^
1 1
"m
Si
k
r\ '€
u;
J f^ \;
r^
^
/
^^^f!39^QU
DICTIONNAIRE
DES IDIOMES MÉRIDIONAUX
PAR L. BOUCOIRAN
ï-, douzième lettre de l'alphabet, nous vient
du XufiZ^ùt grec procédant lui-
même du lameth phénicien.
Cette lettre a généralement
dans nos idiomes, le même son
qu'en français, sauf cependant
qu'elle n'est jamais muette
comme dans les mots fusil ,
coutil, ou comme dans les mots
anglais half, calf.
LL se redouble souvent, mais
ne représente pas le son mouillé
du français ou de l'espagnol,
puisque dans la plupart des
idiomes romans L mouillée est
exprimée par Ih , comme en
portugais.
Jasmin après Goudouli a em-
prunté au français cette forme
que îes Italiens expriment par gl.
En passant du latin dans nos
idiomes méridionaux / s'est
changée en u dans certains mois,
ex : psalmus, siaume ;
balsamus, baume;
paltnà, paumo.
La, article fém., masc. lou, plur. lat. —
léu soui des hors de la Garono,
l'article est employé souvent
comme pronom en place de
aquelo , aquesto. — En style
familier, /a Margarido, la Janelo.
ï.n, adv. c'est cela, assez, suffisamment.
La, î s. m. lait, liquide blanC et doux
Lach, I fourni par les mamelles des mammi-
Layt, I fères femelles pour la nourriture de
Lax, il leurs petits. — Suc blanc qui sort de
de la tige de certaines plantes et
de quelques fruits. Esp, lèche,
Port, leite, liai, latle.
— Peirouno pourlavo au marcha
Un loupi de la $ur so tello.
FoucauJ, 1810.
— Agnel de la, agneau qui tête.
— La de poulo, bouillon à la
reine.
— D'abord que rai parles aiisin
Me rappeli f]u"êsteiil vesin
Won la .sigué loun desraamaire.
Vidal, 18G9.
La ile burre. Il s. m. petit lait provenant
Lachado, {j du lait battu ou écrémé.
Lait ribot.
Labn, Il V. a. castr. laver, passer à l'eau,
Lava, Il nettoyer, effacer — Vendre, dépen-
ser. — Lut. et Ital. lavare ,
Esp. lavar, limpiar.
— La clieino e la moslro ai tout laM.
K2.
LAB
— 826 —
LAC
Hay, souy torlo, mes quand lababi
So quauque frelequct s'ùro apfiiouchat de jou
Liauyoy flanquai sus pois un col do macailou .
Jasmin, lt<32.
Lohaeit,
Labas,
adv. là-bas. Lat. illac.
— La-jous, là-dessous.
Vnu casliga là-bas lou qao m'aura muUat.
L,RbMrldo,
Lacoun,
s. f. boue, vase, lie. — Taudis,
cave, lieu humide, sombre.
— 0 bèu jour, dins ma labarido.
Un aslre, un souliiu a douna ;
Une chato douço e candido
A pri5s la nian que li' ai pourjido,
E d'amour aven tresana.
Tavan, 1860.
— Emé de labarido negro nous enviscavian
li cambo jusqu'au ginoul.
Labarra, v. n. enduire de plaire, manier
de la boue.
Labaaal,
Ramado,
LaSiecb,
Labesc,
Garbin,
s. m. et fém. giboulée, petit
orage, ondée subite, grain. (Voir
ramassado).
Menlre que, déplus grandos penos,
Sur mi le labassi nou plau,
Per aci passi quand m'en bau.
Goudouli, t632.
S. m. vent d'autan, du sud-ouest,
vent de mer qui se lève vers midi
pendant la moisson. Ital. libeccio.
Gr. XiZvi, ^l?l»oî, deLybie.
Lnbecbado, s. f. orage du sud-ouest.
Esp. lebeche.
Lnbeta,
Alabels ,
adv. alors, donc, ainsi. (Voir odounc,
alaro.)
— l-abels, loutfoe e fum aterri la pepido
E li fau demanda la bido.
Gûud.
Lnbcrinto, s. m. labyrinthe, enchevêtre-
ment d'allées. — Embarras, dif-
ficultés.
Laboura,
Laoura,
Charma,
Labiu,
Labro,
Labui',
Labour,
s. f. lèvre, organe extérieur de la
bouclie, les bords d'une plaie. —
Baiser, caresse. Lat. labrutn, Esp.
labio.
s, m. labeur, travail, métier péni-
ble, cullure, labourage, façondonnée
à la terre. Esp.labor.Ital. lavoro,
AU. arbeit, Angl. labour.
Pan de labour, es de sabour .
V. a. labourer , retourner là
terre, tracer des sillons avec la
charrue. — Naviguer, parcourir.
— Travailler péniblement. — .
Toucher, racler le fond de l'eau.
— Enrayer le sillon, passer par
maille. Gr. «f»». Lat. arare,
Esp. labrar, Ital. lavorare.
— En pau d'ouro Diou iabouro
— Siam delravaiadou que labourem la lerro.
— E quand cadrô laoura, carreja quaucoumct.
— Laboureiha sei costo, esclapeiba sci mourre.
Labourage, Il S. m. labourage, façon donnée
haourage, | à la terre. — Ait. travail du
laboureur.
— Pichous embarras lous agnels !
L'arc-aii-ciel de la matinado
Tire lou boue de la laourado.
Jasmin.
Labouralre,
Lahouraire,
Laouraire ,
s. m. laboureur, ouvrier,
bouvier qui laboure la terre.
— Métayer, propriétaire qui
cultive ses champs. — Nom du
panari. Esp. labrador , Port,
lavrador, Ital. aralore.
— Un labouralre eisa sentent veni sa fin
A seis enfanl disié, dins soun simple lengagi :
Meis amis, gardas vous de vendre l'eirelagi.
— Lou lauraïre en partent, eis enfant fague veire
Que lei couusèu doi viéi soun toojour bon à creire.
M. Buurrelly, 1870.
Labri, s. m. et adj. chien de berger. (Voir
farou.)
Labrii, adj. lippu, à grosses lèvres.
Labrut, s. m. muge à grosses lèvres.
Vergado, — Mugil chelo, labrosus. (Voir
chaluc.)
Laça, V. a. arroser. (Voir a/aca, lama.)
Laça, V. a. lacer, serrer, réunir avec un lacet.
— Laça la vélo, li bounetlos.
Laeco, (1 s. f. laque, suc résineux ou fécule
Laka, rouge fournis par plusieurs arbres
de l'Inde , savoir : l'érythrine ,
monosperme , la dalbergie, la
butea frondosa, fam. des Légu-
mineuses, ^ — Les diverses laques
sont blondes, rouges ou brunes
suivant leur préparation ou leur
provenance.
LAC
Lnceo, s. f. clupée alose, poisson de mer
Lacca, qui remonte les grandes rivières
Coulae, pour y frayer. liai, laccia.
Lncèiio, I ». f. moutarde des champs.
Rabelo, Il Synapis arvensis.
lancer», 1 S. m. petit reptile, saurinà quatre
Lauzert, Il pattes. (Voir luzert.)
— Coumo un Ucert davant sa baumo
Que dau sourel bèu lou rebat.
S. m. lait, liquide blanc et sucré
qui se forme dans les mamelles des
Il mammifères femelles. (Voir la.)
— Vin sus lacli es sanlal
Lach sus vin es vérin.
— Sens bral, son pairi, ni mairino,
Jan batejavo coumo cal
Loa lach qu'aviô dinssa caniino.
G. Aznïs, 1868.
- Lach de vaco, de fedo, de cabro, etc.
— Fém. lacho, laite ou lai-
tance des poissons mâles, sperme
fécondant qu'ils répandent sur
le frai de la femelle.
Lach,
Layt,
Leyt,
Lncli die piito,
Cagarino,
Blaisan,
s. f. euphorbe épurge,
catapuce, lithymale, pi.
fam. des Euphorbiacées
à fleurs blanc-verdâtre et dont
les tiges font suinter un liquide
laiteux. — Euphorbia lalyris.
E.Melt de Hauino, s. m. lait d'ânesse clair,
doux et peu butireux comme
celui des juments , ordonnés
dans les cas de fatigue ou d'affai-
blissement.
Me '.rouvave malaute, e lou proufessou Baumo
Vougué me raeltre au lach de saumo.
No prengnére loal un prinlems.
Tandon.
Laclia, H V. a. et rec. lâcher, détendre, des-
Se lâcha, f serrer, céder, laisser aller. — Se
détendre, se laisser aller.
Esp, laxar, Ital. lasciare du
lat. laxare, relâcher.
— Quand de baulres se sarrara.
Lâchas un pauquet vostro ma,
E sans que n'aje couneiisenço,
Dal manat laissas escapa
Quauquos espigos per eilà.
J. Azaïs, I8M8.
— Te lâches pas dei ped sans le leni dei man.
Laelie,
Lnclirt,
Lachassoun,
Lacheiroun,
Cardèlo,
827 — LAC
Lacliado, s. f. traite de lait. — Petit lait,
— Lait de beurre qui reste
dans la baratte.
adj. lâche , mou , non serré, non
tendu. — Amolli, sans vigueur.
— Vil , poltron. liai, lasco ,
Esp. laxo, du lat. laxus.
s. m. et fém. laiteron à grosses
fleurs , laiteron des champs ,
plantes à cassure laiteuse voi-
sines des laitues , fam. des
Chicoracées. — Sonchus olera-
ceus, arvensis.
Ces plantes jeunes sont sur-
tout la nourriture favorite des
lapins et autres petits mammi-
fères.
Autres noms : lachiôus, lacho-
lebre, larégo, liargo.
LaclietRt, s. f. séneçon commun, pi. fam.
Cabridelo, des Chicoracées dont les serins
Serinsoun, et les chardonnerets sont très-
friands. Senecio mlgaris. (Voir
cardelo.)
Lacliié, ad), qui aime le lait, qui se nour-
Laytié, rit de lait.
Lacliouis, adj. laiteux, à suc blanc comme du
lait.
LneBionsMcIo, S. f. Euphorbe des vallons,
Jousclo, des bois, characias, euph.
Ginousclo, à feuilles dentelées. — Le
suclaiteux de CCS plantes est très-
caustique. Eff/. lait qui brûle, du
lat. ustulare, urere.
s. m. et fém. laitue culti-
vée, laitue pommée, laitue
romaine, pi. fam. des
Chicoracées à fleurons
Lactuca capitata, sativa,
LacEitignr,
Lachugo roumano,
Lachugo,
Lcitugo,
jaunes.
crispa.
— Adusc de greiîsoun, de lachugo e de mousso.
S. f. plusieurs plantes sontj
connues sous ce nom : la
laitue vircuse , la lamp-
LachugHeto,
Lengo d'auco,
Cicourèio,
sanne comestible et quelquefois
la valérianelle potagère. — La
laitue amère des champs.
LAC
828 —
LAG
Lneliiieo it'nig;o, Il s. f. véronique becca-
Berounico d'aigo, \\ bonga, véronique cres-
sonnéc, mouron d'eau, plantes
comestibles comnae le cresson ou
les mâches.
LnrliiiKo r«T«», Il «. f. laitue sauvage ou
Leitugo sauvajo, || escarole, endive frisée.
— Celte chicoracée cultivée
dans des caves prend le nom de
barbe de capucin.
Lncliiiro, s. f. éclusée d'eau, ouverture
dune vanne.
liRCo, Il s. m. et fém. flaque d'eau, bour-
Lacoun, W bier, sillon. Dim. lacoutet, petite
mare. — Bouge, taudis, lieu
infect.
— Per causo qno Oins Ici liconn,
Logi en cliambro g.irnijo,
ToiU Ion mounrls mi crido
Que sièa un caiman, un capoan.
Gela, lSti6.
Lndrni'ië, jj s, f. ladrerie, léprosité. —
Ladrige, ! Hôpital des lépreux. — Maladie
des cochons causée pa r la présence
de certains vers logés dans le
lard, les viscères et sous In lan-
gue. — Avarice sordide, insen-
sibilité.
(Voir lengueja cl cassât.)
— Que serve à l'avaras, per tant de ladrarié,
Ue liôus eîculs lindant, d'onfla lou caclio-maio,
Per un que Ici vendra, dins m'Io gusarié
Jita coumo la paio.
Crousillat, 18i8.
Lndre, adj. attaqué de ladrerie, sale, lépreux.
— Avare, sordide, dur, insen-
sible. — La^re bouffiga, plein
de pustules.
Là-cii8, adv. v. l. là-dedans, çà-ens, céans.
■'«B) Il s. m. grande étendue d'eau enclavée
Lac, I dans les terres. liai, et Esp. lago, Lai.
lacuSj Gr. huKKOi, lac.
Lngn,
Lagueja,
V. a. et neut. inonder, répandre
de l'eau, couler. — Plier, courber,
onduler, se balancer.
— Lou mes d'abriou am' sas ramados
Veniû do refresca las prados,
La vigno, à visto d'uel, iaguejabo al sourel.
— Ai visi, aquestes jours sol la^, ras dan lougis.
De parpallious voula, se pausa sens soucis.
De bagna lous penous, sus de fioliios planieiros.
Lngagnn, v.n. bruiner, mouiller.
f^atcngaio,
Lagan,
s. f. chassie, humeur des yeux,
maladie des paupières , état
scrofuleux. — Tristesse, larmes.
Esp. lagana.
— Intro un païzan ; ero pas dins sas joios ;
Encaro jouine, arrapal, vigourous,
• Pccaire ! avio cadun de sous vistous
Plé de lagagno, e tout bourdal d'anchoios.
Florct, 1858.
— Coussi nou te marides pas?
Tu bines blanc e tout lagagno.
Quand la nèu crubis la mountagno,
.^mour es fret al païs bas.
Goudouli.
Lagagno, 0 s. f. euphorbe, tilhymale, cata-
Ginusclo, puce. (So\r lachousclo,jousclo.)
LagHgnoIo, Il s. f. giboulée, petite pluie,
l,agagnoro, rosés, humidité de la nuit.
— T'ame coumo l'crbo mourenio
Amo un l.igagMÙu fresqueirous.
Crousillat.
Lugngnoiiet. s. m. béarn. roitelet ordi-
Denerit, naire ou huppé, petit oiseau
lieipelit, olivâtre nuancé de jaune.
Chi-chi, — Regulus crislatus, mota-
Ralala, cilla. — C'est un des plus
petits sylvains qui fréquentent
les bois, les jardins et les haies
où ils sautent de branche en
branche sans rester un seul ins-
tant en place, afin de chasser leur
nourriture presque invisible; ils
répèlent en sautillant leurs petits
cris qui leur ont fait donner tous
ces noms imitatifs de zi-zi, chi-
chi, etc. Le regulus ignicapillus
a le dessus de la tête couleur de
feu. — Ces roitelets suspendent
leurs nids aux branches et les
garnissent intérieurement de
laine, de mousse ou de duvet
végétal.
t.n«^agiioHR, adj. chassieux, larmoyant,
qui a la vue trouble. — Humide,
pluvieux.
LAG
— 829
LAI
— D'un anlro bord li' où dicli que sonn counsel
Es lagagnous aulanl, saiquo mai qu'el,
E tout acô treboulo sa cervcîlo.
Floret.
Lnsaino, Il s./", renoncule acre, bouton d'or.
Lagheino, Ranunculus acris , auricomus.
Jaunoun, \\
Lagarot,
s. m. bourbier, gâchis, flaque d'eau.
— Sauce.
Lngasto, s. /".tique des chiens. {Sci\rlingasto.)
— Li lagasli en tems d'esliu
Dins sas aureilhos fan Jour niu.
Laj^at, adj. casir. tortu, ployé.
Laglii, [1 s. m. el fém. chagrin, inquiétude,
Lagno, tristesse.— Querelle, fâcherie.
Lagui, Il Ital. vieux lagna , contract. de
lacrima, larme.
— Aguèron lagno ensemble.
— Vejaqui Perreto en campagno.
Gagnant lou paternel lougis,
Dins soun vouyage a per coumpagno
Houulo 0 remor, lagno o soucis.
Morel, d826.
I>Rg'iin (Se), V. rec. se plaindre, se lamenter,
se désoler, se fâcher.
Ital. lagnarsi.
— Coumo autrifés rené e me làgne ;
Nous manco toujour quaucaren !
Vous dise que sièu ben de plagne ;
Ai do pan, e n'ai gi5s do dent.
Caslil-Blaze, 18S7.
— Te iagnes d'un ami que t'aurié fa treitesEO.
— Ei porto me lagnave
Ansin, i'a quarante-an,
Coumo un cadéu plourave
Per agué 'n iros Je pan.
adj. triste , chagrin , morose ,
découragé, inquiet, importun.
Lagtious,
Alaguiat,
— Fai lou poire lagna.
Lngoiir, I î. /". lassitude, courbature, ennui
Lagousso, tristesse.
Lngramiiso, s. f. ssps tridactyle, petit
saurien très - inoffensif qu'on
trouve, mais très-rarement, dans
les prés ou les fossés humides.
— Lézard gris , petit reptile
ovipare très-commun dans le
Midi. (Voir angîoro.)
— Li luzerl o li lagramnso
Venon sens brut dins lou draiôu.
Aubanel, 18!i8.
l^ngrainuMo d'aiieo, s. f. triton crèle,
salamandre aquatique , petit
batracien des lieux marécageux,
dans les pays chauds.
Lagreiiteja, v. n. pleurer, larmoyer. Esp.
et Ital. lagrima, du lat. lacrytna.
{.agrenio,
Grumilho,
s. f. larme, goutte d'humeur.
Larme de Job, plante Graminée,
— Inlron, senso res alrouva ;
E tout aqui semblo couva
Doulour, lagremoo sorteonnlrari.
Crai.
— Versalas de grossei lagremo
S'approuchavias de moun oustatt ;
En carnaval coum' en carèmo,
Lou prcndrias per un hespiiau.
Coye, 1830.
Lat. lacryma, du Gr. ^«x/iuov,
larme, vypyi, goutte,
S.as»i, I s. m. ennui, chagrin, inquiétude,
Laghi, tristesse, lassitude.
Laie, \\
— Laguis sans fi, mau de damnât.
— Hou fai dura a lagui.
— Demande, faulo de traval.
Ai proun de laie e de rambal,
Moun Diou, que peso la misèro.
Bigot, 1888.
E<agiiia«, adj. abimé, barrasse, fatigué.
Lagiiillièro, s. f. sorte de filet de pêche.
La-lioro, adv, béarn. là-bas, dehors.
Lait ut, s. m. tartane, bateau à voile trian-
gulaire qui remonte les rivières.
— Vé, subre l'estang resplendenl
Li lahut desplegant sis alo.
Gaussen.
— Lou bastimen èro un lahut,
De lahut devengué lèu barco.
Laliutié, s. m. batelier, patron de barque.
adv, là-bas, au loin, de côté.
Lai,
Lat/,
T'en prègiie liro-te en lai.
Lai, Il ». m. chant plaintif, regret. Angl. lay,
Lais, I AU. lied.
LAI
— Retroves coumpagno amistouso
Qne, teodro, à Ici désir coumplais,
Ah ! perqué dounc ta voués pièlouso
Aiisin desboundo en Irisle lais ,
Cronsil!atJ862.
LnitI, adj. laid, repoussant, difforme.
Laidus, adj. très-laid, grotesque.
Lnldet, Il adj. un peu laid, laideron.
Laidoun,
Laidour, s. f. laideur, difformité.
Lairn,
Layra,
V. n. et act. aboyer, crier. Lat.
lalrare. — Regarder, admirer.
830 — LAM
ou de rivière. — Legs, don,
abandon , dépôt. — Tablette ,
étagère, auvent, saillie.
Bass. lat. laxa, Lat. laxus, lâche.
liai, lascio, V, fr. lesse.
— Soun paraiili, i6u lou crdsiÈu ;
E maugrat sa laisso cruello,
Se me voulié. . .ièo lou creirièu .
Marlelly, ISSB.
— Cado, laisso èro en plé cargado
De cinq cents Idirels pus pichols
Que lou pus mince indézéioch.
— Tout lour parla semblo lairar de cans.
Lairaii, Il s. m. cornue, cuvette, comporte,
Liouran, i ancienne mesure des céréales.
— Mes parlo de vignes de camps.
De soas vaissels e de sa lino
Qu'i pot caupre milo lairans.
G. Aiaïs, 1878.
Laire, s. m. larron, voleur, fripon.
Lairoun, Esp. ladron, Ital. ladro, Gr. Xarfu.
— Sono lou laire que filavo.
E ie dis : moun brave Moussu,
D'abord que n'avès mis escuts,
Es de graaJ cor que vous li donne :
Roumieux.
Lairounalito, s. f. troupe de voleurs, de
bohémiens.
Lniii,
Léz,
LainMR,
Daicha,
s. m. laisse, abandon, don , legs.
— Terrains délaissés par une rivière.
Branches, baliveaux oubliés.
— Largeur, laise, bande d'étoffe.
V. a. laisser, déposer, quitter,
céder , abandonner , permettre ,
consentir , léguer , transmettre ,
confier. Ital. lasciare, du lat.
laxare, lâcher.
— Laissa m'ista, laissez-moi
tranquille.
— Laissen faire la Prouvidenço,
Es quand ié pensan pas que Dieu nous reooumpenso.
— Sus tout t'ai laissa carlo blanco.
— Laisso soun ouslalet, sis oulis, si guenilhos.
— Aquelo pauro mèro
Vai laissa sus la lerro
Un pichoun ourfelin.
LnitiMo, Il t. f. laisse, longue corde pour
Les$o, Il attacher et conduire les animaux
domestiques. — Relais de mer
Laitissoii,
Laitirou,
Floret.
S. f. laiteron ou laitron des
champs. (Voir lachet, cardèlo],
— Nourriture de prédilection
des lapins et deslièvres. Sonchus,
oleraceus.
Laiisnr, v.n. v. l. faire tort, porter préjudice.
— Souiller, infecter. — Blesser,
endommager. — Lat. lœdere,
nuire.
Là Jou8, adv, là-bas, là-dessous.
Lalleja, v. m. gazouiller, bégayer, balbutier,
bavarder. Gr. x«Xs», Lat.lallare.
Lallero, s. f. bavardage, frivolité, diver-
hanlera, tissement, diversion. Gr. Mff,
niaiserie.
— Vai te fa lanlero.
Lniiia, V. n. surnager, être inondé, flotter.
(Voir laça.)
Lainanur, s. m. pilote, qui connaît ie fond
et les côtes de la mer.
— lèuloupu fort dei lamanur. ■
Lauibel, Il s. m. lambeau, morceau déchiré,
Limhèu, \ bande, fragment. — Blason, bri-
sure indiquant la branche cadette.
F. f. labiau, Lat. labrum, lèvre.
Dim. labellum, bande.
— Las fourèst eslripados
Embé las pradariés en lambels ommenadog.
Fôlix,
Lanabi, s. m. conque marine, grande coquille
du genre des Buccinoïdes.
Lambin, Il adj. lambin, indolent, mou,
Patet, i indécis, vétilleux.
LAM
— 851 —
LAM
Lnniltltiejn,
Paterneja,
V. n. lambiner, agir avec
lenteur et indécision, muser,
baguenauder.
Lanihourdo,
Jaino,
s, f. pièce de bois refendue,
traverse, bois gisant. —
Massetle d'eau, plante aquatique
des marais. Rad. lamb , lap ,
tranche, lambeau.
Laiiibree,
Lambret,
s. m. et adj. gasc. éclair, vive
lumière. — Brillant, distingué,
fin, rusé.
— Lambrec amourous, œillade.
Lou cousinié lambreto
Que li bon moucel freto.
Lanibrejn,
hampeja,
V. n. éblouir, briller, éclai-
rer.
— Ero presqu'enluzit, bcïià tout lambreja
Se Iouoabo..abi6 pôu, cregnio de «auneja.
Jasmin, IS'iO.
■iaiiibrls, s. m. revêtement vertical d'une
salle ou d'une chambre, panneau
de côté ou de voûte. Gr. ^nfi-afts,
brillant.
Lanibriiaea,
Lambrouta,
V. n. grappiller, cueillir,
ramasser api es la vendange.
(Voir rapuyo).
Lnnibruseo, «. f. vigne sauvage des
Lambrusquièro, buissons, des bois, fournis-
sant des petites grappes. (Voir
bedigano). Esp. labrusca.
Ital. lambrusca.
— Fôtt ben que la lambrusco fague
De gan à l'ome, per que vague
A la cifflo dt ro, n'en rapuga li grun.
Mistral, 18G6.
— Fiole, flacon, flasque, attri-
but de l'ivresse.
Lani,
Lamp,
s. m. flamme, éclair. Fig. vitesse.
Syn. lambret.
i
— Avés visl aquel lamp qu'à parti dei nuagi.
Lanil, I s. m. squale requin, chien de mer,
Requin, \\ gros poisson à grande gueule trans-
versale, qui suit les navires
pour recevoir les restes qu'on
en jette.
Squalus carcharias.
— Pecaire si negué, e lei laiiii l'aguéren lèu manja.,
Laiiiioln, Il s. f. squale milandre , petit
Lami, chien de mer, petit requin de
Cagnot, \\ la Méditerranée.
Laino, s. f. lame, bande de métal blanc
étroite, flexible et tranchante.
— Flot, vague. — Feuille, tran-
che. Fig. finesse, subtilité.
— Es uno lamo, un rusai.
Laiiipa, V. n. briller, faire des éclairs.
Lampeja, — Voler, fondre, s'enfuir.
Lampiar, Gr. Xccfiœ-a.
— L'amour es un fioc lampejant...
— Au moumenl ount pourra laaipa dins la foarest.
Lanipa, Il v. n. boire , laper , trinquer,
Lapa, Il humer. Angl. to lap. Gr. Kx-ara,
Laiiipado, s. f. lampée, gorgée, verrée.
Lampiado, Fig. emportement, entraîne-
ment.
— La chieito fngué netejado
Per lou reinar quasi d'uno lampiado.
Lanapèzo, s. f. grosse lampe, fanal, torche.
— Vis à vis San Marsal es uno maysou forlo,
Grande, e Jount la bèutat aumenio d'an-en-an.
Dam dos tours en lampèzo as coustals del daban,
E cent mousquets cargats al darré de la porto.
Goudouli, 1638.
Lainpo,
Lume,
Laiiipoiirdo,
Lapassou,
Grapoun,
s. f. lampe, vase ou ustensile
pour éclairer ou pour produire
de la chaleur.
Gr. A«j«3!r«et de y^afcua, éclai-
rer, briller.
s. f. lampourde, glouteron,
pi. fam. des Composées.
Cynarées, à fleurs verdâ-
tres et semence hérissées de
pointes. Xanthium strumarium.
Lamprë, s. f. petromyson lamproie ,
Lampredo, grande lamproie de mer qui
Lampreso, remonte vers le mois d'avril dans
Fluto, les rivières. — Elle arrive à la
Bouiroun, longueur de 0,80 cent.àl mètre.
— Petromyson marinus.
liE lamproie ou murène des
anciens ressemble à certains ser-
pents ou à une anguille ; mais
elle à une bouche circulaire en
ventouse, qui s'attache aux pier-
res ou quelquefois à d'autres
LAM
832
LAN
poissons ; de là son étymologie,
lambere petras, sucer les pierres,
et en Gr, znrfosi^v^a , petro-
myson.
— Vous dirièi ben quicon de la lampréso
Que per que sièguc visto ou prùso
Fôu qu'on mèllie soun jas à sec.
Félix.
Laiiipresoun , s. m. petite lamproie de
rivière ou des lacs.
— Petromyson planeri.
LaiMpreaoïin,
Sucet,
s. m. prov. petite lam-
proie qui sert aussi d'appât
vivant aux pêcheurs, et dont la
bouche est large et mieux con-
formée en ventouse; aussi s'atta-
che-t-elle aux poissons vivants
et particulièrement aux aloses et
aux saumons, sous le ventre
desquels elle se fixe comme une
sangsue.
— Petromyzon sanguisuga.
— On croit que l'ammocœte
ou l'ammodyte appât est une
véritable larve, ou le têtard de
ces lamprillons.
Laniprillioun
Civarèu,
s. m. petromyson lam-
proyon, petit poisson qui
habite les fleuves, les rivières et
les bords de mer et qui res-
semble aux lombrics ou vers de
terre; les pêcheurs recherchent
les plus petits pour les faire
servir d'appâts , comme proie
vivante.
— Petromyzon branchialis.
— Lampetra cœca.
Lnniprue, s. m
che
taon marin, sorte de mou-
marine qui poursuit les
gros poissons qui se présen-
tent à la surface de l'eau.
Lanipugo, S. f. stromatée fiatole, beau
Fiatolo, poisson de la Méditerranée
bleu et blanc, à corps cylindri-
que et serpentiforme.
— Stromateus fiatola,
Lan, s. m. élan , mouvement spontané,
Lan*, effort subit.
— Senso ranforl pode pas dosmarra,
Fasièu lou lan!...niei besli soun fouibudo.
Gelu.
Lan, s. m. gasc. laine, poil, duvet.
Lnnado, s. f. tonte, récolte de la laine.
Lanage, s. m. lainage, marchandises ou
tissus en laine.
Lanaire, s. m. laineur, ouvrier en laine.
Lanat, adj. laine, fourni en laine, poilu.
Lança, Il v. a, et récip. lancer, jeter avec
Se lança, \\ force, au loin, frapper, pousser.
— S'élancer, se jeter avec impé-
tuosité, Esp. lanzar, Ital. lan-
ciare.
— Acô dich, couiïio ono granoulho
D'un bound si lanco dins lou gour,
Lou pauro manco de vigour.
Si nègo e l'oundo à sa despoulho.
Aubert, 1833.
— Lou gabian esfraia si lanço dins lou port.
Laucado,
Lancinado,
I «. f. douleur vive et subite que
j fait éprouver une affection rhu-
matismale, une tumeur, un
abcès.
Lançaire, s. m. lanceur, qui lance; se dit
de l'aide du tisserand des métiers
larges, qui se place à la droite
de l'ouvrier pour recevoir la
navette et la renvoyer à chaque
coup de battant.
Lanceja, v. n. donner des élancements dou-
loureux.
Lancejado, Il s. f. élancement douloureux
Lancinado, \\ qui se fait sentir dans les
muscles et par intermittence.
Laneeto, Il s. f. instrument de chirurgie à
Lancetto, | lame effilée et à double tran-
chant, destiné aux saignées. —
Lame pointue des bouchers.
Ital. lancetta.
— • Lis an dèsencasta ; scran eici deman,
Per eslre escontela d'un bon cop de lancetto.
Laneeto, s. f. raie aiguille à tête ovale et à
corps allongé. Raia acus.
Laneeto, [I s. f. stipe plumeuse, plante gra-
Gramenet, | minée qui produit des épillets
LAN
853 —
LAN
soyeux que l'on teint pour orne-
ments de cheminées. — Va
et vient croiseur pour les tours
à dévider la soie.
Lancié, s. m. cavalier armé d'une lance. —
Pierre d'attente destinée à relier
deux murs.
Laneiso, ii n. prop, de lieu dérivé d'un
Lancisolo, | rocher ou d'un terrain taillé à
pic. Lat. incisus, taillé.
Land, rad. terre, pays, contrée, campagne,
champ.
Lanila, v, n. s'enfuir, courir, voguer, voler.
— Brûler, flamber. — Durer,
vivre, prospérer, respirer.
Rad. land.
— E lou capoachin caminavo,
Courrissié, voulavo, landavo
A se desmarmaia lis os. . .
Boumieux.
— Moun sang landavo, e venièi panle
Quand embrassaves qu'aucun mai.
— Ma Louisonn, tus qu'ères tant cherido
Hou saves ben, vivièi pas que par lus ;
As abena ma dernièiro lusido,
Lou plesi soûl donc un pris à la vido,
E fôu œouri quand on lando pas pus.
J. Roustan, 1820.
Landalre, s. m. et adj. coureur, vagabond.
Landarro, s. f. béarn. loir, rat à tjueue
velue. (Voir grèule.)
Laudes, s. m. et adj. habitant des Landes
Landié,
Landré,
s. m. grand chenet de cuisine qui
sert aussi à supporter un plat à
réchauffer et des crochets pour
la broche.
Landiiiièro,
Lindau,
s. f. seuil, pierre ou degré
qui est au bas de l'ouver-
ture d'une porte.
— Mes yèu debini que claban de passa la hndi-
nièro, e de tira lou sisclet, el aura lou rencontre de
may de quatre destorbi.
Goudouli.
Lando, s. f. terrain inculte oii prospèrent
les bruyères, les genêts et tous
les arbustes qui veulent y croî-
tre spontanément.
Es lou chef que lous coumando,
Biel beteian ilo la Lando
Que lous dis aquestcs mots.
Jasmin, 1850.
Landra,
Landrineja,
V. n. battre le pavé, vagabon-
der, perdre son temps.
Landra (Se), v. rec. s'étendre, s'éparpiller.
Laudriu, s. m. et adj. lambin, fainéant.
Laneja, v, a. et neuf, garnir de laine,
ramasser de la laine, carder un
tissu.
lianeto, s. f. burat, étoffe des montagnes.
Lanfaroun, s. m. eumolpe de la vigne,
petit coléoptère ou charançon
qui y cause des ravages.
Lanflëja, v. n. tracasser, critiquer, faire
Petoufieja, des rapports, insinuer.
Lanfio, s. f. plainte , exigence , mécon-
Lanfiho, || tentement, protestation.
— Endacù, dins tout lou palai,
Lou femelan, tant çai-que-lai,
Plouro ! enfllo de litanios.
De lanQho e de jeremios.
Favre.
Lanflouv, adj. dédaigneux, méfiant.
— El, d'un loun lanfîous, coumo eau
Antau parlet à Jau Vidau.
Roudil,
Lanfrur, s. m. et adj. menteur, hâbleur.
Langanèii, s. m. crenilabre massa, lutjan,
crenilabre à cinq taches, petits
poissons qui se trouvent sur les
côtes rocheuses.
Langastië , s. m. ricin , palma-christi ,
arbrisseau ou plante annuelle
dont les fruits fournissent l'huile
purgative de ricin.
Langasto, Il s. f. tique des chiens et des
Langastié, | bêtes à laine. — Grosse mou-
che des bêtes à laine. (Voir lin-
gasto.) Dim. langastoun.
— Tan lèu s'endor, tan lèu s'amato
Sus la bassaco, ablasiga,
Dou langastié que lou sagato
En milo rode es Irafiga.
Daproti, t8B7.
Langonl, s. f. agonie, angoisse, souffrance.
(Voir angoni.)
Adj. mou, lent, maladif, débile.
65
LAN
— 834 —
LAN
LnngouirejM, v. n. tomber en langueur.
Langour, s. f. langueur, ennui, peine
morale. Ital. languore, Esp, lan-
gtddez.
Kangourous, adj. langoureux, plaintif,
qui affecte la tristesse.
Laiigousto, s. f. écrevisse de mer. (Voir
Ungousto.) — Sauterelle, grillon.
Lniigui, Il V. n. et rec. être dans un état
Se langui, | d'abattement, de faiblesse , de
maladie, avoir l'esprit troublé ou
surexcité, s'ennuyer, s'inquiéter,
s'impatienter. — Pâtir de misère.
— Souffrir du mal d'amour.
Gr. Xxyyxl^a. Lttt, languerc.
Ital. languire.
— Fôa se garda de langai.
— Cau espero languis.
— Se' m'an parai bduli vos faire onboaioan gras,
Avan de lou manja, segur, te langniras.
Desanat, 1832.
— Coumo l'aucèu, lieun de soun nis
léo ai lou langui dou païe.
Aubanel, 186^.
— Pièi, soulet, Irisle sièu resta
Ben qu'amire tant de helloio
Que i'a dins Houmo, siéu pa' n joio :
Me languisse de reveni.
L. Alègre, 1888.
Laiiguitiie»,
Languino,
Languitori,
s. m, ennui, souci, lan-
gueur , impatience , mal
d'amour. — Nostalgie. —
Inaction, apathie.
— Jouvenl, m'ounte li biôu demoron.
De laugnimen li chato moron.
— Belo, de languimen, en estent dous, n'y a gès.
Mistral, 1864.
— Languiludo e malur s'eslacon sus la terro
A l'orne ieua de Diou, à l'eufaat ieun dou pèro.
Bigot, 1862.
— A rosojlut senso razou
Del fa mouri de langnizou.
Uoudouli,
— Certos, del languimen lou que se vol desfa.
Mémo al fort de l'iver irovo quicom a fa.
Peyrot, 1778.
— Coume es long aquéu marlire !
Dou vespre au matin souspire t
Ségur noun i'a de mau pire
Que loa maa dou languimen.
Gras, 18B9.
— Oui ; quaucnn mai : — la poulido Angelino
Proche d'André sentiù douço languino.
Jasmin, 18i5.
— Quand tornes, faribolo
La languino s'embolo,
Minjaian tous dilous
De poutous.
Lani, t. f. poil doux, épais et frisé qui
Lano, croît sur la peau de plusieurs ani-
maux et leur sert de vêlement
d'hiver. — Lange , bande de
laine. — Duvet de certaines
plantes.
Ital. et Esp. lana, Gr. >.axn.
— L'aigo buto. Ici rodo viron,
E l'ondustrio a prés lou van ;
Lei lano se cardon, s'estiron,
Lou papié roulo soun riban
Crousillat.
— Lani, banèn,feisaelo ;
La fres e bon pan blanc.
Lanié, s. m. marchand de laine. — Faucon
lanier, buzard, oiseau de proie.
Falco laniarius. Lat. laniare.
déchirer.
Laulèra, s. f. joie, plaisir, divertisse-
Lalliro, ment. — Refrain de chanson.
— Fig. indifférence, oubli, négli-
gence.
— T'aurièi bien envouia déjà faire lanléro.
— Un voulié leis ousiau, e lou segoun lei terro,
Lou Iresen voulié tout ; e vai li fa lanlèro !
Do resoun en resoun venguèron ei proucès,
Eron oncaïna, e si fagué de frés.
M. Bourrelly, 1870.
I^ano, ». f. béarn, lande, terrain vague.
lia nous,
Lanut,
adj. laineux, fourni en laine. —
— Hérissé, poilu.
Lans, préf. élan, effort. — Champ, plaine.
— Pays, contrée.
Laiisa, Il V. a. lancer, pousser. — Lama la
Lança, y navetto, terme de tisserand.
Laiidol, Il s. m. linceul, drap de lit. —
Lençou, | Grande toile pour envelopper un
mort.
Lansoulado, s. f. un plein drap. (Voir
bourencado.)
LAN
— 835 —
LAP
Lnnaoïilado,
Dlanchoun,
Taraspi,
s. f. iberide pinnée ou
pinnatificle, pi. fam. des
Crucifères à fleurs blanches
étalées sur le sol.
Iberis pinnata.
\
Lnnaf|iienet , s. m. lansquenet , soldais
allemands, mercenaires du sei-
zième siècle. — Jeu de carte de
ce nom.
Lnnternn, |l v. n. vétiller, ajourner, ren-
LanCerneja, il voyer, perdre son temps, se
montrer irrésolu.
I>nnternarlé, s. /". délai, irrésolution.
Lanteriio, s. f. lanterne, boîte en verre et
en métal pour tenir une lumière
à l'abri du vent.— Petite roue à
chevilles , espèce d'engrenage
primitif en forme de lanterne.
— Cage d'un moulin à ourdir.
— Espèce de champignon.
Esp. linterna, Ital. lanterna,
AU. laterne, Lat. laterna, de
latere, mettre à l'abri.
— Arri ! arri ! moan chivau !
Que (leman anan à Saull,
Piéi anaron jusqu'à Perno
Coumandaren de lanlcrno.
De lanlerno e de siblet
Fer amusa lou nanet.
Liintreso,
Pissocan di hlad,
Verinado,
s. f. euphorbe des mois-
sons, plante vénéneuse à
fleurs verdâtres.
Lnniisqiiet , adj.
Landes
Euphorbia segelalis.
landais , habitant des
— On entend milo cris de joyo
Que respondon al lanusqupt.
Jasmin, 1828.
Laop, Il s. m. béarn. labour, travail de la
Laour, Il terre. — Le travail par excellence.
Lat. labor.
Laoun, v. a. béarn. laver, nettoyer.
S.aoïira,
Laura,
V. a. béarn. labourer, retourner
la terre avec la charrue.
(Voir laboura.)
— Adelai foorra plus que tout un pople laouro
Per gava (in qn'eis uèi cauqnci pouar à l'engrai,
Aqui l'aura plus gés de riche ni depaure,
Ni savent ni bestias, ni bèu garçoun ni laid.
Gilu, 18K2.
— A faiito de biôu fai laoura toun aie.
Liinnrniliti, adj. propre à être labouré.
Lnoiirndo, s. f. labourage, champ labouré.
— Picbous ! embarras lous agneli !
I.'arc-an-etel de la matinado
Tiro lou boue de la laourado.
Jasmin, 1840.
Lnoiirnire, s. m. laboureur, cultivateur.
Laoïiroiin,
Lauroun,
s. m. sillon creusé par la
pluie et par extension, tor-
Lapn,
Lica,
rent, ruisseau, source, fontaine.
n. laper, lécher, boiro, humer.
V
sucer. Flam. lappen, Angl. (o lap,
Gr. Xmariii^ boire en léchant.
(Voir lampa.)
I.n|iaras8o, Ij s. f. bardane commune ,
Gafarot, glouteron , herbe aux tei-
Alapas,- Il gneux, pi. fam. des Compo-
sées à fleurons pourpres, sudori-
fique et dépurative; ses fruits
sont garnis de crochets qui s'atta-
chent à tout ce qui les touche.
— Lappa minor.
B.aparèii, Il s. m. lapereau, jeune lapin de
Laperéu, || deux à trois mois.
l.apnM, s. m. patience aquatique,
Lapaci, grande parelle, oseille épi-
hengo de biôu, nard. — Molène. — Patience
officinale, patience crépue, plan-
tes de la fam. des Polygonacées
à fleurs verdâtres.
Lapasse», j s. m. et fém. molène com-
Fatarasso, mune, bouillon blanc, herbe
Eicoubil, 1 de Saint-Fiacre, pi. fam. des
Malerbo, |; Scrophularinées à fleurs jau-
nes. Verbascum ihapsus.
Lnpiila, v. a. lapider, assommer, poursuivre
à coup de pierre.
s. m. lapin sauvage , lapin de
garenne, lapin domestique, petit
mammifère rongeur è chair blan-
che qui creuse des terriers pro-
fonds. Lepus cuniculus.
La pi
Counil
*"' Il
il, !
LAP
— 836
LÂR
— Lous qae té sonn mountas dessus
Nous an dicb, qu<ind soun descendus,
Que i'avicn trouva de peloulos
Roundos coumo de micocoulos ;
Prouvo que, por eil.imoundau
té Irevon lapins e lebraus.
Favre.
— Por ana rouiga do cardelo.
Un lapin, sourli de soun trau,
Uno nue parte de l'ouslau,
E va coure à la l}cllo cstelo
A través lei mountje loi vau.
Bourrelly, 1869.
LRpiiia, V. n. mettre bas, engendrer des
lapins.
Lnpinet, s. m. jeune lapin. — Filet decochon.
— A la flti sa saupra
Lou lar can l'a manja.
— Ounle i'a la caviho, souven manco lou lard.
L«r, Il s. m. àtre, foyer, le pavé, la sole
Fougairou, \\ d'un four.
Lara, v. a. carreler, paver un four.
Lapigiiieiro,
Lapinièro,
s. f. petit enclos, garenne
Il otj l'on élève des lapins
domestiques.
Lnpino, s. f. hase, femelle du lapin qui
commence à porter à l'âge
de six mois, et dont la portée
dure un mois.
liaiiiiioiin, s. m. jeune lapin, petit lapin.
Lapinot, — Muflier à grandes fleurs.
(Voir pantoufleto, suço-mèu.)
La|ioiirdié, s. m. gaillet grateron, rieble
Gafarot, pi. fam. des Galiacées à
Raparélo, fleurs d'un blanc verdâtre.
Galium aparine. On s'est servi
de ses graines torréfiées comme
succédané du café.
Lnpafisou, s. m, lampourde glouleron,
GrapjuH, petite bardane. (Voir lam-
pourdo.)
Laquai, R s. m. laquais, valet.
Lacay, \\ Esp. lacayo, Arab. alacay.
— Se passet uno ouro amay niay
Sans que pareguesse un lacay.
Favre.
Laquet, s. m. petit lac, mare, bourbier.
hacoulet, (Voir lacoun.)
Lar, I adj. large. Vent-lar, vent du large,
Larg, | de l'ouest, de l'Atlantique.
— Oh ! se poudièu coumanda lou vent-lar !
Lar, Il s. m. lard, graisse ferme et épaisse
Lard, || des cochons, des squales, etc.
Ital, et Esp. lardo.
Larbo,
Piano,
Passar,
Flotan,
s. f. pleuronecte plie, poisson plat
moins recherché que la sole et le
turbot, on l'appelle carrelet, li-
mande dans le nord.
— Platessa vulgaris.
Larcin, || s. m. vol commis par ruse. —
Lairounige, \\ Chose dérobée. — Baiser sur-
pris. — Plagiat, vol littéraire.
Larda, v. a. larder, piquer des lardons dans
une pièce de viande ou de gibier,
habiller, parer une volaille. —
Planter, fixer. — Fig, mentir,
diffamer.
Esp. lardar, Ital. lardare.
— Crrtsièu, on arrivent, de veire uno campagno,
Vo hen un bèu maset larda dins la inounlagno,
liastisoulidamcn, d'acô ni bèu ni laid.
Oesanat, 1851.
Lartlado, s. m. et fém. tranche de lard.
Lardoun, — Brocard, sarcasme, raillerie,
coup de langue, égratignure.
— Croumpes pas li lardoun avant d'avé la lebre.
Lardadoiiiro , s. f. lardoire , longue
aiguille pour larder les viandes.
— E lèu, laquay, bouleguen-nous,
Ajats me fayt qualques lardons,
Enginats foc e lardadouiro.
Goud.
Lardaire, s. m. lardeur, aide cuisinier
Lardur, qui pique des lardons. — Men-
teur, trompeur, tricheur,
— Sont! paire ero cousinié o el lardur.
Lardeireto, s. f. mésange rémiz qui vit
Debassaire, dans nos contrées dans les
Pigre, fourrés sur le bord des riviè-
res oii elle construit un nid doux
et moelleux en forme de manche
pendante ou de sac, ayant une
entrée latérale du côté de l'eau.
— Parus pendulinus.
LAR
— 857 —
LAS
Lardelreto, s. f. petite mésange char-
Pkhot sur rayé, bonnière à tête noire et à
Tui-tui, corps cendré ; on la voit au
commencement de l'automne
s'accrocher aux branches et au
tronc des arbres, pour y cher-
cher des petitsinsectes, en pous-
sant son petit cri souvent répété
tui-tui.
Lnrdeireto,
Guingarroun,
Trin-trin,
Lardië,
Lardeireto,
Sinserigaio,
Sarrayé blu,
s. f. mésange à longue
queue. — Parus caudatus,
mésange à moustache. —
Parus biarmicus , la première
vit dans les bois ou dans les
fourrés près des rivières et la
seconde dans les roseaux des
marais.
s. m. et fém. mésange bleue,
joli oiseau jaune, bleu et blanc,
qui arrive en automne et sé-
journe dans le Midi jusqu'à la
fin de janvier. Fr. larderon,
— Parus cœruleus.
Larfes, s. m. filasse, chanvre peigné.
— Lou larfes es pla fi.
Lnrg, adv. et adj. largement, abondamment.
— Diou pago tard, mai pago larg.
Larga, v, a. lâcher, donner le large, élargir,
ouvrir la porte. — Mollir, flé-
chir. — Avancer, donner, jeter
dehors, prodiguer,' lancer, en-
voyer.
— Poudrés larga l'avé .
— Anen, largas li velo.
— Oh ! coussi se taiset en largant sa manèto
Al soun d'aquèlo voués que téniô de l'angèto.
Mir, 1873.
Largado, s. f. vent du large, bourrasque.
— Dins lou jour bouCtâ ia largado
E la barco disparesquet.
LarKanien, adv. largement , abondam-
Larjamen, ment, généreusement, avec
prodigalité.
Largant, adj. donnant, généreux, libé-
Alargan, rai, prodigue. Syn. largié.
LargesMo, Il s. f. largesse, libéralité, géné-
Largetat, || rosilé, largeur, étendue. «
Esp. larguem, Ital. larghezza.
— Largcsso es pas prodigalilà.
La largo (A), adv. au large, au loin.
Larigot, s. m. variante de harigot, haricot,
espèce de flageolet ou petite
flûte à deux ou trois trous.
— Bèure à tiro la rigot, boire
comme un flûteur, un musicien.
Larnieja, v. n. pleurer, regretter.
— De toun fiançai d'amou bènes de l'abeusa.
Oh ! que ta perte es grande ! oh, que vas larraeja.
Jasmin.
Larino, s. f. larme, goutte d'humeur qui
Lagremo, sort des yeux. — Un peu, une
Grumilho, goutte de vin, de liqueur.
Lat. lacryma, du Gr. ^«xfi>o»,
Esp. lagrima.
— Uno larmo te dis ço que gouiifio moun cur.
— Que de larmo per un poutoun.
Que d'espigno per uno rose.
— Ti lagrèmo, moun sang ! ié respoundié sa maire.
Me fan pièla!
Te ié menarian proun, mai que vendriés ié faire,
lé vèses pas.
Roumanille, 1880.
Lnrroiin, s. m. larron, fripon, voleur. —
hairej Bout de mèche qui fait couler
Leyroun, la bougie, papier replié qui
reçoit l'impression en laissant
un pli blanc.
Ital. ladro, Esp. ladron.
— Cau raubo lou leyroun
Merilo cent jour de perdoun.
Foucaud.
Larrouueja, v.n. faire le larron, dérober,
marauder, picorer.
Larrouniei, s, m. larcin, volerie, détour-
Larrounio, nement.
— Garda >ous ben dau larrouniei.
Las, art. fém, plur. les. Syn. leis.
— Sus soun frount brilho l'immourtèlo
La pus presado de las flous.
Mir.
Las, Il adj. et interj. las, fatigué, ennuyé.
Lasso, Il Ital. lasso, du lat. lassus ou laxus,
lâche. — Cambo lasso, course
inutile. — Ai-las, hélas.
LAS
838 —
LAT
— Las, bello, que pol gari,
- Le mal que me fa mouri.
— Diguu se plagnct d'estre las.
— Can ero las dourmissié sus la terro.
— De guerro lasso nous sém relira.
titks, Il S. m. lacs, cordon, nœud coulant qui
hasset, Il sert à prendre les oiseaux ou les
lapins. Esp. lazo, liai, laccio.
— Aquel fion fai de las, e lou las vous aganto.
— Trop lard r.riJo l'nusset
Quand sy vei au lassel.
Lus, s. m. côté, endroit, flanc.
hay, Esp. lado, Ital. lato.
— Anas lèu querro voslro filho,
■ E you de l'autre las aussi
Adurray moun garçoun eyssy;
Pièi ùren lou mariage escrioure,
Ben amplonien dedin lou lioure
Dau noiiiari, tout do sa man.
Seigne Peyre, 1B76.
Lasagno, Is.f. lasagne, pâle travaillée et
hôusans. Il laminée en rubans, pour potages
ou gratins. (Voir /azajno, kagne.)
Laaanii, Il s. m. crénilabre paon, poisson de
Roucau, rocher, orné de vives couleurs
Rouquié, || et dont la chair est délicate.
— Labrus pavo. Ital.pappagallo.
— Crénilabre des roches, labrus
rupestris. — Labre rayé, labrus
lineatus.
Lascar, ». m. matelot. Adj. hardi, effronté.
Lascèno, s. f. moutarde des champs à
Rabanelo, graines noires. — Myagre per-
Rabeto, folié, plante fam. des Crucifères
à fleurs jaunes. — Synapis ar-
vensis. — Nigra. — Caquillier
vivace , cakile perennis.
L'ase »e qiiilhe, interj. l'âne te plante,
te démonte , que la peste te
crève.
LaMfla, v.'a. et rec. lasser, fatiguer, en-
Alassa, nuyer. — Se fatiguer, perdre
Se lassa, patience, se dégoûter.
Lat. et liai, lassare.
Lasaado, s. f. suite de lacets, de pièges
Enfilado, pour prendre les petits oiseaux.
£.a«iiiiMu(, adj. lassant, fatigant, ennuyeux,
Alassant, pénible.
LnM«e,
Lasêi,
La««en;
Lascèno,
LaHset,
Pauret,
Lnsiari,
s. m. gasc. auvent, abri, toit pro-
visoire. (Voir vanado, suplol.)
Fr, cent, lassée, lassie, bas côté.
s. f. navet sauvage, caquillier
vivace ou ridé, myagre i)erfolié,
moutarde des champs; plusieurs
pi. de la. fam. des Crucifères
portent ce nom,
adj, V. l. pauvret , infortuné ,
hélas. {\ oir pecaire.)
s. m. ammodyte appât. (Voir lampre-
soun.)
Lassi, I s. m. lassitude, fatigue, découra-
Lassige, || gement, ennui.
— Lou lassige dau cors os do baume per l'amo.
— Mai dau viel loui d'un cop leis cambo flaquejèron,
Per lucha, per fugi lou lassi que l'a près
Agué bèu reoampa sa vigour d'aulrifés.
Mistral, 1882.
Laiisii8,
En-aut,
ado. là-haut
haut.
au-dessus , plus
— Las hiroundèlos soun tournados,
Bezi mas dios al niou, lassus;
Nous las an pas desseparados,
Amb'elos, coumo nous-aous dus,
Jasmin, 18-48.
— Aro, coumpreni tout ; embas amay lassus.
Tout y parlo à mous els, e las peiros s'alueon.
Lata, ». a. latter, garnir de lattes, poser
des lattes. Lat. latere, cacher,
couvrir.
Latagi, l| s. m. laitage, tout ce qui est fait
Laytage, Il avec du lait, comme le beurre et
les divers fromages, etc.
Latas, Il s. m. planchette mince et étroite
Lato, pour supporter les tuiles ou les
ardoises. — Gaule , perche ,
échalas. Dim. latissoun.
— Damb' un laias bien nouzelut
Bouilbo grala soun quer pelut.
Goudouli.
Lati, Il s. m. et adj. latin, la langue latine,
hatin, Il celle du peuple qui habitait le La-
tium, qui fut conquis par les
Romains et assimilé , comme
province voisine à leur gouver-
nement. La langue latine quoi-
que langue morte, survit encore
comme langue de l'église calho-
LAT
— 859
LAll
lique, et lient une grande place
dans les nomenclatures, les clas-
sifications scientifiques et dans
la diplomatie.
Les Romains avaient répandu
leur langue dans une grande
partie du monde au moyen de
leurs conquêtes.
Sous Gharles-Magne, devenu
empereur d'Occident, les tribu-
naux rendirent tous leurs arrêts
et les Notaires dressèrent tous
leurs actes dans la langue
latine, mais l'usage officiel en
fût aboli sous François I"à cause
des nombreuses altérations qu'a-
vait subi le bas -latin de cette
époque.
De ces altérations continues et
de leur mélange avec les idiomes
provinciaux, sont sorties toutes
les expressions plus ou moins
• rationnelles et historiques qui
font l'objet de cette longue nomen-
clature, ainsi que les mots qui
constituent les langues voisines,
qui ont c nquis plus d'unité
scientifique , comme l'Italien ,
l'Espagnol, le Portugais, etc.
— Quau sap quant de poples enfla
Qu'enlendon lou parla latin,
Chascun d'eles os nostre fraire,
Aven agut la mêiuo maire.
Gros, 1877.
— Qainte régal, à viure uno houro ou dos
En bel milan de mous librels eu rengos I
Dllalian, d'Espagnôu, de Lati
Florei, 1862,
— Vaèi si parlo pas pus vostro lengo latino,
Quelo dei Gré ni mai ; es per lei médecin
Orne dei Iribunau, geus de léi e degleiso.
Bourrelly, 1868.
La«Ié, adj. latte, couvert, garanti.
Latinlaa, v. a. donner une terminaison
latine à des mots d'une autre
langue. — Affecter de parler
latin.
«. f. culte, adoration, hommage,
honneur rendu à Dieu seul.
Gr. httTpu».
LatriM,
Latrio,
Lniieho, s. /". bas lim. tranche, bande de
terre. (Voir fringo.)
f. louange, éloge , action de
Laiitlo,
hausengo,
grâce, prière.
— Au fugairoun, filo e canlo
De laudo, car n'on saup tout plen ;
E filo' à la lus dou calen.
Sarato.
Laitgié, adj. léger, volage, inconstant, incon-
sidéré, changeant.
— Cerlens esprits laugiés
S'en van do bello en bcllo.
Fizes, 1706.
Lauiol,
Lirgo,
Coutelo,
Laiijo,
Coulac,
glaïeul des moissons,
Laiipi,
Suplo,
Vanado,
s, m.elfém.
gladiolus segetum. — Glaïeul com-
mun , petite flambe , gladiolus
communis,
s. f. clupée alose, poisson de mer
qui remonte dans les fleuves et les
rivières pour y frayer et s'y
engraisser.
- Sarrié-li la monstrouso laujo,
La que, dins sa courrido baujo,
Crebogangui, coHgoe oanis...
Hou soupren léu ; d'en Capoulièro
Dirias que séguis la dressiéro.
Unglade. 1870.
S. f. V. l. toit , abri , hangar.
— Fagots, fascines, bûcher.
— Avien amoulouna sus la plaço
Uno laupio de bosque fasié pôu.
Laura, Il v. a. labourer, retourner la terre
Laoura, | avec la charrue, former des sillons.
— Gnihaumé levo-téî
I^er que fa ?
Per vile ana laura ;
Sièu malaute, pode pas.
Lauraire, 1 s, m. laboureur, cultivateur.
Laouraire, \
— Amé sous biôus, quand loQ lanraiia
Va, ven, en curant lous silhous,
E mescio, al darniéjde l'araire.
Sous cants, as canls deis aucélous;
Lauren,
Mouak,
Btrnadas,
s. m. bihoreau à manteau noir.
— Ardea nydicorax. — Bel oi-
seau des marais qui arrive au
printemps, et fait entendre de
nuit un cri grave qui lui a fait
donner le nom de corbeau de
nuit.
LAU
— 840 —
LAU
Laureto, s. m. et fém. petite fauvette
Rigau, rousse, sylvia rufa. — Bec
Trauco-bartas, fin rouge-gorge, sylvia rube-
cula. — Petits oiseaux qui se
nourrissent de mouches et au-
tres insectes.
Laurië, s. m. laurier franc, laurier com-
Laurel, mun, laurier sauce ; arbre toujours
Lauré, vert, fam. des Laurinées et dont
les baies fournissent une huile
fortement aromatique et stimu-
lante. — Emblème du succès, de
la gloire.
— Des poètes souy lou darré.
Tapla, floucas mas cansounètos.
As paurets bailhas de pessètos,
A joa de brassais de laurë.
— Sus bors de la mar oun nasqnères,
£y boulgut beyre au mens touii brès
Que berdèjo de tous laurès.
Jasmin à Mary, 18i6.
Laurië-amenlo, | s. m. laurier cerise,
Laurié fer, laurier à crème, ar-
Lausié baitard, Il brisseau à feuille lui-
sante et persistante, originaire
d'Asie. Prunus lauro cerasust
fam. des Drupacées.
Les feuilles et les fruits de cet
arbrisseau renferment, comme
les amandes amères, un prin-
cipe vénéneux très-prononcé ,
de l'acide prussique, qui devient
un sédatif ou un narcotique à
faible dose.
Laurié flourlt
Laurié tin,
Faveloun,
Laurestin,
s. m. laurier-tin, vior-
ne-tin. — Viburnum
tinus, joli arbrisseau à
feuillage persistant ,
fam. des Caprifoliacées, qu'on
trouve dans les bois montagneux
des bords de la Méditerranée.
Cet arbuste donne en hiver
des ombelles de fleurs blanches,
ce qui lui a fait trouver place
dans nos jardins.
Laurié roHo,
Laurèlo,
s. m. et fém. laurier rose,
arbrisseau d'ornement à
feuillage vénéneux, sa décoction
sert à détruire les parasites cu-
tanés. — Nerium oleander, fam.
des Apocynées à fleurs doubles
ou simples.
Cet arbuste prospère surtout
en Espagne, en Italie, en Grèce
et les pays chauds.
Lauriolo, s, f. lauréole, laurier des bois,
purgatif. — Daphne laureola,
pi. fam. des Thymélées à fleurs
d'un ver jaunâtre. — Daphné
paniculé, garou, Thymelée de
Montpellier. (Voir canto-perdris,
trintanelo.)
Lauriou, | s. m. loriot, joli oiseau de
Pigo-l'auriou, \\ passage du mois d'avril qui
vit dans les grands bois.
Oriolus galbula.
Lauroun,
Laouroun,
s. m. sillon creusé parla pluie,
ruisseau, rigole.
Laus, s. f. V. l. louange. —Promesse, lois,
droit seigneurial, redevance.
Lnueia, v. a. et rec. louer, honorer, van-
Se laustt, ter, parler favorablement. — Se
vanter. — Se féliciter de quel-
qu'un.
Ital. lodare, Lat. laudare.
— Lanses ni ta molher, ni loun chivau
De pàu qu'eis autreis fasqnon gau.
— Tau que si lauso s'embrutis.
Lau8a, V. a. paver une cour, un chemin.
LaunasBo, s. f, grosse dalle, pierre plate.
Lausengo, s. f. louange, éloge, paroles
flatteuses.
Ital. lusinga , flatterie.
— Voudrièu dire la lausengo.
Mai ma lengo
K'aujo gaire l'assaja.
Cronsillat, 18i6.
LauHido, s. f. étendue d'un fief, d'une juri-
diction.
Laugiho, s. f, pierrailles, débris des car-
rières, cailloux.
— An souleiant di blonnd roncas
Dws un grés claû de lausiho,
A per centuro de bancas,
D'euse, de rudo e d'avaussiho.
Mathieu, 18b7.
LAU
841 —
LAV
Ijau<!io, j s. f. pierre plate détachée par lit,
Lauvo, I plaque de schiste ou d'ardoise.
Esp. losa, liai, lastra, Gr. Aaoî,
pierre.
— lé vesès, quand iii ses dedins
t'no grando lauso per laulo ;
Que de fès em' de bons vesins
l'aveu manja de cagaraulo !
Reboul, 18B0
Litiiso, s. f. gasc. tourne-pierre à col-
Lausié, lier, petit pluvier, oiseau qui
Plumeiroto, court sur les bords de lu mer,
des étangs , des lacs ou des
rivières et retourne les pierres
et les galets sous lesquels il
trouve sa nourriture. — Strepsi-
îas coUaris. — Ces oiseaux arri-
vent au printemps et font leurs
nids dans les broussailles, les
roseaux ou sur le sable.
Le vanneau huppé, vanellus
cristatus, qui se nourrit aussi
de vermisseaux et de p^Hits co-
léoptères des sables a les mêmes
habitudes.
LaiivRge, s. m. dallage, pavage.
Lauvniiié, s. m. planche ou plaque de
marbre dont se servent les pâtis-
siers, rouleau pour étendre et
travailler la pâte.
Ln«ivn>iti, ] s. m. plur. pâte fraîche tra-
Lùuzans, \ vaillée et aplatie au rouleau
pour potages ou ragoûts, espèce
de tagliarini ou de lazagne.
Lautiaso, «./".soupente, mansarde, toit
Lauvisselo, en pente. — Petit réduit sous
les toits. Ely. lauvo , loubo ,
gueule de loup ou œil de bœuf.
— Li arnbavo de la lèulisso.
En davalao per la lauvisso.
— Dise que se vous languissias
Couine me languisse soulelo.
Sérias vengu mi veire alin,
Quauquei lés, sout ma lauvisselo.
Bourrelly, d87I .
Lauvo diiro, s. f. schiste ardoisier, schiste
siliceux.
Lnuvo tentiro , s. f. schiste marneux
tendre, qui porte quelquefois des
empreintes de végétaux ou de
poissons.
Laiizèro, Il s. f. la Lozère , chaîne de
Louzèro, Il montagnes faisant paille des
Cévennes qui a donné son nom à
un département dont Mende est
le chef-lieu.
Est-ce l'abondance des schistes
en lames qui lui a donné son
nom ou celui de lauso pierre
plate, est-il emprunté à la mon-
tagne ?
Gr. Xao;, pierre, Lat. Lesura
mons.
Lauzerdo,
Luserno,
s. f. luzerne cultivée pour
prairies artificielles. Medicago
saliva. — Luzerne lupuline ,
mignonnette.
Lauzerdo Hauvajo, s. f. luzerne sauvage.
Medicago falcata.
Lauaet, s. m. lézard gris, petit animal qui
se cache sous une pierre ou dans
un trou.
Lacerla muralis.
Lauzeto, s. f. terrain maigre et pierreux.
— 'fastarès de moun vin de lauzèto.
Lauzèto, s. f. alouette des bois , des
Lausèto, champs , oiseau chanteur du
matin. (Voir bedouvido.)
Alauda arvensis.
— 0 lausèlo, beluguèto
Pleno de ban, de flam, de foc.
Sans jamai alassa toun alo,
ï'anaussûs ; es l'amo inmourlalo
Del bel naïs de Lengodoc.
A. Fourés, 1876.
Lauzo, s. f. pierre plate pour dalles ou
Lauso, pour couverture des toits.
Lava, I V. a. et rec. laver, nettoyer, dégor-
Se lava, \\ ger , purifier , rincer , tremper. —
Echauder. — Vendre, dépenser.
— lé lavé tout, terren, basiisso e moubilbé.
liai, lavare, Gr. Âova,
liavado»,
Lavadour,
s. m. lavoir , lieu destiné à
laver. — Petit banc ou planche
sur laquelle on savonne et on bat
le linge.
SB.
LAV
842 —
LAZ
- Asseta sus lou pu il'uii couilougné saavagi.
Proche d'un lavaJou, entendièu loa ramagi
D'aqueli femelan, qu'éiiii! soun Ida-rlous
Habilhavon cadun, e lou rcndien courous.
Chailan, 1882,
LavadHi'o, Il s. f. eau de vaisselle, rinçure,
Lavagno, \\ lavure , délayage , mauvais
breuvage.
Lnvnge, s. m. lavage, action de laver.
LavngM», V. a. laver souvent. — Flatter,
amadouer.
LavagnoiiM, adj. gluant, baveux, détrempé.
Lavaire,
Lavarelo,
I.aTanien,
Clistèro,
adj. laveur, lavandière ; qui a
la manie de laver.
s. m. lavement , ablution inté.
rieure , remède introduit dans
les bas intestins.
I4nvanien dei gied, s. m. lavement des
pieds, pratique d'hospitalité dans
les temps antiques qui devint
une cérémonie religieuse.
Lavaiiclio, | s. /. avalanche, lavange ; cou-
Valancha, || lée de neige qui se détache
d'un sol en pente pendant le
dégel. — Certains couloirs des
montagnes sont bien connus pour
être sujets aux avalanches.
Lavaiido, s. f. lavande, plante labiée à
Espi, fleurs disposées en épi et à
odeur très-aromatique , com-
munes sur tous les coteaux
incultes du Midi.
— Lavandula spica.
— La lavaniJo, l'isop c Iti ferigouleto
Long de sei carreiroun naisson touli soulelo.
Crousillat.
Lavareto.
Ferrât,
LnTasso,
Lavassi,
il s. f. coregone lavaret— Core-
W jonujîsa/îno, poisson demerqui
remonte dans les rivières et les
lacs pour y frayer et qui s'en re-
tourne aux approches de l'hiver.
On en mange beaucoup en Suisse
et leur chair est blanche et de bon
goût.
s. f. grosse pluie, torrent d'eau.
— Bouillon, tisane.
Lavina«so, s. f. roches tendres qui se déli-
tent à l'air.
Lavis, s. m. lavis, dessin lavé à une seule
couleur , encre de chine , sœpia,
teinte neutre, etc.
Lavit, il adj. prov. charmant, aimable, joli,
Lavido, || agréable.
Lavodent, s. m. un gros soufflet qui fait
saigner les gencives.
Lavoura, v. a. labourer. (Voir laoura ,
laboura].
— Dins pau d'houro Oiou lavouro.
— Lou viel reven de soun plantié
Vëire soun einat que lavouro.
Lax, s, f. lait, liquide blanc et doux qui se
Layt, forme dans les mamelles des mammi-
Leit, fères, lors de la parturition.
— A qui Pej'rct dounec un agnolel pla fayl
E jou, senso reprochi, uii picharrou de layt.
Goud.
Laxa, I V. a. caslr. lâcher, détendre, mollir,
hacha, I laisser aller, faire échapper.
Layra, v. a. et n. regarder avidement,
haira, admirer, dévorer des yeux. —
Aboyer.
— E me baqui, lairan d'uno amo escalourido
- Dus moulets, dus poulils penoas.
Jasmin, 1828,
LuyMBo, Il S. f. tablette, étagère. — Dépôt,
Laissa, || abandon. — Relais de mer ou de
rivière.
Layt de iioulo. Il s. m. lait de poule,
Boulhoun à la reino, || bouillon chaud que l'on
prépare en versant de l'eau
bouillante sur un jaune d'œuf
sucré et aromatisé.
Laytenc, adj. v. l, laiteux, qui fournit du
/ lait.
Lazagnos,
Crouzets,
Lùusans,
s. f. plur. pâte travaillée et
rubanée pour potages. —
Régales, pâte fraîche étendue
en feuilles au rouleau, assaisonnée
avec du beurre et du fromage,
et renfermant du hachis de
viande, le tout cuit au four
ouàla poêle. Gr.Aay*»»!', beignet.
LAZ
— 84-3 —
lEC
La^ngnoii, s. m, rouleau pour étendre et
Bistourtié, travailler la pftte à pâtisserie.
Lauvanié, — Planche pour la pétrir.
LazèiEo, Il s. m. et fém. lailron des champs-
Lachichou, | (Voir cardèlo, lachairou.)
Lnzinii, adv. là dedans.
— Afin que le cap barbelit
Que s'hfo lazins dabelal ,
GoQdonli.
Lé leî, S. /". loi, règle, prescription, obliga-
tion. Esp. ley, Ital. legge.
Le let, s. m. le but au jeu de boule.
Celt. lech, pierre, place, marque.
— Dos fés a fa leta lou lé.
Lealta, s. /". v. l. loyauté, probité, bonne foi.
Lebnnie, | s. m. gasc. levain, pâte aigrie.
Lebat, I — Germe. Fig. fermentation,
colère.
— Enlentl per lou soiiquel, biro tout de trabès,
E dins cailo counlrat que passo
Pauso lou lebat d'un proucès.
J. Azaïs, 1888.
LebMildieyro, s. f. castr. accoucheuse,
sage-femme.
Lehiti-, I V. a. lever, hausser. — Percevoir,
Leva, I prélever. — Paraître, sortir, pous-
ser. — Augmenter, fermenter.
— Accoucher, assisterune femme
en couches.
Ital. levare, Esp. llevar.
— En le leban, am d'aigo fresco,
Labo tous els, labo tas mas.
Lelieroun, s. m. bas lim. petit lièvre, loup-
garou.
Leliourino, s. f. elléhorine à languette.
— Serapias lingua, pi. fam. des
Orchidées à fleurs violettes.
Lelirnu, s. m. levraut, jeune lièvre.
— Qu'yéu m'en ane haillia sulcap
An' un lebraut, que dins la bigno
Coniro une souco s'accoufigno.
Goudouli.
Lebre, s. m. et fém. mammifère sauvage à
longues oreilles et prompt à la
course.
— Car lei lebre soun esfraiado,
Es verai qu'an pas toujour tort.
Bourrelly.
— I^er de caniis do lobre abasle al pu naut raounl.
Lebire de giiar, s. m. et fém. blennie
Bavarello, lièvre, petit poisson de
mer verdâtre et ocellé , qui
suinte par ses écaillfs une li-
queur gluante, il n'est pas un
très-bon comestible.
Blennius ocellaris.
Lebreta, v. n. frétiller, démanger, désirer.
Lebrelins, s. m. plur. bugrane arbris-
Brouto-vouiro, seau. — Ononis fructicosa,
dont les lièvres mangent les
sommités en hiver.
Lebrié, s. m. chien lévrier, agile pour courir
le lièvre. Fém. lebrèto.
Esp. lebrel, Ital. levrière.
— Vese veni dons levrîèi
Qu'an ben Ter de dous coiirrièi
Que n'en porlon la nouvelo.
Foucaud.
Lec, s. m. lot, part, tranche, portion, ration.
— Arrappn donne, enlrcmen qu'es aizit
De ce niilliou que lou ciel escampiho
Nosire bel le-.. . .
Florel.
— A plec e à lec, à gogo.
L«c, Il adj. friand, délicat, difficile, avide,
Lecard, \\ gourmand. Lat. lecator.
Lecndo, s. f. bas lim. coup de langue,
Licado, lippée, reste, petite portion, petit
repas, un soupçon.
Lecliatlié, j] arfj. 6a« /im. friand, gourmand,
Lechodiei, licheur. Lat. lecator. Gr. x^xoi-
ff.eco, s. m. et fém. trappe, piège à
Toumharèu, rats ou pour les petits oiseaux
Tendu, en temps de neige, trébuchet,
quatre de chiffre fait avec des
bûchettes et une pierre plate.
Celt. lech, pierre.
— Dedins un ouslalel qu'es fach à poiro seco
E que, vist d'un pau liuen, reirais an une leco.
Arnavielle.
— A toumba dins la leco di'i inoucent.
Leco, Il s. f. centronote glaycos, centronote
Lico, Il vadigo, poissons de la Méditerranée,
fam. des Scombéroïdes.
Lectotir, s. m. lecteur, celui qui lit en
Leitour, public.
LKC
844
LEG
— Ami Icitonr, es l'abiludo
Qu.ind uiio annri'lo (lisparei
Qu'on s"e:n!)rasso, qu'on se salucîo.
Loii jour (le l'an ocô se vei.
Leetciiiri, s. m. v. l. élixir, électuaire.
l.ed, Il adj. laid, disgracieux, désagréable.
Let, Il
5. f. Içude, impôt, amende, pres-
tation , droit de halle, de place
ou de mesurage qui se percevait
en espèces ou en nature.
— Mau avisât pago la IcuJo.
Lcddo,
Leudo,
L.eclro,
Leuno,
s. f. lierre grimpant, arbrisseau à
fleurs d'un jaune verdâlre. —
Hedera hélix. (Voir èure.)
îieffrn, v. a. convoiter, désirer ardemment.
L<>fif:Etou«i, I adj. dédaigneux , dégoûté ,
Despichous, I vétilleux, imaginaire, qui a
de la répugnance.
LcKR, V. a. léguer, donner par testament.
Lat. lex, legem, loi.
Legitdis, s. m. et adj. glissant, onctueux —
Lieu où l'on fait fondre les grais-
ses, le saindoux.
Leenl, adj. et n.prop. légal, selon la loi.
Légat,
Lais,
s. m. legs, don, libéralité laissée par
testament. Hsp. legado, liai, legato.
L«gn(, s. m. légat, cardinal gouverneur
d'une province dans les anciens
états du Pape. Lat. legalus.
Ital. hgalo.
I.rgalnii, s. m. légataire, celui qui reçoit
un legs.
Lcgaii, adj. et n. prop. légal, loyal, permis.
Lce«ieila, Il s. f. légende, tradition mytho-
Ligendo, | logique, récit miraculeux des
temps anciens. — Inscriptions
des monnaies ou des médailles. —
Titre détaillé d'un plan ou d'une
carte géogra{)liique. Lat. legen-
dum, Esp. leyenda.
ventionncls, lire des yeux, pro-
noncer, expliquer, comprendre.
Lat. légère, Gr. Xeyjiv, choisir.
— Tabé, grricos à moun couzi
Enlro la joyo ft la Iristesso
Siès mes apey sabioy legi ;
Siès Dicîs apey scrbioy la messe.
Jasmin, 1828.
Legioiin, s. /". légion, bataillon, corps mili-
taire de soldats choisis. — Légion
de gendarmerie, légion de la
garde nationale. — La légion
étrangère, etc.
Legi,
ligir ,
V. a. lire, assembler des lettres et
des syllabes. — Rassembler le sens
indiqué par certains signes con-
LegîfKtjiièri,
Legiguère,
prem. pers. du prêt, de legi.
mode gascon , guarisqueri ,
partisquert , sentisquen.
Leglt, adj. et part, lu , élu , choisi.
Ligitiina, v. «.légitimer, justifier, excuser,
reconnaître un enfant naturel ,
lui donner les droits d'un enfant
né pendant le mariage légal.
Legitinio, s, f. légitime, portion des biens
du père et de la mère attribuée
aux enfants par la loi.
Lpgnié,
Legnèro,
s. m. et fém. bûcher, tas de bois,
lieu où on le tient. Variante lignié,
legnerat.
Legcto, s. f. bois à brûler. Lat. lignum.
Augm. legnas, grosse bûche.
— La legno costo pla aquesl' iber.
— Se por calendes le solelhes, per Pascosbiûlaras lalegno.
Légo, S. f. lieue , mesure itinéraire dont la
longueur variait, maisqui s'en-
tend ordinairemcnlparuneheure
de marche soit six kilomètres.
— Siam-li luen de l'oustau! n'avés plus qu'une lègo.
— ■ l'a à passa uao lègo de michan camin.
— D'un boni de stgo à l'autre sègo
' Sa loungou gaire se desplègo ;
Ci;nt alal fayon pas la lègo,
Sie« linçols la capelayon.
Jasmin, 18^6.
— A quatre cent lego de Franco
Triina trei cent railo garçons.
Poudcs bon devina d'ovançe
Lou sert que li prcparo à tous.
FoQcaud.
LÈG
l'es»,
Ligo,
s. f. envie, désir, défi, allèchement
— Faire lègo, exciter l'envie.
Lai. légère, choisir.
■ Lego, lego, n'auras gés .
— Tourlourelo timiJo
Passerais, aucelous.
Que voslr' hurouso \\ào
Fai lego à mas doulous.
Floret, 1860.
— 845 — LEN
Lei, Il s. m. eifém. lait, liquide blanc et doux.
Leijt, Il (Voir la, lach, layt.)
Legueiia,
Leguegna,
V. n. couler, glisser, suinter,
pénétrer. (Voir laga, lagagna.)
— Aigf) dfl founs ni île ribièiro,
Ni la qu'es al pouls prisounièiro,
NI la que leguegno d'un roc
N'an en ré demingat mouii foc.
— Afi que dins soun bel esprit
Ré nou legnegne de mal dit.
Goudouii, 163S.
l/eiKiin, s. m.semencesprovenantdesgous-
Lieume, ses des pi. légumineuses et desti-
nées à l'alimentation. — Herbes
potagères, sommités de certaines
plantes. ~ Racines alimentaires.
— Jardinage.
Esp. legumbre, Ital. légume.
— Mancou pas agians e castagnes
Arboussos, sorbos, racinun,
Jaissrs e tout autre Icgun.
J.Âzals.
Lei, lei», 1 art. plur. les, Ital. gli, Esp. los,
Lous, II, I Port. os.
Lei, adv. comp. baslim. là, y.
— llario-Jano sèi-lu lei ?
Obé lei sei :
l'ieslo-mo siei francs ?
Lei séi pas,
l.ei. Il s. f. loi, règle, commandement, con-
Lé, Il venlion sociale. Esp. ley, Ital. legge.
— Aco es un ome de ici.
— Nécessita fai oublida la lei.
— De ministres, darrciromen,
Dambé las truffos que bailhabon,
Fazion passa, debolamcn
Toutes jasleys que pronpouzabon.
Jasmin, lb28.
— La ley sus lou sacrilège
Lois a louli transpourla;
Mai louli sei privilège
l'a longtems qu'an déserta.
Desanal, 182i.
— Dins lou found n'avié pas ben tort;
Jlai, conlro la lei dou pu fort
Soi jeremias èron de reslo.
Aulheman, 1862.
— La blancou de la leil s'estend sus soun bisaige .
LeinI, adj. v. l. légitime, selon la loi.
Leininaen, adv, loyalement, légalement.
Leiçoun, s. f. leçon, enseignement, réci-
tation.
Leidou^ s. f. laideur, grimace.
Leio, s. f. allée de jardin, de parc.
Gr. As(of, aplani.
Leiroun,
hairoun,,
s. m. bas lim. voleur, fripon,
larron. Esp. ladron.
— Quéu que se frelo ad un leirou
Ne rompli joinai soun gotou.
Foucaud, 1810.
LeiHSR, V. a. laisser, quitter, céder, per-
Laissa, mettre, consentir, confier, léguer.
Gr. Aima), quitter, abandonner.
Ital. lasciare.
— La fremo leisso ansin
D'un secret confiai escapar la nouvoUo.
— Es que, pecaire ! lu Marielto,
Pout^s plus eslre hurouso toujour :
En le lei.<3anl]counlar flouretto.
Auras gngna lou man d'amour.
Martelly, 18B2.
— Ben que ma voués siègne blesido
E que mi leisse gis d'esper
Mi reslo encaro pronn de vido
Per vous hou dire aquesle ser.
Leittiro, s. f. lecture, instruction.
— Es sei libre emé sa leituro ;
Si sccodins seis escriluro,
En que serve tant de talent,
L'aimariaii miés se sabié ren.
Bonrelly.
Len, adj. doux, modéré,|glissant.
— Que l'aire es len, que la lerro verdèjo
L,eii,
Luench,
Liuen,
adv. loin, à grande distance.
Esp. lejos, Ital. lungi^ Port. longe.
(Voir Ihont, iuèn.)
— Dins un pais len, len, nju sabi pas agoun,
Aban que l'orguu'e lou biouloun
Benguesson bouloga lou mounde musicaire.
Jasmin, 1858.
Leilc, adj. v. l. courbé, cintré, fermé.
LEN
846 —
LEN
Lenci, ] s.f. lance, harpon. — Ligne, ficelle
Lenst, I de pêche armée d'un crochet. —
Pesca à la lenci. Esp. lanza.
Ital. lancia.
Lençoti, n s. m. drap de lit, linceul, toile
Linsàu, || de lin. Lat. linteolurriy Esp. lienzo.
Ital. lenzuolo.
— Dinqu'un lenç6u c quatre pos
0, ma mèru ! te meloguèron.
Te davalèroi) dinqa'un cros.
D'inqu'uD graad cros que relapèron.
Bigot, ISbS.
Lentlai!,
Lindau,
s, m. linteau d'une porte ou d'une
fenêtre. Esp, lintel, Ital. listelloy
bandeau.
Lende, Il s. m. et fém. lente, œufs de poux
Louèno, y qui se collent aux cheveux des
enfants, hat. Uns.
Leiidenian, Il s. m. le jour suivant. (Voii:
Lendouma, || l'en sèi.) Ital. in domani.
V. f. en demain, Esp. el dia
siguiente.
— Apey, lou lenclouma, miey triste, miey jouyous,
Embrasso may e fenno ; anoutn'O un court bouyatge
E part, en lous daichan soun c6 dins dus poutous.
Jasmin, ISiG.
Lendiés, s. m. plur. grands chenets de fer.
Lendolo,
Iroundelo de mar,
Pei voulant,
s. f. muge volant, exocet
sauteur, poisson de la
Méditerranée à brillantes
couleurs et dont la chair est très-
délicate.
liendoiiR, adj. pouilleux, malpropre.
Leiidroiin, | adj. indolent, paresseux, en-
Lendras, \\ dormi.
Leneju, v. n. v. l. glisser, échapper, éloi-
Leiigado, s. f. coup de langue, médisance,
calomnie.
Lengadù, | s. m. Languedoc, nom de la
hengod'oc, Il province où l'on parlait l'an-
cienne langue Romane, designée
sous les Gallo-romains par le
nom de Septimanie et par les
Visigoths, auV"»* siècle, parcelui
de Gothie.
— Segu que lou cani do monn amo,
0 Lengado, l'agradara !
Tant que ma voués aura de garao,
Sempre e toujour te cantara ;
Arnavielle, 1868
— Oh bil)0 nostro L'^ngo-d'oc
Amé sous mots d'or e da foc.
Mir, 1872.
lieniicnKi, Il s. f. langage, manière de par-
Lengatge, || 1er de chaque nation, de chaque
peuple, moyen de s'exprimer.
liai, linguaggio, Esp. lenguage.
— Banto-te d'eslre le Icngalge
Le plus délicat de nostre alge,
Fay (laradoile las donc mis,
K pey-que noun i'a Icngo al mounde
Que te prime ni te secounde
Fay l'apela Moundi tout blous.
Boudet.
— De coustumos, de luis, de sang c de lengago
Pau à pau s'ùro facli un triple mariJago.
Leilguiio, s. f. salicorne ligneuse, plante
des sables.
LeiijKarel, Il s. m. langueyeur, celui qui
Lengaire, visite la langue des cochons. —
Lenguejaire, \\ Indiscret, questionneur.
Lenensto, s. f. la tique des chiens et des
Lingasto, brebis, insecte parasite. Acarus
ricinus.
leneloro, Il s. f. lézard gris des murailles.
Lmgrolo, jl (Voir angloro, rengloro.)
Lat. lacerta muralis.
Lengo, s. f. langue, organe du goût et de la
parole. — Langage , idiome ,
manière de parler de chaque
nation. — Bout, fin, extrémité.
Eip, lengua, Lat. et Ital. lingua.
— Eici c:iu tara la lengo ?
— As agu la lengo longo.
Sourtié sa lengo, avié pas ren inanja d'un briou.
— Es pas que lengo deforo.
— Un bel jour, bons beyren béni
Dins nostrcs prats flourils escouta la mesengo,
E demanda, pergraço, .i nostro bieilho lengo
Un mot, uno debizo, un ayre, un soubeni !...
Jasmin, 1857.
— Crei-me, per alendri soun cor de diaman,
Met la lengo à la pocho e la bourso à la man.
— Plusieurs instruments en
acier portent aussi le nom de
lengo à cause de leur forme.
LEN
— 847
LEN
Lengo d'aueo,
Lachugueto,
s. f. laitue vineuse, pi.
fam. des Composées à
petites fleurs jaunes.
Lengo lie bi«>H, Il s. /". buglosse officinale,
Lapaci, | Luglosse des champs,
même famille.
Lenso de Etou,
Bourracho sauvajo,
s. f. vipérine vulgaire,
pi. fam. des Borraginées
à fleurs bleues. Echium vulgare.
LeiiKO Biouïiio ,
Lengo de buàu,
s.f. langue de bœuf,
champignon rougeâ-
tre comestible qui croît sur le
tronc des vieux châtaigners.
— Boletus hepaticus.
Lengo de cat, s. f. grande centaurée, cen-
taurée jacée, pi. fam. des Com-
posées.
Lengo rnno, Il s. f. cynoglosse officinale,
Lengo de chin, languede chien, pi. fam. des
Lengo de gous, \\ Borraginées à fleurs rouges
et à feuilles veloutées.
Lengo de passeroun,
Tirasso,
Ginoulhado,
s. f. Renouée
Il des oiseaux, lan-
II gue d'oie, cen-
tinode, trainasse, pi. fam. des
Polygonacées à vertus purgatives
contestées et qu'on appelait autre-
fois séné de Provence.
s. f. ophioglosse com-
mune, langue de ser-
Lengo de serp,
Herbo de la routo,
peut, pi. fam. des Fougères.
Lengrunllèro, s. f. trou de lézard. —
Baraque, vieille maison.
Lengu, adj. babillard, hâbleur, parleur,
Lenghat, qui a bonne langue, rapporteur,
Enlengat, bavard.
— Aco's pas ren de lis n faire 1
Te vos laisa pichot leiiga
Laisso parla ta bono maire
Qu'a bèucop mai de scn que tu.
Castil-Blaze, 18B7.
LengiieJM, ». a. langueyer, visiter la langue
des cochons pour voir s'ils n'ont
pas des boutons de ladrerie.
— Parler, haranguer, prendre
langue.
— Ion il'do i'outrié se lenguci
E coumoaiçâ la lenguejci.
Favre.
Lenguèto, s. f. languette, petite langue
' métallique placée dans l'anche
de plusieurs instruments de mu-
sique. — Tenon réservé dans
l'épaisseur d'une planche ou d'un
montant de menuiserie.
Lenli,
Legne,
s. m. V. l, bois, vieille barque ou
chaloupe, vieux fiacre, sapin, mau-
vaise voiture. Lat. Ugnum,
s.m.v. l. bûcher, pile de bois,
lieu où on le tient.
Lenliië,
Legnié,
Leno, s. f. n. pr. Hélène.
Lenpat, s. m. patience crépue, pa-
Lengo de biôu, rel\e sauvage. Rumex crispas,
Lapaci, pi. fam. des Polygonacées à
fleurs verdâtres. (Voir rou-
sergue.)
LenH, [j adv. prov. dans, dedans, là-bas.
Là-ens, Il (Voir lins, là-ins.)
h'enmèi, s. m. le soir, l'en-soir comme len-
demain.
— Dempey l'eosèi ei languiguèron
E lou lendeman couneiguéron
Que quèu qu'ei cregian poressou
Trobalhabo lo mai de lou.
Foucaud, 1810.
Leneioulado, s. f. un plein drap. (Voir
bourencado.)
L'ensiis, s. m. et adv. gasc. ce qui est
au-dessus, là-haut.
Lent, adj. lent, tardif, pesant, inactif.
Lentar, v. a. prw. imprimer au marteau,
repousser , graver par choc ,
emboutir.
Lente, s. m. obstacle, difficulté, arrêt.
Lente,
Lentoun,
Lenti,
Chournèio,
Caucagno,
s. m. luzerne sauvage, luzerne en
faucille, pi. Légumineuse à fleurs
jaunes.
s. m. pastel des teinturiers ,
vouède , plante herbacée de la
fam. des Crucifères. Isatis tinc-
toria, à petites fleurs jaunes en
panicules. On cultivait autrefois
LËN
— 848 —
LES
cette plante dans le Midi pour
la couleur bleue qu'on en reti-
rait par la fermentation des
feuilles , et cette culture était
tellement productive que de pas-
tel de coques ou de Cocagne, on
avait tiré la locution d'un pays
où tout abonde.
Leiitilh«(!o,
Flassado,
Clavelado,
Lentiliio,
Lentiho,
Mendil,
s. f. raie oxyrinque, gros
poisson dont le dessous est
blanc et le dessus gris cendré
et rougeâtre, avec des tâches
foncées semblables à de grosses
lentilles, le dos et la queue sont
armés d'aiguillons acérés, sa chair
un peu coriace est cependant
comestible.
Il s. /". lentille cultivée, pi. Légu-
mineuse à graine plate et ronde
Il pour comestible. Ervum Uns.
— Verre lenticulaire, loupe. —
Marque sur la peau , petite
verrue peu saillante.
Lentiho tl'aigo.
hentihoun,
Nadoun,
Tirounado,
Lentisele,
Restincle,
Restencle,
s. f. lentille d'eau, des
Lento u,
Lentour,
fossés , des marais.
Lemna minor, lenticula
palustris, pi. fam. des
Pistiacées, (Lemnacées) dont les
petites feuilles lenticulaires sur-
nagent dans les eaux stagnantes.
s. wi. lentisque , pistachier
lenlisque, arbriss. de la fam.
des Anacardiacées à fleurs
rougeâtres , qui croît sur les
côtes de la Méditerranée et en
Afrique et fournit une résine
gluante.
Celle qui est appelée mastic
est produite par le Pistachier
de l'Atlas, Pistaccia allantica.
C'est le Pistachier cultivé ,
Pistaccia vera qui produit les
amandes vertes que les confiseurs
emploient dans les bonbons et
les dragées.
s. f. lenteur, mollesse, inaction,
retard, délai.
Lepa, «. a. et n. dérober, filouter. — Fuir,
s'échapper, se dérober.
Lejii, s. m. gourmade, saccade.
Le|tro, Il s. f. lèpre , maladie darlreuse
Ladrarié, || caractérisée par des tubercules
indolents ou des plaques qui se
montrent sur divers points de la
peau et la rendent épaisse et
calleuse, comme celle de certains
quadrupèdes ou comme l'écorce
des arbres. Gr. M-aiç, écaille.
Leqtiié, s. m. oiseleur, qui tend des pièges.
(Voir leco.)
Lei'guo, Il s. f. scorpène marseillaise, gros
Escourpeno, || poisson armé de piquants.
Lés,
Lez,
Les,
Lest,
Lèse,
Lise,
Il s. m. laize, largeur d'une étoffe entre
Ij deux lisières. (Voir lais, lézo, fringo.)
. . . Hai ! de qu'ùro devengul
Aquel lez de lerros oundrados
Jardins, pradarjés, Iroupelados,
Tout, au found do l'abinae aviô disparcscut.
Flurel.
adj. prêt, disposé, de loisir , libre.
(Voir lésé.)
■ Ansin charma do la parlido,
M'ounle lout s'ùro bon passa,
E lest à la recoumença,
Nouesiro troupo s'es réunido
A l'endrech d'ount kto partido.
Ricard, IU6.
S. m. proie, appât, viande ou animal
que l'on place sur un piège pour
attirer les carnassiers. (Voir
lica, lécher ; alesca, allécher.)
Lesco,
Lisco,
Leicho,
s, f. lèche , tranche mince de ce qui
peut se manger, liai, lisca, brin.
— Ansin la losco es espoumpido
Coumo aquèlû d'uno bourrido. . . .
CremazI, 1868.
— N'en fagu6rian bouilbir, fregir, reslir tout frès ;
De lescos brifferian qu'avien dous det d'espès,
E dou bouilhoun, Jleâsiés, nous laverian lei cambos.
Bellot, i8S5.
Leseoun, s. m. fém. dim. de ?esco, lichette
Lesqueto, |] pour tremper dans un œuf à la
coque.
Lésé, I s. m. loisir, temps propice, disponi-
Lezi, I ble. — Lut. licet, il est permis.
LER
— luèi soui de lésé.
— Ero partit per soun plasé
Touraara ben à soun lésé.
— Cau se marido trop lèu
Se ne repent 'a lezi.
Ler,
Leri,
Lerio,
adj. alerte, léger, glorieux, fier, hardi.
— En mauvaise part : nigaud, imbé-
cile. Gr. Mfia, déraisonner.
— 849 — LET
Le«, I s. m. but au jeu de boules, palet,
Bochoun, I cochonnet. (Voir lé.) — Teni lou
let, être le premier à jouer ou
parler sans cesse.
— Dos fes a fa lela lou let.
— Au mes de mai soun leri lis al.
Leslniir, s. m. et adj. marchandeur, avare.
Lessiou, I s. m. lessive , eau bouillante
hissiou, I rendue caustique et détersive
au moyen de la potasse ou de
la soude. (Voir bugado.)
Ital. lisciva, du ht. lixivia.
— Que vague s'escura, lou bèu, auparavan
Emé de bon lession, per me touca la man.
Diouloufel, iUO.
— A lava la testo d'un ase
L'on perd souu lems e soun lessiou.
Le««fou, s. m. corrup. de essiou essieu;
comme l'en deman, l'en set.
Le««o, I s. f. sable, vase, dépôt d'orage ou
Laissa, \i d'inondation. — Crasse laissée sur
la tête ou sur le corps par le
renouvellement de l'épiderme.
— Se l'acabes pas jusqu'au bout.
Auras pas besoun de sabou
Per te faire parti la lesso.
De Lafare, 1840.
0>e»i8ou, Il s. f. leçon, instruction, ensei-
Leiçoun, | gnement.
— Même en aquel sujet farai plà de vous dire
Çô qu'arrivet un jour ; «scoutas la lessou
Florel.
Les», s. m. poids , charge. AU. last. —
Assemblage de matières lourdes
que l'on place dans la cale des
navires pour assurer leur stabi-
lité en mer et pour la régularité
de leur marche.
L«Ht» (Se), V. rec. se bourrer, se charger
d'aliments.
LeHte, adj. leste, agile, vif, léger, adroit.
— Fourchetos e cuiés lança» d'ono man lesto,
Per lou même camins'en van trouva lou resto.
Mérentié,
Let, I adj. gasc. laid, désagréable, repous-
Laî, Il sant. (Voir laid.)
— Car de l'hiber tan let que la beilhado es bello.
Letanîo,
Litanio,
IjeteJ»,
Aleteja,
s. f. litanie, longue prière, psal-
modie, exagération, énuméra-
tion de vertus et de qualités.
V. n. bas lim. haleter, souffler. —
voleter, battre de l'aile.
Lat, halitare.
— Ei bodovian lo lengo e lou sièi lelojavon.
En pensant d'ovança quand lour pci coulinavon.
Foucaud.
Letro, I s. f. lettre de l'alphabet, caractère
Letlro, Il d'écriture ou d'imprimerie. — Ins-
criptiou d'une gravure pour eu
indiquer le sujet. — Missive,
entrelien par écrit entre deux
personnes éloignées.
Esp. et Port, letra, Ital. lettera,
du lat. littera.
— Adounc, brave pilchoué, li fau moan coumplimen
Sus lei prougrès que fas dins lei lettre menudo.
Se li vas d'aquèu Irin, jamai de sa man rudo
Lou savent magisler sur tu basselara.
Dellol, \%n.
— Soun noum, en lettro d'or sara 'scri ilins l'islori.
Lettrii,
Lettrat,
Letlro-ferit,
adj. lettré, savant. — En dé-
rision : Es un letlru, c'est un
prétendu savant.
Lat. litteratus, Ital. letterato.
— Un lellru de vostro pourlado
Dèu bcn pénétra ma pcnsado.
Gros, 1S68.
— Eici, quand l'inlérés ven brouilha Ions esprits
L'ancien, lou pu lellru apaiso \èa sous cris,
Dreisso soun tribunal sus un banc de verduro,
Soun code es lou bon-sen, sa règlo es la naturo.
Peyrot, d778.
— Mas berluts que m'an fayt ome lettro-fcrit
E passa' n toutis locs per un garçou d'esprit.
— Per coumble fasié la letlrudo,
Resounavo sus milo cas.
Morel.
U
LËT
— 850 —
LEV
Letrou, s. m. lézard vert, petit reptile
Letroun, ovipare très-limide et rapide à
Luser, la course, qui s'engourdit en
hiver pour reparaître aux pre-
miers jours du printemps.
Lèu, adv. vite, tôt, promptement. Esp. luego,
bientôt.
Lèw, Il s. m. le mou, le poumon des ani-
Lèous, I maux de boucherie, qui fournit une
nourriture fade et de peu de
valeur. (Voir molas , levatas.)
Lut. levis, léger.
Leiido, H s. f. leude , impôt , prestation ,
Leido, péage, amende. Bass. lat. levatus.
(Voir leddo.)
— Venès eiçi pas que per nons lira la leudo.
Leuge, Il adj. et subst. léger, agile, dispos.
Leugxé, || — Peu important. — Inconsidéré.
— Volage, frivole. — Allège,
petit bâtiment de transport qui
va à la remorque d'un plus gros.
Esp. ligero , liai, kggiere ,
Lat. levis.
— Un laugé moubomen, se bey dins Senl-AIary.
Leuge,
Cioure,
Suve,
Liouge,
Leiigié,
Subrié,
Lèiine,
Eure,
Èune,
lièuno,
Ventre$co,
s. m. liège , écorce du chêne,
liège épaisse et spongieuse qui se
détache facilement du tronc de
l'arbre et dont on fait des bou-
chons, divers ouvrages d'art ,
des reproductions architectu-
rales, etc.
«. m. chène-liège à feuillage per-
sistant qui ne s'élève qu'à 8 ou
10 mètres de hauteur, et croît
sur les bords de la Méditerranée
dans les plus maigres terrains.
Lat. levis, léger.
— Quercus suber.
s. m. lierre grimpant, arbrisseau
fam. des Araliacées, hedera hélix.
— On sait que c'est un dangereux
ami pour les arbres qu'il presse
de ses griffes multiples.
s. f. pièce de lard des flancs
entre l'épaule et le jambon. —
Oublie, gauffre.
Leva, Il V. a. et neut. lever, hausser, porter,
Leba, \\ produire. — Oter, enlever, prendre.
— Augmenter, fermenter, ha-
biller.
— Vai leva lis enfant.
— Vesès que loQ lems se levo.
— Poudié pas leva cambo.
— Te levarai bea dousemena.
— Es lout aro mié-jour, siôs pa' ncaro levado ?
— Leva boutigo, ouvrir un
magasin. — Leva man, donner
contr'ordre. — Leva la taulo,
desservir. — Leva, faire la levo,
quêter.
LevAda, v. a. bas lim. creuser ou réparer
les rigoles d'un pré.
Levadeto, || s. f. fressure d'agneau , de
Couradeto, | chevreau.
Levadié, s. m. bas lim. rigole principale,
la plus haute d'un pré. — Syn-
dic des eaux, préposé à la sur-
veillance des chaussées , des
levées.
Levadi«, adj. mobile, aisé à lever, à bas-
cule. — Porto levadisso, herse.
— Loi Capelan ti dien ; canlaras la grand messo
Duran lei secula, se vas au Paradis ;
Mai, sounjj qu'à l'Infer lei pouerlo soun espesso,
E si passo qu'un cop su séi pouen levadis
Gelu, au.
Levado,
Cour ado,
s. f. fressure de mouton, de
cochon, de veau, les parties inté-
rieures prises ensemble comme
le foie, le cœur, la rate, le
poumon.
— Trpvo lis un que van, em' un léchet
Per trenlo sou, s'cslripa la levado.
Mistral, 18BI.
LeTado,
Levo,
s. f. ce qu'on élève ou soulève de
terre , ramassage des fruits ,
prise des cartes jouées ou ga-
gnées, de papiers, de lettres.
— Collecte , recette. — Digue,
chaussée sur le bord d'une
source ou d'une rivière, bar-
rage, déversoir. (Noir paichèro.)
Ital. levata.
LEV
8S1 —
LÈZ
— Nosli )iijoun soun de levailo.
— lîs (iiiiTa* aqu^lo gnieu que l'Eraiil
empourlé la lovado.
L<'«-iiiio<i, Il S. m. cadre garni, d'osier ou
(Janis, Il de canne refondue, claie sur
lesquels on fait séciier certains
fruits ou légumes, où l'on nourrit
quelques vers-à-soie.
(Voir campanège.)
Lcvadoiir, s. m. levier, bascule , cric ,
grue.
LpvRiiiiro, Il s, f. ce qui doit être enlevé,
Levuro, \\ écume, levure, crasse, graisse
ou couenne rancie.
Le«-Hiii, Il s. Ml. levain, morceau de pâte
Levame, fermentée pour venir en aide à
Lebat, \\ la panification. — Germe. —
Colère, irritation.
— Vai l'en an four pausa levame.
Le»-nn, s. m. levant. Orient, point de
Levant, l'borizon d'oii le foleil se lève ,
l'un des quatre points cardi-
naux. — Vent d'est.
Lc'< niKlièli-o, s. f. sage-femme, accou-
cheuse.
Let'uiiiino, «. f. étoffe de soie unie, primi-
tivement importée de Brousse
ou du Levant.
Lfvata^i, s. m. poumon de bœuf. (Voirièw.)
Leventi, s. m. et ad). Levantin, Grec,
Levo-nas, Turc. — Arrogant, hardi, auda-
cieux, rusé, madré, espiègle.
L«To, s. f. la partie inclinée d'un maillet
qui sert à enlever la boule. —
De levo,adv. de débit, de vente.
— Aquelo fihelo es de levo ,
prête à marier.
Ley, «. /". loi, règlement, convention. — Foi,
. croyance. (Voir lé, lei.)
— I.îî omcs fan li ley e li femno II cousiumo.
B>ey, I s. m. eÀ fêm. gasc. lait, nourriture
Leyt, 11 des nouveaux-nés. (Voir la, lach.)
— La hliincou 'Je la leyl s'eslend sus soun bizatge.
— Magre, menut, mis nourrit de houn ley
Tau grandissioy coumo lou fil d'an rey.
Jasmin.
Leyelin, v. a. gasc. laisser, quitter, céder,
léguer, liai, lasciare, Esp. dejar.
Leyelio, «. f. daiiph. lèche, tranche de pain.
— Puèi, per lou malurotii que deisseicho le fam
Lo fharilà ii'o plus qu'uno leyclio de pan.
R.Grivcl, 1862.
Leyçoiiti, s. f. gasc. leçon, instruction.
(Voir lessou.) Ital. lézione.
Esp, leccion.
Leyris, l| s. f. v. l. laisse, frîche, terrain
Lairis, Il non cultivé.
— Anan'mounla sur lou penne do l'iiièris.
Leyl, Il s. m. caslr. lit, meuble pour se cou-
Liêy, Il cher, pour dormir. — Couche, chose
étendue. — Canal d'une rivière.
(Voir lié.)
Lè«, s. m. et prép, côté, voisinage, proxi-
Vé, mité. — Lez-à-lez, tout à côté, près.
Vès, — Vilonovo-léz-Avignoun ou lis.
(Voir lais, lis.)
LeKit, I V. a. nuire, léser, diminuer, faire
Laizar, \ tort, rogner, porter préjudice.
I.eatardo, | s. f. lézarde, fente, crevasse
Fendasclo, Il survenue à un mur par défaut
de construction.
Lezë,
].ezi,
s. m. loisir, temps disponible, suffi-
sant pour faire une chose. (Voir lésé.)
— S'appelavo Jan de lezé.
Lezèiio,
Luzéno,
s. f. poinçon courbe des cordon-
niers pour percer le cuir.
Esp, lesna, Ital. lésina.
(Voir alèno, alzèno,)
Soun véiadou 'scranca, sa margot, si lezéno,
Viel ié, vi(Mo crédanço e viel foundau grésa,
Pièi dons ou 1res fripcl per lapa sa coudcSno,
Vpj 'aqui sa fourtuno ; on polla suspesa.
Uigot, 1867.
Lèzo,
Lés,
s, f. laize , largeur d'une étoffe ,
bande de toile. — Pièce de terre
étroite. Lat, latus, Rom. latz.
(Voir fringo.)
— Mai, nou n'irem pl6 de scgar
Eislierba' no jjIu grande lèzo!
Vint jardinièi no forian pa
Ce qu'élo nou vôu qui fai-fa.
Foncand.
LHO
— 852 —
LIB
Lhont, H adj. loin, à grande distance.
luen, Il
— Amai que seguen l'hont poudès auzi lous brams.
LI, art. plur. et pron. les, eux. (Voir aquèli,
lei, kis.) Adv. y , à lui. —
Lt dirai, je lui dirai.
— Neit e jour li aurià pas vu fà
D'autre meitièi que de chonta.
Foucaud.
Li, ». m. lin, plante textile. (Voir lin.)
Lj, Eli, $, m. Lys, fleur. (Voir ile.)
Lia,
Liga,
V. a. lier, attacher, joindre, réunir,
enjaveler, engerber, serrer avec des
liens. — Mélanger, épaissir.
— Avès doun li man liado.
— F6n ana lia de fèissino.
— Pichol fai e bien lia.
S. m. cheville, billot pour faciliter
le liage des gerbes ou des fagots.
Liage, s. m. action de lier. — Mélange
de matières* pour lier ou amal-
gamer.
s. m. et fém. lieur ou lieuse de
sarments , de gerbes , d'oignons
ou d'ails.
Liadoii,
Liadour,
Liaire,
Liairis,
Liant, s. m. corde ou cordon, lien, gaule
Liame, flexible, tige sarmenteuse, trochet
Yan, de fruits. — Sangle, courroie. —
Ligame, Chevaux accouplés pour la dépi-
quaison. — Ditn. liamet, petite
liasse. — Raisins suspendus à
un fil pour être conservés.
— Quart n'avès fa de yan?
— Fa boun veire aquélo rodo,
Fa bouii veire sous sois liams,
Quand, en mesuro, à la modo,
Desgavellon lous berlans.
E. Gleizes, 1873.
Liania, t;. o. empaqueter, lier, attacher,
Enliassa, réunir, enfagolter.
Liniiiado, s. f. liasse, corde, chaîne,
Liagno, tresse, choses liées ou tressées
ensemble.
— Li ardit8 est devenu on liard.
— Jamboun, aigarden, monrladello
Passavon de plus en plus bello
Senso jamai paga lou liard.
— F6u qu'entre amis tout se partage ;
Jamai lirarian pas un liard
S'aro prenian pas nostn part.
Favre.
Liardeja, v. n. liarder, contribuer, mar-
chander , se montrer avare ,
donner sou à sou.
Liard,
lar,
Liardo,
s. m. et fém. petite monnaie de
cuivre qui valait deux ardils, ou
le quart d'un sou, et qui a été
remplacée par le centime.
(Voir piaslro.)
Liargo,
Liarzo,
s. f. bas litn. laitron des champs,
fam. des Composées chicoracées.
(So\rcardèlo,lacheiroun,lazègo.)
Sonchus oleraceus, arvensis.
Liarpous,
Lharpous,
Lagagnous,
Liasoiin,
Lièsoun,
adj. larmoyant, chassieux, qui
a la vue trouble par suite
d'humeurs. Esp. laganoso.
s. f. liaison, jonction, matières
molles ou pâteuses destinées à
lier des corps solides. — Farine,
œufs et condiments pour épaissir
des sauces. — Trait de plume
délié.
LiaiiRo, Il s. f. liasse , papiers d'affaires
lasso, I réunis ou liés ensemble, menus
objets liés ou enfilés, trousseau,
poignée.
— De qu'as fa de ta liasse de gimbelelo?
Liban, s. m. corde de jonc, gaule flexible,
Licau, sarment, lambrusque pour lien.
Trihau, Lat. licium, Fr. cent, lican.
— Veguem qu' mi va louesse aquelis amarino,
Que soun liado à paquet cm' un Iros de liban,
Cau lei fara peta?... aqueli vedigan
Soun prin coumo Ion det, e pagon pas de mino.
Bourrelly, 1870.
Liiiardo, s. f. frottoir ou peigne de cordier
pour affiner le chanvre.
Libéra, I| v. a. et rec. délivrer, décharger.
Se libéra, || exonérer. — Se libérer, se rendre
libre et quitte, payer ses dettes.
liai, liberare, Esp. libertar, Port.
livrar.
Libéral, l| adj. et subst. digne de la liberté,
Liberau, Il généreux, qui aime à donner, à
soulager ses semblables ; qui
travaille à l'avancement de la
LIB
— 855
LIB
morale, de l'instruction, à l'amé-
lioration des classes populaires.
Lut. liberalii, liai, libérale.
— Libérale sazou, nous coumbles de présens.
- ■ E tu, sus libérais lançabes l'analêmo
Nous cridabes louljour : Bibo lou rey quand mémo.
Jasmin, 1S51.
— Fôu tout estermina pa founs que la racino
Ençi républicain, libérau, jacoubin.
Vous poudès léu muni d'un parèu d'escarpin.
Desanat, lHôi.
Liberalitat, s. f. générosité, disposition à
donner, largesse.
— Caa noun fai liberalitat
Dau femelan es rejitat.
Liherta, s, f. faculté d'agir, d'exercer sa
Libellât, volonté, par opposition à servi-
tude, captivité. — Jouissance
de certains droits politiques que
la constitution d'un pays accorde
à chaque citoyen. — Déesse,
personnification de l'indépen-
dance, du libre arbitre. —
Manières hardies, familières.
— l'an laissa prendre trop de libertà.
— Jausé se dono lei mourèno
En bramen par l'egalilà;
E Louis dis : me fau de cadèno
Cavalisco à la libertà.
J. Moral, 1828.
— Jou bau tronba Ions reys que benon pas me querre,
Cal que de l'uniber toqui lous quatre bouts;
Cal guerro generalo, ou libertalperlout.
Jasmin, 1831.
— Atal yen douni quicon aro
Qu'es en sa libertat encaro,
E que, talèu que me beyra
Al grand galop se salbara.
Goudouli.
— E de cadèno ansin tant et tant i'agradéron
Que vouguè plus jamai agué sa libertà.
Michel, 1864.
Libertin, s. m. et adj. libertin, de mora-
Libertinas, lité trop libre, déréglé, licen-
cieux. Lat. liberlinus, liberatus.
— Lou libertin se vieutant dins lou vice
Crei per aqui satisfaire soun couer.
LibortineJ», v. n. fuir le travail ou l'étude,
mener une vie déréglée, se laisser
entraîner par des passions hon-
teuses.
Llboiileto, s. f. appendice charnu, lan-
Nigouleto, guette qui pend dans le fond
Luzèlo, du gosier. liai, ugola, uvola.
Dim. de uva, grain de raisin.
Liboiirèio, [I s. f. livrée, habits de cou-
Liourèio, leurs, vêtements galonnés des
Librèio, domestiques et distribués à
certaines époques de l'année. —
Ornements, bijoux. — Plumage
des oiseaux.
Libouret, s. m. lignes dormantes enfilées
dans les trous d'un morceau de
bois pour la pêche au maquereau.
Libra, Il v. a. et rec. livrer, délivrer, remet-
Se libra, tre, distribuer. — Se remettre,
se confier, s'attacher, se consa-
crer, s'appliquer. Esp. librar,
liai, lïbrare, du lai. libérât e.
Libraire, s. m. libraire, qui vend des
livres. Esp. Ubrero, Ital. libraio.
— Se, coumo l'estoumao vous bourravias l'esprit
Vous cadriô, dins Beziès cent ou cent bint libraires.
i. Azaïs, 18S2.
Librarié, $. f. magasin d'un libraire, com-
merce des livres. Autrefois
bibliothèque
— Mes coumo n'i^ro pas tout a fet escoulié
Bejet qu'ero bengut dins un pays manjaire,
Ouut las gens legissien pas gaire.
Mes ount bourron fort lou faffié ;
Plantet aqui la librarié
E n'ajel per pla se refaire
Qu'à se faire bon paslissié .
J. Azaïs, 1882.
Libre, adj. qui n'a pas de maître, qui
Libro, possède son libre arbitre. — Non
obligé, non dérangé.
hat. liber, Ital. libero.
— La Franco libro, à boslro sepulturo
Accordo anfin l'aunou que méritas.
Jasmin, 1851.
— Que, dau malin jusqu'au vespre, aviô pas.
Ce que se dis, mémo per soun repas,
Un moumenet de libre, de tranquille.
Florel.
Libre, s. m. livre, cahiers de papier impri-
més ou manuscrits qui forment
■an-vo\uvae. Lat. liber, Ital. clEsp.
libro. Port, lïoro.
— Cregnissié li libre coumo lou curât
Crisostbme cregnissié li viouloun ; laissas
doun legl e un pau dansa.
LIB
— Me soabeni qa'nn jour, al foand de ma crambeto,
Dins un libre esquissai, brigailhat,
Legisquèri qu'un Diou jouine, escairabilhal
Futquel bannit del ciel, e per uno escam|)èto,
Penden das ans, lou paure maihurous
Restet sur terro à garda de moulous .
Jasmin, i828.
— Un maihur ! que dises ? moun libre? bous l'an prés!
N'an panât que moun libre ? oh ! Jano, aco n'es rés.
Débat bostre acacia, sur boslre poulit siéli,
Deman, un tout parié ne (roubarés.
Jasmin, iUi.
— Lous sabents libres en quesliu
F6a pas qu'uno soulo ediciu,
Tirado à cinq milo exemplaris,
Luzcnts, éternals loucataris
De sous taulos en acajou.
Floret.
LibFonien, adv. franchement, spontané-
ment, résolument.
— Per bous esplica libromen
Coussi cal que si6 per me plaire.
Sur un papié la hsu pertraire ;
Car per lira quicon de bel
La pluma bal bé le pincel.
Goudoali .
Librot, s. m. petit livre, brochure, cahier,
Libret, plaquette, catalogue. — Table de
multiplication. Ital, libretto.
Esp, librito, librillo.
Lien, Il », a. lécher, passer la langue, goûter,
Lipa, effleurer. — Finir minutieusement
Lecar, Il une peinture, limer. liai, leccare.
Gr, Xmcùi,
— Vôu mai estre lica que moussiga.
— Cau ta fa que le lique.
— Cau es dous que se lique.
Licndo, [| s. f. lippée, reste, une bouchée,
Lecado, \\ un soupçon, un peu, couche mince
de plâtre ou de mortier.
— Ni a pas per uno licado.
Liewîre, ad;, gourmand, lécheur, pignocheur,
peintre vétilleux qui polit trop
ses ouvrages.
LicR<, adj. léché, recherché. (Voir alescat.)
Liceiroiin, s. m. liteau de bois mince
Lisseiroun, sur lequel portent les fils des
lisses dans les métiers à tisser.
- 854 — LIÇ
LiceiiMo, I s. f. licence, concession, permis-
hicenço, j sion spéciale et quelquefois per-
mission forcée, excessive. —
Affranchissement des règles.
Ital. licemia, da lat. licet.
— Me fou demonda la licenso.
— Singes ou gens de mauvoulenço.
Se lus laissas tro de licenço,
S'embriaigon de la liberla ,
Alor cau pot lousaresla.
Félix.
Liciaet,
huchet,
Anduzat,
s. m. louchet, pelle ou bêche de
jardinier pour remuer la terre.
Fr. cent, lauche, louche, bande
de terre.
— Trouvavo bien souven soun licliei Iro pesant.
Liclietn, I V. a. bêcher, remuer la terre,
Lucheta, \ cultiver au louchet,
Lieliië, Il s. m. béarn. purin d'étable, fumier
Lichiet, | liquide, vase fétide.
Licliièro, | s. f. couchette, cadre de lit de
Lièchet, | campagne pour contenir la pail-
lasse. — Brancard, lit couvert.
Ital. lettiga.
Liehièro, jj s. f. gasc. lit de paille sur
Litièiro, lequel couchent les chevaux ou
mulets, etc.
Esp. litera, bas lat. lectaria.
Rad. liech, lit, Lat. lectum.
— L'avien bouta à la lichiéro, au rebut.
— Douno civado e fa licliiéro,
Nousmenel sus lou cop sei besu de transport.
Lîclio,
Lisso,
Liciat,
Lampugo,
Lieenelotia, adj.
réglé.
licencieux, libertin, dé-
s. f. liche vulgaire, centronote
Vadigo, gros poisson de la Médi-
terranée ressemblant au thon, et
à chair comestible.
— Scomber amia. aculeatus.
Liehouira, v. a. lécher, rechercher, fure-
Lichouna, ter, manger ou boire en
Licouneja, cachette.
Lioliouii, adj. gourmand, friand. — Re-
Lichous, cherché. — Ecornifleur, para-
Lico-plat, site, Gr. >^i%"(, avide, goulu.
Liço, s. f. lice, lieu de promenade, cours,
Lisso, boulevard planté d'arbres, champ
de course ou de jeux, chemin de
ronde. Esp. liza , Ital. Uaa ,
liecia.
Lie
L'esirangié liisilour qu'oubserbo
Las foarlifiocioas ounl poisso l'agaboiis,
Dins las liços Irabuco à las matos île l'herbo,
E te picQ las mas à l'ourtigo, as cardous.
Mir, 1871.
Lîeofroio, Il s. /". lèche-frite, ustensile de
Lecofrito, jj cuisine qu'on place sous les
viandes à rôtir et qui recueille
ce qui est friand, qui lèche le jus,
Lieou, s. /". liqueur, poisons sucrés lors-
Licours, qu'on en abuse, boissons distillées
ou spiritueuses, liqueur de mé-
nage. Esp. licor, Ital, liquore.
— Ero uno licou de feueslro.
— Car l'espriud'aquèlo licour
Soulage! dau miès uostre ventre
Per leis effet de sa vapour.
Desanal.
Liçouii, H s. /".leçon, enseignement, instruc-
Leiçoun, Il lion donnéedu haut d'une chaire,
ce qu'un maître fait apprendre
par cœur, préceptes, exemples
qui servent d'enseignement ,
d'avertissement. Esp. leccion.
liai, lezione, du lat. légère, lire.
— Lou mestre d'aquel ort un bèu malin l'aganlo
E H dis : pichot foutissoun,
Te vau faire donna quauco bouèno liçoun.
Bourra lly.
Lie, I 5. m. lit, meuble de chambre à cou-
Liech, I cher, lit de gazon, de feuillage. —
Litit, ! Canal d'une rivière ou d'un fleuve.
Yé, \ — L'arrière faix, itrme d'accoucheuse.
Esp. lecho. Port, leilo, Ital. letto,
— A la vigne, emb'el me menavo.
Me couchavo emb'el dins soun yé.
— Avan de se coucha cbanjo l'argen de pla;o ;
L'encafourno dins sa païasso,
Regardo soulo lou yé,
Tapo lou trau de l'ihié.
Se cocho; amousso sa candèlo.
Bigol, 1867.
— Ere ben jouine encaro, avièn pa 'nca très an.
Ma maire, dins soun lié, per lou mau aclapado
Gèmissié que nonn-sai ; per nlo pregavian.
Car l'ouro de sa mort èro déjà sounado,
Gautier, iSBO.
— Boun Diou ! coumo la som f.igio de moun perpil
Quand, sur moun liey de sangio à la luts d'uno lampo.
Entourai de romans qn'abioy touijour en campo,
Legissioy Florian ou Ducray-Dumenil
Jasmin, 1833.
855 — LIE
Lièito, Il s. f. béarn. tâche, travail à faire,
Jouncho, il séance de labourage.
Lien, $. m, lion, animal. (Voir lioun.)
Lièro, ». f. lierre grimpant, lierre des
Lèdro, poètes, arbriss. de la fam. des Ara-
Lèune, liacées, à fleurs jaunâtres et à baies
noires, hedera hélix.
(Voir èure, èune.)
— Per me, n'aime mas quam In liera
Que conrouno lou front soben ;
(;hante loui bousquei, la bargèra
Moui vers fan moun omuzomen.
Foucaud, 1810.
Lietto, S. f. layette, les langes et maillots
pour un enfant nouveau-né ,
coffre en bois oij on les tient.
Llègno,
hièto,
s. f. traîneau de montagne, caisse
destinée au transport des pierres
ou du fumier.
Lieu,
Tuèi,
Ife,
s. m. if, arbuste de la fam. des
Conifères à feuillage persistant et à
petites baies rouges.
Taxus haccata.
— Recuberto de pin, de mêle emé de lien
Fouresl d'ome e de loup pnpiado.
Gras, 187B.
Lièiinie, | s. m. légume, semences destinées
Legun, | à l'alimentation. — Herbes pota-
gères, racines alimentaires, jar-
dinage.
— Aqui rouigaras plus de galeto monsido.
Ni liéume mita crus, ni jamboun Irô mourfi ;
S'as set, li bàuras plu tan pau d'algo pourrido,
M'ounte auran dostrempa lei troué d'estocofl.
Gélu, 18B2.
Lieun, | arfr.loin, à grande distance, là-bas.
Yeun, V. fr. léans , opposé à céans.
Luen, hat. longe, Ital. lungi, Esp. lejos.
— TënAs, l'autre matin, vous parle pas deliean.
— Seguen de lieun se voulen plaire.
— Maire lieuncho fat l'enfant bon.
— S'en vai pu yeun que lou Missisipi.
LIeiincliour, s. f. le lointain, au loin.
Liuenchour,
— Dins la lieunchour qu'alin clarèjo
De féiun gabian voulasirèjo.
Mistra' .
Lieurar, v. a. v. l. livrer, céder. (Voir libra.)
Lieiirèio, I s. f. livraie, présents de noces,
hihrèio, || bijoux, ornements, noeuds de
rubans. — Marques extérieures,
plumage des oiseaux.
(Voir libourèio, livrèio,)
LIE
— 856
LI6
— Té, Bonsoun, me digne, l'adusi la lieurôio,
Uno crous de diaman em'an clavié d'argen.
Emery, 1862.
Lîey», V. a. béarn. faire glisser, rouler,
traîner. (V'oir liègno.)
LiflTa, V. a. castr. toucher, effleurer.
I.ifTra, V. a. castr. convoiter, désirer.
Lifre, adj. béarn. gras, dodu, potelé.
— Que siès galharJo, rnoun amour,
Agradanto e lifro touljour.
Liga, V. a. lier, attacher. (Voir lia.)
Lot. ligare. Gr. Xvyoa.
— Ai men Je gaubi qu'un manobro
Quand s'agis de ligaloufai.
— Cau a pau garbo a lèu liga.
Lf sa, V. a. faire déposer du limon, colma-
ter , couvrirde boue.
S. f. lien, branche d'osier ou
de vigne, paille, tout ce qui
sert à attacher, à serrer.
Gr, Twym.
adj. et subst. lieur, lieuse de
gerbes, de sarments.
s. m. ligament, cordon fibreux
blanc jaunâtre; membranes,
muscles, tendons qui lient et
fixent certains organes et qui
maintiennent surtout les os dans
leurs jointures.
Ital. legamento , Esp. liga-
miento, du lat. ligamentum.
». f. alliance. — Ligue, union,
confédération de plusieurs États.
— ' Entente, complot, congrès,
Ital. lega, Esp. liga.
— Vivo lou rèi, vivo la ligo.
adj. V. l. vassal, soumis, lié, engagé.
Bass. lat. ligius, corrupt. de ligatus.
Ital. ligio, AU. ledig, libre avec
quoi, semblerait concorder la
phrase quitte et lige.
adj. liseur , qui lit beaucoup ,
par goût, pour son plaisir.
Lisna, V, a. ligner, tracer des lignes paral-
lèles sur un tronc de bois avant
de le refendre.
Enliga,
Lîgadero,
higaduro,
hiaduro,
Ligaire
Ligarelo,
Ligament
Lioment,
LiganHO,
Ligo,
hitge,
Ligeire,
Liseire,
Lignado, Il s. f. lignée, suite, descendance,
Linhada, || postérité. — Train de bois
flottant sur une rivière.
Ligneirar, v. a. couper du bois ou en
ramasser.
Ligneto, s. f. cordon de chanvre,
paquets ou à fouets.
ficelle à
Ligno, s. f. ligne, trait, cordeau , fil qui
porte un hameçon pour la pêche.
— Ecriture, imprimé. Lat. linea
de lineum, fil de lin.
Liguoto, s. f. le linot ou linotte des
Linot, vignes, oiseau de passage à bec
Tarin, conique. — On recherche les
mâles dont le chant est agréable
même en captivité. Fringilla
cannabina. — Oiseau qui aime
les graines de lin ou de chanvre.
— Carga lignoto, être gai, un
peu gris.
— 0 testo de linot ! ièu l'avlêi averli,
Siès pas pus avança qu'avanl û'estra parli.
Lignoii, s. m. ligneul, fil enduit de poix
Lignot, pour coudre les peaux, le cuir.
Lat. lineus, hneolus, fil de lin.
— Me.laissarés dourmi la grasso matioado;
Aïo que ses riche, vous fôn
Pas leva tant matin per tira lonlignôu.
Bigot, 1866.
Ligo, s. f. lie de vin , limon , bourbe ,
himpo, dépôt, Angl. to lie , être couché.
Lee, lie.
s. f. lien, attache, corde, courroie.
— Teni la ligolo, teni d'ament ;
épier, surveiller, observer.
Ligo,
Ligolo,
Lignolo,
Ligo,
Liguèto,
Ligo-ligo,
Légo-lègo,
Ligueto,
s. f. chevilière, ruban de fil.
Cambo-ligo, jarretière.
adv. et subst. envie, défi, pro-
vocation, faire montre, faire
venirl'eauàla bouche, allécher.
— Dins ma vileto
Li a de mourronn
Blanc 0 negroun
Que fan linguèto
Mai crèi me ièu
Bravo poule to.
Cronsillat.
Ligoiisiio, s. f. flamberge, rapière, rouil-
larde.
IJL
857 - IIM
LIlu, j ». m. lilas commun, arbuste de la
Linla, \ fam. des 01éacées,qui fleurit dans les
premiers jours du printemps.
L'écorce est tonique et fébrifuge.
Syringa vulgarit.
Lila de Perao, arbrisseau de la même fera,
à feuilles plus allongées et dont
la floraison est plus tardive.
Syringa persica.
Lini», V. a. travailler les métaux avec la
lime. — Polir, corriger, châtier
un ouvrage.
Llnt«ç«d«, 1 s, f. fam. des escargots. —
Limassado, 1 Fricassée, plat d'escargots en
sauce.
— Se dounaj sur la limassado
N'aven pas per uno becado ;
Fagaès pas l«i boufins trou gros.
Germain, 1760.
LiiiiMcb, I $. m. limaçon, non commun à
Limas, tous les escargots dont on fait des
Cagaraulo, bouillons mucilagineux ou que
l'on mange après despréparations
culinaires assez compliquées, —
Hélice vigneronne ou des jardins.
— Hélice némorale, etc.
- Kl Il'u goosié duberl, aulant qu'un emboulaire
l.oii coumplasen grapau lachei un cruah lan bèu,
Uu'uno pauro limactio jntret dins soun cruvèu
De tant que l'esfrayet....
Serre, 18S7.
Liiiinrlioua, adj. baveux, gluant.
Liiiiacié, s. m. vase ou caisse à jour dans
lesquels on fait jeûner les escar-
gots.
Lliiaaço,
Limasso,
Limaus,
Linialo,
Limalho,
s. f. limace, molusque visqueux
rampant sans coquille qui se tient
dans les lieux humides.
Lat. Umax ,
Port, lesma ,
Ital. limaccia.
du Gr. Ktif*K.
Esp. limaza ,
s. f. particules métalliques déta-
chées par la lime en travaillant
les métaux.
Lf nianclio, $. (. v. l. limon, boue.
LluiMudo, s. f. gasc. armoire, placard.
Planche, règle.
— Aro qu'à louls lou cèn bous mm lo
l'an lanl que eau, dins la liniando,
Aro ((u'is p;is mes car le blat
Hous cau refa ilau lems passai .
St Salvy, 1826.
LliiiMHrndo, ». f. psoralier bitumineux,
Cabridouto, trèfle puant, pi. fam. des
Grosso rudo. Légumineuses papiiionna-
cées à fleurs bleuâtres. Pioraka
bitumosa.
LSninuco, Il s. f. chient-dent pieddepoule,
Gramenai, pannche des prés, pi. fam. des
Miliauco, \\ Graminées à épillets verdâtres.
Panicum daclylon. — Plante
assimilée aux limaces qui rava-
gent les vignes.
Lf niiijardo, | ». f. inule de Bretagne, inule
AUbardo, \\ perce-pierre , plante des
marais à fleurs jaunes. — Inula
britannica.
Liinbxrt, | ». m. lézard vert ocellé , petit
Luzerl, || reptile saurien qui se réchauffe
au soleil et qui s'engourdit en
hiver. — Lacer la ocellata.
— Bilineata.
— Ren que d'avo senli lei piadds
D'un gros li'iibert qu'avif^ sautai'
Sus lei rens de sa inijcsiat.
Houbaud, 1856.
LliiiberS, | s. m. callionyme lyre, callion.
Dragounèu, | Uragonneau, poisson de la Médi-
terranée aux brillantes couleurs,
où dominent le vert et le jaune.
Callionymus dracunculus , lyra.
Lltiiliert de iiiar, s. m. osmèresaure, pois-
sou de la Méditerranée à corps
allongé et à brillantes couleurs.
Osmerus saurus.
Lliiibèu, ». m. lambeau , morceau déchiré.
Ltiuborou, Il ». m, ellébore blanc, verâlre,
Alibor, varaire. Veratrum album,
Varaire, | plante fam. des Colchicées
à fleurs jaunes.
Lliiieja, I V. a. et neuf, limer alternalive-
Lima, ment. — Devenir gluant, vis-
Limouneja, || queux. — Vider, dessécher un
marais jusqu'à la vase.
U.
LIN
— 860 —
LIO
— Vesc's .. ilii.s aquèa sa". iIc telo
Il 'n superbe prouvesimcn
De linge aiiiai iral)iliameii !
K loul aco béu es [icr èlo.
Aubcrt.
LiiiKe, Il adj. leste, enjoué, délié, grêle,
Linde, || mince, blanc, clair, transparent.
Angl. lean, Duct.
I litgclro, «. f. lingère, qui a soin du linge
ou qui en confectionne.
lAngoi, I t. m. lingot métallique auquel on
Lingoun, \ donne à la fonte une forme de
grosse langue.
— Ks luu corcaire <l'or qu'eniporlo soun lingot.
— Semenarai per lei carrièiro
^ Forço inoucéu de mci lingoun.
Gelu, iioâ.
Llnsounthnii, I (. m. homard , grosse
Lorman, H écrevisse de mer armée
de fortes pinces.
Astacui marinui, homarut.
IJiiaoii«4Sèro, .»./■. filet pour prendre les
langoustes.
UiigoMato, s. f. langouste, gros honxard à
longues antennes et sans pinces.
Pnlinurus locusta, quadricornis.
Liguélo,
Lègo-lègo,
s. f. petite langue, refus, pro-
vocation en tirant la langue,
envie, défi.
— Te sauprifu pas dire prrqnd
Me fas qnc mai 11080(^10 nicaro
■:- PiT loti par!» coureuse per la eans.iunelo
Dergeiro, va sabë», Neno vous fa linsuèlo.
Crousillal.
I.InjA (Se), I t;. rec. se pourvoir de linge,
Selinxa, | faire un trousseau.
Unit», ». m. arbuste à fleurs. (Voir/iïa.)
Liiioto, s. f. gros bec sizerin , petite
Anjouvin, linotte. — Fringilla linaria. —
Lucre, Oiseau de passage d'hiver qui
arrive avec les mésanges, les
fauvettes, etc.
LliiM, adj. loin, profond, bas, dans.
— 0 gilgo, las regos saran
Linsos coumo de fossos.
Lin«i», V. n. glisser, descendre.
Llnaniloiilro, s. f. glissoire, sentier sur la
glace.
LtitR«ÎH, (I s. m. drap de lit, linceul, toile
Lençàu, | de lin. Lut. linteolum, linteum,
Fr. cent, lincieu.
— Une eau lo higren.o a bagna moun linsou
E léu-lèu ai saula île ma couclielo au s6u.
Bilnaoulado, s. f. un plein drap de lit.
(Voir /ensou/ado, bourencado.)
Liiiaoïilet, s. m. petit drap de lit. — Terre-
noix, bunion bulbeux, plante
Ombellifère.
Liiitaii, $.m. linteau de porte ou de croi-
Lindau, sée, bandeau. Lat. litntn. (Voir
couverlo, lindanièro.)
LIo, I s. f. lien fait en osier, sarment ou
Ridorto, tout autre bois vert et flexible.
Endorto, (Voir liam, ligo.)
Lio-eambo, || s. f. lien de jambe, jarre-
Cambo-ligo, | tière pour maintenir les bas.
s. m. lieu, endroit, place, abri, mai-
son. Syn.'loCj luec. Lat. locus.
Lio,
Lioc,
Liogo, Il
— Es d'un lioc mounte Diou n'a p«isa que de narch.
— Ai pas jiimai lan'. ris en li6
Coumo quand, fasont la cliarrado,
Lou vespre, au cantonn de raoun fiô.
Nous disiis li Tielemparaoo.
ItouHiieux, 1860.
I.ioeol,
Bridoun,
s. m. lien de cuir ou de corde
pour attacher les bêtes de somme
au râtelier.
— . . . E vous pauzo en sa pbço
Souncliô, soun manléu, soun liocô.
Foucaud.
l,io-r«nde, s. m. et fém. chèvrefeuille
Caprifuelh, des bois , arbrisseau de la
Poupo cabro, fa m. des Caprifoliacées à
fleurs jaunes et rosées. — Lont-
cera periclymenum. — Chèvre-
feuille des jardins qui entrela-
cent les arbres ou les haies.
LlfMicii, adv. loin , à grande distance.
Ion, (Voir Un, luench, iuèn, Ihont.)
Lfeirop, S- m. et fém. héliotrope
Maurèlo bastardo, d'Europe, herbe aux ver-
rues. — Heliolropium euro-
pceum, pi. f,im. des Ebréliacées
à fleurs blanches. — On cultive
LIO
— 861 —
LIR
dans les jardins l'héliotrope du
Pérou à cause de la délicieuse
odeur de vanille qui émane de
ses fleurs blanches.
I.iou, Il s. m. éclair qui précède le plus
Liousse, y souvent le tonnerre.
(Voir eliou, iglau.)
— Or, aqiiel tems coumo un lio.ussc passel.
— E mo boulet al dit apey
Uno belo bago île rey
Que jeto de liouses la ney.
Jasmin, 18i2.
Lioiige, s. m. bas lim. liège, écorce du
chêne-liège. (Voir leuge.)
Lloiiii, s. m. bon, quadrupède carnassier
Lien, qui habite l'Afrique. Eip. leon,
hal. leone, du Gr. Asorv, Lat. leo.
— Mai, li Rey sonn leslu quand venon \iel e fible.
Bas dou lioun chacun rousigavo soun o».
En carcnlant un biai per n'acassa 'n pu gros.
Bigot, 1869.
— t.a femello d'un lien avié dins-la fourest
Vist monri soun lienel, dins un arrost tout lest,
Kde jour e de nue, coumo uno boueno maire.
De sei plang souloumbrous estrassavo leis aire.
liourrelly.
Llnunclioii, ». f. lointain, horizon.
Lioiirn, v. a. peser, étalonner un instrument
de pesage.
Lioiirnii,
Lairan,
Lioiirar,
s. m. ancienne mesure pour les
céréales ou pour diverses récol-
tes. — Comporte, boisseau, etc.
•ar, V. a. v. l. livrer, délivrer, distri-
buer. (Voir livra.)
Liouro, ». f. livre, ancienne unité de poids
qui variait d'une province à
l'autre et même d'une ville à
l'autre. — Ancienne monnaie
de valeur variable. Gr. Xtif»,
poids. Lat. libra.
I.ipn, Il V. a. lécher, lapper,passerla langue.
Lica, Il — Goûter, déguster. Gr. >^u%a.
— Lipm li pc dou drôle e li man de la Dho. '
— Lou porc de la granjo vcsino,
/irribo talecan, se lipo e crido : holà !
Lipado, s. /".léchée, lippée, repas de sur-
prise, coup de dent, volée.
— Lou chin i'a donna sa lipado.
Llfieso, Il s. f. huppe, joli oiseau de passage
Pupu, Il à bec effilé, à huppe rousse et
noire sur la tête, qui recherche
les lieux humides et ombragés.
Upupa epops. — Ces oiseaux se
nourrissent de vers de scarabées,
de frai de grenouilles qu'ils
recherchent avec leur long bec.
Rad. lip, bec.
Li)ieji», V. a. lécher négligemment, dédai-
gneusement.
— Vôu trempa sonn monrronn dedins
Lou lacb, qu'en lipi'jan bequello,
Emé sa pichouno bouquello.
iJaut, (8i3.
Li|><>(,
Liquet,
adj. friand, gourmand. Gr, x<A;»«r
de Ai;K|''«a'.
Li|iou«, adj. qui a de grosses lèvres. —
Gluant, baveux, humide.
Liquida, v. a. rendre net, clair, limpide.
— Se libérer, payer ses dettes.
— U-iiiidas-vous, pas lant de gloio ;
N'ai pas touci 'n sôu d'jnlérés,
Me fagués pas faire de frès,
Redeimas-vous sus la manjoio.
Martin, 1877.
Lirat, adj. doux, poli, faible, délicat.
Gr. Asior, >iitfos.
IJrelo, ». f. serpette à tailler ou à émonder.
Lirgo,
Coutelo,
Coutelas,
s. m. Iris germanique, flambe,
Iris bleu, fris germanica, fam.des
Iridées à fleurs bleu- violet.
Lirfco Jitiiito,
Coutelo de valat,
Glaujol pudent,
s. f. iris jaune, iris des
marais, flambe bâtarde à
racine vénéneuse ou émé-
lique. Iris pseudo-acorus , même
famille.
Lirtin piidfiito, || s. f. iris fétide, glaïeul
Glaujol pudent, \\ pa^ai. lus fatidissima.
fam. des Iridées à fleurs d'un
bleu grisâtre dans les haies et
buissons.
I.lri, Il ». m. lis blanc, plante bulbeuse à
Yeli, i| fleurs blanches sur une haute tige.
Ile, jj Esp. lirio, liai, giglio, Lat. lilium,
lèry, i! Gr. Mifnv.
LIR
862 —
LIS
— Sonn el blu se pourtet sus un liri 'spandit
Al-lenent d'un rousié flouril
Loa liri, bès lou cel fliromen relebavo
Sous calicisdènèu embaumais de perfums.
Mir, 1870.
— Coumo le liri blanc parey de tout cousiat
Per dessus le muguet e la mamoy nenelo.
Goudouli.
LIro, I s. f. instrument de musique à cordes
Lyro, I qui n'est plus en usage, espèce de
guitare , de <:ithare encore en
usage en Orient.
Gr. Xvf», Ital. lira.
— Quand sus lou luth dou Troubadour
E sus la francihoto liro
Ta muso douçonien souspiro
Lei douci peno de l'amour.
Crousillat.
— l'a que la lyro deis angi
Que posque bente canta ;
— Que sount devengus lei troubalr»
Lei grand Bertrand, lei Cercamoun,
Aquelei flame batailhaires
Qu'avien la lyro e l'armo au poun î
Granier, 1852.
Llroun, i. m. ver de la viande, annelide.
— Loir. — Gros rat à queue
velue.
LIroun-lireto, s. f. refrain de chanson,
bagatelles, niaiseries.
Gr. x^oî, niaiserie.
Lis, art. plur. les. Ado. près. (Voir les, lex.)
— Passa lis, passer sans rien
dire.
Lia, adj. uni, poli, luisant, lisse. (Voir
Lise, Il lisquet. )Esp.liso, Port. lizo, Ital. liscio.
Gr. Xirrof, uni.
— Avié passa de lis eu virant lou cantonn.
— Veiras plus reveni li roso,
E toun front lise, ti ganto roso,
Uello, dous cops flounraii pas.
Tavan, 1860.
— ilanjas uno soupo lito ,
sans légumes.
Liait, H V. n. et act. glisser, couler, rouler,
Lieya, || traîner, tirasser.
Liaadou, s. m. lissoir, outil à lisser.
Liaeo, s. f. tranche mince de pain ou de
gâteau. (Voir lesco.)
— Drageios, berlengols, amenlous, afa<!hados,
Gimbeletos, sodés, aoaai liscos daurades.
Félix, 1870.
Liaeire, 1 s. m. liseur, qui lit beaucoup.
Ltsur, I
Liainire, s. m. ibis falcinelle, courlis
Chariot vert, vert, oiseau de passage qui
arrive d'Espagne et d'Afrique
oh il niche, à chair non comes-
tible. — Ibis falcinellus.
Llaièiro, s., f. lisière, bord d'une étoffe,
Cimousso, d'un champ, d'un bois.
Bass. lut. licia, liciera, Angl.
list, AU. leiste.
Liaqttet, | adj. brillant, sémillant, char-
Liscat, Il mant, paré, agréable, potelé,
mince, fluet.
— Es toujour propro e lisquèlo,
Se levo de bon malin ;
De vespre emé sa dourguèto
Vai, per l'aigo au pouii vesin.
Tavan, 1868.
— Onnte soun ti poulit brasse!
Blanc e lisquel cuumo l'evori.
Guilhem.
Liaaeiroiin, | s. m. lisseron, longue ba-
Liceiroun, \ guette en bois mince sur
laquelle portent les fils des lisses
dans les métiers à tisser.
Ltaaiou, i. m. lessive. (Voir iessiou.)
Liaao, s. f. centronote lyzan, petit poisson
de la Méditerranée. Lichia
lyzan. — Mèche de cheveux,
tresse.
Liaao, s. f. assemblage de fils verticaux à
maillons, d'un métier à tisser,
dans lesquels maillons sont pas-
sés les fils de la chaîne; les lisses
s'élèvent et s'abaissent alterna-
tivement au moyen des pédales,
pour laisser passer les navettes
qui distribuent la trame du tissu.
— La hauto-lisso se dit pour
les tapisseries oti la chaîne est
tendue verticalement, et oii les
ouvriers placent la trame au
moyen de petites navettes ou
espoulins.
Liaao, I s. f. cours, boulevard, promenade,
itpo, I — Lice, arène. — Lutte , jeux s
combat.
LIS ^ 863 —
A la lisso quand passavo
Coumo un tin parpaïounel,
Dins l'aire beluguejavo,
E ié Jisien : siès tan bravo !
Veue un pau, Madelouné !
Canonge, 18G8.
— Siagos-i pronpisso.
Au fort de la lisso,
Souslen moun halé.
Floret.
LOC
Liatn, V. a. border, garnir, orner, placer
Listela, des liteaux. Syn. listra.
Listel, s. m. liteau, lame de bois, longue
règle, moulure étroite et unie.
Liato, s. f. bande de toile, de mousseline,
ou de batiste pour ajustement.
Suite de noms sur une feuille ou
sur un cahier, catalogue, énumé-
ration. — Bande de terrain.
Ital. et Esp. lista, Angl. list,
AU. leiste.
IJfitoun, *. m. petite bande d'étoffe.
LItaa,
Lica,
V. a. béarn. lécher, goûter, brouter,
tondre comme les chèvres.
Lltmo-erabo, v. a. béarn. chèvrefeuille
Maire-siauvo, des bois. (Voir lio-rende.)
Lltaou, I «. f. gasc. leçon, récitation, ensei-
Leiçoun, | gnement.
Lit
■IFO,
Leituro,
s. f. lecture, action de lire, ins-
truction.
— Souven dins lou simple réduit
D'un jardin fa per la naluro
lé goustdièu d'eicellent fruit
Que l'on trovo dins la lituro.
Desanat, 4826.
Lliien, n adv. loin, à longue distance. (Voir
Luench, \\ Un, Ihont, iuen.)
— l'anavian de linen en liuen.
— Iroundelo negreto
Que fas toun nis
Souto ma fenestreto
Luen, de qu'as vist ?
Anlounieto, 1864.
Lliinie, n s. m. légume, semences. — Her-
Lioutne, \\ bes potagères. — Racines alimen-
taires. — Jardinage.
LiuMMet, s. m. béarn. éclair, vive lumière.
— Un gros liusset announço untrounèire pla fort.
Livra, I V. a. livrer, remettre, confier. —
Libra, | Exposer, abandonner, engager.
Lat. liberare.
— En parten nous a livra li clan.
Llvrazoïi, s. f, livraison de marchan-
Livreisoun, dises ou de denrées. — Feail-
les imprimées d'un ouvrage qui
se livre par fascicules.
LIvrèio,
Ltourèio,
Lo,
Lou,
«. /".livrée, habits galonnés que
portent les laquais, les domesti-
ques. — Présents de noces. —
Rubans, plumage des oiseaux,
art. gasc. le, lui.
Loe,
Lioc,
Luec,
s. m. lieu, endroit, place. — Abri,
maison. — Contrée.
liai, luogo, Esp. luego, du Lat. locus.
— Courreran à brido abaludo
Al loc heii que lour a dit
Le fistounel forobaodit.
Gond.
Loe, S. m. loch, instrument composé pour
mesurer la vitesse d'un navire
en marche. C'est une planche
triangulaire lestée de plomb
pour montrer son angle supé-
rieur et pour opposer de la
résistance à l'eau ; une longue
corde enroulée autour d'un dévi-
doir sert à marquer cette vitesse
au moyen des nœuds, qui indi-
quent la 120"'« partie du mille
marin. Angl. et AU. log, bloc.
Lae,' adj. nigaud, simple, fou.
Local, s, m. lieu déterminé, désigné, exact,
particulier.
Lat. localis, de locus, lieu.
— Demande la persouno intrado
La premièiro dins lou local ?. . .
Acô scguet un capoural,
Poulit garçoun à barbo bloundo.
Gros, 1876.
Loeha,
Loucha,
V. a. secouer,
brandir.
battre, agiter,
Loclio, s. f. balancement, suspension. —
Carga en locho, suspendre une
balle ou une caisse en surplus
du chargement.
LIR
— 862 —
LIS
— Sonn el bla se pourtet sus nn liri 'spandit
Al-lenent d'un rousié flourit
Lou liri, bès lou cel ûfronien relebavo
Sous calicis dènèu rmbaumats de perfums.
Mir, 1870.
— Coumo le liri blanc parey de lonl constat
Per dessus le muguet e la mamoy neueto.
Goudouli.
Llro, 1 S. f. instrument de musique à cordes
Lyro, I qui n'est plus en usage, espèce de
guitare , de <:ithare encore en
usage en Orient.
Gr. Xvfo,, liai. lira.
— Quand sus lou luth dou Troubadour
Ë sus la franciholo liro
Ta muso douçonien souspiro
Lei douci peno de l'amour.
Crousillat.
— l'a que la lyro deis angi
Que posque ben te canla ;
— Que sount devengus lei Iroubaire
Lei grand Bertrand, lei Cercamoun,
Aquelei flame batailhaires
Qu'avien la lyro e Tarmo au poun T
Granier, 1852.
Llroun, s, m. ver de la viande, anneiide.
— Loir. — Gros rat à queue
velue.
Liroun-lireto, s. f. refrain de chanson,
bagatelles, niaiseries.
Gr. AofȔ, niaiserie.
Lis, art. plur. les. Ado. près. (Voir les, lex.)
— Passa lis, passer sans rien
dire.
Lî«, adj. uni, poli, luisant , lisse. (Voir
Lise, U lisquet.)Esp.liso,Porl.lizo,Ital.liscio.
Gr. Kiirnt, uni.
— Avié passa de lis en virant lou cantonn.
— Veiras plus revcni li roso,
E toun front lise, ti gauto roso,
Uello, dous cops flouriran pas.
Tavan, 1860.
— Manjas uno soupo liso ,
sans légumes.
Lian, 1 v. n. et act. glisser, couler, rouler,
Lieya, || traîner, tirasser.
Liaadou, s. m. lissoir, outil à lisser.
Ll«eo, s. f. tranche mince de pain ou de
gâteau. (Voir lesco.)
— Drageios, berlengols, amenions, afachados,
Gimbeletos, sodés, aœai liscoi daurados.
Félix, 1870.
Liaef re, il s. m. liseur, qui lit beaucoup.
Lisur, Il
Lisiaire, Il s. m. ibis falcinelle, courlis
Chariot vert, vert, oiseau de passage qui
arrive d'Espagne et d'Afrique
ovi il niche, à chair non comes-
tible. — Ibis falcinellus.
Lislèiro, s., f. lisière, bord d'une étoffe,
Cimousso, d'un champ, d'un bois.
Bass. lat. licia, liciera, Angl.
list, AU. leiste.
Lisquet, Il adj. brillant, sémillant, char-
Liscat, Il mant, paré, agréable, potelé,
mince, fluet.
— Es toujour propro e lisquèlo.
Se levode bon malin ;
De vespre emé sa dourguèto
Vai, per l'aigo au pous vesin.
Tavan, 1868.
— Ounte soun !i ponlit brassel
Blanc e lisquel coumo l'tvori.
Guilhem.
LiMselroun, Il s. m. lisseron , longue ba-
Liceiroun, | guette en bois mince sur
laquelle portent les fils des lisses
dans les métiers à tisser.
LlBsiou, «.m. lessive. (Voir /essiou.)
LiMBO, ». f. centronote lyzan, petit poisson
de la Méditerranée. Lichia
lyzan. — Mèche de cheveux,
tresse.
Li«ao, s. f. assemblage de fils verticaux à
maillons, d'un métier à tisser,
dans lesquels maillons sont pas-
sés les fils de la chiiîne; les lisses
s'élèvent et s'abaissent alterna-
tivement au moyen des pédales,
pour laisser passer les navettes
qui distribuent la trame du tissu.
— La hauto-lisso se dit pour
les tapisseries oii la chaîne est
tendue verticalement, et oh les
ouvriers placent la trame au
moyen de petites navettes ou
espoulins.
Li««o, Il s. f. cours, boulevard, promenade.
Liço, Il — Lice, arène.— Lutte, jeux»
combat.
LIS
863
LOC
A la lisso quanJ passavo
Coumo un fin parpaVounet,
Dins l'aire beluguejavo,
E lé disien : sié.i lan bravo !
Veue un pau, Madclouné !
Canonge, iSG8.
— Siagos-i proupisso.
Au forl de la lisso,
Sousien moun halé.
Floret.
Llata,
Listela,
, Il t). a
, I des
. border, garnir, orner, placer
liteaux. Syn. listra.
Listel, s. m. liteau, lame de bois, longue
règle, moulure étroite et unie.
Li«to, ». /". bande de toile, de mousseline,
ou de batiste pour ajustement.
Suite de noms sur une feuille ou
sur un cahier, catalogue, énumé-
ration. — Bande de terrain,
Ital. et Esp. lista, Angl. list,
AU. leiste.
lilatoiin, $. m. petite bande d'étoffe.
LItaa,
Lica,
V. a. héarn. lécher, goûter, brouter,
tondre comme les chèvres.
Lltuo-erabo,
Maire-siauvo,
V. a. béarn, chèvrefeuille
des bois. (Voir lio-rende.)
Lttaou,
Leiçoun,
Litiipo,
Leituro,
«. f. gasc. leçon, récitation, ensei-
gnement.
s. /". lecture, action de lire, ins-
truction.
— Souven dins lou simple réduit
D'un jardin fa per la naturo
lé gousldièu d'eicelli'nt fruit
Que l'on irovo dins la liluro.
Desanat, 1826.
Lliien,
Luench,
adv. loin, à longue distance. (Voir
len, Ihont, tuera.)
— l'anavian de liuen en liaen.
— Iroundelo negreto
Que fas toun nis
Souio ma ffnestrelo
Luen, de qu'as vist ?
AniouDieto, 4864.
Llume, n s. m. légume, semences. — Her-
Lioume, \\ bes potagères. — Racines alimen-
taires. — Jardinage.
Liusaet, s. m. béarn. éclair, vive lumière.
— Un gros liasset announco uatronaèire pla fort.
Livra, Il V. a. livrer, remettre, confier.
Libra, || Exposer, abandonner, engager.
Lat. liberare.
— En partcn nous a livra li clan.
Llvrazoïi,
Livreisoun,
s. f. livraison de marchan-
dises ou de denrées. — Feuil-
les imprimées d'un ouvrage qui
se livre par fascicules.
LIvrèio,
Liourèio,
Lo,
Lou,
Loc,
Lioc,
Luec,
s. /". livrée, habits galonnés que
portent les laquais, les domesti-
ques. — Présents de noces. —
Rubans, plumage des oiseaux.
art. gasc. le, lui.
s. m. lieu, endroit, place. — Abri,
maison. — Contrée.
Ital. luogo, Esp. luego, du Lat. locus.
— Courreran à brido abaludo
Al loc heii que lour a dit
Le fistuunel forobandit.
Goad.
Loe, s, m. loch, instrument composé pour
mesurer la vitesse d'un navire
en marche. C'est une planche
triangulaire lestée de plomb
pour montrer son angle supé-
rieur et pour opposer de la
résistance à l'eau ; une longue
corde enroulée autour d'un dévi-
doir sert à marquer cette vitesse
au moyen des nœuds, qui indi-
quent la 120"'e partie du mille
marin. Angl. et AU. log, bloc.
Lae.'arfy. nigaud, simple, fou.
Loeal, t. m. lieu déterminé, désigné, exact,
particulier.
Lat. localis, de locus, lieu.
— Demande la persouno intrado
La premièiro dins lou local ?...
Acô seguet un capoural,
Poulit garçoan à barbo blonndo.
Gros, 1876.
Loeha, Il v. a. secouer, battre, agiter,
Loucha, Il brandir.
Loclio, s. f. balancement, suspension. —
Carga en locho, suspendre une
balle ou une caisse en surplus
du chargement.
LOC
— 864 —
LON
Loeo, H », f. cobite loche, petit poisson de
Loquelo, Il rivière ou de fontaine qui se plait
dans les eaux profondes et tran-
quilles, peu comestible.
— Cohitus barbatula,
— A l'entoiir, un fum de peissous,
Veirôus, sofios, locos, verniinro,
Groujo, argenlado pépinièiro. . .
De Lafare, 1840.
Loeo-lenro,
Loto,
s. f. cobite tœnia , poisson
qui se tient entre les pierres.
sur le sable ou dans la vase.
Vé, la loco lalabrenaJo
Que pais eu rebalan au sôu .
Félix.
Loeo vemièiro,
Rougeto,
s. f. cyprin véron,
poisson de rivière tft-
cheté de rouge sur noir bleu,
plus gros que les précédents et
bon pour la table.
Cyprinus phoxinus.
Loeo, I ». f. carline noire, carline caules-
Oco, cente, caméléon noir, pi. fam. des
Composées à fleurs purpurines.
Loft, adj. et subst. butor , borné , épais ,
bouffi.
Lofl, s. m. lophie baudroie ,
Diable de mar, hideux poisson qui se cache
dans la vase et y attend sa
proie au passage. Lophius pis-
catoriut.
Lofl de lowp, s. m. vesse de loup, gros
champignon brun qui se rend
en poussière lorsqu'on le presse.
Loflo, Il s. f. excroissance de chair, tumeur,
Loufio, I loujie. — Vesse, vent, gonflement.
Logadié, U s. m. locataire. — Journalier,
Lougadié, \ artisan qui se loue à la journée.
Losi, Il ». m. logement , hébergement de
Lougis, Il troupes de passage.
— Lou logi di gens d'armo ero ruinons per li parliculié.
Loso, ». m. lieu, place. (Voir loc.)
— Ben de fés l'on reculo à logo d'avança.
Lojo, t. f. loge, réduit en planches ou en
cloisons destiné à recevoir un
certains nombre de personne».
cellule, cabinet. — Assemblée,
marché, bourse, Gr. A»-/iio».
Porl. loja, Esp. lonja, Ital, loggia.
Leneoiiar, s. m. remord, repentir, cha-
Maucor, | grin, déplaisir.
— Vole qu'un gros loncooar m'emporl»
Dins Cfer, que jaaiais n'en sorte,
Lou premier, qu'aura affessiou
De nous tourn ir en division.
Seigne Peyre.
Lon, adj. long, étendu, allongé, de grande
Long, dimension, d'une certaine durée. —
Lent, tardif.
Port, longo. Ital. lungo du lat.
longus, AH. von langer hand, de
longue main. — De long en
longueur, en durée.
— Snivitses tout de long lou canal e lis aabre.
— Anavian long dou vaiat.
— De liuen païs longhi nouvelo.
— Long coumo uu jour sans pan.
— Â la longo dou tems tout se descouvris.
— l'an donna li longo, laisser
à la vigne plusieurs yeux.
LonteaiiHO,
Longagno,
s. f. lenteur, retard, ajour-
nement, longue attente, ater-
moiement.
adj. long, mince, très-allongé.
adv. longuement , long-
temps, encore.
Longarut,
]jOungarut,
Lonich'aiiiai,
Longamen,
— Bon seigne-grand, perdounas-nous,
E longo-mai, à laulo, enire nous aulri dons
Longo-mai, vous boules, pecaire.
J. Bruoet, i860.
Loneo (De), || adv. toujours, sans cesse,
De loungo, | continuellement. Lat, longe,
longum.
-" Tant que restarés amourous
Urous sarés, vire que vire ;
N'en fbu pas mai per esire nrons.
S'aima de longo, e se lou dire.
Roumieux, 186i.
•— El loiijour aqui iravaiavo,
De-longo sa naveto anavo,
E de longo sa man fasié
La carità coumo poudié.
Bigot, 1868
— Pauro terresiro bolo
Ré sus ta crousio folo
De loungo duro pas.
Florel,
Lanjo,
Lounzo,
LON
s. f. lanière ou corde pour attacher
les chevaux au râtelier. — Pièce
de viande prise sur l'échiné du
veau ou du mouton.
— lèu sièi coumo lou Lou, la lonjo me vai pas.
— Anes jamai pu luen que ço qu'avès de lonjo
Digun vous creirié plus quand sérias vertadid.
Lono, Il s, f. mare, fossé, emprunt de terre,
Louino, crevasse, éboulement, Gr. Aoua,
Gour, I baigner.
— E Di'ounle ana ? pas luen ! nno lono escoundudo,
Dins aquéli roucas, senso gés d'avengudo.
Un pesquié couneissu de digun que de ièu
Es amount; li sarias urous coumo de Dieu.
Bonrrelly, 186i.
— Savon pas ben d'aquel nioumen
Se soun sus l'aigo ou sui lerren,
Dins la toucalhoou per la lono.
Lordeno, s. f. dauph. mésange. (Voir lar-
deirèto, sarrdié.)
LoMso, adj. et subst. fort, brutal, lourdeau.
— Colosse, portefaix.
— Es que lou losso à l'er d'agudre bono pougno
E poudriiii recassa 'no mougno...
Nousfagueo camarado, acô me voudra mai.
Bigot, 1861.
Lou, art. le. Plur. lous, les.
Lnii, s. m. quadrupède carnassier qui
Loup, ressemble à un grand chien, entre
Loub, lesquels il s'est produit quelquefois
des accouplements qui ont donné
naissance à des métis féconds.
Gr. XvKoç, Esp. lobo, Ital. lupo,
du lat. lupus. — Machine à rota-
tion hérissée de dents pour car-
der le coton, la laine, les frisons.
— Masque de velours noir.
— Un loup dins un batèu, per lafam amata
A besoun d'aver de prudence.
Reymonenc, 1883.
— Mai lou loup affamât raromen s'espauris ;
Sauto sus lei moulous, à bello dent li douno,
Eslregne soun butin, l'encavauco à soun coual,
E pren la poudro d'escampèto.
Richard, 1851.
— De que fôu faire? eh ben ! vous fôu agudre un Lou
Mai 'n Lou coumo se déu, un Lou franc royalislo ;
Un Lou pouli garçoun, brave, un Lou de requisto,
Tt-, lou Lou que vous fôu, esaqui, vesés lou !
E lou Reinard moustraio ooste Lou,
Que, ins acô, couflavo ben soun pitre.
Bigot, 1869.
— 865 — LOU
Loii, s.m.cifém centropome loup, bar-
Loubino, beau poisson de mer à chair très-
Louvasso, délicate, qu'on pèche aussi dans
Loubas, Il les étangs et à l'embouchure des
fleuves. On l'a surnommé loup,
à cause de sa voracité. Labrax
lupus, fam. des Percoïdes.
Lou carou, s. m. loup-garou, sorcier,
moine bourru, être imaginaire,
épouvantail. — Homme insocia-
ble, fantasque.
Lou niapiii. Il s.m.anarhique loup, poisson
]jOup de mar, || très-vorace qui atteint jus-
qu'à cinq mètres de longueur.
Louba, t). o. scier avec une scie h deux
mains et à grosses dents.
Louba«lioun, s. m, louveteau, syn. loubet.
Loubniiaouu, | s. m. perséque ponctuée,
Loubino, || poisson de la Méditerranée.
Sciœna punctulata.
Loubatado, s. f. portée d'une louve.
Loubniië, s. m. garde de louveterie.
Loubatoun, s. m. petit chariot de monta-
gne monté sur des roues basses.
Bioubet, s. m. petit chien, (Voir gardo-
biasso.) — Tumeur, bosse, mala-
die des cochons.
Loubeto, s. f. louvete, la tique des chiens.
(Voir lingaslo.)
s. m. œil de bœuf, lucarne. —
Issue sur un toit.
Loubo,
Loubet,
— Dins un coucn d'un granié, criblai pel las annados
S'eufounco un biel crambol tapissai d'iragnados.
Que pel trau d'un loubet, lou flambèu del jour soûl
Nou pot pas esclaira, quand tirau lou farroul.
Jasmin.
Loubo, s. f, louve, scie à grosses dents et à
deux mains. — La femelle du
loup.
Loubo, s. f. morceau de fer en biseau
Loubeto, avec coins, que les tailleurs de
pierre engagent dans un trou
pour soulever et mettre en place
les grosses pierres.
m
LOU
866
LOU
Loiicaturi, s. m. locataire d'un apparte-
Lovgatari, y ment ou d'une maison.
Louclia, Il V. n. loucher, avoir les yeux de
Lusca, Il travers, regarder obliquement.
Louche, adj. louche.— Trouble, équivoque.
Loiièi, adj. bas. lim. lourd, pesant.
Loweyiio, s. f. bas lim. engourdissement',
découragement, paresse,
Le veiquidoun qu'an lo loueino ;
Loi ma no volen pu ré fa,
Leidenno volen pu maclià.
Foucan J.
Loufta, Il v.n. faire un vent, souffler.
Bentoula, \\
Loufo, 5. f. bêtise, bourde. — Vent. —
Loupe.
Loufo de co
Loufo de lou,
LOUKM,
Se louga,
s. f. vesse de loup. —
Lycoperdon verrucosum. —
Stellatum, champignons véné-
neux dont il est dangereux de
respirer les sporules.
V. a. louer, prendre ou donner à
bail. — Louer son temps, son
travail, se placer en service.
Esp. logar, liai, locare,
Lof. locus, place.
Lousntlié, j| s. m. serviteur, domestique,
Lougatié, || journalier qui loue son tra-
vail ou son temps.
— Qu qu3 si<gue qu'ague fa uno obro per lu, pago
lou subran, e reiengues juniai entre lei man lou gasau
de toun tougalic.
Toubio.
LousadiM, || adj. et s. m. cheval de louage,
Lougaliu, locali, locatif, qui n'est bon
Lougaliéu, \\ qu'à être loué.
— Un lou^Mliéu d'Azai parli de boucn malin
Ksperabo nuesiro \engu lo
Ei Banncios, vers la begudo.
Ricard, 1857.
Longndour, 1 s. m. maître-valet, chef des
Bayle, \ journaliers, chargé de les
louer et de les faire travailler.
Lougage, |l ». m. cession d'usage ou d'occu-
Logo, Il pation pour un temps ou un
prix déterminés. — Prise à bail,
loyer.
— ^nan esire au tems da la logo.
LousHlre, ». m. loueur, celui qui fait le
métier de louer des voitures,
des chevaux, etc.
LougU, g. m. logis, appartement, habitation,
— Hôtel, auberge.
— Lagardo dou lougis ero pas soun afaire
Se lovabo toutjusl al repic de miéjour.
Louino, Il s. f. mare, marécage, terrain
Lono, Il humide. — Canal, emprunt de
terre. (Voir gour.)
Louiro, Il s. f. loutre, quadrupède amphi-
Luri, Il bie à doigts palmés qui se nourrit
exclusivement de poissons ; sa
chair qui en a le goût est un
médiocre comestible.
Gr. Xot/4i,La(. lutra, Esp. lutria,
Ital. lontra. Fr. cent, loure,
lèure.
Loui* d'or,
Louvidor,
». m. pièce d'or, monnaie
d'or, autrefois 24 francs.
— Lei louvi-d'or agradon à caduD.
— Ah ! d'aquéli gusas ! m'an rauba moiin trésor,
Moun bèu moulouo de louvi-d'or.
Loujn, V, a. et rec. loger, placer. — Habi-
Se louja, ter, demeurer. — Prendre, choisir
un logement. — Ital. alloggiare,
Gr. Asv* , coucher , placer ,
Aoys(ov, loge.
— Dins la cambrélo nn pau ouacuro
Ouni souy estrechomen loujat,
Ouot couchi presque sur la duro.
Mes ount dourmissi pla coûtât.
J. Azaïs, iSU.
— Entrevo-le d'aqui se nous voudrien louja.
LouniSiardo, s. f. espèce de grosse cerise.
— Espèce de laitue.
Lounibric, || ». m. lombric des intestins ,
Loumbrin, ascaris lombricoïde qui vit et
Lumbrin, \\ se multiplie dans les intes-
tins de l'homme, des enfants et
des animaux, et occasionne
quelquefois la mort par sa repro-
duction prodigieuse. — Gros
ver de terre.
— Me soubeni dau jour ount 'un paure loumbrin,
Ero à toun bec pendu que te cridavo : gràci.
Loun-briou , ado. longtemps , un boa
moment.
LOU
867 —
LOU
LoiiiiK, I adj. long, allongé. — D'une cer-
Long, Il laine durée. — Lent, tardif.
Gr. Xayyxl^u, tarder.
— Ne fuguet uno famino coumo ni a mai agut de
mas lounjo e crnenlo.
— La dent pus longo que l'aurelho
U» viel lieinard ilas tant lurrals
Sus soun cami Irobo un jour, uno trelho
De razins madus e flourais.
Fioret.
— Uno mitât de soun peu loung,
Mesclat de mirto, eniournejo soun frount.
Loiinsngno,
Loungaim,
adj. lent, mesuré, retarda-
taire, lambio, musard.
Gr. A«yv«Ç<».
— Pamens, iêu vese ti coumpagno
Que soun addjà de retour :
Coume vai que siés tant lonngagno ?
Auriés oublida moun amour?
Auhert, 18Ci.
— Digun cependen n'es loungayne,
ïouio la noço arribo lèu,
D'amb'eloenlrainan tout lou mayne.
Jasmin, 1835.
LoiincMFUt,
Lounguirol,
adj. allongé, trop long, aux
jambes, au cou longs.
— Aquel bi blanc, que quand lou desmuzAlon
Part coumo un griffou, escupis coumo un fol,
E nouu rampljs lou beyre lounguirol.
Jasmin, 1849.
Lounseiro, Il s. f. couverture, courte-
Loungièro, | pointe. — Bande de toile
pour tenseigne.
— Lous brouls des ramels en loungeiroi.
Lounso-nin» (De), adv. depuis long-
temps.
— De loungo-man, sus nosiro pauro bolo
Toutes vtzés lou mau amai lou bé.
Louiiciiejrt, V. a. et mut. lambiner, per-
dre le temps, susciter des délais.
LouuEo, s. f. longe, corde, courroie. —
Lonjo, Pièce de viande allongée, partie
du dos du mouton, du veau, du
lièvre, etc. — Bande de terrain,
liste, lisière.
— De fayt de dit, dam la frounzo
Li crouzi las mas dret la lounzo
E conlro le pé d'un alba
Dau le sarrou le bau traba.
Goudooli.
— En guignant dau la mar, aquelo laco escuro,
Acos l'iro lou cap d'nno lounzo, d'un lion
De lerrt'n que d'aici parlissu'), de pasturo,
De fruclio, de Iroupels, d'aubres, de tout i'avio.
KIorel.
Loup, S. m. centropome loup, bar, pois-
Loubas, 1 son de mer, — Cylindre hérissé de
dents en crochets , à rotation
rapide, pour carder le coton ou
la laine.
— Non counli pas ço que souben
De la mar de Narbouno ben,
Coumo le turbot, la daurado,
La solo, le loup, la rajado.
Goudouli.
— Que cent brabes oubriés, countcnts te salndabon,
Quand loups, cardos, mesliés e debanels rouUabon,
Car li fasiôs gagna lou pa.
Mir, 1870.
Lniip,
Lou,
s. m. ulcère de mauvaise nature.
— Chancre qui ronge les chairs.
:^uii|>in, s. m. lopin, morceau, bande, por-
tion de terre, de pré. Gr. Xom;,
écorce, bande.
Lou|io, s. f. loupe, tumeur indolente,
Lupi, I enkislée. — Excroissance ligneuse
qui vient sur le tronc de cer-
tains arbres. — Verre double-
ment convexe qui grossit les
objets. Esp. lupia.
Loitril, adj. lourd, pesant, lent, grossier,
malhabile. — Laid, sale.
Gr. f-.tfSii, lourdeau.
îtal. lordo, sale.
— L'nmi, quoique lourd, siés pas mut, '
.M'esperabe à loun cop de balo.
— A paraulos loardos, aurelhos sourdes.
Loiicditrié, $. f. lourderic, grossièreté.
Fr. cent, lourdene.
adj. et subst. lourdeau, stupide,
idiot, maladroit , ganache, sale.
l.oiirdiiH,
Doti,
Loiirileja, Il v. a. et neul. salir, souiller. —
Aureza, | Uriner, embréner. Ital. lor-
dare, pisser.
— Avié lourdcja diiis soun lech.
I.oiirdiite, | s. m. pesanteur, vertige, tour-
Roudige, || nemenl de tête. Fr. cent.lour-
dine.
LOU
Lourdizo, s. f. ordure, souillure.
— 868 —
Loiirië ,
haurié,
s. m. laurier commun, laurier
sauce. (Voir laurel). Ital. lauro,
Port, loureiro, Esp. laurel.
— Aco's le prnmié Iret guerrié.
Que le courounel de lourié,
D'aquel que rodo à la cousino.
Loiiriôii,
Figo l'auriou,
Louriitaii,
Lingoumbau,
s. m. le Loriot d'Europe,
oiseau de passage d'automne,
couleurd'or. — Oriolus galbula.
s. m, homard, grosse écrevisse
de mer armée de fortes pin-
ces.
Lôuroiin, s. m. ruisseau, rigole. (Voir /au-
roun.)
LoiiB, I art. plur. les, fém. las. Lous uns,
Leis, Il las autros.
— Biurols cncasenials coumo sount lous aucels.
Dins UDO gabio pla daurado.
Mir.
LtSustniiH, s. f. p/«r. lazagne, pâte dure
Laurans, | faite avec de la farine et des
œufs dont sont très-friands les
habitants des Basses-Alpes et
qu'ils appellent aussi rayolo oh
pâte royale.
Lolita, V, a. partager, lotir, faire des lots,
des portions. — Faire louta,
mettre quelque chose en loterie.
Rad. lot, portion.
Loutarié, s. f. loterie, jeu de hasard où
les lots sont tirés au sort.
Ital. lotto.
— Lou marijge es uno loularié
— Tout segucl sans fripounarié
Car sa faguel per loularié.
Loulouii, s. m. alliage de cuivre et de
zinc, 30 pour 0|o de ce dernier
métal, ce qui l'a fait appeler
cuivre jaune. Angl. latlen ,
Esp. laton, Ital. ottone.
LousBR, V. a. louer, louanger. (Voir lausa)
Louz«ro,g. /*. Lozère, mont. (Voir lauzèro.)
Lue, n rad. de lux lumière, éclat, feu.
Lus, y Gr, ^•JXJ), aube.
Liiea,
Lua,
LUC
V. a. et neut. luire, briller, allumer.
— Lorgner, guetter. (Voir aluca.)
Lucas H novi dins un calre
Coumo babihon calignaire,
Coumo se rison, douçamen.
Lueado, s. f. lueur, éclaircie, rayon de
soleil. — Petite flambée.
Lueaire, Il adj. et subst. qui lorgne, qui
Relucaire, Il guette, surveillant.
liHcainbro, | s. f. ver luisant, lampyre
Luca-crambo, nocturne, coléoptère , fam.
Luzèto, Il des Mélacodermes dont la
femelle projette une lueur phos-
phorescente. Lampyris splen-
dida. — La luciole d'Italie, lam-
pyris nocliluca, est une mouche
ailée phosphorescente qui abonde
dans la campagne, pendant les
belles nuits du printemps.
Lucarno, fl s. f. ouverture pratiquée sur
Lucano, un toit, trou, œil de bœuf.
Rad. lue, AU, luke, écoutille.
Lncha, v. n. lutter, s'exercer à la lutte.
Lutta, — Combattre, résister. Ital. lot-
tare.
— Un jour, Estève emé Nourat
Luchavon dedins un gara
Qu'ei loucanl nosio caiteirado.
Aatheman, 18B6.
Liieliaire, s. m. lutteur. Lat. luctator.
Luclie
Lusc,
E,i>clt4(,
Liché,
adj. gasc. louche, qui a les yeux
tournés.
s. m. pelle ou bêche de jardinier,
dont on se sert sur les terrains oii
l'on ne peut pas faire manœu-
vrer la charrue.
Luehet», v. a. bêcher un champ ou un
jardin, remuer la terre, la cou-
per par bandes, par lauches.
Lueho, s. f. lutte, combat, conflit, jeu des
lutteurs.
— Aven la lucho, aven la targo, . .
Luvi, V. «. luire, briller, éclairer.
Liician, adj. ein.prop. brillant, Lucien.
LUC
— 869
Lueiii de ninr, s. m. cofegone marénule,
poisson de mer à chair blanche
et de très-bon goût.
Lurre,
Gazan,
s. m. petit profit, intérêt, bénéfice.
— Un avaras, un bramo-fam
N'aguont d'amour que per Ion lacrs,
V6u pas aguilre forço enfant
De pôude mauja tro de sucre.
Lucre, s. m. gros-bec sizerin , petite
Anjouvin, linotte. FringUla linaria. (Voir
Tarin, \ linol, oiseau de passage d'hiver.)
— Don lucre d'or e don renanbi
Imilavo de luen lou canta dindoulet.
— Que moun pichoun lucre es poulil !
Seis ueilh soun rampli de malici,
Counio a l'or couquin, cslourdit.
De lou veire fan moun delici.
H. Rolland, 1882.
Lue«lt, II s. m. lieu, place, endroit. (Voir
Lioc, Il loc.) Syn. logo, liogo, luègo.
— Culi H luegos, ramasser les
tas.
— Ço que fai que lou mounde, en luègo d'avança,
M'ounte s'cs aplanla, semble qu'à prés racine.
— Aurias fura pertout, dcdins cado carrieiro
Même dins cade oustau ; vous sérias desgonsia
Dejamai veire en luech tan réqnislo bèulà.
Feraud, 18S8.
Luen, I adj. loin, éloigné, à grande dis-
Luencho, \ tance. (Voir iuèn, len, Ihont).
— Anen à sa bastido qn'éro lueneho.
— Aussi, souvenii-fés, au tems de uia jouvenço,
Sièu, coumo aquèu pijoun, parti de ma Provenço.
Per ana courre luen, e veire de pais,
Mai, lonrnavi toujonr emé joio à monn nis.
Bourrelly, 1867.
Luenehour, s. f. éloignement, absence,
distance.
— M'arribo, quand lou soul^u dardaio de veire
fumeja lis aigo à set lego de luenehour ; li vèse
que lou soulèu li tiro e lis acalouris.
Mistral.
Lnerno, Il 5. f. lueur, petit éclat. — Ver
Luserno, \\ luisant, luciole. (Voir lucambro.J
Luètenent, Il s. m. lieutenant, officier qui
Lioctenent, || remplace le capitaine.
Esp. lugartenienle, Ital. loco-
tenente.
LuKar,
Lugran,
Lugano,
LUM
s. m. et fém. lumière, clarté, lune,
astre. — Vénus, l'une des planè-
tes de notre système, la plus bril-
lante. Gr. x«A:»»f.
L'estèlodou pasire, lou lugra.
— 0 Mar, de lei bouco sereno
Gantes en poulounant l'aréno,
Belrasent la lugano pleno
Dins toun amisladous mirau.
Krisel, 1874.
LuRrejR,
Lugri,
V. m. briller, luire, étinceler.
Gr. Kvxnvu, briller.
La belo que bouidra ma lelo
Lugrejara coum'uno istélo,
Que pel trabC's de'l'ayre trum
Fa tnosiros de soun brabe lum.
Goudouli, 1634.
LuBcès,
Lugan,
Lu go, î. f, fente, entaille, rainure
s. m. les étoiles, en général les
plus brillantes. — Les yeux.
V.\tm, s. m. lumière, fluide subtil perçu
Lume, par les yeux. — Bougie, chandelle,
Lm», lampe. Lat. lumen, Esp. lutnbre,
Ital. lume.
— Un Inm de mai puléu qu'un plat de mens.
— Di> sous mourliés s'escapo tan de fum
Que dan soulel enuevoulis Ion lum.
— Lou lum fazio marrido mino.
V6u lou mouca... l'aaousso nel.
Floret.
• - Sonn fron ié suzo... es do voulnr,
Vite atubo souri lun, se levo e fai lou fur.
Bigot.
Lunieiioun, s. m. petite lueur, p&le flam-
beau, veilleuse.
liuniero,
Limérù,
s, m. corruption de numéro,
comme mémérô.
Liintet, Il s. tn. allumettes, mèche, amorce,
Luquet, \\ petite bougie.
Luniièro, s. f. lumière, clarté, intelligence,
éclaircissement, indice, rensei-
gnement, trou par lequel le feu
se communique dans le canon
des armes à feu. Bass. lat. lumi-
naria, Esp. lumhre.
LumiitBiIo, ». f. flambée, grande lueur.
Luniinari, s. m. luminaire, flambeau,
cierge, lampe.
LUN — 870
Liin, Il s. m. lundi, abrév. de dilus, dilm.
Lus, Il
— Lus, mar, mècre, jôu, vendre, s!Ae, mérgue.
Lima, V. a. gasc. considérer, regarder avec
persistance.
Luna,
Lunat,
adj, prédestiné, lunatique, sous
l'influence de la lune , de bonne
lune, cheval marqué au front
d'une tâche blanche.
Fr. centr. lunaud.
Mai, la flourelo ben lunado
Elo péris ni lard ni lèu ;
Es la perlolo de l'annado
Es l'amigucMQ don soulèu.
Crousillat, 1860.
— Jouncho ben lunado, tra-
vail bien commencé.
Quand Diano, per soun mignoun.
Entre can i; loup, sus la bruno,
Enfuslel soun habit de luno.
Germain, 1760.
Liiiinr,
Lunatic,
adj. lunatique, chimérique, capri-
cieux , fantasque , extravagant ,
changeant.
Liinarl, s. m. lunaire, almanacb.
Ltitielelie, s. m. et fém. gasc. gros-bec,
Luneisso, linotte , oiseau chanteur de
Lunoto, passage au printemps et en
aulon)ne. Fringilla cannabina.
— Noun y a lune'iche ni nielhcnga
Cardino, arroussigiiol que tenga .
d'AsIfos.
Liinetaire, s. m. marchand de lunettes,
opticien ambulant.
Luneto, s. f. verre arrondi, miroir rond.
— Plur. verres enchâssés dans
une monture pour rectifier la
vue. — Instrument composé de
plusieurs verres pour grossir ou
pour rapprocher.
— Escalo, ccrco, aganlo la luneto,
Lou lelesi^opo es dret sus sa taulclo.
— Holà ! fagué 'n aussan si lunelo à soun fron,
E vesen lou Danquié... Diou vous lou dono bon,
Vesin ; Mai, quant' auro vous nièiio ? ..
Pigot, 1867.
Liino, s. f. lune, satellite de la terre et qui
réclaire la nuit. Lat. luna, syn-
cope, de lucina, lucere, briller.
LUR
— Vin de luno fait avec les rai-
sins maraudes pendant la nuit.
Vejo coumo la luno es claro,
Soulo la trAio do l'ouslau
Vene embé iéu t'assela 'n pau,
Bigot.
— Levo te Iéu. fai clar de luno :
Flour di Calanc, escouto-me.
Ai ! la bono fourluno
Que Jésu siégue na !
Au coucha de la luno
L'ange nous a souna.
Sabolj-.
— Que siasque vielhoo jouino, amagado, o salhento,
A toulo obro la Luno es mai qu'endifferento.
Ijiaiio-ratnpano,
Erbo rougnero.
Liiiita,
Ougne,
Liiqiiet,
Luquèto,
Brouquelos
s. f. aunée, hélénine,
inule , pi. fam. des
Composées à racine Ionique et
excitante.
Inula helenium.
V. a. oindre, enduire, empreindre,
parer , fleurir , mouiller. (Voir
ougne, tom. onher.) Ital. ugnere,
Lat. ungere.
Oh ! que faziô tinda mous hors aquèlo damo !
Lous luntabo de mel, per nous bien attendri.
Jasmin, 1840.
— D'esprit e de razo;i lunlabo tant sous mots
Que sa paraulo ensourcitbabo.
Al miey des castagnes lunlats per la rousado.
S. m. et fém. allumette en che-
nevis trempée dans le soufre,
bois de pin refendu et soufré
dont on se servait avant l'inven-
tion des allumettes chimiques.
— Que fa sens eseo, sens luquet ?
Per pas reveilha l'ouslalado ;
Liiii»etaire, s. m. marchand d'allumettes.
Liiqueloii, Il ». m. loquet de porte, clin-
Sisclet, i chelte à mentonnet, espèce
de fermeture simple et primi-
tive , lame de bois.
(Voir lue, luquet.)
Lupi, s. f. loupe, tumeur, kiste. {^okloupoj.
Lupi, I s- A muflier à grandes fleurs,
Tetarelo, || (Voir gulo de lou, panloufleto).
Lnr, s. /".et fém. bas Zi'm. grosse bête,
Luro, animal , fainéant. ~ Mannequin ,
Lurro, leurre, appât, ruse, bourde.
Angl. lure, V. f. loire, leurre,
Ital. ligoro.
LUR
871 —
LUS
A (l'autrei, dit lou pay, 'na coanta qnello luro.
Car couneisso iro ben lour jor amai lour luro,
E save jusqu'au pounl ount lour bol ounour duro.
R. Grivel, 1866.
Lurat,
Luroun,
adj. rusé, adroit, fin, grivois, bon
vivant.
— Bail ! nous planguen jamai iIr trop de moudesllo,
Laissi^n fal'envejous, lou lural e l'ardit,
Lou juge qu'es uinoun, à la lï lous casiio,
E lou que fai lou bè ts sempre benesit.
J. Sans, 1878.
Liirso, s. f. entaille, rainure. (Voir lugo).
Liiri, s. f. loutre d'Europe, quadrupède
Luyo, amphibie à doigts palmés qui se
nourrit de poissons. Mustela
lutra, (Voir louiro).
■ — Apercevias li bruno li:yo
Barrula dins la founzuur bluyo,
.\ la pesco dl peis, di bèu peis argentan.
Mistral.
Lurio, s. f. hardiesse, fierté, audace, mine.
— Lou vieiîhas n'es lan fier, sa lurio iii counven.
Es fier de soun fibôu qu'entre mans leo la Iraio.
Laoglade.
iiiirra, v. a, tromper, leurrer, ruser.
Lus, I ». /". lumière, splendeur, rayon, éclat,
LwOT, I bougie, lampe. Esp. luz, liai, luce,
lume. (Voir luts).
— Mai, lencn l'iuè dubert autant que la mémento.
Vers lou libre aveni, lus que toujoar aumeoto.
Mistral.
Lune, Il adj. louche, qui regarde de tra-
Lusquet, \\ vers. Lat. lu. eus , liai, losco ,
Esp. lusco.
LuMi'a, V. n. loucher, avoir la vue basse.
Luiteja, V. n. luire, briller, scintiller.
— Vé, coumo briho la mounlagno,
E lou pradûun, e la barragno !
Coumo lusèjo sus lei flous
L'eigagno !
Crousillat, 1860.
LuHent, adj. luisant, bri'.'.ant, éclatant.
— Aquel sùro, enirainal dins de crambos luzenlos.
Me troubéri selat entre de grans Moussas.
Jasmin.
Liioerno, jj s. f. luzerne cultivée, fam. des
huzerno, || Papilionnacéps. Medicago saliva.
Cultivée dans les pays chauds
pour former des prairies tempo-
raires.
LuHert,
Luserp,
Liizèto,
Lusenleno,
Lusèto,
s. m. lézard vert, reptile saurien
à quatre pattes et cinq doigts qui
s'engourdit en hiver. (Voir
lelrou.) Syn. lezerl, hzerl.
s. f. ver luisant, luciole. (Voir
luca-crambo).
— Dins un jardin uno lusèlo
Urihavo coumo uno vihèto,
L'esclat n'èro pas grand, n'iinporto, suffisié
l'er faire lume à tout un fourniguié.
Que couni'un astre l'admiravo.
Morel, 1826.
— Lusèto poulideto
Preslû me toun lun.
r.uffi, Il V. n. luire, briller, réfléchir la
Luzir, Il lumière. Esp. lucir. liai, lucere,
Rad. lux.
— L'on vesiélusilis iue' di lou,
— Coumo d'argen d'autros lusisson
Ou de l'ordel sourel fosso autros se tapisson.
Uarlhès, 1872.
— Uno auro a boufa sur moun amo.
De sabre an lusi davan iéu ;
Ai vist dardaieja 'no flamo
E raja de bro de sang vièu.
Garcin, 18bO.
— Vesi lusir alm un lume favourable
M'assoustiTan dins quauque jas.
— Despièi la leslo ei peJ lu-ies coumo un mirau.
— Lou ciel n'a que de cruns, nado estelo luzis.
Lusoiir,
Luzour,
s. f. lueur, brillant, éclat, lustre.
— Apparence, apparition, clarté.
Lu««i, s. m. amraodyte argenté, petit pois-
son de la Méditerranée.
LuRHi, s. m. luxe, magnificence, somptuosité.
— Abondance, profusion. —
Parure, décoration. Lat. luxus.
— Un p»u d'ordre dins toun ousiau ;
As pas besoun de tant de lussi.
Bourrelly.
— Les autres cops
Auriais marcha embé d'esclops.
Arc bous cal forço coumpagno
E lou lussi d'un grand d'Espagno.
Lustra, v. a, lustrer, unir , polir, repasser.
Lat. luslrare.
Lustre, s. m. lustre, apprêt, brillant, éclat.
— Chandeliers en cristal ou en
métal brillant suspendus au
milieu d'une salle.
LUS
— 872 —
LUZ
Lustre, s. m. époque de roulement, période
de cinq ans. — Purification ,
sacrifice.
— Daichals Jir'as papiés, bous Iroublfis pas jamai ;
Biourèi qualque luslre i)e mai
Se sabbi pren '1 lems couiiio Dious bous l'emboyo.
Ab. Nerie, 1824.
Iji;8(rino, s. f. droguet de soie calandre et
luisant. — Toile de coton en
couleur lustrée et gommée.
Liitttro, s. f. huître comestible. Lai. ostrea.
Ital. ostrica,
— Tiri de la lerro, Irufos au pebre
De l'ayre parrats, de la mar lustros
r\jil tn/% nicliiîcuc a ri/>iitat roc
Del foc pastisses e poutatges
Goudouli.
Luth, s. m. antique instrument de musique.
ItaX. liuto. Port, alaude.
— Ei noço de la Casielano
Soun luth engalanla de flours
Disié, nouo la lei soubeirano
Que deis astre reglo lou cours ,
Morel.
Lutin,
Gripé,
Lutrat,
Lurrat,
— N
S. m. et adj. petit démon, mali-
cieux. — Esprit follet. — Enfant
vif et turbulent, éveillé.
Angl. Utile.
adj. rusé, luré, leurré, fin matois,
défiant.
a de tout crèis, de tout lerraire,
Dcspiél lou lutral cabussôu.
Que se trufo tant dou cassaire,
Jusqu'au gdbiaii voulastrejaire.
Que semblo jamai touca '1 s6a.
Langlade, 1872.
Lutrin, s. m. pupitre d'église.
— Agué proun de toupet per se mettre au lutrin.
Lutrino, s. f. dissipation, folie, festival.
Luts, Il s. f. lueur, rayon, éclat, lumière,
Lu», clarté. — Bougie, lampe.
Lux, I
— Mes s'èlo m'oublido,
A pèno auras bis
Ma bito escantido,
Luts del Paradis.
Jasmin.
— Parel al parpalhol boulatge
Que sur la luts ben se jeta.
Al tour del goufre biroulabi.
Lutta, V. n. lutter. (Voir lucha.)
Ltizèuo, Il s. f. alêne, poinçon courbe des
Lezèno, | cordonniers. (Voir alzèno.)
— Te vei sul tabouret, retto coum'uno espigo
Am' sa bounelo o soun vaiitau,
La luzèno à la palo uno grosso aounino
Que li travalbo un escarpin.
Floret.
Luxer, 5. m. lézard vert, petit reptile sau-
rien. Lacerta viridus.
(Voir letrou.)
— Nou n'en veiren fugi la ser
Lou gropai nimai lou luzer.
Foucand.
Luxer d'aigo,
Talabrew,
s. m. salamandre com-
mune. Lacerta salaman-
dra maculata, que l'on trouve
dans les ruisseaux ou les fossés
des pays chauds, en Provence,
en Espagne, en Algérie, etc.
Luzer d'aigo,
Salamandro,
s. m. salamandre à queue
plate, salamandre ponc-
tuée, salamandre palmipède que
l'on trouve aussi dans les mares,
les fossés et les fontaines.
Liizerno, n s. f. luzerne cultivée pour four-
Lauzerto, rage à longue racine pivotante.
Medicagt) sativa. Herba medica.
plante originaire de la Médie.
Luzèto, ». f. ver luisant. (Voir lusenteno)-
— Luette, l'hoir nigoukto, liboU'
letQ.)
Luzi, V. n. luire, briller, réfléchir la lumière.
(Voir lusi).
— Avien, sus un mouloun de païo
Vis d'as<ez ion quicon qu'au sourel lusissié
Quicon qu'avié l'er d'estre ou d'ivoiro ou d'escaïo
E chascun d'eles lou voui'é.
Tandon, 1812.
— E talèu d'anciens mots sul papié musiquèron ;
E ma lejigo plazet, pertoul la feslej.!ron ;
L'estèlo lusisquel à soun frount per jamai.
Jasmin.
Luztdo, s. f. rayon, éclaircie, intervalle
lucide, détente d'accès.
— Agué yer canquos bonos luzido.
Luzour, ». m. lueur, brillant, lustre.
¥
M, treizième lettre et dixième consonne de
l'alpliabet que les grammairiens
ont appelée labro -nasale, à cause
des organes qui concourent à
remettre.
M au commencement des mots
garde toujours le même son ,
mais lorsqu'elle termine une
syllabe ou qu'elle précède une
labiale , elle emprunte le son
de n ; emhut, alamhi, cachimbau.
Quelques auteurs l'ont employée
à la fin de certains mots ou ver-
bes pour se conformer à la tra-
dition de l'élymologie latine ,
exemple : sarrem-nous, anem-
nous-en, perfum, renoum, lum.
— Vouletn saupre co qu'es, cridam la doumeslico.
— Lis escriiem, li pleguem, pièi li mandem.
Mn,
Mai,
Mas,
Mes,
conj, et adv, bas lim. plus, que, si ce
n'est que, mais, seulement.
Lat. magisj Ital. ma, mai, Esp, et
Port. mas.
— Ma, veiqui bienlèu 'n' autro Ironpo
Que lou tialo, ma, coumo £6u.
— Car lou voulur 'viô tout prévu.
N'y tnancavo ma lou pendu.
Foucand, 1810.
— Ma qu'èriô lou pu gro segnour
De lou ici noblei d'olentour.
— Mas, lou garsou nie dy tous jours,
You vous préze do bou.in conar, payre.
S. Pcyre.
ill», pron. poss. fém. Masc. moim. Lat. mea,
Ital. et Esp. mia. — Ma fisto,
ma foi, ma migo, ma bonne.
n», s. f. gasc. main. (Voir man.)
— Dins la glonriouso capùlo
En se lenin pel la ma.
Jasmin.
— Ta ma sus las doulous bon d'escampa lou niel,
— An louljour ;il col lûu ruban
Que Jaques i'estaquèt per ma feslo, arun' an.
Quand bognon peluca dins noslros mas junidos
Loiis raousquds d'or que causissian.
Jasmin, 18iS.
niabre,
Marme,
s, m. pierre calcaire très-dure
employée pour des revêtements
ou pour la sculpture.
Ital. marmo, Esp. marmol.
Coumo te retrai, o couriôu alabre ;
Que le reirai bien lou giganl de mabre
Sourli dau cervel dau divin Praùié
E souD cop de bras, coumo es vertadiè.
Aroavielle.
— Spare morme, petit poisson
de la Méditerranée qui vit dans
la vase et dont la chair est molle
et peu agréable au goût.
Pagellus mormyrus.
MAC
— 874 —
MAC
Mftc, s. m. grelin, corde à lier, à fouet. —
Sue e mac, sac et corde.
Marn, v. a. meurtrir, blesser, contusionner.
Fr. cent, macasser, tourmenter.
— S» préHMilel nnihé lis iuels macals.
N'a plus, (■oumo uulrifés, .«ci ban'liîu alisca,
^'a l'ius gis dir coulour, sels luè blu sount maca,
Plouro e sounjo e s'en vai soulelo.
Chalvet, 18S1.
SlReaco, S. f. gros singe à tête plaie.
— Mes la macaco légourdido
Sul liulat en très sauts fusquet.
Hlaradou, s. m. masse, battoir, palette.
— De sas dos mas truquant coomo em de macadous.
Mncaduro, ». f. meurtrissure, contusion,
Mochal, I ecchymose , tache jaune ou
noirâtre sur la peau.
navaire, s. m. chasseur à la glu.
Slarares»!, adj. heureux, chanceux.
Gr. [i»Kaf, heureux.
SlHcaHii», adj. elsubst. piètre, pauvre hère,
(Voir magrestin). Lat. macer.
— Interject. sur ma foi , par
ma foi.
Phf veire un tau festin,
IVh ! fourrié, macastin !
Faire lou tour dou mounde.
Aubanel.
Macarèu, adj. et suhst. gueux, entremetteur.
ITIacari, ». m. mauvais cuisinier.
Gr. jKayEifofCuisinier.
Macli, s. f. pétrin, maie à pétrir. — Pla-
Maco, teau de pressoir ,. couvercle qui
Mag, pèse sur la vendange au moyen
d'une vis de pression.
(Voir mastro, pastièiro).
Gr. fixx-rf», Ital. madia.
— Tûu loui poilour ovian jura
Sur l'eitoufouer e sur la ma.
Maelia
Mastega,
V. a. mâcher, broyer, écraser
avec les dents. ~ Préparer,
dégrossir.
Gr. i*"^»'», i"*'"'^*) écraser.
- MacW'go qn'amè las dénis de dabanl coumo un lapin.
Mnelkal, s. m. coups, meurtrissure.
(,Voir mochal).
Maelteda», adj. glouton, goulu.
Macliicoiita, v. a. mâchonner, mâcher
Uachigna, lentement, grignoter.
Machouna, — Mal articuler, bégayer.
— Chanter faux, nasiller.
Hlaeltiiin, V. a. inventer, intriguer.
Macliino, S. f. machine, outil plus ou moins
compliqué pour opérer divers
travaux, assemblage de res-
sorts et d'engrenages pour trans-
mettre le mouvement.
— La vaqui l'ourriblo machino
Que camino coume l'huiau !
Porto l'infer dins sa peitrino,
M'eslouni pas se fach de mau .
Laugier.
— Admiri lis csfors d'un esprit que s'engino ;
Aurièu jamai cresul que vengaèsses à bout,
D'envcnlar tant bouèno machino.
Laidet.
niaelioe, s. m. gasc. masse, gros tas. -
Coup.
Machoferpe, s. m. scorie des forges, des
fourneaux résultant de la com-
bustion de la houille. Gasc. mer-
doher.
Machoto, Il (î. f. chouette chevêche,
Machouèlo, | chouette hulotte. Stryx passe-
rina, aluco, rapaces nocturnes
qui nichent dans les trous
d'arbres ou dans les crevasses
des vieux édifices.
— N'ausis que l'auro que siblavo,
E la macliolo que mioulavo
E U cliot que ié respoumlien.
Roumlenx, t8S9.
— Machoto, de la nue dsrroumpes la calamo,
E toun triste plagnun, me rend pensamcnlifu.
Harhou, adj. gasc. lourd, pesant, grossier.
Esp. macho, mulet.
illachourlo, s. /". machinoir, outil de cordoû-^
nier. — Roue, machine , engre-
nage.
niaeSioutië, s. m. chasseur à la chouette.
— Lou machoulié l'aganto dins sei Us.
lUacliiica, V. a, héarn. meurtrir, assommer.
MAC
~ 873 -
MAO
HitcliuKa, I). a. écraser, meurlrir, froisser.
Lat. mactare.
— Aviei macliUga sus un os.
Mrtcliusadiiro,
Macaduro,
s. f. meurtrissure, frois-
sement, coup, contusion.
(Voir mâchai.)
lll(*eiiiirn, | v. a. barbouiller, gribouiller,
Mascara, Il raturer, effacer, noircir,
Slacle, s. m. filet de pêche à grandes mail-
les. Lat. macula, mailles.
IllMeo, s. f. action de mâcher, de pincer. —
Chasse à la glu. (Voir embes-
caire.)
Mace, Il ». f. sorcière, tireuse de caries,
Masco, 1 entremetteuse, maquerelle.
Slaeonièu, Il s. /".ambrette, centaurée jaune
Macoumèu, \\ musquée. Centaureamoschata,
fam. des Composées.
— Hibiscus abelmoschus , à
graines musquées , fam. des
Malvacées.
Slaco-niuoiis, | s. f. centaurée jacée,
Cabassudo, i centaurée noire, pi. fam.
des Composées à fleurs pourpres.
itlnçou, *. m. maçon, ouvrier qui cons-
Massou, truit, qui emploie le plâtre ou le
mortier. Bass. lat. machio ,
macio, maceriœ, murs.
Ital, muratore, Ail. maurer,
Angl. mason.
— S'enJourrriiô lou boun pay Alari,
Aulres cops bralie milùari. . .
Mésaney.. baylet des massons.
Jasmin, 18^2.
— Dous maçoun, sans Iraval, aa plan de l'Avesca,
A raièjour manco on quarl avien pas déjuna.
— Maçoun te vau baïa d'ouvrage,
Preparo d'acau, vas blanchi
Bigol, 1846.
Alnçoiiiinrié , s. f. l'art du maçon. —
Franc-maçonnerie. (Voir fra-
maçoun.)
— Lis oustau se sousienon par de grans arcèus
en maçoanarié, e rescondon lou firmamcn.
nincruso,
Fouco,
s. f. foulque macroule, foulque
morelle — Fulica atra, poules
d'eau très-abondantes sur nos
Macruso doublo,
Negrasso,
étangs, auxquelles on fait de
grandes chasses, en entourant
leurs bandes au moyen des peti-
tes embarcations appelées ncgo-
chin, nègo-fol.
Maeriiso, Il s. f. canard-macreuse, palmi-
Canar-negre, || pède moins abondant que le
précédent, mais non de môme
famille. — Anus nigra. — Chair
noire, sècho et dure, aliment de
mortification, considéré comme
maigre.
$. f. canard double
macreuse. — Anas
fusca. — Palmipède de passage
des gros hivers.
Mndaclio, 1 s./'.écheveau, poignée, paquet.
Madaisso, \ — Troupe, bande Lat. malaxât
Esp. madeja.
— La ntiadadio s'embroiillio, e pu fort que jamai,
Boulen la d^smayla, l'emljourisson que mii.
Jasmin.
Madccli, Il adj. et ado. même, le môme, de
Medech, \\ môme. Lat. semelipsum.
niadaleuen, adj. précoce, qui mûrit à la
Madeleine, fin juillet.
— Per la Madaleno
Lei noise soun pleno,
Lou rasin veir.il,
La Cgo ma'luro
Lou fcn cstremal ;
Lou blad au granlé
E la pallio al palhé.
niadaleno, n. prop. Marie-Madeleine de
Galilée avait vécu longtemps dans
la débauche et avait obtenu son
pardon de Jésus. On croit en
Provence qu'elle finit sa vie dans
les macérations et les prières à
la sainte Baume.
— Cau cauco à la Madaleno
Cauco senso forço peno.
— Madaleno la santo, ois iramos dou vici agi.
L'y plourcl scis pecals, e ven^uet sajo ensin,
A la barbo dou mounde e de l'esprit malin.
R. Bérard, 1846.
Aladeirès, adj. eisubst. de Madère, espèce
de raisin.
Madié, S. m. solive. (Voir amadié).
MAD
— 876 -
MAG
Mndono, v. /.madame. — Statue ou tableau
représentant la vierge.
Aladoiil, adj. sot, étourdi , maladroit.
Nndoun, n.prop. Madelon , Madeleine.
— T'an bien coupa, Madoun, toun soulengo de serp.
Madré, | s. m. pièce de bois horizontale,
Mandre, \ cœur du bois. — Manche d'une
machine, bielle, manivelle d'un
outil. — Cause, origine du mou-
vement.
niadrngo, Il s. f. pêcherie formant labyrin-
Bourdigo, Il the au moyen de pieux, de
filets et de roseaux pour prendre
les thons.
— S'anavias, permalur, toutnba dinssei madrago,
Poudés coumta sus ièu per soarti de sei las ;
Moun meslre es couneigu dei gouapo do Marsiho.
Bourrelly, 1869.
Madrian, s. m. coquille bivalve, tachetée,
variée de plusieurs couleurs,
madrée.
— L'on vesié ben sus soun caban
Belugueja lei madrian.
Aladu,
Madur,
adj. mûr , prêt à être cueilli. —
Agé, posé, réfléchi.
Esp. maduro , liai, maturo ,
du lat. maturus.
— Soun pas mai'Iurs, çà dits, soun bous perde goujats
Tournarey un autre dimcnche.
Limouzin Lainolhe, 1838.
— Filho maduro porto l'enfant à la cenluro.
— Franco, supporlo seis excùs
Pourries pas gagna loun proucés,
La pèro es pa'ncaro maduro.
Desanat, 1850.
illadurn. Il v. a. et neuf, mûrir, devenir
Amadura, \\ mûr ou rendre mûr.
Esp. madurar, Lat. et Ital.
maturare.
— Lis avès fa madura sus la païo.
m» flato, ma fë, interj. ma foi.
Béarn. ma-hé.
nias, rac. celt. creux, vide, cache, maie.
Hagagiia, v. a. tracasser, fatiguer.
iTInKagunt, Il orf/. jasc. incommode, malade,
Magagnas, \\ moulu, tracassé, secoué, fati-
gué.
iMagagiio, s. /".peine, tracas, fatigue. —
Vice , tare. — Ruse , fourberie.
— Grabuge, trouble.
— Entre fiho e castagno,
Bèu deforo e dedin la magagno.
ASasHgnous, Il atZ/. rtjsé, fourbe, malicieux,
Magagnàu, |1 vicieux.
— Maire veïas sus vosti fiho,
Car dei cat magagnoiis lou noumbre es infini,
Dei galan la marriJo eisino,
Es pu rusado que jamai.
J. Mord, i820.
SIngnïolin,
Magau,
s. m. petite pioche, hoyau ,
serfouette.
Kngnlaii, adj. lourdeau, montagnard.
Mngaloiino, s. f. petite île dans l'étang de
Thau avec un village, autrefois
le siège de l'Evêché qui fut trans-
féré à Montpellier.
— Lei Bel de l'ilo e de ïarsis
An près terro à la Mag^louno ;
Li vai de liaro, de courouno
De Du, do Comte e de Marquis.
l'ai tan fripât, lan cnvalat,
Que Tenedos es rascalat,
Semblû l'Ilo do Magalouno.
Saboli.
Favre.
— La belo Magalouno, l'étoile
du berger.
Magasin, s. m. dépôt de marchandises, de
comestibles, de munitions. —
Amas, provisions.
Ital.magazzino, Esp, almacen,
de l'arabe ma-khazin.
— En Aies las gens an lais.sa
Boutigo, magasin, l'aleïé, l:u tirage.
Félix.
Mage, adj. plus grand, supérieur.
— Lou juge-mage de Toulouse.
Mageiio, s. f. gasc. médaille, image de sain-
teté.
Mngenso, s. f. pouvoir, autorité, préroga-
tive.
MAG
MaKincn, r. a. émonder, tailler , retran-
Magenca, cher. — Biner, donner un second
œuvre à la vigne ordinairement
au mois de mai. (Voir majinca).
— . . .E coumo on bey la brenco
Qu'un fer magenco
Troumba pel sol
Atal fai Pol.
Jasmin, \Bi6.
Mnsfsirat, s. m. officier civil dépositaire
d'une autorité administrative ou
judiciaire.
liai, magistrato , mallre, su-
périeur. Syn. mahistre , nom
propre.
M«si«tr«H, s. m. mistral, vent du Nord-
Mistrau, Ouest, vent de bise qui passe
Aurasso, sur les montagnes couvertes
de neige, v. l. maestrau, vent
maître.
— Un ni.ngi3lrau que so levet
I.'hont <lo l'illo vous lou buffet ;
Semblivo qu'avié prrfs la poslo.
— Ausis : liiu magistrau faibrounzina la porto
E las plalanos de la cour ;
KInio, guùiio la iiAu quo soun halé trasporto,
Couinose gibro à moun enlour.
Florei.
.Uagistre, Il s. m. magister, maître d'école.
JUeslre, | Esp. maestre, liai, maestro.
— Branilavos pas de (oun ousluu,
De lu, la mairâ n'éro folo ;
Te bandiran aro à IVsoolo,
Vers qaauque magisire brutau.
AubancI, 1860.
- 877 - MAH
Macnniins, adj. joufflu, gâté, efféminé.
adj. gracieux , mignard , franc,
caressant, doucereux.
Alagnac,
Magnaguel ,
— Ou dal riou siaguesse l'aiguèto
Ount se bagno la magnaguélo
Quand lou soulel vai s'amaga.
— Un agnol .i rauboto blanco,
Mignac, poulit coumo uu anel
Un jour, eslirat >us la banco
Frtmissio, dejoust lou coulel.
MIr, 1870.
Masinnn, s. m. ver à soie, une des transfor-
mations du bombyx du mûrier ,
qui se nourrit des feuilles de cet
arbre, qui les dévore avec avi-
dité, et qui produit de la soie
en devenant chrysalide.
— là mi magnan, qu'es pas de créire,
Coumo soun béu ! venés 11 veire.
Mnsiinnarié, Il s. f. magnanerie, atelier
Magnngnèiro, |) garni de claies et chauffé
où l'on élève les vers à soie.
MagiiHiinrelo, s. f. ouvrière qui ra-
Uagnandièiro, masse la feuille des mû-
riers pour la nourriture des
vers à soie.
- • En desfuiant vosli vcrguélo
Canlas. canlas, magnanarùlo !
Mnsnnniv,
Magnassiè,
s. m. chef-ouvrier qui est
chargé de conduire l'éduca-
tion des vers à soie pour en
obtenir la plus grande quantité
de cocons possible.
Masiiar, v. a. manger, dévorer.
Lai. manducare, Ital. mangiare.
■ -. Cbasquc magnan gito soun boni.
Mneiicirnl, || s. m. manche du fléau à
Manairat, Il battre le blé, poignée qu'on
lient dans la main.
Magiièiretos , s. f. plur. gentillesses ,
caresses.
Magnèirw, s. f. manière, façon, coutume,
goût, tour de main. Lat. manus.
IVIaftitotiii, adj. et n. prop. doux, mignon,
délicat.
Alneot, I s. m. argent caché, jietit trésor,
Esquipot, I réserve. — Vilain singe , figure
grotesque. {\ oir amaga.)
Rad. mag, cachette.
— Que gardan dins nosire magot
Pcr lou besoun, uno ressourco,
E qu'abcn mai diiis lou pelhol
Que noslres ornes dins lur bour=o.
Mnjcoialeii, adj. héarn. souffreteux, amaigri.
Magrinl,
Magrestin,
adj. maigre, étique, efflanqué.
— Las rossos de mesire Crislôu
M igrialos à faire p6ii
Sabon pas ouni'us la civado.
— Lou corp tout magrestin, fiblat per la langu'no.
Malici-fja, V. n. héarn. jurer, prolester,
promettre.
MAH
878
MAI
Mahojo, I s. f. béarn. fraise, fruits da
Majofo, Il fraisier commun. Frajarta uesca.
(Voir majoufo.)
Malioun, adj. doré, jaune brique.
— Un poul mahouD l'acouroulaljo.
Malioiina, v. a. carreler, paver avec des
briques.
Mikhous,
Mavouns,
s, m. plur. briquos cuites pour
pavés ou pour construction de
murs, de fourneaux, etj.
Mai,
May,
adj. plus, davantage. — Mais, conj.
Lat. magis, Esp. mas, lo mas.
— Aro dis loa jouvenl, amis, vous vau canla
De mi cansoan la mai que bellu.
Brunel, 18b9.
— Mai, quand lou jour vengué far lume a la countrado,
Se reveiihet subran, perse mettre en camiu.
Caillât.
— Mai, niaugrà ia tempesto, eu'.ei.dièi un brut d'alo,
Estoanadoj en tramblant, rcculèri d'abord.
Rolland.
M
May
î, I s. m. Mai, le cir
I, I l'année. — Arbre
inquième mois de
de Mai, mât de
cocagne.
Esp. mayo , Ital. maggio ,
Lat. mains.
— Picholo plèiijo de Mai
Fai lou lauraire gai.
— Tems de Mai fai e desfai.
— Mariage de Mai noun es de durado.
— Au mes de mai qiiito ce que te plai.
— Lou printems aimo tant U roso
Que s'abibo de sa coulour ;
Quand Ion mes dd Mai nous arroso
Plôu pas que per aquèlo flour.
AubMiel, 1826i
Mai-qiie-niai, adv. le plus possible, avec
excès.
— Li chato eron reviscoulado
Galoïo e genlo mai-que-niai.
Maia, Il v. n. s'enfuir, s'échapper, passer
Giha, Il par maille comme les petits poissons.
Main, v. a. joncher de verdure, couvrir le
Maya, y sol de fleurs au mois de mai.
Maiodo, s. /. béarn. jonchée de fleurs oU de
verdure.
Maienc, aâj. du mois de mai, la seconde
coupe de luzerne.
— Quand, Iranquile, asséla sur l'erbeto maienco,
Faren redire ei baus la Muso maianenco
Sarié certo per lèu bonur di^ Paradis.
Ciou^illat, 186^.
Maièt»,
Malheto,
s. f. petit anneau dans lequel on
passe le crochet d'une agrafe.
Maigre, || ad), maigre, sec. — Léger, futile,
Magre, || Lat. macer, Esp. magro.
— Bon maigre lou matin, mai lou soir fasié gras.
— Lou maigre demando de que se nourris lou gras.
— La fré lei rendié pas ni maigre ni malau.
adj. un peu maigre, mai-
grelet.
Maisriiicl,
Magrou^,
— Magre, menul, mes nourrit de boun ley
Tan grandissioy coumo lou fil d'un Rey.
Jismin, 1828.
Magroii, I S. f. maigreur, exiguïté, manque
Magriéro, d'ampleur.
Alaîla, V. a. frapper, écraser le lin ou le
Mailha, chanvre avec un maillet.
Mailhiie, ». m. béarn. masse, émotloir.
Maina, 1
Se maîna,
V. a. et rec. mener, diriger, con-
duire. — Abaisser, lâcher, mal-
traiter , abuser. — Se mêler,
s'occuper, s'aviser. (Voir mena.)
Lat. minare. Esp. menear.
— De fèt, davant lou plazé de la taulo.
Tout autre dèu maina soun pavihonn.
Florel, 18S6.
Aquel n'a pas lou mau de tant de miechs-savens.
Que fan del litclieslant la plejo c lou bel tems ;
Ou que dal cabinet, sans couneisse l'araire
Se mainou de douna de litsous al bouriaire.
Peyrot, 1778.
V. a. ménager, épargner,
économiser, préparer.
Mainaeheja,
Meinaja,
— Vouliô mamacheja la cabro e lou caulel.
Mnîiiadié,
Meinadié,
.^lainado,
Maynado,
s. m. et n. prop. père de
famille , propriétaire d'une
ferme, laboureur.
Bass. lat. masnadérius, pos-
sesseur de troupeaux.
I s. f. téarn. jeune fille. — Petits
I enfants. — Ménage, famille,
maison.
MAI
.Malnagièro, j s. f. ménagère, la femme
Meinagèiro, \ qui dirige un ménage, une
famille, économe.
Bass. lat. mansio, maison.
— La mainagi ro
Am' la chambrièiro,
A rendre sours
Cridon secours.
Mainnti^e, l( ». m. béarn. enfant. — Léger,
Maynalge, j sans expérience, jeune garçon.
Mainat, || Bass. lat. masnalicum, qui est
de la maison.
— Un mainaijou dira dessuilo qu'nn trabal
Ou J;il lèu ou dal mèu, mai bal.
Mir.
S. f. la vierge de mai. Maie, déesse
I II du mois de mai, du renouveau, de la
nature productive.
Le l*r mai on faisait à Rome
des sacrifices à la bonne déesse
Maia, représentant la nature fé-
conde, la mère universelle.
Gomme continuation des an-
ciennes cérémonies païennes ,
on consacra le mois de mai à
Marie, et on donnait naguère le
nom de Maia à marida à des
jeunes filles nubiles, parées et
attifées, que l'on plaçait à l'en-
coignure de certaines rues, ou
sur une table et pour lesquelles
on demandait aux passants une
légère rétribution.
Gr. fixix, nourrice, nubile.
— \és, crese pas, ièu que vous parle,
Crcse pas qua veguès jamai
Maio tant bello en mes de Mai,
Plus bello chalo en vilo d'Arle.
Ruumanille, 1866.
— Quani ven lou mes ensouleia,
Lei fihelo de la Prouvcnço
Fan revièuda la souvenenço
De la divesso Maia.
Emè lei flous deis our'oulaio
Trenon de roJonlent capèu
K pièi n'en courounon lei peu
De la plus bello qu'es la Maio.
Gaut, 1862.
S. f. maille, boucle, anneau à tricot
ou en filet par la répétition desquels
on obtient des tissus élastiques
plus ou moins serrés. — Les
anneaux d'une chaîne.
— 879 ~ MAI
— Sur leis banos m'endreissani,
E senso carello ni aiailho,
D'eiri lou prouiiiié .«ourtirai,
E pièi d'amount te saiarai.
Leydet, 1880.
— l'aven au.«si la mei.udaio
Das peissous qvie soun pas de maio
En aigo basso, ou ben quand plôa.
Mniorco, s. f. et nom de lieu, Majorque
Maiorgo, une des Baléares, se dit des
oranges qui en proviennent.
Esp. mallorca.
— Lou basljraen ven d^ Maiorco
Emé d'arange un cargamen.
— E gtis de clialo aqui per garda si maiocco.
Maioriiien, ado. v. l. surtout, principale-
ment.
s. m. ce qui contient un germe
Maioii,
Majôu,
reproducteur , jaune d'œuf. —
Crossette de sarment avec raci-
nes, mailleton.
Maîoii, s. m. langes, maillot. — Pantalon
Malhol, collant des danseurs.
Maioiita, t;. a. emmailloter un enfant, chan-
ger les langes.
Mai|»o-nioun<l«, s. f. carte représentant
les deux hémisphères du globe
terrestre.
— Aqnel d'acô de forme roundo
Pourrie pas miel se conmpara
Qu'en un bouiar de maipo-moundo.
Mairastro, s. f. belle-mère , mauvaise
Meirastro, mère, terme péjoratif.
Esp. madraslra, Ital. matrigna.
Mairaii; s. m. merrain, bois refendu pour
faire des douves et provenant
d'une mère souche , de mair ,
mar, grosse branche.
Maire, Il S. f. femme, épouse ou femelle
May, I qui a mis au monde. — Supérieure
d'un couvent. Esp. madré ,
Lat. mater. — Canal, détroit,
fossé principal, lit d'un fleuve.
— Dépôt acide ou membrane
gélatineuse du vinaigre,
— Dlns lou beneslre auriés tout l'an
Ileloio, caresso e pan blan...
Alor, lou vau dire à ma maire ;
Tu, vai lou dire au capelan.
Verdot, 1874.
MAI
880
MAI
— Apcy, lou Icrutonma, miey triste, niiey jonyous
Ktnbrasso may k\ fcnno, ano'jnço nn court bouyalge ;
E part, lous y daiclian soun co dins dus jionlous.
Jasinin, i%i^.
— A l'aulro ribo de la maire
Dell l'agudrc cncaro an païs.
Floret, 1860.
— la maire, noaladie de matrice,
hystérie. (Voir mero.)
Mitirc d'ikiieiiièlo, s. f. dytique large ,
punaise aquatique, insecte brun
verdâtre qui se transforme en
nymphe hors de l'eau.
Maire de Diou,
Paretage,
s. f. pariétaire officinale,
perce-muraille, pi. fam.
des Urticécs.
Mnîrenal, Il adj. maternel. — Principal.
Mairal, {{ De maire, du lat. mater.
— Plé lie ma lengo inairenalo,
Sourliguère d'aquel grand bos ;
Quicom me pourlé siis soun alo ;
Au 116 d'uno amo u'aviéi dos.
Gausscn, 1875.
Mnire-RièiiTO,
Capri-fueilh,
s. f. chèvrefeuille des
bois ou des haies, arbriss.
sarmenteux à fleurs jaunes et
rouges, honicera periclimenum.
Mairiiio, 1 ». f. marraine, celle qui tient
Mayrino, \ un enfant sur les fonts baptis-
maux.
— De l'esprit nVy pas la racino ,
liés que lAii prengue à sa mairiiio.
Jasmin.
Mairoiilèro, s. f. béarn. pourvoyeuse, éco-
nome.
Mniasado, s. f. bouchée, coup de dent.
— D'une maïssado a lout acabat.
MaîBseJa, V. n. bavarder, gromeler.
Maisselo, s. f. joue, babine.
MalHao, s, f. bouche, gueule , mâchoire.
Adj. bavard, criard.
— On lou prendricj per l'Erculo jasiôu
Trissan inenu la raço felislenco
A beles cops de sa maisso asenenco.
De Lafare, 18iO.
MaiHsou, s. f. moisson. (Voir meissoun.)
Mait, iiieit, s. f. maie, huche, pétrin.
(Voir mag.) Gr. ^«ttsiii, pétrir.
Malxou, s. f. maison, logis, habitation.
Maijou, Lat. mansio. Gr. inia.
— Se lournes .i la niaizou
Merilaras toun perdou.
— Tanlèu sourtis d.' la maijou
Onle quatre routes passabon.
— La maizou de hilo, mairie.
Mnjinca, R v. a. bêcher , biner. (Voir
Majenca, || maginca.) — Sens détourné ,
tailler, émonder.
— Poudo-tno davan que ploure
Foui me davan que boure,
Majonco me davan fleuri
Te farai béuro de bon vi .
Majofo, s. f. fraise, petit fruit du fraisier
Majoufo, rampant à fleurs blanches, fam.
des Rosacées. Fragaria vesca, —
— Bosse, contusion.
Majornicn, ado. v. l. principalement, sur-
tout.
Mnjoiifié,
Frésié,
s, m. fraisier commun ou ram-
pant qui se multiplie par les
filaments noueux qu'il lanre de
divers côtés.
Majour, I s. m. officier supérieur, com-
Major, Il mandant chargé de la comptabi-
lité d'un régiment.
Majoiiraiiu, s. m. marjolaine des jardins,
Majurèno, l origan cultivé, plante aro-
matique à fleurs pourpres, fam.
des Labiées.
Mnjoiirano f'ero,
Menugueto,
s. f. marjolaine sau-
vage, plante aromati-
que, stimulante, sternutatoire.
Origanum vulgare.
Majouraii, fl s. m. le chef, le mailre, lepre-
Maiourau, \\ mier, le maître berger, autre-
fois l'aîné de la famille.
Esp. mayor , Ital. maggiore,
majeur.
— Ansin parlé lou juge majourau.
— Cent berges coubidals al bal
De Guignoulet le majeural
S'en ban imbiîa teuts en filo
Las doumaiztSlos de la bile,
Goudouli.
Majoureaso, s. f. la maîtresse du logis, la
gouvernante, l'intendante.
MAI — 881
Majoiirli?, 9. m. grosse poutre mattresse.
Majoiarità, ». f. pluralité des voix dans un
vote. — Age légal pour exercer
ses droits civils et politiques.
— Destituas lei que vous fan ouinbrage,
N'oubiendrès pas mai cio majourilà.
Desanat, i828.
majur, adj. majeur,
dérable.
Imporlaut, coQsi-
Mal, I adj. et subst. mauvais, nuisible, péni-
Mau, ! ble, douloureux, âpre, aigre, fort. —
Peine , dommage , calamité ,
perte.
— Traballio ! lou trima barro la porto al mal.
— Lou mal bargo ma bito, e mé la rend affrouso.
Mal-Rdoubat, adj. et subst. mal arrangé,
mauvaise action.
Malabeatlo, s. f. apparition, fantôme.
Malabiaat, adj. castr. imprudent.
Malaboiizèno, s. f. malencontre, sort,
fatalité, malheur.
— Jougarièi que quauque grimau
l'a jita sa malabouzéno.
De Lafare.
Halnfacho,
Malafayto,
s. m. et
brigand. -
fém. mécréant ,
- Délit , contra-
vention, méfait.
— Mando âespacho sus Jespacho
Per sous 1res assouciats
Que, vers un autre caire eron en malafacho,
Venguesson parlaja la casso de soun las.
Rous. 1877.
Mnlafaui, s. f. misère, famine, faiblesse.
— Ayci gist un foulas qu'appelavon lou Sage
Qu'es mort de malafam em' tout soun eritage.
Rondil, 1812.
Malaguet , s. m. cerisier sauvage. —
Graine de paradis. (Voir mani-
guèto.)
Maralgo, s. f. petit étang, mare, flaque.
— Molo loun aigo ! reten-la, molo encaro,
Siam dins la prado, u la mal'aigo amaro
T'espèro aval dins l'immense caoié.
Langlade, 1871.
S. f, mauvaise humeur ,
tristesse ,
MAL
— Sa bono o sanio devoucioun.
Coungrôio pas la nialamagno
Aubert.
Klalainen , adv. beaucoup, extrêmement,
à rage.
Blnlaïuort, s. f. mort violente, misérable.
— .4qucl chival finira do malamoit.
Mnlan , Il s. m. contre-temps , malheur ,
Malaslre, || mauvaise année, calamité, guerre,
épidémie.
— Acô deviguo pas que malan.
— Chascun pensavo lou malan achabat, quand
uno nouvello dejfourtuno estounet aquel pauro pople
dts Tulo que degun desfeci devuj plus venci ni eslouna*
Roux.
Malandro, Il s. f. langueur , mélancolie ,
Malaise, || état maladif ou précurseur.
Ital. mal andar, aller mal.
— Quand la malandro envazis sei vinhols.
Halaniagno,
Mdancounié,
mélancolie. —
Calamité, fléau.
— Au mitan de sa glôri e de sa malamaguo
Senso ren dite, monrigué.
MistrkI.
Malandro lia,
Malautis,
Slalapcino,
Maladicièure,
adj. maladif, souffreteux,
inquiet, malingre, infirme.
imp. adv. malepeste, malé-
diction, mauvaise humeur.
Malarnaso, adv. en quantité, à foison,
tout venant, sans choix.
Slaiaruiat, s. m. trigle cuirassé, un des
mieux armés de tous les poissons
de mer, en armes offensives et
défensives. — Baléares, armado.
— A Rome, pesce força ou cap-
pone ; a Venise , anzoletto di
mar.
Mal-astrat, adj. malheureux, infortuné.
Malataverno, s. f. et n. de lieu, mauvais
gîte, mauvaise auberge.
Malaiit, adj, malade, caduc, troublé.
Kal. malato , ammalalo ,
Lat. mal-altus, peu droit, Esp.
et Port, enferma, mal debout.
— Fedo malaulo se ten iuen dou troupol.
— Quand lou pastre es malaut l'avé s'en ressent.
— E jou plouri, jou me lourmenti !
Lou maihur de ché lu s'es mudat ché nous ans,
Aben iioslre pay bien malaut
Que se destay ! que souffro ! oli ! bay mouri, zou sent
S'aquel brabe Moussu que sap la bien gari,
Ben pas anéy lou secouri.
Jaamiiit 18i0.
«8
MAL — 882 -
— Es ta teslo que te fai maa ?
Hou save pas, mai sièi malaut !
Sai que lou traval te faligo ?
Antoni.
Malaiita» , adj. augm. bien malade, en
danger de mort.
Mnlnutejn, v. n. languir, se consumer,
Malabeja, s'épuiser dans une longue
maladie.
— Can pleidejo malantejo,
E ce que manjo i'amarejo.
— Dempièi lontems malautejo.
— Lott Routnan, que dempèy tant d'ivers malabejo,
Pecaire, as iols \ezens anabo trcscoula .
Floret.
Malnutié, s. f. maladie, altération dans
l'économie vitale, épidémie.
— La tnalaulié di magnan,
le temps de leur mue.
— Ero malaut despièi très an ;
Malautié d'acô vo dou resto,
Malaut, coume touti lou sian,
De travai e do mau de lesto.
Ad. Dumas, d8b8.
Malavalisco, impr. que le diable l'emporte.
(Voir abalisco, cavalisco.)
— Mal-âvalisco l'aucèu !...
Ma bello, de sou» emperi
Aviso-te :. . . es leri,
Mai em' eu li piour van lèu.
De Beaufort, 1860.
Mal«nviat, s. m. vaurien, mauvais garne-
ment.
Malaviato, s. f. sort, mauvais regard.
— De sons troupels soay à la pisto.
Mes i'an douna la malavislo.
Favre.
Mal ayzit,
Mal adreit,
Malbre,
Marme,
adj. gasc. maladroit, qui
Il manque d'adresse, de pré-
voyance, d'intelligence.
s. m. pierre très-dure, calcaire
ou siliceuse, blanche ou de plu-
sieurs couleurs. (Voir mabre ,
maubre.)
Ac6s n'es plus la grando chaniinèio,
Oun autres cots flambavo la bourrèio
Que nous caufabo aulan qu'un grand sourel :
Aquesto richo, en malbre, es pilchounelo,
E pel milan peirilho une brusqueio
Oun justomen nous caufan un arlel.
Jasmin, 1849.
ITIalbie,
Maubin,
Slnlbo,
Maulo,
MAL
s. m. althéa à fleurs blanchefî ou
roses, guimauve officinale. Althéa
officinalis.
s. f. mauve sauvage, grande mauve
à fleurs violettes ou pourpres.
Malcoiira, || t;. a. décourager, détourner,
Maucoura, || indisposer, mettre de mau-
vaise humeur.
Mal de cor, s. m. déplaisir, grande peine.
Mal dire, v. n. médire, mal parler.
IMaieniparado, s. f. événement fâcheux,
accident, aventure, déception.
— Veirés ben que pertout i'a sa malemparado .
— San Roc, ajo piètat de nostre marrit sort.
E seraprc garde nous de toulo mal-parado
Tant que seren sus lerro enjusqu'à nostro mort.
J. Sans, 187C.
Slaleucos,
Peretos de sen Jan,
Aussanelos,
cantha
s. f. plur. petits fruits
rouges de l'aubépine com-
mune. Cralœgus oxya-
Arhrisseau de la fam.
des Pomacées. (Voir peiretié,
poumetié).
Maleiieoiinié, s. f. mélancolie, tristesse.
IHal-eiigîiint,
Mal-fargat,
adj. mal arrangé, fagotté,
mal fait, mal habillé.
Malerous, adj. (Voir malurous.
Malfre,
Malfrit,
adj. castr. fané, flétri, souffrant.
(Voir marfi.J
Malemtrne, adj. mal appris, ignorant, malo-
tru.
niaifouiidut, adj. gasc. morfondu, pénétré
de froid ou d'humidité, déses-
péré.
— Nostres souldats tabé, tridolon à la guerro
Dins lou gel, toulis malfounduls.
Mir, 1872.
Malgracious, adj.
aneux.
grossier, ruslre, har-
Malh,
Masso,
s. m. maillet pour renvoyer les bou-
les.
grosse
bois.
masse de fondeur de
Mailla, V. a. frapper, écraser, briser le lin,
le chanvre.
Alallio,
Maio,
Langlado, 1870.
S. f. maille, boucle, treillis. —
Petite monnaie de cuivre, obole,
presque rien.
— Es pas el que perdra la maio.
Bm lai. mailla, petite monnaie.
Port, mealha, liai, medaglia.
Mal lioiiro, s. f. moment fatal, événement,
accident.
Nnlliui^a, V. a. assommer, rouer.
Alniic,
Malicano,
adj. âpre, agreste, sauvage.
Lat. malum, pommo.
I
— Abatlré5 pel tessou las poumos malicanos,
Amanas per bous-aous las francos e las sanos.
Peyrot,
Mnlieiailo, s. f. giboulée, ondée,
— Lou nivo espés que s'ouvris
Inounilo tout lou païs,
Mes (l'aquôlo mallclado
Vpiren lôu vcni la fin.
nouslan, J820
itlaliKniiao, s. f. rusé, fourberie, artifice,
Maniganso, manœuvre, tour de main. —
But, intention.
— A pas counelgu !a maniganso.
Mitlige, s. m. malaise, malignité.
Mnlioii, s. m. sarment de vigne qu'on
Malhol, plante pour former un ceps ,
mailleton , crossette. Lat. mal-
leolus. (Voir maiôu.) — Langes,
maillot. (Voir bourrasso.)
Malmena,
Maumena,
MAL _ 883 —
niallia, V. n, mailler, passer sans loucher,
Mata, s'enfuir, s'échapper, glisser à tra-
Giha, vers les mailles.
ninliia, Il V. a. et rec. faire des mailles de
Se malha, || filet ou de réseaux, treilliser. —
S'entrelacer, se tresser, se lier,
s'unir.
— Touls voslres jours d'ambë de flous se malhon
Jamai nat brot lous pioo jusqu'à! sang,
E quand ailhor, en plé rneijour badalhon
Aci lou sèr on s'endron en canlanl.
Jasmin, 1833.
Malliat, adj. tacheté, diapré, bigarré,
Slalliat, adj. riche, pourvu, puissant.
— La joio au cor, vers sa cabano.
Devers l'estanc vai adralhà,
Caminan coumo la lariano.
Arrive fier, mai que malhà.
MAL
Mallebn, Il y. a. béarn. emprunter, recevoir
Malleoua, || contre un gage ou une promesse.
V. a. maltraiter , rudoyer ,
insulter, infliger une perte.
Kîalo, s. f. coffre en bois ou en cuir pour
voyage.
— Bezi diS gens, d'ouslals, do malos, an falot,
La noço me reben, uno porto s'alando ;
Cridi daban un gran burèu,
Sen à Fougarolos, belèn...
Jasmin, 1856.
Malo-boiizèno, s. f. malheur, malencon-
tre, mauvaise chance, mauvais
sort. (Voir malabouzèno.)
Malo-cnro, s. f. vilain visage, mauvaise mine.
Malo-fl, inter. malepeste, malédiction,
Malopergo, mauvaise fin.
— Oibé coumpagnous, malo-fi, qu'es ac6.
Maloiiicii, adv. méchamment, malicieuse-
ment.
Jllal-tnicn, s. m. mauvaise volonté, dépit,
dégoût.
.Malon, s. f. douleur, incommodité, souf-
france, malignité, âpreté.
— Au tenis que sèm, la Irop vivo calou
Me porlo au cap tant de malou
Que sièi fourcat de prendre mas mesuros.
Elorel, 18B9.
Mnloiin, Il s. m. carreau d'argile, brique,
Mavoun, || pavé en terre cuite.
Maloiiiia, V. a. carreler, paver.
Afalii, s. m. croupe, hanche, fesse. (Voir
amalu.)
niaiiir, I s. m. malheur, infortune, désastre,
Malhur, Il mauvais destin. Lat. mala hora,
liai, malasorte, Esp. mala Ven-
tura.
— D'un grand malur souben n'ay uno grand' pensado.
— L'enfanl ris del malur que vous vei arriva.
— îîjouplouri ! jou me lonrnaenti !
Lou malhur de ché tu s'es mudal ché nous-aus
Abon nosire pay bien malaou.
Que se desfay ! que soulïro ! oh ! bay mouri, zou senli
S'aquel brabè Moussu que .sat ta bien gari
Ben pas anèy lou sccouri.
Jasmin, 18^1.
— Quand un n-alurnous dèu arriva,
Souven i'adujan à la courso.
MAL
Maluroiis, adj. et subst. malheureux,
Malerous, infortuné , misérable. —
Fâcheux, funeste.
— Li malerous an gds de parent.
— Pauro Nino ! que Dieu li rende lèu la voio,
Rès plagno mai que iëu soun estât malurous,
0, per deman se vau garda vers Santo-Crous,
Ben d'à ginoul, davant l'anlico Capelèto,
Vole prega per flo, amai per lus, Leliiio.
Crousillal, 1861.
nialvat, adj. v. l. mauvais, injuste.
Mania, Il v. a. et neuf, s'égarer, se tromper,
Mamar, perdre aux jeux d'enfant, au fig. se
noyer, boire.
— En parlan fai marna sa razoa.
Maniau, s. m. petit mal, petite blessure.
Manië, |] s. f, grand'mère, aïeule.
Mameto,
884 — MAN
— Sap pas legi l'escriluro de man.
— Miis la man à toat dins l'onstaD.
— Ero à man do ploara.
— Es un drap qu'à pas proan de man.
— Oh ! dequé devendrli!, se jamal à sa man,
Ero 'nlerdi, moun Dieu, de farci sa saquéto.
Michel, 1852.
— A man-tasto, à tâtons.
■ Dn pescadou vesent sa barqueto à man d'eslre engoulido .
- Ero un Incre ; me bu dounet,
E piei dins uu nièu s'envoulel !
En fugissenl me regardavo,
'mè sa blanco man me mandavo
De longs poutouns, que li rendièu,
Pièi veguèri plus ren, mai plus rén que lou nMa.
H. Rolland, 18S5.
- De picaire de man de tout lems n'ia 'gu proun,
Soun toujour dou cousta d6a que ten lou bastoun.
Bigot.
Maineloiin,
Mamèu,
s. m. mamelon, bout de sein.
— La mamelle, le sein.
— Se de nioun amour le mcsfises.
Té, moun front, lémabouco !... e levant si diamant,
Boundon si mameloan rousenl e tremoulant.
Fél. Gras, 187i.
niainigo, s. f. amie, chérie.
— Dempèi que soui nascut, fennotos.
N'ai pas cessa de bous aima ;
E tant que lou cor me bâtira,
Per bous autres battra, mamigotos.
J. Azaïs, 1860.
Maino, 5. f. ligne tracée, ligne do conven-
tion à certains jeux d'enfants.
MuKsot, adj. béarn, gras, dodu, potelé.
Mauioiir, s. m. caresse, folie, exaltation.
— Car l'artislo sans fioc es un aubre sens ramo,
Es un mouli sens aigo, un amour sens mamour.
J. Sans, 1873.
- -Clabo loun bec mamour, se noun te lou courdure.
Mainoy,
Memoy,
s. f. violette de mars, violette
des bois odorante.
— Coumo le liri blanc parèi de lont coustal
Per dessus le muguet e la mamoy nenelo.
Goudouli.
Man, *. f. main, organe de préhension,
Ma, force , puissance. — Approbation ,
promesse, mariage.
Lat. manus, Ital. et Esp. mano.
— Sièi pas ben de man.
— Aviè li man traucado.
Manado, fl s. f. une pleine main, une poi-
Manat, f gnée, jointée. — Rassemblement
de plusieurs choses ou animaux.
— Troupeau de cochons, de
bœufs, de chevaux.
Mnnalro, Il s. /". hache, cognée. Lat. manua
Destrau, | ria, liai, mannaia. — A mains
ou à deux mains.
— E sus ac6, quitet aqui sa manairo.
Manan*, s. m. habitant, villageois, paysan.
Marient, roturier. — Grossier, insolent.
Lat. manentem, demeurant.
Manat, s. m. petit paquet de tripes, une
Manoul, poignée, une jointée. — Paquet de
Manoun, chanvre ou de filasse.
— Au liô que per nostei fauto, viven pas que de
tesleto, de ventroun e de manoun Je tripelo.
Lou scrmoun di Jasiôu, 172i.
IVIanc, adj. gauche. Lal.mancus, manchot.
Manso,
— Quant el nienaco dou bra drcl
Ei per touca de lo ma manso.
Manea, v. a. et neut. manquer, ne pas saisir,
laisser échapper, ne pas réussir.
— S'absenter, faire défaut, s'ou-
blier. — Faillir, tomber, glisser,
s'écrouler. — Disparaître, finir,
mourir. Esp. mancar, liai- man-
care.
MAN
— S'en manco ben que séguès remlui.
— A toajour pôu que terro ié manque.
— De fés mancavo lou sermonii ;
Demouravo tau inèn d6u Temple ;
Mai, maucavo pas l'oacasioun
D'un fran counsel, d'un bon exemple.
Bigot, 18i2.
— Mai li marin, o ben H pastre,
Gens do fièiro, o gens de raercat.
Ah ! se qu'aucun l'avié manca.
Que cop de ped e quint' emplaslre.
Ad. Dumas, 18B7.
— Iver-estion, jamai mi manoo lou la frés,
Méry.
— Ensigno-me, dins lou terraire,
Cau es lou jonve, tonn fringaire,
Tant ièn espère dire e faire
Qu'Imea adoubara lei faulo de l'amour.
Crousillat.
— Dous maçoun lans traval, au plan de l'Aveica
A miéjour manqu'nn quart avien pas déjuna.
Bigot.
5. m. faiblesse, oubli, faute.
Maneanien,
Fauto,
— Dins sa jouinesso fagné un mancamen .
Man caudo, s. f. main chaude, jeux d'en-
fants.
Maneha, v. a, emmancher, mettre un man-
che à un outil, établir, combiner.
Manche, | «. m. manche, poignée d'un outil,
Marghe, \\ appendice d'un instrument.
Ital. manico, Esp, et Port,
mango.
— Coumpren que branlo au manche.
Maneho, | s. f. la manche d'un vêtement,
Margo, \ fourreau pour la main et le bras.
— Bras de mer étroit et allongé.
— Partie au jeu. Ital. manica,
Esp. manga. — Maneho à vent,
ventilateur de navire.
Manchoun, s. m. fourrure doublée et
ouatée pour tenir les mains
chaudes. — Cylindre métallique
pour raccorder deux tuyaux. —
Garniture des écubiers sur les
navires,
— Vegaen un pichot chin lonrti de sonn manchoun.
— Alor inlron dins la bouligo
D'un marchand de manchoun ; Uonjour,
Acheiatias pa 'no pel d'our f
- 88b - MAN
Mnnd, I $. m. mouvement, élan, action.
Fan, I impulsion.
— Lis aulri, pongno sarrado,
Fasien mand d'escrapouchina
Lou mouine, tout desirassouna
D'uno talo malemparado
Boumieux.
Manda, v. a. lancer, envoyer, jeter, diriger,
adresser, avertir. Esp. mandar,
Ital. tnandare,
— Avès pa 'ncaro manda au four î
— Manda la peiro, escoundre lou brai.
— Se li mandes, aprâs li anaras.
— Ei pichot deis aucèus Diou mando la becado.
— N'en vos vai ié, n'en vos pas mando U.
' — Quand lou bon Dieu mando on lapin
Mando lamben uno cardelo.
Branel.
— Pamens prengnen ço que Diou mando ;
Sus la terro sian qu'en pasfant,
E lou tems, el soûl lou coumando.
Vidal, 186i.
Mnndadou,
Mandairel,
Mandaire,
s. m. et adj. commission-
naire, valet, domestique, fac-
totum, pisteur.
— Les mandayrels del four èron per la carrièro,
E l'on augiô pertout soana la coordelièro.
Mandat, s. m, ordre de payer une somme à
une personne désignée. — Ins-
truction , recom manda tion , ordre,
rescrit.
Mandatië, | s. m. domestique de confiance
Mandatari, Il d'une société, d'un fonction-
naire, représentant.
Mande, s. m. panier d'osier à anse, manne.
Maiidinn ,
Mendicant,
s. m. mendiant, vagabond,
besogneux, nécessiteux.
— N'en siés un d'aquéli mandian
Que voudrien jila de l'escalo
Aquel quo nous douno de pan ?
Mandilio, Il s. f. casaque de laquais, haillon,
Mandilho, || lambeau, vieux vêtement.
— Lou reslo de la mandiho
Per vesli nost' enfanloun.
Maudfl, s. m. béarn. petit vêtement d'en-
fant au berceau.
MAN
886 —
MAN
Mnndoro, s. f. instrument de musique à
cordes , espèce de luth qui a
précédé la guitare.
Ital. mandora, Gr. vitiitvf».
Slandoulino, s. f. petite mandore, instru-
ment à cordes qui se pinçait
avec une plume.
— Qu'éro biu !... de pertoat e violo e mandoulino
Tradusien de l'amour la donço treboulino
E li souspir e li regret.
Frizet, \%H.
Afnndras, Il adj. mendiant , vagabond ,
Mandrasso, \ bohémien, nonchalant, pares-
seux. »
— Revenen à Maubos, à nosto pichô Irin,
La miolo, à soun aise, sans presso ni sans frin,
Balin-balan, de long la gravo
A la mandrasso nous menavo.
Félix, 1870.
Mandrnt,
Mandreto,
\s.m. renardeau, renard femelle.
— Fin coumo nno mandrelo.
Mandre, s. m. manivelle, pièce de fer
coudée servant à faire tourner
un arbre, ou un axe à la main,
manche de pompe, de roue.
Mandren, s. m. gueux, mendiant, voleur.
— Boutas de mandren n'iaguèt Idu
Que s'arrapèron per li peu.
Maiidrenallio, s. f. canaille, gueusaille.
ATandriicoulo,
Mandri^ouno,
s. f. Mandragore offici-
nale, plante narcotique à
fleurs violettes de la famille des
Solanées. Ses grosses racines
coniques et bifurquées ont donné
lieu à diverses croyances popu-
laires. On la croyait aphrodi-
siaque et on l'appelait autrefois
berbe ou pomme du diable, des-
tinée aux philtres amoureux. On
disait d'un homme heureux qu'il
possédait la Mandragore, un vrai
trésor.
Davalas lèu qu'es l'ouro
Do so cencha de Mandragouro.
Mistral.
Gr. fteiiif»y(if*i , Ital. man-
dragola.
Aco bal nno mandragonlo,
Pey que nous fa pla bouli l'oulo )
Aco 's per nautres un trésor
Que nous bal may que mino d'or.
Al. Clérie, 172i.
Slandro,
Mandrouno,
s. f. mendiante, bohémienne,
déguenillée. — Entremetteuse,
matrone.
iUandpoun, Il s. m. et fém. aide-fournier,
Mandeiris, || ouvrier boulanger ou ou-
vrière, commissionnaire.
iflnndrounëjn, v. n. mendier, gueuser.
.TSane, Il s. m. le restant, le long.
Manne, Lat. manente die.
— Aco's entendu, monn paire,
A parti d'arc junarai,
Lou manc d'au jour pregarai .
Floret, i858.
Man<^, H adv. h la main, par la main. — Faire
Manec, mané, faire passer de main en main,
comme font les maçons. — Le
coccis des veaux ou des mou-
tons gras, la naissance de la
queue des bœufs.
Manech, s. m. maniement, office des mains
sur certains objets.
— Efcalos, pauro ier o bei caladat d'or :
Das esculs lou manech a crassit soun boun cor.
Mir.
\lnnechaii. Il s. m. maréchal-ferranl, arti-
Manescau, \ san qui soigne les chevaux.
Esp. mariscal, liai, maniscallo,
AU. mahre, cheval, skalk, ser-
viteur, Angl. marshal.
Mnneaarié, s. f. flagornerie, faux rapport,
cancan.
Mniicflo, Il s. m. rapporteur, flagorneur,
Manéu, || fourbe, hypocrite.
— Mai li a loujour Icis empuro-gavAu
Que van en soulo cmo seis er manéu.
Manèse, s. m. manège, exercice de cheval.
— Fig. détour, ruse, artifice,
évolution. — Arbre vertical mu
par un cheval ou un mulet
pour monter de l'eau.
Maiiego, s.f. béarn. mancheron de charrue.
MAN — 887
Mnnelro, | s. f. héarn. manière , façon
Maniéro, \ d'agir, procédé, tournure, appa-
rence, allure, locution, style;
Esp. manera, Ital. maniera du
Lat. manus, à la main.
— D'aital maneiro, de cette
façon.
— S'assagé de louio maniéro !...
Manejn, | v.a. manier, froisser, employer.
Se maneja, | palper, manipuler. — Se servir,
conduire — Se dépêcher.
Ital. maneggiare. Esp. manejar.
— Sauprièi pas coumo lu maneja lou pincel,
— Qu'es ac6 que loun gan manèjo ?
Acà soun dos boulos de nèu,
Friando, se bos que l'on te crèjo
Amago té lou se pul'ni.
Goudouli, 16i2.
— Quand se cal maneja, boulas ai pas la cagno.
— Dempièi que manejo un pau d'or,
M'ignoro, e fougis ma carrièro.
" Florel.
Manel, adj. maniable, traitable, doux, franc.
Mauela, v. a. et neut. flatter, flagorner,
Maneleja, rapporter, pateliner.
Manelo, Il s. f. poignée de repasseuse. —
Manoun, | Poignée d'épis, glane.
Mnneto, | s. f. petite main. — Dim. de
Manetos, Il man. — Clavaire coralloïde ,
champignon , comestible gélati-
neux d'un blanc jaunâtre, com-
posé de nombreux rameaux ou
doigts entrecroisés.
(Voir bochi-barbo, tripèto.)
Mttu fMdo, s. f. main Je fée, main habile,
adroite, déliée.
— E vous qu'avès uno man fado,
Ben talomen es engaubiado
Quand sus un piano vai e von.
Itoumanille.
Mangadèro, adj. béarn. mangeable, comes-
tible.
Manganèu, | s. m. mangonneau, ancienne
Mangounèu, \ machine de guerre qui rece-
vait des pierres dans sa gueule
pour les lancer.
Gr. i*<tYviini, machine, cabestan.
MAN
Afanglsoulado , s. f. mauvais repas,
piètre régal. — Equipée, aven-
ture, rossée.
— Esièvo a soun oustau arribo en trantaiani
Ai, ai, ail devinas «S que fagué n'inirant,
Agarrigué Babèu... queto mangigoulado !
RoumaniUe, 18H8
MaiiBilio, 1 s. f. aliments, pitance, provi-
Manjiho, || sion de bouche.
— Travaies au Casièu per nourri ta famiho,
Fôu voula per lou Rei, vo li a plus de niangiho.
Bourelly.
ManjEle,
Margue,
s. m. Périg. manche d'outil, de
balai, poignée. Lat. manica.
- Vei-vou jomai pourla lou quite bou dei dat.
Sur lou mangle de cauque gatge.
Foucaud.
Mangounarië, Il s. f. boutique où. l'on
Revendarié, || débite au petit détail des
comestibles ou des épices.
Mangounet, s. m. gasc. serviteur, panne-
tier.
Mangounië, s. m. épicier, revendeur.
Esp. mangon, petit débitant.
Mani, Il adj. petit enfant, petit cochon.
Manit, \\ Lat. minor, minus. Dim. manidet,
manidou.
— Ero Rosa, l'inoucènto manldo,
Alerto coumo uno cabrido.
— Dounarés à la manideto
Tambén uno aigo boulideto.
Maniago, s. f. jeune femme, jeune fille,
affectée, gâtée.
— L'ai jamai visl, faguet la maniago.
Maniagueja, v. n. plaisanter, câliner.
Manicio, s. f, manique, gant de cuir ou
portion de gant dont certains
ouvriers se servent pour pro-
téger leurs doigts et éviter des
ampoules.
Lat. manica, manicula.
— Es de la manicio, counoui
la manicio, il est du métier de
la clique, de la coterie.
Manicolo , s. f. tour de main , façon ,
manière de s'y prendre.
MAN — 888 —
Manlfaturo, Il s. f. fabrique, marchandi-
ilanufatturo, || ses. — Succession d'opéra-
tions pour obtenir économique-
ment un produit.
— En que prouQtaren de sei manifaturo ?
Se lei vapour aduen dou LaDgacdô
Milo besliau per nouestro nourrituro,
Brulan iou sëu, mai gardon lei gigà.
Gelu, li;59.
Manigans» , v. a. comploter , tripoter ,
combiner.
Maniganso,
Maniganço,
s. f. tripotage, combinaison,
artifice, machination, piège.
— Un dei viei garri fa'u mestié
Coumprengué lèu soun estiganço
En viant aqaélo maniganço.
Bourrelly.
Manigiièto,
Malaguèto,
Maniho,
Manilho,
Manéio,
s. f. malaguette, graine de
paradis, poivre de Guinée,
petit fruit rouge d'un bel arbre
des pays chauds qui ombrage
les promenades ou les fontaines
en Andalousie.
— Amomun augustifolium. —
Grana paradisi.
Manigulèiro, s. f. nasse, piège pour les
anguilles, batardeau pour arrê-
ter le poi.son.
». f. anse pour saisir à la main,
oreillelle saillante , poignée de
certains meubles , vases ou
ustensiles de ménage. — Jeu
de cartes.
Esp. manilla, petite main.
Manipolo, s. f, malversation, détourne-
ment, rouerie, rapine, feinte.
— Sien vièio, ai viaja e treva leis escolo,
Sabi de coaer la manipolo
— Loa bregand 1... dirias pas qu'a treva leis escolo,
Dei fabricant de manipolo.
Leidet, 18S0.
Manipulant o, i. f. manipulation, prépa-
ration chimique.
— Tout ce qu'es hiuèi, enclaus, jardis à rodo, prats,
Sera basli ; noun pas do fournels ou d'usinos,
Negresidos de fun, de pousses de carbou,
Manipulanços de pouïsou.
Que fan passi las gens embè lus pudécinoi
Qtt'eudeoon, e qae fan monri.
Félix.
MAN
Manlvelo, s. f. tige en fer excentrique pour
faire tourner un outil ou une
machine.
— Lou boutou de la manivelo
Se viroulo sans gés d'esfors.
— Aaen décidas-vous, anen madoumisèlo.
De vosti sentimen viras la manivèlo .
Maiijn, V. a. manger, se nourrir, mâcher,
Minja, croquer, avaler, absorber, dévo-
rer. — Dépenser, faire grande
chère, se ruiner. — Esp. man-
jar, corner, Ital. mangiare, Lat.
manducare, mandere, mâcher.
Gr. ft,»a,
— S'as ben fam, manjo de pan.
— Un sigiiou de papié manjarié un païsan d'aclé.
— Ero un an que dins la campagno
Leis figuiers n'avien regourja,
E leis païsan de la mountagno
Eron sadou de n'en manja.
Bourelly.
— Cado jour, en braban lous Pers
Cridabon à lre»-cents tarluffos,
AI puple aney fourjas de fers,
E douma minjarés de truffos.
Jasmin, 1828.
— Manjo bas tant que voudras,
Mai coucho uaut tant que poudras.
— A manja soun bon pan lou premié.
— Aquel soir, nou l'ai pas oublidat
Qu'ai manja tout uno becasso
Tan empregnado de ferun,
Qu'à floc toumbavo sa carcasso.
J. Azaïs, iSSi.
— Té I manjo aquèlo trancho e gardo-n'en lei grano.
Manja, s. m. mets, aliments.
— A pichot manja, bon bènre.
— Lou boui-abaisso marsihés
Doucionr, es un manja reqaiste.
Mnnjadou, t. m. petite auge, petit vase
dans lequel on met le boire ou
le manger des oiseaux.
Ital. mangiatoia.
— Chaque jour ramplissièi soun pichot manjadou
En renouvelan l'aigo à soun abéuradou.
Manjadiiro, s, f. partie mangée ou ron-
gée, piqûre de puces ou autres
parasites.
Manjaire, Il s. m. mangeur , débauché ,
Acabaire, \ dissipateur, grugeur, prodi-
gue.
MAN
— 889
MAN
— Gros manjairo os pas dounaire.
— Manjaire J'iinagc, maiijo bon Diou.
JMnnJniiço, s. f. vermine , cause de
Minjanso, démangeaison. — mauvaise
herbe, plante parasite.
— Qu'aquelo manjanço
Pieuses e mouissals
Fague pus boumbanço
Dins ooslis ousials.
Gleizos
Manjllio, I s. f. comestibles, pitance,
Mangilho, | provisions.
— Souarle sei prouvisioiin, de ceses, de graoillio,
De civado, en un tnol, fouèco niaigro mangilho.
I.eidel.
MnnJo-faTO, s. m. bredouilleur, bègue.
Maiijo-nièu, Il s. m. guêpe-frelon qui
Cabridan, Il mange les abeilles et leur
miel.
Maitjo-iièro, Il s. m. capricorne héros,
Banar, banut, | gros coléoptère à longues
antennes qui vit de fruits.
Sliinjoun, s. m. démangeaison, prurit.
— Me fasié pla manjoun coumo s'abioi do lignes.
Hlaiijiiqueja,
Besuqueja,
Nniileva,
Malleba,
V, a. et neut. mangeoter,
être dégoûté , dédaigner ,
piguocher.
V. a. emprunter, recevoir de
l'argent contre un gage ou une
promesse. Lat. manu levare ,
recevoir.
— N'aben pins ren à bendre e ren per manleva.
— Tabé vous laissi de boun grat
La soumo qu'avias manlevado.
Mannn, v. a, caslr. arranger, soigner.
Maniiat , adj. joli , agréable , accompli ,
gentil.
— Jamai bestiole tan mannado,
Pel de jaièt e mourre fait al tour.
Mir, 1870.
— Graciouso, mannado auceleto,
Espère aici toun amourous.
Florit, 1888.
Slanne, Il adj. le restant, le long du jour, le
Mane, \\ courant.
— Sans jamai se pausa, coupaires e conpairos,
Las darniùres surtout encaro pus barjairos,
Countugnon lour babil tout lou manne del jour,
Peyrot, 1778.
Maiiiio, s. f. manne, grand panier d'osier
Mande, à anse pour le transport du linge,
des fruits ou autres denrées.
Maniio, I s. f. nourriture miraculeuse que
Mauno, Il Dieu envoya aux Israélites dans
le désert pendant quarante ans.
— Substance alimentaire qui
apparaît spontanément sur de
grandes étendues et dont les
habitants se nourrissent, ainsi
que leurs chèvres et leurs bes-
tiaux ; espèce de Lichen que le
vent emporte sur de grandes
étendues, Parmelia esculenta,
plusieurs grands végétaux comme
des frênes, des mélèzes, des tama-
ris exsudent une substance ami-
lacée et sucrée qui porte le même
nom, mais qui est purgative à
divers degrés.
Ital. manna, du Gr. fixtm.
nianobro, s. m. et f. manœuvre, aide-
Manoubrié, maçon qui transporte les maté-
riaux, ouvrière de travail gros-
sier.
— Meslre, oublies, bczis, tout s'y trobo apilal ;
Interroje ?... malluir! un manobro es toumba.
— Quin plazé per Abel, quand Teslùlo al ciel briho,
E que la manobro s'en bay.
Jasmin.
— Lous gipiés, traçali'es, niacous
Meslres, manobros e garçons
Embé sous martels e si tiblo
Avien une mino risiblo.
Blanoubra, | v. a, manœuvrer, évoluer,
Manubra, \\ faire ou diriger des mouve-
ments.
— Palroun Caiou lou coumanJaire
D'apro d'apoupo, es de tout caire,
Per fa manoubra sei pescaire.
Manoul,
Manel,
Manat,
Manoun,
s. m. petit paquet de tripes. —
Poignée, jointée, botte, trousseau.
— Chapelet d'oignons ou d'aulx.
Maiioiisf|iiin, s. m. raisin noir, raisin
d'Espagne.
— Lei manousquin e lei mourvédc
Seroblon plàurc dias sei couCn.
Gaut, 1870.
86'
MAN
— 890 —
MAQ
Mnnrègo, ». f. mauvais instrument, mau-
vaise machine , patraque. —
Adj. détraqué, faible, maladif.
— Tout d'un col un biouloun, qu'oy dit uno manrego
Part, truco sur Caunioun, craoo, se desmanego,
E darré lou coupet, sur sous piels blanquinous,
Un archet l'a cinglât de sous crins rouzinous.
Jasmin, 182S.
Mausar, s. m. ». l. métayer, cultivateur.—
Pigeon. Bass. ht. mansarius.
Slanse, aâj. doux, tranquille,
Manso, s. f. v. l. métairie, habitation isolée.
Bass. lat. mansum, matisio.
niant. Il adj. maint, certain, plusieurs, plus
Mant'un, | d'un. AU. manch. Angl. many-one.
Mantel, s. m. manteau, grand vêtement
Mantéu, d'hiver.— Couvert, couvercle.—
Apparence, prétexte. Gr. i««»i^i'î.
Ital. mantcllo, Lat. mantile ser-
viette.
— Boslre poulit mantel ère aqui ; fasio iicy,
Simplomen me lou presenlères ;
E joubounomen lou prenguéri.
Mautelé, s. m. petit manteau, pèlerine. —
Fa lou mantelé, traîner l'aile,
être blessé.
— Cargo soun mantelé de lano tricoutado.
Manteleja, v. n. prendre un manteau,
s'en servir, s'en revêtir.
— Abioy tort cependen ; niés nou zou senlisquèri
Quai moumtn oun mantelejéri.
Jasmin.
V. a. et rec. maintenir, tenir
ferme , supporter , défendre ,
protéger, entretenir, affirmer.
— Se conserver en bon état.
Esp. mantener, liai, mantenere.
Manieiieire, s. m. mainteneur, soutien
d'un jeu ou d'un concours litté-
raire, académique. — Parieur,
jouteur. Esp. mantenedor.
— Sans faire di- lilçous as sabents roantenèires,
Pensarets coumo i6u, que de nostres grans rôires.
Dèarion mai garda lou respet.
Mir.
Manteneiiao, s. /". appui, protection, con-
servation.
Mantenent, aàv. dès à présent, mainte-
nant.
Esp. mantinienle, Ital. man-
tenente, y tenant la main.
Manto, s. f. mante de femme à capuchon.
— Madamo, 'oous aiînas quand lou poéto canto
Ebé ! caotoyo plus se pregno bosiro manto.
Hlanto, Il s. m. surtout, sarrau, limousine.
Mantoul, t — Couverture catalane.
— Mes à cranto ans jaanay n'auyoy pensât
Que noun dihessi prene un manto, pramo
Qu'uno graeiouso e belo damo
Sur sas espanlos l'a pourtat.
Jasmin.
— Aqui, marchant sur la glacièiro
Sans mantoul, capo ni roulièiro,
Veslit mai que laugeiromen
Emb'un fusil per parovent.
Manuguèlo, s. f. calamant officinal, pi.
fam. des Labiées à fleurs pour-
pres.
manuscrit, s. «t. pièce écrite à la main,
composition , copie faite pour
l'impression.
— L'academio,
D'aquèu genio,
Approuvara lei brihan manuscrit;
Dins Ici registre
D'aquèu ministre
lé Irouvaran de couplet plen d'esprit.
Desanal, 1831,
Mantene,
Manteni,
Se manlene,
Maquiguoun,
Maquihoun
s. m. maquignon, cour-
tier de bas étage, trafi-
quant de vieux chevaux, fripon,
intrigant. AU. machen, trafiquer,
macherei, mauvaise besogne.
— Siùu un déi priéu per mounta d'équipagi,
Rendrièu de ponen ei pu fm maquignoun.
Quand li fou lume ei flèro, ei roumavagi.
Nous trouvan lèu coumpaire e coumpagnoun.
Gùln, 183i.
Maqiilha, || V. a. peindre, parer, manipu-
Maquignoum, \\ 1er, cacher les défauts, user
d'artifices pour rajeunir ou pour
dissimuler des infirmités.
Maquillage, s. m. tripotage, chinoiserie,
intrigue, peinture du visage.
— Ero risible de veire lou sérious d'aquel viel gar-
çoun embé tout soun raaquihage autour dis ieul.
MAR
891 —
MAR
AI«r, I s. m. mardi , second jour de la
Dimart, \ semaine. Ital. màrtedi, jour de
Mars.
Mar, Il s. m. grosse branche d'arbre, mère
Mairo, U branche.
Slnr, I s. m. résidu des fruits, des graines ou
Marc, Il des herbes dont on fait des décoctions,
lie, dépôt. AU. mark.
Nar, \i préf. adj. mauvais, nuisible, non pro-
Mau, Il pice, contraire.
Map, s. f. mer, grande étendue d'eau salée
Mer, qui enveloppe une partie du globe.
Ital. mare, AU. meer.
— 0 Mar, de lei bouco seréno
Gantes en poulounant l'arèno,
Relrasenl la lugano pleno
Dins toun amistaduus miran.
M. F. 1867.
— 0 Mar Je-qné l'a fa la germano la lerro,
Per môure ansin conlro elo uno encarrado guerro ?
De ville. Esclap, 187.4.
— Uno bilo, autics cols, fièro se palayzabo
Al pé d'un grand roc que cauniabo ;
Aquel roc un jour s'aluquét,
E débat uno mer de brazo,
Que durapey l'esloufo e l'escrazo,
La bilo d'or s'abalisquel.
Jasmin, 18i8.
lUara, v. n. pousser, taller, grossir. — Pres-
ser, serrer, fouler.
MarabilliRt, adj. émerveillé, étonné.
— Moun uol marabilhat admiro lous destours
D'un rajol qu'oun couneis il'aulro lei que sa penio,
Tantost al tour d'un roc besiadomen serpenlo,
Tanlost en murmuren quilo soun leit nalal,
S'elanço e s'espandis en napo de cristal.
Peyrot, 1780.
Maraiiiagno,
Malamagno,
s. f. discorde, querelle,
grabuge, fléau, calamité.
Mnrnn,
Marrano,
adj. et subst. infortuné, excom-
munié.— En Espagne juif ou arabe
converti. — Fourbe, voleur. —
grognon, bourru.
— Aro tontvai à U marrano,
Aven perdu la bono grano,
Emé forço magnan auren gés de coticoun.
Crousillal.
Maraiio, Il s. f. vermine, maladie, pourri-
Marero, || ture. — Guignon, marasme, débi-
lité.
— Marchans d'engucnt e de proucès
Marchans de vin, marchans do granos,
E de-que sabe mai !... maranos !
Croco-sôus toutes tant que ses.
Marsan.
iTInraudeJa, v. a. piller, fourrager, s'écarter
pour voler.
Maraiidiso, s. f. espièglerie, polissonnerie,
friponnerie, dégât, pillage.
Maraiido, s. f. pillage, extorsion, dépré-
dation.
— Sus la pitance fresco e caudo,
Dins aquelo sanio maraude.
Las dents fasien un tel fracas
Que s'ausissié de Carpentras.
Favre.
Marbioii, 11 interj. jurement déguisé, par
Mardiou, | Dieu, Dieu contraire.
— Mes, marbiou, s'acô se dis,
Te pregarai de me dire,
D'ounle ven qu'à mous vesis
Que soun lomi de conquis
Sans vergougno on le vei rire.
A. Tandon, 1810.
Slarhrarîé, s. f. revêtement en marbre.
— Jamai plus liello bouèsarie'.
Ni tan requislo marbrarié,
A l'admiracioun invito.
Jlarbre, s. /".pierre très-dure. (Voir mabre.)
— Siès sourdo, frejo coumo roco
Amai saches coussi m'enfioco,
Quand le vese veni, loun sen do marbre blanc.
Marea, v. a. marquer, timbrer, imprimer,
distinguer par une empreinte,
inscrire, déterminer.
Ital. marcare, Esp. marcar.
— Agucn jamai de eounleslo
De proucès ni de batcslo.
Ni mai de papié marcat,
Car savès que lis avoucat
Se fan sèmpre la pari dou cal.
Dumas, 1885.
— Lou negro ciel marcavo longo plutio .
Marcaire, s. m. marqueur, estampilleur.
Alarcandcja,
Marcandaira,
V. a. discuter les prix ,
débattre les conditions d'un
marché, hésiter.
— Qu'eiçii bous aprengue à jamai marcandeja lou
Iraval di bons oubriés.
— Lous uns marcandejon,
Tripoton, palpejon,
Bi6us, bacos, bedels.
— Cau trop marcandejo, mai pago.
MAN — 890 —
Mnnrègo, s. f. mauvais instrument, mau-
vaise machine , patraque. —
Adj. détraqué, faible, maladif.
— Toal d'un col un biouloun, qu'ey dil uno manrego
Part, Iruco sur Caumoun, craco, se desmanego,
E darré lou coupet, sur sous piels blanquinous.
Un archet l'a cinglât de sous crins rouzinous.
Jasmin, i82S.
Mansnr, s. m. c. l. métayer, cultivateur. —
Piaeon. Ba^s. lat. mansarius.
MAQ
Manse, adj. doux, tranquille.
Manso, s. f. v. l. métairie, habitation isolée.
Bass, lat. mansum, mansio.
IHant, I adj. maint, certain, plusieurs, plus
Manl'un, | d'un. AU. manch. Angl. many-one.
Man«el, Il s. m. manteau, grand vêtement
Mantéu, i d'hiver.— Couvert, couvercle. —
Apparence, prétexte. Gr. fiay^vs,
liai, mantello, Lat. mantile ser-
viette.
— Bostre poulit manlel èro aqui ; fasio ncy,
Simplomen me lou presenlères ;
E joubounomon lou prenguéri.
Mail télé, s. m. petit manteau, pèlerine. —
Fa lou mantelé, traîner l'aile,
être blessé.
— Cargo soun mantelé de lano tricoutado.
Manteleja , v. n. prendre un manteau ,
s'en servir, s'en revêtir.
— .\bioy tort cependen ; mes nou zou sentisquùri
Quai moomfcn oun mantelejéri.
Jasmin.
Hlantene,
Manient,
Se manlene,
V. a. et rec. maintenir, tenir
ferme , supporter , défendre ,
protéger, entretenir, affirmer.
— Se conserver en bon état.
Esp. mantener, Ital. mantenere.
Mniileneire, s. m. mainteneur, soutien
d'un jeu ou d'un concours litté-
raire, académique. — Parieur,
jouteur. Eip. mantenedor.
— Sans faire df lilçous as sabents roanlenéires,
Pensarels coumo ièu, que de nostres grans rèires.
Dùurion mai garda lou rcspet.
Mir.
MaiiteneiiHo, .<;. f. appui, protection, con-
servation.
Mantenent, adv, dès à présent, mainte-
nant.
Esp. manlinienfe, Ital. man-
tenente, y tenant la main.
Manto, s. f. mante de femme à capuchon.
— Madame, bous aimas quand lou poèlo canto
Ebé ! cantoyo plusse pregno boslro manlo.
Manto, Il s. m. surtout, sarrau, limousine.
Mantoul, \ — Couverture catalane.
— Mes à cranto ans jaaiay n'anyoy pensât
Que noun dibessi prenc un manto, pramo
Qu'uno graciouso e belo damo
Sur sas espanlos l'a pourlal.
Jasmin.
— Aqui, marchant sur la glacièiro
Sans mantoul, capo ni roulièiro,
Veslit mai que laugeiromen
Emb'un fusil per parovent.
Maniigiièlo, $. f. calamant officinal, pi.
fam. des Labiées à fleurs pour-
pres.
Alaiiuacrit, s. m. pièce écrite à la main,
composition , copie faite pour
l'impression.
— L'academio,
D'aquéu genio.
Approuvera Ici brihan manuscrit;
Dins Ici registre
D'aquéu ministre
lé Irouvaran de couplet plen d'esprit.
Desanat, 1851.
Maqiliguoun,
Maquihoun,
s. m. maquignon, cour-
tier de bas étage, trafi-
quant de vieux chevaux, fripon,
intrigant. AU. machen, trafiquer,
macherei, mauvaise besogne.
— Sicu un dèi priéu per mounta d'équipagi,
Rendriéu de ponen ei pu fin maquignoun.
Quand li (ou lume ei flôro, ei roumavagi.
Nous trouvât! léu coumpaire e coumpagnoun.
Gclu, 1834.
Maquilla, || v. a. peindre, parer, manipu-
Maquignouna, \\ 1er, cacher les défauts, user
d'artifices pour rajeunir ou pour
dissimuler des infirmités.
Maquillage, s. m. tripotage, chinoiserie,
intrigue, peinture du visage.
— Ero risible de veire lou sérions d'aquel viel gar-
coun embé tout soun inaquihage autour dis ieui.
MAR
891 — ■
MAR
jUnr,
Dimars,
Mar,
Mairo,
Hlnr,
Marc,
Nar,
Mau,
Mar,
Mer,
I. m. mardi ,
semaine. Jtal,
Mars.
second jour de la
màrtedi, jour de
s. m. grosse branche d'arbre, mère
branche.
*. m. résidu des fruits, des graines ou
des herbes dont on fait des décoctions,
lie, dépôt. AU. mark.
prêf. adj. mauvais, nuisible, non pro-
pice, contraire.
s. f. mer, grande étendue d'eau salée
qui enveloppe une partie du globe.
Ital, mare, AU. meer.
— 0 Mar, de lei boaco serèno
Cantps en poutounant l'arèno,
nelrasenl la lugano pleno
Djns loun amistadous mirau.
M. F. 1867.
— 0 Mar Oe-qné t'a fa la germano la terro,
Per maure ansin conlro clo uiio encarrado guerro ?
l>e ville. Esclap, i&7i.
— Uno bilo, aulies cols, fièro se palayzabo
Al pé d'un grand roc que cauniabo ;
Aquel roc un jour s'aluquét,
E débat uno mer de brazo,
Que dumpey l'osioufo e l'escrazo,
La bilo d'or s'abalisquet.
Jasmin, 18i8.
iVIara, v. n. pousser, taller, grossir. — Pres-
ser, serrer, fouler.
Marabilhat, adj. émerveillé, étonné.
— Moun uel marabilhat admiro lous deslours
D'un rajol qu'onn couneis d'autro lei que sa pento,
Tanlostal tour d'un roc bcsiadomen serpenlo,
Tanlost en murmuren quilo soun leit nalal,
S'elanço e s'espandis en napo de cristal.
Peyrot, 1780.
Maraiiiagno,
Malamagno,
s. f. discorde, querelle,
grabuge, fléau, calamité.
Marnn, adj. et subst. infortuné, excom-
Marrano, munie. — En Espagne juif ou arabe
converti. — Fourbe, voleur. — .
grognon, bourru.
— Aro loutvai à la marrano.
Aven perdu la bono graiio,
Emé forço magnan auren gés de coucoun.
Crousillat.
Marano,
Marero,
s. f. vermine, maladie, pourri-
ture.— Guignon, marasme, débi-
lité.
— Marchans d'enguent e de proucès
Marchans de vin, marclians de granos,
E de-que sabo mai !... maranos !
Oroco-sôus toutes tant que ses.
Marsan.
narandejn, r. a. piller, fourrager, s'écarter
pour voler.
Maraiidiso, s. f. espièglerie, polissonnerie,
friponnerie, dégât, pillage.
Naraudo, s. f. pillage, extorsion, dépré-
dation.
— Sus la pitance fresco e caudo,
Dins aquelo sanio maraude.
Las dents fasicn un tel fracas
Que s'ausissié de Carpenlras.
Favre.
Alarbioii, Il interj. jurement déguisé, par
Mardiou, || Dieu, Dieu contraire.
— Mes, marbiou, s'acô se dis,
Te pregarai de me dire,
D'oanle vcn qu'à mous vesis
Que soun touii de couquis
Sans vergougno on te vei rire.
A, Tandon, 1?10.
Alarbrarié, s. f. revêtement en marbre.
— Jamai jlus bello bouèsarii5.
Ni tan requislo marbrarié,
A l'admiracioun invite.
Marbre, s. f. pierre très-dure. (Voir mahre.)
— Siès sourdo, frejo cenmo roco
Amai saches coussi m'enfioco.
Quand le vese veni, toun sen do marbre blanc.
Marea, v. a. marquer, timbrer, imprimer,
distinguer par une empreinte,
inscrire, déterminer.
Ital. marcare, Esp. marcar.
— Agucn jamai de counlesle
Dij proucés ni de bateslo.
Ni mai de papié marcat.
Car savès que lis avoucat
Se fan sèmpre la part dou cat.
Dumas, 18S5.
— Lou nègre ciel marcavo longe plutio .
Marcaire, s. m,, marqueur, estampilleur.
Itf arcandcja,
Marcandaira,
V. a. discuter les prix ,
débattre les conditions d'un
marché, hésiter.
— Qu'eiçô bous aprengue à jamai marcandeja lou
iraval di bons oubriés.
— Lous uns marcandejen,
Tripolon, palpejon,
Biùus, bacos, bedels.
— Cau trop marcandeje, mai pago.
MAR
- 894 —
MAR
— Ma nostr'ome fugné sot
Quan li vegué la Margot.
E disse to' qaelo eiJeutatlo :
Escuzd, vai, l'ai ma cridado
Per m'eida charja moun fagot.
AlarKOuli, s. m. boue, lie, gâcbis, bourbier.
— Glue, mauvais ragoût. —
Bruit, murmure.
— . . . sei cambelo embrenado.
De la pego dôu margouli
Podon plus se despecouli.
Morel, 1828.
AlarKOiiIia, v. a. tremper dans l'eau, salir,
barboter, patauger.
Margoulièro, s. f. mare aux grenouilles.
Fr. cetitr. margoille.
Margoulin, adj. et subst. piètre, gueux,
pauvre diable. — Mauvais ou-
vrier, petit marchand.
— l!no lengo de chin, un parauli brutaa.
Que, ren qu'en lou parlan .sias coundamnats d'avanço
Coumo de margoulins, pas dignes de la Franco.
Martelly,
Margoiilo, s. f. cincle plongeur, merle
Margousso, d'eau. Cinclus aquaticus, cet
Aigassié, oiseau brun et gris à poitrine
blanche, se tient dans les ruis-
seaux des montagnes, au milieu
des petites cascades des torrents,
ou sur les pierres glissantes d'oîi
il plonge incessamment, pour
chercher au fond de l'eau les
insectes dont il se nourrit ; il y a
plaisir à le voir se jouer dans
les cascatelles ou remonter le
courant, ou enfin prendre son
vol rapide et saccadé lorsqu'il
craint quelque danger.
MarjeousHeR, Il s. m. plur. chicorée sau-
Margoussis, {| vage, chondrille, plante des
bonis des fossés. (Voir cicourèio
de la broco, garcirous.)
Margouton,
Margot,
n. prop. dimin. de margot,
Marguerite.
— Au bos Margoutoun vai soulelo,
E m'entend pas ;
La picholo fouleto
Ris de ma cansouneto,
E de ièg vôn pas faire cas.
Avés eici Margot la gento doumeizello
Qu'emé sei dous marit resté toujours pieucello.
Margue, s, m. manche d'outil.
— Un bouscatié dins la fourest, an pargne,
De sa destrau avié toumpu Ion margue.
Marguilharié, s. f. corps des marguil-
liers d'une paroisse, confrérie,
trésorerie.
Margiiillié,
Marguihé,
s. m, administrateur du tem-
porel d'une paroisse, tréso-
rier, fabricien.
— Madnro avant lou tems, ma testo que vies blanco,
A glena cauqui grans dedins chasque garai :
Miès que lou marguilhé que ronnflo sus sa banco
Ai ben triha de grame ei sermoun dôu curât.
Gelu, 1852.
Mari, | s. m. mari , conjoint , uni à une
Marit, femme par mariage.
Esp. marido, liai, marito.
— Cau a bon maril sus soun visage hou porto escrit.
Mariage,
Maridage,
s. m. union d'un homme et
d'une femme par le lien con-
jugal, réunion, conjonction. —
Noces.
— Lou mariage es uno pento
Que filu descendre émo l'amour,
Alor es douç.o, e lou vouïage
Pôu se faire sonso dangié ;
Mai se iés pas, garo lou viage !
S'esvalira dins lou bourbié.
Glaup, 1850.
— Don vesiii saralhié ven lou J)remier garçoun
Per la demandar en mariagi,
Elo rigué de soun oumagi,
Disen que sentie lou carboun.
Diouloufet.
— A l'uno proumet un galan,
A l'autro un urous maridalge.
As nobles un poulit maynalge ;
Tout ço que dit arribo, al pun
Quejamai n'a troumpat digun.
Jasmin, 185S
Mariila, Il V. a. unir par le mariage, allier
Se marida, \\ des choses , joindre l'une
l'autre. — Prendre mari ou
prendre femme.
— Filho à marida, difficilo à garda.
— Lon baqui séduit, enlraynat,
Que d'amb' Angèlo se marido,
Pensant toujour à Margarido.
Jasmin.
— Toun drôle, marido-lou quand voudras,
S'as uno chato, quand poudras.
MAR
— Dison que la mort es afrouso,
0 maire ! lou cresegués pas ;
Nonn, noiin la mon es pas marri Jo
Amé lou bon Dieu nous m^riJo.
C. Rcjbauû, 18SI.
— Soaven-té que plouvié quand te siés maridaJo.
— Fillio qu'es mau maridado
Van tant que s'èro negado.
— Cau se marido per amour
A bonnos nuechs e marrits jours.
— Cau pauromen si marido
S'en repentis touto sa vido.
— Maire perqué se marida?
Ma lilho per fiala, enfanta e pleura.
Marinieii, s. m. douleur, affliction, peine.
(Voir marri.)
Marin, Il s, m. le vent de mer, le vent du
Marinas, sud. — Habitué ou destiné à la
mer.
— Es lou marin blan que boufo.
— Fenno de marin es sojeto au chagrin.
— A gent de marino loco 11 la man, viro li l'esquino.
Marina, v. a. mariner, saler des poissons
ou des viandes pour les con-
server.
Marinado, s. f. sauce épicée pour manger
certains poissons , assaisonne-
ment aux épices et au vinaigre.
— Saumure pour la conserva-
tion des viandes. — Gros vent,
tourmente, tempête.
. — Que sies bello, quand l'alenado
E dôa Labech e dou lllslrau
Boufo, e qu'alin la marinado
Coucho teis erso destrenado,
E quand rounflo toun murmur rau
— 895 — MAR
Narioun, n. prop. Marie, petite Marie.
M. F. 1867.
Marinât,
Amarina,
adj. préparé, assaisonné, de
haut goût. — Avarié par l'eau
de mer, imprégné du goût de
marée. — Assimilé à la mer.
Nariueja, v. a. et neut. mariner, tremper
dans le vinai^^re ou la saumure.
— Vaciller , avoir le mal de
mer.
Harino, s. f. service de mer, navigation,
odeur de la mer. — Représen-
tation, tableaa des bords mari-
times, des vaisseaux. — Rivage
de la mer, plage.
Marioiineto, s. f. marionnette , figure
Marioukto, bouffonne que l'on fait
mouvoir par des fils ou avec les
doigts. — Poupée, petite Marie
en bois ou en earton, — Petite
bobine des métiers à lacets.
— Dintre sous bras crousas, saravo un Ion bastou
Que, tout en saulejan, ou cantan sa canson,
N'en balié 'a mesuro à chaquo ritournelo.
Sus lou rébor dôu tiairou.
Félix.
Esp. muneco, Ital. fantoccino,
bamboccino , V. fr. mariole ,
petite sainte en bois.
Marlet, s. m. parapet entre deux crénaux.
V. a. brouiller, agiter, criailler.
Marnia'ia,
Marmalha,
Marniaïo,
Marmalho,
s. f. troupe d'enfants, de mar-
mots. Ital. marmocchio.
— Piei d'autro mèno de jougaio
De mendre pris, per la marmaïo.
Marmando, s. f. embarras, esbrouf.
Maruieia, v. a. mettre en marmelade, en
compote.
niarmelado, s. f. confiture mêlée, brouil-
lée. Port, marmelo, coing, pulpe,
ftlarniito, s. f. vase à couvercle pour faire
bouillir de l'eau ou des viandes
pour le pot-au-feu.
Arab. marmid, cuisson.
— Per gousta fou s'ataqua à la
marmito de singe, aux noisettes.
— Dins la Prouvinço abent trento set grans coubens,
Y'aben de Capouchins per fa très régimPns ;
Ë sens abé troupels, cams, bigoos, oulibedos,
Trouvarias pas jatnay noslros marmitos frejos.
Clerie, 1722.
Slarniitoun, s. m. marmiton, petit domes-
tique de cuisine. — Souillon,
galopin chargé des plus basses
œuvres.
— Poudès pensa s'avié besoun
Dou marmiioun ou d'un sermoun.
lUarmot, s. m. figure grotesque, petit gar-
çon qui pleure, qui braille, qui
MAR
896 —
MAR
boude. Gr. fixffiivs, masque,
épouvantail. — Croquer le mar-
mot, altondrc de mauvaise
humeur, s'impatienter.
Marnioto, s. f. quadrupède rongeur voisin
des loirs et des écureuils. —
Coiffure des savoyardes avec
mentonnières et bout pendant
derrière.
— Bers de sedo, siols d'escouliés.
Cousis germas de la marmolo.
Mir.
ilariuoiiti, H v. n. marmotter, parler bas,
Marmusa, | souffler, chuchoter. — Mur-
murer.
Fr. cent, marmuser, AU. mur-
meln, chuchoter.
— Un moumen m'a sembla que to marmoutissié,
Quicon din toun oureyo e de que te disiè ?
Bigot, 1868.
— D'amount, d'avau, lou fa giscla,
En marmoutiant dins soun parla.
— Tou lei bouyei e lou lei paslre
Se meteron à marmusa.
Foucaud.
Marna, v. a. marner, répandre de la marne
pour amender un terrain.
Marnage, s, m. mélange de marne propre
à amender un sol arable.
— Es el qu'y pourtet lou marnage,
E dins Lugan cado héritage
A may que doublai de balou.
Debar, 18i2.
Maruo, Il $. f. dépôt argilo-calcaire que
Merlo, Il l'on exploite pour divers usages
industriels, et entr'aulres pour
modifier les terres.
Esp. et Ital. marga.
Maro, s. f. auge d'un moulin à triturer les
olives.
Maroto, s. f. batte d'Arlequin, sceptre enru-
bané et bizarre surmonté d'une
tête et de grelots. — Symptôme
de folie, toquade, prédilection
irréfléchie ou ridicule. — Renfle-
ment d'un bâton défensif, d'un
gourdin.
— Chascun a sa maroto.
— Se louti li fol pourtavon maroto.
De quinte boa nous cai;J«rian.
— La crinoulino es sa maroto,
Panlaloun, chale el cèlera ;
Lei vou, leis aura, la farolo !
Mai, per leis aie trimara.
Crousillal, 18H7.
Maroumbrliio, s. f. mauvaise lueur ,
mauvais ombrage, faux jour.
Marouquin, s. m. peau de bouc ou de
chèvre tannée et teinte en cou-
leur, gauffrée à gros ou petits
grains.
— Qu'en dansan mémo la courenlo,
Nuu nous caklra pa abé crenlo.
Que le ros gasle por aqui
Les sabatous de marrouqui.
Goudouli.
Marouqiiin,
Maro,
s. m. raisin noir précoce
dont l'espèce a dû ôtre
importée du Maroc.
Mai-our, Il s. /".amertume. — Peine, afflic-
Amarou, | tion. — Plantes amères.
Arab. meroiira-
— Car en louti li nièu n'aulri manjan d'erbo doiiço e
en aqueslo nièu manjan marour.
Ch. des Juifs Comladins.
Marousflo, s. f. béarn. camomille puante.
Marra, v. a. caslr. piocher, travailler péni-
blement.
Marrano, |I s. f. marasme, maigreur, lan-
Marhéro, \ gueur, état maladif.
— Desempièi que la iixHo a carga la marrano
Que i'a 'plus de coucoun, faulo de bono grano.
Marrego, Il s. f. cape roulière , manteau.
Brisant, || grosse étoffe pour limousine.
— Abriga dins noslro marrego
Caminan li pé dins la rego.
Marrela (Se), v. rec. se serrer comme les
brebis pendant la chaleur,
Marrela, s. m. plur. cépée, liges entrela-
cées.
Marri, adj. mauvais, méchant, vil, cbétif,
triste, infime. Ital. smaritto.
— Siei loujado au Casteu vesin
Oante faa ben marrido cbeiio.
MAR «. 897 —
MAR
— Vcici la fcsoun m.'irrido,
Ei champ plus d'erbo flouriilo.
Au bnsc plus Jo roiissignùu
Rojbaud, ISiiO.
Marra ii^sal, s. m. couteau de boucher,
Marransan, coutelas, couperet, tran-
choir.
Marrèro. s. f. maladie, débilité, marasme.
ITIarrias, 1 adj. et subsl. mauvais sujpt,
Marrklns, | fripon, mécliant garnement.
— Soulomen quaml lou vrnt bouff.ivo
E que lùu marri.Tï passavd
Long dûu canal,
De pou qui! s'en ani'sse aval,
Embé sas dos mas lou sarravo.
G. Azaïs, 180S.
IVIarrible, j s. m. marrube commun, mar-
Marroufo, \ rube blanc, faux diclame,
herbe du bon homme pi. fam.
des [.abiées, marrubium vulgnre,
à fleurs blanches et à odeur
forte) remède populaire contre
la toux. Au siècle dernier cette
plante était estimée comme sto-
machique, pectorale, Ionique et
fébrifuge.
IVIarrible iie);;:re. s. m. marrube noir,
ballotte fétide, plante à odeur
forte, à feuillage rugueux cl
sombre, stimulante et carmina-
live. Ballotta fœdda.
Marrifiesso. s. f. mauvaise action, lâ-
cheté.
JTIarrimen, s. m. chagrin, souci, embar.
ras, Lat mœrens.
ITIarri «ouver, s. m. mauvais mémige,
mauvaise conduite, désordre,
négligence.
Marrimenteja, v. a. mettre en peine,
affliger.
mtarro, s. f. marre, houe de vigneron, pelle
courbe pour piocher. Gr. ftxpfov.
s. f. tuf, conglomérat qui forme
croûte au-dessous de la terre végé-
tale.
s. m. bélier, le mâle de la bre-
bis, raenon. —Ver, larve des
fruits.
— Coumo vai esire amount, lou marro
Tounibo mal, e sens fin, fôu qu'escale aquèu lù,
Marro,
Taparas,
Iflarrou,
Marret,
marroun. s. m. grosse châtaigne arrondie,
fruit du châtaignier greffé. —
Couleur de ce fruit.
Marroun, Il s. m. fruit du châtaignier
Castagno d'gse, || d'I.ide, très amer, qui n'est
consommé que par les chèvres
ou les moutons.
Marroiina. v n. et act. grogner, se
fâchrf. — Friser les cheveux en
grosses boucles.
Alarronnié, s. m. marronier d'Inde, bel
arbre d'ornement originaire
d'Asie, à (leurs blanches ou
rouges. Œscuhis hippocastanum.
L'industrie n'a pas encore lire
grand parti de ses fruits, très
amers, qui contiennent de la
fécule pour amidon. On a eu
pourtant l'idée d'en extraire une
huile astringente et tonique con-
tre la goutte, et qui se vend
d'aut;,nt plus cher que son effi-
cacilé est très problématique.
— Li marrouniê s'pscrancavon
Soulo SI p ramido en flour
E dou j-.rdin li milo audoiir
Se mcsclani dius Ter, embairaavon.
I!oumieu\.
Marronsseja, v n. travailler des bras,
s'agiter.
Mars.
âlar,
s. m. Mars, dieu de la guerre ;
troisième mois de l'année.
— Au mes de mars mels Ion calcn à bas.
— Au n'is de mar lanlos nivo, lanlosclar.
Marsau, n. prop. Martial, vaillant.
Marseja, v. n. faire un temps variable,
comme au mois de mars.
— Vouguè 'nsaja soun cervoulanl
Aquèu jour que marstjavo.
Marsen, ad/, du mois de mars, semailles
ou travaux de ce mois.
- Manjon soupo au caulel e van toutes cssens.
Sus un rasioul biral semenat de marsens.
Peyrot.
Fr. cent, marseche, orge de
printemps.
Marsiado, Il s. f. temps variable, giboulée
Marzeneado, \\ du mois de mars,
- I/on beziô perleja sul lap ; pes brols. pel c?.D,
Las grunos qu'uno marzeneado
Iiegn6 d'escampjlha sul la lerro en pissan.
Jasmin, 1840.
MAR
^ 898
MAS
Marsionre, s. m. Ellébore fétide, pied de
Mausnble, griffon ; helleborus fœtidus.
Pisso-can, Elléiwre noir, rose de Noël.
Ellébore vori, plantes de la
fain. des Renonculacées à pro-
priétés drastiques, employées
dans la méilccine vétérinaire.
— Rouge e blan caralacas,
Jusqu'à la flou panludo tlou mar'ioure.
niarsouran, s. tn. Centaurée scabieuse,
Escabiouso, pi. fam. des Composées à
fleurons pourpres.
martagoun, Il s. m. Lys niartagon à fleurs
leli-rouge, |1 rouge-oraiigé et à pétales
recourbés.
jnCarteian, Il s. m. mercuriale annuelle,
Cagarello, j) foirolle, pi. fam, des Euphor-
biacées à fleurs verdâlres et à
odeur féli.ie.
martel, j s. m. marteau en fer ou en acier
Marteu, \ avec mancho en bois, dont la
forme ou le poids varient selon
l'emploi. Heurtoir de porte.
Souci. liai, marlello. Esp. mar-
tUlo. Ang. hnmmer.
— Fai go que fazeii loiiis, sauiièjo,
E sens peyrelos ni marie!
Se baslis un poulit easlel.
Jasmin.
— Avié mai d'un marlel en leslo.
martelage, s, m, martelage, marques faites
aux arbres que l'on veut couper
ou réserver. — Soucis, inquié-
tudes,
Martela, v. a. marteler, assommer, frapper
à coups de marteau. -- Tra-
vailler péniblement.
— Mars marlclo,
Abriou espélo,
Mai un pau reven
Ou luo quand s'enJeven.
— Tu. del miey d'uno c.auso ouscuro,
Fas souni la berlallan puro,
Que .«a luis nous fai ckica Tel ;
Ma jou, nou trouban que mentidos,
Traci de lignes insipiilos
E me marleli lou cerbel.
Jasmin, iS^2.
Jllarteleja, Il o. a. marteler, battre à coups
*"*"» Il redoublés, frappera outrance.
itlartelièro,
Marlïlhèro,
s. f. épanchoir de canal ou
de bassin, et par extension
gros robinet, vanne.
— Counio."*'enlendja3 une martilliéro
Alandado dôu bassi de san Ferriol.
TIartiiiet, s. m. gros marteau d'une fon-
derie mu par une chute d'eau
ou par la vapeur.
— Petit fouet à plusieurs lanières.
— Hirondelle de muraille à
longues ailes, que l'on voit voler
en poussant des cris autour des
vieux édifices, des arènes, où
elles nichent dans les fentes des
pierres, aux places inaccessibles.
(Voir baluslrié). Cypselns mura-
nus.
iVIartire, s. m. martyre, soulfrance, peine
de cœur.
— Toul moun gauhi n'es pas prou forl
l'er lou lira d'aquùu marlire.
Martyrs, s. m. plur. ceux qui ont souffert
des tourments ou la mort pour
une doctrine religieuse ou scien-
tifique,
— Lous liouns qu'an lalen lous galTon, lous tsquissoii,
E lous niarlyrs, à ginouls, tout",
Nuu so sauboa qu'un bras pclsinne de la crouls.
Jasmin, iSiJ.
Martiiisalo, s. f. 'courroie bifurquée qui
sert à modérer les mouvements
de tête d'un cheval trop ardent.
— Double mise dans les jeux de
hazard.
— Grand Piou ! fai baccara, peid lou cop e palis,
Lous uns en bezilan, lenton lous parolis ;
Lous autres, alTougals, jogoii la martingalo,
E lou banquié chagrin crei d'eslre à foun de calj.
Jasmin, 1825.
Marto, Il s. f. marte, petit mammifère car-
Mariro, |J nassier qui vit dans les bois et qui
cherche à s'introduire de nuit;
dans les poulaillers pour y sai-
gner la volaille. (\ o\r motistelo).
Lai. mustela maries, liai, martora,
Slas, s. m. métairie, enclos, maison ru-
Masage, raie, l'ensemble, les dépendances
d'une ferme.
Bas kl. mansio, mansus.
— Cresiéi qu'éro anal à soun mas
Passa quauques jours de vacanço.
MAS
899
MAS
mas, s. /". abrév. de madame. liai, mia
signora. C'était le litre honorifi-
que que l'on donnait dans la cam-
pagne aux femmes de moyenne
classe. (Voir masîèiro, qui habite
un masV
IVIas, adv. plus ; mas-que, plus que
Slaaanta
Masenta,
V. a. bercer, balancer, soupeser
taler, cahoter.
— E tle lems en letns s'espassavo,
E Sii pi'Ciinio masenlavo.
— Tout bandit qu'es pourtant, la poioacho l'aganlo ,
Quand la lerro s'aluencho c l'oumio lou masanlo.
Hejmonenc.
masanteja, v. a. fréq. porter, secouer,
brandir.
— Tamben coumo lei boulegari,
Couino vous lei masantejavi.
Masauri, n. pr. Bas lat. mansns ad rivnm.
— Mas au riott, mas près d'un
ruisseau.
Mase, s. m. sorcier; fém, masro, sorcière.
naseag^na, v. a. charcuter, découper
Massaura, maladroitement, gâter, dé-
truire, déchiqueter.
Mascara, v. «. noircir, barbouiller, char-
bonner, machurer,
FI. Maschc, tache.
Esp, mascara, masque.
— Slascaro torço papié.
— Lou jieirôu mascaro la sarlan.
— Très mascara, proche do lîrianroiin.
En gros esclop, raeclèta pendoulado
A la braïolo, o senso auiro fiçoun,
D'un Iros de pan, d'.iigo à la régalalo,
Fasien ensem un superbe rtp.is.
F. P , 18U0.
jHascara<lo,s. /". déguisement, travestisse-
ment, danse de carnaval.
liai, mascherala. Esp. mascaras.
— Anei amies es pla lou cop
De fa nbolo e inoscarado.
ITIascaraduro,
Mascarun,
s. f. noircissure, tache,
charbonnage, saleté.
— Le charbon, usiilago segetum.
— Espèce de champignon. —
Maladie qui se déve-'oppe sur les
épis de plusieurs graminées»
que l'on appelle aussi nielle des
blés.
— On confond celte maladie
avec l'ivraie, plante qui vient
dans les blés et autres céréales
à cause sans doute de ses grai-
nes noires, ou avec l'agroslême
nielle, couronne des blés ;
pi. fam. des Silénées à fleurs
rouges et à graines noires.
(Voir nielo, agnelo).
— Souto la jeiro que moulirio.
Fau que vjfgues, o mascarun !
Ennegri la blanco farino,
E l'empesta de loun ferun.
Daproti, 18u3.
Mascaret, adj.rjasc. rusé, dégourdi, égril-
lard, comme un masque. —
Bœuf bai-brun, rouge brun.
Mascaret, s. m. flot ou barre, grosses
lames que la marée montante,
pousse dans la Garonne el la
Dordogne.
Masearic, Il s. f. folie, extravagance. —
Masco, Il Guignon, malechance, sorcel-
lerie.
— Fouriè vint fuies d'cscrituro
Matin e souar, se l'on voalié
Noula louti li mascaiié
Que merilon uno crilico.
lienedil, 18S2.
Mascaronn, s. m. figure grotesque, orne-
ment sculpté, antéfixe.
Mascladis, s. m. béarn. mélange, grains
mêlés.
Maselari, n. pr. métairie de Clair.
Bas Ici. clari mansia.
Masclas, s. m. hotnasse, virago.
Maselau, s. m. chardon étoile, centaurée
Masclou, chausse-trape, centaurée du
Aitriolo, solstice, pi. fam. des Compo-
sées, hérissées de piquants.
{\o\r cauco-trepo, agriolo.)
Mascle, s. m.el adj. maie, du sexe mascu-
lin.— Fort, vigoureux.
liai, maschio. Esp. macho.
Masclet, ii adj. de maie ; affection hystè-
JUasclm, Il rique, mal de mère, de matrice.
(Voir maire, vapou.)
MAS
— 900
MAS
Masco, s. f. vieille sorcière, —Guignon.
— Es vengu me poiula la masco.
Jflaseot, s. m. coutelas, couperel, couteau
Marrassal, de boucher.
Adj, lourd, maladroit.
9Iascoto, s. /. ivresse, stupeur. — Charme,
ensorcellement , fascination ,
bonne fortune, heureuse chance.
— Me senlièu près de h mascolo.
Mascoiinîeiro, s. f. rngin dépêche,
niasorès, s. m. boucher. (Voir mazel,)
Maselié, Masel, boucherie.
iriaset, I s. m. petit mas, petite maison de
Mazel, I campagne dans un clos, dans une
vigne. Lat, mansio.
— Lou masel de mestre Roiimiéu
Es un masel coumo n'i a gaire ;
Ben segur, dins tout lou terraire
Se n'eB \è'\ gès coumo Ion siéu.
Koumieux, 1867.
— Tin EOulomen, diii l'iin clansel.
De iuèn en im^n qu nique masol
lilanquejo en mirairml la luno.
Do Lafare, 18iô.
Ifla^ié, s. m. métayer, qui habile un mas.
— La tour masièiro, le colom-
bier.
niasnil, s. »!, petit mas, petite métairie.
Mesnil, A'om frop. Dumesnii.
Masiiueja. v. n. rôder de nuit, lutiner.
fureter, chercher, aller et venir.
— As la coasinmo, dins la nuech
De masqnejar en certcii luerh
Qu'es pas forço luen dou villagi ;
Coussigues tout, fas do pilliagi,
Deis autii vas raul)ar loa bon.
Cliailan, 1852.
masquèto, s. f. masque, faux visage, dé-
guisement, travestissement.
— Paiassoî, arlequins, touls emlé lus masqoclos.
massa, I V. a. battre, frapper, taper, tas-
Bacela, \ ser, piler, écraser. — Grouper,
réunir. Gr. fitt(ru-x, pétrir.
Esp. masar, maznar.
— Fou massa lou canèbe, il faut
teiller le chanvre.
mtasiïalie, s. m. ellébore fétide. (Voir mar-
cioure.
iTIassacan, s, m. mauvais ouvrier. —
Lourdeau, stupide. — Blocailie,
caillou, pierre.
— Aqui se recouiieisseran,
Le! maçoun émé lei manobro,
Lei buen travuiadou émé lei mas'acan.
Boiirrelly.
Wassaenna, v. a. garnir un mur de bio-
caille. — PVapper, battre, faire
le pisé entre des revêtements en
planches.
Massacra, v.a. massacrer, détruire, tuer,
égorger. — Déchirer , eâler ,
abîmer. Lai. maclnre, macellare.
AU. metzeln, égorger.
liai, amazzare.
— Se massacreron lou jour e avancoron pas mai.
Massacre, s. m, tuerie, destruction. —
Mauvais ouvrier, qui gâte, qui
frippe. — LûH massacre, quar-
tier des bouchers.
— Grand fagué lou mas'acrc-
iassapan, s. m. boîte en bois mirco pour
serrer les gftleaux, les diiltes,
les fruits jonfils. —La pi\tisserie
appelée massepain.s est faileavec
des amandes pilécs, de la farine
et du sucre pétris ensemble et
lentement cuils au four, sur du
papier huilé. liai, marzopaiie.
Esp. mazapan.
tfasset, s. m. loupe de fer, petit lingot des
forges catalanes.
Uasscto, s. /". mailK l de maçon, de fendeur
(le bois. — Masselte des étangs ;
lijpha latifolia.
Uassigoiil,
]lassabe,
.]Jassible,
^lassinio.
i/fl.ri mo,
s. m. ellébore fétide, pied
de griffon, pi. fam. des Re-
nonculacées à fleurs pour-
pres, vénéneuse et drastique
violent.
s. f. maxime, sentence, règle,
atlage, proverbe.
Lai. maximum jndicium, maxima
senlenlia.
— Ma\imo taus.so engendro forço mau,
— Pamens, soun que trop counèigu
Li Ironbadour que, dins si limo.
Si irufand'amèlo massimo,
Canton lou vice e la vertu !
Aubcrt.
— Forço passe souveu avan dreil.
MAS _ 901 —
Klassiiio, s, /'. jeune fille qui hal)itc un mas.
MAS
— Esprils escalfurals d'amour
Per «IroHomcn, à bostre lour
Fa graiilhous à la niassipo.
Goiulouli.
Massis. adj. et stibsl. massif, épais, plein,
gros, lourd. — Digue, jelée en
maçonnerie, en belon. — Mé-
lange serré de plantes ou d'ar-
brisseaux.
— Toulescas ai be vis
Que l'aigailo aiUisavo au crosic! don massis.
.Mnsso, s, f. maillet, gros marteau de bois
dur ou de fer, martinet.
Ital. mazza. Esp. maza.
MasMo, s. /'. amas, réunion, ensemble,
épaisseur, totalité. — Fonds,
espèces collectives.
— 5oun arrivais loiilis en masso.
— Sa inasso fosanio et .«oulido
So p!<go à moun coumandomen,
Masso-bioii, n. pr, désignation ancienne
des bouchers.
Jtal. maz;are, assommer,
Alas8o-|>arei«!ii.
Pisso:o,
Pissogol,
itlassou,
Muçonn,
s. Hi. champignon véné-
neux ou plantes véné-
neuses , comme la
fausse oronge, le champignon
sanguin, le bolet pernicieux. —
Ellébore fétide, euphorbe, etc.
s. m, maçon, ouvrier qui emploi
les pierres et le mortier pour
construire des murs, des digues.
— Es ardil, trop ardil. fal Iramlila lous mas.'ous !
liay sus eplahloniens, marrho sus cabirous ;
Kils quan.l mounio, rils quand dabalo.
Jasmin, i^ii.
Massoiila, v. a. assommer, frapper. —
Mnlulha, Emotter un champ.
liai, mazzolare.
HlasBoularié, s. f. boucherie, étal.
ItasHoiin, s. m. botte de lin ou de chan-
Masseto, vre qu'on met à rouir dans
l'eau. (Voir manat.)
Massujaro, 1 s. f, massue, bâton noueux.
Messugo, \ — Masselte d'eau. — Ciste
cotonneux.
— Dins li massugo roso 8 li blu barjavoun.
iVFaBsiiKo lilaneo
Mugo blunco,
s. f. arbrisseau fam.
des Gislinées à fleurs
roses et jaunes à la base des
pétales. (Voir badafro),
.Massiiito nevro,
Mugo,
s. f. ciste de Mont-
pellier , plante des
bois, fam. des Gislinées à fleurs
blanches et jaunes.
Masta, V. a. et rec. hisser, dresser, mon-
Semasla, ter. — S'élever, s'étaler, s'étager.
— Oh ! mes passen Bourdèus l'ensorcilhaire
Grandos bilos, grans pouns que bous maslas perloul,
Aney, sur moun cami, passe coumo l'esclalre.
Jasmin, l^i^.
— Tout d'un col, se maslo, sa boues touno,
La ûebre parlo. . . un noum aimât razoiino.
An tout apprès.
Jasmin, 1846.
— E lou clouclié maslal, n'aniry pas, moussus.
Me creiro rcs.sennblen en aqnol grec famus.
Qu'en sounan de sous bori basiiquct uno bilo.
Mastaneco, adj.
balour.
coilr, gros nigaud ,
Mas(ejg;a, v. a. mâcher, broyer, triturer.
Moustriga, — Ruminer. Port, masligar.
liai, masticare.
— Envales [as sens mailega.
— I''açié lou délicat o lontems ma?lpgavo.
Mastegrado,
Maslegage,
s. m. et fém. morceau mâ-
ché, bouchée, pâtée qu'on
donne à avaler.
.\Iastejçaîre, adj. mâcheur, rabâcheur.
.ilastegouKna
Mastiilha,
V. n. mâchonnur, man-
ger avec répugnance,
pignccher, éplucher.
Uastie, s. m. mastic, enduit gras pour bou-
cher les fentes.
Gr. fiXTTix-n, gomme, pâte.
.Uastiea. v. a. joindre, boucher, coller avec
du mastic.
Mastin,
Matin,
adj. rusé, madré, éveillé, qui se
lève malin.
Esp. mastin. liai, maslino.
— Lou l'oun responudiè pas, e coumo la mounino
Sabic que quand parlas ei gens que fan la lei,
FAu pas lout dire au cop, si laisé, la maslino,
E fouico âdrccbamen prengué coungié dou rei.
Bourrelly, 1873.
MAT
— 90Î —
MAT
mastiniira, I v. a. manier, tripoter, tou-
Mastrotda, \ cher iodiscrèteraenl, patiner,
froisser, écraser.
Mastia, ». m. gros chien de garde ou de ber-
ger. Adj. gros, lourdeau.
Mastresseja, v. n. béarn. commander,
gouverner, contenir, influencer.
Esp. maestrar.
mastoe, adj. lourd, épais, engraissé.
AU. mast.
Mastro, s. f. pétrin, caisse à farine, huche.
Gr. ftUKTfX.
— Aqiièlo fés la calo niino
S'anii \iéula ilins la farino,
E souriel d'aliii 'iné lou peu
Tanl l)lanqninous coumo la ni'iu,
Ptr s'ana 'scoumire dins la maslro.
Bourrelly.
IVIasuro, s. f. habitation ruinée, abandon-
née. Bas ht. maiisio, mansura.
— Dins squelo pauro masuro
Chacun souilisué de sei trau,
Marto, furet, lapin, Ictrau.
Mat, adj. sot, insensé, triste, abattu.—
Fadat, Pâle, sans éclat, blafard, massif,
compacte.
RIat, s. m. pièce de bois ou assemblage
Mast, de plusieurs pièces élevées verticale-
ment sur un navire pour porter
les voiles. Esp. masto.
Port, mastro. Ilal.mastU.
Paupras doun qu'aquèu nial-aliot
Yen, cmti souii masl dt-bouprol,
De mVsvenira ma Caroulino,
Que dins lou porl n'èro vesino.
P. Carbc, t87i.
L'aigo sourris, foulùjo c lou bjlèu l)alanço,
Mai de dex niillo mais fan uuo coiilro-ilanso
Au i^oun dci fifre dei marins.
Mat-de-niaî, s. m. viorne cotonneuse.
(Voir talinié, latié.)
Mata, Il v.a. humilier, abaisser, abattre. —
Mataia, H Frapper. — Tuer, étourdir.
Lat. mactare. liai, maltare.
Esp. matar.
— E tout malat, l'el plourinous,
Coiuitemplabi ma sanio ampoulo.
Mir.
Mata, V. n. et act. surpasser, dominer. —
Pousser, drageonner. -^ Placer
les bas mâts à un navire, dres-
ser une bigue.
'Tatable, s. wi, ballant d'une cloche,
Matai, marteau suspendu qui sert à la
faire sonner. (^Voir hatal battre.)
— Siès qu'uno campano scnsmaiai.
Matador, s. m. ce'.ui qui donne la mort
Porlo-espazo, aux taureaux dans les courses
Gouapo, et dont le riche costume anda-
lous à fait varier le sens en
homme riche, puissant. — Caries
supérieures au jeu de l'hombre.
Lat. mactare, tuer.
Matarani, [ s. tn. pâle frite à la poêle,
Casso-Tnhn, \ beignets, fouasse peu cuite.
Matage, s. m. action de mater un métal, de
le refouler dans un joint.
Matago, I s. m. sorcier, magicien, escamo-
MataL/Oun, ' leur, astrologue de carnaval.
Mataia, I adj. affaissé , abimé , étourdi ,
Malabla, \ battu.
— Quand la cam|ano maiaiido,
l'er lou segoun cop gansaiado.
Matalas, s. m. matelas, couche remplie de
laine et piquée. Lat. masta.
AU. matte. liai, materasso,
Esp. aJmadraque, almohadUla.
.Matanso, s. f. massacre, extermination,
Matarié, s. f. imbécililé, innocence.
Had. mat, Irisle.
Matas, s. m. buisson, haillier, haie.
Barlas, Esp. mata, arbrisseau.
Uatarraflo, s. f. cépée, liges sortant d'une
même tige.
Mntech, i pron. calai, le même, pareil, sem-
Medich, blable. Lat. mel-ipsum.
Meleis, \ liai, medesimo.
— Lou lems datti-'dcl niedicli counsumis lo.ilo causo.
Matelot, s. m. marin de grade inférieur. —
Camarade de lit, de chambiée.
AU. matrose. Dan, maat, compa-
gnon.
MAI'
903 —
MAT
— Ouani! la miocli fuge il.ivant l'aiibo,
(Jiie lou soiil(^ii .'ouorlo dei floi ;
Uuaiiil lou Mli'nço si deraubo
Au Ijrul que fan lei matriol.
Ferauil, 1850.
Mateloto. s. /". camisole de moleton, espèce
de corset grossier, gilet de laine.
— Espèce de bouilleabaisse ;
mets composés de poissons et
assaisonnés au vin, à la manière
des matelots. (Voir peiroulado).
Materi, N s. f. matière, ce qui a forme, ou
Matièro, épaisseur, ou longueur. — Cause,
occasion. Ital. maleria.
— N'osli' ineslié es arrcsla fanlo de malièro
Material, j arfy. et s«6s<. lourd, épais, gros-
Alateviel, | sicr. — L'ensemble, le corps,
le gros œuvre, les munitions.
Matériau, s, m. matériaux employés
Maleriah, dans la construction d'un édi-
fice, d'un navire, d'une machine.
— Documents pour composer un
livre, un tableau, etc.
Fr. centr. matheraux.
Lai. et /(()/. maleria, materiale.
Materouii, «. prop. maçon, matériel, épais.
— Amenlo materouno , grosse
amande.
iVIatèu, s, m. matleau, botte, poignée ;
Manel, assemblage de plusieurs écheveaux
de foie grège, dont le poids varie
selon les provenances.
Esp. mata, cépée, faisceau.
— Desnousas dous maléu de sedo.
•Mati, s. m. malin, les premières heures
Malin, du jour. Ital. mattino.
Matinado,
— Dono malinado avanço la journado.
— Coucho-lo de boii'ouro e ievo le malin
Paras la journado e la de loun vesin.
— Al malinet, i[uanl primes aporl l'albe.
— Li dos raïolo p:oso au jas,
l'"asien en s'haliilian : Coiiquin de gai, veiras ;
Nous fus k'va mali.T, mai nous lou pagaras.
liigut.
Matinié, ndj. matineux, alerte, laborieux.
— Aqueslo es loujour al trabal.
N'es ni banjo ni despi^nsièlro,
Aimo souii orne, es iralinièiro,
Ijigilenlo e len soun ousial
Propre 8 lusenl coumo un mirai
1. Aiaïs, 1836.
Matinos, s, ^. les prières du malin, l'office
do la nuit. — Livre d'église con-
tenant ces prières.
Esp. maitines. Port, malinas.
— Pren aqueslei porlo, lei plego
conmo unei malino, e te lei cargo subre
lou cou coumo s'aguesse pourla un
cabrit. .
l.ou Sermoun dei judièu. 1724.
Matissa, v. a. nuancer, diaprer, tacheter,
orner, assortir. Esp. matizar.
.\fato.
Malado,
s.f. touffo d'herbes, buisson touffu,
cépée sortant d'une même souche.
— Quinio malo de ferigoulo ?
Matocan, s. m. garçon équarisseur, qui
abat ou capte les chiens errants.
.Matofan,
Matafam,
s. m. grosse omelette ou bei-
gnet, abat-faim.
.Matolo, s. f. petite moite factice qui cache
un piège pour les oiseaux.
lUatoucliin, s. m. et adj, idiot, nigaud,
burlesque, ridicule.
Matras, s. m. cornue, vessie, creuset, vieux
pot. — Fig. lourdeau, stupide.
Angl. matrass.
— Dessus la pounclio d'un roucas
S'estendcgué coumo un malras.
Matraissa, v. a. malmener, frapper, mal-
traiter.
iMatrasitat, adj. froissé, meurtri, abimé,
moulu.
Matraissiuo, s. f. Qèche, Irait, dard.
Matricari,
Boutoun-d'aryen,
Camomilo,
s. f. matricaire camomille,
pi. fam. des Composées à
fleur jaune pâle.
Matriseio,
Malriço,
s. f. viscère creux des femelles
des mammifères, oii s'élabore
la conception, jusqu'à la mise
au monde. — Poinçon gravé,
moule servant à reproduire une
effigie en relief, Esp. malrix du
grec M^ift mèra.
MAU
— 904 ~
MAU
— Mas lie mayros on vocli (\ui quant Tefan an facl),
En loc lU lou nouyri lour denegou lou lacli.
Kl quani e-q!iannue l'an lirai île lonr m;ilrisso
I.ou fan |)fysst!S puurla en uno aulr.) nouyrisso.
Noun pas que ièu me vu'gue ayci boussi facliia
Conlro aquelos que n'an île lacli l'Cr alarliia ;
Aquelos que noun an, elos soun escusablos ;
Mas loulos Us qu'an iach, iùu Irobi nii-crablos
Quant non ne ilounon poun al mayual),'e qu'an farli,
Hersoqu'elos tourna volon cni.uli la maili.
Ang Gaillard, IS)"8.
Matnîlli. s. m. béarn. masse, émolloir,
maillel.
Maturo, s. f. ensemble des mais d'un
navire, machine à mâler.
— Car l'esprit jinslou jujomen
Es counio un Laissel suns maturo.
Mattissel. s. m. dentelaire d'Europe à
Catussel, fleurs bleues ou pourpres,.
Erbo-dou-diab!e, pinmbago europœa. — La
denlelaire croit en touffes épais-
ses dans les rochers et montre
ses jolies fleurs en automne.
Mau, arfy. et s»6sï. nuisible mauvais, con-
Maou, traire, désavantageux — Douleur
Mal physique, maladie, dommage, cala-
mité, perte, inconvénient.
Esp. mal. liai, wia/odu lai, malus.
— Se fa mau, se blesser.
— Cau a mau noun pot rire.
— A H mau, en mal d'enfant.
— Ounle i'a ges do mau f6u pas de rtmedi.
— Cau mau me vôu, s'en ri<,
Cau me v6u Len, m'hou dis.
— Dire de mau, jurer, blasphé-
mer.
— Prendre mau, s'encalharrer.
— Cau mau fai, mau Irouvara.
— Men'asaupegu mau, il s'est
fâché.
— A lou mau de ièu, elle fait
comme moi.
IKan-avisa, ad/, étourdi, imprévoyant.
Alan-beriia, n. pr. Bernard le mauvais.
Maubé», adj. mauvais, méchant, nuisible,
vicieux, dangereux.
liai, malvagio, ifidiavolato.
Esp, malo.
— Dis qu'une bonne fenno e qn'nno bonne mnlo,
E qu'une bonne crabo, es cscricli c se sap,
Qu'aco soun animais qu'an un fort manbés cap.
Aiig. Gaillard, 1570.
Maubis, s. m guimauve officinale ,
Mauvin, mauve blanche, double mau-
Maugo'blanco , vc. Althea of/îrMalis,{am. des
Malvacées à fleurs blanches ou
roses.
IUaubo8, «. pro/). mauvaise forêt, mauvais
Malbos, pays, mal fréquenté.
Maiibre, s. m. pierre dure ou calcaire à
Marme, grains fins et susceptible d'un
brillant poli pour décoration ou
monuments. Esp. mormol.
liai, marmo du ht. marmor,
— Perdu d ns lis anbre
D'un bouscas ra-nui,
Picbel banc de maubre,
Perqui! restes mut.
Ronmieux.
Mau-cuud, S. m. chaud mal, fièvre mali-
gne.
— Vai loumba de febre en mau-caud.
llaiioliîgra,
Machiga,
V, a. mâcher , mâchonner,
écr&ser avec les dents.
(Voir Machvga).
Dins Ion liarquet ère saussado
E pcr mai l'assoupli, macliigadoal caissau
V. a. décourager, détourner,
illaueoiira.
Descoura,
— Oh ! quinte voie ; es maucoura
Per assaji lant grande cause.
dégoûter.
Mau-eonrous , adj. sale , malpropre ,
maussade. — Malheureux, misé-
rable.
— Lou panto mi mène perloul,
E de li fa irojva la vido maucouroaso,
N'en peuèJe pas venir à bout.
Mau-erezent, adj, mécréant, incrédule.
iMan-de-la-terro,
Epilensi,
s. m. épilepsie, ma-
ladie cérébrale qui
se manifeste par intermittence.
Mau-d'enduro, s. m. mal qu'on supporte
avec patience, petit mal.
MÂU
905 -
MAU
s. m. nosta'gie, lan-
gueur occasionnée par
Maii-des|(ièelt. interj. Dieu préserve ,
malheur, prenez garde.
— Auben, amay scran [lu grosses, (les noces)
liélùu que vous nou vous pensas ;
Mau-U'spiocli si vous ié faulas.
Si-igno : Pi-'yre, 1H7G.
Mnu «le ventre, s. vi. dévoiemenl, flux
de ventre, coliques, flullosilés.
IMaudire, v, a. et n. maudire, s'impatien-
Maldire, 1er, faire des imprécations,
réprouver. Esp. mal decir.
Port, mal dizer.
— Nous es-ti doun permés de maadire la viJo.
]\fnii tlou pays,
Languimen,
le souvenir du pays natal.
— Barré lou sous ïeuls emljlouïs,
Counio la lourtouro avéusado,
Que languis luèn de sa nisado,
E qne mouerl dau mau dou païs.
De Lafare, 1842.
Mau-estre, s. m. gêne, misère, malaise.
— léu que souy bon, equ'hou souy Irop,
S'es ben poussible d'hou trop-e<lre,
Siéi misérable coumo Job,
E me laisses dins nioun mau-pslre.
Tan Ion, 1810
Mau-eneouès, Il s, m. traverse, désagré-
Mau-ancoués, \\ ment, malheur, infor-
tune. Lat. maie ariKius. AU. angsl.
Angl. anguish.'^
— Fouigan d'un bé creucu, fouigan soun rnau-ancouès,
Dou lèu de Pioumcti'îU un vautour fade (roués.
Gaui, t87îi.
— Plouravo dins lou founs d'un boues,
E si plagnié dei mau-encou(''3.
Que fau endura sur la lerro.
Bourr.lly, 1871.
IKan-entrin, adj. indisposé , dérangé ,
souffrant.
naurarsat, adj. maladroit, mal bâti, mal
fagotté.
Maufatan, s. m. malfaiteur, réprouvé, im-
pie.
— Aqnelo nnech parei que Dieu
Voulié puni de sa couléro,
Lei raaufalan que sus la lerro
Si trufon de sa voulounta.
Lejoardan, i85S.
Mauflsenço, s. f. méfiance, précaution.
— El, per sa propro esperienso,
Savié que de la maulisenço
Es nascudo la sarclai.
b;.
Maunrnota, f . a. et neiit, détruire, venter,
tonner, ravager.
— Que sies urous dins la demoro.
Au mens «alies qu'as un endrech
Que, quand maugaslo per deforo,
■T'abrigo dau vent e Jau froch.
Coulazou, 1880.
IVIauicliiù, n. pr. village de pécheurs au
bord de l'étang do ce nom.
— Tant lèu prés, an pesa, carga,
T»ut se bouirgo à délafga
Vers Maugbio, Pérou, Candihargue,
San-Jusl, Lansargue, Mudaisoun,
A cargo d'ase, à carreloun.
Langlade, 1873.
Maugro, s. f. mauve blanche. (Voir maulo,
7nanbis).
— Sias gari de tout mau, quind sus vouestro carcasse,
Li croisse la mauguèito c courre la limaço.
licllot, 18iO.
Mau fgon\er, s. m. inconduile, dérègle-
ment, mauvaise administration.
.Uaugrabîou, iiit. jurement, impréca-
Maugra-Dièu, lion, par Dieu, malgré
Oieu.
— As bèu dire de nonn ; dins ta raisso d'injaro.
Parmi tei maugrabiou, toun amour pareissW.
Maurel, 1826.
.\Iau-Kracioas, adj. impoli, malhonnête,
incivil, hargneux, déplaisant.
^faulo blaneo,
Maugo,
s. f. mauve blanche ,
guimauve officinale. —
Althœa officinalis, dont toute la
plante est employée comme
émoliente. — Malva sylveslris, à
fleurs pourpres.
.Uaulo roujo, s. f. géranium luisant, à
tiges rougeâtres et fleurs roses.
Geran. lucidum, qui ressemble
aux mauves.
.Ifan-niarida,
Bédouin,
s. m. mal marié, triste,
malheureux. —Macareux
moine, marmo fratercula. Pin-
gouin macroptère, alca lorda. —
Oiseaux d'un aspect peu gra-
cieux, ce qui leur a fait donner
des noms ironiques ; ils sont
constitués, par leurs moignons
d'ailes, pour vivre dans l'eau
plutôt que sur terre. Ces oiseaux
MAU
906 -
MAY
nichent dans les Irou.s des ro-
chers, dans l'cxtrômc Nord, el
vivent de poissons, de scara-
bées et d'insecles marilimes.
Mau-niejan, s, m. et n. prop. petit mai,
mal moyen.
Maumcua, v. a. malmener, rudoyer, mo-
lester, maltraiter.
Maiino, I s. f, manne, nourriture miracu-
Manno, \ leuse des Israélites dans le dé-
sert. — Suc, gomme. — Lichen.
— Quand fuguorian iliiis Ion désert,
la mauno nous tL'iimbuvo dou cier,
que semblavo de gros inuscardins
coumo lou poung.
Lnu Surmoun di Jusiou.
Alaiiparailo, s. f. bourrasciuc, orage, con-
tre temps, catastrophe, mat-
heur.
Mail parla, v. n. médire, dénigrer, jurer,
blasphémer.
Mau-iieiieliiiia, adj. mal peigné, ébou-
riffé, mal vêtu.
Mau-rrjoun, adj, mal soigné, mal placé,
oublié, égaré.
— Prends gardo une siégue pas esta
mau rcjoun.
Maurel, n. prop. Moreau, brun, tanné,
Mauran, maure , presque noir. (Voir
mouren.)
— Jà s'espandis la iieil manrèlo.
Manrelo,
Maureleto,
Amourelelo,
Maiirelo,
Mourelo,
s, f. morelle noire, morelle offi-
cinale, raisin de loup.
Solanum nigrum, même fam,
à fleurs blanches et baies noires,
s. f. tournesol des teinturiers,
crolon tinctorium, plante fam.
des Euphorbiacées.
La recherche de cette plante
ou sa culture était une ancienne
industrie à Gallargues; on expé-
diait en Hollande des chiffons
imbibés du suc fermenté decette
plante, pour teindre en rouge,
par réaction, la croûte des petits
fromages. — Le papier de tour-
nesol, dont on fait un fréquent
usage dans les laboratoires de
chimie, est teint avec le suc de
la morelle.
Maurelo }çrii»|iairo, | s. f. morelle
Vigno di Judiou, grimpante, mo-
Douss'amaro, I relie douce -
amère. Solanum dulcamara, pi.
fam. des Solanées à fleurs vio-
lettes à vertus purgatives, dépu-
ratives des haies.
Itlauri^onlo, s. f. champignon. (Voir
mirgouJo.)
•Uauro, s. f. béarn. religieuse conventuelle.
— Mante religieuse. — [nsecte
coléoptère.
iVIaussuble. s. m. pied de griffon, ellébore
fétide. (Voir marciouro , pisso-can).
Uautoto, s. f. perception arbitraire, fraude
sur la marchandise.
Lei lapin estent nus e crus,
La ujauloto se fara plus,
Gaut.
Mau-toustems, s. m. et adv. malheur per-
sistant. — Par malheur, sans
cesse.
— Ce qu'au reinarJ avés vis faire,
Leis ornes va fan U 'a lounteois ;
Lou iraiie, lou catièu, lou laire,
Sempre tirasson mau-louslems.
Leydet, 18aO.
\fatt-traire, v. ». se mettre mal, mal
Traire-mau, tourner, mal penser, se
livrer -wi premier venu, avoir
mauvaise chance, être digne Je
pitié.
— Noslre viel paire
Que de\cn(lra ?
Uins soun mau-Irairc
N'en mourira !
Aubanii.
Man-valé, v. n. valoir peu, se mal com-
porter, être mal vu.
— S'es fa mau valé Je louli.
AlaH-valenço,
Mau-votdénço,
s. f. malveillance, calom"
nie, mciQvaise opinion.
— Tout ac6 n'es que rtau-valenço.
Mavouii, s. m. brique carrée pour pavés.
IMaToiinen, s. m, et adj. de mahon, hari-
cots qui se mangent en vert.
Ma>> s. m. Mai, le cinquième mois de l'année.
— Arbre entouré de fleurs.
Esp, mayo.
MAZ
— 907
MEA
Maya,
Gihu,
As bi'ii
May, «. f. mère. (Voir maire).
— Qu'èroii poulils, que la niay n'èro flèro,
Touijuur bestils d'uno eslofo parièro.
Jasmin.
— L'anel que per de pa, bendel ma pauro may
Ma> -qne-niaj , adv. laul et plus, avec
excès.
— Dins un bausquel ncglijî,
Miy-que-may n'avié planta;
Tandon.
V. n. filer, glisser, courir, s'enfuir,
passer par maille.
— Secous, sea dous orne perdu !
Mayen Sézé, miyen te dise ;
lé tires pas, lou manquariès,
resoun, mayen ; sièi tout d'avan-d'arriés.
Uiijol, 18C8.
Ma> eiic, adj. du mois de Mai.
— La bouadlio pcl pral se repauso
Ou gouludamen à liels cnys.
De riurbo m.iyeiico se pjys.
Goud., 103Î).
Mayiiado, s. /".jeune fille, paysanne.
.tlaynal, s. m. enfant du hameau, petit
paysan.
IMayne, s. m. hameau petit village.
— Baci lou mayne enfin, ftslo carrado !
Déjà cadun s'allano per inlra.
— Vous cal beu dire qu'arunan
La jouyno o lendro Ma'garido
Del maync ùro la pu pouli''o,
li liatisio cro soun galan.
Jasmin, 1845.
Mays, s. m. demeure, maison, château.
ilaysou, Fr cenlr. les Mées.
— Lay ôro moussur de Valance,
Moussur du Suze et d'aulrey mays,
Qu'you nou saurioy nouma jamays ;
Do grans moussurs d'amounde France,
Ë de cliivaus en aboundancc,
Que venian d'abas, cuyde you,
Dâu camp de moussur lou gran pryou.
S. Jouan, 1376.
May«i-liuey, 1 adv. à dater d'aujourd'hui, à
Més-huey, \ présent, dorénavant.
— Mas, quant es d'aquô que veigne
Lou rey vàu qu'aqueslo pax teigne,
E qu3 mays-huey sian en repaus
E déliourals de tan de maus.
S. Jouan, 1370,
Mazado,
Masariéy
Masage,
s. f. le tour de la ferme, les en-
virons, les champs qui entourent
une métairie, (Voir mas, masage.)
s. m. l'ensemble d'une ferme, les
I dépendances. — Se dit quel-
quefois pour gile, relais.
Esp. venta, oustal, [\o\r oustelarié).
MaxuutMv, n. prop. fermier, habitant d'un
mas.
n. pr. boucher, banc, étal de bou-
cher. Lat. macellum, boucherie.
— La place du raazel en plu-
sieurs lieux.
;. a. charcuter, dépecer la viande.
V. a. presser, patiner, entasser la
pâte pour faire le pain, la diviser
avec la raclette.
MuKel,
ilutèn.
IVIazela,
.Mazela,
ilazera.
.Ylazelo, s. f cabane, petite maison des
ihiot, champs. (Voir ma^e^, maset.)
— Loii fun lie la maaèlo, allai dessus l'anlnro
A l'uundjro dul naut mount pau-à-pau s'cspandia.
Unzcr, s. m. vase en bois précieux, mase-
Maser, lin, lunap. (Voir jnadre.)
AU. maserholz, bois madré.
.Mazcrer, s. m. héarn. boucher, charcu-
MazcHé, tier. Celui ou celle qui tue à
domicile dans les villages.
Mazet, Il s. m. (letite maison d'une ou deux
Mazelet, || pièces bâtie dans une vigne pour y
enfermer les outils. — Vide bou-
teilles où les ouvriers des villes
vont passer le dimanche. Dimin.
de mas. (Voir masei.)
— Proche (lalvas avié'n mazet,
Au milan d'uno belo vigno ;
Trento au i 'avié lima si dut
IVr leva de peiro ed'espigno.
liigot.
Mazeto. s./', et adj. maladroit, gauche, mau-
vais ouvrier. — Mauvais cheval,
chélif, malingre — Mauvais
joueur. F. cent, maselte, fourmi.
conj. et adv. mais. (Mé, pron. poss. moi).
il ai,
— Mai, se noslro pauro canJulo
s'amousso un cop, es per loujour.
Mé, dins lei crûs dou cemenlèri
Le! mor se venon d'enfounça. . .
Reybaud, 1830.
— 'me pour emé, avec.
i1I<'Hlliu-ui*nauflencu,
Medalho,
s. f. monnaie
de province ,
arnaudenc ducastera.
Esp. medalla.Bas lai. medalea du
lat. metallum. V. fr. maaihe,
maille, monnaie,
MEC
■- 908 —
MBI
Mee, adj. héarn. bègue, nigaud, slupide
Kleeanico,
Mkanico,
s. f. iiisliument, oulil, ma-
chine appliqués à toute sorte
de travaux.
— Trabaïadoi qu'a fugi la pratico,
Vou lagné plu ; soun dubert mei clianlié ;
Ih ! Ici bachin ! au fué lei mecanico !
Vengue de bras ! toit un mounde d'ouvrle.
Gelu, 1S40.
— Per faire ana la mecanico
N'es pas besoun d'esiro sourcié.
Mécanisa, v. a. persifQer, se moquer, abu-
ser, duper, faire accroire,
Mcclieiroun, s. m. petite bobèche en mé-
tal, petit tuyau qui soutient la
mèche d'une lampe, lamperon.
Meeliino, s. f. fressure, les parties intérieu-
res des mammifères, comme le
foie, le cœur, la rate, les lobes
du poumon, etc.
Meclio, Il s. f. mèche de lampe imbibée
Meco. Il d'huile ou d'autre liquide inQam-
mable. — Cordon souffre pour
faire brûler dans les tonneaux.
Ital, miciia. Esp. mecha.
— l'iio iBcco le peu, de canefco.
— Cepcnden Guilliaumct, d'un calel en lelou
Arroso bislomcn la meo de coutou.
J.ismin.
Mecho,
Meco,
s. f. morve, sécrétion visqueuse
qui découle des narines. — Mu-
cilage, pourriture de certaines
plantes potagères, — La moelle
de certains bois.
Meeo de piot,
Couo de rat,
Meclions,
Mecous,
s. f renouée amphibie,
renouée persicaire, pi.
fam, des Polygonées à fleurs
roses, — L'amaranlhe à épi
porte aussi les mêmes noms,
adj. morveux, qui ne se mou-
che pas. — Enfant morveux,
négligé, paresseux.
Fr. ceiitr. morvas, morvous.
Mccre,
Dimècre,
s. m. mercredi, troisième jour de
la semaine. Esp. miercoles.
Ital. mercoledi.
Medalhonn, s, m. bijou à charnière ser-
Medaïon vant de reliquaire, ou bien
à enchâsser un portrait, du
lat, metallutn Ital. mfdaglione.
Médecin, Il s. m, celui qui exerce la mé-
Mege, || decine. Lat. medicus.
— L'amour es un bon mcge.
— Quand ero medeci finissià bosiro bido :
Aro qu'es campante bous souno la fiiiido.
Goudouli.
— Saviès qu'ère malau : i 'a proun lem qu'aco duro,
Tou tou mounde es veugu me veire, e sies ésla
Tus sont, tus médecin, que m'as pas fa visilo.
Bigot.
Medeeino, s. f. l'art de connatlre et de
traiter les maladies ; potion ,
purgalion.
— Es ièu que t'ai jouga tou tour ;
Es l'apoulicari Traslour
Que m'a fourni la medeeino
Que t'a fach blanqueja la mino.
riiadaii, 1880.
Meg, adj. vl. le milieu, la moitié.
Cat. meg-dias, midi.
Mege, s. m. médecin do campagne, rebou-
Meg'té, leur, mauvais chirurgien. (Voir
melge.)
— Ma gran voulic béure ; ia pas rcn,
Gés de lisano, gés d'argen !
Car, peradurreile reniedi
Lou iricgc avié refusa credi.
Ducros, 1870.
Megié, s. m, métayer, celui qui fait valoir
Mïtadïé, une propriété moyennant la moitié
des produits,
— Un malin dcforo, à l'espéro,
Escoundu soulo tou vergié,
Ausé la fremo dou mcgié.
Mei, Il s.f. fce'arn. huche, coffre, pétrin.
Meit, I (Voir jnasiro.)
Meifisen^atf;'. 6as/»m. méfiant, soupçonneux,
Meilh, s. m, millet commun, plante gra-
Mïl, minée à fleurs d'un jaune verdâtre
et à petites graines. Esf. mijo.
Ital. migiioda lat. melitim, à mille
grains Panicum miliaceum.
— Aco es lin gran do mil dins tou be d'un ase.
Meillieniçre, s. f. héarn. mésange, oiseau
Sarayé, chanteur du printemps qui
se nourrit d'insectes et de menus
grains. Parus major, parus cris-
talus.
MEI
909
MEI
ItfeilhenKiieto,
Picho sarayé,
Hfeilh neg^rc,
Bla nègre,
s. f. béarn. petite mé-
sange charbonnière qui
niche dans les trous d'arbres on
de rociiers, et comme elle se
laisse facilement prendre au
piège on a donné le même nom
au trébuchet-
s. m. blé noir, renouée-
sarrasin. Polygonum fago-
p)/r!<m renouée de Tarlarie. Poly.
Tartaricnm, plantes à graines
liianeulaires noires, fournissant
une farine grossière qui plait
beaucoup aux volailles , mais
peu substantielle pour les mon-
tagnards qui les cultivent,
Meijou, I s. f. diiuph. maison , demeure
Mahou, Il d'une ou de plusieurs familles. —
Ménage.
Lat. mamio de matière, rester.
— Ona, scré- loujour mesire (lins lo tneijou.
— En coulero ù'aco vougué pas
intra dins lo meïsoii e soun paire sour-
lel |ier li counvia.
.^leinadié, a<lj. n. pr. qui a de nombreux
enfants, chef de famille.
Meinado, s, f. jeune fille. (Voir mainado.)
Meinage, s. m. organisation domestique,
Mainalge, entretien d'une famille, m)bi-
lier. — Métairie, ferme. — Toute
la vaisselle qui sert aux prépa-
rations culinaires et au service
de la table. — Enfant, jeune
garçon. Bas. ht. masnalicum.
— El, sa femno et lou picho, sou Irei meinagi.
— Dou milan di bla verd li blanquinèu moinage
Parcisson à l'cnloUr de quaranlo vilago.
Tavan, I8S8.
Meinagrié, s. m, et adj. agriculteur, culti-
vateur, propriétaire rural, celui
ou celle qui surveille le ménage,
économe, rangé.
— Anem visiia uosti bon mcinagié.
Meiiiainrièiro, s. f. ménagère, économe,
servante.
— Lou pelhairc, à la fi.
Me pren ; paubre filil,
l'cr lu, qu'ei pla finit.
Oison Ici mcinagièiro.
Cliasienel, 187^.
Meinaicion, adj. économique, qui peut
durer ou profiter, ce qui est fort
ou rance.
Meinaja, v. a. et rec. ménager ses res-
Se meinaja, sources, économiser. — Pré-
server, prévoir, conserver pour
soi. — Manier, disposer, diri-
ger, employer. — Se ménager,
s'épargner, ne pas faire d'excès,
s'observer.
— Poudés ben dire à sis enfant
Que jamai noun se meinajavo ;
Ero boncûumo lou bon pan,
E tout lou mounde n'en uianjavo.
A. Dumas, ISSi*.
Meinajarie, s.f. lieu où l'on élève les bes-
tiaux, les volailles. — Jardin où
sont réunis des animaux exoti-
ques. — Collection de bêles,
ambulante et foraine.
— Ou-bé, vôu-li mounla qnauco mcinajarii
R'S qued'aquel bcstiau ! quau diaussi i 'anarié?
IVenIromen !du nourri tnuio aquùlo nisado
De singes mau aisis piT lous assaJoula.
Felis, I87Î).
Meinet,
Meinelo,
Meinîé,
Megnié,
lleiour,
Milhour,
adj. et subst. petit, petite, moin-
dre, chélif.
— Es un soupa roeinel,
V /., n. pr. et adj. chef, père de
famille, qui mène, qui dirige ;
par exlens., sergent de police,
appariteur. — Sa-e, convenable,
mesuré, prudent, du bas lat.
mansio maison.
adj. camp, meilleur, convenable,
opportun. liai, rnigliore.
Port, melhor. Esp. mejor.
— A ta ncissenço as respira
Lei parfums o leis arounialo ;
Dei iiieiour vin eii^s abùura.
As f(i que plai o ce que flalo.
Morel, 1823.
— I 'a do gen, es pa 'qui lou cas.
Qu'an la bouco lanl arribado.
Que préferon caoïu'arencado
Ei meiour plat d'un grand repas.
J. Reboul, 1849.
Meipreza, ij v. a. tas /im. mépriser, ne faire
Mespresa, j) aucun cas , ne pas tenir
compte, dédaigner. Esp. menas-
preciar. liai, disprezzare.
MEI
— 910 —
MKJ
— Vou répète avant que vous quile,
V'ovei meipreza mous coussei
Bienléuvou n'en mourJré lei dei.
Foucaud, 1810.
UeiraKtro, s. f. marâtre, belle-uière,
mauvaise pari).
(en
Meirino,
Mairino,
s. f. marraine, qui présente un
enfant sur les fonts baptismaux.
liai, madrina. Bas ht. matrina.
IHeis, Il pron. poss. pîur. mes, les miens
Mis, Il
meîsoun,
Meijou,
I s. f. maison, logis, demeure,
I habitation pour un ou plusieurs
ménages.
— Si vesié, qu'émé Jano.aquèr, paurcgarçoun
Brulavo d'estre anûn soulet à la nn-isoun.
Poney, 1873.
Meisselos,
Maisselas,
irieissoun,
Segasous,
s. f. plur. mâ,;hoire, babines,
lèvres. Lat.maxilla, mâchoire.
s. f. la moisson, coupe des
blés, récolte des céréales.
Syii messos. Lai. messis de metere,
couper. Porl. et liai, messe.
— Dins loo van dau traval, dins la foi le afecioun
Qu'empuuilavo leis ome 'a coupa la metssoun.
Dan sang dau capoulié la meissoun s'ero lenclio.
Mistral, 1855.
— 8'aqu6 bous plai, deman mali
Qaauquos maïssons anarai faire.
Se lou mestre y bol coun.-enti ;
Acamparai, por bous nourri
L'rspigo tscapado al scgaire,
Car sen dins lou besoun, pecaire.
J. Azaïs, 1859.
]IIeissonna,
Maissouna,
V. a. récolter les céréales,
faucher. Fig. détruire, rava-
ger, faire périr.
Rulh respond ; m'a dich que bouliô
Qu'à sous canis cado jour anùssi,
E qu'ambé sas gens maïssounéssi
Tant que la sego duiariô.
J. Azaï,. 1889.
— Lis aulri meissounié, lou voulame à la man,
A meissouna se despachavon.
Car un mistrau terrible espoussavo lou gran.
Mistral, 18K3.
IHeisBOunene,
Meissounenco,
adj. à la manière des
moissonneurs. Petits es-
cargots qu'on ramasse pendant
la moisson.
— Ounieleto meissounenco.
— Caa vou de meissounièiro.
meissounié, s. m. moissonneur, journa-
Meissounaire, lier retenu pour la moisson,
-^ L'un davan l'autre arrenguierlal,
Leis meissouniés, lou càu brulat.
Van a grands cops cbaplan lou blad . , .
IKeit, s. m. béarn. huche, coffre, pétrin.
(So'\rmag,mastro.)
meîtadié, s. m. métayer, ttavailleurdes
Mitadié, champs qui fournil son travail
et la moitié de la semence, et
qui partage le produit avec le
propriétaire du sol. — Méteil,
mélange de seigle et de froment.
— Mélange de diverses farines.
Lat. médius, jnedietas, partage.
JTIeitic, s. m. bas lïm. exercice d'un art quel-
conque, profession, occupation.
— Machine, appareil de travail.
liai, tnesliere.
Esp. menesler, besoin.
— N'ei gro meitiei de fa tan de topage.
Meizuro, s. f. mesure, terme de comparai-
son, dimension. Règle, retenue.
liai, mimra, du lai. mensura.
— E coumo un sinial de guerro
Ou ben lou soun del loco-sen
Boutet louts lous esprits en iren ;
Ne gardeion plus de meizuro
E se bouïmiron milo indzuro.
Père Lacombe, 17^3.
mejan,
Mowjen,
adj. et stibsl. moyen, de moyenne
grandeur ou grosseur^ intermé-
diaire. — Pouvoir, faculté, en-
tremise, tentative.
Lai. medianus, médius. IL mezzo,
mezzano. Esp. mediano.
s. m. mur moyen, cloison en bri-
ques, entre les gros murs, sépa-
ration.
Il adj. mitoyen, qui sépare, qui
Il divise. — Tiède, [indifférent,
médiocre, entre deux, de moyen-
ne grandeur.
— Se lous enliassavon en bloc
E que lous penjesson au croc
D'uno roumanoméjanciéro.
Mejarié, s. f. exploitation à moitié fruit.
9IeJan,
Befen,
IMeJance,
îejuncié,
MEL
— 911 —
MEL
Mèu,
s. m. miel, produit des abeilles.
Port. mel. Ital. mêle. Gr. fttXi.
— So noun asd'argen en hourso
Te faudra de mel en bouco.
— Es que dou mel uno lés que l'on tislo,
Per s'arresia, i"a pas ges de resoun.
— Tabé bosire councerl, moussas, n'«s que pu bel,
E boslro musico, loul-aro,
Sa bai cambia dins Tayre en rouzado de mel ;
Jasmin, 1837.
— Bosire cant es plus dous que lou lacli e lou mol.
Blela, Il D. a. mêler, brouiller, méluiiger. —
Mescla, Se mêler, s'ingérer, s'engager mal
Se mêla, Il à propos. — S'approcher, fréquen-
ter. Ital. mischiare. Port, meschr,
du /ai. miscere.
— Cau de pau se melo, Je reii se denielo .
lé digue : bando d^, bramaire
Mélas-vous de voslisafaire.
nielaiiclto,
Panisso,
s. f. panic vert, pi. fam. des
Graminées, setaria viridis.
(Voir couloumbo.)
Melaiieounié,
Melaneolio,
s. f. mélancolie, tristesse
morale, chagrin, bile
noire. Gr. ftiXa/ùç noir x'>^>ibi\e.
Ital. malinconia.
' tingendravo pas la melancounié.
— Lou binaigre seco, amagrio,
E dono la melaneolio.
J. *zaïs.
niele,
Mèuie,
s. m, mélèze d'Europe, bel arbre de
la fam. des Conifères à fleurs rouges.
Laris Eiiropœa, qui fournit la
térébenthine de Venise.
IVIeleto, s. f. nadelle, espèce de petite sar-
dine.
s. f. plur. menu fretin, toute
sorte do petits poissons mêlés,
— Alhérine Boyer. — Feuilles
d'olivier mêlées avec les olives
ramassées pour la trituration.
fl'/y. de Melgueil, melgo-
rien. — Mounedo melgoui-
riso, monnaie que faisaient bat-
tre les évêqaes de Maguelone qui
étaient comtes de Melgueil.
— Un sol melgouirès qui était
d'argent valait huit sous tour-
nois, et une livre melgorienne
valait huit livres tournois.
Meletos,
Jieul,
Biu-l'oli,
melgouirès,
Mauyhiolen,
Helguel, n. prop. Mauguio, lagune des en-
virons de Montpellier et village
de pêcheurs au bord de l'étang
de ce nom.
— Maughiolens il'ioi, dau viel Melguel
As ben lou drech d'un pan l'encreire,
Mes, cau pas, que dan lems nouvel
T'enlève lausidoe lou velre.
Laiiglade, 1875.
ITIellionra, v. a. et n. rendre ou devenir
meilleur.
— Cau souven chanjo, noun mclhouro loujour.
mtelliouranso,
Mel'mranso,
s. f. amélioration, per-
fectionnement.
Melianco, $. /".chien dent pied de poule,
Miliauco, millet sauvage, panache des
Gramenas, prés. Pankum dactylon,melica
cœrulea, fam. des Graminées à
épillets verdâtres.
ITIelîeo, s. f. miellée, exsudation sucrée
Mièlado, des végétaux, sirop, jus sucré et
aromatique dans lesquels entre
le miel, ou qui ressemble au
miel.
— Digue d'abord qu'AlessI, soan clien
N'avié qu'acô, lou paure, per tout ben,
E que li mousco, en manjanl sa melico
I.'avien reducli à la piéla publico !. . .
Misiral, 185».
ITIelieouH, adj. doux, suave, semblable au
miel.
— D'onnt lou cant melicous, agradièu vous encanlo,
Au prinlems, dins lei boues, mounte jour e nué canto,
Bourrelly.
Uleli-melo, s. m. mélange, mic-mac, pêle-
mêle, confusion.
IVIelîngre, s. m. grimpereau famillier,
Raté, oiseau de passage du prin-
temps qui recherche les insec-
tes ou les larves sous l'écorce
des arbres. Certhia familiaris,
mello, s.f. bearn. amande. (Voir ame/Zo).
llele, s. f. mélange, fusion, combinaison.
]TIeIoudio, s. f. accord, harmonie, cantilène
douce et agréable. Gr. fitXait».
— Per célébra lou mes de mai
Qu'aben counsacrat à Mario,
As libres sants emprunlarai
Soaa adffiirablo meloudio.
J. Azaïs, 1866.
MEM
]?Ielon(Iioui», adj. mélodieux, agréable.
— Te siès un mounienfl pansado,
Piéi, nicloudiouso fusaJo
Tomes mounta bès lou soiilelli.
Fourés.
mieloHii. S. m. melon, fruit du cucumis melo,
originaire d'Asie el dont on cul-
tive plusieurs variétés. C'est en
Provence et surtout à Cavaillon
que l'on cultive cette Cucurbita-
céesur une grande échelle.
Gr. fiHXav, pomme. Esp. melon.
Port, melân liai. 7nellone,
popone.
— Cavaiomicn, seinenas mai que mai Je meloun.
■- Venès veire mi bèu meloun
E rausissés (lins lou mouloun.
— Ma maifi', avès resouii, lei fau louli sounda,
E manjen lei meiour, senso n'en gé'< garda.
Tlio'jron, 1803.
9Ielouuenco, s. f. courge qui a goût de
melon.
ItEelounièro, s. /".champ de melons à por-
tée d'un canal. — Marchande
démêlons.
— Aqui lou coudounié mosiro si rons coudoun,
Ella, la melounièro cscound si gros meloun,
L'art placo alin sa rodo, e la Sorgo la vire.
Tavan 186.4.
Slelsat, e. m. saucisse ou boudin blanc fait
avec du lait, de la farine et des
œufs, et quelquefois avec de la
viande de porc.
— ManjareD an lonr demelsat.
— 9i2 - MEN
société. — Une chambre, une
pièce, une cuisine,
Jtat. membro. Esp. miembro.
— Aven Ires membre tout d'un van.
— Un jour émé l'eslouma dou manjaire,
Loi membre agui! on quaucaren
Uno lagno, quasi per ren.
Bourrelly.
Mèufo,
s. f, la rate, viscère, mou situé entre
l'estomac el les fausses cotes. (Voir
bescle). — Fig. fantasque, indo-
lente, ennuyeuse.
Douni, quand nou pol escapi
La melso que lanl que eio vibo
Li fara béni la sallbo.
A. Gaillard.
menibrat,
Membru,
adj. fort, trapu, solide, ragot.
Fr. centr. membret.
Heinbre, s. m. partie agissante du corps de
l'homme ou des animaux. — Le
gigot, la cuisse. — Une personne
faisant partie d'un corps, d'une
ITIfine. adj. pareil, semblable, identique.
Mémo, conforme, assimilé.
(Voir matech, melech, medesmo.)
Du lai. melipso. Esp. mismo.
liai, medesimo.
— Homes, abion coumo del lems maynilge
Mémo bizalge
E mémo corp ;
Soun ressemblons couoio soun dios eslèlos,
Dios pimparôlos,
Dus pimpouns d'or.
Jasmin, 180i.
— T'afach al mémo, il l'a attrapé.
lleinento, s. f. mémoire, souvenir.
Memori, Fr. cent, membrance.
— Dou moussu que n'agel la glori
Lou noum ven pas dios ma memori.
Favre.
IHemoy, s. f. violelle. (Voir mamoy.)
Men, adv. moins, peu, pas autant.
iMens, Esp. menas. II. meno du lai, mïmis.
— Au mai serès, au mens farùs.
A-men-que, à moins qne.
.TIena, v. a. mener, diriger, conduire. —
Maina, Se mettre à la tête, gouverner. —
Projeter, avoir le dessein. —
Abaisser, maltraiter. — Abuser,
tromper. — Faire valoir.
Esp, menear, liai, menare du lai,
minore.
— Tout camia meoo à Boumo.
— Fôu pas mena de brut.
— Te menarai per un camlo senso
peiro.
— Au caire de moun fiô, Ion soir qaand l'auro méiio,
Sens mula'n rés m'asséie e me boule à sounja,
Ma douço Muso alor me ven poutouneja,
E moun amo eilamoun s'en vai e se prouméno.
Reybaud, 1840.
— Lou bounur ! es lou près dou paire de familho
Que, bonrnanl sei désir, méno sei propre camps,
li. que, luen dôu Iracas, marido &ia e filho,
Per prépara loa ois de sei picbois enfanis.
nie Berard, 18Si.
Men
915 —
MEN
— Noos boulcgan e Dioa noas meno.
— Sas li marqués, li capelau
Quand sa lergo pren lou balan
Fôu entendre couaio li meno.
J. Canonge, 1800.
— Paurelà meno laghi.
— Cau filio gardo e qu'ase ntèno
Es pas segur sens gés de pêno.
Meiiado, s. f. conduite, flottage des bois,
radeau. — Portée d'une truie.
Menadou,
Menai,
s. m. manivelle, brancard,
timon. — Véhicule, Iraineau,
petit char.
Ap'js un moumen de counsel,
L'un ié passo, prcn lou calel.
Renionio à sa canibro, se coclio ;
L'autre dau menadou s'approclio,
S'aves uno plaço arreslas. . .
Flore',.
IMenainen,
Canounado,
Ulenaire, s
s. m. béarn. canal, conduite.
(. m. celui qui mène, qui est
garçon de noce, chevalier d'hon-
neur. — Maître valet qui conduit
les chevaux sur l'aire pour le
dépicage.
— N'ausisson ni coumandon.en.
Ni la cridado dâu menaire,
Anpilcn per toul lou lorraire.
Lhnglade.
Menât, adj. béain. assemblé, appareillé. —
Trace de pas sur le sol. (Voir
meno. )
JUendaire, s. m. rétribution, amende.
Mendi, s, m. berger, mendiant, pauvre
homme. Lat.mendicus.
— Din» lous clars e lous eslagiiôus
Lous mendits e gardians de bi6us,
De lout branle vous faii la casso.
Mendielio, s. f. rabais, le contraire d'en-
chère.
Mendieoun, dim. apprenti berger.
Mendil, | «. m, lentille cultivée, pi. de la
Lentiho, |) fam. des Papillionacées à fleurs
bleuâtres. Lens esculenta.
Mendire, v. a. rabattre, rabaisser, dire
moins, mésestimer.
Mendolo, j s. f. mendole commune, petit
Cagarel, \ poisson dont la chair a mauvais
goût. Mœna vutgaris.
Mendre,
Mindre,
adj. comp. moindre, plus petit,
moins important, moins bon,
moins lourd.
— Es délicat, uiai i\'\c noun pourrie! dire,
Lou mendre miu li causarié la mort ;
Pourra ben mai endura de martire
Quand sara grand e que saia plus fort.
Saboli .
Mendrigoul, 1 dimin. mince, fluet, chélif.
Menudet,
malingre.
Coumo un poulet qu"! tiauco e sonrtis de sa coco.
Es en d'aquéles tems, couga per lous plejas.
Que prim, mond.igoulet, soursfje de ma roco.
Félix.
Afenèbre,
Mendre,
adj. moindre, inférieur; gros-
sier, bourru, sauvage, revêche.
— Laisse li mount meniibre e s'en vai à la baisse,
Meneiral, j. m. fouet, lanière.
Ueneito, s. f. bas lim. sœur cloîtrée, dévote,
bigote.
— Obii per lou sou l.ir.l, obit per la maneito
Obil de jour-bran, mai de feilo.
Foucaud.
Menequet, I adj. vétilleux, minutieux, dif-
Minimous, \ ficile, fantasque.
— Un fin reynard, tant sié pau menequet.
Meneseomte, s. m. erreur, manque, dé
ception. Lai. minus computare,
Menespreza, v. a. v. l. mépriser, dédai-
gner, rabaisser.
— Toun vers deveii Ira pur e libre
E souriira da i nu'nesprés.
Menestral,
Mestieirau,
s. m. ouvrier, artisan, hom-
me de métier.
Uenestrié, s. m. joueur de violon, musi-
Menestrui, cien de village qui fait dan-
ser. Bas lai. minislerialis, servi-
teur, chanteur.
— Lou nienesirui roump lou silenei,
Hen iuèn d'alTicla l'iiisoulcnci,
\é dis • Moussu lie qu'ai doun fa ! . .
Meun indusino es tout moun bon,
Dins lou mounde i)ous>t!Je rcn,
L»issaroo donn gagna ma vide-
Desanat, 1831.
Meneatro,
Mineslro,
s. f. breuvage , bouillon ,
potage, mixture, mauvaise
joisson. hal, minetira.
MEN
— 914 -
MEN
— Digas-me quèlo menesiro
0 chalo vous an veja,
Qae soulo vosli feiieslro
S'ausis lant cacaleja .
Aubanel, 1860.
Menié, s. m. qui conserve l'espèce, sou-
Brouquièiro, che mère du chèlaigner dont on
recèpe les jets.
Menié, 1 s. m. mineur, celui qui fouille les
Minié, \ rochers à la recherche des miné-
rais. — Insectes ou mammifères
qui fouillent la terre.
— EmW lus lanços à la mari
BourjouDon l'encrousla dau Un aire cndessoalo,
Au van dau tioc driebon la roulo.
Menitt, adj, malingre, chétif, faible, lent,
Meningo, paresseux, petit enfant, petite fille.
Menino, s, f. grand'mère, marraine, rado-
teuse.
— Coupes lou cap, bielllio incnino.
Menlet, s. m. raisin blanc à grains allongés.
Meno, s.f. race, espèce, qualité, greffe, plant.
— Soun pas de trop bono meno.
— As fusils nous que lusisson,
As cbins de meiio que scgujsson,
D'un bout de la Prouvénco ciijusqu'à l'aulrc bout,
Dison que sis enfant, dison que ml neboul,
Soun d'ome de la bono meno.
Dumas, 1860.
Menor, adj. v. l, mineur, moindre, frère
Menas, mineur, religieux cordelier.
Menoun, s. m. bouc, mâle de la chèvre,
conducteurs des troupeaux lors-
qu'ils vont pacager dans les mon-
tagnes.
— En teslô de l'avé II fôu mettre un menoun
Lei corno sur la teslo e la barbo au meutoun .
Chailan, 1862.
— Un arabe barba coum'un menoun de Crau
Qu'avié leissa fusa davant <ei camarado.
Mentastre, s. m. et f. menthe sauvage,
Mento saubajo, baume , menthe gentille ,
Menlo de mort, menthe aquatique. Plusieurs
plantes de la fam. des Labiées
portent ce nom. Afen</ia sylvestris,
menthe des cimetières.
Menti» v, n, mentir, inventer, affirmer pour
vrai. Ital. mentire. Lat. mens,
imagination.
— A bân menti eau de lieun ven .
— Cau dis ren jamai mentis.
— Se badalhes, pcr pas menti.
Vos mauja ou vos doarmi.
Mento de Jardin, ii s. /. tanaisie baisa-
Baume, Il mite, menthe-coq,
grand baume, fam. des Compo-
sées à Qeurs jaunes. Tanacetum
balsamita.
Mento folo, s. f. menthe hérissée. Menlha
irsurta.
— Au brout de menlo, l'an.our aumento.
Mento grlaeialo, s.f. menthe poivrée, fam.
des Labiées à fleurs pourpres.
Menthapiperala. Gr. /*tttii.
Mento de poua, s. f. menthe verte, même
fam. Mentha viridis.
Mentonn, s. m. menton, mâchoire infé-
rieure.
— Se t'aproclies trop d'el te prendra lou mentouo.
— Mentoun traucat œarquo bounlat.
Mentre, adv. pendant que. Esp. mientras.
Mentretan, adv. cependant, en attendant.
Mentur,
Messourguiè,
adj. menteur, trompeur impos-
teur, liai, mentitore.
— Tas carias nou soun pas menluros,
M'an débina tant d'abanturos.
Jasmin, 1843.
Menu,
Menul,
Manit,
adj. et subst. mince, délié, petit,
grêle. — Débris de houille. — La
liste d'un repas, détail des mets.
Ëip. menudo. Ital. minuta du lat.
minuere diminuer.
Menuda, Il v. a. couper menu, tailler, dé-
Am^nuda, Il couper, hacher, détailler.
Menudalhos,
Uenudariés,
s. f.plur. petites choses,
menuaiiles , petits mets
recherchés qu'on place dans un
vol-au-vent. — Petits poissons.
— Menue monnaie.
Menadet, s. m. thym serpolet, thym bâtard.
Thymus serpillum, sous-arbris-
seau de la fam. des Labiées à
fleurs purpurines. Stimulant
aromatique, acre, amer, très bon
condiment qui convient aux
lapins, môme après leur mort.
Menudié, s. m. v. l. marchand au détaïL
MER
91» —
MER
Menndo, $. f. petites laitues, jeunes plantes
pour salades d'hiver, comme
cresson, cerfeuil, chicorée, ma-
ches, etc.
— Soangen qu'en aqnâjlo sesoan
Nous fàu iino gaio ensalado,
Do dourello, de repounchoun,
De cicourèio e de jreissoun.
Desanal.
MenuKaèto, Il s. f. marjolaine commune.
Majourano, | origan cultivé. Origanum
majorana, pi. fam. des Labiées à
fleurs pourpres. — Marjolaine
sauvage, origanum vulgare.
A cnli lou pavot, la palo vioulélo,
La jusiêuvo dei prals, emé la menuguèto,
Flous que sentoii lan bouen ; puèi emé foujco goast,
Dins sa luoico d'erbo à renja cliasco flous.
Mery, 1861 .
Menusa, v. a. amincir, diminuer, couper
menu, travailler le bois.
Ital. minuzzare.
Mennsié,
Menusaire,
s. m. menuisier, artisan qui
travaille le bois.
Meraviho,
Uerhelho,
Marabelho,
Mereciho,
— Dourmissié sus la pinmo ; aro lou menusio,
Kmb'un pau de coupéu ié vai faire soun lié
Dins quatre pos œau raboutado.
Bigot, 18S9.
Meoa, Il pren.pass.gase, mien, à moi.
Miu, Il (Voir m'iôu.)
— De pressfgués, soun mèous, d'abelanos soun mios ;
D'ourmes, n'ey dus, de founs n'ey dios.
Jasmin, 1846.
S. f. merveille, prodige, chose
rare. Lat. mirabilia.
Esp. maravilla.
Ital. maraviglia.
— Veirès dins soun jardin nostro jouino merbeilho.
— Que meraviho ! e qneut 'espetaclons lableu !
— Uno damo sens imourous
Ero quasi 'no meravilho,
D'aquel tems ount rcis e barous
N'avjôu pas de pos grand afaire
Que lou tnestié de calignaire.
G. Aiaïs, 1880.
Merbelhous, adj. admirable , surpre-
nant, parfait, excellent,
extraordinaire. liai, maraviglioso .
— Loa miralhel de ta prunôlo
Lusils d'un esclal raerbelhous ;
Atal al cel, la blanco esièlo
Pourgo 3om lom inisterious.
m., 1868,
Uerevihous,
Mer«adeja, v. a. et n, négocier, trafiquer.
Ital. mercatare. Esp. mercadear.
Mercader, s. m. cat. marchand, détaillant.
Mereaderio, s. f. marchandise, mercerie,
objet de trafic, de commerce.
Mereadion,
Mercadié,
adj. du marché, du trafic.
Laplaço Mercadiou, à Tarbes.
Mereat, Il s. m. lieu de vente et d'achat,
Mercadial, || place. Ital. mercato. Esp. mercado.
— 0 .' couquin, s'ou merca lou doarmi s'achelavo.
N'en prendriiJi ben quauqui bon s6u.
Bigot.
— Bon tnercat que cher costo.
Merei, Il s. f. grâce, faveur, grand merci.
Gramecis, \\ Esp. merced. Port, mercé.
— Veiigué dina per un gramecis.
— ...Mous amis, ma conmpagno
Sara proun bono, à vautres gramecis !
L'argen aici vai runla, Diou mecis.
De Lafare, 1840.
Merehan,
Marchan,
s. m. et adj. marchand, ven-
deur ou acheteur. — Non
détérioré, bon à être acheté ou
vendu,
— Fii paroli!... la fourtuno tl crido :
L'ia proun lonlems que fures lou gibi j ! . . .
Riche marchan vo paare poulaïé !
Gelu, 18S6.
— Alay farion la gueiro an uno rasso estranio,
E noun pas de la fa ayci à lour païs.
Ni voula lous nierchans, coumo fan, sus camis.
Auger Gaillard, 1S68.
Mereo, n s. f. espèce, qualité, marchandise.
Merso, | Ital. merce. Lat, tnerx.
Mereon, n. pr. de lieu consacré à Mercure.
Mercouiré, Mercurii fanum.
Lieu exposé aux arrestations,
aux voleurs.
— Passarès per loa col dau Mercou.
— A vlan avança de cami ;
Nous saravian de Mercouli
Ero defoun cscu, lou ciel nègre de nivous,
Muraios, rocs, drai6us ; lous castagnes, lous pivous,
Me semblavo, en li regardan.
Que lout-acô s'acaminavo.
Se suivissié, se coussejavo
Devers ouote n'autres veguan .
Félix, 1870.
Merere, t;. /. mercredi, jour de Mercure.
Slerenrialo, s. /■. réprimande, blâme.
MER
— 916 —
MER
Merenriaa, s. m. mercuriale annuelle,
Mourturiau, fsiroUe, pi. fum. des Euphor-
Cagarelo, biacées, laxalive et poison
pour les petits mammifères qui
en mangent.
Merdallio, ii s. f. petits merdeux, troupe
Uerdassou, || d'enfants importuns.
Merdarie, Il s. m. mâchefer, scorie de la
Merdolier, \\ houille ou des métaux en fu-
sion.
Merdassé, Il adj. merdeux, qui recherche
Merdancié, || les excréments, comme les
canards, les cochons, les coléop-
tères bousiers. Copro lunaris.
Sferdeja, v. a. elneut. salir d'ordures.
Merdo, s. f. matière fécale, excréments de
l'homme ou des animaux. (Voir
bouzo),Esp. mkrda.
Merdo de eonquiou, Il s. /".gomme des
Goumo de pais, 1 arbres en sève
de la fara. des Amigdalées, tan-
dis que la gomme arabique est
exsudée par les acacias.
Merdo dou diable, s. f. gomme résine,
assa fœtida, pn^duile par le ferula
assafœtida, fam. desOmbellifères,
qui croît en Syrie.
Merenc, adj. héarn. amoindri, diminué.
Merfie, Il adj. bas lim. engourdi, gelé. —
Marp, Il Fané , flétri , chiffonné. (Voir
malfre).
Vai veiro un gro serpin sur la niîu eitenrtu,
Merfie, jola, rede, perdu,
Que n'oviô pas pcr un quart d'ouro.
Fouraod, 1810.
Merffonndre (Se) Il v. rec. languir, s'en-
Marfoundre {Se) \\ nuyer , se dépiter ,
attendre, perdre son temps.
— lèu, trisle, au champ m'escounde ;
Quand tout revièudo e s'abarU,
D« laDgui me merfouiide.
Crousillal.
Merleles, >. f. lunettes, besicles.
Merieouea, v. a. émailler, peindre, orner,
enluminer.
Meridièno, s. f. sommeil que certaines
personnes font après roiJi.
Merilho, s
Merilliou,
Erses,
f. iéarn. raisin rouge.
s. m. ervilier cultivé, ers pi.
fam. des Papilionacées à
fleurs violacées. Vicia Ervilia,
sativa.
Merilhonn, Il s. m. héarn. faucon émeril-
Mouicé, Il Ion, oiseau de fauconnerie.
Ital. smeriglione.
Merindolo, s. f. jeunes plants de laitues
Menudo, que l'on mange en salade.
Merinjano, s. f. morelle mélongène, au-
Ouberyino, bergine, pi. fam. des Sola-
nées à fleurs blanches ou purpu-
rines. Solanum melongena.
liai, melangolo. Esp. berengena.
— San-Roumiéiron arrousas vosti merinjauo.
— Valc nt baroun de Carmejano,
Ren despichous ni latounié,
Voulés lasia mi mérinjano.
Voulus manja de mi bajano.
Servès-vous sens ceremounié.
Gui de M. P., 1878.
Meritapo, s. f. boite, creux en argile que
Icsenfanls font éclater en le lan-
çant conti e une pierre plate.
Meritous, adj. méritant, qui a du mérite.
Merlan, s. m. gade merlan, poisson de mer
à chair blanche, légère et agréa-
ble. Autrefois c'était le surnom
des perruquiers à cause de la
poudre. (Voir enfarina.)
Merlato, s. f. merle noir femelle, mer-
Merle nègre, letle. Turdusmerula. La femelle
Merlo, diffère du mâle en ce qu'elle est
brun foncé et en dessus grisâtre
tacheté de roux.
— Le merle s'apprivoise faci-
lement, siffle el chante tous les
airs qu'on veut lui apprendre.
— Oh ! dis Nanoun, la bello mcrlalo !
Es un merle, le fai Barrau.
— Vint sôu, es pas cher se sonn de
merlo d'Uzès.
Merle d'aigre,
Margoulo,
s. f. cincle plongeur,
merle d'eau, agassière à
gorge blanche, cindus aquaticus,
joli oiseau brun et gris cendré
que l'on voit plonger et se jouer
MER
- 9!7 —
MER
dans les cascades des pays mon-
lasçneux pour chercher sa nour-
riture. — Cet oiseau ordinaire-
ment solitaire pousse des petits
cris ou siffle comme le merle
noir.
Merle bl»iie, s. m. merle albinos, ou qui
de noir devient blanc, ce qui est
toujours une chose rare, puis-
que le merle est l'oiseau noir par
excellence.
— Moun gran mo disié rju'uii viel capelan
Aurié ben vougu veire un soûl merle bUn,
Avant de mouri, conmo causo raro.
Roum., 1860.
Merle blu, s. m. merle bleu, merle de
Blavet, roche qui vit dans les lieux
Merle roucassié, sauvages, peu fréquentés, à
proximité des bois et des tor-
rents. — Tuî-dus cyaniis.
Merle » eoaëto blaneo, s. m. tra-
Merle de roco, quel rieur,
saxicole qui habite les mêmes
lieux que le précédent et qui se
laisse difficilement approcher ;
le mâle a un chant agréable,
qu'il répèle à chaque saut où à
chaque station sur les rochers.
— Saxicola cachinnans.
Merle de nioantagno,
Merle à peitral hlan,
«. m. merle à
plastron, mer-
le à collier dont le chant est très
agréable. — Turdus torqualus,.
— Ce merle habite, comme les
précédents, les contrées monta-
gneuses et sauvages, et ne pa-
rait dans la plaine que lorsque
la neige persistante l'en chasse.
VIerle roniiuié,
Couo rousso,
s. m. merle de roche,
joli oiseau moins sau-
vage, puisqu'on le voit nicher
quelque fois dans les vieux édifi-
ces, au sein des villes. — Le
chant du mâle ressemble à
celui de la fauvette. — Turdus
saxatilis.
Merle roMo, Il s. m. martin roselin, à
Eslournel d'Espagno, I) huppe noire, joli oiseau
des pays chauds, qui se nourrit
d'insectes et de sauterelles;
d'un naturel gai, vif et pétulant,
ces merles ne cessent de chanter
ou de siffler. Acridotlwres roseus.
— Ces oiseaux viennent en
troupes au mois de mai ou juin
et se livrent à la chasse aux sau-
terelles dans nos plaines, en fai-
sant entendre leurs chants
joyeux.
Merlero, 1 s. f. marnière, carrière de
Marliéro, 1 marue.
— SIro Ion rey, noun es uno mar-
liéro, vésès. . .
Merlet, s. m merlon, parapet entre deux
Marlet, créneaux d'une tour, d'un mur de
château ou d'abbaye.
Merleta, v. a. festonner, découper en cré-
neaux.
Merletoun, s. m. merlaud, jeune merle.
Fr, centr. marlaud.
— Coumo canio lia merle
Canlo lou merleloun.
JTIerlo, s. f. béarn. marne, terre grasse,
argile.
Merluissado, s. f. plat de morue à la poêle.
— La merlussailo, a grand platas
N<)klo dins l'oli e douno Joio
A la bouco e peréu au nas^,
Gaut.
merluHSO, s. f. morue, gade merlus,
Alarlusso, poisson de l'océan septen-
Lingar, Irional à chair blanche et
lamelleuse que l'on sale et que
l'on sèche pour la consommation
lointaine.
— Es d'aigo de merlusso, cela
ne fait ni bien ni mal.
— Gadtis morrhua. 11. merluzzo.
— Sérié lems de su meure à laulo
E lie lasta lou goust dou vm.
l'a 'n bon fricot de cagaraulo,
l'a de mcilusso e de lapin.
Roumieux, 1867.
— Sans me douta de soun astusso,
L'esperi, d'amour iraspourtal.
Quand me sentissi régalât
D'un platat d'aigo de merlasso.
* J. Azaïs.
MES
— 918
MES
nierina, Il v.act. et neut. diminuer, baisser,
Verma, 1 amoindrir.
Slerniee, adj. béarn. faible, amoindri, infé-
rieur.
Mero, s- f. mère, femme qui a enfanté. — .
Maire, Peau qui recouvre un liquide en
fermentation. — Vapeur hysté-
rique chez les femmes, qui se
manifeste par des bâillements
successifs. — Aubergiste homme
ou femme qui loge les ouvriers
d'un corps d'état.
— La bono merof la Sainte
Vierge.
— Sempr' asiousio, o bono maire
I ou lerraire prouvençau ;
Fai qae nautri, tis amaire
Devengutn jamai vassau.
Tavan.
— Erbo de lo mère, matricaire
camomille.
9Eerca, v. a. marchander.
]|f ertio, s. f. bas hm. remède, mixture.
Mervèio, 1] s. f. merveille, prodige, chose
Merbelho, Il rare, étonnante.
— Lou roasslgnôu sus soun nis véio,
Canio, se laguo, e de sa voués,
Graciouso e brihanlo mervéio
Gilo li perlo dins lou boues.
Casiil-Blaze, 18S2.
Mes, s. m. mois de l'année.
liai, mese du lat. mensis.
— Rey des mes porlo courouno
E de plazés s'embirouno
Es tournât lou mes de may.
Jasmin.
Mé», adv. plus d'avantage, mieux, beau-
Miés, coup.
Mes, Il co«y. mais, pouvu, en cas.
jVfai, Il — Mes que, mai que, pourvu que.
méii, adv. moins, peu, pas autant. Préfixe
Mens, déprécialif des verbes mescreire, mes-
fisa, etc.
raesado, .«. f. durée du mois ou salaire du
mois.
— lé seren dius la mesado.
lleoaii, Il ai], béarn. milieu, moyen. —
Siejan, \\ Lannemeean au milieu des Landes
mescla, Il V. a. mêler, mélanger, brouiller.
Uela, Il liai, mischiare. Esp. mesclar.
Lat. miscere.
- Ma muso vôu loescla soun mèu à l'embrousio
Que ilenian toumbara de tels alcio d'or.
— Boudrioy mescU ma bouiis a loun cant amisloas.
— Une mitât de peu lis e lonng
Mesclat de mirto, entournejo soun froQnt.
Iffeselado, s. f. mélange, réunion, archipel.
— E regardas coumo ac6 's bèu !
I 'a cent poples dins la mesclado,
Chascun, dms touti lis isclado,
Vous dis qae gardo soun toumbèu •
Dumas, 1887.
meseladis, s. m. mélange, assortiment,
Mesclo, amalgame, pèle-mèle, croise-
ment. Esp. mezcla.
— De tout Caire, de prais e de flous e d'aubrage !
Toun jas sabla menu, treluscn moscladis
De grésils d'or, d'argen, de cristal, de rubis !
Féliï.
— Méteil ou mélange de
grains en mouture pour faire un
pain économique.
Jflescoula, c. a. cocher, entailler un
Mescûulouna, fuseau, canneler en spirale.
(Voir couco).
Mescoule, s. f, cannelure d'un fuseau.
nieseouloun, I s. m. crochet qui est au
Mouscouloun, \ bout supérieur d'un fu-
seau.
INEescouneisse, v.a. eirec. méconnaître.
Se tnescouneisse, désavouer , manquer
d'égard. — Montrer de l'arro-
gance, de la suffisance.
— Aco 's un parveugu que se mescounèi.
Mescresent, adj. mécréant, incrédule.
Mescresen^o, s. f. incrédulité, doute reli-
gieux, liai, miscredenza.
— Car per toujour, la mes"respnço
Coumo un tum, avant jour fali.
Vai s'esvali.
Roumieux .
Hesflsa (Se), v. rec, se défier, douter, pren-
dre bien garde.
— Ouncle mesurais bous, es un pourtié lurrat.
inesftsenço, s. f. méfiance, prudence ré-
serve.
— Tout, aro es inlerè», engano, mesfisenço ;
Cadun fa bando à part. . . l'argent b'a tout gastat,
Mit.
MES
— «19 —
MES
inéM-liuey, adv. de suite, doréaavaDt,
Més-léu, désormais, à présent. — Sur'
tout.
— La chièro seritS bouano si ero
Que fuguessen mes-liuey en pax,
Aulromen nou noun vive» pas,
Mas languissen dessus la lerro
Seigne, Peire.
RleBo, s. /'.mise au jeu, enchère.
Jtlesoiilo, Il s. f. la moelle des os longs,
iiezoulo, Il tissu ou organe particulier
contenu dans l'étui médullaire
des végétaux. Lut, medulla.
— E lournamai lou chin giogoulo,
Tournamai resloniiiis coume un iron senso uiau,
Soun crid que jalo li niesoulo.
Aobaiiel 1858.
Mesponlié, |l s. m. néflier d'Allemagne,
Nesplié, y mespilus germanica, arbris-
seau de la fam. desPomacéesà
fleurs blanches. — Le fruit tnes-
potilo, mispoulo. Gr. f*imi>i>i,
Mesprene (Se), v. rec. se méprendre, se
tromper, faire erreur, s'oublier.
mefiprèfB, H s. m. dédain , antiphathie ,
Mespris, | absence d'estime , d'égard ,
marque d'indignité , d'abaisse-
ment. Esp. menosprecio.
— Se vesiès moun mesprés, ausariés ^'as beléu..
Jouga davaos mis iuè parièro coumedio !. . .
Roumieux.
MeapreB», v. a. mépriser, haïr, dédaigner.
JHespresaire, adj. hautain, dédaigneux,
orgueilleux.
— E fayoy ta pla que dins gaire,
Minjayoy tout moun amassât,
E de ricli?, fier, mespresaire,
Tournayoy paure e m«sprezat.
Jasmin, 1836.
IHedqiiin, adj. pauvre, misérable, chétif,
malingre. Ital. meschino.
Esp. mezquino.
— Saiqne diras qu'es lèu ? Oh noun pas mala peslo,
Me digue luu mesquin, en se gratiant Ja le&li>.
— Asseiado, ben à l'oumbrino,
Fasié pansilo, la mesquino.
9Ie«qainarié, s, f. mesquinerie, avarice,
économie outrée.
•— Soun viesti moBStravo la mesquins rié.
mesqaineja, v. n. pratiquer l'avarice, se
priver du nécessaire.
Messajarié, s. /'. bureau et cour d'où
Messatgério, parlent les voitures publi-
ques, diligence.
— Mandé, de vouJr! ben, d'aiiaval l'adressa,
Per las messajarlés, paquebot ou frégate,
En partenso lou pu pressa,
Dous ou très sinjoaneis de son pais di datte.
Félix .
mesBagî, s. m. commission expresse, mes-
sage particulier. — Communica-
tion officielle. Ital. messaggio du
lut. mittere envoyer.
— Conmo rei, fet venir louti sei gens de cour
K demandé counsèu per aver de secour,
Cp.dan fuguct d'avis de faire un grand messagi
Per dire ei médecin de louèi leis animau.
Que v«nguesson en diligenci.
Leydet.
MesMaKié, U s. m. messager, celui qui porte
Messalgé, \ les paquets, les commissions,
les nouvelles. — Avant-coureur.
Ital. messagiere.
— Del bosc, à soun détràs, ansis lous auzelous
E dos paloumbos messagèiros,
A soan davani, alos laugeirus.
Floret.
— Esprit mestatgi, divination ,
pressentiment.
MeBsar^ v. a. v, /.passer, employer, placer.
Lat. mittere, mettre.
— Messet touto U nioch à ploura.
nieHsi, I s. f. plur. béarn. frais, gages, dé-
Messios, I pens. — Mesure, compte.
Meiiisio, s. m. le Messie, le Christ promis,
envoyé d'api es les prophéties.
Lat, messias.
— Fôa qu'eiço siégue lou Mossio
Que lei paires avien proumès,
Dins lou libre dei proufecio.
— An I dau pastourèu e pastoaro,
Parten tonli per Betelen ;
Anen adonra lou Messio,
Qa'esbriaudo coume nn souléa.
Saboll.
Sle»mo,s, f. cérémonio de l'Eglise catholique,
sacrifice avec prières et cérémo-
nies Esp. misa. Port, missa,
liai, messa.
— Avant de tira an sort aoaras & U metso.
MES
920
MES
— Avésfa longo messo, lou dins sera coart.
— A la paroisso es U premièiro,
Entenil la mcsso roalinléiro,
La messo graado e lou ïermoun ;
Porto la crous p lou courdoun.
J. Azaïs, 1886.
messoungrié» Il s. m. et aij. béarn. men-
Messouryé, |{ leur, imposteur.
Syn. messonrguié. (Voir mentur.)
— N"a\és menlil, gens de malnslre,
Cap de vautrts val pas Bascol ;
Messoiirguiés, n'es que vuslr'envejo
Qu'am du paraulos lou negrejo.
G. Azaïs, 1880.
MeHSounJo, i s. f.béarn. mensonge, men-
Messorgo, \ lerie, dissimulation, impos-
ture. Fausse doctrine. Fiction,
illusion. Ital. menzogiM.
— Soungl soun mensoungi.
— Dinavo de mensounge e soupavo per ruso.
— Un après un lé tenon sorgo,
En d'acô, quand an débita
Ce que savon de vérlla,
Ven léu lou tour de la messorgo.
Langlade, 1873.
— Teins de guerro, setoun dl messorgo.
Meste, s. m. maître. (Voir mestre).
Jtlestibos, s. f. plur. héarn. moisson.
(Voir segazous, meissoun.)
s. m. exercice d'un art mécani-
que, machine , instrument de
travail, occupation quelconque
pour gagner sa vie ; besoin, né-
cessité, profession. Lai. minis-
terium. Esp. es menesler, il faut.
Ital. mi e mesliere, il me faut.
— Michan mestié lou que nourris pas soun mestre.
— Es de tout mestié, a péao gagno sa vido.
— De ta! troompor mestié non mevoli flqaa.
— Nostre pais s'apelo Itaco,
Souy lou payre de Tëlémaco,
Ai forco esprit, souy bon guerrié,
E mounarco de mouu mestié. .
Favre.
"— Mai, dounas nn mestié à vosti très enfant.
Car Ion joar que poadrien plus coumta sua von* aolri.
Poudran coumta dessus sel dos man.
— Can SB pas sodd mestié que barre bontigo.
IHestièirau, s. m. artisan, ouvrier.
Mestiérau,
— Fau veire aiio sout il piboulo
Lt meitiukH endimtiubt.
mestié,
Meilié,
— Part ; e ben lèa rescontro un mestiérau
Que iédis : Eh ! m'ounte aoas cimarado ?
Mistral.
mestre, s. m. maître, celui qui commande,
Mesle, qui a des domestiques ou des
ouvriers. — Propriétaire d'im-
meubles, savant, émineni, prin-
cipal. II. maestro. (Voir maghtre.)
— Mesle Simoun, quilliat sus la couètde soun ai,
Ven dedins la fourest per li faire soun fai,
Eslaco souu roussin t la premit^iro ribo,
E piéi va reballiar e mesode varai.
D'A^tros.
— Lou ben nourris loujour soun meslr'.
Quand lou païsan ié vôu cstre.
— Pan coupât a gés de mestre.
— Moun fil estacaras l'aso ounte vAu
lou mestre.
— Marcho avans, fin que ir:)nliaras
En liutant las cabros per cheslres,
Lous pasires dins las tendos-meâlres
Kesquet.
— Cau vôu ben servi soun mestre
De vailei un jour deven mestre.
KEestre-autar, s. m. maîlre-autel placé
dans le chœur, ordinairement
plus élevé ou placé sous un bal-
daquin.
— Ab'as lèu, abras li cire,
lion curai, au nic-tre-aular.
Siam preissa, qu'es pas de dire ;
Mandas- nous ;.. . se fai lard.
Aulianel, 1877.
JMIestreJa, v. a. commander, faire le maître,
se rendre maître. liai, maeslrare.
— Sies-cent milo Francés s'en anavon, jouïous,
Mtslreja fieromen toulos las capitalos.
— As per milbou nous meslreja
Cors de fenno, cat d'ange e ta boues de Séréno.
Jasmin, 1857.
mCeetresso, s. f. maltresse de maison,
épouse qui dirige et gouverne
un ménage. — Maîtresse, amante
recherchée en mariage.
— Ah 1 cantu mai per la mestresso,
Te doune touto ma tendresso,
E tonn cant dons conme lou sièu
Me Iroumpo, ... u semhlo que lou vièu.
Rolland, 1853.
— Creses-ti qu'i la cour trunvarièi ta tendresso.
Que lou bonnur alai on pot l'aiia cerca?
Coumo t'enganariès, ma diviiio mestresso,
Aco's causo^ moun Diou I qu'un rei pot pas douna,
Perq. de Gembloux, 1840.
Meiitaret, i, m. c<m(. paia ou gâteau de maïs.
MET
921 —
MEZ
Meaturo,
Mesclo,
s. f. mélange de grains pour
faire du pain moins cher. —
Pain de maïs cuit dans des pail-
lassons. — Bouillie cuite au lait.
— Aqui, selut sal la duro
Minjan lou pa Je mesluro,
Bidan sonben nostre got.
— Jt;las leo de bous-aus U raubo petassado,
E lou pa du mesluro c la piquélo algado,
Oubrés lou boursifiucl, escarrabilha-bous.
Jasmin, 1832.
Métal, s. m. corps simples extraits de cer-
Metau, taines pierres ou terres employées
dans l'industrie. Gr. fisrxKXst,
— Vase en fer ou cuivre pour le
pot-au-feu ou les ragoûts.
— Tout roelal pol eslre mouiiedo ou marchandiso.
— Li quatre metau soun li quatre
agi dou mounde, l'or, l'argen, lou
cpuire, luu fer.'e.
— Un jour un cousinié accoutrée uno feslo,
E de poulatgc fec tout un gran plen métal,
Peys pel cousscl de louis y melecun pauc d'al,
Setul ièu que disiô que l'ai ero uno pesto.
Aug. Gaillard, I368.
~ Cent menos dn metals, dempièi la creaciou,
Caufasd'un fioc d'infer li soun en bouliciou.
Félix, 1872.
Mete,
Mètre,
lUeteis,
Uelïs,
Medech,
V. a. mettre, placer, ajouter.
— lèu douni al mosiru d'oustal
Lou cap per meire sul pourtal.
adj. même, semblable, pareil.
(Voir matech.)
liai, medeshno. Lat. mel-ipse.
— A c6 qu'un libre m'a counlat,
Qu'alque Diou do l'anliquitai,
Carabiel en flou lou bèu Narcisse,
Rabit de sa beutat melisso.
Goudoull.
Metge, I s. »ft. rebouteur, chirurgien de cam-
MajoH, I pagne, arbitre de la santé ou la
maladie.
— Siéu bien malau moussu lou melge.
Metia, adj. mélange de race, de couleur.
Meslis, — Liqueur de plusieurs fruits. —
Jaspé, chiné.
— Uaio me \éa, Janèto,
Ui braio de cadis,
Moun coursj ■!e sargèlo
E moun Lounet métis.
Sabaiié, i852.
B8.
Aletodo, s.f, mélhoile, principe, ordre, pro-
cédé, hnbitude, usage local,
arrangement des mets, des vian-
des; couche, rang. — Viande
de cojhoii confite et salée.
Gr. fiir» oi5"of, avec ordre.
— Ben d'enlemina sul moumen
Un pol rts;auranl de metodo,
E coumo es trop souben la modo,
L'armari badabo alandat.
Mir.
Mèu, s. m. miel, substance sucrée que
Mél, récoltent les abeilles dans le calice
des fleurs. Port. mel. liai. mêle.
— Sciuprù?, moussu, que m'an rauba de mon.
• Rauba de mùu!. . . es unmarril afairj !
• Eu qu(!l pais "? au pus de l'Estéréu. •
— Sara-li dit que l'ome que labouro,
Vegue soun mèu, sa susour e soun ben,
Manja di niousco ; un pople bon per ren.
Mistral.
— En vesenl de ûour tan poulido.
Tant d'abiho sus soun loumbéu,
Sounges que tan bello culido
Te dounurié ben dous lou mèu.
J. Canonge, 1868.
Mey, adj, béarn. demi, milieu, moitié.
(Voir mié).
Meyjour, s.m. béarn. midi, milieu du jour.
Meyzou, s. f. rouerrj. maison, demeure, logis.
— Qui passo le Loi, le Tarn, l'Aveyrou,
N'es pas segur do tourna 'n sa meyzou.
Mezenifo,
Meilhengo,
s. /'. mésange à moustache.
(Voir trin-trin.) Parus biarnicus.
— Un bel jour bous beyren béni
Dins nostrcs prals flourils escouta la mezengo,
E demanda, per graço, à nostro bieilho lengo.
Un mot, uno Jebizo, un ayro, un soubeui.
Jasmin, 1837.
Mezoulo,
Mevoulo,
Mezitro,
Mesura,
s. f. moelle des os allongés ou de
certains arbustes, liai, midolla.
Lat. medulla. — Jlezoulo de roc,
amiante alberte.
s. f. mesure, unité de compa-
raison pour déterminer un poids,
une superficie, une contenance.
— Durée ou intensité des sons,
cadence. — Modération, retenue.
Ital. misura. Lat. mensura.
Gr. fiir(in.
MIC
— 922
MIÈ
— Tout bay juste, c pourlaii ilignn bat la mezuro ;
E ptr pnlendre tout, tan ijue loj councer cluro,
M.1 bigno es un sièli il'aunou ;
Car plani de sut tap oun nu grollo s'enlrouno,
Sul paradis d'Agan, la coumlio ili; Uerouno
Jasmin, I8i5.
Miado, s. f. conduite, menée. (Voir menado).
Miarro, s. m. petit, domestique, valet.
Miau-iuiau, s. m. le chat, onomatopée de
son cri.
— Coumpaire miaii-riiiau
Dis qu'iSro Ircp càu,
E que 1 "a fa niàu ;
S'hou-z-avic pas la-ia
Se sérié pas brul.n.
Mianeo, s. f. grèbe oreillard, grèbrt casta-
Plounjoun, gneux. Podiceps anritus. Palmi-
pèdes qui vivent presque tou-
jours dans l'eau cl qui dispa-
raissent au moindre effroi.
Miaula,
Miaulaire,
V. n. miauler fouime les chats.
Cri imilatif de l'espèce.
— Jamai cal miaulaire l'i;;uo buii cassaire.
Miaulo, s. f. bas lim. milan, oiseau de
Mieioun, proie. Falco fulvus, dont le cri
ressemble à un faible miaule-
ment.
— Lou reinar, mogr.isij fmcsso,
Lo mianlo, mogrà so:in odreso,
M'en laissaran bé lonjour pr^'U.
Fouciiuil.
lyic-niac, S. m. intrigue, embarras, tumulte,
pratique déloyale.
AU. mhclien, mêler.
Micacoulo, Il s. f. peiit fruit du micocou-
Belicoco, Il lier. Celtis auslralis.
— Au dessert i 'aji t do mespoulos,
D'agrunèlos, de micicoulos.
De corgnos, e dous grans plalas
Tonl plens d'amonros de barlas.
Kavre.
Micallto, I S. f. éclat, fragment, petit mor-
Brkalho, j ceau.
Miclian-inau, s.
ulcère , cancer
polype, kyste, etc.
Micliantîso,
Mayssantiso ,
s. f. méchanceté, malice,
calomnio , mauvais pen-
chant. F. fr. meschantise.
— Mas peys, coumo sabels, iôn lourneri Irouba
Lous librayrcs que soun ilins aquesl Monntalba,
Lour disenque pus el-sde lalo marchiandiso
Non se carguesson pas, pleno de mayssantiso ;
So que louis d'un acoor me proumeleron els,
Amay eron marrils d'abé croumpals aquels.
Aug. Gailard. I!i67.
MicliaraKiio, s. f. béarn. mésange bleue.
Miclio, s. /'. petit pain de demi livre et on
certains lieux pain d'un kilog.
FI. micke, petit pain.
— Aro, paurols, que sert d'alleiidre,
Non i'aurcn plus, aco 's finil,
Mes jou : que n'aurcn plus? ob ! rc?poun-nié de grai;o,
Aquel misieri me Icrrasso,
'frambli pamens, de débina.
• Ma may, qu'ailendias doun ?. . la miclio per dîna. •
Jasmin, 18.>2.
IVlicliour, s. f. moiteur, tiédeur, humidité,
mollesse. Lat. mucor.
- Micbour que dins lou sang avèno.
— I.ou lions zéfir que se counfoun
Dins la micbour de toun halèno.
.\lico, Il S. /■. mie de pain, petite partie qui
Uigo, 1 s'en détache en le coupant. — Ce
qui est moins cuit, sous la croûte,
le milieu. Lai. mica.
— Paure dilal qu'ey sagul oucupa,
Coumo cacliel, le baillnbi d'oubralge,
En l'eniprima!) siil la mico de pa.
— Mico bal rés e la ciro bal mai.
Mon cacbel d'or es bsngui, e ni'in serbi.
Jasmin, 1848.
Micttt, ad/, tassé, serré, plein de mie.
Mié, Il adj. demi, moitié, milieu. Pem. mièjo.
Miech, Il Syn. mey. Lat. médius. Gr, fttS»s.
— Es mié sed» e mié couloun.
— Nous ariesl.n à miécamin.
S. m. muid, ancienne mesure de capa-
cité qui variait suivant les usages
provinciaux. Lat. modius.
MièJo, s. f. chopine, demi pot, demi mesure.
Gr. ftla-ty.
Mièjo-neit, s. m. minuit, le milieu de la
Me-joney, nuit.
— Es miHJo-neil, lou som me gagne,
Fôa mous adius à la campagne.
Barlhés, 18B9.
— Mcjoiiey sono, . . ah senti dins mas benos,
Dambé plaz^ coula loa glas mourtel..
Jasmin.
iVIicJour, s. m, milieu du jour. — Les pays
méridionaux. Esp. mediodia.
liai, mezzodi.
— Cerco miijeur ii qualorxe outoi.
MIG
923
MIL
Miés,
Milhou,
adv. mieux, davantage, plus conve-
nable, meilleur.
Ital. meglio.
iVIi^o, jj s. f. crollin de brebis, fiente de
Migoun, \\ volaille ou de vers-à-soio; guano.
— Es un sot qu'a qui!a lou ben per eslre niiés.
ItlièlRilo, I s, /". miellée, transpiration de
Melico, I sève de certains végétaux. —
Liqueur aromatique où l'on fait
entrer le miel.
Mié-souié, s. m. soupente, réduit prati-
Tristet, tiqué dans la hauteur d'une
pièce, demi étage.
— Açà, m'ounlc lou me lire,
8ou-iiis , aque.'le argen ? souio lis oscaié ?
Dii.sla paia.îso î au miùsouié?
liigol, iSCO.
Alietoun, s. m. autour, faucon, oiseau de
Miaula, proie dont le cri est faible et
langoureux.
— Un foQcouriié /ju"un jour cassavo.
Preiigué pur lou rey un tnieloiin.
)lièu, pron. poss. mien. (Voirmiow.)
MifTa, V. a. cast. aspirer, renifler.
— (.ou nas, (le lou milTa, lou Irobo à soun agr.it
li l'embojo al poumou que nVs rebiscoulal.
— Farlù miffa las gens lous pus earaumassals.
Mij^nardizo, s. f. affectation, manières
carressantes, — Petits œillets.
— Soulache , petit galon. —
Garniture de lingerie.
Alignaturo, I s. f. sorte de peinture fine
Minialuro, j et délicate qui se fait au
pointillé. — Toute chose de petite
dimension. Lettres au minium.
E$p. et ital. mimatnra.
— En (l'aquel bal en mignaluro
Tout vai, boulego, viro e danso à la mesure
l^élix, 1S70.
— Mllu llbrels en minialuro.
— Dèu agué per lou mal sege ans,
Dison qu'es uno mignaluro
Tavan.
.Miirnot, adj. ami, sympathique, gracieux,
mignon, choyé, chéri.
lUiKiiouta, V. a. gâter, caresser, dorloter.
Migo, s. f. mie de pain (Voir mjco.)
Miljro, abrév. de amigo, amie.
— Vé,.lanlque durara l'aurage
Aîné- lu, ma inigo, reslarai ;
S'un cop lou ciel es sans nuage,
Cruélo, bûulo, [larlirai.
— La canebiéro es preslo, amai lou canabou,
La lerrado ei coufido amb'un pau do migou.
Peyrot.
Alijé,
adv. de moitié, à frais communs.
— Douna à mièjo, louer à mi fruit.
— Aze de niijtS n'esjamai ben embasta.
Mil, H adj. numér. mille. Satisk mil, rassem-
Milo, I blemeni, grand nombre.
Milanto, s. m. un million, un nombre indé-
terminé.
— Milanlo fus iliguel, en soupirant : Oh ! qu'ouio
Dal repaia arribara l'ouro.
Mir.
— Qu'avio per testimoni
Les saps, e per sinfoni
Milanlo aucels ; le niount
Per prtire, e piéi amount
Amoun-d'aul, per candelos
Las luscnlos e.-telos.
Gourdou.
Mil ineuut, i s. m. petit millet, plante
Pichot mil, \ graminée à très petite graine
pour les oiseaux.
Pànicum miliaceum. haï. miglio,
du lat. tnilium, mille.
MilU monroii,
Mil nègre,
Miles,
Milliés,
s. m. béarn. blé noir,
renouée sarrasin , re-
nouéo de Tartarie, fam. des
l'olygonées,
s. m. phr millier, plusieurs mille,
considérablement.
— Dins boslro bello crambo, un bel mali qu'inirabi.
Desquèri de mile» de libres arrengais,
E toulluzens c loul daurals.
Jasmin, 18i2.
IVIilliarso, s. f. maïs coupé pour fourrage.
Millias, s. m. pain de millet ou de maïs.
Milhado, — Farine do maïs pour potage
cuite au lait ou à l'eau.
— Si bos coquo ou milhado
You l'en darey.
Ou !.'aim«s mey calhado
Vou l'en harey.
DespDurrios, 1760.
Milliasso, s. f. paille de maïs, glumes. —
Palho de mil, — Tiges de maïs.
Millieyro, s. f. casl. terre à millet, champ
de millcl.
— La milbeyro verdejo pla.
MIN
Millioc, I s. m. blé Je Turquie, maïs
Blad'Espagno, \ cullivô, pi. annuelle fam. des
Graminées à fleursjaunes.
Million, Il ttdj. compar. meilleur, plus oppor-
Meiour, \i tun, plus convenable.
— l'a ren ilc milhou juo ço qu'es de
nostre gousl.
— Car n'es pas, coumo dits ma niay,
La quo parlo mdhou que sal ajnia louBiay.
Ja?min.
Millioiinari, s. m. millionnaire, richissime.
Juges, avoucals e noularis,
Paures ou riches milliounaris,
Maridals c celibalaiis,
Lous sabeius libres en qiiesliu,
F6u pas qu'une soulo ediciu,
Tirado à diiq milo exeniplaris.
Florel, 1S72.
Miliauco, s.f. chiendenl, pied de poule.
(Voir (jramenas, meliauco.)
Milord, s. m. anglais très riche. — Cabriolet
à quatre roues,
— My lord, mon seigneur.
— Hem ! moussu lou milotd, regarde ;
Coumo m'alroves d'ciUibas ?
Lou goddem pauso sus lou nas
Lou loutgiioun qu'à soun cùl ponjavo,
E reluco lou bedigas
Qu'acimerla lou|Our brauiavo.
Beumieiix.
Iilina,| V. ad. creuser, défoncer, sous-
Se mina, caver. — Consumer, ruiner. -
S'inquiéter, se cliagriner.
Ital. minare. Esp. minar.
Minable, adj. misérable, pauvre, dégue-
Mindre, nillé, pingre. — Court, élroil,
infertile.
— N'es pas frucho ni ben minable.
Minéral, s. m. pierres et substances ter-
Minerau, reuses ou combulibles qui cons-
tituent les mines.
Rad. min, montagne, rocher.
m. Au minerau boulent sas oundos escaufados.
Ti mountagnolo an de trésor
Qu'enrichisson la l''rinço enlièiro,
Jas carbounié, peiro argontièiro,
Or, ferre, couife. . . tout n'en sort.
Arnaviclle.
Minet, 11 s. m. petit chat. — Peau de chat,
Miné, Il fourrure.
— lii'rcn ilins la boutigo d'un niar-
clian de miné.
_ 924 — MIN
Minestro, s. f. breuvage, bouillon, mau-
Menestro, vaise boisson, mixture,
liai, minestra.
— Sarié 'fia ren, s'èro pas qu'un mousquié.
Sus la mcnestro en zounzounant s'acampo,
Pus afama que l'arpo d'un uissié,
E rnllo cop pus espés que li pampo.
Mistral, 18S4.
Minsanelo, Il s. f. mine, grimace, façons,
Minelos, 1 simagrées, agaceries.
Gr. ^'f<«?,mime, bouffon.
— Faguct de tours, de minganelos,
Piéi milo grimaços nouvelos
Qu'avié pouzados au fi*irau,
Talomen qu'à la fin, tout lou puple animau,
Encatita de soun saupre-faire,
Lou noumel soun rcy e soun paire.
A Couret. !8i2.
Minso, Il adj. était', aucun, nul, rien, point
Gés 1 du tout. Corr. de Vital, ninguno.
Mingouu, s. m. i^ueux, mendiant, qui n'a
rien.
Mingonnia, v. n. mendier, exciter la pitié.
adj. iTiince, allongé, fluet,
chélif, malingre.
Mingronlet,
Mendrigoui
De mingre, minus,
— Entendias ti \ioulori, la llulo picboutelo,
Jusqu'os au najoulet qu'à la voués mingrouleto.
Ministre, s. m. ministre, ambassadeur,
pasteur protestant.
Lai. minister, de minus.
— Moun paare gran savié qu'au bout
Di capelan e di ministre,
la lou bon Diou pu grand que tout.
liigot.
V. a. bas lim. manger, absorber,
dévorer, ronger, avaler, se nourrir,
dépenser,
— Dins aqui'^lo famino se miugel ço
que s'èro jamai minjat.
— Dins noslrc pilil ousiau
Si noslro cliaro ei pu minço
Nou lo minjen on repau.
«ichard, 1810.
— Vûu la 'm guardabi su la prado,
l'enden la sazou de las flous,
You la 'm hazie la pus beziado,
You la minjabi de poutous.
Despoutrins, 1768 .
Minjan^o, s.f.héarn. plantes ou insectes
parasites, mauvaise herbe.
Minja,
Manja,
MIR
— 925
MIO
Mino, «. f. miue, apparence, visage, moue,
grimace, accueil, geste, conle-
nance. liai. mina. Esp. semblante.
— Es bon amai pagne |ias de niino.
— Lou roarchani nous fagmi pas bono mino.
— M'as fa la mino, àmé GlauJe à
Tislel. — Nonn, \i respond, se le
l'avièu facho l'auriès milbouro.
— Non dôu pas toojour juja li gen sur la mino.
— Aurias dich en vesent Jour mino.
Que ié fusiigavon l'esqulno.
Favre.
— Fou doun que pir un cal qu'avié tant laido mino,
Végue p!u3 mei verdcl ni mai mei cardclino.
Desanal.
Mino, S. f. souterrain, excavation, galerie
par laquelle on extrait des nainé-
rais ou des combustibles. —
Cavités pour faire sauter des
murs ou des rochers au moyen
des substances détonnantes. —
Monnaie. — Lingot.
Ital. et Esp. 7mna, Rad. min,
montagne.
— L'eudusirlo di cerco-mino
Que, pas jamai sadouls, de tout biai fôu qu'arrivon
A cobre cent fés mai que ço que sacrifion ;
Jugcn-ne per lus grans chanliés,
iForo-lerro e dedins 1 lus armados d'ouvriés.
Vé\i\, 1868.
— Soun cofre-fort loujour vessabo,
Taleus e minos palejabo.
De linos de bi recoullabo.
Azaïs.
|Mino-t«rto, s. f. grimace, physionomie
bizarre, affectation, moue, mau-
vaise humeur.
— Daban la porlo
Yèu fau la mino-lorlo.
Mes jamay ta pielal nou me counforto,
Ijèuut aymado
Guignome, se nioun er l'agrado.
Goudouli, 1752.
[Minouès, s. m. joli visage, jeune, éveillé,
piquant.
— Car voussemblo for de la voués,
A de vous l'er e lou minouès.
Es vrai qu'a pas l.in de jouinesso.
Mes per la mino e la noublesso
Vous poudris bé touca la man.
Favre.
fMinons, adj. minaudier , prétentieux ,
affecté, boudeur.
Fr, centr. minaud, gracieux.
Minur, s. m. qui travaille dans les mines.
— Plus petit, jeune.
— Fai ben cbourh sa faniihcio,
Canio di minur la ransoun,
E pi^i dessus vosti bouquclo
Douçamenel paus 'un poutoun
M. Lacroix, 18B2.
Mioelt, s. m. muid, ancienne mesure de
Miteg, capacité pour les solides et les
Muey, liquides, qui variait selon les
usages provinciaux de 440 à 470
litres. Fig. giosse futaille, gros,
ventru. /<o/. moggio. Lat. fnodius.
Midi, I s. m. mulet, produit mâle de l'âne
Miôu, et de la jument, ou d'un cheval et
Mtiôu, I d'une anesse. £sp. mncfto.
Ital. muletto,
— L'ase al miol douno la vido
E non pas à l'ase lou miol.
— Dins uno esirecho valounado,
Dous muôu caminavon ensen.
L'un ero carga du civado,
E l'autre pourlavo d'argen.
Dourrclly.
Mioletallio, n.coll. les mulets, la muletaille.
— Ah s'èro per croumpa bouhino,
Miolelalho, avé, cavalino,
Dirièi pas nou ; i 'ai proun de gous
E pioi quatre iols fan mai que dous.
Langlade, 1877.
Miolo, s. f. mulCj produit femelle de l'âne et
de la jument ou d'un cheval et
d'une anesse. — La femelle qui
porte fait des produits propor-
tionnés à sa taille.
— Cau dis miolo, dis marrido beslio.
Mièu,
Mièu,
adj. poss, h moi y mien, mon profit,
ma volonté, mes parents.
— Sa man passido e maigre aganlavo la miou,
E la Icnen sarrado dins la siuu, pregavo.
Miougranié, s. m. grenadier commun,
Milgranié, arbrisseau de la fam. des
Myrtacées à fleurs rouges, et son
fruit milgrano , miotigrano. —
Punica granatum .
— D'enlerin sus lou miougranié
Lou roussignàu sempre canlavo.
— Aqui veiren se i'6 pas gés
De proubajos que lèu sourtigon,
A las vils de flous, qu'espeligoii,
Se lou nsiougraniê flouris pas!
Fesquet, 187S.
MIR
926
MIR
Miiinèa, n. prop. saint Michel archange
Michèu, foulant aux pieds le démon .
— Dounc, se vos faire bono vido,
Fai au pus vile saii Miquèu,
Véne din» ma simplo bastido,
L'on i'(S don miés qu'à toun caslèu.
— Le 29 septembre jour de
déménagement el de foire.
Mira, v. a. regarder, examiner, contempler,
viser. Esp. mirar, Ital. mirare,
considérer.
— D'aqui, lou regard lanl de fiais miro.
Tant, que de mira nou finis jamai.
C. iJliMZOs, 1877.
n. pr. de lieu, beau regard, belle
vue.
Mirabel
Bel vezé,
Mirabilbat, adj. émerveillé, étonné.
Mîraelani,
Miraclous,
adj. miraculeux, merveilleux,
étonnant. Lat. miraculoius.
lUiraia (Se),
Miralha{Se),
— Caminé vers ièu, mlraclanto,
Soun pas a |èno ronlendiùi ;
En prenguenl ma man Iremoulaiito,
Me digue : — Fraire, l'alendièl !
P. Gaussen, 1873.
Miracle, ». m. miracle, effet surnaturel,
chose extraordinaire.
liai, miracolo. Esp. milagro.
— Lou prouverbi dis
Que jamai sanl a fa miracle.
Gros ou picliol, dins soun pais;
E lou prouverbi noun mentis.
V. rec. se regarder dans un
miroir, s'adoniser, s'admirer.
Lat. mirari.
— Au bord dou Rhose asselado
Dins l'aigo s'es rairaiado ;
D'à geiuoun sVs Irop clinado
l'er miés se veiro... e vaqui
Que lou lendeman sa maire
L'a pus rescounlrado aqul.
Canongu, 1808.
— Dins aquoi i-aslelet poulit
Que lou Loi cado jour miraibo,
Lou lems passo en baychan sadallio.
Jasmin, 18i2.
Miraiet, n s. m. petit miroir, petit instru-
Miralhé, |j ment de chasse pour attirer les
alouettes.
— L'alouèlo vanilouso
Veii pas pus au miraié.
Bouslan, 1820.
— CanlaïQ embé soun niiraio creba.
— Vondriéi eslre toun miraiét,
A touto ouro auriôi ta présente ;
Retiairièi ti poulils iuèiel.
AubanvI, 1820.
Mirai, s. m. miroir, verre ou cristal poli
Mirau, el élamé pour réfléchir les objets
extérieurs. Fr. centr. miroué.
Bas lim. mirei .
— l'a pas cap de segnou que siô milhou tratat :
De bous boussis, l'espoulselo, l'eslrillio,
Moun pel, coumo un mirai brillio.
Mir. ^69.
— . , . .Al couslat de soun liey
Un mirai pla luzeni peiijabo ;
Mes nou l'abiô pas bis d'aney ;
Quau couinet may la meslrejabo.
Jasmin, iSii.
— Mirei niouycn, gran e pitit,
Mirei per melre dins la pocho,
Mirt i pcr ci, mirei put là.
Foucaud.
— Jamai mirau a dit am' uno femo
que fuguèsse laido.
miralhé, s. m. petit miroir. — Raie mira-
iet, raie lisse à miroir qui a une
tache pourpre sur les nageoires
pectorales, comme un grand œil
ou un miroir. ItaL occhiata.
Lat. ocellatfi.
miraudio,
Mkèio,
adj. émaillé, diapré, bigarré,
bariolé, brillant, coloré.
s. m. bas lim. miracle, mer-
veille, vision, mirage,
Lat. mirus.
— Obé, qu'ei me, que l'ai nou ri,
El m'o dèu, se u'o pas [leri,
E qu'ei moun la que l'o gori,
Per uno espèce de mirau lio,
D'uno grosso 'e louiijo molaudio.
Foucaud.
— Aro siam plus au mes d'abriou,
E mai fai lusi sa mirèio.
mirgalhat,
Mirgaia,
Mîrgaud,
— S'es espandido, niirgalhado,
Per embauma coun\ 'en julhet.
— Ah! coumo ero bello la prado
ïoulo mirgiiado de flous.
— De paraulelos ta mirgaudos.
inirgalhadtiro, s. f. peinture, enlumi-
nure, moucheture.
iriirKo, Il s./", souris domestique, petit mam-
Murgo, \\ mifère rongeur. Mus, musculus.
(Voir furo.)
— Le bi me fa dourmi, mes n'es que d'uno anrelho,
Uno mirguélo me rebelho.
Goudouh.
MIS
— 927 -
MIS
IHii*jroulo, I s. f. morille, champignon
Maurigoulo, \ comestible, fnm. des Pézizes
(sans lige) percé de pelils trous
et qui devient noir en cuisant.
Morchella esculenta.
Fr. centr. merouille.
9Iir(i;u«'jR, v. n. béarn. miroiter, briller. —
Fureter, épier.
jnirlitoun, s. m. bout de roseau taillé en
flûte et fermé par les deux bouts
d'un morceau de baudruche dont
les vibrations produisent, lors-
qu'on chante, des sons nasillards.
— Revenon Oe la fièiro cmbé si mirliloun.
ffliro, s. f. point fixe, jalon, but. Saillie bril-
lante placée sur le canon d'une
arme à feu. — Prendre miro,
fixer UQ point fixe, un jalon,
un but.
mirocontoiin^s. m. brugnon, pavie jaune,
espèce de pêche ou d'alberge
dont la peau est cotonneuse.
Miroundelo, s. /".montre, enseigne, parade.
Slîroundèu, adj. et subst. élégant, frelu-
quet, merveilleux.
- Un joave miroL.niJèu que nism
un pau perioul
Mirro, s. f. gomme résine provenant de
Myrrho, divers arbustes des Amyridées.
Balsamodendron myrrha.
— Fleurs odorantes de l'olivier
de Bohême, Elœagnus angustifolia,
avec lesquelles on parfume cer-
taines liqueurs.
mirte, I s. m. myrte, arbrisseau lou-
Herbo dou laghi, \ jours vert à feuilles menues
et aromatiques, dont les fleurs
blanches ont aussi une agréable
odeur. (\oir murtro.) Gr. fcvfttt.
Lai. myrtus. Italmirto,
— Préfère à milo flous superbo
Que brihon e n'an gés d'audour,
L'umblo viouleto, diiis leis erbo
Lou iiiirio vert per sa senlour.
nia, s. m. millet commun. (Voir mil.)
niian, V. a. mettre une somme au jeu, faire
une «Qchire.
iniiscarolo, Il .<:. f. béarn. bec fin, fauvette,
Dousqnerlo, | oiseaux chanteurs du prin-
temps. Rad. mis, mus, millet,
mouche.
— Per nous la gento miscarolo
'flsco lo roussrgnoulel.
IVIisèro, I s. /". misère, indigence, infortune,
Mizèro, \ malheur, faiblesse, persécution,
incommodité.
Rad. ftn, ^KTtf, haine.
— Dou reslo, devian plus veire gis de mizèro ,
Enire tous devian faire un ciel de noslroterro.
R. Grivel.
— Hiber d'oungan, grande mizèro,
Mounde amalit,
Pnpie en coulèro,
Casiel butit.
Jasmin, ISiG.
Hissai,
Missan,
s. m. livre de messe, de prières,
de chants sacrés. Ital. messak, du
lut. missa, messe.
— Faire missau, sauter un repas.
niissar, adj. misérable, simple, pauvre,
modeste.
— AquOlo missardo en rahal.
Que capèlo sa pauretal
Uan lous bobàs de la richesso .
Jasmin.
llissaro, Il «. f. loir commun, myoatis glis,
Racayé, \\ quadrupède rongeur plus petit
et moins agile que l'écureuil et
qui s'engourdit en hiver.
inissiounari, s. m. prêtre chargé d'une
mission apostolique en pays
étranger.
— Pendcn tout loa tems don Carémo
Matin e soner, fiho e garçoun,
Em' uno devoucioun extrérao
Assislavon à sei sermoun.
Desanat.
IHissoun, Il s. m. hachis de viande de porc
Andouto, Il pressé dans un boyau, saucis-
son de ménage gros et court
séché à un feu doux, et salé pour
la provision d'hiver.
— Alor lou misjoun de loungon
E l'andouièlo escafooïado,
Âlor la boulelo empaïado
Se desenSôiron dau cabas
E s'estanloa sus lou ribas.
De Ufare, iU2.
MIS — 928 -
niste, adj. gracieux, caressant, gentil,
affable.
miHtieaiiien, adv. dévotement, dogmati-
quement. Gr, fivçTticn, avec
mystère.
— Prego per ièu, assadonlado,
Dou (lan di sinl, don pan d'amour,
Mislioamen, \iergi acoublado
A Jésii mêrce, toun Segnour.
Croasillat.
iniston, s. m, enfant au maillot.
— Aven pas irop douruii, lou misio a f.i si panio,
Pamen nous fôu quila lou jas.
Mistouiin, adj. fluet, svelte, délicat, léger,
mignard.
— Per .«a taio misloulino ièu l'aganiave
— La Touloubro sara ma fouent de Casialio ;
Li pescariéu qu'un péis pu misloulin qu'un fus,
L'auras : dins la sarlaii d'abord que loul s'alio,
Espère que per fés sara pas de refus.
Crousilla', 18U.
Mistonlino, s. f. petits oiseaux, roitelets
ou fauvettes.
Iflistralado, s. f. coup de vent, tourbil-
Mutrado, Ion, bourrasque.
Mistralas, il s. m. vent du Nord impé-
Aurasio, || fueux et froid qui passe sur
la neige, (Voir maghlrau, maes-
trau.)
■— Es l'afrous mlslralas, impélaous boufaire.
Que te ravis aquel ouiiour,
Quand chaplo, o niouri pais, l'ourguèi de loun lerrair",
Em' lou souifle e sa furour,
Ciouzillâl, 1845.
mistras, s. m. pain de millet ou mieux
Milhas, de farine de maïs.
(Voir toundudo).
— Aquesie avié près jour dedins uno barraco,
Manjavo de mislras, raromcn soun sadoul .
Mistrau, Il s. m. le même que le précédent
Auro-d'aut, Il vent du Nord-Ouest.
— Veson veni de luen uno grosso largado
De vent eniremescla de grégali, de rau,
Ue cisampo émé de mislrau.
Que sacrejavo tout dinire la valounado.
Ijourrelly.
— Bouffo, bouffe mi«trau! que ra'enchau la tempesloî
Tout es :iuro per tu, per ièu tout venloulet :
Siei rei e d'amound'au vèse k mei ped li mourre.
Boumanille, 18!S6.
misturo, Il i. f. mélange de grains ou de
Metturo, Il liquides. Syn. miUtiié, méteil.
MIT
s. f. et adv. moitié, une dos deux
parties. Esp milad. Ital melà.
Un aso de milà os loujuur mau basia.
S. m. milieu , centre , terme
moyen.
Lou cloucbié ii'èro pas au milan dou village.
— Tenès loiijûur lou jusie milan.
— La mardou milan, Mérliterranée.
I adj doux, inoffensif. (Voir miste).
I Lat. mitis, doux.
s. m. mythe, fable, conte, fait ima-
ginaire. Gr. ftieos, légende.
Aquèu mile crudèu cuerbe gian vérità.
S. f. espèce de gant sans doigt ou
avec le pouce seul. Demi gant.
s. m. mousse de Corse,
assemblage de fucus
et de conferves, anlhelminlique.
Fucus helminthocorton.
Mita,
Mièjo,
Mitan,
Meilan,
Mite,
Mitoun,
Mite,
Myte,
Mitèno,
Milavo,
Mito-eourtonn,
Mousio de mar.
Mito,
Miloun,
Mitonna,
Se mitouna,
Mitonn-mitemo
s. m. manchette en fourrure ou en
tricot pour préserver les poignets
du froid. — Mitaine courte en
laine ou en soie, n'ayant de sépa-
ration que pour le pouce.
V. ». tremper, rester sur le
feu, dans le bouillon, migeoter,
se ramollir.
Let. mitescere, se ramollir.
— Se dorloter, se choyer.
m. et adj. doux,
inoffensif, sans vice ni vertu, qui
ne fait ni bien ni mal.
Quèu lanl bèu libre oi devengu
De l'oungan de mitonn-mileino,
Qu'oi bon per lou lei mau e ne gari de gu.
Foucnud.
Mitonno,
Michoune,
s. f. raie de pain lempée, pa-
nade. Lat. mica panis.
Mitralha, v. a. tirer le canon à mitraille.
— Al brut dt: "anous que milralhon
Tout es a fel, tout es a san.
Jasmin .
Mitraille, s. f. mitraille, vieille ferraille,
menue monnaie de cuivre.
— Cal qu'un poste d'auoou s'tnlèbe
Que la milraltio loune, plèbe.
}aimin.
MOD
929 —
MOL
Mitro. s. f. ancienne coiffure de certains
dignitaires des peuples de l'Asie;
elle élait pyramidale cl ornée de
bandelettes pendanles par der-
rière; elle fut adoptée par les
Papes ; les Evêques et les Arche-
vêques la portent pour officier
ponlificaleraent.
Gr. LUTfx, bandeau.
— Quiinl asahesiiues e abats
Qut! porton la inilro e la crosso.
Les bezen jamai qu'en carosso.
Jacquemart, 1790.
Mitrouii, s. m. garçon boulanger , ainsi
nommé, sans doute, lorsqu'il
porte un bonnet de papier à
pointe.
— Lon rire redoublel, fcl cieisse lou lap'gi,
Loii bounul fenile Ter, loumbo su< un milroun
Qu'esptravo en dourmenl la fin d'aquèn scrmoun ;
Si reviho en pensant qup la gleiso loumbavo.
Eellol, 1882.
Mo, S. f. bas lim. main. (Voir maii.)
— Moun Diou ! qu' m'ourio dil que dos sors onimados
Dins un lo pau de lems fusson recoupciliados.
Vous soûl, Signour moun Diou l'ovès boulo la mô.
Abbé Sage, i7Si.
Moble, I s. m. tout ce qui garnit un appar-
Mnble, 1 lement, tout ce qui est aisé à re-
muer, à transporter liai, mobile.
Esp. miteble. Port, movel.
— E talèu que jour pousquet eslre,
As els di'l bilaige surprés,
Mubles, boutico, ouslal, tout cambiabo de mesiro •
Mallro bendet loul, gardel rés
Jasmin, 184.!
Moehal, t. m. coup, contusioUj marque, —
Faisceau, paquet, poignée.
!\Ioeo, s, f. enveloppe, cupule. — Tasse,
petit godet, petite lampe. —
Mèche, flotte de coton. Esp. moco.
liai, moccolo, petite bougie.
— De la coco à la moco, du plus
grand jusqu'au plus petit, du
commencement à la fin, d'un
bouta l'autre.
modo, s. f. usage passager, fantaisie du jour,
manière de se vêtir, de parler,
de marcher, dépendant du goût
du moment, d'une époque.
liai, et Esp, moda, du lai. modus.
L'espaso iM'iibio on mnniel d"or, la beslo ;
E la modo es, iHii, reino de la festo.
NanI ! des parbonguls boudroy siègre la moJo,
lielèu bcndrioy glourious, fiorous,
Escaugnayoy lous grans segnous,
Dins un bel cliar f.iyoy la godo.
Jasmin, 1850.
.Uoîo,
Hoisso,
interj. juron qui exprime l'étonne-
ment, la surprise. — Per tnoisso, par
ma foi, par exemple.
— Comprene pas, pcrm:io, coumo fan
Per ié gagna, sans ren faire, soun pan.
— Adissias mons croupatas !
Per moio ! se voslr' aluro
M'a tould'un cop cmbalausil !
Soûl' uno lan bollo lourBuro
Diu niza spg ir, forgo esprit.
Martin, 1805.
.Moiro, s. f. moin^, étoffe de soie ou de
Mouèro, laine à gros grain à laquelle ou
donne une apparence ondée et
chatoyante par le calandrage ou
le cylindrage, d'où son élym. de
tissuécrasé, moulu. {Soir moldrs).
— De flous emailhado.
De mo.ro habilhado.
De tulles hrdado.
J. Azaïs, 18fi8.
iVIoI, udj. inou, doux, indolent, faible, flasque.
Lai. mollis, liai, molle.
— Sian sus lou du, stn loumba dins lou mol
— Per mis eiifant ère pas mul ;
Ma canastelo s is lou cot
Anave carnji do terro.
liigûl.
— Se prend pas à l'ai^'o se la paslo es molo.
Moidre, v. a. moudre, broyer, concasser,
Maure, mettre en poudre. Esp. moler.
Lai. molere. Gr. kvM, meule.
•- D'aquel lems lou moulinet viro
Pi-r moidre noslre bbl-miré.
— D'autres, sus uno larjo peiro
Woulguèron quauque pau de blal.
Favro.
MoIIier,
Moitié,
s. f. cal. femme, épouse.
Esp. muger, dalal. mulier.
— Proun de mous amis an prés peno,
Per ti proucurar si niolber.
Molliol,
Barbât,
s. m. caslr. mailleton, crosselte,
sarment avec racines, provin.
MON
930 -
MOft
Molle, s. m. creux qui sort à donner la
Monle, forme voulue aux malières en fusion,
modèle, mandrin.
Esf. molde, du lat. modulus.
— Preslo me loun molle de carbeleis.
— Scmljlo fach au morile.
Molo, s. f. meule, disque tournant, en pierre
ou en fonle, qui sert à écraser, à
broyer. — Meule en grès ou en
bois pour aiguiser ou polir.
Esp. mttela, liai, inola. Gr, i^vXti.
— Ausès en arribant, la niolo.
Qu'en biroulaiil fa soun lie-tac,
Vai soun bel liin, couino uno folo,
Engrunanl forço blad Oel sac.
GIcize.
AIolo, s. f, monceau, las, amas de paille ou
Moulai, H de foin. — Fourneau decombuslible
dressé en plein air pour faire du
charbon de bois. — Le cimier,
la culotte de bœuf, d'où l'on
coupe les tranches pour beaf-
sleak. Lttl, moles. Bas lai. mola,
masse de chair.
Molo, s. f. relâche, ralentissement du
Mor-tems, travail, chômage.
(Voir mottte, mollir.)
IMolto, I s. f. mouture, action de moudre des
Mônto, 1 grains ou des olives, des noix,
quantité que l'on met à moudre.
Mou, s. m. cal. monde, univers, infini.
Ital. mondo. Esp. mundo.
— lo lie vist Nimes y Marselha,
A vin ion y Tarascon ;
No se pas si n' bi ha de villas
Mas bcUias en lot lo mon.
Biilaguer.
Mouopoli, S. m. privilège exclusif de
fabriquer ou de vendre certaines
marchandises, d'exercer une
charge.
Gr. fictcf wfflAto», seul vendeur.
Monoulièro,
Maiàù,
s. f. oeps de vigne en rangs,
crosseltes, provins.
Mont, [| s. m. masse rocheuse, montagne.
Mouh
lit, t
liai, et Esp, monte. Rad, min.
— Cour, bolo, se te play ; bay per montes e colles,
Per irouba bitomen la coumpagno des drolles,
Qu'eaiendon lou meslié que, per lou mes de may
Clemenço a counlroubat per nou mouri jamay.
Goud., 1659.
ÎV!orbinou8, adj. dépite, ennuyé, fatigué.
— Jan Louis, morbinous d'escou la
Uins l'cr un par;é tiuta:narre.
Mordre,
Mourdi,
V. a. serrer, entamer, pincer,
creuser, ronger, mordre.
Esp. morder. liai, mordere.
Chin que japo, morJ gaire.
- Mai, lûun prétesle es frivole ;
Save que, quand m'as mourdut.
M'as fach mau lanl qn'as l'ougul,
lî n'y a proun per que l'immole.
Tandon, 1812.
— Se lou chin nègre l'a mourdu
Foù pas que lou chin blau lou pague.
More,
Marouquin,
s, m. morillon, raisin noir pré-
coce. — Canard morillon, anas
fuligtda. (Voir boui-negre).
Morga, V, a. morguer, braver, mépriser.
(Voir mourga.)
Morgro, s. f. mine, moue, museau, embou-
chure de filet. — Salle où l'on
expose les noyés.
xMori-iiiora, s. m. brouhaha, querelle. —
Dispute des joueurs à la mora.
— Ouci s'èrio pa vu de memorio de siuge
Un |orié mori-mora.
Foucand.
Morleto, s. f. gobe mouche, bec-figue, oiseau
de passage du printemps. Mtis-
cicapa luctuosa. Noir et blanc.
Morme, s, m. pagel morme, spare pagel,
poisson de la Méditerranée à
chair délicate, liai, mormillo,
mormiro. Esp. mormo, mabre.
Lat. mormoreus, marbré.
Moro, s. m. Maure, ancien nom des habi-
Moreus, tants du nord de l'Afrique.
— Car de fennos m'an dich que m'aymon de bouu cor,
Que la Moro a sa pel douço coumoun castor.
Morso, s. f. amorce, appât pour prendre
Amorso, |j les poissons ou les oiseaux. —
Piè^e, séduction. — Poudre ou
capsule qui fait partir une arme
à feu, mèche de mine.
Lat, morsus, mordu.
— Vous prégarai de ben voulé,
Descarga vosle pisloulet,
E de ben espoussa la morso.
Roumieux.
MOU
931 —
MOU
Mort, I s; f. et adj . cessation de la vie. —
Mouart, \ Eteint, qui a cessé de vivre.
Ital. morte, Esp. muerte.
- Es un morl que fara miel ana II viou.
— La mon (Icrenjo ou.nrrenjo.
— Qiio siiïl grand vo pichoun, ilegnn es exemlal
De la mouart, aJounc f6u ben empicgar la viJo,
'Es que irop courlo, anen, la fignén pas marrido.
Lcyilel, ISÎit.
Oytal nous prdporen ond'nno bouno morl,
Sans neglija pourlan ço que deven al corp ;
E crezi que se Diou nous o donnât lo vido.
Vol que ne prcngncn souen jasqu'o que sio finido.
Ab. Bruguiô, I77i.
— Viou coumo nn lamp, aganio lou jacoi,
E rudamcn lou fai pcta de coslo. . .
[ou panro aucèu resté mort sus lou cop.
Aub.rl, 186S.
^ — Mai vouest!o car nourris la lerro ntquclido,
Mourèts utdamon, vouf-stro monarl tach la viJo.
Ensin es mouart lou liou de Djou
D.'Ollivier, t8B3.
lor-teni8. s. m. morte-saison, chômage
des métiers et de l'industrie.
osquêio. s. f. mosquée, temple maho-
métan. Esp. mezqmta.ll. moschea.
lossejarnc, s. m. v. l. ancien litre hono-
iossen, rifique, abréviation de mon-
seigneur, messire et enfin mon-
sieur.
fossi, s. m. mousse de navire. Ual.mozzo.
Io8(ro,$ /'. montre, échantillon, étalage. —
Petite horloge de poche montée
dans une bntle en or ou en ar-
gent. Uni. mostra. Esp. muestra.
— Trelusido il'acié, d'or, de cristal, d'argent,
tous m.igasins clafis de mostrôs, de reloges.
Aquiîlo moslro coslii coumo nn cliival à l'esiable.
oto, S. f. petite masse de terre, de com-
bustible, de beurre, (\o\rmouto.)
s. m, partie charbonnée que forme
la combustion au bout d'une mèche
de lampe, de chandelle, de bou-
gie. (Voir moco.) Ital. moccolo.
Lai. mucus.
l — L'intrépide Caumount, an aqnclo nonbjlo,
Espoulis dins sous dits un mouquel île candOlo.
■ onac. I s. m. bihoreau à manteau.crabier
iena, \ roux, pouacre. Ardea nyctkornx.
Bel échassier qui recherche les
lou,
Voue,
lieux boisés et solitaires des
bords du Rhône ou des étangs.
Les chasseurs cherchent à l'atti-
rer en imitant son cri rauque
et souvent répété de movac-
tnouac. — Oq mange sa chair
quoiqu'elle ne soit pas très
exquise. On l'appelle aussi cor-
beau de nuit.
Monbillié, 1 s. m. ce qui constitue les
Moubihé, I meubles, ce qui garnit uo
appartement. Lat, mohilis.
— Un noulari dan vesinaga
Que vengue aici, o sens agacha Ion darnié,
lii lave tout, tcnen, bastisso, moubilhd.
.\Ioiibla, V. a. meubler, garnir de meu-
Se moubla, blés un appartement. — Orner,
emplir. — Se munir de meu-
bles, se mettre dans ses meubles.
.\Iouboinen, s. m. mouvement, change-
ment de place, agitation, circu-
lation, impulsion. — Fermen-
tation, besoin d'innover.
Esp.movimiento. Ital. movimento.
— Grsço al moubomen tout prouspiîro,
S:ins el tout languis, tout es mort ;
N'es qu'ai moubomen que la terre
Oubro sas minos pienos d'or
E nous prodigno sous trésors.
— Nani ! la renegiis, sa bieilhesso bous jayno,
Bostre grand moubomen conlro elo bous enlrayno.
Me blayn as mémo à jou de li resia fidel.
Jasmin, 1837.
.Uouc, S. m. mèche brûlée d'une chandelle ou
d'une lampe, A\m\n. mouquel.
— Bezioy déjà que las candelos
S'eron cambiados en mouqocls.
.\Ioitca, V. a. et rec. moucher, presser les
Se mouca, narines pour en faire sortir les
Se moucha, mucosités, nettoyer la mèche
d'une chandelle. — Couper ,
assainir. —Toucher, atteindre.
— Gronder, dresser, semoncer.
" — Se moucher, se frotter le nez.
— Se moquer, railler.
Gr, fivrra. Lat. mumjere de
mucus, morve. Esp, mocar.
— Autan ni 'avié que pouncbejavon
Autan Ici droulas n'en mouchavon.
N'en da\aloron ché Phitoun
Une bello Inrabasiado.
Morel, 1828.
MOU
-- 932
MOU
Moncaco, s. f, macaque, guenon, singe
Moumno, d'Afrique à queue.
(Voir macaco).
— El crei que dou Signour lou singo es lou pichol ;
De la moucaco alor lou l.irnagas s'avaiiço,
La casqucto à la man, Il fa la ruveraoço.
Dellot, ISiiO.
Moiieadou, s. m. carré de linge pour se
moucher. — Mouchoir de cou,
fichu. — Emouchoir.
— Se trevas lei palai, quauquci fés vous arribo
Qu'eniè lou moucadou vous casson de sei ribo
Boumiiy, J870.
Moiieailuro, s, f, mouchure, ce que l'on
retranche d'une chandelle, d'une
corde, d'un bois.
Moneaire, s. m. moucheur de chandelles,
allumeur dans une église ou un
théâtre.
— Ero l'aulr'an un moussnr o arc un moucaire.
Moiicarelo, s. f. chiquenaude sui le nez.
Fr, cent, moquarde.
Mouearié,
Trufarié,
Moiieel,
Moucèu,
s. f. moquerie, plaisanterie,
dérision, folatrerie. — Absur-
dité, impertinence.
— Pas beii pliinta sus si gulbolo.
Kl prenié loul pcr moucarié.
Casian.
S. m. morceau, fragment, lopin,
partie, bouchée. Jtnl. morsello.
Lat, morsun, mordu.
— A grosso besiio, gros mouccl.
— Moucèu cnvala n'a plus de gou'l.
— Fedo que bratno |crJ lou moucèu.
— Per marija 'n bon moucel
Foù d'abor l'averra.
— Uno à uno es oisa, d'uno sotil^ilo man
De n'en fa de nioucéu, car .soun que de busquctio.
Moiteela, v. n. morceler, couper, diviser.
Moucli, Il s. m. héarn. moûl, jus de raisin
Most, Il non fermenté, {yowmousl )
MoHCIiar. s, m, espion de police secrète.
Mousqué, — Curieux , indiscret, de
mosca, mouche.
— L'espiounage es à la pisto,
Tacben d'cvita sci regar,
Dei prouscril groussiyan la lislo ;
McbDen-nouf, ia de n'ouchar.
Desaual, ISS'J.
Moucliardo, s. f. marteau pointu de
maçon.
Moueltarlo, s. f. dauph. fauvette.
(Voir mouscuïroh) .
Mouelieta, :;. a. orner de mouchetures, de
taches ressemblant à des mou-
ches.
Monelieto, s. f. pincettes du feu, mou-
chettes pour lampes ou chan-
delles.
M onelio, s. f. souche de bois, culot.
(Voir souquet.)
iVlouelioun, s. m. petit las, peloton, poi-
Moucoun, gnée, paquet, grumeau. —
Mèche de bougie, de chandelle.
— Ero pas qu'un inouchoun de graisso.
Moncltonna, v. a. amonceler, réunir,
ramasser.
^Iou<>iouii, s. f, opinion motivée, proposi-
tion, récit, avis. liai, mozione,
Esp. mocion du lat. movere, mou-
voir.
— AnsinJo cliascun fa.«ié sa moucioun,
lèu dise que fi !.. . le dise que noun.
Mai parlaren pas de tant d'oupinioun,
Gar sarié Irop long de vous li redire.
Roumanille, 1860.
Afoudela, || v. a. représenter un modèle au
Se moudela, \ moyen de la terre grasse ou de
ia cire, faire une maquette ou
un médaillon avec de l'argile. —
Se régler, se conformer.
Moudele, || s. f. objet à imiter, à copier,
Moudele, Il exemple. Lat modus.
Bas lat. modellus.
— Enfanis, dou savoyard couplas lou moudele ;
Es per vaalres qu'ai facb aquèu pnrlrèl fidèle.
Cailbi, 1882
Moudelou, s. m. bas lim. petit las, petit
Moulelon, monceau.
Bas lat. modïllo, mololon.
Uondera, v. a. et rec, modérer, calmer,
Se mondera, atténuer, diminuer. — Se cal-
mer, se retenir.
Moudeiste, adj. modeste, modéré, simple,
sans éclat.
MOU
— 933 —
MOU
Alouilet, s. m. pelil (as de pèle, maïs cuit
sous la cendre.
Mouduln. V. n. chanter, composer des
Modula, accords, improviser des airs.
liai, tnodulare, dim. de moins,
— Tendrei flous, filio Ji-i prailouii,
De long (loi riju, su 'no canèlo
Mou lula soi prouniié frodoun
Crousillal, 1834
Aloufeto,
Fen sauvaye,
Moiift'a,
Mou/lut,
s. f. petite mousse , crclelle
hérissée , cynosore à crôte.
Petite Graminé&donl la panicule
fine et serrée ressemble à de la
mousse.
adj. dru, touffu, mollet, rem-
II bouré. — Couvert de mousse.
— Pepièu moufflu Jin 3ei babouclio.
MoufTo de iiiar, s. f. coralline de Corse,
algue marine.
Giijarlïna helminlhocorton.
Moufla, V. a. fluirer, mordre, se fourrer,
espionner.
Moufle, adj. gros, épais, dodu, potelé,
rebondi.
Moufle, s. m. double système de joues à
poulies et de cordes pour soule-
ver des fardeaux.
lUouflo, s. f. gros gant de laine ou de peau,
espèce de manchon. — Petit four
des émaillears, des porcelai-
niers, des essayeurs
Bas lai. muffula. AU. muffel.
s f. mousse, sorte de plantes qui
recouvrent les troncs d'arbres, les
toits, les murs bumid^'s ou les
rochers. Ecume, moisissure.
— Sus lel fabano dei cabrié
La nèu lapo la iiioufo gtiso.
Moufo de niar, s. f. mousse de nner,
zostère, algue que la mer rejette
et dont on se sert pour emballer
ou rembourrer.
Zostera marina.
IVIouTo,
tlousso,
Moufo de garric,
Mousso dou chaîne,
s. f. mousse de
chêne blanc, pul-
monaire du chêne, espèce de
lichen d'apparence réliculaire.
Sticla pulmonaria.
Moufo ne^ro, s. /■. mousse noire, polytric
pilifère.
Moufo de valut,
Mousso de valut.
s, f. bysse des fossés,
plante cryptogame
filamenteuse. —
mcanus .
Mougre, s. m. ciste blanc. (Voir mugo.)
Mougrna, v. a. taper sur le nez, moucher.
Mougné,
Mounié,
s. m. meunier, maître ou garçon
de moulin. Esp, molinero,
Ital. molinaro.
— P.è\ se lougué 'nc6 il'uii mougrié,
Mai Irouvii \èa que la farine
Ensanlissié trop soun esquino.
Bigol, 1866.
Un mounié 'mé soun fièu, un vièi e l'autre enfao,
Anavon au inarcat per lé vendre soun ase.
Routnieux.
— Es coumo l'ase dou mounié que
s'arreslo en chaquo porlo.
Mougno, s. f. moue, grimace, trogne. —
Bougno, Contusion, enflure, bosse. —
Poisson à grosse tête, Irigle
grondin.
Moug:noun, «. m. moignon, grosseur. —
Excroissance ligneuse sur cer-
tains arbres.
Mouïa (Se;, v. rec. se mouiller, recevoir la
Bagna {Se}, pluie. Esp. mojarse.
Port, molhar de mollis, mou.
— Aco's pas rés, eau se mouïo se seco.
— Vai, reven, plounjo, csquiho e fuso en cent nianièro,
Se mouïo de loulo façoun,
E nado autant ben qu'un peissoun.
Mouié, s. f. femme, épouse. (Voir mo/Aer.)
Mouièii*08, s. f. pliir. étangs, flaques
Molhéiros, d'eau, lieux bas et humides.
Fr. centr. mollange.
— Jaroai, d'ailaval las mouièiros,
Palunsdi- Camargo, cslans, besaus, ribièiros
Que boulojon la m^r, n'ëro saique mounta
De nivoulun aulan carga.
Félix, 1S;2.
Mouinaio, s. f. terme de dénigrement.
Monacaille, moinerie, la classe
des moines.
— E surtout la sanlo mouinalho
De quau fau doubla la bitalho ;
Quand seran sadouls, dansaren
E dcman nous en lournaren .
Favie .
MOU
- 934
MOU
Moiiine, s. m. moine, religieux faisant
Mounge, partie d'un ordre, cénobite. —
Petite caisse pour chauffer un lit.
Ital. tnonaeho. Bas ht monialis du
Gr. fioiis, seul.
_ L'abi fai r»' lou mou:ne.
— Un vespre, fraire Bourloumièa,
Frés courae un barbéu. gaiarci, jouine,
Floura coume lUu l'estre un niouine,
Per lou uecile dou couvenl
Venié de courre li bourgsdo,
E lournavo, mai que counicnl
Dou renikmeii de si camhado.
Roumieux, 1862.
Monire, v. a. moudre, écraser.
(Voir moldre, maure).
Mouire, s. jn.échalotle, ail doux, ciboule.
— Per adraia la set
Porri, cebo, monire, aiél,
Suce, pièi masiegue.
Casiil-Blaze, 1857
mroiiissé (Grand),
Faucoun,
Monissalet,
Mouïssau,
SJousquihonn,
s. m. moucheron, petit dip-
tère du genre cousin dont le
bourdonnement est aussi
s. m. epervier. —
Autour, oiseau de
proie cruel et sanguinaire, tou-
jours en chasse, et qui attaque
même les poules et les pigeons.
Fako palumbarius.
Itlouissé di gros,
Mollisse gris,
incommode que la piqûre.
— E quand l'auro, eivib'un bru de viéio pousaranco
S'acous'o sus mi branco,
Me qudio sus mi caml)o, e louli si foulrau
Me fan pas mai branla que l'alen d'un mouissau
Bigot
— Un mouissalet vonnvouiii'javo
A soun nas, e lou carcngnavo.
IVIonisHe? adj. émoussé, écourlô. — Humide,
ramolli.
.Mollisse, Il s. m. faucon émerillon, oiseau
Mouisset, Il de proie, fam. des Rapaces.
qu'on employait jadis pour la
chasse aux oiseaux des bois ou
des marais. Fnko œsalon.
— Achas aqutl l)ol de lauzeltos
Que bresihon cent cansounclos,
la pas qa'un moument, un mouisset
la pensât coupa lou silliit.
Houvière.
!\foiiissc casso-gril, s, m. faucon à
pieds rouges. Falcorufipes, o'isean
des Rapaces, de passage au
printemps, qui fait la cha.sse com-
me les Crécerelles aux Coléoptè-
res et aux petits oiseaux.
s. m. faucon pèlerin
ou voyageur, qui vit
dans les montagnes et s'attaque
aux poules, pigeons et petits
mammifères. Falco peregrinus.
— Ce faucon quitte ses monta-
gnes en automne et parcourt en
chassatfl de très grandes dis-
lances.
Mollisse «ris,
Esparbié,
mollisse roiis
Plchol mouissé.
s. m. éporvier commun,
oiseau de passage en
automne, ordre des Rapaces, il
se nourrit de petits oiseaux, de
mammifères, et niche sur les
grands arbres des bois.
Falco nisus.
Mollisse inoiistacliu , s. m. faucon
hobereau. Falco subbitleo. Oiseau
de proie qui a les mêmes mœurs
que les précédents. — Son plu-
mage est varié de brun et de
roux, la gorge blanche, avec
une banle noire de chaque côté
du cou en forme de moustache.
s. m. faucon Crécerelle,
Fako tinnincubis , qui
habite les bois, les rochers et
môme les vieux édifices. — La
crécerelle, qui vit de sauterelles,
de scaraliées et de petits oiseaux.
— Ces Rapaces nous viennent
du nord de l'Afrique ou de
l'Espagne.
Mauisselo, s f. grapillon de raisin.
(Voir agi.)
s. m. grapilleur, ra-
Mouisselejaire,
Grapihaire,
âpre
Il masseur de raisins ,_
la vendange, maraudeur. |
— Se sap bé qu'uno \igno, enlr'eslrc vernie niado.
De la mouisselejairo es bien léu visllado.
3
1
MOU
— 9^5
MOU
ITIouiMMeto, s. /'. œillet barbu, bouquel-fail,
fam. des Silénées.
Dianthtis barbalus.
JTIouisfiioiin.
MouissarouH,
s. m. petit inoucheroa du
vinaigre et des liquides
alcooliques. Syn. mouscalhou.
— Els fan la mal coumo lous inouissarous
Que '1 vin agre laisson e van al dous.
Moula, V. a. et neut. mollir, lâcher une
corde pour faire glisser un far-
deau, fléchir, faiblir, diminuer,
— Lou cani dei cig.ilo nioulavo.
— Cliiie e me roumpo pas ! pcr vous aviîs jusqu'aro
Tsngii bon; espéras, quiftcareii se preparo ;
Bessai que moulirès.
Houmanille.
nioulado,
Moulât,
s. f. et m. tas, monceau. Airée,
gerbes à dépiquer.
Pôi, dins lou tenis que susl'èiro
Lous ornes fan lou moulai,
Lon lenguèire à la ribièiro
Abéuro soun tronpelat
Gleizes, 1873.
Monlaire, .<;. m.
moulin.
meunier, ouvrier de
moalan,
Moulus,
Moulen,
adj, mou, tendre, très mûr. —
Molasse, fade, pâteux, langou-
reux. — Mouvant, humide.
— De pessègue moulan, per lou jour de la feslo,
Leielo, un plen gourbin pourr?. le regala.
Crousillat.
Moular, s. m. grosse meule horizontale.
9Ionlari,
Mouleri,
n. piop. pierre à meule, meu-
lière, carrière d'où on tire les
meules.
Hf onledas, s. m. gros morceau de mie de
pain, pâte peu culte.
Gr. fiviXxiiK semblable à la
moelle.
Hlonledo, Il s. f. mie de pain qui se trouve
Mico, Il eniro deux croûtes, milieu,
moelle. Lat. medulla.
Mouleire, s. m. pilon, rondin de bois dur
Piloun, pour piler, broyer, tasser,
diviser.
— Moun croupatas... l'avléu per veire
S'es verai que \ivon cent an.
Mai Babèu, un freto-sarlan,
L'ensuqué d'un copde mouleire.
Am. Piehot, 1860.
Moitlesan, I adj. lent, noncbalent, mou,
Palel, I fleiimalique. Syn. moulas.
ITIoulesiso, s. /'. mollesse, indulgence, oisi-
veté, manque de vigueur.
Lnt. mollitia.
iTIouleto, s. f. cône de marbre ou de cristal
dont se servent les peintres et
les pharmaciens, pour broyer
les couleurs ou les drogues. —
Poulie en bois des cordiers,
garnie d'un crochet, pour retor-
dre les brins de chanvre. —
Petite meule. — Instrument
garni de feutre pour polir les
glaces. — Petit disque dentelé
d'un épsron. — Collyonyme
lyre, petit poisson aux brillantes
couleurs, fam. des gobioïdes.
]fIouletoitn, s. m. étoffe de laine ou de
coton dont le poil est tiré d'un
côté ou à double face.
Du lat. mollitus.
— Uno bono doubluro de moulelonn.
Mouilla, V. a. et rec. mouiller, rendre
Semouia, humide, arroser, — Se jeter à
Se bagna, l'eau. — Se baigner, plonger.
— Ai vistaquesles jours sul lag, ras dau lougis,
De parpalbous voula, se pausa, sens soucis
De moulha sous penous, sus de fiullios planièiros.
Floret.
Moullté, s. f. femme, épouse, {\o\vmolher.)
Mouié, Lat, mulier. Esp. muger.
— Perço-que nou porli pas
Cent flouris entre las mas,
Me dits ; se vole moulhé
Que n'en cerque pel paihé.
Goudouli.
— A Dioa siats, ma noulhé, peysque boun anats doun,
lèu m'en bau rejoui un pau am lou viouloun.
Aug. Gaillard, 1860.
Mouli, I s. m. moulin, machine composée
Moulin, 1 de meules et d'engrenages pour
moudre les grains ; moulin à
eau ou à vent. — Moulin à
tordre la soie ou la laine. —
Petit moulin à café ou à peivre.
— Lou premié au moulin engrano.
— Yàu mai ana au moulin qu'au médecin.
— Trop grev'erott li saco e tro iada loa moalio.
— 936 -
Mouliné,
Moulissou,
MOU
— Coulrèjes ti gara, venilemies li rasin,
Derrabes li garanco, e galoi, au moulm
De-fas 13 oulivo moiistouso.
Tavan,1869.
Moulisné, s. m. ouvrier qui travaille au
Mougné, moulin à soie, ou meunier des
Moulinié, moulins à mo'dre.
Lat. molinarius. Esp. molinero.
— Per fariiieja soui meslre,
Nasquèfi ilins lou lic-tac ;
Mûuliiiié, lai crei Je Testre,
Que n'es pas qu'un cresio-sac.
t Gkizes, 1872.
Moulina, v. a. et neut. retordre la soie, lui
faire subir diverses opérations
de doublage et de retordage. —
Moudre, réduire en poudre. —
Glisser, s'ébouler.
Moulinas, s. m. vieux moulin ruiné.
s. m. petit moulin, moulin por-
tatif, moulin à poivre. Petite
roue à palettes que les enfants
placent sur une rigole de pré.
Moulinet, s. m. levier de cabestan, de
treuil; bâton ou sabre que l'on
agile autour de soi. — Mouve-
ment circulaire.
— Sauto sus un basioun, proche ciel gabinet,
•î foun sus la Hirouno en fan iou moulinet.
Jasmin, 1828.
Monlino, s. f. petite roue horizontale e'
découverte des moulins à touril-
lon, où une rigole verse l'eau
dans des godets circulaires.
Lat. molina,
Moulla, Il V. a. mouler, donner une forme
Se moulta, Il dans un moule, imprimer,
Syn. mounla.
— Touto per Diou moulla'lo au gral de moun bonhur.
— Sa raubo ié mounlavo la taio.
Moullaire, Il s. m. mouleur en sculpture
Mounlaire, || ou en poterie. Mouleur de
fonderie.
Moulou, Il s. m tas de foin, de fumier, de
Itiouloun, I pierres, monceau, las, troupe,
multitude.
— Aco prouve que Ion mouloun
Es p«s tan poali que la moitro.
MOU
— Crilavu famino sus un mouloun lie blaJ.
— Uno poumo gasla'lo fai perdre lou mouloun.
— Gros mouloun toujour euliro.
Dimin. moulounet, petit tas.
Moulounado, s. f. attroupement, foule,
rassemblement.
Monlsa, v. a. tondre, rogner.
Moult, adv. cat. beaucoup, longtemps.
Moulze, Il V. a. castr. traire. — Effeuillera
Motdgue, pleines mains, presser, exprimer.
— Que moulgucs forso d'alhs JeJins uno escuflello.
Moumen, s. m. petit intervalle do temps,
instant. Lai. momunlum, contract
de movimenlum. Ital. hâter
i'occhio. AU. augen-blkk.
— Aura dios ler.gos el ; las prendra p. r moumens
L'unopel sans fayssou. l'aulro pcl la bizilo,
Coumo bous-aous fazès de dos babilbomens
Jasmin.
Moumôu, s. m. terme enfantin pourdési-
Moumoun, gner tout animal poilu ou
bourru : un bœuf, un bélier,
une brebis, un chat, un singe,
une mascarade grotesque, une
perruque, une tête mal peignée.
Fr. centr. moume, bourre, enve-
loppe.
Moun, pron. poss mon, à moi.
Lat. meum. Ital. el Esp. mio.
A toul moumen, emé soun poun
Tabassavo su moun poucboun,
Per e.scouia se cascaiavo.
Aulheman.
Moun,
Mount,
s. m. mont, montagne, éminence.
Lat. montis. Ital, monte.
Mouna, v. n. bouder, faire lamine.
Monaeo, || s. /". poupée, marionelte, singe.
Mouneco, I Esp. muneca.
Mounaire, s. m. et ad;', boudeur, grognon.
Mounar, s. m. gros matou, vieux chat,
gros singe.
— Ud fier mounar senso oadeno,
Noun fa degon mal à las gens.
Car el rebound unglos e dens
DIds uno pounao qu'eDiemeoo.
MOU
— 937
MOU
Mounareo, s m. chef d'une monarchie ou
gouverneraent par un seul chef.
Gr. ficf»! «f;»:»"». gouverner seul.
— Quanil lou brul prengué Gn.lei gens recoumenciron ;
LeI Dieu à Jupitor, tout d'unosi plagnfron.
Lou mdunarco Jigaé que picarié pu fouet
Su lei gens scnso fé, Icis ome scnso coner.
Boiirrelly, 1S67.
— Mcsprrseiil l'ainhicioun, e fier dins la disgraco,
De l'intègre Carnet marchavo sus lei traça ;
Dcleslavo coum'èu lei mounareo oupressour,
La charlo perd dins eu soun pu grand desfensour.
Oesanat.
Mounastie,
Uounacal,
adj. concernant les moines
ou appartenant aux moines.
— Touto la bando mounastico
Trouvel la pcnsailo erouïco,
E chasque léoulougian
La sooslenguel mai qu'en creslian .
Fa\ re .
Alonnastîë, | s. m. couvent, monastère,
Mounestié, D habitation des moines ou des
religieuses. Gr. ««««rTiffio».
— L'avien basii (an aut aquel mounastié viel
Salque per que seguesse, aqui proche del ciel.
Aroavielle.
— Lou vagoun dou camin de ferre
Vai pas pu vite !. . . apercevié
Déjà de liueo soun mounastié
Espeli sus lou bout di serre.
Roumieux
Mounda, v. a. cribler, nettoyer, séparer,
Pourga, débarrasser les grains ou se-
Gruda, menées de leurs enveloppes.
Lat. mundare. liai, mondare, de
mundus, arrangé, disposé.
Moandasout, n. pr. de lieu. Mons Augusti.
Meundaire, g. m. van, crible, gros
Curbelaire, tamis. — Celui qui est
chargé de cribler sur l'aire.
Monnde, ii s. m. monde, espace, immen-
Mond, site, l'univers, le globe terrestre.
Mcun, Il — Les gens, la société, la civi-
lisation. — Une grande quantité
de personnes. — La famille, la
maison, les domestiques.
Esp. et Port, mundo. liai, mondo,
du lat. mundus, l'univers.
— Joa n'en sauryoi amar alcuno
En aquesi' monnde, sinon qu'uno,
Pajre, si vous hou trouvas bonan,
Qu'es la filho de Seigne Jouan.
S. Peyre, 1876.
— Mas nou cal pas que persoano se fonode
Qu'on sid jamay aymat de tout lou monnde,
Encaros bé qu'on visquo coamo cal.
Augié Gaillard, 1S68.
— Car tout lou moun s'aten, an aquesto vegado
Que la noubùlo px\ sera milboo fargado.
— Pramo qu'on bey sur mer de grans oastals (rimayrci,
Glitsa sul l'aigo mono, ou sul flot amalit,
E dins an autre mounde empourU l'home ardit ;
Pramo qu'on bey bouyulja dins lous ayres.
Jasmin, 1837.
— Veus menaren onnte voudrés ;
Pourrës faire lou tour dou mounde
Sans louca Ion sôu. — Coumo farès doun î. . .
Bigot.
Moiindi, s. m. langage toulousain ou du
Ramoundin, Haut-Languedoc, syncope de
Raymond. — Lors de la guerre
des Albigeois (xu°>e et xni'»»
siècles) les partisans de l'indé-
pendance languedocienne se re-
connaissaient des Prancimins au
langage rdyraondin, gascon ou
béarnais des comtes de Toulouse.
— Aqui la pesso goudoulino
Endimenjado à la moundino,
Gaignec sou alTa del bonnet .
— Douncos, 0 belos monndinelos.
Or, soulels, perlos e flourelos,
Agradats qu'un bon coumpagnon
Parle toatjoun en bosir'aunoa.
Goudouli, 1658.
— Boli dire quicom del moundi que m'ey prés :
Le lali n'es pai grec, ni le moundi francés,
Cado lengo a soun tic, ambé sas beziaduros.
Hillet, 1784.
MoundilboH, Il s. f. plur. criblures des
Grapié, | céréales, de diverses se-
mences ou des fruits.
— De louto mèno de moundilhos,
De vilaniés e d'eicoobilbos.
Afonnedat, adj. gasc. monnoyé. — Muni,
Argenlat, pourvu d'argent, de richesses,
de monnaie.
Mounedié, adj. et tubst. monnoyeur, ou-
vrier qui travaille à la monnaie.
— Fau-mounedié. — Oustau mounedié.
Ital. monetiere. Esp. monedero.
Moanedo, s. f. monnaie, disque métallique
frappé au coin légal et servant
aux menus achats.
liai, moneta, Esp, moneda.
MOU
9J8 —
MOU
— Laisso-me fini nioun Icbrau ;
Mes à curious de loun csjèço
lé eau mounedo de sa poço.
— Oyda de mesprets e de minos
Fredos, e foro de jouïnos.
Mounedo que jamay nou cour
Entre gens que se fan l'arnour,
Goudouli, 1C32.
— Un viel banquié nega dins l'or,
Jaune e maigre, darriès si bèu riJèu de sedo,
De longo, en aissejan couulavo sa mounedo ;
Carculavo lou jour, carculavo la gnieu,
Surprés que très e cinq faguesson pas que liieu.
Bigol, 1808.
Monneisto, s. /'.averlissement, observation,
remontrance.
Moiinëu, s. m. bouderie, caprice, inégalité
d'humeur.
— Uno fenno à mounéu.
Mouuse, s. m. v. l. moine, abbé, chanoine.
— LoQ couven es bcn paure quand
lei mounge vanglena.
Moiiiiseto, Il s. f. haricot blanc. Phaseolus
Moungils, |j vulgaris, pi. fam. des Papi-
lionacées à fleurs blanches ou
violettes. (Voir [aviou, esclopets).
Etym. mongeto, petite religieuse ;
légume ainsi nommé sans doute,
parce qu'on le consomme sur-
tout dans les jours maigres.
Mouni,a(jy. laid, sombre, grognon, grincheux.
Mounicioun, n s. f. provisions de bouche
Municioun, |j ou de guerre, poudres et
balles. — Munitions d'amour,
cosmétiques et pommades.
— Veguerian ben qu'eici s'agissié pas de rire.
Que foulié fa sa soumicioun,
En aquèu que coumando e qu'a lei roounicioun.
Leydel, 1857.
— Incounlinen la pus part de las gens
Soun bien estais grandomen diligens.
Que per voua els an fachio porvisiou
De blats, de vis e forço moniciou.
De cibado, e de fens, e de palho.
Aoger Gaillard, 1868.
Mounié, s. m. meunier, (Voir moulinié.)
— Bonjour, brave mounié, venwu faire farine;
Ai vist apcralln
Vira vosie moulin.
Rieu, 1883,
Mounil,
Einbounil,
Embourigo,
lUouninarié,
Mouninado,
s. m. nombril, petite cavité ou
cicatrice laissée sur l'abdomen
des mammifères par l'ablation
du cordon ombilical.
Jtal. ombelico. Esp. ombligo,
s. f. smgerie, momerie,
caprice, incartade, fan-
taisie.
Mounin», s. f. guenon, singe, laide femme.
— Gaieté. — Monnaie de singe.
— Ivresse. Esp. mona,
— Vai, la pel d'our sera cauquo pel de mounino.
— La rusado mounino
I.0U regardo, si gralo, e piéi Ir fa la mino ;
Aurias dicb, cadcnoun, que si tiufavod'èii !
Beilot, 1830.
— Traval de mounino, pau e mau.
— Après qu'aurés lroub.it tout aquelas mouninas,
Uoubias-nc, se vou es, vostres matitels d'herminas,
lèu n'y prétende rés ; . .
RouJil, 1810.
.Uounitoucro,
Monitori,
Mounjo;
Mourgo,
.Uounjoio,
Mounjàu,
s. m. moniloire, admoni-
tion, citation juridique
ou canonique qui précède l'exco-
municalion.
s. f. religieuse vêtue de blanc;
et mourgo religieuse velue de
noir.
s. m. borne, limite, calvaire.
— iV. pr, Montjau, Mont-joie,
Montjouic, du lat. mons-jovis ou
monsgaudn,
— L'un de l'autre envejous, chascun de soun leriau,
Vougué replanta li mount-joio.
Gras, 1871.
Mounla, |l ndj. moulé, parfait, imprimé.
Motilla, Il
— Vou lo balie toutomounlado
Per votro pèço de dou sôu.
Foucaud .
Uoun-niar, n. pr. Montmartre.
Lat, mons martis.
Moano, s. f. chatte. — Grimace, moue.
Alountiieîrous, n. pr. montagne pier^
reuse.
Monnt ,
Mont,
s. m. élévation , escarpement
rocheux. Esp. et Ital. monte.
MOU
- 939 —
MOU
Moiint', adv. où, en quel lieu.
Mouille,
— Mai (l'aquÙH lems savièu beii niounl'anavû .
Monntn, v. a,, rec. et neulr. aller plus
Semounla, haut, dominer, planer. —
S'élever , se hausser. — Se
munir, se pourvoir.
— Li miôu soun ariirsca, lis encamban, e d'aiit,
A Iravés précipice escarlimpan li baus ;
Mounlan, mounlaii loiijour jusqu'au pieu San Girome.
— L'aigo ansin mounlo Jiiis lou iiivo,
Reloumbu, e vers la mar s'abrivo
Per mai remonula de la mar.
Koumieux.
Mountado, Il s. f. montée des oiseaux, des
Mounto, Il poissons, des vers-à-soie. —
Le beau temps. ~ Chemin de
montagne. — Rampe ou escalier
d'un édifice.
— Travcsso li coulau clafi Jo roucassoun,
Li gaudrc rihassu, li vasii claparedo,
E déjà s'espangouuo i mounlado lan réJo.
Jlisiral, 1871.
— Après la mounlado ven la davalado.
— Encaro, s'allondios la mounlado dol lems.
Denioro un mes de mai, crei-me iéu, que te prcsso ?
Mouiitagre, s. m. nclion de monter, de dis-
poser les pièces d'une machine,
d'un métier à tisser cl de les
mettre en état de fonctionner.
Moiintaii^nar, 1 s. m. gros bec soulcie,
Favar, | moineau des bois et des
lieux montagneux dans les con-
trées méridionales, de passage
en hiver, lorsque le froid trop
rigoureux le chasse de ses lieux
d'habitation. Fringilla petronia.
■Mouutasnèro, Il s. f. tramontane, vent
Mounlanièro, il du nord qui passe sur la
neige.
— L'iver s'es en ana ; la frejo mounlanièro
Fai plaço à l'eisserù, douço anro prinlanièro.
Crousillal, ISSS'.
.Moutagno, s. f. montagne, élévations ro-
cheuses par suite de soulève-
ments volcaniques.
— Moun lendre ami, lu, qu'ei na£cut
Sus lou lounibanl de lu luounlagno
Ounle niaduro la chasiagno.
Chasienel, 1877.
— S'un bùu jour un brigand sourli de la moualagno
Vmié me Iraire de l'ousîau '!
adj. montagnard, qui habile
Mountag^iiol,
Motinlagnar,
plastron. Turdus torquattts.
les montagnes. — Merle à
.\Iountaire,
Mountouer,
s. m. montoir, banc, borne,
élévation pour monter sur
une bêle de somme, un cheval.
Moiiiitair«^u,
Mouloun,
s, m. monceau, tas ; mon-
ticule.
— Toul en Iroulinejant sus un mounlairôu d'ordi,
lUountalet, n. pr. petite montagne, col-
Mounlel, Une. Ital. monlile, monlkello.
Mounlilho,
- .Me scmhlo veiro encaro en naut de la mounlilho.
.Uountan, adj. et siihst. m. ce qui monte,
ce qui s'élève. — La marée,
l'inondation. — Pièce de me-
nuiserie, de charpente ou de
maçonnerie placée verticale-
ment. — Le total d'un compte.
— Haut goût, odeur, esprit,
épiées, condiments.
Mountaren, n. pr. montagne sablonneuse.
.Uountau, n pr, mont escarpé.
Alount an ciel, s. m. allante, vernis du
Japon, arbre de reboisement.
Mount-an-ciel,
Castagnolo,
Bisquerlo,
Mounto,
Monlo,
s. f. fauvette cislicole,
petit Sylvain qui arrive
au printemps et s'éta-
blit dans le voisinage des étangs
ou des dunes maritimes. — Cet
oiseau s'élève verticalement et
par ricochets, en poussant un
cri d'appel qui se fait entendre
d'assez loin. On connaît son nid,
arlistement tissé en forme de
quenouille ou de bourse, avec
des carex, des joncs et des
mousses. Sylvia Cisticola,
s. f. accouplement des animaux
dans les haras ou les fermes.
Saillie. — La montée des vers-
à-soie sur la bruyère.
Fr, centr. montée, pousse, prin-
temps. — Mesure de bois de
chauffage.
MOU
340 —
MOU
Mounto-dAvalo , s. m. montée et des-
cente ; ascenseur, monte-charge.
— Nous fougue travessa mai d'un
monlo e davalo per arriva au Gardoun.
— De toun mounio.davalo ai per
dessns la lesio.
Monnto-davalo,
Tou7nbo-levo,
s. m, espèce d'écope
à levier formant rigole
et fixée sur un pied vertical,
dont on se sert, au bord des
fossés à eau courante, pour
puiser l'eau d'irrigation. — Filets
de pêche mus par le courant de
l'eau sur l'Adour.
Monntou, $. m. colline, tertre, ballon.
— Aco 's aici lou grjup de mountous c de gorjos
D'ounI partis lou gigaut que fa maure las forjos,
Moulis e pouiripos à milhés.
Florel, 18î)8.
Mounturo, s. f. cheval ou mulet de selle.
— Corps d'outil, d'arme ou
d'instrument qui reçoit les di-
verses pièces accessoires. —
Métal précieux destiné à com-
poser un bijou, une parure.
— Changorian de mounluro ou devenguen pielouns,
Segun lei difTerenls besouns
De la mounlaJo ou de la pcnlo.
Ricard.
lUounuiiien, t. m. grande construction qui
doit perpétuer le souvenir d'un
haut fait ou d'un illustre per-
sonnage. Chapelle, église, restes
d'antiquité, tombeau, — Grands
ouvrages littéraires ou scienli-
ques.
— Te sies pausado sus la cimo
D'aquel sublime mouiiumen.
— Ey bis lonn triple poun al miey de la caœpagno,
Ey bis ta grando Tour sul cap de la mountagno.
Ta Capèlo e ta bello Foun.
Jasmio.
— Veirem lou Lazaret, mouiiumen de Irislesso,
Founda per la vertu, la sublimo sagesso,
A l'oumbro dei jours de la pax.
Granier.
Monquet,
iîoucous,
adj. mouché , sot , penaud ,
maté, attrapé. Dim. de moue,
mèche de chandelle.
— Mouquot de \eire plus personne,
Foaimi, me vire d'autre biai
E m'endonrmisse lournà-mai.
— Alor quitteri monn ousial,
Testo basso, l'amo mouqueto,
Per ana faire moun iraval.
V. Heltner, i878.
Monqueta, v. a. tondre, rogner, retran-
cher. — Mortifier, humilier,
faire avanie à quelqu'un.
Mouqueto, s. f. étoffe pour meubles ou
tapis en velour de laine rasé.
Rad. moue, parce que ces tapis
sont composés de petites mèches
de laine de couleur formant un
dessin.
Monr, s. f. prov. mœurs, coutumes, usages.
Gen. M. morh.
— Vous faren veire l'Americo,
Aquèu brès de la Répnblico!
De Rei de tout! li coulour,
E poudrés esludias'i mour.
— Menavo uno vido ben mourado.
Mour, but lïm. pour amour.
— Capouiieja per 'mour do Diou
De que brouia deich 'o l'esliou.
Foucaud.
lUouracIio, s. f, fauvette à tète noire,
Teslo-negro, bec fin. Sylvia atracapilla,
(Voir bouscarido).
Mouracut, adj. humide, moisi. — Bruni,
halé.
Moural, adj. moral, qui concerne les mœurs,
l'esprit, l'intelligence.
Lai. moralis.
— 1 'adresse! aquesto mouralo
Senado, aco 's segn, mis tout just' amiealo.
Mouralisto, s. m. et adj. auteur qui écrit
sur les mœurs. Rhéteur, pédant.
— Celui qui enseigne la morale.
— Lou calalogo es long ; i'aurié lou mouralisto,
Lou filosofo, l'avoucal,
Que volon loujour direejamai escouta.
Félix.
Mourancltouno, s. f. joli minois, jeune
visage.
— Aime ta blanco mouranchouno.
Monrano8, s. f. plur. bémorrhoïdes.
Esp. almorranas.
Monrastel, s. m. raisin noir ; le teinturier,
le noiraud .
i
MOU
U\ -
MOU
Monrau, «. tn. muselière, sac ou filet que
Mourial, l'on fixe au museau des ani-
maux pour les empêcher de
mordre.
— Sacmourau, sac à avoine sus-
pendu aux babines d'un cheval
au repos. Esp. morral.
(Voir mourralho.)
iUourbin, s. m. ressentiment, dépit, colère.
— Plouro, que n'oro avugio, e fouèlo de mourbin,
Espesso loul, jojn banc, sa laulo e soun gourbin.
Poney.
adj. morveux, quia la morve
au nez. — Jeune enfant.
Monrbons
Mourbut,
Mourelto, s. f. crasse d'huile, dépôt, lie.
Mourdadnro,
Uonrdidttro,
s. f. morsure, coup de
dent, meurtrissure.
- Souven l'ai caligiia cûumo un friand moucèu,
E l'ei dent m'avien facl» mai d'uno mourdiJuro.
Richard.
Mourdallios, s. f. plur. morailles, grosses
pinces en bois et à charnière
avec lesquelles on serre le nez
des chevaux rétifs pour les ferrer
ou les tondre
— Ficados ni'an, las mourdalhos al nas,
Coumo al chibal, e m'in menai al mas.
Monrdassos, s.f. plur. grosses pinces pour
remuer le feu, ou pour pincer le
fer rouge.
Mourdeii, s. m. et adj. ce qui mord ou qui
ronge. — Acide ou alcali destiné
à lubréfier ou à décaper.
Mourtli, V. a. mordre, serrer, pincer.
(Voirtnordre).
— Mourdis la lengo ou parles pus ,
Aloure ponnvlin,
Mourenghu,
Moare,
Mourre,
s. m. museau, figure, minois. —
— MufQe, naseau. Esp. morro.
— Quand s'endeven que mourre à mourre
Emb<! lou chin le rencounlret,
Li dispulo alor coumençel.
Tandon, 1810.
— Aigo que coure s'areslo pas au œourc.
Mourre de por, s. m, nasse, filet de
pêche.
-• Adoube tonn mourre de por,
Sarcis lous ars, pègo la barco.
S. m. animal à mu-
seau effilé. — Musa-
raigne carrelet, très petite souris
des bois et des jardins qui vit
d'insectes. — Sorex tetragonus.
— Sorex araneus. — La croci-
dure aranivore porte le même
nom et vit dans les mêmes con-
ditions. - Les animaux qui les
tuent ne les mangent pas à cause
de l'odeur désagréable qu'elles
sécrètent.
Mùiire, Il v.a. moudre, écraser, triturer. —
Moldre, || — Mouvoir, remuer, déplacer.
Lat.molere. Esp. moler.
— Tonn espril caud, rejausa, penîallou,
Vei môuro à soun enlour la croacloun de Diou
E la man dou bon Diou lou toco.
Tavan, 1869.
— Pu bas iravessas la rivièiro
Que vcT d'arrousa la Rouvièiro,
Soun ponl e soun moulin que môu,
Tout lou men chaquo fes que plôa.
De Lafare.
Maure (Se), v. rec. se mouvoir, s'agiter.
— Eh ben ! d'amouni, à plen camin,
léu vi^se un pople brun se môure,
E di viou e di mort li courouno van plàure
Sus lou brouuze de Jansemin.
Mislral, 1870.
.Moureja, v. n. faire la mine, grommeler,
gronder. — Montrer le bout du
nez, épier.
Mourelo, s. f. morelle officinale, raisin de
Mourelelo, loup. Solanutn nigrum.
(Voir amourelelo et maurelo.)
lUouren, i adj. mourant, malade, faible,
Mourent, \ ému, inquiet. — En pente, en
diminuant. Lat. moriens.
Esp. muriendo.
— En lou vesen, ma Rouselo s'esfraïo,
Soim tendre cor ven casi tout mouren,
Cerqu'a fugi dedins uno aulro draio.
L'amour loul bas ié dis, n'en fagues rea .
Desanat, 1826.
— S'en va mourent sus lerro, e n'a que ièu, ai-las !
Per fldelo coumpagno e per soun dous soûlas.
Crousillat, 1868
Moureno, s, f, murène, poisson de mer,
murène anguille, murène lam-
proie.
MOU
- 942 —
MOU
Monrenos, s. /". p?ur, impatiences, ardeurs,
passion, ennui, tristesse, hu-
meurs noires.
— Anyas crezul qu'abiô las moiirô'nos IraMs,
Ou que lou sol burlen ti cremabo loas p^s.
Jasmin, 184i.
_ Coumo per engaugna Teocrilo e Moscus
Sabien plus que cliourla (lins lou gol de Baccus,
E nous ressa l'aurilio à si canl de serenn,
Que lou viel Elicoun n'en avié li moureno.
Mourèu,
Mouren,
Mourfl,
Se mourji,
ai}, brun,
bœuf noir.
couleur de café.
V. a. et rec. fouler, écraser,
assommer, massacrer, se flétrir,
se faner.
— Perfés pinlavo lou rei Cliarle,
Amaluguen îei Sarrasin,
Qu'avien, dins loul lou païs d'Arle,
Mourfl Iei flho e Iei rasin.
Morel, 1826.
Moiirfla, V. a. avaler, manger avec avidité,
goinfrer. Fr. cenlr. morfiller.
— L'aragno ven de la mourfia.
Monrfina.
Soulfina,
V. a. flairer, sentir,
essayer. — Epier.
later.
Mourflnaire, adj. indiscret, curieux.
Mourfiou, s. m. morfil, irrégularité dans le
tranchant d'nn instrument.
liai, fil inorto.
Alourrounare (Se), | v. rec. languir ,
Merfomdre (Se), W souffrir, pâtir, s'im-
patienter, attendre, se refroidir.
(Voir marfoundre.)
Ety. mourir, dépérir.
— L'ome, lou pu soiiven, l'iol sec, san» coumpassioun,
Vei que de ma!o-fam soun payre se mourfoun.
tt'au k-ms qu'cl, couquinas, coulit dins lous délices
Dins lou milhou lougis se Iralo à 1res services.
Houdil, 1810.
Monrs», r. a. ravaler, rabattre, raccour-
Morga, cir les branches d'un arbre. —
Fig. braver, niorguer, menacer,
humilier.
— Lou paure oubrié, mourgal de lalo sorlo
Poulsabo pas ; éro davaut sa porlo.
Moiirslte, adj. noir, vêtu de noir, moine.
MouriElie, s. m. colmar, coquillage de mer,
molusque.
Monruru, s. f. religieuse vêtue de noir.
Mour^ueto, s. (. petit escargot comestible,
livrée, hélice némorale.
Alonri, v. n. mourir, trépasser, cesser,
finir, souffrir.
Esf. morir. liai, morire.
— A paga e a mouri li fôu un jour veni.
— Moun cô gémis sans espouer de gari.
Plus de bonhur, ey perdul moun amigo,
Me cal mouri, me cal mouri.
Jasmin, 1826.
— Coumo avié coumença de viure,
pau-à-pau finigué de mouri.
— Car lour prounouslica e l'ezuro qu'els fan,
Aco's per fa mouri las pauros gflns de fam,
E iéu n'ey fach ayssô siiioi\n que per fa lire.
Auger Gaillard, 1S68.
— Quand on a pla biscut, de mouri fa pas péno ;
L'ome, d'al brès al clol, trigoss' uno cadèno
Que lou maco a cade moument.
Mir, 1870.
— Tout ço que nai es pla poulil,
Cau si marrido es loujour riche.
Es brave cau ven de mouri.
— Filhos, marins e capelans
Sabon bien ounte naisson.
Mes noun pas ounte mouriran.
Mourî^ina, v. a. morigéner, corriger,
réprimander. Lat. morigerari ,
redresser les mœurs.
— Bèi, |ier milhou bous estrena
Me soui mes dins lou cap de bous mourigina,
Aurés doun, brabes gens, df segoundos esireuos.
J. Az;iïi, 18!i3.
Monrilho, Il s. f. morille, champignon co-
Mirgoulo, U mestible percé de petits trous.
Morchella esadenta.
Syn. maurigo, troumpairou.
Monrilliou, s. m. mouron des champs,
Mourrelou, pi. fam. des Caryophillées.
Erbo de canari, Syn. mouroun.
Anagallis arvensis.
— Sas aleyos qu'eron b.intados
Soun clauOJos de mourilhou.
Jasmin, HH.
Monrillion d'aif^o, il s. m. mouron
Moiirroun d'aigo, || d'eau. Samole vale-
randus, pimprenelle aquatique.
(Voir pan-froumeiit.)
Monrînien, s. m. faiblesse, défaillance.
Mourino, s. f. mortalité, épidémie.
MOU
— 943 -
MOU
ITIoiirit^eau, s. m.
mulâtre.
moricaud, noiraud,
Mouriiioul, s. m. rumeur, murmure-
mournen, s. m. colliue, lumulus.
monrnifle, adj. et subsl. morveux, écor-
Mourlacoti, nifleur, imprudent, indiscret.
Syn. mour-lebat.
— Soufûel sur la joue.
JTIouFo, fi s. f. jeu de la mora, usité en
Mori-mora, Italie parmi les paysans cl les
domestiques. Les joueurs tenaot
alternativement les poings fer-
més, les ouvrent subitement en
montrant un certain nombre de
doigts, dont le partner doit devi-
ner li; nombre.
[oiironii, s. m, alsine, morgeline, mou-
^ounlhou, ron des oiseaux.
(Voir motirrelou.)
lourrous, adj. gentil, mignon, aimable.
[eurrniho, s. m. et fem. muselière. —
Mourrial, Sac à foin ou à avoine que
Morral, les cochers suspendent à la
lête des chevaux en station.
Esp. morral.
— Aro jujo «'esquissaras,
Do cent ans amay mai, h l^rriblo murallio,
Que le junlo lou nas en formo de mourrallio.
Mir, 1870.
Mourre, Il s. m. morne, colline, petite mon-
Mount, Il lagne. Esji. marron, monticule.
— Ero uno clialo de Prouvenço
Nasf.udo ei bor de la Durcnço,
Dins un jardin, coniro lou RIaa ;
Soun ouslau es au ped d'un mourre
Qu'aubouro au cèu dos grandi lourre.
[eiirre, s, m. museau, mufle, minois.
(Voir 7noure). Esp. inorro.
— Pausères ta bello bouquelo
Dessus lou mourre do toun cat.
Roum.
[ourrelou d'aigo, s, m. montie des
fontaines, des ruisseaux ; pi. fam.
des Portulacées à petites fleurs
blanches, ilontia fontana.
mourre d'ase, Il s. m. lion-dent d'au-
Fulharaco, Il tomne ; pi. fam. .des
Composées.
(Voir cicourèio de pral.)
]?Iourr« de por, 1 s. m. pissenlit, dent
Pissa chin, I de lion, Oorion d'or;
pi. fam. des Composées à fleurs
jaunes.
Mourre-dii, s. m. ammodyle appât, am-
mocœte des pêcheurs ressem-
blant à un ver ou à une petite
anguille, qui s'enfonce dans le
sable; aussi l'appelle-t-on an-
guille des sables, soit qu'elle y
cherche sa nouirilure , soit
qu'elle veuille échapper aux
poissons qui en sont très friands.
(Voir lamprihoun.)
monrrelon, Il s. m. mouron des oiseaux,
MouriUiou. Il alsine , morgeline d'été.
Anagallis arvensis, Stellaria m$dia.
irionrrelou sauvage , s. m. mouron
sauvage , oreille de souris ,
ceraïste visqueux.
mourronl,
Movrrottksso ,
s. m. more, moresque, nom
des habitants de la Mauri-
tanie, du Sahara, du Maroc.
— El ièu saben que vous nou me vonldriats tal tort,
Vous j regui d'iina ilire à 11 noblo (irincesso
Que ièi. sony amourons d'aquèlo n'ourroulesso,
Encaros qu'olo sio la negro qu'un carboa
Me fisan qu'aura après aqui quicon de boa.
Aug. Gaillard.
IHonrrndo, Il s. f. nom du grondin à cause
Cabota, \\ de sa grosse tête.
Trigli'a lyra, lucerna.
Monrrnt, i-dj. bourru, rechigné. — Lippu,
cara.ird, émoussé.
IVIoursa, v. a. amorcer. — Priser.
mourtadelo,
Missoun,
s. f. mortadelle, gros sau-
cisson de Bologne, viande
de porc bien épicée, coupée au
couteau et pressée dans les plus
gros boyaux ou dans des vessies.
liai. 7nortadella. Esp. mortadela.
Angl. Bologna sansage.
Elym. mortaglie, salami, viande
hachée.
— De qu'aimes mai Tislet, la mour-
delo de Floura on lo missoun d'Andozo?
IHourtaîroI, s. m. mercuriale aanuelle.
(Voir cagarelo.)
MOU
— 944 —
massacre,
MOU
]fIourtalag;e, s. m. carnage
tuerie.
— L» bando Jes loups aumenlado,
I bouiiibiguct t'oumo un aurage,
E -ens causi jouvis ni viels,
Saunant fedos, moutous, agncls,
Ne faguct un grand rnourtalage.
G. Azaïs, 1870.
llonrtaa, a'Ij. mortel, exposé à la mort,
Mourtel, Ce qui cause la mort. —
Extrême, excessif, funeste, fatal.
— Se crei pas mourlel.
— Un omc coumo tu, p.iurc mourlau Tue siés.
Mourtayzo, s. f. mortaise, entaillure qui
Hourlézo, doit recevoir un tenon ; vide,
trou par où doit passer une
autre pièce, liai, mortizu.
Esp. mortaja. Ety. trou mort et
évidé pour faire passer une
pièce mobile. £sp. <fl;o, entaille.
9Iourti, V. n. pâlir, devenir blême.
Alonrti, v. a. pousser, presser, tasser.
Itlourtié, s. m. vase en marbre ou en métal
dans lequel on pile, on é,;rase les
matières dures. — Gros canon
pour lancer des projectiles. —
Creuset de verrerie. — Espèce
de bonnet rond en velour noir
que les chanceliers et les prési-
dents portaient les jours de céré-
monie. — Chaux et sable pour
bâtir que l'on pilait sans doute
dans une caisse en forme de
mortier, [t. mortajo Esp. morlero.
— Lou mourlié sent loujour l'ajel.
moartiflea, I v. a. et rec. mortifier, humi-
Se mourtifica, \ lier, réprimander, affliger.
— S'attendrir. — Faire péni-
tence, se punir par des priva-
tions. — Causer la mort, opposé
à vivifica, donner la vie.
— Carbounado mourlificado.
— Seoal mourtiûca aqueslo SHmmano.
Monrtigrous, l\ aij. livide , souffreteux ,
Mourimoui, malingre, faible, débile,
UourtinéUy II moribond.
— La mon n'avié pas pus en liô res per ié mordre.
Pas rés de mourligous en liù per rousiga.
— F6u coupa aquélo branco mourtinelo.
Syn. mourtinel, mourtilhout.
Mourtnari, adj. et subst. ce qui conceine
les morts. — Registre mortuaire,
extrait, copie mortuaire.
Fr. ccnir. mortuel, acte de décès.
Ifloiirturiau, s. m. (Voir mercuriau).
Mouritèsno, s. f. mortalité, épidémie,
Mourtalho, influence funeste.
— Li lapin an la mouruègno.
Mourvede, s. m. genévrier à baies rou-
i/ourdis, ges, petit cèdre.
Juniperiis oxycedrus. (Voir cade).
Mourvède, s. m. morillon, sorte de raisin
Uourveze, noir et très doux, cépage de
Catalogne, de Mataro.
— A San-Miquèu tout mourveze es musca'èu
WLo\M.T\-v\o\i»,adj. morveux. (VoirmoMrnJ/ïe).
— Es un piclioun niourvolous.
Mous, S, m. moût, jus de raisin qui n'a
Moml, pas encore fermenté. — Suc de
Mouch, divers fruits destiné à la fermenta-
tion alcoolique.
hal. etEsp. mosto, dalat. muslum,
— Aquel vin n'es encaro que de mous.
— N'a ni goust ni moust, ni vice ni vertu.
Jfloufiaïco, s. f. pavé ou tableau fait en
Mozaïc, petits cubes de couleurs for-
mant des dessins, ornements ou
personnages. Gr. fcovTuot,
Esp. mosaïco. liai, muzatco de
fttvric, muse.
— Les principales mosaïques
représentent les muses ou autres
sujets mythologiques.
— En cavan un pous an trouva uno
bello peto dé mousaïco.
inrense», v.n. prendre la mouche, s'emporter
]?Iou8icairelo,
Mouscarelo,
Iflouacal,
Mouchai,
s. f. fauvette, bec fin gri-
sette. Sylvia cinerea.
s. m. émouchoir, queue de che-
val fixée sur un manche, dont
se sert un garçon d'écurie pour
chasser les mouches, tandis qiîe
le cavalier se rafraîchit ; de là
vient l'usage de suspendre un
rameau de verdure (émouchau)
sur la porte d'un cabaret ou
d'une auberge.
MOU
945 —
MOU
Kloaseallia, Il v. n. chasser les mouches.
ilousqueja, \\ — Faire la mouche, impor-
tuner, épier.
Alouscallio, s. f. vol, essaim de mouches.
Mousealliou, Il s, m. moucheron, cousin.
Mouissalhou, \\ (\o\r mouissuu.)
— Lon mouscalhou liiro, brounzino,
De la lerro, al segur, debi faire lou lour,
Mir., 1868.
Monsearel, il adj. qui concerne les mou-
Mousquié, \\ ches. — Sensible aux mou-
ches.
Mousearelo, Il s. f. bec fin orpbée, fau-
Grosso testa negro, || velte chasse-moache, de
passage au printemps.
Sylvia orphea.
Mouselan, Il s. m. hameçon, fer, clou à
Musclau, Il mouches pour prendre les
petits poissons.
IIou«ieo, s. f. mouche ordinaire, domestique.
— Tache , éclaboussure. —
Appât de poche.
Esp, et Ital. mosca du lut. musca.
Dim. mousqueto.
— A clilval maigre van li mousco.
— A bouco barraJo nouii inlro mousco.
Fig. envie, jalousie, impor-
lunité. — Espion, mouchard.
— Mes, la mousco, eau me dira
Lou besoun que fa sus la lerro ?
Am' elo sion toujour en guer'O ;
I 'a pas mouïen de s'en bira.
Mir., 1868.
— D'ounte vénès, tan aut quilhado ?
Demandé la cigalo à la mousco pausado
Sus li bauo dôu biôu qu'anavon abèura ;
• D'ounte vene ? pardiéu ! venen de laboura. •
J. Roumanille.
— An plus besoun de iéu, dis la mousco, adieu sias,
Vau donna 'n cop de man en quauqu'aulrc, ailabas.
Bourrelly.
— La maliciouso mousqueto
S'escapo, e pièi reven subran .
Mousco bouvino,
Uouico sourdino,
s, f, taon des bœufs,
grosse mouche.
Tabanus bovinus.
^ Mouseo de eliival, s. f. hippobosque,
1 mouche de cheval.
Mouseouloun, s. m. (Voir mescouloun.)
Crochet d'un fuseau.
60
Monsconei,
Mousquet,
adj. sujet à prendre la mou"
che, brusque, emporté om-
brageux, vif, fougueux.
— Si disiel-cl : l'auriou fa fourja espro
Sérié pas pu mouscous, segu, ni pus aJré.
Gelu, i%U.
Mouse, Il V. a. traire, presser, exprimer. —
Moulze, Il Fouler. (Voir moldrc, moulze.)
— Débanas la sedo, gardas lou Iroupèu,
Mousës vosli fédo c largas lis agnèu.
— Puis s'en va mouse sa cabrolo
Que rouigo uno branco cilàlin.
— Alor devisto lou barquel
Mouzegut per la remoulino.
— 0 moun paslrou mouseire
Damb' nautros ven le seire
Dins aquel bruolli ; i'auren
Douno crbo, e lu 'o oumbrenc recatadoU.
JVIousi, Il V. n. et rec, moisir, se couvrir de
Se mouzi, || mousse, de petites végétations.
Lut. mucus.
Mousiduro, s, f. moisissure, léger duvet
ou mousse diversement colorée
qui sont dûs à la végétation
cryplogaraique. Lut, mucedo.
Mousit, adj. moisi. — Fig. dégourdi, leste
Moiizit, comme les vers du fromage.
Mouisfiueja, v. n. faire la mouche, épier,
Mouscallia, importuner. — Chasser les
mouches. Mouvement du cheval
avec sa queue.
Mousquet, s. m. et f. bec fin grisette,
Bouscarido, bec fin rayé, bec fin fauvette,
Mouscairolo, I petits sylvains qui arrivent
au printemps et qui font une
grande consommation de mou-
ches, d'insectes et de baies. Ils
nichent dans les haies, les jar-
dins et souvent à proximité des
habitations rurales ou urbaines.
Sylvia cinerea, hortensis.
Mousquet, «. m. arme à feu qui était en
usage avant le fusil et qu'on
faisait partir au moyen d'une
mèche allumée.
— A la palmo, courobé qu'on agio boun couralge.
On a crento tout-jour dois els e del visalge ;
El se voulets moucar un mousquet am lous dets.
Tout-jour vous aurets paur que nou vous escaudeis.
Aug. Gaillard.
MOU
946 -
MOU
Monsqniëiro,
Moustkairo,
s. f. mousliquifre, four-
reau en gaze ou en cane-
vas suspendu sur un lit pour
se mettre à l'abri des piqûres des
moustiques.
Esp. mosquilero, cousinière.
Mou84uil8, Il s. m. plur. moucherons, cou-
Mousquins, sins, petits diplètes dont la
Mousqiiihouns, Il larve vit dans l'eau.
Culex pipiens.
— Quand begnon peluca dins nosiros mas jaaidos
Lous rDOUsquila d'or que causis.sun.
— A la fin loambo sus l'arèno
Tout en escamo e plen An .«ang ;
Lou mousquihdun pan' en sihian.
Bourrelly, 18Ci).
V. n. et act. mousser, produire
de l'écume, fermenter, monter.
Fig. faire valoir, exagérer, am-
plifier. — Former des profonds
sillons avec la charrue, soulever
des ados de terre après la pluie.
— Es Ion jour d'ana tnoussa.
Moussa,
Faire moussa
.1
Moussaire,
Moussié,
s. m, billonneur, ouvrier qui
fait les versoirs ou qui con-
duit la charrue.
Moussairou,
Crusolo,
Moussar,
Arcielous,
Bruguet,
Moussen,
Mossegne,
s. m. mousseron , petit
champignon qui nait sur la
mousse.
— Mousseron blanc, Agaricits
albellus.
— Faux mousseron, Agaricus
tortilis.
— Agaric palomet, Agaricus
pedinatus,
— Tous ces mousserons sont
de très bonschampignons comes-
tibles.
I s. m. bolet comestible, cèpe,
gyrolle. — Boletus edulis, bovi-
I nus , très bon champignon
comestible brun dessus et ver-
dâtre dessous , couleur de
mousse.
s. m. ancien litre. Abrév. qui
équivalait à moun segne, mes-
sire. Ital. mio signore.
(Voir en, mossen )
Aloussi. Il ». m. mousse, aide, apprenti sur
Mossi, Il un navire. Esp. mozo, grumete de
navio, liai, mozzo.
— Moussi, lu saulo dins la barco
Per alesli ç6 que s'embarfo.
Astruc.
MonssHÎerot,
Moussurel,
dim. petit monsieur, jeune
monsieur , artisan qui
veut faire le rentier.
MonsBiga, v. a. mordre, mordiller, enta-
Moussega, mer avecles dents.
— Cau a moussiga lou pan ?
— Chin que japo moussigo gaire.
— Quand Ad.im moufsegué 11 poumo à souii dessert.
Moussigrajçno,
Moussigaduro,
s. f. morsure, marque
des dents, fruit entamé.
MouBso, s. f. mousse, petites végétations
Moufo, qui croissent spontanément sur
les troncs d'arbres ou sur les
rochers et dont les nombreuses
espèces, diversement colorées,
forment la classe des Mucinées.
— Ecume qui se forme sur les
liquides alcooliques, sur le cho-
colat lorsqu'on l'agite. - Efflo-
rescences pustuleuses qui vien-
nent sur la tête des enfants.
liai, et Esp. musco. Port, musgo.
AU. mos du lat. musr.us.
— Aquèu malin, einé la cbaio
Que teuié moun cor encanla,
Subre la mousso que l'acato
Urous, anen nous asseta.
Roumieux.
M011880 d'araire, S. f. versoirde charrue.
MonsBoIo, I s. f. touselle, froment de pre-
Touzelo, I mière qualité, qui vient dans
les meilleurs fonds.
Triticum hibernum.
Moussouii,
Mouslo,
s. f.h mousson, quantité de
lait que l'on trait.
ftlousHo de luar,
Moufo de mar,
s. f. elgue de mer,
débris des plantes
marines que les vagues rejettent
sur le rivage. — Coralline, h«I-
minlhocortoQ.
MOU
- 947
MOU
lUouMfln, s. m. monsieur, abrév. de mon-
Moussen, seigneur. Titre de civilité.
Plur. messius, messies.
— Ah ! moussu, uno Icngo alal,
De lountenis nou ss dechifragno.
— Aro, bous au, moussn, sautas la barradisso.
— lëtt pregui Diou dcl cel, moussur lou coumissari.
Que vous dounc lal bé que vous es necessari,
Quant et ijuanl me fu dich qu'érets à Monnialba
léu n'ey voulgiU fali de vous veni trouba
Auger Gaillard, 1367.
Moast,
Moiich,
s. m. jus de raisin, produit de la
vendange. Lal. mustum. It. mosto.
— Capiîé su sei pas uno bouiilho roufo,
tii'i Iros in fin crisiau iVon trompe de mousl
Que l'oudour auounciavo cstre esta dou famous !
Crousillal, 1877.
Monstaeho, s. f. partie de la barbe sur la
lèvre supérieure. — Poils longs
et raides placés sur le museau
des chats, des félins.
Gr. ftvrrx^. liai, mostaccio.
— E lou rai, l'el en foc, cougo rebechinado,
Trepejabo furious, à la barbo del gat,
— LVI mié clucat, minet lipabo
Sa moustacho que rougejabo.
Mir.
— Es el, d'uno mino bravacbo
Que relevabo sa mousiacho.
Mou8tndo, Il s./', moût chaud pour assainir
Racado, \\ et abreuver les futailles.
Mouatardo, s. f. graine de sénevé pilée et
préparée pour condiment, avec
du moût ou du vin blanc, et par
assimilation raisiné cuit et passé
au crible. Lat. mustum ardens,
où il entrait du vin, de la mou-
tarde et des anchois. — Mélange
épais, boue.
Esp. mostaza. liai, tnostarda.
Sinapis nigra. Smapis alba,
Moustarden, adj. vif, emporté, qui prend
la mouche.
Mous*ardié, adj. et snbst. qui vend ou qui
prépare la moutarde ; pot pour
la contenir.
Monstaw,
Movstachoun ,
s. m. petit soufflet, coup sur la
joue. — Affront, mortification.
— Tus as loujonr agu la man lev.ido,
Per un poulouii dounères dous moustis.
MoniHteJa, v, n. rendre du moût. — Qui
tâte le moût, qui se grise, qui
boit du vin nouveau.
— Aimo proun de monsteja.
Moiistelo, Il s. f. martre commune, petit
Martro, mammifère carnassier des
Musiello, Il bois. (Voir marlo.)
Lal. mustela maries.
— Et là, lou paure Sansou,
Se mettra joust un bouissou
Conmo fai qualque moustello.
— Butado per souii marri sort
Vers uno aulro moustelo, intré mai, l'eslourJido.
s. m. moutier, couvent de moi-
nes, monastère.
Monstié,
Mounaslié,
Mousto,
Trach,
s f. traite, quantité de lait que
l'on trait en une fois. Action de
traire.
Monstous, adj. enduit ou plein de moût,
Moulard, gluant, douceâtre, morveux,
sale.
Monstra, v. a. montrer, indiquer, désigner,
découvrir, enseigner, instruire.
liai, mostrare, du lat. monstrare.
— Car, après qu'an lour sadoul dansât
E coumo fols foulegiat e susat,
Nou podou rés raoustra de ço qu'an fach.
Aug. Gaillard, 1S68.
Mousitre, || int. jurons usités chez la plus
Moussi, Il basse classe.
S. m. animal ou fœtus dont la
conformation est contre les loix
de la nature Etre imaginaire,
mythologique, comme dragon,
harpie, sirène , etc.; les plus
gros mammifères ou cétacés de
la création. liai, mosiro.
Port, monstro, du lat. monstrum,
— Monstre qu'eisiston plu, monstre d'ourriblo taio,
Que vegueias mouri dins d'afîrouso balaio.
Rtybaud, 18K0.
Moustrig^a, v. a. mâcher, mordre, écra-
Moussiga, ser avec les dents.
Bad, mou, mous, bouche.
Lal. stringere, écraser.
Moustrons, adj. monstrueux, prodigieux,
excessif, liai, mostruoso.
Uout, adv. cal, beaucoup. (Voir moult).
MOU
— 948
MOY
Mont, s. m. mol, parole, articulation,
expression.
Ital. mollo, multo, du lat. muttum.
Pcr acô iéu, Augié, natif de Rabastens,
Ey fach cmprim' ayssô pcr aqucis que languissou.
Volg' ou nou, riran, se pcrioul lou legisson ;
Mes i 'a bé qaaiques moûts que loua fais faran rire,
Que non soun pas fort bcis ; forso m'es de lou dire.
AugcrGailard, 1875.
Moutap, Il s. m. grosse motte de terre, tas.
Montas, || monceau, Esp. monton.
Moutard, .9. m, moutard, enfant mal propre,
barbouillé. (Voir mouslous.)
Moutel, s. m. grumeau, morceau.
Montela (Se)
Mouteli (Se),
V. rec. se grumeler,
prendre, se brousser,
coaguler.
^ Lou lach se moutelis.
Monteno,
Bouscarido,
s. f, fauvette grise, fauvette à
tête noire, petits sylvains qui
vivent d'insectes et de baies en
sautillant et en chantant.
(Voir mouscairolo, mousquet.)
Montiëlo, s. f. dauph. belette.
(Voir mo«sfe/o).
Mouto,
Mouloun,
s. f. moite, assemblage de terre et
de racines, morceau d'argile des-
séchée. Dimin. moutelou.
— Moula de ruseo, motte de tan.
— Mouto de nèu, pelolle de neige.
(Voir moto, mouchoun.)
Montoun,
Mouton,
s. m. bélier châtré destiné à
l'engraissement. — Personne
douce et inoffensive. Augm.
moutonnas, — Le compagnon
d'un prisonnier pour le faire
parler, liai, montone.
Esp, moton, castrado.
— Masse de fer soulevée par
des hommes ou par une machine
pour enfoncer des pilotis, par
. assimilation aux moutons, qui
se heurtent par les cornes.
— Lei roi ! li a gés de flèu coumo acô sus la terro,
Per vous aulri es vtrai, mejnajas Ici mouloun :
Mai dei maire fasés cspeia lei piclioun
Quand, per voucslrc plesi, lei menas à la guorro
Bourrelly, 1869.
— E pourlan lei mouloun, leis agnèu e lei fedos,
Soun saunais sus la plaço ou gardats dins lei cledos,
Coumo de criminels qn'.in tout fach. tiors lou ben !
Ollivicr, 18!)2.
Moutonna, v. n. s'élever en écume, res-
sembler à de la laine.
Moutounaïo, s. f. troupe de moutons ou
de gens qui se laissent conduire
sans résistance.
Moutounié, adj, h la manière des moutons^
Moutouso, s. /■. souchel long, jonc Irian-
Sagnelo, gulaire, pi. de la fam. des
Gypéracées à fleurs jaunes, em-
ployées par les chaisiers et les
tonneliers.
Moutu, adj. obtus, arrondi, épais.
Monvedis, adj. mouvant, glissant.
Mouya (Se),
Moulha (Se),
Mouïa (Se),
V. rec. se mouiller, se bai-
gner. Esp. mojarse.
Port, violharse.
— Mes loujado à la belo es èlo,
Ero uno jouino lourlourèlo
Que se moujavo embé plézi.
A. Tandon, 1812.
Mouyen,
Mejan,
Monze,
Uoulze,
s. M. et adj. médiocre, intermé-
diaire. — Biais, façon, manière,
but. — Plur, richesses, facultés
pécuniaires.
V. a. traire, presser, exprimer.
(Voir mouze, moldre).
— Ànavo mouze li vaco.
Monzeire, adj. qui trait le lait.
Mouzi (Se), V. rec. se moisir. (Voir wiousi),
Monziduro, s, f. moisissure, altération.
Mouzonire, s. m. vase à traire le lait.
Moy,
Moyo,
s. f. moue, mauvaise humeur.
Per moyo, par moi, par ma foi, par
exemple.
Icu te dirai que la présenco
Yen pla, per moyo, m'estouna.
— Plagnis-me Janelo,
Mourisse per ruoy ;
Sabes, Krancouncio
Se maiido ioy.
MUG
— 949 —
MUL
Mor.»'ie, I s, m. pavé ou tableau fait au
Moiisatc, I moyen de petits cubes de marbre
de diverses couleurs, représen-
tant des muses ou autres sujets
mythologiques. Gr. ftcvr», mvise.
— Au foun dou jardin aven trouva
un bèu pavât inozaïs.
Mu, iiiutlo, Il adj. muet, muette.
Mut, Il Esp. mudo. Ital. muto.
Gr.fiva, fermer la bouche.
— Fennomudo sara jamai baludo.
Mubla, I V, a. garnir de meubles, pourvoir,
Se mubla, ! orner. — Acheter des meubles.
(Voir moble.) liai, mobile.
Mue, s. m. sève, sécrétion, moelle. Lat. mucus.
— N'a ni suc ni mue.
Muda, V. a, changer les langes d'un enfant.
Se muda, — Déménager, déloger, changer de
situation, changer de côté la
vergue d'un mat.
Esp. mudar. Ital. mutare.
— Se jamay iùu y vau qu'on m'estime mal satge
Mas vous m'abels bé fach muda d'autre couralge.
— E jou plouri ! jou, me lourmenti !
Lou malhur de chti lu s'es mudat che nous-au,
Aben noslre pay bien malau,
Que se desfay, que souffro ! oh, bay mouri, zou senti,
S'aquel brabe moussu que sa ta-bien gari
Ben pas aney lou soeouri.
Jasmjn, 1%H .
Mudanso, s. f. changement, déménagement.
Mudo, s. f. maillot d'enfant, langes. - Mue
des vers-à-soie.
s. f. cage à poulets en osier et
mobile. — Cage étroite pour en-
graisser la volaille dans l'obs-
curité. — Mare, digue, balar-
deau.
s. m. ciste blanc, ciste cotonneux,
ciste de Montpellier, arbrisseaux
rameux, tortueux qui poussent
dans les rochers des coteaux
incultes du Midi, mais qui résis-
tent à la culture des jardins.
Ciste albidus.
s. m. muge doré, muge sauteur,
muge à grosses lèvres, poisson de
mer à tête obtuse. — Mugil auratus,
saliens. Esp. mugle, Angl. mullel.
Muèio,
Muo,
Musnn,
Mugo,
Mouge,
Muge,
Cabol,
Mujol,
Mujèu,
— Avec leurs œufs comprimés
et salés on prépare le condi-
ment méridional appelé boutargo,
en Italie bultagra.
Mu^îlièro, s. f. filet à grosses mailles
Mujouriéro, pour prendre les muges.
— N'oubliden rcn ; lis, mugilièro,
D'eilà voinn quèlo manièro
Nous agradara miés per flganla lou pei.
Astruc, 1875.
Musli<^, s. m. pin nain des Alpes.
Pinvs mughus.
Muguet double, s. m. Jacinthe d'Orient,
pi. bulbeuse, fam. des Liliacées,
cultivée dans les jardins, dont la
fleur parait aux premiers souf-
fles du printemps.
Hyacinthus orientalis.
Muguet fie mai, s. m. muguet simple,
lys des vallées qui fleurit aussi
au commencement du printemps.
Convallaria maïalis.
Muguetat, adj. fleuri, diapré, parfumé.
— M'a ben dit e proumès, e i 'a déjà lounlems,
Que, quand nous lournara lou muguelat prinlems,
Bendra prendre le fresc jouis loun nayssent fulhatge.
P. G. 1045.
Mujdu, s. m. jaune d'œuf. — Oronge
Majou, franche, champignon comestible
Mujolo, ressemblant à un jaune d'œuf.
Amanita aurantiaca.
V. fr. moyiiu. Lat, modiolus, au
milieu. Fr, centr. mojelle, jaune
d'œuf.
Multa, V. a. mettre à l'amende, punir, im-
poser. — Hetrancher, diminuer.
— D'eici, jou que souy Uiou, n'ey pas la facullat
De casiiga là-bas luu que m'aura niullat ?
Jasmin, 1825.
Mnito, s. f. V. l. punition, amende.
Multri,
Murlri,
V. a. meurtrir, blesser, frapper,
fouler, contusionner.
— Mes, d'els, sus flots, lèu s'esfaço la marco,
N'es pas atal dins nosires côs muliris.
Jasmin, 1S36.
— Quand yéu ey vist aco souy rtslat enralgia,
E l'ey pensa murtri d'uii grand cop de coutelo.
Aug. Gaillard, 1567.
MUR
_ 980 —
MUS
Munaraco, Il s. f. béarn. plante aquatique
murrelou, Il à petites feuilles et a fleurs
blanches. Monlie des ruisseaux.
Munieion, s. f. munition, provision,
vivres.
_ Incountinen la pus-part de las gens
Se soun Iroubals grandomen dil.gens,
Car per vous an fach amplo prouvisiou
De biais e vis e forço mumciou
De cibado e de fes o de palho.
Aug. Gaillard.
M«o, s.f. petit tertre, petite digue pour
retenir les eaux.
Mndu, I, s. m. mulet, bête de trait produite
Miôn, I par l'accouplement d'un âne et
d'une jument, ou d'un cheval et
d'une anesse.
Lat. mtilus. Esp. macho. Hal. mulo.
' _ Lou muôa reguigno, boundo, espouscà,
Mando lei ped, mando lei dent.
Mura, Il V. a. murer, entourer de murs.
Muraia, \\ Itcl. murare.
Murade, s. f. parois de navire, bordage.
Muraïaire, s. m. maçon de campagne qui
fait les murs de clôture.
Ital. tnuratore.
Mnm,
Uusc,
minrallio,
Muraio,
s. f. mur, muraille, enceinte.
liai, muraglia. Esp. muro.
— La prcmièiro troupo qu'avanço
Sens espéra de coumpagnous
Seguel aquélo das massous ;
Pren lou teslul, jure, iravalho
A faire loumba la muralho.
Favre.
RIiirKO,
Murgueto,
s.f. souris domestique, petit ron-
geur omnivore des habitations.
(Voir mirgo.)
nuriho, Il s. f. morille, champignon comes-
Mourilho, Il lible percé de petits trous comme
un madrépore. — Ce mot paraît
avoir été improprement employé
pour mouron des champs dans la
citation suivante.
— E mai sus dos cambo se quiho.
Se fau desbrouta leis aubriho,
L'oume, lou sauze, la mouriho,
E l'eure dei pareis loujour fres e gouslous.
Crousillat,18B9.
Murmura, Il v. n. murmurer, se plaindre,
Marmouti, \ parler bas, gazouiller, gro-
gner, grommeler.
— Aro vesen que vous murmuras conlro Diou.
Muro, I s. f. panier de pêcheur en osier.
Murelo, \ (Voir muzeio.)
Murtre, «. m. meurtre, homicide. — Vio-
lence, dommage.
Murtro, i s. /■. myrte commun, arbrisseau
Mirlo, toujours vert à feuilles et fleurs
Murto, 1 menues et aromatiques, consa-
cré à Vénus et aux tourments de
l'amour. (Voir erho dou laghi,
nerto). Ital. miWo, du lai myrlus.
Gr. fivfTc;.
— E dei murlo qu'embalmavon.
Sus lei camin l'aurelo escampavo lei flour.
Mus, S. m. hèarn. museau, visage.
s. m. substance à odeur subtile que
l'on relire d'une vésicule voisine de
l'ombilic du chevrotain porte-
musc. — Herbe au musc, am-
bretle. Cenlaurea moschata.
Mus, n. pr. de lieu, petit village près de
Godognan d'où l'on tire des pier-
res et des dalles. Autrefois villa
de Mills.
Musa, V. n. muser, perdre son temps, dis-
traire.
_ Per fa musa l'efan del brés .
Muscadelo, s. f. petite poire odorante. -
Rose à odeur de musc. — Mauve
musquée.
— Coussi sus sa bouqiielo belo
Ir'Iairo le serpolet
E creis la roso muscadrlo .
Goudouli.
_ Lou blound souléu, sus li grandi pradello
Sus lis eslouble e sus li muscadello
Espandissié ?a pu douço calour.
Museadëu, adj. doux comme le raisin
muscat.
Museadin, s. m. fat musqué, parfumé. -
Surnom donné aux élégants de
la République par les démo-
craies en 1793.
i
MUS
— 981 —
MUS
— Lou beucairen pago de mino ;
Capiîu de sedo, soulié priin,
Ganl de piu, galanlo badino,
Itraio e U'vilo de laslin,
Cadeno d'or, camiso fino ;
•jii véritable muscadin,
Avié l'er d'un Angles anfiii.
Koumieux.
JHaaicardino. s. f. maladie contagieuse des
vers-à-soie, qui les fait se des-
sécher à l'étal de chenilles et de
chrysalides, c'est la production
d'un champignon microscopique,
Botrytis basâana, qui les dessè-
che et cause à l'extérieur une
efflorescence blanche (mycélium)
qui devient contagieuse.
JHuaeardins, s. m. plnr. petites dragées
pour les enfants, faites avec les
graines de coriandre, d'anis ou
de noisettes.
— Quand lei nisloun an Ion monqoét
Li refuso jamii sa noairo
De niusrardin ni de jouguet.
Gelu, 18!)2.
Sluaeado, s. f. noix du muscadier em-
ployée comme condiment culi-
naire. — Petite boule de liège
dont jouent les escamoteurs.
IHiiseut, adj. et subst. qui a l'odeur du musc.
— Raisin muscat, vin muscat.
— Baguem de vi muscat qu'èro piquant e dous,
Que jamay n'ey begut de vi lan sabourous ;
La bonniat d'autre vi, dégus nou pourriô creyre.
Que p«r sa gran verlut sautabo dins lou veyre.
Aug. Gaillard, 1Î)C9.
JNEaselau,
Mottsclau,
s, m. appât de hameçon fait
avec un ver, un morceau de
viande ou de moule.
— Dins l'aigo trasié soun mnsclau
E brandavo pas mai qu'un code,
A mens que veguesse, encanla,
Qu'un peissoan venié de pila.
Boumieux.
MaHele, ii ». m. organe allongé, fibreux et
Mosck, Il irritable dont les contractions
déterminent les mouvements du
corps des différents êtres vivants.
— Epaule. — Moule, molusque
bivalve comestible, ainsi nommé
à cause des muscles et du bissus
qui sortent de sa coquille.
Itd, muicolo. Esp. museulo.
miuselièro, s, f, épaulette de chemise.
Mn«)<*raKiio, Il s. /". musaraigne, petite sou -
Musaraïno, || ris des champs.
Sorexaraneus.
Wfnmeto, 1 s, f. instrument de musique
Auboy, Il champêtre à vent et à anche,
dent on presse le soufûel par le
mouvement du bras gauche.
— Lou lems nous a gaire dura,
Vus eici la grangelo,
Lou beu premié que li iatrara
Que levé la barreto,
Canten Nouvé sus la muselo.
Saboli.
MiiBÎea, Il V. n. faire de la musique, don-
Musiqueja, || ner une aubade, une sérénade.
— Fifre siblas, balés gai tambourin,
Musiquejas tout de long dôu camin.
Crousillat.
— A la bèulà tout rend oumage ;
Ven la cansoun apré» l'image,
E de canta quand sièi d'imour
lèu musiquèje n.ls amour.
Laurens, 18K8
JMiisieaire, s. m. et adj. musicien, profes-
seur ou amateur de musique.
— Pas diiigus que noun ague vis
Le qu'on trovo per tout pais.
Vole dire de musicaires
Amanats, drels ou caminaires.
Félix.
— Alal sara moussu, d'aquelo ensourcilhairo
D'aqueio lengo musicairo.
Iflusieo, s. f, théorie des sons et des ac-
cords, exécution des morceaux
composés, sérénade, concert.
Esp. eiltal. musica. Gr, f*.i>v<n*ti,
concernant les muses.
— Anfin ven lou moumen que tout s'amaiso,
Lou mestre eslend la man, la musico se taiso,
D'aquel moumen tout aplaudis.
Félix.
— Ma médecino es magnifico,
I malau fai toujour plesi.
Bon pan, bon vin, bono musico,
Aco suffis per tout gari.
l estrade.
Maso, s. f. déesse représentant un des arts
auxquels s'applique l'intelli-
gence humaine. Eip. et//, muta,
du Gr. ftturu.
— Es ansin que ma mnso en lengo prouvençalo
Cantavo, coomo canto en eslièu la cigalo.
Bourrelly»
MUZ
952 —
MYR
— Ma mu30 nou couQey iial libre ;
Nal escriou doan non m'a parlai
D'aqués grans homes del passât.
Jasmin, 1847.
— Alor diguér' adiou à mei soange, à ma muso.
— Quand lou boursicol brasigaé,
Aco's ma muso que rigué !
De Diou, coumo se gaugaiavo !
Aulhcman, i8S3.
musquet, t.m. béarn. odeur fumet.
Iflussenc, adj. du village de Mus.
— Mes de sas miougranos mussencos
Ou de sas figos bcrnissencos
Fasié de douge à quinze francs.
Favre.
musHol, s. m. hibou, oiseau de nuit.
— Trisle coum' un niussol.
Vint, adj, muet, qui ne parle pas ou qui ne
veut pas parler.
Lat. mutus, inerte.
— Se cantes, sen rouis, escoulan
Te beben dels els, te badan.
Jasmin.
muta, v.n. ne pas dire un mot, se taire, se
recueillir. — Changer, modifier.
Lat. mutare.
— Lei luzer sorlon de si Irau
E lei bon viel de seis ouslau.
Se sonlon lout urous de vioure ;
Sus de peiro soun asseta,
E reston aqui sens muta,
Aa souleias que venon beorre.
Beybaud, 18S1.
nfutise, », m. mutisme, silence, impuis-
sance d'articuler des sons.
nutinado, s. f. mutinerie, désobéissance,
obstination. .
adj, musard, flâneur, fainéant,
distrait.
mazaire,
Mu$aire,
Muzo, s.f. retard, flânerie, délai, distraction
>- E d'AUs, sens pause ni muzo
GaloDperian devers Anduzo.
mnzel,
Mus,
niiizeto,
Museto,
s. VI. museau, trogne, grimace,
laid visage.
Muselière.
s. f. cornemuse , instrument
champêtre et joyeux pour invi-
ter à la danse. — Sac de toile
garni de foin ou d'avoine pour
distraire les chevaux au repos.
— Sac militaire dans lequel les
cavaliers serrent leurs outils de
pansage, oii les libérés du ser-
vice emportent leurs effets.
Mysteri, s. m. mystère, cérémonie secrète,
dogme religieux, article de foi,
ce qui est surnaturel et ne peut
se démontrer.
Gr. ftvrrtifttK liai, misterio.
— N'abièi pas quinca rés, esperave qu'un tems
Esc!aririé belèu lou mysieri que len.
IHyste, adj- rusé, dissimulé, insinuant.
Myfsto, s. m. prêtre, prélat, initié aux mys-
tères.
Ifflysto,
Barbeu,
s. m. cyprin barbeau, poisson de
rivière.
Myrobolaii, s. m. divers fruits exotiques
qui étaient employés dans les
officines, préparation merveil-
leuse qui guérit tous les maux.
Gr. f*vf»Zct>^<t>os , gland odorant.
Myrro, s. f. myrre, gomme résine des
Indes employée dans les céré-
monies religieuses.
— Très reys qu'un Ingrat meno
Porlon a Diou l'estreno
D'encens de myrro e d'or.
Goudouli.
ar, quatorzième lellre de l'alphabet et la
onzième des consonnes, corres-
pond au nu grec, v.
Au commeBcement d'un mot
ou d'une syllabe celte lettre a le
même son qu'en français, et
elle devient nasale à la fin, et
dans certains cas, d'une nasa-
litô beaucoup plus prononcée.
Dans gn elle est gulturo-
nasale, comme dans ligne ou
dans l'italien ognunn ; ce même
son se rend en espagnol par n
et en portugais par nh.
Ka, nad, adj. aucun, nul. Lai. not unus.
Wa, s. f. abrév. de dona, madame.
]¥a, part, de naisse, né, qui vient de naître.
li'aba, s. m. riche étranger, nabab, enrichi
dans l'Inde. (Voir milord.)
IVabal, adj. caslr. naval, qui concerne la
marine.
]Vabé, s. m. navet, racine fusiforme du
Nap, Brassica napus esculenta, pi. Cruci-
iVoi;é«, fère cultivée pour la nourriture de
l'homme et des animaux.
— An de rabos e de nabés.
Do eougourios e de canlés
D'un goust e d'iino sabo esquiso.
Favre.
60.
Wabeto,
Colza,
IVabeto,
Naveto,
s. f. chou-navet dont la graine
fournit de l'huile employée pour
l'éclairage ou la savonnerie ;
pi. Crucifère, Brassica napus et
Cnmpestris oleifera.
s. f. navette de tisserand. —
Petit biscuit ayant une forme
analogue. — Petit vase allongé
dans lequel on place l'encens
pour les cérémonies de l'Eglise.
IVabi, s. m. et adj. nœud, collet d'une plante
ou d'un arbre, point d'intersec-
tion entre les racines et le tronc.
— Nabot, contrefait, idiot.
s. m. gasc. navire, bâtiment à
voiles, vaisseau. Lat. navis.
Esp. navio. Ital. navUe.
— Qa'aquèlo mar es grando, e sens fl pcl nabion,
D'aigo aulan que de ciel, l'home n'es rés aciou.
Jasmin, 18S0.
IVable, s. m. psaltérion, instrument de musi-
que à cordes pincées ou frap-
pées. — Cheville , noyau ,
moyeu. — Bouchon de bois qui
ferme un trou.
JVabire,
Nabiou,
Wabra,
Nafra,
V. a. blesser, frapper, percer. —
Navrer, attrister. Ital. naverare.
— Se bi'sias un jour la misèro
Que nous acablo o nous oubâro,
bosire cor ne sario nabrat.
NAD
— 9U —
NAF
Na«ara, s. m. et adj jaune orangé, rouge
clair. Esp, nacarado.
— Soun jasle do velous nacara.
Naetae, v. n. béarn. naître, venir au monde,
Nakhe, pousser. (Voir naisse).
— Aciou fazen loul naydie en graupignan la terro.
Kaerat, adj, nacré, qui a les reflets de la
nacre. Esq. nacarado.
Nacro, s. f. nacre, coquille blanche irisée
Nacar, et chatoyante employée dans les
bijoux, les camées et les incrus-
tations. Esp. nacar.
Naeioun, s. f. nation, territoire, pnuple,
communauté d'origine ou de
langue liai, nazione. Esp. nacion.
— I,'ome lou pus urous, lu'i pus couniciil Jou mounJ.;,
El aquèu que lo ijour Invallio, fai, rcfounle,
l'ir IjU .'ulul d<i la iiacioiin
Nad, adj. béarn. aucun, pas un.
Nat, Esp.nado. Lut. nullus.
— Nat gouyat mor per naJo Qlho,
— De ma frulailo i/cn besi nalo.
Nada, 1 v. n. nager, se mouvoir sur l'eau,
Nedar, | avancer, flotter sur l'eau. - Jouir,
profiter. Lot, nalare. Esp, nadar.
— fabusso dins la rivièro,
Vai, rovcn, plounjo, es(iiiio e fus' en c"nl nsaniùro,
Kai de loir de loulo (açoun,
Nadivo aulan ben qu'un peissoon.
Hasi. 1881.
— Dison que lous urous »\ paradis enlendon
De musicos que fan oada dins lou plasé.
Jasmin.
Nadadou, s. m. bassin, lieu propice dans
une rivière pour s'y baigner.
Nadaire, s. m. et adj. nageur. — Rameur.
— De sei viesli lou nnd.ilre
Vtn de se desbarrassa.
— Un bon nadaire finis per se nega.
Nadal, Il s. m. et adj. Noël, fête de la nali-
Nadau, \\ vite de J.-G., le 25 décembre.
Lat. natalis. liai, natale.
— A Nadaa au fioc, a Pascos au roc.
— E dinqu'os al darrie bndal
Canlen à l'aunou de N;>dal.
Nadalé; s, m. les huit jours qui précèdent
la Noël.
IVadalen, adj. concernant la Noël.
— Souc nadalen, grosse bûche
de la Noël.
Xadelo, s. f. clupée alhérinoïde, espèce de
sardine de l'Adriatique.
Xadieul, s. m. orvet fragile, serpent des
Nadicel, haies, anguis. — Petit reptile
Anieul, inoffensif de 32 à 35 cent, de
long. Ses paupières clignotantes
recouvrent des yeux impercep-
tibles , il y en a même une
variété tout-à-fait aveugle.
Ety. privé d'yeux.
A cause de celte conformation
anormale le peuple des campa-
pagnes en a fait un animal
légendaire.
— Se lou iiadh'ul avié d'ioul,
Se lou serpcn avié ilc denl
l'aurié ni bes'io, ni gfn.
— Es lou nadieul que s'y viv<ié,
Ucsniou.'ilarié foun cavale.
Xadillio, I s. f. anneau de fer ou plaque qui
Anillio, I soutient la meule tournante
d'un moulin à farine.
iXadonn, s. m. lentille d'eau, lentille des
Lenlihûun, marais, plante aquatique de la
fam. des Pistiacées, dont les
petites feuilles rondes flottnt
sur l'eau Lemna minor.
.Nafo, s. f, V. l. bonne odeur. Arabe nafah,
— A'go de nafo, eau de fleur
d'oranger. Esp. azahar,
iVafrat, adj. blessé, attristé, navré.
— Sa doulenlo vouis enaurado,
Coumo la d'un ci^une nafrai.
En miicli d'uiio misto vesprado
Aissi-jo un cant despouderal.
.Na Dulc.
Xafro, S f. V. l. balafre, estafilade, blessure.
.Vai, S. m. canal, mare, fosse, bassin à
Nay, rouir, petit lac, petite source.
Gr. ita, couler.
— De long 'le nai bcn founs, e dins de sou'ço (rtjo,
D'ounl sourlièu lèu la cambo endoulonrido e rejo.
Reybaud, )8S0.
— Fai dourmi dins Iti nai la iiymfo treboulado,
E veiras lèu Seloun, toulo la ccuslelado.
Se garni de poulis bancaus.
NAN
— 9S5
NAR
Nniade, s. f. divinité secondaire ou nymphe
des eaux , des sources, des
rivières. Gr. »«i«f de »««, couler.
— Naiailu, mouii iJolo, ali ! passo jias journaJo
Que noun le cerque à loul moumcn.
Quand de l'ouiido, la iieil, lou simple balemcn,
We dersvellio ; ai subran la pcnsado
Que sios aqui (fc loiinj;, que nvies ras del borl.
Florct, 1805.
N'aïMse, Il V. n. naître, venir au monde, sor-
Naitre, ij lir de terre, apparaître.
(Voir nache.)
Esp. el Port, nacer. liai, nascere,
— Cau douno à naisse douno à paisse,
Respouniicguère en l'embrassant.
Leyris.
— Car l'art des herses noan s'aprend,
E lou qu : l'a p.is e I naissent
Dèu pas a'.lendre que li bengue.
J. Azaïs, 1858.
Xaisseiuen,
Naissenço,
s. m. naissance, extraction,
origine, germination, pousse
des graminées.
Ital. nascenza. Cal. naxenza.
— Mes l'aire del pais que nous douno nayssenço,
E que Jamay noun mor dins noslro soubenciiço,
Gaudouli.
— Devers Tendre d'ounte Gardon pren se iiaiçudo
Nfkiflaeduro, it $ f. mal d'ongle, de doigt,
Neiciduro,
petite enflure, excoriation.
Naja, i;. a. béarn. raccommoder la poterie,
le marbre, serrer, lier.
Nanet, ii adj. elsubsl. nain, petit,, rabougri.
Nenel, || Gr. laïa.
— Ducotnet ero un nanel.
Que pinlrabo coum'un ome,
Méi noun las embé si del.
Kani,
Afbun,
foxi. nég. non, nenni, loc. de refus.
— liu aime pas de dire nani.
— Nani, jamay plus n'es estai.
Ni nou beyren la rarelat
Qa'uno filho fasso maynaige,
E manteiigue senso donmaige
La flou de sa birginllat.
Goudouli. 1639.
— Nani, nani n'agiast tant de caquet
CaduD un jour pourlara sonn paquit.
Nauouu, Il s. f. nom de femme, Anne,
Naneto, \\ Anuelte, par addition de n
euphon.
Xanqiiineto, s. f. toile de coton imitant le
nankin.
Xaiiti (Se), v. rec. prendre engage, se saisir,
se pourvoir, se précaulionner.
— L'orne adret pren soun nanti.
N'ap, î. m. V. l écuelle, lasse, coupe, bassin.
Ital. nappo. Esp.nabo, bassin.
iVap, Il s. m. navet, racine alimentaire.
Nttb, Il Lat. napus. (Voir nabé, rabo),
— Un latTec nou val rès quant es daus coumo uu nap.
Napo, s. f. grand carré de toile qui recouvre
la table au momont des repas.
Angl. map du lat. mappa, toile.
— Tout ero juieu, la napo ero espandido ;
Nous melteguea à taulo. e sans mal de façjun
Anavian attaqua l'espnjilo d'un m«uloun,
Quasd veguen »rri\.i la ineilusso fregido.
.Vaifuet, s. m. el oti/. domestique de ferme,
garçon , pitre. — Railleur ,
taquin.
Xarbeuncs. adj. de Niirbonne. — Venl
d'ouest du côté de Narbonne.
— Taisu-vous doun, auro marino
K ireniounlano e nirbouués.
Vous que per loise une iimirino,
Toù iicu", pecaire, \ous ilumnès
Mistral, I8S0.
NareÎM, || s. m. béarn. narcisse à fleurs
Anedo, |1 blanches ou j.iunes, fam. des
Amaryllidées; œillet de Pâques.
Gr. vufKua, étourdir.
Nard, s. m. plante aromatique, parfun.
Gr. iitfSif, liai, et Esp. nardo.
IVarillios, s. f. plttr. nar ines, les ailes du
Narinos, nez, les fosses nasales.
Narrilhos, Ital. narice. Esp. nariz.
Lat. naris.
— 0 pla, fai l'autre, malapesto !
Per mas narrilbos quinto fesio !
E quinte bon repais vau fa.
Prnnac, 1SC3.
— Dou mai reste e milouno a (uelo pudecino
1£ doumai amistouso arrivo à la narino.
Félix.
Narreja, v. n nasiller, parler du nez.
\arrida, v. a. espader, peigner le chauvre
ou le lin.
NAS
986
NAT
NarridoH, s. f. plur. embarras, déchet,
broussailles. — Chenevolles ,
étoupe, filasse.
IVarret, adj. nasillard, qui parle du nez.
Nasaret,
— Li cigaloun e li caca narret.
Narro, // s.f. narine, nez, museau, groin.
Narelo, ()
— N'eslremo pas dins sas narrdos
Qu'un lier de preso de lalja.
Narrnt, adj. fin, rusé, qui a un gros nez.
Narsous, adj. humide. — Pré à narcisses.
Nas, Il s. m. nez, partie saillante du visage,
Naset, I) organe de l'odorat.
— Toun nas do caslagnàu irop courl per de lunetlos.
— Les diamans del cel dins sous cis «ouii perlrajis.
Le front, les gautissous e le na«el soun fayls
D'un sali de beulal d'un foun de Ijouno graoio.
Goud.
IVasardo , s, f. chiquenaude , insulte ,
moquerie.
— Lou maréchal qu'ero davan,
Abordo lou serjanl do gardo
E lou lombo d'uno nasardo.
Favre.
IVase, adj. ivre, pris de vin, mouillé.
Naseo, s. f. faux pas, fnule, balourdise,
bévue. — Drôlerie, hâblerie.
Lat. nescius.
— Ero pa'ncaro en bas
Quagué coumprés la nasco qu'avié fa.
NasBO,
Feucho,
Naseo,
Embriaigo,
Erbo di ma$co, I
Naseja,
Nazeja,
IVasitor,
Nastoun,
s. f. inule visqueuse, année,
plante à odeur forte, herbe
aux mouches, fam. des Com-
posées.
V. n. montrer le bout du nez, reni-
fler, flairer, épier.
s. m. cresson alenois, passerage
cultivée. Lepidium sativum, pl.
fam. des Crucifères, employée
en salade, de nas turtium (nasus
torlus) qui pique le nez.
Nasîtor sauvage,
Jamtor,
NatiUor,
s. m. petit passerage,
lépidie graminée, pl .
même famille et
même emploi.
Nasturtium sylvestre.
s. f. prairie marécageuse, tour-
bière, terrain mouvant composé
de plantes aquatiques , des
Cypéracées ou des Graminées.
— Panier d'osier pour la pêche,
filet pour les petits oiseaux. —
Piège. Lat. nassa.
Nastoun dis Indo,
Capouchino,
s. m. cresson du
Pérou, capucine à
grandes fleurs jaune orangé,
dont on prépare les boutons
naissants comme ceux du
câprier. Trapœolum majus.
T. tuberosum.
IVat, I adj. béarn. aucun, pas un.
Nad, I Esp.nada, rien.
— Mé.s s'en bézio que nal d'es iiou plourabo,
Abion pleura.
Jasmin.
Nat,
Na,
part, de naisse, nache, naître.
Lat. natus. Syn. naissut, naseu.
lèu tournarai dins mouu vilage
Veire lou nis onnie sièo nal.
— Rcvese anfîn em'grand affla
Lou gran cajau ounie souy na.
Nata, I y. a. recouvrir de nattes. — Tresser
Trena, I les cheveux, la soie, le lin, la paille.
— Abriter des plantes ou des
fleurs.
Xatal, adj. lieu de naissance, pays, date.
Natau, Lat. nalalis. Esp.nativo. It. natale.
— Crapouno, la vilo nalalo,
Qu'as coumblado de lan de ben,
Dins une oublidanço falalo,
S'es endourmldo proun de lems.
Crousillat, 1862.
IVation, adj. pur, naturel, originel, natif,
indigène. Lat. nativus. It. nativo.
IVatural, adj. conforme à la nature, à la
raison, à l'usage. Ital. naturale.
Natnro, s. f, nature, l'ensemble des êtres et
choses créées. — L'univers, la
campagne. — Tempérament ,
constitution.
— Sérié trop long de racounu
Lei merveilbo de l'an, amai de la naluro,
D'aquel endrech periout cita.
NAV
— 987 —
NEB
— Car l'orne, d'aquel lems, à la sajo naturo
Foursabo pas la man, ni per sa nourriluro,
Ni per il'aulres besouns que n'esproubavo pas.
Florol.
— Soiiven (lins lou simple réduit
D'un jar lin fa per la naturo,
le goustave aquel dous fruit
Que l'on irovo dins la leituro.
Desanat.
Navil,
t. f. navire, barque, canot.
Itnl. et Esf). nave, du lat. navis.
Gr. vuo(, de >■«», nager.
— Vengon lei cop de rnar e bramon lois aurasso,
La naa Iranquilanien entre lis erso passo.
Oarnier.
- Lou tron brasis e lou pescaire
Tiro sus lou sable sa nau.
Nau.
Nôu,
IVanco,
Nouio,
adj. béarn. et subsl. neuf, opposé à
vieux. — Neuf, nom dénombre.
s. f. auge , cuvier , récipient
allongé. — Vasque, bassin.
Ital. nave.
— Al mitan d'uno nauco oun l'aigo canto e ris.
Naneado,
Naucat,
s. f. une pleine auge,
fosse, grande rigole.
une
Nauiiuet, s. m. b''quel, auge, cuvier.
— Oant el-nielis, plé d'atcourelos
Para del nas cent candeletos,
En fouzilhantcoumo un pourquet
Que manjo bren dius un nauquel.
Goudouli, 1G3».
Nant,
Naou,
adj. haul. Lat. uUe, élevé,
dessus, liai, et Esf. alto.
au-
— Avitîu esealeja au pu naou
Que noun avié fa tout Inu reslo.
Félix.
pron. nous, nous autres.
Esf. nos otros.
Nautri,
Naulres,
Nout-aou,
— Foù qu'an de nautri, ieui, sans demanda sonn resto.
Sus lou sonc d'un bonclié laisse coupa sa testo.
— E jou plonri ! jou me lourmenli !
Lou malur de ché lu s'es ipudat chez nous-aou
Aben nostre pay bien malaou.
Jasmin.
NaTeJa, ii
Naviga, ||
Navaeel,
Navakl,
V. n, naviguer, avancer, conduire
sur l'eau en mer ou en rivière.
n. pr. nautonnier, marinier ,
passeur. -— Moine.
Naveto, | s. f. récipient allongé en forme de
Nabeto, \ barque. — Vase d'église ou
d'office Oulil de tisserand qui
renferme l'espoulin chargé de
la trame à lisser, — Navette en
os ou en ivoire pour les ouvrages
à nœuds ou en filet.
• - Fousen la vigno e pou?san la navelo,
lialten lou ferre e Iravaian lou bos.
Bigot.
— Diran que foriô miex, ignouren coumo siéu
Oe poussa ma nkvelo e de passa lous ûéu,
R. Grivel, 1^67.
Naveu grou, s. m. grosse navette, colza
d'hiver à fleurs jaunes.
(Voir nap, nabeto).
IVaya, ji v. act. immerger, baigner, rouir,
Naia, || faire macérer le chanvre dans un
bassin ou une rivière. Nay,
petite ville des Basses-Pyrénées
où l'on fait rouir le chanvre
dans le Gave.
Nazie, adj. pourvu d'un gros nez.
Nazilla, ii v. n. naziller, parler du nez,
Narreja, |j renifler, fouiller du nez, fouiner.
IVe, n'en, prép. ne, en, de cela, delà.
— Ne vese cap, je n'en voisaucun;
— Per ne tira quanque proufit
Es-li segu d'avudro lou débit.
— N'en vos, vai ié, n'en vos pas, mando ié.
— N'avian pas proun de carriéiro à Marsiho,
N'avian pas proun de gran camin poussoos.
Gelu.
Neba, il v, n. neiger, se dit de la neige qui
Neva, Il tombe.
Nebaira, v. n. blanchir, grisonner. —
Neiger faiblement.
Nebla, v. n. obscurcir, couvrir de brouil-
lards, — Bruiner. — Gâter,
brouir du froid.
— Es un vol de foucos que neblo lou sonrel.
Neblo, I s. f. brume, brouillard, humidité.
Niblo, I Jtal. nebbia, Esp. niebla.
— Apo, pecaire ! ablasigado,
Se fau m'enlourna, mourirai ;
Monrirai de neblo plegado ;
Lis iue vira vers ma bourgade,
Sus voslre verglas loumbarai.
Gaussen .
NEC
— 958 -
NEG
Nebloua,
Neous,
adj. brumeux, nébuleux, obs-
cur. Itahnebbioso
— Loa soulèu tout neljlous, li'inlre II grand vala
Dou cairé de Piaaié venié de f écoula.
Serre.
— Troves à", nostro valounado,
L'er mau-san, nsblous, esladis ?
IV'ebout, s. m. neveu, fils de frère ou de
Neps, sœur, pelil-fils, la postérité.
liai, nipote du lat. nepos.
— E lou neboul gagnan l:i crouls
Cuuni'un ileiiioiin cruchlra louis.
Jasmm.
Née, 11 ad;', étonné, ébahi, confus, penaud,
Neco, Il niais, ignorant. Syn. candi. — Faible,
sans force.
— De qu'escoundes aqui de béu î
Un rouman, dis enca 'n pau nfco.
— Quand ié faguère oubserv'aco
La paaro musc sigaé neco.
Neen, v. a, étonner, surprendre. — Tromper,
nuire. — Nier.
— Ah ! ben laissas me faire ièu.
Que vole, aqueslo lesprenaJo,
lien ncca tou'o la meiiiado.
Crousillat.
Aveatuiisi, adj. nuisible, fatal, meurtrier.
— Soun pé loco la lerro, e soun bras necatussi
brando U'eici d'eilà uoo desirau d'infer.
Gareln .
Neeli, Il s. f. nuit, obscurité.
Nuech, Il (Voir neit.)
— Mes ièu tout soûl al lech cridabo nech e jour.
— Que dèu faire en a^uel jour de feslo
Quand las filhos lou van irouba la oech,
Tani per dansa que fadeja sul lech.
Aug. Gaillard.
Neei, jj ad;, niais, nigaud, imbécile, innocent.
Baou, Il Lat. neseius. Esp. necio.
— Sies un pau neci dôu creire.
— Sies pas neci defoun, se n'en fàu pas de gaire,
— Toati li oeci soun pas a Sen-Remy .
Neeias, adj. gros nigaud, slupide, lourdeau.
— Eron pas l.'op countent d'ana coare li fieiro
Coumo do lonis, de necia's,
Dins de barracos engabias.
Félix, 1873.
Neeiye, i. m. bêlise, imbécilité, sottise.
Necite, adj, et subtt. nécessaire, urgent,
presMQt.
— Coumo \ous, pense qu'es necile.
De n'en dcsbaras^a iuu veissèu au pus vile.
— Per lou necile dau couvent
Venié de courre li bourgado,
E lournavo, mai que countent,
Dou rcndemen de si cambado.
Roumieu\.
Neeessari, s. m. cassette, itui, trousse,
coffret, boîte. — L'essentiel,
l'indispenscible.
iXeeessitous, adj. nécessiteux, besogneux,
indigent.
— A jouinesso peressouso vicillesso necessilouso.
Ned, adj. net, clair, transparent, pur, franc.
Port, nedeo. Ital. nelto.
Nedeiar, v. a. v. l. nettoyer , purifier ,
racler, blanchir.
Neda, v.n. nager. (Voir nuda.)
— Dau cùu ounio nedo loun amo,
Es, inclio au fjrigas ounle sièu,
Escouto la voués que le bramo
E que le dis : Pngo per ièu.
Crousiliat.
rS'edo, (. f. nage, natation, sueur.
V. a. nier, contester, désavouer,
refuser, li'sp negar.ltal. negare, du
rad, me, non pas.
\eKa, I
Neya, \
iXega,
Se nega,
Se neja,
V. a. et ree. noyer, submerger, faire
périr sous l'eau. — Se perdre, se
ruiner. Ital. negare, du lat. necare,
tuer.
- Car iéu ère bagnat d'uno lalo manieyro.
Que semblave un ralou quand son d'uno oulibieyro ;
Lou moussu me disec : tu l'es pensa nega,
Ta cal ben mettre al liecb per le faire eissuga .
Aug. Gaillard.
— Nejado, redesido e mudoe sens coulour.
— Aco dich, coumo uno graooulho,
D'un bound si lango dins lou gour,
Lou pauri) manco de vigour,
Si nego e l'oundo a sa despoulho.
Aubert.
Neitable, adj. niable, contestable.
Negadis,
Negous,
adj. marécageux , détrempé ,
bon à noyer, à inonder.
— Dei negadis veses lis amo
Que Irepon autour dei roucas.
Nesadoy «. f. noyade. —Chose niée.
NEG
9S9 -
NEr
NeK«-eliin, Il s. m. périssoire , batelet
Negofol, étroit et long dont se servent
les chasseurs pour atteindre ou
cerner les troupes de gibier
aquatique , canards , macreu-
ses, etc. F, centr. gnole, tignole,
yole.
Loii lenJeman Je bon malia
Iti laissel fiire un ncgo-chin,
Que dins quatre jours seguet preste.
— Dins Bien d'un lés, a d'aigo jusqu'au col.
Ou se fai fresc, conris au nego-fol,
E calo, pcsco, orjo, poujo e ben Irimo ;
Mes canio, ris, et bbre, se peitimo.
Fiorel, 1873.
Negoei, «. m. négoce, commerce, trafic,
industrie. — Affaires, embarras,
soucis, liai, negozio. Esp, négocia.
Lat. nec otium.
— Ai nioun found de mllo .«a,
A cinq sou piço lei loghi
l'ir kl ni'goucian de hla.
Gelu-
Negrinèu,
Neyre,
adj. noiraud, brun, brunâtre.
Lat. nigrans.
adj. noir, obscur, meurtri, livide,
triste, méchant.
Esp. negro. liai. nero.
— QuVys un peiil dcinoun qu'o| pelon poulo neyro,
Qiie fai lour cuumissious ben miés qu'uno cliambriejro.
H. Grivel, 18C2.
— lôii souy counienque sio la negto coumo un gorp,
Car quand la bajsaroy, clucarey coiiino un borp.
XegresHo, s. f. et adj. femme noire d'Afri-
que, négresse. — La bouteille.
— En m'alrouva» au descubcrt
U'avé boustiga la negresso.
Gelu.
^VlSprasMO, Il S. f. canard double macreuse,
Brunasso, |j de passage en hiver, qui va
nicher dans le Nord.
Anas fusca.
V. a, et n. noircir, rendre noir,
devenir noir, obscur.
Negria,
Negreja,
Negrezi,
— Louscainis pertoul negrejabon.
L'un auriô dit qu'eron pabals
De fournigos que carrejabon
Lous graiis pet sol cscatnpilbats.
Negril, s. m. colespe barbare, petit coléop-
tère noir et pubescent qui dévore
les jeunes tiges de la (luzerne.
Colaspiê aln.
\egrou, s./", noirceur, obscurité. — Tris-
tesse, humeur noire. — Intrigue,
médisance. -- Tache, noircis-
sure.
Xegroiin,
Negrous,
ad), noirâtre, brun ou violet
foncé. liai, nericcio.
— De figo negrouno e de cacbodcnt.
iXeitTroun, Il s. m. canard morillon de pas-
Boui-negre, \\ sage en hiver, dont quelques
individus nichentdans les marais
du Midi. Anas fuligula.
X'eyro |>eIi88o, n. pr. de lieu, peau noire,
manteau noir, robe noire.
Neija, V. n. béarii neiger, blanchir.
Neoua, i^Voir neba, neva.)
^'esun, Il adj. personne, aucun, aucune.
Negtis, Il Esp. ninguno. liai, niuno.
— IVr peniioiisii o '|ut alniosno
Ni jjcr iifguno t'u^o buno.
Xeîelieuso, |j s. f. naissance, extraction,
AMssenço, \\ oiiginc. — Germination ,
source.
liai, nuscenza du lat mscenlia.
— lùu soiiy lou pu j.iuyoïis ilc l.i voslro naycbeiiso 1
Q le de cap de pel I que siô janiay iia^cul.
Aiig (ïaillard.
Neissoun, s. m. source, eau naissante.
(Voir tissour, sourgent).
Neijo, I s. f. neige, eau congelée qui tombe
Néu, Il en flocons. Pétales des fleurs blan-
ches qui simulent la neige.
Esp. nieve.llal. neve, du lal.nix.
— Lou pays de la fré di' l'aiiro e de h néj.
i\eit, s. f nuit, espace de temps d'un
Nioch, crépuscule à l'autre. ~ Obscurité
physique ou morale. Esp. noche.
liai, nolte. Ang. nighl. AU, nacht,
— Dourmis tn pas jusqu'à dema,
Perque loun cu-ps noun se refrége,
Touio la neil lapo le pla,
E quand l'aubo pounchcjar.n,
Hai l-e:i sens que digus le b»ge.
J. Azaïs, 1888.
— Ks (ias qu'un sounge inesplicahlo
Que |0U1 lous iols, ai neil e jour,
Floret.
NES
— 960 -
NÊU
NemaiiMa, s. f. Nimes, ville antique.
— Narbouno o soun mèa bloand,
La vièio Ncmansa qu'es louto cenlurado
De moutiumens roumans,
Vei Irima, cade jour, dins loulo l'encountrado
Sous pus viels rachalans.
Nequelit,
Necarit,
adj. amaigri, exténué, sans
force. Lat. neclus, souffrant.
~ Tout escas se vese ta draio
Nequelido per las calou's.
Nequelimen,
Necarimen,
s. m. inanition, faiblesse,
maigreur.
T'amarai coumo un bon regali
Après un long nequelimen.
IVer, s. 7n. nerf de bœuf, gros ligament
iVerM, élastique desséché et préparé pour
Nervi, instruments de musique.
Ital. nervo. Esp. nervio.
Lat. nervus, Gr. vswfov.
— Surnom donné à Mar-
seille aux tapageurs, gamins,
mauvais sujet.
— Oh perqué Bënedit espoulis plus lei nervi ?
PerqueGelu qu'avié dins sei dels tant de nervi,
Nous fa plusfrenesi 'mé sa coucrdo d'aran.
Gaut.
— Lou nervi souerlo plus, vo souerte d'escoundoun.
— Conmo va que v' eria fa nervi,
E coumo vous n'en s'es lira.
IVerbons, Il adj. nerveux, vigoureux, solide,
AWvous, Il résistant. — Irritable, coléri-
que. Itd. nervoso. Esp. nervioso.
— Un roure esp^s, nervous, brancaru e tant grand,
Que semblavo uno lourre, uno cou6lo, un gigant,
Pas trop lucn d'un canié, dins leis or s'enaussavo.
M Poutrelly,
Nepto, n s. f. myrte commun, arbrisseau
Murto, I toujours vert à feuilles et fleurs
aromatiques, consacré à Vénus.
(Voir erbo dôu laghï) .
-~ Garrigue, colline à arbres
verts.
— Belle vous pre?enie la nerlo,
Nostre paure amour vai à perlo.
Neseî, adj. niais. (Voir neci.)
Nespié,
Nesplié,
UespouUé,
s, m. néflier d'Allemagne, arbris-
seau de la fam. des Pomacées à
fleurs blanches et à fruit astrin-
gent.
\espo,
Nesplo,
Mespoulo,
s. f. nèfle, fruit de couleur grisâtre,
très âpre, à cinq noyaux osseux,
que l'on fait mûrir sur la paille.
Esp. nispola. Ital. nespola, du
Gr. /iiTTiiXti,
— Emé Ion lems e «as la palho
Lei nespo s'amaduraran.
IVestonn,
A^astoun,
s. m. cresson alenois, nasitor,
plante potagère fam. des Cru-
cifères. Lepidium sativum, nas-
lurtium.
Net, I adj. net, clair, propre, poli, sans tache.
Ned, I Ital. netto. Esp. nelo. Port, nedeo^ du
lat. nitidus.
— Crei me, l'image mislo e nelo
Retrais un pau ma chatouneto.
— Entre arriva a fa plaço neto.
IVeteJa, v. a. rendre net, propre, brillant.
Neddar, — Secouer, balayer, purifier.
Ital. nettare. Lat. nitidare.
Neti^e, s m. propreté, netteté, éclat.
— Savès l'ourguei que l'Arlalenco
Plaço dins la telelo o lou netige.
S. f. neige, eau congelée qui tombe en
petits flocons blancs. Pétales des
fleurs blanches.
Esp. nieve. Ital. neve.
— Triste coumo li gran nèu.
— (ver de néu, prinlems es bèu.
Vai veire un gro serpeu sur lo nèa eitendu,
MerQ, jola, rede, perdu.
Foucaud.
Nejo,
Netar , s. m, nectar,
agréable.
liqueur douce et
Nèu, adj. nouveau, qui n'a pas servi,
Nàu, récent, moderne. Êsp. nuevo.
liai, nuovo, novello, du lat. novus.
(Voir nouvel).
— Sul sol mouflet, touijour pé-nudo troto
Per espargna jusqu'il bal de la boto,
Lous souliés néons que porto dins sas mas.
Jasmin, 1843.
— Baci l'oustal, l'an habillât de nèu.
Nèulo,
Noulo,
s. f. nouille, pâte légère, oublie,
gauffre, AU. nudel.
— Aquèu tourroun à la pistacho
quicha en're dos nèulo blanco que fan
tant gau eis enfant.
NIA
— ÔGl -
NIC
Neva, V. n. neiger, blanchir, tomber comnne
de la neige.
Ital. nevare. Esp. nevar.
— Quand nevo dins li mounlagno
Fai ben fro dins nosli vau.
— En ivcr quand jalo e que nevo
Cau lou rfscaufû dins soun lie.
Crousillal, lt<SO.
J^eviado,
Nevicado,
s. f. chûle de neige, giboulée.
BTevié, s. m. lieu couvert de neige, glacier.
— Garido de la p6u qu'avii
Neto e blanco coutno un nevië.
De Lafare, 1838.
nrevioas,
Neous,
adj, neigeux, disposé à la neige,
brumeux.
Weyt, \\ s. f. nuit, ténèbres, obscurité physi-
Nioch, Il que ou morale. (Voir n«t/.)
Lat. nox.
— Déjà la ney encruinis \i naluro.
Tout es Irauquile c loul cargo lou dol ;
Dins lou cloucliB la brezago inunnuro,
E lou luquet succède al roussignol.
Jasmin.
— La neil es claro
La beyras lout-aio
Sul siéli qu'ey fey.
IKia,
Al sa.
JiiaAo,
Nisado,
V. H. nicher, faire son nid. — Se
cacher, se blotir.
Esp. anidar, du lat. nidiis.
s. f. nichéo, couvée. — Portée,
ventrée liai, nidata. Esp. nidada.
Un paire avié per louio niado
l'n nisloun, e l'airnavo lan.
Que per saupre sa deslinado,
Avié counsulta Ici boumian.
Bourrelly.
Kialo,
Mascarun,
s. f. nielle, maladie des blés pro-
duite par un champignon parasite,
qui convertit l'épi en une pous-
sière noirâtre. Uredo carbo. —
Agrostème nielle, nielle des
champs, plante parasite, fam.
des Caryophillées, qui croît dans
les blés, les fleurs sont d'un
rouge violet et les graines noires
qui en proviennent donnent un
mauvais golit et un vilain
aspect à la farine. Itat. nigella.
Esp. neguilla, du lat. niyrans,
noirâtre.
61
IViaie, | adj. pris au nid, simple, sans expé-
Niais, Il rience. Lat. nidicus. Ital. nidiace.
IViau, Il s. m. œuf factice placé dans le nid
Msairôu, \\ où vont pondre les poules.
Béarn. nisati. Fr. cent. niot.
Kibel, Il s. m. caslr. niveau, ligne parallèle
Nh'èu, Il à l'horizon. Esp. nivel. Port, livel,
du lat. ad libellam, Angl. level.
niibela,
Nivela,
V. a. caslr. niveler, rendre horizon-
tal, égal.
— Aquel pabat es pas proun ben nibelat.
ATibelo, s. m. et f. sot, nigaud, lâche,
couard.
— Es un Jan de nibelo.
miblatas, s. m. aiigm. gros nuage noir. —
Gros oiseau, corbeau, milan.
Jtal. nibbiaccio.
jyibonl^ I s. 7n. nuage, vapeurs suspendues
Nivon, I dans l'air. — Voile, obscurité.
//. nuvola Esp. nube. Gr. n<piX>i.
nrible, n «. f. brouillard, vapeurs qui S9 con-
Neblo, densent sur le sol ou sur les arbres.
— Qa'el brilho o Irovcr de lo nible
Que li sen couoio de inaniéu.
Foucaud.
nrielio, s. f. enfoncement, réduit, retraite,
NUso, cage à chien ou à singe.
liai, nicchia. Esp. niclio,
KielioH, s. f. phr. malice, plaisanterie,
Nicos, grimaces, espièglerie, geste rail-
leur. Holl. nyck, nuk, raillerie.
IVieliouIo, s. f. engoulevent ordinaire,
Boupolo, oiseau de passage à large
Chaucho-grapau, bec qui se nourrit d'insectes
et de scarabées, comme les mar-
tinets. Cuprimulgus Europœus.
Béarn. nitolo, Esp. chotacabra.
Wieo. s. f. malice, raillerie, critique, défi.
— Qu'os bel de saupre la musico,
Lou col m'a fa présent d'un famous gargalhol
Qui gausariô me fa la nico.
Mir.
Kieroelio, s. f. arme à croc, gaffe, hame-
çon. — Embarras, opposition.
NIL
— 962 —
NIN
Kiecli,
Neit,
Nué,
]Vieiro,
Nièro,
Gneiro,
s. f. nuit, temps obscur d'un cré-
puscule à l'autre. Gr. ï«|. H noite.
Esp. noche. Port, noite. Angl. night.
(Voir nioch, nueeh.)
— Aqaesl' an sen eici servitur, l'an
que von, liome libre dins la terro
d'Israël, qu'es dilTerenciado aqnesio
nué do louli lis aulri nué!
eu. des Juifs Comtadins.
Obro de nuech, vergougno de jour.
S. f. puce, petit insecte aptère,
parasite de l'Iiomme et d'autres
mammifères. Pulga hritans.
Lat. nigra. liai. nera.
— Li a d« gens qiie per lua lei niero an pas hesoun
De ren, e nia d'aulri que cercon nn canoun.
Bourrclly.
— Per iéu u que noço c fi'sliii ;
Figuro le lei caj' ponpudo,
Lei formo courchoiinado o druilo
Dei dous cresiian, d'ouni senso fin
lèu pessugue lou casaquin,
le dis la nioro sa coumaire ;
Véses que palifse pas gaire.
J. Morel, 1828.
IVieiroiiii, s. m. puceron, petits insectes
Nièrun, des jardins qui rongent les
feuilles des plantes potagères.
]!Vi«iroat!, a(/;'. couvert do puces, sujet aux
puces.
IKielo, s. f. gravure marquée par un émai|
noir. Lat, nigella, àm. de nigra
nient, Il adv. v. l. néant, rien, peu de chose.
Nint, Il liai, niente, du lat. ne entis.
mietso, s. f. nièce, fille de frère ou de sœur.
Esp. nieta.
Wieiieliado,
Nuechado,
s. f. pendant la nuit, toute
la nuit, nuitée.
— Ma mio es dins soun lié couchaJo
Que plouro touto la nieucliadu.
niiifla, v.n. flairer, sentir, respirer fortement.
nifleja, V. n. écornifler, chercher indiscrè-
tement, épier.
Lat. nasiflare. liai, fiutare.
IVIflo. Il i.f. morve, humeur visqueuse qui
Mecho, Il découle des narines.
Nillin, V. n. hennir en parlant du cheval.
— B'a reslounli qualco nilhado
Vès l'eslable qu'es alandal.
Fourés.
Xillio. s. f, safran printanier. Crocus vernus.
s. f. colchique d'au-
tomne, safran bâ-
tard, narcisse d'automne.
Colchicum aulumnale.
IVillio d'autouno,
Bramo vaco.
Nijçaut,
Nigadouio,
adj. nigaud, sol, niais, simple ;
variante de maisaud. liai, nidiace.
Nigouicto, s. f. luette, appendice charnu
Liboukio, du fond du gosier. Ital. tigola,
Luseto, du lat. uva. Esp. campanilla.
Port, campanha.
— Ifadavo. e de soun bé coumo cmbé de mouch'lo
Sans ié tuuca la iiigoulélo
Dins lou gousié dou loup cabussé jusqu'au fonnd.
13igol.
M-niai, adv. non plus, pas davantage,
Nou-ma, aussi peu, ni plus ni moins.
— Ne laslavo jumai riou-ma do la fumado
Que II mounlavo dins lou oa.
Foucaud .
Niniansen, | s. m. eiadj. nimois, habitant
Nimouês, 1 de Nimes, némausien.
— Lou nimouès se souven
D'oslr'osla un pau Ruuinen.
Nîmes, n. pr. de ville, Nimes, autiefois
Nemse, Nemausa, chef-lieu du départe-
ment du Gard.
— Cau s'en vai de Niiie
A perdu tout l'ime :
Cau quilo Avignoun
K'a pas sa rfsoun.
— Nous vejaqui ; sen lis enfan de Nime,
Lou viel luser hous gardo e cren pas rés,
Sans s'alassa. Dieu nous mando à bol ime
Gla dins la baisso, c rasin sus lou grés.
Bigot, d872.
— Princesso Oel Miljour, Nimes lan encanlado,
Gilo al grand sourel, ai ciel bin,
Pel'egi la graudou sui la poyro pinlrado,
Calhô que Longuessi cliè tu.
Jasmin, 18-47.
Nil»,
Niou,
Nin,
Nenet,
s. m. héurn. nid, . couche, berceau, j
gite. (Voir nis.)
s. m. nain, petit de taille, rabougri,
{Nolrnanet.) Lat. nauvs.
Nina, Il v, n. dormir, bercer, tourner en
Se nina, \\ dormant (se dit d'une toupie) se
balancer. Esp. ninear. I
— Sa faire nina la baudafo.
NIP - 963
— Amoureuses veneia a tni
Lfs que non pomlels pas dourmi ;
Ca- quand on a prés la mounino,
Aco's Sfgiir que l'amour nino.
Goudouli.
i\inarel, adj. enfant au berceau, chélif,
souffreteux, pleurard.
IVinéio, s. f. troupe d'enfants, jeunes
Ninoio, lilles. — Nain, naine.
Ital. nirtnola. Esp. nifieria.
— Toute la nineio
Envèjo loun sort.
Auras per licîurèio
Anéu e cros d'or.
Crousillai, 1802
NIS
Sièu la rcino de l'er, lu vives dins la fousco
Se trevi lei pal,iis e niounl! dins lei mèu,
Se m'asseli de fés à la laulo dei dieu,
Ti tirasses au s6u, e siés touto ninoio.
Bourrelly, 1869.
Nineto,
Naneto,
Ninfo,
Nimfo,
s. f. niaise, innocente, simple. —
Naine, rabougrie. Gr. i«.na*.
s. f. nymphe, jeune beauté, divi-
nité des fontaines, des bois, des
prés. lat. nympha, du Gr. vvfc<i>„,
jeune fille.
— Torno cluca lousels, al biel ridèu s'altrapo,
E crei du reteni la nirnfo que s'oscapo.
Jasmin, 1842,
— t ong di massugo, en fino taio,
Dins lou crislau pur coum' argent,
1' a 'no ninfo que se miraio
I fros cacaKis d'un sourgenl.
P. Arène, 1871.
iVioeb, s. f. nuit, les heures d'obscurité.
(Voir nué, neit, niech, gnieu.)
— Davan que siègue nioch auren quauque groupes.
IVioiso, s. /'. nuisance, dommage, obstacle.
— Querelle, noise, liai, nocenza.
.\ioH, Il s m. nuage, brume, vapeur,
Nioure, (Voir niho, niboul.)
Nioule, Il
— Nioure de vespre Iroumpo varlet.
Mouleto, s. f. luette, [^oxrnigoulelo.)
Nipa, I V. a. fournir de nippes, de vêle-
Prouvesi, | menls.
— Te cresiéi pas tan bon nipa.
XipoB, s, f. plur. vêtements, hardes, gue-
nilles.
— Ounie trouvères lant de mobles e de nipos.
!Vîs, Il s. m. nid d'oiseau. — Berceau d'en- .
Niou, il fant. — dite, réduit, demeure.
Ital. et Esp. nido. Lat. nidus.
Angl. et Ail. nest, du Gr. »s«f,
petit.
— Tant es vrai que do cliasq' oucel
Lon promié nis es lou pus bel.
Favre, ISIO.
— Vai lou pouli nis que bastisse
Es dous e mollet que nonn sai.
— Passeronnô, que sies nrous !
Do pau de jour ta vido es facho.
Se 1,1 branco rufo le cacho,
Oins la mousso as un nis pu dous.
Bigot, 1835.
Xîsa,
Nta,
, Il V. n. nicher, se cacher, se blottir, se
\\ loger haut. Fr. eentr. niger, faire son
nid. Esp. anidar.
Jusl' an moumon ount' desespcravian.
Fan nosli genl, en pican sus la taulo,
Aven trouva l'orne qai; cercavian !! . . .
Sen dins l'ouslau m'ounio lou bonur niso.
Gautier, 1880.
— Soûl' uno tan bollo lournuro
Dèu nisa, segur, forço esprit.
— Mes souven sus aqueslo terro
Lou serpen niso sout lei flonr.
— Lou poulit aubr'onnle ch^aqu'an
Anavon nisa li bisquerlo.
iVisado, s. f. nichée, couvée. — Portée,
Niserado, — Troupe d'enfants. (Voir niado).
Mdado, Ital. nidata. Esp. nidal.
— Quand ère pichot cercave li nisado,
— La nisado e lei boulet
Soun al premié que i'a lou det.
— Que s'en sauve pas un de loulo la nisado,
Fasés lé prendre la voulado.
Hardi, lou cabus dins la mar.
Félix.
— Aqui tas amours e tajoio,
E por fa toun bresilhamen.
Te eau l'oumbreio de la fièio.
Ta nisado e lou firmamen.
GuiralJenc,
Nisaié, s. m. las d'œufs, couvain d'insectes
parasites, tas d'immondices.
iXisan, s. m. ouverture qui conduit au nid.
— Boulin, pot de terre pour
faire nicher les pigeons et autres
oiseaux.
Xisera, augm. de nisa, nicher, percher.
NIV
- 964
NIV
Nisdn, $. m. œuf fa.;tice laissé au nid
Nisairôu, pour inviter les poules à aller
poudre. Béarn. nmi, nisau.
Nispoulié, s. m. néflier d'Allemagne.
(Voir nespouhé).
Niveirdu,
Qitin^arnevious,
s. m. gros bec neivrole,
Nissar,
Niçor,
Nissôu,
Bhoc,
adj. de Nice. — Orange de Nice,
bouquet ou Oeurs, etc.
Nissardarié, s. f. niaiseries, bagatelles.
Xissardeja, v. n. badiner, niaiser, pale-
liner.
s. 711. terre-noix, bunion-bulbeux,
châtaigne de terre, pi. ombeilifère
à fleur blanche ; sa racine forme
un tubercule dont les pourceaux
sont très friands.
Duniiim lulbocastanum.
N'iîisonloiiis,
Arcielous,
Brtigtiet,
s. m. plur. bolet comestible,
cèpe, gyrole ; gros cham-
pignon bronzé dessus et
verdàtre dessous.
Boletus edulis, bovinus.
Nist,
Nistoun,
adj. et subsl. enfant curifux, ques-
tionneur, petit oiseau.
— Dei prepaus di moussa, dei cansoun cU fumelo,
Dei qucsiioun di nistoun, surlout me sièu nourri ;
Tani qu'un secret nouvèu couligo sa cervelo,
Lou seni-gran v6u pas mouri.
Gelu, t8b2.
Nista,
Nisteja,
Mto, Il
Limo, Il
V. n. et ad. chercher des nids. —
Fureter, épier, regarder de côté.
s. /"vase, limon, boue, terre d'allu-
vion.
Nitolo, s. f. engoulevent. (Voir nic/tou/o.)
Nitouclio, s. f. simple, innocent, hypocrite.
Nitou», adj limoneux, boueux, vaseux.
— Aco dit, noslo vanilouso,
Cabusso dins i'aign nitou>o,
E bOu mai, o tan mai vous bèu,
Qua s'eoredounis dins sa ).âu.
Crousillat, 1802,
Ni tu8 ui vous, indécis, irrésolu, sans
vice ni vertu.
NîvaHie, s. m. nuées, nuages, brouillards.
— Counlemple labé lou nivage
Que dins l'aire pousso lou veut,
E l'aubre que pord soun fulhago,
P»r lou reprendre l'an que ven.
pinson des neiges qui habile
les montagnes élevées, dans le
voisinage des neiges. Quelques
individus égarés nous arrivent
parfois pendant les hivers rudes.
Ces oiseaux nichent dans les
trous profonds des rochers. —
Fringilla nivalis.
Nivel, Il s. m. niveau, ligne parallèle à l'ho-
Nibel, Il rizon ; instrument pour l'observer.
Esp. nivel. Port livel. liai, livello.
— Mes iucn de la mouiilngtio
T'cmmi-no lou nivtl ;
Cliaquo jour pial nouvel
E nouvelo campagno
De l.afaro, 1840
i\ivo, S. m. et /■. nuage, vapeurs suspendues
Nivol, dans l'air. (Voir niboul).
Ital. nube. Lai. nebula.
— Toujour de fré, lonjour de nivou,
1'?. 'no malan Jro dms lis er ;
Qu'ouro eniendrcn canla la grivo,
E vciren courre li luzer.
MaMin, tS7S.
— L'aigo ansin mounlo dins lou nivo,
Bcoumbo, e vers la raar s'abrivo,
Per mai remounla do la mar.
Crousdial, 1867.
Nivonlatlo, || s. f. nuées d'orage, giboulée,
Trounado, | grêle. Dim. de nivouleto,
petit nuage.
Esp. nublado. Port, mivem.
— Veires léu sus la nivoulado,
Butado per l'alo dii venls,
Veni la fado das avens.
De Lafaro, 1842.
Xivoulas,
Ni vas,
s. m. augm. de nivo, gros
nuage, b'ume noire, menace
d'orage. Lat. nubes. Esp, nublo.
— Se tu le fas l'aigoèto lindo
lèu me farai lou nivoulas,
E liu m'en anarai ançindo
A l'Américo, por abas.
Mistral, 1859.
— Pioi de nivasses gréu», negrus coutnc lou fum. J
i\ivou8, Il adj. nuageux, nébuleux, vapo-'
?fivoulous, Il reux. Fig. vague, obscur. ,
Ititl. nmoloso. Esp. nebuloso. l
Porl. nublado. l
— Pamens la lerro toujour viro f
Dins soun céucle souveii 'nivous.
NOI
No, adv. nig. non, néant, rien.
Non, (Voir nani, noitn.)
— Noun pas que siégue [lei maliço.
— Car quant no me Jariô qu'un caussal d'estoupas
Toul-jour me dara mai que nou merili pas.
A G.
Nobi, s. m. fiancé, promis en mariage.
Novi, nouveau marié. Lat. novus, de ntibo,
Esp. novio.
— Las carreras diouyon tlouri
Tan bcllo nobio bay sourli ;
Diouyoïi flou ri, diouyon graiia,
Tan bello nobio bay passa.
Jasmin, 1833.
Noble, adj. cl subst. distingué, privilégié par
la naissance, par les sentiments,
par les services. Généreux ,
élevé, libéral. — Cochon.
Lai, nobilis. Ital. nobile.
— S'en dèurien bien ana, s'els abion lou cor noble,
Noun pas de lurnienla, courao fan, voslro poble.
Aug. Gaillard.
— Que l'en soavengue bon, lei spgnour e lel noble
Soun eïla do loul lems leis iruge dou poble.
Desanal, 184-2.
i\oc, S. m. béarn. trou, issue, ouverture.
Noulet, — Conduit en planche pour franchir
un fossé.
A'o^o, Il s. f. noce, mariage, festin, assem-
Nosso, blée, réjouissance. Ital. nozze.
Noceiamen, Il Lat. niiptiœ, de nubo, novus.
— Quand à Cina noços y aguel
En vin l'aigo se ié chaiiget ;
Mes à la noço de Bèu-l'Aigo,
Es lou vin que se clianjo (n aigo.
Nod, rad, nœud, grosseur, tumeur.
(Voir mujau.) Ital. noceiolo.
Nogal, s. m. béarn. noyau, substance li-
gneuse qui contient une amande.
Nueidis, amende, de nux, noix.
(Voir noujal.)
NoKO, n s. f. béarn. noix, fruit, à coquille
Nose, Il dure recouverte d'une écale verte.
(Voir nougo, esqtàllot.)
Noio, s. f. ennui, souci, déplaisir, chagrin.
Lat. odinm.
Noiso, 1 s. f. noise, querelle, dispute, pré-
Nouiso, judice, nuisance. — Perte, impor-
Nouéso, I lunité. Lat noxii. Esp. noxa.
— Mandet à cbascun sa rasado,
La nouùso ansin fuguct passado.
FavT« .
— 965 — NOS
NoI, adv. abrév. de non lo, cela non.
\oniina, v.a. nommer, désigner, choisir.
Nouma, (Voir noumenta.) Lat. nominare.
Esp. nombrar. Port, nomear.
Nonaiito, adj. nnmér. neuf dizaines ou
qudtre-vingt-dix.
Xono, terme famillier des nourrices, som-
Dodo, me'i\. Jtal. far a nanna, s'endormir.
— Nono nounel, enfanlounet,
Dourmis dins labressolo.
— Vi'gué dessus un t.ipis veid,
Ourobra per la Iramo d'nn ver.
Un g.irçouncl que fasié nono.
De Lafare, I8i0.
Xono, S. f. nonne, religieuse. Bas lat. nonna,
variante de doîïa, madame.
— Entre que la campaiio sono
Au couven iniroii li nono.
— Se diiu couven passes II porto
Touli li nono Irouvaras,
Qu'à moun onlour seran per orlo.
Xdu, nom de nombre, neuf. Ital. nove.
Esp. niieve. Lat. novem.
iVoii, adj. neuf, nouveau, non usé, qui
Nèn, vient d'être fait ou d'arriver.
— Escoubo novo fai bel ousiau.
\oiie, s. f. noix, fruit du noyer. Amande
Nogo, renfermée dans une coque dure et
Nouyo, ligneuse. — Pièce de viande prise
près du jarret ou de l'épaule.
Ital. noce. Esp. nua.
— l^oubin savié vania si nose.
Xoro, s. f. bru, belle-fille, la femme du fîls.
— Poutoun de noro, amour de gendre,
Aco soun bugados sans cendre.
iVoste, Il pron. poss. nôtre, le nôtre.
Nostre, Il Esp. nuestro. Ital. nostro, du lat.
noster.
— E dins noslro bilo dumfcy
Penden Ironl' ans an bis l'inoucento paurelo
A nostro carilat para las mas, souben.
Jasmin, t8i8.
XostradaniuH, n. pr. Michel de Notre-
Dame, médecin et astrologue,
né à St-l\emy en 1503. Après
avoir beaucoup voyagé, il s'éta-
blit à Salon où il composa le
recueil de ses prophéties nébu-
leuses et alambiquées , qui
NOU
— 966 —
NOU
obtinrent un succès d'autant
plus certain, qu'elles pouvaient
s'appliquer à toute sorte d'évé-
nements. FI fut à une certaine
époque le médecin de Catherine
de Médicis et de Charles IX; il
mourut en 1566. Un de ses fils
qui voulut suivre la même voie
mourut victime de ses préten-
dues prédictions.
Per coamble de bonur la coumeto parci ;
E piei Nosirrtdamus, Ici vision e lois astre
Anounçon tour à tour, il'azar e de desastre ;
De veire tout ac6 i'aurié ren d'estounan.
Desanat, 1835,
Noto, Il s. /". marque, observation, coramen-
Notos, n taire. — Caractère de musique.
Minutes des notaires, paperasses,
archives.
— Tout nous mosiro sa prièro e soun cris,
Sa voués, sa noio de musico,
Souncani, soun mine, soun canllco ;
Toute la création a soun slleluia !!
Félix.
part. nég. non. (Voir nani, nonn.)
Non,
No,
— Me ié Irouvarés un jour e l'autre nou.
— En lioc de me fa mal, ièu nou podi pas creire
Qu'elis n'agion désir grandoroen de me veire.
Xoit ma, Il part. nég. non que, si ce n'est
Sinoun, || que.
— Ne tastavo jomai nou ma que la fumado
Que li mountavo dins lou nà.
Noubîatj^e, s. m. vêtement nuptial, toilette
de mariage. — Trousseau, dot.
— Coumo tout a cambial, iêr abiô soun noubialge
Amay d'or dins soun gabinel ;
Aney n'a plus rés al tour d'elo.
Qu'un Irubés, un didal, un csluch, un rondct.
Jasmin.
iVon-arré, adv. béarn. rien duloul, absolu-
ment rien.
\oiialliou8, Il s. m. plur. cerneaux, noix
Notigalhous, 1 non mûres dépouillées de
l'écale verte.
IVoubel, Il ad;', nouveau, peu connu, inusité.
Nouvet, Il It. novello. Lat,novelhts, denovm.
— L'esprit noubel es lou rey de ma festo ;
A sa santal ! D'amb'ol coumpreni Piou,
E moun dinna n'es qu'un banquet d'adiôu.
Jasmin.
— Poutico ramel de la souco noubelo
Hous que pourlas de frul tau bou.
Noubelo,
Notivelo,
— Marrido nouvclo lou vent la porto
». ^. avis, renseignement, récit,
aventure fictive.
Cercas dins aquesto nonvelo
La provo de ce qu'aurai dit.
i\oiibiaa,
Nouviau,
adj. nuptial, qui se rapporte à
la noce, à la fiancée.
— A la fi, lou noubial refrin
La torno à .soun nègre chagrin.
Nonbiei, s. m. novice, apprenti, niais. —
Maladroit, inhabile.
^'oubelari, s, m. et «4/. diseur de nou-
Nouvelari, velles, conteur, romancier,
grizetier, almanach.
Noublesso, s. f. noblesse, grandeur, élé-
vation, dignité, rang élevé soit
par la naissance, soit par les
services rendus à l'Etal.
Esp . nohleza. Ital. nobilezzo.
— Noublesjo sansaigen es. coumo un lum sans oli.
— El disio que noubleFSO ven
De gran vertu pulèu que de l'argen.
— Mas ièu vous die que fat es lou que ciei
Que siô milhou de fa qualquo mcstresso
En terro siô, qu'en lerro de noublesso.
Ang Gaillard, 1B69.
.\«»neailo,
Naucado,
s. f, tourteaux de noix détrem-
pés à l'eau chaude, dans une
auge, pour abreaver les pour-
ceaux.
\oué,
Nouvé,
Nouèi,
s. m. Noël, nativité de J.-C. — Can-
tique en langue vulgaire que l'on
chante en ce jour, (\o\rnadal).
— Canlo Noué, Pcyret ; l'admirablo noubelo
Que Dins s'es f.iyt efan d'uno mcro piùcelo.
Goudouli, KiS-t.
Noiiicat, S. m. sorte de friandise méridio-
nale ; amandes ou noix pressées
entre deux oublies, au miel ou
au caramel. — Nougat à la rose,
aux pistaches. Cr. tayaK» ,
gâteau de noix au miel.
— De nose quichado dins de figo
qu'apelavian nougat de caponchin.
— Chascopasiouro iécarrèjo
D'tou, de foug.isso e de nougat.
NOU
Xouieat de Pnris. s. m. pain d'épice,
petits gâteaux faits avec d s
amandes, de la farine et du miel.
Esp. nogado.
NouKalIia, v. a. cerner des noix, prépa-
rer des cerneaux.
KoiifralH, s. m. plur. cerneaux , noix
Xougalhous, fraîches détachées de leur
coque verle.
XwiiKaredo, || s. f. noseraie, lieu planté
Xouziiiro,
s. [. noseraie,
de noyers.
Xoiiiraret, Il s. m. vesce velue, plante four-
Nouarel, ragère, rampante et nuisible
Vessarudo, \\ dans les champs de luzerne.
Graceu minor.
Noa^atic, s. m. celui qui fait ou qui vend
du nougat.
Nouj^o, s. f. bass, Alp. noix, fruit du
Nouèio, noyer. — Pièce de viande prise
Nouyo, dans le jarret. — Amas dégraisse
qui se trouve sous l'aile de la
la volaille.
— Aquelo auco à la nougo.
— Un gourbin k\A pu fresqui nouèio
Per Wure emé lou vin nouvèu.
NouKdié, s. m. noyer commun à coque
Nouyé, dure ou à coque tendre, arbre
de la fam. des Jnglandées à
fleurs verdâtres, originaire de
la Perse.
— l!n nouyé dins uno vigno v6u pas
Maiqu'uno iruéjo clins un blaJ.
Nouiri. V. a. hcarn. nourrir, alimenter,
Nourri, sustenter. — Allaiter, élever.
liai, nutrire. Esp. et Port, nulrir.
— léu vous voii mousira daban que de raourl,
A bous qu'atels d'efans, coussi lous cal nouiri.
A. Gaillard.
Noujau, s. m. noyau, partie dure et
Nogal, ligneuse de certains fruits, qui
contient la semence ou amande.
— Partie centrale de certains
minérnux. — Pivot d'un escalier
en hélice. Lat. nodellus.
V. fr. noiel, nœud.
— Ouvrisses lou n^ujalpet n'en lira l'amello.
- 967 - NOU
— Tu qu'as mes lou noujau de la francho verlà
Uins do brave i liei donieisunge
Foucaud, 1802.
Xoulet, s. m. canal, rigole, petite auge.
Xouiii, s. »n. nom, appellation, désignation,
titre, qualité, — Réputation.
Ual. nome. Esp. nombre, du lat.
nomen. Gr. o»«j««.
— Aquel cachet me faî noble, ça disou,
I 'ei l'escussou dambé nioun pergamin ;
Que n'en souy fier ! Toul dus immorlalison,
Bcyrey luzi lou noum de Jansemin.
Jasmin, IS'iS.
— Lou noum triplo Ion pris de l'ome e de la chauso,
Dius-mi, quant li o de gens sens venu, sens ounour.
De eau lou noum brdhant fai toulo la valour ;
Un b(Su noum embellis la laido marchandiso,
E'ren n'empanmo miès lou paure brando-biso.
Roch Grivel, 1862.
— Voudries beleu saupre soun noum
E me lou faire dire?. . . Ah noun. . . .
Car, se sabiès lou noum de la tafatarello
Qu'en me donnant soun cor vôu me donna sa man,
Sngur la raubarios ; moun amigo es tan bello,
Que, s'un rci la vesié, sarié reino deman.
Joaveau, 1876.
[Voiinia, V. a. nommer, désigner, faire
Nomina, connaître. — Elire, choisir.
Jtal. nominare. Esp. nombrar.
Port, nomear.
— Uno aulro doumayselo abio noum Angervillo,
Que vouldriô pla marit en qualco bouno villo.
— Nous arreslan uno minuto,
A la luts d'un marchan de fruto ;
Daban moun fineslrou bczi quatquis amils,
Lous y loqui la ma, m'an noumal, s'en partits.
Jasmin.
Xounienta, il v. a. surnommer, désigner,
Noutnina, | appliquer une épithèle.
— Soun d'autres libres fols que l'anlur lous noamino
Lunetosde cristal fachios de roco lino,
E tant d'autres mayssans que sauguerels Irouba,
Quejamai coumpausats nou soun dins Mounlalba.
Aog Gaillard, 1B67.
Nonn,
Nou,
part. nég. non, point, rien.
Ital. elEsp. no.
— Aquèu trésor, noun lou vendrai ;
Coumo cbascun de vous a dré de ié prétendre.
An un di très lou baiaiai.
Roumanille.
Noun-plus, adv. abattement, au plus mal.
— Ero à noun plus quand lou lalssère.
Nouu puH, nég. ni, non plus.
NOU
— 568
NOU
Noun-sai, périph.nég.oainterr.ie ne sais
pas, que sais-je ? on ne peut plus.
— La piquro d'ano abclho
Te fai soufri que r.oun-say,
Diiis lou cor d'uno pasloiiro,
Que l'escoulo à la vesprouro
Latiouno es bcn qiiicon mai.
Nonnats, | s. m. plur. joël alherine, petits
Sauclets, poissons que l'on mange en
Uelelos, I fritures et que pour cette
raison on appelé aussi bèu-l'oli.
Atherina minuta. Ety. non-nés,
à peine nés.
Ils sont si abondants sur cer-
taines côtes qu'on les donne aux
animaux domestiques.
\onii80, s. f. ansonce, publicatico, avis.
— Anals e lournata me incouniinen respounso
Per IjI que pousquen fa dimenche qualquo nounso.
Noun-euranso, s. f. incurie, négligence.
Neuneiieo, s. f. ou adj. abbaye de nonnes.
iXouneu (I>e), adv, doucement, sans
secousses.
Kouio, Il s. f. béarn. noue, eau morte, terrain
Nouo, Il bas. —Conduit, rigole. — Baquet,
mauvaise barque.
AU. noch. Lnt. navis.
IMonrrî, v. ad. nourrir, alimenter, élever
Nauiri, des bestiaux. — Entretenir, ren-
forcer. Ital. nutrire. Esp. et Port.
nutrir.Angl. nourish. AU. nahren.
— Aqui sens 'anibiciûun, sensû negfocabalo,
Nourris soun escabouel, sei lapin, sei pijoun.
— Que vostro vido es Irailo e voslre sort catiou ;
Es vosiro car que nourris la lerr» iiccarido,
Mourets utilaraen, voslro mon fach la vido
Ansin es mort lou Fièu deDiou.
Otlivier, 1882.
Nourridou, || s. m. cochon d'un an, petit
Nourrigoun, \\ pourceau qu'on acheté pour
l'engraisser. Pr. cent, nounain.
Nourrigat, s.tn. et n. pr. nourrisson.
NourriKuié, odj, nourricier, nourrisseur.
Nonrriase, || s. m. nourrissage, glandée,
Nourrigage, \\ récolte, engraissement des
cochons.
N«urrii»«ent, adj, nourrissant, nulrilif.
IVourrisso, s. f. nourrice à gages qui
Nouirisso, allaite l'enfant de la mère.
— Es esla un enfant de 1res nourrisse.
— Las nouyrissos, Plalon grandomen admounesto
De nou lour dire pas paraulo deshoumslo,
Afin que 1 >ur esprit nou secourroumpe pas.
Au((. Gaillard.
.Vourrituro, s. f. nourriture, aliments,
subsistance. — . Allaitement.
— Car l'orne, d'aquel lims, à la saju naluro
Foursabo pas la man, ni per sa nourrituro,
Ni per d'autres besouns que n'esprouvabo pas.
Florel .
— Aciou, lan que l'orne duro,
Pel Corp prtstis nourrituro,
Apey, soun ange del ciel
Nourris noslro amo de mel.
Jasmin à Iteboul, Htë.
Nous, I s. m. nœud, ganse, enlacement,
Nousel, I piège, lien, jointure. — Intrigue.
Esp.el nodo. Lat. nodus.
Pr. cent. noud. (Voir nus.)
— Sa pato éro airapado em un nous de ficùlo,
D'jquéu las que li a\ié servi de cabucèlo.
— Fstrogne diiis ma man uno douço manétu
Coumo per de l'imen fjurma lou proumié nous.
Xonsa, I V. a. nouer, joindre, réunir. —
Nousera, \ Engager, envelopper, fixer, lier.
Lat. nodare.
— La cousignoiro agantel un basluun
li ié mandat diSsusTc-quino,
D'ac6 que chascun pot pourla
Sans lou tene e san< ou nous».
Tandon, 1842.
L\ou8-eoureiit, s. m. nœud qui serre à
mesure que l'on lire.
Nouse, Il s. f. noix, fruit du noyer.
Nouyo, Il (Voir nouèio, nose, nougo).
— Soun quatre doumayseletos,
Cbascuno dms sa cambreto,
E dins lou mem' oustalel .
— Mes quanti luslassals lombou sus lou nouyé,
l.a l.iio fa 11 guerro à la nouse tesludo,
Que de forço ou de gral cal que sios qu'abillodo.
Peyrol,1778.
Xouseleto, s. f. petit anneau, bouclette.
iXoutaire,
Noutari,
s. m, officier public chargé do
rédiger les contrats et actes de
transactions. Ital. notaio.
Esp. notario du lat. notare.
— Hou vésès ben, se potren faire
Sens médecin e sens noulaire.
XouBtral,
Nottral,
pron. et adj. nôtre, à nous.
liai, noilrale.
NOZ
— 969 —
NYM
Nouvé, I s. m. Noël, anniversaire de la nais-
Noué, I sancede J.-C, cantique composé
pour celle fête.
— Per noun langui long dou camin,
Counlen quauco sourneto ;
Sus lou fifre e lou lambourin,
Diguen la cansoundo ;
Canlcn noiivé sus la niusolo.
Saboli.
.\oHvel, adj. nouveau. (Voir noubel).
— AIToDga'lo travaïarello
Ligibo lei garbo nouvello.
Noiizat, adj. noué, cagneux, racbilique.
Nouzadiiro, s. f. rachitisme, gonQemenl
des articulations, courbure des os.
Nouzel, Il s. m. noyau, nœud. — Partie
Nousel, Il charnue d'une épaule de veau,
d'un gigot de mouton.
Lou pa counféciounat ani' la flou de farino,
Lous rougiious, la cerbello e surloul lou nousel,
1,'iôu que sourlis dal quioul de la galino,
Quechà la coquuamb' un givel.
J Azaïs, 1838.
ad;, noueux, rugueux, rabo-
teux. Lai. nodosus.
V, fr. noileiix. F. cent, nouasseux.
IVonzièiro, s. f. noseraie, bois de noyer.
s. f. roitelet, troglodyte, petits
oiseaux des buissons qui se
nourrissent d'insectes et de
larves.
(Voir caslagnolo, trauco-bartas.)
s. m. et f. promis, fiancé, engagé.
Lat. novus marittis.
Nouzelut,
Nouzilious,
Noiizillio,
Chi-chi,
Zi-zi,
Novî,
Nov\o,
— Penden que seloun lour usage,
Loui novi fogian lour tapage.
Foucaud .
— Très ans apey uoo jouino noavièto
Per soan pairi d'auuou me causisslé.
Nozer, Il v. a, v. l. nuire, causer da tort.
Nocer, Il Lai. nocere.
Noser, Il Ital. nuocere.
61.
IVuatge,
Xivo,
Niboul,
s. m. nuage, vapeur. — Pous-
sière qui trouble la vue. —
Grande troupe d'oiseaux. —
Incertitude, chagrin, mauvaise
humeur.
— Passo a.'sabal coumo un nuaige,
Pol pas counla snl lendema,
E se crebo p-r amassa
De bés d'ouni sap pas faire usalge.
J. Azaïs, 1858.
HTaeo, s. /'. nuque, partie creuse derrière
le cou.
nrudeza, s. f. v. l. nudité, dépouille.
arué, Il s. f. nuit, obscurité, ténèbres.
Nuech, Il (Voir nieu, niech, neit.)
— S'avés besoun do nautri, n'aurias qu'a demanda.
De nue coumo de jour nous poudès conmsnda.
— A ounz' ouro de nué sounado
Coumençavo à varaia.
Nnèeliado, s. f. nuitée, toute la nuit.
— Anen bùure lou eafé caud,
Per ben passa nosiro nuèchado.
IVuèJo, I s. f. noix, petite noix.
Nouzilho, I {Yo'ir nose,noiiyo, nouèio.)
STuenço, s. f. nuance, variété de couleurs
comme dans les nuages. —
Dégradation.
— D'ount benon lan de differenços
Dins las coalous, dins las nneneos.
Xnm, Il adj. nu, non couvert, non vêtu,
Nut, Il déguenillé. Lat. nudus. Ital. nudo.
— I.a bouco es un ben piohot trau,
Fai ana nus amai descau.
STus, Il s. m. nœud, enlacement, jointure.
Nous, Il liaison, allachement, intrigue.
liTuta, V. n. pencher , osciller , branler ,
balancer.
STyinfo, s. f. nymphe. — Jeune beauté.
(Voir nimfo.) liai, et Esp. ninfa.
— Dins uno prado frescoulelo
Pinlado de gaihi coulours,
Uno nymfo gea'.o e fouleto
Courre, saulo, acatnpant deflours.
O, quinzième lettre de j'alphahcl et quatrième
des consonnes, n le son franc et
ouvert qu'elle n ilan^ la plupart
des autres langues mérUiontiles.
Celte lettre, pnr son émission
fréquente, rend les mois plus
sonores, mais aussi plus durs,
tandis que dans les langues où
Va domine, les intonations sont
plus douces et chantantes.
A la fin des substantifs fémi-
nins \'o prend un son plus
adouci et remplace Va de l'ita-
lien et de l'espagnol, ainsi que
l'e muet du français.
Dans les idiomes des Ceven-
nes, du Rouergue, du Quercy,
de l'Auvergne, du Limousin el
du Dauphiné Vo remplace sou-
vent l'a, ce qui rend ces idiomes
plus durs à l'oreille. Exemple :
— Loui veiqui Ion ilou oriba
Dovan fo mnjosu fourrailo
E lou dou, or Ao so pouriaJo,
I cocimencoNian loiir ili.'iba
E fogian do hru connio quaire.
Foucaiid.
L'o doux représentant l'e muet
final est souvent remplacé en
Provence par ou diphthongue,
prononcé comme une simple
voyelle , ce que les Anglais
représentent par oo.
Tu, ilo quaii lei vers soun cila
Dins nostou Proavençou inoudcrnou.
0 dur final prend un accent
grave pour le faire distinguer de
l'o adouci.
Oi n'est pas une diphthongue
comme en français, mais chaque
voyelle garde sa valeur propre
et se prononce séparément
excepté dans les mots empruntés
au français oii celti' diphthongue
suit la prononciation française.
Dans quelques cas l'o rem-
place Il et se prononce ou, c'est
la tradition de eç grec qui est
devenu la terminaison latine us
qu'on devait prononcer ous.
Nous en trouvons ici un exem-
ple dans l'inscription de la
Fontaine de Nimes, ainsi conçue :
BIP. CiESARI. DIVI. F.
AVGVSTO. COS. NONVM.
DESIGNATO. DECIMVN.
LMP. OGTAVOM.
0 ou 4 sont aussi des émis-
sions involontaires qui indiquent
l'étonnement, la joie, la douleur
ou la colère.
OBR
- 971 -
OC
Vo,
Lo,
O,
Oc.
Oi,
conj. ou.
Lat. aut.
— l'anarin uéi o douma
A irénos, per moulouiis, à (locs vo per renguièllos.
— Aguèssias vous d'cscula 1res o quatre panids.
art. V. l. le, cela. — II, au, à lui.
— 0 vo fa so cour o no jasso
Que II fii;lic> do pcl-o-cu.
FoucauJ.
Se nou sabels qnal souy, ièu vous o voli dire.
part, affirmatives qui répondent à oui
français. Le nom de noire ancienne
province de Languedoc vient de ce qu'au
lieu de dire oui, oil, on disnit
0, oc,
— D'aquelaubre ramu, la leiigo rrancliimanilo
En jiiello cscapé ; sei souerre l'Iiahano,
L'Esp;ignolu perèu, lou Rou.nan l'au-à pau
Uevcnguii lengo d'o, lengo dei iT^uvençau.
l ouriilly.
Obau, s. m. daupk. lus de gerbes.
Obé, Il adv. el conj. oui vraiment, cerlaine-
Okn'oc, I ment oui, assurément. Ou bien, si.
— Obc se Irop à cor o prcnon loulis quatre
Vengon à Habaslens o ben à .Moanialhi.
Aug' Gaillar I.
Obetlir, v. it. obéir, consentir, se soumet-
tre. — Céder, plier.
Lut. obediie. liai, ubbidire.
Obenc, s m. éveiil, cavité, précipice.
(Voir aven).
Obernùii, s. m. bas Ihn. bunion bulbeux,
terre-noix, châtaigne de terre
(Voir bisoc, abernoun).
Obist, Il s. m. casl/-. messe de mort, anni-
Obil, Il versaire funèbre. ta< ofti/'ts.
Oblaire, j. m. fcas Z«m joueur de haut-bois.
— Kicieliavo coum' un obiaire
0 cri )avo coum' uu bèn sour.
l'ouciu,!.
Oblio, s.'f pâtisserie mince et ronde, gauffre.
Lai. oblalitm, offert, offrande.
Obrailor,
Obrier,
s. m. V. l. ouvrier, celui
travaille de ses mains.
Esp, obrero. Porl.obreiro.
Obrnii, Il adj. de travail, de semaine.
Oubran, ||
— Jorn obran.
Obranda, v. a bas lim. allumer, embraser,
éblouir.
— l/uno crido loujour, plouro, gémis e souffre,
E fai fugi tou loui chalan,
E l'autre obrando loni galan.
Foucaud.
Obrel, s. m. bas lim. arroche des jardins,
Armol, arroche épinard, chou d'amour,
Onrmêu, bonne dame, Atriplex hortensis,
plante potagère à fleurs verdâ-
Ires, fam. des Chénopodées.
I s. m. et f. œuvre, travail, occupation,
composition. — Besogne, souci,
embarras. — Façon qu'on donne
à la terre, labour.
Esp. obra. liai, opéra.
— Fai mai' de brut que d'obro.
- Aven loujour forco obro.
— Obro facho ié fai gaa .
Micbant' obro, se nourris pas l'oubrii.
— lion jour bon' obro.
— Aquélo bcRO tneinagiéro
Acabo sis obro avan'. jour.
S. m. bord, rive, ravin, précipice.
Obi
Obro
Abrà.
Obroca,
Abraca,
— Al obrô d'un nou.
qui
adj. bas lim. rogné, ébranché,
diminué. Fig. rompu, accablé.
— Un lioun qu'ovio fa tou irambla
Din loui bo de soun vesinage,
Obroca sou lou pèa de l'âge,
Per-li sen ([ue n'y po pu'na.
Foucaud.
Obs, Il s. m. V. l. besoin, nécessité, désir.
Ops, Il
Oe, pron. démonst. béarn. cela, celle chose là.
— Sliiij' oc, mange cela.
Oc, adv. oui, certainement, vraiment.
Lat. hoc, ceh.
— Ob bé, mes oc ou nou.
Vos gari ? — La ilemando es bello !
Escou'o me du:]i]C, cmperit !
l'er vite assana ta prunello,
Uenoudcio au pis de la canello.
Flore t. 185 S.
OGL
Oelio,
Agrimoulié,
s. f. groselicr h maquereau, ar-
brisseau épineux de la fam. des
Grossulariées à ûeurs blanches.
— Ribes grossularia.
— 972 — OU
Ogrumi, adj. haslim. blotti, pelotonné.
Oclio,
Aucho,
Oeho,
Oco,
Oeo,
Cardouio,
s. f. oiseau aquatique plus gros que
le canard. — Anser cinereus.
(Soir auco).Esp. oca.
Qne chascun fase soun meilièi
E l'ocho seran bien gardado.
Foucaud.
S. f. clavette d'un essieu, d'un arbre,
cheville. — Hache.
s. f. carline acaule, carline blan-
che, caméléon blanc. — . Carlina
acaulis.
Orro, s, f. terre argileuse colorée en jaune
plus ou moins vif par un oxide
de fer. Gr. «iA:f«», couleur d'œuf.
Odi, s. m. haine, aversion, enuui, dégoût.
Lat, odimn.
— tlanja toujour de pci, me vcn en odi.
Odioha, interj. bas lim. adieu, salut.
Odioe, adv. cantal, certainement, en effet.
Odonba,
Adouba,
apprêter, réparer, tanner, pré-
parer.
— Un jour un vièi jau se caravo
En la plume qu'oviè rauba
D'un superbe pan que mudavo ;
Noua say coumo s'éro odouba.
Foucaud.
Odoune,
Adounc,
conj. dauph. alors, donc, en ce
temps-la.
— Soun paire odounc sourligué
per l'y counvia;.
Oëi,
Ogan,
Oglian,
Aylan,
adv. dauph. a présent, aujourd'hui, à
celte heure. (Voir onei).
— Lo joro d'oiJi.
S, m, bas lim. gland, fruit du
chêne. Lat. gJans. Ital.ghinnda.
Tan niai li pense, tan mai véze
E lo cilroulho e iou rouvei.
Tan mai dize que foulh' ovei
Mci lo couyo, quoiqu'un n'en dize,
Enle quel ogiiau fugué mei.
Foucaud .
V. a. arranger, assaisonaer ,
— Un bèu Icbrau irei-cart, que se tcgno ogrumi
Din soun ni
Entre se meimo reibossavo ;
Foucaud.
Ollio, S. f. brebis. (Voir ouelho).
Ollto,
Oulo,
s. f. marmite. — Potage espagnol
composé de viandes et de légumes.
Pot au feu, alla podrida. Lat alla.
Oire, s. m. remous, flux, vague, courant.
— L'eslanc es dins soun espandido,
L'oire vai e ven en palus,
L'autouno es eslado aplùugido,
Touls tous rajôus soun rev ngus
LangUde.
Oli, S. m. huile, liquide gras et onctueux que
l'on retire, par expression, de
plusieurs semences ou de cer-
tains fruits.
— Oli d'oulivo, de nose,d'amenlo.
— Huile dans laquelle l'on fait
infuser des fleurs.
— De l'oli blonudiu vengue la raiado,
De m'en regala sieu jamai s.^dou ;
L'aime em' un cebal dins la rcmoulado,
L'aime em' un aièt dins Iou trissadou.
Marlelly, 1809
— Cau loco l'oli counolio si man.
— Oun nai l'aubre que dono l'oli
Li pampo que donon Iou vin?
Méry, 1858.
— Ero Iou capouchin que venié faire
TouU lis an la qiieslo do l'oli.
— Tu dévia 'vei o tou moumen
Tou fege din l'oli bulien,
Pertout le boliavon lo chasso.
Foucaud.
Oli de cade, s. m. huile de cade puante et
caustique extraite du genévrier
à baies rouges. On l'emploi
comme anli-belminlhique dans
les pustules des animaux.
Oli de lié, s. m. huile de pied de bœuf,
liqueur visqueuse que l'on
extrait, par l'ébulilion, des join-
tures des quadrupèdes. Elle est
destinée à graisser les articula-
tions pour en entretenir le jeu
souple et facile.
ONE
- 973 —
OR
Oliverar,
Oulivié,
Olmeras,
Aumeras,
Oli de sirnienB, s. m. le vin.
— Oii lit! sirmens
Béni bislomeu
Uedins ma lasso
Dailha la cas5o
A mous pessomens
Daubasse, 169i.
Olifan, Il adj. glouton, goinfre, avide, gros
Gulefre, || mangeur. Corne de bouvier,
de berger.
s. m. cat. olivier, arbre toujours
vert qui produit les olives.
(Voir ouliou)
s. m. gros ormeau, orme des
champs. — Ulmus campeslris.
Oni, pron. on, syncope de homo, homme.
Plur. oms, ons.
Oui, s. m. orme, bel arbre à bois dur que
Oume, l'on emploie surtout pour le char-
ronnage et la marine. Lat. ulmus.
— Lou mas del om, la métairie
de l'ormeau.
Onte, Il s. m. homme, mari, individu.
Hom, 1 Lat. homo, liai, uom,o.
— Es pas aquci qu'es monn orne.
-- Aqui bé se counouys quant es l'Iionie mal salge,
De refusa la fenno à cause del maynatge.
— ■ Me lichès plus en Caire
'ile voslis Espagnou !
Aven d'ome à Uèucaire,
D'ome per ana 'i biôu.
Misiral, IS'JO.
— Lou pichol orne l'arrapo (le sommeil).
— A luscouneisse dounc, cliasqu'ome, >e [Ot dire,
Es un grand animau que dono proun à rire.
HoudjI,
Oniedo, » s. f. ormaieouormoie, bois planté
Oumedo, || d'ormes.
Omenagre, s. m. v. l. hommage, soumission,
dévouement, — Acte de servi-
tude d'un vassal envers son
seigneur.
Onder, s. m. bas Um. ombilic, nombril de
venus. [\o'ir escudet).
Oneste, arf;. honnête, poli, civil.
Onlier, v. a. v. l, oindre, enduire, frotter.
(Voir ougne.) liai, ungere.
s, m, estime, considération, dignité,
devoirs funèbres.
Onor,
Oneur,
inei,
Aneit,
s, m. bas Um, aujourd'hui. Syncope
du lat. usque ad noclem. Esp, anoche^
Onei per nou, démo per v'aulrei.
— Tant per ovei lei grans onour,
Tant per lou pâli de velour.
Onsonelos, s. f, plur, senelles, fruits de
l'aubépine.
Opiei, Il s, m. bas lim. outil, plane, charrue,
Apleit, Il lame.
— Savès pas mania ni 'I Irencha ni l'oplei .
Oplo, interj. bas lim. certainement, en effet.
Oprei, conj, bas lim. après, ensuite, à côté.
— Un mor s'en 'navo trislomcn
Poga so rendo à la naturo,
Un curai plogal, plo counlen,
Chinlavo cprei de lii veiluro.
KoQcaud.
Ops. s. m. V. l, besoin, convenance, abon-
dance, commodité.
— Adv, per ops. tout de bon.
Lai. opus.
Oqnin, adv. dauph. de lieu, où, en quel
Oun, endroit. Lat. inquodloco,
— M'an ditqu'ero donla d'un (louder eifrouyable !
Fay clieire lou lounerro e lo grélo oquin vàu,
Sus souii ordre, lo trèvo, en vous gloçanl de pou,
Dedins voslo meyzou bouto loul pei panlarro !
K. Grivel, 1863.
Oquâ, pron. démonst, dauph, cela, celle
Acô, chose là, cette action.
— En coulèro d'oquo, vougué pas
inirar dins lo meisou.
Oquo, odt). chez, parmi, au logis de.
Encô, Ad quod teclum, ik oix».
Or, s. m. or, métal précieux dont on fabrique
de la monnaie el des bijoux. —
Richesse. Ësp. el liai, oro, du
lat. aurum, arum.
— Or, viu, amie e servitour,
Lou pus viel es lou milhour.
— Clau d'or drouvis perloul.
— L'or d'ailliur, lou gardayoy mal,
Sibi pas soulomcn conserba de pesselos.
— Sous crounipayres louijour fan la boulo de néou ;
Aney n'a bmt, douma n'a cranlo ;
El louijour l'or, plèou
Dabat soun arcèou.
Jasmin, ISii.
ORD — 974
Orar, v. a. et n. prier, invoquer.
Orb, adj. v. l. aveugle, privé de la vue.
Lat, orbus,
Orboulion, s. m. petit boulon sur la peau.
Oreliolet, s. m. petit bouton au bord des
Ourjolel, paupières. — Grain d'orge. —
Cruchon, petit vase d'argile à
anse et à bec.
ORR
— Oy fau de si.rs quand ay la cagno,
E quand l'ay |j1us fau d'orcliolels.
Peyrolles, 1859.
— Amour que nioinajo pas gaire
Ni la cabro ni lou caulet,
Fay qu'en barjan emb'un fringairo
Filho tsp»uils soun orcholel.
Ordal,
Troupo,
Orde,
Mèno,
I s. m. troupe, rangée, volée.
I liai, ordine.
s. m. espèce, famille, genre, origine.
Lat. ordo.
Ordenat, adj. gat>c. bien ordonné, mis en
ordre.
Ordi,
Orch,
s. m. orge commune, plante grami-
née que les bestiaux mangent en
vert ou en grains.
Hordeum vulgare.
Ordi earrat, s. m. orge d'hiver à six
rangs. Hordeum hexastieon.
Ordi pelât, s. m. orge céleste, barbue,
orge nue, orge d'Espagne, orge
de Mars, que l'on torréfie comme
succédané du café ou que l'on
prend en tisane.
— Zeocr. distichon.
Ordi perlât, s. m. orge perlé, orge de
Uussie, riz rustique, riz d'Alle-
magne dont on fait une tisane
rafraîchissante et légèrement
nutritive. On en fait aussi dans
le Nord des potages, des crèmes
de la polenta, etc.
Or<li sauvagre,
Saulo roubin,
Eslrnnylo bestio,
s. m. orge à queue de
souris. — Hordemn ?n«-
rinum , graminée non
cultivée qui vient au bord des
champs. (Voir calido, espangassat).
Orfebre, s. m. ouvrier qui travaille les
métaux précieux. Lat. aurifaber.
— Un orf.lire qu'avié 'no liho,
Uno fiho de dels-e sel ans,
Jouino, graciouso e ben gentiho,
Qu'escuuUvu pas li galans.
Orghe, s. m. grand instrument de musique
à vent et à touches, composé de
tuyaux de différentes hauteurs.
Ital. et Esp. organo, du lat.
organnm.
— L)ins un puis Kn, Ion, nuu sabi pas agoun,
Abanque Turgli'e lou biouluun
Dungucsson bouUga lou mouudo rausicairc,
Un aimable paslouiclel
Dins uno grando bilo aguel lou doun de plaire
En y saunant del llajoulet.
Jasmin, lbô2.
Ori, s. wi. huile. — Liqueur d'or. (Voir oli).
— Uno boulilio d'ori pleuo.
Oribus, s. m. gasc. monnaie, fonds, bénéfice.
— Remède sans vertu. — Chan-
delle de résine.
— Almens, d'uno causo mi fizi,
Que, iiiiand lou drolle que jou dizi,
N'au a [.lus poudro d'oribus
Tu II faïas louca l'abus.
— La nue dourmié pas forco, e de longo pensavo
A semcna d'argi;ii per faire veni d'or.
Orjarié, s. f. place ou marché aux grains.
Orle, s. w. repli formé au bord
étoffe. — Bord, marge.
Lat. ara, orulp. liai. orlo.
Esp. orla. {\o\r ourlet.)
— A la cousino, à la paièyro,
l'or cams, per vignos, pur carrièyro.
Sus un ban, sus l'orle d'un pous,
tlourniisse cuunio uu benburous.
Favre.
d'une
Orniprout,
Ourtoulan,
Oros,
s. m. bruant ortolan, oiseaux
de passage qui voyagent en
troupes, en faisant entendre
leur cri d'appel pendant la nuit.
— Emberiia hortulanus.
— ofvil -nfiroç, oiseau recherché.
f. plur. avives, inflammation des
glandes de la gorge des chevaux.
Orre, adj. laid, affreux, difforme, sale.
Lat. horridus.
— Orrc, negro coun.o un démoun.
ORT
— 975 ~
OST
Orri, s. m. pi. grenier, réserve des grains.
— Touii lis orri eron viiege.
OrsR, V. n. aller au vent, tendre la voile au
Oursa, vent, la retenir par des cordes.
Ital. orzare,
— A la garJo de Diou s'hazanlo en pleno iiiar,
Avogo, silho, otso, poujo, navi'go,
Viro de bord. . . c bauch à forço d'eslre hurous,
Gagiio la plajo, acoslo sens paricgo,
li sauto en lerro en cridan toul jouyous.
Floret, 1862.
/(. caricar l'orza, bander le cable.
Orsîèro, s. f. corde, vieux cable, bouline.
Ital.orza, cordage.
— N'ia de piasira, de gus, delong coura'uno orsièro,
IV court ooumo un lonpin, de maigre, d'emripa,
Qu'en se clinanl, loi vcnlre e'coubo la poussière,
E que suson de rifte... aqueli liron pas
Foncy.
Ort.
Hort,
s, m. jardin, verger, enclos.
Nompr. delort, du jardin.
— Lou bon Diou a visl uno jouino flonr,
Per soun ort divin tout-aro espandido.
— Truquel mollz alb'es en los orls d'enlorn,
Descohric la gleiza e la clasira.
Orto, s. f. les champs, la campagne, l'espace.
AU. 01 le, lieu, place.
— Sempro anavo per orlo o balié lei camin.
— Segur me farié gau, de la sesoun nonvelo,
D'ana 'me lu per orlo, amira l'osplandour.
Crouzillat.
— Se don co;:von passes li porlo,
Touli II mounjo irouvaras
Qu'à moun enlour saran per orlo.
Car en suzari me veiras !
Misiral, 1856.
— Li blan gabian que soun per orlo
Dins li san.'^cuiro d'Aigo-Morlo.
)rto,
Srfce/o,
s. f. bette commune, poirée.
Beia vulgaris. (Voir bkdo.)
>rtoIeza,
rtos,
s. f. légumes, jardinage.
(Voir ourtoulaio).
)rtojirraf o, s. m. l'art d'écrire correctement.
Gv. ofhi yç*^!»».
— Ortografas-ou pla, que la lellro sie nello.
— So ma musj fai quauco gafo.
Se le trouvas Irop de ressau.
S'a mei vers ia pau d'ortografo,
Perdounas me, sièu Prouvençau.
Desanal, 182S.
Ou, I ». m. partie dure ordinairement blan-
Oues, I che qui forme la charpente du corps
des animaux, et par assimilation
les noyaux de certains fruits,
(Voir clos).
— I.0U pu bèu moutonn marche pas sans os.
— Lis ossaïo, (les os).
— Dins vosli hos, gâchas, manjas pa'n bon moucel,
Embé li bouscalié s'ès à cop de coulel,
Per un os de bedigo azarias voslro pel ;
Venés servi 'mbé ièu, aurés mihou cousine.
Bigot.
— N'aulri rouigan de car e d'ouès,
E Ion pan a trop de farino ;
Se voulès me segui, venés, vous menarai.
Ob bcrtran. s. m. coxis, extrémité infé-
rieure de la colonne vertébrale.
Osco, Il s. f. coche, entaille, marque taillée
Ovesco, W sur le bois. Gr. oy»»/, crochet.
Adv. presque. Lat. êccare, couper.
— Aussa d'une osco (d'un cran).
— Te farai uno osce à l'aurèto.
Obsos, I s. f. plur. ossements, carcasse. —
Osses, I — Le dos, les épaules.
— Clino à tout vent toun osso linjo e flaco.
OsBUB, n adv, bas lim. là-haut, au-dessus,
Lassus, Il au ciel.
— Gros-Jan, Gros-Jan! te meile pus
De ce que fay quèu qu'ey ossus.
Foucaud, 1810.
Ostal, s. m. cat. auberge de village, cabaret.
Oiite, s. m. hôte, aubergiste.
— Bi\i festin, bono earo d'oste
Prevon sa generousità.
Morel.
— Chanjamen de mes e d'oste
Mes toujour en appétit.
— Sias pas ben caie, moussu l'esté.
Dis lou rusât : Eici me poste,
Per m'embreiga de bon perfum.
Prunac.
Ostraniar, s. m. outremer, pays lointain.
— Couleur bleue provenant du
lapîs lazuli.
Ostri, s. m. huître comestible, molusque
bivalve hermaphrodite qui se
multiplie en grande abondance
sur toutes les côtes et à l'em-
bouchure des rivières.
OUB
— 976
OUB
— Lou paure avie pa 'ncaro
ManJa soiin cop de deni, qii'aqncl osiri se sarro,
Loa qaicho per la leslo, e lou raloun, ai las !
Mouére estoufa din< aquèu las.
Bourrelly, 1874,
Ou, Il interj. holà, fi donc.
Hou, Pron. relat. cela, celle chose.
Oubado,
Aubado,
s. f. sérénade, cris et chansons,
huées.
Onbar, |l s. m. peuplier blanc. (Voir piboul.)
Aubal, Il Lat. populus alba.
Onbaresto, l| s. f. taupière, piège à laupes.
Aubareste, || — Evènemenl , accidenl ,
aventure.
— Pièi, lou lems tourna beu lei cassaire vetiguèron ;
Quatre de cliifro, leco, oubaresto o fialat
De cade caire se tescron,
N'i avié d'eici, n'i avié d'eilà.
Bourrelly.
Oubran, adj. de travail, de semaine.
Onbelifiique, s. m. obélisque, aiguille
quadrangulaire en pierre dres-
sée sur un piédestal.
— Se d'uT cop d'alo, dins soun courre,
Envesso oubelisqu?, auto lourre ;
Tourre, oubelisquc s'aiisson mai,
Dessus d'uno vilo espoutido
Uuo aulro vilo es lèn bastido,
Pu llourissento que jamai.
Crousillat, 1860.
Oubeloan, s. m. houblon grimpant ,
Auberoun, vigne du Nord, pi. fam. des
Tantaravel, Cannabinées à fleurs d'un
jaune verdâtre et fortement aro-
matiques. — Humulus lupulus.
Outre l'emploi des baies du
houblon pour confectionner les
meilleures bières, on en mange
au printemps les jeunes pousses,
cultes comme les asperges, soit
en sauce, soit en salade.
Onberj^ino, j s. f. morelle méiongène ,
Aubergino, \ merinjane , pi. importée
d'Amérique, fam. des Solanées
à fleurs blanches ou pourpres.
Le fruit ou baie pendante, de
couleur violette, que l'on mange
dans tout le Midi après avoir
exprimé le suc visqueux et acre
qu'elles contiennent, fournit une
précieuse alimentation pendant
plusieurs mois d'automne.
(\oir vié-d'ase, solanum melongena.
Ouberjo, s. f. auberge, hôtellerie.
It. albergo. Rad. bergen, parquer.
— Vivo l'ouberjo de mounlagno.
Par ié faire de bon repas ;
Tout es del:cious dins li mas.
Tout es milhour à la campagne.
Desanal, 1828.
Ouberjo, | s. /• alberge, sorte de pêche
Auberjo, \ dont la pulpe est adhérente au
noyau, et la peau adhérente à la
chair. — Amygdaltis persica, fam.
des Urupacées.
s. f. la première aube du jour, le
bon matin.
Oubeto,
Aubeto,
Oubièri
Aubièri,
s. m vigueur, force, dextérité,
ardeur, ruse. (Voir voio).
— Sa pas se donna d'oubièri.
Oublado, s. f. obiade commune, poisson
Blado, dont la chair n'est pas très
recherchée. — Sparus melanurus,
Oublida, v. a. oublier, ne passe souvenir.
Esp. olvidar, liai, obbliare.
— Per qu'es uu crime de li escrioure
Digo-li que loutjour .\ndré saguet l'aima.
Que nou pot l'oubllda per bioure.
Que bay mouri perl'oublida.
Jasmin.
Oublidenço, s. f. disposition à l'oubli.
— Ob ! lous gascouns aney, pecon plus d'oublidcnço,
La Garono acambia sous bents amay sous flois,
Abcn cambia tabé - n'os plus coumo autres cots,
Aro d'uQ rire amil gardau la soubenenço ;
Nou saben plus menti — pertout trouban crezenço.
Jasmin, ISSl.
Onbliga, | v. o. obliger, rendre service,
Oublija
iga, H V. a.
, 1 faire plaisir. — Exciter, engager.
liai, obbligare.
— Nosto cacalauseto es presto sus lou cop
Saup qu'en oubligan vile, elo oubligo dons cop.
Boudin.
— Vej'aqui lou nebout qu'avié coumta sans l'oste,
Oabllja de coumta dos fés.
Bigot.
Onblios, s. f. gauffre, pâtisserie légère faite
entre deux fers chauds.
Ba. lat, oblata, chose offerte.
— Brassadèus, oublios e gimbeletos,
E tourtihouas e fougassetos.
OUB
977 —
OUÉ
Ouboi, s. m. hautbois, instrument à vent
Auboij, et à anche pour musique cham-
pêtre. Syn. outre.
— Au soun de l'ouboy, d'escouiidouii,
Ddnsavûii un g:ii rigouJoun.
— Soignas lou soupa que se coi,
La broclio au fiù ; lougis l'ouboi
Que tout moun oustau sii'gue en feslo.
Bigot, 1860.
Oubra, v. a. faire, opérer, préparer, fabri-
quer.
Oubrndou, s. m. atelier, lieu de travail.
— A Roumo, un jour, dins un oubradou d'esculluro.
Un roinard s'enlrauquel, que cercavo avcnluro ;
E ccilo n'aguel [las grand gau
Onbrage, s. m, action ou résultat d'un
Oubralge, travail manuel ou intellectuel.
Production de l'art , travail
d'artiste.
— Li 'a tant de bèus, de bons oubrsgi
Oeis antiqu' c de! Douveu sagi,
E tant es court noueste passagi,
Que serian bcn foulas d'en Irgi de marrll.
Crouslllal.
Oubrespi, s. m. aubépine commune.
(Voir aubespin).
Oubrié, Il s. m. ouvrier, qui exerce un
Oubrwro, \\ métier manuel.
Esp. obrero. liai, operaio.
— Parèi qu'ancien lem, quand lis our
Nisavon dins nosli garrigo,
Coumo yèui, i 'avié mai d'ouvrié que de bouligo
E que U grand' fabrico anjvon pas toujour.
Digot.
— Escriben, oubrié, cadun es trabailliaire ;
Fincel, plumo, roarlel, loul-acà soun d'uotis...
Oubrilio, Il s. f. les arbres en général, bos-
Aubriho, i| quel, fourré.
Oubsiecos, s. f. convoi funèbre, suite de
deuil, funérailles. Esp. obsequias,
du lat. sequi, suivre.
— Çà, coumpagnous, fasqoen-li sas oubjecos
En fa ploura la barrico per et.
Goudouli .
Oubserva, Il v. a. et ree. considérer, exa-
S'oubserba, \\ miner, épier, prendre garde,
se conformer, remarquer. —
Veiller, être circonspect.
— L'eslrangé bisilou qu'oubserbo
Las fourliQcacious ount pouseo l'agabous,
Dins las licos Irabuco à las malos de l'erbo
E se pico las mas à l'ourtigo, us cardous.
Oiieasioa, s. f. occasion, rencontre favo-
Oucasioun, rable, conjoncture, moment,
occurrence.
— Laissés pas passa l'oucasioun.
— Aquèlo oucasijun me lou fjgué couneisse.
— Anen, pf r pau de cas vous dounan proun Irofi,
Mes, coumo aven loujour bon plcsir de vous vdire
Quand n'aven l'oucosioun, lo leyssan jsmai cheyre.
R. Grivel.
Oueel, Il ». m. oiseau, animal ovipare ailé.
Ozel, Il (Voir aucel). Lat. avicellus.
— Vôu mai oslre oucèu de clia:np qu'oucéu de gabio.
Oueiprès, s. m. cyprès, arbre de forme
pyramidale, fam. des Conifères,
emblème de deuil.
liai, cipresso du Gr. nvtictfiimt.
— La tourre qu'isso en aut la lesto,
La pouncho dou viel ouciprès
Es ce qu'a'.isso la lempesto.
Ouei, Il s. m. aujourd'hui. Lat. hodie.
Ouey, Il (Voir huey, ioi. V. fr. hui.
— Boun jour doun loulis, amay mai,
Ouey que lou poulil miSs de m»y
Oundio la lerro de flouretos.
Goud.
Oaeilb, s. m. béarn. œil, organe de la vue.
Huelh, H (Voir iol, hiuelh, uelh.)
— La clareyanio flammo
Aluco dins moun amo,
Lous butes la dangeirous
De tous cbarmans oueilhous.
Dcspourrins.
s. f. bearn. œillade, regard
furlif, amoureux.
Mir.
1870.
63
Oueilhado,
Ulhado ,
Oueilhardo, s. f. béarn, orgelet, boulon
sur la paupière.
Ouelfios, Il s. f. brebis, agneaux, d'où
Oihos, Il ouailles. Lat. ovilla.
— Tas ouellios dab las mies nou se degnon mescla
E tous superbs moulons despuch enca
Nou s'appresson d.s mies qu'em lous luma.
Despourrins.
— Màsquins géans intrépides.
De pel d'ouilhos capelals,
S'dbancon à fiais rapides
Sur d'escassos cnnarlats î
Jasmin.
Onèa, s. m. os. (Voir ce mot.)
— Lindor avalo tout ! nous autri anan rascla. . .
Lei gai soun ben de plagne ounle l'y a 'n cbin de CUiO,
Lipo tout, manjo tout, ouùs, espigno, carcasso...
Aubcrt, 18^.
Oueit, béarn, nom de nombre, huit.
OUL
Ottèu, s. m, béarn. œuf (.VoirtoK).
— 978 -
Oiièuliai'olo,
Mitjôu,
oronge alimentaire
s.f.
qui ressemble à un jaune
d'œuf. — Amamlp aurantiaca.
Ongne,
Oancha,
V. a. oindre, froUer d'huile, de
pommade. Lai. el liai, ungere.
Esp, unlar.
Oitllic,
Olhe,
Otiira, I V. a. frapper, meurtrir, préparer
Sabiila, 1 une outre pour contenir du vin.
— Lorsque le boucher a égorgé
une bète, il frappe la peau à
coups de bâton pour en déta-
cher le corps et il retire les
chairs et les os par l'ouverture
du cou et des jambes, après cela
la peau est préparée pour qu'elle
ne communique pas de mauvais
goût au liquide que l'on veut y
renfermer,
— L'autre ié bramo alor : que lou diable t'ouire.
OuirAsso, s. f. sac à vin, ivrognesse.
m. el f. outre, peau de bouc pré-
Ouire,
Ouiro,
Ouire,
Carhmuso,
parée et cousue pour contenir un
liquide, vin ou huile. On en fait
aussi en peau de vache. —
Griffon. Lal.uler, titricula.
■— C'était aussi dans les temps
pré-historiques ou chez certains
sauvages un moyen primitif de
navigation.
s. m. musette, corne-muse, ins-
trument de musique champêtre
à vent et à anche.
OUL
s. m. tourteau, marc d'olives,
résidu des graines ou des fruits
dont on a exprimé l'huile.
Oulliièro,
Vilhèro,
Oulado, s. f. une pleine marmile, grande
soupe.
Oulaïue, s. m.prov. faucille. (Voir tou^unie).
— Eiilre la dalho e l'oulam
Lou paysan moaris do fam.
Ouleto, s. f. petite marmite, petit pot.
Oullia, Il V. a. ouiller, entretenir plein un
Ulhar, Il tonneau, remplacer l'évapora-
lion d'un liquide, remplir jus-
qu'à la bonde, oueil. — Bien
boire, se griser.
s. f. huilier, bouteille à l'huile,
burette, buire.
— El voulgucc fa raigia d'oli d'uno oulibièiro.
Onliiiipieo, adj. jeux et fêles célèbres à
Olympie.
— Amislanço oulioipico ! p.rdenli cliaradisso
A chivau sus Pégase, o foti bramadisso
Aïo sias bon en ren.
Oulion, I s. m. olivier, arbre loujoars vert,
Oulivié, I type de la fam, des Oléacées à
fleurs blanches. Ulea Europœa.
Gv. iXaiii.
— Oulivié de loun grand,
Caï'agné de loun payre,
Amourié qu'as planta.
- Ta frucho, que sié pebrado ou couQdo,
Eigado au fenoun emé d'aigo sau,
Senso me^ouioun, d'anchoyo farcido,
Etnbaimo la bouco, e semprc faigau.
Poney.
— Son bois sert aux tourneurs,
aux ébénistes et aux marque-
teurs.
— Dans certaines provinces
de la Chine les fleurs de l'olivier
répandent une odeur suave et
servent à parfumer le thé el
certaines liqueurs de table.
— Sa flouresoun Irespiro une aleno de mèu
Que lou frès ventoulel emporlo sus soun alo
E dirias qu'a mousu de soun goonfle mamèu
Lou la courous qu'eœbainio en lerro prouvençalo.
Gaut.
- Ma sur que Iricontavo enabé soun er sounjairc,
E iéu, qu'avièi pas ren à faire
Regardave landa li fiedUo d'oulivié
Bigot.
Onliva, Il v. n. cueillir les olives sur les
Ouliba, Il arbres ou gauler celles qui sont
hors de portée,
— Lei filio, lou panié sus l'anco,
An poulil biais pcr ooliva ;
La man culis, la iengo va.
An peno à mouse cbasco branco.
Gaul, 1869.
Oulivados (Lis), s. f. plur. l'olivaison,
saison pendant laquelle on
cueille les olives.
OUL
- 979
OUM
— Vers li set ouro s'es levalo
A prés sa capo e soun panié,
Per despacha leis oulivado
Es la promkiio à souii vergié.
Oulivairo, Il s. f. oliveuse, journalière
Oulivarelo, | louée pour la cueillelte des
olives au mois de novembre.
— Aqui Jrole gaiarJ, gcnlis oulivarello
Tout en mousenl lou frut ncgrous c beii maJur,
Mandon Jins lou cèu blu si cansoun riserdlo,
E lou cùa resclaiitls d'un cant galoi e pur.
Sl-R. Taillandier, 1872.
Oulivastre, Il s. m. Iroëiie commun, pîiy-
Okaslre, |1 laria à feuilles étroites. —
Couleur olive foncée. — Olivier
sauvage,
Onlivcdo, s. f. champ ou enclos d'oliviers.
— Per vignos e per oulivcdos,
Man dins la mati, avica trevat !
N'avien 'scalat de rancaredos.
Au soûl' las, en hberlat.
Duls.
OuIivOj S. f. fruit vert ou noir à noyau, dont
on extrait l'huilJ de table. On
sait que l'olive n'est comestibie
qu'après avoir été débarasséede
son amertume par une immer-
sion prolongée dans une lessive
alcaline et des lavages répétés.
~. L'olivier était l'arbre sacré de
la Grèce, qu'il n'était permis
d'arracher que dans de rares
circonstances.
Lat. et liai. oUva. Gr. 6A«i«.
— E tanihen, oulivié, lu perèu as ti festo ;
Quand d'un mouloun de frut negrejon ti vergié,
Quand, d'oulivo maduro es culierlo la leslo,
Uun venon li droulas carga de plen panic.
St-B. Taillandier.
— A la Toussant l'oulivo à la man.
— Lou Nord aura tout ço qu'avié,
D'ordi, de blad e de civado,
Mai n'aura pas lis oulivado
E gatdarcn lis oulivié.
A. Dumas, 18!i7.
Oulo, S. f. marmite, pot de tcrrre.
O'/io, Lai. liai, et Esp. ollu,
— Chascuii sap co que bout dins soun oulo.
— L'aigo, iéu l'aiine dedins l'oulo
Quand es coylo d'amb' uno poulo.
Goud,
Oiiin, Il s. m. ormeau, bel arbre que l'on
Ourme, ll plante le long des routes et sur les
promenades. Ulinus campeslris.
— Toumban, levan, s'agandiguôron
End' uno font ountc buguoron ;
Ero à fintrado dau faubour
E i 'avié cinq ournes autour.
Favre.
Onniado, s. f. ormoie, berceju de verdure.
Ounibrage, s. m. ombrage, réunion de
branches ou d'arbres qui inter-
ceptent les rayons solaires. —
Défiance, inquiétude.
— biou couino nous aimaren
Touii dous soulo Toumbrag-s ;
Dins lou bouscage
LoM poiilil nis que farcn.
— Aubre aiinat, te fau mousadius !
Abio ca'gut un siùele à Dius
Per le cri'a rei de l'oumbralge !
Mir. 1875.
Oanibre, s. m. l'ombre commune, ombre
d'Auvergne ou des lacs, poisson
des eaux vives et qui rivalise
pour le goût avec la truite. —
Salmo umbla, Tliymahis,
Ounibrello, s. f. ombrelle, petit parasol.
Esp, sombrilla. liai, ombrella.
— La palho Iressado pérèu
Dou souléu assouslo uno bello,
E se n'en pouarlo un gran c.apéu
De segur s'espragno l'oumbrello.
liousquel, 1832.
Ounibrene, Il aij. sombre , ombrageux ,
Oumbrotis, || peureux, soupçonneux.
— De la fam oumbronco e mourrudo
Ai scnlit la ruslo mourdudo,
Ai sentit l'alcn de la mon.
Langlade.
Onnibrilto, s. f. ombre légère, pénombre.
Ounibro, s. f. obscurité, — Retraite, soli-
tude. — Fantôme, revenant.
liai, ombra du lai, timbra,
— Vous parle franc, rce y' alendiéi
Ye icspond l'oumbro, mes voudriei.
Avant d'inira, voudriei bé saupre
Ount' an cabit uno femno qu'a\iéi.
Tandon, 1810.
Ouitieletto, Il s. f. omelette, œufs battus et
Uùu-melats, || cuits dans la poêle avec de
l'huile ou du beurre, œuf mêlés
d'herbes. liai, frillata, tortilla.
OUN
- 980 —
OUN
Oamenns, s. m. avgm. de orne, grand el
vilain homme.
Ital.uomaccio. Esp.homhrazo.
— lèu n'en souy qu'un paure oumena!
Que lou sort mcno per lou nas ;
Cargal de misèro e de pùno ;
M a gés
Ouniené.
Ouminkhot,
de noble de ma méno.
Favre.
S. m. petit homme, laid, con-
trefait.
— Figurat-bous un onminichot aui
de 1res piels e miey.
Onmenen, Il adj. m. et f. hommasse, qui
OimenencQ, \\ lient de l'homme. - Garçon-
nière, quirecherche les hommes.
Oumera», 11 5- m. etn. pr. avgm. de oume,
Olmeras, H ormeau, grand orme qui om-
brageait autrefois la place d'un
grand nombre de villages.
Oumorno flourido, s. f. don qui porte
bonheur.
_ Vole ben, digue !ou chin, aco's oumorno flourido.
Oumouino, Il s. f. aumône, don volontaire,
Oumorno, \\ secours, libéralité, bienfait.
Oamounié, s. m. ecclésiastique chargé de
distribuer les aumônes.
adv. de lieu, où, en quel endroit.
Ital. ove. Esp. donde.
Lai. uhï.
— Dezi la prado oun sauticabi ;
Bezi rillioi oun broucailhabi,
Oun èy plourat, oun èy rigut. ■
Jasmin.
Ounelia, Il v. a. oindre, graisser, huiler,
LmtOj II enduire. Lat. ungere.
— Ouncho me !ou p6
T'ouncharai lou bé.
Ouncliuro, s. l graisse, huile ou beurre,
ce qui sert à garnir un ragoût.
— Lou pan sens' ouncburo
S'en vai senso mesure.
Ounele, s. m. parent, frère du père ou de la
mère.
_ Se passes sus lou pont cmbé lou
diable, digo ié, moun ouncle.
Ounfo,
s. /". phtr. jointures des phalanges.
Qr. i>n%, griffe, ongle.
— Ancien poids Valant 31 gram.
Oand», ad/, onde, moiré, formant des ondes,
des courbes.
Ouudado, Il s. /". ondée, vague, bouillonne-
Uevoulm, 1 ment. —Grosse pluie d'orage,
averse, un grain.
— Qain(o rambaïouso journado,
Que ds mau fagué soun ouftdado.
OundeJajV.n. ondoyer, se soulever, flotter.
— Vé ; jà las bladariés oundéjon
Coumo au souledre lous eslanci.
Dulc.
Oundo, I S. f. bouillonnement, flot, onde.
Boul, I Uni- onda, du lat. unda..
— Lou cros boul à grandis oundo.
— Soun oundo se rf-voulumavo
De loul cûusla lan n'en rojivo.
Onndrw, v. a. orner, parer, décorer, em-
bellir.
De qu'ero dovengal
Aquel lez de lerros oundrados ?
Jardms, pradariés, troupelados,
ïoui, aufoundde l'abime aviôdisparcscut.
Floiet, 1860.
— Ero ac6 lou diaman qu'oundrabo tout lou reste;
Oaneste, adj. honnête, poli, affable.
— .\d:et, rusa, tant que perfide,
Mi prengué dins sei bras en dianl :
Ai tant \àa que loun cur ui'oublide
Que plouri ren qu'en li pensant !
ku lou cresièu ounoslec franc,
lioure, 18!)7.
Otinlla, V. n. gasc. renfler, grossir, exagérer,
(Voir enfla.)
Oungan, adv. cette année. Lat. hoc annum.
— Hiber d'oungan, grando mizèro,
Mounde aganit,
Puple en coulèro,
Castclbutil !!
Jasmin.
Onnslado, s, /■. égratignurc, coup d'ongle.
Ouiifflet,
Oiinslo,
Q\).nd,
m. onglet, pli sur une bande de
papier, coup d'ongle, assem-
blage d'angle, entaille pour
placer l'ongle.
s. f. lame cornée et blanchâtre
qui pousse à l'extrémité supé-
rieure des doigts. — Griffes de
plusieurs animaux. Ital. unghia.
Ëtp. una. Lat. unguis.dim. mgula.
Gr. onl, ongle et onyx, couleur
d'ongle.
OUN
— 981
OUR
— Soun ainils coumo la cat c l'ounglo.
— Boato, voiras qu'amai sièguo niaUu
Al d'oungl' encaro, amai do boa queissau.
— Tout d'un cop lou lioun sus lou loup parligué,
D'un lavo den l'estourdigué
E davan que.se ropreiiguesso
Dins qualie cop de den c d'ounglo, sans coalel,
Criera, i' agué leva la pel.
BIgol.
Ouiislonii, s. m. enveloppe cornée des
ruminants et autres mammifères
à pied fourchu.
Oansnen, s. m. médicament graisseux
Enguen, qui s'applique à l'exlérieur
pour guérir les plaies ou les
tumeurs. Lat. unguentum de
«ngere, oindre; autrefois huile ou
essence parfumée.
s. m. onguent mercu-
riel pour détruire les
acarus de la gale ou toute sorte
de vermine parasite; le mercure
y est divisé et vivement incor-
poré dans le saindoux.
Oanou, Il s. m. honneur, estime, considé-
Ounour, | ration, réputation, démonstration.
— Vertu, probité.
— lèQ VOUS vonldrio prega de me fa tant d'ounour
De me da del vi blanc qu'abcis en voslro cabo.
Giillard.
Ounonra, v. a. honorer, favoriser.
— Li liclie lonjour seran doun li riche ?
Eici mémo, eici soun li préféra,
Li mai encensa, li mai ounoura !
Roumanille, ISiiS.
0uni:uen-srÎ8,
Enguen de Aaplo,
Oan«io,
Ounço,
Onnze,
Vounze,
I s. f. once, poids variable qui a été
I la douzième partie de la livre
gallo-romaine et du Midi de la
France , représentant tantôt
25 grammes tantôt 32 grammes.
— Monnaie d'or d'Espagne et
d'Amérique.
Ital. oncia. Esp. onza, lonza.
— Chat once , quadrupède
carnassier du Brésil et de la
Perse, que l'on parvient à appri-
voiser et qui sert à la chasse.
nom de nombre, dix plus un.
Lat. undecim.
— Aurai v'ounz' an à Pasco.
OapÎRt, s. wi. opiat, sorte do pâte pour net-
toyer les dents, oij il entre de
l'opium. — Médicament narco-
tique et calmant.
Ital. oppial. Esp opiala.
— End' ac6, maugrat soun audaci,
I' avion tant jilatsus la faci
D'oupialas, de lavadens,
Dolus, medecinos, cngucns,
Favre.
Onpila (S'), t;. rec. s'étudier, s'efforcer,
s'astreindre, se passionner.
— M'oupilère à bouffa dins l'eslrumen.
— A chascan fasian gau, mes de marridi gen
Do nosii plesi s'oupilèron.
E 1er de rediis scpareron
Ce que lou pichol Dieu maridavo (an bcn.
J. Morel, 1826,
Onpina, v. n. exprimer son sentiment, son
opinion, acquiescer. La/, opinari.
— Oupiné dos tés per se mcllre à laulo.
Ou|iiuionit, s. f. avis, sentiment, résolu-
tion, tendance, croyance.
— Eiçô regardo un pau Icis ome en poulilico
Que se soun fa 'no pousicioun,
Siègue soulo lei Rei ou sont la Bepublico,
Uno fés qu'an d'argent an plus gés d'oupinioun,
Bourrelly.
Oupreissa,
V. a. presser la poitrine, ser-
rer, gêner, abîmer, opprimer.
— Pode plus leni ! l'aire de la vilo
Trop lourd e mau san oupreissomoun cor,
E d'un vilajoun la vido tranqoilo.
De louti mi som es lou faniai d'or.
Tavan, 1874.
Onpalen, adj. riche, orgueilleux.
— Lou pais ero riche e li villajouès oupulons.
— Oupulens, imitas lou boun Paire del mounde.
Donnas, mes que la mas se sarre, se roscounde.
Onpulenço, s. f. abondance de richesses
ou de récoltes, Lat. opes, biens.
— Soun bèu ciel, soun climat soun er pur, santarons.
Soun puple, alor dins l'oupulenço
Votes 9 festivals, ourféouns e counccrs ;
Télix.
S. m. mammifère plantigrade à longs
poils. Fig. grossier, farouche, mal
élevé, Ital. orso. Port, urso,
— L'ours ero dei bèu e dei grand,
AquiJlo pi!u vallé cent fr^>nc,
Aleslido, la poudien vendre.
Quatre cop mai, eisaiomen.
Bourrelly,
OUR
— 982 —
OUR
-^ Cé que me Oisié ? t'iiou vau dire ;
Bouto, m'a pas fa 'n long discour.
M'a du que fouillé pas vendre la pel do 1 our
Sans agudie d'abord canarda lou bon sire,
_ Quand m'a parla, mi counsèiavo
De pas vendre la peu de l'ours, un aulre coup
Avant de l'avô mes au son .
Bourrelly.
Onraele, s. «.réponse de la divinité con-
sultée ou d'une personne savante
ou sage, vérité cachée,
lot. orare, parler, répondre.
_ Se legissiès un pau lei sanli predicioun
Belèu dilleremmen farièi loun adicioun ;
Aven inleriouga lei devin, lis 'ouraclc,
Nous an dil qu'aquesl' an veirian de gran miracle.
Desanat.
Oitrasan, s. m. tempête, orage, tourmente.
_ Un fron jjla de p6u que pressen l'ouragan,
Un paure vanilous que se lai arrougan.
Un nclias égoïsio e que vous mando jaire,
Lei paure mespresa qu'apelo de manjaire.
Kej'baud.
Ourase, ii s. m. grosse pluie avec vent et
Awai^e, 1 tonnerres. — Agitalion, tumulte,
désordre. Lai. aura, vent.
_ Ebé ! l'un dès, un jour d'auralge,
framboulet, se liblei, acatcl soun feiUiaigs
Lou col d'el n'eu fusquel gaslat.
Jaiinui.
OuralUo,| s. f. les bords, la lisière d'un
Ourièro, \ champ, d'un bois.
Lat. ora, bord.
Oraiori,
Oiiraton,
s. m. oratoire, place, station
indiquée pour la prière, cha-
pelle, petit temple.
Lat. arare, parler, prier.
liai et Esp. oralono.
— Jouyous de camina foulo Icis ouralori,
Qu'avien laiiha Ta tems nosliarries grand-pays.
Hicard.
;. m. orateur, maître en beau
langage, avocat, prédicateur.
_ S'es ben dich d'ambc gran razou.
Que l'esludi fa l'ouralou
E la naluro lou pouùio.
Ourliito, s. f. cavité, place de l'œil. —
Course d'une planette.
Ourcaneto, il s. f. orcanette, racine tiuc-
Recaneio, 1 toriale d'un rouge brun, pro-
venant de VAnchusa lincloria.
— Buglosse tinctoriale, grémil
ou herbe aux perles, fam. des
Borraginées.
Oapcancto Jauno, Il s. f. orcanette jau-
Recanelojamo, \\ ne, même famille.
— Onosma arenaria.
Ourde, Il s. m. ordre, arrangement, dispo-
Ourdre, | sition. — Rang, file.
Esp. orden. Ital. ordine.
Oardena, v. a. Uarn. ordonner, arranger,
disposer. (Voir ourdouna.)
Ourdi, v.a. disposer parallèlement les fils
de chaîne pour faire un tissu.
Fig. tramer un complot, machi-
ner une intrigue,
Ital. ordire. Esp. iirdir.
Ourdidon, 1 s. m. ourdissoir, moulin placé
Ourdissou, \ verticalement sur son axe,
ayant six lames ou ailes sur les-
quelles on dispose les fils d'une
pièce pour le tissage.
Ourdilhos, s. f. plur. les rebuts du lissage,
fin d'une pièce, franges, gue-
nilles.
Ourdinari, Il s. m. nourriture journalière,
Ourdenari, | ration , portion pour un
repas. liai, et Esp. ordinario.
— Aqui rcbiou aquel dous tems
Ouni, à l'abric des pessomens,
Tout ero an un ourdmari ;
Toutis lous bés eron enblol,
E cadun preniô del pilot
Co que 11 ero necessari.
Hellies, 1718.
Onrdou, s. m. rangée, troupe, file.
(Voir ourde, ourdre.)
— L'eslanc es lis coumo un mirai.
De muges belèu per aval,
Quand vendra l'ouro de la caumo
Poudrai! capita cauqu'ourdou,
Que snparan se Diou-z-hou vôu.
En fasen de bravos saulados.
Langlade.
Ourdoun. Il s. m. un andain, espace que
Ourdre, 1 parcourt la faux d'un faucheur.
— Bande de terre que chaque
vigneron laboure sans empiéter
sur les rangs de ceux qui sont
à ses côtés. — Rangée de ceps
de vigne. Esp. orden. II. ordine.
(Voir andan, cambado).
OUR
— 983
OUR
i
OurdoiiiiR, Il V. a. ordonner, commander.
Ourdena, || — Arranger, disposer. —
Prescrire, décider.
Lat. et liai, ordinure, mettre en
ordre.
— Lou rci ourdouno
E Dioa perdouno.
Oiirdouuauço, s. f. ordre, arrangement,
injonction de l'autorité supé-
rieure— Prescription médicale.
— D'aqui Ici bon rouyau, per sousicni l'assaul,
Marchavian sur Paris, y crian dedin qu'un saul,
Sauvavian Polignac, la Religioun, la Franco,
E fasian accoumpli loi bellis ourdounanço ;
Tout oro déjà losldins lei déparlcmen.
Desanat, 1830.
— S'avias segui moun ourdounani;o
Lou malau forié 'sta garit,
L'aviél ben jnedi d'avanço,
Avés pas fa ço qu'aviei dit.
Oureiètos, Il s. f. plur. pâtisserie de vil-
Aurelhetos, \\ lage, beignets secs saupou-
drés de sucre.
Ourèio, fi s. f. oreille, organe do l'ouie.
Aurelho, Fig. attention, intérêt.
Esp. oreja. liai, orecchia.
— Venlre qu'es afama n'ajamai gés d'ourelo.
— Laissas me vous bouffa dous mol dins voslo ourèio.
Ourela, v. i. ourler, coudre le bord d'une
Ourla, étoffe en y faisant un rempli.
Lat. orulare, liai, orlare.
Ouresoun, s. f. discours, assemblage de
Orasoun, phrases grammaticales. —
Prière, invocation humble ou
mentale,
Esp. oracion. liai, orazione.
— Per cami dounc, lanlos pregavoD
Tanlos, pecaire, renegavon,
E diguéron pas l'ourezoun
Qu'en arribani dins Avignoun.
Fâvre.
Ourlet, s. m. dim. de orle, rempli cousu au
bord d'une étoffe pour retenir
les fils.
Ourfanèu, s. m. et adj. orphelin.
Oursuèno, s. f. sirène, nymphe de la mer
et des fleuves, dont le chant
étaii irrésistible.
— Perqué cantas coumo un' ourguèno
Aucéu dins lis aubrs voulant.
Aubanel.
Onrvul, s. m. orgueil, opinion avanla-
Oiirguel, geuse que l'on a de soi-même,
confiance exagérée en ses pro-
pres qualités. — Fierté, inso-
lence, vanité. liai, orgoglio.
Gr. ciyyi, passion, orgueil, of/»/»,
être enflé.
— Ai agut trop d'ourgucl, mes aro souy guarit,
Aquélo malaulié n'ero pas dangeirouso.
Car sabcls que mo rcslo encaro un pau d'esprit.
Gainer.
— Rouhcr en l'escoulan, se couflJ dins sa pel
E lou fum de l'ourgul it troublé lou cervel.
— L'ourgul Icvo pas lou remor.
Onriçulhous, adj. orgueilleux, fier, vani-
teux, hautain.
— L'ourgulhous e lou vanilous,
Quand Diou v6u abaisse li dous.
— Mars venlous
Abriou plùujous.
Fan lou païsan ourguliious.
Ourièlo, Il s. f. chardon étoile, Centaurée
Ouruèlo , Il du solstice.
(Voir uuriolo, auruelo.)
Ourîzoun, s. m. horizon, ligne où se ter-
mine la vue, soit sur terre, soit
sur mer. Gr. ofi^uv, borner.
— AnGn veson de iuen blanqueja de muraio,
Ni 'a de brut, mai de fum, loul boulego e varaio ;
Un moulounasd'ousiau parei à l'ourizoun
Se vei de mounumen, do gleizo, de prisonn.
Onrjat, s. m. sirop avec émulsion de diver-
ses sortes d'amandes, de bulbes,
d'orge, etc. Esp. orchata.
— Vous ié faguel bèure d'ourjac
Que se trouvel ben nn pau flao.
Favre.
Ourjau, s. m. organeau, anneau d'un cable
ou d'une ancre.
— Mossi drosso l'ourjau.
Ourjou, Il s. m. cruchon, petite vase d'ar-
Ourjoulet, || gileà anse etàbec. (Voir crugue/).
— Petite tumeurqui vient sur
la paupière. (Voir ardiol).
— Orcholet, grain d'orge.
— Cliasco malin se Dious bon vôu.
Van aqui rampli soua ourjôu.
— S'en anavo à la font en quilhant sus sa trslo
Un pouhl oufjoulet que lenien sks dos mans.
Bringuier, i 870.
OUR
984
OUR
Oiiripel,
Auripel,
s. m. oripeau, clinquant, étoffe
brodée d'or ou d'argent, vieilles
étoffes, vieux habits.
Ourîpela, v. a. dorer, couvrir d'or, cha-
marer.
Ourifièlo,
Ouzipèlo,
Ourla,
Moula,
s, f. érysipèle, tumeur inflam-
matoire à la peau.
V. n. hurler, pousser des cris.
liai. uHare, ululare. Esp. aullar.)
Ourlado, s. f, hurlement, cris désespérés.
— Quinte sabbat, ai ! quinl' ourlaJo,
Quinl' orre e vilen cliapladis.
Ouriue, I s. m. ormeau, arbre.
Outne, I Dimin. ourmin, jeune ormeau.
— Ultnus campeslris.
— Senlour pougnenlo di badasso,
Aspre perfum di roumanin,
Frescour di nai soûl li bauniasso,
Oudour sutilo dis ourmin.
Bagnol, 1878.
— Jamay nou mu vej riais jouga de la pigasso
A l'encounlro dels ouruis m coolro lous garrics.
Ourineja, v. a. organiser, installer, agen-
Armeja, cer. — Jeter les ancres, se
cramponner, se fixer.
Ourmillio, || s. f. orraaie, bois d'ormes.
Ourmarié, \\ Esp. olmedo. liai, olmaia.
Onrua, t». a. orner, embellir, garnir, parer.
Lat, elltal. ornare.
Onrne,
Otirdre,
s. m. sillon, bande de terre rele-
vée, rangée. Fr. cent, orne, radical
de ornière.
OarnièiroM, (\ s, f, ornières, trace des
Ourgnèiros, roues dans la boue ou sur
les routes. (Voir ourne).
— Dins qu'aquel leras, de ^rans bâchas,
De fango, de caraus, d'ourgniè ros,
Mounte carelos carbougnèiros
S'enclapavon jusqu'au bouloun.
De Lafare, iStâ.
Ouro,
Houro,
s. f. heure, division de la journée ou
de la nuit, temps marqué, propice.
Lat. hora. Gr. af».
— D'ouro, adv. de bonne heure,
bon malin.
— 0, la pu gcnlo dci paslouro.
Pos(]ue-ii, lou Diou deis amour,
Escampa sus louli leis ouro
La courbcio de sei favoiir.
More), 182».
— Setudo al bord del riou, dcliat d'abelaniis,
Doumaizelcio, aqui, tant d'ouro, que fasès 1
Jasmin, 1841 .
— Plan-plan mi bras le bressaran ;
La uieu, lou jour, o lard e d'ouro,
Se s'endor, sa ris vo se plouro,
Sarai loujour 'nié mounenfml.
Aubanel, 18S1.
— Es pas lou loul de parti d'ouro,
mai fou arriva à lems.
— Es aqui que dis sis ouro (ses prières).
Our<|ueste, s. m. orchestre, partie basse
au-dessous de la scène où se
tiennent les musiciens.
— Ensemble d'instrumentistes.
Gr. tfx>i<rTftt, danse.
— Se dansavian un tantiné ?
La salo counvido, brilianto ;
L'ourquesle Irais si nolo éoé
brihanlo.
Roamieux.
Ourquis, s. m, orchis, variété de plantes
bulbeuses à fleurs remarquables
et odorantes.
— La cicourèio bluio e vinl meno d'onrquis
Veloulas ou dauras, rouges, jaunes ou gris ;
Quauquos malos de limounelos,
SIentos, mélisses e flouretos,
Que, dau lems quête dise embaitnavon lous prats.
Félix.
Oupreasa. v. a. salir, ternir, fienter.
Ourrezio, s, f. ordure, saleté, juron, insulte.
Ourrias, s. m. filet à grosse maille, filet à
maquereau.
— Dins aquel lems nosti coullego
En roudanl dins leis envirouQ
Avien déjà fa quatre lego
Emé l'ourrlas, lou capeiroun.
Desanal, 1832.
Oarruàu, s. m. maquereau, poisson de la
Auruàu, Méditerranée. Scomber auratus.
— Auriol, petite commune du
département des Bouches-du •
Rhône.
— Le Loriot, oiseau, Oriohu
galbula,
— Aïer rimes la soupo, uèi braies tels ouroôas
En pieros de frejaa nous fas chanja leis u6as.
Gellol.
OUR
— 98» —
ous
Onrsa,
Orsa,
Ourisin,
Oursoun,
Oiii'Hin,
V. ». tendre la voile au vent.lendre
le câble, courir une bordée à
bâbord.
s. m. petit ours, bonnet de peau
d'ours.
m. espèce de coquillage splié-
rique et recouvert de piquants,
dont on ne mange que les ovaires
d'un rouge orangé.
— Eckinus esculentus,
— De qao te plagnes ?. . . A la fin
Es pas lu qu'as cerqua l'oursin ?
Te disié ren dios saceuquiho.
— Tant dit, tan fa, Tounin, coumo s'eto un martel
Coniro l'oursin pico emé soun ourtel ;
El crêsié la preso seguro,
Quand à l'onrlel se fai uno grosso blassuro.
Cliailan, 1882.
Ourtel, s. m. orteil. (Voir artel.)
Oiirteto, s. f. soupe aux herbes, de orlo,
poirée, herbages.
— Nons venon d'escunla l'ourtelo.
Es bon de la nianja caudelo.
Favre.
Ourtigo, s. f. petite ortie, grièche, brû-
Ourtic, lanle ; plante des lieux arides,
des décombres, Urtica urens.
Grande orlie, Urtica dioica.
Ortie à pilules, orlie romaine,
Urtica piluUfera, ourtigo di bouleto.
— L'urtica crenulala cause des
douleurs intolérables.
— Les tiges d'orties servent par-
fois à produire l'urlicalion dans
les paralysies et les rhumatis-
mes ; certaines espèces fournis-
sent de la filasse.
— Ce que l'on appelle flou d'our-
tigo est la fleur du lamier blanc,
fam. des Labiées, dont on fait
des infusions pour combattre les
hémorrhagies.
— Gran camliiomcn que m'eslouno e m'enlrigo,
Plus de roumets, d'ourtiis ri de cardons.
L'or nai perlent, e de milo fayçous
D'un sol rouïnat, d'uno torro en bouzigo,
Frnt e cabcls, bignos, prados, Iroupels,
Tout aco's riche a bous sinsa lous els.
Jasmin, 18i9.
Ourtigo luorto, ii s. f. lamier pourpre
Ourtigo roujo, y ou galéopsis versico-
lore, plante fam. des Labiées.
62.
Ourtiino, s. »i. etarf/', le dernier.
Lat. ullimum, le dernier moment,
le hoquet de la mort.
Ourtoulaio, Il s. f. herbes potagères, légu-
Farlttio, \\ mes.
— Lou rcslo di! ma Mssibr.iVo
Regrdlavo lan l'ourt;iluïo
Que rencgavon. Ions conquis
D'ausi parla de soun pais.
Favre.
Ourtoulan, s. m. bruant ortolan, oiseau
de passage voyageant ou sta-
tionnant par petites troupes au
mois d'avril, dans certains
lieux de leur choix, vignes ou
clairières ; ces oiseaux, suscep-
tibles de s'engraisser enaulomne,
deviennent alors un manger
délicieux. (Voir orniprout).
— Emberiza horlolanus.
— En tems do Carnaval, se voulen fa ripaio.
Nous passan per lou pié quauco bono voulaio,
Uno kbre de Crau, d'ourtoulan au gratin.
Crousillat.
— Lou roustit, per coumble de joio,
Seguel un parel d'ourtoulans,
Uno lauzelo e dous cuous-blans.
Favre.
On«i8et,
Ausset,
Ouissèn,
Aucel,
s. m. troussis, rempli fait à une
étoffe.
s. m. oiseau, volatille emplumé.
Itat, ucello, avicello.
— Cassayèu eis oussiu d'hiver
Dedins uno verdo cabano,
SeriJu ben vestii e couver,
Per pas senti la tramountano.
— Oumbro de meis ousséu, apaisa-vous anfin.
Quand me servias d'appèu, m'avias rendu service,
Aivcnja vosiro mort, d'un monstre ai vis la fin.
Desanat, 1828.
Oussi, adv. de même. (Voir aussi).
— Ero béu, ero gai ; aro lou vcj' aqui :
Sis ieul sounamoussa, soun rire as mor oussi.
Bigot, 18ti9.
OuMtal, s. m, maison, logis, demeure.
Oustau, Dim. ouslalet, petite maison.
Casai, (Voir houstau.) Gr. a
établir, Lat, stare.
irriifti,
Ayci dedins n'intro cap de mal salge,
Ni mai degus d'aquels que vivon mal ;
E lou pauret, à cadun demandabo,
Per ount inlrara doun lou meslre de l'ousUl T
Gaillard, l!ia9.
OUS - 986
— La iiouvicio léa se reviho.
Mai n'ausis ren foro l'ouslaa,
Qu'un roassignôu dins la ramiho
Que canlû au frès, long dôu coulau.
Gounel, 1878.
— Souoralo, un sagi de la Grùço
Fasié basti 'n pichol ous'au,
E cadun, per li pourta peco
Li Iroubavo quauque défaut.
Bourrelly, 1871.
— Croumpo l'ouslau baslit e la bigno planlado.
— Dius l'ou^lau i' a ren
Sii de déforo noun ven.
— Aci tnilo ousialets rison sul bord d"un riou,
Nostro ciel es rizcn, tout s'aniuso, loul biou.
Jasmin.
Onstalado, s. f. famille, ménage, tous les
gens de la maison.
Quand soun moundo es lebat, lai qu'un cbef de l'armai.
D'un mol el dono l'ordre à loulo l'ouslalado.
Peyrol, 1780.
s. f. un hameau, réunion de
quelques maisons dans la
campagne.
— la foss' ousialage dins la vau.
î, m. maison où les voya-
geurs sont logés et nourris
moyennant rétribution. — Se dit
aussi pour réunion de quelques
maisons 'dans la campagne.
Oustalns, s, m. grande, vilaine maison.
— Tout proche d'uno i laço à cent pas, iuen dei barri
S'éliivo un oustalas tout trauquiha dei garti.
Oustalase,
M usage,
Onstalarié,
Iloustelarié,
Oustalié,
Ousialiêro,
Onstardo,
An lard 0,
adj. casanier, qui reste au logis.
Fem, bonne ménagère,
s. f. outarde barbue , bel
oiseau échassier dont la con-
formation rappelle l'autruche.
Olis larda. Cet oiseau est très
défiant et ne voyage que la nuit
en s'élevant très haut, malgré sa
grande taille.
— L'oularde canepelière ,
Oth lelrax, plus petite que la
préccdenle, ne vient aussi dans
nos pays qu'en hiver et se plait
dans les vastes plaines, où on
la poursuit achevai, (La Crau)
liai, ottarda. Esp, avularda.
— Pa.'scroun dins la man v6u mai
qu'ousiardo en l'er.
On s tau
Oustiere,
Houslié,
ouv
La chair des outardes est
aussi délijate que celle des
faisans.
Iteiroulaii , s. m. maison
paternelle.
s. m. et adj. vaurien, libertin,
1 vagabond.
V.fr. housle. Lai. hoslis, paysan.
— S'un ousiiere d'uchci me porlo
Un fulliet de papié marcat,
Ei me aieimo, quo tra lo porto,
Li cride que sei doiviarda.
Foucaud.
Ou»tiho, s. f. hostie, pain à cacheter. —
Pain mince et sans levain des-
tiné à la consécration.
Lat. hoilia, victime.
liai, oslia. Esp. hoslia.
Ontanlien, adv. aussi bien, tout de même.
Outin, I s. m. automne, berceau, tonnelle
Aulin, I de plantes grimpantes.
(Voir aulinado.)
— Sous l'oulin boutaren la taulo,
l'erlout do flours e de lampioun.
Outis, s. m. instrument de travail.
Fr. cenl. ulils. Lat. utilis.
Outoana, v. n. passer l'automne.
Ouvari, Il s. m. préjudice , dommage ,
Auvari, Il alerte, événement, mésaventure.
Ouvra, V. a. travailler, mettre en œuvre,
donner une façon.
Esp. obrar. liai, operare.
I s. m. travail, façon, opération.
I — Production de l'art ou de
l'industrie.
Ouvragée,
Otibrage,
— FJo counougnet pla quand vrguèt moun oubralge
Que de çô qu'abioi fach, abiô \ist d'abantalge,
E ièu counouyssib pla qu'élo prenio plazé.
Quant un lai rimadon abiô pouscut beié.
A. Gaillard.
— Car sové qu'eis cnsliuii, laboniioase sage,
Lou veiré chasque jour partojant vosl' ouvrage.
Vous (nioura loujour de respels e de souens ;
Eh-ben, ocô \ôu pas lous escut- qu'o de mens ?
Roch Grivel, !8U3.
Ouvrié, Il s. m. et adj. journalier, celui qui
Oubrié, |1 travaille dans quelque métier
manuel. Esp. obrero. liai, operaio,
— l 'a mai d'ûuvrio que de mesirc.
OVE
— 987 -•'
OZE
— Entendes do la soy lo molinièiro onvrèoso
Que dins tout lou quarlié criil coum' uno potéuso
R. Grivel.
— La pa!ho, amis, serve iVoasIau
Ei gens d'aquclis cncounlrado,
A l'ouvrié, un liocli h fa gau
Quand es bcn las de sa journado.
Uousquel, l8!)0.
— A l'obro si counei l'oubrié.
Oiizido,
Auiidû,
Ove,
Auve,
s. f. ouïe, perception des sons.
— Joues, organes des poissons.
— Parti d'ousido, partir promple-
ment.
s. m. conduit, petit canal, gravier,
aliuvion.
Ozel, s. m. bas Um. oiseau, bipède emplumé.
Oussèu, Lai. avis.
— Quôu e un brav' oziiu.
Ozelo, «.Z*. by rondelle de cheminée, de
Iroundelo, fenêtre, de rivage. Lat. avicella,
— Per lo darniiSro vé l'ozelo loar venguet,
Lo meicliant' erbo frojo vilo.
— Oqn(!u pilit oziiu fogueron mau de riro.
Quand l'ozelo, penden Irei vé
Lour parlavo ma per lourbé.
Foucaud.
Ozenado, s. f. cast. âuerie, bêtise, balour-
dise.
P, seizième leltre de l'alphabet et douzième
consonne, procède, ainsi que le
P latin du w grec, dont le jam-
bage gauche était primitivement
allongé, ainsi qu'en témoignent
de très anciennes inscriptions.
Le P prend quelquefois la
place du Bel vice- versa, comme
dans
Pato,paulo., Balo.
Petitgo Betugo,
Poti Boti.
Pourloulaigo Bourtotilaigo.
Pigre Bigre, etc.
Le Ph Français se rend par
F dans les idiomes méridion-
naux, comme en Italien et en
Espagnol,
P», part. nég. (Voir pas), point, nulle chose.
— Loa pan pu blan, lou vin pu viel.
Fan pas que l'on se porte miel ;
Et lou bonur a pas sa sourço
Din lou foun di pu grandi boorso.
Digol.
— Mai, Ion darnié badaa pa pu lèa nous escapo,
Sian saïa aperamoun senso cr6 ni palan.
Gelu.
Pa,
Po,
t. m. pain, principal aliment, farine
pétrie et cuite au four. (Voir pan.)
Lat. panis, liai. pane.
— En lo portai da Belelem,
Y en uno pobr' establia,
Nasque, com' lois bé lo saben, ^
Del ventre de santa Maria,
Aqueste Sanl-Pa consagrat
Per fi noslre bon alimen.
Goig, 1811.
— Coumo cachet le baillabi d'oubralge
En t'empriman sul la mico de pa.
Jasmin.
Paba, V. a. gasc. paver, garnir une rue ou
une cour de pierres plates.
Pabana (Se), v. ree. marcher fièrement
comme un paon.
Pabano, s, f. pavane , danse grave et
sérieuse , danse de cour en
robes traînantes. — Sonate qui
accompagnait cette danse.
liai, et Esp. pavana, du lat, pavo.
— Quand lou diable e lou lou garou
Autres cots, jour e neit, y fazion la pabano.
Jasmin.
— Batre la pabano, se mor-
fondre, grelotter, croquer le
marmot.
Pabat, s. m, pavé, pierre, grès ou basalte
dont on garnit les rues en dos
d'âne.
— Lous uns, loulo la nech van bat're lou pabat
Per derauba quicon o per cerqua débat,
E lur payre e lur mayre alaro se inrmenton
De lous abé nouyrits, qaand veson que non'l cr«nlOD.
Auger Gaillard, 1868.
PAC
- 989 —
PAC
Pabillionn, s. m, tente ou logement
Pavihoun, portatif , petit bâtiment
carré terminé en pointe et placé
sur les combles d'un monument.
— Dais. — Extrémité évasée
d'un instrument à vent. —
Etendard, drapeau, bannière,
banderoUe. Esp. pabellon,
liai, padiglione,
Pabio, î. f. pavie, alberge, brugnon. Espèce
de pèche dont la chair tient au
noyau.
Pabot, s, m. gasc. pavot officinal ou somni-
fère, fam. des Papavéracées à
fleurs blanches ou rosées.
(Voir paparrï). liai, papavere.
Pabon, Il s. m. gasc. paon, oiseau domes-
Pahoun, |1 tique. (Voir pavoun.)
— Dins l'on d'uno richo campagiio,
Dejoust uno louno de fluurs.
Un roussignol, al ped de sa coumpagno
Cantourlejdbo sas amours ;
Un pabou lier, couflat coumo lous de sa raço,
En s'afaissounant, pr' aqui passo.
Mir.
Pa-eà, Il adv, point, rien, aucun.
Pas-cpp, Il
— Deuie aa boulangé, la renie toumbado,
Pa-cà de traval et fonjè manja.
Ijigot.
Faeaja, v. n. pacager, faire paître.
Ital. paseolare, Esp. pastar.
Paean, s. m. manant, rustre, paysan.
Pages, Esp. pagano, villageois.
— N'agues pas crenlo de dire que ti
parens eron simplamen de pacan.
— Fôu vous dire qu'un avoucal
Ero enc6 d'un pacan per se faire paga
La nolo d'uno prouceduro.
Cassan, 1860.
Pacauarié, s. f. grossièreté, balourdise.
Paelia, l| v. n, elad contracter, faire une
Pacheja, l'affaire, marchander, pactiser,
traiter.
— Quinto afecioun.. . semble que pachon
Etaé soun iranchet à la man.
Gant.
Paeliaeaire, s. m. qui fait marché, qui
échange.
Paeharaeo, s. f. promesse , gageure '
duperie.
Paelie,
Pacho,
s. m. et f. marché, convention,
accord, pacte. Ital. patto.
Esp. pacto, du lut. padum.
— Avsn fa on bon pactie,
— Paoho facho, coonsel près.
Paelièro,
Paissièro,
Pacliet,
Paichel,
s. f. batardeau , barrage ,
déversoir.
s. m. béarn, tuteur, pieu, échalas.
(Voir peje, tronc).
Paeltoe, adj. lourd, empêtré, gauche.
Paolioeo, adj. fem. babilla rde, chipotière.
Paeholo, H s. m. mélange, pâtée pour la
PachouUno, || volaille ou les pourceaux. —
Mets ou sauces hétéroclites. —
Bourbe, résidu, tripotage.
— Fouïé qne per amoun, lous fourncls e lus œinos
Nous emmandessou pas lus sanlos pacbonlinos.
Arnavicllc.
Paehouea, ji v. n. chuchoter, caqueter,
Pachouqueja, \\ bavarder, tripoter, bargui-
gner , tatillonner. — Gâter ,
brouiller, chipoter.
Paeliouna, v^ a. partager , attribuer ,
départir.
Paeliouquet,
Palet,
adj. lent, mou, flegmati-
que. — Vétilleux, chipo-
tier, tatillon.
— Car Plagnôu, un pau pachouquel.
Perd un quart d'ouro à dejunado,
Ne manjo un autre à la dinado,
E dis à eau lou vôu charpa :
L'y seren ben d'avant soupa.
De Lafare, 1840.
Paeien, adj. patient, endurant, souffrant.
Pacian, - Qui va au supplice. Lat. pati.
Paeienf o, H s. f. patience, longanimité,
Passienço, || sang froid , tranquillité. —
Persévérance.
— Pacienço laissé brûla soun ousiau.
— Pacienço es la medecino di paure.
— Mis enfant la paciecço es bono...
Avié resoun ; mai quau la douo ?. . .
Li rei ni mai li courJounié,
En nourlço l'an pastetado.
Bigot.
— Se parlas un pau trop, a plus gès de pacienço.
PAD
990 —
PAG
— Car d'aquelis quislans u'abioy pas coanoyssenço
Mas ièu preiiguèri là tout moun mal en passienço.
A. Gaillard.
Pacieu^o, s.f. patience ofRcioale ; pi. de
la fam. des Polygonacées à fleurs
verdâlres, dont la racine est
dépurative el les feuilles comes-
tibles. Rumex palienlia.
(Voir lengo de biôu.)
Pacieneo, s. f. patience crépue, parelle
topas, sauvage. Crumex crispns.
Paciflcacion, s. f traiiquililé, apaisement,
rétablissement de la paix.
Rad, pax.
— Lou mounde viou en pax, sens deguno malicio,
Perlout on fi valé lou drech de la juslicio.
En pacificaciou, do soun bé l'on jouis
El ara louis sous amixs cadun se rcjouïs.
Aug. Gaillard.
Pacoutilio, S. f. polit paquet ou ballot de
marchandise que chaque marin
avait le droit d'emporter avec
lui pour le troquer ou le vendre.
— Mauvaise marchandise, cho-
ses de peu de valeur.
— A voudre de la bravo fiiho
Counla toulos las valeniics,
S'en fariô lalo pacouiillio,
Qu'ennegririô mai d'un cahié.
Paile, S. m. poêlon à deux anses, casse à
confilures.
Padelado, s. f. une pleine poêle de fri-
Padenado, ture, de poisson.
Padelo, s. f. poêle à frire, à fricasser.
Padeno, (Voir sarlan.) liai, padella, du
lut. patella,
Aqu«l que tcn, se dis, la cô de la padeno
Es loujour de riiousUl, lou pus embarassa.
Padeloun, s. m. creuset où l'on fait fondre
les matières à vitrifier.
Padcna, v, a. frire, passer à la poêle.
— lèu councyssi qu'el n'aurio pas gran peno
A mena l'asle, o teni la padeno.
Padoii, s. m. galons ou rubans de bourre
de soie imités de ceux que l'on
fabriquait à Padoue.
Padonen, s. m, béarn. champ ou terre
communale où les habitants ont
droit de pâturage.
Paf, inlerj. explosion des lèvres, coup ;
tappe. — Chute.
Paf, s. m. jabot, gésier.
Paforo, ttdj. fou, extravagant, ivre, insensé.
Paj^aj V, a. payer, acquitter une dette ,
dédommager, récompenser, cor-
rompre../^</. payare.
Esp. pagar du lat, pacare, apaiser.
— Entre paga e mouri l'on i' es loujour à lems.
— V6n mai paga que dèure.
— Moun camaraJo on pol ben paga lard,
llou vesen per esperienco
Mes eau pago lard pago larg.
— L'osle dis : iniras, camarado,
Dins moun lougis la ddjanado
Se pago pas mai d'un cscut.
Prunac.
— L'asle vire, coste que cosle !
Houslil brûlant, frès malaga ;
Se vole rendre urous mis oste,
N'an qu'à vcni, tout es paga.
Caslil-Blaze, i8S3.
Pag:adou, s. m. payeur, caution, débiteur.
— Marri pagadou e cliier veodeire
soun lèu d'accord.
Pagaïo, s, f. pagaie, rame indienne, double
aviron qu'on manœuvre à deux
mains, nageoire de poisson.
— Diou douuet de cornas al brao,
La grando vitesse al lebraa.
As pèis dounel de pagaïos.
Flore! .
Pasaire, s. m. qui doit être payé ou celui
qui doit payer.
PaKainen, s. m. payement d'une dette,
Pagomen, d'une renie honoraire, salaire.
Pai^an, (Voir païen). Lat. paganus, campa-
gnard, rebelle au christianisme.
-.• Es un pagan qu'a dich que loiigo cordo liro,
Tout home que la mort de qualcun mai desiro.
Paganel, s. m. gobie paganel, goujon de
mer, petit poisson de la Médi-
terranée, qui vit au milieu des
rochers et dont la chair est peu
agréable.
Pai^e, s. m. page, servant, jeune garçon.
— La reino que me vesio jouine,
Fiis, gaiar, flourai coum' un moaïne,
Save pas ce que se sounjct.
Mes, per soun page me prengnet.
Favfe.
PAH
091 —
PAl
Page!, s. m. pigol commun, Spnce enjlhrin,
poisson osseux, de couleur rou-
geâlre, à venlre blanc, qui se
nourrit de moules et de iietils
leslacés. Lat.pagriis, pagellus.
A Rome, fragolino, couleur de
fraise. A Venise, albore, soleil
levant.
Pai^elo,
Monnlo,
mesure,
s. f. calibre, moule,
taille, hauteur.
Gr. uiiyii), planté. Lat. paxUus.
— Do quejûu souy la fior qu'aio ccrqui querelo
A Irenio coaoïpagnoas que seun île ma pagclo.
Goulouli.
Pages, adj. habitant d'un bourg, d'un village,
artisan. Lat. pagus, village.
Pa-gès,
Pas-gen,
adj.-adv, rien, nulle chose, aucun.
Paghèro, s. f. béarn. coteau exposé au nord.
Pagneirnire, il s. m. vannier, marchand
Paneiraire, || ou raccoraodeur de pa-
niers. (VoirpanJe.)
Fagiiiéîrailo,
Pagneirat,
s. f. un plein panier.
(Voir paneirat.)
— S'en ancl en daychan soun pagneirou bidat.
Pagnoto , subst. et adj. fem. mannequin
d'osier, corbeille à pain. — Pol-
tron, couard, gueux. It.pagnolto.
— Fougue ben qu'aqncles pagnolos
Aoesson chanjat de culùles.
Favre.
Pago, S. f. paye, salaire des ouvriers par
sem.iine ou par quinzaine, solde
compté aux soldats ou aux
marins. liai, et Esp. paga.
— Cau pago trop lèu pago dos Ses,
— Per la pago le Jounarai un siblel.
— T'hou dounarai en Ires pago,
— Ml vaqui losl II dis loH balelié,
Tl pas«arai ben voulounlié
Se ma pago es assogurado.
Raymondenc, i8il.
Paltoiin, Il s. m. paon, oiseau domestique à
Pavotin, Il beau plumage.
— Aqucli damo soun de pahouu
Pas bono que per fa li Céro.
Pai, Il s. m. gasc. père, celui qui a un ou
Paire, 1| plusiiursenfanls. (Voir pftf/.)
liai, qt Esp. pndi-e, du lat. paler.
— Lou nialliur de clié lu s'es mud.il clié nous-aou,
Abcn nosiro pay biin nialaou.
Que sr. doffuy ! que souIVro, oli bay mouri, zuu seuil,
S'aquel brabe moussu ([iie sap la bien gari
Uen pis ancy lou sccouri.
.):ismin, t8(l .
Paiailo, s. f. belle de paille, couronne
Palhado, ou jonchée de paille, brimade,
charivari.
— Se fasii5 pas per la vilo ou lous mases
Gés de paiado ou de charivari,
Sans que das cbanis, dau sagan, dau chauri,
Nosires braïar? prengresson l'enlrepreso.
De Lafjre, I8i0.
Paiaril^s. m. et adj. qui couche sur la paille.
— Vicieux, luxurieux.
Paiaronii, 1 s. m. panier évasé fait en tor-
Pailharoun, tillons de paille pour contenir
Paiassoun, 1 la pâte, ou dans lesquels on
fait cuire les gros pains de mon-
tagne.
Païasso, I s. f, paille de maïs enfermée
Pailhasso, \ dans deux toiles pour garnir un
lit. Ital. payliaccia. Port, palhaça.
— May d'un col dins la neit à l'entour de ma plaço
Califouleron lanl à mous els enlusils,
Que n'abioy bis jan^ay, sur lan laido pailhasso,
S'eiigailanda de rèbes lan poidils.
Jasmin.
Païassoun, s. m. paille longue ou roseaux
Palhassoun, retenus par plusieurs rangs
de ficelles pour servir d'abri. —
Corbeille en paille.
Paiehel, s. m. pieu, échalas. (Voir paisse/.)
Gr. ar«r(r«X(S>\
Paielièro, s. f. chaussée, levée de terre,
Paissièro, retenue d'eau au bord d'une
rivière, digue.
— Aro chapo lou mors, escumode coulèro ;
Lous cairous ajassals de la nobo paicliiro
DjsCson tous rousfgomens.
Mir., 1878.
Paièiro, s. f. grenier à paille ou à foin. —
Fenièiro, Grand hangar.
Paien, 1] s. in. et adj. sectateur du paganisme,
Pagan, idolâtre, impie, incrédule.
Ital, el Esp, pagano.
PAI
992 —
PAI
— S'escoutes pas que lavoulounla sics un païen.
— Quant Caries veil que luil snnl mon [..-•ïïii,
Alquant occis e li plusior neïet.
Ch de Rolland.
Paimens,
Pamen,
conj. cependant , loulefois ,
néanmoins
Paillia, fl V. a. béarn. couvrir de paille, don-
Palha, ner la paille aux bestiaux.
Paio, s. f. lige sèche des Graminées. —
Pailho, Défaut, fissure.
Palho, liai, paglia. Esp. paja.
— S'aloungutl, per dourmi, dejousl nno garbièiro,
Ambë de pallia per liliéiro
Ë d'uao couberto se lapel.
— Crotis de paio, juron, croix
de paille.
— Lou cbin sort Je la paioe l'eslranglo net.
— La palllio, amis, serve d'ousiau
Eis gens de mai d'uno counirado,
A l'ouvriâ un llech i fa gau
Quand es bien las de sa journado.
Bousquet, 18S2.
— Car anfln deis esculs souven l'amour se raillio,
E perféi couifo d'or prend Ion cbopcu de pailho.
Paiolo, s. f. filet à petites mailles. — Paillon.
— Paillette de métal.
Dimin. de paio.
— Manco pas belo e sicelando
Que dôu Martegue, a beli bando,
S'eovan 'mé si paiolo embourgina li peis.
Mistral.
— Gaillard d'arrière, payol,
plancher d'une barque, d'une
chaloupe.
Paida, Il s. m. sol, aire; tas de paille,
Patousias, || litière.
— Vè, soQto aquèu paioassas i'a un
chin enterra.
— L'erbo creis pluj souto li baumo,
E li fedo, coumo li saumo
Manjon plus que dis paioussas.
Aulheman, 18!i7,
Pairage, s. m. paternité.
Pairal;
Pairotdau,
adj, qui vient du père.
— Oustau pairoulau , maison
paternelle.
— Dins aquesle oustau pairoulau
Filbos, barlets, bouyras e pastres.
l 'aven de pan mai que n'en eau.
Tandon.
i'nira««trc, 1 s. m. pariilfe, second mari
Peirastre, \ d'une femme qui a des enfants
d'un premier. — .Mauvais père.
Exp. padrasiro. Cat.padastre.
s. m. père, celui qui a un ou plu-
sieurs enfants.
Paire,
Pay,
Paire,
Pnyre,
Paire nourrissië
nourrice.
I s. m. maîlre-valet dans une ferme,
celui qui dirige les travaux.
s. m. le mari de la
Paireja, v. n. appeler son père, impor-
Payreja, tuuer. (Voir maireja.)
Pairin, il j. m. parrain, celui qui lient un
Payrin, \ enfant sur les fonts baptismaux.
Esp. pudrino liai, palrino.
— Quand l'enfantes bateja manco pas de pairin.
Pairol, n s. m. grand chaudron. — Maî-
Peirùu, || tresse branche d'un arbre.
(Soir mar.)
— Coumo d'au tems d'Esopo un' oulo arab'un pairou.
Païs, s. m. pays, région, contrée, province.
Pays, — Patrie, lieu de naissance. —
Camarade, condisciple.
II. paese. Esp. pais, du ht, pagus,
canton.
— En nous counlant acô fasio ben
veire qu'èro de soun pals.
— Vous vendrai d'oli de pais, de
vin de pals.
Lou porlon au pais d'ounl lès
n'es revengu.
— Mes soun el curious s'alaindabo
Per layra tout ço que passabo,
Carboulhô dire à soun païs
Las belos causos qu'abiô bis.
Jasmin.
Pa¥sag:e,
Peïsage,
s. m. étendue de pays, site pit-
toresque, — Représentation d'un
certain lieu champêtre.
— Adessias parpaioun vonlagi,
Genii floureto, verd gazoun,
Bèu souléu d'or, fres paysagi,
Juex fouligaud, douci cansoun.
Ciousillat.
Païsan, s. m. gens de la campagne,
pays, villageois.
du
Esp. paisano, Ital. paesano.
— Païsan, la patrio es en premié toun nis,
Onnte an viscut tous viels, ounte viouras la vido.
PAI
— 993 —
PAL
Paisniitlarié, s. f. simplicité, rusticité,
grossièreté. — Dialogue entre
gens de village.
Pnisnntnllio, s. f. les gens du village. —
Troupe de paysans.
— Nous aoires e lous debanciés
Sion tralals coumo gens groussiés,
Slon pacans o paisanlalho.
Mir.
Pnigise, Il V. n. se nourrir, manger l'herbe,
Peisse, 1 brouter, mener aux champs.
Esp. pacer. liai, pascere.
— Riclie, ce iiu'as île trop dono al paure toun fraire,
Talo es la voulounlat de iioslre coumun Paire.
E tu que par pâli seniblos eslre uascul,
Nou murmures pas mai, paure, seras pascul.
Poyrot, 1778.
— Que de sei graci Dieu te paisse.
— Vax le faire paisse, se dit avec
colère ou impatience.
— Cau dono a naisse dono à paisse.
— L'agnel que m'as dounal.
Se n'es anal paisse dins la prado,
L'agnel que m'as dounal.
Se n'es anat paisse dins lou prat.
Se n'es anal sur l'orbo, pecairc.
Se n'es anat per cerqua sa maire.
Paisse,
Paissou,
s. m. pacage, lieu de pâture, ter-
rain en friche.
— L'ase Irobo lou paissei bou
Ma gn' ovio pa 'n piau de chardou.
Foucaud.
Paissejaire, s. m. gardien, berger.
Paissei, s. m, échaias, pieu auquel on
Paichel, attache les plantes grimpantes
ou sarmenleuses. Gr. vecTt-a^tç,
Lai, paxillus, paisseau.
— Coamo lous jardiniés qu'as albres joubencels,
Per lous fa croisse drels lour baylon de payssels.
Auger Gaillard.
Que souy bien dins ma bigno ! oh ! n'y bau jamay prou,
Per elo me souy fey poèlo bignairou,
Daych'i mémo las cansounetos ;
Non rebi que paychels, que flajos, que bidots ;
Pel cami Irobi de peyrelos,
Las porti dins ma bigno e n'en fau de pilots.
Jasmin, iS^S.
Paissela, v. a. échalasser la vigne, attacher
les sarments avec des liens
d'osier. Fr. cent, paisseler.
Painseuf o, s, f. pâturage, dépaissance.
63
Paissièîro, Il s. m. digue, chaussée, levée
Payssiéro, \\ de terre au bord d'une
rivière retenue par des pieux.
(Voir paichèro.)
— Bjlardeau, barrage, déversoir
fait, par extensionen maçonnerie.
— Remberso molos e raoulis,
Uulo loul ço quL- fa barriiJro,
Abal le poun, roump la payssiéro
E fa sauta le passo-lis.
Goudouli.
Pajo, s. f. page, la face d'un feuillet.
Lai, et liai, pagina.
Gr, OT«v<», assemblé.
— Li escribel de sa ma dios gr^ndos p.ijos plcnos
De coumpiiviens, quo li dizjon
Qu'ero noumat d'aquès que de ley nous fazion.
Jasmin.
Pal,
Pau,
s, m. barre, perche, pieu, pièce de
bois pointue. — Bâton ferré servant
de défense. — Aviron.
Esp. et liai, palo, du lai. palus.
— Pals sémaliés, bâtons à cor-
nues, à comportes.
Dimin. palsoii, petite perche.
Palabës,
Puladan,
Palalan,
■. m. bêche, outil de jardinier
muni d'un fer carré et d'un appui
pour le pied.
n. pr. V. l. homme de peine qui
remue la terre à la pelle, ter-
rassier.
Palado, s. f. pelletée, pellée. (Soir palo).
Palafernié, s. m. palefrenier, celui qui
Palafrenié, avait soin des chevaux, des
palefrois. — Valet d'écurie.
Il.paUafreniere E»p. palafreniero,
— La forço del vi cla, digus nou pouriô crcyre,
Que de sa gran bounlal saulabo dins lou veyre ;
D'aquels que lou bebion nou n'y abib pa'n soûl,
Laquays, palifriniés ne bebion lour sadoul.
El quant iro lou lems, las laulos pla cuberlos
De toulo rouonturo e das aulros de.<serlos,
Puey quant eron sadouls endressabun un bal.
Pet lai que lour mangia nou lour fOs pas de mal.
A. Gain.
Palafica, v, a. renverser, bouleverser,
éclabousser.
Palai, s. m. grand hôtel d'un haut person-
nage, demeure des roirf ou des
PAL
— 994 —
PAL
princes. — Grande maison dans
toutes les villes d'Italie.
Ital. palazo. Esp. palacio.
— Mai, se gasUt pel glourious que Irop brillio,
Coumo el ilizioy qn'ey per brus un palay,
Fay beyrc alor mas armos do fatnilho :
Torno sourli biel diJal de mouii pay.
Jasmin, iSii.
Pnlaiso, s. f. petite sole, palée, espèce de
iavaret, poisson de meret des lacs.
— Poule'd'eau, oiseau palmipède.
— En veseiit, coumo uno palaigo,
Soun capel u6u voula sus l'aigo.
Âzaïs.
— Lou pichol barquel fendié l'aigo
Sens mai do brut qu'une palaigo.
— Fai bon de te veiro sus l'aigo
Coumo lou ciouru ou la palaigo.
Que de l'alo ou dau pcd 3'aniarino oanlc vol.
Flora, 18C0.
l'alaisa (Se), v. rec. se plaire, se prélasser.
— Aciou fdzcn tout nayclie en graupignan la terro.
Qui ne len soun brigal sepalayso chez el,
(in'a pas do picliou bé débat noslre sourel !!
Jasmin, iSiS.
PalaiSRÎn, s. m. v. l. paladin, seigneur, che-
valier ; qui demeure dans un
palais. /(. paladino. Esp. palalino.
— A l'armado, sa \o\iès armouniouso, forlo,
Prounabo au palaizin, do glorio afallioucat,
L'amour de la palrio e de l'Iiumanitat.
Palaniar, s, m. jeu de mail. Adj, lourdeau.
//. palla martillo, marteau à boule.
— Que. n'en fagué mai per sa part
Que lou païasso palamar.
•- Aqui vesen souven de jougaircs en foulo.
Qu'a cop de palamar y fan couri las boules.
Dom Gacrin.
Palauiardié, s. m, loueur de boules el
de mails, celui qui les répare ou
qui fait jouer. Esp. palamallo.
Palaniidièro, s. f. combrière, filel de
pêclieurs à grandes mailles.
Palan, s. m. assemblage de moufles et de
cordes pour soulever des lourds
fardeaux. Esp. pahnca,
— Soun ventre éro tan lourd, soun csquino tan grasso.
Que nous fougue 'n palan per lou clianja do plasso.
Palanclio, s. f. grosse dent, se dit d'un
vieux (heval. — Louve, levier.
Esp. palanca.
Palanco,
Planco,
s. f. longue planche à passer
l'eau, passerelle volante.
— Bous ses belo coumo lou jour,
Jamay la nèti sera ta blanco !
Per pas.'a lou riou de l'amour
Nou boudrioy pas d'aulro palanco.
Daubasse, IdW.
Painncoun, s. m. palançon, planche courte
et brute.
Palandraii, adj. héarn. lourdeau, mala-
droit. (Voirfca/anfZuréu.)
Palangro, s. f. ligne de fond à laquelle
sont attachés des hameçons de
distance en dislance.
Palaugroto, dimin. du précédent, ligne
de fond à deux ou trois hame-
çons.
Palaysa (§e), v. rec. gasc, (Voir se palaisa,
se pavaner.)
— Uno bilo, autres cols, fièro se palayzabo
Al pé d'un grau roc que caumabo,
Aquel roc un |our s'aluquel,
E débat uno mer de brazo
La bilo d'or s'abalisquct.
Jasmin.
Palay-roun, s. m. cirque, arènes, hippo-
drome.
— Toun btl oustal carrât e loun gran paiay-ronn,
Toun famus palay-roun d'ambé sas milo arcados,
Toun palay-roun que n'a ni poutros ni iculados.
Jasmin, 184^7.
Palantoun, s. m. fossette, jeu d'enfant,
jouer au petit palet.
Palastrage, s. m. penlure de porte, bande
de fer avec collet pour recevoir
le gond. Ety. pal-astrat, bande
en étoile, en griffe.
Palatino, s.f. fourrure que les femmes por-
tent en hiver autour du cou et
sur les épaules, mode venue de
Russie ou de Pologne au
XVllnie siècle.
Uno damo de belle mino.
Qu'en arribant bon de quila
Sa pus moulTudo palatino,
A boslres cis espandira
Lou iiaut d'uuo superbo esqaino.
Azaïs.
Palavessa,
Palabessa,
V. a. bêcher la terre, la retour-
ner par larges tranches.
PAL
— 995 —
PAL
Pale,
Panle,
adj. pâle, blême, faible de couleur,
sans éclat, débile.
— Quand de Sizampo au Carnavas, tout pile
Scnll caiil:i moi den dins moun fanau,
E qu'en passan mounte se douno baie,
Li vièu suza lei vilro dou gros caud.
Gelu, 1880.
Pnleironn, s. m. paleron, os triangulaire
de l'épaule de certains animaux,
omoplate et chair qui la recouvre.
Paleissonn, s. m. échalas, bâton que
Paissel, l'on enfonce au pied de la
vigne pour soutenir les ceps.
Paleja, v. a. remuer la terre à la pelle.
— Tel banquié mau dins sis afaire,
Viou coamo se poudic paloja de milhoua.
Palejaire, s. m. homme qui travaille à la
pelle, terrassier, paleyeur de sel.
Palet, s. m. pierre plate et arrondie avec
laquelle les enfants visent un
but. Lat. pala, pelle.
— En amaganl lou bras que irairio loa palet.
Paleto, s. f. férule, lame de bois plat des
anciens maîtres d'école, plaque
mince de noyer sur laquelle les
peintres tiennent et mêlent leurs
couleurs. — L'omoplate, le
paleron. — Petite pelle, la main.
— Faire paleto, jacasser, gogue-
narder.
— Per estre vrai, sur ma palelo
Aro boti d'aulros coulous.
Car déjà moun amo jouynelo
A caojbial sous rires en plous.
— S'es qneslioun do manja quauco boDO galeio,
Saran pas lei demie d'avança la paleto.
Paleto lie iiiotiliii, s. f. lançoir, vanne,
porte à coulisse dans les moulins
pourdonnerplusou moins d'eau.
Paleto de l'estouina, s. f. le bréjhet,
l'os cartillage du sternum.
Palfer, g. m. barre de mine, long levier.
Palflea, v. a, jeter des petits bâtons dans
la boue, jeu d'enfants.
Palhado, il s. f. jonchée, litière, lit de
Apaïwje, y paille, couronne de paille.
I
Palitarasso, .';. f. un plein paneton.
Syn. paiarottn.
Palliartliso, Il s. f. irapudicité, débauche,
Paiardiso, \\ dépravation des sens.
Rnd.palho.
— Car quand soon grans nou vol' ausi boussi par!a
De' vioure saniomcn, sinoun que de bala,
0 mcltre lour args'n eu jocs e. paliardisos
E tous autres lous mcttou en loutos gourmandises.
Aug. Gaillard, lti68.
Pallias, I $. m, pailler, tas, meule de paille.
Pathat, I Gerbier dépiqué.
Palliasso, Il s. f. paillasse, grand sac de
Paiasso, H toile que l'on bourre de paille
en guise de sommier.
(Voir marfego).
— Faire palhasso, se vautrer,
se coucher.
— Se dounns trop de vioure à l'ai
Quand es sadoul n'en fai palhasso.
— Lei fremos que lamben dau camin eron lasso
Si couclicron subran dessus uno pailhasso.
Cliailan, 1852.
'- D'amb' uno palhasso pel sol,
Nou me chauti de lensol ;
E pey quand s>.è\ tout aloungat,
N'augi Iroula ni cat ni rat.
Goudouli, 1638.
Palliassonn, j s. m. panier sans anse fait
Paiuroun, \ en tortillons de paille, dans
lequel on met la pâte à lever et
oià elle prend la forme d'un
gros pain. — Natte de paille
pour servir d'abri.
s. m. pailler, tas de paille, grenier
rempli de paille. Augm. palhèiras.
Pallié,
Païé,
Pallieja, v.a. remuer la paille.
Pallio,
Paio,
Paihôu,
Paiôu,
s. f. paille, tige sèche des Grami-
nées. Lat.palea. Esp.paja. U.pnglia,
— U» sol embegious
Ressembl' an un gous
Qu'ero sus un fays
De forl bouno palho ;
Mas uno caballio
Vouliô soui repays.
Aug. Gaillard.
1s. m. gaillard garni de paille. —
Hangar pour la paille. — Bou-
teille ou flacon empaillé. -
PAL
- 996 —
PAL
— L'antre assela sus lou palhôa
Lous pés lanças au carcagnôu
A rèmo proun lùu se boulego.
Langlade.
— Brandon de paille que l'on
éclaire pendant la nuit. — Jalon
ou signal en paille.
Palhoun, il s. m. paillon, lame mince en
Paiolo, I cuivre coloré pour bagues et
bijoux. — Clinquant.
P»H, Il s. m. dais portatif des processions,
Port, Il poêle. It. palio.Lat. pallium.
— Ma Ui\o es moun pâli d'eslièu.
En rtnan lou mislrau l'emporlD,
E per mi récréa, que vièu 1
Un bJn mouloun de fuelho morlo.
Conslans, 18ÎJ0.
— Tant per lou pâli de volour.
Tant per lou drèl de U fabrico.
— Vène, sabe va endrè m'ounte Icis euse vcrd
A la calo d6u vent fan coum'uii large pâli,
Aqoi, de noslre libre cnscm faren rcgali.
Crousillal, 18Gi.
Palié, Il s. m. aire plaie, plate-forme qui
Palhé, Il termine un étage. — Lieu où l'on
dépose un paillasson. Ely. palho.
— D'argcn massi foù l'ouslau de moun paire,
Topaio en biô soran seis escaliés ;
Tout en diaman la cambre de ma maire,
De queiroun d'or calade Ion palié.
Gelu, 1?84.
Paligot, Il s. m. castr. gros bâton noueux,
liabigot, 1 pieu, échalas. — Massue.
Palina», |j s. m. et fem. scirpe des bois,
Palinasso, || employé comme litière et embal-
lage, Scirpu» sylvaticus, fam. des
Cypéracées.
Pali8, s. m. pieux, échalas formant clôture.
(Voir pal, pnu.)
— De flous à proufusioun, en palis en arcados,
Courounos e festouns, guiilundos, coulounados.
De toutes lous climas, de (ou [os las scsous.
Félix.
Palisisa, v. a. étaler les branches d'un
arbre contre un mur ou sur des
pieux.
s, f. arbustes en haie, suite
de pieux formant clôture.
,?sj). palizada. Ital. palizzata.
— Ven de ce que lou poul es trop court ou trop bas
Coumo vousaurié dit Moussu de la Palisso,
Oa coumo vous dirien toutes lous avoucas.
Félix.
Palisisado,
Palisso,
Palistre, s. m. linaire rayée, rampante.
Linaria slriata.
Palissou, s, m. coup de férule ou de plat
de main. — Petit gâteau que les
enfants font cuire sur la pelle.
Palissouna, v. a. assouplir les peaux sur
un palisson ou cheville fixée
horizontalement. Rod, pal, palis.
Palle,
Panle,
adj. pâle,
couleur.
blême, débile, sans
— Sa carnaciu es bello amai es pallo,
Semblo la roso à l'ouro ount se passis
Sul jouine sen que li a servi de nis.
Floret.
Palleja, v. n. pâlir, devenir blême.
Fr. centr. palezir.
Pallia, V. a. couvrir, cacher, masquer, dis-
simuli^r. Lot. pallium, manteau .
Palniarès, s. m. liste des lauréats dans une
distribution de prix. Lat palma.
Palmié, s. m. espèce d'arbres dont le pal-
mier dattier est le type.
Esp. palmera.
— Loo joc de paimo a lou palm'é crescut
Per lai de vous o per gagna l'escul.
Gaillard.
Palmo, S. f. palme, branche de palmier. —
Variété de dessins dans les
châles des Indes et figurant des
palmes. — Attribut des saints
et des martyrs qui défilent dans
les processions. — Paume ou
creux de la main. — Jeu de
paume oià l'on se renvoie la balle
avec des battoirs. (Voir paumo).
— Elis n'avien dounc pas à la palmo jougal.
Mi mai cap de mousquet am lous dels n'an moucat,
Palnio,
Ase,
s. f. gade lotte, poisson de rivière
à corps allongé et serpentiforme,
qui aime les eaux claires, où il
guette entre les pierres, les vers
ou les petits poissons dont il se
nourrit. La chair de la lotte est
excellente lorsquelle est parve-
nue à 15 ou 20 décimètres.
Gadus Iota. Le foie de la lotte est
regardé par les gourmets comme
un mets très délicat.
PAL
— 997 —
PAM
Palo, s. f. pelle, inslrument de cuisine qui
sert à prendre la braise. —
Pelle pour changer la terre ou le
fumier de place. Lat. el IL pala.
— En esppratil, preiiiié meslro de palo
Bi'ins lei four que couisiin nouestre pan ;
Per teis amiis saiivo quauco limbalo,
Quand te visiiaran.
Crousillal.
Pâlot, adj. lourdaud, pesant, maladroit.
— Débat uno casquelo, en capel, en plumet,
Mai d'un pâlot se carro e se crèi quaucoumel.
Paloutainen, adv. lentement, à pas lents.
— Piùi li mouloun lanu que van paloutamen.
Paloiimbo, s. f. pigeon ramier, colombe
Bisel, ramier, oiseau de passage
Pouloumo, qui voyage par troupes sur
les plateaux moyens des Pyré-
nées, oià on leur fait la chasse au
moyen de grands filets verti-
caux tendus entre les grands
arbres, el qu'on nomme des pan-
tières Columba palumbus.
— D'oun vénes ? ounl' vas, paloumljùio ?
Las essenços e l'aigo-ros
Que degouton de toun alelo,
Oun las as prèsos?
Palouso, s. f. raie bouclée, poisson qui
rampe sur le sable.
Palp, s. m. le toucher, contact. — Barbillon.
Palpaire, adj. indécis, irrésolu, qui louche,
qui essaie.
Palpos (A), adv. à talons, sans y voir,
Paupos (A), I à l'aveuglette.
Palpuira, V. a. palper, later, manier, lou-
Palpa, cher. Lat. palpare.
— f.'enibejo me pren aula-lju
Do paipuga sas mas duucolos,
E de sonn sen plo d'amourelos.
Les dous grumicelets de néu .
Goudouli, 163i.
Palsièiro, s. f. (Voir paissieiro), digue.
Paltrado, s. /".couche de paille, fumier.
Paître,
Paulre,
Palan,
Palus,
s. m. chenil, grabat, lit en désor-
dre. — Gâchis, margoulis, boue.
s. m. marais, terrains envahis par
la mer, ou à'où la mer se relire.
— Enlemcnen aqui dessus
Un flascou do vin de palus.
Favre.
Palunaio, Il $. f. cl adj. marais, maréca-
Paluselo, Il geux.
— Mes yengue das Mudaisounen
l.a lièlro que se descourd'do,
Per alin din<! la palusolo ;
Vai ! n'en pot veni de foulcan.
Langlade.
Palnsene, adj. qui habite les marais,
marécageux.
PaliiRsa (Sic),
Groumiha (Se),
V. rec. se pelotonner, se
frotter, se gratter, trem-
bler la fièvre.
— Bello, sourtels, çà disioy jou,
E beyrils bostre serbilou
Que de cayiibié se palusso.
Goudouli.
Pam, j s. m. portion, quartier, palme, em-
Pan, I pan, ancienne mesure de longueur
équivalant à 25 cent.
— Se lia eri estai là si'pl jours am lai troupel,
Aro ièu n'aurio pas qn'cis osses sus la pel,
E çô que ièu vous dic n'es pas bouçi de 'finto.
Car dins très jours d'un pam m'èro loungo la cinlo.
Aug. Gaillard, 1862.
Pa-inai, adv. nenni, non pas.
Pa-m«n, adv. pas moins, cependant, néan-
moins, vraiment,
— Por ièu, pamen es loujour fc^to.
Quand m'arribo un enfant de mai.
Pamoiilo, Il ». /".(Voir poumou/o), paumelle,
Pabnoulo, \\ espèce d'orge.
Painpaïèto, Il s. f. paillette d'or, d'argent
Pampiheto, \\ ou de cuivre ; petite lentille
percée au milieu, que l'on coud
sur des étoffes ou au milieu des
broderies pour les rehausser.
— De capèu galouna, de niilro do .«alin,
Que sera loui acô, sinoun de pampaiOlo
Sus un laid viesli d'arlequin.
Gelu, ii^i.
PantiiaIij|:ou8to,
Pamparigousto ,
s. f. nom de pays ou
de ville imaginaire,
ou fort éloigné, comme le pays
de Cocagne.
Oh mis amis, quanio voulado !!
De Pamparigousto se n'es vis lou fum.
— Al pais de Pampaligosso
Cau noun pot carreja trigosso.
Pani|ialu<let,
Quinsar.
s. m. gros bec pinson,
oiseau de passage d'au-
tomne dont le mâle se livre à un
PAN
— 998 —
PAN
doux ramage pendant que la
femelle construit son nid ou
couve ses œufs. Fringilla cœtebs.
Panipana (Se),
Batnbana (Se),
V. rec. se balancer, se
pavaner, se balader.
Pain|ianoun, s. m. moissincs, faisceau de
sarments, de branches retom-
bantes.
Paniparacluro,
Pimparaduro,
f. parure, frivolité.
■ Toilette ou ornement
de mauvais goût.
Pamparngo, s. f, chevelure, perruque.
liai, parruca. Esp. pcluca.
Gr, -avffttftl, à cheveux roux.
— Sa pamparugo dardalhèjo.
Que semblo uno gineslo en flour,
U ben quauqu' issam que fadèjo,
Raviscoulal par la calour.
Uulciorclla.
Pampas,
Pampo,
s. f. pampre, feuilage, branche,
sarment garni de feuilles.
— Un veutoulet se dereviho
E fa boulega loi pampas,
La lebre dreisso leis auriho,
E boundo fouèro de soun jas ,
Per si sauva dins lei campas,
lîourrelly.
liai, pampino.
Anara jusqu'au louniba di pair. o.
Painpo,
Masco,
s. f. vieille sorcière, bohémienne,
entremetteuse, vieille cigale ou
chanteuse de rues.
Paniponl, s. m. tremblement, vaciilement
des chairs, de la gelée.
Panipouleja, v. n. trembioller, vaciller.
Panipoullio, s. f. noyau de cerise.
Paniponna, v. n. bas lim. marmotter ,
grommeler, bougeonner.
— Do quèu counle, pa vrai, que la moralo ci bouno
l'aube pa-mens d'eici lou vielh^r que pampouno.
Foucaud .
s. m. pain, principal aliment de
l'homme civilisé. Esp. pan. liai. pane.
Pan
Pa,
— Es lou frul dis oume qu'apelon de pan blan
— Long dou valà que canio e plouro,
Souven, per vous leva la fam,
Avès, faulo d'un flo de pan,
Di barlas manja lis amouro.
Uigol, 1861.
— Tonto la nué, la pauro maire
Parlùt ansin à soun enfan ....
Mai, au jour, soulelo ptcaire
Sourligué per bousca soun pan.
D'Anselme, 1820.
— Taù, que de sei udenls illus'retsa palrio
S'es vist, la biasso au col, quislar soun iros de pan
R. BcranJ, 18î;2.
— Pan de labour, pan de sabour.
— Aimo pas de manja toujour dou mémo pan.
— D'aul ! manjo ç6 que l'agrado,
To ! pességue e pruno en flour ! . . .
Grami'ci, biiu camaraJo,
N'ai fam que dôu pan d'amour.
T. Aubanel, 1877.
Pan, Il s. m, ancienne mesure de longueur
Pain, Jj équivalant à 2i cent. La palme
d'Italie , c'est-à-dire l'espace
compris entre le bout du petit
doigt et le bout du pouce d'une
grande main. Rad. palm.
— A pam de cal, à petite dislance.
liai, panno. Esp. pahno.
Pan, s. m pièce d'étoffe pendant derrière un
vêlement, pan de mur. It. panno.
Pan, s. m. coup, son, choc. Panpan, tambour.
Pan blan,
Erbo blanco,
s. m, alysson maritime, pi.
fam. des Crucifères à fleurs
blanches. Ahjssum maritimum.
Pan blan d'ase, | s, m. chardon à cent
Panecau, Il têtes, panicaut cham-
pêtre, fam, des Ombellifères.
— Sus aco, darriè^ la parel,
S'esqiiifan, van meure la laulo
Dessus l'herbeto, eiilre la maulo
E lou pan blan d'ase espignous.
De Laf?.rc, 1842.
Pan de lebre, s. m. pain de lièvre, oro-
branche majeure, plante parasite
sans usage.
Pan froiimen,
Graisselo,
s. m. samole, mouron
d'eau fam. des Primu-
lacées. — Valerianelle potagère,
doucette, mâche. Valerianella
olitaria.
PAN
— 999 —
PAN
Pan de passerouii
Pan de tourdre,
s. m. brise Irem-
lilanle , amou -
relte, pain d'oiseau, fdni. des
Graminées.
Puna, Il V. a. voler, dérober, filoulcr,
Panouleja, || détourner sans ôlre vu,
Gr. axMvfyix, fourberie.
— D'uno glouriouso mort seul que li panon l'ouro.
— Lou que joujne panel, biel se daycho pana.
Jasirin.
— Tal, sous f'cliols panais, sousfiro un roussinhol.
— Desporlos es gran poiilo, amay aquel Rounsard,
Mes élis an panai lamben en qualque part.
Gaillard.
Pana, v. a. couvrir de rapure de pain ce que
l'on veut faire cuire.
— Aigo panado, eau bouillie avec
une croûte de pain roussi.
Panaclia, v. a. donner diverses couleurs. —
Orner de panaches.
Panaclto, s. m. faisceau de plumes ou de
feuilles. Ital. pennacchio , du lat.
penna, plume.
— Es vous que menavias l'afaire,
Que sias veslil coum' un milor,
Amb' uno (an belo mouslacho,
Lou cappl ?nnsal, un panacho,
E vosiro ca.io à poumo d'or.
Florel, IS60.
Pauadelo, s. f. patience crépue.
[\o\rhngo debiôu.)
Panado, s. f. soupe au pain mitonné pour
les ptlils enfants. F. cent, panée,
Panag;e, s. m. v. l. le paisson des pourceaux,
leur nourriture dans les bois.
Panard, adj. boiteux, qui cloche.
— Quand uno filho a furço argen,
A bel esire panardo, horro e michanlo leslo.
Se Irovo loujour canqu'un que la pren.
Panardoja, v. n. boiter, clopiner, clocher.
Panatallio, s. f. pariétaire officinale,
Parelage, pTce muraille, pi. lara. des
Urlicées à fleurs verdètres, qui
pousse dans les fentes des murs
humides.
Panatièro, I s. f. blatte domestique, gros
Babaroto, \ insecte nocturne très agile,
qui pullule dans les lieux
chauds, comme étuves ou bou-
langei ies«
Panatori, s. m. voleur, filouleur.
Pa'nca, adw. pa.s encore, tout à l'heure.
Pancaro,
— Es pa 'ncaro jour.
Panau, s. f, panai, mesure de capacité pour
les grains. (Voir apanau.)
Pandoul, adj. vaurien, déguenillé.
- Lion? que me regardes, pandoulo ?
CrOses dounc q»'.ii perdu la boulo ?
An ! paliano, aJus vilamen.
Crousiilat.
Paneja, v. n. faire du pain^ fournir du pain.
Panel, i| s. m. panneau, bande, coin d'étoffe.
Panèu, Il — Basque d'un vêtement. —
— Champ rectangle en menui-
serie. — Petite planche de chêne
pour faire un tableau. — Piège
à lièvres ou à lapins. — Panier
piège pour prendre les petits
oiseaux. — Claie à sécher les
châtaignes.
Panet, s. m. et f. petit pain. — Pain long.
Panelo, — Pain de son, de seigle. — Pain
de munition, ration des soldats.
Pani (Se), v. rec. pâlir, se faner, s'émou-
voir. Gr. zrctt, ■a»nK7(, effroi.
— Aniau vivié sens se pani ;
Quand tout d'un cop vegué veni
Lou foulège voulaire, alifat, l'alo leslo ;
Vergougnouso, la flou vile alapé sa leslo.
Bringuler, 1862.
Panié, || s. m. récipient à provisions ou
Paijné, Il marchandises en osier ou en jonc,
corbeille à pain, à ouvrage,
piège à poissons, à petits
oiseaux. It. panière, du lat. panis,
pain.
— Panre marchan, pichol panié.
Paneirado, s. f. un plein panier, une
panerée.
Panèu, s. m. panais cultivé, pi. à fleurs
Pastenurgo, jaunes, fam. des Ombellifères.
— Pastinaca sativa.
PI. potagère à racine charnue
qui croît spontanément dans les
haies et les fossés ; on mange
cette racine comme le salsifis et
la scorsonère.
PAN
1000 —
PAN
Comme celle racine conlienl
du sucre, on la fait bouillir el
fermenter avec du houblon pour
en oblenir une bière légère,
Fauiel que mon de fret, toiil habillai de pano,
Porto per s'escaufa d'agtilhetos de lano.
Panieraire,
Pagneiraire,
Panièro,
Panjas,
s. m. vannier, ouvrier qui
Il Iraville l'osier pour en faire
des paniers, des corbeilles, des
hottes.
Il s. f. panetière, petit buffet
Il pour tenir le pain, huche à
pain, claie étagère, sac de berger.
Lat. panarmm.
— Vôu raies de pan à la paaièro
Qu'an bel orne a la carricro.
— Tout èfo bon lança, jusqu'à la calounièro,
Cousscja roundamen, saulo sus la paniéro,
A gran cop de garrot l'svièu quasi dourala,
Quand au granié tan lèu, ceroo mai de mounla.
Desanal, 1831.
S, m. et f. panic vert, pi. fam.
des Graminées. Selaria viridis.
Panisset.
Pamstso,
Panjo, s. m. caillette, estomac, poche.
Esp. panza, ventre.
Panle, adj. pâle, blême. {Yo'irpalle.)
Panlègo, s. f. TÎoleltede chien. Viola canina-
Panleva, v. a, soulever, agiter, émouvoir.
— Emb' el la bello amourouso
S'arreslo touio crentouso
Lou cor panlevat d'amour.
Pano, s. f. espèce de velour de coton ou de
laine à tissu lâche et à long poil.
— Tache de rousseur au visage.
Pano, s. f. calme, immobilité, repos.
Panouclio, s. f. chiffon, torchon, guenille.
— Gueux, vaurien.
— Aquel endrel mau san per li fil de famiho.
Pas luen do Casati, sur la plaço Necker,
Qu'èro lou randé-vous, l'esliou coumo l'iver,
Dei panoactio, cipouns qu'amagavo Marsiho.
Bellot, 18.51.
Panouelioun, s. m. nouet, petit sachet
dans lequel on serre ce qui doit
donner une dissolution, un
extrait aromatisé. — Petite
bourse amassée petit à petit. —
Chiffon, guenille.
— As qu'un viel panouchoun que le peso sus l'anco ;
Te foù la crinoulino amai la raubo bUnco.
Panouio, s. f. fanes, feuilles ensachées,
Panso, gros sac. — Ventre, bedaine.
— Lou trop pinta ié crebet la panouio.
Paiious, adj. tacheté de rousseurs, de
lentilles.
Panouteja, v. a. filouter, escroquer.
(Voir pana).
Panpan, s. m. marteau, maillet, tambour.
Pansatlo, s.f. ventrée, soûlée.
Pausaru, aii/. ventru, pansu.
Panseio, s. f. pensée, fleur. Viola tricolor.
(Voir penseio).
Panseja, v. n. s'enfler, prendre du ventre.
Panseto, s. f. poitrine d'agneau que l'on
Pelelo, farcit d'herbes.
— Per nega lou chagrin qu'ouccupo Isnt la Franco,
Anguen nous bèure un cop e pla rampU la panso,
Anguen d'aqueste pas cho 'I couzigné Sauclet,
Manja qualquo panselo amay un salpiquet.
Pansiciro, s. f. panne, pièce de bois pla-
cée horizontalement sur un
comble pour porter les chevrons.
Paniso, s. f. gros ventre, bedaine.
liai, pancio. Esp. panza.
— Panso pleno, lou som meno.
— E d'autro part l'on dis qu'après la pause
Coumunomen l'on vol abé ladanso.
A. Gaillard.
— Ié baylet cent fés de pilanso
Sans lé poudé rampli la panso,
Seguetquicom d'espetaclous,
Ce que mangeron louti dous.
Favre.
Panso de Damais, s. f. gros raisin séché
au soleil.
Pansos, I s. f. phtr. raisins secs que l'on
Passerillm, a préalablement trempé dans
Passarilm , I un chaudron de lessive bouil-
lante. — Ceux de Provence et
ceux d'Espagne sont serrés dans
des petites corbeilles d'éclisse et
expédiés dans le Nord.
Esp. passas,
— Lei rousso panso muscado
Qu'an tan bon gomi, em' un parfum tria.
PAN
— 1001 —
PAN
Pantneh, ». m. béarn. respiration pénible,
cauchemar, mauvais rêve.
Pantaeha, v. n. respirer avec effort. (Voir
pantai). Angl. lo pant, palpiter.
Pttntaeonsto,
Pentacousto,
Pâques
f. Pentecôte, fêle, le
septième dimanche après
— De Pasco a Pantecousio
Lou dessert es uno crousto.
Pantaeousto,
Pantecousto,
Caprifitelh,
Pantai,
Paniaiage ,
s. f. chèvrefeuille des
bois qui fleurit à Pente-
côte, arbrisseau sarmen-
teux de la fam. des Caprifolia-
cées, à fleurs odorantes.
— Autres noms : Sabaloun ,
Maneto, Couteto.
s. m. rêve, songe, rêverie, vision.
Gr. Ç»tT»l^u^ yniTiirfi»,
— Coumo loa poelo ou l'artisto
N'eolreveson din lus pantai.
— Dins mis ouro de pantayage,
Mai, onterin de l'ermilage,
La campano, balin-balan,
Reviho de soun pantaiage
L'amonrousido e bello enfan.
Rose an. Roum., 1862.
Lei pantai, dis aqaèu, soun de gros mensoungié
Mai nous prevenon dei daogié
Que, quauqui fés courrea dins ta journado.
Pantaia,
fanlaha.
v.a. et n. songer, rêver. — Se
figurer, s'imaginer.
— F6a creire que souvenli fés
L'a visto ou l'a pantaisado.
Félix .
— Ai vongn tenta la fourtuno.
Ai panlaia glori, bonhur.
Ai basti 'q castèa dins la luno !
Ai rendu moun soolèuescur.
Geofroy, 1868.
Pantaiaire, adj. et nihst. artiste, poêle,
rêveur, songeur.
— Te sies moustrado ben de fés
A moun idéio paniaiairo,
A iravés la liounchour troumpairo,
Regonlan dins tous verds rousés.
Langlade, 1871.
Pantaloun, n. pr. personnage bouffe de la
comédie vénitienne , à larges
culottes. Pantaleone.
— Tirariés pulen trento diables
Vielh nsurié, double larronn,
Respoundel lou fier Pauialoua.
Favre, 1769.
63. I
Pantaloun, s. m. culotte, partie du vôle>
ment, figure du quadrille.
— Cau vou< dira tous couiilhouJ,
Lei bas, lei panlalous,
Per ièu mAs en cslrasso ?
O'Astros.
Pantela, v. n. haleter, palpiter, respirer
Pantacha, avec effort.
Pantenaire, s. m. chasseur au furet ou
au filet. Gr. ir»>i>ifou
— Soun de cimbels qu'un pantenairo
Dins sas pantos a cavilha ;
Qu'en vous vesenl dins la drechiéro
De soun rescoundoun de brancun,
Tiro à tout cop la cimbelièro.
Langlade.
Panteno, s. f. filet en poche, en sac, pour
la chasse au furet.
— Entre que las aigos soun plenos,
Cassaire, plaço las pantenos,
E laisso me ta barco au pau,
E tus pescadour, reslo siau.
Langlade, 1874.
Panferno, ». /". éblouissement, illusion.
(Voir parpanlelo.)
Panti, adj, étonné, stupéfait, immobile.
Candi, liai, spantare, étonner.
Pantièro, ». f. filets tendus verticalement
entre des bouquets d'arbres pour
la chasse aux palombes et aux
bécasses dans les montagnes»
Les palombes parcourent les
plateaux inférieurs des Pyrénées
par vols considérables ; on les
attire au moyen d'appeaux pla-
cés sur des arbres élevés à
l'entrée des couloirs de monta-
gnes où leurs troupes ne man-
quent pas de passer ; lorsque les
guetteurs appostés dans les
huttes, avec les appeaux, les
voient venir, ils les signalent à
ceux qui sont placés auprès des
61ets en les effrayant par leurs
cris ; les palombes, en se déban-
dant se précipitent contre les
filets, qui, lâchés par des res-
sorts, enveloppent tout le vol.
— Sentier, couloir, issue pour
les pâtres ou les douaniers.
Ety. lat. pendere, liai, paniera,
pendre.
PAP
— 1002 —
PAP
Panto,
Pento,
Pantoufleto,
Tetarello,
Pantiina, v. a, former les échevaux de soie,
en isoler un certain nombre au
moyen d'un fil lâche, afin qu'ils
ne se mêlent pas enlr'eux pen-
dant les opérations de la
teinture. Gr. riftcm, apprécier.
Panto, adj. plaisant, farceur, jovial.
— Tout panle, noste loup rticulé de 1res pas.
L'espéïas repelé 'n aj uyaii l'aulrc panto,
E piëi après, coumo un mantcl,
Toulo cando cargas ta pcl.
Bigot, 1879.
S. f. pente, ce qui pend autour
d'un lit. — Bande, baldaquin. —
— Filet vertical.
— Fig. plaisanterie, caprice.
s. f. muflier à grandes
fleurs, mufle de veau,
gueule de lion, à fleurs rouges,
jaunes ou roses.
Pantouflo, s. f. chausiure de chambre.
liai, panlofola. Piémont, patoflot
Genev. patottlle, pied à l'aise.
— Voudrièi estre anfin pantoufleto ;
Aurics hia me cliauctia, Lisetlo.
«- Un jour, uno pantouflo enibé souen acibaJo,
Qu'uno damelo csperalio à l'oustau,
Dins so'jn barquel se trouvabo saussado,
E per miis l'assoupli, mauchigado al caissau.
Floiet.
adj. calai, pantois, penaud,
étonné, essouflé.
— Piuro mesquino pantouquelo,
Bello vlerginello bianquelo.
Crousillat.
Pantoastié, s, m. v. l. boulanger.
Panturle, s. m. vaurien, estafier, mauvais
plaisant.
Paou, s. in. oiseau domestique à beau
plumage. (Voir pa/ioun et povoKn.)
Paouat» i, m. béarn. pavé, pierre carrée.
Papa, Il s m. terme enfantin, père, petit
paire, || père. Gr. Tr»waccç, celui qui donne
à manger.
Papa, I s. m. la poche d'une volaille, ou pre-
Pifach, I mier estomac dans lequel les grains
ou Insectes restent en macéra-
ration avant la digestion dans le
gésier.
Papa,
Papar,
Pantouqnet,
Panlex,
V. n. manger, goinfrer, absorber.
Lai. et liai, pappare. Esp. papar.
Digos, abare, que l'abanso
De tout le plagno, dejona?
Sabes que lou qu'après bendra,
S'amusara, (ara boumbanso,
E tas espragnos papara.
J. Azaïs, 1859.
Papa blu,
Bisquerlo,
Papag:ai,
Papogai,
s- m. bec fin gorge bleue,
Sylvia sueciea, jolie fauvette
de passage au printemps et en
automne, qui recherche les
stations humides, le bord des
rivières ou des marais où elle
trouve des insectes en abon-
dance.
s. m. ancien nom du perroquet.
— Oiseau de carton pour servir
de but. Esp. papagayo.
liai, papagallo.
— l/aiglo a la forço e lou couragi,
Lou ratiè la lougètrclà,
Lou papagai a lou lengagi
E deguns'es pas plang d'esire ansin mautrala.
Bourrelly.
Paparafiiso, s. f. vieux papiers, inutiles.
Paparel, Ij adj. celui qui appâte, qui fait
Papaire, \\ manger ou qui mange beaucoup.
Paparîno, s. f. étoffe de soie chatoyante,
dont la trame est de couleur
différente de la chaîne.
Fig, éblouissement , mirage ,
Tapeur.
— La lerro souleto camino,
E vouestro visto a pas resoun
Si perde dins lei paparino.
— Vôu miés avé sus leis esquino
La simplu raubo de coutonn
Que de raubo de mousselino.
De denlello, de paparino,
Senso lou sou dins lou boussoun.
M. bourrelly, 1870.
Paparogno, | s. f. inule dyssenterique,
Paparoiigno, I pi. fam. des Composées à
fleurons jaune orangé. — Fan-
tôme, vision.
— Siègue fado, démoun ou pire,
Gripé, paparagno, vampire.
Paparot, J. m, ragoût mal préparé.
PAP
— 1003 —
PAQ
Paparry, s, m. grenadier sauvage, arbris-
Baloufié, seau à fleurs rouges de la fam.
des Myrlacées. — Papier mélai-
lique, clinquant. — On donne
aussi ce nom au pavot som-
nifère.
Paparudo, s. f. morgelline, steliaire inter-
médiaire, pi. fam. des Alsinées
à fleurs blanches. — Véronique
àfiuille de lierre.
Papassar, v, n. v. l. papoter, médire,
jacasser, — S. wi. paperasse,
manuscrit ennuyeux, galimatias.
Pape, $. m, grand- père. Béarn. papier.
Papelino, ii s. f. papeline, étoffe primitive-
Pspelino, || ment fabriquée à Avignon, à
chaîne soie et trame filoselle ou
fleuret. — Plus tard !a popeline
s'est fabriquée dans le Nord, en
soie et laine ou tout laine, et
même avec mélange de coton.
Etym. papal, en pays papal.
Papié, s. m. papier, composition de toute
Pape, sorte de fibres textiles réduites en
pâle et étendues en feuilles pour
écrire , dessiner, imprimer ,
plier, etc. Gr. zmzivfô;, parce
que le papier était fabriqué
anciennement avec les tigps du
souchet papyrus, roseau d'Asie.
— En fel dii noubéutals las abîô lou prémié •
Teniô que de boun' ancro e del milhou papié,
E pourlanl dins cinq ans se roainel, pécaire.'
— Ma fenno, qu'abiô la couslumo
En premié, quand lous bers n'eron pas argenlous,
Da sara mon pape, de brigallia ma plumo,
Me présen'o louijour, d'amb'un ayre granious,
La plumo la pu fino e Ion pape pu dous.
Papié marea, s. m. papier timbré sur
lequel on écrit les actes publics.
— Aulrcs cops, quand moun riou pauromen argeniabo.
Un de bostres papiés m'arribavo limhrat ;
Oh ! que de pessoraens aquel ché jou cauzabo.
Jasmin.
Papihoto,
Papilhoto,
s. f. pelit papier dont on enve-
loppe les mèches de cheveux.
— Bonbon enveloppé de papier
frisé. Etym. papihoun.
Papo,
s.
— Sièi ja'ous do li papihoto,
Sufis que locon loun col blan,
Jalous dou ruban verd que flolo
Sus toun coursage da quinze ans.
bigot, ISU.
— Ob ! paurot ! conmo al sonn d'aqnel Irul de campano,
Aguèri Ifiu biarda! et renjal mous affas ;
Piels, embourrissa-bûus, papijholos loumbas !
M'embau fa lou moussu penden mèjo semmano ;
Tournarey dissalle, adichas.
Jasmin, 1858.
Papisto, s. m. nom que les protestants don-
naient aux catholiques romains.
— Car la noblo princesso aimo fort grandomen
Las damos que counouys qu'an de l'enlendomen,
Coumbé qui slan papislos o ilue sian hugounaudos.
Aug. Giillard.
Papihoun, s. m. papillon, insecte ailé
Parpaiottn, qui subit diverses transfor-
mations. — Coiffe à larges ailes.
— Epingle de cheveux en perles
ou en diamants. Gr. a^«^^«,
s'agiter.
— Ai bé counegut que ma filio
Vous avié preslal sa manliho.
Sa ganaclio, soun papihoun.
Sa camiso o soun coutihoun.
Favre.
m. pape, l'évêque de Rome, le chef
spirituel do la catholicité. —
Pinson ou serin du Canada, bel
oiseau à camail violet et orné de
brillantes couleurs.
Gr. -actwactf, père,'
— Quand expedihet proumiamen
Un ordre à vint soldats don Papo,
Per anî, mouyennan lestapo.
Sens aliendre un moumen pus tard,
A Cadarousso, de sa part.
Favre, 1769.
— Nous sera pas poussible de faire
nisa li papo.
Papolo, s. /•.pâtée, bouillie. F. cent. papoue.
— La vido viro coumo bolo,
E quand la car es en papolo,
Lou sang, lis os soun pouveriu.
Paquet, s. m. paquet, botte, faisceau. —
Caquetage, mauvais propos.
— Boutabjn tout bourrin-bourran,
Mallo, paquel, tout ero en campo,
E jou, lou miou débat lou bras,
Saludi la jouino damcio.
Que risio de moun escampeto.
Jasmin, 1838.
Paquetié, adj. médisant, piquant.
Gr. -anx"!, grossier.
Paquo, s. f. faisceau, assemblage, éche-
veau../<. pacco, du ias lat.pacçus.
PAR
1004 —
PAR
— De flihos, de goayais s'espes'clon loas dits
E pressadomcn grumelejoo
De paquos de liai
Finél coumo pial.
Jasmin, 1840.
Par, S. f. partie, portion. (Voir part.)
Para, v. a, parer, orner, embellir, apprêter.
— Fouler , nettoyer , racler ,
préparer, encoller.
— L'oandade ie la mai, l'ecô de la tnonntagno,
Tont cù qoe crido ou canto, ou paro la catnpagno,
E la planio que fiucho ou verdèjo ou Souris.
Félix.
Par», V. a. recevoir, conserver, soutenir,
présenter. — Protéger, préser-
ver, défendre.
— S'un jour s'endeben qu'alge set,
Aqueslos qu'an para la plèjo.
Me la roantenon fresco al founs d'ua goubelei.
— Paro la boalo.
— Paro la man, lou panié.
Para, (1 v. n. calai, s'arrêter, se reposer.
Parar, |) Esp. parar, aboutir.
— Los très reys de mil y dia
Caniinèron sens parar,
Teninl l'eslrella per guia
Per poder lo adorar,
E li ferrint de bon grat
Los sèus dons devotamen.
Ooig, 1734.
Para (Se^, v. rec. se mettre à couvert, se
garantir. — Faire toilette.
— Un jour un viel jai se paravo
Em' Ifi pluKO qu'oviô roba
D'oi superbe pan que roudavo.
Foucaud .
Paraltando, s. f. gardefou, parapet, balus-
trade, rampe.
— Car soun iroufel aviô per parabando
La roundinaire mar qu'en pargue lous Kniô.
Florei.
Parabas, adv. en bas, (Voir perabas.)
Paraba«ta, 1 v. a. bouleverser, retourner,
Parabissa, \ déranger, secouer.
Parabafltado, ii s. f. une grande quantité,
Banastado, || à pleine corbeille.
— Que mous bers déJA counescuts
Fayon plôure dins ma bouliro
De parabasiados d'esculs.
Jasmin, 1843.
Parabelat, adj. gros, formé, presque mûr.
Pambia-paralias, adv. dessus-dessous.
Parabinèto, s. f. groseliier épineux.
Parabolo, s, f. allégorie, sentence morale,
comparaison mystique.
Gr. zlUftiiithXài, comparer.
— Enfant, vous ai legi touto la parabolo,
Perque seguès couuteo de pas fourbia l'escolo.
Paradelo, Il s. f. prèle des champs, queue
Cassàudo, Il de cheval. Equisetum arvente,
pariétaire officinale, pi. fam.
des Urticées. (Voir e»curelto,
freladou, etc.)
Paradiëro, s. f. filet à grandes mailles.
{NoiTmascounieiro.)
Paradis, s. m. jardin ou parc agréable,
séjour des bienheureux. — Les
plus hautes galeries d'un théâ-
tre. Esp. paraiso. liai, par adiso,
du Gr. wtcf»hins, jardin.
— Quau a pacienso vai en Paradis.
— Avès ben entendu parla dou Paradis T
l'a pas géé de vivens, se sap, que l'ajon vis,
Aqui perqué ctiascun lou fai à sa pensado.
Vie, 1888.
— Es berial qu'aci bas noslr'amo es lourmentado,
Qu'ai miey des pessomens l'ome souflro e gémis ;
Mes, se pren un poutou sur uno bouco aimado
Aquesle mfer se cambio en Paradis.
Jasmin, 1837.
Parado, s. f. étalage, montre, farce, osten-
tation , exhibilon , toilette. —
Revue. — [Accumulation de
nuages. Ëtp. parada, station.
~ Tabé te tenes en parado
Per estre toutjour desirado.
Gottdouli.
— Fai nine ; lou bal se vai dorbl.
l'anan, ièu vesli de parado,
Migoouoo em' uno raubo bi-
garrado.
Roumieux.
— L'esprit e la bèutat soun que per la parado,
La berlut soulo es de durado.
Paradou, Il s. m. abri, station, tonnelle,
Paredou, Il café, auberge.
— Déjà dou Paradou vian la blauco cascado
Que bouiouno eraé grand fracas,
Countournejan Crapouoo, enfilaa Ièu l'Arcado
E nous vaqui sus Ici roucas.
CrousiUal, 1848.
Paradou, Il s. m. et adj. foulon, foulerie.
Paraire, || — Coutel paradou, couteau à
PAR
— 1005 -
PAR
parer des tanneurs, des gantiers,
des sabotiers.
— Moulin paraire, moulin à
foulon où l'on dégraisse les
draps et les grosses étoffes de
laine. Une chute d'eau fait mou-
voir plusieurs marteaux dans
des auges avec un bruit parti-
culier.
Paradras, s. m. béarn. bardane commune,
Lapya minor,
Parafelli, il s. m. latte de sciage, panneau
Parafuel, \\ lambris, châssis.
Parafulha, v. n. couvrir de lattes, lam-
briser, abriter.
Paragaro, s. f. réprimande, algarado.
Parafe, s. m. côte, étendue abordable,
abri. — Pays, contrée. -
Extraction, naissance. — Ra-
» clage, préparation ; labour, sar-
clage.
— Ad pus lèu ropread toun oubrage,
Horous que dins tout lou parage
Rigon pas mai à loun despens.
— Emé loun fres e bon carage
Toun esprit gai, loun couar de fué,
Près dei damo de l'aul parage
Pouès-li manca d'avé bèu jué.
Crousillat.
Parai ? syncope de pas vrai.
Paransonn, s. m. comparaison, exemple,
modi'le, étalon. — Bijou, dia-
mant.
— Entre li chalo enribanado
S'en trovo de pu» fourtunado.
Mai, de (an genlo o tan senado,
Oh ! pas uns à pousque li mettre en parangoan.
Crousillat.
'aragno, I
Tie'iro, \
s. f. rangée, enfilade, rang,
sillon.
Paralîsa, v. a. frapper d'inertie.
— Lou fré m'ayié paralisa,
Au sôu, dins moun tarabastage,
Avièu dou lié loumba lis «-
catage .
Roomieux.
Param, il s. f. haie vive, abat vent, clôture,
Parage, \ abri, rocher.
— Au ont dou roussignàu qu'alim dins la param,
Cad'an çai vcn cabi soun nitet sus lou ram.
Langlade.
Parainen, s. m. parement, ornement.
(Voir faromen.)
Paramelo, s.f. paumelle, penlurede porte.
Farandié, s, m. ouvrier des foulons.
Parapel,
Parapèu,
s. m.
parapet, gardefou d'un
pont. Ital. parapetio, qui garde
la poitrine.
— Sas lou camin qu'es de nivel
Dau tbrren e dau parapel.
ParapèU;
Parpel,
s. m. pavot, coquelicot, pavot
rouge des blés. (Voir rouselo,
gatigalin.)
Per responso à moun amour vivo
Baissères la teslo, pensive,
E roujo coumo un parapèu.
Bigot,
Paraplojo,
Paraplèjo,
s. m. ustensile portatif, bien
connu. Esp. para agms.
— En iver siei écran ou piraplojo
Quand ven i'estioa sioi parasol.
Parasol, s. m. pavillon portatif pour se
garantir du soleil. Esp, quitasol.
— La brigado s gué lèu presto ;
Partisson, un fifre à la teste,
Chascun soun fusil sus lou col,
E munit d'un grand parasol.
F'avre.
Paratallio, s. f. pariétaire (Voir paretage),
Para-tron, Il s. m. paratonnerre, verge de
Paro-tron, Ij fer placée sur le sommet
d'un édifice.
— Sauvavo de la mouert, fasiè fugi Ion mau,
Coumo lou para-tron planta sus la tèubsso
Dei casiéu, dei palai e dei grandi bastisso.
Paravlasso, s. f. grossièreté, saleté.
Parauli,
Paroli,
s. m. babil, verbiage, conversa-
tion, langage, confidence.
— Tant roso èro sa caro e dous soun parauli.
Sa bouco ero tant fresco e soun rire pouli.
Lou pavoun si p'agnié à la bello divesso
D'avé 'n Uid parauli ; pregavo sa mestresso
De li donna la voués mémo dou roussignôu.
Bourrelly, 1869.
Paraulié, adj. verbeux, babillard.
PAR
- 1006 —
PAR
Paraulo, s. f. parole, articulation, sen-
tence, discours, — Convention,
engagement verbal.
Esp. palabra. Lat. parabola.
— Mai de si plagne avanco gaire,
Paraaio longo fan joar coarl.
— Pîatnos e paraulos lou vent leis enauto.
Pardi, interj. affirmative, certainement,
Pardiou, où-bien. — Pardi pas, certes non.
Pardou, Il s, m. bas lim. pardon, excuse,
Perdoun, \\ rémission. — Prières en pèle-
rinage.
— Vioure em' un poriei grifou !
Modamo, vou fo bjpn pardou ;
Quèlo eiprovo sirio iro rudo.
Foucaud.
Paredou, Il s. m. abri, tonnelle, banc,
Paradou, || siège, lieu de repos où l'on
s'arrête. — Plaque de foyer,
âtre. (Voir acol.) — Petite mu-
raille, dim. de paret.
— .Trop hurous quand sul paredou,
0 cap e-cap al courredou
Vèu le disioy : Bello nicstresso,
Fayme sourli de la Itistesso
Que lou jour me ten pensaliou.
Goudouli, 1652.
— Soubcn un paredou joui lou lerren succoumbo.
Quand a proun panscjai, se fendillio pièi loumbo,
Descargas lou dcl fais se lou voules sauva.
Peyrot, 1778.
Paredoiino, s. f. sorte de châtaigne.
Pareisee, Il v. n. paraître, se faire voir,
Pareche, || intervenir. — Sembler, avoir
l'apparence, briller, ressortir.
Esp. parecer. Lat. parère.
— Noslro joyo as bis crcclie,
Quand luzis lou sourel,
libé. cado dimeche,
Quand le bezen pareche,
Nous fas uiay plazé qu'el
Jamin, 1840.
Parent, s. m. parent, membre de la famille.
Ital. parente. Esp. pariente, du
lat. parère, engendrer.
— ■ Ni a pas milhour parent
Qu'ami fiiéloe prudent.
— Lei bei premié seniiras Ici parent,
T'escarassa de sm dent de viijéro.
Ansin iei lou, quand la ragi Ici prend,
Manjon lei sien que loumbon en courrent.
Gelu, Iblii.
Parentatre»
Parentelo,
s. m. suite des aïeux ou des
parents, descendance, con-
Paréeli,
Paret,
sanguinité.
— Un lioun de gran parenlage
Possant per un cerlen prai,
Trobo uno bergeiro o soun gral
K lo demando en niaridage.
Foucaud.
— Proncès de tulelo rouino parentelo.
Parergo, s. m discours diffus. — Orne-
ment de mauvais goût.
Esp. parergon.
s. m. muraille, paroi. — Côté,
bord. — Paré de faisso, mur de
soutènement.
Parei88oun,s.m.échalas. (Voir pa/eissoun.)
Pareissouna, v. a. échalasser. Rad. pal.
Parel, s. m. et adj. pareil, semblable,
Parelhat, paire, couple.
— Croumpas un parel de poulets.
— Vaqui un pouli parel.
Paresso, s. f. et m. fainéantise, négli-
Pigrige, gence de ses devoirs, horreur du
travail et de la peine ; non-
chalence, lenteur.
— Sus un lié d'édredoun.
Sens façoun,
S'estend émé moulesso
Uno guenoon ;
Sens vous dire soun noutn
Devignas la Paresto.
Morel, 1S2S.
Paretage, I s. m. pariétaire officinale ,
Panatalho, \ perce muraille, pi. parasite,
fam. des Urlicées à fleurs ver-
ddtres.
Paretaire, Il s. m. ouvrier qui fait les petits
Mttraiaire, Il murs à pierres sèches.
Parfet-amour, s. m. liqueur.
— De sa poulido man, Amenais boujavo,
A soun oste que II paravo
Galantomen soun go, pu souven qu'à sonn tour,
Lou netar, lou champagno, ou lou parfet-amour.
Félix.
Parft, conj. enfin, en dernier lieu, en un
Perp, mot.
Parflla, t;. a. défaire fil à fil de la vieille pas-
sementerie, des vieux galons
d'or ou d'argent.
PAR
- 1007 - PAR
Parfum, Il s. m. odeur ou vnpeur aromali-
Perfum, I que. — Fumigation pour désin-
fecler. liai, profumo.
Esp, perfume.
— Lei creslo dei mouniagno eroD de jaidin ver,
Plouvié que de parfum sus lou jouine univer.
Rcjbaud.
— Voslro voués es la flour qo'escampo sel parfum
Sus leis avelanlés que bordon lei rieu soumbre,
Es lou gai prioulel, sus lei riche déconmbre,
Qu'en Mai l'acacia balanço eiroucas brun.
Conslans, 18S5.
Parga, Il v. a. parquer un troupeau en plein
Pargueja, \\ champ pour le faire manger et
fienter sur place.
Parga (§e), v. rec. se camper, se pavaner.
Parsani, s. m. parchemin. (Soir pergam.)
— Lei mioérau, leis aubre, e lei planio e lei flour,
E lei bèu pargamin ei superbi coulour.
Pargamentié, s. m. tanneur en parchemin.
Pargue, s. m. parc à brebis, clôture faite
avec des claies, dans lequel l'on
fait paître les bêles à laine.
Esp. parque.
— Un bouscalié, dins la fourest, an pargue,
Da sadesirau a\ié perdu lou margue.
Bourrelly.
Pari, s. m. dais portatif. (Voir pâli.)
— Per aquèlo, m'en souvendrai }. .
Ni 'aura per la vido dei gari,
Avans qu'eici me veguès mai !
Mi vpndri,.s querre emé lou pari.
Que jamai midéciJarai.
Thouron, 186*.
Paria, v. n. faire un pari, une gageure. —
Affirmer, soutenir.
Parié, adj. pareil, égal, semblable.
— Se troavarié pas sonn parié,
— Moun enfan, fai le embé li parié.
Parla, v. n. perler, articuler, causer, s'ex-
primer. Ital. parlare, du ht.
paraholare.
— Quan Irop parle, ren noun dis.
— Avant de parla coumenço per te regarda.
— /'ffWagiou, parler bas,
— Ac6 s'apelo parla, ce que
parler veut dire.
— Patlas-mc J'Arle per li soucissot.
— Car n'es pas, coumo dit ma may,
La que parlo milhouquesnt aima lou mai.
Jasmin.
— Ma moulhé parlo prou, se me semblo, per mi ;
Quand \iu voli parla, dis que m'ane dourmi,
0 que m'ane mayla de garda la liouligo.
Aug. Gaillard.
Parfaire, s. m. causeur, parleur, discou-
reur, babillard, liai, porlatore.
— Grand parlaire es pau Iravaiaire.
— A Moonpelhé dins lou lems flourissié
Un médecin coumo se n'en vci g ire,
Franc, simple, round, sabenl e pau parlaire ;
Sens lou cercà lou iraval li plouvié.
Floret.
Parladisso,
Parlamen,
s. f. façon de parler, con-
versation, entrelien, bavar-
dage, médisance.
— Quant trouvas pas de Franchiman
Escapa de Hezonço o ben de san Ceeari,
Que per avé passa quatre mes à Paris,
Sâbon pas pus parla, quand tornon au païs,
Lou galant parlamen que tenon de sa maire.
Roumieux.
Parlouteja, v. n. caqueter, bavarder,
conter des secrets, des confi-
dences.
— Quand Jau e Jano parloutejon
E touti dous se poutounejon,
Pot arriba, s'arribat n'es.
Que dins n6u mescs seran très.
Goudouli.
Parluflé,
Peloufié,
s. m. blagueur, médisant^ rap-
porteur.
— Ounte, coumo à Beziès, trouberi
E flanaires e parlufiés,
E blagaires e cancaniés.
Azaïs, 1882.
Paro-fio, s, m. garde-feu, écran, grillage.
Paro-fré, s. m. palelol, manteau, gros
vêlement.
Paroli, Il s. m. langage mielleux, flatteur.
Parauli, || — Jeu sur parole Carte mar-
quée.
— Noueslre esquirôu force plus lest
Sisauvosus un frai. Maitat de l'avanturo.
L'antre, pamens, v6u fa bouèno figuro,
E per sonn parauh vôu mai l'embabouina.
Arriès, dis l'esqnirôu ; maufaian de nature !
Uno liçoun vAnes de mi donna
Ti dirai à nioun tour nno causo seguro :
Es que fin conlro fin volon ren per doublpro !
D'Astros,
PAR
— 1008 ~
PAR
Paronien, Il s. m. parement, ornement,
Paramen, \\ revers des manches. — Le
côté visible d'une pierre de
taille. — Chaperon, garantie.
Ital. paramenlo.
— La vertu del mari me sert de paromen.
Paroqaial,
Parrouquial,
adj. qui appartient à la pa-
roisse, ou qui la concerne.
Ital, parrochiale.
Parpni, Il s. m. bas lim. sein, poitrine, jabot.
Parpal, \\ Fr. cent, parpet. (Voir perpunt,
perpounl, pourpoint.)
— Moun parpai
Âimo mai
Dons ou trei
Gru de mei.
Foncaud .
— Loa linol qu'a taca de rouge soua parpolh.
Parpaiolo, s. m. papillon, insecte ailé.
Parpaioun, — Coccinelle. (Voir papihoun.)
— Parpillote, ancienne monnaie.
Ital. farfalla. Gr. w«AA«, s'agiter.
— Ensem s'espasseja per draio e per draiolo
Voala de ilour en floar emé li parpaiolo.
— Lou parpaiouo que rode autour dou lum,
Fmis per se rousti lis aie.
— Rressat sus uno flour de maibo
Per un bentoulet amonrous.
Un pichou parpalhol, espelit despëi l'albo
Chncabo lou mel sabourous.
Mir.
— Tus qu'as foundu tei parpaiolo
A suceja pagju e solo,
Loup e merlan ;
Lei plonraras tei béa moumen de poumpo.
Gelu, 18B8.
Parpaiouua, v. n. papillonner, voleter.
— Quant ni avié pas que te belavoo,
Que de longo parpaiouoavon
En vounvouoan à toua enlour.
S. f. béam. flocon de neige,
plume ou papier emportés
par le vent.
Parpalheto, Il s. f. berlue, éblouissement,
Il vertige passager, mouve-
ment rapide des yeux.
Parpalbeja, Il v. n. papilloter, remuer les
Parporclha, U yeux par suite d'affection
nerveuse involontaire.
Parpaioro,
Parpaliéro,
Parpantelo,
Parpalhol, I adj. et sub. léger, volage. —
Parpallié, \ Papillon. — Ancien sermon
des Calvinistes à cause de Perrin
de Parpaille, Calviniste décapité
à Avignon en 1602.
Esp. parpayot, impie.
— E loun filhol, l'amo laugèro,
N'aura jamai la bilo améro ;
E toun filhol, grand faribol,
Sera poëto e parpalhol.
Jasmin.
— Mas ièu veguAri peys que vous, d'uno coolero
Metéreta dins Ion foc touts aquels libres fols,
E lous fércts brnlla coumo do parpailhols .
Aug. Gaillard, 1868.
Par palhoulej a,
Parpaiouneja,
V. n. papillonner, vol-
tiger, folâtrer.
— Parpaioonejo, vai ! que tis alo espoampido
T'adugon de flour en flottr.
— Toujour fariboulejes
E quand parpalhoulejes,
La foulo que mestrejes.
Sur louD cami se met
E te siét.
Jasmin.
Parpaiouna, Il v. n. percer, éclore, pro-
Parpalhouna, || duire un papillon, se dit
des cocons.
— Qu'a prou papilhoutat e que bâi papilhouno.
Parpantelo, s. f. éblouissement, mouve-
Parpaiolo, ment involontaire des yeux.
(Voir parpalheto.)
— Quand ié vau ; à moun pensamen
Que de causo fan parpantelo !
E Diou ssp quanti bon moumen
Ai passa dins ma capitelo.
Reboul, 1881.
— Se cocho, amousso sa candelo . . .
Mai, sis ieul ié fan parpantelo,
Bigot.
Parpel, s. m. et f. cil, paupière. — La
Parpelo, chassie, cire qui suinte des
glandes lacrymales.
— Vint ans e lou visage frés.
De grans lué, de longhi parpello
E sabès pas coumo a'apelio ?
Vous lou dirai uno aotro fés.
Ad. Dumas, 1886.
— Loa ciel pareisset ièu tout picoula d'ealellos,
Aquèn soaer avié mes soun viesti de l'estièu.
E quand l'ouro vengué per pluga leis parpellos,
Mettet sei bras eu crous, fet sa priâro à Didn.
CailUt, 1880.
PAR
— 1009
PAR
Parpeleja, v. n. clignoter, remuer les pau-
pières. (Voir parpalheja )
Parpeloiis, Il adj. chassieux , qui a de
Lagagnous, || l'humeur eux yeux, qui a
les paupières grosses.
Parrabin, s. m. cash: bruit, fracas.
Parabissa, v. n. bouleverser, déranger,
renverser.
Parraniiiiet, s. m. à cloche pied, pour
péranquet.
— Pol sorl en fan al parMnqaet.
Parrasino,
Perrouiiio,
s. f. poix, résine du pin,
résidu de la térébenthine.
— Lon souléu quefasié bonli la p.rrasino
Sus la rusco ilci pin, au pas gros de l'csllou.
Parrat, s. m. moineau, pierrot.
Parrouquet, Il s. m. perroquet , oiseau
Perroiiquet, || vert d'Amérique, à gros
bec qui imite la voix humaine,
Ital. parrttchetto.
— 'Cô d'un marchan de parrouquetJ
Un jour, per hazard, me Iruuvèro
Bounomen Iouj inlerroujére,
E chascun, sans estre enireprés,
En quatre mots sachet me dire
Ce que, jouine, i 'avien apprés.
Tandon, d812.
Parrosegro, s. m. pipi farlonse, pipi des
Grasset, buissons, alouette des prés,
Cki, petit oiseau de passage que
l'on chasse en automne dans les
prairies où il cherche les vers et
les insectes qui composent sa
nourriture. Anthus pratensis.
Parsounié, s. m. bas lim. associé, co-par-
tageant.
Part, s. /■. partie, portion. — Lieu, endroit.
' liai, parte, du lai. partis.
— Per reslabli l'égalilat
N'en manget un moucéu, e de la part trop grosso
N'en fagué lou pus pichol floc.
— Car l'autre jour, en uno pari,
Ne manderi croumpa miech quart.
Que loul lou mounde lou vantabo,
Quant per la vilo s'encantabo ;
Mas l'boste mayssaut es estât
Que m'a vendul de vi gastat.
Aug. Gaillard, 1S69.
Pnrtase, s. m. division, attribution.
64
— Douna nous mai nouestre froumage,
So nnisslas no-tlre partage
Vesen que nous restarié ren.
Tliouron.
— D'aulri, si'gu, moun Diou ! volon pas lou jarlagc
Mai fan landa soun lioc di gavcl dou vcjin.
Digot.
Partaja,
Parti,
V. a. diviser en plusieurs paris,
attribuer, séparer.
— N'aguet un que digiic, nous lou f6u partaja
Mai, quau put faire lou partage?
Se lou fau, serHS pascounteot.
— Paràiié un peu en dous.
— Es lenis, ou jamai noun, que s.ungen au partage ;
Avant que d'esire au despimpage,
Parlagen, e coumo sa déu,
Per pas nous enfangi dins quauquc picidejago.
Roumanille,
Partegro, s. f. perche, aviron, croc.
Lit. partica.
— Es pas toujoiir aqiièu que de longo vancgo
Qu'aganto lou timoun e que icn la partfgo.
Partenari.
Parsounié,
s. m. associé au jeu, vis-à-vis.
Angl. part ner, qui est on part.
ParteiiHo, s. f. départ, partance.
Parterro, s. m. terre-plain, aire auprès
d'une habitation, jardin divisé
en compartiments symétriques,
partie basse d'une salle de spec-
tacle otjt l'on se tenait debout.
— Lou vent, l'ouragan, lou lounerro,
Entendian tjut dins lou parterro.
Parti, V. n. partir, s'en aller, quitter ua
endroit, une place. {\oir partaja).
— T'endourmiras dau darnié som ;
Partiras pci aquci quicom,
M'ounle i 'a de joio un abounde.
Arnavielle, 1876.
— Or sus, à veyre lou bagage
Que pourtas, Seigne Jouan, jou gage
Que venés dau Mountebmar.
Yuu n'en partiguey hier tout tard.
— Pourvu qu'aguesse sa fricssso
Quand voulié parti per la casse,
Se chaulavo pas dàu restant.
Rouniieux.
Parti, Il s, m. condition, traitement, avan-
Partll, Il lage, allocation. — Résolution;
moyen, expédient. — Troupe,
faction, ligue.
— Marldo-Ie, se troves un bon partit.
— Fôu saupre n'en prene soun parti.
PAS
- 1010
PAS
— Lou9 uns soui) per, lous .lutros conlro.
Se fourrné Lien Iju dous parii.
Lacombe, i7ii.
Ptirlieulié, s. m. personnage, individu,
ôlre inconnu, sournois.
— Apci noslris pailiculiés
Efculloron sas valonlios
Cadiin parlel en coun?equenço,
Pna'tido, s. f. parlie, portion, état, occupa-
lion, projet, entreprise.
— Tout aro joiigaran la segoun'Jo parlido.
— N'iaqu'i forço de clianja
Anjin, loin lou tems Je fa viilo
E dVnletnona cenl parlido
Uoron avant des'arrenja.
Uourrelly.
Partidou.. s. m. couperet, hachereau de
cuisine, couteau de boucher.
Partiisan, s. m. attaché, dévoué à une per-
sonne. — Amateur.
— Al lems passai cri partisan de Ronsard,
Mas n'y vau aroi pus, car niiidal mo souy aros
Ver Moussur DelUarlas qu'el milliou dis cncaros.
Partîzou, s. /". division, séparation, borne,
limite. Lai. pa^lilio, partage.
Paruii, s, m. débris de peau, blanches. —
Crème du lait.
Parun, 1 s. m. et f. parure, ornements,
Paruro, | atours, garniture.
— Quand tout dins la nature
Aiestis sa paruro,
Quand renais lou piinicms.
Parvel, 5. m.alysson maritime, plante des
sables.
Parteni, v. n. arriver au but, atteindre,
s'élever.
— I 'ai dit qu'un gros moussu, bien ou mau parvengo
Se trouvavo pas mai que lou Jariiii vcngu.
Grivcl.
- Des paibcnguls boudroy sli'gre la mudo ;
Hilèu bou.lroy glourious, fierous,
ICscaugnayoy lous grands signons.
Jismin, 1836.
Va», s. m. pas, enjambée, marche, passage,
entrée , brêciie , ouverture ,
détroit liai, passa. Esp. paso.
— Tcn-lc à toun pas, jamai brouiicaras.
— A ma bigno n'ey pas de porlo.
Dios ronniits n'en bsrron lou pas.
Jasmin.
— Lou pas Je la porto es lou pu matrit.
Pas, adv. neg. piis, point, nullement.
Pa, Pas-mai, nenni, non plus.
Pas-cap, point, aucun.
— Es pas prou ne',i per pas veire
Que, sans s'en poudre dispensa
1 'aura d'argen à despensa,
Forço mai que ço que pourrie crcire.
lù'lix.
— 1,011 rcmo;d di!vourant(S coumpagnoun dou \ice,
A l'Iiivau es en crou|io, eis veisseus rnounto à bord ;
Cau fugesoun pais, fuge pis lou remord.
Thouron, I8ÎJ2.
Pa8 fl'as<>, s. m. pas d'âne, tussilage, pi.
Droiiyo, fam. des Composées dont les
fleurs sont employées pour infu-
sions adoucissantes.
Pascado, s. f. omelette de Pâques, repas sur
l'herbe, chômage.
Pascnio, s. f. oxalide alléluia, pain de
coucou. (Voir crousadelo).
Paseau, odj. et 7t. pr. pascal. — Qui se rap-
porte à la fête de Pâques.
liai, pascuale. Esp. pascual.
— Raisins conservés dans l'eau-
de-vie.
— En passant Ici cascarcleto
Quiclion lei gros grun dei pascaa
Dinirc sei labro risouleto,
E si soulajon de la caud.
Gaul, 1871.
Paseo, Il s. f, Pâques, fête de la résurrection
Pttscos, W de J.-C, fête du renouveau, du
printemps.
— Vcici Pasco cmbauscmado,
Vtici la fresco aleoado,
l/alenado dùu bùu lenis ;
Eu.é si galanlis ouro,
Veici la bello tempouro
Qu'aiouncio lou gai prinlems.
liorel, 181)8.
— Fif,os secos e sermouus
Apr.!: i'ascos nou soun bouDS.
Pasfor, s. m. v. l. le printemps, le renou-
veau.
— Oh manlt jorn! prats e fuelhalge
Ont auccllos cantan pascor.
Lais de rossinhol e boscatge
Hes no pot te ligar lo cor ?
liernard.
Pasiiuen» s. m. brique, carreau en terre
cuite, en ciment.
Pasimenta, v. a. carreler, daller.
Lat. pavimenium.
PAS
1011
PAS
V. n. crier, glousser. — Cri des
cailles. — Sifflet d'appeau pour
ces oiseaux.
s. m. déversoir de canal ou
(le moulin, trop plein. —
Allée, gslerio, promenoir.
Pnsifliirja, v. n. faire Pâques, rompre le
Carême.
Pnspaia,
Paspalha,
Pas-perilii.
Paisolis,
P«i9f|iieto,
Jusiauvo,
s. f. narcisse des prés, fleurs
jaunes qui s'épanouissent à
Pâques. — Narcisse des pcëtes,
{vci\T anedo) fam. des Amarylii-
dées 5 fleurs blanches.
Pasquctos, s. f. plur. Pâques closes, le
dimanclie de quasimodo.
Pasfiuié, s. m. pacage, pâturage, nourri»
lure, gazon vert à Pâques.
— Cliarmanlo p.isloiiro
Ln llour iloii pasi|uic,
Digo-mo ben qu'ouro
Sarai loun bergiè.
Crousillat,
Pasiquiu, s. m. etn. pr, pasquin, bouffon,
satirique, valet de comédie.
Passa, f . «. et act, traverser, quitter, cesser,
discontinuer, finir, mourir. —
Préparer, accommoder, tamiser.
— Employer, consumer.
Esp. pasar. Ital. passare.
— I.a fougno i 'aguc IcJu passa.
— Pas-a la feslo, aJiou lou sanl.
— Passo lé soun aguïo.
— Nous pensan esire forl counlens
Quand passan doussouien le tems ;
Mes sens que n'en bejcn la Irasso
En passant le teins, el nous passo.
Goudouli.
— Un auralge d'amou sur es dus a passai,
Scmblon forls, mes on bey que se nal d'es nou plouro,
Abion pluural.
Jasmin.
— Pecairc, amie, que passam léii !
Nosiro vi{lo es un fioc de pallio :
Dins qualie jours aqui la nèu,
Sem iransils, e la oiorl nous dalbo.
Florct, 1858.
— Fou pas dire de mau doa jour qoo
noun sièguo passai.
— Passavo foun lems pas qu'a legi.
— l'araulo passo, escril res'o.
— Darrieyromrn, la socrmano païsado,
Lous cncniiv 1'' sralo abioii pausado ;
Quand saugéron i\w, jén oil ilfdins
Quiteron tout counio hellis badins.
Aiig. Gairard, 1509.
Passa (Se), v. rce. se passer, se priver»
s'abstenir. — Cesser, suivre son
cours. - Perdre sa fraîcheur,
se flélrir.
— Oi'i sumi, (loi pe>-onl n'èro gairc bcsonn
No;is S'.rian bi"i passa d'aquelo pougncsaun.
Uourridly.
Passa«lis, s, )«. terrain vague, jachère.
Passndo, s. f. un moment, intervale de
Passadelo, temps limité ; courte durée.
— I 0 1 inandiant ravi do soun or
UilVo e niarcbo uno passado ;
Toul d'un cop li ven la pensado
D'aumcnla soun piclioun trésor.
Auberi, 1831.
- Vos paiti ; siès dounc ben pressado ?
lieslo mé 'ncaro uno passado ;
T.i maire to vai pas souiia ;
Douno-nii, per calma ma crento
Un mot de ta bouco ri.enio,
L'n pouloun, se vos t'en ana.
Senes, i8S2.
— Lou scnlo ben qu'a viouro ai pas qii'uno passado.
— Nosire avoucal, sojn noum mo passo,
Cassaira al mounde ero vengul.
Passailoii, s. m. passage, trouée à travers
un mur ou une haie.
Pa s s a f 1 o itïro ,
Pussouiro,
s. f. passoire, ustensile
de cuisine, châssis à pas-
ser la farine. — Passerelle pour
passer un ruisseau, un torrent.
Passage, s. m. action de passer, voie, chc-
PassaUjc, min, rue, couverte, tout lieu oîi
l'on passe. — Changeaient de
saison, moment de l'année où les
oifeaux ou les poissons émigrent
pour éviter les climats extrê-
mes. — Citation d'un ouvrage de
liltérature ou de musique. —
Court moment.
— Lou passage di caio, dis ourloulan.
— Siro, iéu ey troub.il dins San-Jan un passatge
Que m'a poussai à vous escrioure dahantalge.
Aug. llail'ard.
— Vai la bèu'à n'a qu'un |)assag9
Counio leis oussèu dou prinifins ;
Lei charme de toun bèu visaga
Se passiran dms pau de lems.
Desanat, J828,
PAS
— i012 —
PAS
Passagié, adj. et suhst. passant, passager,
voyageur qui s'embarque.
— Un pasagié snsprés dessus la grando piano
Per l'aurage, en ausent peu lei iron dins Ter.
Pafi«iar, s. m. le turbot, la plie, poissons de
mer.
— Lou passar, lou rouget, U solo.
Passarés, Il sorte d'avertissement que don-
Passo-rés, | nent les servantes en jetant le
soir une potée d'ordure et qui
signifie : Passcrez-vous ; ou :
Passe-l-il quelqu'un ? — Vase
de nuit.
— La bello a\iô responndu a'n
aquùlo galanlarié en ié jelanl sug la
teslo un alTtous passarés.
PassarillioB,
Passerihos,
Pansos,
s. f. plur. raisins secs que
l'on prépare en les ébouil-
lantant dans une lessive et
en les faisant sécher au soleil.
Passavant, s. m. certificat de passage,
ordre de laisser passer des mar-
chandises qui ont acquitté les
droits.
Passegrié, s, m. pécher. (Voir pessejrje).
Passeja, Il v, rec. se promener, aller et
Se passeja, || venir, parcourir, tt. passeggiare.
— S'aoavon passeja vers lou mas de Granoun .
— Lou bliJ jusqu'au ginouh mouii'abo
Dtl mestre que loa passejabo.
G. Azaïs, t87i.
Passejado, s. f. promenade. It. passeggmla.
— A la passejado de la Pradarié,
nous rencounlrcn e i'agradére.
— Emé soun galanl biais, soun noble passeja.
Sa laio primo e lougeirelo.
' Crousillat.
Passerai, Il s. m. et f. moineau, petit
Passera, | oiseau en général, bec fin ou
gros bec. Lai passer.
— Ambé grand suen, l'un das dous passerais
Vespt' e nna'.i lous Icnio recalais,
Enlremen que, qui bals dins la lamado,
L'aulre faziô linda lou g^rgalhol,
Pei réjoui la pacien camarade.
Floret, 1860.
Passero, [I s. f. et m. accenteur mou-
Trauco-bûuissoun, (| chel , fauvette d'hiver ,
traîne buisson. — Accentor modu-
laris. Petite fauvette qui nous
arrive au commeucement de
l'hiver et qui fait entendre son
petit cri souvent répété, en sau-
tillant de branche en branche
pour cherche sa nourriture au
vol ou sur l'écorce des arbres.
— Passe inetle.
— Canio, li dounayas l'amo de la lourlèro ;
Parlo, li dounayas l'esprit d'un angelel,
Danso, li dounayas las alos de passèro ;
E caiitel c parlet, e dauscl aquel sèro,
Oh .' mes a fa bira lou cap al pu taget.
Jasmin, 1840.
Passeroan, s. m. gros bec cisalpin, variété
du moineau domestique, plus
commune en Sicile ou en Afri-
que que chez nous. — Fringilla
Cisalpida.
Passeroun de trau. Il s. m. gros bec
Sausin, \\ friquel , oiseau
qui se perche sur les arbres
pour frétiller et sauter avec des
mouvements de queue ; ils
cichent dans les trous de mu-
raille ou d'arbres et volent en
compagnie des pinsons, des
verdiers , chardonnerets , etc.
Fringilla montana.
Passeroun de tèule , s. m. moineau
franc , gros bec domestique ^
Fringilla domestica, petit oiseau
à plumage gris, qui niche dans
des trous de muraille ou sous les
toits des habitations. Uim. passe-
ronnel. — Passeroun se dit aussi
indistinctement pour petit oiseau
quelque soit son genre ou son
espèce. (Voir passerai).
— Lei gent, per s'amusa, an besoun de mounino,
,Uc chis, de papagii, de cal, de passeroun.
Uourrelly.
— Aquel pople d'à mii saunage
N'a gès de vdo ni vilagc ;
Dins lous rocs vous fan soun nizau
Coumo de passerons de trau.
I'"avre.
Passi (Se), Il v. rec. se faner, se flétrir,
Frounzi (Se), Il ternir, prendre des rides,
sécher. liai, appassire.
I
PAS
— 1015 —
PAS
— Quinlo vido, pamens quanti plesi qujgous !
La paurelo à U lin, per Je plesi lan dous
Vegué fruuuzi sa bi>lla caro.
Rcybaud.
Prssî, adj. fané, flétri, terni, desséché.
Passit, — Maladie des vers-à soie, la mus-
cardiue, la gattine, qui les fait
périr en les desséchant.
— Paurol ! bas accourchi la bido !
Lou malis, vas tspeli flour !
A la neil seras lleur passido
Car la roso duro qu'un jour.
Mir., 1870.
Pnssiflo, Il s. f. savate, vieille pantoufle.
Passifle, \\ (Voir grounlo),
— Coun hi di laloun à l'esquino
S'iiare au foyer des IlaUens,
E sus li (apis de la Cliino,
Perœene un passifle insoulenl.
Caslil-LlUze, 18S5.
Passioun, s. f. passion, souffrance de
Passiu, J.-C. avant sa mort. — Tor-
tures des martyrs. — Mouve-
ment de l'âme pour le plaisir ou
pour la peine. — Désir, avidité,
excès d'amour, de colère.
It.passione, du lat.pati, souffrir.
— Flour de la pasitow», s. f gre-
nadille comestible. Passiflora
cœrulea, ainsi nommée à cause
de ses organes floraux dans les-
quels on trouve figurés les ins-
truments de la passion.
-- ICro drecho, la pauro maite !
Conlro la crous ounic, pecaire !
Souii fiéu ero pcnduula.
Aulheman.
— Per nous canla la passioun
Prenon leis arpos de Sioun
Qu'as viels sanses leissavon pendre.
Gaul, 1832.
Passo, s. f. situation, position, avantage. —
— Figure de dunse, terme de
jeu ou d'escrime. — Permis ou
secours de passage.
Pa^tso-dreit, s. m. injustice, irrégularité.
— Passiounat per la pax, béni, earis amies,
Puni luus passo-droils, que sonben as pelils
Fai. lous grosses d'aquesle moun le.
Mir., 1868.
Passolis, Il s. m. rigole en bois à pente qui
Barquetou, \\ conduit l'eau sur la roue d'un
moulin radier. Passelil, lit arti-
ficiel jeté pour franchir un fossé.
— Elo fumo, lerapeslo, luslo,
Brumo, iroiino comr' nuo fuslo,
Bembcrso raolus e moulis ;
bal loul ço que l'y (a barrière,
Abal le pouul, roump la paissièro,
E fa saula le passolis.
Guudoali.
— D'aqui Jr leins en lenos, le faguen escaletos
De barquetous e de paleios,
liedoulaues a regnssols,
Per aîaga das orls l'ourlaleasio aboundouso ;
Lous balenls jardinier abun l'amo jouïouso
Eu besen grimpa lousfabols.
Mir.. 1874.
Passomenta, v. a. orner, galonner. —
Préparer des peaux.
PasHo-iuuscat, s. m. espèce de raisins
secs très doux.
Passos, s. f. pltir. les passes d'un ruisseau,
grosses pierres plantées de dis-
tance en distance, sur lesquelles
passent les gens à pied pour tra-
verser un torrent. — Raisins
secs, (y o\r passarilhos )
Pas80-|iertout, s. m. passe-parlout, clef
commune à plusieurs personnes.
— Cadre à charnières pour des-
sins ou pour gravures. — Sorte
de hache de fendeur de bois. —
Scie à grosses dents des scieurs
de long. — Carré de molleton
que les femmes du peuple font
p^sser sous leurs jupes comme
piège à parasites.
PasHo-roso, s. f. rose trémière, mauve
rose, plante do jardin à fleurs
pyramidales, Alcea rosea, fam.
des Malvacées.
PaRBO-teiiis, s. m. passe temps, occupa-
lion agréable et momentanée,
jeu, amusement.
— L'oussiîu (iro per la paurelo
Un passo-lems dei pu cliarnians ;
Dessus soun fronl èro une eigreto,
Ero un jonguil dedins sel n,an.
Morel, 1828.
— Toul lou niounde parlio counlea
Pensan prene lour passo-lems,
E gagna l'Espagno d'ausiJo
Senso cop ni perio de gens.
PAS
— i014 —
PAS
Passouer, Il s. m. et f. ustensile de cuisine
Passouiro, Il ou de pharmacie percé de
trous pour écraser les farineux
ou faire égoulter les herbages.
PaHSo-vnlat, s. m. défoncementdes terres.
Pasta, V. a. pétrir, détremper de la farine,
Pestri, la manipuler pour en faire du pain.
Presti, — Former, composer, façonner.
— Aco 's soun pare tout paslal.
— S\èa fier e noble c île reqiiisto,
Quaml sieu coume pasla |iei- l.i man d'un arlislo.
Allegro, 1871.
— Anan fsfla loa moorlié.
Pastado, s. f. farine pétrie dans une opéra-
lion, cuite, cuisson.
— Ni a por uiio bono pasIaJo.
Pastadou, s. m. étuve près du four, oîi
Glourielo, l'on pétrit la pâle pour qu'elle
Paslandléiro, lève plus facilement.
Pastarot, Il s. m. ragoût composé de diffé-
Papurot, Il rets mets. — Pâtée peu ragoû-
tante. —Galimatias, amphigouri.
Pasteeo, s. f. melon d'Amérique, fruit
Citre, plus gros que le melon ordinaire,
dont l'éeoree est verte et lisse.
On en confit les tranches avant
sa maturité dans le sirop de
raisin ou de sucre.
Lat. pasius, aliment végétal,
S'uvicn pas (oui culhi Jiri^u qu'es ta louinesso
Qu'on passan-.. avicn soi ; mai lois an louli proso.
l,oi vonlur ! tel brigand I que vous an loul rauba !
Qu'an pourla Ici pasl co o qu'an loul deriaba.
Thouron, I8G3.
Pastel, S. m. crayons de diveràes couleurs
que l'on mélange par le frotte-
ment des doigts ou des estompes.
Gr. OTWcTTOf, en poudre.
s. f. gâteau, tourteau, résidu
des graines oléagineuses.
PaNtellio,
Pasléii,
— Ban lasla, mai d'un cop, las pasiellios dcl mel.
Pasten, «. m. pâture, pâturage.
s. f. panais cultivé, pasle-
nade. Pastinaca saliva, pi.
fam. des Ombellifères à
fleurs jaunes. — Panais sauvage,
Pastinaca sylveslris.
Pastenargo,
Paslanaryo,
Girouio,
PaBten)ii;a, v. a. béarn. faire paître, mener
au champ,
Pastèii, s. m. tourteau, résidu des noix
après l'extraction de l'huile. On
s'en sert pour engraisser les
cochons et la volaille.
Pasteja, Il v. a. partager la pâte, la manier,
Pastka, Il façonner.
Pastequièro, s. f. melonnièro, champ ou
planche de melons.
— E.'ian au lems qu'oi pastcquièro
La frucho es p;ts lanl du bouen goust
Car (loi nué senlian la frosquiùro.
Vidal, ii^M.
Pastieiro, s. f. la huche, le pétrin, coffre
allongé qui sert à pétrir et à
serrer le pain.
— Cin pos junlados en pasiiéiro
babni;ani sus uno cadjoiro.
Pastîlli», s. f. petites gouttes de sucre aro-
molisé. (Voir lablelto.)
Vamtinga. ,
Pastisseja,
V. a. pétrir, confectionner,
façonner. — Patrouiller ,
patauger.
— Ah ! se coumo vous pasiéjavc,
CliasquB jour me benciirias.
Caslil-Blaze.
— L'onclume pcr poude fourja
Le grand sujet que ba pa.<lisseja.
Ab. Sarnary, 178i.
Pastis,
Poslis,
s. m. pâté, croûUî de pâtisserie
renfermant diverses viandes ou
poissons.
— lou v6u, a mo moma, domanlar on posli,
Un peti fricondel, un lebielou ronsli.
Abbé Sjge, 1788.
— Un cousinié quant a facli un paslis,
E que là quocb, alor el luu semis?
Nou met p.as el Jodin lou trauc, lou nas
Delani el mel la saiso de l'agras.
Aug. Gaillard.
— Crousla de pastis \6u ben p?n.
— l'n pasiis, à cousia d'un plat île causo dousso,
Moufle, sourliédou four embo sa crousto rousso.
Bigot.
Pastissa, v. a. charger, enjoliver, forcer
Pastisseja, en couleurs. — Salir, plâtrer,
empâter.
Pastissaire, s. »». médisant, rapporteur,
calomniateur.
PAS
— 101b -
PAS
PnMtiNiiarit', s. m. pAles préparées et
cuites au four. — Lieu où on les
confeclionne, où on les vend.
Paii»ti«»sî«*, s. m. pâtissier, qui fait ou qui
vend de la pâtisserie.
— lé Irouvares un pa lissio
Que sa ben faire soun nieslié.
l'niitissoii, s. m. petit pâté à la viande.
— Abalon sans bùure e mellon sus rougnous
Cenl quaranlo paslisfous
E vint e cint paiis de saucisso.
J. Axaïs.
— Dins quaire jour pouJrés pas pus vous Ijoutouna ;
Rousigan paslissoun, lapin, (;u.5lssode dindo,
K laissan l'aigo au pou*, per lan quo sicguo lindo.
liigol.
Pnsto, s. f. farine détrempée et pétrie pour
faire du pain ou des friandises,
gâteaux, etc. liai, et Esp. pasta,
du Gr. ■aus-rti, bouillie de farine.
— Sa mellre la man à la paslo.
— Ero dons coumo paslo de maulo.
— Se l'on eroumpo d'un merchanl un fourmalge,
L'on cslitno lou croumpadou mal salgo
E prou grand fol, se pulëu non lou tasio
Per counouysse s"el es de bouno paslo.
Âug. Gaillard.
— Es un enfanl de bono paslo.
— Es fa en paslo de papié.
— An aquel que raani^jo la paslo,
proun ni en reslo ei dels.
Pasto-eueito,
Pato-quècho,
Pastou,
Pastre,
s. f. bouillie de sarrasin
ou de maïs, cuite à l'eau
avec graisse ou beurre.
Pasto-niourtié, s. m. houe à corroyer le
mortier, outil en fer emmanché
d'une longue barre pour le
remuer dans tous les sens,
s. m. berger, pasteur.
liai, pnlore. Lai. paslorem.
— Bouno sourcièro
DojJrioy cnqiièro
Que sus pasloas
Sus las amous
Fasque loèinus e causons.
Jasmin, \6i6.
■ Sièu lou paslou de la mounlagno,
N'en sabi louli licouniour ;
S'es béu lou Kms. s'a la magagno,
Coumo qm sié II siôu lonjour.
V. Bourre.y, 1S70.
— Vesièa escala la mounlagno
Ei iroupèu segui deipastour.
Pastoiiiro, s. f. torchis, mélange fait de
terre grasse et de paille pour les
constructions légères.
Pastonn, s. m. morceau de pâte que soulève
l'ouvrier qni pétrit. — . Tas de
mortier que l'on corroie en une
seule fois.
Pastotina, v. n. manier la pâte, la pré-
Paslouneja, parer avant d'enfourner, sou-
lever unpâton.
Pastourado, s. f. pastorale, scène de
bergers,
— Ansin lei dous bcrgié auprès de la cascade,
Fasicn redire ei baus sa lemlro paslourado,
E s'avisavon pas que lou souMu couchant
Dounavo lou signau de s'eniourna dou champ.
Crousillat, 18K6.
Pastourel,
Pastourèit,
s. m. dimin. de paslre, paslou.
Jeune berger. Lat. paslorellus.
— E quand pi6i sus la saunio ai ben plaça la irousso
Me dis, on nous quitanl : Gran.eci, pastourèu !
Eli, coumo en lou diseni, soun uiado ero douço,
E poulldo sa rouilo, e soun rire perèu !
— En te vesent agi coumo un bon pastourèu
Cau doun se pensarié que siés l'orne terrible
Que sus lou cavalet li lanco lou couléu ?
Ollivier, 1832.
Pastourello, s. f. jeune bergère, dim. de
pastouro. Figure de contredanse.
— Sus la bruno, espcrave cici sna pasiourello
La vese plus veni, e d'espcra siéu las.
Crousillat.
Pastourga, v. a. mener paître, faire paître.
— P.islouro, que t'en vas pnslourga de bono-ouro
Digo, lu que siés simplo autant qu'un agnelel,
As pas vis pissa, digo, un bèii jouvent soulet.
Crousillat.
Pastoureja, v. n. héarn. fréquenter les
bergers, les bergères, parcourir,
voyager.
— Lou francôs jou lou bol parla,
Lou francès e d'autres lengatgos,
Dins las bilos e lous bilatgis
Oun nous-aous ban pastouretja,
Tout lengatge nous cau parla.
Béarn .
Pastonriou,
Paslurié,
s. m. et adj. pâturage, des-
tiné au pâturage.
Pastouro, s. f. bergère, paysanne.
— Gardas me la, moun Diou, ma galanlo pastouro
Puro coumo la rose, ounour dou bùu printems.
PAS
1016 — PAT
s. f. bergère, paysanne, mon-
tagnarde.
Pastoiis, adj. pâteux, épaiSj empâté.
Pastras, s. m. vieux pâtre, rusire, gros-
sier. Fr. centr. pastrat.
— Vesès aquèu paslras plcga Jins soun caban
Que garcio soiin avé, iou basioun à la inao,
Abandonno jamai sei mouloun e soi fcJo.
Crousillat.
Pastre, s. m. berger, pasteur. Lat. paUor.
— Lou pastre arrivo urousousomen
Atn sa chino e sa grosso trico,
Azaïs.
— Lou bon pasiro fai lou bon avé.
— Lou pasire malinoas espincho e vcsenl l'aslre
S'encabano subraii, e ducibe gaiomen
La peucrlo de soun jas à la iroupo impacienlo.
Que, per seis belamcns li prouvo soun allenlo.
Richard.
Pastresso,
Pastouro,
— Dins lou valoun d« RedaresîO
Vcguêre un jour uno paslresso
Que fasié paisse d'assetoun
Si bla:i mouloun.
— Rescountré dins lou boues, en fen sa proamenado,
Uno bcllo paslresso, au lengagi courous,
Qu'en parlant prouvençau avié 'n gaubi tant dous.
Bourrelly.
— Bergeiro dci valoun, se vias uno paslresso.
Pu blanro que lou la, pu douço qu'un aguèu.
Es elo ! Digas-li que l'ame emé Isndresso,
Digas-li qu'eici vengue alarga >oun Iroupéu.
Crousillat.
Pastriho, s. /'. la classe des pâtres.
«■■ Emé ièu ei Santi Mario
Cau vàn veni de la pastrilio ?
Pastrou, Il s. m. petit pâtre, aide berger.
Pastrihoun, \\
— Aro's uno pilhardo qu'aven louga per paslroono.
— La paslrouno en plouran fai rinlra sous moulous.
Pastrouîa, v.a. et n. patrouiller, gâter,
Patrouin, déranger, grouiller, crolter,
éclabousser.
Pasiura, v. a. ramasser la pâture, les feuil-
les ou les fourrages.
Pastural, Il s. m, et adj. herbage, pâture,
Paslurgan, || pacage, étendue de pays où
croît l'herbe dans les montagnes.
— Veici nostre besliau que vcn del pastural.
PaNturya, v. n. pâturer, paître, manger en
paissant. — Faire manger un
enfant.
— .Mes se palis au paslurga
Lou vin es de bon maslega.
De Lafare.
Pasturgrat^e, s. m. droit ou permission de
pacage, lieu où pâturent les
bestiaux, les troupeaux.
— Mei fraire van ben Ièu reveni dou scgage,
E moun paire enlourna l'avé dou paslurgage,
Crousillat.
Pasturié, adj. et suhsl. destiné au fourrage.
— Bouren oulençàupasturié, drap
de grosse toile dans lequel on
transporte le fourrage.
— Li ajudére a empli soun pasiurié.
Pasturo, s. f. pâture, fourrage, plantes
fourragères que l'on fait sécher
pour la nourriture des bestiaux,
des chevaux. Esp, et //. paslttra,
du lat. pastiim.
— Lou poslûurel soupiro dins lou camp
L'agnel prés d'cl oublido sa pasturo.
Jasmin.
— Vénès briûa dins la verduro,
Prinés n'en ben per vojeslr'escol,
Car es bcssaï lou derme cot
Que vous régalis de pasturo.
Olbvier, 1882.
Pat,
Pato,
s. f. tique des brebis, des chiens, ver-
mine. Esp. patio, garapallo.
Pata, s. m. double denier, petite
Pata di clau, monnaie de cuivre qui avait
cours dans le comtat vénaissin
et était marqué au coin du pape
qui en était le souverain. Dira.
patacoun. — On dit d'une chose
de nulle valeur : Acô vôu pas un
pata d'Avignoun.
Ital. patacca. Esp, pataca.
— De drolos que n'an pas un paia d'Avignoun,
DIries, ma fé, que souu filhos de maquignoun .
Pata,
Pataca,
giffler, souffleter, frapper.
Gr. 7i«T«r«iv, frapper.
Patae, s.m.gasc. coup, choc, chute, soufflet.
Pataebo, s. f. vieille barque ou chaloupe.
— Ancienne voiture mal sus-
pendue.
Pataelan, (voir bataclan), hardes, nippes.
PAT
1017 -
PAT
Pat»elet, s. m, petit poisson plat.
— La canclû à la man, cspéri la jiilddû,
Te dirai pas d'an thoun, mai bcn d'un palaclcl.
Bollot.
Patado, (I s. f. claque, coup du plat de U
Paulado, \\ main, palmée. — Coup de pied.
Patafloula, v. a. baptiser, bénir dans un
sens plaisant.
— Que lou bon Diou te pata-
fiole, que le bon Dieu ouvre Ion
intelligence.
Patalloc, [1 adv. onotn, bruit d'un corps qui
Patapoun, tombe. Eboulement, écroule-
Patatrac, U ment. Syn. pataflèu.
— Coumo fasien la firandoulo,
E dansavoii loulis en round,
La cordo pelo. patapoun !
E lua cal II toumba d'un bouud.
Bourrelly.
— Un vespro, an moumen de soupa,
Cargal d'assièlos, ven, s'a\anço,
Brounco, toumbo, las laissa ana,
E palalrac, bonjour fiïanço !.. .
— Quand viro lou canloun, une aurasso se lévo
S'acousso sus lou chaîne, en bramant lou soulevo,
lé fai lou tour de bras : aï, hisso ! palaflou !
Nosle chaîne carnu fagué la uro-passo ;
L'auro l'espandigué rede-morl sus la plaço.
Bigot, 1860.
— As pas ras bisi ; gueilo-me faire ;
Pren ban, se lanço e pilaflau
Petel coum'un esclop sul cairo d'un calhau.
Mir., 186S.
Patanteîno, i s. f. course sans buf,désor-
Palenteino, | donnée. Fr. prétentaine ,
vagabondage.
— De sa raubode néu des]ielho la bettaf,
Se la cargo o s'tn ba rouda la patanteino.
Mir.
— Em soun lyrse de luen oundrat
Danso, rodo la patanteino.
Au cantfgaloi d'un frosc jouvenl.
Flore I, 1846.
Patapan, s. m. onom, tambour des enfants.
Patapouf, s. m, gros homme, lourd, épais.
Patar, | v. a. et neut. frapper à tort et à
Pataqueja, \\ travers, giffler. — Craquer.
— Tout palo, lineslros, ponrtals ;
Dirion que tout s'esparabisso.
Fourés.
Pataras, ii adj. sale , débraillé , taché ,
Pataram, \\ souillé, déchiré.
— Qu'es lems do n'en fini, qu'a pioun broucanleja ;
Que fùu que Zouné (larlc. . . Es uno palarasso,
Uno grouio, un cliauchoun quo n'a ni biai ni biasso.'
Gasio tout ce que loco, e diyas quo l'oustau
Es lou rocilalou di bougntto e di trau !
Glaup, 18bl.
— La bello Agiielo es uao pata'asso ;
E quauque jour, la paslo e lou reprin.
Que iui^i di'gaio au bor de soun pcslrin,
Faran grand fjulo à soun levanx^ prim.
Mistral, ISSG.
Pataras, i. m. cordage de secours employé
dans les gros temps. — Coin de
fer emmanché dont on se sert
avant de calfater les joints des
bordages d'un navire.
Pataraug:no, s. /". guivre, vampire.
Pataroeom, s. f. plttr. chiffons attachés au
Pataioun, bout d'une perche pour
balayer le four. — Ecouvillon.
Patarot, s. m. motte déterre, mamelon.
Patarri, s. m. ancien nom des Albigeois et
qui, détourné de son sens, a été
employé pour vagabond, songe-
creux, rêveur, fou, gueux.
— Patarri ! jusqu'à! jour nous as fay la pabano !
As cantal, déclamât, digirn n'a ducat Tel.
Jasmin.
Patati-patata, H onom. babil, jacasserie,
Patalin-patatan, Il raisons absurdes.
Esp. patarala, sornette.
Patato, Il s. f. patate d'Amérique ou de
Patalûs, Il l'Inde, excellent tubercule cultivé
en Andalousie comme aliment.
Convolvulus batatas.
— Pomme de terre, topinam-
bours.
Pategue, s m. patis, vaine pâture, sen«
Pasten, lier, carrefour, gile.
Patelet, s. m. merluchone, petite morue.
Pateleto, s. f. pâte d'une poche ou d'un
collet de manteau.
Patelo, Il s. f. patelle, genre de molusque
Arapêdo, \\ univalve à coquille conique, qui
s'attache aux rochers et dont la
chair est un peu coriace, mais
pourtant comestible.
Lai. patella, petit plat.
— Faulo d'arceli manjan de palelo.
PAT
1018 —
PAT
Pateiio, s. f. patène, pelile assiellequi sert
à couvrir le culice.
Lat. patena, petit plat.
— As oublida Je baisa la pateno.
Pater, s. m. prière, oraison dominicale qui
commence par peler nosler.
Grains de chapelet que l'on
égraine en disant la prière.
Intervalle de temps. — Support
pour les rideaux de lit ou de
croisées.
Paterneja,
Paterouneja,
V. n. dire des patenôtres,
marmotter des prières, gro-
gner, grommeler.
Paterito8ter,s. m. lila de Perse, des Indes,
arbre à chapelet, Melie azedarach.
Paterou, adj. béat, dévot, dévote. —
Pateiouno, Hypocrite, mielleux.
Paternitat, s. f. qualité de père. — Titre
donné aux religieux, moines ou
confesseurs.
— .Avans de n'en liia veijcnso
Fas«s me sauprc ço ijue pensa
Toulo voslro paleniilal
D'jfiuol gros iracli it'iinquilal.
Favre, 1709.
Patetique, adj. décidé, convaincu, ému.
— Mai, au mens que cliascun s'esplique
D'un style nel e palel que,
E noun anés vousqucrela
l'er revesi eau ûèa jaila.
Fa\re.
Patet, n adj. lambin , indécis , irrésolu ,
Patian, timide, minutieux, simple.
— Es patel dins loul cô que fal.
Pati, V. n. souffrir du froid, de la faim.
Lat. patire. Gr. ^ttênv, souffrir.
— Loo fré, la fam, n'en fôu avé pâli
Per saupre plagno un paure dins «ei pèuo.
Gelu.
PÂti, s. m. cour, cloître. Esp. patio.
Pati. s. tn. esplanade, grande place, marché.
— Se tonl lous alhs e seboj do Gaillac
E on en un mounl sul pal! de Calssac.
Patiaire, Il s, m. ramasseur de chiffons, de
Fataire, \\ papiers, de vieux fers. —
Gagne peti(.
Patibularî, s. m. gibet, crochet, potence.
Lat. patibulum. Esp. patibuto.
— Vei dreissa d'avans d'eu quauqui palibularl
M'ounl 'avieii pi>n loula vml sorlo debesliari.
Patifar,
Patricot,
s. m. galimatias, discours dilfus;
médisance , commérage , insi-
nuation.
Patillious, adj. minutieux, tatillon.
Patinien, s. m. souffrance, supplice, dou-
leur, peine, affliction.
— Mes piel, quand vogue de délai
Lob paliincn que l'espéra» 0,
Las Irigos qu'amour 11 garJavo,
E tout aquel mounde lanl laid.
De Lafare, 1842.
— Fai marril eslre viti, se disié 'no macholo ;
Mesprés e palimen tenon couinpagao cis ans.
Boudin.
Patin, s. m. chaussure en bois et cuira arti-
culation, que les femmes por-
taient autrefois. — Semelle en
bois garnie d'une lame de fer
pour courir sur la glace. —
Sabot d'une voiture.
Gr. ar«T(i», fouler, marcher.
— Aura; meis ounour c moun trin,
Se vos me beisa lou palin.
Patina,
Patineja,
isser, racler. —
V. a, et neut. _
Traîner des savaltes. — Manier
indiscrètement , caresser en
secret. — Pousser, insinuer.
Patin coufln, adv. enfin, bref, brisons là
dessus.
— Trop grèvo ùron li saco e trop iuèn lou moulin,
K palin e coulin ;
Tant i 'agué que planté tournamai la barraco.
Patinelio, s. f. cheval fondu, jeu d'enfant.
— De la placelo ounlé, nisloun veniéu
Fa la patincho e jouga là-ii vieu !
Gelu.
Pati-pata-parés, adv. à peine, presque
rien. Amplification négative.
— • Lon papié marcal ? .\h ! per moïo ;
Lou croumpan en gros, à la fés,
E nous reven ansiu la fluïo
Presque à paii-pata-parés.
— Uno préfaço es quauqui fés
Prcsqu'un pali-païa-parés.
Moquir.-Tandon.
PAT
1019
Patîn-pntonrlo, Il onom. pour exprimer
Palali-puiatti, \\ la volubilité d'un im-
bécile, jacasseries, absurdités.
— Moquerie.
Pâtiras, s. m. souffre douleur, meurt de
faim. Fr. cent, patirat, chétif.
Pato,
Pauto.
s.f. patte d'un animal, d'un insecte,
des crustacés, etc. — Petit crampon
coude ou droit pour fixer un
montant à la muraille.
— Lou lem iè seniblavo pas long,
Li ferigoulo seiuien bon ;
Eulre que n'en vesié 'no inalo,
Per faire aua si den areslavo si palo.
Bgol.
— Ablasigal de Iruc!, l'aurelho endabalado,
Une palo mièjo Iroussado,
Azor, en ganiilant, gagnabo à ped-ranquci,
Lou palhat de soun oualalet.
Mir.
Patd, s. m. et adj. grosse brique à bâtir.
Lourdeau.
Patoe, s. m. béarn. las, monceau, cône.
Pato de gralino,
Fragoun,
Grame rouge,
s. f. potealille ram-
pante , quintefeuille ,
plante à fleurs jaunes,
fam. des Rosacées
Pato de lionii, Il s. (. alchimille com-
Cistro, I mune, pi. même fam. à
fleurs verdâtres.
Pato de lou, s. f. renoncule acre, renon-
Bûulound'or, cule rampante, fam. des
Renonculacées à fleurs jaunes.
Patoi, Il s. m, gâchis, patrouillis, mare bour-
Paioul, Il beuse. Bad. poi, pied.
Pato d'ours,
Branco oursino,
s. f. acanthe pourpre, acan-
the molle, brancursine.
Pato de iiasseroun, s. f. pied d'oiseau,
ornilhope comestible, fam. des
Légumineuses. Rliagadiole co-
mestible, plantes qui se mangent
en salade.
Patofla, V. n. caqueter, médire, babiller.
{\oiv petou/îa),
Patolo, Il s. f. taloche, coup sur la tête.
Patac,
Pato «inèolio,
Pasto ciicilo,
PAT
s. f. pâte de sarrasin ou
de maïs bouillie dans
l'eau avec graisse ou beurre.
— Car Ions voulur soun de lo gen
Qu'ainion lié bien l'or e l'argen.
Ma q'.e no mor.jon pa souven
Ni bigo.TO ni pato-qu^clio.
FoucauJ.
PMtouès,
Pat lies,
Putois,
s. m. langage vulgaire des per-
sonnes illettrées, ouvriers ou
paysans.
11 est probable que les patois
so sont formés simultanément
avec les langues, car cha-
que pays comme chaque époque
historique a eu des dialectes
locaux nés ou déformés, sous
l'influence de la diversité des
prononciations.
Les patois de langue d'oc qui
ne sont que des corruptions des
langues qui se parlaient au pied
des Alpes, des Apennins et des
Pyrénées, étaient le reflet de
celle langue romane qui avait
reçu une très grande culture,
sous l'influence des poètes ou
des troubadours du moyen-âge.
Quoique formés en même temps
que l'Italien, l'Espagnol et le
Portugais, ils onl obéi à révolu-
lion constante des prononcia-
tions locales en s'éloignanl par
des règles qui leur étaient pro-
pres, de leurs patrons d'origine.
Us sont devenus plus lard le
Provençal, le Languedocien, le
Gascon, le Béarnais, l'Auver-
gnat, le Limousin, le Dauphi-
nois, incessamment modifiés par
les frontières auxquelles ils lou-
chent. Il en est de môme pour
ceux de Langue d'oil, qui sont le
Normand, le Picard, le Wallon,
lo Lorrain, le Champenois, le
Bourguignon, le Tourangeau, le
Saintongeois, le Franc Comtois,
véritables corruptions du Frari'
cais.
PAT
— 1020 —
PAT
— Bal mai parU [alouès qu'escourja lou francés
La Itngo das lalis, de la noslro es la mairo,
E t'apprendrai, se l'en sios pas doutât,
Que, del lali lou paloues Oabalat
N'a rplengul la lil)erial,
Coumo l'italien qu'es soun fraire.
J. Azaïs, 18S2.
— Tout en lous roignoulan, lous fasésian souna.
Que lous espiandissés dedins loulo la Franco,
Al pun que ful las flous que jièlon al patouès
N'en rcben à l'écd cent fés mai qu'à la bouis.
Jasmin, 18i3,
Patonflé,
Palrifassié,
adj. médisant, paquelier, insi-
nuant.
— Ta fenno es une paloufièro.
— En tout pais passe per plaidejaire,
Palrifassié; vous dirai pas de noun.
Na\os.
V. a. patauger, marcher dans la
boue. — Bredouiller, hébiler.
Fatonia,
Patoulha,
Fatouiarîé, s. f. saleté. —Lieu où on lave
la vaisselle.
Patouionn, adj. gâcheur, ouvrier qui tra-
vaille l'argile, bredouilleur.
Patouioiis, adj. bourbeux, gâcheux.
Patoul,
Patoil,
s. m. bourbier, gl\chis, patrouillis,
eau sale. Fr. cenl. patouille.
Patraco, s. f. vieille machine, viel outil,
objet détraqué, personne de
mauvaise santé.
Patrieots, s. m. pliir. tracasseries, com-
Palrifassi, mérages, calomnies, faux rap.
ports, intrigues.
Patrieonlia, il v. n. troquer, brocanter.
Pairimila, || — Dissiper, gaspiller. —
Intriguer, jacasser, calomnier,
médire.
Patrîeouliaire, s. m. brocanteur, Iro-
queur. — hilrigant, tracassier.
Patrimoni, s. m. patrimoine, bien direct,
héritage paternel ou maternel.
Esp. el Itai. patrimonio.
Patrio, s. f. lieu, pays où l'on est né, la nation.
Lat. et liai, palria,
— Triste desenlnsit, torni prés de ma foun ;
Aro, per jou, moussu Dumoun,
La piehouno pairie es bien abanl la grando.
Jasmin, 1S57.
— La palrio es aqui oun sias toati countent.
Surtout quand perdounas li faulo d'autri lems.
Dumas, tSHS.
Patri-patra, adv. cahin-caha, clopin-clo-
pant, de travers, par détours.
— Sens perdre tems l'achoufo e s'encamino,
Cûïo bâsso, palri'palra,
Urcch au pourlau re^seguis lacarrièiro,
Floret.
— Lou mazélid que nous guétavo,
Palri-patra, douçamené
Coumo an calas, de nautres se sarravo.
Tandon.
Patroeina, v. n, parler, déblatérer, em-
brouiller.
Patrouia, v. ». aller en patrouille, patauger,
remuer la boue.
— L'orgue di grapau, di granouio
Sens ié boutTi toiijour brusi,
Pople que jacasso e patrouio,
E que fai pas loujour plesi.
Caslil-Ijlazc, 1880.
Patroun, s. m. patron^ modèle, calibre.
— Maître de maison, d'atelier, de
chaloupe, — Maître spirituel.
It. padrone du lal.pater, paironus.
— Vous moussu lou bourgés, coumprenùs : lou patroun
Cargo de vous adurre aqucllo marchandise
Pol pas eslte fourça, mardiou de h garda.
Félix.
— Sant Ounourat, patroun de l'crmilage
Que vencran dins aquesie sant jour.
— I.on lendeman, sur l'augo humido,
Lou patroun, lou corps senso vido,
Proche la ribo èro estendu ;
Sa famiho aviù tout perdu.
Patronnai, adj. du patron, du saint d'une
localité.
— Ero abant la feslo patrounalo.
Patronn-fangruet,
Besucotts,
adj. minutieux ,
mou, vétilleux, em-
Patteja,
Pacheja,
Patna,
Patnsda,
pétré, mot à mot, maître boueur
V. n. pactiser, faire un pacte ou
un accord, transiger. (Voir pache).
V. a. fouler, courir, s'enfuir, esca-
lader, déguerpir.
— Vous la fagué palua lèu-lëu per la baslido,
Enco de sei parent, au fin foun de la vau.
Patun, adj. misérable, triste, pâle.
Patus, s, m. patis, terrain communal»
PAU
— 1021 —
PAU
Patut. n adj. pallu, lourd, qui a des grosses
Pautu, Il pâlies ou des plumes aux pâlies.
— S'avançavo coumo un pijoun palut.
Pnu, s. m. pieu, pièce de bois poinlue que
l'on enfonce dans la terre, gros
bâton ferré, échalas, pal.
Ital. elEsp. palo. Port. pao.
— En Iravaiani, la clialo DiJo,
Toujour len d'amenl la cabriJo,
Qu'cslacado an un pau lança dins lou ga!Oun
N'a, per loundre l'erbo menudo,
Que de soun licôu l'eslendudo.
Crousillat.
— Me meimo en quèu pau de rouvei
Lo inaiiglièi l'annaJo passado.
Pau, Il adv. et subst. peu, guère, pas beau-
Pauc, Il coup. Esp. et liai. poco.
— Entre Irop c pau mesuro ié eau.
— Pau a pau, a cha-pau.
Dim. patiquet, presque pas.
— Tan pau quedouno fôu qu'a^uel pause partage,
Basio, vole eslre aima coumo aimère toujour.
Pau, S. m. nom de ville, Pau, Basses-Pyré-
nées.
— Bilo de Pau, bilo jouyno e floucado
Bilo oun la poùzio essentido, es aimado,. .
Adiou ! parti douma, zou cal, mis podes creire
Que déjà me cosles de plo:is ;
E quand le quillarey, per may lounlems le beire.
M'en anirey de reculous.
Jasmin, 18i0.
Pan, n. pr. Paul; Paulet, petit Paul.
Pau-balé, 1| s. m. castr, vaurien, mauvais
Pau-vau, sujet, fripon, fainéant. —
Pau-vaio, » Chose de peu de valeur.
— Te semoundeçô qu'ai, s'es causo de pau-vaio,
Regardo soulamen à la bono enleiicioun.
Se le faliè d'argen, n'ai ni dénié ni maio.
Crousillat,
Paubre, adj. feéarn. pauvre. (Voir paure.)
Pan de sen, adj. insensé, étourdi.
Pauferre, s. m. levier. (Voir pal-fer).
Pau-liie, s. m. béarn. pieu, échalas, brin
appointé pour tuteur ou pour
palissade. Hic,ficat, fiché.
Pauma, v. a. peloter, secouer, maltraiter.
— Jouer à la balle.
— Lou pren a brasso corps, dedins sous bras l'enferro,
E de sa redo furco, à terro,
jLou paumo débat el, cruchit, estabournil.
Jasmin, 1840.
Paumelo, s. f. paumelle, penture coudée
pour les portes légères. — Mor-
ceau de cuir des cordiers pour
garantir les mains en filant le
chanvre. — . Oulil de bois dos
corroyeurs pour grainer le cuir.
Paniiiilio, s. f. raquette sur laquelle on
fixe un apppau, une chouette
pour la chasse au filet.
Pannio, | s. f. paume, plat de la main. —
Palmo, I Balle à jouer que l'on renvoie avec
la paume de la main ou par une
raquette — Tape, coup appliqué
avec le plat de la main.
— Ouvrissié d'iuel coumo de paumo.
— Mas élis n'an pas dounc à la palmo jougal
Ni may cap de mousquet n'an am Ions dels moucil î
A la palmo, qu'ambé qu'on : glo houu couralge.
On a crenio louijour dois els o del vjsalge.
Augir Gaillard, 1570.
Paumoulo, s. f. paumelle, orge distique,
Poumoulo, à longs épis pour la prépara-
tion de la bière. Hordeum disti-
chum. (Voir ordi).
V. rec. s'admirer, faire
parade , faire la roue ,
s'étaler. (Voir pahoun, pavoun.)
Paupa, I V. n. palper, loucher, manier,
Paupeja, \ caresser, épargner, flatter.
hal, palpare.
— Es que la mon noun paupo ros
E pico senso dire garo.
— Aro, qu'es, digas-me, lou Baile de la maire.
Que la paupo laul ben, coumo clo soun lelaire.
Le proutejls la nué, noun l'oublido lou jour,
Malauto la garis, l'envirôuto d'amour.
Crousillat.
Pauftado, s. f. attouchement, sensation. —
Moment, instant.
Pau-parlo,ai/;'. discret, sournois, taciturne.
— la anlin moussu Prade!, un orne
drul e un pau-patIo, que a 1res lilio à
marida.
Paupeja, v. a. pincer, caresser palper.
— Didon lou pren de las dos man
Lou soulève, lou poutounejo '.
L'enfant l'embrasso, la pauptjo.
Pauperlo8, s. f. plur. paupières, cils,
Paouna (§e),
Pavouna (Se),
PAU - 1022 -
Panpos (A), adv. à talons, sans y voir.
Paiir, peur, crainte. (Voir po«).
— Per aco itiu ey panr que se l'on me mariJ.i,
Que peys m'amusarcy louijour am la moulhé ;
Quand iiSu voul Irey Ifgi e fa do l'escoulié,
Elo se mclara de me lira la briJo.
Aug. Gaillard.
Pauput, adj. joufflu, potelé, gras.
Pauralho, {. f. gueusaille, DDullilude de
gens pauvres.
— Aussi, dins quéu quarliè II a que de paurallio
Que lei gens que soun drus oppelon de charpalho.
Uoch Grivi.1, 1870.
PAU
Panronien
, adw.naisérablement, tristement.
' ■ ' ■ s'embriaygo
n dins l'ai
A. Gaillard.
— Car aqucl fat quf- cado jour semuriaygo
Me fec loumba forl pauromen dins l'aigo.
A. r.aill.ird.
Panrons,
Pattiuc,
adj. peureux, timide, craintif,
poltron. — Triste, effrayant.
— Mes aro que Ireni' ans sur acos an passât,
)iegnoi querre ché lu quauco islouèro pauruco
A fa dressa lous picis sul cap del mai ardit.
Jasmin, IbiS.
Pans (à), adv. en repos, en calme.
Panras, adj. vilain pauvre, misérable.
Ital. poveraccio,
— Jamai veiras veni lou lucre
Sa pausa 5us loun del, car noun siès qu'un pauras.
Misiral.
Paure, adj. elsubst. pauvre, mendiant, mal-
heureux, gueux.
— Apey m'en anirey chcl' medeci des paures
Li pourla de bouquets c h tourna d'argen.
Jasmin.
— Lou mes terrible de décembre
Es l'eneml dci pauri gens.
— Ansin disié la pouro folo.
Sa voués doulenio s'onlendié
Dins lou valeun, dfs^us la colo.
Mal l'écho soulet respoundié.
Marlelly, iiU.
— Açà venjaij, voulés pas que m'endiable
En ve-en qu'eici, coumo avau tamben,
I.i riche soun tout, e li paure ren ?. . .
Cresès que sièu sourd ?... aqueli campano,
Per quau li brandas, per eu o per ièu.
Roumanillc.
Pauret,
Paurot,
Paurillio,
Paurièiro,
Pauretat,
adj. pauvret, petit malheureux ou
malade.
s. f. pauvreté, misère, man-
que, dénuement.
— Sul caminol tout peirous, al couslàt
Des bords du la Garomio oun nny la pimparclo,
Anfiiiperlout se vcy glouriolo v paurclal.
Jasmin, 1849.
— Pauretat mono lagno.
— Creban de fam e de pauiilho
Joui aqucste teulal cscut.
Gros.
— Dansan davani la chiminièiro,
E nous mouquan de la paurièiro,
Fau pas pamin sVn mouqua trop,
favre.
Pansa,
Se pausa,
V. a. et rec. poser, placer, mettre,
quitter, déposer, reposer, établir.
— Se placer, se mettre, se
reposer. Ital. posare. Esp posar.
Port, pousar, du lat. ponere,
pausare.
Sus ma testo que Iremoulavo
Pause sa man pleno de gran,
Me disunl emé sa voués gravo :
Ueu léu li germe grciaran,
Uernard.
— Dieu que jaises pensatièu
Sus lou loius blanc dou rièa.
Tu, de quau Iju del se pauso,
Sempre sus ta bouco clauso.
Bon Wyse, 1867.
— Quand lous merchans n'an ço que fa mestier
Tant sabaiiés se pauson quand n'an cuer
Tant lous faures quand n'un carbou ni fer.
Auger Gaillard, 1370.
— Anam pausa lou dôu.
Pansado, || s. f. le repos, la reposée, lieu
Pauzado, Il de repos des animaux, des
oiseaux.
— Tiraren à la pausado .
Pansadonien, adv. posément, lentement,
doucement.
Pausailon, s. ut. repos, retraite, port.
— Segnoiir ! fasùs qu'arrive anfin au pansadon
Que moun cor malrassa Irove un refrescadou
Dins la tenilresso de ma liho.
Tavan, 18C9.
Pansaire, s. m. poseur, qui poic ou qu'
dirige. — Homme d'équipe. —
Fig. affecté, qui attire l'atten-
tion par sa mise ou son main-
tien.
Panseto, s. f. petite pause, repos,
PAV
— 1023 —
PAX
— AssolaJo ben à l'oumbrino,
A l'oiiro ou» Ion jour Jt^clino
Fasié pausfto la mepquino,
E lou libre à la man, ii'ausiii vcni degun ,
Crouslllal.
Pausito, s. f. pesée, parcelle.
Pauso,
Patizo,
s. f. séjour, visite, pause, ioter-
ruption, repos, silence. Esp pausa.
liai. posa. Gr. ziaum.
— Ui'S belles fa quatre ou cinq pauzos
Sus hors de la Gaiono, as bès jours de l'esliou
Bi'yrés que lou Irabal do Diou
En loi n'es (an bol coumoaciou.
Jasmin
Paiiso-belo, Il adv. et s. f. patience, tout
Belo-paiiso, \\ beau, attendez, arrêtez.
Pantado, s. f. poignée, griffée, claque,
marque.
— AquI devigno à las paulados
Cau soun lous que venon Ireva,
Couro se auso la casslho,
Se l'a bono ou pauro manjiho.
Langlade.
Pauteja, v. a, tripoter, manier, patiner.
Pauto, s. f. patte. fVoir palo.)
— Pougiiés lou per deslro o seneslro
Pas mal avança n'en seros ;
Jilas un cat j ur lafeneslro,
Toumba de pauto lou veirés.
Castil-Blaze, 1832.
Pautrado,
Paulre,
s. f. boue, bouillie, margoulis,
gâchis.
Pautri, V. a. fouler, pétrir, patrouiller.
Fr. centr. pautrer.
- Dau mémo ped la mort paulris sens differenço
La cabane dou paurn' e lou palai di rei.
Pantu,
adj. à grosses pattes, lourd, lent.
— Venié darriés, à la ca leno,
Paiitudomen, la bago au nas,
Un ours brun, à lourdo degueino.
Sus soun mestre réglant soun pas.
Paaza (Se), v. lec. se poser. (Voir pausa).
— Mes tu, jamai nou te pauzabes ;
Ou belèu fizioi trop de brut,
E quand me bczios t'emboulabes.
Jasmin, 18^8.
Pava, V. a. paver, aplanir, couvrir le sol
Paua, avec des dalles, du marbre, etc..
Lat. pnvire, niveler.
Pavano, s. f. d -use de cour. (Voir pabano).
— Per ansindo jusqu'au dilus
Vous fouhié balro la pavano
Dous jours en roulo e 1res en pano.
Lafare.
Paves, s. m. pavois, 'grand bouclier, large.
— Tenture, banderole,
s. m. pavillon, étendard,
drapeau placé sur un lieu
élevé. — Petit bâtiment
conique placé dans un jardin ou
sur un édifice. Esp. pabellon.
Ital. padiglione.
Malur au trop goulut que, sens pauso à la guerro,
Das quatre milo vents risco soun pavilhoun.
Florel.
Pavîllioun,
Pavihoun,
Pabilhoun,
Pavio,
Sarreto,
Sagno,
Pavot,
Pabot,
Pavoun,
Pahûttn,
s. f. massette d'eau à larges feuilles,
rame de jonc, roseau des marais.
— Typha latifolia, à fleurs noirâtres.
Fr. centr, pavas, paveis.
s. m. pavot blanc originaire de
Perse, de ses graines on extrait
l'huile d'œiilette.
Papaver somniferum,
s. m. paon domestique, bel oiseau
à voix criarde et désagréable,
originaire des Indes orientales.
Pavo cristattts.
— Vaqui coumo degun es countent de souii sort,
Sian louli do pavoun, e tout acô si lagno ;
Un casso lois ounour, l'autre von de trésor ;
Leis ounour, loi ticsor passon coumo l'eigagno.
bourrelly.
Pavouna (Se), Il v. rec. se présenter, se
Pahouna (Se), \\ montrer avec complai-
sance, faire l'orgueilleux comme
le paon lorsqu'il fait la roue.
— As beu te pavouna glaufido
De diamans e de pendens.
Pax, Il s. f. paix, tranquillité, concorde. —
Pats, Il Repos, calme. — Silence.
Esp. paz. Ital. pace. Gr. sj«f.
— Mas, siro, s'el vous play , daban que fa la pax.
Vous pregan humblomei, d'enebi lous souldats
Qu'els n'agion poun à fa deguno courregudo
Sul bestial cabalin, ni sut bestio cournudo,
Aug Gaillard.
— Alabets l'amporur qu'entrounabo la guerro,
Encrumi.ssiô lou noum das raay famus souldals,
Faziô fibla lous reys, batsacabo la lerro,
Apey li jelabo la pats.
Jasmin .
PAY —
— Digas me sans mai de facoun
Coumo s'apélo aqueslo lerro ;
Se i aymon lapax ou la guerro.
Favre.
Pay, Il s. m. père, celui qui a (3es enfants.
Payre, Il liai, et Esp. paire du ht. pater,
— Aqui lour payre e mayre, élis cal qu'agion Tel,
E se foun orfelins, lour tilour o lour bel.
Aug. Gaillard.
— Assès souven lou dimeche
Quuan sous lusens palays
Begno, sans se fa couneche,
Al coufiu de noslres pays.
1024 -
PEB
Payasso,
Palhasso,
s. f. paille de maïs
dans deux toiles en
sac. liai, pagliaccia.
Port, palhaça.
enferaiée
forme de
— Lou giiafre uno fés soûl : Açà, m'ounle lou nnète,
Soudis, aqueslc argen ?. . souio lis escayé !
Dins la payasse? au inié souyé ?
A forço de vira lou mes dins la credanço.
Peilo, empocho la clau, dou véiadou s'avanço.
Higol.
Payelièro, jj s. f. digue, chaussée. (Voir
Payssieyro, || paissièro). Levée de terre au
bord d'une rivière.
— lèu »ymi de boun cor unocaimo ribieyro
Oue jaroay n'aige pas roulo cap de payssieyro.
Payeii, adj. et subst. idolâtre. (Voir paien,
pagan).
■ — Un paytri à nous touls, am.iy à la noublesso,
Kl cal que nous aprengue à dreissa la jouinesso.
Aug. Gadiard.
Payrin,
Pamn,
s. m. parrain, celui qui présente
un enfant au baptême. — Grand
père. liai, patrino. Esp.padrino.
— Porqui^ daycha de pichous que l'adoron ?
Oun bas payri ? Moun ûl, à l'espital :
Aco's aqui que :ous Jansemins nioron.
Jasmin, 1832.
Pays,
Péys,
s. m. région, contrée, lieu de la
naissance. (Voir pois.)
— Quand la nèu crnbis la mountagao
Amour es frel al pays bas.
Goudouli.
Paysan, i s. m. et adj. homme ou femme
Péysan, \ de la campagne, villageois, gens
du pays. £sp.paisono Il.paesano.
— Abiô l'ayre tan G, que dins aquelos pianos,
Paysano, ero damelo al miey de las paysanos.
Jasmin, 18'i2.
Payrolo, s. f. chaudière, grand chaudron.
(Voir pairol, peirou.)
Pays-aut, s. m. la montagne, les Cevennes,
d'où les cours d'eau descendent.
Pays-bas, s. m, la plaine, terrain uni.
Paziinenta, v. a. paver, carreler une
chambre.
Pé, Il s. m. pied, terminaison de la jambe.
Ped, Il — Ancienne mesure, le tiers du mètre.
— Le fond d'un bain de tein-
ture, d'une couleur. — Support
d'un meuble, d'un ustensile. —
Tronc d'un arbre, le collet. —
Le bas d'une montagne, d'un
mur, d'une colonne, d'un mât
— Pé de bugado, sellette, trépied.
Porl, pe. Esp. pie. Ital. piede, du
Lat. pes,pedis, du Gr. tncSos,
— Uno bono purjo l'a mes sus pé.
— Pé nus c sans pan courrian sus l'ennemi.
— Se ié laissas prese un soûl pè
Lou veirés lèu n'en preude quatre.
— Aqueli gens pastals de vici
Per tems que li rendels servici
A voslrei peds si bontaran ;
Pièi, quand seran foucîro de pèno,
Per vous pagar la bouiino aubjuo.
Se vous fàu pendre. . . liraran.
Leidet.
— Au lems de mei^ amour,
Me Irouvère un bèu jour
Au pé du la lourrello
D'un antique chastèu.
Quand uno doumeisello
Me lancé soun cliapéu.
Monard .
.— N'a per farda soun pouli nioorre
Ben qu'un marri Iros di mirau ;
Dis que lei gla(o la fan courre
Quand se l'y vei dei pés en au.
Cbalvet.
— L'ai sauta à pé jount.
— l'anarai à pé couquet, à clo-
che pied.
— Pé de bourdo, pied-bot.
Peberino, s. f. béarn. vanneau gris, oiseau
de passage qui se nourrit d'insec-
tes et de baies. Vanellus melano
gaster.
Peberôu, l| s. m. piment d'Inde, piment
Pebrino, des jardins. On mange les
Pcbroun, petits poivrons avant leur
Coitral, 1 maturité , hachés menus ,
PEB
— 1025 -
PEC
comme condiment apéritif, ou
on les confit au vinaigre comme
les fleurs du câprier.
Les poivrons deviennent d'un
rouge de corail en mlir'issanl, on
les fdit sécher alors en longues
liasses et on les pulvérise pour
la consomaialion de l'Espagne.
s. m. et f. euphorbe ôpurge,
calapiice j Enphorbia latyris,
espèce de lilhymale acre et à
vertu purgative. (Voir ginousclo).
hva, V. a, poivrer, épicer, assaisonner. —
Vendre cher. — Communiquer
une maladie honteuse.
Peberùii
Pebereto,
La de ptito,
i
^^K — Ta fruclio, que sié pcbraJo, coulilo,
^HF Eigado au feiioul èiné d'aigo-sou,
^V Seiiso iiKsouioun, il'anchoio farci'lo,
(^" Embainio la bouco, o scmpre fai gau.
Jlartelly, 1869.
Pebrado, «. ^. sauce au poivre et à l'huile.
— I-a pebraJo fasié lou fuun
D'aquel dina doa grand saloun.
Pebre, s. m. poivre, les baies noires du
poivrier , Piper nigrum , em-
ployées comme assaisonnement
stimulant. Gr. asssf»,
— Es un pau chi-r, cinquanîo s6us,
Pas que de pebre ; car lous iùus,
La car, lou gai el lou pouiag ■,
Tout aco's pas que l'enlourago.
DeLatare, I8i2.
Pebre d'aï,
Sabruèjo,
Pebre d'aijs^o,
Erbo de la plago,
s. m. sarriette des jardins,
pi. fam. des Labiées à Oi'urs
rougeâtres, S(i/»re(a horlensis ,
montana.
s. m renouée ècre, pi-
ment aquatique , persi-
caire brûlante, fam. des La-
biées à fleurs verdâtres.
Pebreja, v. n. avoir le goût du poivre. Ce
qui est fort ou acre.
s.f. nigelle de Damas, barbe de
capucin. Nigelia cœrulea , pi.
fam. des Renonculacées à fleurs
bleues.
s. f. thym commun, sous-
arbrisseau fam. des Labiées à
petites fleurs violettes ou pur-
purines. Thymus vulgaris.
6S
Pebreto,
Barbudo,
Pebriaiio,
Ferigoido,
Prigoulo,
Pebric fer, >. m. gallilier commun, poivre
sauvage, Vilex agnus-castua, ar-
brisseau de la fam. des Verbe-
nacées à fleurs violettes.
Pebrièiro, s. f. boîte en bois pour mou-
Pebriero, dre le poivre, petit moulin à
noix d'acier et à tiroir.
— M visl qu'à la carrièro
Avias tout fa pa sar,
Tout fin qu'à la | cbriéro.
Pebrino, s f. pébrine, malaJie des vers-à-
soie; efflorescenco brune sur
leur peau causée par un crypto-
game.
Pebroun,
Pimenlouii,
Pé d*aucel,
Amarelo,
s. m. piment vert que
mange comme condiment.
l'on
Pé d'aloncto,
Péd'alauseto,
s. m. ornithope comprimé,
pied d'oiseau, pi. fam. des
Papilionacées à fleurs jaunes ou
rosées.
s. m. dauphinelle d'Ajax,
pied d'alouette, pi. fam.
des Renonculacées à û. bleues,
blanches ou roses.
Pé «le biùii,
m. grosse figue violette.
Pé d'escau, s. m. pied nud, va-au-pied,
misérable. Dans les montagnes
on désigne ainsi le loup, qui
rode en traître et de nuit.
Pé verd, s. m. chevalier Sylvain, cheva-
Coiirriolo, valier guignetle, échassiers do
Pluvieiroto, passage au mois d'avril, dont la
chair est excellente. Tolanus
glareola. Gallinula porzaiia.
Pec, adj. niais, imbécile, sot, lourd, per-
Pech, dus. (Voir pechin, peg.)
— ilan peco, mains engourdies.
— Quant d'esprits bâton la campagiio,
E quant de pccs mau abisais
En projets se ié soun rouinats.
Peca, V. n. commettre un péché, trans-
Pecha, gresser les lois religieuses ou mora-
les. — Manquer, faiblir.
Esp. pecar. liai, peccare.
— Cau perd pcco e cati raubu .se damno.
— Cau dorl noun peco.
PEC
— 1026 —
PEG
Peca, s. m. péché, faute, aciion ou pensée
Pecat, coupable. — Dommage, faute.
Esp. pecado. Uni. peccato.
— Pecal viel difficile à gari.
— Pecal courifcssal es mié pcrJounat.
_ Es pecal de ié douna quicon.
_ Es un pecal de loumba aquel aubre.
— Quand nostre abb(5 nous dil de sa Iribuno
Grands pccadous, descargi-bous del mal !
l'agas Ion ciil ! en Carùnio qui june,
l'"ai perdouna pecal de Carnabal.
Jasmin, 185(1.
Pecadou, s. m. pécheur, viveur, débauché.
Pecai, I s. m. et mlerj. pécheur, lerma qui
Pecaire, exprime la commisération, la sym-
Pechaire, \ pathie, comme hélas, l'infortuné.
liai, poverino, poverello.
— Car quand soun orne ero présent
De pôu de lou fâcha, pecaire,
Prenié loujour un er risenl.
Tandon. 1812.
— Dem,mdo-li ièui per loiin paire,
De traval per gagna, pecaire,
Lou pan qu'onscm manjin lou souer.
— Quand desclapèron la paurelo.
Ai ! fugué folo, pec lire'o.
Jl. Girard.
Peeaii'is, s. f. pécheresse.
Esp. pecalriz. liai, peccalrice.
Pcceto,
Pesselo,
s. f, petite pièce de monnaie. —
Pièce d'Espagne valant 1 fr. 05.
— Quand vai veire tant de peccio !
tù que disié loujour de iéu
Qu'ère bon que per prega Dieu,
ben manja, ben bèure e ren faire.
Roumieux, 18B9.
— L'or, Moussu, Ion gardayoy mal,
Sabi pas soulomen counserba do pe'setos.
Jasmin.
Peel», s. m. béam. poisson. (Voir peis, pei.)
Pccli, n s. m. pic, montagne, élévation.
Pioch, Il (Voir pie, pitJHcft).
Pecliau, s. m. la poitrine, le ventre.
Pèche, Il V. a. béarn. paître, pâturer.
Pechaure, 1 (Voir paisse).
— ïe vau manda pechaure.
Peeliede, s. m. béarn. pâturage, pâlis.
Peeliîé,
Pesseguié,
Peelia,
Pechia,
V. a. bas lim. fendre, mettre en
pièces, briser, casser.
— Un pechia-boi que perdel so deilrau,
Vous aurid bé fa piéia de l'entendre,
l'oucaud.
Pecliarro, s. f. broc, vase conique pour les
liquides.
Peeliarrado, s. f. un plein broc.
Peeliié,
Pichié,
s. m. amandier pêcher, pêcher
commun dont le noyau se détache
delà pulpe ; arbre de la fnm. des
Amygdalées, originaire de Perse,
dont on cultive plusieurs varié-
tés. Perska vulgaris.
s. m. chopine, pinte, litre, pot,
vase à contenir un liquide.
— Escoundé lou pecbié soulo sa jargo.
— Miello, uno baslidano
Cambo deliado e jarret prim,
S'en anavo long dou camin
Em'un pechié de là qudha subre la leslo,
Per l'ana vendre lou malin.
Bourrclly.
Peeheirado, s. f. un plein pot, un plein
broc.
Peeliin,
Pechil,
adj. sol, niais, mesquin, malin-
gre, petit, rabougri.
Peeliineliiii, j| adj. chiche, mesquin, scru-
Pichkhi, I puleux, vétilleux, chagrin,
hargneux, querelleur.
Peeliincliinarié, s. f. inquiétude, mau-
vaise humeur.
Peclio, s. f. pêche, fruit du pêcher com-
pressée, mun dont les plus estimées sont
celles qui sont faciles à peler.
— Senso coumla qualque panié
D'aquelos prnnos lani presadss.
De pechos d'ilho pla flourados,
Bengudos ta neil pel courrié.
Abbé Nerie, 1825.
Peco, Il s. f. faute, manque, absence, défaut.
Pecco, Il — Prene peco, prendre mal.
— Peco-lebre, apprenti chasseur.
— Un paslouril disi6 ; qu'ay feyl uno grau peco
De douni moun amour à qui nou lou bol pas,
Pecoro, Il subsl. et adj. pécore, bête, idiot,
Pecolo, Il lent, flegmatique.
Lat. pecora, bête de troupeau.
FED
1027 -
PEG
Peronio,
Petoulo,
Pecoul, Il s. m. queue, pédoncule d'un fruit.
Pecouy, Il — . Pied d'un lit, d'une table.
— l'a li'esjiigno au pecoul di roso alangouriilo.
— Eiilro qua re pecouls d'un bici lieil en sargolo.
l'écoaquet, adv. cloche pied, d'un seul
pied.
s. f. crottes, excréments durs
et arrondis des mamnaifères,
lièvres, lapins, chèvres, mou-
tons, etc. Lat. pecora.
Peeoura, v. n. faire du crottin, fienter.
Peeouyet, Il s. m. et adj. pédoncule des
Pecoulet, Il petits fruits. — Ridé, flétri,
desséché.
— Anen cuti li figo pccoulelo.
Pcctoiiral, adj. qui concerne la poitrine,
bon pour la poitrine, calmant,
émolient.
— Que les ministres d'Ipoucrato
Digon que le bi blous ta mal
Lou trove un sirop pecloural
Que nouyris lou cor c la ralo.
Bign., 1701).
Pecunio, Il s. m. et f. espèces, monnaie,
Pecugno, argent comptant. Lat. pecunia,
Pecun, Il du lat. peciis, troupeau, repré-
sentant la richesse comme ave,
— E d'en prumié, cresent que la rucliosso,
Soulelo pôu proucura lou bonhur,
S'en van pica, per eslro pu segur,
Eis ouslau ounl' la pecunio es espesso,
Voulent-à-dire ei pono di ricbas.
Gauller, 1830.
Pe«l, s. m. pied. (Voirpe). Bas lim. pei.
Ital. piede. Lat. pedis. Gr. za^oi.
— De Conloubriéro, un jour paru de grand malin.
Un famous bracounié nouaia l'icrre Martin,
Counio mellet lou ped dms luu soumbre bouscagi,
Vegué venir sns éa dous singlars pi ns de ragi.
Fournier, t8S2.
Pédalo, s. f. pédale, levier en bois que l'or-
ganiste touché avec le pied pour
obtenir les notes basses et graves
des gros tuyaux, et par exten-
sion, les sons graves des instru-
ments en cuivre. — Pédales des
harpes, des pianos qui modifient
les sons des cordes par l'effet de
la pression ou de la tension. —
Pédale de tour ou de meule.
Pe d'alauseto, s. m. pied d'alouette, dau-
phinelle, f. des Renonculacées.
Pfdas, s. m. pièce, lambeau d'étoffe. —
Lange, maillot. (Voir pelas.)
— L'ai vougudo, l'ai prôso, ai fa lou bedigas.
Ah! vôsc qu'aurai pas pleura tout au pedas.
PedasBoun, s. m. petit maillot.
Pedent, s. m. pédant, qui fait parade de
Pédant, son savoir. Ital. pédante.
— k^u blâme eici mai d<î gcn qu'on nou penso.
Tout botilhar, lout ablur, loul pédant,
Diria que lOu boun Diou n'o bencizi l'ongenço.
Carde segur lou noumbre n'ei plo grand.
Foucaud .
Pé-d'escau,
Pé'terrous,
s. m. va-nu-pieds, gueux,
— Religieux - pénitent, —
Le loup, le renard, le blaireau.
Pedestau, s. m. piédestal, support d'une
Piedestar, statue ou d'un vase.
— De penoui, sous fils apilats,
Layron, sul pé d'eslal mj.slals,
L'homme que prcfiSret la gloiio à la fourluno.
Jasmin.
Pedoii, s. m, béarn. bruant proyer,
Chinchourlo, oiseau. Emberiza miliaria. On
l'appelle aussi terido à cause de
son chant : tri, teri, tri.
Pe«louiro, s. f. bas lim. vessie, ampoule,
Pedouéiro, gros ventre.
— Elo s'uflé coumo pedouéiro
Elo peté coumo un chauve.
Foucaud.
Pedoun, I s. m. dim. de pe, ped, petit pied.
Peloun, 1 — Piéton, facteur rural.
Pefowna, v. n. plaisanter, railler, gausser,
bouffonner.
Pegr,
Pec,
adj sol, emplâtre, fâcheux, imbécile,
désœuvré.
Pega, I V. a. etn. poisser, enduire de poix.
Empega, \ — Un marque quelquefois les mou-
tons et les brebis avec de la poix.
Peg^adou, s. m. marque pour les bêtes à
laine.
Pegal, I s. m. broc, mesure de vin de trois
Pegau, \ litres environ. Esp, pozal.
— Elo il drch ans viret l'esquino
A l'ourjôu, à la gourgoulino,
Per poutouneja lou pegau.
Roudil, 18i2.
PEG
— 1028 -
PEI
Pesarelo, s. m. marmite, pol à ragoût.
— Nou sabets pas aysso madouoiaysello
léu ey routo béleu la ptgarello
E nous sabi cou«si me g.iuberna.
Aug. Gain.
Pesas, Il s. m, emplâlrc de poix, remède
Pegoumas, Il employé par les médicaslres de
campagne, Dim. pegassou,
Pegiii, s. m. inquiétude, tristesse, mauvaise
humeur. — Perte, avarie.
— Snbran li mando un cop de pato
E l'cscarpioo emé pcgm ...
Peyinn; "• n. grogner, murmurer.
— Vn orne avié prcs uno fremo
Que fasié renque pogiua.
Peso, S. f. poix noire provenant de la distil-
lation des copeaux de pin et des
résidus de la térébenthine. —
Poix jaune ou galipol. Suc
résineux qui découle naturelle-
ment de tous les arbres résineux.
— Excrémtnt noir cl épais qui
s'atnasse dans les intestins, du
fœtus par l'alimentation inté-
rieure, pendant la grossesse.
— A fa la pego, se dit de l'enfant
dans les premiers jours de sa
naissance.
— Lo Ro de la pego, rochers
bitumineux d'où découle de
l'asphalte lorsqu'ils sontchauffés
par le soleil d'été.
Pego doiiço,
Ikgalisso,
s. f. jus de réglisse extrait
du glycirrhiza glabra, pi.
Pegot.
Pegourté,
sarmenteuse, fam. des Légumi-
neuses, qui croît au bord des
rivières dans les pays chauds.
s. m. terme de dénigrement appliqué
aux cordonniers parcequ'ils manient
la poix noire.
— Nosie pogol coum' uno ourguèno,
Canlavo en planlanl sa lezèno.
— tous pegols quo venien après,
Vole dire tous courdouniés.
Favro.
— Accenteur des Alpes, fau-
vette grise et noire qui habite
les froides régions des monta-
gnes et dont nous voyons ici
quelques individus, lorsque les
ouragans des longs hivers les
dispersent. Aceentor alpinus.
Pesoulado, 5. f. promenade aux flam-
beaux, procession avec des tor-
ches allumées.
— La populasso à grsnd goulado
Gisclavo cûunie i jour de pcgoulado.
Pe^ouleja, v. n. poisser, se dit de tout
Pegueja, ce qui suinte ou est imprégné
d'une matière gluante.
— Faire le fâcheux, l'importun.
Pesoulièro, s. f. marmite oij l'on fait fon-
dre la poix noire pour calfater
les barques et chaloupes.
Pegoumas, s. m. emplâtre, ce qui est
enduit de résine. — Croûte sur
une plaie.
Pesonn,
Pesons,
Peguin,
s m. torche de résine, môche de
chanvre qui en est enduite.
adj. poisseux, enduit de matière
, fâcheux,
désœuvré.
gluante. — Importun, fâcheux,
ennuyeux, parasite,
Esp. pegote.
Pesitesso, s. f. héarn, sottise, ineptie.
Pegueypo, s. f. fourneau à poix, fabrique
de térébenthine dans les Landes.
Peliiis, s. m. pays, contrée, région.
Pei, I s. m. poisson, animal aquatique pour-
Pekh, vu de nageoires. Lat. piscis, Esp. pez.
Peis, I liai, peste.
— Lou pichoun pci manjo jamai lou g'os.
— Avien chascun darriiS l'esquino
Un grand panié rampli de peï ;
Sa pesco n'èro pas mesquino,
Venien countenl coumo de rei.
Desanal, 1832.
— Lou pan gousious fou quo se gagne,
Cau vôu do peis, f6u que so bagne.
Pei, s. m.has litn. poux, vermine.
Pei, s. m. 60s lim. pied. (Voirpe, ped,)
— VeiquI doun mei gen que s'en vao
Sur loui tré pei clopin-clopan.
Foucaud .
PEI — 1029 ~
Pei,
Pm,
Afïfi
adv. puis, ensuite, après, enfin, du
lat. post. liai, poi, poscia.
Peiral,
Rouvii,
— E peys liri prou bé, se cal, do l'arcobuzo.
Peiran,
Peiai
Peilhot
idros,
s. f. plur. chiffons, haillons.
(Voir pelhandro,)
Peiroulau,
Pelrard
i'eiclias, s. m. dauph. bouts de fils d'une
pièce de tisserand, fin de la
cbatne.
Peielie, v. a. béarn. paître, brouter.
Pei-esiiaso, s. m. espadon, poisson de
mer, fam. des Scomberoïdes.
Xtphias gladius.
Pei-Judiou, s. m. squale marteau,
ros
de
Peila,
Pestela,
Claba,
la
lisse
poisson de mer , espèce
requin. Zygœna maliens.
V. a. fermer à clef, pousser
gâche, la barre ou la cheville.
Gr, Kras-o-oeAîi/iK, cheviller.
Peiladiiro, s. f. serrure, fermeture.
Peilc, il s. m. pêne, bec en fer qui
Peslel, Il dans la serrure.
Gr. 3;«iro-i«A((j», cheville.
Pei' no, part, nég. bas lim. contraction de
pas une, aucune, point.
— Din l'innado doa grand iver
Son 'vé gagna pei' no journado
E minja lo 8é mai loa ver.
Foucaud.
S. /. lambeau, pièce d'étoffe, chiffon.
Gr. wtAAa, écorce, peau, raclure.
Sans pourla crous ni roujo pèio,
L'ounour dins soun cor èro viéu,
Qu'ero drôle mesire Malii-u,
yuand suujiavo souio sa tii>io..
J. Bcboul, \U9.
Peio,
Pelho,
Peiôu,
Péinun,
Peiradii^,
Peiroiis,
Peirado,
Roucado,
Peiral,
Peirigal,
s. m. pelures, coque, enveloppe,
chiffon. (^Voir peloufo pelhou).
adj. pierreux , couvert de
pierres, raboteux.
s. f. montagne éboulée, chaos
près de Gavarnie ou de Hôas.
— A dèz ouro de malin passavian
la pcirado.
S. m. pierraille, cailloutage, agglo-
mération de pierres.
PEI
s. m. longue pierre, margelle d'un
puits, seuil de porte, couverture
de fenêtre.
adj. paternel, qui vient du père.
(Voir pairal, pairoulau.)
Pelrard, s. m. pierre à feu, quartz, silex.
Peirastre, s. m. parâlre. (Voir pairastre.)
Peiraubo, n. pr. pierre blanche.
Peire, ». pr. Pierre.
Peiregado, f>. f. chute de pierres ou de
grêle, avalanche.
Peirelo, s. f. patellaire parelle, orseille de
terre, espèce de lichen.
Lecanora parella.
Peireto, s, f. petite pierre, gravier.
— Quand lou bounur li es pas, loul vous fai la camb3lo.
Mai quand II es, mi dires ? es aulro cau-o alor,
Senienas de peirelo e reeoullarès dV.r.
— Pei cami Irobi de peirelos
Las porti dins ma bigno e n'en fau de pilols.
Jasmin.
Peirétié, s. m. aubépine commune,
Perié de Sen Jan , épine blanche, arbrisseau
à fleurs blanches fam. des
Pomacées.
Peirié, s. m. et adj, carrier, ouvrier qui
travaille à extraire des pierres.
Peirieiro, s. f. carrière, banc de roches
Peyrieiro, d'où les carriers ou les chau-
fourniers tirent leurs pierres.
Peirigal, s. m. pierraille, débris de la taille
des pierres, carrière épuisée.
Peirijjçno, s. f. région pierreuse, grève des
Landes.
Peiriii, s. m. parrain. (Voir pairin). — Pis-
senlit, pi. fam. des Chicoracées.
Peiro, n s. f. corps dur de composition di-
Peyro, \ verse qui forme la croûte solide du
globe et que l'on tire du sol pour
bâtir ou pour différents usages
industriels. Esp. pïedra. Il, pietra.
Gr. -aiTf».
— Basti à peiro seeo, bien man-
ger et peu boire.
— Cau ie jetara la premieiro peiro,
PEI
— 1030 —
PEI
— Manda la peiro e rcscondre lou bras.
— A lou mau de la peiro, il aime
la bâtisse.
— (Juarid aurès camina ceumo dirian dos ouro
Uins ii clapas de peiro c II barlas d'»mouro
Poudrés ben vous trouva vers lou mas de Plasin.
Digot.
— Sus de peiro sonn asseta
Ë reslon aqui sens mula,
Au souleiaii que venon bèure.
Boubaud,
— La peiro encapado s'abrivo,
Pcr Irissa lou gran e l'oulivo.
— Peiro à peiro, clapié se fai.
— Cau manejo li peiros s'esquicho Ii dels.
— A Irouva de poiios sus soun camin.
— Toulo peiro iè fai cantoun.
— Peiro d'acau, pierre calcaire.
— Peiro de fit), silex, pierre à
fusil.
— Peiro ficado, peiro di fado,
pierre levée Dolmen, menhir.
Peiro-ltate, v. a. béarn. fracasser, écraser.
Peiro escrieho, inscription lapidaire.
Peiro frejo, 1] s. f. pierre calcaire grise,
Peiro marmo, espèce de marbre pour la
lithographie, pour le carrelage.
Peiro grrnvado, s. f. pierre dure portant
des dessins
relief.
en creux ou en
Peiro-inalo, s. f. n. pr. de lieu, roche
escarpée, passage dangereux,
montagne qui domine la ville
d'Anduze. — Passage dans les
Alpines.
Peiro de luolo, s. f. de moulin, pierre
meulière.
Peiro negro, s. /. schiste argilleux dont se
servent les maçons pour tracer.
— Aérolilhe, pierre météorite.
Peirol,
Peirôu,
s. m. chaudron, petite chaudière à
anse qui sert à faire bouillir
de l'eau ou d'autres prépara-
tions. — Creux dans les rochers
011 l'eau bouillonne à certains
moments, comme le creux de la
Fontaine de Niœes.
— Cavité nommée Ion Bou-
lidou de Peirols, près de Mont-
pellier, où le dégagement d'acide
carbonnique donne à l'eau un
semblant d'ébulition.
— Lou peirùu vôu mascara lasarlan.
— C'est la parabole do la
poutre et de la paille sous une
autre forme.
Peirôu parait dérivé de peiro,
pierre, parce que les premiers
récipients ou ustensiles culinai-
res ont été creusés dans des
pierres ou fabriqués en argile
cuite.
Peirolo, s./", chaudière, grand vaisseau en
cuivre ou en tôle.
Peiro plantado, s. f. pierre milliaire,
cippe ou colonne, limite de pro-
vince ou de circonscription. —
Poteaux indiquant le tracé des
routes en temps de neige dans
les hautes montagnes. — Pierres
druidiques, menhir.
Peiro pourrido, s. f. argile à polir.
Peiro rassieiro,
Peiro pastouièro,
s. f. pierre brute ,
quartiers de pierre
dure de toute grosseur qu'on
emploie pour la grosse bâtisse,
les fondations et les remplissages.
Peiro roiijo, s.f. sanguine, argile ocreuse.
Peiroiilado, s. f. un plein chaudron.
— Lou boul d'uno peiioulado.
— Matelotle de poisson qu'on
mange au bord de la mer, après
une bonne pêche.
— Dins la sezouii lous gens de cour
Anavon alay faire un leur
Per if', maiija la peiroulado.
Favre.
Peiroulan, adj
Peiroulet , s. m
Augm. peiroulas.
— Mars aurons
Abriou pifjous
E Mai caudel
Fan bouli lou peiroulet.
paternel. (Voir pairoulau.)
petit chaudron. —
PEI
Peîroiileto, s. f. pelil chaudron. — Popu-
lagc des marais, — Cnltha palus-
tris, pi. fam. des Renonculacées
à fleurs jaunes. (Voir buscasel,
ardiol).
Peiroiilié, s. m, chaudronnier, artisan qui
travaille le cuivre.
Peirounene, adj. pétrifié, pierreux.
- lOSl —
Peissel. s
PEI
Peirouiielo,
Peiroutouno,
s. f. n. pr. de dénigrement,
pour Pierrette, Perelle.
— A la cazo ilo Peirounello
CaJuii l'orto soun escudello
— En saulican lo Peirouni
Fogné sautica lou couissi.
Peirons, adj. pierreux, rocheux. — Pro-
Peyrou, menjJe de Montpellier établie
originairement sur une colline
pierreuse.
— Dins lou chomi peirous qu'o lo toumbo nous mèno,
Fosen perfeis de Uours uiio pelilo gif no.
R. Grivel.
Peis, I s. m, poisson, animal aquatique.
Peich, I (Voirpei, peisoun.)
— Vene ; de peis, de couquilhagi
T'en pesoarai loun plen foundau.
Senès.
— PIchol peis que dins l'aigo lindo
IJesplegas d'alelo d'argenl.
En vous espas.'ejanl ansindo
Venès veire ma belio à l'aire sonrrisenl.
Bourrelly.
l'èïs, Il s. m. pays, contrée, région.
Pehis, Il (Voir pais).
— Tel resouno de tout ce que n'a jamai vis,
Tel pren Rousseau per un péïs
Ou rindo per un fliosofo.
Peïsan, s. m. prysan, villageois, habitant
delà campagne. Ital. paesano.
— Lou qu'ansin nit parlavo ero un peïsan moussu.
— Es un humble peïsan
Que bénis la naluro ;
Sourlcii de s» masuro
El va fouire soun cham.
PeÎHHaio, Il s. f poissonnaille, menu fretin,
Jietil, Il Nadelle, athérine Joël, petits
poissons de la Méditerranée.
PeisHe, V. n. paî re, s'alimenter et par ana-
logie pousser sous la meule pour
faire écraser les olives.
(Voir paisse).
m petit pieu, échalas. (Voir
paissel, peje) billot, tronc d'arbre.
Peissent, s. m. gite, auge circulaire dans
laquelle tourne la meule.
Peissièiro, s. f. petite chaussée , digue
formée ou maintenue par des
pieux, claie d'un étang.
(Voir paichèro, paissièro).
— Cregncs-li l'arroft de quauco peissièiro,
Uti que la resclaujo e la mariilièiro
Desviron loun aigo à l'aise ou |er saut,
Dins lou recantoun d'un proufouii agau.
Langlade.
Pei«)soiiii, I s. m. poisson de rivière par
Peis, \ opposition à poisson de mer,
(Voir pei). liai, pescione.
Port peixe, du lat. piscis.
— D'acô me souben pla, qu'ùro un jour de dibendres
Qu'en tout boslreduina n'abias bouci de carn,
Soun que de peys de roar e de peyssou de Tarn.
Aug. Gaillard.
— Que la !>aaco jamai coste mai que lou peis.
PeisBounarié, s, f. poissonnerie, marché
au poisson.
— A pas mai de credi qu'un cliin à la peissounarlé.
Peissounié, s. m. marchand de poissons,
— Se fagné peissounié per la veilho de Pascos.
Peissonnieiro,^. f. poissarde, harangère,
femme mal embouchée. — Plat
long à poissons.
— Lei [icissounieiro, lei peirolo,
Enjusquo le: grandi cassolo.
Tout servie dins aquèu moumen.
Desanal, 1832.
Peissonnoiis, adj. poissonneux , qui
abonde en poissons.
Peita, V, a. pétrir. — Peigner, étriller,
maltraiter. Gr. wincx.
Peitonr, s. m. bas lim. boulanger, pétris-
seur. Lat. pistor.
— Tout loui peitour ovian jura
Sur l'eiloufoir e sur la ma
Qu'ujan, dingu, per loui Rei,
M'aurio de deirei.
Foucaud.
Peitrau,
Peitral,
s. m. bas lim. poitrail, poitrine,
estomac, fanon des bœufs.
Catal. pitral. Esp. petral.
Ital, pettorale. Port, peitorale.
PEL
- 1032
PEL
— Noire peilrau n'en ei l'eimage,
E s'o cjuauque dcirfi loul lou cor s'en risscn.
— A IVslrerli caussailo
As ruins [ila cluglado,
El descoulelaJo
Jusquos al polirai.
Azaïs, l«tiO.
Peitrino, s. f, partie supérieure du corps
contenant les poumons et le
cœur.
— Esperan ben de vcire à loun retour
Ijriha de liuon su8 la fioro peilriiio
La iioblo crous de la lég:oun d'hounoar.
Peje, I s. m. étai,étançon, mesure au jeu
Pige, I de boules, tronc d'arhre, grosse
branche. — Massue, billot.
(Voir peisselj. Lai. pes. Gr. srovi.
Ital. piede.
— Arma d'un pe|e lourd, d'un sapin ou d'un roure.
— Aro Dieu m'a douna l'amour dei cacalauso
Que dins de palais founs s'ocoundou soûl de lauso,
E soûl la mousso umido, c dins lei p ji asch.
Car cregnoo lou soulèuque lei pou besuscla.
Roubaud, 1830.
S. f. peau, tissu membraneux qui
recouvre le corps de l'homme et des
animaux. — Cuir, écorce, enve-
loppe, dépouille, superficie.
Lut. pellis. Esp. piel. liai, pelle,
du Gr. viXX».
— Pel de fîgo, pel d'irange.
— Alboulangié douni la pel
Par ne fa doubla soun mankl.
Aug. Gaillard.
— Se noun Iramblas per boslro pel,
Moun jujaœeo es sena appel.
— Per un os do bedigo azarlas voslo pel ;
Venés seru en.bé iéu, aurès meiour cousino.
Pel,
Peu,
Pel,
Pial,
s. m. chevelure, barbe, poil des ani-
maux, organes filamenteux des végé-
taux, liai. pelo. Lat.piltis.
Gr. Tji^of ,
- Aqui de sas mas n<isloulelos
La reino de la.s amoureios
Ka cenl imbisibles sedous,
D'aquel pel frisoulal e dous,
Oun, qui s'arresio, d'un eilhado
Y beisoun artno rambalhado.
Goudouli.
Pel de grapan
Engrakso.porc,
s. f. porcelle à longue
racine , Hypochœris
radicata, pi. fam. des chicoracées
qui se maoge jeune en salade.
Pel de lin, s. m. petite cuscute, pi. fam.
Pelel, des Convolvulacées, Cuscula
Peudedamo, i trifolii, qui s'attache aux
plantes fourragères et les détruit.
-- Cuscula major, cheveux du
diable.
Pel' pour per lou, pel' campestre.
— Pel' cami Irobi de peirelos
Las porli diiij ni.T bigno, e n'en fau de pilols.
Jasmin.
Pela, V. a. ôler le poil, la peau, le cuir. —
Essarter, labourer.
Fig. tromper, dérober, dépouil-
ler. Esp. pelar. 11. pelure, pellare.
— Pûumo pelado, le.?lo pelado.
Esp. pelar la pava, tromper la
tante, parler au balcon.
Pelacan, s. m. vautour blanc, Catharte
Perôt blanc, alimoche, Calharles pernopterus,
oiseau rapace qui niche dans les
lieux inaccessibles des monta-
gnes ou les bords des rivières,
llétait considéré autrefois comme
oiseau sacré parce qu'il déba-
rasse les champs des animaux
morts ou nuisibles.
Pelaclioun, s. m. petit filet qui entoure
Pielachoun, la cosse des légumes verts.
— Pellicules autour des ongles.
Peladet, s. m. bénrn. crochet de fer em-
manché pour retirer le foin ou
le fumier.
Pelado, s. f. écorchure, éraillure, éra-
Peladuro, flure, usure. — Sorte de mala-
Peladilho, I die qui fait tomber le poil. —
Laine fine qui tient aux peaux
lorsqu'on va les tanner.
— Chaco bugado emporlo sa pelado.
Pelafons, adj. qui a les cosses épaisses.
Fig. riche, cossu.
Pelagnas, s. m. embarras, désordre, la-
Embouïoun, byrinlhe, chose embrouillée.
— D'au cop de liblo a neleja sa canebiêro
De tout un pelagnas d'oustau.
Pelai, s. m. tape, coup de fouet, écorchure,
égralignure.
PEL
— 103Ô —
PEL
Pelagre. s. m. couleur du poil, de la robe des
chevaux cl autres mammifères.
— Système pilaire, ratissage ,
écobuage.
Pelallios^
Peladillws.
s. f. pelures, épluchures de
fruits, écorces, Fr. cent, pelasse.
s. m. brin d'osier, de saule dont on
a enlevé la peau. — Chêne écorcé.
— Galeux.
Fr. centr. pelasse, écorce.
Pelardon, |] s. m. petit fromage de chèvres
|] enveloppé]de feuilles.
Gr. zsy,\iiê'ii;, boueux, moulé.
s. m. pelletier, marchand de
peaux. — Mégissier, tanneur.
Pelau, s. m. pilau, riz peu cuit et coloré au
safran.
Pelene,
Devèt,
Pelhenc,
s. m. pelouse, gazon, pâlis, col-
line en fi iche où l'on fait paître le
bétail.
Pelar,
Peint,
Peraldott,
Pelatié,
Peladié,
Pelan,
Pielut,
adj. avare, cuistre, fesse Mathieu,
pelé, rogneux, Itai, spilorcio.
Pelauda, ii v. a. battre, maltraiter, peloter,
Peleja, |j quereller, disputer.
Esp. pelear.
Pelvi^ai^uero, s. f. béarn. terre inculte,
lande, friche.
Fr. cent, gagnerie, terre cultivée,
défrichée, gaignagp, pâturage.
Pelegre, s, m. âme errante^ pèlerin, pauvre
hère.
Pelegrî, 1 s. m. v. l. étranger, pèlerin,
Pelgri, | voyageur. (Voir roionie»).
Esp. peregrino. Ital. pellegrino, du
lut. peregrinus.
— Tout d'un cop semble au pcleiin
D'enlenJre, darric li sapin,
Quicon coumo un pas que cracino ;
S'aplanlo espavourdi, se clino.
Bouraieux.
Pelei^rinos, adj. plur. espèce de châtai-
gnes que l'on appela ainsi lors
de leur importation d'Italie.
Peleja, v. n. gronder, quereller, attaquer.
Esp. pelear,
— Lèu saulicon s'agarrejon
So capignon, se pelejon.
Fan à qui mai rils.
JasmiD.
6b.
— Quand, à forço dfl liras nn polf ne esconrjM
De louto hourdufallio es anfin dcucargat
Emb' aquèlo bronndillio on fa la fournelado
E piéi on e.spandis la moulo calcinudo.
PejTOl, 1778.
— I.a maire sul pelbenc espandissiô la ntpo.
Pelerinagre, s. m. voyage à une chapelle, à
un sanctuaire, lieu de dévotion
ou de fôte religieuse.
— Erian siei mesire.? per camin
Emé dons \arlets d'éqiiipagi
Per s'emba-ca dins lou pelerinagi,
Ricard.
PelerinO) s. f. collet rabattu sur un vêle-
ment. — Coquille de pèlerin,
peigne commun.
— Lel muscle, lei vicliel, la pèlerine amaro.
— Une damo de bello tnino,
Qu'en arriban ben dequila
Sa fasluouso pelenno
A boslres els espausara
Lou naul d'uno superbo esquino
Lou col, l'espanlo, el ccicra.
Peleto, s. f. dira, depel, pellicule, épiderme.
Pelferit, adj. engourdi, perclus, injensible.
Pel-foulet, s. m. poil, duvet des petits
oiseaux.
PelKami, s. m. parchemin, peau de mouton
ou d'agneau. (Voir pergami).
— Soun visage de pelgami
S'cncoulouro loul réjoui.
Félix.
V. a, boucher, calfeutrer, garnir
d'éloupes, calfater.
s. m. chiffonnier, brocanteur.
(Voir fataire).
— Lous pelhaires, lous gros segnonrs
Se miran dins tei parabole.
Foucaud .
Pelltandro, Il s. f. chiffon, haillon, loque»,
Peyandro, \\ guenilles. Esp. pellejos.
Pelliai'd, Il adj. grossier, lourdaud, rustre.
Pâlot, Il déguenillé, un berger.
Mai, d'un palol craven, per faire un troubadour
Ai pensa que foudrié lou talisman di fado.
— Las crabos e lou bouc que sentis i» ferun
Creston, escalabrats la ramo que pendoulo.
Gardais per un pelhard esppllinsat e brun.
Gteize,1871.
Pellia,
Fala,
Pelliaire,
Pelharot,
PEf^ — 1034 —
PËL
P«lliero, s. f. fainéanliso, gouaillerie.
Pelho,
Peio,
s. f. chiffon, vieille étoffe, vieux
chanvre, robe usée.
A (ligun aro fas cnvèio,
Jamni no mores loul cnlié ;
F»rlcs pclhu, lorncs papii!
Lu:cnl e lilanc coiimo névcio.
(.liaslcncl.
— Au pus fort la pèio.
PcIlior«B.. «. f. plur. peaux, écales, enve-
Peloufo!, loppes des fruits ou des légu-
mes. Gr. xî>.v<pt>i, coques.
(Voir eulefos.)
Pelliot, s. m. vieux chiffon, magot, argent
caché, poche, bas.
— Es tout rejoun diiis moun pelhol.
Pclh«ta, S. m. coquille d'œiif, pelures de
châtaignes, de noix.
Pclhous, a^j. déguenillé, pouilleux.
Pelisan, s. m. pélican, grand oiseau pal-
mipède dont le bec est muni
d'une grande poche pour rece-
voir les poissons dont il se nour-
rit, Pelecanus onocrotalus.
— Surnom de secte du temps
des guerres des Albigeois comme
Manichéen,
Pelis»n«o, Il s. f. peau, membrane de la
Peligousto, \\ viande de boucherie. —
Vilaine peau.
— Voudrici d« poupe, aco's pas
que de pel>ganlo.
— De ré paurels, nou nous serbis,
La duro peiro que cubr s
Las peligouslos e les osses.
Goudouli, 1040.
S. m. fourreur, peaussier, mar-
chand de fourrures.
PelÎMnié,
Pehgantié,
Pelisao, s. f. manteau de fourrure, caban,
veste garnie de peau. II. pellicia.
— Coumo a verma la pelisso
Conme vous avez maigri.
Pelleea, v. a. choyer, caresser, pourlécher.
Fr, cent, perlicher.
Pelleret», s. m. p^ttr. cabrioles, sauts.
— Kl ressemblai! aqui, lan besinos del ciel
D'anges catifouletsqu'uD Diou rJzen eniboyo
Ter fa lous pelkTcls, tl nous pourla la joyo.
Jasmin, 1855.
Pcloco, Il S. f peau des fruits. — Pellicule
Peluègno, Il qui se forme sur la bouillie de
mais, gratin.
Pelo-ltigo, s. m. béarn. gobe mouche, bec
figue. — Musicapa lucluosa ,
albkollis , oiseaux insectivores
qui nichent dans les trous des
arbres.
Peloto, s. f. tas, amas. — Boule de chêne.
— Coussinet à épingles.
Pelone, s. m. et f. bogue , enveloppe
Peloufo, piquante des châtaignes.
Peliofo, Syn. pelons.
— Dévcnguel à plagne, al poun
Qii'aurié devoural «Jounc
Las peloufos que dounavo
As porcs quand li gardavo.
Tandon, 1812.
Pelouiro, s. f. vilaine peau. — Tendons,
membranes des viandes de bou-
cherie.
Peloun, s. m peaufine, peau d'agneau.
PelouniEO, Il s. m. oiseau échassier, héron
Bulor, Il rayé, Ardea minuta.
Syn. routaire,
Pelou4ue«, adj. pauvre, chétif, paltoquet,
rustre, grossier.
Pelons, Il adj. poilu, velu. — Sale, vilain,
Pelut, Il mal propre. Esp. peloso.
Peltira, v. a. tirer, tirailler, détourner.
Peltiraiiien, s. m. plur. tiraillement,
ébranlement.— Peine, embarras.
Peluca,v.a. becqueter, picoter, peler, trier.
Pelueha, v. a. pelucher, tirer le poil d'une
étoffe, velouter.
Peu, adj. has lim. aucun, nul, pas un, point.
— Pen bri de verme, de mouscani
Fôu plô que 16 more de fam.
Pen, S. m. suffocation, cauchemar. — Pente.
Pen,
Pend,
Pena,
Peneca,
s. m. gasc. élable, écurie ; pente où
l'on met à sécher les feuilles de tabac.
V. n. prendre de la peine, se fati-
guer, peiner.
PEN
1035 -
PEN
Peiinble, arf/'.qui prend beaucoup de peine,
laborieux.
— Gamin penable, chemin mon-
tueux.
Penndo, s. f. trace, empreinte des pieds.
Pennilh, s. m.gasc. petit balai de genêt ou
de plume. Lat. penna.
Penaillio, s. f. béarn. libellule, papillon.
PeiiMÏsto,
Punaisa,
s. f, punaise, insecte de l'ordre
des hémiptères à odeur fétide.
— lis alor qut", moustre eisccrable,
lia gdiapachoun l'avang.inl,
Agarrissos lou misérable,
E l'arounJisses de soun sang.
Dapioti.
Peiiau, s. m. bas Im. genêt, plante Légu-
Gineslo, mineuse à fleurs jaunes. — Buis-
son, lande, colline.
— Aquel bru fugué lou signau
Dà vile gigna sa tanieio
Qu'ero au bèu milan d'un penau.
Foucaud .
Penche,
Pigne,
Pienche,
s, m. peigne à démêler les che-
veux, peigne de tisserand, de
cardeur. Esp. peine, liai, petline,
du lat. pectere. Gr. rosi**,
— Aco la pressavû un pauquel,
E sans faire gés de paquel.
Vue se dono un co|j de penclie.
Prend sas panlouQjs dou diincni;lie,
Cargo 9d cinluro d'argen,
E s'assiilo dessus un ven.
Favre, ISOS
Pencliiiia, v. a. peigner, démêler, arran-
Pigna, ger les cheveux, les crins. —
Peigner le chanvre, la laine. —
Arranger, laver, polir, lustrer.
— Battre, prendre aux cheveux,
déchirer de la viande peu cuite.
— Coumo si dent [jeochinavon.
— Quanle raau pencbina.
— le sen arrivais ounte louscliisse pencbinon.
— Las de se veire à l'abanJoun,
Se maridé 'mé Couloumbino,
Que se penobino eni' un cardoun,
Que se miraiu à la rouLiino.
Mislral, I8U0.
Peneliinado, Il s. f. volée, combat, prise
Penchenadû, Il aux cheveux, coup d'é-
trillé, de peigne. — Laine ou
chanvre ramassés sur le peigne
descardeurs.
Baslim.pentsenado. It. pdlinalura.
— Gro marci de lo pcncbenalo
Quand \ou m'uvei si bcn loundu,
16 ai, per lou s.gur. mii gagna que perdu.
Foucaud.
Peiieliiiiaire, s. m. cardeur, chanvreur.
— Métier servant à carder les
matières textiles.
Penehinat, s. m. et n. pr. touffe de laine
ramassée sur le peigne des car-
deurs. — Grosse étoffe de laine
dont on fait des capes et des
couvertures grossières.
Penehinedo, s. f. chardonnière, champ
de chardons.
Pencliinilliat,
Penchinilho,
Pendeire
Pendart,
s. m. barbe à vache,
hydne hérisson, cham-
pignon comestible qui vient sur
les branches mortes du chêoe,
llydnum srinaceum.
s. m. pendeur, bourreau. —
Ouvrier qui suspend les mo-
rues, les harengs. — Cordage
terminé par une ganse ou uu
croc. — Pendard, vaurien.
Pendeloto, s. f. pendeloque, boucle d'o-
reille, prisme d'un lustre.
Penden, s. m. boucle d'oreille.
— Emé d'argen on a cheinos e pendons.
Penden, durant, pendant.
— Poi cmbourrissa-bous, paplllolos loumbas
M'en bau fa lou moussu pendeu miejo scmmtno
Tournarci di.°satc, adichas.
Jasmin.
Pendent, s. m. penchant, pente, déclivité,
— Lou pople dou terraire aujourd'uei es en feilo
E di pendent e di valoun
Escalo a bel cime lou mounl.
Bon. Wyse.
Pendialoufil,
Pendillions,
adj. penchant, incliné, en
pente, suspendu.
— Dins un prat pendialous, cafû de tlous poalidos
Dous ainourous, un souer venien si fresquieira,
E tout en proumonan, amour vrai si jura
Per toujour ; quand subran, seis aurelhos ravidos
Auzùron dms leis ers lou cant d'un routsignôti.
Serre, J847.
PEN
Pendigonïonn,
Pendihoun,
dille. •
s. m. lanabeau, vieux
linge, chiffon qui pen-
Dégaenillé, dépenaillé.
H pendre, faire balancer.
Fr, cenlr. pendoler.
— A l'cnlour (oui li pcndigoulho.
Pendivoullia» | v. a. pendiller, laisser
Ptnjoula,
Pendillmdo,
Penjado,
Pendillio,
Pendoulho,
s. f. raisins suspendusdans
Il un fruilif r. — Fruits sus-
pendus pour être conservés.
Il s. /".croc à suspendre la viande,
I barre, traverse à laquelle on
suspend les animaux morts pour
les dépouiller ou les dépecer.
— Bfcsi lobraats à la pendillio,
Bonn cambsjau sul la grazillio,
Callios à l'asl e pordigals
Per nous escura les cayssals.
Goudouii .
Pendis,
Pen,
s. m. pente, inclinaison. — Pen-
dentif, vallée en pente, escarpe-
ment, versant.
— 0 jardin d'oulivié qu'arroso la Durenço,
Fres valoun, fertile pendis
0 champ resplendissent de la basso Prouvenço
Psrquè aoun sias lou Paradis.
Crousillat, 18«.
— Se Irobon on camin , uno draio pendudo,
Uno roco esirassado e dins Ter suspendudo,
Ouiite vous li tendrias ni dei ped ni dei man,
Lei cabro II van en sautant.
Bourrally.
PendiN«iou, s. f. pendaison, exécution
d'un pendu, corde, poulie.
— La malo pendissiou le prengue.
Pendouleja, v. n. pendiller, balancer.
Se pendoulia, v. rec. se suspendre, se
balancer, s'agiter.
— Dedins un boues, dessus un pin
D'uno br^nco à l'aulio saulavo,
A »eis brouls pièi si pcniloulavo,
E piei, loul coumo un biUdin
Sus sa couerdu, si ba'ançavo.
D'Astros.
Pendonlié, adj. incliné, penché.
— Es un lerrtn tout jendoulié.
Pendouliëro. s. f. escarpolette, balan-
çoire. — Chaîne de coudes vil-
lageoises.
— 1036 — PEN
Pendre, v. a. suspendre, soutenir en l'air.
Pêne, attacher, accrocher. — Traîner
Peiija, ' en longueur, être en jugement.
Ital. pendere,
— Aven penja l'oulo.
— Sonn enfan li es toujour penja après.
— Mas lou tyran, el abiô conmandal
Qu'uno espazo fous pengiado aI plancal ;
Sul cap d'aquel l'espazo ero pendudo,
E nou tcnio que d'un piel loulonudo.
Augcr Gaillard, 1S70
— Ma bien souven oquiu qu'ei lou pendu
Es lou que s'y devio lou mens attendre.
FoucauJ.
— An la lei e IVngarebi ; e per fin que mai rende
Fan que li ague unoenqueslo e que lou procès pende,
Piùi quand lei dus soun fa, qu'es l'argent despondu,
Souveol dei dous coiisla lou prouccis es perdu,
'lliouron, 1801 .
PendrouilliB, s. m. plur. béarn. loques,
vêtements déchirés, tout ce qui
pend. Fr. cenlr. pendilloche.
Peneca, v. n. peiner, fatiguer. — Roupil-
Penequeja, 1er, sommeiller. — Traîner péni-
blement l'existence. — Se flé-
trir, se faner.
— Coumo souffrisse e que peneque
Foù que mo caufo e que me seque.
— A moun castèu mounte penacarai
Su mci couissin calTi de loso.
Gelu, 1892.
Peneja, Il v. n. gambiller, agiter les pieds,
Penouteja, H les jambes.
Penelo, s. f. héarn. coureuse, 611e perdue,
bonne à pendre.
Penelo, s. f. pinelle, barque chaloupe. (Voir
pineh.) Rad. pin, arbre résineux.
— Viran la proue su sei tristi penelo
Jamai l'Angl's n'en pourra gés coula.
Gelu, ISÎO.
Pé de eau.,
Margarideto,
s. m. chrysanthème des blés,
grande marguerite, fam. des
Composées à fleurs jaunes.
Pc de lèbre, s. m. dacti'e pelotonné pi.
fani. des Graminées, Dromns
glomeralHs.
Pé-négre, Il s.m.lraquel motteux, bec fin,
Qniou blan, \\ Saxkola œnanlhe, qui niche
dans led lieux arides el montueux.
PEN
— i037 -
PEN
Pé de iierdriii, s. m. érodie bec de grue,
géranium des vignes à Qeurs lila.
Pé de ponlo, s. m. trêQe des Âlpps, fausse
réglisse, Trifolium Alpinum,p\.
fam. des Papilionacées à fleurs
purpurines.
Penetinet, s. m. petit sommeil, repos.
— Aqu^u fasenl soun i)cniquel
Li loumbavo dessus ; mai digun caiciimvo.
Penet,
Penou,
s. m. dim. de pé pied, petit pied,
pieds d'agneau.
Penlioro,
s. f. béarn. saisie
avance d'une dette.
garantie ,
Peniten-blu,
Cebouioim,
s. m. muscan a toupet,
vacier, muscari Ijolroïde,
ail des chiens, plantes bulbeuses
communes dans les vignes, dont
la tige porte un bouquet de
fleurs bleues.
'PeniteMf o, s. f. pénitence, repentir, expia-
tion.
— Selon Ion pecat la penitenso.
Pénitent, adj. pénitent , repentant. —
Membre d'une confrérie, d'un
ordre religieux.
Penja, I v. a. pendre, suspendre, accro-
Penjoula, cher, se balancer, s'agiter.
Pendoula,\\ (Voir pendre.)
— De la sartan grai^souso au'un cro pendouhdo
De sa sorre del fiuc, grasiho mau rasclado.
Penjo-col, s. f. figue pendante, mûrie sur
l'arbre.
Penna,
Pennica,
V. n. gasc. ruer, regimber, jouer
des pieds.
Pinquals sus de cliibais liar^lils
Que pennicon e que rcguinnon.
Jasmin, 185!).
Peno, s. f. peine, souffrance, souci, embar-
ras, difficulté, punition.
— A malo peno, a grand peine.
— Rcn de bun se hi sans peiio.
— Un jour de plesi iué jour de peno.
— Souven la peno passo lou plosi.
— l)e ren noun vous meuès en pèno
Auron toujour la biasso pleno.
— S'uii jour n'aven la péno.
1 eno, Il s. f. bas breton, cime, tête, rocher
Pdno , Il escarpé, pic.
— La peiiio de Lhicris.
— Dins li peno
Que di Bans formoii la cadeno.
— Chef de pièce des tisse-
rands, les fils qui restent attachés
à l'ensuple.
Penollio, s./', pivoine officinale, pi. fam.
Piouno, des Renonculacées à grandes
Roso d'ase, fleurs roses et purpurines.
Pœonin ofpcinalis, peregrina.
— La penoibo poumpouso cnroujo lou Iruquel
Dcmest las tanlos flous que lou boun Diou semcno.
liarillés.
Penoun, s. m. pied d'enfant, lobe du pou-
mon, foie de porc.
— Aven manja un penoun.
Penouteja, v. n. gambiller, s'agiter, pié-
tiner.
Pensa, v, a. et n. penser, trouver, imaginer,
combiner, supposer. Lat. pensare.
— Soigner une plaie, panser
une blessure.
— Aies, à prepaos de nostro casso
Que pensi-jou qu'un lebrau fasso
En mici de lant do brabos gens
A qui nou manco cap de dens ?
Goudouli .
— L'an passa, quand dessus l'erbeto
Dins lou bosanavian dansa
lèu vesièi pas res que Nanelo
Elo ero moun soulet pensa.
Fh. de Girard, I80i.
Pensado,
Pensamen,
s. f. pensée, chose imaginaire,
rêverie, opinion, projet, souve-
nir, méditation.
— A monn aimai me soui dounado,
Vers el vo lou'o ma pensado.
Fcsquel.
— Dins un bos espès, clafi d'oumbro
Menave moun ponsonjcn cla.
Toul ero siau, e la nuiù soumbro
Trasié soun maniel csicla.
Gaussen, 1870.
Ni a que disbn que la premieiro pensalo es la milbouno.
— Aney, donma, toulo l'annado
lioli bous dire aici
Lou darnié mot do ma pensado.
Jasmin.
PEN
— 1038 —
PEP
— Tus me fas la pensado douço,
Lou cor coimtdil, et l'iol sccat,
Quand per l'ausi, ai prés l'escoussû
K de loun canl soui cmmascal.
Guiraldonc.
Penisado, Il s. f. pensée, jolie fleur à cinq
Panseio, pétales, violels et jaunes. —
— Pensée sauvage, Viola arven-
sis, tricolor,
Pensaire, s. m. et adj. sournois, rêveur.
— AU que lus fas beri moun afairc
Me sounge alor, e m'adressan
Au niaichan
Quant n'en vouliis, Moussu, d'aqucl pen^aire.
A. Tandon, 1810.
Pensadis,
Pensaliou,
adj. soucieux, inquiet, préoc-
cupé, rêveur.
— Lèu, dôu fonns d'uno bjasso, emé grand benvoulenci
Au jouvent pensatieu pouerpe sti prouvisioun.
Crousillat.
Peiisanien, Il s. m. souci, embarras, peine,
Pessomen, || inquiétude, sollicitude.
Esp. pe7isam\etUo, conlr. de pena
in menlem.
— Besonn d'ana devcn lourmen ;
Avié loujour de pensamen,
E nuecli e jour revass.javo.
Houmanllle, IStia.
— Lou pu grand pessomen que truque l'homme aci,
Aco's quand noslro may, bieillio, feblo def-fejto,
S'arremozo touto, e s'alliejto,
Cuundamnado pel medeci.
Jasmin.
— Poudié pas se desfaire dou pensamen de la mon.
Penseio, Il s. f. pensée cultivée dont on a
Panseio, \\ obtenu de nombreuses variétés.
Viola tricolor.
Pensioiin, s. f. rente, redevence, somme
annuelle ou semestrielle pour
services rendus, somme donnée
pour le logement et la nourri-
ture.— Maison d'éducation.
Esp. pensioti. liai, pensione, du
lût. petidere, estimer, payer.
— Vtiren sa nouvclo fénneto
Sourlido de pcnsioan, jouino doumaiselelo.
Peiisiounat, adj. pensionné, qui reçoit
une pension.
Pensioiiiiari, s. m. celui qui reçoit une
pension de l'Etal. — Elève d'une
maison d'éducation.
Pensonien, s. m. pansement d'une plaie.
Penti, V. a. punir, faire repentir.
— Quauqui fés soun ourgui besllau,
Per penli l'issam cascaïaire,
Davanl sa barho, e sans coumaire
Tout soûl cuungreio un piclioliôu.
De Lafare, tSiO.
Pcnti (Si), V. rec. prov, se repentir, avoir
regret.
Pciitino, s. f. dim, de penlo, bande, bal-
daquin.
Pento, Il s. f. pente, inclinaison, penchant.
Pendo, Il — Toit incliné sous lequel on met
à sécher les feuilles de tabac.
— Bco que la pcnio siège forlo
Es bon poussiblc que, soudis,
Ague camina de la so.'to.
Itoumleux.
— Vese dii.s la piano inlinldo
La (cnlo de toun c'ar courent,
Eilai d'uno gracdo espandido,
liici pnm coumo un liou d'argent .
I.angladc.
Pento-couMto,
Pantecousio,
s. f. Pentecôte, fêle qui
se célèbre cinquante
jours après Pâques, en mémoire
de la descente du St-Esprit sur
les apôtres.
Gr. 7ie»ri)K«îT«, cinquante.
— Eibo de pentacouslo, s. f. or-
chis mâle. — Chèvre feuille.
Pentons, || adj. repentant, puni, attrapé,
Pentit, Il étonné.
— N'en soui tout pentit.
Pepeleja, v. n. rabâcher, ergoter, bal-
butier.
Pepereja, v. n. béarn. clignotter.
Peiièit, s. m. pipeau. (Voir pipèu).
Pepezuc, s. m. statue en pierre placée à
l'angle d'une maison à Béziers
et à laquelle se rapporte une
légende locale.
adj. sot, imbécile, vétilleux, rado-
teur, avare.
Fem. mijaurée, précieuse.
Pepiaii^e, s. m. radotage , affaiblissement
d'esprit ; par analogie du cri
des poules.
Pepi,
Pepio,
PER
1039
PER
Pepido, Il s. f. pépie, maladie des poules
Pepidos, Il ou des oiseaux, consislanl en une
pellicule blancliâlre qui leur
vient au bout de la langue. —
Pltir. pellicules nerveuses qui
se soulèvent à la naissance des
ongles. Bas hl. pipita. Angl. pip.
— Save ben qu'ai begul bùucop,
Sentisse cnc.iro la pepiilo,
Ah ! fai me beore un aulie cop.
Pepidoun, s. m. pou de poule.
Pepig^nèiro^ $. f. pépinière, lorrain préparé
pour les jeunes plantations, pour
les semences. — Réunion de
jeunes gens, collection.
— Pramo qu'aimas (oujuur nostro lengo prumièro,
M'cnsegnas des bicis mois la grando pepign^ro,
Jasmin.
Péoun, s. ?n. péon, soldat à pied, fantassin.
— Fases beu resclanti di creslen e di coumbo
Voslis imne, o péoun valent.
Peouno, s. f. pivoine ofâcinale, pi. fam.
Pivoni, des Renonculacées. Angl. peony.
Peponli, I s. m. pas d'âne, tussilage far-
Paoulo d'ase, || fara, pi. fam. des Composées à
fleurs jaunes. -
Pequin,
Pequiou,
s. m. et adj. péquin, mesquin. -
Susceptible, irascible.
Fr, cent, petit chien.
Per, prép. par, p^ur, à cause de.
— Per elo me souy fey poëlo bignairou.
Per, Il adj. égal, semblable.
Par, Il — Contr. de péril, danger, perte.
— Per me qun iravesse la mer
Sôurai me tira dou per.
Foucaud ,
Per abas, adv. par là-bas, bien loin.
Per ail f|ue, conj. afin que, pour que.
Per aeà, adv. poLjrlant, néanmoins.
Per aîssô,
Per alau,
conj. pour ceci, c'est pour-
quoi.
Per anior que, conj. à cause, parce que,
afin que. Contr. permo, pramo.
— Lou prumié Iros lou dev' ovei
Per l'omour que soy votre rei.
Per aqai, conj. presque, par ci par là.
Peras, || s. m. poirier sauvage à fleurs
l'erus, Il blanches. Pijrus nmygdaliformis.
Perasso, s. f. poire sauvage, d'élranguillon.
Perat, s. m. marmelade de poires.
Per atau, conj, pour cela, ainsi.
Per avanii, conj, auparavant.
V. a. gasc. pourvoir, fournir,
munir. Lat. providere.
Perbesi,
Prouvai .
Perbost,
Prebost,
s. m. prévôt, commissaire, sur-
veillant, chef de chambrée, de
salle d'armes.
Lat. prœpositus. Esp. prehoste.
Péril, Il s.m. et/èm. perle, privation, man-
Perdo, Il que. (Voir;)er). 7(o/. perdile.
Fr. centr. parde, perle.
— Lou courdounié f6u que tout l'an s'esquicbe
De nieu de jour, d'esiiou amai d'iver
Tan soulomen per se lira dùu perd.
PerbAHca, v. a. reboucher, recrépir, en-
duire, recréer.
Perbouli, adj. ébouillaalé, échaudé.
Percalo, s. f, toile de coton fine et serrée
qui venait autrefois des Indes
orientales.
Perlas, s. m. recherche, poursuite. —
Fréquentation.
— Jerusalencos, se Iroubas
L'amie, causo de moun perças,
Poudès li dire, qu'amourouso,
A caujo d'el soui malurouso.
Fesquel, 1874.
Pereassa, v. a. rechercher, poursuivre,
Perchossa, fourrager, pourchasser, pico-
rer. Ital. procacciare.
— N'en perchaisse per cai per lai.
Percassarié,. s.f. recherche, perquisition.
Pereatori,
Precatori,
s. m, purgatoire, lieux d'ex-
piation, de purification.
Pereepita (Se), v. rec. se hâter.
(Soir se précipita),
— Vile, vite, courrès vite,
Dis Ion tems dins l'armana,
Avant que me percepite
Dins l'oubli d'ounte sien nat.
Chalvct, 18!i6.
PER
_ 1040 - PER
Pereo, s. f. perche de rivière, poisson très
bon à manger. P«rca ftuviatilis.
liai, pescepersico.
P«rco fie niar, s. f. petit poisson de la
Médilerranée. Serranus scriba.
Pereura, v. a. ijasc. procurer, rechercher.
(Voir proucura.)
Percussi, i;. a. frapper, percer.
Per darré, adv. par derrière, en traître.
Perde, i v. a. perdre, égarer, être privé.
Perdre, \ _ Ruiner, endommager, gâter.
Perdeire, adj. celui qui a coutume de
perdre ou d'égarer, négligent,
désordonné.
Perdieioun, I s. f. perdition, dégât, dis-
?erdesou, \ parition, dissipation, ruine.
— Per qu'a la fin la veguen derroucado
La que nous a menais a perdesou.
Perdigpaire, s. m. béarn. faucon pèlerin.
Gros mouissé, oiseeau de proie qui habile
les régions escarpées des mon-
tagnes et qui fait la chasse aux
gallinacés, canards, perdreaux,
pigeons. Falcoperegrinus.
Pei-iligral, I s, m. perdrix rouge, oiseau à
Perdris, queue courte, des Gallinacés,
Verne, \ qui nichent dans les herbes
ou les broussailles oii la femelle
pond une douzaine d'œufs.
Esp. perdu. Ital. pernice.
— Un gousset sabi jou pla, meslre
Que nou ba gajre pel campesire,
E pren calhos e perdigals,
Amay s'apelo cranlo riais
Goudouli.
Quand nous sert tout d'un cop de merlusso en brandado,
iJn gros poulet ronsli, un merlan per inlrado,
uno lino saladoem' un bèu perdigau.
Desanat.
— A San-Remy tout perdigau es gros perdris.
Lei vejaqui rendiils deJins la capilalo
M"ounte lei penllgiu loombon touli rousli,
Soun loul juste arrihals que n'en volon parti.
Chîilan, ISiiO.
Perdijtpal grig,
Perdigau,
g. m. perdrix de n)on-
lagne, petite perdrix
qui voyage en troupes nom-
breuses. Perdix cinerea.
Gai coum'un perdigau ; tré que l'aubo cliauriho,
ijarie en cansounejan. 1 maire de si fièu,
J clialo di jouven, i fringaire di fiho
Aause de nouvelo,... e lou ben-venga sien.
Jou veau, pedonn.
Perdij^alhou,
Perdigat,
s. m. jeune perdrix, un
petit poussin, un jeune
petite
enfant. — Petit magot,
pièce d'or.
Pcrtliiçolo, s. /". aigrette ou duvet soyeux
qui entoure certaines semences
et les fait emporter au loin par
le vent.
Perdij^onleto,
Catarineto,
Galineto,
s. f. coccinelle, bête du
bon Dieu, petit scara-
bée rouge et noir.
— Coccinella punctata.
— Perdigoulelo del boun Vt'tia
Ounte me niaridarai ièu,
En çai, en lai,
Al cel ou sus la lerro ?
— Fai coumo uno perdigoulelo,
Cerco 'uno mouio au mendro brut.
PeiMlisoiino, adj. f. et subit, couleur de
perdrix. — Espèce de prune
rougeâlre ou violacée que l'on
fait sécher, moins estimée que
les pruneaux d'Agen.
Perdion, ad;, chanceux, sujet à perte.
Perdo, Il s. f. perle, dommage, privation,
Paio, Il destruction, disparition, ruine,
non payement.
liai, perdita. Esp. perdida.
— Pertont i'a si peno e si perde.
-- Car passât cinquani' ans so qu'on vion dabantalge
Se passo en plours e dois ou perdos de maynatga
Ou de perdos de bé, o de cent inllo mais
E l'on es acablat de penos, de trebals.
Ang. Gaillard.
Perdoun, s. m. pardon, rémission.
[Voir pardou).
— Per gros pccat, gios pcrdoon.
— Quand me jite a si ped per ié demanda graci,
M'escampo fieramen moun perdoun à la f»ci.
Boumieux.
— Toun amo avii^s toulo engausido
Quand, de ta plumo benesido,
Rajavo l'or e lou perdoun.
Crousillal.
■r^Ê
PER
— 1041 —
PER
Pertiouna, v. a. pardonner, excuser, épar-
gner, tolérer, remettre.
— Tus, io vogues pas ma», coiiiio fa< Diou fara.
Se perJouncs, un jour Diou le pordounara.
Digol.
Perdris, s. /'. perdrix rouge. {\ o'ir perdigal.)
— Noun d'aqueli sounet que lauson la bouaibanço
Perdris e carnbajoun, lou soulas de la panso,
Lou vin frés, calouteu
\V. U. Wjse.
Perdre, v. ad. et rec. égarer, ruiner.
Se perdre, gâter, déchoir, diminuer, dispa-
raître.
— Cau perd peco, e eau raubo se damno,
— L'aigo de loun fonrnèu vai perdre sa frejour.
— PiiSi quand lei fres soun fa, qu'es l'argent despendu,
Souvcn de! dous cousial lou proucès es perdu ;
Dcgun s'en va counlent, e per enlendre dire.
Quand gagnas va pas ben, mal quand perdes es pire.
Thouron, 1860.
IcPerdn, adj. perdu, risqué, avarié, détruit,
Perdudo, disparu. — Ecarté, égaré. —
— Buiué, deshonoré.
— Per un cal perdu recoubren un gous.
J-- Lei cable lei plus fort se roumpun i^oum'an fiou,
Lou veissàu vogo à la perdudo .
Pereîlalin, adv. par là-bas, bien loin.
^erengo, s. f. biset, pigeon sauvage.
^er-ensen, adv. ensemble, de concert,
Pereirado, s. f. buisson d'aubépine, haie
vive.
Perequita, Il v. n, péricliter, être en péril,
Periquita, \\ courir un risque, être com-
promis, en danger.
Lnt. periculum.
— Un jour un rei avié 'n enfanlounè
Qn'ero touljour, que mai malaulouné ;
De mai eu mai l'enfanl periquilavo,
Telavogaire ei de longa plouravo.
Gautier, d880.
Pereto, il s. f. dim, de pero, petite poire,
Poumeto, Il fruit de l'aubépine.
— Li pereto de Sen-Jan.
Peresiino, s. f. poix noire, résidu de la
Perouïno, distillation des résines de pins
lorsqu'on fabrique la térében-
thine. Poix jaune, poix sèche,
la colophane, qui découle nalu
rellement des pins sur pied.
66
Pereso, s. /'. paresse, fainéantise, noncha-
lance. Lat, pigrhia.
— nouias se me veses cici,
CrfSiîguès pas qu'es per plcsi,
Ni mai que siegue per pereso ;
Demande faulo de Iraval,
Ai proun de laie c de rambal ;
Moun Diou que la n.isero peso.
I^igol.
Perèu, adv, peut-être, probablement, aussi.
— Marsiho e Seloun mandon si cigalo
, Sus mis amelié jouga si cansoun ;
li d'Ais ven perèu, despleginl sis alo,
A travès li nivo un brillant quinsoun.
A. Glaize.
Perezos, s. f. plur. cals, durillons qui sur-
viennent aux genoux, aux cou-
des ou aux autres parties expo-
sées à de fréquentes compres-
sions.
Perfeît, adj. parfait, accompli, réel, achevé.
Esp. perfecto. liai, perfello.
Perferi,
Groussa,
V. a. crépir un mur, appliquer
du mortier pour unir et boucher
les joints.
Perfl, Il conj. afin que, à cette fin, en dernier
Par(i, Il lieu. Fr, centr. à la parfin.
— La rose à la paifin devient un gralccu.
— Per loui noblei, per loui ricliar
I.i 0 loujour 'gu do corbilhar,
E péril que degu n'en grounde,
Oro 11 en o |.er tout lou mounde.
Foucaud.
Perflala, v. a. raconter minutieusement, fil
à fil, en détail.
Perflla, v. a. effiler, délisser une étoffe ou
un galon, faire de la charpie.
Perfoseire, s. m. ouvrier qui prend un
Prefaché, travail à la tâche, à prix
convenu.
Perfum, s, »n. parfum, odeur agréable.
Esp. perfume. liai, profume.
— Toun esprit es pas pus a las planlos aimalos.
Au jardin, à la baumo, al perfum de tas flous.
Florel, 1800.
— Brilhaiitû de coulous, boularas jouis lou cel,
Respirant de las flous lou perfum c lou mel.
Mir.
PER
— 1042 —
PER
Pei-ruiua, V. a. remplir de bonnes odeurs,
brûler des essences , des
aromates.
— L'anchoio dou barriéu, Je vinaigre lavaJo,
Counservo sa coulour. e reslo pc-rfuaia'lo,
Coumo se sourlié dcis airesl.
Crcm.
P«rg:aiii,
Pergamin,
s. m. peau de mouton ou d'agneau,
préparée pour recevoir des
encres ou des couleurs. —
Charte, manuscrit, vieux litres
de noblesse.
Esp. pergamiûo, du lat. pergamen.
— Car aulrifés, cav.nn diiis aquelo masure
léu trouvère un pcrgam d'iirio aniico escrituro,
Que counlenio l'eslal de l'or c de l'argeti
Que fuguel aqui mes pour quauqu'eslranjo gen.
Roudd, 1810.
— Oh ! pcr aquelo, moun ami,
La tene dins un pt-rgami,
E n'en save pas l'e<|iaiidido.
Car l'ai pas enraro Icgidu.
Favre.
Persaminié,
Pergamenlié,
s. m. lannourqui prépare
ou qui vend du parchemin.
Per^o,
Lato,
Péri,
Aureza,
s. [. perche, bâlon, baliveau, brin,
latte, échalas.
Esp. percha. liai, pertica,
— Es coumo un grand pergan.
V. a. salir, souiller, tacher, gâter,
détruire, tuer.
— Prend gsrdo de peii raoun coulihoun.
Des franc. Moussu liadino,
Ali diantre sié de vous, de voslro medccino ;
Si fasé tant paga per me ,'aver péri.
Quant vous faudrio baila se me l'avia gari.
R. Grivol.
Perica, v. a. becqueter, picorer, grapiller.
Perîclado,
Periglado,
s, f. orage, tonnerre, gros
temps, périlleux.
Periduro, s. f, salissare, tache, boue.
Perié,
Perieiro,
s. m. et f. arbre de la fam. des
Rosacées dont on cultive un grand
nombre de variétés.
Pyrus commnnis.
Perié de San-Jan,
Atibrespi,
s, m. aubépine
commune , épine
blanche, petit néflier.
— Cralœgus oxiacantka, arbris-
seau qui fleurit à la fia d'avril.
Perié, s. m. le gésier des oiseaux et des
Peine, gallinacés, le second estomac où
l'on trouve de la chaux cl du
gravier, ce qui leur facilite la
digestion des graiuset baies.
Perieiro, s. f. carrière d'où l'on extrait les
pierres. (Voirpeiro, peirieiro).
Perig^la, v. n. béarn. tonner, venter fort.
teri^ourdiiio, s. f. danse ou évolutions à
deux acteurs.
— Vous veircn dansa la perigourdino.
Péril, s. m. dévidoir sur un pied en
Escoulaire, pierre. (Voir cas<e/e<.)
• - Uins uno grando ciambo, oun déjà biroulejon
Cent périls doublom u gjriiils,
De fillins, de gouyals, s'esposiclon tous dit.»,
E pressadomen grumclrjon.
Jasmin.
— Tandis qu'a soun counor.ilh la jouino bourddero
liiro, en se sourelliani, la punjento filero,
Sous drolles, al péril fan grous.-i lou grumel.
Perillia, ii v. n. être en danger, risquer,
Pericolar, | péricliter, s'exposer.
— Esten vint e dous ans sus la mar, in galero,
Sens pirilha janiai, aco vous diran louis.
Que se noguet un jour liran d'aigo d'un pouts.
.\ug. Gaillard, 1570.
Periinen, s, m. mauvais pas, lieu dange-
reux. — Salissure. — Accident,
Perlât, adj. perlé, orné de perles, marque
de granulations blanches.
— Ordi perlât, orge dépouillé
de son enveloppe.
Perleja, v. n. briller^ luire. — Découler,
s'égoutter.
— Ail mis amis ! queto clarelo !
S'es jamai begu len de tau
Qu'un ûou de luno beluguelo
Que perlejo dins lou crislau.
P. Arène, 1870.
— Coumo à Iravès soun er riseire
Peilejavon si blanqui dent.
Aubanel, 1800.
Perlet, adj. joli, mignon, précieux.
Perleto, s. f. petite perle ; petite dent.
— Se piei la bouco de courau
Desplego sei blanqui perle 0,
E tei vistoun, poulil mirau,
Drihoc coumo dos esleleto.
CrousiUat.
Fermés,
Permettre,
PER _ 104Ô -
— Sies benesido dou bon Dieu,
Lausado luen, ben que pau visio,
Saras, o Neno, crei-mo lou,
Uno perlelo de rt>quijlo.
Perlie, s. f. perdrix rouge ou grise.
(Voir perdigal).
— Cal cstre un gros moussu per croumpn la perlic.
PER
l'erlo,
Perno,
s. /".perle, substance dure et nacrée
qui se forme en globule dans cer-
tains coquillages. — Emaux
coloriés et étirés que l'on coupe
de diverses longueurs pour orne-
ments ou amusements des en-
fants.—Chose précieuse et rare.
Esp. et Ital. perla. Port, perola.
Bas lat.perna, pernula.
— Siam pas cici per enfila de per'o.
-- Dison ben que lei rièu, susl'erbo de sel bord
Dei mouiiiagno a la tnar carrejon de gran d'or •
Uu aqui pescon de bleu qu'an de perlo tan bellô
gue d uno n'aunan proun per nous eroumpa 'n ousiau.
A. Bayle, 1875.
— Coumo la bandissW de caire,
Uno galino sa coumalre,
Li dis : Li pensas plus, tnoun rei ?
Es nno perlo ! — M'en cbau galre ;
D'un tèu diaman que n'ai a faire ?
Bourrelly.
Permena, n v. a. et rcc. promener, faire
Se permena, || aller, transporter. — Abuser,
lasser, promettre. — Marcher
par désœuvrement ou par dis-
traction. Lat. prominare, aller
devant.
— l'cr mesura si ciinibo e per m„rca si bras.
Ta raan sus lou carloun pernieno lou coumpas •
Sies toul releni, siès loiu en aio '
Tavan, 1868.
Permenado, s. f. marche, distraction.
— Lieu où l'on promène.
— Mes aro es l'houro que jou clabe
Per unis 1res o qualre jours
Le pourianti de monn dis"ours,
Per dnilii pey la permenado
Coumo l'aben imagmado.
Goudouli.
Moussu, sul bel milan de nosiro permtnado
Toul aqucs ourmes b.els, qu'Agen a bis fourma,
bemblon, en nous iressan uno bollo ennarlado.
De géans arrengals que se locon la ma.
Jasmin, 1837.
remue,
s. m. nom de nombre, premier.
a<lj- et s. V. a. permis, non dé-
fendu, toléré, accordé. — Per-
mission, billet.
- Très siècles l'in permès las milo arlequinados.
Pernio, m conj. bas lira, parce que, afin que,
Per mour, à cause, pour l'amour de.
Pramo, \\
— Tu crezei, viei molou, lo raço bien obilo,
se venguel lou renar au chai,
Per mour que v' obiia lo vilo '
Nensabe mai que vou, b'a cent tour dm moun sa.
Foucaud.
Pep-mo-fico,
Per-mo-figo,
adv. interj. par ma foi,
tant pis, je m'en moque.
Var. per mofé.
— Se li a caueun que s'en facile
Per-mo-figo, elsegralero.
Pep nioïo,
Per moïsso,
adv. et interj. certainement,
par ma foi, vraiment.
Pei
- Quand vers miéjour uno vièio raïolo,
l'enno de sen, qu'ère anado à l'escolo,
^nlrelo dis : per moïsso ! aquèles 1res
boun pas vengiiis de lan iuen per pas rés.
DeLafare, 1838.
iMons c eols, adv. par monts et par
vaux.
Perna,
Esclapa,
V. a. fendre, diviser, partager.
Esp. pernear, s'agiter.
— F6u perna aquel souc.
- L'Aigo de toun besal en dous ribans perna Jo,
Fasi6 de sa lapoulejado.
Trima dos rodns, neit e jour.
Mir.
Perneto, s. f. cornette, coiffe d'enfant,
Perno, bavolet, couvre chef. — Lange
d'enfant.
— Vai baisa douçomen l'amislousel efan
Qu'es alounga dins sa periielo.
Perno, s. f. bas Jim. perle. Fr. centr. prune.
Esp. pierna, jambe.
— Perno-batre , se débattre ,
mourir, avoir des convulsions.
Pèro, s. f. poire, fruit du poirier dont on
obtient une grande variété par
la culture. On en fait des com-
potes et des confitures ainsi
qu'un vin nommé poiré, qui
trouve ses amateurs et « ses
détracteurs.
PER
— 1044 —
PER
Pero, s. f, père. (Voir paire, pay).
Pero-cnriiie,
Reynaubi,
Perot,
Perrol,
s. m. Iraquet stapazin,tra-
quel oreillard, cul blanc.
Oiseaux de passage qui voya-
gent surtout la nuit et qui
nichent dans les garrigues et les
lieux accidentés.
s. m. héarn. robin mouton, bélier
conducteur, mâle de la brebis, le
père des agneaux.
— Souy ben per lus coumo uno fedo
Quii separon de sou porol.
Favre.
— Scguè lèu fa ; sis ieul lonmberon
Sus un perol gros coum' un our,
Qu'avio gagna 'n pris au councour.
Bigot.
Peroutié, I] s. m. poirier amandier à petits
Peiréùé, Il fruits non comestibles, fam.
des Pomacées.
Perparnilo, s. f. véronique à feuille de
Paparudo, lierre, Veionica hederœfolia,
pi. fam. des Scrophularinées à
petites fleurs bleues.
s. m. propos, sujet, motif, raison,
discours, résolution.
Perpau,
Prepau,
PerpelusoS;
Perpils.
Perpensa, v. a. méditer, réfléchir,
Perpin,
s. f. pltir. les paupières,
les cils.
m. parpaing, pierre qui tient
toute l'épaisseur d'un mur.
Bas lat. parpamis, à deux pans.
— Dan matin au vespre en toutes sasoos
Derroucanl perjiins, bougotse cairous.
Perponn, s. m, pourpoint, ancien vêtement
qui prenait du cou jusqu'à la
ceinture. Esp. perpunto.
— De malin davans l'aubo
Repasse lei cisëu
O'aqueli que fan raubo
Ë perpoun e mantéu.
Saboli .
Perpreme, v. a, entreprendre, commencer.
— Railler, tourmenter, critiquer.
— Veirès ben que quand vous pe'prcnon
Diou sap coua.0 diable vous menon.
Favre.
Perqué, conj. pourquoi, pour quelle raison,
puisque.
— E vequi perqué ma belio
N'ai gis de cansouu per lu.
— Canten, perqué siam ben sus l'erbelo asseta.
De vers qu'aquelei baus van redire espania.
Crousiliat.
Perrec, s. m. gasc chiffon, bon à rien.
Perrouquet, Il s. m. perroquet, oiseau
Parrouquet, || grimpeur à bec recourbé,
qui imite la voix humitine et
divers cris d'animaux.
liai, parruchelto. Esp, periquUo.
Oiseau à capuchon à perruque.
— Coumo d'aulres qu'an pas jamai agu d'enfans
Siègue per fantaisie ou fiblcsso ou manio.
Lus foù de parrouquets ou de chis ou de cals.
Féli^.
— La provo qu'ancien tems h bestio se parlavon.
Es que li perrouquels nous parlon quauquifés.
PePB, adj. bleu clair. — Bleu verdâtre.
Pepsesre, j v. a. poursuivre, courir après,
Persegui, \ rechercher, persécuter.
Esp. persegmr,
— N'ey pas voulgudb perdre unoalmoyno la grando
A faulo de persegrc, e do boun fa demande.
Auger Gaillard, 1S68.
Persieno, s. f. jalousie ou châssis à jour
imité de l'Orient.
Persilhado, s, f. assaisonnement de viande
oîi le persil domine.
Perso, conj. pour cela, parce que.
Personnage, s. m, prince , dignitaire ,
homme important. — Indivi-
dualité fictive, acteur, tragédien,
— Per aco dounc ey paur que ièu souy un grand fol
ll'ab' cnlrepros d'escriur' a la grand persounalge ;
Mes, siro, que dirias que me douoo couralge.
Persouno, s. f. personne, individu, quel-
qu'un.
— Lou demounla poussedara
Beyraii m6mo lou diable y pareche en persouno
Ë lounobie collouisara.
Jasmin.
Pertouea, v. n. toucher , concerner ,
regarder, avoir rapport à.
— Ce que perloco sa bovendo.
Quand bèu que d'aigo, es qu'a rea mai.
Pertout, adv. partout, en tout lieu,
— Prend un ve|e, e pin, pan, t'espousso mouo JaC"
Que vesias de perloul voulastreji de plumo,
Cassan .
PES
— Pcrloul li peiro soun daro.
— Clau d'or ou\ ris perlout,
— Quau lengo a, perlout pol ana.
Pertraire, Il s. m. dessiner, imiter, pein-
Pourlratre, || dre, dépeindre.
Lat per trahere, traduire, repré-
senter.
— lèu, pcr bous dire lib.omen
Ccjussi cal que si6 per me plaire,
Sur un papio la bau pcrlraire ;
Car pcr lira riuicom de bol
La plureo val bé le pincel.
Goudouli.
Pertraeh, Il s. m. image d'une personne en
Pourtrat, Il dessin ou en peinture, res-
semblance, imitation, descrip-
tion. Lat. pertrahere, retirer,
traduire. Esp. retrato: H. rilratto.
— Aqui vosie perirach, vous somblo trop, e vole
t'as me quita flaquil davans lanl do beulal.
Roumieux, )862.
Perturbatour, s. m. perturbateur, tapa-
geur.
Pertus, s. ?n. Irou, fente, issue, évent.
Fr. centr. pertiau.
— Adounc sa \ouls coumo uiio corno
Fai ressounli mouiils e pcrlus.
Langlade.
— Mau-pertus, mauvais trou.
— Roco-pertuso, roche percée.
Perus, s. m. poire sauvage, d'étranguilion.
— D'aqui lou capouchin gounfls couni'un perus
D'au gros pegiu qu'avié s'en ané lout oounfus.
Bellot.
|Perviiico, Il s. f. pervenche à grandes
Provençale, \\ feuilles, pi. fam. des Apocy-
nées à fleurs bleues ou blanches.
Vinea mijor.
?er\ouga, v. a. crépir, hourder.
(Voir perferi.)
?em, s. m. poids, masse d'un corps solide,
mesure de gravité. Ital. peso.
res,
Pats,
pesa,
feza,
s. f. paix, sécurité, concorde, repos,
calme, réconciliation. (Voir paa;.)
— Fas^s en pès vosire camin.
V. a. peser, examiner, comparer. —
Appuyer, être à charge.
— 1045 - PES
— Moussur, bous lenels la balanço
A la segoundo cour de Franco ;
Nosiri! |irouc(!s s'y ppsara ;
Aco sera quand bous playra.
GouJouli.
Pesado, s. f, pesée, quantité de choses
Pezado, pesées. — Effort, poussée.
— Foudra faire mai d'uno pesado.
Pesadon, s. m. peseur public, poids,
romaine. — Peson à ressort.
Pesage, s. m. pesage, action de peser,
salaire du peseur.
Pesant, Il adj. lourd, fort, gros, lent.
Pesuc, Il
— Amies ! moun amigo es raro,
Vôu segur soun pesanl d'or.
Mai soun cor es lien encaro
Lou muiuur de voslri cor.
Ta van, 18GS.
— Aboulissen lei privilcgi
Seis abus eron trop pesant.
Di'sanal.
Pesea, v. a. pêcher, prendre du poisson ou
quelque chose tombé dans l'eau.
liai, pescare. Esp. pescar.
— Avien tout prés dedins un bou ;
Risquavon de lampli la |)ièlo
S'aguesson pesca eoumofou.
Oesanal.
— Se pescavo à la ligiio un boffi maigre ou gras.
N'en fisié loujuur duus repas,
Dinavo de la car, soapavo de l'espigno
Bigot.
Petieaire, Il s. m. pêcheur par métier ou
Pescadour, Il amateur de pêche. It. pescatore.
— Presque lonli li pescaire
Au mas se soun réuni,
Manco pas que li rebalaire.
Mes de iuen li vesen veni.
— Ai visl peréu, long di flot clar
Li pescadou, la man sus l'anco,
Pople revoi que noun assanco
Lou revoulun di toumplo amar.
Rocbctin, 1870.
Pescarié, s. f. pêcherie, emplacement favo-
rable pour la pêche.
— Adiou randrz-vous dei rassaire,
, Siès l'aboundouso pescirié,
Au ped di mouni, plen de gibié.
Peseairôu, s. m, marlin pêcheur d'Europe,
Alcedo ispida, joli oiseau à brillant
plumage, qui niche dans le voi-
sinage des eaux courantes.
PES
1046
PES
— Coumo nno folo
Pesquoirolo
Toumbo s' un pei, l'esirasso e volo.
Brunet.
— Auziguère un mal! pioula lou pesciirôu,
Lesle, aviva, prouprel, sus la gravo couriou.
Félix, 1862.
— Nom donné aussi à quel-
ques échassiers qui ne vivent
que de poisson, aux maubechfS
busards, etc.
— Mes de qu'ai v;s? d'au ped d'un pivo.
Un pi'scair6ii part ilins lou nivo
Piei cabusso juste à Ires pas.
Cavallé.
Peseajon, s. ?n. crêpe, beignet, pâte frite à
la poêle. Esp. pestino.
— A l'houro oun fan sauta lou pescnjou
D'un pay Ijoussu, d'uno may lorlo,
Nasquet un droite ; aquei drolie aco's jou.
Jasmin.
Peseo, s. f. pêche au filet ou à la ligne.
— S'eici foulié vous debana
TouU si pesco mirsclouso,
Pourrias per avans abena
Toui lou cambe d'uno lialouso.
Koumiuux,
Peseo-borjsne, s. m. métier inconnu,
lucratif, facile.
— Es un véritable pesco borgne ;
Es lou pater dis ase.
Peseo-inoano, s. et adj. économe, égoiste,
avare, Gr. fcovcç, seul.
— La fournigo es pesco-mouno
Dùno pas soun lard ei cal.
Pesé, I s. m. pois cultivé, pi. fam. des
Peze, Il Papilionacées, dont les grains frais ou
secs servent de bonne et saine
nourriture, et dont les fanes
sont consommées pHr les ani-
maux. — Pismn salivum.
liai, pisello, Gr. zjuror.
Pesés lieeutB, n s. m. plur. pois chiches,
Ceses bequis, \\ pois pointus, Cicer arieli-
tium, cultivé dans les pays
chauds.
Pesé de seiitou, s. m. pois à fleurs odo-
rantes, gesse odorante ; pi. exo-
tique, même fam. cultivée
comme plante de jardin.
Lalhyrns odorata.
Pesé sauvage, Il g. m. pois sauvage, pois
Peze des cmnps, || de pigeon , pois des
champs. Pisum orvense, fam. des
Papilionacées.
Pesie, e. m. béarn, griffe, ongle, trompe
d'insecte.
Pesica, v. a. béarn. gratter, faire démanger.
Pesoul, Il s. m. pou, insecte aptère parasite
Pezoul, 11 de l'homme et de certains ani-
maux. Esp. piojo. 11. pidoechio.
Pesouious, Il udj. pouilleux, misérable,
Pezouious, Il gueux. Port, piolhoso.
— Es lu rafala !... se l'a 'n pesouious.
Es btn loujoar eu qu'es lou mai (luurious.
Roumandie, 186b.
Pesquié, s. m. vivier, bassin oià l'on
nourrit, où l'on tient en réserve
divers poissons.
— Entre que voules l'abourda
Crac, vejà l'aqui que cabusso
Dins lou pesquiB delà mcrlusso.
Fa- re
Pessa,
Pessiga,
■■- Soi-
V. a. V. l. penser, songer,
gner un enfant, emmaillotler. —
Casser, briser.
Pessaire, s. m. casseur do pierres. — Petit
marteau, maillet pour casser les
noix ou les amandes. — Bû-
cheron.
Pessainen, || s . m. peine, souci, chagrin,
Pessomen, || inquiétude. (Voir pensamen).
— Cent escut de pessomen pagon
pas un dénié de deule.
— L'ai lira d'un gios pessomen.
— Cor aiman a ranta mémo dins la Irislesso ;
Que boules, semblo qu'iii canlan
Lou fui des psssomens n'amarejo pas lan.
Jasmin.
Pessainentons, |j adj. inquiet, songeur,
Pensaliou, || qui a du souci.
Pessan, s. m. bloc de pierre. (Voir pesso).
Pessei^au, adj. fou, léger, écervelé.
Pessegot, s. m. tronc d'arbre étêié.
Pessegne, || s. m. fruit du pêcher alber-
Pessegre, ', gier, pêche de vigne de mau-
Pesssec, il vaise qualité, dont la peau et le
noyau sont adhérents à la pulpe.
PES
1047 -
PET
PesseKuïé ■noiilan.
Presseguié,
Pesseto,
Peçeto,
pêcher
commun dont la
peau el le noyau se détachent de
la pulpe (y o\r precel.
Amygdalis persica.
s. f. petite pièce de monnaie. —
La piécette en Espagne vaut
1 fr. 05.
— L'or il'ailliur lou gardayoi mal,
SabI pas soulomen counseiba de pesselos.
Pessieiro, Il s. /". réduit fermé avec des
Paismiro, Il claies pour garder le poisson
au bord d'un étang ou d'un
canal.
PeBsin, s. m. uriae, excrément liquide.
— Sounro vies broassa toun pessin,
Quand sentira lou jaussi;min.
Gelu.
PeMso, Il s. f. pièce, portion, morceau.—
Peço, Il Manusciit, ouvrage d'imagination.
— Vigne, champ, propriété. —
On tonneau, une futaille. —
Petite monnaie. — Bloc de
pierre. Esp. pieza. liai, pezzo.
Pcsso doubla, s. f. gras double,
la panse du bœuf.
- En caligné aven uno bravo pesso.
— Coupéian li pcsso au milan.
Té, tant per lu, per iùu autan,
E chacun nié <le soun caire.
— Souven t'ai caligna coumo pesso friando,
E n'as agu per ièu qu'un rire de coumando.
Ricard.
— Aro ai pas p6u d'esire représ,
L'ia digun, Toni, bon couragi,
Leissar vint franc sérié doumagi !
Dos peços em aquelo fan très ;
Aco dich, coumo uno granoulho
D'un bound si lanço dins loa gour.
Aubert.
Pessu, s. m. jjinçon, marque sur la peau,
Pessuc. meurtrissure. — Une pincée, pres-
que rien.
Gr. aif|<«, bord.
Esp.pecilgo, morceau.
— Un pichoiin pessu de safran,
En plaço d'aigo, de vin blan,
De giroQe n'en fôu pas gaire,
Quatre clavè.i fa'an l'afaire.
Crea>My 1866.
PeMsuK», V. a. pincer, serrer avec les doigts
ou les griffes. — Toucher une
friandise. Esp. pecilgar, pincer.
— Amenlo pessugaudo.
— Figuro le lei car poupudo,
Lei formo courcbounado e drudo
Dei lous cresiii.n d'ouni, scnso lin
Ièu pussugue lou casaquiii.
Morel. 1822.
Pesfiug^aire, s. m. pinceur, mâchoire d'ou-
til, pièce en bois du chasseur au
cimeau.
Pesta, V. 11. pester, jurer, crier, maudire.
Pestel, Il s. m. pêne, petite tige en fer carré
Peile, Il qui glisse dans la serrure et qui
entre dans la gâche pour tenir
une porte fermée.
Variante peslet, pesclet.
Lai. pessulus. Esp. peslillo.
Pestela, i;. a. fermer à clef ou au verrou.
Peila, Gr. zn-aniya., fixer.
— Uno cisicrno peslelado
Un frés jardin tout enclaosi.
Peatelli, || s. m. v. l. pilon, maillet, rondin
Pestil, Il de bois pour fouler les mottes.
Pesto, s. f. peste, fièvre mortelle, maladie
contagieuse, chose pernicieuse ;
gens désagréables.
AU. pest, du ht. pestis.
— Vai-i'en, ou t'escrase la teslo,
Vengues pas mettre eici la peslo.
— La peslo sié dau maridagi
Quand nous gardode marri joDr.
— Mi mandon de manans, de booyouns e de peslo.
Mai que ce qu'un curai n'en pourrie beoesir.
Richard.
Pestre, s. m. v. t. boulanger, pâtissier.
Pestri,
Presti,
V. a. pétrir, détremper la farine,
la mêler ; du bas lai. pi$trire.
(Voir pasia).
Pet,
Peto,
s, m. cat. vent qui s'échappe avec bruit,
petite explosien du bois qui se casse
ou qui brûle. II. peto. fort, peido.
— Se fonil la nèu di las sierras,
Rumbejan los vtolers,
Esclata un axam de rosas
A cada pelo del vent.
Mdili, 1873.
PET
— 1048 —
PET
Pe*, Il s. m. puy.pic, montagne, élévation.
Pech, Il
— Pels e coumbos se clauflsson
De miles de campagnars ;
Lous grans cainis se ramplissoa
De pielouns amay do chars.
Jasmin, 1829.
Pet», V. n. lâcher des vents avec bruit. —
Claquer, éclater. — Se casser, se
rompre. — Manquer.
— De (iPla sus li banc, la iiué, lou jour souspire,
Qu'ouro ié revendrai? pode pas le ioa dire.
Gaslil-Iilaze.
— Lou basioun pelo toujour ai \m fible.
— Aimo trop défaire pela soun fouel.
— Lou loup disié que lou rcinard
Li avié fa pcta 'no galino,
La veio au sero, sus lou lard
En inlranl dins l'escuresino.
M. Bourrelly, 1870.
_. Loclour, sièu d'avis, quant à lèu
Que deven pas pela pu niul que nosie quièu
More! ,
Petaclio, s. m. rapièceur, cordonnier en
vieux.
Petado, Il s. m. foire, fiente liquide des
Petarrado, || vaches ou des chevaux.
— Aco's pas que peterros e que fum
Petadis, l| s. m. gite, lieu que fréquentent
Petarèu, || les lièvres ou les lapins et oii ils
ont coutume de fienter.
(Voir petoulié).
Petairolo, s. f. digitale pourprée, gantelée,
Digitalis purpurea, pi. fa m. des
Scrophularinées à fleurs roses.
Petar, I «. m. boîte remplie de poudre pour
Petadûu, I produire une exp'osion, coup de
pistolet, canonnière d'enfant. —
Saillie.
— S'un prince nay, lou canou lou salado ;
Aquel salut annoiinço lou bounhur ;
Mes jou, pauret, fil d'un paure lalhur,
Nat peladou n'announcel ma bengodo.
Jasmin, 1852.
— Per lous défendre l'esCdlado
Poulios bi-n layssa sul ramparl
Mostro gougio qu'a buuii pelarl.
Aug Gaillard.
Pétard», v. a faire jouer la mine, enfoncer,
miner un rocher, une partie de
muraille, une porte assiégée.
Petardié, s. m. mineur, artificier.
Petarrà,
Poularas,
s. m. broc, vase de terre, pot à
eau, mesure à vin.
— Coumo se ilisias qu'à Maiano,
léu, Roumanilio émé Mislra,
.^navian bùure au pelarra
E manjaviau uno gardiano.
A. Dumas, 1857.
Petarel, s. m. Lychnide dioïque, silénée
Petarèu, des prés, pi. fam. des Silénées à
fleurs odorantes.
Petas, s. m, pièce, morceau d'étoffe, vieux
ou neuf. — Dim. petassou.
Esp. pedazo.
Lengo de pe/as, critique, coup
de langue.
— Car Ioa Irauqueri lùu de mai de quatre passes
An dos balosdedins, qu'el calguec dous pétasses,
Car d'eslre espasassiou es moun purmier estât.
Aug. Gaillard.
Pctassa, V. a, rapiécer, réparer un vête-
Petossa, ment. — Recti6er, justifier,
excuser.
— Aco's petassa emè de fiou rouge.
— Cau pelasso soun tems passo,
Cau repreii perd soun tems.
Petassarié,
?etassage,
!. f. et m. rapiéçage, rapié-
cetage, réparation.
— Coums Arlequin lou letassa
Qu'en badinan disié la verila.
Petassau, s. m. gros coup de poing ou de
bâton, taloche.
— Mes jugerian pas à prepau
D'espcra d'autre petassan
Que nous aurié mes en coumpote.
Favre.
— I 'aven ficha un rede petassan.
Petavet, s. m. martinet, hirondelle de clo-
cher. — Engoulevent, oiseau
crépusculaire.
ler-sero un petavet pourtavo au clar de luno.
Un enf?.nl dessout' eu ; s'ero voslre pn'houD,
Subre lou vièu clouchié Ion troubarés amoua .
Bourrelly.
Petavin, s. m. ronce bleue des buissons.
Amouro de rastoul, le fruit.
Pe* e» l'er, s. m. vêtement négligé de
femme, courte robe de chambre.
Petev», V, n. travailler, peiner, s'agiter.
PET
- 1049 —
PET
Petegros, I s. f. plur. embarras, inquiélude,
Petelhos, \ bruit. —Transe, élonnemenl.
Petegou8, adj. pollron, peureux, foireux.
Petegoun, (\ o'ir petoucho).
Peteirolo, s. f. terme de tisserand, rup-
Primacholo, ture d'un ou de plusieurs fils
de chaîne, défaut ou inégalité
d'un tissu.
PetejB, Il V. n. craquer, pétiller, éclater,
Peleneja, Il craqueler.
— La San pctejo dins lou fîoc.
— Que pièi s'aiele la carrelo
E que peirje dur Ion fuDit.
Girard, 1875.
- D'ano vivo clarlà que brilie la cousino,
Que la broundo pe!eje au fioc.
Petela (Se), v, rec. rouerg. s'inquiéter,
s'impatienter , se renfrognei' ,
bouder.
PeteleKo, || s. f. démangeaison, impatience,
Petego. Il envie, désir. — Peur, frayeur.
Peteliu, I s. m pistachier térébinlhe, ar-
Pudis, I brisseau des garrigues, à petites
fleurs rougeâtres. Pistacia tere-
hinthus. (Voir petourlin).
Peteto, Il s. f. poupée, personne mal ajustée,
Petilo, Il mannequin, figure en plâtre.
— A veire l'Immoubililal
D'aqueles gens, en verllal
Dirlas de peleles de ciro,
Loas prendrias toutes per de muls.
G. Azaïs.
Petiaire, s. m. vératre blanc, ellébore,
Baraire, varaire, pi. à fleurs d'un jaun--
pâle , fam des Mélanthacées.
Vératrum album,
Petié, s. m. genêt à balai, arbrisseau de la
Sabagol, fam. des Papilionacées à fleurs
Légumineuses jaunes.
(Voir ginesto).
Petilha, M v. n. retentir, énlater, jeter un
Pelrilha, || éclat, subit. — Montrer de l'ar-
deur, de la joie.
— L'argen !... es que l'argen es quaucoumet aeô,
Per un ome que sent pelrilha dins soua c6
La boulugo de poésio.
Jaaniia, 18S6.
«6.
Petima, j] y. a. et rec. choyer, gâter, mignar-
Se petima, i der. —Se délecter, se réjouir.
— .Mes canio, ris, es libro, su pelirao.
Petiii, Il S. m. petite cu.scute qui détruit les
fiasco, Ij luzernes, pi. f. des Convolvulacées.
Cuscutaepitkymuin,
Petitoiin, dim. adj. très [dit, mignon.
Peto, s. f. crotte, petit écliit de boue sur les
vêtements. — Crollin , fiente ,
ordure des petits animaux. —
— Peur, frayeur. Dim. petoucho.
— Gervais 'anavo i pelo eirié sa saumo.
— A loujour pelo ou fouiro.
Peto-barau, s. m. creux d'argile que font
claquer les enfants.
Petoufla, V. n. faire des mauvais rap-
Pitoupeja, ports, médire, accuser.
Petoflo, s. f. médisance, billevesée, bali-
verne, idée creuse.
Petouire, || s. m. bruit, tracas, embarras,
Petego, Il inquiétude.
Petolagrano,
Mourre-pourcin,
s. f. et m. pissenlit, florion
d'or, dent de lion, pi. fam.
des Composées à fleurs jaunes.
Leontodon taraxacum.
Petoto, H s. f. poupée d'enfant.
Peteto, Il fillette. — Mal au doigt.
Jeune
Petouelio,
Petego,
Petoulié,
Peloiirié,
s. f. et adj. peur, frayeur,
émoi. — Lâche, poltron ,
peureux.
s. m. gite, lieu que fréquentent
les lièvres ou les lapins pour
fienter,
— S'enchau pas se sonn pé se councho
Soun pé nus au petoulié frés.
Petoulo, s. f. crottin, fiente des brebis,
Pelouro, des lièvres et autres quadru-
pèdes. — Saleté qui s'attache à
la toison des bêles à laine.
— Camarade, parei que vous pourlas pas mau !
Devès pas vous nourri de peloulo de libre ;
Lou chin re.^pond : Despend pas que de vous, foulran,
D'estre gras coumo iôu, quilas vosto cassino ;
Dins vosti bos, gâchas, manjas pa 'n boa moucel,
Embè li bouscatié ses à cop de coutel.
Bigot, 1802.
PÈT
— lOSO -
PEU
Peloun,
Penel,
s. m. pelit pied. -Pied d'agneau,
de chevreau.
Petouneja, v. n. regimber, répliquer, dis-
cuter, murmurer. — Pétiller,
éclater.
— L'amoufiè pelouncj i au fioc,
Petonrié, s. m. vidangeur, ramasseur de
crottes.
Pctourliii, Il s. m. pistachier lérébinlhe,
Pudia, Il arbrisseau des garrigues sur
lequel on voit des longs cornets
rouges remplis d'insectes ailés.
Pistacia ierebinthus.
Petonrlino, s. f. cujulier, mauviette,
Coulelou, alouette des bois, lulu.
Alauda nemoraUs.
— Oiseau de plissage en automne,
qui se tient p.ir petites troupes
dans les lieux boisés, broussail-
leux, et nous quille au priniemps
pour aller nicher dans les mon-
tagnes.
Pctourroun, s. m, vétille, bagatelle, crottin
des petits mammifères.
Petons, adj. péteux, péteur, grossier, incon-
gru. — Grêle, menu.
— L'an coaclia coumo un petous.
— Lèu-doun Jupiter pren 'iio baro,
E coumo de petou,
Lei chasse lou.
Foucaud.
Petouflo, Il S. m. et adj. petite fille, équi-
Pelouo, valant au mot péteuse, mer-
Petoué, Il deuse. — Petit oiseau, bec fin,
fauvette, grimpereau, roitelet,
troglodyte.
— La pclouc si bindousso
Pendudo an uno vis, (vigne)
Pensan pas que la vido
le sera léu ravido.
Peto-vanto,
Peiet,
s. m. las lim. vantard, or-
gueilleux. Patelin, déconfit.
— Queu pelo-vanio
Olor se planlo
K dil tout bas ;
N'en vouliô pas.
Foucaud.
Petriea, v. n. mendier, quêter, glaner.
Pétrifia, |l v. n. pétrifier, changer en pierre.
Sepelri/ia, \\ Fig. étonner, surprendre. —
Devenir pierre. Lat. petra fieri.
P<>trîlha, V. n. pétiller, étinceler, briller ;
Petilha, manifester de l'ardeur , de
l'esprit,
— Aqucsio, riche, en malbre, es pichounelo.
Et pel milan pctrilho uno busquelo
Oun justomcn nous caufan un arlcl.
Jasmin.
Petroli, s. m. huile minérale à odeur forte
et bitumineuse. Lat. petrœ oleum,
Petuerrî, s. m. vacarme, tapage, tracas,
Petouire, embarras. {\ oiv petego.)
Petiig:o, s. f. huppe, joli oiseau de passage
Pupu, qui vient d'Afrique en mars et
Lipego, disparait en octobre. Il est remar-
quable par la huppe de plumes
droites sur la tête. Son plumage
est d'un roux vineux avec l'ab-
domen blanc. Les huppes fré-
quentent de préférence les lieux
bas et humides pour y chercher
les insectes ou les vers dont elles
se nourrissent.
— E lou coche s'en va gai coanio uno pelugo
Sigueni lois esso de la vau.
Petngo,
Belugo,
s. f. crochet de bois tournant sur
une vis et servant à fermer, lors-
qu'on ne veut pas employer un
verrou ou une serrure.
Petun, s. m. tabac à priser.
Peu, I s. m. poil, chevelure, filament.
iel, I (Voir pel,) Lat. pilus.
Piel,
Peu,
Pel,
— Un brin, un peu,
— De tout peu marido bestio.
— Me coslo li peu de la teslo.
— Sérié femno a parti un peu.
— Peu fouletin ou fouladh, poil
follet.
s. f. peau, surface extérieure qui
enveloppe la chair, — Cuir, écorce,
enveloppe, superficie.
— Se dou diable ven l'agnèu
Au diable s'en vai la pèa.
PEZ
— 1051
PIP
l'ènlhous, adj. pouilleux, vermineux.
Pezotilhous,
Pènlino, Il s. f. espèce pouilleuse, vermine,
Pezoulino, \\ engeance.
Pèulut, adj. poilu, velu.
Pèutira, v. n. tirer les cheveux.
Pey, adv. ensuite. ( Voir pei, pièi).
— El regarilabo pcys do vioure conmo cal.
Pejj s. m. poisson. (Voirpeis, peissoun.)
Peyouii, s. m. enveloppe, balle des grami-
nées,étuiclesgrains. (VoirpeiJu).
Peyrassil, s, m. jasc. persil cultivé, plante
potagère.
Peyrenc, i adj. pierreux , rocailleux ,
l'eyrut, \ hérissé.
Peyreto, s. f. petite pierre.
(Soir peireto, peiro.)
— Loas cls oubers saanejo,
El sans peyretas ni martel
Se bastis un pichou casicl.
Jasmin, 18i0.
PeyriKOS, s. f. plur. terrains pierreux,
mauvais chemins.
Peyrou, 1 adj. et subst. lieu pierreux, pro-
Peirou, | menade de Montpellier établie
autrefois sur un plateau pier-
reux. — Banc de pierre.
— Quand ai mounla sus l'Esplanado
Quand ai bisi luun famus Peyrou,
Touio ma pou s'en es anado.
Jasmin, 18"48.
— Lou vesès abal selut su! peiruu.
Peza, V. ad. peser, déterminer la pesanteur
d'un corps, examiner.
Pezado, ri s. f. pesée, quantité de denrée ou
Pesado, || de marchandise pesée. — La
trace, l'empreinte du pied sur le
sable ou la neige Esp. pizado.
Gr. ^i{», pied, semelle.
Peza^no, i s. f. maladie des moutons, bou-
Pezogno, \ tons qui survienneutaux pattes,
maladie de peau produite par
un acarus.
PeaBe, s. m. pois, légume. (Voir pesé).
Pezel, Il s. m. bouts de fil ou de cordes. —
Peiil, Il Peigne, les fils de chaîne qui restent
sur l'ensuple, lorsqu'une pièce
de toile est finie.
— Les cordons d'une émou-
cbette qui pendent sur les flancs
du cheval, et terminés par des
nœuds en forme de pois.
— Un loun silenço se faziô,
El debanan lou pezd que nouzaben
Nous-aus seluis sul souquel, escoutabon
Lous counles biels qu'une bieilho diziô.
Jasmin.
Pezeft;iio, s. f. l'enveloppe sèche des pois.
PesKena, w. n. grésiller, grêler, comme s'il
tombait des pois.
Pezenado, s. f. petite grêle, giboulée.
Pezieiro, s. f. champ de pois.
Pezolo, s. f. terme de tisserand, petit poids
accroché pour la tension des fils.
Pezoul, Il s. m. pou, insecte parasite.
Pouilh, Il (Voir peso»/).
— Es uu pezoul revengut, un par-
venu, un gueux retapé.
Pezoulièro, s. f. sale taudis, mauvais
cabaret.
Pezoulino, || s. f. vermine, race pouil-
Peoulino, \\ leuse, pucerons parasites des
plantes. — Punaises qui s'atta-
chent sur les feuilles ou les
liges de certains végétaux.
Pezuc, adj. lourd, pesant. (Voir pesuc.)
— Fuguet I ezuc, un pau panard
N'avi6 pu< soun ardou passado.
Azaïs.
Pi, i»in, s. m, pin, arbre résineux, fam. des
Conifères, qii fournit, par une
incision longitudinale sur le
tronc, les diverses résines em-
ployées dans l'industrie.
— Les pommes du pin pignon,
pigne, renferment des amandes
bonnes à manger et à faire
diverses friandises.
PIN
— 1052 —
PIA
Pi,
Pko-bos,
Pi blu,
Piqué,
s. m. pic, oiseau grimpeur dont on
connaît plusieurs espèces qui se
nourrissent d'insectes et de lar-
ves. Ils ont le bec fort et la lan-
gue longue, et frappent l'écorce
des vieux bois pour en faire
sortir les insectes, delà leur nom
de famille : Picus. Les pics dépo-
sent leurs œufs dans les trous
des vieux arbres.
Il s. m. silelle lorchepol ou d'Europe.
Il Sitta Europea. Petit oiseau grim-
peur à plumage d'un bleu cendré
dessus et jdunâ'.re dessous. On
l'appelé aussi pic maçon, parce
qu'il arrange le trou de son nid
avec de la boue. Cet oiseau court
rapidement le long des branches,
comme les pics, et frappe l'écorce
pour en faire sortir les insectes,
il se nourrit aussi de noisettes,
de baies et de semences diverses.
Pi
Pi col de ser,
Tiro lengo,
Fourmihé,
s. m. torcol d'Europe,
oiseau grimpeur dans le
I genre des pics, qui se
nourrit d'inssctes et de piéfé-
ren e de fourmis. Le torcol a
des mouvements onduleux du
cou à la manière des serpents,
dépluie sa queue en éventail et
redresse les plumes du haut de
la tête. Lat. yunx torquilla.
Pi nesre, s. m. le grand pic noir qui habile
ordinairement les montagnes où
il se nourrit de guêpes, d'abeilles,
de chenilles. Il est tout noir,
sauf la tête qui est rouge. La
queue des pics est composée
de 10 à 12 pennes roides et élas-
tiques qui leur servent de point
d'appui pour grimper et se
fixer verticalement, et ils ont
comme les perroquets deux
doigts devant et deux derrière.
Ils ont la voix grave et forte qui
retentit au loin dans les bois.
Picus martius.
Piado,
Pezado,
, m. pic vert, Picus viridis, bel
oiseau vert dessus, blanchâtre
dessous, avec culotte rouge et
croupion jaune. Cet oisenu à la
voix forte et pousse parfois des
cris comme des petits éclats de
rire. Le chasseur l'entend sans
le voir, car comme tous les grim-
peurs, il s'abrite derrière les
branches.
Il y a d'autres pics qui ont les
mêmes mœurs, comme le pic
épeiche, Picus major.
Le pic mar, Picus médius.
Le pic epeichette, Picus minor.
s. /■. trace, pas, empreinte, vestige
des pas d'un homme ou d'un
animal.
Piado, Il s. f. Bernard l'Ermite, crustacé
Biou arput, \\ qui sert pour appât de pêche.
Piaffa, V. n. piaffer, sauter, se réjouir, faire
le beau.
— Prumiéromen, per pla piaffa
Un manléu iiôu me faré fa
D'un drap de bint esculs la cano
Doublât de beluus o d» pano.
Goudouli.
Piaffo,s. f. ostentation, s. m. vaurien, noceur.
Piagna, v. n. béarn. folâtrer, gouailler,
plaisanter.
Pial, Il s. m. poil, cheveu. Adv. un peu, un
Piel, Il brin. Lim. pen piau, pas un cheveu.
— L'ei bé, coumo un so, meinogiéro,
Ua !o n'ei peu piau eizuriéro.
Foucaud,
Piala, v.a. peler, écorcher. (\o'\r pela, piela.)
Pialat, s. m. et n. pr. cime pelée, sommet de
montagne.
PialUa, V. n. piailler, gronder, se plain-
Piaula,- dre, siffler. — Gris des petits
poulets.
— Loui voulur an mai pou de mi que d'an arctiei
Quant un me piaulo sei alerte,
La porlo o bèu resia deiberle
Jomai no laisse entra d<'gu.
Boucaud.
Pialo, s, f. pile, las, monceau. — Auge en
pierre.
PIB
1053 -
PIC
Pialos, Il «. f. plur. auges en pierre du mar-
Pielos, Il ché aux grains ; mesures publi-
ques et légales scellées pour la
garantie des acheteurs.
Pialoun,
Pieloun,
Piftnelio,
Pibouès,
s. m borne pour fermer un pas-
sage, pour garantir un mur ou
un angle , pilier, étançon.
s. f. terme d'argot, le vin, la
boisson.
— Jamai piancho sonfisticado
Nou me idvara la cuurado.
GouUouli.
PiasBO, S. f. hache, cognée. [Voir pigasso.)
Pinstro, || s. f. ancienne monnaie d'argent
Liardo, \\ espagnole. — Pièce de deux
liards, quatre ardits, ou à peu
près deux centimes.
Piastro, s. f. la bouvière, petit poisson d'eau
douce à corps plat et mince, qui
se tient dans la vase et dont la
chair est amère.
— Cyprinus amarus.
Piatadons, adj. gasc. compatissant, sym-
pathique.
Piatat, s.f. pitié, compassion.
Piatgre, s, m. gasc. péage, droit de passage.
Piatre, adj. masc. piètre^ chétif, mesquin,
misérable.
Piau, s. m pinte, mesure. — Petite pie.
Piblo, Il s. f. peuplier blanc, tremble, arbre
Piboulo, Il de haute futée dont le bois est blanc,
tendre et facile à travailler.
- Populus Iremula, fam. des
Salicinées.
Autres noms : pibo, pivo, piboul.
— Li mol ? crésc que lis ausié
Cania, la niué, drdiii.s II piblo,
Coumo lou vent de niar que siblo
Dins uno lerro lie lausié.
Ad. Dumas, l»b7.
— Aro lou vent fai davala
Li fu»io morto di fiiboulo,
Que barrulant en faramloulo,
Jaunisson l'aigo dl valat.
Niviere, 1866.
Pibot, |] s. m. pivot. — Grosse racine ver-
Pivot, Il licale, appui, soutien.
— Sas racinos abion tanrat
Milanlos canos en carrai ;
Soun )jibut. . . dcguii sap oDOl'ero.
Mir.
Piboulado, s. f champignons comestibles
qui poussent en nombre sur les
racines mortes des peupliers.
Agaricus altenmtus, tnelleus, etc.
Pibonlièro, s. f. lieu planté de peupliers.
Pie, «. m, coup, choc, coup de cloche, son. —
Brocard, lardon.
— E sut p'C de mièjuur al vilage arribèroii
Toulis abtjzigais per lou gran caliinas.
J. Sans.
— Coamtes, baronn?, rudes guerriés,
D'ount la laiiço, a loul pic fa-io larjos enlalhos,
Mousirais bous as inerleis de las brunos muralhos.
Mt.
Pic, «. m. instrument de fer des carriers,
bec, houe. — Roche verticale,
montagne inaccessible.
Pie, s. m. pivert, oiseau fourmilier. (Voir pi).
— Quand lou pic plcassejo
.\u bos plôu ou beniejo.
Piea, V. a. frapper, heurter, cogner, battre.
Gr. wuxa, frapper. AU. piken.
— Pica uno daio, rabattre une
faulx.
— Quant' ouro pico f quelle heure
sonne.
— L'ermilo a souna la campano
L'aubo a daura lou Luberoun,
Li caliro an pica '>e si baoo.
Fou 11 mena dins luu valuun.
Casiil-tilaze, IHtiS.
Piea, V. a, piquer, faire des points d'aiguille
sur plusieurs étoffes superposées.
— Pica uno vano, piquer une
couverture.
Piea (Se), v. rec. se moisir, s'aigrir. — Se
blesser avec un objet aigu.
Fig. se sentir offensé, prendre
en mauvaise part.
— Quau se pico se fai mau.
Pieaeonano, t. f. ipécacuanha, racine
exotique à propriétés éméliques.
Fig. le pharmacien.
— Lou picacouano, lou tauQiè
S'ajudoti à toun aguunié.
Gela.
PIC
— iOU —
PicndiH, «. m. coups, volée, roulée.
Piendis, adj. frappanl, battant.
Pieavn», v. a. chercher noise, picoter.
Pieagrnoas, adj. querelleur, taquin.
Pieaio, s. f. argent, monnaie, espèces son-
nantes.
— Quand fe ftigur'ron proun bâta,
Aquéu que gagné la balaio,
Allé rambaia ii picaio
Que tasié lasi lou soulèa.
Gautier, 18SI.
Pieaioun, s. m. ancienne monnaie du
Picalhous, Piémont, de peu de valeur.
— Un ardit, un pata, un pieaioun.
— Se Diou me dono un cor counten
E cauqui picaioui, de resto.
Vendrai mai à vous l'an que ven,
So louriiamai taès la fesio
Autheuiun, 18 .
— Dissatp hès de là Toulouso,
CrouDjpére quatre-ceu moutons ;
Costou prou bé de picalhous,
Lano fîuo ! coslo graissouso.
Glaises, 187^.
Pieanien, s. m, frappement, battement,
claque des mains, coups de
marteaux, de cloches.
Pieardan, s. m raisin noir dont on fait du
vin blanc estimé, espèce de
muscat.
Picarel, s. m. picarel commun, espèce de
sardine, poisson de la Méditer-
ranée, gris dessus et argenté
dessous. Smaris vulgaris.
— A Venise on l'appelé menola
hianca.
— Soui temouen que jamai t'a pas escainboulat
Picarel de sus la grilho.
Picarel blavié,
Gerle blavié,
s. m. martin pêcheur
de mer, ainsi nommé à
cause des lignes bleues dont son
corps est orné.
Pieasfla, v. a. tacheter, marbrer. — Becque-
ter.— Donner des coups répétés.
Pieassal, s. m. coup, claque, choc.
Picassau,
Picasso, s. f. cognée, hache. (Voir pigasso].
PIC
hachette. — Petits
Pieassonn, s. m.
Picolo, coups.
— Endura lou picassou, recevoir
l'orage, la grêle.
Pirata* Il adj. tacheté, mouchnté, grivelé ;
Picasso, j) se dit di'S plumes d'oiseaux ou de
la peau de^ quadrupèdes.
Pieayzon, Il s. f. et m. picotement, prurit,
Pruzige, || démangeaison à la peau.
Pieli, s. m. gasc. pis, urine. (Voir pis.)
Pieha, v, n. pisssr, couler, uriner.
(Voir pissa).
Pîeliarou, ». m. bouteille, broc, cruche,
Pichero, pinte.
Piché, s. m. mesure de vin, chopine, pinte,
litre, Esp. pichel de eslaflo.
Celt. picher, pot, cruche.
Pieheroan,
Picharroun,
s. m. petit broc, petite cho-
pine. Syn. pichero.
Picliin, s. m. buveur, ivrogne.
Pichols (à), aJv. à gros bouillons.
(Voir pissol).
Pieliot, Il adj. et subst. petit, petit garçon.
Pichoun. Il — Un pichot cantoun, une petite
vigne.
— Pou faire pichouné, il faut
économiser.
— Lou pichot-ome tarrapo, envie
de dormir.
— Et Ion pastre, qu'avjé 'no gabio touto presto,
Y enibaré .-^an piatat lou croupalas manchot,
Per faire amusa .si pichot.
Uigot.
— Pichoun fâi taniben de luen peso.
Pichot chaîne, s. m. germandrée of6ci-
nale, sauge amère. — Véronique
petit chêne.
— Teucrium chamœdris, fam. des
Labiées.
— Veronica chamœdris. fam. des
Scrophuluriuées.
Piehoulinos, s. f. plur. olives confîtes
avec delà saumure, mot dérivé
de pichot, petit {Ital. piccolino)
parce qu'on choisissait en les
PIC
— 1055 —
PIC
cueillant, les olives petites et
vertes, tandis que pour l'appa-
rence et une consommHiion
prompte, on choisit aujourd'hui
les plus grosses.
Après la cueillette, on laisse
tremper les olives de six à sept
heures dans une lessive alcaline
de soude ou de potasse, pour
leur faire perdre leur amertume,
après quoi on les laisse séjour-
ner dans l'eau claire pendant
deux ou trois jours. On les met
ensuite dans une eau saturée de
sel où elles peuvent se conser-
ver de cinq à six mois ; plus tard
elles deviennent molles. C'est
ce que l'on appelle dans le nord,
des olives pochées.
Il y a une variété de grosses
olives d'Andalousie que l'on
farcit aux anchois ou aux câpres.
Piehonnet, Il ad/, trèspetil, mignon, gentil,
Pichoulin, || gracieux, délicat.
Pieo, s. f. pique, lance, fer aigu emmanché
sur un long bâton. — Une des
couleurs du jeu de cartes. —
Brouillerie, aigreur, inimitié.
— Depico, He dépit.
— Pico dardeno , pico-menut ,
grippe sou, escamoteur, avare,
serré.
— Pico-resto, qui reste en place
au jeu de boules.
— Degun boufTo — pan .' pico-reslo ;
Brave ! cridon Ici dous-cint lesio,
E iou ciucle si fermo mai .
Poney, 1876.
— Car sabon hé que la pralico
Amai que jouguesse de pico,
Ailiur pot pas se prouves!.
D^- La tare, 18^2.
Pieo-erousto, s,
vieille
m. mauvais
lame.
couteau,
sous, leurs ailes longues et la
queue fourchue les fait ressem-
bler à uni' grosse hirondelle. Ces
oiseaux voyagent par troupes de
15 à 20 individus, ils arrivent
dans les dunes ou les marais au
milieu d'avril et y séjournent
jusqu'au mois d'août. Ils frap-
pent fréquemment la terre de
leur bec, et tout en courant ils
piquent les insectes ou les vers
qu'ils rencontrent.
Pieolo, «. f. bécbe, marre, pioibe.
(Voir picoun).
s. m. carrier, traceur de
pierres.
Pico rouquié
Rocassié,
Pieo-poulo,
Belicoco,
— Dounquos, cher Omlinot, vous poudès manda qaerre
Quauques pico-rouqmers em' de palo" de ferre.
Roudil. iSlO.
Pieo-pebre, s. m. et adj. caustique, mor-
dant, piquant, rabâcheur.
Pieo-poul, s. m. espèce de raisin noir à
petits grains dont on fait spécia-
lement du vin blanc.
s. f. micocoule, fruit de
l'alisier qui n'a presque
que la peau sur le noyau et que
les enfants sucent comme une
friandise.
Se dit aussi des petits grapil-
lons avortés que les vendan-
geurs abandonnent sur les sou-
ches. (Voir falabréguié.)
PieoisHo, s. f. cognée, hache de bûcheron.
— De marinosièu cliarpanl'é,
Lou malin, quand vaa au chantié
Mi aoun déplume aisso e ptcosso.
Gela.
Pi«ot, t. m, point, marque, tache, repaire,
épine.
Picoto, s,f. petite vérole dont les boutons
causent des picottements et des
marques sur la figure.
Pieomi, s. m. binette, petite bêche dont la
lame est large et se termine en
pointe. — Pic, barre de fer
aciérée des mineurs.
PIE
— 1056 -
PIE
Pîeonno,
Sounaio, r
s. m. sonnette attachée au cou
des béliers, des menons, clarine.
Pieoureia, Il v. a. et n. onaraudcr, butiner,
Picoureja, |1 voler. Du lai. pecus.
— Res de picourpjal non voli veire .licl,
El pej'S, jeu nVy ijue fa d'eslrt; vantât bouci.
Ciimcstre es pruu vantai quant a fa bel oubralge.
A. Gaillard.
Pîconrèio, s. f. picorée, maraude, larcin.
— En loc de irabalha siés jours, coumo DIou vol
l/on s'alend à pana, joiiga v. fa del fol ;
l^ou dinicnge on non col, coumo ma/ido la gleyo,
Aquel jour niay que cap, van à la picoiireyo.
Aug Gaillard, 1802.
Pieourelo, s. f. serpettede bûcheron.
Picoureynr, s. m. picoreur, maraudeur,
voleur de fruits.
— Quand des picoureyurs pel trau bezl lou nas
En toc de nt'arma d'uno endorlo
Me rebiip, m'en bau per qu'y posquen tourna,
Lou que jouyne panit, biel se daycho paoa.
Jasmin.
Pieoussa, v. n. becqueter, picoter du grain.
— Ona picoussa un-o un tout queu gru.
Pieoussin, s. m. hachette, petite cognée.
— Car pas pu-léu l'autre a soun picoussin
Mai enmari.'a, que dins la fourest courre
Per bacria sus lei pLi e lei roure.
Bourrelly.
Pieouta, v. n. ad, et rec. picoter, becque-
Se piga, ter. — Agacer, provoquer, s'at-
taquer, se disputer.
Pieoutat, adj. tacheté, marqué de la petite
vérole, becqueté, meurtri.
Pieoutin, s. m. picotin, petite mesure dont
on se sert pour donner l'avoine
aux chevaux.
Pié, s. m. pied, mesure qui équivaut à
32 centimètres. — Briu, li^e de
chanvre, base de certains usten-
si les.
pié, s. m. puy, montagne, colline,
Piech, Lai. podium.
Pioch, ' — ?iech-aurous, mont venteux.
— 1.011 pié de Sen-Loa.
— Un jour qu'esquichavian, ver Ion pié de la Grnyo,
Uq c6 de saliberno embé de fourmo bluyo.
Higot.
'~ Dimencbe aoan gousta proche dou pié dou Tbel.
N. pr. ?iech-agut, Piech-aut.
Piei, |iei,
Apei,
adv. puis, ensuite, après,
tantôt, dans peu de temps.
(Voir pci, apei).
— Pièi sus la terraso, .asscta
Chiman la carlajéno e fuman la boufar !o.
Bigot.
— Fasès veiro la pcl d'abor,
E piei veiren de nous mettre d'acor.
Pièi,
Piêgi,
adj. comp. baslim. pire, plus mauvais.
Car n'y o ré de milhour coumo n'y o ré de pièi
Per un garçou, 'mai per no filho.
Que l'eizemple de so famiiho
Foucaud, 1808.
Pièi, s. m. ventre, estomac, sein. —
Pies, Mamelles de la vache.
— Dins ma cauno, à la conèlo
Mangi maigre, es vcrai, mes ce que me counsouélo,
Vivi segur e siau... irobi qu'ai-.ô vau miès
Que touli li fricot que ti boutes au piès.
Leydet, 1831.
Pieyi, s. m. machine ou lieu disposé pour
prendre les animaux nuisibles,
engin de chasse.
Gr. OT«yx, piège, s,!^», entrave.
— Ei paï? fourasiié, m'oante li a, Dieu merci I
Piegi ni trebuquet à cen logo à la rouado.
Bourrelly.
Piègre, s. m. mésange pendulineou rémiz.
Pi^re, (Voir debassaire).
Pièja, I V. a. étayer, étançonner, appuyer,
Pija, I soutenir. Gr. ans^*, retenir.
Pièjo, Il s. f. étaoçon, appui, buttoir.
Pijo, Il Lot. pes, pied.
Piei, n s. m. poil, chevelure, barbe. — Peau,
Peu, Il écorce. (Voir piu et pel).
— Es bray que jou, panrecansounejayre,
Mu cal pei bioure accoumouda de piels.
Jasmin.
Piela, V. a. peler, enlever la peau ou l'écorce.
Pielaehoan, s. m. pellicule, filament.
Pielat, adj. et s. m. pelard , bois pelé,
écorcé.
PielRt,
Pittlat,
a. m. et adj. ciaae pelée, sommet
d'une montagne.
I
PIE
— 10ÎJ7 -
PIG
l'irlo. Il s. f. auge en pierre, pelil lavoir. —
Piahf II Massif de maçonnerie qui porte les
arches d'un pool.
Gr. =i/iXo?, nuge, bassin.
— Coumo li picio pran lo c liruto
Doa l'onl espcliiclous qnVnrambo loii Ganloun.
MIsiral.
Pieloiin,
Pialoun,
s. m. colonne,
bu le roue.
pilier, borne,
— Enire li poiro e lis oorligo
Ai un mazel <lin< la garigo,
Hou coiisla ili quatre pialonii,
Dimenclie, y 'anaren ilejuna, sans façoun.
Iligol.
Pieiiclie, s. m. peigne. (Voir penche, pirjne.)
Pît'Bso, s. f. pièce, morceau, fragment. -
Pièço, Lot de terrain, vigne, champ de
blé. (Voirca«/oMn.) Ital. pezza.
l'iétadons, adj. compatissant.
— Près dosa porlo, un béu malin,
Enlen de brucli ; qnicom gralavo . .
Douvris, fi vci,.. tout piéladaus.
_ Lou cliingaril que ié menavo
Un autre chin quMro bouilous.
Moquin Tandon, 18bl .
Pîétat, S, f. pitié, compassion.
— Se s'cs d'aqnelo santo raço,
Coumo hou denoio voslo faço,
Acourilas-nous pur carilal
Un pauquot de vo'tro piétat.
FaxK.
Pi
1"
piètre, triste, chétif.
s. m. petit cri, ploiement, plainte,
Piètre, adj.
Pièn,
Piou, Il appel des petits oiseaux, des poussins.
Lou pii!u-pièu d'un aucèu se lagnanl dins li branco
Semblo .soûl me re.spundre, e ieu doulcn d'abor,
Din.s lou pcrfum di flour cerquo l'amo di mon.
Aubanel.
Pièacelo,
Pioucelo,
s. f. vierge, jeune fille, chaste)
pudique. Lai. ptiella.
— Elo es bloundo coumo uno estelo
E coumo en louti II pièucelo,
Sus .soun visage léu s'acampo la roujour.
Gras, 1878.
Piènla,
Pioulfi,
V. n. piauler, crier, gémir.
Lat, pipilare.
Pièulaire, ii adj. et subst. piauleur, crjeur.
Pioulaire, || — Se dit de quelques oiseaux
aquatiques qui poussent des
cris d'appel en volant. — Canard
siffleur, courlis cendré, dont la
•7
voix claire se fait entendre pen-
dant la nuit.
— Tout es siau sus l'aigo e dins l'aire,
Anfiii s'ausis d'^ lioii-on-lioii,
l.ou cri» d'un oliailol [)iculaire
Ouiil' ailalni l'autre ri^sfO id .
LanglaOo, 1872.
Pièiissa, Il !'. a. pincer, saisir, croquer,
Pkuça, Il becqueter, aviiler. Arg. pioncer.
— La lougièro (iindoulelo.
En rasant lei vslidouri
Piôuço la diimisclelo,
E n'en gavo sci nistouu.
Crousillal, iSi'J.
Pièitteja,
Pio«(a,
V. n. pioler, crier, appeler,
pépier, geindre.
— Dins loi roumias, Ici picliots auceloon
En piùuli'jan Ciiiilavon .«ci cansoun ;
Lou viajour avié lou vent en poupo.
Sus soun cliivaii ptega dedins sa roupo.
Hourrelly.
Plèuto, s. f. harle piette, nonnette blanche,
petit canard des étangs.
Mergus alhelhs.
— Plante des sables, des marais,
des étangs.
— Tout en pescanl la pieulo amaro
Per la fuulco tan bon moûcel.
Pif au. adj. gros, joulflu, pansu.
Pifo-pafo, adv. subitement, à l'improviste,
d'un saut, d'un coup.
— Car, quand prou prei de se Jiosirc malou li sen
Pifo-pafo, ma lestomen,
Jilan deidoucousla la grifo en meimo ten,
Ei le gobo e jujo leur j rouoei em' so den.
Foucaud, 1810.
Pifra, V. a, dévorer, gaspiller, dissiper.
Pifre,s.m. fifre, flageolet. — Gosier, estomac.
— Touca dau pifre , regarder
manger.
— Onem ! dourceize!o bclclo.
Sein pifre, tambour ni troumpeto,
l'renei lo poudro d'escanpeio.
Foucaud.
Pigalha,
V. a. tacheter, marbrer, éclabous-
ser, marqueter. (Voir piccata).
Pigal, adj. bigarré, marqueté, taché.
Pivassaire, s, m. équarlsseur, bûcheron.
PIG
— 1058 -
Picasso, s. f. cognée, hache de bûcheron,
de sabolier.
— Aubre aimât, te faa mous arlious !
AI)io ciljjut un siècle à Dious
Pcr tR créa rci rie l'oumbratge !
l'cr le fa pilo il'eslelous
Qu'a i-algul. . . un jour, belùu dons,
A la pigasso d'un sallialgc.
Mir. 1871.
— 0 noble rey sourlil d'uno tant noble rasso
Soulïrirès-vou9 que iè» roprengue la pigasso.
Aug Gaillard,
Pifflay, s. m. gasc. piverl, oiseau grimpeur.
Pij;:na, v. a. peigner, démêler les cheveux,
Penchina coiffer, lisser, carder.
Pisnado, 1 s. f. bntt'rie, dispute où on se
Penchinndo, \ prend aux cheveux.
Planaire, s. m. peigneur de chanvre.
Pignastre, adj. lêlu, opiniâlre.
Pignat, adj. peigné, cardé. — Serré, dru,
Pignelat, garni comme une pomme de pin.
— Un ramcl bien pignal.
Se dit d'une tige chargée de
fruits, ou d'un rameau chargé
de cocons.
Pignato, s. /. marmite de (erre. (Voir oulo).
— Tus cregnes pas Ion caud, l'ai vis manda la palo
Per lira lou bouli souven do la pignalo.
— Lou lendeman au jour eri déjà sus pé,
Abreri dousgavels.e fcri lou café;
N'en fagiieii lou mcii uno grosso pignato,
Pcr chascun n'en avio qua~imen uno jato.
Qiailan, 18S2.
Pigrne, s.jn.cône, pomme de pin qui ren-
Pignàu, forme les amandes ou pignons sous
des écailles qui ne s'ouvrent
qu'à la maturité, ou au moyen du
feu ; on en fait des gâteaux ou
des dragées.
F.,e gros pinson d'hiver qui
n'apparait dans nos contrées que
pendant les plus grands froids,
le bec croisé est très friand des
amandes des pins pignons ,
que la force de son bec lui
permet de casser.
— Peigne de tisserand, (Voir
pienche, penche).
Pigneiredo, s. f. bois de pin. (\o\r pinedo).
PIG
Vifsnet, Il s. m. bouquet de fleurs ou rameau
Bro'utel, | de fruits.
— l'a de serrieiro a pignels.
PiKnen, l| s. m. agaric, sorte de champi-
Pignèu, || gnon comestible qui pousse dru
au pied des chênes,
Agaricus deliciosus.
Pignoi, s. m. dimin. depigne, petit cône de
pin ou de sapin.
Piitrnoiicliar, H s. m. qui mange avec
Licaire, Il crainte ou dédain. —
Vétilleux, qui lisse et polit trop
ses ouvrages.
Pienoun, s. m. amande que l'on sort des
pommes du pin. — Faîte d'un
toit ou d'une porte. — Petit
engrenage qui en commande un
plus grand. — Trochet de fruits
ou de fleurs.
Pignoiinat, s. m. gâteau d'amandes de pin.
— Car Moussu l'adjomt que n'attend
Ni pignounal, m counfiluro,
Méno l'affuire roundomen.
J. Azaïs, 18b8.
Pî^nourié, s. m. galopin, coureur, com-
missionnaire.
Pigo, s. f. béorn. pie ordinaire. (Voir margot).
— Chandelier en fer des marins.
Picolions, s. m. picaillons. (Voir picaioun).
— Se jiion lonl d'un van a grans cops de bllious
Sur quèu qu'ovio lel pigolious.
Pig;oto, s. f. petite vérole, maladie cula-
Picolo, née épidémique que l'on prévient
le plus souvent par inoculation
du virus. — La clavelée, mala-
die des brebis.
Pii^ontons, adj. malade de la petite vérole.
PiSfPc, adj. lent, paresseux, inerte.
Pîgre,
Débassaire,
Pigresso,
Pigrige,
s. m mésange remiz qui vit dans
les plaines boisées et tisse son
nid en forme de bourse, avec
toute sorte de filaments, dans
les saules ou les tamaris. (Voir
piègre.) — Parus pvndulinus.
s. f. paresse, fainéantise, non-
chalance.
— Noun pas que per pigresso eslesso dins lou liechf
PIM
— 1059 —
PLM
Pihag^e, s. m. pillage, dévastation, dégât.
— Amounl la colo es au pihage
Se Diou lou lôu, faren dous viage.
Enfaiil, ancn coupa de bouis.
Girard, 1875.
Piliourea, v. a. béarn. remuer la paille au
pieu, à la fourche.
Pija, Il V. a. étayer, étançonner, rendre sur,
Piejtt, Il ferme. — Epauler.
Pijoun, s m, pigeon domestique, oiseau
de colombier ou de basse-cour.
— loMocenl, qui se laisse duper.
Pijonn tourrié, s. m. colombe bizel,
Bizet, d'où sont sorties, par
le croisement, plus de cent
variétés. — Columba livia.
— MoDStrats-bous as merlels de las brunos muralbos
Gel, nizaihés des chois e des pijous lourriés.
Mir. 187-2.
Pljouiiié, Il s. m. colombier, volière où se
Pijouné, Il retirent les pigeons domesti-
ques,
— Lou pijouné, semblu que me regardo,
Dampey qu'a prés lou biroulet al cal,
E sous pijouns. . . oun souiit ? n'en besi nal.
Faulo de grus, sans doute, an fouragnat.
Jasmin, 18i9
Pila, V, a. piler, écraser, broyer, presser.
Gr. aiXia, fouler. Lat. pilare.
Pila, s. m. V. l. portant, pilier, colonne.
Gr. arfAf.
— Lou fila San-Geli, la porte
Saint-Gilles.
Pilha, V. a. piller, emporter, dévaliser,
dévaster, ravager.
AH. pliindern. liai, prœdare.
— Car dis sus camis demoron embousquals,
Per pilha lous que van en fieyros e mercals.
Aug. Gaillard.
Pilho, Il s. /". pillage, poursuite. — Capture,
Piho, Il trouvaille, prise.
— Ai pas fa bono piho.
Pilo, Il s. f. auge de pierre, abreuvoir, petit
Pielo, Il lavoir. — Revers d'une pièce de
monnaie, opposé à face. —
Massif de maçonnerie qui porte
les arches d'un pont.
— Noan perabé panai à degus crous ni pilo.
— Avien près do becliot d'anguiùlo,
D'uno grousïour à faire pôu,
Avien tout prés dedins un bôa
S'aguesson pesca coumo f6u
BisquAVon lie lampli la pièlo.
Desanat, 1828.
Pilot, s. m. tas, petit amas, monceau.
— Pi'l cami irobi Je peyretos
Las porli dins ma bigno e n'en fau de pilols.
Jasmin, 1853.
Piloto,
m. pilote qui conduit un bâtiment
en mer.
petits pois-
sons qui
Piloun,
Trissoun,
Echeneis rémora,
Echeneis uaucrate,
s'attachent contre les flancs des
vaisseaux ou aux squales qui
suivent les navires.
s. m. pilon, cylindre en bois dur
dont on se sert pour piler dans
un mortier.
Pilounèn, s. m. pagel bogueravel, Spare
bogueraveo, poisson de la Médi-
terranée.
Pilonta, V. a. enfoncer des pilotis dans le
sable ou la vase pour bâtir sur
un terrain solide. — Co.iduire
un bâtiment en mer. — Infor-
mer, renseigner un étranger.
Piina, |l V. n. se fâcher, suffoquer, se
Pilra, y dépiler, se chagriner.
— Ouh ! mi diran, qu'os que vous pimo ?
Avès lou (ouns, vous fôu la rinio.
Pinien,
Gourai,
s. m. piment, corail des jardins,
fam. des Solanées , condiment
culinaire. Tout, pebrot.
— Capsicum annuum.
Pimentoun,
Pebroun,
s. m. piment vert que l'on
mange avant la maturité
comme apéritif. (Voir co«roi).
Pimiia,
Pinla,
V. a. boire, humer, absorber.
Gr. -alla, boire.
— En mémo lems, sus lou bord Je la lono,
Enracmat dins l'aigo, un ploumel ii chi' grol
l'n béu camé pimpavo lou sourd.
Langlade.
Pinipa (S«),
Pmpara{Se),
V, rec. s'attifer, se parer,
se pavaner, (Voir s'alisca).
PIM
— 1060 —
PIN
— Aqni coubiJailo
La (iamo pimpado
Tonlo enrubanlado,
Per estre bailaiio
Penden la besprarlo.
Per ioulo l'annailo
Rouino l'ouslal.
J. Azaïs, 1S8S.
— Sus la fin dau printems iino jouino aloueto,
Vouié se pimpara ; se tenié sus un pé ;
Pounipavo la frescour de la naissenlo erbelo.
En pcncliiaan soun corp ,\ picho cop de bô.
Donnil, 18Sr
Pinipnllia, v. a. orner, garnir de pailleltes.
Pinilinllieto,
Patnpalheio,
s. f. paillelte d'or ou d'ar-
gent, colifichet, clinquant
en or, en argent que l'on emploie
dans les broderies.
Pinilinratluro, s. f. p.irure, toilette, fri-
volité, nœud de rubans.
— Do longo siciilan sa clicrcfcio nainro,
En ié proudigan l'or e li [iim[ariduro.
Piiii|>anelo, Il s. f. pimprenelle des jar-
Frayssinelo, \\ dins , plante aromatique
employée comme condiment.
Sariguisorba ofpcinalis, fam. des
Rosacées.
Plinpanelo (Ciranilo), s. f. pivoine
officinale, plante des Alpes
Suisses à racine émétique.
Pœonla offmnalh.
Piniparelo,
Pimpanelo,
Briolo,
s. f. marguerite des près,
pacjuerdle vivace. BeUis
parennis, pi. fam. des Com-
posées. {Voir margarideto.)
— En atlendcn, ma mu.so se rappelo
Qu'ai ir.csd'abriou, quind bcyron de noubcd
Sul ber gazoun flouri la pimparelo,
Uiben luurna dins loun poulit casttl.
Ja?min.
Piniparin, I s. m. petite mésange, oiseau
Lardeireto, \ de passage qui vient du Nord
au commencement de l'hiver et
qu'on voit sautiller de branche
en branche à la recherche des
insectes, des punaises et des
larves cachées dans les écorces.
— Parus aler.
(Voir saraie, sinserigaio.)
— E lou pimparin pren soun vol,
Pasio lou Rhoso d'un cop d'alo ;
Lou seguis!e de lluen, escalo,
Escalo dins l'aire en pieutant.
Rouniieux, 1860.
Piinpoun d'or, s. m. boulon d'or, fleur
de la renoncule acre ou des près.
— SooD ressemblens coumo soun dios eslelos,
Dios pimparelos,
Dus pimpouns d'or.
Jasmin, 18'i6.
Pinipoana C^e), v. rec. s'orner de pom-
pons, s'ajuster, se dorloler.
Pin, s. ?n. sou, argent, monnaie.
Pata, iVoir quatrin.)
— S'en anèron rasclal et sans avudrc un pin.
Pin, Il s. m. pin, arbre résineux, dont les
Py, W diverses espèces ont servi à reboiser
les montagnes et les landes ; de
la nombreuse fam, des Conifères.
— Annay li mandarey que lou py cl val may
ijue noun |as cap d'albrel que sio nascut jamay ;
l'ruinlryronen del py ne .'orl la Iremenlino,
Que ptr gari d'un pic es une medecino.
Aug. Gaiihird.
— VoH(lriè:i Uimben un pral au pé d'uno mounlagno,
Garnido de moulou.s, de pins e da laragno.
Chailan, iWi.
Pigncîi'cdo, I s. f. bois de pin, lande boi-
Pinedo, \ sée. — Gratepi«e(/o, s'enfuir.
Pinacle, s. m. pinacle, comble terminé
Pinnnt, en pointe et surmonté d'un
ornement en forme de pin.
— Clocheton, pyramide d'un
édifice religieux.
adj. et sttbst. serré, dru, riche, bien
fourni de bien ou d'argent.
Pinar,
Pignat,
— Un peizan qu'éro un boiin pinar,
Sur lou 1 ouenl do quila lo viilo,
Tiro soui mcinagei o pari,
E lour di : • Mous efiiis, garda-vou bien de vendre
Lou lié que io vou vô leissa.
Fouciud .
Pinamso, s. f. barque, (\ o'iv pinello.)
liai, pinaccia.
Pinatelo, s. f. ancienne pièce de fix liards
du nom de Pinatel, officier delà
monnaie, qui fut pendu pour en
avoir fabriqué de fausses.
— Quatre cent milo francs tant a pé qu'a cbival.
Sans counta tous niquets, sieyzenos, pinatelos,
Prelingos, carolus e d'auiros bagalelos.
Koudil, 1812.
PIN
— 1061 -
PIN
Pinat, adj.baslim.sevvé, dru, fourni.
— Lou clitrbe souriiguô pinat.
Piiiateu, s. m. jeune pin, échalas.
— Coumo un aubra courous entre do pinalâii.
Pin-bastard, s. m pin maritime, pin des
Landes. - Plnus pinaster-,
Pin^a, t;. a. pincer, serrer fortement entre
Pinsa, deux doigts. — Surprendre.
Gr. ■sniiiai,
Pincardo, s. f, pintade, poule d'Afrique,
Pinhrdo, oiseau domestique , (poule
peinte) ressemblante la perdrix,
de la fam. des Gallinacées, dont
le corps gris cendré est tout
parsemé de taches blanches.
— Las pincarilos, moun clier, fan rounlla lou leiior,
Lous mclars fan la hasso lallio ;
lèu canli lous soies e ranforci lou cor.
Mir.
Pîneat, adj. gasc. perché, juché.
— Fasès carapaneja soun cloiuliô naul ijincal.
Jasmin.
Pîneel,
Pincéu,
s, m. poils fixés sur une hampe
ou dans un tuyau de plume ser-
vant à éteridre les couleurs.
Lat. penicellns.
— Oh ! boli bous pinlra, lanJis qu'ey lou piiicf I,
Nosire pais aymal de! ciel.
Jasmin.
Pini^Iioii, S. m. coup d'œil furlif.
— Oeilins soun blan lençou s'eigri'jo e de sa leslo,
Fai pinchou, ris, p.r qu'a vis la raubo de feslo
Que diiu aiudre loin lou jour.
Arnavielli-, 18G8.
Pinelionna, v, a. épier. (Voir espincha).
Pindonla,
Pindouleja,
V. n. pendiller, se balancer,
flotter, être pendu.
— Per lan pau que trémousse aussarés l'hameçoun
E vcirés au crouquel pindoula luu peissoun.
Peyrol, 177«.
— La cal bese l'iber, de nèu loulo coumoulo
Lous glassous pindoulanl à sous pu bicls ramels.
Piyrouuel, 1873.
Pindonlet, s. m. gland, grelot, flocon, clo-
chette.
— Aquestos fan al bcn dansa 'ours pindoulels.
Pindourlo, s. f. pendaison.
— Coumo la» falos que ban à la
piudourlo garnido de binasso.
Piiiello, Il s. /". barque plate qui va à la
Pinasso, || voile et à la rame. — En bois
de pin. •*
— Lou veni que bulo la pinello
MiSno au porl ou mi>no à l'eslèu.
Aubanel
Pîitjirraulo, s.f. petit saut, gambade, ruade.
— Quèu plosci Peirouno, em lo gaulo
De II fo faire lo pingraulo
0 cinq 0 sei pili vcdèu
E de poudei dire : i soun mêu.
Eoucaud, 1810.
Piniastre, adj. têtu, opiniâtre, obstiné.
- Un autre, qu'ero un sarra-piastro
E de l'umou la pus piniasiro.
Favre.
— Quand lenés, sias piiiiaslre e lâchas pas d'un cran.
Pinié, Il s. m. pin cultivé, pin pignon, pin
Pigné, \\ doux, Pinuspinea, dont les amandes
sont comestibles.
Pin-pan, subst. et inlerj. coups, soufflet.
— Lou mestre sus lou fo
Pren un veje, e pin-pan t'espousso moun Jacô
Que vesiasde perlout voulastr, ja de plumo.
Cassa n.
Pinsan, i s. m. gros bec pinson, oiseau de
Pinsar, passage en octobre. Fringilla
Quinsar, cœlebs. Les chasseurs au filet se
servent des mâles pour appeaux,
à cause de leur ramage.
Pînso, s. f. pinastre, pin sauvage.
Pinso, 1 s. f. pince, levier en fer. — Bout
Pinfo, Il du pied de certains animaux.
Pinson, s. m. filou, voleur.
— Uins l'oucasiou, toulis en foulo
Piiisûus, jougaires, fénéans,
Macari'ls, pulos e brégans,
Tout de ma raubo s'amanlon'o.
llellies, 1718.
Pinson ronyal, || s. m. gros bec nive-
Gros-bé di nejo, |j rolle, pinson des nei-
ges, oiseau des montagnes que
les plus grands froids ou les
orages font descendre dans les
plaines. Il se nourrit d'insectes,
de baies et de semences, et sa
femelle niche dans les crevasses
des rochers escarpés.
Fringillanivalis.
PIN
— 1062 ~
PIO
Pinta,
Pimpa,
Pinta,
Pintra,
V. a. et n. boire s'énivrer, boire à
la régalade. Gr. »»»•.
— Té, té, la lioiouuado fresco t
Coumo la pinton à galel !
Jasmin.
V. a. peindre, représenter une per-
sonne ou un paysage sur toile ou
sur papier. — Décrire, repré-
senter par le discours ou par
écrit un sujet ou un site.
Lat. pingere. Esp.pintar.
— Aco 's bessai uno chimèro,
M»i, vese un auge sus la teio
Dins toulo chalu de vint ans,
Que iéu counlemple en U pinlant.
B. Laurens, 1888.
— Inlras ; vcirés sus li nmmio
De tablèu rudomen pinla,
Un gianil noufrage, uno bataio.
Pans e louii si bCutat.
Roumieus .
— Car de fort bellos causes a mi l'on m'a ir.ouslrado-,
Que, so m'an dich, Madarao, elo las a pintrados.
Que jamay ré nVy vist que fous milhou pintral,
Ê peys dedms sa orambo ièu souy cent cops inlcal
Que jamay cap de cop nou l'ey IrouDado en pauso.
Aug. Gaillard.
Pintaire, «. m. eladj. ivrogne, gros buveur,
pinteur, Roger-Boulemps.
s. f. pintade, pou'e d'Afrique
de couleur ardoisée avec des
taches blanches.
— Numida meleagris.
— Quand tout lou mounde seia '1 leil,
Anan toumb» sus las pouhirdos.
Sus plots, sus canards, sus capons
Sus las aucos e las pinlardos.
Pinto, Il s. f. pinte, ancienne mesure de vin
PtcAe, I variant entre un litre et demi à
deux litres.
— Per recoumpi'nso me mandets
De vi uno petito pinio.
Mes lèu gasieri may de tinio
A fa la rmio qui; sabels,
Que de vi mandai nou m'abels.
Aug Gaillard.
Pinto, Il s. f. prêle rameuse, queue de che-
Escureto, || val, plante des fossés humides.
Equisetum urvense.
Pintoarleja, V. a. peinturlurer, barbouiller.
— Vt'iie, ma ùarco es armcjailo,
E tout de nùii pmiourlejado,
L'i ai mes l'iiiiagi dou bon-Dieu
Per la préserva dis ouragi ;
Vene, de peis, de couquilhagi.
T'en pescarai loun pleii foudiou.
Sénés, 18S2.
Pintardo,
Pincardo,
Pintradnro, «. f. peinturlurage, barbouil-
lage. — Marque, enseigne.
Pintre, s. m. peintre, qui applique les
couleurs. Lat. pictor.
— Laisso veni Moussu Laurens,
Lou pintre dci prouvencalelo.
Eu si, nous fara quaucaren.
Que sara la flour dei brunelo
Crousillai.
Pinturo,
Pintruro,
s. f. peinture, l'art de peindre.
— Description vive et colorée.
— Débat lou rira ey bis 1 1 iristesso en pinturo ;
Talon'cn ([u'a parti d'aney
Non Jirai plus jamay : Es hurous coumo un rey.
Jasmin.
Pioeh, Il s. m. colline, élévation.
Pieu, I (Voir pie, piec/i).
— Après cado couinbo se tiobo un pioch.
A toute chose il y a sa peine.
Pioi, conj. ensuite, après. (Voir piei, apei.)
Piolo, s. f. hache, cognée des bûcherons
Destrau, ou des charpentiers.
Piot, s. m. dindon domestique. — Butor,
stupide.
— l'a pas mai d'une mesado
Qu'en m'en anan passeja
Soulel dins l'aprés dinado,
Sul caaii de Pal.ija,
Rencouiiireri sus mous passes,
Uno renjeiro de piots,
Cauzigueri les pus grasses
Eu pagani coumo diriois.
Samary, 1787.
Piote, s. f. dinde. — Vieille ridicule, pim-
bêche.
— En faço d'aquel piot IruHat
Qu'ai Irisie souluni m'agiio.
Jasmin.
Piou-piou, Il s. m. piolement, plainte, cri
Piu-piu, || des moineaux. (Voir ptèKj.
— Piou-piou loujour se pl»n
K loujour viou.
— S'entendié d'autre brul que lou pieu-pieu que fan
Lis aucéu qu'à la nicu se coucbon dins lis aubrc.
Pioucel, adj. virginal. (Voir pièucel.)
Pionla, Il V. n. pioler, pépier, crier. —
Pmda, Il Geindre, se plaindre. — Siffler,
appeler.
— De vols de passerons, vengns s'cnrambaia
Dins Ions aubres ramas fan pas que piouleja.
Félix.
PIP
Pioiilaire, s. m. canard siffleur, oiseau
Siblaire, de passage en automne que
l'on entend siffler d'un cri clair,
pendant la nuit.
— Pieulaircs, cacharèns, brusens,
Gafelos, sardiiiaiis, pndens
Ciilhifirals, lipègo. cabrelo,
Kuniel cassaire, gai pcsquié.
Pioiilel, s. m. appeau, sifflet.
l'ionleta, v. n. attirer, appeler les oiseaux.
Pioan, s. m. pion, la plus petite pièce du
jeu d'échec, jeton, jalon. —Sur-
veillant d'étude.
Pionno, I s. f. pivoine officinale, pivoine
Pivouni, I femelle. Pœonia offidnalis, fam.
des Renonculacées dont les
graines sont émétiques.
Pioutado, i. f. couvée d'une dinde.
Pioutaire, adj. oiseau en cage, appeau,
Pioulaire, — Inquiet, criard.
Pions, adj. pieux, religieux, respectueux.
Piouzo, s. f. puce, insecte parasite de
l'homme et de plusieurs mam-
mifères. Pulex irritans,
Pionzons, adj. plein de puces.
Pipa, V. a. et n. fumer du tabac dans une
pipe. ~ Enivrer , fasciner ,
attirer, tromper.
— Mes un soûl hers de bosiro beno
Me pipo de milo douçous.
Gùudouli.
Pipado, s. f. une pleine pipe de tabac.
Pipalha, v. a.gasc. tacheter, moucheter.
Pipardo, j. f. barique, tonneau, futaille de
600 litres.
— Anen, campagnards, campagnardes,
Tuston assemals et pipardos,
Tuslen, car lou bourrou de raay
; Pléno lou ci-'^ol el lou chay.
Jasmin, 1837,
Pipaiidonn, s. m. nouet de toile dans
lequel on renfermait quelque
chose de sucré pour amuser les
enfants au maillot.
[Pipejaire, s. m. oiseleur, chasseur à la
pipée.
- 1063 - PIQ
— End'un mirai o de scdou
Un pipeiaire de clie nou,
Trapavo u:i jour dei oz]liou.
Fouoaud.
Pipeto, Il s. f. une petite pipe, petit ton-
Pipot, Il neau, feuillette.
Pipèw, s. m. pipeau, flûte champêtre.
Pipi, s. m. terme enfantin, la pisselte,
l'action d'uriner.
Pipi, Il s. m. pipi farlouse, pivote ortolane,
Cici, K oiseau de passage d'automne qui va
nicher dans les montagnes.
(Voir crasse.) Anthus pratensis.
Pipiëu, s. m. pupille, enfant mineur ,
orphelin.
— D'aqni qu'aguen lou dot loujour reclamaren,
Un pipièu toujour pièuto, e loujour li^ularen.
Thouron, 1862.
Pipin, s. m. béarn. parrain. (Voir payrin),
— Abiey deguens la bilo un pipin
Canounge que s'apelavo Perin .
Pipo, S. f. pipe à fumer. — Grande futaille
dont la capacité varie selon les
localités depuis 400 jusqu'à 800
litres.
— Lou mau de pipo, VWresse.
— Aco vôu pas nno pipo de tabà.
— De lai tronmpur meslié nou me voli fica ;
Touls tous que fan aquo mal de pipos toua vire.
Aug. Gaillard.
Piquet, s. m. petit pieu, bftton, jalon
Jeu de cartes à deux personnes.
— Lou piquet e lou reversi
Soun jouga per lei gen d'esprit.
Piqueta, v. a. planter des piquets, des
jalons pour observer un aligne-
ment.
s. f. denai vin un peu aigre. —
Eau rougie que l'on tire, après
ledécuvagedu vin, en versant
deux ou trois fois de l'eau sur
le marc, et que l'on soutire à
mesure.
Piquièro, s. f. empressement, acharne-
ment, hâte. — Querelle, débats.
— Urousomen per ia qu'une Aigio bonscalièro,
Coniro lou lardaras, que meiié de piquièro
A lou persêgre, ven donna barro à l'aacèn.
Bourrellyi
Piqueto,
Trempo,
Aigado,
PIS
— 1064
PIS
Piraniidalo, s. f. campanule pyramidale
qu'on cultive dans les jardins à
cause de ses jolies fleurs bleues.
Piran, Il s. m. raisin de table à peau fine.
Pejrfl», Il (Voir espiran).
— Vùirés pas madura ni peiran ni clareto
Emb' aquelis ouliv' anarès pa' au muuliu.
J GaiJan, 1870.
Pirato, s. m. écumeur de mer, corsaire,
pillard, voleur.
— Mai se vouliam que lou fassnm
Douilhesse iljns noucsirei pignalo,
Auriani qu'à faire lei piralo
Coumo se n'en vei mai que (i'un.
Ciarcin, t8Hl.
Pire, adj. plus mauvais, plus nuisible.
— Lou pire dei proucès
Es que d'un n'en ven Ai\s,
Pirouea, v. n. gasc. paraître, germer,
percer.
Pirontelo, s. f. ancienne pièce de monnaie.
Pis, s. m. urine. — Sein, gorge.
Gr. -aizinica), faire boire.
Pisar, ti. a, secouer les châtaignes.
(Voir pizar).
Pîseino, s. f. piscine, bassin, vivier.
— Car Jesu-Crist passée al-prep de la piscino
Et i'aguet lèu gaarit sens aulro medecino.
Aug. Gaillard.
Piseoutino, s. f. piquette, mauvais vin.
Pisaa, V. a. et n. pisser, évacuer l'urine,
jaillir. AU. pissen.
~ Quand lou chin pisso, la lebre gagno camin.
— Esp'ro que vau escoDia lou gendre?
Car louschis. quand sian monarls pisson dessus l'ovare,
Coumo dessus lei gens que se soun fa pleizir.
R. Grivel.
Pissadou, ». m. urinoir, vase de nuit.
PiHSsasno, «. f. urine, liquide excré-
Pwifm, mentiel qui sort de la vessie.
Pîsiitarato, 1
Ruio-penado, [j
chauve-souris murine, oiseau
à ailes merabraneusos.
Piissaîre,
Vissarel,
adj. pisseur, qui pisse au Ht,
qui a une incontinence d'urine.
Pissarado,
fxssaroto,
s. f. grande quantité d'urine,
traînée liquide , tache sur
les draps.
ri»iM»ràU) $, m. pissoir public, coin, rédait.
— Li-'vi6 no fé no pissurolo
Que se cougné coumo 'iio solo,
Dm l'ouRi.TU de soun enemi,
lo vole dire din lo ni
De cauco ceriaino helelo
Que n'amavo pi lo souri-
l'oucaud .
Pisisoean, 1 s. m. potiron rouge, fausse
Pissogot, j oronge, anamile à verrues,
champignons vénéneux.
Pissocaudo, s. f. mal vénérien qui cause
une irritation brûlante dans le
canal de l'urêlre, blennorrhagie.
Pisso-fré,
Pisso- prin,
Pissol,
Pissourtet,
PisBoulié,
Pisso-au-liech,
Mourrepourcin,
adj. mou, lent, flegmatique,
indécis, méticuleux.
s. m. jaillissement, bouillonne-
ment. — Petit jet, filet d'eau.
Pisso-pallio, s. m. tarare, crible à large
maille.
s. m. dent de lion, florion d'or,
espèce de chicorée employée
comme apéritive, fam. des
Composées.
— Taraxatumdens leonis.
— Enfant qui pisse au lit sans
le sentir.
Pissouria, i v. n. pissoter, uriner à plu-
Pissourleja, | sieurs reprises, jaillir en
petits filets.
Pissons, I adj. mouillé, trempé d'urine. —
Pissarous, | — Taché, souillé.
Pistaeliié, s. m. arbre qui produit les
pistaches dont les confiseurs font
usage pour les dragées, iista-
chier cultivé, Pntiwia vera, fam.
des Anacardiacées.
— Lou pislachié granela d'amendoun.
Ftg. vieux barbon, coureur,
libertin. (Voir gourirt, rou/ïan).
— Lei Diou de ia Miloulougio
Eron toHU de pisiachiii,
E lei Diveî^so, dins l'ourgio
Vivien foui:ro d6u benichié.
Bourrelly, 1S58.
— Fai-ti .'ensau dei dévot pislachiè,
Lou subre-jour irevo-DÙ ben la gleizo.
Gela.
PIS
1065 —
PIT
Pistaclto, s. f. amande verle du pistachier
cultivé en Provence. — Amande
à coque tendre pour la table.
Pistel. s m. jet, scion, pilon, bâton,
Pivèu, jalon, manche de bie.
— E nosie sauio-lcsle enfounço soun capel
E part sus lou mouloun ude coumo un pistel.
Bigûl.
Pisto, s. f. piste, vestige, trace. — Odorat
laissé sur le passage de certains
animaux. Gr. -avims, recherche.
liai, pisla.
-- Car, quand s'agissié d'un repas
N'avié pas besoun que dau nas ;
Lou ciel en ié levan la vislo,
1' avié fourtifia la pislo.
Favre.
Pisto, adj, fem, sèche, vide, dépouillée.
— Caslagnos pislos.
Pi«itolo, s.f. pistole, ancienne monnaie d'or
d'une valeur de 10 fr.
Pistori,
Pistre,
s. m, V. l. boulanger. Lat. pistor,
qui écrase le grain.
Esp. pislar, piler.
Pis(o«tla«Io, s. f. coup de pistolet, portée
de l'arme.
— El sabels-vous per-qué '! elos d'uiio lailhaiio
Sourliguiiron pel pral, leii d'uno pislouhido ;
lOu lcni6 douâ k-brié», que me pri'guèron fort
Que lous laissess' ana per lus douua la njorl.
Pistoiilet, s. m. pistolet, petite arme à feu
que l'on tire d'une seule main.
— Carré de moleton qui sert
aux femmes du peuple comme
piège à puces.
~- Emé lou fioc d'un pisloulet
Te parle d'esclaira la salo.
— Lou tambour k la teslo embé la chalamino,
Fasien, tout caminan, pela lou pistoulet.
PiiBtoun, s. m. soupape mobile dans un
cylindre. — Instrument en cui-
vre dont on tire des sons variés,
au moyen de plusieurs de ces
organes.
— Que nous faran alor sei beli micanico !
Sei bounibo, sei veissèu, sei globo, sei vagoun !
Sei pisloun, sei vapour, sei sounaio eleitrico .'
Gelu, i8îi2.
— Es lou courné-pisloun qu'entouno seun solo
Coumo dins l'opéra nounia Fra-Diavolo.
Félix.
Pit, s. m. coupure, écorchiire, blessure,
piqûre, coup de bec.
— Trisle, blassal c tout s.innous,
N'ey pourian pla soulTerl paurasso !
Aquel pit bengiiei birenous.
Jasmin .
Pita, I V, a. becqueter, ouvrir le bec,
IHtassa, \ piquer les grains ou les miettes. —
Donner dans un piège, dans le
panneau.
— Pitosoulet, il mange seul.
— Pilassaul dins lei flous, lei paifum e loa vaia,
— Passi mci longbi matinado
A pilassa, tant que noua sai,
Lei verinc que lou caud coungreio.
Gaut, ISfil.
Pitaduro, s. f. piqûre de puce, de mouche,
d'oiseau.
Pitaneeto, s. f. petit repas, faible nour-
riture. Esp. pitancica.
Pitaneié, s. m. et adj. celui qui fait la dis-
tribution de la nourriture.
Pitansa (Se)
Coumpaneja {Se),
V. rec. manger suffisam-
ment du pain avec la
viande, ménager les mets plus
chers que le pain.
— Ab ! lou bèii toms passa ! manjavian de pitanço,
Aro aven de pan dur e sian dins la soutîranço.
Cliailan, 18bC.
Pitanso, Il s.f. vivres, provisions de bouche,
Pitanço, || mets hors le pain et le vin.
liai pielnnza. Esp. pitanza.
— Maiijavo soun pan sans pilanso.
— Sus la couelo erbourouso acampe ma pitanço,
Aliinen senso apprest, emai scnso vérin,
Proun d'aubro saiivagùu me pouerjon ma suUanço,
Ai, coumo lou inanja, lou bèurc en aboundanço !
Crousitlat.
— Un fscoulhé, qu'apelaren Fanfan,
Dou pas di cacalauso anavo à soun escolo,
Uedins sa pocbo avié sa (iolo,
D'uno man sa pitanço e del'aulro soun pan.
J. Morel, 1828.
— Simoun, birat bes la paret,
Tenio sus sous ginouls un siéloii de falanço
Oun nadabo, sans sal, uno magro pitanço.
Mir.
— De traval gn'avié à boudru e Je pitanço à péno.
67.
Pitit,
Péliot,
adj. et subst. petit, fils, garçon, en-
fant. — Mousse, novice, goujat.
PIT
1066 —
PIZ
— Mij, dovan lour pilil si se coumpourlen niau
Un jour venilr6 que l'y aiirô dou mau.
FoucauJ, L-OS.
— Ti souvènes, Viihu, Je ileseu^î-cen-trenlo ?
D6u lem qu'éri'S piloué dei p^ilronn [loscadou !
Ml courrii^s à l'aprè, luen d'.uè p6u ni crento
Dôu sourcié mau pigna, l 'espouvamau dau gou !
Gdu, iSU.
— AJoun, brave piloué, ti fau nioun coumplimen
Sus lei prougrèd que fas cliii-î la l^tlro menudo.
Ballot, 1831.
Pito, s. f. V. l, pile poilevine, petite mon-
naie de cuivre qui valait la
moitié d'une olwle ou le quart
d'un denier. — Mallea pictavicia,
monnaie de Poitiers que l'on
frappait au marteau.
Pitonëto, s. f. jeune fille, servante, grosse
dondon.
Pitoun, s, m. vis ou clou dont la tête forme
un anneau — Sommet d'une
montagne.
Pitons, adj. pileux, triste, malheureux.
Fr. centr. jiilletix, attendrissant.
Pitra, (I v. n. et act. se fncher, se dépiter,
Pima, Il endêver, piétiner. — Admonester,
morigéner, chapitrer.
— Es vrai, m'as fach pilra, mai crezios per azar
Do la couqtiinarié sousla li rccoumpcnso.
Horel, 1840
Pitraeo, s, /'.vieille matrone, bohémienne,
Pitrassa, v, a. gâter, gaspiller, mal agencer.
Pitre, s. m. souffre douleur, bateleur. —
Le poitrail des bœufs, le fanon.
Pitre, Il s. m. ploigeoii i.nbrim, grand plon-
Flau, Il geoii,beaii palmipède du nord dont
quelques individus viennent en
hiver sur nos étangs.
Colymbus glacialis.
(Voir cal-marin).
Pitrou, s, m. solive, poutrelle. {\o\r cabirou).
— Roitelet, oiseau. (\oir ratata).
— Bâtonnet, jeu d'enfant.
Pitnito, s. /'. pituite, mucus nasal et sécré-
tion visqueuse provenant des
bronches ou de l'estomac.
Piueelo.
Pièucelo,
s. f. jeune fille, vierge.
Lat.pmlla. liai, pulcella.
— Dins uo estable de Bplléem
An bist j;isen uno piuct'lo ;
E nous, porqu ; les reys s'y van
Adouren ouey le li?l efan.
Goudou'.i .
Pin-pin, Il s. m. ploiement, cri de joie des
Pioupiou, Il oiseaux.
— De passerats uno laifo amourouso
Rejouis Ter de plus pius triounfants.
Florel, 181)0.
Pivela, V. a. dominer, fasciner, attirer.
— Vous que lentes nosir' amo pivelado.
Se voulias bon, l'ami'Ur sarié pas mort.
Boillat.
Pivello, s. f. brindille, scion, jet, pousse.
Pîvèn, I s. m. bout diirbre, le sommet,
Pistel, I cime, pointe, jalon.
l'ivo, s. m. peuplier, arbre de haute futée
Pibou, des terrains humides, fain. des
Sjlicinées.
— ?opulus alba, Vaubo.
— ■ Populus tremnla, le tremble.
Pivoni, I s. m. bouvreuil commun, oiseau
Pivouèno, du nord à gros bec et à joli plu-
Siblnr, \ mage, que l'on revoit en automne,
surtout dans les contrées mon-
tagneuses, où il trouve les grai-
nes et les baies dont il se nourrit.
Pyrrhula vulgaris.
Fr. centr. pivune.
Pivouer, s. m. poitrine, gosier, voix, cri.
— En gounflan moun pivouer, en fourçan moun halen.
Pivoutonn,
Cici,
Pivoueto,
s. m. pipi farlouse, pipi des
buissons, oiseaux de pas-
sage en automne. (Voir
grasse) . Anthus pralensis , arboreus .
— Un aucelairo aganlavo au miraa
De pivoutonn, de CQ, de rigaa
E de bouscario ; arribo uno calandro.
Bourrelly.
Piza, V. a. battre, secouer les châtaignes
desséchées à la fumée ou à
réluv(^ pour en séparer la peau.
Itd. pigiare. Esp. pisar, fouler.
Pizadon, s. m. et adj. sac à battre ou à
secouer les châtaignes.
PLA
— 1067 ->
PLA
Piznire, s. m. et adj. batteur de chftta'gnes.
— Souc de pizaire, billot à battre.
Pizo, s. f. auge en pierre, bassin pour
Pielo, laver ou pour faire abreuver.
Pi», adv. bien, beaucoup, certainement.
Plo, Lai. plane, assurément.
— N'ai pas lou letns, souy pla pressado.
— 0 pla, oui bien, en effet.
Plaça, V. a. appaiser, calmer. — Appliquer,
coller du bois mince.
— K la sor qu'ero risouleto,
^'0 la vpqiii dins lois plours !. . .
Mai Didu [ilacara seis rloulours ,
El la laissara pas soulello.
Ciousillat, 18S0.
Pla^a, V. a. placer, mettre en un lieu, don-
ner un emploi à quelqu'un.
— Es d'urgen bcn plaça.
— Vcsen acô d'aqui, iéu lou laisseri csia,
E di'jousl un garric lou m'aneri plaça.
Placar, v. n. s'enfuir, courir, s'échapper.
— Pichots que iilacals de l'escolo
E v'escoundels aperavau.
Placar, s. m armoire à fleur de mur pour
dissimuler certaines irrégula-
rités.
— Conmeiiças vous d'abord per vous tene à l'escar,
E venguès pas foutra lou nas dins moun placar.
Placard, s. m. écrit ou imprimé qu'on
Placart, affiche au coin des rues pour
avis ou information. AIL plaçât.
— Quant ey entendu pla qu'ahets fayt emprima
t)e, placarts, per lous mettre as cantous de la plasso
O'aquesle Mounlalba, onn i^u niounde s'amasso,
Per lous veni legi quasi detoulos parts,
Per entendre et sabé que dison tais placarts.
Aug. Gaillard.
Place, s. m. place, emplacement. — Marché,
comptoir, ville de commerce.
— Tabé sur isun placé tout l'unlbcr .s'apilo ;
L'or y plèude touts bors, per lous fils, per tous frays,
Ta bdo es en irabal d'uno mai grando bilo,
Aplatisses lous rocs et piaules de palays.
Jasmin, 18-40.
Placeto, s. f. petite place.
Plan, liai, piazzeita.
— Anarés au b.il de la placeto
Plaeo, s. f. tablette unie de métal ou de
verre. — Décoration de diffé-
rents ordres. AU. plack.
Pla^o,
Plasso,
s. f. espace libre dans une ville ou
un vill.ige. — Charge , emploi ,
fonction. Esp. plaza.
— lèu lou feri loumba quant et quant sur la plaço.
— Ta plaço, imai siègne geinanio,
La ramplirascmè passioun,
Vesli de la raubo Irenanto
Te vcircn à la proucessioun.
Desanat, 1830,
— V6u mai amiis en plaço qu'argen en bourso.
Plafoiin, s. m partie supérieure d'un lieu
couvert. — Le dessous d'un
pliincher garni de lattes et de
plâtre. — Surface inféreure d'un
canal.
Pla»,
Plait,
s. m. V. l. procès, plaidoyer, chicane,
plainte en justice.
Piagne,
Plange,
V. a. plaindre, avoir compassion,
avoir pitié.
Donner à regret.
— Sega, plagne ben la misèro
Mai, vé, pode pas faire mai.
Helas, Angié, de que te planges ?
N'abios-lu pas un cent d'iranges,
En que te fousses defei.dut
Se l'enemic fousso vengul.
Balado, 1575.
— Per la coslo ou per la piano
Si bos maisou ?
You l'olîn ma cabano,
D'ab liore aunou.
En loc feras plagudo
D'ab may d'affeciion
Ni tapoc recebudo
D'ab lan d'amou.
Despoiirrins, 1760.
Plaine (Se), v. rec. se plaindre, se la-
menter, porter plainte.
— Sa t'éres pas plagnigul
T'anave esloufa, pécaire
Sans t'agudre enlendut.
A. Tandon, 1812.
— Quant es per mi, n'ey pas loc de mo plange,
Cadojoiir ey la p-rlic am l'irange,
Amay lou tourt e la grosso alauzello
Eu despilan Moussur do la Valetto.
Aug. Giillaid, 1562.
Plaji^nol, n. pr. complaisant, compatissant,
débonnaire.
Plagnuii, s. in. plainte, lamentation.
PLA - 10G8
— Mes s'airobes jnmay
Uno vieilho, urio raay
Qu'es cinlado île lano,
E que per niounis e piano
Vai plouranl soun plaj,un,
E deman'lo en cailiiii ;
Sauprias pas, per top d'aslre
Un jouve e poulit pasiie. . .
Gourdou.
Plaso, S. f. plaie, blessure, entaille.
Plai, I s. m. el f. bas lim. haie vive, cl6-
Plaisso, I lure d'un champ. Fr. centr. plaix,
plesse. Lai. pkclum, entrelacé.
JV. pr, Plessis.
s. m. érable, faux platane, sycomore,
Acer psetido-platantis, érable à feuilles
d'osier, Acer opulifoluim. L'éra-
ble du Canada, Acer saccha-
rinum, est l'arbre le plus pré-
cieux des Acérinées à cause de
la grande qaantité de sucre
qu'il fournit.
Plniileja,^ v. n. plaider, avoir procès. —
Pleideja, Hésiter, lanterner. V. l. plaigar.
Pian,
Planié,
— (luau plaidèjo malaulejo
E ce que nianjo i' amarejo.
— Lou secret, per pas perdre, es do pasjlaideja,
Counlas-mi voslr' afaire, e sans lanl bourdej-».
Tlionron.
Plaijo, S. f. caution, engagement écrit,
transaction.
— A'al sans s'escrasa l'on plaijo à la campagno
La iusliço as palais, es Madamo Loiingayco.
l'eyrol, 1778.
Plaire, Il v. n. plaire, agréer, trouver bon ;
Se plaire, || v. rec. se plaire, se convenir.
(Voir plaze).
— Solz lo cel negrczit d'auralge
Perquc l'en vaz, mci dolz amor ?
No le filalz paus sobre l'erbage,
Ko te l'iaiz lo bHÏz amador?
Dernard.
Plajo, S. f. plage, bord de mer, rivage.
— Mai tu, luen de l'auro couscnto.
As trouva lou prinieins courous
Alin su 'no plajo ris( nio
De longo le châles iirous.
Crouzillat.
Plan, s. m. surface plane, superficie, petite
place, aire. — Dessin géomé-
trique d'une ville, d'un pays,
d'un monument.
— Dous tnaçoon, sans traval, an plan de l'Avesca,
PL4
adj. uni, tranquille, horizontal, —
Terrain en plaine.
Venion b,igna sous pés sus de fiolhos planièros.
Plan,
Plan bagasso,
s, m. flegme, air tranquille.
— Audace, sang-froid.
— E sul balcoun, embé souii plan-baga5so,
Noslc houlandiis furno soun cachimbau.
Florel,
— Nous dis ac6 embé soun plan-pan jal.
Plana, v. a. et n. planer, voler haut et
Planeja, horizontalement. — Niveler, être
de niveau. — Unir à la plane.
Planas, s. m. large place, plate-forme.
— Mes tout en fasen la chamado,
Toun aigo vai eslre a'rivado
A l'inlrado dou grand planas.
I.anglade.
Planasso, s. f. grande plaine, plaine liquide
peu profonde.
— Quand en planasso navigavon
Et qu'au Grau d'Aiguomorlo anavon.
Plan-plan,
Plan-pliineto,
adv. lentement , tranquile-
ment, mollement, doucement.
— Souven ai vis de fiolhos replrgados,
Jouguel dau vcni, plan-plan nada sus las onndaJos.
— Gamines plan-plané d'uno cambo arrampido,
E bonfosen prenen !i mounlado rapido.
Auberl, 1868.
— S'aprocho en escirlan li branco tout plan-plan ;
Uo que vegué ras de si man ?
Dous nis que quasi se toucavon.
l'.igoi.
Planeat, s. m. solive, poutrelle de parquet.
Plancliar, s. m. longue el épaisse planche.
Planeltic,
Planché,
Planclio,
Planco,
s. m. plancher, pavé en plan-
ches.
s. f. planche, bois refendu pour
menuiserie. — 1 ont volant sur
un ruisseau.
Planclio «le flèiro, s. f. tréteau fait à la
hâte, étal.
Planciionn, n. pr, petite planche, petit
tréteau.
Plané,
Planeto,
s. m. et f. une petite place ou une
petite plaine.
Planeto, s. f. corps céleste qui tourne
autourdu soleil.
PL A
- 1069
PLA
— Moiinlan, tnonnlan tonjoiir île planclo en planplo ;
Doiicamin de San Ji,|uc m phino ilou soulèii,
Lfissan à man senfco un cla[m) d.' counjelo,
E su chaqu'eslaciouii siam pu fouar e pu bèu.
Gclu, 1852.
Planesteii, s. m. grande plaine, haut
plateau, cime aplatie.
— E (lesimpi^i, lou planesléu,
Dinlrc sa peiro lisco e iluro.
Es Irauquiha coum' un crevèu.
ViJal, 1S64.
Plan payii, s. m. la plaine, pays de
Païs-bas, vallée, voisin de la mer.
Plan-pisso, s. m. imbécille, nigaud.
Planli, s. m. plainte, complainte populaire.
Piano, s. f. terrain plat et uni. — Plaine.
— Lirjo ero a')uèlo jilano e vasio la counlrado.
— Dins la piano e sus la mountagno
Dins las hrugos, Ions amargals,
Cassavo lourd ré, perdigals.
Piano, s. f. outil de charron qui sert à unir
et aplanir le bois, couteau à
deux manches. — Colombe ,
instrument de tonnelier, var-
loppe renversée et fixée sur un
établi en pente. — Ciseau de
tourneur.
Piano, Il s. f. la plie, la limande, poisson
Plalo, Il plat, rude au loucher, qui a les
yeux à droite. — Bon comesti-
ble à chair blanche qui abonde
dans la Méditerranée et les
étangs. — flatessa limanda, fam
des Pleuronectes.
PlaniionnjKT,
Manal,
s. m. poignée, abondance,
quantité, nombre.
Plansar,
Plansou,
s. m. jeune plant, scion d'osier,
de saule. — Jeune homme
imberbe.
Planta, v. a. planter, mettre en terre des
jeunes arbres ou des plantes au
moment où la sève est endor-
mie... — Ficher, enfoncer. —
Quitter, abandonner.
— Quant planlesses lourv paire, copo li la leslo.
— Noslre pegot, coumo nno ourguôno,
Canlavo, en planlan sa lezéno.
Bigol.
- Darrl(S la boclio, n'i a que fan do saut ilo cabro,
D'aulri rosion planta redo coum' un piquet.
Poney .
— A planta Tesculo amai l'ouslau,
— T'ai vis Tauire jour mens fresquelo.
Eres planlado dini soun sen.
Planta.XSc), v, rec. s'arrêter, cesser de
marcher , discontinuer son tra-
vail.
Plantado, s. ^. plantation régulière, terrain
planté.
Plantage,
Planlalh,
s. m, plantain à grandes feuil-
les, plante à fl>-urs blanchâ-
tres, fam. des Plantaginées. —
Plnntago major.
s. m. plantain lan-
céolé, Phntago lan-
Pichot plantaire,
Lengo de biôu,
ceolala, même famille.
Plantié, s. m. plantation de jeunes vignes.
— Escapade d'un enfant indis-
cipliné.
— Lou viel reven de soun plantiè
Veire soun einal que lavouro.
Uigot.
Plantin ili mares,
Plantalh d'aigo,
Erbo de cinq coslos,
s. m. plantain
aquatique ou flu-
teau, Alisma plan-
tage, la fléchière ou sagittaire,
plantes à rhizome charnu et
astringent, Plantogo aquatica.
Planto, s. f. plante, végétal herbacé.
— De pknto, adv. de naissance.
— Jouino plaiilo, planto embaumado,
Que visite scro e matin,
Te doutes pas que siés aimado,
Coumo l'ounour de moun jardin.
Crouzillat.
Planto-poFto, s. m. dard, morceau de
bois armé de quatre ailettes en
plume dont s'amusent les
enfants.
Plantoun, s. m. soldat de service. —
Plantm, Jeune plan à repiquer, plantes
potagères que l'on transplante ;
semis en excès que l'on vend
pour salade.
— Sauprès que l'autre jour. . . undilun,
Aoave à barbenl?.no acheta de planlun
Per faire quauqui 'z-ourloulaio.
Roumanille.
PLA
— 1070
PLA
Planto-vit, n. pr. vigneron, planteur de
vigne.
Plannro, s. f. plaine, étendue de terrain.
— Vent-.-ié ; jouiras de veire la plaiiuro
QuVsletiJ soulilis iué si rai)i|iau île verduro.
Tavan, 1887.
Plap,s. m. béarn. lâche de rousseur, marque.
Plasé, s. m. gase. plaisir, contentement,
grâce, faveur.
— Elo nous pono uno brassado
De boti fago'. si'C à (jlasé,
Car sa|j beri qu'uno fliinbadu
As paures biïls fa Un du bé.
Plasent, adj. aimable, flatteur, agréable.
— Doua e plasent rs per lia touii parla.
— Un jour un moussor se pré-enlo ;
L'ouslesso, quVi loujour plaseiilo
Fai se reveranço, d'abord
Plasso, Il s.f. place, espace libre. — Charge,
Plaço, I emploi.
— Cau suivis la casse perd .«a plaço
— El segu reslarié sus plasso
Jusqu'à la mon boun cbi Je lasso
A soun arresl resio fidel.
A zaïs .
Plaatroun, s. m., pièce de cuir rembourrée
des maîtres d'armes.
Plat, s. m. pièce de vaisselle plus ou moins
plate pour contenir les mets sur
la table.
— Tabé la lesco ensafranado,
Chonpin, à nosire grau noumado.
Qu'ai founs del plal ou d'assetous.
Es un quicon de lant goiisluus.
G. A zaïs.
— Dion garde qu'uno talo Iroupo
Tourobesse sus un plal ds soupo !
L'envalarien bé, quand lou plal
Sérié de la grandou d'un pral.
Favre.
Plat, ai] plat, mince, maigre, affaibli.
Platarns, s. m. un grand plal, un plein
Platounal, plal. — Dim. platet, un petit
plal.
Platelo, Il s. f escargot des vignes à chair
Vère, Il amère et coriace. Hélix Algiru,
hélice algérienne.
Platèu, s. m. tablette de bois ou de mêlai
servant à différents usages. •
Madrier, pièce de bois de forte
épaisseur. — Terrain plat et
élevé.
Pintina, || v. a. barder une volaille, garnir
Barda, || de plaques de lard une pièce de
gibier.
— Lou roasii segnet milhou larda
que [ilatina.
Platino, s. f. organe servant à plusieurs
outils ou à des armes. — Lan-
gue, volubilité.
— Vlat'ino peissounieiro, langue
poissarde.
PlatisBou, s. m. coup de batte, de plal de
sabre.
Plato, s. f. bassin d'étaim, prix que l'on
donnait pour les fêles, les joules
ou autres jeux. — Pièce de la
charrue, versoir. — Vase plat.
— Se quaucun aleslis lanl ben emé sei palo
De bresco counio naulri, e fai d'aulanl b.n màa,
Aquèu aura gagna la plato ;
A la buèno salui !.. . sara lanl iniês peréu.
Hourrelly, 1870.
Platounieo, adj. affection désintéressée,
qui recherche la perfection.
— Mai moun amour rcn ma' que [ilalounico.
Tan soulamen es pas.\jonn anisticu.
LaureDS.
Plâtra fié.
Plastrarié,
s. f. plâtrage, ouvrage en
plâtre. — Carrière ou moulin
à plâtre.
Plaiiclia, V. a. fouler la terre, s'embouer,
marcher lourdement.
Plaiiclioit, s. m. pigeon pallu.
Plaueo, s. f. plongeon, gros canard, oiseau
palmipède qui vole difficilement.
(Voir flau, pitre).
Plazé,
Pied,
s. m. gasc. plaisir, satifaction, bon-
heur, joie, contentement.
— Lou pu pichul plazé nie sembla uno abaniuro
— Dison que lous burous al Paradis enlendon
De musicos que fan nada dins lou plazé.
Jasmin, i&i^.
Plazeiiço, S. f. plaisance, lieu agréable,
maison de campagne. Nom de
ville.
Plaxentarié, s. f. plaisanterie, raillerie,
dérision.
i
PLE
— 1071 —
PLE
Plé, Il adj. plein, rempli. — Ucpu, rassasié.
Pkn, Il — Complet, eiilier. Gr. aXnpis.
A plec, adv. abondanunenl, à
foison .
Plebi{$:na, v. n. bruiner, pleuvoir légère-
ment.
— Tabé quaml plebigrio
N'en perdes nal gioul.
Ja.-:iiiiii.
Plebiynado, s. f. ondée, pluie fine.
— L'ayre b«n fret et quauco plebignado
Ben enfanga la pousco delcarri.
Jasnii 1.
Plec, Il s. m. pli d'une étoffe, courbure. —
Pleg, Il Habitude , tournure. — Bandeau ,
échappe.
Plecha, V. a. plier, bander,' envelopper,
Plega, cercler, garnir un baril.
— Es revengu enibé la leslo picchado.
Pleelio, s. f, cercle, bande, cerceau.
Pleclioun, s. m. douvaia, bois de chêne ou
de châlaigner. — Jupe, fourreau.
Pleiça, Il V. a. plier, doubler. — Serrer, ran-
Plecha, Il ger, fermer. — Fléchir, courber.
— Lou marclian a plega boutigo.
— Pie! louli sourlen à la filo,
La nue, quand lei gens an plega ;
Serrian lel meslro de la viio
S'ero (-as lei côuquin de cal.
Thouron, 1866.
Plega (Se), v. rec. se pencber, se baisser,
se courber.
— Cals àsoun fray, André, Irisle so plego.
Plegadis, adj, pliant, flexible, articulé.
— Tu, pipg.ilisso ei bon counsèii,
Noun demargant l'tslrado drecho.
Plei^adoairo, s. f. outil à plier les cercles.
Plegag;e, s. m. pliage, doublage, cintrage.
Plegro, s. f levéo au jeu de cartes, tâche.
— Mesire, t'ai amarra su l'ancro d'isperenço,
Vai acaba ta plo- > enir»- leis affiirna,
E qujnd auras feni la >ido de iy iffranço
Vone trouva Cassian ei p^ys embaima.
GelH, lf'b2.
— Sa plego, va fau (lire, es perfé* un pau lourdo.
Plego,
Clugo,
s. f. bandeau, étui en cuir pour
les chevaux qui fout tourner un
maiiège.
Plegonn (De),
Ptugoun [De),
adv. avec les yeux ban-
dés, sans y voir.
Pleideja, v. n. plaider, contester.
{\ o\r plaideja).
— So, quand avès lou drôl f6u faire lant de cause
Pleidej.i dous, 1res cops, senso uno ouro de pauso, ^
E faire, per gagna soun prouc-s, tant d'e.«fort,
Vous demandi ço qu'es, nioun Dieu, quand avès tort.
Bourrelly, 1870.
Pleidejaire, s. m. plaideur, chicaneur.
— Barrarien lou Palais faulo de pleidejaire
De jugi, d'avoucal, s'enlondrié plus [larla :
Faudrié dounc plus si baire e plus si querela.
Thouron, lb60.
Plejo,
Plèujo,
s. f. pluie.
It. pioggia. Lat.pluviaàs a-Ai*.
— Acos égal ; moun ousial nous proutéjo
Comro lou ben, conlro la rjlfjo ;
Es bray que sul darré n'es qu'à mitai coubert.
Jasmin, 1851 .
— PIchoto plèjo d'Abrioa fai bello segado d'estiou.
— Pluèio de Mai fai creisse encaro mai.
— Liiu soorel le rabino e la pléujo te bagno,
La pu pichoto auro lo lagno.
Plejoire, || s. m. averse, grosse pluie,
Plejas, Il orage, ondée.
— Levo-li, soudis, moun aimado,
La sazou d'iver es pissalo ;
Des plejoïres si'U delieurals,
Li'o de flouretos dins lous prals. . .
Veni, qu'arc periout si canio.
Fesquet, 1875.
Plena, v. a. gasc. remplir, accumuler.
Gr. aAwsa, emplir.
— Canten, car lou bourrou de may
Pleno Ion cabot et Ion chay.
Plenié, adj. ample, abondant, entier, absolu.
Un jour lou eurat en cadlêiro,
Fai assaupre à cado filel,
Qne Ion Paiio, à la lerro entlAiro,
Acrordo un jubilé nouvel
Embé l'iudulgenço plenieiro.
Floret, 1861.
Plénitude,
Plenou,
s. f. plénitude, abondance.
Plento, s. f. plinthe, plate-bande, soubas-
sement. Gr. wAiv^of.
Plesi,
Plasé,
s. m. plaisir, joie, contentement,
bonheur.
PLO
— 1072 —
PLU
— Adieu donne lei plesi de la vido rampistro,
Lou cham n'ts plus per iùu qu'un lal.lèu que moun eslre
Euciidro, gai lablèuque me fai gm loujour,
Mai, la pauro doulenlo aro, a loui moun amour.
Crousillal, 1864.
Pleti, tnt. plait-il, que désirez- vous ? Pardon.
— Aura bèu prcga, faire pleli,
' Reslara riblado à soun seli.
De Lafare.
Pleure, Il v. n. imper, pleuvoir, tomber en
Plôiire, Il abondance.
— Oh! de flous, de laurès ! courao se n'en plebiô ;
Aney, mai que jamay, per e), lou pais flambe.
Jasmm.
Plènjous,
Pluejous,
adj. pluvieux , humide
mouillé.
— Ben lou lapavo ambé sa roupo
S'eroloa tems frech ou pluejous.
Plissa, 1 t). a. plisser, doubler, chiffonner
Pleca. I (Voir plecha.)
PIo, s. m. bloc, billot, souche de bois sur
Blo, laquelle les bouchers dépècent la
viande.
PIo, Il conj. bien, oui, cerlainemenl.
Pla, Il Lut. plane, assurément.
— PIo counlen de l'avei finado.
Plo de eaviliaire, s. m. rondin, brin de
bois fixé dans le sol sur lequel on
place les chevilles pour étirer el
lustrer les matières textiles.
Ploujous,
Plouvinous,
adj. pluvieux, qui amène la
pluie.
— Mars venions, Abriou pWujous
Fan lou bouvier jouyous.
Plouin, s. m. plomb, métal pesant.
Plounia,
flumi,
Ploumba, v. a. garnir de plomb. — Serrer,
joinler avec du plomb. — Sonder.
V. a. plumer, dépouiller.
Peler, écorcer.
Plonniet, s. m. touffe de plumes, balai,
plumeau.
Plounjoan, s. m. bassine à tirer l'huile
des jarres. — Vase en terre
pour le transport de l'huile.
Plounjouu, s. m. oiseau palmipède.
{Soir fiau, pitre, plauco.)
Ploumo, s. f. tuyau garni de duvet qui
couvre le corps des oiseaux. —
Plume à écrire. — Pour orne-
ment ou pour coiffure.
— Aro, m'offro loujour emh'un ayre gracions,
La plumo la pus fino el lou papié pus dous.
Jasrnin.
— Li parles pas de raubo en sedo
Que vous sarron coumo d'escrou !
Aimo miès lei plumo de fedo,
Que, quand marcho, fan pas frou-frou.
Chalvel.
Plour, Il s. m. pleur, larmes, affliction,
Plours, I chagrin.
— La maire alor à forço de poulous
Aviè fini per amaisa sous plous.
— Entendras dire :
Hesi d'amour
Finis en plour.
Ploura, V. n. pleurer, avoir du chagrin.
_ En naissenl l'orne plouro e chas-
quejour de sa vido dis lou perqué.
Ploitragiio, Il s. f. moue, tristesse, pleurs,
Plouradisso, | lamentations
— Alor, oh per alor 1 plouro que plouraras !
Sa plouradisso lout escas
N'éro en coumparesou qu'un rens, qu'uno fougno.
Plouraire, s. m. et adj. pleurard, importun.
Ploureja, v. n. pleurnicher, geindre.
— Laisso lou ploureja s'aco le fai plesi,
Car per ièu me fai ren qu'oquèlo mita ploure.
Ploureto, s. f. moue enfantine, fâcherie.
— Auras ben Ièu fini de f .ire la ploureto.
Ploure , 9 V. n. pleuvoir, tomber en abon-
Plèure, Il dance.
Plouvinas, s. m. rosée, brouillard.
— Pièi dins lou plouvinas, ei fiô de l'aubopanlo,
Li vei'aqui parti, lou fusil sus l'espanlo.
' Bigot, 1868.
Plouvineja, v. n bruiner. (Voir rouzina).
Plouvînejado, || s. f. bruine, pluie fine,
?louvino,
rosée, brouillard.
_ Trimant per draio e perdraiôu,
Descaus, sens biasso e sens lou sôu.
Couchant à la plouvino.
Plu, Il ad«- ^ <^f^P- P'us, davantage.
?lus. Il
Veses, le done per counsèu
De plu nn dire d .van eu,
Se vos la pax dms lou meinage.
Cassan.
PLU
— 1073 —
POC
Pliièio.
Pluéjo,
s. f. pluie, eau condensée qui
tombe des nuages. (Voir ple'jo).
— Aqui, passo jr,iiiai de nivo Jins lou oi'mi,
Gis (le iroii e il'uiau, g,H ilu plucjo c <li' nèu.
Uaj!e.
— Pourliivo sciiipre un granJ cajit^u
Oc paio lino à largis alo,
Qu'es\arlavo de sis espalo
La pluèio aniai lou (jranJ soulèu.
Rou'iiieux.
— Pluùio mcnuJo bagno pu fort,
Pluga, t;. a. fermer les yeux, plier.
(Voir plega).
Plugroun C»*)> adv. les yeux bandés, à
l'aveuglelle,
Plugrueto, s. /'. assoupissement, somme.
Pluma, V. a. arracher les plumes, préparer
la volaille. — Tricher, extorquer
de l'argent.
— Oh se dins la cour plumpgiao
Un reynar ero recauput,
Toul naut diiiey à l'aucdino
Que per eslro rey cro nascut.
Marlin.
Plumage, Il s. m. toutes les plumes d'un
?lumo, Il oiseau, — Bec métallique.
— Bello plumo fai bel aucel.
Pluiiiaekou, s. m. plumet, panache.
Pluniaïet, s. m. volant garni de plumes.
Plumai, s. m. aile d'oie dont on se sert
pour nettoyer.
Plnresi, s, m. pleurésie, maladie inflamma-
toire des membranes de l'es-
tomac.
Pluvié daara, s. m. pluvier doré dont la
chair est exquise ; oiseau de
passage. — Charadriuspluvialis.
Pluvié «ris, s. m. vanneau pluvier, oiseau
de passage en automne, peu
méfiant, qui préfère les lieux
marécageux, et se laisse facile-
ment approcher ou prendre aux
pièges. Vanellus melanogaster.
Pinvié «rand,
Picho pluvié,
s. m. grand pluvier à
collier, petit pluvier à
collier. (Voir eouriolo).
68
Oiseaux de passage du prin-
temps et de l'aulomne,
— Ckaradrius hiaticula,
— Ckaradrius minor.
Picliot |>luvi«', j s. m. cl f. lourne pierre
Pliivieirelo, | y eoliier qui ressemble
au vannciiu. —Strepsilascollaris.
Cet oiseau court sur la plage des
marais, des lacs et des rivières,
el retourne les pierres pour
manger les vers el les molus-
ques qui s'y trouvent; Buffon
l'apelle Gotilonchaud.
— Arenarit interpres. Roux.
Pluvierotu,
Sourdo,
s. f. pluvier guigtiard ,
oiseau des marais qui se
laisse prendre facilement lors
du passage d'hiver.
— Ckaradrius morinelius.
Pluvioso, adj. et subst. pluvieux. — Cin-
quième mois du calendrier repu-
blioain, du 20 janvier au i9
février.
— Poudrés veni pluvioso o venloso,
Passerouneb-, crésès que la bâtirai,
A moun casléu, m'ounle ponicaral
Su de coulssin loul poumpouna de roso.
Pluyau, s. m. le couchant, le vent de pluie.
— Mogia l'iiulo, n.ogra lo bizo,
Mogia lou pluyau, l'armonjo.
Foucaud.
Poble,
Ptiple,
s. m. peuple, gens, multitude.
Lat, plebs.
— Que lestât es, so me semblo plus noMe,
Car en riman fau rire forso pob'e,
El del dansa noun sourlis que dibai.
Aug. Gaillard.
Poblican, j. m. terme injurieux. Publicain,
usurier, financier.
Pocho, s. f. petit sac attachée un vêtement.
— Grande cuiller à long manche.
— Blouse, espèce de filet pour la
chasse au furet.
— L'on pot pas lira de sa poclio
Ce que l'on i'a pas mes.
— Eli bon, gâchas, aco fai veire
Que lou tems viro, el que l'argen
Chaiijo do pocho ben souven.
Bigot.
PON - 1074 —
Potier, V. a. pouvoir, être capable, surpasser
POR
— S'aprenes, saupras ;
Se sabes, auras ;
S'as, pondras,
Se poJcs, balilras.
— Que bos qu'alengul le rcspounde,
Al coumba! de l'espril tu podcs tout lou mounde.
Jasmin.
Poilorelo, s. f. patience officinale.
ftiiimx paticntia.
Poëino,
Pouème,
s. m. poème, ouvrage en vers
divisé en plusieurs chants, récit.
Gr. uToi^fi», faire, inventer.
— Aussi percoumcnça, mi senti pas de voie ;
Igiiouren lou francès, lou grec e lou latin
l'ouèJe vous débita qu'un poemo mesquin,
l'ournier, 18S! .
Poësio, s.f. poésie, ouvrage d'imagination
Pouesio, de forme rilhmée et cadencée.
Gr. 710IS1», inventer, façonner.
— Tu qu'an bi.s, coumo jou, d:ns Agen ta patrio,
Su! lauiet d'un tailliur rebi de pocsio.
Jjsmin.
Poîar, V. n, et «cf. v. l. monter, puiser.
(Voirpouya).
Poilo, j s. m. poêle, voiie, manteau, couver-
Poile, I tu re, caparaçon. Lat. pallium.
— ICs l'ouro d'einhasa l'asc,
Bardo l.irjo, bel peilral,
lîndel floucal, lou viédaso
Ks tout llocs, poilo e moiiscal.
K Uleize, 1872.
Poile, s. m. et udj. gueux, fainéant, mal
propre, pouilleux.
Poinar, v. n. s'étudier, s'appliquer, faire
effort. (Voir pucinar).
Polge, s. m. et n. pr. tertre, élévation.
Ponge, liai, poggio.
Poncu, Il s. m. grosse selle d'âne bourrée de
Bardo, Il paile. Bardelle.
— lo m'occuze, se disse. l'an
Qu'em 'mo cbarjo sur moun ponèil
l'o.'-san ver un prj' de beguino
Seniigueri d'un cop dciminja ma norino.
Foucaud.
Pont-levadis, s. ?n. pont-levis.
— Mal souiijo qu'à l'infer la porlo es proun espesso
Que SI passo qu'un cop su .«oun pont-levadis !
Pon^ullio, s. f. dauph. balai de four, chif-
fons fixés au bout d'une perche.
Popar, V. a. dauph. tôler, sucer, aspirer.
Poiielino, s. f. étoffe à chaîne soie et
trame , fantaisie fabriquée à
Avignon. (Voir papalino.)
Popi, s. m. fourgon, tisonnier.
Pople,
Puple,
s. m. peuple, gens, nation.
Lat. populus. Esp. ptteblo. It. popolo.
— Es vous que de loutisei peno
Vostre pople libérâtes,
E tant lèu roumpra sei cadeno
Qu'en bon draiôu l'endraiarès.
Crousillat.
Poporri, s. m. grenadier sauvage, grenade
aigre. (Voir paparri).
PopulaHSo,
Populaço,
s. f. le bas peuple, la foule,
nom collectif. Lat. populus.
— Entre que touquèron lou sou,
Ou per poulitesso ou de p6u.
Princes, bourgcs ou populaço,
Touli i'o céderon la plaço.
Favre.
— Se dou Irailc Marmoun avièu rampli la plaço
Fasièu estcrmina loulo la populaço.
Desanal.
Pop, s. m. cochon. (Voir pouer).
Porc, Lat. porcus. Ital. porco. Esp. puerco.
— Quau fiibo gardo e por meno
Es pas lontems senso peno.
— Voulès eslre urous uno semmano, tuas lou por.
Porcatîé, i s, m. et adj. celui qui fait le
Pourcaiié, \ commerce des cochons.
Pop mari, s. m. cochon d'Inde, petit
Porquê de mar, mammifère rongeur des pays
chauds, cabiai, cobaye, petit
animal remarquable par sa fré-
quente multiplication (quatre à
cinq portées par an) ; sa chair
est molle et de mauvais goût.
Porfla, s. f. calai, altercation , querelle ,
dispute.
— Tol« los que estan en terra
Pelean al gran porfia,
En esia tant cruel guerra
Que tenem en cada dia.
Ooig , 1745.
Porge, s, m. porche, vestibule, passage étroit
à l'entrée d'une maison.
POR
1075 ~
POT
Porre,
Porri,
Poueri,
s. m. ail-poireau, plante potagère,
fam. des Liliacées à fleurs blan-
châtres.
— Porluscn, vanlas vosli porri.
Por singla, s. m. sauglier, porc sauvage
qui habile les grandes forêts
montagneuses, la portée de la
femelle est de cent-vingt jours.
Port, s. f. port; abri, anse de mer, lieu de
départ ou d'arrivée des navires.
— Passage entre deux monta-
gnes, col.
Esp. puerlo du lat. portus.
— Saupras dounc qu'aqucu nial-aJrel
Ven, eiuB soun iiiasl de bùuprel.
De m'esvenlra ma Caroulinu,
Que dins lou i,orl n'iuo vesino. . .
Me vau plagiic au Consc tout dréi.
P. liarbe, 1873.
Port'-aigro, s. m. aqueduc en arcades.
— Alin, lusis la inar, e vers lou Iremount loui
Lou potto-aigo gigaui dcsroulo sa denlello
Port'-esfrai, s. m. épouvantail, manne-
quin, homme de paiUe, personne
laide à faire peur. — Pédant,
rabat-joie.
Port'-esiiaiso, s. m. militaire, spadassin.
Porto-f'ni, s. m. porte-balle, crocheleur,
homme de peine.
— CuUivalour e fourgeiioun
Grouiihié, potlo-fai ou maçoun
Que cuumiiauïas la pupulaço,
liiço vuui dono uno leiçuun.
Mord, 1»18.
— l'orlo-fals lerrenau, veses-li ren >e[ii ?
Porto-feîg;nan(, s. m, siège de charre-
tier, natte, hamac
Porto-fullio, s. m. porte-feuille pour
serrer les papiers que l'on lient
dans la poche.
Porto-mourtié, Ils, m. planche ou cuvette
Gamatoun, || des aides - maçons,
petite auge.
Porto, Il s. f. porte, entrée, ouverture.
Pouerlo, Il Esp. puerta, du lat. porta.
— Lou pus marri jja.s es aquci de la porlo.
— Ai Irouva, counio d'ourdiiiari,
Uavan sa porlu un faciouiiari.
— Jmre, pièi duerbe uno aulro porlo,
Piùi uno autro. uno aulro. . . de forlo
Qu'ai lafura l'aparlamen
Perlout, n)ai inulilamen.
P. Uarbo.
Pois, s. f. planche, ais, bois de sciage.
Po8, s. f. V. l. puissance, force, pouvoir.
Posto, s. f. relai de chevaux pour le service
des voyageurs. — Bureau pour
la réception et la distribution
des lettres et paquets. — I^a
ponte d'une poule, le nombre
d'oeufs qu'elle fournil avant de
se reposer. ~ Corps de g^rde.
— A grand cop de pé dins lei coslo
Te ié faguè courre nno poslo
Que se n'en pnrlara loiilems.
Desanal.
Pot, S. m. pot, vase culinaire, terrine.
Phir, pas. Lat. pottis.
— Trouvan de licli dins de grans pos
l)e lerro c'e Scn-Jan de Fos,
E de butre do bono iiiino
Dins de banastos de jounquino.
l'avre.
— El quatre pots, coubers dam de papii de traço,
Pareclion daban joii ; jou, sans bouiji de plaço,
Lebi lou bras ; mous d,ls d'un pol îocoun lou bord ;
M'alounglii mal, liri pu fort,
A miey sur jou lou pat s'abouco,
Lou pape craque, cl quaucoumel,
Mol et n.gre coumo jayft.
Sur mouu cat loumbo etcoulo à l'enlour de mabodCO.
Jasmin, tSô2.
Pot,
Pois,
s. m. lèvres, bouche, baiser.
Lat. potus, boisson.
— D'esprit et de razou lunlabo lan sou3 mot!".
Que sa paraulo cnsourciHabo ;
Pcrios, musico el flous, loubavon de sous pots ;
Jasmin.
Pot esse, adv. peut être, possible.
— Liia, pec.lire ! douma pot-esse
l.a blanco flou del caste amour,
Qu'un jour fa naisse e disparesse,
Se despaiiara sens retour.
Desjardins, 1878.
Poti, s. m. et adj. lourdeau, maladroit,
antithèse de poêle.
Poti, s. m. dclle faite au cabaret.
— La nue jamai dmlre l-ii loti
I^assado ix béjre c fa de poti,
Gelu,
POU
1076 —
POU
Poto, s. f. méduse de mer, ortie erranle,
Poiifre, espèce de pelil poulpe qui Dolle dans
les claiigs cl sur les bords de la
Méditerranée. Zoophylc (fam.
des Acalèplie.'-) gélatineux en
forme d'ombrelle et bordé d'une
frange pendante qui a l'air de se
mouvoir sans cause apparente.
Leur attouchement cause de
l'cnûuresur les muqueuses
— Tiron Ion jol qu'es tant gousious,
A boudre, umbé la caratnoto,
lioussignôu. sarguel vcrinous.
Tout es aqiii, franc de la po'.o.
Langlade.
l'oto, Il S. f. thym commun, sous arbris-
Ferigotilo, |) seau fam. des Labiées à petites
fleurs purpurines.
— Thymus vulgaris.
Potoflo, s. f. bas lim. billevesée, baliverne.
(Voir pelofio).
— Qaia counle n'ei ija no pelofio.
s. f, peur, frayeur, crainte.
Lai. pavor. liai, paiira.
— Grand e picbol, su queslo lerro
Oins lei palais, coumo en galéro,
Aven louli pùu do mouri ;
Se siaui malaut, voulen gari.
M. bouriclly, 1S70.
V. a. puiser, tirer un liquide de
bas en haut, extraire.
s. 711. crabier roux, bihoreau,
espèce de héron, Ardea nycti-
corax ; corbeau de nuil.
Pouado, s. f. montée, poussée, côte.
Pouaire, s. m, seau à puiser de l'eau.
Gr. ïToiijfioï.
Pùn,
Patir,
Pona,
Pouza,
Pouacre,
Mouac,
Dins U>u ]ioiiairc Je niiraio,
liino biai se fa lei be.dèu.
Poualo,
Pouèlo,
Ponan,
Poucn,
Pount,
s. m. poêle, appareil de chauffage
en brique ou en fonte. — Four-
neau de cuisine.
Mci loul acô nous f,ii veire
(Jue i'a loujour de savan
(Jue loudrieu nous faire creire
Ou'un pouab es une sarlan.
A. liigoi, 1800.
S. m pont, viaduc à arches bâ.i
sur un cours d'eau.
Pouar, I s. m. dauph. cochon, animal domes-
Pouer, I tique dont la saleté est prover-
biale. (Voir por).
— Lou mandel dins sa fernio
Per ana garda lei pouars.
Poucanarié, s. f, obscénité, grossièreté.
Poucel, 1 s. m. petit pourceau, cochon de
Poucètt, Il lait. Lai. porcellus.
— l'oucou délicat veu jamai gras.
Poueela. v. n. cochonner, se dit de la Iruie
qui met bas sa portée.
Poucelado, s. f. cochonnée, portée d'une
truie, de 16 à 18 petits.
Poueelet, s. m. goret, petit pourceau.
Poueeliero, s.f. matrice de la truie, tétine.
Poucelo, s, f. une jeune truie qui n'a pas
porté, femelle.
Poucet, s. m. suffocation, maladie des brebis.
Pouelia,
Pûucheja,
V. a. et n. empocher, tenir en
poche. — Pousser sous le vent,
faire enûer les voiles. — Reculer,
lâcher.
Poiieliado, s. f. une poche pleine.
— Une poucliado d'oulivo, de dindoulo.
Poiieliioti, s. m. gasc. embarras, trouble,
pénurie, désagrément.
— Fugen de! Nord lou tyran en furio ;
Becebe-nous ! bous faren pas poucbiou.
Son touts d'auzels niaihurous', sans patrio.
Que l'aigle lug'e a cas al de lour niou.
Jasmin, 1832.
Pouclioii,
Pouchoun,
s. m. gousset, petite poche.
Petit vase à mesurer le via.
Sus lou burèii luu paure ga\ouclioun
l'foun à regret vejei loul souu pouchoun..
Poiiciou,
Pourciou,
s. m. ctable à cochon.
Lai. porcinnm.
— M.ii sabes pas perquè s'es boulydj en couliiro
It m'a l;aia île loul. . . d'escapa de galiîro ?
ts que de sa cousino avièu fach un pouciou,
En fasent escampa un pau de suun lessiou.
Poucioun, s. f. breuvage pharmaceuti-
Polits, que , remède qui s'admi-
nistre à petites doses.
i
POU
1077 -
POU
l'ouda, V. a. tailler la vigne ou les buissons.
Esp. podar. Lat. piitare.
— Mes que rl'oulis prt's al rcbés
Méi tliie (lo liigiios iinu |iOUilndas,
Oue Je lircjicos inau rebngados
Kl que de regos de Irahès.
Jasmiii.
Poiicladonîro, s, f. serpe à tailler la
vigne que l'on remplace avanla-
gcusemenl par de forts sécateurs
à deux lames.
— So rosigno a boiisca soun vioure sauvagèu,
Loiij; (loi nlias, sus loi clapou'ro ;
La lanibrusco tirassadouiro
Que iiQuii couneis la poudadouiro.
Crousi lat.
Pouflnire, s. ni. vigneron, journalier.
— Vole lan soulonien
Que drayssès à moun noum un Hoc de moBnumcii
Ôuiite pii-liot e grand, goiiulliume c poulaire
Legisque uno e|iilafo en leiigo lio ma maire.
Koudil, 1810.
Poudar bartassic, Il s. m. grande serpe
Poudas, Il emmanchée d'une
longue hampe qui sert à tailler
les haies et les arbustes.
Ponde,
Couiel poudadou,
Poudic,
Ponde,
Poudre,
Poder,
s. m. serpette à greffer ou
à émonder, couteau recour-
bé des vendangeurs.
V. a. et subst. pouvoir, être capa-
ble ou puissant. — Puissance,
autorité, crédit, ascendant, supé-
riorité.
— Sono sa sur, e ié dis
D'uno voués limidu e basso
Pregas Diou, qu'en Paradis
Un jour, pogue trouva place.
Tandon, 1812.
— Poudès pas sourli sans coumpagnoî. . .
Pondérons, adj. puissant, fort, vigoureux.
PondillioB, s. f. plur. brindilles, menues
branches émondées.
(Voir rebaudun).
Pondrèja, v. n. tirailler, user de la poudre,
tirer aux moineaux.
— Quand poadié d'esroundoun aganla lou fusil
Anavo poudrèja perloul dins lou campesire.
Bourrclly.
— Souvenli-fès lou fusil sus l'cspanlo
E de l'arloun lou carnié piouvesi,
M'envau en guarro, e scnso pou dei balo,
D'amounI, d'avau, poudrèje à tout plesi.
Crousillal.
Pondrin, s. m, poussière des cribles.
Pondro, s. f. poudre, substance pulvérisée.
— Composition médicale, pous-
sière, amidon pulvérisé et par-
fumé. — Mélange détonnant. —
Vermoulure.
— 0.1 bey labé d'aulros fabricos
D'engu«ns per freia les crilicos.
De poudros per faire bourai,
De sirops per (aire dourmi,
li de drogos per faire rire.
Saïuary, 178i.
Pondrouer, s. m. boîte à poudre, récipient
pour souffrer la vigne.
Poudrons, adj. couvert de poussière.
Ponf, s. m. coiffure ou appendice bouffant
dans la toilette des femmes. —
Sorte de siège. — Bruit pour
simuler la chute ou l'explosion
d'un corps.
Pouffa,
Se pouffa,
V. n. et ree. enfler, souffler. —
Se piquer, se dépiter, bouder,
éclater. Bas. lat. bvffare, souffler.
Esp. brofar. liai, bu/pare.
Poner, Il s. m. porc, cochon, animal domes-
Por, 11 tique. — Se dit aussi des vers-à-
soie malades.
Pem, pouerco, truie, femme mal-
propre.
Pouerge, v. a. remettre, donner, présenter.
(Voir baila). Lat. porgere.
Ponergo, s. f. béarn. montagne, colline.
{\o]r pouje,pièch).
Ponerto,
Porto,
s. f. prov. porte, ouverture pour
entrer ou sortir d'un lieu.
— Veici ce que ii a ; lou jugi s'es Ironmpa !
E per SI counsoula dou tort qu'aco vous porto,
l'^au jassa per aqui, vo passj per la pouerlo.
Thouron, 1862.
Ponfre, s. m. poulpe, ortie de mer.
. (Voir poto.)
Ces deux mots signifient aussi
enflure parce que le contact des
poulpes faitenfler les muqueuses.
POU
— 1078
POU
Poujiaa, Il s. m. congre, grosse aa-
Anguielo depalun, | guille qui remonte dans
les fleuves ou que l'on pêche
dans les étangs. Ceux de l'Océan
sont plus gros que ceux de la
Méditerranée.
Gr. way»», en forme de queue.
— Grigrioulavo dos ou Irèj iiose
En espérant que h cabol,
Li pougau ou II bouliar rose
Vcnguèsson beca l'aslicol.
Roumienx
Pousn» CSe), V. rec. has lim. se gorger,
prendre à peignées.
Pougna, V. n. rouerg. tarder, différer, aller
lentement.
Pougnadoresso, s. f nom de lieu près
d'Uzès. Bas ht. pugna duritia.
s. f. poignée, ce que peut con-
1 tenir la main fermée. — Cous-
sinet pour tenir des fers chauds.
larder. —
Pongnat
Pougnado,
Pougiie
percer,
V. a, piquer,
Irriter.
— Houissun que noiin pouu quand n i
Noun poiignira j mai.
Poii^n*^;
Pottgneja,
V. n. terme de boulanger, piquer
la pâte avec les poings, la tra-
vailler pour lui faire absorber
de l'eau.
Pouf^nèro, s. f. petite mesure à grains
Pougnadièro, équivalant à une poignée.
Pougnesonn, s. f. désir, ardeur déman-
geaison, piqûre.
Pougrnet, s. m. poignet. — Partie de la
chemise qui s'arrête à la main.
Pougueto, Il s. f. coup de poing, menace,
Pougnetero, \\ juron catalan.
Poniçnitiuro, s. f. piqûre, blessure faite
par un insecte, un instrument.
— Mo fai veire la mourdiduro
En descubrenl sei denl de niju ;
Dou inouïs oun vièu la pougniduro.
Ma bouco la bassi,.o léu.
Gaul, 1852.
P*ugno, S. /'.poing, la main fermée, force,
— Sorte de gâteau, Urôme.
— Quinio bono pougno !
— ( ar uno fes que Ion es mor
L'on n'a plus ni pougno m cor.
Pougrnoun, s. m. déception, amertume.
Poitîlia, Il V. a. injurier, pouiller. — Chan-
Pûulha, Il 1er pouilles, faire des reproches.
Esp.pulla.
— Lou sarraié qu'ero un rusai
Au liogo de ié canla poulhos.
Pouilli, s. m béarn. pou, vermine.
Pouint,
Pount,
adv. point, nullement.
Subsl. piqûre dans une étoffe,
coulure.
Pouinta, v. a. pointer, viser, hincer une
boule vers un but, porter un
coup d'épée.
— Lei vièi, pu malicious, que soun de fino-lamo
l'ouiulon à cop segur, e inareon pu somen.
Poney.
Ponire,
Pottyre,
Poiiisouii,
Pouysou,
V. n. pourrir, sentir mauvais.
S. m. pus, humeur corrompue.
s. m. poison, venin, potion
nuisible, substance délétère.
— Ah 1 lou paure ! noun se doulavo
Qu'ero la mon qu'engargantavo
De U pouisoun
Di cliampignoun.
Pouitre, s m. grosse bedaine, gros lx»yau.
Pouja, V. a. pousser, faire avancer, faire
monter, aborder, virer de bord,
cingler. — Tourner le dos, se
désister.
Poujado, s. f. montée, pente rapide, côte.
Poiijet, Il s. m. monticule. (Voir pie, pioch).
Pujel, Il liai, poggiolo.
— Malho poujezo, petite monnaie
du Puy, lorsque les évêques bat-
taient monnaie.
Poul,
Galet,
s. m. gasc. coq, mâle de la poule.
Esp. polio.
— Lou jioul c.inio de fret, cl l'Iiibor en coulèro
Gèlo dnissouii cami la goulo de l'ajguùro.
Jasmin, 18:2b.
Poulaco, S. f. poulie, [\o\r poulejo.)
Esp polea.
— Lauren fai passa la poulaco.
Poulaere, adj. et subst. gros poulet.
Lâche, timide, qui craint
froid, la peine.
le
POU
- 1079 -
POU
Poiilaio,
Poulalho,
s. f. volaille, les oiseaux de
basse-cour.
OunlVs Moussu r, lou loms passai
Quand iéu ère for pla Iratat !
Touijour moun sailoul de |iûulallio,
Sens ne paga dénié ni malho ;
Aro nou mangi dins l'houslal
Que forso sebos e fors' als.
Aug Gaillard.
Poulalhèro,
Poulassièro,
s. f. poulaillère, marchande
de volailles et de victuail-
les à plumes.
— Anavo ver sa poulassièro
Pcr parla, car êro pas mut :
— N'as ren que se gasie Bouyèro ?
Quaui]ue lourdrc, un merle, un courlu.
l'ou?, ISaii.
Poulardo, s. f. poularde, jeune poule
grasse.
— D'osses de poul e de poulardo,
E de lems eo lems de,pinlardo.
Tandon, 1812.
Poulas, \l S. m. gros poulet.
Poulaslre, |) Esp. pollaslre.
Poulet, s. m. poulet, cochel, jeune coq.
— Cadun pourlec sa br(-sso pleno
De datils, d'ious e de poulels.
Good.
Poulbeyro,
Pauverèu,
s. f. rouerg. poussière, sable.
— Poul vérin.
Peulejo, Il s. f. poulie, disque à gorge pour
Tirolo, H puiser de l'eau ou monter des
fardeaux. Cr. a-«X8<»), tourner.
— La poulejo d'un pons cava din^ nn enclau,
Poudié pas se mètre à l'oubrage.
Sens ensourda (oui lou vilage.
Reboul, 1868.
Ponleno, s. f, l'avant d'un vaisseau.
— Que l'astr'a l'iol de flamb' esclaire la poulèno !
Que lou rei das zefirs soûl le mène à boun port.
Ponllio», s. f plur. reproches, injures,
raisons, brocard. Esp.pulla.
— Et peys quand II nn countal o vcrlat o mensoungio,
La mayre quant-e-quani, sens fosso de vergoungio.
S'en va canla poulhos al paure maridat.
En II disent : Maissint, t'es la fort oublidal
De menaça a a fillio aylal d'aquèlo sorto,
Am la bouno ami^ial que la pauro le porto!
Poulidamen, adv. gentiment, agréable-
meul.
Pniilîfli«e, Il s. m. et f. beauté, gentillesse,
Poulidesso, Il agrément.
— La poulidesso es uno flous
Que briho foueço passagièro.
Poulidet, 1 udj. gentil, joli, charmant,
Potilit, Il mignon, délicat.
— Un jour .^ la Capelelo
Anavi mi proumena,
Uao filho poulidelo
Snr mon banc ven s'asseln .
Chailan, 18S0.
— La bculà d'uno fiho
Noun la marido pas ;
« Mai aco ié noui paii
• Respondon li poulido. •
Poiilin, s. m. poulain, le petit d'une
jument. — Pièce de charpente
pour faire glisser des fardeaux
ou pour les traîner.
— Cau noun Iravaio poulin
Risro de trima roussin.
— Mounio soun blaii poulin que cour conmo gazello.
Poulina, v. n. pouliner, mettre bas, se dit
des juments et des ânesses qui
déposent leur fardeau.
Fig. échapper, manquer à l'ou-
vrage ou à l'école.
Ponlinado, ii s. f. escapade d'écolier,
Plantié, H course dans la campagne,
école buissonnière. — Peine,
faute.
— Tout lou counsel decreito en masso
Qu'ei pourtara la poulinasso ;
Oquéu molhurous pcccatà
Pagué tout soûl l'eicot dôu coumità,
Foucaud.
Poulit,
Poulido,
adj. joli, gracieux, agréable, plai-
sant, avantageux.
— De Ions depans las peiros renoamados
Ban ouni se fan de poulidos maisous .
Caslela, 1874.
Ponlino, s. f. chevalet des scieurs de
Cabro, long. — Le baudet, petite pou-
tre qui soutient le rondin à scier.
Poulitesso, s. f. bonne manière, civilité.
— Su! toumbani de la neit brullo la poulilesso
A soun viel picagnous e, sans se revira
Gagno la prumieiro travcsso.
Floret.
POU
— 1080
POU
Poulitieo, s, f. occupation ou connaissance
des affaires publiques.
Gr. w«A<?, ville.
— Ren cfcapo à noucslro crilico,
Sian counlen quo quanti fen do mau,
E nous mesclan <le poulilicu ;
Mourden, estrassan lei journau.
Thouron.
— Que vire de c«rr^u, de cur, vo ben de pico,
N'aven ren a gagna dcdins la poulilico.
A lou ben réfléchi, piT nous iulri vôu mai
Lou coumerci, la pax, l'unioun. lou iravai.
Desanal, 1852.
Poulo,
domestique ,
Poulo-d'aîj^o,
?ii-verl,
f. poule-oiseau
femelle du coq.
Ponlo-d'aigo, s. f. poule d'eau, oiseau
des lieux marécageux qui ne
sort des fourrés de joncs que la
nuit. Galiinula chloropus.
s. f. raie d'eau, ma-
rouelle, oiseau de pas-
sage des marais.
Galiinula porzana.
Poulouinaa, s. m. ficelle à emballer, lien
de sac, deaoXs*, tourner, tordre
Ponloniiio, s. f. pigeon ramier, pigeon
sauvage.
— Darri?s loun vel vese tous iels,
Coumo lous iels de la pouloumo.
Poulprië, n s. m. pourpier des jardins-
Camho de poul, W Portulaca oleracea. Plante
potagère à fleurs jaunes.
(Voir bourtoulaigo).
Paulpro, adj. et subst. pourpre, rouge.
Poule, Il s. m battement des artères, mou-
Fous, Il vement imprimé par l'ondée de
sang qu'y fait pénétrer chaque
contraction du cœur. — Souffle,
haleine, respiration.
Poulf), s. m poussière. (Voir pousco.)
Poulsa, V, n. souffler, respirer, parler bas,
chuchoter.
— Fasi6 nègre ncil, n'ts liousjbo,
El la luis des lambrels que nous benion en biès
M'abiô fa beyre qu'éren siès,
Mes siès muts, car digan poulsabo.
Jasmin.
PoulaouB, adj. poudreux ,
poussière.
couvert de
Puulsieîro, n s. f. poussière, sable (in,
Po«»co, I atomes qui se déposent sur
les meubles.
— Nosiri quatre chibals Irepejan la carrièiro,
Sus loul lou gran-camin soulcvon la pouUieiio.
PouUri, V. a. fouler aux pieds. — Froisser,
chiffonnier. — Pétrir.
Poultroun, adj. et subsl. poltron, lâche,
liai, poltrone.
— Lis armo d'un poultroun
An ni lai ni pounchoun.
Poum, S. m. poing. — Pomme, fruit.
It.pugno, Gr. ■nvyftn. Lai. poma.
Poiiina, V. n. et rec. se former en pomme.
Se pouma, monter, pousser, mûrir.
— Culisson d'abord l'cnsalado,
l.a lachngo qu'us pla poumado,
l.OH lachugar dieit coumo un fus,
E l'endebioà rabi frisado.
Azaïs.
Poiiniaiio, s. f. pommade, préparation
onctueuse ou graisseuse, mêlée 5
des substances médicinales ou à
des parfums ; on y mêlait autre-
fois du jus de pomme ou de
pépins d'autres fruits.
Pouiiiairol, adj. et n. pr. abondant en
pommes.
Poiiniaredo,
Voumarèlo,
Pouniarel, s.
Pouiuarajo,
^oimhrûijo,
Bledou.
Poume,
Poumié,
s. f. plantation de pom-
miers, verger, pommeraie.
m. tas, monceau de pommes.
s. f. ansérine fétide, arro-
che puante, patte d'oie,
pi. fam, des Ghénopodées à
fleurs verdâtres.
s m. pommier, arbre à fruit faon.
des Pomacées Rosacées.
Ualus communis.
scabieuse étoilée.
Poumérello, s. f.
Pouiiietié, I s. m. aubépine commune,
Aubrespi, \ épine blanche. Cratœgus oxia-
canlha , arbrisseau fam. des
^ Pomacéesà fleurs blanches.
Poumetos,
Aussanelo,
s. f. plur. senelles, baies de
l'aubépine.
(Voir peretos, perouli).
POU
— 1081 —
POU
Pouiuin, Il V. n. muer, changer de plumes
Muda, 1 ou de peau, quitter, poser.
— Un gajcl arnosca ilei pliimo J'un pavoun
Qu'avié poumia clins un canloun.
Poumo, s. f. pomme, fruit du pommier.
— Aquel piiïs os quasi loul mounlagnos
lèu y viouriù louijour en gran lourraen
Alay s'y fa forl peiit Je fournien,
E n'y abois plus que poimios o casiagnos.
Aug. GaJllarJ, 1S80.
Poitnio d'amour, s. f. tomate comestible,
morelle pomme d'amour, So!a-
num lycopersicum, fruit potager
de couleur rouge écarlate, ori-
ginaire de l'Aiinérique méridio-
nale, dont on fait un condiment
apéritif très agréable.
Pouiuo d'iiifer, H s. f. mandragore offi-
Poumo dûu diable, || cinale.
(Voir mandrigoulo.)
Pouiuo sidounenco, s. f. orange, fruit
à couleur d'or.
— Que sié loun aie peifumat
Coumo uno poumo siiiounenco.
Fesquet.
Poumo de terro,
Tuféro,
s. f. morelle tubé-
reuse, parmentière,
patate. Plante alime/itaire ori-
ginaire de l'Amérique méridio-
nale, qui fournit les tubercules
féculents qu'on a appelé le pain
des pauvres.
— l'a d'aiel, de poumo Je lerro,
Do nabet, de cebo, de- frul,
lé manco pas qao la misèro,
Ou, se i'ès, mt>no pas de brut,
f^oumieux.
Poumoulo, H s. f. paumelle, orge distique
Paumoulo,
à longs épis.
Zeocriton dislichon.
Ponniouniisto, adj. et suht. pulmonique,
phtisique.
Pouuipi, V. a. heurter, frapper.
(Voir boumbi.)
Ponmiiido, s. f. coup, bruit, retentissement.
Ponnipidou, s, m, petit bruit, cboc.
«8.
Poumpil, s, m renflement, mollet, gras de
la jambe.
— Sibragos de basin goufral
lé tibavon sus poumpils.
Poumilina, v. a. béarn, palper, tripoter,
froisser.
Pounipo, Il s. f. galette de ménage, gâteau
Pougasseto, Il mince fait à l'huile ou au
beurre, que l'on fait cuire à
l'entrée du four. (Voir (lambado,
girudo, coco, pougno),
Poumpo, s. f. pompe, machine pour élever
l'eau et la déverser.
Gr. -sc/i-aïuu, conduire, lancer.
Poumpouu d'or, Il s. m. bouton d'or,
Pimpoun d'or, Il renoncule des prés,
patte de loup. Ranunculus acris.
— l'oumpouns J'ur e matgaiiJelos.
Poumpouna, || v. a. orner, parer, faire
Flouca, Il toilette, farder.
(Voir pimpounu).
— Mes aquel mounJe à la pel satinailo
Bon lèu pcr jou si^ faguei de cri-^lal ;
Que de Irislcsso en joio poumpounado,
Toul menlissi6, lou palay e rousial.
Jasmin, 18i9
Poumponneja. v. a. dorloter, caresser,
mignarder.
— Counio, alounga sus lou coulonn.
Se poumpounejo, lou nisloun.
Poun, Il s. m. pont, construction en arcades
Pount, Il sur une rivière. - Point de couture.
Adv. de négal. point, nullement.
Pouna, V. a, et n. poater, mettre au jeu,
poser. — Boire, fluler.
Pouncliado, s. f. coup de pointe, de pique.
Pouucliau, s. m. pointe, bout.
— Calariné, vé! loun soullé s'abeno ;
Porge me lou per li mellr'un pounchiu.
Pounclieira, v. a. appointer, rendre aigu.
Pounclieja, v. n. poindre, apparaître, se
montrer à peine.
— Jouino cbalounelo
Mounle vas rouJeloja ?
L'eslello tan bello
Tout béa just vai pouncbtja.
— L'aubo pounchojo, lou giu can'o,
Ben lèu se levara lou jour.
Gounel.
POU - i082 -
bout de bois.
Ponncliic, [1 s. m élançon
Pottnché, (Voir travelo).
Poiiiiclio, Il s. f. pointe, bout aigu, piquant,
Fissou, Il aiguillon, épine, clou sans tête.
— Pointe d'étoffe, gousset.
— Donna un founchou, une
piochée, défoncer un terrain
durci.
— Laissas ié (aire sa pouncho,
il faut que jeunesse se passe.
— Anère poussa uno pouncho
dins lou pays-bas, dans la plaine.
— Ma mairo au coulège in'avié lengul
A la pouncho de souii aguïo.
— I-'asien vcire la pouncho Je si mourc ver.
— Chasco erholo
Fal sa poiincheli).
Pouiiiire,
Poune,
POU
V. a. pondre, faire des œufs,
déposer, lâcher.
Ponncliouiia,
Pouncha,
V. a. piquer, aiguillon-
ner. — Secouer, exciter.
(\ o\r pongne, pouni.)
— Agacho au mens que s'ensouvengue
Pouncho lou rede jusqu'au sang.
Pouneliounado, s. f. piqûre, blessure,
coup, poussée.
Poiincliu, adj. pointu, aigu, malin causti-
que. — Vétilleux, susceptible.
— Cau nai pounchut pol pas
mourri carrai.
Pouneis, s. m. dessin piqué sur lequel on
passe du charbon ou une cou-
leur en poudre. Ce nom s'ap-
plique par extension au rouleau
de feutre qui sert à tamiser la
couleur.
Pouiicirailo, il s. f. mélisse citronelle,
Limouneto, \\ plante officinale à odeur
de citron, fa m. des Labiées à
fleurs jaunes. — Coquette par-
fumée.
— A nostro bello pouncirado
Fouyé quiuque gros de l'endret,
Un jouirie esvcnla de l'armado
Ou bon un esludianl en dret.
J. Morel, 1828.
Poun^o, adj, fem. pumite lapillaire, pierre
poreuse volcanique qui sert à
polir et à frotter.
<— Sar soun liai passa la peiro pouQCO.
— Frèule u lusenl tant pla qu'un i6u
Que von de puundre la galino.
Fourés.
Ponnent, s. m. et adj. posant, plaçant. —
Le couchant, le sud-ouest.
— Li basilmen e II pinello
Fusavon dàu pounent, de l'uba dou lovant,
E courncn veja l'or pcrioul à pleni nian.
Uourrelly, 1807.
Poiini, V. n. et ad. piquer. {\o\r pougne).
Pounsonn, Il s. m. poinçon, petite pointe
Poimçoun, Il d'acier qui sert à percer,
autre instrument qui sert à
marquer les métaux précieux
ou les bijoux.
Poiinsouna, v. a. poinçonner, marquer.
Pount, s. m. pont, construction en arcades
sur un cours d'eau.
— Point, degré, marque.
— Faulo d'un pount Marlin
PerdegUB soun asé.
Pounta, I V. a. couvrir en forme de
Pouna, I pont. — Viser une boule, cou-
vrir le but. — Tenir le jeu
contre le banquier.
Pountanado, s. f. intervalle, interruption.
Pouutanié,
Pountié,
s. m. commis aux ponts pour
de
percevoir les droits
passage.
Pountefleat, s. m. puissance, prospérité,
dignité de pontife.
- Tu, jouine bartavèu, que me fas la bramado,
Dins loun pountefleat lusisses e fas gau.
Pountel, s. m, étançon, bout de bois.
Pountet,
Pounlil,
s. m. ponceau, petit pont. —
Morceau de bois formant poulie
employé sur la corde des
anciens bacs.
De la terrasse on vei l'arcado
Que sousto lou pichol pounlil,
Ounte toun aiguelo esquichado
Fai ressoanii soun âous bresil.
LftogUde.
POU
— i083 —
POU
Pountîn,
Potin tis,
s. m. perron, lillac, escalier
extérieur avec palier, parapet,
balcon.
— Ansin sus lou pounlin de maubre
Vcnié dansa la bello enfanl.
Pount-levadis, s. m. pont ievis sur un
fossé, sur un abîme.
— Lou cipelan le dis : Cantaras do gran-messo
Duran Ici semla, so vas en paradis ;
Mai sounjo qu'à l'infer la pouerlo es pronn espcs o,
E si passe qu'un cop sus sei pouen-levadis.
Gelu.
Poupa, V. a. sucer, têter, boire, aspirer,
àagr. ntfinivai, pomper, aspirer.
— Bous que dedins sons prals oun nay la pimparello,
Abés poupal sa loyi, marchai dam sa troussello,
Houpilhat dins sous bras, rcccbul sous poulous,
Saulat à sous roun.Ieous, sisclat à sasc.ansous.
Jasmin, l^iO,
I oiipel,
Poupèu,
s. m. le bout du sein, mamelon,
trayon, letin.
— A pas pougu lia lou poupèu .
Poupeto, s. f. dm. de poupo, la petite soupe,
la bouillie. — Joli sein, petite
mamelle.
— Ai d'iàu, do farino e de la
Emai uno casscio ;
S'aviOu de Oô, li aurièu lèu fa
Uno bono poupeie.
Saboli
Poupin, aJj. gras, dodu, joufflu.
— »u noum d'uno jimai loun cor a Iresana ;
Ti bouco de jouven an jamai poul»una.
Uno gaulo roso e poupino.
Tavan, 1869.
Poupina (Se), v. rec. s'engraisser, man-
ger de la viande.
N'auras per cinq à sieis dina,
E II vas pas mau poupina ;
Aco vaa mai que do \enlresco.
liourrelly, 1871.
Poupis, S. m, le mou, le charnu, le gras.
Poupo, s. f. pulpe, substance charnue des
fruits. — Chair des animaux, le
filet qui se trouve le long de la
colonne vertébrale des animaux.
— Plur. les joues.
— Lou pan, qunnd esirop dur n'on poudès fa la soupe,
Fasi^s loujour liouyé I.ms ouès orné la poupo
Quand voulcs faire uu bon bouioun.
— E se calqu'un li dis : Tu de nas as,pas gayre,
Sabels perque ? dis cl, la< poupos de ma mayre
Kron tan duros alor quand iéu poupabo trop ;
Car si-ns aqu6 moun nas seri6 conmo uu esclop.
Aug. Gaillard.
Poupo, S. f. l'arrière d'un vaisseau.
— Fôu ave de bounur, emiS lou venl en poupo,
E se ii 'ajudas pas, lou vent e lou bouuur
Venen j;imai soûlot. . .
Poupo-cabro,
Caprifuelli,
Poupoio,
Poupeto,
Poupoio,
Poupeto,
Poupoun,
Potipar,
s. f. chèvre-feuille des
bois, arbrisseau fam, des
Caprifoliacées à fleurs odorantes.
s f poupée pour amuser les
enfants, petit mannequin. —
Figure qui sert de but au tir. —
Filasse sur la quenouille.
s. f. la soupe des enfants,
bouillie de maïs.
s. m. et adj. enfant au maillot,
grosse poupée. — Gras, dodu.
— Soulo aqueli ridclel Llu
Qu'es aqiiéu poufioun mita-nud
Dins sa bressolisqueto.
Crousillal.
Pouponna, v. a. choyer, gâter, dorl'jler,
Poupouneja, complaire, passera un enfant
tous ses caprices.
— Atal lountems', tant bcn me poupounéron,
Alal m'an dii que mous set ans bengiioron.
Jasmin, 1832.
Poupouna C**^)> v- ''««• chercher ses
aises, se traiter délicatement.
Poupre, s. m. poulpe, polype de mer, de la
clisse des molusques.
Poupulaço, s. f. le bas peuple, la foule.
(^oirpopulasso.)
— Ere pas bon luen de la plaço
Ounte s'ero pourla lou mai de poupulaço.
Félix.
Poupnlarita. s. f, popularité, bienveil-
lance, faveur publique.
— Aro esi'ouias la verlla :
Tout ce que dison me fai rire.
Aime, lou pople, acô vôu dire ;
Aime la poupularila.
Ad. Dumas, 1837.
Ponput, adj. charnu, potelé. — Plein de
pulpe.
— Coudqun poupul.
POU
1084 -
POU
Poura,
Pouria,
V. a. et n. croître, grandir, réus-
sir. — Naîlre, germer. — Mettre
bas. De potere, poder, pouvoir.
Ponrado, s. f. gain, profit, bénéfice,
Ponrrado, produit. — Durée, réussite.
— foire pourrado, faire l'impos-
sible.
— A pas fa longo pourrado, il n'a
pas tenu longtemps.
Pourcado, s. f. troupeau de cochons. —
— Portée, cochonnée.
Pourcaio,
Potircino,
s. f. les cochons en général,
la race porcine. — La crapule,
la saleté.
— Dinq'aquiMo cassino,
lînire l'asc e lou liiiiu.
Au iiiié lie 1,1 pourciiio,
Troubarès 11 jassino
Dau farfadel raiôii.
De Lafarrc, 1852.
Ponrcairolo,
Pourcmij
s. f. et m. toit ou élable à
cochons ; marre oîi ils
se vautrent.
Poiircarié,
Pouercarié,
Pourquige,
s. f. viande de porc, —
Cochonnerie, saleté, ordure.
— Obscénité, sales propos.
adj. et subst. gros pourceau,
vilain sale, malpropre.
Pourcas
Pourcat,
Ponrcatié, s. m. marchand de cochons
Pourehié, Il s. m, porcher, qui garde ou
Pourquié, || élève des porcs.
— Lou rei sérié pas souii pourchii!.
— N'es jas ])Ourquié que sous por gardo.
Pourcllin,
Por mari,
s. ?n. cochon d'Inde, cobaye,
petit rongeur très prolifique.
Poureliineln,
Prouchinelo,
Pourichinelo,
s. m. polichinelle, per-
sonnage bouffon et con-
trefait. — Marionelte
grotesquemeiU vêtue. — Sorte
de danse bouffonne.
— Mounilc à l'ourcliinelo,
MouiiJe au marcliaii de simbclo,
Mounde pertout.
Jasmin, ISiS.
— Quand avien cresigu penja Pourichinelo
Toul au tcbous, es ol que pcnjo lou bourel.
Kélix.
Poitrciii, s. m. pissenlit, couronne de
Pissaulié, moine, fJorion d'or.
— Taraxacum officinale, pi. fam.
des Composées à fleurs jaunes.
Pourra, V. a. cribler, passer, filtrer,
Mounda, tamiser. Lai. purgare.
Pourgri; I f. a. présenter, apporter, faire
Pourja, I passer, tendre, avancer.
P«^ui*oiis, adj. peureux, craintif, timide,
Pntirous, (Voir paurtic.)
Poariioiirin, ndj. de pourpre, haut en
couleur.
— Ouute sias beiii ferno e beu jour pourpoarin ?
Pourraco,
Pourraeho,
Alapedo,
s. f. asphodèle rameux, bâton
blanc, bâton royal, pi. fam.
des Liliacées à fleurs blanches,
— Asphodelus ramosus.
— Subrc lou païs di pourraeho,
E<nai dis amenlo pislaclio
Au irelus de Venlour s'enauro San-Ternlé.
I<. Gras, 187i.
Poitrretos, s. f. semis d'arbres, d'ar-
Pourrats, bustes, de sarments, petits
plants levés de semis et mis en
pépinière.
Pourràu, s. m. cruche, buire, gargou-
Ponaire, lette, seau.
— Al p6urrou bevon al galel ;
Du que larien d'un goubeict
l'as pus grand qu'une cagaraulo.
Poiiriluet, s. m. petit cochon de lait. —
Du porc frais, du petit salé.
Ponrf|ueJa, v. n. faire des saletés, des
ordures.
— Lou liberlin pourquejan dins lou vice
Crei per aqui i-alisfairc soun cousr.
Pourri, v. n. et ad. pourrir, se gâter, se
corrompre, croupir. Lat. putrere.
— Vou mai langui que mouri,
V6u mai soufri que pourri.
— riede coumo un bilhou, chascun s'en vai pourri
Au boul d'un chanii sens viiadûs,
linlre qualre pos mau junlados.
Cliasienet, 1874.
Pourridié, s. f. pourriture, corruption.
— Sa vi.indd virara en [lourridié.
Puurriduu, s.vi, marre, fosse à fumier.
POU
— 1088 —
POU
Pourriol, Il s. m. et f. poireau sauvage,
Pomriolo, poireau des chiens — Ail des
Pourrigal, Il vignes. — Muscari à loupel.
— Plantes de la f. des Liliacées.
PonrtR, V. a. porter, soutenir, transporter,
produire, diriger, conduire,
élever, revôtir. Lat. poriare.
— Vau pourta de bourreio au pouslal,
— Pourlavo un habi nôu.
— Lis ame!iés porlon pas louti lis ans.
— Cou pol pas pourta rcbalo.
— Cau porlo li liraio Jins a^ucl ouslau ?
— Li gens qu'avOs lua se porlon pas Irop mau.
Pourt» (Se), V. rec. se transporter, agir,
être disposé, être en bonne ou
en mauvaise santé.
— An agu sel enfant superbe, loulei viiiu,
E si porlon cnca miùs que vous cmai que ièu.
Ch. Poney, 1873.
Ponrtatole, adj. portatif, facile à porter.
Pourtado, s. f. portée, ventrée, les petits
que porte une femelle. — La
distance d'un but, d'un objet à
atteindre. — Impulsion, force
élastique. — Les lignes paral-
lèles tracées pour écrire la
musique.
Pourtadou, Il s. m. et ad/', facteur, porteur,
Pourtaire, \\ homme ou cheval. — Cour-
son, branche à fruit.
Pourtaduro, s. f. rendement, résultat,
produit, rapport.
Ponrtasno,
Pourtaduro,
s. f. portée, ponte, poste,
lâche.
— La eanarJo a pas fach toute sa peurtagno.
Pourtalet, s. m. petite porte, guichet, pas-
sage voûté, petite devanture de
boutique.
Pourtalié, s. m. et adj. portier, gardien
d'une porte de ville.
Pourtalièro,
Pourliéro,
s. f. portière, rideau de
porte, courtine.
Pourtainen, s. m. santé, état, disposition.
— M'a dit bonjour, bon vcspru, e
m'a demanda vostre puurtaïuen.
Ponrtanel, s. m. guichet, porte basse
Pourlissoun, qui fait partie d'une plus
grande. — Préface, avant-pro-
pos, introduction.
— Pièi quand lou pourlanel se drièbo,
Coumo uno encluso que se crcbo.
Do Lafare, 18i2.
— Mes arc es l'houro que jou clabe
Per unis ires o quatre jours
Le pourtanel de moun di.icours.
Goudouli.
Pourtau, s. m. portail, entrée d'hôtel ou
Pourlal, d'église, de cour, de ferme.
— Mo disié ! 'nibé vous ai pas pôu,
Trouvavé qu'anavian trop vilo !
Anavian estre à soun ouslau,
Quand me digue : Fàu que vous quite ;
Moun paire es ilai au pourtau.
Lejris, 1864.
— Ièu douni, al inestre d'houstal,
Lou cap que mettra sut pourlal.
Pourtié, s. m. portier d'une maison, d'un
édifice.
— Dansaires, assislens, pourtiés, gens de musico,
Descroulurs, cafeliés, tout lou mound» es. m^cat,
E caduD s'emancipo en grando libertat.
Car degus se couneis dins toulo aqnelo clico.
J. Azaïs, 1800.
Pourtoulaijço, s, f. pourpier des jardins.
(Voir bourtoulaigo.)
Pourtrc, s. m. représentation d'une per-
sonne en noir ou en couleur.
— Li belli chato, onnie que vague,
Moron d'envejo que li fague.
Que ie tire un poulil pourtré ;
Me bolon, me courron apré.
Laurens, 1888.
Pou8, Il S. m. pouls, battement des artères
Pouls, Il qui se fait sentir particulièrement
au poignet. Lat. puhus , du
gr. -aaXXa, boudir. Ital. polso,
Esp. pulso. Angl. puise,
— Bonjour Moussu : dis lou malau
CrAso d'avudro un marril mau ?. . .
Baio me ta nian per que taste
Toun pous, a per saupre ce qu'as...
Antoni, 1870.
Poas,
Pouls,
s. m. puits, trou creusé profondé-
ment dans la terre ou dans les
rochers pour y recueillir les
eaux d'infiltration. Lat. puleus.
Gr. ^viii. h, pozzo.
POU
— 1086 ~
POU
— Divesso Vcrila, divesso encanlarRilo,
Sies clavado p?r \àa dins lou foiins de loun pous.
Gaut, 1878.
— Péchaire, l'asc os pa 'n pous de scienço
Mes, mai qae vous a besoun d6 pacienço.
— Lou reinar Irovo un pous oun vci liisi la luno.
PottS-à-ranco,
Pous à raco,
Pouls roudié,
s. m. puil.s à chevilles,
vieille machine hydrau-
lique qui nous vient de
l'Orient, et qui se compose d'une
lanterne à jour garnie de che-
villes, formant les vides dans
lesquels viennent s'engrainer les
dents d'une grande roue verli-
cale. (pvyx'i, bec, nez, eujsre-
nage). Celte roue sert de poulie
à un chapelet sans fin, garni,
de dislance en distance, de
godets qui vont puiser l'eau au
fond du puits. Tout le système
est mu par un cheval, un mulet,
un chameau, ou un bœuf, sui-
vant les contrées.
La moderne Noria a rem-
placé avantageusement cet en-
combrant appareil.
— lèu, ren me gimblo pas, sièi ferme coum'un r6
E quand l'auio, emb'un bru de vièio pousaranco
S'acousRO sus mi branco
lîjgol.
— D'aigo de la pous a raco
Dins un tinéu, sus la raco
Fai da Irempo per (oui l'an.
— S'aqueste brul «s berladié
Qu'un nonbel regimcn se dreisse,
Jaquol desiro d'y |mreissc,
Sur un louâsi de pouls-roudié.
Goudouli.
PouM avena, s. m. puits alimenté par les
sources, les évenls.
Poni», Il s. m. et f. poussière, atomes, efflo-
Pousco , \] rescences. Lai. puluis. Gr. iioXhs.
— Parle bisle. bisie en bouéiuro.
Et me semblo que nal segnou
N'a fey tan de pousco que jou.
Jasmin.
Poiitia, Il V. n, puiser, tirer un liquide de
Poutza, Il bas en haut, d'une source, d'un
puits.
— Fagué de tours, de minganelos
Piéi fûsso gnmacos nouvelos
Qu'avié pousados au fi'^irau,
Talomcn que loj puple animau
Encanta de soun saupre faire
Lou noumet soun rei e soun paire.
Goulet.
Pousa, V. a. biarn. poser, placer mettre en
vue. (Voir/îousa).
Ponsaire, s. m. seau, vaisseau de bois,
Pousadou, de zinc ou de cuivre pour pui-
Ferat, ser ou contenir de l'eau.
Gr, z3-(jT«fioy, vase, coupe.
Pouseo, I s. f. terre, atomes produits par la
Poulsieiro, \ fumée, poudre fine qui se dépose
sur les meubles.
['oii8i|ue. Il V. n. pouvoir, être à même,
Poudre, Il être capable.
Bas ht. potere, pour posse.
— Au-men, se l'on poudié s'adreissa'n quauquVndré
Per pousque reclama soun dré.
Benedit, 18S0.
— Quant sauguôon que iiiu eri dedins
Quitùron tout couirio belis badins.
En se cridan enlr'els ; Salvo qui pousco.
Pousiinîno, s. f. bruine, vapeur conden-
sée, pluie fine.
Poussa, V. a. pousser, faire avancer, cho-
quer, heurter, irriter, exaspérer.
Lai. pulsare.
— Maugrat l'âge e lou tems que bers louclol lous pousse,
Lous bicls bolon jamai mouri.
Poussa, V. n. jeter, produire des bourgeons,
des fruits, croître, se dévelpper.
Ponssatio, || s. f. secousse, bousculade,
Poussai, Il coup de coude. — Poussée
des terres, d'une voûte.
(Voirfrutado.)
Poussailou, s. m. outil à repousser, chasse,
matCiir, coin, cheville conique.
Ponssaire, || s. m. et adj. provocateur,
Empusaire, Il celui qui excile des querelles.
Poussa rn,
Poussut,
adj. qui a de grosses ma-
melles.
POU
— 1087 -
POU
l'ouBseda, Il v. a. avoir en nriain, tenir,
?omsedre, 1| détenir. — Connaître, bien
savoir, être versé, — Profiter,
jouir. Lut. possidere, du rad. pos,
pouvoir.
— Res sus laterio, bon segur
De li poussedre n'aura l'ur,
Teridro floureto, oubjel lan pur.
Ponsseja, (i v.n. soulever de la poussière,
Pousqueja, |J poudroyer. — Bruiner.
Pousisel, s. m. petit cochon. (Voir pouce/).
?ousco,
s. m. plttr de pous, balle de blé,
enveloppe des grains, menue
paille foulée ou remuée. — Pel-
licules des châtaignes séchées à
l'étuvo.
Pouaseto, s, f. petite mamelle.
— Helas moua Dieu ! lou bel ciifaiU !!
Coumo pren la poussolo
Dirlas-ll pas que mon de faiii.
Regarda' coumo lelo.
Ponssi, adj, asthmatique, quinteux.
Poussiduro, s. f. toux opiniâtre, enroue-
ment, asthme.
Poussièiro, s. f. poussière. — Menu plomb
pour lâchasse aux petits oiseaux.
Ponssiga,
Coussiga,
v.a. fouler, pre?ser, marcher
sur le pied. (Voir caussiga).
— Perqné pas mouri ? perquè de la vido
Ai-ll poussiga Ion trisle lindau?
Perqué dins lou dou moun amo agMiido
S'es tan agrimpado à moun cor malau ?
Roumieux, 1860.
P0U880, S, f. mamelle, tétine, partie glan-
duleuse qui sécrète le lait.
P0U88OU8, adj. poudreux, couvert ou sali
par la poussière.
Ponstadet, s. m. petite soupente.
Rad. pos, planche.
Pou8tag:no, ». f. poste, portée, ponte,
série d'œufs.
Poustan, $. m. planches, bois de sciage.
Poufltat, \ s. m. soupente, petit plancher
Poustan, ménagé dans la hauteur d'une
Tristet, I cuisine ou d'une écurie, refend,
— Dessus lou pouslaa
Li cOm baruUaraR.
Pousteja, V. n. courir la poste, s'enfuir. —
Eternuer, cracher. — Répli-
quer, rétorquer.
Ponstellio, s. f. éclisse, planche mince.
Poustèiiio, s. f. pus, humeurs accumulées.
Pousterlo, s. f. petite rue à escaliers,
montée roide.
Poustielie, adj. postiche, feint, déguisé.
Pouistieiro, s. f. grosse scie de scieur de
long.
s. m. petite planche épaisse sur
laquelle on dépèce la viande,
on la hache*
Poustîl,
Talhadott,
Poustillioun, s. m. valet de poste, con-
ducteur de chevaux. — Salive,
crachat. liai, postiglione.
AU. postreiler.
— Es aqui que lalssen pouslilhouns e vouèturos
Fer escala li colo 0 franqui li coutèu.
Poustula , V. a. postuler , demander ,
insister, représenter.
Pousturo, s. f. position du corps, de la
tête, altitude, situation.
Poutagi, s. m. potage, bouillon de viande,
soupe garnie.
— Quand voudriats louts mangia, quai fariô lou poulagi,
E tan d'antres aCTas que cal dins un oustal.
s. m. réchaud de cuisine, petit
fourneau.
Poutagrîé,
Eseattfèto,
— Dessus soun poutagié d'argèlo
El-mcmo melié l'escudèlo
Ou lou loupin ou la sartan.
Poutarado, s. f, une potée, un plein vase.
Poutaraei, Il s. m. grand broc, vase de
Toupinas, (| terre pour la cuisine,
Poutargro, s. f. œufs des muges salés et
Bottlargo, |j pressés, œufs d'esturgeons,
espèce de caviar marseillais.
— Un viel farçor, Meslre lacque Figoun,
Slié malelô, mié coumis, miè segoun,
Que dins lou tems, merlussaire à Mazargo
Gagné bea cauqui sôu en venden de poulargo.
Gelu,185i.
Poutaru, adj. lippu, qui a des grosses
lèvres.
POU
— i088
POU
Poutenei, Il s, f. potence, gibet, assem-
Voulenço, || bbge de trois pièces de char-
pente.
— Lou cour'ége es venju proche de la poutenço
E tout lou mounde fai sileoco !
Car ea un fier moatnen, lou d'aiio exécucioun !
Pontentat, s, m. souverain, roi absolu.
Poutestat, s. f. puissance, grandeur.
Pontet, s. m. petit pot. — Petit baiser.
Poutieaire, s. m. apothicaire, phartna-
Bouticaire, cien dont ia profession
exige beaucoup de pots.
PoutiKanso, Il s. f. drogue, médicament,
Poutingo, || breuvage, potion.
Poutii^no, s. f. chassie , humeur qui
découle d'un œil malade.
Poutignoun, s. m. mauvaise sauce ou
pommade.
Poutignous, adj. chassieux, qui a les
yeux roages.
PoHtineJa; v. n. marmoter, médire,
insinuer, caqueter.
Poutino, s. f. nadelle, petit poisson.
(Voir meleto).
Poutiou, Il s. m. poteau, bois de charpente
Voulèu, \\ fiché verticalement en terre.
Poutira, || t;. a. tirer de force, secouer,
Vèutira, \\ arracher, soulever.
Poutirou, s. m. courge, potiron.
— Se loQ bonn Dieu que prevei tou
En plato de l'oglian 'gué mei lou poutirou.
Foucaud.
PoutilUo, Il s. f. lie, résidu, excrément.
foutrolho, I — Mauvaise sauce.
Poutoun, s. m. baiser, (de pots lèvres),
foutous, contact des lèvres, caresse.
— Arrivo dins lou mes de mai
Que quau se laiseo, sus l'erbelo.
Faire un pouloun sus la bonqueto,
Refuse pas quicon de mai.
Rouslan, 1820.
Poutonnado, || s. f. caresse, embrassade.
Poutouno, I
— Aimes ren mai que mi brassado,
Moun lach emé mi poulounado,
E se te bresse, il la vihado,
Coumo siâs gai e risoulet.
La provo n'en soun Ici chatonno
Qu'an lan poulido e blanco piu.
Que lei manjarias de poulouno.
Crousillat, 1869.
Pontouneja , v. a.
caresser.
baiser souvent ,
— L'ai lanl poulouneja, miguelo, que pecairc,
Lou couneitras pas pus, es lusent toun dedau.
Floret.
Poiitourlo,
Poutouras.
s. f. grande urne, vase de
terre pour contenir des
iquides.
PoutraSyS. m. dépouille des blés, fonds de
l'airée, poussière. — Travail,
fatigue.
— Sen dins lou poutras , nous
sommes en pleine fatigue de la
moisson.
Poutrassa, v. n. et acl. prodiguer, fripper.
Poutre, s. m. anon, lourdeau, grossier.
Pentringa (Se), v, rec. se droguer, se
purger, se nettoyer,
Poutriii^o, s, f. médecine, purgation,
remède, lavement.
Poutrinsous, adj. lymphatique, caco'
chyme, quinteux.
Ponts, s. m. gasc. puits. (Voir ;)0«s).
Pontza, Il V. a. puiser, tirer de l'eau.
Pouza, Il (Voir pousa).
Pouzadon, s. m. ustensile à puiser, à
tirer, bassine, broc, seau.
Pouverin, || s. m. poussière de poudre.
iouverèu, || Ital. polverino.
Pouyoun, interjection grossière.
Ital. coglione.
— Tonlis dins lou quartier à ma mouart farien feslo
Mi mandant de malans, de ponjouns e de peslo
Mai que nosire curât n'en ponrrié benesir.
Richard.
Pouyre, |l s. m. pus, humeur corrompue
Poutre, Il qui sort d'une plaie.
Verb. neut, puer, sentir mauvais.
PRA
1089
PRE
Prn, s. m. pré, lerre nivelée et arrosable
Prad, pour la culture du foin.
Prat, V. fr. prée. (Voir prado).
— Es vrai, car' amil Ion bomir me capigno.
Ai pas jamai agut ni pral, ni camp, ni vigno ;
Mes moun payre ounoural, en csleni goujaJct
Mo ilounet per eslnno un poulit agnelet.
Langlade .
Prat bntnié, s. m. champ de bataille.
Prat-secan, s. m. pré élevé et non arro-
sable.
Praeiou (A), adj, gasc, par ici, dans ce
lieu.
Pradarîé, s. f. prairie, terrain au bord
d'une rivière.
— Jardins, pradarié, Iroupelados
Tout au founj de l'abima abiô disparcscut.
— Sias vengudos longlems avant lous jardiniés,
Fadelos, habita lous bos, las pradariés,
Et lous pu bèus abris dou pais di Cévènos.
Prad as,
s. m. augra. de prad. grande ou
Pradinas,
vilaine prairie.
Pradel,
s. m. et n. pr. petit pré, coin de
Pradèu,
pré, nom de villages entourés de
Pradou,
prés.
Pratel,
V. fr. préau.
Praiiio, conj. parce que^ conlrarlion do
per-nmor.
Pradelet, Il s. m. champignon des prés,
Campairol, \\ agaric comestible. Agaricus
eduHs.
Pradello, Il s. f. prairie, plaine ensemen-
Prado, i) cée de plantes ou de graminées
pour la nourriture des animaux.
— Avès de frut, de flous e de verdi pradello
E de vigno fegoundo, e de plan d'amourié,
A vés do segal, de lousello.
Tant, que per la meissoun mancon li meissounié.
Banquet, iS6i.
Prado, s, f. prée, prairie, plaine eosemencée.
— Sul margue flourit d'uno prado,
Sans respet per lous poumpouns d'or,
La familho fasiô grapado sus grapado.
Mir.
Praire, Il s. m. pèlerin, coquillage bivalve à
Preire, || chair orangée et de bon goût.
— 0, coupi court, laissi de Caire
Quanqui couquihage assonrii.
Oursin, muscle, clauvisse, praire,
Per un pau durbi l'appeti.
Poney, 1874.
69
Un mol, Moussu lou couiiiissiii,
Pr'anior de Diou, fazels me drcl.
Goud.
Pratica,
Se pratica,
Pratîco,
Croumpaire,
V. n. pr.iliquer, opérer, exercer.
— Fié(iuenler. — Capter, su-
borner , attirer. — Disposer ,
établir, exécuter un trou, una
ouverture. — Etre en usage, en
pratique.
s, /'. usage, habitude, applica-
tion , exercice. — Chaland,
acheteur.
— La pralico rond mesire.
Li pralico loujour fan la boulo de nèu.
Se ieui n'a vint, deman n'aura quaranlo.
Praticous,
Engincous,
adj. industrieux, remuant,
laborieux, prévoyant.
Prauto, s. f. boue, gâchis. (Voir braulo.)
Prea (Se), t;. pron. se priser, s'eslimcr,
Presa (Se) | se mettre en avant , faire
grand cas.
Prebendo, s. f. béarn. prébende, nourri-
ture, bénéfice, ce qui doit être
fourni. — Revenu ecclésiastique.
Lat. prœbere, fournir.
— Quand sa prebendo li vcnié,
Ren ié mancavosus la laulo.
Prebese, d. a, prévoir, juger par avance.
Prebouhî,
Prebouli,
V. n. bouillir, blanchir, cuire,
préparer d'avance.
Prebouisset, n s. m. petit houx, buis
Verbouisset, piquant, arbuste très bas
Boui-pougnent, \[ sur terre, à feuilles d'un
vert brillant et à petites baies
rouges.
Precatori, fi s. m, purgatoire, lieud'expia-
Purgatori, \\ tien pour les péchés involon-
taires.
— Ta maire ti disié, tamben qu'au piccalari
Conelan nouesiro bugado. un pau foui rlo on Icssèu
Per pousquf, dau liniSu, sourii né coum'ivori.
Digne de figura davan lis uei de Dièu.
Gelu, iWi.
PRE
— 1090
PRE
Precet, s. m. gasc. pèche, gros fruit à noyau.
— Bous bcyan à cmlo miiiuto
Dfslaca du la brenco un bel precel founJeii,
y planta bostro blanco dcn.
Jasmin, iSi'J.
Preelia, v. a. prêcher, annoncer la parole
révélée. — Publier, recomman-
der. (Voir jiredica.)
— lé prechavo que pcnilenço,
Mouriificacioun. Ircpas,
Prcncipalamen l'absuneiiço
Mai, eu fasic quatre iipas.
Ucsanal.
Precliaire, s. m. eladj. prédicateur, ser-
moneur, dominicain.
— Vcsiîs, li capclan, soun toujour do prechairo.
Precions, adj. précieux, d'un grand profil.
— Affecté, prétentieux.
Précipita (Se)
Percepila (Se),
lancer.
i'. pron, se précipiter,
se hâter, se jeter, se
— E tout d'un col précipitât,
Jusqu'os al foun de l'ajgo améro,
S'alialis, son, lorno mounla,
li lorno se précipita.
Jasmin, 182!)
Preco (Be), adv. par cœur, de mémoire.
Precoun, s, m. v. l. lecteur, afficheur,
publicateur, trompette.
Précurseur, s. m. précurseur, inventeur,
celui qui précède, qui vient
avant.
— An?in lei précurseur, acampairc d'idéit,
Senlou lûu boulimen, dins l'cstu dou cervùu
Predica,
Prêcha,
V. a. prêcher, parler en public
ou dans un édifice religieux,
instruire le peuple par des
sermons.
— l'Icn dou councôu divin, Este\e, gran zelaiie
Librauien ei Judièu va pertoul predicant.
Crousillat.
Prefacli, s. m, prix convenu, entreprise
Prefals, a la lâche, à forfait.
Lat. prœlhim faclum.
— Tous lou lems qucsegos durerou
Ruib, cado jour tournel à soun prefach.
J. Aîaïs, 1858.
Prefachié, s. m. tâcheron, celui qui fait
les travaux de la campagne à
prix convenu, à forfait.
- Dins li draiou, long di barragno.
Déjà, per noumbrousi coumpagno
Li prefacliiê de U irounlagno
Vcnien, brun e poussons, mcissouna nosli camp.
Mistral.
Préféra, V. a. préférer, aimer mieux, affec-
tionner.
Prefound. adj. profond, bas, lointain,
Proufound, extrême.
— Dinire iou oèu prefound |er ièu es toujour nué.
Prefoundat,
Prefoundit,
Prefouudre,
Prefounda,
Prefuni,
Parfum,
part, englouti, précipité,
anéanti, lancé en bas.
V. a. engloutir, précipiter,
jeter dans un abîme.
s. m. parfum, vapeur aromati-
que, saine émanation.
— 0 creslian, quand la mort t'emporto.
Tu peréu laisses après lu
Lou dous prefum de ta vertu.
Prega, v. a. prier , s'adresser à Dieu ,
demander avec instance une
grâce.
— Touli li souer, dcspièi que pregue sus la loumbo
M'oonte ma maire dorl, y'n 'no vouks que me dis :
Vene, vene, nioun béu ! l'espère en Paradis.
Gautier, 18B0.
Prej^allios, s.f. prières, exaltation, éié-
Preguieros, valion de l'âme vers l'être
suprême.
Preseiiii, v. n. gémir beaucoup, se plaindre.
— .\nas, sarés counlen, avès proun pregemi.
Prego-Dièu, s, m. mante religieuse, in-
secte orlhoptère qui a l'air de
prier en guettant sa proie.
— Béu prego Dieu, diguère alor.
En recounipenso, à toun bon cor
Que loujour prego e toujour lauso.
Preiçound,
Preiound,
adj. béarn. profond , bas ;
caché, enfoncé.
— N'ey pas jaonai ta pregound lou huec
Qu'un nioumen lou buni noun sailhe.
Preiero,
Pregh'iéro,
s. f. prière adressée à Dieu,
demande, faveur, acte de sou-
mission.
— Lis abibo laissavon faire
Tout bèu just s'avien vounvouna ;
Dieu, i preiero de la maire
Aqaèu miracle avié douna.
]. Canonge, 18C8.
PRE
— 1091 -
PRE
Prcîre, s m. prêtre, religieux, celui quj
remplit la fonction de prier pour
autrui.
— Ah ! lou ilroul:!!', Wii que l'acipe,
Digue lou prciro, un bon malin ;
l.'alroubanii per eilalin,
Li dounarai île l)on principe.
Bourrelly.
Preiiuar (Se), verb. pronom, bas Wm. s'ap-
procher, s'avancer.
Lat. proximare.
— Preima, preima vou 'n pau lou dou,
Que peiss' ausi voslra razou.
Foucauii, 1810.
Prejita, v. n. çrommeier, injurier.
Prejita (Se), v. rec. se quereller, se dis-
puter.
Ppejits, s. m. plnr. invectives, reproches.
Preniare, Il adj. hàtif, précoce, prématuré,
Premaïé, |J fruit de primeur.
— L'ibiT n'a pas fini sas ilarnieros esperos
Que la planio premargo azailo de flouri.
Premié, ii idj. hâtif, précoce, prématuré.
Premieiren, \\
— FruI premieiren.
Premié (En), adv. dans le principe, au
commencement.
Preiuié vengu, premier venu, qui que
ce soit.
— Touies lous animaus esclaleron de rire,
El chacun finigue per dire
Que d6u premié vengiit l'on poudié faire un rei.
Courel, I8{6.
Preiido, s. f, v. l. récompense, cadeau,
compensation.
Prene,
Prendre,
V. a. prendre, dérober, s'emparer,
empoigner.
— Sérié ben caud se nouii lou poadiéu prene.
adj. imprégné, pris, fécondé.
Prens,
Preins,
— La saumo es preiiso.
Prensa, v. a. presser, serrer, extraire un
Deslregne, jus, du vin, de l'huile.
Prensnire, s. m. ouvrier presseur de
Pressaire, moulin d'huile.
Prenso, s. f. l'action de serrer, pressu-
Pressado, | rage. — Une pressée, une pile
de cabas avec la pâte à presser.
PreiiBo, s. f. presse, machine à presser, à
serrer. — Instrument qui donne
une courbure au bois d'éclisse.
— Pressoir à vendange ou à
huile. (Voir deitré.) E»p. prensa.
Preonnil, adj.v,l. profond. (Voir prejoHnfi),
Prep, Il prépos, près, proche, contre.
Près, I
Prepaii, s. m. propos, discussion, désac-
Prepaus, cord. — Décision, résolution,
discours, récit. Lat. proposilum.
— Assolo-le ma pauro chaio.
Amer d'aco fau pas crida,
lîs un prcpaus lâcha dissate
Ë que dimenche es oublida.
Caslil-Blaze, 18-42.
— N'aguenjamai regarni prepau risoulel,
— Mes jnjoron pas à prépau
D'espera d'autre pelassau.
Favre.
Prepausa, v. a. proposer, citer, mettre en
avant, offrir, promettre.
Lat. proponere.
— Lou counsel jujet à bel ime
Qu'aquel avis cro sublime ;
K belùu mémo aurio passai
S'un grand l'ajesse prepausat.
Favre, ISOÎi.
Près, fart. prés, pris, enlevé, saisi.
Près, Il s. m. prix, valeur, estimation.
Pris, Il Ital. prezzo. Esp. precio.
— Ta grando oliro es d'or e do sedo ;
Que m'encliau un pau do mounedo ?
t^a pagariéu au près de l'or.
Gaul, 1878.
Presa, v. a. faire cas, priser, apprécier,
Preza, rechercher.
— Filho que vôtt eslre presado
DlHi pas eslre trop visilado.
Presailo, s. f. prisée, estimation.
Presave* s. m. supposition, conjecture,
divination, soupçon.
Presliiteri, s. m. presbytère, logement du
curé. — Le conseil des prêtres,
des chanoines.
— Pus aqucl avis, en troupel
Tuul s'agandis au presbileri,
Afé de se fair' ensigna
La buuno draio, per gagna
La graço d'un lau batisteri.
Florel.
PRE
— 1092 -
PRE
Presen, s. m. présent ,
offrande.
cadeau, don ,
— Alroupa vous loiiiis ensen
E pourla li de biju presen,
Ppeseinple, conj. par exemple.
Présenta, [1 v^ a. el rec. présenter, offrir,
Se présenta, | exhiber, exposer. — Paraître,
se proposer, apparaître, sur-
venir.
— Anas vous-en, voub dieu, quand veus sias p.-csenta
Ero jer un counsèu, o ben pcr ni'insuUa.
Thouron, 18B*.
Presentiou, adj. présentable, que l'on
peut offrir, — Entrant , insi-
nuant.
Président, s. m. président, chef, magis-
tral.
— Anèrian d'a^uèu pas veire Ion presiden
Mai, de que n'a servi ? e quo l'an fa ; pas ren.
ïhouron.
Preso, s. f. prise, caplation, détournemeul.
— Pincée.
— Mes iéu nou cresi pasqu'el t^s lalo fadeso,
C r cl sap que 1' bestial ero de bouno preso.
Auger Gaillard,
Presonn, Il s. m. prison, lieu où l'on en-
Prisoun, y ferme les inculpés ou les cri-
minels.
— En debanan aquelo cscagno
De souveni dms sa preeoun,
Fasié de caslèu en Espaguo
D'obros, do riinos, de cansoun.
Pressa, Il v. a. presser, hâter, solliciter, —
Se pressa, \\ Serrer avec force — Poursuivre,
attaquer, accélérer. — Se hâter,
se précipiter.
Pressée, s. m. pêche, fruit du pécher cul-
tivé, liai pesca. Lai, persicum,
fruit de Perse.
Pressegiié, s. m. pêcher, arbre des jardins.
Presse, s. f. presse, hâte. — Foule, mul-
titude.
Prest, Il adj. et adv. prêt, disposé, préparé,
Lest, Il vite. liai presto.
Presta, v. a. prêter, fournir. — Attribuer,
imputer. — S'étendre, se plier.
liai, preslarc.
— Vas presla lou baslouo per le faire ballro.
— Jan crû moun ami, despièi mai de quioz' an.
lé presiére vint sôu, ai pas pas revis Jan.
— Presla gaslo, e donna perd,
Ça me disiô la miou grand-maire.
Prestaire, adj. prêteur, courtier, banquier.
Preste, s. m. prêtre. Gr. TupirZis, ancien.
— Aymi lou preste de campagno,
Coumo bu de la bilo, el n'a jamai besoun
Per fa creire al boun Diou, per fa creire al demonn.
De masla soun esprit sul la santo mounlagno,
E d'estari sa forço a prouba, libre cuber
Lou Paradfs amay l'Infer.
Jasmin.
Presti, V. a. gasc. pétrir, presser, façonner.
— Aqui tant que l'home duro
Pel corp prestis nourriluro.
Prestiduro, s. f. pétrissage, préparation.
Presto (En), adv. en prêt, objet prêté.
— Noste cerco pous es en presto
Pretendut, s. m. prétendant, amant.
— Do que vôu dire qu'elo âge pas entendut
L'auboissâdo c lou cant de soun car prèlendut.
Langlade.
Pretentaino, s. f. course folle, sans but.
— S'cscapo e dins lou boucs courre la pretentaino.
Preveire, v. a. prévoir, préjuger, prendre
des mesures ou précautions.
— Aquel que tout preveirié
Jamai mau i' arrivarié.
Prevengut, adj el part, prévenu, avertit,
avisé. — Présomptueux , or-
gueilleux.
Prevesen^o, s. f. prévoyance, précaution.
Previneo, s. f. pervenche. (Voir pervinco).
Preza, v. a. estimer, apprécier, faire cas.
— Prendre du tabac au nez.
— Mai surlout n'oublidcnjomai,
Que lou trésor qu'on dèu preza lou mai,
Qu'ei lou irobai.
Foucaud .
Preziea, Il v. a, v. l. prêcher, publier,
Predica, Il recommander. Lat. predicare.
Prezo, s. f. prise d'eau, baJardeau. — Prise
de tabac.
PRl
Prezurië, Il s. m, chardonnelle ou cardon-
Cardounelo, || nelle, espèce d'arlichaul sau-
vage dont la fleur sert à cailler
le lait.
Preznro, Il s. f. présure, matière acide con-
Presuro, j| tenue dans la caillette du veau
et autres ruminants, et qui sert
à faire cailler le lait. It. presura.
Prièro, s, f. demande, supplication, aspira-
tion de l'âme vers Dieu.
Siam de Iravaiadou que laljoartm la lerro,
Jouven à louii autar diseiii nosli priero.
Boumaniile, 18ii5.
— Courlo priéro vai dretanciel.
PriKonn, Il adj. profond, enfoncé, éloigné,
Prioun, Il tortueux.
— En mitan d'nno neil prioundo
Entendian coumo lou Iron groundo.
— Es quû l'ourine n'abio, maugral s.<8 brancos bieillos,
Tanl de racines que de fecllos
E prigouados à fa Irambla
Jasmin, 18-40.
Priiii, adj. mince, ténu, fin, délié, allongé
— Court, bref.
— Diiis la nD?.lo de brousso
Nascut prim coum' nii fiou,
M'ounte vas, jouine riou ?
De Lafarc, 18-fO.
— Coulillioun courl o soulié prim.
— Lou Icm, queu viei lairou qu'o la den primo e duro.
Prima, v. a. primer, devancer, surpasser.
— Rendre mince, user, élimer.
— Avant que groussié siègue prima
Ton bèu fin sera lima.
— 1093 - PRI
— Le prinlemps, prima vera.
— Es la primo que vcn carga loulo risenlo
Soun bel vcstit de flours.
Primo, s. /".jeune truie. Lat.primi para.
Priinomen, adv. chichement, scrupuleu-
sement, mesquinement.
Priutnnic, adj. qui est du printemps, qui
vient avec le prinlemps.
— Vene, venc, crei-me, prouliclien dei bèu jour,
L'iver se n'es ana, la frejo niounlagneiro
Fai placo à l'Eissero, douço auro prinlaniciro.
Crouzdial.
Printems, s. m. prinlemps, la première
des quatre saisons de l'année.
— Lou prumié ijarpabou fai pas lou printems.
— En louti dou printems lou retour li fa gau.
— Es lou printems dis husperidos
Que coumeiiço e jamai Unis.
adj. premier, hâtif, précoce,
avancé.
Primailié,
Primarg,
— Descmpey sa sazou primayo
Jan m'abiô jamai beugut d'aigo.
An 1040.
Primacliolo, s. f. filandre, irrégularité
dans les matières filées. -
Plantes étiolées, élancées.
Prim'albo, s. f. l'aube, la pointe du jour.
Primayo, s. f. choses petites, menues.
Primejaire, adj. avare, minutieux, mes-
quiu.
Primo, s. f. prime, la première des heures
canoniales. — Somme payée ou
convenue, indemnité, objet gra-
tuit ou à prix réduit.
Priou, Il s. m. prieur, premier dignitaire
Prièu, Il d'un ordre religieux, directeur,
conseiller.
— An ben resoun II pricu de la coumnno
De coundarana ki vieis oume dou cours.
Prioulo, s. f. pipi rousseline, alouette des
marais, oiseau de passage eu
avril et jusqu'à fin septembre.
Anthus rufesceus. 11 niche dans
les garrijjues ou dans le voisi-
nage des marais, et il pousse en
courant son cri de priou, pri-
priou, d'où son nom vulgaire.
— Es lou gai prioulel, l'aucelet di palun.
Que vesian se qudia en niiei di roucis brun.
Prioulo grosoo, s. f. Pipi Richard, oi-
seau de passage. Anlhus rkhardt.
Cet oiseau courl très vite dans les
sillons el les luzernes en pico-
rant, mais ne se perche pas.
Prionns, adv. d'abord, sur le champ, pre-
mièrement.
Priourat, s. m. prieuré, communauté reli-
gieuse. — Biens tenant à la
communauté.
Priouresso, s. /"religieuse ou femme qui
a soin des ornements des autels
ou dos chapelles.
PRO
— 1094 —
PRO
Pris,
Prèi,
s. m. prix, estimation. — Récom-
pense. (Voir joio.)
Un bon ami, nn bon rasoucr
n'an gis de pris.
Prisa, V. a. priser. (Voir presa).
Prisonn, Il s f. pri-on, lieu de détention.
Presoun, \\
— Lï liberla n'es gairc de sesoun
Siam signala davan lnu conmisfari,
Se canlen mai, pournren en prisoun.
Desanal.
Prisoiinié, s. m. captif, arrêté, détenu.
S'escapo clou roucas m'oiinl' ero prisounié.
Priva, Il V. a. et rec. ôter, dépouiller, enle-
Se priva, || ver.
Se priver, s'abstenir, se
passer.
- Vrai, voudrièi per tout au mounde
Que vous n'en privessias pas per \ia.
Privât, s. m. privé, réservé, lieu secret.
Privât, s. m. v. l. ami, familier, personne
de la maison, homme du pays
— Tant esirangiès que privais
Privilège, S. m, avantage, prérogative, pré-
férence.
— Aboulissen lei privilegi
Seis abus eron Irop pcsan.
— Pribilclges, eslals o d'autres benefioi,
Elos volon paga, cadun de soun cousial
Tout aquo qu'es degut à la sio Mageslat.
Au». Gaillard.
Priura,
Prezura,
V. a. employer de la présure,
faire cailler le lait.
Prinronn, Il s. f. caillello, estomac des
Prezurou, || jeunes ruminants , veaux ,
agneaux , etc. , que l'on fait
aigrir dans du vin blanc pour
faire présurer le lait.
Pro,
Prèu.
s. m.v. l. prudent, loyal, preux.
plur. pros, pros- ornes.
Pro, s. f. proue, l'avant d'nn vaisseau.
Esp, proa. Gr. wf»/)«.
— Tool naveganl à Iruès lous esquiols
Cap au proujet, ciblo de ma pensado
Ai neit e jour, avul la pro virado.
Florel.
Pro, prou, V. m. profit, gain.
Adv. assez, suffisamment.
(\ o'ir proun).
— Touls lous pi yis, louis lous lem«, lous lous alges,
N'i'n poudran joroai fa lour prou.
Foucaud, 1810.
Proar, v. l. essayer, éprouver. Lai. prohare.
Proehe, prép. près, proche voisin.
Gr. wfos, à côié.
Prbdoul, s. m. renfort, attelage supplémen-
taire.
Profecli, Il s. m profit, avantage, gain.
Proupl, Il
— Censo au pronfit de l'ouslau
conmo la galino que fai l'iou deforo.
Proio, s. f. proie, butin, vol, accaparemeol.
— La mon, em' sas arpos croucudos
Clavo sa proio, à soun lezii.
Langl , 1870.
Proni, s. m. prône, sermon, remontrance.
Prop, prep. près, auprès, proche.
Prou, adv. assez, suffisamment, beaucoup;
Proun, apocope de pron^f.
— Proun fai, eau fai ben.
— Ansin s'acaho nosiro vido
Emé proun pèno e proun souei.
— Ne sei pa d'enguOro [ro fou
per voulo me cara d'un couliei en moun c6u.
Koucaud.
Proulia,
[rouva,
Proubagina
Cabussa,
V. a. prouver, démontrer, mar-
quer. Lai. prohare.
V. a, provigner, coucher
en terre des ceps de vigne
pour fairedes nouveaux rejetons.
Gr. TUfOlUtlHI.
Proubajo, s [. provin, rejeton.
Lai propago.
Proubeuco.
Prouvençalo,
s. f pervenche, plante fam.
des Apoeinées. Syr.pervinco.
— liesi de rocs toul beslils de proubcncos.
Un pau |ni n'aul louli blanc de malencos.
Proubenço, s. f. Provence , ancienne
Pronveitço, Province de France qui
avait Aix pour chef-lieu.
— Henric (scn|iec en doulença
li s'en anec enla Hrouliença
Troulia Ion Papo en Aliignoun .
Goudouli.
PRÔ
1095 -
PRO
Pronberbî, s. m. maxime, sentence,
Prouverbe, petite commédio,
— Car lou prouberbi \iA nous disque s'un cf.iii
Krequanl' ou seguis qualquo pcrsouno torlo,
El apreridra pla léu d'iina d'aquùlci sorto.
Aug. Gaillard, 1568.
Prourès, s. m. procès, instance, débat.
— Cau a proucès, ié fôu d'argen o de pacienso.
— Acconmoudamcn vôu mai que prouc^s.
— Sias iranquilos, mas sors, no sias pas en proucôs ;
La diambroquo voulos loulos dios à l'excès,
ItSu la prene per me, la \ous gardorai bien.
N'ai pas cregu trouba de pu sigur mouyen
Per fa fini dei bruis que dcspoi Iré juur duron,
Entre dios bravos sors que per aquô s'enjuron.
A b. Sage, 17^0.
Proiieessiou, Il s, f. marche solennelle
Proucessioun, y du clergé et des fidèles,
longue suite, cérémonie reli-
gieuse.
— Cau pot estre au cloucliic amai
à la proucessioun ?
— Veslil de ta raubo trenimto
Te veiren à la proucessioun.
Desanat.
— Après reis, amperurs, rcinos, princes, priiicessos,
£o Clo suvissicii, coum' à la proucesslou.
De niounjos que pregavon Uiou.
Félix .
Proneura, o. a.
fournir.
procurer,
Es vous ilounc que m'avès proucura l'avaniagi
De lou pouiouncja dins sei poulits oubragi.
Proiicliiuelo,
fourichinelo,
farces
s. m. et f. Polichinelle,
personnage grotesque des
napolitaines , marion-
nette à bosses.
— Un' aulro fès ben miès, veiras toon Prouchinelo
El Rousuto sa fenno embé soun jouine efan
Tolâ loujour à la mamelu.
Félix.
Pi'oueuro, s. f. procuration, acte, mandat,
office de procureur.
— Medeciiio e proucuro
Fai le paga quand lou maa doro.
Proudiga, v. a, donner abondamment,
répandre, gaspiller.
— Se lou vas proudlga te fara gis d'usage.
Prouduwi, v. a. pro iuire, présenter, rap-
porter , engendrer , exposer ,
souDiultre.
Proiifesio,
Proufeçio,
s. f. prédiction, conjecture,
supposition.
— Au lied.' m'endourmi dessus lei proufessio
Ccrquc dins lei journau l'arliclo Varsovie.
Desanal.
— Prince, dins Delolcn dèu naisse lou Messio ;
Ac6 lou Icgissen dedius li profcsio ;
E se di libre saut aves couinpres lou sens,
De fa vengudo aro sarié lou lems.
Auberl.
Proufeto, s. m. prophète, inspiré, devin.
Gr. ai><i<f>itfti, parler avant.
— De proufelos nous abion dit :
Hyber d'oungan, grande misero.
Jasmin, 1847.
Prouflcitous, adj. ménager , économe,
chiche.
s, m. profit, avantage, gain,
gratification.
ProuflePli,
?roufily
— Duvès avé de proufië clar e benezil.
— Emplegas voslre lems par un milhou proufit.
— L'embegious es tal
Qu'el li sap grand mal
Quand un fa proufiecb,
El s'el put, el en/pacho
Uuo causo pla facho,
Tant el n'a despiech.
Aug Gaillard, 1»72.
Prouflta, [| V. a. faire un gain, tirer avan-
Prouficha, \\ tage, être utile, faire des pro-
grès.
— Ben mau acquisl nonn prouflto.
— De vespre prouûchen de l'oucasioo qu'es bello
Fôu que nous preparen, es besoun de gourbello.
Tbouron.
— La vido passo, lou lems courre
Urous cau proufilo dou lems,
Pronfeitnda,
Vrefoundiy
V. a, précipiter, jeter au
fond. (Voir |)re/bunrfre.)
ProuKenituro, s. f. les enfants, la des-
cendance, la filiation.
— Aguès creis per qu'un |our vosiro prougenituro
Se posquo coumpara eis estellos dou côu.
Prougrrès, s. m, progrès, avantage, avan-
cement.
— Dei villo l'habitant viou pas coum' au villagi
Lou prougrès li coumando un lassi générous,
Leis usagi nalau région tout, lou sauvagi
Dedins lou foun dei boues secounlenloà soungous,
Ricard, 18B2.
PRO
lOOG
PRO
Pronjet, s. m. projet, dessein, entreprise,
intention.
— Tan (le bei souhét.
Tan de gr,in proujél
Que s'en van en fum.
Gelu.
Prounienailo
Permenado,
s, f. promenade, mar-
che, jardin ou cours où
l'on promène. (Voir permenado ,
passejado.)
— Aulamben à la isroumcnado
Quand ven cmé sa camarado
Touti lis iaé li fan l'amour.
— Tabès fasio sa l'esplanado
Le plasù de la proumenado.
PronniesBo, s. f. promesse, assurance,
engagement.
— Compio sur sa finesso
A mai sur sa proumesso.
— Bolli proumesso fan li neci jouyous.
— Proumesso de grand es pas ben paternau.
ProuiMetre, v. a. promettre, annoncer,
s'engager, prédire.
— Cau proumels s'cndiiulo.
— L'un proumelio, l'aulre donnabo,
E mai d'uno boui^s se croumpabo
Coumo las fedos al mercat.
J. Azaïs, 1888.
— Eh hé Moussa perqué lan bous boa proumfiteri
Bous bau racounia tout, m6mo conmo nesqueri.
Jasmin.
Pronmié,
Premié,
adj. et s. premier, hâtif, pré-
coce ; le premier étage.
Proumierage, s, f. prémisse, proposition,
anticipa lion.
Pronn, at^v. assez, suffisamment.
— Trop e noun proun soun fouero de resoun.
— Toajonr l'amour vous mêno
Proun cbagrin e proun pèno.
— Sem proun per manjaço qu'avem.
V. a. prédire, juger, devi-
ner, conjecturer, annon-
Prounestica.
fromouslka,
cer.
— Ida laissi lour esaro e lour prouneslica
De lai Iroumpur meslié nou mu voli fica,
Touis lous que fan acô, mal de pipos lous vire.
Aug, Gaillard 1868.
Pronnte, adj. vif , bouillant , emporté,
brusque.
Prountitiitlo, s. f. promptitude, vivacité,
irritation.
ProMiionreiou, s. f. proportion, conve-
nance. — Rabais , escompte ,
convention.
— Ounco», tarnaiis, tout se complo au milhou
Sans profourciou, sans liouro «le dessoulo.
De Lafare, 18/tO.
Prouva,
Protiba,
V. a. prouver, établir, marquer,
découvrir. — Eprouver, essayer.
— Aprùi Tavudre prouva, veiren.
Proiiven^alo. Il s. /". pervenche, plante
Prouvenco, || et Qeur. Vinca major.
(Voir pervinco.)
— Baslo, pronvcncalo o viouleto
Ispiravan mi dous panlai ;
Dins mi pichol vers cantarai
La prouvencaloc la vioulclo.
Prouvençaii, s. m. et adj. langage de la
Provence, habitant de l'ancien
comté.
— Lou noumas un jargoun e loa tralas for mao,
Respc-cias lou putèu ! caspi ! lou prouvençau
Es uno lengo maire, e de grando ressourço
Lei lengos d'Ourian an pesca dms sa source.
Guiraud, 1808.
Prouvenço, s. f. Provence, ancien comté.
— Entr' arriba dins la Prouvenço
Eti villo enciano d'Avignoun,
Pelrarco passé sa jeuvenço
A faire de belli cansoun.
Bourrelly.
Ppouverbi, s. m. proverbe , maxime ,
sentence.
Prouves! (Se),
Prouves! (Se),
V. rcc. se pourvoir, se
fournir, se munir, s'ap-
provisionner.
— Souventi fes lou fusièu sus l'espa'io,
E de l'arlonn lou carnié prouvesi,
M'envau en gucrro, o senso pou dei balo,
D'amount, d'avau, poudr6je à moun plesi.
Crousillal, 1862.
Prouvidenço, s. f. providence, suprême
sagesse, heureux destin.
Lat.pro videre. pourvoir.
— L'orne que dins soun ignourenço
Doniavo de la Prouvidenço,
Vai irouva l'auir' orne, e ié dis
Tant «e qu'a vis.
Bigot.
PUA
— 1097
PUD
Prouviii^o. s. f. province, étendue de
pays, contrée conquise ou an-
nexée à un état.
— Dous poplos séparais n'eron qu'un aquel jour
Car la nobia a promcs sa prouviiiçcr en berquieiro.
Arnav.
— Genlos clialounos prouvençaudos
Lus couifés en btndêus, gansas em tan de biai
Que vous charinavon que noun sai.
Félix.
Prouvîsioun, s. f. provision, réserve de
comestibles, de linge, de hardes.
Prouveto, s, f. éprouvctte, pl'se liqueur,
cloche, fiole, tube gradué.
Provo, s. f. preuve, assurance, marque,
témoignage.
— Noun creiras jaii ai que sus bono provo.
Prud'onie, s. m. prud'homme , expert ,
capable de juger, arbitre.
Prnnelo,
Prttgnoun,
s. f. prunelle, petite prune
sauvage. — La pupille de l'oeil.
— Etoffe de laine de coijleur
foncée ou noire.
— Tous iols fach du velous, e las nrgros prunelos,
I-ou nacra de las dens e sous coiinlours rouduts,
'i'oun sourire divin e las longos parpelos,
Toun peu nègre e lusen.
Prunié, i s. m. et f. prunier, arbre à fruit,
Prunièro, \ fam. des Rosacées.
— Aubre flouril, poulido lièro
Gai pcsseguié, blanqui prunièro.
Pruuo, s. f. prune, fruit du prunier.
— Fa béni sus prunes de pruiios à quinlals.
Prnment, adj. irritable, impatient, hargneux.
Prusi, Il V. n. démanger, picoter, éprouver
Pruze, Il une légère irritation.
— Lou grales ben ounle ié prus.
Prasour, n s. m. elf. démangeaison, picot-
Prusige, 1| lement , impatience , désir ,
besoin.
Puado,
Pujado,
Puât,
Puio,
s. f. montée, côte, pente rapide.
(S'oir pouj ado, mountado).
s. m. et f. dent, peigne, râtelier,
pointe. Esp. pua. pointe, épine.
Paatié, s. m. ouvrier qui fabrique les pei-
gnes des tisserands.
69.
Publiea, v, a. publier, crier, faire savoir.
Piieli, Il s. m. monticule, élévation, colline.
Puech, U Dimin.puchol. {\'o\rpiech, pioch).
Pudeut, udj. puant, qui a mauvaise odeur,
repoussant, orgueilleux.
— Arrive! que dins aquel lems
Milo barcados de pudons
Anoron quére nno viléno
Qu'apelavon Madain' Ilëléno.
l'Havre.
— De que me toudra faire ?
Presque pas rcs, eaipaclia qu'un pndenl
Se sarre irop de la cousine.
Tandon.
Pndesisino, s. f. puanteur, infection,
Pudentiso, saleté.
— Vile delivro-le d'aqncio pudecino,
Envalo-lou n.a n.igo o n'en paricn pas pus.
Pudi, Il f.n. puer, sentir mauvais.
Pudre, Il Gr. nva. Lat. putere.
— Soun iuel ero triste e sa lengo muJo
Ë tout ie pesavo, e tout ié pndié.
bigot, 1862.
— Lis enfai.s dis auln ié pudien.
Pudifii, H s. m. putois, espèce de belette ou
Gatpudis, I de martre qui exhale une odeur
fétide. Elle vit dans les troncs
d'arbres et s'insinue dans les
colombiers. Muslela putoria.
— Tonmbèron dessus la farlaïo
Coum' un pudis sus la voulaïo.
Pndis, Il S. m. térebinthe, pistachier sau-
Pelelin, || vage, arbrisseau résineux qui
croît dans les lieux pierreux et
exposés au soleil, il porte pour
fruit des longs cornets rougeà-
tres formés par la piqûre d'un
puceron ailé. — Bois puant ,
Anagiris fœtida. — La rue, pi.
d'une odeur très forte, fam. des
Rutacées.
Pudour, s. f. pudeur, retenue, modestie,
Pudicital, appréhension. Lat, pudor, honte.
— Santo pudeur, lunii^ro puru
De la vertu reflet divin,
Den plus preciouso alreucadaro
Que l'or, la sedo e lou salin.
Crousillat, 1848.
— 0 quin parlerro de flourelos
Scran aquelos dos gautelos !
Mes sur tout y sera plantai
Un broulou de pudicital.
Goudouli.
PUN
- 1098 —
PUR
Paé, I s. m. puy, montagne, élévation, du
Piicch, lut. podium. Gr. r. o^io».
Pech, Dim.pn^e/, moindre élévation.
Puch, 1 Syn. pug,puig, pioch.
Pugrnal, Il s. m. gasc. poignard, slylel. —
Piignau, y Coup de poing.
Png^nar, v. n. gasc. bas lim. tarder, hési-
Opougna, ter, demeurer, balancer.
Poina, Lat. pugnare, combattre, faire
effort. Rom. punhar , ponhar ,
s'empresser, se hâter.
Esp. puneto, coup de poing.
— E lou lioun coumoom pot pla creire
Ne pugne gro o veni lou darnieifc
Foucaud.
Pngnat, s. m. poignée, abondance, quantité.
— L'uno risenio, sauticabo
En pourtant un pugnal Je flous ;
L'aulro, chagrine caminabo
Lou cat baychal, tous ets en ptous.
Jasmin.
Piigiiera; v. a, béarn. prendre à poignée.
— Saisir, colleter.
Pugiièro, s. f. biarn, prix de la mouture,
payement en nature.
Pugrni, V. n, poindre, apparaître.
Piiiar, Il V. n. v. l. monter, s'élever, escala-
Pujar, Il der.
Puio, s, f. pointe, dent, arête.
— La desembouio embù las puios
Do sous cinq Jélés arromlis.
De Lafare, «840.
*
Pitleii, adv au plutôt, bien vile, de préfé-
rence.
— Ic'm voli dûun pulèa acaba aquesl' oubralge
Entre que la mou!hé nou me fa proun d'empacli,
Mas tout Inoounlinen que moun libre si6 facti
Me voii mariJi pcr tal d'abé maynaige.
Aug. Gaillard, 1S62.
Pulgra (Se), V. ree. s'épouiller, chercher
ses puces.
— Mes aqucl sot se puigabo al soulel,
E li disiô qu'ero pus riche qu'el.
Aug. Gaillard.
Pnnîaie,
Puniayre,
adj. querelleur , pointilleux ,
batailleur.
Puii,
Poting,
Pu 11,
Ptint,
s. m. poing, poignet, main fermée.
Lat. pugntis.
s. m. point, piqûre. — Centre, lieu
Point, rieD.
fixe. — Signe.
— Car nous vesen souben forso fcnnos puniaygos
Que la mitai dil lems estan loiilos embriaygos
Et counouyssen que soun de fennos ses razou,
Mes un home ses lenno el fa pauro maysou.
Aug. Gaillard.
Puntat, s. m. flocon , masse , poignée ,
écheveau, gland.
Piinteja, v. n. poindre, paraître.
— L'albo punlejo.
Punteto, s. f. pointe des pieds.
Pupîtlos,
Pepidos,
s. f plur. pellicules qui se sou-
lèvent à la naissance des ongles.
Piipla, V. a. et n. peupler, multiplier.
Pu|ile,
Pople,
Pupiit,
Lipego,
s. m. peuple, foule, multitude,
rassemblement.
s. m. la huppe, oiseau échassier
qui nous arrive d'Afrique au prin-
temps. — Upupa epops.
Punaisié, adj.'el sttbst. infecté, garni de
punaises. — Claie à punaises.
Punaiiso, s. f. punaise. (Voir penaiso).
Pur, adj. pur, sans mélange, chaste.
Lat. punis.
Pura, V. n. périg. pleurer, verser des larmes.
— Mes si fau se quita dins quèu triste monmen,
Dissel-elo en purant joui sa couèifo de telo.
En souveni de ièu prends aco dau men.
Chaslenet.
Purèio, s. f. purée, extrait farineux des
légumes cuits.
Pnrehel, s, m, montant qui supporte une
Pounché, traverse horizontale ou inclinée.
Puresi, s. m. pleurésie, inflammation de
Pluresi, la plèvre ou membrane qui
tapisse les parois de l'estomac et
des poumons.
Puretat, s. f. pureté, intégrité, chasteté,
innocence. — Correction, exac-
titude.
Pnrsa,
Purja,
V. a. purger, donner médecine,
faire sortir des intestins les ma-
tières impures et malfaisantes.
— Nettoyer, purifier.
PUT
— 1099 -
PT
V. rec. prendre une purga-
lioD.
Purga (Se),
Purja (Se),
Purgfntori, s. m. purgatoire, lieu d'expia-
lion. {\o\r préeatori.)
Pus, adv. plus avec négalion, moins, rieD.
(Voir/)/»).
Pus, s. m. malière corrompue qui sort d'une
plaie.
Purgo.
Purjo,
Pus-aut, s. m. grenier, soupente, galetas.
Pus-que, conj. rien que.
Puto, s. f. femme de mauvaise vie, pros-
tituée, corrompue.
Putaîrio, s. f. corruption, puanteur. —
Fig. prostilulion.
Gr. -nua, pourrir.
Putanel, s. m.ei aâj. mauvais lieu, quar-
tier souillé.
s. f. purgation, niédicamenl qui
procure des évacuations.
— S'enquicon mai qoauco querolo
Avio troublai la pus d'au cor,
ïoul finissié de bon accord
A la l'ont Pulanolo.
Putani
«'1
adj. masc, qui fréquente les
Putaasié, |
mauvais lieux, les filles ou fem-
mes de mauvaise vie.
Putis,
adj. puant, corrompu. Swist. putois,
Pudis,
martre, animal carnassier.
Pu(z, 1 s. m. béarn. puits.
Pux, 1 Putza, puiser de l'eau.
Puyar, || v. n. monter, élever, tirer en
Puiar,
Il haut.
Py, s. m. pin, arbre toujours vert dont on tire
la résilie, la térébenthine.
(Voir pin.)
— En tout lou Glb;iuda amai lou Lemousi
Quant els volou fa lum, d'un py vous fan d'estelos,
E s'en serbou ts pla coumo s'eron candelos.
S.-ns py l'on nou pot fa bels houstals ni castels.
Sens el ou nou pot fanabiris ni vayssels.
Aug. Gaillard.
Q, dix-septième lettre de l'alphabet cor-
respond au C dur ou au K et
s'emploie le plus souvent suivi
d'un U qui devient muet.
Cette lettre , de formation
latine, provient de la fusion du
G et de ru. Les latins écrivaient
dans le principe cuis, cucb, ctiod ;
acua pour aqua.
Tous les linguistes connais-
sent les débats et les procès sou-
levés au xvime siècle à propres
de cette lettre prononcée dans
qvis, quamqunm, ce qui donna
crédit au mot cancan a propos
des discours frivoles el des
médisances.
Qu'atoalîsco, Il interj. que le diable l'em-
Cavalisco, || porte. (Voir abalisco).
Quadrat, s. m. carré, terme d'imprimerie.-
Quaker, s. m. secte religieuse anglaise
Caker. qui n'admet pas les sacrements
ni aucun culte extérieur.
Angl. lo quake, trembler.
Quai, pron. relat. qui, lequel, laquelle.
Qitalitat, s. f. qualité, disposition, titre,
mérite.
— Abio tournuro de bergeiro.
Port de damo de qualilal.
Qnalfiue,
Quauque,
adj. quelque, certaine chose.
— Environ, à peu près.
Qiian,
Quand,
conj. lorsque, en quel temps, tandis
que. Esp. cuando.
— Quand pièi cubert de si manlèu
Li paslre van, la canibo lasso,
Davaus la lourre larjo e basso.
b^rnard.
Qaantiiiani, s. vi. vacarme , dispute ,
tapage. — Cancan, médisance.
— Cri des canards.
Quant, adj. combien, quel nombre.
Lat. quantum.
Quante, pron, relat. et interj. qui, lequel,
laquelle.
Quaranteii, adj. qui croît pendant qua-
rante jours.
Quaranteito, s. f. à peu près quarante.
— Séjour passé au lazaret
pour .éviter toute contagion en
temps d'épidémie,
— Uins uno quaranteno d'an.
Se lou bon IMéu nous pres.o vido,
Aureu lonii dons li peu blaii,
Ltins uno quaranleno d'an.
Roumieu\, 1866.
— Ribejabo la quaranteno,
A se farda perdié soun tems amal sa peno.
QUA
— 1101 —
QUE
Quart, s. m. la q.uatrièrae partie. — La
garde du bâlimenl pendant la
nuit, veille, surveillance. —
Petite mesure à boire.
ItaL quarto, du lat. quartus.
Quartano, adj. fem. fièvre quarte qui sur-
vient tous les quatre jours.
Quartau, s. m. la quatrième partie d'un
muidou 67 litres. —Un petit fût.
Quarteirado , s. f. ancienne mesure
agraire équivalant à 20 ares.
Quarteiroiiu, s. m. le quart d'une livre
ou quatre ouces.
Qnarra (Se), Il v, jpron. mettre les poings
Carra {Se), Il sur les hanches, prendre
un air provoquant.
Quartié, s. m. quatrième partie, certaine
étendue de ville, des rues. —
Logement des troupes.
— El lou (linna finit, el me souhin que peyssos
A vostro crambo un foc furl grand fcrets basli,
Que iôu penfabi pla qi;e voulgufsscls rousti
Qualque quartié de biou tanl graaj lou foc cl ero.
Aug. Gaillard
— Allcnd, vau couvida^li gens de moun quarlié.
Quarto,
Carlo,
s. f. ancienne mesure pour les
grains. — Coup d'épée ou de
fleuret par le poignet en dehors.
Quarral, Il s. m. carrelet, fi'.etde pêche en
Carelet, || forme de nappe et suspendu au
bout d'une perche.
Quarrat, adj. carré, épais, gros.
— Uno granouio envisajavo un tiôu
Au |jé paulul, à la laio quarrado,
t.lo qu'aurié dansa dins lou cruvol d'an iôu,
S'on lrou\ê mai qu'umiliudo.
Tandon .
Quasi,
Quasimen,
adv. presque, à peine,.à peu près.
~ Un peu, un soupçon.
Quateean,
Quant e quant,
adv. tout aussitôt, bien vite, à
l'instant, autant que.
— Augié, se vous vesials la que vous voulen da,
Vous dinals quaiil e quant me voli marida,
Kn tout aquest pais iioun la cap de tau bcllo.
Quaterno, s. m. qui vaut quatre points ou
quutre numéros.
Quatren, Il s. m. quatre vers faisant partie
Quulrin, || d'un sonnet ou d'une sentence.
— Chardonneret qui a quatre
taches blanches à la queue.
— Mestre Jan Carabasso escriv^s ié dedins.
En formo d'epilafo, aquesti dous quatrins.
Quatr'-ieul, s. m. canard garrot, palmi-
Boui-blan, pède plongeur de forme
trapue. Anas clangula.
Quatre de oliifre, s. m, piège à rats ou
à petits oiseaux ayant le pro6l
d'un 4.
Qnatreto, s. f. sorte de jeu de cartes qui
se joue à quatre.
Quau, I pron.re/. qui, lequel.
Cau, I Lat, qualis. Syn. quai.
Quaucaren, subst. indéf. quelque chose,
un peu.
— Urous lou paire, cour lou prendre,
E vai ié dire quaucaren.
Quaucouiiiet, adj. quelque petite chose,
un petit peu.
Quancnn, adj. suhst. quelqu'un, une per-
sonne.
Quauque, adj. ind. quelque, plusieurs, à
peu près.
— Despiey quauquijour lou vent Icrrau bouffavo.
— Li pouli pichol, dins soun lié,
Durbiguèron si bé, pecaire,
Cresent d'abor qu'ero sa maire
Que i'ailusié quauque grihel.
Hagnol. ■
Quauque cop, adv. quelquefois.
Jtal. qualche volta.
Que, pron. inter, quoi. Lat. quid.
— Que dison li viei croupatas
Davant II crous dis ouratori.
Queeli, od/. cuit, bouilli. (Voir couei(.)
Qneco, s. f. queue, bout, appendice.
Queeou, s. m. vaurien, gueux, bohème.
— E vous counfoundrès plus dedins voneslro censuro
Lou nervi buen-vivan, pistachié, bambouchur,
E lou queeou duu port, maufatan e voulur.
Cbailan, 1852.
Queirado,
Vedel,
s. f. mur écroulé, télfraltt
éboulé, lavange.
QUE
H
Qaeire, v. n. choir, tomber, glisser, de
cadere.
Queirié, s, f. vigie, niche carrée, poivrière.
— La lourre de la queirié.
Qneiro, ii s. f. bas lim. coin, angle, niche.
Queirio, | (Voir cantoun).
— Un suer d'iver, Warcoraau dins la queiro,
Ero selut sur un sucliou.
Se tasiavo lou pouls, se plagnô de la gleiro,
En gueilan daus wr6us qu'entre cenlre e charbon
Roustissien dins la charainiîio.
Chaslonel, 187t).
Queirouii, s. m. quartier, bloc, éclat de
pierre, bule-roue, gros pavé.
S'en marchan, au queiroun, per nialur m'embrouncave.
Queissei,
Queiçei,
s. m. bas lim. branche morte,
cheville, bout de bois.
— Un bèu jour, meilre grollo,
Pausal dessoubr' unqueirei.
Ravel, 1850.
QueisBoun, s. m. caisson, coffre de voi-
Caissoun, lure, de charrette, petite
caisse.
Queit, ad), cuit, rôli, bouilli. (Voir cuech,)
Queitivié, s. f. saleté, fumier, ordure.
Ital, cattivezza.
Queli, s. m. habit, vêlement de toilette,
basque. AU. keule, gigot.
— Quii.o soun queli nou per se mettre en defenso.
Quenin,
Quatrin,
s, m. petite monnaie. — Chiffon,
guenille.
— N'en reçaupras cent croquignolos,
E l'un d'eli d'un er malin
Te dira, gardan tel pistolos,
Agues siuen de nosli quenin.
Morel, 1828.
Que-noun-sai, adv. beaucoup, le plus
possible, tant et plus.
— Ma maire dins souu llecti per lou moundi^ aclapado,
Gémissié que-nouu-sai ; per elo pregavian,
Car l'ouro de sa mort ero adèja sounado.
Gautier, 1850.
Qiientino, s. /'.cantine, coffre à bouteil-
Quintino, les, boutique ou chambre où
l'on vend des boissons ou des
comestibles. Esp, et Ital. cantina.
Que-que, Il c.onj. quoique, bien que, quoi
De que-que, || que ce soit.
— Que-que fague ié trouvas à redire.
s. m. cuir, peau tannée d'un animal.
Lat. corium.
02 - QUE
Que<iueja, v. n. bégayer, bredouiller.
Quer,
Quier,
Quer, s. m. solive, pièce de charpente qui
sert à soutenir un plancher.
Quer, Il s. m. béarn. vers du bois, vermou-
Quero, | lure, poudre, poussière du bois.
Querat, adj. piqué, vermoulu. (Voir quU-
sounat )
4[^uere
Querre,
V. a. chercher, aller prendre.
Lat. querere.
— Es ben eici, s'es dit, que i'a set ans veguère
Daniso dou Mas-Blan, que vuèi la vene quere.
Gras.
— Penso que cal, dins lou campcslre,
Ana 'I pulèu querre lou mestre.
Que lou saubara de la mort.
Azai's.
Querbo, s. f. anse, queue, nervure, ligament.
— Tant à la fount ba lou pegal
Qu'à la fin la querbo y demoro.
Querela,
Se querela,
V. a. et rec. chercher querelle,
gronder. — Se disputer, se
quereller.
Barrarien lou Palai, se degua plaidejavo ;
De jugi, davoucal s'enlendrié plus parla,
Foudrié doun plus si battre e plus si querela.
Thouron, 1860.
Querelo,
Grabuge,
s. f. querelle, dispute, bruit,
débat, contestation.
— Anas dire à Rounsard et al paure Desporlos,
Que las querelos qu'am am' Petrarco sou mortos.
Car ieu ey (acii l'accort dilus per touti très.
Aug. Gaillard .
Queritiueto, s. f. caresse, flatterie, vétille,
rien.
Quersado, s. f. travée, espace entre deux
poutres.
Qu'es aed, int, qu'est-ce ?de quoi s'agit-il?
Quesar,
Quetar,
V. n. dauph. se taire, rester coi,
tranquille.
— Aiien queso le doun, moun ange, raoun bijou,
T'adurrai de guindouls dedins toun banasiou.
Quesaa, | v. a. bourrer, charger, presser,
Quicha, \ serrer.
Port, caixa, caisse, liai, cassa.
— Entendes las bouitos quessados de poudro.
QUI
Question, s. f. question, demande, pro-
Queslmm, position. — Cas, circonstance.
— Supplice, torture pour arra-
cher des aveux.
— Vonlen dire que cal vioure forl sobramen.
Quand se met en quesliou Je fa l'engendromen,
Car dins un parel cas, s'el payre es un ibrougno,
Impoassibte es an el de fa bouao besougno.
Aug. Gailard, 1368.
_ 1103 - QUI
Qaieha, v. a. serrer, presser, écraser.
— S'un bras es allassal quiche de l'aulrobras.
— Me soui quicha li dels.
Qniehaduro, | s. f. pression, meurtris-
Quichado, i sure, blessure, entorse.
— Furnavo lonli li canloan
Por li trouba quauc' escladnro,
Questionna, v. a. questionner, demander
indiscrètement.
Questionna (Se), v. rec. se quereller, se
disputer.
Qnesto, Il s. f. v. l. quête, demande. —
Quisto, Il Impôt perçu à domicile, taille.
Qnet, adj. coi, calme. Lat.quietus.
— Isto quel après dina
E permeno après soupa.
Qnet, Il s. m. quai, levée de terre ou de
Quey, Il pierres au bord de l'eau ou d'un
chemin de fer.
— De fés me soui sara mémo contro lou quel
Per les miel escoula quand soun au parapet.
Qnet, n pron. dém. quel. (Voir quai, qtiante.)
Queute, \\ >
— Quel annour per noslro famiho
E quel bèu jour per nons-aus.
Qneta, Il v. a. et n. quêter, demander l'au-
Quitta, Il mône. Lat, qœritare.
Qnetaire, j] s. m. quêteur, demandeur,
Quistaire, || fureteur.
— Fray quetaire.
— Cbin quistaire.
Qnets, Il s. m. plur, rangée, file, ligne.
Tieiros,
Qn'houro,
Qu'ouro,
adv. quand ? à quelle heure ?
liai, a che ora ?
— Un jour, sabe pas qn'ooro, uno ralo-penado
Dins un trau de mouslelo intret desvariado.
Qniala, Il v. n. crier, hurler, glapir, piail-
Quila, Il 1er. (Voir chiscla, kiala.)
Gré x(tXt».
— Savié pluma la poulo sens' la fa quiala.
Qnialet, || s. m. cri, plainte, effroi, peur.
Quiktf II Syn. quilado.)
s. m. petit oiseau, pinson.
Pringilla cœlebs. (Voir quinsar.)
De m'ounle, senso quichaduro
Pourrie miés d'alin s'en ana.
Qnichaire, s. m. levier de pression, frein.
Qniohet, s. m. targette, petit verrou que
l'on pousse avec les doigts.
Quieliié, || s. m. et adj. importun, indis-
QukUero, || cret, nourrice, nourricier.
— Quand li venié caoqu'un, qaichié vo ben quichièro,
Li fasié boueno caro e perèu boueno chièro
Autan ben que poudiè. . .
Leydel.
Qniehiépo, s. f. caresse, étreinte.
Quieho-elau, s. m. guichetier, geôlier.
— S'escapé sens' espéra loo quicho-clau.
Qnielion,
Quinsou.
Qnicolo, Il s. f. coquille, enveloppe des
Cruvèu, Il marrons, des noisettes.
Qniconi, || pron. quelque chose.
Caucaren , || Lat. quis ou qualit homo.
- Embé li jouine saviè rire,
Embé li viel ero sérious ;
Avié toujour quicon à dire
Per connsoula li maluroas.
Bigot.
— Quicom ia quand lou gai canto.
— Quicom ni'houdisiè.
Quicouiuet, dira, quelque petite chose.
— Presto-me qnicoumel vai,
Ben-segur te lou reudrai.
Qnièisso, s. f. cuisse, quartier de noix.
— Lou menestrié pico de l'anco.
Se copo la quièisso e lou bras.
Qniera, v. a. chasser aux petits oiseaux,
Chioula, à la pipée, au cimeau. — Siffler,
contre faire, tromper.
{\oir quiala).
Qoieuebo, s. f. fournée de pain, ouissoD
au four.
QUI — noi ^
Qnihot, s. m. motte, tas, monceau.
Quièn, Il s. m. cul, derrière, postérieur, les
Quioitl, . Il fesses. Ital, et Esp. culo.
— D'orne urous, sarié ben dificile d'en veite,
Pourrien tout! dansa subre lou quièu d'un veire.
Quilado, s f. criaiileries, clameurs.
— ■ De grougnamens, de loDgos idoulados.
De cris, de sioules, de quialados.
Quilar,
Quiela,
V. n. crier, piailler, glapir.
(Voir quiala.) Gr. K<«Ai*,j'appelle.
— Per li dos man pren la chalouno
Que, d'esfrai quilo e s'amoulouno.
V. rec. se percher, se
jucher, se dresser, se
Qaillia (Se),
Quiha(Se),
poster, se camper.
— Dous bravi bourgadio que venien d'en jonruado,
Chascun sus soun ase quilhal,
Trootavon plan-planel de long di bouissounado.
Roomieux, 1889.
— D'onnle venès, tan ant quihado,
Demandi' la cigale à la mousco pausado
Sus li bano dou biôu qu'anavon ab'^ura.
D'ounle vène? Perdiou ! vi-nen de laboura.
Qnilho, I s. f. quille, morceau de bois
Quiho, I cylindrique qui sert de but au
jeu de boules.
Angl. heel. Esp. quiUa.
— Longues jambes, guiboles.
Qnillio-boninbo. s. f. bas lim. chute,
culbute.
— Se souslènes pas moun esfor,
Ai pôu de fa lo quilho-boumbo ;
E pei lo mar sero mo toumbo.
Lacombe, 1748.
Quilliol, R s. m. bâtonnet, bouchon, jeu
Quilhou, Il d'enfant.
— Se lenio tan dré coamo nn quilhol.
Quin, Il pron. dém, quel, lequel, qui.
Quinte, ||
— Quin es aquel.
s. m, quinquina, écorce amère
astringente, employée pour arrê-
ter les fièvres d'accès.
Etna,
Quinar,
Quinaut,
adj. penaud, honteux, maté,
gueux, vagabond.
— Ptrqué mai que de coustumo
Soun panles tous higanauts?
Aco's la malo fourtuno
Qae lous len alal quinauts.
RéalmoDt, 1621.
Quinaredonn,
Kinm-edoun,
QUI
s. m. rosier sauvage ou
desh.3ies, rose de chien.
Rosacanina. (Voir galancié.)
— Mes vile el manget de coudoiia.
De soibûs, de quinare loun,
Qu'eron à lu cimo d'un sére.
Favre .
Qninca, v. n. sonner, tinter, résonner,
Muta, souffler, murmurer, ouvrir la
bouche.
— De lonlcms ros quinquel plus.
Qnincairolos, Il s. f. plur. suprême de
Béatilhos, l volailles, abatis, extré-
mités, foie, têie.
Qnincallio, s. f. quincaillerie, marchan-
dise composée de toute sorte de
métaux ouvrés, ce qui résonne,
ce qui fait du bruit.
Qnîiicalié,
Qiiincalhaire,
Quincanelo,
Quinqicinelo,
s. m. quincaillier, marchand
de quincailleries, d'ustensiles.
s. f. banqueroute, cession
de biens, abandon aux
créanciers. Lat. quinque annum,
répit de cinq ans, attente accor-
dée par le juge à des débiteurs
insolvables.
— Car boudrioi pas que macfrbelo
Tournesse Bie faquincinelo.
Flore! .
QuincarlotH^ s. m. plur. haricots bariolés.
Quineba, v. a. viser, mirer, tirer au but.
Quinclia (Se), v. rec. bas lim. se pencher,
regarder de travers.
— Ho pôu de perdre un cop de den
Se siquinchouu pitit moumen.
Foucaud .
Quinobaro, s. f. béarn. houe à fer étroit
pour remuer profondément la
terre,
Quinebon, s. m. but, petite boule.
f^uinge, adj. num. quinze.
Qnîngrenado, || $. f. quinzaine, le salaire
Quinzèno, || de deux semaines de
travail payé aux ouvriers.
^niuO; s. f, litorue, sorte de grive.
QUI
— 1108 -
4[}uin<iuet, s. m.
ruban de fil élroil. —
Sorle de lampe qui porte le nom
de son inventeur.
Quinsur, s. m. gros-bec pinson, petit
Qutchou, oiseau de passage en automne,
Quinsou, qui remonte au printemps dans
les régions montagneuses. —
FringiUa cœlels.
fluiusai* blaii, s. m. gros-bec niverole
qui habile spécialement les
montagnes. FringiUa nivalis.
Qiiiiisar roiiciuié, s. m. gros - bec
Quimar de Corso, pinson d'Alsace ,
Qiiinsard'Espagno, il des Ardenncs, des
montagnes. — MoniifringiUa.
— Ces gros-becs ne viennent
dans nos contrées que lorsque
la neige les chasse. Il s'en
prend beaucoup au piège pen-
dant les temps de neige.
Qtiînsotin a testo iieg^ro, 1 s. m. bou-
Siblur, vreuil
Pivouano | commun ,
charmant oiseau siffleur et chan-
teur qui vient dans nos contrées
pendant les hivers l;s plus
rigoureux. — Pyrrhula vulgaris.
— Cardelino, quinsoun, verdct, serin, rousselo,
Ligriolo, n.ountagnar, lurin e bergeirelo.
Qninta (**}> "■ ^'^<^- se cabrer, s'enlêter,
Quilha (Se), s'opiniâtrer, se percher.
Quintal, s. m. quintal, ancien poids de
Quinlau, cent livres qui variait, ainsi que
la livre, d'une région à l'autre.
Quintalié, adj. et subst. acheteur ou ra-
masseur de denrées à tant le
quintal.
f^uintano, adj. fem, qui revient tous les
cinq jours.
Quinte, pron. démonstr. quel, lequel.
Quintino, s, f, cantine, boutique ou l'on
Quentino, vend certaines denrées ou
marchandises de première né-
cessité aux soldats, aux prison-
niers ou aux ouvriers. — Petit
coffre divisé en compartiments
pour y loger des bouteilles.
70
Quinzenailo,
Quinzeno,
QUI
s. f. quinzaine, le tniviiil
ou le salaire de deux
semaines.
Qnio,
Qucco,
s. f. queue, appendice des oiseaux et
de certains mammfères. — Manche,
poignée de plusieurs ustensiles.
(Voir co, couelo).
Quiou-blan,
Quillw-monlo,
Clapeirot,
lienaubi.
s. m. traquet motleux ,
saxicole, bec-fin qui niche
dans les lieux arides el
montagneux. Ces oiseaux
descendent dans la plaine au
mois d'août et courent dans les
sillons pour y chercher leur
nourriture, lis se placent sur
des pierres ou des mottes en
faisant leurs mouvements de
tête ou de queue.
Autres noms: pé-ncgre, laureto.
Quiou-blan île riou, s. m béc;isseau
Pié-vcrd, de rivière, clie-
vulier cul-blanc qui habite les
bords des marais et les fossés
qui y aboutissent. On en prend
beaucoupau filet, et leurchairest
très délicate, Tolanus achropus,
Quioulau, s. m. le gros boyau des porcs
qui sert d'enveloppe pour les
gros saucissons.
Quiorassaire, s. m. corroycur, tanneur,
marchand de cuir.
Quiseabel, s. m. grelot, boule creuse en
Cascavel, métal contenant une balle en
fer. — Plantes dont les capsules
sont en forme de grelots et qui
résonnent. (Voir cascave/o).
— Aro sur l'herbeto dalliado
Fan quatre sauls dam' l'agulhado,
Aro cercon de lonrs noubels
Al bralle gay de.s quiscab.-ls.
Goudoub, 1636.
Quissan, Il s. m. dent molaire, chicot, dent
Quinsau, || rompue.
Quissoun, Il s. m. artison, ver du bois,
Cussoun, Il larve fam. des Gurculionites.
Quissouna^ adf. pourri, rongé, vermoulu.
QUI
— 1106 —
QUtJ
Quista, V. a. quêter, demander, recueillir
Quistar, des dons, des aumônes, impor-
tuner, quémander.
— De porto en porto qutsiavo soun pan.
— L'an canlan, l'autre quisian,
Per rebasti sa gleizo.
f^uistaire,
Quisian,
s. m. frère quêteur, qui de-
mande, qui mendie.
— Anen ! digue nosle quistaire.
N'en sarai quite per !a pôu,
E vers lou couven, sens mau-traire
Me gandirai, se Diou z-ou vôu.
Roumieux, 18S8.
Quiisto, S. f. quête, demande, cueillette des
fruits par les religieux.
Quistoan, s. m. importun, chercheur,
fureteur.
Quita, V. a. laisser, abandonner, se défaire,
se débarasser, céder, se désis-
ter, oter une partie de ses vête-
ments, se retirer.
— QailaD souven lou bon
Per cerqua lou milbou.
— Dins un moumen tout segué not
lé quilciou pas un caulet.
Favre.
— Ebé dounc, tu me quites aro,
Noun pas per cap bici ni taro.
Mes per cô j^u'un pijoun noubel
S'es alrapal à toun cimbel.
Goudouli, 1632.
Quita (Se), v. rec. se quiter, se séparer.
Quitansta, v. n. donner quittance, recon-
naître un payement par écrit.
4[fuitarro, s. f. guilarre, instrument de
musique à six cordes. Gr. xiiaf»,
— Vaqui que d'au milan do louli, un jouvent
Sort 'mé la quitarro liblado.
Prunet,
Quite, adj. seul. — Tranquille, qui a tout
payé, libéré, débarrassé.
— Dins aquel grand casai oun la foulo passèjo
Ey passai, repassai ; nou couneicbi digun ;
Pas un quile ogenés, la foulo noun es mudo.
Mes digun toco ma, digun nou se saludo.
Jasmin, 1842.
— Pa 'no quilo poumo de lero,
Jomai s'ei vis lalo miséro.
Quitran, s. m. v. l. goudron dont on fait
divers enduits résineux.
Quitrana, v. a. goudronner, enduire un
bâtiment avec du goudron, de
la térébenthine ou de l'huile
de poisson, faire des mèches,
des torches.
— Per faire lume à l'entour dou balèu,
L'on se prouvis d'aqueli long flambèu,
Fach en estoupo quinlranado.
Pelabon .
Qno-eliaelia,
Grivo demountagno
s. m. grive litorne, grive
de montagne, oiseau de
passage d'hiver' qui fait entendre
un cri particulier, surtout pen-
dant la nuit.
Quonoullio, Il s. f. quenouille, canne à
Counoulh, Il filler la laine ou la bourre
de soie. Lat. colus, It, canocchia.
— Daichet sa quounouibo de lano
E soun fusèu qne n'ero charjat.
y
Qu«u-rou8, s. m. rossignol de muraille,
Cuou roussel, espèce de fauvette dont le
croupion est d'un roux très vif,
petit oiseau de passage qui
niche dans des trous d'arbre ou
de muraille. Sylvia phœnicorus.
Quotidièno,' s. f. journal légitimiste.
— Fou que de bon malin la sanlo quolidièno
T'aguo gargalisa de qaauco bono antiéoo.
Desanat.
Qu'ouro, ativ. quand, à quelle heure.
— 0 digo-nous ben qu'ouro,
Entendren tinda l'houro
Oun l'amistousaras.
Qu'un,
Qu'uno,
pron. dém. quel, lequel. — Qu'un,
qu'une.
Sera la reino de la fcslo
E la reino de mis amour ,
Ai pôu de n'en vira la teslo !
Qu'le bonurequ'bèu jour.
Castil-Blaze, 18S1.
x I
lIEi
La lettre R est la quatorzième des consonnes.
Elle a une prononcialioii rude
qui l'avait fait appeler lettre
canine, à cause de son émission
dans le grognement du chien.
Elle présente en outre une cer-
taine difficulté à l'articulation
de certains gosiers, ce qui fait
que les enfants et même les
adultes l'émettent avec un gras-
sayement Yariable.
Il y a quelques idiomes pro-
vençaux et languedociens dont
les infinitifs se terminent en r,
suivant la dérivation latine ,
mais on peut affirmer que dans
la plupart des patois du Midi
le r final n'existe plus.
Cette désinence romane de
l'infinitif des verbes a bien pu
avoir un certain degré de géné-
ralité dans les idiomes du
moyen-âge, mais cette r était-
elle prononcée partout? cela
devient douteux.
Elle ne peut servir aujour-
d'hui qu'à mieux accentuer l'in-
finitif et à le discerner des subs-
tantifs.
Au commencement des mots
ou des syllabes, celte lettre
garde sa prononciation rude et
même on la redouble dans bien
des cas. Lorsqu'elle est suivie
de h elle représente une aspira-
ration qui dérive de certains
vocables étrangers ; grecs, espa-
gnols ou arabes.
On opère quelque fois une
interversion dans les syllabes
suivantes : bre, cre, dre, pre, tre,
en ber, der, jier, ter ; et r se
substitue à l dans nousera, mu-
sela, nouer, etc.
Ra, Il s. m. petii quadrupède rongeur et
Rat, Il parasite des habitations. (Voir rat.)
Lot. vado, je ronge. Fig, fantaisie,
caprice, enfantillage.
— Romigo-lard, grato coudeno,
Caolio-nosp. grignolo-aubeno,
Y'a de ra de touti li mono
Que vivou à nosli despens.
Bigot, 1860.
Ra,
Ras,
prép. contre, auprès, joignant, à niveau.
— Ra de vous, auprès de vous.
Rabâcha, \\v.a, bearn. baisser, diminuer de
Rabaissa, Hprix. Fig. divaguer, répéter
souvent.
BÂB
— 1108 -
B\B
Rabacié, Il s. m. porcher qui mène des
Rabassié, \\ cochons à la recherche des
truffes,
Raba^na, Il v. ». grogner, murmurer, res-
Roundina, || sasier. fuiasia.
Rabaïa. v.n. amasser, rassembler, soigner,
réunir , entasser.
— Vas rabaia l'or a pion pous.
Rabaïoun, s. m. fourgon, crochet en fer
Rediable, emmanché pour réunir la
braise.
Rabaja, v. a. jravager, détruire, raviner.
Rabal», v. a. ravaler, crépir, restaurer un
mur.
Rabaia (Se), v. ree. s'abaisser, s'amoin-
drir, s'humilier.
Rabalha, v, a. froisser, chercher, tâtonner,
ramasser, emporter, entraîner.
— Qoaml monn csprii panlaîho
E que ma man rabi.llio
La simplo flour Jti cliarr.ps.
Raballionn, s.', m. rac'ello, planche 5
racler.
Raballiun, s. m. rumassage, rognures,
balayures.
Rabaii, s. m. corde, amarro, garcelte
Rabau, pour filet de poche.
Rabanel, s, m, petite rave. Esp. rabanillo,
rabmo.
Rabanelo, [1 s. f. raifort sauvage, gros
Ravanelo, radis, rave. Raphamis rapha-
nislrum. Moutarde des champs.
Sinapis anensis.
— Lou blal s'esloulTo onire la rabanelo
Loas agnilous palisson il'herbo al prat.
Jasmin.
Rabanelo,
Rubiiielo,
s. f. châlaignes rôties, grillées.
Syn. custagnado.
Rabanenco , s. f. ombre , poisson de
rivière, variété de truite.
s. m. vieux mouton à laine pen-
dante.
Rabas,
Rabal,
llabas, s. m. blaireau, petit mammifère car-
nassier. — Putois,
Rabasseja, v. n. biarn, rêvasser, penser,
songer, méditer.
Rabassié, s. m. porcher, chercheur de
truffes.
Rabassièro, il s, f. truffière, bois où l'on
Rabaçiero, || trouve des truffes. — Cor-
beille à pommes de terre,
Rabasso, s. f. truffe noire , espèce de
champignon souterrain savou-
reux et odorant, sans feuilles ni
racines, dont les cochons sont
très friands. — Tuber cibarium.
— Vémlrès lasta ma dindo adoubaJo i rabasso.
— Genl dou Venlour cavas vosli rabasso.
Rabasiiot, it adj. courtaud, trapu, nain,
Bouirol, Il ragot, contrefait.
Rabast, s. m. lutin, esprit follet, apparition.
Rabastaîre,
Rabastejaire,
s, m. et adj. tracassier, re-
muant, chercheur, farfouil-
leur.
Itabasteja, v. a. et n. ravauder, cher-
Faifoullia, cher, fouiller, mettre sans
dessus dessous, en désordre.
Rabastina, Il v. a. griller, rôtir, risfoler,
Rabina, \\ brûler ; interversion de
barbasto, gelée.
— Las fi'ilhos des canlds per la biso toucados
As calô< jaunissen ppnjon nbasiinados
D'un gibre devouren Ions aubrts soun poudrais
Peyroi, 1778.
— Layss^s pas rabasiina la suiço.
Rabasto,
Dasto,
s. f. pièce de charpente, som-
mier , lambourde , traverses
d'une charrette.
Rabastos, s. {. plur. restes, débris, déchets,
rebuts encombrants, embarras.
Rabastraire,
Rambalha,
V, a. persécuter , tour-
menter, déranger, impor-
tuner, troubler, tracasser.
— En riiiUot per un soupirail.
Se dijj'ns per aqui bciiiô pas rabaslraire.
Mir., 1870.
Rabat, s. m. petit plastron de toile que por-
tent les gens de robe et d'église.
— Diminution de prix.
RAB
— 1109
RAB
Rabafagre, s. m. reliage des futailles, ser-
rage et réparation des tonneaux.
Raliatos, s. m. plur. brebis qu'on mène
paître sur les montagnes.
Rabe, Il s. m- r.tdis cultivé, racine charnue
Rabanel, el rouge à l'extérieur,
Rafe, Il Raphaniis sativus. f«<f«»ijf.
Itnbeirene, adj. riverain, qui est du rivage.
Rabeii'olo, i s, f. rahirolle, hirondelle de
Griseto, \ rivage ou des rochers, petite
espace qui effleure la surface
des eaux pour en chasser les
insectes qui lui servent de
nourriture.
Rabcïssa, v. a. rccéper, tailler un arbre,
Rabaissa, diminuer, réduire, déprécier.
Rabi, s. f. rage, délire furieux, transport
Enrabi, de colère, passion violente.
I!abi, Il V. a. ravir, enlever de force. —
Ravi, Il Charmer, exalter.
Rabipau, s. m. roquette sauvpge, fam. des
Crucifères.
Rabina,
Se rabina,
V. a. el rec. brûler, roussir, ris-
Rabîdot,
Rabigot,
s. m. l'os d'un gigot de mouton,
manche, trique.
Rabiero, s. f. ravière, champ semé de raves.
Rabillia, v. a, raccommoder, rajuster, re-
mettre en état.
Rabilhaire, s. m. raccommodeur, ouvrier
ambulant.
Rabilhur, |l s. m. renoueur, rhabilleur,
Radoubaire, || chirurgien de campagne qui
par suite d'un peu de pratique
et d'adresse remet les os rom-
pus ou disloqués.
Rabin, s. m. docteur juif, chef de commu-
nauté. Heb. rabb, maître, docteur.
— Demandes pas se souii rouge, blii. viTfl ou blan,
Ni s'escuuli n rr.hin, ralnistre oii capi'Ian ;
Ooumo il'aucèu canlan eiisem lims la ram.lio,
Fin pas qu'un n ôme cor, qu'uno mémo famiho.
boillai, 1876.
Rabin , adj. grognon , revêche , sévère ,
cuistre, avare.
soler, noircir, brouir. — Su
brûler, se haler.
All.rabe, noir, corbeau.
— Lou pan quauqui fes s'y rabino
Tan lou caumas vous ië doumino.
— La blancado a rabina la lieilho.
Rabinel, n. propr. qui oublie sur le feu, qui
laisse brûler, distrait, mauvais
cuisinier.
Rabino-sardo , s. m. avare , ouistre ,
meur de faim.
Rabinoiis, adj. brûlant, échauffé.
Rabi«i, s. m. fanes, feuilles des radis, des
raves, des pommes de terre.
Rabi«teouIa, || v. a et rec. ranimer, ragail-
Se 7-ebriscoula, || lardir, refaire, se remettre,
se refaire.
Rabi^isano, l| s, f. nom vulgaire de la clé-
Ravissano, \ matite des haies. Clematis
vitalba, plante vesicante, ce qui
lui a fait donner le nom d'herbe
aux gueux.
itabissent, adj. ravissant, éclatant, magni-
fique.
RabitiHomen, s. m, ravissement, transport
de joie, d'admiration.
— Gtnlilbessos eu bal, permcnailos en coche
l'ortou uu amounus ilins lou rabissomen.
Gouilouli.
Rabitalha, v. a. ravitailler, pourvoir de
Renbitalha, provisions, porter des vic-
tuailles. (Voir bilulhos).
Rabla, || ai/J. fourni, garni, doublé, renforcé.
Rébla, Il — Gras, dodu.
Rable, s. m. rable, partie charnue du dos,
Rèble, ringard. - Racine allongée, queue.
£sp. rabo queue, roftero derrière.
— Mie pan île graisso au mens sus soun ral)!e e sia anco,
l.'aurias fendu 'mbé l'ounglo. . . .
Bigot.
Rable, s f. planchette, raclelte, spatule.
Rablelo,
Rable, s. m. érable, arbre à violons, fam.
des Acérinées.
RAB
- 1110 -
RAC
Uableto, ii s. m. racloire qui sert à retirer
Rable, || 'a lie des tonneaux, le tartre, le
~~~ "'"" dépôt du vin.
Rnbo, f. f. rave, navet rond, racine allongée
et charnue cultivée à cause de
ses propriétés féculentes. —
Raphanus sativus dor,t une variété
arrondie se nomme radis.
Esp. raba. 11. râpa. Gr. f»<pv;.
— A de gous coumo uno rabo per t,ousla.
_ Me l'abion dil, la plus par' viou de rabos
Quéchos al foc, amay de campajirols,
E de fruch coumo lou< esquirols ;
A-vci n'a pas ni biais, peïBS ni fabos.
Auger Gaillard, 1882.
Rabot, s. m. rabot, outil de menuiserie pour
dresser et applanir le bois.
Bourg, raibo, rugueux, inégal.
_ Lou diciounari de Us rimos
Uu rabol emé qualques linios,
Un gros cisel per degroussi,
De pel de chagrin per pouli.
Abbé Samary, t78i.
Rabouna, v. n. s'arrondir, croître comme
les raves.
RaboHB, s. m. béurn. taupe. (Voir darboun.)
Rabousaa, v. a. secouer, agiter. — Mal-
mener, maltraiter.
Rabouta, v. a. raboter, unir, polir, racler.
. . . Aro lou menusié
Eitib'un pau de coupèu ié vai (aire soun lié
Dins quatre pos mau raboulado.
Bigot, J8b9.
Rabrousteri, Il s. m. réprimande, rebuf-
Rebromdo, || fade, reproche, mauvais
accueil.
Rabuga, v. a. émonder, élaguer, Fig. se-
couer, réveiller.
Rabugage, s. m. brondilles, branchages,
émondilles, buissons.
— Lou Tabugage pago lou traval
Rabugas,
Rabrugnt,
adj, raboteux, noueux, hérissé,
piquant.
Rabusa, v. n. radoter. — Reculer, empirer.
— Lou crese pas vrai,
Lou bonur que proumés la vièio que rabuso.
— E pièi per marca li repas
Es la (lenduio que rabuso ;
Quand sias urous, troto la guso,
Ë se sias doulcnt, \ai au pas.
De Gagnaud, 1880.
Raea, v. a, vomir, rejeter, rendre, vider.
— Bouder , refuser , lâcher ,
caponner. Alt. rachen, gosier.
Gr. fiyK», souffler.
— Rassegura, lou fin quislairo :
Ali ! dis, n'as plus d'armo sus lu ?
Eli ben, alor, moun arrestaire
Li vas raca, li biius escut.
Roumieax, 18S9.
Raeado, Il s. f. abreuvage d'un tonneau de
Mouslado, Il vendange, lavage à chaud d'une
barrique. Esp. racamento, action
d'aviner ou d'abreuver,
Raçado, s. f. séquelle , kirielle , suite ,
parenté.
Raco-denié, s. m. avare, qui est obligé de
contribuer, de délier sa bourse.
— De fès la favo vai en de raco-denié
Que l'avalon, e fan uno mino risenlo.
llaeaduro, s. f. matières vomies et à moitié
digérées. — Liquide dégoûtant
à voir.
Racag^e,
Racagi,
s. m. racage, chapelet de mât ou
collier fait au moyen de boules
percées pour faciliter le mouve-
ment des vergues en haut ou en
bas.
i\aeaire, s. m. celui qui rend, qui vomit par
excès de boisson ou d'indiges-
tion. — Grapilleur.
Racallio, Il s.f. rebut, lie, mauvaise en-
Rafalalho, || geance. Gr. f«»«f, déguenillé.
— E< pas que de racajo e de c?.ssibrajo.
Ra-cayé, ii s. m, loir commun. — Myoxtts
Ra-dourmetre, | glis, espèce de rat à queue
velue qui tombe en léthargie en
hiver.
Raeet, n s. m. petit son, enveloppe du grain.
Reprin, || (Voir rasset).
— D'un sac plen de racel noun pol sourii farino.
Raeantouna (Se), v. rec. se reucoigner,
se blottir.
Raceja, v. n. chasser de race, ressembler
aux ascendants.
BAÇ
mi
RAD
Raeié, adj. qui montre sa race, son origine.
— Peiro raciero, pierre brute,
telle qu'elle vient de la carrière.
Rach, rad. trou, gouffre, fissure.
Gr. fao-a-a, déchirer.
Raelio-ped (_ne}, adv. sans discontinuer,
avec acharnement.
Raehalan, s. m. vigneron, travailleur de
terre. Angl, to rack-land, déchirer
la terre.
— L'aubo lusis, d'aul ! raehalan,
La blasso au col, l'ase davaii,
Camino vers la vigcio ;
L'er es frés, lou ciel es bèu,
El deman ploura bélèu.
Bigot, 1889.
— Sans agudre Irop | ou que lou pés lis escrase
Li raehalan soun fa per mounta sus lis ase.
Raeinage, s. m, marbrure, dessins faits
par les relieurs sur les peaux et
qui imitent différents bois.
Raeinasiso, augm. grosse racine.
— Es qu'aquel ourme abiô, malgré sas brencos bieilhos
Tan de racines que de fieilhos
E prigoundos a fa irambla.
Jasmin.
Raoino, 1 s. f. racine des plantes ou des
Soueo, I arbres, des cheveux, des dents.
— Carottes, raves, betteraves. —
Principe , commencement. —
Mot simple qui sert à composer
une série, du lut. radix, radicina.
— Farés jaaiai ren dins lei boues
M'ounte troubas que de racino.
— De l'esprit n'ai plus la racino ;
Mes que n'en prengue à sa mairino...
Baeo, Il s. f. rafle, marc de raisins cuvé,
RaquOj \\ résidu. - Rosse, vieille mule.
— D'aigo do la pousoraco,
Dins un tinéu, sus la raco,
Fai de Irempo per tout l'an.
T. Aubanel, 1880.
Raeo, s. f. rosse, mauvais cheval ou mulet.
— Quel Erculo n'ei qu'uno raco,
Quèu Bucofalo 'no palraco.
Raço, Il s. f. race , progéniture , espèce ,
Rasio, Il sorte.
— Anas dire as Capouchins,
Doumiuicans, Benedlclins,
Carmes, anûn de toute raeo
De bénéfice e de besaso,
Qoe Ions «spâre IncessameD»
Favrei
— De raço racejo, telle mère,
telle fille.
liai, razza. Esp. raza, du lat.
radix, racine. AU. reiza, lignée.
Raço (En), adv. en sorte, en bloc, sans
choix, tout venant.
Racoitcltet, s. m. béarn. bond, ricochet.
Ratatet, — Roitelet ordinaire très
Chi-chi, vif, qui saute de branche en
branche pour faire la chasse
aux insectes. Regidus cristatus.
Raceoula, v. a. racoler, enrôler, engager,
enjôler. Ital. raccogliere.
Raeeoulur, s. m. racoleur, recruteur.
Raeourda, v. a. raccorder, réunir, assem-
bler.
Raceroe, s. m. coup de hazard, gain inat-
tendu.
Rad, radie, de radere, raser, aplanir, racler.
Radar, || v. a. raser, toucher légèrement.
Rasa, Il aplanir, mettre de niveau. —
Rayer parallèlement.
Radassa, v. a. balayer, nettoyer, vadrouil-
1er, tamponner.
Radassa (Si), se coucher, se reposer,
s'étendre, se traîner.
— Per se li radassa i'avié qu'un lié de camp
Ounte aurias pas vougu faire coucha de cans.
BadasHO, s. f. vieille corde, vieux chanvre,
vieux chiffon, vieille bête.
— Aven pesca d'oarsin'à la radasso.
Radel, H s. m. radeau, pièces de bois
Radèu, Il assemblées pour porter des hom-
mes et des marchandises. —
Train de bois qui descend le
courant d'une rivière. Lat. ratis.
Radelié, s. m. nocher, batelier qui conduit
un radeau.
Radié, || adj. dernier, extrême, tardif.
Redié, \\
— Clavela per leis ans, un viel sns sa cadiero,
V«sié a oha uioumeo veni l'ouro radidio.
RAF
— m
Radouba,
Kadoubaire,
Rispet,
Rado, s. f. rdde, grande étendue de mer ou
bassin renfermé entre des ter-
res, des collines, qui mellontles
navires à l'abri des coups de
vent. /te/, et Esp. rada.
V. a. raccomraoder , réparer ,
radouber. Lat. re ad operam, tra-
vaillera nouveau. It.raccondare.
Esp. réparât:
s. m. rebouteur ', rhabil-
leur, chirurgien de cam-
pagne qui remet les membres
disloqués.
Radouira, v. a, racler, épousseler, éplu-
cher, enlever, faire tomber.
— Pourlavon enlre-lems jusqu'à lour jarrolietos
Lnu rever de lour niun [ler nclouira lour niorus.
Grisel.
Radouiro, s. f. racloire, radoire, règle
plate.
Radoulet, s. m. petit rouleau de papier ou
de carton.
Radouta, v. «.radoter, ressasser, rabâcher.
Rafalat, adj. ruiné , misérable , avili ,
désemparé.
Rafalo, s. f. rafale, coup de vent brusque.
Esp. rofagi. Lat. repère, enlever.
pi. fam. des
Raffanage, s. m. ravenelle,
Crucifères.
Rafanelo, s. f. raifort sauvage, cranson
Rahanelo, rustique. Colcliearia armorica.
Gr. f»<p*tàf.
Rafar, s. m. mauvais raisin. — Vieux garçon
prétentieux.
Rafastignous , adj. fantasque, dédai-
gneux, difficile.
Rafataio, Il s. f. herbages de rebut, restes,
Rafatun, || mauvaise qualité, poison ava-
rié, racaille.
— Toat aquel peis qn'a michao fum
Qu'aici disen de tafalun.
Rafegaire, adj. fureteur, chercheur.
Bafeyo, t. /'. schiste grossier, espèce d'ar-
doise.
2 — RAF
Rafèl, n. pr. Raphaël.
RaO, s. m. greffe, petite branche coupée
pour l'insérer dans une autre.
Uafl, s. m. domestique do ferme, vigneron,
portefaix.
— Touli ié soun, pichos e grans,
Hafis, bouiras, jusqu'as eiifaiis,
. Armius, qu'au d'uno caiiardiùro,
Quau d'un viel fusd à pisloun ;
S'en vci lauii que n'an à peiro,
D'autres anliii n'an qu'un basloun.
LanglaJe, 1873.
Raflduro, s. f. plis, rides.
Kafté, s. m. petit marchand de soldes, de
vieilleries. Esp, rnfez.
Rafiii, adj, fin, rusé, railleur.
Railna, v. a, et rec. raffiner; rendre
Rufina (Se) , plus du , subtiliser , polir ,
prendre des manières civiles,
devenir plus adroit, parler avec
affectation.
Raliiiarié, s. f. raffinerie de sucre, épura-
•lion.
— Lou fabricin cerco l'éconoraio,
Kli ben, alor, qu'es que l'einpacbarié
l)e fa desprajjni cii brulan ma senio
IV'r .sei vapour c >i'i rafinarié.
Giîlu, l«b2.
Ralistoula, v. a. rajuster, réparer, remet-
tre à neuf. Fr. c. rafistailler.
Raflt, adj. ridé, ratatiné, desséché, havi.
Rufal, — Vieux, o-oisi, froncé.
Rafla, V. a. enlever, emporter lestement,
ramasser, racler.
Rafle, s. m. repas, régal, ravage à table ou à
la cuisine.
— Lou rafle duré ben quatre ou cinq ouro au mens.
Rafle, s. m. osselet, jeu d'enfants, petits
Rabidot, os des jointures du mouton.
Raflo, s. f. rafle, grappe sans grains. —Jeu
de dés, ou aux osselets.
Rafo, s. f. état de marchand ambulant,
tablette, corbeille, paquet.
Rafonla, v. n. raffoler, être passionné.
Rafresqui, Il v. a. et rec. rafraîchir, cal-
Se rafresqui, \\ mer, améliorer, rogner. —
Boire un coup, se restaurer.
UAI
1113 -
RAI
Kariidn (Se), v. rec. se refuser, se priver.
Ilaitraeli, || s m. goujat, valet, domestique.'
Ikgas, Il liai, ragazzo, jeune garçon.
! »Knja;noui«, adj. mboteux, noueux, inéL;al.
iUtKas, s m. iroj, ccvité, fonte creusée
Ragagi, pnr le mouvement des eaux, re-
traite des |)ois5ons.
Gr. fuyct!, crevasse, liai, ragadi.
— Auson de brut, la (lOU lei ^agno,
E ditis lou ragas sauton lèii.
Oh, cil ! .si (lis nui'Siro baniouio,
Aro ièii fan piij ei granoiiio,
Per eli siôu uii porlue.-frai '1
M. Doiurclly, 1870.
Hasneso, s. f. domestique de ferme, din-
donnière, servante.
ltRji;i, s. f. rage, délire. (Voir rabï).
lî HKiio, s f, araignée, insect-.; bien connu qui
file sa toile à pièges. Gr. icfa^it-
— Filet tendu dans les bois pour
prendre les merles, les grives, etc.
— Vai pcrioul l'eiiinuiiç.!, lua renoountro en clioini
'Nu Mgno que fai soraiilelo,
Se vo approiiclia lio ptèi d'elo.
Foucaud .
Ilagot, adj. trapu, gros et court, nain.
UaKouat, s. m. ragoût, mets apprêté pour
exciter l'appélit.
IVagrioule, Il s. m, rat d'eau à queue
Garri d'aigo, || ramée, surmulot. Mus decu-
manus, (Voir ro^)
Rai, s. m. rais, r-iyon, les pointes d'une
étoile, rail des chemins de fer.
Toutes baguettes entrant dans
un moyeu.
Rai, s. m. troupe, bande, multitude.
— Qu'onro me plaise à veire sus la coaèlo
Fûulastieja mon rai de cabridoun,
Vo meis agnèu despounctia l'erbo mouelo.
Tout ea jougani péréu sas ton pradoun.
Crousillat, 1862.
Rai, adj. adv. facile, vrai, aisément. Contracl.
de vrai.
— Lou prnmié jour dioet ou soapet, aco's rai,
Lou segoun nouvel pas que d'osses.
Raia, Il v. n. couler, glisser, descendre,
Raya, \\ circuler, s'écouler, s'échapper. *
(Soir raja.)
70.
— luiras pauri ;'.iéI d'ounl l'amo se lagno !
Un liiiu Leiiri.eiii il} ralo d'un gour,
Ouille lou sjuIlmi ilins l'azur so bagno,
E lou rous-it,'!!!)!! lé caoto loujour.
A. Ulcize, 187^.
Raiatlo,
Rajado,
llaîtla,
Giha,
s. f. un filet, petite quantité d'un
liquide qui coule.
- En; 10 uno r.ijado d'oli.
V. n. s'échapper, so dérober, s'in
aller. Tondre, brouter.
— Ou mouiiis e colos Irenpassant
Coumu la gazelo raidaiit.
Fesquel.
Raiiiart,
Reinard,
s. m. renard, espèce de chien
sauvage à longue queue et re-
nommé par sa ruse. Canisvulpes.
— Per li bon luui ilo ruso es pas scnso rosoun
Que luujour II lOinardan agu lou reiioun.
Raiiieto, s. f. raine verie, rainette, petilo
grenouille qui se pose sur les
feuilles dans les lieux humides.
Quelques personnes la croient
venimeuse parce que sa peau
suinte une humidité visqueuse
qui fait cuire les yeux. — Petite
crécelle en bois qui imite le cri
de 1 1 grenouille.
Rainets, Il s. m. phir. petite joubarde des
Raiinels, 1| toiis , sedon , petits raisins ,
plante grasse à fleurs jaunes.
Raino, s. f. rainure, raclette. (Voirreno).
Raio, I s. f. raie, trait, ligne, rayon de
Rajo, I soleil.— Séparation des cheveux.
— La tajo bcniô d'espeli.
Raiol, Il adj. et subst. raiol, dévoué au parti
Raiàu, Il du roi. Habitant des vallées et des
versants méridionaux de la
Lozère jusqu'à St-Ambroix et
Mais. C'est là une contraction
du qualificatif de royaliste qui
leur fut donné pendant. les guer-
res de la Ligue au milieu du
XVI""> siècle, lorsque cette con-
trée montagneuse prit parti pour
Henri (V.
— De vers Presicailou, coumo uno ganlounado,
Davalon lous Ilalàus, rago mau penchinado.
En veslo cassarelo, en guèlos de cadis.
De Lafare, 1840.
RAI
1114
R\J
Rniâii pour Rnjoti, s. m. jel d'une fon-
taine, tuynu c;innelle.
Raiouii; s. m. rayon, Irait de lumière,
émanation. — Planche, tablette
hcrizontalo,
— Espoussanl ta nch o criniOro
Quesemijlo facho de raioun,
Clines la bello lesto liéio
I ped d'uno jouvo, u liuun ! . . .
Auli:mel, 1878.
— Camini sens esfrai ilms iou fluvc Ouci'an
E, sens bi'issa "n mounicn soi parpolo Iranquilo,
Passa dins Ici raiouii que jiMilori de soiiii ilo.
lîoyliacul .
Raira. Il v. n. briller, rayonner, rayer,
Haia, Il étinceler,
— Aco's un ebel t que rairo,
Aco's un lum que boi esclairo,
Dema s'atudo al inendre benl.
Cailhùs, 18/8.
— Quand per soun ordre un jour, au niié de la balaio
Rounflavon lous canons, laiavo la niilraio,
Quand landivo, empourla sii'^re soun dilval blan,
Enibé sous fitrs souIJats qu'onlrcinavo soun van.
Ab rlenc, 187i.
Rairesteu, Il s, w». ganince des teinturiers,
Rastélé, Il pi. fam. des Rubiacées à
fleurs jaunâtres. Rubia tinctoria.
Rais, s. m. panic vert, pl.inle Graminée. —
Setaria vindis.
Rais-passî, s. m. euphraise à feuille de
lin, pi. funa. des Scrophulari-
nées.
Raiïisalhado,
Rajal,
s, f. ravin, terrain dé-
charné par les pluies.
Raitsseja, v. n. tergiverser, balancer, hési-
ter, rechigner.
— T'oucupus pas de ce que f6u,
Sens rai,<soja fai ce que dise.
Se de noun Iou diible le frise.
Raisso, s. (. averse, ondée, orage, pluie
Rêvés, subite. — Bagarre , aventure ,
combat. Gr, fct^a.
— Se Iou malliur, en lalo raisso
,\ plougu sus NOUS, aquesl' an,
Que la sorre qu'amavias tan
L'an clavelado djns sa caisse.
A. Dumas, 1860.
— Venl de raisso, coumo nous pren nous laisso.
Raito, s. f. ragoût de poisson, matelolle,
sauce au vin.
Raîve.
Rebe,
Raiva, v. a. rêver, penser, se souvenir,
Rcba, déraisonner , souhaiter, désirer
ardemment.
— Se st's nascu'Jo paslr<'s.«o,
Se Iou cann)es!re vous plai,
Haivès pas d'csire princos.so
l'er vioure dins un psliii.
Houx, 1866.
S. m. rêve, songe, suite confuse tie
souvenir ou d'invention pendant le
sommeil. Gr. fi^Si), inquiétude,
chimère.
— Faguére nn n:\e h la fresquièro
Mai un iai\i.' ilu paradis !...
Vcsi-'i iou roucas nus e gris
De mouu vil:ige d'Iiigaliéro.
— N'a pas loujour, Iou dni.i roussignftu,
Dressa soun rai\c au niurmnr di r.ijdu.
J. Gaidan, 1874.
Raja, V. n. couler, glisser, descendre. —
Briller, luire. Gr. fnu, couler,
^«i»ffl, arroser.
— Kici vials l'Arq que sVscarallio,
Mes eilamoun, dins Ici roucas
Si nslngni', sV'squicbo o r:ijo
En reinaumian dins Iou ragas.
bourrelly, t8!i2.
— Un béa sourel de may rajabo.
— Coumo la font dou roussignôu.
Sa pas raja que quand plôu.
— L'aigo bulo, lei rodo viron,
E l'enduslrio a prés Iou van,
Lei lano se cardon, s'csliron,
Lou papié rajo en long ri ban.
Crousillal, tSSi.
Rajant, pari, coulant, versant. — Rayon-
nant, brillant.
Rajentat, adj. baigné, humide.
— Se pol que de plasis rajenlado
Sus Iou dot à péno tampal,
D'uno biergeto regrelado
Drubigue tnoun sen embaumât.
Mir., 1870.
Rajeirùn,
Ra/d«,
s. m, source, petite cascade,
jet d'eau, tuyau.
RaJo,
— Se Iou grand rajeirôu
Begounflo coumo fôu. . .
— Anaren dins un frés bouscag»
Ou sus Ici bor d'un rajeirôu.
S. f. folle avoine, averon. plante fam.
des Graminées. — Avtna fatua.
fUf.
— 1115 —
RAM
Hajolo. s. f. et m. le courant de l'eau, le
Rajol, y fil, petite source, petit jet, dim
rajoulet. - Canelle en bois.
— !ôu la sanla 's ma Jeni'irolo,
Al per ilauri'io 1» rajolo,
E mi scr\ici:iu soiin mi iiian ;
E quand lou cèu. per la journado
M'a f,i gagna ma croucliuunado,
Wenquràle pas dou leiuleniaa.
Caul, 18C0.
— Aiien prendre l'aigo au rajèu.
UmJous, adj. enragé, furieux, colère.
liai, adj. baslim. ras, court, plat. (Vois "-as.)
l'.al, s. ?« caquet, babil, médisance.
Uale, s. m. raie d'eau, espèce d'échassiers
Hasclé, qui vivent près des marais et qui
n'ont pas les pieds palmés ; ils
se nourrissent de vers, d'insec-
tes, de petits molusques et de
plantes aquatiques Ils courent
avec une grande vitesse et par
des mouvements brusques lors-
qu'ils sont poursuivis par les
chasseurs.ou les chiens. liallus
aqualicus.
Ualc de ginetito, s. m. poule d'eau de
genêt. (Voir rei de caio).
Uale, (Cdj. corrup. de rare, peu commun.
liaient! (Se}, v. rec. se ralentir , se
fatiguer.
Halet, Il s. m. pelile grenouille qui fait noize
lianeto, |1 et résonne à l'entour des mares et
palus.
Kaleto, s. f. sablière, faîte, grenier.
— Oraciu au houii-Di, io iiii; fo glorio
DV'sse uti Oî-cu 0 de voula
Em mi dus alo ; vezi-la
Uin Io groniei, sou la ralelo.
Koucuud .
Rallia, V. a. railler, plaisanter, se moquer.
Italliarèu, acij. railleur, plaisant, moqueur.
Kalltèro, s. f. gorge, passage étroit,
échappée.
Ualiio, s. f. babil, entretien familier, propos
joyeux.
Uallionien, s. m. ralliement, réunion de
troupes, lieu désigné , signe
convenu,
Itaiu, s. m. V. I. branche, rameau, feuil-
Hem, lago. — Longue perche évasée par
le bi'iii, au moyen de laquelle
on fait voguer une barque.
Raina, v. a. it ». soutenir des plantes
Rnmar, grimpantes avec des rameaux. —
Se garnir de feuilles. — Se ser-
vir de rames pour faire avancer
une embarcation.
— liejals quo pcr ièu tout os feslo.
Que las rosos ramon lou sol.
Desjardiii.
Itaniailan, ri s. m, sabbat, bruit confus,
Chamatiin, \\ vact^rme, interprétation sin-
gulière du Ramadan ou jeûne
des Turcs, des Arabes.
s. /'. béarn. ramée, bran-
chage, bois mort.
Raniadero,
Rainalho,
(Voir ramiho.)
Rainadeto, s. f. petite averse , petite
jonchée.
Rantado, s.f. feiiiUéo, ramée, branchages
liamilio, jelcs sur des bâtons pour im-
proviser un ombrage, cabinet de
verdure , buisson. — Dessin
fuil sur étoffe. Lat. e rumis casa
frondea (acla est.
— Fasijs rcssouuli la rarnado,
Aussc'ls, ciiilj' vaulroj caularal,
Dh niocli mjiidas voslro Ijrariado,
Eml)é g.iud vous escouiarai.
Langlade, iSSO.
— Dins lou Ci?u Ijlu, dius la ran:iiIio
Laissas camu lis auceiois.
Raniado, | s. f. orage, averse subite, ondée.
Rumassudo, Sya. labechado, lavasso. — ïran-
Bourassado, chées, vives douleurs.
Rainado, s. f. nmge ramade, poisson de la
Méditerranée. Mitgil ramada.
Ramage, j s. m. ramage, gazouillement
Ramalge, | des petits oiseaux dans le feuil-
lage. — Babil, conversation
interminable.
t'or faire assaupre qui; l'y aura 'il Roumavagi,
M'ûuiUe ch^scuii poudra jargouna souu raraagi.
Raniajs;noun,
Ramagnou,
s. m. grognement, bruit
confus, caprice.
Uii lau ramagnou me couufoun-J.
RAM
_ 1H6 -
RAM
Rnmaiza, n ». o. apaiser, calmer, adoucir,
Bamausa, i cesser. (Voir ammza , acala ,
remausa.)
Ilainaja, v. n. chanter dans le feuillage.
Ramas, s. m. grosse branche d'arbre, balai
de ramée, monceau de feuillage.
— Car qu'on ro quo li aiics, nuùcli e jour, dim lei mas,
Dins leis auberjo qu'an per • n?igno un ram&s,
Quanil sias las, que la f.i n vous brigo....
Ramassa, v. a. ramasser, recueillir, réu-
nir, traîner en voilure sur la
neige au moyen des ramassas ou
branches d'arbres.
Ramassai, s. m. volée, secousse.
Ramassos, Il s. f. plur. branchages, bron-
Ramassilhos, || dilles, b: anches mortes sur
le sol. — Fagots enfermés pour
nourrir le bétail pendant l'hiver.
s. m. balai de ramée, de
genêts Syn. ramejoun.
Ramat , adj. et part, feuillu , garni de
branches.
— ■ Lous amoiiiiés soun Lru r.,niais
Raniassonn,
Escouhelo,
Ramba,
Se ramba,
V. a. et rec. attirer, entraîner,
rassemb'er, amasser, réunir. —
S'humilier, se traîner, se rendre.
— A loujour pôu d'eslro raubut,
E loulo lo neit es il. g;irJo
Près de l'or e de l'argcn qu'a:ii l'usuro a rambal.
J AzmVi, 18îi8.
— Nosiro innoucenço à \osli [w! se ran^bo
Rambaia,
Rambalha,
V. a. secouer, ballotter, agiter
vivement, lahrouer, gronder.
Gr. fi/ilai, tourmenter, inquiéter.
— M^s monn Diou ! l'aragan es tant encaïna
Fai cscuma la mar emé i iil de coulêro,
Lei rambaio 1res cops. . Iju venl affurouna
Triis cops lei lanço oniro lerro.
Emery, 18S2.
— Vejaqui 'n Rei ! el zou, barn nn icul, lis ajusio,
E d'un cop de laloun ié raM.lmo uno fusto,
Qu'éro à si ped, dessegu, pfrnz.r.
I igoi.
Ranibaîailo,
namhalhado,
s. f bouleversement, con-
fusion , amas. — Multi-
tude, assemblée.
— E vous que n'en sabés, ami
Mai que louto la rainbaïado.
— Lou Gardou liquo d'un er envejous
Lou pé d'aqueles vilbjous,
S'eslajant à la rambaiado,
Lou long de èa ribo laiado.
De Lafare, 18i2.
Raiiibaious,
Rambalhous,
Rambulhat,
adj. embarrassé , mêlé ,
embrouillé, vagabond, en-
combrant , volumineux ,
querelleur. Gr. fifci^a, errant,
inquiet.
Quant un casIagntS coumo un rouve
Dins sous brasses sesis la jouve,
L'entourliviho dins lous nous
D'un racinage rambaious,
E pièi adiou ! e bon vouiage.
De Lafare, 1842.
S. m. filasse de rebut, étoupe
grossière. — Remue ménage,
Rambal,
Rambuei,
tracas, désordre, embarras
— Diou mantengue rambal per pesca 'n aigo trebo.
— Entre pensomen e rambal
Abarisse garcoun e filho.
Rambaia, i v. a. rambarrer, repousser,
Rambara, | rejeter, réprimander, gronder,
inquiéter. Gr. f£^S«^«.
Rambalha, Il v. a. remuer , brouiller ,
Rambaia, || chercher, fouiller. — Gron-
der, réprimander. — Repous-
ser, renvoyer.
Rambalhaire, adj. l.racassier, remuant,
inquiet, brouillon.
— Au moumen d'acaba, touljogoen rambaiado,
E d6u mai fan de brui, dôu mai la de plesi,
E ses charma de lous ausi.
Félix, 1872.
Ramberso, s. f. mercuriale des bois, pi.
fam. des Euphorbiacées à pro-
priétés malfaisantes, feuilles d'un
vert sombre. Uercurialis sylvatica.
Rainbla, v. a. acculer, accoter, pousser,
réduire, niveler.
Uamblo, s. f. remblai, ravin, fossé, coars
nivelé, promenade.
Itamboul, Il s. m. enchevêtrement, désor-
Emboul, Il dre , mélange , difficulté ,
gâchis.
Ramboura, v. a. rembourrer, garnir de
crins ou de laioe,
RAM
- Wil
RAM
Ramboustîa,
Ramboursa
V. 0. rendre, rembourser,
rendre gorge. — Acquillor,
débourser.
— Noslf'ome, per lou cop, cou'nprengué quèii lingage,
L'un rainbouslilié lou fer e l'iuitrc lnu tneinage.
Fouca;:d, 1812.
RanieJ», v. a. et n. cueillir la feuille pour
les vers à soie ou pour les trou-
peaux.
Rameln,
Enramela,
n V. a
I un a
enguirlander une porte,
arceau, un mât
I
Ramelet, «. m. petit rameau, bouquet. —
Fêle, bal où l'on danse avec des
guirlandes et des fleurs.
llantena, v. a. ramener, reconduire. —
Radoucir, réconcilier. — Hate-
1er, herser, aplanir.
Ramenda, Il v. a. provigner, marcotter. —
[iemenda, || Remplacer, suppléer.
(Voir coèusso).
Ranièu, Il s. m. balai de ramée. — Rameau
Ramel, il de verdure qui sert d'enseigne à
un débit de vm, à un cabaret.
RanicuSjS. m. plur. les Rameaux, le diman-
che avant Pâques.
adj. mouillé, trempé, feuillu,
garni.
Rainât,
Bagnat,
Ramié,
Ramassa,
s. m. fagots, bourrée.
(Voir ramado).
— Soun ana faire lou raïuiù
Ramié, Il s. m. pigeon sauvage , grand
l'aloumbo, || ramier dont le plumage est d'un
cendré bleuâtre. — Colomba
palumbus.
— Les ramiers volent par
troupes dans les hauteurs moyen-
nes des Pyrénées, et leurs pas-
sages y sont si fréquents, qu'on'
y a établi des grandes chasses
sous le nom de Pa litières où on
les prend par centaines, au
moyen de grands filets tendus
verticalement, entre des bou-
quets d'arbres.
Raniièro, s. f. oseraie, saussaie, buissons.
Ramilho, s f, menues branches.
(Voirramarfo.)
— Caii c raniilho per mariJa sa filho.
Ramo, Il s. f. feuilles d'arbre, ramée, bran-
Ramtho, \\ chages élagués et spécialement
feuilles de mûriers pour la nour-
riture des vers à soie. — Vingt
mains de papier. Lat. ratnus.
— Anan faire de ramo.
— Bello ramo, pau de rasins.
— Noun sa plus que ramo tnrsc.
— Un Ul sera coumo un grand albre viou.
Plantai al pô de qualque fort bel riou.
Et que soun fruch ei porto en sa culido,
Oel quai sa ramo on nou vei pas blasido
Ang Gaillard. 1372.
Ramo, s. f. longie perche terminée en
Remo, ailettes pour diriger les petites em-
barcations sur les rivières.
Lat. remus. Gr. ^sham, feuille
plate.
— D'un vira de ni.in l'a Ir.ivallial al poiin
Que eau, pi r no fourina quuom, coumo du ramos.
Ramo, s. f. matière textile cardée, laine,
soie ou colon en rame, en cou-
ches, en sorte.
— Lott /ru/ en romo, sans choix.
— Lou drap en ramo, non apprêté.
— Al VLTidu ma ccrot-n r-inio.
Ranio-counil,
Espargasso,
Gavèu de tino,
s, f. asperge sauvage ,
sous arbrisseau dont les
jeunes pousses se man-
gent comme celles des asperges
des jardins. Asparagus sylvestris.
Elym. ramo counil, buisson aux
lapins.
— Un petit fagot de cette plante
mis au devant de la bonde du
tonneau où l'on fait fermenter la
vendange, sert de filtre au
moment du décuvage.
— AquL'Si' aigo i\le.-.sius es pas vi de Champagne,
I'^ se nous ven d'eilamoun la mounlagno.
Es pas qu'ague passa per la ramo couniou.
l'rlix.
Ramouchar, v. a. apostropher, interlo-
quer, blâmer, rétorquer.
— Lou premié que li \ei li ramouclio en disen :
Mai, do que, noun d'un son, van faire aqueli geo.
RAM
— 1118 -
HAM
Ramoali, v. a. ramollir, rendre souple,
loaDiable.
Ramoun, | n. pr. Raymond , nom des
Moundi, | comles de Toulouse.
— Lous RamounJins d'or lous seiiaiiis.
Baïuonn», v. a. nettoyer, racler les coii-
duils de fumée. Fig. gronder,
réprimander.
— Coumo naulri de fes ramounan per la suéio
Cresièi que li barbié rasavon per lou peu.
Ranioundilho
Reboundun,
s. f. émondes, branches
superflues, bois mort,
drageon, gourmand.
RamonnetaKe, s. m. bai de, troupe d'ou-
vriers.
— An aquel bruch loul'iou ramouoeliige
Quiio la lessio, e sus l'airo, à grau inn
Vai fa la rudo e cisela soun refrin.
Floret.
Raniounur, s. m. ramoneur de cheminées
au moyen d'un fagot.
Rttd ram, mond. nettoyer
— Fasés vous bien pulèu raniounur ou bergié ;
Tout utile iravatiJins lou besoun déu plaire,
E lueu de uVn lougir, fou crendre de ren fain-.
H. Gruil, I8ti2.
Ramp, rad. de repère, ramper.
Gr. tfo-a, reptare.
Rampa, v. n. ramper, glisser, s'humilier,
s'abaisser.
RaïupaKiio, s. /'. malaise, indisposition,
inquiétude.
Ranipan. s. m. laurier bénit du dimanche
Rarnpau, des Rameaux. Ratn palm, bran-
che de palmier.
— Lou ^rus rampan fa lou bon mu
Se lou vifsii lai pas lou uiouine
Raïupart , s. m. rempart , muraille en
maçonnerie ou enceinte rasante
qui sert de défense à une ville,
à un château. /(. ripuro.
— Courron, Irolon, balon l'eigagno,
Arnbon soiiio lou raniparl,
CouaieiM;avo de si faire lard,
La vdo cro de|a fennado.
Thouron.
Rainpej!i;a, v. a. poisser, coller, enduire de
résine, calfater.
RaïupegrouH, adj. gluant, collant, visqueux.
Raïupel, H s. m. appelant, appeau, sifflet
Rampéu d'appeau. — Itenvi au jeu,
concurrence, égalité.
— A milo roussignols ceiil pasiou» fan rampéu
E louis canio I l'amou, l'ini mi nu'es lonijnur nèu.
Jas III
Rampela, v. n. battre le rappel, attirer par
un bruit quelconque, fanfare ou
grosse caisse. — Voleter, battre
de l'aile, faire paraître les ap-
[/eaux. — Grogner, murmurer,
jacasser. — Recommencer le
jeu.
— L'un eniondi(! loua calhaus brounzina,
Vilros ferni, bon geses ruundina,
Japa lous cliiiis e rampela lous ases,
Oj Lafjrc, I8i0.
Uanipelado, s. f, battement d'ailes, cri,
appel, roulement.
— Lou bugle en iinial.issan, luu Cjr em' soun r.iiif.l,
Lou tambour lounguru que fai ^a ranipelado
- Es l'engabial verdun que fai ^a ranipelado.
Ranipeeoii, I s. in. grimpereau familier,
Escalo-barri, | petit oiseau de passage du
printemps qui grimpe autour
des arbres à la recherche des
insectes, en s'aidant de sa queue
comme les pics. — Cerlhia fnmi-
Haris.
adj. envieux, jaloux, grognon,
mesquin, misérable, coquin,
chenapan.
i^ampeu,
Rampelin,
Rampelous,
— Sonvi'M-io qui' lu moiinde ts pupla di' n ■ peu,
De gi'ii que truubarien d'ispigiiu dins un U'ii !
Ser'an br-n iiialuro'is fe n'i'ii pn-n'an de laj;iio.
Li.iriheleiiij, ISid.
I(aini>i|(çna, Il v n, gronder, grommeler,
Rampigneja, || im|)orlui)er, murmurer, cri-
li()uer, répéter, ressasser.
Kainplega, v. a. faire un pli au bord
Embèure, d'une étoffe sans en rien
couper, remplier.
Kanipli, Il v. a. remplir, combler, complé-
Rempli, || ter, abonder, s'étendre.
Raïuplinien, s. m. complémeni, suffi-
Sadoul, \ sance, satiété, replélion.
RAN
i119
RAN
liaitipo, s. f. crair.|ie, lension suhile el
Crampo, convulsive d'un nerf, ciusnl
une vive dculeur.
llaiii|tOKno, Il s. f. noise, querelle, diffé-
Rampougno, \\ reiit, ruse, détour.
ilanipouKna, v. n. et ant. gronder.
(Voir ramptgna.)
Ilaiii|iouiieIio, s. f. campanule raiponce,
plante comestible , espèce de
navet.
Ranipous, adj. qui est sujet aux crampes,
souffrant. Fig. négligent, pares-
seux, indifférent.
Ramut, adj. alnndaiit en branches et en
feuilles. (Voir ramat).
Ran, n «. m. rocher, monticule, élévation.
Rans, Il
— Val de rans baumelus, ou fonnzo rambaiouso,
Reniisado de loii| s, lourrens d'aigo quand plôu.
Kana, v. n. coasser, grogner. (Voir rena.)
Rane, adj. boiteux, contrefait, rachilique,
Garel, goutteux. Gr. fdyy,, rupture
Ranea, v. n. peiner, fatiguer, travailler.
Ranearedo, s. f. rocher escarpé, roide,
fatiguant.
Gr. ficKTn, escarpement.
luèi us loujour aluba
Lou ventre dau mount, mai, foro, sa rancaredo
Es, coumo d'en davans, tournado frejo e redo.
Arnavieille, 18ê8.
Ranee,
Rançun,
Ranelié,
Ranchié,
adj, rance, fort, de haut goût ;
vieille fille. Lai. rancor, rancidus.
s. m. pieu mobile, longues che-
villes qui maintiennent les
ridelles d'une charrette.
Raneiduro, s. f. rancidilé, goût nauséa-
bond.
Raneiô, s. m. vin cuit, vin d'Espagne.
Ranoioun, s. f. portion, ration, mesure;
de ratio, règle.
Rançouna, v. a. extorquer, soustraire par
force ou par ruse, faire contri-
buer en temps de guerre.
Itaiieo, s. f. cheville, bec, ridelle, pieu,
perche. Angl. rach.
Gr. fvyxa, bec, nez.
Haneountm,
Rencontre,
s. m. rencontre, événe-
ment, aventure. — Occa
sion, hasard.
— Car lèu me souy troubal eti beucop d'escalados,
En rcncoun(ros, assauts, cubert de pisloulados,
Amay me souy iroubat assiejal fort soubcn,
Que n'abiaT souaque d'aygo e qualqnc pauc de bren.
Aug. Gaillard.
Raneoulun, s. m. racaille , valetaille ,
canaille. Gr. f«xof, guenille.
lianeour, s. f. amour, passion, jalousie,
ressentiment.
— Pièi moun Andriou l'y porlo fouar
Grosso rancour dedin lou couar.
Seigne Heyrr, 1576
Raneaii,
Rancuro ,
s. m. et f. rancune, haine, res-
sentiment , plainte , souvenir
d'une injure.
Uaneura, v. a. gasc. réclamer, exiger,
contredire, reprocher.
Kand, de radollus, bâton, pieu. Ital. randello.
Handa, v. a. raser, racler, passer le rouleau,
la radoire.
Kandal, i s. m. groupe d'arbres, clôture,
Randuro, \ pieux, haie vive, buisson.
(Voir baragnado).
— Ja las randuros risoulejon
De nisous e de pignels blancs.
Randat, adj. rasé, raclé, aplani.
Randisso, || s. f. bas lim. clôture faite avec
Randissado, || des pieux et des branches
entrelacées.
Rando, || s. f. haie vive, buisson, entourage,
Randuro, || clôture, rampe.
Rando (à), adv. autour, en cercle.
— Un jour Mario e Jausé
Eron setut per aqui à rando,
Li agué un avugle que passé
Dins la misèro la pus grande.
Chalamel, 1878.
Randonl, s. m, coureur, rôdeur.
V. fr. ranion$r.
RAN
1120 -
RAP
Randonleja,
Randotiireja,
V. a. rôder, tournoyer,
courir, vaguer.
— Qu'us aqucsie labjii, qu'a Ions ik'U jout do culo-,
Que ranilouli'jo lan ■j\ lour il'ai)ui Io^ liulos.
Peyrut.
Kandoaleto. Il s. f. hirondelle, oiseau de
Dindouleto, || passage qui arrive aux
premiers jours du printemps.
Kandoun (à), adv. de suite, sans relâche.
Mandouna, v. n. courir, faire des circuits,
des détours. Pr cent, randonnée,
course, tournée.
Handura,
Randalma,
V. a, environner, entourer,
enclore de haies, de pieux.
Hanee, s. m.gasc. coassement, gémissement.
Kaneto, s. f. peliie grenouille verte, rai-
nette.
Uanfort. $. m. augmentation de force. —
Pièce de cuir, de bois ou de fer
qui sert à renforcer. - Un che-
val de supplément pour monter
une côie. liai. rinforiM.
Rangr, s. m. cri, plainte, de roncnre^miauler,
grogner.
RaiijKranel,
^angougnoiis,
adj. grognon, hargneux, ra-
bacheur, rechigneur.
— Amen, anen, \itfl rangougnous,
N'y aurô pas loujour lan pur tous.
FoucauJ.
Rangle, s. m. pilier, poteau, support.
Ranjfoal,
^anguil,
s. m. râle, difficulté de respi-
signe
rer
enrouement
d'agcmie.
Rangonleja,
RanjoBJo,
'R.angoula,
V. n. râler, s'enrouer,
respirer péniblement, être
oppressé, avoir le hoquet.
— Zou loujour ! dis lou viel, e l'alen que ié manco
Rangoulejo e brusisdins soan gonsier abrat.
Rangonlous, adj. râlant, étouffant.
Raniissat, adj. languissant, maladif.
Ranima, Il f . a. et rec. rendre à la vie, re-
Se ramma, || conforter, encourager. — Re-
pi-epcjlre de Qouvelles forces.
— Plus saupre qu uque itms se U icrro nie porlo,
Oiibliila dinssfi bras lui pcno uiica mai fono,
K souio soun alun loujour ma ranima.
Crous.
Raille, Il s. m. râle de genêt, oiseau de l'or-
Rusc/^, )J dre des échassiers, dont le cri
rappelle un râlement.
Ranoitnelo, s. f. renoncule des champs,
Tirasseto d'aigo, grenouilletle. — Ranunculus
aquatilis.
RanoHH, adj. grognon, mécontent, grin-
^enous, cheux, inquiet, malade.
Syn. renaire.
Kanqueja, v. n. boiter, clocher. — Gro-
gner, geindre.
Raniiuin, adj. grognon, inquiet, rustre.
Kaiitelo,
Rautialo,
s. f. toile d'araignée. Syn. tala-
ragno , tararagno. (Voir esteri-
gagno.) Fr. cent, arantele, araneœ
tela.
Rantiala, v. a. secouer les toiles d'arai-
gnées, épousseter.
Uanvés, I s. m. envers d'une étoffe, d'un
Envés, I vêtement, d'une feuille.
Râpa, V. a. gasc. ravir, saisir, prendre.
Itaparèlo, Il s. f. gaillelgrateron, pi. fam.
Arrapo-man, || des Rubiacées à fleurs verdâ-
tres. Galium aparine.
Rapatèu, adj. avare, rapace. Rad. rap.
— Per miès vous veire, vous enlouron
Jdoino chato, viel rapalèu.
Rapel, Il S. m. appeau, chasse à la pipée au
Rampe/, |1 moyen des oiseaux placés sur un
cimeau ou à terre. (Voir aubret).
s. m. appeau, oiseau dressé,
siflet de chasseur.
Rapelaire,
Rompe/aire.
Rapalhoun, || s. m. gasc. roidillon, petite
IXampalhoun, |j montée , côte roide et
courte.
Rap«Keaii, adj. hérissé, poilu, laineux,
collant.
Rapequîou,
Sanno-lengo,
Rubi,
i. m. garance des teintu-
riers, pi. fam. des Rubia-
cées à fleurs jaunâtres.
RuMa tinctoria.
RAP
- 1121 -
RAS
Rapiho, s. f. pillage, vol, grapillage.
Uaiiîna, Il v a. rapiiier, voler avec adresse,
Rupignii, Il prendre injustement, abuser.
Rapinau, s. m. gasc. pio épeiclielte, petit
oiseau grimpeur qui reste dans
les forêts de pins ou do chêne ;
il se dispute avec les mésan-
ges et les fauvettes, et vit de
larves et d'insectes.
— Picus minor,
Kapinur, 1 s. m. et adj. pie grièche ccor-
Tarnagas, \ theur, oiseau de passage qui
vit ilans les bois et qui imite le
cri de plusieurs petits oiseaux
pour les surprendre et les dévo-
rer; elle s'attaque aussi aux
insectes et aux lézards. Celte
espèce disparait en automne.
— Lanius coUurïo.
— Toul fai crfgne un nioiimen île gros-so ileslrussi6u,
Loiis auccis ripinurs, Jins lous ers Iravessavon,
D'autres, d'un .labrc à l'aulreen pioulan s'envoulavon.
Félix.
Rapantinat, Il adf. rebondi, enflé, en-
Bopoutinat, \\ graissé, refait.
— Semblo que l'on pr mliiô las rosos à maoîJos
Sur sas gaulos r ipauiiuados.
Jasmin, IbiO.
Rapidu, S. m. farandole au son du tambour,
roulement.
Rapo-tout, s. m. épervier, filet de pêche.
— Filet dragueur.
BapusA) V. a. grapiller, cueillir, ramasser
les grappes oubliées pendant la
vendange.
— Dins li vigno rapugado e poiidado.
Rapusaye, Ji s. m. et fem. petites grappes
Rapugo, |j de raisin, grapillons, restes.
— Vin de tapugo.
— Me foudrié vioare anQn de rapugo e d'oumorno.
BapuKaire, s. m. grapilleur, ramasseur
de grappes.
R»4ueja, v. a, égrapper, enlever les
rafles.
71
itaiiiielo, s. (. raquette, instrument dont
on M' sert pour jouera la paume
ou ; u volant. — Cactus, plante
gra'so. — Sorte de piège pour
les nolils oiseaux.
Ra(|uin, s. m poisson de mer très vorace,
Roucliié, rou>si'lte. Scyl catuhts, requin.
— Sias prouvciiilo .i t '[uin se la p6;i vous de.-amio.
Rar, Il adj. clair semé, ville, rare. — Glai-
Clar, Il rière dan-, un champ semé.
Raretat, s. f. rareté, singularité, miracle.
— Quai a i iilral aquel lablùu
te facli I M Tardais ([ue besi ?
Raro, s. f. sentier laissé dans un champ
sen'.i' pour passage ou servitude.
Ras, Il adj. |)lein , comblé, rasé jusqu'au bord.
Rasle, Il Lat. rasw^, court, ras, tondu
Ras,
Rez,
prép, près, à côté, contre, à niveau,
à fleur.
le lerro, de cuvo, dàu sou.
— U.
— Car Dem i^ieno e Cieeroun,
La flou do Roumo e do la Criîço,
Se veira q lo, ras de iiîu soun
Coumo ail vioutoun un brut de resso.
J. lilasi.
Ras, S. m. pour rcs, resl, tresse, corde, ran-
gée d'aulx, chapelet d'otrnons.
Rasa, V, a. ras r, tondre, couper le poil.
Se rasa, — Abattre, arraser. — Passer avec
rapidité. - Niveler, — Se tapir,
se cacher.
— En Ti arribanl, perque lou rase
Senso bridoun, embandis l'ase,
Que, dàu pral s'alargo au milan
En ié fasen soun cbamalan.
M. Boatrelly, 1870.
Rasado, t. f. un verre de vin plein jus-
qu'au bord.
— Que lou souar, quand l'an a fa 'no bono jourriado.
L'on pol sans s'empcga bèure quauqui rasalo,
Que la sel vôu lou bèure, e qu'un bon cnp de vin
Manlen miel l'eslonma que quinze médecin.
iiigoi, i870.
Rasado, n s. f. terrasse. — Bord, rivage,
Raso, I ravin, digue, levée, rigole.
— Jouis uno raso de bint passes
Uno ilouts nivisible court,
Ounl las fîlhelos d'alentour
Se seolon bagna les debasses.
Goudouli.
RAS
— i122
RAS
— Sus loti barlas de ta lasado
S'ailr^ico lu fresco bugiJo,
Luscnio coum'un bbiKt ridèu.
Lan^Ude,
Rasadouiro, s. f. bâton à raser lesgraios.
Rasai, s. m, épervier, filet de pêche de
Capeiroun, forme conique, qui -^^ s'arrondit
sur la surface Je l'eau lorsqu'on
le lance.
— Gramecis, nioas braves félibres !
Pur vous hou dire coumo cal.
Me caidrio, d'un cop de rasai,
Pesca ious mots dins votlres libres.
G. Azaïs, i»Gi.
Kagant. adj. ras, plein, à plein bord.
— La soupo ero servid' escudelo rasairo.
Raseagna, v. a. égraligner, ratisser.
RaBcala, Il v. a. tondre ras, raser la tète.
Rescala, \\ — Epuiser, pressurer. —
Racler, écaler des noix ou des
amandes, raser, couper les che-
veux, ratisser.
— ]'an lan fripa, tan envala,
Que Ténédos es ra.scala ;
Seniblo l'ilbo de M. galouno
Fa\ ro .
Rascalaii, s. m. petite prune violette com-
mune et très abondante. —
Vulg. à cochons. Petites noix ou
amandes de mauvaise qualité.
Rascas, Il adj. paleux, teigneux, vaurien,
liascûus, Il mal propre, malingre, souffre-
teux.
Raseasso, s. f. petit arceau pratiqué au-
dessus d'une ouverture pour
décharger le linteau du poids
supérieur. — Arceau dans un
puiis. — Mur en terrasse pour
retenir les éboulemenls.
R
nseaaso, s. f. scorpene poisson de la
liaspecoun, Méditerranée a grosse tête et'
à aspect dégoûtant qu'on appelle
aussi diable de mer.
Kn liulie pesce capone, scrofanello.
— Scorpena porcus.
— UiiO rascasso un pau grosselo,
Quatre sarran, dos galincto, •
Lou lir;gouslouii douno bon gous,
ii l'aurado rende courous.
tjouillab. . . .
Rascaaao blaiico,
Rapecoun,
s. f. poisson à chair
dure et de mauvais
goût, r.ipeton ou rat de mer,
pesce prête.
RasenssoiiH,
Rascns,
iidj, gueux, galeux, nieii-
dianl, décrotteur. - (lus-
tre, grossier, vaurien.
— Es que l'on pc parla, canla, sibla m rire
Sans qii'un la df raica» vous lro\on à redire?
rtascla, V. a. racler, ratisser, enlever la
supt rfivio. — I aser, frôler ,
p s.«rr à côlo, (lisparaiire.
liai, tasrhiare.
— Quand Ious autres gagnon lour litit,
Eles, en nsc'ant la nuiralho,
S'tn van, sl^iis, an un' escoundalho,
Oiinl souven re Ion jusqu'à! jour,
(j. Azaïs.
Ra^clatlo, s. f, giiffade, égralignure. —
Volée, secousse.
Itaselwduro, s. f. raclure, débris qu'on
enlève d'une surface en raclant.
Rasclaire, s. m. racleur, mauvais joueur
(le violon.
Rasclauiso, s. f. retenue de moulin ,
Rescl.tuso, chaussée qui sert à élever
l'eau d'un ruisseau pour la diri-
ger sur les auges d'un moulin.
— Porte d'un canal qui sert à
retenir les eaux à un niveau
supérieur. - Deux écluses for-
mant un bassin entre deux
niveaux.
s. m. ondée, petit orage, grain.
Raaele,
Raisso,
Rasele,
Rasclet,
s, m. raie d'eau, oiseau, espëce
d'échassiers qui vivent sur le
bord des marais, dont la chair
est exquise. (Voir raie.)
Raselet, m s. 7n. racloir, paroir, instrument
Hasclelo, de tanneur ou de mégissier. —
Rasclo, Il Ralissoire. coupe pâte, raclette.
Raselet, s. m. bouquier, le mâle du lièvre.
Adj, teigneux, galeux, fat,
insolent.
RAS
— 1123 —
RAS
Kaseleto, s. f. filel qui racle le fond de
l'eau, Iruble,
Raseo, s. f. teigne, maladie de la lêle,
inflammalion du cuir chevelu
piocuranl une vive démangeai-
son à la peau, ei des croûtes à
odeur fétide. — Petit fromage.
— Maladie de l'écorce des oli-
viers, qui produit une exsuda-
lion de sève. i4ngi. rasch.
Esp. rascar, gratter.
llaseo, «. f. cuscute, plante parasite, petit
liseron à fleurs blanches qui s'en-
lace Gux tiges des autres plan-
tes. Esp. rascalino.
Rasicoitalho, s. f. gasc. provision, vivres,
grains, subsistance, économie.
— Dins ma bilo oun calun Iraballio
Dajcha m'csla lioun l'ouiiio sey,
Cuilo csliiu mai counli'n qu'un roy
Gagne ma picliouno rascoiialho.
Ja niin, 1850
Itascous, adj. galeux, gueux, vaurien.
l^aHeJa, v. a. olJi. raser, effleurer, marcher
au bord.
Uaset, s. 7». bravade, course devant un
taureau.
— C'iiiro larnpon Juan lou Ijiou
En fasenl lou rabct cuié .-a lambrusiiuiùro.
Uasetaire, s. m. coureur qui vient faire
une bravade au devant des
bœufs, dans les courses.
Béarn. cardeur de laine.
— Sièu couneigu per luu palruun
Di loucailou, ili rasulaire ;
'i'rdve la Caniargo, ll^ucniru,
Vauverl, .Nmie amai Ta.ascoun.
Houmicux.
Uaisero,
Raser ol,
s. f. et m. gasc. petite charrue à
biner le maïs.
Rasin, e. m, raisin, fruit de la vigne don ton
coniiait une grande variété,
ftasiin de fardo, s m. raisin d'Améri-
que, phytolaque, plante à racine
vivace dont les tiges rameuses
s'élèvent à hauteur d'homme, et
produisent des baies rouges
abondantes en un suc corrosif
qui brunit bientôt au contact de
l'air. Phytolaca decandra.
Ilasinat, s. m. raisiné, marmelade de
fruits cuits dans le moût.
Ravinât d'espiran , s. m. gelée de
spirans.
Itasiiiet, «. wj. grapillon, Irochet.
s. m. sedum des toits et des
li.'ux incultes.
Rasinet,
Fiasin de serp,
Ra««ouiro,
Radouiro,
Kasoitn,
Resoun,
Raseto, s. f. ratissoire, ébauchoir des
potiers.
Raseto, s. f. serge, étoffe de laine croisée.
Rasil, s. m. clairière, petit ravin, rigole.
Ra^iniat,
Enrasimat,
adj. couvert de fleurs, de grap-
pes,se dit des oliviers en fleurs.
î. f. radoire, racloir, règle,
Il Kime.
s. f. raison, faculté de connaître,
de comprendre, de juger. —
Intelligence, bon sens, devoir,
opinion. — Différent, contes-
tation.
Rasoun, 1 s. m. rason ordinaire, poisson à
Rasour, \ tête comprimée et dont la chair
est un bon comestible, fam. des
Labroides. Xirichlus moracvla.
A Rome pesce pettine.
Uasonna, v. a. et n. raisonner, murmurer,
grommeler, se fâcher.
Rasonnable, adj. doué de raison, équi-
table, convenable.
— Anen sias rasounable, e quiies pas toun fraire.
Que sens tu mouririô, peciirc,
Rasounadou, s. m. défenseur, prolec-
teur.
Rasonnaire, s. m. raisonneur, moraliste,
importun, critiqueur.
— Quanil l'a lanl de rasounaires
Marchou pas miltiou lousafaircs.
Aïars,il870.
RAS
- 1124 -
RAS
Rasonr
liawuer.
s. m. rasoir, lime d'acier pour
faire la barbe. Ital. rasojo.
— Tabé, quand moiin rasouer q lo ma tiîan counduisiô
A la bimbolo ssu'm .bo,
Que Je irabucailiis fazio.
}.\".n,i\,
— Uno plumo, un razouer, s'uii!<son à mcibeibo.
Fan touts Jus un ttal ul de cap,
Raspa, V. a. racler.
nasiiaduro, Il s. f, raclure, poussière, co-
Raspai, Il peaux. Syn. rasquUho ,
ralissure.
Rasitaif^na, Il v. a. et n. gratter, racler,
liaspigno, \\ frotter, érraligner, écorcher.
Raspalh, s. m. épis re&ics sur l'aire, rale-
lage, criblue, ramassis, débris
de pâtissiers.
Ra«i|ialli,
Balach,
s. m. vieux balai de genêts ou
de ramée.
Itaspalha, ri v. a. balayer, nettoyer, racler,
Raspilha, \\ gratter. - Gémir, émouvoir.
Itaspaiaire, s. m. rebouleur, renoueur,
rhabilleur.
Ita^iiallieja, v. n. gratter, racler le gosier.
ilaspallioun,
Espurlin,
s. m. sparaillon ou petit
sargue, poison de la Médi-
terranée.
Ilasiiayoun, s. m. petite rampe, sentier
grimpant.
Itaspela, r. n. couler, suinter, se perdre.
itasgiet, s. m. coteau, colline, monticule.
^aspignous, adj. rugueux, raboteux,
rocailleux.
Haspiiio, Il s. f. fauchel, râteau à dents de
Raslèu, I) bois.
Uaspo, s. f. râpe, ustensile do ménage pour
pulvériser ; i Ape de boulanger,
coupe pâle. - Grosse lime en
acier pour dégrossir. — Mau-
vais musicien, joueur de violon.
liasqiieto, s. f. petite teigne laiteuse.
Itaaisado, s. f. lézard vert, petit saurien.
— Race, séquelle.
Rassaire,
Religiouso,
s. m. pielte, petit harle , espèce
de canard des étangs à bec
Rassega,
Russeja,
pointu el recourbé, dont le plu-
mage blanc et nuir lui a fait
donner le nom de Nonelie.
V. a. prov, scier, débiter du
bois, briser, moudre.
Gr. fXTra, pulvériser.
Rasseg^aire, s m. scieur de long.
(Voir ressaire.)
Rasset,
Racel,
s m petit son, sciure.
— D.'l b.en a ilol rasscl purgos pla la farino,
Mel lou bespre uu brabe liliai,
l'Iagnos pas vn paslan, loiin brus ni toun esquino.
J A zaïs .
— I.o» rasscl Irop lagn.i li Joiinavo la fouiro,
Tout sonné lou ino'isi, avic plus gès de di'nl.
Itassié, s. m. chaland, pratique, habitant,
Raeié, habitué. — Moellons , pierres
brutes.
— Noslre four a forco gros rassié.
Rassis, adj, rassis, posé, calme, de sang
froid.
Rassiso, s. f. terrain pierreux, caillouteux.
— Que n'a de.sbousiga de couiius, Je riissisos,
Ame soun gros bigoi, quant cro joube e forl,
Qu'a manja de pa bru, qu'a susa (!e careisos
l'er (a béni soun fil, per lou Iraire del son.
.Mir.
Rasso,
Raço,
s. f. repos, chômage. — Race,
espèce.
— Aujourd'huèi la \apour Je pcrloul pien la plaço,
A loulei leis ouvnés ara fa faire rasso.
Chailan, 1882.
— Mes moun soung' es pa,« de rasso
De lous qu'bazar furjo à milbés ;
Jamai ma pauro caparassu
N'aurlô fabrical de panés,
l'I.ret.
S. m. gasc. le courant de l'eau, le
fil, le rapide.
Ilassol,
Rajol,
Rassonlaire, s, m. resseineleur do sou-
liers, mauvais ouvrier.
RasBoulho, s. f. mare, eau dormante.
Raste, adj. vide, rare, court, clair-semé,
sec, aride.
Rastei^a,. v. a. ramasser, rassembler, amon-
celer, râteler.
RAS
— 112»
RAT
ttafltevairno,
Rastagagno,
s. f bois mort, débris en-
trainés par les eaux et
qui marquent la hauteur d'une
inondiilion, herbes, brindilles,
limon. Elym. rasl, niveau ;
agua, eau
— Aquêlo graniln dêlionrilajo,
Ëscampan à I& roculndo,
Au liii'ii (le l'aciiar ri'\oulun,
E rasi.-igagno e remouinliin
Lai'gla le.
Ilnste^no, s. f. actinie, piilype rayonné,
oriie de mer, anémone de mer,
rude au loucher.
nastrirne, Il adj. chagrin, grognon, har-
Charnegou, \\ gr.eux, bourru.
Hastel, s. m. râteau pour amonceler le
nastèn, foin ou la paille. Chevalet de
cordier, l'épine dorsale, l'échinée.
Hastel, Il s. m. espèce de filet, de Iroubleau
Ganguii \\ qui racle le fond de l'eau.
Rastela, v. a. râteler, réunir avec un râ-
teau, unir un terrain, épierrer.
— Un avare, de longo e toiijoiir acampavo
D'escuts, de pèço rasirlavo.
Per ensaca 'n Irésor dins un escur canloun.
Rastelado, s. f. ramassage, assemblage, ce
que l'on accumule avec un
râteau.
Rastelaire, s. f. râteleur, faucheteur,
faneur.
Rastelet, «. m. garance sauvage.
(Voir oropo-e/o).
Hastelié, s. m. porte -manteau, traverse
garnie de chevilles pour sus-
pendre les vêlements. — Râte-
lier d'écurie pour contenir les
rations de foin ou de paille. —
Rangées de dents.
— l'aura gis Js graa au granié,
Gi.^ d'agi dlii!, h caucadomro,
Gis de fen dins lou raslelié.
AuUitman, 1857.
Rastenele, Il s. m. lenlisque qui fourni; la
Restincle, || résine mastic. — Piilacia
lenliscm.
Rastoubla, v n. sursemer un champ, sur
chaum.e.
Rastouble, s. m. chaume, tiges desgra-
Restouble, minées qui reste en terre
après la fauch<iison.
Lnt. stipula reslibile. {V . estouble) .
— I.ous rMfi.<, liouirais c mhi! «oui coubles,
An desaieli das ra.iluubleg,
Duunanl vir.nlu d'ors l'i-.^lable ou l'abouau.
Linglade.
Syn. resloul. rastouil.
— Anas ilansa desc.ui .«us lou rasiouil
Raiîiloulha, Il v. n. arracher le chaume, le
Rasioulia, \\ rassembler pour en faire
des fourneaux d'écobuage.
Rastouliaire, s. m. ouvrier qui arrache
le chaume.
l'astugran.
Rastagagno
s. m. débris, détritus, vase,
Iraces d'inondation.
Syn. rastegagito.
— la pas de doule que ié plôu.
Su counoiii b^'ii \t'T* lou rajôn.
Au ristugan que l'aigo emmèuo,
Rasuro, s. f. rapure, raclure, petit foin.
Uat, Il s. m. petit quadrupède rongeur.
Furo, Il II. latto.Esp. rata. AU. ralze.
— E Flaugnar, liien plegat drri* soun nianlèu d'ïrmin»,
Aimavo à s'oucupa de toui, si n'el laus rais.
Rata, V. n. manquer son coup, ne pas réus-
sir. - Rongé par les rais.
Rata, s. m. ragnijl de mouton aux pommes
de terre.
Uataeouna, v. a. raccommoder.
liai, aceonàar^.
Ratad«, |l ». f. trou, partie rongée par les
Raladuro, || rats, petits coups de dents.
Ratafia, s. m liqueur spirilueuse de mé-
nage composée d'eau-de-vie, de
sucre et de certains fruits.
— De.spailia vjus, l'aigo boulido
En quatre moucels cngoulijo,
l.a ronronnan de :ai»lla.
De Lafare.
Ratamalo, s. f. vieille chaloupe ou barque,
carcasse.
Ratasouiro, adj. souillon, truand, fai-
néant, importun.
— Tout boB cM» d« fi* *en raUsouiro,
RAT
1126
RAT
— I.ou garri fer es lichouiro,
E quand .'■'apis rli' brih.
Fa pas l.jn <lo ra'asoiilro,
K sVn «nele à sVsirifa
lii)Urrelly.
Itatat, adj. louché on rongé par les vers ou
les souris.
Batatet, s. m. roitelet ordinaire, très petit
Beneri, oiseau de passage en hiver ,
Ziii, dont le vo! est rnpide et saccadé,
et qui ne vil que d'insectes. —
Hegutus cnslahis.
Ratatignat, ndj. bas lim. ratatiné, rac-
corni, ridé, flétri
Katatoaîo, s f mélange de cuisine, res
Ratatoulho, les de jilusieurs plats, sauce
claire, salmigondis, rajjoûi gros-
sier cooiposé de viandes el de
léguâtes.
Rat eayé,
Garri d'aubre.
Rat dourmeire,
s. m. le loir, le rat des Alpes,
pelil rongeur à queue velue,
qui a certains rapports avec
les écureuils, el qui tombe ( n
léthargie. — Hyoxusglis.
Rat dei ehanipe.
Rat dd terro,
Rateirdu,
Barbojolé,
s. m. campagnol fau-
ve ou pelil rat des
champs, qui vil dans les ter-
rains cultivés en céréales. —
Arvicola fulva, arvensis.
«. m. hirondelle de rivage,
petite espèce qui vil au bord
des eaux donl elle rase coiiti-
nuellemenl la surface d'un vol
rapide. — Hirundo riparia,
— Lou rateirôu le trevo e niso.
Ratelo, I s. f. la rate, viscère mou qui tienl
Btesquet, | au foie près du diaphragme.
Ratet, I s. m. grimpereau familier,
Escato-peroun, \ petit oiseau qui chasse les
insectes sur le Ironc des arbres,
dans les bois ou au bord des
ruisseaux. Comme tous les
oiseaux qui gravissent perpen-
diculairement , celui-ci a la
queue fourchue el à bout roide
pour lui servir de point d'appui.
— Certhiafamiliaris.
Ratië,
Ratié.
Jouisse,
m. et adj chass'^ur de rais. —
Rusé, ailroii. Ch-igrin, mo
rose. — (^hieii ralier.
s. m faucon crécenlle d' s rapaces,
qui fnii Ih «hrtsse aux rats el aux
petits oi.seaux. f«/co tmnunculus.
ilatièiro, s. f. ratière,
rats.
souricière, piege a
llatiilra, v. a. ratifier, confirmer.
UatÎKas, s. m. accès, mauvaise humeur,
tremblement. Maladie de la rate,
siège des caprices, des bizarre-
ries Morsure, égralignure.
Itatino, Il s. f. ratine, grosse étoffe de laine
Rmo, Il croisée el frisée. Drap grossier,
— Amai [laguesse pas de mino
Meslru Jan pourlavo un graiii! cur
Souto sa veslo de ralino .
bigut.
Itatis, s. m. graisse des boyaux de bœuf.
itato. Il «. f. souris, pelil mammifère ron-
Furo, Il geur plus pelit que le rat.
— Balo que n'a qu'un trau es lôu pr^so.
Itato,
lialouno,
Raleiû,
s. f. apparition des incisives dans
la bouche des petiis enfants, ce que
l'on compare à des dents de rats.
Itato, s. f. raie, poisson de mer plat, cartila-
gineux et indigeste.
Ital razza. Ësp. raya.
Rato-eauzo, Il s. f. chauve-souris, oiseau
Rato-penado, nocturne dont les ailes el
Rato-peno, \\ les oreilles soûl membra-
neuses el chauves.
Lai. rata- pennata, rai ailé.
— VesterpUio murinus.
— Purlo en coarouno un casielas,
Courouuo un pau enlamenado,
Ounte creisson lis argelas
E irevon li ralo-penado.
Rato eourto,
Garri dei champs,
s. f mulot, pelil mammi-
fère rongeur d'un gris cen-
dré, qui vil dans les champs et
fait des approvisionnements pour
l'hiver dans les lieux peu fré-
quentés.
RAU
1127
RAU
llato-penado de iiinr, Il $. f. raie ai-
Ralo-marino, Il gle, faucon de
mer, grande raie doni U queue
est armée d'un long dard defen-
sif. (Voir ferrasso, glonriouso).
Ratorî, s. m. cautère, dérivatif, plaie.
Ilatoun, s, m. souriceau, petit rat.
Ratoun,
Candelou,
s. m. bougie (îlée et peiitonnée
qui sert à allumer ou à s'éclairer
dans la cave.
Ratouneja, v. n. fureter, cbassor des rats.
Katuii, s. m. et adj. les souris, la g>>nl
trotte-menu. Le rance, le moisi.
Rau, adj, rnuque, enroué. — Sourd, grave.
Lut. rudcus. Esp. ronco. It rauco.
— Lonlems s'entend plus nu. il canoua rau,
Lou bos que craciuo e la mar que biaino.
Mk^lral.
Itau, raut, adj. rôli, cuit à la broche.
(Voir rost.)
Raub, rad, cell. dépouille, rapine.
AU. raub, rapine.
Rauba, Il v. a. voler, dérober, escroquer,
Pana, |j ravir le bien d'aulrui, dévaliser,
piller. AU. ratiben. Gr. afzrx^ai.
Lat. rapere, ravir.
— Que freino ai caiùla, quinle diable sus lerro.
Me disié Janel, l'ouïra jour,
Eu la rauban crei-nie, raubère la misèro!...
Ah, de fes que coun.«eio mau l'amour !• .
Glaup, l«Bfl.
— Sies gl.iuriouso ; mes ta bellesso,
Per la croumpa, d'ount liraras ;
N'as pas d'argen, lou raubaras?...
Noa, sens rauba serai beii me$so.
Guiraldenc, 1802.
Raubadis, adj exposé 'i être volé.
Ranbaire, adj. voleur, ravisseur.
Rauba torî, s. m vol, larcin, .soustraction.
Raubiho, s. f. bardes, effets, vêtements.
— Uei nus.', tillio ou castagoo
La raubihu couvris la magagno.
Raubit, adj. dérobé, ravi, enlevé.
Raubo, s./". robe, jupe, long vêtement des
femmes, des ecclésiastiques, des
magistrats , etc. — Provision ,
bagage, marchandises.
liai, rvba. Etp. ropa.
Itaugna,
Raumiha,
— Aven fa uno raubo mau laiai!o.
— Dins sa poulido raubo blanco,
Semblavo pas touca lou sôu,
E parlavo d'uno voués franco
Un parauli qu'^ro tout n6u.
Gleizes, I87K.
Kauea, v. n. roter, renvoyer des gaz de
l'estomac, avoir la voix rauque.
Kaacons, adj. rauque, rude, enroué.
Itaudel,s. m.v l. roseau, plante aquatique.
Kaufel, s. m. ràlemeiit produit par les
lioufel, mucosités qui gênent la respi-
ration.
Ranfeleja, v. n. racler, rendre un son
rauque, agoniser.
— Dindo coumo uno campano raufcloaso.
ti. n. mâcher, ruminer. - Ré-
fléchir, pressentir. — Se pri-
ver, retrancher.
Kaiihari, Il s. m. brouhaha, bruit confus,
Ravari, | tumulte.
— Dau gros rauhari que menavon
Las aurelhos ben me cournavon.
Scigne Jouan, 1576.
Banja, v. n. béarn. enrager, délirer, être
Rauya, furieux, quereller.
KauJouB, adj. colère, furieux, rageur.
Kaulet, $. m. roseau, plante aquatique.
(Voir rouzet).
Kaunias, il s. m. rhume, inflammation des
Roumas, \\ bronches. Gr. ftvf*», fluxion.
Rauniatie, Il adj. rhumatismal, douleurs
Roumatk, || des arti. ulatious.
Rauinit, Il adj. roussi par le feu, broui,
Roumit, I flétri par la gelée.
— Li castagoo soun raumido dessus li canis.
Rauqueja, v. n. devenir rauque, s'en-
rouer.
— Lou paloum qu» rauquèjo e la douço lourlouro
Dessus l'oume que lèn lou nivas toucara,
L'un l'autre roudilbant, gemiran à touto ouro.
Fesquet.
Rauquise, ». m. enrouement, altération
de la voix.
B»aiii», V. a. rogner, raser, éoimer.
RAV
- 1128
RAY
Kansado, s.f. rosée, humidité.
Kausit, adj. flétri, brûlé, broul, rissolé.
Kaufio, s. f lie, tartre. — G<'lée blanche.
KauaouB, adj Idrlreux, boueux.
Banzat, Il adj. enduil de larlre, c<ndi,
Greia. || cristallisé.
Kauzat, adj. roussi, rôti, trop cail.
Kanzel, «. m. roseau des marais, rose-
Hausièros, || raies — Tige, palme, cierge.
D'ors tVsiani' (icr ailaval,
Dins Sii> lausiiros se miialho,
D'un (iriii'ailir que tas amallio
A Ira^ô» nosir ciel seren,
Grubos, auco- en duuble ren.
Rava, V. a. gratter, secouer. — Mesurer,
. jauger.
Ilavaire de boutos, s. m. jaugear de
tonneaux.
navaja, v. a. ravager, détruire, renver-
Bttbatja, ser, ruiner, démolir, raser.
— Tan de counribai . lan de bataibo,
Tan de beu pais ravaja,
E lan il<' vllos sens muralho
L'an rendu que mai eniaja.
Foucaud.
— Uns larmesoulo rabaijad»
Di-I biel mounarco bejetal,
Abiô funzig^l un oiislal
Ouot lous chois (lassabon belhado.
Mir., 1870.
ï. f. terre à terre, ventre à'
terre, en rasant.
«. f. petits poissons, alevin,
fretin.— Restes, rebuts, débris.
Ravaleto,
Rebaleto,
Ravalho,
Ravnnilho,
RavalioH, j. m. récolte de raves, las, amas
d'herbages.
Ravan, s. m. mouton à laine grossière. —
havat, Guenilles , débris de chanvre ,
rebut, déchet.
RavanaaHo, n s, f. grand raifort, raifort
Rovanelo, || sauvage, moutarde des ca"
pucins, pi. fam. des Crucifères.
— Cochlearia armoricia.
Ravaneneo, s. f. able, ablette, petit pois-
son blanc — Cyprimu alburnus.
— On arestoan, un cabarihaa.
Un eslranglo-cal, uno lenco,
Uao agulho, uno ravaneneo.
G. AmU. 1866.
Havaudeja,
Ravauda,
Kavanets, s. m. plur. petits radis,
Ravaniscle, s. m. et adj. mal venu, mai-
gre, exténué, chélif, grêle,
souffreteux.
RAvaselado, s. f. averse, ondée. (V. ra'mo).
Ravasseja, v. n. rêver, rêvasser, penser
vaguement.
V. n. ravauder, arranger,
farfouiller, tournoyer, tra-
casser.
Uavaudia. i/. «. ravager, faire des dégâts,
marauder, dérober les fruits.
Havelin, s. m. petit ravin, fossé, rebord.
Havello, s. f. espèce de dorade de passage
au printemps dans la Méditer-
ranée. — Spams hurla.
Ra venta, v. a. rebuter, rejeter, refuser
— Es miu marchandISo raventsdo.
Ravidas, adj et subst. rabougri, hérissé,
buisson épineux.
Ravissano, H s. f. clématite des haies,
Ruvouerto, || vigne blanche, barbe à Dieu,
herbe aux gueux. — Clemalis
vitalba. (Voir entravadis).
Ravî^outa, || v. a. restaurer, renforcer,
havigouira, || donner de la vigueur, du
sang, du nerf, de l'appétit.
— Ravigote, sauce piquante.
Ravinase, s. m. fondrière, résultat d'un
débordement, d'un orage.
Raviolo, s. f. rissole, viande hachée ea-
Raiolo, veloppée de pâte frite à la poêle.
En Italie on y met de la viande
el du fromage. — Boulettes de
pomme de terre avec hachis,
cuites au four.
RaviMConla, v, a. ranimer, remonter, ra-
gaillardir.
Ravoi, I adj. content , gai , vigoureux ,
Revoi, I satisfait. Lat. rabidus.
Ray» adv. facilement, aisément. (Voir rat).
— Aeo't roy, cela va bien,
RAZ
1129 -
Uay. s. m. jet, coulant, Irait do lumière,
rayon de roue, de miel.
— Lou vin lion prumié rny.
Itaya, V. n. couler, suinter, fuir, sVchap
Rajn, per, glisser, descendre.
l'.aya, V. a. rayer, raturer, pff.iier
Lat. radïare.
Itayado, s. f. filet, petite quai.lité d'un
Rajado, liquide qui coule.
Ilayna, v. n. gasc. braire, grogner, geindre.
ilaynar, 1 s. m. renard, quadrupède car-
Bcinar, \ nassier. - Canis vulpes. Animal
rusé qui vil de chasse et de
rapine.
Rayoulado, Il s. f. lourde facétie, grosse
Rayolado, Il plaisanterie , chanson ou
légende des montagnes.
Rayre, adj. arrière, loin, en retard, ancien.
Raz, R adv. près, contre, à niveau, à fleur,
Ras, Il au bord.
— Lou lendennan, au raz Ae ma pauro basiido,
Jouis un rousié flourll l'atroubère endourmido.
Raza, V. a. couper ras, tondre, recéper,
racler. — Effliiurer.
Razadouiro, Il s. f. radoire, rouleau de
Ravouiro, \\ bois qui sert à raser en
mesurant les grains.
Razal, Il s. m. épervier, filet de pêcheur;
Capairoun, || longue bourse conique bordée
de balles de plomb, qui s'arron-
dit sur l'eau à mesure qu'on la
lance.
Razeja, v. a. effleurer, raser, côtoyer.
— Lou cer-voulan razejavo
Lou sôu, lanl qu'ero tirai.
Mes quand l'enfant s'areslavo
Fouli^ que loumbesse à plat.
Tandon.
Razet, s. r». ride, pli, frélilllement de l'eau.
— L'auro en siblan fasié de fln razél,
Dins lou rou.sé.
Razié, adj. rampant, bas, traînant.
Uaziiua, Il v. n. fleurir, pousser des grap-
Rima, | pes de fleurs, se dit particuliè-
rement des oliviers.
Lat. racemus, petit rameau.
71.
RE A
f. lambrusque, vigne sau-
llazlinit'îro.
v.i^^ ■
Uazo, s. f. roii.iiiiit-, rouannette, instrument
de : hsrpenlier, de sabotier.
Itazou, s. /. 1 ison, intelligence, bon sens,
Rfisoun, desi i', opinion, justice, mesure.
- ! iffôreiit, contestation, argu-
nu i.l.
— As mots que liiiiicl abio daiicliat touniba,
Maliro bij: «, pauro soullrento,
De perdre sa r /. n per nou plus la Irouba.
Jasmin, 18i6.
Razoïina (Se), v. rec. se défendre, sou-
tciir son droit, répliquer.
Razzo, s. f. I .:ie ronce, poisson plal, car-
Raio, tillapii'.cux, qu'on pêche dans les
foiiils vaseux. Raia bicoloi-, rubiis.
(Voir clavelado).
Re, iter. augmiiilation, répétition.
Ré, rés,
Ren, gés.
adv. lien, peu de chose.
Lai. nullares.
— E peys sap que logus nou pot fa ré de bel
Quand paurelai IVsiren am soun inayssan courdel.
Ré, S. m. roi, maître, souverain.
Rey, Lat. rex. liai, et Esp. re, re\i.
— Per acô dounc, o H, y magnifie o lan noble,
Agiats un pau pieiil du vostre paure poblo.
A. Gaillard.
Reable, s. m. rable, le dos du lièvre ou
Rèble, du lajiin, le filet, le rein.
Real, adj. v. l. royal. Lat. regalis.
— Petite monnaie espagnole
valant 25 cent.
Réalisa, v. a. réaliser, rendre évident,
certain.
— Poudrés pas suppausa qu'uni argen réaliso,
Aquèu que des nmans espleito la souliso.
Realine, || s. m. royaume, état, monarchie.
Rialme,
Realo,
Rouzelo,
s. f. coquelicot, pavot sauvage qui
croit au milieu des blés ; la fleur
sèche est sudorifique et som-
nifère.
Realo Jauno, s. f. pavot cornu, coque-
licot jaune qui pousse dans les
décombres.
REB
- il 50 -
REB
ReliR, Il V. a. et n. rêver, songer, méditer,
Rêva, I désirer. — Etre distrait, dérai-
sonner.
— Nou relji que paychels, que flajos, que bidols,
Pcl cami trobi de peyrtlos.
Las porli Jiiis ma bigno e n'en fau do pilota.
Jasmiu, ISiO.
Rebabèu, adj. radoteur, extravagant.
Itebndis, adj. sujet aux rêves, qui rêve
habituellement.
Rebaia, v. a, rabrouer, gronder, repousser,
relever, eotriiîner.
Kebaiado, s. f. enlèvement, accaparement
de marchandises. Réprimande.
Rebaïre, s. m. et adj. rêveur, distrait.
Itebais, s. m. long baiser, double baiser.
— Rabais.
Rebaissa, v. a, rabaisser, diminuer, dé-
précier, ébrunoher.
Rebaia,
Tiras^a,
Se rebaia,
V. a. et rec. traîner, emporter,
rouler, mener de force, ramper,
s'humilier, se traîner.
— L'iver raljalo li jalaiîo.
Mai i'esliuu meno luu lièu leins,
Un pau de mau, un pau île ben,
E nos 10 piço es débaiiado.
Uijjol, 1860
— Lou Rei le niamlo querre el fou quo t'cmmcnen.
Et se vos pas marcha, vei, le rebalaren.
Rebaladis, l| s. m. embarras, remue mé-
Rehalun, Il nage , train , tumulte. —
Soucis. — Accessoires, hors-
d'œuvres, ragoût compliqué.
— Lou capiiani d'au navire,
Furious d'nqutl rébaladis
De brut, de nres c de cris.
Fébx.
— l'anaren dejuna, naés n'auren sus la laulo.
Ni perdigal, ni crèmo, ni pasli.?,
NI lan de délicat rebalaâis.
Rebalado, s. f. femme de mauvaise vie,
coureuse traînée, gourgandine.
Rebalaire, s. m. filet de pêche à râteau.
— Vigue aranion dont le raisin
touche terre, rnnce rampante à
mures comestibles.
— Pourlcn tainben lou rebalaire,
D'aqueste lems ia de béehel,
Aquèu De'.at n'vn iaisso gaire,
Scgoundat fer quauqui bourjairc.
Liesanat.
Ilebaleto (de), adv. terre à terre, en
rampant, avec soumission, avec
respect.
— Lo'.is gnians tnancon pas, qoand in« saupran souleto
A nous pése.i vrndran louli do rebalelo.
Rebarbèu, s. m. barbillon de hameçon,
pointe à rebours qui retient le
poisson qui a mordu.
Rebardela, v. a. battre les gerbes pour en
secouer les grains.
Rebarî, || v. a. melire 5 l'abri, renfermer,
Recala, \\ rassembler, conserver.
Hebarra, || v a. ramasser, relever, em-
Rebak, Il porter.— Rembarrer, rebuter,
rabrouer.
arf;. courtaud, r'gol, trapu.
iiebasset,
Rehoiilel,
Rebasso, s. f. cadre mouvant d'un métier
de tisserand.
Rebasti, v.a. rebâtir, relever, réparer.
Rebat, s. m. réverbération du soleil, de la
lumière sur un mur blanc. —
— Contre coup.
— Kegaidas coumo trelusis
Soulo aquciu bandéu de cuutùlo,
E coumo soun front blanc s'usièlo
D'un bèu rebal dôu paradis
De Lafare, lUi.
Ilebatase, s. m. remontage reliure d'un
tonneau.
Ilebatre, v. a. hourder, enduire, crépir.
Groussa, — Réverbérer , réfléchir, —
Refaire, répéter.
Rebatun, s. m. rondin, gourdin, branche
gourmande.
— Aquel, maugrat la cargo de soun âge
Dis que ié vai, aganto un rebatan.
Rebaudin, s. m. argousier rhamnoïde,
Agranas, faux nerprun, saule épineux,
arbrisseau de la fam. des Eléa-
gnéesà fleursd'un vert jaunâtre,
Hippophae rhamnoides, qui vit de
piéférence dans les dunes de
sable.
Rebausisa, || v. a. relever, retrousser, éla>
Rebounda, || guer un arbre du pied,
REB
— H3i —
REB
Rebansset, s. m. tertre, montée, élév&tion.
Hebe, || s. m. l'êve, songe, illusion, imagina-
Rebadis, \\ tion. Gr. fi/iZn, songe, inquiétude.
— Lou prouverbi n'es pas mentur,
Grauii rebe acampo Ion bonhur,
Picho rebe louijoiir l'atliro.
Jasmin.
Rebee, s. m. ancien violon à trois cordes.
Ribec, — MHUvais violon de village, nasil-
lard liai, ribeca Esp. rahel.
— A l'exlréniilé du manche du
rebec était souvent sculptée
une figure grotesque à bec de
griffon. Dimin. rebequet.
- Car d'aulrcs coiimo ini ilemamlabon l'alnioyiip,
Nonn pas am' Iju rebec, ni mai ain la sansoyno.
Aug. Gaillaril.
Hebeca, Il v- n. rétorquer, répondre, ouvrir
Rebrka, || le bec, répliquer.
— Malur se per le rebeca
Ouauqu'iT ptuilenl vai s'embrounca !
Janiai s'es visl eis.-aiu d';ibilio.
Tan pougnonl e lan brnsissent.
Que ço que iii fan, en risonl,
Flôure fimo, bacèu e fibo.
J. Canonge, 1870.
Uebeeoiis, n adj. hargneux , raisonneur ,
Rebecaire,
Rebelh,
répliqueur, hardi, insolent.
m. réveil, résurrection. — Son-
nerie de trompette. — Machine
d'horlogerie.
Uebelha (se), v. rec. se réveiller, se
ranimer.
Itebelhaire,
RebelhouS)
s. m. veilleur de nuit, ré-
veilleur autrefois chargé de
la sûreté des rues , après le
couvi'e-feu.
Rebella (Se), v. rec. se révolter, se ca-
brer, résister.
Uebenant, s. m, fatilôme, esprit qui parait
' la nuit.
Rebeni, v. n. revenir, se remémorer, se
rappeler.
— liesi de gins. c!"a islals, de nulos, un falol ;
La nuçu nie ri lien, uno porlo s'alando,
Cride da'jan un grand buri^u :
Sen à Fougarolus béléu.
Jasmin.
Reberta, v. n. v. l. ressemblera, avoir du
rapport.
itébès (à), adv. à verse, en masse, en
foule.
— Do sul roc e do pel la coumbo,
De Mountagnal, Sanio Couloumbo
Y toumbo
De Œounde à rébus.
Jasmin, tSiO.
HebesHÎna, v. n. relever, gonfler, être
proéminent.
Rebeti, Il v. n. rebondir, tomber à revers,
Reboundi, || éclater, revenir.
— Pan des paares de l'Evangile,
0 ma casi.igno ! l'aime iéii,
Aulanl que l'aimavo Virgile ;
Te canianèu cou no se dèu,
S'un ressoun de sa vouùs latino
Venié, vers ma muso bloundino,
Esib' armounio rebeli
Arnavielle, 1818.
Rebias^e, s. m. raccommodage, répara-
Rebilhage, tion de vieux vêtements ou
meubles.
Rebiehouna, v. act. gasc. peigner, friser,
boucler, attifer.
Rebifa (Se), v. rec. regimber, refuser,
s'irriter, se cabrer.
Rebilba, v. a. raccommoder , rapiéjer ,
réparer. — Lancer, appliquer,
relever.
l\ehilUou.n»t, adj . gasc. enroulé, retourné,
recoquillé.
Rebira (Se), Il v. rec. se reiourner, reve-
Ravira (Se), || nir sur ses pas, prendre
un autre biais.
Rebirado,
Revirado,
s. f. réplique, répartie, dé-
tour. — Accès, secousse, ma-
ladie, fâcheux retour.
Rebiseolo. s. f. détour, adresse, subtilité,
voile -face.
Rebiscoula, j v. a. et rec. remonter, ra-
Serebiscoula, \ guillardir, ranimer, — Se
réjouir. Lat. reviviscere , ravi'
gorar.
— Quau roulo uno glaço à la roso
Uins soun palai rcbiscoulat.
— l'ouden bé per un jour rebiscoula sa bilo,
Mé.s, hèlas ! aney biuu per s'escanli douma.
REB
— 1132 -
REB
Rebla, v. a, remplir de blocage, garnir,
doubler, renforcer.
— Rebla li reiis il'uno vonlo.
Reblage, s. m blocage on moellons ou en
briques, renjpiissage entre les
parements d'un mur.
Reblat, adj. dodu, gras, fort.
— lèu que courrisse lo.i pais,
t.ou diable sié se n'ai gos vist
Que séguèsson antau leblados.
Favr .
Reble, Il s. m. dos, rable, filet, rein. —
Rable, Il Caillou, pierre brûle, remplissage.
— Es qu'encaro degus aviô pas, beu ou inau,
Alrouba UQ eslec per s'azarla sens crento
Sus lou reble lan ilac d'une inar Ircboulenlo.
— Couysso dû lebti',
Reble de lebraui,
Blanc de perdus,
Soun loas milliuus boucis.
Reborcat, adj. v. l. hébété, obtus.
Rebosto, s, f. provins, s.irmenl couché en
terre, bois nouveau.
Rebdn, s. m. masse, gerbier, amas, remous,
contre courant.
— Mes coumo causi lous liraires
Dins aquel reb6u de c.issaires
Qu'alin fan muralhu Jo car.
Laiiglude.
Rebouca, v. a. et neut. jointer, enduire,
cimenter. — Refluer, remonter,
retourner.
— ReboucaJo coumo une tino.
Au l'iment de la Valajiliiio,
Ero unido coumo la man.
Reboniclia, v. a, gasc. couper en biais, en
talus, rogner.
Reboiiielié,
Reboussié,
adj. gasc. renfrogné, mécon-
tent, acariâtre, contrariant.
opposant.
Reboulet, i s. m. gras-double, membrane
Reboiilo, 1 de l'estomac. Adj. courtaud,
trapu.
Rebouletaire,
ilanoulhinre,
s. m. tripier, qui pré-
pare ou qui vend des
tripes, fressures, têtes et oreilles
de veaux.
Rebouli, 1 v. n. fermenter, s'agiter, rénal-
Rebouhi, I tre, se fortifier, s'échauffer, fati-
guer, travailler, forcer, s'in-
quiéter.
— Us afrouii que pcr lu bevièu de rescoundonn.
Tout ço qu'ai icbouli per l'a\udre per femo.
Mi niuc veuso de som, mi jour plen de lagremo.
Roumieux.
Rebonlidon, s. m. tourbillon, gouffre,
rafale.
Reboulinien, s. m, tourment, émotion,
souci. — Effervescence, effort,
impétuosité.
— Vosie conte m'a fa passa de bon mounieri ;
E n'aviJu de iiesoun, ami pode lou dire,
Qu'aquesl'an ai agu proun de reboulimen.
Roumieux, 1878.
Reboiilo, s. f. aspérule des champs. —
Aspérule des sables, fam. des
Rubiacées.
Rebounibela, v. n. rebondir, ressauter,
faire des bonds.
Rebonnibelat,
Mouflet,
adj. bouffi, dodu, enflé,
pansu, ramassé, ragot.
Reboninbo, s. f. cloche, sonnaille, grelot.
Reboun, s. m. contre-coup, répercussion.
Rebounbeto, s. f. bond, saut, ricochet.
Rebounda,
Se rebounda,
V. n. et rec. retrousser, rele-
ver. — Elaguer, retrancher.
— Retrousser ses vêtements,
relever la jupe.
— Anan rebounda li souco, li gavol.
— Avant d'inira dins faigo fôu se
rebounda .
Rebonndi, i v. n. rebondir, revenir, res-
Reboumbi, \ sauter. — Hetentir, éclater.
— Un jour dins nostro bdo un crit reboumbisquel-
— Ta bocho a rebounibela vers ièu.
Reboundin, adj. revêche, rétif, indocile,
désobéissant.
Reboundo, s. f. veste courte, blouse,
camisole.
Reboundre,
Rescondre,
V. a. ensevelir, cacher, en-
terrer, enfoncer.
Lat, reponere.
REB
_ 1153 - REB
— Per so que Plino dis que lous del tems passai
Couroinabon qualqH'uii quaml éro ircspassat,
Ed'aiiu'lo fuyssuu l'anabon peys rebouiulre.
Aiig Gain., !«()«.
Rebouuflun, s. m. élagago, branches re-
tranchées.
Reboundiit, adj. enterré, caché, enfoncé,
coiivei l.
— Jusqii'os al mariîuilhé que s'y d'gjrgaiTnlo
Pereicai.la M riiiscl, |irouQch de la cap.'lj,
Qae sorbis à prcgu pcs |iaïirn rehoi iiduls.
Cl. Poyrourict, 1874.
Rcbonr, 1 adj. et adv. envers, le sens con-
Rebous, 1 traire; revêche, hérissé.
Lût. reburrus.
IteboiiBsié, | adj. contrariant, opposant,
Rebouichié, | acariâtre , méconlcnl , re-
vèche.
— SuiviSisés loujour la riviiiro;
Un aulrc lé diguè : mes noun, la in,iiiquaria< ;
Li feiino souii lan reboussuMO
Qu'a r vira camin ; vejà-qui moiin avis.
Koiimieux.
— Ma Lh'IIo amigo .l'ouiile siés
Qu'as la leiigo iaii rebou'Sièro ?
llebouisteri, s. m. dérangement, héberge-
ment. — Kepas donné à ia suite
d'un convoi.
UeboustilliA;
Reboustia,
V. a. retrousser, relever,
nmonler. — Semonccr,
morigéner, ru.loyer.
Rebouta, v. a. remettre, replacer, réparer.
Reboutigna, il v. n. bouder, fdire la moue,
Pougna, || rebuffer, répliquer, ré-
sister.
Rebouto, s. /■.digue, barrage, levée.
— Aurias plus biu l'aigù esfapa.lo
Quand li reboulo souii cri bado.
MIsIrai.
Rebree, s. m. v. l. haillons, chiffons, restes.
— De boun-houro se lebon lou trafi-
quant e souQ serbidou , de qui Us
iTiarchandisos à la modo , nou soun
pas de rebrecs ni de rutals.
Goudouli, 1659.
Rebresa, v. a. chiffonner, froisser.
Uebrica,
Reboutiga,
V. n. répliquer, rétorquer, ré-
sister.
— A ginools daban sa mesiresso
Lou sirben, sans reboutiga,
SVni|iressibo d'é\écula
Las bjulounlats de sa princosso.
J. Azaïs, I8«8.
Rebricnr, j adj. hardi, répliqueur, inso-
Rebecaire, | lent, raisonneur, effronté.
Uebriseoula, v. a. ranimer, ragaillardir.
Rebrotar, v. n. cal. repousser, revivre,
Regria, ren;)îlre, refleurir, bourgeon-
ner.
Rebroua«lo, s. f. rebuffade, mauvais
accueil.
Uebroufa, v. n. se moquer, tourner en
ridicule.
Rebrounda, v. a. émonder, tailler, éla-
guer, ébrancher.
s. m, et f. émondes, fa-
gots , branches super-
Hebroundai^e,
liebroundo,
ûues.
Rebrous, Il «. m. fromage fort, refennenté,
Caclia, Il poivré et vinaigré, sorte de
régal des campagnards.
Rebuea, v. n. ressauler, rebondir ; de rebu-
cudo, par coi Ire-coup.
Uebufa, v. a. repousser, brusquer, décou-
rager.
Rebufado, s. /', mauvais accueil, aigreur,
reproche.
Rebul'al, s. m. brusquerie, résistance,
opposition, mauvaise humeur.
Rebuil'ela (.Se), v. rec. se hérisser, se
uiesser, se relever.
Rebuta, Il v. a. tailler, émonder, relever
Rebrounda, || .es branches.
— Mes qur île bignos mal poudidos,
Que de nreucos mal rebugados,
E que de regos de irabès.
Jasmin.
Rebugo barta»,
Boulan,
s. m, croissant, fau-
cille emmanchée pour
émonder les haies.
Rébus, s. m. assemblage de figures, de
dessins ou de lettres exprimant
des phrases ou des proverbes.
BEC
- MU —
REC
ftebuM», V. «.réfléchir, se recueillir, penser.
— Risièi loin soûl, n'en rebusave,
Embé la mâmo idèio en leslo, avièi fini
A la longo per m'enilourmi.
FéliJt.
Rebnssa, v. a. frapper à coups redoublés,
cogner.
Bebnt, «. m. sans valeur, vil, méprisable.
— Sounja qu'un di-i rebut de l'univer
Me pol mespreza de la sorlo.
Rebuta, Il v. a., neut. et rec. rejeter, refuser,
Se rebuta, Il reculer, décourager, se dégoûter.
Adonne voulés que lèu vous porte un brinde
Quand von nioun leur, nouu si'i; nbula ;
Vaqui moun got, vejas-ié lou vui linde,
Vau pourla 'n brinde à !a fralernit»
Michel, 1870.
Itebnto, s. f. obstacle, digue, batardeau,
contrefort.
Hee, s. m. ruisseau, courant. Fr. cent. riau.
— Ligne droite.
Recmniral, ruisseau principal.
Recqucl, pelil ruisseau.
— Long del rec de Libroun.
— Lou rec de ma basiido.
Ueea, v. a. porter, présenter, aviser, avan-
cer.
Reoabala, v. a. remonter, minir, fournir.
Reeabala (Ke), v. rec. remonter ses ca-
baux, s'équiper, se remettre, se
rattraper, se refaire.
ReeabuBsa, v. i<. rei buter, retomber en
maladio, replonger.
Reeadela, v. n. n-parnître, reverdir, bour-
geon a ■ t.
Reeala, v. a. affermir, assurer, calmer.
Recala (Se),
Recavala (Se),
per, se refaire.
V. rec. se rattraper, se
pourvoir, se munir, s'équi-
Reealeitra. v. n. ri'gimber, résister, re-
pousser.
Reealiba,
Hecaliva,
V. 0. rHiiumer , réchauffer,
ranimer, vivi6er.
Eilabas, dins lou Iuun5^ '^oii irau de Pajoulivo,
Troubarés lou bonur sens fi que re.v.livo.
ArDavielle, i868.
Reealibado, ». f. bouffée chaude, prinla-
nière.
neealioa, s. m. cendre chaude, menue
braise.
— Creses-li donne qu'en amoussen la
flamo ié resio gés de rccaliou ?
Recalissi, s. f. reglisse. (Voir regalisso.)
Recaiiibia,!^». "• recbanger, remplacer.
Itecampa, v. a. ramasser, recueillir, ser-
Acampa, rer, réunir, assembler, rece-
voir.
— Souy d'avis de pica lénébros
Per fa reeampa forço gens.
Kecanipa (Se), v. rec. se réunir, se ras-
sembler, rentrer.
— I.a fieiro sera proun bono, il
marchand se recampon déjà.
Heeaneto, s. f. orcaneite, pi. faiii. des Bor-
raginées dont la graine fournit
une teinture rouge.
Reeantoun, s. m. recoin, lieu caché,
Recouen, écarté, enfoncement, ruelle.
Esp. ricon. Port, recento.
— Remarcarés alor uno vastu cafourno
IMcno de recanloin, umido, escuro e sonrno,
E vous creirés, au found d'aquel orre séjour,
Eisila, lueu de loul, de la lirro e dau jour.
Lis Esptlucos, 187().
iieeaiita,
Rejougne,
V. a. V. l. receler, recouvrer,
resserrer, recueillir.
tieeara, v. a. rétablir, refaire, régulariser.
llecarjBca. v. a. elrec. charger de nouveau
Se recarga, un f.irdeau, une arme, imposer
un ordre, reprendre une charge,
un poids.
— Noun, acô vAu dire uno cau'o,
E lou bon Dieu sap (o que fai.
Jainai un orne se repaiiso,
Que per miés recarga sonn fai .
A. Uumas, I8!)6.
Kecassa, ». a. attraper, recevoir dans
la main, saisir au bond, au vol.
— L'ai recassa k la voulado.
Reeata, v. a. serrer, cacher, soigner, rece-
ler, recueillir, recevoir.
REC
1155 —
REC
Rpcnta (Se),
Cabi (Se),
V. rec. se vêllr, se pour-
voir, se rapiécer. — Se
caser, se mm ier, s'éliiblir.
Esp. recalar. cacher.
— Monii Diou, SI» la mor me pregnié,
Ma feuno, mis eiifan, i|uau li rt-caUirii^.
Reeatadou, s. m. refuge, retraite, asile,
réunion. - Protection, secours.
— Giîsto tout ce que loco, o iliya que l'oiislau
Es lou recatadou di bougiicto e ()i tr;iu.
Ulaup, Wo\.
Reeataire, Il s. m. et adj. soigneux, éco-
Recatous, |) nome, rangé.
— Jamai lêu nou sarai d'aqueles recalaires.
Reeate, s. m provisions de bouche qu'un
Recapte, journalier porte aux champs.
Ital. recare.
— Manjas vosire recale et laissas me loa miou .
— A peno an sourti lou recale,
Cervelas, nnchoio, missous.
Qu'on eni<.a cruci lus Irissous.
De Lafare, \U2.
Reeauea, Il v.n. achever de remplir, rêve-
Oulhia, Il nir à une chose, doubler la
dose , remettre par dessus ,
cuiller.
Reeaueadou, s, m. gros entonnoir de
marchand de vin.
Reeaud, s. m. réchaud ustensile de cuisine
ou de table pour tenir les plats
chauds.
Reeaufa, v. a. réchauffer, ranimer.
Re^aupre, Il v. a. recevoir, accepter, tou-
Recebre, || cher , prendre , recueillir ,
contenir.
— Graci noun allendudo
Es la miès reçaupudo.
Reeauq[uîlha (Se), v. rec. se remettre,
rétablir ses affaires, se rem-
plumer.
Reeava, v, a. recreuser, approfondir.
Reeavado, s. f. recherche, défrichement.
Reeebut, Il adj. et port, reçu, accueilli,
Btçuuput, U accepté, choyé.
- Mds loul abiô cambial, fosquel pas rocebiu
KaMluèroi) loul* s... I>lan i- nou pas lott couneche,
La fluiu lii-gno île p;ir. rbc,
E lou liiel flajoulel, mesiT.zal, reslel mul.
Jasmin.
Reeélar, v.act. recel, r, rerevoir ou cacher
un obj t ou une valeur, garder,
détourner. - Contenir , ren-
fermer.
Reeélur, s. m. reréleur, qui cache ou achète
un objet volé.
— SV.icroiimpa la ■ larchandiso,
Prés coiirem ei lia voulur
Qn'aii flcira Mins ma rt-mlso
L'enlrepau d'un ecélur.
Geiu, 1882.
Recensa, v. a. recenser, vérifier, exami-
ner, constater.
Reeerca, v. a. rechercher, lâcher d'obtenir,
désirer, fréquenter.
— Quanl eri riche, à moun ouslal
Besprc e rrali la coumpagno aboundabo,
Toul lou mounde me recercaho,
Abioi d'amies, mai que noun cal.
Axais, ISfiO.
Reeereat, adj. recherché, rare, exquis,
cher.
— Li rabasso soun un mis recercal.
Reeeta, v. a. recevoir, admettre, accepter,
visiter en détail, vérifier une
marchandise.
Reeeto> «. f. recette, formule, procédé. —
Recouvrement.
— Au camin de la Joullelo,
De Franciol, de Breguecian
Fabricon la drogo secrelo.
Ne counouisse pas la recelo.
Gela, 1882.
neeevur,|||s. m. receveur, agent chargé de
recevoir les deniers publics.
Heebanta, v. a, v. l. répéter, faire écho.
Ital. rieantare.
Reehouneliouii, s. m. régal, petit repas.
■ -Réjouissance. — Basse viande
ou morceau d'os.
ReehutO; s. f. rechute, réapparition d'une
maladie, retour à une faute.
REC
il36 -
REC
Reeima, v. a v. l. remonter, aller plus haut,
Reeit. s m. narration, réc 1, relation.
— Mes, que l'i nf;inloiinet que 'lor' Ims ■•» bressolo
Se dmvelh" en ploiifaiii, lèii lo'i r cil s'envolo.
Toutes arian scci sous pleurs.
Kous, I87().
ICeelaea.
Resclantt,
V. n. retentir, pmduiredu bruit,
claquer Lai iinnire.
— Dal mulatié, qu^rn) arr Imvo
Lou Jouii. uianclie cour! reclacavo.
Reelania, v. a. réclamer, redemander,
protester, insister.
Reelaro, s. f. pèche au filet à grandes
mailles, pour les gros poi.ssons,
en clôture.
Reclaure, I] v. a. et rec. renfermer, re-
Se reclaure, tourner. - Serfcuir, bêcher
la terre, biner. — S'enfermer,
se cacher, se cloiirer.
Reelaim, adj reclus, enfermé. — Bêché.
— Rfc'anso, arroiisado, abarkto,
D'uni, vivamen coulour'do,
Diiis sei meno dlverso à meis uei fasiin gau.
Reelava, v. a. v. l. renfermer, fermer à
double tour.
Reeobre.
Recoub'a.
Reeoîre,
Recoser,
Reeolto,
Recordo,
V. a. V. l. recouvrer, gagner,
acquérir, rentrer en possession.
Lat. recuperare,
V. a. et neut. recuire, cuire une
seconde fois. — Piquer, picoter.
«. f. récolte, réunion, amasssage
des fruits ou des céréales.
Reeombolit, adj. v. l. rétabli, remis en
état, guéri,
Reeontre, n s. m. hazard, rencontre, occa-
Reicûntre, , || sion, aventure.
— Faguerian un micbaa recentre.
Reeor, s. m. recors, aide témoin d'un huis-
sier.
— Lou Bei en coulèro d'acô,
lé dis : as proun fa Ijuno vido,
E moun argen me fai besouo.
Zou recors, fasès ié sesnlo,
Gendarmo, méiès-lou 'a prisoan.
Bigot.
^999rr9, V. n. recourir, avoir recours.
Reeoubri, i v a. béarn. recouvrir, cacher,
Recurbi, \ masquer, dissimuler.
Kecouen, .S', m recoin, enfoncement, ruelle.
— Bu'l e cruflill, l'auiro siècle ii'ab ô
Qii'jin pan I d'ans a passa soi 1; Icrro.
Quand :il ri cuueii d'uiio bieilno carrt^ro,
Uins un ou^>lal uun mai d'un rai liibiô.
Jasmin, t8!>2.
Kecotièu, s. m. gasc. rebut, sans valeur.
Recouide, s. m. tournant, angle.
— Quand liul en un cup soun lioun fraire
An lin rertouide i'ei.lrevei
Reeonia, v. n. roucouler, gémir, se plaindre.
Heeoulinos, s. f. phir. déchet de chanvre
ou de lin, étoupes pour emballer.
Recoulta, v. a. récolter, reeueillir les
liecollar, fruits ou les grains.
Reeouiiiensa, v. a. recommencer, repren-
dre, refaire.
— fasien un Irin d'anfer jusqu'à la negre-gnieu,
E l'endinian malin, lou irin recoumençavo.
Reeouiupenso, s. f. récompense, dédom-
magement, salaire.
— Mandas II de papié, cregnés pas la d^spenso;
Quand seren à la fin, aurés la recoumpenso.
ReeoiineiBse, v. a. reconnaître, consla-
^ecouneitre, ter, observer, remarquer,
Recouneche, considérer, distinguer.
— Lou mémo jour que lou cromperi.
De suito ièu recounegueri
Qu'ero sourti d'un bon ousiao.
Rceounfonrta, v. a. réconforter, fortifier,
consoler,
— Noslro fé brdio enca plus forlo,
E Mounipelié nous recounforlo
En nous cridanl : S'es escoundul, mai noun es mort.
Monné, 1879.
Reeountra, v. n, réussir, rencontrer.
Reeoupa, v. a. reprendre, redoubler, re-
commencer.
Reooupo,
Recoupe to,
s. f. recoupe, son qui contient
encore de la farine. (V. repasso).
Reeouponien.
Redoublomen,
s. m. accès de fièvre,
redoul)leraenl, accroisse-
ment, augmentation.
Reeonreliouiia, v. a. entortiller, rape-
tisser, recoquiller.
REC
1137 -
RED
Itrfourda (Se), v. rec. se rappeler, se
souveoir. Ital. recordarsi .
— Toiilos iri.l .11 iiiisericorilo,
Mji il'uno panieiis se n'corJo
Qu'i'S pouli'lo, equ.' lourrié bon
Pri'iiu un Gri'c fjulu iluii Troujeii.
Reeourtiura, v. n. recoudre, réparer.
Esp. recoaer. liai, recucire.
Heeourre, R v. a. repasser, parcourir, re-
Recoure, \\ chercher, examiner. Réparer
un couvert, vérifier les luiles.
Ramasser les châtaignes, les oli-
ves, les champignons.
— F6u ben recoure lou lerreii per
trouva de bouleis.
Ileeouraa, v. a. replier, relever, rendre
plus court, retrancher.
Uecoiirsou, s. m. sentier, raccourci, im-
passe, repli de terrain.
— Coumo (lins la flour de moun ago
Mené la vido de garçon,
Despei qu'ai quil-i moun vilage
Dernoure dins un recoursou.
Foucaud.
Heereisse, v. n. recroître, prendre une
nouvelle croissance, repousser.
Reerespî, v.a. enduire, réparer.
Recrida (Se), v. rec. se recrier, se fâcher.
Reerountilhos, s./', p/ur. restes, reliefs,
croûtons, raclures.
Recru, adj. relent, renfermé, moisi.
Reerusa, v. a. recreuser. — Reprocher,
donner mal au cœur.
Reeneeh, 1 adj. gasc. recuit, brûlé.
Recoueit, \ Esp. recocido. Lat. recoclus.
Reeneebo, Il s. f. fromage frais, caillebotte,
Brousio, Il grumeaux de lait caillé que
l'on mange avec du sucre.
Reeitelli, Il s. m. recueil, collection de pië-
Reculh, Il ces écrites ou imprimées.
Recula, v. a. et neut. reculer, reporter der-
rière, ajourner, différer.
— A soun paire, très cop ai vougu n'en parla ;
Siéa pas lâche, pamea IrAs cop ai recala,
Quand lou leoi d'ameiit per veire m'ounic passa,
Tr«moli coanio an joonc, d'abord qae l'ai en faço.
n
Reculiii, v.a. nmasser, recueillir, rassem-
bler, recevoir chez soi.
Keeulhi (Se), v. rec. se recueillir, fixer
son attention, ses pensées sur
un ulijet, méditer, prier.
Reeuloun (Mf)» Il a^"- à reculons , en
Reculons (De), || arrière, en s'éloignant.
— li quand loquii.u.y, per niai lounlen le beyre
M'en aiiir. y de reculou.s.
Ja.'min, 18.40.
Keoura, Il v. a. émonder, tailler un arbre,
Rebrounda, \\ coup, r les branches mortes ou
parasites.
— Siéu pas galaboiiiiieiDS, sabi fouire, lauia,
Sigue, fau If-i cabus, siei boa per recura ;
Ço que sabi pas lieu, l'apréac, ai bono leslo,
E quand siéu au iraval, iravaié, ren m'arreslo.
Thourron, Hlii.
Reeurado, Il s. f. émondage, retranche-
Recurage, \\ ment, nettoyage, diminution,
éclaircie.
Reeurun,
Poudilhos,
Rede,
Rette,
s. m. émondes, élagures.
(Voir recurage).
adj. roido, ferme, tendu, froid.
Adv. vite, beaucoup, vivement.
— A lusla Irop rèdc.
Redenier,
Se redimer,
V. a. béarn. racheter, délivrer,
s'affranchir. Lat. redimere.
Redesir (Se), v. rec. se roidir, se tenir
ferme, résister.
Redeveiiso, s. f. redevance, dette à ter-
mes fixes. — Charge, rente.
Rediable, s, m, fourgon, longue perche des
boulangers pour remuer la
braise.
Redié, adj. dernier, tardif, lent, en arrière.
Redinda, v. n, résonner, retentirij
— Lou mislrau rugissié pu fort
E la campaao redinJavo.
J. Cancnge.
Redire, v. a. redire, répéter, révéler.
A nosli ped li tascalello,
Semblavon redire en canlan,
Aqueli eslrofo tant bello
Qa'Oaraci i'avié dicho anian.
RED
Rcdito, s. f. redile, répôiilion, faux rapport.
— Ce qii'aiien ilii, de cor i.">ii f.isien la ic.lilo.
Kedorto, Il s. f. lien véi.'étal, gaule, liane,
Endorlo, || scion d'osier. — Clémalile des
haies.
Lat, retortus. Fr. cent, riorte.
Redou, s. m. suroac des corroyeurs,
Redoul, roure, iubrisseau fam. des
Iserto de roudoti, Térébintliacées à fleurs blan-
châtres, doul les baies conlien-
neiit un poison sonniiifère.
Redoubla, v. a. réilcror, aui;ii;enler, re-
mettre une doublure.
— Rtiloiiblés pas ma pino amaro.
Rcdouin, V. n. rouler, glisser, flégringo-
Rotida, 1er, errer, v.iguer.
Itedoulat, adj. bas lim. coureur, vagabond.
Rcdonleiit, adj. puani, odorant.
Redoulesso,
Redoulelo,
Redoulet, s. m. roul.uie, tournoiement,
glissade.
Redoulié, s. m. chemin escarp(^, en pente.
Redouloun (De), adv. en roulant, en
lournani, en dégringolant,
— H58 — REF
Hedrain, v. a. cribler de nouveau.
s. f. bas lim. traîneau ,
brouette, glissoire.
Redonn, I adj. rond, cylindrique, circu-
liedoundo, j laire. liai, rolondo, du lai. ro-
tondus. Esp el Port, redondo.
— Grus.'o, gra'iso, reljoumliJa
l'.clouiido couuio uii SLinau.
Redoiin, i »n. sonnette, clarine.
Rrdouiia, i'. a, rendre, donner de nouveau.
iiedouiido, s. f. anneau de joug, redonde
de limon.
Redouiio, s. f. el adj. rebondie, arrondie,
dodue. — Squale à nez cornu,
gros poisson de la Méditerranée.
Jlcdoula, V. a redouter, craindre, appré-
hender.
Redouto, «. f. redoute, réduit fortifié, petit
fort qji défend les approches
d'une porte. — Héunion, club,
bal public.
Uni. ridotto. Esp, reduclo.
Redressa. Il v. a.cl'ec. redresser, relever.
Se redressa, || organiser, remettre en bonne
place ou en bon chemin. —
Corriger, rectifier. — Redevenir
droit, se mettre debout, se
camper.
— l'cjs, qnaii I cron sailuul.', n ilri.esahaii un tal.
l'er lal que lou n'iiiiga nou lo'ir fes |i.t! Je mal.
Aug. GaillarJ
Uedelos, s. f. pltir. ridelles, les côtés d'une
charrette //. lidollo.Esp. laderas.
IledurBi,
Beduil,
s. 711. réduit, relrailo, bosquet,
niche, petit logement.
Redui're, v. a. v. l. réduire, résumer, di-
minuer, résoudre.
Iledut, mlj. lassé, fatigué, rendu.
Refncii, adj. refait, réparé, rétabli, remonté.
— S'aiitf liriilla la cir\elo
Qii.uiJ liéic'u se .MTié ri'f^cli.
Refaire, v. a. refaire, réi>arer, recommen-
cer, remettre en bon é( t.
Ilefaire (f*c), v rer,. se refaire, reprendre
du crédit, de la sanlé, se dédom-
mager, se récupérer.
V. a. repasser, n taper, remet-
tre à neuf, rhabiller.
Reranfa,
Re(uclin,
llefaiifa (Se), v. rec. se remonter, s'équi-
per, se rajeunir, se maquiller.
RefastigiiOH»,
Refastigous.
adj. dédaigneux, fan-
tasque, difficile, capri-
cieux. Lal. faslidium.
Refaudi (Se), v. rec. se réfugier, se ca-
cher, se blottir.
— L'Mi cap joiisl l'alirou, refauil'l su! branquel,
l.'uuct-l a perJu aoun caquet.
Ilcfendre, v. a. refendre, diviser en lon-
gueur, scier.
Refernî, v. n. frissonner, être ému.
Refestue, s. m. assert, friche, jachère.
~ Se tal camp es garach ou s'es un refesluc.
Reflnlat) adj. refilé, retordu.
REF
- 1139 -
REG
Refleeièu, Il s. f. réflexion, méditation,
Heftexiou, H considération, pensée. — Be-
jaillissemeiit, réverbération.
— Remembro le sempre, o jouv.^nl,
Que la viilû n'es qu'un passage.
Mis que la reflocièu renJ >age
Conmo l'esluili rend savent.
J. Sans, 1870
Keflouri, t>. n. refleurir, renaître, repren-
dre de l'éclat. Ital. rifiorire.
Kefln», V. n. remonter, revenir, inonder.
Lat. reftuere, couler en arrière.
Uefoire, Il v. n. rabâcher, répéter, repro-
Remena, H cher. — Biner, fossoyer.
Ref oudié, Il adj. rabâcheur , ressasseur ,
Refometre, || qui répète souvent.
Itefoufa, V. n. regorger, abonder, regon-
Refounfa, fler, remplir le fond, déborder.
— Es lou (um que refounfo.
— Tani que lou vi refoufara
Do lous vaissels e de las linos.
De mai eu mai tout plaiilara,
Faralges, alros, coundaminos.
Gleizes, 1877.
Ilefrejaiiien
Refreidamen
s. m. rhume de poitrine,
refroidissement, suspen-
sion d'amour ou d'amitié.
Refoula, v,
Refouleri,
a. refouler, repi^usser.
s. m. caprice, fantaisie.
— Se quauque rel, (jer escasi nço,
De ièu vegn' aniuurous, pàu arnba bessal,
Subre-loul s'erojoulne el leri,
Que senso lanl de refouleri,
Me loissesse per 6a mena dins soun palai.
Mistral.
Refonlun, s. m. surabondance, grande
quantité, reflux.
Refournia, v. a. réformer, redresser, re-
faire, corriger.
— Per refourma ce que \ai niau,
Itegardo ben dins loun oustau .
Refourmaîre, s. m. réformateur, qui cor-
rige, qui rétablit.
— Quant de refourmaire d'abus.
Que len counlenlavo qu'à mièjo,
Après s'esire engraissa coumo nosto poulcjo,
Uublidun lis anii que soun resta <lf gus.
Rehoul, 1868.
Refreja, Il v. a. et rec. refroidir, dimi-
Se refreja, {| nuer l'ardeur. — Se refroidir,
s'enrhumer, se calmer, se ra-
lentir.
— Laissés pas refreja ta suuio.
Refresea, Il v n el rec. rafraîchir, calmer
Serefresca, || lii soif. — Nettoyer, rincer,
essanger, plonger dans l'eau
claire. — Renouveler. — Se ré-
parer, boire un coup.
Ital. infrescare. Esp. refrescar.
— L.i biéro iiililiro la bentrcsco,
E la? uni •u- crassos nourris ;
Es pla raro i en que refreseo,
Coulla lou benire e l'amoulis.
Azaïs, 1889.
— Ero de vin ]icr refresca lous embulj.
itefrescatlou. s. m. rafraichissoir. - Petit
lavoir. — Récipient à glace.
Uefreacadnro, s. f. rinçure, détrempe,
lavage, mauvaise piquette.
— Refrescaduro de boulo.
Refreseaire, s. m. lessive essangée, pre-
mier lavage.
s f. réprimande, punition,
châtiment, correction.
— As agui la bono lefrescado.
RefreHcainen, s. m. rafraîchissement ,
fruits, boisson froide et sucrée.
— Aiian cerca [lu luen d'autti refrescamen.
Refreseado,
Refresqueri,
Refriii, s. m. refrain, répétition, ramage,
ritournelle.
— Pièi, sus cliaco refrin de nosti bèu cantaire,
Ièu bramarai d'un toun Grtigorien.
D'Ortigues, )8!)2.
— Bous ai bien vis truca las mas à moun refrin.
Refrougnat, adj. ridé, contracté, refrogné,
mécontent.
Refusa, Il w. a. refuser, repousser, rejeter
Reftida, l| une demande, une offre.
liai, ri/iuture. Esp. rehusar.
— Caii refusa muso, s'en passe.
— Counvide monn Arabe à tasta noste vin ;
Ero niué, refusé, me fasent la proumosso
De veni nie reveire un jour qu'aura lou tems.
Roumieux.
Reg, ree, radk. ligne droite, trait, sillon. —
Limite, frontière.
Lat. regere, régula.
REG
H40
REG
Regaynous,
Regagnai,
l\ega, V. a. rayer, tracer, biffer. — Planter
en lignes droites. — Faire des
rigoles.
Iteg^aclia, v, a. etneut. regarder en arrière
ou de travers, faire attention.
Itegaelioun, s. m. lucarne, œil de bœuf.
lieg^agna, Il v. a. rechigner, grogner, résis-
liegaugna, \\ ter, montrer les dents. —
Déborder, dépasser, faire saillie.
— Vouleii 1)0 regaugna, mé» dtl parla natal
la dins noslrc francés loujourquaiique relal.
C'js'.a.
Itega^nas, s. m. rire moqueur, ironique,
dédaigneux.
Ilesagrnoun, s. m. réveillon, collation de
nuit. — Froment barbu.
adj. hérissé , chicoteux ,
brisé. — Hargneux , re-
chigné. — Hugîrd, menaçant.
Rrg;al, n s, m et f. régal, festin, plaisir,
Rcyalo, || mets préféré. — Fête, divertisse-
ment. — Royal.
— T'aimarai conmo un |jon regali
Après un long nequehmen.
Resalw, I V. a. et rec. régaler, servir un bon
Se regala, il repas. — Présenter, faire un ca-
deau. — Faire bonne chère, se
délecter, prendre plaisir.
— Aro, s'hou dis, qu'aven dîna,
Dis-me quau es qu'ai rugala ?
— Te regales de pas rcn faire.
— Caiun pren soun aucel, lou pliinio e s'en regalo.
Ilegalado, s. f. plaisir, salisfactiou, abon'
dance.
— Dèure à la regalado, à la gar-
galo, boire à volonté, sans me-
sure, en voyant couler le vin
dans la bouche.
Regaleja, v. n. suinter, découler.
(Voir regoula)
Regaict, s. m. rançon, bonne main, étrenne.
— Savié f.iiro passa lou paure
mounde per soun rpgalel
RcKitlido, s. f. broussaille , arbrisseau,
taillis. — Offrande.
Fr. centr, bois de régale, cimée.
— Toute la Pniuvençoes embalauvido
En austiil lerloul de g.iloi rcfrin.
Loi galant jouvenl, lei lllio pouli.lo,
Dansori à l'enlour de la rcgalido,
Au soun (lei flalmlo e dei tambour. n.
Mazière, 187K.
— Fièi la vièio atubo au fougau
Sa regalido de boureio.
— Quand de pertoul lei genl de vilo e d'en bâslido,
Aro, ei bras de la souein van, ben slau s'a" aga,
L'ermilo diligent al)ro la regalido,
E per rendre soun este à la pas, k la vido,
Lou paure es tout apciega.
Crousillal.
— Aqnesto nuecb a Beihéicm,
A Diou farai ma regalido.
ReKalîsso, s.f. réglisse, plante sarmen-
Regalhesso, leuse qui croit spontdnément
au bord des ruisseaux en Espa-
gne, en Italie, en Grèce, etc.,
fam. des Légumineuses.
Lut. glycirriza glabra , de
y^vKvffi^x, racine douce.
liai, regolizia. Esp. regalizia.
— Cliascuii donne aguet per sa part
Un plen veiru de regalisso,
Per bèure à la sanla d'Ulisso.
Favre.
— On retire du bois le suc
noir dit jus de réglisse pour les
tisanes pectorales, et le coco,
boisson des enfants .
— Emté dous liard de regalisso,
Chariot avié sachul agourmandl
l.ou fil ain;il de soun vesi.
A. Tandon, 1826.
Regalisso saitvajo,
RegalusHO,
s. f. réglisse sau-
vage, de monta-
tagne, astragale réglisse à fleurs
verdâtres.
Regan, s, m. courroie, corde de tour, ligne
droite.
Reganelo, s. f. raie de soleil, aspect, regard.
Reganèu, s. m. cheneau, jeune chêne droit.
Reganta, v. a. repasser, refouler les gerbes
ou la paille.
Regard,
Regard'idou,
s. m. regard d'un canal, d'un
puisard, soupirail de cave.
REG
— lUl -
REG
Regarda,
Regaila,
V. a. regarder, faire allenlion,
1 jeler les yeux, considérer, exa-
miner, s'ingérer. Ital. guardare.
— Trobo la fourluno assclado
Au pé (lou lié lie s. un ami
Que lou rrgardavo dourml.
Re^ardR,
Lfiigtteja,
V. a. langueyer un cochen pour
rechercher au fond les boutons
de ladrerie.
Rejgrnrdaire, «. m. curieux, inspecteur,
surveillant, préposéaux marchés,
llegardelo, s. f. mets imaginaires, dtner
des yeux, Mâ( her à vide.
— E vosiis enfant, g.iloupin.
Que in.injaran ? .. do reganliMo ?...
Moussu, quiimi Oiou n.arido un lapin
Fournis lainbcn unociir'clo.
Mistral.
— l'cr lou repas n'auran pas n,ue de rtgardelo,
E de poulous per bcnre quauqui fés.
llei^as, s. m. pi. brebis el moutons trans-
humants.
Ileg;aHsa,
Coubeja,
V. V. regarder avidement, con-
voiter, poursuivre, importuner.
— Se renconlron de neil de tais accoumpagnaires
Que rodon lous camis, toujours à bels porels,
En regassanl dois uels que somblon de calel-i.
Peyrol, 1778.
Reyat, s. m. sentinelle, ronde, veilleur de
nuit. — Surveillant, défiant.
— El Iroubariô pulèu cent inilo ornes armais
Que non fari6 pas lèu un couple de reguts,
Aug.Gaill., 1S67.
Reyata, j v. a. bas lim. revendre, recéder,
Revendre, \ regralter, faire un petit bénéfice.
Esp. regatear.
— L'u jour un fou bromavo per la ruo,
Que regolavo la sagesse
Au boun marcha, e de la boono espéço.
Foucaud.
Regangna, v. n. rechigner, faire mau-
Regaussa, vaise mine, regarder de tra-
vers, grommeler.
Reganiirnado,
Regaussado,
s. f. brusquerie, rebuf-
fade ; grimace, mauvaise
mine, menace.
— L.1 inaire des catous
Se met dejout la iaulo,
E fai de regtugnpus.
HeiKe, adj. roide, tendu. Lat. rigidus. (V. redé).
lièrent, s. m. instituteur, maître d'école,
professeur.
— E lou rcgen» me crido, en fan un biroulel ;
Poëto, n'as aqui per loun .segound couplet.
S. m. piège à ressort pour les
animaux nuisibles.
Heiretal,
Rejetai,
ttesi. Il V, a. gouverner, diriger, conduire,
Régir, || administrer. Lat. regere.
Régi (Se), v. rec. se tenir droit, se soute-
nir, se roidir.
Regibla, v. a. redresser, remettre, rectifier.
Regrier, t. m. ruad^. — Nouvelle pous.se,
drageon.
Regio, s. f. administration des impôts indi-
rects. — Travaux exécutés sous
la surveillance de l'Etat.
Regioun, s. f. grande étendue de pays,
espace limité, déterminé de la
terre ou de l'atmosphère, pro-
vince, contrée.
Regirar, v. n. v. l, tournoyer, biaiser,
détourner.
Reifisela, v. n. rejaillir, éclabousser.
ReiB^iaclado, s. f. pluie subite, court orage.
RejKiscle, s. m. éclaboussure, jaillissement.
Resissent, adj. résistant , fort, solide,
nourrissant.
Regita, v. n. ruer. — Vomir, rendre.
Re^istenro, s. f. résistance, difficulté,
obstacle, défense.
— En se vesen au bout de sa irislo esislenço,
Lei gros-bé, lei verdet, vouien fa registenço,
Toutis omplumassa me sounan de pertoul. . .
Reiçistel, s. m. garance des teinturiers. —
Gaillet, grateron.
Re^itèu, (. m. avorton, fruit tardif, mai
venu.
Resîtoun,
Jitello,
Régla,
Se régla,
s. m. nouveau jet d'un arbre
ou arbuste, jet drageon.
(Voir sagato}.
V. a. et rec. régler, diriger, pres-
crire. — Se régler, se diriger, se
conduire.
REG
— M42
REG
Reslndo, s. f. tasseau en bois ou en plâtre
pour supporter des étagères. —
Ligne droite.
— Farés quauqui regla'Ios diiis lou |>l.<card .
Reslet^ Il i. m. et f. petite règle, carrelet
Regleto, i pour tracer des lignes parallèles.
— Transparent pour les enfants,
guid'âne, livret.
Reflo, Il s. f. règles, principes, ordre, direc-
Reglot, Il tion, modèle. — Flux périodique
des menstrues chez les femmes,
pendant l'époque de la fécondité.
/te/, menstruale. Lai. régula.
— Vôu mal regio que rcnlo.
— Seiiso reglo e sonso coiinipas.
Reco, I s. f. raie, Irace, rayon, ligne, sillon
Belho, I fait avec la bêche ou la charrue.
Fr. raige, rege. Lat. riga.
Esp. reja. Gr. fiy», déchirure.
— Li pesés se semenon per rcgos.
— ié (ou dûuna dos regos.
— Teni la rego.
— Azaiga a regos.
— Sus la bano d'un biou qu'acabavo sa rego,
Un cigalouii qu'avié pis forço sen,
S'ero quilhal, e d'un er impourteii,
Sus souii Iraval lu vengué ceiqua brt-go ;
• Tas rigos )ier ma fé soun faobo de iravis,
• Se toun meslre es counlen, te vai douna lonn près. •
Tandon, 1812
— Vci maire, un nis, dous ni», cridùre
En m'aubourant. . . e li mousuére
Enire dos rego, e ras dou s6a. . .
— Coussi faire dires per deveni poëlo,
Demandas à l'esiiou perquè lou blad jaunis
E ptrque l'.dauzel.) en lou regou s'asstl»,
Sens crento dal Irauhié, per ié pausa .soun nis.
C. Laforgue, 1870.
— Bé« al niiey, k's al founi d'aquélo plalo rego,
Res que d'oumbro esquissadu à brigals pel saurai.
Jasmin,
Resoli, Il s. m. petit régal composé des res-
Regal, || tes d'un festin. -'Ragoût, fri-
cassée, salmigondis.
— Veirias alor fougasso à l'oli
Il cacalausu dins l'aloli
Turia em' aquèu bèu regoli,
Vin quieu, nougat d'ameiilo e frucbo dou plantié.
Slistral, 18(i-2.
Resolo, Il S. f. et m. rigole, petite tranchée
Regàu, | ou canal qui sert à conduire l'eau
par sa propre pente, caniveau
des rues. Lat. ruga, régula.
Gr. fi», couler.
— Amourousu de sa caro
Dins ui. regàu d'aigo claro,
Uno roso de mai si' miraiavo un jour.
Miclifl, t8Gl).
— Es cici que pareil, dins aquélo regolo,
Coumo IVnfml lardié que v6u fourbia l'escolo.
Mejcurd, adj. tardif, d'arrière saison, agneau
d'un an.
— (jés (le mcsîre, dis un regord,
l.ou voulen pas, cndo la choiirmo,
De lous (|u'li6u pas g\r,a .«;i ^ournio.
Az(,ïs,i8S0.
— IJialo e .se p!;in coumo un agnel regord.
Hem^oubilliat,
Regoulumat,
ad}, recroquevillé, re-
courbé , pelotonné , ra-
massé, replié.
Keg;ouIa, v. n. couler, ruisseler, refluer,
Regouira, glisser, rouler. Vomir, rendre.
— Enleud^s regoula lis aigos du la font.
— La susou lé regoulo dou front.
— Farai di ped regoula li peirelo.
Reg^oulet, s. m rouleau, disque rond.
Bomi,
s. m. vomissement, soulève-
ment du cœur, envie de
rendre.
Regrouloun, s. tn. ruisseau, courant, écou-
lement.
— lui aqueli mot, dou bel enfanloUR
Li lagremo fan un caudregouloun .
Ilej^oiinias, s, m. grimace, mal façoB de
coulure, mauvais pli.
ReKoun, s. m. sillon, ados, terre relevée.
Regàu, — Uuisseau, rigole.
itegounaa, v. n. refluer, déborder, enfler.
— La r..',sclau<o fai regounlla lou Visire.
- Se sort, ren es proun bèu ; a 11 dos nian Iraucado,
Heguui.Uo de (icliu, de raubo, du foundau.
De couiilioun, de couifo : é beri '. loat ié fai gau !...
Kecourdil, s. m. rogaton, reste, graillon.
Ileirourtillia (Se), v. rec. s'enrouler ,
s'entortiller, se crêper.
Regoua, adj. rayé, barré.
REG
1143
REI
Heicratît',
Hevendaire,
Hegrea,
Recréa,
s. m. revcnleur, pelit épicier.
— Kcrivassier, compilaleur.
V. a. récréer, réjouir, divertir,
distraire.
Counio (lins la nioch^ un roussi^nùu sauvage,
Regreo lou pasire i)iie l'ausis.
Dnnguier, 1870.
lteg:rellta,
Begriha,
V. n. repousser, germer, reve-
nir , reverdir , reparaître ,
renaître.
— Fôu, (lins loun arao alilasigado,
Que sié li!u l'espcr ri^grelhat.
— Kn moureii r(^grinn, l'onie qiianij disp.ireisse
Va pu|)la leii eslelo en liaul ilôn firmamcn.
Gelu, 1882.
Itegrret, Il s. m. déplaisir, chagrin, repentir.
Regrès, U souvei.ir fâcheux. — Complainte,
chanson hingoureuse, himenla-
tion rhylhmée.
Regreta, v. a. regretter, déplorer une perte,
former un désir inutile.
Lat. gratum.
— Sb l'esislenço mVs raijido
Me piagiilrai pa'i de moun sori.
Qui fa lou ben ;cgri5io à lorl
De qiiita la terresiro hido.
Mir., 1872.
HetreetouS) adj. dépilé, chagriné, fâché,
repentant, sensible.
— Per pau que si''gue3 regrctou's,
ï\eii sera facli e.Tire mu' duuï.
Keyneja, w.n. 'racer des raies, ouvrir des
rigoles, passer d'un sillon à
l'autrfi.
Regnergae, adj. rude, revêche, hérissé.
— Genêt purgatif. (Voir ginesto).
Keguilliat, adj. régaillardi, réjoui, re-
Reguerguilhat, venu en santé, remonté.
Regain, s m. pousse des foins, retour de
vigueur.
Regninda, i;. a. recharger, relever, hausser,
Reguingroto, | s. f. angl. riding - coat ,
Paquino, y habit de cheval, redingote,
tunique de ville qui couvre le
corps et les jambes.
— La reguiiigolo que pourtavo
Se tarravo joui lou menioim,
finit)' :B(io agufo de loutoua.
F»vre.
Reguinna, v. n. ruer, regimber, lancer
Regiiignn, les pieds de derrière, briser,
enfoncer. Gr. (ityiv».
— Mesfia-vous de la vaco que reguinno.
— Souven picho mouissau fai reguigna gros ase.
— Ten iuon lou chiu que mord, e l'ase que rcguino.
— Uno Hiiolo que rcguinavo,
lilassel lou pé drecli de davanl
D'nn paure cliiii, que giiigoulavo,
Tenguenl en Ter soun p(! sanglant.
Tandon.
Reguignad», Il i. f. ruade, emportement
Reguinado, i de colère ou de gaieté,
dépit, résistance, coup de vent.
— L'iver a fa sa darniero reguinado.
Reguignèu,
Reguinèu,
s. m. riblette, omelette au
lard, friture qui gonfle, qui
s'emporte.
— Nous fou un bon Iros dd ven-
Iresco per faire nosiro reguignëo.
Adj. maigrelet, avorté, mal venu.
Reguinaire, Il adj. qui rue, qui regimbe,
Reguignaire, || hargneux , emporté , ca-
pricieux.
Uegussa,
Se regussa,
V. n et rec. relever, retrousser,
se retrousser, se replier.
— Dins nn cantou planlo l'anmnMO,
Ë la EoalaQO $e regusso
Saniary, 1786.
Reî, Il s. wi. et f. roi, maître, chef, souve-
Reino, || rain, le plus noble, le plus fort ; du
lat. rego, rex. liai, rege, regim.
Esp. rey. Port. rei.
— Vivo lou brul, vivo la glori.
Se voulen fa parla l'islori.
Nous fôa pas d'aqael rei qu'a li cottos en long.
D'A s Iros.
— Uno venguë, pièi dos, pièi 1res,
E pièi un mouloun à la fës,
Regarderon «oon rei qu'avié lou ventre aa frés.
bigot, 1878.
— Boultijo ounte n'as embéjo.
Cap de Uoii n'es sacrât per tas,
E loun fissou tan pla fadejo,
Sal nas d'un rei cuomo d'un got.
Azaïs, 18B8.
ReibaMsa, jj v. n. has lim. rêvasser, médi-
Reva, W ter, penser vaguement à quel-
que affaire.
RAI
1U4 -
REl
Reibelet,
Ratatet,
s. m. roitelet ordinaire, le plus
petit des oiseaux d'Europe, et
si vif qu'il ne reste jamais en
place. — Régulas cristatus.
Rei-bèu, s. m. bas lim. gâteau des rois, le
roi boit, fête des rois.
— Maugrat ctrlen areila,
Liiu peiioura présenta
Te plen cubau de rei-béu,
l'I'i fricau, mai j lo roussèii.
Foacaud .
Reî eor (à), adv. à contre œur.
Kei de eaio, s. m. poule d'eau de genêt,
Raie de gineito, cet oiseau doit son nom
vulgaire à ce qu'il arrive et part
en même temps que les cailles.
On le chasse dans les vignes, les
champs de luzerne et les prai-
ries, et c'est dans un creux à
terre que la femelle fait son nid
— Gallinula crex.
Reidaniea, Il adv. rudement , très fort ,
Redomen, \\ beaucoup, brutalement, vi-
vement.
ReiJasHouii,
Souc,
s. m. bas lim. racine d'un
arbre coupé, cul, souche.
Rei petit, s. m. troglodyte, roitelet, petit
Castagnolo, Sylvain qui passe l'été dans
Trauco-bartas, les montagnes et arrive en
automne. Il est très familier. Il
s'approche des maisons rurales,
fréquente les jardins des villes
en faisant entendre son petit cri
d'appel.
■teimase, *. f. royauté de la fête du 6 jan-
vier. — Le gâteau des rois qui
renferme la fâve.
— F6a paga Ion reinage.
Reimo, t. f. aviron, rame, longue perche.
Reinar, i. m. renard, animal qui ne
Mandro, chasse que la nuit, l'emblème de
la ruse. Canis vulpes. (V. rainar).
AU. reinhard, rusé, subtil.
— Las gaiinos aaran maa teins
S« tous reioar h connwlhoD.
Keinnr carbounic, s. m. renard char-
bonnier , variété de l'espèce
commune, dont le bout de la
queue est d'un brun foncé.
— Canis alopex.
Keino dei prat,
Erbo is abeio,
s. f. panicaut des Al-
pes, pi. fa m. des Om-
bellifères qui croît spontanément
dans les prairies montagneuses.
Eryngium Alpinum. — Spirée
ulmaire, fam. des Rosacées.
Reînardièi'o, s. f. tanière à renard, sa
retraite de jour.
Reînardiou, adj, étalé en queue de
renard.
Keineto, s. f. petite reine, petite pomme.
— Rainettes, petits batraciens
qui font des concerts importuns
pendant les soirées d'été.
— Hyla viridis.
— Pùa uno basfo e de milan,
lioutas li iroubaren sens peno
Graci li reinelo dis eslan.
Casiil-Blaze, 1851.
Reino marsarido, Il s. f. reine mar-
Pimparelo, Il guérite, chrysan-
thème de chine, Aster sinensis,
fam. des Composées.
Reinto, s. f. effort des reins, pente.
— A toulo reinto, à toute force.
Reinuro, s. f. rainure, entaille faite dans
un morceau de bois ou de métal
pour assemblage. Fente, cavité
allongée de certains os.
Reire, Il s. m. derrière, arrière. Lat. rétro.
Reyre, || — Devanciers, ancêtres, aïeux.
— Reire boutigo, arrière boutique.
— Leissas lei cant d'amour à reire,
Entounas l'inné patriau.
— Siéu viel, vous dise, conm' un banc 1
Mai li cansoun que nosti leire
Caniavon en aussant lou veiie,
lèu li came coum' à vint ans.
Jouveau, 1876.
— Reire-gran, reire-lanlo, reire-poan.
Reire-ban, s. m. arrière-ban, proclama*
tion des milices, réserves.
REL
— 114» -
REL
neîro-aesonn, s. f. arrière saison, la fin
de l'automne, le commencement
de la vieillesse.
Iteissalhat, ad/, creusé, raviné.
I\eis8olo,s. f. filet pourla pêche aux anchois.
Heito, s. f. sauce au vin pour certains pois-
sons, courl-bouillon.
Rejet, Il i. m, rejet, renvoi. — Nouvelle
Regiet, || pousse d'un arbre ou d'une plante.
— Ruade, écart.
Rejetai, 1 «. m. piège en fer à ressort pour
Regetal, \ se débarrasser des animaux nui-
sibles. Filet de pêcheur à poche.
- El se laissé guida pcr un rusi coumpaire
Vers un endrech ounl' uu cassairs
Avié mouilla soun rejelal.
Courtil.
Rejolo, s. f. cheville en esse pour retenir
une rondelle.
Rejougne,
Se rejougne,
V. a. et rec. enfermer, serrer,
mettre en ordre, recueillir,
proléger, engranger. — Ren-
trer, s'enfermer.
— Fou rejougne lou besiiari .
Mes 0 malur, un cal de la vesino,
Veseii lou moucèu mau rejoun,
S'elanQO, e dins an saut l'ajoun.
Morel.
Rejoui,
Serfoui,
V. a. et rec. réjouir, être agréable,
réconforter, se réjouir, se diver-
tir, s'amuser.
— Mes tonts aquels que mas rimos leglsson
Petits e gr&ns, loulis se rejouisson.
Aug. Gaillard, 1S87.
Rejouini, v. a. et n. rajeunir, redevenir
Rejouviui, ji'une, se croire plus jeune.
liai, ringiovenire.
— Elo es nostro Prouvenço — e siam rejouveni
De veire lou passât qae trais sus l'aveni,
Tou lou trelus de ncsti reire.
Monné.
Bejoun, adj rangé, enfermé, serré, caché.
Belaeba,
iSe relâcha,
V. a. et ree, détendre, reposer,
délivrer, diminuer, céder. —
S'arrêter, se reposer, se relâcher,
s'affaiblir. Eip. relajar.
y*
A peno accoumeiKan la premiero «islenço,
Digun que posqui' dire aviéi déjà viscu ;
Mai s'un co relacliin ei port de lienurenço,
Que d'ami si bail mu per nous voula dcssu !
Coumo nous soinon Iren alor d'aqueste mounde
Mount'avian esiraialei clau de l'aveni t
Gélu, MU.
Relâcha,
Relassa,
adj. relâché , moins tendu ,
affaisé, sans vigueur, qui a
une hernie.
Relâchant, edj. émolient, laxatif.
Relai, s. m. rebord, en retraite, parapet,
tablette, bordure.
Relai, || s. m. relais, rechange, chevaux
Relés, Il frais. ~ Terrain délaissé au bord
de l'eau.
RelaiMsa, v. a. abandonner , négliger ,
délaisser.
Relaisset, s. m. petit rebord, tablette,
étagère. — Langue de terre.
Relainbi, s. m relâche, répit, pose, repos.
— Aial :0u Iroubaré relambi
Del irai (|ue tous uèlliets me fan.
Goudouli.
Relanquit, adj. faible, débile, avachi.
Relarg, || s. m. étendue, dépaissance, vaste
Relargue, \\ terrain. — Cour, enclos.
i— Gardant l'avé dins li relargue,
Dous gros Chili blanc, dous chin de pargue,
Venien de fés beisa si ped.
Ramoun.
— Senso aut palai ni grand relarg,
Moun vilage es pichot sus lerro,
Que m'en chau ? moun cor Ion prèfèro.
Relarga» v. a. lâcher le bétail, mettre au
Larga, large, mettre dehors. — Eten-
dre son domaine.
Relarja, v. a, et rec. élargir, évaser,
Se relarja, rendre plus large. — S'élargir,
devenir généreux, s'adoucir.
Relaacia (§e), v. rec. se donner une her-
nie à la suite d'un effort ou
d'une fatigue.
Releba, ii v. e. et rec. relever, remettre.
Releva, rehausser, rétablir, ramasser.
Se releba, \\ retrousser. — Se remettre en
pieds, se rétablir, reprendre ses
forces. Se relayer, se remplacer.
REL
1146
REL
— Ssbcis que m'an pinal loulis mous ferrororiis,
Talomen que (I(.'S|ii'j'S qu'alw ri jjnerro e lourrnpiis,
N'iy pas iroiiba mouyen ili; uleba boutigo.
Aug. Gain.
Keleg;i, v, a. relire, lire do nouveau.
Relent, fl adj. fuible, exlônué, agile, ému,
Delcnquit, Il en sueur. — Moite, humide ,
passé. Lat. redoLns, trop odorant.
— Per mesura si cambo e p.T irurca si bras,
Ta man suslou carloun pronmeno lou coump.is ;
SaVs loui reli ni siés Uiiii en aio !
Aganlis la masseio, e zon ! a picbo Iros,
En spgiiisscn loii ira, clim l^i peiro o lou bos,
Toun cisfiel laio e relaio.
TavMi, 1869.
Relé«, Il S. m. repos, lerr.iiu délaissé, miné.
helai, Il — Relais, chevaux fiais pour rem-
placer ceux qui sont fatigués.
— la de pcissoiin souio a pipsle relés.
— Quant sias d'omc de n l'S ?
Relèn, Il s. m. relief, sciilplure en saillie. -
Reliéu, Il Eclat, consid( r.jtion. — Restes
d'un repas.
Relevado, s. f. relevée, nprès la sieste.
Relevan, adv. excepté, hormis, si ce n'est.
— Elo plonravo à loul moumpn
Rclevaii quanti ero endourmido.
l''avre.
Itelliar C**) > "• '"«c v. l. s'allier , se
liguer, se plier.
Rellio, s. f. soc de charrue, fer qui ouvre la
terre, bande de fer, rail.
— Dos ap.iriado e longo relho
S'alongon «ns lou sou peirous.
Relia, v. a. lier de nouveau, coudre un
livre, réparer un tonneau, join-
dre, réunir.
Ital. religare, coudre ensemble,
Relîaîre, s. m. relieur de livres, ouvrier
ndinr, qui rebat les tonneaux.
Fr, centr. relieux.
— Vous veguerian inira encô do lous libraires
Araai dins Ions Iiousials de Ionisions reliaires.
Que fasias dol niaichian, pensan de lous Ironmpa,
Lour discii que vouliats forço libres croumpa.
Aug. Gaillard, 1B67.
Rclicari,
Beltquari,
s. m. reliquaire, chasse à reli-
ques. Lat. reliquo, reliquarium.
Itelieo, s. f. relique, débris d'os ou de
vêlements d'un saint vénéré,
souvenir que l'on conserve de
la jeunesse ou d'un voyage.
Relig^ionn, s. f. relipinn, culte rendu à la
divinité, croyance, foi, piété, du
lai. religare, relier, rattacher,
rapports entre l'homme et l'in-
sondahle, 1 inconnu. — Théorie
philosophique appropriée à
chaque peuf)le ou région. - Ten-
dance ou a.^pirulion au bonheur
des individus, ou au perfecUon-
nemcnl d( s sociétés.
— Se Diou os a.lau que dc^eende. . .
Jan-Louis, la religioun défende
De roau I aria quand fai de Mous.
— Lajssals-lous, se vous play, vioure en lour religiou.
Car de vous pla servi, els an bouno inlencion,
Mas de lous fa mouii, conmo vous fan eniendre,
Lous paures soun cousirens, cailun de se défendre.
Aug Gaillard, 1567.
— Sabeîs que d'aulro pari a fa f.iire unu ctido
Que pas pus de .souldal, à peno de la vido,
Sio papist'i, s'enlen, ode la religiou,
N'algio pus a leba cap de couninbuciou.
1.0 nuîme.
Reloue, s. m. horloge, machine qui sonne
Relogi, ou indique les heures qui s'écou-
lent. — Personne systématique,
réglée dans ses actions.
Gr.â'fo^oyioi', qui indique l'heure.
Relopi, adj, rude, revêche, capricieux, re-
belle, paresseux, sale, méchant.
Reloiigie, ». m, horloger, celui qui fait
Ourlougié, ou répare les montres, les
Reloujur, horloges. Gr. *f« Myin indi-
_ quer l'heure. Fr. centr. relouge.
Esp. relox. liai, orologio,
— Es Ion relougié que régis tont aquel c(>rs
Embé de conlropés, de rodo, de ressors,
Per lou raouien dei quais fôu que tout marche et vire.
— Nous calhd pas d'autre reloge
Per sabé l'houro del dinna.
En qaino carrièro qu'il loge.
Goudoull.
Reluea, v. a. épier, observer avec indiscré-
tion. Elym. re-lucar, regarder
souvent.
— Elo en s'aubouran relucavo,
So rés aqui laremarcavo.
REM
1147 -
REM
Itrlnsi, V. n. reluire, briller, élinceler.
Elym. re-lucere, re briller.
Fr, cent relmer, reluire.
Hem, s. m. rame, aviron. — Branche, rameau.
IteniB, V. n. rainer, glisser, naviguer. —
Rama, Prendre de la peine, fatiguer.
Reinagra, v. a. remanier, remettre en
Hemaneja, ordre, repassera la main, chan-
liemania, I ger de place ou de disposilion.
Iteiiiaisa, v. a. cl rec. adoucir, apaiser,
Se remauza, calmer , s'adoucir , devenir
plus calme. (Voir ((cala).
— Car piT remais.i !ou Ijisbil
Ploiiiaho sens brucli, sens babil.
Itenianda, v. a. renvoyer, congédier.
Ileniarclie, s. m. Iruble, filet er forme ùe
poche traversé par un manche.
Itemarida (Se), v. rec. se remarier, con-
voler à de nouvelles noces.
neinasteea, v. a. remftchcr, repasser,
redire, ruminer.
ieniaseilhos, s. f. restes, reliefs, débris.
rieiMbitalIia. v. a. ravitailler, pourvoir
une pla^e de vivres ou de mu-
nitions.
l'embouia, Il v. a. renvoyer, retourner,
Renvouya, H congédier , remettre , re-
pousser.
Itemboursia, v. a. rembourser, restituer.
Heniedî, s. m. remède, médicament, prépa-
ration pharmaceutique , fah»
soigner.
— Loiis remeilis soiin cbeis, poudeii plus n'en crolimpa,
A peno aten, moussu, per un bngal île pa !
Jasmin.
Keniena. j v. a. et rec. redire, rabâcher.
Se remena, \ ramener, remuer, agiter, sou-
lever. — S'élever, se manifester.
— ni'Tiieiio sa fricasso cm* un cuié il" bos.
— I,a vlfio barjo e remeno loujour.
— f^dus que rimenan pas l'argon ennlî'uno palo
l'ouili n sousia pamens de bouncor quauqui sAii.
— Al cor lie gens J'aquélo mono,
Jaiipri's que rés d'humiuj, rés do boute roiiieiio.
Remenadis, n. m. remue ménage, trouble,
désordre, attroupement, foule.
Itenienda, v. a, réparer, remplacer, faire
des provins, rectifier, redresser,,
replanter, reconstituer.
Lai. etnendare. Esp. remendar.
Henieiubranso. s.f. soùveoir.
Esp. remembranza.
— Ii5u vole te canla, lloureto bon aimado,
De moan bounur fali remcmbranço embaimado
Qn» jamai périra.
Reiueuiouria, Il v. a. rappeler au souve-
Remena. \\ nir, répéter, rabâcher.
Lat. rememorare.
Reniiauniia,
Remietiteja,
V. n. ruminer, remâcher,
grommeler, marmotter.
Remièuteja, v. n. grommeler, se plaindre.
— Jan Renosi remleui^jo de longo,
e sp plan que Ion bla vai eslrt- à dou-
nacionn.
ReinilTa, v. a rebuter, souffler, égratigner.
Iteniilliat, i adj . trempé , mouillé , en
Remoulia, \ sueur. Syn. remulhat.
R eiiii ra, V. a. considérer, observer, regarder.
Remisa, Il v. a. et rec. héberger, loger,
Se remisa. Il recevoir. — Se mettre à l'abri,
à couvert. — Evincer, éconduire.
— Nous anen remisa dins nno capitelo.
Remisa, s. /".'gîte du gibier, des perdrix, —
Hangar des voitures.
Remo, s. f. rame, aviron. (Voir rem.)
Renioire, v. a. retourner la terre, refouler,
Reniolin, Il s. m. gouffre, tourbillon, re-
RemouHn, Il mous, eau qui se détourne.
Remouo, s. m. remorque, traction.
Remônca, ». a. répliquer, répondre verle-
ment. — Remorquer, traîner.
Remoneliinado, s. f. réprimande, mer-
curiale, offense.
Rcnioulado, s. f. sauce piquante auK jau-
nes d'œuf, à l'ail, persil, mou-
tarde, etc., bien brassée et
retournée à la cuiller.
REN
— H48 —
REM
Renionlaire, s. m. remouleur.
(Voir amolaire),
Reinonli, v, a. rendre mou. (Voir ramouli).
Remoulina, v. n. lourbilloDuer , tour-
noyer, glisser.
Renioulinado, s. f. et m. tourbillon de
Remoulis, vent ou d'eau, rafale.
Renionlissent, adj. émolienl, adoucissant.
Renioulinien,
Revoulun,
s. m. ramolissement. —
Tournoiement , remous ,
tourbillon.
— Lou Rliose court, floucal d'escumo,
Reben plé de remoulimens.
De mournjouls o d'avalimens.
Fourés.
Reniounda, v. a. émonder, tailler les
Recura, arbres, couper les branches
parasites.
Renioundillio, s. /'. émondage, broussaille
Reiuoundun, s. m. débris, bois mort,
fagots.
Remounta, Il v. a. et rec. monter de nou-
Se remounta. Il veau, réparer, restaurer,
rétablir, refaire. — Se munir de
nouveau, reprendre des forces.
— Sauprès que cent escu me pourien remounla.
— Aviès besoun d'un veire de la
Per remounla toun eslouma.
v.a. remoudre, brasser, mêler.
— Labourer de nouveau.
Reinôure,
Remolze,
Remous, s. ?n. remous , tournoiement ,
bouillonnement des flots qui
s'entrechoquent.
Rentoustra, v. a. remontrer, représenter,
reprochiT.
Remplaça, v. a. faire place, succéder.
— Paures parens que iioiis laissais.
Que ses onblidals lèu, que ses lèu remplaçais,
loux.
V. a. rempiler, redoubler,
rentrer un bord d'étoffe en
cousant.
Reniuda, v. a. rechanger, emmailloter, re-
lever, rasseoir. •-• Changer de
vase, transplanter.
Rein|ileg;a,
Embèure,
Remndase, s. m remplacement, change-
ment.
— DoHS lemudagi valon un ferre nôu.
Rcinulhat, adj. béarn. mouillé, trempé.
Ren, Il s. m. rien, nulle chose, peu de chose,
Res, Il guère. Lat. nulla res.
— Cau ren noun vei, ren noun cren .
— Cau n'a ren e que àèa ren es pas riche.
— Onnle ia ren la lei perd si drels.
— S'as ren dit, as counsenli.
Ren,
Reng,
s. m. rangée, disposition en ligne
droite, place assignée, file.
— Darrieyronien Petrarco, uno fort longo pauso
El dibispc em' mi, amai ci me disiô
Que Desportos an el. un grand tort li fasiô :
Disiô qu'el li panet cent vers, el dabanialgc
Que lous a louls de renc fiquais eu soun oubralge.
Ang. Gaillard, 15)70.
Rena, v. a. racler, ramener, entrainer la
Rema, terre pour niveler un champ, une
prairie.
— Avian ben besoun de rena aquel l'.amp.
Rena, n v. n. grogner, geindre, se plaindre,
Gespina, || murmurer. Esp. renir. Porl. rosnar.
— Entendes reiia lei poucels.
Adounc, se lou bon Diéu nous douno d'oli fin
[i se d'un crano niuust la boulo es embugado.
Que rené ,1a sarian ! e nargo dau chagrin !
Buguen uno rasado.
Crousillat, 18i8.
— Jan, que fai la femno ?
Cauqui lés manjo e loujonr reno.
Renaire, adj. pleurard, grognon, gron
Renous, deur, rechigné, rabâcheur.
— Fcmnos, rodos e carrélos
Se noun soun ounchos, soun renarelos.
Renadiou, adj. renaissant, plante qui
repousse après avoir été coupée ;
qui germe tardivement.
Esp. renadio, qui repousse.
— A\en de boni cebo r^nadivo.
Renais«»e,
Renaître,
Regrèia,
V. n. renaître, reprendre vie,
santé ou courage. — hepous-
ser, germer.
Renaisseran lei noble Cllis perduls,
Seran melhors qu'en ta vido vivent
Los aialz visl, mas encaro creiguls
A milhere pei un cent.
REN
1149
REN
llenarié, s./", grognement, mauvaisehumeur.
Uenat, ad/, guindé, tendu (Voir arrena.)
Renaiibi, adj. et suhst. jasi'ur, rieur. —
Traquel molleux. ^V. reynaubi.)
Ueneo, | s. f. bouioir ou bouille, longue
Ranco, Il perche pour troubler l'eau et faire
entrer les poissons dans les
filets, ou pour brasser la chaux
des tanneurs.
fleneontre, 1 s. m. occasion , hasard ,
Rescontre, \ événement fortuit, accidont.
Syn. rancounlro.
-■ Nnste licch es pas nôu, os de rencontre.
— Quinte bon rescuntrc do vous trouva.
Rencoiintra,
Se rescountia,
V. a. et rec. rencontrer,
trouver, deviner, réussir.
— Se trouver, exister, paraître,
arriver.
— Ai assês beii rencounlra.
— Renconnlraré* jamai un cor coumo lou mièu ;
Quau pourrie >ous aiiin coumo vous aime, ièu ?
— Nous sen rencounlra à la fieiro de Lunel.
— Lei mounlagnos se regardon e lei gens se renconlron.
Kencnra, Il v. a. et rec. regretter, être
Se rancura, \\ fâché , récriminer , garder
rancune.
— Ne rencnrei pas vostro peno,
Vira tout san dessu dessou,
Dessegu Irouborei lo veno,
Qu'a io fi pot vou rendre urou.
Foocaud.
Renenro, Il s. f. rancune, ressentiment,
Rancuro, || souvenir d'une injure, d'un
tort.
Rende, v. a. gasc, rendre, restituer, reje-
Rendre, ter. — Produire, devenir. - Se
Se rendre, rendre, arriver, se transporter.
— Soun canlagril ié ren pas inés ié costo.
— M'as touca, Mai le lou rendrai.
— Rendes vosli vinl ans se n'en savés ren faire.
Rendemen, s. m. produit, bénéfice.
— Venié di; courie li bourgado.
E lournavu mai que rouleii
Dou rendemen de si canibado.
houmieux.
Hendié,
Rentié,
s. wi. fermier, locataire, celui qu*
lient à louai^e une maison ou
une niéuiirie, cf ui qui rend sur
l'immeuble |>'êié en jduissance,
tandis que celui qui prend de la
rente rcçoil l'intérêt sur la
capital qu'il a versé.
Uendîèîreto,
Canto perdrix,
s. m. lande, friche, désert,
(Voir arm-is, hescan.)
ItenilisHo,
Randuro,
s. f. haie vive, buissons, clô-
ture champêtre , pjlissade.
— Unu juuino lieulal nous pari tout d'ahor,
Eru plcno de graço e liluundo coumo l"ur,
Enibé lou col leudul, dau bout de la rendisse,
Avauco doucoiuen e seinblo peusadisso.
Kendo, Il s. f. fermage, prix convenu sur la
ReiHo, Il jouissance d'un champ, métairie
ou maison. — llevenu annuel
d'un propriétaire. Esp. renta.
II. rendita. AngL rent. AU, rente.
Lai. renditiis, produit.
— Avian peno a n'en paga la rento.
Renebre,
Rousefbe,
Reniblet,
s. m. patience crépue, parelle
sauvage. Patienceaigue, oseille,
épinard. Plante des fossés, des
lieux incultes. (Voir lapas, pana-
delo, lengo de biou).
Itendut, adj. rendu, fatigué, barrasse,
arrivé au but. {\o\r arredut.)
Renée, s. m. v. l. juron, blasphème, im-
Reneg, précation. Esp. reniego.
liai, rinnegamento.
itenesa, v. a. et neut. jurer, pester, blas-
Arnega, phéiner, renier, désavouer.
— Renega sa vida, s'emporter.
— Amai ai bu razou de fa qu.iuqui légal
A tontes mous amics qun m'a» |ias renégat.
Roudd, 1812.
— Despar el cranejo, lou pescairc,
Rcnefc'u quant a rés à f.iire,
Quand la fogn r' ncgo mai ;
lien mai, se l'ausissias quand prego,
Per ma fé, iliria.s que r>-nigo ;
De que Vuulés, acù 's soun biai.
Lai.gtade, 1873.
Renesaire, s. m. et adj. qui jure, qui
blasphème.
BEN
— 11 SO
Ren»,
Rengo,
Henjeiro.
s. m. et f. rang, file, rangée, ordre
sur une même ligne. — Disposi-
tion, suite, allée.
- Li prenié dins si baumo e II métié 'n renjc iro,
E zou dlB» bu toupin, ilin« l'onlo ou la sar'an
A van de lis uscla, noslo gruio ûnoctio,
Avié toujour lou souen tle ié cura li poclio.
Car à loui pris, bon' ouro ou lar,
lé fouie J'argen e de car.
Bigot, 1878.
— Quinte régal de viure un' houro on dos
An bel mit:in de mous librels en rengos
D'italian, J'espagnôu <le Uti....
Floret.
S. f. baie, bor 1 des fossés ou
des chemins, allée d'arbres.
Renyado,
Rengueirado,
— En peu, descausso, e.-péiandrado,
Barrulantsns la grande esirado,
Peracaniiii lel rengueirado,
Pièi, pasluuTO, gardant la cabro c lou cabrit
ReniKloro, .s. f. lézanl gris des murailles.
(Voir angloro, engrisolo\
Reiigruièro,
Renjado,
s. f. rangée, enfilade, suite
de plusieurs objets ou per-
sonnes.
— Df^filon en longui ri'ngu'èrn
Gens, besllo e carreloun que regagnon l'oattau.
— Ansin de barbajôu appau'as on renjado»,
Au cteslen d'une lourre, au bord d'une leulado.
F'éliT.
RentKueto, s. f. longue file, suite de jeu-
Renguilhelo, nés gens, farandole.
— Van ea renguilhe o cals, a Sl-Anian.
Renifla, v. n. reniQ(T, flairer, aspirer des
narines. Lai. re [iter) nasiflare.
— Vai renifla sgi pas conmo un cbiii de cassaire.
Reno, s. f. traîneau pour lran>;porl<>r Im
Raino, lerre et niveler tme prairie. -•
Espèce de râteau qui sert à
entraîner la terre pour niveler
ou les grains sur l'aire pour le
criblage.
Reno, I s. f. courroie pour tenir en main un
Renos, \ cheval attelé, pour le diriger.
Ital, redina. Port, redea.
Esp. rienda.
Reno, s. f. plainte, gémissement, grincement
— Saique crésos que siei loujour d'imou
D'entendre vostro reno e vous coumpliire en lout.
nenosi,
Renous,
REP
adj. pleurard , grondeur , har-
gneux, bourru.
Benouj. coumo uno pous à, ranco.
Kennuni.
Renoumado,
s. m. et f. renom, réputation,
célébrité.
Venes lasla nioun vin claret
Qu'a lalomcn de renoumado.
Que de bi'n luonrh d'eslo counirado
M'arribo mai de laslo-mous
Que ce que mi ven d'aiiourous.
FL'raud, 1856.
Renonn^a
Renottncia,
V. n. et act. renoncer, quitter,
se désister, dé.savouer, renier.
Esp. renunciar.
Ilenonès, s. m. plur. restes , rogatons ,
graillon,
s. f. renoncule aquatique,
srenoiiillelte. (Voir tirasselo
d'aigo, tiego-fol.)
s. m. plur. les reins, partie infé-
rieure du dos. — Les cfltés retom-
bants (l'un voûte,
r.entié, s. m. celui qui a des rentes consti-
tuées sur l'Etat, celui qui vil du
revenu il? ses imtnfubles, sans
négoce ni industrie.
l>ento, s. /".rente, revenu annuel, fermage,
Reiido, prix convenu.
— Douiiavo per vint sou ce que coustavo trenio,
l' ro pas lien l'esté per s'acampa.dd rento.
Ilenonnele
Ranouncl>;,
liens.
Reins,
Rento,
Reinto,
s. f. effort des reins, course, pente
d'un chemin, d'une colline.
— Manjavn lou prnnfii, !ou panre. à loulo renio,
A van d'agndr.' fa la venlo.
Bigot.
n entraire, v. a. renlraire, joindre deux
bords d'étoffe de façon à ce que
la couture ne paraisse pas.
Iienvoaya, v.a. v. L renvoyer.
(Voirremftoujrt).
Uepaira (*e), v. rec, se retirer, se réfii-
g er, s'abriter.
Repaire, s. m. repaire , retraite, trou ,
grotte, fourré.
— Çenfo pas naai qn'aquel roudaire
De neil, que niarcho jamai soûl,
Lou loup venilr.i. de soiin repmre,
Per ne manja lout soun sailoul.
G. Aznïs, 1872.
REP
— i\M —
EÈP
n épais. Il «. m. repas, nourriture prise à
Repasl, Il certaines heures rég'ées.
Lat. pastus, nourriture, de s**,
manger.
— Vai lion, fai l'aulrc, malapesto !
Per mas nariihos qaiiito fesio,
Oli ! quanle bon repais vau fa.
Repaisse (Se) , v. rec. se repaître , se
nourrir, s'entretenir.
Gr. ^xcfitti. Ital. respascere,
— Aurias visl aquel caniarailo,
A l.is porlos, coumo loos cliis,
Se repaisse Je la fumado
Que de las coiisinos sourlis
Prunao, 1863.
Ilepapia, v. n. radoter, revenir, répéter
Repepia, sans cesse, perdre la raison.
AU. pappeln.
— Repapio bavo, Imijour plouro,
Languis que \ciigiie soun ouro
D'ana veirc encô de Pliitonn
Se l'on es niiliiou qu'aiçaraoun.
Favre.
— Repapio a. ant d'eslrn viel.
Repapige, s. m. radotage, rabâchage.
— Vieilliige, repapige.
Repara, v. a. réparer, rétablir, raccommoder.
RepareisBe, v. n. paraître de nouveau,
renaître, revenir.
Repartido, s. f. répartie, réplique, saillie.
— Graç' en aquèlo ruso eraai sa repartido,
La couquino poosqué sauva dos fes sa vjjo.
Repassa, v. a. et n. repasser, revenir, tra-
verser. — Lisser, frotter, polir.
— Biner les terres. — Sasser.
— Maltraiter.
— Aqui d'.irgeii, \ûus Moussu l'oste,
Dins qtiauqui jour repassnrai.
Se quii'on manco hou baiarai.
Bigot.
S. f. réprimande, correction,
volée de coups.
Bepassado,
Espoussado,
Repassagre, s. m. repassage , lissage ,
aiguisage, cardage.
Repasso, s. f. repasse, farine qui contient
du petit son. — Eau-de-vie de
marc. — Petit vin.
RepnMMonn, s. m. collation, petit repas.
R*p»»sa«o> I. f. repasseuse, lisseuso.
Repasta, v. a. repétrir, refaire, reconsliloer.
— Qnau sa s'an pas qnauqiio ruso nouvelo,
Qn:iiique sccrel per lepasla l'argélo
De Sen-Quenli ; coumo se U, hé prou
Dm ferre viel araai d'au ferre roui.
De Lafare, 1840.
V. rec se remplumer, se
refaire, se nipper, se
Repatiha (Se).
Reputina {Se),
pourvoir.
— l.oa brave-OMio se repalihé coumo se dêu.
Repatria (Se), v. rec. se réconcilier, se
raccommoder. — Retourner
dans son pays.
Repau, s. m. repos, cessation de mouvement
ou de travail, sommeil, tranquil-
lité. Ital. riposo. Gr. ■a»vns.
— Sus torro de loul on s'alasso,
Dou ben islre amai dou repau.
Repaiisa (Se), v. rec. se reposer, cesser
de travailler. Ital. riposarsi.
Repansoir, s. m. autel provisoire sur
lequel on porte le Saint Sacre-
ment pendant les processions.
Kepantinat, adj. rebondi, refait, engraissé.
Kepeta, v. a. et n. répéter, redire. —
hepetouria, Ruer, regimber. — Lancer les
pieds, des crottes.
— Perqne lou parrouquet, tout ço qn 'entend répète,
[■; perque dins la mar la ribièiro finis.
Laforgue.
nepedassa, il v. a. rapiécer, raccommo-
Repetassa, | der, recoudre en ajoutant
des morceaux. Esp.pedazo.
Repeissudo, s. f. ripaille, bon repas.
Repentenci, s. f. repentir, regret, repen-
lance, douleur morale.
Repenti (Se), v. rec. se repentir, être
fâché.
— Lou repenti coumençavo de me pougne.
— Cau soulet se counselho, tout soûl se repentis.
— Li femo nou son gens, soun d'orre fanlasti,
Que de lis adoura nous fan lèu repenti.
Repentous, adj. repentant, regrettant.
Repepiegn, v. n. murmurer, se plaindre.
Repeti, v. a. redire, répéter, recommencer.
REP
~ H52
REP
Kepetié, Il s. m. revendeur de place ou des
Revendaire, Il rues, celui qui répèle, qui
attire raltenlion.
Repetilho,
Repeissudo,
s. f. ri\m\\f' ,
repas, collation.
réfection
— Après aquelos repetiihos
Chascun prcn soun sac e si quilhos.
Hepetit,
Reipetit,
s. m. roitelet ordinaire, ou à
moustache. (Voir chi-clii, ratatas.)
— Aqui loa rf[)i>iii, l'auriol.. lou ruu ignol
Joui un iiiiissint fulhage uûon lou gargalhol.
Lou merle, Uiu piiisanj, la grivo, la fauvelo,
Lou gacli que vol parla, l'agas^o que caquelo,
Toui musicjen alal freijouno à sa I'hssou,
A l'ounou tU'l priiiltiiis, sa pichoto cansou .
Poyrol, 1780.
Repie, s. m. ailion de répéter, seconde
Repig, sonnerie. — Bruit, carillon. —
Repic au piquet.
Repîea, v, n. sonner de nouveau, répéter
l'heure.
Repinso, s. f. pince ou pli que les ooulu-
rières font aux étoffes pour en
modifier les formes ou les dra-
peries.
Repint», v. a. repeindre, passer de nou-
velles couleurs.
Replanta, v. a. replanter, repiquer, trans-
planter.
Replei!;a, il w a. et rcc. replier, doubler. —
Se replega, | Se replier, se courber, se dou-
bler, se rouler, se retirer.
Replena, v. a. remplir une seconde fois,
Repleni, faire verser.
Repliea, v. n. répliquer, répondre avec
humeur.
«. m. campanule rai-
ponce, rave sauvage.
Reponnelionn.
Rampouchotm,
Rabeto,
Campanula rapunculus,
plante qu'on mange en salade
en hiver.
Reponpet, || s. m. ripopée, mélange de
Ripoupet, Il plusieurs sauces ou de plu-
sieurs vins, mauvais ragoût.
Repourtié, s. m. celui qui a l'habitude
Rapouriié, de répéter ce qu'il a vu ou
entendu. — Journaliste qui
prend des notes.
Repousea, v. a. arroser, asperger, écla-
Espousca, bousser. — Produire un
contre-coup.
Repoussadou, s. m. repoussoir, chasoir,
ciseau, cheville.
Repousso, s. f. bourrade, attaque, écla-
boussure. — Bouture.
Repoutega, 1 v. n. marmotter, répliquer,
Gespina, \ pester, contester contredire,
murmurer. (Voir rena.)
Rcpouti, I s. m. béarn. reproche, dispute,
Repoti, 1 horion, injures.
Repoiitîna, il v. a. et n. faire des repro-
Reprovcha, || ches, blâmer. — Causer des
renvois aigres ounidoreux.
— Mas se nosire boun Rey Je Franco e de Ponlongoo
Me voulio secoari, ièu farléy de besougno,
Noun pas coumo fan els, mas bé n'aproucliariù
NI mai Petrarco pouu nou nie reproucliariô
Que ièu ague pana^ cap de vers de sas obros,
Car ièu n'ey prou per mi, amav n'en faude sobros.
Aug. Gaillard, 1S70.
Keprazima, Il v. a elrec. réprimer, arrê-
Se réprima, || ter, empêcher. — S'arrê-
ter, se contenir.
Reprin, s. m. recoupe, son remoulu dont
Repasso, on a retiré la farine.
Reproelies, s. m. plur. reproches, objec-
tions , raisons. — Renvois ,
aigreurs, flatlosilés.
Rfproubat, adj. réprouvé, rejeté, maudit.
— Aljujomen Ions reproubals traidous
Nou seran pas niesclats demesl lous bous.
Republieo, s. f chose ou intérêts publics,
du lat respublka. Etal dans lequel
un peuple se gouverne au
moyen des députés élus par le
sulfrage universel, et d'un pré-
sident choisi pour un temps
limité.
— Anûu que vous dirai î sièu pas marrido leslo.
Mai, couniprcnés, Moussu, qu'acô pôu pas tent...
Va pau de Républiro. . . e loul série fini.
Thouron, 1862.
— Se Philippe manten lei liberià publico
Sera per lei Francés la miyou répuhlico.
Desanat, 183t.
— De féâ, quant on es ben, l'on ié sa pas resta. . .
Li granouïo, ancien lems, se venguèron en odi
De vioure en Hépubhco. . un vespre, aprés-soupa,
Long doit Vaiat-dou-Bau, vous fasien un sinodi I...
BIgol, 1876.
RES
— 1185 -
RES
— An embandi lou Rey ; la Républico ven,...
Es un Iri^ie d'acô, d'unis n'eu sonn counlen,
Van saula île (jeriout. el faire farandoulo.
Keiinest, adj. bas lim. requis, recherché. —
Abalis de volaille, d'oie, de dinde.
Requinea, Il v. a. el rec. parer, affubler.
Requinquilha, — Se dresser, s'élever, se
Se requinquiha, Il parer prélentieusemenl, s'af-
fubler , attirer l'attention, se
regaillardir.
— Agacho lou coussi se requinquilio,
Semble un gardian toujour dérebclhal.
— Aulri fés me requinquibave
Perço qu'à l'ome qu'airnave
Acô poudié faire plesi.
— Coalias es un pouli vilage,
Reqninquiba, frés, agradiou.
— Elcno noun si requinquiho,
Noun cerco lan li couinpiimen.
llequinqueto, s. f. détour , labyrinthe
d'une bourdigue.
Reiiuiocli, ai;, recuit, très cuit. Lat.recoctus.
Etp. recocido. liai. slracoUo.
Requioula,
Se requtoukt,
V. a. et
arrière.
rec. reporter en
— Ajourner, dif-
férer. — S'éloigner, se désister.
Requiouloun (De), adv. en s'éloignent,
en arrière.
— Do requiouioun li chin silot se relireron,
E dou liouo alor li crin s'esfoulisseron.
Reiiuîst,
Requiste,
adj. recherché, exquis, délicat,
rare, excellent. — Requis, exa-
miné, vérifié.
— Aurias fura perioul, dedins cado carriero,
Mémo dins cad' oustan; vous sérias desgousia
De jamai ve'ire en lioch lan requislo béuta.
Serre, 18S8.
— Lou boulhabaisse marséiès
Douleur, es un roanja requiste.
— Uno vegado l'an lodas las mesuros e pés
De las mercaderes seran requislos.
Ke»,
Ren,
s. m. rien, néant, personne, peu de
chose. Lat. ret.
— Se n'es pas fougu de res .
— Savié ben qu'un rei sans argen
Es pas capable de rés faire ;
Qu'ac6 's lou soûl mouyen de gouverna lei gens.
— Crésegué cause fort ulilo
D'avudre per pas rés uno Usto civilo.
Courei, 18i0.
7t.
Re», s. m. tresse, chapelet, corde d'ognons
Rest, ou d'ails Lai. reslis alliorum.
ïicaaifsa, v. a. arroser de nouveau.
Resauna, v. a. prov. saigner do nouveau.
Remcalfa, v. a. et rec. réchauffer, exci-
Se rescaufa, 1er. — Reprendre de la cha-
leur, s'animer.
— Es de touto sezoïiii e de tout! lis âge,
Vous refresco l'isiiéa, vous rescaufo l'iver.
Tout li (S boui'fi ; lei roucas, lou sablas dci ribage.
La piano, K'i i:un)n bourda dtS gazoun vcrd
Poney, 186t.
Resean, s. m. réseau, filet pour cheveux.
Reseata, v. a. ivicheter, recouvrer, ratlniper.
Reseauda (Sc), v. rec, s'échauffer, tour-
ner à l'aigre, se gâter.
ReHcaussa, v. a. mettre de la terre au
pied d'un arbre après l'avoir
fumé.
Resclantî, :;. n. retentir, résonner, ré-
Esclanti, fléchir, faire écho, produire
un bruit.
— L'ern'cn rescl:iiiiira dins touto la counIraJo,
De valoun en \alunn ausiraii b bravado.
— Lou canoun n seUntis, an bissa lou signau ! . . .
Lei marin sus Iju port s'acampon de toutcaire.
— F6u que lou louca per que dinde,
Tout es ri'sclarilissenl e lis.
Sus la manilio in cristau liade
Un satyre s'agruumoulis.
P. Arène
Reselari, v. a. éclairer, briller.
Reselaure, v. a. enfermer, arrêter, rete-
nir, entourer. Ital. rechiudere.
Reselaus,
Resclatwo,
s. m. et f, bassin ou parc aux
coquillages pour les réserver
ou les engraisser. (Voir réserva].
Reselausado, Il s. f. éclusée, un plein
Gourgado, || bassin d'eau pour faire
fonctionner un moulin pendant
un certain temps.
Reselauso, | s. f. écluse , chaussée de
Restanco, \ moulin ou de canal pour
retenir ou lâcher l'eau, barrage,
digue.
— Dins la rcsclauso d'un moulin
Poudés pas ié pesra baleno.
RES
— Cregnes-li l'arrest de qu.iuco peissièiro,
Ou que la resclauso e l:i marlelhiéiro
Desviroii loun aigo, à i"aise ou per saut
Oiiis lou recanloun d'un proufounij agau.
Langlade, 1872.
Keselauza, v. a. et n. moudre par éclu-
sées. — Clore, fermer, arrêter
l'eau du moulin.
Peselita,
Reicolar,
V. n. bas lim. glisser, couler,
laisser aller. — Rejaillir, écla-
bousser.
Rescondre, Il v. a. cacher, couvrir, chan-
S'escoundre, \\ ger de place, dissimuler. -
Se mettre à l'écart.
Iteseontre,
Rencontre,
s. m. rencontre , hasard ,
occasion. — Conjonclure ,
événement, choc imprévu.
— Bon, du enlr' eu, vaqui dequé faire boumbanço;
Mi fouliétau rescoiilre, affama coumosièu.
IteyiEondenc-
— L'achelarai au preinié bon rencoulre.
Rescos (De),
Rescoundoun (De),
adv. en cachette ,
secret, à la dérobée.
— L'aulre s'ero fourra vers luu foun dau tialre,
Ue rescos, e deiras un ridolet grisaslre.
en
— Quand es per se dire quicon "
De rescoundoun van à h font.
Reseoumpassa, v. a. enjamber, sauter,
empiéter, s'élancer.
— Rescoumpasseri lou canal
Qu'es, per ma fi,lo, nn grand bezal.
G. Âzaïs.
Reeeoundudo, Il s. f. cligne musette ,
Rcscotmdal, Il cachette, les yeux fer-
més, jeu d'enfants.
Rescouiidut, part, du verbe rescomdre ,
cacher, couvert, dissimulé.
— Sire, sav<i dins lou bouscage
Un cndrei rescoundul que counlen un trésor ;
Es aqui que l'avié 'nterrat un gros milor.
Coulet.
ResconnsalHo, Il s. f. chose cachée, iré-
llescomlièro, j sor présumé. — Creux,
silo, souterrain.
Reseonntra, v. a. rencontrer, trouver,
surprendre.
— Noueslo grano encapé de loumba sus la lerro,
Aqui rescounirorian none.Me premié réiès,
W'ounte lan de doulou duvien nous fa la guerro.
GeItt, IStiO.
WU - RES
- S«lei loiuTrau "-Tcai. jue siegui resccntrado,
t^ourrio ben si saclié que leis aven nul a In.
— Alisoas-ious mi damiscl'o,
E iipoumadas vosli ptHi fan,
Ali-slis.<é-i vosti dcnlcl'o,
K |iùi SI- rescounira<; ma bello.
Vous escoundré.s ibns vost' ouîlau.
A. Micliel, 18()«.
Reserida (Se), v. rec. se recrier, s'exeia-
mer, s'effarer, se fâcher.
Ilese, s. m. et fem. lique des chiens, ixode
Lingaslo, ricin, insecte apière de la grosseur
d'un poids, qui s'attache sur la
peau de certains animaux, pour
les sucer dans les parties du
corps oii ils ne peuvent les
atteindre. Gr. tKo; ^rfcv, tout
veuire.
Reseeat, odj. héorn. relranché, émondé,
rccépé.
Reseda, s. m. résoda odorant, plante origi-
naire d'Egypte dont les fleurs
exhalent une odeur douce et
calmante. — Le reseda luteola est
la gaude des teinturiers.
Réserva,
Garda,
Se réserva,
V. a. et rec. réserver, conserver,
garder, attendre, ménager. —
Garder pour soi, manger peu
en attendant une meilleure santé.
— Quau l'aurié dil que lou diou dis amaire
Te rcservavo un lan poulil raoucèu
Reservo, I s. f, action de réserver, de gar-
Resclaus, | der. — Discrétion, retenue
Bois ou chasse réservée par le
propriétaire. — Parc aux clo-
visses ou aux huîlres
— Lfi bouen clôuvisse de la reservo.
Resoidre, Il v. a. décider, arrêter, lever
Résoudre, || une difficulté, une opposition.
— Vole que sias counlen, aqui souy resoulgut,
Anen, vous pagarai ce que vous es degut.
Resoun, s. f. raison, bon sens, jugement.
— Juste proportion , devoir ,
équité. — Discours, argument.
— Sujet, cause, motif.
— Vosio resoun es bono, mes an
pau d'argen sérié milhoa.
— De Iraval n'enfàu per resoun,
E d'argen, trove que n'ai proun
Quand preoe pas moun pan a credi.
Bigot.
RES
- 1155 —
RES
Résonna, v. a. répliquer , observer. —
Offrir un prix raisonnable ,
modéré.
— E per qoe las gens d'Avignoon
Se Irovon lant dins lou besoiin,
Sérié jusie que rançouiiesson,
El qu'à vint franc lou resounesson.
Favre, 177g.
Reaounado (à la) , adv convenable-
Kieot, raisonnablement.
— Alor après avé paga
La desp«fiso à la resounado,
Es isia repris la voulado
Vers leis abors dou vie! caslôu,
Ricard .
Resonnanien, s. m. raisonnement, obser-
vation, réplique.
— [>e motin resounamen seguissc? ben lou fiou.
liespalha, v. a. graUer, froller, frôler,
Frisa, écorcher, racler.
lte«ipaIlieto, s. f. ricochet, saut, bond,
traînée.
Respausaa, v. a. vanner, cribler, soulever
la poussière.
Respeit, Il s. m. respect, déférence, égard,
Respet, Il considération , obéissance. —
Ficelle à fouet.
— Cni que j.imai cop de fouel
M'a pas louca de .soiui respcl.
Respîolia , v a. relardor, ajourner. —
Admettre, observer, pratiquer.
— F6u V ire un pau soui II piboulo
l.i Hipslierau endimenclii '.
Toul t>u lerraire es per li boulo,
Touli II jo soun respirl) 1 .
Respieir, s. m, délai, répit, grâce. —
Respiech, U Mauvaise liqueur, piquette.
Respinla, v. n. bas lim. rejaillir, éclabousser
Respira, v. n. respirer, prendre, haleine,
se reposer. Gr. «■;: « mi^«, aspirer
l'air.
- Flous que desiracon lou cerbel
Dit (halurous que Un) res,iro.
Respiral, s. m, soupirail, petite ouverture.
Resplandi, v. n. Ixiller , resplendir,
éclairer.
As lou counienlaiie., que resplendis en m
Quand vbses toun obro acoumplldo.
Resplandour, >. f. éclat, gloire, lustre.
Respondre, v. a. et n. répondre, assurer,
être caution. — Répéter les
sons. — Correspondre.
— Lou croupalas tout moncons,
Respoandet dins soun langage.
Qu'un atrapat n'en vôu dous.
Responso, s. f. réponse, répartie.
Esp. respuesta. Uni. risposla.
Respons, 1 s. m. mépris, morgue, arro-
Respousc, I gance, atteinte. — Eclabous-
sure, poussière. Voir espousc.
— Fugiguem dau richas la croio e lou respons.
— Per pas reçaupre lou respous
De pluèio, d'uiau e de grélo.
Nous enconriguen louti dous
Dessouto nosio capilèlo.
J. Reboul, 18H0.
— Dou jus que rend dedins la licofroio,
Quatre ou cinq fés fôu qu'ague lou respous,
Ed ié foundenl d'oli, d'aiel, d'anchoio,
Lou soupiquel ié dono un meiour gous.
Desanal, iiZi.
Respousea, v. n. rejaillir, éclabousser,
ressauter, salir.
— Aime pas que li galejado
Vengon mai sus ièu respousea...
Respoutî, V. n. rétorquer, afflrmer.
Resqniha, v n. glisser, s'abandonner,
faillir tomber, faire un faux pas,
patiner.
— En tel lartant moun pé resquillé sus l'escorso,
Mi revesseri au sàu e mi feri uno enlorso.
Thouron, 1805.
— Bèu lems de ma jouinesso.
Gai coum' alléluia.
Quand mancave la messo
Per ana resquiha.
Castil-BIaze.
Resf|uilhado,
Escarlimpado,
s. f. glissade, faux pas,
chute.
Resquihadou, s. m. glissoire , lieu où
l'on patine.
Resquihan (En), adv. en glissant, en
s'évadant.
Resfinillieto,
Resquiheto,
s. f. glissade, pente unie
ou boudin sur lesquels
les enfants glissent par derrière.
— Ricochets.
RES
— 11S6 —
RES
— Mandavo leis eseal, em' eli lei pecelo,
De la feneslro en tas fasien la resquihelo,
E leis aurien passa, se Ion mcstre en inIran,
Aguesse pas mes fin à soun pichol iran-tran.
Bourrelly.
ReiBquilhoufl
Resqiiihous
adj. glissant, en pente. —
Mouillé, glacé.
— Au founs (Ki carreirouns resquitious coumo veire,
Soulo lei pislachié me semblo iVnlrevpire.
llesftuita (Se), v. rec. se racquiller, payer
une dette Bas. lat, aquielare, ren-
dre tranquille, quitte, du lat.
quielus. liai, acquelarsi.
liens», V. a. scier, refendre, partager. (Voir
serra. Gr. farr», partager.
Kessadon, s. m. banc ou chevalet des
scieurs de long.
Ressnire, s. m. scieur de long. — Mauvais
violoniste.
Ressansoutn, v. a. bas lim. rassainir, ren-
dre la vigueur, ravigotter.
Ressarra,
Se ressara,
V. a. et rec. resserrer, res-
treindre, rétrécir. — Consti-
per. — Se rétrécir, se retran-
cher. — Devenir plus froid.
ResHo sagno, il s. f. fauvette des roseaux,
Boiiscarido, effervalte, becfin, rous-
Cra-cra, Il serolle très abondante le
long des canaux et des marais.
Cet oiseau est sans cesse en
mouvement et fait entendre son
petit cri habituel. — Sylvia
arundinacea,
ResMan, s. m. saillie, proéminence, inéga-
lité, cahol, contrecoup. — Sou-
bresaut, réveil subit. It. rinalto.
Ressaupre,
Recebre^
V. li. recevoir, toucher ce
qui est dû ou donné. —
Accepter, faire accueil.
Ressauta, v. n. faire des ressauts ou des
sursauts, s'éveiller en sursaut,
éprouver un contretemps.
— Aquelo nuavtllo loa figuo ressauta.
IWsBaiitela, v. n. sursauter, trépigner,
Resmulïlha, bondir, liai, risaltare.
Esp. resallar.
Resiseea, v. a, recéper, émonder, rogner.
Resset^a, Il v. a. scier, diviser, écourter.
Resseja, || — Chipoter, rabâcher.
Ressesado, s, f. coup de scie.
Ressego, s. f. scie à débiter.
Ressejaire, s, m. scieur de long.
ReHseJoun,
Resset,
s. m. petite scie, scie à main
de jardinier, de serrurier.
— Ai un poudé per vosli griffo,
Ai un ressel per vosli den.
Ressesre,
Ressegui,
V. a. repasser, resuivre, her-
ser, grapiller. — Rechercher,
revenir sur un ouvrage.
Ressembla,
Se ressembla,
V. n. avoir du rapport, même
forme, même apparence.
— Mas lous mayssans, lou mémo ben n'auran.
Car à la pallie eds ressemblaran.
Qu'es forl nienudo eque lou ven l'emporlo.
Resseniblanien, Il s. m. rassemblement,
Rassemblamen. || foule , attroupement
de personnes.
Ressemble!!, adj. semblable, pareil, con-
forme.
— Jou me fau lei que souy, rës de mai, rés de mon,
Se nou souy pas poulit, mo boli ressemblen .
Jasmin.
ResBe!i!ela,
RessoiUa,
V. a. mettre des semelles
neuves à de vieilles chaus-
sures.
Re8sen!e!!a,
Ressamena,
V. a. semer une seconde
fois pour remplacer une
récolte peidue.
Ressenti (Se), v. rec. se ressentir, éprou-
ver une contrariété, une perle.
— Vous autres me parlais d'une cause forl juslo
Mas caiJrià bien que i>!u fourés un tros de fusto,
Ue gairi(;, de nouguii^, d'alho ou bf* de fau,
Per nou me ressenti de la perdo que fau.
Aug. Gaillard.
Res8e!isa,
Ressança,
V. a. laver et triturer le marc
des graines oléagineuses pour
en retirer l'huile qui y était
restée.
Ressensage, s, m. extraction des huiles,
moulure et compression des
marcs en tourteaux.
RES
— HS7
RES
ReHii«nisaire, s. m. ouvrier qui manipule
les résidus des semences oléa-
gineuses.
Resset, t. m. petite scie à main des vigne
rons, des charcutiers.
Ressiho, s f. sciure de bois, débris de
Ressun, la scie.
Keaso, s. f. scie, lame en acier taillée à dents
ou portions de mailles. Lat. retia.
— UoDO la casso à la voulado,
Ëi inuusco. à la mouissaladu,
Que fai la resso, as jours d'esliou,
Sus la riblëro ou sus lou riou.
Cavalié .
Itesson, Il s. m. retentissement, bruit, écho,
Kenovin, Il répercussion.
— Un bèu soarel que se levavo
Au ressoun d'aquel gai refrin.
Ilessor, i. m. lame de métal qui se détend
lorsqu'elle cesse d'être retenue
ou comprimée. — Ce qui sort ou
fait saillie. — Force, énergie,
activité. Esp. ressorte.
— Cercas aqoi segur, li dis la bestio fine ;
L'autre que crei déjà pousseda lou irosor,
Se met à gralassa, fai parti lou ressor,
E lou ferre lou pren au mitan de l'esquino.
Courei, \U0.
ResHÔn, s. m. four tombant , chaleur
modérée.
ItesHoula, I V. a. ressemeler, raccommoder
Rassoula, \ les vieux souliers, réparer le
bas d'une porte, y mettre une
sole.
KesBoundi, |j v. n. retentir, faire écho,
Ressounti, || résonner.
— Tus l'esulesà l'oumbro, e lou bos ressoundis
De la c.iii-ou lau^aiil la bellesso acoumilulo
De la rt'iiio d'eici, de loun Amarillis.
Fesquet
ReSHOunsa. v. a bas lim. tailler, rogner,
façonner.
Reaflour^o, s. f. moyen, expédient, recours.
— >:oumu l'oHie airil)at à U ù de sa courso,
Que pei sauva sa vido a fach ç6 qu'a pouscut,
Levo lous els amoun, 5a <larrièro ressourso,
Segu de U irouva soun antro de salut.
J. Saos, 1876.
— Sièu vengu l'autre jour, maiv' erias en ana
Ero per un couasdu ; sias toute ma ressourco ;
Se dis que U Iwueao aigo es à la boueao aoureo.
ReHsonrdre, v. n. v. l. surgir de nouveau,
s'élancer, remonter.
ReHsonrti, v, n. ressortir, dépendre, ré-
sulter. — Devenir plus saillant,
plus visible.
Resta, V. n. rester, demeurer, loger. —
Louga, Tarder. — Etre de reste. (Voir isia).
Lat. re stare, être derrière.
— Lou bilalge, Edilo
D'ouni boudrios sourli
Bal mai que la bilo ;
Crei me, rostos-y .
— Digas-mé otite reslas, ma bello ?
— Vous abandoune ce que me reslaviasà dèure.
— 0 mouii galant picliot ouslau.
As gés d'armarié ni de giinlo ;
En passani, digun l'arregardo ;
Bés noun dis : • aqui resto un tau. «
De Gagnaud.
flestabla, v. a. rendre à l'écurie, restituer,
retourner, ramener au logis.
— Mai se vouliéu faire la noço
En vilo, au cham, dins li castèo,
Se me plai de landa 'n carosso
l^er veni pu fres é pu \Aa ;
D'cslre carreja de la .sono,
Se me ii'enchau, n'ai qu'à parla,
Li prince arribon à ma porto
Me querre, e pièi me reslabla.
Castil-blaze, 18S!5.
ReHtabli, || v. a. et rec. remettre en bon
Se reslabli, | état, guérir. — Se remettre,
recouvrer la santé. It.rittabilirsi.
Ilestanea, v. a. retenir l'eau, faire une
Resclausa, digue, un barrage, une écluse.
Restaneo, || s. f. écluse, di^ue, retenue
Resdauso, || d'eau, barrage.
— Aru sen deliourats de la bieilho rcslanco
Qu'auriô tout «ngouli sens rslre mai esianco. , .
Restinele, l| s. m. leniisque , pistachier
Rastincle, || sauvage, arbrisseau d'Afrique.
Pistachia lentiscus, fam. desTéré-
bintbacées à fluurs rougeâtres.
Iteatinelîèro,
Restelièro,
f. lande
Il genêts, de t
de lenlisques.
couverte de
hêiies verts,
0 roucassiho e rcsielièro,
Serés plus un grasilbadou ;
Clôt, pradarié, terro bladiéro
Anas béare à vostre sadou.
Cioasillai.
BET
1158 -
RBT
ReMtiou, aij. rétif, revftrhe, qui reste en
place, difficile à conduire.
Reato, ». m. reste, surplus/excéilant.
— Ua jour qu'avièi d'argen de reslo,
D'aquel jour n'en sera parla !
Ooumpi'ri^ per nie fiiir« fesio
Un goi lie veire escriocela.
— Sabels que v' ei balhal t«ut ac6 qu'ei |jou.scQt. *
El cal que m'atter.dats un pelil per luu reslo.
Ilestoble, » m. chauiue, paille ou motte
Rsstouhle, qui reste après la moisson.
Restolh, Lot. stipula.
— Bla de restouble, blé sursemé.
Uestoli, s. m. restant, rcsU-. (Voir retal).
ReMtori, (. m. ragoût , pitance , reste ,
nourriture.
— Dei bon restori de ia vélo
Se ri'galèron à niervéïo.
Restoubla, il v. a. sursemer un ch^mp,
Rettoulha, \ semer sans le laisser reposer.
— Arracher le chaume.
Restoublaire,
Restoulhaire,
». m. celui qui arrache le
chaume après la moisson.
ReHtounti,
Restounti ,
V. n. retentir, résonner, ré-
percuter, renvoyer les sons.
— Davalé vile de soun yé
Quand mlijo-nièu reslounligué
RcHtref^ne, Il v. a. rendre plus étroit, res-
Detiregne, || serrer, rétrécir.
Lai. restringere.
Reatrietori, (. m. compresse, bandage,
médicament restringenl.
Retalha, ti v. a retailler, tailler à plusieurs
Retaia, |( reprises, recouper, rogner.
Restroup»,
Rebounda,
V. a. retrousser, relever la
jupe, le vêlement.
— Et zpu, resiroupo sa suulario
Part sui lou laire e ié dehaiiu
Tant de mougr.o e !]•• lavo-derii.
Que rcpiengué lèu soun argent.
KoumU'U^, I8G0.
Ret, ê. m. V. l. filet, réseau, maille.
Retal, Il s. m. débris, rognure, reste, bande.
Retailh, | liai, ritaglio. Esp. relajo.
— Se véi de lui-n sa raubo blaiico
Am de larges relais tousieU.
— Soun lous relais dou déjuna
Qu'au cabas van s'encafourni.
Do Lafare.
Retalhoun,
Hetaioun,
8. m. petit morceau, petite
rognure de cuir, dedrap, etc.
Itetene,
Se retene,
Fr. cenlr. rislallon.
— Arribon, la laulo es tnesso,
Biaferon de relaioun,
Que sendil.no uno escoumeS'^u.
HouiguAron luut p.iu ou proun.
Retaniisa, t;. a. repas.ser au tamis, ressaser.
Ketapa, v. a. reboucher, remettre le cou-
vercle. — Hemonler, relaper,
réparer, lustrer.
— Dins aquil ou.sialel. on blu do ciol marcal,
Oun l'amatar de la friziiro
Se bay h retapa Ion eut.
Jaiuiiin, <8.53.
Retapinat, adj. rusé, adroit, fin
Retarda, v. a. et n relarder, différer,
ralentir.
— N'ero pas jamai eu reinr I
l'or faire ausi sa can^ouneto-
V. a. et rec, retenir, garder, con-
server ~ Prélever. —Se retenir,
s'accro. her. — Se modérer.
— De l'aima maugrà lii« iioun pode me relme,
Car Ile iio>iti! béii lems chaco jour m'cnsouvene.
— L« moustardii au nas ié niounlavo,
Mai dinq' aco se nlcngué.
Jiigol .
Itetevne, [1 v. a. reteindre , retremper ,
lielinla, remettre à neuf.
- Moim capel reiinlai, mouii frac blu du^ Culs nia
Kl ma cainit«o en gros<u lelo
Kftenal. ». m retenue, arrêt — Crochet,
cable, amarre, obstacle, clôture,
barrage.
IletenKudo, ». f. retenue, modéralioa, dis
crélion, pudeur, sagesse, pni-
dence. — Punition scolaire ,
privation Je sortie.
Retintoun, s. m. refrain, ritournelle, son
répété.
Retira, v. a. et rec. retirer, tirer à soi,
Se relira, ravoir, reprendre. — '-oger, hé-
berger, recevoir, recueillir. —
Se rétrécir, se raccornir. — Se
retirer du monde, des affsires,
du bruit.
— Chaco sourr ce retiro au granjoun.
RET
Hettrado, Il s f. reiraile, asile, conchée,
Retirenço, | hospitalité. - Sonnerie de
clairons ou batterie de tambours
pour annoncer l'heure de se
retirer. Pi: centr, bonne reti-
rance, bon voyage.
— Per aquel tros de pan e |ier la telirado,
Vésès vous II fasié Irima dins la journado.
— Me sièi perdu, voudriéi la rclirado,
Sabe pas quanl de lego ai fa de bon malin
Il élira iu«n, s. m. coolraction, raccourcis-
sement des nerfs. — Recule-
meat, diminution.
— lé fôu duuaa dous pouce lir relir.>mi'n
R««eriB, adj. tordu plusieurs fois, ccoeb*. -
Fin, raséi
ItetorMe, Il v. a. retordre, tordre deux ou
Retordre, | plusieurs fois. Ital.rilorcere.
— Marlro autres cops fialabo, aro relonsais.
— Sa gou;ato ni en dono à retordre.
— La veirés que lavo, que bacélo ou retoussis.
Uetowe», V. a. retoucher, corriger, repasser
un travail, améliorer.
lletoumba, v. a, recbater, recommencer.
— Décanter un liquide.
Retouinbet, s. m. Euphorbe cyprès,. Eu-
phorbe piquant , tithymale à
fleurs jaunes ou rougeâttes.
Retoundils, Il s. m. plur. Qocuns de laine
Ploucals. Il salis ou ramassés dans les
buissons.
Retour, s. m. retour, arrivée, changement
d« direction.
— Mestrs Roussel es- de retour ;
Que de catesjo e de mamour !
L'aBimau per ié faire festo,
Japo e crido à fendre la teslo.
Roumieux.
Retourna, v. n. retourner, revenir, arriver.
— Uno iresièmo iés dounc retournan au viagi,
An bout d'un vira d'iea, qu'à peno aven doarmi.
Nous râveian adau, ben pu. fier o pu >agi,
Au firmamen de l'enQni.
Retra,
Retrat,
s. m. portrait, représentation, res-
semblance d'une personne. ^
iDange, description.
- n59 - RET
— Sas la tepo ffoarrdo anen nous asseta,
Ë canieiH perquê Diou- no»» douno lou canta,
l.a naluro fai gaa : dins nusiro parladuro
Kncadren lou relra de laii bello naluro.
Tavaij.
Ketra-earto, ». m. carte portrait.
Retraeh, Il s. m. et f. drageon, recépage,
Retracho, y vieux tronc qui repousse, sar-
Oient oublié;
Retraeh, Il s. m. et ad;, diminution de vo-
Ritrassegut, || lume par suite du froid, de la
sécheresse. — Renvoyé, ajourné.
— Retiré, rétréci.
— FièUo reiraesegndo es miéjp tenguda.
RetracBrr, v. n. repousser, regermer.
Retraire, v. a. et «. faire le portrait de
quelqu'un, chercher la ressem-
blance. — Retracer. — R*jeter,
renvoyer à plus tard- — Retirer.
— Ressembler, imiter, avoir du
rapport, approcher, rappeler.
— Lou JQJariSs, s'atrouvas d'avanturo,
due teirais pas mau la. naluro.
— UauTo.que boufo e siblu, en rasclani ti CQUWiisso
Reliai- lou cbamalan, relrais la cridadisso
0i manobro qu'anlan vengueron t'auboura.
Charvel, 186».
— Lou. loup davans elo s'aculo.
Mut, badaiaiil que pouerto esfrai :
'Mê soun long bé, de l'orro gulo
Elo tout d'ono l'oués relrals
CïousHmt, 1880.
Retraaca^ v, a. percer an nouveatt trou.
Retrazer, v. a. cat. rappeler, redire, citer.
— Bocca que diz, e que vol retrazer
Lo'Vielh ec6 de no8tra»aberr«iiBM.
RetreMip», n v. a. et ree. retremper, re-
Se retrempa, | plonger dans un liquide ,
reteindre une étoffe. — Donner
de la force. — Reprendre de
l'énergie.
Retretat, «. m. et adj. vieux 'soldat ou
fonctionnaire qui jouit d'une
pension de retraite.
Retreto, || «. f. marche en arrière. — Balte-
Retràto, || rie de tambour indiquant la ren-
trée des soldats au quartier. —
Action de se retirer du monde,
du affaires, etc. — Refuge,
RÊU
1160 -
REV
lieu où l'on se relire pour se
reposer. — Pension accordée
après lie longs services. —
Temps consacré à des exercices
pieux. Esp. relreta, liai, ritirata.
— Gercon Ion souPr uno reireilo,
Prr f'ajafsa, per sVndournii ;
Aco's naisse, vionre c mouri.
Retrel, Il i. m. bëarn. piessurage, vin tiré
Retrouilh, || du marc, résidu du pressoir de
vendange.
— MeUrés aqui lou retrel per paga lou désiré.
Retroua, Il s. m. restes do foin, de paille,
Retrouil, || de comestibles, ce qui se perd,
ce qu'on remet au râtelier.
— Nosie miôu fai forço rctrous.
Retroussa,
Bebounda,
V, a. retrousser, relever, re-
monter, retenir en haut.
Retroussa (Se), v. ree. relever ses man-
ches ou sa robe.
Retrouva,
Se retrouva.
Retroussit, adj. flétri, ratatiné, rapetissé.
V. a. etrec. retrouver, recon-
naître.— Revenir, reparaître.
— Reconnaître son chemin.
Rettanien, adv. v. /. extrêmement, juste-
ment, sûrement, vigoureuse-
ment.
Rette, adj, raide, tendu, vigoureux. (V. rede).
Rèusnot, s. m. bas lim. bûche, dîme préle-
vée par les scieurs ou les mon-
teurs de bois.
Rèumatie, adj. qui a rapport au rhume.
Réunie, s. m. rhume, inflammation des
bronches.
Rèunio, «./".humeur des yeux, cire qui
découle du coin des paupières.
Réuni,
Se réuni,
V. a. et rec. réunir, rejoindre, ras-
sembler,^réconcilier. — Se rejoin-
dre, se réconcilier, se rendre en
un même lieu.
Rennioun, s, f. réunion, assemblée, rap-
procbement.
Bbusos (à), adv. à reculons, en arrière,
en fuyant.
KeuKsi, I V. a. et n réussir, avoir du suc-
P'ouspera, Il ces. — Bien venir, donner des
fruits, bien faire, exécuter heu-
reusement. iJien tourner.
V. fr. is$ir Lai exire. II. riuscire,
— Un viel avoucal de Touluuso,
Home générouj, plaidcjet
Per nno fenno malliurnuso,
Et lou proucès réu^siguet
Moq. Tandon, 1850.
Reussito, s. f. bon succès. — Combinaison
de cartes que certaines person-
sonnes essayent pour augurer du
succès d'une entreprise, d'une
demande.
Rêva, Il V. n. rêver, délirer, être distrait,
Revasseja, \\ penser, méditer. — Désirer ar-
demment, faire des projets.
— Aqael ome revassejo
Quand tout soulet se passejo.
— Dins lou lemp» qu'aquel galejavo
L'autre disié ren, revassejavo.
Revaire, adj. et subsl. rêveur, songeur ima-
ginaire. V. /.collecleurdela rêve.
Revarié, s. f. rêverie, imagination, idée
chimérique, délire passager.
Reveire, || v. a. et rec. revoir, examiner.
Se reveire, || corriger. — Se voir de nouveau,
se réunir. II. rivedere. Port, rêver.
— Aquesie de longo panlalo ;
Coumo dôu tems ount ero viéu,
Bevei soud inh agradièu,
Dôu castéu lis auli murale.
Roumieux.
— S'uno eslelû lusis, subran nous ven l'esp^ro
Que l'endeman malin reveiren lou soulèu.
Reveia, || v. a. et rec. réveiller, exciter.
Se revelha, || ranimer. — S'éveiller, se rani-
mer, se renouveler. II. riivegliare,
— Solo, ourloulan, pluvié. merlan,
Flatlon lou gous e reveion la faoï.
— QuBU viéu, dort sus la terre,
E quaumort se reviho.
Revéié, t. m. fête de nuit, sérénade noc-
turne, aubade, collation.
Reveioun, ii s. m. réveillon, petit repas
Revelhonn, || improvisé pendant une nuit
de travail ou de plaisir»
BEV
1161 -
REV
lle%eif88ina (Se), v. rec. se redresser,
se relever, se hérisser.
Révéla, | v. a. révéler, dévoiler, déclarer
Se révéla
;l
une vérité cachée, découvrir un
secret. - Se faire connaître.
Itcvelh, s. m, réveil, interruption du som-
meil. — Horloge à sonnerie qui
éveille à heure fixe.
— A loun revelh, preii bon counselli,
Per lou traval de la journado.
nevelhur, n s. m. religieux chargé de
Reveyur, \\ réveiller les moines pendant
la nuit. — Celui qui réveille les
ouvriers dans certains ateliers.
— Autrefois garde de nuit an-
nonçant les heures et le temps.
Revelin, s. m. pavillon avancé, tonnelle,
rebors, saillie.
Revena, v. a. creuser ou approfondir une
source, fouiller.
Revenant, s. m. revenant, esprit, fan-
Revenen, lôme, être imaginaire, âme
en peine.
Revendaire, s. m. revendeur au petit
Revendeire, détail, épicier, détaillant,
Uangounié, petit marchand de denrées
alimentaires ou de merceries.
Ital. revenditore. Port, revendào.
Revendarié, s.f. petit magasin de détail,
boutique où l'on vend des den-
rées alimentaires.
Revendeja, v. a. revendre, brocanter.
Revenir^; « m, revanche, dédommagement
de la perte ou du mal subis.
Esp. venganai, liai, vendetta.
— Loa German eovejous, rena en sarrani lei dent,
Car vei, l'espaso en man, sus soun chival ardent,
Vers el s'aaboara loa revenge.
Revencu, s. m. revenu, rente, pension
annuelle.
— Es ana à Paris manja si revenga .
Revenant, a^;. revenu, retourné, repoussé.
— Ranimé , orgueilleux. —
Blanchi, à demi cuit*
— L'iver es revengul loul hérissât de glasso ;
Loa soul«l « la luao an lous pielses jalats.
7S
Reveni, I v n. revenir, revivre, reparaître.
Tourna, j croîii'e denouveau, recommencer
le môme sujet. — Se rétablir,
se remettre. — Plaire. — Arri-
ver, survenir.
— Talèu q.ic- lis fuelhos rcvenon,
tilal s'aiiolon, eilal s'avenon
Lous auicluus muis loul l'iver.
HouJ.
— Quand tic Marselho revendrai
Ddvan s.i porlo passarai ;
D 'inanilarji à sa vesino
Coussi se porlo Calarino.
Reveni (Faire), v. a. faire suer la viande
dans une casserole, lui donner
une demi cuisson au beurre,
sur le gril ou dans l'eau bouil-
lante, blanchir des herbes ou
autres légumes.
Reveni (Se), v rec. se convenir, s'accor-
der, sympathiser, — Se rappe-
ler, se ressouvenir, arriver.
— Filhos qu'a \aiilres vou 'n ssuvengue
De pôuqu'juMnl vous n'en re\engue.
Revenja (Se),
Resquila [Se),
V. rec. prendre sa re-
vanche, se défendre, se
venger de quelqu'un, se racquil-
ter au jeu. Ital vendicarsi.
Reventa, v. a. éventer de nouveau, exposer
au vent. — Lutter, fatiguer,
prendre de la peine.
Revente, s.f. revente, seconde vente.
Reverdeja, Il v. n. reverdir, rajeunir, se
Reverdi, renouveler, se ranimer, re-
Reverdesi, Il prendre vigueur. — Hepein-
dre en vert. Lat. revirescere.
Ital. riverdire. Esp. reverdecer.
— Plus gés de flour sus nosU colo.
Plus gés J'agnèu dins nosti prat,
E dins lis er pus d'aiiro niolo.
Que reverdigon li garât.
Mathieu, 18S8.
Reversa (Se), Il v. a. v. l. se redresser,
Revertega (Se), || se retrousser, se relever,
se replier.
— S'es revertega jusqu'au couide.
Reversi, s. m. jeu de cartes. —Toutes les
levées.
Reverta, v. n. ressembler, rappeler.
(Voir retrairej.
REV
— 1162 ~
REV
s. m. et f. revers, repli du drap
de lit sur la couverture.
Rc*ès, I s. m. envers, revers, l'opposé de
Envès, I l'endroit, côté non exposé à la vue.
— Disgrâce, accident, mdlheur.
Lat. reversus, retourné.
Esp. reverso. liai, rovescio.
Revem, s. m. averse, ondée, pluie d'orage,
Revessado, chute, tourbillon.
— CoQDio an revès de floc sus l'eslrangié louaiberon,
Revessaduro,
Revesi, v. a. décider, arrêter, déterminer.
— Saïqiie anarès vous querela
Per revesi quau déu parla ?
lievessa, Il v. a. et n. renverser, boulever-
Se reversa, || ser, jeter par terre, rouler. —
Etre pire, surpasser.
— Lou paire es un sarral e sonn fil lou revesso.
— Av(5s ris per calma soun affrouso couleio,
E s'es mai revessa per dourmi dins soun lié.
Uevesseto (Oe), adv. à l'envers, sur le dos.
— Sabcs nada a la revesseto.
Bevesti, v. a. revêtir, fournir des vêtentients.
liai, rivestire. Esp. revestir.
Revestidou, s. m. dépôt, vestiaire, lieu de
réparation, de radoub.
— Mal, veici l'endrë difficile
Aprouchan d6u reveslidou ;
Bèu chivalas, anas Iranqaile,
E tenes ben Ion irépadou.
Delille, 1882.
Reveatiiiieii; s. m. v. l. revêtement, placage.
Revieil, s. m. profit, avantage, prix coûtant.
Revièuda (Se), Il v. a. raviver, renaître,
Reverdiga, ressusciter, se renou-
Revioure, Il vêler, rappeler au sou-
venir, à la vie, ravigoter.
Lat. reviviscere, Esp. revivir.
— Regardo amount, doulenl felibre,
E lûuii cor se revièudara,
De si pa«sion devengu libre,
Vers lou bonhur s'envonlara.
Tavan, 1860.
— Vai, per lou reviénda n'as pas grand' cause à faire.
Revihet, Il s, m, chanson de nuit, aubade,
Revihoun, \\ concert et collation qui s'ensuit.
— Li jouvent, dintre si foulié,
Coumo à vauiri, emé si guitarro,
lé canlavon de revihet
La nieu quand la luno ero daro.
Gleize, 1869.
Revioure, Il s. m. regain, le foin d'arrière
Rouhibre, |j saison, seconde pousse des
feuilles de mûrier.
— De segnr jamai lou revioure
Noun pol valer !ou fen maïenc.
Revira, Il v. a. et rec. retourner, discuter,
Se revira, \\ traduire, détourner, rabrouer,
relancer, faire volte-face.
— As vis coumo l'ai sachu revira.
— Tan vireron el revireion,
Que lou marchan louca per si pouli discours
r avancé quinze sôu sus aquèlo pel d'ours.
Bigot.
— L'as pas bon revira de l'anglés en francés.
Revira eamin, v. n. rebrousser chemin,
remonter, retourner en arrière.
— A revira caniin, vpjaqui moun avis,
Dcn que la pento siégue forlo
Es ben poussible que.soudis,
Aguc caoïina de la sorlo.
Rouinieux.
Revirado, s. f. accès prolongé d'une mala-
die, revers de fortune, disgrâce,
maladie.
— Se connoui qu'a agul uno bono revirado.
Reviro-iueinagi, s. m. remue ménage,
dérangement, déménagement.
Reviro-menut, s. m. asclépiade blanche,
dompte-venin. — Vincetoxicum
officinale.
Reviro-pèu, s. m. rebrousse poil, répri-
mande, reproche.
Revireula (§e), Il v. rec. s'enrouler, s'en-
Reviroma (Se), U tortiller, se mettre en
spirale, s'attacher.
Reviroun (De), adv. en so retournant,
en regardant derrière.
— Eu lampant, Ion reynard li dis de reviroun :
Perquè m'en vau ? aqui m'en dises uno bello,
E s'aqueli dous chin sabien pas la noubello ! . . .
Bourrelly.
Revis, pari, de reveire, revu, examiné, corrigé.
Revi8eoto,s. f. détour, subtilité, volte-face.
Reviseoula, v. a, ranimer, raviver, ra-
gaillardir, réjouir le cœur, don-
ner des forces, de la gaieté.
— Respiro nu er que reviscoulo,
Cgumo unoaareto de jardin.
REY
— 1163 —
REZ
Rev«, Il s. /'.imposition, octroi, droit prélevé
Reivo, I sur les fruits et sur certaines den-
rées ou marchandises.
Kevoi, Il adj. agile, bien portant, leste, dis-
Ravoi, Il pos, gai, content.
Revolver, v. a. v. l. tourner, mouvoir en
rond, pivoter, liai, rivolvere.
llevôu, s. m. circuit, tournant, tourbillon,
détour.
— Lou vcguorian loumba dins lou niiose
E s'esvali dins un revôu.
Kevdudeja, || v. n. faire des tours, des
Revoudia, || circuits, remuer des meu-
bles, des bardes, aller et venir.
Revouira, v. a. et n. raser, aplanir, doler.
— Regorger, déborder.
Revoulueioun, s. f. révolution, retour,
changement de direction, chan-
gement brusque dans le gouver-
nement des étals. Du lat. re-
volvere, retourner.
— Asire, nièu, Iron, uiau s'enibouiun Jii.s l'espaci
Trasen sci rcvoulun e sei revoulueioun.
— Toulo revoulueioun semblo au puple une aubSno,
Uurous, se Iro souvcn n'aurneiila pis sei peno.
Revoulun, H s. m. vent impétueux, tour-
Revoulidou, || billon , rafale , vacarme ,
fracas, tumulte.
— Un tnousirous revoulun cnvoùlo lou pinas.
V. n. abonder, se mettre en
monceau , en foule , se
Revoulnnia,
Revotiluna,
rassembler, refluer.
— La misêro, la fouriuno,
Eieavau loul revouluno,
Ben s'arrcsio, ren n'aUend.
Chalvel.
Revoulnniado, i. f. bouffée, tourbillon,
retour. — Foule, abondance.
— Lou fum venié a belli revoulumado,
Revàuto, s. f. remue ménage, révolution,
tournant, remous. — Les lacets
d'ui e roule ascendante.
Rey,
Rei,
s. m. roi, monarque, prmce souve-
rain de certains états. — La princi-
pale pièce du jeu d'échecs.
Ital. rege. Esp. rey. Du lat, rex.
— Jou ban troaba lous reys quobenon pas me querrc !
Cal que de l'uniber loqui lous quatre bouts.
Cal guerro généralo, ou liberlat pi<r touts.
Jasmin, 1835.
— V6u mai un amoulaire en vido
Qu'un rey de cur que l'a flnido ;
Fâu mouri lou pus tard qu'oo pot.
Favre.
Vesen que m'an douslals louis trous mouyens do viùre,
liiu me souy azardat, mounRey, de vous escriùre.
Aug. Gaillard.
Reyal, adj. et subst. royal. — Real, pièce
Rial, espagnole valant 26 cent.
Lat. regalis, qui a rapport au roi.
— Quînl s'en van guerregia per lai d'empli lour bourso,
D'aquels doubles ducats que fan en Sarragourso,
E de rialles e riaU et doubles pislouicts :
E s'i'lis sonn mounlats demayssans argoulels,
Aqui se mountarion de bel roucis d'Espagno.
Aug. Gaillard, 1870.
Reynard, || s. m. renard, quadrupède car-
Rainarl, || nassier à longue queue. —
Canis vulpes,
— Reynard que dort la malinado
N'a pas la gorjo emplumassado.
— Un cop mestre reynarl s'ero mes en campagno
Enibé soun bon ami lou bouc, grand banarut j
Coumo sabés, lou ii:enoun es darut ;
Mes lou reynard sap de fîno magagno. . .
Reynaubi, || s. m. cul blanc, traquet mot-
Quiou-blan, || teux, oreillard. — Saxkola
aurita, albicollis. Jaseur, bavard.
Ces oiseaux se perchent sur
les pierres ou les moites dans les
lieux arides et gazouillent toute
espèce de chants.
ftey®» Il *• [• soc de charrue, coutre. —
Relho, Il Bande de fer, rail.
Reyot, s. m. bon roi, petit roi.
Reyre (à), adv. en arrière, de nouveau,
une seconde fois.
Reze, Il s. m. la tique des chiens, ixode ricin,
Rese, y espèces d'acarus de la grosseur d'un
pois qui s'attache à la peau de
certains animaux et les suce.
Rezel,
Resèu,
llezoïi,
Resotin,
s. m. V. l. réseau, tissu à petites
mailles croisées. Lat. retiolum,
petit rets.
I s. f. raison, bon sens, jugement.
I — Droit, justice. — Argument. —
Sujet, cause.
RIA
— 1164 —
RIB
Rezouna (Se), v. rec. se défendre, donner
de bonnes raisons, répliquer.
Reznl, Il s. m. reprise, n'paralion faite à
Sarciduro, \\ une éloffe, en façon de réseau.
— Sentioi qno moun debé n'abiô pas tan de fautes
Que ma soutano de rezuls.
Rezulat , adj. reprisé, rappiécé, réparé.
— Aqués taquins aro sabon bé prou
Qu'on pot abé de bestos rezulados,
E palpita per la glorio e l'aunon.
Jasmin, i85S.
Bhose, n s. m. le Rhône, fleuve qui nait en
Base, Il Suisse el sejelle dans la Méditer-
ranée par plusieurs bouches.
Ri, riou, s. m. bas lim. ruisseau, fontaine.
— Si Ion Bonn-Di
Te faziô pas veni toujour au bor d'un ri,
Dôu-men si l'oviô'gu mei ilin moun vesinage.
Te cubririô de moun oim.brage.
Foucaud, 1810.
Riable, s. m. fourgon qui sert à balayer le
Bediable, four des boulangers, à en retirer
la braise.
Riado, s. f. éclat de riro, moquerie, risée.
Risado, Ital. risata. Esp. risada.
Rialine, s. m royaume, monarchie.
— Ha! lou bel diflcren ! o la julo qaerelo,
Per »bé mésaylal tout un riahne encervelo !
Encaro s'en fasiô la guerro à l'estrangiô,
Nou seriô pas de tout à voii'; lan de dangié. . .
Au)!. Gaillard.
Rias, S. m. épervier, filet de pêche qui se
déploie circulairement sur l'eau.
RiasHO, s.f. laiche des marais, carex, petit
jonc, espèce de foin grossier qui
pousse natui'cllement dans les
lieux hnmides.
Riasso,
Riado,
s. f. bouffonnerie, facétie, moque-
rie, risée, éclat de rire.
— De sei récit tonjour la valounado ris,
Escoutas lei riasso deis oiili\airis,
Riatou, Il s. m. roitelet ordinaire, petit
Racouchet, Il oiseau de p,iss;ige très commun
en hiver. Regulus cristatus.
(Voir beneri, chi-chi.)
Rian, s. m. ruisseau, courant, canal, fon-
Riou, taine. Esp. et Port, rio. Ital. ruscelto.
— Aqucl riau que ris e boni
Entre frigculeto e serpoal.
De Lafare.
Ribairol, adj. riverain, le long d'un cours
d'eau.
Ribairôu, || s. m. hirondelle de rivage, plus
Barbajolo. Il petite que l'hirondelle de che-
minée, vole continuellement sur
leborddes eaux pour chasser les
moucherons et autres insectes ;
elle niche dans les trous et fentes
des rochers qui bordent les
canaux ou les rivières.
Ribal, s. m. v. l. rivage, bord, lisière.
Ribambelo, s. f. troupe, suite, longue file,
kyrielle.
— Avés pan 'ca fini de vira la parpelo,
De faire lou darnié badau
Que touto aquélo ribambelo
Arribo per cura l'ousiau.
liourrelly, 1871,
Riban, l| s. m. ruban, bande étroite de soie,
Ruban, Il de laine ou de fil servant aux ajus-
tements de la toilette ou aux
distinctions honorifiques.
AU. band. Angl. riband, ribbon,
Esp. liston.
— Davan nosti caslèu, lou riban dis alleio
Sera tou' tapissa dei flous dis irangié,
E tout l'an culiren de couffin de drageio
Eis aubre de nosti vergitt
Gelu, 18»2.
— r aduse un béu liban emé soun espingolo.
Ribans, s. m. plur. copeaux de bois ou de
métaux , feuilles de plantes
aquatiques.
Ribas, s. m. talus, bord de route ou d'un
champ.
Ribasseja, || v. a. et n. marcher au bord,
Ribeja, || côtoyer. — S'approcher. —
Marauder, courir les champs.
— Foulié ribeja la paret dou gran claas.
Ribassu, adj. escarpé, raide, en pente.
Riband, s. m. ribaud, vaurien, grossier,
licentieuz.
Ribauda, v. n. se livrer à la débauche.
— Tout lou (limenche ribaudèron,
Lijuroun, li carlo. lou vin
De mai en mai lis endiablèron.
J. Canonge.
RIB
— 116» —
RIC
Ribanto, s. f. n. pr. de Heu, Ribaute.
Lai. ripa ai/a.Syn. de Rivesaltes.
Ribeira, v. a. flotter du bois, le faire des-
cendre au courant de la rivière.
Ribeirene, Il adj. et subst. riverain, homme
Hibeiràu, | de peine desports, débardeur
des rivières.
— L\ porlo-fais, bon camarado,
Li ribeirôu, bon prouvençaa.
Entre la veire dins la rado
Davan la barco fan 1res saut.
Mistral, 1860.
Ribeiro, Il s. f. rivière, cours d'eau qui se
Ribieiro, || jette dans un fleuve. Lat. ripa,
riparia. — Collier de diamants.
— Helas ! n'abioy pas ièu perdul IVnlendomen,
Quand léu voulioy basli dessus uno ribieyro?
Nou cerq^abî pas iéu ma rouynoet paurieyro,
De voulé & jua là moun petit bastlmen ?
Aug Gaillard.
• - Ribidro e camin soun dous mari vesiii.
Ribièirage,
Ribeirés,
Ribla,
Ripla,
s. m. région traversée par
une rivière, productions,
fruits, arbres qui y croissent.
V. a. river, rabattre la pointe d'un
clou, aplatir ou fixer une goupille.
Fig. répondre vertement.
liai ribadire. AU. reifte», lasser.
Ribloun, s. m, petit marteau de maréchal.
— Rognures de métal, fer de
rebut. ~ Caractères d'imprime-
rie hors de service.
Riblnro, s. f. rivure d'un clou, d'une gou-
pille.
Ribo, s. f. rive, bord, berge, plage. Lat. ripa.
— Lou lendeman, s\ir l'augo humide,
l)àu patroun lou corp senso vido,
Proche la ribo cro estenJu ;
Sa famihoavié tout perdu.
B. Lapom., 1882.
— Se ia uno bono ribo es un ase que la manjo .
Riboto, 3. f. bombance, excès de table, de
boisson.
— Fasés ié faire carabalolo.
De suiio ragne uno riboto,
E lou champ^gn' r lou hourdèu
A toutes vautres ilau veissèu.
Félin
Ribenlet, adj. et s. courtaud, trapu. —
Petit ruisseau. IlaL rivoletto.
— Au bor des riboalets que courron dins loas prti».
Ribsun-ribaino, Il adv. coAte que coûta,
Riboun-ribeyno, || à quelque prix que
ce soit, bon gré malgré, résolu-
ment, décidément.
— Talomen que qui la beyra
Riboun-ribaj no l'aioiara.
— Dret coumo un I, bello digueyno,
Boun co, mes mechm cal, hardit ;
Intran perlout riboun-nbeyno.
Jasmin, ièiO.
Ribouta, v. n. faire un bon repas, manger
ou boire à l'excès. Bas lat. ripo^
tare, faire bombance.
Kiboutur,
Riboutaire,
s. m. gros mangeur, noceur,
cherche fêles, débauché.
— Vous diran riboutur, ivrougno egros fenian,
Lou que si pauso on jour fai ren lou lendeman.
— Ah ! lou sabës que trop, ero un fran riboutaire
Arcavot, jougaJou, galabounlems, dansaire.
Rie,
%,
Uie,
Rich,
lUe,
Piquet,
t. m. pli, raie, ligne sur la p«au,
sillon, trait, marque.
adj. V. l. riche, puissant, opulent.
s. m. béarn. grillon , petit insecte
orthoptère à cri strident.
— Déjà tindoo pertoul las timbalos delric.
Ricaïno, Il s. f. bas lim. plaisanterie, rabà-
Rkouèino, Il chage, rengaine, malice.
— Moun trobal vôu ben pau d'argen.
Mes ai toojour quauco ricoueino
Per fa rire lei bravi gen.
Ricana, Il v. n. ricaner, se moquer, gogne-
Richouna, || narder. Lat. ridere canere, rire et
chanter, recanere, ressasser.
Iticanaire, Il s. m. et adj. ricaneur, rabd-
Ricanoui, \\ cheur, moqueur.
— Aici qu'iino vooès riiaiiouso
Mau courteso « rés amistuuso,
Li roundiuavo après a fa vira looi «II.
Félix .
Itie à rie, adv. exactement , rigoarense-
ment, trait pour trait, ligne )t
ligne. liai. riga.
— Enlanio, rie à rie pasfo per IVslamino
De poupo à pro lo'i garbi, IVspessou,
L'iJquilibre sus loui ; e i:>n Ièu que l'oundado
Lou porto en Itiro, agan'o un autissou. ..
Riehamen, adv. richement, magnifique-
iDenl.
RID
— 1166 —
jRIG
Riebe, Il adj. richfi, opulent. — Abondant,
Riehas, Il fertile. It. ricco Esp. rie, rico.
AH. reich. Angl reach.
— Anfia an jour, ma niay iolro coum'iiDo folo,
Jacquef bein, moun fil, que le men' à l'cscolo !
A l'escolo ! ma may, reprlen sur; rJs ;
Sen beniîuls riches doun ? — Pauroi, y bas per rés.
Jasmin, 1832.
Riehesso,
Pourtuno,
s. f. abondance de biens ou de
numéraire, trésor, fortune.
— Couoteniomeii passo ricbesso,
Vioure, mouri per ma meslrciso,
Aqai tout ce que vôu moun cur.
Floret.
— Li a ren de tau que la rie', -«o ;
Mai la fourluno bou fai esprés.
Es fremo, e coumo uno mesiresso,
Coorre quand li anus après,
liounelly.
L« ricliesso es fort houno ei ièu nou n'ey deguno,
Per ao qa'elu demoro am Uadamo fourluno,
El la donsio sonlien al que n'en jouis8i6,
Per la mettre en las mas d'un que n'èro pas siô.
Aug. Gaillard.
Riehonneja, v- n. rire sous cape, gogue-
narder, se moquer en cachette.
Rieoneliet, 1 «. m. béarn. bond, saut, rioo-
Ratatel, | chel. — Roilelel ordinaire,
très petit oiseau qui saule de
branche en branche dans les
haies et buissons. — Regultu
crislalus. (Voir chi-chi )
Rida, V. a, causer des rides, produire des
plis, des ondulations.
Gr. pny, déchirer, fru, ride.
Riilèit, s. m. rideau, longue pièce d'étoffe
servant à garantir du soleil.
Gr, fVTcs, tiré, plissé, de fu«.
— A très liels fierlangous, siés biels riJèus de telo
Peojabon pauron:en, et quand eron barrats,
Auyon gouufla coumo uno belu
Se lou tems et la deni de.i rais
Noa loDi abion pas mes à jour coumo uno grelo.
Jasmin.
Ridorto, Il s. f. lien, gaule, liane, sarment.
Bedorto, |) Lat, rilortus.
Ridonlet, 1 s. f. arbre à fraises, à pomme
Darhoussié, | épineuse; arbousse, fruit rouge
très indigeste. Arbusius unedo.
Arbrisseau de la fam. des Eri-
cinées à fleurs blanches, qui
pousse spontanément dans les
bois au bord du Gardon.
Rié, interjection des charretiers, en arrière.
Ki«se, s. f. grille, grillage en barreaux de
fer. - Treillis en mailles des cou-
vents. Esp. reja. Lat. riga, raie.
Rieiflso, $. f. regain, dernier foin de la
saison. — Re eissir, sortir de
nouveau.
Riëjo, s. f. pluie que l'on voit tomber au loin
d'un nuage.
s. m. ruisseau, rigole, courant d'eau.
Uièu,
Riou,
Riëvo, j ». f. droit d'entrée sur les fruits et
Revo, I denrées, remplacé par l'octroi des
villes.
Rif , rad. rude, dur, âpre. AU. reif, frimas.
Rifanfaro, s. f. ritournelle, refrain.
•- Lei bourgei an ton cauco laro
Quan fôu 'na défendre l'eità ;
Tou joui an, meimo rifanfaro,
Lei ricbe n'an pus de santà.
Foucaud.
Rifla, f. s. racler, ratisser, aplanir, effleurer.
Itiflar, s. m. gros rabot en fer arrondi pour
dégrossir le bois. Ciseau den-
telé des plâtriers.
Riflo-ventre, ndv. a plein ventre, à plein
gosier, à foison.
Loo bestiari lesiard
Agroumandi p^r aquèu bon mèu clar
Seiiso branda pipavo à nflo-venlre,
Ë n'en veiiié .' que de la nialo pari,
Auria-' ben dit que semblavi.n lou .seiitre.
F. li. V. 1858.
iUfort, Il s. m. raifort ou radis cultivé, pi.
Reifort, (j fam. des Crucifères à fleurs blan-
ches. On mange à la main,
comme hors - d'œuvre , celte
racine charnue et apéritive.
(Voir rabe, rafe.)
RlfT) Il rad. raide, droit. — Rouge.
Reg, Il Gr. fiyct, froid.
Riga, V. a. v. l. arroser. Jtal. rigar».
RÏKanën,
Reganèn,
$. m. chêne kenmés des bois,
taillis; chêne au vermillon. —
Quercvs eoccifera. (Voir garroulho,
avau, abahes).
RIG
- 1167 -
RIM
IHkrii, Il s. m. rouge gorge, fauvette dont
Roubau, le chant se rapproche de celui du
Paparous, Il rossignol, et qui nous arrive en
octobre, pour remonter dans le
Nord au mois de mars. —
Sylvia rubecula.
— M'en anarai, pichot rigaa,
Ausi Ils amourous prépau
Di roussignôu dins la catnpagno.
Cavalié, 1872.
— Es lou rigau, voués galoio,
L'esperiloun de l'iver,
Lou rigau valenci e joio,
E dôu reviéare l'esper.
J. Gaidao.
RiiTol, S. m. satiété, réplétion.
EViso-iuico, s. f. intrigue, réticence, arrière-
pensoe, embarras.
— Sabi proun que lou monde es plen de rigo-migo.
Rîco-raso, s. f. crécelle, moulinet de bois
qui fait un bruit strident. —
Grognement, murmure, dispute.
— Que de gen que per uno blago,
Soun chaquo jour en rigo-rago,
Coumo l'eoclume el lou martel.
Bigot.
RiKOU, ». f. rigueur, dureté, âpreté, sévé-
Ri§our, rite, austérité. Lat. rigor.
Gr. f'Ytt, froid.
— Que poudrioi le manda dins aqueslo sazou,
Amie per n'adouci la tan grande rigou?
Ricoudoun, 1' s. m. rigaudon, sorte de
Bourréxo, || danse à deux temps vive el
animée. — Rincée, volée.
— Emb' aqoesle bastoun
Te farai dansa un bdu rigoudoun.
— Daaso loi) rigoudoun d'aunoa
Toute soulo d'amb' Estieinou .
Ricoulu, V. n. plaisanter à table, tenir des
propos libres, boire et manger.
Ital. rigodere.
Ricouleja, v. n. ruisseler, serpenter, for-
mer des rigoles. Ital. rigare,
rigolare, arroser.
RÎKoalonn,
RigouUt,
s. m. petit ruisseau, petite
rigole.
Rigoau,
adj. rond, enflé, gros, dodu.
Risoiindel, «. m. gftteau rond au beurre,
en forme de couronne.
Riho,
Rilho,
Rim,
Roum,
Rima,
Rtme;a,
i. f. soc de charrue. (Voir relho.)
rad. de brûler, roussir, rissoler.
V. n. rimer, s'accorder, avoir rap-
port - Faire des vers, chercher
des rimes.
— C«di doun, plus de resistenço,
Toulo ma bido rimarey ;
E sur un terren sens semenço
Un jour belèu reconltare; .
Jasmiu.
— N'en counvene, tvièi tort de vous faire redire
Uno proumesso en Ter, que rimavias per rire.
Rima, U «;. o. brôler, roussir, rissoler, gra-
Rtmor, 8 tiner, charbonner, enfumer.
(Voir rabina).
— Rimaras pa> ta caio à l'nscle dôu soalèa.
Rimado, 1
Utelado, I
Rimaire,
^imalhur,
». f. dégât fait par le feu ou la
fumée, action de brûler.
$. m, rimailleur, mauvais poète,
chercheur de rimes.
— Se d'un viel rimalhaire on pot pa» tira réi
De vautres el pot prendre, au mens, un bon eitemple.
Vesy .
— Despey que souy amb' el souy assé» bonn rimaire,
S'agis d'agudre prou per paga l'emprimaire.
Rimalièro, $. f. machine à rimer, veine
poétique, facilité.
— A forço de rimalheja
D'ustré monntado e remonntado
Ma rimalhero es demargado.
Azaïs.
Rimar,
Raiima,
Rimât,
lioumi,
V o. fleurir, montrer beaucoup de
fleurs en grappes, comme font les
oliviers.
adj. brûlé, roussi, rissolé, gratiné,
Il charbonné.
— Oh que de beleis «arboanados
Aquel souer fugueron rimadoi.
Rimieiro, Il t. f. lambrusque, vigne sao-
Roîimjeiro, || vage qui grimpe sur les arbres
dans les bois.
Bimo, t. f. rime, consonoance, uniformité.
— Lei felibre sus tout fan de belli cansoun
Qu'an de Ui boao rimo e (tire de reioun.
iuo
— 1168 -
RIP
— Qui me vol bUynoa
QuaiiJ voli rima,
El rs un grand fol ;
Es coQDio lioo liœo,
Cuiitro lou fer mol.
Aug. Gaillard.
Rimsto, s. f. beignet, pâle frite boursoufflée.
— Aco 's déjà bran lil, et bi blanc el rimolog
Toumbon en boujoulan dins beyres e calolos,
En lançanl un fnnipt burlen.
Jasmin.
Rin, Il s. m. raisin, fruit de la vigne.
Rifw, Il Syn. ringin, rasin. Lat. racemui.
— Un béu p»nié de rins, dôu lerradoa la flour,
Qa'avié ben embala per poun' a soun tulour.
— Coumo l'avès trouba
Iau paoié de ringins qu'à voslre fil laisser! .
Rînard, || s. m. renard, quadrupède car-
Reynard, || nassier, tiès rusé, qui ne chasse
que la nuit. Canisvulpes.
— Es lou chin de Janet, qu'au liogo de lou prendre
Es prés per lou rinard, un fin eslaiisihur.
Rinçado, ». f. averse, ondée. — Volée de
coups. — Lavage, nettoyage.
Rflntra, v, a. et n. rentrer, revenir, reculer.
— Recommencer, reprendre une
charge, une fonction.
— Mes lai oumbros s'avaliguéron
Dins lou boues la muso rmtrel,
Lons rouves gigants frésiguéron,
La lano panio se moustret.
P. Gaussen, 1878.
— Pièi quand lorno lou lems
De rinlrar en meioage,
Se ié parlas mariage,
Vons fai un cacalas.
Rintrado, t.f. rentrée, retour, reprise des
études. — Réapparition d'un
acteur sur la scène. — Encaisse-
ment des rentes ou des comptes.
Rintradaro, t. f rentrure, rentraiture.
— Etoffe cousue en dedans sans
être coupée. — Transport des
planches dans l'impression à
plusieurs couleurs.
Riose, Il I. m. mésentère, membrane ou
Ro^e, I repli du péritoine auquel le canal
intestinal est suspendu.
Rloato, t. f. bat on que l'on passe sur une
in«sure pour igaliier 1« grain.
— Contrefiche, pièce de bois
placée obliquement pour soute-
nir un pied droit.
Esp. riostra, jambe de force.
Rioto, s. f. dispute, querelle, rixe, émeute.
— Coin, carrefour. Ital. riotta,
— L'ai vis souven au milan di riolo,
Parla de drét, de justiço, de lei. . . .
Riou, interj. par hazard, par aventure.
Riou, Il s. m. ruisseau, courant d'eau, fon-
Rtau, Il taine, petit canal. Lat. rivulus.
Esp. rio.
— Lou riou, dins lou draiôu proumeno soun aigaelo,
Entre 11 courbidono e li margaridelo.
Saunier.
— Te lebos quand lo plai, sourlisses quand t'agrado.
As de bUl, as de milh, de besso pla triado
El lou riou es ta clar qu'on y héu per plasé.
A. Gallier, IUO.
— Un frayel, uno so, tan de causos anQn,
Que quand y saunejan, cado i^ero, al coufin,
Senten un nou de mel oun noslro amo se bagno.
Jasmin, 1857.
Riou ehiou ehioa, s. m. chant d'oiseau,
fredon.
— Se me canlo ono cansouneto.
D'amour e de plasé soui fol,
Lou riou chiou chiou del roassignol
Bal pas la boues de serinclo
Que sourlls de soun gargalhol
Azais, 18!S8.
Riou pregoun, nom de lieu , ruisseau
profond.
Rionsset, s. m. petit ruisseau, un filet d'eau.
Riouata, v. a. passer le rouleau sur une
mesure de grains. — Pla«er des
jambes de force.
Ripalho, Il s. f. ripaille, bombance, repas
Ripaio, Il à la campagne au bord de l'eau,
de ripa, rive.
— Aqui jamai gis de rlpaio,
Jamai gis de tour de bastoun.
— Coussl, vous qu'avés l'er ardit,
Poudes soufri que du canaio,
DIds \osir' ouslau fagon ripaio.
Kavre .
Ripla, V. a. river, aplatir, fixer. (Voir ri&/a.)
— Un loup lou nplet al siou punh,
Per te fa dinira coumo un cunb,
Dias las r«ogos languedouciaaos.
Fouré*.
RIS
— 1169 -
RIT
lliquet, Il s m. {>rillon des vignes, petit
Rie, I insecte orlhoplhère qui se tient à
l'entrée d'un trou exposé au
soleil, pour guetter les petits
insectes.
Kiquîqui, s. m. la goutc d'eau-de-vie, de
cognac, de rhum, prise après le
repas.
Rire, v. n. rire, montrer de la gaieté, se
Rite, divertir, railler, badiner. Lat. ridere,
montrer des rides, des fentes.
— Bison s'un lavan iii passo davan
E counio d'eiifani rison de soun lire.
— Oh que sian jouine, MIounelo,
Qu'aven fa de lion cacalas. . .
D'un chin, d'un cat, d'uno brouquelo.
De paren... rire que riras.
Bgol, 1862.
— N'ia dounl l'ued vous fa pôa, lanl la coulèro l'abro,
D'aulri que loujour rison, e sans saupre perquè.
Poney.
— Ti culolo rison au ginoul.
— Sa raubo lisié de peitoul.
Ui«,
Hit,
lUs,
Rit,
I. m. riz. lui. riso. Lat. orysa tativa.
Gr. tfv^» Port, et Esp. arroz.
Plante céréale, fam. des Grami-
nées, que l'on cultive dons les
pays chauds, en plaines arro-
sées qu'on appelle rizières.
s. m. bandes de toile à œillets qui ser-
vent à augmenter ou diminuer la
surface des voiles.
Risele,
Areicle,
t. m. caisse arrondie qui entoure
la meule des moulins à farine.
Riseoas, adj. imprudent, hasardeux, péril-
leux.
Ris de vedel, s. m. pi. glandes ovoïdes
du veau jusqu'à la deuxième
année; Thymus, 'corps oblong
placé derrière le sternum, for-
mant deux lobes allongés qu'on
suppose faire subir au sang cer-
taines modifications. Ces glandes
constituent un manger assez
délicat.
Ri«eire, || adj. rieur, plaisant, facétieux,
Ritouiet, g moqueur.
75.
Risouleja, t>. n sourire, rira à peine.
— M'ounl venés risouleja,
Uenlu {loulido 0 grando falo.
Risoulet, Il adj. et subit, riant, gracieux,
Riient, Il enjoué, content; sourire, rictus.
— Es baulies, perlos de las flous,
Qu'abés luii cor de l'aniourou»,
Ainay sa oaro rlsoulelo.
Que souM'ii fasés la bouquelo.
— Paure bon viel, dorioes encaro,
Vin lou souer o dormes pu fori,
Risoul J'> la bruno caro,
Ks lou lisoa'el de la ui^rt.
J. Canonge, 1868.
Itispet, s. m. icbouteur, renoueur.
(Vuii' adoiibaire).
Uispo, s f. pelle pour remuer la terre, pelle
à feu.
Riapo, Il s. f. vent sec et froid, bise glaciale
Sisampo, || qui passe sur la neige des mon-
tajfnes.
— La risj:o ou lou vent que fasié
Nous loiisiegavo ounle voulié ;
Dins miiis d'uno houro aquelo folo
Nous liuii'l jusqu'encil d'Eolo.
Favre, 1810.
Risqua, v. a. risquer, hasarder, exposer.
— Cau ren nom ri*quo noun pren peys.
Rissolo, s. /. viande hachée enveloppée de
pèle, sorte de beignet gras cuit
dans la poêle et doré.
— Ataulats jousi un marrounié,
Engulhabou dins soun gousié
Lou passar, lou rouget, la solo,
L'builro, lou graliu, la lissolo.
Azais.
RisseulR, V. a. rissoler, rôtir, dorer un mets.
Riate, t. m. surtout, blouse, manteau.
— Capilani, ièu sony pus Irisle
Que s'on m'aliiu («nat moun riste.
Et d'aissô me resspnlirey,
Vous pioumeiti, tant que viourey.
Aug. Gaillard, 1B75.
Riatoun, s. m. garniture d'une quenouille
en chanvre ou en laine.
RiteboH, s. m. béaru. roitelet. (Voir rialou).
Riteliouna, v. n. rire, goguenarder, se
moquer, railler.
— Parel al ben foulel que rilcliouno et s'escanpo
Talèu qu'a fey louoiba l'orne dius uu faogis.
Jasmio, 18i2.
m — H70
li\itoii, s. m, curé de villai^f, d'une paroisse,
RitoiiFiielo, s. f. ritournelle, refntin qui
suil ou qui précède un chant.
Rivaclioun, Il s. m. petit ruisseau, cours
Rhoulet, Il d'eau lorscju'ij pleut.
Rivnîrenc, adj. riverain, sur le bord de
l'eau.
Ilivau, s. m. et adj. riv.il, de même rive,
concurrent, couipétiteur.
llivcta, V. a. planter des rivets pour fixer
des semelles.
Rivieîrolo, Il s. f. grand pluvier à collier,
Counolo, Il joli oisciiu de passage au
printemps cl à l'automne. Os
oiseaux courent par petits vols,
en faisant entendre un cri
perçant, le long des fossés ou
des berges, au bord du Gardon
■ ou du Yidouile, aux affluents du
Jthône ou dca marais; toujours
près des eaux où ils trouvent
une abondante nourriture.
Charadrius hialicula, minor.
Rivonerto, il s. f. clématite des haies ,
Enlrevadis, || vigne blanche, plante sar-
menleuse. Ciemalis vilalba.
Riz h»Ht»T, i. m. sédon à feuilles ép<is-
llasin de ser, ses, fam. des Crassulacées, à
fl. blanches. Seditm dasyphyllum.
ROd
s
Riz des parets, Il s. m. sédon acre, poi-
Rasin de tèule, Il vre des murailles, petite
joubarbe, même fam. à fl> jaunes.
Rizièro, s. f. rizière, plaine marécageuse
disposée pour la culture du riz.
Ro, roc, s. m. roc, rocher, bloc de pierre
fixé au sol. II. rocca. Lai. rupes,
Esp. et Porl. roca. Gr. fa^,
crevasse.
— l'or counleDla César, lous eaclaus eaipourlavon
Lous rocs de Biriilcl e \i\6\ lous tmpielavon.
Lou grand cirque uaiouaJau lauuiilavo à vistod'Ieul.
Abtriciic, 1875
— Sus lou versaiil d'un ruc, au lullan di broussaio.
D'un \lirl lemple pagan se vesoa li niuraio,
ïoul semblo abousuuiia, niés saupiés que lou Icms
^'a pas lout rousigd de sa cruello deil.
Eaux, lti76.
Rocnirol,
Houcairol,
Hociisniiiia,
lioenllio,
lioiicalho,
Rueunkbolo,
Aiel d'Espagno,
Les dérivés de roc sont le
noms (les lieux suivants : Raca-
fort, Uocaplano, liocaperlus, Roco-
dnr, Roquedols, Rocavuire.
s. m.elndj. roc.iileux, héri>sé
de rocher-'. U:'caux des ro-
chers ; poissons de roche.
Syn. local , roucau , rouquté ,
roucan.
s f. rocaille, pierres percées,
gercées ou tourmentées dont on
se sert pour la décoration des
grottes artificielles ou do.5 bas-
sins rustiques.
S- f. espèce d'ail cultivé,
f.ioi. des Liliacées, <t fleurs
blanches. Allium. Alcnlonicum.
— Discours piquani, épicé, sati-
rique; récit i:rivois, huile.^que.
-- El halotte d'Espagne, Allium
scorvdoprusum, à û. purpurines.
s. m. gros rocher, grosse pierre.
— Ecueil, récif, falaise.
— Eftnara coumo siari diiis lou
va- le Océan ol ptr^ uls sus un ruuca»
iiii milan de l.i mar, avuii giand jilesi
quan I nous lencuunlrun, de paiU
pruuxencau.
S. m. ouvrier carrier qui
exploite les rochers pour les
constructions — C'est le nom
du traquel rieur qui se lient
dans les collines rocailleuses, où
il est très difficile à aborder à
cause de son extrême méfiance.
ifoxkola cachinnans.
s. m. nom commun à plusieurs
espèces de poissons des bords de
la Méditerranée, savoir :
Le paon de mer, Labrus pavo,
Le labre rayé, Lubrut, lineatui,
Le labre livide, Labrus livens,
qui se cachent ou cherchent leur
nourriture dans les rochers.
Roeo, s. f. roche, rocher, récif.
Lei mais soun afoudrals ! oh quinio nuoch, grand Dion,
Lou limoun a craqua sus la roco escuundudo,
Lei cable lei plus fouerl se rounipon coumo un flou,
Lou vcissèu vogo à la perdudo.
Emery, IttSS.
Rocas,
Roucas,
Rocassié,
Roucassié,
Rocau,
Rouquié,
ïiob
- 1171
ROI
Rodaire, Il s. m. et adj. rôdeur, coureur,
Roudaire, y vagabond, chercheur d'avenlu
res. — Panaris, inflammation
qui faille lourde l'ongle.
Fr. cent, rodais.
Ilodar, I V. n. rouler, vaguer, errer de lous
Rouda, I côiés. Esp. rodar.
— Oh sahe bé ppniue lus Irèpes e tus roJes.
Itude, Il s. m. lieu, place, endroit, circuit,
Rodoii, Il détour.
— Lou paure biou, pecaire,
Bcleni, ensannousi
Espincho d» loul cairo
Un roilc per fugi
Jlisinl, t8«0.
- Souii rivengus nu mémo roJe.
— Un quart il'ouro ap'ès, ou pas gaire
De mal. au mile couiivtngn,
Lou m iriii loriio... mai pécaire !
i\oiiii l'.uiriis pas ri'coiiiieigu !
Avio la mino Irevirailo.
P H.rbe, 187*.
Hodet, s. f». petit lieu, petite place. —
Roudel, Rouel, pignon, lanterne, petite
roue.
— El la fliho iraballio, et toulo la semmano,
Eiiiro lie glouis île m«;l et de (lois cl« parfums,
Soun roiiilei biro, biro, cl soun liiilal »'atlaiio,
El sa pensa.lo tresso auian il» jours sans crunis,
Que sa boiibmoen irin pn-n de puiiiais de lano,
Que soun aguibu fay de puiis.
Jasmin, 18(i2.
Itodié, s. m. charron, artisan qui fait des
Roudié, irains de charrettes, des brouettes,
des roues.
— Vous prcgan humblomcn mettre en losiro memotio
Un rimayre noubel, nouraal Auger Gaillard,
Del loc de Kabastens, et roudié de soun art.
Kodillia, V. a. tourner autour, entourer.
Rodo, Il s. f. roue, organe circulaire de
Roudan, y rotation , de mouvement, ou de
translation, dans les voilures,
dans les machines, les moulins,
etc. . . Lat. rota. liai, ruota.
Esp. riieda. AU. rad.
— L'an plauo aliii sa rodo e la Sorgo la viro,
l.a garanço \eii poudio o lou coucoun se liro.
Ta\an, l!<et.
— Fa rodos ey appriis, à jouga del vluuloun,
El de rima un houci . lou mal loms es mens loun.
Erbo de la rodo, s. f. luzerne coli-
uiayou, f \oir lauzerdo.)
Podonionn, s. m. rodomonl, fanfaron, faux
brave. Lat. rodere inonlem.
Hodou, Il s. m. corroyère à feuilles de myrte,
Roudou, Il aibrissenu fam. des Coriariées à
ûeiirs d'un jaune verdâlre. Coria-
rla myrtifolia. (Voir redoitl.)
RodonI, s. m. ensuple de métier à lisser
sur lequel est enroulée la chaîne
d'une pièce.
nodoiilet,s. m. détour, circuit, petite place.
Hogr, roj-, rad. rouge, éclatant; feu.
Roge,
Rojon,
s. m. fraise, le mésantère du veau
ou de l'agneau, grand repli grais-
.seux qui se trouve autour des
bovaux.
— Au moumen quis b.idavo à se creba lou roge
Arruo coumo un irti, e saulo per dardé.
Rogo, Il s. f. garance des teinturiers, alizari,
Roio, H Rubia linctoria, pi fam des Uubia-
céos à Ceurs jaunâtres. (Voir
rapequioih) — Produit du chêne
keiinès sur les feuilles duquel
on récolte des pucerons rouges
qui servent à la teinture.
RogoiM, s. m. V. l. rogomme, eau-de-vie,
brandevin, toute liqueur forte
qui porte la rougeur à la face.
Roi,
Roy,
adj. v.l, gai. joyeux, de bonne hu-
meur, rouge, rubicond.
Roio, s. f. V. l. débauche, bamboche, fre-
daine, réjouissance.
— Quanio loio, quinio malanso !. . .
Sauio aici, bauto ailai ; lous osses fan cric crac.
Roire, || v. a. v. l. ronger, mâcher, manger,
Rouire, Il Lat. rodere. Esp. et Port. roer.
— Se poudiéi, disié l'ase, roire aquèlo
t'rucbo qu'es lan bouc à ma bouco.
Roire,
Rouve,
s. m. chône à Irochels, bel arbre
de la fam. desCupulifères, Quercns
sesiUiflora, Quercus robur, em-
ployés comme bois de service oa
pour le chauffage des appar-
tenieuls.
ROM
1172 -
ROQ
ISoize, I s. m. v. l. ronce des haies produi-
Roumels, | sanl les mures sauvagfs, dont on
fait un sirop astringent ou une
confiture qui resseml)le à celle
des haies du groseiller rouge.
Itolniid, Il n. pr. Rolland, Roland, paladin
Roldan, \ du poërae de l'Ariosle dont le
bras et i'épée faisaient des pro-
diges de force.
Hollar, Il V. a. et «. béarn. rouler, faire
Roula, Il avancer , plier, envelopper. —
Errer, glisser en pente, tourner.
Lat. rotulare.
— I.a nèn sus las nnounlagnos
Que foun de louis coiislals
Et dons nousies campngnos
Itollt' Jab grau friicis.
K V. 1?I2.
Rolle, s. m. affiche, placnrd, rouleau, liste.
Das lat. rotiilum. F. c. roliau.
— Couir.o NOUS leur mouslrals ppr rolics et pir IcUros,
Qui' ptT louis Ions caiilous yoinii'ion las iionnipellos,
(Ju't'ii .-'gufss' a pouilâ en lo.Mros mas l'argcn,
Coumo ilins lous placaris an iroubai, en Irgeii,
Aiig Gaillard, ItiC».
lloin, rouni, rad. de Roma, Rome.
Uoman,
Rouman,
s. 7n. V. l. idiome roman, langue
romane rustique, corrompue du
latin lors des invasions germa-
niques, et dont les divers dia-
lectes ont formé les patois vul-
gaires, dans lesquels furent
composés en prose ou en vers,
des récits feints ou vrais, qui
ont depuis généralisé ce nom.
Uoniansar, v. n. v. l. écrire en langue
romane. Esp. romancear.
liai, romanzeggiare.
s, m. plie franche ou carrelet, pois-
son dont la chair est très estimée.
Pleuronecles platessa.
s. m. Iiirliot des rochers ,
(Rhombus majimus) c'est un des
poissons de mer les plus déli-
cats, surnommé le faisan des
mers.
I oniinnr, v. n. bas lim, ronfler, ruminer,
méditer , grogner en dormant
comme les cbals.
Il omis.
L'i ho,
l'oinhAu,
l' assit r,
Itoniossillios, s. f. pi. bts lim t-rancbey
mortes. Restes, rebuts, reliefs,
ramassis.
Ronipednro, s. f. v. l. rupture, fracture.
n«ndolo, s. f. arontle, hirondelle de la
Landoto, Méiiilerranéc , Dactyloptère
Arondo, commun , l*aciyloplèrc pira-
peda, ou triglia volilans, poisson
volant. liai, pesce rondine
Eup. volador. Sicil. pesce falcone.
Le DaclylopiAre a pour arme
offensive lii longue épine de son
préopercule, pointue et dentelée,
capable de produire des bles-
sures dangereuses. Tous les na-
vigateurs ont remarqué ces pois-
sons volants, cl l'ardeur avec
laquelle ils sont poursuivis par
les bonites et les dorades, les
efforts qu'ils font pour leur
échapper, en s'éleva ni hors de
l'eau, et les nouveaux dangers
qu'ils ont à courir de la part des
frég.iles et des albatros ; enfin ils
sont obligés, après de courtes
volées, de regagner l'élément
liquide à cause du dessèchement
de leurs pectorales.
Rongasan, v. a. bas lim. réprimander,
gronder, crier, grogner, bou-
geonner.
Uonsa (Se),
Rounza {Se),
V. rec. se jeter, se lancer,
se précipiter, se butter.
— Se ronson al Irol dins l'aigo,
E mosiron plus que lou cap ;
Las garlhi'scos, lous bèu-l'aigo
Oins la moufo an Icu fusai.
Glc'zes.
Ronzes, s. m ptur. ronces, buissons.
Ropiola, Il adj. bas lim. remplumé, rétabli,
Repiola, | réconforté, réchauffé.
— Quaiil se \ei un pau rupioU.
Que >e stn bien reviscoula,
D'abor tl levo un pnu la leilO,
Piaulo, s'eilen. .se lo-, s'areilo.
E pren soun eilan pcr saula.
Foucaud.
Roqnedolf, s. m. château des pleurs,
du deuil.
ROU
- 1173 —
ROU
RoB, roufl, rad, de ros, roris, rosée, eau
nocturne.
R»s, rous, rad de rosa, rose, fleur.
Rom, s. m, v. I. cheval. AU. ros$.
Rose
Rliose,
s. m. le Rhône, fleuve rapide qui
vienl des glaciers do la Suisse.
Lai. Hhodanus.
Rosel s. m. v. l. roseau. — Rosier.
Roscto, H s. f. nœud de rubans en forme de
Rouselo, Il rose, insigne des officiers de la
Légion d'Honneur — Pelil fleu-
ron guilioché qui serlà fixer au
manche, les lames de couteaux
ou de rasoirs.
Itnsino, s. f. dim de rose, n. pr. de femme.
Uoso, s. f. rose, fleur dont on connaît un
grand nombre de v iriélés.
Gr. foioi Lai. rosa.
— Mai la mon, qiu' Hk ro<o aqui fasië cul il ,
Pe.- (oso la prciigué, louio fre^co isj iliMo,
E l'inipourié, pecaire, é.né li fluur de Mal !
Munné .
ItoBsado, Il s. f. rossée, volée, coups de
Rouslo,
ItosBnio,
Rossalho,
Rossega,
Haussa,
bâton, ainsi qu'on traite les
rosses.
». f. mauvaise rosse, sale en-
geance , maselte , mauvais
ouvrier.
V. a. V. l. rosser, assommer,
maltraiter, battre violemment
pour faire avancer.
RoHse, Il s. f. et m. rosse, vieux cheval,
floctn. Il haridelle, vieille monture. —
Lâche, sans vigueur.
— Bon chival fini'i per deveni rosso.
RoHte, adj.gasc. raide, dur, opiniâtre
Rosto, s. f.gasc, S'iupe, bouil'on de nocr.
Rot, rout, adj. v. l. rompu, brisé, cassé.
Rot, s. m. éruclatioii, sortie des gaz de l'es-
tomac parla bouche.
liai, rutlo. Lai. ructus,
Rouaeho, s. f. lan qui a servi dans les fossps.
Rouado, s. ft gelée blanche, rosée, humidité.
lloualo. Il s. f. pavot coquelicot. Papaver
liouzelo, Il rhœas. Autres noms : rouiareh,
parapiu, gougalin.
Rouan, s. m. bœuf de quatre ans. - Tissu
de Rouen.
Ronasto, «. f. sommier, pièce de bois, solive.
Uoub, s. m. V. l. tronc d'arbre, branche
creuse pour conduit d'eau. —
Adj. rougeâlre.
i'ouban, || s. m. rouge ^orge rubielle ,
Higaa, petite fauvette familière dans les
Papa-rous, [j vergers et les jardins, et dont le
chant matinal est agréable.
Roiibaudo, s. f. espèco de figue rousse de
Nice.
Ronberto, || s. f. géranium bec de grue,
Pé de perdrix, \\ herbe à l\ol)ert, Erodium cko-
nium, pi. (les vignes à fleqrs lila.
Roubi, V. a. frotter fortement, frictionner.
Roubiae, adj. hargneux, (hagrin, colère.
RoubilhouB, adj, rouilleux, rougeâlre.
Lat. rubidus.
— Soun tuiiis picals il l)iou d'uno ardon genorouso,
Van lira del fourrèu la lamu ronbilhouso.
Roubin, s. m. et adj. de couleur rousse. —
Lourd, blessé, faible.
— Ouau sap quant de carlins, per mei dents abrigats
S'en van, luut de guingoi, sus sa paio roubino.
Roubinholo, s./', canal, rigole, dim. de
roubino.
— Qualquei cops, dms un pral, conir' unu roubiuliolo,
Avés vist chis cl loups se prendre à la coMinbvIo.
Roubinet, s. m. robinet, tuyau à clef qui
permet de retenir un liquida ou
de le faire couler à volonté. —
Petit conduit pour retenir l'air
o.i un gaz qui tend à s'échapper.
Roubino, s. f. canal d'arrosage ou de des-
sèchement. — Communicalioa
entre les étangs et la mer.
— Cûumo la flour d'or e d'argen
Que don sus l'aigo di roubino,
V«pi dou HhoM) prtigu Ion bea
liou Qq baiéu de ma vesino.
J.Caroog^i 1^68,
ROU
ilU
ROU
— Déjà la ro'ibino pro'ifonnJo
Réflfcliis 1.1 ['onncho 'Ion jour,
E de sa coui.hu vagHliuunilo,
Phœbiis sera tëa <\e itMour.
Uesanal, 1832.
Roubiquet, s. m. répartie, plaisanterie,
rubrique, détour, finesse.
— Quant uno fi>s agiiei proun ris
C'a* ronbiquels que s'oron Jils.
Roubisso, s. f. adonide d'été, pi. fam.
Rub'tsso, des Renonculacées à Oeurs
d'un rouge vif. Adonis œstivalii,
arvensis.
Roubit, adj béarn. frotté, raulé, battu.
Roueairol, 0^7. rocheux, qui vil dans les
rorhers.
Rouenlhous, adjl ro ailleux , raboteux ,
inégal, hérissé.
Ronean, udj. hérissé de rochers, chaos de
grosses pierres.
— Avés passa au ruuCdU do Mialet
Roueari^, *. f. mine de rochers, carrière
de pierres.
Roueas, s. m. gros rocher isolé, grosse pierre.
— Au foun de mci ruucas, au n.iian de nii pas re,
Faliga delà terra, e.spinche vers lis astre.
Roueassîé, s. m. ouvrier carrier, traceur
de pierres.
Roueassilho, s. f. débris des carrières,
pierrailles.
Roueat, adj. pétrifié, solidifié, gelé.
— LiOU gibre es per camis, las algos £Oun rourados.
Roueaii, ad;', qui vil dans les rochers. —
Rouquié, Nom commun à plusieurs espè-
ces de poissons qui cherchent
leur proie dans les récifs où ils
trouvent une abondante nour-
riture de molusques et de crus-
tacés. Le creniiabre paon labrus
lapina, pavo, beau poisson aux
couleurs chatoyantes, et très
recherché pour la table.
Ital. papagalh, papagello.
Raneanto, s. f. et nom pr. roche élevée.
Itouchassié, s. m. traquel stapazin. —
Rorassié, Fauvette des Alpes. --
"S"'» Accenteur mouchet Accen-
tor alpmus, modularis. — Jolis
oiseaux, chanteurs des solitudes
sauvages et accidentées, qui ne
s'éloignent des hautes montagnes
que quand ils en sont chassés
par la persistance des neiges.
Itouehié, Il s. m. petite roussette, chien de
Pichet raquin,\\ mer , poisson vivipare très
vorace. Scylltutn calulus.
Rouei, s. m. monture, cheval lourd, ragot.
(Voir roussi.)
— Regardats un OMiié .s'el se fachio buuci
Quant rouinp un aurinril loumbani de s:d rouci.
Roucoula, V. n. roucouler comme font les
pigeons. — Chatiter, murmurer.
— De cops, soulo, k soiin ai.se, a'ouiigado en Iriivé-,
l.a llulo tignoulcjo on b,.'iï/.oiiji'n runcou o,
D'iiulris cops es l'aiiliol qu'un pau pu furi bnndoulo,
De sa loue? do cigdo un amisluu.s ri'){r(!.s.
Fé.n, 1870.
Rouda, V. a. et n. roder, tourner autour,
Roudeja, courir, errer çà ellà.
Lai. rotare. Esp. rodar.
— Lou mesire qu'e.s en niicch, amb' un fouet en la ma
Tout lou j lur autour d'eis lous oubhju à lOucU.
Peyrol.
— Alor se tncsclon dnis la irotipo
Que roudavo autour de la .'.oupu.
Favre .
Kondaire, s. m. et adj, rôdeur, coureur.
— inflammation sous cutanée
qui fait lelour de l'ougic.
— Penso pas mai qu'uqucl roudaire
De iieit. qu'! marcho jainai .soûl,
l.ou loup vendra, de .'oun repaire,
Per ne m inja tout soun sadoul.
G Azaïs, 1870.
Roudan, s. m. ornière, trace de charrette,
flaque dechemin. Mauvaise roue.
— Per te fa passa dins l'eslreclio Irapo
Qu'un nioulniié pigre à lésé deiiiapo,
b boUMibi, bru.'onl à (lacgrumejous
Sus lou viel rouilan d'un moulin pous.sous.
Laiigladn, «872.
Roudau, s. m. gasc. place , étendue ,
entourage.
- Nout hi'gU"! lra\e=>3 un grrtn roudiu de buec.
ROU
— n?» -
ROTI
Itoudeln, Il v.a et n. enrouler, contourner.
Houdoula, Il — Glisser, déijringojer, rouler.
Uondejn, 1 v. n. roiter, tourner, épier,
Ronàouleja, \ aller et venir, guetter avec
inieiilion secrète.
- Lou gripel J-il lios nègre enla-praciou rouilejo.
Houdel, s m. rouleau de parchemin, de
gros papier, rôle, liste, placard.
Roudelet, s. m. ronde, rondeau, refrain
répété en chœur.
Roudelet, s. m. petite place, réunion, banc
autour d'un arbre.
Itoudelo, «./■. rouelle de veau, de mouton,
Roundelo, de Ihon, rondelle.
Roupie, s. m. charron, artisan qui fait des
charrettes, des roues, etc.
— lîn rimaire noubel, noumai Augié Gail'ard,
Dil hoc lie B.ibasleiis, el rondii} At sounail.
RoudilKa, h v. n, etn. regarder autour de
Roudiha, || soi, tourner les yeux, sur-
veiller, épier, guetter.
— Maire lou cal mo roudillio.
Cal ruudillius pas ma Qlho.
Uoiidomeni do testo, Il s. m. lournoie-
Rûudige, || ment de tête,
vertige, signe de congestion du
cerveau.
Itoudet, s. m. rouet à filer, à dévider. —
Petite roue. — Pièce tournante
d'un feu d'artifice.
— froche d'uno laulelo uno escoubo de brus.
Un roudet, la fialouso ounle pendié lou fus,
E n'en falié pas laat per «enli U sourcièro.
Ilourrelly .
Hondou, Il s. m. corroyère à feuilles de
Redoul, . I myrthe, sumac des corroyeurs,
roure, tan. Corioria myrtifolia.
Rhus coriaritt, arbrisseau que l'on
emploie pour tanner les peaux.
— Ni de Castres em soun Villogoudou,
Em lou» merchans de qners e de ruodou,
Car ièu sab: (jue louis soun gens rusiics.
Que noa fan pas ga^rc d'aulres trafics.
Aug. Gaillard, 1K78.
Rouersas» *-m. elaôj. qui est du Rouer-
Rouergau, gue. — Vent glacial qui passe
sur les neiges du côté de
l'Avryron.
RouHa, v. a. ronger, dévorer. Gr. ft<Pf>.
Roufinn, s. m. enlremelleur, souteneur,
boule donne. Esp. rufian.
liai, rttffiano, maquereau, qui
vil au dépens.
ltoait**8ma, || v. a. ronger, briser, dévorer,
RoHjiga, Il racler, rogner, écorcher.
Lat, rodere.
- MiSs lalùu que se crci seguro dins luu jas,
La laiaragno sort d'uuiil noun se Iracho pas,
Pièi l'istroupo les pés e le cjp II roujjagno.
Uoudouli, 163St.
Housairnonn, || s. m. v. 2. morceau, reste,
Rougagnou, || rogaton. — Racleur ,
vieilleur.
RougazouM, (. f. plur. rogations, invoca-
tions , prières et processions
pour les récoltes.
Rouye, adj. rouge couleur de sang, de feu,
de rouille.
— Itouge don malin, l'aigo es'per camin.
Rouge de sero, bèu mms espèro.
Roii|ir«to, s. f. sédon rouge à fleurs d'un
blanc rosé, fam. des Crassula-
cées. Sedum rubens,
Rouseirolo, |l s. f. a'.ernle, petit fruit
Rotigirolo, 1 rouge et aigrelet à deux
noynux, dont on fait une gelée
d'uD goût exquis.
— Li bourg dièiro fan li folo
En sd j>'tam de rougeirolo.
Roaveja, v. n. paraître rouge, tirer sur le
rouge.
RAuget, s. m. poisson de mer du genre
des muiles. 4/«//«s surmuletui,
petit surmulet. Streglia à Gènes.
Tria irigha di fango à Venise.
Rouget barbeau, tnullus barhatus,
fu$ealu».
Rouvi, V. 0. et n. colorer en rouge, devenir
rouge.
— Madamo, zoa bézès, à monn passât m'entorni
Sans que moun froun n'aige rougit ;
Que boules ? çà qu'ey prés zou toroi.
Et ion lorni d'ambd proufit.
iaamio, 184B.
ROU
n«usina, V. ». grincer, gripper, froncer.
Se dit (les éloffeà froissées ou
des métaux lubrifiés.
— {'lit M'iis giays l'ais lie sa f»rrelo
llougin» mai qu'uno trouMi|i>-ici.
KouxinouM, adj. rougeâtre, qui lire sur
Roiy'asire, le rouge. Syn. rouginèu,
rougenc.
Rouf iroulié, Il s. m. aubépine azerolier,
Azeroulié, || arbuste originaire il'Afri-
qur, plus élevé que l'aubépine
commune el à fruits plus gros.
— Aiarolus craloegus.
Housna, v. a. rogner, retrancher, dimi-
nuer, égaliser, regratler, faire
des réductions.
Roagruaduro, n «. /. rognure , raclure ,
Viougnuro, \ ébarbure, reste, excé-
dent d'étoffe ou de papier.
noucneto, i, f. renette, instrument de
maréchal ferrant pour rogner le
sabot des chevaux.
Hau^no, Il «. (. gale invétérée, maladie de
Gûlo, Il peau contagieuse qui se mani-
feste par des érupiions pustu-
leuses el de vives démangeai-
sons. Elles sont causées par une
espèce d'acarus, le sarcopte de
la gale qui se multiplie avec
une grande rapidité. Les ani-
maul donffistiqaes ont aussi la
gale causée par divers acarus.
Kousnonlet, aij. el tuhit. trapu, ragot,
coartatid. - Cheval nain.
i. m. rognoD, le rein des
aDioiaax , organe double
aécrétam l'urine , et placé de
chaque cdlé de la colonne ver-
tébrale dai 8 la région lombaire.
Lat. rotoniuê, rond.
— lèa voli ilounst se lour play,
Ai palfriniè et A Uquay,
Lou felge ama; tous doas rouiiious
Per to que soun bous coumpahiotis.
Attg. Gaillard.
Rtt'ttirnottnado, il t. f. et m. longe de
Rougnounal, | mouton ou de veau qui
conlient les rognons et lei reins.
_ 1176 - BOU
— Aloyau de bœuf. — C'est
dans les reins que se fait la sf"']).!-
ralioii do l'urine et du sang, et
que la première est portée dans
la vessie par les urétaires.
Hounrnous, adj. galeux, rogneux.
Houlianés, «. m. petite monnaie que le
duc de Rohan faisait battre à
Nimesen 1622.
Kouisa, Il V. a. ronger, griguotter, couper
hottïina, I avec les dents, môcher, brouter.
Lat rodeie.
— T'aviùii proumés d'ana dins loun pouli villa(ie,
Tuuniba cuuai' uuo boumbo e rouiga toun froumage.
liellot
Kouiiçaduros, s. f. plur. choses rongées
ou mâchées, restes, débris.
HouisoHn, s. m. trognon, rogaton.
RouigouH, adj. rongé, écorné, criblé.
Rouillt,
Rouvil,
s. m. rouille, oxidalion, croûte
métallique. — Maladie des végé-
taux, des blés.
Houffnoaii,
RdtinMti,
Rouina, | i^. a. et r«c. ruiner, détruire,
Serouina, \ démolir, dévaster, tomber en
ruine. — Pt-rdre son bien ,
s'user, se détériorer.
- L'un basiis soun o islau quand l'autre loa touino.
RouinoB, n «. f. plur. décombres, plâtras,
Eicounibroi, || démolitions, excavations.
Lat. Ilal.BiEtp. ruina.
Rouire, || s. m. chêne rouvre, à trochets.
Rouret, || Syn. roire. Quercua robur.
Ital, rovere. Esp. rohle.
Rontre, ■ v. n. bat lim. ronger, mâcher,
Roire, I mordre.— Grogner, bougeonner.
Rouisso, Il t. f. busard harpaye, des ma-
Rutto d'aigo, | rais, de couleur brune ou cho-
colat, oiseau de proie qui se
nourrit de petits oiseaux, de
grenouilles et de poissons.
— Falco rufus. Palco eineraceut,
Roal(> I. m. rouet, poulie, pignon.
ROU
1177 -
ROU
Rouito,
Rouilou,
s. f. rougeur, vermillon dos joues,
incarnai, couleur rubiconde.
— Lou lems que loujoiir courre e que priupo pcrsouno,
l.i 'empourlet sa ii'uial e sas roiiiious perçu.
Tout lou milhou panel, resk* ren que la laro.
Ronjolo,
Senépiou,
s. f. rougeole, maladie conta-
gieuse qui se manifeste par une
éruplion de petites taches rou-
ges avec fièvre.
Ronjoiir, s. f rougeur, laclies rouges sur
la peau, émulion.
Iloul, s.m.v L rouleau, cylindre, rondin,
Roulh, fut. AU. rolle. liai, rullo. Esp. rollo.
— Va hia roulh Je iclo lilanco.
Roullta, V. a, scier un tronc d'arbre ou des
grosses branches pour en faire
des tronçons ou des rouleaux.
lloula, V. a. rouler. (Voir ro//ar, tourner.)
Ronlase, s. m. roulage, facilité de rou'er,
de cheminer, transport de far-
deaux par voilures.
Iloulan, adj.el s. qui roule aisément, bien
uni, bien graissé.
Rouleto, s. f. petite roue ou boule qui roule
sur un axe pour faire rouler un
meuble. — Mesure métrique.
— Instrument dentelé pour les
pâtissiers, les relieurs, les cor-
donniers. — Jeu de hasard qui
se joue avec une boule d'ivoire.
Roiili, Il s. m. balancement d'un navire de
lîoulis, Il gauche à droite, et vice-versà. Le
tangage est le balancement dans
le sens de la longueur.
— Pas l'oumbro dôu rouli do San-Miquèu à Pasco,
Encà men d'ouragan à l'efcrasa lou poucn !
Vcnl d'à poupo loujour, semiras la bourasco
Qu'en paulaïan, dios lei soupn
Gelu, 18S2.
Roulièro, s. f. manteau ou blouse de rou-
lier, de berger.
Ronlur, i, m. rôdeur, fainéant, désœuvré.
l\outn,rad. de roumi, roumec, ronce, piquant.
74
Rouni, s. m. rhum, liqueur alcoolique oble-
nuo, dans les Colonies, par la
distillation de la mélasse cl des
résidus de lu canne à sucic.
— Alor s? daiisabo,
K pièi se ju;i);alio,
li luu roum llumbavo,
Kn iHWicli ira^foiinnal.
Azaïi.
Roiiinnilnn, s. m. ch.irivari, vacarme,
Roumanage, assemblée bruyante de pô-
Ramadan, Icrins , miaulement des
chats, bourdonnement. — Jeûne
des Musulmans, des Arabes.
Itouiiindnu, s. m. cap: icc, mauvaise hu-
meur, verligo, folie momentanée.
Rouiiinn, s. m. langue rustique formée
Roman, des débris ou des corruptions
du latin et du grec, cl dont sont
dérivés tous les patois du Midi.
— Uonian, récit fictif des divers
incidents de la vie, et surtout
des épisodt's de jeunesse, d'a-
mour, de galanterie.
— Apcbbon ma lengo, uno Icngo roumaiio.
S'en ilisioii ainourous, me iiouiriibuii .-a iii.iy.
Sa 30, ta cousiiiu germaiio ;
El jou n'en caiiubi que mai.
Jasmi.T, Mil.
IXonman, ad j. slylc ou architeclure romane,
règles ou ornements employés
dans les édifices du Moyen Age.
.— Davaus la lourre larjo e ba.'îso
Emé souri grand arcèu roum;>n.
— Es un brounze rouman, un picliounel Diou Terme,
Sut punh d I gsz.ilha, pla quilli.il, rcde e ferme,
Semblo dire : ïenels coundnii le camp graniou.
A. Fouriis.
Rouinaneié, s. m. auteur, écrivain de
romans, conteur.
— Grand roumancid, [icliol rimaire,
Patroun, marin, mus-i, remairc,
Slan II fiùu de la mémo inairo.
Girard.
Roiiiiianel,
Dourguet,
Rotimengal,
s. m. oronge franche, cham-
pignon comestible dont le
dessus est orange vif et le
ROU
— !i78 —
BOO
dfssous (le couleur jonquille. —
On dohne que'qucfois le môme
iir.ni à la f<iu?se oronj^e, très
vénrnpuso lAnnmita mvscaria),
qui resst mhle à la vraie, snuf
que son pédoncule et ses Uinellcs
siuU blancs. Anamita auraniiaca.
Ilnniiiaiiiô, s. m. ouvrier (|ui l'ait des
Balnncié, inslrummls do pesage, îles
romaines, des balances.
Roiiinnniii. Il ,«. m. romarin officinal, ar-
lioumuniou, | luissean, fum. des Labiées
à (leurs d'un bleu |>âie. —
liosmnriitus officinalis.
Ilonniaiiiseo, s. f. forle de danse libre,
échpve'ce , d'escholiers , d'élu-
fliint';, de bohôrnes.
— f>ti]n «•op f|ue ii^ii vnn sniina la toiimanisco,
iVr lalofa i]iio louij iKiiis aiiiiin ri'joui,
r.ouiiiano, s. f, insirunient de pesage
d'origine romaine, qui consiste
m un levier gradué sur lequel
glisse un rurseur portant un
poids mobile.
— I.'ai |ias pi>s»i, nii.'s n'y a ik'K qiiinlam larjomen,
Ilou [luilcs rigir'la, lu lais-o mu roumaiio.
noaiiiaii80, Il «. f. romance, cbanson len-
lloumanço, \\ dre et plaintive divisée en
couplets. — Ancienne légende
ou récit écrits en largue romane
limée.
■ — N'e« amourons qu'en \erf. d'un lulli alTi.'mell
A [itT (l'aiilro (|iio lu ;oi|,ira la ruumauso
— Casiellaiios, Ik'IIos nicsiressos,
lli'iiils piisrarlaiiila ion Iraini lîpl Iroiibaitour,
(Jiio rcjuiiiis Ions l'ois i!e sa jja'O rounianço.
Mir.
Itouiuatièro, s. f. pôclie au turbot faite
avec une enlrcmaillado.
Itouiiiatïgnie
lloutnaiime,
«• m. rhumatisme, dou-
leurs continues ou inter-
milleutcs qui affectent les mus-
cles et les arliculalion».
l'ouiiinTagrc,
liuumibalye,
s. m. pèlerinage, pardon.
fèlo patronale, lieu de
dévotion. Syn. roumeirage, rou-
mioulage.
— N'en lîuves veirc, rtins li ving-»,
De casielas, île hoc »auvr.gc,
D'i'iiilrii do toi, (le rouiiiavai;e !■ .
Nautri sourien janiai Je noste |iijiiuni(i.
Mi>iral.
itouiaibn,
V. n. gasr. rouler, avancer.
Gr. fo^Ssai, faire tourner.
s. m. barre on croisière de fer
hérissée de pointes pour fermer
une petite ouverture.
s. m. ronce des haies, le fruit
mure sauvage, fam. des Rosa-
cées à (leurs blanches ou rosées.
(Voir urounze, roume, ainouro de
b-irtas). liubus vulgaris).
— A ma bigno n'ey pas île porto
Dios rouiiiels n'en barroii lou pas.
Jasmin.
Iloninec*o, Il s. f. la sorcière, l'ogre, être
Faramaitco, Il imaginaire des bois, des lieux
incultes.
Itoumr
lioumet,
Roiiinee,
Roumest,
lloumils,
Rounie-eeunii,
[ioumiouvo,
s. m. ronce de îepin,
asperge sauvage. —
Asparagus aculifolim.
Rounicclîei'o,
Itoumegas,
lloumxas,
bouissounado.)
RoniMcn, adj. et s. romain,
blé d'Italie.
s. m. et f. hallier, lieu
rempli de ronces, buissons
épais et touffus. (Voir
Froment,
Ronnieto, s. f. raie raboteuse, poisson de
llasat, mer dont la chair est filan-
dreuse et coiiace.
Roiiitii, V. a. griller, roussir, flamber.
(Voir raumi).
Rouiiii;
lioumiou.
s. 7/1 pèlerin qui a fait le voyage
de Rome.
— Ay ! ilirien, vejo nosir' Infanio,
Dro parlulo emlié Dian.anio,
De maiis en aiian al riou,
K s'en reiourao enih' un roumiou.
Favre.
Rouniii», Il V. n. ruminer, remâcher les
fhumiga, | aliments. — Repenser, réfléchir.
— Eiiiro:! en <\ae vengue la raud
L'agneloa Irepo fouligaud,
La loilo rounnu, meus cuurriolo .
— Panlaiabo fonven, routniabo uuo pensado,
bru à l'alTiil d'un plan per iravessa l'agau.
Flore! .
ROU
— 1179 -
ROU
Roumiassado, s. f. égralignure, déchi-
rure faite par les ronces.
Roumiho, s. f. buissons, hallicr.
— K» l'ouro. ou vesés ben mu fillio,
Uiiis II campas, long di roumillio,
D'aiia [laisse la cabto <'m<! «unn cabrlJoun.
Crousillat.
Ronnielw, v.n. te /tm. ôlre enrhumé, res-
pirer avec gêne.
Roumo, t. f. nom de ville, Capitale dos
pays latins, ensuite des états
romains, Métropole du monde
chrétien et résidence du Pape.
IVoniuoulado, s. f. sauce à l'ail avec épi-
ces el jaunes d'œuf. (Voir remou-
lado).
noumpeduro,
Roumpiduro,
Roumfnido,
«. f. rupture, fnicturr,
harnie. — Défrichement,
terrain rompu, brisé,
m. échanvroir, banc à
Kounipcire.
Bregnire, \\ tenailles. — Ouvrier qui
brise, qui défriche, qui ouvre
la terre, piocheur.
Ilounipc-iiuioul, s. m. Ciisse-cou, rocher
à pic, montée rude. — Barre à
échelons des résiniers.
Rouiupre, Il v. a. et fi. briser, diviser. —
lioumpu, Il Défricher. — Arrêter, détour-
ner, cesser une liaison, battre,
rouer. ^\o\r espessa, essarta.)
— I.» Icrio roumpp Sfi railfno,
I.ei poti e s'embrassun couinent,
0 jour (le 0>ou, quilm aulwno,
Qu'bouro s'i'S visi un |iu bèu tem«.
Roampr« busqiteto, v.n. se tirer d'af
faire, tirer son épingle du jeu.
— Cadiin crrro à roumpre b«.<qu>-ta
Knié suiiu mestié, l"U \u lanl ;
Roumpad, Il odj. rompu , brisî , roué.
Houmput, Il Fig. homme vil, fouibe, de
sac el de corde, en souvenir de
l'ancien supplice delà loue.
Rvuna, v. n. gasc. gronder, grogner.
Roane, rad, de fiyx*^", ronfler.
Roniica,
liouncha,
V. n. ronfl-r en dormant.
Gr, fiyKx, renifler, sangloller.
— Rouncavo sou!el coamo uncanoun.
— Ma lanlo es viAio, e per sarci,
PiT coiiriliira, .souu col ié tililo,
Mùino luu sonar, ijuani! «au Irgi
S'tiiJor e rounco su» U bii>lo.
bigot.
Rouilla (Se), v. rec. bas lim. se ruer,
Wounsa (Se), se lancer, se pousser,
Rouiieadissu, Il t. f. rondement, bruit
Ronncage, || sourd et saccadé.
— A''0 partis lou rouncamenl Jtl Jiabe.
Ronii^o,
Rounde,
s. m. et/", roncp. (Voir roumesU)
Bas Uni. roitmec, rounze.)
— I.ou bisoufii i|«e Ion! d.é lou guiJo,
l'tr U soun hi de bruuq iillion,
l'ani|ui loniid:'!, cauqii bJlion
l)ou louCi uur q l'o na s.ivo à lerro.
Fuu'^a id .
Round, Il adj. rond, de fortne circulaire,
Redoun, \\ renflé en boule, relwndi, gras,
potelé, Dim. ronndelet, un peu
rond, do lu.
— D.ou alor loco nno i-siillo
I)uU pirlijl dr'l sou'ouuii.
K la lumi ronii lo c b' liu
Se |cim<'iio au li n^nicn.
— \i sonn | eoj'. mignonn, Ciiu«sa dn saiin b'an,
Si br<ts nus runn IcieK. e s-i poul du m. in,
iiasi] iino lie vilO'is iiigru à laio jiinç.ido ;
biubé d<; cour lounel gtiuiiia iien bruud.i l> .
Ftdix.
Roiiiidaiiien, || aJv. ronJemciil, très vile,
Roundomen, || sans tergiverser, franche-
ment, prouipleuient.
Ronndeja, ||
Rotideja, I
». n. ro.ler, épier, guetter,
faire la ronde.
Roundelejn, v. n. rod'r autour, faire le
toor, errer çà el là.
Roundeleto, s. f. s lie toidue, arrondie
par la tirsion. — Fil de soie
rond. — Tojlc à voile.
Roundelo, s. f. aniicau plat de métal, de
carton, de cuir, etc. Rouelle,
tranche de viande ou de poisson.
Roundèu, s. m. rondeau, [«ctite pièce de
vers à deux rimes.
ROU
1180 —
ROU
Ronniicto, s. f. rondelelte, lierre terres-
lioundulo, lie, pi. de la f . des Labiées h
fleurs d'un rouge foncé et à
odeur forle. Glechoma hederacea.
ronndi, v. n. murmurer, grincer, gro-
liounJina, gner, bourdonner, geindre.
— Lou lion rounilino sus sa li'slo.
Itounilin, s. m. rondin, branche ronde,
bois non refendu.
Uounilinaire, I] adj. pleurard, grognon,
lioundinous, |{ inquiet, méconlenl.
— L'otne es miclian, rtar, rouniLnoire,
l'eriso ciu'al mal, quanj n'eu fai pas.
Itounilolo, s. f. hirondelle de mer,
liaiidottlo, cxrc.'l, poisson volunl.
lUnndonlcto.M s. f. grande hirondelle de
Oahinn, mer, oiseau nux grandes
F"incl, Il ailes, fam. des Palmipèdes,
dont le vol est luiut, rapide,
cl le cri perçant. On les
voit ou bord do la nier ou sur
les étangs plonger ou se balancer
sur 1rs vagues. Slerna h'nundo.
rouniloiir, s. /". tirconférence, rotondité.
Itoiiiinn, Ij i;. n. ronfler, renifler, râler,
lloiinca, Il s'ébrouer, tonner, liai, ronzare.
Es]\ roncar.
— l'asloiiros, abi'ls prou rounca,
l)''jà ilfuri.is eslre kliados,
lén vou^ crczio iliTi-liellia.tos,
l)^-^l:^'y que luu |iûul a can'a.
Daiibian, 1790.
Rounflaire, s. m. qui ronfle, qui éclate.
r.onnflant, adj. rundant, bruyant, sifflant.
lîounnoun, s. m. sabol, toupie creuse.
Uounflngi, fi s. m. et f. ronflement, bruit
Uonncûdisso, \ do la respiration. — Gro-
gnement, enrouement.
Rsunlu, V. a. e. !/. rouler, fiiire avancer,
roder. — Battre, rosser.
ItoHniiiirJn,
Koiinsa,
V. n. ronfler en dormant,
grogner, murmurer, grin-
Rnunsn,
liovnz-a,
cer Gr. fitija.
V. a. jclfr, pousser, renverser,
faire courir, abattre, faiie tom-
ber, l.mcer.
— El roguinno e mnnnlis qiian) reslo dins IVsiablc,
Aniay quaml es as cams, que siinitjjo lou grau diable;
Me voulias fa niounla sus aquri roussi f. I
Que iii'aurlé pla ruunzal incouriiimn pel sol.
Aug. Gaillard, 1570.
nounsndo,
Dulado,
s. f. poussée, pressée, se-
cousse, choc, coup de poing.
Hountau, s. m. tertre, butte, colline boisée.
— Coumo à la calo di rounlau
\isis varaia l'alabreno,
Drns II clapouiro dou coulau,
Péréu ma vigno so pcrnjeno.
Mallilcu, 18S6.
Itouiizas,
lioumias.
s. m. hallier, fossé, bord de
chemin, buisson de ronces,
d'épines.
Itotinzo rcbalailotiîro, s. /".et masc.
Pclavin, ronce bleue,
petite ronce des prés, des jachè-
res, arbrisseau rampant do la
fam. des Rosacées à fl. blan-
ches cl à fruits noir bleuâtre,
dont on pi ut faire une confiture
ressemblant beaucoup à celle
de groseille. Ruhns cœsiiis. (Voir
aviouroderasloulj, bien différente
de la ronce des haies. Rubui
discolor.
Roupat, adj gasc. vêtu, couvert, cmmanlelé.
— lèu, pasiouro, la mau roupaiio,
Nou nicrile d'aua dab' \ous,
Laicha 'ni'esla dab mous moulous.
Rou|tilta,
Roupilha,
V. n. sommeiller, dorciir d'un
sommeil léger, ronfler douce-
ment, grogner en dormant.
— Au lio de roupilla su la bauto, ci fenièiro,
l.i mcndrc ib varlel dourniiran assousia
Diiis de supcrbi salo, à fenrslro en crousièiro,
Sus de lié pu nioulbi qu'aqu^u de FoureMa !
(jéiu, I8Î)2.
Roiiiiiliado, i s. m. et f. somme, sieste,
[ioupikage, | sommeil après midi.
— Vfjaqul \osli cent escu ;
Kl iidés nie mi caiisouu ei inoun bon roupiliage.
lil|jUl.
— Après lou grand béure, l'esliéu.
Quand loubel f.isié scnliiièlo,
Quinli roup.liage ai fa ièu,
E'paudi dins ma capikio.
J. Hebuul, l^Sl.
ROU
— 1181 —
ROU
noapiho, s. f. guenille, vieux vôlement,
chiffon, bardes usées.
— Qu'à la cimo ti'un pal, quauco viellho roopillio
Vooliigei al gral des veiils, aco Iojs escampilho.
l'pyrol.
Roiipio, s f. Iiumeur qui coule du cerveau
])ar le nez. — Monnaie des Indes.
Foupo, s. f. gros manteau de roulier, do
berger, hal. pastrano.
V. l. raupa, robe.
— Senso façoun cli.irravo, amag» clins sa roupo,
D'uno causo o tl'uno aulro, in aiilmuranl sa coupo.
W. U. Wjse.
Rouf|act, s. m. bobine à dévider le fil, la
soie, etc. — Surplis à manches
des fcclésias-liques. — Petit
chien enroué. Fem. rouquèlo.
RoiKineto, s. f. roquette cultivée dans
Nastoun, les jardins et qui croit spon-
tanément dans les praiiies ou
les fossés humides. Ëruca ou
Brasi)ica saliva, f. des Crucifères.
Esp. ruqueta. Ilal.rucheUa,
Itontiiicto sauvaJo,|| s. /". roquette des
nahïcau,
vignes, des coteaux
calcaires , employée comme
épinards ou salade, sisymbre
roquette. Drassica erticastrum,
même famille.
s. f. sisymbre à peti-
tes feuilles , qui
pousse sur les murs. Sisymbrium
tenuifolium, môme famille.
s. m. et adj. nom commun à
plusieurs poissons de mer qui
vivent dans les rochers, pour y
chercher leur nourriture.
— Lois auruou, Ici fii-ras, Ici roiiqnié, k-i sartKno,
t.(;i loup que II 'an plan'.a lou founie Jins l'cjiiiiino^
Rouqueto Jattno,
Rouqueto d'ase,
Rouquié,
lioucau,
Rouiinié,
Cono-rousso,
s m. merle de roche, dont le
chant est aussi agréable que
celui des fauvettes, niche dans
les lieux inaccessibles et môme
dans les trous des vieux édifices.
Roufiuilhous, ndj. rocheux, rugueux.
Rèitrat, adj. roussi, lôti, trop cuit, doré.
Ronre, 1 s. m. chêne blanc, à trochels,
Itouie, I chêne commun, ÇnercMs sessf/f'/îora,
bel arbre de la fam. des Cupull"
fères, Quercusrobur.
Roureelioiîii, Il s. m. cheneau , jeune
Garbassat, \\ plan de chêne droit et
vigoureux. (Voir reganèu.)
Rotis, adj. roux, couleur entre le jaune elle
rouge. Gr. fnuinti. Lot. tussem. '
— Herbo rousso, Andryaie de
Nimes, fam. des Chicoracées.
Roasa, v. a. rouir, tremper le lin, le chanvre.
Rousado, s. f. rosée, humidité de nuit.
Dini. rousadeto.
I^onsarelo, Il s f. pavot coqu;licol, pi. des
Rouselo, Il blés, à fleurs rouges. Pa/niver
rhœas.
— Sas sa bouquelo a la rouselo
Lou bouloun d'ur dins si |éu rous.
RouMari, i s. m. rosaire, grand chapelet
Pater, \ composé et récité en l'honneur
de la Vierge, Ave Maria,
Ronsau, s. m. vent du libône, qui suit le
courant.
— 0 senoun, au miiijour fiau
Qu^iid s'aaiai>o lou rousau
E quâ lou griliel nouii mulp.
Rou8eiit,ad[/. ardent, rougissant. Gr. fo»riÇ«.
Rouserg^ue, s. m. racine de patience
Rouserbe, trépue. — Rumex crispus,
Serbe, (Voir lapas). — Moutarde
des champs, moutarde sauvage.
Synapisurvensis. (Voir laceno).
Roiiset, Il s. m. roseau des marais, souchet,
Triangle, |] jonc triangulaire. Cyperut longus,
plante fam. des Cypéracées à
fleurs jaunes.
— Ounle anau acjinpa lous rouseti.
Roiiscto, s. f. fleurette, petite rose, nœud
rouge, insigne.
Roupie, s. m. rosier, ])lante dont on connaît
un grand nombre d'espèces ou
variétés , à (leurs blanches,
I oses et rouges, odorantes ou non .
Gr. fthcc.
— Touii 1i roussijjnôu soun pas au mémo nis ;
Sus lou uiômo rousié son pis louti II roso.
ROU
1182
ROU
Ransis») Il v. a. ronger, miner, corroder,
liouzi^, I grigooUer, mordre, gruger. —
Inquiéter, lourmenler. V. l. rui-
gar. liai, rosecchiare, rosicare^
— 0 ben, es verai qu'encaro
Dins Taigo «a bello caro,
Si (leiiU'Ho, si t'iisoun,
Roiuiga perli peissoun,
Doa Rhose tocoii lou foun.
J. Caaongf.
Kffnfliyaire, I s. m. el adj. rongeur, gru-
JÎOBw'^u*, I geur. ital, rosicante.
RoùAina, V. n. boii Utn. bruiner, la rosée
condensée qui tombe.
Rouaaiiri, s. m. pourpre, maladie grave qui
se manifeste sur la peau par
des petites taches rouges.
RtfttfiBat, aif/. fatigué, moulu, endolori.
— Sob; spgaro que s'e* roassado
Diu Iraval d'aquesto journado.
Savié ben que disié pas vrai.
Mes à la cour i<cà se fai.
Favra.
Roussega,
Rebalù,
V. a. et n, traîner, tirasser. —
Hifceler, maltraiter.
— L'oUrage roniro quau liicliavo
De^iuoy 1res jours loa roussegavo.
Favre.
RouMBCKado,
Roussegal,
s. f. traînée, trace, fiia-
meiUs des plantes tra-
çantes, des gramiaées. — Volée.
RduBÉeirolo, R s. f. bruant montain, jolr
Aovsiéto, il oiseau d'un plumage très
varié, où le roux el le brun
dominent, il est très rare dans
nos climats, puisqu'il niche en
Laponie en Sibérie, au Groen-
land, etc. — Ce bruant est un
jwu plus gros que l'alouelte. —
Emberiia Calcarata. — Roussette,
squale, requin. (Voir rouchié,
cato rotlquièro.
Rousseja, v. n, tirer sur le roux, paraître
roux. Gr. pva-i^n.
Roussel, adj,el n.pr. un peu roux, blond,
mûr. Lot. russeus. Gr. f«t»-(of.
— Loa mil que leis apèu jelon dei manjadou,
Lei tousselo, lei cbiC, isi vôu de coutelou,
ton veiiirn becqueta dins lou jts eu cacbeio.
Diisariat .
Rousset, adj. et s. roux, écru, cuit à point.
— Pan ronssel, pain de deuxième
qualité. — Un jaune d'oeuf. —
Une pièce d'or.
RouMsèu, I] adj. et «. roux, mûr. — Page!
Arrousséu, a dents aiguës, beau poisson
de couleur brun rouge, à grands
yeux et dents en scie, dont la
chair est délicate. — Pmjelhs
cenirodenlus. Esp. bezugo.
Houssi, Il V. a. et n, roussir, rissoler, faire
Fregi, | frire dans l'huile ou le beurre. -»
Devenir roux.
RouNsièiro, s. f. roussette, verdier des
haies, fauvette des bois. —
Bruant ortolan.
nousaisnolo,
Sauzerino,
s. f. fauvette verderolle,
petit oiseau chanteur qui
fréquente le bord des marais,
des fossés et des lieux humides,
plantés de peupliers et de saules.
Celle fauvette arrive au prin-
temps el repaît tn automne,
comme ses congénères. — Syl-
vio palustris.
Du flous, de ronssignols tas campagrios soun pltnos
Touu sourel es inay bel que luus auties iuuteis.
FioiiBsijKnàii,
Rousiignoh fonreslièfo.
s. m. fauvette rossi-
gnol, l'oiseau chanteur
par excellence, qui vieni dans le
midi du 15 au 20 avril, et part
fin septembre. — Sylvia lusctnia,
^ylvia phylomela Esp. rutseflor.
liai, usignuolo. Lat. lusciniola.
— Souvent lou rous^igiiou s'encanto
Ue la bouscàrido que caiito.
— Lei toussignôu e lei bouscarlo
Se laisavoii en lou vesenl.
— liousiignoulei que tant soupires.
De que i« lagncs nufch e jour ?
N'as-ii pas tout co que désire» î
Tu sièi luu gasial de l'aniou'-.
Crousillat.
— Tourdre, sausin, qainsar, roussignôu, pimparria,
Houscandj, bluiel, tout aucèu que respiro,
Menio «vaut de Iringa, peuso à faire soun ni*.
RousBÎgrn«tu, s. m. petite flule à piston
imitant léchant des fauvettes. —
Crochet pour ouvrir loule sorte
de serrures. — Marchandise
vieillie eu magasin.
ROU
— 1183 —
ROU
RouMMÎKiiôu d'aiso, | s. m. fauvette
Rousiignou depilun, | cffervatle ou des
roseaux, rousserole; petit bec
fin très répandu au borJ des
marais el des cours d'eau qui
s'y rendent. Elle s'annonce, com-
me la précédente, par un chant
continu très agréable el par une
agitation incessante. — Sylvia
arundinacea,
Ronasismun bavtar. Il s. m. bouscarle
Bouscarido, || de Provence ,
fauvette cetti. Ce bec fin niche
dans les gros buissons que le
bord de l'eau rend inabor-
dables, et dépose qu. Ire œufs
dans un nid moelleux et bien
construit. Sylvia cetti.
Roussienouleja, v. n. imiter le rossignol,
chanter.
— Foulié veire si drls quand ero au clavecin,
1' avié gous de l'ausi i|uand roua^ignoulejivo.
— Lûu jour, la n^il, ile'lins, fleforo,
Houssiiînoulcjon las caiisous.
adj. tout ce qui est roux,
tirant sur le roux, rous-
RouBsilhous,
Roussinèu,
sâtre.
RouRHin,s. m. roussin, vieuxcheval,gri$oD.
— Picliol poulin semblo roussin.
— Lous uns éion mounlats sus t)el3 roussis d'Espagno,
E lous aulrcs abiO!i de courciés d'Alamagiio.
Ronasin, s. m. gratin apprêté avec de la
chapelure. — Epinards roussis
dans l'huile avec épices et écorce
de citron.
Rouaaoul, n s. m. grand filet que les
Eseabo, || pêcheurs traînent dans les
rivières , au moyen de deux
bateaux , pour enfermer les
poissons dans un cercle réduit.
Senne, chalon.
.— Aven f] uno bono roassoulado.
Rauaaour, s. f. rousseur, taches rousses.
Rouati. Il V. a. et rec. rôtir, faire cuire à la
Se rou$ti, |) brochi), au four ou sur la braise.
— Se chauffer, se brûler les jam-
bes. AU. rotten. liât, arrottire.
— Un papier ounehal d'oli, amb' als, jooberl • sil,
Un pessugucl de pcbre, un autre de coural,
Aqui davant lou lioc, la raubo que ié cal.
Ansiii à pounl rouslido c servido pla caud,
K» lan douço al palay l'anguièlo de l'Eraut,
Q'i'apriJj lou prim bouci diiés • encaro un pau. •
De Laveroau.
Rouatido, s. m. tranche de pain beurrée
qu'on fait rôtir devant le feu. —
Tranche de gâteau, de galette
passée au four.
— A belis gloups de bi muscat,
0 seulbut amb' uno rouslido,
Les giraniis de la p^pido.
Gouduali, 1638.
Rouatina, v. a. réchauffer de la viande sur
le gril ou au four,
Rouatiaaur, t. m. rôtisseur, cuisinier qui
vend des viandes ou poissons
rôtis. — Des marrons rôtis dans
la poêle percée.
— Cau n'en vôu de casiagno roDSIldo.
Rouatun. || s. m. odeur de brûlé, de roussi,
Raumit, | de fumée.
Rout, Il adj. rompu, brisé, cassé, fendu,
Roump, I déchiré. Lat. ruplttt. Ital. rotto,
E»p. el Port. roto.
— Mande li man dins moun coursé,
Li dous pouchoun eron a se...
Dei braio, li pocho eron roulo,
Vaqtii mai moun viage en deroulo.
Autheman, iStii.
— Emé vautris cici li a toujour peyrôu rout,
Se VOUS créiièu fourié chaquo jour chanja tout.
U'Asiro«.
— lèa ma dise courno Pelrarco
Quand sa Lauro ié mourigué.
Es ben temps de mouri, digaé;
Es roulo aro, es routo la barco.
A. Dumas, IS60.
Bouta, «;. n. roter, renvoyer un gaz par la
bouche. — Grincer, sursauter.
— Pièi pansarai d'aplomb la peiro toujour fjèjo,
Sabes que nous n'en coul,
QutkDd roto su jouu moui (moyeu) .
Hieu .
Rontaeionn, s. f. rotation, mouvement
circulaire sur un axe.
— La terro, qu'à sa vouÂs, loulo novo espeliilo,
Reçaupegué lou van, la ruutaciou, U vido.
Routaire, s. m. celui qui rote .souvent, qui
a le hoquet. Lat. eructator.
ROU
— 1184 -
ROU
Routnire, ii s. m. héron crabier, le moins
Esclapaire, \\ farouche des oiseaux de cos
marais puisqu'on en conserve en
domeslifilé. Ardea Ralloides. —
Héron blongios, plus petit que le
précédent. Ces oiseaux font en-
tendre un cri rauque comme
une éructation ; ils se nourris-
sent de pelils poissons, d'insec-
tes, de vers et de frai, Ardea
minuta. Us nichent dans les buis-
sons et les tamaris, au bord des
eaux et des fossés.
Routet, s. m. terre en défrichement.
(Voir rûumpwdo.)
Boutié, I. m. celui qui fréquente les routes,
qui a beaucoup voyagé, qui a de
l'expérience.
— Un gai fin coumo l'ambre e déjà viel roaliiS,
Sus uno branco d'aubre un jour sVspesouiavo,
Quand un reyuard lural que savié soun mesUé . . .
Mariin.
Routinat, adj, rusé, rompu, habitué aux
expédients.
Routinié, ati/. routinier, qui agit par habi-
tude, en dépit des règles.
Routimo, s. f. routine, facilité de faire par
suite d'une longue habitude. —
Ancien usage.
Routo, s. f. route, chemin pratiqué pour
aller d'un lieu à un autre. —
Direction que suit en mer un
navire. — Le chemin et le loge-
ment des troupes en voyage ; de
rota, roue. Angl. road.
— Aulie luurmen qu'arrivo mal . .
Mi pauri vers que van à z'ai
Emé cinq sôu faran la roulo ;
Mai ièu, bon Dieu, coumo faral ?
Coumu me ié carrejarai ?, . .
Autheman, 1855.
Routonndo, s. f. rotonde, édifice circu-
laire surmonté d'une coupole,
ornement de jardin. — Compar-
timent de derrière d'une dili-
gence. — Pèlerine arrondie.
Routtiric, s. m. et adj. roturier, ceux qui
n'étant pas nobles étaient obli-
gés (le gagner leur vie au travail
de la terre ou par un métier
quelconque.
Roiituro, s. f condition passée de mode ;
qui n'est pas noble, qui paie la
redevance. (Voir roulet, roum-
pudo). Lat. rupttira, défriche-
ment, corvée.
Roiive, Il s. m. chêne blanc, chêne commun,
Rûure, I bel arbre fam. des Cupulifères.
— Quercus robur.
— Mes loul (l'un cop, au ped d'un rouve.
Au mié d'uno bhnco clarta,
Veguere uno poulido jouvo ;
Mjugrà ièu rcstùre aplanta.
Gau.ssen.
Rouveia, v, n. grogner, ronfler, murmurer.
— Quand âgé proun rfmemouria,
1'^ louveia coumo uno resw.
Velaqui que thanjo d'umour.
Auilieman, 18S3.
Rouveirado, s. f. chênaie, bois de chênes.
Rouveirol, ir adj. et n. pr. petit bois de
Rouveirôu, || chênes. Syn. rouvieiredo ,
rouvieiro.)
Konvignoun, s. m. trognon, rogaton.
Kouvilhat,
houvUhous,
adj. rouillé, oxidé, sujet à la
rouille, jauni, brûlé.
Roavilia, adj. rouillé, attaqué par la
rouille, du lat. rubigo. It. ruggine.
— Plouravo la cadcno, csclavo coundamnado,
En trimant nieucb e jour, à resta rouvlhado ;
Li ferrai, segound elo, eron de peresous,
Uins lou found de soun lié l'aigo s'escouïandravo,
Elo soulo fasit' tout lou traval dAu pous.
(La Poulie, fable). J. Reboul, 1866.
Rouvil, s. m. rouille, oxide de fer produit
Rouitt, par l'humidité, croûte métallique
Rovil, V. l, qui recouvre certains métaux. —
Maladie des blés. — Margelle de
puits. - Fig. oisiveté, désœu-
vrement, inaction.
Rouyal, adj. royal, qui concerne un roi.
Lat. regalit.
ROU
— 1185 —
RUB
Rouyaliflto, s. m. royaliste, soumis à la
royauté, partisan du roi.
— Mécounlcn el dévot, émigra, rouynlislo,
Leii amis d'Iltnty cinq, tout lou parti carlislo,
Se nous réunissian, qusu iinus r^sislnrié,
Poudilan ben desfia tont l'univer entiè.
Desaiiat, 1851 .
Itouyalme, l s. m. royaume, état gouverné
Ronyaume, \ par un roi. Lat. regnum.
Esp. reino. Itul. regno.
— Per estre urous largui la veto,
En poupo arril)areni loui dous,
Uins lou roayaumu dui jouyous.
Rouyna (§e), Il v. a, et rec. ruiner, dété-
Rouvina, || riorer, démolir. — Se
ruiner, perdre sa fortune.
— Car nou fa pis bel vese, entre dous valens princes
Que per guerro soubeii se rouynon e se fan minces.
Rouyno, ». f. ruine, destruction, dépéris-
sement, décadence.
— Mes la bel lat, à moun amo alor jouino,
Proubel un jour, bêlas, un pau trop fort,
Que se perfés la bilo e< un boun pori,
Es, milo cois lou can i de !a rouyno,
Del desespouer c mémo de la mort.
Jasmin. 18i7.
S. m. routoir , bassin ou
fossé où l'on met le lin ou le
RousEadou,
Rûu$adoH,
chanvre à rouir.
Rouzar, v. a. rouir, arroser. Lat.rorare.
— Un prat que la rivi>2iro rouzo,
Dèu 'vei l'erbo plo sobourouso,
L'ase trobo lou paissei b'U.
FoQcaud.
Rouzent, nij. rougissant, ardent.
Rouzet, Il t. m. roseaux des marais, jonc
Rousel, Il triangulaire. (Voir triang/e.)
Cyperus longus.
— Aici coumençon lous rouzels,
E 'i 'acampan la raslagagno.
Rouzerlie; «. m. patience crépue.
Syn. rousergue.
Ronzica, n v, a. ronger, entamer, mordre,
Rouigar, || mâcher, manger, diminuer. —
Inquiéter, tourmenter.
Rouzil, s. m V. l. rouille. (Voir rjouvil.)
Rouzino, s. f. v. L résine, substance inflam-
mable qui découle de l'aubier
des pins. Lat, re$inndnGr. f>iTi»i.
7i.
— Sur soun bisiige un flambéu de rouiino
Jeio sa luts et ben m'enduulouri.
Jasmin, 18^9.
RoazinouM, adj. enduit de résine, plein
de suif, de rouille.
— Un cindelic tout roaiinous,
Vn mirai sans cadre et crumoas,
Quatre cadiiJiros dcsclissados,
Uno blaço penjadu, un gabinet sans clall,
Uaqai toul (à qn'avian, et tout acos per nau.
Jasmin .
Rouzolos, i, f. azeroles, fruit rouge. (Voir
rougirolo).
Royre, s. m. v. l. rouvre, chêne. (V. rouve).
Rozado, s. f. V. l. rosée, brouillard du
malin.
Rozan, adj. v. l. rosé, couleur de rose.
Rubarbo, $. f, plante médicinale à racine
purgative. Etp. ruibarbo.
liai, reobarbaro.
Rubarbo sauvajo, s. f. ruo des prés,
fausse rhubarbe, pi. fam. dos
Renouculacées à (leurs jaunâ-
tres. Thaliclrum flavum.
Rabî, s. m. marrube blanc, f. des Labiées.
Rubi, [j s. m. et f. garance des teinturiers,
Garanço, || plante à racines rouges traçantes,
de la fam. des Rubiacées, que
l'on cultive en Provence pour en
extraire la garancine.
Lat. rube. Esp. rubia. Port, luiva.
Rubis, s. m. diamant rouge, pierre pré*
cieuse. — Oiseau mouclie à plu-
mage rouge.
— La coulou del rubis es la pus relebado,
En Ter briibo dins l'arc-an-ciel,
Al fîoc dins la brazo allumado,
Al foafui de la mar sul coural,
Al galinit!, sus la creslo del gai.
Azaïs, t8t>2.
— Toun jas sabla menu, irélusent mescladii',
De grésils d'or, d'argen, de cristal, de rubif.
De tout caire, de prats e de flous e d'oumbrage.
Rubrieo, s. f. craie rouge, marque rouge.
— Programme, date ou pagina-
tion. — Ruse, finesse, expé-
dient. Rubrica du lat. ruher.
— Lou farfanlaire eu ûeiro, à-bout do sa rubrieo,
A souD mounde fal faite un graui'ur de tnaiico.
RUJ
- 1183 —
las
Illico, s /■. cheiiil!e, 'arve lie papillon.
Lut eriica. (WAr loro).
n jflio, s. f. p.inxr en forme d'i cloche con-
icn.ini un essaim. - Caisse per-
(6e pour ( onserver le poisscn.
— Tul!e ou étoffe plissée pour
iijuslerrieni.
Ritdc, a('j, rude, âpre, raboleu.x, violcnl,
rigiJe, diffici e.
llutlrja, V. u. rudoyer, gronder, Irailer
vertt meiil.
lluiieia, j V. n. desccn Ire , dégringoler ,
Roudela, \ louler, se précijii;cr.
Ilitdelo. s. f. V. l. dtsccnle, glissade, culbute.
llititiiHciit, s. m. rudinioul, olcnicnl, com-
meucemenl. Lut. rH^is, hrut.
lluilo, Il s. f. rue féUdc, rue à feuilles olroi-
Itiilo, Il tes, rue de nionlagne, pi. fam. des
Uulaccps à (leurs jaunâtres.
Hiila graieolciis, anfjust, moiituna.
— L.1 .'^auljiu bouliilo ;uii hi riulo,
ICs uiiu lisnriu buuriulo,
Qu'ullp' 1 il Kl lltblIluUK II .
lliKloiMcn, ((/'. ruJrni^nl, bnisqueincnti
loasidéiablt'inent, beaucouj).
llufloitr, s. f. rudesse, lirusijuirie, gros-
sièrtlé, raideur.
Ilnfe, aJj. lude, raboteux, hérissé. — Rustre,
grossier. liai, riivido, bourru.
RiiftetH, s. m. p/«;-. îcopeaux de menuisier,
éclats de bois.
UiiflaiijS. m.v. l. mol \njiii\eux. It. rufpuno.
Esp. rufian, enlMmel-leur, ma-
quereau.
liciea,
/{
aca,
V. n. ruer, sauter, lancer les pieds.
— Que boulcis, lou btsli,il que rugo
I ei linço!*, sans eousia 'ii ariUl, .
Ka las fojiicious de ii sangsugj ;
l'.s à (ou bwlèii qii'os iiiaiidit.
SJir.
Uiig;Io, s.f. raie bordée, poisson de mer.
lU«so, I s. f. V. l. ride, pli de la peau,
Uaco, I anneau des chenilles ou des vers.
IVuisso, s. f. busard méridional, oiseau
Ruiso, rapace d'un biun cendré avec
lâches blaiichi:s, fjui se nourrit
de |)elits oiseaux ou de [letils
mammifères. Cmm ou (ako
pathdiis.
UiiisBO d'aij^o, [i s f. busard harpaye, ou
Buso dipaluii, \\ des marais, rapdced'uii
blanc jaunâtre avec taches bru-
nes, se nouirit de [)etil gibier
d'eau, de grenouilles ou de
poissons t'ulco rufus.
lliijar, V. a. v. l. nclioyer, émonder, cribler.
Itulla, V. n. rouler, dégringoler, se préci-
Ihmla, piter. (Voir baroula).
— l'^onno', raiôu, loiii ruiilo vers iV-i.Jril
(Juiil'i.'s i'aigt'iil, ci\jsiiil i'aiia luiil Jtel.
Ilnile, adj. plein, comble, surabondant,
Itunle, repu, ivre.
— Zoij, l;i leiin) Je las fluus,
Al buii nioumenl ({nliot la viilo
liulle Je proàens ei d'aunous.
IHorel, 1840.
Ilullo, S. f. tournant, mrulc de moulin.
UuiiiaJiiro, s. /'. brûlure, roussi.
Uuiuina, v. n. ruminer, remà.her les
Iloumia, aliments. — Réfléchir, méditer,
repasser dans son esprit.
lUiiiiouf, s. f. rumeur, bruit sourd, raécon-
tenlement.
Ilufia, V a. V. l. dresser, hérisser.
llusat, adj. rusé, adroit, expérimenté.
Uuse, s. m. bois recourbé, cercle de tamis,
archure, écorce.
Ruseado,
Biujuda,
s. f. lessive, dégraissage, mani-
pulation. — Perle au jeu.
— Disoii que se gagng la bido . ,
A fa ruscado tout uung.^n.
• • boudouli.
Riiseat*, V. a. v. l. tanner, faire tremper les
p.aux dans la fosse à tan,
lessiver, essanger.
Uusiclial,
Criivel,
s. m. dauph. écale, coque, en-
veloppe des noix, amandes,
châtaignes, etc.
RUS
1187 -
RUS
Hiisele, s. m. appelil tlévorant, f.iim canine.
— Averse, pluie.
Hiigco, Il s. /". ôcorce, enveloppe, liin du
liiikho, Il cliône liège, lannée.
— Li panre arampon ili- liusco,
Aitiii II ru-ico
Dis aubre p( r soiin foiijj.iu.
Auliancl
nu8«|uejn, V. n. ccorccr un arbre, peler.
IUiafiii«t, s. m coin à ccorcer.
I(iia<iuié, s. m. cuvicr à lessive, à buée.
llnsscu, adj. roussi, brûlé, cuir brûlé.
ltns8o blniieo, s. f. busard SlMarlin,
accipitre qui vit de petits niveaux,
de rats, de taupes, do iï/.ards,
de grenouilles, etc. Fulcocyinns.
î\ummo d'iiigo, Il s. f. busard monlagu,
Moiimé, Il plus petit que le précé-
dent cl des inènics mœurs.
Cirrvs ou folco cinerareiis.
— Tous ces rapaces volent en
décrivant des grands cercles
avant de fondie sur leur proie.
re (|ui a fait adopter le nom de
cir. Ksd.ins certaines nomencla*
Inrcs.
I(u880 iinutnilo, s f. aigle botié, Taucon
p.iliii, rari! dans nos conirérs
méridionales. Fulco pcnrinliis ,
fako l'igopus.
llusle, adj. gro sicr, rude. Lai. rustiais.
ituistie, adj. simple, luslitiu", paysan, niais,
grossier.
— Car iiïu fabi •\»^ loiiis «mm gi n< ni^lics
Que iioii fan ;i.n gnir.- il'a.lius ir li-.s.
Itnstîca, V. a. riisliquer, jeter un endu;l
grosi'cr sur un mur — Peiiirr,
travailler aux iliimp'.
^ fîii*!i''aren toiijn ip. amotirotis do'i lerr.iir-',
Loii l'avril lit; la '■•no es itn ni)bli; l't promi j;r.iiil.
Ilai.il'ii I.
— VoïK-niiiri inesT'. ai i^a-: .i \ou« mjaoa
l)i iiialiirous (|ii.' r.iHîj! riislica.
Ilustienge, s. m. travail des champs, prino,
fatigue.
— 'iw pla;i.e pas Ion tusiicngi'.
RiigtieRÎrv. .«. m. jourmiier, paysan, la-
1 ou leur.
s, dix-neuvième lellre àe l'alphabet el quin-
zième deâ consonnes, a pour
origine le ; grec el en l'appelle
consonfie sifflante. Elle esl quel-
quefois remplacée par le c el
réciproquement. Elle prend le
plus souvent le son de a lors-
qu'elle esl placée entre deux
voyelles.
S ne se fait poict sentir ou se
supprime à la fin des pluriels.
Celte lettre est souvent pré-
cédée d'un e de même qu'en
italien et en espagnol, dans les
mots escribir, escaldar, especlacle,
eshtm, escullnro, etc.
P, pièce en fer en forme de S pour resserrer
des parties écartées.
Sa, pron. pois.fem. de soun, son, sa, ses.
Sa, Il pron. dim. cela. Sa dison, on dit cela.
Ça, I) Sa-iil, il a dit cela, dit-il.
Sn, Il s. m. grande poche en toile ou en cuir
Sac, il pour contenir les grains ou autres me-
nues denrées, sac de soldat,
petite valise porlativ?.
— Au foun dou sa l'argen dindo e lusis.
— lé foudra uu sa d'argcn e un sa de pacienso.
— Ct?rc3uan tou'j a nmpli nosie sa.
("a, Il aàj. sain^ non malade, ni blessé, ni
San, Il fêlé. Fig. judicieux, droit, juste,
Lat. sanus.
Sa, s. m. sapin à feuilles d'if. (Voir abet).
Sap,
Sab, sap, rad. avoir goût, force.
Saba, adj. gonflé de sévc, trop vieux, trop
mûr, mou, spongieux.
Saba, V. a. frapper des tiges en sève pour
Sabar, séparer l'écorce. — Rosser, assom-
mer.
— Aqacl ro que lou minur «alx>,
Pcr ne lira ferre, carboun.
— Savés que sabavo du,
Noslre viel incslre d'tscolo
Digol.
Sabacha, v. a. bas lim, tasser dans un sac,
secouer, agiter.
Sabagol, s. m. genêt à balais. (Voir gineilo.)
Sabariiau, | s- m. savetier, cordonnier en
Sabernau, vieux qui travaille dans une
Groulié, ' échoppe ou une cave, de
sabar, frapper.
— lé vengué 'n idéio : prtngué
Cent escut dinqu'un sa de lelo
E vers l(>u sibarnau, cosus-ctp s'envcngué.
tfigol, 1866.
Sabartés, v. l. nom d'une petite province
de l'ancien comté de Foix.
SAB
— 1189 —
SAB
SMliat, rad. bas lim. lame, semelle, de sapala,
soulier.
Sabat, Il adj. ballu, assommé. — Gelé,
Saba, Il gâlé, se dit des racines ou des
fruits où la sève a été ai rêlée
par le froid.
Sabatar, v. a. v. l. fouetter, battre, secouer.
Sabatarié, s. f. nom de rue habitée par
les cordonniers, les savetiers.
Sabatelo, s. f. sabatelle, gros champignon
comestible d'un brun foncé.
Sabatié, s. m. savetier, cordonnier, rapiè-
celeur. — Epinoche aiguillonné,
petit poisson des fossés, des
ruisseaux.
Sabato, s. f. soulier, chaussure, pantoufle.
E»p. lapato Port, ciahala.
Pol pas irouba sabaio a soun pé.
Toulo sabalo devcn gronnio.
Sabatoun, Il s. m. petit soulier d'enfant,
Sabatelo, \\ petite pantoufle.
— Fins sabatous de marouqui .
Sabbat, s. m. sabbat, le samedi, jour de
repos des Israélites. — Réunion
bruyante, assemblée nocturne
des sorcières sous la présidence
du démon. Bruit, tapage.
— Quand ma femiio dourmis
Aco 's l'eofant que crido,
E quand l'enfant s'es laisa
Nosiro ftmiio Margarido
Coomenco soun sabbat.
Sabbnteja, v. n. faire du bruit, du tapage.
Sabedor, s. m. v. l. informé, savant, ins-
truit.
Sabelin, adj. de martre zibeline.
— Ero atîubla d'un mantel sabelin.
Sabenso, s. f. v. l. savoir, science, instruc-
tion.
— Amai aguesse de sabenso
N'avié pas mai de vaniià.
Sabent, Il adj, sachant, qui sait beaucoup,
Saberu, \\ instruit, informé, byn. sabi.
— Apreoguéri qu'aciou, Ions sabens, len del brut
Fasion la jouitiesso satenlo.
— Sian sabent quand lou vouleti oslte,
E Wi libre nous mancon pas,
Lei rouigan ; fen nilùs quu sci meslre.
Que leis an per Ici regarda.
Tbouron.
Saber,
Saupre,
V. a. savoir, connaître, être ins-
truit, habile, exercé, liai, sapere.
Esp. saber.
— Aco es a saber.
— A»anl de prenire la fillio
Saches (0 qu'cru la maire.
S. m. science, érudition, raison.
— Lou gai saber, la poéjie, l'art
des vers.
SMbino, B s. f. genévrier sabine, arbrisseau
Cade sabin, | conifcre des coteaux exposés au
midi. Jvnipertis sabinu.
(Voir barben).
Sabla, V. a. sabler, couvrir de sable. —
Boire comme du sable, absorber,
saturer.
— La roulo e3[per:out ben sablado.
Sablas, î. j». terrain sablonneux, carrière à
sable.
— Après uno l»n rudo Irolo
Abourden uno iibo pirliolo,
>ûus y ajassen sus un sablas.
Favre
Sablié, s m. boite à contenir du sable. —
Compteur ou horaire qui mesure
le temps au moyen du sable con-
tenu dans des tubes ou des
fioles de verre.
Sablièro, s. f. sablière, lieu d'oîi l'on
retire le sable. — Pièce de bois
horizontale placée ou bord d'un
toit.
Sabloun, s. m. sable fin, poussière.
Sablonnons, Il adj, sablonneux, abondant
Sablons, Il en sable, graveleux.
— Uno pero sablouso.
Terrcri sablous fai mau marcha.
Sabo, s. f. sève, suc puisé par les racines ce
qui produit l'accroissement des
végétaux. Lai. sapn. Esp. savia.
— Pol n'allendio
Que d'estre anfiii, al retour do la .sabo.
Libre del son, per se fa suun escUbo
Et la fa fio .
Jasmin.
SAB
1190 —
SAC
Sabot,
Esclot,
Sabou,
Sabotir,
Sabor, s. m. ouverture sur la muraille d'un
vaisseau, par laquelle tire un
canon.
Saborar, v. a. v. l. savourer, goûler avec
plaisir, humer,
Saboro8oiuen, adv, savoureusement, dé-
licieusement.
s. m. sabot, chaussure en bois. —
Corne du pied des botes de somme.
— Plaque de fer ou de bois qui
fait glisser les roues d'un véhi-
cule. — Toupie creus3 qu'un
enfant fait tourner au moyen
d'un fouet.
s. f. saveur, bon goût, appétit.
liai, sapore. Esp. sabor,
— Kn mes coumo en amoiir
Chaiijamcn mono sabonr.
Saboun, s. m. savon, combinaison d'un
alcali avec un corps gras pour
oelloyer et blanchir.
— La cour ero uno pos freindo de saboun.
— Réprimande, gronderie.
liai sopone. Esp. jabon.
Sabounntlo. s. f. dissilulion de savon dans
l'eau chaude. — Correction, rossée.
s f. saponaire officinale, pi.
delà fam. des Silénées à fl.
roses, qui sert à nettoyer le
linge. Saponaria offtcinalis.
Sabonneto, s. f. savonnette, boule ou pain
de savon parfumé pour la barbe.
Saboiinié, s. m etorf;' ouvrier qui travaille
dans une savonnerie. — Muge
labcon, poisson de petite taille
dont la chair est do médiocre
qualilé.
Sabonnous, ndj. savonneux, glissant.
Sabonra, v. a. savourer, manger ou goûler
Saboureja. avec sensualité Assaisonner,
Ital. saporare. Lnl. saporire.
— Lors que mnstegiie uno becasso
Et que la sabonre à [ilesi. , .
— Per jeu qu'ei bis laol (lorfja,
Tanl scniil, lant sabourrja
Tonn ramelel, que jou l'ailori,
Pasiros.
Sabonnelo,
Sabouneto,
Sabounièiro,
Saboural, Il s. m. assaisonnement du pota-
Sabourun, )| ge, lard ou légume, os de
bœuf, cochon salé, tout ce qui
sert à en relever le goût.
Sabourons, | adj. savoureux, qui a bon
Gonslous, Il goûi, juteux. /«.saportfo.
Esp sabroso.
Saboutit, adj. secoué, moulu, ébranlé.
Sabra, v, a, sabrer, pourfendre, faire vile
et mal un ouvrage.
Sabraco, s. f. chabraque, couverture do
cheval, housse.
Sabraire, s. m. et adj. sabreur, mauvais
Sabrur, ouvrier.— Fanfaron, bravache.
Sabre, s. m. sabre, épée courte cl recourbée
pour frapper du tranchant.
Ital. sciabla. AU. tabel,
— Que sert que lou .«oiiMai se cabrp,
Que seil que lire à niipy sooii sabre.
Jasmin.
.'^abrièujo, s. f. sarriette des jardins,
Sabnièjo, savourée herbe de Sl-Julien,
Sûdrèio, pi. de la fam. des Labiées, k
Sajigrièjo, Oeurs rougeâtres, qui sert
comme condiment. — Salureia
hortoisis, monlana.
Sabiit, adj. gasc. su, connu. Esp. sabido.
Sac, I s. m. sac, grande poche, récipient
Sa, I pour les grains ; sac de soldai, de
chasse , poche , enveloppe à
papiers, à procès. Ital. sacco.
Esp. saco. AU. sack, du lat. saccus.
— Dins soun ousial en dol, un conscrit mainrous,
Jacques, la larnno à Tel et lou sac sur l'esquino,
Disiô, d'un ayre pièladous.. .
— Raubavo pas, mes lénit! Ion sac.
.^aeabelailo,
Sacado,
s. f. séquelle , kyrielle ,
grande quantité, une pleine
sache.
s, m. abondance, bonne récolle.
— Bouleversement.
Saeasc,
Saccage,
Sacal, s. m. coup, batterie, choc.
Saeanian,
Sacomnn,
s. m. voleur, Oibuslier, bri-
gand coupe jarret, coureur.
SAC
1191
SAD
Saeainanilo, s f. mendiante, coureuse,
enlreiiïclleuse, folle.
Saear, v. a. serrer, fourrer, iulroduirc,
cacher, mettre en sac.
Sacat, s. m. gros sac, un plein sac.
— IIju crese iiioun enfani, moiinlarios Jiiis la luno
liiiilj'un sac.il ilcsculs que vouilnos eiiipourla,
L'er de l'aris, sigu le fjriô pla canla.
Cotla.
Saeeado, 11 s. f. secousse, brusque mouvc-
Drandida, 1 ment, agiiution, rôprimai'de,
corrcclion.
Saeearallio, Il ». f. vive, poisson de mer
Aragno, || dont les épines dorsales
sor.l très aiguës et qui est dan-
gereux à manier à cause de cela.
TracMnus draco.
Ce poisson vil assez long-
temps, après avoir é;é tiré de
l'eau, et on, ne le met en vente
qu'après lui avoir coupé sa pre-
mière dorsale.
Sacearal, ». m. amandes relies et sucrées.
Sacearalliar, v. n. verrouiller, secouer
une serrure, des clefs, etc.
Sacearan, iid;'. desséché, vide, creux.
— Nose, amenio saccarano.
Saecoelio, s. f. longue poche, sache suspen-
due en travers d'une bêle de
somme,
— Conio l'argen do la saccocho. . .
Lou compte i'és ; lourna se coclio.
Uigot.
Saeeol, Il ». m. pelit sac, poche pleine de
Cabessau, | paille pour porter un f.irdeau sur
les épaules.
Saeeo^n, ». m. petit sac, sachet.
Saeco-pautrait, ». m. sac à fumier. —
Ivrogne.
— Caio-U', pauio foulasse,
Calo-le, tacco-paulras,
Sneerdot, s. m. abbé, curé, prêtre.
Lai. sacer, sacré, vénérable.
Saeher,
Saber,
V. n. savoir, connaître, être bien
informé. liai, iapere. Eip, taber.
Sacietat, s. /'. saliélé, plénitude, saturation'
rôpléiion, dégoût.
Saera, Il v. n. jurer, blasphémer, pester,
Sacreja, f crier. — Contrarier, briser, abimer.
— Au Hioiis vcnguessia<! pis sacreja lois aulin
U'aqurI poulii granjoun que fai ii lan bon vin.
Saerairc, s. m. jureur, blasphémateur.
Snerameii, Il s. m. signe, rite religieuv,
Sacromeii, Il l'ostensoir, l'eucharistie. —
Serment, jurement.
— Chrisliaiis, lois de l)on gral,
Caulein moll devolamen,
Por scmpre ^ia lluliat
Lo sancll^sml sacramen.
Goig, 1811.
Saere, ». m. autour, faucon, oiseau de proie.
Sacrebîou, Il inlerj juron exprimant la
SacredioH, || colère ou l'impalience.
Saerestan, Il s. m. sacristain, gardien des
Sacrislan, Il ornements religieux, dans la
sacristie.
— I)d la gleiso lou sacreslan
An.ivo, un ser, barra la porlo,
Quand snbran uno pauro enfani
lispéian Irado, à miia mono,
Aulaiil dàu fré que de la fam...
Uucros.
Sacrestonn, ». m. petit enfant de chœur.
Saeriflce, s. m. abandon, privation. —
Hommage. Cérémonie religieuse.
— Mcsfisas-vous deis avoucas,
Vùu mai que fel.s un sacriiîci.
Que da vous mellre dins Ion cal
D'aver besoun de la jusilci.
Thouron.
Saeripait, s. m. vaurien, tapageur, turbu-
lent, espiègle, écervelé, rodo-
mont, fanfaron.
Sa-diii; Il inlerj. imp, dit-il, dit-elle.
Soudis, il
Sadoul, adj. repu, rassasié, saturé.
— Touijour moun sadoul de poulalho.
Sens ne paga dénié ni malho ;
Aro non mangi dins l'ouslal
Que forso sebos e forso als.
Sadoula, Il ». a. (t rec. rassasier, remplir,
Se sadotila, H saturer, manger tout son saoul.
— Se lasser, se dégoûter.
/(a{. latollare.
SAG
1192
SA»}
Sadoulado,
Venlrado,
Sagrièjo
Saflr,
Saphir,
s. f. repas copieux, rassasie-
ment, plénitude, intempé
rance. Esp. saluracion.
Sadouligre, s. m. dégoût, écœurrement,
aversion, répugnance.
— \e parligupl pamei.s qu'un soril
Qu'auiié 'gui loul l'or de l'Espagno,
l'aïs qii'alor n'ero ooumoul,
Sens n'estre per acô sadoul.
Aiiïs.
Sadrèio, s. f. sarriette des jardins, fam.
des Labiées. {\o\r sabruejo.)
s. m. saphir, pierre précieuse b'eue,
aussi dure que le diamant.
— Disem que l'aygueto Iroumpuro,
Oun lou ilroult'l beil sa figuro,
Clarpjo liedins soDn cristal
Mai qu'un salir ourienlal.
Goudouli.
Safran, s. m. safran printanier, pi. de la
fam. des Iridées, dont les slyg»
mêles, de couleur jaune, servent
à colorer le beurre et rertaines
sauces.
— Jamai safran a gasla sauço.
— Lou scrpoul menudei, la .«auviélù de pral,
Lou saTran looclii, qu'espelis en aulouno,
La girouBado, l'anonioiino. .
la panselo, lou lim, lous bluiets estelas.
Safras, Il s. m. sablon quartzeux, argile
Safre. \\ jaune couleur de sêfran.
Sag, s. m. V. l. saccage, pillage.
Sagagna, v, a. briser, détruire, tirailler,
secouer, déchirer, houspiller.
Sagan, Il s. m. bruit, vacarme, sabbat,
Saganas, \\ tapage, tumulte. — Peine, souci.
— Las reboumhos, las clapardos
Menon un sagan d'infcr.
— Au sagan di bataio,
Soulo lou (ron di fort
Lou sôu fr;:ncés (rantaio,
Lou sang raio à desbord .
Verdol.
Sagat, s. m. désordre, confusion, bris,
rupture.
— Sagat et magal me crido.
Sagata, v, a. briser, charcuter, tuor, poi-
gnarder. — Couper les drageons
d'olivier.
Sayntado; s. f. secousse, ébranlement.
Sagaiaire , s. m. égorgeur , assomeur ,
boucher des juifs.
Sagataire, Il s. m. pie-grièche méridionale,
Margasso, il oiseau destructeur des bec
fins. — Lanius meridionalis.
Sagato, Il s. f. rejeton, gourmand, drageon,
Sagatoun, \\ gaule. Lat. sagitta, flèche, sagetle.
Sayatun, s. m. ensemble des surgeons qui
croissent au pied d'un arbre.
Sage, D adj. sage, prudent, judicieux, réglé,
Sabi, Il obéissant, modéré, modeste.
Lat. sapius. Esp. subio. liai, savio.
— Sauprés que per louto nicioun
S'en vei mai de fols que de sages,
Sens ana cerqua lous sauvages.
Sayel, s. m, sceau, cachet, empreinte.
Lat. sigillum. Esp. sello.
— Ci.umo la cero molo e que pnn louis sagels,
Aytal tout ço qu'on dis prenon lous joub<>iicel9.
Aug. Gaillard. I!$6B.
Sag;eaao, g. f. prudence, discrétion, modé-
ration, retenue. Ital. saviezza.
— Vaqui perquë vau réjouïJo,
Moun bel enfant ; dins eslo vido,
Es pas tout d'or ço qu'as lusenl ;
Ounonr e brut soun pas sagesso,
Counlunlouen pasjo ricbesso,
E quand sian gai DIou es counient.
caui., i^eo.
Sagi,
Sagin,
s. m. V. L saindoux, panne de porc,
graisse blanche. (Voirsain).
Sagna, v. a, rempailler des chaises.
Sagneto, s. f. petite masselte, souchet.
Typha tninima.
Sagnié,
Saunié,
Sagno,
Sagnas,
s. m. et n. pr. nattier, ouvrier qui
emploie les roseaux, qui tresse
des nattes. — Saunier.
s. m. et f. marais, terrains bas en-
vahis par la mer, saignée.
— En passant proche d'une sagno
r avié de grauouïo au soulèu.
Sagno, Il s.f. masse d'eau, roseaux dont les
Bolo, tiges servent à faire des nattes ou
Sesco, Il à rempailler les chaises, les dou-
ves. — Typha lalyfoha, paluslri$.
— Sparaginum erectum, ramotum.
SAL
— 1193
SAL
SniKno de rilio, Il s. f. pi. laicho ou carex
Singno de pnit, || des rives, plantes qui
croissent d;ins les fossés ou
les terrains humides.
S«so,
Saïo,
Sagarés,
Sagougna,
Sagouti,
s. f. saie, sayon, surtout de grosse
laine. Lat. sagum, casaque militaire.
s m. et fem. brouillard, vapeur.
(Voir neblo).
s. m. sagou, fécule que l'on retire de
la moelle de plusieurs palmiers,
du sagus raphia orig. d'Afrique.
V. a. secouer, tirailler, bran-
dir. — Inquiéter, tourmenter.
— Sagoulit pei un benl jalat.
Sayoulia, v. a. secouer, agiter un liquide.
Sasoutido, s. f, secousse, ébranlement.
Sagut, Il part, gasc su, connu, de saber, sa-
Sachut, Il cher, saupre.
Sagat, I s. m. sureau noir, arbrisseau de la
Stthut, fam. des Caprifoliacées à fl. blan-
Chagut, j ches et à baies noires. Sambucus
nigra. Syn. sahulié, sambuquié,
sauc.
Sahin, || s. m. saindoux, graisse de cochon
Sam, Il foadue, panne de porc. Syn. sagin.
— Anas enco lion revendaire
Me qtterre un moucel de saliin
Saïa, V. a. hisser, tirer, élever,
— Sus loun esquino escalarai
E pièi te mandarai la traio,
Ëm' aco iôu te saïarai ,
Croasillat.
— Mai lOQ darnié badal pas pu lèu nous escapo.
Que sian saia 'pet amoun sen^^o cro ni palan ;
Aven entemena nostro spgoundo elapo,
Piéi anan espeli sus un gloho pu grand .
Gelu, 1882,
Saï-que, adv. que sais-je, peut-être, appa-
remment,- sans doute.
— S'ero endènta, save pas coumo
Saïque s'ero aJouna au jô.
Saiaseto,
Sehseto,
Sal,
Sau,
g. f. gros froment à épi sans
barbe , louselle. — Trilicum
hybernum.
s. f. sel marin, chlorure de sodium
tiré de l'eaude la mer par évaporation.
n
Salabicoiis, || adj. piquant, salé, savoii-
Salabrous, \ reux, odeur ou goût de
poisson, de marais.
Sainbido, s. f. petit poisson de la Médi-
Sauclet, terranée. (Voir melelo).
— Vu auire pot pas alrapa
La mil.'i d'une s;ilabido.
Salabre, s. m. Iruble, filet attaché à un
mail he.
Saladelo, s. f on connaît sous ce nom plu-
sieuis plantes de la fam. des
Plombaginées que l'on trouve sur
nos rôles maritimes, la slalice,
la dcntelaire, qui viennent sur
!es terrains imprégnés de sel.
Saladeto, s. f. petite salnde des champs,
mâche, valerianelle, etc.
Salado, | s. f. salade, jilantes ramassées
EnsaladOy || dans les champs ou que l'on
cultive dans les jardins pour
être mangées crues et assaison-
nées au sel, huile et vinaigre.
Salado fero, s. f. salade du printemps,
Ensalado de champ, menues herbes des fossés
et dt s vignes, mâches, doucettes,
salsifis, chicorées, etc..
Salaniandro,
Luzer d'aigo,
s. f. salamandre crélée,
reptile batracien qui a
quelque ressemblance avec le
lézard et qui vit dans les ruis-
seaux i;t les fossés marécageux ,
— Trilon crislalus.
— Lasjlamandre maculée et
la salamandre noire sont terres-
tres ; une humeur visqueuse
qui transude de leur peau a fait
croire pendant longtemps que
ces petits batraciens pouvaient
résister à l'action du feu.
adj. salé, terrains des bords de la
mer, saturé de sel.
— San Troupes e Frejus eion fort renouma
Ter ranclioio salado e lou tonn marini.
Sala (pielio-), s. 7n, viande de porc salée,
parties grasses et charnues,
comme les joues, les oreilles, la
ventrée.
». m. et f. saloir, planche ou
table qui sert à faire les salai-
MDS.
Salan,
Salât,
Saladoa,
Saladouiro,
SAL
111)
i —
SAL
Salari, s. m. salaire, payement, récompense 1
pour un travail, solde.
ital. ei l:sp. sulaiio du bas lui,
iuldanum.
— nicpp-inc iluiiiic ; lerios me Irijjo
Que lu ni'algcs ilins lu bouiigo
l'tr m'assi'jjura '.m i' esii« :
K ii'algi's jùii (le tnoui. salari.
Udsi os 11)4!).
S.ilariat, adj. salarié, lémunéré, employé
aLix iippoiniemeiits.
S^lat, adj. fig. cl er, ( haul, ex( essif, inter-
dit, impossible.
S«Iba, Il v.a. rt rec. ccst. auver, délivrer,
Si salba, Il ép.irgner, éviter, se sauver, s'é-
cbapper, se retirer, fuir.
SallintfKC, ndj. (jnsc. sauvage, agreste,
inculte. — Biusque, bourru.
Salbajarino, s. /'. sauvagine, nom collectil
S'Mvogiiio, des oiseaux d'étangs ou des
animaux des bois , à oJcur
Sabels que li 'a forso Je salbaginos,
Cuumo sûun luups. layuarls o JVsiiuiruls,
l'^ofo Ifbriiuls, siiiglaN •■ rabiruls ;
l)'ac6 i'a nmi que (l'anru< on galinos.
Aui Ga:liar.l.
"algar, v. a. v. l. saler l,i [>Atc en pétrissant
S:tI9iai*,
Sui/i,
Salbio,
S'l!(î')0,
Salltio fci'O,
Sa»vio demounlagno,
Sa/&fo folo
s. f. sauge oflicinale, sauge do-
mestique, pi. fam. des Labiées à
fleurs d'un l)leu violet. Sahiu
offîcinalis.
s f. ni.irrube blanc.
(Voir mentaslre).
— Pklomis liclinite, pi.
fam. dos Labiées à 11. jaunes.
Saleîssié, s. m. charcutier qui fait des
sauciïses.
Sal^o, s f. source d'eau s.ilée. — Le fort de
Sdlcts (Pyrénées-Orientales).
Salciro, j « f. salière, petit récipient pour
Halero, | le sel fin. — Grand plat à trem-
per la .soupe.
— Jamai le ni<Mc.« l'as à laulo sans s.iliéro,
l.a .-al, de fô iiu'gii nianji) es la .^auco premiùro.
^u!eiI•àl■, s. m. moi tier à piler du sel.
Snlet», s. m. salep, nom persan des tubercu-
les do certaines orchidées dont
ou reUieuue fécule alimentaire.
V. a. pousser, saillir, envelopper,
couvrir.
— Ions salhatu on insalhals, œufs
pochés, enveloppés. (V. ensalhn).
Salliat, adj. couvert, enveloppé.
— Lou ieiiibiiinia mali, un chi, dedin.s la glaço,
Airoiibel un \iaj(jn mon aqui, vers lou |iorl,
Salhal ilins un Jrapéu. . .
l'rai.
Snl!tî«Io, s. f. saillie, bon mol. — Elan,
Salido, boutade. — Eminence, relief.
— Sortie, issue.
Salière, I s. m. salsepareille d'Europe,
Graine gros, \ liseron épineux. — Smilax rude,
pi. à fl. jaune clair. Sviilax
aspern. Syn. rin vierge.
Salieros, s. [ plur. creux qui se montrent
sur les tempes ou dans les par-
ties amaigries des hommes ou
des animaux.
Saligot, odj. dégoûtant, mal propre.
— Li gu,s fan pas plus mau qu'acû
Fiiu IV.scusa, qu'es un uriislu,
K l'a J'arlK-ilo s.iligol ,
Salin, s. m. .'■aloir, saunière, petite caisse où
l'on tient le sel pour les appiêls
culinaires.
Salinié, Il s. m. saunier, Anier, marchand
Saniiié, Il de sel qui le transporte des lieux
de production.
SalinoB, s. f. plur. marais salans, où l'on
obtient le sel par l'évaporation
de l'eau de mer.
Salinoun, || s. 7». mortier en bois pour piler
Mourtié, | le sel. — Boîte à sel.
Salitre, s. m. salpître, nitrate de potasse
Salnilre, qui sert à faire la poudre.
Saliver, .s. m. dôme, ciel, firmament.
— Veiras lei salivier Je l'enfini.
Salivo, I t. f. salive, humeur visqueuse qui
Escupagno, \ est sérrélée par les glandes sali-
vaires. Gr. tnaKoi.
Saline, s. m. psaume, cantique sacré.
Siflitme, Lat. psalmiis. Gr. ^*Kf*c(, chant.
— Was !Ùu iiou souni pas danses mi .'auiarelos,
Souuque tslniea ainay ctnsou» «pirîtutloi.
SAL
1195
SAM
Salnii, D s. m. mélange (le viandes el de
Salmigondis, || légumes. — Restes de gibier
ou de poisson accommodés en
sauce au vin — Ami's d'ucces-
soires ou d'usleusiles hors
d'usnge.
Salinonn, s »/i. saumon, poisson de mer
Sutimoun, a chair rosée, qui rcmonlo
les rivières. — Salmo salar. —
— Lingot de plomb ou d'étain.
— D'un cap (le salmourj fresc ai lasla la salsi'io.
Sniir, Il V. n, sortir, passer dehors. — Jail-
Sa/j, Il iir, déborder. - Etre en relief. —
Couvrir la jument.
— Dt' forço ou (le boun gral,
Salirè.^ pas tj'iii','! que nonn siague pagal.
l'Ion l.
Salo, Il s. f et m. salle, i^rand salon, grande
Saloun, Il pièce de réception Hal salone.
Angl. saloon. AU. iaal.
(«alop, adj souillon, malpropre, ordurier.
Salopo, ». f. et adj sale, malpropre. —
MacliMie à draguer les ports ou
les canaux.
— I.i vojoii sus Sa raulio aulaiit de pourrarié
Que la salopo au porl. un jour iiVn pesCi-rié.
Brllol
Salo 4ou|iiii,
Jan fenno,
s m. homme casanier qui
se mêle des détails du
ménage, de la cuisine.
Salouiro, s. f bassin ou rigole dans lequel
on donne le sel aux brebis.
Salouparié,
Poiircarié,
s. f. saloperie, villenie,
malpropreté , immundices.
— Indécence. — Mauvaise mar-
chandise.
Salpica,
Saupica,
V. a. saupoudrer, jeter du sel
sur les viandes pour les assai-
sonner.
Sais», V. a. saucer, tremper du pain dans
une sauce. Fi§. gronder.
Salc<ifl,
Sarsi/i,
Barbahou,
s. m. salsifis blancs, à feuilles de
poireau, Tragopogon poirifo'ium.
Salsifis des prés, barbe de bouc.
Trngnpogon pratense.
Salu, Il s. m. roiablissementde la santé. —
Sahit, Il Cessation d'un dangei-. — Félicité
morale ou religieuse. — Saluta-
tion, action de saluer quelqu'un.
— Las csni. r.^uios p las pcrios
T iiaissdji couino lie couikrlos ;
Pl's can)[i« s'y Irobo l'or moulut,
li loul.s y cfeboii île salui.
Goiiduuli.
— Sus lou boi dou <alal se planlii eoum'un Icrine,
I I gfi 110 ï) vegimu ié faire si salu,
li zà, il'un co|i île lié II fasié l'.iss' au blu :
N'i'fi inanjté Irenic-iiôu pas q'i'à .'oun luo-voriue.
Higou
Sainda, v. a. .^aluer en marque de riviii é
ou do déférence. — Féliciter.
liai, salutare. Esp. saludar,
Aque-l' un pau iiii.i<le e pamen* .sens' oumbiage,
En salutdul s'af Iio, e per un sourn bou.sca^e
Seguin .'ou bon c.«piliilié.
Crous.
ailj. salutaire , profiiab'e
utile à la santé.
Sal«'0,
Ban,
Sanilieja
Hambeia,
Saluflable,
Salutari,
Saludaire, adj. salueur, obséquieux, (xili.
«. f. salut militaire 0:1 nav.il. —
Tir successifau canon pour une fête.
~ Nombreux applaudissements.
V, n. coqueter, parader, se
montrer. — Convoiter, désirer,
— Attirer les oiseaux avec un
appcHU, appeler un essaim.
— 0, l'ami^la pei ii"', es pas nul qu'uno fngano,
L'n noum per --a obeja lou fid» qui' l'y crci.
Saiiibeiiuic, s m. sureau noir, arbris-
Su7nbuquié, se.iu de la fam, des Capri-
Sambu, foliacées à fleurs blanches
el à baies noires. (Voir sahul,
chagiU).
— Au bor il'a.iueli grans sagiias.
On ié H'>io chaco vint pas,
l)c caillés, do b'ms tamaris,
lî de 'ain ) is lo'Ui llouris.
Langlade.
Saiiibet, I s m. appeau, oiseau dressé
Sambic, | pour en appeler d'autres au pas-
sage. — Sifflet pour coati efaire
le cri de certains oiseaux.
Sniiibîea,
Sambilha,
V. n appeler, attirer les oiseaux
à la chasse au filet.
Samboiisiio, s. /■. cornemuse, guimbarde,
chalumiîuu.
SAN
1196 —
SAN
Sainbouti,f. a. secouer, ébranler, brandir.
Saiiibro, s. /. creux (ie rocher, réservoir
naturel. Syn. cliambro.
S.iiiibroun, s. m. secousss, ébranlement,
écho, roulement,
— Tout d'un cop, à l'ouro souiiailo
La pensado es ilestrus-ouiulo
Pcr lou sambroun e U bourjuu
Qu'en barrubn fai la vapoa.
Langlade.
Sanibaca, v. a. arrêter, voler, attendre au
passage.
Sanibneo, «. f. passage étroit, élrangle-
menl de roule, brèche, col dan-
gereux demo.itagne, souterrain.
Sainena, Il v. a. gasc. ensemencer un
Samoiid, Il champ, répandre du grain sur
la terre. — Jeter, disséminer.
(Voir scmena.)
— Fôu ben scmeDa per rccnli.
— l-,i nué dourmié pa« forço, e de longo pcnsavo
A semena d'argen pcr faire vciii d'or.
Saniiiallta, v. a. répandre, éparpiller,
écarter,
Sanipo, s. f. égoul, canal, fossé.
— Emplaslras lou surlout d'aquelo llmpo grasso
Que la pMjo en Iver dins la saiiipo raiiiasso.
Pi- j roi
Saiiiponna, Il v. a. renlruire, raccommoder.
Sorti, Il rapièceter un vêlement.
— Me seniblo qu'éro iùr, e paiiii'iis ia long temps,
Moun frero dourmiss é, ma iiiOro sampounavo,
Dius noste paure fiuc l'oulivié pcléjavo.
Bigol.
San,
s. m.
sang, liquide rouge qui circule
dans les arlères et dans les
veines. Lat. sanguis. Esp. sangre.
liai, sangue.
— Souii San perloul rigolo e lou sol n'es trempât.
San,
Sunce,
Suiicliié,
adj. gasc. bas l'un, sain, entier, en
bon état. V. fr. sancere. entier,
neuf, sincère.
— Quùu tùupi de lero en bandiéiro,
U MO iiioralo bien sancliiéro.
SnuRdelo, s. f. oseille sauvage. (V. agradelo).
Sauaduro, s. f, guérison, réparation.
Sanaire, Il s. m. chatreur des animaux que
Crestaire, |j l'on veut engraisser.
Sananien, adv. sainement, raisonnablement.
Sandau, s. m. sandal, bois odorant pour
l'ébénisterie et la teinture, pro-
venant des Indes ou de l'Afrique.
Sande, Il s. m. v. l. samedi, jour de sabbat.
Samde, || (Voir dissate),
Sanetat, Il s. f. santé, propreté, salubrité.
Sanita, || Lat. sanitas.
— La ganelat del rors es hi fort à laasa,
Car tout cncountJD n que lou Dial nous arrapo,
La pauro sanelat quant e quant nous escapo.
Sanfeli, s. m. phalène, papillon nocturne.
San-fla, s. m. et adj. lâche, indifférent, sans
coeur.
— Del pas.'an m'euchau pas de prendre l'abihagc,
Kespoundel lou bouisiioun Amé l'er d'un sanfla.
Me counlenle de l'esira'isa.
More!, 1828.
Sanfloura,
Esfloura,
V. a. déQorer, écumer, choi-
sir le meilleur, ôler le dessus.
— Aco's la soupo, aigo grai-souso,
Qje loul lou n)ati, lou eu hé,
Sanflouro | er chaco rouillé.
San-frecli, s. m calme, Iranquililé, pré-
sence d'esprit.
— Al legil en quicon qu'un filo«ofo, un .«âge
Qu'ané mes in colero un varlel raau-adrecb,
N'auzel pas lou pica, Couino ero soun usage,
Per la .'^oulo mzou qu'ero (las de san frech
Tandon, 1812.
San frusiinin, s. m. argent, linge, bar-
des, meubles, avoir.
— Avié la cervelo un pau ba'.irho
Aquel drolle ; à soun san frusqum
Agué proin li>u douna ca nin,
Embé la braffo e lu débancho.
Sansagna, Il v, p. remuer, .secouer, bran-
Tusla, Il dir, agiter, frapper. — In-
quiéter, importuner.
— Li diable soun per l'er, e que i'enilnu en eu,
Lou roure sang:igna crecino,
A soun fton dius li nivo, e soun ben founs si pé.
Sangar, | s. m. petit cyprin, gardon,
Eslranglo-vurlé, y meunier, la rosse, poisson de
rivière à ventre rougi âtre et à
corps comprimé; c'est un mau-
vais comestible à cause de ses
arêtes. — Cyprinus rntilus.
SAN
— 1197 —
SAN
SanKnrî, $, m. anscrine bon Henri,
Efpinar bastar, épiiiard sauvage, plante que
Bley, \cs habitants des œontagnps
mangent à l'assaisonnemonl des
épifiards. — Chenopodium bonus
henricus, fam.des Salsolacées.
Sansl», V. a. sangler, serrer, ceindre,
opprimer, étouffer.
— Aqaelo pàu me sanglu lou cd.
— Estoufct unsouspir dios soun amo sanglado.
Jasmin.
Sanglaea (^e)^ v- ^ec. prendre un fort
rhume, un froid subit au cou-
rant d'air.
— L'aigo fumo l'iber, c l'estioa sanglacojo.
SanKlonta, v. ». sanglolter, pleurer par
intermittence, avoir le hoquet.
— D'umpèi que per soun bien li ai tlil ma voulounta,
N'o pas cessa de geme oniay de sa glou a
Sanyoulia, v. n. saigner, piquer, percer.
Sansu, Il s m. bas lim. hoquet, mouvement
Sanglou, || consulsif de l'esioinac qui produit
un son inarticulé.
— Aviéi lou sangiout, Uiou me la rout.
Sanguin, || a^/'. sanguin, temp'ramentdans
Sangumèu, \\ lequel le sang domine, est trup
actif. — Rouge, couleur de
sang. Lai. sanguineus.
Sansain, s m. coumouiller sanguin, bois
punais. — Cornus sanguinea.
fort, sanguinho.
Sanfirninatlo, s. f sanie, sang mélangé de
pus, h'imeur fournie par les
plaies, les contusions.
Sanffuinari, adj. sanguinaire, cruel.
Sansuineilo, s. f. lieu où croissent les
cornouillers sanguins.
Sang^nino, s. f. sanguine, oxiJe de fer
dont on fait des (rayons rouges.
Sanicio, || s. f. sanicle d' Europe, plante
Saniclet, || .'ulnéraire , plante ombellifére
qu'on trouve dans les bois. —
Sanicula Europœa,
Sanifl, I 0(2/ sain, en bon état, non altéré,
Sant<o»s, Il salubre, q4;ii guérit.
— 0 ! s'hi la man sanio, es uiilo
A lO'iiu la soucielat,
Sap manlene dmscado vilo
L'er saaii e la propretat.
Peyroues, 18S4.
— Aheu de rocs beslils en beloiu que borlejon ;
De pianos que toujnur dauiejon ;
Do counibos uun bebeii un ayrc sanitous,
Et quand nuus passejau perlout traulha i de floua.
Jasmin, 184S.
Sanla, | v. a. envelopper, couvrir, entoa-
Intalla, j] rer, serrer.
— Vésè> aqucio m gro roco
San^ado ea plé per un rounzas.
Sanli, n V. a, et rec rendre sale. — Blesser
S« sanli, 0 l'honneur , la réputaton. — Se
rendre sale.
San»nii(iaca, $.m. St-M<cbel, époque du
terme des loyers et des démé-
nagements.
Sanna, v. a. saigner, égorger, étouffer. —
Juguler, pressurer, exiger.
— Uhier vostu gro-gri me sanné ma lapirio,
Per dessu!> iou mercà pissé dins ma farino.
Grivel.
— As oublida louio la ]i<\no
Que per tus ièu me suuy donnât,
Car dins inuun cor n'y o pas 'no beno.
Que pei moun rey n'atgê sannai.
Sannado, s f. saignée, écoulement du sang
par une veine. — Bigole ou
canal fait sur un cours d'eau. —
Somme exigée ou extorquée.
Sannadou, $. m. et adj. banc sur lequel oa
saigne, le bout saignant, le cou-
teau du boucher, la boucherie.
Sanno-l«nyo, sf. garance des teinturiers.
Sannous, adj. saignant, sanglant.
— I£l lou trobo ioumbal de sul l'ecbaf;iu('jge,
^ Eslendut, presque mort, sul le ren loi i saonoas.
Jasmin, 18iS.
Sannouso,
Tirasseto,
Lengo de passeroun,
s. f. renouéa de oiseaux,
traînasse , pla ite ram-
pante f. des P lygonées.
Polygomim aviculare.
Sanjilus, adv. uniquement, beulemeut.
SAN
— 1198 —
SAN
Sanquet, s. tn. sang de poule, d'oie, de
dinde cuits à la poêle.
— Sou-Jis en f^scn un saulet,
la rèj de bun coumo un sanquet.
Favio.
Samsisuol, s. m. et adj. maquignon, cour-
tier, agent, intrigant.
— l'er aqui passo un san-ignol,
I^xaniino la baco, i pal|>o la coudeno.
Mir.
Sanso, s. /'. écope, pelle en bois.
SansoA^uo, Il s. f. musique discordante,
Sansoyno, Il chant désagréable , endor-
mant. — Raisonnement iibsurde.
— Vielle, insirumnt de mu-
sique.
— Car d'aulres coumo mi dcmandabon l'almojno
Noui: (las am lo:i rcbcc ni mai am la sansuj'no.
Sanaon, s. /'. chanson, refrain savoyard.
— Hrar l'allueio m'a sanla
Duo sanson per me soleio,
Iliar l'alliiilo ma sanla
Sanson d'amour e degaila.
Sanseusna^ f- n. labâcher, importuner,
redire, répéter un refrain.
SauBonynaire, s. m, rabâcheur, endor-
meur. •- Joueur de vieille, de
cornemuse.
SansoiiKnets, Il «. m. p/ur. glands oupen-
Pendils, || dant des chèvres, des
brebis. — Appendices rouges
des coqs.
Sansonire, Il s. f. salicorne herbacée ,
Sounsouiro, || casse pierrej pi. fam. des
Salsolacées, fleurs en épis. —
Halicornia herbacea.
— A travèj 11 code et li sable
E 'i grand bansouireahi»<'ablu
Li canéu, li triangle, ealage dj mouisi'Oun.
Crousdiat.
Sansoniro, I s. m. et f, plaines de laCa-
Sausouire, \ margue qui se couvrent d'ef-
florescences salines pendant les
chaleurs de l'été.
Snnsnra, v. a. presser, importuner, tour-
menter. Lot. sanguis sugere
sucer le san^.
^auaaro, s. f. sangsue, petite annélide qui
suce le sang au moyen d'une
ventouse, liai, tangui titga.
— Cru couquin ! hèurici pas dons de^ou d'aigo puro.
Que voulés, aurièi pôu dVnvala de sansuro,
Chacun a soun idéio, e la miounO'S ansiii.
Kigot.
^ant,
San,
s. m. saint, pur, parfait, conforme à
la loi de Dieu, à la foi, à la piéié, à la
religion révélée. — Digne de
respect, de vénération.
Esp. ellt'jl. xnnlo du lai. sanctu$.
— Jaipai sani a fa mincie dins soun cndri't.
— Precliavo bon per soun sanl
— Tunio la sanio df la neil.
Sania, s. f. santé, élat sain — Souhait ou
Santal, vœu que l'on fuit en buvant.
• - Lon malaul espèro la sanla
Qu;ind l.)u gaiar lé pi-ii^o pas.
— Sanla sans argf n es mitjo inalaulijl.
— Enircmen agne? la sanla,
Q l'es la I u belle di fouriuno,
Toul lou reslo es reii à cousta.
Roumifux, 1860.
Sant»dinr,
ïiauti dex,
inlerj. o Dieu ! hélas ! cor-
bleu ! cènes ! par la morl
Dieu!
— Sanladme ! aqui se laisel,
E 1res rasudos q'ie bnguet
Aurien f .cb oublida l'afaire
Favre.
Santadous, Il adj. robuste, s^in, vigou-
Sanlarom, Il reux, en pleine santé.
Santagno, s. f. disscnterie, inflammation
des intestins.
Saiitaliinen,
Sanlanimen,
adv rien du tout, pas seu-
lement, rien de plus, cor-
ruption de tant seulement.
Santé batnn, adv. tout le long, la durée.
— Toul le Siinle balan del jour
Dabaii sa fonestro jou rodi
l'er II guigna de Tel, se podi.
Car le siou m'aluuo d'amour.
Gouduuli.
Santi l»elî, «. m. plur. beaux saints ,
Simbelo, comme certains mouleurs
itiiliens crient dans les rues, en
offrant des grossières figures en
plâtre,
SAQ
1199 —
SAR
Sautiften, v. a. sanctifier, glorifier, consa-
crer, célébrer.
Sauto nitoueho, s. m. et f. hypocrite,
bon apôlre, faux dévot.
Santonlino, ri s. f. santoline à feuilles de
Gardo raubo, \\ cyprès, plante odorante et
amère h fleurs jaunes que l'on
plante en bordure.
Santoun, Il s. m. petit saint, petites figures
Etpiritoun, \\ en plâtre coloriées que les fem-
mes achètent pour les crèches, à
la fêle de Noël.
Santountems, t. m. bonheur, satisfaction,
réussite ; par opposition à mou-
tons lems, calamité, désastre.
Santuari, ». m sanctuaire, chapelle sur la
montagne, lieu saint, consacré.
— Aganlerian aiifin la croilo que aubaumo
l.a roco VIVO, en II servent d'fscaumo,
E luu sanluari qii'ero vesin duu buuèi.
Sap, Il rad. du latin sapere, savoir, connaître.
Soi, Il Esp. saber.
Sap, s. m. sapin blanc, arbre résineux
Sajd, toujours vert. Pinus picea.Syo. sapinet.
Sapa, V. a. saper, attaquer par dessous,
démolir.
Sapajou, s. m. petit sioge d'Amérique à
queue prenante.
— A mai môeio, l>'iiéi', emb'un s.ul n'auritSi prou.
Un siiijoiii:é (le rés, un picbol sapajou.
Qu'au besuuii, dii>a la pocho en pic^que lOD r scoodra.
Félix .
Sapieufo, s. f. savoir, érudition.
Sapineto, s. f. petit sapin à feuilles d'if.
Sapino, s. f. barque, bateau plat.
— L'agon.niz*-n al foun d'uoo sapino
Et esicnJul ; voulen IVscalouri ;
Sur soun bizatge un flarabèu do rouzino
Jelo sa luis et ben m'endoulouri.
Jasmin.
SBpoura,v.o. déguster, apprécier, savourer.
Sapur, s. m. sapeur, soldat armé de la
hache qui sape, brise, démolit.
Saciueja, v. n. tasser, secouer un plein sac.
Saqueltt) prép. malgré cela, nouobitant.
Saquetado, ». f. secousse. — Une pleine
s iche. (Voir sequetudo )
Saqueto, s. f. petit Sac à provisions à
denrées.
— Japan après li paure e mourd«n si boulel ,
Quand, ci> se grouinilliaiit au sonrel, vers la grdio,
itfbalon chin, ..aijuoio. e cougourlo et bequdio.
K ptii apri'is, niarijan, buven,
Bud*iau, acassan de oioa^co e dourmitsoa.
Uigot.
Saquièro, ». f. moites, chaumes, brnus-
Sarqiiièio, sailles que l'on fait brûler
dans les champs pour écobuer.
Sarabando, ». f. ancienne danse espagnole.
— L'Espagnol perd cor e caqnel
E quito lou pés del mousquet
l'er pla dansa la sarabando.
Saraduegrno,
Sarojuegno,
Dindoulièro,
Saraié,
Picho suraié.
Saraiv blu,
Guingaroun,
». f. chelidoine majeure,
grande éclaire, herbe aux
verrues, pi f. desPapavé-
racées à fl jaune». — Chelido-
niumtnajus.
». m. mésange charbonnière,
petit oiseau vif et toujours en
mouvement. (Voir «arrai''').
— Parus major, parus ater.
s. m. mésange bleue très
pétulante, comme ses congé-
nères, et toujours à la recherche
des insectes ou des araignées.
Saralheja, v. fl. tourmenter une serrure,
s'efforcer pour l'ouvrir.
Sarampie, Il s. m. gasc. la rougeole, mala-
Sarampioti, || die contagieuse des enfants,
qui se manifeste par dts taches
rouges accompagnées de fièvre.
(Soir iinépiou).
Sarasiné, ii » m. gros bec ciai, serin de
Sarrasiné, \\ Provence, oiseau chantaur que
l'on accouple facilement avec le
serin des Canaries. — Fringilla
terinus.
Sareelado, ». f. petit filet de pèche.
Sareelo,
Caneto,
». f, sarcelle d'été, espèce de
petit canard sauvage très abon-
dant dans les étangs, de passage
au printemps et qui niche dans
it8 jooci. — Ami qit*tquidul9.
SÂR
— 1200
SAR
Sareelo (l»ieli©to),s. f. sarcelle d'hiver,
petite sarcelle qui reste toute
1 ann(^p dans les étangs ; elle
construit aussi dans les joncs
des nids bien doux et noatelassés
à l'abri de l'eau.
Sareèn, s, m. sarcloir, instrunoeni pour
arracher les mauvaises herbes.
— Aiiria 'gii ploiédelou veirb
Mcnii) lo fourcho, Ion raièu,
Lo jiuio, la <iuitu sarcèu,
Ou foudriô 'vei \u per ou creire.
FoucauJ.
Sarci, v. a. rentraire, ravauder, reprendre
une couture ou un trou.
— L'uno avié lou secret Je sarci ûnoinen
Toats lous ilefauis ilc la naturo.
Sareidnr*, s. f. couture ou tissu à l'jiguille
pour réparer une faute ou ud
accroc ; renlraiture sur une
étoffe déchirée.
Snreido, s, f. volée, correction.
Sareiho, s. f. engin de pêche, poche.
Sarcla, v. a. sarcler, enlever les naauvaises
herbes, trier.
Sarelado, s. f. bas lim. ramassage, abon-
dance.
Sartiinau (Pialaa), filets à petites mail-
les pour prendre les sardines.
Sardinié, s. m harle commun, bel oiseau
Cabrello, palmipède que l'on peut chas-
ser en hiver sur les étangs et
qui nous quitte au printemps
pour aller nicher dans les ré-
gions boréales. Mergut merganser.
Sardino, s. f. poisson de mer plus petit
que le hareng et très commun
dans la Méditertanée. — Clupea
sardina.
Sardo. 1 t. f. espèce de petites sardines,
Melelo, I abondantes sur les côtes de Sar-
daigne et que l'on sale et encaque
comme les anchois. ClupealaUUus.
— Aqael paure poëto es un pau alleiat,
Noun pur ahî niangiat canib''jau do Bayouno,
NI Jiai trengs aaiats, ni urdus de fioalougao>
Saret.
Sarro te>lo.
s. m. bande, bonnet de nuit, serre
tôle.
Sargr, j s m. sarguet, poisson de la Médiler-
Sarget, \ ranéo peu délii'at. — Sparus sargus.
Ital. sargone.
§ar||;aii*c, s. m. sergier, ouvrier qui fait
l'étoffe appelée serge.
SarjKasBo, s. f. fucus, plante marine dont
on retire l'iode et la soude, et
qui sert aussi d'engrais. —
Sargassum vulgare
Sargeto, s. f. petite serge, étoffe de laine
légère.
— Arc lout me reben, sa graço de biergelo,
Dfbal la lelo ou la .«argeti>,
Sa p6a quand passabo un souIJal,
Me fasquerun (jensa que la pauio Maltrclo
Autres cots aguel sa razou,
E qu'eio un mariire d'amon.
Jasmin, 18ti.
«argo,
Sarjo,
Sarjifou raseas,
Rat-mari,
s. f. serge, étoffe de laine croisée,
serge moitié coton, moitié laine.
s. m. poisson de la Mé-
diterranée.
— Lei rascasso, lei sarg, lou pourpre sens' espigno.
SariçouIIia. || v. a. secouer , brandiller,
Sargoula,
Jargonner ,
Sargoun,
Bouy blanc,
Siariènjo,
EntrevadiSy
verrouiller,
marmotter.
s. m. canard garrot peu abon-
dants sur nos étangs.
- Anas clangula.
s. f. clématite des haies, vigne
blanche. (Voir ravis$ano.)
Sarjan, s. m. sous-officier d'infanterie.
(Voir serjan.)
Sarnalho, | s. f. rebut de papiers de cou-
Sarni/fto, i leurs. — Lézard gris.
(Voir angloro).
Sarniha, v. n. fureter, fouiller, chercher.
Sarpananzo, s. f. apogon rouge, poisson
de la Médit«rranée, bon comes-
tible.
Sarpelièro, Il «. f. serpillière, grosse toile
Serpiliiro, \\ d'emballage, vieux tablier,
torchon, chiffon.
SAR
— 1201 -
S4R
Ssrri», Il v. a. el rec. serrer, élreindre,
Sesarra, |j presser. — Contraindre, lourmen-
ler. — Joindre, réunir, attein-
dre, poursuivre, mettre en lieu
sûr, cacher, enfermer. — Se
presser, se serrer, se cacher,
s'approcher.
— Reliro-le pnlèa dinlre mouo ermiugo
D'ount la pono es jamai sarrado au malurous,
Veiie fairo pauselo e re( rendre courage ;
Davaas l'aubo, se vos, le remelra^ en viagt>.
Crousillal.
— Prit des hors qoe loa Lut, sans briil, cade muunien,
Poulounejo fresqueloman
D'aotbé soun aigo fino claro,
Débat d'oarmis feilhuls an ooslalet te sarro
Jasmin .
— Aqai, moun Dieu ! anridi vougu
Que la plttéjo durésse encaro ;
Ere counlen, ère esmougu,
Fraocoun de pôu veis ièu se sairo.
J Reboul, 18»0
Sarrado, «. /', pression, étreinte, bouscu-
lade. — Enduit de mortier con-
tre un mur mitoyen pour ren-
voyer la pluie.
— Me vciras dejout la sarrado
E d'aqni prendrai la voulado.
Sarradoiuen,
\). V.
. étroitement.
Sarraduro, || s. f. serrée, pression, con-
Cachaduro, | tusion, froissement.
Sarraié, l| s. m. serrurier, artisan qui fait
Sarralhé, || des serrures, qui travaille le fer.
— De tout cousta se bastissié ;
Sarraiés, macouns, menuisié,
Chascun à derré le mindabo,
E le besougno s'enianchabo.
Bouvière.
Sarraié, n s. m. mésange charbonnière ,
Testa negro, bec Gn de la fam. des passo-
Lardièro, \\ reaux. Parus major. Mésange
huppée. Parus crislatut.
Sarralha, ii v. n. tourner la clef dans la
Sarraièjp, || serrure sans pouvoir ouvrir,
remuer des ferrures, des ver-
roux.
Sarramen, s. m. serrement, oppression,
inquiétude.
Sarrar» v. a.prov, &cier. (Voir strrar.)
7K.
Sarraalu, || s m. serin de Provence. Frin-
Sarrasini, | gilla serinus. Oiseau chanteur
qui s'accouple facilement avec
le serin des Canaries.
Sarrasino, n s. f. aristoloche ronde, pi.
Fauterlo, || des vignes et des lieui
incultes.
Sarrasino, s. f. grille ou herse à poii.les
de fer s'élevanl ou s'abaissant
dans des coulisses.
Sarrat (Al), adu. en cachette.
Sarreta , v. a. scier, couper maladroile-
Resseja, mont, ébrancher un arbre.
Sarrcto, t. f petite scie à main.
Sarreto, || s. (. masselte d'eau à larges
Sagno, || feuilles, roseau des marais.
Typlia latifolia.
Sarriiha, i'. u. racler sur un instrument
n c nies.
Sarrillio, s. f. sciure de bois, débris.
Smrro, iuterj. imp. desarra, arrête, au voleur.
Sarro, s.f. étreinte, consolation, satisfaction.
Sarro-piastro,s. m. avare,cuislre,éguïsle.
Sarrot, s. m. sarrau de berger, de roulier.
Sarroan, s. m. petite faucille à mai i. —
Récipient, baquet pour garder
le poisson.
Sarsifl, s. m. salsifî blanc, racine comestible.
Sartan, H t. f. poêle à frire, ustensile de
Padelo, cuisine. Espèce de filet de pêche-
— Dessus souii poulagè d'i>rgèlo,
El mémo melié l'ejcuilèlo,
Ou lou loupin ou la sartan,
Es vous dire qu'à toul méiié la naa.
Bïgol.
— Tenièi peusioun, vendièi soupo e lalin k (an,
Uetièi d'oli d'infir au foun de U sartan.
Sartanado, Il s. f. une pleine poëlc de
Padelado, || châtaignes ou d'autres objets
comestibles.
Sartan eastai^iiièiro, s, f. poêle percée
pour faire rôtir les châtaignes.
— La pigoto l'avié triuca coumo uno tartan ea>lagnetro.
SAT
— 1202 —
SAT
Snrtî, V, a. sertir, serrer, retenir, rabattre
un rebord sui' les pierres pré-
cieuses ou les (li;imants.
Sartis, s. m. haulbans, grosse corde pour
fixer les mats.
SartîsBiiro, s. f. sertissure, procédé pour
fixer les pierres précieuses sur
l'or ou l'argml.
Sartre, s. m, tailleur île village, de cam-
Saslre, pagne, liai, sarlore.
Sni^oiin, Il s, f. saison, séi ie de plusieurs
Sesoiin, Il mois, du lat. statio.
— Une des quatre parties de
l'année. Le printemps dure 93
jours, l'été 93 jours, l'automne
90 jours et l'hiver 89 jours.
Sassi, I s. m. moment, occasion. - Dé.
Sas^igado, \ goût, satiété.
Saiiso, s. m. ('cope, pelle creuse dont se
Egoutal, servent les bateliers pour rejeter
l'eau qui filtre dans leur bateau.
Sala, V. a. affaiser, fouler, tasser.
Satan, s. m. ennemi, tentateur, orgueilleux,
l'ange rebelle.
— Quand saian droini-i la gulo.
Sa voués, couoii) un Iron barullo,
K inel li dialj'c m coiri lioiir ;
Dinn II valuuii, ni> la colo,
Kn l'ausisscn lout Iri'molo ;
Ven lie mau 'i lou Tignour.
— Se i'a ilins un ou$laii dos ftmo. es lia iiifer,
QuîiiJ ni 'a Irtf, Ta Sa!an lielzplju, l^ucifcr.
lîoiimieux.
Satitnati, s. ?n., méchant homme, démon.
— Se ses don diable, a>alisi'o satanas,
Se !>(5j de boiio causo parlas.
Sati, s. m. satin, étoffe de soie fine et lus-
Satin, trée, obtenue par une disposition
particulière de la chaîne, imitée
des anciens tissus importés de la
Chine Lat. sela sinencis.
— Mai, moussu, doinas vous la péno
De veire dins lou magasin;
Seii assourli de loulo mi'nio
IJ' drap, de lelo, de salin,
l'e bourreto, de larlalauo,
I^! niadapolain, de basin,
l>e piT'alino, d'ourginsin,
lij reps, de njérinos, d'indiario,
l>e cQuiouii, de Ijuu e do lano.
ttouœieax.
- Disnié, ignal is ai|uel que pourri6 se vaiila
D'accoiimpli loiis dcsirs d'una fenno glourlouso,
l'^oudr é loul lou velou.», lou sali de Toulouse.
Satina, v. a. satiner, lustrer des étoffes ou
des papiers
Satinage, s. m. lissage du papier, lustre du
salin.
Satineto, s. f. étoffe de soie très mince
imitant le satin.
Satire, s. m. satyre, dieu champêtre à oreil-
les et jambes de bouc, comme les
faunes, les sylvains.
— Au fûuns de sa cafourno e sus un lié de pampo,
Uu satire assela, proclii la laulo acampo
Sa fremo e sei pichol, per maiija lou bajan.
Satiro, «./'.satire, pièce de vers qui a pour
but de censurer ou de tourner
en ridicule les vices, les passions
ou les ridicules d'une époque.
— t.a saliro qu'abés logido
De ma closco n'es pas sourlido.
SatÎBfa, V. 0. satisfaire, contenter, payer
complètement quelqu'un, indem-
niser, dédommager.
— Veirès pas dins louli li classo,
(luaucuii salisfa de sa placo ?
Siégue d'en aut, sii?gue d'en bas,
l.ii gens soun ben m'ouiile sonn pas.
Ikiurrelly.
SatiMf'aclt, adj. satisfait, content, résigné.
Salisfeit, H. soddisfallo, Esp. satisfecho.
Sau, s. f. sel commun, hydrochlorate de
Sal, soude que l'on retire des eaux de la
mer ou des sources salées.
— lé couron coun o li fcdo à la sau.
— Le sel gomme est le sel
solide decertaines mines, (à Car-
dona, Espagne) (Salies, France).
Sanba, v. a. sauver, conserver, réserver.
Saiibadoii,
Sauvadou,
s m. sauveur, défenseur,
libérateur.
— S'abioy la bouco d'or, loun parli que lan brilho
Te diyoy que dius la grandou
De l'eslal, de U gleizo c de cado fannilho
Fusqa4rc3 aquel jour lou triple saubadoa.
(Jasmin à Lamartine).
Saubatye, s, m. et adj. sauvage, inculte,
non civilisé. Lat, iîlvalimi.
SAU
rios —
SAU
Saubertons, n aàj. obscur, profond, ef-
Souverlous, | frayant.
Sanbio, s. /". sauge officinale. (Voir sauvio).
Sauciaso, n s. f. saucisse, boyau rempli de
Satusissot, Il viande crue, hachée et assai-
sonnée. Lat. salsus, salé.
Saueisset, 1 s. m. saucisson, grosse sau-
Saussissol, \ cisse dehaulgoûl.
— Pioi devislel un saucissol
E vous touniliet sus loa fricol ;
l'avié lan de lem» que junavo.
Favro.
Sauelet, s. m. et f. joël athérine, petits
Mdelo, poissons que l'on prend sur les
Cabassotts, côtes avec des filets horizontaux.
Par un temps calme ils se ras-
semblent par masses et en quan-
tités inombrables.
Esp. chucleto. liai. laltarina.
Lat. alherina hepselus,'
Sancletièro, s. f. filet a mailles fines pour
prendre les petits poissons.
Snueleto, i,. f. sarcloir, pelie boue à long
manche.
Sauce, Il s. f. sauce, apprêt culinaire coni-
Sausso, Il posé de plusieurs condiments de
sel et d'épices pour relever cer-
tains mets.
— Que la sauço jamai cosie mai que luu peïs.
— Cliaeo cjusini(5 fai gousU sa saugo.
Sauda, il v. a. souder, fixer deux pièces de
Sèuda, Il métal au moyen d'un plus fusible.
— Knibé d'argeu (.n |joI loul faire,
Enibé d'argen on saudo lout.
TanJon.
Sando, Il «. f. soude commune, salicor, pi.
Saussoniro, || des bords de la mer dont on re-
tire la soude du commerce.
Lat. sahola soda.
Sauduro, s. f. métal fusible qui sert à
joindie deux pièces ensemble ou
à boucher les fuites.
•Saiij^o. s. /'. bateau de pêche ou pour le
transport du sel.
saugras,
Avelatié,
s. m. gainier siliqueux, arbre
de Judée, fam. des lé£umineu-
ses .*) ûeurs rouges. — Cercis
siliqnaslrum.
Saula, V. a. saturer, abreuver, colmater un
champ ou un pré au moyen des
eaux troubles.
Saule, H s. m. saule, arbre des rives, des
Sauze, Il prés. — Salix alba.
Sauinado, s. f. salmée, ancienne mesure
agraire et de capacité, équiva-
lant à la charge d'une bête de
somme, <r»yfia. ; et d'autre part
a 79 ares 9 cent.
«. m. ânier, conducteur do
bêtes de somme.
Sauinalié,
Saumié,
Sauitiastre, udj, saamàlre, de mauvais
gcûi, salé, marécageux.
s. m. âiion, petit âne, qui
tète. — Adj. bôteasine.
Saunietoun,
Saumin,
Saumié,
Sotimié,
s. m. sommier, paillasse ou
caille à ressorts en tenant lieu.
Bnii de charpente qui supporte
le couvert.
Sanmièro, / s [. bas lim. saumure, e;iu
Salmièro, salée qui s'écoule des viaii-
Saumuro, des ou des poissons salés.
Lut. salmanidus.
Saumo, s. f. finesse, 1-î fomellc de l'une.
— L'aucèu n'a pas toujour de que fa n'agourjido
E Us Faumos n'aii pas touts luus jours de civndu,
Mes las liuilius, mes les l'ermis.
Que U'aballioii toulo l'aiin^do.
Se niuqueii de l'estlou couniu de la jaladu.
Cliasieiiel, Ib7i.
— ("au MM faire sa fillio saunielo
Que diiis loun villago la mette.
S. m. sauniun , poisson de
l'Océan qui remoute dans les
rivières et dont la chair est
rosée est li es délicate.
liai, salmone. Esp. salmon.
V. a. saigner, lirer du sang,
égorger, couper la gorge.
— Es ièu que siéu carga dii vous saunar deman,
Mai, s'es \ouestre ileslin de peii de ma man,
l.ou uiiou f! plu j Tii.iJ r d d'i site loucsin; jaui s ro .
DIliMcr, I«:i2.
Saunioun,
Soumoun,
Sauna,
Sanna,
SAU
1204
SAU
SannHde, I] s. /". saignée, évacuation san-
Sannailo, 1| guine. — Hi,:,o!e.
Sniinadou, s. m. chevalei , banc sur lequel
on égorge les trouions.
Sauuaire, s. m. chirurgien, barbier sai-
Sannaire, gneur, médcTin.
Etp. sangrador.
Saunarié, s. f. saunerie. — Tuerie, abattoir.
Sanneja, n t». n. songer, rêver, penser,
Sounja, être distrait, avoir intention.
Efp. soflar. liai sognare.
— l'oiilijo hiuzo ili- M.it-clho,
DoanI lou paila imiMiu<'iHl
l'Iiiio l'f.'pril, r^iiio i; raiinllin,
l'i r l'otifri moïKi loiiqacl iKi [irai,
A lu soutien ci saiiiuj il.
Jasniiii il Méry, 184».
Saiinrjaire, adj. songeur, rêveur.
— Kezi mai len Ion lius [iiihut
(Jun proclie d'uiio fouu nie fjzoj saDDi'jaire.
Saunié, s. m. saunier, ouvrier qui travaille
aux salines ou qui transporte
le sel.
— 1.0U vaste peyis iV.\ >'i>-morlo
A, per vous cassa Icui >aunié'<,
Tau tltsubrats eu >:r/ijn iiorto,
Loos gondrimaiis, liii- rabauiès
Lai'gl .'io
Sanno g^nrrî, s. m. b.rlion de Provence,
pi. fam. d<;.s Graminées. —
Andropogon
Saupetrièro, s. f. sal, èirière, lieu d'où
l'on relire le y.ilpêlre, nitrate de
pelasse.
Saupiea, I v. a. saupiii lier, assaisonner
ioupica, I avec excès, meltre des épices,
garnir un lou'iûl. — Secouer,
gourmandei
SaufileaKe, s. m. salure, action de sau-
poudrer.
Satipisnagrc» Il s- "i- jusquiame noire,
Saupignustre, || herbe e.iuiculaire , hyos-
riantis nigei. pi. fam des Sola-
néesdonl l'i .\'r;)U est un poison.
Saiiitiif nastre daurat, $. m. jusquiame
majeure ou dorée ù corolle
pourpre.
Saupiquet, I s. m. sauce ou ragoût liquide
Saupiquet, | qui eXcile l'appélit.
Sanpo, Il «. f. saupe, poisson de mer peu
Sopi, Il estimé, Spams salpa. liai, sarpa.
Esp. pampano.
Saupoudra, v, a. jeter du sel ou du poivre.
Sauponse, s. m. secousse, ricochet.
— Se Ion saupouse nous mando un ploun dins l'alo,
Pichot inalur, au coumbal lou pus doui
Toujour se sap, ia cauque cap saiinous.
Floret, 1863.
Sanpre, v. a, savoir , connaître , être
exercé, capable, savant.
lat. sapere, Esp. saber.
— Iti'S de naulri sérié proun for',
Sl' nosir'amo irop avcriido
Saviii Irup liiu (0 qu'es la mort,
Uu sa savié ço qu'es h vide,
l'rous coumo lu eau l'oublido,
li sens ren cregrw, en Diou se fldo.
J. CanongP, 1868
- Uuvpn nous ajuda louli coumo de fralre,
K s'avfn de varie! sauprguen li paga.
— Piei mort coumo aviéi prtSs neii-stoçù,
Sabe pas ben couoio ai viscut ;
D'US lou souhge de l'cisislenco
Ai tout apprOs, ai ren sachm .
l'Dussel, 1888.
^^anpre niau (Se), v. rec. avoir regret,
être fâché, se repentir.
^aupre faire, s. m. adresse, in(Jastrie,
habileté, aptitude.
— Tauibi-n dins nosti rcng Iro ibaren uosir' affaire
l'ur esire cuunséié fôa pas grand saupre faire.
Saupresado,
l'ourquet,
Saupudent,
Samhu bastar,
s. f. cochon salé, cervelas
épicé, mortadelle
s. m. hièble, petit sureau,
pi. f.im. des Gaprifoliacées
à fleurs blanches. — Sambucus
ebulut.
Sauifuèno, Il «. f. petite dorade, poisson
Saucatielo, || de la Méditerranée ou des
étangs salés. Sparuê aurala.
Saurel,
Sauret,
adj. jaune, blond, un peu brun ;
poisson salé et séché à la fumée.
G 'nard sauvage.
Saurengado,
Saurhigiido,
s. f. potage de divers
légumes au poisson 1 1 de
haut goAl.
SAU
- 1205 -
SAU
Saureto, 1 s. f. gnaphale d'Orient, immor-
Sotirelo, \ telle jaune.
Saiiri, V. a. saler et sécher des poissons.
Snuro, s. /. picarel, alcyon, poisson, Smart»
alcedo. — Régal.
Sause, s. m. saule blanc, osier blanc. —
Vege, Salix alba. liai, êalice. — Salixvimi-
Vergan, nalis, osier des vanniers. — Salix
vitellina, osier jaune.
Sanse de paradis, s. m. olivier de
Bohême.
Sansen, \\ s. m. gros bec friquet,
Saustn, I oiseau qui niche dans les
Pa$seroun de trav, \\ saules ou qui sautille au
bord des chemins avec des mou-
vements rapides. — Pringilla
montana.
Sanse ploiirous, s. m. saule pleureur,
saule de Babylone dont les
branches sont pendantes au
bord de l'eau.
Sanserino, Il s. f. verderolle, bec fin des
Douscarido, Il saules, jolie fauv«lle (|ue
l'on trouve dans les saules et les
peupliers, dans le voisinage des
marais. — Sylvia palustrit ,
luêcinoides
Sausiho, il s. f. saussaie, taillis de saules.
Sausièro, y Esp. salceda.
Sanssa, v. a. saucer, tremper du pain dans
une sauce. — Se salir de boue.
Sausseto, ». f. trempette, portion de sauce
ou de vin dans laquelle les
enfants trempent du pain ou
du gâteau.
SauHsièro, ». f. saucière, soucoupe ovale
à contenir la sauce.
SaiisBo, s. f. sauce, préparation culi-
Sauço, naire liquide, oià il entre du sel,
du beurre et des épices.
Saussolo, I ». f. sauce abondante, ragoût
Chnucholo, \ liquide diversement composé.
— Soupe au vin.
Sant, s. m. saut, action de sauter, bond,
chute. Lai. sallus.
— Toul il'un cop lou rayon dro davan ol rogardo. . .
Fiii 1res pas en arriës el tnaio espouvenla,
(l'un l'aulre, em iré.'saul, pari dd l'aulre cou<ta.
Sauta, t'. n. et ad. sauter, s'élever déterre,
s'élancer, franchir.
— Mes la Ircio cro trop aouto
K per pondre n'en lasla
Fouyc saupre ben sauta.
Tandon .
— Cau vôa trop sauta un bèu jour icsqnilio.
Sautado, ». f. pèche à la battue.
— Alor lou pesoaire s'arresto
De bace'a sus l'agoulal ;
Tuul l'escachoon sautourlejairo
Dedins la b^lo se vci jairo,
Badalhant roun darnié badsi.
L'n cop finido la «auladu,
Ou penso de douna virado
b'or la cabano, qu'es proun teins.
Langlade.
Sautadon, ». m. fossé, creux, précipice.
^autaire, Il s. m. el adj. sauteur, baladin,
Sa»(ur, Il charlatan, vantard. — Spare
sauteur, poisson.
Sautarel, s. m. bâtonnet, jeu d'enfant;
morceau de bois conique. —
Crevette, civadelte, salicoque.
Santarelo, ». f. insocle ailé muni de lon-
gues jambes et qui s'avance par
sauts. — Sauterelle ou fausse
équerre à branches mobiles
pour prendre l'écartemenl de
toute sorte d'angles.
^auteja, v. n. sautiller, sauter de joie.
— Quanti lou nitslrc parèl, saulojan autour d'el,
Lipan li man dou drôle cli ped de la tiho,
Japan après II piure c mourden fi boulel.
Ëigol.
— l'as lieun d'aqui végiière un labourairc ,
lion oine digas-me, digns-ine se vous plai ?
Quant aussel es aquô qu'es tant viou e lant gai,
Que îautejo tonjour, que passo e que repasso ?
Id)'lie de Bion.
Sautembareo, s. m. petit caban, veston.
i^antiea,
Sautilha,
Sautouneja,
V. n. sauter , sautiller de joie,
à petits sauts, gambader, folâ-
trer.
En sautican la Peirouni,
Fugué sautica lou loupi.
— Baci loDS sautican, dansan sus dios rengados,
I alun jOito al cipcl soun chifru «aub.idou.
Ja'iinin.
SAU
— 120C —
SE
— Utzi la [iraJo oun suulicsbi,
Bezi l'illiol oun broucalhalbi
Oan ey ploural, oun ey rigut.
Santo-bartas, s. m. fauvette aquatique
qui habile les jonchâtes ou les
cannaies, où le mâle chante
dans les beaux jours d'hiver.
Santo-lebre,
Manourau,
s. m. centaurée scabieuse,
|il. faui. des Composées à
fleurons pourpre.
Sauto-Ioungrin, s. m. saute tremplin,
cabriolcur, saltimbanque.
Sauto ren^olo, Il s. m. jeune homme lé^jer,
Saulo valut, Il frivole, désœuvré.
Sauto roubin,
CaMo,
s m. orge queue de rai,
pi. Graminée. — Hor.
deum marinum.
Sauto vonlame, Il s. m. chondrille, pi
iacheto, | f^m. des Composées à
fleurons jaunes.
Sauva (Se), v. rec. sVnfuir , se sauver ,
s'échapper, se réfugier.
Sauvadour,
Hauvaire,
adj. et s. sauveur, défen-
seur, libérateur, le Christ.
— I.OU paslre ariivo urousoiii. n
Ani' sa cliMU e *i gro^.-o Irico,
'Tié lûu ve'rn lout lou irouptl
Cunrris le:-leja soun faina re.
Mémo à sa cliiiio fa liel bel
Lou qu'iTO un marrit ra-ouiiaire.
Aza'H.
Sauvage, adj- sauvage, agreste, inculte.
— Aimariès miés la vil.i e luis ome ; se vos
Veni veire lou n ountle e lout sous avanlajfi,
Vene, laisso la cjunoc li roucas souvagi.
Ley.lot, 1S31.
Sauvagino, s f. bête fauve, gibitr .les
bois, des étangs.
— MéJ aval, Jins Ions n.gres pins
Ounle Irevo la sauvagino,
.biglas, croupalas e dôuguins
Gailavon la piuio nie^quinu.
Laiiglade, 1878.
Sanvajoun, s. m. sauvageon, branche n>>n
greffée, lige venue de semence.
Sauve, s. m. inlérèl, convenance, allrail.
Adj. saufjcnlier, hors de danger.
Sauveelaro, n. pr. de /leii, belle forèl.
Sauvert, adj- obscur, sombre, ténébreux,
Souvertous, effrayant.
— Counirailo pu sauMTio c pus escalabrouso
Que Caronovo e la Mialouso.
Sauvio, Il « f. sauge officinale, pi. Labiée,
Saub'to, Il qui vient dans les lieux arides, de
salvare, sauver, guérir.
— Cau a lie sauvi dins soun jardin
A pas besoun dt; niedccin .
Sauiio bouseaoiio, s. f. germandréo,
petit chêne. Teucrittm chamœdris.
Saveso, s f. senne, filet de pêche de la
Méditerranée.
Savent, aaj. savant, instruit, informé.
— Vn I arbié que dison liibli',
(Jue passo per un g. os .«avini,
E que jujo qu^nd sVndevin,
Li proucés li pus difQclle.
Savèu, s. m. sablon, sable jaune, gravier.
Savi^ adj. sage, prudent, savant.
SaAt, liai, savio. Esp. sabio.
Suviiias, adj. ivrogni'', sac à vin.
Savonr, s. f. saveur, goût, agrément.
Savouyar, adj. qui est de la .Savoie. —
Sale, mal|)ropre.
Sayoul, ij «. m sarrau de paysan, blouse en
Sarrot, \\ toile écrue. (Voir «uio, so^oi.
Gr. rxya;,
Saziat, adj rassasié, lepu, plein.
Saxon, I s. /" saison, l'une des quatre par-
Sesou', Il ties de l'année.
— 't'ou'o l'erbo de lo noluru
El per .se loujour prou inpluro
Et faucho de touio sozou.
Kouaud.
Scèu, s. m. disque en métal sur la face du
Se//(, quel sont gravés des initiales ou des
armoiries. Esp. sello. 11. sigillo.
Seieniio, s. f. science, savoir, instruction.
' é, conj. si, pourvu que, en cas
— Se n'en vos val lé, sinoun, mando ié.
Se, pron. si ou se, lui, cela, on.
— Aco s'es dit au counstd.
— Ses Liunibi Jus fis.
SEC
— 1207
SEC
Sé, «ee, adj. sec, aride, cassaiil, brusque.
— Empipgavo lou ver amai lou sé.
Sé, «en, s. m. sein, poitrine, buste.
— l'no raubo Je seJû fino
Laissavo sonn sé mila nus,
Sa caro sernblavo divino,
Crésiiii de rencountra Venus.
Gaussen, 1878.
Sé, set, s. f. soif, envie, désir, besoin de boire.
Sebaire, «. m. marchand de graines ou de
plants d'oignons,
— Anarés veire lou sebaire.
Sebas, s. m. ragoût aux oignons.
— Ti serviriùi spgur un sébas Ae sieuclets
Que quand l'aunès tasia l'en lipariès lei dets.
Chailan, 1852.
Sebene, (1 s. m. clou, furoncle, boulon,
Sebencou, | excroissance, tutneur.
Sebenea, v. a. béarn. ébourgeonner, retran-
cher, aveugler.
Sebencboun, s. m. bourgeon, pousse
gourmande.
Sebettos, s. f. petits oignons de Provence.
Sebeyouns, 1 jî. m. pîur. petits poireaux
Porideviyno, | des vignes. (Voir pourrigal).
Sebisso, il s. f. haie, clôture vive de bran-
Barragnado, | chages ou d'aï bustes épineux.
Rad. seb, sève.
Sec, adj, sec, sa. s humidité, sans suc, cas-
Sé, saut, aride, stérile.— Brusque, élique.
— Alor me veirés fa couro la lourlourelo,
Que quand la femo mori, Ion mascle lourno fol,
K sus cauque brin sec, s'en va mouri de dol.
Seea, v. a. sécher, mettre à sec, tarir, épui-
ser. — Ennuyer, fatiguer.
Seeadoa, s. m. séchoir pour les toiles, les
peaux, etc. Esp. secadero.
Seealh, s. m. bois mort, branches sèches.
— Lou vespre que fai bon souto la clilininelro
M'ounte brulo un flô clar fourni fer un seealh.
Seean,s. m. lieu sec, sécheresse. Esp. secaral.
— lén qu'ai ma bastido an secan.
Seeanso, s. f. et m. ennui, importunité,
Seccugi, insistance.
SeearesMo, s. f. sécheresse de l'air, de la
Secado, terre. — Manque de dou-
eeur, di lensibilité.
— Aquel brav' orne aiecariSio
Amai que plogue loul lou jour.
Seearoiia, adj, sec, aride, altéré.
— De long d'un mourre secaious
VisajanI de vers lis Aupiho,
S'estalouiro fier e courous
Au gai souleu que lou grasiho.
Secatori, Il s. m. importun , ennuyeux ,
Secafege, || fâcheux. Syn. secaire, secun.
liai, seecatere.
Seco, a. f. écueil, banc de sable ou de roche.
— Piège, chute, danger.
Seeoudre, v. a. secouer, agiter, ébranler,
Secoutir, repousser, renvoyer, rejeter.
Rec. se jeter, se lancer.
liai, saccudire. Espsacudir.
— Enlrelenis las flous creisseran,
Lous roussignolss'accourdaran.
Las herbos se faran pu n'aulos,
E ièu m'y secoutré de paulos.
Goudoali.
Seeoududo, s. f. bas lim. secousse, ébran-
lement, agitation, émotion.
— De la prenilèiro seeoududo,
VeiquI que lou mur eibercha
Toombo emb' un trésor que l'y tro côclia.
Foucaud.
Seeoupo, s. f. soucoupe, sous tasse.
Ital. sottocoppa.
SeeeuM, s. m. aide, assistance.
— lèu d.ns ma man tene l'espaso,
Fùu la guerro en aiman la pès,
1 puple qu'un tyran escraso.
Porte secous, me pause après.
Bigot, 1860.
Secret, s. m. secret, ce qui est caché, peu
Sicret, connu. — Silence, discrétion, sor-
cellerie, prédiction.
liai, et Esp. seerelo, datât,
secretum, secernere, cacher.
— Menavi l'escabouet de lous de la Verruno,
Dei couelo de la Nerto à la Baumo Bourboun,
Lou souer qu'ai Hevigna lei secret de la iano.
Sus la batarié de Niouloua.
Gela, i8ti2.
SeeuKi; s. m. ennui, importunité.
Secata, v. a. poursuivre, importuner.
Steeutarié, s. f, poursuite, démarche.
— De mei tecatarié noun siégues enfeiado,
Ten me conile puléu dei pas qne fau per lu ;
Moan «ma vers la tiouno es de loogo butado ;
Cerco loulu e forço ei rai de ta vertu.
Crouiillat, l«tSO.
SEG
— 1208 —
SEG
Sed, Il rad. de seta, soie.
Sat, Il liai, seta. Esp. teda.
Seda, Il V. a. ensoyer, meltre un crin à un
Enseda, j| ligneul.
Sedarié, s. f. soierie, tout ce qui a rapport
à la soie.
Sedaa, || s. m. lacets de crin ou de soie pour
Sedou, Il pièges. — Tissu de crin lendu sur
un cerceau pour tamiser.
§eda«sa, v. a. sasser, passer au tamis, —
Examiner, éplucher.
Sedat, adj. appaisé, calmé.
Sedié, s. m. ouvrier en soie.
Sedo, s. f. soie, fil délié et brillant produit
par le ver à soie. — Fil rude
du cochon. Lat. seta.
— Sur de moufles lapis coulas beziadomen
Ijoslro bilo de sedo ou de mel on d'encen
Sedoum,
Setoun,
s. m. seton, petite tresse ou mè-
che passée à travers la peau
pour établir une suppuration
artificielle.
Sedons, adj. soyeux, brillant, léger.
— La loio s'eadourmis dina soua sedous coucoun.
§edut, I adj. assis, au repos.
Setut, I (Voir assetat).
Seca, Il V. a. faucher, couper les foins ou les
Dalha, || blés, moissonner,
Sesado, « s. f. fenaison, moisson. Saison
Segazous, || où l'on coupe les céréales.
8cK>KC» *• ">. fauchaison, moisson.
Secaire, », m. faucheur, moissonneur.
SeKaîrol, i.m. faucon cresserelle, oiseau de
proie qui habite les vieuxéditices.
Sevaironii, s. m. épervier, filet de pêche.
(Voir ratai).
.^«cal, I s. m, seigle cultivé, céréale de la
Begol, Il fam. des Graminées. Syn. tigal,
ieguiol, segue.
— Damori donn jouyous et paure
D'auibé moun pa de spgio et l'aigo de ma foua.
Secala, fl s. m. terrain maigre ou sablon-
Segalas, | neux qui ne peut produire que
du Migla.
Sese, n. de nomb. seize. Uno ugèno.
— Me semblo qu'es aier que nous fasian l'amottr,
Sfge ao ! c t'aime vuéi coumo lou premié jour.
Segnadou, s. m. bénitier, grande coquille.
Se^nal, s. m. signe mystérieux, signal,
incantation.
Secnar (Se), v, rec. faire un signe, un
mouvement conventionnel.
Se^ne,
Segnour,
s. m. seigneur, maitre, chef.
Lat. senior, vieillard. Esp. senor.
Ital. signore.
— Moun paire a soun caslèu sus lei bords de Darenco,
Es un riclie segaour, a gés d'enfant que ièu ;
E sei cham, sei fourest d'uno eslendudo imroenso,
E le! vilo que soua souto sa d^pendenço. . .
Seirne «ran, || s. m. grand-père, aïeul.
Senigran, ||
Se^no, s. f. puits à roue. (Voir pous à ranco).
8e{?noreJa, v. a. v. l. dominer, s'élever.
Sego, £. f. moisson, sillon. — Clôture.
— D'un bor de sego à l'aulro »ego,
Sa loungou gaire se desplego.
SeKO«8eso, Int. chaut de cigale.
— En ausissent soun sego-scgo.
Tout à l'obro quau se boulego.
Sesoun, n. de nombre, second. — Selon,
suivant. It, seconda. Esp. segundo^
Sesounau, | s. m, ségonnaux , terrains
Segounèu, \ submersibles compris entre
les digues du Rhône, que l'on
fauche à mesure qu'il y pousse
du foin.
Sesounda, f . a. seconder, aider, suppléer.
Seffoundarî, i. m. suppléant, remplaçant.
Secrat,
Sacral,
Stegre, !
Segui,
adj. sacré, béni, terrain consacré,
cimetière.
V. a. suivre, escorter, accompa-
gner.—Observer, épier.— S'aban-
donner, se conformer. liai, seguire.
Lat. sequor.
— Aro es franqnit lou œarri pas,
Çô qu'es à faire coumto pas,
N'an qu'à segui lou ûal de l'aigo.
Ch. Gleizes.
— Digas me biste ounl' a passa
Per ijue peiqa* ugai M piitst
SKI
— 1209 —
SEL
— Ùli nio l ! cùiiro bendras pcr tini iiioun suplice,
Passa, marcho daban, garo que le seguisso.
— Per sanla de valal, i]er escala de mourre.
Passa dins de gara, traversa Icis abroués,
Sanl-omf, vesés ben qu'uiio canibo de Itoaii
Per spgui lou gibié, m'ein()ach«rii! de courre
Emery, IgCO.
Secre (Se faire), v. rec. se faire sui-
vre, être en rûl, en amour.
Segren, il s. m, chagrin, inquiétude, afflic-
Trébau, || lion. — Dépit, colère.
— L'ome n'a lubr' aqueslo lerro
Mai que segren e qae doulour.
Secrenous, adj. sombre, obscur, secret.
Seguen, [1 s. m vent du sud-ouest favora-
Garbin, y ble aux moissonneurs pour
éventer le blé sur l'aire.
î^eyuenoî, s. f. suite, escorte.
Secuent, s, m. bas lim. jeune animal qui
suit sa mère.
Secueto, s. f. haie, rebords, barrière.
— Que la lauzelo et la mourengio
Sur la seguelo louis en renglo.
D'Astros.
Sesuids, s. f. suite, file, rang.
Sesuido (De}, adv. de suite, sans inter-
ruption.
Secnièro, s. f. v. l, courant, fossé, canal.
Secur, Il adj. eladv. sûr, certain, sans dan-
Sigur, H ger. — A cop segur, à coup sûr.
Ital, tkuro. Esp. tegiiro, sans
doute.
— Se voules vioure bé segnr
Vous cal pas dire à digon
Qu'avès boa vi e femno belo,
Ni forço argeii dins l'escarcello.
Securaire, s, m. assureur, garant.
Se^uranfo, s. f, assurance, garantie.
Sesareto (A la), H adv. en toute sûreté.
Seguramen,
— Vàa mai anar à la scguro qu'à l'avanlaro.
Seifner, || s. m. v. l. seigneur, sire, sieur.
Seignor, || Angl. sir. Lai. stnior, senex.
V, l, mossen, tnesser, messire,
Seignièro, ». f. enseigne, bannière du
seigneur.
78
SeiynoreMso, s. /'. r. /. femmo duseigneu''.
Seisnoril, adj. v. I. seigneuria', domaine
Seignouriau, noble, priviléi^ié.
Seffurtat, s. f. r. L s.'curité, sûretés
8eiado, || ». f. un plein soau, un plein
Selhado, || baquet.
— L'eliou s'atabo, briho, el lan liJu amoussa.
Tout ce qu'alor «'es ama«sa
D'aigo. escapo, davalo en longos eourde'ados,
lit las gens de se dire : Aro plôu à seiado'.
Félix.
Seio, n t. f. givre, frimas, brouillards, tour-
S^o, Il billon de neige.
SeÏB, aieys, n, de nombr. six.
SeÎB, I pron. poss, ses, les siens.
Si», I liai. suoi. Esp. sus.
Seisaanto, n. de nombr. foixanlo.
SeÎHse, s. f. sexe, différence physique entre
le maie et la femelle, liai, sesso.
Esp. sexo, du kl. sexus, sectio,
division; du Gr. s|(?.
— Save que vous siis nn Fr; ncés dins l'amo,
Per loa bèu seisse avé* un cor de llamo.
Seisseto, s. f. froment. (Voir saisselo.)
— Aven fa la seisselo fer lou |.a;i
ralenrlau.
Seitaire, i.m. scieur de bois, faucheur. —
Secliiiro, d'une secte.
Seize, v. a. el rec. asseoir, s'asseoir. —
S'assela, Fonder, se poser, se placer.
Seizen, adj. sixain, sixième partie.
Seje, n. de nombr. seize.
Séjourna, v. n. séjourner, demeurer quel-
ques jours en un lieu, s'arrêter,
se reposer, faire escale.
Selh, Il pron. dém. v. l. celui qui, celui-là.
Aquel, Il — Sceau, empreinte. (Voir seèu).
Selhado, $. f. bat lim. un plein seau.
Selbo, f. m. et f. baquet, seau, vase à
Selhoun, traire le lait, cruche. Syn. ferrât,
Seioun, lachouiro.
— Ero Janeto la lacheiro
Que s'enlournavo d'un bon pas,
Soun sclhounet sus la testiéiro,
Lou drapel mes en bandouliéiro,
Au grat dau vont, Qoacjii délrai.
Langlade.
SEM
— i210
SEM
Sellar. v. a. v. l. seller, placer une selle sur
un cheval, sur une mule.
— Touts cops que sello brido pas,
-, ou Part pas Inu jour qu'embaslo ;
se dit de quelqu'un coulutnier
d'indécision.
Selleto, Il s. f. petit banc, pelil siège por-
Seleto, Il talif. — IJanc des accusés au
Palais de Justice. — Appui du
limon d'une charrue.
— A la gli'iso. jusqu'au |iouriaa,
l/avien pourtailo à la sellelo,
E lie la glei*o à soiin ousiau,
La vièio cami :6 sonlelo.
A. Outnas 18CI.
Sello, s. f. selle, pelil siège en bois et cuir
qu'on met sur le dos d'un che-
val , autrefois chaise percée,
garde robe. Lat. sella, sedula, de
sedere, s'asseoir.
— A tout cliivil ié fou sa sello.
— I.ou mestre douno Kisl à qiiau vou pas «ello.
Selen, Il prep. selon, suivant, eu égard.
Seloun, I Lai. secundiitn. (Voir segoun.)
— ,1eloun lou du de la senlenco
N'en fubiguti la counséfiucnço.
Selouiro,
Contre,
Soloiin. .<;.
s. f. espèce de charrue qui
déverse la terre d'un seul côté.
m. petite ville de Provence,
patrie de Noslradamus.
Selvo, s.{. bois, forôl. Lal.sylva.
Seiivo, Sylvereal, forôl royale.
Srni, pr. pers. ind. de estar, nous sommes.
— Si'm ooumo lo:is aussels de pahage,
lèai sap sem, d man sai setn plus,
Seni, adj. privé, dépourvu, vide, maigre.
Seine, — Calme, paisible. Lat. semaliis.
liai, scemare, diminuer.
— Sian en vislo d'uno aigo semo
K lusento coumo un mirau.
Sema, v, a. v. L diminuer, retrancher, sous-
traire, tirer un liquide, le moût
d'une cuve trop pleine.
liai, scemare.
Semai, s. m cuvier, baquet, tinette, réci-
Semav, pient en bois pour la vendange ou
la lessive Uim. semaloun,
— Prénés hanaslos e desquelos,
Lcvadous, semais c tinelos.
Semnnado, Il .>:. f. durée de la semaine,
Semmamdo, || paie des jours de lra»ail.
Seiiianîé, s. m. semainier, ce qui indique
les jours de la semaine.
Seniano, s. f. semaine composée de sept
Semmano, jours. Lai. septimana.
— Dins qu'un jour a manja sa semmano.
— Un lebrië de itii ramarado
ICs mon d'endigoslioun la semano pa^sado ;
Sa plaço es loulu caudo, c loa rainplac^rés,
NVu sérés pa^ lâcha Tami, e pièi vcirés.
Uigol.
— l''resco bilolp de la piano.
Qu'as per Iroiio un sieli de lluus,
Qu'nouro doun bendra la gonnu.no
Uun ma muso poiiyra le souiia dnis canwm.
Jasmin, 18i7.
Semhel, Il s. m. bas lim. appeau, oiseau
Cimbel, | atlachôsur une baguette mobilf.
Sembla, v. n, ressembler, avoir du rapport,
paraître. Lat, simulare.
— Me semble que loumbavo de neijo.
— t'ii auraige d'aniou sur es dus a passai,
Semblun fotls, m. s on liey que se nal des nou plouro,
Abion plourat.
Jasmin.
Semblant, s. m. ressemblance, comparai-
son, apparence, feinte.
— !é faguiire pas que lou semblant.
Semclage, s. m. assemblage d'une semelle.
Semeiia, n v. a. ensemencer, répandre du
Samena, | grain. //aL seminore.
Esp. setnbrar. Port, semeur.
~ Mes la foulié deslimbourlado,
Un pau pcriout r»i scmenado ;
Uiris ma leslo aro fji beii siiu.
Laiiglade, 1871.
— Lou sourel apereilalln
Kmé SI tai d'or ennimbavo,
Un giganl vers la lerro aclm,
Qii'iimii si granii br.is semenavo ;
E lagraniho que jii.ivo
S'esvalissic 'm' un brul d'aram.
Iternard.
— L'on rcculls ce qu'on semeno.
— Perqné a? semena ma vido de
la ni i!c soucis e de penosî
— Quau someno Irop espès
Uouydo suun granic dos Sis.
Semeiiadon, s. m. sac a ensemencer
Semenaire, s m. semeur. — Dépensier,
perdant, insouciant.
SEN
— 1211 -
SEN
Sentenari, s. m. fiéminaire, collège des
Seminari, jeunes ecclésiastiques,
Lat. semtnarium, pépinière.
— Soulo lis oulire seculari,
Dins la souliludo c la pas.
Un pan pu Ijucn, Ion semenari •
Es asselat sus li roncas.
Malignon, 1878.
Semenat, adj. et part, semé, ensemencé,
répandu, couché, enterré.
— Ça, que d'un Irnc desleimenat,
I6n le bire del semenat,
Sounqne me demande la bilo.
Goudouli.
Seineneîllos. s. f. plur. menues graines,
Esp. semenlilla.
Senien^o, s. f. semence, graines, causes de
naissHnre, sperme.
Semen contra, n s. m. barboline, poudre
Barboulino, | contre les vers produite
par diverses espèces d'armoises,
— Artemida vulgaris,judaica.
Seniie, s. m béarn. punaise des lits.
(Voir snmi).
Semo, ad/, calme, Iranquilc, serein.
— Snr sa figuro vicrjo p semo
Perlejon de douci lagremo.
AuLerl, 1868.
Semoulo. Il s. f. semoule, pâle à grains
Soumoulo, Il fins, faile avec la plus belle
farine, Ital. semola, semoHno.
Senionn^o, s. f. avertissement , somma-
tion, réprimande, Lat submonitio.
Senionndre, v, a. v. l. avertir, inviter,
convier, offrir, proposer,
Lat. submonere,
— To femounde ço qn'ai ; s'es causo de pau-valho,
Regarde soulomen à la bonu iiilencion.'i ;
Se te falhé d'argent, \é n'ai dénié ni malho. . .
Crouiillat.
Senipre, adv. v. L toujours, sans cesse.
Lat. semper,
— Prince, l'amonr ilôu grand me méno.
Ma devise ei : • Semprc plus ant. >
Kxcfisior,
Sen. s. m. contr. di) segne, mossen, monsei-
gneur.
Sen, s. m, sein, poitrine, gorge. — Fond,
concavité. Lat. sinus.
ItaL et Esp, seno.
Sen, I s. m. sens, jugement, appréciation.
Sens, I raison, sagesse. Lat. sensus. It. senso.
— Grosse lesio pau de sen ,
— Lo major .«on qn'om pot aver,
Es ainar Dieus, fort cl Icmer,
Gardar lots ses soman<lamens ;
Mai ar' es ^erdut aqael sens,
P. Cardin.ll, li27.
— Avic segnr la barbo avant Ion jen.
— Cau perde soun bon perde soun son,
Sen, adj. saint, pur, parfait, admis au boii-
Sant, heur, à la gloire éternelle.
Lat sanctus. Esp. san. It. saiilo,
Sena, v. a. secouer la tête, opiner, approuver.
Sénat, n adj. sensé, sage, prudent, raison-
Senut, Il uable, modeste,
Senclio, s. f. ceinture, filet pour enclore le
poisson, seine.
Sendnl, s. f.v. l. drapeau, banderolle, jalon.
Sendcro, N s. f. sentier, trace, bande, ru-
Sendo, \ ban. Fr. cent. sent-;.
Sendic, s. m. syndic, agent, chargé des
intérêts d'un corps, d"uno com-
munauté , d'une réunion de
créanciers. Gr. ruv hKyi, avec
justice.
Séné, s, m. seaé d'Arabie ou de Syrie, Cossin
lanccolatd, senna, arbustes do la
fam, des Légumineuses, dont
les follicules ou les gousses sont
purgatives,
Scné linstar, s. m. globulaire lurbitli,
Gallinelo, pi. des coteaux, dont les
feuilles jouissent d'une vertu
purgative, — Globularia alypum.
Seneeo (A), adv. à gauche, do travers.
— Un coclie lirassa p-r quatre gros cbivau,
Au milan d'un nièu de pous.*ii>iro,
Viravo la senec en uiouniau dins la vaii ,
Bourrelly.
Seneiflsonn,
Senissou,
La'-.heto,
I s. m. séneçon commun,
pi. de la fam. des Compo-
sées corymhifères dont les
fleurs jaunes s'épanouissent en
aigrettes ; syn. lachelet, herbo di
canari, di cardclino, parce que
ces oiseaux en sont très friands.
SEN
— 1212 ~
SEN
— Senecio lulgaris. Ely, senescere,
blanchir en aigrelles qu'emporte
le vent.
— Sie* à la ralo dis iver,
Ui vent terrau c ili jalado ;
As loujour de frtsco casalailo,
Ut) biu ;rneissoun jnine e verd.
Mailiiiu.
Seniyret, il 5. m. trigonelle Tenu grec, pi.
Fenigré, jl fam. des Papi ionacécs à fleurs
d'an jaune pâle. Elym. foin grec
pour les bœufs.
adj. gaucher. Lat. sinisiT, qui
Senecinié,
Senestrié,
Senepîou,
SarrampioH,
se sert de la main gauche.
»s. m. rougeole, maladie in-
flamoiatoiro de la peau, se
manifestanl par des lâches rou-
ges avec accompagnement de
fièvre.
s. f. clou à souliers. — Pièce
d'argeut, monnaie. — Tache.
». m. bien , argent ,
avoir, patrimoine, bar-
des ; de frmliis, frucha, produire.
— Duu» bous oints reslan au Vonumuiapa,
S'siroavou île bouno unuiia
L)>- tout lour seii fru«qncii ■ e fogian de iiuiu.
l'oucau J ,
SenKln> (1 v. a. sangler, serrer, ficeler, cor-
Senglouna, || der, emballer.
— Voslro plaço es douii roiiiigudo
K vostro malo founzrlii 1o
lis scnglonnado per paru.
Senepo,
Tacho,
Sen fruequîn,
Senfrusquen,
Senhoreja, v. n. v. l. commander, domi-
ner, gouverner.
Senylnr,
Sin^'ar,
». m. sangUcr commun, mam-
mifère de 1,1 fam. des Pachi-
dorincs, tri'.î rare aujourd'hui
dans le Midi. — Ely. singulus,
qui vil seul.
Seni^lo, «. f. sangle, courroie, bande.
Lai. cingula, ceinture.
Esp. cincha,
s. jn. hoquil, étreinte, spasme
de l'estomac. Lat. tingiiltiis.
liai, singhioiio.
SeMSounaîre, s. m. rsi)ccede filet.
Seuhil, Il s. m. béarn. gros bec verdier,
Cini, \\ serin, oiseau chanteur d'un vert
jaunâtre, que l'on peut accou-
pler avec le serin jaune des
Canaries. — Fringilb Morts.
Senglon,
Scnglnt,
Seni-gran,
Seigne gran,
s. m. grand-père, doyen,
ancien.
— Souries mi mon capôu, nici debas de ninkin,
Monn cour.'é de coulouno émé mei< escarpin,
Voueli sur moun tient' un esire tout d'uno peco.
Fou tonjour faire ounour an' une poulilesso,
Di.sié moun fcni gran, dins lou paradis sic.
Chaildn, li<52.
Sciiiho, S. f. atome, poussière, corpuscule.
— Aciucli sant de pacoulilu
Oarisseire, médecin fer,
S'esvarlon coumo la sinilio
Souio lou vent, dins Ui deser,
Uourrelly,
Senieelet, s. m. ansérine fétiile, arrocbe
puante, pi. de la fam. des Sal-
solacées à Heurs verdâlres. —
Chenopodium vulvaiia.
S«nodi, Il s. m. brouhaha, tumulte. — Ac-
3»nodJ, Il ceplion injurieuse donnée par
les papistes aux assemblées des
reformés. — Assemblée d'ecclé-
siastiques ou de pasteurs.
Seus, R prép. sans, marque do privation.
Senso, I Lat. sine. liai, ser.za. Esp. sin.
— Si'n'o fourest moun foug.iu fimio,
Sins' oli moun calou f'alumo,
Meissôune scnso s mena,
Sensû tcrro, ai loujour de renlo,
Es prouh riche quau fe counieiilo
De la part que IJiou l'a douna.
Caul., 18(50.
— Sens' argen lou capelan canio pas ncsso.
— Se»so bioi, maladioil.
— Senso son, élourdi.
Seiisal, s. m. courtier, maquignon, domes-
tique. Ital. iensale.
— Kiifan d'un varié d'eslable,
Senwl dei carreliiJ,
Ml sièu iirassa minable
Lon tems coumo rasselié.
Gelu, 18!>2.
Sensat,
Sentit,
Sensio,
Sienço,
adj, scns^, qui a du l)on sens,
conforme au bon sens,
«./■. savoir, e.xpérience, adresse,
science.
— Et cap de louts n'an pas d'cspf ril ni ci'rbelo
P(T .<ouna, ni per fa caji de rimo noubilo,
iXi la s.nsio per fa de rodos coumo ii^u.
Au,'. Gaillard.
SEN
1213 —
SKP
Srnaitivo, s. f. acacia sensilive, arbrisseau
de la fam. des Légumiocuses
qui replie ses feuilles lorsqu'on
les louche. — Mimosa pudica.
Senao, ii s. f. cens, redevance, servitude,
Senço, Il obligalion.
Aro per lo recoum(ivusar
IJ'aqiu'Io sciico qu'es pas trasso,
As Jrccli de pesco, as drccli do casso
Sus li& cslancs e sus la inar.
Laiiglailu.
Senteuci, s. f seiilence, pensée morale,
proverbe, jugement, verdict.
Senteno,
Sentino,
s. f. senline, lieu bas où se ra-
massent les immondices.
Partie basse d'un navire.
Sent Esprit, s. m. lu troisième personne
delalrinité procédant du père
cl du fili. — Ordre de chevale-
rie institué sous Henri III, et
rétabli à la Restauration. — Pa-
rure en or sous forme do colom-
be, suspendue à plusieurs tours
de chuîne, à l'usage des femnr.es
de la campagne.
— Aquesle v6u per MargatiJo
Cddeno d'orc Scri^-Espril.
Senti, I V. a. cl n. senlir, comprendre, cn-
Sesenli, \ Icndre, éprouver, êlre ému, louché,
flairer, exhaler, répandre une
odeur quelconque. — Connaître,
découvrir. — Connaître ses l'or-
ces, son tempérament.
Sentieous, adj. quinleux, pointilleux, sus-
ceptible, jaloux, envieux.
Sentido, s. f. odorat, appréciation, pres-
sentiment.
irentinien, s. m. faculté de sentir, de com-
prendre. — Opinion, avis, pro-
jet, décision.
— Mes ai clianji de senlimen
Dempiey que baie la caïupagno ;
1.^ Ilbarla que perlout m'accompagiio,
M'a dt^ji dit cent e ceni lés
Qu'ïiiib' t|j lou Ijonliur resido, e se fai vcire.
Tjiilon, 1812.
Sentinelo, s. f soldat qui garde, qui fait le
guet. Esp. centinela Lai. senttre,
veiller, liai, senlinella,
— Jamay per h garda nou farey spnllnelo
U'elo me lisarai mai que d'uno pus belo,
\éu couneisse fan pla d'Iiomes qualques mllliés
Uuu soun louijour en peno à garda lonrs nauthlés.
Aug. Gaillard.
— La lobre va coumo Ion venl ;
Dxi cam|i m'adurra de nuuvello
I)ou lems que farai scniini'llo.
Uourrilly, 18G«.
Sentit, aJj. fendu, cassé, ébranlé.
Scntour, s. {. senteur, odeur agréable.
Senut, Il adj. sensé, conforme au bon sens
Sensat, || commun.
- Mari la-vou3 farés l'obro d'un oino sag",
Li d'un oiuu senul, il' pus ; mai srguun iùu,
Se vous mari Ijs pas faivs rncaro raièu.
Sèo, I s. f. cal. siège épiscopal, évêché,
Sèu, I calhédnilo. Lai. sedia. liai, seggio.
Sèon, siou, pron. pots, sien, à lui.
Sëou, adv. gasc. a\i-àe£sus, plus haut.
Sèou, Il s. /'. et m. suif, graisse de mouton
Séu, Il dont on failles chandelles.
— Se It'i va|>our aduen dou Langiiodo
Milo besliau per nuesiro iiourriluro,
lirulan lou !cou, mai gardan Iri g'^'ul.
Uelu, 1859
Seitn, V. a. recéper, couper, retrancher,
Siipa, étéler Rad sup, tôle.
Sepadel, s. m. lacel fait de lianes, de scions
d'osier.
Separn, M v. a. cl rec. séparer, désunir.
Se sépara, \\ ôtcr, déplacer, diviser. — Se
désunir, s'éloigner, se partager,
se détacher. Lai. et II, separarc.
Separti, v. a. diviser, séparer, détacher.
Sepio, Il s. f. seiche commune, espèce de
Supio, Il Céphalopode muni de bras qui lui
servent de suçoirs et do moyens
de locomotion. — On la recher-
che aulant pour sa chair qui est
comestible, que pour sa coquille
(l)iscuil de mer) et sa bourse à
encre, <iui fournit ce qu'on
appelle dans le commerce In
sepia, pour lavis et aquarelle.
Dim. sefnoun, petite seiche.
SER
1214
SER
^ept. Il n.denomb sept.
Set, Il Lat. seplen du gr. tnit.
Septembre. | s. m. seplemlire, neuvième
Setembre, \ mois de l'année el septième
sous l'empire romain.
— S'es agoust que l'eniemcno.
Es selemhre que remcieno.
Sepultnro, s. f. sépulture, inbumalion.
Séquello. ». f. séquelle, suite, mulliluieeii
terme de mépris, kyrielle.
Lat. sequi. Itat. sequela.
— Carn, saucissoi, jsmbouns et lard,
Vin, aigarilen et la .«cqucllo,
Passavo lie plusi-n plus hrllo,
Senso jamai paga d'un dard.
C.-isielin, I8K6.
Sei|uèro, s. m. el f. béarn. lieu sec, séche-
resse.
Se«|ae8tra, || va. elrec. renfermer, éoitr-
Se séquestra, || 1er, meiire a part. — S'iso-
ler, se séparer de la .«ociélé
Ety. se caslrare, se reirancher.
Scquet», f. a. bas lim. .secouer, brandir,
frapper. It. scuoterr. AU, sakken
— Vai .sequi la lou sa coumo clulogno seclio.
l'jponii lou Ecr| en coumo urio puumo qucclio
Foucaud.
Sequetado, s. f. bas Um. choc, hfurl, mal-
heur, secousse.
.— Nou foudrio qu'uno stquelado
IVt meure loul en Itrounddhou
Foucaud .
Seqaiit; s. m sequln, monnaie d'or valant
environ 12 fi ., que l'on frappait
à Venise dans laZecra, sur la
place St Marc, el qui avait cuirs
dans tout le levant. /( zecihino
Ser, s. f. serpent, couleuvre l'i collier, an-
Serp, guiile des haies qui se pUit (h.ns les
champs humides, el d'aulressiir
les côleaux arides. Couleuvre
lisse, verte, jnune, etc.
— Saoprës que lools Ions gouyals ner roe (ilayre,
Auyon marclia \iéf. nuls, jiisqu'al niou de la- sers.
Ser d'aiso, s. f. couleuvre vipérine que
l'on trouve dans les mares ou
les fo.ssés, où elle naj^e avec
agililé pour y chercher sa nour-
riture.
Ser. s. f. soirée, les dernières heures
Serado, du jour, le soir, le coucher du
Vesprado, soleil
— I.ou lioun Diou que dil cifl dins noslrcs c6s legl«.
Roi nous entraîna louis ; aciou bous a mnndado,
El nous faz's gousla dins aqueslo serado,
La musico d'araou que fan al Paradis.
Jasmin, 18S0.
SeraHn, s. m. ange de la première hiérar-
chie, ange de lumière, de feu,
(le seraph, brûler.
— Es quand parlcn d'aquoslo icrro
Qu'anan au céa unn i.ous espéro,
E nous sarriin dei seraûii.
^eranipîou, s. m la rougeole. (V. senepiou.)
erbaye. | s. m. servage, es lavage, sou-
6ervage, \ mission, dépendance.
Lat. servus, servire.
— Souy pas qu'un petii coumpaguoun,
Paun- seigiiurol île lulaige ;
Mo- l)'ili ilemuur.i luuljuun
De lins buslro niai >erhalge.
Guy, I71C.
erbc, Il s. m moutarde officinale a graines
Laceno, || noires. Synupis tiigra.
Serbi, t; a. servir, fi^urnir, avoir des
Servi , attentions, faire la cour.
— l'er fi le jenli coumpagnou
Serbis nno doumaizeleio
Que nou l'aimo ni pau ni p'ou
Guudoiili.
Serbiei. |l s. m. seivice, fonction de do-
Servke, || me.siique d'employé, de soldat.
— Nombre de plais diins un
repas. — Bons oftiies, secours,
assistance.
— Ey bis .serbi, sans res enleniena,
Trenio diniias dun aquel soûl dinna.
Serbi«inl, Il s. m. et f servante à la jour-
Serfcict/tt, Il née , garde malade , garde
couches.
Serbidou, s. m. serviteur, amoureux zélé,
fidèle.
— Adiou. 00 de iigresso, pasionro sens aniou,
'Jambio ; I os l>é camhia de serbidou ;
Jainai nou 'u Iroubara- un lau conm jou.
Uespourrnis, I7b7
Serbièto, s. f, linje qui fait partie d'un
Servielo, couvert à table, liige de toi-
lette. Enveloppe en cuir pour
renfermer les papiers d'affaires.
SER
ISIS
SER
f.a laulo l's messu à l,i grando ^liqui5(o,
rial« r.slrangt>s, iloquelus de parfum,
Tr-^s g.,ubcl'is en cti-hil per cadnn,
Kl carlu noum escnl siil 'a scrbii^o.
Jasmin, l^iH.
Serilin, s. m. genévrier de Lycie, arbris-
seau île la fam. des Conifèics.
— Jiiniperus lycia.
Serbo, s. f. réfsive, bdssin, réservoir à
poisson, vivier.
— Aven iranguielo ilins la serbo.
Serho-niaire, Il s. f. chèvrefeuille des
Maire'sièuvo, i| hsies, des jardins, arbris-
seau à fleurs odorantes , faui.
des Caprifoliacées.
Sere. |j s. m. colline, lerlre, monticule.
Serre, il Bas' ht. serretum. Esp. sierra.
Port, serra. Dim. seriehou, colline.
— Oh ! vpjo-lou coucha coumo un gigam boussu
l.oii serre ; an nivou blanc cencho soun nègre su ;
A Roun grand pé dinsl'oumbro c «oun frontdinslou nion
Seren, ii ». m, serein, vapeur froide et mal-
Aigognau, \\ saine qui se faii sentir au coucher
du soleil.
— San» lou seren e la fresqnièiro,
Annan pa^^a la nei' eniièiro
Dnij luu biinnui', dins lou r^pau.
Seren, adj. clair, doux, calme.
— Ce que lan plai e lan eslouno,
Ks que, soulo Un decourouno,
Toun fruni dimore lan seren.
Serena (Se), v. rec. s'exposer au serein,
à l'bunnidité.
Serenado, s. f. sérénade, concert de nuit
d'un amant s»us les fenêtres de
sa maîtresse.
Sereno, n s. f sirène, être fabuleux à voix
Sera verdo, || harmimieuse, famille de Mammi-
fères marins — Guêpier vul-
gaire , joli oiseau qui quille
l'Afrique au mois d'avril ; très
friand des guêpes, abeilles et
mouches. — Uerops apiaster.
— Dioa garde la nau del canl de la screno
Et del rencontre de la bilena.
— E sereno de n,ar, dins sa glori agradivo.
Venus en s'aubourant fé veire qu'èro divo.
Car soao front trelusié dei rai de la bénla .
Gant.
Serpnto, s f épicéa, sapin rouge, pesse.
Abet, Abies exceUa, fam. des Conifères.
Serceto, | «. f. petite 'serge, étoffe croisée
Serjeto, \ en laine.
SerÏKat, Il s. m. buse palue, oiseau de proie
liimo, Il qai se tient dans les lieux soli-
taires des montagnes, et les
bois situés près des étangs. Elle
refuse toute nourriture en capti-
vité, et son instinct féroce ne
l'abandonne jamais.
Serigot, s. m. rancune, ressentiment, fâ-
cherie, bouderie, gravité
Serineto, s. f si rinelte, petit orgue à ma-
nivelle pnur exciter à chanter
les oiseaux captifs, ch.»nieuse
de rues qui répète le même air.
— Mal toujour bresiltiani la ii'èmo consonneto,
S« pàu brn qu'à la fin, couoiu uiio serineto
U'enoeye emé sa bello voués.
Cronsillal.
Sering^a, t;. a. seringuer , injecter un
liquide, donner un lavement.
Serinyott s. m. seringat odorant, arbris-
seau de la fam. ues ilyrtacées.
Seriolo, s. f. caranx, joli poisson de la
Méditerranée . et d'un goût
exquis. — Seriola Dumerili,
rafînesq. fam. des Scombéroïdes.
Serions, adj. sérieux, grave,
cère, non simulé.
vrai, sm-
Serjaii. Il s wi. sergent, serviteur, officier
Sarjan, \\ de justice. Sous-officier d'in-
fanterie. — Main de fer propre
à serrer 'es pièces de bois pour
les travailler ou les assembler.
Serjo, Il s. f. étoffe de laine croisée, à chaîne
Sargo, || coton.
Serina, v. a. tremper le vin, y ajouter de
l'eau. Affaiblir, modifier.
Ital. scemare, diminuer.
— Aquèu que noun jouis de nous veire chima,
Fau que loutu sa vido,
N'agae begu que d'aigo, ou que loa vin lerma
O'ono Iwuto pour- du
Mistral, IStSO.
SER
1216
SKR
Seriuoun, s. m. sermon, discours prononcé
ea chaire pour l'inslruclion
morale du public. — Remon-
trance importune.
— Fai Ion bail, fugis lou n-au,
D'auire sermoan noun !e fau.
Serniounari. s. m. sermonnaire, recueil
de sermons. Moraliste ennuyeux.
— T'ai eiivouya lou tnilhou
Sermounari iiu'ai trouva.
Seriia, v. a. sasscr, lamiser (Voir aedassa).
Semallio, s, f. lézard gris des murailles.
Sernudo, t. /. rebut, restes du tamisage
Stero, s. f. béarn, selle de cheval, de mulet.
Sero,
Serado,
s. f. soir, soirée, veillée.
— Lou ser de la vido, la vieillesse.
— Bouge (le sero, t eu lems cspéro,
Rougi- (lou malin arroso Ion vesin.
— p. nden qu'un gran coumbal s'apresto,
Un sero (Je poulido ney,
André blassat, garil a miey,
Se fai soulel foro del can,
E Tel il ciel, aial se plan.
Jasmin.
Sero, Il s. f. grive draine, oiseau de passage
Sesero, |j en automne et au printemps, que
l'on peut conserver en cage. —
Turdus viscivorus.
Sero.. s. f. paon de mer, labre louche, labre
saxatile, poissons de la Méditer-
ranée, nommés aussi vieilles
de mer.
flero cavoto, || s. f. merle litorne qui
Grivo de mounlagno, nous visite en novembre
Quo-chacha, \\ pour passer l'hiver dans
les plaines ou les champs d'oli-
viers, remonte en été dans le
Nord. — Turdns pilarii,
Serondelho, H s. f. seigle de mars cultivé
Serroudelho, \\ dans les montagnes (serre).
Serp, Il $ 771. et f. nom commun à tous les
Serpe», i petits serpents et aux couleuvres,
Lat. serpere, ramper. Gr. ifstt,
— Instrument à vent ondulé,
en usage dans les églises pour
renforcer les chœurs.
— Oh ! pftDre iéu ! m'an prés per on troabaire ;
Uo, ehanire de lalriD, embé moun groi serpen.
D'OriiguM, 184S.
Serpatan, || s. m. et /. charlatan, boiié-
Sierpalano, \\ mien, femme de mauvaiss
vie, entremetteuse,
Serpatas, s. m. gros serpent qui effraie.
Serpatié, s. 77». butor , grand héron ,
Galejoun, héron pourpré, oiseaux ordre
Bilor d'atiro, des échassiers qui se nourris-
sent de poissons, de grenouilles,
lézards et petites couleuvres.
Leur voix est grave et s'entend
de loin pendant la nuit. —
Ardea purpurea, stellaris.
Serpatiero, s. f, trou à serpent, repaire
à gueux, antre, caverne.
Serp de luar, s, f. serpent de mer, nom
commun à plusieurs espèces de
serpents ou poissons de mer,
qui ont la forme ondulatoire.
Hydrides, platuret, hydrophis, etc.
Merpeja, v. a. serpenter, contourner.
— Serpfjan li mouni, iravessan li prado.
N'en trouvirian de ri^u dins aquAlo countralo.
Serpelheiro,
Serpihèro,
Serpias,
s. m. et /". grosse toile
d'emballage , guenille ,
chiffon, de serp, traîner,
ramper.
— Ailà su 'n serpias ia 'no chalo malauto,
La febre ia passi li rnso de si gaulo.
Sa mair ed'escoundoun fai que se desoula.
Roumaoïlle, 1860.
Serpentino, s. f. branle, chaîne, farandole.
— l'avié l I jour nno belle gaudino
Que me fasiô jouga la serpenlino.
En lani que iéu n'eri loun de dex p»«.
Que devon fa quand las tenon pes bras.
Aug Gaillard.
— Pierre fine tachetée comme
une peau de sirpent, ophite
vert, jaune et noir. — Sorte de
plante fam. des Apocynées.
Serpige, s. m. dartre, efOorescencc.
Serpoul,
Sarpoulet,
s. 771. thym serpolet , thym
bâtard, sous arbrisseau fam.
des Labiées. Thymui ierpillum.
■•rr»ir»i «.m. scieur de long(reMatr«).
SKIl
- 1217 —
SKS
Serran.
Uerou,
s. m. holocenire marin, Perça
marina ; holocenire jaune, Purca
cabrilla, poissons de la Méditer-
ranée fam. des Percoïdes.
Serrât, \\ s. m. labre plombé, labre noir,
Girelo, || Labrus livens, rnerula ; poissons
delà Méditerranée appelés aussi
vieilles de mer, à cause de
leurs lèvres et de leurs dents.
Serre, s. m. cime, colline, nionlicule.
Eip. sierra. Port, serra.
Gr. nif», chaîne,
— Bosi^ garrigo, f-f rre venlous,
Toul me rcmembro aqui la viJo,
Mi Irobixin lus quand, regrt'luus,
Vau (lins la draio qu'as segaido
G. Azaïs.
Serreiredo, s. f. montagne escarpée près
de l'Aigoual audessus de Valle-
raugue.
Serreiro, i s, f. crête dentelée, chaîne de
Serriero, | petites collines. Port, serrania.
Serrilho,
Ressun,
s. f. sciure de bois qui tombe
sous le trait de la scie.
Serro, i. f. serre, action de serrer, de pres-
ser, d'enfermer. — Les griffes
d'un oiseau de proie, — Lieu
clos et vitré dans lequel on en-
ferme des plantes pendant
l'hiver.
Il s. f. scie, lame d'acier taillée à dents
Il pour diviser le bois, le fer.
s. m. vent du couchant, occident.
Lut. circius.
Serro,
Re$to,
Sera,
Cert,
— Quand lou cet eu plen jour s'amanloulo d'oumbratge,
E le sers e l'aula se gourmoa louti dous,
Le bestial espanrit d'un la rabent auraige,
Se cour agourruda dins sous amagadous.
Goudoati, 163».
Serti, V. a, servir, faire usage. (Voir $ervi.)
— A de que tertis, à quoi bon.
Sertit, adj. enchâssé, fixé, incrusté.
Servase, ». m. soumission, servitude.
— Poudièi las autramen nouni de moun servage,
M irauba 'n lioc un Dion mai qu'aquel amistous.
70.
Ser»i, V. a. n. et rer. servir, ôtre aux
Seieni, oidns d'un maître. — Kendre
giiVv, oblij.'aiion, bons offices.
— l'.iire l'iiimable, faire la rour.
— Agir par soi-même , faire
usage.
— L'argcu ei facli fer s'en servi.
— Il de counsel> la.i lois que f^u jas s'en servi.
— Cau «e ;erl dùu .-iou fai Url à l'ijun.
— A la fin un \\A :>inge, cspcrl dins soun n «slié,
Que de grimaças savié fusso,
Per(0 qu'avié sci v<l un mesire baladin .
Coorei, 1840.
S«r«'ieiRlo, || s. f. servante dâ campagne,
Goiiyato, U domestique.
— Mil arriljo uno servicialo
Eiii'uno grand' tesio de lou.
Que dju datias, e si'nso escalo,
D'un ioulcl cap va brusti toul.
Servician, s. f. garde-malade , garde-
couches.
Seriitour, s. m. serviteur', domestique.
— Or, vin, ami e serviteur,
Lou pu viel ei lou mciour.
Servo, Il s. f. réserve de chasse ou de
Resclauso, || pêcho, garenne, bassin, grand
réservoir, caisse.
— Aro las servos lous snrrounj,
Soon davnbs ilas carrclouns,
Cbufos e Taiciaus, tout se sarro,
Pasbcn iiieu dau debarcadou.
Langlade, 1S78.
Sea,
Sens,
prép. sans, manque, privation.
Lat. sine. Esp. sanza
SeacA, Il «. /". I
Sagno, \ d'eau.
t. f. roseau des marais, massetle
au. (Voir sarrelo, bolo, massugo).
— Typha lalifolia.
Seaeo negro, || s. f. scirpe holosquène,
Sesco douço, ^ rubanier dressé, pi. des
marais, fam. des Thyphacées à
fl. blanches. Sparganium erectum.
Seaeo di tounayé, s, f. massette d'eau
Grosso sagno, à larges feuilles,
Bouiso, rame de jonc, ro-
seau des tonneliers, des pipo-
liers, (pipo tonneau.) — Typha
latifolia.
SES
— 1218 -
SET
ScHeri», Il s 7/1. gros hoc siserin ou pelile
Lucre, | linolle, oiseau do passage au
commencemcnl de l'hiver, sern-
iilahle PUS fuuvelles ou aux
rrésangos pour la gaielé cl la
' vivacité des mouvemcnls.
— Fringilla linaria.
Sesero, s. f. merle draine ou grive draine,
Grivo, oiseau de passage ou sédentaire,
d'uQ clianl gai et relenlissanl,
auquel on apprend à siffler des
airs en caplivilé; ils se nourris-
sent de fruits sauvages , de
haies et d'insectes. — Tvrdus
visch'orus,
Sesîdo, Il s. f. saisie, cunfiscation ou gage
Sezido, Il en faveur d'une dette, d'un délit.
— Marclij i-li: scsulo en sesiilo,
Despioi luu malin j isiju'au soucr,
Ainiarié niiès [nrilreU \ii!o,
Qno de laissa soiin argiMi tnoiior.
Sesilio, s. f. calme, repos, constance,
Seziiho, patience. — Séance , réunion ,
assemhlée. — V. l. setzer, s'as-
seoir de seJere.
— Teni sesilio, rester Iranquile.
— Alur la sc.'ilio fugiié chuso.
— So riin(ini l.ulo luxa-sino
S'cnliii ïoii5-m:in cnii* lou c;i,
(Jli ! piT alor, l'Ius (le scsilio,
Aiavèu mai garJa cctil cabro qii'uno lilio.
resissanieu,
Sezissomeii ,
s. m. saisissement, impres-
sion suhile causée par le
froid. — Emotion, agitation.
— ICnlre sourîi île Taigo al senti un scsissamen.
SesouH, s. f. saison, l'une des quatre par-
Sozoun, tics de l'année. Lat. slatio.
liai, slagione Esp. estacion.
— Temps propice pour les tra-
vaux de la campagne ou pour
les Ironsaclious.
— La farço, aiutl moumen, ero pas île sesoun.
— Pamciis cliasqu'an renouvello
Li st'fouii, li tnés, Il flour.
Sesquil,
Rouzet,
Canovèio,
s. m. roseau commun, pi. fam.
des Graminées à fleurs violettes.
— Arutido phragmiles. Syn. canèu,
canabièro, carbeno.
S«iiiiiuil flii, s. m. petite massette d'eau,
Sagnelo, plante qui croît dans les
Paviû blanco, fossés au hord des étangs.
— Typha atigmlijolia,
Sesselogo, s. f. chatouillement, tressaille-
ment, mouvement convulsif.
Sesson, s. m. gousset de chemise, petite
pièce d'étoffe.
Sestaicado, \s. f. séterée, ancienne me-
Sesleirado, I sure agraire, variant selon
les contrées, mais qui représen-
tait en général l'étendue de ter-
rain susceptible de recevoir un
septierde blé de semence.
Scsteiral, s, m. v. l. mesure de grains,
servant d'étalon, fixée sur le
marché. Ancienne mesure pour
les liquides équivalant h trois
quarts de litre.
Sesiic, s. m. v. L sétier, mesure de grains
qui était égale au quart de la
charge! d'une ânesse ou de la
salmée, à peu près 30 kilog.
Set,
n. de nombre, sept. — Carie de sept
Sept,
piques ou trèfles.
Set, s. /'.soif, désir ou besoin de boire.
Ital. sete. Esp. sed, du lai. silis.
— Se 10 cpcliis embé la set le
levaras emlié la »ai,la.
Setaiito, s. m. adj. numéral, sept dizaines.
— Ai bessai seissan'o ans, eniai la pla selanio ;
Suns que riou n'a\isi'n lou vieilliun nous aganio.
Se n'aviui coumo vous, coumiario mous esculs.
Sabi pip. quant ij"agne!s oungan me sou na?culs.
G. Azaïs, 1872.
Setar, v. rec. v. l. asseoir, poser quelqu'un
Se selre, ou quelque chose sur un siège,
Setzer, établir, fonder, s'asseoir. Lai. sedere.
Esp. ser.larse,
— Et lou jonjne furel fay set e soun aroigo,
Soun rire fanbol tout d'un cop &'amaligo.
Jasmin.
Seteuitorc, s. m. septembre, le huitième
mois de l'année
— A selembre, lou calèu a prendre.
— ICro un jour île selembre, abio plougul la bcillio,
E lous nous loul plé d'aigo eron couberis de fellho,
Tant lou ben que faziù meBabo de ratnbal.
Serre.
SEU
— 1219
SI
Se(i:e, s. m. v. l. siège, banc, coussin. —
Inveslissemenl d'une ville ,
d'une place de guerre,
Seti, Il s. m. siège, banc, tabouret, trépied,
Sieli, Il pierre plate, bloc de bois.
Ital. sedia. Lai. sedile.
— Vés, soun seli J'osliou, de panipo rccubert !
Vés, la baumo ouiite von se sauleia l'iver !
Lou ciprés loungaru que tluuli'jij clins l'auto !
La cabano pounchudu e que bu soulèu dauro
Crousillat.
Setino, s. f. trépied en fer formant demi
Seitino, cercle pour appuyer les pois
devant le feu. Petit siège portatif.
Seto-enoa, s. m. casse-cu', chûle de dessus
une chaise.
SetoH, s. f. plur. étroites chaussées établies
dans les étangs et les marais
salans, petites élévations à ûeur
d'eau.
^etoun, [1 s. m. petit cordon fait de plu-
Sedoun, sieurs brins de coton, de lin ou
de soie passés à travers la peau
ou la chair, pour former et en-
tretenir un exutoire, un écoule-
ment d'humeurs Esp. sedal, du
ht. seta, soie.
Sèu, Il j. f, calai, siège épiscopal, évèché,
Seo, Il cathédrale, Lat. sedium.
— La Ualir» vai se perdre dins la
Segro soulo la s<iu J'Uigel.
Sèn,
Sèou,
s. m. et f. suif, graisse de mouton,
dont on fait la chandelle et des bou-
gies, tache. Lat.
bum.
— Eiiregislravo \usiro plaço
Sus un brouiard, rnounle la sèu
Eiiibé l'ancro fabié rampéu.
De Lafire, 1840.
Senela, v. p. sarcler, arracher les mauvaises
herbes dans les champs ense-
mencés. Lat. sarculare.
Seueladour, s. m. sarcloir, petit instru-
Saucleto, meut qui sert à arracher
les herbes parasites des récolles.
Lat. sarculum.
Sëuda, Il V a. joindre ensemble des pièces
Sauda, || de métal au moyen du feu, rendre
solide, réuni, assemblé.
Lat. solidare.
— A tous ayres que raffresquisson,
A tous graiis rocs seudals al ciel,
A las algos qu'escaluurisson,
A las couuiLos plenos de tiiel.
JiiSmin.
Scudouniinr, s. m. pseudonyme , faux
nom ou nom supposé.
ScoTo, s. f. bois, forêt, Lat. sylva.
— La glorio n'en dèu csire au venlas majourau
Que derabo li seu\o e brandis li caiau.
W. non Wjse.
Sevadièro, s. f. civadière, voile de beaupré.
Severè»,
Ëstianglo boumian.
s. m. celerin, espèce de
sardine, petit maquereau
à quatre rangs d'arêles.
Seyrc (Se), n v. rec. s'asseoir, se placer
Selre {Se), || sur un siège, sur une pierre,
se reposer, siéger.
Sejott, I s. m. sillon, longue raie que fait
Silhoun, I le soc de la charrue. — Trace,
rainure, strie. Ital. tolco.
Esp. sulco, du lat. sulcus.
— Coui prou counlcn, soudis de la besougno.
As farh aqui prou lu n oauciui scjous
Travaiés ein' assés de gous.
A. Tandon, 1812.
Seyoun, Il s. m. vase ovale destiné à traiie
Lachouiro, \\ le lait, grand pot à la!t.
Seze, s. m, pois chiche, pois pointu, fam,
Ceses, des Papiliunacées à fl. blanches ou
purpurines. (Voir béquisybécudel.)
Sezcn, Il s. m. sixain, pièce de poésie. —
Seizen, || Paquet do six.
Si, adv. oui, assurément, tellement, certaine-
ment, autant, aussi. Lat. sic.
— Embé lou si e lou mes,
entre la coupe et les lèvres.
Si, conj. si, pourvu que^ à moins que.
— Si-ou-;)let, se vous p'ai.
Si, pron. poss. plur. ses, les Ieu:s, les siens.
— Am}s pas vis SI lerlossi diaJiaiis.
Si, 1 s. m. vice, tare, basse, nœud, tache,
Sin, Il infirmité.
— Apcys quand seran grau?, mas qu'élis mu Couhiilun,
Lour mouitrarcv cojssi oaidra que se maridon,
Uu'aurcy legii briisac, que nous aprend coussi,
.Nous cal prene mou, lié q le n'aigo mauLiis sj,
SIB
— 1220 —
SIB
Siait,
Sinuo,
.' ia-«iegfuc, Il fon;. soit, Iroisième per-
Fiigiie, Il sonne du subj. prés, du
verbe esser, que cela soit, tant
soit peu, très peu.
adj. calme, tranquile, taciturne,
doux, serein, suave. — Adv. douce-
ment, sans bruit. Lai. si'ere, gar-
der le silence. Cr. ruesr,, calme,
tranquilité.
— Entend reîjonnli dins Ion slau,
Un cop sourd qu'es loiijour mourlau.
— Lou temps ero trop sia i pi r dura.
— (lado ouinbro en'rj soos bras pourlavo
l'ri libre que tnlusissié.
Moun cor que se dl•spoul^'ll'a^o,
Soulct dins lou siau s'anniÀfiic .
P. Gaussrn, 11173.
— Parla stau, parler bas.
— Jou sabi bé que lou bngiige
Qu'es en bogo dedins l'ans,
S'es fdjrl loul siavel un passalge
A l'aproubaciou des Muundis ,
Mes lou ciel nou li a pas doun «t
Deparaulelos la a.lt<:auJoj
Ni d'ospressious la rouiinaudo^
Coumo al nostre q l'is soun aynat.
Guuduuli, iSi^tS.
Siauine, ». m. psaume, cantiques religieux
attribués à D.ivid, le roi pro-
phète, né à Belîi'écm.
Lit. fs'dlmm. Gr. ^uWai, chan-
ter, pincer.
— En le vesen, viel slanni", cre^e
(Ju'cs assetado à mouii cousia ;
Coumo lis auirifé , li >o-u
Su< nulto eyrelo tricouia
Bigot.
Sibillo, s. f. sibylle, sorcière, devinere.'ise.
Gr. rii'^XK».
— Del sibillo n islerio; »o
Vcsian Ion icmple .-oufne e mut,
U'un mouoasiié la rroU' piouso
Mountavo ainoun dihs lou ci^u blu.
Slbla, V. a. et n. sifOer, proJuire un son
aigu. — Chanter un air en sif-
flant. — Dét approuver. — Tin-
ter, bourdonner, grincer.
Lit, cl Ital. iibilare, Esp. silbar.
— Aqui l'un sib!o, l'autre ranlo,
Aquel councer es ben fljtous ;
Mes dins ta bouqutto cbarmanio
Cauton tous tendris auzelous.
Germain, 17C6.
— Auras bèu à sibla se l'a;* i.ojn \oa béuie.
Sîblaîre,
Pioulaire,
Siblaire,
Bergeireto,
— Quant lou iroupel es lieun se siblan forlarocn
Siblan alor pu doussomcu
Quai.d las beslios, moussu, se trobon près de naulrrs.
J. Azaïs, 1883.
Sibladis, | s. m. sifflement, chant d'oiseau,
Siblamen, || son aigu. — Protestation de
colère, de mépris.
— Ausissès-là ! dînas, galoio, amalinado,
Perdudo dm» lous ers, caiita la couquibaJo,
Quand soun prin sibladis a:,fin s'es arredul
E que de per amoun vou< semblo que davilo.
Félix, 1872.
S. m. siffleur. — Canard siffleur
des étangs dont le cri perçant
lui a fait donner ces divers
noms. (Voir bout.) Anas Pénélope,
canard tête rousse.
s. m. bergeronnette printanière,
hoche queue, oiseau de passage
du printemps, Molacilla (lava,
flaveola. Bergeronnette flaveole.
Ces oiseaux ne craignent pas
l'approche de l'homme et des
animaux, car on les voit souvent
voleter dans les pâturages au
milieij des troupeaux.
Siblaire, Il j. m. merle mauvis, oiseau
Tourdre rouge, \\ de passage au printemps et
en automne qui fréquente les
bois d'oliviers, les haies et les
buissons, à la poursuite des
insectes, des larves, des baies
et des graines de genévriers.
Siblaire, s. m. on a donné aussi ce nom
à certains poissons de la Méditer-
ranée qui font entendre une
petite explosion des lèvres. —
Le luljan ou crenilabre rougeâ-
tre, le lutjan verdâlre, colta,
lamarck, etc.
Siblarelo blaneo, Il s. f. chevalier
Charlotino griso, || aboyeur, barge va-
riée, chevalier aux pieds verts,
grand palmipède à plumage
varié de gris, de brun et de
blanc. Sa voix est forte et rau-
qne, ce qui l'a fait assimiler à
l'alioiemenld'un petii chien. Les
chasseurs tachent d'imiter ce
cri pour attirera leur portée ces
oiseaux, d'ailleurs peu défiants.
SIC
1221
SIË
Siblet, Il (. m. sifflet, petit tube en bois ou
Sublel, U en métal, percé de trous, qui sert
à produire un son plus ou moins
aigu ; instrument d'appeau. —
Improbation , méconlenternent.
(Voir fioulel).
Siblo, Il t. f. cible, but sur lequel on lire
CiWo, Il avec une arme à feu, disque, rond.
Gr. rKpXcs, raillerie.
AU. scheibe, but.
Siblur, s. m. bouvreuil commun, char-
Pivoueno, mant oiseau à gros bec et beau
p!uinage qui ne vient dans le
Midi que chassé par la neige.
En captivité on lui apprend à
siffler des airs et à roucouler
ceilains sons agréables.
— Pyrrhula vulgaris.
Siea, I (. m. jugement, libre arbitre, esprit,
Sicap, Il chef, tête. Ely. ioun cap, suo capite,
de sa tête.
Sieelando, s. f. espèce de barque cotlière
d'Italie ou de Sicile. Gr «rocifio».
Sielnire, s. m. bas lim. mesureur de bois.
Siele, $ m. bas lim. mesure de bois compo-
sée de quatre barres en fer pour
le retenir en masse cubique.
Gr. kvkXk, circonférence.
Sieo-sneo, $. m. et f. une grande quantité,
une masse, des pleins sacs, en
grand nombre.
— Veiiés uno sico->aco dVslcIos.
Sieoareio, s. f. chicorée sauvage. (V. cicori).
Sieret, || s. m. secret, ce qui est caché, in-
Secret, Il canlation, discrétion. — Moyen
connu d'une seule personne. —
Ressort, leviers de serrure.
liai, et Esp, secreto,
— Es esta gari dau sici'^l.
— Quand tout bas, em' sa paraulo
Yen interroiija la maulo
Sus lou graa sicrei del cros.
De Lafare, 18i0.
— Dei prepau dei moussu, dei cansoiiii dni fumelo,
Dci queslioun dei nisloun, surloul uio situ nourii ,
Tant qu'un secret nouvèu couiijo sa cerxciu,
Lou ()aiir<) gran vôu pas inouri.
Gclu, i85(.
Sidounen, adj. de Sidon, ville et port.
- Poumo sidounenco, orange de
Pbéiiicie.
Sié, adv. et conj. que cela soit, j'y con-
Siéche, sens. Troisième personne du sing. du
présent du subj» du verbe esse,
estre. (Voir «t'a, siègue.)
Siècle, s. m. espace de cent ans, ou long
intervalle.
— Eh-bé ! Moussu, perquè lan bous hou prometeri,
Itous bau racounta tout, irdmo coumo nasqueri,
Did e cruchit, l'autre siècle n'abiô
Qu'un pare! d'ans a paissa sur la terro.
Jasmin.
Sîeiri, Il s, m. les opérations d'une armée
Sieli, Il devant une place de guerre. —
Chaise, fauteuil, banc, trdne.
— Fresco biloto do la piano
Qu'as per Irono un sieli de flous.
Sieirre, v. a. suivre, aller et venir. Lat. sequi.
Sièi,
Siés,
Siei,
Souy,
11. denomb. six. Syn. siey, $iez.
Lat. sex. liai. sei.
première pers. du prés, de l'ind.
verbe estre, (Voir sié, sieclie).
du
Sieire (Se),
Sie/ar (Se),
V. rec. bas lim. s'asseoir, se
poser, se placer, s'établir.
— Rodilhar sieial sur soun eu,
Restavo cauco vé tout un jour à l'offu.
FoucanJ.
Sièirôus, s. m. plur. vrilles de la vigne qui
servent à fixer les sarments.
Sier, s, m. v. l. sieur, seigneur.
Siesto, s. f- siesie, court sommeil fait après
midi. Esp. sietta. Lat. sexta hora.
Sîetado, s. f. une pleine assiette.
Sièto, s. f. assiette, vaisselle de table qui
désigne la place des convives.
Dim. iiétoun, soucoupe.
SlealB. n V. n. crier, chanter, moduler,
Sio«/a, Il glapir, siffler.
— Embé ta., de gau cascalbejts,
Embé lan d'amuur pos siëula,
Emlé tan de pluurs raspalhijes.
Que MS lus digun vôu quiala.
Guiraldeoc, tSiO.
SIG
— 1222 —
SIL
Sieule, s. m. cri, son, musique.
— Kntende un siAule de la chat a
Qui', vergougnoMSO vile acalo
bm' sa niancio, soun se nus,
Espincbo, aies vèi pas iigiis.
Cavalié, 1874.
Sieapre, s. m. soufre, minéral fusible.
Sifei, adv. oui, en cffel. Lut. sic faclnm.
Sigalas,
Sisal,
Sial,
adj. ni.iis, godelureau, lôte légère.
(Voir cigalas). Syn. sigau.
s. m. seigle cultivé fum des Grami-
nées. Syn. seyal, segol, seguiol.
Sise marrit, s. m. taminier commun,
pi. fam des Dioscorées à ûeurs
verdàlres el pulpe éméliqje el
purgative. — Tamus communis.
Signa, ti. 0 et rec. signer, affirmer, s'en-
Se signa, gager, mettre son seing sur un
acte ou une lettre. — Ecrire son
nom, sa signature. — Faire le
signe de la croi.x.
— Senso ligi signes pas reii,
Senso l'y vcire mauves ren.
Signau, s. m. signal, moyen de communica-
tion télégraphique, — Avertis-
sement.
— L'uno ilei dos v(.ués, fado eslrang!',
Per soun apui cerco lou iiiau,
E l'aulro, puro coum' un ange
Oau ben fai lusi lou signau.
II.IJ.. I8SI.
Signe, I s. m. indice, marque, preuve,
Smne, || tache, démonstration, lat. signum.
Esp. senal.
— SoUvBn loû signe vôu lou top.
— Jouilie que \eilho C vici quo dori,
Soun casi signe de mon.
— Noui) se ssuvon qu'un bras prr .'ini c de la crouz.
Signet, s. m. marque, luban attaché à un
livre.
Signoeo, Il s. m. et f. nœud, faille, fénle
Signoun, | provenant de la naissance d'une
branche. (Voir «t/i).
— Ferouj, del puiih asc o 'no roco,
Gar'aqui. q'ie de la -ignoco,
Sul cop rajo 'u gnfoulel viou.
Foutes, 1877.
Sigo eendrouso, il s. tn. et f. bruant fou,
Chic cendrous, || oiseau de passage en
hiver. Emberiza cœsia, cia.
Sigo de niountagno, I s. f. bruant des
Cliic mounlen, \ neiges, joli oi-
seau à plumage noir mêlé de
l)lanc roussâtre, très rare dans
nos contrées, car il habile les
l)ays froiils el montagneux de la
Russie, l'Allemagne et de la
Suisse. Emberiza nivalis, laponica.
Sigrtour, Il s. m. seigneur, possesseur d'un-
Segnour, \\ fu-f.d'un château, d'un domaiùe.
Lai. senior, vieillard.
— Saupres qu'un signou de | apié
Maiijarit' un péjsan d'acié.
— E quand lou vei d': luen parle conm' un canoun
l'er i'ana demanda s'avié fa^h un bon viage,
S'avié visl lou signour. Ii respounde que noun,
Qu'aMP Uuuba que. soun piehiinn.
Hoybiul, 1-50.
Sigolen, adj. v l puant, crasseux.
— Lano sigolento, laine en suint.
Sigougna. Il v a. brandir, ébranler, trS'
Cigougna, Il casser, inquiéter, faire un
bruil intermittent.
— Gripé, paparangiio, vampire,
Lou .'igoiignar.in 'au renior
Knjusqu'a l'ouro de sa mor.
Félix .
S. m bruant mitilène qui est rare
dans le Midi. — Bruant des
roseaux moins rare.
— Emberiza lesbio.
Sigoiin,
aie,
Siguèron, Il troisième personne du préle-
Ftiguéron, || rit du verbe être ; ils furent.
Silefïei, s. m. calme, cessation de bruit de
voix, de son, de lettres, de re-
lations. Gr. nyn- Lat. silcnliumf
de silere. se (aire.
— Largo me li doun, Sllend !
Ë laigo ne lei au noum
De l'ausiiire San-Hrunoun,
Que buU-qué la quléludo
lii pus aspri soulitudi.
lien Wjse, 18C7.
Silha, V. a. tracer, sillonner, marquer le
passage du soc.
— Quilu soun ou Uu, sa palrio,
Vogo, sillio, se d(Kvario,
Sens poj'Jre aganla mousso en Fioc.
Fioul, 1840.
SlM
— 122
,-> —
SIN
Siliiado,
Sillio,
Silhoiin,
Bego,
s. f. sillage, Iracc ou vitesse
d'un ïiavirc.
s. m. sillon, longue Irace que
fait le soc de la charrue.
— Rison qu'en nioarenl Irissan gii* cl.; iraço
De noucslro camin ; quesiam oulilMa,
Quo m'oiinlc passam, nouesire \iet\ sVsfaço,
Coumo lou silhuun rtou pois qu'a ueda.
Maurel, 1830.
Siinn, V. a. boire à petits coups, avec sen-
Chima, sualilé, siroter. Fr. centr. simer,
s'inGllrer, boire.
— Mes se jouvegnen pas di bon veire li'assenlo,
Di bonleio de biero, e di cop de vin eau
Qu'avien sirta mau à prèpau,
Dau lems que ilarlo finlavo.
Uigot, 18(i8.
Siniai^rèio, s. f. simagrées, minauderies,
manières affectées.
Lat. simius, singe.
— Toula sa simagreio sogué seguido
D'un gran bel cacalis.
Sinibel, s. m. appeau, oiseau empaillé,
Rampel, enseigne de cabaret.
(Voir cimie/, ramèn.)
Lat. similis, semblable.
— Un autre ii) mes uno boulelho,
D'aulres, per servi de simbel,
Nouo y luellon ren qu'un ramel.
— Vé, ço qn'alisso la lempcsto,
Es l'aulirc gelant, fier e bel,
La lourré qu'isso trop la Icsto,
Lou grand pieu qu'au Iron fai simbcl.
Floret, 18ÎÎ2.
Sintbela, i v. ». être en l'air, être perché,
Cimbelar, | exposé au vent, au froid. -
Attendre quelqu'un, languir.
Simbelo, ». f. poupée, pigeon en plâtre.
(Voir santi beli).
— Mounde à Pourch nelo,
Moande al marchan de simbelo,
Mounde periout.
Jasmin, 18^2.
Sinièa,
Cimèu,
s. m. arbre isolé sur lequel les
oiseau.v viennent se percher.
Siiuilor, s. m. alliage de zinc et de cuivre
auquel on donne l'apparence de
l'or. Lat. similis.
— Ramplls per elo ras dau bor
IJo large but de slmilor.
Sinions,
Orle,
s. m. rempli, lisière, bord d'une
pièce d'(^aoffe, le bout, la cime.
SiiiiouBso, $. f. lisière de tisserand, le bout
(l'une pièce de drap, de toile, etc.
— IDs llac coumo une simouMO.
^^îiniiatie, aij/. sympathique, attractif,
amical.
— Ai l'album, libre simpali,
Ounle ai acaropa vosil caro,
Touti vaiiiti que vese enoaro,
Vautri tamberi ipie sias p:irii.
De Gagnauil, 1880.
SiiMplas, adj. dépréc. niais, crédule, benêt.
Simple, adj. simple, non composé, seul,
unique, facile, innocent.
Siinplesso, Il s. m. et f. simplicité, inno»
Simplicitat, || cence, ignorance.
— Ra(0 forto, pasire, paslresto,
A clar visage, à parla fran.
Moundo bounias, plen de simpUtsp
Que porlo soun cor sus la man.
Bagnol, 1878.
Siiuplige, s. m. niaiserie, bêtise, nullité.
(Voir néàge).
Sin, n s. m. nœud dans le bois provenant de
Sinne, || la naissance des branches.
— Voadiias bélèu uno plancbo sjiis sin ?
Sina, Il V. a. bas lim. flairer, aspirer forte-
Sinsa, || ment. — Epier, fureter, chercher.
— El s'en meifio d'obor, oprèi d'ocô la sino,
Oprei lo viro sur l'ekhiDO,
Opiei lou sen dessou lou nà.
Foucaud .
Sinagoso, s. f. église ou temple des juifs,
lieu de réunion pour les prières
ou conférences religieuses.
— La sinagogo douno eizemple
A la sequèlo dei moutoun ;
Balle inounedo dins lei temple
Embc lou pater de Pluloun.
— T'aspère coumo ni 'a qu'esperon l'amnislio,
Coumo la sinagogo espero lou Messio,
Coumo vautr' espéras vosire pijoun panar.
Sinégré, || s. m. trigonelle fena-grec, pi.
Senigret, || fain. des Papilionacées à fleurs
jaune pâle. Médecine vétérinaire.
Trigonella, fanum grœcum.
SIN
— 1224
SiO
SinKc II s. m. animal qua'irumane qui a
Mounïno, || certains rapports avec l'homme el
qui est surtout imitateur et
grimacier.
— Te (lounara mouncdu de singe,
— D'enlremtn fôa nourri loulo aquelo nisado
De singes man aisis per tous assadouU ;
Lons vendra pas tan bien coumo soun ctiocoula.
Félu,
— MVn dira» tint qu'aro II sien ;
As piés segur lou singe per moan fiéa.
Sinylar, Il s. m. sanglier, cochon sauvage.
Cingla, IJ La(. sin^u/am, qui marche seul.
liai cinghiale,
— Sabels que li a forso de salbaginos,
Coumo soun loups raynars el esquirols,
Forso lebraus, singlars e cabirols,
D'acO n'y a mai que d'aacos ou galinos.
Aug. Gaillard.
— Quand, sut causse amé sous lébriés,
Cassavo cervis e slngliés
Sus l'Andalous, fier sous sa cargo.
Gleizes, 187i.
Sinsloan, $, m.ba$ lim. petite sangle.
SiiiJ»rié, $. f. singerie, grimace, malice.
Sinna, v. a. signer, parapher, faire un signe.
— Guida, tiinquen e siiinen-nous.
Sinne, R s. m. seing, signature. — Geste,
2igne, g mine, mouvement. Signet, marque.
— ^'en rougisses ; aro 's un sinne,
Que prouvo qu'avian ben résoun.
Sinnons, aij. noueux, bossu, taché.
Sinoun, conj. sinon, sans quoi, à défaut
^noun, de, autrement, si ce n'est.
Simsa, v. a. timbrer, cacheter, marquer.
Sina, — Eblouir, brûler, éclairer, rem-
plir. — Sentir, humer, savourer.
— Chercher, sonder, flairer.
— Per moDS amits bau faiiga la posto,
E de bilhets aro la sinsarey .
— F ruts e cabels, bignos, prados, troapels,
Tout acà 's riche à bous liusa tous eis.
— Loa président
Aqui l'assèlo, e piéi 'mé s' connfraiie
SiDio QDO prèso, en parlait d'autr'afaire.
Sinaaire, t. m. et aij. chercheur, jeune
homme qui frappe à plusieurs
portes pour sa marier.
Sjnsillio.
Sinserignio,
Giiingaioun,
s. f. bis lim. mésange bleue,
oiseau de passage en octobre
qui voltige dans les haies et
les jardins jusqu'au printemps,
en faisant entendre son petit cri.
(VoWbluiet). — Paru$ cœruleus.
— Car la sinserigaio
Pu fino qu'uno paio
Couin' un biôu pesara.
Du LaFare.
Sinso, Il s. f. linge à demi brûlé qui servait
Esco, Il autrefois à donner du feu à l'aide
du briquet. ~ Boulet amadou-
vier — Boletusigniariu$.
Syn. campairol amadou.
Sintilba, v. n. briller, élinceler, reluire.
— Abiô la tallio facho al tour,
Lous els nègre que sinUlhabon,
Niés que la lengo me parlabon
Lou dous lengalge de l'amour.
Aiaïs, 18t)8.
Sinze, Il s. m. et f. punaise de lits, insecte
Sumi, Il parasite de l'homme. (Voir chincho,
cinzé). Fr. centr. cinsé, sale,
dégoûtant.
Sioto, s. f, lame de fer emmanchée qui sert
à tracer le marbre en ligne
droite à l'aide du sable.
Siou, Il pron. pois. sien, sienne.
Sioiine, || Lat. suus, sua, suum.
— A cadun Ion sioa.
Siouela, || v. a. sarcler, arracher les herbes
Sèucla, Il parasilesd'un champ ensemencé.
Siouelan, s. m. sarclage, mauvaises herbes.
Sioula,
Siic/a,
V. n. glapir, pousser des cris,
siffler, crier.
— Foulé nous veire alor coumo escarpinavian,
Coumo arpalejavian, badavian, sioulavian.
En nous espandissen sus la pus n'auto placo.
De Lafare, 18iO.
Sioulet, s. m. sifflet d'oiseleur, de chasseur.
Sioure^ || t. m. écorce du chêne liège qui ]
Suve, Il sert à faire des bouchons. -
Quercus $uber. Ptov. subrié.
(Voir cioure, lèuge. liai, tughero.
Sioata, v. a. tracer le m. rbre avec le sable
et la sciotte (lame d'acier).
SIS
122!
SOB
Sî-wii-|ile4.
Se vous plui,
iitteij. s'il Vdus pliiil, il volie
voloiil*^.
A^ilro hiillKiiU ('. |iiirile l.t cioiiUit niniimliiui
l'enJoiinariis, si-oii-ple: à nui muso niuiinn
Aijiii'l aiiarginl houlaili».
Mir, \»7i.
Sirlieiito,
Sirvento,
s. f. servanlo, domeslique,
Pelilclable, consolo.
i
— lis bûsiro voii'Vs coiimpaiissento.
Qu'en courisoul.uil boslro sirbonio,
Jusqu'à soun cor a ponelral.
J. Azaïs, li:'58.
Siriiteii, s. m. sarment, le bois des ceps de
vigne. — Branches sèches réu-
nies en faisceau pour allumer 1«
feu. Esp. sarmiento. II. sermento^
Sirop, s. m. sirop, li(iueur composée de
sucre cl du suc de diverses
substances, vin doux.
— Touii 5irop lie qualre ans revelho moun esprit.
— Moussu Relioul es licourisio,
Despiéi lon'erns en gran renoun,
Fai (le licc'U |ier lis ailislo,
E soun sirop es, | cr ma fisio,
Dous coumo loun dernié louloun.
Sirnnta, v. a. et fi. siroter, boire à petits
coups, humer avec sensualité.
Sisaïuiio, Il s. f. grand froid, vent du nord-
Sizampo, Il ouest, (emps de neige.
Syn, cisampo.
- Helas ! lout es perdu; noslre bonhur flesuampo
Coumo un nivo l.iugié, couch.i per luu mislrau,
E iiosl' amour que pèrissié de cauil,
Fai soun darnié baJal, piéi mort de la sizampo.
Worel, i82C.
— Sus la massugo e dins la pampo,
Fugissent connglas e sisanipo,
Das pais d'aut as lous ivers,
D'aucels d'aigo à helos cenlenos,
Ç'ai venon de Iras las Cevenos
Cerca beccago e caud souiel.
L;.nglade, l!j78.
Sisela, v. n. pousser des cris de joie, crier
en chanlanl. Gr. m^ai, sifûer,
— Nùs'ros faribûlos
Pel las caminolos
Ban coumo de folos
Touljour en sisclan.
Siacle, s. m, martinet noir, criard.
(Voir balustrié).
Siselet, s, m. cri de joie, cri perçant. —
Loquet de porte.
77
Kici8olo, s f. p.intoulle sans quartier.
— E viineu ballredii .-is.«olo
l.ci 'n.'-so don ijr.in-scignour,
Uur j "igariin dei casiagnoio.
Sistonii, Il s. m. et adj. quêteur, piteux,
Quisloun, Il iMiuffe, mendiant.
Sistouiin, V. Il
Sistre
geindre, gémir, se plaindre.
Sistre,
m (loudingue, congiomcrat argi-
hux. — Cailloux engagés dans
uno espèce de mortier sablon-
neux.
m. mcum alhamalique, fenouil
des Alpes, pi. fam. des Ombelli-
foics à (leurs blanches.
Sitto, Il s. f. sitcllc torchepol, oiseau de
Pï Mu, Il l'ordre des passereaux d'un cendré
blouAtre,qui grimpe le long des
arbres comme les pics.
— Silta Europœa,
Siveco, s. f. vent do bise, air glacial,
Cizampo, , vent du nord-est. — Impatience.
— Prendre la siveco, faire le pied
de grue, attendre inutilement.
Fr. cent, civot, couleur verte,
espér;ince.
Sizo, s.f. assise, rangées de pierres sur une
bâtisse.
Si», flJv.de cette manière, de celte façon, ainsi.
— .Mas vous m'i'scusarcif, quand cl fs de la sorlo
\\é pus nou s'y put S-t, lou Urradou so porlo,
l'iu souy eounio InU cain que n'es pla labourai,
Qu'el jello miclianlo licrbo e noun pas de boun blal.
Aug, (jaillar.l.
Sô, I pron. dém. ce que, ce qui, cela.
Ço, I Angl. Ihat Efp. lo. liai, queslo.
— Aco 's la Icy coumnno, à sô qu'a do valou,
La fourluno fanlasco escraso dal lalou,
E pey d'un tour de rodo etnporto vers la glorjo.
Laforgue.
Su, S. m. abréviation de sorre, sœur.
— Cadû jour, gauzan pas lo zoj-d le,
Coumo uno sô
Me zou diziô.
Jasmin.
Sobrar, ||' v. n. surmonter, être de reste,
Soubra, || de trop, abonder, ménager.
Sobravinen, adj. v. l. très avenant, très
convenable.
SOF
— 4226 —
SOL
Sebre, prép. v. l. sur, dessus, surplus,
Soiro, trop. Lof. s«pro,
— Vôu mai n'avè de sotiro que Je manco.
Sobre, adj. sobre, discret, lempéranl.
Sobre cAber, v.a. v. l. remplir, surpasser.
Sobre eavgo, s. f. charge en surplus,
en excès.
Sobre eilli, s. m, v. l. sourcil.
Lai. supercUium.
Sobre dieh, adj. v. L sus dit,dit ci-dcssus.
Sobre nouni, s. m. v. l. surnom, sobriquet.
Soc, s. m. soc, pointe. Lat. soccus.
— Lou soc d'un viel araiie ero mes en oubli
Tant soun ferre ero enrouveli.
Morel.
Soci, s. m. et adj. ami, compagnon, cama-
rade intime, associé.
— L'argen e la beula vaii pas toujour d'accor
E l'esperit souven es pas soci de l'or .
Soeors, s. m, impie, sans cœur, dur.
— La !A pcr l'ome es nccessari,
Candis inipio dis soeurs,
La naiiiro a sei drel e siinpre le! reclamo ;
Lou pan es la \i<lo don cors,
!■; la lé, la \ido de l'amo.
liourrelly.
So-tllH,
Sûu-dis,
pari, el interj. dil-il, il dit cela,
c'est-à-dire.
— Aquel dicli iiou l'ju irobi forl sa'ge.
Que n'y a que duus jours de bous en maridalge ;
Lipu jour de las nossos es un des bous, so-Jis,
E l'aulre pcys apiop quand la fenino mouris.
Anj;. Gaillard.
Sofa. s. m. lit de repos à trois dossiers ou
accoudoirs.
Arab. so/fak, estrade, trône.
— Dins lj falû à nianja l'or e l'argen brilbabon
Sus l.ilourés "US laululs, sul sofa,
iN'on bezio que sali, bclous e falTela.
J. A 2/18,1800.
Sofi,
Snfto plalo.
s. m. el /'. poisson blanc de la
fam. des Cyprins, ablettes, vau-
doises, meuniers; ces poissons
sont communs dans le Gardon,
le Vidourle , la Sorgue , etc.
— Cypriniis idtis, bipunctatus,
ulburnus.
Sol,
Soûl,
Sol,
Soù,
— La rabanenco, la soufielo,
Aliscado doumaiselelo.
Qu'à flou d'aigo mostro souven
Souu ventre blanc e trelusen.
Felij.
adj. seul, solitaire. Lai. solus.
liai, el Esp. solo. Porl. so.
s. m. sol, aire, terrain, fond.
Pr. cenlr. solage.
— El n'abels-vous pas visto uno pilo jamay
Korl grando sus lou sol quand on l'abiô mountado,
Que pelilo veniô quand ero pla ventado.
Aug. Gaillard.
Sol, s. m. soleil, astre de lumière, de cha-
Soulel, leur. liai, el Esp. sol, sole.
— Dins lou jour perloul s'esparpaio,
Dou bèu souleu, la resplandour.
Sol, s. m. sol. — Note de musique.
— Tout a sa prière, soun cris,
Soun sol, sa noto de musico,
Soun cani, soun himne, soon cantico,
Toulo la créaclou a soun alléluia.
Félix.
Solar, V. a. V. l. salir, tacher, souiller.
Soladuro, s. f. v. l. souillure, ordure.
Solassar, v. a. v. l. distraire, amuser.
Soler, I s. m. v. l. galetas, chambre haute,
SoUer, I verbe, avoir coutume.
Solo, s. f. sole commune, poisson plat dont
la chair est très délicate.
Lat. solea, semelle.
— Pleuronectes solea ou vulgaris.
On donne le même nom à d'au-
tres poissons de la même famille.
— Pleuronectes lascaris, jaune,
ocellé, etc.
Solo, s. f. sole, plante du pied d'un cheval
ou d'un âne. — Pièce de bois
posée à pial, dans les travaux de
construction, pour recevoir les
pièces verticales ou inclinées. —
Jante des roues. — Vérin, cric,
machine à vis et à créœalière
qui sert à mouvoir des lourds
fardeaux.
Solô, s. m. passage de musique qu'un ins-
trument doit jouer seul.
— Per ausi lou sol6 del meslra
Tout se calo dins lou campestre.
Soloumbra, f. a. v. L ombrager, orner,
dominer.
SOR
1227 —
SOU
8om, I s. m. et f. sommeil, songe, assoii-
Souem, I pissement. Lai. tomnus. Itat. sonno.
■ Vene soin, vene lou preniiro,
Vene sora per l'emlourmi.
Sono, Il (. f. V. l. hisloirp, conte, chanson
Sogto, il monotone. (Voir samoyno).
Sor, «. f. V. L sœur, du lat. soror.
Sorre, Religieuse d'nne communauté.
Sorbes, s. m. gasc. sorbier domestique,
Source, cormier qui produit un fruit
âpre et astringent.
— Sorbus domestica.
Sorbeireto, s. f. aigremoine Eupatoire,
Sourbiiireto, pi. fam. des Rosacées des
lieux humides. Agrimonia Eu-
patoria. Aigremoine sauvage ,
polenti!Ie anserine, même fam.
à fleurs jaunes.
Sorbet, i. m. breuvage glacé fait avec du
citron, du sucre et de l'ambre.
liai, sorbetto.
Sorbir, v. a. v. l. avaler, absorber.
Sorbo, s, f. corme, sorbe, fruit du cor-
Souerbo, mier, très âpre, que l'on fait mûrir
dans le son.
— Eici tombo la pèro, &lai la soiboisprouso.
Sordeiat, adj. v. L empiré, avili, sali.
Sordeja, v. a. v. l. souiller, gâter, salir.
Sorser, v, /». v. l. sourdre, surgir, jaillir,
sortir, s'élever.
liai, sorgente du lat. surgeo.
Sorso, s. f. source, ruisseau, eau courante.
— L« sorgo fresco e puro, en caressant si (lour,
Poulouno vint enijr^ dins si milo counlour.
Tavan .
— Teni sorgo, tenir tête.
Sorn, n adj. v. l. sombre, obscur, sournois,
Sourne, | dissimulé, caché.
Sorreto, s. f. petite sœur.
Sort, s. m. sort, destinée, falalilé, Lazard. —
Sortilège, divination.
Du lai. sortis. Esp. suerte.
— Débat d'ourmes fcllbuts un ousliilol se sarro ;
E dins aqnel oustal, un bel inali d'abriou,
A l'ouro oun duis Toonens niio jouincsso ardiJo
AUendiàquu lou sort marquesse sa cauzido,
Uno tilho pensabo ; apey prégabo Uiou ;
Apcy nou sabiô plus que fa, coumo se mettre,
S'asséliô, se lebabo, e lournabo s'asseire.
Jasmin, ISiU.
Sorto, ». f. sorte, espèce, genre, rang, con-
dition. Entorto, adv. sans choix,
tout mêlé.
Sos, Il prép. V. l. sous, du lut. sub, sublus.
Sots, Il Marque , subjeclion , infériorité ,
dépendance.
SoBtaneio, s. f. v. l. substance, matière,
essence.
Sostener, v. a. v. l. soutenir, supporter.
Sorrastro ,
Sourastro,
s. f. sœur de père ou de
mère , sœur consansuine
ou uteriae,
Mes la guerro se fa. Ion Gl contre lou payre,
Lou payre coniro 'I filh, lou frayre conlr 'I frayre,
La sur coniro U sor. couzi coniro couzi,
Neboul coniro nebout, bezi coniro beïi.
Aug. GailUrd.
Sot,
Neci,
adj. sol, inepte, confus, embarrassé,
penaud, interdit, honteux.
— En disent mal de mi lou paure sol se ponso
Que toulis lou creiran un orne de talent.
Sotaras, adj. sournois, dissimulé.
Soterrar, v. a, v. l. enterrer, enfouir.
SotiKe»!. M», défaut de jugement. (Wsonttso.)
Sotil, adj. V. l. subtil, mince délié.
Soto, s. f. et prép. sous, en bas. — Sabot,
corne du pied des bêles cic
somme.
— Alor vai amourousomen,
Lcvo uno soto touio uzado
E la poilo fort lourdonii-n
Souto lou mentuun de Uadamo.
S. m. restes, dépôt de soulirage,
vase, effondrilles.
pron. poss. son, sien, sienne, a un.
Plur. sotis.
Sotoluii,
Soutourtm,
Sou,
Soun,
SAu, s. m. sol, terrain, superficie. Lat. soluin.
liai, et Esp. snolo, suelo.
— Quand sorti de l'unslau, ai presque loujour pùu
De faire de fau pas o de boisa lou sou.
Sén,
Sol,
t. m. sou, monnaie à l'effigie du soleil.
liai, soldo. Esp. sueldo.
— Ero bravelo, ero mislouno
E poultdelo coum' un sàu.
sou
— Qiianil fujué qnpsiioun de paga,
Agucri.in l)éu à bonrseja
Tous liés n'avian ni «ou ni maïo,
Voulian fila vers la moraïo,
IVr soiirii. . l'agué p£s mouïen.
Loi) nieslre nous lenié d'amen.
Itenedit, 1858.
Soua, adj. fém. béarn. sienne.
SauajB;nou8, aiij. soigneux, allenlif, rangé.
Sonniii, Il s. m. prov. sommeil, somme,
Soin, y assoupissement.
— A. or adiou lou souani ornai lous soumilhous.
S»uar, n s. m. soir, les dernières heures du
Soner, Il jour. liai, la sera.
— Oli que de bclli caibounado
Aqui'l souar fugueron rimado.
Souliatega, v. a. secouer, ébranler, laper.
Soubngno, s. f. vache bigai rée.
Soubar, s. m. menlonnet, pièce saillante
qui fail son arrêt sur une autro
pièce. — Jambe de force.
Soiibay, s. m. héar. bœuf bigarré roux et noir-
Sonbeîrnii, n. pr. souverain, supérieur,
Soubiran, principal. Esp. soberano.
Lai. mperare, surpasser.
— Pral soubeiran, pré plus élevé.
— An-eriles, li dis, de ^eni goiivornaiie
{),■ gi'nl ; lene cmé ièu à la cour, e deman
Ti mellrai à n;a plaço, c saras soubeiran,
Houirclly, li<70.
Saubeii, ndv. gasc. souvent, fréquemment.
— Amay me «ony Iroubal a^siejal forl souben
Que n'iibia i suuiniue d'aigo e qiialquo pauc de bren.
Aug. Gaillard.
Saubei'so, s. m. garrigue, paysmontagneux.
Ssubra, t'. «. el n. garder, économiser,
ménager, mettre de côté. —
fiesler, être t n surplus.
- Aqui loul l'y subro.
— l'iiis rouigon do lard qu'amie soubra d'aïer.
SoubrRt, ndj, el n. pr. ai?é, fortuné, étayé_
Sdiibraxa, v. a, fourgonner, exciter, en-
flammer.
— Sus la car fino d'enfanlou
Ks-Ii luu loc rongenc, mannado,
Qu'a soubrazal ta poulounado
De (jualqut amourous fjulcloii.
Uul.c.
— 1228 —
Soubrelia,
SOU
V. a. attacher , échalasser,
soutenir, réunir.
Soubresaut, s. m. soubresaut, mouve-
Tressaiil, ment brusque involontaire,
sursaut. Jlal. sopra sallo, du
lat. sub salins.
Soubrié, s m. aide, remplaçant.
— Ai be?oun d'un soubrié, quau vos-li que cauzigue.
Soubriquet, || s. m. surnom tiré de quel-
Ësquinoum, || que défaut physique ou
moral, terme d'injure ou de
mépris.
Soubro, s. f. reste, de trop, abondance.
— Vous fai bounour quand ia de soubros.
Soue, Il s. m bûche, souche, racine, billot,
Soucau, Il collet de l'arbre qui lient aux racines.
— La luno, gros soucau ! un nièulas l'a tapado,
Ab ben ! cresièu que l'aguesse avalado.
Soucado, s. f. quantité de raisins que
porte un cep de vigne.
Soucau, s. m. nom collectif des souches,
des vignes.
— Un ome pic de biais a'rouhi»! en cercan
Lou véritable csiec, rcinedi salulari
Coutio l'oidion, flèu de noslre siiucan.
J. Sans, 1870.
Souei^i', V. a. (marine) serrer un nœud,
arrêter.
SoucarcI, adj. nom collectif des champi-
gnons qui poussent sur le Irono
des arbres, sui' la souche morte.
Soucas, s. m. grosso souche, grosse racine.
Souclio de IVadal, s. f. bas /tm. la bûche
de Noël, gros tronc pour le feu.
Souclioun, I s. »n. petite souche, racine,
Sitcho, \ billot. Nom propre.
Souci, s m. inquiétude , préoccupation ,
chagrin. Lai. soUicilus.
Souci,
Gauchet,
Soucia (^c).
Souci la (Se),
s. m. souci des jardins 5 C jaunes
radiées et à odeur forte.
Lai. sol seqiii, qui suit le soleil.
— Calendula officinalis.
V. rec. se soucier, se mettre
en peine, s'inquiéler, être
indifférent.
Hcn ie fiii gaud, se .soucilo de ren .
â
sou
122!)
SOU
I
Soueii'tn, s. f. sociélô, réunion d'hom-
Soucklat, ini's, de gens, union pour
affaires ou inlérâts, pour le jeu
ou la conversation — Relations
agréables, association.
Lui socius, compagnon.
— Tant i]uo caiiuii ponsquel de souii cou«lal
Assadoula secis Ijrudi su fam hruialo,
Tout aiicl Li'n. . e la souciùtal
De» 1res Lrigatis (Iciiiourel amicalo.
G. Azaïs.
Soncietari, s. m. et «(//. sociétaire, qui fait
partie de quelque association
littéraire ou musicale.
Sonvîrrii, v. a. bas litn. ennuyer, impor-
tuner, inquiéter.
— S'iinocauJO loii soucirro
Qu'anû pas coumo il( siro,
Se repeto la leiçou !. . .
Pirngiien Ion lems co'imo biro
E lai giTS lalos (pic son.
Villi^, 1W70.
Soueo, s. f. souche, pied de vigne.
— A inaii Je cor, oli de souco.
— Pka la souco, conjurer le sort.
Sùueo, s. f. sillon, rigole. — Suite, troupe.
SoticlH, V. a. solder, acquitter un compte,
une dette.
Soudnilièt'o, s. f. coureuse de bas étage,
prostituée de casernes.
Soiidar, s m. soldat, homme de guerre à
Sonidat, la solde d'un étal, militaire infé-
rieur, sans grade, vieux troupier.
— A la rioblo palrio as counsarra la viilo,
K puc'o e soudard, do dous Ijlais l'as serM lo
lin couTibalcnl per elo, en la fasenl aima.
Jouvean.
— A miej.inui: ère de j,'ardo,
A la porlo don gouvcrnour,
Ai visllusi rnoiui alal):irdo
l'oui coumo s'èro en p'.en inii^jour,
Siiîu llauli'zar, Ion buii soudard ,
l,ou soudird de la lei uo'uello.
IJoud 11 .
Sùutle,
Pouciou,
Sou-dîs,
S ou- [ai,
s. m. toit à cochon, élablc, taudis.
— Passage élroil, défilé.
Lut. suilliis. (Voir soitiro.)
interj. il dit à part soi.
il, dil-il. pensc-l-il.
Fait-
— Din qu'aquèlo saquelo
la cent i^scu per vons, se lou cur vous n'en dis ;
l.ou piSgo', sus soun nas rbbaissé si luneto :
Ceiil escu, ceni cscu, sou dis !. ..
UigoL, li«fl6.
Sèudo, ,1. f. soude, alcali végétal extrait des
cendres des plantes marines
{Sahola soda) ou de l'eau de mer.
— An irouva lou biais de lira la
sôudo di roucas de Seplènio per li
Sahounièro nursiihéso.
Sùudiiro, s. f. soudure, métal fusible ou
alliage qui sert à fixer les par-
ties que l'on veut réunir
Soiièî,
Sahut,
s. m. bas lim. .sureau, arbre à
moelle, à fleurs blanches et à
baies noires.
El a tu coumo d pol soun mccbaii fai d bouci,
Oun li orio mai de nieilà souri.
Souèiu, Il s. m. sommeil
So7n, Il Syn. souam.
assoupissement.
.Souèn, s. m. soin, précautiou, prévoyance.
Souèr, s. m. soir. (Voir souar, sero),
Soiièi'O,
Souèto,
Machoto,
s. f. bass. alp. semelle, sole du pied.
Esp. suela. liai. suoh'.
s. f. chouette chevêche, oiseau
nocturne qui sert d'appeau pour
la chasse aux alouettes,
— Strix passerina.
Sonfila, V. a. el n. souffler, pousser de
l'air ou du vent par la bouche,
respirer avec force, reprendre
haleine, prendre peine. — Par-
ler bas à quelqu'un. — Enlever,
escamoter, /t. so[fiare Esp. soplar,
Sourflet, I s. m soufflet, coup sur la joue
Gautado, \ donné du plat de la main. —
Injure, morlificalion.
(Voir emplastre).
Soiirileta, V. a. appliquer un ou plusieurs
soufflets, indigner, exaspérer.
— Vosiro félicita, vosiro folo ilespenso
Ensulio lou malur, >ou((leio lYndigenso.
Seiiffli'tado, s. f. batterie, plusieurs souf-
flets appliqués.
sou
— 1250 —
SOU
Soufflets, Il s. m. plur. sourûet, instrument
Bou/fels, Il de cuisine qui aspire l'air pour
le renvoyer par un mouvement
inverse sur les combustibles
que l'on veut attiser.
Soufflar, s. m. soufQeur de théâtre, celui
qui est chargé de secourir la
mémoire des acteurs. — Ouvrier
verrier.
Soufflur, 1 s. m. souffleur, nom commun
Dou/in, Il à plusieurs petits cétacés de la
Méditerranée. On voit sortir de
leurs évenisdes petits jetsd'eau,
lorsqu'ils nagent à la surface de
l'eau. — Delphinus tursio, Risso,
Demaresl, etc.
Soufflaro, s. f. bulles d'air qui sont res-
tées dans le verrC) dans la fonte
ou le cuivre, et qui par leur
dilatation y laissent des trous
ou des fentes.
Soufrayna, v.n. jeûner, pètir, rogner.
Soufraito, l| s. f, souffrance, faute, man-
Soufracho, \\ que, besoin.
SoufFrenço, ». f. douleur, peine, suspen-
sion, tolérance.
— Es pas jnsie que l'iiinouccnso
Visque toujour diiis la souflrinço.
Soufl'ri, V. (1. et «. ressentir de la douleur,
éprouver de la peine, endurer.
supporter, résister.
Ital. soffrire. Port, soffrer.
— Aloungaren la n a i f-er lei mdlrr à lalui,
Alor à sei despens autan senli la proio
Que l'ome es ren s'a |>as soiitT:!.
Trou\as que lous I6u mau, I.elèu ?
Mes foù sculTri per vcni bèu.
Soufrièiro, «. f. étuve à soufre pour blaa-
chir les tissus. — Filons à
soufre près des volcans.
Soubet, s. m. souhait, vœu, désir, aspira-
tion au mieux.
Soulieta, V. a. souhaiter, désirer, faire un
vœu favorable. Lot. suh oplare.
Sonia rd,
Soinihard,
adj. sale, malpropre, cochon.
Lai, suillus.
Souîardo, s. f. et adj. petit réduit de
Souyardo, cuisine où se lave la vaisselle.
Sonido, s. f, repas donné aux ouvriers d'un
moulin à huile à la fin d'un
travail. — Régal de nuit.
Souié, Il s. f. soulier, chaussure du pied qui
Sonihé, Il s'attache par dessus.
Lat. solea, solarium.
— Cau espèro li soulhé d'un mort
A pédcscau loanleons camino.
— Mi Uraio mancon de bon'.oun,
M.i bluilo es louto esteiandrado.
Mi suuié soun sans conrejoun,
Ma cainisu es endatalado.
Uigol.
Souiro, s f. antre, trou, creux à fumier.
— Truie. Lat. suilla
— Mos qnauque gripet rafala
Sourtis phii-planot de sa souiro,
E dins soun got rn^iourcela
Me fai bèure d'endourmidouiro.
^OUtSSO,
Soul,
Sol,
Souisse, s. m. suisse, soldat mercenaire.
— Domestique de grande mai-
son en livrée. — Bedeau d'église
qui précède les enterrements ou
les processions.
s. m. soleil, foyer de lumière et de
chaleur.
— Se Ion sont e'o prou fort
Per .seca noslros démons,
NosTos vala's. loslros boros,
Soul, adj. seul, unique, simple, sans aide,
Soiilel, sans appui.
— L'abiho, la pichoiino abilio
Que vounvounpjo dins lou vcnl,
E-né si lougeiris alelo,
Fai mai de brul lunlo soulelo
Que touti II César ensem.
C. Hugues.
Soula, V. a. ressemeller, garnir une roue.
Soulado, s. f. airée, grains sur le sol. —
Provision, iibondance, dégât.
Soulairat,
Soulairàu,
'Soulaja,
Soula tja,
Sonlami,
Soulomi,
ad), et s. ensoleillé, éclairé,
exposé au soleil. — Pavillon,
vestibule, abri,
V. a. soul,iger , débarrasser ,
diminuer la peine, le souci.
s. m. psalmodie, chant triste et
monotone, fredon, sol la mi.
Gr. K-.XtvTft», chant des rameurs.
à
sou
— 1231 —
SOU
— Aa lioc de me calma, loun soalami tn'enc»rro,
Es que l'ai proun ausi despuey desévué mes.
— Entendian alla bas Ion soolomi di pasire .
SoulRU, S. m. pente exposée a a soleil.
Soular, adj. ivrogne, gorgé de vin.
Soulari, ad), solaire, qui a rapport au soleil.
Lou giraflor es pianto soulari.
SouiRS, Il S. m. soulagement, consolation,
So/os, Il diminution de douleur, aide, pro-
tection, distraction Ang. solaee,
allégement. Esp. solaz.
— Pélrarco, grand poëlo, o soubeiran soûlas !
Descato mé loun cor, car loun cor es un vas
Ounie l'amour au founs clarèjo.
Monné, 1872.
— [.a casso ero soun grand soûlas,
Parlavo pas lora que cassavo.
De n'en parla ero p.is las,
E la neil n'en revassejavo ;
Toul endourmil fasiô 'n varal
A desirassoun» tout l'ouslal.
G. Azaïs.
Soulassia (Se), v. rec. se récréer, se
distraire, se reposer.
Soulassiou,
Soulalièu,
adj. soulageant,
tant, consolant.
réconfor-
— S'es bon lou mèa don cémenléri,
Es que dins si flour an pas»a
Li vertu, soulalièu misieri,
Di sant qu'eici an repausa.
J. Canonge, 1868.
Soulat, s. m. bns lim terrain vacant, lieu
sale. — Seuil de porte.
Sonlbut, adj. savoureux. Esp. sabroso.
Souldat,
Sourdat,
s. m. soldat, militaire sans
grade. It. soldato, de solda, paye.
— Soulomtn Ions picbous que de rés n'an pielat
Que rison de lonl çô qu'es Irisie,
Li cridabon : Mallro, un %ov,ldat !
E Mallro qu'abiô pôu des souldals, fugiô bisie.
Aro sabès perque tramblabo an aque» mois.
Jasmin, 1848.
Sonldatalho, s. f. troupe de soldats, sol-
datesque.
Sonledre, s. m. vent d'ouest, vent de pluie.
— Mai se de la mort, lou souljdre
M'emporlo amouni, ai pôu d'av^dre
La languitudo en Caradis.
ArnavieiUe, 1868.
SouleiouH, adj. exposé au soleil.
Fr. cenlr. sokitlant.
— Ah ! vivo lou céu clare dous,
E li valouii e li cnusiiéro,
E 11 virl calanc souleiou!)
De moun vibged'Eigalléro.
Soalel,
Sourel,
». m. soleil, l'astre qui nous éclaire
et nous échauffe.
— L'esiiou, dou Icms dou garbeirage
Toujourovans soulèo leva.
Arribe à l'i^ro émé mu un viage
Que fai li bano o qu'es clava.
Rieu.
— Vesié veni la niué, belèu
Coumo l'aucèu dessus la branco,
Que fai pièu-piëu vers lou souléu,
E s'endor quand la voues ié manco.
Ad. Dumas, 18ti8.
t>. rec. s'exposer au so-
leil, se réchauffer.
Soulelha (^e),
Soureia (S«),
Soulelhado, | s. f. rayon de soleil, coup
fjoureiado, \ de soleil, chaleur, élaircie.
Sonlelliet;, R s m. dim. bon soleil, agréa-
Souréiet, \\ ble, bienfaisant.
— LoD soulrlhet al ciel de nilios s'escorcis,
E sus lerro la roso es d'espignos cargado ;
Perqué le plagniriés, orna bello afflijado?
A touli, la naturo a douna sous soucis.
Laforgue, 187!».
Sonlen, adj. abâtardi, avorté.
Souleiteo, 1 s. f. fête de la moisson, repas
Palhado, \ fait au soleil couché, au mois
d'août. — Jeux sur la paille.
— Mes eici lou giand jour, lou jour de lasoulenco.
Soulensue,
Soulinguet,
s. m. le filet de la langue,
membrane inférieure qui lui
sert de frein.
Soulèa, Il s. m. hélianthe annuel, tournesol,
Sou/et, Il pi. à fleurs jaunes fam. des Com-
posées. Syn. tourne $ouléu.
Soulflna, V. a. et n. flairer, sentir bon.
Fig. prévoir, pressentir.
— Pau à pau, en effet lou loup vers el s'approche,
Ven embé soun musel li soul&ua la pocho.
Sonlliardarié, s. f. malpropreté, salissure.
Soulboan, || s. m. et f. servante de vais-
SouJoun, Il selle. — Sale, malpropre.
Svnlid») V. 0. rendre solide. (V. amulidtii.
sou
— 1252 -
SOU
Soulidità, s. f. solidité, rcsislance.
— Unissié l'esplanJour à la souliililà,
Jamai rcn de Un bi-ii sus niar sVs avajla.
Sonliero. s. f. bas Hm. vent du midi.
Soulipo, s. f. bévue, sottise.
Soulis, s. m. seul de porte, entrée.
— Trouvère bon pu dous soun liai e soiin aspel
Desplèi qu'a soun soulis aviéi pausa lou pe.l.
Soulitari, I] s. m. merie do roche, oiseau
Merle rouquié, de passage du printems qui
nous quitte en automne et qui
vit dans les lieux pierreux ,
les rochers ou les vieux édifices.
Turdus saxalilis,
Soulitarî, s. m. solitaire, anachorète. —
Vieux sanglier. — Diamant
monté seul.
— Ganlo-le moun enfant, responJ lou soulilari,
De l'ana dins lou boues engaja lout soulet.
Soulitudo, g./", solitude, lieu désert, éloigné.
Soullieitn, v. a. demander instamment,
prier.recommaiider, persécuter.
— Boli qu'a'iuelos doumaiselos,
Ptr nii desiren tslre belos,
E nou me sorion d'aleniour,
Sens me soulliciia d'amour.
Goudouli.
Soullieîta C^e), v. rec. s'empresser, se
dépécher.
— Es pas que noun ainne la vido,
Es pas que s'ero à moun causi
Me sojllirile.<se de mouri ;
TroNfc loun ouio un pau perûJo,
Mes me i' atende, e la veiral
Hou dise ansin, d'un esprit gai.
Tandon, 1812.
Soaloumbra, v. a. ombrager, couvrir,
obscurcir. Ital. ombreggiare.
Esp. sombra, ombre.
— Tout d'un cop devisie à l'abri
D'un sauze que lou sou'oumbravo.
Un moulas de gazoun que, fresquel vcrdejavo.
Soulounibrado, s.f. b. lim. Heu ombragé.
Souloambrous, adj. sombre, ombragé,
obscur , noir.
— Peraifoave soulet, un jour moun imou trislo
Dins Tort d'un viel casiel abouri, souloumbrous.
Quand, virant uno andano ; oh la poulido veslo !
Veguère uno eslatuo au mitan des bouïssous.
M. Faure, 1878.
— Es que d'un amour senao taco
l.'eure es l'image suuloumbruus 1
Car vièu e mort ouute s'estaco. . .
Brunet.
Snuiu, Il s. VI. fomin.'il, iissoupissemenl,
Som, Il inertie. Lat. somnus.
Soum, s. m. sommet, cime, bout.
Lnl. summus.
Sonma, v. a. sommer, signifier, obliger.
Souniari, adj. rêveur, distrait, endormi.
Sonnilii-a, v. n. sombrer, couler à fond.
I.ei ats soun afoudriits Oh quinio nuecb gran D.ou?
Lou limoun a craca sus la roco escoundudo,
L i cables lei plus forts sh roumpun connio un (ièu
Lou veisséu souipbro à laperJuJo.
Emery, 1832.
Soninbre, adj. sombre, obscur. (V. sottrne.)
Sotinibreja, ":. devenir sombre, orageux.
— La luiio s'scouend e tout ^oumbrejo
A l'inlour de naulri
.^ouniei^sa, V a provigucr. (Voir cafeussa.)
Soitiuelb, Il s. m. rase, sommeil, assoupis-
Som, I) sèment des' sens , inertie ,
inactivité.
Soiiniés, s. m. pis de vache ou de chèvre.
— L'orne qu'ain:o lou lajl vous liro del sounoés,
t'erdés souven la vido avant d'avuJre un mes.
Peyrot.
Soumés, adj. soumis, obéissant, respec-
tueux, rangé, réduit.
— Fai, moun Dieu, que lou perfnm
De moun cant noun siégue fum,
E que ma fiéro jouinesso
Reste sempre a lu soumcsso.
W. Don Wysc, 186G.
Sonmesso, « f. provin, rejeton d'un cep
de vigne.
— Nous cal ana bés las sab'gnos.
Fa de soumessos pcr las vignos,
Pièi derraba quauquis espignos
Que soun per l'esparcet, al founze del salenc.
Gleizes.
Soumettre (Se), v. rec. se ranger, se
conformer. Lai. sub mitlere, con-
sentir,
Souniié, s. m. bois de charpente, poutre
placée au sommet pour supporter
le toit. — Matelas de crin ou à
ressorts pour remplacer la pail-
lasse. — Linteau de porte ou
de croisée.
Soamiha, 1 v. n. sommeiller, dormir d'un
Sotimilha, j léger sommeil, être inactif. —
Rèvaiiser.
sou
— 1235
SOU
Soiiinilious, Il adj. endormi, nssoupi, rè-
Soumilhoiis, Il veur, dislrait.Syn.soHmari.
Souiiiillioii, s. m. petit sommeil, sieste.
Soiinio, s. f. somme , quantité d'argent ,
prix. — Ensemble, poids.
— la \'ii\ que voulus fa notii' viiM ,i (kh gran soinio.
Soiiitioiilo. s. f. semoule, pâte à gmins fins.
— Tai pippara de bon» boulhouns
Sauj oaJrals de fino soumoulo.
SounioustR, ); n. ôter le moùl avant qu'il
ait fermenté pour en faire des
liqueurs ou des confitures.
SoHiiioiiHto, Il s. f. offre, proposition, ar-
Soumotisl, I rangement. — Surmoût.
Sonn, ad}, poss. son, à lui, à elle.
— Siiiin ironpi'l es liengiil Ion mai frot il.'S truiipeli
E n"a plus al lour dVI qu'un pugual de fili-lj.
Soiiii, s. m. son, bruit perçj par l'ouie. —
Eclat de voix ou moilu'ation
d'instruments.
— Abarrejas al foun de bostro fino voués
Lou brut de l'esqnirol |i:it'inOs.
J.isiidn.
Soiiiin. V. a. et «.rendre un son, agiter une
sonnette , jouer d'un instru-
ment. — Appeler, crier, annon-
cer, chanter.
— I^ou pasiou-lourriet doun elles aquels qu'abio b:s
Tan Iruca de las mas quand sounabo qnauque ayre ;
Mes loul abi6 cambul, fusquel pas rpcebul.
Jasmin.
Sonnado, s. /". appel, cri, inierpellation,
Sonnarié, son de plusieurs cloches, res-
sort et timbre d'une pendule.
Sounaire, [j s. m. sonneur de cloches, ca-
Campanaire, || rillonneur, veilleur de clocher.
Se falié souna
Quand un paure mon oa qu'es coarouna?
Kh gros gargaméu, aurlan trop à faire ,
Troubarian degun per fslre sounaire.
Houmaiiille, l86a.
Sounalha, || v. n. et act. sonnailler, en-
Campaneja, \\ nuyer importuner en sonnant.
Sounalho, | s. f. sonnaille, clochette des
Sounaio, | bêles à laine pour les empê-
cher de s'écarter ou de se perdre.
— S'aquel drôle piT mi rauba
Escalavo sus la lîguieiro.
La sounaïo farié dia din.
77.
Souiiei, V. n. fouler, i^rosser. Fip-, g(''mir'
Trepiha, se [)1 liiidre.
!Soiineiilo, s. /'. pression. iVoir quichado].
Sonni*, s. m. prtil sommeil, sieste.
Soniirt. s. m. [uiii sujet de poésie renfermé
dans quatorze vers, ou qii.itre
strophes. On sail que Pétrarque,
a composé de nombreux sonnets
sur ses rêveries amoureuses et
ses tourments imaginaires.
/(. Miiello de suono, son, cadence.
— Poijîo, av.in dr'i'i fai.nous un gai .«ounel ?
A pcno aurai hi lemus do cerci moun sujel.
Souneto, | s. /". sonnette d'app?rlemcnl,
Campanelo, || elo( iicttc pour appeler les gens
(le s-rvice.
Soiingro, s. m. s rige, rêve, pensée seerèle.
I lit. >0,7iM/l«.
— l'er ri'« ni i pas d.' Imno | lac ,
Dii bi'M q i ■ noun clnn^'! de man,
I'. por lo 'tr II VI. lo pas.-o
Co.imo II 1 siun^'o d'iuoi à donian .
Souiija, V. a. < I n. rêver, songer, penser,
Pantaiza, se rappeler, réOécliir.
— L'aulro neil ai >oan;al l'n pai vc«e"t ma lilbo,
Que quanqiie gia 1 1 iniliir fojnlriô sur ma farnillio.
Sounjaîre, adj. lèveur, préoccupé,
— Din* Ici l)Oiii< que carosso l'aire,
linfanl, ss nie vésès passa,
L'iui'l en plour o lou l'ronl baissa,
Oli ! drivibés pas lou sounjaîre.
Gausscn, I8()(;.
Sounjo-f'esto, s. m. et adj. paresseux,
fainéant. Syn. cerro-fcslo,
— Souiijo feslo aqui repauso ;
Ajimai fa n' aulro causo.
Sonnlèu, s. m. soulèvement, soupir, émotion.
— La bono viiio, eaib'un sounl'u
Vous manda dire, vénès lùu.
Sounqiie, adv. excepte, si ce n'est, au lieu
de, sauf que. Lai. sine qm.
— Tool se ve..del à la crid .do
Quand fuguol mort, sjiin'in'un couissi
Milat verl, inilal cremeii,
Que vougiiet pas croiiiniia 'n pelliaire
G. Azaïi.
— Vous la cal oubli la, car boun siben uno aulro
Qu'es cscarabilbado, e n'a so mq le viiil an--.
li) (|ue vous pourtara cent escuts toul.s counUns.
sou
- 1254
SOU
— r.ûiissi ? quailo liûun ronmi'.ignim
Aura n eslresso, foiirique jou ?
Quadun traubara sa qnaili^r.o,
K jou nom iroubaré pas uno.
Gouiluuli.
Sonnnr, s. m. sonneur, chanteur, joueur
d'instrument.
— Rabelès disque sonnurs d'eslurmens
M 'a 11 lasjamay las goulos à las deiis ;
Nou parla pas contro lous gens oaneslos
Sounque d'aquols que van scgui las feslos.
Ang Gaillard, ISCC.
Soupa, V, n. prendre le repas da soir pré-
cédé de la soupe.
— lieslés pas mai à Ver, so»p:is ■ m d'eiisalado,
bu\ès quauqui bon rop de liliul eau c duus,
Riniras bcn lèu e couclia vous.
— Lor que la femno \ôu ço que l'ome vôu pas,
Quaud la foupo es pas leslo c que voudiié soapa,
Per si melre d'accord l'on a bon proun de pcno ;
B (au crci coumanda que si femno lou mèno.
Thuuion.
Soupailo, s. f. lieu où l'on soupe en voyage.
— Souper dextra lorsqu'on a
des invités.
— Vei aqucl nis d(^ ron'|uibado,
l'.emarro bcn lou rode ounl' es ;
Li vendras quéro diiis un nifs,
K n'auras ben per la .scupado.
l'aignol .
Sonpnpo, s. f. soupape, languette d'instru-
ment ;i veut, tampon conique
qui sert à boucher un trou, cou-
vercle de luy. u qui laisse
échapper un liquide ou qui le
relient, suivant qu'on l'abaisse
ou qu'on le soulève.
Gr. irn»a, aspirer, imbiber.
s. f. petite soupe, bouillie pour
un enfant ou pour un malade.
Soupeto,
Poupeln,
SoniiÏKnnstre,
Erbo de moii,
s. m. jusquiame noire,
herbe caniculaire , pi.
fam. des Solanées.
— Uyosciamus niger,
Soupinago blaiico,
Endourmidouiro ,
s. f. jusquiame
blanche, pi. fam.
des Solanées. Hyosciamus albus.
i^oupiiiiiet, s, m. sauce piquante, épicce.
Sotipiraili,
Espiial,
s. m. soupirail, ouverture en
talus pour éclairer une cave
Souple, (Il/y. souple , flexiltle. Docile ,
accomodanl. — Leste, &gi!e.
Soupleeh, H s. m. abri contre la pluie,
Souploeh, Il couvert, hangar,
Soupo, s. f, potage, aliment composé de
bouillon et de tranches de pain.
Esp. sopa. Itat. zuppa,
AU. suppe, de saufen, boire.
— Vous vesfu proun de fés touniba dliis lou fricoi
Ou vous nega souien dins \:> soupo bouieiilo ;
Loi iiiou<co sias louli pudentu.
Bourrelly, 1870.
— Kl reiidcc l'un guunnan, l'.iulre bon |or la casko,
K pcys lour fcc pourtar al milan de la plas^o
Amb' uno lebre vivo, e de soupus un plal,
Là, oun bri-cop de inounde ero loul assemblai ;
Peys el fec luut pau<a dabaiit aquèlo troupo ;
Mas lou gous malapré-i s'arrcsiec sur la soupo,
Ë l'autre qualequaiii la lebru scguisquet.
Aug. Gaillard, 1SC8.
Souquet, s. m. dim. de souc, banc, petit
siège, bûche.
— Mes loul l'iber moun souquet reslel bide.
— Surplus, petit morceau, la
réjouissance, ce que donne un
marchand par dessus le poids
pour attirer le chaland.
Soiiqneto, s. f. souche, bûche, racine.
— Pels, esclapous, brincos, souquelos morlos,
Soun acalsals eniremiey d o.s endorlos .
Jasmin.
s. m. morceau de racine, cros-
sette, cep de vigne.
adv. dauph. seulement ,
pas môme.
— M'avès pas soaquomen doana 'n cbabri
Per me réjoui embé meis amis
Sour, Il adj. sourd, qui ne peut entendre.
Sourd, Il Fig. insensible , inflexible. —
Obscur, caché,
Souracftro, s. f. sœur d'un autre lit.
Sourbié, s. «i. et f. sorbier domesUque,
Sourbièro, cormier, arbre fam. de* Poma-
cées, à fleurs blanches.
Sourbièireto, s. f. aigremoine, pt. fera,
des Kosacées.
Souqnîl,
Souquilhoun,
Souqnomen,
Soulotnen,
ou une cuismc.
Sourbin,
Monrvede,
s. m. genévrier de Phénicie,
arbrisseau des garrigues, fana,
des Cupressinées»
à
sou
— 1255 -
SOU
SoureejR, v. n couler, suinter, s'exhaler,
s. m. sorcier, devin, chercheur
roiircie,
Deviynairt,
Sônrcié,
de sources, hydroscope.
. m. aproB , petit poisson du
Rhùne à chair blanche et de bon
goût. Apro vulgaiis, fa m. des
Percoides.
Soureièîro,
Masco,
s f. sorcière , devineresse ,
cartomancienne.
Sour^o, Il s. f. source, eau qui sort de terre.
Sourgo, Il — Origine, principe.
— I.i>u pan pu bl.in, lou vin pu vicl.
Fan pas que l'on .se porlr miil ;
li luu boiiur .1 pas sa sourço
Uins lou Toun di pu g-andi bourso.
Hijrot .
Sourdaii, nilj. un peu sourd, distrait.
Sonrdat, «. m soldat, niiiilaire de grade
inférieur. (Voir sonldal).
Sourdet, I ,<;. m et f. petite bécassine,
Sourdo, oiseau des niarai.s qui se laisse
Berassoun, ' surprendre facilement par les
chasseurs. — Scolopax gnllinuln.
Sourdine, s. m Siirdité, privation plus ou
moins complèledu sensde l'ouïe.
' ourdino, s f. ce qui fait rendre un son
sourd dans un instrument.
— Do fés 08 lou ba«souii, que rono à la sourdino.
Ou l'allô, vioTi'.oucié, ly e sus ciii) courdillious
li-liras, au glr.s.sa de l'arquol que caniino
Coumose pot pjs niiés, charino tous ausidous.
VéU\.
Sourdo, ». f. pluvier guignard qui se laisse
facilement approcher.
— Charadrius morinellus.
Sourdo, I s. f. combattant variab'e,
Gabideulo sourdo, Il machette, oiseau échassier
qu'on a désigné ainsi parce
qu'il ne fait entendre aucun cri.
Sourdre, v. n. surgir, sortir de terre.
Sourel, Il s. m soleil, .source de lumière et
Soulel, Il de ciialiur. /(■</, elEsp. sol, sole.
— Hichis boulas quicoin en roserlio poi el,
Vé* g'aui fteis, quan I n'a plus ni muino ni .soufel,
lii M lot» litne'.iis, ei loulo la .'-omuiai.o
I|i iouli.)ié» d'jMiou d'uu'-ia'ri en cali.inu.
Ja^niiii. |8t!).
Sourelha (Se).
Soutek (Se),
V. rcc. se placer au soleil,
se réchauffer.
— I.ou cal se sourellio
Lou cal es au s6u
Se sourelln fa< quand picbu.
— Faulo de Iwy in'anabi soureilha
En csp.rani l'ouro d'ana beilha.
Sdureneo, s f. brebis de quatre ans.
Souret, Il s. m. filet de pêche des étangs
Sourin, jj que l'on étend pendant la nuit.
Sdureto, || s. f immortelle jaune, gnaphale
Saurelo, |j d'Orient, fum. des Composées.
Sourgrueto,
Sourcelo,
s. f. petite source, filet d'f au.
y o\r sourgent.)
— Fados vcngueton loun de toutes lous canloas,
Avesinals île nous, d^ lon(,' des dous (iirdous,
Pral.s e vais re.scoun Im.s, bezilcs e sourcetos,
Lus souples souluurnînous, Ijs bouquels, lus twameios.
Ieli\.
— I,a laisse (|ue li'ii piu, counio per \ùuto nro,
IJu.i'i 1 vau l.iva bj'i linge à la sourguelo riaro,
Çouire nui lieiro .'iii four, v.ii Ire mei froumijoun.
Crousillat.
Sourillio, S. / résidu du petit lait.
Sourit, Il adj. ,';om!)re, obscur, noir, pro-
Soiirne, \\ fond, morne, couvert.
— Des lise ç6 qu'i' dit, lé lou djsiéi per rire
Tan vou esiro gnlié, sourne, laid, maigrii ô i.
Que galan parpaioun e de mouri laii lèu.
Gautier, 1851.
— Sus animais de mène paciGco,
Leva soun ilèum >, ero de nostres gus
Sempre abrjimts, la sourno poulilico.
G. Azaïs.
, Il adj. sournois, d
I turne, bourru.
issimulé, laci-
Surnarut,
Sourneco,
— Lou paure mas, aro es ben sourne
A jourfili, quand mo i'entourne
Vése plus ros sus lou lindau.
Sourneto, s. f. conte frivole, niaiserie.
— T'dspcri, lou vespre, al saloun,
Oun le I' gissioi las sournetos
Qu'aiei suu 'scrichos tout de loun,
G. Aiaïi, 1872.
— Per r.oun langui bug dou camin
Conio me doun cauco sourneio
rourniero,
Sournuro,
s. f. obscurité, privation
d'éclat, de lumière, ombre.
Vé, U1.1 vertu n'es ([Uo de veiro,
K que suuruiéru tna riisoun.
sou
t:236
sou
— La sournicro cspolis ailojà ilins la piano
La macboio a sibia, voutivoiinoii II lavan,
I a naluro es en Hôa e li (las di cannpano
Kan reslouiili Us ers de «oiin balin-balan.
Crrin, l«ùl.
Sournugi, s. m. Irisiesso, sauvagerie, mé-
lancolie, misantropie.
Souri'o, s f. sable, terre, gravier.
Sourrouii, s. m. sac de cuir, sacoche.
Sourti, V. n. sorlir, s'éloigner, se séparer,
s'écarter. — Pousser, naître.
— Toun bilalge, E.lilo,
D'oiint bo'.jJrius fourli
l'ai mai que la bilo ;
Crei-nie, reslo<!-y.
Azaïs.
— Siès niés apey al scnn.inarl
Iiiirabi per rés, \ou!ounlari ;
Siés mes apry ab.zonrdii
^Vn sour'.ioy ca^.«:ll e maudit.
Jasmin, I8S0.
Sourtido, «. f. sortie, issue, allée, passage.
Sons,
Jout,
prép. sous , dessous. — Marque
subordination, dépendance.
adj. sale, malpropre.
Ital. sucio, sucido. Port, soez.
Sous,
Souce,
Sousea, Il v. n. gasc. réfléchir, penser,
Souscha, I rêver, être distrait.
Sonsela, v. n. sangloter, soupirer, geindre.
— Perque souscles loujuur ma janro e bcno amigo.
Souserifli, adj souscril, approuvé, con-
senti, confinné.
Souspesa, v. a. soulever un fardeau, éva-
luer un poids.
Soitsinalo, s. m. danph. soutien, pilier,
appui, proleclion.
_ Se de »osl' unionn \ous pays de marmolious
Que sn'joii ben focias c s:i,'. s coumo vous,
(Jue du \oslns licous faSMn luiijour luui Ijalo
K Ju vosteis ^iè s ans q :e > èjon lo si i,>(iialo.
l'uili Grivel.
adj. scupçonneux , dé-
fiant, ombrageux.
Sotiiipîclious
Suspkhous,
Sonsiiir, s. m. soupir, respiration, souffle,
émoiion. Il sospiro. Esp. suspiro.
• - Sjbes ç6 que lou vcnl cunlo . i inei-sotin . brounzido,
(".ô que dis lou soupir di cuIj rfliouscassiJo.
(j .>1>S> u.
Son«»|(ira, v. n. soupirer, pleurer, regret-
ter, désirer ardemment.
— Fols suusjiiruii, sages acampun
Souspiralh, [j s. m. soupirail, ouverture
Espiralh, || de cave en talus pour don-
ner de l'air el du jour. — Ou-
verture de tonneau, de foudre.
Souspirant, udj. el iubsl. amant, sigisbée.
Soiissela, v. a. chatouiller, gratter.
Sousselegue, «. m. chatouillement.
Sonsta, V. a. el rec. assister, secourir,
Se sottsta, garantir, ;if(ranchir, dispenser,
pardonner, faire grâce. — Sou-
tenir, appuyer, protéger.
Lai. snb slare, se mettre sous.
— S'abriter, se mettre à couvert.
— De touio ]'art l'aulourilà decbno.
De loulo pari la souciela cracino. . .
E s'ero jias l'ounourable barrèu
(Jue ten sousià la veuso e l'ourfanèu,
E que n'eu l'.i guihoutina de béu,
Ah ! de perloul n'en veirian lèu de bando.
Misual, 18bi.
— De la lerrasso on vei l'aicado
Que sousio lou pictiol pounlil.
— Es moun acliviià que ma sonsto dou mau.
Soustat, adj. el part.
gardé.
Soustene,
Soiisleni,
Se soustene,
soutenu, garanli.
V. a. et rec. soutenir, suppor-
ter, appuyer, résister, secou-
rir. — Assurer, confirmer, se
maintenir. Esp. sostener.
— tlison que lou vin sousien l'onie
E mai n'eu buve e mens me podu sousicni.
Sou»tclo, S, \. subtilité, ruse, finesse.
Sousteneire, s m souteneur. Es/), rw/îan.
SouBtet, Il s. m. petit appentis, petit hangar,
TTK'-é, 1 /.«/. JH^ (ec^Kin, sous toit.
Sousteto, Il s. /■. cale, fond de barque, coin,
Soustilho, Il coffre, soutien, support.
SouHtino, Il s. f. Iwquel, tinelte, auge de
Camaloun, | maçon, de plâtrier.
Sousto, !.. f. abri, hangar. — Dessous, à
couvert. — Pardon, impunité,
grâce, ménagement.
— Agrado au pasireanial ei fcdo,
Que plougue ou néve, i 'es fgau !
Au luun» dou jas, d.nlre lui cleJo,
Trovo la sousio lou rigau.
Gaui, 186t.
— Prendre à sousio, prendre à
ciédil.
sou
— 1237 —
SOU
SoHStOS, j
Soiistrat,
Souslrach,
f. plur. cordes pour lier une
chara;e, supports.
s. m. soustrait, morceau de
muraille fait par épaulée,
bâtisse en sous œuvre.
Souatre, s. m. gasc. litière d'étable, paille,
Sousie, roseau. Lat. sub s<ernere, étendre.
Soiistreci, s. m. plur, planches, bordages
des auges à foulons.
Sout,
Sous,
prép. sous, dessous.
Lat. subtus, baissé incliné.
— E pièi per un gran pous garda per de gritTouns
Passation sout la lerro e dins si draiôuii founs.
— Tuj vai plan de pas Irop parla,
Car se ta lengo es en derouto,
D'un cop d'arpioun ti mette soulo.
Sout areiita, v. a. sous louer un appar-
tement.
Soutn, V. n. plonger, pêcher, nager entre
deux eaux. — Coucher, couder
une crossetle, un provin.
— En souiaii d'oursin, tems passa,
Cuien per aqui quauqui muscle,
Nous arribavo d'amoussa,
^osl^e gousié quand «tntié l'uscle.
Gélu, 18»2.
Soutado, I s. f. petit payement, faible gage,
Semmanado, \ salaire de la semaine.
— Sabtîs per vioure ansia n'avian que 1?. soulado,
Nosie \iesli i.in beii fasié pas grand jarado.
Suutanelo, s /". dira, courte soutane.
Soutano, s. f. soutane, longue robe bou-
tonnée des ecclésiastiques.
Klym. qui va sous.
— A ma soulano apey, jeu pensabi souben,
Muun pay dibiô béni per m'en prene mesure,
Méa lou diable, aquul malfaras,
Abi6 dit de sa boues impuro ;
Tu jamai noa la pourlaras.
Jasmin, 1852.
Soutîou, adj, dangereux, peu sur, subtil.
F. fr. soslel. Lat. sublilis.
Soutiao, s. /'. sottise, faute, maladresse,
injure.
— De fouiisos, se .«a, on n'eu (ai à tout »ge ;
l'no aulro fés sérès pus urous ou pu sage.
— Crese bon que faren chacun uno soutito,
Tus^n le maridan, ii"u in re>(;in garçoun,
Sonto, s. f. soute de navire, magasin des
i>grés, des munitions, des vivres.
Souto eapo, adv. h part soi, en soi même.
— Doimet encaro un cop la pas grosso dei Jo«,
E soulo capo si regalo
De veire que ni 'a gés d'egalo.
Thouron.
Souto iiian, adv. en cachette, en secret.
Soutoul, s. m, cave, cachette, silo.
— Soun assemblas dinsnn soutoul
Onn fan festin de Capitoul
D'uno en alado ou d'uoo anchuio.
Hellies, 1718.
Soutourniou,
Soutaras.
adj. sournois, sinistre,
taciturne, pensif, caché.
Soutonrun, s. m. reste, dépôt, bourbe.
Souven,
Souventi fés,
adv. souvent, plusieurs fois, fré-
quemment. Lat. subinde.
liai, sovente.
— En vérità, IravaiuD pas souven '.
Mai, per aco, fO>u-li que manjen ron î
Lou fioc iiegre de fum, em' peno s'enlusi»
E louven la clariat per l'oumbio es atapado.
Laforgue, 1878.
Souvenen^o,
Sonvenenso,
s. f. souvenir, faculté de
la mémoire, réminiscence.
— Lors, me donné sa flour d'amour.
Sa blanco flour de souvenenso ;
Deis amour de oostro jouvenso,
S'un cop s'atnoussavo l'ardour.
Me disié : Vei aquelo flour.
De Villen Erclap, 1872.
Souvi
(Se), V. rec.
rappeler.
se souvenir, se
— Oh ! lous viels, viven pas que per nous souveni,
E quand nou 'n fan parla, n'avcn jamai fini,
Félix.
— Nous parlavo de la Prouvenço,
Mai ié poudié plus re\eni ,
Cercavo do se souveni,
E il) manqué la souvenenso.
A Dumas, 1858.
Souverèn, s. m. s.iurei. (Voir SMvar^.j
Souvertous,
Souloumbrous,
adj. sombre, obscur, sau-
vage , effrayant , désert ,
agreste. (Voir saubertous )
Sonyardo, Il s. f. évier, pierre ou pièce où
riouirasso, y on lave la vaisselle.
Adj. fem. sale, malpropre.
SUB
1238
SUB
Soyo, n interj. ou impér. que les mariniers
Saio, Il empioyent pour régler leurs mou-
vements. — Tire, pousse.
Gr. »XKit roi/f, courage.
Spet, I «. m. sphyrène de la Médilerranée,
Ësfet, Il poisson dont la chair est assez com-
mune, liai, lucio di mare.
Su, sus, prép. Lat. super, sur, dessus.
Sn, g, m. suc, jus de viande, extrait, sève.
Su, s. m. tête, crâne. (Voir sup).
— Sas dos manetos escarl^ion
Un malas de buuis calonssa,
E Ires oumbros n'en sourliguèron,
Emb' uno flimo sus Ion su.
Uausiin, I87!j.
Suau, Il adj. adv. et subst. doux, suave, sou-
Suat, Il pie. — Doucement, tranquillement.
Lat. suavis.
— Cuir doux préparé au suif.
Snb, prép. sous. Lat. siibtus. Gr. va», It. $otto.
Snbasta, v. a, v, l, mettre à l'encan, enché-
rir. Lat. iubhasta.
Subannia, v. a et n. surplomber, dominer,
couvrir.
— Aganterian anfln la ciotio que subaiitno
La roco vivo, e que li seri d'e.°caumo.
Ricard.
Subenca, v. a ébourgeonner. (V. esbrouta).
Suberan, Il adj. qui a plus d'un an. Anon
Subran, || ou mulet.
Subi, V. a. subir, supporter, souffrir.
Subie, adj. supérieur, plus élevé.
Lat. superius.
— Val subie, vallon élevé.
Subit, adj. prompt, vif, agile, soudain.
— Aqueslo fugué plus bcllo ;
Uo ange foundel en bas
Plus i.ubit qu'uno Iroundello
Se pausel sua un r^uca».
Saboli, 1660.
Subitonien, (ic'r. subitement, tout-à-coup.
Sublaire, s. m. (Voir sit/aire.) Siffleur.
Snblaire, s. m. sublet rougrâlre, d'un goût
savoureux, que l'on trouve toute
l'année sur les côtes rocheuses et
peu profondes.
Sublet, s. m. sifflet, gosier, conduit.
Sublime, adj. sublime, élevé, supérieur.
— Moun Oiou, de loun «ublimi esUri
Sus la chalounoagues Icis ué,
Lou mounle es pieu d'achapalori,
Gardo la de jour e de nué.
Crouslllat.
Subran, adv. soudain, sur le champ, de
suite, aussitôt.
Lat. tuper annum, dans l'année.
— El s'oulieisses pas subran,
Vé, te mande jougne ti sant.
— A Irespassa subran, e quand lou médecin
Es arriba 'n courent, i 'avié pins rcn à faire.
Snbre, prép. sur, dessus, proche. — A l'im-
provisle, avant le temps.
— Sian arrivais un béu mail
Subre la roco avignounenco
SnbreearKo, s. m. fondé de pouvoir, man-
dataire qui opère la vente et
fait les retours dune cargaison.
Esp. subrecarga.
Snbreeel, s. m. ciel de lit, dais.
Snbredent, s. m. surdiint, dent qui pousse
en dehors de l'alvéole des autres
dents, dent avortée.
Subr'eseot, s m. extra, en sus de service.
Subrejour, s. m. au milieu du jour.
Snbrenneeh, s. m. au milieu de la nuit.
Subr'onro, s f. avant l'heure.
s. m. surplis, tu
ment des prêtres officiants.
Subre|i
Surpelis
ipelis, H s. m. surplis, tunique, vêle-
SubrepèM,s. m. surpoids, excédant depoids,
surplus.
Subresaut, s. m. sursaut , mouvement
rapide, nerveux.
•- l.ei doumeslico, en subresaut,
D'rnlen're ana In cacipaneio,
Sauton dô» lié, fan luzi ta brouquelo,
E d'aul tn bas tioun fan qu'un saut.
Thourou, 1867.
Subre seniano, s. m, sur semaine.
Subretout, adv. surtout, principalemenl.
Susioul,
— Se boulet dins lou cap désire un «ibnn
E subrcloul d'at udre forço cspril.
suc
— 1239 —
SIÎF
Subrié, s. m. chêne liège, bel arbre de la
Suve, f. desCupellifères Quercui luber.
SubroB, $. m. tumeur osseuse qui survient
sur un os fracturé, exoslose.
Subrounda, v. n. surabonder, surpasser.
— Dins louii viel itias li iloulour qiii> .«ubroumlo.
Subruniat, adj. couvert, enveloppé de
brume, sombre, obscurci.
Sue, H s m. tète, caboche, courge, citrouille.
Cap, Il liai, zucca.
Sue, ». m. suc, jus, liqueur, sève, saveur,
liquide exprimé ou découlant
des plantes, des fruits ou des
viandes. — Substance nutritive.
Sue e mue. Il adv. suo et morve, ni bon ni
Ni suc ni mue, \\ mauvais —Indécis, irrésolu,
incertain.
Suf»,
Chuca,
V. a. sucer, soutirer par les lèvres,
pomper, boire, gruger, soutirer,
pressurer. Esp. chupar.
Ital. succiare, succhiare.
Su^aire,
Suçarel,
s. et adj. suceur, gourmand.
— Hochet d'enfant.- Importun,
qui soutire, qui soustrait.
— fîrancosHcarc/o, drageon.
Sueado, s. f. choc, coup de tête.
Sueal, s, m. faite, sommet, hauteur.
— Coumo la flèjo que loumbo,
Rajo pcriout à bel lai,
Tant pcr abéura la coombo
Qao leis autres del sucal .
Villie, 1870.
Sueardo, s. f lessive forte pour débarras-
ser la laine du suint.
Sue«i rous, s m, succin, ambre jaune,
espèce de bitume qui surnage
dans les mers du Nord et qui
provient des intestins des ca-
chalots.
— Partis nno fino eitaluo
Talhadu dins lou !ucci rous,
A sus l'anquié 'no peco bluo.
Fourés.
Sueeous, adf, plein de suc, de jus.
•• Lono iuccouto, laine en suint.
Suée*,
Suçopego,
Sueet,
Lainpiè,
Suehou,
So«c,
». m échénéi'ie rémora, naucrate,
poisson qui se cramponne par la
bouche sur les rochers ou contre
les parois des navires.
s. m. pelromyzon sucet, petite lam-
proie des fleuves, des rivières, qui
s'attache aux pierres, aux bois
submergés et aux poissons dont
elle fait sa nourriture.
s. m. tronc, petite souche, bloc,
collet de racine.
Sueo-ineu. Il ». m. muOier des jardins, des
Susso-mèu, Il vieux murs ou des toits.
{Voir panloiifleto, lelarel.)
gnerarié, s. f. douceurs, bombons, confi-
tures, dragées.
Suerat, adj. sucré, très doux. - Mielleux,
doucereux, affecté.
Saere, s. m sucre, provenant de la cristal-
lisation des sucs de la canne à
sucre, de la betterave, de cer-
tains fruits et végétaux,
liai, zucdiero. Esp. azucar.
Angl. sugar. Arab. sekkar.
Suere candi, ». m. sucre cristallisé des
confiseurs.
Suèio, s. /. prov. suie, sueur du bois brûlé.
(Voir sujo).
Suèio, Il ». f. cloaque, fumier, immondices,
Huelho, Il litière, étableà cochons.
— S'en vai trouva lou chin d'un mas
Que roupibavo sas sa suèio.
Suen , I ». w». soin, précaution, prévoyan-
Souen, I ce, adresse, attention, application.
Suegnat, adj. peigné, soigné, lissé.
— Un mot tabô per aquèlos filbelos
Al pie) suegnal, al sourire amistous.
Al côu pincal, a las gaulos fresqueloi,
As els flumbens coumo de luquetous.
Castela.
Suf fi-que, conj. parce que, par la raison que.
Suffisent, adj. sufSsanl. hautain, insolent,
arrogant.
§ufro, ». f. surdos, dossière, large courroie
qui porte sur la sellette du che-
val. Lat. tuffrago.
SUP
Sus, <*<ij- ''• ^- sec, net, essuyé.
Sus«, V. a. essuyer, sécher.
Sugié, s. m, leinlurier en brun, barbouil-
leur qui emploie la suie.
Suyo, Il s. f. suie, matière noire qui s'attache
Sujo, ï au tuyau de la cheminée. — Sueur
du bois brûlé. Lat. sudor.
— Couleur bistre qui provient
d'une combustion imparfaite.
Prov. iuèio.
Suillio, s. f. V. l: truie, la femelle du porc.
Sninta, v. n. suinter, s'écouler lentement,
exsuder.
§nita, V. u, continuer, donner suite.
Saito, t. f. suite, continuation. — Petite
chouette, chat huant. (V. souèto).
— Sirix patserina.
- 1240 - SUS
Supela, V. n. broncher, heurter en montant.
Superbi, $. m. merlan printanier. —
Suivi,
Suivre,
f. 0. suivre, aller après. —Epier,
observer, escorter, accompagner.
— Ob mon ! couro hendraa per ti.ii moun suplice,
Marcho, passo davan, anam, te vau suivi .
llillet, 17^6.
— Quauquis uni s'en aprouehAron,
E pièi d'aulri li suiviguèron,
Gii'agué mémo que lou louqucron.
Bigot.
Sul, sync. de sur lou, sus lou.
— Car plani de sul lap oun ma bigno s'cnlrouno
Sul paradis d'Agen, la coumbo de lierouno.
Jasmin.
— Lou cal dort snl teulat.
Sumi, Il s. f. punaise des lits. Béarn. semk.
Cinte, Il — Cimex lectularia,
— Es a ta, degoustanlo sumi.
Que s'adreisson aquesli vers.
Sumouatat, s. m. surmoût, jus de raisin
avant la fermentation.
— 1 'a de tri's erbo de mounlagoo
E lou sumousiat que ii bagno.
Snno, s. f. gasc. mine, visage, air.
Sup, (. m. tête, toupet, crâne.
Snp, Il adj. et tubit. myope, qui a la vue
Supi, Il courte, qui cligne les yeux. (V. tuclé).
Supa, V. a. couper les hautes branches d'un
arbre.
Swpel, «. m. tertre, c6leau. (Voir truquel.)
Merlangus vernalis.
Superbi, s. m. et adj. orgueil, v.<nilé. —
Superbe, fier, orgueilleux.
Supio, Il s. f. seiche commune, espèce de
Sepio, Il céphalopode muni de bras qui lui
servent de suçoirs.
— Sepia oj/idnalis.
Supioun, s. f. petite sèche. (Voir louleno).
Supli, V. a. accorder, adhérer, consentir.
Suplo, s. m. .ibri, toit. Gr. <rvz>*, sous.
Suppliée, s. m. supplice, tourment, douleur.
— Lou mau d'aaiour es un supplice
(îounjo l'infer hissai n'a gis,
Mai le (liran qu'es un délice
Coumo ii'i a gaire en paradis.
Marielli, 18ti7.
Sur,
Su«,
Sur,
Sorre,
Surye,
Surjo,
s. m, petite source, rejeton
d'une racine.
prép. sur, dessus, au-dessus.
Syn. snbre, sobre.
s. f. soeur. — Religieuse, fille d'une
communauté.
Surdaura, t;. a. redorer, dorer doublement.
». m. et f. suint, sécrétion grais-
seuse des botes à laine.
— Fiala de lano surjo.
Surgent,
Surjoun,
Surjet , I «. m. surjet, point de coulure
Svrget, | pour réunir deux étoffes l'une
sur l'autre.
Surjeta, v. a. coudre deux étoffes en surjet.
Etym. jeter sur.
Snrmounta (So), t;. rec. se surmonter,
se maîtriser, se vaincre.
Surmountat, jj s. m. livêche officinale.
Api bastar, || ache de montagne, pi.
fam. des Ombellifères à fleurs
jaunes. — Levisticum officinale.
SurpréiB,
^usprés,
adj. surpris, trompé, abusé. —
Brûlé par un feu trop vif.
Sursaut, s. m, sursaut, réveil brusque.
Sus, Il prép. sur, au-dessus. — En sus.
Sur, Il — De sus en sut, eu choisissant.
sus
— 1241 —
SUZ
Sasa, V. n. su«r, travailler, s'agiler, se
Suza, fatiguer. — Se donner de la peine.
— La larlugo ero au »6u, plalo Coum' uno lourlo
Fa?i(* jouga si pato courlo,
S'entacliavo (an que pouilié,
E s'esliravo e susa\o e boufivo.
lligol.
— I.OU biùu e lou chabal, en «usanl arribêron,
Diseol qu'es al Irabal qae s'eron retardais.
Snsaire, adj. qui sue, qui transpire.
Susarent, Il adj. suant, en sueur, qui sue
Sutent, Il facilement, liai, sudante,
SuMari, s. m. suaire, linceuil dans lequel
Suzari, on enveloppe un mort pour l'en-
sevelir. Lat. sudarium,
— E pièi la plegaras dins soun su'arl blan,
Senso su crinouiino e scnso si voulan,
Per l'adurre à la gran ftsio.
Aulliemati, 1858.
— Véjire loulo uno journarlo
Moun suzari dins chaqu'oundado.
Un Dion me faguet abuurda
Car, gramecis, savièi nada.
Favre.
Suaflla, v.a. faufiler, bàlir par un pieinier
point de couture,
SuHfloura, v. a. écrémer, choisir.
Susino, s. f, sorte de prune rougeâlre.
Suaou, s. f. sueur, humeur sécrétée par
Suzou, les pores. Ital sudore.
Esp, sudor. Port, suor.
— A moun cor parlo la razou,
Soui connien, se irabalhe e mange
Lou pan gagnai per ma suzoa.
Peyroues.
SuspeMa, V. a. soulever un fardeau ,
essayer, apprécier.
- Coumo tout bon crézenl que sap que sei pensado
Per lou DIou d'eilamoun sempre soun suspesado.
Suspeta, V- a- suspecter, soupçonner.
SuMplanta, v. a. supplanter, prendre la
place, remplacer.
SuMploamba, v. n. surplomber, avancer.
Susqaetoat, adv. par dessus tout, prin-
cipalement.
78
SuMfleleKo, s. /. chalo'iillemeDt, sensation
ngrôahle.
Sustenta, v. a nourrir, entretenir la vi(.
— Aqui lei gnind paiimitS (lespli'iton di- 'o'il Caire
Sei rainp.aii vcrd rnrgi de daii .siisli:nl;iire,
Bayle.
Sutile, adj. fin, délié, agile, mince.
Sutta, V. a. h<llcr, activer, presser.
Gr. <nva, chasser, poursuivre.
— Savon que de l> vigno, avant que de pirti
Cal rampli les s mais |)>'l lendeniaii mati,
E que per aco fi, n'an pas de tems de ri'Sto,
Alabd sutton rcdi', e las cargos soun prcsio.
Peyrot, 1778.
— Tant suite à las ojnous l'oiie courrij tabé.
Suvarèu, s. m. saurel commun, maque-
Suverèu, reau bâtard, poisson fa m. des
Laurel, Scomberoïdes à chair fade.
Caranx trachurus. Rom. suaro.
Esp. jttrel. Angl. horse macrell.
Le corps du saurel est d'un bleu
plombé dessus et argenté des-
sous.
Sitvarèu, s. m. saurel magnifique d'un
SauTèti, bleu d'azur foncé, argenté et
nacré sous le ventre avec tache
noire à l'opercule et d'un goût
plus délicat. — Caranx Itina.
— Trachurus imperiaiis. — Sicil
tauru imperiali.
Suve, s. wi. écorcedu chêne liège.
Cioure, Lat. suber. Gr. ru<p<tf, vieux cuir.
Suverelo, s. f. plantation de chênes lièges.
S
•uvrie,
Su6ne,
Snzoun,
Suzelo,
s, m. chêne liège, arbre de la
f. des Armanlacées dont l'écorce
détachée fournit le liège à bou-
chons. — Qttercus suber.
n pr. diminutif de Susanne.
— Pensavian pas alor, que la vièïesso
Nous virarié tout dcssoalo dessus. .
U'ounte a passa noslo bello jouinesso,
Digo Suzoun, l'en souviaes pas pus.
T, vingtième lellre de ralphabet et la seizième
des consonnes, dont la forme
est une croix, sans le trait supé-
rieur ou remplacé par une anse.
Le T est rarliculalion forte
qui correspond à l'arliculalion
sonnante D, ce qui explique
l'échange qui a souvent lieu,
autant dans nos idiomes que
dans l'allemand et l'anglais.
Nous écrivons vert espero au
lieu de verd cspiro, (jrant orne
au lieu de grand orne.
Nous ne donnons pas au T, à
l'exemple des Latins, le son de
S ou C devant la voyelle I ;
nous disons pacient, naciottn,
embkious, etc.
Le T euphoniqne s'emploie
dans nos idiomes méridionaux
pour atténuer la rencontre de
deux voyelles (hiatus), et nous
aimons à le supprimer lorsqu'il
ne sonne pas à la prononciation,
Moun \etilour, pour âîountj etc.
Ta, pron. poss. fem. de ton, loun.
- Ounl' es la lanlo ?
— Mrsirp, l'ai amarra su l'ancro d'esperanço,
Vai acaha la pli'go eniro l.eis afTaina.
K qiianil aurôs tliii la vji1u de sualfranço,
Vone irouva Cassian ei païs embaima .
Gelu.
Ta, adv. tant, autant, aussi bien.
— Justico |iel l'ouslal U bien que pel pal.ii.
Ta, tap, s. m. bouchon. — Véhicule, cab.
Ta, tas, s. m. amas, monceau. (V. mouloun.)
Taba, s. m. tabac, nicoliune, herbe à la reine
qui ne fut employée dans le
principe que comme plante
(1561) médicinale. £'sp. lahaco.
liai, labacco.
TaliRcaîre, s. m. vendeur de tabac. —
Fumeur ou priseur.
Taliaean, s. m. tabagie, fumoir, estami-
Tubet, net. Fr. centr. tabater, faire du
bruit.
Taban, s. m. hanneton, taon, grosse mouche.
Tabaquièro,
Tabatiero,
s. f. tabatière, boîte à
tabac à priser ou à fumer.
Tabar, s. m. gros surtout sans manches.
Tabas, s. m. bruit, esclandre, tapage,
Tapage, cris, désordre. (Voir (alabasl).
Gr. TtuTicyif, par transposition
du 71 au T.
Tabassa, v. a. frapper à grands coups,
Tahouissa, faire du bruit, marteler.
Gr. -n^Tuttu, frapper , même
transposition de lettres.
Fr. cenlr. tabater, labouler ,
gronder, batlr*.
Tabossi, ii s. m. el adj. ragot, courtaud,
Taboitisset, || conlrtfrfil. — Engoulevent.
(Voir nkhoulo).
l'aboulado, s. f. bas lim. volée, roulée.
— Préoccupation , inquiétude.
Tabonrar,
'ïamboiirina.
V. H. frapper sur le tambour,
jouer du lainbourin.
- Arrthel un one ilm 'l'eil
(Jue iiuus apprengiiel qu'au MoiiUil
fouchon louJDur la lainljourino.
Siig. l'iyri!, 157G.
Tabouret, s. m. escjbenu, pplii siège sans
dossier. — Pelil tambour. —
Dol. —Port, laborele.
«
- Ls (la» bello miis a un poulil lalwunl.
Tnbasta,
Tabula,
ÏAB - 1243 —
— Lou diable lou laba«!e .
— De qu'arriho gran Diùu,
Quau labasso à m» porto ?. . .
L)o que volon Ae iùu. . .
Roumieux .
labaseaire, s. m. et adj. qui frappe avec
force, qui fait du bruil.
Fr. c. tabule, labateur, tapageur.
Tabasiel, ii s. m. el (em. bas lim. marteau
Inbastelo, || de porte, crécelle, ballant de
cloche, moulinet, tourniquet.
Tabé, Il adv. aussi, également, aussi bien,
Tamben, || pareillement.
— Al prumié cop d'el on bi'y h'
Qn'aquèloa Jm-s lou c6 de pess^imen» labc.
Taberno, s. f. taverne, cabaret, restaurant,
'labié e boe, adj. sans ordre, sans
réflexion. — Ab lue el hoc, sans
savoir.
Tabla, | v. n, compter sur, décider, résou-
Eslabli, Il dre, faire fond, se proposer.
— Amc l.ibla i1l> nVn pas laissa gés.
Tableto, s. f. p.istille au sucre, goutte de
sirop cristalisée sur une table de
marbre.
Tablèu, s. m. t;d)leau, pointure exécutée
sur panneau, sur car'on ou sur
loile. — Plaque de bois noircie
pour démonstration dans les
écoles. Feuille, liste, catalo-
gue, Lat. tabula.
TAF
Tnboasea. v. n. fuir, déguerpir, s'envoler.
V. n. V. l. frapper, tempêter,
faire tapage.
Tabut, s. m. bruit, querelle, tapage.
Tae, Il omm. battement automatique d'une
Ik-tac, Il montre ou d'une pendule.
Taea, v. a. el rec. tacher, salir, souiller.
?c tara, — Taclier ses vêtements.
Taean, adj. rustre, fourbe, coquin.
Taeandarié, s. f. fourberie, taquinerie.
Taelia,
laehouna,
Taeheto,
Tacho,
V. a. garnir de clous à têtes. —
Viser à, faire effort.
s. f. petits clous, broquetics.
- Marque, tache sur le cuir.
Taeo, s. f. tache, empreinte d'huile, de
gr.-iisse ou d'encre, souillure,
salissure. — Défaut, imperfec-
tion, lare.
— Cé que \c!<i^s qii'i'S fa fiuumo uno laco
Sera bélèu lu i coulas que m'eslac».
Tac
leoiiii,
"lachoun,
«. m blaireau, mammifère qui
se creuse un terrier profond.
— Unus mêles. Mêles laxtis.
(Voir tai, taissoun).
Taeonn, s. m. hausse en cuir, épaisseur,
coin, chicot, souche.
Taeouna, v.a. réparer des talons, rapiécer.
Tacnasèu,
Tocossoun,
.«. m. niais, idiot, sonneur de
cloches.
— Aplanio le, Il crilo, es gran-lcms, lacusséu,
De s'assela sus 1, rho e de prendre un moucèu.
Dellol.
- Toco«M.iin djis il Tarlimbaut
Que la ;<il c e le Icbraul
l..e teii n en laulo dos liourns.
Ooiid.
Taf, onom. pelil bruit, frôlement, écume.
Taf'agrnnun. s. m. chagrin, inquiolude,
mauvaise humeur, misère.
Tafanari, s. m. les fesses, le derrière.
— Hrigiiu de soun tafanari,
L:<rgiio quauciren de ciul
TafatHire. s, m. ouvrier lisscur d'étoffes,
du taffetas.
TAl
— 1244 -
TAL
— Pierolo cmbé Sezé, lafalaiie i Bourgailo,
Despièi 1res semmano avieii acnba ;
Avien li den longo o lou boursoun pla.
Un déule au boulangé, e la r. nlo loumbado ;
Pas-cà de Iraval, e fouyé nianja.
Bigot.
Ta fêtas, s. m. taffetas, étoffe de soie tissée
en toile et apprêtée.
— Soun rire faribol tout d'un cop s'amatigo,
Desplrgo flnomen un brigal de pelas
Luspnl coumo de lafélas ;
E las cartos talèa blanqu^jon dins sas mas.
Jasmin, ISiS.
Tafignonn, s. m. petit soufflet sur la joue.
Tafo, (. f. écume, flocon, éclat, blancheur.
— La tafo de la nèa parèi sus soua visage.
Tafori, s. m. bruit, tapage, roulement.
Tafnra, v. n. fureter, chorcber, retourner
les objets. Lat. furari.
Gr. T*(Pftoai, creuser.
— L'istouèro que vau dire, un jour la légiguêre
Dinqu'uD picho librel, qu'en lafuran, IrOQvère.
Bigot.
Tafaraire, s. m. chercheur, fureteur.
Lat. furator,
Tafurel, adj. gai, éveillé, ahuri.
Tahino, n s. f. tourment, inquiétude, im-
Taïno, f patience, enlêlemenl, acharne-
nement.
— Pcr orto s'espasso l'abellio,
Avalitico labino e coumbour!
Es l'issam que se dercvelho.
Es la primo blounJo, es l'amour.
Uulc...
Tallut, s.f. bière, cercueil, caisse.
— 0, rils dins le tahui, bourr^a des Albigèses,
Un des tieus es vengut matullia les Francises.
S. m. tranchant, fil d'un instrument ou
d'une orme blanche.
— lé veiras tamben lou rusie trimaire,
Gimblat sus lou lail, lou couiro e l'araire.
S. m blaireau, mammi-
fère d'Europe è odeur
fétide, qui ne sort que la
nuit de son terrier, pro-
fondément caché. — La chair
du blaireau ett bonne à man-
ger ; on en trouve quelques
individus dans les bois qui bor-
dent le Rhône ou le Gardon, etc.
— On fabrique avec son poil
des brosses Dues et des pinceaux .
Tai,
Tail,
Tai pourcin,
Toi chinen,
Tehioun,
Tays,
Taia, H v. a, tailler, couper, retrancher, dis-
Ta/Ao, Il poser, diviser. — Tenir les caries.
— Sus Tourne verd la vlgno es à mita laiailo.
— Agantus ta masselo, e zou ! a picho tros,
En seguissen lou trat, dins la peiroo lou bos,
Toun ciselet laio e rolaio.
Tavan, 18t)9.
Taiado, s. f. taillisi (Voir lalhadis.)
Taifo, «. f. troupe, bande, nombre.
— Cap à la plajo uno taifo adraiado,
Dins mens d'un lés a d'aigo jusqu'au col.
Kioret, 18iO.
Taio, Il s. f taille, ceinture, stature, bau-
Talho, Il leur. — Coupe, incision, gravure.
— Mes per la mino e lous altrés,
La taio, e ce que ven après,
La reino n'èro distingado
Coumo lou VI l'es de l'aigado.
Favre .
— Coum' un brau avié l'er malin.
Sa grando taio s'aubouravo,
Negro su 'n céu rouge e belin,
Su 'n cèa cremant coumo de lavo.
Bernard, 1883.
Taio-eebo, s. m. taupe-grillon, courliliëre.
Taiolo, 1 s. f. écharpe, ceinture, bande
Talholo, Il d'étoffe pour retenir le pantalon.
— Ia taiolo de sedo autour de la eeinturo,
Per ié cencha lei rens, ié donna de cambruro.
Taïoun, s. m. petit morceau de viande
taillé dans un plus gros.
Taiiia (Se),
Calha,
V. rec. se taire, garder le
silence, rester coi, sans bruit.
— Es un sant lou que se laisj,
Ou béléu es que panlaiso.
— De long moumen nous taisavian.
Et tout soulet, l'amour parlavo.
Taisaounièro, s.
terrier.
f. trou de blaireau ,
Taïto, s. f. faiblesse, débilité, balancement.
— Bande, lisière.
— Fasié soun tour de Franco, e coumo ero sans plaço,
Fasié la taiio ; aurié vougu manja 'n moucel,
Mai fouie de mounedo, e lis aigo eron basso.
Bigot.
Tai, adj. et adv. pareil, semblable, tellement.
—A bel tai, à foison, en quantité.
Tai, s. VI. tranchant d'un outil. (Voir (alh).
— Pensarés a nosle lerrairo
Qu'es escaraugna de tout caire,
Eiuù la rcio à lai pounchu.
Chil.ei, lg()9.
TAL
— 1245 —
TAL
Talabnr, s. m. gasc. entrave, morceau de
To/oc, bois suspendu au cou des porcs.
Talabassié, s, et adj. lourdeau, grossier.
Talabast, Il s. m, vacarme, tapage, linta-
Talabust, || marre, brouhaha, bouioverse-
ment (W o\r tarabast).
Talabrèno, || s. f. salamandre commune,
BUnto, I reptile amphibie à quatre
pattes qu'on trouve dans les
lieux humides, dans la vase des
marres, lent dans ses mouve-
ments ettrès inoffensif.
(Voir luzer d'aigo, alabréno).
Talaflssa, v. a. aiguillonner , exciter ,
Tarabusta, inquiéter, impatienter.
Talaniazié, s. m. v. l. boulanger, pâtissier
qui fait des brioches , des
talamouses.
Talamen, n adv. tellement, assurément, de
Talomen, telle sorte. — Beaucoup.
TalamouBO, Il s, f. tas de fiente de bœuf
Bousas, Il ou de vache. — Espèce de
brioche.
Talan, s. m. talent, aptitude, biais.
Talar, v. a. v. l. couper, tailler, abimer.
— A foDgo talar la vigno à mort.
TaleiretB, Il «. m. pi. pâte travaillée en
Talharim, || forme de vermicelles aplatis,
espèce de lazagne des Basses-
Alpes.
Talen, I s. m. v. l. faim, appétence, envie.
Talan, \ — Gotil, volonté, disposition.
Gr. rXita), trimer, souffrir.
— Nous entaulan, c.ir moaren de talen.
— Pendcn Irenio ans el bist l'innoncenlo paurelo
A nosiro carilat para las mas, soubeo,
DIns Agen dision quand passabo,
Mallro sort, diou abé talen.
Jasmin.
Talentat, adj. actif, empressé, désireux,
Talèu, adv. aussitôt que, à peine, aussi
Tan lèu, bien, dès que.
— Talèu npyt, dins lous cams digun plus s'atardabo,
Trisia, cadun i'atonfinabo
Al lour des grans fuis caraïbes.
Jasmin, 1840.
— Aciou digun n'es espaurit,
Taiéu uialau, talt-u gatil.
Talh, H «. m. tranchant, le fîl d'un outil. —
Tai//t, Il Blessure, coupure, tranchée dans
la pierre, ouverture.
— Aici s'agis d'uno balalho
Cal tnsta d'esloc e du lalho,
E que snl front de IVnemic
Lou sang resquillie'à cado pic.
.Mir, 187S.
— LoD vi blous on lou farlabico,
E vous, del tailh de la barrico,
Lou me mamlats quand on l'a trach
L)e la sorto que V> ou l'a fach.
Aiig GaiHarl.
Talba, 1 v. a. et rec. tailler, entailler, cou-
Se laia, \ per, trancher, disposer, préparer,
diviser. — Tenir les cartes, être
banquier au jeu. — Se blesser.
liai, tagliare. Esp tajar.
— Ero un bousquel lalhat en cintre.
— Pertoutouote i' abiô de trabal maa talliat.
Talhado, Il t. f. et m. taillis, petit bois où
Talhadis, || l'on fait des coupes par périodes
réglées.
— Talhado de pan, tranches de
pain.
— Charro touto la matinado
La bousea'lo diiis l'aubcspin,
E dôu ciire de la lalhado
LoD quinsoun canio dins lei pin.
Bourrelly.
— Ponrian, dins lou bos que berdejo
Lou roussignol que cansounèjo
A bel esire pel lalbadi.s,
Glitsan sur la lerro Iriouzado,
Sans que moun pi dayche de piado,
Quand l'cy bouigui beyre, l'ey bis.
Jasmin, tSiS.
Talhadou, Il s. m. tranchoir, hachoir, ins-
Partidou, y trument de cuisine, de bou-
cherie.
Talhadaro, s, f. entaille, coupure, bles-
sure,
Talhandarié, s. f. atelier d'outils et d'ins-
truments tranchants pour tous
métiers.
Talhan,
Taian,
s. m. tranchant, outil de tailleur
de pierres, de maçon.
TalheroB, s. f. ridelles de charrette, grands
râteliers pour retenir le char-
gement.
TAL
— 1246
TAM
Talha, Il s. f- taille, coupe des arbres, des
Taio, Il pierres, d'une étoffe. — Hauteur
du corps humain, longueur du
dos dans un vêlement. — • Ba-
guette de bois fendue en deux
parties égales, sur lesquelles le
vendeur ou l'acheteur font des
coches pour marquer la quantité
de pain livrée en compte.
Talho, «./". V. l. taille, imposition qui était
levée sur les personnes non
nobles, ni d'Eglise.
Talhonn, Il s. m. morceau de viande, de
Taiott», Il gâteau, de pâtisserie.
— Alignavo sus la grasiho
Per lèu dous uïouii >le l>ou<]in.
— lèa tastpri de cailan un lalhou,
Per coiineisse qaai cro Ion milhou.
Aag Gai.
Talhnea, v.a. couper à petits morceaux,
déchiqueter, diviser.
Taltaur, Il s. m. tailleur d'habits, artisan ou
Tatur, Il maître qui confeclionnc les vête-
ments. Fem. lalhuso.
— D'un pay lalliur, lu lou soûl liirelHigc,
Paure didal, qu'ey sagm onccup.i,
(.'ounio cachet, te bail abi d'ouhra'ge
En t'emprlman nul la mico de pu
Jasmin, 1?^8.
— Talhur de li nos, lalbur de peiro.
Talibourno», ». f. pJur. fariboles, bouf-
fonneries.
Taleeho, Il s. f. taloche, coup de main sur
Caloto, Il la tête. Bass. lat talore, tabti-
lare, battre. Fr. cent, tabottler,
caloller.
Talos, Il s. m. gasc. gros ver de trrie. —
Talabar, | Morceau de bois suspendu au cou
d'un cochon, d'une vache pour
entrave. Fig. nigaud, slupide.
— L'ii jouine enfant proun galavar
E qu'èro pa« des niuns lalos»es,
Troa\el en nisiejan, un picho Louioumar.
A. Tandon, 1812.
Taloun, s. m. to'on, partie postérieure du
pied et partie de la chaussure
sur lequel il porte. — Cartes
qui restent sur la lablc après
celles reçues par les joueurs.
— Crossolle, chicot, racine.
— An aquel mol toulo la bande
Que se caufavo lous laluus,
Se lève, e déu l'eslable lando.
G . Azaïs.
Talonna, v. n. et rec. reculer, donner du
Se lalouna, derrière, toucher le fond ou le
bord de la mer. — Poursuivre,
presser, importuner. — Se trom-
per, se moquer, plaisanter,
attraper.
— Vésès un pau coussi lou pu fin se laloano.
Talounado, s. f. vanterie, fanfaronnade,
bourde, défaite, mensonge.
— Touli rision que mai d'aquelo talounado.
_ lîaste si.'gue pas el, emlé sas lalounados
Talpa, V. a. fouiller comme les taupes.
Talpat, adj. brun, noir comme une taupe.
Talpièïro, s. f. piège à prendre les taupes.
Talpinado, M s. f. taupinière, petit mon-
l'ulpa^o, Il ceau de terre qu'une taupe
a élevé en fouillant. — • Petite
construction dans la campagne,
basse ou provisoire.
Tal iiount, adv. dès que, aussitôt que.
Tains, s m. talus, pente donnée à la sur-
face verticale d'un mur ou d'un
terrain. Bas lai. lalnlum, petit
talon
Talnsaa, v. n. avoir de la pente, obliquer.
Talvirat, adj. émoussé, faussé.
conj. bas lim. alors, aussiidt,
là-dessus, en ce lemps-là.
l'ani (Ab)
Temî (AI),
— Se vou fuziô loumo nautii,
l.i disse ab lam lou chi,
Vuu Joria la gra coumo mi
Tamarin, s. m. tamarin, pulpe acide et
laxalive contenue dans les sili-
ques du lamari ier. Arbre de
la fam. des Légumineuses qui
croît en Orient.
— Tamnrindus indica.
Tamaris. Ij s. m. et f. arbrisseau des bords
Tamarisso, Il de la mer ou des étangs dont
les fleurs sont en épis.
— 'înmarix qnlhna, afr'vona.
TAM
1247 -
TAM
— Calo Ici las ; dei Tamaris
Çai vai \eiii de casso blanco,
Ooumo home viou n'a pa 'nca vis.
UngUde, 187b.
TaniRBelo, s. f. gasc. motte de (erre, tran-
che de gazon.
Tainben,
Ta-pla,
adv. aussi bien, également,
soit, tout de même.
— YaquI perque lamben demore loul crenloos,
Coomo un pichot enfant cscapa de l'escolo.
Tnmbouio, s. f. provisions, vivres, festin.
— Lei tranclio que se^^ieIl d'assiélo,
Loa gros flasiiae, tout ié passé,
Kin qn'à la darriéro briguèio,
La tambonïo dispareissé.
Tambour, s. m. tambour, caisse cylindri-
que en cuivre dont les fonds
sont garnis de peau d'âne forte-
ment tendue. — Coussin pour
faire de la dentelle, des brode-
ries, Ital. lamburo. Esp. iambor,
du Gr. TticTxirra, je frappe.
Tambour de basco, s. m. espèce de
double cercle en bois d'éclisse
entre lesquels est tendue use
peau et orné de grelots el de
disques métalliques.
Ety. basca, biiscayna, de Biscaye,
instrument primitif des bohé-
miens.
Tambourin, s. m. tambourin de Pro-
venco étroit et allongé sur
lequel on ne bat qu'avec une
seule baguette en s'accompa-
gnant du flageolet.
Tambourina, v. a. et n. battre le tam-
bour ou le tambourin. — Répan-
dre bruyamment une nouvelle,
divulguer un secret.
— Al loc des tambouris nou je pren lebre.
— Dôa mai Lramo lou charlalan,
I)ôu mal lis anlri s'enverinon,
E dàa mai cl tampi'slo, e dôu mai lambonriuon.
Tambourinado, $. f. bruit importun e*^
prolongé.
— Loacant dou galoubet c la tambourinado.
Tamboarinet, s. m. petit tambourin.
— Pastous de la razo piano.
Al soun del lambourioet
Ab«ti riaoquit toDJos e brtmoi.
Tanibourinet, adj. et i. enfant vif et
emporté, impatient.
Tambonro, s. f. réduit vitré qui garantit
du vent, portique, vestibule.
— ' Ségnet Ion iendeœan que .lou
campanié descubrigui! l'alumaire dins
la grosso tambouro, oon s'dro en-
douro'il.
liir.
Taniia, v. a, prov. tamiser, passer la farine.
Tamîadoniro,
Passadouiro,
s. f. tamis, châssis à
sasser remplacé aujour-
d'hui par le blutoir.
Tamis, Il (. m. double cercle en bois
Estamino, \\ d'éclisse sur lequel est tendu un
tissu de crin, de soie ou de
métal et servant à passer les
grains, les matières pulvérisées,
les sirops, les conBtures, etc.
Du Gr. ttfuet, séparer.
Gr. mifnif, tissu. Lat. stamen,
Tamisié, $. m. boisselier, qui fait des tamis.
Tamisié,
Volour,
Tamiso,
Tamito,
». m, vautour fauve, griffon â
grandes ailes. VuUur fukut.
— On appelle ainsi ces rapaces
parce qu'ils paraissent immo-
biles dans les airs, ou qu'ils
semblent tamiser en battant
des ailes pour guetter leur proie.
s. f. réseau, résille, filet, chaîne
de tisserand.
— Teloa, deotelos e tamitos.
Tamous, s. m. dorycnie sous-frulescenle,
pi. - delà faiii. des Papilionacées
à fleurs blanches.
Tampa,
Topo,
V. a, boucher, fermer, arrêter.
(Voir tança).
Tampadour,
Tancadou,
s. m. bouchon conique en
bois formant soupape.
Tampal, «. m. vacarme, bruit, carillon.
Tampino,
Tampouno,
s. f. bruit, vacarme, débauche.
— Paire tampino, faire du train.
— K quand eici toati doarmen,
Ktl bevoo « lin tampino.
ÎAN
— 1248 —
TAN
Ti»inpo, Il s. m. bouchon, vanne, soupape.
Tanco, || (Voir gourjo). Bassin, réservoir.
Tampoun, t. m. tampon, bouchon d'étoupe,
de linge, charpie, amadou.
— Tête rembourrée pour amor-
tir les chocs.
Tampoun», *. o. tamponner, boucher. —
Frotter, polir.
Tan, Il adv. tant, autant, aussi. Lat. tantum.
Tant, Il Ital. et Etp. tanto.
— Es que l'ourme abiô inaogra sas breneos bieilhos.
Tan de racino» que de fi. illios,
E prigoandos a fa trambla .
Jasmin.
— Jamai s'est vist eissam d'abihoi
Tant poagneiil e tant brusissent
Que çb que fan loul en risenl
flôure femo, bacèu e &hos.
J. Canonge.
Tan, s. m. tan, écorce de chêne pulvérisée.
Tana, v. a. tanner, préparer les cuirs avec
le tan, pour les rendre flexibles
et imperméables. Fig. ennuyer,
fatiguer, rosser, battre.
Tanarido, Ij s. f. tanaisie commune ,
Barboulino, l herbe aux vers, pi. fam. des
Composées à fleurs jaunes.
— Tanacelum vnlgare.
Tanarido, |l s. f. tanaisie balsamile, grand
Baume, | baume, même famille à fleurs
jaunes, à odeur forte.
Tanarié, s. f. tannerie, fosse à tan, atelier
de tanneur.
Tane, rad. qui fixe, qui arrête, obstacle,
chicot d'arbre, racine, roche.
— A rancoDnira un tanc que l'a fach toumba.
Tanea, jj v. a. et rec. arrêter, fixer, retenir,
S« tança, || fermer. — S'arrêter, se fixer.
Ital. ttangare, barricader.
— Qui troubara la porto tancado,
Deforo pouiia démoura,
M'en souy jusiomen en anado.
Se troubas que noan y soo; pa.
Goud.
— An rauba l'aï, tanco l'eatablc.
Taneado, «. f, station, pose, attente, arrêt.
Tancadonr, H ». m. bouchon en bois ser-
Tap, I vaut de soupape.
Taneaduro, s. f. la sole du pied de cheval
blessée par un corps étranger.
Tanease, s. m. action de fixer, d'arrêter,
de fermer, de boucher.
Taneat, || s. et adj. barrage, écluse, rete-
Tanquet, || nue. Fig. étonné, interloqué.
Tanebo, || s. f. tanche d'eau douce à fines
Tanco, | écailles dont la chair est un peu
fade. — Tincn vulgnris,
Taneo, s. f. barre de fer ou de bois, arc-
boulant. Ital. stanga, barre.
— Lou fenesiroun renous coumo uno pousaranco,
E Ion vent dôu pourtau fai boulega la tanco.
Taneo-biôu, n s. m. ononis des champs,
Arresto-biôu, bugrane commune, arrête
Agavoun, || bœuf, pi. de la fam. des
Papilionacées à fleurs roses.
— Ononitcampestris.
Taneonna, v. a. fixer, consolider, étan-
çonner.
Tandignen,
Tandirian,
tan
adv. tant vaut dire,
s'en vaut.
Tan fa «an ba, adv. ce qui vient par la
flûte s'en va par le tambour.
Tantgage, $. m. mouvement alternatif d'un
navire de l'arrière à l'avant.
Tanoe, | s. m. épi de maïs dépouillé, tro-
Ca/o», I gnon, chichot, racine, cœur d'un
fruit.
Tanpan, || adv. pas plus, aussi peu que,
Tapo«, Il rien que cela, pas davantage.
Tanqnet, ». m. petite barre, chevillette.
4(fy. courtaud , bout d'homme.
Tanqaetan, |l adv. bat lim. aussitôt ,
Tateean, | d'abord, à l'instant.
Syn. catecan, sur le champ.
Tansipau, adv. un petit peu, tant soit peu,
un tantinet.
Tant, adj. et adv. tant, autant, aussi grand,
Tant, tout cela. Lat. tantum.
— Es tant bon qae sa ren réfuta.
— Mangé tant que n'en crébé.
— Bél^u jamai pus de ma vido
A fenno n'etcriourey pus ija.
Tant que soun marlt aéra vidu.
Aug. Gain.
— Tani s'«n teria, autant en arrive-t-il.
TAN
— 1249 —
TAP
Tautnlori, iidj. el s. rôveur, poêle, séduc-
teur, mystique, enlhousiaslc.
— Quau vouilrié (ler soiin calignaire
Quaucun sens or ni sens casteu,
Un Lèu tanlalori, un Iroubaire,
Paure e vagant mai que l'aucùu.
Dulc, l!?7S
— La glori m'a dii : tanlalori,
Itcslo Iranquile diis la bori,
lèu grallgno meis amuurous.
Tavan, 1860.
Tantaravel,
Ouheloun,
Tantaro,
Tampino ,
s. »i. houblon des'jhaies,
vigne du Nord, pi. grim-
pante, fam. des Cannabinées, à
fleurs jaune verdâtie.
s. f. bruit, sauts, ébats. — Ins-
trument culinaire en ébulilion.
— Kn pa\ aro poudrés dourmi
Ainai que fague pas lanlaro.
Azaïs.
— Aco 's le loc oun may que may
Lou petit Diou pountié se play,
Sounque se ha fa la lanlaro
Su! pu bel moble de la caro.
Goudouli.
Tant à tant, adv. à égalité, à parité.
Tant e mai, adv, encore plus, beaucoup.
— N'en couneisse din moun vilage
Que voudrien bé per tant o mai
Abandouna lou bourdeirag'
Qu'ei tenen de lour paubre pai.
Fuucaud, 1808.
adv. en attendant, pendant
ce temps-là.
Tanterin,
Ententerin,
Tantîneja, v. a. tracasser, pousser, per-
sécuter, talillonner, exciter.
Lai. tanlum agere.
■ - M'an lalomen lantincjal
D'ana beyre Paris, que n'en burli d'embejo.
Jasmin, 18i2.
Tan l«n, aiv. sitôt, dans peu de temps.
Tant y a que, conj. de sorte que, après
tout, enfin, en un mot.
Tanto, s. f. tante, sœur du père ou de la
mère. — Vieille fille.
Tantos,
lanloch,
conj. el s. tantôt, un moment ou
l'aulre, l'après diner, sur lo soir.
— Aro ma fenno sios charmanto,
Insupounablo un pau aprc^s,
Tanlos sirèno, lanios ganio,
Tantos as l'esprit juste e tanlos de trahis.
Azais, 1850.
78.
s. f. sparo canliiône, poisson do
la Méditerranée à chair délicate.
— Spams canlliarus.
s. m. tanneur , corroycur , qui
tanne ou qui vend des cuirs.
Tnnutlo,
C an te no,
Tanur,
Coiralié,
Tap, s. m. tertre, coteau, butte.
— Ma bigno os un sièli d'aunou.
Car plani de siil lap oun la groio s'entrouno
Sul l'aradis d'Agen, la coumbo île Uérouno.
Jasmin, li^iS.
Tap, Il s. m. bouchon de lit'ge ou de bois,
Tomp, Il boadon. Esp. Utpon. liai, tappo.
— Argile jaune ou bleuâtre qui
sert à boucher à cause de son
imperméabilité.
Tapa, V. a. boucher, fermer, couvrir. —
Boucha, Frapper. Gr. 6xnr;a, cacher.
Esp. tapar. liai. Inppare.
— La blanco nèu a lajia tout Km sùu.
— D'uno peu de berbis tapo soun rasaquin,
llougno sout! rastflié, coupo ^ci dos auidbos.
Tapa (Se), v. rec. so couvrir, se vôlir,
s'enfermer, se garantir.
— L'iver dins s.'i nian rni caufavo,
La nuo dins soun lié mi lipavo,
Si revibavo à tout nioumiii
En sursaut, por teni d'amen,
S'aviiSu lou som dous e Irariquile
|:enodit, 1850.
Tapado , s. f. hélice naticoïMc, rycloslome,
Tapel, cspèceà île colimaçons dont
l'ouverture est munie d'un
opercule qu'ils ferment à vo-
lonté; fam. des TrochoïJes.
Tapaduro, s. f. bouchage, fermeture, cou-
vercle. Esp. lapadura.
Tapaipe, s. m. bruit, vacarme, tapage,
esclandre, reproches, coups.
Gr. w»T»yùi, par transposition
de T en ■a-.
Tapaire, s. m. et aij. ouvrier qui bout he
les bouteilles, qui frappe.
Tapairùu,
laparrot,
s. m. gasc. monticule, tcrlre,
mameloi!, laupinée.
Tapajur, s. m. et aJj. tapageur, querelleur.
Tapantlro, s. f. jeu d'enfant, boîte d'ar-
Meritapo, gilc qu'ils font taper sur la
pierre. Syn. chicarrol, pimpàu,
tipo-lapo.
TAP
— 12S0 -
TAR
Taiiaras, Il s. m. poudingue, conglomérai
Cislre, || ou concrétion l'orméi; de pi lils
cailloux réunis pur un ciment
pierreux. Syn. lap de roc, ce que
l'on trouve au-dessous de la
terre végétale.
Taparcl, s. ?«, battoir, maillet, niasse.
Tapasiau, adj. sournois, caché, dissimulé.
Tapau, adv. alors, aussi, également.
— Feslejal e floucal n'cri plus jou lapau,
E (lins mous pr.ils quand m'entourneri,
Me disioi douçoinen : lou poelo gascon
Es lan urous que lou pa?tou !. . .
Tapérié,
Tapenié,
s. m. câprier épineux arbris-
seau rampant cultivé en Pro-
vence, fam. des Gapparidées à
fleurs bleues. Gr. tx^hvs;, ram-
pant. — Le câprier croit natu-
rellement en Espagne dans les
lieux incultes, ainsi qu'eu Italie,
en Grèce, etc. Capparis spinosa.
Xapero,
'ïapeno,
Tapi,
lîapio,
s. f. boulon des fleurs du câprier
que l'on confit dans le vinaigre
pour condiment et sauces.
Esp. tapara. Hat. cappero.
s. f. boue, turchis, argile, mortier.
Hutte, cachelte, caverne. £sp. tapia.
Urous lou nieinagié qu'escounJu dins sa lapi,
A la gardo de Diou. . . .
Tapi (à), adv. en secret, en cachette.
Tapiii, s. m. taloche , calotte, coup de
tambour.
Tapiua, v. a. frapper, tapoter, donner des
coups, tambouriner.
— Un jour s'escrioura dins l'islori
Que Caderousso a lapiiul
Las troupos d'un \ice Irnal.
l-'avr'!. 1779.
Tapis, s, m, forte étoffe dont on recouvre
une table, un bureau, un par-
quet; àuGr. rcctstjs. Lai. tapetis.
— Sur de moufles iapis coulas beziad-men
Bostro biio de sedo, c de mel e d'enccn.
Jismin.
— Quand sur un lapis de flouretoa
On nou pcnso qu'as amourolos,"
Goud.
Tapissa, v. a. tapisser, couvrir les murs de
lissus en couleurs ou de papiers
peints. Esp. tapezar. II. tapezzare.
— Nobles murs tapissas en lissus do serjeto.
Tapissarié, s. f. tapisserie, étoffe en cou-
leur, cuir ou papiers peints dont
on couvre les murs d'un appar-
tement. Hat. tapezzeria.
— Li sofvien de courlino o de lapissarié.
Ta pla,
Tabé,
adv. aussi bien, tout de même.
— Vous nou reslarets pas d'el prene eu bouno pari
Tapla que se venio de Peyres de lîounsart.
Aug. Gail.
Tapo, s. f. lape, petit coup, caresse.
Tapoe, adv non plus, pas d'avantage.
Tapo-cal, s. m. bas lim. Irébuchet, piège
à rats. — Bascule, tournure.
Tapo CHOU, I s. m. fruit de l'égîanlier
Gralo quioul, \ dont le duvet séminal pro-
duit de l'irritation à la pean.
Tapouii, n s. m. petit bouchon. — Nabot,
Tapouchoitn, \\ bout d'homme.
Tapouna, v. a. boucher, bondonner.
Tapoussat, adj. lassé, serré, comprimé.
Tapouta, v. a. tapoter, frapper à petits
coups. — Agiler.
Tapoutejado, s. f. clapolement, agitation.
— Fasiô de sa lapoutejado
Trima dos rodos neil e jour.
Qu'au un ramai d'oubriés dounabou la pilanso.
Mir.
Tapurlet, s, m, (jase, tertre, revers de
fossé. Syn. taparrot.
Taquet, s. m. tasseau, support, cheville.
Taifueto, s. f. petite tache, salissure.
Taquina, v. a. taquiner, contrarier, exciter.
Taquinarié, s. f. taquinerie, querelle,
avarice. liai, taccagno, avare.
Tar, rad. du gr. tit^xh, tourner, trouer,
grincer, diminuer.
Tara, v, a, gasc. percer, faire un Irou.
TAR
— 1251
TAR
Tnra, v. a, rabaU>'e, causer do la tare, du
déchet, avarier une marchan-
dise. — Peser un vase vide, afin
de savoir le poids des denrées
qu'il doit contenir.
Tarnbast, s. jn. crécelle, petit moulinet
Tairabas, en bois pour faire du bruit.
Gr. êtfvisa, faire du bruit.
— Suun Ici frairo quisloun emé si liir.ib.iil.
Taraboatado,
Parabastado,
s. /". uno grande quars-
tilé, une pleine corbeille,
une batelée, une charretée.
— Vous pronielen uno t.ir;ibAsla lo île ransoun .
Tarnba«ite1, s. m. polit bAton, entrave
Tantaravel, que l'on mi t au cou des
oies, des cochon ., etc., pour les
empêcher do pnssrr à travers
les haies.
Taraba»!tteja, v. n. tarabuster, boulever-
ser, ravauder, importuner,
agiter, secouer.
Tarabasto,
Tarabusle'o,
s /■. bruit, tapage, vacarme.
— Crécelle remplaçant les
cloches.
— I.as l'arcù.s saii-i piclal, liiron Ion ilcbaiiel,
Uaii coumo uno t-uab:isli'lo.
Tarabasto, 1 s wi. cl f. tracaS, embarras,
Tarabasteri, j rncombremenl , vieilleries.
Tarabero, j s. f. gasc. tarière, outil à per-
Taraouèvo, | cer des trous ronds. — Or-
gane de certains insectes qui
percent le bois. Gr. rifia, percer.
Tarabin-tarabast . aàv. cou|) d'ici,
coup de là.
Taraboitl, s. m. dévidoir pour les ma-
Trnboul, tièr<^s textiles. (V. dctonaire).
Tarabusta, v..i. bouleverser, renverser,
Tarnbasicja, remuer, déplacer des meu-
bles, f.iire du bruil, agiter.
Gr. rctpcc^tio-a-ai, troublcr.
Tarabiistevi.
Tarabasteri,
s. m. bruit, tumulte, va-
carme, embuT.is, cla-
meuts, train. Gr. tofvloç, bruil.
— Cro-'ôs l"anlri: rcs|o..il, crosiîs il. un limiani' n
Qui- iou van me raigi il'.Kinc I larabu'li'n ?
l'u \i\i loul viou, la niar t'slri- niouii ccn)orUcri.
— IVûun snui'ili aquel be'i;,'an
(Juo f.i l.iiil (le larabusIeriT
(J'ialqu'escapal do Sanl-Uberi.
A zaïs .
Taradel, Il s. m. Phillirea <i grandes feuil-
Taradèu, {| les, arbrisseau fam. des Oléa-
cées à (leurs blanchâtres.
Phillirea iatifoHa.
Taradoniro, s. f. grande tarière, bon-
donnière.
Tarancag^no,
Taranino,
s. f. gasc. araignée, insecte
à huit paites. — Toile
d'araignée.
— Ton 1)011, ir.ouico, len bon, qu'a lesaro beyns
Lou broc .que ilcl trauquel liro la laragagno.
Taraire, s. m. tarière, cuiller à creuser
les sabots.
Tai-airân, s. m. panier, corbeille, manne.
Taralliw, s m. potier de terre, marchand
f!c poteries.
Taranino, n. f. maladie de Tolivier, fila-
niclsqui envciojtpenl les bou-
tens à fleurs. Lut. araneiim,
eriosama oleœ.
Tarante, s. f. gecko des murailles, petit
reptile de l'ordre des sauriens,
que l'on trouve fréquemment
dans le Var et les Alpes-Mariti-
mes. Ital. tarenlola. Lacerta
maiirit. Plalydactylns fascicularis,
TarantuIo,| s. f. espèce d'araignée qu'on
Tarenlolo, j trouve dans l'Italie méridionale,
(jui a donné lieu à certaines
f.ibles, basées sur l'effet de soa
venin. — La lycose tarentule
de Narbonne , de Nimes , est
|)lus petite que celle d'Italie.
Tararajçno, Il s. f. araignée ou toile d'arai-
Taranino, |j gnée, tissu de ces insectes.
Taraseo, s f. larasque, animal fantastique
(\m selon une légende monacale
jetait la désolation en Provence.
Gr. r«p«;K)), trouble, épouvante.
Tarascoun, s. m. petite ville des Bouches-
du-Rhône, en face de Bcaucaire,
TAR
— 1252 —
TAR
Taraspi,
Dramo-fam,
Taravel,
Taradouiro,
Taravel,
Balarel,
E Tarafcoun ? l'anas li \circ bon souvcn ?
Toiil(S li's jours, c po 1 li's crciro
Qii'is Ion niillio 1 ilo mous amis.
— Kniic Hèuci're o Tarasconti
Nouu se ié |aïj fcilo ou mouloun,
S. m. ibéride pinnée, pi. fam.
do.s Crucifères n fl. blanches.
— Ibeiis pinnala.
Tarât, mlj. tara, gâlo, véreux, terni. —
Taré, dont en a déduit la tare.
Tarantla, v. a. tarauder, percer du bois
ou du mclal en forme d'iiélice,
pour y recevoir une vis.
Tifia, percer.
s. m. et f. tarière, vrille, forêt,
môthe à percer, à trouer.
Gr. jîpiTfioï, tarière.
I s. ni. ela.'iuet de moulin. —
I Fig. étourdi, écervelé, bavard,
médisant, cancanier.
Taravela, v. a. percer, trouer, tarauder.
Fig. imporluner, fatiguer.
Taravclage, s. m. Iravelage, rebut des
soies torduesou dévidées, vrilles.
Fig. niaiseries, inutilités.
Taravc'Iat, adj. percé, détraqué, toqué,
DeUimbourlal, \ presque fou.
Taravelo, s. f. lillot qui sert à tourner
l'encliqurtage d'une charrelle
pour serrer le chargement.
— Loi pa?lre, li i varîcl | renon de (aravolo,
l'c fjurco, de lanrlic, d'oulame, de Itisloun.
Taravcloun, Il s. m. vrille, lige en a^ier
Biroiin, Il Icniiincc en vis aiguë
pour peri cr des Irous dans le
lois, foict.
Tard, adu. tard, le M)'r. Esp. et liai, larde.
— N'es pas iroj) lard ipirnl Diou ajudo.
Tarda, u. n. différer, aller lentement.
Tardanso, s. /. v. I. retard, lenteur.
TardarasNO,
Nichoiilo,
s. f. crapaud volant, en-
goulevent d'Europe, oiseau
de l'ordre des passereaux à bec
plat et court, qui arrive iïu
printemps et pari à l'approche
de l'hiver.
Tardiv, adj. tardif, qui vient tard, qui
Tardiou, mûrit tard. — Lent, indolent.
Tardotinièro, s. f. brebis qui fait un
second agneau au printemps,
lorsqu'elle en a déjà fait un à
l'automne.
Tarèirou, s. m. panier grossier en osier
non pelé pour charrier la terre,
le fumier et certaines racines.
Targa, v. n. jouter, gagner le prix des joules,
combattre à la lance.
Targua (Se), v. rec. se larguer, se préva-
loir, s'enorgueillir, se flatter, se
dresser.
— D'un aire de mesprOs, sus gallious se larganl,
Craiionn'ii ici jilo lou gaiil.
Un., 18C9.
TariBragno, Il s. f. aiaignée, insecte et toilo.
Tarlogno, \\ Ségestrie perfide.
— Ucsi la ii.ousco, apei la lariagno bourfudo
'J'arjçaîrc, s.m. jouteur, marin, combattant.
Tarii^asso, s. f. araignée faucheuse, pha-
langiste à longues pattes.
Targeto, s. f. targette, petit verrou plat
Quiche, qu'on pousse du doigt au moyen
d'un boulon.
l.at, trahere, pousser.
Targo, s. f. gasc. façon, démarche, minois.
Lat. terguin, dos.
— Ancm bci'e les cls d'aqucîlo douinaizelo.
Sa largo pcr darré me labis gaïrébé.
GouJouli, 1032.
Targo, s. f. prestance, maintien, défi. —
Joule sur l'eau, combat à lance
et boucl'er. — Y. /r. large,
tergum bovis, peau de bœuf.
— Un dimeiiclie que .'au ero la» de sa peu
Veiiguo veire à 'l'ouluiin la largo c lei regalo,
Lou meslié de marin li paroisse lan bêu
Que s'embarque l'er l'indo abord d'uno frcgaio.
l'oiicy, 1880.
Targossou, ndj. sale, taché, troué.
Tari, v. a. tarir, mettre à sec, cesser, arrêter.
Gr. Sifm, sécher.
— PlèguOià Diou que la (iarono fousiarido,
Ou qne n'agutîs pas mai d'aigo souniju'i.! ginoul.
Tapa 11 iiiocli l'OJdioy m'en rc'.ourna lout soûl.
TAR
— t2S3 —
TAR
Taribusterj,
Tari-mari,
Tarin,
Tarjo,
Tarin,
Ceserir.,
Lucre,
s. m. bruit, lumuUe, lin-
tamare. - Tapageur, es-'
pièi;le, bruyant.
Tarimen, s. m. v. l. tarissement, épui-
sement, sécheresse.
s. m. V. l. tarin, vieille monnaie,
gros sou, billon.
s. m. gros-bec sizerin, petite linotte
des vignes, espèce de chardonne-
ret, oiseau de passage d'hiver
dont le ramage se rapproche de
celui des fauvettes
— Fringilla linaria.
Tarlatano, s. f. mousseline de laine claire.
Tarniena, v. n. temporiser, perdre du
temps.
— Toujour larnicno e noun finis.
Tarna^as, Il s. m. pie grièche écorcheur ;
Rapinur, [| cet oiseau arrive en avril
pour repartir on automne.
— Laiiius collurio.
— Fig. nigaud, crédule, slujjidc.
— De rjtt'es ac6 ? crùsori qa- Pan-Gcrman
Ks pas pupb que fier do larnagas ;
CriJo uno fonno, en relroussint sei bras
De Lafarr.
Tarnau,
Tcrnau,
Tarnajças,
Hargasso,
Sagataire,
Il s m. pie grièche méridionale
qui hnbito les bois , les
il collines, les lieux pierreux cl
ar'dcs où elle fait la chasse aux
I)elits oiseaux, ce qui lui a fait
donner, jiar les chasseurs, le
nom d'assassin.
— Ma maire laisse mo barra la porto au nas
An aquùu v6u de lariiagis.
Itoumaiiille.
TarnaiB;H8 (Picli»),
Margasselo,
s. m. pie grièche
à poitrine rose,
pie grièche d'Italie, vient nous
visiter d'avril à septembre, elle
fréquente la lisière des bois, les
parcs, les jardins et se nourrit
d'insectes et de petits mammi-
fères. — Lanius minor.
Alor un gros ratiiS qnc passo,
Kn lou crouonl lé dis : moun [>aure tediga!,
Vus faire l'aigle c siiis qu'un lainagis.
More!.
S. m. un gros, un petit poids,
une petite quantité, un scrupule.
Lat. ternalis, troisième partie.
Lon mau ven a quinlau
K s'en vai à larnau .
J'arni (Se), v rec. se ternir, perdre son
éclat, s'obscurcir.
Taro, s. f. tare, déchet, déduction de poids.
— Vice, défectuosité, faute.
— Vigno en taro, vigne en sève.
— I,,!u ou lard, loul si s;.p ; [ler aro file dous,
Un jour seran posca l.'ls amour de la laro,
La jusiiço vendra plus tard, sVs pas peraro.
Thourpn, 18G3.
Tarrabiistclo,
Terribustelo,
s. f. fumeterre en épi,
pi fam. des Pumaria-
cées à fleurs purpurines.
— Pumariii spicala.
Tarrado, s. f. jonchée, abatis, branchages.
Tarradoniro, s. f. cheville d'attelage, de
charme.
Tarral, s. m. molle de terre, terrain, sol.
J'arrallioun, s. m. terrassier, journalier.
Tarrani^oulatlo,
Tarabaslado ,
Tarrassan, | s. m. héli
Cagaraulelo, Il la chair e:
s. f, grande quantité,
g.rgée, ventrée.
ice némorale dont
est comestible.
Tarrastoullio, s. f. violette de chien,
/leurs d'un bleu pâle.
TarrciroH, s. »n. corbeille de terrassier.
Tarribustado, s. f. querelle, secousse,
bruit, ébranlement.
Tarrinado, s. (. terrinée, une pleine sou-
pière.
Tarrissa, ii v. a. battre, fouler la terre ou
Terrissa, | l'argile pour faire des murs en
pisé.
Tarron, s. m. urne, jarre, cruchon.
— Oun portes aqucl larron,
Qu'usp^ndis tan bono audou ?
Tarsa, v. a. elv. gasc, tarder, différer. —
Labouter à l'arrière saison.
Tarseladiiro, s. f. bas lim. rousseurs,
mouchetures, marbrure^
TAR
1234 -
TAS
Tarselat, adj. taché, marqué, grivolé.
Tartalli, s. m. gasc. gazouillement, bé-
gayemcnt, trouble.
Tartallia, v. n. v. l. !::azouiller, brerlouiller.
Ital. tarlagliare. Esp. tarlalear.
Tartalièjsre,
Tarlariege,
s. m. crête de coq, Rhinan-
Ihe majeur, pi. fam. des
Serophulariacées à fleurs jaunes.
— Rhinanthus crista galli.
(Voir quiscabel.)
Tartanas, Il s. m. et f. nom de plusieurs
tartarasso, || oiseaux de proie, milans, fau-
cons, buses, éperviers.
Tartano, s. f. lartane, petite chaloupe
plate à voile triangulaire, ser-
vant à la poche ou au cabotage.
— Grand filet à manche. —
Chariot couvert et non suspendu.
Tartanoiin, ?. m. filet de pèche à mailles
fines pour les petits poissons,
Tartarasso, s. f. milan, geifaul, faucon,
oiseau de proie qui se nourrit de
proies vivantes ou mortes.
— Fako milvus.
— Alor inçaval davalij
Pus vile qu'uno larlarasso
Que plounjo sus un nis il'ag.is^o
Kavrc.
— Per coussaia la lail.irasso
Arrapis louli lou fusièu.
Tartavèu, adj. étourdi, tracassier.
Tartclctn, s. f. petit gâteau, petite tarte.
Tartifle, s. m. pomrre de terre, topinam-
bour.
Tarto, Il s. f. tarte, gâteau plat renferniani
Tourto, Il de la crème ou de la confiture. —
Pâte feuilletée.
Lat. tracta, lorta, étirée, tordue.
Tartre, s. m. dépôt salin déposé contre les
douves par la fermentation du
vin dans les tonneaux. — Sédi-
ment qui se forme au collet des
dents.
Tartufai'ié, s m. hypocrisie, affectation.
Tartufeja, v. n. flatter, cajoler, faire
l'hypocrite.
Tartngro, s. f. tortue d'eau douce, reptile
amphibie à quatre pattes et
recouvert d'une dure écaille.
— Tesludo lutaria, grœca.
— Noslo tartugo on l'er, lout ieul « lont ourôio,
Oiiljliilavo la se, la faligo 0 la fam.
— F6u s'csiouna de ren, mai veiro ilins lis er
Lei larlugo voula, lan dire lei cougourlo,
Digot.
Tartug^o «le niar, s. f. tortue caouane
commune dans la Méditerranée.
— Chelonia caouana.
Tas, s. m.prov. renoncule en faulx.
Tas, s. m. monceau, amas. — Billot de fonte.
Tas (à), adv. en quantité , abondamment.
Tasco, s. f. ancien droit seigneurial, ter-
rage ou champart. — Cens,
redevance, impôt.
Tascouleja, v. a. cogner, heurter, frapper.
Tasconn, Il s. m. coin en bois qui fixe le
Tacoun, || soc de la charrue.
Tasqueto, s. f. poche, besace, corbillon.
Tassa, v. a.
Taussa, tas. -
Tasselat, adj. tacheté, marbré, moucheté.
Tasseto, s. f. petite tasse, petit gobelet.
Tassèu, s. m. tasseau, support d'étagère.
lassié, s m. souche mère de châtaignier
franc, drageon à greffer.
Tasso, s. f. tasse, polit vase à boire, épren-
dre le café ou le thé.
— Aprouûlpn l'ouro que posso,
Pûulil anjoun blanc coumo nôu,
baillio me ma pus hcllo tasso
Tasso, Il s. f. tâche, mesure, travail imposé
Tausso, Il dans un certain temps.
Gr. ra^is, taxe.
Tasta, V. a. et rec. goûter, manger, cs-
Se tasta, sayer , éprouver , déguster. —
Sonder. — Se tâtcr, s'examiner,
se toucher, se palper,
— Aquesie n'en lasio c l'autre s'en passo.
— Filho d'oslc ou figuieiro de c.imin,
Fs lastado lou vesjirc, se noun lou malin.
tasser, presser, mettre en
- Taxer, fixer. Gr. rasça.
TAU
12S5 -
TAU
Tttstnirr, s. m. goûte sauce, aide cuisinier.
Tatiiteja,
Taslouni'ja,
Tnstejaire,
Tastounaire,
V. a. palper, manier, chercher,
lambiner, talonner, hésiter.
s. m. el adj. talonneur, irré-
solu, lambin, qui essaie, qui
touche, qui palpe.
Tnsto, s. f. dégustation, échantillon de vin,
d'huile, de fromage, de me-
lon, etc.
— Vé que bôu frut Jins la baiiaslo,
Ou'en passant prendrés à la laslo .
Tastu-moust, adj soiffeur, buveur.
Tasto *iii, s. m. tâle vin, petit flacon ou
Tiro-vin tube que l'on fait plonger par
la boude pour gouUcr le vin
d'un tonneau.
Tastoun (à), adv. à tâtons, à la sourdine.
Tastouna, v. n. lâtonner, chercher dans
l'obscurité, marcher avec pré-
caution.
Tastiifineja, v. n. tàter avec dédain, pigno-
cher, manger sans goût, avec
crainte.
Tatarot, s. m. petit pol, petit trou, fos-
sette à jouer aux billes.
Tateeant, adv. incontinent, aussitôt, sur
ces entrefaites.
— D'ouigul e de plesi la lusetlc n'en bavo
E trovo talecant quo dins aquel endret
Sei talent soun trop à l'eslret.
Morel, 1828.
Tatié,
Tatinié,
s. m. viorne cotonneuse, arbrisseau
fam. di.s Caprifoliacées à fleurs
blanches el baies rouges.
— Vibttrnum lanlana.
Tatino, i. f. fleurs el baies de la viorne.
— Coumo li grano de latino
Que s'escampon au ventoalet.
P. Arène.
Tatarèu, adj. nigaud, niais, stupide.
Tau, «al, adj. lel, pareil, semblable, quel-
qu'un.
Taulado, s. f. tablée, nombreux convives.
Tauleja, v. n, banqueter, s'attabler^fesliner.
Taulejairc, s. m. ami de la table, gai
convise.
— D'aici \enJrai de lems en tems
M'hazutila de Innca cmhi li taulejairc.
D'OrlIgucs.
Tanlet, | s. m. tréteau, établi, banc, la-
Taulié, Il blette. — Etal de marchande aux
halles.
— Soulilo sus soun taiiyé
l'iiu lilieiQ ûahivo
ICt loul en fi laii canI:i\o,
l<î loul en canlan illsié,
Que siôs urouso, iroundèlo.
BIgi.l.
Taulissa, v. a. couvrir en planches, faire
un toit. (Voir tèuHssa),
Tanlissoun, s. m. hangar, logea cochons,
à lapins, poulailler.
Taulo, s. f. table, meuble en bois à quatre
ou six pieds, servant 5 différents
usages. Lat tabula. liai, lavola.
— l^'umc n'a ren que sa paraulo,
Quo vôu may qu'argcn dessus laulo.
— lica vrai, davan ioa plazé de la laulo.
Tout autre dèu niaina soun pavillioun,
Aco '.s lou soûl que toutes nous enjaulo.
Florel.
Taupièro, s. (. taupière, taupinière, trou
Darbounièro, à ta^jpe.
Taupo, Il s. f. taupe commune, petit mam-
Darbonn, inifcre qui habite snus terre et qui
Ralo, Il passe pour aveugle, parce qu'il a
de très petits yeux recouverts
de poils. La taupe creuse de
longues galeries à l'aido de sou
museau en boutoir et de ses
pattes antérieures armées de
grirfes en pelles. Les taupes sont
douées d'une faim insatiable el
consomment une quantité pro-
digieuse de larves, de vers et
d'insectes nuisibles à l'agricul-
ture. — talpa Europœa.
Esp. tapo. liai, talpa,
— Sies doun avugio coumo uno laupo î
Taural, s. m. bas Alp. planche inclinée,
bord d'un champ ou d'un fossé.
Tauro, «./'. génisse, femelle du bœuf.
— Fier o tancat coumo un lucbairo
De l'iol seguis la teuro que fugis.
Langitde.
TAV
— 1256
TEB
TauMSR, :
Tanteno,
Supioun,
Tansièro, s. f. plantation de chênes noirs.
Tausin, s. m. chêne tauzin à racines tra-
çantes qu'on emploie à fixer les
dunes de , sable sur les côtes de
la Méditerranée et de l'Adriati-
que. — Quereus tauza.
. 0, taxer, régler, fixer un prix.
Gr. rectsa, évaluer, liai, tassare.
1i. f. sèche calmar, sépiole, mo-
lusque qui abonde dans la
Méditerranée, et dont la chair
est peu comestible ou indigeste.
- Sepiola vulgaris. Gr. Tivia.
Tavan, s. m, hanneton, insecte à vol
lavot, bourdonnant [dis tonus , bruit
Escarbot, d'ailes), ces scarabées vivent cinq
à six semaines à l'état parfait,
mais les larves qu'on appelle
vers blancs restent deux ou trois
ans dans la terre.
Lat. tabanus, taon.
— I.a roso ts Len amalugaJo ;
Sa cour cargara loti dou.
Ai ! uo gros lavan l'a liis^aJo
Touli si faeillio souii au sôu !
A. Boudin, 1870.
Tavan, il s. m. taon, grosse mouche qui
Taban, || pique les bœufs, les bêtes de
somme. — Tabanus bovinus,
— Ero nn tavot, bélèu duo mouscasso.
— Udo mousco ié semblo un tavan.
Tavan bauaru, s. m. capricorne, insecte
coléoptère qui vil sur le tronc
des vieux arbres.
Tavan nierdaneié, s. m. bousier, co-
prophage, gros scarabée qu'on
trouve fréquemment sur les che-
mins et roulant des boules de
fiente dont il se nourrit.
Scarabœus stercorarius.
Tavaneja, n v. n. tournoyer, roder autour,
Habaneja, | bourdonner, voler avec bruit.
— Une troupe, davan sei pé
Tavanejo, saulo, babibo
Se vièutouto ou jogo ei goubiho.
Reybaud.
Tavardoun, s. m. frelon, grosso mouche.
Tavayolo, s. f. serviette, lange de parade
pour le baptême des enfants.
Tavel, s. m. pile de bois, de planches.
Tavel, I s. m. Tavel, village du département
Tat;è«, | de Vaucluse dont les environs pro-
duisent un vin clair et capiteux.
— Au gauLi de la vilo aleslis soun langage
Entre la carbounado e lou vin de Tavèu.
Tavelât, adj. barré, bariolé, par bandes.
Tavelo, s. f. bâton arrondi, manche. —
Asple pour dévider. Lat, tabella.
Tavelu80, s. f. devideusede soie.
— Save |)as bon s'èro uno laveluso,
Uno lirairo, uno esliruso,
Ou la chambrièiro que savés.
Tayan, s. m. taillant, outil d'acier avec
Ta/tion, manche pour tailler les pierres.
— Tranchant d'un couteau ,
d'une hache. (V. talhan, taian.)
— Anein J'aut, avan
l.i dcslrau, li rabot, Il marlet, li layan.,
Tayolo, s. f. ceinture en laine ou en soie,
Taiolo, bande d'étoffe qui entoure la
taille. Esp.faja.
Tayoun, s. m. petit morceau de viande.
— Un bon tayoun de fricasséio
I 'a ren de :au per ben dina.
Tay», s. m. blaireau. (Voir teissoun.)
Té, pron. personnel, le, toi.Excl. tiens, écoute,
— N'abios-lu pas un cent d'iranges
En que te fousses défendu!,
Se l'ennemie fousse vengul ?
Aug. Gail.
Té, prép. tiens, voilà. Gr. ni, prends.
— Te tus, té iiu, h toi, à moi.
Té, thé, s. m. infusion chaude des feuilles
de thé, arbrisseau du Japon.
Téatre, il s. m. théâtre, comédie, tréteau
tiatre, || élevé. Gr. Harfn, enceinte réser-
vée.
— N'ai Dion merci prou fréquenta
De tiatie, que slOgue à Lioun, à Marseio,
A Toulouse, à Hoordèus et surtout à Paris,
Suffis qua la musico on ague un pau l'ouiéio
Per n'estre catliva, créses mé, mous amis.
Félix.
Tébeja, v. n. tiédir, devenir tiède.
V. l. tebeiir.
TEI
1257 —
TEL
Tebès, adj. tiède, peu chaud Lat. iepidiis.
Esp. tibio.
— Monn vesi qoe soiitié rcgoula dins soun col
Un rajûulel lebtfs de quicom que lou liagno,
SVsgroumiliavo prou, gulavo couin' un fol.
Fiilix.
Tee, adj. slupide, idiot.
Tech, s. m. morceau, fragment, portion,
goutte. (Voir îesco.)
— Voudrici un tecli de mi;ilusso.
Teeliinié, s. m, teinturier, Esp. tintorero.
— Lons sarles e lom Irecli'nés.
Techo, s f. coup, bosse, contusion, soufflet.
Teeo, s. f. gousse, enveloppe. Gr. 6>ik»i.
Lai, légère, couvrir.
Teeou, s. m. truite saumoiiée, petit saumon.
Tedo, ». f. torche, bois résineux.
E&p. ledero, chandelier.
Telle, Il s. m. quignon, gros morceau de
Techou, Il pain. — Adj. lourdaud, balourd.
Tegue, Il V. a. teindre, fixer une couleur
Tenchura, \\ sur une étoffe par immersion.
It. ligr.ere. Port, {ingir. Esp. Unir.
Tesniduro, | s. f. teinture, décoclion des
Tenchttro, \ matières colorantes. —
Art. de teindre.
Tei, Il s. m. cercueil, bière, caisse mortuaire,
Tuei, I fosse. — Coffre, réceptacle. V. l. tecl.
— Quel que davalo au tel quand sa vido coumcnço
Fai coumo lou jilou quo Irauco sa somenço.
Teiro,
Tièifo,
s. f. V. l. rangée, sillon, série,
allée.
J'eihous,
Telhous,
adj. filandreux, filamenteux,
coriace, nerveux.
Téiëiro, s. f. théière, cafetière à Ihé.
Teilli, s. m. tilleul à grandes feuilles, ar-
Tilhot, bre fara. des Tiliacées à fleurs
blanc jaunâtre qui fournisseul
une infusion sudorifique.
Syn. tilhul, tiol.
Teilha,
Teiha,
Destelha,
Teïo,
Telho,
V. a. teiller, briser, détacher les
filaments de chanvre ou de lin,
en brisant la çhenevotle. —
Purger, nettoyer.
s. f. teille, tille, fibre ligneuse du
chanvre ou du lin. — Filasse brute.
79
Teisse, v. a. tisser, fabriquer une étoffe.
liai, tesserc. Esp. léger.
— A la macliino que lisso
Tels 0 fiOlo, vcn o val
Eu rfspoiid de canladis.-o
Que rajiiilon au Iravui.
Rouniii'ux.
l'eîsseire,
Teissedor,
s. m. V, l. tisserand, ouvrier
qui tisse la toile ou diverses
étoffes. Port, tecedor. 11. tessilore.
Teimmié, s. m. v. l. tisserand, ouvrier qui
Telatié, pousse la navette sur le métier à
tisser.
— Talliurs, niouniés, leissivSs de lelos.
Teissoun, s. m. taisson, bliiireau.
(Voir lai-chinen.)
Teissouuièro, s. f, terrier du blaireau.
Teissiit, ady. lissé, fabriqué sur le métier.
Teit, s. »n. toit, abri, m liso;), demeure.
Teito, s. f. bas /r». tête, sommet.
(Voirca/), teilo.)
— JiiUas si quôa discour 'car nret
Marléu en lei^o.
Telado, s. f. rouleau de toile sur le métier
de tisserand. — Lcngueur à
blanchir sur le pré.
Telngc, s. m. la tissure, le degré de force
d'uiie étoffe.
Telandro,
Telasso,
I s. f. loili
1 ba liage ,
e grossière pour em«
jjc , mauvaise étoffe ,
vieux chiffon.
Telarié, s. f. toilerie, marchandise ou ma-
gasin de toiles.
Teleto, s. f. loile mince, légère, membrane,
pellicule, obscurcissement de la
vue. — Toilette des marchands
do drap.
Teleto, s. f. petite toile, fin tissu, petit
Toualelo , tapis orné de franges ou do den-
telles que l'en étend sur une
table pour y déposer tout ce
qui sert à l'ajustement des fem-
mes, et par extension, acii n de
TEM
1258 —
TEM
se parer , lie s'habiller pour
paraîlre en public, en sociélé.
— Au souliiu II flour nsoiilolo
Drouvis si labro de salm,
K di plé fin de sa lolelo
Perlejoii de plour diani;iiilin.
— Sanlo loualclo ! loi fih to
Urulon jier tu de canddelo
Qu'usclon de cliaquo Ijout.
Gaul,
Telieros, s. f. plur. ridelles, bàlons de
chanelle qui supportent une
loile, une bâche.
Telo, Il s. f. ci pi. loile de lin ou do chanvre,
'ïeios, Il voile de navire, le rideau d'un théâ-
tre. - Filets tendus sur la
terre pour la chasse aux petits
oiseaux. — Panne de porc fixée
aux rognons.
— ïelo cruso, bono lelo d'ouslau.
— Toi!e préparée pour la pein-
ture à l'huile.
— Einai lu sies felibre, o noble CourJouan,
Vene douii le louca l.i rran ;
Tu faspria li icio c iùu patla mi libre,
liuumani'ile.
Teni, s. «i. temps, durée, période, délai,
Teins, terme. — Saison, température. —
Occasion, conjoncture.
Lai. temptis. Lsp. tiempo.
liai, el Povl. tempo.
— Lou tems que pasjo iioun reveii | lus.
— la faî miclian lenis que noun passe.
— Selon Ion lom la \clo
Tenie, || v. a. craindre, redouter, avoir
'ïeiner, || peur. Lat. leme. Esp. el Port, temer,
Teiiicnso, s. f. crainte, peur, faiblesse,
lâcheté.
Tciiioueii, I s. m, témoin, présent, spec-
Teslimoni, \ taleur. Lat. testis, présent,
qui affirme.
— I.aiisarguo, endrecli de uia naissenço,
ïemouen de ma folo jouveiiço,
Lie mous bèus jours dispaiesculs.
Lauglade, 1870.
Tenipeira, v. a. tremper la terre, abreu-
ver la terre, pleuvoir abondam-
ment.
Tempérât, adj, tempéré, modéré, douxi
Teniiicri, s. m. humeur, tempérament,
caniclère. — Malheur, calamité,
éclat. — Verbe modérer,
Teniiiesta, Il v. .n. faire du bruit, gron-
Tempesteja, | der, menacer, tonner.
— Sa grosso bjiiés lempcslejavo coumo
Uiio marlillitro duu bassin de San-Ferriol.
— Ilelas ! médirai iiu, plôu, fai neil e lempesto.
Qui sip se muun fraire se dol,
Qui sap s'es triste ou se fui festo.
Teiupesto, s. f. agitation de l'air, vent
Aurige, violent, pluie, grêle, ton-
nerre. — Bruit, fracas.
— Très loupisdisoii qu'es fi:»to,
E très feniios fan la lempesto.
— Soun yatagan luscnl coumo uiau de tempeslo,
Uuu peiraslie jalons a davula la testo.
F. Gras.
Tenipestous, adj. tempétueux, orageux.
Teiupié, s. m. pluie fine el continue, humi-
dité du soi.
Temiiiouu, i s. m. peigne dont se servent
lemploun, \ les tisserands pour tenir
récartemenl du tissu sur le
métier.
'l'einiile, s. m. temple, édifice consacré au
culte, aux prédications.
— 1,'anarès trouva dins lou leraple.
En miedi de IVncens dei perfunis.
Teinpouras,
'iempouro,
s. m. et f. tempête, gros
temps , orage , mauvais
temps.
Gigant à ped d'aram, afrountant loi tempouro,
Siéu lou pople, l'antique e lou nouvèu Allas.
Tenipoura,
Tempourisa,
V. n. temporiser, retarder,
différer, attendre, patienter.
Teiu|iourau,
Tempouriou,
lempourous.
s. m. et adj. saison, temps
propice pour semer ou
planter.
— Nièu semo, douço e tempourivo
Pleno d'oslelo e de belu.
Tempourel. adj. et s. temporel, périssa-
ble, propriété ou autorité sécu-
lière de l'église.
Teiupraduro, s. f. v. l. adoucissement,
diminution de froid ou de mau-
vais temps.
TEN
1239 -
TEN
TenipraiiBO, s. f, v. l. tempérance, mo-
dération, sobriété.
Teniprat, adj. v, l. tempéré, adouci.
Tenis, Il s. m. temps, dé'ai, terme, occa-
Tem;>, || sion, saison, état de l'atmosphère.
— Quau a toujours lenis, lou lems \& m.inco.
— Lou tenis es un granj meslre,
e loujour nous aprenJ.
— r a loujour mai d'oljro que de lems,
— Lou lems a bèu, rude segairc,
Sega, ressega Ici nîi'ioun ;
Soulo souri riai desverdrgairo
RegreioM lei gencraciouii.
Crous.
Tenal, s. m. clou, crochet, pince.
Tenainen, s. m. grande étendue de
tenemen, terre , domaine , métairie ,
propriété rurale.
Tenancîé, s. m. tenancier, celui qui culti-
vait les terres d'un seigneur
auquel il payait des droits et
redevances. — Fermier d'une
petite métairie.
Teneli, part, du verbe legne, teinl.
Tenelia (Se), v. rec. se teindre , se
colorer.
— Vcsian loun aiguelo lindo, sano e clarino
Que se Icncliavo lèu d'uiio coulour sanguino.
Tencliié, s. m. pot a encre, seau à marquer.
Teneliura, v. a. teindre une étoffe.
Teneliui*o, s. f. teinture, décoction colorée
Temco, s. f tanche, poisson d'eau douce à
fines écailles qui abonde dans les
lacs et les étangs, où il se
tient dans la vase, ce qui rend
sa chair un peu fado.
Itnl. tinco. Esp, et Port, tenca,
Gr. nm'/os, vase, limon.
Tenda, Il v. a. tapisser, tendre des toiles,
Tenta, |1 des draperies contre les murs,
sur le passage d'un cortège,
d'une procession, bâcher, cou-
vrir un chargement, se garantir
du soleil ou delà pluie,
— Au pont do Novo, ai vist 1res carrelo lendado,
Vcnleu di; Sani-Amliou, de la Peiro-planiaJo,
Ou vcnien di quatre canioun.
Dumas.
Tcadeire, s. m. teridoir, tout co qui sert 5
tendre. Eip. lendedor.
Tendeict, s m. petite lento, petit pavil-
lendoulel, Ion de chaloupe. — Petit ri-
deau. Ven. falpe. Esp, tendnl.
Tendîl, s. m. piège, petit filet pour
Teco, prendre le.^ petits oiseaux, ba-
guettes.
Tendilha, v. a. tendre, tirer, bander, dis-
poser un filet. — Présenter,
avancer, suspendre.
— Sian al, r an cur do i'esilou,
l.'aire cro frc se, me regilabi,
LVl e l'aurellio lendilhal)!.
Mes riis al lour pareissiô bioti.
A. Oleizes, 187C.
Teudilliern, s. f. ar.orçoir, petite larièra
des charpentiers.
Tendillin, s. f. lige en fer qui sert à fi.xerle
soc de la charrue. — Suspension.
— Anas veiro dins Ion jirlin
Nosiros tindilhos de rasin .
Tendo, s. f. tente, p.iviilon de campe-
Tenlo, meiii,tnile tendue pour s'abriter
du soleil. — Bikhe, couverture
imperméable. Ital. tenda.
Esp, tknda, lendal.
Tentloun, || s. m. tendon, partie fibreuse
Ner, Il qui forme l'extrémité des
muscles.
Tendre, Il v a. tendre, tirer, bander, dé-
Bendar, Ij ployer, disposer, poser, avancer.
— Lou rei, per niés deima, do cadeno'î fo tendr',
l'er lom |0uiis o per louscamis.
Fesquet.
Tendre, adj. tendre, mou, mûr, léger, sen-
sible, liai, lenero. Esp. lierno.
Tendreiiso,
Tendrour,
s. f. affection, caresse, ten-
dre sentiment d'amour ,
sensibilité.
— Couneisses louii li Icr.dresso
Di bouicarido c di quinsoun ;
Çô que pieulon dins si cansoun,
Ç6 que dcson dins si cares?o.
Kouinieux, 1877,
Tendret, Il adj. mollet, délicat, douillet,
Tendrin, Insensible, susceptible.
TEN
- 1260 -
TEN
Tentlroun. s. m. et f. bourgeon, rejeton.
— Jeune fille ou garçon.
Tenditt, adj. tendu, élire, déployé.
Tene, v. a. cl n. tenir, garder, saisir,
Tener, serrer, conserver. — Posséder,
Tcni, occuper un lien, une profession.
— Se coutno avant vos hen manja
Teti-le I rosic à loin carr^ j-».
— Cadun 8elui sus sa cadiôiro,
Tenon la grandu cliiinnii^iro
KIoucado, c sens giis de p elal,
Gupit.'in Ion inaicli..n de cousiat,
Penson ; as a ié fa re |iliiço.
G A zaïs .
— Qui loi vol tenir, loi lo ferd.
Tenebrons, adj, ténébreux , sombre ,
obscur.
Tenenso,
Tenso,
s. f. maiiilien, tenue. — Ten-
sioi, résistance, force.
— Fai ressali pcr sa voio e sa Icnso
Li muscle di bras luouvcnçiu.
Tenent, adj. tenace, collant, gluant.
Tenents, s. m. phir. tenants, confins,
confronls.
Tenesoun, s. f. fermeté, solidité, résis-
tance des fibres des matières
textiles.
Teng;oun-tensuèto, adj. et adv, liens
et prends, tenant-tenu.
'J'eiigneiro, s. m. le berger qui lient,
qui garde.
— Pièi dins lou lc:ii- (|iie sns IViro
Lous ornes fan Im moulai,
Lou lenguèireàli rd)ieirj,
Abùuro lou lrou|i lai.
IC. Gleizes.
Teniçudo, j s f. Iciiue, maintien, fermeté,
Sesiho, constance, persévérance, du-
Tengiidos, pi. \ rée. — Capacité, contenance.
— Séance, réunion. — Habi-
tude, fréquentation, cercle, café.
— Apprenès-mi5 oanU foun si lenguJo.
'l'eiisut, adj. tenu, assidu, obligé.
Teiisutlo Cl'^)^ "dv. avec suite, de durée.
— Coumo sabeis que lous cfins
iN'an pas couli-ro do Icugudo.
(joud.
Teni, v. a. tenir, saisir, pos.séder, occuper.
Lat. et liai, tenere. Esp. tener,
Teni (Se), ; . rec. se tenir, ne pas varier,
rester ferme.
Teni tl'nnient,
Tent à l'ieul,
V. a. surveiller, opter,
suivre, observer, pren-
dre garde. — Tenere ad msntem,
ad oculum.
— l'a de darboim que nous labou-
ron noslis ourlou'aios c sièi lici que
li tene d'ament.
— L'ai visl inouri doujour au lendoman,
E Ion lenenl d'amcnl e io prencnl la mai),
S.ib'R pas ço que ié digut'ro ?
Lou bon Diou prend li bon e laisso li marri,
Es lou bon Diou que vous ven querre.
Dumas, 1860.
Sabo dins lou bouscas un nis de lonriourelo,
Inoucenlo, genlouno, c coumo lu fldelo,
l'a dous pouli picb6 qu'an lou fit fouiclin,
Li lendrai lan d'.imenl, boulo, qu'un bèu malin,
A\anl que, vouladis, s'etc-ipon dnis lis aire,
Vole te lis adurre, e n'en seras la mair(!.
Crousillat,
Tenilio,
Tenilho,
s. f. petit poisson, petit crustacé,
arénicole des pécheurs, espèce
d'annélide de couleur rougeâlre,
qui vil sous le sable. Tellina
incarnata. [ Voir verme).
Cau casso cardounilios
K que pe'co Icnilio',
Dis un prouverbi ancian,
Croumpo ni cjms ni vignos,
li \iou coumo nn boumian ,
Azjïs.
Tenillio,
TeniliO,
s. f. telline, petit coquillage qui
vil dans les sables, fam. des
Cardiacés.
— Vesias pis mai qnc de roucaïo,
li pcr aqui quauqui buscaïo ;
A l'ciiibas pir se refresca,
Pas U'io lenilio .à pc'ca.
l'avre.
Tenoun, s. m. extrômilc d'une pièce de
bois ou de fer taillée du manière
à pouvoir entrer dans une
mortaise. — Cheville, clavette.
Tensonar, v. n. v. l. disputer, contester.
Tensoun, s. f. tenson, pièce de vers dialo-
guée sur une question d'amour,
du lai. conteiilio, dispute .
TER
1261
TER
— Aqui jamai n'a (a calanno
Lou sirvenles, o la lonsouii
Toajoiir rmpiiro, au fouus ilia &mo.
Sa gi'iilo mt'sclo (le caiisoun.
Gaul.
Tentn, t». o. essayer, éprouver, hasarder.
— E pamen?, avani, sempre lenlo e relenio
D'acipa ion llj pur e h.u fru (]ue Ion lenlo,
K siiniiro maucoura, iJi\oro sa iloiilour.
Tentn tori, adj, lentanl, tentateur.
Tento,
Tendn,
s. f. lente, abri, pavillon, petit
filet. — Tendon, norf, attache.
— PiiX senic que nioun cor Ircmôlo
Quanii soungo qu'oisamt'ii se pôu,
yu'en courren Ici mounl e Ici colo
Te roumpes Ici tenilo ilou côu.
Morel.
Te|ia. V. a. gazonner, appliquer des mottes
de gazon.
Tepet, s. m. petit coteau gazonné.
S\n.. leparrot.
Tepo, s. f, motte, gazon, herbe, pelouse.
Lat. siipes,
Terceirolo, s, f. tierçon, pelilo mesure
Tercié, ancienne. — Le tiers d'une
futaille.
Terceja, v. a. liercer, diviser en trois
parties.
'l'ergiversa, v. n. tergiverser , varier ,
changer , hésiter.
'lericlo, s. /. bruant proyer , oiseau
Trirfo, chanteur sédentaire dans le
Chinchourlo, .Midi, très remuant, et qui se
jette contre les obstacles si on
veut le priver de sa liberté.
— Emberisa miliaria.
— S'ausisses la IriJo canla,
Cerco l'oustau pcr l'abriga,
li Je boi pcr le caufa .
ïerigo, s. f. embarras, ennui, importu-
Trigo, nité, tracas, déplaisir.
'1 erigolos, s. f. pi. terrains ravinés, creu-
sés par la pluie.
Terlintintin, o^.om. bruit confus, refrain
dérisoire.
Terine, s. m. limite, borne d'un ehamp,
pierre plantée. — Temps i\xé,
date, délai. — Mol, désignation,
expression juste.
— Resté aqoi planla coumo an terme.
— Cau a terme, ren noun àéa.
Termenal, Il adj. qui termine, qui 6xe les
Terminau, \\ confins, les limites.
Teriiientiiin, s. f. térébenthine.
(Voir lotirmentino.)
Termina, v, a. Irrininer, limiter, finir,
achever, ôlreà la fin.
— Aqui lou \i3i{c m; Icrmino,
leui es per i<>u, deman pcr lu.
— Ensin charmais ilc la partido,
M'ounic tout s'éio lien passa,
Lou \oulag(' ero icrmina,
Que sinni lesl a recoumença.
Terne, Il adj. terne, sans éclat, sans bril-
Ternit, \\ lant. Fig. obscur, diffus.
Terne, s. m. terne, trois numéros sortis à
la fois.
Terneneo, s. f. génisse de trois ans.
Terra, Il v. a. répandre de la terre sur un
lerraja, Il champ , la changer de place ,
ameublir.
Terrado, s. f. terre ensemencée ou plantée.
Terrasai**lo, s. f. sauvegarde, défense.
Terra^nas, s. m. rocher efQorescenl, cal-
caire ou schisteux qui se délite.
Terrai,
'['errot,
Terralado,
s. m. et f. terreau, terre de
bruyère de feuilles mortes, d'al-
luvion.
Terraioun, s. m. terrassier, piooheur,
Terralhoun, journalier qui transporte
les terres. — Gourtilière, taupe,
grillon.
Terraire, Il ». m. territoire, étendue de
terradou, {| pays autour d'une ville ou
d'un village, région, contrée.
— Ûli ! vene lèu ; ai per le plaire
Ç6 qu'as aiini duis loun pais,
Uespiéi Touloun jusqu'à Ucucairo
Moun terraire es un paradis.
Aberlonc, 1871.
— Tus qu'adores tanl loun pais,
Val, prccho dins loul lou lerrairo
Ta lengo, que pauro, languis.
Uaussen.
Terrallia, v. n, remuer de la vaisselle .
TER
— 4262 —
TER
Terrnlhé,
Terraié,
s. m. marchand de poteries,
polierde terre. Syn. terralhaire.
— Lou m^slié (jue fasio nioun paire
Lou fan ièu, cnr sioy lerralhé.
Terralho, fl s. f. poterie, vases el usten-
Terraio, Il siles culinaires en grès ou
en terre cuite.
Terrassa, v. a. terrasser, niveler, accu-
muler de la terre. — Jeter par
terre, fouler, accabler.
Terrasso, Il s. f. terrasse, levée de terre,
lerro-pkn, Il plate-forme retenue par des
murs.
Terraw, Il s. m. terreau, terre formée par
Terrai, || des débris organiques, fumier
décomposé. — Vent de terre,
du nord-ouest.
— Paure aufèu, senso riis |i;èulni]l ilins 1,1 raiiiiho,
Sus li bor iloa Verdoun que fouïto lou Icrrau.
'f erreja, v. n. toucher la terre, se salir.
Terren, ». m. terrain, fonds, superficie,
certain espace destiné à la cul-
ture ou à des constructions.
Terrenal, adj ce qui lient de la nature
Terrenc, de la terre, ce qui concerne le
sol, le pays.
Terret, t. m espèce de raisin de garde.
Terreto, ! s f. petit champ, petite pru-
Cantoun, \ priélé. — Lierre terrestre.
(Voir roundeld).
Terribnstado, s. f. tracasserie, poussée,
espièglerie.
Terribasteri,
TarrahuslelOy
s. m. embarras, tracas,
déménagement. — Fu-
meterre en épi.
Terrié, s. m. trou, cavité dans la terre.
Terrilho, 1 s. /. terre ou poussière rejetéo
Pous, I par les crit)les ou les blutoirs.
Trrrin, || s. m. gasc. petit vase de terre,
petit pot de chaufferette.
s. f, terrine, plat évasé muni
d'un couvercle dans leqiicl on
prépare dos mets, et où l'on
conserve certaines provisions
d'hiver. (Voir''/a«(ia(/o).
Tes,
Terrino,
TerrisiOHfi,
Terro, s. f. le sol qui nourrit les végétanx,
champ, domaine, propriété, sol
aralile, alluvion, détritus des
pierres el des végétaux. —
— Pays, contrée.
— Avant eio euro, se fngmi médecin,
.Mando mai que jamai lou paurc moundo en lerro.
— lil ^u'a l'ausi parla c lou vcirc, crogniii
Ni Ici chiri ni Ici cal, ni rcii sulire la lo ro,
Fusécouino un uiau, quand vegué lou dangié,
E dfgiin sache plus uiouiii'eio.
Uourrelly.
— Uegun es jamai salisfa
Sus lerro, dou nieslié que fa.
Terro-Krepo, Il s. f, piéride commune ,
Escarpoulelo , \\ plante qu'on mange en
salade, fam. des Composées, à
fleursjaunes. "
Terro-lremo, s. m. tremblement de terre.
'l'erros baitsseiicos, s. f. villages et
hameaux qui dépendaient au-
trefois des possessions des sei-
gneurs des Baux.
Terroun, s. m. motte de terre, tertre.
'l'erroiis.
Poussons,
adj. terreux, sali par la terre,
couvert de poussière.
Quind \ei vci.i d-His el, am la teslo sannouso
Lous dous flancs esquinsals, sa bello pcl lerrouso,
Soun c'Iii loul ma'rassa. . el d-.inuro à l'esearl.
S. m. le tiers, la troisième partie,
petite mesure pour les liquides.
Ters, adj. nettoyé, essuyé. Lai. lenus.
Tcrs,
Tercie,
Tersan,
Tersa, v. a. v. l, nettoyer, frotter, essuyer,
Tersaii, Il adj. fièvre tierce, qui revient
Tersano, || tous les trois jours.
Tersol, s. m. bas llm. la troisième farine.
Tés, Il s. m. petit pot de terre. — Tesson,
lest, Il débris de pots ou de bouteilles.
Tés, (I adj. V. l. et s. étendu, touché. —
Estes, Terro ou sable déposés au bord des
eaux.
— Kn seuvo, en té.*, dins lou sauvage,
l'erioul palirc'S dou rarnafe
Tesa, V, a. tendre, ban 1er, roidir, résister.
Esp. tesar. Portentesar,
— De que reven de lari icsa IVsquino,
S'aviù plrg.a, eau .s'imagino
Lous ans qu'éncaroaurié viscm.
I.anglado.
TES
Teseo, t. f. orâne, lêle, cxjue.
Teaeoun, s. m. coin, hausse. (Voir tascoun.)
Teso, s. f. allée d'arbres, guirlande de feuil-
lages, buissons à Hlels,à lacets.
— Cinrie, sonuiiel.
— Ai diiis inouii jarJiii uno verdo Icso ;
L'aura pouiieiiUso
lu cailla à l'cniaur.
Mislral.
— Di Icso en flour, li prouvcnçalo
Fasien liiiguelo i parpaïoim
Que li fruslavon de sis aie,
Beluguejaiilo de pallioun.
Houniieui.
Te8o, S. f. thèse, proposition soutenue,
preuve écrite , dispute ; du
gr. 6l(r:;.
TesouireD, s. m. p/. gros ciseaux à tondre.
Tesquîèro, Il g. f. têtière, pivot d'une
teslièiro, \\ porte rustique, d'une claire-
voie. — La traverse supérieure.
Teaseyre, s. m. tisserand. (Voir tdtsié.)
— S'un tessejre faben no fa que d'esloupas,
NVs pas piesal coumo el que fa la lelo primo.
Tessio, s. f. repas du matin, premier
déjeuner.
— An aquel bruch loules les Irabalhaires
Quiion la lessio, e sus l'airo, à grand Irin,
Van fa la rodo, e canlon lus rcfrin.
TeMSOun,
Nourridotin,
s. m. cochon de lait, petit pour-
ceau d'un an.
TesHonuRdo, s. f. cochonnée, portée d'une
truie.
TeBt, s. m crâne, coque, écaille, coquille.
Testa, f . K. lester, écrire ou dicter ses der-
nières volontés.
Lat. teslis, témoin .
Teistttire, ». m. testateur, qui a fait son
testament.
Teatamen, I] s. m. testament, acte par
Testomen, lequel on exprime ses der-
nièr«s volontés. — Les livres
consacrés qui ont précédé ou
suivi la naissance de Jésus-
Christ.
— Miis tout acà ri e fasiô pensamen,
Peys que n'abiô, iéu pas fach testamon ;
D'acô Umbé ièu me fachabi fort,
Met Dion voulguet que revengtteri al bord, i
Aug. Gail,
1263 — TES
— t.ou paire moucrl, van encô don nooiari.
Si f,i legi (OUI un long Itslamen ;
L'onie d>' léi, dins aciuel coumenlari,
M diguii mai, n'y cuumprenguii pas ren.
Tetitar, I adj. el t. têtu, revêche. — Gros
leslaidoun, \ marteau. — Larve aquatique
des grenouilles. — Muge à
grosse tête, grondin.
'resturdeja, Il v. n. s'opiniâtrer , tenir
Testeja, \\ tête, soutenir. — Remuer
la tête, nier ou approuver,
Teatardiso, s. f. entêtement, obstination,
opiniâtreté.
festarut, adj. têtu, lourd, épais, à tête dure.
Testasso, «. f. grosse lêle, mauvaise lêle.
TeMte, s. m. texte, paroles ou écrits vrais,
certains. — Un passage des
livres consacrés par une religion.
Lat. texius, tissé, tracé.
Ital. lesto. Esp. texfb.
— Diou nous a dil Moussor en qualque lesle,
Qu'ils pas Un mal, coumo luu pensas vous.
Testeto, », f. petite tête, petit esprit. —
Tête d'agneau ou de chevreau.
Testièro, 1 «. /. têtière, courroie de bride.
Testieiro, | — Chevêl, côté du lit où se
place l'oreiller. — Petite coiffe
d'enfant.
Xestilli, s. m. v. L rognon, glande, testicule.
'f eistintoni, s. m. témoin, celui qui rend
compte en justice de ce qu'il a
vu ou entendu. — Témoignage,
déposition, affirmation.
TeMto, s. f. tête, la partie supérieure de
l'homme ou des animaux. —
Sens, esprit, raison. — Individu,
personne, animal. — Sommet,
souche. Lat. testa, tesson, crâne.
— Ero coumo lis aïet, iravaïavo de tuslo.
— L'as enteuda quand parlavo de teilo !
— Se trases de peiro, le louxbaran sus la teato.
— Se l'un s'en vai, se l'autre resto.
Me foudra doun parti demao,
Foudra mai revira la lesto.
Après s'estre touca la man.
Dumas.
— Ce que disié ma gran dins ma tetto es resta.
Se vos qa« t« loa conte, «h b«n, ilioo Vta coanta.
TES
1264 —
TES
Testo d'ase,
Cabussolo,
s. f. têtard, larve aquati-
que de la grenouille ou du
crapaud.
TefBto bluïo, Il s. f. mésange bleue, joli
Saraïé, || oiseau qui arrive en au-
tomne et repart en janvier,
— Parus cœrulem.
Testo duro,
Testouriat,
s. f. personne d'intelli-
gence obtuse , stupide ,
entêté.
— Cau dis qa'a grosso teslo fauto loa sen,
N'a.iiienli ben .-oaieiii.
Testo de loup, s. f. houssoir, araigaoir.
Testo negro,
Boutcarido,
Ca-negre,
Testo negrro,
Pimparin,
Pichot taraié.
s. f. fauvette à tête noire,
oiseau chanteur d'autonnne
et de printemps, qui vient
nicher dans les grands jardins
des propriétés rurales, dans les
bois et les broussailles.
— Sylvia atracapilla.
s. f. petite mésange char-
bonnière de passage en
automne. -- Parus ater.
— Se nourrit d'insectes et de
graines, mais on peut la garder
en cage. — Espèce de jonc des
marais à fleurs brunes.
Teato isouto, s, f. tète basse, hypocrite,
sournois.
Te«to verdo, s. f. gros bec verdier.
Fig. étourdi, évaporé.
Testoalo, t. f. le fatte, la chaîne du toit.
TeBtoun, s. m, calotte , taloche. —
Gasc. teton, mamelle.
Testoun, s. m. teston, ancienne pièce de
monnaie à l'effigie de Louis Xll ;
le leston de cuivre valait 48 cent.
et le lésion d'argent 4 fr. 50.
— Disecqu'el me bailliéa cent escuts del soulel,
E lèu de cinq lestous li fasio la demando ;
Car noa voulioy pas d'el une soamo ta grando.
Aug. Gain.
— Gougiat, te darey miech testou ;
Vai cerça mestrc Jan Boulou,
Qae vengae preoe l'estrumen
D'uQ qae vol fa soun testamen •
Testnt,
l'esludo,
udj. et s, têtu, à grosse tête, tête
dure. — Gros marteau de maçon.
— Hache à marteau.
Tet, Il ç. m. toit, abri, couvert. Lat. tectum.
Ted, Il fr. cent, le tel aux oies, aux cochons,
aux vaches, etc.
Teta,
Poupa,
V. a. têter, sucer le lait des mamel-
les d'une femme ou d'une femelle
d'animal. - Sucer des châtai-
gnes bouillies. — Se toucher,
s'appuyer.
— Au mai lou lirai rc n'en pico,
Au mai lou pouintuire s'aplico
A faire lela lou bochuun.
Poney.
Tetado, I s. f. traite de lait, repas d'un en-
Atessado, \ fant à la mamelle.
— l'avié douna uno michanlo lelado.
Teta-dou8, «. m. caresse intéressée, flat-
terie, hypocrisie.
— Lei graci île soun tela-dous,
Soi gestes caressant c scis ièus amistuus.
Telanos, s. m. tétanos, contraction violente
des muscles, rigidité.
Tetarel, || s. m. hochet des petits enfants,
Tetaire. |[ nourrisou qui tête beaucoup.
Tetarelo, || s. f. flacon disposé pour l'alai-
'ietarel, \\ lement artificiel. — Biberon.
— Tige gourmande qui pous.se
au pied des arbres. P. c. teterole,
Tetarelo, s. f, muflier à grandes fleurs
Gulo de loup,
Pantou/leto,
qui vient sur les vieux murs,
plante fam. des Scrophula-
riacées à fleurs rouges, blanches
ou jaunes. Anihirrinum majus.
Tetin, e. m. le sein d'une femme. Syn. tetoun.
Tetiu, s. f. mamelle des mammifères. —
Le pis de la vache ou de la truie.
— Lampsane commune, herbe
aux mamelles.
Teto-Iebre,
Cauliehoun,
s. m. lychnide, fleur de cou-
cou, œuillet des prés, coque-
lourde. Lychnii ftos cuculi, alba.
TÈU
— 1265 —
THO
Tetos, s. f. plur. chôlaignes bouillies, cas-
taneœ molles.
— Ai de fresco ramaflo, ai de frucho mailuro,
De lelos, de calliailo ; e vii, Jéji souriis
Lou fuin de la masado, alai dessus l'aussuro,
E l'oumbro dcl iiaul mounl paii-i-pau s'espanJis.
Fesquel.
Tèu, j] ipron. pers. Ion, le tien.
Tiou, Il Plur. tèus, tious. Esp. tuyo.
TëuKne, adj. pâle, blême, décoloré,' mai-
liune, gre, mince, maladif.
Lai. tenuis, Angl. thin,
Tènla, Ij v. a. couvrir, faire un loit, placer
Téulùsar, Il des tuiles en pente.
Tèulase, m «. m. et f. toiture, abri, cou-
tiulado, vert, hangar. Syn. tèulisto.
Tiulat, 1 Ital. letlo. Esp. tscho.
— Uno eslelo d'un grand esclal
Passel drecli sus noslre tèulal,
E nous mouslrel embé sa couèto
Lou camin de la descaœpelo.
Favre.
— Las pareîs soun d'argen, aci, là Las, de lay
L'or biiltio de perloui, l'or grimpo dins las ruyos
Jusquo sul las tèulados bluyos.
Jasmin, iU2.
Tèule, Il ». m. tuile, goutière en argile cuile
Tiouk, Il pour couvrir les habitations. En
Italie on se sert encore des
tuiles plates à rebords recou-
verts par des tuiles creuses.
Lat. tegula de légère, couvrir.
liai, legola. Esp. teja. Angl. tile.
— Quand lou gai segué mon, litamen lou plumèron ;
Lou viiïen nieire à cuire e lou manja... dessegu
Que la viéïo n'uurié pas mai vis que de blu,
Mai, diguiron, es viel, belèu sérié trop du...
E sas li léule l'esuampèron.
Uigot.
Tëulié, I s. m. tuilier, ouvrier qui fait des
Cûurnaire, 1 tuiles, des rigoles, des cornières.
Tèulièro, Il s. f, tuilerie, briquelterie,
tèuliéiro, || atelier et four oîl l'on travaille
l'argile.
— Eh Jben Rousct, que fasés doun !
Digué 'n iulran dins la lënlidro,
A sa chalo qu'jro sus l'ièro ;...
Lou vésè-, paire, de roaloun,
Dd téule, de bournèu, de brico,
£ de goigo pcr li fabrico. . .
Jouveau.
T]>aliuo, *. f. carreau, pavé d'appartement.
7».
Tëuliasa, v. a, couvrir de tuiles une
construction.
TènlisHo, s. f. toiture, couvert, abri.
— L'autre qu'a \is, au bor dj la lèulisso,
Un toupinas planta de basali,
Musc doo paÏ8an o raïou patchouli.
De L?.fare, tSiO.
'f èume, s. m. couvert, tillac, pavillon.
Lat. legmen.
— Dins uno birco senso léunie
Faren la guerre is allcbran.
Coye.
Tëane, adj. pâle, blême, mince, timide.
— De sas lounos flous, las sourrelos,
An lou tniSmo parla courous, . .
Sus toun clol las pausi, pleurons !
G. Azaï:i, 1870.
TëuneMÎ, v. n. baslim. maigrir, se débiliter.
Tënnezo, s. f. v. l. maigreur, pâleur.
Të*, I s. m. tesson. — Petit plat en terre
Tè», Il pour recevoir de la braise.
Tezat, adj. prov. étendu, tendu, étalé.
Tezo, s. f. chasse au filet. — Torche, ûambeau.
Tezuro, ». f. :'. l. piège, engin tendu eu
bandé.
Tboun, I «. r». thon commun, gros pois-
toun, I sons dont la chair ressemble à
celle du veau, et dont on fait des
conserves à l'huile. — Thynnut
vulgaris. Ital, lonno. Esp. alun.
Arab. loun.
Thounairo, || s. f. tbonaire, grands filets
Madrago, || de pêche que l'on déploie
dans la mer au moyen des bar-
ques, en les fixant à la pointe
avancée d'un rocher, sur le pas-
sage des scombrts que l'on veut
pêcher. — La madrague est un
labyrinthe de filets terminé par
le Garpou ou chambre de mort,
où on pousse les poissons en les
effrayant.
Tliouu blanc, ». m. germon à longues
pectorales, delà même fam. des
Scombéroïdes, dont la chair est
plus blanche que le précédent.
- Orcynus alalonga.
TIB
— 1266 —
TIF
Thouno, s. f. auxide, poisson plus petit,
Tottno, de la même fam. Auxis bitus.
Ti, pron.pers. deuxième pers. toi, à toi.
Te, Lai. libi.
— Ti farai veire, ti levaras, etc. . .
Tia, Il V. a. tuer, faire mourir, ôler la vie,
Tuia, Il assommer, détruire, fatiguer,
Tiadou, s. m. abattoir, boucherie.
(Voir tuadou).
Tiamoun, 1 s. m. terrine, cassole dans
lianoun, \ laquelle on fait cuire au four
des ragoûts montagnards, des
hachis, des pâles aux œufs ou
au poisson.
Tian, s, m, terrine pour faire cuire certains
mets au four, pour gratins ou
viandes rôties. — Grande
écuelle , soupière, liai, tegame.
— Anas tasia lou lian de Carpeniras.
— Eici lou boa tian de merlusso.
— N'es pas per un lau tian que prendrièi ma fourcheto.
— A rout lou tian, a fa un mancamen.
Tiano, 1 s. f. grande terrine évasée pour
Cassolo, I laver les petits linges. Syn. tinoim.
Tiatre, s. m. théâtre forain, tréteau de
Triate, saltimbanque.
— Veguen lou mounde s'acampa
A l'enlour d'uu piclio tiaire.
Mouilla, noun pas en biai d'ousiau,
Erobé de peiros e d'acau. . .
Tiba, I V. a. tendre, tirer, raidir, allonger.
Tibia, Il — Gonfler, remplir.
Tibaduro, s. f. tension, force, pression.
Tibage, s. m. plénitude, réplétion, excès
Couflige, de nourriture.
Tibauèu, s. m. lente, abri improvisé,
TubanèUf chaumière, cabane en planche
ou en toile.
Tibel, s. m. fouace, nourriture lourde qui
g.nfle.
Tibio, s. f. boulon ou cheville qui passe
dans une boutonnière.
Tibia, n V. a, tendre, étirer, allonger. —
Tt6a, Il Remplir, serrer. Trotter, marcher.
— > lutré ùtt, jariet tiblantp lou na* en l'er»
Tiblado, s. f. une pleine truelle de mortier.
— Quanio liblado de soopo.
Tiblo, s. f. truelle, outil de maçon ou de
plâtrier servant à prendre le
mortier, à l'étendre et l'unir.
Esp, trubla. Port. Irolha.
— Siés ben nueslre, siés ben la joio dôu terraire,
T'aprenen ben avant de mena tiré l'araire,
Avant de maneja la tiblo ou la destrau.
l'oncy.
Tibonn, s. m. tison, morceau de bois allumé.
Tibouna, v. a. tisonner , remuer les
charbons.
Tic, Il s, m. habitude vicieuse, mouvement
Tis, Il nerveux, manie, caprice, grimace,
geste contre nature. Ital. ticchio.
— L'a prés à tic que pot pas loa veire.
Tic-tae, || g. m. battement du pouls, d'une
Tico-laco, Il montre. — Palpitation, batte-
ment déréglé.
Tieh, s. m. savoyard, décroteur.
Ticoiiaueo, s. f. bas lim, chiquenaude,
petite caresse.
Tieous, adj. capricieux, hargneux, quinleux-
Tieoiitarié, s. f. mesquinerie, niaiserie.
Tièi,
Tiex,
s. m coque, coquille, cupule, étui.
— Goutière, canal, rigole.
Tièiro, U s. f. rangée, enfilade, sillon, ligne,
Tièro, I rigole, troupe. Syn. canso.
— Uno tièiro de vignos.
— Uno tièiro de gats en aut se penchinavon.
Tiercelet, || 2. m.éperviermâle, plus petit
Mouissé, Il que la femelle. — Palco nisus,
Tièu, pron. pots, le tien, ce qui est à toi.
Ttou, Lat. tuus. Ital. tuo. Esp. tuyo.
Tièure, || s. m. tuf, pierre dure et poreuse
lioure, |1 qui se trouve sous la terre
végétale.
— Soun aigo de cristal nays aqui sout lou tièuie
Tan fresco, que quand sort tout escas se pot bèare.
Tifasnoun, s. m. chignon, cheveux réunis
derrière la lôte<
TIL
— 1267 —
TIM
Tifo,
Tifou,
s. m. el f. colère, mauvaise humeur,
chagrin, marotte, caprice, dépil.
Ital, tifolo, cris, tapage.
Tignasso, s. f. chevelure mal peignée,
éloupe, filasse, perruque.
Tigno, s. f. engelure, inflammalion atoni-
que de la peau, gonflement et
démangeaisons causés par le
froid. — Teigne blanche, mala-
die du cuir chevelu.
TiynouH, adj. teigneux ou qui a des
engelures.
Tigrat, aij. tigré, moucheté comme un tigre.
Tii^re, s. m. tigre, bêle féroce à peau mou-
chetée, type des félins.
— Cadun paili'l en counscquenço,
Lou tigre vanict sa bountal,
L'ase soun sauprc faire e soun espcrienço.
M. Barlhés.
Tigresso, s. f. femelle du tigre.
Fig. cruelle, inexorable.
— Traspourla per sa folo ivrcsso,
Lou paurc Tony jouïssié ;
Mai la bello ero uno tigresso
Que de sa flamo s'en risié.
Dosanat, 1828.
Tilh, s. m. V. l. glu, résine visqueuse tirée
de l'écorce ou de la sève du houx.
— tjluau, branche enduite de
glu, pour prendre les petits
oiseaux.
Tilba, V. n. filer comme de la glu. —
Plier, fléchir.
Tilhent, Il adj. gluant, visqueux, filant,
']ilhous, Il glissant, suintant. — Fantasque,
capricieux.
Tilhol, s. m. tilleul à grandes fleurs,
Tilhul, arbre à bois blanc ei à moelle,
Tiyeul, lam. des Tiliacées à fleurs jaunâ-
tres, dont on fait des infusions
sudorifiques. Esp. lilo,
Ital. liglio du lat. tiliola.
Autres noms : tiol, tiot, tièi, lil,
— Von de passa sus lui lilhus
La lourdu capo de l'aurage.
Conslans .
Tiiii, iin, H s. m. thym commun, sous ar-
Ferigoulo, \\ brisseau de la fam. des Labiées,
à petites fleurs purpurines et
très odorantes.
— Quinte atreit a per lus lou lim
Que te vèseansin apegado.
Tandon.
Timbalo, s. f. timbale, sorte de tambour
d'orchestre. — Gobelet ea ar-
gent. — Petite raquette pour
jouer au volant, à la balle.—
Gâteau rond, couronne.
Ital. limballo, du lat. tympam,
du gi', TVfiTuttoy.
— tous aulres an représ au cop de la limbalo,
Lou bugle en quialassaut lou cor em soun raufel,
E dôu mai fan de bru, d6u mai l'cr seinblô bel.
Tintboal, adj. prov. courtaud, ventru.
Tiiiibonleja, v. n, pencher, chanceler,
dodeliner, balancer.
Tiiubourlo, s. f. grosse sonnaille. — Vessie.
Timbrât,
Timbrous,
adj. timbré, toqué, capricieux,
maniaque, fou, écervelé, inégal.
— Me caura mai d'un jour rebala n>as pesados.
Servi 'n meslre limbrous c fini mas annados.
Tinioan, s. m. flèche de voiture, de charrue.
— La barre du gouvernail dans
un bateau ou un navire.
— Es un palroun pilolo, e Dion segur lou mando
Per que lei noufraja revegon soun pais,
Aganlo lou limoun désempara, coumando
D'enaussa lou gran foc ; la fregato oabéVs.
Poney.
Tiniounié, s. m. timonier d'un vaisseau
qui manœuvre le timon sous les
ordres d'un pilote.
— Vidau, i'a qualorze ans parties coamo noavica
A boid dou Suuvcren, révénèa timounié ;
Un marin de l'Eslat dèu avé de judice.
En, que sus tan d'esièu a vist la broufounié.
Gelu, IStiO.
Tiniour, s. f. crainte, respect, déférence.
Tinipan, s. m. cavité irrégulière du fond
de l'oreille.
— Coumo parlave ansin, dou naul de sa guerlto,
Jacoumar émù soun pimpam,
Oei gens turlavo lou linipan,
Per averti dou terni, de i'ouro e de sa fuilo.
Maurel.
TIN
— 1268 —
TIN
Tiniplat, adj. bas Um. tendu, élargi. —
Calmé, tempéré.
Tin, Il s. m. son, tintement d'une cloche,
Tin-(tn, Il d'un métal, d'un instrument.
Lat. iinniUis.
— Lon gibach niosiro 5a bourseto,
E fai faire a-, cscuis lii.-lm.
— 0 pla sondis, iéu pagne ansin ;
Me counlente de la fuiiiado,
Moussu, counUnlas vous dou lin.
Prunac, 1802.
Tinado, || s. f. une pleine cuve de linge,
Tinalado, \\ de vendange, etc.
Tinal, || j. m. cuvier à lessive, cuve vinaire.
Tinfltt, I — Bassin de tanneur. Syn. Hno.
Ital. tino. Esp. tinoja.
Tineirouii, s. m. petit cuvier. Syn. tineto.
Tindn, || v. n. linler, résonner, sonner,
Itnla, H jouer un air.
D'unpey lou mes de may, quand lou bel liras s'alindo,
PcnJen siéi mes dins Tayre uno musico Hudo ;
A milo roussignols cent paslous fan rampèu
E louts canton l'amou, l'amou qu'es loujour nèu.
Jasmin, Ib^S.
_ Car coumo dis lou conle, aquèu es nioun cousin,
Que fai lima la bourso e pago lou bon vin.
Aibrairl.
_ Es Socralo que dis dtdins sa^ pouliliros.
Que lous que p:»rlon luiil senbloii bigios barricos.
Que lindon b.'l-cop mai quand n'an pas rés dedins.
Tindal, s. m. tenle, tonnelle, abri.
Tindalli, s. m. Lruil, sonnerie, coup de
cloche.
Tindelo, s,f. trébuchel, piège, fossette.
Tindinna,
Ti«/tnna,
11. u. tinter, résonner, reten-
tir. Syn. tinda, tinta.
— Cai cent milo-railliés enquèro y passaran
Amay sounaran e lirulinnaran.
Jasmin.
Tindouls, s. m. plur. pièces de bois évi-
TindoMî, dées pour recevoir les ton-
neaux dans la cave, paillassons,
appui.
_ Vous fau présen d'un meloun dins un sac,
Coonserva sur dous liudous à Galhac.
Tineirol, s. m. cellier, lieu où l'on tient
les tonneaux.
Tinel, s. m. cuvier, auge. — Cuvette, petit
fossé.
Tinel de moulin d'oli , «. m. petit
bassin qui reçoit l'huile et l'eau
bouillante pressées dans les
cabas.
Tinelado, s. f. un plein bassin.
Tinelet, | s. m. dimin. de tinel, petite cuve,
Tineloun, I petit bassin.
Tineto, s. f. cuveau à ordures, eaux saies.
Tino, s. f. cuve à lessive ou à vendange.
Ilal.tina. Esp, iinaja.
Pcr compléta l'eiTel de sa vilcno mino
Aurias dil que sa voués mounlavo d'uno lino.
R. Grivel.
Tino de moulin, s. f. cuve de moulin à
farine dans laquelle tourne la
roue horizontale.
Tinol, Il s. m. fcasHm. cuvier à lessive, cuve
Tinoun, || à saler le cochon. — Réservoir à
huile. Dim. iinoloun.
Tinta, v. a. teindre. V. n. tinter, résonner.
Tintaina, v. a. tèter, questionner, sonder.
Tintaino, s. f. échelelle horizontale dres-
sée à l'arrière des bateaux pour
joutes. — Grande femme dégin-
gandée, fille de joie.
— Hanca la tintaino, perdre
l'équilibre.
Tintamare, s. m. tintamarre, bruit, fracas.
— Car, dive, amies vous counfessa
Qu'en sounge crcse de cassa,
Dison que f6u gran linUmaro,
Qu'à mous chis sone la fanfarro.
Tintamarado, s. f. caprice, boutade,
fantaisie.
— Fôu lou veire quand sa linlamarado loupren.
Tinteino, s. f. fantaisie, caprice, soins
exigés par un nourrisson, veille,
, embarras, tracas.
La linleino me mouniet al cap.
_ Faren linleino alor, festin e farandonlo.
_ Se fas linleino la nicnchado
Finiren per loumba malaut.
Tintineja, | v. n. résonner, tinter, sonner
Oinda, I souvent, le son des cloches
ou des espèces.
TIP
Tintln martin, s. m. son métallique,
espèces sonnnntes.
— I,ou houi:hiè n'a l'amo alupido,
Voudriù be prou fa lou malin,
Coiilro el a trop forlo ^.ariido,
E lou pago tiniin-mariin.
G, Azaïs,
Tintinterro, s. m panic sanguin fam.
des Graminées.
— Panicum sanguinale.
Tinto, s. f. noir, encre J» écrire. Esp. tinta.
— Car Un gasleri mai do tinio
A fa la rin o i]uc vcseiz
Quo de VI mandat nou m'abelz.
Aug. Gaill.
— NVy pas mai de papiô ni linlo.
Mes ai 51 bé de culoqumlo.
Gou'l.
Tintonlia, v. a. et n. chanceler, !)alan-
Trantalha, car. Dorloter, bercer, faiie
Tintourleja, sauter un enfant.
— M'a liniourla dins moun enfanço.
— Nouii ! sarai jamai as.'oulado,
0 muun rei, de te liiituurla !
Tant qu'aurai un digout de !a,
Te n'en dounarai la goulado.
T. Aubauel, 1850.
— Quand porlo au bras souii pichoi fraire.
Quand lou ilniou.lejo en riseni ,
Tintoun, s. m. bruit , bourdonnement ,
embarras.
Tintoarleto, s. f. balancement, balançoire.
— Fai noiiO, moun bel enfjnloun,
Dins la liressoiu fai neneto 1
T'ai beo piouu fa la tiiiiuurloto,
Endourniis le, moun angtloun.
Tîntaro, s. f. teiniure, liqueur préparée
pour teindre.
— Marcel al cap de tout» mmo tout, sa lîguro
A del secret plazé la licento linluro.
Tiou, Il pron. poss. le lien, à toi,
lieu, I
— Tout ce qu'os miou, un jour dcvenJra tiou.
Tionre, s. m. tuf, incrustation , dépôt
calcaire.
Tipa, V. n. gasc. enrager, bouder.
Tape, s. m, modèle, forme, échantillon.
Esp. et liai. dagr. rvats.
— Aqui de la Prouvenco csludiartis Ici lipo,
Fouèço brun, quanqui rons, de blan coumo un lençôu.
— 1269 - TIR
Tipejn, V. a. laper, fustiger, frapper.
— Fa<i'S pi'la sus dils la^ furlos à l'esrolo,
Tipejas, casiigHi, plaidas per bostro idolo,
Lou piiplv ndi'l à sa niay,
Seia gascuu toujour e Fraiiciman jamay.
Jasmin, 1»37.
Tipo-tapo, s. f. argile calcafre qu'on
trouve à Nimessous le tuf et quo
les enfants font éclater sur la
pierre.
Tiponta, H v. a. chipoter, manier mala-
Tipouteja, || droilement ou indiscrètement,
véiiller.
Tira, v. a. tirer, amener à soi. — Oter,
enlever, soustraire. - Retirer,
faire sortir, puiser, étendre,
allonger. — Ob'enir, recevoir.
Esp. lirar. liai, tiiare, trarre, da
lat. trahere,
— Mai tiro amour que cordo.
— L'an plaço alin sa rodo c la Sorgo la viro,
La garanço ven poudro e Ion coucoun se liro.
Tavan.
— En an mot Ion niounlan d'oquel cnieromen,
Quand lou cura l'uguét ;ira de sa memori,
Li deviô proucura la glori
D'en ovei ptr sj part un boun fo de Uourdéa.
Foucaud .
— Se me vend d'ious, ai p6u que
n'en lire lei rousseis.
Tira (Se). Il v. rec. se dégager, se délivrer,
Tiro (.S'en), || se diriger, se ranger, sortir
heureusement d'une affaire.
— Tiro l'on l'ai.
Tira d'avan, v. n. marcher en lète, con-
duire.
— A(' snen suivisses iéu vaa lira d'avan.
Tirado, s. f. traite, action de tirer, d'allon-
ger, suite de vers ou de prose,
enSIée.
Tiradou, s. m. tiroir, petite caisse ajustée
à coulisse dans un meuble, qui
se lire au moyen d'un bouton ou
d'une clef. ~ Demandeur, sol-
liciteur.
— Ai pièi fini per desloosca
Dins loQ tiralou d'un armarl,
l'no micjo pu'lo d'escu
Que nosio fuio avié 'scounda
Per 11 cas eslraourdinari.
Aulheman, 185i.
TIR
1270
TIR
Tira en terro, v. a tirer un bàti^au sur
la grève, échouer, s'engraver.
Tirndis, adj. sujet à être lire, ce qu'on tire.
'l'irafound, ». m. lirefoud, oulii de tonne-
, lier, crochet à levier qui fail
entrer la dernière douve ddus
le jable.
Tirasa«8o, t. f. mélodie lr<i)nante, pleurs,
criaillerie, récitation monclone.
— Patnrin aquatique, renouée,
plant, rampantes ou grimpantes,
— Uno lousco (le iiragasso,
OuQli; grinn|>u loJ rous,s>giiôu,
Ouii se crauipuunu e sVntrlgasso
Ben miés que sus II clapeirôu.
Tirage, ». m. devidage de la soie. — Ate-
lier où l'on file la soie des
cocons. — Etirage des métaux.
— Résistance , difficulio. —
Tirage au sort pour le recru-
tement.
— Tamben dms iiosie ve.<inage,
I 'agué la niairt- d'un coiiscri,
L'auir'an, qu'à l'ouru ilou tirage
Semulava qu'anavo moun.
CasA&n .
Tiraire, I] ». m. et f. tireur, cha.'seur,
lirairo, | joueur aux boules. - Mulet ou
cheval de trait. — Tireuse desoie.
— Lou tiraire a pas (un, es luu bon Uiuu que inanco,
Vous juru a fa iramiila lui sani dôu puradis.
Tira larigot, adv . avec excès, sans retenue .
Tiralha, v. a. tirailler, tirasser, importuner.
Tiralhur, s. m. soldat de l'infanterie légère
Tira-longo, »■ f. délai, retard, longueur.
— Aco fai irop la lira-loiigo.
Tiran, adj, sévère , exigeant , fâcheux.
Tirana, n ». m. plur. cordons qui servent à
Ttreto», I ouvrir ou fermer un sac, à rele-
ver une jupe. — Ganses, galons.
Tirant, ». m barre de fer qu'on place pour
prévenir l'écartemeut d'un mur.
Tiranteino, Il ». m. tiretaine, droguet,
lelandro, U étoffe grossière en laine
dont la chaîne est de 61. — Mau-
vaise étoffe. Syn. tirmlin.
Tirassa, Il v. a. tirasser, tratner par se-
Rebala, || cousses, traîner en longueur. —
iMalirailer, secouer. — Mener
après soi.
— Cau pot pas ponrla, tirasao.
TirnsHa (Se), Il v. rec. se traîner, se salir,
Tiryomsa [Se), || se battre , se tirailler .
— Jusquo dins lou salouii vesin
Emé grand pèiio se lirasso.
l'irassado, Il s. f traînée, secousse, trace
Espottssado, 1 d'objets répandus, dispute,
batterie.
'lirasseto, Il s. f. plusieurs plantes ram-
Ttrasso, || panles ou grimpantes portent
ces noms, comme le liseron des
haies ou des champs, le polurin
aquatique, fain. des Graminées,
la renouée des petits oiseaux,
la véronique h feuilles de lierre.
Tirassièro, s. / traînée d'objets couchés
ou répandus, blé, poudre, cen-
dres, etc. — Plantes, rampantes.
— Imaglno-lé qu'oi nouvêu quariié,
Ve ras ben lèu de longu lirassiéro.
De grus rouiidcl coumo de Mslourlié,
Qu'aciapon de siei pan dessoulo lerro.
TirasBO, s. f Irainasse, filet de chasse pour
les perdrix, lescailles. — Filet
de pêche que l'on traîne sur le
sable. — Herse, traîneau.
— Capeiroun, sarian e lirasso
Leis adoube entre qu'ai lezé.
Tîrasso,
Amouro de rasloul,
s f- ronce bleue, petite
ronce des prés ou des
vignes, à fruits bleuâires (mure
de ren^ird) doni on fait un sirop
ou confilure ressemblant à ceux
de groseille. — Bubtis cœsius.
(\o\r rounzo rehaladouiro].
Tirassoun, s. m. traînelle, filet en forme
de sac que l'on traîne sur le
sable pour prendre des lançons,
des ammodyles , qui servent
d'appât.
Tirassoun, il ». m. poussée, dispute. —
Tiropéu, || Polisson de rue, peiit gueux.
TirasBoun (Ue), adv. en poussant, en
traînant.
TIR
_ 1271 -
TIS
Tirât, adv gasc. hormis, oxcppté.
Tirelo, s f. boni, fin de pièce d'éUiffe.
Tireto, Il s. f. secousse, poussée. — Mor-
Tiroun, Il ceau de ficelle ou de fil df fer
ayant à chaque bout une cheville
et qui sert à diviser les pains de
savon en barres ou en carrés.
— Li bloiin.li loco f.in si freio,
Li counlounie fan .si lireto.
Sus lou riou que cascaio e ns.
Tiro, s. f. différence, manque, mésaccord.
— De qu inl sias de liro t
Tiro-bîon, s. m. centaurée rude, fam. des
Composées. — Genêt joncier,
faiD. desPapilionacées.
Tiro-brazo, Il « m. fourgon de boulancer,
Rediable, || longue lige de fer recourbée.
Tiro-laelio, s. m. tirer et lâcher, indécision.
Tiro-Iengo, Il s. m. torco! ordinaire, oi-eaa
Pourmihé, Il de passage voisin des mer-
les et des pies, qui est très
friand de fourmis.
Tiro-lisnoii,
Courdounié,
t. m. cordonnier. — Pu-
naise à aviron, hydromè-
tre des étangs que l'on voit cou-
rir sur les eaux stagnantes
Tirolo, Il s f. poulie de puits, de grenier à
Carrela, || foin. Syn. poulèjo.
— Quialavo, qu'aiirias du lou cris il'uno lirolo
TÎFo-niandil, || adj. et g. négligent, dé-
Pko-mandil, J| braillé , déchiré , men-
diant, insensé.
Tiro-meleto, s. f. goûte sauce, gourmand.
Tiro-pé, s. m. lanière de cuir avec laquelle
les cordonniers fixent les peaux
sur leur genou pour les coudre.
Tiro-pousao, s. m. balancement de pen-
dule, d'escarpolette.
- Ero aqu' li liro poussa
Que largavon aquëusuun.
Tiro»pëa, s. ot. lampourde, bardane com-
mune Adv. à l'envie, à la gri-
bouillette.
— Pilhe, pilho» k llro-MU*pet«
Tf *•»», ». f. ptnr. \es pennx et les tendons de
la viande de boucherie.
Tiro-snnff, s. (• sangsue, ventouse.
TÉro-tB, s. m. lire bouchon, vis len acreî.
Tirou, ». m. canard sauvage. (Voir guitou.)
Tiroun, ». m. petite corde, grosse ficelle,
toron.
— Ai (lôu que lou tiroun pèle.
Tirounado, i. f. lemna, lentille d'eau,
Nodoun, plante des fossés et des
mares, fam. des Pisliacées.
Tiro-viro, s m. biribi, jeu de hasard.
Tirur, î. m. tireur, chasseur, tireur aux
boules.
Ti», «isflo, s. m. aversion, caprice, grippe.
Ti«, Il ». m. filet de pêche à petites mailles,
lys, Il verveux, tramail. — Tissu, filet, du
lat. texere. Esp. tijido.
— Pren sei lenci e sei lys,
E descend sus loa rivage . . .
— Ks un mariegau qu'à la vesperado
A fa la caasoun, en olan si lis.
tlisUal
Tisaire, s. m. fourneau à recuire le verre.
Ti«ano, s, f. décoction d'herbes, de fruits
ou de grai es dans Peau bouil-
lante, du gr. vTtT»ni, décoction
d'orge,
Tisoan, s. m. tison, bncbe enflammée.
liai, tizzo. Esp. iiion,
— Viel amour e viel tisunn
Pruunio".en ralluma soon.
Tisounia, || v. n. tisonner, remuer les
lizouca, 1 charbons ou les cendres par
passetemps.
— Quand moiin cs| ril se faligo, s'oufasto.
Desfay, refay, noUM pas 1res cops, mes bint ;
Alur que jou, rancougiial al coufln,
Giinçiiil lias dense Itzoucnnina bnseo,
Uaudissi tout : glorio. bers e destin.
Jasmin, 1829.
TisBouB , adj. importun , ionommode ,
capricieux.
— La mon«co es srdido e tissouso,
E mVsiouni que Goudouli,
Luu viel iroubaduur de Toulauso,
La b«ol« dins soud paranli.
uir.» isr».
TOC
1272 —
TOR
Ti«<«»lli> ». m.gnitc. nasse, pifege en osier ou
en jonc, serv;inl à prendre les
poissons de fonlitine ou de rivière,
Tiatet, n. pr, d'enfant, abréviation de
li$loun, Balistet, petit Baptiste.
Tité, Il ». m. figure, image, poupée, enfant
litei, Il au maillot.
— Ero aqui, aachen plus que faire,
Si reviravo de loul caire,
Quanil P'-r az.ir aperçiigiié,
Uno grarido u inaiitro liié
Dessus la mursiu pjniado.
Achard
— Aco's l'enfani de quauque rei,
D'ahord qu'aiisiii el me parci ;
E lou vesent. brib ml litei,
Dins l'or e dins la sodo.
Titet, t. m. poulet. Tito, $. f. poulette.
Titi, t. m. petit oiseau. Gr. rtnt.
Titonlet, s. m. point, signe, marque, accent.
— D.ns l'axur eiiflni, de qu'ai visl np^treja,
Escoumo un liioulel qu'à pèno se dotriho.
AroBvieille.
TiulRt, I. m. toiture, couvert.
— }iet\i6 Crlsl6u en furou conrriguel ;
Mes la niacaco degourdido,
Deforo, e sul liulat en quatre saui fouguet.
Floret.
To,
Souc,
Toecnr,
Touca,
Toeeat,
loucat.
». m. racine, souche d'arbre, bûche,
quartier, aiorceau. quignon.
— As pôa de deveni un to de branco morto.
Toe> «. m. coup, heurt, marque, tache. —
Coup de marteau, graia de folie,
Toe & toe, adv. joignant, tout près.
V. a. V. l. loucher, mettre la main
dessus, tfiier, manier. — Battre,
châtier.
ad}. V. l. toqué, capricieux, un
peu fou, insensé, chagrin,
T*eb, Il adj. imbécile , hébété, nigaud ,
TocW, |, abruti, balourd.
— Lous panres tochous me sounavoQ
A norsuro que s'eu anavon,
Mes digas me s'ere pruu hau
Per lous segui din.s aquel Irau.
Favre.
ToeO) I. f but, terme, point de départ ou
d'arrivée.
•^ Mou e«nnoris«nd« loDgo toeo.
ToeoMBen, H i. m. bruit de cloches, cla-
Tonuen, \\ meurs, effroi produit par le
lorsin
— Lou loro^sen qu'es pês clouchiés
Es beii pus foit dins lous jouquiés.
Quand lott reinard ten la rampagno.
Goud.
Todi, Il s. m. petit réduit, maisonnette,
To/i, Il capilèle, petit cabaret, vide bouteille.
Toisni, Il nom déprécialif d'Antoine. —
Tegno, 1 Adj. grossier, butor, stupide.
Ital. tonio. Syn iouias, toniai.
— Per ie faire grand plesi
Vi's aqui cinquanio loni.
Que ra.«clon à II gausi
l,a coido de xi fanfonj.
Aulheman.
Tolo, t. f. fer réduit en feuilles minces par
ie laminoir.
Tolo-tolo, onom. du bruit du fer en tôle,
tumulte, cancan.
— Aco faziô perlout un bien gran tolo-lolo
Que brounzinet lounten apey
De catiano en ouatai e de prals enbarey.
Tolzan, adj v. l. toulousain, monnaie de
Toulouse. Syn. touliat.
Toupa,
V. a. et n toper, frapper dans la
main en signe de consentement ou
pour accepter une proposition.
Rud. top, coup. i
Topazo, s. f. pierre précieuse de couleur
jaune, chrysolithe.
— Tus parles de l^aris, de sel lume d'agazo ?
Deis Indo e dei trésor de la Califournié ! j
Lei tiatre de courau, lei palai de topazo
Serien nosli poueiou, se lasian de fomiè. ,
Gelu, 18»i.
Tor, ». m. gelée, grand froid. >
e
— Tabè quand l'alo del priulems, i
beii eysuga les prals goulous <
E cassa le tor e la bizo. <
Toreli> Il adj. tordu, roulé, de travers, bossu, \
Tort, I contrefait. Syn. tort. ^
Toreo, Il s. f. torchon, chiffon roulé, lortil- |
lorcho, I Ion, tresse, p&iisserie de campagne. ^
feuillage, guirlande. — Flam-
beau de résina.
TOR
— 1273
TOU
— r anra Je lorco amai de gimbclelo.
— I^oa baslimen ven de MaïorcOi
Emé d'arangi un cargomeii ;
An courouna de verdi torco
L'aubre meslro dou baslimen.
Mistral, 18S9.
Tordre, il v. a. tordre, tourner, tortiller,
St tordre, | plier, détourner. — Se tourner,
se contourner. Syn. torse, tosse.
Esp. forcer.
— Image don michan qu'on vei loujour se lordre,
Per lou malin plesi ou de pougno ou de mordre.
TornadÎH, adj. v, l. tournant, qui peut
tourner.
Torn' atrae, int, retourne-toi, recule-toi.
Tornar, Il v. a. et n. v. l. tourner, façonner
Tourna, || au tour. — Mouvoir en rond.
— Donner en retour.
Toro, «. f. chenille, larve des papillons. —
Sorbier des oiseleurs, fam. des
Pomacées.
Toro, Il ». f. acomil napel, pi. fam. des Re-
Touèro, y nonculacées à fl. bleues; plante
vénéneuse.
Torou, n s. m. tronçon, rondin, billot. —
Torrou, Bourrelet, toron.
Torrado, t. f. v. l. forte gelée.
t. f. torsion, déformation,
entorse. — Torsade.
adj. tordu, tortu, contrefait, con-
tourné, déformé, détourné, de
travers.
Toraeduro,
Torsiduro,
Torsut,
Tourdu,
lort,
— Sabié tan ben moustra lei leis à fau,
E sus soun ban pica tant à prépau.
Qu'en ié pourtant la causo la pn lorto,
Se faste bon de n'en tira redorto.
Mistral, 188S.
Tort, «. m. tort, dommage, préjudice.
Ital. torto, du lai. torlus, tordu.
Tortejaire, t. m. .boiteux, contrefait.
Tortel, t. m. v. l. tourteau, gâteau, galette
Tortieoli, >. m. torticolis, douleur au cou.
Tortilhado,
Tourtilhoun,
s. m. et f. gâteau au sucre
fait avec de la fleur de
farine et des œufs, tordu ou
tressé eo rond.
80
Tortissa,
Tourtissa,
Tortis, Il s. m. bas lim. torchis, mortier fait
Tourlts, Il avec do la terre grasse et do la
paille. — 'Gros cordon de laine
de plusieurs couleurs.
V. a. et», bâtir en torchis, en-
trelacer delà paille et du mor-
tier dans une charpente garnie
de traverses.
ToruBa, v. n. baguenauder, battre le pavé.
ToB, adj, tordu, déformé, de travers.
Tost, adj. V. l. rôti, roussi, brûlé.
Tostems, adv. toujours, constamment.
ToBto, s. f. rôtie, tartine de beurre, tranche.
— Perdounats-mc, cl manget un pan caud
De quatre sôus, quand fouget !<rribal.
Tout en tostos, am de vi dins un plat.
Aug. Gaill.
Tôt, adj. gasc. tout, chaque, Adv. bientôt.
Ton,
Toure,
s. m. tour, fortification de ville ou de
château. — Prison, phare, clocher.
— Ey bist toun triple Poun! al mioy de la campagno,
Ey bist ta granrio ïou sul cap de la mountagno,
Toun viel 'IVinple e ta bello Fount,
E toun Oastal Carrât c toun gran l'alay round.
Jasmin, 1847.
Touallio, S. m. nappe, serviette, linge
Tomïo, pour s'essuyer les mains.
liai, tovaglia.
— A l'entour de la loualho blanco
Espandido per un festin,
Qu'empliî M cors do joio franco.
Qu'emplis li veire de bon vin.
Roumanille, 18G8.
Toualhoun, s, m. petite nappe, serviette.
Touat, Il s. m, égoût, fossé, puits perdu,
Touc, Il puisard, aqueduc souterrain.
Tou-bëa-Ju8t, ait; tout juste, précisément.
Touea, || v. a. toucher, manier, lâter, bat-
Tûcar, Il tre, châtier, chasser devant. —
Jouer d'un instrument à touches.
Jtal. toccare, Esp. tocar.
— Nosli dct casi flonrejavon,
E nosti gauto se clinavon
L'uno vers l'autio, e se loocavon
Quasimen en se coulouran.
— Un brave Bouissounen, vpngu dins Avignoun
Per touea quauqui sou vers soun orne d'afairc,
Yougé, quand sgué fa, prendre de distracioun.
TOU
— 1274. —
TOU
— Ai un rouquel qu'ts un trésor,
Un chin que vôu soan [esanl d'or ;
lé manco pas que l.i (araiilo ;
Enlreque locon ma cnilaulo,
Dou biai que jiipo, s, ns drûuvi,
Save s'es ou noun un ami.
HoumiouN, 1^6:2
Toueado, Il s. f. poignée, marque de sym-
Touchado, Il paihie, d'iipprobalioii. — Ma-
nie, incliDalion, propension.
Toncadou, Il s. m. bMon, aiguillon à bœufs.
loucadour, i — Marchand de bœufs, me-
neur de bétail.
— Quan'.l cadrio laboura, carnji qnaucou'iet,
La palolo, Iristu, niourrudo.
Débat lou toucadou reslayo louijour mud.',
E daycbayô lous boues esnlli lur couplet,
Sans dire soulomcn : à Cnubct, à Bermet !
Jasmin, 1850,
— Un cazai milal en rouino
Oun pourcatiés c loucadous.
Quand veson lou Icms aur.ijous
S'i'U vau cerca li relirado.
G. Azaïs.
Touoairc, s, m. celui qui touche, qui ma-
nie indiscrèlement. qui touche
d'un instrument.
Toiicaiit, adj. proche, voisin, mitoyen. —
Qui louche , qui émem. —
Adv. Concernant.
Toucha, V. a. bas lim. mener devant soi,
ToKco, chasser , conduire , fouetter ,
battre.
Toucliin, s. m. v. l. luchin, coquin, pillard.
Touehinaric, s. f. coquinerie, rébellion.
Touclio, s. f. dattpli. baie, clôture, sépa-
ration.
Toudo, s. f. oiseau de proie. — Buse, dinde,
— Bondrias que n'aguessian qu'un bel trou(el de loados.
En loc d'aquel mannat de loussignols qa'aben.
Touerco, Il s. f. prov. couronne, tortillon,
Torcho, Il f^âLeau. — Chiffon tortillé pour
coussin de tête. — Essuie-
mains. Syn. force.
Touero, s. f. prov. chenille. (Voir toro),
Touci'se, Il V. a. prov. tordre, donner une
Torse, |1 torsion aux matières textiles.
— Giibler, doubler, ployer,
ûéchir. Syn. tordre*
ToulTo, Il s. f. touffe, bouquet d'arbres,
'Touisso, Il assemblage d'herbes, de buis-
sons, de ûeurs, de plumes, de
rubans. — Bouffée de chaleur,
exhalaison. Gr. T«i;uof, haie.
Gr. Tv(piis, fumée.
ToufTourasso.
Auro-caudo,
s. f. courant de chaleur
occasionné par le vent
du sud, vent d'orage
ToufTut, adj. touffu, feuillu, épais, serré.
Toui, Il adj. gros, joufflu, réjoui, épais,
ToMisso, Il rebondi. — Grosse réjouie.
Syn. toulhau, Fem. toulhaudo.
Toujaso, Il s. f. gasc. genêt anglican à
Toujo, Il fl. jaunes, f. des Papilionacées.
— Paslous de la razo plaro,
Al soun del tambourinel,
Abès fr.inquil toujos e brano
Per beyre nostre Hrnriquet.
J.asmin, 1829.
Toujonr, || adw. toujours, sans cesse, conli-
Toutjour, Il nuellemeni, en toute occasion.
— Se savias Leu ce que vou rariemiso,
K'aurias loujour enire car e camiso.
— E lu, pamens, fasiis la fiéro ;
lèu sûupirave !.. es ben verai !
Siès tu qu'aimèri la prcmièro,
Siés lu que loujour aimarai. . .
Fh. de Girard, 180*.
— !èu le ceiqui ; c.dun cerco ç6 que i'agrado
Cadun es cniraina loujour per soun plesi...
Ve, regarde ! ben léu l'esielo vai lusi...
Mery, 1860.
Toulipan, s. m. gasc, tulipe sauvage, pi.
fam. des Liliacées à fl. jaunes.
Toulipo, s. f. tulipe, pi. fam. des Liliacées
à fleurs rouge pourpre.
Touniba, v. a. et n. tomber, se laisser
choir, se jeter, se précipiter,
succomber, périr, s'anéantir. —
Arriver, écheoir. — Atteindre,
attraper, cesser, disconliDuer.
— Lou venta loumba tout d'un cop.
— Intrcn dins Perpignan coumo la niué toumbavo.
— Ai toumba moun libre per la fenestro.
— lé pode pas pus toumba.
— FAsié un caud que (loas toumbsvo»
TOU
- 1275 -
TOU
— Saïo, liro ! a pas prouii de forço — à la riscousso,
Ven Scmian ; lou balf'u ci rourbo couma un joun,
Fa scmblanl (!« loumba, li lioublo la sccousso ;
Oh ! que crid ! .. louti dous avi n fa lou plouiijoun 1
l'oncy, 1870.
Tounibado, s. f. afûuence de chalands,
vogue, débit. - Chule, excès de
poids dans l'un des bassins d'une
balance. — Abatis des jeunes
animaux.
'J'oanibaduro, s. f. chute, contusion,
meurtrissure.
Toumbant, s. m. terrain en penle, pen-
chant.
— Moun tendre ami, tu siés nascul
Sur lou toumbani de h mounlaguo
Ounte maduro la clmsiagno.
Chaslcnct, 1876.
Tonnibaiil-leTant, adv. de succès en
chule, cahin caha, tant bien
que mal.
Tonnibarel, adj. et s. sujet à tomber, à
Toumbarèu, chavirer. — Tombereau,
charrette que l'on décharge en
lui faisant faire la culbute. —
Piège à rats.
— Loi bas, lei pantalouii fer ièu rncs en psirasso
Anarien pas dins quatre toumbariSu.
— Se serviguë de quauqui bioco lounibarelo.
Tounibareleto, s. f. culbute, saut fait la
tête en bas.
'l'ounibo,
Toumbèu,
s. f. fosse recouverte d'une
grande dalle, monument funé-
raire, liai, et Esp. tujnba, tumuh.
Gr.
TVftZt;,
— Mes ngaidas counio aco 's béo,
la Cent ijople dins la mesclado !
Touti dins aqueiis isclado
DIson que gardon soun lounibèa.
(IlomerL-). Dumas, t8b7.
Proamcnon as loumbèus basiis on carcirôus,
Cuumo )ier cscouia gemi d'amos en i^ôno.
Tounibo-Ievo,
Uountodavalo,
s. m. grand filet trian-
gulaire qui s'élève et
s'abaisse alternativement par le
courant de l'eau, sur plusieurs
rivières. - Espèce d'écope dont
le manche en goulière est fixé
sur un pivot, et qui sert à l'irri-
Toiimeto,
Toumo.
galiîn. Grand seau auquel fait
équilibre une grosso pierre
fixée au bout opposé d'une
traverse en bois.
s. f. petit pavé hexagone en
terre cuite. — Petit fromage
frais. Gr. rofta, petit morceau.
— Toumo blanco, tourne fresco.
Touinicro,
Faicelo,
s, f. petit vase cylindrique
dans lequel on met le lait à
cailler.
Toumo eufeiindo, s. f bas lim. petits
fromages emballés dans du foin.
Toumple, Il s. f. amas d'eau, gouffre,
Gour, Il abîme, bas-fond, écueil.
Gr. (fjftcç, tourbillon.
— Siiji sus la niar lindo o proufoundo,
Vau \eire au found dou toumple amar,
Oun la perlo e la nacro aboundo.
Ce qiies'oufrns mai au regatd.
Toun. pron. poss. ton, le tien, à loi.
Toiin, s. m. thon commun, gros poisson.
Toundeire, 1 s, m, et adj. tondeur de bre-
Toundur, Il bis, de chiens, de chevaux,
des gazons, des draps, etc.
s. f. la tonte des hrebis
ou la saison oii on les
Tonndezoïiii,
Toundezous,
tond.
Tonndi, v. n. bas /tm. enfler, gonfler.
Toundre, I v.a tondre, couper la laine ou
Toune, I le poil aux animaux, tailler les
cheveux, les haies, les buissons.
— Raser les draps, les feutres,
velours, etc — Fig. tirer, faire
profit, dépouiller.
— Mai iéu que vole ron per mousc ni per toundre,
Sièi segur que domaii un bregin de bouchié
l'endoiilara moun lard, per mostro, à soun cronchié,
Adessi;is mou» pouciou, ma piOlo o ma gamalo !
Aulbcman.
— Cbaiijen nous, car eici h pas pu ren à toundie.
— Jouine on \iel, quand la mort arribo,
Coumo un ase que sego 'i ribo,
Val loundre loji à soun enlour.
— Ansin vai lou niounJe,
L'un fai la baibo c l'autre se fai loundre.
TOU
— 1276 -
TOU
Tonndado,
Milhado,
s. f. petit pain de millet ou
de maïs. — Gaude, gâteau
montagnard. Syn. mislras,
Touuflur de napo, s. m. parasite, qui
mange à la table d'autrui.
Tonnel, || s. m, grand vaisseau cylindrique
lounèu, I construit en douves arquées,
pour contenir des liquides ou
des marchandises.
Esp. et Port, tonel.
— Se mo la dais, tant quo ii5u peys la tengue,
lèu prcgarey tan bon lou Rica del cel
Qu'algias louljour ij'cscuts un pion lounel,
E que jamay degun mal vous avenguo.
Aog, Gaill.
Tonnelié, s. m. celui qui fait ou qui ré-
Tounaié, pare les tonneaux.
Syn. baricaire.
— Me drovcïaras inoun enfant...
Bon lounaïé piques pas tant ?. . ,
El sns si bos toujour tustavo.
Toiinrlonii, s. m. petit tonneau, baril.
Syn. béarn, iounet, tounelot.
Tonnelo, s. f. treillage, berceau de verdure.
— Y' aurey un ouslalel o de lounelos frescos,
Cado aniil à soun lonr y sara feslcjat ;
Et quand bregnos bondran nioun chay sara barrât ;
D'anibé louis mous amils, sans panes o sans descos,
Aurcn d'abancû loulbrcgnat.
Jasmin, iii'o.
Tounerro^ | ». m. tonnerre, bruit éclatant
trouneirc, || qui accompagne la foudre.
Fr. cent, lounarre, interjection
et juron.
— Mai la pluùjo K.iijour loumbavo
R lou lounerro dins kis er,
l''asi6 soun vacarme d'infer.
I.cjourdan, 18Si8.
— L'amilie d'un omo fons fé
Es un fléu que fai <us la lerro
Mai de mau quo lou lounerro.
Touiio, S. f, tonnelle, berceau de verdure.
— Dins Tort d'uno richo canipagno,
Dejont uno touno de lions.
Un roussignol, al ped de sa coumpagno,
CanlourUjabo sas amous.
Slir., 1869.
Toniin, V, n. consentir. (Voir topa),
Toniict, s. m. t.upet, touffe de cheveux sur
le front. Fig. audace, hardiesse.
Toapeto, s, f. petite fiole cylindrique des
pharmaciens ou des confiseurs.
Tonpîn, «. m. pot à queue, pot au feu.
— Très loupin au fioc, marqu' uno feslo,
Très femno dins un ousiau, bateslo.
— Sarrié d'aqlièli cabucèlo
Que n'alrovon ges de toupin !
— Vé ma femno, noslro galino jaune
Es trop viéio, dcman la mettras an loupin.
A. Pichol.
Toupinado, Il s, f. un plein pot, une
Gerlado, || pleine gamelle.
— Aven uno loupinado de biou e de merlusso
Toupinaïubonr, Il s. m. topinambour,
Pero de terro, \\ hélianthe lubéreux,
artichaut du Canada, de Jérusa-
lem, pi. delà fam. des Compo-
sées, originaire du Brésil et cul-
tivée comme aliment, pour les
moulons, vaches, chevaux, etc.
Toupinas, s. m, vase en terre à deux
Toupinal, anses pour conserver l'huile,
le miel, la graisse, pour faire
bouillir les châtaignes.
— Dempiéi lou plat-gamolo e lou b°l toupinat
Que fai per lou rayôu coïre lou cousinat.
Jusqu'au cagaraulel, quo de l'éfan que telo,
Fai de sucre e de pan gargoula la soupeto.
De Lafare, 1840.
Toiipîneja, v. n. faire des petits travaux
culinaires.
Toupinel,
Bajanel,
crédule, ruslre.
adj. sot,
montagnard, mangechâtaignes.
Toiipinet, s. m. petit pot. Fig. emporté,
impatient.
Touiiueja, v. a. toucher, manier, tripoter.
Tour, i, m. rang, ordre. — Ronde, tournée,
voyage, mesure, biais, tournure.
— Se level, s'csiirci, e d'aqui partiguet,
Per ana fa »oun lour de Franco,
Tour, «• m. tour, établi de tourneur pour
travailler le bois ou les métaux,
l'ivoire, etc. — Rouet à filer
la soie. Gr. rtfmf.
Toura,
Se toxirra,
V. n. elrec. geler, causer du froid,
être froid, roidi.
— Car soun cor es tourral e non pot plus aima.
TOU
1277 —
TOU
Tonral,
Tourral,
s. m. tertre, coteau, éminence.
— Berge, gazon.
— Un cabril estacat sul pendenl d'un tourral
A forço de iiianja de Ircfoul, d'aniargal.
— Vese un pichol fialat
Sus sas dos fourcadelo:*,
Long vl'un toural calât.
Tourrado, s, f, gelée, bise, froid cuisaiil.
Toarradoitiro,
Loubo,
s. f. passepartout des
scieurs de long dont
les dents n'ont pas de voie.
Touraa, I s. m. fièvre éphémère des nou-
Tourras, \ vclles accouchées.
Tourrasso, s. f, grosse ou vieille tour.
— Quand davalas. . . uno lourrasso,
Glooriouso de sa verdo crasso,
Vous fai veite m'ounl' es Moussa
De Lafare.
Tonrbi, Il s. m. toupie, jouet de bois qui
Baudufo, Il tourne au moyen d'une corde
enroulée.
Tonrbilhonn,
Re.'oulun,
s. m. tourbillon, vent
impétueux qui fait tour-
noyer la poussière. — Passions
qui entraînent l'homme.
Tourbilliouna , v. n. tourbillonner,
tournoyer.
Toarbo, s. f. tourbe, amas de végétaux
pourris et pénétrés par des
liquides bitumineux qui en ont
rendu la combustion possible.
Tonrea, v. a. torcher, frotter, bouchon-
lourcha, ner, essuyer. Lai. torquere, tordre.
Tourchadar, v. a. bas lirn. faire un tor-
chis, garnir une cloison.
Tourehonn,
Freladour,
s. m. torchon, linge gros-
sier qui sert h frotter les
meubles, la vaisselle.
Toureidnro, s. f, torsion, tortillage, en-
roulement.
Tour de pous, s. m. treuil placé sur un
puits pour enrouler la corde.
Tour de rein», s. m. foulure des reins
occasionnée par un effort, une
chute.
Tourdou, s. m. prov. merle-grive.
(Voir tourdre).
Tourdou d'aigro, s. m. prov. cremilabre-
merle, joli poisson de la Médi-
terranée. — Crenilabrui merula.
Tourdou bln , «. m. prov. labre bleu,
poisson de la même famille.
— Labrus cœruleut,
Tonrdouria, v. n. prov. tournailler, flaoer,
roder. — Voleter, voltiger.
Tourdonrèn,
Tourdoulow: ,
s. m. prov. labre-lourd,
poisson de la Méditer-
ranée. .— Flâneur, rôdeur.
Tonrdre, | s. m. merle-grive, oiseau de
Chicaire, \\ passage dont le mâle chante
très agréablement au printemps.
— Turdui tnuiicus.
— Tourdro, sausin, quinsar, roussignôu, pimparin,
l*ouscarido, bluWl, loul aucôu que respiro,
Mômo avant du ftinga, penso à faire soun nis.
Bouuiieux.
Tourdre gavot,
Merle de mountagno,
s. m. merle à plastron
qui habile les pays
montagneux el d'où il ne des-
cend que chassé par les plus
grands froids ; son ramage est
très agréable.
— lurdus torqualns.
Tourdre rougre,
Sibkire,
s. m. merle mauvis,
oiseau de passage
d'automne dont la chair est d'un
goût exquis, à cause des baies el
des raisins dont il se nourrit.
— Turdus iliactis.
— De mousl loo tourdre embriai sont la jouco tranlalho.
Tourello, Il s. f. petite tour, pigeonnier.
Tourilho, || — Syn. tournelo.
— Au lems de meis amour,
Me trouvère un béu jonr
Au ped de la louri'llu
D'un an'ique chasl-'u,
Quand uijodoiimeiselo
Me lanrci soun chapi)u.
Touret, s. m. rouet, petite roue. — Sorte
de dévidoir des cordiers. —
Petit tour pour l'ivoire, pour la
gravure.
TOU
1278 —
TOU
Toariho, s. f. moulin h tourille, à roue
horizontale.
Tonril, s. m. toril, loge ou réduit où l'on
enferme les taureaux destinés
aux courses Esp. toril.
Tourmairno, s. f. grande tour, haute tour.
— Vous ai coiinquis l'Aquiiani o rKspagno,
Que i'a per ièu ? — lou fil de Karle magno
Bespoundegué : Per tus, i'a la Tourmagno,
E lis Arèno e Nime ; rooun cou-in,
Vai-l'eD li prene i Moresarasin.
Gjidan.
Lai. turris magna.
l'oarnien, s. m. tourment, peine morale.
— Douleur, snpplice.
— Perfés lou malrimoni es un afrous tourmen,
Caa si marido pas, souvcn soufris pis incn.
Tourmenta,
Se tourmenta,
V. a. et rec. tourmenter,
causer de la douleur, har-
celer, importuner. — S'agiter,
se remuer, s'inquiéter.
— Uno passioun sourno c couscnlo,
Toul l'an lou mino c luu lourmenlo,
— Nou \ous tourmenle^s pas, car se la mon bou 'n meno
Vous anals en repaus, et sourlisseis de peno,
Nou vous alcndals pus à (o qu'cl moundc di.s ;
Vous serels milo cops milliour en Para lis.
Aug. Gaill.
Tourmentau, Il adj. exigeant, inquiétant,
Tourmentari, || bruyant, Iracassier, ta-
pageur Syn. tourmento-ereslian.
— Aqui li bdsoun ié soun pas lant tourmenlari,
L'aigo i' es ben pu claro e lou pan pugousious.
Tournientillto, s. f, potentille terme >
tille, plante de la fum. des Rosa-
cées à racine astringente et à
fleurs bleues. — Tormentilla
erecta, sylveslris.
Tourmentiii*,
termcntino,
s. f. térébenthine, suc,
sève qui découle des
arbres résineux, tels que pins,
sapins, mélèzes, et dont on retire
l'essence et les vernis.
Tonrmeiito,
Tempesto,
s. f. tempête, orage, bou-
rasquc, vent violent.
— Crentavo ni venl ni lourmenlo,
Mes à pèno es sourlll del port,
Que bouflo un eissalop tan fort,
Qu'ai vaissel derrabo l'empente.
G. Azaïs.
Tourna, Il v. a. tourner, façonner au tour
Tornar, Il d*s ouvrages de bois, d'ivoire ou
des métaux. - .Mouvoir en rond.
— Diriger, manier. — Remettre
sa place. -— Donner en retour.
— Rendre, traduire. - Revenir.
It. torniare. Esp. volver in torno.
Lat, lornare, du gr. rofHva.
— M 'S l'amoii nou perd rés s'un mounien l'on se quilo,
Quand on se torno beyre apcy l'on s'aimo mai.
— I.as hiioundelos soun lournados,
licsi mas dios, al mou lassus.
— Madame zou bézès, à moun jiassal m'enlorni.
Sans que moun frounl ii'alge rougit ;
Que boulé» ? ç6 qu'ey prés zou lorni,
E zou lorni d'ainbé iiroufii.
j'asmin, 1846.
'J'ourna,
Tourna-mai,
adv. encore, de nouveau, une
autre fois.
— Mes lournamai au bout d'un pan,
Sus soun lié se levo en sursaa.
— Lou solas a lourna toumba.
Tournado, s. f. tournée, voyage d'affaire
ou de plaisir, visite, course,
ronde aux buvettes.
Tournairc, s. m. tourneur de roue. —
Dévidoir qui tourne sur un pivot.
Tournai, s. m. tambour de courroie mo-
Tournau, trice. — Meule qui tourne
par l'eau.
— Des tournais de Creissel veirès lèu las cascades.
Tournasin,
Tournezin,
s. m. oulil de fayencier,
ébauchoir , racleite pour
polir l'aigilesur la tournette
Tourneja, v. a. façonner au tour, entourer.
— ïournejo-mé 'no damo-jmo.
lingot que siô pas brico esquer.
— Dedins un p'al lournegat de nonrallios.
Tournejaire,
1 ournur.
s. m. artisan qui fait des
ouvrages sur le tour. —
Celui qui tourne rapidement
sur lui-même.
Tournet, s. m rouet à filet ou à tordre.
Esp. tornillo.
Tournéii, s. m. tournoi, fête militaire.
Esp. et Jtal. torr.eo. Port, lorneio.
roLi
127!)
TOU
— Te (lirai Ifi feslo, Ici ilaiiso
Dt'i (lanio érné li'i il>iriii<èii,
Lei cliivaliè roumpcnl Je laiiço,
Loi loiirnés, jiis^o u caiou-cSu.
Crous.
Tourneto, s. f. pelil plale<iu tournant de
fayencier ou de porcelainier qui
sert à façonner ou à peindre
les pièces rondes.
Tourniquet, s. m. croix mobile pour le
Biroulet, passage d'une personne
après l'autre. — Cercle en bois à
divisions chiffrées, que l'on fait
tourner au-dessous d'une ai-
guille qui indique le gagnant. —
Houleau qui tourne pour ména-
ger les frottements.
TourniH, Il s. m. tournoiement de tête, ma-
Viramen, \\ ladie des moulons, affection
du cerveau.
Tourno-vent, s. m. abat-vent, paravent.
Tournaro, s. f. manière d'être, de tour-
ner, de se présenter. — Taille,
appendice bouffant.
Touroun, s. m. bas dp. auge en bois. —
Billot, tronçon de bois.
'fourra, I v. a. et n. rôtir, griller, torréfier.
lourri, I — Percher^ guetter sur une tour.
— Donner des tours à la pâte
avec un rouleau.
— Toumbo un soulôu d'aploun que lourrariiji de favo.
Tourral, s. m. tertre, coteau, mamelon.
— Souven, de darriès un lourral
L'aivist i.rcne d'aigo au canal
Per azaga sa marchaiidiso.
G. Azaïs.
Toarre, «. f. tour, construction ronde ou
carrée dont on flanquait les forti-
fications des villes ou des châ-
teaux. Lai. tttrris. H. elEtp. torre.
Tourreto, s. f. petite tour, vigie.
— Aalri lems, sas lei hors de mar.
En davalant de la Toatrelo,
Senso ana irup courre à l'escar
Nadavian émé de braïèlo ;
La pouliço nous disié ren,
La marcro de tout lou moande.
Boarrelly.
Tonrri^, adj. habitant d'une tour.
— Aco soun de pij uns-iouriès.
Tourril, s. m. soupe aux oignons roussis.
Tourrou^at, s. m. monceau, meule, pile.
Tourroun, s. m. touron, nougat fait avec
des amandes grillées.
Toursi, V. 0. tordre, rouler. (Voir torMe.)
Toursougnu, s. m. béarn. bûche tordue,
souche, racine.
Toursut, adj. tordu, tortillé, contourné.
Tourtado, s.(. tourteau, gâteau, galette.
Tourtrja,!!;. n. boiter, clocher, clopiner.
— Es que Jano la lourlejairo
Es uno aimablo debinairo.
Tonrteîroun, s m. entonnoir. (Y. embut).
Tourtel, s. m. tourteau de marc de noix,
Jourléu, d'olives, d'arachides. — Gâteau,
TouTleio, beignet, galette. — iMolte, traa*
che déterre ou de gazon.
— Forço liréron de sa biasso.
Du lonriels, de pan, de fougasso.
Favre.
Tourtelhèro, Il s. f, longue corde servant
lourtouhèro, || à fixer la charge sur le
bât des bêtes de somme.
Tourtièro, Il s. f. tourtière, grande cloche
Picho-four, || ordinairement en cuivre pour
faire cuire dessous et dessus les
Iourtes de ménage, espèce de
vol- au- vent copieux qu'on pré-
sente à table dans l'appareil qui
a servi à le cuire.
— Ai bel mitan, sur soun sieli clanlut
Bezen trouna la gloariouso tonrtiiro.
- - Reino des plats, qu'apèno paresqnet,
Un crit d'aiiiou*lalèu la saludet.
Jasmin.
Toartiha, [1 v. a. tortiller, tordre. — Man-
Tourtilha, \\ ger de bon appétit.
— L'animau surprés, se lonrliho,
Viro, 96 tourmenlo, freliho...
— Peilan la porto e'iourlihan Iranqoile.
Tourtibado, n t. f. gâteau en eouroono
Tourtilhadû, Q tressée ou roulâe.
TOU
— 1280 -
TOU
T*artivillia,
Tourtouira,
Tourte,
Tourtel,
Tourtilbons, s. m. plur. gôleaux tor-
tillés, pâtisserie de montagne.
Tourtis, «. m. torchis, colombage, replêi-
trage. — Guirlande de fleurs et
feuilles. — Gros cordon de plu-
sieurs couleurs.
Toartissa, v. a. faire un torchis, enduire,
replâtrer.
». a. tortiller, entourer,
garnir de cordes, garrotter.
s. f. pièce ronde en pâtisserie
feuilletée, dans laquelle on étend
diverses préparations soit au
sucre, soit au gras, que l'on
recouvre de pâte en formant
tout autour un rebord à cou-
ronne.
— De calhos, un lébraat, de budel nno pièco,
Bint boulelhos de bi de difTerento espiço,
Sieis joubes perdigals, uno tourlo, nn pasiis,
Que, segur, n'a pas l'er d'eslre farcil de riz.
Martin, 1772.
— Sabe ben que per ièu loa four coui pas de lourlo.
Tourtoun, sm. petit gâteau, fougasse ronde.
— Veoe amie, quand couyrai, un lourtoan te farai.
Tourtonro, (. f. tourterelle des champs,
Tourlourelo, des bois, qui arrive d'Afri-
Tourlero, que au printemps pour re-
partir en septembre.
liai, tortora. Esp. tortola.
— Alor es morlola (ourtonro
Qu'aimaves tant, o paure ami I
La tourtourelo qu'en tout' ouro
A touo entonr venii geoii.
Mistral, 1886.
— Dos alos se fec fa de telo, dins Paris,
E peisees el œonntec dessus la Tour de Nelo,
Disent qn'el voulariô coumo uno tourtourelo.
Aog. Gaill.
Xourtoarelo à eeulhé, «. f. tourte-
r elle de Barbarie, columha risoria.
— Yii sus lou brés de soun nisloun
Vèi nôu poulidi tourtourelo
Que ié fasien cent caressoan.
— Nostr' imprudente tourtourelo
D'un pauquet mai se laissavo gagna,
Mes lou désir de voyaja
Ero trop ben inira dins sa cervelo.
TtodoD, 1810.
V. n. tousser, toussoter, appe-
ler en toussant.
Tous, s. f. toux, forte expiration occasionnée
par l'irritation de la trachée
artère.
Tonse, adj. liède, peu chaud. Syn. tébét.
Tonsco, s. f. buisson, cépée, broussaille.
— I' avié très ouros que bouicavon.
Un après l'autre repassant
Clapié, tonsco, baus ; s'enquietavon.
Car lou jour baissavo au couchant.
Bagnol.
Tauselo, 1 s. f. touzelle, froment d'au-
Touzelo, I tomne à barbe courte.
— Spica tousa.
Touisaant, s. f. tous saints. //. ogni ianti.
Tousseja,
Totwst,
Toussit, adj. tordu, de travers, déformé.
— Quand d'un cop de Irissou sus l'iol
Cabusso e se toussis lou col.
Favre.
Toufita, V. a. gasc. favoriser, souhaiter du
bonheur.
Toustems, adj. toujours, de tout temps.
— Bon toustemt , bonheur ,
chance.
— Mau toustems , malheur ,
accident.
— Se vei dins soun regard counteat.
Que la fai urouso toul-aro,
Per la rendre urouso tous-tems.
Toustonn, adj. gâte, mignon , gentil ,
aimable.
Tout, adj.,»ubs.6l adv, tout, entier. —En-
tièrement. Ital, iutto. Etp. todo.
Plur. touts, touti.
— Tout es triste dins la natnro.
Tout lou regrèto, tout Ion plan.
— L'argen gagno tout,
Lou tems counsumo tout.
— Car s'elo de soun cors me fasià qualqae tort.
Se la vouUà castia, noo crentariô pas gaire
Qii'aaesse counla tout à sa folo de maire.
Xont-aro, adv. tout à l'heure. Tôt ad horam.
Tout-arrtU) adv. sans cesse.
Tout bëu Ju8t, adv. tout juste , préci-
sément.
Toat-e«ea8» adv, il n'y a qu'un moment,
Tout-iteat, un tant soit peu.
TRA
— 1281 —
Tout d'uno,
Tout à tems,
Tout arrcu.
adv, tout aussilot, à l'ins-
Innl, sans cesse, inconti-
nciil, sur l'heure.
L'aiibre |ilùgo, e vest'iil s'omôure la lempeslo,
Sounjlire loiU à loms du ben IVnlourquela ;
Liscllo à plen gourbiii pourra l'en ri'gala.
Toute jo,
lourloun,
s. f. daiiph, Iranche, tartine.
(Voir lesco, lourtel.)
— Que jomai lou dcygous suupouJre d'amarun
Las touleios de iiiiiu que fainonr vous prépare,
R. Grivel.
Touteuo, ï./. calmar. (Voir teu(eno.)
— Venié de inauji de l6uleno
Que ié rcslé sus reslouma.
Tout obro, s. m. à tout faire, journalier,
honnme de peine.
— Au Vacarés, au foun de la Camargo,
Jan, per tout obro cro ana se louga.
Touto bono,
Bourracho sauva jo,
s. f, sauge sclarée, orvalc;
sauge des prés, sauge
verveine; pi. de la fam. des
Labiées, à odeurs aromatiques,
qui jouissent d'une réputation
exagérée dans la médecine rus-
tique. — Salvia sclarea , pra-
tensis, etc.
Tra, adv, a travers, au-delà. Lat. tra'.s.
Tra, [1 s. m. trait, corde ou courroie au
Troi, I moyen desquelles les chevaux tirent.
liai, et E$p. tira, tira, iratlo.
Trab, rai, solive. Lai. trabs, poutre.
Traba,
Entrava,
V. a, entraver, mettre en travers,
barrer, embarrasser, charger. •
— S'es dit qu'un cliol es arribat
Sut mouli-de-ben trabal,
Per ana croumpa dios oulivos
Al port de mar de Foansagrivos.
Goud.
Trabaeou, s. m. tartane de pêche qui porte
un filet.
— L'un seguis l'asle dau Irabscou,
Assoulido lous paux que flacou.
Si
Trabado,
Trabal,
Traval,
TRA
s. f. travée, espac« entre deux
poutres. — Galerie supérieure.
s. m. travail, ouvrage, peine ou
lalig'ie qui en résulte. — Tra-
cassârie, Iribulalion.
trabajo. Uni. Iravaglio,
Es p.
— L» mounlaguo in irabal .'•.ccouclié d'uno ralo.
— De mous irabals do la journado
Ailalimc ï.ibl repausa.
— Mes lienes f i quatre ou cinq pausos
Chezjou, im pau avant l'cslluu,
Ueyres quo lou irabal de Diou,
Eu lio.c n'us tan bel coumo acioa.
Jasmin.
Trabalha, v a , n. et rec. travailler, se
Travaïa, donner de la peine, produire,
Se trabalha, créer, exécuter des mains ou
de l'esprit, façonner. — Se tour-
menter, se déjeter, s'entr'ou-
vrir, fermenter.
— A forço de cerq'ii as saupul débina
Que lou Secret dil ciel, dins la lerro embarral,
Uezumpey diès milo ans que l'ome la trabalho,
N'ero sourtil pel mounde, enquéro qu'a tnilat.
— Tant l'ome se irabaibo e noun sap lou perqué.
Traballtairc, s. m. travailleur, laborieux.
— Mt's s'es tant bouno et piéiadouso ;
Kn bas, lasius, précbas lou bé,
Aimas l'Iiome à la vito hurouso
Et lou irabaihaire labé.
Jasmin.
Trabatelo, s. f. solive, poutrelle. — Croc
en jambe. Dim. de trabado.
Traboul, s. m, dévidoir. Syn. taraboul.
— Soun treboul biro, biro e souu didal s'affano.
Traboulba, v. a. dévider, mettre en pe*
lotie ou en bobine, du fil, de la
soie. Fr. cenlr. travouillcr.
Trabue,
Trebuc,
s. m. culbute, chute. — Sarba-
cane, tromblon, arme de guerre
ou de chasse.
Trabuea, Il v. a. et n. renverser, 'culbuter.
Trebuca, || — Trébucher, broncher, faire
un faux pas, perdre l'équilibre.
Tra dans, bue Ir.u. (Voir.irMCo).
— Lou qu'a pas trabuea dins la tnarrido roulo
Couneis pas loulo peno'el malur eici-bas.
TRA
Trabneado, s. f. chule, faux pas.
- PtT un boiin pas, lie/.i r.ni Iraimciilo*,
Per un sourire aco soin nilo (.lou',
Per un mounia, bizi cni dcbalu^lu-.
Trae, s, m. v. l. bruit, petit coup, ressort
détendu. Gr. rufuxyi, (rouble.
1282 - TRA
Traeliel, j s. m. polotun, flocon, fuseau
Trachèit, | garni. — Trochet, bouquet.
'i'raeliel:!, v. ti. treujbler. se pelotonner.
Traça,
Traisa,
V. a. et n. Ir^iccr, tirer des ligues,
esquisser, maniuer, indiquer. —
Ramper, pousser des racines.
Lai. trahere. liai Iraccia'e.
Traçaire, s. m. traceur qui exploite, qui
extrait les pierres de taille des
carrières. — Tracerel, marteau
ou pic des carriers.
— Lous gipiés, Iraçairi's maçouns,
Meslres, nianobrei e garçouns.
Traean, s. m. marche, cours fi'une affaire.
Traeaua, v. a. dévider d'une bobine sur
une autre, renvider.
Tracanet, «. m. petite occupation, train,
courant du jeu, du commerce,
de la vente. — Marche lente et
prudente.
— Suivissié douçomen souri picbol li.cané.
Tracas, ». m. tracas, souci, embarras.
— Ounl'es la femiio finainio pas
Lou canlbouii e li Irac s?
— Doune au diabii' nu nuu Jo lusl') b mi iracas.
Tracassa, Il v. a. tracasser , incjuiéler ,
Tara6i;«/a, || tourm> nier , déranger, fati-
guer, importuner.
Gr, TXf:i!rira, eiubrouilief.
Tracnssarié, s. f tracasserie, chicane,
dispute, impoiluniié.
Tracnssié, adj. brouillon , indiscret ,
'iracassaire, rapporteur, agité, tourmenté,
remuanl, intrigant.
— Aijuiîs flots Iraoajsiés nou sabon oun se niellre;
E, sans pôi, ilabanl e-f, lu (!aiiziî"'s l'asseUre,
E J'unpcy 1rs niilo ans cscarauKuon lous pé«. '
Traeli, adj. lancé, jeté, ti'é. Lat. tractus.
— Païaulo dicho ts pciro Iraobo.
Traeli, s. m. v. l liait, coup, jet, traite,
distance, espace. Soin, occasion.
— Dau dicli au fach
i a un grand Irach.
— Ploù. fai fn^ ; s.èi malau e Iri.-tc coumo un sauso,
Au oanloiin de iiiouu fio^; Iracliele agremouh
Traelielet, il s. m petit flocon, petit pelo-
Tracheu, |j ton, tresse, petite lige.
— Toun pi'-u disuena ilavalo
Ue loun pii-nche à I iiij; irachéu.
Traebi, v. n. jeter, pousser, croître, gran-
dir, profiter.
— LVspril ii'nno nacioun gisclo de fouu parla,
Su^luul Iracliis IVnfanl que leto de lion la,
Veire Ici li.Hi d'acor I fji gau e reco'iuforlo.
Mai lou ri'sjjel di \ièi lin la fa'Miho forlo.
Tavan.
Traço, «. f. trace, vestige, empreinte,
Trasio, |j marque, sillon, raie, exemple à
suivre, liai. Iraccia, Esp. trata.
— Lis abor lo en lé dimandan
Se ilou cor de sa feicno an |!a 'uca vis la Iraço,
Pas geii, ié respond lun, niés cercas la pu bas.
Suivisses loujour la rivièiro. . .
ltou:iiieu\.
Tradiiiien, s. m. v. l. trahison, perfidie,
méchanceté. liai. Iradimenlo.
Tradueh, adj. v. l. traduit, interprété,
expliqué.
Tg-ndiiîre,
Iradurre,
V. a. traduire, changer, tour-
ner, expliquer, commenter.
— L'ai iraducb d'au ialin lan ben que l'ai pouscut.
Trafee, Il s. m. trafic, intiigue, industrie.
Trayî, y — Tracas, sollicitude.
— Moussu lou marséiès, vostro sanlo danriio.
En roulo m'a douna, mai que n'avés idéio.
D'eu odi, d'embarras, de trafi, de souci,
En toul ûcô, pau de prouQ.
Félii.
'J'rafega, v. a. brouiller, bouleverser,
tourmenter.
Trafcgous , adj. brouillon , inlrigaul ,
indiscret.
Traflea, v. a. et n. trafiquer, commercer,
échanger, fréquenter, voyager,
ravauder. Bas lat. traficare ,
troquer.
TRA
1283 —
TRA
Trafleace, «. m. et /". commerce, indus-
Irafico, trio, affaires , mouvement ,
occupation, échange.
— Amie uno eiiibcjo mo pico,
De 010 gila Jins la traflro.
Trafleaire, adj. remuant , changeant ,
empressé.
Trafleant, Il t. m, et aij. trafiquant, mar-
Iraficous, Il chand, troqueur, industrieux,
intrigant.
Trafleho, t. f. gros clou à crochet.
Trafl^a, \v. a percer, Iraver. er, trans-
Trafura, || percer, blesser. Lai. Ira figere.
— Aro Mu'as l'amo Irafigado,
Que la ilouluur l'a iiiaJuraJo
Uins souii ousiau poiles Inlri,
E podon n'en tlouri la porlo ;
Per eslre fcmo siès pruun forlo.
Roumaiiille, 1856.
— Em' aquel Ireil ben apounclia
L'ané Irauca, mai Irafura.
Trafusa, v. a. étendre, éparpiller, dé-
brouiller, démêler.
— Asen à Irafusa forço escagno.
Trarusage, %. m. débrouillage, éclaircie du
fils, recherche, mise en ordre.
— Mes lournamai, au bout il'un pau.
Sus foun lié se le^o en 5ur.^au ;
Zou de luu e de Irafusage,
Espoussii jusqu-eis (CaUge. . .
bigot.
Trag, [| s. m. v. l. trait, corde, courroie. —
Trat, Traite , train , allure. — Dard ,
Iraxl, il arme de jet.
Tragita, v. h. t). /. jongler, bateler.
Tragitaire, s. m. sauteur, baladin, esca-
moteur.
Tragoun, Il s. m. armoise estragon, pi.
Etlragoun, || potagère excitante et aromati-
que. Coudimenl des salades.
— Artemisia dracunculus.
Tralii, v. a. trahir, trora|)er, abuser. —
Ronger, mâcher, couper.
Traliina, v. a. charrier, voilurer, traîner.
Traîna, Il v. a. et n. traîner, tirer à soi,
Trei'na, || faire rouler. — Languir, dépérir.
— Parler lenlenienl. — Allon-
ger, différer, — Pendre, oublier.
Trainfja,
Rebala,
l'raïno,
Traïsso,
Tragino,
V a. et n. mener lentement
une affaire, lanterner, lan-
guir, ôire malade depuis loog-
tem|)s.
s. f. traînasse, long Blet de pêche
dont on entoure les poissons, et
que l'on ramène au bord en le
faisant traîner.
Traio, Il s. f. cable, corde tendue en tra-
Tralho, \\ vers d'une rivière, coidede puits,
chapelet sans fin d'un puits à
roue. (Voir triau). Lai. Irahere,
— Sus Ici liaiio ni'aubourarai,
D'.iqui déforo saularai,
E piéi te iiiandarai la traio.
Traire, v. a. gatc. traire, presser la ma-
Trojt, melle, faire couler le lait.
Traire, v. a. jeter, lancer, répandre, tirer,
mener, entraîner, enlever, arra-
cher, porter. Lai. Irahere.
Esp. Iraer.
— Ne siilis lin au sôu, l'escampo,
Dcx Uii lou Irais, dci fés l'acampo,
Lou fai linda, tant qu'à la Qii
Louincstre ié-Jis : Camarado,
Couru me pagis la dinado ?. . .
Pranac.
— Cadun gardo siis ans, »en! poudre s'en desfaira
Moussu pagarias pla lou que vendrié vou 'n traire.
Mes aco se pot pxs, . . cal doun vioura counteni
E coumo Diou zou \ul, laissa couric lou lems.
Azaïs.
— Ere '.oui csmuugul, Irefouli, respirave
l,ou porfuin aiiii.stous qu'à soun entour Irajié.
— Quand noun vijnù-i \ers ièu gtan mal mi fasii Iraire.
— Es alor que Iragiièie p6u per moun amo.
Trait, Il s. m. trait, flèche. — Corde, cour-
Treit, || roie. train, allure, jet, portée,
ligne tracée, action, fait hiïlori-
que. (Voir Ira, trag.)
Traite, adj. traître, perfide, dangereux.
— L'uundo la pus traite es aqudio que dort.
TraiteMSo, s. f. trahison, inSdélilé, trom-
perie, fraude.
— Te lagm^s d'un ami que l'aurlé fa traitetso,
Ou de la durela du ta liera inesiresso.
Traliica, Il v. n. éclairer, éblouir, percer
"îreluca, || le nuage en parlant du soleil
ou de la lune.
m. tran$lucere, briller.
TRA
1284 —
TRA
Trama, v. o. lisser, passer la trame entre
les fils de chaîne au moyen
d'une navelle. — Ourdir, ma-
chiner une intrigue.
Tramalhado
Entremalhado,
Trambla,
Iramhoiila,
s. f. filet de pêche à po-
ches, ii plusieurs réseaux.
V. n. trembler , frissonner ,
être agité, avoir peur, osciller,
chanceler.
— Roso, qae le disi6 dins sonn poulit loiigalgo ?
Bélêu que l'adourabo, e l'aimiriô louijour ?
Per ço que lus fasios Irambuula loun feilhalge
Pus amonrousomen que iioun fas dins lou jour.
Barbe.
Tramblaire , s. m. et adj. trembleur ,
craintif, prudent, circonspect.
Tramblanto, s. f. gelée de viande ou d'os,
Tramble,
Tremouli
Tramble,
Tramblomen,
Iramblun,
$. m. peuplier tremble à feuil-
lage tremblant. Populus Iremula.
s. m. tremblement, frisson,
agitation, vive émotion, révo-
lution, émeute.
— Mai vendra ben Ion lraml)lomen
Per nous lira de la misèro.
Tramblouta,
Trampela,
Irampaleja,
V. n. trembler, grelotter
de froid, vaciller, tituber.
— Languir , attendre
avec impatience,
— Tontis an uargal la raounino,
Si fan un aJiou amical,
E caJun devers soun ousial.
En trampalejan s'aeamino.
G. Azaïs.
— Me fagué Irampala dos ouros.
Trametre, v. a. envoyer, faire parvenir.
— Al [innt oun l'albo se rebeilho.
Un poul, en se gralian l'aurcilho,
Tramelec aquesie psquel,
A soun amie lou bourriquel.
Goud.
Trambloinen de teri-o, s. m. secousse
subite du sol produite par la
chaleur centrale ou l'électricité.
Tramo, s. f. fil de soie ou de laine, de
coton, etc., destiné aux espou-
lins de la navette, pour tisser
une étoffe.
— Jonvent proufilas vosll ben jour
Qae soun la Iramo de la vido.
Tramonntano, s, f. tramontane, côté
Tremounlano, du nord, vent du nord,
l'étoile polaire. — Fig. vanité,
présomption.
— Gagnavo, counlent soun ousial.
Quand un grand vent de Iramounlano
lé lou mando dins lou canal,
Del naut de' pount de Founsérano.
Aiaïs.
Tramitalh, s. m. tremblement, vacillement.
Trampalbeja,
Trantalha,
V. n. vaciller, chanceler,
remuer, s'agiter.
Trampelun, s. m. attente, impatience,
frisson, effroi.
Trampol, s. m. tumulte, tapage.
Tran, s. m. train, allure, suite, voie.
Trana, v. a. traîner, tirer. — Traverser,
nager. Lat. tranare.
— Dins la fonlo Iranavo fiéro,
Semblavo pas louca lou sôu.
Tranca, v, a. couper, tronquer, déchirer,
briser, navrer.
— Si cris me Irancavon lou cor.
Trancha, v. a. trancher, couper court,
ras, tailler.— Décider, résoudre,
Tranehado, s. f. tranchée, fossé creusé
pour l'écoulement des eaux. —
Coupe de terrain pour y faire
passer une route ou un chemin
de fer. — Fossé sinueux pour
l'approche de.s places fortes.
Tranchet, s. m. lame d'acier dont le
Trinchet, tranchant en biseau sert à
couper le cuir.
— Noslr'ome un bel mati l'agsnlo lou Irinchet,
Ero aguzal de fresc, couni' un r»zouer lalhabo.
Tranebo, s. f. tranche, morceau coupé
mincci — Ciseau ou burin pour
couper le fer.
Tranebo-lard, s. m. couteau de cuisine à
large lame.
Traneho-le^co, s, m. grand couteau à
lame mobile pour tailler la soupe.
Trancina, languir, s'ennuyer, s'inquiéter.
Trandol,
Trandotd,
TRA
t. m. balancier
échappement. -
escarpolelle.
1285
de pendule,
- Balançoire,
— Ranquino fa h dolicado
E nou la baiso pas qui bol,
Soun se la rend alal sucrado
Que ne bal couino bel iraiidol •
Goud.
TrRndoula, v. a. balancer, mouvoir, faire
pencher.
— Mes tu non tramblf j pas quand nay un gros auralge,
Regayios irandonla lous milo basiimens.
Tranlero, s. f. joie, imprévoyance.
Tranleto, s. f. et adj. coureuse, légère,
évaporée.
— Fagucs pas coumo forso fan,
De nosti chalo un pau Iranlelo.
Traniiuile, adj. calme, sans reproche.
— Se sentes loun anio iranquilo
Siés sus lou camiu dou bonhur.
— . Mai pagaren e mai seren Iranquile,
Demandan pas qu'ac6 ;
Tranquilila vôu mai que liberla.
Transailho, s. f. Irémois, menus grains
que l'on sème au mois de mars
pour produire du fourrage vert.
— Trilicum Irimense,
— Yéu cneilhere ben do transailho
Touis lous ans may dedous sesliers,
E d'aglans dous couinoul» entiers .
Seigne Peyre, 1576.
Transido, s. f. saisissement, surprise.
Transir, v. a. et h. transir, saisir de peur,
serrer, engourdir de froid,
Tranflit, adj. engourdi, saisi de froid, de
peur, d'émotion. Faible, débile.
— Mes ièu ey fach »iss6 per lai de counsoula
Moun paure cor Iransile ma pauro ccrbelo,
Ucl irai que m'a donnai aquelo doumaiselo.
Transo, s. f. crainte, appréhension.
Trantaia, Il v. n. chanceler, vaciller, être
Iranlnlhn, || en balance, en hésilation.
Barro un ieul, pièi n'eu barro dous,
Clino sa leslo que Irantaio,
E s'entlor coumo un benurous.
Trantalhèro, s. f. pierre branlante, ter-
rain mouvant.
Trantanel,
Vergne nègre,
Tranteja,
Traiitel, Il
Trantol, |
Tranto. s.
TRA
s. m. nerprun bourdaine,
aulne noir, arbre fam. des
Uhammées à fleurs verdàtres.
lihnmmus frangula.
V. n. hésiter, ânonner en lisant.
s. m. solive ou poutre formant
bascule. — Balançoire, hamac.
f. hésitation , indécision. —
Balance, instrument de pêche.
— Corbeille à poisson, réserve.
— Maugral qu'aguesson prés do pèno,
Souu iranlo n'cro gaire plen,
Trouveron pas la boucno véno.
Pas mémo émé lei bourloulon.
Desanal.
Trantoul, Il s. m. étagère suspendue au
Brandoid, || plafond pour y tenir le pain,
tréteau, balançoire.
Trantoula, v. n. balancer, tituber, chan-
celer, pencher.
— Pesant e Iranloulenl, sus la terro el camino,
Soun cor es cscrancat ; al bouissou que llouris,
Al traite que lou fl.ito el se bbro e péris ! . . .
Bonnefous.
Traii-tran, s. m. train ordinaire, occupa-
tion journalière, besogne du
ménage. — Marche lente, amble
d'une monture, cahots.
Au Iran-Iran dei revoulueioun,
Que de reïaume, que d'emperi,
A l'oumbro dei couslitucioun,
Soun enlerrals au cementeri.
Gaul.
Trantu«i, s, m. balancement, mal de mer,
roulis, agitation.
— Es lou Iranlus que lous «llanco.
Trapa,
a. attraper,
trouver.
saisir, rencontrer,
— Lou loniloma dos fouguiiron Irapados
Pas mai qn'auibé lous osses e la pel.
Trapailelo, s. f. sourricière, piège à rats.
— Dous lardons Uuissicn dins uno Irapadelo,
Caduno enfilo lou irauqupt.
M>r.
V. n. piétiner, fouler, s'agiter
sur place. — Froisser, déchirer.
Irapeja,
Trepeja,
Se coHchon ren qne per veïa :
A gcinl passon la niué picno,
Sei nian fan que lavancja,
Sei p'i fan pas que Irapeja.
Maure!.
TRA
1286
TRA
Trapelo, s. f. marchepied en talus, pelil
plancher,
Trapet, s. m. lulin, esprit fullel, drac.
— Maire, lou Irapet me fai )j6u !
Trapo, s. f. trappe, ouverture horizontale
Trnppo, ou de niveau. — Abal-foin, —
Piège dissimulant un trou. —
Petite porte à coulisse.
Trapou, s. m. trou, soupirail, évent.
Trapounièro, ii s, f. trap[)e, ouverture
Irappolièro, \\ sur un plancher, abal-
foiu. II. trabocchetto. Esp. trompa.
— Pièi qu.ind a vis, de la cavo au palhié,
Chaco feiieslro, arqiiiéiro, Ir.ipuunièiro,
Coutiio en pleii, coumo uoo pépiniéiro. .
Traqneja, v. a. poursuivre, tracas3er,
harceler, fatiguer.
Traquet, s. m. ressort, va et vient, piège.
Traquet,
Bistratra,
s. m. traquet rubicole, bec-fin
qui habile les bois et les pays
montueux. — Saxicola ruhkola.
Traquo, ». f. trace, culture, plaine.
— De la lîiuio de la coualo
La mar pareil dins lou lucn,
E lou ugaid s'arrégalo
Su leis aigos, su lou ben
D'uno Uaquo pa^touralo
Hicard.
Tra»pour tranH, rad. au delà, après, der-
rière.
— De tras en trat, adv.^peu à
peu, pelil à pelil.
— PiT fa soun gousiadet, {ai \en de Iras en tras.
Tras, I adj. mauvais, usé, vieux, faible,
Trasso, \ malade, débile.
Trasana, v. n. palpiter. (Voir tresana.)
Trasealan Jaune, Il s. m millepertuis
Casso-diable, 1 perforé, pi. fam.
des Hypéricinées à fl. jaunes;
vulnéraire et fébrifuge.
Trasealan rouge, i s. m. petite cen-
Fel de terro, \ taurée , gjutiane
centaurée à fleurs blanches.
— Gentiana centaurium
Traaeoula,
Jre$coulii,
V. n. dispaïaître, passer au
delà. Lat. trans collem.
Trasrournia, [] v. a. et rec. changer la
Se lru7ufounnn, \\ forme, le caractère, se
changer, se déguiser, se refaire,
— Souiijivc qu'un sabuun, un ban
Tra>;foijriiiarion hen la paurt-ssu,
Kmb'un pau il'ur iuùi ou d'Hisn,
N'en pourriiii faire uno duquesso.
Dauriac.
Trasport, s. m. changement de lieu. —
Chariot, camion, âne, mulet. —
Exaltation, enlhousiasme.
— Es alor qup nosie aubtTgi>lo
Nous 11:6:. é .sus luu cop scis liesiio de irasporl.
Traaia
Trapo,
, \ V. a. tracer, percer, pénétrer,
I sillonner, tirer des pierr«s d'une
carrière.
Trassegue, «. m. charme, philtre amou-
Irassegun, reux, breuvage qui fait
suivre, qui attire.
— D'au secret Ira'Sigun voulés saupre lou goust ?
Trasseja, v. n. ravauder , réparer , rap-
piéceter.
Trasteti,
Trassaiiés,
s. m plur. restes, débris, gue-
nilles, fumier, loques.
Trasaimafli , s. m. proposition , projet ,
caprice, idée.
— Lors vous dirai entre nous dous,
Quauquo Irassimas qu'ay vn testo
Oc luiiifo mail ;... un jour de fe lo
Qu'auren la semmano que ven.
Seigue Joan.
Trastoulino, s. f. terrain pierreux, argi-
leux, lande maigre.
{Noir Irestoulièro.)
— .Narbouiié», quai l'arreslara
Dins la draio uunt' ara caniioos 7
Se ven pas lou filoussera,
Kaspa vigiials e Irasloulino^.
Gleiies, 1>S77.
Tras virât, adj. iroublé, bouleversé, effrayé.
Trata, v. a. traiter, négocier, discuter. —
Recevoir, héberger. — Régaler,
donner à manger. — Qualifier,
reconnaître.
- lèu vous ai dit qu'eici souy |ila Iralal.
Trataire, s. m, courtier, négociateur.
TRA
- 1287
TRA
Trntninen,
'ïralomen.
* m. l)onne réception, ac-
cueil. — Indemnité, appoin
lennenl.
— .Mai o.iilcin richurniMi me Inlalio.
Acô ■l'aqui n'es (ms ('ucaiiiunieii,
Kl'js à mi fiisioii un ira'oiiicn
Williou rciil coiisqu'aeù 11(111 miriljbo.
Ang. Cdill.
Tratat, s. m. accorJ, convention— Mélbode.
— Lou tigre, l'ours e lou lioon, un jour
F.'ijufron eiKemble un Iralat il'.iniiMaiiso,
l'ousquet finnat, e caJnn à fuun io;ir,
l'aiosul cor, ne jurcl l'ousstrvanso.
0. Aziïs.
Tratnr, fl s. m. traiteur, cuisinier, restau-
Iretur, || râleur. — Négociateur, intermé-
diaire.
Trau, I s. m. trou, petite ouverture, creux,
Trauc, || blessure, cavité. — Petile habita-
tion, mauvais gite, laid village.
Gr Tfcta, percer, ivf» porte, valve.
— Dins tous rocs vous fan soun nizau,
Coumo de passcrouns de Iran.
- Lou brau sus el d'un soûl bound s'élançanl
Lou Irai al sol emb'un Iraucdms la panso.
— Car la murai'o es tan esposso,
Lou Irau lan prim ; . lan verinous,
Lou dard gn rdian do la rirlieso
Que d'approtlia n'es dangeirous.
J. Canonge, I86G
— Sens besouii de faire escalado
Passeron per un pichol Irau,
?ouio la porlo d.-riubado.
— Lou rai es pas lanl bau
l>e se bza ren que d'un Irau.
Trauea,
Iràuca,
V. a. trouer, percer, pénétrer,
miner, forer, mettre en perce
— Quand la mar fai mounlagno à louca lou nualge,
Eque de caisi lu dins sa coulero ben,
Li dises fieromen, d'amb'un rizen bizalgo.
As bel IraucD moui pés, n'aniras pas may Via.
Jasmin, iSSU.
— Nous dones de resouns Iraucados.
— Mes boli dire loui, daban, à gaucbo à drélo,
Bezi mai d'uno sijjo espresso qu'ny iraucat;
Mai d'un poumié qu'ey debreneal.
Traaeadero, s. f. gasc. percée, conduite
d'eau dans un champ ou un
jardin potager.
Traueadouira, «. f. vrille, percerelle,
forêt.
Traaeaire, ». m. perceur, foreur*
Trauearië, i. f. assemblage de irous.
— I.oii i-op que ri'Sclaulis ois autri donno p6u
IC dins SOI Iraucarit* louli cuurron »'escouiidre.
'l'raucas, ». m. grand trou. Trauquet, petit
trou.
Traneat, adj. troué, percé, criblé.
— Vai lira d'aigo omb'un panie Iraucat.
S m. maraudeur,
pillard , perce
'Iraiieo-baragnado,
Sattlo-barlas,
haies, saute buisson.
'1 rauco-bartas, Il ». m. troglodyte ordi-
Caslagnolo, \\ naire , petit Sylvain
très vif qui sautille dans le»
haies en poussant son petit cri
d'appel. (Voir bouscarido).
Traueo-nèu, ». f. nivéole printanière ,
perce neige, pi. fam. des Araa-
ryllidées à fleurs verdâlres.
Traaeo peirau,
Clabelado,
». f. Iribule terrestre,
croix de Malte, pi.
rampante, fam. des Zjgophyl-
lées à fleurs jaunes.
Ti'aueo-peiro, n ». f. blennie vivipare»
Bavarelo, || lièvre marin , poisson
qui se retire dans les fentes ou
les trous des rochers.
Traneo-Ma, Il s. m. brome stérile, pi. fam.
Bauco, Il des Graminées. — Bromut
stérilis.
Traulin, || v. a. fouler, piétiner, so rouler
Uroulha, il dans l'herbe, sur le gazon.
— Aben de rocs beslits en belour que berdcjoo.
De pianos que touijour daurejon.
De coumbos oun beben un ayre sanilous,
E quand nous passejaa, (erloul traulian de flous.
Jasmin, iUH.
Trauqnillia,
Artizouna,
V, a. faire des petits trous,
cribler de trous, perciller.
— Tout proche d'uno plaço, à quauquij pas del Iwrri,
S'élévo un viel oastau tout trauquilba dai garri.
Trava, v. a. arrêter, attacher mettre en
travers.
Travado, ». f. travée, espace entre deux
poutrelles.
— A la clartat d'un lum penjat à la Iravado,
Sut baue qu'es-à J'enlour s'«s«eto rhoasl«l«d9.
TRA
— 12S8 —
TRÉ
Travaî, Il s. m. travail, ouvrage, fatigue.
traval, | (Voir Irabal).
— Vai-l'en il'eici, lou Iraval us foursa,
E li bras soun pas prouii forl pir lou faire.
— Vésès, nous-aulrl rlous
Siaiu pas coussu, mal s'am de travaiairo,
E rusliquçm ; lou iravai, ben ségur
E la santa fan -il pas lou bonliur.
Gaulier,
— lèu à moun pichotpas, m'enlorne d'or ma borio
Onnle ai, per moun iraval, lou pan ilt; cada jour.
Oui) Irobi liberlat/in' la pals e l'araour.
Travaïadou, s. m. journalier qui travaille
aux champs, aux vignes.
— Lei Iravaïailou soun plus sagi,
Soun bon paure, mai m'es egau,
Relourni mii dins moun vilagi,
Vole mai veire moun oustau.
Thouron, 1803.
TravaVaire, s. m. travailleur, laborieux.
— Mes, créses que siéi pas sonlomen qu'un sounjaire ;
lèu, semène lou gran que fai vioure l'aucel ;
Cade jour fau ma rcgo, e siéi un iravaïaire ;
Siéi gimbla sus la lerro e regarde pa 'au cel.
Travaieja, v n. Irimer, faire un ouvrage
peu productif.
— En travaj'cjan, mange encaro.
Tombe ou levo, de baisso en grès,
Viveu pas qu'un jour a la fés.
Travala, v. n. descendre, abaisser.
— Fai (ravala la boulo à la cavo.
Travalha, Il v. n. faire de l'ouvrage, exé-
Travaya, \\ cuter quelque chose, s'occu-
per, produire.
— Vas plus, lou long dou biau, amourous de la plego,
Travaïa sus lou vegc ou lou joun que se plego.
Méry.
— Ben Iiavaibo c«n fai lou ben.
— Toan cizel fa l'image en iravalbant l'ivori,
— Dimcnche ou feslenal, jamai dins Maurelha,
Quand tout se brauziriô, dins aquelo journado,
Degas> naui, degus n'a voulgut iravalha.
J. Sans.
Travasa,
Traveja,
V. a. transvaser, soutirer, dé-
canter, verser doucement.
Traversino, «, f. pièce de bois employée
dans les fondations ou dans
l'eau pour retenir les terres.
Travéa, Il s, m. travers, le biais, le flanc,
Traoués, la largeur. — Colline, hauteur.
Troft««, Il Lat, trans versus. (Voir triviés.)
— I,ei poscain^ île bono classo,
Aqueli que soun pas palel,
Au grand lra^ès que prengon place
Vis à vis lou Ma? de Moût l.
Desanal, 1851.
Travé» (Oe),
Rebottssié,
adj. contrariant, bizarre,
capricieux, vicieux.
Fr. centr. travarsieux.
Travessa, v. a. traverser, passer à travers.
— Lous aucfis rapinurs dins lous ers s'en aussabon,
D'aulres d'un aubre à l'aulre, en quialan iravessavon.
Travesiliado, «. /■. traversée, trajet par mer.
Traversai!, «. m. raccourci, à travers
champ, — Pièce de bois, assem-
blage horizontal. P. c. travarse.
Travessièro, s. f. raie traversière, sillon
dans un pré.
Travessin, s. m. oreiller qui s'étend sur
toute la largeur du lit.
— Es-li verai Bellot, fastoun som, viel canlaire
Dessus loun iravcssin de terre e de frejau.
Gaul.
TraveBsié, Il s. m. filet de pêche qu'on
Travessau, ij place en travers d'un petit
cours d'eau.
TravesBo, s. f. rue secondaire, raccourci.
Dim. travesseto, ruelle.
Travesti,
Se travesti,
V. a. déguiser, contrefaire. —
Parodier, rendre burlesque. —
Se travestir.
Travetoun, s. m. soliveau, pièce de bois
refendue.
Travetto, s, f. solive, pièce de bois carrée
qui porte d'une poutre à l'autre
et qui soutient le plancher.
Travira, v. a. v. l. bouleverser, mêler.
— Effrayer.
Travoul, s. m. petite corde. Syn. tiroun.
Trazag (à), adv. gasc. à travers.
Trazeyre, adj. gasc. qui jette, qui lance.
Tré, H prép. dès, depuis, à partir, aus-
Entre que, || sitôt que.
I
TRE
— 1289 -
TRE
— Tré que l'aiicéu es espcii
Li iiKiirc biïo la bccailu.
— Detnan ccrc.iri J« loul raire,
Tré que lou j'ur sera lengii,
U'ouvragi; per elo, pecaire !
Du |jan per lu.
D'Anselme, 1820.
Treba, Il v, a. fréquenter, hanler, prali-
Treva, |j quer, visiter, examiner, s'agiter.
— I.ous que l'abarecio lous pico
E qu'ai' abson île gratis trésors.
Les amaguii illns la burrieo
Per y Ireba quand seran morls.
— 0 bous que irebats la sc;ei!ÇO préciso,
0 uoblu amie, le proubl. me escur
liiru à boslri) gui.«u.
Uourdou.
Trebal, Il s. m. pro». peine , tourment ,
Irebau, || souci, trouble, fatigue, travail.
— Ei Irebau de l'amour as respounilu de noun.
En gés de chato as dit : Cliaiouiiu à lei gmoun
Laissu-ine bèure l'alle^resso.
Tavaii.
— M'esiransioe loujour, e vese à bellis ouro
Dins un trebau sens 6d, ma vida s'abena.
Trebasta, v, a. et n. frov. détruire, démo-
lir. — Trébucher, s'écrouler,
tomber, rouler, disparaître.
— Quand César moungué, que sa Roumo do mabre
'Trébaslé per lou sôu, e inilo pople alabre
lé passeron dessus, e^crllchant soûl si peu
Lou front dou pople rei . . . .
Bagnol.
— Dariiès lou mount lou soulèu Irebasiavo.
Trebe,
Irehle,
ai}, trouble, qui n'est pas clair,
obscurci.
— Aigo irebo noun faimirau.
Trebelit, ndj. gasc. usé, déchiré, affaibli.
Gr. T(iiSi}. usure.
Trebira, Il v. a. bouleverser, mêler, re-
Iravira, |) tourner. Lat. trans-girare.
Trebla,
Treboulha,
V. a. bai lim. et prov. troubler,
biouiller, agiter, remuer, inquié-
ter, tourmenter. Bas lat. Irebolar.
— Aigo fado, licou maudilo,
Flaco i.ourrisso des moulis
Nou ircbli-s jamay nosires bis,
Que quand seren las de la bito.
Bign., 1709.
81.
— Quand l'ai mes sus la lerro, cro-li pas pouliJo ?
Umi', d.iliiis ciiri lions as Uissa lii fanisido.
As inboula lou iiiouiide '. es ièu qu'ai fa la yi !u
E tus lonj lur cerqiie» la mort.
Uarcin.
— Tus sentes pas l'.cno r que Irttoulo loun amo.
Trebo, «. f. trêve , reiftclie , cessation
Trevo, d'hobtilités, de dispute, de com-
pliments.
— Dab^n d> fa la pa\ fasels un pau de trelio.
Car à lous paures gens lou cor a inuts lour crebo.
Quand els veson pana lou besiial del pages,
E per aco la pax nou la relardart'i
A. Gatll.
Trebolaiiien. s. m. v. l, agitation, lem-
Ureboulun, pèle, iDUibilloii, effroi,
trebouleri, inquiéiuilo, chayrin.
Treboul, adj. il subst. trouble, nuageux.
AV. centr trebou ouragan.
Esp. tiirbio. Ital. lorbido.
Treboulino.
Treboulun,
s. f. fond, lie. — Brouil-
lard, brume. — Alarme,
effroi, frayeur.
— Airco miés souto d'uuo lino
Un marrit | ignoun d'aubr:cui
Que louli loi ragous mescla do tieboulino.
Tbouron.
— Lei Houman, csloiina d'ausi dins l'asseinblado
Un ome que disié crudamen sa pen-^ailo,
Coumo aqueu. srnso pàue senso trelunlm,
b.n lue do l'emin^Mida lou noumoron Iniinn.
bourrelly.
— La lingousto palndo o lou peis Iri'boulmo.
Treboulit, ad}, troublé, agité, vaseux,
Entrebouli, fermenté, aigri.
Trebue, s. m. faux pas, ressaut, point de
mire. Ely. Ire au-delà, bue trou.
Trebnea, ». n. trébucher, broncher, faire
un faux pas.
Lat. Ira buccare, sur le trou.
f- El bulo li roucas, per li viu, per 11 colo,
A la forço d6u poun, en irehucant regolo.
Mistral.
Trebueliet, \ s. m. Irébuchet, petit piège
Irebuquet, \ en foniie de cige ou do
boîte pour prendre les oise.nux
ou les souris, basé sur un Doau
h bascule. — Petite balance
très sensible.
— 1 'aven pas demanda peiqué
S'es laissa prendre .lU Irebuquel.
TRE
1290 - TRE
Trecol,
Irecouel,
s. m. le point culminant, le haut
du col, le bout de i;i montée. -
Passage, défié.
Trecoula, v. 7i. arriver au sommet, s'en
Irascoula, aller, (lisp.irdître, se précjpiter.
Irtscoula, Lai. trans collem, au delà du
mont.
— Lou soulèu toul lirblous, dintre Ion granj valal-
Dôii Caire do l'idni
venié '11' Iroeuul.i.
Serre.
Trefel de prat,
Trefoul,
trèule,
s. m. trèfle commun,
grand trèfle rouge, pi.
fani. des Pepiliona-
cées à fleurs d'un rouge violet.
— Trefolium pratense.
Trefouli, v. n. sursaulor, tressaillir, gril-
ler, désirer ardemment, mourir
d'envie, folâtrer, jouir.
— Auzès aquel parla que \uus fal licfouli.
— Sa maire, àsoiin cousia, coiinluravo en cantanl,
Trefoulissié d'amour ren qu'eu la lugaidaiit.
— Mes ly veyrias loiar la leslo
Quand ly parloii de M)slr' AnJriou,
li ly njounk", mi pirduune D.ou,
Uao coiilour en cliasquo jauio ;
Kilo \ous ry, ello vuus saiilo,
Que dînas ([iio vay irefouli.
Jotian, |376.
Tre^ran,
Gobi,
Trege,
Treje,
s. m. goujon do rivière, lotte,
gardon. — Cyprinus gobio.
nom de nombre, treize.
— Iregen, troisième.
Trcsiii, s. m. transport, Irafic, trajet.
Tpeginié,s. m. voilurier, messager, roulier.
— Es yuci Moussu, li dis-e juu.
Que pir Lious réjoui milliou,
Lou iréginie de tfouan bous porto
Mar^io de ca luiio sorlo.
Guud.
Tregirat, adj. troub'é, effrayé, ému.
Tregit, s. m. jet. — Traget, passage.
Trcgita, v, a. jeter à travers, par dessus.
Se tregila, —Gesticuler, s'agiter, se remuer.
Tregitaife, $. m. sauteur, baladin.
Treî, très, nom de nombre, trois,
Treillia, v. n. bas Hin. yriniper, s'étendre,
s'étaler. — Gioiser, entrelacer.
1 reio,
Trelho,
s m. treille, ceps de vigne en
berceau soutenu par un treillage.
— Ceps en espalier.
— Asscla louli 1res soulo uuo granjo irèio,
Cliicun dou Frounligfian louiiibavo sa bonti^io.
Treissa, v. a. égruger, piler, pulvériser.
TreiNsoiin, s. m. pilon de cuisine,
(Voir trissoun).
Trejala, v. n. trembler de froid, greloller.
— Vésés l'eiifant que rebalo
Qu'aco broco d ■ bos se,
Dius l'ouslau lou vie! trejalo,
Lou lias ié coulo de hé.
liouslan, 1820.
Trèjo,
Trègw,
Trel,
Triot,
s. f. truie, la femelle du porc.
(Voir trnijo)
s. m. bas lim. treuil, vis de pres-
soir, pressoir a vendange, à huile.
Lat. torcultun. Bas lat. troltum.
— Trel courredis , pressoir
ambulant.
Trelepa,
Trelima,
V. n. frétiller, démanger, gril-
ler, tressaillir, s'impatienter.
— Klis vûulien s.i pari de nosires canis de festo
K leris, Ire'c'pa, quand nauUes les dirian.
Treillage, s. m. treillage, assemblage de
lattes formant berceau, tonnelle.
Lat. trichila.
Trelliat,
Irelïar,
s. m. bas lim. treillage, tonnelle,
berceau de verdure. (V. trihard.)
Trelliau, Il s. m. corde de jonc ou despar-
Treiau, || terie , de vigne sauvage,
(Voir Iriau).
— Pcr l'en sourli n'ai ren, ni treiau ni carrelo.
Trelliero,
Lambrusco,
s. f. vigne sauvage, qui grimpe
aux arbres. Syn. trellms.
Trellii», s. m. treillis, grillage en fil de fer
ou en lattes de bois pour former
des clôtures.
Trelliissa, v. a. Ireillisser, griller, mailler.
Trcllio, s f. treille, ceps de vigne grim-
Tréio, pant sur un arbre ou sur des
poteaux. Lai, trichilum,
— La trelho ti auto
Moun rcinar^sauto,
Sattio que saularaa.
TRE
— 1291 —
TWK
Trelintnn, adj. empressé, ardent, dévoué.
— \in farièu por tu, Irdiman
La courso île Soloun eo A rie,
Emé II sabalu > la man.
ViTllol.
Treliiisa, v.a. Irélinguer, lier à plusieurs
cordes, fixer un rable à triple
liure.
Trelis, s. m. Irélis, grosse toile gommée.
'Freine, Il s. m. rayon de soleil, éclat, splen-
Trelus, || deur. Lat. translucere, briller.
— Pièi n'ai plus xis que lou souliSu
E SI Irélus sus Paigo amaro.
Aubaiifl.
Treluea, v. n. briller, percer le nuage.
Trelnsent, adj, brillant, éclatant, luisant.
— Coum' un grand [eis vesiil d'escaumo,
Es Irelusi'nt de loul cousial.
Trelusi, v. n. briller, percer le nuage.
— Cado ounibro cnlrc >ous bras pourlavo
Un libre que trelusUsié.
— Alci la niannadvj J.incio,
iJ'ouf] l'i'lh arnislou<ol e biou
Trelusis, coum' uno eslelelo,
La iieit dms uu clar col d'csliou.
'l'remarcha, v.a changer de voie, détour-
ner, dérouter, égarer, soustraire.
Trembla, v. n. v. l. trembler, frissonner,
Iremoula, grelotter. liai. Iremolare.
Esp. temblar.
— Canriiné vers lèu, nvraclanlo,
Soun pas, à pèno renlendiéi ;
En prengucn'. ma iiian Ircmoulanlo,
Me digué, fraire, l'allci.diôi.
Gau.-scn.
— Lou \\<:\ que vers ièu caminavo,
Sus ma W'Slo que Irennouiavo,
l'ausé sa inan pteiiu ilegran,
Wedjsenl, émo .«a voués gravo,
lien lèu II germe gièïaran.
Ikriiard.
Treniblour, 11 s. f. tremblement, peur,
Tremblun, || frisson, émotion.
Syn. tremour.
Tremblarello, s. f. vesce des haies, des
buissons.
Treniejo, [1 s. /'. trémie, auge conique qui
'ïremiéjo, || fournil le blé aux meules. —
Boilo qui dislriiiue le grain aux
pigeons, aux faisans, etc.
— l'er coumoula la Iremiijo
Anan vcja loul lou sac.
Trenienti, v, n. trembler, frissonner,
frémir.
— Qu.nnd le veso de )il<'jo coullido
Fas Iremenii II vit',o arado
Treineiitino, n.f. téréb"nlhine.
(Voir lourmentino).
Tremol,
TremouUs,
s. m tremblement, secousse.
Syn Iremotir.
Treinoul, s. m. peuplier tremble, fam. des
Salii'inées à feuilles tremblantes.
— Populiis tremula,
Trenioiilniit. adj. tremblant, ému, agité.
— Sens muza se gandis lien plan
Vers la rambro ounle crci qu'Elviro
Es eslromado em' .«oiin galant ;
Escoulo aqni tout Iremoulanl.
Treinoulino
Dourmilhouso ,
Tremoiiliin.
Irambliin,
s. f. raie torpille, poisson
à bouche transversale, qui
dégage de l'électricité comme
moyen de défense.
Esp, trimielga, Iremoisii,
s, m, frémissement, agita-
tion, émotion, frisson.
l'reinonnt, s. m. et adv. la crête, le som-
met, au delà du mont.
PorI, Ira os montes,
Lat. Iransmoiilem.
— Veiidie 1 il soulèu tremounl.
Treniouiita, v. n. passer outre, aller au
delà, se coucher, se sauver.
Trémoussa (Se), v. rec. s'agiter, se
remuer, se secouer.
Trempa, Il v. a. et r., tremper, mouiller,
Bagna, jj (ilonger dans l'eau où tout
autre liquide.
Lat. et Ital. tcmperare.
— Après lou signe de la erous
Dms luii Mn irempavo sa Icsco,
E lesle couino un amourous
Lou \aqui [ arti p^-r la pesco.
Houmieux.
Treini>ntlon, s. m. bassin, cuvier.
Trempassa, v. a. sauter, traverser.
— Cal en iiadaiil lou lrabes.sa,
Oa d'un linse lou tremp.'',ssa.
Ilartbcs.
TRE
— 1292 -
TRE
Trempe, adj. mouillé, trempé par la pluie.
— Arriven louli ircmpe à l'onstau.
Treiniiic, adj. destiné à la piquette.
— l'oiilo irempièiro.
Trein|io,
Aigado,
Treniuda,
Se tremuda,
s. f. demi vin, lisane vineuse
que l'un obiipnt, en faisant pas-
ser de l'eau sur le marc.
V. a, et rec. changer, trans-
former , convertir. — Se
transformer, changer de vête-
ments ou de lieu.
Treii, 1 s. m. prov. fourche, trident pour
Trin, | traîner ou tourner le fumier. —
Train, bruit, tapage, allure. —
Suite de domestiques, de che-
vaux, de voilures. — Radeau
de bois flotté.
Trena, v. a, et n. tresser, natter. — Se
lamenter, faire traîner la voix.
Lat, Irahere.
— Vé ! lou bc'U roudilul de fiho
Que babiho
ICn Irenam di- tés d'aié.
Trcna (Se), r. rec. se traîner avec peine,
Treiiaisa {Se), ramper, se glisser.
— iN'ts j)as sans faire d'oui e d'ai,
CJue lou pauri-l te lé iniiasso ;
S'i'tliro, e de guingoi lé vai.
buudiii.
Trennisse, v. a. irriter, impatienter.
Treiiat, adj. tressé, tortillé, natté.
Treiica,
Trtdca,
Jrenqueja ,
V a. couper, trancher, rompre,
fendre, diviser. — Travailler la
terre à la bêche.
— Voslcis |ieds d'ouliviù, n'en slouciaral l'crbage,
Tioi co|is, cmi| cojjs de l'an vous lois Ireuqmjarai,
.E cuiilio l'aspre géu vous lei< acaiarai.
.Visual, 1852
Treneatliiro, s. f. coupure, fracture.
Treiicha, v. a. bas liin. trancher, diviser,
Trcneo, I s. f. pioche, liouo, bêche.
TreneLo, | Lat, iruncare, diviser.
— Vai fa juga lou pi, lo irunclio oniai l'oplei.
'J'venco l'aig;o, s. m, lambre de la Médi-
terriinée, espèce de crabe qui
rampe dans le sable ou sur les
rochers.
Trenco taio, il s. f Trenquetaille, fau-
Trinco taio, || bourg d'Arles à la pointe
de la Camargue.
— l'a plus ni piéla ni remor ;
Soulo lou i-loumb que Iraucoe motd
Lou bèii novi de Trenco-iaio,
t)s loumba fiança 'iné la morl.
Vfrdol.
Trenello, s. f. tresse de cheveux, de
rubans.
— Es per me scdurro, o Venus,-
Es per m'abasima, crudelo.
Que laisses ti longlii irenelo
Toumba sus louri sen mlla nus.
Trenellos, s. f. commandes, bouts de
Gansettos, corde tressés et bouclés.
Treneto,
Cadeneto,
Treno, s.
s. f. petite tresse de cheveux
sur les tempes ou sur la nuque.
f. tresse. — Ceinture, cordage
qu'.n laisse Irainer dans l'eau.
— Tresse en sparterie pour les
pressoirs. — Claie, traîneau.
Trenquejaire, s. m. piocheur, pionnier.
Trenquièi'o, s. f. crevette des ruisseaux,
pelii crusiacé qu'on trouve
dans certaines sources. — Gam-
marus pulex, puce d'eau.
Trensouu, s. m. repasse, résidu je la
tarine.
Treiitanel, s. m. nerprun bourdaine,
Veigne nègre, aune noir fam. des fiham-
nées à fleurs verdâtres.
— lihamntis frangula.
Trenten, adj. trentième.
Trei», rad, piétinement, saut, tour.
Trepa,
Trepia,
V. a. et n. piétiner, fouler, sauter,
courir, tourner surplace.
Gr, Tfiwùi.
Aiman la lucbo au mitaii dis Arèno,
Lou biôii que bramo e Irepo djns lou roun.
Mai lou Iraval nous fai pas janial peiio,
E quand ié sian, lan Len n'en fasin proun.
lîigol.
— Counio escuniavo de coulero,
De si'i ped lrepa\o la lerro.
Si dous leul fasien qu'un ecler.
TRE
— 1293 —
TRE
Trepadis, adj. vif, hardi, audacieux.
— L'idèio, ongi'ni Irepaiiis,
Oonni' Hii granii gaudre que s'escoulo,
Embriso lis entrevailis,
E camino en lesio cii foulo.
Bernarii.
Trepadon, s. m. palier, liliac, petite place.
AU. treppe, marche d'escalier.
— Ero brounza. mai puulii orne.
Quand Ja\alé i!ou Ircpailou ;
Raulié la fiho d'un pruirome.
D'un viel prud'ome pescadou.
Mistral.
Trépan, s. m. trépan, instrument de chi-
rurgie enferme de villebrequin
pour percer les os du crâne.
Gr Tfvnaai, percer.
Trépana, v. a. et «. trépaner, percer,
pénétrer, briser.
— Ané proun s'assousia sonl leis ôubre d'un bos,
La pluoio Iri'prini; lei p.impo aniai seis os,
E l'aurisire passa, s'espoussé niai U'is alo,
L'ermeiio l'apeli» ; li douui la fnngalo.
tîourrelly .
Trépassa, v. a. et n. trépasser, passer
outre, enjamber, franchir, être
plus grand.
Trepeja, v. a. et n. fouler,
ïrepi/io, sauter, folâtrer.
— En palus, en plajo, en salan,
Toui acô iiadoamai irepiho.
— Emé sei laubo, à la carriéro.
En iregiejan dins la poussiéro,
Ac6 fai dire emé resoun
Que lei damo soun de pa\oun.
piétiner,
Trep«*jaire,
Trepiaire,
adj. qui foule, qui piétine,
qui danse, qui saute ou
folâtre.
Trepindo, s. f. piétinement, trace, em-
preinte des pas.
Trépigna, v. n. trépigner, frapper du
pied, s'agiter.
Trepo-eliival, Il s. m. Echinope à lêle
Trigochival, || ronde , Centaurée de
Malte â ûeurs jsunes, pi. fam,
des Composées.
Trepo-trepo, Il adv, et s. impatience, dé-
Trelepo,
sir, envie, démangeaison.
Trepongne, v. a. piquer, coudre ensem-
ble, contrepointer des cuirs ou
de la toile.
— Apiés lou teissftran vniguel un courdounié;
Vai l'en irepougne loun soulié
Marrit pegoi, Il dich ; as-ii douii lou couragi
De me demaiidar en mariagi ?
Diouloufei, 1810.
Treponneli, ndj. piqué , conlrepoinlé ,
cousu ensemble.
Trepountin, s. m. charlatan, bateleur.
Très, adj. numéral, trois. — Particule qui
sert souvent à renforcer la signi-
fication de certains mots ou
verbes.
— Faire Irés-trés, claquer des
dents, grelotter.
— Lou nombre 1res à lei cb:)ncn pu? bello,
Horaço nous l'a du ; lei Uiou aimon l'impers.
Tresana, v. n. pousser des cris, pleurer,
se lamenter, palpiter, tomber en
syncope. Gr. ^p>)>i*, se lamenter,
crier,
— Oiou fague, s'uno fés vm a lus! lou jour
Ounle loun pauie cor ire-anara d'amour,
Que posques per loujoiir leni. blaiico nouvièlo,
Aquéu que l'ainiara, qu'amiaras a loiiii tour.
Roumieux, UCl.
Treaealan Jaune, Il s. m. millepertuis
Gasso diable, \\ officinal, plante as-
tringente, fébrifuge, vulnéraire,
fam. des Hypericinées, à fleurs
jaunes. — Hypericum perforatum.
— Jano avio 'n broui de irescalans,
Liso, un de brugo à soun coursage,
Marlrelo, emb'un liri sauvage ;
Margarido à sous delous blans
Ten sa roso fresco espandido.
Trescalan (Pichot), s. m. millepertuis
couché, mêmes propriétés et
même famille.
Trescanipa, v. a, laisser un champ en
jachère.
Tresean,
Armas,
s. m. lande, pacage, terrain
vague. Syn.béarn. treyto.
Tredcar, v. ». sauter, bander, fouler.
Treseo, s. f. branle, bond, saut, frétille-
ment. Esp. Irisca.
Trescol.
TRE
s. m. point
moulée.
culminant,
- 1294 -
haute
TRE
TreBeoula, | v. n. s'en aller, disparaître,
Irecoula, Il se précipiter.
Trese^o. s. f. héarn lien d'osier, tresse,
courroie, corde.
Tresen, aij troisième personne ou chose.
— Se \i\és ben ensem, lesus en leslo-à-ltslo
Scnso ana querre loii Iresen ;
Li ireseii soun souven de reslo.
Tresilhoun,
Iresihoun,
s. m. trésillon, cheville qui
sert à fixer les nœuds des
cordages. — Grillage.
— Dtis arsenau louli lei forjo
Nous preparon de Iresihoun ;
NoDs meiran lei pc .sus la gorjo,
N'esperon pus que l'oucasioun.
Desanal, \)mQ.
TrrHnmda, v. a. transformer, transfigurer.
Trésor, s. m. amas de choses ou de
métaux précieux. Esp. tesnuro.
liai, lesoro. Du gr. 6tirxvfos ,
cachette.
— La Icrro dins sei flan es loulopleno d'o.,
l'a ren que (ou iraval per fourni soun trésor.
TresiinsHB, v. a, (Voir trépassa, Irempassa.)
TreB|ied, r s. m. trépied, ustensile de cui-
Trepeti, sine à trois pieds, support des
plats. — Pièje à petits oiseaux.
Trespir, ». m. infiltration, pénétration en
dehors, suintement.
Trespira, v. n. suinter, découler, suer.
— Sa floureroun trespiro uiio alètio de mèu.
Treaplouniba, v. n. surplomber, avancer.
Trespourta, |] v. a. irimsporter, changer
Traspourta, || de lieu, faire passer ail-
leurs. — Fig. exciter, iriiler.
enlrainer.
— Touli II po|ile liespourla,
Soun esta &iau |er l'escoula.
Tressa,
Tressega,
V. a. tresser, entrelacer, enlor-
liller.
— La [allio Ires^ado on raniin
Vous assuusio dou \.iil murin.
Tressant, s. m. ressaut, bond, tressaille-
ment, surprise, élonnement.
'l'ressaiita, v. n. rebondir, tressaillir, être
surpris, ému.
— De si dou< liras ié fai lanl feslo,
Qu'en s'csca|jan a ir.'ssauta.
J. Canonge, 1867.
Tressol, s. »n. froment roux . (Voir «etMe/o.)
TresMuza, v.n. être ému, troublé à sueur
froide, avoir peur.
TresBuzou, $.' f. sueur subite, cauchemar,
frayeur, terreur.
Trestonlo, s. f. tesson, fragments de tuiles.
Trestoulièro,
Iraitoulino,
s. f. terrain argileux,
champ voijin d'une an-
cienne tuilerie dans lequel
abondent les cailloux et les
débris.
Trestouiiilia, v. n. rebondir, dégringoler.
Trel, Il s. m. Irait, action, fait, événement.
Tral, Il — Ligne, trace. — Effort, gorgée.
[\o\Ttrag, Irai.)
Tretur, s. m. traiteur, restaurateur.
(Voir tralur).
Trcule, i s. m. trèfle des prés, grand trèfle
Irioule, ronge, pi. f. des Prfpiiionacées,
Trefiol, \ fourrage à trois feuilles.
— Trifolium pralense.
Treulonn, s. m. trèfle ties champs ,
'ïrioulet, trèfle rampant, même fara.
à fleurs jaunes. — Trifolium
agrarium, repens.
— Ornement d'arcbiteclure et
figure noire des jeux de cartes.
Trevn, v. a. hanter, fréquenter, visiter.
Tn»a, — Courir, sauter.
Digo-me eau liéves, sauprai eau siés.
— Mes aro, counio l'alrouva
l'ins lis endré qu'a tant Ireva.
— Escoulas, tous ie ciu mania
Un d'aquesics des pus aierlo,
l'er ana fi la de.'cou^erlo
Ue çô que Irevo per aici.
Fa\re.
Trevadis, adj. habitué, qui hante, qui
fréquente.
— La irouclio, l'anguièlo e Ion chambre,
D'aqiii^ii rliriin soun irevalis.
TRI
- 12i)5
TRI
1 revasno, s. f. fréquenlalion , relalion
familière.
Trevala, v. n. surpasser , surplomber ,
domin(r.
'i'revan, Il s. m. eladj. habilaril, passant,
Trevaire, || coureur de nuit, qui court, qui
vole, qui sautille.
— Rigau, Irevan do» boui's. roussigiion ilu l'aulonno,
Chanjo toun lais piélous eu galoi riuuchioui'liiou.
Trevareaao, s. f. earlioe acaule h fl jaunes.
Treveljt, adj, usé, élimé. (Voir trebelit.)
l'reTiés, s. m. terrain vague, lande.
Treiira, i; a. ut rec. bouleverser, mettre
Se trevira, en désordre. — S'alarmer ,
s'émouvoir.
Trevo, s. f. lutin, farfadet, ombre, drac.
Tria, n v. a, et rec. trier, choisir, éplu-
Se tria, || cher , séparer le bon du mau-
vais, se choisir, faire bande à
part. It. schegliere. Lai. trahere,
— Ai souven iria de grame il scrmoun dou eu a
Triaeo, s. f. ihérijque , ancien mélange
pharmaceutique, élecluaire aux
propriétés merveilleuses.
Triado, Il s. f. choix, séparation, triage des
Triage, || matières textiles, des légumes.
— A i'ouro oun dins Coulras uno jouinesso aimado
AUt-ndià que lou suri marquéssu sa triado.
Triallio, s. f. et m. restes, rebut, éplu-
trihun, chures, dernier choix.
Triangle, Il ». m. souchet long, jonc trian-
Sagneto, | gulaire, pi. fam. des Cypéra-
céesà ûeurs jaunes. — Cypertts
longus. — Scirpe littoral, acirpe
maritime, même famille.
Trian, Il s. m. corde de jonc, de sparlerie
Trethau, | pour puiser de l'eau.
Ety. trelho, vigne sauvage.
Triba, l v. n. bas lim. marcher vile, Irolter,
Trima, \ courir, se fatiguer, trimer.
Gr. TfiSai, harceler.
s. m. carrefour, croisière, passage
en travers. Syn. Iribiés, tribet.
Gr. T^i€»f, chemin. liai, trebbio.
Lai. trivium.
Tribés,
Triviei,
Tribord, s. m. le côté droit d'un vaisseau-
Triboulet, s. m. morceau de bois ou de fer
conique. — Petit mandrin des
orfèvres.
Tribulat, ad}, affligé, tourmenté, châtié.
Tribunau, s. m. siège ou juridiction d'un
magistrat.
— Dôu lems que la puerlo es daberto
Si précipiio à luulo alerlo,
DIns la sallu dàu Inburiau.
Trie, s m. v. l. intrigue, embarras. — Coup,
bâton. Lat. tricœ, riens.
Angl. trick, ruse.
Trica, v. a. rompre, dénouer, disloquer.
Tricauta, v. n. feindre, finasser, intriguer.
— Orsus, \ésés, nous fôu sali
Au premié jour J'aquesl' afTaire,
Ëscoulas beii se voulés faire,
Sans tanl iina ni tricauta.
Es lou noulari tout pourta.
S. Peyre, 1876.
Trieha, v. n. tromper au jeu, diriger le
hazard, biaiser.
TricUaire, s. m. tricheur, mauvais joueur.
Trieo, y s. f. gros bâton, gourdin, trique.
Tricot, Il
— El marchavo sans quinca mol,
Ben appuia sus soun tricot.
Trieo-nieo, s. f. machine disloquée.
Trieouta, v. a. tricoter, faire des mailles
avec des aiguilles. — Faire des
petits pas.
Trido, ». f. bruant proyer. (Voir terido.)
— Es l'esliou, lou lems di cansoun,
Jouvo, amassas de inaigarido,
Enfant, ili mouiit venon II trido,
Cercas de nis dins li bouissoun.
GausseQ, 187IS.
Tridoala , v. n. frissonner , grelotter ,
trembler de froid. — Se plaindre.
— Rés plus nott mo lusis, œangra lou floc Iridoli.
Tridoulet, ». m. cri, plainte, gémissement.
— Qu'ouro auras fini toun n audit tridoulet.
Trieujo, t. f. truie. (Voir trèjo, truijo),
Triga, V. n, tarder, désirer, être impatient.
— Que me trigo d'ana sur la berdo pelouso,
Flouca de pimponns d'or lou clol de Goudoali»
Jumio.
TRI
1296
TRI
Tris» (Se}9 v. rec. se hâter, s'impatienter.
— Ay ! beirai jou jamay
L'ouro que lanl me Irigo.
Trignoala, v. n. sonner, carillonner.
Xrigo, s. f. impatience, angoisse, retard,
délai. Lat. triga, iribulalion.
— Escalen amonmlaul ounl' oublidaren tout,
Li viilo e sas Irigos, car dins un long poutou
Nous foreo louti dous uiio vido nouvello.
train, murmure
Triyoulet, s. m. course,
de l'eau.
— Tus, dins aqiiel lems, fas toun Irigoulel,
Reviscoules flou?, grel, fiolho, aubre (hnlo,
Abéures rauci-l qu'au bord dou nis carilo.
Langlade.
TrigrouMsa, ii v.
secouer ,
lirgoutsa,
Il battre, houspiller.
rier, eotrainer.
tirailler ,
- Char-
— Per souni d'aquel pessonien
Que 11 Irigosso e que l'aboundo,
Un béujour se chanjo en hiroundo,
Ë d'un cop de bagueUo s'en val.
De Lafare, 1t<40.
— L'une dins l'aulro s'embronchèrou,
Deçai dtiaj louli liriTun;
Més agiit'ron bèu tirgoussa,
CouiiiO p|i s'acourdavon pas.
Ni cor ni cô ne pouguèrun passa.
Foucaud.
Trisousisa (Se), v. rec. se traîner, se re-
muer, s'agiter, se gratter le dos.
— Dins aqueste mounrte, vésés
Nautres, coumo las gen<, aven irigos o pèno.
Tout se Irigosso e vai coumo Diou soul,,lou mèno ;
luèi per l'un e deman per l'autre tous rêvés.
Félix.
— La pauro beslio, mièjo morlo.
Cahin-caha, daban la porlo
De la fburinlc se Ingoussec,
Piëi d'un loun doulent li dissec.
Trisouaaado, (. f. raclée, volée, égrati-
gnure , poussée.
— Aué cerca garrouio au cal
Que lé douné idi iriguussado.
Trihard,
Irilhai,
g. m. treillage, berceau de ver-
dure, tonnelle, charmille.
— Lei danso qu'au Irilhat mëno emb'an tambourin.
Triho, I t f. treille, ceps de vigne en ber-
Tr^to, I ceau ou en espalier.
(Voir trelho, trilho).
— La palrio es aqni, Maïano o San-Roumié,
U'ounle v6se de liuen moun mouloun de fumié,
Ma potlo, Dioun banc e ma inho.
A. Domai, 1888.
— Manjant de blad, manjani de séio,
Avié fa soun nis Qà:i à tiôu !...
Qu'nro drôle meslre Maliou,
Quand suupavo souto sa inho,
J. Heboul, 1849.
Trima, v. n. travailler, se fatiguer, courir,
rouler, trotter, traîner, prendre
de la peine.
— El Irimavo vespre e matin,
Menavo un lau ta>abaslage,
Enibé soun picadis sens fin.
Que s'en plagnô lou vesinage.
— Trimabi de louis hors, legitsioy las ensegnos,
Cado afiîcho, calo escriièu ;
Lou régeni, lou dilus m'appelabo un ftambiu.
Triinaire, s. m. et at/;'. travailleur, mar-
Trimarèu, cheur, coureur, empressé,
agité, ardent.
— lé veiras tamben lou rusle trimaire
Giinblul sus lou lalh, lou contre e l'araire.
Langlade.
— Pramo qu'on bey sur mar de grans oustals Irimaires,
Glilsa^sul l'aigo moilo ou sul flot amalii,
E dios un autre mounde emporta l'homme ardit.
Jasmin.
Trimai, s. m. labeur, travail fatigant.
— El a fa reflf\ioun qu'ai trimai de la terro,
Ero milhou dreissat qu'ei chanço de la guerro.
Trin, ». m. allure, mouvement, action. —
Voie, ornière — Suite de voi-
tures ou de wagons. — Bruit,
tapage, dispute.
— Aurièi dourmi jusqu'au matin.
Ce que m'arnvH p,is pus gaire.
Quand un sot enfant vengué faire
Davant ma porto quauque trin.
— Fai mai de Irin que de besougno.
— Lou lendeman malio lou trin recoumentavo.
Trinea, Il v. a. couper, rompre, briser, —
Trinqua, 1 Trinquer, boire en choquant le
verre /li/. trinken. Angl. lo drinh.
— El tonmbé coumo un sac, sens mai prene soun vol,
E se pen.'é trinqua li cambo amai U.u col.
— Illuminèron touls, e tant de fés Irinquèron,
Qu'avan de se coucha qoasimen barulléron.
Trîneaire, s. m, briseur, casseur.
Trineament, s, m. inquiétude , peine ,
souci.
Trineo-tallio^ s. f. renouée des petits
oiseaux. — Faubourg d'Arles.
TBI
— 1297 —
TRI
Trineo-Teire, ». m. finaire renoncule ,
petite chéli'lnine à fl. Jaunes.
— Deman es la f.'sio Saui|ii(l ;
Te (ioile Iriis flous, v.nli vcire.
Un baralel, un lrrnco-\èire,
Uoo embriagu ; aqui loun bouquet.
KIoret.
f «"ineo-friiiiço. s. f. impatience, frémis-
sement, déiniingeaison.
Gr- (Pfi^, frémissement.
— Ai un pi'il que me dôu,
L'auire 'fii la tri"gii-fringo.
Al un [leil que aie <lôu
L'autre fai la fring" au sôd.
Fiïes, 1078.
Trinquet, s. m. tarare, mai hineà nettoyer
le grain. — Rame, aviron.
— Auren un balelel, lou trinquet o la \plo,
Emb'un bon mi^lralol, la pesco'sera'b'-lo ;
Deis ilos tirant drech els calancus l'Ensen,
Veiras que lou'gangui nous arnbira pieu.
Cbaih.n, li<33.
Trin*«neIo, Il s. f. Daphné paniculé ,
Canto perdris, \\ garr.u, arbrisseau fam. des
Thymélées, à fleurs blanches.
Trin-tran, ». m. habitude, usage, cours
ordinaire.
— A soun mémo Inn Irin pau à pau revengué.
— Avant d'enlentiena lou trin-lran de l'esliou ,
Meslre, ièu .-léi d'avis que nous pausen un brou.
Trin-trin, (1 ». m. mésange à moustache,
Sarraié, || joli oiseau des mirais dont
le cri répété lui a fait donner
son nom vulgaire.
— Parus biarmicus.
Triol, ». m. treuil. iVoir trel.)
Trioulet, ». m. vers h répétitions par trois.
— Plaçirés amb'uno autre aquestes Irioulets.
rriounfant, adj. heureux, glorieux, vic-
torieux, content.
— Sus Ion bord fargous oiin la fuulo IVsperavo,
Dins sei Ira» (ripunfain mourenio l'adugué.
TriouB, Il adj. trituré, pilé, broyé, plus
Tri», Il léger, ameubli,
— Béléu que moan darnié cibel,
Maugra terri iriouzo e|«onr I,
Kou sara que selgln ou gruussagno
Jasmin.
Tripnibo, ». f. ensemble des boyaux.
82
Tripar, Il ndj. dodu, ventru, gras, pansu,
Triput, Il
Trîparîé, s. f. triperie, lieu où l'on pré-
prépare, où se vendent les tripes.
Tripetoa, ». f. plur. les boyaux préparés
des jeunes animaux.
Triplé, ». m. tripier, marchand de tripes,
de fressures.
Tripla, v. a. tripler, rendre triple.
'- Cordo irijilado es de durado.
Tripo, ». f. tripe, boyau, estomac des rumi-
nants préparés pour la table.
Ital. tripa. Esp. tiippa.
Gr. Tfvaa, creux.
Tripo-eulan, n s. f. gros boyau, intestin
Tripo quioulau, \\ droit, qui oboulil à l'anus,
qui sert dVnveloppe aux grosses
andouilles.
Tripo grraaso. s. f. gras double, la panse
du bœuf, du veau.
Tripo>Ii80, s. f. le boyau supérieur, le
colon, gros intestin dont on en-
veloppe la chair des saucissons.
Tripot, ». m. maison de jeu. — Dénigre-
ment, commérage.
Lnt. Iripndium. saut.
Tripouli, s. m. substance'minérale pul-
Tripoli, vérulente, renfermant de la
silice impalpable, mêlée d'ar-
gile et qui sert à polir les glaces
et les métaux.
— Agué béo se fréta d'oli/de tripouli,
Per neieja .«oun moure e lou faire lusi.
De mai en mai^segué frounzido.
Raumieux.
Tripoun, ». m. petit boyau, petit boudin.
Tripouta, \ v a. et n. tripoter, embrouil-
Tripoaleja, \ ler des affaires, souffler des
calomnies, intriguer. — Tou-
cher, manier avec maladresse
ou indiscrétion, froisser, chif-
fonner.
Tripoutage. Il g. m. tripotage, intrigue,
Tripouladis, \\ calomnie Mélange de
choses qui ne s'accordent pas.
TRI
— 1298
TRO
Tripontaire, s. m. inliiganl, joueur en
bourse. — Brouillon , calom-
niateur.
Trifiuetos, s. f. plur. morceaux d'as-
Cliquelos, sielles que les enfants mel-
tenl entre leurs ilojols pour imi-
ter, en les sccouanl, le bruit des
castagnettes.
— Enire lus diMs de clmco maii
Faran ljrounzln:i lus Inquelos.
Tris, R adj.^ pilé, broyé, pulvérisé, fin,
Irissal, | menu. Syn. Irions.
— £oun fil qu'ero csial inalinié,
Lou Iroiivel fie long l'i^scilié,
Alouiigal sus la jjalu trisso.
Trissa.
Iriouza,
V. a. broyer, écraser, moudre,
briser menu. Gr. Tp<r», piler.
— En ié jougni'nl lei reslos d'un pasiis
Aven Inssa la darniéro boumhinço.
Trissadou, Il s. m. petit pilon, (les dents),
Irissoun, || ustensile de cuisine ou de
pharmacie.
Trissaire, s. m. celui qui pile, qui mange
beaucoup.
Trîsseto, Il s. f. le mourron blanc des
ilourrelou, |{ oiseaux, morgeline, steliaire
pi, fam. des Alsiiiées.
— Stellaria média.
Trisso inouto, s. m. brise mottes, rouleau.
Tristas, adj. triste, préoccupé, affligé,
Triste, abattu, mélancolique. — Som-
bre, obscur.
— L'amour es luu boidiur sus (erro, a'men nous ben,
Car sens amour Irouv.ii; la vido aniaro e tnslo.
Tristesso, s. f. afOiclinn , abattement ,
déplaisir, mélancolie, spleen.
— Li jour li pus urous an si nuti de Irislcsso,
E lou brès de l'amour es perfés soun lounibèu.
A. tiivjére.
— Allas ! la rose embaimo o pouii,
Li douçour an soun amaresso ;
La liino de mèu duro proun.
Mai paciens fiuis en Irisiesso,
Gleize.
Tristet,
Trastel,
s. m. soupente, étage bas em-
prunté djus un autre, ou situé
dans les combles.
Gr. Tfurriyov, troisième étage.
Trîva, 1] V. a. bas Uni. hanter, fréquenter,
Ireva, \\ visiter, pratiquer.
Triviés, 4-. m. croisière, carrefour, travers.
Tro,
Trop,
Trd,
Tros,
Fer
Trobnire,
Trobador,
adv. trop, beaucoup, en excès.
Enire lr6 e pau, me-;uro ié eau.
S. ?n. gros morceau, portion, quan-
tité, fragment. Esp. Irozo.
— I.on prumié lr6 lou deve avèi
mor que sei voln-
rei.
Foucaud.
S. m. V. l. trouvère, trouba-
dour, poêle, conteur, artiste.
Trobar, s. m. v. l. trouver, inventer,
Trovar, créer, composer comme poëie
ou romancier.
— Quai plesir (rolics ilnun dins la vido esmarrado ?
Trobo, s. f. trouvaille, objet perdu et
retrouvé, découverte.
— Se quaucnn a irouha moun fil,
Que me l'en^ègiie e pagarai las Irobos,
lé Tarai un poulou qualqui' sié que lou Irobe,
Es un picho gatçoiin anval i- genlil.
Hier ilins luu bus ieu luu perJérc,
S-iis poudre lou irouba, loui lou jour lou cerquèrc.
Id, de tSion.
Troc, s. m. marché, échange. Angl. ta truck.
— E vuéi que Ion mariage es toul béu jusl un Iroc,
Filho sens dol se cabis la daruièro.
Se reslo pas jienjado al croc.
A zuïs .
Troco, s. /. trousseau, paquet, gros rou-
'îrol, leau de toile. Syn. trouch, rouleau
de bois, tronc.
Troïno, s. f. chiendent rampant (V. grame).
Trojèlo, I s. m. crevette de mer, petits
trouéjeto, \ crustacés qui nagent dans la
vase. — Crevette des ruisseaux
ou puce d'eau, abondant dans
la vase des fontaines.
Trolltado, s, f. foulée, pressée.
Tron,
Troiin,
s. m. le tonnerre, la foudre, dégage-
ment d'électricité dans les nuages.
— As!eto-;é, risques pas res, Annelo,
Dau meu ire Uon ; au loun d'aquesle roc
A pas jaiiiai esclaU la Iroumpelo.
— Lou grand pic au lion fai simbel .
TRO
— 1299 -
TRO
Trôna, fl v. n. tonner, éclater, faire du bruit,
'Trouna, I parler avec colère. - Trôner,
dominer. Lai tonare. Esp. tronar.
liai, tuonare.
— Ei pufile qu'un lirao escraso
Poilf spcous, mi' paufB après.
Di'ssus ma tosio ïauv^o e irono,
Ai pas p6u, vau loujour avani,
S'un cris de liberià me sono,
liigol.
Tronacio, Il s. f. éclat du tonnerre, orage,
Trounado, | grosse pluie.
— Lou irin es on vislo. . a passa !!
A passa coumo la ironado ;
Ai quanU van ! quanio braniado.
Tronc,
Tronck,
s. m. le corps d'un arbre sans les
branches. — Fut de colonne. —
Boîte, coffre, cippe.
Fr. centr. tronce, pied de chêne.
— Aqnol aiibro que vous agrado.
Es lou picou que l'a cavado ;
léu II 'ai VIS' faire aquel iral.al,
Jour oulirin >■ jour fcslen»l ;
Auihij soun Ih'C ponncliul lusla'o
Corilro lou tronC e Ion Irau'-aio.
G. Azaïs.
Trône, s. m. esquille, épine, écharde,
'IVoK», petit éclat de bois qui entre dans
la chair. (Voir esleio).
— Nous vouidrian alauibé esire pouyss^ms e foils,
Mas que nous cal à nous jur nous fa béni toris ?
Encaro bé que nous agian las cauibos vrossos,
Un pelil Irunc al \ié nous fara pourla crossos.
Aug. (jadtard.
i'rontta, v. a. tronquer, couper, retrancher.
Tron de Uiou.
Tf on de goy,
Vulcain.
— On eniiii que de iron e d'uiau.
Trône, s. m. trône, grand siège.
■» Ero un foulas qut; viravo à lool \enl,
(^ouuio ^au!S, e que passé souvent
DdU jour à l'ounibio c dou irune au couvenl.
Trop, adv. trop, plus qu'il n'en faut, beau-
Trou, coup, en excès. — S. m. troupeau.
— Es lusenlo couni' un diauian,
Plus rrs la pciu leva de pliço,
Es Irop lourdo per nosli nian.
1 ernard.
— Un Irop d'avé.
Tro|ian, j| s. m. basihn. une grande quaii-
Tropi», Il lilé, beaucoup.
— Soun vcnguts iropis.
int jurons provençaux,
Jupiter, Dieu vengeur,
TroB, s. m. morceau, fragment, un bout,
Troués, uni- pièce. Syn. honci, flo.
liai. Iroizo. Esp. trozo.
— Aven a f-iiie un bon Iros dé catnin.
— Caminavo e piii s'asseiavo
Davanl II porlu, sus li ban,
E cleman !avo un Iros de pan,
E lou uianjavo o piëi canlavo.
Dumas.
Trossar, v. a. trousser, replier, relever,
Troussa, parer, habiller, rattacher,
plier en deux. — Expédier
vivement.
— Anas Iroussa la dindo.
— Nosiro Peiiouno enlau tronssado,
Coirip',0 d.jj dins sa pensado,
L'argen de soun loupi do lacli.
Trosscl, S. m. trousseau, paquet, rouleau,
bardes, linge.
Tro88o, Il s. f. trousse, faisceau, rouleau,
Troi, Il paquet, étui, portefeuille.
— ('.ardc driss».
Fr. certlr. troche, faisceau, botte.
Trot, s. m. trof, allure du cheval entre le
pas et le galop.
Troto, s. f. longue traite à pied, course.
— Ah ! que me s né 'siado uno esiirado ansin,
Quand nieis ans s'escrivien de vinl à vini-cinq,
Uno pichuiMio iroio, un saut, uno voulado.
Crous.
Trotoir, s m. trottoir, banquette élevée
sur les côtés d'une rue ou d'un
pont, pour les piétons.
Trâa, s. m. doviiioir rustique composé d'un
moulant el de deux chevilles.
Trouba, || v. a. trouver, rencontrer, in-
Trouva, \\ venter, juger, estimer. — Faire
des vers, composer des histoires.
— Telomen que la brigandalho.
Pas wii dins la piano qu'amonni,
Tronbei pas à faire ripallio.
G. Azaïs.
— tJn pinsan, prés liins uno aliropo,
Quand trobo un picliul Irau s'embolo pos bimés ;
Èbé, coumo l'.iuzel, Françouneio s'cscapo,
E Laurent 11 euurl à irabés.
Jasmin, 18iO.
TRO
— 1300 —
TRO
Troubadour, s. m. poëte ou improvisa-
teur du rroyen~5ge, de la langue
d'oc Ital trovatore.
Les poêles provençaux, au
xi""> el xii""" siècles, introduisi-
rent la rime dans leurs compo-
sitions à l'exemple des Arabes
d'Espagne.
— Mai lu, jouiiie e bèu troubadour,
Que nous esrampes lanl de Qour
De ta pus tiolio c.ineslelo,
Ti margariilo flouritiin,
Aulan lonlems que lusiran
Aperamouniiau lis eslelo.
Mathieu.
— Sont un rou^signoulel que le bosc amagabo
Timide Iroubadou, dab' la rose counlabo
Soun amour immourlal auiini que maluroas,
barbe.
Troubaire, s. m. trouvère, poëte ou im-
provisateur de la langue d'oil
au moyen-âge.
— Lou tene sque^iio fés, eici sus lou contau !
Eh lien, lou quiic plus, fin que vi'ngue à l'oustau.
En la presenç' aqui de nioun paira e ma maire.
Me jura lout l'amour d'un sensible troubaire.
Crcuzillat.
— An aquel cri! ei respoundut,
Ei boulgut lieire lou Iroubaire
Qu'un artislo nous a rendul.
Trouballio,
Trouvaio,
s. f. trouvaille, objet trouvé
par hazarci. - Découverte,
expédient, repartie.
Troubla, v. a. et rcc. troubler, agiter,
Se trottbln, inquiéter, secouer, interrom-
pre. - Devenir trouble, s'em-
barrasser, se déconcerter.
Syn. Ireboula.
Trouble, | adj. troublé, brouillé, agité.
Treboul, | S. m. émeute, mouvement po-
pulaire.
— Lis anguièlo se prenon dins l'algo Iroublo.
Tronblo repau,$. m. brouillon, turbulent.
— Vaulri sias de Irou^ilo repau,
Sias d'aqiiesti batur d'rslrado.
Que souiijas ren qu'à faire mau,
Adiou-sias, ma purio es narrado.
Saboli, 1664.
Trduea, v. a. trouer, percer. (Voir trauca.)
Trouea,
Troca,
V. a. troquer, échanger un objet
contre un autre.
Troueha, v. a. v, l. trousser, relever,
replier, parer.
Trouchado, s. f. omelette au lard.
— Troueha !o à la ineissouniero.
Troucbo, Il s. f. truil?, poisson des lacs el
Troueto, Il des sources, à teinte grise et à
taches rougeâlres, du genre Sal-
mones. Lat. trucla, Eip. trueha.
— Lon prumié peis que noumarai
Sera Id trouclio bricanado.
— Qui me fa serbi la Ironèlo,
Le luup, la solo, le sal.pou,
Salisfa ben à moun huniou,
Uoudouli.
Troues,
l'ros.
s. m. mcceau, fragment, pièce,
tronçon, brin Esp. Irozo.
— Avié 'no longo couél toulo reqninquihado.
En piurio de cuulour, qu.- seniblav^n pintade
De rouge, de jaune, de bliuc,
Em' un irouès de peu sus la lesto.
bourrelly.
— Ai un Iros d'oulivié qu'es dins la roucassibo .
Trougna,^
Pougna,
V. n. h uder, faire la moue,
moiilrer de l'humeur.
Trou^trno, s. f, trogne, face enluminée,
moue, mauvaise humeur.
Troujpnoun, s. in. trognon, tronçon de
chou, de salade, lej cœur, le
milieu.
Trouia,
T roui ha,
V. a. fouler les raisins, piétiner
la vendange. Gr. rfuyat, vendan-
ger. (Voir treboulha, agiter .
— lé roliro la fusio e lé m^ii !o uno gruio.
Qu'es un fouirau de pa=seroun.
Que quand marchu sembla que troaio,
E i|u'a lou bé long e l'arpiouii du.
Bigot.
Trouilliadou.
Irouilhadouiro,
s. m. cuve à fouler la
vendange, fouloir.
Troulliaire, « m. fouleur, piétineur.
— Joui lou pé tiiousious ilel troulliaire,
Lou jus que rajo.rougiiious
Uins la boulo, avant que f-\é gaire.
Si cambiaro enib' de vi bious.
Que begui anibé h>s castagiios
halegrarô nostros'malagnos
l'^abre d'Ohvet, 1803.
Troumbloun, s. m. tromblon , ancien
fusil de gros calibre h canon
évasé.
TRO
— 1501
TRO
Troumbo, Il ». f. Irappo, abat-foin, ouver-
Irapo, Il lureà niveau du sol, piège.
Troumlio, ». f gros nunge en louibilioii
conique, de rfinv, luuiner.
— . De mar ns coiirajou que salioii luui brava,
La gr. lu, lous tliuus, las Ui.iirnbus, la lempeslo,
Que requiouion pas davan rés.
Tronnibonire, Il s. m. narcisse odorant,
Irompoun, \\ narcisse des prés à
fleurs éméliques el vénéneuses.
Troumbono. s. f. grande Ironipelle à
tuyau qui s'allonge ou se rac-
courcit ; instrument remplacé
_par les trompettes à clef.
— Dilus que \cn faren la nosso,
E ië sia.s louli counda,
Ainici, venés ié à plen carosso,
Fouilés pas miés nous agrada ;
Ll Iroumbiiio li clirineio,
Flulo, cournel e lanihourin,
Li girçoun auiai li filulo,
Vous anaran qu.rre •» lamin.
Ca^lil-blazo, 1850.
Troampa, lli'. o. et n sonner delà Irompe.
Se troumpa, i— Tromper, abuser, mentir.
—S'abuser, f^ire erreur d'heure,
de roule. Gr. t/iso*, changer,
varier, liai. Irombare,
Tronnipaire, s. m. et cdj. trompeur,
menteur, fraudeur.
— N'cnsouy bien'rebcngui d'aquel nioundc irounipaire.
Troumpeîrou, Il s. m morille, champi-
Mirgoulo, || gnon come.stible.
Syn. maurigo. Mochella e$culenta^
Trouinpeta, v.n. sonner de la trompette,
faire u;ie publi ation.
— Sa>en pa< b'-n de quir.io auUiuriia
Nosire couiisel lavié fa IrouiDpt-la.
Troumpetaire, s. m. trompette, crieiir
public. — Indiscret.
Troainpeto, s. m. ^irompelle, instrument
à vent à son éclatant.
— Conmo vous lour niou<lrats pir rolli s o piT leKros,
Que peT louis liius cariluus soum'ron Uis iruuinpeltos.
Qu'on ajjués' à p lUrla on vo>iros ma- l'argenl,
Coumodms Iouj placarls an iroubai, en li'genl.
Aag. Gaill.
Troumpeto,
Becasso de mar,
Cardalino,
I a 11(8
« f. centrisque bécasse,
poisson à museau allongé,
commun dans la Méditer-
Cenlriscui scolopax.
'l'rounipil,». m. sabutque l'on fait tourner
à coups de fouet, — Qui siffle,
qui ronfle. — Nez, [appendice.
— Mé< nou sera $i>ns iju'cl nou bay.^e
t.r Birniounei, loul a suun ayse.
De qui It; CHp le', eganiil
D.-c.irnis!un petit iroumpil.
OouJ.
Troumpo, s. f cornet, petite trompette.
— Trompe de l'éléphant, suçoir
de certains insectes. — Coquille
de mer en spirale.
— Anan faire crida la pas il soun do troumpo.
Tronnipo-eassaire, i ». f. sorte de
Troumpo pastre, \ poire '[verte qui
ne paraît pas mûre quoique fon-
dante el douce.
Tronn, Il s. m. le tonnerre, ',1a foudre.
Trouneire, \\ liai, tuono. Esp. trneno.
— Mai a|Ti>s uno nué il'aunge e de trouneire
Se gisclo "Il raïoun d'or, vaqui
Que loui es fiés e gai, e tout deven ritcir*.
Crou.slilal.
Trouna, v. n. tonner (Voir trôna.)
Troanatlo, » f orage subit' accompagné
de tonnerres.
— M'ensonveiir quVmbé Françoun,
Que Uiuu OM rci l'ai e'<pou^ado ! . . .
Mai alur siaii film e garcoun,
Seguen prés pcr uiio l ounado-
J. tteboul, I8S0.
Tronne, Il s. m tronc, bloc de Iwis, la (tige
Tronc, || s.ins les branches. — Gipoe. —
Boiie placée dans certains lieui
publics pf.ur recevoir^des aumô-
nes, des dons.
— Alor sièi vengudo, e l'ai messe
Dins aquel truunc, e me siéi dit :
Deinan nialin, après la messo,
Sus lis alo duu Saut lispril,
Ma lellio Hra parveiigudo,
Affranqui.lo per lou cura,
E lou bon Uiou inc.respoundra.
A Duero.s, 1870.
Troanelie,
Trounfle,
s. m citrouille, chose grosse
et difforme, gros montagnard.
TRO
— 1302 -
TRO
Trenniiiieja.
Broucalha,
V. n. ramasser du bnis
mon, des liûc^hes, des
racines.
Trounquilhonn, s. in. bucholle, racine.
Troupel,
Trottpèu,
s. m. troupe d'animaux domes-
tiques engraissés pour la nour-
riture ou le travail. — Foule,
multitude.
— Beigfiro iei valoun, fe vias uiin pasiresso
Pu liliijcu que lou la, |iii iluuço qu'un «giiAii,
Fs flo ! iliga--li quh l'aimi- fm<* ii-mlri'sso,
Digas-li qu'eici vejigue alarga .«outi irou|ièu.
Crousillal.
— Qu'i i me meimo que ganlorai
Quèu |)iui lrou|iSu qnaiiO l'orai,
E lie si'gur l'imieiilarai.
Touls luus ans, l.nl que io poclrai.
Foucaud.
— Filhos que soun à marida.
Pas lro|i bon lrou|)i'l a garda.
Troiipelado, s. /■. bande, rassemblement.
Troapo, s. f. nombre deeens assemblés. —
Corps mililiire, gens de guerre.
Trous, s. m. pli, bris, casse.
Tronsiiuil, s. m. ibarriol, char, voilure
basse.
— Mes piT ijiounla la coslo ti.al |nbailo
Mous cal |>ous>a lou irciu>quil pcr darrë.
Jasmin.
Tronsaa, v. a. trousser, relever, replier,
tordre, préparer.
— Coumo "ell'l lou ped diiis lou sounilirc bou'Cagi,
Vtgué venir sus tu dou sangiiés phiis de ragi
Qu'en chaco Cop de deiil lrou--aion un bruga ,
Toul autre que MarKn si sané Ireboiila.
Fouriiier, 1><S2.
Trnusear, s. m. gros morceau, trognon.
Troussât, adj. troussé, ércinlé, boiteux.
Troussel, 1 s. m. liouss.au, paquet, har-
Trousièu, 1 des, provision de linge d'uae
jeune fille ou d'un garçon.
Trousselo, «. f lange, lisière, ceinture
d'enfant.
— lîous quededins luus ptats onn nay la piuipanlo,
Alieis p„upa sa leyl, inarcba daiu' sa irous?eKi,
Roupiilia dins sous bias, nc.bul sous poulous,
Saulal à sour rouiidcus, si.-ci.i à .«as ransous.
Jasmin, I83t>.
Troussis, s m. bande d'étoffe relevée par
une couture.
Trousso, s. f. trousse, suite. (Voir trofto,
portefeuille, élui.) —Charge de
foin ou de légume.
— Kl si fcc bé, lou mel qu'es uno iicour dousso,
Car un jour me jouguec uno maynsanto Irousso.
Aug. li:lill.
Trousso salant, s. f. courante, indispo-
sition subite, choléra.
TrouMSos, s. f. pliir. culotle.5, jupes re-
troussées.
Trouta, «. n, trotter, aller au trot, mar-
Trota, cher vite, faire des courses.
AU. trelen. Gr. ^fX", courir.
— Aquel biol abouiat ne bal cent per blaga,
Sa engo Iroio coU'Tio mo ego
Que lou fouèl del gardian cesso pas de fissa .
J. Azaïs, 1838.
Troutaire, s. m. trotteur, coureur.
Troutié, adj. coureur, Oaneur, «lislrait.
— Filbo iroulièro pu fenesirêro.
Sera pis bono iieinagiéro.
'l'rouva, V. a. trouver, rencontrer, sur-
Se trouva, prendr.-, examiner, recevoir,
découvrir, estimer, juger. —
Etre satisfait ou mécontent.
It. Irovare Lai. terebrare, fouiller.
— I.ou bonbiir es per aquel que Ion irovo
E noun pcr aquel que lou f,erqv.o.
— [.ou venl avié laissa la mar coumo un mirai,
L'aulre jour, dins la mar, eb lien ! u.i regardèri,
K foiço plus pouii que Dauni> mi trouver! ;
Se la mar troumpo pas, lus n'en pourasjuja.
.\lery, 18(iO.
Trovatlor, s. m. poêle, conteur, félibre.
_ La terra la mas regalado
Qui' y puKi biber tu Io mond,
t^onV 11 lù'i non y a Iroveuza ;
Cel mas biau ni in.>s heimos,
Ni n.as [lerfuniadas flors.
Ni mas se ucluras ninas,
Ni mas dolces Irovailnrs.
liilaguer.
Trouvalho, Il s /'.trouvaille, chose Irou-
l'iouvaïo, Il vée par hazard, égarée et
retrouvée.
— A vint e cinq ans chausis,
A Innio a fa sa liouvaio.
S. m. habitude, facilité, tour de main,
biais. — Machine, appareil.— Tertre,
monticule. Angl. trik, adresse,
ruse.
— Do p6u de quauque michaii Iru,
Dins soun oustau cadun licmoro.
TRU
1303 —
TRU
Trunn, s. m. mcndi.inl, vagabond, fainéanl.
i'rubés, s. m. escabeau, tabouret, banc.
— Tapla louis y cl.iiiran, far aqiii lou sabiis
l.as (irailos y Si-rhon île cranibo
K !ous lapurlois lie iruias.
Jasmin, I8i0.
Truble, s m. truble, filet de pêche.
'I rue, I] s. m. coup, choc, obstacle, pierre,
Trucal, maillet (Voir /ru/). — Coteau, tertre.
Gr. Tfvx", briser.
— Sus un bel irue, cm e cour e janlin,
Un ousialel parcis diiis lou riilliage.
— Se sonn ilouna (rues e ; aises.
— Reirouvë soim irucal loa lendenian matin.
True», ». 0. frapper, battre, heurter.
— liezi de fiers sould,.ts, de dames, de moussus,
Qu'aplaudisson à niorl d'esclabos que se irucon.
'rrueomen, s. m. battement des mains,
applaudissement.
— Loii canlane a fini, la irmipo salisfeyio
Crjdo en s'acounipagnaiil de irucumens de mas.
Tmeo-taulié, «, m. batteur d'estrade,
fainéant. Syn. lusto-bari.
— Qui non senlis qu'es la niouralo
Ue la founiiic e la cigalo,
.^1 gran ile<aui;0u des fenlans,
ïruco-laulié* c behgans.
Trueli, s. m travail, adresse, aptitude. -
Truc, Plateforme montée sur roues ,
servant à transporter des véhi-
cules.— Appareil qui fait mou
voir fies décors.
— Aïo que la lerro es passado
Di' la birdièro al delahal,
E que d'amb" es peds es pa*lado,
Lou pruuiié Iruch es acabal.
Foures.
Trnt^Iiié, s. m. ûauph. coffre, garde manger.
— N'ai plus dins ii.oun liuchié ni soy ni mai ranuro.
Trnelli, il s. m. pressoir à vendange, fou-
Truil, Il loir. Bas ht. troHum.
Trnëjo, ». f. truie, la femelle du porc.
Trney, s. m. creux, fosse de tanneur.
Trafa (Se), ». rec. se moquer, railler, nar-
guer. Esp. l'iiftir, mentir.
— Gavol, raiôu, Auvergnat, se fan 1res
Farai pas quatre, de vi.us-au prou me Irufi,
Souy Vivarés.
— E per nii Irufa il'èu fôu faire quaucaren,
Li digaéri bonjour e mi respouadé ren.
Tpu faire.
Trufaiidié,
s. m. moqueur, menteur, mau-
vais plaisant.
Trufai-îé, s. f. moquerie, raillerie, bourde.
— Eh l)en, vous hmi dirai ? n'es pas per irufané,
Es lou'. vosire puurirel ! caduu s'y lroum|>.''rlé ;
Vous ressemblas, moussu, cuuuio dus guuios d'aigo.
liellot.
Trnfnniando, Il î. /■. garde robe, santoline
Encens gros, 1| à feuilles de cyprès, à
fleui s jaunes.
'i'rnfo, s. f. truffe, champignon souterrain
Habasso, savoureux et odorant qui n'a ni
lige, ni racine. — Tafcer ciharium,
Gr. Tfvifvi , sensualité , gour-
mandise.
- Se desumpey lanl de gourmans.
De palebns e de lariulTus
Flaion lous ricbes e Inus grans,
N'es que per se bourra lie IrufciS.
Jasmin, 1S28.
TruTo, s. f. pomme de terre. (Voir iufero).
Trujado, 1 s. f. cochoiiDée, portée d'une
Triièjado, | truie.
Trulle, ». m. boudin, boyau. Adj. ventru.
Truiiuel, Il s. m. coteau, tertre, monticule,
Trucal, || bulte Syn. béarn. tucoulet.
— De Iras Gardou. sus lou Irncal,
Un villajuu, coumo un mouscal
Penjouio, e Si mldo faire feslo
Au castel que n'en len la leslo.
'l'rnquet, s. m. petit coup, choc.
Truc|ueto, s. f. mesure de liquide, petit
verre, petit flacon.
— Mes, fases me pourla iruquelo
Que l'envale à la gargaïeio.
Favre.
Trum, adj. obscur, troublé, nuageux.
— La lielo que liouidra ma lelo
Lugrejara cuumo uno e.sielo.
Que pel lrabé> de l'ayre Irum
Fa nostro de soun bralie lum.
Goudouli.
Truinado, s. f. tonnerre, orage.
"Irumentaire, s. m. trouble repos, per-
sécuteur.
Trumèu, e. m. espace entr*^ deux fenêtres.
— Le jarret de bœuf.
Trussa, v. n. peiner, fatiguer, bêcher la
terre.
TUB
Tmsqnln, Il s. m. Irusqnin, outil de me-
Troustequin, |j nuisier servant à tracer, sur
le bois, des lignes parallèles.
Gr. Tfv%a, user, fret 1er.
Trut,' ». m. gatc. coup, choc, rencontre.
— Toiin bras île fer. qiifilins U guerre,
Conlro rennemil à len|;ul,
Lanco la mort à cadu Irut.
Jasmin.
Ta, pron. deuxième personne, lu, loi.
— Tu me du, es la foiin otin lu le bns plounja.
Tu me dis, es Ion tiech oun lu l'en bas .'^ounja,
£ fas emiiierbt'llia|louis aquels que tVscoulon.
Chamboii.
Ta», H I'. a. et rec. tuer, égorger, assommer,
Se lua, Il se fatiguer, s'éreinter.
Gr. *!«», immoler.
— Es iéa que sièu carga île vous luardeman ;
Mes s'es vcsire dei-lin île muurri de ma man,
Lou'mioa es plu marri d'eslre.voslre'saunaire.
Taadoa,(. m.égorgeoir, abattoir, boucherie.
— Trou|>éu. quand per camin au relonr siés tadou,
E que lou calabrun loumbo "US la naturo,
Mesfiso-ie dau jas que semblo uno sournuro.
Aco sera touj tuadou
Ollivier, 1882.
Taaïre, i. m. tueur, égorgeur, assassin.
— 1504 — TUN
Tue, ». m. le vin. — La tête. — Bon sens.
Taba,
luheja,
V. n fumer, jeler, produire de la
fumée. Fig. avoir du dépit, del'im-
patienre. — S'éihapper, s'éva-
der. Gr. Tv0âi,
Tabado, ». f. fumée, vapeur épaisse.
Tabanèu,
Tibanèu,
t. m. chaumière, cabane, pelil
abri oii l'on voit de la fumée.
Tabassièro,». f chambre enfumée, étuve.
Tnbau, adj. niais, nigaud, crédule.
Tabèio, t. f. brume, vapeur, brouillard.
TaberuHO, s. f. tubéreuse, pi. el fleur de
la fam. des l.iliacées à odeur
pénétrante. Polynnthes tuberosa.
TuberaHO fero,
Tub tauvajo,
s f. asphodèle blan-
che qui croît sur les
coteaux exposés au soleil el
dans les bois. — Asphodeltis albut.
Tubet, », m. tandis, cassine. (Voir capitelo,
battidoun, granjoun).
— Lo» lue alourigo la vieillesse
E revi>eoulu la >aiiiat.
Tucle, Il s. m. et ndj. myope, louche,
Calu, 1 Gr. rvipxof, aveugle. Lat. torvu$
ocnlus, regard de travers.
Taeo, ». f courge, citrouille. — Sommet,
hauteur.
Tudel, ». m. tuyau. Syn. tuièu, canel.
— Anibé sous chis ven s'esirema
Dins l'auberjo la pus vesiuo.
D'outil a VIS lou ludel fuma.
». m. tente, abri. — Bière, cercueil.
Tneî,
tuech,
Tuerta, Il v. a. heurter, choquer, cesser,
Tumo, Il frapper, donner de la lêie.
— Lei eabrii fan luerlo-bano.
— Tout drei as pounis coumo un brau tomo.
Tuerto>barri, a(/y. et» écervelé, évaporé,
Tufat, adj. huppé, coiffé, paré.
— Ven uno conquihado
Ain sa lesio lufado
Qu;' viro soun vision,
Crenli'Uso, de lout Caire,
E se sarro pas gaire
Del iraile abèuradou.
G. AzaVs.
Ta fero,
larliflo,
s. f. pomme de terre, plante dont
les racims sont garnies de tuber-
cules bons Ji manger.
— Solanum tuberomm.
Tufo, s. f. touffe de cheveux, toupet, coif-
fure relevée. — Air, mine.
Tai-tai, Il ». m. bfc fin siffleur, bec fin
Trauco bartat, Il veloce, petites fauvettes qui
sautillent dans les buissons en
pou«sani leur petit cri.
Sylvia sibi'otrix, rufa, trochilut.
Talipan, ». m. tulipe sauvage, pi. fam. des
Liliacées.
Tulin,
Tarin,
Lucre,
». m. gros bec tarin, charmant
oiseau de p.issage qui s'habitue en
cage et s'accouple avec le chardon-
neret, le canari, el qui sert
d'appeau. — FringiHa tpintit.
Tanaire, t. m. bat lim. buveur, ivrogne.
Tuiiuié,
Coujarasso,
Turbar,
Turbin,
Tourbi,
vrée, vigne du diable, plante
qui pousse dans les décombres,
fam. des Cucurliilacées, à fleurs
d'un blanc jaunâtre.
V. a. prov. troubler, agiter dé-
ranger. Ital. turbare.
s. m. jouet d'enfant, toupie qui
tourne au moyen d'une corde
enroulée. Lai. turbinis.
Turbino, s. f. turbine, roue en hélice qui
tourne au courant d'une rivière
pour donner le mouvement à
d'autres machines.
— De touD bufai fasios boulmga sel lurbinos
E cinq rodos dins las usinas.
S'aprestabo de drap?, se fasio de farino,
E se canlabo cent cansous.
Mir.
Tarelaro, «. f. refrain de chanson.
- K per acô h pas voua nou resta rés gés
De la fiire entreian, e quo sin pla si-guro,
Noun pas d'aquelo pax qu'on fa de lureluro.
Aug. Oaill.
Turet, I s. m. petit plateau sur une émi-
luroun, I nence, vieux camp sur un rocher
escarpé.
83.
Tnerf^o,
T«rffo,
Turlu,
Lulu,
TUR _ 130S —
Tnnar, v. a, boire avec excès.
Tuntli, V. n. bas lim. résonner, retentir.
— Ks alor lou moumon que lou lloun s'enr.ijo,
De sa lerriblo cuo a fa tumli soun flanc.
Tundi, ad/, enflé, gonflé, bouffi, {bas lim.)
— For lundido ik vanità
Trùbo oquci parti Iro cheili île raelià.
Tunieo, s. f. vêtement, courte redingote,
enveloppe de certaines plantes
ou fleurs.
— LoQ narcisse dei prats emè la meniiguolo,
Flous que senlon tan bouen ; puéi emé fouèço gousl,
Oins sa lunico d'erbo a ronja chasco flous.
Méry, 1860.
Tup, rad. coup, choc, rencontre.
Tupi, V. a. calmer, modérer, effleurer.
Tnquet, Il s. m. hibou, petit duc, oiseau
Dugou, Il nocturne qui se rapproche des
habitations. - Sliix scops.
— Dins lou douché la brezago nuirmuro,
E lou tuquet succf-do al roussignol.
Jasmin.
S. m. bryone dioïque, couleu-
TUR
Turcan, s. m. lotte, poisson de rivière.
— Lou cabot, lou lii-jjan, la longo e liso anguiélo,
Indouleiiio, 0 presque toujour
Souto lous raciiias enligaTs tlms l'argùlo.
». f. chèvre ou brebis stérile,
qui n'a jamais porté.
s. m. nom vulgaire du cujelier,
alouette des bois, de la farlouse,
du courlis cendré. — Onomato-
pée du cri de ces oiseaux.
Turlu burlu. I| s. m. et adj. étourdi, tête
Hurlu-burlu, \\ légère, cerveau fêlé.
— Moun triste sort dèu vous apprendre
Que tout ausscl que vai turlu-burlu.
Péris per lou niouVsset, lou fjalas ou la glu.
Tandon, 1812.
Turluea, v. n. regarder de travers, se
moquer. Syn. treluca.
Turlupina, v. a. se moquer, berner.
— Lou jour, la niué nous turlupino.
Turlurou, s m. petite Qute, conscrit.
Turlnta, v. n. siffler, crier, chantonner.
Turnienta, v. a. béarn. tourmenter.
(Voir tourmenta).
— De poude debisa lou pastou se counlento
De sas caro< arnous que lou fan tout Iransl ;
E tout poulidomen cl fanto per aici,
.4 trabés de rasiouils, lou fec que lou turmento.
Chambon, l!i70.
Turiuentino, s. f. térébenthine. (Voir
totirmeritino),
— Sul char, qu'abiô freiat d'oli de lurmentino,
Lou Diou su lariço, ^rmat d'un flaiiibùu de rouzilio,
Met lim fet as panéus. e coumandant al bent,
Lou forço à segouuda soun zclo impacicot.
Jasmin, 183!(.
Turnio, s. f. troupe, multitude.
Turno, s. f. taudis, bouge, caverne.
— Proche de la turno, ounie nosle gnafre,
En tiran loa lignàu, s'esgousiavo à noort.
Turques, adj. turc, blé turc.
Turquèso, s. f. turquoise, pierre pré-
cieuse bleu opaque.
Turqueto. | ». f herniaire t;l«brp, lur-
BlcnquelOf \ quelle, herbe au ''ancer, aux
hernies, à la gravelle, fam. des
Paronychiées à fleurs verdàtres.
TUS
— 1306
TUV
Tnrrns,
Turro,
s. m. et f. moUu de terre, butte,
éoiinence. (Voir lurel.)
— Lou gril rofaiiilil joui sa turro.
Tnrta, v. a. coudoyer, pousser, heurter.
— En lei turlaiil, moun poil res(]uilié sus l'oscorço,
Ali rcvesseri au sùu, c mi ftri ui.o cnlor-o.
Turtado, s. f. poussée, coup de coude.
Turtan, [1 s. m. coup de poing, bourrade,
TusUiu, Il choc, ballerie.
Tus, fron. fers. toi. Plur. vos, vous.
Tusco,
Tusquelo,
s. f. léarn. moUc de terre ou de
gazon, touffe de hruyère.
Tusseire, ai), lousseur, cracheur, malade.
s. m. choc, coup, heurt, rencontre,
bourrade, secousse.
Tust,
Tuslet,
Tustal,
— A forço de luslals, quand la g aiio es .-aliilo,
La palho Jins la granjo, amlio soiicn es cabiJo.
Pfyrol, 17"t>.
Tusta, V. a frapper, heuricr, chercher à
tâtons, hésiter. (Voir ttirla.)
— Masses de fer lusias,
C.arriolos oarrincas
Voslro rusio ir.usico
Aney es un caniico.
Jasmin.
— Anas tusia la ctdaulo
De l'onslau d'un bourgadié,
Vcirés lotijour sus sa laulo
Un fricul de cugarauln,
E de \''n de soun planlié.
Bousion, ISifO.
Xusteja, V. a. tutoyer, parler familière-
ment. — Goûter une liqueur.
— Avié ]ias taiil crenio il jà ;
E quand Sfgu^ n souls, sus la roulo,
Coumcncé de me luslcja.
Lcyris.
Tusto-buato,
Tusto baluitre,
adv. à l'élourdie , au
hasard, inconsidérément,
à l'aventure.
— Un pau tusto l)alu«lre ai enireprés l'islouéro
D'Alés, de soun Gardou e de sa pradarié ;
Sounjave pas qn'aiço tan iuèn me ménarié.
Félix.
— Mal lou tertis, aquel rambalhé
Qu'a tiislos e busios travalho.
Que matrasso tout de sa dalho.
L'a mes.^o iliiii l'escoubilhé.
G. Azaïs, 1864.
Tnssilajçi, 1 s. m. tussilage, pas d'àne, pi.
Pauto d'ase, \ fatn. des Composées à fleurs
jaunes, pectorale, qui chasse la
toux.
Tuto, s. f. gite, trou, tanière.
— Ccrcj ilins niinos on dins Uilos
l.ou bcsinilgi' do l'infiT.
Tutour, s. m. tuteur, protecteur.
Tuve, s. m, tuf, pétrification, croûte.
V, cinqniënie des voyelles et vingt et unième
lettre. — U est employé pour oh
après une autre voyelle ; lors-
qu'il est surmonté d'un tréma il
se prononce séparément sans
devenir diphlhongue. Ce n'est
guère qu'en France que Vu ne
se prononce pas ou. U avait
autrefois une grande similitude
avec le v, et ce n'est qu'au
xvi""' siècle qu'il a été arrondi
par le bas pour le distinguer du
V consonne.
V, subst. numéral, un. Plur. us, les uns.
IJb», Il s. m, V. l. le nord, le revers septen-
Ubac, I) Irional. Lat. opacus, épais, obscur.
— Se lou couginu canto à Tuba
Pluio denian auras,
Se canio à l'adrech,
B6u lems aurés.
— Dins lis nba de Luro, esirange c negri monre
S'auhouron sonverlous, coutno II grandi lourre
D'un caslelas niaiidi
IJlia (Erbo d'), l| s. f. Lauréole, laurier
Lauriolo, \\ purgatif. Daphné Lau-
reola, pi. fam. des Thymélées
à fleurs d'un vert jaunâtre.
Uba^ouH, adj. septentrional.
Vbert,
Dubert,
adj. gasc. ouvert, exposé, étalé.
— Franc, sincère.
IJboI, s. ?ft. ». l. luette, morceau de chair
saillant au fond du voile du
palais. Jtal. ubola, petit grain.
— Le morccl no ma tocca l'ub'jl.
Vbri, V. a. ouvrir, percer, creuser. fVoir
Dtibri, ouvri) Débarrasser, désobstruer.
/ ni. aperire. F. c. ovrir. II. oprire.
— Risirn à bouco duberlo.
IJbriae, adj. ivrogne, pris de vin.
Embriay, Lat. eb'-'ius, ebriacus.
Ilbria^o, s. f plusieurs plantes à fl. d'un
rouge vineux portent ce nom.
l^a fumeterre officinale, Fèn de
(erro.
La valériane rouge, VaJeriana
rubra.
I e glayeul commun, Glaujol.
La gesse à larges feuilles,
Lnlhyrm lalifolius.
IJcIiar,
Ussa,
Uehan,
Huchau,
V. a. appeler, héler, crier dans les
deux mains ou dans une corne.
Bas lat. hucciare, vocare.
Fr. centr.'^hucher.
s. m. V. L huitième, petite mesure
de vin. — Nom d'un village au
huitième milliaire romain, route
de Nimes à Montpellier.
Lat oclavum. Bas lat, hochavum.
UFF
1308 —
UMl
— A la fi (Is très ucliaus
Yèu rlpmaruli Ib rci'aus,
Tiilii* la <orii me pT' n
l)ini|uii:'i qui' I" jiiiir hen .
(joimIi'uIi. ICÔ9
UclKtii. S. m. bas 'im. sifflet, Hjipel.
Udoula, V. n. hurler, i^eindre, gémir,
Idoula, roucouler. Lat. ululare.
Uèclio, || s. m. et f. pupille de l'œil, pru-
Visloun, Il nelle où se concentrent les rayons
solaires.
Uef , Il s. m. V. l. œuf. — Excrément.
Uàu, \\ Syii ueilh, toi.
— A |,arli, vay fain' Wiba,
Uei, adv, v. l. aujourd'hui. Lat. hodie.
Uèi, Il «. m. œil, organe de la vue. Plttr. ui,
Veilh, Il uèi. Lat. octtlus, Esp. ojo. Hal. occhio.
Port. olho. (Voir ieul, huilk.)
— M'ounle l'i a de varlot fôu avé pôu dei Mesire
E lou noslre a leis uci darrié coumo davan,
Laisso ren escapa
Bourrelly.
— A loan famous lierna voiicli crcba leis ui.
— An uèi gran, nègre, plan de lus,
E brun velut en lur chivus.
Iliau,
Uilhau,
s. m. éclair, subile apparition de
lumière, explosion électrique dans
les nuages.
Il, batler d'occhio del cielo.
— Si dous iuel Irason lou ir.emo uiau.
— A cinq cent milo lego au dessus dei tounerro
Se nous pren fanleisié de durlii l^i journau,
Ly veiren lei travai que nouesiro ancièno lerro
Fara, per si servi dei forco do l'uiau.
Gelu, 1832.
— Es despiéi qu'aimi la lempesto,
Lou iron qu'en barrulant csciaio sus ma teslo,
L'uilhau que luse au firmament
Rolland.
lierre, s. m. grenier. Lat. horreum.
— Adounc lei cauco eroii d.irniôro,
Lei tardiiju vouUen lèu fini
D'empli seis uerri e sci paiiiro.
Vidal.
IJfanouis,
Uftat,
adj. fier, orgueilleux, présomp-
tueux, brillaiil, magnifique.
— Despei qu'a visl lous passerais
U'aquelo couniraJo ufaiiouso.
Vffla, V. a. bas lim. enfler, gonfler, remplir
de vent.
llflage, I s. m. bas /im. répletion, ripaille,
Cotiflige, || bombance.
_ Cadun pri'ngné loujonr
Sa |p<rl d'un lion uflage.
Uganau, .■!. m. huguenot. (Voir tganaa.)
— Es pas sourd, diiu esire lou chin d'un uganau.
U§;ner, v, a. v. l. oindre, enduire.
Syn. ouncha.
Ugno, Il s. f. œillade, espèce de raisin à gros
Uyado, Il grains allongés. Syn. ulhado, ulhat.
— C-uïès l'ugni per Ici pendre,
Que sien seco avant la iiué.
— Nous pourlarés l'ulti-jl que craco joui la dent.
IJiauBsa, v, n. faire des éclairs. Syn. iaussa.
UJan, I adv. bas lim. cette année, anlan,
Otingan, \ l'année dernière.
Ullia, V. a. emplir, remplacer dans un ton-
neau le liquide consommé ou
évaporé,
lllhiassonn, s. m. congre à gros yeux.
— Grondin.
Ulhero, s. f. œuillère. (Voir clugo.)
— Tout ero flocs poilu, croupièro,
liardo, lenos, bridcl, uHièro,
Do la cougo jusqu'al frounlal.
Gleizos, 1870.
UlUet, s. m. petit trou fait dans une étoffe
pour y passer un lacet.
lllhet, s. m. œillet mignardise, plante
Mignouneto, et fleurs cultivés dans les jardins,
fain. des Caryophyllées. Dian-
thus plumaritis. (Voir girouflado.)
IJlnieiIo, s. f. V. l. ormoie, bouquet d'or-
meaux.
Ultimar, ti. a. v. l. terminer, mettre fin.
Ultramar, adj. v. l. outremer, bien loin.
mtrainount, adj. outremont, au delà.
Unianitat, s. f. v. l. humanité , nature
humaine, bonté, compassion.
Vnibrino, s. f. v. L petite ombre, vision.
Uniiditat, s. /. v. l. humidité, brume,
Umour, pelite pluie, humeur.
IJnielitat, s. f. humilité, résignation, sou-
mission.
URi
1509 -
UST
ITmne, s. m. hyrane, chant sacré. (V. imne).
IJn, nno, adj. un, unité Plur. us, les uns,
d'aucuns. Lat. unus.
IJnen, adj. le même, unique, seul.
Uni,
S'uni,
r.o. el rec. unir, joindre. — Appla-
nir, rendre égal. — Former union,
s'associer.
Unimen, adv. uniment, simplement.
Universitat, s. f. université, corps de
professeurs établi officiellement
pour enseigner les langues, les
sciences, le droit, la méde-
cine, etc.
— Creïi que nouos ro mijourailo
Aurié vougiil en vi-rital.
Un esludiant Je l'univer-ilat.
Bessai qu'adoonc si sarié decidado.
Unuque, s. m. eunuque, privé des organes
génitaux. Gr. fvtovxn.
llou, Il s. m. œuf, corps organique arrondi
lou, il qui se forme dans l'intérieur (ovaire)
des femelles de plusieurs ani-
maux. Embrion propre à re-
produire l'espèce «près féconda-
tion préalable. Lat. ovum, du
gr. aici. liai. uovo. Esp. huevo.
— Ma malie m'a fach eij canlaiil,
Soui riascu loul vesli de blanc.
Up, adv. en haut. Angl. upon, sur.
l'pat, adj. fier, riche, puissant.
— Dos poulos de las pus upados,
Qu'avien loiijour visciil forl ben,
Aro soun en dispuio inscm,
l', sti doiiuii milo bc''ado<.
Roudil, 1812.
Ur, t. m. bonheur, hasard, chance.
— Après aquel tusial, fs ur
Que siègue encà dinq'tsie moundc.
Vrnt, adj. heureux, prédestiné.
— Viel ural ! près del riou, devers la founl sacrado
Qu'ai! vUl toujour raja, lus K' souluurubraras.
IJrbanitat, s. f. urbanité, politesse, civilité,
par opposition à rusticité.
l'rdi, V. n. v. l. ourdir, disposer les fils de
Ourdi, chaîne pour lisser une étoffe.
Esp. urdir liai, ordire.
Drinau, s. m. urinai, vase à col incliné.
Uriado, «. f. hurlement, appel désespéré.
Urma, v. o. gasc. humer, flairer, sentir.
Urous, adj. heureux, chanceux, riche,
satisfait, bon, excellent.
— Voulès eslrc urons un an ? manda-vous.
— Qu'as agu ben resoun
De prcne uuo coanipagno !...
l'er que siogtien urous
Diou vAu que fugiicn dous.
Kuunianille.
Urpo, g. f. bénrn. griffe, ongle, empreinte.
Urta, V. a. béarn. heurter, frapper.
l'rtieo, s. f. ortie brûlante, (Voir ourtic).
Usage, s. m. usage, coutume, manière de
Uzatge, se servir, de vivre, de penser.
— Tout il sonn sens anavo mal,
E voulié del pople animal
Refourma lous niarrilti uzagcs.
G. Azaïs.
— Nautrc'S. bonnamcn, tout passant
l'renen U vilo, la pdban,
E jiisiomen, cuumo es d'usage,
l)au butin nglaa lou parUigc,
Vole dire qu'au 'liai faguel
La pus picliuto part aguel.
Favrc, 1810.
llfi, Il S. m. et f. plur. usage, coutume,
Usanço, Il les êtres d'un lieu. — Habitude,
délai. — Déchet.
IJtiela,
Hima,
V. a. brûler , flamber , griller ,
roussir.
— Lou vesen delras lou fioc, la fumado
D'un endrecb rasât, d'une vdo usclado.
Uselado, s. f- brûlure, flambée.
Usèu, s. m. versoir de charrue poli par le
frottement.
Usaa, ti. a. fermer, bondonner.
Usset, s. m. bonde, petite ouverture d'un
tonneau.
Usfiié, ». m. huissier, gardien de porte.
Uiiso, s. m. sourcil, arcade sourcillière.
Usiiol, s m. V. /. issue, guichet.
rstansilho, || s. f. ustensile, chose indis-
Ustensile, Il pensable, petits meubles ou
outils. — Pitance fournie obli-
gatoire ou convenue.
usu
- 1310
UZE
— Dedins un quarlié retira
l'avié «a moudeslo chambteto
blanco coumo un ile,2Ci[irouprelo,
M'ounle li moble eron cira
E lis^uslansile escura.
Aubert.
Ustre, Il ». m. huitre, inolusque à coquille
Ijstri, Il bivalve irréguiière. Lat. ostreum.
Ital. ostriea. E$p. et Port, osira.
— Es|pa'n^manjâ de grand renlié (la'caguauloî
Dou journalié que s'en regalo,
Soun lis usir.', noun de Cancalo,
Mai di muraio sans mourtié.
Reboul.
Usurié, Il s. m. celui qui prêle de l'argent à
Uznrié, Il gros intérêt, ou qui profite' des
besoins d'aulrui pour s'enrichir.
— Nègre usurié, coumo la snmi
Vives dins l'aire sonlounribrous,
K Iriilamen fas l<i vendunii
Emé Ion sang doi in»lurou$,
Daproti.
IJtiM, S. m. outil, instrunnent de travail.
— Dojonis Vllloiiovo un foulchaire,
En relaient un bessairou,
D'aiibé l'uiis a niés en l'aire
Un viel bonlliou que peso prou.
Fourés
Uvernîn, adf. d'hiver, qui vient en hiver.
— Eibo uveriiino, picliol chaîne.
IJzeto, Il s. f luette , épiglotle , appendice
Ubol, Il charnu et mobile du voile du palais.
V, vingt-deuxième lettre de l'alphabet, qu'on
appelait autrefois u consonne,
parce qu'il procédait de Y up-
silon ^rec, ou du f, dont il a
l'articulation affaiblie.
Dans les idiomes castrais ,
reuergois ou gascons, la lettre
V prend la place du 6 et réci-
proquement.
La lettre v représente l'arti-
culation soufflante faible, dont
^est la semi-labiale forte, ce
qui a fait substituer quelquefois
l'une à l'autre, comme
Bacant, vacant.
Bendemio, vendetnto
Eau, vau.
Bantarrol, vanlariol.
Biatge, viage.
Dira, vira,
Bizatge, viscye.
Chez les grecs modernes le
b est souvent remplacé par le
V et les Latins écrivaient Danu-
bius et Danuvius, Bixit ou Vixit,
il vécut.
Employé comme chiffre ro-
main V vaut cinq, et il ne vaut
que quatre lorqu'il est précédé
d«l.
V se change en g dans vetpo,
guespo.
On devra chercher à B les
mots qu'on ne trouve pas à V.
V», contraction du pronom relatif le, cela.
— Va vesi, je le vois.
- Esopo v'a nous dis : Per fa voslis afaire
Vous Qsis en diguD, se li voulés ben faire.
Tabre, ii s. m. ravin, lit d'un torrent.
Valabre, |
Yabrilio, s. f. petit vallon, creux pierreux.
Vaea, v. n. vaquer. (Voir vaqua).
Vaeaei«u, Il t. f. vacation , profession ,
Bacaciou, || occupation, fonction, temps
pendant lequel une fonction
publique est exercée.
— L'ideio de pourla mous serbieis
en Toulonso m'a gilat dins uno baca-
ciou que me fai aima del moonde d«
tout reog.
Gottdouli .
Vaeairiou, [1 s. f. plur. giboulées de mars
Yacarials, et d'avril, tempêtes de vent
Vacheiriou, " qui ont lieu lorsque le soleil
entre dans le signe du taureaa
(équinoxe Au printemps) ce
qu'on estime à sept jours.
- Uent pat lou prouverbe di reire,
Metfius-voui dl vacbeirioa.
VAG
— 1312 —
VAI
— Aco doré d'aqui qu'arrivo un vacairioa
Talomeii foi que dins la piano
D'en magisirau en Ircmounisno
Jamai s'ero vi»! soun lunti.
Langlade.
Vaean, s. m. terrain sans culture, grève.
Vaeanço, s. f. temps de chômage des éco-
les, des Collèges, des tribunaux.
Vacaréfl, ». m. pâturage des vaches, étang
situé au bas de la Camargue,
dans le voisinage des troupeaux
de bœufs, de vaches, de che-
vaux.
— Es amoupous d'uno gardiano
D'ego e de hiôu dou Vacarés ;
lînire que l'a visl d'amour prés
La paisano a dit après. . . .
Saral & vous en maridage,
Mal me fôu njilo liesans d'or.
— Sabi le! Vacarés Ici pu bèu dou pals,
L'erbo li es de loui lems d'uno lan bello auluro.
Vaearin, s, m. sorte de fromage en boules.
Vacarme,
Chamatan,
s. m grand bruit, querelle.
Lat. bacchari , être ivre ,
bacchus.
— Mai la plejo loujour loumbavo,
E Inu lounerro, dins lis er,
l'asré soun vaearme d'infer.
Lejouidan.
Vaeharino, s. f. petit oiseau. (V. bacharino).
Vaelieiràu, n s. m. vacher, berger, gar-
Vaquier, |j deur de bœufs el de vaches.
(Voir gardian.)
Vaeheto, Il s. f. raie giorna, poisson cartil-
Vaqueto, \\ lagineux. — Crenilabre ocellé,
petit poisson.
Vaeiou, t. m. troupeau de vaches.
Vaeoy^s. f. vache, femelle du taureau.
— Tant liro vaco coumo biôu.
— Per passa la plai.o de Mounbel,
Vôn mai nno capo qu'un coulel ;
E per manja la car de vaco,
Vôn mai un cnulel qu'uno capo.
— Per que sachon lou goust de la vaco enrabiado,
Lei ricbas 'marri-cor gardaran lei moutonn,
Li faren souspita louio uno semmanado
Un platelé'd'espéulo, un pan senso conrchoon.
Gelu, 18S2.
Vaga, n V. n. vaguer, aller çà et là, errer,
Vagtu^a, y courir saos but.
Vagi^aboun , ii s. m. et adj. coureur, er-
Vaganati, \\ rant, déréglé, désordonné,
sans domicile, mendiant.
— De la cascado anfin, que m'a charma la vislo,
S'encaro un Drioo mal \olj siegre la pisio,
Vcse que fieromen va prr snuls e per bounds
Fixa dins 1res moulissous escarts vagabounds
Peyrol, 1780.
Vago,
Erso,
s. f. vague, masse d'eau soulevée
parle vent ou par un tremblement
de terre. Angl. wave. Port. vaga.
Vagoun, B. m. voiture de chemin de fer.
— Que nous faran alor sel belli mecanico !
Sei bouii bo, sei veissëu, seiglobo, sel vagoun.
Sel pisloun, sei vapour, sei sounaïo eleilrico,
Tant de jouguetde mon dins li man dei pichoun.
Gelu, 18&2.
Vatrue une vag^ue,
Valgue que valgue,
adv. à tout hasard,
quoi qu'il en soit.
Vaille que vaille.
Vai, imp. de verbe vader, anar. Lat. vadere.
Va, allons, sois tranquille.
— Un S()u vai e l'aulre ven.
— Vai coumo sa leslo ié dis.
Vai-e-ven, s. m. organ^ de machine à
excentrique ou à engrenage. —
Cordage de bac, mouvement en
deux sens.
— Li parp.iioun que tle tout cairo
Fau sus li Qour lou \ai-e-ven.
J, Canonge.
— De tout un puple eici l'on vei lou vai-e-ven.
Vai que trai , adv. quoi qu'il ea soit ,
arrive ce qui pourra.
— Mes quand de dos rccollos. uno
Es bono, ma fé ; vai que irai
Acô nous countenio e nous plai.
Gros.
VaiftuÎKe, s. m. nonchalence, paresse.
Vaihanso,
Vaihantié,
s. f. vaillance, courage, ac-
tion d'éclat.
Yairat,
Veirat,
s. m. scombre maquereau, pois-
son de passage orné ^le belles cou-
leurs, bleu et verts, à reflets
métalliques. Lat. variegalus.
Vair», V. n. tourner, mûrir, prendre cou-
leur.
VAL
— 1513 —
VAL
Vikire, adj. v. l. et s. m. veri, verdâlre, vair,
fourrure bUnche el grise.
Vaissel. | s. m. vaisseiui, vase, tonneau.
Nau, I — Mesure de liquide. (V. tieisse/).
Vaisselado, s. f. quaniilé de vin que con-
tient une futaille.
Yaisflelo, Il s. f. vaisselle, plats ou assieltes
Vaysselo, \\ pour le service de la table.
Esp. vajilla. Pori. baxelln.
Yaissivo, s. f. brebis maigre. (Voir hedigo).
Fr. cenlr. vassive, jeune brebis.
Val, s. m. val, étroit vallon dont les com-
Vau, posés sont va/ubrego, valaraubo, val
borgno, vaucroko, valreas, etc.
Valada, v n. fossoyer, cieuser des fossés.
n. pr. el adj. qui creuse des fos-
sés, fossoyeur.
s. f. vallon, vallée, espace de
lerriiin entre deux Hionlagnes.
Valadié,
Valejaite,
Valado,
Valengo,
— L'aulre jour m'ariifcanl ilins lei dangic ilei baus,
Ai Jescuben au louiis d'aiiu esirecho valado
Dous (;icbuuii cabnl blanc que n'uii pas la mesada ;
La fedo Iti nourris, e li kl.jn loiijonr,
En i 'agouianl loi pousso au mens dous cops per jour.
Mery, IbUI.
— Noslre coche, balin-balan,
Escalavo dins U vakngo,
Per Ici irau el per U i roudan.
Uuurrelly.
Yala-dou-bau, s. m. creux, fossé du fou.
— Crebo lou ciel coumo uno lelo,
En passant se dourdo eis eslelo,
E houri, cabusso d'amuundau
Au milan dou valu dou bau.
Bigol.
Valaraubo, «. f. Valleraugue , petite
Vatoraugo, ville du Gard à la naissance
de l'Hérault, au pied de l'Ai-
goual. Lut- vallis rauca.
— De Valoraugo aici vau franchi l'allo,
E de fanabrego en liasallo,
Per de carois de lebre arrivarai.
ValRt, Il S. m. fossé, rigole creusée pour
Valadoun, \\ l'écoulement des eaux.
— Me Irou^aras sus la mouniagno
Dins lou bos, ou luug ''ou vulal,
Dins lou jarMin, per la canipagno,
Amai dios lou cèu estelal.
Gleizes.
8S
Valat-rati<^, s. m, empierrement souter-
rain, espèce de drainage qui
sert à l'écoulement des eaux dans
les prairies marécageuses.
V^alboliers, «, pt\ eatal. vallée des cham-
pignons.
Valborurno, s. f. nom de lieu, vallée bor-
née, cbscure, resserrée.
Vnlen^o, 1 s. f. vaillance, ardeur, activité,
Valhenso, \ courage.
Valent, adj. vaillant, courageux, ardent,
Valhent, hardi, entreprenant, laborieux.
Lai. vakre, valoir.
— Car ièu coiiniisse à sa niino
Qu'el a uno lilho valhenl
E que s'accoarJaraa cnseni.
SeignB Peyre.
Valeiio, s. f. b ileine, gros cétacé mam-
Baleno, mifère dont le lail a une grande
analogie avec le laii de vache.
— Aquo d'aqui ero ma pus grai peno ;
Peys ab:6i p.iur qu'un ilalli o v«lenO
Me iruubessoii, o bé qu.iique coulac
Per mo loulja .ludiiia lour eslouniac.
Aug. (jaillari) .
Valentige, s. m. action d'éclat, ardeur.
Valer, v. n. valoir, être d'un certain prix.
— Agnel nascui. val un escu'.
— Fin conlro flii val pas ris per doubluro.
— Sap pas faire valo soun ben.
— A pas un sou valhenl.
Valeriano, Il s. f. valériane officinale ,
Baleriano, || herbe aux chats, pi. à fleurs
blanches ou rosées.
Valerisclo, nom de lieu, frais, riant vallon.
Valinic, Il s. m. viorne cotonneuse, arbriss.
Tatinié, || fa m. des Caprifoliacées à fleurs
blanches.
Valiguièro, nom de lieu, vallon aqueux,
humide.
Valoun, «. w» petite vallée, nom de lieu,
vallon, petite ville de l'Ardèche,
près le pont d'Arc.
— La vllo es siluailo al milan del valoun,
En un endtech qu'es plan couino joc de baloun.
— En un fré< valoiin dis Anpibo,
Sus lou vespre d'un jour d'esllou,
Caminavian embé ma Hbo. . .
VAN — 131
Valounado, s. f. longue vallée.
Valsa, V. n. valser, tourner en rond.
4 —
VAP
AU. walzen. Lai vohilare.
— Dcforo enlendian ren . . pus rés valsavo,
Soulel iiosle couble se balaiiçavo.
Van,
Dral,
s. m. van, crible, instrument pour
nettoyer le blé et autres graines.
Van, troisième personne ind., ils vont.
Van, s. m. élan, saut, essor, entrain.
— A prés lou van de saula.
— Grand van, pichol cop.
— Soun lougis es loul J'un van.
— Es un garçoun qu'a pas gés de van.
Van, adj. vain, inutile, frivole, présomp-
tueux, orgueilleux, léger.
Vana, n y. a. vanner, cribler, nettoyer les
Dratja, || grains, les céréales,
Syn. vaneta, vaneja.
Vanado, s. f. toit, couverture, hangar où
l'on tient les cabaux de ferme.
— Quaa v6u d'eslable, de vanado,
Per loujachival, miolo ou biôu ?
Vanaire, s. m. vanneur, cribleur de grains.
Vandomo, s. f. jeu de caries, hasard.
— Au cabaret laiavi la Vandomo
E pa 'n briquet ro'aujavomanteni !
A moun emour vesièi certen fanlomo
Qu'avitn tout l'er de me voulé chabi.
Gelu.
Vanegra, v. n. vaguer, circuler, s'agiter,
travailler, naviguer.
— Faliô veire, lou front beissa,
Vauega soun pouli visage ;
Leis \\xé sus soun libre fîssa
Per chasco hgoo fasien viage.
Mathieu.
— D'ounle ven que ses per camin
De tant bou malin ?
Perquo vanegas d'equesl' ouro î
Koumanille.
Vauegraire, adj. laborieux, travailleur.
Vaneja, v. n. plaisanter, badiner.
Vnnelo, Il s. f. et m. vanneau huppé, bel
Vanèu, |( oiseau de passage d'hiver, au
plumage éclatant et surtout
d'un goût exquis sur une table
bien servie. — Vanellus cristalus.
liai, vannello. Fr. centr, vanniau.
Vaneloufl, adj. nonchalent , paresseux ,
inaclif — Amoureux, iusouciant.
Vanesso,
Vanelo,
Vanilho,
Vaniho,
s. f. vacuité, faim, besoin de
manger, faiblesse, défaillance.
Vanié, s. m, vannier, ouvrier qui fait des
cribles, des claies, des cor-
beilles.
s. f. gousse de la vanille aro-
matique, pi. sarmenteuse delà
fam. des Orchidées.
Ely. vaina, gaine, gousse,
Vanitous, adj. vaniteux, orgueilleux.
Vano, *. f. couverture de lit (Voir flassado).
Vanonn, | s. m. et f. courtepointe, petite
Vanelo, |j couverture de lit ou de berceau.
Vantaire, Il s. m. et adj. flatteur, flagor-
Banlariol, \\ neur , présomptueux , glo-
rieux, fanfaron.
Vantai, s. m. tablier de femme. Syn. davantal.
— E Kuth de suilo s'appruuchel,
E quand se s>-guei assetado,
boos sul vantai li meiiet
l)e blai roustit uno faudado.
J. Azaïs, ti<S6.
Vantar, Il j;. a. et rec. vanter, louer outre
Se vanla, || mesure, priser une chose, prôner.
— Se glorifier, se louer outre
mesure.
— Tout ce que se van'.o v6u gaire .
— N'aulrl sans nous vanta fasian proun bono mine.
Vantarié, I ». f. jactance, louange person-
Vanlanço, \ nelle, vanlerie, présomption.
— EU' es galhardoà touto oultranço,
E poudés vous douna vanianço
D'aver un valent filhan. . .
Vanteja, v. a, prov. doler, aplanir les dou-
ves sur les côtés.
Vantouar, ii «. m. éventail, cadre suspendu
Vanlouer, |J et mobile pour donner de l'air.
Vapoar, Il s. f. vapeur, fluide aériforme
Bopou, 1) qui s'élève par la chaleur solaire
ou par l'ébulilion de l'eau. —
Affection nerveuse, hystérique,
— I.ei fihelo dourmien, lou nas dins la servielo,
E Ici frenio dt'jà si plagnicn dei vapour.
— Force expan'-ive de la va-
peur d'eau qui met les machines
en mouvement.
— Allendien louts aqui lou bachel à vapou.
VAR
— ISi
Vapourons , adj. vaporeux , nébuleux,
sujet aux vapeurs,
Vaqna, ii v. n. vaquer, êlre libre. — S'oc-
Vaca, Il cuper, s'appliquer.
Vaqueiras, s. m. étable à vaches, le mas
\aqueirolo, des vaches, pacasje.
Vaqneja, l| ». ». louvoyer, passer d'un lieu
\agueja, || à un autre , traverser. —
— S'ébouler. liai, varcare.
Vaqui, Il prép. et adv. voici, ici, maintenaDt.
\tjaqui. Il Syn. ve veici.
— Ami leiiour vaqui tout l'escar de m» muso,
La fagelles pas trop, l'aulour demando escuso.
— Vaqui de bon Iraval, saïque «erés counteni.
Yaqnîé, ». m. vacher, gardeur de vaches.
Var, ». m. rivière de France et département.
Varaye, s. m embarras, bruil, remue
Varoi, ménage, tracas, désordre.
Syn. varalh.
— L'ase se metoguel a mena grand varal,
Voulié vpni chival on bé fini sa vido ;
Mes n'aguel pas tasia la moulelo e la brido
Qu'aimé mai de bon cor esir'ase qua chival.
D. Guerin, 179-1.
Varai, Il ». m. litière, débris, varage, pi.
\arat, \\ marines rejelées par les vagues.
— Lou sero, lei varlel venguéron
Adurre d'erbo, de varai
Per lou manja, fer la lichiéro,
Coumo fasien louli lei sero.
Bourrelly, 1870.
Varaia, |j v. n. roder, fureler, fouiller, sur-
\aralha, || veiller, farfouiller, mettre en ordre.
— Es uno femno que variio loujour de nieUch
— Revei lou Cous onie varaio
Uno jouinesso vivo e gaio ;
Entend lis erso dou grand riou
Qu'à la mar drtvaio caiiou,
Suuio lou souléu que dardaio.
Itoumieu\.
Varaionn,
Sagno,
Yaraire,
Baraire,
Litnborôii,
s. m. fluctuation , balance-
ment. — Hubanier rameux
pi. des marais, fam. des Typha-
cées à fleurs blanches.
— Sparganium ramosum.
s. m. ellébore blanc, vératre,
pi. fam. des Colchicacées à fl.
jaunes el à propriétés véné-
neuses. — Veratrum album.
5 — VAR
Varalhaire, t. m. fureteur, surveillant.
Vardeja, v. n. verdir. (Voir verdeja.)
Vareja, v. n. vaciller, errer, chanceler,
louvoyer, s'écarter.
— Vese veni d'eiçai un e'cabouel d'ibroogno,
Pouedon plus se régi, fan ren que vareja.
Varenslo, ». f. gaule, boussine.
Varet, s. m. morceau, bande, lisière.
Yargan, ». m. baguette. (Voir vergan.)
Varsié. s. m. verger, enclos. (Voir verg'ié.)
Vargue, ». m. bâton d'étendage des tein-
turiers, grosse canne, roseau.
Vargueto, ». (. baguette. (Voir vergueto).
Varia, v. a et n. varier, changer, chanceler.
Varlaeo, 1 s. /■. molène méridionale, bouil-
Malerbo, \ Ion blanc, plante à fleurs jau-
nes, qui pousse spontanément
au bord des fossés ou des
chemins.
Varlet, ». m- valet, domestique, aide. —
Presse en fer des menuisiers. —
Contrepoids qui fait fermer une
porte.
— Jamai varlel cerco à remounta mestre.
— Coumo varlel, un paisan
Me servissié... per moun martire,
Ero amoutit coumo n'y a tant.
Entreprés que se pot pas dira.
Fredol .
— Quau à varlel se fiso, varlet deven.
Varletaio, s. f. valetaille, domesticité.
Yarnienons, ndj. véreux, vermoulu.
Varniielielaire,
Ftdelié,
». m. ouvrier qui fa-
brique le vermicelle,
les pâles dures.
Varo, s. f. barre, traverse, mesure en bois.
Varonn, ». m. bouton, pustule causés par
la piqûre d'une mouche, d'un
taon. — Hypoderme du bœuf,
œstre du cheval.
— La porlo es duberto,
L'esquino cuberto
D'un vôu de varoun ;
La basiio furouno
Sort de souii androuno
E part dins lou roun .
Mistral, IStSO.
VAU
— 1316 —
VED
Vartad, Il *./'. fcas /j»n. vérité, sincérité, r6a-
^ertat, |J Ijié, bonne foi, pcincipe certain.
— Moun amitié per vous e per vosiro meila
Coumando uno fDiico varia.
Yartadié, adj. véridique, certain.
Vas, s. m. vase, pot à fleur, à parfum.
Vasèu, s. m. planche de semis en terre
Taulo, légère, bande de terre pour le
jardinage.
— Aven aqui un vaseu d'eiisalado.
Yassau, s, m. vassal, paysan qui relevait
d'un seigneur.
Yatan, ». m, départ, fuite, congé.
— nen jouine prongniS soun valan,
Piaulé lou bécliar e l'araire.
— Marchandiso de vatan, paco-
tille, rossignol. (Voir /bures).
Van, s. f. vallon. (Voir val, vaîoun).
Vau, Il V. preni. pers. ind. jevais, àevadere.
Yo«, Il V. trois, pers. ind. il vaut, de valere.
Yaueluso, s. f. vallon et fontaine de Vau-
cluse.
— Aujourd'uéi s'anas à Vaucluso
L'y veirés de roucas loul nus,
l'no aigo fri'sco, liudo e cruso,
Mai de Pelrarco n'y a plus.
Vau de viro, s, m. sorte de chanson,
petite comédie avec airs chantés.
Vaufero, nom de lieu, vallée sauvage.
Yauiuagrno, s. f. nom de lieu, Valmagno,
grande vallée.
Yannial.0, s, f. nom de lieu, vallon solitaire,
triste, malavnl.
Vaiiiuasco, s. f. vallon des sorciers, des
démons, vallée du Luberon, des
Alpines.
Vauren,
\ùurien,
s. m. vaurien, bon à rien, fripon,
débauché, vicieux, voleur.
Vautres, j pron. poss. vous autres.
yaulri, I Syn. vous aulri.
— Oli ! la pauro marrido ! ausira vosleis feinos,
Qu'euié v'aulr' à l'aiiion, galos s'enlournaran.
Mistral.
Vauverd, Il s. f. Vauverl, petite ville du
Vauverl, \\ déparlement du Gard.
— Vallis viridis.
— Aqui Vauverd, lou bèu psïs,
Lou gai païs de Mous-u Si5lro,
Que sus lou ribfrriis dou Vislre
Hetrais un picliot Paradis.
Ruumieux.
Vayrat, s. m. verrat, gros porc mâle.
Vaysselo, s. f. vaisselle. (Voir vaisselo), —
Barrique moisie, vieux tonneau.
— Tant l'Iioste mayisaiit ,çs estât
Que m'a vendui de vi gasiat,
K que sent fon à la vaysselo.
Ve/'o,
inlerj. vois, voyez, impér. pour attirer
l'allenlion. V. l. vec, voici.
Veel>,$. m. fois, moment, intervalle. Syn. veg.
Vecliic, s. m chagrin, mélancolie.
Veehigra, v. a. tourmenter, chatouiller.
— Mes au milan del mau que lou rousigo
Enlra»essal, un doute luu vechigo.
Yeeliijçous,
Bechigous,
adj. fantasque, capricieux,
vétilleux , hargneux , im-
Yedel,
\edèu,
portun.
s. m. veau, petit de la vache. —
Eboulument d'un mur.
llal.vitellodu lat. vitellus,
— De viéio vaco lai vedëu.
Muraios eu vedel, nbos enibousinados
Dins mens d'un viro.pen de inans.
Ycdela,
\ela,
V. n. vêler, une vache qni met
bas. — Un mur qui s'écroule.
Vedelo, s. f. veau, femelle, petite génisse.
— Uno vedclo enfurounado
S'aubonro dirriés la malado.
Vedeto, s. f. sentinelle à cheval qui guette.
— Tourelle ou guérite de
guetteur.
Vedeu marin, s. m. veau marin, dauphin.
Vedigano,
Bedigano,
s. f. vigne sauvage, gros sar-
ment, bâton, de vilis, vilicana.
Tunl pauri' ase que sièn, biîléu la vedigano
Me fané rcgumm ; niés lires la caus^a•lO
Emi tant de douçour, niisire, que pode bon
Te laissa lu farjno, urous d'avé lou liren.
Am. Pichol, 18b8.
VEI
— 1317 —
VEI
Vedilho,
yediho,
s. /".paupière. — Bande, ruban,
lien. — Cordon ombilical.
— Duuço e l'uro sus \èu brillio
Ta u'ilillio,
Coumo un rai \eiigu dau cèu.
Vegado, s.f. fois, intervalle, moment, tour.
Gasc. faute, délit.
Adv. à vegados, de temps en
temps.
Ve^e, Il s. m. osier blanc, espèce de saule en
yige, Il buisson dont les jels sont très
pliants pour la vannerie.
Lat, vegere, croître, végéter.
Vei, iinp. de veire, voir, vois, écoute.
\ei, bas lim, contr. de ovei, avorr, verbe
auxiliaire.
— Oprèi 'vei bien countesla,
Replica, crida, tempesla.
Yèia,
Belha,
V. a. veiller, passer la nuit, la veil-
lée au travail, auprès d'un malade.
— Faulo di: boy m'.mabi sourdha,
En esperaii l'ouro il'an.i bellia.
Jasmin.
— Méllé jamai lou lendeman
Du lï vèio même riban.
Veîado,
Belhado,
s. f. assemblée de gens de village
pour travailler ensemble.
— Quand per lu passe mi vi'iado
A lima de ver prouverçau.
Veîaire, Il s. m. lampion, petite veilleuse.
'Se'tadou, || — I a lampe et le globo du save-
tier. Syn veiholo, veiélo,
— Soun veiadou '.-cranca. s.i margoi, si lezeno,
Vie! ié, vièio credançoe v el fuundau gr^ za.
Veici, adv. voici. Veici que, voici que.
Veira,
Viro,
V. n. rougir, mûrir, tourner par
le soleil.
— D'uno forlo calou, l.i (jiapc penelrado,
Dins nicns de quinze juur- sera luulo veirado.
Veirado, s. f. un plein verre.
Veiral, s. m. verrière, vitrail, châssis
\eirial, vitré. — Faux diamant.
Veirarié, i s. f. lieu où l'on fait les articles
\eirieiro, \ de verre, les ouvrages en
verrCj vitrail.
Veirat, | s. m. scombre maquereau, pois-
Auruou, Il son de mer, varié de vert el de
bleu /(. cavallo. Rom. macarello.
Veire, Il v. a. voir, apercevoir, considérer,
\eser, \\ observer, être témoin, dominer,
avoir vue. (Voir beyre, bese),
Lat. videre. Esp. et Port. ver.
liai, vedere.
— Ah pprque voulcs pas creire,
(^baiouno, qu'es dang"irous
t)i belloio eslre amourous,
E trop aima di' ?e vfire.
J. Canonge, 1866.
— Oh ! coiimo fasié gau de veire
Toul aqiièu pei fresc ag<in>a,
D'uf, d'argeni, de rouge tinta,
Kmé d'utils lusens «lai qu'un veire.
H. Lapom., 1882.
— Ounte seras, fa coumo veiras.
— Mêles jamai loun nas ounte n'as ren à veira.
— Quand passe, emé respel cuuniemple
Soun uusiau, quoique pas ben bèu ;
E coumo SI vesièu un temple,
lé tire d'abord inuun capéu.
%'eire, s. m. verre, lames ou feuilles trans-
parentes produites par la fusion
des quartz ou sables siliceux,
avec certains alcalis et oxides
métalliques. L'invention du
verre, due sans doute au ha-
sard, remonte à une très haute
antiquité. Lut. videre, voir.
Ital. vedere.
Veire, l| s. m. verre, vase à boire, ou la
Got, Il liqueur que contient un verre.
— Quand vos as Ion plesi de veire
Lou l^lianp.gno e lou Malaga
Soiirli lie sa prisoun de véire,
l'er charma loun gous e toun na.
J. Mor.l, 1826-.
Veire-veui, s. m. espérance, prévoyance.
— Se l'ume me nourris, lou p;igue eu bon eisemple.
De Iravai, de vene veni,
Que souveii valon mai que li sermoun dou lem|ile.
boudin, liSUO.
Veiriau, s m. panier à verres.
Veirié, S. m ouvrier qui travaille le verre.
Teirièro, s. f. verrerie, atelier où l'on
travaille te verre.
Veii'olat,
\euoulal,
adj. creusé, marqué par les
boutons de la variole.
VEL
- 15<8 -
VEL
Teirolo,
Pigoto,
». /'.variole, petite vérole, mala-
die éruplive et contagieuse dont
on garantit les enfants par
l'inoculation du vaccin.
Teirolo,
Marri mau,
Veirouleto,
Senepiou,
s. f. maladie sypliylitique, vé-
nérienne
Teiroun,
Bergne,
Veissel,
Sahsel,
Teîfiselo,
yaisselo.
s. f. rougeole, petite vérole
volante , maladie conta-
gieuse des enfants.
». m. vairon, petit poisson de
rivière. — Fretin, alevin.
». m. ancienne mesure pour les
vins, barrique, petit tonneau,
bâtiment pour la navigation.
». f. vaisselle pour la table ou
la cuisine.
Veissigro, s. f. vessie, ampoule.
"VeJ», V. a. verser, répandre, vider.
Vejai (Fa), Il v. n. feindre, faire semblant.
\'ejar, H — Sembler, être d'avis.
— Mignoio, mVs vejaire
Que lornes à l'ouslau.
Vejaire, s. m. veilleuse, petite lampe.
VeJ'aqai, prép. voici, vois ici.
— Oui, cent escu, moun camarado ;
Vous II doiiL', Il vej'aqui.
Mai emb'uno courulicioun : fascs me lou plesi
De me laissa dourmi la grasso mallnado.
Bigot.
Veje blan, s. m. osier. (Voir vege, vige.)
Vejo, imp. de vezer, veire, vois, regarde.
Vel, rad. voile, banderole, bande.
Vel'aîei,
\el'aqui,
Velamen, s. m. v. l. voile, couverture,
abri, toile, tente.
Veleso, ». f. crottin durci des bêtes à laine,
boue, ordure, saleté.
— L'autre jour un farcur, tout barbouia de ppgo,
E lou viesti couvert d'uiio espi'sse veligo,
Renouma dins loueur de Me.ssiei lei g.oulié--,
Si fldiavo d'aver, per faire loi souliiSs,
Descubert tout soulet, une nulodo unico.
Que voulié fouesso mai ij'ie louio mecanico
Uerenlié.
adv. le voici, voyez-le venir.
Svn. vé lou.
Velet, ». m. petit voile, mousseline flottante.
Velha, Il V n. veiller, ne pas dormir, passer
Beika, I) la soirée, la nuit. — Prendre garde.
— JouiH' que \elhoe viel que dort,
Soun proches de la mort.
Velliado, il ». f. veillée, so'rée que plu-
\eiado, || sieurs personnes passent à
travailler,
— Onnle rnaren passa la vciado T
Yelhadon, | s. m. petite table ou établi
Seinïre, I sur lesquels les bourreliers
ou les cordonniers déposent
leurs outils.
— E lou Irinchtt en man, sttudo au vtihadon.
¥«•1110,
\eio,
s. f. veille, absence de sommeil,
intervalle pendant lequel les sens
sont en action.
Yelliolo, Il » f. petite lampe pour veiller ou
Veio/o, Il pour circuler.
Velhotos, ». f. petits tas de foin qui veil-
lent sur le pré.
Velhuio,
Vejè/o,
s. f. veilleuse, petite lampe et
réchaud pour tenir la tisane
chaude.
Velié,
Callebo,
». m. voilier, qui porte voile, arbre
de voile. ~ Bascule de puits.
— [.ou velié fiblat souspiro.
Velin, s. m. velin, peau de veau préparée
pour recevoir des dessins ou des
peintures. — Papier fort et uni
imitant le velin.
Veto, Il ». f. voile, dentelle ou mousseline
ydos, Il dont les femmes se couvrent le
visage. — Pièce de toile forte
que les matelots attachent aux
vergues pour recevoir le vent
dans diverses directions. -
Toiles des mo':lins à vent.
— Selon lou lems la vélo.
— Desp»cho-té moua fiéu, mounlo sus lis enteno,
E senso [lerdre alen
Fiiu melre vélo en plen.
Rieu.
Vélon, interj. vois le, le voilà.
VEN
— 1319
VEN
Veloueipede, s. m. appareil de locomotion
au moyen duquel on vnyagt^ en
faisant mouvoir, par les pifids,
un levier ou un excentrique.
— Vai passes loul, veluiicipiiie
An- n, courro que cou rn ras
Au bout clou i] outille ariibaras.
Vidal.
Veloueipedîsto, s. m. lourisie en vélo-
cipède.
— Coumo un v6u de ralo-penado,
Sus li catniii, Il p>^rinenado,
D'amounI, d'avau, dVic, d'eilà,
De loiigo vesen barrula
.Mtssiés li veloucipeJislo.
Vêlons, I «. m. velours, étoffe de soie,
\elour, Il colon ou laine bouclée et tondue,
qui ne laisse pas voir le tissage.
— Coniro les ricir s gens iéu non si noi jalous.
Se me vezioi coumo els habilhil de vêlons.
— Per Iéu que sony soun amiguèto,
Trône de sedo ou de vêlons
Val pas, quand lé sem touii dons,
Sa gondole de la Placeto.
Veloula, Il adj. velouté, moelleux, qui a
Veloussa, || l'apparence du velours.
Yelnt, adj. velu, couvert de poils.— Velours.
Lat vUlotus.
— Es un lin ruban de velul,
Oius aich vus qu'éio loursut.
Velvoto fero, 5. f. linaire bâtarde, lin
sauvage, pi. fam des Person-
nées à il. jaunes. Linaria tpuria.
Yen, trois, pars, de i'ind. il vient. Lat. ventre.
Yen, trois, pers. de I'ind. il vend. Lat. vendere.
Yen, Il f. m. vent, mouvement de l'air occa-
Ven(, Il sionné par la dilatation. — Gaz qui se
forment dans le corps de l'hom-
me ou des animaux, — Odeur,
émanation.
— Es per counible de poulilesso
Que liro un grus ven de sa fesso ;
E s'ajesse bnlîa loujour
Eren au paï^ dins un jour.
Favre.
Yenador, s. m. v. l. chasseur.
Yenal, adj. qui peut se vendre. — Com-
moD, vil, à bas prix.
Vennsou, «. f. venaison, chair de bêle fauve
ou de gibier.
— Jamai n'ey visl en loc tan b"lo venasou
llouiuo NeguiTi mono eni .iqntSIo tnaisou ;
E la pesco lie niar, per n angia lous dibcndres
l'er fin l'e counlenla lou< grans amay lous mendres.
Aug. Gaill., ItiHO.
Venat, adj. veiné, marbré, bigarré. — Chan-
ceux.
Yeneer, || v a. v. l. vain' re, remporter un
Venci, Il avantage, surpasser, surmonter,
triompher. — Consommer ,
achever.
— Per venei sa reslslemjo,
Lou poire un moumcn sourlls.
Yeneinien, i. m. v. {. victoire, gain, des-
truction.
Vendable, adj. de bonne vente, de boa
débit, de recelte.
Yendeniia, |l v. a. et n. vendanger, cueil-
Sendumia, || lir les raisins pour en faire
du vin.
Vendémiaire, R s. m. vendangeur, jour-
Vendumiaire, \\ nalier, montagnard.
— Panié veudemiadour.
— E li vendumiaire en cantaii,
Quand s'es ben fa de marri san,
Ramplisson tinoun e cournudo.
Souspir fai p<.s poussa lou bla. , .
De que sert de se chagrina.
Higol .
Vendeniio, jj s. f. vendange, récolte de
\endumi, |J raisins pour faire le vin. —
Le temps des vendanges.
(Voir bregnos.) Esp. vendimia.
liai, vendemmia.
— La vendemio es tiniîn pel coussoul anouncitdo
E louio la niounlagno es déjà davalado.
— Se Pascos o vendurai eron dons cops l'an,
Adiou leis ases e lei capelan.
Vendre, v. a. etrec. vendre, aliéner, rece-
Se vendre, voir en payement. — Révéler ua
secret. Se livrer, se trahir.
— Trop demanila fal pas vendre.
— Quau croumpo {à que nouo pAu,
Vende Iéu cÀque iioun vàu.
— Pan à pau loas vendrès, se n'avjs miel à faire ;
Ce que n'en tira é?, aunieu ajudara
A paga dau brésil, ta que reelamara.
Kilix.
VEN
- 1320
VEN
s. f. aigremoint eii-
patoirti , lam. des
— Per un pessu d'or li nino don joni
Vcn'loii SI ri'ganl, vi'nJon s. sourire,
Vendon si pouiomi, viniljn sis amour.
Tavan.
Vendur, Il s. m. vendeur, marchand, col-
Nendeire, || porteur.
Venent, adj. venant, qui vient.
— A tout venent, au premier venu.
— Tout d'un venant, sans façon.
Venerap, v. a. vénérer, honoier, eslimer.
Venerelo (Erbo)
Grimoino,
Rosacées à Qeurs jiiunes
Vengudo, g. f. venue, arrivée.
— lé fagiitron la ben vengudo.
Venî, V, n. venir, arriver, s'approcher. —
Naître, dériver, procéder,
réussir.
— Aqui ié Vfnon lien li fedo.
Car pir lesiiou an la pinedo
E per l'hiver U claparedo.
— Se levé doun o vengiiei vers soun |)airc.
— Chaqu'an \ai (ii démens.
— Pichoi dîna bt-n allindul,
Quanl es douiia es ben vengut.
— De lou veire manja me fai veni la lam,
— Vendrai mai à vous l'an que ven,
Se tourna mai fasés la feslo.
Venja, H t». a. et rec. venger, tirer satisfac-
Se venja, Il tion, se venger, punir.
Venjatiou, adj. vengeur, vindicatif.
Veno, s. f. veine, vaisseau sanguin. —
Verve, heureux hasard, fortune,
chance. — Filon métallique.
— Aurié per lou bonur public
Versa loul lou sang de sei veno.
Veno, Il ». f. gousse, tête, caïeu, bulbe.
Bezegno, |J
— Pelas bon connio fôn, dès, vinl veno d'alet.
Trissas lei, en virant d'uuo man pouderouso,
Enlerin que Babêu, en se lipani, urouso,
Plan planel fai raja l'oli dins lou mourlié.
VenouR, adj. veineux, plein de veines.
Vent, Il s. m. vent, mouvement plus ou
Ben, Il moins rapide de l'air, de l'aimos-
phére. liai, et Port, venta.
Etp. viento.
-. Viras li-is alo dou moulin.
Don caire que lou vent aleiu.
— Lou Iravai, crèse pas que le fague gran pèno,
la (iruun d:! teins qu'aven ren fa.
Laisse veire lou vent bouffa.
Kieu.
— A vent ilrcch gis d'abri,
A [lauie ome gés d'ami.
■ — Touio tiho qui" sort souvent
Kai trop vfiri! soun cap au vent.
— toumo f.tire per accourda li quatre vtiit ?
Venta, ii v. a. et n. venter, fa re du venl,
Benta, || éventer le blé, le jeter au vent
pour en séparer la balle.
— Quand la douvso auro venio.
Devers iioslro païs,
Somblo que l'esprit sento
(Jdor de! l'ara 'is.
li. de Vent,
Ventabren, s, m. nom de lieu. — Qui
évente le son.
Ventadis, adj. exposé au vent.
— léiii nosiro airo es pas ventadisso.
Ventado, s. f bouffée de vent.— Tas de blé.
Ventadouiro, s. f. évenloir, outil pour
éventer le grain, tarare , fourche,
van, ventilateur.
Ventadonr, ii s. m. {«as Jtm. aire, lieu pro-
\entaire, || pice exposé au vent, celui
qui évente.
Ventarolo, s. f. petit tourbillon de vent.
Ventarau,
Venlas,
s. m. gros vent, tempête,
vent désat^réable.
Ventan, s. m. contrevent, abat-vent.
Venteiar,
\enteja,
V. n. faire un peu de venl,
éventer au gré du vent.
Ventilatoup, s. m. ventilateur, m»chineà
rotation rapide qui sert à renou-
veler l'air.
Vento,
^'endo,
s. f. vente, transmission de mar-
chandises ou d'immeubles à prix
d'argent, débit, contrat.
— De tout aquel beaiidu qu'ouro farés U vento î
Pen.sas que per cainin m'a douua proun souci.
Ventoula, |] t». a. ventiler, agiter, éven-
yentoura, || ter, produire un courant d'air.
YEN
— 1321
VER
Ventoulas, s. m. vent impétueux, tempête.
Ventoalet, g. m. dim. veut léger, zéphir.
— La roso, qii'eroiiu'un bouloun,
An voiiloi-k'l sVs cspaudiJo,
A n^çaupii forço poiitoun,
E pièi, pécôiri', sV'S passido.
Gleizes, 1869.
Véntonr, Il adj. exposé au vent ou qui pro-
Venlourious, | cure le vent. — Venteux.
Ventour (ITIoun). venluri, MonlVenloux,
Haute montagne escarpée au
nord-est d'Avignon, à 1900 met.
au-dessus du niveau de la mer,
et couronné de neiges pendant
six mois de l'année.
— Sièu nascu dins uno bouigado
Qu'es mémo au (ind dovi moun Veoloor,
E que sus la roco empcgado.
N'a que de colo à soun enlour.
A. Michel, 1868.
— l'avlé sus lou Ventour un aubre majestou',
Que vers lou cùu, superbe eiwuravo sei braiico,
E pourlavo Dour siavo eiiiai frut melcous.
Fer Ils abiho d'or e li paloumbo blanco.
J. Wonné.
Ventoureso, s. f. la brise du côté du
Venteux.
— La venloureso fasié boulega li fau.
Ventousitat, s, f. ventosité, ga/ qui se
produisent dans les intestins.
Ventouso, s. f. ventouse, dilatation de
l'air sous la peau pour produire
une irritation locale. — Vessie,
cloche produite par la chaleur.
Ventrado, s. f. ventrée, repas copieux.
— Portée d'une femelle.
— Lou mouaarco à soun arribado.
De graaoulhos d'abor faguet uno ventrado.
Ventraio, s. f. entrailles , viscères des
animaux.
Ventre, t. m. ventre, abdomen, estomac.
Ventrilh, — Le siège de la conception. —
Partie d'un mur hors d'aplomb.
— Vtnlre plen danso milhon que raubo novo.
— Loa reinard a souvent loo ventre à l'espagaolo,
El'estouma coamo an fanaa.
83.
Ventreseo, s. /". ventrée, panse, bedaine. —
Petit lard qui recouvre le ventre
etla poitrine ducochon, du thon.
— Es prouii carga de venlresco.
Ventrièro, s. f. ventrière, sangle qui passe
sous le ventre du cheval attelé.
Ventriloco, s. m. ventriloque, se dit de
ceux qui savent modifier leur
voix, en produisant des sons qui
paraissent sortir d'un puits ou
d'une cave.
Ventrouu, s. ?n. petit ventre. Dim. àe ventre.
Ventru, adj. ventru, pansu, repu, les dépu-
tés monarchiques en 1828-29.
— Dins sei discour u'auyen pas vis de crime
S'avié sieja sus luu ban dei ventru.
Desanat, i828.
— Mes en dcspii des courdouns blus
La liberlit .<e rebiscolo,
E les vflnlru.s n'cscorron plus
Lott temple dil mal que iratnbolo.
Jasmin, 1828.
Vent terrau, s. m. vent de terre, le mis-
tral, du nord-ouest.
Venturo, s. f. hasard, bonne fortune.
V^enturoun, s. m. filet de pêche.
(Voir capelroun),
Venturoun, s. m gros bec, turin, ven-
Vioulounaire, turon de Provence. — Frin-
gilla cilrinella.
Oiseau de passage en hiver,
qui fait entendre un petit cri
strident et répété, comme un
son de chanterelle. 11 s'accouple
aisément avec le serin des
Canaries.
Veciui, prép. adv. voici. (Voir vejaqui.)
prép, près, vers, à côté, environ.
Ver,
Vers,
— Quand vsr nautri segué, me bailé sa manelo,
E sus l'anel de soun dotou
Faguère moun segoun pouiou.
Leyris.
Ver,
Verd,
adj. vert,'couleur des feuilles et des
herbes.
VER
— Qnand vegué quo de giiprto lasso
Leis aurié pas, lou Jis.-.vt'rl,
S'en ano \da "mé la coui i Ivisso,
Kii si liisent : Soun ttuà ver.l.
Bouitelly.
— Nosie paure orne, lom en aio,
AJugué 'n gros fai il,- huscaio
A mita sec, à miia vtiI.
AuIhti. I8S7.
Ver, s. m. aulne glulineux (Voir vergne.)
Ver (à), adv. a voir, pour voir.
s. m. vers, lignes de mots cadencés
suivant certaines règles. Gasc. ber.
Lai. versus, rangée.
liai, et Esp verso.
— Li ver que vous vau dire cici
Lis aviéu fa pcr lasse ailjlado. . .
— Arribi d'aqiii per vo\is ilire.
Qu'une fés qu'avés loii iléfan
De faire <le vers proui erçiu,
Ren |iô vous gari (l'a.niéu niau.
Ver, adj. v. l. vrai, vériinhio. Syn. verai.
Verantent, adv. en vérité, terlainenient.
- 1322 - VER
Verdngitre, adj. verdfltre, tirant sur le vert.
Vertiau
Ver
Vers,
Verbal,
Verbau,
adj. verbal, dit et convenu de
vive voix. — Procès-verbal, acte
par lequel on constate un fait
dans tous ses détails.
D'aquesie pral sian pas lei meslri-,
\i se venen d'aniouiii, d'avau,
Per parcouri loul Ion campesue,
Anan culi fjrço verbau.
Verbouîsset,
Verbui,
Prebouisset,
V'erclieiro,
Verquieiro,
s. m. fragnn piquant, petit
houx, rnyrlhe épineux,
I arbuste toujours vert, de
la fam. des Smilacécs, à baies
rougps. - Rusais aculenlus.
s. f. dot d'une jeune fille
qu'on veut marier, en nature
ou en argent.
Per miL's t'encournja, d'uno rlcli(. eirilieiro
Volo le faire un jour pousfeda la verchèiro.
11. Grivcl,
Wrdnclio,
Ver«laj[i;iio,
Verdeirolo,
s. f. bouillon
commune.
blanc, molène
s. f. bruant jaune , oiseau
d'hiver chassé des montagnes
parla neige. Emberiza citrinella.
Verdalo, s, /". verdâtre, nom d'une espèce
d'olive, de figue verte.
, s. m. espèce de raisin. — Canard
sauvage. — Martin pécheur.
Verdaulo,
Verderin,
Verdun,
Verdeja,
Verdeia,
s. m. et f. gros bec verdier,
oiseau chanteur de cage ou de
volière, qui s'accouple i.vcc
le serin (l"S Canaries.
— Fringila chloris.
V. n verdoyer, devenir ou pa-
raître vert.
— Liselo, de perloul li pradello verdejon,
Venc, le culirai la proumiei/enco flour.
Verdellian,
Verdihan,
adj. et n. pr. verdoyant,
tirant sur le vert.
Verdet, s. m. verdet, vert de gris ou acé-
tate de cuivre, qui cause de fré-
quents empoisonncHienls et que
l'on combat au moyen des bois-
sons albumineuses.
Verdeseo, s. f. charmille, toil en feuillages-
— Crin pe à la cimu de l'ou^lall,
Oiiiil'e.s dessus nno verdesfo,
lin i\er cauJo, en esiiou fiesco.
S. /. bec fin sifûour, fau-
vette svlvicole, oiseau de
Verdeto,
Trauco bouissoun,
passage au printemps, d'un
beau vert jaunâtre et le dessous
blanc. - Sylvia sibilatrix.
Verdilhonn, s. m. gaule,
branche verle.
Yerdoun,
Verderin,
s. m. gros bec verdier.— Labre
vert, labre mêlé. — Squale
glauque, poissons de la Médi-
terranée.
— Anet loumba dessus lou nis
De verdouns à pêne espelis,
Lou paire prenguel la voulado
Verduro, s. f. verdure, couleur des herbes,
des feuilles d'arbre, des plantes
potagères , etc.
— Vénès briffa dins la verduio,
Prenès n'en proun ( er vosir'escol,
Car es bes^ai iou demie cot
Quo vous regalas de pastaiOt,
Ollivier .
VER
— 1323 -
VER
Vere, Il t. m. espèce d'escargot des vignes,
Platelo, Il non comestible. — Hélix algira.
— Eli sorton liau jas
Pus vite qu'uno vero.
S'en van d'un autre las.
Saboli.
Ver», $. m bas lim. poison du, lat. virus.
— Ta lengo n'ei tl pas, en piquant qui que siô,
Pu verenonso que la mio.
Versa, v. a, rayer, barrer, tracer des lignes.
Veruradelo,
Labrut,
s. f. muge à grosses lèvres,
poisson à couleurs brillantes.
Lat. vergatus, rayé. (Voir chaîne.)
Vercado, t. f. raie, baode, coup de fouet.
s. m. et f. rameau, baguette,
bftton, brin flexible.
Yersan,
\erguèlo,
— Bagno lou peil dei vedigano,
Dei lambrusquiéro e dei vergan.
Verrat, adj. vergé, barré, rayé.
Vergraa, s. m. verveux, filet en entonnoir
pour pêcher les muges, etc.
Vergeno, s. f. vierge, représentation de
Marie. — Las vergenos fados, les
vierges folles. — Esp. virgen.
Verg^eto,
blspousseto,
s. f. vergette, faisceau de bran-
ches flexibles, brosse, houssoir.
Vergié, s. m. jardin d'arbres fruitiers ,
enclos. Lat. viridis.
— D'aubre de touio mono e de riche vergié,
Atliroa dins un lems de inilhé d'esirangié.
Ero lou meinagié
Que s'oro leva d'ouro,
E qu'en nMaa labouru
Un bon iros de vergié.
Vergue,
Yerno,
s. m. et f. aulne glutineux, ar-
bre fam. des Bélulacées à fleurs
verdâlres. — Almus ylutinosa.
Vergueiro, s. f. loche, petit poisson
Dourmiho, d'eau douce, peu comestible,
fam. des Cyprinoïdes.
Vergougno, s. f. hoiUe, titnidité.
Ital. vergogna. Esp. vergona,
— Traval de nuech, vergougno de jour.
— De voas la demanda iâu n'ev pas de vergougno .
s. m. suinter, distiller du poi-
son, des matières fécales.
Vergougnous, adj. honteux , timide ,
Bergounjous, confus, pudique.
— Amourous vergougnous a jamii bello amigo,
— Souven lous jouines 'amourous,
Couiiio toujour prou vergougnous.
Quand es per se dire quicom,
De rescouniloun van à la font.
Verqueja,». n. vibrer, se plier, se balancer.
— Davan mis iuel verguejavo la redorlo.
Verguelo, s. f. baguette, gaule flexible,
Vergueto, petit bâton, fléau de balance.
Veri, I s. m. amer, venin, poison.
Vere , || — Veri de nose, brou de noix.
Vérin, s. m. venin, poison. — Malice,
Beren, haine concentrée, rage, dépit.
— Sa de venin, sac à malices.
— Chasco be^lio a soun vérin.
Verinado, s. f. bouton, pustule, maléfice.
Euphorbe des blés. (V. lantreso.)
Verinat, adj. empoisonné, infesté.
Verineja,
Trespira,
Verânous, Il adj, vénéneux, venimeux,
Berenims, \\ méchant, emporté, irascible.
Syn. verenous.
— Fenno jalouso, serp verinouso.
Veritat, s. f. vérité, maxime ou principe
certains. — Sincérité, bonne foi.
— Savés, per estre ben iralat,
Fôu pas ilin; la vérilat
A de gens que soun mai que vautres.
Favre.
— Te nioustrarai, dins sa draio seguro,
La veritat à l'orne tati escuro.
— La veritat mau dicho ouflenso ben souven.
VerJ», V. a. gasc. jauger, mesurer avec une
verge graduée.
Vcrjaudo, s. f. bas lim. soupe aux choux
et autres légumes verts, avec
jambon et ventrée.
Verjus, s. m. verjus, suc de raisin vert
employé dans les sauces.
Verma, v. a. et n. diminuer, baisser en
Aberma, prix eu en quanlitté. — Rac-
courcir, rapetisser.
— Es de iuey qu'an verma lou pan.
— Plouvié pas pus, l'aigo vermavo.
VER
1324 —
VER
Vernieian,
\ertneilh,
Verme, s. m. ver, nom commun à plusieurs
genres d'insectes à corps mou,
sans membres articulés el divisés
par anneaux coniracliles.
Angl. worm. AIL wurm, du lat.
vermis.
— Veja-l'aqui qu'à Iravés dou jardin,
Per rousiga lou caulet dou vesiii,
Lou verms emé grand peno se tirasso.
— Guilhaumé, levo té. . .
Pcr que fa ?
Vene lua lou verme. . .
Sièi leva.
— Voudrian ben de malin faire lua lou verme,
Mes aven pas grand causo a fjire crousUha.
Vernie blan, s.m. larve des groshannelODS^
Verineiaa, s. m. olivier saurin.
s. et adj. vermeil, rouge,
écariale, couleur de vermil-
lon. — Composition chimique
qui donne de l'éclat aux articles
dorés.
— S'avièu de Cellini lou gaubi c lou burin,
Se Ditu m'avié donna jenio amp.i richesso,
Dins lou TermeiUi luseni ou dms l'or lou pus fin,
Ciselari^u encuei enib'amour e lendresso,
Un jouièu merveious, un magnifiqu'escrin.
Clialamel.
Verniellio, s. et adj. f. vermeille, rouge.
Yermifto,
— Yé, sus sa bouco de vermiho
Severo, bouio soun delou.
Vermenat, adj, bas lim. véreux, vermoulu.
Vernienous, Il aâj. allaqué par les vers,
\ermmous, y véreux en pariant des
fruits sujets aux vers.
s. m. et adj. petit ver, vermis-
seau.— Méprisable, rampant, vil.
s. m. vermicelle, espèce de
pâle d'Italie longuement tra-
vaillée et passée à la filière,
pour potages et ragoûts.
Ital. vermkelli, du lat. vermictili,
petits vers.
Vermillionn, s. m. vermillon , sulfure
rouge de mercure réduit en
poudre. — Kermès , graine
d'écarlale que l'on recueille sur
le ihêne vert. Petit ver.
Elym. vermkulum , cochenille ,
petit insecte du figuier nopal.
Vernièu,
\'ermenoun,
Veriiiieelî,
Ftdèu,
Verniino, 1 s. f. vermine, non commun h
Pesoulino, | tous les insectes nuisibles ou
incommodes, ainsi qu'aux para-
sites de l'homme, des animaux
et des végétaux.
— Coumo un aubre agarl
Per la vermino,
Lou liran abouri
Lèa s'enfrcmino ;
De soun irouo envessa
Lou mouslre a cabnssa
E la patrio
Enfin regrio.
Tavan .
V. l. vilain ver, vilaine
Vernassal, adj.
bête.
Vemedo,
yernièro,
s. f. aulnée, aunaie, lieu où
croissent les aunes. (Y. vergne).
— Enlend lou bru que ié succedoî
Es quauque cbic dins la vornedo.
Vernissa, v. a. vernir, passer un vernis.
Vernissolo, s. f, auge en bois d'aune.
— lèu NOUS fazioi ben propramen
Heure dins uno vernissolo.
Verno negro,
Trantanel,
Vcronl,
Berotil,
s. f. el m. nerprun bour-
daine, aune noir, fam.
des Hhamnées, à fl. Terdftlres.
— Rhamnus frangnlu.
s, m. verrou pour fermer une
porte, une ouverture.
— Quaucun a rascla la muralo.
Entende louca lou veroul.
Verounico, 1 s. f. véronique officinale,
Berounico, \ pi. fam. des Scrophulari-
nées, commune dans les bois
montagneux. Les moutons et les
vaches la broutent avec plaisir.
Verounico fl'aigo, Il s. f. véronique
Creissoun bastar, | aquatique, becca-
bonga, véronique cressonnée,
même fam., à fleurs bleues.
Vcrquieiro, Il s. f. dot d'une fille à marier,
yercheiro, || bien, produit, capital, mou-
tons, brebis, linges ou meubles.
— Mai d'uno fés ta recounèigut sa
terquieiro, il a battu sa femme.
— Se baion per moun lacb, moun curalhal en flèiro
S'enlevo ; labc, fier d.^ lan bello verquièiro
M'en crese aulanl qu'un rei, e deve rès qu'a Diou.
Lauglade .
VER
1325 -
VER
Verrat, «. m. pourceau mâle destiné à la
propagation de l'espèce.
Verrn)|:o,
Berugo,
Vers,
Ves,
s. f. petite excroissance indo-
lente qui se forme à la surface
de la peau.
Lat. verruca. Esp. verruga.
prép. près de, contre, du côté de,
chez, auprès. — Endroit, époque.
Lat. versus. liai, verso.
— Qaand passaras vers moun oiislau
Te baiarai ti]i gran do fau.
I.ou laissarès ana, se vous plai, vers sa borJo,
Maugral que vesi ben que oierilola cordo.
Aug. Gaill.
Versa,
Envessa,
V. a. et n. verser, répandre, épan-
cher, transvaser, prodiguer. —
Chavirer, faite tomber.
Versano, s. f. sillon, fossé, versoir.
"Versât, adj. versé, instruit, expérimenté.
Verset, s. m. assemblage de petits vers,
strophes de cantiques , de
psaumes.
Vers» (à), adv. a seaux, par ondées, en
abondance.
— l'Iouvié à verso sellio.
Vert, Il adj. de couleur verte, couleur des
Ver, H feuilles et des herbes.
Vertaflïé,
Yerdadié,
adj. véritable, véridique.
Esp. verdadero. Lat. verax.
— De loul lems noun as ausil dire
Que tounges nou sjun verlaliés !
Vertat, s. /". vérité, sincérité, maxime
Bertat, constante, principe certain, mora-
lité, bonne foi.
— Ç6 qu'es veilat es quejamii plus ièu
N'enlendi pas de passar un tel rièu.
— Ièu pense qu'es vertat ço que dison lous saiges,
Qu'en lous pus nauis niomit» souu lous grans vens,
[lous auratges.
Vertel,
Serlèu,
s. m. tournant, poson de fuseau,
petit volant pour donner ou conti-
nuer l'impulsion. — Brouillard,
nuage, tourbillon. Lat verticulum.
— Es que de nioch, l'orre vertel,
A coDssit la verdo matado.
Vert-espero, s. m. faux espoir, rien du
tout , la semaine des quatre
jeudis.
— Vous mouslrarai pas liucn d« vous,
Lous pus baus de louto la icrro,
Que vivon que de verl-espéro,
E qu'an lou sort lou pus afrous.
G Azaïs, 1878.
Vertelet,
\ettoulet,
«. m. truble, filet de pêche à
cerceaux. (Voir bignoun, bour-
loule^:.)
— Oh ! mai, se tu te f.n pescalre,
Ti \erloulct quand jitaras,
Ièu me farai l'aucôu voulaire,
M'envoutirai djns li campas.
Mistral, 1839.
S. m. caprice, fantaisie, mouve-
ment insolite, lubie, folie.
Vertlgo,
yertigau,
— Coumo lei peis soun fouligau !
Lei dirias près de verligau
Per la voulounia d'uno fado.
Gaut, 18B2.
Vertavîoun, s. m. tourbillon, lournanl.
— Escalier de jut)é.
Vertuelo, s. f. bas lim. petit barrage
Gruelo, construit le long d'une rivière
pour faire passer le poisson par
une étroite ouverture.
Xertnronm, adj . vertueux, chaste, honnête.
— Quai es aquel que se pot dire hurous,
l'er lan riche que siô, se n'es pas verturous.
Vertnrievs, adj. ro'iuste, fort, vigoureux.
— Sus ti cousiiéiro souleiouso
Creis l'ouhvié, l'aubre de pax,
E de U vigno verturlouso
S'enourguiifson li campas.
Mistral, 18!)6.
Vertut, s. f. vertu, disposition au bien, au
vrai, au juste. — Pudeur, chas-
teté. Force, vigueur, puissance.
— Pcrsô qu'eU an iroubal en lour paure bon sens
Qne grandeur e vertut nou van pas fort ensnns ;
Mes Diou, couoio sabets, à la noblo l'rincesfo
A dados prou vertuts, grandour amai sagesso.
Aug. Gain.
Vervèito,
Berbèno,
Erbo crousado,
s. f. verveine officinale, herbe
sacrée employée dans plu-
sieurs rites religieux, herbe à
tous les maux. Vei'bena offlcinalis,
pi. fam. des Verbenacées, à
petites fleurs violacées.
Ife
VES
1326 —
VES
— Un douj perfum de rouman'ioa.
De faligoulo e de vcrveno,
S'escapoen iiiounlanl dins li iiiou.
Vé», S. m. fois, intervalle, moment. (V. fés).
— A eado vés, a chaque fois.
— A la vez, tout à la fois.
Vese, «. m. gui blanc, gui des Druides,
Embesc, arbiisseau parasite de la fam. des
\hc, Loranthacées à fleurs jaunâtres, qui
s'attache au Ironc des vieux
arbres ; on en retire la glu par
macération (Voir6e«c.)
VeHedovr, adj. visible, évident, mani-
Seiible, feste, qui peut être aperçu,
Vés-eiei, conj. voici. (Voir vejo eià).
Vesent, part. prés, voyant, facile à voir.
Vcsiadomen, adv. amicalement, noncha-
lamment.
Vesi», adj, et s. voisin, proche, louchant.
— S'eJ pas las, sérié pas quaucun de lis ami,
Souvcii nosU \tsia souu uoslis enmnii
— Enlendias lojli li malin,
Per carriéiro, quauco \csino.
Dire eu cuuléroà bouii vesin :
AVer an chimarra ma porlo.
Roumieax.
Vesina, | v. n. voisiner, visiter, fréquenter
Ve<ine;'4, | les voisins.
Veainafe, Il s. m. voisinage, le quartier,
\esinat, |j les environs, les voisins.
— Per fa bese sa bello cambu.
Joui sa iiobo raubo de crambo,
Qa'esirenabo diiis aquel jour,
Uoulgucl pel besiiial ana fa qual>|ue lour.
Samary, 1790.
Vesitour, s. ntf. visiteur, flâneur.
— Wés anas perdre vosire leras
• Nous arribû acô proun souvenl,
• Tout vesitour n'us pas croumpaire.
'Vespertin, adj. v. l. du soir, attardé.
Vespié, Il s. m. guêpier, ruche à guêpes
Guespié, || formée de rayons horizontaux et
garantis de la pluie par le plus
haut rang, en forme de cham-
pignon.
— Es jamai bon de maure lou guc.^pi.' .
Vespo, Il s. f. guêpe, insecte fam. des
Guespo, Il Hyménoptères, porte aiguillon
qui ne produit pas de miel.
Vesprado, || s. f. soirée, la veillée, les
\esprenado, |J dernières heures du jour. —
Assemblée de femmes pour
travailler.
— Nosie ru.'iat ccrco grabiig.-,
Per fin d'enfluençà lou juge,
A la vispra^lo e d'e.scoundourr,
lé vai seinoundre un bùu dmdoun.
Da(Tiily .
— Y a lan de caissairol, sus lel mouni, dins lei vau.
Que n'en foudrié pas q l'un, pécaire, à la vcsprado.
Fer l'agania dins l'aire e coupa sa vuulado.
bonrrelly, 1870.
— Li pral d i qua're seslieiralo
M'an j,imai pouscu fa re pôu !
Toujour avans la vesperailo,
Lou founiienlau ero p r s6u.
Cb. Rieu.
\empre, s. m. le soir. — La prière du soir.
Esp. vuperas. liai, vespri, du
lat. vesper.
— Quand aguerian parlj de loulo la famiho,
Me digue : S'anavian \eire la coumedio ? .
Jouga\oii aquiiu vesprf un suiierbe ojiera.
Lou cousin n-ouiilagnôu, cspauli, rej;ard.ivo.
Cassa n.
— Aquesle vesprc, à lauio, à moun cousla
Vole, digué lou Hei, que \cnguts l'assela.
Aiibinvl.
Vessano, s. f. revers, pente, fossé.
Vessar, l| i;. o. et n. verser, se répandre, se
S'envesia, |) renverser, s'épancher, abonder.
— Tout vesso dins l'ouslau, e de jour e de nu('
Y'a de psn sus la masUo e de boues dins lou fué.
Vessarado, s. f vesce à fleurs jaunes,
Carnabiou, vesce hybride , fam. des
Viscia lutea.
Légumineuses
Tessarudo,
Azeludo,
s. f. vesce velue, plante pa-
rasite des champs de luzer-
ne Légum. — Cracca minor.
VeMsîjsa, V. n. vesser, lâcher un vent
Yessa, puant et sans bruit. Syn, vessina.
Gr. ZiiTO), puer.
Vessiji^o, s. f. vessie, réservoir qui con-
Bouffigo, tient l'urine. — Cloche, petite
ampoule. Lat. vescia. Esp. vegtga.
liai, vessica,
VES
1527 —
VI
Vessilhoiin, Il > m. vessigdii , enflure
Vessigoun, |j molle qui vient en dedans
du jarret des chevaux.
Tesso,
Besso,
Bessaro,
s. f. venlosilé puante qui échappe
sans bfuit. Dim. bessino.
s. f. vesce des haies, vesre sau-
vage, pi. fam. des Légumineuses.
Syn. besso de sego, trembiarelo.
— Vicia sepium.
Vesso (le loup,
'^essigo,
Lof fi de lott,
s. f. vesst lie loup,
Lycoperdon, pi. de la
fam. des champignons,
formant une vessie charnue qui
laisse échapper un jet de pous-
sière fétide.
Veasona, s. m. et f. petite vesce d«s
\'etsoto, moissons. — Vicia segetalis ,
angustifolia.
— M'en souvtne pas pus, mes as vis loul aco.
Quand lou puple ii'abiO que do pan de vossous.
Vest, Il rad. du lat. vestis, vêlement, habille-
\esti, Il ment en général.
— Lou vesli (]'i\cr.
Vestasso, s. f. grosse, vilaine veste.
Dim. vesteto.
Vesti, V. a. et rec. vêtir, habiller, cou-
Sevesti, vrir. — Se couvrir, s'habiller.
Lat. et Itak vestire. Esp. veslirse.
— Quau vou |,is sembla lou loup.
Que de sa pel noun se veslisse.
— Lou sultan que se moslro cubé sous graos segnous
Veslisd'or c d'argent, e Irelusens de crous.
Felis.
— Chaiijis en de veslils de sedo.
Se nourrission pas que d'aglans.
Vestiduro,
\e8timen,
s. f. V. l. vêtement, robe,
enveloppe, fourreau. — Re-
liure, couverture.
— An vestiduro genl' e gavolo,
Mes dos soun un pan pu faroto.
— Cargo soun pu bel veslimcn
Dal vaissèu sens muza davalo ;
Es al palai dins un inoumen.
Azaïs.
Y«mto, n «. f. veste, vêtement court et à
Vestoun, | poches. — Vêlement des orientaux.
Gr. triiit, habit, vêtement.
— Vourlt'i que vfngucssins piT me causi 'no veslo
Kiicù d'un jasiou rich' e qu'a de pouli drap,
Ml's es dissale, e vole pas,
Coumo sicM pas pressa, l'i ana iroubla sa fcsio.
S. f. petite veste d'enfant,
courte veste, veston.
VestoniiA,
Nestelo,
Vetat, adj. barré, bigarré, mal teint.
Veterinari, s. m. médecin des chevaux.
Lat. veterina, bêle de Irait.
— Aganio acô, pauro ooussari !
Un aulre cop, ler loun gonver.
Paras \M>i lou veterinari
Quand siés que manescauesper.
fiourrolly.
Veto, Il s.f. ruban de fil étroit, fleuret padou,
Cabihé, |J bande, 6lon, veine. Esp. veta.
Dim. vetoun, vetouloun.
— Oublidaras pas la clavelo
Se la penjoules per la vélo.
Vez, prép. vers, auprès, chez, à côté.
Vezat, adj. v L accoutumé, habitué, exercé.
Vezenobre,
Benobre,
n pr. de lieu, Vezenobre,
village élevé qui domino un
ravin.
Veaiî, s.m.v. l. voisin, proche. (Voir tiesin.)
— S.'gnour, nbiéro ograns camis,
Soun louts Ires marri vezis.
Veziaduro, $, f. mignardise, gentillesse
affectée.
— Çô qu'en elo es tan plasent
K.« soun gaubi, quand sus l'auluro
Danso e irepo embé veziaduro.
Fesquel.
Veziat,
Beziat,
adj. gâté, douillet, mignard, flat-
teur. Ital. vezzoso, mignon.
V'hui, adv. aujourd'hui. (Voir iuèi.)
Vease, s. m. et adj. veuf. Lat. viduus.
— Entre femo e chivau se n'en vei gés sans vici
Fasés vostr'ami veuse e ié rendrès .servici.
Vi,
Bi,
t. m, vin, boisson tirée du raisin.
Lat. vinum. Ital. et Esp. vino.
— Sabets, quand lou vi
Sur la lerro alwuiido,
A labels lou mounde
Se porto à rabi.
— Mes l'oste mayssant es estât,
El m'a vendut de vigastat
Que sentiô fort à ta vayuelo.
Aug. Otill.
VIB
~ 1328 ~
Via d'ase
Vie d'aie,
s. m. et interj. face d'âne,
peste, vraiment. — Auber-
gine, morelle mélongène à cause
de sa forme allongée.
— D'uno aubo à l'aulro, ali ! n'avien fa de pas,
Tamben, via d'afe ; avicn la famarasso,
E per dessus lei cambos eron lasso.
Yiagre, ii s. m. voyage, course. — Allée et
yiatge, J| venue, séjour. — Relation des
incidents. — Une fois, un cer-
tain temps Ital. viaggio.
Esp. viage, du lat. viam agere.
— Faguet un viage blanc.
Esp. volverse en blanco.
— Uai, ièa, bon Diou, coumo faral,
CoaniO me ié carrfjarai ?
Vaqui mai inonn viage en derouto.
Aulbeman.
— Si eoanlavonTcadnn ço que dins sei long viagi,
Avien vis de curious, au pais dei,sauvagi.
YiaHdalfel», Il s. f. les viandes en général,
Viandaio, || en excès , de mauvaise
qualité.
Viandar, V. n. décamper, brûler politesse.
Yiando, R s. f. viande, chair pour nourri-
Cam, Il ture. Bas lat. vivanda, de vivere,
— Chanjamen de viando mes en appelit.
— Y'a gés .le viando sans os.
— Noun aurés.'conlro la famino.
Ni viando, niblad, ni farino.
Favre.
— Vouestro vido es de plagne, e voueslre sorl calicu,
Vouestro viando nourris la lerro nequelido ;
Moureis utilamen, voueslro morl fai la vido,
Mourels coumo lou Qea de Dieu.
Oilivier.
Viat,
Vtate,
Vibou,
Pouciou,
adv. promptement,
plutôt, sur l'heure.
vivement, au
s. m. serpe emmanchée, petite fau-
cille pour couper les broussailles.
Viboureto, s. f. petite serpe, faucilloD.
Vibra,
Frémi,
Vibre, ».
V, n. vibrer, vaciller, s'agiter.
Esp, vibrar, AU. virben.
m. castor, bièvre. quadrupède
mammifère, de l'ordre des ron-
geurs, qui n'habite que le long
des rivières peu fréquentées.
Vie
On en trouve encore quelques
uns sur les bords du Gardon ou
dans le bas Rhône.
Vibp», s. /■. vipère, reptile venimeux.
Vieari, s. m. vicaire, délégué, remplaçant
de l'évêque. Lat. vicarius, de
vicis, tour, alternative.
V. f. viguier.
Vi«e, j s. m. vice, défaut, imperfection, dis-
\ici, I position au mal, débauche, liberti-
nage. — Ruse, finesse, malice.
liai, vizio. Esp. vido, du lat.
vitium,vetitum, défendu.
— Se vos, aquesto fés ié mellren gés de vici,
Perque degun siègue Iroumpa
Nous lou van panaja per davan la juslici.
Viebet, ~s. m. violet, zoophiteéchinoderrae,
Bichu, espèce de poisson peu estioné,
semblable à un tronçon d'an-
guille, holothurie lubuleuse à
chair coriace. — Holot. lubulosa.
— Le irepan, Holothuria edulis,
trouve cependant des amateurs
fanatiques.
Viehou, s. m. prov. roitelet, petit oiseau
d'hiver. (Voir zizi, chichi, benerï).
Vieiat, ad;, vicié, gâté, altéré. — Nul.
Vieinau, adj. vicinal, chemin qui réunit
deux villages ou hameaux.
Vieions, adj. vicieux, méchant, ombrageux.
Vietimar, v, a. sacrifier ^ tourmenter ,
accabler, frapper.
Vietimo, s. f. victime, dupé, trompé, souf-
fre-douleur.
Lat. viclits, trompé, lié.
— 0 jouguet de l'amour, de l'engeni, doa sort,
0 divin Camouëns, noblo e fièro victime,
Toun païs enver lu vôu repara si tort
Dins uno apotéosi eternalo e sublimo.
Jouveau.
Vietori, 1 s. f. victoire, gain d'une bataille,
Vitouéro, | avantage remporté, triomphe.
Lat. et Esp. Victoria.
Angl. victory, de vincere, vaincre.
— Nous autres aquel jour gagnaben la viclori,
E voûlguet esire soûl à ne pourla la glori,
Amay peys se vantet qu'el abio prés lou fort,
E de nostre butin nous faguet ungran lori.
Aug. Gaill.
VIE
— 1329
VIG
VletuRlli«M.
Bilalhos,
Vîdass*
s. f. plut: victuailles, vi-
vres, aliments, provisions
de bouche pour campagne ou
pour traversée. Esp. vilualla.
Ital. veltovaglia.
1s. f, vie pénible, vie de misère,
de déliauche, de fatigue,
— Quau s'en souvcn iliiis lou païs.
Pourra vous ilire la vidasso
Que menavo mon gros catgris ;
Quand Hourniié pas, fasié fricasso,
E la nué, forço catiibo lasso.
Vida, ». f. vie, existence, nourriture, mou-
venjent. Lat. et /(. vila. Esp. vida.
— Dins iéa i'a 'no voues qno roe crido,
Maiijes en erbo loun bon lems,
Baio me ce que me revt'ii,
léu vole joui de la vidj.
— De que saben de nostro vido
Tant que noun l'aven pas finido.
Vido-vidanto, s. f. longue vie.
— Do sa vido-vidanlo orne viel n'a tan vin.
— Vidoun-viilau selon la vido Ion jouruau.
"Videlo, s. f. couteau de confiseur pour vider
les fruits.
Viéd'ase, interj, face d'âne, peste. Via d'ase.
— Coumo dessus ey dich ; ièu sony filh d'Albig z
E dins aqurl païs d'Alby e J'aulros vilos.
Vie d'ase, fuutiinas, dison funnos e filbos.
Aug. Gaill , 1578.
Vièi,
\iel.
Biel,
s. m. et adj. vieux, avancé en âge,
expérimenté, ancien, usé, décrépit,
Lat. vêtus. Ital. vecchio. Esp. viejo.
— Un viel banquié nega dins l'or,
Jaune e maigre, darriès si b^u lidèu de sedo.
— Ai ansi qu'un bon viel a reçu d'amonnd'aut
LoQ sant poudé de garri II malaut ;
Resto ku fin founsd'un désert, coque dison,
E id mancopas gens, m'andit, que se ie tison,
Vieiouugre, s. m. vieillesse, décrépitude.
— A sei dets tremouleus leis espigo escapèron,
E lou front vergougnous, per la proumiéro fés
Maadiguè lou vieiounge e l'outrage e lou pés.
Mistral, i8!i2.
— Ai bessai sessanto'ans amai la pla selanlo.
Sens que nou 'n avisen lou vieilhun nous aganlo.
Vielan, s. m. et adj. vilain, rustre, taquin,
avare.
Vielhan, Il s. m. vieilleries, vieux meu-
yièîun. Il blés, bardes, vêtements su-
rannés.
^^^Vie», «, m. espèce, sorte. — Larve, œufs
^H déposés par les mouches.
I
Viergi. Il s.f.eladj. jeune vierge, jeune
\ieryiuelo, \\ fille. — Neuf, non jircssé.
— Tout a'O la veirni la douço vii'rginelo.
Que me dira bon vespre, e bessai revendra.
Viesti, s. m. vêlement, habillement.
— Ben le siet d'envéji la voués dou roussignou,
Sies-li pas chamarra sus touli lei courduro?
As un viesti clafi d'argent e de daururo.
Viewja, v. a. vider, verser, transvaser.
Vièuta (Se), v. rec. se rouler, se vau-
\ieutoula (Se), trer, se traîner, se pavaner.
Lat. volutare, tourner.
— Coumo se vieutoulavo ei raïoun dou souléu.
— Un bèu malin revassejave,
E dins moun lié me vieuloulave,
E si fdiii lou dire sens far,
Fasiéu un puu lou galavar.
J. Morel, 1828.
Vigeiro, *. f. oseraie, saussaie, bords de
Sauzedo, rivière plantés d'osiers.
Lat. vigere, croître.
— Me semble veire f ncaro au bord do la ribiéiro,
De Iras sa lono de vigéiro,
Soun terraire de pradariés,
Garni de cai de lai déspés sauses laliés.
Félix.
Viges, Il s. m. plur. brins ou rejetons d'osier
\igets, W pour tresser, entrelacer.
Vignau, il adj. etn. pr. amateur ou habi-
yignairou, \\ tant des vignes, garde-vignes.
Visno, s. f. la plante qui produit le raisin,
f. des Ampélidées.. — Terre ou
coteau planté de ceps de vigne,
— Dins la vigno de ma lanto
Tout lou mounde i'a sa part,
— Ai une vigno en Pisso-vin
Qu'es uno di miel acoulrado ;
Moun ase n'en sa lou camin,
Lou fai tant de fés dins l'annado.
Reboul, tSBl.
Viyneirëdo, ij s. m, et f. vignoble, champ,
yignarés, | terrain de vignes,
Syn, finie,
— S6u peirié, terren vinié.
Vigneto,
Mignolo,
s. f. petite vigne, petit produit,
— Ornement de page, frontis-
pice qui était orné de pampres
et de raisins.
Vigno fero,
Vigno sauvajo,
s, f. Lambrusque , vigne
sauvage.
— Le sarment, bedigano.
VIL
1330 —
VIN
Vigno di Jndiuu, s. (. morello douce-
amère, fam. des Solanées, à
fleurs violelles.
Yîg^no dou Diable, f. f. fougère com-
mune. — Pteris aqutlina.
(Voir flèuche.) — Bryono dioïque,
navet du diable, fam. des Cucur-
bitacées. (Voir covjnrasso.)
Vignoble, s, m, élendue de pays planté
en vignes. Eup. vinedo.
Vigou, s. f. vigueur, force, fennelé,
Vigonrous, adj. vigoureux, robuste, fort.
Viguié, s, m. et n. pr. vii;uier, juge royal,
ancien titre et fonction conservés
dans la vallée d'Andorre.
(Voir dcari, représentant, rem-
plaçant.)
Viha, V. a. veiller. (Voir velhà).
Ville, Il s. m. bascule de puiis pour arroser
\elié, Il les jardins. Syn. belié,
— D'une mao (aogeiro e sens peno
Cabusso la tusio cacltruo
D'un vihé, naut coumo un gigani
Que reno e cnJo en linssi'jaut.
I,anglarl.', ItiyO.
Vilaj^e,
Vilajoun,
s. m. village, assemblage de mai-
sons de pnysans. Ital. villaticum.
— Pode plus Ifni ! l'aire de la vilo
Trop lourJ e niau san, ouprcist^o nioun cor,
E iVun vilajoun la vulo iratjquilo.
De louli Dii sum es luu panlai d'or.
Tavan.
Vilagné,
\'ilunié,
s. f. saleté, oidure, grossièreté.
— Populace, canaille.
— Sonn [nesire la luet, l'ouvris e l'i Izamino,
Ë fcguel sol cauino un panié.
De ié Irouva un que du vilanié.
Tandon.
Vilnjas, s. m, grand et laid village.
Vilan, Il s. m. et adj. villageois, paysan,
yUen, Il rustre, du village ou propre au
villïge. — Vilain, sale, fâcheux,
ladre.
— Avcs jamai vis un vilen quand s'aUrgo.
Vilaiidrié, s. m. coureur, piéton, batteur
d'estrade.
Vilaret, s. m. et n. pr. petit hameau.
Lat, villula.
Yilars, s. m. et n. pr. village ou hameau
brûlé. Bas lat. villa arsa.
Vilasso, s. f. gronde ville, laide ville mal
percée ou mal peuplée.
— La vilasso me Icn, n'ai de gous p'r pus rès,
Tout en elo ir'es car, lincos à somi si'nodi,
Taloinen qu'au vil go aro irovc l'ejiodi.
Vilati^e,
Mayne,
Vilesso,
Vi//a/,
Vilo,
Bilo,
s. m. village, réunion d'un cer-
tain nombre de maisons de
paysans. (Voirwi/nge.)
Me disié, n.oun cnfaii, \ai, laisso isU l'ainour,
ts un mau que muus |i.in loulis à noslre tour,
l'auri lilhi'lo dou vilsige. . .
Juron de nous aima, njus fan de couni(dimeu«,
Prei, >e n"avcn gis d'or, adinu lei serromeu» !
Van cerca de riche mariage.
S. f. bassesse, lâcheté, grossiè-
reté, iniquité. — Avilissement,
bas prix,
s. f. ville, assemblage de maisons et
de rues. Lai. et Itat. villa.
— Las gens de la bilo,
An per evangdo
La cupidilat.
— I.ou silalge, Edilo,
D'ounl boudrios sourti,
Bal mai que la \ilo,
Crei-me, reslos-y.
A zaïs .
Viiiie, s. m osier. (Voir vige.)
Vin, Il s. m. vin, boisson jlcoolique produite
Bin, Il par la fermentation des raisins.
Lat. vinuin. liai, et Esp. vino.
— Al joc 0 al vin l'orne deven couquin.
— Emé que beves pas de vin, dis soun counfrairo.
Eu respoiid en risent : — Emé l'aigo coumpaire,
— Mai se souvegnen pas di bon veire d'assenio,
Di bouièio de bièro el di cop de v.njcau,
Qu'avien sima niau à prépau,
Dou lems que Mario fialavo.
Higot.
Vinaellié, s. m. ouvrier employé à la
yinassié, distillation du vin. —Sac à vin.
Vinaelious, jj adj. riche en vin. — Taché
Yinous, Il de vin, qui sue le vin.
Vinado, Il s. f. petit vin produit par le
Aigado, \\ marc, après le premier soutirage.
(Voir trempo, piquelo.)
Vinado, s. f. production ou provision devin.
— Anaren ensemble à la vinado.
Vinage, s. m. vinage, addition d'alcool aux
vins faibles. — Marché conclu
sur les vins.
— M'en sérés per paga Ion vinagi.
VIO
— 1351 -
VIO
VinnKre, ». m. vinaigre, vin aigri par la
Vinaigre, fermentation acide.
— PrenJrès mai île mousco eni'uii culhii do ir.èu
Qu'emt'uno lino de vinaigre.
— As pas besonn de crida loun vinaigre.
Vinnigrreto, s. f, sauce au vinaigre, huile,
persil , ail , ciboule, etc. —
Petite chaise h deuK roues.
— Pren l'ensalado amai lou peis
Embé lou cro de sa fourcheto,
E lous manjo à la vinaigreto.
Vinnisri^» «• "»• et f, vinaigrier, fabri-
yiuaigriéro, cant do vinaigre, récipient
qui le contient.
Vinaire, i, m. eUadj. celui qui manipule
les vins, qui les mélange.
Vinasso, i, f. vinasse, mauvais vin, lie des
tonneaux, résidu de distillation.
Vinataric, s, f. trafic du vin, manipula-
tion, lieu où l'un s'en occupe.
Vinele, s. m. v. l. lien, pacte, obligation.
Lat. vinculum.
Yindiniiio, s. f. venJange , récolle des
raisins.
— Ks plasé d'espincha, diiis lou lems di segado,
Varaja lous vonlams,
E |icr vciidimio as camps, ainai pcr oulivado,
S'esiripa lous efans.
Vindonl, s. m. dévidoir. {\ oir guindre.)
Vinétié,
\inegrelo.
s. m. berberis vulgaire. (Voir
agradelo, épine, vinetle.)
Vîngrt, I nom de nombre, vingt, deux fois
Vin/, I dix, nombre indélermmé.
Port, vinle. It. venli. Esp. veinle.
— Vous hou z'ai («s dil viul fés ?
Vinons, Il adj. vineux, qui a la couleur du
Sinachous, || vin, qui sent le vin.
Syn. envinassat.
— Boulet vinous, champignon.
Vinoiiteja, v. n. boire souvent, buvotter.
Vinteno, «. f. vingt ou à peu près.
Violo, Il s. m. instrument de musique à
Sioulouné, \\ cordes et à archet. — Alto, un
peu plus gros que le violon .
— De fés es lou bassoun quo reno h la sourdino,
Ou l'allo, vioulouiii!, que sur cinq courdillious,
Esliras, au glissa d» l'arquet que camiiio,
Embé laii de plasé cbarmo lous ausidous.
Félix.
Vi«a, adJ. vif, prompt, ardent^ alerte.
Vioula,
\ioulenta,
V. a. violer, faire violence, en-
freindre, forcer, contraindre.
Vioulet, adj, violet, couleur obtenue par le
mélange du pourpre et du bleu.
— Espèce de zoophile, holothu-
rie. (Voir vichet.)
Viomicto,
Bièuklo,
I s. f. violette odorante, violette
I de Mars. Gasc. mamoy.
— Viola odorala.
Viouleto blanco,
"Siouklo jaiino,
s, f. variété blanche
ou jaune, que l'on
trouve dans les bois et les jar-
dins. Viola oalcarata, à éperon.
Vienlîc,
\iouyé,
». m. violier giroflée qui vient
sur les murs, fam. des Crucifè-
res, à fl. Jaunes. — Cheiranthus.
Yionlonn, ». m. instrument de musique à
quatre cordes. — Prison muni-
cipale.
— Restas un pau eici, \au cerca moun viouloun,
fer vous ad:ninislrar un adiou de sourlido.
— Preslas-me 'n pau vostre viouloun
Jamai n'agutri tan besuun.
Lacombe.
VioHlounaire, Il s. m. celui qui joue du
Wioulounislo, || violon. — Gros bec
venturon, oiseau de passage
ainsi nommé à cause de son cri
perçant comme la chanterelle.
Fritigilla cilrinella. (V. sarosin.)
Vioulounié, || ». m. érable de Montpel-
Auzero, || lier, arbre de la fam. des
Acérinées à fleurs jaunâtres,
dont le bois est employé pur les
luthiers.
Vioure, ». m. vivre, exister, subsister,
respirer. — Se conduire régu-
lièrement, durer. Port, viver.
Lat. et It. vivere. Esp. viver.
i
VIR
— 1332 -
VIR
— Vioure a dous es la lei de grand maire naturo,
Vioure soûl es nega li sanlis E'criluro,
Foro l'ordre de Diou es voulé vioare en van.
Tavari.
— Es fidelo ei meissoun loumbado, la cig^ilo
Amiiso sa cansoun, s'endor, pièi viro t'alo.
Lasso d'avé viscu, fiéro d'avé canta,
M. Faure, 1878.
.— Povdias pas vioure eMenI soulet,
Coumo farés quand sérës quatre.
— Perque ténes tant pau à vioure
Auras pas graud peno à mouri.
Vionres, s, m. pi. aliments, vivres, nour-
riture.
— Lei baou an pas proun vièure, e mandats ie n'en mai,
Anas quère de fen à d'aat à la faièro.
Viontonla (Se), v.rec. {\ o\r tivieuta).
Viperino,
Bourracho fera,
s. f. vipérine vulgaire, pi.
fam. des Borraginées à fl.
bleues. — Echitim vulgare.
Vipère, Il s. f. reptile ophidien, petit ser-
\ibro, I pent venimeux qui habile les
coteaux élevés de l'Hérault, du
Gard, sur le Mont-Yenloux et
les Alpines, oià il mord fréquem-
ment les chiens de chasse.
Lat. vivipara. Uni, vipera,
Etp, et Port, vibora.
Vira, V, a. tourner, changer de face, d'opi-
nion , interpréter , expliquer ,
changer le sens. Jl.elEsp.girar.
— Mes maugré sa sim|ilicili ,
Tan pla coumo aro, soun counfraire,
Lou rusai sabio 'n loulo afaire,
Vira l'aigo de souii coustat,
G . A zaïs .
— L'ouncle mouris, mni dins soun lestamen a mes,
Drt que que vire e quant que cosle,
Done tout à Suzoun qu'a fa ml bouyoun fr^is.
Vira (Se), v. rec. se tourner, se changer.
— Aquel tire de plan, coomcieejo, carculo.
Se viro de biai, esfecuto.
Viradis, adj. ce que l'on peut ou doit
tourner. Esp. girante.
Virado, s. f. tournant, tour de roue, tour-
née. — Emotion, leconsse.
Lat. gyru$.
— Lou cbival a mau prés la virado.
Viradono, s. f. cours d'eau, fontaine.
— Viradono, 'iés ben noumado,
Se d'aquel noum t'an batejado.
Es que, de ta sourço eiçaval,
En passant la dono se viro,
S'aresto, s'espincbo e l'admiro.
De la beutat siés lou mirai,
Langlade, 1870.
Viradouiro, s. f. petite pelle ou spatule
Giradouiro, pour tourner la friture.
Virasaut, s. m. revers demain, soufflet sur
la joue, insulte, affront,
Virage, «. m. action de tourner, de re-
tourner.
Viragna, v. a, tourner sans dessus dessous.
Viraire, s. m. tourneur de meule, de pompe,
dé tour à filer.
Viramen de testo, (. f. vertige, con-
gestion.
ViraHt, s. m. tournant, meule qui tourne.
Virauta,
\irouia,
V. n. tourner vivement. — En-
vironner, entortiller, tournailler.
— Vai querre un cerco-pous, veici coumo f6u faire,
Yirouiés jusqu'à l«n que l'agaes acrouca.
Viravôut, Il s. m. tour, contour, tournant
yirovùu, l de route. — Cabestan. — Dé-
tour, changement d'avis.
— Aven UQ camin plen de viravôn.
Viret, s. m. petit volant adapté au fuseau.
Viro, s. f. la tourne des cartes. Adv. viro
cotitno viro , vire que vire, comme
qu'il eu soit.
Viro bouquet,
\iro bouquin,
s. m. bilboquet , jeu
d'enfant qui consiste à
recevoir une boule percée sur
la pointe ou sur le plat d'un
manche tenu à la main.
En aquel jour quau jogo ei boulo,
Quau s'smuso au viro bouquet.
On culhis flous per un bouquet.
Viro bréfinin,
Berbequin,
s. m. vilbrequin, outil
qui sert à faire des
trous dans le bois ou la pierre.
— Arbre coudé, ou moyen du-
quel on obtient un mouvement
de va et vient.
VIR
— Fagnen n'en vile un fioc de joio.
Ou d'un cop de virobrequin
Kegatden ce que l'a dcdin.
Favro.
Viro passa,
Se viro passa,
V. a, et rec, tourner sans
dessusdessous, bouleverser.
1333 — VIS
Yiroundelo, t.f. hiroDdelle. Sy. giroundeh.
Viroanièro, «. /". tarrière à percer le bois.
ViràuB, (. m. plur. bas litn. marrons rAtis,
grosses châtaignes.
Viro pasMo, s. f. culbute, tour, saut, chute.
— S'aimara pas pus lèa tout autre passo lems,
Qu'un singe que fara rés que de viro passos,
De vilagnés e de grimatos.
Viro-peis, s. m. cuillier plate, truelle à
poisson, à friture.
Viro-fiaut, s. m. folie, défaillance, vertige.
— Pasire, vosti nouvelo
Parlon d'uno cervelo
Qu'a fa lou viio saul.
J. Canongo, 18S0.
Viro-sonrel,
Biro-soulel,
s. m. hélianthe annuel, pi.
fam. des Composées à fl.
jaunes. Syn. giroflor.
Viro-tour, t. m. volte-face, changement
de main, d'iillure, d'opinion.
— E coumo soun esta de longo ben après
A lout ce que se fai, ié niancara pas lAs,
Lou vifo-iour, lou vai, lou ven, la revirado,
L'enavan-dus, lou tour de maii, U balandrado.
Félii.
Viro trouelio, s. f. couvre-plat, tourne
omelette.
Vironioun, s. m. tourbillon de vent.
Syn. virtoul, revoulun,
Vironla, v. n. tournoyer, tourbillonner,
\irouleja, s'agiler, voler en faisant des
grands cercles.
— DIns l'aire sourno e frejo
Un grand Iron reslounli] ;
La biiico viroulejo,
K la mar que blanquejo
boumbis e rebounbis.
Viroulet, il s. m. pièce d'arlifice qui lance
Diroulet, | des étincelles en tournant. —
Girouette d'enfant.
Virouleto, Il s. f. vérolelle ou varicelle,
'Vairouleto, || petite vérole volante, maladie
éruplive des jeunes enfants.
Syn. gairouleto.
Viroun, s. m. tournée, ronde, surveillance.
— Géranium, bec de grue.
(Voir aguiîto.)
— Dins la cendre avance nu pautou,
E lai sourli 'n viràu dau charbon.
— Sièi malaul, met ai dins l'idèio
Que quels vlrôus, fé de quinard,
Garriran moun mau sens retard .
Cbasienet, 1876.
Viro-viro, t. m. moulinet d'enfant qu'on
\iret, fait touiner avec une ficelle
enroulée. — Petit volant.
VirtuoMo, s. m. bon joueur d'instrument,
chanteur italien.
Vis, ». f. vis, lige en spirale, vrille de la
vigne. — Escalier tournant sur
un axe. — Visage.
Visa, V. a. regarder de côté, viser un but.
Visado, s. f. direction de la vue, dessein,
intention. — Branche de vigne
portant grappes.
Visage, t. m. visage, face, figure, phy-
sionomie.
— Uno man lavo t'auiro e 11 dos lou visage.
— Vei Leade darriés lan genio de coursage,
Mes fôu pas de Iro près espincha soun visage.
Visaja,
Se vtsaja,
V. a. êlre en face, vis-à-vis, se
faire face, se rencontrer.
— Vous souïénés bélèu qu'a laulo,
M'ounle loujour visajavian,
Senso gés gausi de paraulo,
Coumo des uèi nous cbarravian.
Vise, Il s. m. gui blanc, arbrisseau parasite
Besc, Il dont on relire la glu. (Voir vesc.)
Viselan, s. m. bâton englué pour prendre
les petits oiseaux.
Viseeus, adj. visqueux, gluant, épais.
'Vise, s. m. brin de sarment, de vigne.
— Avés !iga lou vise sus l'aulin .
Tiseto, <. f. rampe d'escalier, rangée tour-
nante de marches pour chaque
étage.
VIS
1334 -
VIV
Vistelro,
Visiiro,
$. f. plaque en cuir qui protège
le front et la vue. — Plaque
supérieure d'un casque qui se
baissait à volonté sur les yeux,
Viaioun, s. f- vision, apparition, chimère.
Visita, ». a. visiter, aller voir, explorer.
Ital. vi$ilare. Lat, videre, voir.
— Ero Ion jour do visita li gleizo.
Visitaire, «. m. celui qui aime à faire des
visites, importun.
Visito, ». f. visite, fréquentation, tournée.
— As gés d'ami, gés de visito,
Sabes pas se lou mounde viAn,
As proun de leuis per prf ga Dieu ! —
Vene ao Irouva dins la vilo.
Visouii, I ». m. prunelle de l'œil, la pupille
Vw/oim, i qui reçoit les rayons lumineux
Visonn i-isa, adv. à vue d'œil, en présence.
— Nous ié Irouven ; ounte dirias?...
Jamai noun hou dévignarias !
Visoun-visu, dau roc d'Eolo,
Amay sian vengus per bricole.
Favre.
Viaplo, ». f. hache, cognée.
— . Mai, van nn bouscalié, la viipto sus l'e-panlo.
Que tranco la jilello amariiiouso e paiilo,
E l'emporlo per faire un manche à sa desliau.
Tispre, ad/.èpre, rude. Lat. asper.
Syn. bitpre, bisprous.
Vispronn, s. m. petit méchant, lufn,
volontaire, hargneux.
Vist, adj. et part, vu, reconnu, accepté.
— Passo que l'ai vis.
Vistallio, s. f. inventaire, saisie.
— Alal n'arrivarié, car l'emplega dei Tailhos,
Dins uno pagesié, riniraot per fa vislalhos,
Fai emporta crémal, ferrai, oulo, pairul.
Visto, ». f. vue, regard, aspect, étendue.
— Per la proumiéiro fes, quand vegueri la mar.
En arribant d'Azai dôu pus haut de la visto,
Durberi de gros uèl sus aquèu grand relarg ;
Ero per iëu causo reqmslo.
bourrelly.
Vistre,!. m.leVistre, ruisseau. Lat.vitreu$.
— Un Priéu que s'apelavo Sisire,
Naliou de Vauvert, su» lou Vistre,
Prôchavo quatre fés per an.
Favre.
Vistrene», *. /'.la plaine traversée par le
Yistre à Nimes.
— De me touca la man fasés me lou plesi.
Me dis, sièi un enfant nascu dms la Vislrenco.
Roumieux.
Vitallio, s. f. provisions de bouche ,
Bitalho, vivres. Syn. vivando.
— La viialho adéja mancavo,
Lou gaiar mounde qu'aqui siim
Anavian It^u mouri de fam.
'Vitanien, adv. promptemenl , au plus
yitomen, vite. Esp. corriendo.
— Disien as gens que l'y courrien
Lou pu viiomen que pou. lien.
Do tout caire e touio carm^ro.
Surtout devers la Canehiôiro.
Vite, adj. et adv. vite, prompt, rapide, léger.
— Lou mau ven pau à pau e s'en vai pas pu vile.
Vitrarié, s. f. vitrail, châssis en verre.
— Vei lou cur esclaira fer lan de Mlrarié.
Vituperi, ». m. v. L blâme, reproche.
Vivandié,
yivandiero,
Vivarés, s.
adj. et ». celui ou celle qui
suit un régiment pour vendre
des vivres, des boissons.
m. habitant près de Viviers;
côtedu Rhône, dép. del'Ardèche.
— Souy Vivart's, embé furial Lu di.«e ;
Quinte que siè fau aima soun endrct.
Vivent, adj. vivant, parlant, frappant.
— Aurai ansia counseiva sinso rido
Aquuli que fuguérou lan poulido,
Car moun créïoun, vivenio fji resta
La jouveulu, la gracl, la lieuta.
J.-U. Laurens.
Vivié, n ». m. bassin, pièce d'eau où l'on
Pesquié, || conserve Its poissons vivants.
— Prés d'un faubourg de JJouiipelié,
Autres fés un grand personnage,
Dins un agréable bouscage,
Fagué construire un grand vivié.
Guiraud, 18U8.
Vivo, S. f. trachine vive, poisson de mer.
Vivournet, adj. vif, pétulant, alerte.
_ Ueilhs brilhants, tailho misloulino.
Gai, vivournet, un esquirôu
Au peu lusenl, à couei raniado.
Vivouta,
\ivouteja,
V. n. vivoter, vivre avec peme,
gagner difticilemewl sa vie.
VOL - 1535
Viyeto. s. f. veilleuse, lampion
— D n» lin jarJiii uno Uizcllto
[jrih^ivo coiimo uno viycllo,
1,'escl.ii ri'ero pas gran.l, n'iniporlo, siif6sié
Per faire lume k lotit un fourmiguié.
Mord.
Vo, conj. ou, ou bien. — Oui.
— Es que m'enctiau qu'un pasire de Prouvenço,
Vo qu'un cassaire, is iscio clo Durenço,
Alulie un fioc lie banco vo de pin,
E qu'a >oun fine fague rire un loupin.
Vocable, s. m. mol, terme, nom, patronage.
Voga,
Sauga,
V. a. voguer, naviguer, glisser, cou-
rir à force de rames.
— Alor \ous voguen lucn vouga din.s la niar sourno,
V'ounic, quand disparei, lou sourd s'encafuurno.
VoKo, Il s. f. vogue, crédit, réputation. —
yoto, I Grand concours, fête patronale.
— Dins Nimes l'avië pas uno vogo, uno feslo.
Que noun Mrstre Itouiniou, galoi counio un quinsoun,
l'anes.^e faire ealuodre un er de sa facoun.
Vojf o-èiIïi6, s. m. et adj. incertain, irrésolu.
V«io, s. f. volonté, activité, ardeur, vigueur.
liai, voglia.
— L'aspre gi'U nous levo la voio.
Mes lou prinlems nous rend la joio.
Voia, s. m. voix, son produit dans Te
\outs, larynx. — Conseil, avertissement.
\'ouèt, — Suffrage. Ital. voce. Esp. uot.
— Aven dos voujs dins la naturo
Que nous parlon diCfereinmenl,
L'uno ven d'uno souiço imporô,
L'aulro dôu ciel es lou présent.
— Veni, qu'aro pertout si c:into,
Enlai s'ausis la vouls louranto
De h tonriouro al rècanlou. . .
Voivoy, Il s. m. rèle-bailloD, poule d'ean ;
Boiboy, Il son nom est une onomatopée de
son cri habituel ; sa chair est un
manger délicat. Les chasseurs
la nomment aussi crebo-chin.
Vol, s. m. rapt, détournement, larciQ.
Vol, Il (. m. le vol d'un oiseau, troupe, bande,
Vôu, Il essaim. Ital. volo. Esp. vuelo.
— Tou'.o la baodo a prés soun vol.
Volant, (. m. volant de machine. — Masse
pesante animée d'un mouve-
ment de rotation, destinée à
régler l«s écarts de vitesw.
VOT
Volcan, Il ». m. volcan, gouffre de feu ou-
Voulcan, | vert sur une montagne. — Dan-
ger imminent. Hal. vulcano.
Lot. vulcanuê, séjour de Vulcain.
— De la Tamiso au Rliio e di» Alpo ei Balkan,
D'aquesi'ouro l'Europo es un vaste volcan,
Lou jour que laucara seis esfraiouso lavo,^
Lei cheiiio se roumpran per un milhar d'esclavo.
Desanat, 1831.
— San prés qu'un filo-<ofe ancian,
Tropcurious de trouva lei secret d'un voulcan,
Empédocle, testo proumiêro,
Ané, d6u garragai pica dins la brasiéro.
Bourrelly.
Voler, Il ». a vouloir, désirer, souhaiter,
\oudre, avoir l'intet^tion, la prétention. —
\oulé, Il Commander, consentir.
liai, volere. Esp. voler.
— On fai ce que l'on pot e noun ce que l'on v6a.
— Manjo tant bas que voudras
Mes cocho tant naut que poudras.
— Pren la, la prengues pas, faras ço que voudras,
Marido-te vo noun, te n'en repentiras.
— Kn aqueile mounde you nou désire
Que de lou veire marida,
E vpudrièu saber si voudria
Li dounar vosiro Caiarino,
Car iéu couneis e à sa roino
Que l'y a uno filho valhen
E que s'accourdarien eosen
S. Peyre, 1H68,
— Lous hugonaus vouldrion Toulouso amay Paris,
Lous papislos vouldrion Monnlalba, la Rochello ;
Coumo (le cade cap fan bouno senlinello,
l'er ac6. s'el voua play, voua demandan la pa»»
Aug. Gaillard, ItSiS.
Volto, Il «. f- fois, tour, rang. — Ronde,
\àuto, Il danse. — (Euvre, façon.
Lat. volvere, tourner.
— Sabets donn pas que lous bralles e volios.
L'en causo soun de forso de révoltes.
VoB, pron, pert. vous, vous autres.
— Pcrqué lots me fazés vos altrtis mala cara,
Vostres cans e vostres pasiors.
Vo«,
Vu,
Voto,
Boto,
Votonr,
youlour.
t. m. vœu, désir, promesse, offrande,
souhait. Lat. votum.
t. f. fête votive, de village, de ha-
meau. — Dévotion.
s. m. vautour arian, vautour
griffon, oiseaux f. des Rapaces,
qui se nourrissent de proies
vivantes ou mortes.
•'- VuUur dnertuê, ftUm.
vou
— 1336
VOU
Vouatwro, Il s. f. voiture pour transporter
Boueturo, || gens ou marchandises.
Jtal. velltira, du lut. vectura,
vehere, porter, traîner.
— Per malar, lou vagouii ié dounavo la maire,
La voualuro iê soulevavo li vapou,
E quand vésié 'n balAu avié li 1res suzou.
Bigot.
— Se m'embilon à festo, et qu'algi prou d'argen
Parti biste. mount' en bouèluro.
Et me sembio que nat Segnou,
N'a fey tan de pousco que jou.
Jasmin, 1838.
— Alor laissen dins la carrieiro
Lei vouaturagi du ressort,
Per escala la Santo baumo.
Yoiteaeioun, s. f. vocation, disposition,
inclination, appel intérieur.
Vougne, Il V. a. oindre, huiler, graisser,
Ouneha, \\ imprégner, frotter. Lat. ungere.
Jt. ugnere. Esp, untar, ungir.
— Onnl'cs l'ome qu'atrouvé
L'art de vougne l'ensalado,
E lis api de Nouvé,
Que manjan à la pebrado.
Aullieman.
Vouvaet, s. m. petite boule, but.
VoiiidA, H V. a, vider, renverser, creuser,
Youjar, || découvrir un secret, répandre.
— Sus Ions jouvents qu'enguirlandon de flous,
Youjo en canlant las pu doui;os senlous.
Vouide, adj. vide, creux, dégarni, privé.
Bouide, Lat. viduus.
— Moun esprit es souven pu vouide que ma bourso.
Vouibro, s. f. vipère, serpent fantastique
qui avait une plaque brillante
sur la tète.
Vouiag^e, H ». m. voyage, déplacement,
\ouyage, || chemin parcouru. Lat. viaticum.
Ital. viaggio. Esp. viage.
— Dous jours après aquel aurage
Countinuen nostre vouiage ;
L'er ero siaa ; lizo la mar
Coumo es un tapis de bilhar.
Favra.
Yonla, Il ». n. voler, se soutenir, se mou-
yolar, W voir au moyen d'ailes. — Courir
vite, se précipiter.
— Sus sei dets voulejavo un pichot aucelet.
— Tout d'un cop auzis lou voun voun
D'ano guespo que baralhavo,
Dins l'ort que lou sourel caufavo.
Que sus soan cap vonlavo en roon.
6. Aiab.
Vouladis, ad/, prêt à voler, à quitter le nid.
Voulado,
Alado,
s, f. vol, coup d'aile, essor. —
Volée, bande d'oiseaux. — Coups.
— Lou troubairc que canio es un aucel que volo.
Un eslrumen divin que charmo e reviscolo.
Voulallio, «. f. volaille, oiseaux de basse-
cour. Ital, pollame.
Voulante, ». m. faulx, faucille à couper
Oulame, les blés ou autres céréales. —
Vou/an, La faulx du temps.
— Cerque de jour en jour
Moui ïiels amis que, pecaïre
Lou voulan dou grand segaire
Esclaris à moun enlour.
De Lafare .
— Lou viel s'ero taisa ; seis uei lonjour fissavon,
Mai soun corp couni'un marbre, ero devengu blan !
E muls, lei meissouuiàs, lou voulame à la man,
A meissouna se dospachavon.
Car un mislrau terrible espousfavo lou gran.
Mistral, 1833.
Voulant,
Volant,
s, m. jeu, bouchon de liège garni
de plumes que deux personnes
se renvoient au moyen de raquet-
tes. — Garniture froncée au bas
d'une robe de femme.
Voulastreja,
Youlateja,
v.n, voleter, papillonner,
faire des petites volées.
— Mes .'us la hranco la pus auto,
Voulaslrèjé lèu l'auceloun.
Gaut.
Voulatiho, s. f. petits oiseaux que l'on
mange. Esp. volatil.
Vouleanisa, v. a. et adj. volcaniser, souf-
frer. —Ardent, emporté, excessif.
Voulent à dire, eonj. c'est-à-dire.
— Per faire alor counro avié dit lou viêi,
De tout cousta parton li gen dou Rei,
E d'en proumié cresent qu3 la richesso,
Souleto pôu proucura lou bonhur,
S'en van pica, per eslre pu segar,
Aqui m'ounte la pecunio es espesso ;
Voulenl-à-drre eis ousiau dei richas.
Gautier, 1851.
Vouliëro, s. f. volière, grande cage où l'on
nourrit des oiseaux ou des
volailles.
— l'avié déjà 1res mes qu'éron plus en voulièro,
Avien sacbu gagna per sei boni maniôro,
L'estifflo, l'amilié de touti lei ves n,
En imitant perfés, quan eron ben entrin,
Ctnaris, onrtonlans, roastignôuon serin.
vou
- 1337 —
VUE
Voulountnri, s. m. volontaire, soldat de
bonne volonté.
Voulonntat, s. f. volonté, faculté de vou-
loir. Lai. volitnlas.
— Urous aquèu qu'a gés de meslre
E que viou à sa voulounlat.
Voulountar, Il v. a. et rec. satisfaire, con-
Sevoulountar, |j tenter, s'aimer, se préférer.
— OuirauJ e Françouneio an'.an se vouloantabon.
— Pasires il'aquesl' eiicounlraJo,
Se vouleis mi voulounUr,
Parlats mi de moun uimado.
Voulountous, adj. zélé, appliqué, inten-
tionné, assidu au travail.
— D'au lems que II pus voulounlous
Esploilaraii la grau Roubino,
D'aulri van faire la cousino,
Au Mas de la vëuso Ginoua.
Oesanal.
Voulume, s. m. volume, du lat. volumen,
rouleau. — Livre relié ou broché.
— La place, l'élondue d'un
corps, le développement.
Lat. volvere, envelopper.
— Ma llbrarié sera garnilo
De VMulume e do lilirihouu,
E trouliarés, dins si raioun,
De roman e d'obro tiuido
ViJal.
— Las obros de Moussu d'Arcy,
Emprimados sus papié fi,
Vestidos en daurat couslume,
A vint e cinq sôu lou voulume,
Seran vendudos en enlié,
Dins soun ousiau, plan del Lanrié.
Iloret, 1860.
— Au voulume que fan embé lour crinoulino,
Lons fôu, pertout oun soun, la plaço d'uno lino.
R. Grivel.
Vouluptat, s. /.plaisir des sens, charnel.
Lat. voluptas. liai, voluttà.
— L'orne souben en feslo o pla Iratat
N'ou déu pas mai eerca que vouluplat ;
E d'aulro part se dis qu'après la panso
CoamuQomen l'on vol abé la danso.
Aog. Gaillard.
Voulur, adj. voleur, extorqueur, rapineur.
— Un menlar es mai de cregne qu'un voului .
— Lei voulur, lei brigan que vous an tout rauba.
Qu'an pourla lei pasleco o qu'an tout dcrraba.
Thouron.
Voun-voun, s. m. bourdonnement (onom.)
— Parpaïoun, pavonn, de tout caire
Accoumenceron de ié faire
Si salât, ai vonn-voan d'amoar.
M.
Vounvount'Jn, v. /». boordonner, bruire.
— Onnl' ana? ounle fuge î à sauii enlour déjà
Un v6u (II' giloupiii vénié vounvoiinejii.
Raybaud, 183B.
— Aquelo lorro es noblo e forlo,
Si flaur an <le parfum tan fln
Que l'eissiiai vounvounani n'«raporlo
Uo que n'oîi faire un mèu divin.
J. Canonge, 1867.
Vonnvounejnjre,
Vottnvounaire,
adj. bourdonnant ,
bruissant, grognant.
Tant liJulqne la vei lou cassaire,
Cerco pas pus de parpalhous,
N'a prés de loulos la» coulous ;
Vôu la gucspo vounvounejairo.
G. Aza'H.
Vourmcl,
Gourmel,
s. m. la morve, maladie conta-
gieuse des chevaux, écoule-
ment de mucosités par les
naseaux. Esp, muermo.
Vous,
Vos,
pron. pers. vous, pluriel de tus.
Voûta, V. n. vottr, donner son suffrage.
— Vesin, mai qi.in'o auro vous roéno ?
Celèu lis cicccioun . sen au lenis de voiil»,
Fer faire un couse ou députa. . .
Voûta (Se), v. rec. se voûter, se courber.
Vouto,f|| s. f. voûte, arc, cintre, berceau
Croto, y souterrain, aqueduc.
Vouyaja, v. n. voyager, se déplacer.
— Car vouié vouyaja, veire Bourdéu e Naulo;
E la lielgiCO e lou Poitou,
Paris que tout lou mounde vanto,
Paris d'abord, e piji Loandro surtout.
Digol.
Vouyage, s. m. voyage , déplacement ,
pèlerinage.
— Fôu que ié vague au Iloumavag<J,
Ma bello chatù dàu bon Dieu
Ce que tus voudras, amai iâu,
Farea ensemble lou vonyage.
Autbeman,
Vonyant, adj. voyant, visionnaire. — Bril-
lant, éclatant.
Vue,
Huech,
nom de nombre, huit. Lat.
Syn. vuech, ioch, vuéit.
M'a escrit la semmano derniéro,
Despièi vue jour siam afficha,
Nous an jita de la cadièro,
Veséi se me fàu despacha.
Caslit-BIaze, 18tiO.
octo.
Vaida,
Vueja,
VUE — 1338 —
Vuege, adj. vide, plat, libre.
Vaëi, I adv. aujourd'hui, le jour actuel.
luèi, I Syn. yoi, yeui.
— Se vuei sias jouino e se canlas.
Se sias amailo e se sias bello,
Denan sarès passido, ai-las !
La negro mort déjà vous belo.
Gleize.
— Après cent an, se siam en vide,
Saras per ièu autant poulido
Qae vuèi, dins toun béu mes de Mai.
Tavan.
VUL
V. a, vider, enlever, faire écouler,
transvaser, évacuer.
Vuida (Se), v. rec. se vider, aller du corps.
Vulg^ari, s. m. et adj. commun, trivial. —
Le commun des hommes, le
peuple.
— Alor tout charlatan que s'adreisso au vnigari
Dêu jomai emplega lou lengage onrdinari,
Es lou clinquant, pulèu que la valour dei mots.
Qu'a la proprièta de fa badar lei sots.
R. Grivel.
X, vingl-lroisième lettre de l'alphahet, qui
correspond au | grec pour la
prononciation et au X pour la
forme. Celte lettre se prononce
iks, comme en français, et son
emploi au commencement de
quelques mots ne s'élend guère
au-delà de l'Aveyron et du
Tarn et elle est remplacée dans
les divers patois par J. G. ch,
S, ou Z. L'X latine fut formée
dit-on à l'origine par deux C
dos à dos ou par le A' modifié ;
toutefois celte lettre a disparu
du sol italique, oiielle est rem-
placée par Sou C, comme dans
esilio, eccelenza, etc.
L'X en espagnol prend le son
guttural de la; ou kha arabe ou
du X grec.
C'est en mathématiques le
terme ordinaire des quantités
inconnues, et elle exprime dix
en numération.
Xabal, s. m. ca«/r. cheval, animal dômes-
Ghabal, tique. — Exclamation. — Estomac
d'une volaille découpée.
Lang. carcasso, cabrioulet.
Xabalet, H s. m. chevalet, outil de menui-
Chabalet,
sier, de serrurier, etc.
Xabouta,
Chabouta,
s. m. gargouiller, tremper,
égayer, laver, rincer.
Xagrina (Se),
Chagrina (Se),
V. rec. se chagriner, s'at-
trister, s'affliger.
Xaltre,
Chastre,
s. m. alouette d'Afrique, bruant
proyer. — Emberiza miliaria.
Xantignolo,
Chantignolo.
s. f. chantignole, pièce de
bois ou de fer qui fixe l'es-
sieu contre l'échelle d'une char-
rette.
V. n. grogner, gronder, grom-
meler.
Xapina,
Charpina,
Xar^ou, s. m. jargon, patois, langage in-
compréhensible.
Xaunisso,
Jaunisso,
s. f. jaunisse, maladie causée
par la bile mêlée au sang,
ce qui jaunit la peau. Ictère.
Xens,
Gens,
s, f. plur. gens, personnes, domesti-
tiques. — Race, nation, peuple.
— Selon las xens lou salut.
XeB, adv, castr. rien, point, personne, aucun.
(Yoir^efj.
Xi, Il s. m. eastr. chien, animal domestique,
Gous, Il
Xibre, s. m. givre, brouillard congelé.
XIS
1340 —
XUS
Xico,
Chic,
s. f, et m. bruant des haies, oiseau
de passage d'automne qui niche
dans !es haies et les broussailles.
— Emberiza cirlus.
Xico marîno
Chic i' Auvergne,
s. f. bruant fou, oiseau
de passage d'hiver qui
descend des montagnes pendant
la saison des neiges.
— Emberiza cia.
Xilet, s. m. gilet, veste courte sans manche,
camisole.
Xîlolito, s. m. bois pétrifié. Gr. |wXov, bois.
X4niliel, s. m. vrille, gibelet, petit foret.
Xinibeleto, s f. gimblrlle, petite pâtisserie
rustique en forme d'anneaux
enfilés.
Xîmelets, s. m. plur. Irochels, petites
Pérou, poires à bouquets
Xîiiest, s. m. genêt, arbrisseau à fl. jaunes.
Xinonl, il s. m. genou, articulation entre la
Geinoun, || cuisse et la janibe. (\o\rginouL)
— Luus (lous .< inouïs on lerro,
Lou souy ana picg),
De nous pas fa la gaerro.
Xirou, H s. m. béton, mélange de chaux, de
Beloun, Il sable et de gravier que l'on jette
dans les fomlemenls des murs.
Xirouna, v. a. bâtii en belon, en pisé,
Xispa, Il V. a. appliquer 'lu plâtre avec la
Gipa, Il truelle, enduire un mur ou i;n
plafond.
Xiste, s. m. portique couvert, promenoir.
Xiusses, s. m. et f. grande absinthe, ar-
Giussano, moise absinthe dont les feuilles
Eissens, sont la base de la liqueur de ce
nom, et dont l'action délétère
peut ê(re attribuée à l'alcool ou
au sulfate de cuivre, qui lui
donne le plus souvent la couleur
verte. — Artemisia Absinihium.
Xouca (Se), v. rec. se jucher, se percher.
Xoiine,
Joun,
s. m. jonc, plante droite et flexi-
ble dont on se sert pour lier
diverses choses.
Xoiincailo, j s. /. jonchée de fleurs qu'un
Jouncado, \ amoureux répand devant la
porte de sa maîtresse.
Xonrnal, |j s. m. journal, mémorial, rela-
Journnl, || lalion jour par jour de ce qu'on
f.iil ou de ce qui se passe. —
Mesure agraire, 500 souches de
vigne.
Xoust, Il prép. sous, d'une chose supérieure
Joust, Il à une autre inférieure. Dépen-
dance. Lut. suh. Gr. vTio.
Xouziou, s. m. juif, âpre au gain, avare.
Xuc, s. m. suc, jus, liquide substantiel des
viandes.
Xunta, î;. a joindre, appliquer, approcher,
réunir.
Xust, adv. juste, oxaclement.
Y , vingl-qualrième lettre de l'alphahet.
Y placé entre deux consonnes
a le son de i, mais entre deux
voyelles cette lettre sonne comme
deux i. Dans les lettres numé-
rales Y valait 150. Elle répond à
V grec, prononcé i.
Y remplace quelquefois le j
comme dans yech, you,jou, moi.
Y initial , qu'on nomme i con-
sonne, est employé dans plu-
sieurs mots d'origine étrangère,
comme yatagan , yole , yucca ;
en béarnais il remplace le g, y,
yen%, gens, et alors il devient
consonne avec aspiration.
y, Il adv. là, ici, en ceci, en cela, à cette
Yé, I chose. Lat. ibi. liai, vï, ivi. Esp. alli,en.
(Voir te, li )
— Fisa vous y .
— May do ccnl cops l'on m'y a voulgul mena,
Mes jamay iôu n'y souy voulgul ana.
Ya-que, adv. puisque, vu que, dès que.
Yaser,
Jaire,
V. n. béarn. coucher, se coucher,
s'étendre.
Ybroujcna (S'),
S'embriaiga,
V. rec. s'enivrer, boire
outre mesure. — S'é-
tourdir, s'aveuglcr, s'exalter.
Ybroni^no,
Embriay,
s. m. et adj. ivrogne, sou,
pris de vin.
Y«lre, s. m. seau, cruche.
Li,
Yé,
Yech,
Liech,
art. lui, à lui. — Ye dirai, je lui dirai,
s. m. lit, couche (Voir lié, leit).
Yeli,
Yeri,
Eli,
Liri,
LViicafourno Oins >a payasse,
llcg.itilû soulo lou yé,
Ta, o lou Irau do. l'iyé.
S. m. lis, plante bulbeuse qui porte
des fleurs blanches à six folioles, qui
ont été les armoiries des Bourbons et
de la France. — Lilium candidum.
Gr. Aii^iov. Esp. lirio.
- Oh ! prendrias sa blanco courneto
Per un bel yeli do salin,
Que jamai l'ousseloun bequeto.
Gaut, 1846.
Yemal, adj. v. l. hyvernal. Lat. yemalis,
d'hiver.
Yens, s. m. plur. gens, peuples. Lat, gentes.
Yer, Il adv. hier, le jour précédent. Ital. ieri.
1er, Il Esp. ayer.
Yen, pron.pers. moi. (Voir/ou).
— Vay, crei-me yèu,
Per csire hurous, fôu eslre dons.
YOC - 1342
Yeoi, s. m, aujourd'hui. (Voir ioy, vuey.)
YenI, s. m. œil, organe de la vue.
Yol, (Voir iol, ueilh).
— L'yenI dou mestre cngraîsso lou chival .
Yèume, ». m. heaume, casque. —Gourme,
croûte.
Yènn, ndj. loin, éloigné, à grande dis-
Lieunch, lance. — L'avenir ou le passé.
Lhion, Ital. lungi, du lat. lonje.
— Maire yeuncho fai l'enfan bon.
— Dins un pays ben yeun, non ,sabi pas agoun.
— Au sourel de la souvenonço,
Co qu'es yeun scinblo pu pouli.
Ylier, s. «t. héarn. enfer, en bas, au fond.
Yinbre, «.jn.«. /, pluie.
Ynde, aij . v. l. bleu.
Yo, vdv. béarn, oui.
YUM
Yô,
lôu,
Uàtt,
s. m. bas lim. œuf de poule. Lat. ovum.
Angl. yolk.
— Gn'y oviô pcr vinlo quatre sô,
Le nVn dcvio 'chola Irei doujeno de yô,
Lou forai couba, se digiol-elo.
Foucaud.
nom de nombre, huil, huilième.
Lat. octo. Gr. oxr*. (Voir beit.)
Yoeli,
Yeuch,
Huech,
— D'aul ! qu'ouro parleii?.., - Quand voudras
— Dimenche alor. — Dimenche siiigue,
A la Font enlre yeucb e n6u.
Rigol.
Yolo, s. /". yole, bateau léger des côtes,
allant à la voile ou à la rame.
— Es longo e lalhado on biséu.
Ma blanco yolo, e tan leugiéro,
Que fend l'aigo coum' un coutèu
E pot remounla la riviéro.
Mathieu, i858.
Yolié, s. m. matelot, rameur de yole.
— Li yolic soun de fort garçoun,
Toutis en pleno forço d'agi,
Per bala sus leis aviroun
An lou bras fort e boucouragi.
Yon, s. m. loin, là-bas. AnyL yon, là-bas.
Lnench,
You, pron. per«. je, moi. (Voir ;ott, yiu).
— Yousouy counlen de vous hou dire,
Dounques davan qu'you me relire,
Oespieys que you vous veye aver.
Si gran lalen do vou saber.
S. Peyre, 1S68.
Yoiineas, s. m. béarn. jonc, jonohère.
Jomcas,
Yoiilier, s. m. béarn hiver.
Yoy, i adv. aujourd'hui
Yeui, I Syn. iuey, ioy, vuey.
Yragro, Il s. m. et f. ivraie enivrante, mau-
Jttel, Il valse herbe, fam. des Graminées.
(Voir/o/.)
Yronndo, s. f. hirondelle. Syn giroundo.
Yasarta, v. a. v. l. essarter, enter,
Yssir, V. n. v, l. sortir. Syn. eissir.
Yunipar, v. a. béarn. bercer, balancer.
Z, Dix-neuvième consonne et vingt-cinquième
lettre de l'alphabet, a la forme
du ^ grec qui s'articule à peu
près comme l's ou comme dz ou
tz, ainsi qu'on le prononce en
Italie.
Zanibougno, Il s. f. instrument à cordes,
Outre, Il vielle.
— Cha ; taisa-vous, vai coumença ;
A l'espa.'o ben amonlado
E la zambougno ben tiblado.
Brunet, 18«0.
— Nonn sièu, paare do ièa, qae lou pasire asseia
A l'oumbro de vosl'anbr", e sens voués ni zambougno,
Loa cor lout esmougu, vous ansisse canta.
S. Aresjy, 1878.
Zan> interj. élan, petite explosion, coup, jet,
choc, vlan, pan.
Zatamen, adv. exactement, justement.
— Qaatre o cin moanino escri lout d'un tenen.
En nonmbre au lue de mot sépara, zatamen.
Zelat, adj, zélé, fervent, appliqué, affec-
tionné. Gr, ^«Atf, jalousie.
Zeflrj s, m. petite bise froide. — Soldat
d'infanterie légère. Ital. zefiro.
Gr ^*<p«fn, vent d'ouest.
Zero,« s. m. nul, rien.
Zest, interj, famil, aussitôt, vivement, par-
ci, par-là, comme-ci, comme-çà.
— Es «Dire Ion zist e loa zesl.
Zeste, s. m. zeste, pellicule extérieure des
oranges, des citrons qui con-
tient une essence aromatique.
— Neroli.
Zfen,
Zou,
interj. allons, houp, en avant, voici
que, de suite. Go away.
— Pièi, vejo aqni que s'en anavo.
On savié pas d'ounle passavo,
Pièi, tout d'un cop, zèn, révengué ;
En soarisen me regardavo.
Félix, 1872.
Ziir-zair> Il s. m. lignes brisées, sinuosités,
ZigO'zago, || inflexions, jeu d'enfant, lames
articulées.
— Fai loa zig-zag^ a trop bega.
— L'tilefan ven, dreisso sa tronmpo,
E li fa faire un zigo-zago.
— DIns las dos maissos de baadroy,
La lengo facho eu zigo-zago,
YoQltijavo coumo uno dago.
Favre .
Zin zin,
Zoun zoun.
onom. imitant le bourdonne-
ment des moucherons ou des
abeilles.
Zinso-zango , adv. en louvoyant , en
biaisant.
Zinzonlin, n s, m. et adj. violet, rougeâtre.
Ginjoulin, || — Brillant, chatoyant, ar-
dent. Ital. giangtlino.
Etp. CtlUOttMO.
zou
\ZU —
ZUT
Zistoun-zest, s. m geste rapide, mouve-
ment des bras. — Paraphe,
ligne ondulée à la plume.
Zizanio, Il ». f. ivraie, mauvaise herbe. ~
Irago, || — Désunion, haine, mésintelli-
gence. — Cette plante parasite
est l'emblème du vice.
(Voir;ue/A, gel.)
— Mespreso lei redil afrous
Envenla per la caloumnio,
Lei fau rapport eotr'amourous
Engeodronqne la zizanio.
Oesanal.
i. m. bruant des haies, oiseau de pas-
sage d'automne. — Emberiza cirlus.
Zizouna, adj. empêtré, embarassé, hésitant.
Zoa, Il pron. démorutr. cela. Angl. that, thi».
Lou, Il
— Que boDiés ? co qu'ey prés zou torni,
E zou lorni d'ambé proufit.
Jasmin, 18i8.
Zonba, || v. a. relever, corriger, interpeller,
Zoubar, \\ frapper. Pr. centr. zupper, secouer.
— Emb'un basioun Ioh zoubavo,
Qn'aguesse Ion vo resoun .
Bourrelly, 18S0.
— Quand l'aguéron zouba counio un mandian suspet.
Zizi,
Chie,
Zouec, Il s. m. béarn. pinson, oiseau de pas-
Qttinsar, \\ sage. — Fringilla cœlebs.
Zounzoun, s. wi. onom. du bruit des abeil-
les, bourdonnement. — Ginglage,
coup de verge.
— Zodn-zoun, en avant la fluto e lou viouloun.
— Siavo coumo un zoun-zoun d'aureto.
Zonnzonna, | v. n. bourdonner, bruire,
Vounvouna, \ fredonner , chantonner ,
chucholter, grommeler.
— Pièi Irelusento que fas gau,
Coumo la fîbo galanlouno,
Que d'utio voués douco zounzoano
De caut d'amour sus soun lindao.
Zozo, ». m. bouffon, pitre de parade, saltim-
banque, serin, imbécile.
Zue, s. m. V. l. suc, jus, sève. Syn. sue.
Zufiiiet, Il i, m. v. l, nuque, toupet.
Suquet, I
Znrto, Il s. f. désordre, hasard, indiscrétion.
Zverto, Il
— Lou gouhilelà toulo zuerio.
— Nous a parla micj'ouro a touto zuerio.
Zut, interj. bst, je m'en moque, non, va-l-en
dehors, etc. Zut marque toujours
l'ironie ou le dédain.
Boucoiran, Louis
Dictionnaire analogique
^ \
PLEASE DO NOT REMOVE
CARDS OR SLIPS FROM THIS POCKET
UNIVERSITY OF TOROhfTO LIBRARY
^S^P^
.^-AjT