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Full text of "Dictionnaire analogique & étymologique des idiomes méridionaux qui sont parlés depuis Nice jusqu'a Bayonne et depuis les Pyrénées jusqu'au centre de la France, comprenant tous les termes vulgaires de la flore et de la faune méridionale, un grand nombre de citations prises dans les meilleurs auteurs, ainsi qu'une collection de proverbes locaux tirés de nos moralistes populaires"

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DICTIONNAIRE 

DES  IDIOMES  MÉRIDIONAUX 


PAR  L.   BOUCOIRAN 


ï-,  douzième  lettre  de  l'alphabet,  nous  vient 
du  XufiZ^ùt  grec  procédant  lui- 
même  du  lameth  phénicien. 

Cette  lettre  a  généralement 
dans  nos  idiomes,  le  même  son 
qu'en  français,  sauf  cependant 
qu'elle  n'est  jamais  muette 
comme  dans  les  mots  fusil , 
coutil,  ou  comme  dans  les  mots 
anglais  half,  calf. 

LL  se  redouble  souvent,  mais 
ne  représente  pas  le  son  mouillé 
du  français  ou  de  l'espagnol, 
puisque  dans  la  plupart  des 
idiomes  romans  L  mouillée  est 
exprimée  par  Ih ,  comme  en 
portugais. 

Jasmin  après  Goudouli  a  em- 
prunté au  français  cette  forme 
que  îes  Italiens  expriment  par  gl. 

En  passant  du  latin  dans  nos 
idiomes    méridionaux    /    s'est 
changée  en  u  dans  certains  mois, 
ex  :  psalmus,  siaume  ; 
balsamus,  baume; 
paltnà,  paumo. 

La,  article  fém.,  masc.  lou,  plur.  lat.  — 
léu  soui  des  hors  de  la  Garono, 
l'article  est    employé    souvent 


comme  pronom  en  place  de 
aquelo ,  aquesto.  —  En  style 
familier, /a  Margarido,  la  Janelo. 

ï.n,  adv.  c'est  cela,  assez,  suffisamment. 

La,       î   s.  m.   lait,    liquide  blanC  et  doux 

Lach,    I   fourni  par  les  mamelles  des  mammi- 

Layt,     I  fères  femelles  pour  la  nourriture  de 

Lax,     il  leurs  petits.  —  Suc  blanc  qui  sort  de 

de  la  tige  de  certaines  plantes  et 

de  quelques   fruits.  Esp,  lèche, 

Port,  leite,  liai,  latle. 

—  Peirouno  pourlavo  au  marcha 
Un  loupi  de  la  $ur  so  tello. 

FoucauJ,  1810. 

—  Agnel  de  la,  agneau  qui  tête. 

—  La  de  poulo,   bouillon  à  la 

reine. 

—  D'abord  que  rai  parles  aiisin 
Me  rappeli  f]u"êsteiil  vesin 
Won  la  .sigué  loun  desraamaire. 

Vidal,  18G9. 

La  ile  burre.    Il  s.  m.  petit  lait  provenant 
Lachado,  {j  du  lait  battu  ou  écrémé. 

Lait  ribot. 

Labn,  Il  V.  a.   castr.   laver,  passer  à  l'eau, 
Lava,     Il  nettoyer,  effacer —  Vendre,  dépen- 
ser.  —   Lut.   et  Ital.  lavare , 
Esp.  lavar,  limpiar. 
—  La  clieino  e  la  moslro  ai  tout  laM. 

K2. 


LAB 


—  826   — 


LAC 


Hay,  souy  torlo,  mes  quand  lababi 
So  quauque  frelequct  s'ùro  apfiiouchat  de  jou 
Liauyoy  flanquai  sus  pois  un  col  do  macailou . 
Jasmin,   lt<32. 


Lohaeit, 

Labas, 


adv.  là-bas.  Lat.  illac. 
—  La-jous,  là-dessous. 


Vnu  casliga  là-bas  lou  qao  m'aura  muUat. 


L,RbMrldo, 

Lacoun, 


s.  f.  boue,  vase,  lie.  —  Taudis, 
cave,  lieu  humide,  sombre. 


—   0  bèu  jour,  dins  ma  labarido. 
Un  aslre,  un  souliiu  a  douna  ; 
Une  chato  douço  e  candido 
A  pri5s  la  nian  que  li'  ai  pourjido, 
E  d'amour  aven  tresana. 

Tavan,  1860. 

—  Emé  de  labarido  negro  nous  enviscavian 
li  cambo  jusqu'au  ginoul. 

Labarra,  v.  n.  enduire  de  plaire,  manier 
de  la  boue. 


Labaaal, 

Ramado, 


LaSiecb, 

Labesc, 
Garbin, 


s.   m.   et    fém.  giboulée,   petit 

orage,  ondée  subite,  grain.  (Voir 

ramassado). 

Menlre  que,  déplus  grandos  penos, 
Sur  mi  le  labassi  nou  plau, 
Per  aci  passi  quand  m'en  bau. 

Goudouli,  t632. 

S.  m.  vent  d'autan,  du  sud-ouest, 
vent  de  mer  qui  se  lève  vers  midi 
pendant  la  moisson.  Ital.  libeccio. 
Gr.  XiZvi,  ^l?l»oî,  deLybie. 


Lnbecbado,  s.  f.  orage  du  sud-ouest. 
Esp.  lebeche. 


Lnbeta, 

Alabels , 


adv.  alors, donc,  ainsi. (Voir odounc, 
alaro.) 


—   l-abels,  loutfoe  e  fum  aterri  la  pepido 
E  li  fau  demanda  la  bido. 

Gûud. 

Lnbcrinto,  s.  m.  labyrinthe,  enchevêtre- 
ment d'allées.  —  Embarras,  dif- 
ficultés. 


Laboura, 

Laoura, 
Charma, 


Labiu, 

Labro, 


Labui', 

Labour, 


s.  f.  lèvre,  organe  extérieur  de  la 
bouclie,  les  bords  d'une  plaie.  — 

Baiser, caresse.  Lat.  labrutn,  Esp. 

labio. 

s,  m.  labeur,  travail,  métier  péni- 
ble, cullure, labourage,  façondonnée 
à  la  terre.  Esp.labor.Ital.  lavoro, 
AU.  arbeit,  Angl.  labour. 
Pan  de  labour,  es  de  sabour  . 


V.  a.  labourer ,  retourner  là 
terre,  tracer  des  sillons  avec  la 
charrue.  —  Naviguer,  parcourir. 

—  Travailler  péniblement.  — . 
Toucher,  racler  le  fond  de  l'eau. 

—  Enrayer  le  sillon,  passer  par 
maille.  Gr.  «f»».  Lat.  arare, 
Esp.  labrar,  Ital.  lavorare. 

—  En  pau  d'ouro  Diou  iabouro 

—  Siam  delravaiadou  que  labourem  la  lerro. 

—  E  quand  cadrô  laoura,  carreja  quaucoumct. 

—  Laboureiha  sei  costo,  esclapeiba  sci  mourre. 
Labourage,  Il  S.  m.  labourage,  façon  donnée 
haourage,  |  à  la  terre.  —  Ait.  travail  du 

laboureur. 

—  Pichous  embarras  lous  agnels  ! 
L'arc-aii-ciel  de  la  matinado 
Tire  lou  boue  de  la  laourado. 

Jasmin. 


Labouralre, 

Lahouraire, 
Laouraire , 


s.  m.  laboureur,  ouvrier, 
bouvier  qui  laboure  la  terre. 
—  Métayer,  propriétaire  qui 


cultive  ses  champs.  —  Nom  du 
panari.  Esp.  labrador  ,  Port, 
lavrador,  Ital.  aralore. 

—  Un  labouralre  eisa  sentent  veni  sa  fin 

A  seis  enfanl  disié,  dins  soun  simple  lengagi  : 
Meis  amis,  gardas  vous  de  vendre  l'eirelagi. 

—  Lou  lauraïre  en  partent,  eis  enfant  fague  veire 

Que  lei  couusèu    doi  viéi  soun  toojour  bon  à  creire. 
M.  Buurrelly,  1870. 

Labri,  s.  m.  et  adj.  chien  de  berger.  (Voir 
farou.) 

Labrii,  adj.  lippu,  à  grosses  lèvres. 

Labrut,      s.    m.  muge   à   grosses    lèvres. 
Vergado,        —  Mugil   chelo,  labrosus.   (Voir 
chaluc.) 

Laça,  V.  a.  arroser.  (Voir  a/aca,  lama.) 

Laça,  V.  a.  lacer,  serrer,  réunir  avec  un  lacet. 
—  Laça  la  vélo,  li  bounetlos. 

Laeco,  (1  s.  f.  laque,  suc  résineux  ou  fécule 
Laka,  rouge  fournis  par  plusieurs  arbres 

de  l'Inde ,  savoir  :  l'érythrine  , 
monosperme  ,  la  dalbergie,  la 
butea  frondosa,  fam.  des  Légu- 
mineuses, ^ — Les  diverses  laques 
sont  blondes,  rouges  ou  brunes 
suivant  leur  préparation  ou  leur 
provenance. 


LAC 

Lnceo,  s.  f.  clupée  alose,  poisson  de  mer 
Lacca,  qui  remonte  les  grandes  rivières 
Coulae,       pour  y  frayer.  liai,  laccia. 

Lncèiio,  I  ».  f.  moutarde  des  champs. 
Rabelo,       Il  Synapis  arvensis. 

lancer»,  1  S.  m.  petit  reptile,  saurinà  quatre 
Lauzert,    Il  pattes.  (Voir  luzert.) 

—  Coumo  un  Ucert  davant  sa  baumo 
Que  dau  sourel  bèu  lou  rebat. 

S.  m.  lait,  liquide  blanc  et  sucré 
qui  se  forme  dans  les  mamelles  des 
Il  mammifères  femelles.  (Voir  la.) 

—  Vin  sus  lacli  es  sanlal 
Lach  sus  vin  es  vérin. 

—  Sens  bral,  son  pairi,  ni  mairino, 
Jan  batejavo  coumo  cal 
Loa  lach  qu'aviô  dinssa  caniino. 

G.  Aznïs,  1868. 

-  Lach  de  vaco,  de  fedo,  de  cabro,  etc. 

—  Fém.  lacho,  laite  ou  lai- 
tance des  poissons  mâles,  sperme 
fécondant  qu'ils  répandent  sur 
le  frai  de  la  femelle. 


Lach, 

Layt, 
Leyt, 


Lncli  die  piito, 

Cagarino, 
Blaisan, 


s.  f.  euphorbe  épurge, 
catapuce,  lithymale,  pi. 
fam.  des  Euphorbiacées 
à  fleurs  blanc-verdâtre  et  dont 
les  tiges  font  suinter  un  liquide 
laiteux.  —  Euphorbia  lalyris. 

E.Melt  de  Hauino,  s.  m.  lait  d'ânesse  clair, 
doux  et  peu  butireux  comme 
celui  des  juments  ,  ordonnés 
dans  les  cas  de  fatigue  ou  d'affai- 
blissement. 

Me  '.rouvave  malaute,  e  lou  proufessou  Baumo 

Vougué  me  raeltre  au  lach  de  saumo. 
No  prengnére  loal  un  prinlems. 


Tandon. 

Laclia,  H  V.  a.  et  rec.  lâcher,  détendre,  des- 

Se  lâcha,  f  serrer,   céder,  laisser  aller.  —  Se 

détendre,  se  laisser  aller. 

Esp,    laxar,   Ital.    lasciare  du 

lat.  laxare,  relâcher. 

—  Quand  de  baulres  se  sarrara. 
Lâchas  un  pauquet  vostro  ma, 
E  sans  que  n'aje  couneiisenço, 
Dal  manat  laissas  escapa 
Quauquos  espigos  per  eilà. 

J.  Azaïs,   I8M8. 

—  Te  lâches  pas  dei  ped  sans  le  leni  dei  man. 


Laelie, 


Lnclirt, 

Lachassoun, 
Lacheiroun, 
Cardèlo, 


827   —  LAC 

Lacliado,  s.  f.  traite  de  lait.  —  Petit  lait, 

—  Lait   de   beurre   qui   reste 
dans  la  baratte. 

adj.   lâche ,   mou ,  non   serré,  non 
tendu. —  Amolli,  sans  vigueur. 

—  Vil  ,   poltron.    liai,    lasco  , 
Esp.  laxo,  du  lat.  laxus. 

s.  m.  et  fém.  laiteron  à  grosses 
fleurs  ,  laiteron  des  champs  , 
plantes  à  cassure  laiteuse  voi- 
sines des  laitues  ,  fam.  des 
Chicoracées.  —  Sonchus  olera- 
ceus,  arvensis. 

Ces  plantes  jeunes  sont  sur- 
tout la  nourriture  favorite  des 
lapins  et  autres  petits  mammi- 
fères. 

Autres  noms  :  lachiôus,  lacho- 
lebre,  larégo,  liargo. 

LaclietRt,      s.  f.  séneçon  commun,  pi.  fam. 
Cabridelo,  des  Chicoracées  dont  les  serins 

Serinsoun,  et  les  chardonnerets  sont  très- 
friands.  Senecio  mlgaris.  (Voir 
cardelo.) 

Lacliié,     ad),  qui  aime  le  lait,  qui  se  nour- 

Laytié,  rit  de  lait. 

Lacliouis,  adj.  laiteux,  à  suc  blanc  comme  du 
lait. 

LneBionsMcIo,      S.  f.  Euphorbe  des  vallons, 

Jousclo,  des  bois,  characias,  euph. 

Ginousclo,  à  feuilles  dentelées.  —  Le 

suclaiteux  de  CCS  plantes  est  très- 
caustique.  Eff/.  lait  qui  brûle,  du 
lat.  ustulare,  urere. 

s.  m.  et  fém.  laitue  culti- 
vée, laitue  pommée,  laitue 
romaine,  pi.  fam.  des 
Chicoracées  à  fleurons 
Lactuca  capitata,  sativa, 


LacEitignr, 

Lachugo  roumano, 

Lachugo, 

Lcitugo, 

jaunes. 
crispa. 
—  Adusc  de  greiîsoun,  de  lachugo  e  de  mousso. 

S.  f.  plusieurs  plantes  sontj 
connues  sous  ce  nom  :  la 
laitue  vircuse  ,  la   lamp- 


LachugHeto, 

Lengo  d'auco, 
Cicourèio, 


sanne  comestible  et  quelquefois 
la  valérianelle  potagère.  —  La 
laitue  amère  des  champs. 


LAC 


828  — 


LAG 


Lneliiieo  it'nig;o,  Il  s.  f.  véronique  becca- 

Berounico  d'aigo,         \\  bonga,  véronique  cres- 

sonnéc,    mouron  d'eau,  plantes 

comestibles  comnae  le  cresson  ou 

les  mâches. 

LnrliiiKo  r«T«»,  Il  «.  f.   laitue  sauvage  ou 
Leitugo  sauvajo,       ||  escarole,   endive  frisée. 

—  Celte  chicoracée  cultivée 
dans  des  caves  prend  le  nom  de 
barbe  de  capucin. 

Lncliiiro,  s.  f.  éclusée  d'eau,    ouverture 
dune  vanne. 

liRCo,    Il  s.  m.  et  fém.  flaque  d'eau,  bour- 
Lacoun,  W  bier,  sillon.  Dim.   lacoutet,  petite 

mare.  —  Bouge,    taudis,   lieu 

infect. 

—  Per  causo  qno  Oins  Ici  liconn, 
Logi  en  cliambro  g.irnijo, 
ToiU  Ion  mounrls  mi  crido 
Que  sièa  un  caiman,  un  capoan. 

Gela,  lSti6. 

Lndrni'ië,  jj  s,   f.    ladrerie,    léprosité.    — 
Ladrige,  !  Hôpital  des  lépreux. — Maladie 

des  cochons  causée  pa  r  la  présence 
de  certains  vers  logés  dans  le 
lard,  les  viscères  et  sous  In  lan- 
gue. —  Avarice  sordide,  insen- 
sibilité. 
(Voir  lengueja  cl  cassât.) 

—  Que  serve  à  l'avaras,  per  tant  de  ladrarié, 
Ue  liôus  eîculs  lindant,  d'onfla  lou  caclio-maio, 
Per  un  que  Ici  vendra,  dins  m'Io  gusarié 
Jita  coumo  la  paio. 

Crousillat,  18i8. 

Lndre,  adj.  attaqué  de  ladrerie, sale,  lépreux. 

—  Avare,  sordide,  dur,  insen- 
sible. —  La^re  bouffiga,  plein 
de  pustules. 

Là-cii8,  adv.  v.  l.  là-dedans,  çà-ens,  céans. 

■'«B)  Il  s.  m.  grande  étendue  d'eau  enclavée 
Lac,     I  dans  les  terres.  liai,  et  Esp.  lago,  Lai. 
lacuSj  Gr.  huKKOi,  lac. 


Lngn, 

Lagueja, 


V.  a.  et  neut.  inonder,  répandre 
de  l'eau,  couler.  —  Plier,  courber, 
onduler,  se  balancer. 


—  Lou  mes  d'abriou  am'  sas  ramados 
Veniû  do  refresca  las  prados, 
La  vigno,  à  visto  d'uel,  iaguejabo  al  sourel. 


—  Ai  visi,  aquestes  jours  sol  la^,  ras  dan  lougis. 
De  parpallious  voula,  se  pausa  sens  soucis. 
De  bagna  lous  penous,  sus  de  fioliios  planieiros. 

Lngagnn,  v.n.  bruiner,  mouiller. 


f^atcngaio, 

Lagan, 


s.  f.  chassie,  humeur  des  yeux, 
maladie   des  paupières  ,    état 
scrofuleux. —  Tristesse,  larmes. 
Esp.  lagana. 


—  Intro  un  païzan  ;  ero  pas  dins  sas  joios  ; 

Encaro  jouine,  arrapal,  vigourous, 
•    Pccaire  !  avio  cadun  de  sous  vistous 
Plé  de  lagagno,  e  tout  bourdal  d'anchoios. 
Florct,  1858. 

—  Coussi  nou  te  marides  pas? 
Tu  bines  blanc  e  tout  lagagno. 
Quand  la  nèu  crubis  la  mountagno, 
.^mour  es  fret  al  païs  bas. 

Goudouli. 

Lagagno,  0  s.  f.  euphorbe,  tilhymale,  cata- 
Ginusclo,  puce.  (So\r  lachousclo,jousclo.) 

LagHgnoIo,  Il  s.  f.  giboulée,  petite  pluie, 
l,agagnoro,  rosés,  humidité  de  la  nuit. 

—  T'ame  coumo  l'crbo  mourenio 
Amo  un  l.igagMÙu  fresqueirous. 

Crousillat. 

Lugngnoiiet.    s.  m.   béarn.   roitelet  ordi- 
Denerit,  naire  ou  huppé,  petit  oiseau 

lieipelit,  olivâtre   nuancé    de  jaune. 

Chi-chi,  —  Regulus  crislatus,  mota- 

Ralala,  cilla.  —  C'est  un  des  plus 

petits  sylvains  qui  fréquentent 
les  bois,  les  jardins  et  les  haies 
où  ils  sautent  de  branche  en 
branche  sans  rester  un  seul  ins- 
tant en  place,  afin  de  chasser  leur 
nourriture  presque  invisible;  ils 
répèlent  en  sautillant  leurs  petits 
cris  qui  leur  ont  fait  donner  tous 
ces  noms  imitatifs  de  zi-zi,  chi- 
chi, etc.  Le  regulus  ignicapillus 
a  le  dessus  de  la  tête  couleur  de 
feu.  —  Ces  roitelets  suspendent 
leurs  nids  aux  branches  et  les 
garnissent  intérieurement  de 
laine,  de  mousse  ou  de  duvet 
végétal. 

t.n«^agiioHR,  adj.  chassieux,  larmoyant, 
qui  a  la  vue  trouble.  —  Humide, 
pluvieux. 


LAG 


—  829 


LAI 


—  D'un  anlro  bord  li'  où  dicli  que  sonn  counsel 
Es  lagagnous  aulanl,  saiquo  mai  qu'el, 
E  tout  acô  treboulo  sa  cervcîlo. 

Floret. 

Lnsaino,  Il  s./",  renoncule  acre,  bouton  d'or. 
Lagheino,  Ranunculus  acris  ,  auricomus. 
Jaunoun,       \\ 

Lagarot, 


s. m.  bourbier,  gâchis,  flaque  d'eau. 
—  Sauce. 


Lngasto,  s. /".tique  des  chiens.  {Sci\rlingasto.) 

—  Li  lagasli  en  tems  d'esliu 

Dins  sas  aureilhos  fan  Jour  niu. 

Laj^at,  adj.  casir.  tortu,  ployé. 

Laglii,  [1  s.  m.  el  fém.  chagrin,  inquiétude, 
Lagno,        tristesse.—  Querelle,  fâcherie. 
Lagui,      Il  Ital.  vieux   lagna  ,    contract.   de 
lacrima,  larme. 

—  Aguèron  lagno  ensemble. 

—   Vejaqui  Perreto  en  campagno. 
Gagnant  lou  paternel  lougis, 
Dins  soun  vouyage  a  per  coumpagno 
Houulo  0  remor,  lagno  o  soucis. 

Morel,  d826. 

I>Rg'iin  (Se),  V.  rec.  se  plaindre,  se  lamenter, 
se  désoler,  se  fâcher. 
Ital.  lagnarsi. 

—  Coumo  autrifés  rené  e  me  làgne  ; 
Nous  manco  toujour  quaucaren  ! 
Vous  dise  que  sièu  ben  de  plagne  ; 
Ai  do  pan,  e  n'ai  gi5s  do  dent. 

Caslil-Blaze,  18S7. 

—  Te  iagnes  d'un  ami  que  t'aurié  fa  treitesEO. 

—  Ei  porto  me  lagnave 
Ansin,  i'a  quarante-an, 
Coumo  un  cadéu  plourave 
Per  agué  'n  iros  Je  pan. 


adj.    triste  ,   chagrin  ,   morose , 
découragé,  inquiet,  importun. 


Lagtious, 
Alaguiat, 

—  Fai  lou  poire  lagna. 

Lngoiir,  I  î. /".  lassitude,  courbature,  ennui 
Lagousso,       tristesse. 

Lngramiiso,  s.  f.  ssps  tridactyle,  petit 
saurien  très  -  inoffensif  qu'on 
trouve,  mais  très-rarement,  dans 
les  prés  ou  les  fossés  humides. 
—  Lézard  gris ,  petit  reptile 
ovipare  très-commun  dans  le 
Midi.  (Voir  angîoro.) 


—  Li  luzerl  o  li  lagramnso 

Venon  sens  brut  dins  lou  draiôu. 

Aubanel,  18!i8. 

l^ngrainuMo  d'aiieo,  s.  f.  triton  crèle, 
salamandre  aquatique  ,  petit 
batracien  des  lieux  marécageux, 
dans  les  pays  chauds. 

Lagreiiteja,  v.  n.  pleurer,  larmoyer.  Esp. 
et  Ital.  lagrima,  du  lat.  lacrytna. 


{.agrenio, 

Grumilho, 


s.  f.  larme,  goutte  d'humeur. 
Larme  de  Job,  plante  Graminée, 


—  Inlron,  senso  res  alrouva  ; 
E  tout  aqui  semblo  couva 
Doulour,  lagremoo  sorteonnlrari. 

Crai. 

—  Versalas  de  grossei  lagremo 
S'approuchavias  de  moun  oustatt  ; 
En  carnaval  coum'  en  carèmo, 
Lou  prcndrias  per  un  hespiiau. 

Coye,  1830. 

Lat.  lacryma,  du  Gr.  ^«x/iuov, 
larme,  vypyi,  goutte, 

S.as»i,  I  s.  m.  ennui,  chagrin,  inquiétude, 
Laghi,         tristesse,  lassitude. 
Laie,        \\ 

—  Laguis  sans  fi,  mau  de  damnât. 
—  Hou  fai  dura  a  lagui. 

—  Demande,  faulo  de  traval. 

Ai  proun  de  laie  e  de  rambal, 
Moun  Diou,  que  peso  la  misèro. 

Bigot,  1888. 

E<agiiia«,  adj.  abimé,  barrasse,  fatigué. 

Lagiiillièro,  s.  f.  sorte  de  filet  de  pêche. 

La-lioro,  adv,  béarn.  là-bas,  dehors. 

Lait  ut,  s.  m.  tartane,  bateau  à  voile  trian- 
gulaire qui  remonte  les  rivières. 

—  Vé,  subre  l'estang  resplendenl 
Li  lahut  desplegant  sis  alo. 

Gaussen. 

—  Lou  bastimen  èro  un   lahut, 
De  lahut  devengué  lèu  barco. 

Laliutié,  s.  m.  batelier,  patron  de  barque. 

adv,  là-bas,  au  loin,  de  côté. 


Lai, 

Lat/, 


T'en  prègiie  liro-te  en  lai. 


Lai,  Il  ».  m.  chant  plaintif,  regret.  Angl.  lay, 
Lais,  I  AU.  lied. 


LAI 

—  Retroves  coumpagno  amistouso 
Qne,  teodro,  à  Ici  désir  coumplais, 
Ah  !  perqué  dounc  ta  voués  pièlouso 
Aiisin  desboundo  en  Irisle  lais , 

Cronsil!atJ862. 

LnitI,  adj.  laid,  repoussant,  difforme. 

Laidus,  adj.  très-laid,  grotesque. 

Lnldet,  Il  adj.  un  peu  laid,  laideron. 


Laidoun, 

Laidour,  s.  f.  laideur,  difformité. 


Lairn, 

Layra, 


V.   n.   et  act.  aboyer,  crier.   Lat. 
lalrare.  —  Regarder,  admirer. 


830  —  LAM 

ou  de   rivière.  —    Legs,    don, 
abandon  ,  dépôt.    —  Tablette  , 
étagère,  auvent,  saillie. 
Bass.  lat.  laxa,  Lat.  laxus,  lâche. 
liai,  lascio,  V,  fr.  lesse. 

—  Soun  paraiili,  i6u  lou  crdsiÈu  ; 
E  maugrat  sa  laisso  cruello, 
Se  me  voulié. .  .ièo  lou  creirièu  . 

Marlelly,  ISSB. 

—  Cado,  laisso  èro  en  plé  cargado 
De  cinq  cents  Idirels  pus  pichols 
Que  lou  pus  mince  indézéioch. 


—  Tout  lour  parla  semblo  lairar  de  cans. 

Lairaii,  Il  s.  m.  cornue,  cuvette,  comporte, 

Liouran,     i  ancienne  mesure  des  céréales. 

—  Mes  parlo  de  vignes  de  camps. 
De  soas  vaissels  e  de  sa  lino 
Qu'i  pot  caupre  milo  lairans. 

G.  Aiaïs,  1878. 

Laire,       s.  m.  larron,  voleur,  fripon. 
Lairoun,      Esp.  ladron,  Ital.  ladro,  Gr.  Xarfu. 

—  Sono  lou  laire  que  filavo. 
E  ie  dis  :  moun  brave  Moussu, 
D'abord  que  n'avès  mis  escuts, 
Es  de  graaJ  cor  que  vous  li  donne  : 
Roumieux. 

Lairounalito,  s.  f.   troupe  de  voleurs,  de 
bohémiens. 


Lniii, 

Léz, 


LainMR, 

Daicha, 


s.   m.   laisse,  abandon,   don ,   legs. 
—  Terrains  délaissés  par  une  rivière. 

Branches,  baliveaux  oubliés. 

—  Largeur,  laise,  bande  d'étoffe. 

V.  a.  laisser,  déposer,  quitter, 
céder  ,  abandonner  ,  permettre  , 
consentir  ,   léguer  ,    transmettre  , 

confier.   Ital.   lasciare,   du  lat. 

laxare,  lâcher. 
—  Laissa  m'ista,  laissez-moi 

tranquille. 

—  Laissen  faire  la  Prouvidenço, 
Es  quand  ié  pensan  pas  que  Dieu  nous  reooumpenso. 

—  Sus  tout  t'ai  laissa  carlo  blanco. 

—  Laisso  soun  ouslalet,  sis  oulis,  si  guenilhos. 

—  Aquelo  pauro  mèro 
Vai  laissa  sus  la  lerro 
Un  pichoun  ourfelin. 

LnitiMo,  Il  t.  f.    laisse,  longue   corde    pour 

Les$o,       Il  attacher  et  conduire  les  animaux 

domestiques.  —  Relais  de  mer 


Laitissoii, 

Laitirou, 


Floret. 

S.  f.   laiteron  ou  laitron  des 

champs.  (Voir  lachet,  cardèlo], 

—   Nourriture    de  prédilection 

des  lapins  et  deslièvres.  Sonchus, 

oleraceus. 


Laiisnr,  v.n.  v.  l.  faire  tort,  porter  préjudice. 
—  Souiller,  infecter.  —  Blesser, 
endommager.  —  Lat.  lœdere, 
nuire. 

Là  Jou8,  adv,  là-bas,  là-dessous. 

Lalleja,  v.  m.  gazouiller,  bégayer,  balbutier, 
bavarder.  Gr.  x«Xs»,  Lat.lallare. 

Lallero,      s.  f.  bavardage,  frivolité,  diver- 
hanlera,        tissement,  diversion.   Gr.   Mff, 
niaiserie. 

—  Vai  te  fa  lanlero. 

Lniiia,  V.  n.  surnager,  être  inondé,  flotter. 
(Voir  laça.) 

Lainanur,  s.  m.  pilote,  qui  connaît  ie  fond 
et  les  côtes  de  la  mer. 

—  lèuloupu  fort  dei  lamanur.     ■ 

Lauibel,  Il  s.  m.  lambeau,  morceau  déchiré, 
Limhèu,       \  bande,  fragment.  —  Blason,  bri- 
sure indiquant  la  branche  cadette. 
F.  f.  labiau,  Lat.  labrum,  lèvre. 
Dim.  labellum,  bande. 

—  Las  fourèst  eslripados 

Embé  las  pradariés  en  lambels  ommenadog. 

Fôlix, 

Lanabi,  s.  m.  conque  marine,  grande  coquille 
du  genre  des  Buccinoïdes. 

Lambin,  Il  adj.    lambin,  indolent,   mou, 
Patet,  i  indécis,  vétilleux. 


LAM 


—  851   — 


LAM 


Lnniltltiejn, 

Paterneja, 


V.   n.  lambiner,  agir  avec 
lenteur  et  indécision,  muser, 


baguenauder. 


Lanihourdo, 

Jaino, 


s,  f.  pièce  de  bois  refendue, 
traverse,  bois  gisant.  — 
Massetle  d'eau,  plante  aquatique 
des  marais.  Rad.  lamb ,  lap , 
tranche,  lambeau. 


Laiiibree, 

Lambret, 


s.  m.  et  adj.  gasc.  éclair,  vive 
lumière.  —  Brillant,  distingué, 

fin,  rusé. 

—  Lambrec  amourous,  œillade. 


Lou  cousinié  lambreto 
Que  li  bon  moucel  freto. 


Lanibrejn, 

hampeja, 


V.  n.  éblouir,  briller,  éclai- 
rer. 


—  Ero  presqu'enluzit,  bcïià  tout  lambreja 
Se  Iouoabo..abi6  pôu,  cregnio  de  «auneja. 
Jasmin,  IS'iO. 

■iaiiibrls,  s.  m.  revêtement  vertical  d'une 
salle  ou  d'une  chambre,  panneau 
de  côté  ou  de  voûte.  Gr.  ^nfi-afts, 
brillant. 


Lanibriiaea, 

Lambrouta, 


V.   n.   grappiller,   cueillir, 
ramasser  api  es  la  vendange. 


(Voir  rapuyo). 

Lnnibruseo,       «.   f.    vigne    sauvage  des 
Lambrusquièro,      buissons,  des  bois,  fournis- 
sant des  petites  grappes.  (Voir 
bedigano).  Esp.  labrusca. 
Ital.  lambrusca. 

—  Fôtt  ben  que  la  lambrusco  fague 
De  gan  à  l'ome,  per  que  vague 
A  la  cifflo  dt  ro,  n'en  rapuga  li  grun. 

Mistral,  18G6. 

—  Fiole,  flacon,  flasque,  attri- 
but de  l'ivresse. 


Lani, 

Lamp, 


s.  m.  flamme,   éclair.  Fig.  vitesse. 
Syn.  lambret. 


i 


—  Avés  visl  aquel  lamp  qu'à  parti  dei  nuagi. 

Lanil,  I  s.  m.  squale  requin,  chien  de  mer, 
Requin,  \\  gros  poisson  à  grande  gueule  trans- 
versale, qui    suit    les   navires 
pour  recevoir  les  restes  qu'on 
en  jette. 

Squalus  carcharias. 
—  Pecaire  si  negué,  e  lei  laiiii  l'aguéren  lèu  manja., 


Laiiiioln,   Il  s.   f.    squale   milandre  ,   petit 
Lami,  chien  de  mer,  petit  requin  de 

Cagnot,  \\  la  Méditerranée. 

Laino,  s.  f.  lame,  bande  de  métal  blanc 
étroite,  flexible  et  tranchante. 
—  Flot,  vague.  —  Feuille,  tran- 
che. Fig.  finesse,  subtilité. 

—  Es  uno  lamo,  un  rusai. 

Laiiipa,  V.  n.  briller,  faire  des  éclairs. 

Lampeja,  —  Voler,  fondre,  s'enfuir. 

Lampiar,  Gr.  Xccfiœ-a. 

—  L'amour  es  un  fioc  lampejant... 

—  Au  moumenl  ount  pourra  laaipa  dins  la  foarest. 

Lanipa,  Il  v.    n.    boire  ,    laper ,    trinquer, 
Lapa,         Il  humer.  Angl.  to  lap.  Gr.  Kx-ara, 

Laiiipado,      s.   f.  lampée,  gorgée,  verrée. 
Lampiado,         Fig.    emportement,    entraîne- 
ment. 

—  La  chieito  fngué  netejado 

Per  lou  reinar  quasi  d'uno  lampiado. 

Lanapèzo,  s.  f.  grosse  lampe,  fanal,  torche. 

—  Vis  à  vis  San  Marsal  es  uno  maysou  forlo, 
Grande,  e  Jount  la  bèutat  aumenio  d'an-en-an. 
Dam  dos  tours  en  lampèzo  as  coustals  del  daban, 
E  cent  mousquets  cargats  al  darré  de  la  porto. 
Goudouli,  1638. 


Lainpo, 

Lume, 


Laiiipoiirdo, 

Lapassou, 
Grapoun, 


s.   f.  lampe,   vase  ou  ustensile 
pour  éclairer  ou  pour  produire 
de  la  chaleur. 

Gr.  A«j«3!r«et  de  y^afcua,  éclai- 
rer, briller. 

s.  f.  lampourde,  glouteron, 
pi.   fam.   des  Composées. 
Cynarées,   à  fleurs  verdâ- 
tres   et    semence  hérissées  de 
pointes.  Xanthium  strumarium. 

Lamprë,  s.  f.  petromyson  lamproie , 
Lampredo,  grande  lamproie  de  mer  qui 
Lampreso,  remonte  vers  le  mois  d'avril  dans 
Fluto,  les  rivières.  —  Elle  arrive  à  la 

Bouiroun,       longueur  de  0,80  cent.àl  mètre. 
—  Petromyson  marinus. 

liE  lamproie  ou  murène  des 
anciens  ressemble  à  certains  ser- 
pents ou  à  une  anguille  ;  mais 
elle  à  une  bouche  circulaire  en 
ventouse,  qui  s'attache  aux  pier- 
res ou   quelquefois  à   d'autres 


LAM 


832 


LAN 


poissons  ;  de  là  son  étymologie, 

lambere  petras,  sucer  les  pierres, 

et  en   Gr,  znrfosi^v^a ,  petro- 

myson. 

—  Vous  dirièi  ben  quicon  de  la  lampréso 
Que  per  que  sièguc  visto  ou  prùso 
Fôu  qu'on  mèllie  soun  jas  à  sec. 

Félix. 

Laiiipresoun ,  s.  m.  petite  lamproie  de 
rivière  ou  des  lacs. 
—  Petromyson  planeri. 


LaiMpreaoïin, 

Sucet, 


s.  m.  prov.  petite  lam- 
proie qui  sert  aussi  d'appât 
vivant  aux  pêcheurs,  et  dont  la 
bouche  est  large  et  mieux  con- 
formée en  ventouse;  aussi  s'atta- 
che-t-elle  aux  poissons  vivants 
et  particulièrement  aux  aloses  et 
aux  saumons,  sous  le  ventre 
desquels  elle  se  fixe  comme  une 
sangsue. 
—  Petromyzon  sanguisuga. 

—  On  croit  que  l'ammocœte 
ou  l'ammodyte  appât  est  une 
véritable  larve,  ou  le  têtard  de 
ces  lamprillons. 


Laniprillioun 

Civarèu, 


s.  m.  petromyson  lam- 
proyon,  petit  poisson  qui 
habite  les  fleuves,  les  rivières  et 
les  bords  de  mer  et  qui  res- 
semble aux  lombrics  ou  vers  de 
terre;  les  pêcheurs  recherchent 
les  plus  petits  pour  les  faire 
servir  d'appâts ,  comme  proie 
vivante. 

—  Petromyzon  branchialis. 

—  Lampetra  cœca. 


Lnniprue,  s.  m 

che 


taon  marin,  sorte  de  mou- 
marine  qui  poursuit  les 
gros  poissons  qui  se  présen- 
tent à  la  surface  de  l'eau. 

Lanipugo,      S.  f.  stromatée  fiatole,   beau 
Fiatolo,  poisson    de    la    Méditerranée 

bleu  et  blanc,  à  corps  cylindri- 
que et  serpentiforme. 
—  Stromateus  fiatola, 

Lan,      s.  m.  élan ,  mouvement   spontané, 
Lan*,      effort  subit. 


—  Senso  ranforl  pode  pas  dosmarra, 

Fasièu  lou  lan!...niei  besli  soun  fouibudo. 

Gelu. 

Lan,  s.  m.  gasc.  laine,  poil,  duvet. 

Lnnado,  s.  f.  tonte,  récolte  de  la  laine. 

Lanage,    s.   m.  lainage,   marchandises  ou 
tissus  en  laine. 

Lanaire,  s.  m.  laineur,  ouvrier  en  laine. 

Lanat,  adj.  laine,  fourni  en  laine,  poilu. 

Lança,     Il  v.  a,  et  récip.  lancer,  jeter  avec 
Se  lança,    \\  force,  au  loin,  frapper,  pousser. 
—  S'élancer,  se  jeter  avec  impé- 
tuosité, Esp.   lanzar,  Ital.  lan- 
ciare. 

—  Acô  dich,  couiïio  ono  granoulho 
D'un  bound  si  lanco  dins  lou  gour, 
Lou  pauro  manco  de  vigour. 
Si  nègo  e  l'oundo  à  sa  despoulho. 

Aubert,  1833. 

—  Lou  gabian  esfraia  si  lanço  dins  lou  port. 


Laucado, 

Lancinado, 


I  «.  f.  douleur  vive  et  subite  que 
j  fait  éprouver  une  affection  rhu- 
matismale, une  tumeur,  un 
abcès. 


Lançaire,  s.  m.  lanceur,  qui  lance;  se  dit 
de  l'aide  du  tisserand  des  métiers 
larges,  qui  se  place  à  la  droite 
de  l'ouvrier  pour  recevoir  la 
navette  et  la  renvoyer  à  chaque 
coup  de  battant. 

Lanceja,  v.  n.  donner  des  élancements  dou- 
loureux. 

Lancejado,  Il  s.  f.  élancement  douloureux 
Lancinado,        \\  qui  se  fait  sentir  dans  les 
muscles  et  par  intermittence. 

Laneeto,    Il  s.  f.  instrument  de   chirurgie  à 
Lancetto,      |  lame  effilée  et   à  double  tran- 
chant, destiné  aux  saignées.  — 
Lame  pointue  des  bouchers. 

Ital.  lancetta. 

— •  Lis  an  dèsencasta  ;  scran  eici  deman, 

Per  eslre  escontela  d'un  bon  cop  de  lancetto. 

Laneeto,  s.  f.  raie  aiguille  à  tête  ovale  et  à 
corps  allongé.  Raia  acus. 

Laneeto,  [I  s.  f.  stipe  plumeuse,  plante  gra- 
Gramenet,    |  minée  qui  produit  des  épillets 


LAN 


853  — 


LAN 


soyeux  que  l'on  teint  pour  orne- 
ments de  cheminées.  —  Va 
et  vient  croiseur  pour  les  tours 
à  dévider  la  soie. 

Lancié,  s.  m.  cavalier  armé  d'une  lance.  — 
Pierre  d'attente  destinée  à  relier 
deux  murs. 

Laneiso,  ii  n.  prop,   de  lieu    dérivé  d'un 
Lancisolo,    |  rocher  ou  d'un  terrain  taillé  à 
pic.  Lat.  incisus,  taillé. 

Land,  rad.  terre,  pays,  contrée,  campagne, 
champ. 

Lanila,  v,  n.  s'enfuir,  courir,  voguer,  voler. 
—  Brûler,  flamber.  —  Durer, 
vivre,  prospérer,  respirer. 
Rad.  land. 

—  E  lou  capoachin  caminavo, 
Courrissié,  voulavo,  landavo 
A  se  desmarmaia  lis  os. . . 

Boumieux. 

—  Moun  sang  landavo,  e  venièi  panle 
Quand  embrassaves  qu'aucun  mai. 

—  Ma  Louisonn,  tus  qu'ères  tant  cherido 
Hou  saves  ben,  vivièi  pas  que  par  lus  ; 
As  abena  ma  dernièiro  lusido, 
Lou  plesi  soûl  donc  un  pris  à  la  vido, 
E  fôu  œouri  quand  on  lando  pas  pus. 
J.  Roustan,  1820. 

Landalre,  s.  m.  et  adj.  coureur,  vagabond. 

Landarro,  s.  f.  béarn.  loir,  rat  à  tjueue 
velue.  (Voir  grèule.) 

Laudes,  s.  m.  et  adj.  habitant  des  Landes 


Landié, 

Landré, 


s.  m.  grand  chenet  de  cuisine  qui 
sert  aussi  à  supporter  un  plat  à 

réchauffer  et  des  crochets  pour 

la  broche. 


Landiiiièro, 

Lindau, 


s.  f.  seuil,  pierre  ou  degré 
qui  est  au  bas  de  l'ouver- 


ture d'une  porte. 

—  Mes  yèu  debini  que  claban  de  passa  la  hndi- 
nièro,  e  de  tira  lou  sisclet,  el  aura  lou  rencontre  de 
may  de  quatre  destorbi. 

Goudouli. 

Lando,  s.  f.  terrain  inculte  oii  prospèrent 
les  bruyères,  les  genêts  et  tous 
les  arbustes  qui  veulent  y  croî- 
tre spontanément. 


Es  lou  chef  que  lous  coumando, 
Biel  beteian  ilo  la  Lando 
Que  lous  dis  aquestcs  mots. 

Jasmin,  1850. 


Landra, 

Landrineja, 


V.  n.  battre  le  pavé,  vagabon- 
der, perdre  son  temps. 

Landra  (Se),  v.  rec.  s'étendre,  s'éparpiller. 

Laudriu,  s.  m.  et  adj.  lambin,  fainéant. 

Laneja,  v,  a.  et  neuf,  garnir  de  laine, 
ramasser  de  la  laine,  carder  un 
tissu. 

lianeto,  s.  f.  burat,  étoffe  des  montagnes. 

Lanfaroun,  s.  m.  eumolpe  de  la  vigne, 
petit  coléoptère  ou  charançon 
qui  y  cause  des  ravages. 

Lanflëja,     v.  n.  tracasser,  critiquer,  faire 
Petoufieja,       des  rapports,  insinuer. 

Lanfio,      s.  f.  plainte ,  exigence  ,  mécon- 
Lanfiho,    ||  tentement,  protestation. 

—  Endacù,  dins  tout  lou  palai, 
Lou  femelan,  tant  çai-que-lai, 
Plouro  !  enfllo  de  litanios. 

De  lanQho  e  de  jeremios. 

Favre. 

Lanflouv,  adj.  dédaigneux,  méfiant. 

—  El,  d'un  loun  lanfîous,  coumo  eau 
Antau  parlet  à  Jau  Vidau. 

Roudil, 

Lanfrur,  s.  m.  et  adj.  menteur,  hâbleur. 

Langanèii,  s.  m.  crenilabre  massa,  lutjan, 
crenilabre  à  cinq  taches,  petits 
poissons  qui  se  trouvent  sur  les 
côtes  rocheuses. 

Langastië  ,  s.  m.  ricin  ,  palma-christi , 
arbrisseau  ou  plante  annuelle 
dont  les  fruits  fournissent  l'huile 
purgative  de  ricin. 

Langasto,  Il  s.  f.  tique  des  chiens  et  des 
Langastié,       |  bêtes  à  laine.  —  Grosse  mou- 
che des  bêtes  à  laine.  (Voir  lin- 
gasto.)  Dim.  langastoun. 

—  Tan  lèu  s'endor,  tan  lèu  s'amato 
Sus  la  bassaco,  ablasiga, 

Dou  langastié  que  lou  sagato 
En  milo  rode  es  Irafiga. 

Daproti,  t8B7. 

Langonl,  s.  f.  agonie,  angoisse,  souffrance. 
(Voir  angoni.) 
Adj.  mou,  lent,  maladif,  débile. 

65 


LAN 


—  834   — 


LAN 


LnngouirejM,  v.  n.  tomber  en  langueur. 

Langour,  s.  f.  langueur,  ennui,  peine 
morale.  Ital.  languore,  Esp,  lan- 
gtddez. 

Kangourous,  adj.  langoureux,  plaintif, 
qui  affecte  la  tristesse. 

Laiigousto,  s.  f.  écrevisse  de  mer.  (Voir 
Ungousto.) —  Sauterelle,  grillon. 

Lniigui,  Il  V.  n.  et  rec.  être  dans  un  état 
Se  langui,  |  d'abattement,  de  faiblesse ,  de 
maladie,  avoir  l'esprit  troublé  ou 
surexcité,  s'ennuyer,  s'inquiéter, 
s'impatienter.  —  Pâtir  de  misère. 
—  Souffrir  du  mal  d'amour. 
Gr.  Xxyyxl^a.  Lttt,  languerc. 
Ital.  languire. 

—  Fôa  se  garda  de  langai. 
—  Cau  espero  languis. 

—  Se'  m'an  parai  bduli  vos  faire  onboaioan  gras, 
Avan  de  lou  manja,  segur,  te  langniras. 

Desanat,  1832. 

—  Coumo  l'aucèu,  lieun  de  soun  nis 
léo  ai  lou  langui  dou  païe. 

Aubanel,  186^. 

—  Pièi,  soulet,  Irisle  sièu  resta 

Ben  qu'amire  tant  de  helloio 

Que  i'a  dins  Houmo,  siéu  pa'  n  joio  : 
Me  languisse  de  reveni. 

L.  Alègre,  1888. 


Laiiguitiie», 

Languino, 
Languitori, 


s.  m,  ennui,  souci,  lan- 
gueur ,  impatience  ,  mal 
d'amour.  —   Nostalgie.  — 


Inaction,  apathie. 

—  Jouvenl,  m'ounte  li  biôu  demoron. 
De  laugnimen  li  chato  moron. 

—  Belo,  de  languimen,  en  estent  dous,  n'y  a  gès. 

Mistral,  1864. 

—  Languiludo  e  malur   s'eslacon  sus  la  terro 

A  l'orne  ieua  de  Diou,  à  l'eufaat  ieun    dou  pèro. 
Bigot,  1862. 

—  A  rosojlut  senso  razou 
Del  fa  mouri  de  langnizou. 

Uoudouli, 

—  Certos,  del  languimen  lou  que  se  vol  desfa. 
Mémo  al  fort  de  l'iver  irovo  quicom  a  fa. 

Peyrot,  1778. 

—  Coume  es  long  aquéu  marlire  ! 
Dou  vespre  au  matin  souspire  t 
Ségur  noun  i'a  de  mau  pire 
Que  loa  maa  dou  languimen. 

Gras,  18B9. 


—  Oui  ;  quaucnn  mai  :  —  la  poulido  Angelino 
Proche  d'André  sentiù  douço  languino. 

Jasmin,  18i5. 

—  Quand  tornes,  faribolo 
La  languino  s'embolo, 
Minjaian  tous  dilous 

De  poutous. 

Lani,  t.  f.  poil  doux,  épais  et  frisé  qui 
Lano,  croît  sur  la  peau  de  plusieurs  ani- 
maux et  leur  sert  de  vêlement 
d'hiver.  —  Lange ,  bande  de 
laine.  —  Duvet  de  certaines 
plantes. 
Ital.  et  Esp.  lana,  Gr.   >.axn. 

—  L'aigo  buto.  Ici  rodo  viron, 

E  l'ondustrio  a  prés  lou  van  ; 
Lei  lano  se  cardon,  s'estiron, 
Lou  papié  roulo  soun  riban 

Crousillat. 

—  Lani,  banèn,feisaelo  ; 
La  fres  e  bon  pan  blanc. 

Lanié,  s.  m.  marchand  de  laine.  —  Faucon 
lanier,  buzard,  oiseau  de  proie. 
Falco  laniarius.  Lat.  laniare. 
déchirer. 

Laulèra,      s.  f.  joie,   plaisir,  divertisse- 
Lalliro,  ment.  —   Refrain  de  chanson. 

—  Fig.  indifférence,  oubli,  négli- 
gence. 

—  T'aurièi  bien  envouia  déjà  faire  lanléro. 

—  Un  voulié  leis  ousiau,  e  lou  segoun  lei  terro, 
Lou  Iresen  voulié  tout  ;  e  vai  li  fa  lanlèro  ! 
Do  resoun  en  resoun  venguèron  ei  proucès, 
Eron  oncaïna,  e  si  fagué  de  frés. 

M.  Bourrelly,  1870. 

I^ano,  ».  f.  béarn,  lande,  terrain  vague. 


lia  nous, 

Lanut, 


adj.  laineux,  fourni  en  laine.  — 
—  Hérissé,  poilu. 


Lans,  préf.  élan,  effort.  —  Champ,  plaine. 
—  Pays,  contrée. 

Laiisa,  Il  V.  a.  lancer,  pousser.  —  Lama  la 
Lança,      y  navetto,  terme  de  tisserand. 

Laiidol,  Il  s.  m.  linceul,   drap   de  lit.  — 
Lençou,      |  Grande  toile  pour  envelopper  un 
mort. 

Lansoulado,  s.  f.  un  plein  drap.   (Voir 
bourencado.) 


LAN 


—   835  — 


LAP 


Lnnaoïilado, 

Dlanchoun, 
Taraspi, 


s.   f.   iberide   pinnée    ou 
pinnatificle,    pi.    fam.   des 
Crucifères  à  fleurs  blanches 
étalées  sur  le  sol. 
Iberis  pinnata. 

\ 
Lnnaf|iienet ,    s.    m.  lansquenet ,   soldais 
allemands,  mercenaires  du  sei- 
zième siècle.  —  Jeu  de  carte  de 
ce  nom. 

Lnnternn,  |l  v.  n.  vétiller,  ajourner,  ren- 

LanCerneja,      il  voyer,  perdre  son  temps,  se 

montrer  irrésolu. 

I>nnternarlé,  s.  /".  délai,  irrésolution. 

Lanteriio,  s.  f.  lanterne,  boîte  en  verre  et 
en  métal  pour  tenir  une  lumière 
à  l'abri  du  vent.—  Petite  roue  à 
chevilles  ,  espèce  d'engrenage 
primitif  en  forme  de  lanterne. 

—  Cage  d'un  moulin  à  ourdir. 

—  Espèce  de  champignon. 
Esp.  linterna,  Ital.  lanterna, 

AU.   laterne,   Lat.    laterna,   de 
latere,  mettre  à  l'abri. 

—  Arri  !  arri  !  moan  chivau  ! 
Que  (leman  anan  à  Saull, 
Piéi  anaron  jusqu'à  Perno 
Coumandaren  de  lanlcrno. 
De  lanlerno  e  de  siblet 
Fer  amusa  lou  nanet. 


Liintreso, 

Pissocan  di  hlad, 
Verinado, 


s.  f.  euphorbe  des  mois- 
sons, plante  vénéneuse  à 
fleurs  verdâtres. 


Lnniisqiiet ,    adj. 

Landes 


Euphorbia  segelalis. 

landais  ,   habitant   des 


—  On  entend  milo  cris  de  joyo 
Que  respondon  al  lanusqupt. 

Jasmin,  1828. 

Laop,  Il  s.  m.  béarn.  labour,  travail  de  la 
Laour,  Il  terre.  —  Le  travail  par  excellence. 
Lat.  labor. 

Laoun,  v.  a.  béarn.  laver,  nettoyer. 


S.aoïira, 

Laura, 


V.  a.  béarn.  labourer,  retourner 
la  terre  avec  la  charrue. 
(Voir  laboura.) 


—  Adelai  foorra  plus  que  tout  un  pople  laouro 
Per  gava  (in  qn'eis  uèi  cauqnci  pouar  à  l'engrai, 
Aqui  l'aura  plus  gés  de  riche  ni  depaure, 
Ni  savent  ni  bestias,  ni   bèu  garçoun  ni  laid. 

Gilu,  18K2. 

—  A  faiito  de  biôu  fai  laoura  toun  aie. 
Liinnrniliti,  adj.  propre  à  être  labouré. 
Lnoiirndo,  s.  f.  labourage,  champ  labouré. 

—  Picbous  !  embarras  lous  agneli  ! 
I.'arc-an-etel  de  la  matinado 
Tiro  lou  boue  de  la  laourado. 

Jasmin,  1840. 

Lnoiirnire,  s.  m.  laboureur,  cultivateur. 


Laoïiroiin, 

Lauroun, 


s.  m.   sillon  creusé  par  la 
pluie  et  par  extension,  tor- 


Lapn, 

Lica, 


rent,  ruisseau,  source,  fontaine. 
n.  laper,  lécher,  boiro,  humer. 


V 

sucer.  Flam.  lappen,  Angl.  (o  lap, 
Gr.  Xmariii^  boire  en  léchant. 
(Voir  lampa.) 

I.n|iaras8o,  Ij   s.    f.    bardane    commune , 
Gafarot,  glouteron ,    herbe    aux    tei- 

Alapas,-  Il  gneux,  pi.  fam.  des  Compo- 

sées à  fleurons  pourpres,  sudori- 
fique  et  dépurative;  ses  fruits 
sont  garnis  de  crochets  qui  s'atta- 
chent à  tout  ce  qui  les  touche. 
—  Lappa  minor. 

B.aparèii,  Il  s.  m.  lapereau,  jeune  lapin  de 
Laperéu,        ||  deux  à  trois  mois. 

l.apnM,  s.  m.    patience    aquatique, 

Lapaci,  grande  parelle,  oseille  épi- 

hengo  de  biôu,  nard.  —  Molène.  —  Patience 
officinale,  patience  crépue,  plan- 
tes de  la  fam.  des  Polygonacées 
à  fleurs  verdâtres. 

Lapasse»,  j  s.  m.  et  fém.  molène  com- 
Fatarasso,  mune,  bouillon  blanc,  herbe 
Eicoubil,  1  de  Saint-Fiacre,  pi.  fam.  des 
Malerbo,  |;  Scrophularinées  à  fleurs  jau- 
nes. Verbascum  ihapsus. 

Lnpiila,  v.  a.  lapider,  assommer, poursuivre 
à  coup  de  pierre. 

s.    m.    lapin   sauvage ,   lapin   de 
garenne,  lapin  domestique,   petit 
mammifère  rongeur  è  chair  blan- 
che qui  creuse  des  terriers  pro- 
fonds. Lepus  cuniculus. 


La  pi 

Counil 


*"'  Il 

il,    ! 


LAP 


—  836 


LÂR 


—  Lous  qae  té  sonn  mountas  dessus 
Nous  an  dicb,  qu<ind  soun  descendus, 
Que  i'avicn  trouva  de  peloulos 
Roundos  coumo  de  micocoulos  ; 
Prouvo  que,  por  eil.imoundau 
té  Irevon  lapins  e  lebraus. 

Favre. 

—  Por  ana  rouiga  do  cardelo. 
Un  lapin,  sourli  de  soun  trau, 
Uno  nue  parte  de  l'ouslau, 
E  va  coure  à  la  l}cllo  cstelo 
A  través  lei  mountje  loi  vau. 

Bourrelly,  1869. 

LRpiiia,  V.  n.  mettre  bas,  engendrer  des 
lapins. 

Lnpinet,  s.  m.  jeune  lapin. — Filet  decochon. 


—  A  la  flti  sa  saupra 
Lou  lar  can  l'a  manja. 

—  Ounle  i'a  la  caviho,  souven  manco  lou  lard. 

L«r,  Il  s.  m.  àtre,  foyer,  le  pavé,  la  sole 

Fougairou,  \\  d'un  four. 

Lara,  v.  a.  carreler,  paver  un  four. 


Lapigiiieiro, 

Lapinièro, 


s.  f.  petit  enclos,  garenne 
Il  otj   l'on    élève  des    lapins 
domestiques. 


Lnpino,  s.  f.  hase,  femelle  du  lapin  qui 
commence  à  porter  à  l'âge 
de  six  mois,  et  dont  la  portée 
dure  un  mois. 

liaiiiiioiin,      s.  m.  jeune  lapin,  petit  lapin. 
Lapinot,  —  Muflier  à  grandes  fleurs. 

(Voir  pantoufleto,  suço-mèu.) 

La|ioiirdié,      s.  m.  gaillet  grateron,  rieble 

Gafarot,  pi.    fam.    des    Galiacées    à 

Raparélo,  fleurs  d'un  blanc  verdâtre. 

Galium  aparine.  On  s'est  servi 

de  ses  graines  torréfiées  comme 

succédané  du  café. 

Lnpafisou,      s.  m,   lampourde   glouleron, 
GrapjuH,  petite   bardane.    (Voir   lam- 

pourdo.) 

Laquai,  R  s.  m.  laquais,  valet. 
Lacay,        \\  Esp.  lacayo,  Arab.  alacay. 

—  Se  passet  uno  ouro  amay  niay 
Sans  que  pareguesse  un    lacay. 

Favre. 

Laquet,      s.  m.  petit  lac,  mare,  bourbier. 
hacoulet,       (Voir  lacoun.) 

Lar,  I  adj.  large.  Vent-lar,  vent  du  large, 
Larg,  |  de  l'ouest,  de  l'Atlantique. 

—  Oh  !  se  poudièu  coumanda  lou  vent-lar  ! 

Lar,  Il  s.  m.  lard,  graisse  ferme  et  épaisse 
Lard,  ||  des  cochons,  des  squales,  etc. 
Ital,  et  Esp.  lardo. 


Larbo, 

Piano, 

Passar, 

Flotan, 


s.  f.  pleuronecte  plie,  poisson  plat 
moins  recherché  que  la  sole  et  le 
turbot,  on  l'appelle  carrelet,  li- 
mande dans  le  nord. 
—  Platessa  vulgaris. 


Larcin,      ||  s.  m.  vol  commis  par  ruse.  — 
Lairounige,   \\  Chose  dérobée.  —  Baiser  sur- 
pris. —  Plagiat,  vol  littéraire. 

Larda,  v.  a.  larder,  piquer  des  lardons  dans 
une  pièce  de  viande  ou  de  gibier, 
habiller,  parer  une  volaille.  — 
Planter,  fixer.  —  Fig,  mentir, 
diffamer. 
Esp.  lardar,  Ital.  lardare. 

—  Crrtsièu,  on  arrivent,  de  veire  uno  campagno, 
Vo  hen  un  bèu  maset  larda  dins  la  inounlagno, 
liastisoulidamcn,  d'acô  ni  bèu  ni  laid. 

Oesanat,  1851. 

Lartlado,     s.  m.  et  fém.  tranche  de  lard. 
Lardoun,         —  Brocard,  sarcasme,  raillerie, 
coup  de  langue,  égratignure. 
—  Croumpes  pas  li  lardoun  avant  d'avé  la  lebre. 

Lardadoiiiro  ,    s.    f.    lardoire  ,    longue 
aiguille  pour  larder  les  viandes. 

—  E  lèu,  laquay,  bouleguen-nous, 
Ajats  me  fayt  qualques  lardons, 
Enginats  foc  e  lardadouiro. 

Goud. 

Lardaire,      s.  m.  lardeur,  aide  cuisinier 
Lardur,  qui  pique  des  lardons.  —  Men- 

teur, trompeur,  tricheur, 
—  Sont!  paire  ero  cousinié  o  el  lardur. 

Lardeireto,      s.  f.  mésange  rémiz  qui  vit 
Debassaire,  dans  nos  contrées  dans  les 

Pigre,  fourrés  sur  le  bord  des  riviè- 

res oii  elle  construit  un  nid  doux 
et  moelleux  en  forme  de  manche 
pendante  ou  de  sac,  ayant  une 
entrée  latérale  du  côté  de  l'eau. 
—  Parus  pendulinus. 


LAR 


—  857  — 


LAS 


Lardelreto,  s.  f.  petite  mésange  char- 
Pkhot  sur  rayé,  bonnière  à  tête  noire  et  à 
Tui-tui,  corps  cendré  ;  on  la  voit  au 

commencement  de  l'automne 
s'accrocher  aux  branches  et  au 
tronc  des  arbres,  pour  y  cher- 
cher des  petitsinsectes,  en  pous- 
sant son  petit  cri  souvent  répété 
tui-tui. 


Lnrdeireto, 

Guingarroun, 
Trin-trin, 


Lardië, 

Lardeireto, 
Sinserigaio, 
Sarrayé  blu, 


s.  f.  mésange  à  longue 
queue.  —  Parus  caudatus, 
mésange  à  moustache.  — 
Parus  biarmicus ,  la  première 
vit  dans  les  bois  ou  dans  les 
fourrés  près  des  rivières  et  la 
seconde  dans  les  roseaux  des 
marais. 

s.  m.  et  fém.  mésange  bleue, 
joli  oiseau  jaune,  bleu  et  blanc, 
qui  arrive  en  automne  et  sé- 
journe dans  le  Midi  jusqu'à  la 

fin  de  janvier.  Fr.  larderon, 

—  Parus  cœruleus. 


Larfes,  s.  m.  filasse,  chanvre  peigné. 

—  Lou  larfes  es  pla  fi. 

Lnrg,  adv.  et  adj.  largement,  abondamment. 

—  Diou  pago  tard,  mai  pago  larg. 

Larga,  v,  a.  lâcher,  donner  le  large,  élargir, 
ouvrir  la  porte.  —  Mollir,  flé- 
chir. —  Avancer,  donner,  jeter 
dehors,  prodiguer,'  lancer,  en- 
voyer. 

—  Poudrés  larga  l'avé . 

—  Anen,  largas  li  velo. 

—  Oh  !  coussi  se  taiset  en  largant  sa  manèto 
Al  soun  d'aquèlo  voués  que  téniô  de  l'angèto. 
Mir,  1873. 

Largado,  s.  f.  vent  du  large,  bourrasque. 

—  Dins  lou  jour  bouCtâ  ia  largado 
E  la  barco  disparesquet. 

LarKanien,      adv.  largement ,   abondam- 
Larjamen,  ment,  généreusement,  avec 

prodigalité. 

Largant,      adj.  donnant,  généreux,  libé- 
Alargan,  rai,  prodigue.  Syn.  largié. 


LargesMo,  Il  s.  f.  largesse,  libéralité,  géné- 
Largetat,       ||  rosilé,  largeur,  étendue.      « 
Esp.  larguem,  Ital.  larghezza. 
—  Largcsso  es  pas  prodigalilà. 
La  largo  (A),  adv.  au  large,  au  loin. 

Larigot,  s.  m.  variante  de  harigot,  haricot, 
espèce  de  flageolet  ou  petite 
flûte  à  deux  ou  trois  trous. 

—  Bèure  à  tiro  la  rigot,  boire 
comme  un  flûteur,  un  musicien. 

Larnieja,  v.  n.  pleurer,  regretter. 

—  De  toun  fiançai  d'amou  bènes  de  l'abeusa. 

Oh  !  que  ta  perte  es  grande  !  oh,  que  vas  larraeja. 

Jasmin. 

Larino,  s.  f.  larme,  goutte  d'humeur  qui 
Lagremo,  sort  des  yeux.  —  Un  peu,  une 
Grumilho,     goutte  de  vin,  de  liqueur. 

Lat.  lacryma,  du  Gr.  ^«xfi>o», 
Esp.  lagrima. 
—   Uno  larmo  te  dis  ço  que  gouiifio  moun  cur. 

—  Que  de  larmo  per  un  poutoun. 
Que  d'espigno  per  uno  rose. 

—  Ti  lagrèmo,  moun  sang  !  ié  respoundié  sa  maire. 
Me  fan  pièla! 
Te  ié  menarian  proun,  mai  que  vendriés  ié  faire, 
lé  vèses  pas. 

Roumanille,  1880. 

Lnrroiin,  s.  m.  larron,  fripon,  voleur.  — 
hairej  Bout  de  mèche  qui  fait  couler 

Leyroun,  la    bougie,   papier  replié  qui 

reçoit    l'impression  en  laissant 

un  pli  blanc. 

Ital.  ladro,  Esp.  ladron. 

—  Cau  raubo  lou  leyroun 
Merilo  cent  jour  de  perdoun. 

Foucaud. 

Larrouueja,  v.n.  faire  le  larron,  dérober, 
marauder,  picorer. 

Larrouniei,  s,  m.  larcin,  volerie,  détour- 
Larrounio,  nement. 

—  Garda  >ous  ben  dau  larrouniei. 

Las,  art.  fém,  plur.  les.  Syn.  leis. 

—  Sus  soun  frount  brilho  l'immourtèlo 
La  pus  presado  de  las  flous. 

Mir. 

Las,    Il  adj.  et  interj.  las,  fatigué,  ennuyé. 

Lasso,  Il  Ital.  lasso,  du  lat.  lassus  ou  laxus, 
lâche.  —  Cambo  lasso,  course 
inutile.  —  Ai-las,  hélas. 


LAS 


838  — 


LAT 


—  Las,  bello,  que  pol  gari, 
-  Le  mal  que  me  fa  mouri. 

—  Diguu  se  plagnct  d'estre  las. 
—  Can  ero  las  dourmissié  sus  la  terro. 

—  De  guerro  lasso  nous  sém  relira. 

titks,    Il  S.  m.  lacs,  cordon,  nœud  coulant  qui 
hasset,  Il  sert  à  prendre   les  oiseaux  ou  les 
lapins.  Esp.  lazo,  liai,  laccio. 
—  Aquel  fion  fai  de  las,  e  lou  las  vous  aganto. 

—  Trop  lard  r.riJo  l'nusset 
Quand  sy  vei  au  lassel. 

Lus,      s.  m.  côté,  endroit,  flanc. 
hay,       Esp.  lado,  Ital.  lato. 

—  Anas  lèu  querro  voslro  filho, 
■    E  you  de  l'autre  las  aussi 

Adurray  moun  garçoun  eyssy; 
Pièi  ùren  lou  mariage  escrioure, 
Ben  amplonien  dedin  lou  lioure 
Dau  noiiiari,  tout  do  sa  man. 

Seigne  Peyre,  1B76. 

Lasagno,  Is.f.  lasagne,  pâle  travaillée  et 

hôusans.       Il  laminée  en  rubans,  pour  potages 

ou  gratins.  (Voir /azajno,  kagne.) 

Laaanii,  Il  s.  m.  crénilabre  paon,  poisson  de 
Roucau,  rocher,  orné  de  vives  couleurs 

Rouquié,      ||  et   dont    la  chair   est  délicate. 

—  Labrus  pavo.  Ital.pappagallo. 

—  Crénilabre  des  roches,  labrus 
rupestris.  —  Labre  rayé,  labrus 
lineatus. 

Lascar,  ».  m.  matelot.  Adj.  hardi,  effronté. 

Lascèno,      s.  f.   moutarde  des  champs  à 

Rabanelo,        graines  noires.  —  Myagre  per- 

Rabeto,  folié,  plante  fam.  des  Crucifères 

à  fleurs  jaunes.  —  Synapis  ar- 

vensis.  —  Nigra.  —   Caquillier 

vivace ,  cakile  perennis. 

L'ase  »e  qiiilhe,  interj.  l'âne  te  plante, 
te  démonte ,  que  la  peste  te 
crève. 

LaMfla,      v.'a.  et  rec.  lasser,  fatiguer,  en- 
Alassa,        nuyer.   —    Se    fatiguer,    perdre 
Se  lassa,      patience,  se  dégoûter. 
Lat.  et  liai,  lassare. 

Lasaado,      s.  f.  suite  de  lacets,  de  pièges 
Enfilado,         pour  prendre  les  petits  oiseaux. 

£.a«iiiiMu(,      adj.  lassant,  fatigant,  ennuyeux, 
Alassant,         pénible. 


LnM«e, 

Lasêi, 

La««en; 

Lascèno, 


LaHset, 

Pauret, 

Lnsiari, 


s.  m.  gasc.  auvent,  abri,  toit  pro- 
visoire. (Voir  vanado,  suplol.) 
Fr,  cent,  lassée,  lassie,  bas  côté. 

s.  f.  navet  sauvage,  caquillier 
vivace  ou  ridé,  myagre  i)erfolié, 
moutarde  des  champs;  plusieurs 
pi.  de  la.  fam.  des  Crucifères 
portent  ce  nom, 

adj,   V.   l.   pauvret  ,   infortuné , 
hélas.  {\ oir  pecaire.) 


s.  m.  ammodyte  appât.  (Voir  lampre- 
soun.) 

Lassi,  I  s.  m.  lassitude,  fatigue,   découra- 
Lassige,  ||  gement,  ennui. 

—  Lou  lassige  dau  cors  os  do  baume  per  l'amo. 

—  Mai  dau  viel  loui  d'un  cop    leis  cambo   flaquejèron, 
Per  lucha,  per  fugi  lou  lassi  que  l'a  près 
Agué  bèu  reoampa  sa  vigour  d'aulrifés. 

Mistral,  1882. 


Laiisii8, 

En-aut, 


ado.   là-haut 
haut. 


au-dessus ,  plus 


—  Las  hiroundèlos  soun  tournados, 
Bezi  mas  dios  al  niou,  lassus; 
Nous  las  an  pas  desseparados, 
Amb'elos,  coumo  nous-aous  dus, 

Jasmin,  18-48. 

—  Aro,  coumpreni  tout  ;  embas  amay  lassus. 
Tout  y  parlo  à  mous  els,  e  las  peiros  s'alueon. 

Lata,  ».  a.  latter,  garnir  de   lattes,  poser 

des  lattes.  Lat.  latere,  cacher, 

couvrir. 

Latagi,  l|  s.  m.  laitage,  tout  ce  qui  est  fait 

Laytage,    Il  avec  du  lait,  comme  le  beurre  et 

les  divers  fromages,  etc. 

Latas,  Il  s.  m.  planchette   mince  et  étroite 
Lato,  pour  supporter   les  tuiles   ou  les 

ardoises.  —    Gaule  ,    perche  , 
échalas.  Dim.  latissoun. 

—  Damb'  un  laias  bien  nouzelut 
Bouilbo  grala  soun  quer  pelut. 

Goudouli. 

Lati,  Il  s.  m.  et  adj.  latin,  la  langue  latine, 
hatin,  Il  celle  du  peuple  qui  habitait  le  La- 
tium,  qui  fut  conquis  par  les 
Romains  et  assimilé  ,  comme 
province  voisine  à  leur  gouver- 
nement. La  langue  latine  quoi- 
que langue  morte,  survit  encore 
comme  langue  de  l'église  calho- 


LAT 


—  859 


LAll 


lique,  et  lient  une  grande  place 
dans  les  nomenclatures,  les  clas- 
sifications scientifiques  et  dans 
la  diplomatie. 

Les  Romains  avaient  répandu 
leur  langue  dans  une  grande 
partie  du  monde  au  moyen  de 
leurs  conquêtes. 

Sous  Gharles-Magne,  devenu 
empereur  d'Occident,  les  tribu- 
naux rendirent  tous  leurs  arrêts 
et  les  Notaires  dressèrent  tous 
leurs  actes  dans  la  langue 
latine,  mais  l'usage  officiel  en 
fût  aboli  sous  François  I"à  cause 
des  nombreuses  altérations  qu'a- 
vait subi  le  bas -latin  de  cette 
époque. 

De  ces  altérations  continues  et 
de  leur  mélange  avec  les  idiomes 
provinciaux,  sont  sorties  toutes 
les  expressions  plus  ou  moins 
•  rationnelles  et  historiques  qui 

font  l'objet  de  cette  longue  nomen- 
clature, ainsi  que  les  mots  qui 
constituent  les  langues  voisines, 
qui  ont  c  nquis  plus  d'unité 
scientifique  ,  comme  l'Italien  , 
l'Espagnol,  le  Portugais,  etc. 

—  Quau  sap  quant  de  poples  enfla 
Qu'enlendon  lou  parla  latin, 
Chascun  d'eles  os  nostre  fraire, 
Aven  agut  la  mêiuo  maire. 

Gros,  1877. 

—  Qainte  régal,  à  viure  uno  houro  ou  dos 
En  bel  milan  de  mous  librels  eu  rengos  I 

Dllalian,  d'Espagnôu,  de  Lati 

Florei,  1862, 

—  Vaèi  si  parlo  pas  pus  vostro  lengo  latino, 
Quelo  dei  Gré  ni  mai  ;  es  per  lei  médecin 
Orne  dei  Iribunau,  geus  de  léi  e  degleiso. 

Bourrelly,  1868. 

La«Ié,  adj.  latte,  couvert,  garanti. 

Latinlaa,  v.  a.  donner  une  terminaison 
latine  à  des  mots  d'une  autre 
langue.  —  Affecter  de  parler 
latin. 

«.  f.  culte,  adoration,  hommage, 
honneur  rendu  à  Dieu  seul. 
Gr.  httTpu». 


LatriM, 

Latrio, 


Lniieho,  s.  /".  bas  lim.  tranche,   bande  de 
terre.  (Voir  fringo.) 

f.   louange,  éloge ,   action  de 


Laiitlo, 

hausengo, 


grâce,  prière. 


—  Au  fugairoun,  filo  e  canlo 

De  laudo,  car  n'on  saup  tout  plen  ; 
E  filo'  à  la  lus  dou  calen. 

Sarato. 

Laitgié,  adj.  léger,  volage,  inconstant,  incon- 
sidéré, changeant. 

—  Cerlens  esprits  laugiés 
S'en  van  do  bello  en  bcllo. 

Fizes,  1706. 


Lauiol, 

Lirgo, 
Coutelo, 

Laiijo, 

Coulac, 


glaïeul  des  moissons, 


Laiipi, 

Suplo, 
Vanado, 


s,  m.elfém. 
gladiolus  segetum. —  Glaïeul  com- 
mun ,    petite   flambe  ,   gladiolus 
communis, 

s.  f.  clupée  alose,  poisson  de  mer 
qui  remonte  dans  les  fleuves  et  les 

rivières  pour  y   frayer   et  s'y 

engraisser. 

-  Sarrié-li  la  monstrouso  laujo, 
La  que,  dins  sa  courrido  baujo, 
Crebogangui,  coHgoe  oanis... 
Hou  soupren  léu  ;  d'en  Capoulièro 
Dirias  que  séguis  la  dressiéro. 

Unglade.  1870. 

S.  f.  V.   l.  toit ,    abri  ,   hangar. 
—  Fagots,  fascines,  bûcher. 


—  Avien  amoulouna  sus  la  plaço 
Uno  laupio  de  bosque  fasié  pôu. 

Laura,  Il  v.  a.  labourer,  retourner  la   terre 

Laoura,    |  avec  la  charrue,  former  des  sillons. 

—  Gnihaumé  levo-téî 
I^er  que  fa  ? 
Per  vile  ana  laura  ; 
Sièu  malaute,  pode  pas. 

Lauraire,  1  s,  m.  laboureur,  cultivateur. 
Laouraire,      \ 

—  Amé  sous  biôus,  quand  loQ  lanraiia 
Va,  ven,  en  curant  lous  silhous, 
E  mescio,  al  darniéjde  l'araire. 
Sous  cants,  as  canls  deis  aucélous; 


Lauren, 

Mouak, 
Btrnadas, 


s.  m.  bihoreau  à  manteau  noir. 
—  Ardea  nydicorax.  —  Bel  oi- 
seau des  marais  qui  arrive  au 
printemps,  et  fait  entendre  de 
nuit  un  cri  grave  qui  lui  a  fait 
donner  le  nom  de  corbeau  de 
nuit. 


LAU 


—  840  — 


LAU 


Laureto,  s.  m.  et  fém.  petite  fauvette 

Rigau,  rousse,  sylvia  rufa.  —  Bec 

Trauco-bartas,  fin  rouge-gorge,  sylvia  rube- 
cula.  —  Petits  oiseaux  qui  se 
nourrissent  de  mouches  et  au- 
tres insectes. 

Laurië,  s.  m.  laurier  franc,  laurier  com- 
Laurel,  mun,  laurier  sauce  ;  arbre  toujours 
Lauré,  vert,  fam.  des  Laurinées  et  dont 

les  baies  fournissent  une  huile 
fortement  aromatique  et  stimu- 
lante. —  Emblème  du  succès,  de 
la  gloire. 

—  Des  poètes  souy  lou  darré. 
Tapla,  floucas  mas  cansounètos. 
As  paurets  bailhas  de  pessètos, 
A  joa  de  brassais  de  laurë. 

—  Sus  bors  de  la  mar  oun  nasqnères, 
£y  boulgut  beyre  au  mens  touii  brès 
Que  berdèjo  de  tous  laurès. 

Jasmin  à  Mary,  18i6. 

Laurië-amenlo,  |  s.  m.  laurier  cerise, 
Laurié  fer,  laurier  à  crème,  ar- 

Lausié  baitard,  Il  brisseau  à  feuille  lui- 

sante et  persistante,  originaire 
d'Asie.  Prunus  lauro  cerasust 
fam.  des  Drupacées. 

Les  feuilles  et  les  fruits  de  cet 
arbrisseau  renferment,  comme 
les  amandes  amères,  un  prin- 
cipe vénéneux  très-prononcé  , 
de  l'acide  prussique,  qui  devient 
un  sédatif  ou  un  narcotique  à 
faible  dose. 


Laurié  flourlt 

Laurié  tin, 

Faveloun, 

Laurestin, 


s.  m.  laurier-tin,  vior- 
ne-tin. —  Viburnum 
tinus,  joli  arbrisseau  à 
feuillage  persistant  , 
fam.  des  Caprifoliacées,  qu'on 
trouve  dans  les  bois  montagneux 
des  bords  de  la  Méditerranée. 

Cet  arbuste  donne  en  hiver 
des  ombelles  de  fleurs  blanches, 
ce  qui  lui  a  fait  trouver  place 
dans  nos  jardins. 


Laurié  roHo, 

Laurèlo, 


s.  m.  et  fém.  laurier  rose, 
arbrisseau  d'ornement  à 
feuillage  vénéneux,  sa  décoction 
sert  à  détruire  les  parasites  cu- 


tanés. —  Nerium  oleander,  fam. 
des  Apocynées  à  fleurs  doubles 
ou  simples. 

Cet  arbuste  prospère  surtout 
en  Espagne,  en  Italie,  en  Grèce 
et  les  pays  chauds. 

Lauriolo,  s,  f.  lauréole,  laurier  des  bois, 
purgatif.  —  Daphne  laureola, 
pi.  fam.  des  Thymélées  à  fleurs 
d'un  ver  jaunâtre.  —  Daphné 
paniculé,  garou,  Thymelée  de 
Montpellier.  (Voir  canto-perdris, 
trintanelo.) 

Lauriou,      |  s.  m.  loriot,  joli  oiseau  de 
Pigo-l'auriou,  \\  passage  du  mois  d'avril  qui 

vit  dans  les  grands  bois. 

Oriolus  galbula. 


Lauroun, 

Laouroun, 


s.  m.  sillon  creusé  parla  pluie, 
ruisseau,  rigole. 


Laus,  s.  f.  V.  l.  louange.  —Promesse,  lois, 
droit  seigneurial,  redevance. 

Lnueia,      v.  a.  et  rec.  louer,  honorer,  van- 
Se  laustt,     ter,   parler  favorablement.  —  Se 
vanter.  —  Se  féliciter  de  quel- 
qu'un. 
Ital.  lodare,  Lat.  laudare. 

—  Lanses  ni  ta  molher,  ni  loun  chivau 
De  pàu  qu'eis  autreis  fasqnon  gau. 

—  Tau  que  si  lauso  s'embrutis. 

Lau8a,  V.  a.  paver  une  cour,  un  chemin. 

LaunasBo,  s.  f,  grosse  dalle,  pierre  plate. 

Lausengo,  s.  f.  louange,  éloge,  paroles 
flatteuses. 
Ital.  lusinga  ,  flatterie. 

—  Voudrièu  dire  la  lausengo. 

Mai  ma  lengo 
K'aujo  gaire  l'assaja. 

Cronsillat,  18i6. 

LauHido,  s.  f.  étendue  d'un  fief,  d'une  juri- 
diction. 

Laugiho,  s.  f,  pierrailles,  débris  des  car- 
rières, cailloux. 

—  An  souleiant  di  blonnd  roncas 
Dws  un  grés  claû  de  lausiho, 
A  per  centuro  de  bancas, 
D'euse,  de  rudo  e  d'avaussiho. 

Mathieu,  18b7. 


LAU 


841    — 


LAV 


Ijau<!io,  j  s.  f.  pierre  plate  détachée  par  lit, 
Lauvo,      I   plaque    de    schiste    ou    d'ardoise. 

Esp.  losa,  liai,  lastra,  Gr.  Aaoî, 

pierre. 

—  lé  vesès,  quand  iii  ses  dedins 
t'no  grando  lauso  per  laulo  ; 
Que  de  fès  em'  de  bons  vesins 
l'aveu  manja  de  cagaraulo  ! 

Reboul,  18B0 

Litiiso,  s.  f.  gasc.  tourne-pierre  à  col- 

Lausié,  lier,  petit  pluvier,   oiseau  qui 

Plumeiroto,  court  sur  les  bords  de  lu  mer, 
des  étangs ,  des  lacs  ou  des 
rivières  et  retourne  les  pierres 
et  les  galets  sous  lesquels  il 
trouve  sa  nourriture. —  Strepsi- 
îas  coUaris.  —  Ces  oiseaux  arri- 
vent au  printemps  et  font  leurs 
nids  dans  les  broussailles,  les 
roseaux  ou  sur  le  sable. 

Le  vanneau  huppé,  vanellus 
cristatus,  qui  se  nourrit  aussi 
de  vermisseaux  et  de  p^Hits  co- 
léoptères des  sables  a  les  mêmes 
habitudes. 

LaiivRge,  s.  m.  dallage,  pavage. 

Lauvniiié,  s.  m.  planche  ou  plaque  de 
marbre  dont  se  servent  les  pâtis- 
siers, rouleau  pour  étendre  et 
travailler  la  pâte. 

Ln«ivn>iti,   ]  s.  m.  plur.  pâte  fraîche    tra- 
Lùuzans,        \  vaillée  et  aplatie  au   rouleau 
pour  potages  ou  ragoûts,  espèce 
de  tagliarini  ou  de  lazagne. 

Lautiaso,      «./".soupente,  mansarde,  toit 

Lauvisselo,        en  pente.  —  Petit  réduit  sous 

les    toits.   Ely.   lauvo ,    loubo , 

gueule  de  loup  ou  œil  de  bœuf. 

—  Li  arnbavo  de  la  lèulisso. 
En  davalao  per  la  lauvisso. 

—  Dise  que  se  vous  languissias 
Couine  me  languisse  soulelo. 
Sérias  vengu  mi  veire  alin, 
Quauquei  lés,  sout  ma  lauvisselo. 

Bourrelly,  d87I . 

Lauvo  diiro,  s.  f.  schiste  ardoisier,  schiste 
siliceux. 

Lnuvo  tentiro ,  s.  f.  schiste  marneux 
tendre,  qui  porte  quelquefois  des 


empreintes  de  végétaux  ou  de 
poissons. 

Laiizèro,  Il    s.   f.   la    Lozère ,    chaîne   de 

Louzèro,       Il  montagnes   faisant   paille    des 

Cévennes  qui  a  donné  son  nom  à 

un  département  dont  Mende  est 

le  chef-lieu. 

Est-ce  l'abondance  des  schistes 
en  lames  qui  lui  a  donné  son 
nom  ou  celui  de  lauso  pierre 
plate,  est-il  emprunté  à  la  mon- 
tagne ? 

Gr.  Xao;,  pierre,  Lat.  Lesura 
mons. 


Lauzerdo, 

Luserno, 


s.   f.   luzerne   cultivée    pour 
prairies  artificielles.  Medicago 

saliva.  —    Luzerne   lupuline  , 

mignonnette. 

Lauzerdo  Hauvajo,  s.  f.  luzerne  sauvage. 

Medicago  falcata. 
Lauaet,  s.  m.  lézard  gris,  petit  animal  qui 

se  cache  sous  une  pierre  ou  dans 

un  trou. 

Lacerla  muralis. 

Lauzeto,  s.  f.  terrain  maigre  et  pierreux. 

—  'fastarès  de  moun  vin  de  lauzèto. 

Lauzèto,  s.  f.  alouette  des  bois ,  des 
Lausèto,  champs  ,    oiseau   chanteur    du 

matin.  (Voir  bedouvido.) 

Alauda  arvensis. 

—  0  lausèlo,  beluguèto 

Pleno  de  ban,  de  flam,  de  foc. 
Sans  jamai  alassa  toun  alo, 
ï'anaussûs  ;  es  l'amo  inmourlalo 
Del  bel  naïs  de  Lengodoc. 

A.  Fourés,  1876. 

Lauzo,  s.  f.  pierre  plate  pour  dalles  ou 
Lauso,         pour  couverture  des  toits. 

Lava,  I  V.  a.  et  rec.  laver,  nettoyer,  dégor- 
Se  lava,  \\  ger  ,  purifier  ,  rincer ,  tremper.  — 

Echauder.  —  Vendre,  dépenser. 
—  lé  lavé  tout,  terren,  basiisso  e  moubilbé. 

liai,  lavare,  Gr.  Âova, 


liavado», 

Lavadour, 


s.   m.   lavoir  ,   lieu  destiné  à 
laver.  —  Petit  banc  ou  planche 

sur  laquelle  on  savonne  et  on  bat 

le  linge. 

SB. 


LAV 


842   — 


LAZ 


-   Asseta  sus  lou  pu  il'uii  couilougné  saavagi. 
Proche  d'un  lavaJou,  entendièu  loa  ramagi 
D'aqueli  femelan,  qu'éiiii!  soun   Ida-rlous 
Habilhavon  cadun,  e  lou  rcndien  courous. 

Chailan,  1882, 

LavadHi'o,  Il  s.  f.  eau  de  vaisselle,  rinçure, 
Lavagno,         \\  lavure ,   délayage  ,     mauvais 
breuvage. 

Lnvnge,  s.  m.  lavage,  action  de  laver. 

LavngM»,  V.  a.  laver  souvent.  —  Flatter, 
amadouer. 

LavagnoiiM,  adj.  gluant,  baveux,  détrempé. 


Lavaire, 

Lavarelo, 

I.aTanien, 

Clistèro, 


adj.  laveur,   lavandière  ;  qui  a 
la  manie  de  laver. 

s.  m.  lavement ,  ablution  inté. 
rieure ,  remède  introduit  dans 
les  bas  intestins. 


I4nvanien  dei  gied,  s.  m.  lavement  des 
pieds,  pratique  d'hospitalité  dans 
les  temps  antiques  qui  devint 
une  cérémonie  religieuse. 

Lavaiiclio,  |  s.  /.  avalanche,  lavange  ;  cou- 
Valancha,  ||  lée  de  neige  qui  se  détache 
d'un  sol  en  pente  pendant  le 
dégel.  —  Certains  couloirs  des 
montagnes  sont  bien  connus  pour 
être  sujets  aux  avalanches. 

Lavaiido,      s.  f.  lavande,  plante  labiée  à 
Espi,  fleurs  disposées    en  épi   et  à 

odeur    très-aromatique  ,    com- 
munes sur    tous    les    coteaux 
incultes  du  Midi. 
—  Lavandula  spica. 

—  La  lavaniJo,  l'isop  c  Iti  ferigouleto 

Long  de  sei  carreiroun  naisson  touli  soulelo. 

Crousillat. 


Lavareto. 

Ferrât, 


LnTasso, 

Lavassi, 


il  s.  f.  coregone  lavaret—  Core- 
W  jonujîsa/îno,  poisson demerqui 
remonte  dans  les  rivières  et  les 
lacs  pour  y  frayer  et  qui  s'en  re- 
tourne aux  approches  de  l'hiver. 
On  en  mange  beaucoup  en  Suisse 
et  leur  chair  est  blanche  et  de  bon 
goût. 

s.  f.  grosse  pluie,  torrent  d'eau. 
—  Bouillon,  tisane. 


Lavina«so,  s.  f.  roches  tendres  qui  se  déli- 
tent à  l'air. 

Lavis,  s.  m.  lavis,  dessin  lavé  à  une  seule 
couleur ,  encre  de  chine ,  sœpia, 
teinte  neutre,  etc. 

Lavit,  il  adj.  prov.  charmant,  aimable,  joli, 
Lavido,  ||  agréable. 

Lavodent,  s.  m.  un  gros  soufflet  qui  fait 
saigner  les  gencives. 

Lavoura,  v.  a.  labourer.  (Voir  laoura , 
laboura]. 

—  Dins  pau  d'houro  Oiou  lavouro. 

—  Lou  viel  reven  de  soun  plantié 
Vëire  soun  einat  que  lavouro. 

Lax,  s,  f.  lait,  liquide  blanc  et  doux  qui  se 
Layt,  forme  dans  les  mamelles  des  mammi- 
Leit,       fères,  lors  de  la  parturition. 

—   A  qui  Pej'rct  dounec  un  agnolel  pla  fayl 

E  jou,  senso  reprochi,  uii  picharrou  de  layt. 

Goud. 

Laxa,  I  V.  a.  caslr.  lâcher,  détendre,  mollir, 
hacha,    I  laisser  aller,  faire  échapper. 

Layra,      v.  a.  et  n.  regarder  avidement, 
haira,         admirer,   dévorer    des   yeux.    — 
Aboyer. 

—  E  me  baqui,  lairan  d'uno  amo  escalourido 
-    Dus  moulets,  dus  poulils  penoas. 

Jasmin,  1828, 

LuyMBo,  Il  S.    f.  tablette,  étagère.  —  Dépôt, 
Laissa,      ||  abandon.  —  Relais  de  mer  ou  de 
rivière. 

Layt  de  iioulo.     Il  s.   m.    lait   de    poule, 

Boulhoun  à  la  reino,  ||  bouillon  chaud  que  l'on 

prépare    en    versant    de    l'eau 

bouillante  sur  un  jaune  d'œuf 

sucré  et  aromatisé. 

Laytenc,  adj.  v.  l,  laiteux,  qui  fournit  du 
/  lait. 


Lazagnos, 

Crouzets, 
Lùusans, 


s.  f.  plur.  pâte  travaillée  et 
rubanée  pour  potages.  — 
Régales,  pâte  fraîche  étendue 
en  feuilles  au  rouleau,  assaisonnée 
avec  du  beurre  et  du  fromage, 
et  renfermant  du  hachis  de 
viande,  le  tout  cuit  au  four 
ouàla poêle.  Gr.Aay*»»!', beignet. 


LAZ 


—  84-3  — 


lEC 


La^ngnoii,      s.  m,  rouleau  pour  étendre  et 
Bistourtié,  travailler  la  pftte  à  pâtisserie. 

Lauvanié,  —  Planche  pour  la  pétrir. 

LazèiEo,    Il  s.  m.  et  fém.  lailron  des  champs- 
Lachichou,  |  (Voir  cardèlo,  lachairou.) 

Lnzinii,  adv.  là  dedans. 

—  Afin  que  le  cap  barbelit 
Que  s'hfo  lazins  dabelal , 

GoQdonli. 

Lé  leî,  S.  /".  loi,  règle,  prescription,  obliga- 
tion. Esp.  ley,  Ital.  legge. 

Le  let,  s.  m.  le  but  au  jeu  de  boule. 

Celt.  lech,  pierre,  place,  marque. 

—  Dos  fés  a  fa  leta  lou  lé. 

Lealta,  s.  /".  v.  l.  loyauté,  probité,  bonne  foi. 

Lebnnie,  |  s.  m.  gasc.  levain,  pâte  aigrie. 

Lebat,  I   —    Germe.   Fig.   fermentation, 

colère. 

—  Enlentl  per  lou  soiiquel,  biro  tout  de  trabès, 
E  dins  cailo  counlrat  que  passo 
Pauso  lou  lebat  d'un  proucès. 

J.  Azaïs,  1888. 

LebMildieyro,  s.  f.  castr.  accoucheuse, 
sage-femme. 

Lehiti-,  I  V.  a.  lever,  hausser.  —  Percevoir, 
Leva,  I  prélever.  —  Paraître,  sortir,  pous- 
ser. —  Augmenter,  fermenter. 
— Accoucher, assisterune  femme 
en  couches. 
Ital.  levare,  Esp.  llevar. 

—  En  le  leban,  am  d'aigo  fresco, 
Labo  tous  els,  labo  tas  mas. 

Lelieroun,  s.  m.  bas  lim.  petit  lièvre,  loup- 
garou. 

Leliourino,  s.  f.  elléhorine  à  languette. 
—  Serapias  lingua,  pi.  fam.  des 
Orchidées  à  fleurs  violettes. 

Lelirnu,  s.  m.  levraut,  jeune  lièvre. 

—  Qu'yéu  m'en  ane  haillia  sulcap 
An'  un  lebraut,  que  dins  la  bigno 
Coniro  une  souco  s'accoufigno. 

Goudouli. 

Lebre,  s.  m.  et  fém.  mammifère  sauvage  à 
longues  oreilles  et  prompt  à  la 
course. 

—  Car  lei  lebre  soun  esfraiado, 

Es  verai  qu'an  pas  toujour  tort. 

Bourrelly. 

—  I^er  de  caniis  do  lobre  abasle  al  pu  naut  raounl. 


Lebire  de  giiar,      s.  m.  et  fém.    blennie 
Bavarello,  lièvre,  petit  poisson  de 

mer    verdâtre    et    ocellé ,    qui 
suinte  par  ses  écaillfs  une  li- 
queur gluante,  il  n'est  pas  un 
très-bon  comestible. 
Blennius  ocellaris. 

Lebreta,  v.  n.  frétiller,  démanger,  désirer. 

Lebrelins,       s.  m.  plur.  bugrane  arbris- 
Brouto-vouiro,      seau.  —  Ononis  fructicosa, 

dont   les    lièvres    mangent    les 

sommités  en  hiver. 

Lebrié,  s.  m.  chien  lévrier,  agile  pour  courir 
le  lièvre.  Fém.  lebrèto. 
Esp.  lebrel,  Ital.  levrière. 

—  Vese  veni  dons  levrîèi 

Qu'an  ben  Ter  de  dous  coiirrièi 
Que  n'en  porlon  la  nouvelo. 

Foucaud. 

Lec,  s.  m.  lot,  part,  tranche,  portion,  ration. 

—  Arrappn   donne,   enlrcmen   qu'es  aizit 
De  ce  niilliou  que  lou   ciel  escampiho 

Nosire  bel  le-.. . . 

Florel. 

—  A  plec  e  à  lec,  à  gogo. 

L«c,       Il  adj.  friand,  délicat,  difficile,  avide, 
Lecard,  \\  gourmand.  Lat.  lecator. 

Lecndo,      s.   f.  bas  lim.    coup  de  langue, 

Licado,         lippée,  reste,  petite  portion,  petit 

repas,  un  soupçon. 

Lecliatlié,  j]  arfj.  6a« /im. friand,  gourmand, 
Lechodiei,  licheur.  Lat.  lecator.  Gr.  x^xoi- 

ff.eco,  s.  m.  et  fém.  trappe,  piège  à 

Toumharèu,      rats  ou  pour  les  petits  oiseaux 

Tendu,  en   temps  de  neige,  trébuchet, 

quatre  de  chiffre  fait  avec  des 

bûchettes  et  une  pierre  plate. 

Celt.  lech,  pierre. 

—   Dedins  un  ouslalel  qu'es  fach  à  poiro  seco 
E  que,  vist  d'un  pau  liuen,  reirais  an  une  leco. 

Arnavielle. 

—  A  toumba  dins  la  leco  di'i  inoucent. 

Leco,  Il  s.  f.  centronote  glaycos,  centronote 
Lico,     Il  vadigo,  poissons  de  la  Méditerranée, 
fam.  des  Scombéroïdes. 

Lectotir,      s.  m.  lecteur,  celui   qui  lit  en 
Leitour,  public. 


LKC 


844 


LEG 


—  Ami  Icitonr,  es  l'abiludo 
Qu.ind  uiio  annri'lo  (lisparei 
Qu'on  s"e:n!)rasso,  qu'on  se  salucîo. 
Loii  jour  (le  l'an  ocô  se  vei. 

Leetciiiri,  s.  m.  v.  l.  élixir,  électuaire. 

l.ed,  Il  adj.  laid,  disgracieux,  désagréable. 
Let,     Il 

5.  f.  Içude,  impôt,  amende,  pres- 
tation ,  droit  de  halle,    de  place 
ou  de  mesurage  qui  se  percevait 
en  espèces  ou  en  nature. 

—  Mau  avisât  pago  la  IcuJo. 


Lcddo, 

Leudo, 


L.eclro, 

Leuno, 


s.  f.  lierre  grimpant,  arbrisseau  à 
fleurs     d'un     jaune  verdâlre.   — 
Hedera  hélix.  (Voir  èure.) 


îieffrn,  v.  a.  convoiter,  désirer  ardemment. 

L<>fif:Etou«i,  I  adj.   dédaigneux  ,     dégoûté  , 

Despichous,       I  vétilleux,    imaginaire,   qui  a 

de  la  répugnance. 

LcKR,  V.  a.  léguer,  donner  par  testament. 
Lat.  lex,  legem,  loi. 

Legitdis,  s.  m.  et  adj.  glissant,  onctueux — 
Lieu  où  l'on  fait  fondre  les  grais- 
ses, le  saindoux. 

Leenl,  adj.  et  n.prop.  légal,  selon  la  loi. 


Légat, 

Lais, 


s.  m.  legs,  don,  libéralité  laissée  par 
testament.  Hsp.  legado,  liai,  legato. 


L«gn(,    s.    m.    légat,   cardinal  gouverneur 
d'une  province  dans  les  anciens 
états  du  Pape.  Lat.  legalus. 
Ital.  hgalo. 

I.rgalnii,  s.  m.  légataire,  celui  qui  reçoit 
un  legs. 

Lcgaii,  adj.  et  n.  prop.  légal,  loyal,  permis. 

Lce«ieila,  Il  s.  f.  légende,  tradition  mytho- 
Ligendo,  |  logique,  récit  miraculeux  des 
temps  anciens.  —  Inscriptions 
des  monnaies  ou  des  médailles. — 
Titre  détaillé  d'un  plan  ou  d'une 
carte  géogra{)liique.  Lat.  legen- 
dum,  Esp.  leyenda. 


ventionncls,  lire  des  yeux,  pro- 
noncer, expliquer,  comprendre. 
Lat.  légère,  Gr.  Xeyjiv,  choisir. 

—  Tabé,  grricos  à  moun  couzi 
Enlro  la  joyo  ft  la  Iristesso 
Siès  mes  apey  sabioy  legi  ; 
Siès  Dicîs  apey  scrbioy  la  messe. 

Jasmin,  1828. 

Legioiin,  s.  /".  légion,  bataillon,  corps  mili- 
taire de  soldats  choisis.  —  Légion 
de  gendarmerie,  légion  de  la 
garde  nationale.  —  La  légion 
étrangère,  etc. 


Legi, 

ligir , 


V.  a.  lire,    assembler  des  lettres  et 

des  syllabes.   —  Rassembler  le  sens 

indiqué  par  certains  signes  con- 


LegîfKtjiièri, 

Legiguère, 


prem.  pers.  du  prêt,  de  legi. 
mode  gascon ,   guarisqueri , 


partisquert ,  sentisquen. 

Leglt,  adj.  et  part,  lu  ,  élu ,  choisi. 

Ligitiina,  v.  «.légitimer,  justifier, excuser, 
reconnaître  un  enfant  naturel , 
lui  donner  les  droits  d'un  enfant 
né  pendant  le  mariage  légal. 

Legitinio,  s,  f.  légitime,  portion  des  biens 
du  père  et  de  la  mère  attribuée 
aux  enfants  par  la  loi. 


Lpgnié, 

Legnèro, 


s.  m.  et  fém.  bûcher,  tas  de  bois, 
lieu  où  on  le  tient.  Variante  lignié, 
legnerat. 


Legcto,  s.  f.  bois  à  brûler.  Lat.  lignum. 
Augm.  legnas,  grosse  bûche. 

—  La  legno  costo  pla  aquesl'  iber. 

—  Se  por  calendes  le  solelhes,  per  Pascosbiûlaras  lalegno. 

Légo,  S.  f.  lieue  ,  mesure  itinéraire  dont  la 
longueur  variait,  maisqui  s'en- 
tend ordinairemcnlparuneheure 
de  marche  soit  six  kilomètres. 

—  Siam-li  luen  de  l'oustau!  n'avés  plus   qu'une    lègo. 

— ■  l'a  à  passa  uao  lègo  de  michan  camin. 

—  D'un  boni  de  stgo  à  l'autre  sègo 
'     Sa  loungou  gaire  se  desplègo  ; 

Ci;nt  alal  fayon  pas  la  lègo, 
Sie«  linçols  la  capelayon. 

Jasmin,  18^6. 

—  A  quatre  cent  lego  de  Franco 
Triina  trei  cent  railo  garçons. 
Poudcs  bon  devina  d'ovançe 
Lou  sert  que  li  prcparo  à  tous. 

FoQcaud. 


LÈG 


l'es», 

Ligo, 


s.  f.  envie,  désir,  défi,  allèchement 
—  Faire  lègo,  exciter  l'envie. 
Lai.  légère,  choisir. 

■  Lego,  lego,  n'auras  gés . 

—  Tourlourelo  timiJo 
Passerais,  aucelous. 
Que  voslr'  hurouso  \\ào 
Fai  lego  à  mas  doulous. 

Floret,  1860. 


—  845  —  LEN 

Lei,  Il  s.  m.  eifém.  lait,  liquide  blanc  et  doux. 
Leijt,  Il  (Voir  la,  lach,  layt.) 


Legueiia, 

Leguegna, 


V.  n.    couler,  glisser,  suinter, 
pénétrer.  (Voir  laga,  lagagna.) 


—  Aigf)  dfl  founs  ni  île  ribièiro, 

Ni  la  qu'es  al  pouls  prisounièiro, 
NI  la  que  leguegno  d'un  roc 
N'an  en  ré  demingat  mouii  foc. 

—  Afi  que  dins  soun  bel  esprit 
Ré  nou  legnegne  de  mal  dit. 

Goudouii,  163S. 

l/eiKiin,  s.  m.semencesprovenantdesgous- 
Lieume,  ses  des  pi.  légumineuses  et  desti- 
nées à  l'alimentation.  —  Herbes 
potagères,  sommités  de  certaines 
plantes.  ~  Racines  alimentaires. 
—  Jardinage. 
Esp.  legumbre,  Ital.  légume. 

—  Mancou  pas  agians  e  castagnes 
Arboussos,  sorbos,  racinun, 
Jaissrs  e  tout  autre  Icgun. 

J.Âzals. 

Lei,  lei»,  1  art.  plur.  les,  Ital.  gli,  Esp.  los, 
Lous,  II,       I  Port.  os. 

Lei,  adv.  comp.  baslim.  là,  y. 

—  llario-Jano  sèi-lu  lei  ? 

Obé  lei  sei  : 
l'ieslo-mo  siei  francs  ? 
Lei  séi  pas, 

l.ei.  Il  s.  f.  loi,  règle,  commandement,  con- 
Lé,      Il  venlion  sociale.  Esp.  ley,  Ital.  legge. 

—  Aco  es  un  ome  de  ici. 

—  Nécessita  fai  oublida  la  lei. 

—  De  ministres,  darrciromen, 
Dambé  las  truffos  que  bailhabon, 

Fazion  passa,  debolamcn 

Toutes  jasleys  que  pronpouzabon. 

Jasmin,   lb28. 

—  La  ley  sus  lou  sacrilège 
Lois  a  louli  transpourla; 
Mai  louli  sei  privilège 

l'a  longtems  qu'an  déserta. 

Desanal,  182i. 

—  Dins  lou  found  n'avié  pas  ben  tort; 
Jlai,  conlro  la  lei  dou  pu  fort 

Soi  jeremias  èron  de  reslo. 

Aulheman,  1862. 


—  La  blancou  de  la  leil  s'estend  sus  soun  bisaige . 
LeinI,  adj.  v.  l.  légitime,  selon  la  loi. 
Leininaen,  adv,  loyalement,  légalement. 

Leiçoun,  s.  f.   leçon,  enseignement,  réci- 
tation. 

Leidou^  s.  f.  laideur,  grimace. 

Leio,  s.  f.  allée  de  jardin,  de  parc. 
Gr.  As(of,  aplani. 


Leiroun, 

hairoun,, 


s.  m.  bas  lim.  voleur,  fripon, 
larron.  Esp.  ladron. 


—  Quéu  que  se  frelo  ad  un  leirou 
Ne  rompli  joinai  soun  gotou. 

Foucaud,  1810. 

LeiHSR,      V.  a.  laisser,  quitter,  céder,  per- 
Laissa,         mettre,  consentir,  confier,  léguer. 

Gr.  Aima),  quitter,  abandonner. 

Ital.  lasciare. 

—  La  fremo  leisso  ansin 

D'un  secret  confiai  escapar  la  nouvoUo. 

—  Es  que,  pecaire  !  lu  Marielto, 
Pout^s  plus  eslre  hurouso  toujour  : 
En  le  lei.<3anl]counlar  flouretto. 
Auras  gngna  lou  man  d'amour. 

Martelly,   18B2. 

—  Ben  que  ma  voués  siègne  blesido 
E  que  mi  leisse  gis  d'esper 

Mi  reslo  encaro  pronn  de  vido 
Per  vous  hou  dire  aquesle  ser. 

Leittiro,  s.  f.  lecture,  instruction. 

—  Es  sei  libre  emé  sa  leituro  ; 
Si  sccodins  seis  escriluro, 
En  que  serve  tant  de  talent, 
L'aimariaii  miés  se  sabié  ren. 

Bonrelly. 

Len,  adj.  doux,  modéré,|glissant. 

—  Que  l'aire  es  len,  que  la  lerro  verdèjo 


L,eii, 

Luench, 
Liuen, 


adv.  loin,  à  grande  distance. 

Esp.  lejos,  Ital.  lungi^  Port. longe. 

(Voir  Ihont,  iuèn.) 


—  Dins  un  pais  len,  len,  nju  sabi  pas  agoun, 
Aban  que  l'orguu'e  lou  biouloun 
Benguesson  bouloga  lou  mounde  musicaire. 
Jasmin,  1858. 

Leilc,  adj.  v.  l.  courbé,  cintré,  fermé. 


LEN 


846  — 


LEN 


Lenci,  ]  s.f.  lance,  harpon.  —  Ligne,  ficelle 
Lenst,      I  de  pêche  armée  d'un  crochet.  — 

Pesca  à  la  lenci.  Esp.  lanza. 

Ital.  lancia. 

Lençoti,  n  s.  m.  drap  de  lit,  linceul,  toile 
Linsàu,       ||  de  lin.  Lat.  linteolurriy  Esp.  lienzo. 
Ital.  lenzuolo. 

—  Dinqu'un  lenç6u  c  quatre  pos 
0,  ma  mèru  !  te  meloguèron. 
Te  davalèroi)  dinqa'un  cros. 
D'inqu'uD  graad  cros  que  relapèron. 
Bigot,  ISbS. 


Lentlai!, 

Lindau, 


s,  m.  linteau  d'une  porte  ou  d'une 
fenêtre.  Esp,  lintel,  Ital.  listelloy 
bandeau. 


Lende,  Il  s.  m.  et  fém.  lente,  œufs  de  poux 

Louèno,    y  qui   se   collent  aux  cheveux   des 

enfants,  hat.  Uns. 

Leiidenian,  Il  s.  m.  le  jour  suivant.  (Voii: 
Lendouma,         ||  l'en  sèi.)  Ital.  in  domani. 

V.  f.  en  demain,  Esp.  el  dia 

siguiente. 

—  Apey,  lou  lenclouma,  miey  triste,  miey  jouyous, 
Embrasso  may  e  fenno  ;  anoutn'O  un  court  bouyatge 
E  part,  en  lous  daichan  soun  c6  dins  dus  poutous. 

Jasmin,   ISiG. 

Lendiés,  s.  m.  plur.  grands  chenets  de  fer. 


Lendolo, 

Iroundelo  de  mar, 
Pei  voulant, 


s.  f.  muge  volant,  exocet 
sauteur,  poisson  de  la 
Méditerranée  à  brillantes 
couleurs  et  dont  la  chair  est  très- 
délicate. 


liendoiiR,  adj.  pouilleux,  malpropre. 

Leiidroiin,  |  adj.  indolent,  paresseux,  en- 
Lendras,  \\  dormi. 

Leneju,  v.  n.  v.  l.  glisser,  échapper,  éloi- 


Leiigado,  s.  f.  coup  de  langue,  médisance, 
calomnie. 

Lengadù,  |  s.  m.  Languedoc,  nom  de  la 
hengod'oc,  Il  province  où  l'on  parlait  l'an- 
cienne langue  Romane,  designée 
sous  les  Gallo-romains  par  le 
nom  de  Septimanie  et  par  les 
Visigoths,  auV"»*  siècle,  parcelui 
de  Gothie. 


—  Segu  que  lou  cani  do  monn  amo, 
0  Lengado,  l'agradara  ! 

Tant  que  ma  voués  aura  de  garao, 
Sempre  e  toujour  te  cantara  ; 

Arnavielle,  1868 

—  Oh  bil)0  nostro  L'^ngo-d'oc 
Amé  sous  mots  d'or  e  da  foc. 

Mir,  1872. 

lieniicnKi,   Il  s.  f.  langage,    manière  de  par- 
Lengatge,       ||  1er  de  chaque  nation,  de  chaque 

peuple,  moyen  de  s'exprimer. 

liai,  linguaggio,  Esp.  lenguage. 

—  Banto-te  d'eslre  le  Icngalge 
Le  plus  délicat  de  nostre  alge, 
Fay  (laradoile  las  donc  mis, 

K  pey-que  noun  i'a  Icngo  al  mounde 
Que  te  prime  ni  te  secounde 
Fay  l'apela  Moundi  tout  blous. 

Boudet. 

—  De  coustumos,  de  luis,  de  sang  c  de  lengago 
Pau  à  pau  s'ùro  facli  un  triple  mariJago. 

Leilguiio,  s.  f.   salicorne  ligneuse,  plante 
des  sables. 

LeiijKarel,  Il  s.    m.   langueyeur,   celui  qui 
Lengaire,  visite  la  langue  des  cochons.  — 

Lenguejaire,  \\  Indiscret,  questionneur. 

Lenensto,      s.  f.  la  tique  des  chiens  et  des 
Lingasto,  brebis,  insecte  parasite.  Acarus 

ricinus. 

leneloro,  Il  s.  f.  lézard  gris  des  murailles. 
Lmgrolo,        jl  (Voir  angloro,  rengloro.) 
Lat.  lacerta  muralis. 

Lengo,  s.  f.  langue,  organe  du  goût  et  de  la 

parole.   —    Langage  ,   idiome  , 

manière  de  parler   de   chaque 

nation.  —  Bout,  fin,  extrémité. 

Eip,  lengua,  Lat.  et  Ital.  lingua. 

—  Eici  c:iu  tara  la  lengo  ? 

—  As  agu  la  lengo  longo. 

Sourtié  sa  lengo,  avié  pas  ren  inanja  d'un  briou. 

—  Es  pas  que  lengo  deforo. 

—  Un  bel  jour,  bons  beyren  béni 

Dins  nostrcs   prats  flourils  escouta  la  mesengo, 
E  demanda,  pergraço,  .i  nostro  bieilho  lengo 
Un  mot,  uno  debizo,  un  ayre,   un  soubeni  !... 
Jasmin,  1857. 

—  Crei-me,  per  alendri  soun  cor  de  diaman, 
Met  la  lengo  à  la  pocho  e  la  bourso  à  la  man. 

—  Plusieurs  instruments  en 
acier  portent  aussi  le  nom  de 
lengo  à  cause  de  leur  forme. 


LEN 


—  847 


LEN 


Lengo  d'aueo, 

Lachugueto, 


s.  f.  laitue  vineuse,  pi. 
fam.  des   Composées   à 


petites  fleurs  jaunes. 

Lengo  lie  bi«>H,  Il  s. /".  buglosse  officinale, 
Lapaci,  |  Luglosse  des  champs, 

même  famille. 


Lenso  de  Etou, 

Bourracho  sauvajo, 


s.  f.   vipérine  vulgaire, 
pi.  fam.  des  Borraginées 


à  fleurs  bleues.  Echium  vulgare. 


LeiiKO     Biouïiio , 

Lengo  de  buàu, 


s.f.  langue  de  bœuf, 
champignon  rougeâ- 
tre  comestible  qui  croît  sur  le 
tronc  des  vieux  châtaigners. 
—  Boletus  hepaticus. 

Lengo  de  cat,  s.  f.  grande  centaurée,  cen- 
taurée jacée,  pi.  fam.  des  Com- 
posées. 

Lengo  rnno,  Il  s.  f.   cynoglosse   officinale, 
Lengo  de  chin,        languede  chien, pi.  fam.  des 
Lengo  de  gous,    \\  Borraginées  à  fleurs  rouges 
et  à  feuilles  veloutées. 


Lengo  de  passeroun, 

Tirasso, 
Ginoulhado, 


s.  f.  Renouée 
Il  des  oiseaux,  lan- 
II  gue  d'oie,  cen- 
tinode,  trainasse,  pi.  fam.  des 
Polygonacées  à  vertus  purgatives 
contestées  et  qu'on  appelait  autre- 
fois séné  de  Provence. 


s.  f.  ophioglosse  com- 
mune,  langue  de  ser- 


Lengo  de  serp, 

Herbo  de  la  routo, 

peut,  pi.  fam.  des  Fougères. 

Lengrunllèro,  s.  f.  trou  de  lézard.  — 
Baraque,  vieille  maison. 

Lengu,  adj.  babillard,  hâbleur,  parleur, 
Lenghat,  qui  a  bonne  langue,  rapporteur, 
Enlengat,     bavard. 

—  Aco's  pas  ren  de  lis  n  faire  1 
Te  vos  laisa  pichot  leiiga 
Laisso  parla  ta  bono  maire 
Qu'a  bèucop  mai  de  scn  que  tu. 

Castil-Blaze,  18B7. 

LengiieJM,  ».  a.  langueyer,  visiter  la  langue 
des  cochons  pour  voir  s'ils  n'ont 
pas  des  boutons  de  ladrerie. 
—  Parler,  haranguer,  prendre 
langue. 


—  Ion  il'do  i'outrié  se  lenguci 
E  coumoaiçâ  la  lenguejci. 

Favre. 

Lenguèto,  s.  f.  languette,  petite  langue 
'  métallique  placée  dans  l'anche 
de  plusieurs  instruments  de  mu- 
sique. —  Tenon  réservé  dans 
l'épaisseur  d'une  planche  ou  d'un 
montant  de  menuiserie. 


Lenli, 

Legne, 


s.  m.  V.  l,  bois,   vieille  barque  ou 
chaloupe,  vieux  fiacre,  sapin,  mau- 
vaise voiture.  Lat.  Ugnum, 


s.m.v.  l.  bûcher,  pile  de  bois, 
lieu  où  on  le  tient. 


Lenliië, 

Legnié, 

Leno,  s.  f.  n.  pr.  Hélène. 

Lenpat,  s.  m.  patience  crépue,  pa- 

Lengo  de  biôu,  rel\e  sauvage.  Rumex crispas, 
Lapaci,  pi.  fam.  des  Polygonacées  à 

fleurs    verdâtres.     (Voir    rou- 

sergue.) 

LenH,  [j  adv.  prov.  dans,  dedans,  là-bas. 
Là-ens,  Il  (Voir  lins,  là-ins.) 

h'enmèi,  s.  m.  le  soir,  l'en-soir  comme  len- 
demain. 

—  Dempey  l'eosèi  ei  languiguèron 
E  lou  lendeman  couneiguéron 
Que  quèu  qu'ei  cregian  poressou 
Trobalhabo  lo  mai  de  lou. 

Foucaud,  1810. 

Leneioulado,  s.  f.  un  plein  drap.  (Voir 
bourencado.) 

L'ensiis,  s.  m.  et  adv.  gasc.  ce  qui  est 
au-dessus,  là-haut. 

Lent,  adj.  lent,  tardif,  pesant,  inactif. 

Lentar,  v.  a.  prw.  imprimer  au  marteau, 
repousser ,  graver  par  choc , 
emboutir. 

Lente,  s.  m.  obstacle,  difficulté,  arrêt. 

Lente, 

Lentoun, 

Lenti, 

Chournèio, 
Caucagno, 


s.  m.  luzerne  sauvage,  luzerne  en 
faucille,  pi.  Légumineuse  à  fleurs 
jaunes. 

s.  m.  pastel  des  teinturiers , 
vouède ,  plante  herbacée  de  la 
fam.  des  Crucifères.  Isatis  tinc- 
toria,  à  petites  fleurs  jaunes  en 
panicules.  On  cultivait  autrefois 


LËN 


—  848  — 


LES 


cette  plante  dans  le  Midi  pour 
la  couleur  bleue  qu'on  en  reti- 
rait par  la  fermentation  des 
feuilles ,  et  cette  culture  était 
tellement  productive  que  de  pas- 
tel de  coques  ou  de  Cocagne,  on 
avait  tiré  la  locution  d'un  pays 
où  tout  abonde. 


Leiitilh«(!o, 

Flassado, 
Clavelado, 


Lentiliio, 

Lentiho, 
Mendil, 


s.  f.  raie  oxyrinque,  gros 
poisson  dont  le  dessous  est 
blanc  et  le  dessus  gris  cendré 
et  rougeâtre,  avec  des  tâches 
foncées  semblables  à  de  grosses 
lentilles,  le  dos  et  la  queue  sont 
armés  d'aiguillons  acérés,  sa  chair 
un  peu  coriace  est  cependant 
comestible. 

Il  s.  /".  lentille  cultivée,  pi.  Légu- 
mineuse  à  graine  plate  et  ronde 

Il  pour  comestible.  Ervum  Uns. 
—  Verre  lenticulaire,  loupe.  — 
Marque  sur  la  peau  ,  petite 
verrue  peu  saillante. 


Lentiho  tl'aigo. 


hentihoun, 

Nadoun, 

Tirounado, 


Lentisele, 

Restincle, 
Restencle, 


s.  f.  lentille  d'eau,  des 


Lento  u, 

Lentour, 


fossés  ,  des  marais. 
Lemna  minor,  lenticula 
palustris,  pi.  fam.  des 
Pistiacées,  (Lemnacées)  dont  les 
petites  feuilles  lenticulaires  sur- 
nagent dans  les  eaux  stagnantes. 

s.   wi.    lentisque  ,    pistachier 

lenlisque,  arbriss.  de  la  fam. 

des  Anacardiacées  à  fleurs 
rougeâtres  ,  qui  croît  sur  les 
côtes  de  la  Méditerranée  et  en 
Afrique  et  fournit  une  résine 
gluante. 

Celle  qui  est  appelée  mastic 
est  produite  par  le  Pistachier 
de  l'Atlas,  Pistaccia  allantica. 

C'est  le  Pistachier  cultivé  , 
Pistaccia  vera  qui  produit  les 
amandes  vertes  que  les  confiseurs 
emploient  dans  les  bonbons  et 
les  dragées. 

s.  f.  lenteur,  mollesse,  inaction, 
retard,  délai. 


Lepa,  «.  a.  et  n.  dérober,  filouter.  —  Fuir, 
s'échapper,  se  dérober. 

Lejii,  s.  m.  gourmade,  saccade. 

Le|tro,  Il  s.  f.  lèpre  ,  maladie  darlreuse 
Ladrarié,  ||  caractérisée  par  des  tubercules 
indolents  ou  des  plaques  qui  se 
montrent  sur  divers  points  de  la 
peau  et  la  rendent  épaisse  et 
calleuse,  comme  celle  de  certains 
quadrupèdes  ou  comme  l'écorce 
des  arbres.  Gr.  M-aiç,  écaille. 

Leqtiié,  s.  m.  oiseleur,  qui  tend  des  pièges. 
(Voir  leco.) 

Lei'guo,     Il  s.  f.  scorpène  marseillaise,  gros 
Escourpeno,  ||  poisson  armé  de  piquants. 


Lés, 

Lez, 


Les, 

Lest, 


Lèse, 

Lise, 


Il  s.  m.  laize,  largeur  d'une  étoffe  entre 
Ij  deux  lisières.  (Voir  lais,  lézo,  fringo.) 

. . .  Hai  !  de  qu'ùro  devengul 
Aquel  lez  de  lerros  oundrados 
Jardins,  pradarjés,  Iroupelados, 
Tout,  au  found  do  l'abinae  aviô  disparcscut. 

Flurel. 

adj.  prêt,  disposé,  de  loisir ,  libre. 
(Voir  lésé.) 

■  Ansin  charma  do  la  parlido, 
M'ounle  lout  s'ùro  bon  passa, 
E  lest  à  la  recoumença, 
Nouesiro  troupo  s'es  réunido 
A  l'endrech  d'ount  kto  partido. 

Ricard,  IU6. 

S.  m.  proie,  appât,  viande  ou  animal 
que  l'on   place  sur  un  piège  pour 
attirer    les    carnassiers.     (Voir 
lica,  lécher  ;  alesca,  allécher.) 


Lesco, 

Lisco, 
Leicho, 


s,  f.  lèche ,  tranche  mince  de  ce  qui 
peut  se  manger,  liai,  lisca,  brin. 


—  Ansin  la  losco  es  espoumpido 
Coumo  aquèlû  d'uno  bourrido. . . . 

CremazI,  1868. 

—  N'en  fagu6rian  bouilbir,  fregir,  reslir  tout  frès  ; 
De  lescos  brifferian  qu'avien  dous  det  d'espès, 
E  dou  bouilhoun,  Jleâsiés,  nous  laverian  lei  cambos. 
Bellot,  i8S5. 

Leseoun,      s.  m.  fém.  dim.  de  ?esco,  lichette 
Lesqueto,      |]  pour  tremper  dans  un  œuf  à  la 
coque. 

Lésé,  I    s.  m.  loisir,  temps  propice,  disponi- 
Lezi,    I  ble.  —  Lut.  licet,  il  est  permis. 


LER 

—  luèi  soui  de  lésé. 

—  Ero  partit  per  soun  plasé 
Touraara  ben  à  soun  lésé. 

—  Cau  se  marido  trop  lèu 
Se  ne  repent  'a  lezi. 


Ler, 

Leri, 
Lerio, 


adj.  alerte,  léger,  glorieux,  fier,  hardi. 
—  En  mauvaise  part  :  nigaud,  imbé- 
cile. Gr.  Mfia,  déraisonner. 


—  849  —  LET 

Le«,  I  s.  m.  but  au  jeu  de  boules,  palet, 

Bochoun,    I   cochonnet.  (Voir  lé.)  —   Teni  lou 

let,  être  le  premier  à  jouer  ou 

parler  sans  cesse. 

—  Dos  fes  a  fa  lela  lou  let. 


—  Au  mes  de  mai  soun  leri  lis  al. 
Leslniir,  s.  m.  et  adj.  marchandeur,  avare. 

Lessiou,  I  s.   m.    lessive  ,   eau   bouillante 

hissiou,        I  rendue   caustique   et   détersive 
au  moyen  de  la  potasse  ou  de 
la  soude.  (Voir  bugado.) 
Ital.  lisciva,  du  ht.  lixivia. 

—  Que  vague  s'escura,  lou  bèu,  auparavan 
Emé  de  bon  lession,  per  me  touca  la  man. 

Diouloufel,  iUO. 

—  A  lava  la  testo  d'un  ase 

L'on  perd  souu  lems  e  soun  lessiou. 

Le««fou,  s.  m.  corrup.  de  essiou  essieu; 
comme  l'en  deman,  l'en  set. 

Le««o,  I  s.  f.  sable,  vase,  dépôt  d'orage  ou 

Laissa,    \i  d'inondation.  —  Crasse  laissée  sur 

la  tête  ou  sur  le  corps  par  le 

renouvellement  de  l'épiderme. 

—  Se  l'acabes  pas  jusqu'au  bout. 
Auras  pas  besoun  de  sabou 
Per  te  faire  parti  la  lesso. 

De  Lafare,  1840. 

0>e»i8ou,  Il  s.  f.  leçon,   instruction,  ensei- 
Leiçoun,     |  gnement. 

—  Même  en  aquel  sujet  farai  plà  de  vous  dire 
Çô  qu'arrivet  un  jour  ;  «scoutas  la  lessou 

Florel. 

Les»,  s.  m.  poids ,  charge.  AU.  last.  — 
Assemblage  de  matières  lourdes 
que  l'on  place  dans  la  cale  des 
navires  pour  assurer  leur  stabi- 
lité en  mer  et  pour  la  régularité 
de  leur  marche. 

L«Ht»  (Se),  V.  rec.  se  bourrer,  se  charger 
d'aliments. 

LeHte,  adj.  leste,  agile,  vif,  léger,  adroit. 

—  Fourchetos  e  cuiés  lança»  d'ono  man  lesto, 
Per  lou  même  camins'en  van  trouva  lou  resto. 

Mérentié, 


Let,   I  adj.  gasc.  laid,  désagréable,  repous- 
Laî,    Il  sant.  (Voir  laid.) 

—  Car  de  l'hiber  tan  let  que  la  beilhado  es  bello. 


Letanîo, 

Litanio, 

IjeteJ», 

Aleteja, 


s.  f.  litanie,  longue  prière,  psal- 
modie, exagération,  énuméra- 
tion  de  vertus  et  de  qualités. 

V.  n.  bas  lim.  haleter,  souffler.  — 
voleter,  battre  de  l'aile. 
Lat,  halitare. 


—  Ei  bodovian  lo  lengo  e  lou  sièi  lelojavon. 

En  pensant  d'ovança  quand  lour   pci  coulinavon. 

Foucaud. 

Letro,  I  s.  f.  lettre  de  l'alphabet,  caractère 
Letlro,  Il  d'écriture  ou  d'imprimerie.  —  Ins- 
criptiou  d'une  gravure  pour  eu 
indiquer  le  sujet.  —  Missive, 
entrelien  par  écrit  entre  deux 
personnes  éloignées. 

Esp.  et  Port,  letra,  Ital.  lettera, 
du  lat.  littera. 

—  Adounc,  brave  pilchoué,  li  fau  moan  coumplimen 
Sus  lei  prougrès  que  fas  dins  lei  lettre  menudo. 
Se  li  vas  d'aquèu  Irin,  jamai  de  sa  man  rudo 
Lou  savent  magisler  sur  tu  basselara. 

Dellol,  \%n. 

—  Soun  noum,  en  lettro  d'or  sara  'scri  ilins   l'islori. 


Lettrii, 

Lettrat, 
Letlro-ferit, 


adj.  lettré,  savant.  —  En  dé- 
rision :  Es  un  letlru,  c'est  un 
prétendu  savant. 
Lat.  litteratus,  Ital.  letterato. 


—  Un  lellru  de  vostro  pourlado 
Dèu  bcn  pénétra  ma  pcnsado. 

Gros,  1S68. 

—  Eici,  quand  l'inlérés  ven  brouilha  Ions  esprits 
L'ancien,  lou  pu  lellru  apaiso  \èa  sous  cris, 
Dreisso  soun  tribunal  sus  un  banc  de  verduro, 
Soun  code  es  lou  bon-sen,  sa  règlo  es  la  naturo. 

Peyrot,  d778. 

—  Mas  berluts  que  m'an  fayt  ome  lettro-fcrit 

E  passa'  n  toutis  locs  per  un  garçou  d'esprit. 

—  Per  coumble  fasié  la  letlrudo, 
Resounavo  sus  milo  cas. 

Morel. 


U 


LËT 


—  850  — 


LEV 


Letrou,  s.  m.  lézard  vert,  petit  reptile 
Letroun,  ovipare  très-limide  et  rapide  à 
Luser,  la    course,    qui     s'engourdit  en 

hiver  pour  reparaître  aux  pre- 
miers jours  du  printemps. 

Lèu,  adv.  vite,  tôt,  promptement.  Esp.  luego, 
bientôt. 

Lèw,    Il  s.  m.  le  mou,  le  poumon  des  ani- 

Lèous,  I  maux  de  boucherie,  qui  fournit  une 

nourriture  fade  et  de  peu  de 

valeur.   (Voir   molas ,   levatas.) 

Lut.  levis,  léger. 

Leiido,  H  s.   f.  leude ,    impôt ,   prestation , 
Leido,         péage,  amende.  Bass.  lat.  levatus. 
(Voir  leddo.) 
—   Venès  eiçi  pas  que  per  nons  lira  la  leudo. 

Leuge,  Il  adj.  et  subst.  léger,  agile,  dispos. 

Leugxé,     ||  —  Peu  important.  —  Inconsidéré. 

—    Volage,  frivole.  —   Allège, 

petit  bâtiment  de  transport  qui 

va  à  la  remorque  d'un  plus  gros. 

Esp.   ligero  ,   liai,    kggiere  , 

Lat.  levis. 

—  Un  laugé  moubomen,  se  bey  dins  Senl-AIary. 


Leuge, 

Cioure, 

Suve, 

Liouge, 


Leiigié, 

Subrié, 


Lèiine, 

Eure, 
Èune, 


lièuno, 

Ventre$co, 


s.   m.   liège ,   écorce  du   chêne, 
liège  épaisse  et  spongieuse  qui  se 
détache    facilement    du   tronc  de 
l'arbre  et  dont  on  fait  des  bou- 
chons,  divers   ouvrages   d'art , 
des    reproductions    architectu- 
rales, etc. 

«.  m.  chène-liège  à  feuillage  per- 
sistant qui  ne  s'élève  qu'à  8  ou 
10  mètres  de  hauteur,  et  croît 
sur  les  bords  de  la  Méditerranée 
dans  les  plus  maigres  terrains. 
Lat.  levis,  léger. 
—  Quercus  suber. 

s.  m.  lierre  grimpant,  arbrisseau 

fam.  des  Araliacées,  hedera  hélix. 

—  On  sait  que  c'est  un  dangereux 

ami  pour  les  arbres  qu'il  presse 

de  ses  griffes  multiples. 

s.  f.   pièce  de  lard  des  flancs 
entre  l'épaule  et  le  jambon.  — 
Oublie,  gauffre. 


Leva,  Il  V.  a.  et  neut.  lever,  hausser,  porter, 
Leba,     \\  produire.  —  Oter,  enlever,  prendre. 
—  Augmenter,  fermenter,  ha- 
biller. 

—  Vai  leva  lis  enfant. 

—  Vesès  que  loQ  lems  se  levo. 

—  Poudié  pas  leva  cambo. 
—  Te  levarai  bea  dousemena. 

—  Es  lout  aro  mié-jour,  siôs  pa'  ncaro  levado  ? 

—  Leva  boutigo,  ouvrir  un 
magasin.  —  Leva  man,  donner 
contr'ordre.  —  Leva  la  taulo, 
desservir.  —  Leva,  faire  la  levo, 
quêter. 

LevAda,  v.  a.  bas  lim.  creuser  ou  réparer 
les  rigoles  d'un  pré. 

Levadeto,  ||    s.  f.  fressure   d'agneau ,   de 
Couradeto,     |  chevreau. 

Levadié,  s.  m.  bas  lim.  rigole  principale, 
la  plus  haute  d'un  pré.  —  Syn- 
dic des  eaux,  préposé  à  la  sur- 
veillance des  chaussées  ,  des 
levées. 

Levadi«,  adj.  mobile,  aisé  à  lever,  à  bas- 
cule. —  Porto  levadisso,  herse. 

—  Loi  Capelan  ti  dien  ;  canlaras  la  grand  messo 
Duran  lei  secula,  se  vas  au  Paradis  ; 

Mai,  sounjj  qu'à  l'Infer  lei  pouerlo   soun  espesso, 
E  si  passo  qu'un  cop  su  séi  pouen  levadis 

Gelu,  au. 


Levado, 

Cour ado, 


s.  f.  fressure  de  mouton,  de 
cochon,  de  veau,  les  parties  inté- 
rieures prises  ensemble  comme 
le  foie,  le  cœur,  la  rate,  le 
poumon. 


—  Trpvo  lis  un  que  van,  em'  un  léchet 
Per  trenlo  sou,  s'cslripa  la  levado. 

Mistral,  18BI. 


LeTado, 

Levo, 


s.  f.  ce  qu'on  élève  ou  soulève  de 
terre ,  ramassage  des  fruits  , 
prise  des  cartes  jouées  ou  ga- 
gnées, de  papiers,  de  lettres. 
—  Collecte ,  recette.  —  Digue, 
chaussée  sur  le  bord  d'une 
source  ou  d'une  rivière,  bar- 
rage, déversoir.  (Noir  paichèro.) 
Ital.  levata. 


LEV 


8S1   — 


LÈZ 


—  Nosli  )iijoun  soun  de  levailo. 

—  lîs    (iiiiTa*  aqu^lo   gnieu  que  l'Eraiil 
empourlé  la  lovado. 

L<'«-iiiio<i,  Il   S.  m.  cadre  garni,  d'osier  ou 
(Janis,  Il  de    canne  refondue,   claie   sur 

lesquels  on  fait  séciier  certains 
fruits  ou  légumes,  où  l'on  nourrit 
quelques  vers-à-soie. 
(Voir  campanège.) 

Lcvadoiir,  s.  m.  levier,  bascule ,  cric , 
grue. 

LpvRiiiiro,  Il  s,  f.  ce  qui  doit  être  enlevé, 

Levuro,  \\  écume,  levure,  crasse, graisse 

ou  couenne  rancie. 

Le«-Hiii,  Il   s.   Ml.  levain,  morceau  de  pâte 

Levame,        fermentée  pour  venir  en  aide  à 

Lebat,        \\  la    panification.   —    Germe.    — 

Colère,  irritation. 

—  Vai  l'en  an  four  pausa  levame. 

Le»-nn,       s.   m.   levant.  Orient,   point   de 
Levant,        l'borizon   d'oii   le   foleil    se   lève , 
l'un   des   quatre    points   cardi- 
naux. —  Vent  d'est. 

Lc'<  niKlièli-o,  s.  f.  sage-femme,  accou- 
cheuse. 

Let'uiiiino,  «.  f.  étoffe  de  soie  unie,  primi- 
tivement importée  de  Brousse 
ou  du  Levant. 

Lfvata^i,  s.  m.  poumon  de  bœuf.  (Voirièw.) 

Leventi,       s.  m.  et  ad).  Levantin,  Grec, 
Levo-nas,        Turc.  —  Arrogant,  hardi,  auda- 
cieux, rusé,  madré,  espiègle. 

L«To,  s.  f.  la  partie  inclinée  d'un  maillet 
qui  sert  à  enlever  la  boule.  — 
De  levo,adv.  de  débit,  de  vente. 
—  Aquelo  fihelo  es  de  levo , 
prête  à  marier. 

Ley,  «.  /".  loi,  règlement,  convention.  —  Foi, 
.    croyance.  (Voir  lé,  lei.) 

—  I.îî  omcs  fan  li  ley  e  li  femno  II  cousiumo. 

B>ey,  I  s.  m.  eÀ  fêm.   gasc.   lait,  nourriture 
Leyt,   11  des  nouveaux-nés.  (Voir  la,  lach.) 
—   La  hliincou  'Je  la  leyl  s'eslend  sus  soun  bizatge. 

—  Magre,  menut,  mis  nourrit  de  houn  ley 
Tau  grandissioy  coumo  lou  fil  d'an  rey. 

Jasmin. 


Leyelin,  v.  a.  gasc.  laisser,  quitter,  céder, 
léguer,  liai,  lasciare,  Esp.  dejar. 

Leyelio,  «.  f.  daiiph.  lèche,  tranche  de  pain. 

—  Puèi,  per  lou  malurotii  que  deisseicho  le  fam 
Lo  fharilà  ii'o  plus  qu'uno  leyclio  de  pan. 

R.Grivcl,  1862. 

Leyçoiiti,  s.  f.  gasc.  leçon,  instruction. 
(Voir  lessou.)  Ital.  lézione. 
Esp,  leccion. 

Leyris,  l|  s.  f.  v.  l.  laisse,  frîche,  terrain 
Lairis,      Il  non  cultivé. 

—  Anan'mounla  sur  lou  penne  do  l'iiièris. 

Leyl,  Il  s.  m.  caslr.  lit,  meuble  pour  se  cou- 
Liêy,     Il  cher,  pour  dormir.  —  Couche,  chose 

étendue.  —  Canal  d'une  rivière. 

(Voir  lié.) 

Lè«,      s.  m.  et  prép,   côté,  voisinage,  proxi- 
Vé,         mité. —  Lez-à-lez,  tout  à  côté,  près. 
Vès,       —  Vilonovo-léz-Avignoun  ou  lis. 
(Voir  lais,  lis.) 

LeKit,    I   V.  a.  nuire,  léser,  diminuer,  faire 
Laizar,  \  tort,  rogner,  porter  préjudice. 

I.eatardo,  |   s.  f.   lézarde,  fente,   crevasse 
Fendasclo,     Il  survenue  à  un  mur  par  défaut 
de  construction. 


Lezë, 

].ezi, 


s.  m.  loisir,  temps  disponible,  suffi- 
sant pour  faire  une  chose.  (Voir  lésé.) 

—  S'appelavo  Jan  de  lezé. 


Lezèiio, 

Luzéno, 


s.  f.  poinçon  courbe  des  cordon- 
niers pour  percer  le  cuir. 

Esp,  lesna,  Ital.  lésina. 

(Voir  alèno,  alzèno,) 


Soun  véiadou  'scranca,  sa  margot,  si  lezéno, 
Viel  ié,  vi(Mo  crédanço  e  viel  foundau  grésa, 
Pièi  dons  ou  1res  fripcl  per  lapa  sa  coudcSno, 
Vpj  'aqui  sa  fourtuno  ;  on  polla  suspesa. 

Uigot,  1867. 


Lèzo, 

Lés, 


s,  f.   laize ,   largeur  d'une  étoffe , 
bande  de  toile.  —   Pièce  de  terre 
étroite.  Lat,  latus,  Rom.  latz. 
(Voir  fringo.) 

—  Mai,  nou  n'irem  pl6  de  scgar 
Eislierba'  no  jjIu  grande  lèzo! 
Vint  jardinièi  no  forian  pa 
Ce  qu'élo  nou  vôu  qui  fai-fa. 

Foncand. 


LHO 


—  852  — 


LIB 


Lhont,  H  adj.  loin,  à  grande  distance. 
luen,        Il 

—  Amai  que  seguen  l'hont  poudès  auzi  lous  brams. 

LI,  art.  plur.  et  pron.  les,  eux.  (Voir  aquèli, 

lei,   kis.)   Adv.   y ,   à  lui.    — 

Lt  dirai,  je  lui  dirai. 

—  Neit  e  jour    li  aurià  pas  vu  fà 
D'autre  meitièi  que  de  chonta. 

Foucaud. 

Li,  ».  m.  lin,  plante  textile.  (Voir  lin.) 

Lj,  Eli,  $,  m.  Lys,  fleur.  (Voir  ile.) 


Lia, 

Liga, 


V.   a.  lier,  attacher,  joindre,  réunir, 
enjaveler,  engerber,  serrer  avec  des 
liens.  —  Mélanger,  épaissir. 

—  Avès  doun  li  man  liado. 
—  F6n  ana  lia  de  fèissino. 
—  Pichol  fai  e  bien  lia. 


S.  m.  cheville,  billot  pour  faciliter 
le  liage  des  gerbes  ou  des  fagots. 

Liage,  s.  m.  action  de  lier.  —  Mélange 
de  matières*  pour  lier  ou  amal- 
gamer. 

s.  m.  et  fém.  lieur  ou  lieuse  de 
sarments  ,    de  gerbes  ,    d'oignons 
ou  d'ails. 


Liadoii, 

Liadour, 


Liaire, 

Liairis, 


Liant,      s.  m.  corde  ou  cordon,  lien,  gaule 

Liame,      flexible,  tige  sarmenteuse,  trochet 

Yan,  de  fruits.  —  Sangle,  courroie.  — 

Ligame,     Chevaux  accouplés   pour  la  dépi- 

quaison.  —  Ditn.  liamet,  petite 

liasse.  —  Raisins  suspendus  à 

un  fil  pour  être  conservés. 

—  Quart  n'avès  fa  de  yan? 

—  Fa  boun  veire  aquélo  rodo, 
Fa  bouii  veire  sous  sois  liams, 
Quand,  en  mesuro,  à  la  modo, 
Desgavellon  lous  berlans. 

E.  Gleizes,  1873. 

Liania,      t;.  o.  empaqueter,  lier,  attacher, 
Enliassa,      réunir,  enfagolter. 

Liniiiado,      s.  f.   liasse,    corde,    chaîne, 
Liagno,  tresse,  choses  liées  ou  tressées 

ensemble. 


—  Li  ardit8  est  devenu  on  liard. 

—  Jamboun,  aigarden,  monrladello 
Passavon  de  plus  en  plus  bello 
Senso  jamai  paga  lou  liard. 

—  F6u  qu'entre  amis  tout  se  partage  ; 
Jamai  lirarian  pas  un  liard 

S'aro  prenian  pas  nostn  part. 

Favre. 

Liardeja,  v.  n.  liarder,  contribuer,  mar- 
chander ,  se  montrer  avare  , 
donner  sou  à  sou. 


Liard, 

lar, 
Liardo, 


s.  m.  et  fém.  petite  monnaie  de 
cuivre  qui  valait  deux  ardils,  ou 
le  quart  d'un  sou,   et  qui  a  été 

remplacée  par  le  centime. 

(Voir  piaslro.) 


Liargo, 

Liarzo, 


s.  f.  bas  litn.  laitron  des  champs, 
fam.  des  Composées  chicoracées. 
(So\rcardèlo,lacheiroun,lazègo.) 
Sonchus  oleraceus,  arvensis. 


Liarpous, 

Lharpous, 
Lagagnous, 

Liasoiin, 

Lièsoun, 


adj.  larmoyant,  chassieux,  qui 
a  la  vue  trouble  par  suite 
d'humeurs.  Esp.  laganoso. 

s.  f.  liaison,  jonction,  matières 
molles  ou  pâteuses  destinées  à 
lier  des  corps  solides.  —  Farine, 
œufs  et  condiments  pour  épaissir 
des  sauces.  —  Trait  de  plume 
délié. 

LiaiiRo,  Il  s.    f.    liasse  ,    papiers   d'affaires 
lasso,        I  réunis  ou  liés  ensemble,   menus 
objets  liés  ou  enfilés,  trousseau, 
poignée. 
—  De  qu'as  fa  de  ta  liasse  de  gimbelelo? 

Liban,  s.  m.  corde  de  jonc,  gaule  flexible, 
Licau,  sarment,  lambrusque  pour  lien. 
Trihau,      Lat.  licium,  Fr.  cent,  lican. 

—  Veguem  qu'  mi  va  louesse  aquelis  amarino, 
Que  soun  liado  à  paquet  cm'  un  Iros  de  liban, 
Cau  lei  fara  peta?...  aqueli  vedigan 
Soun  prin  coumo  Ion  det,  e  pagon  pas  de  mino. 
Bourrelly,  1870. 

Liiiardo,  s.  f.  frottoir  ou  peigne  de  cordier 
pour  affiner  le  chanvre. 

Libéra,  I|  v.  a.  et  rec.  délivrer,  décharger. 
Se  libéra,  ||  exonérer.  —  Se  libérer,  se  rendre 

libre  et  quitte,  payer  ses  dettes. 

liai,  liberare,  Esp.  libertar,  Port. 

livrar. 

Libéral,  l|  adj.  et  subst.  digne  de  la  liberté, 

Liberau,      Il  généreux,   qui  aime  à  donner,  à 

soulager  ses    semblables  ;    qui 

travaille  à  l'avancement  de  la 


LIB 


—  855 


LIB 


morale,  de  l'instruction,  à  l'amé- 
lioration des  classes  populaires. 
Lut.  liberalii,  liai,  libérale. 

—  Libérale  sazou,  nous  coumbles  de  présens. 

-  ■  E  tu,  sus  libérais  lançabes  l'analêmo 

Nous  cridabes  louljour  :  Bibo  lou  rey  quand  mémo. 
Jasmin,  1S51. 

—  Fôu  tout  estermina  pa  founs  que  la  racino 
Ençi  républicain,  libérau,  jacoubin. 
Vous  poudès  léu  muni  d'un  parèu  d'escarpin. 
Desanat,  lHôi. 

Liberalitat,  s.  f.  générosité,  disposition  à 
donner,  largesse. 

—  Caa  noun  fai  liberalitat 
Dau  femelan  es  rejitat. 

Liherta,  s,  f.  faculté  d'agir,  d'exercer  sa 
Libellât,  volonté,  par  opposition  à  servi- 
tude, captivité.  —  Jouissance 
de  certains  droits  politiques  que 
la  constitution  d'un  pays  accorde 
à  chaque  citoyen.  —  Déesse, 
personnification  de  l'indépen- 
dance, du  libre  arbitre.  — 
Manières  hardies,  familières. 

—  l'an  laissa  prendre  trop  de  libertà. 

—  Jausé  se  dono  lei  mourèno 
En  bramen  par  l'egalilà; 

E  Louis  dis  :  me  fau  de  cadèno 
Cavalisco  à  la  libertà. 

J.  Moral,  1828. 

—  Jou  bau  tronba  Ions  reys  que  benon  pas  me  querre, 
Cal  que  de  l'uniber  toqui  lous  quatre  bouts; 
Cal  guerro  generalo,  ou  libertalperlout. 

Jasmin,  1831. 

—  Atal  yen  douni  quicon  aro 
Qu'es  en  sa  libertat  encaro, 
E  que,  talèu  que  me  beyra 
Al  grand  galop  se  salbara. 

Goudouli. 

—  E  de  cadèno  ansin  tant  et  tant  i'agradéron 
Que  vouguè  plus  jamai  agué  sa  libertà. 

Michel,  1864. 

Libertin,      s.  m.  et  adj.  libertin,  de  mora- 
Libertinas,        lité  trop  libre,  déréglé,  licen- 
cieux. Lat.  liberlinus,  liberatus. 

—  Lou  libertin  se  vieutant  dins  lou  vice 
Crei  per  aqui  satisfaire  soun  couer. 

LibortineJ»,  v.  n.  fuir  le  travail  ou  l'étude, 
mener  une  vie  déréglée,  se  laisser 
entraîner  par  des  passions  hon- 
teuses. 


Llboiileto,     s.  f.  appendice  charnu,  lan- 
Nigouleto,  guette  qui  pend  dans  le  fond 

Luzèlo,  du  gosier.  liai,  ugola,  uvola. 

Dim.  de  uva,  grain  de  raisin. 

Liboiirèio,  [I  s.  f.  livrée,    habits  de  cou- 

Liourèio,  leurs,  vêtements  galonnés  des 

Librèio,  domestiques  et    distribués  à 

certaines  époques  de  l'année.  — 

Ornements,  bijoux.  —  Plumage 

des  oiseaux. 

Libouret,  s.  m.  lignes  dormantes  enfilées 
dans  les  trous  d'un  morceau  de 
bois  pour  la  pêche  au  maquereau. 

Libra,     Il  v.  a.  et  rec.  livrer,  délivrer, remet- 
Se  libra,       tre,  distribuer.   —  Se  remettre, 
se  confier,  s'attacher,  se  consa- 
crer, s'appliquer.    Esp.   librar, 
liai,  lïbrare,  du  lai.  libérât  e. 

Libraire,  s.    m.    libraire,   qui  vend  des 

livres.  Esp.  Ubrero,  Ital.  libraio. 

—  Se,  coumo  l'estoumao  vous  bourravias  l'esprit 

Vous  cadriô,  dins  Beziès  cent  ou  cent  bint  libraires. 
i.  Azaïs,  18S2. 

Librarié,  $.  f.  magasin  d'un  libraire,  com- 
merce des  livres.  Autrefois 
bibliothèque 

—  Mes  coumo  n'i^ro  pas  tout  a  fet  escoulié 
Bejet  qu'ero  bengut  dins  un  pays  manjaire, 
Ouut  las  gens  legissien  pas  gaire. 
Mes  ount  bourron  fort  lou  faffié  ; 
Plantet  aqui  la  librarié 
E  n'ajel  per  pla  se  refaire 
Qu'à  se  faire  bon  paslissié . 

J.  Azaïs,  1882. 

Libre,      adj.   qui  n'a  pas  de  maître,  qui 
Libro,        possède  son  libre  arbitre.  —  Non 

obligé,  non  dérangé. 

hat.  liber,  Ital.  libero. 

—  La  Franco  libro,  à  boslro  sepulturo 
Accordo  anfin  l'aunou  que  méritas. 

Jasmin,  1851. 

—  Que,  dau  malin  jusqu'au  vespre,  aviô  pas. 
Ce  que  se  dis,  mémo  per  soun  repas, 
Un  moumenet  de  libre,  de  tranquille. 

Florel. 

Libre,  s.  m.  livre,  cahiers  de  papier  impri- 
més ou  manuscrits  qui  forment 
■an-vo\uvae. Lat. liber, Ital. clEsp. 
libro.  Port,  lïoro. 

—  Cregnissié  li  libre  coumo  lou  curât 
Crisostbme  cregnissié  li  viouloun  ;  laissas 
doun  legl  e  un  pau  dansa. 


LIB 


—  Me  soabeni  qa'nn  jour,  al  foand  de  ma  crambeto, 
Dins  un  libre  esquissai,  brigailhat, 
Legisquèri  qu'un  Diou  jouine,  escairabilhal 
Futquel  bannit  del  ciel,  e  per  uno  escam|)èto, 
Penden  das  ans,  lou  paure  maihurous 
Restet  sur  terro  à  garda  de  moulous . 

Jasmin,  i828. 

—  Un  maihur  !  que  dises  ?  moun  libre?  bous  l'an  prés! 
N'an  panât  que  moun  libre  ?  oh  !  Jano,  aco  n'es  rés. 
Débat  bostre  acacia,  sur  boslre  poulit  siéli, 
Deman,  un  tout  parié  ne  (roubarés. 

Jasmin,  iUi. 

—  Lous  sabents  libres  en  quesliu 
F6a  pas  qu'uno  soulo  ediciu, 
Tirado  à  cinq  milo  exemplaris, 
Luzcnts,  éternals  loucataris 

De  sous  taulos  en  acajou. 

Floret. 

LibFonien,   adv.   franchement,    spontané- 
ment, résolument. 

—  Per  bous  esplica  libromen 

Coussi  cal  que  si6  per  me  plaire. 
Sur  un  papié  la  hsu  pertraire  ; 
Car  per  lira  quicon  de  bel 
La  pluma  bal  bé  le  pincel. 

Goudoali . 

Librot,  s.  m.  petit  livre,  brochure,  cahier, 
Libret,  plaquette,  catalogue.  —  Table  de 

multiplication.  Ital,  libretto. 

Esp,  librito,  librillo. 

Lien,  Il  »,  a.  lécher,  passer  la  langue,  goûter, 
Lipa,  effleurer.  —  Finir  minutieusement 
Lecar,   Il  une  peinture,  limer.  liai,  leccare. 

Gr,  Xmcùi, 

—  Vôu  mai  estre  lica  que  moussiga. 
—  Cau  ta  fa  que  le  lique. 

—  Cau  es  dous  que  se  lique. 

Licndo,  [|  s.  f.    lippée,  reste,  une  bouchée, 
Lecado,      \\  un  soupçon,  un  peu,  couche  mince 
de  plâtre  ou  de  mortier. 

—  Ni  a  pas  per  uno  licado. 

Liewîre,  ad;,  gourmand, lécheur,  pignocheur, 
peintre  vétilleux  qui  polit  trop 
ses  ouvrages. 

LicR<,  adj.  léché,  recherché.  (Voir  alescat.) 

Liceiroiin,      s.  m.  liteau   de   bois   mince 

Lisseiroun,  sur  lequel  portent  les  fils  des 

lisses  dans  les  métiers  à  tisser. 


-  854  —  LIÇ 

LiceiiMo,  I  s.  f.  licence,  concession,  permis- 
hicenço,       j  sion  spéciale  et  quelquefois  per- 
mission   forcée,   excessive.    — 
Affranchissement  des  règles. 
Ital.  licemia,  da  lat.  licet. 

—  Me  fou  demonda  la  licenso. 

—  Singes  ou  gens  de  mauvoulenço. 
Se  lus  laissas  tro  de  licenço, 
S'embriaigon  de  la  liberla  , 
Alor  cau  pot  lousaresla. 

Félix. 


Liciaet, 

huchet, 
Anduzat, 


s.  m.  louchet,  pelle  ou  bêche  de 
jardinier   pour  remuer   la  terre. 
Fr.  cent,   lauche,   louche,    bande 
de  terre. 

—  Trouvavo  bien  souven  soun  licliei  Iro  pesant. 

Liclietn,   I  V.  a.  bêcher,  remuer  la  terre, 
Lucheta,       \  cultiver  au  louchet, 

Lieliië,  Il  s.  m.  béarn.  purin  d'étable,  fumier 
Lichiet,    |  liquide,  vase  fétide. 

Licliièro,  |  s.  f.  couchette,  cadre  de  lit  de 
Lièchet,         |  campagne  pour  contenir  la  pail- 
lasse. —  Brancard,  lit  couvert. 
Ital.  lettiga. 

Liehièro,  jj  s.   f.    gasc.   lit  de    paille  sur 

Litièiro,  lequel  couchent  les  chevaux  ou 

mulets,  etc. 

Esp.  litera,  bas   lat.  lectaria. 

Rad.  liech,  lit,  Lat.  lectum. 

—  L'avien  bouta  à  la  lichiéro,  au  rebut. 

—  Douno  civado  e  fa  licliiéro, 
Nousmenel  sus  lou  cop  sei  besu  de  transport. 


Lîclio, 

Lisso, 
Liciat, 
Lampugo, 


Lieenelotia,  adj. 

réglé. 


licencieux,  libertin,  dé- 


s.  f.  liche   vulgaire,   centronote 
Vadigo,  gros  poisson  de  la  Médi- 
terranée ressemblant  au  thon,  et 
à  chair  comestible. 
—  Scomber  amia.  aculeatus. 

Liehouira,      v.  a.  lécher,  rechercher,  fure- 
Lichouna,  ter,    manger    ou    boire     en 

Licouneja,  cachette. 

Lioliouii,      adj.  gourmand,  friand.  —  Re- 
Lichous,  cherché.  —  Ecornifleur,  para- 

Lico-plat,         site,  Gr.  >^i%"(,  avide,  goulu. 

Liço,       s.  f.  lice,  lieu  de  promenade,  cours, 

Lisso,        boulevard    planté   d'arbres,  champ 

de  course  ou  de  jeux,  chemin  de 

ronde.  Esp.    liza  ,  Ital.   Uaa , 

liecia. 


Lie 

L'esirangié  liisilour  qu'oubserbo 
Las  foarlifiocioas  ounl  poisso  l'agaboiis, 
Dins  las  liços  Irabuco  à  las  matos  île  l'herbo, 
E  te  picQ  las  mas  à  l'ourtigo,  as  cardous. 
Mir,  1871. 


Lîeofroio,  Il  s.  /".  lèche-frite,   ustensile  de 

Lecofrito,        jj  cuisine  qu'on  place  sous  les 

viandes  à  rôtir  et  qui  recueille 

ce  qui  est  friand,  qui  lèche  le  jus, 

Lieou,      s.  /".   liqueur,  poisons  sucrés  lors- 
Licours,      qu'on  en  abuse,  boissons  distillées 
ou  spiritueuses,  liqueur  de  mé- 
nage. Esp.  licor,  Ital,  liquore. 

—  Ero  uno  licou  de  feueslro. 

—  Car  l'espriud'aquèlo  licour 
Soulage!  dau  miès  uostre  ventre 
Per  leis  effet  de  sa  vapour. 

Desanal. 

Liçouii,  H  s.  /".leçon, enseignement, instruc- 
Leiçoun,  Il  lion  donnéedu  haut  d'une  chaire, 
ce  qu'un  maître  fait  apprendre 
par  cœur,  préceptes,  exemples 
qui  servent  d'enseignement , 
d'avertissement.  Esp.  leccion. 
liai,  lezione,  du  lat.  légère,  lire. 

—  Lou  mestre  d'aquel  ort  un  bèu  malin  l'aganlo 
E  H  dis  :  pichot  foutissoun, 

Te  vau  faire  donna  quauco  bouèno  liçoun. 
Bourra  lly. 

Lie,     I  5.  m.  lit,  meuble  de  chambre  à  cou- 

Liech,   I  cher,   lit  de  gazon,  de   feuillage.  — 

Litit,    !  Canal  d'une  rivière  ou  d'un  fleuve. 

Yé,       \  —  L'arrière  faix,  itrme  d'accoucheuse. 

Esp.  lecho.  Port,  leilo,  Ital.  letto, 

—  A  la  vigne,  emb'el  me  menavo. 
Me  couchavo  emb'el  dins  soun  yé. 

—  Avan  de  se  coucha  cbanjo  l'argen  de  pla;o  ; 
L'encafourno  dins  sa  païasso, 
Regardo  soulo  lou  yé, 
Tapo  lou  trau  de  l'ihié. 
Se  cocho;  amousso  sa  candèlo. 

Bigol,  1867. 

—  Ere  ben  jouine  encaro,  avièn  pa  'nca  très  an. 
Ma  maire,  dins  soun  lié,  per  lou  mau  aclapado 
Gèmissié  que  nonn-sai  ;  per  nlo  pregavian. 
Car  l'ouro  de  sa  mort  èro  déjà  sounado, 

Gautier,  iSBO. 

—  Boun  Diou  !  coumo  la  som  f.igio  de  moun  perpil 
Quand,  sur  moun  liey  de  sangio  à  la  luts  d'uno  lampo. 
Entourai  de  romans  qn'abioy  touijour  en  campo, 
Legissioy  Florian  ou  Ducray-Dumenil 

Jasmin,  1833. 


855  —  LIE 


Lièito,  Il  s.  f.  béarn.  tâche,  travail  à  faire, 
Jouncho,  il  séance  de  labourage. 

Lien,  $.  m,  lion,  animal.  (Voir  lioun.) 

Lièro,  ».  f.  lierre  grimpant,  lierre  des 
Lèdro,  poètes,  arbriss.  de  la  fam.  des  Ara- 
Lèune,        liacées,  à  fleurs  jaunâtres  et  à  baies 

noires,  hedera  hélix. 

(Voir  èure,  èune.) 

—  Per  me,  n'aime  mas  quam  In  liera 
Que  conrouno  lou  front  soben  ; 
(;hante  loui  bousquei,  la  bargèra 
Moui  vers  fan  moun  omuzomen. 

Foucaud,  1810. 

Lietto,  S.  f.  layette,  les  langes  et  maillots 
pour  un  enfant  nouveau-né , 
coffre  en  bois  oij  on  les  tient. 


Llègno, 

hièto, 


s.  f.  traîneau  de  montagne,  caisse 
destinée  au  transport  des  pierres 
ou  du  fumier. 


Lieu, 

Tuèi, 
Ife, 


s.  m.  if,  arbuste  de   la  fam.    des 
Conifères  à  feuillage  persistant  et  à 
petites  baies  rouges. 
Taxus  haccata. 

—  Recuberto  de  pin,  de  mêle  emé  de  lien 
Fouresl  d'ome  e  de  loup  pnpiado. 

Gras,  187B. 

Lièiinie,   |  s.  m.  légume,  semences  destinées 
Legun,        |  à  l'alimentation.  —  Herbes  pota- 
gères, racines  alimentaires,  jar- 
dinage. 

—  Aqui  rouigaras  plus  de  galeto  monsido. 

Ni  liéume  mita  crus,  ni  jamboun  Irô  mourfi  ; 
S'as  set,  li  bàuras  plu  tan  pau  d'algo  pourrido, 
M'ounte  auran  dostrempa  lei  troué  d'estocofl. 
Gélu,  18B2. 

Lieun,  |  arfr.loin,  à  grande  distance,  là-bas. 
Yeun,  V.    fr.    léans ,   opposé    à   céans. 

Luen,  hat.  longe,  Ital.  lungi,  Esp.  lejos. 

—  TënAs,  l'autre  matin,  vous  parle  pas  deliean. 

—  Seguen  de  lieun  se  voulen  plaire. 

—  Maire  lieuncho  fat  l'enfant  bon. 

—  S'en  vai  pu  yeun  que  lou  Missisipi. 


LIeiincliour,      s.  f.  le  lointain,  au  loin. 
Liuenchour, 

—  Dins  la  lieunchour  qu'alin  clarèjo 
De  féiun  gabian  voulasirèjo. 
Mistra' . 

Lieurar,  v.  a.  v.  l.  livrer,  céder.  (Voir  libra.) 

Lieiirèio,  I  s.  f.  livraie,  présents  de  noces, 
hihrèio,         ||  bijoux,  ornements,  noeuds  de 
rubans.  —  Marques  extérieures, 
plumage  des  oiseaux. 
(Voir  libourèio,  livrèio,) 


LIE 


—  856 


LI6 


—  Té,  Bonsoun,  me  digne,  l'adusi  la  lieurôio, 

Uno  crous  de  diaman  em'an  clavié  d'argen. 

Emery,  1862. 

Lîey»,  V.  a.  béarn.  faire  glisser,  rouler, 
traîner.  (V'oir  liègno.) 

LiflTa,  V.  a.  castr.  toucher,  effleurer. 

I.ifTra,  V.  a.  castr.  convoiter,  désirer. 

Lifre,  adj.  béarn.  gras,  dodu,  potelé. 

—  Que  siès  galharJo,  rnoun  amour, 
Agradanto  e  lifro  touljour. 

Liga,  V.  a.  lier,  attacher.  (Voir  lia.) 
Lot.  ligare.  Gr.  Xvyoa. 

—  Ai  men  Je  gaubi  qu'un  manobro 
Quand  s'agis  de  ligaloufai. 

—  Cau  a  pau  garbo  a  lèu  liga. 

Lf  sa,        V.  a.  faire  déposer  du  limon,  colma- 
ter ,  couvrirde  boue. 

S.  f.  lien,  branche  d'osier  ou 
de  vigne,  paille,  tout  ce  qui 
sert  à  attacher,  à  serrer. 

Gr,  Twym. 

adj.   et  subst.   lieur,   lieuse  de 
gerbes,  de  sarments. 

s.  m.  ligament,  cordon  fibreux 
blanc  jaunâtre;  membranes, 
muscles,  tendons  qui  lient  et 
fixent  certains  organes  et  qui 
maintiennent  surtout  les  os  dans 
leurs  jointures. 

Ital.    legamento  ,   Esp.    liga- 
miento,  du  lat.  ligamentum. 

».  f.  alliance.  —  Ligue,  union, 
confédération  de  plusieurs  États. 
— '  Entente,  complot,  congrès, 
Ital.  lega,  Esp.  liga. 

—  Vivo  lou  rèi,  vivo  la  ligo. 

adj.  V.  l.  vassal,  soumis,  lié,  engagé. 

Bass.  lat.  ligius,  corrupt.  de  ligatus. 
Ital.  ligio,  AU.  ledig,  libre  avec 
quoi,  semblerait  concorder  la 
phrase  quitte  et  lige. 

adj.   liseur ,  qui  lit  beaucoup , 
par  goût,  pour  son  plaisir. 

Lisna,  V,  a.  ligner,  tracer  des  lignes  paral- 
lèles sur  un  tronc  de  bois  avant 
de  le  refendre. 


Enliga, 


Lîgadero, 

higaduro, 
hiaduro, 

Ligaire 

Ligarelo, 

Ligament 

Lioment, 


LiganHO, 

Ligo, 


hitge, 


Ligeire, 

Liseire, 


Lignado,  Il  s.  f.  lignée,  suite,  descendance, 
Linhada,       ||  postérité.    —    Train    de    bois 
flottant  sur  une  rivière. 

Ligneirar,    v.   a.  couper  du  bois  ou  en 
ramasser. 


Ligneto,  s.  f.  cordon  de  chanvre, 
paquets  ou  à  fouets. 


ficelle  à 


Ligno,  s.  f.   ligne,  trait,  cordeau ,  fil  qui 
porte  un  hameçon  pour  la  pêche. 

—  Ecriture,  imprimé.  Lat.  linea 
de  lineum,  fil  de  lin. 

Liguoto,      s.    f.    le  linot  ou    linotte  des 
Linot,  vignes,  oiseau  de  passage  à  bec 

Tarin,  conique.   —   On   recherche  les 

mâles  dont  le  chant  est  agréable 
même  en  captivité.  Fringilla 
cannabina.  —  Oiseau  qui  aime 
les  graines  de  lin  ou  de  chanvre. 

—  Carga  lignoto,  être  gai,  un 

peu  gris. 

—  0  testo  de  linot  !  ièu  l'avlêi  averli, 

Siès  pas  pus  avança  qu'avanl  û'estra  parli. 

Lignoii,      s.  m.  ligneul,  fil  enduit  de  poix 

Lignot,  pour  coudre  les  peaux,  le  cuir. 

Lat.  lineus,  hneolus,  fil  de  lin. 

—  Me.laissarés  dourmi  la  grasso  matioado; 
Aïo  que  ses  riche,  vous  fôn 
Pas  leva  tant  matin  per  tira  lonlignôu. 
Bigot,  1866. 

Ligo,      s.   f.   lie  de  vin  ,   limon ,   bourbe , 
himpo,     dépôt,   Angl.  to  lie ,  être   couché. 
Lee,  lie. 

s.  f.  lien,  attache,  corde,  courroie. 
—  Teni  la  ligolo,  teni  d'ament  ; 
épier,  surveiller,  observer. 


Ligo, 

Ligolo, 
Lignolo, 

Ligo, 

Liguèto, 

Ligo-ligo, 

Légo-lègo, 
Ligueto, 


s.  f.  chevilière,  ruban  de  fil. 
Cambo-ligo,  jarretière. 


adv.  et  subst.  envie,  défi,  pro- 
vocation, faire  montre,  faire 
venirl'eauàla  bouche,  allécher. 

—  Dins  ma  vileto 
Li  a  de  mourronn 
Blanc  0  negroun 
Que  fan  linguèto 
Mai  crèi  me  ièu 
Bravo  poule  to. 

Cronsillat. 

Ligoiisiio,  s.  f.  flamberge,  rapière,  rouil- 
larde. 


IJL 


857    -  IIM 


LIlu,   j  ».  m.  lilas  commun,  arbuste  de  la 
Linla,   \  fam.  des  01éacées,qui  fleurit  dans  les 

premiers    jours    du   printemps. 

L'écorce  est  tonique  et  fébrifuge. 

Syringa  vulgarit. 

Lila  de  Perao,  arbrisseau  de  la  même  fera, 
à  feuilles  plus  allongées  et  dont 
la  floraison  est  plus  tardive. 
Syringa  persica. 

Lini»,  V.  a.  travailler  les  métaux  avec  la 
lime.  —  Polir,  corriger,  châtier 
un  ouvrage. 

Llnt«ç«d«,  1  s,   f.  fam.  des  escargots.   — 

Limassado,       1  Fricassée,  plat  d'escargots  en 

sauce. 

—  Se  dounaj  sur  la  limassado 
N'aven  pas  per  uno  becado  ; 
Fagaès  pas  l«i  boufins  trou  gros. 

Germain,  1760. 

LiiiiMcb,  I  $.  m.  limaçon,  non  commun  à 
Limas,  tous  les  escargots  dont  on  fait  des 

Cagaraulo,  bouillons  mucilagineux  ou  que 
l'on  mange  après  despréparations 
culinaires  assez  compliquées,  — 
Hélice  vigneronne  ou  des  jardins. 
—  Hélice  némorale,  etc. 

-   Kl  Il'u  goosié  duberl,  aulant  qu'un  emboulaire 
l.oii  coumplasen  grapau  lachei  un  cruah  lan  bèu, 
Uu'uno  pauro  limactio  jntret  dins  soun  cruvèu 
De  tant  que  l'esfrayet.... 

Serre,  18S7. 

Liiiinrlioua,  adj.  baveux,  gluant. 

Liiiiacié,  s.  m.  vase  ou  caisse  à  jour  dans 
lesquels  on  fait  jeûner  les  escar- 
gots. 


Lliiaaço, 

Limasso, 
Limaus, 


Linialo, 

Limalho, 


s.  f.  limace,  molusque  visqueux 
rampant  sans  coquille  qui  se  tient 
dans  les  lieux  humides. 


Lat.    Umax  , 
Port,    lesma  , 
Ital.  limaccia. 


du    Gr.  Ktif*K. 
Esp.    limaza  , 


s.  f.  particules  métalliques  déta- 
chées par  la  lime  en  travaillant 
les  métaux. 


Lf  nianclio,  $.  (.  v.  l.  limon,  boue. 

LluiMudo,  s.  f.  gasc.  armoire,  placard. 
Planche,  règle. 


—  Aro  qu'à  louls  lou  cèn  bous  mm  lo 
l'an  lanl  que  eau,  dins  la  liniando, 
Aro  ((u'is  p;is  mes  car   le  blat 
Hous  cau  refa  ilau  lems  passai . 

St  Salvy,  1826. 

LliiiMHrndo,  ».  f.  psoralier  bitumineux, 
Cabridouto,  trèfle   puant,  pi.   fam.   des 

Grosso  rudo.  Légumineuses    papiiionna- 

cées  à  fleurs  bleuâtres.  Pioraka 

bitumosa. 

LSninuco,  Il  s.  f.  chient-dent  pieddepoule, 
Gramenai,        pannche  des  prés,  pi.  fam.  des 
Miliauco,       \\  Graminées  à  épillets  verdâtres. 
Panicum    daclylon.    —    Plante 
assimilée  aux  limaces  qui  rava- 
gent les  vignes. 

Lf  niiijardo,  |  ».  f.  inule  de  Bretagne,  inule 
AUbardo,  \\  perce-pierre  ,     plante     des 

marais  à  fleurs  jaunes.  —  Inula 

britannica. 

Liinbxrt,  |  ».  m.  lézard  vert  ocellé  ,  petit 
Luzerl,         ||  reptile  saurien  qui  se  réchauffe 
au    soleil  et  qui  s'engourdit  en 
hiver.  —  Lacer  la  ocellata. 
—  Bilineata. 

—  Ren  que  d'avo  senli  lei  piadds 
D'un  gros  li'iibert  qu'avif^  sautai' 
Sus  lei  rens  de  sa  inijcsiat. 

Houbaud,  1856. 

LliiiberS,  |  s.  m.   callionyme  lyre,  callion. 

Dragounèu,  |  Uragonneau,  poisson  de  la  Médi- 
terranée aux  brillantes  couleurs, 
où  dominent  le  vert  et  le  jaune. 
Callionymus  dracunculus ,  lyra. 

Lltiiliert  de  iiiar,  s.  m.  osmèresaure, pois- 
sou  de  la  Méditerranée  à  corps 
allongé  et  à  brillantes  couleurs. 
Osmerus  saurus. 

Lliiibèu,  ».  m.  lambeau  ,  morceau  déchiré. 

Ltiuborou,  Il  ».  m,  ellébore  blanc,  verâlre, 
Alibor,  varaire.     Veratrum    album, 

Varaire,  |  plante   fam.   des    Colchicées 

à  fleurs  jaunes. 

Lliiieja,  I  V.  a.  et  neuf,  limer  alternalive- 
Lima,  ment.   —    Devenir  gluant,  vis- 

Limouneja,  ||  queux.  —  Vider,  dessécher  un 
marais  jusqu'à  la  vase. 

U. 


LIN 


—  860   — 


LIO 


—  Vesc's  ..  ilii.s  aquèa  sa".  iIc  telo 
Il  'n  superbe  prouvesimcn 

De  linge  aiiiai  iral)iliameii  ! 
K  loul  aco  béu  es  [icr  èlo. 

Aubcrt. 

LiiiKe,  Il  adj.   leste,   enjoué,  délié,   grêle, 

Linde,      ||  mince,  blanc,  clair,    transparent. 

Angl.  lean,  Duct. 

I  litgclro,  «.  f.  lingère,  qui  a  soin  du  linge 
ou  qui  en  confectionne. 

lAngoi,  I   t.  m.  lingot  métallique  auquel  on 
Lingoun,    \   donne  à  la  fonte  une  forme  de 
grosse  langue. 
—  Ks  luu  corcaire  <l'or  qu'eniporlo  soun  lingot. 

—  Semenarai  per  lei  carrièiro 

^  Forço  inoucéu  de  mci  lingoun. 

Gelu,  iioâ. 

Llnsounthnii,  I  (.   m.    homard  ,    grosse 
Lorman,  H  écrevisse  de   mer  armée 

de  fortes  pinces. 

Astacui  marinui,  homarut. 

IJiiaoii«4Sèro,  .»./■.  filet  pour  prendre  les 
langoustes. 

UiigoMato,  s.  f.  langouste,  gros  honxard  à 
longues  antennes  et  sans  pinces. 
Pnlinurus  locusta,  quadricornis. 


Liguélo, 
Lègo-lègo, 


s.  f.  petite  langue,  refus,  pro- 
vocation en  tirant  la  langue, 
envie,  défi. 


—   Te  sauprifu  pas  dire  prrqnd 
Me  fas  qnc  mai  11080(^10  nicaro 

■:-  PiT  loti  par!»  coureuse  per  la  eans.iunelo 
Dergeiro,  va  sabë»,  Neno  vous  fa  linsuèlo. 
Crousillal. 

I.InjA  (Se),  I  t;.  rec.   se  pourvoir  de  linge, 
Selinxa,         |  faire  un  trousseau. 
Unit»,  ».  m.  arbuste  à  fleurs.  (Voir/iïa.) 

Liiioto,  s.  f.  gros  bec  sizerin  ,  petite 
Anjouvin,  linotte.  —  Fringilla  linaria.  — 
Lucre,  Oiseau  de   passage    d'hiver  qui 

arrive  avec   les   mésanges,    les 

fauvettes,  etc. 

LliiM,  adj.  loin,  profond,  bas,  dans. 

—  0  gilgo,  las  regos  saran 
Linsos  coumo  de  fossos. 

Lin«i»,  V.  n.  glisser,  descendre. 

Llnaniloiilro,  s.  f.  glissoire,  sentier  sur  la 
glace. 


LtitR«ÎH,  (I  s.  m.   drap  de  lit,  linceul,  toile 

Lençàu,     |  de  lin.    Lut.   linteolum,  linteum, 

Fr.  cent,  lincieu. 

—   Une  eau  lo  higren.o  a  bagna  moun  linsou 
E  léu-lèu  ai  saula  île  ma  couclielo  au  s6u. 

Bilnaoulado,  s.  f.  un  plein  drap  de  lit. 
(Voir /ensou/ado,  bourencado.) 

Liiiaoïilet,  s.  m.  petit  drap  de  lit.  —  Terre- 
noix,  bunion  bulbeux,  plante 
Ombellifère. 

Liiitaii,     $.m.  linteau  de  porte  ou  de  croi- 
Lindau,        sée,  bandeau.    Lat.  litntn.  (Voir 
couverlo,  lindanièro.) 

LIo,        I  s.  f.  lien  fait  en  osier,  sarment  ou 
Ridorto,      tout  autre  bois  vert  et  flexible. 
Endorto,      (Voir  liam,  ligo.) 

Lio-eambo,  ||  s.  f.  lien  de  jambe,  jarre- 
Cambo-ligo,       |  tière  pour  maintenir  les  bas. 


s.  m.  lieu,  endroit,  place,  abri,  mai- 
son. Syn.'loCj  luec.  Lat.  locus. 


Lio, 

Lioc, 

Liogo,  Il 

—  Es    d'un   lioc  mounte  Diou  n'a  p«isa  que  de  narch. 


—  Ai  pas  jiimai  lan'.  ris  en  li6 

Coumo  quand,  fasont  la  cliarrado, 
Lou  vespre,  au  cantonn  de  raoun  fiô. 
Nous  disiis  li  Tielemparaoo. 

ItouHiieux,  1860. 


I.ioeol, 

Bridoun, 


s.  m.  lien  de  cuir  ou  de  corde 

pour  attacher  les  bêtes  de  somme 

au  râtelier. 

—   . . .  E  vous  pauzo  en  sa  pbço 

Souncliô,  soun  manléu,  soun  liocô. 
Foucaud. 

l,io-r«nde,      s.   m.  et  fém.  chèvrefeuille 
Caprifuelh,  des  bois ,  arbrisseau   de   la 

Poupo  cabro,  fa  m.  des  Caprifoliacées  à 
fleurs  jaunes  et  rosées.  —  Lont- 
cera  periclymenum.  —  Chèvre- 
feuille des  jardins  qui  entrela- 
cent les  arbres  ou  les  haies. 

LlfMicii,       adv.   loin  ,  à   grande   distance. 
Ion,  (Voir  Un,  luench,  iuèn,  Ihont.) 

Lfeirop,  S-  m.  et  fém.  héliotrope 

Maurèlo  bastardo,  d'Europe,  herbe  aux  ver- 
rues. —  Heliolropium  euro- 
pceum,  pi.  f,im.  des  Ebréliacées 
à  fleurs  blanches.  —  On  cultive 


LIO 


—  861    — 


LIR 


dans  les  jardins  l'héliotrope  du 
Pérou  à  cause  de  la  délicieuse 
odeur  de  vanille  qui  émane  de 
ses  fleurs  blanches. 

I.iou,    Il  s.  m.  éclair    qui  précède  le  plus 

Liousse,  y  souvent  le  tonnerre. 

(Voir  eliou,  iglau.) 

—  Or,  aqiiel  tems  coumo  un  lio.ussc  passel. 

—  E  mo  boulet  al  dit  apey 
Uno  belo  bago  île  rey 
Que  jeto  de  liouses  la  ney. 

Jasmin,  18i2. 

Lioiige,    s.  m.   bas  lim.  liège,  écorce  du 
chêne-liège.  (Voir  leuge.) 

Lloiiii,      s.  m.  bon,  quadrupède  carnassier 

Lien,  qui   habite   l'Afrique.   Eip.    leon, 

hal.  leone,  du  Gr.  Asorv,  Lat.  leo. 

—  Mai,  li  Rey  sonn  leslu  quand  venon  \iel  e  fible. 
Bas  dou  lioun  chacun  rousigavo  soun  o». 

En  carcnlant  un  biai  per  n'acassa  'n  pu  gros. 
Bigot,  1869. 

—  t.a  femello  d'un  lien  avié  dins-la  fourest 

Vist  monri  soun  lienel,  dins  un  arrost  tout  lest, 
Kde  jour  e  de  nue,  coumo  uno  boueno  maire. 
De  sei  plang  souloumbrous  estrassavo  leis  aire. 

liourrelly. 

Llnunclioii,  ».  f.  lointain, horizon. 

Lioiirn,  v.  a.  peser,  étalonner  un  instrument 
de  pesage. 


Lioiirnii, 

Lairan, 

Lioiirar, 


s.  m.  ancienne  mesure  pour  les 
céréales  ou  pour  diverses  récol- 
tes. —  Comporte,  boisseau,  etc. 


•ar,  V.  a.  v.  l.  livrer,  délivrer,  distri- 
buer. (Voir  livra.) 

Liouro,  ».  f.  livre,  ancienne  unité  de  poids 
qui  variait  d'une  province  à 
l'autre  et  même  d'une  ville  à 
l'autre.  —  Ancienne  monnaie 
de  valeur  variable.  Gr.  Xtif», 
poids.  Lat.  libra. 

I.ipn,  Il  V.  a.  lécher, lapper,passerla  langue. 

Lica,      Il  —  Goûter,  déguster.  Gr.  >^u%a. 

—   Lipm  li  pc  dou  drôle  e  li  man  de  la  Dho.  ' 

—  Lou  porc  de  la  granjo  vcsino, 

/irribo  talecan,  se  lipo  e  crido  :  holà  ! 

Lipado,  s.  /".léchée,   lippée,  repas  de  sur- 
prise, coup  de  dent,  volée. 
—  Lou  chin  i'a  donna  sa  lipado. 


Llfieso,  Il  s.  f.  huppe,  joli  oiseau  de  passage 
Pupu,  Il  à  bec  effilé,  à  huppe  rousse  et 
noire  sur  la  tête,  qui  recherche 
les  lieux  humides  et  ombragés. 
Upupa  epops.  —  Ces  oiseaux  se 
nourrissent  de  vers  de  scarabées, 
de  frai  de  grenouilles  qu'ils 
recherchent  avec  leur  long  bec. 
Rad.  lip,  bec. 

Li)ieji»,  V.  a.  lécher  négligemment,  dédai- 
gneusement. 

—  Vôu  trempa  sonn  monrronn  dedins 
Lou  lacb,  qu'en  lipi'jan  bequello, 
Emé  sa  pichouno  bouquello. 

iJaut,  (8i3. 


Li|><>(, 

Liquet, 


adj.  friand,  gourmand.  Gr,  x<A;»«r 

de  Ai;K|''«a'. 


Li|iou«,  adj.  qui  a  de  grosses  lèvres.    — 
Gluant,  baveux,  humide. 

Liquida,  v.  a.  rendre   net,  clair,  limpide. 
—  Se  libérer,  payer  ses  dettes. 

—   U-iiiidas-vous,  pas  lant  de  gloio  ; 
N'ai  pas  touci  'n  sôu  d'jnlérés, 
Me  fagués  pas  faire  de  frès, 
Redeimas-vous  sus  la  manjoio. 

Martin,  1877. 

Lirat,  adj.  doux,  poli,  faible,  délicat. 
Gr.  Asior,  >iitfos. 

IJrelo,  ».  f.  serpette  à  tailler  ou  à  émonder. 


Lirgo, 

Coutelo, 
Coutelas, 


s.  m.  Iris  germanique,  flambe, 
Iris  bleu,  fris  germanica,  fam.des 
Iridées  à  fleurs  bleu- violet. 


Lirfco  Jitiiito, 

Coutelo  de  valat, 
Glaujol  pudent, 


s.  f.  iris  jaune,  iris  des 
marais,  flambe  bâtarde  à 
racine  vénéneuse  ou  émé- 

lique.  Iris  pseudo-acorus ,  même 

famille. 


Lirtin  piidfiito,  ||  s.  f.  iris  fétide,  glaïeul 

Glaujol  pudent,  \\  pa^ai.  lus  fatidissima. 

fam.   des  Iridées  à  fleurs  d'un 

bleu   grisâtre  dans  les  haies  et 

buissons. 

I.lri,  Il  ».   m.  lis  blanc,    plante  bulbeuse  à 

Yeli,  i|  fleurs  blanches  sur  une  haute  tige. 

Ile,  jj  Esp.  lirio,  liai,  giglio,  Lat.  lilium, 

lèry,  i!  Gr.  Mifnv. 


LIR 


862   — 


LIS 


—  Sonn  el  blu  se  pourtet  sus  un  liri  'spandit 
Al-lenent  d'un  rousié  flouril 

Loa  liri,  bès  lou  cel  fliromen  relebavo 
Sous  calicisdènèu  embaumais  de  perfums. 
Mir,  1870. 

—  Coumo  le  liri  blanc  parey  de  tout  cousiat 
Per  dessus  le  muguet  e  la  mamoy  nenelo. 

Goudouli. 

LIro,  I  s.  f.  instrument  de  musique  à  cordes 
Lyro,    I  qui  n'est  plus  en  usage,   espèce  de 

guitare ,   de  <:ithare  encore  en 

usage  en  Orient. 

Gr.  Xvf»,  Ital.  lira. 

—  Quand  sus  lou  luth  dou  Troubadour 
E  sus  la  francihoto  liro 

Ta  muso  douçonien  souspiro 
Lei  douci  peno  de  l'amour. 

Crousillat. 

—  l'a  que  la  lyro  deis  angi 
Que  posque  bente  canta  ; 

—  Que  sount  devengus  lei  troubalr» 
Lei  grand  Bertrand,  lei  Cercamoun, 
Aquelei  flame  batailhaires 
Qu'avien  la  lyro  e  l'armo  au  poun  î 

Granier,  1852. 

Llroun,  i.  m.  ver  de  la  viande,  annelide. 

—  Loir.  —  Gros  rat  à  queue 
velue. 

LIroun-lireto,  s.  f.  refrain  de  chanson, 
bagatelles,  niaiseries. 
Gr.  x^oî,  niaiserie. 

Lis,  art.  plur.  les.  Ado.  près.  (Voir  les,  lex.) 

—  Passa  lis,  passer  sans  rien 
dire. 

Lia,       adj.   uni,  poli,   luisant,  lisse.   (Voir 
Lise,  Il  lisquet. )Esp.liso,  Port. lizo, Ital.  liscio. 
Gr.  Xirrof,  uni. 

—  Avié  passa  de  lis  eu  virant  lou  cantonn. 

—  Veiras  plus  reveni  li  roso, 

E  toun  front  lise,  ti  ganto  roso, 
Uello,  dous  cops  flounraii  pas. 

Tavan,  1860. 

—  ilanjas  uno  soupo  lito , 
sans  légumes. 

Liait,  H  V.  n.  et  act.  glisser,  couler,  rouler, 
Lieya,   ||  traîner,  tirasser. 

Liaadou,  s.  m.  lissoir,  outil  à  lisser. 

Liaeo,  s.  f.  tranche  mince   de  pain  ou  de 

gâteau.  (Voir  lesco.) 

—  Drageios,  berlengols,  amenlous,  afa<!hados, 
Gimbeletos,  sodés,  aoaai  liscos  daurades. 
Félix,  1870. 


Liaeire,   1  s.  m.  liseur,  qui  lit  beaucoup. 
Ltsur,         I 

Liainire,         s.  m.  ibis   falcinelle,  courlis 
Chariot  vert,      vert,  oiseau  de   passage  qui 
arrive   d'Espagne  et    d'Afrique 
oh  il  niche,  à  chair  non  comes- 
tible. —  Ibis  falcinellus. 

Llaièiro,      s.,  f.  lisière,  bord  d'une  étoffe, 
Cimousso,       d'un  champ,  d'un  bois. 

Bass.  lut.  licia,  liciera,  Angl. 
list,  AU.  leiste. 

Liaqttet,  |  adj.  brillant,  sémillant,  char- 
Liscat,         Il  mant,  paré,   agréable,    potelé, 
mince,  fluet. 

—  Es  toujour  propro  e  lisquèlo, 
Se  levo  de  bon  malin  ; 

De  vespre  emé  sa  dourguèto 
Vai,  per  l'aigo  au  pouii  vesin. 

Tavan,  1868. 

—  Onnte  soun  ti  poulit  brasse! 
Blanc  e  lisquel  cuumo  l'evori. 

Guilhem. 

Liaaeiroiin,  |   s.  m.  lisseron,  longue  ba- 
Liceiroun,  \  guette    en    bois  mince  sur 

laquelle  portent  les  fils  des  lisses 
dans  les  métiers  à  tisser. 

Ltaaiou,  i.  m.  lessive.  (Voir  iessiou.) 

Liaao,  s.  f.  centronote  lyzan,  petit  poisson 
de  la  Méditerranée.  Lichia 
lyzan.  —  Mèche  de  cheveux, 
tresse. 

Liaao,  s.  f.  assemblage  de  fils  verticaux  à 
maillons,  d'un  métier  à  tisser, 
dans  lesquels  maillons  sont  pas- 
sés les  fils  de  la  chaîne;  les  lisses 
s'élèvent  et  s'abaissent  alterna- 
tivement au  moyen  des  pédales, 
pour  laisser  passer  les  navettes 
qui  distribuent  la  trame  du  tissu. 
—  La  hauto-lisso  se  dit  pour 
les  tapisseries  oti  la  chaîne  est 
tendue  verticalement,  et  oii  les 
ouvriers  placent  la  trame  au 
moyen  de  petites  navettes  ou 
espoulins. 

Liaao,  I  s.  f.   cours,  boulevard,  promenade, 
itpo,      I   —  Lice,   arène.  —  Lutte  ,   jeux  s 
combat. 


LIS  ^  863  — 

A   la  lisso  quand  passavo 
Coumo  un  tin  parpaïounel, 
Dins  l'aire  beluguejavo, 
E  ié  Jisien  :  siès  tan  bravo  ! 
Veue  un  pau,  Madelouné  ! 

Canonge,  18G8. 

—  Siagos-i  pronpisso. 
Au  fort  de  la  lisso, 
Souslen  moun  halé. 

Floret. 


LOC 


Liatn,      V.  a.  border,   garnir,  orner,  placer 
Listela,      des  liteaux.  Syn.  listra. 

Listel,  s.  m.  liteau,  lame  de  bois,  longue 
règle,  moulure  étroite  et  unie. 

Liato,  s.  f.  bande  de  toile,  de  mousseline, 
ou  de  batiste  pour  ajustement. 
Suite  de  noms  sur  une  feuille  ou 
sur  un  cahier,  catalogue,  énumé- 
ration.  —  Bande  de  terrain. 
Ital.  et  Esp.  lista,  Angl.  list, 
AU.  leiste. 

IJfitoun,  *.  m.  petite  bande  d'étoffe. 


LItaa, 

Lica, 


V.  a.  béarn.  lécher,  goûter,  brouter, 
tondre  comme  les  chèvres. 


Lltmo-erabo,     v.  a.    béarn.    chèvrefeuille 
Maire-siauvo,         des  bois.  (Voir  lio-rende.) 

Lltaou,  I  «.  f.  gasc.  leçon,  récitation,  ensei- 
Leiçoun,    |  gnement. 


Lit 


■IFO, 


Leituro, 


s.  f.  lecture,  action  de  lire,  ins- 
truction. 


—  Souven  dins  lou  simple  réduit 
D'un  jardin  fa  per  la  naluro 

lé  goustdièu  d'eicellent  fruit 
Que  l'on  trovo  dins  la  lituro. 

Desanat,  4826. 

Lliien,  n  adv.  loin,  à  longue  distance.  (Voir 
Luench,  \\  Un,  Ihont,  iuen.) 

—  l'anavian  de  linen  en  liuen. 

—  Iroundelo  negreto 
Que  fas  toun  nis 
Souto  ma  fenestreto 
Luen,  de  qu'as  vist  ? 

Anlounieto,  1864. 

Lliinie,  n  s.   m.  légume,  semences.  —  Her- 
Lioutne,     \\  bes  potagères.  —  Racines  alimen- 
taires. —  Jardinage. 

LiuMMet,  s.  m.  béarn.  éclair,  vive  lumière. 
—  Un  gros  liusset  announço  untrounèire  pla  fort. 


Livra,  I  V.   a.   livrer,  remettre,  confier.  — 
Libra,     |  Exposer,  abandonner,  engager. 
Lat.  liberare. 

—  En  parten  nous  a  livra  li  clan. 

Llvrazoïi,      s.   f,  livraison    de  marchan- 
Livreisoun,        dises  ou  de  denrées.  —  Feail- 
les  imprimées  d'un  ouvrage  qui 
se  livre  par  fascicules. 


LIvrèio, 

Ltourèio, 


Lo, 

Lou, 


«.  /".livrée,  habits  galonnés  que 
portent  les  laquais,  les  domesti- 
ques. —  Présents  de  noces.  — 
Rubans,  plumage  des  oiseaux, 

art.  gasc.  le,  lui. 


Loe, 

Lioc, 
Luec, 


s.  m.   lieu,  endroit,  place.  —  Abri, 

maison.  —  Contrée. 

liai,  luogo,  Esp.  luego,  du  Lat.  locus. 

—  Courreran  à  brido  abaludo 
Al  loc  heii  que  lour  a  dit 
Le  fistounel  forobaodit. 


Gond. 

Loe,  S.  m.  loch,  instrument  composé  pour 
mesurer  la  vitesse  d'un  navire 
en  marche.  C'est  une  planche 
triangulaire  lestée  de  plomb 
pour  montrer  son  angle  supé- 
rieur et  pour  opposer  de  la 
résistance  à  l'eau  ;  une  longue 
corde  enroulée  autour  d'un  dévi- 
doir sert  à  marquer  cette  vitesse 
au  moyen  des  nœuds,  qui  indi- 
quent la  120"'«  partie  du  mille 
marin.  Angl.  et  AU.  log,  bloc. 

Lae,'  adj.  nigaud,  simple,  fou. 

Local,  s,  m.  lieu  déterminé,  désigné,  exact, 
particulier. 
Lat.  localis,  de  locus,  lieu. 

—  Demande  la  persouno  intrado 
La  premièiro  dins  lou  local  ?. . . 
Acô  scguet  un  capoural, 
Poulit  garçoun  à  barbo  bloundo. 

Gros,  1876. 


Loeha, 

Loucha, 


V.    a.    secouer, 
brandir. 


battre,    agiter, 


Loclio,  s.  f.  balancement,  suspension.  — 
Carga  en  locho,  suspendre  une 
balle  ou  une  caisse  en  surplus 
du  chargement. 


LIR 


—  862  — 


LIS 


—  Sonn  el  bla  se  pourtet  sus  nn  liri  'spandit 
Al-lenent  d'un  rousié  flourit 

Lou  liri,  bès  lou  cel  ûfronien  relebavo 
Sous  calicis  dènèu  rmbaumats  de  perfums. 
Mir,  1870. 

—  Coumo  le  liri  blanc  parey  de  lonl  constat 
Per  dessus  le  muguet  e  la  mamoy  neueto. 

Goudouli. 

Llro,  1  S.  f.  instrument  de  musique  à  cordes 
Lyro,    I  qui  n'est  plus  en  usage,  espèce  de 

guitare ,  de  <:ithare  encore  en 

usage  en  Orient. 

Gr.  Xvfo,,  liai.  lira. 

—  Quand  sus  lou  luth  dou  Troubadour 
Ë  sus  la  franciholo  liro 

Ta  muso  douçonien  souspiro 
Lei  douci  peno  de  l'amour. 

Crousillat. 

—  l'a  que  la  lyro  deis  angi 
Que  posque  ben  te  canla  ; 

—  Que  sount  devengus  lei  Iroubaire 
Lei  grand  Bertrand,  lei  Cercamoun, 
Aquelei  flame  batailhaires 
Qu'avien  la  lyro  e  Tarmo  au  poun  T 

Granier,  1852. 

Llroun,  s,  m.  ver  de  la  viande,  anneiide. 

—  Loir.  —  Gros  rat  à  queue 
velue. 

Liroun-lireto,  s.  f.  refrain  de  chanson, 
bagatelles,  niaiseries. 
Gr.  AofȔ,  niaiserie. 

Lis,  art.  plur.  les.  Ado.  près.  (Voir  les,  lex.) 

—  Passa  lis,  passer  sans  rien 
dire. 

Lî«,      adj.   uni,  poli,   luisant ,  lisse.   (Voir 
Lise,  U  lisquet.)Esp.liso,Porl.lizo,Ital.liscio. 
Gr.  Kiirnt,  uni. 

—  Avié  passa  de  lis  en  virant  lou  cantonn. 

—  Veiras  plus  revcni  li  roso, 

E  toun  front  lise,  ti  gauto  roso, 
Uello,  dous  cops  flouriran  pas. 

Tavan,  1860. 

—  Manjas  uno   soupo   liso , 
sans  légumes. 

Lian,  1  v.  n.  et  act.  glisser,  couler,  rouler, 
Lieya,   ||  traîner,  tirasser. 

Liaadou,  s.  m.  lissoir,  outil  à  lisser. 

Ll«eo,  s.  f.  tranche  mince   de  pain  ou  de 

gâteau.  (Voir  lesco.) 

—  Drageios,  berlengols,  amenions,  afachados, 
Gimbeletos,  sodés,  aœai  liscoi  daurados. 
Félix,  1870. 


Liaef  re,  il  s.  m.  liseur,  qui  lit  beaucoup. 
Lisur,         Il 

Lisiaire,      Il  s.  m.  ibis  falcinelle,  courlis 
Chariot  vert,      vert,  oiseau  de    passage  qui 
arrive   d'Espagne  et   d'Afrique 
ovi  il  niche,  à  chair  non  comes- 
tible. —  Ibis  falcinellus. 

Lislèiro,      s.,  f.  lisière,  bord   d'une  étoffe, 
Cimousso,       d'un  champ,  d'un  bois. 

Bass.  lat.  licia,  liciera,  Angl. 
list,  AU.  leiste. 

Lisquet,  Il  adj.  brillant,  sémillant,  char- 
Liscat,         Il  mant,   paré,   agréable,    potelé, 
mince,  fluet. 

—  Es  toujour  propro  e  lisquèlo. 
Se  levode  bon  malin  ; 

De  vespre  emé  sa  dourguèto 
Vai,  per  l'aigo  au  pous  vesin. 

Tavan,  1868. 

—  Ounte  soun  !i  ponlit  brassel 
Blanc  e  lisquel  coumo  l'tvori. 

Guilhem. 

LiMselroun,  Il  s.  m.  lisseron ,  longue  ba- 
Liceiroun,  |  guette    en   bois  mince  sur 

laquelle  portent  les  fils  des  lisses 
dans  les  métiers  à  tisser. 

LlBsiou,  «.m. lessive.  (Voir /essiou.) 

LiMBO,  ».  f.  centronote  lyzan,  petit  poisson 
de  la  Méditerranée.  Lichia 
lyzan.  —  Mèche  de  cheveux, 
tresse. 

Li«ao,  s.  f.  assemblage  de  fils  verticaux  à 
maillons,  d'un  métier  à  tisser, 
dans  lesquels  maillons  sont  pas- 
sés les  fils  de  la  chiiîne;  les  lisses 
s'élèvent  et  s'abaissent  alterna- 
tivement au  moyen  des  pédales, 
pour  laisser  passer  les  navettes 
qui  distribuent  la  trame  du  tissu. 
—  La  hauto-lisso  se  dit  pour 
les  tapisseries  oii  la  chaîne  est 
tendue  verticalement,  et  oh  les 
ouvriers  placent  la  trame  au 
moyen  de  petites  navettes  ou 
espoulins. 

Li««o,  Il  s.  f.   cours,  boulevard,  promenade. 

Liço,  Il  —  Lice,  arène.—  Lutte,  jeux» 
combat. 


LIS 


863 


LOC 


A  la  lisso  quanJ  passavo 
Coumo  un  fin  parpaVounet, 
Dins  l'aire  beluguejavo, 
E  lé  disien  :  sié.i  lan  bravo  ! 
Veue  un  pau,  Madclouné  ! 

Canonge,  iSG8. 

—  Siagos-i  proupisso. 
Au  forl  de  la  lisso, 
Sousien  moun  halé. 


Floret. 


Llata, 

Listela, 


,  Il  t).  a 
,   I  des 


.  border,   garnir,  orner,  placer 
liteaux.  Syn.  listra. 


Listel,  s.  m.  liteau,  lame  de  bois,  longue 
règle,  moulure  étroite  et  unie. 

Li«to,  ».  /".  bande  de  toile,  de  mousseline, 
ou  de  batiste  pour  ajustement. 
Suite  de  noms  sur  une  feuille  ou 
sur  un  cahier,  catalogue,  énumé- 
ration.  —  Bande  de  terrain, 
Ital.  et  Esp.  lista,  Angl.  list, 
AU.  leiste. 

lilatoiin,  $.  m.  petite  bande  d'étoffe. 


LItaa, 

Lica, 


V.  a.  héarn.  lécher,  goûter,  brouter, 
tondre  comme  les  chèvres. 


Lltuo-erabo, 

Maire-siauvo, 


V.  a.   béarn,    chèvrefeuille 
des  bois.  (Voir  lio-rende.) 


Lttaou, 

Leiçoun, 

Litiipo, 

Leituro, 


«.  f.  gasc.  leçon,  récitation,  ensei- 
gnement. 

s.  /".  lecture,  action  de  lire,  ins- 
truction. 


—  Souven  dins  lou  simple  réduit 
D'un  jardin  fa  per  la  naturo 
lé  gousldièu  d'eicelli'nt  fruit 
Que  l'on  irovo  dins  la  liluro. 

Desanat,  1826. 


Lliien, 

Luench, 


adv.  loin,  à  longue  distance.  (Voir 
len,  Ihont,  tuera.) 


—  l'anavian  de  liuen  en  liaen. 

—  Iroundelo  negreto 
Que  fas  toun  nis 
Souio  ma  ffnestrelo 
Luen,  de  qu'as  vist  ? 

AniouDieto,  4864. 

Llume,  n  s.    m.  légume,  semences.  —  Her- 
Lioume,     \\  bes  potagères.  —  Racines  alimen- 
taires. —  Jardinage. 

Liusaet,  s.  m.  béarn.  éclair,  vive  lumière. 
—  Un  gros  liasset  announco  uatronaèire  pla  fort. 


Livra,  Il  V.   a.   livrer,  remettre,  confier. 
Libra,     ||  Exposer,  abandonner,  engager. 
Lat.  liberare. 
—  En  partcn  nous  a  livra  li  clan. 


Llvrazoïi, 

Livreisoun, 


s.   f.  livraison    de  marchan- 
dises ou  de  denrées.  —  Feuil- 
les imprimées  d'un  ouvrage  qui 
se  livre  par  fascicules. 


LIvrèio, 

Liourèio, 


Lo, 

Lou, 

Loc, 

Lioc, 
Luec, 


s.  /".  livrée,  habits  galonnés  que 
portent  les  laquais,  les  domesti- 
ques. —  Présents  de  noces.  — 
Rubans,  plumage  des  oiseaux. 

art.  gasc.  le,  lui. 


s.  m.   lieu,  endroit,  place.  —  Abri, 

maison.  —  Contrée. 

Ital.  luogo,  Esp.  luego,  du  Lat.  locus. 

—  Courreran  à  brido  abaludo 
Al  loc  heii  que  lour  a  dit 
Le  fistuunel  forobandit. 

Goad. 

Loe,  s,  m.  loch,  instrument  composé  pour 
mesurer  la  vitesse  d'un  navire 
en  marche.  C'est  une  planche 
triangulaire  lestée  de  plomb 
pour  montrer  son  angle  supé- 
rieur et  pour  opposer  de  la 
résistance  à  l'eau  ;  une  longue 
corde  enroulée  autour  d'un  dévi- 
doir sert  à  marquer  cette  vitesse 
au  moyen  des  nœuds,  qui  indi- 
quent la  120"'e  partie  du  mille 
marin.  Angl.  et  AU.  log,  bloc. 

Lae.'arfy.  nigaud,  simple,  fou. 

Loeal,  t.  m.  lieu  déterminé,  désigné,  exact, 
particulier. 
Lat.  localis,  de  locus,  lieu. 

—  Demande  la  persouno  intrado 
La  premièiro  dins  lou  local  ?... 
Acô  seguet  un  capoural, 

Poulit  garçoan  à  barbo  blonndo. 

Gros,  1876. 

Loeha,  Il    v.    a.    secouer,    battre,    agiter, 
Loucha,    Il  brandir. 

Loclio,  s.  f.  balancement,  suspension.  — 
Carga  en  locho,  suspendre  une 
balle  ou  une  caisse  en  surplus 
du  chargement. 


LOC 


—  864  — 


LON 


Loeo,      H  »,  f.  cobite  loche,  petit  poisson  de 
Loquelo,    Il  rivière  ou  de  fontaine  qui  se  plait 
dans  les  eaux  profondes  et  tran- 
quilles, peu  comestible. 
—  Cohitus  barbatula, 

—  A  l'entoiir,  un  fum  de  peissous, 
Veirôus,  sofios,  locos,  verniinro, 
Groujo,  argenlado  pépinièiro. . . 

De  Lafare,  1840. 


Loeo-lenro, 

Loto, 


s.  f.  cobite  tœnia ,  poisson 
qui  se  tient  entre  les  pierres. 


sur  le  sable  ou  dans  la  vase. 

Vé,  la  loco  lalabrenaJo 
Que  pais  eu  rebalan  au  sôu . 

Félix. 


Loeo    vemièiro, 

Rougeto, 


s.   f.   cyprin    véron, 
poisson  de  rivière  tft- 

cheté  de  rouge  sur  noir  bleu, 

plus  gros  que  les  précédents  et 

bon  pour  la  table. 

Cyprinus  phoxinus. 

Loeo,  I  ».  f.  carline  noire,  carline  caules- 

Oco,         cente,  caméléon  noir,  pi.  fam.   des 

Composées  à  fleurs  purpurines. 

Loft,  adj.  et  subst.  butor ,  borné ,  épais , 
bouffi. 

Lofl,  s.    m.    lophie     baudroie  , 

Diable  de  mar,     hideux  poisson  qui  se  cache 

dans   la    vase   et  y  attend   sa 

proie  au  passage.  Lophius  pis- 

catoriut. 

Lofl  de  lowp,  s.  m.  vesse  de  loup,  gros 
champignon  brun  qui  se  rend 
en  poussière  lorsqu'on  le  presse. 

Loflo,  Il  s.  f.  excroissance  de  chair,  tumeur, 
Loufio,  I  loujie.   —   Vesse,  vent,  gonflement. 

Logadié,  U  s.  m.  locataire.   —  Journalier, 
Lougadié,     \  artisan  qui  se  loue  à  la  journée. 

Losi,   Il   ».  m.  logement  ,  hébergement  de 

Lougis,  Il  troupes  de  passage. 

—  Lou  logi  di  gens  d'armo  ero  ruinons  per  li  parliculié. 

Loso,  ».  m.  lieu,  place.  (Voir  loc.) 

—  Ben  de  fés  l'on  reculo  à  logo  d'avança. 

Lojo,  t.  f.  loge,  réduit  en  planches  ou  en 
cloisons  destiné  à  recevoir  un 
certains  nombre  de  personne». 


cellule,   cabinet.  —  Assemblée, 
marché,  bourse,  Gr.  A»-/iio». 
Porl.  loja,  Esp.  lonja,  Ital,  loggia. 

Leneoiiar,      s.  m.   remord,  repentir,  cha- 
Maucor,  |  grin,  déplaisir. 

—  Vole  qu'un  gros  loncooar  m'emporl» 
Dins  Cfer,  que  jaaiais  n'en  sorte, 
Lou  premier,  qu'aura  affessiou 

De  nous  tourn  ir  en  division. 

Seigne  Peyre. 

Lon,      adj.  long,  étendu,  allongé,  de  grande 
Long,      dimension,  d'une  certaine  durée.  — 
Lent,  tardif. 

Port,  longo.  Ital.  lungo  du  lat. 
longus,  AH.  von  langer  hand,  de 
longue  main.    —    De   long  en 
longueur,  en  durée. 
—  Snivitses  tout  de  long  lou  canal  e  lis  aabre. 
—  Anavian  long  dou  vaiat. 
—  De  liuen  païs  longhi  nouvelo. 
—  Long  coumo  uu  jour  sans  pan. 

—  Â  la  longo  dou  tems  tout  se  descouvris. 

—  l'an  donna  li  longo,  laisser 
à  la  vigne  plusieurs  yeux. 


LonteaiiHO, 

Longagno, 


s.  f.  lenteur,  retard,  ajour- 
nement, longue  attente,  ater- 
moiement. 

adj.  long,  mince,  très-allongé. 


adv.   longuement ,    long- 
temps, encore. 


Longarut, 

]jOungarut, 

Lonich'aiiiai, 

Longamen, 

—  Bon  seigne-grand,  perdounas-nous, 

E  longo-mai,  à  laulo,  enire  nous  aulri  dons 
Longo-mai,  vous  boules,  pecaire. 

J.  Bruoet,  i860. 

Loneo  (De),  ||    adv.   toujours,  sans  cesse, 

De  loungo,        |  continuellement.  Lat,  longe, 

longum. 

-"  Tant  que  restarés  amourous 
Urous  sarés,  vire  que  vire  ; 
N'en  fbu  pas  mai  per  esire  nrons. 
S'aima  de  longo,  e  se  lou  dire. 

Roumieux,  186i. 

•—  El  loiijour  aqui  iravaiavo, 
De-longo  sa  naveto  anavo, 
E  de  longo  sa  man  fasié 
La  carità  coumo  poudié. 

Bigot,  1868 

—  Pauro  terresiro  bolo 
Ré  sus  ta  crousio  folo 
De  loungo  duro  pas. 

Florel, 


Lanjo, 

Lounzo, 


LON 

s.  f.  lanière  ou  corde  pour  attacher 
les  chevaux  au  râtelier.  —  Pièce 

de  viande   prise  sur  l'échiné  du 

veau  ou  du  mouton. 


—  lèu  sièi  coumo  lou  Lou,  la  lonjo  me  vai  pas. 

—  Anes  jamai  pu  luen  que  ço  qu'avès  de  lonjo 
Digun  vous  creirié  plus  quand  sérias  vertadid. 

Lono,  Il  s,  f.  mare,  fossé,  emprunt  de  terre, 
Louino,  crevasse,  éboulement,  Gr.  Aoua, 
Gour,     I  baigner. 

—  E  Di'ounle  ana  ?  pas  luen  !  nno  lono  escoundudo, 
Dins  aquéli  roucas,  senso  gés  d'avengudo. 
Un  pesquié  couneissu  de  digun  que  de  ièu 
Es  amount;  li  sarias  urous  coumo  de  Dieu. 

Bonrrelly,  186i. 

—  Savon  pas  ben  d'aquel  nioumen 
Se  soun  sus  l'aigo  ou  sui  lerren, 
Dins  la  toucalhoou  per  la  lono. 

Lordeno,  s.  f.  dauph.  mésange.  (Voir  lar- 
deirèto,  sarrdié.) 

LoMso,  adj.  et  subst.  fort,  brutal,  lourdeau. 
—  Colosse,  portefaix. 

—  Es  que  lou  losso  à  l'er  d'agudre  bono  pougno 
E  poudriiii  recassa  'no  mougno... 
Nousfagueo  camarado,  acô  me  voudra  mai. 

Bigot,  1861. 

Lou,  art.  le.  Plur.  lous,  les. 


Lnii,  s.  m.  quadrupède  carnassier  qui 
Loup,  ressemble  à  un  grand  chien,  entre 
Loub,  lesquels  il  s'est  produit  quelquefois 
des  accouplements  qui  ont  donné 
naissance  à  des  métis  féconds. 
Gr.  XvKoç,  Esp.  lobo,  Ital.  lupo, 
du  lat.  lupus.  —  Machine  à  rota- 
tion hérissée  de  dents  pour  car- 
der le  coton,  la  laine,  les  frisons. 
—  Masque  de  velours  noir. 

—  Un  loup  dins  un  batèu,  per  lafam  amata 
A  besoun  d'aver  de  prudence. 

Reymonenc,  1883. 

—  Mai  lou  loup  affamât  raromen  s'espauris  ; 
Sauto  sus  lei  moulous,  à  bello  dent  li  douno, 
Eslregne  soun  butin,  l'encavauco  à  soun  coual, 
E  pren  la  poudro  d'escampèto. 

Richard,  1851. 

—  De  que  fôu  faire?  eh  ben  !  vous  fôu  agudre  un  Lou 
Mai  'n  Lou  coumo  se  déu,  un  Lou  franc  royalislo  ; 
Un  Lou  pouli  garçoun,  brave,  un  Lou  de  requisto, 
Tt-,  lou  Lou  que  vous  fôu,  esaqui,  vesés  lou  ! 
E  lou  Reinard  moustraio  ooste  Lou, 
Que,  ins  acô,  couflavo  ben  soun  pitre. 

Bigot,  1869. 


—  865  —  LOU 

Loii,  s.m.cifém  centropome loup,  bar- 

Loubino,       beau  poisson  de  mer  à  chair  très- 

Louvasso,      délicate,  qu'on    pèche  aussi  dans 

Loubas,     Il  les  étangs  et  à  l'embouchure  des 

fleuves.  On  l'a  surnommé  loup, 

à  cause  de  sa  voracité.   Labrax 

lupus,  fam.  des  Percoïdes. 

Lou  carou,  s.  m.  loup-garou,  sorcier, 
moine  bourru,  être  imaginaire, 
épouvantail.  —  Homme  insocia- 
ble, fantasque. 

Lou  niapiii.  Il  s.m.anarhique loup,  poisson 
]jOup  de  mar,     ||  très-vorace  qui  atteint  jus- 
qu'à cinq  mètres  de  longueur. 

Louba,  t).  o.  scier  avec  une  scie  h  deux 
mains  et  à  grosses  dents. 

Louba«lioun,  s.  m,  louveteau,  syn.  loubet. 

Loubniiaouu,  |  s.  m.  perséque  ponctuée, 

Loubino,  ||  poisson  de  la  Méditerranée. 

Sciœna  punctulata. 

Loubatado,  s.  f.  portée  d'une  louve. 

Loubniië,  s.  m.  garde  de  louveterie. 

Loubatoun,  s.  m.  petit  chariot  de  monta- 
gne monté  sur  des  roues  basses. 

Bioubet,  s.  m.  petit  chien,  (Voir  gardo- 
biasso.)  —  Tumeur,  bosse,  mala- 
die des  cochons. 

Loubeto,  s.  f.  louvete,  la  tique  des  chiens. 
(Voir  lingaslo.) 


s.    m.  œil  de  bœuf,  lucarne.  — 
Issue  sur  un  toit. 


Loubo, 

Loubet, 

—  Dins  un  coucn  d'un  granié,  criblai  pel  las  annados 
S'eufounco  un  biel  crambol  tapissai  d'iragnados. 
Que  pel  trau  d'un  loubet,  lou  flambèu  del  jour  soûl 
Nou  pot  pas  esclaira,  quand  tirau  lou  farroul. 

Jasmin. 

Loubo,  s.  f,  louve,  scie  à  grosses  dents  et  à 
deux  mains.  —  La  femelle  du 
loup. 

Loubo,      s.   f.    morceau  de   fer  en  biseau 

Loubeto,       avec  coins,  que  les  tailleurs  de 

pierre  engagent  dans   un  trou 

pour  soulever  et  mettre  en  place 

les  grosses  pierres. 

m 


LOU 


866 


LOU 


Loiicaturi,     s.  m.  locataire  d'un  apparte- 
Lovgatari,       y  ment  ou  d'une  maison. 
Louclia,  Il  V.  n.  loucher,  avoir  les  yeux  de 
Lusca,         Il  travers,     regarder  obliquement. 

Louche,  adj.  louche.—  Trouble,  équivoque. 

Loiièi,  adj.  bas.  lim.  lourd,  pesant. 

Loweyiio,  s.  f.   bas  lim.  engourdissement', 
découragement,  paresse, 

Le  veiquidoun  qu'an  lo  loueino  ; 

Loi  ma  no  volen  pu  ré  fa, 
Leidenno  volen  pu  maclià. 

Foucan  J. 

Loufta,  Il  v.n.  faire  un  vent,  souffler. 
Bentoula,  \\ 

Loufo,  5.   f.  bêtise,   bourde.  —  Vent.  — 
Loupe. 


Loufo  de  co 

Loufo  de  lou, 


LOUKM, 

Se  louga, 


s.    f.   vesse    de   loup.  — 
Lycoperdon  verrucosum. — 
Stellatum,    champignons  véné- 
neux dont  il  est  dangereux  de 
respirer  les  sporules. 

V.   a.  louer,  prendre  ou  donner  à 
bail.    —  Louer    son  temps,    son 

travail,  se  placer  en  service. 

Esp.  logar,  liai,  locare, 

Lof.  locus,  place. 

Lousntlié,  j|  s.    m.  serviteur,  domestique, 
Lougatié,        ||  journalier   qui   loue   son  tra- 
vail ou  son  temps. 

—  Qu  qu3  si<gue  qu'ague  fa  uno  obro  per  lu,  pago 
lou  subran,  e  reiengues  juniai  entre  lei  man  lou  gasau 
de  toun  tougalic. 

Toubio. 

LousadiM,  ||  adj.  et  s.  m.  cheval  de  louage, 

Lougaliu,  locali,  locatif,    qui    n'est  bon 

Lougaliéu,       \\  qu'à  être  loué. 

—   Un  lou^Mliéu  d'Azai  parli  de  boucn  malin 
Ksperabo  nuesiro  \engu  lo 
Ei  Banncios,  vers  la  begudo. 

Ricard,  1857. 

Longndour,  1    s.  m.  maître-valet,  chef  des 
Bayle,  \   journaliers,  chargé  de   les 

louer  et  de  les  faire  travailler. 

Lougage,  |l  ».  m.  cession  d'usage  ou  d'occu- 
Logo,  Il  pation   pour   un   temps  ou  un 

prix  déterminés.  —  Prise  à  bail, 

loyer. 
—  ^nan  esire  au  tems  da  la  logo. 


LousHlre,  ».  m.  loueur,  celui  qui  fait  le 
métier  de  louer  des  voitures, 
des  chevaux,  etc. 

LougU,  g.  m.  logis,  appartement,  habitation, 

—  Hôtel,  auberge. 

—  Lagardo  dou  lougis  ero  pas  soun  afaire 
Se  lovabo  toutjusl  al  repic  de  miéjour. 

Louino,  Il  s.  f.   mare,    marécage,  terrain 

Lono,  Il  humide.   —  Canal,    emprunt  de 

terre.  (Voir  gour.) 

Louiro,  Il  s.  f.  loutre,  quadrupède  amphi- 
Luri,  Il  bie  à  doigts  palmés  qui  se  nourrit 
exclusivement  de  poissons  ;  sa 
chair  qui  en  a  le  goût  est  un 
médiocre  comestible. 
Gr.  Xot/4i,La(.  lutra,  Esp.  lutria, 
Ital.  lontra.  Fr.  cent,  loure, 
lèure. 


Loui*  d'or, 

Louvidor, 


».    m.    pièce  d'or,    monnaie 
d'or,  autrefois  24  francs. 


—  Lei  louvi-d'or  agradon  à  caduD. 

—  Ah  !  d'aquéli  gusas  !  m'an  rauba  moiin  trésor, 
Moun  bèu  moulouo  de  louvi-d'or. 

Loujn,      V,  a.  et  rec.  loger,  placer.  —  Habi- 

Se  louja,      ter,  demeurer.  —  Prendre,  choisir 

un  logement.  —  Ital.  alloggiare, 

Gr.    Asv*  ,   coucher  ,   placer  , 

Aoys(ov,  loge. 

—  Dins  la  cambrélo  nn  pau  ouacuro 
Ouni  souy  estrechomen  loujat, 
Ouot  couchi  presque  sur  la  duro. 
Mes  ount  dourmissi  pla  coûtât. 

J.  Azaïs,   iSU. 

—  Entrevo-le  d'aqui  se  nous  voudrien  louja. 

LouniSiardo,  s.  f.  espèce  de  grosse  cerise. 
—  Espèce  de  laitue. 

Lounibric,  ||  ».    m.   lombric  des  intestins , 
Loumbrin,  ascaris  lombricoïde  qui  vit  et 

Lumbrin,  \\  se  multiplie  dans  les  intes- 
tins de  l'homme,  des  enfants  et 
des  animaux,  et  occasionne 
quelquefois  la  mort  par  sa  repro- 
duction prodigieuse.  —  Gros 
ver  de  terre. 

—  Me  soubeni  dau  jour  ount  'un  paure  loumbrin, 
Ero  à  toun  bec  pendu  que  te  cridavo  :  gràci. 

Loun-briou  ,    ado.   longtemps  ,  un   boa 

moment. 


LOU 


867   — 


LOU 


LoiiiiK,  I  adj.  long,  allongé.  —  D'une  cer- 
Long,        Il  laine  durée.  —  Lent,  tardif. 
Gr.  Xayyxl^u,  tarder. 

—  Ne  fuguet  uno   famino  coumo  ni   a  mai  agut  de 
mas  lounjo  e  crnenlo. 

—  La  dent  pus  longo  que  l'aurelho 
U»  viel  lieinard  ilas  tant  lurrals 
Sus  soun  cami  Irobo  un  jour,  uno  trelho 
De  razins  madus  e  flourais. 

Fioret. 

—  Uno  mitât  de    soun  peu  loung, 

Mesclat  de  mirto,  eniournejo  soun  frount. 


Loiinsngno, 

Loungaim, 


adj.  lent,  mesuré,  retarda- 
taire, lambio,  musard. 


Gr.  A«yv«Ç<». 

—  Pamens,  iêu  vese  ti  coumpagno 
Que  soun  addjà  de  retour  : 
Coume  vai  que  siés  tant  lonngagno  ? 
Auriés  oublida  moun  amour? 

Auhert,  18Ci. 

—  Digun  cependen  n'es  loungayne, 
ïouio  la  noço  arribo  lèu, 
D'amb'eloenlrainan  tout  lou  mayne. 

Jasmin,  1835. 


LoiincMFUt, 

Lounguirol, 


adj.  allongé,  trop  long,  aux 
jambes,  au  cou  longs. 


—  Aquel  bi  blanc,  que  quand  lou  desmuzAlon 
Part  coumo  un  griffou,  escupis  coumo  un  fol, 
E  nouu  rampljs  lou  beyre  lounguirol. 
Jasmin,  1849. 

Lounseiro,  Il  s.     f.    couverture,    courte- 
Loungièro,         |  pointe.   —  Bande  de    toile 
pour  tenseigne. 

—  Lous  brouls  des  ramels  en  loungeiroi. 

Lounso-nin»    (De),    adv.    depuis    long- 
temps. 

—  De  loungo-man,  sus  nosiro  pauro  bolo 
Toutes  vtzés  lou  mau  amai  lou  bé. 

Louiiciiejrt,  V.  a.  et  mut.  lambiner,  per- 
dre le  temps,  susciter  des  délais. 

LouuEo,      s.  f.   longe,  corde,  courroie.  — 

Lonjo,  Pièce  de  viande  allongée,  partie 

du  dos  du  mouton,  du  veau,  du 

lièvre,  etc.  —  Bande  de  terrain, 

liste,  lisière. 

—  De  fayt  de  dit,  dam  la  frounzo 
Li  crouzi  las  mas  dret  la  lounzo 
E  conlro  le  pé  d'un  alba 
Dau  le  sarrou  le  bau  traba. 

Goudooli. 


—  En  guignant  dau  la  mar,  aquelo  laco  escuro, 
Acos  l'iro  lou  cap  d'nno  lounzo,  d'un  lion 
De  lerrt'n   que  d'aici  parlissu'),  de  pasturo, 
De  fruclio,  de  Iroupels,  d'aubres,  de  tout  i'avio. 
KIorel. 

Loup,      S.  m.  centropome  loup,  bar,   pois- 

Loubas,  1  son  de  mer,  —  Cylindre  hérissé  de 

dents  en    crochets ,  à   rotation 

rapide,  pour  carder  le  coton  ou 

la  laine. 

—  Non  counli  pas  ço  que  souben 
De  la  mar  de  Narbouno  ben, 
Coumo  le  turbot,  la  daurado, 
La  solo,  le  loup,  la  rajado. 

Goudouli. 

—  Que  cent  brabes  oubriés,  countcnts  te  salndabon, 
Quand   loups,  cardos,  mesliés  e  debanels  rouUabon, 
Car  li  fasiôs  gagna  lou  pa. 

Mir,  1870. 


Lniip, 

Lou, 


s.  m.    ulcère   de  mauvaise  nature. 
—  Chancre  qui  ronge  les  chairs. 


:^uii|>in,  s.  m.  lopin,  morceau,  bande,  por- 
tion de  terre,  de  pré.  Gr.  Xom;, 
écorce,  bande. 


Lou|io,  s.  f.  loupe,  tumeur  indolente, 
Lupi,  I  enkislée.  —  Excroissance  ligneuse 
qui  vient  sur  le  tronc  de  cer- 
tains arbres.  —  Verre  double- 
ment convexe  qui  grossit  les 
objets.  Esp.  lupia. 

Loitril,  adj.  lourd,   pesant,   lent,   grossier, 

malhabile.  —  Laid,  sale. 

Gr.    f-.tfSii,  lourdeau. 

îtal.  lordo,  sale. 

—  L'nmi,  quoique  lourd,  siés  pas  mut,  ' 

.M'esperabe  à  loun  cop  de  balo. 

—  A  paraulos  loardos,  aurelhos  sourdes. 

Loiicditrié,  $.  f.  lourderic,  grossièreté. 
Fr.  cent,  lourdene. 

adj.  et  subst.  lourdeau,  stupide, 
idiot,  maladroit ,  ganache,  sale. 


l.oiirdiiH, 

Doti, 


Loiirileja,  Il  v.  a.  et  neul.  salir, souiller.  — 
Aureza,  |  Uriner,   embréner.    Ital.  lor- 

dare,  pisser. 

—  Avié  lourdcja  diiis  soun  lech. 

I.oiirdiite,  |  s.  m.  pesanteur,  vertige,  tour- 
Roudige,         ||  nemenl  de  tête.  Fr.  cent.lour- 
dine. 


LOU 

Lourdizo,  s.  f.  ordure,  souillure. 


—  868  — 


Loiirië  , 

haurié, 


s.  m.  laurier  commun,  laurier 
sauce.  (Voir  laurel).  Ital.  lauro, 
Port,  loureiro,  Esp.  laurel. 


—  Aco's  le  prnmié  Iret  guerrié. 
Que  le  courounel  de  lourié, 
D'aquel  que  rodo  à  la  cousino. 


Loiiriôii, 

Figo  l'auriou, 

Louriitaii, 

Lingoumbau, 


s.    m.    le   Loriot   d'Europe, 
oiseau  de  passage  d'automne, 
couleurd'or.  —  Oriolus  galbula. 

s.  m,  homard,  grosse  écrevisse 
de  mer  armée  de  fortes  pin- 
ces. 


Lôuroiin,  s.  m.  ruisseau,  rigole.  (Voir /au- 
roun.) 

LoiiB,  I  art.  plur.  les,  fém.  las.  Lous  uns, 

Leis,       Il  las  autros. 

—  Biurols  cncasenials   coumo  sount  lous  aucels. 
Dins  UDO  gabio  pla  daurado. 

Mir. 

LtSustniiH,  s.  f.  p/«r.  lazagne,  pâte  dure 
Laurans,  |  faite  avec  de  la  farine  et  des 
œufs  dont  sont  très-friands  les 
habitants  des  Basses-Alpes  et 
qu'ils  appellent  aussi  rayolo  oh 
pâte  royale. 

Lolita,  V,  a.  partager,  lotir,  faire  des  lots, 
des  portions.    —   Faire  louta, 
mettre  quelque  chose  en  loterie. 
Rad.  lot,  portion. 

Loutarié,  s.    f.  loterie,  jeu  de  hasard  où 
les  lots  sont  tirés  au  sort. 
Ital.  lotto. 

—  Lou  marijge  es  uno  loularié 

—  Tout  segucl  sans  fripounarié 
Car  sa  faguel  per  loularié. 

Loulouii,  s.  m.  alliage  de  cuivre  et  de 
zinc,  30  pour  0|o  de  ce  dernier 
métal,  ce  qui  l'a  fait  appeler 
cuivre  jaune.  Angl.  latlen  , 
Esp.  laton,  Ital.  ottone. 

LousBR,  V.  a.  louer,  louanger.  (Voir  lausa) 

Louz«ro,g. /*.  Lozère,  mont.  (Voir  lauzèro.) 

Lue,  n  rad.   de  lux   lumière,   éclat,    feu. 
Lus,     y  Gr,  ^•JXJ),  aube. 


Liiea, 

Lua, 


LUC 

V.  a.  et  neut.  luire,  briller,  allumer. 
—  Lorgner,   guetter.   (Voir  aluca.) 

Lucas  H  novi  dins  un  calre 
Coumo  babihon  calignaire, 
Coumo  se  rison,  douçamen. 


Lueado,  s.   f.   lueur,   éclaircie,   rayon   de 
soleil. —  Petite  flambée. 

Lueaire,  Il  adj.  et  subst.  qui  lorgne,  qui 
Relucaire,    Il  guette,  surveillant. 

liHcainbro,  |  s.  f.  ver  luisant,  lampyre 
Luca-crambo,  nocturne,  coléoptère  ,  fam. 
Luzèto,  Il  des   Mélacodermes    dont    la 

femelle  projette  une  lueur  phos- 
phorescente. Lampyris  splen- 
dida.  —  La  luciole  d'Italie,  lam- 
pyris nocliluca,  est  une  mouche 
ailée  phosphorescente  qui  abonde 
dans  la  campagne,  pendant  les 
belles  nuits  du  printemps. 

Lucarno,  fl  s.  f.  ouverture  pratiquée  sur 
Lucano,  un  toit,  trou,  œil  de  bœuf. 

Rad.  lue,  AU,  luke,  écoutille. 

Lncha,     v.   n.  lutter,  s'exercer  à  la  lutte. 
Lutta,         —  Combattre,   résister.  Ital.  lot- 
tare. 

—  Un  jour,  Estève  emé  Nourat 
Luchavon  dedins  un  gara 
Qu'ei  loucanl  nosio  caiteirado. 

Aatheman,  18B6. 

Liieliaire,  s.  m.  lutteur.  Lat.  luctator. 

Luclie 


Lusc, 

E,i>clt4(, 

Liché, 


adj.  gasc.   louche,  qui  a  les  yeux 
tournés. 

s.  m.  pelle  ou  bêche  de  jardinier, 
dont  on  se  sert  sur  les  terrains  oii 
l'on  ne  peut  pas  faire  manœu- 
vrer la  charrue. 


Luehet»,  v.  a.  bêcher  un  champ  ou  un 
jardin,  remuer  la  terre,  la  cou- 
per par  bandes,  par  lauches. 

Lueho,  s.  f.  lutte,  combat,  conflit,  jeu  des 
lutteurs. 
—  Aven  la  lucho,  aven  la  targo, . . 

Luvi,  V.  «.  luire,  briller,  éclairer. 

Liician,  adj.  ein.prop.  brillant,  Lucien. 


LUC 


—  869 


Lueiii  de  ninr,  s.  m.  cofegone  marénule, 
poisson  de  mer  à  chair  blanche 
et  de  très-bon  goût. 


Lurre, 

Gazan, 


s.  m.  petit  profit,  intérêt,  bénéfice. 


—  Un  avaras,  un  bramo-fam 
N'aguont  d'amour  que  per  Ion  lacrs, 
V6u  pas  aguilre  forço  enfant 

De  pôude  mauja  tro  de  sucre. 

Lucre,  s.  m.  gros-bec  sizerin ,  petite 
Anjouvin,  linotte.  FringUla  linaria.  (Voir 
Tarin,       \  linol,  oiseau  de  passage  d'hiver.) 

—  Don  lucre  d'or  e  don  renanbi 
Imilavo  de  luen  lou  canta  dindoulet. 

—  Que  moun  pichoun  lucre  es  poulil  ! 
Seis  ueilh  soun  rampli  de  malici, 
Counio  a  l'or  couquin,  cslourdit. 
De  lou  veire  fan  moun  delici. 

H.  Rolland,  1882. 

Lue«lt,  II  s.  m.  lieu,  place,  endroit.  (Voir 
Lioc,        Il  loc.)  Syn.  logo,  liogo,  luègo. 

—   Culi  H  luegos,  ramasser  les 

tas. 

—  Ço  que  fai  que  lou  mounde,  en  luègo  d'avança, 
M'ounte  s'cs  aplanla,  semble  qu'à  prés  racine. 

—  Aurias  fura  pertout,  dcdins  cado  carrieiro 
Même  dins  cade  oustau  ;  vous  sérias  desgonsia 
Dejamai  veire  en  luech  tan  réqnislo  bèulà. 

Feraud,  18S8. 

Luen,  I  adj.  loin,  éloigné,  à  grande  dis- 
Luencho,  \  tance.  (Voir  iuèn,  len,  Ihont). 

—  Anen  à  sa  bastido  qn'éro  lueneho. 

—  Aussi,  souvenii-fés,  au  tems  de  uia  jouvenço, 
Sièu,   coumo  aquèu   pijoun,  parti  de  ma  Provenço. 
Per  ana  courre  luen,  e  veire  de  pais, 

Mai,  lonrnavi  toujonr  emé  joio  à  monn  nis. 

Bourrelly,  1867. 

Luenehour,    s.  f.  éloignement,   absence, 
distance. 

—  M'arribo,  quand  lou  soul^u  dardaio  de  veire 
fumeja  lis  aigo  à  set  lego  de  luenehour  ;  li  vèse 
que  lou  soulèu  li  tiro  e  lis  acalouris. 

Mistral. 

Lnerno,  Il  5.  f.  lueur,  petit  éclat.  —  Ver 
Luserno,      \\  luisant,  luciole.  (Voir  lucambro.J 

Luètenent,  Il  s.  m.  lieutenant,  officier  qui 
Lioctenent,        ||  remplace  le  capitaine. 

Esp.  lugartenienle,  Ital.  loco- 
tenente. 


LuKar, 

Lugran, 
Lugano, 


LUM 

s.  m.  et  fém.  lumière,  clarté,  lune, 
astre.  —  Vénus,  l'une  des  planè- 
tes de  notre  système,  la  plus  bril- 
lante. Gr.  x«A:»»f. 
L'estèlodou  pasire,  lou  lugra. 


—  0  Mar,  de  lei  bouco  sereno 
Gantes  en  poulounant  l'aréno, 
Belrasent  la  lugano  pleno 
Dins  toun  amisladous  mirau. 

Krisel,  1874. 


LuRrejR, 

Lugri, 


V.  m.  briller,  luire,  étinceler. 
Gr.  Kvxnvu,  briller. 


La  belo  que  bouidra  ma  lelo 
Lugrejara  coum'uno  istélo, 
Que  pel  trabC's  de'l'ayre  trum 
Fa  tnosiros  de  soun  brabe  lum. 

Goudouli,  1634. 


LuBcès, 

Lugan, 

Lu  go,  î.  f,  fente,  entaille,  rainure 


s.  m.  les  étoiles,   en  général  les 
plus  brillantes.  —  Les  yeux. 


V.\tm,      s.  m.  lumière,  fluide    subtil  perçu 
Lume,       par  les  yeux.  —  Bougie,  chandelle, 
Lm»,         lampe.  Lat.    lumen,  Esp.    lutnbre, 
Ital.  lume. 

—  Un  Inm  de  mai  puléu  qu'un  plat  de  mens. 

—  Di>  sous  mourliés  s'escapo  tan  de  fum 
Que  dan  soulel  enuevoulis  Ion  lum. 

—  Lou  lum  fazio  marrido  mino. 
V6u  lou  mouca...  l'aaousso  nel. 
Floret. 

•  -  Sonn  fron  ié  suzo...  es  do  voulnr, 

Vite  atubo  souri  lun,  se  levo  e  fai  lou  fur. 

Bigot. 

Lunieiioun,  s.  m.  petite  lueur,  p&le  flam- 
beau, veilleuse. 


liuniero, 

Limérù, 


s,  m.  corruption   de    numéro, 
comme  mémérô. 


Liintet,  Il  s.  tn.  allumettes,   mèche,  amorce, 
Luquet,    \\  petite  bougie. 

Luniièro,  s.  f.  lumière,  clarté,  intelligence, 
éclaircissement,  indice,  rensei- 
gnement, trou  par  lequel  le  feu 
se  communique  dans  le  canon 
des  armes  à  feu.  Bass.  lat.  lumi- 
naria,  Esp.  lumhre. 

LumiitBiIo,  ».  f.  flambée,  grande  lueur. 

Luniinari,  s.  m.  luminaire,  flambeau, 
cierge,  lampe. 


LUN  —  870 

Liin,  Il  s.  m.  lundi,  abrév.  de  dilus,  dilm. 
Lus,     Il 

—  Lus,  mar,  mècre,  jôu,  vendre,  s!Ae,  mérgue. 

Lima,  V.  a.  gasc.  considérer,  regarder  avec 
persistance. 


Luna, 

Lunat, 


adj,   prédestiné,   lunatique,    sous 
l'influence  de  la  lune ,  de  bonne 

lune,  cheval  marqué  au   front 

d'une  tâche  blanche. 

Fr.  centr.  lunaud. 

Mai,  la  flourelo  ben  lunado 
Elo  péris  ni  lard  ni  lèu  ; 
Es  la  perlolo  de  l'annado 
Es  l'amigucMQ  don  soulèu. 

Crousillat,  1860. 

—  Jouncho  ben  lunado,  tra- 
vail bien  commencé. 

Quand  Diano,  per  soun  mignoun. 
Entre  can  i;  loup,  sus  la  bruno, 
Enfuslel  soun  habit  de  luno. 

Germain,  1760. 


Liiiinr, 

Lunatic, 


adj.  lunatique,  chimérique,  capri- 
cieux ,   fantasque  ,    extravagant , 
changeant. 


Liinarl,  s.  m.  lunaire,  almanacb. 

Ltitielelie,      s.  m.  et  fém.  gasc.  gros-bec, 

Luneisso,  linotte  ,  oiseau    chanteur   de 

Lunoto,  passage  au  printemps  et  en 

aulon)ne.  Fringilla  cannabina. 

—  Noun  y  a  lune'iche  ni  nielhcnga 
Cardino,  arroussigiiol  que  tenga  . 

d'AsIfos. 

Liinetaire,  s.  m.  marchand  de  lunettes, 
opticien  ambulant. 

Luneto,  s.  f.  verre  arrondi,  miroir  rond. 

—  Plur.  verres  enchâssés  dans 

une  monture  pour  rectifier  la 

vue.  —  Instrument  composé  de 

plusieurs  verres  pour  grossir  ou 

pour  rapprocher. 

—  Escalo,  ccrco,  aganlo  la  luneto, 
Lou  lelesi^opo  es  dret  sus  sa  taulclo. 

—   Holà  !  fagué  'n  aussan  si  lunelo  à  soun  fron, 

E  vesen  lou  Danquié...  Diou  vous  lou  dono  bon, 
Vesin  ;  Mai,  quant'  auro  vous  nièiio  ?   .. 

Pigot,  1867. 

Liino,  s.  f.  lune,  satellite  de  la  terre  et  qui 
réclaire  la  nuit.  Lat.  luna,  syn- 
cope, de  lucina,  lucere,  briller. 


LUR 

—  Vin  de  luno  fait  avec  les  rai- 
sins maraudes  pendant  la  nuit. 

Vejo  coumo  la  luno  es  claro, 
Soulo  la  trAio  do  l'ouslau 
Vene  embé  iéu  t'assela  'n  pau, 


Bigot. 


—   Levo  te  Iéu.  fai  clar  de  luno  : 
Flour  di  Calanc,  escouto-me. 
Ai  !  la  bono  fourluno 
Que  Jésu  siégue  na  ! 
Au  coucha  de  la  luno 
L'ange  nous  a  souna. 

Sabolj-. 

—  Que  siasque  vielhoo  jouino,  amagado,  o  salhento, 
A  toulo  obro  la  Luno  es  mai  qu'endifferento. 


Ijiaiio-ratnpano, 

Erbo  rougnero. 


Liiiita, 

Ougne, 


Liiqiiet, 

Luquèto, 
Brouquelos 


s.  f.  aunée,  hélénine, 
inule ,  pi.    fam.    des 

Composées  à  racine  Ionique  et 

excitante. 

Inula  helenium. 

V.  a.  oindre,  enduire,  empreindre, 
parer ,    fleurir ,    mouiller.     (Voir 

ougne, tom.  onher.)  Ital.  ugnere, 

Lat.  ungere. 

Oh  !  que  faziô  tinda  mous  hors  aquèlo  damo  ! 
Lous  luntabo  de  mel,  per  nous  bien  attendri. 

Jasmin,  1840. 

—  D'esprit  e  de  razo;i  lunlabo  tant  sous  mots 
Que  sa  paraulo  ensourcitbabo. 
Al  miey  des  castagnes  lunlats  per  la  rousado. 

S.  m.  et  fém.  allumette  en  che- 
nevis  trempée  dans  le  soufre, 
bois  de  pin  refendu  et  soufré 
dont  on  se  servait  avant  l'inven- 
tion des  allumettes  chimiques. 

—  Que  fa  sens  eseo,  sens  luquet  ? 
Per  pas  reveilha  l'ouslalado  ; 

Liiii»etaire,  s.  m.  marchand  d'allumettes. 
Liiqueloii,  Il  ».  m.  loquet  de  porte,  clin- 
Sisclet,  i  chelte  à   mentonnet,  espèce 

de  fermeture  simple  et  primi- 
tive ,  lame  de  bois. 
(Voir  lue,  luquet.) 

Lupi,  s.  f.  loupe, tumeur, kiste.  {^okloupoj. 
Lupi,  I  s-  A  muflier  à  grandes  fleurs, 
Tetarelo,  ||  (Voir  gulo  de  lou,  panloufleto). 
Lnr,  s.  /".et  fém.  bas  Zi'm.  grosse  bête, 
Luro,  animal ,  fainéant.  ~  Mannequin  , 
Lurro,      leurre,  appât,  ruse,  bourde. 

Angl.    lure,   V.  f.  loire,  leurre, 

Ital.  ligoro. 


LUR 


871   — 


LUS 


A  (l'autrei,  dit  lou  pay,  'na  coanta  qnello  luro. 

Car  couneisso  iro  ben  lour  jor  amai  lour  luro, 
E  save  jusqu'au  pounl  ount  lour  bol  ounour  duro. 
R.  Grivel,  1866. 


Lurat, 

Luroun, 


adj.  rusé,  adroit,  fin,  grivois,  bon 
vivant. 


—  Bail  !  nous  planguen  jamai  iIr  trop  de  moudesllo, 
Laissi^n  fal'envejous,  lou  lural  e  l'ardit, 
Lou  juge  qu'es  uinoun,  à  la  lï  lous  casiio, 
E  lou  que  fai  lou  bè  ts  sempre  benesit. 

J.  Sans,  1878. 

Liirso,  s.  f.   entaille,   rainure.   (Voir  lugo). 

Liiri,      s.  f.   loutre  d'Europe,  quadrupède 
Luyo,        amphibie    à  doigts  palmés    qui  se 

nourrit    de    poissons.    Mustela 

lutra,  (Voir  louiro). 

■ —  Apercevias  li  bruno  li:yo 

Barrula  dins  la  founzuur  bluyo, 
.\  la  pesco  dl  peis,  di  bèu  peis  argentan. 
Mistral. 

Lurio,  s.  f.  hardiesse,  fierté,  audace,  mine. 

—  Lou  vieiîhas  n'es  lan  fier,  sa  lurio  iii  counven. 
Es  fier  de  soun  fibôu  qu'entre  mans  leo  la  Iraio. 

Laoglade. 

iiiirra,  v.  a,  tromper,  leurrer,  ruser. 

Lus,   I  ».  /".  lumière,  splendeur,  rayon,  éclat, 

LwOT,   I  bougie,  lampe.   Esp.  luz,  liai,  luce, 

lume.  (Voir  luts). 

—  Mai,  lencn  l'iuè  dubert  autant  que  la  mémento. 
Vers  lou  libre  aveni,  lus  que  toujoar  aumeoto. 
Mistral. 

Lune,      Il  adj.  louche,   qui  regarde  de  tra- 
Lusquet,    \\  vers.   Lat.    lu. eus ,   liai,    losco , 
Esp.  lusco. 

LuMi'a,  V.  n.  loucher,  avoir  la  vue  basse. 

Luiteja,  V.  n.  luire,  briller,  scintiller. 

—   Vé,  coumo  briho  la  mounlagno, 
E  lou  pradûun,  e  la  barragno  ! 
Coumo  lusèjo  sus  lei  flous 
L'eigagno  ! 

Crousillat,  1860. 

LuHent,  adj.  luisant,  bri'.'.ant,  éclatant. 

—  Aquel  sùro,  enirainal  dins  de  crambos  luzenlos. 
Me  troubéri  selat  entre  de  grans  Moussas. 

Jasmin. 

Liioerno,  jj  s.  f.  luzerne  cultivée,  fam.  des 
huzerno,        ||  Papilionnacéps.  Medicago  saliva. 
Cultivée  dans  les  pays  chauds 
pour  former  des  prairies  tempo- 
raires. 


LuHert, 

Luserp, 


Liizèto, 

Lusenleno, 
Lusèto, 


s.  m.  lézard  vert,  reptile  saurien 
à  quatre  pattes  et  cinq  doigts  qui 
s'engourdit     en     hiver.      (Voir 
lelrou.)  Syn.  lezerl,  hzerl. 


s.  f.   ver  luisant,  luciole.   (Voir 
luca-crambo). 


—  Dins  un  jardin  uno  lusèlo 
Urihavo  coumo  uno  vihèto, 

L'esclat  n'èro  pas  grand,  n'iinporto,  suffisié 
l'er  faire  lume  à  tout  un  fourniguié. 
Que  couni'un  astre  l'admiravo. 

Morel,  1826. 

—   Lusèto  poulideto 
Preslû  me  toun  lun. 

r.uffi,  Il  V.  n.    luire,  briller,     réfléchir    la 
Luzir,   Il  lumière.    Esp.     lucir.  liai,   lucere, 
Rad.  lux. 

—  L'on  vesiélusilis  iue' di  lou, 

—  Coumo  d'argen  d'autros  lusisson 

Ou  de  l'ordel  sourel  fosso  autros  se  tapisson. 
Uarlhès,  1872. 

—  Uno  auro  a  boufa  sur  moun  amo. 
De  sabre  an  lusi  davan  iéu  ; 
Ai  vist  dardaieja  'no  flamo 
E  raja  de  bro  de  sang  vièu. 

Garcin,  18bO. 

—  Vesi  lusir  alm  un  lume  favourable 
M'assoustiTan  dins  quauque  jas. 

—  Despièi  la  leslo  ei  peJ  lu-ies  coumo  un  mirau. 

—  Lou  ciel  n'a  que  de  cruns,  nado  estelo  luzis. 


Lusoiir, 

Luzour, 


s.  f.  lueur,  brillant,  éclat,  lustre. 
—  Apparence,  apparition,  clarté. 


Lu««i,  s.  m.  amraodyte  argenté,  petit  pois- 
son de  la  Méditerranée. 

LuRHi,  s.  m.  luxe,  magnificence,  somptuosité. 

—  Abondance,  profusion.  — 
Parure,  décoration.  Lat.  luxus. 

—  Un  p»u  d'ordre  dins  toun  ousiau  ; 
As  pas  besoun  de  tant  de  lussi. 

Bourrelly. 

—  Les  autres  cops 

Auriais  marcha  embé  d'esclops. 
Arc  bous  cal  forço  coumpagno 
E  lou  lussi  d'un  grand  d'Espagno. 

Lustra,  v.  a,  lustrer,  unir  ,  polir,  repasser. 
Lat.  luslrare. 

Lustre,  s.  m.  lustre,  apprêt,  brillant,  éclat. 

—  Chandeliers  en  cristal  ou  en 
métal  brillant  suspendus  au 
milieu  d'une  salle. 


LUS 


—  872   — 


LUZ 


Lustre,  s.  m.  époque  de  roulement,  période 
de  cinq  ans.  —  Purification , 
sacrifice. 

—  Daichals  Jir'as  papiés,  bous  Iroublfis  pas  jamai  ; 
Biourèi  qualque  luslre  i)e  mai 
Se  sabbi  pren  '1  lems  couiiio  Dious  bous  l'emboyo. 
Ab.  Nerie,  1824. 

Iji;8(rino,  s.  f.  droguet  de  soie  calandre  et 
luisant.  —  Toile  de  coton  en 
couleur  lustrée  et  gommée. 

Liitttro,  s.  f.  huître  comestible.  Lai.  ostrea. 
Ital.  ostrica, 

—  Tiri  de  la  lerro,  Irufos  au  pebre 
De  l'ayre  parrats,  de  la  mar  lustros 

r\jil    tn/%   nicliiîcuc  a     ri/>iitat  roc 


Del  foc  pastisses  e  poutatges 


Goudouli. 

Luth,  s.  m.  antique  instrument  de  musique. 

ItaX.  liuto.  Port,  alaude. 

—  Ei  noço  de  la  Casielano 

Soun  luth  engalanla  de  flours 
Disié,  nouo  la  lei  soubeirano 
Que  deis  astre  reglo  lou  cours  , 
Morel. 


Lutin, 

Gripé, 


Lutrat, 

Lurrat, 

—  N 


S.  m.  et  adj.  petit  démon,  mali- 
cieux. —  Esprit  follet.  —  Enfant 

vif  et  turbulent,  éveillé. 

Angl.  Utile. 

adj.  rusé,  luré,  leurré,  fin  matois, 
défiant. 


a  de  tout  crèis,  de  tout  lerraire, 
Dcspiél  lou  lutral  cabussôu. 
Que  se  trufo  tant  dou  cassaire, 
Jusqu'au  gdbiaii  voulastrejaire. 
Que  semblo  jamai  touca  '1  s6a. 

Langlade,  1872. 

Lutrin,  s.  m.  pupitre  d'église. 

—  Agué  proun  de  toupet  per  se  mettre  au  lutrin. 
Lutrino,  s.  f.  dissipation,  folie,  festival. 

Luts,  Il  s.  f.  lueur,  rayon,  éclat,  lumière, 

Lu»,         clarté.  —  Bougie,  lampe. 

Lux,     I 

—  Mes  s'èlo  m'oublido, 
A  pèno  auras  bis 
Ma  bito  escantido, 
Luts  del  Paradis. 

Jasmin. 

—  Parel  al  parpalhol  boulatge 
Que  sur  la  luts  ben  se  jeta. 
Al  tour  del  goufre  biroulabi. 


Lutta,  V.  n.  lutter.  (Voir  lucha.) 

Ltizèuo,  Il  s.  f.  alêne,  poinçon  courbe  des 
Lezèno,       |  cordonniers.  (Voir  alzèno.) 

—  Te  vei  sul  tabouret,  retto  coum'uno  espigo 
Am'  sa  bounelo  o  soun  vaiitau, 
La  luzèno  à  la  palo  uno  grosso  aounino 
Que  li  travalbo  un  escarpin. 

Floret. 

Luxer,  5.  m.  lézard  vert,  petit  reptile  sau- 
rien.  Lacerta  viridus. 
(Voir  letrou.) 

—  Nou  n'en  veiren  fugi  la  ser 
Lou  gropai  nimai  lou  luzer. 

Foucand. 


Luxer  d'aigo, 

Talabrew, 


s.  m.  salamandre  com- 
mune. Lacerta  salaman- 
dra  maculata,  que  l'on  trouve 
dans  les  ruisseaux  ou  les  fossés 
des  pays  chauds,  en  Provence, 
en  Espagne,  en  Algérie,  etc. 


Luzer  d'aigo, 

Salamandro, 


s.  m.  salamandre  à  queue 
plate,   salamandre  ponc- 
tuée, salamandre  palmipède  que 
l'on  trouve  aussi  dans  les  mares, 
les  fossés  et  les  fontaines. 
Liizerno,  n  s.  f.  luzerne  cultivée  pour  four- 
Lauzerto,  rage  à  longue  racine  pivotante. 

Medicagt)  sativa.  Herba  medica. 
plante  originaire  de  la  Médie. 

Luzèto,  ».  f.  ver  luisant.  (Voir  lusenteno)- 
—  Luette,  l'hoir  nigoukto,  liboU' 
letQ.) 

Luzi,  V.  n.  luire,  briller,  réfléchir  la  lumière. 
(Voir  lusi). 

—  Avien,  sus  un  mouloun  de  païo 

Vis  d'as<ez  ion  quicon  qu'au  sourel  lusissié 
Quicon  qu'avié  l'er  d'estre  ou  d'ivoiro  ou  d'escaïo 
E  chascun  d'eles  lou  voui'é. 

Tandon,  1812. 

—  E  talèu  d'anciens  mots  sul  papié  musiquèron  ; 
E  ma  lejigo  plazet,  pertoul  la  feslej.!ron  ; 
L'estèlo  lusisquel  à  soun  frount  per  jamai. 

Jasmin. 

Luztdo,  s.   f.  rayon,    éclaircie,   intervalle 
lucide,  détente  d'accès. 
—  Agué  yer  canquos  bonos  luzido. 
Luzour,  ».  m.  lueur,  brillant,  lustre. 


¥ 


M,  treizième  lettre  et  dixième  consonne  de 
l'alpliabet  que  les  grammairiens 
ont  appelée  labro -nasale,  à  cause 
des  organes  qui  concourent  à 
remettre. 

M  au  commencement  des  mots 
garde  toujours  le  même  son , 
mais  lorsqu'elle  termine  une 
syllabe  ou  qu'elle  précède  une 
labiale  ,  elle  emprunte  le  son 
de  n  ;  emhut,  alamhi,  cachimbau. 
Quelques  auteurs  l'ont  employée 
à  la  fin  de  certains  mots  ou  ver- 
bes pour  se  conformer  à  la  tra- 
dition de  l'élymologie  latine  , 
exemple  :  sarrem-nous,  anem- 
nous-en,  perfum,  renoum,  lum. 

—  Vouletn  saupre  co  qu'es,  cridam  la  doumeslico. 


—  Lis  escriiem,  li  pleguem,  pièi  li  mandem. 


Mn, 

Mai, 
Mas, 
Mes, 


conj,  et  adv,  bas  lim.  plus,  que,  si  ce 
n'est  que,  mais,  seulement. 
Lat.  magisj  Ital.  ma,  mai,   Esp,  et 
Port.  mas. 

—  Ma,  veiqui  bienlèu  'n'  autro  Ironpo 
Que  lou  tialo,  ma,  coumo  £6u. 

—  Car  lou  voulur  'viô  tout  prévu. 
N'y  tnancavo  ma  lou  pendu. 

Foucand,  1810. 

—  Ma  qu'èriô  lou  pu  gro  segnour 
De  lou  ici  noblei  d'olentour. 


—  Mas,  lou  garsou  nie  dy  tous  jours, 

You  vous  préze  do  bou.in  conar,  payre. 
S.   Pcyre. 

ill»,  pron.  poss.  fém.  Masc.  moim.  Lat.  mea, 
Ital.  et  Esp.  mia.  —  Ma  fisto, 
ma  foi,  ma  migo,  ma  bonne. 

n»,  s.  f.  gasc.  main.  (Voir  man.) 

—  Dins  la  glonriouso  capùlo 
En  se  lenin   pel  la  ma. 

Jasmin. 

—  Ta  ma  sus  las  doulous  bon  d'escampa  lou  niel, 

—  An  louljour  ;il  col  lûu  ruban 

Que  Jaques  i'estaquèt  per  ma  feslo,  arun'  an. 
Quand  bognon  peluca  dins  noslros  mas  junidos 
Loiis  raousquds  d'or  que  causissian. 

Jasmin,  18iS. 


niabre, 

Marme, 


s,   m.    pierre    calcaire    très-dure 
employée    pour  des    revêtements 

ou  pour  la  sculpture. 

Ital.  marmo,  Esp.  marmol. 


Coumo  te  retrai,  o  couriôu  alabre  ; 
Que  le  reirai  bien  lou  giganl  de  mabre 
Sourli  dau  cervel  dau  divin  Praùié 
E  souD  cop  de  bras,  coumo  es  vertadiè. 
Aroavielle. 

—  Spare  morme,  petit  poisson 
de  la  Méditerranée  qui  vit  dans 
la  vase  et  dont  la  chair  est  molle 
et  peu  agréable  au  goût. 
Pagellus  mormyrus. 


MAC 


—  874  — 


MAC 


Mftc,  s.  m.  grelin,  corde  à  lier,  à  fouet.  — 
Sue  e  mac,  sac  et  corde. 

Marn,  v.  a.  meurtrir,  blesser,  contusionner. 
Fr.  cent,  macasser,  tourmenter. 

—  S»  préHMilel  nnihé  lis  iuels  macals. 

N'a  plus,  (■oumo  uulrifés,  .«ci  ban'liîu  alisca, 

^'a  l'ius  gis  dir  coulour,  sels  luè  blu  sount  maca, 
Plouro  e  sounjo  e  s'en  vai  soulelo. 

Chalvet,  18S1. 

SlReaco,  S.  f.  gros  singe  à  tête  plaie. 

—  Mes  la  macaco  légourdido 

Sul  liulat  en  très  sauts  fusquet. 

Hlaradou,  s.  m.  masse,  battoir,  palette. 
—  De  sas  dos  mas  truquant  coomo  em  de  macadous. 

Mncaduro,      ».  f.  meurtrissure,  contusion, 
Mochal,  I  ecchymose ,  tache  jaune   ou 

noirâtre  sur  la  peau. 

navaire,  s.  m.  chasseur  à  la  glu. 
Slarares»!,  adj.  heureux,  chanceux. 
Gr.  [i»Kaf,  heureux. 

SlHcaHii»,  adj.  elsubst.  piètre, pauvre  hère, 

(Voir   magrestin).  Lat.    macer. 

—  Interject.    sur  ma    foi ,   par 

ma  foi. 

Phf  veire  un  tau  festin, 

IVh  !  fourrié,  macastin  ! 
Faire  lou  tour  dou  mounde. 

Aubanel. 

Macarèu,  adj.  et  suhst.  gueux, entremetteur. 

ITIacari,  ».  m.  mauvais  cuisinier. 
Gr.  jKayEifofCuisinier. 

Macli,  s.  f.  pétrin,  maie  à  pétrir.  —  Pla- 
Maco,  teau  de  pressoir  ,.  couvercle  qui 
Mag,  pèse  sur  la  vendange    au   moyen 

d'une    vis  de    pression. 

(Voir  mastro,  pastièiro). 

Gr.  fixx-rf»,  Ital.  madia. 

—  Tûu  loui  poilour  ovian  jura 
Sur  l'eitoufouer  e  sur  la  ma. 


Maelia 

Mastega, 


V.  a.   mâcher,    broyer,     écraser 
avec    les    dents.   ~    Préparer, 
dégrossir. 

Gr.  i*"^»'»,  i"*'"'^*)  écraser. 
-  MacW'go  qn'amè  las  dénis  de  dabanl  coumo  un  lapin. 

Mnelkal,    s.  m.   coups,   meurtrissure. 
(,Voir  mochal). 


Maelteda»,  adj.  glouton,  goulu. 

Macliicoiita,      v.  a.  mâchonner,    mâcher 
Uachigna,  lentement,  grignoter. 

Machouna,  —   Mal  articuler,  bégayer. 

—  Chanter  faux,  nasiller. 

Hlaeltiiin,  V.  a.   inventer,   intriguer. 

Macliino,  S.  f.  machine,  outil  plus  ou  moins 
compliqué  pour  opérer  divers 
travaux,  assemblage  de  res- 
sorts et  d'engrenages  pour  trans- 
mettre le  mouvement. 

—  La  vaqui  l'ourriblo  machino 
Que  camino  coume  l'huiau  ! 
Porto  l'infer  dins  sa  peitrino, 
M'eslouni  pas  se  fach  de  mau . 

Laugier. 

—  Admiri  lis  csfors  d'un  esprit  que  s'engino  ; 
Aurièu  jamai  cresul  que  vengaèsses  à  bout, 
D'envcnlar  tant  bouèno  machino. 

Laidet. 

niaelioe,  s.  m.  gasc.  masse,  gros  tas.  - 
Coup. 

Machoferpe,  s.  m.  scorie  des  forges,  des 
fourneaux  résultant  de  la  com- 
bustion de  la  houille.  Gasc.  mer- 
doher. 

Machoto,  Il  (î.  f.  chouette  chevêche, 
Machouèlo,  |  chouette  hulotte.  Stryx  passe- 
rina,  aluco,  rapaces  nocturnes 
qui  nichent  dans  les  trous 
d'arbres  ou  dans  les  crevasses 
des  vieux  édifices. 

—  N'ausis  que  l'auro  que  siblavo, 
E  la  macliolo  que  mioulavo 
E  U  cliot  que  ié  respoumlien. 

Roumlenx,  t8S9. 

—  Machoto,  de  la  nue  dsrroumpes  la  calamo, 
E  toun  triste  plagnun,  me  rend  pensamcnlifu. 

Harhou,  adj.  gasc.  lourd,  pesant,  grossier. 
Esp.  macho,  mulet. 

illachourlo,  s.  /".  machinoir,  outil  de  cordoû-^ 
nier.  —  Roue,  machine ,  engre- 
nage. 

niaeSioutië,  s.  m.  chasseur  à  la  chouette. 

—  Lou  machoulié  l'aganto  dins  sei  Us. 

lUacliiica,  V.  a,  héarn.  meurtrir,  assommer. 


MAC 


~  873  - 


MAO 


HitcliuKa,  I).  a.  écraser,  meurlrir,  froisser. 
Lat.  mactare. 

—    Aviei  macliUga  sus  un  os. 


Mrtcliusadiiro, 

Macaduro, 


s.  f.  meurtrissure,  frois- 
sement, coup,  contusion. 


(Voir  mâchai.) 

lll(*eiiiirn,  |  v.  a.  barbouiller,  gribouiller, 
Mascara,        Il  raturer,  effacer,  noircir, 

Slacle,  s.  m.  filet  de  pêche  à  grandes  mail- 
les. Lat.  macula,  mailles. 

IllMeo,  s.  f.  action  de  mâcher,  de  pincer.  — 
Chasse  à  la  glu.  (Voir  embes- 
caire.) 

Mace,  Il  ».  f.  sorcière,  tireuse  de  caries, 
Masco,    1  entremetteuse,  maquerelle. 

Slaeonièu,  Il  s. /".ambrette, centaurée  jaune 
Macoumèu,      \\  musquée.  Centaureamoschata, 

fam.  des  Composées. 

—  Hibiscus   abelmoschus ,  à 

graines    musquées ,    fam.    des 

Malvacées. 

Slaco-niuoiis,  |    s.  f.    centaurée    jacée, 

Cabassudo,  i  centaurée  noire,  pi.  fam. 

des  Composées  à  fleurs  pourpres. 

itlnçou,      *.  m.  maçon,  ouvrier  qui  cons- 
Massou,        truit,  qui  emploie  le  plâtre  ou  le 
mortier.     Bass.    lat.     machio , 
macio,  maceriœ,  murs. 

Ital,  muratore,  Ail.  maurer, 
Angl.  mason. 

—  S'enJourrriiô  lou  boun  pay  Alari, 
Aulres  cops  bralie  milùari. . . 
Mésaney..  baylet  des  massons. 

Jasmin,  18^2. 

—  Dous  maçoun,  sans  Iraval,  aa  plan  de  l'Avesca, 
A  raièjour  manco  on  quarl  avien  pas  déjuna. 

—  Maçoun  te  vau  baïa  d'ouvrage, 

Preparo  d'acau,  vas  blanchi 

Bigol,  1846. 

Alnçoiiiinrié ,    s.    f.   l'art  du   maçon.  — 

Franc-maçonnerie.    (Voir    fra- 

maçoun.) 

—  Lis  oustau  se  sousienon  par  de  grans  arcèus 
en  maçoanarié,  e  rescondon  lou  firmamcn. 


nincruso, 

Fouco, 


s.  f.  foulque  macroule,  foulque 

morelle  —  Fulica  atra,  poules 

d'eau  très-abondantes  sur   nos 


Macruso  doublo, 

Negrasso, 


étangs,  auxquelles  on  fait  de 
grandes  chasses,  en  entourant 
leurs  bandes  au  moyen  des  peti- 
tes embarcations  appelées  ncgo- 
chin,  nègo-fol. 

Maeriiso,  Il  s.  f.  canard-macreuse,  palmi- 
Canar-negre,  ||  pède  moins  abondant  que  le 
précédent,  mais  non  de  môme 
famille.  —  Anus  nigra.  —  Chair 
noire,  sècho  et  dure,  aliment  de 
mortification,  considéré  comme 
maigre. 

$.  f.  canard   double 
macreuse.  —    Anas 

fusca.  —  Palmipède  de  passage 

des  gros  hivers. 

Mndaclio,   1  s./'.écheveau,  poignée,  paquet. 
Madaisso,       \  — Troupe,  bande  Lat.  malaxât 
Esp.  madeja. 

—   La  ntiadadio  s'embroiillio,  e  pu  fort  que  jamai, 
Boulen  la  d^smayla,  l'emljourisson  que  mii. 
Jasmin. 

Madccli,  Il  adj.  et  ado.  même,  le  môme,  de 
Medech,       \\  môme.  Lat.  semelipsum. 

niadaleuen,  adj.  précoce,   qui  mûrit  à   la 

Madeleine,  fin  juillet. 

—   Per  la  Madaleno 

Lei  noise  soun  pleno, 
Lou  rasin  veir.il, 
La  Cgo  ma'luro 
Lou  fcn  cstremal  ; 
Lou  blad  au  granlé 
E  la  pallio  al  palhé. 

niadaleno,   n.   prop.  Marie-Madeleine    de 

Galilée  avait  vécu  longtemps  dans 

la  débauche  et  avait  obtenu  son 

pardon  de  Jésus.    On  croit  en 

Provence  qu'elle  finit  sa  vie  dans 

les  macérations  et  les  prières  à 

la  sainte  Baume. 

—  Cau  cauco  à  la  Madaleno 
Cauco  senso  forço  peno. 

—  Madaleno  la  santo,  ois  iramos  dou  vici  agi. 
L'y  plourcl  scis  pecals,  e  ven^uet  sajo  ensin, 
A  la  barbo  dou  mounde  e  de  l'esprit  malin. 
R.   Bérard,  1846. 

Aladeirès,  adj.  eisubst.  de  Madère,  espèce 
de  raisin. 

Madié,  S.  m.  solive.  (Voir  amadié). 


MAD 


—   876   - 


MAG 


Mndono,  v.  /.madame. —  Statue  ou  tableau 
représentant  la  vierge. 

Aladoiil,  adj.  sot,  étourdi ,  maladroit. 

Nndoun,  n.prop.  Madelon ,  Madeleine. 

—  T'an  bien  coupa,  Madoun,  toun  soulengo  de  serp. 

Madré,  |   s.   m.    pièce  de  bois  horizontale, 
Mandre,    \  cœur  du  bois.  —   Manche  d'une 
machine,  bielle,  manivelle  d'un 
outil.  —  Cause,  origine  du  mou- 
vement. 

niadrngo,  Il  s.  f.  pêcherie  formant  labyrin- 
Bourdigo,       Il  the  au   moyen  de  pieux,  de 

filets  et  de  roseaux  pour  prendre 

les  thons. 

—  S'anavias,  permalur,  toutnba  dinssei  madrago, 
Poudés  coumta  sus  ièu  per  soarti  de  sei  las  ; 
Moun  meslre  es  couneigu  dei  gouapo  do  Marsiho. 
Bourrelly,  1869. 

Madrian,  s.  m.  coquille  bivalve,  tachetée, 
variée  de  plusieurs  couleurs, 
madrée. 

—  L'on  vesié  ben  sus  soun  caban 
Belugueja  lei  madrian. 


Aladu, 

Madur, 


adj.    mûr  ,  prêt  à  être  cueilli.  — 
Agé,  posé,  réfléchi. 

Esp.    maduro ,   liai,    maturo , 

du  lat.  maturus. 


—  Soun  pas  mai'Iurs,  çà  dits,  soun  bous  perde  goujats 
Tournarey  un  autre  dimcnche. 

Limouzin  Lainolhe,  1838. 

—  Filho  maduro  porto  l'enfant  à  la  cenluro. 

—  Franco,  supporlo  seis  excùs 
Pourries  pas  gagna  loun  proucés, 
La  pèro  es  pa'ncaro  maduro. 

Desanat,    1850. 

illadurn.  Il   v.  a.  et  neuf,   mûrir,  devenir 
Amadura,     \\  mûr  ou  rendre  mûr. 

Esp.  madurar,  Lat.  et  Ital. 
maturare. 

—  Lis  avès  fa  madura  sus  la  païo. 

m»  flato,  ma  fë,  interj.  ma  foi. 
Béarn.  ma-hé. 

nias,  rac.  celt.  creux,  vide,  cache,  maie. 

Hagagiia,  v.  a.  tracasser,  fatiguer. 


iTInKagunt,  Il  orf/.  jasc. incommode, malade, 
Magagnas,        \\  moulu,  tracassé,  secoué,  fati- 
gué. 

iMagagiio,  s.  /".peine,  tracas,  fatigue. — 
Vice ,  tare.  —  Ruse  ,  fourberie. 
—  Grabuge,  trouble. 

—  Entre  fiho  e  castagno, 

Bèu  deforo  e  dedin  la  magagno. 

ASasHgnous,  Il  atZ/.  rtjsé,  fourbe, malicieux, 
Magagnàu,  |1  vicieux. 

—  Maire  veïas  sus  vosti  fiho, 

Car  dei  cat  magagnoiis  lou  noumbre  es  infini, 
Dei  galan  la  marriJo  eisino, 
Es  pu  rusado  que  jamai. 

J.  Mord,   i820. 


SIngnïolin, 

Magau, 


s.  m.  petite  pioche,   hoyau  , 
serfouette. 


Kngnlaii,  adj.  lourdeau,  montagnard. 

Mngaloiino,  s.  f.  petite  île  dans  l'étang  de 
Thau  avec  un  village,  autrefois 
le  siège  de  l'Evêché  qui  fut  trans- 
féré à  Montpellier. 

—  Lei  Bel  de  l'ilo  e  de  ïarsis 
An  près  terro  à  la  Mag^louno  ; 
Li  vai  de  liaro,  de  courouno 
De  Du,  do  Comte  e  de  Marquis. 


l'ai  tan  fripât,  lan  cnvalat, 
Que  Tenedos  es  rascalat, 
Semblû  l'Ilo  do  Magalouno. 


Saboli. 


Favre. 


—  La  belo  Magalouno,  l'étoile 
du  berger. 

Magasin,  s.  m.  dépôt  de  marchandises,  de 

comestibles,  de  munitions.    — 

Amas,   provisions. 

Ital.magazzino,  Esp,  almacen, 

de  l'arabe  ma-khazin. 

—  En  Aies  las  gens  an  lais.sa 

Boutigo,  magasin,  l'aleïé,  l:u  tirage. 

Félix. 

Mage,  adj.  plus  grand,  supérieur. 

—  Lou  juge-mage  de   Toulouse. 

Mageiio,  s.  f.  gasc.  médaille,  image  de  sain- 
teté. 

Mngenso,  s.  f.  pouvoir,  autorité,  préroga- 
tive. 


MAG 


MaKincn,      r.  a.  émonder,  tailler  ,   retran- 

Magenca,  cher. —  Biner,  donner  un  second 

œuvre   à  la  vigne  ordinairement 

au  mois  de  mai.  (Voir  majinca). 

—   . .  .E  coumo  on  bey  la  brenco 
Qu'un  fer  magenco 
Troumba  pel  sol 
Atal  fai  Pol. 

Jasmin,   \Bi6. 

Mnsfsirat,  s.  m.  officier  civil  dépositaire 
d'une  autorité  administrative  ou 
judiciaire. 

liai,  magistrato ,  mallre,  su- 
périeur. Syn.  mahistre  ,  nom 
propre. 

M«si«tr«H,  s.  m.  mistral,  vent  du  Nord- 
Mistrau,  Ouest,  vent  de  bise  qui  passe 

Aurasso,  sur  les  montagnes  couvertes 

de  neige,  v.  l.  maestrau,  vent 

maître. 

—  Un  ni.ngi3lrau  que  so  levet 
I.'hont  <lo  l'illo  vous   lou  buffet  ; 
Semblivo  qu'avié  prrfs  la  poslo. 

—  Ausis  :  liiu  magistrau  faibrounzina  la  porto 
E  las  plalanos  de  la  cour  ; 

KInio,  guùiio  la  iiAu  quo  soun  halé  trasporto, 
Couinose  gibro  à  moun  enlour. 

Florei. 

.Uagistre,  Il  s.  m.  magister,  maître  d'école. 

JUeslre,  |  Esp.  maestre,  liai,  maestro. 

—  Branilavos  pas  de  (oun  ousluu, 
De  lu,  la  mairâ  n'éro  folo  ; 
Te  bandiran  aro  à  IVsoolo, 
Vers  qaauque  magisire  brutau. 

AubancI,  1860. 


-  877   -  MAH 

Macnniins,  adj.  joufflu,   gâté,   efféminé. 


adj.  gracieux ,   mignard ,  franc, 
caressant,  doucereux. 


Alagnac, 

Magnaguel , 

—  Ou  dal  riou  siaguesse  l'aiguèto 
Ount  se  bagno  la  magnaguélo 
Quand  lou  soulel  vai  s'amaga. 

—  Un  agnol  .i  rauboto  blanco, 
Mignac,  poulit  coumo  uu  anel 
Un  jour,  eslirat  >us  la  banco 
Frtmissio,  dejoust  lou  coulel. 

MIr,  1870. 

Masinnn,  s.  m.  ver  à  soie,  une  des  transfor- 
mations du  bombyx  du  mûrier  , 
qui  se  nourrit  des  feuilles  de  cet 
arbre,  qui  les  dévore  avec  avi- 
dité, et  qui  produit  de  la  soie 
en  devenant  chrysalide. 

—  là  mi  magnan,  qu'es  pas  de  créire, 
Coumo  soun  béu  !  venés  11  veire. 


Mnsiinnarié,  Il  s.   f.    magnanerie,   atelier 
Magnngnèiro,         |)  garni  de  claies  et   chauffé 
où  l'on  élève  les  vers  à  soie. 

MagiiHiinrelo,       s.   f.   ouvrière  qui   ra- 
Uagnandièiro,  masse  la  feuille  des  mû- 

riers   pour   la    nourriture   des 
vers  à  soie. 

-  •  En  desfuiant  vosli  vcrguélo 
Canlas.   canlas,   magnanarùlo  ! 


Mnsnnniv, 

Magnassiè, 


s.  m.  chef-ouvrier  qui  est 
chargé  de  conduire  l'éduca- 
tion des  vers  à  soie  pour  en 
obtenir  la  plus  grande  quantité 
de  cocons  possible. 

Masiiar,  v.  a.  manger,  dévorer. 

Lai.  manducare,  Ital.  mangiare. 

■  -.  Cbasquc  magnan  gito  soun  boni. 

Mneiicirnl,  ||    s.  m.   manche  du   fléau   à 

Manairat,  Il  battre  le  blé,  poignée  qu'on 

lient  dans  la  main. 

Magiièiretos  ,    s.   f.   plur.    gentillesses  , 
caresses. 

Magnèirw,  s.  f.  manière,  façon,  coutume, 
goût,  tour  de  main.  Lat.  manus. 

IVIaftitotiii,  adj.  et  n.  prop.  doux,  mignon, 
délicat. 

Alneot,    I  s.  m.  argent  caché,  jietit  trésor, 
Esquipot,  I    réserve.  —   Vilain  singe ,    figure 

grotesque.  {\ oir  amaga.) 

Rad.  mag,  cachette. 

—  Que  gardan  dins  nosire  magot 
Pcr  lou  besoun,  uno  ressourco, 
E  qu'abcn  mai  diiis  lou  pelhol 
Que  noslres  ornes  dins  lur  bour=o. 

Mnjcoialeii,  adj.  héarn.  souffreteux,  amaigri. 


Magrinl, 

Magrestin, 


adj.   maigre,   étique,   efflanqué. 


—  Las  rossos  de  mesire  Crislôu 
M  igrialos  à  faire  p6ii 
Sabon  pas  ouni'us  la  civado. 

—  Lou  corp  tout  magrestin,  fiblat  per  la  langu'no. 

Malici-fja,  V.  n.  héarn.  jurer,  prolester, 
promettre. 


MAH 


878 


MAI 


Mahojo,  I    s.   f.  béarn.   fraise,  fruits  da 
Majofo,       Il  fraisier  commun.  Frajarta  uesca. 
(Voir  majoufo.) 

Malioun,  adj.  doré,  jaune  brique. 
—  Un  poul  mahouD  l'acouroulaljo. 

Malioiina,  v.  a.  carreler,  paver  avec  des 
briques. 


Mikhous, 

Mavouns, 


s,  m.  plur.  briquos  cuites  pour 
pavés  ou  pour  construction  de 
murs,  de  fourneaux,  etj. 


Mai, 

May, 


adj.  plus,   davantage.  —  Mais,  conj. 
Lat.  magis,  Esp.  mas,  lo  mas. 


—  Aro  dis  loa  jouvenl,  amis,  vous  vau  canla 
De  mi  cansoan  la  mai  que  bellu. 

Brunel,  18b9. 

—  Mai,  quand  lou  jour  vengué  far  lume  a  la  countrado, 
Se  reveiihet  subran,  perse  mettre  en  camiu. 

Caillât. 

—  Mai,  niaugrà  ia  tempesto,  eu'.ei.dièi  un  brut  d'alo, 
Estoanadoj  en  tramblant,  rcculèri  d'abord. 

Rolland. 


M 

May 


î,  I   s.  m.  Mai,   le  cir 
I,     I  l'année.  —    Arbre 


inquième   mois  de 
de   Mai,  mât  de 
cocagne. 

Esp.    mayo  ,   Ital.    maggio  , 
Lat.  mains. 

—  Picholo  plèiijo  de  Mai 
Fai  lou  lauraire  gai. 

—  Tems  de  Mai  fai  e  desfai. 

—  Mariage  de  Mai  noun  es  de  durado. 

—  Au  mes  de  mai  qiiito  ce  que  te  plai. 

—  Lou  printems  aimo  tant  U  roso 
Que  s'abibo  de  sa  coulour  ; 
Quand  Ion  mes  dd  Mai  nous  arroso 
Plôu  pas  que  per  aquèlo  flour. 

AubMiel,  1826i 

Mai-qiie-niai,  adv.  le  plus  possible,  avec 

excès. 

—   Li  chato  eron  reviscoulado 
Galoïo  e  genlo  mai-que-niai. 

Maia,  Il   v.  n.   s'enfuir,  s'échapper,   passer 
Giha,     Il  par  maille  comme  les  petits  poissons. 

Main,      v.  a.  joncher  de  verdure,  couvrir  le 
Maya,    y  sol  de  fleurs  au  mois  de  mai. 

Maiodo,  s.  /.  béarn.  jonchée  de  fleurs  oU  de 
verdure. 

Maienc,  aâj.  du  mois  de  mai,  la  seconde 
coupe  de  luzerne. 


—  Quand,  Iranquile,  asséla  sur  l'erbeto  maienco, 
Faren  redire  ei  baus  la  Muso  maianenco 
Sarié  certo  per  lèu  bonur  di^  Paradis. 

Ciou^illat,  186^. 


Maièt», 

Malheto, 


s.  f.  petit  anneau  dans  lequel  on 
passe  le  crochet  d'une  agrafe. 


Maigre,  ||  ad),  maigre,  sec.  —  Léger,  futile, 
Magre,       ||  Lat.  macer,  Esp.  magro. 

—  Bon  maigre  lou  matin,  mai  lou  soir  fasié  gras. 
—  Lou  maigre  demando  de  que  se  nourris  lou  gras. 

—  La  fré  lei  rendié  pas  ni  maigre  ni  malau. 


adj.  un   peu  maigre,   mai- 


grelet. 


Maisriiicl, 

Magrou^, 

—  Magre,  menul,  mes  nourrit  de  boun  ley 
Tan  grandissioy  coumo  lou  fil  d'un  Rey. 

Jismin,  1828. 

Magroii,  I  S.  f.  maigreur,  exiguïté,  manque 
Magriéro,        d'ampleur. 

Alaîla,      V.  a.  frapper,  écraser  le  lin  ou  le 
Mailha,       chanvre  avec  un  maillet. 

Mailhiie,  ».  m.  béarn.  masse,  émotloir. 


Maina,  1 

Se  maîna, 


V.  a.  et  rec.  mener,  diriger,  con- 
duire. —  Abaisser,  lâcher,  mal- 
traiter ,  abuser.  —  Se  mêler, 
s'occuper,  s'aviser.  (Voir  mena.) 
Lat.   minare.  Esp.  menear. 

—  De  fèt,  davant  lou  plazé  de  la  taulo. 
Tout  autre  dèu  maina  soun  pavihonn. 
Florel,  18S6. 

Aquel  n'a  pas  lou  mau  de  tant  de  miechs-savens. 
Que  fan  del  litclieslant  la  plejo  c  lou  bel  tems  ; 
Ou  que  dal  cabinet,  sans  couneisse  l'araire 
Se  mainou  de  douna  de  litsous  al  bouriaire. 

Peyrot,   1778. 


V.   a.   ménager,  épargner, 
économiser,    préparer. 


Mainaeheja, 

Meinaja, 

—  Vouliô  mamacheja  la  cabro  e  lou  caulel. 


Mnîiiadié, 

Meinadié, 


.^lainado, 

Maynado, 


s.  m.  et    n.  prop.  père    de 
famille  ,   propriétaire    d'une 
ferme,  laboureur. 

Bass.  lat.  masnadérius,  pos- 
sesseur de  troupeaux. 

I  s.  f.  téarn.  jeune  fille.  —  Petits 
I  enfants.  —  Ménage,  famille, 
maison. 


MAI 


.Malnagièro,  j  s.  f.  ménagère,  la  femme 
Meinagèiro,  \   qui  dirige  un  ménage,  une 

famille,  économe. 

Bass.  lat.  mansio,  maison. 

—  La  mainagi  ro 
Am'  la  chambrièiro, 
A  rendre  sours 
Cridon  secours. 

Mainnti^e,  l(  ».  m.  béarn.  enfant.  —  Léger, 
Maynalge,  j  sans  expérience,  jeune  garçon. 
Mainat,  ||  Bass.  lat.  masnalicum,  qui  est 

de  la  maison. 

—  Un  mainaijou  dira  dessuilo  qu'nn  trabal 
Ou  J;il  lèu  ou  dal  mèu,  mai  bal. 

Mir. 

S.  f.  la  vierge  de  mai.  Maie,  déesse 
I     II  du  mois  de  mai,  du  renouveau,  de  la 
nature  productive. 

Le  l*r  mai  on  faisait  à  Rome 
des  sacrifices  à  la  bonne  déesse 
Maia,  représentant  la  nature  fé- 
conde, la  mère  universelle. 

Gomme  continuation  des  an- 
ciennes cérémonies  païennes , 
on  consacra  le  mois  de  mai  à 
Marie,  et  on  donnait  naguère  le 
nom  de  Maia  à  marida  à  des 
jeunes  filles  nubiles,  parées  et 
attifées,  que  l'on  plaçait  à  l'en- 
coignure de  certaines  rues,  ou 
sur  une  table  et  pour  lesquelles 
on  demandait  aux  passants  une 
légère  rétribution. 
Gr.  fixix,  nourrice,  nubile. 

—  \és,  crese  pas,  ièu  que  vous  parle, 
Crcse  pas  qua  veguès  jamai 
Maio  tant  bello  en  mes  de  Mai, 
Plus  bello  chalo  en  vilo  d'Arle. 

Ruumanille,  1866. 

—  Quani  ven  lou  mes  ensouleia, 
Lei  fihelo  de  la  Prouvcnço 
Fan  revièuda  la  souvenenço 
De  la  divesso  Maia. 
Emè  lei  flous  deis  our'oulaio 
Trenon  de  roJonlent  capèu 
K  pièi  n'en  courounon  lei  peu 
De  la  plus  bello  qu'es  la  Maio. 

Gaut,  1862. 

S.  f.  maille,  boucle,  anneau  à  tricot 

ou  en  filet  par  la  répétition  desquels 

on  obtient  des  tissus  élastiques 

plus  ou   moins  serrés.  —  Les 

anneaux  d'une  chaîne. 


—  879  ~  MAI 

—   Sur  leis  banos  m'endreissani, 
E  senso  carello  ni  aiailho, 
D'eiri  lou  prouiiiié  .«ourtirai, 
E  pièi  d'amount  te  saiarai. 

Leydet,  1880. 

—  l'aven  au.«si  la  mei.udaio 

Das  peissous  qvie  soun  pas  de  maio 
En  aigo  basso,  ou  ben  quand  plôa. 


Mniorco,      s.  f.  et  nom   de  lieu,  Majorque 
Maiorgo,  une  des  Baléares,   se  dit  des 

oranges  qui  en  proviennent. 

Esp.  mallorca. 

—   Lou  basljraen  ven  d^  Maiorco 
Emé  d'arange   un  cargamen. 

—  E  gtis  de  clialo  aqui  per  garda  si  maiocco. 

Maioriiien,  ado.  v.  l.  surtout,  principale- 
ment. 

s.  m.  ce  qui  contient  un  germe 


Maioii, 

Majôu, 


reproducteur ,  jaune  d'œuf.  — 
Crossette  de  sarment  avec  raci- 
nes, mailleton. 

Maîoii,      s.  m.  langes,  maillot.  —  Pantalon 
Malhol,        collant  des  danseurs. 

Maioiita,  t;.  a.  emmailloter  un  enfant,  chan- 
ger les  langes. 

Mai|»o-nioun<l«,  s.  f.  carte   représentant 

les   deux  hémisphères  du  globe 

terrestre. 

—  Aqnel  d'acô  de  forme  roundo 
Pourrie  pas  miel  se  conmpara 
Qu'en  un  bouiar  de  maipo-moundo. 

Mairastro,     s.   f.  belle-mère ,    mauvaise 
Meirastro,  mère,  terme  péjoratif. 

Esp.  madraslra,  Ital.  matrigna. 

Mairaii;  s.  m.  merrain,  bois  refendu  pour 
faire  des  douves  et  provenant 
d'une  mère  souche ,  de  mair , 
mar,  grosse  branche. 

Maire,  Il  S.   f.    femme,   épouse  ou  femelle 

May,         I  qui  a  mis  au  monde.  —  Supérieure 

d'un    couvent.     Esp.    madré , 

Lat.  mater.   —  Canal,  détroit, 

fossé  principal,  lit  d'un  fleuve. 

—  Dépôt  acide    ou   membrane 

gélatineuse  du  vinaigre, 

—  Dlns  lou  beneslre  auriés  tout  l'an 
Ileloio,  caresso  e  pan  blan... 
Alor,  lou  vau  dire  à  ma  maire  ; 
Tu,  vai  lou  dire  au  capelan. 

Verdot,  1874. 


MAI 


880 


MAI 


—   Apcy,  lou  Icrutonma,  miey  triste,  niiey  jonyous 

Ktnbrasso  may  k\  fcnno,  ano'jnço  nn  court  bouyalge  ; 
E  part,  lous  y  daiclian  soun  co  dins  dus  jionlous. 

Jasinin,  i%i^. 

—  A  l'aulro  ribo  de  la  maire 
Dell  l'agudrc  cncaro  an  païs. 

Floret,  1860. 

—  la  maire,  noaladie de  matrice, 
hystérie.  (Voir  mero.) 

Mitirc  d'ikiieiiièlo,  s.  f.  dytique  large  , 
punaise  aquatique,  insecte  brun 
verdâtre  qui  se  transforme  en 
nymphe  hors  de  l'eau. 


Maire  de  Diou, 

Paretage, 


s.  f.  pariétaire  officinale, 
perce-muraille,  pi.  fam. 


des  Urticécs. 

Mnîrenal,  Il  adj.  maternel.  —  Principal. 

Mairal,  {{  De  maire,  du  lat.  mater. 

—  Plé  lie  ma  lengo  inairenalo, 
Sourliguère  d'aquel  grand  bos  ; 
Quicom  me  pourlé  siis  soun  alo  ; 
Au  116  d'uno  amo  u'aviéi  dos. 

Gausscn,  1875. 


Mnire-RièiiTO, 

Capri-fueilh, 


s.  f.  chèvrefeuille  des 
bois  ou  des  haies,  arbriss. 
sarmenteux  à  fleurs  jaunes  et 
rouges,   honicera  periclimenum. 


Mairiiio,    1  ».   f.   marraine,   celle  qui  tient 
Mayrino,        \  un  enfant  sur  les  fonts  baptis- 
maux. 

—  De  l'esprit  nVy  pas  la  racino  , 

liés  que  lAii  prengue  à  sa  mairiiio. 
Jasmin. 

Mairoiilèro,  s.  f.  béarn.  pourvoyeuse,  éco- 
nome. 

Mniasado,  s.  f.  bouchée,  coup  de  dent. 

—  D'une  maïssado  a  lout   acabat. 
MaîBseJa,  V.  n.  bavarder,  gromeler. 
Maisselo,  s.  f.  joue,  babine. 

MalHao,    s,  f.  bouche,   gueule  ,   mâchoire. 
Adj.  bavard,  criard. 

—  On  lou  prendricj  per  l'Erculo  jasiôu 
Trissan  inenu  la  raço  felislenco 

A  beles  cops  de  sa  maisso  asenenco. 

De  Lafare,  18iO. 

MaiHsou,  s.  f.  moisson.  (Voir  meissoun.) 

Mait,  iiieit,  s.  f.    maie,    huche,    pétrin. 
(Voir  mag.)  Gr.  ^«ttsiii,  pétrir. 


Malxou,     s.   f.    maison,  logis,   habitation. 

Maijou,  Lat.  mansio.  Gr.  inia. 

—  Se  lournes  .i  la  niaizou 
Merilaras  toun  perdou. 

—  Tanlèu  sourtis  d.'  la  maijou 
Onle  quatre  routes  passabon. 

—  La  maizou  de  hilo,  mairie. 

Mnjinca,  R  v.     a.     bêcher ,    biner.    (Voir 
Majenca,       ||  maginca.)  —  Sens   détourné  , 
tailler,  émonder. 

—  Poudo-tno  davan  que  ploure 
Foui  me  davan  que  boure, 
Majonco  me  davan  fleuri 
Te  farai  béuro  de  bon  vi . 

Majofo,      s.  f.  fraise,  petit  fruit  du  fraisier 

Majoufo,  rampant  à  fleurs  blanches,  fam. 

des  Rosacées.  Fragaria  vesca,  — 

—  Bosse,  contusion. 

Majornicn,  ado.  v.  l.  principalement,  sur- 
tout. 


Mnjoiifié, 

Frésié, 


s,  m.  fraisier  commun  ou  ram- 
pant qui   se    multiplie  par  les 

filaments  noueux  qu'il  lanre  de 

divers  côtés. 


Majour,  I  s.  m.   officier  supérieur,   com- 
Major,         Il  mandant  chargé  de  la  comptabi- 
lité d'un  régiment. 

Majoiiraiiu,      s.  m.  marjolaine  des  jardins, 
Majurèno,  l  origan  cultivé,  plante  aro- 

matique à  fleurs  pourpres,  fam. 
des  Labiées. 


Mnjoiirano  f'ero, 

Menugueto, 


s.  f.  marjolaine  sau- 
vage, plante  aromati- 
que, stimulante,  sternutatoire. 
Origanum  vulgare. 


Majouraii,  fl  s.  m.  le  chef,  le  mailre,  lepre- 
Maiourau,        \\  mier,  le  maître  berger,  autre- 
fois l'aîné  de  la  famille. 
Esp.    mayor  ,    Ital.    maggiore, 
majeur. 
—  Ansin  parlé  lou  juge  majourau. 

—  Cent  berges  coubidals  al  bal 
De  Guignoulet  le  majeural 
S'en  ban  imbiîa  teuts  en  filo 
Las  doumaiztSlos  de  la  bile, 

Goudouli. 

Majoureaso,  s.  f.  la  maîtresse  du  logis,  la 
gouvernante,  l'intendante. 


MAI  —  881 

Majoiirli?,  9.  m.  grosse  poutre  mattresse. 
Majoiarità,  ».  f.  pluralité  des  voix  dans  un 


vote.  —  Age  légal  pour  exercer 

ses  droits  civils  et  politiques. 

—  Destituas  lei  que  vous  fan  ouinbrage, 
N'oubiendrès  pas  mai  cio  majourilà. 

Desanat,  i828. 


majur,    adj.  majeur, 
dérable. 


Imporlaut,  coQsi- 


Mal,  I  adj.  et  subst.  mauvais,  nuisible,  péni- 

Mau,   !  ble,  douloureux,  âpre,  aigre,  fort.  — 

Peine  ,    dommage  ,    calamité  , 

perte. 

—  Traballio  !  lou  trima  barro  la  porto  al  mal. 

—  Lou  mal  bargo  ma  bito,  e  mé  la  rend  affrouso. 

Mal-Rdoubat,  adj.  et  subst.  mal  arrangé, 
mauvaise  action. 

Malabeatlo,  s.  f.  apparition,  fantôme. 
Malabiaat,  adj.  castr.  imprudent. 
Malaboiizèno,  s.  f.  malencontre,    sort, 
fatalité,  malheur. 

—  Jougarièi  que  quauque  grimau 
l'a  jita  sa  malabouzéno. 

De  Lafare. 


Halnfacho, 

Malafayto, 


s.  m.  et 
brigand.  - 


fém.   mécréant , 
-   Délit ,   contra- 


vention, méfait. 

—  Mando  âespacho  sus  Jespacho 
Per  sous  1res  assouciats 
Que,  vers  un  autre  caire  eron  en  malafacho, 
Venguesson  parlaja  la  casso  de  soun  las. 
Rous.  1877. 

Mnlafaui,  s.  f.  misère,  famine,  faiblesse. 

—  Ayci  gist  un  foulas  qu'appelavon  lou  Sage 
Qu'es  mort  de  malafam  em'  tout  soun  eritage. 

Rondil,  1812. 

Malaguet ,  s.  m.  cerisier  sauvage.  — 
Graine  de  paradis.  (Voir  mani- 
guèto.) 

Maralgo,  s.  f.  petit  étang,  mare,  flaque. 

—  Molo  loun  aigo  !  reten-la,  molo  encaro, 
Siam  dins  la  prado,  u  la  mal'aigo  amaro 
T'espèro  aval  dins  l'immense  caoié. 

Langlade,  1871. 

S.  f,  mauvaise    humeur , 
tristesse , 


MAL 

—  Sa  bono  o  sanio  devoucioun. 
Coungrôio  pas  la  nialamagno 

Aubert. 


Klalainen ,   adv.   beaucoup,  extrêmement, 
à  rage. 

Blnlaïuort,  s.  f.  mort  violente,  misérable. 

—  .4qucl  chival  finira  do  malamoit. 

Mnlan ,  Il    s.  m.  contre-temps  ,   malheur , 
Malaslre,  ||  mauvaise  année,  calamité,  guerre, 
épidémie. 

—  Acô  deviguo  pas  que  malan. 

—  Chascun  pensavo  lou  malan  achabat,  quand 
uno  nouvello  dejfourtuno  estounet  aquel  pauro  pople 
dts  Tulo  que  degun  desfeci  devuj  plus  venci  ni  eslouna* 

Roux. 

Malandro,  Il  s.  f.  langueur ,   mélancolie , 
Malaise,  ||  état  maladif  ou  précurseur. 

Ital.  mal  andar,  aller  mal. 

—  Quand  la  malandro  envazis  sei  vinhols. 


Halaniagno, 

Mdancounié, 


mélancolie.   — 


Calamité,  fléau. 

—  Au  mitan  de  sa  glôri  e  de  sa  malamaguo 
Senso  ren  dite,  monrigué. 

MistrkI. 


Malandro  lia, 

Malautis, 

Slalapcino, 

Maladicièure, 


adj.  maladif,  souffreteux, 
inquiet,  malingre,  infirme. 

imp.  adv.   malepeste,  malé- 
diction, mauvaise   humeur. 


Malarnaso,  adv.  en  quantité,  à  foison, 
tout  venant,  sans  choix. 

Slaiaruiat,  s.  m.  trigle  cuirassé,  un  des 
mieux  armés  de  tous  les  poissons 
de  mer,  en  armes  offensives  et 
défensives.  —  Baléares,  armado. 
—  A  Rome,  pesce  força  ou  cap- 
pone  ;  a  Venise ,  anzoletto  di 
mar. 

Mal-astrat,  adj.  malheureux,  infortuné. 

Malataverno,  s.  f.  et  n.  de  lieu,  mauvais 
gîte,  mauvaise  auberge. 

Malaiit,  adj,  malade,  caduc,  troublé. 

Kal.  malato  ,  ammalalo  , 
Lat.  mal-altus,  peu  droit,  Esp. 
et  Port,   enferma,  mal  debout. 

—  Fedo  malaulo  se  ten  iuen  dou  troupol. 

—  Quand  lou  pastre  es  malaut  l'avé  s'en  ressent. 

—  E  jou  plouri,  jou  me  lourmenti  ! 

Lou  maihur  de  ché  lu  s'es  mudat  ché  nous  ans, 

Aben  iioslre  pay  bien  malaut 

Que  se  destay  !  que  souffro  !  oli  !  bay  mouri,  zou  sent 

S'aquel  brabe  Moussu  que  sap  la  bien  gari, 

Ben  pas  anéy  lou  secouri. 

Jaamiiit  18i0. 

«8 


MAL  —  882  - 


—  Es  ta  teslo  que  te  fai  maa  ? 
Hou  save  pas,  mai  sièi  malaut  ! 
Sai  que  lou  traval  te  faligo  ? 

Antoni. 

Malaiita» ,    adj.   augm.   bien  malade,   en 
danger  de  mort. 

Mnlnutejn,      v.  n.  languir,  se  consumer, 
Malabeja,  s'épuiser    dans    une    longue 

maladie. 

—  Can  pleidejo  malantejo, 

E  ce  que  manjo  i'amarejo. 

—  Dempièi  lontems  malautejo. 

—  Lott  Routnan,  que  dempèy  tant  d'ivers  malabejo, 
Pecaire,  as  iols  \ezens  anabo  trcscoula . 

Floret. 

Malnutié,    s.   f.  maladie,  altération   dans 
l'économie  vitale,  épidémie. 

—  La  tnalaulié  di  magnan, 
le  temps  de  leur  mue. 

—  Ero  malaut  despièi  très  an  ; 
Malautié  d'acô  vo  dou  resto, 
Malaut,  coume  touti  lou  sian, 
De  travai  e  do  mau  de  lesto. 

Ad.  Dumas,  d8b8. 

Malavalisco,  impr.  que  le  diable  l'emporte. 
(Voir  abalisco,  cavalisco.) 

—  Mal-âvalisco  l'aucèu  !... 
Ma  bello,  de  sou»  emperi 
Aviso-te  :. . .  es  leri, 

Mai  em'  eu  li  piour  van  lèu. 

De  Beaufort,  1860. 

Mal«nviat,  s.  m.  vaurien,  mauvais  garne- 
ment. 

Malaviato,  s.  f.  sort,  mauvais  regard. 

—  De  sons  troupels  soay  à  la  pisto. 
Mes  i'an  douna  la  malavislo. 

Favre. 


Mal  ayzit, 

Mal  adreit, 


Malbre, 

Marme, 


adj.  gasc.  maladroit,  qui 
Il  manque  d'adresse,  de  pré- 
voyance, d'intelligence. 

s.  m.  pierre  très-dure,  calcaire 
ou  siliceuse,  blanche  ou  de  plu- 
sieurs couleurs.  (Voir  mabre , 
maubre.) 

Ac6s  n'es  plus  la  grando  chaniinèio, 

Oun  autres  cots  flambavo  la  bourrèio 

Que  nous  caufabo  aulan  qu'un  grand  sourel  : 

Aquesto  richo,  en  malbre,  es  pilchounelo, 

E  pel  milan  peirilho  une  brusqueio 

Oun  justomen  nous  caufan  un  arlel. 

Jasmin,  1849. 


ITIalbie, 

Maubin, 

Slnlbo, 

Maulo, 


MAL 

s.  m.  althéa  à  fleurs  blanchefî  ou 
roses,  guimauve  officinale.  Althéa 
officinalis. 

s.  f.  mauve  sauvage,  grande  mauve 
à  fleurs  violettes  ou  pourpres. 


Malcoiira,  ||  t;.   a.   décourager,   détourner, 
Maucoura,      ||  indisposer,   mettre   de  mau- 
vaise humeur. 

Mal  de  cor,  s.  m.  déplaisir,  grande  peine. 

Mal  dire,  v.  n.  médire,  mal  parler. 

IMaieniparado,  s.  f.  événement  fâcheux, 

accident,  aventure,  déception. 

—  Veirés  ben  que  pertout  i'a  sa  malemparado . 

—  San  Roc,  ajo  piètat  de  nostre  marrit  sort. 
E  seraprc  garde  nous  de  toulo  mal-parado 
Tant  que  seren  sus  lerro  enjusqu'à  nostro  mort. 
J.   Sans,  187C. 


Slaleucos, 

Peretos  de  sen  Jan, 
Aussanelos, 

cantha 


s.  f.  plur.  petits  fruits 
rouges  de  l'aubépine  com- 
mune. Cralœgus  oxya- 
Arhrisseau   de  la  fam. 

des    Pomacées.  (Voir   peiretié, 

poumetié). 


Maleiieoiinié,  s.  f.   mélancolie,   tristesse. 


IHal-eiigîiint, 

Mal-fargat, 


adj.  mal  arrangé,  fagotté, 
mal  fait,  mal  habillé. 


Malerous,  adj.  (Voir  malurous. 


Malfre, 

Malfrit, 


adj.  castr.  fané,  flétri,  souffrant. 
(Voir  marfi.J 


Malemtrne,  adj.  mal  appris,  ignorant,  malo- 
tru. 

niaifouiidut,  adj.  gasc.  morfondu,  pénétré 
de  froid  ou  d'humidité,  déses- 
péré. 

—  Nostres  souldats  tabé,  tridolon  à  la  guerro 
Dins  lou  gel,  toulis  malfounduls. 

Mir,  1872. 

Malgracious,  adj. 
aneux. 


grossier,   ruslre,  har- 


Malh, 

Masso, 


s.  m.  maillet  pour  renvoyer  les  bou- 


les. 


grosse 
bois. 


masse  de  fondeur  de 


Mailla,  V.  a.  frapper,  écraser,  briser  le  lin, 
le  chanvre. 


Alallio, 

Maio, 


Langlado,  1870. 
S.  f.  maille,  boucle,    treillis.  — 


Petite  monnaie   de  cuivre,  obole, 
presque  rien. 

—  Es  pas  el  que  perdra  la  maio. 

Bm  lai.  mailla,  petite  monnaie. 
Port,  mealha,  liai,  medaglia. 

Mal  lioiiro,  s.  f.  moment  fatal,  événement, 
accident. 

Nnlliui^a,  V.  a.  assommer,  rouer. 


Alniic, 

Malicano, 


adj.  âpre,  agreste,  sauvage. 
Lat.  malum,  pommo. 


I 


—  Abatlré5  pel  tessou  las  poumos  malicanos, 
Amanas  per  bous-aous  las  francos  e  las  sanos. 

Peyrot, 

Mnlieiailo,  s.  f.  giboulée,  ondée, 

—  Lou  nivo  espés  que  s'ouvris 
Inounilo  tout  lou  païs, 
Mes  (l'aquôlo  mallclado 
Vpiren  lôu  vcni  la  fin. 

nouslan,  J820 

itlaliKniiao,      s.  f.  rusé,  fourberie,  artifice, 
Maniganso,  manœuvre,  tour  de  main.  — 

But,  intention. 
—   A  pas  counelgu  !a  maniganso. 
Mitlige,  s.  m.  malaise,  malignité. 

Mnlioii,      s.  m.   sarment  de  vigne  qu'on 

Malhol,  plante  pour    former    un    ceps , 

mailleton  ,  crossette.  Lat.  mal- 

leolus.  (Voir  maiôu.)  —  Langes, 

maillot.  (Voir  bourrasso.) 


Malmena, 

Maumena, 


MAL  _   883   — 

niallia,     V.  n,  mailler,  passer  sans  loucher, 
Mata,  s'enfuir,  s'échapper,  glisser  à  tra- 

Giha,  vers  les  mailles. 

ninliia,   Il  V.  a.  et  rec.  faire  des  mailles  de 
Se  malha,  ||  filet  ou  de  réseaux,  treilliser.  — 

S'entrelacer,  se  tresser,  se  lier, 

s'unir. 

—  Touls  voslres  jours  d'ambë  de  flous  se  malhon 
Jamai  nat  brot  lous  pioo  jusqu'à!  sang, 
E  quand  ailhor,  en  plé  rneijour  badalhon 
Aci  lou  sèr  on  s'endron  en  canlanl. 

Jasmin,  1833. 

Malliat,  adj.  tacheté,  diapré,  bigarré, 

Slalliat,  adj.  riche,  pourvu,  puissant. 

—  La  joio  au  cor,  vers  sa  cabano. 
Devers  l'estanc  vai  adralhà, 
Caminan  coumo  la  lariano. 
Arrive  fier,  mai  que  malhà. 


MAL 

Mallebn,  Il  y.  a.  béarn.  emprunter,  recevoir 
Malleoua,     ||  contre  un  gage  ou  une  promesse. 


V.  a.    maltraiter  ,    rudoyer  , 
insulter,  infliger  une  perte. 


Kîalo,  s.  f.  coffre  en  bois  ou  en  cuir  pour 
voyage. 

—  Bezi  diS  gens,  d'ouslals,  do  malos,  an  falot, 
La  noço  me  reben,  uno  porto  s'alando  ; 
Cridi  daban  un  gran  burèu, 
Sen  à  Fougarolos,  belèn... 

Jasmin,  1856. 

Malo-boiizèno,  s.  f.  malheur,  malencon- 
tre,  mauvaise  chance,  mauvais 
sort.  (Voir  malabouzèno.) 

Malo-cnro,  s.  f.  vilain  visage,  mauvaise  mine. 

Malo-fl,        inter.    malepeste,    malédiction, 
Malopergo,      mauvaise  fin. 

—  Oibé  coumpagnous,  malo-fi,  qu'es  ac6. 

Maloiiicii,  adv.  méchamment,  malicieuse- 
ment. 

Jllal-tnicn,  s.  m.  mauvaise  volonté,  dépit, 
dégoût. 

.Malon,  s.  f.  douleur,  incommodité,  souf- 
france, malignité,  âpreté. 

—  Au  tenis  que  sèm,  la  Irop  vivo  calou 
Me  porlo  au  cap  tant  de  malou 

Que  sièi  fourcat  de  prendre  mas  mesuros. 
Elorel,  18B9. 

Mnloiin,  Il  s.  m.   carreau  d'argile,  brique, 
Mavoun,      ||  pavé  en  terre  cuite. 

Maloiiiia,  V.  a.  carreler,  paver. 

Afalii,  s.  m.  croupe,  hanche,  fesse.  (Voir 
amalu.) 

niaiiir,  I  s.  m.  malheur,  infortune,  désastre, 
Malhur,    Il  mauvais  destin.  Lat.  mala  hora, 
liai,  malasorte,  Esp.  mala  Ven- 
tura. 

—  D'un  grand  malur  souben  n'ay  uno  grand'  pensado. 
—  L'enfanl  ris  del  malur  que  vous  vei  arriva. 

—  îîjouplouri  !  jou  me  lonrnaenti  ! 

Lou  malhur  de  ché  tu  s'es  mudal  ché  nous-aus 

Abon  nosire  pay  bien  malaou. 

Que  se  desfay  !  que  soulïro  !  oh  !  bay  mouri,  zou  senli 

S'aquel  brabè  Moussu  que  .sat  ta  bien  gari 

Ben  pas  anèy  lou  sccouri. 

Jasmin,   18^1. 

—  Quand  un  n-alurnous  dèu  arriva, 
Souven  i'adujan  à  la  courso. 


MAL 

Maluroiis,     adj.  et    subst.    malheureux, 

Malerous,  infortuné  ,     misérable.      — 

Fâcheux,  funeste. 

—  Li  malerous  an  gds  de  parent. 

—  Pauro  Nino  !  que  Dieu  li  rende  lèu  la  voio, 
Rès  plagno  mai  que  iëu  soun  estât  malurous, 
0,  per  deman  se  vau  garda  vers  Santo-Crous, 
Ben  d'à  ginoul,  davant  l'anlico  Capelèto, 
Vole  prega  per  flo,  amai  per  lus,  Leliiio. 
Crousillal,  1861. 

nialvat,  adj.  v.  l.  mauvais,  injuste. 

Mania,  Il  v.  a.  et  neuf,  s'égarer,  se  tromper, 
Mamar,       perdre  aux  jeux  d'enfant,  au  fig.  se 
noyer,  boire. 

—  En  parlan  fai  marna  sa  razoa. 

Maniau,  s.  m.  petit  mal,  petite  blessure. 

Manië,  |]  s.  f,  grand'mère,  aïeule. 
Mameto, 


884   —  MAN 

—  Sap  pas  legi  l'escriluro  de  man. 

—  Miis  la  man  à  toat  dins  l'onstaD. 
—  Ero  à  man  do  ploara. 

—  Es  un  drap  qu'à  pas  proan  de  man. 

—  Oh  !  dequé  devendrli!,  se  jamal  à  sa  man, 
Ero  'nlerdi,  moun  Dieu,  de  farci  sa  saquéto. 

Michel,  1852. 

—  A  man-tasto,  à  tâtons. 

■  Dn  pescadou  vesent  sa  barqueto  à  man  d'eslre  engoulido . 

-  Ero  un  Incre  ;  me  bu  dounet, 
E  piei  dins  uu  nièu  s'envoulel  ! 
En  fugissenl  me  regardavo, 
'mè  sa  blanco  man  me  mandavo 
De  longs  poutouns,  que  li  rendièu, 
Pièi  veguèri  plus  ren,  mai  plus  rén  que  lou  nMa. 

H.  Rolland,  18S5. 

-  De  picaire  de  man  de  tout  lems  n'ia  'gu  proun, 
Soun  toujour  dou  cousta  d6a  que  ten  lou  bastoun. 

Bigot. 


Maineloiin, 

Mamèu, 


s.  m.  mamelon,  bout  de  sein. 
—  La  mamelle,  le  sein. 


—  Se  de  nioun  amour  le  mcsfises. 

Té,  moun  front,  lémabouco  !...  e  levant  si  diamant, 
Boundon  si  mameloan  rousenl  e  tremoulant. 
Fél.  Gras,  187i. 

niainigo,  s.  f.  amie,  chérie. 

—  Dempèi  que  soui  nascut,  fennotos. 
N'ai  pas  cessa  de  bous  aima  ; 
E  tant  que  lou  cor  me  bâtira, 
Per  bous  autres  battra,  mamigotos. 
J.  Azaïs,  1860. 

Maino,  5.  f.  ligne  tracée,  ligne  do  conven- 
tion à  certains  jeux  d'enfants. 

MuKsot,  adj.  béarn,  gras,  dodu,  potelé. 

Mauioiir,  s.  m.  caresse,  folie,  exaltation. 

—  Car  l'artislo  sans  fioc  es  un  aubre  sens  ramo, 
Es  un  mouli  sens   aigo,  un  amour  sens  mamour. 
J.  Sans,  1873. 

- -Clabo  loun  bec  mamour,  se  noun  te  lou  courdure. 


Mainoy, 

Memoy, 


s.  f.  violette  de  mars,  violette 
des  bois  odorante. 


—  Coumo  le  liri  blanc  parèi  de  lont  coustal 
Per  dessus  le  muguet  e  la  mamoy  nenelo. 
Goudouli. 

Man,       *.  f.  main,  organe  de  préhension, 
Ma,         force  ,   puissance.  —   Approbation  , 

promesse,  mariage. 

Lat.  manus,  Ital.  et  Esp.  mano. 

—  Sièi  pas  ben  de  man. 
—  Aviè  li  man  traucado. 


Manado,  fl  s.  f.  une  pleine  main,  une  poi- 
Manat,         f  gnée,  jointée.  —  Rassemblement 

de  plusieurs  choses  ou  animaux. 

—   Troupeau    de   cochons,    de 

bœufs,  de  chevaux. 

Mnnalro,  Il  s.  /".  hache,  cognée.  Lat.  manua 
Destrau,        |  ria,  liai,  mannaia.  —  A  mains 
ou  à  deux  mains. 
—  E  sus  ac6,  quitet  aqui  sa  manairo. 

Manan*,  s.  m.  habitant,  villageois,  paysan. 
Marient,  roturier.  —  Grossier,  insolent. 

Lat.  manentem,  demeurant. 

Manat,  s.  m.  petit  paquet  de  tripes,  une 
Manoul,  poignée,  une  jointée.  —  Paquet  de 
Manoun,       chanvre  ou  de  filasse. 

—  Au    liô  que   per  nostei  fauto,  viven   pas  que  de 
tesleto,  de  ventroun  e  de  manoun  Je  tripelo. 

Lou  scrmoun  di  Jasiôu,  172i. 

IVIanc,  adj.  gauche.  Lal.mancus,  manchot. 
Manso, 

—  Quant  el  nienaco  dou  bra  drcl 
Ei  per  touca  de  lo  ma  manso. 

Manea,  v.  a.  et  neut.  manquer,  ne  pas  saisir, 
laisser  échapper,  ne  pas  réussir. 
—  S'absenter,  faire  défaut,  s'ou- 
blier. —  Faillir,  tomber,  glisser, 
s'écrouler.  —  Disparaître,  finir, 
mourir.  Esp.  mancar,  liai-  man- 
care. 


MAN 

—  S'en  manco  ben  que  séguès  remlui. 

—  A  toajour  pôu  que  terro  ié  manque. 

—  De  fés  mancavo  lou  sermonii  ; 
Demouravo  tau  inèn  d6u  Temple  ; 
Mai,  maucavo  pas  l'oacasioun 
D'un  fran  counsel,  d'un  bon  exemple. 

Bigot,  18i2. 

—  Mai  li  marin,  o  ben  H  pastre, 
Gens  do  fièiro,  o  gens  de  raercat. 
Ah  !  se  qu'aucun  l'avié  manca. 
Que  cop  de  ped  e  quint'  emplaslre. 

Ad.  Dumas,  18B7. 

—  Iver-estion,  jamai  mi  manoo  lou  la  frés, 

Méry. 

—  Ensigno-me,  dins  lou  terraire, 
Cau  es  lou  jonve,  tonn  fringaire, 
Tant  ièn  espère  dire  e  faire 
Qu'Imea  adoubara  lei  faulo  de  l'amour. 

Crousillat. 

—  Dous  maçoun  lans  traval,  au  plan  de  l'Aveica 
A  miéjour  manqu'nn  quart  avien  pas  déjuna. 

Bigot. 


5.  m.  faiblesse,  oubli,  faute. 


Maneanien, 

Fauto, 

—  Dins  sa  jouinesso  fagné  un  mancamen . 

Man  caudo,  s.  f.  main  chaude,  jeux  d'en- 
fants. 

Maneha,  v.  a,  emmancher,  mettre  un  man- 
che à  un  outil,  établir,  combiner. 

Manche,  |  «.  m.  manche,  poignée  d'un  outil, 
Marghe,       \\  appendice  d'un  instrument. 

Ital.   manico,  Esp,    et  Port, 
mango. 

—  Coumpren  que  branlo  au  manche. 

Maneho,  |  s.  f.  la  manche  d'un  vêtement, 
Margo,         \  fourreau  pour  la  main  et  le  bras. 

—  Bras  de  mer  étroit  et  allongé. 

—  Partie  au  jeu.  Ital.  manica, 
Esp.  manga.  —  Maneho  à  vent, 
ventilateur  de  navire. 

Manchoun,  s.  m.  fourrure  doublée  et 
ouatée  pour  tenir  les  mains 
chaudes.  —  Cylindre  métallique 
pour  raccorder  deux  tuyaux.  — 
Garniture  des  écubiers  sur  les 
navires, 

—  Vegaen  un  pichot  chin  lonrti  de  sonn  manchoun. 

—  Alor  inlron  dins  la  bouligo 

D'un  marchand  de  manchoun  ;  Uonjour, 
Acheiatias  pa  'no  pel  d'our  f 


-  88b   -  MAN 

Mnnd,   I  $.   m.   mouvement,    élan,   action. 
Fan,        I  impulsion. 

—  Lis  aulri,  pongno  sarrado, 
Fasien  mand  d'escrapouchina 
Lou  mouine,  tout  desirassouna 
D'uno  talo  malemparado 

Boumieux. 

Manda,  v.  a.  lancer,  envoyer,  jeter,  diriger, 
adresser,  avertir.  Esp.  mandar, 
Ital.  tnandare, 

—  Avès  pa  'ncaro  manda  au  four  î 

—  Manda  la  peiro,  escoundre  lou  brai. 

—  Se  li  mandes,  aprâs  li  anaras. 

—  Ei  pichot  deis  aucèus  Diou  mando  la  becado. 

—  N'en  vos  vai  ié,  n'en  vos  pas  mando  U. 

'  —  Quand  lou  bon  Dieu  mando  on  lapin 
Mando  lamben  uno  cardelo. 

Branel. 


—  Pamens  prengnen  ço  que  Diou  mando  ; 
Sus  la  terro  sian  qu'en  pasfant, 
E  lou  tems,  el  soûl  lou  coumando. 

Vidal,  186i. 


Mnndadou, 

Mandairel, 
Mandaire, 


s.  m.  et  adj.  commission- 
naire, valet,  domestique,  fac- 
totum, pisteur. 


—  Les  mandayrels  del  four  èron  per  la  carrièro, 
E  l'on  augiô  pertout  soana  la  coordelièro. 

Mandat,  s.  m,  ordre  de  payer  une  somme  à 
une  personne  désignée.  —  Ins- 
truction ,  recom  manda  tion ,  ordre, 
rescrit. 

Mandatië,  |  s.  m.  domestique  de  confiance 
Mandatari,      Il  d'une  société,  d'un  fonction- 
naire, représentant. 

Mande,  s.  m.  panier  d'osier  à  anse,  manne. 


Maiidinn  , 

Mendicant, 


s.   m.  mendiant,   vagabond, 
besogneux,  nécessiteux. 


—  N'en  siés  un  d'aquéli  mandian 
Que  voudrien  jila  de  l'escalo 
Aquel  quo  nous  douno  de  pan  ? 

Mandilio,  Il  s.  f.  casaque  de  laquais,  haillon, 
Mandilho,      ||  lambeau,  vieux  vêtement. 

—  Lou  reslo  de  la  mandiho 
Per  vesli  nost'  enfanloun. 

Maudfl,  s.  m.  béarn.  petit  vêtement  d'en- 
fant au  berceau. 


MAN 


886   — 


MAN 


Mnndoro,  s.  f.  instrument  de  musique  à 
cordes  ,  espèce  de  luth  qui  a 
précédé  la  guitare. 
Ital.  mandora,  Gr.  vitiitvf». 

Slandoulino,  s.  f.  petite  mandore,  instru- 
ment à  cordes  qui  se  pinçait 
avec  une  plume. 

—  Qu'éro  biu  !...  de  pertoat  e  violo  e  mandoulino 
Tradusien  de  l'amour  la  donço  treboulino 
E  li  souspir  e  li  regret. 

Frizet,  \%H. 

Afnndras,  Il    adj.    mendiant  ,    vagabond , 
Mandrasso,    \  bohémien,   nonchalant,  pares- 
seux. » 

—  Revenen  à  Maubos,  à  nosto  pichô  Irin, 

La  miolo,  à  soun  aise,  sans  presso  ni  sans  frin, 
Balin-balan,  de  long  la  gravo 
A  la  mandrasso  nous  menavo. 

Félix,  1870. 


Mandrnt, 

Mandreto, 


\s.m.  renardeau,  renard  femelle. 


—  Fin  coumo  nno  mandrelo. 

Mandre,  s.  m.  manivelle,  pièce  de  fer 
coudée  servant  à  faire  tourner 
un  arbre,  ou  un  axe  à  la  main, 
manche  de  pompe,  de  roue. 

Mandren,  s.  m.  gueux,  mendiant,  voleur. 

—    Boutas  de  mandren  n'iaguèt  Idu 
Que  s'arrapèron  per  li  peu. 

Maiidrenallio,  s.  f.   canaille,    gueusaille. 


ATandriicoulo, 

Mandri^ouno, 


s.  f.  Mandragore  offici- 
nale, plante  narcotique  à 
fleurs  violettes  de  la  famille  des 
Solanées.  Ses  grosses  racines 
coniques  et  bifurquées  ont  donné 
lieu  à  diverses  croyances  popu- 
laires. On  la  croyait  aphrodi- 
siaque et  on  l'appelait  autrefois 
berbe  ou  pomme  du  diable,  des- 
tinée aux  philtres  amoureux.  On 
disait  d'un  homme  heureux  qu'il 
possédait  la  Mandragore, un  vrai 
trésor. 

Davalas  lèu  qu'es  l'ouro 

Do  so  cencha  de  Mandragouro. 

Mistral. 

Gr.   fteiiif»y(if*i ,  Ital.  man- 
dragola. 


Aco  bal  nno  mandragonlo, 

Pey  que  nous  fa  pla  bouli  l'oulo  ) 

Aco 's  per  nautres  un  trésor 

Que  nous  bal  may  que  mino  d'or. 

Al.  Clérie,  172i. 


Slandro, 

Mandrouno, 


s.  f.  mendiante,  bohémienne, 
déguenillée.  —  Entremetteuse, 
matrone. 


iUandpoun,  Il  s.  m.  et  fém.  aide-fournier, 

Mandeiris,  ||  ouvrier    boulanger   ou    ou- 

vrière, commissionnaire. 

iflnndrounëjn,  v.  n.    mendier,   gueuser. 

.TSane,  Il  s.  m.  le  restant,  le  long. 
Manne,       Lat.  manente  die. 

—   Aco's  entendu,  monn  paire, 
A  parti  d'arc  junarai, 
Lou  manc  d'au  jour  pregarai . 

Floret,  i858. 

Man<^,  H  adv.  h  la  main,  par  la  main.  —  Faire 
Manec,  mané,  faire  passer  de  main  en  main, 
comme  font  les  maçons.  —  Le 
coccis  des  veaux  ou  des  mou- 
tons gras,  la  naissance  de  la 
queue  des  bœufs. 

Manech,  s.  m.  maniement,  office  des  mains 
sur  certains  objets. 

—  Efcalos,  pauro  ier  o  bei  caladat  d'or  : 

Das  esculs  lou  manech  a  crassit  soun  boun  cor. 

Mir. 

\lnnechaii.  Il  s.  m.  maréchal-ferranl,  arti- 
Manescau,  \  san  qui  soigne  les  chevaux. 

Esp.  mariscal,  liai,  maniscallo, 
AU.  mahre,  cheval,  skalk,  ser- 
viteur, Angl.  marshal. 

Mnneaarié,  s.  f.  flagornerie,  faux  rapport, 
cancan. 

Mniicflo,  Il   s.    m.   rapporteur,    flagorneur, 
Manéu,        ||  fourbe,  hypocrite. 

—  Mai  li  a  loujour  Icis  empuro-gavAu 
Que  van  en  soulo  cmo  seis  er  manéu. 

Manèse,  s.  m.  manège,  exercice  de  cheval. 
—  Fig.  détour,  ruse,  artifice, 
évolution.  —  Arbre  vertical  mu 
par  un  cheval  ou  un  mulet 
pour  monter  de  l'eau. 

Maiiego,  s.f.  béarn.  mancheron  de  charrue. 


MAN  —  887 

Mnnelro,  |     s.   f.   héarn.    manière  ,   façon 
Maniéro,       \  d'agir,  procédé,  tournure,  appa- 
rence, allure,  locution,  style; 
Esp.  manera,  Ital.  maniera  du 
Lat.  manus,  à  la  main. 

—  D'aital  maneiro,  de  cette 
façon. 

—  S'assagé  de  louio  maniéro  !... 

Manejn,  |  v.a.  manier,  froisser,  employer. 
Se  maneja,  |  palper,  manipuler.  —  Se  servir, 

conduire  —  Se  dépêcher. 

Ital.  maneggiare.  Esp.  manejar. 

—  Sauprièi  pas  coumo  lu  maneja  lou  pincel, 

—  Qu'es  ac6  que  loun  gan  manèjo  ? 
Acà  soun  dos  boulos  de  nèu, 
Friando,  se  bos  que  l'on  te  crèjo 
Amago  té  lou  se  pul'ni. 

Goudouli,  16i2. 

—  Quand  se  cal  maneja,  boulas  ai  pas  la  cagno. 

—  Dempièi  que  manejo  un  pau  d'or, 
M'ignoro,  e  fougis  ma  carrièro. 

"    Florel. 

Manel,  adj.  maniable,  traitable,  doux,  franc. 

Mauela,      v.  a.  et  neut.  flatter,  flagorner, 
Maneleja,       rapporter,  pateliner. 

Manelo,  Il  s.  f.  poignée  de  repasseuse.  — 
Manoun,     |  Poignée  d'épis,  glane. 

Mnneto,  |  s.  f.  petite  main.  —  Dim.  de 
Manetos,  Il  man.  —  Clavaire  coralloïde , 
champignon ,  comestible  gélati- 
neux d'un  blanc  jaunâtre,  com- 
posé de  nombreux  rameaux  ou 
doigts  entrecroisés. 
(Voir  bochi-barbo,  tripèto.) 

Mttu  fMdo,  s.  f.  main  Je  fée,  main  habile, 
adroite,  déliée. 

—  E  vous  qu'avès  uno  man  fado, 
Ben  talomen  es  engaubiado 
Quand  sus  un  piano  vai  e  von. 
Itoumanille. 

Mangadèro,  adj.  béarn.  mangeable,  comes- 
tible. 

Manganèu,   |  s.  m.  mangonneau,  ancienne 
Mangounèu,       \  machine  de  guerre  qui  rece- 
vait des  pierres  dans  sa  gueule 
pour  les  lancer. 
Gr.  i*<tYviini,  machine,  cabestan. 


MAN 

Afanglsoulado  ,  s.  f.  mauvais  repas, 
piètre  régal.  —  Equipée,  aven- 
ture, rossée. 

—  Esièvo  a  soun  oustau  arribo  en  trantaiani 
Ai,  ai,  ail  devinas  «S  que  fagué  n'inirant, 
Agarrigué  Babèu...  queto  mangigoulado  ! 

RoumaniUe,  18H8 

MaiiBilio,  1  s.  f.  aliments,  pitance,  provi- 
Manjiho,        ||  sion  de  bouche. 

—  Travaies  au  Casièu  per  nourri  ta   famiho, 

Fôu  voula  per  lou  Rei,  vo  li  a  plus  de  niangiho. 
Bourelly. 


ManjEle, 

Margue, 


s.  m.  Périg.  manche  d'outil,  de 
balai,  poignée.  Lat.  manica. 


-  Vei-vou  jomai  pourla  lou  quite  bou  dei  dat. 
Sur  lou  mangle  de  cauque  gatge. 

Foucaud. 

Mangounarië,  Il  s.    f.  boutique  où.   l'on 
Revendarié,  ||  débite  au  petit  détail  des 

comestibles  ou  des  épices. 

Mangounet,  s.  m.  gasc.  serviteur,  panne- 
tier. 

Mangounië,  s.  m.  épicier,  revendeur. 
Esp.  mangon,  petit  débitant. 


Mani,  Il  adj.  petit  enfant,  petit  cochon. 
Manit,    \\  Lat.  minor,  minus.  Dim.  manidet, 
manidou. 

—  Ero  Rosa,  l'inoucènto  manldo, 
Alerto  coumo  uno  cabrido. 

—  Dounarés  à  la  manideto 
Tambén  uno  aigo  boulideto. 

Maniago,   s.  f.  jeune  femme,  jeune  fille, 
affectée,  gâtée. 

—  L'ai  jamai  visl,  faguet  la  maniago. 

Maniagueja,  v.  n.  plaisanter,  câliner. 

Manicio,  s.  f,  manique,  gant  de  cuir  ou 
portion  de  gant  dont  certains 
ouvriers  se  servent  pour  pro- 
téger leurs  doigts  et  éviter  des 
ampoules. 
Lat.  manica,  manicula. 

—  Es  de  la  manicio,  counoui 
la  manicio,  il  est  du  métier  de 
la  clique,  de  la  coterie. 

Manicolo ,    s.  f.  tour  de  main ,    façon , 
manière  de  s'y  prendre. 


MAN  —  888  — 

Manlfaturo,  Il  s.  f.  fabrique,  marchandi- 
ilanufatturo,       ||  ses.  —  Succession  d'opéra- 
tions pour  obtenir  économique- 
ment un  produit. 

—  En  que  prouQtaren  de  sei  manifaturo  ? 
Se  lei  vapour  aduen  dou  LaDgacdô 
Milo  besliau  per  nouestro  nourrituro, 
Brulan  iou  sëu,  mai  gardon  lei  gigà. 

Gelu,  li;59. 

Manigans»  ,    v.   a.   comploter  ,  tripoter , 
combiner. 


Maniganso, 

Maniganço, 


s.  f.  tripotage,  combinaison, 
artifice,  machination,  piège. 


—  Un  dei  viei  garri  fa'u  mestié 
Coumprengué  lèu  soun  estiganço 
En  viant  aqaélo  maniganço. 

Bourrelly. 


Manigiièto, 

Malaguèto, 


Maniho, 

Manilho, 
Manéio, 


s.  f.  malaguette,  graine  de 
paradis,  poivre  de  Guinée, 
petit  fruit  rouge  d'un  bel  arbre 
des  pays  chauds  qui  ombrage 
les  promenades  ou  les  fontaines 
en  Andalousie. 

—  Amomun  augustifolium.  — 
Grana  paradisi. 

Manigulèiro,  s.  f.  nasse,  piège  pour  les 
anguilles,  batardeau  pour  arrê- 
ter le  poi.son. 

».  f.  anse  pour  saisir  à  la  main, 
oreillelle  saillante  ,  poignée  de 
certains  meubles  ,  vases  ou 
ustensiles  de  ménage.  —  Jeu 
de  cartes. 
Esp.  manilla,  petite  main. 

Manipolo,  s.  f,  malversation,  détourne- 
ment, rouerie,  rapine,  feinte. 

—  Sien  vièio,  ai  viaja  e  treva  leis  escolo, 
Sabi  de  coaer  la  manipolo 

—  Loa  bregand  1...  dirias  pas  qu'a  treva  leis  escolo, 
Dei  fabricant  de  manipolo. 

Leidet,  18S0. 

Manipulant o,  i.  f.  manipulation,  prépa- 
ration chimique. 

—  Tout  ce  qu'es  hiuèi,  enclaus,  jardis  à  rodo,  prats, 
Sera  basli  ;  noun  pas  do  fournels  ou  d'usinos, 
Negresidos  de  fun,  de  pousses  de  carbou, 
Manipulanços  de  pouïsou. 

Que  fan  passi  las  gens  embè  lus  pudécinoi 
Qtt'eudeoon,  e  qae  fan  monri. 

Félix. 


MAN 


Manlvelo,  s.  f.  tige  en  fer  excentrique  pour 
faire  tourner  un  outil  ou  une 
machine. 

—  Lou  boutou  de  la  manivelo 
Se  viroulo  sans  gés  d'esfors. 

—  Aaen  décidas-vous,  anen  madoumisèlo. 
De  vosti  sentimen  viras  la  manivèlo . 


Maiijn,       V.  a.  manger,  se  nourrir,  mâcher, 
Minja,  croquer,  avaler,  absorber,  dévo- 

rer. —  Dépenser,  faire  grande 
chère,  se  ruiner.  —  Esp.  man- 
jar,  corner,  Ital.  mangiare,  Lat. 
manducare,  mandere,  mâcher. 
Gr.  ft,»a, 

—  S'as  ben  fam,  manjo  de  pan. 

—  Un  sigiiou  de  papié  manjarié  un  païsan  d'aclé. 

—  Ero  un  an  que  dins  la  campagno 
Leis  figuiers  n'avien  regourja, 
E  leis  païsan  de  la  mountagno 
Eron  sadou  de  n'en  manja. 

Bourelly. 

—  Cado  jour,  en  braban  lous  Pers 
Cridabon  à  lre»-cents  tarluffos, 
AI  puple  aney  fourjas  de  fers, 
E  douma  minjarés  de  truffos. 

Jasmin,  1828. 

—  Manjo  bas  tant  que  voudras, 

Mai  coucho  uaut  tant  que  poudras. 

—  A  manja  soun  bon  pan  lou  premié. 

—  Aquel  soir,  nou  l'ai  pas  oublidat 
Qu'ai  manja  tout  uno  becasso 
Tan  empregnado  de  ferun, 
Qu'à  floc  toumbavo  sa  carcasso. 

J.  Azaïs,  iSSi. 

—  Té  I  manjo  aquèlo  trancho  e  gardo-n'en  lei  grano. 

Manja,  s.  m.  mets,  aliments. 

—  A  pichot  manja,  bon  bènre. 

—  Lou  boui-abaisso  marsihés 
Doucionr,  es  un  manja  reqaiste. 

Mnnjadou,  t.  m.  petite  auge,  petit  vase 

dans  lequel  on  met  le  boire  ou 

le  manger  des  oiseaux. 

Ital.  mangiatoia. 

—  Chaque  jour  ramplissièi  soun  pichot  manjadou 
En  renouvelan  l'aigo  à  soun  abéuradou. 

Manjadiiro,  s,  f.  partie  mangée  ou  ron- 
gée, piqûre  de  puces  ou  autres 
parasites. 

Manjaire,  Il  s.    m.    mangeur ,  débauché , 
Acabaire,        \  dissipateur,  grugeur,  prodi- 
gue. 


MAN 


—  889 


MAN 


—  Gros  manjairo  os  pas  dounaire. 

—  Manjaire  J'iinagc,  maiijo  bon  Diou. 

JMnnJniiço,      s.    f.    vermine ,    cause    de 

Minjanso,  démangeaison.  —   mauvaise 

herbe,  plante  parasite. 

—   Qu'aquelo  manjanço 
Pieuses  e  mouissals 
Fague  pus  boumbanço 
Dins  ooslis  ousials. 

Gleizos 

Manjllio,  I  s.  f.  comestibles,  pitance, 

Mangilho,      |  provisions. 

—  Souarle  sei  prouvisioiin,  de  ceses,  de  graoillio, 
De  civado,  en  un  tnol,  fouèco  niaigro  mangilho. 

I.eidel. 

MnnJo-faTO,  s.  m.  bredouilleur,  bègue. 

Maiijo-nièu,  Il    s.    m.     guêpe-frelon    qui 
Cabridan,  Il  mange  les  abeilles  et  leur 

miel. 

Maitjo-iièro,  Il  s.   m.    capricorne    héros, 
Banar,  banut,      |  gros  coléoptère  à   longues 
antennes  qui  vit  de  fruits. 

Sliinjoun,  s.  m.  démangeaison,  prurit. 

—  Me  fasié  pla  manjoun  coumo  s'abioi  do  lignes. 


Hlaiijiiqueja, 

Besuqueja, 


Nniileva, 

Malleba, 


V,  a.  et  neut.  mangeoter, 
être  dégoûté ,  dédaigner , 
piguocher. 

V.  a.  emprunter,  recevoir  de 
l'argent  contre  un  gage  ou  une 

promesse.   Lat.   manu   levare , 

recevoir. 
—  N'aben  pins  ren  à  bendre  e  ren  per  manleva. 

—  Tabé  vous  laissi  de  boun  grat 
La  soumo  qu'avias  manlevado. 

Mannn,  v.  a,  caslr.  arranger,  soigner. 

Maniiat ,    adj.    joli ,  agréable ,    accompli , 
gentil. 

—  Jamai  bestiole  tan  mannado, 

Pel  de  jaièt  e  mourre  fait  al  tour. 
Mir,  1870. 

—  Graciouso,  mannado  auceleto, 
Espère  aici  toun  amourous. 

Florit,  1888. 

Slanne,  Il  adj.  le  restant,  le  long  du  jour,  le 

Mane,        \\  courant. 

—  Sans  jamai  se  pausa,  coupaires  e  conpairos, 
Las  darniùres  surtout  encaro  pus  barjairos, 
Countugnon  lour  babil  tout  lou  manne  del  jour, 
Peyrot,  1778. 


Maiiiio,     s.  f.  manne,  grand  panier  d'osier 
Mande,  à  anse  pour  le  transport  du  linge, 

des  fruits  ou  autres  denrées. 

Maniio,  I  s.  f.  nourriture  miraculeuse  que 
Mauno,       Il  Dieu  envoya  aux  Israélites  dans 
le  désert  pendant  quarante  ans. 
—  Substance  alimentaire  qui 
apparaît  spontanément  sur   de 
grandes    étendues   et  dont  les 
habitants  se    nourrissent,  ainsi 
que  leurs  chèvres  et  leurs  bes- 
tiaux ;  espèce  de  Lichen  que  le 
vent  emporte    sur  de   grandes 
étendues,    Parmelia  esculenta, 
plusieurs  grands  végétaux  comme 
des  frênes,  des  mélèzes,  des  tama- 
ris exsudent  une  substance  ami- 
lacée  et  sucrée  qui  porte  le  même 
nom,  mais  qui  est  purgative  à 
divers  degrés. 
Ital.  manna,  du  Gr.  fixtm. 

nianobro,      s.  m.   et  f.  manœuvre,  aide- 
Manoubrié,         maçon  qui  transporte  les  maté- 
riaux, ouvrière  de  travail  gros- 
sier. 

—  Meslre,  oublies,  bczis,  tout  s'y  trobo  apilal  ; 
Interroje  ?...  malluir!  un  manobro  es  toumba. 

—  Quin  plazé  per  Abel,  quand  Teslùlo  al  ciel  briho, 
E  que  la  manobro  s'en  bay. 

Jasmin. 

—  Lous  gipiés,  traçali'es,  niacous 
Meslres,  manobros  e  garçons 
Embé  sous  martels  e  si  tiblo 
Avien  une  mino  risiblo. 

Blanoubra,  |  v.  a,   manœuvrer,  évoluer, 
Manubra,  \\  faire  ou  diriger  des  mouve- 

ments. 

—  Palroun  Caiou  lou  coumanJaire 
D'apro  d'apoupo,  es  de  tout  caire, 
Per  fa  manoubra  sei  pescaire. 


Manoul, 

Manel, 
Manat, 
Manoun, 


s.  m.  petit  paquet  de  tripes.  — 
Poignée,  jointée,  botte,  trousseau. 
—  Chapelet  d'oignons  ou  d'aulx. 


Maiioiisf|iiin,  s.    m.   raisin  noir,   raisin 
d'Espagne. 

—  Lei  manousquin  e  lei  mourvédc 
Seroblon  plàurc  dias  sei  couCn. 

Gaut,  1870. 

86' 


MAN 


—  890  — 


MAQ 


Mnnrègo,  ».  f.  mauvais  instrument,  mau- 
vaise machine  ,  patraque.  — 
Adj.  détraqué,  faible,   maladif. 

—  Tout  d'un  col  un  biouloun,  qu'oy  dit  uno  manrego 
Part,  truco  sur  Caunioun,  craoo,  se  desmanego, 
E  darré  lou  coupet,  sur  sous  piels  blanquinous, 
Un  archet  l'a  cinglât  de  sous  crins  rouzinous. 

Jasmin,  182S. 

Mausar,  s.  m.  ».  l.  métayer,  cultivateur.— 
Pigeon.  Bass.  ht.  mansarius. 

Slanse,  aâj.  doux,  tranquille, 

Manso,  s.  f.  v.  l.  métairie,  habitation  isolée. 
Bass.  lat.  mansum,  matisio. 

niant.    Il  adj.  maint,  certain,  plusieurs,  plus 
Mant'un,  |  d'un.  AU.  manch.  Angl.  many-one. 

Mantel,      s.  m.   manteau,  grand  vêtement 
Mantéu,         d'hiver.—  Couvert,  couvercle.— 
Apparence,  prétexte.  Gr.  i««»i^i'î. 
Ital.  mantcllo,  Lat.  mantile  ser- 
viette. 

—  Boslre  poulit  mantel  ère  aqui  ;  fasio  iicy, 
Simplomen  me  lou  presenlères  ; 
E  joubounomen  lou  prenguéri. 

Mautelé,  s.  m.  petit  manteau,  pèlerine.  — 
Fa  lou  mantelé,  traîner  l'aile, 
être  blessé. 

—  Cargo  soun  mantelé  de  lano  tricoutado. 

Manteleja,  v.  n.  prendre  un  manteau, 
s'en  servir,  s'en  revêtir. 

—  Abioy  tort  cependen  ;  niés  nou  zou  senlisquèri 
Quai  moumtn  oun  mantelejéri. 

Jasmin. 

V.  a.  et  rec.  maintenir,  tenir 
ferme  ,  supporter  ,  défendre  , 
protéger,  entretenir,  affirmer. 

—  Se  conserver  en  bon  état. 

Esp.  mantener,  liai,  mantenere. 

Manieiieire,  s.  m.  mainteneur,  soutien 
d'un  jeu  ou  d'un  concours  litté- 
raire, académique.  —  Parieur, 
jouteur.  Esp.  mantenedor. 

—  Sans  faire  di-  lilçous  as  sabents  roantenèires, 
Pensarets  coumo  i6u,  que  de  nostres  grans  rôires. 
Dèarion  mai  garda  lou  respet. 

Mir. 

Manteneiiao,  s.  /".  appui,  protection,  con- 
servation. 


Mantenent,  aàv.  dès  à  présent,  mainte- 
nant. 

Esp.  mantinienle,  Ital.  man- 
tenente,  y  tenant  la  main. 

Manto,  s.  f.  mante  de  femme  à  capuchon. 

—  Madamo,  'oous  aiînas  quand  lou  poéto  canto 
Ebé  !  caotoyo  plus  se  pregno  bosiro  manto. 

Hlanto,  Il  s.  m.  surtout,  sarrau,  limousine. 
Mantoul,  t  —  Couverture  catalane. 

—  Mes  à  cranto  ans  jaanay  n'auyoy  pensât 
Que  noun  dihessi  prene  un  manto,  pramo 
Qu'uno  graeiouso  e  belo  damo 
Sur  sas  espanlos  l'a  pourtat. 

Jasmin. 

—  Aqui,  marchant  sur  la  glacièiro 
Sans  mantoul,  capo  ni  roulièiro, 
Veslit  mai  que  laugeiromen 
Emb'un  fusil  per  parovent. 

Manuguèlo,  s.  f.  calamant  officinal,  pi. 
fam.  des  Labiées  à  fleurs  pour- 
pres. 

manuscrit,  s.  «t.  pièce  écrite  à  la  main, 
composition ,  copie  faite  pour 
l'impression. 

—  L'academio, 
D'aquèu  genio, 
Approuvara  lei  brihan  manuscrit; 
Dins  Ici  registre 
D'aquèu  ministre 
lé  Irouvaran  de  couplet  plen  d'esprit. 
Desanal,  1831, 


Mantene, 

Manteni, 
Se  manlene, 


Maquiguoun, 

Maquihoun 


s.  m.  maquignon,  cour- 
tier de  bas  étage,  trafi- 
quant de  vieux  chevaux,  fripon, 
intrigant.  AU.  machen,  trafiquer, 
macherei,  mauvaise  besogne. 

—  Siùu  un  déi  priéu  per  mounta  d'équipagi, 

Rendrièu  de  ponen  ei  pu  fm  maquignoun. 
Quand  li  fou  lume  ei  flèro,  ei  roumavagi. 
Nous  trouvan  lèu  coumpaire  e  coumpagnoun. 
Gùln,  183i. 

Maqiilha,     ||  V.  a.  peindre,  parer,  manipu- 
Maquignoum,  \\  1er,   cacher  les  défauts,  user 
d'artifices  pour  rajeunir  ou  pour 
dissimuler  des  infirmités. 

Maquillage,  s.  m.    tripotage,    chinoiserie, 
intrigue,  peinture  du  visage. 

—  Ero  risible  de  veire  lou  sérious  d'aquel  viel  gar- 
çoun  embé  tout  soun  raaquihage  autour  dis  ieul. 


MAR 


891   — 


MAR 


AI«r,      I  s.  m.  mardi ,  second  jour  de  la 
Dimart,  \  semaine.    Ital.   màrtedi,  jour   de 
Mars. 

Mar,    Il  s.  m.  grosse  branche  d'arbre,  mère 
Mairo,  U  branche. 

Slnr,  I  s.  m.  résidu  des  fruits,  des  graines  ou 
Marc,  Il  des  herbes  dont  on  fait  des  décoctions, 
lie,  dépôt.  AU.  mark. 

Nar,  \i  préf.  adj.  mauvais,  nuisible,  non  pro- 
Mau,    Il  pice,  contraire. 

Map,      s.  f.  mer,  grande  étendue  d'eau  salée 

Mer,        qui  enveloppe  une  partie  du  globe. 

Ital.  mare,  AU.  meer. 

—  0  Mar,  de  lei  bouco  seréno 
Gantes  en  poulounant  l'arèno, 
Relrasenl  la  lugano  pleno 
Dins  toun  amistaduus  miran. 

M.  F.  1867. 

—  0  Mar  Je-qné  l'a  fa  la  germano  la  lerro, 

Per  môure  ansin  conlro  elo  uno  encarrado  guerro  ? 
De  ville.  Esclap,  187.4. 

—  Uno  bilo,  autics  cols,  fièro  se  palayzabo 
Al  pé  d'un  grand  roc  que  cauniabo  ; 
Aquel  roc  un  jour  s'aluquét, 
E  débat  uno  mer  de  brazo, 
Que  durapey  l'esloufo  e  l'escrazo, 
La  bilo  d'or  s'abalisquel. 

Jasmin,  18i8. 

lUara,  v.  n.  pousser,  taller,  grossir.  —  Pres- 
ser, serrer,  fouler. 

MarabilliRt,    adj.  émerveillé,  étonné. 

—  Moun  uol  marabilhat  admiro  lous  destours 

D'un  rajol  qu'oun  couneis  il'aulro  lei  que  sa  penio, 
Tantost  al  tour  d'un  roc  besiadomen  serpenlo, 
Tanlost  en  murmuren  quilo  soun  leit  nalal, 
S'elanço  e  s'espandis  en  napo  de  cristal. 

Peyrot,  1780. 


Maraiiiagno, 

Malamagno, 


s.  f.   discorde,    querelle, 
grabuge,    fléau,   calamité. 


Mnrnn, 

Marrano, 


adj.  et   subst.   infortuné,   excom- 
munié.—  En  Espagne  juif  ou  arabe 

converti.  —  Fourbe,  voleur.  — 

grognon,  bourru. 

—  Aro  tontvai  à  U  marrano, 
Aven  perdu  la  bono  grano, 
Emé  forço  magnan  auren  gés  de  coticoun. 
Crousillal. 

Maraiio,  Il  s.  f.  vermine,  maladie,  pourri- 
Marero,       ||  ture.  —  Guignon,  marasme,  débi- 
lité. 


—  Marchans  d'engucnt  e  de  proucès 
Marchans  de  vin,  marchans  do  granos, 
E  de-que  sabe  mai  !...  maranos  ! 
Croco-sôus  toutes  tant  que  ses. 

Marsan. 

iTInraudeJa,  v.  a.  piller,  fourrager,  s'écarter 
pour  voler. 

Maraiidiso,  s.  f.  espièglerie,  polissonnerie, 
friponnerie,  dégât,  pillage. 

Maraiido,  s.  f.  pillage,  extorsion,   dépré- 
dation. 

—  Sus  la  pitance  fresco  e  caudo, 
Dins  aquelo  sanio  maraude. 
Las  dents  fasien  un  tel  fracas 
Que  s'ausissié  de  Carpentras. 

Favre. 

Marbioii,  11  interj.  jurement  déguisé,  par 
Mardiou,       |  Dieu,  Dieu  contraire. 

—  Mes,  marbiou,  s'acô  se  dis, 
Te  pregarai  de  me  dire, 
D'ounle  ven  qu'à  mous  vesis 
Que  soun  lomi  de  conquis 
Sans  vergougno  on  le  vei  rire. 

A.  Tandon,  1810. 

Slarhrarîé,  s.  f.  revêtement  en  marbre. 

—  Jamai  plus  liello  bouèsarie'. 
Ni  tan  requislo  marbrarié, 
A  l'admiracioun  invito. 

Jlarbre,  s.  /".pierre  très-dure.  (Voir  mabre.) 

—  Siès  sourdo,  frejo  coumo  roco 
Amai  saches  coussi  m'enfioco, 
Quand  le  vese  veni,  loun  sen  do  marbre  blanc. 

Marea,  v.  a.  marquer,  timbrer,  imprimer, 
distinguer  par  une  empreinte, 
inscrire,  déterminer. 
Ital.  marcare,  Esp.  marcar. 

—  Agucn  jamai  de  eounleslo 
De  proucès  ni  de  batcslo. 
Ni  mai  de  papié  marcat, 
Car  savès  que  lis  avoucat 

Se  fan  sèmpre  la  pari  dou  cal. 

Dumas,  1885. 

—  Lou  negro  ciel  marcavo  longo  plutio . 
Marcaire,  s.  m.  marqueur,  estampilleur. 


Alarcandcja, 

Marcandaira, 


V.   a.  discuter  les   prix  , 
débattre  les  conditions  d'un 


marché,  hésiter. 

—  Qu'eiçii  bous  aprengue  à  jamai  marcandeja  lou 
Iraval  di  bons  oubriés. 

—  Lous  uns  marcandejon, 
Tripoton,  palpejon, 
Bi6us,  bacos,  bedels. 

—  Cau  trop  marcandejo,  mai  pago. 


MAN  —  890  — 

Mnnrègo,  s.  f.  mauvais  instrument,  mau- 
vaise machine  ,  patraque.  — 
Adj.  détraqué,  faible,   maladif. 

—  Toal  d'un  col  un  biouloun,  qu'ey  dil  uno  manrego 
Part,  Iruco  sur  Caumoun,  craco,  se  desmanego, 
E  darré  lou  coupet,  sur  sous  piels  blanquinous. 
Un  archet  l'a  cinglât  de  sous  crins  rouzinous. 

Jasmin,  i82S. 

Mansnr,  s.  m.  c.  l.  métayer,  cultivateur. — 
Piaeon.  Ba^s.  lat.  mansarius. 


MAQ 


Manse,  adj.  doux,  tranquille. 

Manso,  s.  f.  v.  l.  métairie,  habitation  isolée. 
Bass,  lat.  mansum,  mansio. 

IHant,     I  adj.  maint,  certain,  plusieurs,  plus 
Manl'un,  |  d'un.  AU.  manch.  Angl.  many-one. 

Man«el,  Il  s.  m.   manteau,  grand  vêtement 
Mantéu,      i  d'hiver.—  Couvert,  couvercle. — 
Apparence, prétexte.  Gr.  fiay^vs, 
liai,  mantello,  Lat.  mantile  ser- 
viette. 

—  Bostre  poulit  manlel  èro  aqui  ;  fasio  ncy, 
Simplomen  me  lou  presenlères  ; 
E  joubounomon  lou  prenguéri. 

Mail  télé,  s.  m.  petit  manteau,  pèlerine.  — 
Fa  lou  mantelé,  traîner  l'aile, 
être  blessé. 

—  Cargo  soun  mantelé  de  lano  tricoutado. 

Manteleja ,  v.  n.  prendre  un  manteau , 
s'en  servir,  s'en  revêtir. 

—  .\bioy  tort  cependen  ;  mes  nou  zou  sentisquùri 
Quai  moomfcn  oun  mantelejéri. 

Jasmin. 


Hlantene, 

Manient, 
Se  manlene, 


V.  a.  et  rec.  maintenir,  tenir 
ferme  ,  supporter  ,  défendre  , 
protéger,  entretenir,  affirmer. 

—  Se  conserver  en  bon  état. 

Esp.  mantener,  Ital.  mantenere. 


Mniileneire,  s.  m.  mainteneur,  soutien 
d'un  jeu  ou  d'un  concours  litté- 
raire, académique.  —  Parieur, 
jouteur.  Eip.  mantenedor. 

—  Sans  faire  df  lilçous  as  sabents  roanlenéires, 
Pensarels  coumo  ièu,  que  de  nostres  grans  rèires. 
Dùurion  mai  garda  lou  rcspet. 

Mir. 

MaiiteneiiHo,  .<;.  f.  appui,  protection,  con- 
servation. 


Mantenent,  adv,  dès  à  présent,  mainte- 
nant. 

Esp.  manlinienfe,  Ital.  man- 
tenente,  y  tenant  la  main. 

Manto,  s.  f.  mante  de  femme  à  capuchon. 

—  Madame,  bous  aimas  quand  lou  poèlo  canto 
Ebé  !  cantoyo  plusse  pregno  boslro  manlo. 

Manto,  Il  s.  m.  surtout,  sarrau,  limousine. 
Mantoul,  \  —  Couverture  catalane. 

—  Mes  à  cranto  ans  jaaiay  n'anyoy  pensât 
Que  noun  dibessi  prenc  un  manto,  pramo 
Qu'uno  graciouso  e  belo  damo 
Sur  sas  espanlos  l'a  pourlal. 

Jasmin. 

—  Aqui,  marchant  sur  la  glacièiro 
Sans  mantoul,  capo  ni  roulièiro, 
Veslit  mai  que  laugeiromen 
Emb'un  fusil  per  parovent. 

Maniigiièlo,  $.  f.  calamant  officinal,  pi. 
fam.  des  Labiées  à  fleurs  pour- 
pres. 

Alaiiuacrit,  s.  m.  pièce  écrite  à  la  main, 
composition ,  copie  faite  pour 
l'impression. 

—  L'academio, 
D'aquéu  genio. 
Approuvera  Ici  brihan  manuscrit; 
Dins  Ici  registre 
D'aquéu  ministre 
lé  Irouvaran  de  couplet  plen  d'esprit. 
Desanat,  1851. 


Maqiliguoun, 

Maquihoun, 


s.  m.  maquignon,  cour- 
tier de  bas  étage,  trafi- 
quant de  vieux  chevaux,  fripon, 
intrigant.  AU.  machen,  trafiquer, 
macherei,  mauvaise  besogne. 

—  Sicu  un  dèi  priéu  per  mounta  d'équipagi, 

Rendriéu  de  ponen  ei  pu  fin  maquignoun. 
Quand  li  (ou  lume  ei  flôro,  ei  roumavagi. 
Nous  trouvât!  léu  coumpaire  e  coumpagnoun. 
Gclu,  1834. 

Maquilla,     ||  v.  a.  peindre,  parer,  manipu- 
Maquignouna,  \\  1er,   cacher  les  défauts,  user 
d'artifices  pour  rajeunir  ou  pour 
dissimuler  des  infirmités. 

Maquillage,  s.  m.   tripotage,    chinoiserie, 
intrigue,  peinture  du  visage. 

—  Ero  risible  de  veire  lou  sérions  d'aquel  viel  gar- 
coun  embé  tout  soun  inaquihage  autour  dis  ieui. 


MAR 


891   — ■ 


MAR 


jUnr, 

Dimars, 

Mar, 

Mairo, 

Hlnr, 

Marc, 

Nar, 

Mau, 

Mar, 

Mer, 


I.  m.  mardi , 
semaine.    Jtal, 
Mars. 


second  jour  de  la 
màrtedi,  jour  de 


s.  m.  grosse  branche  d'arbre,  mère 
branche. 

*.  m.  résidu  des  fruits,  des  graines  ou 
des  herbes  dont  on  fait  des  décoctions, 
lie,  dépôt.  AU.  mark. 

prêf.  adj.  mauvais,  nuisible,  non  pro- 


pice, contraire. 

s.  f.  mer,  grande  étendue  d'eau  salée 

qui  enveloppe  une  partie  du  globe. 

Ital,  mare,  AU.  meer. 

—  0  Mar,  de  lei  boaco  serèno 
Cantps  en  poutounant  l'arèno, 
nelrasenl  la  lugano  pleno 
Djns  loun  amistadous  mirau. 

M.  F.  1867. 

—  0  Mar  Oe-qné  t'a  fa  la  germano  la  terro, 

Per  maure  ansin  conlro  clo  uiio  encarrado  guerro  ? 
l>e  ville.  Esclap,  i&7i. 

—  Uno  bilo,  aulies  cols,  fièro  se  palayzabo 
Al  pé  d'un  grand  roc  que  cauniabo  ; 
Aquel  roc  un  jour  s'aluquét, 
E  débat  uno  mer  de  brazo, 
Que  dumpey  l'osioufo  e  l'escrazo, 
La  bilo  d'or  s'abalisquet. 

Jasmin,  18i8. 

iVIara,  v.  n.  pousser,  taller,  grossir.  —  Pres- 
ser, serrer,  fouler. 

Marabilhat,    adj.  émerveillé,  étonné. 

—  Moun  uel  marabilhat  admiro  lous  deslours 

D'un  rajol  qu'onn  couneis  d'autro  lei  que  sa  pento, 
Tanlostal  tour  d'un  roc  bcsiadomen  serpenlo, 
Tanlost  en  murmuren  quilo  soun  leit  nalal, 
S'elanço  e  s'espandis  en  napo  de  cristal. 

Peyrot,  1780. 


Maraiiiagno, 

Malamagno, 


s.  f.   discorde,    querelle, 
grabuge,    fléau,  calamité. 


Marnn,      adj.  et  subst.  infortuné,  excom- 
Marrano,      munie.  —  En  Espagne  juif  ou  arabe 

converti.  —  Fourbe,  voleur.  — . 

grognon,  bourru. 

—  Aro  loutvai  à  la  marrano. 
Aven  perdu  la  bono  graiio, 
Emé  forço  magnan  auren  gés  de  coucoun. 
Crousillat. 


Marano, 

Marero, 


s.  f.  vermine,  maladie,  pourri- 
ture.—  Guignon,  marasme,  débi- 
lité. 


—  Marchans  d'enguent  e  de  proucès 
Marchans  de  vin,  marclians  de  granos, 
E  de-que  sabo  mai  !...  maranos  ! 
Oroco-sôus  toutes  tant  que  ses. 

Marsan. 

narandejn,  r.  a.  piller,  fourrager,  s'écarter 
pour  voler. 

Maraiidiso,  s.  f.  espièglerie,  polissonnerie, 
friponnerie,  dégât,  pillage. 

Naraudo,  s.  f.  pillage,  extorsion,   dépré- 
dation. 

—  Sus  la  pitance  fresco  e  caudo, 
Dins  aquelo  sanio  maraude. 
Las  dents  fasicn  un  tel  fracas 
Que  s'ausissié  de  Carpenlras. 

Favre. 

Alarbioii,  Il  interj.  jurement  déguisé,  par 
Mardiou,       ||  Dieu,  Dieu  contraire. 

—  Mes,  marbiou,  s'acô  se  dis, 
Te  pregarai  de  me  dire, 
D'oanle  vcn  qu'à  mous  vesis 
Que  soun  touii  de  couquis 
Sans  vergougno  on  te  vei  rire. 

A,  Tandon,  1?10. 

Alarbrarié,  s.  f.  revêtement  en  marbre. 

—  Jamai  jlus  bello  bouèsarii5. 
Ni  tan  requislo  marbrarié, 
A  l'admiracioun  invite. 

Marbre,  s.  f.  pierre  très-dure.  (Voir  mahre.) 

—  Siès  sourdo,  frejo  cenmo  roco 
Amai  saches  coussi  m'enfioco. 
Quand  le  vese  veni,  toun  sen  do  marbre  blanc. 

Marea,  v.  a.  marquer,  timbrer,  imprimer, 
distinguer  par  une  empreinte, 
inscrire,  déterminer. 
Ital.  marcare,  Esp.  marcar. 

—  Agucn  jamai  de  counlesle 
Dij  proucés  ni  de  bateslo. 
Ni  mai  de  papié  marcat. 
Car  savès  que  lis  avoucat 

Se  fan  sèmpre  la  part  dou  cat. 

Dumas,  18S5. 

—  Lou  nègre  ciel  marcavo  longe  plutio . 
Marcaire,  s.  m,,  marqueur,  estampilleur. 

Itf  arcandcja, 

Marcandaira, 


V.  a.  discuter  les   prix  , 
débattre  les  conditions  d'un 


marché,  hésiter. 

—  Qu'eiçô  bous  aprengue  à  jamai  marcandeja  lou 
iraval  di  bons  oubriés. 

—  Lous  uns  marcandejen, 
Tripolon,  palpejon, 
Biùus,  bacos,  bedels. 

—  Cau  trop  marcandeje,  mai  pago. 


MAR 


-  894  — 


MAR 


—  Ma  nostr'ome  fugné  sot 
Quan  li  vegué  la  Margot. 

E  disse  to'  qaelo  eiJeutatlo  : 
Escuzd,  vai,  l'ai  ma  cridado 
Per  m'eida  charja  moun  fagot. 

AlarKOuli,  s.  m.  boue,  lie,  gâcbis,  bourbier. 
—  Glue,  mauvais  ragoût.  — 
Bruit,  murmure. 

—  . . .  sei  cambelo  embrenado. 
De  la  pego  dôu  margouli 
Podon  plus  se  despecouli. 

Morel,  1828. 

AlarKOiiIia,  v.  a.  tremper  dans  l'eau,  salir, 
barboter,  patauger. 

Margoulièro,  s.  f.  mare  aux  grenouilles. 
Fr.  cetitr.  margoille. 

Margoulin,  adj.  et  subst.  piètre,  gueux, 
pauvre  diable.  —  Mauvais  ou- 
vrier, petit  marchand. 

—   l!no  lengo  de  chin,  un  parauli  brutaa. 

Que,  ren  qu'en  lou  parlan  .sias  coundamnats  d'avanço 
Coumo  de  margoulins,  pas  dignes  de  la  Franco. 

Martelly, 

Margoiilo,  s.  f.  cincle  plongeur,  merle 
Margousso,  d'eau.  Cinclus  aquaticus,  cet 
Aigassié,  oiseau  brun  et  gris  à  poitrine 

blanche,  se  tient  dans  les  ruis- 
seaux des  montagnes,  au  milieu 
des  petites  cascades  des  torrents, 
ou  sur  les  pierres  glissantes  d'oîi 
il  plonge  incessamment,  pour 
chercher  au  fond  de  l'eau  les 
insectes  dont  il  se  nourrit  ;  il  y  a 
plaisir  à  le  voir  se  jouer  dans 
les  cascatelles  ou  remonter  le 
courant,  ou  enfin  prendre  son 
vol  rapide  et  saccadé  lorsqu'il 
craint  quelque  danger. 

MarjeousHeR,  Il  s.  m.  plur.  chicorée  sau- 
Margoussis,         {|  vage,  chondrille,  plante  des 
bonis  des  fossés.  (Voir  cicourèio 
de  la  broco,  garcirous.) 


Margouton, 

Margot, 


n.  prop.  dimin.  de  margot, 


Marguerite. 


—  Au  bos  Margoutoun  vai  soulelo, 
E  m'entend  pas  ; 
La  picholo  fouleto 
Ris  de  ma  cansouneto, 
E  de  ièg  vôn  pas  faire  cas. 

Avés  eici  Margot  la  gento  doumeizello 

Qu'emé  sei  dous  marit  resté  toujours  pieucello. 


Margue,  s,  m.  manche  d'outil. 

—  Un  bouscatié  dins  la  fourest,  an  pargne, 
De  sa  destrau  avié  toumpu  Ion  margue. 

Marguilharié,  s.  f.  corps  des  marguil- 
liers  d'une  paroisse,  confrérie, 
trésorerie. 


Margiiillié, 

Marguihé, 


s.  m,  administrateur  du  tem- 
porel d'une  paroisse,  tréso- 


rier, fabricien. 

—  Madnro  avant  lou  tems,  ma  testo  que  vies  blanco, 
A  glena  cauqui  grans  dedins  chasque  garai  : 
Miès  que  lou  marguilhé  que  ronnflo  sus  sa  banco 
Ai  ben  triha  de  grame  ei  sermoun  dôu  curât. 

Gelu,  1852. 

Mari,  |  s.  m.  mari ,   conjoint ,   uni  à  une 
Marit,      femme  par  mariage. 

Esp.  marido,  liai,  marito. 

—  Cau  a  bon  maril  sus  soun  visage  hou  porto  escrit. 


Mariage, 

Maridage, 


s.  m.   union  d'un  homme    et 
d'une  femme  par  le  lien  con- 
jugal, réunion,  conjonction.  — 
Noces. 


—  Lou  mariage  es  uno  pento 
Que  filu  descendre  émo  l'amour, 
Alor  es  douç.o,  e  lou  vouïage 
Pôu  se  faire  sonso  dangié  ; 
Mai  se  iés  pas,  garo  lou  viage  ! 
S'esvalira  dins  lou  bourbié. 

Glaup,  1850. 

—  Don  vesiii  saralhié  ven  lou  J)remier  garçoun 
Per  la  demandar  en  mariagi, 
Elo  rigué  de  soun  oumagi, 
Disen  que  sentie  lou  carboun. 

Diouloufet. 

—  A  l'uno  proumet  un  galan, 
A  l'autro  un  urous  maridalge. 
As  nobles  un  poulit  maynalge  ; 
Tout  ço  que  dit  arribo,  al  pun 
Quejamai  n'a  troumpat  digun. 

Jasmin,  185S 

Mariila,   Il  V.  a.  unir  par  le  mariage,  allier 
Se  marida,  \\  des    choses  ,    joindre    l'une 

l'autre.    —    Prendre   mari    ou 

prendre  femme. 

—  Filho  à  marida,  difficilo  à  garda. 

—  Lon  baqui  séduit,  enlraynat, 
Que  d'amb'  Angèlo  se  marido, 
Pensant  toujour  à  Margarido. 

Jasmin. 

—  Toun  drôle,  marido-lou  quand  voudras, 
S'as  uno  chato,  quand  poudras. 


MAR 


—  Dison  que  la  mort  es  afrouso, 
0  maire  !  lou  cresegués  pas  ; 
Nonn,  noiin  la  mon  es  pas  marri Jo 
Amé  lou  bon  Dieu  nous  m^riJo. 

C.  Rcjbauû,  18SI. 

—  Soaven-té  que  plouvié  quand  te  siés  maridaJo. 

—  Fillio  qu'es  mau  maridado 
Van  tant  que  s'èro  negado. 

—  Cau  se  marido  per  amour 

A  bonnos  nuechs  e  marrits  jours. 

—  Cau  pauromen  si  marido 
S'en  repentis  touto  sa  vido. 

—  Maire  perqué  se  marida? 

Ma  lilho  per  fiala,  enfanta  e  pleura. 

Marinieii,  s.  m.  douleur,  affliction,  peine. 
(Voir  marri.) 

Marin,   Il  s,  m.  le  vent  de  mer,  le  vent  du 
Marinas,      sud.  —  Habitué  ou  destiné  à  la 
mer. 

—  Es  lou  marin  blan  que  boufo. 

—  Fenno  de  marin  es  sojeto  au  chagrin. 

—  A  gent  de  marino  loco  11  la  man,  viro  li  l'esquino. 

Marina,  v.  a.  mariner,  saler  des  poissons 
ou  des  viandes  pour  les  con- 
server. 

Marinado,  s.  f.  sauce  épicée  pour  manger 
certains  poissons ,  assaisonne- 
ment aux  épices  et  au  vinaigre. 
—  Saumure  pour  la  conserva- 
tion des  viandes.  —  Gros  vent, 
tourmente,  tempête. 

.  —  Que  sies  bello,  quand  l'alenado 
E  dôa  Labech  e  dou  lllslrau 
Boufo,  e  qu'alin  la  marinado 
Coucho  teis  erso  destrenado, 
E  quand  rounflo  toun  murmur  rau 


—  895  —  MAR 

Narioun,  n.  prop.  Marie,  petite  Marie. 


M.  F.  1867. 


Marinât, 

Amarina, 


adj.  préparé,  assaisonné,  de 
haut  goût.  —  Avarié  par  l'eau 
de  mer,  imprégné  du  goût  de 
marée.  —  Assimilé  à  la  mer. 


Nariueja,  v.  a.  et  neut.  mariner,  tremper 
dans  le  vinai^^re  ou  la  saumure. 
—  Vaciller ,  avoir  le  mal  de 
mer. 

Harino,  s.  f.  service  de  mer,  navigation, 
odeur  de  la  mer.  —  Représen- 
tation, tableaa  des  bords  mari- 
times, des  vaisseaux.  —  Rivage 
de  la  mer,  plage. 


Marioiineto,      s.  f.    marionnette ,   figure 
Marioukto,  bouffonne    que    l'on    fait 

mouvoir  par  des  fils  ou  avec  les 
doigts.  —  Poupée,  petite  Marie 
en  bois  ou  en  earton,  —  Petite 
bobine  des  métiers  à  lacets. 

—  Dintre  sous  bras  crousas,  saravo  un  Ion  bastou 
Que,  tout  en  saulejan,  ou  cantan  sa  canson, 
N'en  balié  'a  mesuro  à  chaquo  ritournelo. 
Sus  lou  rébor  dôu  tiairou. 

Félix. 

Esp.  muneco,  Ital.  fantoccino, 
bamboccino  ,  V.  fr.  mariole  , 
petite  sainte  en  bois. 

Marlet,  s.  m.  parapet  entre  deux  crénaux. 

V.  a.  brouiller,  agiter,  criailler. 


Marnia'ia, 

Marmalha, 


Marniaïo, 

Marmalho, 


s.  f.  troupe  d'enfants,  de  mar- 
mots. Ital.  marmocchio. 


—  Piei  d'autro  mèno  de  jougaio 

De  mendre  pris,  per  la  marmaïo. 

Marmando,  s.  f.  embarras,  esbrouf. 

Maruieia,  v.  a.  mettre  en  marmelade,  en 
compote. 

niarmelado,  s.  f.  confiture  mêlée,  brouil- 
lée. Port,  marmelo,  coing,  pulpe, 

ftlarniito,  s.  f.  vase  à  couvercle  pour  faire 
bouillir  de  l'eau  ou  des  viandes 
pour  le  pot-au-feu. 

Arab.  marmid,  cuisson. 

—  Per  gousta  fou  s'ataqua  à  la 

marmito  de  singe,  aux  noisettes. 

—  Dins  la  Prouvinço  abent  trento  set  grans  coubens, 
Y'aben  de  Capouchins  per  fa  très  régimPns  ; 
Ë  sens  abé  troupels,  cams,  bigoos,  oulibedos, 
Trouvarias  pas  jatnay  noslros  marmitos  frejos. 
Clerie,  1722. 

Slarniitoun,  s.  m.  marmiton,  petit  domes- 
tique de  cuisine.  —  Souillon, 
galopin  chargé  des  plus  basses 
œuvres. 

—  Poudès  pensa  s'avié  besoun 

Dou  marmiioun  ou  d'un  sermoun. 

lUarmot,  s.  m.  figure  grotesque,  petit  gar- 
çon qui  pleure,  qui  braille,  qui 


MAR 


896   — 


MAR 


boude.  Gr.  fixffiivs,  masque, 
épouvantail.  —  Croquer  le  mar- 
mot, altondrc  de  mauvaise 
humeur,  s'impatienter. 

Marnioto,  s.  f.  quadrupède  rongeur  voisin 
des  loirs  et  des  écureuils.  — 
Coiffure  des  savoyardes  avec 
mentonnières  et  bout  pendant 
derrière. 

—  Bers  de  sedo,  siols  d'escouliés. 
Cousis  germas  de  la  marmolo. 

Mir. 

ilariuoiiti,  H  v.  n.  marmotter,  parler  bas, 
Marmusa,         |  souffler,   chuchoter.  —  Mur- 
murer. 

Fr.  cent,  marmuser,  AU.  mur- 
meln,  chuchoter. 

—  Un  moumen  m'a  sembla  que  to  marmoutissié, 

Quicon  din  toun  oureyo e  de  que  te  disiè  ? 

Bigot,  1868. 

—  D'amount,  d'avau,  lou  fa  giscla, 
En  marmoutiant  dins  soun  parla. 

—  Tou  lei  bouyei  e  lou  lei  paslre 
Se  meteron  à  marmusa. 

Foucaud. 

Marna,  v.  a.  marner,  répandre  de  la  marne 
pour  amender  un  terrain. 

Marnage,  s,  m.  mélange  de  marne  propre 
à  amender  un  sol  arable. 

—  Es  el  qu'y  pourtet  lou  marnage, 
E  dins  Lugan  cado  héritage 

A  may  que  doublai  de  balou. 

Debar,  18i2. 

Maruo,  Il  $.    f.   dépôt  argilo-calcaire   que 
Merlo,       Il  l'on  exploite  pour  divers  usages 

industriels,  et  entr'aulres  pour 

modifier  les  terres. 

Esp.  et  Ital.  marga. 

Maro,  s.  f.  auge  d'un  moulin  à  triturer  les 
olives. 

Maroto,  s.  f.  batte  d'Arlequin,  sceptre  enru- 
bané  et  bizarre  surmonté  d'une 
tête  et  de  grelots.  —  Symptôme 
de  folie,  toquade,  prédilection 
irréfléchie  ou  ridicule.  —  Renfle- 
ment d'un  bâton  défensif,  d'un 
gourdin. 

—  Chascun  a  sa  maroto. 

—  Se  louti  li  fol  pourtavon  maroto. 
De   quinte  boa  nous  cai;J«rian. 


—  La  crinoulino  es  sa  maroto, 
Panlaloun,  chale  el  cèlera  ; 
Lei  vou,  leis  aura,  la  farolo  ! 
Mai,  per  leis  aie  trimara. 

Crousillal,   18H7. 

Maroumbrliio,  s.  f.  mauvaise  lueur  , 
mauvais  ombrage,  faux  jour. 

Marouquin,  s.  m.  peau  de  bouc  ou  de 
chèvre  tannée  et  teinte  en  cou- 
leur, gauffrée  à  gros  ou  petits 
grains. 

—  Qu'en  dansan  mémo  la  courenlo, 
Nuu  nous  caklra  pa  abé  crenlo. 
Que  le  ros  gasle  por  aqui 

Les  sabatous  de  marrouqui. 

Goudouli. 


Marouqiiin, 

Maro, 


s.  m.    raisin  noir  précoce 
dont   l'espèce    a    dû    ôtre 


importée  du  Maroc. 

Mai-our,  Il  s.  /".amertume.  —  Peine,  afflic- 
Amarou,      |  tion.  —  Plantes  amères. 
Arab.  meroiira- 

—  Car  en  louti  li  nièu  n'aulri  manjan  d'erbo  doiiço  e 
en  aqueslo  nièu  manjan  marour. 

Ch.  des  Juifs  Comladins. 

Marousflo,  s.  f.  béarn.   camomille  puante. 

Marra,  v.  a.  caslr.  piocher,  travailler  péni- 
blement. 

Marrano,   |I  s.  f.  marasme,  maigreur,  lan- 
Marhéro,        \  gueur,  état  maladif. 

—  Desempièi  que  la  iixHo  a  carga  la  marrano 
Que  i'a  'plus  de  coucoun,  faulo  de  bono  grano. 

Marrego,  Il  s.  f.   cape  roulière  ,  manteau. 
Brisant,        ||  grosse  étoffe  pour  limousine. 

—  Abriga  dins  noslro  marrego 
Caminan  li  pé  dins  la  rego. 

Marrela  (Se),  v.  rec.  se  serrer  comme  les 
brebis  pendant  la  chaleur, 

Marrela,  s.  m.  plur.  cépée,  liges  entrela- 
cées. 

Marri,  adj.  mauvais,  méchant,  vil,  cbétif, 
triste,  infime.  Ital.  smaritto. 

—  Siei  loujado  au  Casteu  vesin 
Oante  faa  ben  marrido  cbeiio. 


MAR  «.  897  — 


MAR 


—   Vcici  la  fcsoun  m.'irrido, 

Ei    champ  plus  d'erbo  flouriilo. 
Au  bnsc  plus  Jo  roiissignùu 

Rojbaud,  ISiiO. 

Marra ii^sal,      s.  m.   couteau   de  boucher, 
Marransan,  coutelas,     couperet,      tran- 

choir. 
Marrèro.  s.  f.  maladie,  débilité,  marasme. 

ITIarrias,    1  adj.   et  subsl.    mauvais    sujpt, 
Marrklns,         |  fripon,  mécliant  garnement. 

—  Soulomen  quaml  lou  vrnt  bouff.ivo 
E  que  lùu  marri.Tï  passavd 

Long  dûu  canal, 
De  pou  qui!  s'en  ani'sse  aval, 
Embé  sas  dos  mas  lou  sarravo. 
G.  Azaïs,  180S. 

IVIarrible,  j   s.  m.  marrube  commun,  mar- 
Marroufo,         \   rube    blanc,     faux    diclame, 
herbe    du  bon  homme   pi.  fam. 
des  [.abiées,  marrubium  vulgnre, 
à    fleurs    blanches   et  à   odeur 
forte)  remède   populaire  contre 
la  toux.  Au  siècle  dernier  cette 
plante  était  estimée  comme  sto- 
machique, pectorale,  Ionique  et 
fébrifuge. 
IVIarrible  iie);;:re.    s.   m.   marrube    noir, 
ballotte  fétide,    plante  à    odeur 
forte,    à   feuillage    rugueux    cl 
sombre,  stimulante  et  carmina- 
live.  Ballotta  fœdda. 
Marrifiesso.  s.  f.    mauvaise    action,    lâ- 
cheté. 
JTIarrimen,  s.  m.  chagrin,  souci,  embar. 

ras,  Lat  mœrens. 
ITIarri    «ouver,  s.  m.   mauvais   mémige, 
mauvaise     conduite,    désordre, 
négligence. 
Marrimenteja,  v.   a.   mettre  en    peine, 

affliger. 
mtarro,  s.  f.  marre,  houe  de  vigneron,  pelle 
courbe  pour  piocher.  Gr.  ftxpfov. 
s.  f.  tuf,  conglomérat  qui   forme 
croûte  au-dessous  de  la  terre  végé- 
tale. 

s.  m.  bélier,  le  mâle  de  la  bre- 
bis, raenon.  —Ver,  larve  des 
fruits. 

—  Coumo  vai  esire  amount,  lou  marro 
Tounibo  mal,  e  sens  fin,  fôu  qu'escale  aquèu    lù, 


Marro, 

Taparas, 

Iflarrou, 

Marret, 


marroun.  s.  m.  grosse  châtaigne   arrondie, 
fruit   du  châtaignier  greffé.  — 
Couleur  de  ce  fruit. 
Marroun,    Il  s.   m.    fruit    du    châtaignier 
Castagno  d'gse,  ||  d'I.ide,    très  amer,  qui    n'est 
consommé  que  par  les  chèvres 
ou  les  moutons. 
Marroiina.     v     n.    et    act.     grogner,    se 
fâchrf.  —  Friser  les  cheveux  en 
grosses  boucles. 
Alarronnié,  s.  m.  marronier    d'Inde,    bel 
arbre     d'ornement      originaire 
d'Asie,    à   (leurs    blanches     ou 
rouges.    Œscuhis  hippocastanum. 
L'industrie  n'a  pas  encore  lire 
grand  parti  de  ses  fruits,   très 
amers,  qui   contiennent    de    la 
fécule   pour  amidon.   On  a  eu 
pourtant  l'idée  d'en  extraire  une 
huile  astringente  et  tonique  con- 
tre la    goutte,  et  qui    se  vend 
d'aut;,nt  plus  cher  que  son  effi- 
cacilé  est  très  problématique. 
—  Li  marrouniê  s'pscrancavon 
Soulo  SI  p  ramido  en  flour 
E  dou  j-.rdin  li  milo  audoiir 
Se  mcsclani  dius  Ter,  embairaavon. 
I!oumieu\. 
Marronsseja,  v  n.   travailler    des  bras, 
s'agiter. 


Mars. 

âlar, 


s.  m.   Mars,  dieu  de    la  guerre  ; 
troisième  mois  de  l'année. 

—  Au  mes  de  mars  mels  Ion  calcn  à  bas. 

—  Au  n'is  de  mar  lanlos  nivo,  lanlosclar. 
Marsau,  n.  prop.  Martial,  vaillant. 
Marseja,  v.  n.  faire  un    temps    variable, 

comme  au  mois  de  mars. 
—   Vouguè  'nsaja  soun  cervoulanl 
Aquèu  jour  que  marstjavo. 

Marsen,  ad/,   du  mois  de  mars,  semailles 
ou  travaux  de  ce  mois. 
-     Manjon  soupo  au  caulel  e  van  toutes  cssens. 
Sus  un  rasioul  biral  semenat  de  marsens. 
Peyrot. 
Fr.  cent,    marseche,   orge  de 
printemps. 
Marsiado,  Il  s.  f.  temps  variable,  giboulée 
Marzeneado,      \\  du  mois  de  mars, 
-   I/on  beziô  perleja  sul  lap  ;  pes  brols.  pel  c?.D, 
Las  grunos  qu'uno  marzeneado 
Iiegn6  d'escampjlha  sul  la  lerro  en  pissan. 
Jasmin,  1840. 


MAR 


^  898 


MAS 


Marsionre,      s.  m.  Ellébore  fétide,  pied  de 
Mausnble,  griffon  ;     helleborus   fœtidus. 

Pisso-can,  Elléiwre  noir,  rose  de   Noël. 

Ellébore  vori,  plantes  de  la 
fain.  des  Renonculacées  à  pro- 
priétés drastiques,  employées 
dans   la  méilccine    vétérinaire. 

—  Rouge  e  blan  caralacas, 

Jusqu'à  la  flou  panludo   tlou  mar'ioure. 

niarsouran,      s.  tn.  Centaurée  scabieuse, 

Escabiouso,  pi.  fam.  des  Composées  à 

fleurons  pourpres. 

martagoun,  Il  s.  m.  Lys  niartagon  à  fleurs 
leli-rouge,  |1  rouge-oraiigé  et  à  pétales 

recourbés. 

jnCarteian,  Il  s.   m.    mercuriale    annuelle, 
Cagarello,         j)  foirolle,  pi.  fam,  des  Euphor- 

biacées  à  fleurs  verdâlres  et  à 

odeur  féli.ie. 

martel,  j  s.  m.  marteau  en  fer  ou  en  acier 
Marteu,       \   avec  mancho   en    bois,    dont  la 

forme  ou  le  poids  varient  selon 

l'emploi.     Heurtoir    de    porte. 

Souci.   liai,  marlello.  Esp.  mar- 

tUlo.  Ang.  hnmmer. 

—  Fai  go  que  fazeii  loiiis,  sauiièjo, 
E  sens  peyrelos  ni  marie! 

Se  baslis  un  poulit  easlel. 
Jasmin. 

—  Avié  mai  d'un  marlel  en  leslo. 

martelage,  s,  m,  martelage,  marques  faites 
aux  arbres  que  l'on  veut  couper 
ou  réserver.  —  Soucis,  inquié- 
tudes, 

Martela,  v.  a.  marteler,  assommer,  frapper 
à  coups  de  marteau.  --  Tra- 
vailler péniblement. 

—  Mars  marlclo, 
Abriou  espélo, 
Mai  un  pau  reven 
Ou  luo  quand  s'enJeven. 

—  Tu.  del  miey  d'uno  c.auso  ouscuro, 
Fas  souni  la  berlallan  puro, 
Que  .«a  luis  nous  fai  ckica  Tel  ; 
Ma  jou,  nou  trouban  que  mentidos, 
Traci  de  lignes  insipiilos 
E  me  marleli  lou  cerbel. 

Jasmin,  iS^2. 

Jllarteleja,  Il  o.  a.  marteler,  battre  à  coups 

*"*"»  Il  redoublés,  frappera  outrance. 


itlartelièro, 

Marlïlhèro, 


s.  f.  épanchoir  de  canal  ou 
de  bassin,  et  par  extension 
gros  robinet,  vanne. 

—  Counio."*'enlendja3  une  martilliéro 
Alandado  dôu  bassi  de  san  Ferriol. 

TIartiiiet,  s.  m.  gros  marteau  d'une  fon- 
derie mu  par  une  chute  d'eau 
ou  par  la  vapeur. 

—  Petit  fouet  à  plusieurs  lanières. 

—  Hirondelle  de  muraille  à 
longues  ailes,  que  l'on  voit  voler 
en  poussant  des  cris  autour  des 
vieux  édifices,  des  arènes,  où 
elles  nichent  dans  les  fentes  des 
pierres,  aux  places  inaccessibles. 
(Voir  baluslrié).  Cypselns  mura- 
nus. 

iVIartire,  s.  m.  martyre,  soulfrance,    peine 

de  cœur. 

—   Toul  moun  gauhi  n'es  pas  prou  forl 
l'er  lou  lira  d'aquùu  marlire. 

Martyrs,  s.  m.  plur.  ceux  qui  ont  souffert 
des  tourments  ou  la  mort  pour 
une  doctrine  religieuse  ou  scien- 
tifique, 

—  Lous  liouns  qu'an  lalen  lous  galTon,  lous  tsquissoii, 

E  lous  niarlyrs,  à  ginouls,   tout", 
Nuu  so  sauboa  qu'un  bras  pclsinne  de  la  crouls. 
Jasmin,  iSiJ. 

Martiiisalo,  s.  f.  'courroie   bifurquée  qui 

sert  à  modérer  les  mouvements 

de  tête  d'un  cheval  trop  ardent. 

—  Double  mise  dans  les  jeux  de 
hazard. 

—  Grand  Piou  !  fai  baccara,  peid  lou  cop  e  palis, 
Lous  uns  en  bezilan,  lenton  lous  parolis  ; 
Lous  autres,  alTougals,  jogoii  la  martingalo, 

E  lou  banquié  chagrin  crei  d'eslre  à  foun  de  calj. 
Jasmin,  1825. 

Marto,  Il  s.  f.  marte,  petit  mammifère  car- 
Mariro,  |J  nassier  qui  vit  dans  les  bois  et  qui 
cherche  à  s'introduire  de  nuit; 
dans  les  poulaillers  pour  y  sai- 
gner la  volaille.  (\ o\r  motistelo). 
Lai.  mustela maries,  liai,  martora, 

Slas,        s.  m.  métairie,  enclos,    maison  ru- 
Masage,      raie,  l'ensemble,   les    dépendances 

d'une  ferme. 

Bas  kl.  mansio,  mansus. 

—  Cresiéi    qu'éro  anal  à  soun    mas 
Passa  quauques  jours  de  vacanço. 


MAS 


899 


MAS 


mas,  s.  /".  abrév.  de  madame.  liai,  mia 
signora.  C'était  le  litre  honorifi- 
que que  l'on  donnait  dans  la  cam- 
pagne aux  femmes  de  moyenne 
classe.  (Voir  masîèiro,  qui  habite 
un  masV 


IVIas,  adv.  plus  ;  mas-que,  plus  que 

Slaaanta 

Masenta, 


V.  a.  bercer,  balancer,  soupeser 
taler,  cahoter. 

—  E  tle    lems    en  letns  s'espassavo, 
E  Sii  pi'Ciinio  masenlavo. 
—  Tout  bandit  qu'es  pourtant,   la  poioacho  l'aganlo  , 
Quand  la  lerro  s'aluencho  c  l'oumio  lou  masanlo. 
Hejmonenc. 

masanteja,  v.  a.  fréq.  porter,  secouer, 
brandir. 

—  Tamben  coumo  lei  boulegari, 
Couino  vous  lei   masantejavi. 

Masauri,  n.  pr.  Bas  lat.  mansns  ad  rivnm. 
—  Mas  au  riott,  mas  près  d'un 
ruisseau. 

Mase,  s.  m.  sorcier;  fém,  masro,  sorcière. 

naseag^na,      v.  a.    charcuter,     découper 

Massaura,  maladroitement,  gâter,    dé- 

truire, déchiqueter. 

Mascara,  v.  «.  noircir,    barbouiller,  char- 

bonner,  machurer, 

FI.  Maschc,  tache. 

Esp,  mascara,  masque. 

—   Slascaro  torço  papié. 

—    Lou  jieirôu   mascaro   la  sarlan. 

—  Très  mascara,  proche    do    lîrianroiin. 
En  gros  esclop,  raeclèta  pendoulado 
A  la  braïolo,  o  senso  auiro  fiçoun, 
D'un  Iros  de  pan,  d'.iigo  à  la  régalalo, 
Fasien  ensem  un  superbe  rtp.is. 
F.   P  ,  18U0. 

jHascara<lo,s.  /".  déguisement,  travestisse- 
ment, danse  de  carnaval. 
liai,  mascherala.  Esp.  mascaras. 

—  Anei  amies  es  pla  lou  cop 
De  fa  nbolo  e  inoscarado. 


ITIascaraduro, 

Mascarun, 


s.  f.  noircissure,  tache, 
charbonnage,  saleté. 

—  Le  charbon,  usiilago  segetum. 

—  Espèce  de  champignon.  — 
Maladie  qui  se  déve-'oppe  sur  les 
épis  de  plusieurs  graminées» 
que  l'on  appelle  aussi  nielle  des 
blés. 


—  On  confond  celte  maladie 
avec  l'ivraie,  plante  qui  vient 
dans  les  blés  et  autres  céréales 
à  cause  sans  doute  de  ses  grai- 
nes noires,  ou  avec  l'agroslême 
nielle,  couronne  des  blés  ; 
pi.  fam.  des  Silénées  à  fleurs 
rouges  et  à  graines  noires. 
(Voir  nielo,  agnelo). 

—  Souto  la  jeiro  que  moulirio. 
Fau  que  vjfgues,  o  mascarun  ! 
Ennegri  la  blanco  farino, 

E  l'empesta  de  loun  ferun. 
Daproti,  18u3. 

Mascaret,  adj.rjasc.  rusé,  dégourdi,  égril- 
lard, comme  un  masque.  — 
Bœuf  bai-brun,  rouge  brun. 

Mascaret,  s.  m.  flot  ou  barre,  grosses 
lames  que  la  marée  montante, 
pousse  dans  la  Garonne  el  la 
Dordogne. 

Masearic,  Il  s.    f.    folie,  extravagance.  — 
Masco,  Il  Guignon,  malechance,  sorcel- 

lerie. 

—  Fouriè  vint  fuies  d'cscrituro 
Matin  e  souar,  se  l'on  voalié 
Noula  louti  li  mascaiié 

Que  merilon  uno  crilico. 
lienedil,  18S2. 

Mascaronn,  s.  m.  figure  grotesque,  orne- 
ment sculpté,  antéfixe. 

Mascladis,  s.  m.  béarn.  mélange,  grains 
mêlés. 

Maselari,  n.  pr.  métairie  de  Clair. 
Bas  Ici.  clari  mansia. 

Masclas,  s.  m.  hotnasse,  virago. 

Maselau,      s.  m.  chardon  étoile,  centaurée 
Masclou,  chausse-trape,     centaurée   du 

Aitriolo,  solstice,  pi.   fam.  des  Compo- 

sées, hérissées  de  piquants. 
{\o\r  cauco-trepo,  agriolo.) 

Mascle,  s.  m.el  adj.  maie,  du  sexe  mascu- 
lin.—  Fort,  vigoureux. 
liai,  maschio.  Esp.  macho. 

Masclet,  ii  adj.    de  maie  ;   affection  hystè- 
JUasclm,        Il  rique,  mal  de  mère,  de  matrice. 
(Voir  maire,  vapou.) 


MAS 


—  900 


MAS 


Masco,  s.  f.  vieille  sorcière, —Guignon. 

—  Es  vengu  me  poiula  la  masco. 

Jflaseot,      s.  m.  coutelas,  couperel,  couteau 
Marrassal,       de  boucher. 

Adj,  lourd,  maladroit. 

9Iascoto,  s.  /.  ivresse,  stupeur.  —  Charme, 
ensorcellement ,  fascination , 
bonne  fortune,  heureuse  chance. 

—  Me  senlièu  près  de  h  mascolo. 

Mascoiinîeiro,  s.  f.  rngin  dépêche, 

niasorès,      s.   m.  boucher.    (Voir  mazel,) 
Maselié,  Masel,  boucherie. 

iriaset,  I   s.  m.  petit  mas,  petite  maison  de 

Mazel,       I   campagne  dans  un  clos,  dans  une 

vigne.  Lat,  mansio. 

—  Lou  masel  de  mestre  Roiimiéu 
Es  un  masel  coumo  n'i  a  gaire  ; 
Ben  segur,  dins  tout  lou  terraire 
Se  n'eB  \è'\  gès  coumo  Ion  siéu. 

Koumieux,  1867. 

—  Tin    EOulomen,  diii  l'iin    clansel. 
De  iuèn  en  im^n  qu  nique  masol 
lilanquejo  en  mirairml  la  luno. 

Do  Lafare,  18iô. 

Ifla^ié,  s.  m.  métayer,   qui  habile  un   mas. 

—  La  tour  masièiro,  le  colom- 
bier. 

niasnil,      s.  »!,  petit  mas,  petite  métairie. 
Mesnil,  A'om  frop.  Dumesnii. 

Masiiueja.  v.  n.  rôder  de  nuit,  lutiner. 
fureter,  chercher,  aller  et  venir. 

—  As   la  coasinmo,  dins  la  nuech 
De  masqnejar  en  certcii  luerh 
Qu'es  pas  forço  luen  dou  villagi  ; 
Coussigues  tout,  fas  do  pilliagi, 
Deis  autii  vas  raul)ar  loa   bon. 

Cliailan,  1852. 

masquèto,  s.  f.  masque,  faux  visage,  dé- 
guisement, travestissement. 
—  Paiassoî,  arlequins,    touls  emlé  lus  masqoclos. 

massa,    I  V.  a.  battre,  frapper,   taper,  tas- 
Bacela,       \  ser,  piler,   écraser.  —  Grouper, 

réunir.  Gr.  fitt(ru-x,  pétrir. 

Esp.  masar,  maznar. 

—  Fou  massa  lou  canèbe,  il  faut 
teiller  le  chanvre. 

mtasiïalie,  s.  m.  ellébore  fétide.  (Voir  mar- 
cioure. 


iTIassacan,  s,   m.    mauvais     ouvrier.    — 
Lourdeau,  stupide.  —  Blocailie, 
caillou,  pierre. 
—   Aqui  se  recouiieisseran, 

Le!  maçoun  émé  lei  manobro, 
Lei  buen   travuiadou  émé  lei  mas'acan. 
Boiirrelly. 

Wassaenna,  v.  a.  garnir  un  mur  de  bio- 
caille.  —  PVapper,  battre,  faire 
le  pisé  entre  des  revêtements  en 
planches. 

Massacra,  v.a.  massacrer,  détruire,  tuer, 
égorger.    —   Déchirer  ,    eâler  , 
abîmer.  Lai.  maclnre,  macellare. 
AU.  metzeln,  égorger. 
liai,  amazzare. 
—  Se  massacreron  lou  jour  e  avancoron  pas    mai. 

Massacre,  s.  m,  tuerie,  destruction.  — 
Mauvais  ouvrier,  qui  gâte,  qui 
frippe.  —  LûH  massacre,  quar- 
tier des  bouchers. 
—  Grand  fagué  lou  mas'acrc- 
iassapan,  s.  m.  boîte  en  bois  mirco  pour 
serrer  les  gftleaux,  les  diiltes, 
les  fruits  jonfils.  —La  pi\tisserie 
appelée  massepain.s  est  faileavec 
des  amandes  pilécs,  de  la  farine 
et  du  sucre  pétris  ensemble  et 
lentement  cuils  au  four,  sur  du 
papier  huilé.  liai,  marzopaiie. 
Esp.  mazapan. 

tfasset,  s.  m.  loupe  de  fer,  petit  lingot  des 
forges  catalanes. 

Uasscto,  s. /".  mailK  l  de  maçon,  de  fendeur 
(le  bois.  —  Masselte  des  étangs  ; 
lijpha  latifolia. 


Uassigoiil, 

]lassabe, 
.]Jassible, 


^lassinio. 

i/fl.ri  mo, 


s.  m.  ellébore  fétide,  pied 
de  griffon,  pi.  fam.  des  Re- 
nonculacées  à  fleurs  pour- 
pres, vénéneuse  et  drastique 
violent. 
s.  f.  maxime,  sentence,  règle, 
atlage,  proverbe. 
Lai.  maximum  jndicium,  maxima 
senlenlia. 

—  Ma\imo  taus.so  engendro  forço  mau, 

—  Pamens,  soun  que  trop  counèigu 
Li  Ironbadour  que,  dins  si  limo. 
Si  irufand'amèlo  massimo, 
Canton  lou  vice  e  la  vertu  ! 

Aubcrt. 

—  Forço  passe  souveu  avan  dreil. 


MAS  _  901   — 

Klassiiio,  s,  /'.  jeune  fille  qui  hal)itc  un  mas. 


MAS 


—  Esprils  escalfurals  d'amour 
Per  «IroHomcn,  à  bostre  lour 
Fa  graiilhous  à  la  niassipo. 
Goiulouli. 

Massis.  adj.  et  stibsl.  massif,  épais,  plein, 
gros,  lourd.  —  Digue,  jelée  en 
maçonnerie,  en  belon.  —  Mé- 
lange serré  de  plantes  ou  d'ar- 
brisseaux. 

—  Toulescas  ai  be  vis 

Que  l'aigailo  aiUisavo  au  crosic!    don  massis. 

.Mnsso,  s,  f.  maillet,  gros  marteau  de  bois 
dur  ou  de  fer,  martinet. 
Ital.  mazza.  Esp.  maza. 

MasMo,  s.  /'.  amas,  réunion,  ensemble, 
épaisseur,  totalité.  —  Fonds, 
espèces  collectives. 

—  5oun  arrivais  loiilis  en  masso. 

—  Sa  inasso  fosanio  et  .«oulido 

So  p!<go  à  moun  coumandomen, 

Masso-bioii,  n.  pr,  désignation    ancienne 
des  bouchers. 
Jtal.  maz;are,  assommer, 


Alas8o-|>arei«!ii. 

Pisso:o, 


Pissogol, 


itlassou, 

Muçonn, 


s.  Hi.  champignon  véné- 
neux ou  plantes  véné- 
neuses ,      comme      la 
fausse   oronge,    le    champignon 
sanguin,  le  bolet  pernicieux.  — 
Ellébore  fétide,  euphorbe,  etc. 

s.  m,  maçon,  ouvrier  qui  emploi 

les    pierres  et   le   mortier   pour 

construire  des  murs,  des  digues. 

—  Es  ardil,  trop  ardil.  fal  Iramlila  lous  mas.'ous  ! 
liay  sus  eplahloniens,   marrho  sus  cabirous  ; 
Kils  quan.l  mounio,  rils  quand  dabalo. 
Jasmin,  i^ii. 

Massoiila,      v.  a.  assommer,  frapper.  — 

Mnlulha,  Emotter  un  champ. 

liai,  mazzolare. 

HlasBoularié,  s.  f.  boucherie,  étal. 

ItasHoiin,      s.  m.  botte  de  lin  ou  de  chan- 
Masseto,  vre   qu'on  met  à    rouir  dans 

l'eau.  (Voir  manat.) 

Massujaro,    1  s.  f,  massue,  bâton  noueux. 

Messugo,  \  —  Masselte    d'eau.  —  Ciste 

cotonneux. 
—  Dins  li  massugo  roso  8   li  blu  barjavoun. 


iVFaBsiiKo  lilaneo 

Mugo  blunco, 


s.  f.  arbrisseau  fam. 

des  Gislinées  à  fleurs 
roses  et  jaunes  à  la  base  des 
pétales.  (Voir  badafro), 


.Massiiito  nevro, 

Mugo, 


s.  f.    ciste    de  Mont- 
pellier ,    plante    des 

bois,  fam.  des  Gislinées  à  fleurs 

blanches  et  jaunes. 


Masta,      V.  a.  et  rec.  hisser,  dresser,  mon- 
Semasla,      ter. — S'élever,  s'étaler,  s'étager. 

—  Oh  !  mes  passen  Bourdèus  l'ensorcilhaire 
Grandos  bilos,  grans  pouns  que  bous  maslas  perloul, 
Aney,  sur  moun  cami,  passe  coumo  l'esclalre. 

Jasmin,   l^i^. 

—  Tout  d'un  col,  se  maslo,  sa  boues  touno, 
La  ûebre  parlo. . .  un  noum  aimât  razoiino. 
An  tout  apprès. 

Jasmin,  1846. 

—  E  lou  clouclié  maslal,  n'aniry    pas,    moussus. 
Me  creiro  rcs.sennblen  en  aqnol  grec  famus. 
Qu'en  sounan  de  sous  bori  basiiquct  uno  bilo. 


Mastaneco,    adj. 
balour. 


coilr,     gros      nigaud , 


Mas(ejg;a,      v.  a.  mâcher,  broyer,    triturer. 
Moustriga,         —  Ruminer.  Port,  masligar. 
liai,  masticare. 
—   Envales  [as   sens  mailega. 
—  I''açié  lou  délicat   o    lontems   ma?lpgavo. 


Mastegrado, 

Maslegage, 


s.  m.  et  fém.  morceau   mâ- 
ché,   bouchée,  pâtée  qu'on 


donne  à  avaler. 
.\Iastejçaîre,  adj.  mâcheur,  rabâcheur. 


.ilastegouKna 

Mastiilha, 


V.  n.  mâchonnur,  man- 
ger  avec     répugnance, 
pignccher,  éplucher. 

Uastie,  s.  m.  mastic,  enduit  gras  pour  bou- 
cher les  fentes. 
Gr.  fiXTTix-n,  gomme,  pâte. 

.Uastiea.  v.  a.  joindre,  boucher,  coller  avec 
du  mastic. 


Mastin, 

Matin, 


adj.  rusé,  madré,  éveillé,  qui  se 
lève  malin. 
Esp.  mastin.  liai,  maslino. 


—  Lou  l'oun  responudiè  pas,   e  coumo  la  mounino 
Sabic  que  quand  parlas  ei  gens  que   fan  la  lei, 
FAu  pas  lout  dire  au  cop,  si  laisé,  la  maslino, 
E  fouico  âdrccbamen  prengué  coungié  dou  rei. 
Bourrelly,  1873. 


MAT 


—  90Î  — 


MAT 


mastiniira,  I   v.  a.   manier,  tripoter,  tou- 

Mastrotda,        \  cher  iodiscrèteraenl,  patiner, 

froisser,  écraser. 

Mastia,  ».  m.  gros  chien  de  garde  ou  de  ber- 
ger. Adj.  gros,  lourdeau. 

Mastresseja,  v.  n.  béarn.  commander, 
gouverner,  contenir,  influencer. 
Esp.  maestrar. 

mastoe,  adj.  lourd,  épais,  engraissé. 

AU.  mast. 

Mastro,  s.  f.  pétrin,  caisse  à  farine,  huche. 

Gr.    ftUKTfX. 

—    Aqiièlo  fés  la  calo  niino 
S'anii  \iéula  ilins  la  farino, 
E  souriel  d'aliii  'iné  lou  peu 
Tanl  l)lanqninous  coumo  la  ni'iu, 
Ptr  s'ana  'scoumire  dins  la  maslro. 
Bourrelly. 

IVIasuro,  s.  f.  habitation  ruinée,  abandon- 
née. Bas  ht.  maiisio,  mansura. 

—  Dins  squelo  pauro   masuro 
Chacun  souilisué  de  sei  trau, 
Marto,  furet,  lapin,  Ictrau. 

Mat,      adj.    sot,   insensé,  triste,  abattu.— 
Fadat,      Pâle,   sans    éclat,    blafard,    massif, 
compacte. 

RIat,      s.  m.  pièce   de    bois  ou  assemblage 
Mast,      de  plusieurs  pièces  élevées  verticale- 
ment sur  un  navire  pour  porter 
les  voiles.  Esp.  masto. 
Port,  mastro.  Ilal.mastU. 

Paupras  doun   qu'aquèu  nial-aliot 

Yen,  cmti  souii  masl  dt-bouprol, 
De  mVsvenira  ma  Caroulino, 
Que  dins  lou  porl  n'èro  vesino. 
P.  Carbc,  t87i. 

L'aigo  sourris,  foulùjo  c  lou  bjlèu  l)alanço, 

Mai  de  dex  niillo  mais  fan  uuo  coiilro-ilanso 
Au  i^oun  dci  fifre  dei  marins. 

Mat-de-niaî,  s.  m.    viorne  cotonneuse. 
(Voir  talinié,  latié.) 

Mata,  Il  v.a.  humilier,  abaisser,  abattre. — 
Mataia,  H  Frapper.  —  Tuer,  étourdir. 

Lat.  mactare.  liai,  maltare. 

Esp.  matar. 

—  E  tout  malat,  l'el  plourinous, 
Coiuitemplabi  ma  sanio  ampoulo. 

Mir. 


Mata,  V.  n.  et  act.  surpasser,  dominer.  — 
Pousser,  drageonner.  -^  Placer 
les  bas  mâts  à  un  navire,  dres- 
ser une  bigue. 

'Tatable,  s.  wi,  ballant  d'une  cloche, 
Matai,  marteau  suspendu  qui  sert  à  la 

faire  sonner.  (^Voir  hatal  battre.) 
—  Siès  qu'uno  campano  scnsmaiai. 

Matador,  s.  m.  ce'.ui  qui  donne  la  mort 
Porlo-espazo,  aux  taureaux  dans  les  courses 
Gouapo,  et  dont  le  riche  costume  anda- 

lous  à  fait  varier  le  sens  en 
homme  riche,  puissant.  —  Caries 
supérieures  au  jeu  de  l'hombre. 
Lat.  mactare,  tuer. 

Matarani,  [  s.  tn.  pâle  frite  à  la  poêle, 
Casso-Tnhn,    \   beignets,  fouasse  peu  cuite. 

Matage,  s.  m.  action  de  mater  un  métal,  de 
le  refouler  dans  un  joint. 

Matago,  I  s.  m.  sorcier,  magicien,  escamo- 
MataL/Oun,  '   leur,  astrologue  de  carnaval. 

Mataia,  I   adj.   affaissé ,  abimé ,    étourdi , 

Malabla,      \   battu. 

—  Quand  la  cam|ano  maiaiido, 
l'er  lou  segoun  cop  gansaiado. 

Matalas,  s.  m.  matelas,  couche  remplie  de 
laine  et  piquée.  Lat.  masta. 
AU.  matte.  liai,  materasso, 
Esp.  aJmadraque,  almohadUla. 

.Matanso,  s.  f.  massacre,  extermination, 

Matarié,  s.  f.  imbécililé,    innocence. 
Had.  mat,  Irisle. 

Matas,      s.  m.  buisson,  haillier,  haie. 
Barlas,         Esp.  mata,  arbrisseau. 

Uatarraflo,  s.  f.  cépée,  liges  sortant  d'une 
même  tige. 

Mntech,  i  pron.  calai,  le  même,  pareil,  sem- 
Medich,  blable.  Lat.  mel-ipsum. 

Meleis,         \  liai,  medesimo. 
—  Lou  lems  datti-'dcl  niedicli   counsumis    lo.ilo    causo. 

Matelot,  s.  m.  marin  de  grade  inférieur.  — 
Camarade  de  lit,  de  chambiée. 
AU.  matrose.  Dan,  maat,  compa- 
gnon. 


MAI' 


903  — 


MAT 


—  Ouani!  la  miocli  fuge  il.ivant  l'aiibo, 
(Jiie  lou  soiil(^ii  .'ouorlo  dei  floi  ; 
Uuaiiil  lou  Mli'nço  si  deraubo 

Au  Ijrul  que  fan  lei  matriol. 
Ferauil,   1850. 

Mateloto.  s. /".  camisole  de  moleton,  espèce 

de  corset  grossier,  gilet  de  laine. 

—  Espèce  de  bouilleabaisse  ; 
mets  composés  de  poissons  et 
assaisonnés  au  vin,  à  la  manière 
des  matelots.   (Voir  peiroulado). 

Materi,  N  s.  f.  matière,  ce  qui  a   forme,   ou 
Matièro,        épaisseur,  ou  longueur.  —  Cause, 
occasion.  Ital.  maleria. 
—  N'osli'  ineslié    es  arrcsla  fanlo  de    malièro 

Material,   j  arfy.  et  s«6s<.  lourd,  épais,  gros- 
Alateviel,         |  sicr.  —  L'ensemble,   le  corps, 
le  gros  œuvre,  les  munitions. 

Matériau,      s,   m.     matériaux      employés 
Maleriah,  dans  la  construction  d'un  édi- 

fice, d'un  navire,  d'une  machine. 

—  Documents  pour  composer  un 
livre,  un  tableau,  etc. 

Fr.  centr.  matheraux. 

Lai.  et  /(()/.  maleria,  materiale. 

Materouii,  «.  prop.  maçon,  matériel,  épais. 

—  Amenlo  materouno ,  grosse 
amande. 

iVIatèu,      s,  m.  matleau,     botte,  poignée  ; 

Manel,         assemblage  de  plusieurs  écheveaux 
de  foie  grège,  dont  le  poids  varie 
selon  les  provenances. 
Esp.  mata,  cépée,  faisceau. 
—   Desnousas  dous  maléu  de  sedo. 

•Mati,  s.  m.  malin,  les  premières  heures 

Malin,  du  jour.  Ital.  mattino. 

Matinado, 

—  Dono    malinado  avanço  la   journado. 

—  Coucho-lo  de  boii'ouro  e  ievo  le  malin 
Paras  la  journado  e  la  de  loun  vesin. 

—  Al  malinet,  i[uanl  primes  aporl  l'albe. 

—  Li  dos  raïolo  p:oso  au  jas, 

l'"asien  en  s'haliilian  :  Coiiquin  de  gai,  veiras  ; 
Nous  fus  k'va  mali.T,  mai  nous  lou  pagaras. 
liigut. 

Matinié,  ndj.  matineux,  alerte,  laborieux. 

—  Aqueslo  es  loujour  al  trabal. 
N'es  ni  banjo  ni  despi^nsièlro, 
Aimo  souii  orne,  es  iralinièiro, 
Ijigilenlo  e  len  soun  ousial 
Propre  8  lusenl  coumo  un  mirai 
1.  Aiaïs,  1836. 


Matinos,  s,  ^.  les  prières  du  malin,  l'office 
do  la  nuit.  —  Livre  d'église  con- 
tenant ces  prières. 
Esp.  maitines.  Port,  malinas. 
—  Pren  aqueslei  porlo,  lei  plego 
conmo  unei  malino,  e  te  lei  cargo  subre 
lou  cou  coumo  s'aguesse  pourla  un 
cabrit. . 

l.ou  Sermoun  dei  judièu.  1724. 

Matissa,  v.  a.  nuancer,   diaprer,    tacheter, 
orner,  assortir.  Esp.  matizar. 


.\fato. 

Malado, 


s.f.  touffo  d'herbes,  buisson  touffu, 
cépée  sortant  d'une  même  souche. 

—  Quinio   malo  de   ferigoulo  ? 


Matocan,  s.    m.   garçon    équarisseur,    qui 
abat  ou  capte  les  chiens  errants. 


.Matofan, 

Matafam, 


s.  m.  grosse  omelette  ou  bei- 
gnet, abat-faim. 


.Matolo,  s.  f.  petite  moite  factice  qui  cache 
un  piège  pour  les  oiseaux. 

lUatoucliin,  s.  m.    et  adj,    idiot,   nigaud, 
burlesque,  ridicule. 

Matras,  s.  m.  cornue,  vessie,  creuset,  vieux 
pot.  —  Fig.  lourdeau,  stupide. 
Angl.  matrass. 

—   Dessus  la  pounclio  d'un   roucas 
S'estendcgué  coumo  un  malras. 

Matraissa,  v.  a.  malmener,  frapper,    mal- 
traiter. 

iMatrasitat,  adj.   froissé,   meurtri,    abimé, 
moulu. 

Matraissiuo,  s.  f.  Qèche,  Irait,  dard. 


Matricari, 

Boutoun-d'aryen, 
Camomilo, 


s.  f.  matricaire  camomille, 
pi.  fam.  des  Composées  à 
fleur  jaune  pâle. 


Matriseio, 

Malriço, 


s.  f.  viscère  creux  des  femelles 
des  mammifères,  oii  s'élabore 
la  conception,  jusqu'à  la  mise 
au  monde.  —  Poinçon  gravé, 
moule  servant  à  reproduire  une 
effigie  en  relief,  Esp.  malrix  du 
grec  M^ift  mèra. 


MAU 


—  904  ~ 


MAU 


—  Mas  lie  mayros  on  vocli   (\ui  quant  Tefan   an  facl), 
En  loc  lU  lou  nouyri  lour  denegou  lou  lacli. 
Kl  quani  e-q!iannue  l'an  lirai  île  lonr  m;ilrisso 
I.ou  fan  |)fysst!S  puurla  en  uno  aulr.)  nouyrisso. 
Noun  pas  que  ièu  me  vu'gue  ayci  boussi  facliia 
Conlro  aquelos  que  n'an  île  lacli  l'Cr  alarliia  ; 
Aquelos  que  noun  an,  elos  soun  escusablos  ; 
Mas  loulos  Us  qu'an  iach,  iùu  Irobi  nii-crablos 
Quant  non  ne  ilounon  poun  al  mayual),'e  qu'an  farli, 
Hersoqu'elos  tourna  volon  cni.uli  la  maili. 
Ang  Gaillard,  IS)"8. 

Matnîlli.  s.     m.    béarn.    masse,    émolloir, 
maillel. 

Maturo,    s.    f.     ensemble   des   mais  d'un 

navire,  machine  à  mâler. 

—  Car  l'esprit  jinslou  jujomen 

Es  counio  un  Laissel  suns  maturo. 

Mattissel.  s.  m.  dentelaire  d'Europe  à 

Catussel,  fleurs   bleues  ou  pourpres,. 

Erbo-dou-diab!e,  pinmbago  europœa.  —  La 
denlelaire  croit  en  touffes  épais- 
ses dans  les  rochers  et  montre 
ses  jolies  fleurs  en  automne. 

Mau,      arfy.  et  s»6sï.  nuisible  mauvais,   con- 
Maou,      traire,    désavantageux  —    Douleur 
Mal         physique,  maladie,    dommage,  cala- 
mité, perte,  inconvénient. 
Esp.  mal.  liai,  wia/odu  lai,  malus. 

—  Se  fa  mau,  se  blesser. 
—  Cau  a  mau  noun  pot  rire. 

—  A  H  mau,  en    mal  d'enfant. 

—  Ounle  i'a  ges  do   mau  f6u  pas  de  rtmedi. 

—  Cau  mau  me  vôu,  s'en  ri<, 
Cau  me  v6u  Len,  m'hou  dis. 

—  Dire  de  mau,  jurer,  blasphé- 
mer. 

—  Prendre  mau,  s'encalharrer. 
—  Cau  mau    fai,  mau  Irouvara. 

—  Men'asaupegu  mau,   il  s'est 
fâché. 

—  A  lou   mau  de  ièu,  elle  fait 
comme  moi. 

IKan-avisa,  ad/,  étourdi,  imprévoyant. 
Alan-beriia,  n.  pr.  Bernard  le  mauvais. 

Maubé»,  adj.  mauvais,  méchant,  nuisible, 
vicieux,  dangereux. 
liai,  malvagio,  ifidiavolato. 
Esp,  malo. 


—   Dis  qu'une  bonne  fenno  e  qn'nno  bonne  mnlo, 
E  qu'une  bonne  crabo,  es  cscricli  c  se  sap, 
Qu'aco  soun  animais  qu'an  un  fort  manbés   cap. 
Aiig.  Gaillard,  1570. 

Maubis,  s.  m    guimauve     officinale  , 

Mauvin,  mauve  blanche,  double   mau- 

Maugo'blanco ,      vc.  Althea  of/îrMalis,{am.  des 

Malvacées  à  fleurs   blanches  ou 

roses. 

IUaubo8,      «.  pro/).  mauvaise  forêt,  mauvais 
Malbos,  pays,  mal  fréquenté. 

Maiibre,      s.  m.  pierre  dure  ou   calcaire  à 
Marme,  grains   fins  et  susceptible  d'un 

brillant  poli  pour  décoration  ou 
monuments.  Esp.  mormol. 
liai,  marmo  du  ht.  marmor, 

—  Perdu  d  ns  lis  anbre 
D'un  bouscas  ra-nui, 
Picbel  banc  de  maubre, 
Perqui!  restes  mut. 
Ronmieux. 

Mau-cuud,  S.  m.  chaud  mal,  fièvre  mali- 
gne. 

—  Vai    loumba    de    febre  en  mau-caud. 


llaiioliîgra, 

Machiga, 


V,  a.   mâcher  ,    mâchonner, 
écr&ser  avec  les  dents. 
(Voir  Machvga). 

Dins  Ion  liarquet  ère  saussado 

E  pcr  mai  l'assoupli,  macliigadoal  caissau 


V.  a.  décourager,    détourner, 


illaueoiira. 

Descoura, 

—  Oh  !  quinte  voie  ;  es  maucoura 
Per  assaji  lant  grande  cause. 


dégoûter. 


Mau-eonrous  ,  adj.  sale  ,  malpropre  , 
maussade.  —  Malheureux,  misé- 
rable. 

—  Lou  panto  mi  mène  perloul, 

E  de  li  fa  irojva  la  vido  maucouroaso, 
N'en  peuèJe  pas  venir  à  bout. 

Mau-erezent,  adj,  mécréant,  incrédule. 


iMan-de-la-terro, 

Epilensi, 


s.  m.  épilepsie,  ma- 
ladie cérébrale    qui 


se  manifeste  par  intermittence. 

Mau-d'enduro,  s.  m.  mal  qu'on  supporte 
avec  patience,  petit  mal. 


MÂU 


905  - 


MAU 


s.    m.    nosta'gie,   lan- 
gueur occasionnée  par 


Maii-des|(ièelt.  interj.     Dieu     préserve , 

malheur,  prenez  garde. 

—    Auben,  amay  scran  [lu  grosses,  (les   noces) 
liélùu  que  vous  nou  vous  pensas  ; 
Mau-U'spiocli  si  vous  ié  faulas. 

Si-igno  :  Pi-'yre,  1H7G. 

Mnu  «le  ventre,  s.  vi.   dévoiemenl,  flux 
de  ventre,  coliques,  flullosilés. 

IMaudire,      v,  a.  et  n.  maudire,  s'impatien- 
Maldire,  1er,     faire    des   imprécations, 

réprouver.  Esp.  mal  decir. 

Port,  mal  dizer. 

—  Nous  es-ti  doun  permés  de  maadire   la  viJo. 

]\fnii  tlou  pays, 

Languimen, 

le  souvenir  du  pays  natal. 

—  Barré  lou  sous  ïeuls  emljlouïs, 
Counio  la  lourtouro  avéusado, 
Que  languis  luèn  de  sa  nisado, 

E  qne  mouerl  dau  mau  dou  païs. 
De  Lafare,   1842. 

Mau-estre,  s.  m.  gêne,  misère,  malaise. 

—  léu  que  souy  bon,  equ'hou  souy  Irop, 
S'es  ben  poussible  d'hou  trop-e<lre, 
Siéi  misérable  coumo  Job, 

E  me  laisses  dins  nioun  mau-pslre. 
Tan  Ion,  1810 

Mau-eneouès,  Il  s,  m.  traverse,  désagré- 
Mau-ancoués,  \\  ment,    malheur,    infor- 

tune. Lat.  maie  ariKius.  AU.  angsl. 
Angl.  anguish.'^ 

—  Fouigan  d'un  bé  creucu,  fouigan  soun  rnau-ancouès, 
Dou  lèu  de  Pioumcti'îU  un  vautour  fade  (roués. 
Gaui,  t87îi. 
—  Plouravo  dins  lou  founs  d'un  boues, 
E  si  plagnié  dei  mau-encou(''3. 
Que  fau  endura  sur  la  lerro. 

Bourr.lly,  1871. 

IKan-entrin,  adj.  indisposé ,  dérangé  , 
souffrant. 

naurarsat,  adj.  maladroit,  mal  bâti,  mal 
fagotté. 

Maufatan,  s.  m.  malfaiteur,  réprouvé,  im- 
pie. 

—  Aqnelo  nnech  parei  que  Dieu 
Voulié  puni  de  sa  couléro, 

Lei  raaufalan  que  sus  la  lerro 
Si  trufon  de  sa  voulounta. 
Lejoardan,  i85S. 

Mauflsenço,  s.  f.  méfiance,  précaution. 

—  El,  per  sa  propro  esperienso, 
Savié  que  de  la  maulisenço 
Es  nascudo  la  sarclai. 

b;. 


Maunrnota,  f .  a.  et  neiit,  détruire,  venter, 
tonner,  ravager. 

—  Que  sies  urous  dins  la  demoro. 
Au  mens  «alies  qu'as  un  endrech 
Que,  quand  maugaslo  per  deforo, 
■T'abrigo  dau  vent  e  Jau  froch. 
Coulazou,  1880. 

IVIauicliiù,  n.  pr.   village  de   pécheurs  au 

bord  de  l'étang  do  ce  nom. 

—  Tant  lèu  prés,  an  pesa,    carga, 
T»ut  se  bouirgo  à  délafga 
Vers  Maugbio,  Pérou,  Candihargue, 
San-Jusl,  Lansargue,  Mudaisoun, 
A  cargo  d'ase,  à  carreloun. 
Langlade,  1873. 

Maugro,  s.   f.  mauve  blanche.  (Voir  maulo, 
7nanbis). 

—  Sias  gari  de  tout  mau,  quind  sus  vouestro  carcasse, 
Li  croisse  la  mauguèito  c  courre  la  limaço. 
licllot,  18iO. 

Mau  fgon\er,  s.  m.   inconduile,    dérègle- 
ment, mauvaise  administration. 

.Uaugrabîou,      iiit.    jurement,    impréca- 

Maugra-Dièu,  lion,    par  Dieu,    malgré 

Oieu. 

—  As  bèu  dire  de  nonn  ;  dins  ta  raisso  d'injaro. 
Parmi  tei  maugrabiou,  toun  amour    pareissW. 
Maurel,  1826. 

.\Iau-Kracioas,  adj.  impoli,  malhonnête, 
incivil,  hargneux,  déplaisant. 


^faulo  blaneo, 

Maugo, 


s.  f.  mauve  blanche , 
guimauve  officinale.  — 
Althœa  officinalis,  dont  toute  la 
plante  est  employée  comme 
émoliente.  —  Malva  sylveslris,  à 
fleurs  pourpres. 

.Uaulo  roujo,  s.  f.  géranium  luisant,  à 
tiges  rougeâtres  et  fleurs  roses. 
Geran.  lucidum,  qui  ressemble 
aux  mauves. 


.Ifan-niarida, 

Bédouin, 


s.  m.  mal  marié,  triste, 
malheureux.  —Macareux 
moine,  marmo  fratercula.  Pin- 
gouin macroptère,  alca  lorda.  — 
Oiseaux  d'un  aspect  peu  gra- 
cieux, ce  qui  leur  a  fait  donner 
des  noms  ironiques  ;  ils  sont 
constitués,  par  leurs  moignons 
d'ailes,  pour  vivre  dans  l'eau 
plutôt  que  sur  terre.  Ces  oiseaux 


MAU 


906  - 


MAY 


nichent  dans  les  Irou.s  des  ro- 
chers, dans  l'cxtrômc  Nord,  el 
vivent  de  poissons,  de  scara- 
bées et  d'insecles  marilimes. 

Mau-niejan,  s,  m.  et  n.  prop.  petit  mai, 
mal  moyen. 

Maumcua,  v.  a.  malmener,  rudoyer,  mo- 
lester, maltraiter. 

Maiino,  I  s.  f,  manne,  nourriture   miracu- 

Manno,  \  leuse  des  Israélites  dans  le  dé- 
sert. —  Suc,  gomme. —  Lichen. 

—  Quand  fuguorian  iliiis  Ion  désert, 
la  mauno  nous  tL'iimbuvo  dou  cier, 
que  semblavo  de  gros  inuscardins 
coumo  lou  poung. 

Lnu  Surmoun  di  Jusiou. 

Alaiiparailo,  s.  f.  bourrasciuc,  orage,  con- 
tre temps,  catastrophe,  mat- 
heur. 

Mail  parla,  v.  n.  médire,  dénigrer,  jurer, 
blasphémer. 

Mau-iieiieliiiia,  adj.  mal  peigné,  ébou- 
riffé, mal  vêtu. 

Mau-rrjoun,  adj,  mal  soigné,  mal  placé, 
oublié,  égaré. 

—  Prends  gardo  une  siégue  pas  esta 
mau  rcjoun. 

Maurel,      n.  prop.   Moreau,    brun,  tanné, 

Mauran,  maure  ,    presque     noir.     (Voir 

mouren.) 

—  Jà  s'espandis  la  iieil   manrèlo. 


Manrelo, 

Maureleto, 
Amourelelo, 

Maiirelo, 

Mourelo, 


s,  f.  morelle  noire,  morelle  offi- 
cinale, raisin  de  loup. 
Solanum  nigrum,  même  fam, 
à  fleurs  blanches  et  baies  noires, 
s.  f.  tournesol  des  teinturiers, 
crolon  tinctorium,  plante  fam. 
des  Euphorbiacées. 

La  recherche  de  cette  plante 
ou  sa  culture  était  une  ancienne 
industrie  à  Gallargues;  on  expé- 
diait en  Hollande  des  chiffons 
imbibés  du  suc  fermenté  decette 
plante,  pour  teindre  en  rouge, 
par  réaction,  la  croûte  des  petits 
fromages.  —  Le  papier  de  tour- 
nesol, dont  on  fait  un  fréquent 
usage  dans  les  laboratoires  de 
chimie,  est  teint  avec  le  suc  de 
la  morelle. 


Maurelo  }çrii»|iairo,  |    s.     f.     morelle 
Vigno  di  Judiou,  grimpante,  mo- 

Douss'amaro,  I    relie       douce - 

amère.  Solanum  dulcamara,  pi. 
fam.  des  Solanées  à  fleurs  vio- 
lettes à  vertus  purgatives,  dépu- 
ratives  des  haies. 

Itlauri^onlo,  s.  f.  champignon.  (Voir 
mirgouJo.) 

•Uauro,  s.  f.  béarn.  religieuse  conventuelle. 

—  Mante  religieuse.  —  [nsecte 
coléoptère. 

iVIaussuble.  s.  m.  pied  de  griffon,  ellébore 
fétide.  (Voir  marciouro ,  pisso-can). 

Uautoto,  s.  f.  perception  arbitraire,  fraude 

sur  la  marchandise. 

Lei  lapin  estent    nus  e  crus, 
La  ujauloto  se  fara  plus, 
Gaut. 

Mau-toustems,  s.  m.  et  adv.  malheur  per- 
sistant. —  Par  malheur,  sans 
cesse. 

—  Ce  qu'au  reinarJ  avés  vis  faire, 
Leis  ornes  va  fan  U  'a  lounteois  ; 
Lou  iraiie,  lou  catièu,  lou  laire, 
Sempre  tirasson  mau-louslems. 
Leydet,  18aO. 

\fatt-traire,      v.  ».   se  mettre   mal,  mal 

Traire-mau,  tourner,    mal    penser,    se 

livrer   -wi  premier  venu,   avoir 

mauvaise  chance,  être  digne  Je 

pitié. 

—  Noslre  viel  paire 
Que   de\cn(lra  ? 
Uins  soun  mau-Irairc 
N'en  mourira  ! 

Aubanii. 

Man-valé,  v.  n.  valoir  peu,  se  mal  com- 
porter, être  mal  vu. 

—  S'es  fa  mau  valé  Je  louli. 


AlaH-valenço, 

Mau-votdénço, 


s.  f.  malveillance,  calom" 
nie,  mciQvaise  opinion. 

—  Tout  ac6  n'es  que  rtau-valenço. 

Mavouii,  s.  m.  brique  carrée  pour  pavés. 

IMaToiinen,  s.  m,  et  adj.  de  mahon,  hari- 
cots qui  se  mangent  en  vert. 

Ma>>  s.  m. Mai,  le  cinquième  mois  de  l'année. 
—  Arbre  entouré  de  fleurs. 
Esp,  mayo. 


MAZ 


—  907 


MEA 


Maya, 

Gihu, 


As  bi'ii 


May,  «.  f.  mère.  (Voir  maire). 

—  Qu'èroii  poulils,  que  la  niay  n'èro  flèro, 
Touijuur  bestils   d'uno  eslofo  parièro. 
Jasmin. 
—  L'anel  que  per   de  pa,  bendel  ma    pauro  may 
Ma> -qne-niaj ,  adv.  laul   et  plus,    avec 
excès. 

—  Dins  un  bausquel  ncglijî, 
Miy-que-may  n'avié  planta; 

Tandon. 

V.  n.  filer,  glisser,  courir,  s'enfuir, 
passer  par  maille. 

—  Secous,  sea  dous  orne  perdu  ! 
Mayen  Sézé,  miyen  te  dise  ; 
lé  tires  pas,  lou  manquariès, 

resoun,  mayen  ;  sièi  tout    d'avan-d'arriés. 
Uiijol,  18C8. 

Ma>  eiic,  adj.  du  mois  de  Mai. 

—  La  bouadlio  pcl  pral  se  repauso 
Ou  gouludamen  à  liels  cnys. 

De  riurbo  m.iyeiico  se  pjys. 
Goud.,  103Î). 

Mayiiado,  s.  /".jeune  fille,  paysanne. 

.tlaynal,  s.   m.  enfant    du    hameau,    petit 

paysan. 
IMayne,  s.  m.  hameau  petit  village. 

—  Baci  lou  mayne  enfin,  ftslo  carrado  ! 
Déjà  cadun  s'allano  per  inlra. 

—  Vous  cal  beu  dire  qu'arunan 
La  jouyno  o  lendro  Ma'garido 
Del  maync  ùro  la  pu  pouli''o, 
li  liatisio  cro  soun  galan. 

Jasmin,  1845. 

Mays,      s.  m.  demeure,  maison,  château. 
ilaysou,      Fr  cenlr.  les  Mées. 

—  Lay  ôro  moussur  de  Valance, 
Moussur  du  Suze  et  d'aulrey  mays, 
Qu'you  nou  saurioy  nouma  jamays  ; 

Do  grans  moussurs  d'amounde  France, 
Ë  de  cliivaus  en  aboundancc, 
Que  venian  d'abas,  cuyde  you, 
Dâu  camp  de  moussur  lou  gran  pryou. 
S.  Jouan,  1376. 

May«i-liuey,    1  adv.  à  dater  d'aujourd'hui,  à 
Més-huey,  \  présent,  dorénavant. 

—  Mas,  quant  es  d'aquô  que  veigne 
Lou  rey  vàu  qu'aqueslo  pax  teigne, 
E  qu3  mays-huey  sian  en  repaus 

E  déliourals  de  tan  de  maus. 
S.  Jouan,  1370, 


Mazado, 

Masariéy 

Masage, 


s.  f.  le  tour  de  la  ferme,  les  en- 
virons, les  champs  qui  entourent 
une  métairie,  (Voir  mas,  masage.) 
s.  m.  l'ensemble  d'une  ferme,  les 
I  dépendances.  —  Se  dit  quel- 
quefois pour  gile,  relais. 
Esp.  venta,  oustal,  [\o\r  oustelarié). 


MaxuutMv,  n.  prop.  fermier,  habitant  d'un 
mas. 
n.  pr.  boucher,  banc,  étal  de  bou- 
cher. Lat.  macellum,  boucherie. 
—  La  place  du  raazel  en  plu- 
sieurs lieux. 

;.  a.  charcuter,  dépecer  la  viande. 

V.  a.  presser,  patiner,  entasser  la 
pâte  pour  faire  le  pain,  la  diviser 
avec  la  raclette. 


MuKel, 

ilutèn. 


IVIazela, 

.Mazela, 

ilazera. 


.Ylazelo,      s.  f   cabane,  petite  maison  des 

ihiot,  champs.  (Voir ma^e^,  maset.) 

—  Loii  fun  lie  la  maaèlo,  allai   dessus  l'anlnro 
A  l'uundjro  dul  naut   mount  pau-à-pau  s'cspandia. 

Unzcr,      s.  m.  vase  en  bois  précieux,  mase- 
Maser,  lin,  lunap.  (Voir  jnadre.) 

AU.  maserholz,  bois  madré. 

.Mazcrer,      s.  m.  héarn.  boucher,    charcu- 
MazcHé,  tier.  Celui  ou  celle   qui  tue  à 

domicile  dans  les  villages. 
Mazet,  Il  s.  m.  (letite  maison  d'une  ou  deux 
Mazelet,  ||  pièces  bâtie  dans  une  vigne  pour  y 
enfermer  les  outils.  — Vide  bou- 
teilles où  les  ouvriers  des  villes 
vont  passer  le  dimanche.  Dimin. 
de  mas.  (Voir  masei.) 

—   Proche  (lalvas  avié'n  mazet, 
Au  milan  d'uno  belo  vigno  ; 
Trento  au  i  'avié  lima  si  dut 
IVr  leva  de  peiro  ed'espigno. 
liigot. 

Mazeto.  s./',  et  adj.  maladroit,  gauche,  mau- 
vais ouvrier.  —  Mauvais  cheval, 
chélif,  malingre  —  Mauvais 
joueur.  F.  cent,  maselte,  fourmi. 
conj.  et  adv.  mais.  (Mé,  pron.  poss.  moi). 


il  ai, 


—  Mai,    se    noslro    pauro    canJulo 
s'amousso  un  cop,  es  per  loujour. 

Mé,  dins  lei  crûs   dou  cemenlèri 
Le!  mor  se  venon  d'enfounça. . . 
Reybaud,  1830. 

—  'me  pour  emé,  avec. 


i1I<'Hlliu-ui*nauflencu, 

Medalho, 


s.  f.    monnaie 
de    province  , 

arnaudenc  ducastera. 

Esp.  medalla.Bas  lai.  medalea  du 

lat.    metallum.    V.    fr.    maaihe, 

maille,  monnaie, 


MEC 


■-   908  — 


MBI 


Mee,  adj.  héarn.  bègue,  nigaud,  slupide 

Kleeanico, 

Mkanico, 


s.  f.  iiisliument,    oulil,  ma- 


chine appliqués  à  toute  sorte 
de  travaux. 

—  Trabaïadoi  qu'a  fugi  la  pratico, 

Vou  lagné  plu  ;  soun  dubert  mei  clianlié  ; 
Ih  !  Ici  bachin  !  au  fué  lei  mecanico  ! 
Vengue  de  bras  !  toit  un  mounde  d'ouvrle. 
Gelu,  1S40. 

—  Per  faire  ana  la  mecanico 

N'es  pas  besoun  d'esiro  sourcié. 

Mécanisa,  v.  a.  persifQer,  se  moquer,  abu- 
ser, duper,  faire  accroire, 

Mcclieiroun,  s.  m.  petite  bobèche  en  mé- 
tal, petit  tuyau  qui  soutient  la 
mèche  d'une  lampe,  lamperon. 

Meeliino,  s.  f.  fressure,  les  parties  intérieu- 
res des  mammifères,  comme  le 
foie,  le  cœur,  la  rate,  les  lobes 
du  poumon,  etc. 

Meclio,  Il  s.    f.  mèche    de   lampe    imbibée 
Meco.         Il  d'huile  ou  d'autre  liquide  inQam- 

mable.   —  Cordon  souffre  pour 

faire  brûler  dans  les  tonneaux. 

Ital,  miciia.  Esp.  mecha. 

—  l'iio  iBcco  le  peu,  de  canefco. 

—  Cepcnden  Guilliaumct,  d'un  calel  en  lelou 
Arroso  bislomcn  la  meo  de  coutou. 
J.ismin. 


Mecho, 

Meco, 


s.  f.   morve,   sécrétion  visqueuse 
qui  découle  des  narines.  —  Mu- 
cilage,  pourriture  de  certaines 
plantes  potagères,  —  La    moelle 
de  certains  bois. 


Meeo  de  piot, 

Couo  de  rat, 


Meclions, 

Mecous, 


s.  f  renouée  amphibie, 
renouée  persicaire,  pi. 
fam,  des  Polygonées  à  fleurs 
roses,  —  L'amaranlhe  à  épi 
porte  aussi  les  mêmes  noms, 

adj.  morveux,  qui  ne  se  mou- 
che pas.  —  Enfant   morveux, 

négligé,  paresseux. 

Fr.  ceiitr.  morvas,  morvous. 


Mccre, 

Dimècre, 


s.  m.  mercredi,  troisième   jour  de 
la  semaine.  Esp.  miercoles. 
Ital.  mercoledi. 


Medalhonn,      s,  m.  bijou  à  charnière  ser- 
Medaïon  vant  de  reliquaire,  ou  bien 

à  enchâsser    un    portrait,    du 
lat,  metallutn  Ital.  mfdaglione. 
Médecin,  Il  s.  m,  celui  qui  exerce  la   mé- 
Mege,  ||  decine.  Lat.  medicus. 

—  L'amour  es  un  bon   mcge. 

—  Quand  ero  medeci  finissià  bosiro  bido  : 
Aro  qu'es  campante  bous  souno  la  fiiiido. 

Goudouli. 
—  Saviès  qu'ère  malau  :  i  'a  proun    lem  qu'aco  duro, 
Tou  tou  mounde  es  veugu  me  veire,  e  sies  ésla 
Tus  sont,  tus  médecin,  que  m'as  pas  fa  visilo. 
Bigot. 

Medeeino,  s.  f.   l'art  de  connatlre  et    de 

traiter    les    maladies  ;   potion , 

purgalion. 

—  Es  ièu  que  t'ai  jouga    tou  tour  ; 
Es  l'apoulicari  Traslour 
Que  m'a  fourni  la  medeeino 
Que  t'a  fach  blanqueja  la  mino. 
riiadaii,  1880. 

Meg,  adj.  vl.  le  milieu,  la  moitié. 

Cat.  meg-dias,  midi. 

Mege,      s.  m.  médecin  do  campagne,  rebou- 

Meg'té,       leur,    mauvais     chirurgien.     (Voir 

melge.) 
—  Ma  gran  voulic  béure  ;  ia  pas  rcn, 
Gés  de  lisano,  gés  d'argen  ! 
Car,  peradurreile  reniedi 
Lou  iricgc  avié  refusa  credi. 
Ducros,  1870. 

Megié,      s.  m,  métayer,  celui  qui  fait  valoir 

Mïtadïé,       une  propriété  moyennant  la  moitié 

des  produits, 

—    Un  malin  dcforo,  à  l'espéro, 
Escoundu  soulo  tou  vergié, 
Ausé  la  fremo  dou  mcgié. 

Mei,      Il  s.f.  fce'arn.  huche,  coffre,  pétrin. 
Meit,      I  (Voir  jnasiro.) 

Meifisen^atf;'.  6as/»m.  méfiant,  soupçonneux, 

Meilh,      s.  m,  millet  commun,  plante  gra- 

Mïl,  minée  à  fleurs  d'un  jaune  verdâtre 

et  à  petites  graines.   Esf.  mijo. 

Ital.  migiioda  lat.  melitim,  à  mille 

grains   Panicum  miliaceum. 

—  Aco  es  lin  gran  do  mil  dins  tou  be  d'un    ase. 

Meillieniçre,      s.  f.  héarn.  mésange,  oiseau 
Sarayé,  chanteur  du  printemps  qui 

se  nourrit  d'insectes  et  de  menus 
grains.  Parus  major,  parus  cris- 
talus. 


MEI 


909 


MEI 


ItfeilhenKiieto, 

Picho  sarayé, 


Hfeilh  neg^rc, 

Bla  nègre, 


s.  f.  béarn.  petite  mé- 
sange charbonnière  qui 
niche  dans  les  trous  d'arbres  on 
de  rociiers,  et  comme  elle  se 
laisse  facilement  prendre  au 
piège  on  a  donné  le  même  nom 
au  trébuchet- 

s.  m.  blé  noir,  renouée- 
sarrasin.  Polygonum  fago- 
p)/r!<m  renouée  de  Tarlarie.  Poly. 
Tartaricnm,  plantes  à  graines 
liianeulaires  noires,  fournissant 
une  farine  grossière  qui  plait 
beaucoup  aux  volailles ,  mais 
peu  substantielle  pour  les  mon- 
tagnards qui  les  cultivent, 

Meijou,  I  s.  f.    diiuph.   maison  ,    demeure 

Mahou,      Il  d'une  ou  de  plusieurs  familles.  — 

Ménage. 

Lat.  mamio  de  matière,  rester. 

—  Ona,  scré-  loujour    mesire  (lins  lo  tneijou. 

—  En  coulero  ù'aco  vougué  pas 
intra  dins  lo  meïsoii  e  soun  paire  sour- 
lel  |ier  li  counvia. 

.^leinadié,  a<lj.  n.  pr.   qui  a  de  nombreux 
enfants,  chef  de  famille. 

Meinado,  s,  f.  jeune  fille.  (Voir  mainado.) 

Meinage,      s.  m.  organisation  domestique, 
Mainalge,  entretien  d'une  famille,  m)bi- 

lier.  —  Métairie,  ferme.  —  Toute 
la  vaisselle  qui  sert  aux  prépa- 
rations culinaires  et  au  service 
de  la   table.  —  Enfant,  jeune 
garçon.  Bas.  ht.  masnalicum. 
—  El,  sa  femno  et  lou  picho,  sou  Irei  meinagi. 
—   Dou  milan  di  bla    verd  li  blanquinèu   moinage 
Parcisson  à  l'cnloUr  de  quaranlo  vilago. 
Tavan,   I8S8. 

Meinagrié,  s.  m,  et  adj.  agriculteur,  culti- 
vateur, propriétaire  rural,  celui 
ou  celle  qui  surveille  le  ménage, 
économe,  rangé. 
—  Anem  visiia  uosti  bon  mcinagié. 

Meiiiainrièiro,  s.   f.  ménagère,    économe, 
servante. 

—  Lou  pelhairc,  à  la  fi. 
Me  pren  ;   paubre   filil, 
l'cr  lu,  qu'ei  pla  finit. 
Oison  Ici  mcinagièiro. 

Cliasienel,  187^. 


Meinaicion,  adj.  économique,  qui  peut 
durer  ou  profiter,  ce  qui  est  fort 
ou  rance. 

Meinaja,  v.  a.  et  rec.  ménager  ses  res- 
Se  meinaja,  sources,  économiser.  —  Pré- 
server, prévoir,  conserver  pour 
soi.  —  Manier,  disposer,  diri- 
ger, employer.  —  Se  ménager, 
s'épargner,  ne  pas  faire  d'excès, 
s'observer. 

—  Poudés  ben  dire  à  sis  enfant 
Que  jamai  noun  se    meinajavo  ; 
Ero  boncûumo  lou  bon  pan, 
E  tout  lou  mounde  n'en  uianjavo. 
A.  Dumas,  ISSi*. 

Meinajarie,  s.f.  lieu  où  l'on  élève  les  bes- 
tiaux, les  volailles.  —  Jardin  où 
sont  réunis  des  animaux  exoti- 
ques. —  Collection  de  bêles, 
ambulante  et  foraine. 
—  Ou-bé,  vôu-li  mounla  qnauco  mcinajarii 

R'S  qued'aquel  bcstiau  !  quau  diaussi  i  'anarié? 
IVenIromen  !du  nourri  tnuio  aquùlo  nisado 
De  singes  mau  aisis  piT  lous  assaJoula. 
Felis,  I87Î). 


Meinet, 

Meinelo, 

Meinîé, 

Megnié, 


lleiour, 

Milhour, 


adj.  et  subst.  petit,  petite,  moin- 
dre, chélif. 

—  Es   un  soupa  roeinel, 

V  /.,  n.  pr.  et  adj.  chef,  père  de 
famille,  qui  mène,  qui  dirige  ; 
par  exlens.,  sergent  de  police, 
appariteur.  —  Sa-e,  convenable, 
mesuré,  prudent,  du  bas  lat. 
mansio  maison. 

adj.  camp,  meilleur,  convenable, 

opportun.  liai,  rnigliore. 

Port,  melhor.  Esp.  mejor. 

—   A  ta  ncissenço  as  respira 
Lei  parfums  o  leis  arounialo  ; 
Dei  iiieiour  vin  eii^s  abùura. 
As  f(i  que  plai  o  ce  que  flalo. 
Morel,  1823. 

—   I  'a  do  gen,  es  pa  'qui  lou  cas. 
Qu'an  la  bouco  lanl  arribado. 
Que  préferon  caoïu'arencado 
Ei  meiour  plat  d'un  grand  repas. 
J.  Reboul,   1849. 

Meipreza,  ij  v.  a.  tas /im.  mépriser,  ne  faire 
Mespresa,        j)  aucun    cas ,    ne    pas     tenir 
compte,  dédaigner.  Esp.  menas- 
preciar.  liai,  disprezzare. 


MEI 


—  910  — 


MKJ 


—  Vou  répète  avant  que  vous  quile, 
V'ovei  meipreza  mous  coussei 
Bienléuvou  n'en  mourJré  lei  dei. 
Foucaud,  1810. 

UeiraKtro,  s.  f.  marâtre,   belle-uière, 
mauvaise  pari). 


(en 


Meirino, 

Mairino, 


s.  f.  marraine,  qui  présente  un 
enfant  sur  les  fonts  baptismaux. 
liai,  madrina.   Bas  ht.  matrina. 


IHeis,  Il  pron.  poss.  pîur.  mes,  les  miens 
Mis,       Il 

meîsoun, 

Meijou, 


I  s.  f.  maison,  logis,  demeure, 
I  habitation  pour  un  ou  plusieurs 
ménages. 


—  Si  vesié,  qu'émé  Jano.aquèr,  paurcgarçoun 
Brulavo  d'estre  anûn  soulet  à  la  nn-isoun. 
Poney,  1873. 


Meisselos, 

Maisselas, 

irieissoun, 

Segasous, 


s.  f.  plur.  mâ,;hoire,  babines, 
lèvres.  Lat.maxilla,  mâchoire. 

s.  f.  la   moisson,  coupe  des 

blés,    récolte    des  céréales. 

Syii  messos.  Lai.  messis  de  metere, 

couper.  Porl.  et  liai,  messe. 

—  Dins  loo  van  dau  traval,  dins  la  foi  le  afecioun 
Qu'empuuilavo  leis  ome  'a  coupa  la  metssoun. 
Dan  sang  dau  capoulié  la  meissoun  s'ero  lenclio. 
Mistral,  1855. 

—  8'aqu6  bous  plai,  deman  mali 
Qaauquos  maïssons  anarai  faire. 
Se  lou  mestre  y  bol  coun.-enti  ; 
Acamparai,  por  bous  nourri 
L'rspigo  tscapado  al  scgaire, 
Car  sen  dins  lou  besoun,  pecaire. 
J.  Azaïs,  1859. 


]IIeissonna, 

Maissouna, 


V.  a.  récolter   les  céréales, 
faucher.  Fig.  détruire,  rava- 
ger, faire  périr. 

Rulh  respond  ;  m'a  dich  que  bouliô 

Qu'à  sous  canis  cado  jour  anùssi, 
E  qu'ambé  sas  gens  maïssounéssi 
Tant  que  la  sego  duiariô. 

J.  Azaï,.  1889. 

—  Lis  aulri  meissounié,  lou  voulame  à  la  man, 
A  meissouna  se  despachavon. 
Car  un  mistrau  terrible  espoussavo  lou  gran. 
Mistral,  18K3. 


IHeisBOunene, 

Meissounenco, 


adj.  à  la  manière  des 
moissonneurs.  Petits  es- 
cargots qu'on  ramasse  pendant 
la  moisson. 

—  Ounieleto  meissounenco. 

—  Caa  vou  de  meissounièiro. 


meissounié,      s.  m.  moissonneur,  journa- 

Meissounaire,  lier  retenu  pour  la  moisson, 

-^  L'un  davan  l'autre  arrenguierlal, 
Leis  meissouniés,  lou  càu  brulat. 
Van  a  grands  cops  cbaplan  lou  blad . , . 

IKeit,  s.  m.  béarn.  huche,  coffre,  pétrin. 

(So'\rmag,mastro.) 

meîtadié,      s.  m.  métayer,  ttavailleurdes 
Mitadié,  champs  qui  fournil  son  travail 

et  la  moitié  de  la  semence,  et 
qui  partage  le  produit  avec  le 
propriétaire  du  sol.  —  Méteil, 
mélange  de  seigle  et  de  froment. 

—  Mélange  de  diverses  farines. 
Lat.  médius,  jnedietas,  partage. 

JTIeitic,  s.  m.  bas  lïm.  exercice  d'un  art  quel- 
conque, profession,  occupation. 

—  Machine,  appareil  de  travail. 
liai,  tnesliere. 

Esp.  menesler,  besoin. 

—  N'ei  gro  meitiei  de  fa  tan    de  topage. 

Meizuro,  s.  f.  mesure,  terme  de  comparai- 
son, dimension.  Règle,  retenue. 
liai,  mimra,  du  lai.  mensura. 

—  E  coumo  un  sinial  de  guerro 
Ou  ben  lou  soun  del  loco-sen 
Boutet  louts  lous  esprits  en  iren  ; 
Ne  gardeion  plus  de  meizuro 

E  se  bouïmiron  milo  indzuro. 

Père  Lacombe,  17^3. 


mejan, 

Mowjen, 


adj.  et  stibsl.  moyen,  de  moyenne 
grandeur  ou  grosseur^  intermé- 
diaire. —  Pouvoir,  faculté,  en- 
tremise, tentative. 
Lai.  medianus,  médius.  IL  mezzo, 
mezzano.  Esp.  mediano. 

s.  m.  mur  moyen,  cloison  en  bri- 
ques, entre  les  gros  murs,  sépa- 
ration. 

Il  adj.  mitoyen,  qui  sépare,  qui 
Il  divise.  —  Tiède,  [indifférent, 
médiocre,  entre  deux,  de  moyen- 
ne grandeur. 

—  Se  lous  enliassavon  en  bloc 
E  que  lous  penjesson  au  croc 
D'uno  roumanoméjanciéro. 

Mejarié,  s.  f.  exploitation  à  moitié  fruit. 


9IeJan, 

Befen, 


IMeJance, 

îejuncié, 


MEL 


—   911    — 


MEL 


Mèu, 


s.  m.  miel,  produit  des  abeilles. 
Port.  mel.  Ital.  mêle.  Gr.  fttXi. 

—  So  noun  asd'argen  en  hourso 
Te  faudra  de  mel  en  bouco. 


—  Es  que  dou  mel  uno  lés  que  l'on  tislo, 
Per  s'arresia,  i"a  pas  ges  de  resoun. 

—  Tabé  bosire  councerl,  moussas,  n'«s  que  pu  bel, 

E  boslro  musico,  loul-aro, 
Sa  bai  cambia  dins  Tayre  en  rouzado  de  mel  ; 
Jasmin,  1837. 

—  Bosire  cant  es   plus   dous  que  lou  lacli  e  lou    mol. 

Blela,    Il  D.  a.  mêler,  brouiller,  méluiiger. — 
Mescla,        Se  mêler,  s'ingérer,  s'engager   mal 
Se  mêla,  Il  à  propos.  —  S'approcher,  fréquen- 
ter. Ital.  mischiare.  Port,  meschr, 
du /ai.  miscere. 
—  Cau  de  pau  se  melo,  Je  reii  se  denielo . 


lé  digue  :  bando  d^,  bramaire 
Mélas-vous  de  voslisafaire. 


nielaiiclto, 

Panisso, 


s.  f.  panic  vert,  pi.  fam.  des 
Graminées,  setaria  viridis. 


(Voir  couloumbo.) 


Melaiieounié, 

Melaneolio, 


s.  f.  mélancolie,  tristesse 
morale,    chagrin,    bile 

noire.  Gr.  ftiXa/ùç  noir  x'>^>ibi\e. 

Ital.  malinconia. 

'    tingendravo   pas  la   melancounié. 

—  Lou  binaigre    seco,  amagrio, 
E  dono  la  melaneolio. 
J.  *zaïs. 


niele, 

Mèuie, 


s.  m,  mélèze  d'Europe,  bel  arbre  de 
la  fam.  des  Conifères  à  fleurs  rouges. 
Laris  Eiiropœa,  qui     fournit  la 
térébenthine  de  Venise. 
IVIeleto,  s.  f.  nadelle,  espèce  de  petite  sar- 
dine. 

s.   f.  plur.  menu    fretin,  toute 

sorte  do  petits  poissons  mêlés, 

—  Alhérine  Boyer.  —  Feuilles 

d'olivier  mêlées  avec  les  olives 

ramassées  pour  la  trituration. 

fl'/y.   de    Melgueil,    melgo- 
rien.  —  Mounedo  melgoui- 
riso,  monnaie  que  faisaient  bat- 
tre les  évêqaes  de  Maguelone  qui 
étaient  comtes  de  Melgueil. 

—  Un  sol  melgouirès  qui  était 
d'argent  valait  huit  sous  tour- 
nois, et  une  livre  melgorienne 
valait  huit  livres  tournois. 


Meletos, 

Jieul, 
Biu-l'oli, 


melgouirès, 

Mauyhiolen, 


Helguel,  n.  prop.  Mauguio,  lagune  des  en- 
virons de  Montpellier  et  village 
de  pêcheurs  au  bord  de  l'étang 
de  ce  nom. 

—  Maughiolens  il'ioi,  dau  viel  Melguel 
As  ben  lou  drech  d'un  pan  l'encreire, 
Mes,  cau  pas,  que  dan  lems  nouvel 
T'enlève  lausidoe  lou  velre. 

Laiiglade,   1875. 

ITIellionra,  v.  a.  et  n.  rendre  ou  devenir 
meilleur. 

—  Cau  souven  chanjo,  noun  mclhouro  loujour. 


mtelliouranso, 

Mel'mranso, 


s.  f.  amélioration,  per- 
fectionnement. 


Melianco,  $.  /".chien  dent  pied  de  poule, 
Miliauco,  millet  sauvage,  panache   des 

Gramenas,  prés.  Pankum  dactylon,melica 

cœrulea,  fam.  des  Graminées  à 

épillets  verdâtres. 

ITIelîeo,      s.  f.  miellée,   exsudation  sucrée 

Mièlado,        des  végétaux,  sirop,  jus  sucré  et 

aromatique  dans  lesquels  entre 

le  miel,   ou  qui  ressemble    au 

miel. 

—  Digue  d'abord  qu'AlessI,  soan  clien 

N'avié  qu'acô,  lou  paure,  per  tout  ben, 
E  que  li  mousco,  en  manjanl  sa  melico 
I.'avien  reducli  à  la  piéla  publico  !. . . 
Misiral,  185». 

ITIelieouH,   adj.  doux,  suave,  semblable  au 

miel. 

—  D'onnt  lou  cant  melicous,  agradièu  vous  encanlo, 
Au  prinlems,  dins  lei  boues,  mounte  jour  e  nué  canto, 
Bourrelly. 

Uleli-melo,  s.  m.  mélange,  mic-mac,  pêle- 
mêle,  confusion. 

IVIelîngre,  s.  m.  grimpereau  famillier, 
Raté,  oiseau  de   passage  du  prin- 

temps qui  recherche  les  insec- 
tes ou  les  larves  sous  l'écorce 
des  arbres.  Certhia  familiaris, 

mello,  s.f.  bearn.  amande.  (Voir  ame/Zo). 

llele,  s.  f.  mélange,  fusion,  combinaison. 

]TIeIoudio,  s.  f.  accord,  harmonie,  cantilène 
douce  et  agréable.  Gr.  fitXait». 

—  Per  célébra  lou  mes  de  mai 
Qu'aben  counsacrat  à  Mario, 
As  libres  sants  emprunlarai 
Soaa  adffiirablo  meloudio. 
J.  Azaïs,  1866. 


MEM 


]?Ielon(Iioui»,  adj.  mélodieux,  agréable. 

—  Te  siès  un  mounienfl  pansado, 
Piéi,  nicloudiouso  fusaJo 
Tomes  mounta  bès  lou  soiilelli. 
Fourés. 

mieloHii.  S.  m.  melon,  fruit  du  cucumis  melo, 
originaire  d'Asie  el  dont  on  cul- 
tive plusieurs  variétés.  C'est  en 
Provence  et  surtout  à  Cavaillon 
que  l'on  cultive  cette  Cucurbita- 
céesur  une  grande  échelle. 
Gr.  fiHXav,  pomme.  Esp.  melon. 
Port,  melân  liai.  7nellone, 
popone. 

—  Cavaiomicn,    seinenas  mai  que  mai  Je  meloun. 

■-  Venès  veire  mi  bèu  meloun 
E  rausissés  (lins  lou  mouloun. 

—  Ma  maifi',  avès  resouii,  lei  fau  louli  sounda, 
E  manjen  lei  meiour,  senso  n'en  gé'<  garda. 

Tlio'jron,  1803. 

9Ielouuenco,  s.  f.  courge  qui  a  goût  de 
melon. 

ItEelounièro,  s.  /".champ de  melons  à  por- 
tée d'un  canal.  —  Marchande 
démêlons. 

—  Aqui  lou  coudounié  mosiro  si  rons  coudoun, 
Ella,  la  melounièro  cscound  si  gros  meloun, 
L'art  placo  alin  sa  rodo,  e  la  Sorgo  la  vire. 
Tavan    186.4. 

Slelsat,  e.  m.  saucisse  ou  boudin  blanc  fait 
avec  du  lait,  de  la  farine  et  des 
œufs,  et  quelquefois  avec  de  la 
viande  de  porc. 
—  ManjareD  an  lonr  demelsat. 


—  9i2    -  MEN 

société.  —  Une  chambre,    une 
pièce,  une  cuisine, 
Jtat.  membro.  Esp.  miembro. 
—  Aven  Ires  membre  tout  d'un  van. 

—  Un  jour  émé  l'eslouma  dou  manjaire, 
Loi  membre  agui!  on  quaucaren 
Uno  lagno,  quasi  per  ren. 

Bourrelly. 


Mèufo, 


s.  f,  la  rate,  viscère,  mou  situé  entre 
l'estomac  el  les  fausses  cotes.  (Voir 
bescle).  —  Fig.  fantasque,  indo- 
lente, ennuyeuse. 

Douni,    quand  nou   pol  escapi 
La  melso  que  lanl  que  eio  vibo 
Li  fara  béni  la  sallbo. 
A.  Gaillard. 


menibrat, 

Membru, 


adj.  fort,  trapu,  solide,  ragot. 
Fr.  centr.  membret. 


Heinbre,  s.  m.  partie  agissante  du  corps  de 
l'homme  ou  des  animaux.  — Le 
gigot,  la  cuisse.  —  Une  personne 
faisant  partie  d'un  corps,  d'une 


ITIfine.      adj.  pareil,  semblable,  identique. 

Mémo,         conforme,  assimilé. 

(Voir  matech,  melech,  medesmo.) 

Du  lai.  melipso.  Esp.  mismo. 

liai,  medesimo. 

—  Homes,  abion  coumo  del  lems  maynilge 
Mémo  bizalge 
E  mémo  corp  ; 
Soun  ressemblons  couoio   soun  dios  eslèlos, 
Dios  pimparôlos, 
Dus  pimpouns  d'or. 

Jasmin,  180i. 

—  T'afach  al  mémo,  il  l'a  attrapé. 

lleinento,      s.  f.  mémoire,  souvenir. 

Memori,  Fr.  cent,  membrance. 

—  Dou  moussu  que  n'agel  la  glori 

Lou  noum  ven  pas  dios  ma  memori. 
Favre. 

IHemoy,  s.  f.  violelle.  (Voir  mamoy.) 

Men,      adv.  moins,  peu,  pas  autant. 
iMens,      Esp.  menas.  II.  meno  du  lai,  mïmis. 
—  Au    mai  serès,  au  mens   farùs. 
A-men-que,  à  moins  qne. 

.TIena,  v.  a.  mener,  diriger,  conduire.  — 
Maina,  Se  mettre  à  la  tête,  gouverner.  — 
Projeter,  avoir  le  dessein.  — 
Abaisser,  maltraiter. —  Abuser, 
tromper.  —  Faire  valoir. 
Esp,  menear,  liai,  menare  du  lai, 
minore. 

—  Tout  camia   meoo  à  Boumo. 

—  Fôu  pas  mena  de  brut. 

—  Te  menarai   per  un  camlo   senso 
peiro. 

—  Au  caire  de  moun  fiô,  Ion  soir  qaand   l'auro  méiio, 
Sens  mula'n  rés  m'asséie  e  me  boule  à  sounja, 

Ma  douço  Muso  alor  me  ven  poutouneja, 
E  moun  amo  eilamoun  s'en  vai  e  se  prouméno. 
Reybaud,  1840. 

—  Lou  bounur  !  es  lou  près  dou  paire  de   familho 
Que,  bonrnanl  sei  désir,  méno  sei  propre  camps, 
li.  que,  luen  dôu  Iracas,  marido  &ia  e  filho, 
Per  prépara  loa  ois  de  sei  picbois  enfanis. 

nie  Berard,  18Si. 


Men 


915  — 


MEN 


—  Noos  boulcgan  e  Dioa  noas  meno. 

—  Sas  li  marqués,  li  capelau 
Quand  sa  lergo  pren  lou  balan 
Fôu  entendre  couaio  li  meno. 
J.  Canonge,   1800. 
—  Paurelà  meno  laghi. 

—  Cau  filio  gardo  e  qu'ase  ntèno 
Es  pas  segur  sens  gés  de  pêno. 

Meiiado,  s.  f.  conduite,    flottage   des  bois, 
radeau.  —  Portée   d'une  truie. 


Menadou, 

Menai, 


s.    m.    manivelle,    brancard, 
timon.  —  Véhicule,  Iraineau, 
petit  char. 


Ap'js  un  moumen  de  counsel, 
L'un  ié  passo,  prcn  lou  calel. 
Renionio  à  sa  canibro,  se  coclio  ; 
L'autre  dau  menadou  s'approclio, 
S'aves  uno  plaço  arreslas. . . 
Flore',. 


IMenainen, 

Canounado, 
Ulenaire,  s 


s.  m.  béarn.   canal,  conduite. 


(.  m.  celui  qui  mène,  qui  est 
garçon  de  noce,  chevalier  d'hon- 
neur. —  Maître  valet  qui  conduit 
les  chevaux  sur  l'aire  pour  le 
dépicage. 

—   N'ausisson  ni  coumandon.en. 
Ni  la  cridado  dâu  menaire, 
Anpilcn  per  toul  lou  lorraire. 
Lhnglade. 

Menât,  adj.  béain.  assemblé,   appareillé.  — 

Trace  de  pas  sur  le  sol.  (Voir 
meno.  ) 

JUendaire,  s.  m.  rétribution,  amende. 

Mendi,  s,    m.    berger,    mendiant,    pauvre 

homme.  Lat.mendicus. 

—  Din»   lous  clars  e  lous  eslagiiôus 
Lous  mendits  e  gardians  de  bi6us, 
De  lout  branle  vous  faii  la  casso. 

Mendielio,  s.  f.  rabais,   le  contraire  d'en- 
chère. 
Mendieoun,  dim.  apprenti  berger. 

Mendil,  |  «.  m,   lentille  cultivée,  pi.  de  la 
Lentiho,       |)  fam.  des  Papillionacées  à  fleurs 
bleuâtres.  Lens  esculenta. 

Mendire,  v.  a.  rabattre,    rabaisser,    dire 

moins,  mésestimer. 
Mendolo,  j   s.  f.  mendole  commune,  petit 
Cagarel,  \  poisson  dont  la  chair  a  mauvais 

goût.  Mœna  vutgaris. 


Mendre, 

Mindre, 


adj.  comp.  moindre,  plus  petit, 
moins  important,  moins  bon, 
moins  lourd. 


—   Es  délicat,  uiai   i\'\c  noun  pourrie!  dire, 
Lou  mendre  miu  li  causarié  la  mort  ; 
Pourra  ben  mai  endura  de  martire 
Quand  sara  grand  e  que  saia  plus  fort. 
Saboli . 

Mendrigoul,  1  dimin.  mince,  fluet,  chélif. 


Menudet, 


malingre. 


Coumo  un  poulet  qu"!  tiauco  e  sonrtis  de  sa  coco. 
Es  en  d'aquéles  tems,  couga  per  lous  plejas. 
Que  prim,  mond.igoulet,   soursfje  de  ma  roco. 
Félix. 


Afenèbre, 

Mendre, 


adj.  moindre,  inférieur;  gros- 
sier, bourru,  sauvage,  revêche. 


—  Laisse  li  mount  meniibre  e  s'en  vai  à  la  baisse, 

Meneiral,  j.  m.  fouet,  lanière. 

Ueneito,  s.  f.  bas  lim.  sœur  cloîtrée,  dévote, 
bigote. 

—  Obii  per  lou  sou  l.ir.l,  obit  per  la  maneito 
Obil  de  jour-bran,  mai  de  feilo. 
Foucaud. 

Menequet,  I  adj.  vétilleux,  minutieux,  dif- 
Minimous,         \  ficile,  fantasque. 

—  Un  fin  reynard,  tant  sié  pau  menequet. 

Meneseomte,  s.  m.  erreur,  manque,  dé 
ception.  Lai.  minus  computare, 

Menespreza,  v.  a.  v.  l.  mépriser,  dédai- 
gner, rabaisser. 

—  Toun  vers  deveii  Ira  pur  e  libre 
E  souriira  da  i  nu'nesprés. 


Menestral, 

Mestieirau, 


s.  m.  ouvrier,  artisan,  hom- 
me de  métier. 


Uenestrié,      s.  m.  joueur  de  violon,  musi- 
Menestrui,  cien  de  village  qui  fait  dan- 

ser. Bas  lai.  minislerialis,  servi- 
teur, chanteur. 

—   Lou  nienesirui  roump  lou  silenei, 
Hen  iuèn  d'alTicla  l'iiisoulcnci, 
\é  dis  •  Moussu  lie  qu'ai  doun  fa  !    . . 
Meun  indusino  es  tout  moun  bon, 
Dins  lou  mounde  i)ous>t!Je  rcn, 
L»issaroo  donn  gagna  ma  vide- 
Desanat,  1831. 


Meneatro, 

Mineslro, 


s.    f.     breuvage  ,   bouillon  , 
potage,  mixture,    mauvaise 
joisson.  hal,  minetira. 


MEN 


—   914  - 


MEN 


—  Digas-me  quèlo  menesiro 
0  chalo  vous  an  veja, 
Qae  soulo  vosli  feiieslro 
S'ausis  lant  cacaleja . 

Aubanel,  1860. 

Menié,  s.  m.  qui  conserve  l'espèce,  sou- 

Brouquièiro,     che  mère  du  chèlaigner  dont  on 

recèpe  les  jets. 
Menié,  1  s.  m.  mineur,  celui  qui  fouille  les 
Minié,       \  rochers  à  la  recherche  des  miné- 
rais.  —  Insectes  ou  mammifères 
qui  fouillent  la  terre. 

—  EmW  lus  lanços  à  la  mari 
BourjouDon  l'encrousla  dau  Un  aire  cndessoalo, 

Au  van  dau  tioc  driebon  la  roulo. 

Menitt,      adj,  malingre,  chétif,  faible,  lent, 
Meningo,       paresseux,  petit  enfant,  petite  fille. 
Menino,  s,  f.  grand'mère,  marraine,  rado- 
teuse. 

—  Coupes  lou  cap,  bielllio  incnino. 
Menlet,  s.  m.  raisin  blanc  à  grains  allongés. 
Meno,  s.f.  race,  espèce,  qualité,  greffe,  plant. 

—  Soun  pas  de  trop  bono  meno. 

—  As  fusils  nous  que  lusisson, 

As  cbins  de  meiio  que  scgujsson, 
D'un  bout  de  la  Prouvénco  ciijusqu'à    l'aulrc  bout, 
Dison  que  sis  enfant,  dison  que  ml  neboul, 

Soun  d'ome  de  la  bono  meno. 
Dumas,  1860. 

Menor,      adj.  v.  l,  mineur,  moindre,  frère 
Menas,  mineur,  religieux  cordelier. 

Menoun,  s.  m.  bouc,  mâle  de  la  chèvre, 
conducteurs  des  troupeaux  lors- 
qu'ils vont  pacager  dans  les  mon- 
tagnes. 

—  En  teslô  de  l'avé  II  fôu  mettre  un  menoun 
Lei  corno  sur  la  teslo  e  la  barbo  au  meutoun . 
Chailan,  1862. 
—  Un  arabe  barba  coum'un  menoun  de  Crau 
Qu'avié  leissa  fusa  davant  <ei  camarado. 

Mentastre,       s.  m.  et  f.  menthe  sauvage, 

Mento  saubajo,        baume  ,    menthe    gentille , 

Menlo  de  mort,     menthe  aquatique.  Plusieurs 

plantes  de  la  fam.  des  Labiées 

portent  ce  nom.  Afen</ia  sylvestris, 

menthe  des  cimetières. 

Menti»  v,  n,  mentir,  inventer,  affirmer  pour 

vrai.   Ital.   mentire.  Lat.  mens, 

imagination. 

—  A  bân  menti  eau  de  lieun  ven . 

—  Cau  dis  ren  jamai  mentis. 

—  Se  badalhes,  pcr  pas  menti. 
Vos  mauja  ou  vos  doarmi. 


Mento  de  Jardin,  ii  s.  /.  tanaisie  baisa- 
Baume,  Il  mite,  menthe-coq, 
grand  baume,  fam.  des  Compo- 
sées à  Qeurs  jaunes.  Tanacetum 

balsamita. 

Mento  folo,  s.  f.  menthe  hérissée.  Menlha 
irsurta. 
—  Au  brout  de  menlo,  l'an.our  aumento. 

Mento  grlaeialo,  s.f.  menthe  poivrée,  fam. 
des  Labiées  à  fleurs  pourpres. 
Menthapiperala.  Gr.  /*tttii. 

Mento  de  poua,  s.  f.  menthe  verte,  même 
fam.  Mentha  viridis. 

Mentonn,  s.  m.  menton,    mâchoire    infé- 
rieure. 

—  Se   t'aproclies   trop    d'el  te    prendra  lou  mentouo. 
—  Mentoun  traucat  œarquo  bounlat. 

Mentre,  adv.  pendant  que.  Esp.  mientras. 

Mentretan,  adv.  cependant,  en  attendant. 


Mentur, 

Messourguiè, 


adj.  menteur,  trompeur  impos- 
teur, liai,  mentitore. 


—  Tas  carias  nou  soun  pas  menluros, 
M'an  débina  tant  d'abanturos. 
Jasmin,  1843. 


Menu, 

Menul, 
Manit, 


adj.  et  subst.  mince,  délié,  petit, 
grêle.  —  Débris  de  houille.  —  La 
liste  d'un  repas,  détail  des  mets. 

Ëip.  menudo.  Ital.  minuta  du  lat. 

minuere  diminuer. 


Menuda,  Il  v.  a.  couper  menu,  tailler,  dé- 
Am^nuda,      Il  couper,  hacher,  détailler. 


Menudalhos, 

Uenudariés, 


s.  f.plur.  petites  choses, 
menuaiiles ,  petits  mets 
recherchés  qu'on  place  dans  un 
vol-au-vent.  —  Petits  poissons. 
—  Menue  monnaie. 

Menadet,  s.  m.  thym  serpolet,  thym  bâtard. 
Thymus  serpillum,  sous-arbris- 
seau de  la  fam.  des  Labiées  à 
fleurs  purpurines.  Stimulant 
aromatique,  acre,  amer,  très  bon 
condiment  qui  convient  aux 
lapins,  môme  après  leur  mort. 

Menudié,  s.  m.  v.  l.  marchand  au  détaïL 


MER 


91»  — 


MER 


Menndo,  $.  f.  petites  laitues,  jeunes  plantes 

pour  salades    d'hiver,    comme 

cresson,  cerfeuil,  chicorée,  ma- 

ches,  etc. 

—  Soangen  qu'en  aqnâjlo  sesoan 
Nous  fàu  iino  gaio  ensalado, 
Do  dourello,  de  repounchoun, 
De  cicourèio  e  de  jreissoun. 
Desanal. 

MenuKaèto,  Il  s.  f.   marjolaine  commune. 

Majourano,  |  origan    cultivé.    Origanum 

majorana,  pi.  fam.  des  Labiées  à 

fleurs  pourpres.  —   Marjolaine 

sauvage,  origanum  vulgare. 

A  cnli  lou  pavot,  la  palo  vioulélo, 
La  jusiêuvo  dei  prals,  emé  la  menuguèto, 
Flous  que  sentoii  lan  bouen  ;  puèi  emé  foujco  goast, 
Dins  sa  luoico  d'erbo  à  renja  cliasco  flous. 
Mery,   1861  . 

Menusa,  v.  a.  amincir,  diminuer,  couper 
menu,  travailler  le  bois. 
Ital.  minuzzare. 


Mennsié, 

Menusaire, 


s.  m.  menuisier,  artisan  qui 
travaille  le  bois. 


Meraviho, 

Uerhelho, 

Marabelho, 

Mereciho, 


—  Dourmissié  sus  la  pinmo  ;  aro  lou  menusio, 
Kmb'un  pau  de  coupéu  ié  vai  faire  soun  lié 
Dins  quatre  pos  œau  raboutado. 

Bigot,  18S9. 

Meoa,  Il  pren.pass.gase,  mien,  à  moi. 
Miu,        Il  (Voir  m'iôu.) 

—  De  pressfgués,  soun  mèous,  d'abelanos  soun  mios  ; 
D'ourmes,  n'ey  dus,  de  founs  n'ey  dios. 

Jasmin,   1846. 

S.  f.  merveille,  prodige,  chose 
rare.  Lat.  mirabilia. 
Esp.  maravilla. 
Ital.  maraviglia. 

—  Veirès  dins  soun  jardin  nostro  jouino  merbeilho. 

—  Que  meraviho  !  e  qneut  'espetaclons  lableu  ! 

—  Uno  damo  sens  imourous 
Ero  quasi  'no  meravilho, 
D'aquel  tems  ount  rcis  e  barous 
N'avjôu  pas  de  pos  grand  afaire 
Que  lou  tnestié  de   calignaire. 

G.  Aiaïs,  1880. 

Merbelhous,      adj.    admirable ,    surpre- 
nant,   parfait,    excellent, 
extraordinaire.  liai,  maraviglioso . 
—  Loa  miralhel  de  ta  prunôlo 

Lusils  d'un  esclal  raerbelhous  ; 
Atal  al  cel,  la  blanco  esièlo 
Pourgo  3om  lom  inisterious. 
m.,   1868, 


Uerevihous, 


Mer«adeja,  v.  a.  et  n,  négocier,  trafiquer. 

Ital.  mercatare.    Esp.  mercadear. 

Mercader,  s.  m.  cat.  marchand,  détaillant. 

Mereaderio,  s.  f.  marchandise,  mercerie, 
objet  de  trafic,  de  commerce. 


Mereadion, 

Mercadié, 


adj.  du  marché,  du  trafic. 
Laplaço  Mercadiou,  à  Tarbes. 


Mereat,   Il  s.  m.   lieu  de  vente  et  d'achat, 

Mercadial,  ||  place.  Ital.  mercato.  Esp.  mercado. 

—  0  .'  couquin,  s'ou  merca  lou  doarmi  s'achelavo. 
N'en  prendriiJi  ben  quauqui  bon  s6u. 
Bigot. 

—  Bon  tnercat  que    cher  costo. 
Merei,    Il  s.  f.  grâce,  faveur,  grand  merci. 

Gramecis,  \\  Esp.  merced.  Port,  mercé. 

—  Veiigué  dina  per  un  gramecis. 

—   ...Mous  amis,  ma  conmpagno 
Sara  proun  bono,  à  vautres  gramecis  ! 
L'argen  aici  vai  runla,   Diou  mecis. 
De  Lafare,  1840. 


Merehan, 

Marchan, 


s.  m.  et  adj.  marchand,  ven- 
deur   ou    acheteur.  —   Non 

détérioré,  bon  à  être  acheté  ou 

vendu, 

—  Fii  paroli!...  la  fourtuno  tl  crido  : 

L'ia  proun  lonlems  que  fures  lou  gibi j  ! . . . 
Riche  marchan  vo  paare  poulaïé  ! 
Gelu,  18S6. 

—  Alay  farion  la  gueiro  an  uno  rasso  estranio, 
E  noun  pas  de  la  fa  ayci  à  lour  païs. 
Ni  voula  lous  nierchans,  coumo  fan,  sus  camis. 
Auger  Gaillard,   1S68. 

Mereo,  n  s.  f.  espèce,  qualité,  marchandise. 
Merso,      |  Ital.  merce.  Lat,  tnerx. 

Mereon,      n.  pr.  de  lieu  consacré  à  Mercure. 
Mercouiré,       Mercurii  fanum. 

Lieu  exposé  aux  arrestations, 

aux  voleurs. 

—  Passarès  per  loa  col  dau  Mercou. 

—  A  vlan  avança  de  cami  ; 
Nous  saravian  de  Mercouli 
Ero  defoun  cscu,  lou  ciel  nègre  de  nivous, 
Muraios,  rocs,  drai6us  ;  lous  castagnes,    lous    pivous, 
Me  semblavo,  en  li  regardan. 
Que  lout-acô  s'acaminavo. 
Se  suivissié,  se  coussejavo 
Devers  ouote  n'autres  veguan . 
Félix,  1870. 

Merere,  t;.  /.  mercredi,  jour  de  Mercure. 

Slerenrialo,  s.  /■.  réprimande,  blâme. 


MER 


—  916  — 


MER 


Merenriaa,  s.  m.  mercuriale  annuelle, 
Mourturiau,  fsiroUe,  pi.  fum.  des  Euphor- 

Cagarelo,  biacées,  laxalive  et  poison 

pour  les  petits  mammifères  qui 

en  mangent. 

Merdallio,  ii  s.  f.  petits  merdeux,   troupe 

Uerdassou,        ||  d'enfants  importuns. 

Merdarie,  Il  s.  m.  mâchefer,  scorie  de  la 
Merdolier,        \\  houille  ou  des  métaux  en  fu- 
sion. 

Merdassé,  Il  adj.  merdeux,  qui  recherche 

Merdancié,  ||  les  excréments,  comme  les 
canards,  les  cochons,  les  coléop- 
tères bousiers.  Copro  lunaris. 

Sferdeja,  v.  a.  elneut.  salir  d'ordures. 

Merdo,    s.  f.  matière  fécale,  excréments  de 

l'homme  ou  des  animaux.  (Voir 

bouzo),Esp.  mkrda. 

Merdo  de  eonquiou,  Il  s.  /".gomme des 
Goumo  de  pais,  1  arbres  en  sève 

de  la  fara.  des  Amigdalées,  tan- 
dis que  la  gomme  arabique  est 
exsudée  par  les  acacias. 

Merdo  dou  diable,  s.  f.  gomme  résine, 
assa  fœtida,  pn^duile  par  le  ferula 
assafœtida,  fam.  desOmbellifères, 
qui  croît  en  Syrie. 

Merenc,  adj.  héarn.  amoindri,  diminué. 

Merfie,  Il  adj.  bas  lim.    engourdi,   gelé.  — 

Marp,       Il  Fané  ,     flétri  ,    chiffonné.    (Voir 

malfre). 

Vai  veiro  un  gro  serpin  sur  la  niîu  eitenrtu, 

Merfie,  jola,  rede,  perdu, 
Que  n'oviô  pas  pcr  un  quart  d'ouro. 
Fouraod,  1810. 

Merffonndre  (Se)  Il  v.  rec.  languir,   s'en- 

Marfoundre  {Se)  \\  nuyer  ,    se   dépiter  , 

attendre,  perdre  son  temps. 

—  lèu,  trisle,  au  champ  m'escounde  ; 
Quand  tout  revièudo  e  s'abarU, 
D«  laDgui  me  merfouiide. 
Crousillal. 

Merleles,  >.  f.  lunettes,  besicles. 

Merieouea,  v.  a.  émailler,  peindre,  orner, 

enluminer. 

Meridièno,  s.  f.  sommeil  que  certaines 
personnes  font  après  roiJi. 


Merilho,  s 

Merilliou, 

Erses, 


f.  iéarn.  raisin  rouge. 
s.  m.  ervilier  cultivé,  ers   pi. 


fam.  des  Papilionacées  à 
fleurs  violacées.  Vicia  Ervilia, 
sativa. 

Merilhonn,  Il  s.  m.  héarn.  faucon  émeril- 
Mouicé,  Il  Ion,  oiseau  de  fauconnerie. 

Ital.  smeriglione. 

Merindolo,      s.  f.  jeunes  plants  de  laitues 
Menudo,  que  l'on  mange  en  salade. 

Merinjano,      s.  f.  morelle  mélongène,  au- 
Ouberyino,  bergine,  pi.  fam.  des  Sola- 

nées  à  fleurs  blanches  ou  purpu- 
rines. Solanum  melongena. 
liai,  melangolo.  Esp.  berengena. 
—  San-Roumiéiron  arrousas   vosti  merinjauo. 

—  Valc  nt  baroun  de  Carmejano, 
Ren  despichous   ni  latounié, 
Voulés  lasia  mi  mérinjano. 
Voulus   manja  de  mi  bajano. 
Servès-vous  sens  ceremounié. 

Gui  de  M.  P.,  1878. 

Meritapo,  s.  f.  boite,  creux  en  argile  que 
Icsenfanls  font  éclater  en  le  lan- 
çant conti  e  une  pierre  plate. 

Meritous,  adj.  méritant,  qui  a  du  mérite. 

Merlan,  s.  m.  gade  merlan,  poisson  de  mer 
à  chair  blanche,  légère  et  agréa- 
ble. Autrefois  c'était  le  surnom 
des  perruquiers  à    cause  de  la 
poudre.  (Voir  enfarina.) 
Merlato,       s.  f.  merle  noir  femelle,  mer- 
Merle  nègre,     letle.  Turdusmerula.  La  femelle 
Merlo,  diffère  du  mâle  en  ce  qu'elle  est 

brun  foncé  et  en  dessus  grisâtre 
tacheté  de  roux. 

—  Le  merle  s'apprivoise  faci- 
lement, siffle  el  chante  tous  les 
airs  qu'on  veut  lui  apprendre. 

—  Oh  !  dis  Nanoun,  la  bello  mcrlalo  ! 
Es  un  merle,  le  fai  Barrau. 

—  Vint  sôu,  es  pas  cher  se  sonn  de 
merlo  d'Uzès. 


Merle  d'aigre, 

Margoulo, 


s.  f.  cincle  plongeur, 
merle  d'eau,  agassière  à 
gorge  blanche,  cindus  aquaticus, 
joli  oiseau  brun  et  gris  cendré 
que  l'on  voit  plonger  et  se  jouer 


MER 


-   9!7  — 


MER 


dans  les  cascades  des  pays  mon- 
lasçneux  pour  chercher  sa  nour- 
riture. —  Cet  oiseau  ordinaire- 
ment solitaire  pousse  des  petits 
cris  ou  siffle  comme  le  merle 
noir. 

Merle  bl»iie,  s.  m.  merle  albinos,  ou  qui 
de  noir  devient  blanc,  ce  qui  est 
toujours  une  chose  rare,  puis- 
que le  merle  est  l'oiseau  noir  par 
excellence. 

—  Moun  gran  mo  disié  rju'uii  viel  capelan 
Aurié  ben  vougu  veire  un  soûl  merle  bUn, 
Avant  de  mouri,  conmo  causo  raro. 
Roum.,    1860. 

Merle  blu,        s.  m.  merle  bleu,  merle  de 
Blavet,  roche  qui  vit  dans  les  lieux 

Merle  roucassié,  sauvages,  peu  fréquentés,  à 
proximité  des  bois  et  des  tor- 
rents. —  Tuî-dus  cyaniis. 

Merle  »  eoaëto  blaneo,      s.    m.   tra- 

Merle  de  roco,  quel  rieur, 

saxicole  qui  habite  les  mêmes 
lieux  que  le  précédent  et  qui  se 
laisse  difficilement  approcher  ; 
le  mâle  a  un  chant  agréable, 
qu'il  répèle  à  chaque  saut  où  à 
chaque  station  sur  les  rochers. 
—  Saxicola  cachinnans. 


Merle  de  nioantagno, 

Merle  à  peitral  hlan, 


«.  m.  merle  à 
plastron,  mer- 


le à  collier  dont  le  chant  est  très 
agréable.  —  Turdus  torqualus,. 
—  Ce  merle  habite,  comme  les 
précédents,  les  contrées  monta- 
gneuses et  sauvages,  et  ne  pa- 
rait dans  la  plaine  que  lorsque 
la  neige  persistante  l'en  chasse. 


VIerle  roniiuié, 

Couo  rousso, 


s.  m.  merle  de  roche, 
joli  oiseau  moins  sau- 
vage, puisqu'on  le  voit  nicher 
quelque  fois  dans  les  vieux  édifi- 
ces, au  sein  des  villes.  —  Le 
chant  du  mâle  ressemble  à 
celui  de  la  fauvette.  —  Turdus 
saxatilis. 

Merle  roMo,         Il  s.  m.  martin   roselin,  à 
Eslournel  d'Espagno,  I)  huppe  noire,  joli  oiseau 


des  pays  chauds,  qui  se  nourrit 
d'insectes  et  de  sauterelles; 
d'un  naturel  gai,  vif  et  pétulant, 
ces  merles  ne  cessent  de  chanter 
ou  de  siffler.  Acridotlwres  roseus. 
—  Ces  oiseaux  viennent  en 
troupes  au  mois  de  mai  ou  juin 
et  se  livrent  à  la  chasse  aux  sau- 
terelles dans  nos  plaines,  en  fai- 
sant entendre  leurs  chants 
joyeux. 

Merlero,   1  s.  f.    marnière,     carrière    de 

Marliéro,       1  marue. 

—  SIro  Ion  rey,  noun  es  uno  mar- 
liéro, vésès. . . 

Merlet,      s.  m  merlon,  parapet  entre  deux 
Marlet,         créneaux  d'une  tour,  d'un  mur  de 
château  ou  d'abbaye. 

Merleta,  v.  a.  festonner,  découper  en  cré- 
neaux. 

Merletoun,  s.  m.  merlaud,  jeune  merle. 
Fr,  centr.  marlaud. 

—  Coumo  canio  lia  merle 
Canlo  lou  merleloun. 

JTIerlo,  s.  f.  béarn.    marne,    terre     grasse, 
argile. 

Merluissado,  s.  f.  plat  de  morue  à  la  poêle. 

—   La  merlussailo,  a  grand  platas 
N<)klo  dins  l'oli  e  douno  Joio 
A  la  bouco  e  peréu  au  nas^, 
Gaut. 

merluHSO,      s.  f.   morue,    gade    merlus, 
Alarlusso,  poisson  de    l'océan    septen- 

Lingar,  Irional    à    chair    blanche  et 

lamelleuse  que  l'on  sale  et  que 

l'on  sèche  pour  la  consommation 

lointaine. 

—  Es  d'aigo  de  merlusso,  cela 

ne  fait  ni  bien  ni  mal. 

—  Gadtis  morrhua.  11.  merluzzo. 

—  Sérié  lems  de  su  meure  à  laulo 
E  lie  lasta  lou  goust  dou  vm. 
l'a  'n  bon  fricot  de  cagaraulo, 
l'a  de  mcilusso  e  de  lapin. 

Roumieux,  1867. 

—  Sans  me  douta  de  soun  astusso, 
L'esperi,  d'amour  iraspourtal. 
Quand  me  sentissi  régalât 
D'un   platat  d'aigo  de  merlasso. 

*  J.   Azaïs. 


MES 


—  918 


MES 


nierina,  Il  v.act.  et  neut.  diminuer,  baisser, 
Verma,         1  amoindrir. 

Slerniee,  adj.  béarn.  faible,  amoindri,  infé- 
rieur. 

Mero,      s-  f.  mère,  femme  qui  a  enfanté.  — . 

Maire,  Peau  qui  recouvre  un  liquide  en 
fermentation.  —  Vapeur  hysté- 
rique chez  les  femmes,  qui  se 
manifeste  par  des  bâillements 
successifs.  —  Aubergiste  homme 
ou  femme  qui  loge  les  ouvriers 
d'un  corps  d'état. 

—  La  bono  merof   la   Sainte 
Vierge. 

—  Sempr'  asiousio,  o  bono  maire 

I  ou  lerraire  prouvençau  ; 

Fai  qae    nautri,  tis  amaire 

Devengutn  jamai  vassau. 

Tavan. 

—  Erbo  de  lo  mère,  matricaire 
camomille. 

9Eerca,  v.  a.  marchander. 

]|f  ertio,  s.  f.  bas  hm.  remède,  mixture. 

Mervèio,  1]  s.  f.  merveille,  prodige,  chose 
Merbelho,       Il  rare,  étonnante. 

—  Lou  roasslgnôu  sus  soun  nis  véio, 
Canio,  se  laguo,  e  de  sa  voués, 
Graciouso  e  brihanlo  mervéio 
Gilo  li  perlo  dins  lou  boues. 
Casiil-Blaze,  18S2. 

Mes,  s.  m.  mois  de  l'année. 

liai,  mese  du  lat.  mensis. 

—  Rey  des  mes  porlo  courouno 
E  de  plazés  s'embirouno 
Es  tournât  lou  mes  de  may. 
Jasmin. 

Mé»,      adv.  plus  d'avantage,    mieux,  beau- 
Miés,       coup. 

Mes,  Il  co«y.  mais,  pouvu,  en  cas. 

jVfai,     Il  —  Mes  que,  mai  que,  pourvu  que. 

méii,      adv.  moins,  peu,  pas  autant.  Préfixe 
Mens,       déprécialif  des  verbes  mescreire,  mes- 
fisa,  etc. 

raesado,  .«.  f.  durée  du  mois  ou  salaire  du 
mois. 
—  lé  seren  dius  la  mesado. 

lleoaii,  Il  ai],  béarn.     milieu,    moyen.  — 
Siejan,        \\  Lannemeean  au  milieu  des  Landes 


mescla,  Il  V.  a.  mêler,  mélanger,  brouiller. 
Uela,  Il  liai,  mischiare.  Esp.  mesclar. 

Lat.  miscere. 

-  Ma  muso  vôu  loescla  soun  mèu  à  l'embrousio 
Que  ilenian  toumbara  de  tels  alcio  d'or. 

—  Boudrioy  mescU  ma  bouiis  a  loun  cant  amisloas. 

—  Une  mitât  de  peu  lis  e  lonng 

Mesclat  de  mirto,  entournejo  soun  froQnt. 

Iffeselado,  s.  f.  mélange,  réunion,  archipel. 

—  E  regardas  coumo  ac6  's  bèu  ! 
I  'a  cent  poples   dins  la  mesclado, 
Chascun,  dms  touti  lis  isclado, 
Vous  dis  qae  gardo  soun  toumbèu  • 
Dumas,  1887. 

meseladis,      s.  m.  mélange,  assortiment, 
Mesclo,  amalgame,  pèle-mèle,  croise- 

ment. Esp.  mezcla. 

—  De  tout  Caire,  de  prais  e  de  flous  e  d'aubrage  ! 
Toun  jas  sabla  menu,  treluscn  moscladis 

De  grésils  d'or,  d'argen,  de  cristal,  de  rubis  ! 
Féliï. 

—  Méteil  ou  mélange  de 
grains  en  mouture  pour  faire  un 
pain  économique. 

Jflescoula,      c.    a.   cocher,    entailler    un 
Mescûulouna,         fuseau,  canneler  en  spirale. 

(Voir  couco). 

Mescoule,  s.  f,  cannelure  d'un  fuseau. 

nieseouloun,  I  s.  m.  crochet  qui  est  au 
Mouscouloun,  \  bout  supérieur  d'un  fu- 

seau. 
INEescouneisse,     v.a.  eirec.  méconnaître. 
Se  tnescouneisse,  désavouer ,      manquer 

d'égard.  —  Montrer  de  l'arro- 
gance, de  la  suffisance. 

—  Aco  's  un  parveugu  que  se  mescounèi. 

Mescresent,  adj.  mécréant,  incrédule. 

Mescresen^o,  s.  f.  incrédulité,  doute  reli- 
gieux, liai,  miscredenza. 
—  Car  per  toujour,  la  mes"respnço 
Coumo  un  tum,  avant  jour  fali. 
Vai  s'esvali. 

Roumieux . 

Hesflsa  (Se),  v.  rec,  se  défier,  douter,  pren- 
dre bien  garde. 

—  Ouncle  mesurais  bous,  es  un  pourtié  lurrat. 

inesftsenço,  s.  f.  méfiance,  prudence  ré- 
serve. 

—  Tout,  aro  es  inlerè»,  engano,  mesfisenço  ; 

Cadun  fa  bando  à  part. . .    l'argent  b'a  tout  gastat, 
Mit. 


MES 


—  «19  — 


MES 


inéM-liuey,      adv.  de    suite,    doréaavaDt, 

Més-léu,  désormais,  à  présent.  —  Sur' 

tout. 

—   La  chièro  seritS  bouano  si  ero 
Que  fuguessen  mes-liuey  en  pax, 
Aulromen  nou  noun  vive»  pas, 
Mas  languissen  dessus  la  lerro 
Seigne,  Peire. 

RleBo,  s. /'.mise  au  jeu,  enchère. 

Jtlesoiilo,  Il  s.  f.   la  moelle  des   os   longs, 

iiezoulo,         Il  tissu     ou    organe    particulier 

contenu  dans  l'étui  médullaire 

des  végétaux.  Lut,  medulla. 

—  E  lournamai  lou  chin  giogoulo, 
Tournamai  resloniiiis  coume  un  iron  senso   uiau, 
Soun  crid  que  jalo  li  niesoulo. 
Aobaiiel  1858. 

Mesponlié,  |l  s.  m.   néflier    d'Allemagne, 
Nesplié,  y  mespilus    germanica,   arbris- 

seau de  la  fam.  desPomacéesà 
fleurs  blanches.  —  Le  fruit  tnes- 
potilo,  mispoulo.  Gr.  f*imi>i>i, 

Mesprene  (Se),  v.  rec.   se   méprendre,  se 
tromper,  faire  erreur,  s'oublier. 

mefiprèfB,  H  s.   m.    dédain  ,     antiphathie  , 
Mespris,         |  absence    d'estime  ,    d'égard  , 
marque    d'indignité ,  d'abaisse- 
ment. Esp.  menosprecio. 

—  Se  vesiès  moun  mesprés,  ausariés  ^'as  beléu.. 
Jouga  davaos  mis  iuè  parièro  coumedio  !. . . 
Roumieux. 

MeapreB»,  v.  a.  mépriser,  haïr,  dédaigner. 

JHespresaire,  adj.    hautain,  dédaigneux, 
orgueilleux. 

—  E  fayoy  ta  pla  que  dins  gaire, 
Minjayoy  tout  moun  amassât, 
E  de  ricli?,  fier,  mespresaire, 
Tournayoy  paure  e  m«sprezat. 

Jasmin,  1836. 

IHedqiiin,  adj.  pauvre,  misérable,  chétif, 

malingre.  Ital.  meschino. 

Esp.  mezquino. 

—  Saiqne  diras  qu'es  lèu  ?  Oh  noun  pas  mala  peslo, 
Me  digue  luu  mesquin,  en  se  gratiant  Ja  le&li>. 

—  Asseiado,  ben  à  l'oumbrino, 
Fasié  pansilo,  la  mesquino. 

9Ie«qainarié,  s,  f.  mesquinerie,  avarice, 

économie  outrée. 

•—  Soun  viesti  moBStravo  la  mesquins  rié. 


mesqaineja,  v.  n.  pratiquer  l'avarice,  se 
priver  du  nécessaire. 

Messajarié,      s.   /'.  bureau  et  cour  d'où 
Messatgério,  parlent  les  voitures  publi- 

ques, diligence. 

—  Mandé,  de  vouJr!  ben,  d'aiiaval  l'adressa, 
Per  las  messajarlés,  paquebot  ou   frégate, 

En  partenso  lou  pu  pressa, 
Dous  ou  très  sinjoaneis  de  son  pais  di  datte. 
Félix . 

mesBagî,  s.  m.  commission  expresse,  mes- 
sage particulier.  — Communica- 
tion officielle.  Ital.  messaggio  du 
lut.  mittere  envoyer. 

—  Conmo  rei,  fet  venir  louti  sei  gens  de  cour 
K  demandé  counsèu  per  aver  de  secour, 
Cp.dan  fuguct  d'avis  de  faire   un  grand  messagi 
Per  dire  ei  médecin  de  louèi  leis  animau. 
Que  v«nguesson  en  diligenci. 
Leydet. 

MesMaKié,  U  s.  m.  messager,  celui  qui  porte 
Messalgé,         \  les  paquets,  les  commissions, 

les  nouvelles.  —  Avant-coureur. 

Ital.  messagiere. 

—  Del  bosc,  à  soun  détràs,  ansis  lous  auzelous 
E  dos  paloumbos  messagèiros, 

A  soan  davani,  alos  laugeirus. 
Floret. 

—  Esprit  mestatgi,  divination , 
pressentiment. 

MeBsar^  v.  a.  v,  /.passer,  employer,  placer. 
Lat.  mittere,  mettre. 
—  Messet  touto  U  nioch  à  ploura. 

nieHsi,  I  s.  f.  plur.  béarn.  frais,  gages,    dé- 
Messios,    I  pens.  —  Mesure,  compte. 

Meiiisio,  s.  m.  le  Messie,  le  Christ    promis, 

envoyé  d'api  es  les  prophéties. 

Lat,  messias. 

—  Fôa  qu'eiço  siégue  lou  Mossio 
Que  lei  paires  avien  proumès, 
Dins  lou  libre  dei  proufecio. 

—  An  I  dau  pastourèu  e  pastoaro, 
Parten  tonli  per  Betelen  ; 
Anen  adonra  lou  Messio, 
Qa'esbriaudo  coume  nn  souléa. 
Saboll. 

Sle»mo,s,  f.  cérémonio  de  l'Eglise  catholique, 
sacrifice  avec  prières  et  cérémo- 
nies Esp.  misa.  Port,  missa, 
liai,  messa. 
—  Avant  de  tira  an  sort  aoaras  &  U  metso. 


MES 


920 


MES 


—  Avésfa  longo  messo,  lou  dins  sera  coart. 

—  A  la  paroisso  es  U  premièiro, 
Entenil  la  mcsso  roalinléiro, 

La  messo  graado  e  lou  ïermoun  ; 
Porto  la  crous  p  lou  courdoun. 
J.  Azaïs,  1886. 

messoungrié»  Il  s.  m.  et  aij.  béarn.  men- 
Messouryé,  |{  leur,  imposteur. 

Syn.  messonrguié.    (Voir  mentur.) 

—  N"a\és  menlil,  gens  de  malnslre, 
Cap  de  vautrts  val  pas  Bascol  ; 
Messoiirguiés,  n'es  que  vuslr'envejo 
Qu'am  du  paraulos  lou  negrejo. 

G.  Azaïs,  1880. 

MeHSounJo,   i  s.  f.béarn.  mensonge,  men- 
Messorgo,  \  lerie,  dissimulation,  impos- 

ture.  Fausse  doctrine.  Fiction, 
illusion.  Ital.  menzogiM. 
—  Soungl  soun  mensoungi. 

—  Dinavo  de  mensounge  e  soupavo  per  ruso. 

—  Un  après  un  lé  tenon  sorgo, 
En    d'acô,  quand  an  débita 

Ce  que  savon  de   vérlla, 
Ven  léu  lou  tour  de  la  messorgo. 
Langlade,  1873. 

—  Teins  de  guerro,  setoun  dl  messorgo. 

Meste,  s.  m.  maître.  (Voir  mestre). 

Jtlestibos,      s.  f.  plur.  héarn.  moisson. 
(Voir  segazous,  meissoun.) 

s.  m.  exercice  d'un  art  mécani- 
que, machine  ,  instrument  de 
travail,  occupation  quelconque 
pour  gagner  sa  vie  ;  besoin,  né- 
cessité, profession.  Lai.  minis- 
terium.  Esp.  es  menesler,  il  faut. 
Ital.  mi  e  mesliere,  il  me  faut. 
—  Michan  mestié  lou  que  nourris  pas  soun  mestre. 

—  Es  de  tout  mestié,  a  péao  gagno  sa  vido. 

—  De  ta!  troompor  mestié  non  mevoli  flqaa. 

—  Nostre  pais  s'apelo  Itaco, 
Souy  lou  payre  de  Tëlémaco, 

Ai  forco  esprit,  souy  bon  guerrié, 
E  mounarco  de  mouu  mestié. . 
Favre. 

"—   Mai,  dounas  nn  mestié  à  vosti  très  enfant. 

Car  Ion  joar  que  poadrien  plus  coumta  sua  von*  aolri. 

Poudran  coumta  dessus  sel  dos  man. 

—  Can  SB  pas  sodd  mestié  que  barre  bontigo. 

IHestièirau,     s.  m.  artisan,  ouvrier. 

Mestiérau, 

—  Fau  veire  aiio  sout  il  piboulo 
Lt  meitiukH  endimtiubt. 


mestié, 

Meilié, 


—  Part  ;  e  ben  lèa  rescontro  un  mestiérau 
Que  iédis  :  Eh  !  m'ounte  aoas  cimarado  ? 

Mistral. 

mestre,      s.  m.  maître,  celui  qui  commande, 
Mesle,  qui  a   des  domestiques  ou    des 

ouvriers.  —  Propriétaire  d'im- 
meubles, savant,  émineni,  prin- 
cipal. II.  maestro.  (Voir  maghtre.) 

—  Mesle  Simoun,  quilliat  sus  la  couètde  soun  ai, 
Ven  dedins  la  fourest  per  li  faire  soun  fai, 
Eslaco   souu  roussin  t  la  premit^iro  ribo, 

E  piéi  va  reballiar  e  mesode  varai. 
D'A^tros. 

—  Lou  ben  nourris  loujour  soun  meslr'. 
Quand  lou  païsan  ié  vôu  cstre. 

—  Pan  coupât  a  gés  de  mestre. 

—   Moun  fil  estacaras  l'aso  ounte  vAu 
lou  mestre. 

—  Marcho  avans,  fin  que  ir:)nliaras 
En  liutant  las  cabros  per  cheslres, 
Lous  pasires  dins  las  tendos-meâlres 

Kesquet. 

—  Cau  vôu  ben  servi  soun  mestre 
De  vailei  un  jour  deven  mestre. 

KEestre-autar,  s.  m.  maîlre-autel  placé 
dans  le  chœur,  ordinairement 
plus  élevé  ou  placé  sous  un  bal- 
daquin. 

—   Ab'as  lèu,  abras  li  cire, 
lion  curai,  au  nic-tre-aular. 
Siam  preissa,  qu'es  pas  de  dire  ; 
Mandas- nous  ;.. .  se  fai  lard. 
Aulianel,  1877. 

JMIestreJa,  v.  a.  commander,  faire  le  maître, 

se  rendre  maître.  liai,  maeslrare. 

—  Sies-cent  milo  Francés  s'en  anavon,  jouïous, 
Mtslreja  fieromen  toulos  las  capitalos. 

—  As  per  milbou  nous  meslreja 

Cors  de  fenno,  cat  d'ange  e  ta  boues  de  Séréno. 
Jasmin,  1857. 

mCeetresso,  s.  f.  maltresse  de  maison, 
épouse  qui  dirige  et  gouverne 
un  ménage. — Maîtresse,  amante 
recherchée  en  mariage. 

—  Ah  1  cantu  mai  per  la  mestresso, 
Te  doune  touto  ma  tendresso, 

E  tonn  cant  dons  conme  lou  sièu 
Me  Iroumpo, ...  u  semhlo  que  lou  vièu. 
Rolland,  1853. 

—  Creses-ti  qu'i  la  cour  trunvarièi  ta  tendresso. 
Que  lou  bonnur  alai  on  pot  l'aiia  cerca? 
Coumo  t'enganariès,  ma  diviiio  mestresso, 

Aco's  causo^  moun  Diou  I  qu'un  rei  pot  pas  douna, 
Perq.  de  Gembloux,   1840. 

Meiitaret,  i,  m.  c<m(.  paia  ou  gâteau  de  maïs. 


MET 


921    — 


MEZ 


Meaturo, 

Mesclo, 


s.  f.  mélange  de  grains  pour 
faire  du  pain  moins  cher.  — 
Pain  de  maïs  cuit  dans  des  pail- 
lassons. —  Bouillie  cuite  au  lait. 

—  Aqui,  selut  sal  la  duro 
Minjan  lou  pa  Je  mesluro, 
Bidan  sonben  nostre  got. 

—  Jt;las  leo  de  bous-aus  U  raubo  petassado, 
E  lou  pa  du  mesluro  c  la  piquélo  algado, 
Oubrés  lou  boursifiucl,  escarrabilha-bous. 
Jasmin,  1832. 

Métal,      s.  m.  corps  simples  extraits  de  cer- 

Metau,         taines  pierres  ou  terres  employées 

dans  l'industrie.    Gr.  fisrxKXst, 

—  Vase  en  fer  ou  cuivre  pour  le 

pot-au-feu  ou  les  ragoûts. 

—  Tout  roelal   pol  eslre  mouiiedo  ou  marchandiso. 

—  Li  quatre  metau  soun  li  quatre 
agi  dou  mounde,  l'or,  l'argen,  lou 
cpuire,  luu  fer.'e. 

—  Un  jour  un  cousinié  accoutrée  uno  feslo, 
E  de  poulatgc  fec   tout  un  gran  plen  métal, 
Peys  pel  cousscl  de  louis  y  melecun  pauc  d'al, 
Setul  ièu  que  disiô  que  l'ai  ero  uno  pesto. 

Aug.  Gaillard,  I368. 

~  Cent  menos  dn  metals,  dempièi  la  creaciou, 
Caufasd'un  fioc  d'infer  li  soun  en  bouliciou. 
Félix,  1872. 


Mete, 

Mètre, 


lUeteis, 

Uelïs, 
Medech, 


V.  a.  mettre,  placer,  ajouter. 

—  lèu  douni  al  mosiru  d'oustal 
Lou  cap  per  meire  sul  pourtal. 

adj.  même,  semblable,  pareil. 

(Voir  matech.) 

liai,  medeshno.  Lat.  mel-ipse. 

—  A  c6  qu'un  libre  m'a  counlat, 
Qu'alque  Diou  do  l'anliquitai, 
Carabiel  en  flou  lou  bèu  Narcisse, 
Rabit  de  sa  beutat  melisso. 

Goudoull. 


Metge,  I  s.  »ft.  rebouteur,  chirurgien  de  cam- 
MajoH,      I  pagne,  arbitre  de  la  santé  ou  la 
maladie. 

—  Siéu  bien    malau  moussu  lou  melge. 

Metia,     adj.  mélange  de  race,  de  couleur. 

Meslis,        —  Liqueur  de  plusieurs  fruits.  — 

Jaspé,  chiné. 

—  Uaio  me  \éa,  Janèto, 
Ui  braio  de  cadis, 
Moun  coursj  ■!e  sargèlo 
E  moun  Lounet  métis. 
Sabaiié,  i852. 

B8. 


Aletodo,  s.f,  mélhoile,  principe,  ordre,  pro- 
cédé, hnbitude,  usage  local, 
arrangement  des  mets,  des  vian- 
des; couche,  rang.  — Viande 
de  cojhoii  confite  et  salée. 
Gr.  fiir»  oi5"of,  avec  ordre. 

—  Ben  d'enlemina  sul  moumen 
Un   pol  rts;auranl  de  metodo, 
E  coumo  es  trop  souben  la  modo, 
L'armari  badabo  alandat. 
Mir. 

Mèu,      s.  m.  miel,  substance    sucrée    que 

Mél,         récoltent    les   abeilles  dans  le  calice 

des  fleurs.  Port.  mel.  liai.  mêle. 

—  Sciuprù?,  moussu,  que  m'an  rauba  de  mon. 

•  Rauba  de  mùu!.  . .  es  unmarril  afairj  ! 

•  Eu  qu(!l  pais  "?  au  pus  de  l'Estéréu.  • 

—  Sara-li  dit  que  l'ome  que  labouro, 
Vegue  soun  mèu,  sa  susour  e  soun  ben, 
Manja  di  niousco  ;  un  pople  bon  per  ren. 

Mistral. 

—  En  vesenl  de  ûour  tan  poulido. 
Tant  d'abiho  sus  soun  loumbéu, 
Sounges  que  tan  bello  culido 
Te  dounurié  ben  dous  lou  mèu. 

J.  Canonge,  1868. 

Mey,  adj,  béarn.  demi,  milieu,  moitié. 

(Voir  mié). 

Meyjour,  s.m.  béarn.  midi,  milieu  du  jour. 

Meyzou,  s.  f.  rouerrj.  maison,  demeure,  logis. 

—  Qui  passo  le  Loi,  le  Tarn,  l'Aveyrou, 
N'es  pas  segur  do  tourna  'n  sa  meyzou. 


Mezenifo, 

Meilhengo, 


s.  /'.  mésange  à  moustache. 
(Voir  trin-trin.)  Parus  biarnicus. 


—  Un  bel  jour  bous  beyren  béni 

Dins  nostrcs  prals  flourils  escouta  la  mezengo, 
E  demanda,  per  graço,  à  nostro  bieilho  lengo. 
Un  mot,  uno  Jebizo,  un  ayro,  un  soubeui. 
Jasmin,  1837. 


Mezoulo, 

Mevoulo, 


Mezitro, 

Mesura, 


s.  f.  moelle  des  os  allongés  ou  de 
certains  arbustes,  liai,  midolla. 

Lat.  medulla.  —  Jlezoulo  de  roc, 

amiante  alberte. 

s.  f.  mesure,  unité  de  compa- 
raison pour  déterminer  un  poids, 
une  superficie,  une  contenance. 
—  Durée  ou  intensité  des  sons, 
cadence. —  Modération,  retenue. 
Ital.  misura.  Lat.  mensura. 

Gr.  fiir(in. 


MIC 


—  922 


MIÈ 


—  Tout  bay  juste,  c  pourlaii  ilignn  bat  la  mezuro  ; 
E  ptr  pnlendre  tout,  tan  ijue  loj  councer  cluro, 

M.1  bigno  es  un  sièli  il'aunou  ; 
Car  plani  de  sut  tap  oun  nu  grollo  s'enlrouno, 
Sul  paradis  d'Agan,  la  coumlio  ili;  Uerouno 
Jasmin,   I8i5. 

Miado,  s.  f.  conduite,  menée.  (Voir  menado). 

Miarro,  s.  m.  petit,  domestique,  valet. 

Miau-iuiau,  s.  m.  le  chat,  onomatopée  de 

son  cri. 

—  Coumpaire  miaii-riiiau 
Dis  qu'iSro  Ircp  càu, 
E  que  1  "a  fa  niàu  ; 
S'hou-z-avic  pas  la-ia 
Se  sérié  pas  brul.n. 

Mianeo,      s.  f.  grèbe  oreillard,  grèbrt  casta- 
Plounjoun,       gneux.   Podiceps  anritus.  Palmi- 
pèdes qui  vivent   presque  tou- 
jours dans  l'eau  cl  qui   dispa- 
raissent au  moindre  effroi. 


Miaula, 

Miaulaire, 


V.  n.  miauler  fouime  les  chats. 
Cri  imilatif  de  l'espèce. 


—  Jamai  cal  miaulaire  l'i;;uo  buii  cassaire. 

Miaulo,      s.  f.    bas  lim.    milan,   oiseau  de 
Mieioun,         proie.  Falco  fulvus,  dont   le    cri 
ressemble  à   un    faible  miaule- 
ment. 

—  Lou  reinar,  mogr.isij  fmcsso, 
Lo  mianlo,  mogrà  so:in  odreso, 
M'en  laissaran  bé  lonjour  pr^'U. 

Fouciiuil. 

lyic-niac,  S.  m.  intrigue,  embarras,  tumulte, 

pratique  déloyale. 

AU.  mhclien,  mêler. 
Micacoulo,  Il  s.  f.  peiit  fruit  du   micocou- 
Belicoco,  Il  lier.  Celtis  auslralis. 

—  Au  dessert  i  'aji  t  do  mespoulos, 
D'agrunèlos,  de  micicoulos. 

De  corgnos,  e  dous  grans  plalas 
Tonl  plens  d'amonros  de  barlas. 
Kavre. 

Micallto,  I  S.  f.  éclat,  fragment,  petit  mor- 

Brkalho,       j  ceau. 


Miclian-inau,   s. 


ulcère ,     cancer 


polype,  kyste,  etc. 


Micliantîso, 

Mayssantiso , 


s.  f.   méchanceté,    malice, 
calomnio  ,   mauvais     pen- 


chant. F.  fr.  meschantise. 

—  Mas  peys,  coumo  sabels,  iôn  lourneri  Irouba 
Lous  librayrcs  que  soun  ilins  aquesl  Monntalba, 
Lour  disenque  pus  el-sde  lalo  marchiandiso 
Non  se  carguesson  pas,  pleno  de  mayssantiso  ; 
So  que  louis  d'un  acoor  me  proumeleron  els, 
Amay  eron  marrils  d'abé  croumpals  aquels. 
Aug.  Gailard.  I!i67. 


MicliaraKiio,  s.  f.  béarn.    mésange  bleue. 

Miclio,  s.  /'.  petit  pain  de  demi  livre  et  on 
certains  lieux  pain  d'un  kilog. 
FI.  micke,  petit  pain. 

—   Aro,  paurols,  que  sert  d'alleiidre, 
Non  i'aurcn  plus,  aco 's  finil, 
Mes  jou  :  que  n'aurcn  plus?  ob  !  rc?poun-nié  de  grai;o, 
Aquel  misieri  me  Icrrasso, 
'frambli  pamens,  de  débina. 
•  Ma  may,  qu'ailendias  doun  ?.  .  la  miclio  per  dîna.  • 
Jasmin,  18.>2. 

IVlicliour,  s.  f.  moiteur,  tiédeur,  humidité, 
mollesse.  Lat.  mucor. 

-  Micbour  que  dins  lou  sang  avèno. 

—  I.ou  lions  zéfir   que  se  counfoun 
Dins  la  micbour  de  toun  halèno. 

.\lico,  Il  S. /■.  mie  de   pain,  petite  partie  qui 
Uigo,      1  s'en    détache  en  le  coupant.  —  Ce 

qui  est  moins  cuit,  sous  la  croûte, 

le  milieu.  Lai.  mica. 

—    Paure  dilal  qu'ey  sagul  oucupa, 
Coumo  cacliel,  le  baillnbi  d'oubralge, 
En  l'eniprima!)  siil  la  mico  de  pa. 

—  Mico  bal  rés  e  la  ciro  bal  mai. 

Mon  cacbel  d'or  es  bsngui,  e  ni'in  serbi. 
Jasmin,  1848. 

Micttt,  ad/,  tassé,  serré,  plein  de  mie. 

Mié,  Il  adj.  demi,  moitié,  milieu.  Pem.  mièjo. 
Miech,  Il  Syn.  mey.  Lat.  médius.  Gr,  fttS»s. 

—  Es  mié  sed»  e  mié  couloun. 

—  Nous  ariesl.n  à  miécamin. 
S.  m.  muid,  ancienne  mesure  de  capa- 
cité qui    variait  suivant  les  usages 
provinciaux.  Lat.  modius. 

MièJo,  s.  f.  chopine,  demi  pot,  demi  mesure. 

Gr.  ftla-ty. 

Mièjo-neit,      s.  m.  minuit,  le  milieu  de  la 

Me-joney,  nuit. 

—  Es  miHJo-neil,  lou  som  me  gagne, 
Fôa  mous  adius  à  la  campagne. 
Barlhés,  18B9. 

—  Mcjoiiey  sono, . .  ah  senti  dins  mas  benos, 
Dambé  plaz^  coula  loa  glas  mourtel.. 

Jasmin. 

iVIicJour,  s.  m,  milieu  du  jour.  —  Les  pays 
méridionaux.  Esp.  mediodia. 
liai,  mezzodi. 
—  Cerco  miijeur  ii  qualorxe  outoi. 


MIG 


923 


MIL 


Miés, 
Milhou, 


adv.  mieux,  davantage,  plus  conve- 
nable, meilleur. 
Ital.  meglio. 


iVIi^o,  jj  s.  f.   crollin  de  brebis,   fiente   de 
Migoun,  \\  volaille  ou  de  vers-à-soio;  guano. 


—  Es  un  sot  qu'a  qui!a  lou  ben  per  eslre  niiés. 
ItlièlRilo,   I  s,  /".  miellée,  transpiration  de 
Melico,  I  sève  de  certains   végétaux.  — 

Liqueur  aromatique  où  l'on   fait 
entrer  le  miel. 

Mié-souié,      s.  m.  soupente,  réduit  prati- 
Tristet,  tiqué  dans  la  hauteur  d'une 

pièce,  demi  étage. 
—  Açà,  m'ounlc  lou  me  lire, 

8ou-iiis  ,  aque.'le  argen  ?  souio  lis  oscaié  ? 
Dii.sla  paia.îso  î  au  miùsouié? 

liigol,  iSCO. 

Alietoun,      s.  m.  autour,  faucon,  oiseau  de 
Miaula,  proie  dont  le  cri  est  faible  et 

langoureux. 

—  Un  foQcouriié  /ju"un  jour  cassavo. 
Preiigué  pur  lou  rey  un  tnieloiin. 

)lièu,  pron.  poss.  mien.  (Voirmiow.) 

MifTa,  V.  a.  cast.  aspirer,  renifler. 

—   (.ou  nas,  (le  lou  milTa,  lou  Irobo  à  soun  agr.it 
li  l'embojo  al  poumou  que  nVs  rebiscoulal. 

—  Farlù  miffa  las    gens  lous  pus  earaumassals. 

Mij^nardizo,  s.  f.  affectation,  manières 
carressantes,  —  Petits  œillets. 
—  Soulache  ,  petit  galon.  — 
Garniture  de  lingerie. 

Alignaturo,  I  s.  f.  sorte  de  peinture  fine 

Minialuro,  j   et   délicate  qui  se    fait   au 

pointillé.  —  Toute  chose  de  petite 

dimension.    Lettres  au  minium. 

E$p.  et  ital.  mimatnra. 
—   En  (l'aquel  bal  en  mignaluro 

Tout  vai,  boulego,  viro  e  danso  à  la  mesure 
l^élix,  1S70. 

—  Mllu   llbrels  en  minialuro. 

—  Dèu  agué  per  lou  mal  sege  ans, 
Dison  qu'es  uno  mignaluro 

Tavan. 

.Miirnot,  adj.  ami,  sympathique,  gracieux, 
mignon,  choyé,  chéri. 

lUiKiiouta,  V.  a.  gâter,  caresser,  dorloter. 

Migo,  s.  f.  mie  de  pain  (Voir  mjco.) 

Miljro,  abrév.  de  amigo,  amie. 

—  Vé,.lanlque  durara  l'aurage 
Aîné- lu,  ma  inigo,  reslarai  ; 
S'un  cop  lou  ciel  es  sans  nuage, 
Cruélo,  bûulo,  [larlirai. 


—  La  canebiéro  es  preslo,  amai  lou  canabou, 
La  lerrado  ei  coufido  amb'un  pau  do  migou. 
Peyrot. 


Alijé, 


adv.  de  moitié,  à  frais  communs. 
—  Douna  à  mièjo,  louer  à  mi  fruit. 
—  Aze  de  niijtS  n'esjamai  ben  embasta. 

Mil,  H  adj.  numér.  mille.  Satisk  mil,  rassem- 
Milo,    I  blemeni,  grand  nombre. 

Milanto,  s.  m.  un  million,  un  nombre  indé- 
terminé. 

—  Milanlo  fus  iliguel,  en  soupirant  :  Oh  !  qu'ouio 
Dal  repaia  arribara  l'ouro. 

Mir. 
—  Qu'avio  per  testimoni 
Les  saps,  e  per  sinfoni 
Milanlo  aucels  ;  le  niount 
Per  prtire,  e  piéi  amount 
Amoun-d'aul,  per  candelos 
Las  luscnlos  e.-telos. 
Gourdou. 

Mil  ineuut,  i   s.  m.  petit   millet,    plante 
Pichot  mil,  \   graminée  à  très  petite  graine 

pour  les  oiseaux. 
Pànicum  miliaceum.   haï.  miglio, 
du  lat.  tnilium,  mille. 


MilU  monroii, 

Mil  nègre, 


Miles, 

Milliés, 


s.  m.  béarn.   blé    noir, 
renouée    sarrasin  ,    re- 

nouéo    de    Tartarie,    fam.  des 

l'olygonées, 

s.  m.  phr  millier,  plusieurs  mille, 
considérablement. 


—  Dins  boslro  bello  crambo,  un  bel  mali  qu'inirabi. 
Desquèri  de  mile»  de  libres  arrengais, 
E  toulluzens  c  loul  daurals. 

Jasmin,  18i2. 

IVIilliarso,  s.  f.  maïs  coupé  pour  fourrage. 
Millias,      s.  m.  pain  de  millet  ou  de  maïs. 
Milhado,         —  Farine  do  maïs  pour  potage 
cuite  au  lait  ou  à  l'eau. 

—  Si  bos  coquo  ou  milhado 
You  l'en  darey. 
Ou  !.'aim«s  mey  calhado 
Vou  l'en  harey. 

DespDurrios,  1760. 

Milliasso,      s.  f.  paille  de  maïs,  glumes.  — 
Palho  de  mil,        —  Tiges  de  maïs. 

Millieyro,  s.  f.  casl.  terre  à  millet,  champ 
de  millcl. 
—  La  milbeyro  verdejo  pla. 


MIN 


Millioc,        I  s.  m.   blé   Je  Turquie,  maïs 
Blad'Espagno,  \  cullivô,  pi.  annuelle  fam.  des 
Graminées  à  fleursjaunes. 

Million,  Il  ttdj.  compar.  meilleur,  plus  oppor- 
Meiour,        \i  tun,  plus  convenable. 

—  l'a  ren  ilc  milhou  juo  ço  qu'es  de 
nostre  gousl. 

—   Car  n'es  pas,  coumo  dits  ma  niay, 

La  quo  parlo  mdhou  que  sal  ajnia   louBiay. 
Ja?min. 

Millioiinari,  s.  m.  millionnaire,  richissime. 

Juges,  avoucals  e  noularis, 

Paures  ou  riches  milliounaris, 
Maridals  c  celibalaiis, 
Lous  sabeius  libres  en  qiiesliu, 
F6u  pas  qu'une  soulo  ediciu, 
Tirado  à  diiq  milo  exeniplaris. 
Florel,  1S72. 

Miliauco,  s.f.  chiendenl,  pied  de  poule. 
(Voir  (jramenas,  meliauco.) 

Milord,  s.  m.  anglais  très  riche.  —  Cabriolet 
à  quatre  roues, 
—  My  lord,  mon  seigneur. 

—   Hem  !  moussu  lou  milotd,  regarde  ; 
Coumo  m'alroves   d'ciUibas  ? 
Lou  goddem  pauso  sus  lou  nas 
Lou  loutgiioun  qu'à  soun  cùl  ponjavo, 
E  reluco  lou  bedigas 
Qu'acimerla  lou|Our  brauiavo. 
Beumieiix. 

Iilina,|      V.  ad.    creuser,     défoncer,    sous- 
Se  mina,      caver.  —    Consumer,   ruiner.    - 

S'inquiéter,  se  cliagriner. 

Ital.  minare.  Esp.  minar. 

Minable,      adj.  misérable,  pauvre,  dégue- 
Mindre,  nillé,  pingre.  —  Court,  élroil, 

infertile. 

—  N'es  pas  frucho  ni  ben  minable. 

Minéral,      s.  m.  pierres  et  substances  ter- 
Minerau,  reuses  ou  combulibles  qui  cons- 

tituent les  mines. 
Rad.  min,  montagne,  rocher. 
m.  Au  minerau  boulent  sas  oundos  escaufados. 

Ti  mountagnolo  an  de  trésor 

Qu'enrichisson  la  l''rinço  enlièiro, 
Jas  carbounié,  peiro  argontièiro, 
Or,  ferre,  couife.  .  .  tout  n'en  sort. 
Arnaviclle. 

Minet,  11  s.  m.  petit  chat.  —  Peau  de  chat, 
Miné,        Il  fourrure. 

—  lii'rcn    ilins  la  boutigo   d'un  niar- 
clian  de  miné. 


_   924  —  MIN 

Minestro,      s.  f.  breuvage,  bouillon,  mau- 

Menestro,  vaise  boisson,  mixture, 

liai,  minestra. 

—   Sarié  'fia  ren,  s'èro  pas  qu'un  mousquié. 
Sus  la  mcnestro  en  zounzounant  s'acampo, 
Pus  afama  que  l'arpo  d'un  uissié, 
E  rnllo  cop  pus  espés  que  li  pampo. 
Mistral,  18S4. 

Minsanelo,  Il  s.  f.  mine,  grimace,  façons, 
Minelos,  1  simagrées,   agaceries. 

Gr.  ^'f<«?,mime,  bouffon. 

—   Faguct  de  tours,  de  minganelos, 
Piéi  milo  grimaços  nouvelos 
Qu'avié  pouzados  au  fi*irau, 
Talomen  qu'à  la  fin,  tout  lou  puple  animau, 
Encatita  de  soun  saupre-faire, 
Lou  noumel  soun  rcy  e  soun  paire. 
A  Couret.  !8i2. 

Minso,  Il  adj.  était',  aucun,  nul,  rien,  point 
Gés  1  du  tout.  Corr.  de  Vital,  ninguno. 

Mingouu,  s.  m.  i^ueux,  mendiant,  qui  n'a 
rien. 

Mingonnia,  v.  n.  mendier,  exciter  la  pitié. 
adj.  iTiince,  allongé,  fluet, 
chélif,  malingre. 


Mingronlet, 

Mendrigoui 


De  mingre,  minus, 

—   Entendias  ti  \ioulori,  la  llulo  picboutelo, 

Jusqu'os  au  najoulet  qu'à  la  voués    mingrouleto. 

Ministre,    s.   m.    ministre,   ambassadeur, 

pasteur  protestant. 

Lai.  minister,  de  minus. 

—  Moun  paare  gran  savié  qu'au  bout 
Di  capelan  e  di  ministre, 
la  lou  bon  Diou  pu  grand  que  tout. 
liigot. 

V.  a.   bas  lim.  manger,  absorber, 

dévorer,  ronger,  avaler,  se  nourrir, 

dépenser, 

—  Dins  aqui'^lo  famino  se  miugel  ço 
que  s'èro  jamai  minjat. 

—  Dins  noslrc  pilil  ousiau 
Si  noslro  cliaro  ei  pu  minço 
Nou  lo  minjen  on  repau. 

«ichard,   1810. 

—   Vûu  la  'm  guardabi  su  la  prado, 
l'enden  la  sazou  de  las  flous, 
You  la  'm  hazie  la  pus  beziado, 
You  la  minjabi  de  poutous. 
Despoutrins,  1768  . 

Minjan^o,  s.f.héarn.  plantes  ou  insectes 
parasites,  mauvaise  herbe. 


Minja, 

Manja, 


MIR 


—  925 


MIO 


Mino,  «.  f.  miue,  apparence,  visage,  moue, 
grimace,  accueil,  geste,  conle- 
nance.  liai.  mina.  Esp.  semblante. 

—  Es  bon  amai  pagne  |ias  de  niino. 

—  Lou  roarchani  nous  fagmi  pas  bono  mino. 

—  M'as  fa  la  mino,  àmé  GlauJe  à 
Tislel.  —  Nonn,  \i  respond,  se  le 
l'avièu  facho  l'auriès  milbouro. 

—  Non  dôu  pas  toojour  juja  li  gen  sur  la  mino. 

—  Aurias  dich  en  vesent  Jour  mino. 
Que  ié  fusiigavon  l'esqulno. 

Favre. 

—  Fou  doun  que  pir  un  cal  qu'avié  tant  laido  mino, 
Végue  p!u3  mei  verdcl  ni  mai  mei  cardclino. 
Desanal. 

Mino,  S.  f.  souterrain,  excavation,  galerie 
par  laquelle  on  extrait  des  nainé- 
rais  ou  des  combustibles.  — 
Cavités  pour  faire  sauter  des 
murs  ou  des  rochers  au  moyen 
des  substances  détonnantes.  — 
Monnaie.  —  Lingot. 
Ital.  et  Esp.  7mna,  Rad.  min, 
montagne. 

—  L'eudusirlo  di  cerco-mino 

Que,  pas  jamai  sadouls,  de  tout  biai  fôu  qu'arrivon 
A  cobre  cent  fés  mai  que  ço  que  sacrifion  ; 

Jugcn-ne  per  lus  grans  chanliés, 
iForo-lerro  e  dedins  1  lus  armados  d'ouvriés. 
Vé\i\,  1868. 

—  Soun  cofre-fort  loujour  vessabo, 
Taleus  e  minos  palejabo. 
De  linos  de  bi  recoullabo. 
Azaïs. 

|Mino-t«rto,  s.  f.  grimace,  physionomie 
bizarre,  affectation,  moue,  mau- 
vaise humeur. 

—  Daban  la  porlo 

Yèu  fau  la  mino-lorlo. 
Mes  jamay  ta  pielal  nou    me    counforto, 

Ijèuut  aymado 
Guignome,   se    nioun    er   l'agrado. 
Goudouli,  1752. 

[Minouès,  s.  m.  joli  visage,  jeune,  éveillé, 
piquant. 

—  Car  voussemblo  for  de  la  voués, 
A  de  vous  l'er  e  lou  minouès. 
Es  vrai  qu'a  pas  l.in  de  jouinesso. 
Mes  per  la  mino  e  la  noublesso 
Vous  poudris  bé  touca  la  man. 

Favre. 

fMinons,     adj.     minaudier ,     prétentieux  , 
affecté,  boudeur. 
Fr,  centr.  minaud,  gracieux. 


Minur,  s.  m.  qui  travaille  dans  les  mines. 
—  Plus  petit,  jeune. 

—  Fai  ben  cbourh  sa  faniihcio, 
Canio  di  minur  la  ransoun, 
E  pi^i  dessus  vosti  bouquclo 
Douçamenel  paus  'un  poutoun 

M.  Lacroix,  18B2. 

Mioelt,      s.  m.   muid,  ancienne  mesure  de 

Miteg,  capacité  pour    les  solides  et  les 

Muey,  liquides,     qui    variait   selon  les 

usages  provinciaux  de  440  à  470 

litres.  Fig.  giosse  futaille,  gros, 

ventru. /<o/.  moggio.  Lat.  fnodius. 

Midi,  I   s.  m.  mulet,  produit  mâle  de  l'âne 
Miôu,        et  de  la    jument,  ou  d'un  cheval  et 
Mtiôu,   I   d'une  anesse.  £sp.  mncfto. 
Ital.  muletto, 

—  L'ase  al  miol  douno  la  vido 
E  non  pas  à  l'ase  lou  miol. 

—  Dins  uno  esirecho  valounado, 
Dous  muôu  caminavon  ensen. 
L'un  ero  carga  du  civado, 

E  l'autre  pourlavo  d'argen. 
Dourrclly. 

Mioletallio,  n.coll.  les  mulets,  la  muletaille. 

—  Ah  s'èro  per  croumpa  bouhino, 
Miolelalho,  avé,  cavalino, 
Dirièi  pas  nou  ;  i  'ai  proun  de  gous 
E  pioi  quatre  iols  fan  mai  que  dous. 

Langlade,   1877. 

Miolo,  s.  f.  mulCj  produit  femelle  de  l'âne  et 
de  la  jument  ou  d'un  cheval  et 
d'une  anesse.  —  La  femelle  qui 
porte  fait  des  produits  propor- 
tionnés à  sa  taille. 

—  Cau  dis  miolo,  dis  marrido  beslio. 


Mièu, 

Mièu, 


adj.  poss,  h  moi  y  mien,   mon  profit, 
ma  volonté,  mes  parents. 


—  Sa  man  passido  e  maigre  aganlavo  la  miou, 
E  la  Icnen  sarrado  dins  la  siuu,  pregavo. 

Miougranié,      s.  m.  grenadier  commun, 

Milgranié,  arbrisseau  de   la  fam.  des 

Myrtacées  à  fleurs  rouges,  et  son 

fruit    milgrano ,    miotigrano.    — 

Punica  granatum . 

—  D'enlerin  sus  lou  miougranié 
Lou  roussignàu  sempre  canlavo. 
—  Aqui  veiren  se  i'6  pas  gés 

De  proubajos  que  lèu  sourtigon, 
A  las  vils  de  flous,  qu'espeligoii, 
Se  lou  nsiougraniê  flouris  pas! 

Fesquet,  187S. 


MIR 


926 


MIR 


Miiinèa,      n.  prop.   saint   Michel  archange 
Michèu,  foulant  aux  pieds  le  démon . 

—  Dounc,  se  vos  faire  bono  vido, 
Fai  au  pus  vile  saii  Miquèu, 
Véne  din»  ma  simplo  bastido, 
L'on  i'(S  don  miés  qu'à  toun  caslèu. 

—  Le  29  septembre  jour  de 

déménagement  el  de  foire. 

Mira,  v.  a.  regarder,  examiner,  contempler, 
viser.  Esp.  mirar,  Ital.  mirare, 
considérer. 

—  D'aqui,  lou  regard  lanl  de  fiais  miro. 
Tant,  que  de  mira  nou  finis  jamai. 

C.  iJliMZOs,  1877. 

n.  pr.  de  lieu,  beau  regard,  belle 
vue. 


Mirabel 

Bel  vezé, 

Mirabilbat,  adj.  émerveillé,  étonné. 


Mîraelani, 

Miraclous, 


adj.  miraculeux,  merveilleux, 
étonnant.  Lat.  miraculoius. 


lUiraia  (Se), 

Miralha{Se), 


—  Caminé  vers  ièu,  mlraclanto, 
Soun  pas  a  |èno  ronlendiùi  ; 

En  prenguenl  ma  man  Iremoulaiito, 
Me  digue  :  —  Fraire,  l'alendièl  ! 
P.  Gaussen,  1873. 

Miracle,  ».   m.   miracle,    effet  surnaturel, 
chose  extraordinaire. 
liai,  miracolo.  Esp.  milagro. 

—  Lou  prouverbi  dis 

Que  jamai  sanl  a  fa  miracle. 
Gros  ou  picliol,  dins  soun  pais; 
E  lou  prouverbi  noun  mentis. 

V.  rec.  se  regarder  dans  un 
miroir,  s'adoniser,  s'admirer. 
Lat.  mirari. 

—  Au  bord  dou  Rhose  asselado 
Dins  l'aigo  s'es  rairaiado  ; 
D'à  geiuoun  sVs  Irop  clinado 
l'er  miés  se  veiro...  e  vaqui 
Que  lou  lendeman  sa  maire 
L'a  pus  rescounlrado  aqul. 
Canongu,  1808. 

—  Dins  aquoi  i-aslelet  poulit 

Que  lou  Loi  cado  jour  miraibo, 
Lou  lems  passo  en  baychan  sadallio. 
Jasmin,  18i2. 

Miraiet,  n  s.  m.  petit  miroir,  petit  instru- 

Miralhé,      |j  ment  de  chasse  pour  attirer  les 

alouettes. 

—   L'alouèlo  vanilouso 
Veii  pas  pus  au  miraié. 
Bouslan,   1820. 

—   CanlaïQ  embé  soun  niiraio  creba. 


—  Vondriéi  eslre  toun  miraiét, 

A  touto  ouro  auriôi  ta  présente  ; 
Retiairièi  ti   poulils  iuèiel. 
AubanvI,  1820. 

Mirai,      s.  m.  miroir,  verre  ou  cristal   poli 
Mirau,        el  élamé  pour  réfléchir  les  objets 

extérieurs.  Fr.  centr.  miroué. 

Bas  lim.  mirei . 

—  l'a  pas  cap  de  segnou  que  siô  milhou  tratat  : 
De  bous  boussis,  l'espoulselo,  l'eslrillio, 
Moun  pel,  coumo  un  mirai  brillio. 
Mir.   ^69. 
—    .  , .  .Al  couslat  de  soun  liey 
Un  mirai  pla  luzeni  peiijabo  ; 
Mes  nou  l'abiô  pas  bis  d'aney  ; 
Quau  couinet  may  la  meslrejabo. 
Jasmin,  iSii. 

—  Mirei  niouycn,  gran  e  pitit, 
Mirei  per  melre  dins  la  pocho, 
Mirt  i  pcr  ci,  mirei  put  là. 

Foucaud. 
—  Jamai  mirau  a  dit   am'  uno  femo 
que  fuguèsse  laido. 

miralhé,  s.  m.  petit  miroir.  —  Raie  mira- 
iet, raie  lisse  à  miroir  qui  a  une 
tache  pourpre  sur  les  nageoires 
pectorales,  comme  un  grand  œil 
ou  un  miroir.  ItaL  occhiata. 
Lat.  ocellatfi. 


miraudio, 

Mkèio, 


adj.  émaillé,  diapré,  bigarré, 
bariolé,  brillant,  coloré. 


s.  m.   bas  lim.  miracle,  mer- 
veille, vision,  mirage, 
Lat.  mirus. 

—  Obé,  qu'ei  me,  que  l'ai  nou  ri, 
El  m'o  dèu,  se  u'o  pas  [leri, 

E  qu'ei  moun  la  que  l'o  gori, 
Per  uno  espèce  de  mirau  lio, 
D'uno  grosso  'e  louiijo  molaudio. 
Foucaud. 

—  Aro  siam  plus  au  mes  d'abriou, 
E  mai  fai  lusi  sa  mirèio. 

mirgalhat, 

Mirgaia, 
Mîrgaud, 

—  S'es  espandido,  niirgalhado, 
Per  embauma  coun\  'en  julhet. 

—  Ah!  coumo  ero  bello  la  prado 
ïoulo  mirgiiado  de  flous. 
—   De  paraulelos  ta  mirgaudos. 

inirgalhadtiro,    s.  f.    peinture,  enlumi- 
nure, moucheture. 
iriirKo,  Il  s./",  souris  domestique,  petit  mam- 
Murgo,      \\  mifère  rongeur.    Mus,    musculus. 

(Voir  furo.) 
—   Le  bi  me  fa  dourmi,  mes  n'es  que  d'uno  anrelho, 
Uno  mirguélo  me  rebelho. 
Goudouh. 


MIS 


—  927   - 


MIS 


IHii*jroulo,  I   s.    f.     morille,      champignon 
Maurigoulo,      \  comestible,  fnm.  des  Pézizes 

(sans  lige)  percé  de  pelils  trous 

et  qui  devient  noir  en  cuisant. 

Morchella  esculenta. 

Fr.  centr.  merouille. 

9Iir(i;u«'jR,  v.  n.  béarn.  miroiter,  briller.  — 
Fureter,  épier. 

jnirlitoun,  s.  m.  bout  de  roseau  taillé  en 
flûte  et  fermé  par  les  deux  bouts 
d'un  morceau  de  baudruche  dont 
les  vibrations  produisent,  lors- 
qu'on chante,  des  sons  nasillards. 
—    Revenon  Oe  la  fièiro  cmbé  si  mirliloun. 

ffliro,  s.  f.  point  fixe,  jalon,  but.  Saillie  bril- 
lante placée  sur  le  canon  d'une 
arme  à  feu.  —  Prendre  miro, 
fixer  UQ  point  fixe,  un  jalon, 
un  but. 

mirocontoiin^s.  m.  brugnon,  pavie  jaune, 
espèce  de  pêche  ou  d'alberge 
dont  la  peau  est  cotonneuse. 

Miroundelo, s. /".montre, enseigne,  parade. 

Slîroundèu,  adj.  et  subst.  élégant,  frelu- 
quet, merveilleux. 

-     Un  joave  miroL.niJèu    que    nism 
un  pau  perioul 

Mirro,  s.  f.  gomme  résine  provenant  de 
Myrrho,  divers  arbustes  des  Amyridées. 
Balsamodendron  myrrha. 
—  Fleurs  odorantes  de  l'olivier 
de  Bohême,  Elœagnus  angustifolia, 
avec  lesquelles  on  parfume  cer- 
taines liqueurs. 

mirte,  I  s.  m.  myrte,  arbrisseau  lou- 

Herbo  dou  laghi,  \  jours  vert  à  feuilles  menues 

et  aromatiques,  dont  les  fleurs 

blanches  ont  aussi  une  agréable 

odeur.  (\oir  murtro.)  Gr.  fcvfttt. 

Lai.  myrtus.  Italmirto, 

—  Préfère  à  milo  flous  superbo 
Que  brihon  e  n'an  gés  d'audour, 
L'umblo  viouleto,  diiis  leis  erbo 
Lou  iiiirio  vert  per  sa  senlour. 

nia,  s.  m.  millet  commun.  (Voir  mil.) 

niian,  V.  a.  mettre  une  somme  au  jeu,  faire 

une  «Qchire. 


iniiscarolo,  Il  .<:.  f.  béarn.  bec  fin,  fauvette, 
Dousqnerlo,         |  oiseaux  chanteurs  du  prin- 
temps.  Rad.    mis,  mus,   millet, 
mouche. 

—  Per  nous  la  gento  miscarolo 
'flsco  lo  roussrgnoulel. 

IVIisèro,   I  s. /".  misère,  indigence,  infortune, 
Mizèro,        \  malheur,  faiblesse,    persécution, 

incommodité. 

Rad.  ftn,  ^KTtf,  haine. 

—  Dou  reslo,  devian  plus  veire  gis  de  mizèro  , 
Enire  tous  devian  faire  un  ciel  de  noslroterro. 
R.  Grivel. 

—  Hiber  d'oungan,  grande  mizèro, 
Mounde  amalit, 
Pnpie  en  coulèro, 
Casiel  butit. 

Jasmin,  ISiG. 


Hissai, 

Missan, 


s.  m.  livre  de  messe,  de  prières, 
de  chants  sacrés.  Ital.  messak,  du 

lut.  missa,  messe. 

—  Faire  missau,  sauter  un  repas. 


niissar,  adj.  misérable,  simple,  pauvre, 
modeste. 

—  AquOlo  missardo  en  rahal. 
Que  capèlo  sa  pauretal 
Uan  lous  bobàs  de  la  richesso . 
Jasmin. 

llissaro,  Il  «.  f.  loir  commun,  myoatis  glis, 
Racayé,  \\  quadrupède  rongeur  plus  petit 

et  moins  agile  que  l'écureuil  et 
qui  s'engourdit  en  hiver. 

inissiounari,  s.  m.  prêtre  chargé  d'une 
mission  apostolique  en  pays 
étranger. 

—  Pendcn  tout  loa  tems  don  Carémo 
Matin  e  soner,  fiho  e  garçoun, 
Em'  uno  devoucioun  extrérao 
Assislavon  à  sei  sermoun. 
Desanat. 

IHissoun,  Il  s.  m.  hachis  de  viande  de  porc 
Andouto,        Il  pressé  dans  un  boyau,  saucis- 
son  de  ménage  gros   et  court 
séché  à  un  feu  doux,  et  salé  pour 
la  provision  d'hiver. 

—  Alor  lou  misjoun  de  loungon 
E  l'andouièlo  escafooïado, 
Âlor  la  boulelo  empaïado 
Se  desenSôiron  dau  cabas 
E  s'estanloa  sus  lou  ribas. 
De  Ufare,  iU2. 


MIS  —  928   - 


niste,  adj.  gracieux,  caressant,  gentil, 
affable. 

miHtieaiiien,  adv.  dévotement,  dogmati- 
quement. Gr,  fivçTticn,  avec 
mystère. 

—  Prego  per  ièu,  assadonlado, 

Dou  (lan  di  sinl,  don  pan  d'amour, 
Mislioamen,  \iergi  acoublado 
A  Jésii  mêrce,  toun  Segnour. 
Croasillat. 

iniston,  s.  m,  enfant  au  maillot. 

—   Aven  pas  irop  douruii,  lou  misio  a  f.i  si  panio, 
Pamen  nous  fôu  quila  lou  jas. 

Mistouiin,  adj.  fluet,  svelte,  délicat,  léger, 

mignard. 

—  Per  .«a  taio  misloulino  ièu  l'aganiave 

—   La  Touloubro  sara  ma  fouent  de  Casialio  ; 
Li  pescariéu  qu'un  péis  pu  misloulin  qu'un  fus, 
L'auras  :  dins  la  sarlaii  d'abord  que  loul  s'alio, 
Espère  que  per  fés  sara  pas  de  refus. 
Crousilla',  18U. 

Mistonlino,  s.  f.  petits  oiseaux,  roitelets 
ou  fauvettes. 

Iflistralado,      s.  f.  coup  de  vent,  tourbil- 
Mutrado,  Ion,  bourrasque. 

Mistralas,  il  s.   m.    vent  du   Nord   impé- 
Aurasio,  ||  fueux  et  froid  qui  passe  sur 

la  neige,  (Voir  maghlrau,  maes- 

trau.) 

■—  Es  l'afrous  mlslralas,  impélaous  boufaire. 
Que  te  ravis  aquel  ouiiour, 
Quand  chaplo,  o  niouri    pais,  l'ourguèi  de  loun  lerrair", 
Em'  lou  souifle   e  sa  furour, 
Ciouzillâl,   1845. 

mistras,      s.  m.  pain  de  millet  ou  mieux 
Milhas,  de  farine  de  maïs. 

(Voir  toundudo). 

—  Aquesie  avié  près  jour  dedins  uno  barraco, 
Manjavo  de  mislras,  raromcn  soun  sadoul . 

Mistrau,  Il  s.  m.  le  même  que  le  précédent 

Auro-d'aut,    Il  vent  du  Nord-Ouest. 

—  Veson  veni  de  luen  uno  grosso  largado 
De  vent  eniremescla  de  grégali,  de  rau, 
Ue  cisampo  émé  de  mislrau. 
Que  sacrejavo  tout  dinire  la  valounado. 
Ijourrelly. 

—  Bouffo,  bouffe  mi«trau!  que   ra'enchau  la  tempesloî 
Tout  es  :iuro  per  tu,  per  ièu  tout  venloulet  : 

Siei    rei  e  d'amound'au  vèse  k  mei  ped  li  mourre. 
Boumanille,  18!S6. 

misturo,  Il  i.  f.  mélange  de  grains  ou  de 

Metturo,       Il  liquides.  Syn.  miUtiié,  méteil. 


MIT 

s.  f.  et  adv.  moitié,   une  dos  deux 
parties.  Esp  milad.  Ital  melà. 
Un  aso  de  milà  os  loujuur  mau    basia. 
S.    m.    milieu  ,     centre ,     terme 
moyen. 
Lou  cloucbié  ii'èro  pas  au  milan  dou  village. 

—  Tenès    loiijûur    lou  jusie  milan. 
—  La  mardou  milan,  Mérliterranée. 

I  adj  doux,  inoffensif.   (Voir  miste). 
I  Lat.  mitis,  doux. 

s.  m.  mythe,  fable,  conte,  fait  ima- 
ginaire. Gr.  ftieos,  légende. 
Aquèu  mile  crudèu  cuerbe  gian  vérità. 

S.  f.  espèce  de  gant  sans  doigt  ou 
avec  le  pouce  seul.  Demi  gant. 

s.  m.  mousse  de  Corse, 
assemblage  de    fucus 

et  de  conferves,  anlhelminlique. 

Fucus  helminthocorton. 


Mita, 

Mièjo, 

Mitan, 

Meilan, 


Mite, 

Mitoun, 

Mite, 

Myte, 


Mitèno, 

Milavo, 

Mito-eourtonn, 

Mousio  de  mar. 


Mito, 

Miloun, 


Mitonna, 

Se  mitouna, 


Mitonn-mitemo 


s.  m.  manchette  en  fourrure  ou  en 
tricot  pour  préserver  les  poignets 
du  froid.   —  Mitaine  courte  en 
laine  ou  en  soie,  n'ayant  de  sépa- 
ration que  pour  le  pouce. 

V.  ».   tremper,    rester  sur  le 
feu,  dans  le  bouillon,  migeoter, 

se  ramollir. 

Let.  mitescere,  se  ramollir. 

—  Se  dorloter,  se  choyer. 

m.    et  adj.     doux, 


inoffensif,  sans  vice  ni  vertu,  qui 
ne  fait  ni  bien  ni  mal. 

Quèu  lanl  bèu  libre  oi  devengu 
De  l'oungan  de  mitonn-mileino, 
Qu'oi  bon  per  lou  lei  mau  e  ne  gari  de  gu. 
Foucnud. 


Mitonno, 

Michoune, 


s.  f.  raie  de  pain  lempée,  pa- 
nade. Lat.  mica  panis. 


Mitralha,  v.  a.  tirer  le  canon  à  mitraille. 

—   Al  brut  dt:  "anous  que  milralhon 
Tout  es  a  fel,  tout  es  a  san. 
Jasmin . 

Mitraille,  s.  f.   mitraille,  vieille  ferraille, 

menue  monnaie  de  cuivre. 

—  Cal  qu'un  poste  d'auoou  s'tnlèbe 
Que  la  milraltio  loune,  plèbe. 
}aimin. 


MOD 


929   — 


MOL 


Mitro.  s.  f.  ancienne  coiffure  de  certains 
dignitaires  des  peuples  de  l'Asie; 
elle  élait  pyramidale  cl  ornée  de 
bandelettes  pendanles  par  der- 
rière; elle  fut  adoptée  par  les 
Papes  ;  les  Evêques  et  les  Arche- 
vêques la  portent  pour  officier 
ponlificaleraent. 
Gr.  LUTfx,  bandeau. 

—   Quiinl  asahesiiues  e  abats 

Qut!  porton  la  inilro  e  la  crosso. 
Les  bezen  jamai  qu'en  carosso. 
Jacquemart,  1790. 

Mitrouii,  s.  m.    garçon    boulanger  ,    ainsi 

nommé,  sans    doute,     lorsqu'il 

porte  un   bonnet   de   papier  à 

pointe. 

—   Lon  rire  redoublel,  fcl  cieisse  lou  lap'gi, 

Loii   bounul  fenile  Ter,  loumbo  su<  un  milroun 
Qu'esptravo  en  dourmenl  la  fin  d'aquèn  scrmoun  ; 
Si  reviho  en  pensant  qup  la  gleiso  loumbavo. 
Eellol,  1882. 

Mo,  S.  f.  bas  lim.  main.  (Voir  maii.) 

—   Moun  Diou  !  qu'  m'ourio  dil  que  dos   sors  onimados 
Dins  un  lo  pau  de  lems  fusson  recoupciliados. 
Vous  soûl,  Signour  moun  Diou  l'ovès  boulo  la  mô. 
Abbé  Sage,  i7Si. 

Moble,  I   s.  m.  tout  ce  qui  garnit  un  appar- 
Mnble,       1   lement,  tout  ce  qui  est  aisé  à  re- 
muer, à  transporter  liai,  mobile. 
Esp.  miteble.  Port,  movel. 

—   E  talèu  que  jour  pousquet  eslre, 
As  els  di'l  bilaige  surprés, 
Mubles,  boutico,  ouslal,  tout  cambiabo  de  mesiro  • 
Mallro  bendet  loul,  gardel  rés 
Jasmin,  184.! 

Moehal,  t.  m.  coup,  contusioUj  marque,  — 
Faisceau,  paquet,  poignée. 

!\Ioeo,  s,  f.  enveloppe,  cupule.  —  Tasse, 
petit  godet,  petite  lampe.  — 
Mèche,  flotte  de  coton.  Esp.  moco. 
liai,  moccolo,  petite  bougie. 

—  De  la  coco  à  la  moco,  du  plus 
grand  jusqu'au  plus  petit,  du 
commencement  à  la  fin,  d'un 
bouta  l'autre. 

modo,  s.  f.  usage  passager,  fantaisie  du  jour, 
manière  de  se  vêtir,  de  parler, 
de  marcher,  dépendant  du  goût 
du  moment,  d'une  époque. 
liai,  et  Esp,  moda,  du  lai.  modus. 


L'espaso  iM'iibio  on  mnniel  d"or,  la  beslo  ; 
E  la  modo  es,  iHii,  reino  de  la  festo. 

NanI  !  des  parbonguls  boudroy  siègre  la  moJo, 
lielèu  bcndrioy  glourious,  fiorous, 
Escaugnayoy  lous  grans  segnous, 
Dins  un  bel  cliar  f.iyoy  la  godo. 
Jasmin,  1850. 


.Uoîo, 

Hoisso, 


interj.  juron  qui  exprime  l'étonne- 
ment,  la  surprise.  —  Per  tnoisso,  par 
ma  foi,  par  exemple. 

—  Comprene  pas,  pcrm:io,  coumo  fan 
Per  ié  gagna,  sans  ren  faire,  soun  pan. 

—  Adissias  mons  croupatas  ! 
Per  moio  !  se  voslr'  aluro 
M'a  tould'un  cop  cmbalausil  ! 
Soûl'  uno  lan  bollo  lourBuro 
Diu  niza  spg  ir,  forgo  esprit. 

Martin,   1805. 

.Moiro,      s.  f.  moin^,  étoffe   de   soie   ou   de 

Mouèro,        laine  à   gros  grain  à  laquelle  ou 

donne  une  apparence  ondée  et 

chatoyante  par  le  calandrage  ou 

le  cylindrage,  d'où  son  élym.  de 

tissuécrasé,  moulu.  {Soir  moldrs). 

—  De  flous  emailhado. 
De  mo.ro  habilhado. 
De  tulles  hrdado. 

J.  Azaïs,  18fi8. 

iVIoI,  udj.  inou,  doux,  indolent,  faible,  flasque. 
Lai.  mollis,  liai,  molle. 

—  Sian  sus  lou  du,   stn  loumba  dins  lou    mol 

—    Per  mis  eiifant  ère  pas  mul  ; 
Ma  canastelo  s  is  lou  cot 
Anave  carnji  do  terro. 
liigûl. 

—  Se  prend  pas  à  l'ai^'o  se  la  paslo  es  molo. 

Moidre,      v.  a.  moudre,  broyer,  concasser, 
Maure,  mettre  en  poudre.    Esp.   moler. 

Lai.  molere.  Gr.  kvM,  meule. 

•-  D'aquel  lems  lou  moulinet  viro 
Pi-r  moidre  noslre  bbl-miré. 

—  D'autres,  sus  uno  larjo  peiro 
Woulguèron  quauque  pau  de  blal. 

Favro. 


MoIIier, 

Moitié, 


s.  f.  cal.  femme,  épouse. 
Esp.  muger,  dalal.  mulier. 


—  Proun  de  mous  amis  an  prés  peno, 
Per  ti  proucurar  si  niolber. 


Molliol, 

Barbât, 


s.  m.  caslr.  mailleton,  crosselte, 
sarment  avec  racines,  provin. 


MON 


930  - 


MOft 


Molle,      s.   m.  creux  qui    sort  à   donner  la 

Monle,        forme  voulue  aux  malières  en  fusion, 

modèle,  mandrin. 

Esf.  molde,  du  lat.  modulus. 

—  Preslo  me  loun  molle  de  carbeleis. 

—  Scmljlo  fach  au  morile. 

Molo,  s.  f.  meule,  disque  tournant,  en  pierre 
ou  en  fonle,  qui  sert  à  écraser,  à 
broyer.  —  Meule  en  grès  ou   en 
bois  pour  aiguiser  ou  polir. 
Esp.  mttela,  liai,  inola.  Gr,  i^vXti. 

—  Ausès  en  arribant,  la  niolo. 
Qu'en  biroulaiil  fa  soun  lie-tac, 

Vai  soun  bel  liin,  couino  uno  folo, 
Engrunanl  forço  blad  Oel  sac. 
GIcize. 

AIolo,  s.  f,  monceau,  las,  amas  de  paille  ou 
Moulai,  H  de  foin.  —  Fourneau  decombuslible 
dressé  en  plein  air  pour  faire  du 
charbon  de  bois.  —  Le  cimier, 
la  culotte  de  bœuf,  d'où  l'on 
coupe  les  tranches  pour  beaf- 
sleak.  Lttl,  moles.  Bas  lai.  mola, 
masse  de  chair. 

Molo,         s.   f.  relâche,  ralentissement    du 
Mor-tems,      travail,  chômage. 

(Voir  mottte,  mollir.) 

IMolto,   I  s.  f.  mouture,  action  de  moudre  des 
Mônto,       1  grains    ou  des    olives,   des   noix, 
quantité  que  l'on  met  à  moudre. 
Mou,  s.  m.  cal.  monde,  univers,  infini. 

Ital.  mondo.  Esp.  mundo. 

—  lo  lie  vist  Nimes  y  Marselha, 

A  vin  ion  y  Tarascon  ; 
No  se  pas  si  n'  bi  ha  de  villas 
Mas  bcUias  en  lot  lo  mon. 
Biilaguer. 

Mouopoli,   S.     m.    privilège   exclusif    de 

fabriquer  ou  de  vendre  certaines 

marchandises,    d'exercer    une 

charge. 


Gr.  fictcf  wfflAto»,  seul  vendeur. 


Monoulièro, 

Maiàù, 


s.  f.  oeps  de  vigne  en  rangs, 
crosseltes,  provins. 


Mont,  [|  s.  m.  masse  rocheuse,  montagne. 


Mouh 


lit,  t 


liai,  et  Esp,  monte.  Rad,  min. 


—  Cour,  bolo,  se  te  play  ;  bay  per  montes  e  colles, 
Per  irouba  bitomen  la  coumpagno  des  drolles, 
Qu'eaiendon  lou  meslié  que,  per  lou  mes  de  may 
Clemenço  a  counlroubat  per  nou  mouri  jamay. 
Goud.,  1659. 


ÎV!orbinou8,  adj.  dépite,  ennuyé,   fatigué. 

—   Jan  Louis,  morbinous  d'escou  la 
Uins  l'cr  un  par;é  tiuta:narre. 


Mordre, 

Mourdi, 


V.  a.    serrer,   entamer,   pincer, 
creuser,  ronger,  mordre. 
Esp.  morder.  liai,  mordere. 
Chin  que  japo,  morJ  gaire. 


-  Mai,  lûun  prétesle  es  frivole  ; 
Save  que,  quand  m'as  mourdut. 
M'as  fach  mau  lanl  qn'as  l'ougul, 
lî  n'y  a  proun  per  que  l'immole. 
Tandon,  1812. 

—  Se  lou  chin  nègre  l'a  mourdu 

Foù  pas  que  lou  chin  blau  lou  pague. 


More, 

Marouquin, 


s,  m.  morillon,  raisin  noir  pré- 
coce. —  Canard  morillon,  anas 
fuligtda.  (Voir  boui-negre). 

Morga,  V,  a.  morguer,  braver,  mépriser. 
(Voir  mourga.) 

Morgro,  s.  f.  mine,  moue,  museau,  embou- 
chure de  filet.  —  Salle  où  l'on 
expose  les  noyés. 

xMori-iiiora,  s.  m.  brouhaha,   querelle.  — 

Dispute  des  joueurs  à  la   mora. 

—  Ouci    s'èrio  pa  vu  de  memorio  de  siuge 
Un  |orié  mori-mora. 
Foucand. 

Morleto,  s.  f.  gobe  mouche,  bec-figue,  oiseau 
de  passage  du  printemps.  Mtis- 
cicapa  luctuosa.  Noir  et  blanc. 

Morme,  s,  m.  pagel  morme,  spare  pagel, 
poisson  de  la  Méditerranée  à 
chair  délicate,  liai,  mormillo, 
mormiro.  Esp.  mormo,  mabre. 
Lat.  mormoreus,  marbré. 

Moro,      s.  m.  Maure,  ancien  nom  des  habi- 

Moreus,      tants  du  nord  de  l'Afrique. 

—  Car  de  fennos  m'an  dich   que  m'aymon  de  bouu  cor, 
Que  la  Moro  a  sa  pel  douço  coumoun  castor. 

Morso,      s.  f.  amorce,  appât  pour  prendre 

Amorso,     |j  les  poissons  ou     les   oiseaux.  — 

Piè^e,  séduction.  —  Poudre  ou 

capsule  qui  fait  partir  une  arme 

à  feu,  mèche  de  mine. 

Lat,  morsus,  mordu. 

—  Vous  prégarai  de  ben  voulé, 
Descarga  vosle  pisloulet, 
E  de  ben  espoussa  la  morso. 
Roumieux. 


MOU 


931    — 


MOU 


Mort,  I  s;  f.  et  adj .  cessation  de  la   vie.  — 

Mouart,  \   Eteint,  qui  a  cessé  de  vivre. 

Ital.  morte,  Esp.  muerte. 

-    Es  un  morl  que  fara  miel  ana  II  viou. 

—  La  mon  (Icrenjo  ou.nrrenjo. 

—  Qiio  siiïl  grand  vo  pichoun,  ilegnn  es  exemlal 
De  la  mouart,  aJounc  f6u  ben  empicgar  la  viJo, 
'Es  que  irop  courlo,  anen,  la  fignén    pas   marrido. 
Lcyilel,  ISÎit. 

Oytal  nous  prdporen  ond'nno  bouno  morl, 
Sans  neglija  pourlan  ço  que  deven  al  corp  ; 
E  crezi  que  se  Diou  nous  o  donnât  lo  vido. 
Vol  que  ne  prcngncn  souen  jasqu'o  que  sio  finido. 
Ab.  Bruguiô,  I77i. 

—  Viou  coumo  nn  lamp,  aganio  lou  jacoi, 
E  rudamcn  lou  fai  pcta  de  coslo. . . 
[ou  panro  aucèu  resté  mort  sus  lou  cop. 
Aub.rl,  186S. 

^ —  Mai  vouest!o  car  nourris  la  lerro  ntquclido, 

Mourèts  utdamon,  vouf-stro  monarl  tach  la  viJo. 
Ensin  es  mouart  lou  liou  de  Djou 
D.'Ollivier,  t8B3. 

lor-teni8.  s.  m.  morte-saison,  chômage 
des  métiers  et  de  l'industrie. 

osquêio.  s.  f.  mosquée,   temple   maho- 
métan.  Esp.  mezqmta.ll.  moschea. 

lossejarnc,      s.  m.  v.  l.  ancien  litre  hono- 
iossen,  rifique,  abréviation  de  mon- 

seigneur, messire  et  enfin  mon- 
sieur. 

fossi,  s.  m.  mousse  de  navire.  Ual.mozzo. 

Io8(ro,$  /'.  montre,  échantillon,  étalage.  — 
Petite  horloge  de  poche  montée 
dans  une  bntle  en  or  ou  en  ar- 
gent. Uni.  mostra.  Esp.  muestra. 

—  Trelusido  il'acié,  d'or,  de  cristal,  d'argent, 
tous  m.igasins  clafis  de  mostrôs,  de  reloges. 

Aquiîlo  moslro  coslii  coumo  nn  cliival  à  l'esiable. 

oto,  S.  f.   petite    masse  de  terre,  de  com- 
bustible, de  beurre,  (\o\rmouto.) 

s.  m,  partie  charbonnée  que   forme 
la   combustion  au  bout  d'une  mèche 
de  lampe,  de  chandelle,  de  bou- 
gie. (Voir  moco.)   Ital.   moccolo. 
Lai.  mucus. 

l  —  L'intrépide  Caumount,  an  aqnclo  nonbjlo, 

Espoulis  dins  sous  dits  un  mouquel  île  candOlo. 

■  onac.   I  s.  m.  bihoreau  à  manteau.crabier 

iena,        \  roux,  pouacre.   Ardea  nyctkornx. 

Bel  échassier  qui  recherche  les 


lou, 

Voue, 


lieux  boisés  et  solitaires  des 
bords  du  Rhône  ou  des  étangs. 
Les  chasseurs  cherchent  à  l'atti- 
rer en  imitant  son  cri  rauque 
et  souvent  répété  de  movac- 
tnouac.  —  Oq  mange  sa  chair 
quoiqu'elle  ne  soit  pas  très 
exquise.  On  l'appelle  aussi  cor- 
beau de  nuit. 
Monbillié,  1  s.  m.  ce  qui  constitue  les 
Moubihé,  I  meubles,    ce    qui  garnit  uo 

appartement.  Lat,  mohilis. 

—  Un  noulari  dan  vesinaga 

Que  vengue  aici,  o  sens  agacha  Ion  darnié, 
lii  lave  tout,  tcnen,  bastisso,  moubilhd. 

.\Ioiibla,      V.   a.  meubler,  garnir  de  meu- 
Se  moubla,      blés  un  appartement.  —  Orner, 
emplir.   —  Se  munir  de  meu- 
bles, se  mettre  dans  ses  meubles. 

.\Iouboinen,    s.   m.  mouvement,   change- 
ment de  place,  agitation,  circu- 
lation,   impulsion.    —  Fermen- 
tation, besoin  d'innover. 
Esp.movimiento.  Ital.  movimento. 

—  Grsço  al  moubomen  tout  prouspiîro, 
S:ins  el  tout  languis,  tout  es  mort  ; 
N'es  qu'ai  moubomen  que  la  terre 
Oubro  sas  minos  pienos  d'or 
E  nous  prodigno  sous  trésors. 

—  Nani  !  la  renegiis,  sa  bieilhesso  bous  jayno, 

Bostre  grand  moubomen  conlro  elo    bous  enlrayno. 
Me  blayn  as  mémo  à  jou  de  li  resia  fidel. 
Jasmin,  1837. 

.Uouc,  S.  m.  mèche  brûlée  d'une  chandelle  ou 
d'une  lampe,  A\m\n.  mouquel. 

—  Bezioy  déjà  que  las  candelos 
S'eron  cambiados  en  mouqocls. 

.\Ioitca,        V.  a.  et  rec.  moucher,  presser  les 

Se  mouca,        narines  pour  en  faire  sortir  les 

Se  moucha,      mucosités,  nettoyer    la    mèche 

d'une    chandelle.  —    Couper , 

assainir. —Toucher,  atteindre. 

—  Gronder,  dresser,  semoncer. 
" —  Se  moucher,  se  frotter  le  nez. 

—  Se  moquer,  railler. 

Gr,  fivrra.    Lat.     mumjere    de 
mucus,  morve.  Esp,  mocar. 

—  Autan  ni 'avié  que  pouncbejavon 
Autan  Ici  droulas  n'en  mouchavon. 
N'en  da\aloron  ché  Phitoun 

Une  bello  Inrabasiado. 

Morel,  1828. 


MOU 


--  932 


MOU 


Moncaco,      s.  f,  macaque,  guenon,  singe 
Moumno,  d'Afrique  à  queue. 

(Voir  macaco). 

—  El  crei  que  dou  Signour  lou  singo  es  lou  pichol  ; 
De  la  moucaco  alor  lou  l.irnagas  s'avaiiço, 
La  casqucto  à  la  man,  Il  fa  la  ruveraoço. 
Dellot,  ISiiO. 

Moiieadou,  s.  m.  carré  de  linge  pour  se 

moucher.  —   Mouchoir  de  cou, 

fichu.  —  Emouchoir. 

—  Se  trevas  lei  palai,  quauquci  fés  vous  arribo 
Qu'eniè  lou  moucadou  vous  casson  de  sei  ribo 
Boumiiy,  J870. 

Moiieailuro,  s,  f,  mouchure,  ce  que  l'on 
retranche  d'une  chandelle,  d'une 
corde,  d'un  bois. 

Moneaire,  s.  m.  moucheur  de  chandelles, 
allumeur  dans  une  église  ou  un 
théâtre. 
—  Ero  l'aulr'an  un  moussnr  o  arc  un  moucaire. 

Moiicarelo,  s.  f.  chiquenaude  sui  le  nez. 
Fr,  cent,  moquarde. 


Mouearié, 

Trufarié, 


Moiieel, 

Moucèu, 


s.  f.   moquerie,    plaisanterie, 
dérision,  folatrerie.  —  Absur- 
dité, impertinence. 

—   Pas  beii  pliinta  sus  si  gulbolo. 
Kl  prenié  loul  pcr  moucarié. 
Casian. 

S.  m.  morceau,   fragment,  lopin, 
partie,  bouchée.  Jtnl.  morsello. 
Lat,  morsun,  mordu. 

—  A  grosso  besiio,  gros  mouccl. 

—  Moucèu   cnvala  n'a  plus  de  gou'l. 

—  Fedo  que  bratno  |crJ  lou  moucèu. 

—  Per  marija  'n  bon  moucel 
Foù  d'abor  l'averra. 

—  Uno  à  uno  es  oisa,  d'uno  sotil^ilo  man 

De  n'en  fa  de  nioucéu,    car  .soun  que  de  busquctio. 

Moiteela,  v.  n.   morceler,  couper,  diviser. 

Moucli,  Il  s.  m.    héarn.    moûl,  jus  de  raisin 
Most,  Il  non  fermenté,  {yowmousl  ) 

MoHCIiar.      s,  m,  espion  de  police  secrète. 
Mousqué,  —    Curieux  ,    indiscret,     de 

mosca,  mouche. 

—  L'espiounage  es  à  la  pisto, 

Tacben  d'cvita  sci  regar, 
Dei  prouscril  groussiyan  la   lislo  ; 
McbDen-nouf,   ia  de  n'ouchar. 
Desaual,   ISS'J. 


Moucliardo,  s.  f.  marteau  pointu  de 
maçon. 

Moueltarlo,  s.  f.  dauph.  fauvette. 
(Voir  mouscuïroh) . 

Mouelieta,  :;.  a.  orner  de  mouchetures,  de 
taches  ressemblant  à  des  mou- 
ches. 

Monelieto,  s.  f.  pincettes  du  feu,  mou- 
chettes  pour  lampes  ou  chan- 
delles. 

M onelio,  s.  f.  souche  de  bois,  culot. 
(Voir  souquet.) 

iVlouelioun,      s.  m.  petit  las,  peloton,  poi- 

Moucoun,  gnée,  paquet,  grumeau.  — 

Mèche  de  bougie,  de  chandelle. 

—   Ero  pas  qu'un  inouchoun  de  graisso. 

Moncltonna,  v.  a.  amonceler,  réunir, 
ramasser. 

^Iou<>iouii,  s.  f,  opinion  motivée,   proposi- 
tion, récit,  avis.  liai,  mozione, 
Esp.  mocion  du  lat.  movere,  mou- 
voir. 

—  AnsinJo  cliascun  fa.«ié  sa  moucioun, 
lèu  dise  que  fi  !.. .   le  dise  que  noun. 
Mai  parlaren  pas  de  tant  d'oupinioun, 
Gar  sarié  Irop  long  de  vous  li  redire. 
Roumanille,  1860. 

Afoudela,  ||  v.  a.  représenter  un  modèle  au 

Se  moudela,    \  moyen  de  la  terre  grasse  ou  de 

ia  cire,  faire  une  maquette  ou 

un  médaillon  avec  de  l'argile.  — 

Se  régler,  se  conformer. 

Moudele,  ||  s.  f.  objet  à  imiter,  à  copier, 

Moudele,        Il  exemple.  Lat   modus. 

Bas  lat.  modellus. 

—  Enfanis,  dou  savoyard  couplas  lou  moudele  ; 
Es  per  vaalres  qu'ai  facb  aquèu  pnrlrèl  fidèle. 
Cailbi,  1882 

Moudelou,      s.  m.  bas  lim.  petit  las,  petit 
Moulelon,  monceau. 

Bas  lat.  modïllo,  mololon. 

Uondera,      v.  a.   et  rec,  modérer,  calmer, 
Se  mondera,       atténuer,  diminuer.  —  Se  cal- 
mer, se  retenir. 

Moudeiste,  adj.  modeste,  modéré,  simple, 
sans  éclat. 


MOU 


—  933  — 


MOU 


Alouilet,  s.  m.  pelil  (as  de  pèle,  maïs  cuit 

sous  la  cendre. 
Mouduln.      V.  n.  chanter,    composer    des 
Modula,  accords,  improviser  des  airs. 

liai,  tnodulare,  dim.  de  moins, 

—  Tendrei  flous,  filio  Ji-i  prailouii, 
De  long  (loi  riju,  su  'no  canèlo 
Mou  lula  soi  prouniié  frodoun 
Crousillal,  1834 


Aloufeto, 

Fen  sauvaye, 


Moiift'a, 

Mou/lut, 


s.    f.  petite   mousse  ,    crclelle 

hérissée ,     cynosore    à    crôte. 

Petite  Graminé&donl  la  panicule 

fine  et  serrée    ressemble  à  de  la 

mousse. 

adj.  dru,    touffu,    mollet,   rem- 
II  bouré.  —  Couvert  de  mousse. 
—  Pepièu  moufflu  Jin  3ei  babouclio. 
MoufTo  de  iiiar,  s.  f.  coralline  de  Corse, 
algue  marine. 
Giijarlïna  helminlhocorton. 
Moufla,  V.  a.  fluirer,    mordre,   se  fourrer, 
espionner. 

Moufle,    adj.    gros,    épais,    dodu,     potelé, 
rebondi. 

Moufle,  s.    m.  double  système  de   joues  à 
poulies  et  de  cordes  pour  soule- 
ver des  fardeaux. 
lUouflo,  s.  f.  gros  gant  de  laine  ou  de  peau, 
espèce  de  manchon.  —  Petit  four 
des    émaillears,    des    porcelai- 
niers,  des  essayeurs 
Bas  lai.  muffula.  AU.  muffel. 
s    f.   mousse,  sorte  de  plantes  qui 
recouvrent  les  troncs  d'arbres,  les 
toits,  les  murs  bumid^'s  ou  les 
rochers.  Ecume,  moisissure. 
—  Sus  lel  fabano  dei  cabrié 
La  nèu  lapo  la  iiioufo  gtiso. 

Moufo  de  niar,    s.  f.   mousse   de   nner, 
zostère,  algue  que  la  mer  rejette 
et  dont  on  se  sert  pour  emballer 
ou  rembourrer. 
Zostera  marina. 


IVIouTo, 

tlousso, 


Moufo  de  garric, 

Mousso  dou  chaîne, 


s.  f.  mousse  de 
chêne  blanc,  pul- 
monaire du  chêne,  espèce  de 
lichen  d'apparence  réliculaire. 
Sticla  pulmonaria. 


Moufo  ne^ro,  s.  /■.  mousse  noire,  polytric 
pilifère. 


Moufo  de  valut, 

Mousso  de  valut. 


s,  f.  bysse  des  fossés, 
plante      cryptogame 


filamenteuse.  — 


mcanus . 


Mougre,  s.  m.  ciste  blanc.  (Voir  mugo.) 
Mougrna,  v.  a.  taper  sur  le  nez,  moucher. 


Mougné, 

Mounié, 


s.  m.  meunier,  maître  ou  garçon 
de  moulin.  Esp,  molinero, 
Ital.  molinaro. 

—  P.è\  se  lougué  'nc6  il'uii  mougrié, 
Mai  Irouvii  \èa  que  la  farine 
Ensanlissié  trop  soun  esquino. 

Bigol,  1866. 

Un  mounié  'mé  soun  fièu,  un  vièi  e  l'autre  enfao, 
Anavon  au  inarcat  per  lé   vendre  soun  ase. 
Routnieux. 

—  Es  coumo  l'ase  dou   mounié  que 
s'arreslo  en  chaquo  porlo. 

Mougno,      s.  f.  moue,  grimace,  trogne.  — 
Bougno,  Contusion,    enflure,    bosse.  — 

Poisson    à    grosse    tête,     Irigle 

grondin. 

Moug:noun,  «.  m.  moignon,  grosseur.  — 
Excroissance  ligneuse  sur  cer- 
tains arbres. 

Mouïa  (Se;,      v.  rec.  se  mouiller,  recevoir  la 
Bagna  {Se},  pluie.  Esp.  mojarse. 

Port,  molhar  de  mollis,  mou. 

—  Aco's  pas  rés,  eau  se  mouïo  se  seco. 

—   Vai,  reven,  plounjo,  csquiho  e  fuso  en  cent  nianièro, 
Se  mouïo  de  loulo  façoun, 
E  nado  autant  ben  qu'un  peissoun. 

Mouié,  s.  f.  femme,  épouse.  (Voir  mo/Aer.) 

Mouièii*08,      s.   f.  pliir.    étangs,    flaques 

Molhéiros,  d'eau,  lieux  bas  et  humides. 

Fr.  centr.  mollange. 

—  Jaroai,  d'ailaval  las  mouièiros, 
Palunsdi-  Camargo,  cslans,  besaus,  ribièiros 
Que  boulojon  la  m^r,  n'ëro  saique  mounta 

De  nivoulun  aulan  carga. 
Félix,  1S;2. 

Mouinaio,  s.  f.  terme  de  dénigrement. 
Monacaille,  moinerie,  la  classe 
des  moines. 

—  E  surtout  la  sanlo  mouinalho 
De  quau  fau  doubla  la  bitalho  ; 
Quand  seran  sadouls,  dansaren 
E  dcman  nous  en  lournaren . 

Favie . 


MOU 


-   934 


MOU 


Moiiine,      s.   m.    moine,   religieux  faisant 
Mounge,  partie  d'un  ordre,  cénobite.  — 

Petite  caisse  pour  chauffer  un  lit. 

Ital.  tnonaeho.  Bas  ht  monialis  du 

Gr.  fioiis,  seul. 

_  L'abi  fai  r»'  lou  mou:ne. 

—  Un  vespre,  fraire  Bourloumièa, 

Frés  courae  un  barbéu.  gaiarci,  jouine, 
Floura  coume  lUu  l'estre  un  niouine, 
Per  lou  uecile  dou  couvenl 
Venié  de  courre  li  bourgsdo, 
E  lournavo,  mai  que  counicnl 
Dou  renikmeii  de  si  camhado. 
Roumieux,  1862. 

Monire,  v.  a.  moudre,  écraser. 
(Voir  moldre,  maure). 

Mouire,  s.  jn.échalotle,  ail  doux,  ciboule. 

—  Per  adraia  la  set 

Porri,  cebo,  monire,  aiél, 
Suce,  pièi  masiegue. 

Casiil-Blaze,  1857 


mroiiissé  (Grand), 

Faucoun, 


Monissalet, 

Mouïssau, 
SJousquihonn, 


s.  m.  moucheron,  petit  dip- 
tère du  genre  cousin  dont  le 
bourdonnement     est    aussi 


s.  m.  epervier.  — 
Autour,  oiseau  de 
proie  cruel  et  sanguinaire,  tou- 
jours en  chasse,  et  qui  attaque 
même  les  poules  et  les  pigeons. 
Fako  palumbarius. 


Itlouissé  di  gros, 

Mollisse  gris, 


incommode  que  la  piqûre. 

—   E  quand  l'auro,  eivib'un  bru  de  viéio  pousaranco 
S'acous'o  sus  mi  branco, 
Me  qudio  sus  mi  caml)o,  e  louli  si  foulrau 
Me  fan  pas  mai  branla  que  l'alen  d'un  mouissau 
Bigot 

—  Un  mouissalet  vonnvouiii'javo 
A  soun  nas,  e  lou  carcngnavo. 

IVIonisHe?  adj.  émoussé,  écourlô.  —  Humide, 
ramolli. 

.Mollisse,  Il  s.  m.   faucon  émerillon,  oiseau 

Mouisset,        Il  de   proie,    fam.   des    Rapaces. 

qu'on  employait   jadis  pour   la 

chasse  aux  oiseaux  des  bois  ou 

des  marais.  Fnko  œsalon. 

—  Achas  aqutl  l)ol  de  lauzeltos 
Que  bresihon  cent  cansounclos, 
la  pas  qa'un  moument,  un  mouisset 
la  pensât  coupa  lou  silliit. 
Houvière. 

!\foiiissc  casso-gril,  s,  m.  faucon  à 
pieds  rouges.  Falcorufipes,  o'isean 
des  Rapaces,  de  passage  au 
printemps,  qui  fait  la  cha.sse com- 
me les  Crécerelles  aux  Coléoptè- 
res et  aux  petits  oiseaux. 


s.  m.  faucon  pèlerin 
ou  voyageur,  qui  vit 
dans  les  montagnes  et  s'attaque 
aux  poules,  pigeons  et  petits 
mammifères.  Falco  peregrinus. 
—  Ce  faucon  quitte  ses  monta- 
gnes en  automne  et  parcourt  en 
chassatfl  de  très  grandes  dis- 
lances. 


Mollisse  «ris, 

Esparbié, 


mollisse  roiis 

Plchol  mouissé. 


s.  m.  éporvier  commun, 
oiseau  de  passage  en 
automne,  ordre  des  Rapaces,  il 
se  nourrit  de  petits  oiseaux,  de 
mammifères,  et  niche  sur  les 
grands  arbres  des  bois. 
Falco  nisus. 

Mollisse  inoiistacliu ,  s.  m.  faucon 
hobereau.  Falco  subbitleo.  Oiseau 
de  proie  qui  a  les  mêmes  mœurs 
que  les  précédents.  —  Son  plu- 
mage est  varié  de  brun  et  de 
roux,  la  gorge  blanche,  avec 
une  banle  noire  de  chaque  côté 
du  cou  en  forme  de  moustache. 


s.  m.  faucon  Crécerelle, 
Fako  tinnincubis ,  qui 
habite  les  bois,  les  rochers  et 
môme  les  vieux  édifices.  —  La 
crécerelle,  qui  vit  de  sauterelles, 
de  scaraliées  et  de  petits  oiseaux. 
—  Ces  Rapaces  nous  viennent 
du  nord  de  l'Afrique  ou  de 
l'Espagne. 

Mauisselo,  s  f.  grapillon  de  raisin. 
(Voir  agi.) 

s.   m.    grapilleur,  ra- 


Mouisselejaire, 

Grapihaire, 


âpre 


Il  masseur    de     raisins  ,_ 
la  vendange,  maraudeur.  | 


—  Se  sap  bé  qu'uno  \igno,  enlr'eslrc  vernie  niado. 
De  la  mouisselejairo  es  bien  léu  visllado. 


3 

1 


MOU 


—  9^5 


MOU 


ITIouiMMeto,  s.  /'.  œillet  barbu,  bouquel-fail, 
fam.  des  Silénées. 
Dianthtis  barbalus. 


JTIouisfiioiin. 

MouissarouH, 


s.  m.    petit   inoucheroa  du 
vinaigre    et    des    liquides 


alcooliques.  Syn.  mouscalhou. 

—  Els  fan  la  mal  coumo  lous  inouissarous 
Que  '1  vin  agre  laisson  e  van  al  dous. 

Moula,  V.   a.   et  neut.  mollir,    lâcher    une 
corde   pour  faire  glisser  un  far- 
deau, fléchir,  faiblir,  diminuer, 
—  Lou  cani  dei  cig.ilo  nioulavo. 
—  Cliiie  e  me  roumpo  pas  !  pcr  vous  aviîs  jusqu'aro 
Tsngii  bon;  espéras,  quiftcareii  se  preparo  ; 
Bessai  que  moulirès. 

Houmanille. 


nioulado, 

Moulât, 


s.  f.  et  m.  tas,  monceau.  Airée, 
gerbes  à  dépiquer. 


Pôi,  dins  lou  tenis  que  susl'èiro 
Lous  ornes  fan  lou  moulai, 
Lon  lenguèire  à  la  ribièiro 
Abéuro  soun  tronpelat 

Gleizes,  1873. 


Monlaire,    .<;.    m. 
moulin. 


meunier,    ouvrier    de 


moalan, 

Moulus, 
Moulen, 


adj,  mou,  tendre,  très  mûr.  — 
Molasse,  fade,  pâteux,  langou- 
reux. —  Mouvant,  humide. 


—  De  pessègue  moulan,  per  lou  jour  de  la  feslo, 
Leielo,  un  plen  gourbin  pourr?.  le  regala. 
Crousillat. 

Moular,  s.  m.  grosse  meule  horizontale. 


9Ionlari, 

Mouleri, 


n.  piop.  pierre  à  meule,  meu- 
lière, carrière  d'où  on  tire  les 
meules. 


Hf  onledas,  s.  m.  gros  morceau  de  mie  de 
pain,  pâte  peu  culte. 
Gr.  fiviXxiiK    semblable  à    la 
moelle. 

Hlonledo,  Il  s.  f.  mie  de  pain  qui  se  trouve 

Mico,  Il  eniro  deux    croûtes,    milieu, 

moelle.  Lat.  medulla. 

Mouleire,      s.  m.  pilon,  rondin  de  bois  dur 

Piloun,  pour    piler,     broyer,    tasser, 

diviser. 

—  Moun  croupatas...  l'avléu  per  veire 
S'es  verai  que  \ivon  cent  an. 
Mai  Babèu,  un  freto-sarlan, 
L'ensuqué  d'un  copde  mouleire. 

Am.  Piehot,  1860. 


Moitlesan,  I  adj.  lent,  noncbalent,  mou, 
Palel,  I  fleiimalique.  Syn.  moulas. 

ITIoulesiso,  s.  /'.  mollesse,  indulgence,  oisi- 
veté, manque  de  vigueur. 
Lnt.  mollitia. 

iTIouleto,  s.  f.  cône  de  marbre  ou  de  cristal 
dont  se  servent  les  peintres  et 
les  pharmaciens,  pour  broyer 
les  couleurs  ou  les  drogues.  — 
Poulie  en  bois  des  cordiers, 
garnie  d'un  crochet,  pour  retor- 
dre les  brins  de  chanvre.  — 
Petite  meule.  —  Instrument 
garni  de  feutre  pour  polir  les 
glaces.  —  Petit  disque  dentelé 
d'un  épsron.  —  Collyonyme 
lyre,  petit  poisson  aux  brillantes 
couleurs,  fam.  des  gobioïdes. 

]fIouletoitn,  s.  m.  étoffe  de   laine  ou   de 
coton  dont  le  poil  est  tiré  d'un 
côté  ou  à  double  face. 
Du  lat.  mollitus. 
—  Uno  bono  doubluro  de  moulelonn. 

Mouilla,  V.  a.  et  rec.  mouiller,  rendre 
Semouia,  humide,  arroser,  —  Se  jeter  à 
Se  bagna,         l'eau.  —  Se  baigner,  plonger. 

—  Ai  vistaquesles  jours  sul  lag,  ras  dau  lougis, 
De  parpalbous  voula,  se  pausa,  sens  soucis 

De  moulha  sous  penous,  sus  de  fiullios  planièiros. 
Floret. 

Moullté,     s.  f.  femme,  épouse,  {\o\vmolher.) 

Mouié,  Lat,  mulier.  Esp.  muger. 

—  Perço-que  nou  porli  pas 
Cent  flouris  entre  las  mas, 
Me  dits  ;  se  vole  moulhé 
Que  n'en  cerque  pel  paihé. 
Goudouli. 

—  A  Dioa  siats,  ma  noulhé,  peysque  boun  anats  doun, 
lèu  m'en  bau  rejoui  un  pau  am  lou  viouloun. 

Aug.  Gaillard,  1860. 

Mouli,   I  s.   m.  moulin,  machine  composée 
Moulin,      1  de  meules   et  d'engrenages  pour 
moudre  les  grains  ;     moulin  à 
eau   ou  à    vent.  —  Moulin   à 
tordre  la  soie  ou  la  laine.  — 
Petit  moulin  à  café  ou  à  peivre. 
—  Lou  premié  au  moulin  engrano. 
—  Yàu  mai  ana  au  moulin  qu'au  médecin. 
—  Trop  grev'erott  li  saco  e  tro  iada  loa  moalio. 


—  936   - 


Mouliné, 

Moulissou, 


MOU 

—  Coulrèjes  ti  gara,  venilemies  li  rasin, 
Derrabes  li  garanco,  e  galoi,  au  moulm 
De-fas  13  oulivo  moiistouso. 
Tavan,1869. 

Moulisné,     s.  m.  ouvrier  qui  travaille  au 
Mougné,  moulin  à  soie,  ou  meunier  des 

Moulinié,  moulins  à  mo'dre. 

Lat.  molinarius.  Esp.  molinero. 

—  Per  fariiieja  soui  meslre, 
Nasquèfi  ilins  lou  lic-tac  ; 
Mûuliiiié,  lai  crei  Je  Testre, 
Que  n'es  pas  qu'un  cresio-sac. 
t    Gkizes,  1872. 

Moulina,  v.  a.  et  neut.  retordre  la  soie,  lui 
faire  subir  diverses  opérations 
de  doublage  et  de  retordage.  — 
Moudre,  réduire  en  poudre.  — 
Glisser,  s'ébouler. 

Moulinas,  s.  m.  vieux  moulin  ruiné. 

s.  m.  petit  moulin,  moulin  por- 
tatif,  moulin  à    poivre.  Petite 
roue  à  palettes  que  les   enfants 
placent  sur  une  rigole  de  pré. 

Moulinet,  s.  m.  levier  de  cabestan,  de 
treuil;  bâton  ou  sabre  que  l'on 
agile  autour  de  soi.  —  Mouve- 
ment circulaire. 

—  Sauto  sus  un  basioun,  proche  ciel  gabinet, 
•î  foun  sus  la  Hirouno  en  fan  iou  moulinet. 
Jasmin,  1828. 

Monlino,  s.  f.   petite    roue  horizontale   e' 
découverte  des  moulins  à  touril- 
lon,  où  une  rigole  verse  l'eau 
dans  des  godets  circulaires. 
Lat.  molina, 

Moulla,  Il  V.  a.  mouler,  donner   une  forme 
Se  moulta,    Il  dans  un  moule,  imprimer, 

Syn.  mounla. 
—  Touto  per  Diou  moulla'lo  au  gral  de  moun   bonhur. 

—  Sa  raubo  ié  mounlavo  la  taio. 
Moullaire,  Il  s.  m.   mouleur  en    sculpture 
Mounlaire,  ||  ou  en  poterie.   Mouleur   de 

fonderie. 
Moulou,  Il  s.  m  tas  de  foin,  de  fumier,  de 
Itiouloun,       I  pierres,   monceau,  las,  troupe, 

multitude. 

—  Aco  prouve  que  Ion  mouloun 

Es  p«s  tan  poali  que  la  moitro. 


MOU 


—  Crilavu  famino  sus  un  mouloun  lie  blaJ. 
—  Uno  poumo  gasla'lo  fai  perdre  lou   mouloun. 
—  Gros  mouloun  toujour  euliro. 
Dimin.  moulounet,  petit  tas. 

Moulounado,  s.   f.  attroupement,    foule, 
rassemblement. 

Monlsa,  v.  a.  tondre,  rogner. 

Moult,  adv.  cat.  beaucoup,  longtemps. 

Moulze,  Il  V.  a.  castr.  traire.  —  Effeuillera 
Motdgue,  pleines  mains,  presser,  exprimer. 

—  Que  moulgucs  forso  d'alhs  JeJins  uno  escuflello. 

Moumen,  s.  m.  petit  intervalle  do  temps, 
instant.  Lai.  momunlum,  contract 
de  movimenlum.  Ital.  hâter 
i'occhio.  AU.  augen-blkk. 

—  Aura  dios  ler.gos  el  ;  las  prendra  p.  r  moumens 
L'unopel  sans  fayssou.  l'aulro  pcl  la  bizilo, 
Coumo  bous-aous  fazès  de  dos  babilbomens 

Jasmin. 

Moumôu,      s.  m.  terme  enfantin  pourdési- 
Moumoun,  gner    tout    animal    poilu    ou 

bourru  :  un  bœuf,  un  bélier, 
une  brebis,  un  chat,  un  singe, 
une  mascarade  grotesque,  une 
perruque,  une  tête  mal  peignée. 
Fr.  centr.  moume,  bourre,  enve- 
loppe. 

Moun,  pron.  poss  mon,  à  moi. 

Lat.  meum.  Ital.  el  Esp.  mio. 

A  toul  moumen,  emé  soun  poun 

Tabassavo  su  moun  poucboun, 
Per  e.scouia  se  cascaiavo. 
Aulheman. 


Moun, 

Mount, 


s.  m.  mont,   montagne,  éminence. 
Lat.  montis.  Ital,  monte. 


Mouna,  v.  n.  bouder, faire  lamine. 
Monaeo,  ||  s. /".  poupée,  marionelte,   singe. 
Mouneco,       I  Esp.  muneca. 
Mounaire,  s.  m.  et  ad;',  boudeur,  grognon. 

Mounar,  s.  m.    gros  matou,  vieux    chat, 

gros  singe. 

—  Ud  fier  mounar  senso  oadeno, 
Noun  fa  degon  mal  à  las  gens. 
Car  el  rebound  unglos  e  dens 
DIds  uno  pounao  qu'eDiemeoo. 


MOU 


—  937 


MOU 


Mounareo,  s  m.  chef  d'une  monarchie  ou 
gouverneraent  par  un  seul  chef. 
Gr.  ficf»!  «f;»:»"».  gouverner  seul. 

—  Quanil  lou  brul  prengué  Gn.lei  gens  recoumenciron  ; 
LeI  Dieu  à  Jupitor,  tout  d'unosi  plagnfron. 

Lou  mdunarco  Jigaé  que  picarié  pu  fouet 
Su  lei  gens  scnso  fé,  Icis  ome  scnso  coner. 
Boiirrelly,  1S67. 

—  Mcsprrseiil  l'ainhicioun,  e  fier  dins  la  disgraco, 
De  l'intègre  Carnet  marchavo  sus  lei  traça  ; 
Dcleslavo  coum'èu  lei  mounareo  oupressour, 

La  charlo  perd  dins  eu  soun  pu  grand  desfensour. 
Oesanat. 


Mounastie, 

Uounacal, 


adj.  concernant  les  moines 

ou  appartenant  aux  moines. 

—  Touto  la  bando  mounastico 
Trouvel  la  pcnsailo  erouïco, 
E  chasque  léoulougian 
La  sooslenguel  mai  qu'en  creslian . 
Fa\  re . 

Alonnastîë,  |  s.  m.  couvent,    monastère, 

Mounestié,  D  habitation  des  moines  ou  des 

religieuses.  Gr.  ««««rTiffio». 

—  L'avien  basii  (an  aut  aquel  mounastié  viel 

Salque  per  que  seguesse,  aqui  proche    del  ciel. 
Aroavielle. 

—  Lou  vagoun  dou  camin  de  ferre 
Vai  pas  pu  vite  !. .  .  apercevié 
Déjà  de  liueo  soun  mounastié 
Espeli  sus  lou  bout  di  serre. 
Roumieux 

Mounda,      v.  a.  cribler,  nettoyer,  séparer, 
Pourga,  débarrasser  les  grains  ou   se- 

Gruda,  menées  de  leurs  enveloppes. 

Lat.  mundare.  liai,  mondare,  de 
mundus,  arrangé,  disposé. 

Moandasout,  n.  pr.  de  lieu.  Mons  Augusti. 

Meundaire,      g.    m.    van,    crible,    gros 
Curbelaire,  tamis.   —   Celui     qui    est 

chargé  de  cribler  sur  l'aire. 
Monnde,  ii  s.   m.   monde,   espace,  immen- 
Mond,  site,  l'univers,  le  globe  terrestre. 

Mcun,  Il  —  Les  gens,  la  société,   la  civi- 

lisation. —  Une  grande  quantité 
de  personnes.  —  La  famille,  la 
maison,  les  domestiques. 
Esp.  et  Port,  mundo.  liai,  mondo, 
du  lat.  mundus,  l'univers. 
—  Joa  n'en  sauryoi  amar  alcuno 
En  aquesi'  monnde,  sinon  qu'uno, 
Pajre,  si  vous  hou  trouvas  bonan, 
Qu'es  la  filho  de  Seigne  Jouan. 
S.  Peyre,  1876. 


—  Mas  nou  cal  pas  que  persoano  se  fonode 
Qu'on  sid  jamay  aymat  de  tout  lou  monnde, 
Encaros  bé  qu'on  visquo  coamo  cal. 

Augié  Gaillard,  1S68. 

—  Car  tout  lou  moun  s'aten,  an  aquesto  vegado 
Que  la  noubùlo  px\  sera  milboo  fargado. 

—  Pramo  qu'on  bey  sur  mer  de  grans  oastals  (rimayrci, 
Glitsa  sul  l'aigo  mono,  ou  sul  flot  amalit, 

E  dins  an  autre  mounde  empourU  l'home  ardit  ; 
Pramo  qu'on  bey  bouyulja  dins  lous  ayres. 
Jasmin,  1837. 

—  Veus  menaren  onnte  voudrés  ; 
Pourrës  faire  lou  tour  dou  mounde 

Sans  louca  Ion  sôu.  —  Coumo   farès   doun  î. . . 
Bigot. 

Moiindi,  s.  m.  langage  toulousain  ou  du 
Ramoundin,  Haut-Languedoc,  syncope  de 
Raymond.  —  Lors  de  la  guerre 
des  Albigeois  (xu°>e  et  xni'»» 
siècles)  les  partisans  de  l'indé- 
pendance languedocienne  se  re- 
connaissaient des  Prancimins  au 
langage  rdyraondin,  gascon  ou 
béarnais  des  comtes  de  Toulouse. 

—  Aqui  la  pesso  goudoulino 
Endimenjado  à  la  moundino, 
Gaignec  sou  alTa  del  bonnet . 

—  Douncos,  0  belos  monndinelos. 

Or,  soulels,  perlos  e  flourelos, 

Agradats  qu'un  bon  coumpagnon 

Parle  toatjoun  en  bosir'aunoa. 

Goudouli,  1658. 

—  Boli  dire  quicom  del  moundi  que  m'ey  prés  : 
Le  lali  n'es  pai  grec,  ni  le  moundi  francés, 
Cado  lengo  a  soun  tic,  ambé  sas  beziaduros. 

Hillet,   1784. 

MoundilboH,  Il  s.  f.  plur.    criblures   des 
Grapié,  |  céréales,  de  diverses   se- 

mences ou  des  fruits. 

—  De  louto  mèno  de  moundilhos, 
De  vilaniés  e  d'eicoobilbos. 

Afonnedat,      adj.  gasc.  monnoyé.  —  Muni, 
Argenlat,  pourvu  d'argent,  de  richesses, 

de  monnaie. 

Mounedié,  adj.  et  tubst.  monnoyeur,  ou- 
vrier qui  travaille  à  la  monnaie. 
—  Fau-mounedié.  —  Oustau  mounedié. 
Ital.  monetiere.  Esp.  monedero. 

Moanedo,  s.  f.  monnaie,  disque  métallique 
frappé  au  coin  légal  et  servant 
aux  menus  achats. 
liai,  moneta,  Esp,  moneda. 


MOU 


9J8  — 


MOU 


—  Laisso-me  fini  nioun  Icbrau  ; 
Mes  à  curious  de  loun  csjèço 
lé  eau  mounedo  de  sa  poço. 

—  Oyda  de  mesprets  e  de  minos 

Fredos,  e  foro  de  jouïnos. 
Mounedo  que  jamay  nou  cour 
Entre  gens  que  se  fan  l'arnour, 
Goudouli,  1C32. 

—  Un  viel  banquié  nega  dins  l'or, 

Jaune  e  maigre,  darriès  si  bèu  riJèu  de  sedo, 
De  longo,  en  aissejan  couulavo  sa  mounedo  ; 
Carculavo  lou  jour,  carculavo  la  gnieu, 
Surprés  que  très  e  cinq  faguesson  pas  que  liieu. 
Bigol,  1808. 

Monneisto,  s.  /'.averlissement,  observation, 
remontrance. 

Moiinëu,  s.  m.  bouderie,  caprice,  inégalité 
d'humeur. 

—  Uno  fenno  à  mounéu. 

Mouuse,  s.  m.  v.  l.  moine,  abbé,  chanoine. 

—  LoQ  couven  es  bcn  paure  quand 
lei  mounge  vanglena. 

Moiiiiseto,  Il  s.  f.  haricot  blanc.  Phaseolus 
Moungils,  |j  vulgaris,   pi.  fam.    des  Papi- 

lionacées  à  fleurs  blanches  ou 
violettes.  (Voir  [aviou,  esclopets). 
Etym.  mongeto,  petite  religieuse  ; 
légume  ainsi  nommé  sans  doute, 
parce  qu'on  le  consomme  sur- 
tout dans  les  jours  maigres. 

Mouni,a(jy.  laid,  sombre,  grognon,  grincheux. 

Mounicioun,  n  s.  f.  provisions  de  bouche 
Municioun,  |j  ou  de  guerre,  poudres  et 

balles.  —  Munitions  d'amour, 
cosmétiques  et  pommades. 

—  Veguerian  ben  qu'eici  s'agissié  pas  de  rire. 
Que  foulié  fa  sa  soumicioun, 
En  aquèu  que  coumando  e  qu'a  lei  roounicioun. 
Leydel,  1857. 

—  Incounlinen  la  pus  part  de  las  gens 
Soun  bien  estais  grandomen  diligens. 
Que  per  voua  els  an  fachio  porvisiou 
De  blats,  de  vis  e  forço  moniciou. 
De  cibado,  e  de  fens,  e  de  palho. 

Aoger  Gaillard,  1868. 

Mounié,  s.  m.  meunier,  (Voir  moulinié.) 

—  Bonjour,  brave  mounié,  venwu  faire  farine; 
Ai  vist  apcralln 
Vira  vosie  moulin. 

Rieu,  1883, 


Mounil, 

Einbounil, 
Embourigo, 


lUouninarié, 

Mouninado, 


s.  m.  nombril,  petite  cavité  ou 
cicatrice  laissée  sur  l'abdomen 
des   mammifères   par  l'ablation 

du  cordon  ombilical. 

Jtal.  ombelico.  Esp.  ombligo, 

s.  f.   smgerie,    momerie, 
caprice,   incartade,     fan- 
taisie. 

Mounin»,  s.  f.  guenon,  singe,  laide  femme. 

—  Gaieté.  —  Monnaie  de  singe. 

—  Ivresse.  Esp.  mona, 

—  Vai,  la  pel  d'our  sera  cauquo  pel  de  mounino. 

—  La  rusado  mounino 
I.0U  regardo,  si  gralo,  e  piéi  Ir  fa  la  mino  ; 
Aurias  dicb,  cadcnoun,  que  si  tiufavod'èii  ! 
Beilot,  1830. 

—  Traval  de  mounino,  pau  e  mau. 

—  Après  qu'aurés  lroub.it   tout  aquelas  mouninas, 
Uoubias-nc,  se  vou  es,  vostres   matitels    d'herminas, 
lèu  n'y  prétende  rés  ;   . . 

RouJil,   1810. 


.Uounitoucro, 

Monitori, 


Mounjo; 

Mourgo, 

.Uounjoio, 

Mounjàu, 


s.  m.  moniloire,  admoni- 
tion,  citation    juridique 

ou  canonique  qui  précède  l'exco- 

municalion. 

s.  f.  religieuse  vêtue  de  blanc; 
et  mourgo  religieuse  velue  de 
noir. 

s.  m.  borne,  limite,  calvaire. 

—  iV.  pr,  Montjau,  Mont-joie, 
Montjouic,  du  lat.  mons-jovis  ou 
monsgaudn, 

—  L'un  de  l'autre  envejous,  chascun  de  soun  leriau, 
Vougué  replanta  li  mount-joio. 

Gras,  1871. 

Mounla,  |l  ndj.  moulé,  parfait,  imprimé. 

Motilla,         Il 

—  Vou  lo  balie  toutomounlado 
Per  votro  pèço  de  dou  sôu. 
Foucaud . 

Uoun-niar,  n.  pr.  Montmartre. 
Lat,  mons  martis. 

Moano,  s.  f.  chatte.  —  Grimace,  moue. 

Alountiieîrous,    n.  pr.  montagne    pier^ 


reuse. 


Monnt , 

Mont, 


s.    m.    élévation ,   escarpement 
rocheux.  Esp.  et  Ital.  monte. 


MOU 


-   939  — 


MOU 


Moiint',      adv.  où,  en  quel  lieu. 
Mouille, 

—  Mai  (l'aquÙH  lems  savièu  beii  niounl'anavû . 

Monntn,      v.  a,,  rec.  et  neulr.  aller   plus 
Semounla,       haut,      dominer,     planer.   — 

S'élever ,    se    hausser.    —    Se 

munir,  se  pourvoir. 

—  Li  miôu  soun  ariirsca,  lis  encamban,  e  d'aiit, 
A  Iravés  précipice  escarlimpan  li  baus  ; 

Mounlan,  mounlaii  loiijour  jusqu'au  pieu  San  Girome. 
—   L'aigo  ansin  mounlo  Jiiis  lou  iiivo, 
Reloumbu,  e  vers  la  mar  s'abrivo 
Per  mai  remonula  de  la  mar. 
Koumieux. 

Mountado,  Il  s.  f.  montée  des  oiseaux,  des 

Mounto,  Il  poissons,  des  vers-à-soie.  — 

Le  beau  temps.  ~  Chemin   de 

montagne.  —  Rampe  ou  escalier 

d'un  édifice. 

—  Travcsso  li  coulau  clafi  Jo  roucassoun, 
Li  gaudrc  rihassu,  li  vasii  claparedo, 
E  déjà  s'espangouuo  i  mounlado  lan  réJo. 
Jlisiral,   1871. 

—  Après  la  mounlado  ven  la  davalado. 

—  Encaro,  s'allondios  la  mounlado  dol  lems. 
Denioro  un  mes  de  mai,  crei-me  iéu,  que  te  prcsso  ? 

Mouiitagre,  s.  m.  nclion  de  monter,  de  dis- 
poser les  pièces  d'une  machine, 
d'un  métier  à  tisser  cl  de  les 
mettre  en  état  de  fonctionner. 

Moiintaii^nar,   1  s.    m.   gros   bec   soulcie, 
Favar,  |  moineau  des  bois  et  des 

lieux  montagneux  dans  les  con- 
trées méridionales,  de  passage 
en  hiver,  lorsque  le  froid  trop 
rigoureux  le  chasse  de  ses  lieux 
d'habitation.   Fringilla    petronia. 

■Mouutasnèro,  Il  s.    f.    tramontane,   vent 
Mounlanièro,  il  du  nord  qui  passe  sur  la 

neige. 

—  L'iver  s'es  en  ana  ;  la  frejo  mounlanièro 
Fai  plaço  à  l'eisserù,  douço  anro  prinlanièro. 

Crousillal,  ISSS'. 

.Moutagno,  s.  f.  montagne,  élévations  ro- 
cheuses par  suite  de  soulève- 
ments volcaniques. 

—  Moun  lendre  ami,  lu,  qu'ei  na£cut 
Sus  lou  lounibanl  de  lu  luounlagno 
Ounle  niaduro  la  chasiagno. 

Chasienel,  1877. 
—    S'un  bùu  jour  un  brigand  sourli  de  la  moualagno 
Vmié  me  Iraire  de  l'ousîau  '! 


adj.  montagnard,  qui  habile 


Mountag^iiol, 

Motinlagnar, 

plastron.  Turdus  torquattts. 


les  montagnes. —  Merle  à 


.\Iountaire, 

Mountouer, 


s.  m.  montoir,  banc,  borne, 
élévation  pour  monter  sur 


une  bêle  de  somme,  un  cheval. 


Moiiiitair«^u, 

Mouloun, 


s,  m.  monceau,  tas  ;  mon- 
ticule. 

—  Toul  en  Iroulinejant  sus  un  mounlairôu  d'ordi, 

lUountalet,      n.  pr.  petite  montagne,  col- 
Mounlel,  Une.  Ital.  monlile,  monlkello. 

Mounlilho, 
-  .Me  scmhlo  veiro  encaro  en  naut  de  la  mounlilho. 

.Uountan,  adj.  et  siihst.  m.  ce  qui  monte, 
ce  qui  s'élève.  —  La  marée, 
l'inondation.  —  Pièce  de  me- 
nuiserie, de  charpente  ou  de 
maçonnerie  placée  verticale- 
ment. —  Le  total  d'un  compte. 
—  Haut  goût,  odeur,  esprit, 
épiées,  condiments. 

Mountaren,  n.  pr.  montagne  sablonneuse. 

.Uountau,  n   pr,  mont  escarpé. 

Alount  an  ciel,  s.  m.  allante,  vernis  du 
Japon,  arbre  de  reboisement. 


Mount-an-ciel, 

Castagnolo, 
Bisquerlo, 


Mounto, 

Monlo, 


s.  f.  fauvette  cislicole, 
petit  Sylvain  qui  arrive 
au  printemps  et  s'éta- 
blit dans  le  voisinage  des  étangs 
ou  des  dunes  maritimes.  —  Cet 
oiseau  s'élève  verticalement  et 
par  ricochets,  en  poussant  un 
cri  d'appel  qui  se  fait  entendre 
d'assez  loin.  On  connaît  son  nid, 
arlistement  tissé  en  forme  de 
quenouille  ou  de  bourse,  avec 
des  carex,  des  joncs  et  des 
mousses.  Sylvia  Cisticola, 

s.  f.  accouplement  des  animaux 
dans  les  haras  ou  les  fermes. 
Saillie.  —  La  montée  des  vers- 
à-soie  sur  la  bruyère. 
Fr,  centr.  montée,  pousse,  prin- 
temps. —  Mesure  de  bois  de 
chauffage. 


MOU 


340  — 


MOU 


Mounto-dAvalo ,    s.  m.   montée  et  des- 
cente ;  ascenseur,  monte-charge. 

—  Nous   fougue   travessa  mai  d'un 
monlo  e  davalo  per  arriva  au  Gardoun. 

—  De    toun   mounio.davalo  ai  per 
dessns  la  lesio. 


Monnto-davalo, 

Tou7nbo-levo, 


s.  m,  espèce  d'écope 
à  levier  formant  rigole 
et  fixée  sur  un  pied  vertical, 
dont  on  se  sert,  au  bord  des 
fossés  à  eau  courante,  pour 
puiser  l'eau  d'irrigation.  —  Filets 
de  pêche  mus  par  le  courant  de 
l'eau  sur  l'Adour. 

Monntou,  $.  m.  colline,  tertre,  ballon. 

—  Aco  's  aici  lou  grjup  de  mountous  c  de  gorjos 
D'ounI  partis  lou  gigaut  que  fa  maure  las  forjos, 

Moulis  e  pouiripos  à  milhés. 

Florel,  18î)8. 

Mounturo,  s.  f.  cheval  ou  mulet  de  selle. 
—  Corps  d'outil,  d'arme  ou 
d'instrument  qui  reçoit  les  di- 
verses pièces  accessoires.  — 
Métal  précieux  destiné  à  com- 
poser un  bijou,  une  parure. 

—  Changorian  de  mounluro  ou    devenguen  pielouns, 

Segun  lei  difTerenls  besouns 
De  la  mounlaJo  ou  de  la  pcnlo. 
Ricard. 

lUounuiiien,  t.  m.  grande  construction  qui 
doit  perpétuer  le  souvenir  d'un 
haut  fait  ou  d'un  illustre  per- 
sonnage. Chapelle,  église,  restes 
d'antiquité,  tombeau,  —  Grands 
ouvrages  littéraires  ou  scienli- 
ques. 

—  Te  sies  pausado  sus  la  cimo 
D'aquel  sublime  mouiiumen. 

—  Ey  bis  lonn  triple  poun  al  miey  de  la  caœpagno, 
Ey  bis  ta  grando  Tour  sul  cap  de  la  mountagno. 

Ta  Capèlo  e  ta  bello  Foun. 
Jasmio. 

—  Veirem  lou  Lazaret,  mouiiumen  de  Irislesso, 
Founda  per  la  vertu,  la  sublimo  sagesso, 
A  l'oumbro  dei  jours  de  la  pax. 
Granier. 

Monquet, 

iîoucous, 


adj.    mouché ,    sot ,  penaud  , 
maté,  attrapé.  Dim.  de  moue, 
mèche  de  chandelle. 


—  Mouquot  de  \eire  plus  personne, 
Foaimi,  me  vire  d'autre  biai 
E  m'endonrmisse  lournà-mai. 


—  Alor  quitteri  monn  ousial, 
Testo  basso,  l'amo  mouqueto, 
Per  ana  faire  moun  iraval. 
V.  Heltner,  i878. 

Monqueta,  v.  a.  tondre,  rogner,  retran- 
cher. —  Mortifier,  humilier, 
faire  avanie  à  quelqu'un. 

Mouqueto,  s.  f.  étoffe  pour  meubles  ou 
tapis  en  velour  de  laine  rasé. 
Rad.  moue,  parce  que  ces  tapis 
sont  composés  de  petites  mèches 
de  laine  de  couleur  formant  un 
dessin. 

Monr,  s.  f.  prov.  mœurs,  coutumes,  usages. 

Gen.  M.  morh. 

—  Vous  faren  veire  l'Americo, 
Aquèu  brès  de  la  Répnblico! 
De  Rei  de  tout!  li  coulour, 
E  poudrés  esludias'i  mour. 

—  Menavo  uno  vido  ben  mourado. 

Mour,  but  lïm.  pour  amour. 

—  Capouiieja  per  'mour  do  Diou 
De  que  brouia  deich  'o  l'esliou. 
Foucaud. 

lUouracIio,      s.    f,   fauvette  à  tète  noire, 
Teslo-negro,  bec  fin.    Sylvia    atracapilla, 

(Voir  bouscarido). 

Mouracut,  adj.  humide,  moisi.  —  Bruni, 
halé. 

Moural,  adj.  moral,  qui  concerne  les  mœurs, 

l'esprit,  l'intelligence. 

Lai.  moralis. 

—  1  'adresse!  aquesto  mouralo 

Senado,  aco  's  segn,  mis  tout  just'  amiealo. 

Mouralisto,  s.  m.  et  adj.  auteur  qui   écrit 

sur  les  mœurs.  Rhéteur,  pédant. 

—  Celui  qui  enseigne  la  morale. 

—   Lou  calalogo  es  long  ;  i'aurié  lou  mouralisto, 
Lou  filosofo,  l'avoucal, 
Que  volon  loujour  direejamai  escouta. 
Félix. 

Mourancltouno,  s.  f.  joli  minois,  jeune 

visage. 

—  Aime  ta  blanco  mouranchouno. 

Monrano8,  s.  f.  plur.  bémorrhoïdes. 
Esp.  almorranas. 

Monrastel,  s.  m.  raisin  noir  ;  le  teinturier, 
le  noiraud . 


i 


MOU 


U\    - 


MOU 


Monrau,      «.  tn.  muselière,  sac  ou  filet  que 
Mourial,  l'on    fixe  au  museau  des    ani- 

maux pour    les    empêcher  de 
mordre. 

—  Sacmourau,  sac  à  avoine  sus- 
pendu aux  babines  d'un  cheval 
au  repos.  Esp.  morral. 
(Voir  mourralho.) 

iUourbin,  s.  m.  ressentiment,  dépit,  colère. 

—  Plouro,  que  n'oro  avugio,  e  fouèlo  de  mourbin, 
Espesso  loul,  jojn  banc,  sa  laulo  e  soun  gourbin. 
Poney. 

adj.  morveux,  quia  la  morve 
au  nez.  —  Jeune  enfant. 


Monrbons 

Mourbut, 

Mourelto,  s.  f.  crasse  d'huile,  dépôt,  lie. 


Mourdadnro, 

Uonrdidttro, 


s.   f.  morsure,    coup  de 
dent,  meurtrissure. 


-    Souven  l'ai  caligiia  cûumo  un  friand  moucèu, 
E  l'ei  dent  m'avien  facl»  mai  d'uno  mourdiJuro. 
Richard. 

Mourdallios,  s.  f.  plur.  morailles,  grosses 

pinces  en    bois    et  à  charnière 

avec  lesquelles  on   serre  le  nez 

des  chevaux  rétifs  pour  les  ferrer 

ou  les  tondre 

—  Ficados  ni'an,  las  mourdalhos  al  nas, 
Coumo  al  chibal,  e  m'in  menai  al  mas. 

Monrdassos,  s.f.  plur.  grosses  pinces  pour 
remuer  le  feu,  ou  pour  pincer  le 
fer  rouge. 

Mourdeii,  s.  m.  et  adj.  ce  qui  mord  ou  qui 
ronge.  —  Acide  ou  alcali  destiné 
à  lubréfier  ou  à  décaper. 

Mourtli,  V.  a.  mordre,  serrer,  pincer. 

(Voirtnordre). 
—  Mourdis  la  lengo  ou  parles  pus , 


Aloure  ponnvlin, 

Mourenghu, 


Moare, 

Mourre, 


s.  m.  museau,  figure,  minois.  — 
—  MufQe,  naseau.  Esp.  morro. 


—  Quand  s'endeven  que  mourre  à  mourre 
Emb<!  lou  chin  le  rencounlret, 
Li  dispulo  alor  coumençel. 

Tandon,   1810. 

—  Aigo  que  coure  s'areslo  pas  au  œourc. 

Mourre    de   por,  s.    m,   nasse,  filet  de 

pêche. 

-•  Adoube  tonn  mourre  de  por, 
Sarcis  lous  ars,  pègo  la  barco. 


S.  m.  animal  à  mu- 
seau effilé.  —  Musa- 
raigne carrelet,  très  petite  souris 
des  bois  et  des  jardins  qui  vit 
d'insectes.  —  Sorex  tetragonus. 
—  Sorex  araneus.  —  La  croci- 
dure  aranivore  porte  le  même 
nom  et  vit  dans  les  mêmes  con- 
ditions. -  Les  animaux  qui  les 
tuent  ne  les  mangent  pas  à  cause 
de  l'odeur  désagréable  qu'elles 
sécrètent. 

Mùiire,  Il  v.a.  moudre,  écraser,  triturer. — 

Moldre,      ||  —  Mouvoir,  remuer,  déplacer. 

Lat.molere.  Esp.  moler. 

—  Tonn  espril  caud,  rejausa,  penîallou, 

Vei  môuro  à  soun  enlour  la  croacloun  de  Diou 
E  la  man  dou  bon  Diou  lou  toco. 

Tavan,  1869. 

—  Pu  bas  iravessas  la  rivièiro 
Que  vcT   d'arrousa  la  Rouvièiro, 
Soun  ponl  e  soun  moulin  que  môu, 
Tout  lou  men  chaquo  fes  que  plôa. 
De  Lafare. 

Maure  (Se),  v.  rec.  se  mouvoir,  s'agiter. 

—  Eh  ben  !  d'amouni,  à  plen  camin, 
léu  vi^se  un  pople  brun  se  môure, 

E  di  viou  e  di  mort  li  courouno  van  plàure 
Sus  lou  brouuze  de  Jansemin. 

Mislral,  1870. 

.Moureja,  v.  n.  faire  la  mine,  grommeler, 
gronder.  —  Montrer  le  bout  du 
nez,  épier. 

Mourelo,      s.  f.  morelle  officinale,  raisin  de 
Mourelelo,  loup.  Solanutn  nigrum. 

(Voir  amourelelo  et  maurelo.) 

lUouren,   i  adj.     mourant,  malade,  faible, 
Mourent,        \  ému,   inquiet.  —  En  pente,  en 

diminuant.  Lat.  moriens. 

Esp.  muriendo. 

—  En  lou  vesen,  ma  Rouselo  s'esfraïo, 
Soim  tendre  cor  ven  casi  tout  mouren, 
Cerqu'a  fugi  dedins  uno  aulro  draio. 
L'amour  loul  bas  ié  dis,  n'en  fagues  rea . 

Desanat,  1826. 

—  S'en  va  mourent  sus  lerro,  e  n'a  que  ièu,  ai-las  ! 
Per  fldelo  coumpagno  e  per  soun  dous  soûlas. 
Crousillat,  1868 

Moureno,  s,  f,  murène,  poisson  de  mer, 
murène  anguille,  murène  lam- 
proie. 


MOU 


-  942  — 


MOU 


Monrenos,  s.  /".  p?ur,  impatiences,  ardeurs, 
passion,  ennui,  tristesse,  hu- 
meurs noires. 

—  Anyas  crezul  qu'abiô  las  moiirô'nos  IraMs, 
Ou  que  lou  sol  burlen  ti  cremabo  loas  p^s. 
Jasmin,  184i. 

_  Coumo  per  engaugna  Teocrilo  e  Moscus 

Sabien  plus  que  cliourla  (lins  lou  gol   de  Baccus, 
E  nous  ressa  l'aurilio  à  si  canl  de  serenn, 
Que  lou  viel  Elicoun  n'en  avié  li  moureno. 


Mourèu, 

Mouren, 

Mourfl, 

Se  mourji, 


ai},    brun, 
bœuf  noir. 


couleur   de    café. 


V.   a.    et    rec.     fouler,    écraser, 
assommer,  massacrer,  se  flétrir, 
se  faner. 

—  Perfés  pinlavo  lou  rei  Cliarle, 
Amaluguen  îei  Sarrasin, 
Qu'avien,  dins  loul  lou  païs  d'Arle, 
Mourfl  Iei  flho  e  Iei  rasin. 

Morel,  1826. 

Moiirfla,  V.  a.  avaler,  manger  avec  avidité, 
goinfrer.  Fr.  cenlr.  morfiller. 
—  L'aragno  ven  de  la  mourfia. 


Monrfina. 

Soulfina, 


V.  a.   flairer,    sentir, 
essayer.  —  Epier. 


later. 


Mourflnaire,  adj.  indiscret,  curieux. 

Mourfiou,  s.  m.  morfil,  irrégularité  dans  le 
tranchant  d'nn  instrument. 
liai,  fil  inorto. 

Alourrounare  (Se),  |  v.    rec.      languir  , 
Merfomdre  (Se),  W  souffrir, pâtir,  s'im- 

patienter, attendre,  se  refroidir. 
(Voir  marfoundre.) 
Ety.  mourir,  dépérir. 

—  L'ome,  lou  pu  soiiven,  l'iol  sec,  san»  coumpassioun, 
Vei  que  de  ma!o-fam  soun  payre  se  mourfoun. 
tt'au  k-ms  qu'cl,  couquinas,  coulit  dins  lous  délices 
Dins  lou  milhou  lougis   se  Iralo  à  1res  services. 
Houdil,  1810. 

Monrs»,      r.  a.  ravaler,  rabattre,  raccour- 
Morga,  cir  les  branches  d'un  arbre.  — 

Fig.  braver,  niorguer,   menacer, 

humilier. 

—  Lou  paure  oubrié,  mourgal  de  lalo  sorlo 
Poulsabo  pas  ;  éro  davaut   sa  porlo. 

Moiirslte,  adj.  noir,  vêtu  de  noir,  moine. 

MouriElie,  s.  m.  colmar,  coquillage  de  mer, 
molusque. 


Monruru,  s.  f.  religieuse  vêtue  de  noir. 

Mour^ueto,  s.  (.  petit  escargot  comestible, 
livrée,  hélice  némorale. 

Alonri,  v.    n.    mourir,  trépasser,     cesser, 
finir,  souffrir. 
Esf.  morir.  liai,  morire. 

—  A  paga  e  a  mouri  li  fôu  un  jour  veni. 

—  Moun  cô  gémis  sans  espouer  de  gari. 
Plus  de  bonhur,  ey  perdul  moun  amigo, 

Me  cal  mouri,  me  cal  mouri. 
Jasmin,  1826. 

—  Coumo  avié  coumença  de  viure, 
pau-à-pau  finigué  de  mouri. 

—  Car  lour  prounouslica  e  l'ezuro  qu'els  fan, 
Aco's  per  fa  mouri  las  pauros  gflns  de  fam, 

E  iéu  n'ey  fach  ayssô  siiioi\n  que  per  fa  lire. 
Auger  Gaillard,  1S68. 

—  Quand  on  a  pla  biscut,  de  mouri  fa  pas  péno  ; 
L'ome,  d'al  brès  al  clol,  trigoss'  uno  cadèno 

Que  lou  maco  a  cade  moument. 
Mir,  1870. 

—   Tout  ço  que  nai  es  pla  poulil, 
Cau  si  marrido  es  loujour  riche. 
Es  brave  cau  ven  de  mouri. 

—  Filhos,  marins  e  capelans 
Sabon  bien  ounte  naisson. 
Mes  noun  pas  ounte  mouriran. 

Mourî^ina,    v.   a.   morigéner,     corriger, 

réprimander.    Lat.    morigerari , 

redresser  les  mœurs. 

—  Bèi,  |ier  milhou  bous  estrena 
Me  soui  mes  dins  lou  cap  de  bous  mourigina, 
Aurés  doun,  brabes  gens,  df  segoundos  esireuos. 
J.  Az;iïi,  18!i3. 

Monrilho,  Il  s.  f.  morille,  champignon  co- 
Mirgoulo,  U  mestible  percé  de  petits  trous. 

Morchella  esadenta. 

Syn.  maurigo,  troumpairou. 

Monrilliou,      s.  m.    mouron  des  champs, 
Mourrelou,  pi.  fam.  des  Caryophillées. 

Erbo  de  canari,      Syn.  mouroun. 
Anagallis  arvensis. 

—  Sas  aleyos  qu'eron  b.intados 
Soun  clauOJos  de  mourilhou. 

Jasmin,  HH. 

Monrillion  d'aif^o,  il  s.     m.       mouron 

Moiirroun  d'aigo,  ||  d'eau.  Samole  vale- 

randus,  pimprenelle  aquatique. 
(Voir  pan-froumeiit.) 

Monrînien,  s.  m.  faiblesse,  défaillance. 

Mourino,  s.  f.  mortalité,  épidémie. 


MOU 


—  943  - 


MOU 


ITIoiirit^eau,    s.    m. 

mulâtre. 


moricaud,    noiraud, 


Mouriiioul,  s.  m.  rumeur,  murmure- 

mournen,  s.  m.  colliue,  lumulus. 

monrnifle,      adj.  et  subsl.  morveux,  écor- 
Mourlacoti,  nifleur,  imprudent,  indiscret. 

Syn.  mour-lebat. 
—  Soufûel  sur  la  joue. 
JTIouFo,  fi  s.  f.  jeu  de  la  mora,  usité  en 
Mori-mora,  Italie  parmi  les  paysans  cl  les 
domestiques.  Les  joueurs  tenaot 
alternativement  les  poings  fer- 
més, les  ouvrent  subitement  en 
montrant  un  certain  nombre  de 
doigts,  dont  le  partner  doit  devi- 
ner li;  nombre. 

[oiironii,  s.  m,  alsine,  morgeline,  mou- 
^ounlhou,  ron  des  oiseaux. 

(Voir  motirrelou.) 

lourrous,  adj.   gentil,   mignon,  aimable. 

[eurrniho,  s.  m.  et  fem.  muselière.  — 
Mourrial,  Sac  à  foin  ou  à  avoine  que 

Morral,  les  cochers  suspendent  à  la 

lête  des  chevaux  en  station. 

Esp.  morral. 

—  Aro  jujo  «'esquissaras, 
Do  cent  ans  amay  mai,  h  l^rriblo  murallio, 
Que  le  junlo  lou  nas  en  formo  de  mourrallio. 
Mir,  1870. 

Mourre,  Il  s. m.  morne,  colline,  petite  mon- 

Mount,         Il  lagne.  Esji.  marron,    monticule. 

—  Ero  uno  clialo  de  Prouvenço 
Nasf.udo  ei  bor  de  la  Durcnço, 
Dins  un  jardin,  coniro  lou  RIaa  ; 
Soun  ouslau  es  au  ped  d'un  mourre 
Qu'aubouro  au  cèu  dos  grandi  lourre. 

[eiirre,  s,  m.  museau,  mufle,  minois. 
(Voir  7noure).  Esp.  inorro. 

—  Pausères  ta  bello  bouquelo 
Dessus  lou  mourre  do  toun  cat. 
Roum. 

[ourrelou    d'aigo,    s,  m.    montie  des 

fontaines,  des  ruisseaux  ;  pi.  fam. 

des   Portulacées  à  petites  fleurs 

blanches,  ilontia  fontana. 

mourre  d'ase,  Il  s.   m.    lion-dent    d'au- 

Fulharaco,  Il  tomne  ;    pi.    fam.  .des 

Composées. 

(Voir  cicourèio  de  pral.) 


]?Iourr«  de  por,  1   s.   m.    pissenlit,  dent 
Pissa  chin,  I   de  lion,  Oorion  d'or; 

pi.  fam.  des  Composées  à  fleurs 
jaunes. 
Mourre-dii,  s.  m.  ammodyle  appât,  am- 
mocœte  des  pêcheurs  ressem- 
blant à  un  ver  ou  à  une  petite 
anguille,  qui  s'enfonce  dans  le 
sable;  aussi  l'appelle-t-on  an- 
guille des  sables,  soit  qu'elle  y 
cherche  sa  nouirilure  ,  soit 
qu'elle  veuille  échapper  aux 
poissons  qui  en  sont  très  friands. 
(Voir  lamprihoun.) 

monrrelon,  Il  s.  m.  mouron  des   oiseaux, 

MouriUiou.  Il  alsine ,     morgeline     d'été. 

Anagallis  arvensis,  Stellaria  m$dia. 

irionrrelou  sauvage ,  s.  m.  mouron 
sauvage  ,  oreille  de  souris , 
ceraïste  visqueux. 


mourronl, 

Movrrottksso , 


s.  m.  more,  moresque,  nom 
des    habitants  de  la  Mauri- 
tanie, du  Sahara,  du  Maroc. 

—  El  ièu  saben  que  vous  nou  me  vonldriats  tal  tort, 
Vous  j  regui  d'iina  ilire  à  11  noblo  (irincesso 
Que  ièi.  sony  amourons  d'aquèlo  n'ourroulesso, 
Encaros  qu'olo  sio  la  negro  qu'un  carboa 
Me  fisan  qu'aura  après  aqui  quicon  de  boa. 
Aug.  Gaillard. 

IHonrrndo,  Il  s.  f.  nom  du  grondin  à  cause 
Cabota,  \\  de  sa  grosse  tête. 

Trigli'a  lyra,  lucerna. 

Monrrnt,  i-dj.  bourru,  rechigné.  — Lippu, 
cara.ird,  émoussé. 

IVIoursa,  v.  a.  amorcer.  —  Priser. 


mourtadelo, 

Missoun, 


s.  f.  mortadelle,  gros  sau- 
cisson de  Bologne,  viande 

de  porc  bien  épicée,  coupée  au 

couteau  et  pressée  dans  les  plus 

gros  boyaux  ou  dans  des  vessies. 

liai.  7nortadella.   Esp.  mortadela. 

Angl.  Bologna  sansage. 

Elym.  mortaglie,  salami,  viande 

hachée. 

—  De  qu'aimes  mai  Tislet,  la  mour- 
delo  de  Floura  on  lo  missoun  d'Andozo? 

IHourtaîroI,  s.  m.  mercuriale  aanuelle. 
(Voir  cagarelo.) 


MOU 


—  944  — 

massacre, 


MOU 


]fIourtalag;e,    s.  m.    carnage 
tuerie. 

—  L»  bando  Jes  loups  aumenlado, 
I  bouiiibiguct  t'oumo  un  aurage, 
E  -ens  causi  jouvis  ni  viels, 
Saunant  fedos,  moutous,  agncls, 
Ne  faguct  un  grand  rnourtalage. 

G.  Azaïs,  1870. 

llonrtaa,      a'Ij.  mortel,  exposé  à  la  mort, 

Mourtel,  Ce    qui    cause    la    mort.  — 

Extrême,  excessif,  funeste,  fatal. 

—  Se  crei  pas  mourlel. 

—  Un  omc  coumo  tu,  p.iurc    mourlau  Tue  siés. 

Mourtayzo,      s.  f.  mortaise,  entaillure  qui 

Hourlézo,  doit  recevoir  un  tenon  ;  vide, 

trou  par  où    doit    passer    une 
autre  pièce,  liai,  mortizu. 
Esp.  mortaja.   Ety.  trou  mort  et 
évidé    pour   faire   passer    une 
pièce  mobile.   £sp.  <fl;o,  entaille. 

9Iourti,  V.  n.  pâlir,  devenir  blême. 

Alonrti,  v.  a.  pousser,  presser,  tasser. 

Itlourtié,  s.  m.  vase  en  marbre  ou  en  métal 
dans  lequel  on  pile,  on  é,;rase  les 
matières  dures.  —  Gros  canon 
pour  lancer  des  projectiles.  — 
Creuset  de  verrerie.  —  Espèce 
de  bonnet  rond  en  velour  noir 
que  les  chanceliers  et  les  prési- 
dents portaient  les  jours  de  céré- 
monie. —  Chaux  et  sable  pour 
bâtir  que  l'on  pilait  sans  doute 
dans  une  caisse  en  forme  de 
mortier,  [t.  mortajo  Esp.  morlero. 

—  Lou  mourlié  sent  loujour  l'ajel. 
moartiflea,    I  v.  a.  et  rec.  mortifier,  humi- 
Se  mourtifica,       \  lier,    réprimander,  affliger. 

—  S'attendrir.  —  Faire  péni- 
tence, se  punir  par  des  priva- 
tions. —  Causer  la  mort,  opposé 
à  vivifica,  donner  la  vie. 

—  Carbounado  mourlificado. 

—   Seoal  mourtiûca  aqueslo  SHmmano. 

Monrtigrous,  l\  aij.   livide ,  souffreteux  , 

Mourimoui,  malingre,  faible,  débile, 

UourtinéUy  II  moribond. 

—  La  mon  n'avié  pas  pus  en  liô  res  per  ié  mordre. 
Pas  rés  de  mourligous  en  liù  per  rousiga. 
—  F6u  coupa    aquélo  branco  mourtinelo. 

Syn.  mourtinel,  mourtilhout. 


Mourtnari,  adj.  et  subst.  ce   qui  conceine 
les  morts.  —  Registre  mortuaire, 
extrait,  copie  mortuaire. 
Fr.  ccnir.  mortuel,  acte  de  décès. 

Ifloiirturiau,  s.  m.  (Voir  mercuriau). 

Mouritèsno,      s.  f.   mortalité,  épidémie, 

Mourtalho,  influence  funeste. 

—  Li  lapin  an  la  mouruègno. 

Mourvede,      s.  m.  genévrier  à  baies  rou- 
i/ourdis, ges,  petit  cèdre. 

Juniperiis  oxycedrus.   (Voir  cade). 

Mourvède,      s.  m.  morillon,  sorte  de  raisin 
Uourveze,  noir  et  très  doux,  cépage  de 

Catalogne,  de  Mataro. 
—   A  San-Miquèu  tout  mourveze  es  musca'èu 

WLo\M.T\-v\o\i»,adj.  morveux.  (VoirmoMrnJ/ïe). 

—  Es  un  piclioun  niourvolous. 

Mous,      S,  m.   moût,  jus  de  raisin  qui  n'a 

Moml,         pas  encore  fermenté.    —  Suc   de 
Mouch,         divers  fruits  destiné  à  la  fermenta- 
tion alcoolique. 

hal.  etEsp.  mosto,  dalat.  muslum, 
—  Aquel  vin  n'es  encaro  que  de  mous. 
—  N'a  ni  goust  ni  moust,  ni  vice  ni  vertu. 
Jfloufiaïco,      s.  f.  pavé  ou  tableau  fait  en 
Mozaïc,  petits  cubes  de  couleurs  for- 

mant des  dessins,  ornements  ou 
personnages.  Gr.  fcovTuot, 
Esp.   mosaïco.    liai,  muzatco  de 
fttvric,  muse. 

—  Les  principales  mosaïques 
représentent  les  muses  ou  autres 
sujets  mythologiques. 

—  En  cavan  un  pous  an  trouva  uno 
bello  peto  dé  mousaïco. 

inrense»,  v.n.  prendre  la  mouche, s'emporter 

]?Iou8icairelo, 

Mouscarelo, 


Iflouacal, 

Mouchai, 


s.  f.  fauvette,  bec  fin  gri- 
sette.  Sylvia  cinerea. 

s.  m.  émouchoir,  queue  de  che- 
val fixée  sur  un  manche,  dont 
se  sert  un  garçon  d'écurie  pour 
chasser  les  mouches,  tandis  qiîe 
le  cavalier  se  rafraîchit  ;  de  là 
vient  l'usage  de  suspendre  un 
rameau  de  verdure  (émouchau) 
sur  la  porte  d'un  cabaret  ou 
d'une  auberge. 


MOU 


945  — 


MOU 


Kloaseallia,  Il  v.  n.  chasser  les  mouches. 
ilousqueja,  \\  —  Faire  la  mouche,  impor- 

tuner, épier. 

Alouscallio,  s.  f.  vol,  essaim   de  mouches. 

Mousealliou,  Il  s,  m.  moucheron,  cousin. 
Mouissalhou,  \\  (\o\r  mouissuu.) 

—  Lon  mouscalhou  liiro,  brounzino, 

De  la  lerro,  al  segur,  debi  faire  lou  lour, 
Mir.,  1868. 

Monsearel,  il  adj.  qui   concerne  les  mou- 
Mousquié,  \\  ches.  —    Sensible  aux  mou- 

ches. 

Mousearelo,     Il  s.  f.  bec  fin  orpbée,   fau- 
Grosso  testa  negro,  ||  velte   chasse-moache,  de 

passage  au  printemps. 

Sylvia  orphea. 

Mouselan,  Il  s.  m.    hameçon,    fer,  clou  à 
Musclau,  Il  mouches    pour   prendre    les 

petits  poissons. 

IIou«ieo,  s.  f.  mouche  ordinaire,  domestique. 
—  Tache ,  éclaboussure.  — 
Appât  de  poche. 

Esp,  et  Ital.  mosca  du  lut.  musca. 
Dim.  mousqueto. 
—   A  clilval  maigre  van  li  mousco. 

—  A  bouco  barraJo  nouii   inlro  mousco. 

Fig.  envie,  jalousie,    impor- 
lunité.  — Espion,  mouchard. 
—  Mes,  la  mousco,  eau  me  dira 
Lou  besoun  que  fa  sus  la  lerro  ? 
Am'  elo  sion  toujour  en  guer'O  ; 
I  'a  pas  mouïen  de  s'en  bira. 
Mir.,  1868. 
—  D'ounte  vénès,  tan  aut  quilhado  ? 
Demandé  la  cigalo  à  la  mousco  pausado 
Sus  li  bauo  dôu  biôu  qu'anavon  abèura  ; 
•  D'ounte  vene  ?  pardiéu  !  venen  de  laboura.  • 
J.  Roumanille. 
—  An  plus  besoun  de  iéu,  dis  la    mousco,    adieu  sias, 
Vau  donna  'n  cop  de  man  en  quauqu'aulrc,  ailabas. 
Bourrelly. 
—  La  maliciouso  mousqueto 
S'escapo,  e  pièi  reven  subran . 

Mousco  bouvino, 

Uouico  sourdino, 


s,  f,  taon  des  bœufs, 
grosse  mouche. 


Tabanus  bovinus. 

^    Mouseo  de  eliival,  s.    f.    hippobosque, 
1  mouche  de  cheval. 

Mouseouloun,  s.  m.  (Voir  mescouloun.) 
Crochet  d'un  fuseau. 
60 


Monsconei, 

Mousquet, 


adj.  sujet  à  prendre  la  mou" 
che,   brusque,   emporté  om- 


brageux, vif,  fougueux. 
—  Si  disiel-cl  :  l'auriou  fa  fourja  espro 

Sérié  pas  pu  mouscous,  segu,  ni  pus  aJré. 
Gelu,  i%U. 

Mouse,  Il  V.  a.  traire,  presser,  exprimer.  — 
Moulze,      Il  Fouler.  (Voir  moldrc,  moulze.) 

—  Débanas  la  sedo,  gardas  lou  Iroupèu, 
Mousës  vosli  fédo  c  largas  lis  agnèu. 

—  Puis  s'en  va  mouse  sa  cabrolo 
Que  rouigo  uno  branco  cilàlin. 

—  Alor  devisto  lou  barquel 
Mouzegut  per  la  remoulino. 

—  0  moun  paslrou  mouseire 
Damb'  nautros  ven  le  seire 
Dins  aquel  bruolli  ;  i'auren 

Douno  crbo,  e  lu  'o  oumbrenc  recatadoU. 

JVIousi,  Il  V.  n.  et  rec,  moisir,  se  couvrir  de 
Se  mouzi,  ||  mousse,  de  petites  végétations. 
Lut.  mucus. 

Mousiduro,  s,  f.  moisissure,  léger  duvet 
ou  mousse  diversement  colorée 
qui  sont  dûs  à  la  végétation 
cryplogaraique.  Lut,  mucedo. 

Mousit,      adj.  moisi.  — Fig.  dégourdi,  leste 
Moiizit,  comme  les  vers  du  fromage. 

Mouisfiueja,      v.  n.  faire  la  mouche,  épier, 
Mouscallia,  importuner.  —  Chasser  les 

mouches.  Mouvement  du  cheval 

avec  sa  queue. 

Mousquet,      s.  m.   et  f.  bec  fin  grisette, 
Bouscarido,  bec  fin  rayé,  bec  fin  fauvette, 

Mouscairolo,  I  petits  sylvains  qui  arrivent 
au  printemps  et  qui  font  une 
grande  consommation  de  mou- 
ches, d'insectes  et  de  baies.  Ils 
nichent  dans  les  haies,  les  jar- 
dins et  souvent  à  proximité  des 
habitations  rurales  ou  urbaines. 
Sylvia  cinerea,  hortensis. 

Mousquet,  «.  m.  arme  à  feu  qui  était  en 

usage  avant  le   fusil    et  qu'on 

faisait   partir  au  moyen  d'une 

mèche  allumée. 

—  A  la  palmo,  courobé  qu'on  agio  boun  couralge. 
On  a  crento  tout-jour  dois  els  e  del  visalge  ; 
El  se  voulets  moucar  un  mousquet  am  lous  dets. 
Tout-jour  vous  aurets  paur  que  nou  vous  escaudeis. 
Aug.  Gaillard. 


MOU 


946  - 


MOU 


Monsqniëiro, 

Moustkairo, 


s.  f.  mousliquifre,  four- 
reau en  gaze  ou  en  cane- 
vas suspendu  sur  un  lit  pour 
se  mettre  à  l'abri  des  piqûres  des 
moustiques. 
Esp.  mosquilero,  cousinière. 

Mou84uil8,  Il  s.  m.  plur.  moucherons,  cou- 
Mousquins,  sins,  petits  diplètes  dont  la 

Mousqiiihouns,      Il  larve  vit  dans  l'eau. 

Culex  pipiens. 
—  Quand  begnon  peluca  dins  nosiros  mas  jaaidos 
Lous  rDOUsquila  d'or  que  causis.sun. 
—  A  la  fin  loambo  sus  l'arèno 
Tout  en  escamo  e  plen  An  .«ang  ; 
Lou  mousquihdun  pan'  en  sihian. 
Bourrelly,  18Ci). 

V.  n.  et  act.  mousser,  produire 
de  l'écume,  fermenter,  monter. 
Fig.  faire  valoir,  exagérer,  am- 
plifier. —  Former  des  profonds 
sillons  avec  la  charrue,  soulever 
des  ados  de  terre  après  la  pluie. 
—  Es  Ion  jour  d'ana  tnoussa. 


Moussa, 

Faire  moussa 


.1 


Moussaire, 

Moussié, 


s.  m,  billonneur,  ouvrier  qui 
fait  les  versoirs  ou  qui  con- 


duit la  charrue. 


Moussairou, 

Crusolo, 


Moussar, 

Arcielous, 
Bruguet, 


Moussen, 

Mossegne, 


s.    m.    mousseron ,    petit 
champignon  qui  nait  sur  la 
mousse. 

—  Mousseron  blanc,  Agaricits 
albellus. 

—  Faux  mousseron,  Agaricus 
tortilis. 

—  Agaric  palomet,  Agaricus 
pedinatus, 

—  Tous  ces  mousserons  sont 
de  très  bonschampignons  comes- 
tibles. 

I  s.  m.  bolet  comestible,  cèpe, 
gyrolle.  —  Boletus  edulis,  bovi- 
I  nus ,  très  bon  champignon 
comestible  brun  dessus  et  ver- 
dâtre  dessous ,  couleur  de 
mousse. 

s.  m.  ancien  litre.   Abrév.  qui 
équivalait  à   moun  segne,  mes- 

sire.  Ital.  mio  signore. 

(Voir  en,  mossen  ) 


Aloussi.  Il  ».  m.  mousse,  aide,  apprenti  sur 

Mossi,  Il  un  navire.  Esp.  mozo,  grumete  de 

navio,  liai,  mozzo. 

—   Moussi,  lu  saulo  dins  la  barco 
Per  alesli  ç6  que  s'embarfo. 
Astruc. 


MonssHÎerot, 

Moussurel, 


dim.  petit  monsieur,  jeune 
monsieur  ,    artisan     qui 


veut  faire  le  rentier. 

MonsBiga,      v.  a.  mordre,  mordiller,  enta- 

Moussega,  mer  avecles  dents. 

—   Cau  a  moussiga  lou  pan  ? 

—  Chin    que  japo  moussigo  gaire. 

—   Quand  Ad.im  moufsegué  11  poumo  à   souii  dessert. 


Moussigrajçno, 

Moussigaduro, 


s.   f.  morsure,    marque 
des  dents,  fruit  entamé. 


MouBso,      s.  f.  mousse,  petites   végétations 
Moufo,  qui   croissent  spontanément  sur 

les  troncs  d'arbres  ou  sur  les 
rochers  et  dont  les  nombreuses 
espèces,  diversement  colorées, 
forment  la  classe  des  Mucinées. 
—  Ecume  qui  se  forme  sur  les 
liquides  alcooliques,  sur  le  cho- 
colat lorsqu'on  l'agite.  -  Efflo- 
rescences  pustuleuses  qui  vien- 
nent sur  la  tête  des  enfants. 
liai,  et  Esp.  musco.  Port,  musgo. 
AU.  mos  du  lat.  musr.us. 

—    Aquèu  malin,  einé  la  cbaio 
Que  teuié  moun  cor  encanla, 
Subre  la  mousso  que  l'acato 
Urous,  anen  nous  asseta. 
Roumieux. 

M011880  d'araire,  S.  f.  versoirde  charrue. 

MonsBoIo,  I  s.  f.  touselle,  froment  de  pre- 

Touzelo,  I  mière  qualité,  qui  vient  dans 

les  meilleurs  fonds. 

Triticum  hibernum. 


Moussouii, 

Mouslo, 


s.  f.h  mousson,  quantité  de 
lait  que  l'on  trait. 


ftlousHo  de  luar, 

Moufo  de  mar, 


s.  f.  elgue  de  mer, 
débris  des  plantes 
marines  que  les  vagues  rejettent 
sur  le  rivage.  —  Coralline,  h«I- 
minlhocortoQ. 


MOU 


-   947 


MOU 


lUouMfln,     s.  m.  monsieur,  abrév.  de  mon- 

Moussen,  seigneur.  Titre  de  civilité. 

Plur.  messius,  messies. 

—  Ah  !  moussu,  uno  Icngo   alal, 
De  lountenis  nou  ss  dechifragno. 

—  Aro,  bous  au,  moussn,  sautas  la  barradisso. 

—  lëtt  pregui  Diou  dcl  cel,  moussur  lou   coumissari. 
Que  vous  dounc  lal  bé  que  vous  es  necessari, 
Quant  et  ijuanl  me  fu  dich  qu'érets  à  Monnialba 
léu  n'ey  voulgiU  fali  de  vous  veni  trouba 

Auger  Gaillard,  1367. 


Moast, 

Moiich, 


s.  m.  jus  de  raisin,  produit  de  la 
vendange.  Lal.  mustum.  It.  mosto. 


—  Capiîé  su  sei  pas  uno  bouiilho  roufo, 

tii'i  Iros  in  fin  crisiau  iVon  trompe  de  mousl 
Que  l'oudour  auounciavo  cstre  esta  dou  famous  ! 
Crousillal,  1877. 

Monstaeho,  s.  f.  partie  de  la  barbe  sur  la 

lèvre  supérieure.  —  Poils  longs 

et  raides  placés  sur  le  museau 

des  chats,  des  félins. 

Gr.  ftvrrx^.  liai,  mostaccio. 

—  E  lou  rai,  l'el   en  foc,  cougo  rebechinado, 
Trepejabo  furious,  à  la  barbo  del  gat, 

—  LVI  mié  clucat,  minet  lipabo 

Sa  moustacho  que  rougejabo. 

Mir. 

—  Es  el,  d'uno  mino  bravacbo 

Que  relevabo  sa  mousiacho. 

Mou8tndo,  Il  s./',  moût  chaud  pour  assainir 
Racado,  \\  et  abreuver  les  futailles. 

Mouatardo,  s.  f.  graine  de  sénevé  pilée  et 
préparée  pour  condiment,  avec 
du  moût  ou  du  vin  blanc,  et  par 
assimilation  raisiné  cuit  et  passé 
au  crible.  Lat.  mustum  ardens, 
où  il  entrait  du  vin,  de  la  mou- 
tarde et  des  anchois.  —  Mélange 
épais,  boue. 

Esp.  mostaza.  liai,  tnostarda. 
Sinapis  nigra.  Smapis  alba, 

Moustarden,  adj.  vif,  emporté,  qui  prend 
la  mouche. 

Mous*ardié,  adj.  et  snbst.  qui  vend  ou  qui 
prépare  la  moutarde  ;  pot  pour 
la  contenir. 


Monstaw, 

Movstachoun , 


s.  m.  petit  soufflet,  coup  sur  la 
joue.  —  Affront,  mortification. 


—  Tus  as  loujonr  agu  la  man  lev.ido, 

Per  un  poulouii  dounères  dous  moustis. 


MoniHteJa,  v,  n.   rendre  du  moût.  —  Qui 
tâte  le  moût,  qui  se  grise,  qui 
boit  du  vin  nouveau. 
—  Aimo  proun  de  monsteja. 

Moiistelo,  Il  s.  f.  martre    commune,  petit 

Martro,  mammifère      carnassier    des 

Musiello,  Il  bois.  (Voir  marlo.) 

Lal.  mustela  maries. 

—  Et  là,  lou  paure  Sansou, 
Se  mettra  joust  un  bouissou 
Conmo  fai  qualque  moustello. 

—  Butado  per  souii  marri  sort 
Vers  uno  aulro  moustelo,  intré    mai,  l'eslourJido. 

s.  m.  moutier,  couvent  de  moi- 
nes, monastère. 


Monstié, 

Mounaslié, 

Mousto, 

Trach, 


s  f.  traite,  quantité  de  lait  que 
l'on  trait  en  une  fois.  Action  de 
traire. 

Monstous,     adj.  enduit  ou  plein  de  moût, 
Moulard,  gluant,   douceâtre,   morveux, 

sale. 

Monstra,  v.  a.  montrer,  indiquer,  désigner, 

découvrir,  enseigner,  instruire. 

liai,  mostrare,  du  lat.  monstrare. 

—  Car,  après    qu'an  lour  sadoul  dansât 
E  coumo  fols  foulegiat  e  susat, 
Nou  podou  rés  raoustra  de  ço  qu'an  fach. 
Aug.  Gaillard,  1S68. 

Mousitre,  ||  int.  jurons  usités  chez  la  plus 
Moussi,  Il  basse  classe. 

S.  m.  animal  ou  fœtus  dont  la 
conformation  est   contre  les  loix 

de  la  nature Etre  imaginaire, 

mythologique,  comme   dragon, 
harpie,   sirène  ,  etc.;  les  plus 
gros  mammifères  ou  cétacés  de 
la  création.  liai,  mosiro. 
Port,  monstro,  du  lat.  monstrum, 
—  Monstre  qu'eisiston  plu,  monstre  d'ourriblo  taio, 
Que  vegueias  mouri  dins  d'afîrouso  balaio. 
Rtybaud,   18K0. 

Moustrig^a,      v.  a.  mâcher,  mordre,  écra- 
Moussiga,  ser  avec  les  dents. 

Bad,  mou,  mous,  bouche. 

Lal.  stringere,  écraser. 

Moustrons,  adj.  monstrueux,  prodigieux, 

excessif,  liai,  mostruoso. 
Uout,  adv.  cal,  beaucoup.  (Voir  moult). 


MOU 


—  948 


MOY 


Mont,    s.    m.      mol,    parole,    articulation, 
expression. 
Ital.  mollo,  multo,  du  lat.  muttum. 

Pcr  acô  iéu,  Augié,  natif  de  Rabastens, 

Ey  fach  cmprim'  ayssô  pcr  aqucis  que    languissou. 
Volg'  ou  nou,  riran,  se  pcrioul  lou  legisson  ; 
Mes  i  'a  bé    qaaiques  moûts  que  loua  fais  faran  rire, 
Que  non  soun  pas  fort  bcis  ;  forso  m'es  de  lou  dire. 
AugcrGailard,  1875. 

Moutap,  Il  s.  m.  grosse  motte  de  terre,  tas. 
Montas,        ||  monceau,  Esp.  monton. 

Moutard,  .9.  m,  moutard,  enfant  mal  propre, 
barbouillé.  (Voir  mouslous.) 

Moutel,  s.  m.  grumeau,  morceau. 


Montela  (Se) 
Mouteli  (Se), 


V.  rec.    se    grumeler, 
prendre,  se  brousser, 
coaguler. 
^  Lou  lach  se  moutelis. 


Monteno, 

Bouscarido, 


s.  f,  fauvette  grise,  fauvette  à 
tête  noire,   petits  sylvains  qui 
vivent  d'insectes  et  de  baies  en 
sautillant  et  en  chantant. 
(Voir  mouscairolo,  mousquet.) 


Montiëlo,  s.  f.  dauph.  belette. 
(Voir  mo«sfe/o). 


Mouto, 

Mouloun, 


s.  f.  moite,  assemblage  de  terre  et 
de  racines,  morceau  d'argile  des- 
séchée. Dimin.  moutelou. 

—  Moula  de  ruseo,  motte  de  tan. 

—  Mouto  de  nèu,  pelolle  de  neige. 
(Voir  moto,  mouchoun.) 


Montoun, 

Mouton, 


s.   m.  bélier  châtré  destiné  à 

l'engraissement.   —  Personne 

douce    et     inoffensive.    Augm. 

moutonnas,   —    Le   compagnon 

d'un  prisonnier  pour   le    faire 

parler,  liai,  montone. 

Esp,  moton,  castrado. 

—  Masse  de  fer  soulevée  par 

des  hommes  ou  par  une  machine 

pour  enfoncer  des    pilotis,  par 

.   assimilation    aux  moutons,  qui 

se  heurtent  par  les  cornes. 

—  Lei  roi  !  li  a  gés  de  flèu  coumo  acô  sus  la  terro, 
Per  vous  aulri  es  vtrai,  mejnajas  Ici  mouloun  : 
Mai  dei  maire  fasés  cspeia  lei  piclioun 
Quand,  per  voucslrc  plesi,  lei  menas  à  la  guorro 
Bourrelly,  1869. 


—  E  pourlan  lei  mouloun,  leis  agnèu  e  lei  fedos, 

Soun  saunais  sus  la  plaço  ou  gardats  dins  lei   cledos, 
Coumo  de  criminels  qn'.in  tout  fach.  tiors  lou  ben  ! 
Ollivicr,  18!)2. 

Moutonna,  v.  n.  s'élever  en  écume,  res- 
sembler à  de  la  laine. 

Moutounaïo,  s.  f.  troupe  de  moutons  ou 
de  gens  qui  se  laissent  conduire 
sans  résistance. 

Moutounié,  adj,  h  la  manière  des  moutons^ 

Moutouso,      s. /■.  souchel  long,  jonc  Irian- 
Sagnelo,  gulaire,  pi.  de  la    fam.    des 

Gypéracées  à  fleurs  jaunes,  em- 
ployées par  les  chaisiers  et  les 
tonneliers. 

Moutu,  adj.  obtus,  arrondi,  épais. 

Monvedis,  adj.  mouvant,  glissant. 


Mouya  (Se), 

Moulha  (Se), 
Mouïa  (Se), 


V.  rec.  se  mouiller,  se  bai- 
gner. Esp.  mojarse. 
Port,  violharse. 


—  Mes  loujado  à  la  belo  es  èlo, 
Ero  uno  jouino  lourlourèlo 
Que  se  moujavo  embé  plézi. 
A.  Tandon,  1812. 


Mouyen, 

Mejan, 


Monze, 

Uoulze, 


s.  M.  et  adj.  médiocre,  intermé- 
diaire. —  Biais,  façon,  manière, 
but.  —  Plur,  richesses,  facultés 
pécuniaires. 

V.  a.  traire,  presser,  exprimer. 
(Voir  mouze,  moldre). 
—  Ànavo  mouze  li  vaco. 


Monzeire,  adj.  qui  trait  le  lait. 
Mouzi  (Se),  V.  rec.  se  moisir.  (Voir  wiousi), 
Monziduro,  s,  f.  moisissure,  altération. 
Mouzonire,  s.  m.  vase  à  traire  le  lait. 


Moy, 

Moyo, 


s.  f.  moue,  mauvaise  humeur. 
Per  moyo,  par  moi,   par  ma  foi,  par 
exemple. 

Icu  te  dirai  que  la  présenco 
Yen  pla,  per  moyo,  m'estouna. 

—  Plagnis-me  Janelo, 
Mourisse  per  ruoy  ; 
Sabes,  Krancouncio 
Se  maiido  ioy. 


MUG 


—  949  — 


MUL 


Mor.»'ie,    I  s,  m.   pavé   ou   tableau  fait  au 
Moiisatc,       I  moyen  de  petits  cubes  de  marbre 
de  diverses  couleurs,  représen- 
tant des  muses  ou  autres  sujets 
mythologiques.  Gr.  ftcvr», mvise. 

—  Au    foun  dou  jardin  aven    trouva 
un  bèu  pavât  inozaïs. 

Mu,    iiiutlo,  Il  adj.  muet,  muette. 
Mut,  Il  Esp.  mudo.  Ital.  muto. 

Gr.fiva,  fermer  la  bouche. 
—    Fennomudo  sara  jamai  baludo. 
Mubla,  I   V,  a.  garnir  de  meubles,  pourvoir, 
Se  mubla,  !  orner.  —  Acheter  des  meubles. 

(Voir  moble.)  liai,  mobile. 

Mue,  s.  m.  sève,  sécrétion,  moelle.  Lat.  mucus. 
—   N'a  ni  suc  ni  mue. 

Muda,      V.  a,  changer  les  langes  d'un  enfant. 
Se  muda,      —  Déménager,  déloger,  changer  de 
situation,    changer   de    côté  la 
vergue  d'un  mat. 
Esp.  mudar.  Ital.  mutare. 
—  Se  jamay  iùu  y  vau  qu'on  m'estime  mal  satge 
Mas  vous  m'abels  bé  fach  muda  d'autre  couralge. 
—  E  jou    plouri  !    jou,  me  lourmenti  ! 
Lou  malhur  de  chti  lu  s'es  mudat  che  nous-au, 

Aben  noslre  pay  bien  malau, 
Que  se  desfay,  que  souffro  !  oh,  bay  mouri,  zou  senti, 
S'aquel  brabe  moussu  que  sa  ta-bien  gari 
Ben  pas  aney  lou  soeouri. 

Jasmjn,  1%H . 

Mudanso,  s.  f.  changement,  déménagement. 
Mudo,  s.  f.  maillot  d'enfant,  langes.  -  Mue 
des  vers-à-soie. 

s.  f.  cage  à   poulets  en  osier  et 
mobile.  —  Cage  étroite   pour  en- 
graisser la  volaille  dans   l'obs- 
curité. —    Mare,   digue,  balar- 
deau. 

s.  m.  ciste  blanc,  ciste  cotonneux, 
ciste  de  Montpellier,  arbrisseaux 
rameux,  tortueux  qui  poussent 
dans  les  rochers  des  coteaux 
incultes  du  Midi,  mais  qui  résis- 
tent à  la  culture  des  jardins. 
Ciste  albidus. 

s.  m.  muge  doré,  muge  sauteur, 
muge  à  grosses  lèvres,  poisson  de 
mer  à  tête  obtuse.  —  Mugil  auratus, 
saliens.  Esp.  mugle,  Angl.  mullel. 


Muèio, 

Muo, 


Musnn, 

Mugo, 
Mouge, 


Muge, 

Cabol, 
Mujol, 
Mujèu, 


—  Avec  leurs  œufs  comprimés 
et  salés  on  prépare  le  condi- 
ment méridional  appelé  boutargo, 
en  Italie  bultagra. 

Mu^îlièro,      s.  f.   filet  à  grosses    mailles 

Mujouriéro,  pour  prendre  les  muges. 

—  N'oubliden  rcn  ;  lis,  mugilièro, 
D'eilà  voinn  quèlo  manièro 
Nous  agradara  miés  per  flganla  lou  pei. 
Astruc,  1875. 

Musli<^,  s.  m.  pin  nain  des  Alpes. 
Pinvs  mughus. 

Muguet  double,  s.  m.  Jacinthe  d'Orient, 
pi.  bulbeuse,  fam.  des  Liliacées, 
cultivée  dans  les  jardins,  dont  la 
fleur  parait  aux  premiers  souf- 
fles du  printemps. 
Hyacinthus  orientalis. 

Muguet  fie  mai,  s.  m.  muguet  simple, 
lys  des  vallées  qui  fleurit  aussi 
au  commencement  du  printemps. 
Convallaria  maïalis. 

Muguetat,  adj.  fleuri,  diapré,  parfumé. 

—  M'a  ben  dit  e  proumès,  e  i  'a  déjà  lounlems, 

Que,  quand  nous  lournara  lou  muguelat    prinlems, 
Bendra  prendre  le  fresc  jouis  loun  nayssent  fulhatge. 
P.  G.  1045. 

Mujdu,  s.  m.  jaune  d'œuf.  —  Oronge 
Majou,  franche,   champignon  comestible 

Mujolo,  ressemblant  à  un  jaune  d'œuf. 

Amanita  aurantiaca. 

V.  fr.    moyiiu.  Lat,  modiolus,  au 

milieu.   Fr,  centr.  mojelle,  jaune 

d'œuf. 

Multa,  V.  a.  mettre  à  l'amende,  punir,  im- 
poser. —  Hetrancher,  diminuer. 

—  D'eici,  jou  que  souy  Uiou,  n'ey  pas  la  facullat 
De  casiiga  là-bas  luu  que  m'aura  niullat  ? 

Jasmin,   1825. 

Mnito,  s.  f.  V.  l.  punition,  amende. 

Multri, 

Murlri, 


V.  a.  meurtrir,   blesser,  frapper, 
fouler,  contusionner. 


—  Mes,  d'els,  sus  flots,  lèu  s'esfaço  la  marco, 
N'es  pas  atal  dins  nosires  côs  muliris. 
Jasmin,  1S36. 

—  Quand  yéu  ey  vist  aco  souy  rtslat  enralgia, 
E  l'ey  pensa  murtri  d'uii  grand  cop  de  coutelo. 
Aug.  Gaillard,   1567. 


MUR 


_  980  — 


MUS 


Munaraco,  Il  s.  f.  béarn.  plante   aquatique 

murrelou,         Il  à  petites  feuilles  et  a  fleurs 

blanches.  Monlie  des  ruisseaux. 

Munieion,    s.    f.    munition,   provision, 

vivres. 

_  Incountinen  la  pus-part  de  las  gens 
Se  soun  Iroubals  grandomen  dil.gens, 
Car  per  vous  an  fach  amplo  prouvisiou 
De  biais  e  vis  e  forço  mumciou 
De  cibado  e  de  fes  o  de  palho. 
Aug.  Gaillard. 

M«o,  s.f.  petit  tertre,    petite    digue  pour 

retenir  les  eaux. 
Mndu,  I,  s.  m.  mulet,  bête  de  trait   produite 
Miôn,        I  par  l'accouplement    d'un    âne    et 

d'une  jument,  ou  d'un  cheval  et 

d'une  anesse. 

Lat.  mtilus.  Esp.  macho.  Hal.  mulo. 

'  _   Lou  muôa  reguigno,  boundo,  espouscà, 
Mando  lei  ped,  mando  lei  dent. 

Mura,  Il  V.  a.  murer,  entourer  de  murs. 

Muraia,  \\  Itcl.  murare. 

Murade,  s.  f.  parois  de  navire,  bordage. 

Muraïaire,  s.  m.  maçon  de  campagne  qui 
fait  les  murs  de  clôture. 
Ital.  tnuratore. 


Mnm, 

Uusc, 


minrallio, 

Muraio, 


s.  f.  mur,  muraille,  enceinte. 
liai,  muraglia.  Esp.  muro. 


—  La  prcmièiro  troupo  qu'avanço 

Sens  espéra  de  coumpagnous 

Seguel  aquélo  das  massous  ; 

Pren  lou  teslul,  jure,  iravalho 

A  faire  loumba  la  muralho. 

Favre. 


RIiirKO, 

Murgueto, 


s.f.  souris  domestique,  petit  ron- 
geur omnivore  des  habitations. 
(Voir  mirgo.) 
nuriho,  Il  s.  f.  morille,  champignon  comes- 
Mourilho,  Il  lible  percé  de  petits  trous  comme 
un  madrépore.  —  Ce  mot  paraît 
avoir  été  improprement  employé 
pour  mouron  des  champs  dans  la 
citation  suivante. 

—  E  mai  sus  dos  cambo  se  quiho. 
Se  fau  desbrouta  leis  aubriho, 
L'oume,  lou  sauze,  la  mouriho, 
E  l'eure  dei  pareis  loujour  fres  e  gouslous. 
Crousillat,18B9. 


Murmura,  Il  v.  n.  murmurer,  se  plaindre, 
Marmouti,  \  parler  bas,  gazouiller,  gro- 

gner, grommeler. 
—   Aro  vesen   que  vous  murmuras  conlro  Diou. 
Muro,   I  s.  f.  panier  de  pêcheur  en  osier. 
Murelo,     \  (Voir  muzeio.) 
Murtre,  «.  m.  meurtre,   homicide.  —  Vio- 
lence, dommage. 
Murtro,  i   s. /■.  myrte  commun,  arbrisseau 
Mirlo,  toujours  vert  à  feuilles  et  fleurs 

Murto,  1   menues  et  aromatiques,  consa- 

cré à  Vénus  et  aux  tourments  de 
l'amour.  (Voir  erho  dou  laghi, 
nerto).  Ital.  miWo,  du  lai  myrlus. 

Gr.  fivfTc;. 
—  E  dei  murlo  qu'embalmavon. 
Sus  lei  camin  l'aurelo  escampavo  lei  flour. 

Mus,  S.  m.  hèarn.  museau,  visage. 

s.  m.  substance  à  odeur  subtile  que 
l'on  relire  d'une  vésicule  voisine  de 
l'ombilic  du  chevrotain  porte- 
musc.  —  Herbe  au  musc,  am- 
bretle.  Cenlaurea  moschata. 

Mus,  n.  pr.  de  lieu,  petit  village  près  de 
Godognan  d'où  l'on  tire  des  pier- 
res et  des  dalles.  Autrefois  villa 
de  Mills. 

Musa,  V.  n.  muser,  perdre  son  temps,  dis- 
traire. 

_  Per  fa  musa  l'efan  del  brés . 

Muscadelo,  s.  f.  petite  poire  odorante.  - 

Rose  à  odeur  de  musc.  —  Mauve 

musquée. 

—  Coussi  sus  sa  bouqiielo  belo 
Ir'Iairo  le  serpolet 
E  creis  la  roso  muscadrlo . 
Goudouli. 

_  Lou  blound  souléu,  sus  li  grandi  pradello 
Sus  lis  eslouble  e  sus  li  muscadello 
Espandissié  ?a  pu  douço  calour. 

Museadëu,  adj.  doux  comme  le  raisin 
muscat. 

Museadin,  s.  m.  fat  musqué,  parfumé.  - 
Surnom  donné  aux  élégants  de 
la  République  par  les  démo- 
craies  en  1793. 

i 


MUS 


—  981    — 


MUS 


—   Lou  beucairen  pago  de  mino  ; 
Capiîu  de  sedo,  soulié  priin, 
Ganl  de  piu,  galanlo  badino, 
Itraio  e  U'vilo  de  laslin, 
Cadeno  d'or,  camiso  fino  ; 
•jii  véritable  muscadin, 
Avié  l'er  d'un  Angles  anfiii. 
Koumieux. 

JHaaicardino.  s.  f.  maladie  contagieuse  des 
vers-à-soie,  qui  les  fait  se  des- 
sécher à  l'étal  de  chenilles  et  de 
chrysalides,  c'est  la  production 
d'un  champignon  microscopique, 
Botrytis  basâana,  qui  les  dessè- 
che et  cause  à  l'extérieur  une 
efflorescence  blanche  (mycélium) 
qui  devient  contagieuse. 

JHuaeardins,  s.   m.  plnr.   petites  dragées 
pour  les  enfants,  faites  avec  les 
graines  de  coriandre,   d'anis  ou 
de  noisettes. 
—  Quand  lei  nisloun  an  Ion  monqoét 
Li  refuso  jamii  sa  noairo 
De  niusrardin  ni  de  jouguet. 
Gelu,  18!)2. 

Sluaeado,  s.  f.  noix  du  muscadier  em- 
ployée comme  condiment  culi- 
naire. —  Petite  boule  de  liège 
dont  jouent  les  escamoteurs. 

IHiiseut,  adj.  et  subst.  qui  a  l'odeur  du  musc. 

—  Raisin  muscat,  vin   muscat. 

—  Baguem  de  vi  muscat  qu'èro  piquant  e  dous, 
Que  jamay  n'ey  begut  de  vi  lan  sabourous  ; 
La  bonniat  d'autre  vi,  dégus  nou  pourriô  creyre. 
Que  p«r  sa  gran  verlut  sautabo  dins  lou  veyre. 
Aug.  Gaillard,  1Î)C9. 


JNEaselau, 

Mottsclau, 


s,  m.  appât  de  hameçon   fait 
avec  un  ver,   un  morceau  de 
viande  ou  de  moule. 
—  Dins  l'aigo  trasié  soun  mnsclau 
E  brandavo  pas  mai  qu'un  code, 
A  mens  que  veguesse,  encanla, 
Qu'un  peissoan  venié  de  pila. 
Boumieux. 

MaHele,  ii  ».  m.  organe  allongé,  fibreux  et 
Mosck,  Il  irritable  dont  les  contractions 
déterminent  les  mouvements  du 
corps  des  différents  êtres  vivants. 
—  Epaule.  —  Moule,  molusque 
bivalve  comestible,  ainsi  nommé 
à  cause  des  muscles  et  du  bissus 
qui  sortent  de  sa  coquille. 
Itd,  muicolo.  Esp.  museulo. 


miuselièro,  s,  f,  épaulette  de  chemise. 

Mn«)<*raKiio,  Il  s. /".  musaraigne,  petite  sou - 
Musaraïno,  ||  ris  des  champs. 

Sorexaraneus. 

Wfnmeto,  1   s,   f.    instrument   de    musique 
Auboy,         Il  champêtre  à   vent   et  à  anche, 
dent  on  presse  le  soufûel  par  le 
mouvement  du  bras  gauche. 

—  Lou  lems  nous  a  gaire  dura, 
Vus  eici  la  grangelo, 

Lou  beu  premié  que  li  iatrara 
Que  levé  la  barreto, 
Canten  Nouvé  sus  la  muselo. 
Saboli. 

MiiBÎea,  Il  V.  n.  faire   de  la  musique,  don- 

Musiqueja,  ||  ner  une  aubade,  une  sérénade. 

—   Fifre  siblas,  balés  gai  tambourin, 
Musiquejas  tout  de  long  dôu  camin. 
Crousillat. 

—  A  la  bèulà  tout  rend  oumage  ; 
Ven  la  cansoun  apré»  l'image, 
E  de  canta  quand  sièi  d'imour 
lèu  musiquèje  n.ls  amour. 

Laurens,  18K8 

JMiisieaire,  s.  m.  et  adj.  musicien,  profes- 
seur ou  amateur  de  musique. 

—  Pas  diiigus  que  noun  ague  vis 
Le  qu'on  trovo  per  tout  pais. 
Vole  dire  de  musicaires 
Amanats,  drels  ou  caminaires. 

Félix. 

—  Alal  sara   moussu,  d'aquelo  ensourcilhairo 
D'aqueio  lengo  musicairo. 

Iflusieo,  s.  f,  théorie  des   sons  et    des  ac- 
cords, exécution   des  morceaux 
composés,  sérénade,  concert. 
Esp.  eiltal.  musica.  Gr,  f*.i>v<n*ti, 
concernant  les  muses. 

—   Anfin  ven  lou  moumen  que  tout  s'amaiso, 
Lou  mestre  eslend  la  man,  la  musico  se  taiso, 
D'aquel  moumen  tout  aplaudis. 

Félix. 

—  Ma  médecino  es  magnifico, 
I  malau  fai  toujour  plesi. 
Bon  pan,  bon  vin,  bono  musico, 
Aco  suffis  per  tout  gari. 
l  estrade. 

Maso,  s.  f.  déesse  représentant  un  des  arts 
auxquels     s'applique    l'intelli- 
gence humaine.  Eip.  et//,  muta, 
du  Gr.  ftturu. 
—  Es  ansin  que  ma  mnso  en  lengo  prouvençalo 
Cantavo,  coomo  canto  en  eslièu  la  cigalo. 
Bourrelly» 


MUZ 


952  — 


MYR 


—  Ma  mu30  nou  couQey  iial  libre  ; 
Nal  escriou  doan  non  m'a  parlai 
D'aqués  grans  homes  del  passât. 
Jasmin,  1847. 

—  Alor  diguér'  adiou  à  mei  soange,  à  ma    muso. 

—  Quand  lou  boursicol  brasigaé, 
Aco's  ma  muso  que  rigué  ! 

De  Diou,  coumo  se  gaugaiavo  ! 
Aulhcman,  i8S3. 

musquet,  t.m.  béarn.  odeur  fumet. 

Iflussenc,  adj.  du  village  de  Mus. 

—  Mes  de  sas  miougranos  mussencos 
Ou  de  sas  figos  bcrnissencos 
Fasié  de  douge  à  quinze  francs. 
Favre. 

musHol,  s.  m.  hibou,  oiseau  de  nuit. 
—  Trisle  coum'  un  niussol. 

Vint,  adj,  muet,  qui  ne  parle  pas  ou  qui  ne 
veut  pas  parler. 
Lat.  mutus,  inerte. 

—  Se  cantes,  sen  rouis,  escoulan 
Te  beben  dels  els,  te  badan. 

Jasmin. 

muta,  v.n.  ne  pas  dire  un  mot,  se  taire,  se 
recueillir.  —  Changer,  modifier. 
Lat.  mutare. 

—  Lei  luzer  sorlon  de  si  Irau 

E  lei  bon  viel  de  seis  ouslau. 
Se  sonlon  lout  urous  de  vioure  ; 
Sus  de  peiro  soun  asseta, 
E  reston  aqui  sens  muta, 
Aa  souleias  que  venon  beorre. 
Beybaud,  18S1. 

nfutise,  »,  m.  mutisme,  silence,  impuis- 
sance d'articuler  des  sons. 

nutinado,  s.  f.  mutinerie,  désobéissance, 
obstination.  . 


adj,  musard,  flâneur,  fainéant, 
distrait. 


mazaire, 

Mu$aire, 

Muzo,  s.f.  retard,  flânerie,  délai,  distraction 

>-  E  d'AUs,  sens  pause  ni  muzo 
GaloDperian  devers  Anduzo. 


mnzel, 

Mus, 

niiizeto, 

Museto, 


s.  VI.  museau,    trogne,  grimace, 


laid  visage. 


Muselière. 


s.  f.  cornemuse  ,  instrument 
champêtre  et  joyeux  pour  invi- 
ter à  la  danse.  —  Sac  de  toile 
garni  de  foin  ou  d'avoine  pour 
distraire  les  chevaux  au  repos. 
—  Sac  militaire  dans  lequel  les 
cavaliers  serrent  leurs  outils  de 
pansage,  oii  les  libérés  du  ser- 
vice emportent  leurs  effets. 

Mysteri,  s.  m.  mystère,  cérémonie  secrète, 
dogme  religieux,  article  de  foi, 
ce  qui  est  surnaturel  et  ne  peut 
se  démontrer. 
Gr.  ftvrrtifttK  liai,  misterio. 

—  N'abièi  pas  quinca  rés,  esperave  qu'un  tems 
Esc!aririé  belèu  lou  mysieri  que  len. 

IHyste,  adj-  rusé,  dissimulé,  insinuant. 

Myfsto,  s.  m.  prêtre,  prélat,  initié  aux  mys- 
tères. 


Ifflysto, 

Barbeu, 


s.  m.  cyprin  barbeau,  poisson  de 

rivière. 


Myrobolaii,  s.  m.  divers  fruits  exotiques 
qui  étaient  employés  dans  les 
officines,  préparation  merveil- 
leuse qui  guérit  tous  les  maux. 
Gr.  f*vf»Zct>^<t>os ,  gland  odorant. 

Myrro,  s.  f.  myrre,  gomme  résine  des 
Indes  employée  dans  les  céré- 
monies religieuses. 

—  Très  reys  qu'un  Ingrat  meno 
Porlon  a  Diou  l'estreno 
D'encens  de  myrro  e  d'or. 
Goudouli. 


ar,  quatorzième  lellre  de  l'alphabet  et  la 
onzième  des  consonnes,  corres- 
pond au  nu  grec,  v. 

Au  commeBcement  d'un  mot 
ou  d'une  syllabe  celte  lettre  a  le 
même  son  qu'en  français,  et 
elle  devient  nasale  à  la  fin,  et 
dans  certains  cas,  d'une  nasa- 
litô  beaucoup  plus  prononcée. 

Dans  gn  elle  est  gulturo- 
nasale,  comme  dans  ligne  ou 
dans  l'italien  ognunn  ;  ce  même 
son  se  rend  en  espagnol  par  n 
et  en  portugais  par  nh. 

Ka,  nad,  adj.  aucun,  nul.  Lai.  not  unus. 

Wa,  s.  f.  abrév.  de  dona,  madame. 

]¥a,  part,  de  naisse,  né,  qui  vient  de  naître. 

li'aba,  s.  m.  riche  étranger,  nabab,  enrichi 
dans  l'Inde.  (Voir  milord.) 

IVabal,  adj.  caslr.  naval,  qui  concerne  la 
marine. 

]Vabé,      s.  m.  navet,  racine    fusiforme   du 

Nap,  Brassica  napus  esculenta,  pi.  Cruci- 

iVoi;é«,        fère  cultivée  pour  la  nourriture  de 

l'homme  et  des  animaux. 

—  An  de  rabos  e  de  nabés. 
Do  eougourios  e  de  canlés 
D'un  goust  e  d'iino  sabo  esquiso. 
Favre. 

60. 


Wabeto, 

Colza, 


IVabeto, 

Naveto, 


s.  f.  chou-navet  dont  la  graine 
fournit  de  l'huile  employée  pour 

l'éclairage   ou   la    savonnerie  ; 

pi.  Crucifère,  Brassica  napus  et 

Cnmpestris  oleifera. 

s.  f.  navette  de  tisserand.  — 
Petit  biscuit  ayant  une  forme 
analogue.  —  Petit  vase  allongé 
dans  lequel  on  place  l'encens 
pour  les  cérémonies  de  l'Eglise. 

IVabi,  s.  m.  et  adj.  nœud,  collet  d'une  plante 
ou  d'un  arbre,  point  d'intersec- 
tion entre  les  racines  et  le  tronc. 
—  Nabot,  contrefait,  idiot. 

s.  m.  gasc.   navire,  bâtiment  à 
voiles,  vaisseau.  Lat.  navis. 
Esp.  navio.  Ital.  navUe. 

—  Qa'aquèlo  mar   es  grando,  e  sens  fl  pcl  nabion, 
D'aigo  aulan  que  de  ciel,  l'home  n'es  rés  aciou. 
Jasmin,  18S0. 

IVable,  s.  m.  psaltérion,  instrument  de  musi- 
que à  cordes  pincées  ou  frap- 
pées. —  Cheville  ,  noyau  , 
moyeu.  —  Bouchon  de  bois  qui 
ferme  un  trou. 


JVabire, 

Nabiou, 


Wabra, 

Nafra, 


V.  a.  blesser,    frapper,  percer.  — 
Navrer,  attrister.  Ital.  naverare. 


—  Se  bi'sias  un  jour  la  misèro 
Que  nous  acablo  o  nous  oubâro, 
bosire  cor  ne  sario  nabrat. 


NAD 


—  9U  — 


NAF 


Na«ara,  s.  m.   et  adj  jaune  orangé,  rouge 

clair.  Esp,  nacarado. 

—  Soun  jasle  do  velous  nacara. 

Naetae,      v.  n.  béarn.  naître,  venir  au  monde, 
Nakhe,         pousser.  (Voir  naisse). 

—  Aciou  fazen   loul  naydie    en  graupignan   la  terro. 

Kaerat,  adj,  nacré,  qui  a  les  reflets  de  la 
nacre.  Esq.  nacarado. 

Nacro,      s.  f.  nacre,  coquille  blanche  irisée 
Nacar,         et  chatoyante   employée  dans    les 
bijoux,  les  camées  et  les  incrus- 
tations. Esp.  nacar. 

Naeioun,  s.  f.  nation,  territoire,  pnuple, 
communauté  d'origine  ou  de 
langue  liai,  nazione.  Esp.  nacion. 

—  I,'ome  lou  pus  urous,  lu'i  pus  couniciil  Jou  mounJ.;, 
El  aquèu  que  lo  ijour  Invallio,  fai,  rcfounle, 

l'ir  IjU  .'ulul  d<i  la  iiacioiin 

Nad,      adj.  béarn.  aucun,  pas  un. 
Nat,         Esp.nado.  Lut.  nullus. 

—  Nat  gouyat  mor  per  naJo  Qlho, 

—  De  ma  frulailo  i/cn  besi  nalo. 

Nada,  1  v.  n.  nager,  se  mouvoir  sur  l'eau, 

Nedar,    |  avancer,  flotter  sur  l'eau.  -  Jouir, 

profiter.  Lot,  nalare.  Esp,  nadar. 

—  fabusso  dins  la   rivièro, 

Vai,  rovcn,  plounjo,  es(iiiio  e  fus'  en    c"nl  nsaniùro, 

Kai  de  loir  de  loulo  (açoun, 
Nadivo  aulan  ben  qu'un  peissoon. 
Hasi.  1881. 

—  Dison  que  lous  urous  »\  paradis  enlendon 
De  musicos  que  fan  oada  dins  lou  plasé. 
Jasmin. 

Nadadou,  s.  m.  bassin,  lieu  propice  dans 
une  rivière  pour  s'y  baigner. 

Nadaire,  s.  m.  et  adj.  nageur.  —  Rameur. 

—  De  sei  viesli  lou  nnd.ilre 
Vtn  de  se  desbarrassa. 

—  Un  bon  nadaire  finis  per  se  nega. 

Nadal,  Il  s.  m.  et  adj.  Noël,  fête  de  la  nali- 
Nadau,     \\  vite  de  J.-G.,  le  25  décembre. 
Lat.  natalis.  liai,  natale. 
—  A   Nadaa  au  fioc,  a  Pascos  au  roc. 

—  E  dinqu'os  al  darrie  bndal 
Canlen  à  l'aunou  de  N;>dal. 

Nadalé;  s,  m.  les  huit  jours  qui  précèdent 
la  Noël. 


IVadalen,  adj.  concernant  la  Noël. 

—  Souc  nadalen,  grosse  bûche 
de  la  Noël. 

Xadelo,  s.  f.  clupée  alhérinoïde,   espèce  de 
sardine  de  l'Adriatique. 

Xadieul,      s.  m.  orvet  fragile,  serpent  des 
Nadicel,  haies,  anguis.  —   Petit  reptile 

Anieul,  inoffensif  de  32  à  35  cent,    de 

long.  Ses  paupières  clignotantes 
recouvrent  des  yeux  impercep- 
tibles ,    il   y  en  a    même  une 
variété  tout-à-fait  aveugle. 
Ety.  privé  d'yeux. 

A  cause  de  celte  conformation 
anormale  le  peuple  des  campa- 
pagnes  en  a  fait  un  animal 
légendaire. 

—  Se  lou  iiadh'ul  avié  d'ioul, 
Se  lou  serpcn  avié  ilc  denl 
l'aurié  ni  bes'io,  ni  gfn. 

—  Es  lou  nadieul  que  s'y  viv<ié, 
Ucsniou.'ilarié  foun  cavale. 

Xadillio,  I  s.  f.  anneau  de  fer  ou  plaque  qui 
Anillio,  I  soutient    la    meule     tournante 

d'un  moulin  à  farine. 

iXadonn,      s.  m.  lentille  d'eau,  lentille  des 

Lenlihûun,       marais,  plante  aquatique  de  la 

fam.   des  Pistiacées,    dont    les 

petites  feuilles   rondes    flottnt 

sur  l'eau    Lemna  minor. 

.Nafo,  s.  f,  V.  l.  bonne  odeur.  Arabe  nafah, 

—  A'go  de  nafo,  eau  de  fleur 
d'oranger.  Esp.  azahar, 

iVafrat,  adj.  blessé,  attristé,  navré. 

—  Sa  doulenlo  vouis  enaurado, 
Coumo  la  d'un  ci^une  nafrai. 
En  miicli  d'uiio  misto  vesprado 
Aissi-jo  un  cant  despouderal. 

.Na  Dulc. 

Xafro,  S  f.  V.  l.  balafre,  estafilade,  blessure. 

.Vai,      S.  m.   canal,  mare,   fosse,     bassin  à 
Nay,       rouir,  petit  lac,  petite  source. 
Gr.  ita,  couler. 

—  De  long  'le  nai  bcn  founs,   e  dins  de  sou'ço  (rtjo, 
D'ounl  sourlièu  lèu  la  cambo  endoulonrido  e  rejo. 

Reybaud,  )8S0. 

—  Fai  dourmi  dins   Iti  nai  la  iiymfo    treboulado, 
E  veiras  lèu  Seloun,  toulo  la  ccuslelado. 

Se  garni  de  poulis  bancaus. 


NAN 


—   9S5 


NAR 


Nniade,  s.  f.  divinité  secondaire  ou  nymphe 

des    eaux ,    des    sources,    des 

rivières.  Gr.  »«i«f  de  »««,  couler. 

—  Naiailu,  mouii  iJolo,  ali  !  passo  jias  journaJo 
Que  noun  le  cerque  à  loul  moumcn. 
Quand  de  l'ouiido,  la  iieil,  lou  simple    balemcn, 

We  dersvellio  ;  ai  subran  la  pcnsado 
Que  sios  aqui  (fc  loiinj;,  que  nvies  ras  del  borl. 
Florct,  1805. 

N'aïMse,  Il  V.  n.  naître,  venir  au  monde,  sor- 
Naitre,        ij  lir  de  terre,  apparaître. 

(Voir  nache.) 

Esp.  el  Port,  nacer.  liai,  nascere, 

—  Cau  douno  à  naisse  douno  à  paisse, 
Respouniicguère  en    l'embrassant. 

Leyris. 

—  Car  l'art  des  herses  noan  s'aprend, 
E  lou  qu  :  l'a  p.is  e  I  naissent 
Dèu  pas  a'.lendre  que  li  bengue. 

J.   Azaïs,    1858. 


Xaisseiuen, 

Naissenço, 


s.  m.  naissance,  extraction, 
origine,  germination,  pousse 

des  graminées. 

Ital.  nascenza.  Cal.  naxenza. 

—  Mes  l'aire  del  pais  que    nous  douno  nayssenço, 
E  que  Jamay  noun  mor   dins  noslro  soubenciiço, 

Gaudouli. 

—  Devers  Tendre  d'ounte  Gardon  pren  se   iiaiçudo 

Nfkiflaeduro,  it  $   f.  mal  d'ongle,  de  doigt, 
Neiciduro, 


petite  enflure,  excoriation. 


Naja,  i;.  a.  béarn.  raccommoder  la  poterie, 
le  marbre,  serrer,  lier. 

Nanet,  ii  adj.  elsubsl.  nain,  petit,,    rabougri. 

Nenel,       ||  Gr.  laïa. 

—   Ducotnet  ero  un  nanel. 
Que  pinlrabo  coum'un  ome, 
Méi  noun  las  embé  si  del. 


Kani, 

Afbun, 


foxi.  nég.  non,  nenni,  loc.  de  refus. 


—  liu  aime  pas  de  dire  nani. 

—  Nani,  jamay   plus  n'es  estai. 
Ni  nou  beyren  la  rarelat 
Qa'uno  filho  fasso  maynaige, 
E  manteiigue  senso  donmaige 
La  flou  de  sa  birginllat. 
Goudouli.  1639. 

—  Nani,  nani  n'agiast  tant    de  caquet 
CaduD  un  jour  pourlara  sonn  paquit. 

Nauouu,  Il  s.   f.   nom    de  femme,    Anne, 
Naneto,         \\  Anuelte,     par    addition   de    n 
euphon. 


Xanqiiineto,  s.  f.  toile  de  coton  imitant  le 
nankin. 

Xaiiti  (Se),  v.  rec.  prendre  engage,  se  saisir, 
se  pourvoir,  se  précaulionner. 

—  L'orne  adret  pren  soun  nanti. 

N'ap,  î.  m.  V.  l  écuelle,  lasse,  coupe,  bassin. 
Ital.  nappo.  Esp.nabo,  bassin. 

iVap,  Il  s.  m.  navet,  racine  alimentaire. 

Nttb,      Il  Lat.  napus.  (Voir  nabé,  rabo), 

—   Un  latTec  nou  val  rès  quant  es  daus  coumo  uu  nap. 

Napo,  s.  f.  grand  carré  de  toile  qui  recouvre 
la  table  au  momont  des  repas. 
Angl.  map  du  lat.  mappa,  toile. 

—  Tout  ero  juieu,  la  napo  ero  espandido  ; 

Nous  melteguea  à  taulo.  e  sans  mal   de  façjun 
Anavian   attaqua  l'espnjilo  d'un  m«uloun, 
Quasd  veguen  »rri\.i   la  ineilusso  fregido. 

.Vaifuet,  s.  m.  el  oti/.  domestique  de  ferme, 
garçon  ,  pitre.  —  Railleur  , 
taquin. 

Xarbeuncs.  adj.  de  Niirbonne.  —  Venl 
d'ouest  du  côté  de  Narbonne. 

—  Taisu-vous  doun,  auro  marino 
K  ireniounlano  e  nirbouués. 
Vous  que  per  loise  une  iimirino, 
Toù  iicu",  pecaire,   \ous  ilumnès 

Mistral,  I8S0. 

NareÎM,  ||  s.  m.   béarn.    narcisse    à    fleurs 
Anedo,        |1  blanches    ou    j.iunes,    fam.    des 

Amaryllidées;  œillet  de  Pâques. 

Gr.  vufKua,  étourdir. 

Nard,  s.  m.  plante  aromatique,  parfun. 
Gr.  iitfSif,  liai,  et  Esp.  nardo. 

IVarillios,      s.  f.  plttr.  nar  ines,  les  ailes  du 
Narinos,  nez,  les  fosses  nasales. 

Narrilhos,  Ital.  narice.  Esp.  nariz. 

Lat.  naris. 

—  0  pla,  fai  l'autre,  malapesto  ! 
Per  mas  narrilbos  quinto  fesio  ! 
E  quinte  bon  repais  vau  fa. 

Prnnac,  1SC3. 

—  Dou  mai  reste  e  milouno  a  (uelo  pudecino 
1£  doumai  amistouso  arrivo  à  la  narino. 
Félix. 

Narreja,  v.  n  nasiller,  parler  du  nez. 

\arrida,  v.  a.  espader,  peigner  le  chauvre 
ou  le  lin. 


NAS 


986 


NAT 


NarridoH,  s.  f.  plur.  embarras,  déchet, 
broussailles.  —  Chenevolles  , 
étoupe,  filasse. 

IVarret,      adj.  nasillard,  qui  parle   du  nez. 

Nasaret, 

—  Li  cigaloun  e  li  caca  narret. 

Narro,  //  s.f.  narine,  nez,  museau,  groin. 
Narelo,     () 

—  N'eslremo  pas  dins  sas  narrdos 
Qu'un  lier  de   preso  de  lalja. 

Narrnt,  adj.  fin,  rusé,  qui  a  un  gros  nez. 

Narsous,  adj.  humide.  —  Pré  à  narcisses. 

Nas,  Il  s.  m.  nez,  partie  saillante  du  visage, 
Naset,  I)  organe  de  l'odorat. 

—  Toun  nas  do  caslagnàu  irop  courl  per  de  lunetlos. 

—  Les  diamans  del  cel  dins  sous  cis   «ouii  perlrajis. 
Le  front,  les  gautissous  e  le  na«el  soun  fayls 
D'un  sali  de  beulal  d'un  foun  de  Ijouno  graoio. 

Goud. 

IVasardo  ,  s,  f.  chiquenaude  ,  insulte  , 
moquerie. 

—  Lou  maréchal  qu'ero  davan, 
Abordo  lou  serjanl  do  gardo 
E  lou  lombo  d'uno  nasardo. 

Favre. 

IVase,  adj.  ivre,  pris  de  vin,  mouillé. 

Naseo,  s.  f.  faux  pas,  fnule,  balourdise, 
bévue.  —  Drôlerie,  hâblerie. 

Lat.  nescius. 

—  Ero  pa'ncaro  en  bas 

Quagué  coumprés  la  nasco  qu'avié  fa. 


NasBO, 

Feucho, 


Naseo, 

Embriaigo, 
Erbo  di  ma$co,  I 


Naseja, 

Nazeja, 

IVasitor, 

Nastoun, 


s.  f.  inule   visqueuse,  année, 
plante  à  odeur  forte,    herbe 
aux  mouches,  fam.  des  Com- 
posées. 

V.  n.  montrer  le  bout  du  nez,  reni- 
fler, flairer,  épier. 

s.  m.  cresson  alenois,  passerage 
cultivée.  Lepidium  sativum,  pl. 
fam.  des  Crucifères,  employée 
en  salade,  de  nas  turtium  (nasus 
torlus)  qui  pique  le  nez. 


Nasîtor  sauvage, 

Jamtor, 
NatiUor, 


s.  m.  petit  passerage, 
lépidie  graminée,  pl . 
même     famille      et 


même  emploi. 
Nasturtium  sylvestre. 


s.  f.  prairie  marécageuse,  tour- 
bière, terrain  mouvant  composé 
de  plantes  aquatiques  ,  des 
Cypéracées  ou  des  Graminées. 
—  Panier  d'osier  pour  la  pêche, 
filet  pour  les  petits  oiseaux.  — 
Piège.  Lat.  nassa. 


Nastoun  dis  Indo, 

Capouchino, 


s.  m.  cresson  du 
Pérou,  capucine  à 
grandes  fleurs  jaune  orangé, 
dont  on  prépare  les  boutons 
naissants  comme  ceux  du 
câprier.  Trapœolum  majus. 
T.  tuberosum. 

IVat,  I  adj.  béarn.  aucun,  pas  un. 

Nad,    I  Esp.nada,  rien. 

—  Mé.s  s'en  bézio  que  nal  d'es  iiou  plourabo, 
Abion  pleura. 

Jasmin. 


Nat, 

Na, 


part,  de  naisse,  nache,  naître. 
Lat.  natus.  Syn.  naissut,  naseu. 

lèu  tournarai  dins  mouu  vilage 
Veire  lou  nis  onnie  sièo  nal. 


—  Rcvese  anfîn  em'grand  affla 
Lou  gran  cajau  ounie  souy  na. 

Nata,   I  y.  a.  recouvrir  de  nattes.  — Tresser 
Trena,    I  les  cheveux,  la  soie,  le  lin,  la  paille. 

—  Abriter  des  plantes   ou  des 

fleurs. 

Xatal,      adj.  lieu  de  naissance,  pays,  date. 
Natau,        Lat.  nalalis.   Esp.nativo.  It.  natale. 

—  Crapouno,  la  vilo  nalalo, 
Qu'as  coumblado  de  lan   de  ben, 
Dins  une  oublidanço  falalo, 

S'es  endourmldo  proun  de  lems. 
Crousillat,  1862. 

IVation,  adj.  pur,  naturel,  originel,  natif, 
indigène.  Lat.  nativus.  It.  nativo. 

IVatural,  adj.  conforme  à  la  nature,  à  la 
raison,  à  l'usage.  Ital.  naturale. 

Natnro,  s.  f,  nature,  l'ensemble  des  êtres  et 
choses  créées.  —  L'univers,  la 
campagne.  —  Tempérament , 
constitution. 

—  Sérié  trop  long  de  racounu 

Lei  merveilbo  de  l'an,  amai  de  la  naluro, 
D'aquel  endrech  periout  cita. 


NAV 


—  987  — 


NEB 


—  Car  l'orne,  d'aquel  lems,  à  la  sajo  naturo 
Foursabo  pas  la  man,  ni  per  sa  nourriluro, 
Ni  per   il'aulres  besouns  que  n'esproubavo  pas. 

Florol. 

—  Soiiven  (lins  lou  simple  réduit 
D'un  jar  lin  fa  per  la  naturo, 
le  goustave  aquel  dous  fruit 
Que  l'on  irovo  dins  la  leituro. 
Desanat. 


Navil, 


t.  f.  navire,  barque,  canot. 
Itnl.  et  Esf).  nave,  du  lat.  navis. 
Gr.  vuo(,  de  >■«»,  nager. 


—  Vengon  lei  cop  de  rnar  e  bramon  lois  aurasso, 
La  naa  Iranquilanien  entre  lis  erso  passo. 
Oarnier. 

-     Lou  tron  brasis  e  lou  pescaire 
Tiro  sus  lou  sable  sa  nau. 


Nau. 

Nôu, 

IVanco, 

Nouio, 


adj.   béarn.  et  subsl.    neuf,   opposé  à 
vieux.  —  Neuf,  nom  dénombre. 

s.    f.    auge ,    cuvier  ,    récipient 
allongé.  —  Vasque,  bassin. 
Ital.  nave. 


—   Al  mitan  d'uno  nauco  oun  l'aigo  canto  e  ris. 


Naneado, 

Naucat, 


s.  f.   une  pleine     auge, 
fosse,  grande  rigole. 


une 


Nauiiuet,  s.  m.  b''quel,  auge,  cuvier. 

—  Oant  el-nielis,  plé  d'atcourelos 
Para  del  nas  cent  candeletos, 
En  fouzilhantcoumo  un  pourquet 
Que  manjo  bren  dius  un  nauquel. 
Goudouli,  1G3». 


Nant, 

Naou, 


adj.    haul.     Lat.  uUe,  élevé, 
dessus,  liai,  et  Esf.  alto. 


au- 


—  Avitîu  esealeja  au  pu  naou 
Que  noun  avié  fa  tout  Inu  reslo. 
Félix. 


pron.  nous,  nous  autres. 
Esf.  nos  otros. 


Nautri, 

Naulres, 

Nout-aou, 

—  Foù  qu'an  de  nautri,  ieui,  sans  demanda  sonn  resto. 
Sus  lou  sonc  d'un  bonclié  laisse  coupa  sa  testo. 

—  E  jou  plonri  !  jou  me  lourmenli  ! 
Lou  malur  de  ché  lu  s'es  ipudat  chez  nous-aou 
Aben  nostre  pay  bien  malaou. 
Jasmin. 


NaTeJa,  ii 

Naviga,       || 

Navaeel, 

Navakl, 


V.  n,  naviguer,  avancer,  conduire 
sur  l'eau  en  mer  ou  en  rivière. 

n.  pr.    nautonnier,    marinier , 
passeur.  -—  Moine. 


Naveto,   |  s.  f.  récipient  allongé  en  forme  de 

Nabeto,        \  barque.    —    Vase     d'église    ou 

d'office Oulil  de  tisserand  qui 

renferme   l'espoulin    chargé  de 

la  trame  à  lisser,  —  Navette  en 

os  ou  en  ivoire  pour  les  ouvrages 

à  nœuds  ou  en  filet. 

•  -  Fousen  la  vigno  e  pou?san  la  navelo, 
lialten  lou  ferre  e  Iravaian  lou  bos. 
Bigot. 

—  Diran  que  foriô  miex,  ignouren  coumo  siéu 
Oe  poussa   ma  nkvelo  e  de  passa  lous  ûéu, 
R.  Grivel,  1^67. 

Naveu  grou,  s.  m.  grosse    navette,  colza 
d'hiver  à  fleurs  jaunes. 
(Voir  nap,  nabeto). 

IVaya,  ji  v.  act.  immerger,  baigner,  rouir, 
Naia,  ||  faire  macérer  le  chanvre  dans  un 
bassin  ou  une  rivière.  Nay, 
petite  ville  des  Basses-Pyrénées 
où  l'on  fait  rouir  le  chanvre 
dans  le  Gave. 

Nazie,  adj.  pourvu  d'un  gros  nez. 

Nazilla,  ii  v.  n.  naziller,  parler   du   nez, 
Narreja,      |j  renifler,  fouiller  du  nez,  fouiner. 

IVe,  n'en,  prép.  ne, en, de  cela,  delà. 

— Ne  vese  cap,  je  n'en  voisaucun; 

—  Per  ne  tira  quanque  proufit 
Es-li  segu  d'avudro  lou  débit. 

—  N'en  vos,  vai   ié,  n'en  vos  pas,  mando  ié. 

—  N'avian  pas  proun  de  carriéiro  à  Marsiho, 
N'avian  pas  proun  de  gran  camin  poussoos. 
Gelu. 

Neba,  il  v,  n.  neiger,  se  dit  de  la  neige  qui 
Neva,     Il  tombe. 

Nebaira,  v.  n.  blanchir,  grisonner.  — 
Neiger  faiblement. 

Nebla,  v.  n.  obscurcir,  couvrir  de  brouil- 
lards, —  Bruiner.  —  Gâter, 
brouir  du  froid. 

—  Es  un  vol  de  foucos  que  neblo  lou  sonrel. 

Neblo,   I  s.  f.  brume,  brouillard,  humidité. 

Niblo,        I  Jtal.  nebbia,  Esp.  niebla. 

—  Apo,  pecaire  !  ablasigado, 

Se  fau  m'enlourna,  mourirai  ; 
Monrirai  de  neblo  plegado  ; 
Lis  iue  vira  vers  ma  bourgade, 
Sus  voslre  verglas  loumbarai. 
Gaussen . 


NEC 


—  958   - 


NEG 


Nebloua, 

Neous, 


adj.  brumeux,  nébuleux,  obs- 
cur. Itahnebbioso 


—   Loa  soulèu  tout  neljlous,  li'inlre  II  grand  vala 
Dou  cairé  de  Piaaié  venié  de  f  écoula. 
Serre. 

—  Troves  à",  nostro  valounado, 
L'er  mau-san,  nsblous,  esladis  ? 

IV'ebout,      s.  m.    neveu,   fils  de  frère  ou  de 
Neps,  sœur,  pelil-fils,  la  postérité. 

liai,  nipote  du  lat.  nepos. 

—  E  lou  neboul  gagnan  l:i  crouls 
Cuuni'un  ileiiioiin  cruchlra   louis. 

Jasmm. 

Née,  11  ad;',  étonné,   ébahi,    confus,  penaud, 
Neco,  Il  niais,  ignorant.  Syn.  candi.  —  Faible, 
sans  force. 

—  De  qu'escoundes  aqui  de  béu  î 

Un  rouman,  dis  enca  'n  pau  nfco. 

—  Quand  ié  faguère  oubserv'aco 
La  paaro  musc  sigaé  neco. 

Neen,  v.  a,  étonner,  surprendre.  —  Tromper, 
nuire.    —  Nier. 

—  Ah  !  ben  laissas  me  faire  ièu. 
Que  vole,  aqueslo  lesprenaJo, 
lien  ncca  tou'o  la  meiiiado. 

Crousillat. 

Aveatuiisi,  adj.  nuisible,   fatal,  meurtrier. 

—  Soun  pé  loco  la  lerro,  e  soun  bras  necatussi 
brando  U'eici  d'eilà  uoo  desirau  d'infer. 
Gareln . 

Neeli,  Il  s.  f.  nuit,  obscurité. 
Nuech,   Il  (Voir  neit.) 

—  Mes  ièu  tout  soûl  al  lech  cridabo  nech  e  jour. 
—   Que  dèu  faire  en  a^uel  jour  de  feslo 

Quand  las  filhos  lou  van  irouba  la  oech, 
Tani  per  dansa  que  fadeja  sul  lech. 
Aug.  Gaillard. 

Neei,  jj  ad;,  niais,  nigaud,  imbécile,  innocent. 
Baou,    Il  Lat.  neseius.  Esp.  necio. 

—  Sies  un  pau   neci  dôu  creire. 

—  Sies  pas  neci  defoun,  se   n'en  fàu  pas  de  gaire, 

—  Toati  li  oeci  soun  pas  a  Sen-Remy . 

Neeias,  adj.  gros  nigaud,  slupide,  lourdeau. 

—  Eron  pas  l.'op  countent  d'ana  coare  li  fieiro 

Coumo  do  lonis,  de  necia's, 
Dins  de  barracos  engabias. 
Félix,  1873. 

Neeiye,  i.  m.  bêlise,  imbécilité,  sottise. 

Necite,  adj,  et  subtt.     nécessaire,  urgent, 
presMQt. 


—  Coumo  \ous,  pense  qu'es  necile. 

De  n'en  dcsbaras^a  iuu  veissèu  au  pus  vile. 

—    Per  lou  necile  dau  couvent 
Venié  de  courre  li  bourgado, 
E  lournavo,  mai  que  countent, 
Dou  rcndemen  de  si  cambado. 
Roumieu\. 

Neeessari,  s.  m.  cassette,  itui,  trousse, 
coffret,  boîte.  —  L'essentiel, 
l'indispenscible. 

iXeeessitous,  adj.  nécessiteux,  besogneux, 
indigent. 
—  A  jouinesso    peressouso   vicillesso  necessilouso. 

Ned,  adj.  net,  clair,  transparent,  pur,  franc. 
Port,  nedeo.  Ital.  nelto. 

Nedeiar,  v.  a.  v.  l.  nettoyer  ,  purifier  , 
racler,  blanchir. 

Neda,  v.n.  nager.  (Voir  nuda.) 

—  Dau  cùu  ounio  nedo  loun  amo, 
Es,  inclio  au  fjrigas  ounle  sièu, 
Escouto  la  voués  que  le  bramo 
E  que  le  dis  :  Pngo  per  ièu. 

Crousiliat. 

rS'edo,  (.  f.  nage,  natation,  sueur. 

V.   a.  nier,    contester,     désavouer, 
refuser,  li'sp  negar.ltal.   negare,  du 
rad,  me,  non  pas. 


\eKa, I 

Neya,     \ 

iXega, 

Se  nega, 
Se  neja, 


V.  a.  et  ree.  noyer,  submerger,  faire 

périr  sous  l'eau.    —  Se  perdre,  se 

ruiner.    Ital.  negare,  du  lat.  necare, 

tuer. 

-    Car  iéu  ère  bagnat  d'uno  lalo  manieyro. 
Que    semblave  un  ralou  quand  son  d'uno  oulibieyro  ; 
Lou  moussu  me  disec  :  tu  l'es  pensa  nega, 
Ta  cal  ben  mettre  al  liecb  per  le  faire  eissuga . 
Aug.  Gaillard. 

—   Nejado,  redesido  e  mudoe  sens  coulour. 

—  Aco  dich,  coumo  uno  graooulho, 
D'un  bound  si  lango  dins  lou  gour, 
Lou  pauri)  manco  de  vigour, 
Si  nego  e  l'oundo  a  sa  despoulho. 
Aubert. 

Neitable,  adj.  niable,  contestable. 


Negadis, 

Negous, 


adj.    marécageux  ,    détrempé  , 
bon  à  noyer,  à  inonder. 


—   Dei  negadis  veses  lis  amo 
Que  Irepon  autour  dei  roucas. 

Nesadoy  «.  f.  noyade.  —Chose niée. 


NEG 


9S9   - 


NEr 


NeK«-eliin,  Il  s.    m.     périssoire ,    batelet 
Negofol,  étroit  et  long  dont  se  servent 

les  chasseurs  pour  atteindre  ou 
cerner     les  troupes    de    gibier 
aquatique ,    canards ,     macreu- 
ses, etc.    F,  centr.  gnole,  tignole, 
yole. 
Loii  lenJeman  Je  bon  malia 
Iti  laissel  fiire  un  ncgo-chin, 
Que  dins  quatre  jours  seguet  preste. 
—  Dins  Bien  d'un  lés,  a  d'aigo  jusqu'au  col. 
Ou  se  fai  fresc,  conris  au  nego-fol, 
E  calo,  pcsco,  orjo,  poujo  e  ben  Irimo  ; 
Mes  canio,  ris,  et  bbre,  se  peitimo. 
Fiorel,  1873. 

Negoei,  «.  m.    négoce,    commerce,     trafic, 
industrie.  —  Affaires,  embarras, 
soucis,  liai,  negozio.  Esp,  négocia. 
Lat.  nec  otium. 
—  Ai  nioun  found  de  mllo  .«a, 
A  cinq  sou  piço  lei  loghi 
l'ir  kl  ni'goucian  de  hla. 


Gelu- 


Negrinèu, 
Neyre, 


adj.  noiraud,  brun,  brunâtre. 
Lat.  nigrans. 

adj.   noir,  obscur,  meurtri,  livide, 
triste,  méchant. 

Esp.  negro.  liai.  nero. 

—  QuVys  un  peiil  dcinoun  qu'o|  pelon  poulo  neyro, 
Qiie  fai  lour  cuumissious   ben  miés  qu'uno   cliambriejro. 

H.  Grivel,  18C2. 

—  lôii  souy  counienque  sio  la  negto  coumo  un  gorp, 
Car  quand  la  bajsaroy,  clucarey  coiiino  un  borp. 

XegresHo,  s.  f.  et  adj.  femme  noire  d'Afri- 
que, négresse.  —  La  bouteille. 

—   En  m'alrouva»  au  descubcrt 
U'avé  boustiga  la  negresso. 
Gelu. 

^VlSprasMO,  Il  S.  f.  canard  double   macreuse, 

Brunasso,        |j  de  passage  en  hiver,  qui   va 

nicher  dans  le  Nord. 

Anas  fusca. 

V.  a,  et   n.   noircir,  rendre  noir, 

devenir  noir,  obscur. 


Negria, 

Negreja, 
Negrezi, 


—   Louscainis  pertoul  negrejabon. 
L'un  auriô  dit  qu'eron  pabals 
De  fournigos  que  carrejabon 
Lous  graiis  pet  sol  cscatnpilbats. 

Negril,  s.  m.  colespe  barbare,  petit  coléop- 
tère  noir  et  pubescent  qui  dévore 
les  jeunes  tiges  de  la  (luzerne. 
Colaspiê  aln. 


\egrou,  s./",  noirceur,  obscurité.  —  Tris- 
tesse, humeur  noire.  —  Intrigue, 
médisance.  --  Tache,  noircis- 
sure. 


Xegroiin, 

Negrous, 


ad),   noirâtre,   brun   ou   violet 
foncé.  liai,  nericcio. 


—  De  figo  negrouno  e  de  cacbodcnt. 

iXeitTroun,  Il  s.  m.  canard  morillon  de  pas- 
Boui-negre,      \\  sage  en    hiver,  dont  quelques 

individus  nichentdans  les  marais 

du  Midi.  Anas  fuligula. 

X'eyro  |>eIi88o,  n.  pr.  de  lieu,  peau  noire, 
manteau  noir,  robe  noire. 

Neija,      V.  n.  béarii   neiger,  blanchir. 
Neoua,        i^Voir  neba,  neva.) 

^'esun,  Il  adj.  personne,  aucun,  aucune. 
Negtis,        Il  Esp.  ninguno.  liai,  niuno. 

—  IVr  peniioiisii  o  '|ut  alniosno 
Ni  jjcr  iifguno  t'u^o  buno. 

Xeîelieuso,  |j  s.  f.    naissance,  extraction, 

AMssenço,  \\  oiiginc.     —    Germination  , 

source. 
liai,  nuscenza  du  lat  mscenlia. 

—    lùu  soiiy  lou  pu  j.iuyoïis  ilc  l.i  voslro  naycbeiiso        1 
Q  le  de  cap  de  pel  I  que  siô  janiay  iia^cul. 
Aiig    (ïaillard. 

Neissoun,  s.  m.  source,  eau  naissante. 

(Voir  tissour,  sourgent). 

Neijo,  I  s.  f.  neige,  eau  congelée  qui  tombe 
Néu,       Il  en  flocons.  Pétales  des  fleurs  blan- 
ches qui  simulent  la  neige. 
Esp.  nieve.llal.  neve,  du  lal.nix. 

—   Lou  pays  de  la    fré  di'  l'aiiro  e  de  h  néj. 

i\eit,      s.  f  nuit,    espace    de  temps    d'un 
Nioch,     crépuscule  à  l'autre.    ~    Obscurité 

physique  ou  morale.  Esp.  noche. 

liai,  nolte.  Ang.  nighl.  AU,  nacht, 

—   Dourmis  tn  pas  jusqu'à  dema, 
Perque  loun  cu-ps  noun  se  refrége, 
Touio  la  neil  lapo  le  pla, 
E  quand  l'aubo  pounchcjar.n, 
Hai  l-e:i  sens  que  digus  le  b»ge. 
J.   Azaïs,  1888. 

—    Ks  (ias  qu'un  sounge  inesplicahlo 
Que  |0U1  lous  iols,  ai  neil  e  jour, 
Floret. 


NES 


—  960  - 


NÊU 


NemaiiMa,  s.  f.  Nimes,  ville  antique. 

—  Narbouno  o  soun   mèa  bloand, 
La   vièio  Ncmansa  qu'es  louto  cenlurado 

De  moutiumens  roumans, 
Vei  Irima,  cade  jour,  dins  loulo  l'encountrado 
Sous  pus  viels  rachalans. 


Nequelit, 

Necarit, 


adj.    amaigri,    exténué,    sans 
force.  Lat.  neclus,  souffrant. 


~  Tout  escas  se  vese  ta  draio 
Nequelido  per  las  calou's. 


Nequelimen, 

Necarimen, 


s.  m.  inanition,  faiblesse, 
maigreur. 

T'amarai  coumo  un  bon  regali 
Après  un  long  nequelimen. 


IVer,        s.  7n.  nerf  de  bœuf,   gros  ligament 
iVerM,      élastique  desséché  et  préparé  pour 
Nervi,      instruments  de  musique. 
Ital.  nervo.  Esp.  nervio. 
Lat.  nervus,  Gr.  vswfov. 

—  Surnom  donné  à  Mar- 
seille aux  tapageurs,  gamins, 
mauvais  sujet. 

—  Oh  perqué  Bënedit  espoulis  plus  lei  nervi  ? 
PerqueGelu  qu'avié  dins  sei  dels  tant  de  nervi, 
Nous  fa  plusfrenesi  'mé  sa  coucrdo  d'aran. 

Gaut. 

—  Lou  nervi   souerlo  plus,    vo    souerte  d'escoundoun. 

—  Conmo  va  que  v'  eria  fa  nervi, 
E  coumo  vous  n'en  s'es  lira. 

IVerbons,  Il  adj.  nerveux,  vigoureux,  solide, 
AWvous,        Il  résistant.  —   Irritable,  coléri- 
que. Itd.  nervoso.  Esp.  nervioso. 

—  Un  roure  esp^s,  nervous,  brancaru  e  tant  grand, 
Que  semblavo  uno  lourre,  uno  cou6lo,  un  gigant, 
Pas  trop  lucn  d'un  canié,  dins  leis  or  s'enaussavo. 

M   Poutrelly, 

Nepto,  n  s.  f.  myrte    commun,    arbrisseau 
Murto,      I   toujours  vert    à  feuilles  et  fleurs 

aromatiques,  consacré  à  Vénus. 

(Voir  erbo  dôu  laghï) . 

-~  Garrigue,   colline  à    arbres 

verts. 

—  Belle  vous  pre?enie  la  nerlo, 
Nostre  paure  amour  vai  à  perlo. 

Neseî,  adj.  niais.  (Voir  neci.) 


Nespié, 

Nesplié, 
UespouUé, 


s,  m.  néflier  d'Allemagne,  arbris- 
seau de  la  fam.  des  Pomacées  à 
fleurs  blanches  et  à  fruit  astrin- 
gent. 


\espo, 

Nesplo, 
Mespoulo, 


s.  f.  nèfle,  fruit  de  couleur  grisâtre, 
très  âpre,  à  cinq  noyaux  osseux, 
que  l'on  fait  mûrir  sur  la  paille. 

Esp.  nispola.     Ital.  nespola,  du 

Gr.  /iiTTiiXti, 


—  Emé  Ion  lems  e  «as  la  palho 
Lei  nespo  s'amaduraran. 


IVestonn, 

A^astoun, 


s.  m.    cresson  alenois,  nasitor, 
plante  potagère  fam.  des  Cru- 
cifères.   Lepidium   sativum,  nas- 
lurtium. 


Net,  I  adj.  net,  clair,  propre,  poli,  sans  tache. 
Ned,   I   Ital.  netto.   Esp.  nelo.  Port,  nedeo^  du 
lat.  nitidus. 

—  Crei  me,  l'image  mislo  e  nelo 
Retrais  un  pau  ma  chatouneto. 

—  Entre  arriva  a    fa  plaço  neto. 

IVeteJa,      v.  a.  rendre  net,  propre,  brillant. 
Neddar,        —  Secouer,  balayer,  purifier. 
Ital.  nettare.  Lat.  nitidare. 

Neti^e,  s   m.  propreté,  netteté,  éclat. 

—  Savès  l'ourguei  que  l'Arlalenco 
Plaço  dins  la  telelo  o  lou  netige. 

S.  f.  neige,  eau  congelée  qui  tombe  en 
petits    flocons    blancs.    Pétales  des 

fleurs  blanches. 

Esp.  nieve.  Ital.  neve. 
—  Triste  coumo  li  gran  nèu. 

—  (ver  de  néu,  prinlems  es  bèu. 

Vai  veire  un  gro  serpeu  sur  lo  nèa  eitendu, 
MerQ,  jola,  rede,  perdu. 

Foucaud. 


Nejo, 


Netar  ,  s.    m,    nectar, 
agréable. 


liqueur   douce    et 


Nèu,      adj.   nouveau,    qui    n'a    pas   servi, 
Nàu,       récent,  moderne.  Êsp.  nuevo. 

liai,  nuovo,  novello,  du  lat.  novus. 

(Voir  nouvel). 

—   Sul  sol  mouflet,  touijour  pé-nudo  troto 
Per  espargna  jusqu'il  bal  de  la  boto, 
Lous  souliés  néons  que  porto  dins  sas  mas. 
Jasmin,  1843. 


—  Baci  l'oustal,  l'an  habillât  de  nèu. 


Nèulo, 

Noulo, 


s.  f.   nouille,  pâte  légère,  oublie, 
gauffre,  AU.  nudel. 

—  Aquèu  tourroun  à  la  pistacho 
quicha  en're  dos  nèulo  blanco  que  fan 
tant  gau  eis  enfant. 


NIA 


—  ÔGl    - 


NIC 


Neva,  V.  n.  neiger,  blanchir,  tomber  comnne 
de  la  neige. 
Ital.  nevare.  Esp.  nevar. 

—  Quand  nevo  dins  li  mounlagno 
Fai  ben  fro  dins  nosli  vau. 

—  En  ivcr  quand  jalo  e  que  nevo 
Cau  lou  rfscaufû  dins  soun  lie. 

Crousillal,  lt<SO. 


J^eviado, 

Nevicado, 


s.  f.  chûle  de  neige,  giboulée. 


BTevié,  s.  m.  lieu  couvert  de  neige,  glacier. 


—  Garido  de  la  p6u  qu'avii 

Neto  e  blanco  coutno  un  nevië. 
De  Lafare,  1838. 


nrevioas, 

Neous, 


adj,  neigeux,  disposé  à  la  neige, 
brumeux. 


Weyt,  \\  s.  f.  nuit,  ténèbres,  obscurité  physi- 
Nioch,  Il  que  ou  morale.  (Voir  n«t/.) 
Lat.  nox. 
—   Déjà  la  ney  encruinis  \i  naluro. 

Tout  es  Irauquile  c  loul  cargo  lou  dol  ; 
Dins  lou  cloucliB  la  brezago  inunnuro, 
E  lou  luquet  succède  al  roussignol. 
Jasmin. 

—   La  neil  es  claro 
La  beyras  lout-aio 
Sul  siéli  qu'ey  fey. 


IKia, 

Al  sa. 


JiiaAo, 

Nisado, 


V.  H.  nicher,   faire  son  nid.    —  Se 
cacher,  se  blotir. 

Esp.  anidar,  du  lat.  nidiis. 

s.  f.  nichéo,   couvée.    —   Portée, 
ventrée   liai,  nidata.  Esp.  nidada. 

Un  paire  avié  per  louio  niado 

l'n  nisloun,  e  l'airnavo  lan. 

Que  per  saupre  sa  deslinado, 

Avié  counsulta  Ici  boumian. 
Bourrelly. 


Kialo, 

Mascarun, 


s.  f.  nielle,  maladie  des  blés  pro- 
duite par  un  champignon  parasite, 
qui  convertit  l'épi  en  une  pous- 
sière noirâtre.  Uredo  carbo.  — 
Agrostème  nielle,  nielle  des 
champs,  plante  parasite,  fam. 
des  Caryophillées,  qui  croît  dans 
les  blés,  les  fleurs  sont  d'un 
rouge  violet  et  les  graines  noires 
qui  en  proviennent  donnent  un 
mauvais  golit  et  un  vilain 
aspect  à  la  farine.  Itat.  nigella. 
Esp.  neguilla,  du  lat.  niyrans, 
noirâtre. 

61 


IViaie,  |  adj.  pris  au  nid,  simple,  sans  expé- 
Niais,      Il  rience.  Lat.  nidicus.  Ital.  nidiace. 

IViau,     Il  s.  m.  œuf  factice  placé  dans  le  nid 
Msairôu,  \\  où  vont  pondre  les  poules. 

Béarn.  nisati.  Fr.  cent.  niot. 

Kibel,  Il  s.  m.  caslr.  niveau,   ligne  parallèle 

Nh'èu,     Il  à  l'horizon.  Esp.  nivel.  Port,  livel, 
du  lat.  ad  libellam,  Angl.  level. 


niibela, 

Nivela, 


V.  a.  caslr.  niveler,  rendre  horizon- 
tal, égal. 


—  Aquel  pabat  es  pas  proun  ben  nibelat. 

ATibelo,  s.  m.  et  f.    sot,     nigaud,     lâche, 
couard. 

—  Es  un  Jan    de  nibelo. 

miblatas,  s.  m.  aiigm.  gros   nuage  noir.  — 
Gros  oiseau,  corbeau,  milan. 
Jtal.  nibbiaccio. 

jyibonl^  I  s.  7n.  nuage,  vapeurs  suspendues 
Nivon,        I   dans  l'air.  —  Voile,  obscurité. 

//.  nuvola  Esp.  nube.  Gr.  n<piX>i. 

nrible,  n  «.  f.  brouillard,  vapeurs  qui  S9  con- 
Neblo,         densent  sur  le  sol  ou  sur  les  arbres. 

—  Qa'el  brilho  o  Irovcr  de  lo  nible 
Que  li  sen  couoio  de  inaniéu. 

Foucaud. 

nrielio,      s.  f.  enfoncement,  réduit,  retraite, 
NUso,  cage  à  chien  ou  à  singe. 

liai,  nicchia.  Esp.  niclio, 

KielioH,      s.  f.  phr.   malice,  plaisanterie, 
Nicos,  grimaces,  espièglerie,  geste  rail- 

leur. Holl.  nyck,  nuk,  raillerie. 

IVieliouIo,         s.  f.  engoulevent  ordinaire, 
Boupolo,  oiseau  de  passage  à   large 

Chaucho-grapau,      bec  qui  se  nourrit  d'insectes 
et  de  scarabées,  comme  les  mar- 
tinets. Cuprimulgus  Europœus. 
Béarn.  nitolo,  Esp.  chotacabra. 

Wieo.  s.  f.  malice,  raillerie,  critique,  défi. 

—  Qu'os  bel  de  saupre  la  musico, 
Lou  col  m'a  fa  présent  d'un  famous  gargalhol 
Qui  gausariô  me  fa  la  nico. 
Mir. 

Kieroelio,  s.  f.  arme  à   croc,  gaffe,  hame- 
çon. —  Embarras,  opposition. 


NIL 


—  962   — 


NIN 


Kiecli, 

Neit, 
Nué, 


]Vieiro, 

Nièro, 
Gneiro, 


s.  f.  nuit,  temps  obscur  d'un  cré- 
puscule à  l'autre.  Gr.  ï«|.  H  noite. 
Esp.  noche.  Port,  noite.  Angl.  night. 
(Voir  nioch,  nueeh.) 

—  Aqaesl'  an  sen  eici  servitur,  l'an 
que  von,  liome  libre  dins  la  terro 
d'Israël,  qu'es  dilTerenciado  aqnesio 
nué  do  louli  lis  aulri  nué! 

eu.  des  Juifs  Comtadins. 

Obro  de  nuech,  vergougno  de  jour. 

S.    f.  puce,  petit    insecte  aptère, 
parasite   de  l'Iiomme  et    d'autres 
mammifères.  Pulga  hritans. 
Lat.  nigra.  liai.  nera. 

—  Li  a  d«  gens  qiie  per  lua  lei  niero  an  pas  hesoun 
De  ren,  e  nia  d'aulri  que  cercon  nn  canoun. 
Bourrclly. 
—  Per  iéu  u  que  noço  c  fi'sliii  ; 
Figuro  le  lei  caj'  ponpudo, 
Lei  formo  courchoiinado  o  druilo 
Dei  dous  cresiian,  d'ouni  senso  fin 
lèu  pessugue  lou  casaquin, 
le  dis  la  nioro  sa  coumaire  ; 
Véses  que  palifse  pas  gaire. 
J.  Morel,  1828. 

IVieiroiiii,      s.  m.  puceron,  petits  insectes 
Nièrun,  des  jardins  qui    rongent    les 

feuilles  des  plantes  potagères. 

]!Vi«iroat!,  a(/;'.  couvert  do  puces,  sujet  aux 
puces. 

IKielo,  s.  f.  gravure  marquée  par  un  émai| 
noir.  Lat,  nigella,  àm.  de  nigra 

nient,  Il  adv.  v.  l.  néant,  rien,  peu  de  chose. 
Nint,       Il  liai,  niente,  du  lat.  ne  entis. 

mietso,  s.  f.  nièce,  fille  de  frère  ou  de  sœur. 
Esp.  nieta. 


Wieiieliado, 

Nuechado, 


s.  f.  pendant  la  nuit,  toute 
la  nuit,  nuitée. 


—  Ma  mio  es  dins  soun  lié  couchaJo 
Que  plouro  touto  la  nieucliadu. 

niiifla,  v.n.  flairer,  sentir,  respirer  fortement. 

nifleja,  V.  n.  écornifler,   chercher  indiscrè- 
tement, épier. 
Lat.  nasiflare.  liai,  fiutare. 

IVIflo.  Il  i.f.  morve,  humeur  visqueuse  qui 
Mecho,    Il  découle  des  narines. 

Nillin,  V.  n.  hennir  en  parlant  du  cheval. 

—  B'a  reslounli  qualco  nilhado 
Vès  l'eslable  qu'es  alandal. 
Fourés. 


Xillio.  s.  f,  safran  printanier.  Crocus  vernus. 

s.  f.  colchique  d'au- 
tomne,   safran    bâ- 
tard, narcisse  d'automne. 
Colchicum  aulumnale. 


IVillio  d'autouno, 

Bramo  vaco. 


Nijçaut, 

Nigadouio, 


adj.   nigaud,  sol,  niais,    simple  ; 
variante  de  maisaud.  liai,  nidiace. 


Nigouicto,      s.  f.  luette,  appendice  charnu 

Liboukio,  du  fond  du  gosier.  Ital.  tigola, 

Luseto,  du    lat.  uva.  Esp.  campanilla. 

Port,  campanha. 

—  Ifadavo.  e   de  soun  bé  coumo  cmbé  de  mouch'lo 
Sans  ié  tuuca  la  iiigoulélo 
Dins  lou  gousié  dou  loup  cabussé  jusqu'au  fonnd. 
13igol. 

M-niai,      adv.   non   plus,  pas    davantage, 

Nou-ma,        aussi  peu,  ni  plus  ni  moins. 

—  Ne  laslavo  jumai  riou-ma  do  la  fumado 
Que  II  mounlavo  dins  lou  oa. 
Foucaud . 

Niniansen,  |  s.  m.  eiadj.  nimois,  habitant 

Nimouês,  1   de  Nimes,  némausien. 

—   Lou  nimouès   se  souven 
D'oslr'osla  un  pau  Ruuinen. 

Nîmes,      n.  pr.  de  ville,  Nimes,  autiefois 
Nemse,  Nemausa,   chef-lieu    du  départe- 

ment du  Gard. 

—   Cau  s'en  vai  de  Niiie 
A  perdu  tout  l'ime  : 
Cau  quilo  Avignoun 
K'a  pas  sa  rfsoun. 

—   Nous  vejaqui  ;  sen  lis  enfan  de  Nime, 
Lou  viel  luser  hous  gardo  e  cren  pas  rés, 
Sans  s'alassa.  Dieu  nous  mando  à  bol  ime 
Gla  dins  la  baisso,  c  rasin  sus  lou  grés. 
Bigot,  d872. 

—  Princesso  Oel  Miljour,  Nimes  lan  encanlado, 
Gilo  al  grand  sourel,  ai  ciel  bin, 
Pel'egi  la  graudou  sui  la  poyro  pinlrado, 
Calhô  que  Longuessi  cliè  tu. 
Jasmin,  18-47. 


Nil», 

Niou, 

Nin, 

Nenet, 


s.  m.  héurn.  nid,  .  couche,   berceau,  j 
gite.  (Voir  nis.) 

s.  m.  nain,  petit  de  taille,  rabougri, 
{Nolrnanet.)  Lat.  nauvs. 


Nina,  Il  v,  n.  dormir,  bercer,     tourner  en 

Se  nina,  \\  dormant  (se  dit  d'une  toupie)  se 

balancer.  Esp.  ninear.  I 
—  Sa  faire  nina  la  baudafo. 


NIP  -   963 

—  Amoureuses  veneia  a  tni 

Lfs  que  non  pomlels  pas  dourmi  ; 
Ca-  quand  on  a  prés  la  mounino, 
Aco's  Sfgiir  que  l'amour  nino. 
Goudouli. 

i\inarel,  adj.   enfant   au    berceau,    chélif, 
souffreteux,  pleurard. 

IVinéio,      s.     f.  troupe    d'enfants,    jeunes 

Ninoio,  lilles.  —  Nain,  naine. 

Ital.  nirtnola.  Esp.  nifieria. 

—  Toute  la  nineio 
Envèjo  loun  sort. 
Auras  per  licîurèio 
Anéu  e  cros  d'or. 

Crousillai,  1802 


NIS 


Sièu  la  rcino  de  l'er,  lu  vives  dins  la  fousco 
Se  trevi  lei  pal,iis  e  niounl!  dins  lei  mèu, 
Se  m'asseli  de  fés  à  la  laulo  dei  dieu, 
Ti  tirasses  au  s6u,  e  siés  touto  ninoio. 
Bourrelly,  1869. 


Nineto, 

Naneto, 

Ninfo, 

Nimfo, 


s.  f.  niaise,  innocente,  simple.  — 
Naine,  rabougrie.  Gr.  i«.na*. 

s.  f.  nymphe,  jeune  beauté,  divi- 
nité  des  fontaines,    des  bois,  des 

prés.  lat.  nympha,  du  Gr.  vvfc<i>„, 

jeune  fille. 

—  Torno  cluca  lousels,  al  biel  ridèu  s'altrapo, 
E  crei  du  reteni  la  nirnfo  que  s'oscapo. 
Jasmin,  1842, 

—  t  ong  di  massugo,  en  fino  taio, 
Dins  lou  crislau  pur  coum'  argent, 
1'  a  'no  ninfo  que  se  miraio 
I  fros  cacaKis  d'un  sourgenl. 
P.  Arène,  1871. 

iVioeb,  s.  f.  nuit,  les  heures  d'obscurité. 
(Voir  nué,  neit,  niech,  gnieu.) 
—  Davan  que  siègue  nioch  auren  quauque  groupes. 

IVioiso,  s.  /'.  nuisance,  dommage,  obstacle. 
—  Querelle,  noise,  liai,  nocenza. 

.\ioH,  Il  s  m.  nuage,  brume,  vapeur, 
Nioure,      (Voir  niho,  niboul.) 
Nioule,    Il 

—  Nioure   de  vespre  Iroumpo  varlet. 

Mouleto,  s.  f.  luette,  [^oxrnigoulelo.) 

Nipa,     I  V.   a.   fournir  de  nippes,  de  vêle- 
Prouvesi,  |  menls. 

—  Te  cresiéi  pas  tan  bon  nipa. 

XipoB,  s,  f.  plur.  vêtements,  hardes,  gue- 
nilles. 
—  Ounie  trouvères  lant  de  mobles  e  de  nipos. 


!Vîs,  Il  s.  m.  nid  d'oiseau.  —  Berceau  d'en- . 
Niou,  il  fant.  —  dite,  réduit,  demeure. 

Ital.   et   Esp.  nido.  Lat.  nidus. 

Angl.  et  Ail.  nest,   du  Gr.   »s«f, 

petit. 

—  Tant  es  vrai  que  do  cliasq'  oucel 
Lon  promié  nis  es  lou  pus  bel. 

Favre,  ISIO. 

—  Vai  lou  pouli  nis  que  bastisse 
Es  dous  e  mollet  que  nonn  sai. 

—  Passeronnô,  que  sies  nrous  ! 
Do  pau  de  jour  ta  vido  es  facho. 
Se  1,1  branco  rufo  le  cacho, 
Oins  la  mousso  as  un  nis  pu  dous. 

Bigot,  1835. 


Xîsa, 

Nta, 


,   Il  V.  n.  nicher,  se  cacher,  se  blottir,  se 
\\  loger  haut.  Fr.  eentr.  niger,  faire  son 
nid.  Esp.  anidar. 

Jusl'  an  moumon  ount'  desespcravian. 
Fan  nosli  genl,  en  pican  sus  la  taulo, 
Aven  trouva  l'orne  qai;  cercavian  !! . . . 
Sen  dins  l'ouslau  m'ounio  lou  bonur  niso. 
Gautier,  1880. 

—  Soûl'  uno  tan  bollo  lournuro 
Dèu  nisa,  segur,  forço  esprit. 

—  Mes  souven  sus  aqueslo  terro 
Lou  serpen  niso  sout  lei  flonr. 

—  Lou  poulit  aubr'onnle  ch^aqu'an 
Anavon  nisa  li  bisquerlo. 


iVisado,  s.  f.  nichée,  couvée.  —  Portée, 
Niserado,  —  Troupe  d'enfants.  (Voir  niado). 
Mdado,  Ital.  nidata.  Esp.  nidal. 

—  Quand  ère  pichot  cercave  li  nisado, 
—   La  nisado  e  lei  boulet 

Soun  al  premié  que  i'a  lou  det. 

—  Que  s'en  sauve  pas  un  de  loulo  la  nisado, 
Fasés  lé  prendre  la  voulado. 
Hardi,  lou  cabus  dins  la  mar. 
Félix. 

—  Aqui  tas  amours  e  tajoio, 
E  por  fa  toun  bresilhamen. 
Te  eau  l'oumbreio  de  la  fièio. 
Ta  nisado  e  lou  firmamen. 
GuiralJenc, 

Nisaié,  s.  m.  las  d'œufs,  couvain  d'insectes 
parasites,  tas  d'immondices. 

iXisan,  s.  m.  ouverture  qui  conduit  au  nid. 
—  Boulin,  pot  de  terre  pour 
faire  nicher  les  pigeons  et  autres 
oiseaux. 

Xisera,  augm.  de  nisa,  nicher,  percher. 


NIV 


-  964 


NIV 


Nisdn,      $.  m.    œuf  fa.;tice  laissé  au   nid 
Nisairôu,      pour   inviter    les  poules  à    aller 
poudre.  Béarn.  nmi,  nisau. 

Nispoulié,  s.  m.  néflier  d'Allemagne. 
(Voir  nespouhé). 


Niveirdu, 

Qitin^arnevious, 


s.  m.     gros     bec  neivrole, 


Nissar, 

Niçor, 


Nissôu, 
Bhoc, 


adj.  de  Nice.  —  Orange  de  Nice, 
bouquet  ou  Oeurs,  etc. 

Nissardarié,  s.  f.  niaiseries,  bagatelles. 

Xissardeja,  v.  n.  badiner,    niaiser,   pale- 
liner. 

s.  711.  terre-noix,  bunion-bulbeux, 
châtaigne  de  terre,  pi.  ombeilifère 
à   fleur  blanche  ;  sa  racine  forme 

un  tubercule  dont  les  pourceaux 

sont  très  friands. 

Duniiim  lulbocastanum. 


N'iîisonloiiis, 

Arcielous, 
Brtigtiet, 


s.  m.  plur.  bolet  comestible, 
cèpe,  gyrole  ;  gros  cham- 
pignon   bronzé    dessus  et 

verdàtre  dessous. 

Boletus  edulis,  bovinus. 


Nist, 

Nistoun, 


adj.  et  subsl.  enfant  curifux,  ques- 
tionneur, petit  oiseau. 


—  Dei  prepaus  di  moussa,  dei  cansoun  cU  fumelo, 
Dei  qucsiioun  di  nistoun,  surlout  me  sièu  nourri  ; 
Tani  qu'un  secret  nouvèu  couligo  sa  cervelo, 
Lou  seni-gran  v6u  pas  mouri. 
Gelu,  t8b2. 


Nista, 

Nisteja, 

Mto,  Il 

Limo,    Il 


V.  n.  et  ad.  chercher  des  nids.  — 
Fureter,  épier,  regarder  de  côté. 

s. /"vase,   limon,  boue,  terre  d'allu- 
vion. 


Nitolo,  s.  f.  engoulevent.  (Voir  nic/tou/o.) 
Nitouclio,  s.  f.  simple,  innocent,  hypocrite. 

Nitou»,  adj  limoneux,  boueux,  vaseux. 

—  Aco  dit,  noslo  vanilouso, 
Cabusso  dins  i'aign  nitou>o, 
E  bOu  mai,  o  tan  mai  vous  bèu, 
Qua  s'eoredounis  dins  sa  ).âu. 

Crousillat,  1802, 

Ni  tu8  ui  vous,  indécis,    irrésolu,    sans 
vice  ni  vertu. 

NîvaHie,  s.  m.  nuées,  nuages,  brouillards. 

—  Counlemple  labé  lou  nivage 
Que  dins  l'aire  pousso  lou  veut, 
E  l'aubre  que  pord  soun  fulhago, 
P»r  lou  reprendre  l'an  que  ven. 


pinson  des  neiges  qui  habile 
les  montagnes  élevées,  dans  le 
voisinage  des  neiges.  Quelques 
individus  égarés  nous  arrivent 
parfois  pendant  les  hivers  rudes. 
Ces  oiseaux  nichent  dans  les 
trous  profonds  des  rochers.  — 
Fringilla  nivalis. 

Nivel,  Il  s.  m.  niveau,  ligne  parallèle  à  l'ho- 

Nibel,      Il  rizon  ;  instrument  pour  l'observer. 

Esp.  nivel.  Port  livel.  liai,  livello. 

—  Mes  iucn  de  la  mouiilngtio 
T'cmmi-no  lou  nivtl  ; 
Cliaquo  jour   pial  nouvel 
E  nouvelo  campagno 

De  l.afaro,  1840 

i\ivo,      S.  m.  et /■.  nuage,  vapeurs  suspendues 
Nivol,       dans  l'air.  (Voir  niboul). 

Ital.  nube.  Lai.  nebula. 

—  Toujour  de  fré,  lonjour  de  nivou, 
1'?.  'no  malan  Jro  dms  lis  er  ; 
Qu'ouro  eniendrcn  canla  la  grivo, 
E  vciren  courre  li  luzer. 

MaMin,  tS7S. 

—  L'aigo  ansin  mounlo  dins   lou  nivo, 
Bcoumbo,  e  vers  la  raar  s'abrivo, 
Per  mai  remounla  do  la  mar. 

Crousdial,  1867. 

Nivonlatlo,  ||  s.  f.  nuées  d'orage,  giboulée, 
Trounado,  |  grêle.    Dim.    de    nivouleto, 

petit  nuage. 

Esp.  nublado.  Port,  mivem. 

—  Veires  léu  sus  la  nivoulado, 
Butado  per  l'alo  dii  venls, 
Veni  la  fado  das  avens. 

De  Lafaro,  1842. 


Xivoulas, 

Ni  vas, 


s.  m.  augm.    de    nivo,    gros 

nuage,  b'ume  noire,    menace 

d'orage.  Lat.  nubes.    Esp,  nublo. 

—   Se  tu  le  fas  l'aigoèto  lindo 
lèu  me  farai  lou  nivoulas, 
E  liu  m'en  anarai  ançindo 
A  l'Américo,  por  abas. 
Mistral,  1859. 

—   Pioi  de  nivasses  gréu»,    negrus  coutnc  lou  fum.    J 

i\ivou8,  Il  adj.  nuageux,   nébuleux,    vapo-' 

?fivoulous,  Il  reux.  Fig.  vague,  obscur.  , 

Ititl.  nmoloso.  Esp.  nebuloso.        l 

Porl.  nublado.  l 

—  Pamens  la  lerro  toujour  viro  f 

Dins  soun  céucle  souveii  'nivous. 


NOI 


No,      adv.  nig.  non, néant,  rien. 

Non,     (Voir  nani,  noitn.) 

—  Noun  pas  que  siégue  [lei  maliço. 

—  Car  quant  no  me  Jariô  qu'un  caussal  d'estoupas 
Toul-jour  me  dara  mai  que  nou  merili  pas. 
A   G. 

Nobi,      s.   m.  fiancé,    promis  en  mariage. 

Novi,         nouveau  marié.  Lat.  novus,  de  ntibo, 

Esp.  novio. 

—   Las  carreras  diouyon  tlouri 
Tan  bcllo  nobio  bay  sourli  ; 
Diouyoïi  flou  ri,  diouyon  graiia, 
Tan  bello  nobio  bay  passa. 
Jasmin,  1833. 

Noble,  adj.  cl  subst.  distingué,  privilégié  par 

la  naissance,  par  les  sentiments, 

par    les    services.    Généreux  , 

élevé,  libéral.  —  Cochon. 

Lai,  nobilis.  Ital.  nobile. 

—  S'en  dèurien  bien  ana,  s'els  abion  lou  cor  noble, 
Noun  pas  de  lurnienla,  courao  fan,  voslro  poble. 

Aug.  Gaillard. 

—  Que  l'en  soavengue  bon,  lei  spgnour  e  lel  noble 
Soun  eïla  do  loul  lems  leis  iruge  dou  poble. 

Desanal,  184-2. 

i\oc,        S.  m.  béarn.   trou,   issue,  ouverture. 
Noulet,      —  Conduit  en  planche  pour  franchir 

un  fossé. 
A'o^o,        Il  s.  f.  noce,  mariage,  festin,  assem- 
Nosso,  blée,   réjouissance.    Ital.   nozze. 

Noceiamen,  Il  Lat.  niiptiœ,  de  nubo,  novus. 

—  Quand  à  Cina  noços  y  aguel 
En  vin  l'aigo  se  ié  chaiiget  ; 
Mes  à  la  noço  de  Bèu-l'Aigo, 

Es  lou  vin  que  se  clianjo  (n  aigo. 

Nod,  rad,  nœud,  grosseur,  tumeur. 

(Voir  mujau.)  Ital.  noceiolo. 

Nogal,  s.  m.  béarn.  noyau,  substance  li- 
gneuse qui  contient  une  amande. 
Nueidis,  amende,  de  nux,  noix. 
(Voir  noujal.) 

NoKO,  n  s.  f.   béarn.   noix,   fruit,  à  coquille 
Nose,      Il  dure   recouverte  d'une  écale  verte. 

(Voir  nougo,  esqtàllot.) 
Noio,  s.  f.  ennui,  souci,  déplaisir,   chagrin. 

Lat.  odinm. 
Noiso,    1  s.  f.  noise,  querelle,  dispute,  pré- 
Nouiso,        judice,  nuisance.  —  Perte,  impor- 
Nouéso,     I  lunité.  Lat  noxii.  Esp.  noxa. 
—  Mandet  à  cbascun  sa  rasado, 
La  nouùso  ansin  fuguct  passado. 
FavT« . 


—  965   —  NOS 

NoI,  adv.  abrév.  de  non  lo,  cela  non. 


\oniina,      v.a.  nommer,  désigner, choisir. 
Nouma,  (Voir  noumenta.)  Lat.  nominare. 

Esp.  nombrar.  Port,  nomear. 

Nonaiito,  adj.   nnmér.    neuf   dizaines    ou 
qudtre-vingt-dix. 

Xono,      terme  famillier  des  nourrices,  som- 
Dodo,  me'i\.  Jtal.  far  a  nanna,   s'endormir. 

—  Nono  nounel,  enfanlounet, 
Dourmis  dins  labressolo. 

—  Vi'gué  dessus  un  t.ipis  veid, 
Ourobra  per  la  Iramo  d'nn  ver. 
Un  g.irçouncl  que  fasié  nono. 

De  Lafare,  I8i0. 

Xono,  S.  f.  nonne,  religieuse.  Bas  lat.  nonna, 
variante  de  doîïa,  madame. 

—  Entre  que  la  campaiio  sono 
Au  couven  iniroii  li  nono. 

—  Se  diiu  couven  passes  II  porto 
Touli  li  nono  Irouvaras, 

Qu'à  moun  onlour  seran  per  orlo. 

Xdu,  nom  de  nombre,  neuf.  Ital.  nove. 
Esp.  niieve.  Lat.  novem. 

iVoii,  adj.  neuf,  nouveau,  non  usé,  qui 
Nèn,        vient  d'être  fait  ou  d'arriver. 

—  Escoubo  novo  fai  bel  ousiau. 

\oiie,  s.  f.  noix,  fruit  du  noyer.  Amande 
Nogo,  renfermée  dans  une  coque  dure  et 
Nouyo,      ligneuse.  —  Pièce  de  viande  prise 

près  du  jarret  ou  de  l'épaule. 

Ital.  noce.  Esp.  nua. 

—  l^oubin  savié  vania  si  nose. 

Xoro,  s.  f.  bru,  belle-fille,  la  femme  du  fîls. 

—  Poutoun  de  noro,  amour  de  gendre, 
Aco  soun  bugados  sans  cendre. 

iVoste,  Il  pron.  poss.  nôtre,  le  nôtre. 
Nostre,     Il  Esp.   nuestro.   Ital.  nostro,  du  lat. 
noster. 

—  E  dins  noslro  bilo  dumfcy 
Penden  Ironl'  ans  an  bis  l'inoucento  paurelo 
A  nostro  carilat  para  las  mas,  souben. 

Jasmin,  t8i8. 

XostradaniuH,  n.  pr.  Michel  de  Notre- 
Dame,  médecin  et  astrologue, 
né  à  St-l\emy  en  1503.  Après 
avoir  beaucoup  voyagé,  il  s'éta- 
blit à  Salon  où  il  composa  le 
recueil  de  ses  prophéties  nébu- 
leuses     et    alambiquées ,    qui 


NOU 


—  966  — 


NOU 


obtinrent  un  succès  d'autant 
plus  certain,  qu'elles  pouvaient 
s'appliquer  à  toute  sorte  d'évé- 
nements. FI  fut  à  une  certaine 
époque  le  médecin  de  Catherine 
de  Médicis  et  de  Charles  IX;  il 
mourut  en  1566.  Un  de  ses  fils 
qui  voulut  suivre  la  même  voie 
mourut  victime  de  ses  préten- 
dues prédictions. 

Per  coamble  de  bonur  la  coumeto  parci  ; 
E  piei  Nosirrtdamus,  Ici  vision  e  lois  astre 
Anounçon  tour  à  tour,  il'azar  e  de  desastre  ; 
De  veire  tout  ac6  i'aurié  ren  d'estounan. 
Desanat,    1835, 

Noto,  Il  s. /".  marque,  observation,  coramen- 


Notos,    n  taire.  —  Caractère   de  musique. 

Minutes  des  notaires,  paperasses, 
archives. 
—  Tout  nous  mosiro  sa  prièro  e  soun  cris, 
Sa  voués,  sa  noio  de  musico, 
Souncani,  soun  mine,  soun  canllco  ; 
Toute  la  création  a  soun  slleluia  !! 
Félix. 


part.  nég.  non.  (Voir  nani,  nonn.) 


Non, 

No, 

—  Me  ié  Irouvarés  un  jour  e  l'autre  nou. 

—  En  lioc  de  me  fa  mal,  ièu  nou  podi  pas  creire 
Qu'elis  n'agion  désir  grandoroen  de  me  veire. 

Xoit  ma,  Il  part.  nég.  non  que,  si   ce  n'est 
Sinoun,         ||  que. 

—  Ne  tastavo  jomai  nou  ma  que  la  fumado 
Que  li  mountavo  dins  lou  nà. 

Noubîatj^e,  s.  m.  vêtement  nuptial,  toilette 
de  mariage.  —  Trousseau,  dot. 

—  Coumo  tout  a  cambial,  iêr  abiô  soun  noubialge 

Amay  d'or  dins  soun  gabinel  ; 
Aney  n'a  plus  rés  al  tour  d'elo. 
Qu'un  Irubés,  un  didal,  un  csluch,  un  rondct. 
Jasmin. 

iVon-arré,  adv.  béarn.  rien  duloul,   absolu- 
ment rien. 
\oiialliou8,  Il  s.  m.  plur.  cerneaux,  noix 
Notigalhous,         1  non    mûres  dépouillées  de 
l'écale  verte. 

IVoubel,  Il  ad;',  nouveau,  peu  connu,  inusité. 
Nouvet,       Il  It.  novello.  Lat,novelhts,  denovm. 

—  L'esprit  noubel  es  lou  rey  de  ma  festo  ; 
A  sa  santal  !  D'amb'ol  coumpreni  Piou, 
E  moun  dinna  n'es  qu'un  banquet  d'adiôu. 

Jasmin. 
—  Poutico  ramel  de  la  souco  noubelo 
Hous  que  pourlas  de  frul  tau  bou. 


Noubelo, 

Notivelo, 

—   Marrido  nouvclo  lou  vent  la  porto 


».  ^.  avis,  renseignement,  récit, 
aventure  fictive. 


Cercas  dins  aquesto  nonvelo 
La  provo  de  ce  qu'aurai  dit. 


i\oiibiaa, 

Nouviau, 


adj.  nuptial,  qui  se  rapporte  à 
la  noce,  à  la  fiancée. 


—   A  la  fi,  lou  noubial  refrin 
La  torno  à  .soun  nègre  chagrin. 

Nonbiei,  s.  m.  novice,  apprenti,  niais.  — 
Maladroit,  inhabile. 

^'oubelari,      s,  m.  et  «4/.  diseur  de  nou- 
Nouvelari,  velles,  conteur,   romancier, 

grizetier,  almanach. 

Noublesso,  s.  f.  noblesse,  grandeur,  élé- 
vation, dignité,  rang  élevé  soit 
par  la  naissance,  soit  par  les 
services  rendus  à  l'Etal. 

Esp .  nohleza.  Ital.  nobilezzo. 

—  Noublesjo  sansaigen  es.  coumo  un  lum  sans  oli. 

—   El  disio  que  noubleFSO  ven 

De  gran  vertu  pulèu  que  de  l'argen. 

—  Mas  ièu  vous  die  que  fat  es  lou  que  ciei 
Que  siô  milhou  de  fa  qualquo  mcstresso 
En  terro  siô,  qu'en  lerro  de  noublesso. 

Ang    Gaillard,  1B69. 


.\«»neailo, 

Naucado, 


s.  f,  tourteaux  de  noix  détrem- 
pés à  l'eau  chaude,  dans  une 
auge,  pour  abreaver  les  pour- 
ceaux. 


\oué, 

Nouvé, 
Nouèi, 


s.  m.  Noël,  nativité  de  J.-C.  —  Can- 
tique en  langue  vulgaire  que  l'on 
chante  en  ce  jour,  (\o\rnadal). 


—  Canlo  Noué,  Pcyret  ;  l'admirablo  noubelo 
Que  Dins  s'es  f.iyt  efan    d'uno  mcro  piùcelo. 
Goudouli,  KiS-t. 

Noiiicat,  S.  m.  sorte  de  friandise  méridio- 
nale ;  amandes  ou  noix  pressées 
entre  deux  oublies,  au  miel  ou 
au  caramel.  —  Nougat  à  la  rose, 
aux  pistaches.  Cr.  tayaK» , 
gâteau  de  noix  au  miel. 

—  De  nose    quichado  dins   de    figo 
qu'apelavian  nougat  de  caponchin. 

—  Chascopasiouro  iécarrèjo 

D'tou,  de  foug.isso  e  de  nougat. 


NOU 

Xouieat  de  Pnris.  s.  m.  pain  d'épice, 
petits  gâteaux  faits  avec  d  s 
amandes,  de  la  farine  et  du  miel. 
Esp.  nogado. 

NouKalIia,  v.  a.  cerner  des  noix,  prépa- 
rer des  cerneaux. 

KoiifralH,      s.   m.    plur.    cerneaux  ,    noix 
Xougalhous,      fraîches    détachées    de      leur 
coque  verle. 

XwiiKaredo,  ||  s.  f.    noseraie,   lieu  planté 
Xouziiiro, 


s.  [.   noseraie, 
de  noyers. 

Xoiiiraret,  Il  s.  m.  vesce  velue,  plante  four- 
Nouarel,  ragère,  rampante  et   nuisible 

Vessarudo,        \\  dans  les  champs  de   luzerne. 
Graceu  minor. 

Noa^atic,  s.  m.  celui  qui  fait  ou  qui  vend 
du  nougat. 

Nouj^o,  s.  f.  bass,  Alp.  noix,  fruit  du 
Nouèio,  noyer.  —  Pièce  de  viande  prise 
Nouyo,         dans  le  jarret.  —  Amas  dégraisse 

qui  se  trouve  sous   l'aile  de  la 

la  volaille. 

—  Aquelo  auco  à  la  nougo. 

—  Un  gourbin  k\A  pu  fresqui  nouèio 
Per  Wure  emé  lou  vin  nouvèu. 

NouKdié,      s.  m.    noyer  commun  à  coque 

Nouyé,  dure  ou  à  coque  tendre,  arbre 

de   la    fam.   des   Jnglandées  à 

fleurs  verdâtres,   originaire   de 

la  Perse. 

—  l!n  nouyé  dins  uno  vigno  v6u  pas 
Maiqu'uno  iruéjo  clins  un  blaJ. 

Nouiri.      V.  a.   hcarn.  nourrir,     alimenter, 

Nourri,         sustenter.   —  Allaiter,  élever. 

liai,  nutrire.  Esp.  et  Port,  nulrir. 

—  léu  vous  voii    mousira   daban  que  de  raourl, 
A  bous  qu'atels  d'efans,  coussi  lous  cal  nouiri. 
A.  Gaillard. 

Noujau,  s.  m.  noyau,  partie  dure  et 
Nogal,  ligneuse  de  certains  fruits,    qui 

contient  la  semence  ou  amande. 
—  Partie    centrale  de  certains 
minérnux.  —  Pivot  d'un  escalier 
en  hélice.  Lat.  nodellus. 
V.  fr.  noiel,  nœud. 
—  Ouvrisses  lou  n^ujalpet  n'en  lira  l'amello. 


-  967   -  NOU 

—   Tu  qu'as  mes  lou  noujau  de  la  francho  verlà 
Uins  do  brave  i  liei  donieisunge 
Foucaud,  1802. 

Xoulet,  s.  m.  canal,  rigole,  petite  auge. 

Xouiii,  s.  »n.  nom,  appellation,   désignation, 
titre,  qualité,  —  Réputation. 
Ual.   nome.  Esp.  nombre,  du  lat. 
nomen.  Gr.  o»«j««. 

—   Aquel  cachet  me  faî  noble,  ça  disou, 
I  'ei  l'escussou  dambé  nioun  pergamin  ; 
Que  n'en  souy  fier  !  Toul  dus  immorlalison, 
Bcyrey  luzi  lou  noum  de  Jansemin. 
Jasmin,  IS'iS. 

—  Lou  noum  triplo  Ion  pris    de  l'ome  e  de  la  chauso, 
Dius-mi,  quant  li  o  de  gens  sens  venu,  sens  ounour. 
De  eau  lou  noum  brdhant  fai  toulo  la  valour  ; 
Un  b(Su  noum  embellis  la  laido  marchandiso, 
E'ren  n'empanmo  miès  lou  paure  brando-biso. 

Roch  Grivel,  1862. 

—  Voudries  beleu  saupre  soun  noum 
E  me  lou  faire  dire?.  .  .  Ah  noun. . . . 
Car,  se  sabiès  lou  noum  de  la  tafatarello 
Qu'en  me  donnant  soun  cor    vôu  me  donna  sa  man, 
Sngur  la  raubarios  ;  moun  amigo  es  tan  bello, 
Que,  s'un  rci  la  vesié,  sarié  reino  deman. 

Joaveau,  1876. 


[Voiinia,      V.  a.   nommer,  désigner,    faire 
Nomina,        connaître.  —  Elire,  choisir. 

Jtal.  nominare.  Esp.  nombrar. 

Port,  nomear. 

—   Uno  aulro  doumayselo  abio  noum  Angervillo, 
Que  vouldriô  pla  marit  en  qualco  bouno  villo. 

—  Nous  arreslan  uno  minuto, 

A  la  luts  d'un  marchan  de  fruto  ; 
Daban  moun  fineslrou  bczi  quatquis  amils, 
Lous  y  loqui  la  ma,  m'an  noumal,  s'en  partits. 
Jasmin. 

Xounienta,  il  v.  a.  surnommer,  désigner, 

Noutnina,  |  appliquer  une  épithèle. 

—   Soun  d'autres  libres  fols  que  l'anlur  lous  noamino 
Lunetosde  cristal  fachios  de  roco  lino, 
E  tant  d'autres  mayssans  que  sauguerels  Irouba, 
Quejamai    coumpausats  nou  soun  dins  Mounlalba. 
Aog  Gaillard,  1B67. 


Nonn, 

Nou, 


part.  nég.  non,  point,  rien. 
Ital.  elEsp.  no. 


—  Aquèu  trésor,  noun  lou  vendrai  ; 
Coumo  cbascun  de  vous  a  dré  de  ié  prétendre. 

An  un  di  très  lou  baiaiai. 
Roumanille. 

Noun-plus,  adv.  abattement,  au  plus  mal. 

—  Ero  à  noun   plus  quand  lou  lalssère. 

Nouu  puH,  nég.  ni,  non  plus. 


NOU 


—   568 


NOU 


Noun-sai,  périph.nég.oainterr.ie  ne  sais 

pas,  que  sais-je  ?  on  ne  peut  plus. 

—   La  piquro  d'ano  abclho 
Te  fai  soufri  que  r.oun-say, 
Diiis  lou  cor  d'uno  pasloiiro, 
Que  l'escoulo  à  la  vesprouro 
Latiouno  es  bcn  qiiicon  mai. 

Nonnats,    |  s.  m.  plur.  joël  alherine,  petits 

Sauclets,  poissons   que    l'on    mange  en 

Uelelos,  I  fritures  et    que     pour    cette 

raison  on  appelé   aussi  bèu-l'oli. 

Atherina  minuta.  Ety.  non-nés, 

à  peine  nés. 

Ils  sont  si  abondants  sur  cer- 
taines côtes  qu'on  les  donne  aux 
animaux  domestiques. 

\onii80,  s.  f.  ansonce,  publicatico,  avis. 

—   Anals  e  lournata  me  incouniinen  respounso 

Per  IjI  que  pousquen  fa  dimenche  qualquo  nounso. 

Noun-euranso,  s.  f.  incurie,  négligence. 

Neuneiieo,  s.  f.  ou  adj.  abbaye  de  nonnes. 

iXouneu    (I>e),     adv,     doucement,     sans 
secousses. 

Kouio,  Il  s.  f.  béarn.  noue,  eau  morte,  terrain 
Nouo,       Il  bas.  —Conduit,  rigole.  —  Baquet, 

mauvaise  barque. 

AU.  noch.  Lnt.  navis. 

IMonrrî,      v.  ad.  nourrir,  alimenter,  élever 
Nauiri,  des  bestiaux.  —  Entretenir,  ren- 

forcer. Ital.  nutrire.  Esp.  et  Port. 
nutrir.Angl.  nourish.  AU.  nahren. 

—  Aqui  sens 'anibiciûun,  sensû  negfocabalo, 
Nourris  soun  escabouel,  sei  lapin,  sei  pijoun. 

—  Que  vostro  vido  es  Irailo  e  voslre  sort  catiou  ; 
Es  vosiro  car  que  nourris  la  lerr»  iiccarido, 
Mourets  utilaraen,  voslro  mon  fach  la  vido 
Ansin  es  mort  lou  Fièu  deDiou. 
Otlivier,  1882. 

Nourridou,  ||  s.  m.  cochon  d'un  an,  petit 

Nourrigoun,        \\  pourceau  qu'on  acheté  pour 
l'engraisser.  Pr.  cent,  nounain. 

Nourrigat,  s.tn.  et  n.  pr.  nourrisson. 
NourriKuié,  odj,  nourricier,   nourrisseur. 

Nonrriase,  ||  s.  m.  nourrissage,   glandée, 
Nourrigage,        \\  récolte,    engraissement  des 

cochons. 
N«urrii»«ent,  adj,  nourrissant,  nulrilif. 


IVourrisso,      s.  f.  nourrice   à  gages     qui 
Nouirisso,  allaite  l'enfant  de  la  mère. 

—  Es  esla   un  enfant  de  1res  nourrisse. 

—  Las  nouyrissos,  Plalon  grandomen  admounesto 
De  nou  lour  dire  pas  paraulo  deshoumslo, 
Afin  que  1  >ur  esprit  nou  secourroumpe  pas. 

Au((.  Gaillard. 

.Vourrituro,  s.  f.    nourriture,    aliments, 
subsistance.  — .  Allaitement. 

—  Car  l'orne,  d'aquel  lims,  à  la  saju  naluro 
Foursabo  pas  la  man,  ni  per  sa  nourrituro, 
Ni  per  d'autres  besouns    que  n'esprouvabo  pas. 
Florel . 
—  Aciou,  lan  que  l'orne  duro, 
Pel  Corp  prtstis  nourrituro, 
Apey,  soun  ange  del  ciel 
Nourris  noslro  amo  de  mel. 

Jasmin  à  Iteboul,  Htë. 

Nous,   I  s.   m.   nœud,   ganse,     enlacement, 
Nousel,    I  piège,  lien,  jointure.  —  Intrigue. 

Esp.el  nodo.  Lat.  nodus. 

Pr.  cent.  noud.  (Voir  nus.) 

—  Sa  pato  éro  airapado  em  un  nous  de  ficùlo, 
D'jquéu  las  que  li  a\ié  servi  de  cabucèlo. 

—  Fstrogne  diiis  ma  man  uno  douço  manétu 
Coumo  per  de  l'imen  fjurma  lou  proumié  nous. 

Xonsa,   I  V.  a.   nouer,  joindre,    réunir. — 
Nousera,    \  Engager,  envelopper,  fixer,  lier. 
Lat.  nodare. 

—    La  cousignoiro  agantel  un  basluun 
li  ié  mandat  diSsusTc-quino, 
D'ac6  que  chascun  pot  pourla 
Sans  lou  tene  e  san<  ou  nous». 
Tandon,   1842. 

L\ou8-eoureiit,  s.  m.   nœud   qui  serre  à 
mesure  que  l'on  lire. 

Nouse,  Il  s.  f.  noix,  fruit  du  noyer. 
Nouyo,      Il  (Voir  nouèio,  nose,  nougo). 

—  Soun  quatre  doumayseletos, 
Cbascuno  dms  sa  cambreto, 
E  dins  lou  mem'  oustalel . 
—  Mes  quanti  luslassals  lombou  sus  lou  nouyé, 
l.a  l.iio  fa  11  guerro  à  la  nouse  tesludo, 
Que  de  forço  ou  de  gral  cal  que  sios  qu'abillodo. 
Peyrol,1778. 

Xouseleto,  s.  f.  petit  anneau,  bouclette. 


iXoutaire, 

Noutari, 


s.  m,  officier  public  chargé   do 
rédiger  les  contrats  et  actes  de 

transactions.  Ital.  notaio. 

Esp.  notario  du  lat.  notare. 


—  Hou  vésès  ben,  se  potren  faire 
Sens  médecin  e  sens  noulaire. 


XouBtral, 

Nottral, 


pron.  et  adj.  nôtre,  à  nous. 
liai,  noilrale. 


NOZ 


—  969   — 


NYM 


Nouvé,  I  s.  m.  Noël,  anniversaire  de  la  nais- 
Noué,        I  sancede  J.-C,  cantique  composé 
pour  celle  fête. 

—  Per  noun  langui  long   dou  camin, 
Counlen  quauco  sourneto  ; 
Sus  lou  fifre  e  lou  lambourin, 
Diguen  la  cansoundo  ; 
Canlcn  noiivé  sus  la  niusolo. 
Saboli. 

.\oHvel,  adj.  nouveau.  (Voir  noubel). 

—  AIToDga'lo  travaïarello 
Ligibo  lei  garbo  nouvello. 

Noiizat,  adj.  noué, cagneux,  racbilique. 

Nouzadiiro,  s.  f.   rachitisme,    gonQemenl 
des  articulations,  courbure  des  os. 

Nouzel,  Il  s.   m.  noyau,  nœud.    —   Partie 

Nousel,       Il  charnue  d'une  épaule   de  veau, 

d'un  gigot  de  mouton. 

Lou  pa  counféciounat  ani'  la  flou  de  farino, 

Lous  rougiious,  la  cerbello  e  surloul  lou  nousel, 
1,'iôu  que  sourlis  dal  quioul  de  la  galino, 
Quechà  la  coquuamb'  un  givel. 

J   Azaïs,  1838. 


ad;,  noueux,   rugueux,  rabo- 
teux. Lai.  nodosus. 
V,  fr.  noileiix.  F.  cent,  nouasseux. 

IVonzièiro,  s.  f.  noseraie,  bois  de  noyer. 

s.  f.  roitelet,  troglodyte,  petits 
oiseaux  des  buissons  qui  se 
nourrissent  d'insectes    et  de 

larves. 

(Voir  caslagnolo,    trauco-bartas.) 

s.  m.  et  f.  promis,  fiancé,  engagé. 
Lat.  novus  marittis. 


Nouzelut, 

Nouzilious, 


Noiizillio, 

Chi-chi, 
Zi-zi, 


Novî, 


Nov\o, 

—  Penden  que  seloun  lour  usage, 
Loui  novi  fogian  lour  tapage. 
Foucaud . 

—  Très  ans  apey  uoo  jouino  noavièto 
Per  soan  pairi  d'auuou  me  causisslé. 

Nozer,  Il  v.  a,  v.  l.  nuire,  causer  da  tort. 
Nocer,     Il  Lai.  nocere. 
Noser,      Il  Ital.  nuocere. 

61. 


IVuatge, 

Xivo, 
Niboul, 


s.  m.  nuage,  vapeur.  —  Pous- 
sière qui  trouble  la  vue.  — 
Grande     troupe    d'oiseaux.     — 

Incertitude,  chagrin,    mauvaise 

humeur. 

—  Passo  a.'sabal  coumo  un  nuaige, 
Pol  pas  counla  snl  lendema, 

E  se  crebo  p-r  amassa 
De  bés  d'ouni  sap  pas  faire  usalge. 
J.  Azaïs,  1858. 

HTaeo,  s.  /'.  nuque,   partie    creuse    derrière 

le  cou. 

nrudeza,  s.  f.  v.  l.  nudité,  dépouille. 

arué,   Il  s.  f.  nuit,  obscurité,  ténèbres. 
Nuech,  Il  (Voir  nieu,  niech,  neit.) 
—  S'avés  besoun  do  nautri,  n'aurias  qu'a  demanda. 
De  nue  coumo  de  jour  nous  poudès  conmsnda. 
—  A  ounz'  ouro  de  nué  sounado 
Coumençavo  à  varaia. 

Nnèeliado,  s.  f.  nuitée,  toute  la  nuit. 

—  Anen  bùure  lou  eafé  caud, 
Per  ben  passa  nosiro  nuèchado. 

IVuèJo,  I  s.  f.  noix,  petite  noix. 
Nouzilho,  I  {Yo'ir  nose,noiiyo,  nouèio.) 

STuenço,  s.  f.  nuance,  variété  de  couleurs 
comme  dans  les  nuages.  — 
Dégradation. 

—  D'ount  benon  lan  de  differenços 
Dins  las  coalous,  dins  las  nneneos. 

Xnm,  Il  adj.    nu,   non   couvert,    non    vêtu, 

Nut,     Il  déguenillé.  Lat.  nudus.  Ital.  nudo. 

—  I.a  bouco  es  un  ben  piohot  trau, 
Fai  ana  nus  amai  descau. 

STus,  Il  s.  m.  nœud,  enlacement,    jointure. 
Nous,   Il  liaison,  allachement,  intrigue. 
liTuta,  V.   n.  pencher  ,    osciller  ,    branler , 
balancer. 

STyinfo,  s.  f.  nymphe.  —  Jeune  beauté. 

(Voir  nimfo.)  liai,  et  Esp.  ninfa. 

—  Dins  uno  prado  frescoulelo 
Pinlado  de  gaihi  coulours, 
Uno  nymfo  gea'.o  e  fouleto 
Courre,  saulo,  acatnpant  deflours. 


O,  quinzième  lettre  de  j'alphahcl  et  quatrième 
des  consonnes,  n  le  son  franc  et 
ouvert  qu'elle  n  ilan^  la  plupart 
des  autres  langues  mérUiontiles. 

Celte  lettre,  pnr  son  émission 
fréquente,  rend  les  mois  plus 
sonores,  mais  aussi  plus  durs, 
tandis  que  dans  les  langues  où 
Va  domine,  les  intonations  sont 
plus  douces  et  chantantes. 

A  la  fin  des  substantifs  fémi- 
nins \'o  prend  un  son  plus 
adouci  et  remplace  Va  de  l'ita- 
lien et  de  l'espagnol,  ainsi  que 
l'e  muet  du  français. 

Dans  les  idiomes  des  Ceven- 
nes,  du  Rouergue,  du  Quercy, 
de  l'Auvergne,  du  Limousin  el 
du  Dauphiné  Vo  remplace  sou- 
vent l'a,  ce  qui  rend  ces  idiomes 
plus  durs  à  l'oreille.   Exemple  : 

—   Loui  veiqui   Ion  ilou  oriba 
Dovan  fo  mnjosu  fourrailo 
E  lou  dou,  or  Ao  so  pouriaJo, 
I  cocimencoNian  loiir  ili.'iba 
E  fogian  do  hru  connio  quaire. 
Foucaiid. 

L'o  doux  représentant  l'e  muet 
final  est  souvent  remplacé  en 
Provence  par  ou  diphthongue, 
prononcé    comme    une    simple 


voyelle  ,    ce  que     les    Anglais 

représentent  par  oo. 

Tu,  ilo  quaii  lei  vers  soun  cila 
Dins  nostou  Proavençou  inoudcrnou. 

0  dur  final  prend  un  accent 
grave  pour  le  faire  distinguer  de 
l'o  adouci. 

Oi  n'est  pas  une  diphthongue 
comme  en  français,  mais  chaque 
voyelle  garde  sa  valeur  propre 
et  se  prononce  séparément 
excepté  dans  les  mots  empruntés 
au  français  oii  celti'  diphthongue 
suit  la   prononciation  française. 

Dans  quelques  cas  l'o  rem- 
place Il  et  se  prononce  ou,  c'est 
la  tradition  de  eç  grec  qui  est 
devenu  la  terminaison  latine  us 
qu'on  devait  prononcer  ous. 

Nous  en  trouvons  ici  un  exem- 
ple  dans     l'inscription     de   la 
Fontaine  de  Nimes,  ainsi  conçue  : 
BIP.  CiESARI.  DIVI.  F. 
AVGVSTO.     COS.    NONVM. 
DESIGNATO.  DECIMVN. 
LMP.  OGTAVOM. 

0  ou  4  sont  aussi  des  émis- 
sions involontaires  qui  indiquent 
l'étonnement,  la  joie,  la  douleur 
ou  la  colère. 


OBR 


-   971    - 


OC 


Vo, 


Lo, 


O, 

Oc. 
Oi, 


conj.  ou. 
Lat.  aut. 

—  l'anarin  uéi  o  douma 
A  irénos,  per  moulouiis,  à  (locs  vo  per    renguièllos. 

—  Aguèssias  vous  d'cscula  1res  o  quatre  panids. 

art.  V.  l.  le,  cela.  —  II,  au,  à  lui. 

—  0  vo  fa  so  cour  o  no  jasso 
Que  II  fii;lic>  do  pcl-o-cu. 

FoucauJ. 

Se  nou  sabels  qnal  souy,  ièu  vous  o  voli  dire. 

part,  affirmatives  qui  répondent  à  oui 
français.  Le  nom  de  noire  ancienne 
province  de  Languedoc  vient  de  ce  qu'au 

lieu    de   dire  oui,   oil,  on  disnit 

0,  oc, 

—   D'aquelaubre  ramu,  la  leiigo  rrancliimanilo 
En  jiiello  cscapé  ;  sei  souerre  l'Iiahano, 
L'Esp;ignolu  perèu,  lou   Rou.nan  l'au-à  pau 
Uevcnguii  lengo  d'o,  lengo  dei  iT^uvençau. 
l  ouriilly. 

Obau,  s.  m.  daupk.  lus  de  gerbes. 

Obé,      Il  adv.  el  conj.  oui  vraiment,  cerlaine- 
Okn'oc,  I  ment  oui,  assurément.   Ou  bien,  si. 

—  Obc  se  Irop  à  cor  o  prcnon  loulis  quatre 
Vengon  à  Habaslens  o  ben  à  .Moanialhi. 

Aug'  Gaillar  I. 

Obetlir,  v.  it.  obéir,  consentir,  se  soumet- 
tre. —  Céder,  plier. 
Lut.  obediie.  liai,  ubbidire. 

Obenc,  s  m.  éveiil,  cavité,  précipice. 
(Voir  aven). 

Obernùii,  s.  m.  bas  Ihn.  bunion  bulbeux, 
terre-noix,  châtaigne  de  terre 
(Voir  bisoc,  abernoun). 

Obist,  Il  s.  m.  casl/-.  messe  de  mort,  anni- 
Obil,       Il  versaire  funèbre.  ta<  ofti/'ts. 

Oblaire,  j.  m.  fcas  Z«m  joueur  de  haut-bois. 

—  Kicieliavo  coum'  un  obiaire 

0  cri  )avo  coum'  uu  bèn  sour. 
l'ouciu,!. 

Oblio,  s.'f  pâtisserie  mince  et  ronde,  gauffre. 
Lai.  oblalitm,  offert,  offrande. 


Obrailor, 

Obrier, 


s.  m.  V.  l.    ouvrier,    celui 
travaille  de  ses  mains. 
Esp,  obrero.  Porl.obreiro. 


Obrnii,  Il  adj.  de  travail,  de  semaine. 

Oubran,     || 

—   Jorn  obran. 

Obranda,  v.  a  bas  lim.  allumer,  embraser, 
éblouir. 

—  l/uno  crido  loujour,  plouro,  gémis  e  souffre, 
E  fai  fugi  tou  loui  chalan, 
E  l'autre  obrando  loni  galan. 
Foucaud. 

Obrel,      s.  m.  bas  lim.  arroche  des  jardins, 

Armol,         arroche    épinard,  chou   d'amour, 

Onrmêu,      bonne    dame,    Atriplex    hortensis, 

plante  potagère  à  fleurs  verdâ- 

Ires,  fam.  des  Chénopodées. 

I  s.  m.  et  f.  œuvre,  travail,  occupation, 
composition.  —  Besogne,  souci, 
embarras.  —  Façon  qu'on  donne 
à  la  terre,  labour. 
Esp.  obra.  liai,  opéra. 
—  Fai  mai'  de  brut  que  d'obro. 
-   Aven  loujour   forco  obro. 

—  Obro  facho  ié  fai  gaa . 
Micbant'  obro,  se  nourris  pas  l'oubrii. 

—  lion  jour  bon'  obro. 

—  Aquélo  bcRO  tneinagiéro 
Acabo  sis  obro  avan'.  jour. 

S.  m.  bord,  rive,  ravin,  précipice. 


Obi 


Obro 

Abrà. 


Obroca, 

Abraca, 


—  Al   obrô  d'un  nou. 


qui 


adj.   bas  lim.    rogné,   ébranché, 
diminué.  Fig.  rompu,  accablé. 

—  Un  lioun  qu'ovio  fa  tou  irambla 
Din  loui  bo  de  soun  vesinage, 
Obroca  sou  lou  pèa  de  l'âge, 
Per-li  sen  ([ue  n'y  po  pu'na. 
Foucaud. 

Obs,  Il  s.  m.  V.  l.  besoin,  nécessité,  désir. 
Ops,     Il 

Oe,  pron.  démonst.  béarn.  cela,  celle  chose  là. 
—  Sliiij'  oc,  mange  cela. 

Oc,  adv.  oui,  certainement,  vraiment. 
Lat. hoc, ceh. 

—  Ob  bé,  mes  oc  ou  nou. 

Vos  gari  ?  —  La  ilemando  es  bello  ! 
Escou'o  me  du:]i]C,  cmperit  ! 
l'er  vite  assana  ta  prunello, 
Uenoudcio  au  pis  de  la  canello. 
Flore  t.  185  S. 


OGL 


Oelio, 

Agrimoulié, 


s.  f.  groselicr  h  maquereau,  ar- 
brisseau épineux  de  la  fam.  des 
Grossulariées  à  ûeurs  blanches. 
—  Ribes  grossularia. 


—  972  —  OU 

Ogrumi,  adj.  haslim.  blotti,  pelotonné. 


Oclio, 

Aucho, 


Oeho, 

Oco, 

Oeo, 

Cardouio, 


s.  f.  oiseau  aquatique  plus  gros  que 
le  canard.  —  Anser  cinereus. 
(Soir  auco).Esp.  oca. 

Qne  chascun  fase  soun  meilièi 
E  l'ocho  seran  bien  gardado. 
Foucaud. 

S.  f.  clavette  d'un  essieu,  d'un  arbre, 
cheville.  —  Hache. 

s.  f.  carline  acaule,  carline  blan- 
che, caméléon  blanc.   — .  Carlina 
acaulis. 


Orro,  s,  f.  terre  argileuse  colorée  en  jaune 
plus  ou  moins  vif  par  un  oxide 
de  fer.  Gr.  «iA:f«»,  couleur  d'œuf. 

Odi,  s.  m.  haine,  aversion,  enuui,  dégoût. 
Lat,  odimn. 

—  tlanja  toujour  de  pci,  me  vcn   en  odi. 
Odioha,  interj.  bas  lim.  adieu,  salut. 
Odioe,  adv.  cantal,  certainement,  en  effet. 


Odonba, 

Adouba, 


apprêter,  réparer,  tanner,  pré- 
parer. 

—  Un  jour  un  vièi  jau  se  caravo 
En  la  plume  qu'oviè  rauba 
D'un  superbe  pan  que  mudavo  ; 
Noua  say  coumo  s'éro  odouba. 
Foucaud. 


Odoune, 

Adounc, 


conj.  dauph.  alors,  donc,  en  ce 

temps-la. 

—  Soun    paire  odounc  sourligué 
per  l'y  counvia;. 


Oëi, 

Ogan, 


Oglian, 

Aylan, 


adv.  dauph.  a  présent,  aujourd'hui,  à 
celte  heure.  (Voir  onei). 
—  Lo  joro  d'oiJi. 

S,   m,  bas    lim.  gland,   fruit  du 
chêne.  Lat.  gJans.  Ital.ghinnda. 


Tan  niai  li  pense,  tan  mai  véze 
E  lo  cilroulho  e  iou  rouvei. 
Tan  mai  dize  que  foulh'  ovei 
Mci  lo  couyo,  quoiqu'un  n'en  dize, 
Enle  quel  ogiiau  fugué  mei. 
Foucaud . 


V.   a.  arranger,     assaisonaer  , 


—  Un  bèu  Icbrau  irei-cart,  que  se  tcgno  ogrumi 
Din  soun  ni 
Entre  se  meimo  reibossavo  ; 
Foucaud. 

Ollio,  S.  f.  brebis.  (Voir  ouelho). 


Ollto, 

Oulo, 


s.  f.  marmite.  —  Potage  espagnol 

composé  de  viandes  et  de  légumes. 

Pot  au  feu,  alla  podrida.  Lat  alla. 


Oire,  s.  m.  remous,  flux,  vague,  courant. 

—  L'eslanc  es  dins  soun  espandido, 
L'oire  vai  e  ven  en  palus, 
L'autouno  es  eslado  aplùugido, 
Touls  tous  rajôus  soun  rev  ngus 

LangUde. 

Oli,  S.  m.  huile,  liquide  gras  et  onctueux  que 
l'on  retire,  par  expression,  de 
plusieurs  semences  ou  de  cer- 
tains fruits. 

—  Oli  d'oulivo,  de  nose,d'amenlo. 

—  Huile  dans  laquelle   l'on  fait 
infuser  des  fleurs. 

—  De  l'oli  blonudiu  vengue  la  raiado, 
De  m'en  regala  sieu  jamai  s.^dou  ; 
L'aime  em'  un  cebal  dins  la  rcmoulado, 
L'aime  em'  un  aièt  dins  Iou  trissadou. 

Marlelly,  1809 

—  Cau  loco  l'oli  counolio   si   man. 

—  Oun  nai  l'aubre  que   dono  l'oli 
Li  pampo  que  donon  Iou  vin? 
Méry,  1858. 

—  Ero  Iou  capouchin  que  venié  faire 
TouU  lis  an  la  qiieslo  do  l'oli. 

—  Tu  dévia  'vei  o  tou  moumen 
Tou  fege  din  l'oli  bulien, 
Pertout  le  boliavon  lo  chasso. 
Foucaud. 

Oli  de  cade,  s.  m.  huile  de  cade  puante  et 
caustique  extraite  du  genévrier 
à  baies  rouges.  On  l'emploi 
comme  anli-belminlhique  dans 
les  pustules  des  animaux. 

Oli  de  lié,  s.  m.  huile  de  pied  de  bœuf, 
liqueur  visqueuse  que  l'on 
extrait,  par  l'ébulilion,  des  join- 
tures des  quadrupèdes.  Elle  est 
destinée  à  graisser  les  articula- 
tions pour  en  entretenir  le  jeu 
souple  et  facile. 


ONE 


-    973  — 


OR 


Oliverar, 

Oulivié, 

Olmeras, 

Aumeras, 


Oli  de  sirnienB,  s.  m.  le  vin. 

—  Oii  lit!  sirmens 
Béni  bislomeu 
Uedins  ma  lasso 
Dailha  la  cas5o 
A  mous  pessomens 
Daubasse,  169i. 

Olifan,  Il  adj.  glouton,  goinfre,  avide,  gros 
Gulefre,      ||  mangeur.         Corne  de  bouvier, 
de  berger. 

s.  m.  cat.  olivier,  arbre  toujours 
vert  qui  produit  les  olives. 
(Voir  ouliou) 

s.  m.   gros  ormeau,  orme  des 
champs.  —   Ulmus   campeslris. 

Oni,  pron.  on,  syncope  de  homo,  homme. 
Plur.  oms,  ons. 

Oui,        s.  m.  orme,  bel  arbre  à  bois  dur  que 
Oume,      l'on    emploie   surtout  pour  le  char- 

ronnage  et  la  marine.  Lat.  ulmus. 

—  Lou  mas  del  om,  la    métairie 

de  l'ormeau. 

Onte,  Il  s.  m.  homme,  mari,  individu. 

Hom,     1  Lat.  homo,  liai,  uom,o. 

—  Es  pas  aquci  qu'es    monn  orne. 

--  Aqui  bé  se  counouys  quant  es  l'Iionie  mal  salge, 
De  refusa  la  fenno  à  cause  del  maynatge. 

—  ■  Me  lichès  plus  en  Caire 
'ile  voslis  Espagnou  ! 
Aven  d'ome  à  Uèucaire, 
D'ome  per  ana  'i  biôu. 
Misiral,  IS'JO. 

—  Lou  pichol  orne  l'arrapo  (le  sommeil). 

—  A  luscouneisse  dounc,  cliasqu'ome,  >e  [Ot  dire, 
Es  un  grand  animau  que  dono  proun  à  rire. 
HoudjI, 

Oniedo,  »  s.  f.  ormaieouormoie,  bois  planté 
Oumedo,     ||  d'ormes. 

Omenagre,  s.  m.  v.  l.  hommage,  soumission, 
dévouement,  —  Acte  de  servi- 
tude d'un  vassal  envers  son 
seigneur. 

Onder,  s.  m.  bas  Um.  ombilic,  nombril  de 
venus.  [\o'ir  escudet). 


Oneste,  arf;.  honnête,  poli,  civil. 


Onlier,  v.  a.  v.  l,  oindre,   enduire,  frotter. 
(Voir  ougne.)  liai,  ungere. 

s,  m,  estime,  considération,  dignité, 
devoirs  funèbres. 


Onor, 

Oneur, 


inei, 

Aneit, 


s,  m.  bas  Um,  aujourd'hui.  Syncope 
du  lat.  usque  ad  noclem.  Esp,  anoche^ 
Onei  per  nou,  démo  per  v'aulrei. 


—  Tant  per  ovei  lei  grans  onour, 
Tant  per  lou  pâli  de  velour. 

Onsonelos,  s.  f,  plur,  senelles,  fruits  de 
l'aubépine. 

Opiei,  Il  s,  m.  bas  lim.  outil,  plane,  charrue, 
Apleit,     Il  lame. 

—  Savès  pas  mania  ni  'I  Irencha    ni   l'oplei . 
Oplo,  interj.  bas  lim.  certainement,  en  effet. 

Oprei,  conj,  bas  lim.  après,   ensuite,  à  côté. 

—  Un  mor  s'en  'navo  trislomcn 
Poga  so  rendo  à  la  naturo, 
Un  curai  plogal,  plo  counlen, 
Chinlavo  cprei  de  lii  veiluro. 
KoQcaud. 

Ops.  s.  m.  V.  l,  besoin,  convenance,  abon- 
dance, commodité. 

—  Adv,  per  ops.  tout  de  bon. 
Lai.  opus. 

Oqnin,      adv.  dauph.   de  lieu,  où,  en  quel 
Oun,  endroit.  Lat.  inquodloco, 

—  M'an  ditqu'ero  donla  d'un  (louder  eifrouyable  ! 
Fay  clieire  lou  lounerro  e  lo  grélo  oquin  vàu, 

Sus  souii  ordre,  lo  trèvo,  en  vous  gloçanl  de  pou, 
Dedins  voslo  meyzou  bouto  loul  pei  panlarro  ! 
K.  Grivel,  1863. 

Oquâ,      pron.    démonst,  dauph,    cela,     celle 
Acô,  chose  là,  cette  action. 

—  En    coulèro    d'oquo,    vougué    pas 
inirar  dins  lo  meisou. 

Oquo,      odt).  chez,  parmi,  au  logis  de. 
Encô,  Ad  quod  teclum,  ik  oix». 

Or,  s.  m.  or,  métal  précieux  dont  on  fabrique 
de  la  monnaie  el  des  bijoux.  — 
Richesse.  Ësp.  el  liai,  oro,  du 
lat.  aurum,  arum. 

—  Or,  viu,  amie  e  servitour, 
Lou  pus  viel  es  lou  milhour. 
—  Clau   d'or  drouvis  perloul. 
—  L'or  d'ailliur,  lou  gardayoy  mal, 

Sibi  pas  soulomcn  conserba  de  pesselos. 

—  Sous  crounipayres  louijour  fan  la  boulo  de  néou  ; 

Aney  n'a  bmt,  douma  n'a  cranlo  ; 
El  louijour  l'or,  plèou 
Dabat  soun  arcèou. 

Jasmin,  ISii. 


ORD  —  974 

Orar,  v.  a.  et  n.  prier,  invoquer. 

Orb,  adj.  v.  l.  aveugle,  privé  de  la  vue. 
Lat,  orbus, 

Orboulion,  s.  m.  petit  boulon  sur  la  peau. 

Oreliolet,      s.  m.  petit  bouton  au  bord  des 
Ourjolel,  paupières.  —  Grain  d'orge.  — 

Cruchon,   petit  vase  d'argile  à 

anse  et  à  bec. 


ORR 


—  Oy  fau  de  si.rs  quand  ay  la  cagno, 
E  quand  l'ay  |j1us  fau  d'orcliolels. 

Peyrolles,  1859. 

—  Amour  que  nioinajo  pas  gaire 
Ni  la  cabro  ni  lou  caulet, 

Fay  qu'en  barjan  emb'un  fringairo 
Filho  tsp»uils  soun  orcholel. 


Ordal, 

Troupo, 

Orde, 

Mèno, 


I  s.  m.  troupe,  rangée,  volée. 
I  liai,  ordine. 

s.  m.  espèce,  famille,  genre,  origine. 
Lat.  ordo. 


Ordenat,  adj.  gat>c.   bien    ordonné,  mis  en 
ordre. 


Ordi, 

Orch, 


s.  m.  orge  commune,  plante  grami- 
née  que    les  bestiaux  mangent  en 

vert  ou  en  grains. 

Hordeum  vulgare. 


Ordi  earrat,  s.  m.  orge  d'hiver  à  six 
rangs.  Hordeum  hexastieon. 

Ordi  pelât,  s.  m.  orge  céleste,  barbue, 
orge  nue,  orge  d'Espagne,  orge 
de  Mars,  que  l'on  torréfie  comme 
succédané  du  café  ou  que  l'on 
prend  en  tisane. 
—  Zeocr.  distichon. 

Ordi  perlât,  s.  m.  orge  perlé,  orge  de 
Uussie,  riz  rustique,  riz  d'Alle- 
magne dont  on  fait  une  tisane 
rafraîchissante  et  légèrement 
nutritive.  On  en  fait  aussi  dans 
le  Nord  des  potages,  des  crèmes 
de  la  polenta,  etc. 


Or<li  sauvagre, 

Saulo  roubin, 
Eslrnnylo  bestio, 


s.  m.  orge  à  queue  de 
souris.  —  Hordemn  ?n«- 
rinum ,  graminée  non 
cultivée  qui  vient  au  bord  des 
champs. (Voir  calido,  espangassat). 


Orfebre,  s.  m.  ouvrier  qui  travaille  les 
métaux  précieux.  Lat.  aurifaber. 

—   Un  orf.lire  qu'avié  'no  liho, 
Uno  fiho  de  dels-e  sel  ans, 
Jouino,  graciouso  e  ben  gentiho, 
Qu'escuuUvu  pas  li  galans. 

Orghe,  s.  m.  grand  instrument   de  musique 

à  vent  et  à  touches,  composé  de 

tuyaux  de  différentes  hauteurs. 

Ital.    et    Esp.   organo,    du    lat. 

organnm. 

—   L)ins  un  puis  Kn,  Ion,  nuu  sabi  pas  agoun, 
Abanque  Turgli'e  lou  biouluun 
Dungucsson  bouUga  lou  mouudo  rausicairc, 

Un  aimable  paslouiclel 
Dins  uno  grando  bilo  aguel  lou  doun  de  plaire 
En  y  saunant  del  llajoulet. 

Jasmin,  lbô2. 

Ori,  s.  wi.  huile.  —  Liqueur  d'or.  (Voir  oli). 
—   Uno  boulilio  d'ori  pleuo. 

Oribus,  s.  m.  gasc.  monnaie,  fonds,  bénéfice. 
—  Remède  sans  vertu.  —  Chan- 
delle de  résine. 

—  Almens,  d'uno  causo  mi  fizi, 

Que,  iiiiand  lou  drolle  que  jou  dizi, 
N'au  a  [.lus  poudro  d'oribus 
Tu  II  faïas  louca  l'abus. 

—   La  nue  dourmié  pas  forco,  e  de  longo  pensavo 
A  semcna  d'argi;ii  per  faire  veni  d'or. 

Orjarié,  s.  f.  place  ou  marché  aux  grains. 


Orle,  s.    w.    repli    formé    au  bord 

étoffe.  —  Bord,  marge. 

Lat.  ara,  orulp.  liai.  orlo. 

Esp.  orla.  {\o\r  ourlet.) 

—  A  la  cousino,  à  la  paièyro, 

l'or  cams,  per  vignos,  pur  carrièyro. 
Sus  un  ban,  sus  l'orle  d'un  pous, 
tlourniisse  cuunio  uu  benburous. 
Favre. 


d'une 


Orniprout, 

Ourtoulan, 


Oros, 


s.  m.  bruant  ortolan,  oiseaux 
de  passage  qui  voyagent  en 
troupes,  en  faisant  entendre 
leur  cri  d'appel  pendant  la  nuit. 

—  Emberiia  hortulanus. 

—  ofvil  -nfiroç,  oiseau  recherché. 

f.  plur.  avives,    inflammation   des 
glandes  de  la  gorge  des  chevaux. 


Orre,  adj.  laid,  affreux,  difforme,  sale. 
Lat.  horridus. 
—  Orrc,  negro   coun.o  un  démoun. 


ORT 


—  975   ~ 


OST 


Orri,  s.  m.  pi.  grenier,  réserve  des  grains. 

—  Touii  lis  orri  eron  viiege. 

OrsR,      V.  n.  aller  au  vent,  tendre  la  voile  au 

Oursa,       vent,  la  retenir  par  des  cordes. 

Ital.  orzare, 

—   A  la  garJo  de  Diou  s'hazanlo  en  pleno  iiiar, 
Avogo,  silho,  otso,  poujo,  navi'go, 
Viro  de  bord. . .  c  bauch  à  forço  d'eslre  hurous, 
Gagiio  la  plajo,  acoslo  sens  paricgo, 
li  sauto  en  lerro  en  cridan  toul  jouyous. 
Floret,  1862. 

/(.  caricar  l'orza,  bander  le  cable. 

Orsîèro,  s.  f.  corde,  vieux  cable,  bouline. 

Ital.orza,  cordage. 

—  N'ia  de  piasira,  de  gus,  delong  coura'uno  orsièro, 
IV  court   ooumo  un  lonpin,  de  maigre,  d'emripa, 
Qu'en  se  clinanl,  loi  vcnlre    e'coubo   la  poussière, 
E  que  suson  de  rifte...  aqueli  liron  pas 
Foncy. 


Ort. 

Hort, 


s,  m.  jardin,  verger,  enclos. 
Nompr.  delort,  du  jardin. 


—   Lou  bon  Diou  a  visl  uno  jouino  flonr, 
Per  soun  ort  divin  tout-aro  espandido. 

—  Truquel  mollz  alb'es  en  los  orls  d'enlorn, 
Descohric  la  gleiza  e  la  clasira. 

Orto,  s.  f.  les  champs,  la  campagne,  l'espace. 

AU.  01  le,  lieu,  place. 

—  Sempro  anavo  per  orlo  o  balié    lei  camin. 

—  Segur  me  farié  gau,  de  la  sesoun  nonvelo, 
D'ana 'me  lu  per  orlo,  amira  l'osplandour. 
Crouzillat. 

—   Se  don  co;:von  passes  li  porlo, 
Touli  II  mounjo  irouvaras 
Qu'à  moun  enlour  saran  per  orlo. 
Car  en  suzari  me  veiras  ! 

Misiral,  1856. 

—  Li  blan  gabian  que  soun  per  orlo 
Dins   li  san.'^cuiro  d'Aigo-Morlo. 


)rto, 

Srfce/o, 


s.  f.  bette  commune,  poirée. 
Beia  vulgaris.  (Voir  bkdo.) 


>rtoIeza, 

rtos, 


s.  f.  légumes,  jardinage. 
(Voir  ourtoulaio). 


)rtojirraf  o,  s.  m.  l'art  d'écrire  correctement. 

Gv.    ofhi  yç*^!»». 

—  Ortografas-ou  pla,  que  la  lellro  sie    nello. 

—  So  ma  musj  fai  quauco  gafo. 
Se  le  trouvas  Irop  de  ressau. 
S'a  mei  vers  ia  pau  d'ortografo, 
Perdounas  me,  sièu  Prouvençau. 
Desanal,  182S. 


Ou,     I  ».  m.  partie  dure  ordinairement  blan- 
Oues,   I  che  qui   forme  la  charpente  du  corps 
des  animaux,  et  par  assimilation 
les  noyaux  de  certains  fruits, 
(Voir  clos). 
—  I.0U  pu  bèu  moutonn  marche  pas  sans  os. 

—  Lis  ossaïo,    (les  os). 

—   Dins  vosli  hos,  gâchas,  manjas  pa'n  bon  moucel, 
Embé  li  bouscalié  s'ès  à  cop  de  coulel, 
Per  un  os  de  bedigo  azarias  voslro  pel  ; 
Venés  servi  'mbé  ièu,  aurés  mihou  cousine. 
Bigot. 

—  N'aulri  rouigan  de  car  e  d'ouès, 

E  Ion  pan  a  trop  de  farino  ; 

Se  voulès  me  segui,  venés,  vous  menarai. 

Ob  bcrtran.  s.   m.  coxis,  extrémité  infé- 
rieure de  la  colonne  vertébrale. 

Osco,  Il  s.  f.  coche,  entaille,  marque  taillée 
Ovesco,  W  sur  le  bois.  Gr.  oy»»/,  crochet. 

Adv.  presque.  Lat.  êccare,  couper. 

—  Aussa  d'une  osco  (d'un  cran). 

—  Te    farai  uno  osce  à  l'aurèto. 

Obsos,  I  s.  f.  plur.  ossements,  carcasse.  — 
Osses,       I   —  Le  dos,  les  épaules. 

—  Clino  à  tout    vent  toun  osso  linjo  e  flaco. 

OsBUB,  n  adv,  bas   lim.  là-haut,  au-dessus, 
Lassus,     Il  au  ciel. 

—  Gros-Jan,  Gros-Jan!  te  meile  pus 
De  ce  que  fay  quèu  qu'ey  ossus. 

Foucaud,  1810. 

Ostal,  s.  m.  cat.  auberge  de  village,  cabaret. 

Oiite,  s.  m.  hôte,  aubergiste. 

—  Bi\i  festin,  bono  earo  d'oste 
Prevon  sa  generousità. 

Morel. 

—  Chanjamen  de  mes  e  d'oste 
Mes  toujour  en  appétit. 

—  Sias  pas  ben  caie,  moussu  l'esté. 
Dis  lou  rusât  :  Eici  me  poste, 
Per  m'embreiga  de  bon  perfum. 

Prunac. 

Ostraniar,  s.  m.  outremer,  pays  lointain. 

—  Couleur  bleue  provenant  du 
lapîs  lazuli. 

Ostri,  s.  m.  huître  comestible,  molusque 
bivalve  hermaphrodite  qui  se 
multiplie  en  grande  abondance 
sur  toutes  les  côtes  et  à  l'em- 
bouchure des  rivières. 


OUB 


—  976 


OUB 


—  Lou  paure  avie  pa  'ncaro 
ManJa  soiin  cop  de  deni,  qii'aqncl  osiri    se  sarro, 
Loa  qaicho  per  la  leslo,  e  lou  raloun,  ai  las  ! 
Mouére  estoufa  din<  aquèu  las. 
Bourrelly,  1874, 

Ou,  Il  interj.  holà,  fi  donc. 

Hou,      Pron.  relat.  cela,  celle  chose. 


Oubado, 

Aubado, 


s.  f.  sérénade,  cris  et  chansons, 
huées. 


Onbar,  |l  s.  m.  peuplier  blanc.  (Voir  piboul.) 
Aubal,        Il  Lat.  populus  alba. 

Onbaresto,  l|  s.  f.  taupière,  piège  à  laupes. 

Aubareste,  ||  —  Evènemenl  ,    accidenl  , 

aventure. 

—  Pièi,  lou  lems  tourna  beu  lei  cassaire  vetiguèron  ; 
Quatre  de  cliifro,  leco,  oubaresto  o  fialat 
De  cade  caire  se  tescron, 
N'i  avié  d'eici,  n'i  avié  d'eilà. 

Bourrelly. 

Oubran,  adj.  de  travail,  de  semaine. 

Onbelifiique,  s.  m.  obélisque,  aiguille 
quadrangulaire  en  pierre  dres- 
sée sur  un  piédestal. 

—  Se  d'uT  cop  d'alo,  dins  soun  courre, 
Envesso  oubelisqu?,  auto  lourre  ; 
Tourre,  oubelisquc  s'aiisson  mai, 
Dessus  d'uno  vilo  espoutido 
Uuo  aulro  vilo  es  lèn  bastido, 
Pu  llourissento  que  jamai. 

Crousillat,  1860. 

Oubeloan,      s.    m.     houblon    grimpant  , 
Auberoun,  vigne  du  Nord,  pi.  fam.  des 

Tantaravel,  Cannabinées    à  fleurs    d'un 

jaune  verdâtre  et  fortement  aro- 
matiques. —  Humulus  lupulus. 
Outre  l'emploi  des  baies  du 
houblon  pour  confectionner  les 
meilleures  bières,  on  en  mange 
au  printemps  les  jeunes  pousses, 
cultes  comme  les  asperges,  soit 
en  sauce,  soit  en  salade. 

Onberj^ino,  j   s.   f.   morelle    méiongène  , 
Aubergino,  \  merinjane  ,    pi.     importée 

d'Amérique,  fam.  des  Solanées 
à  fleurs  blanches  ou  pourpres. 
Le  fruit  ou  baie  pendante,  de 
couleur  violette,  que  l'on  mange 
dans  tout  le  Midi  après  avoir 
exprimé  le  suc  visqueux  et  acre 


qu'elles  contiennent,  fournit  une 
précieuse  alimentation    pendant 
plusieurs  mois  d'automne. 
(\oir vié-d'ase,  solanum  melongena. 

Ouberjo,  s.  f.  auberge,  hôtellerie. 

It.  albergo.  Rad.  bergen,  parquer. 

—  Vivo  l'ouberjo  de  mounlagno. 
Par  ié  faire  de  bon  repas  ; 
Tout  es  del:cious  dins  li  mas. 
Tout  es  milhour  à  la  campagne. 
Desanal,  1828. 

Ouberjo,  |   s.  /•    alberge,  sorte  de  pêche 

Auberjo,         \  dont  la  pulpe  est  adhérente  au 

noyau,  et  la  peau  adhérente  à  la 

chair.  —  Amygdaltis  persica,  fam. 

des  Urupacées. 

s.  f.  la  première  aube  du  jour,  le 
bon  matin. 


Oubeto, 

Aubeto, 

Oubièri 

Aubièri, 


s.  m  vigueur,  force,  dextérité, 

ardeur,  ruse.  (Voir  voio). 

—  Sa  pas  se    donna  d'oubièri. 

Oublado,      s.  f.  obiade  commune,  poisson 

Blado,  dont  la  chair  n'est     pas  très 

recherchée.  —  Sparus  melanurus, 

Oublida,  v.  a.  oublier,  ne  passe  souvenir. 

Esp.  olvidar,  liai,  obbliare. 
—  Per  qu'es  uu  crime  de  li  escrioure 
Digo-li  que  loutjour  .\ndré  saguet  l'aima. 
Que  nou  pot  l'oubllda  per  bioure. 
Que  bay  mouri  perl'oublida. 
Jasmin. 

Oublidenço,  s.  f.  disposition  à  l'oubli. 

—  Ob  !  lous  gascouns  aney,  pecon    plus    d'oublidcnço, 
La  Garono  acambia  sous  bents  amay  sous  flois, 
Abcn  cambia  tabé  -   n'os  plus  coumo  autres  cots, 
Aro  d'uQ  rire  amil  gardau  la  soubenenço  ; 
Nou  saben  plus  menti  —  pertout  trouban  crezenço. 
Jasmin,  ISSl. 

Onbliga,  |  v.  o.  obliger,  rendre    service, 


Oublija 


iga,  H  V.  a. 

,         1  faire  plaisir.  — Exciter,  engager. 

liai,  obbligare. 

—  Nosto  cacalauseto  es  presto  sus  lou  cop 

Saup  qu'en  oubligan  vile,  elo  oubligo  dons  cop. 
Boudin. 

—  Vej'aqui  lou  nebout  qu'avié  coumta  sans  l'oste, 
Oabllja  de  coumta  dos  fés. 
Bigot. 

Onblios,  s.  f.  gauffre,  pâtisserie  légère  faite 

entre  deux  fers  chauds. 

Ba.  lat,  oblata,  chose  offerte. 

—  Brassadèus,  oublios  e  gimbeletos, 
E  tourtihouas  e  fougassetos. 


OUB 


977  — 


OUÉ 


Ouboi,     s.  m.  hautbois,  instrument  à  vent 
Auboij,         et  à   anche  pour  musique   cham- 
pêtre. Syn.  outre. 
—   Au  soun  de  l'ouboy,  d'escouiidouii, 
Ddnsavûii  un  g:ii  rigouJoun. 

—  Soignas  lou  soupa  que  se  coi, 

La  broclio  au  fiù  ;  lougis  l'ouboi 
Que  tout  moun  oustau  sii'gue  en  feslo. 
Bigot,  1860. 

Oubra,  v.  a.  faire,  opérer,  préparer,  fabri- 
quer. 

Oubrndou,  s.  m.  atelier,  lieu  de  travail. 
—  A  Roumo,  un  jour,   dins  un  oubradou    d'esculluro. 
Un  roinard  s'enlrauquel,  que  cercavo  avcnluro  ; 
E  ccilo  n'aguel  [las  grand  gau 

Onbrage,      s.  m,  action  ou   résultat  d'un 
Oubralge,  travail  manuel  ou  intellectuel. 

Production    de     l'art ,    travail 

d'artiste. 

—  Li  'a  tant  de  bèus,  de  bons  oubrsgi 
Oeis  antiqu'  c  de!  Douveu  sagi, 

E  tant  es  court  noueste  passagi, 
Que  serian  bcn  foulas  d'en  Irgi  de  marrll. 
Crouslllal. 

Oubrespi,  s.  m.  aubépine  commune. 
(Voir  aubespin). 

Oubrié,  Il  s.   m.   ouvrier,  qui    exerce   un 

Oubrwro,    \\  métier  manuel. 

Esp.  obrero.  liai,  operaio. 

—  Parèi  qu'ancien  lem,  quand  lis  our 
Nisavon  dins  nosli  garrigo, 

Coumo  yèui,  i  'avié  mai  d'ouvrié  que  de  bouligo 
E  que  U  grand'  fabrico  anjvon  pas  toujour. 
Digot. 

—  Escriben,  oubrié,  cadun  es  trabailliaire  ; 
Fincel,  plumo,  roarlel,  loul-acà  soun  d'uotis... 

Oubrilio,  Il  s.  f.  les  arbres  en  général,  bos- 
Aubriho,         i|  quel,  fourré. 

Oubsiecos,  s.  f.  convoi  funèbre,  suite  de 
deuil,  funérailles.  Esp.  obsequias, 
du  lat.  sequi,  suivre. 

—  Çà,  coumpagnous,  fasqoen-li  sas  oubjecos 
En  fa  ploura  la  barrico  per  et. 

Goudouli . 

Oubserva,  Il  v.  a.  et  ree.   considérer,  exa- 
S'oubserba,        \\  miner,  épier,  prendre  garde, 
se    conformer,    remarquer.  — 
Veiller,  être  circonspect. 

—  L'eslrangé  bisilou  qu'oubserbo 

Las  fourliQcacious  ount  pouseo  l'agabous, 
Dins  las  licos  Irabuco  à  las  malos  de  l'erbo 
E  se  pico  las  mas  à  l'ourtigo,  us  cardous. 


Oiieasioa,      s.  f.  occasion,  rencontre  favo- 
Oucasioun,  rable,   conjoncture,  moment, 

occurrence. 

—  Laissés  pas  passa  l'oucasioun. 
—  Aquèlo   oucasijun    me  lou  fjgué  couneisse. 

—  Anen,  pf  r  pau  de  cas  vous  dounan  proun  Irofi, 
Mes,  coumo  aven  loujour  bon  plcsir  de  vous  vdire 
Quand  n'aven  l'oucosioun,  lo  leyssan   jsmai   cheyre. 

R.  Grivel. 

Oueel,  Il  ».  m.  oiseau,  animal  ovipare  ailé. 

Ozel,        Il  (Voir  aucel).  Lat.  avicellus. 

—  Vôu  mai  oslre  oucèu  de  clia:np  qu'oucéu  de  gabio. 

Oueiprès,  s.  m.   cyprès,  arbre   de    forme 

pyramidale,  fam.  des  Conifères, 

emblème  de  deuil. 

liai,  cipresso  du  Gr.  nvtictfiimt. 

—  La  tourre  qu'isso  en  aut  la  lesto, 
La  pouncho  dou  viel  ouciprès 
Es  ce  qu'a'.isso  la  lempesto. 

Ouei,  Il  s.  m.  aujourd'hui.  Lat.  hodie. 
Ouey,     Il  (Voir  huey,  ioi.  V.  fr.  hui. 
—  Boun  jour  doun  loulis,  amay  mai, 
Ouey  que  lou  poulil  miSs  de  m»y 
Oundio  la  lerro  de  flouretos. 
Goud. 

Oaeilb,      s.  m.  béarn.  œil,  organe  de  la  vue. 

Huelh,         H  (Voir  iol,  hiuelh,  uelh.) 

—  La  clareyanio  flammo 
Aluco  dins  moun  amo, 
Lous  butes  la  dangeirous 
De  tous  cbarmans  oueilhous. 
Dcspourrins. 


s.  f.  bearn.  œillade,  regard 
furlif,  amoureux. 


Mir. 


1870. 
63 


Oueilhado, 

Ulhado , 

Oueilhardo,  s.   f.  béarn,   orgelet,  boulon 
sur  la  paupière. 

Ouelfios,  Il  s.   f.    brebis,    agneaux,    d'où 
Oihos,  Il  ouailles.  Lat.  ovilla. 

—  Tas  ouellios  dab  las  mies  nou  se  degnon  mescla 
E  tous  superbs  moulons  despuch  enca 

Nou  s'appresson  d.s  mies  qu'em  lous  luma. 
Despourrins. 
—  Màsquins  géans  intrépides. 
De  pel  d'ouilhos  capelals, 
S'dbancon  à  fiais  rapides 
Sur   d'escassos  cnnarlats  î 
Jasmin. 

Onèa,  s.  m.  os.  (Voir  ce  mot.) 

—  Lindor  avalo  tout  !  nous  autri  anan  rascla. . . 

Lei  gai  soun  ben  de  plagne  ounle  l'y  a  'n  cbin  de  CUiO, 
Lipo  tout,  manjo  tout,  ouùs,  espigno,  carcasso... 

Aubcrt,  18^. 

Oueit,  béarn,  nom  de  nombre,  huit. 


OUL 
Ottèu,  s.  m,  béarn.  œuf  (.VoirtoK). 


—  978  - 


Oiièuliai'olo, 

Mitjôu, 


oronge    alimentaire 


s.f. 

qui  ressemble  à  un  jaune 
d'œuf.  —  Amamlp  aurantiaca. 


Ongne, 

Oancha, 


V.  a.  oindre,  froUer  d'huile,  de 
pommade.    Lai.    el   liai,   ungere. 
Esp,  unlar. 


Oitllic, 

Olhe, 


Otiira,  I  V.  a.  frapper,  meurtrir,  préparer 
Sabiila,  1  une  outre  pour  contenir  du  vin. 
—  Lorsque  le  boucher  a  égorgé 
une  bète,  il  frappe  la  peau  à 
coups  de  bâton  pour  en  déta- 
cher le  corps  et  il  retire  les 
chairs  et  les  os  par  l'ouverture 
du  cou  et  des  jambes,  après  cela 
la  peau  est  préparée  pour  qu'elle 
ne  communique  pas  de  mauvais 
goût  au  liquide  que  l'on  veut  y 
renfermer, 
—   L'autre  ié  bramo  alor  :  que  lou    diable  t'ouire. 

OuirAsso,  s.  f.  sac  à  vin,  ivrognesse. 

m.  el  f.  outre,  peau  de  bouc  pré- 


Ouire, 

Ouiro, 


Ouire, 

Carhmuso, 


parée  et  cousue  pour  contenir  un 
liquide,  vin  ou  huile.  On  en  fait 
aussi  en  peau  de  vache.  — 
Griffon.  Lal.uler,  titricula. 

■—  C'était  aussi  dans  les  temps 
pré-historiques  ou  chez  certains 
sauvages  un  moyen  primitif  de 
navigation. 

s.  m.  musette,  corne-muse,  ins- 
trument de  musique  champêtre 
à  vent  et  à  anche. 


OUL 

s.  m.  tourteau,     marc    d'olives, 
résidu  des  graines  ou  des   fruits 
dont  on  a  exprimé  l'huile. 


Oulliièro, 

Vilhèro, 


Oulado,  s.  f.  une   pleine  marmile,  grande 
soupe. 

Oulaïue,  s.  m.prov.  faucille.  (Voir  tou^unie). 

—  Eiilre  la  dalho  e  l'oulam 
Lou  paysan  moaris  do  fam. 

Ouleto,  s.  f.  petite  marmite,  petit  pot. 

Oullia,  Il  V.  a.   ouiller,  entretenir  plein  un 
Ulhar,      Il  tonneau,      remplacer     l'évapora- 
lion  d'un  liquide,   remplir  jus- 
qu'à  la   bonde,  oueil.  —  Bien 
boire,  se  griser. 


s.  f.  huilier, bouteille  à  l'huile, 
burette,  buire. 


—  El  voulgucc  fa  raigia  d'oli  d'uno  oulibièiro. 

Onliiiipieo,  adj.    jeux  et  fêles  célèbres   à 

Olympie. 

—  Amislanço  oulioipico  !  p.rdenli  cliaradisso 
A  chivau  sus  Pégase,  o  foti  bramadisso 
Aïo  sias  bon  en  ren. 

Oulion,   I  s.  m.  olivier,  arbre  loujoars  vert, 
Oulivié,        I  type    de  la  fam,  des  Oléacées  à 

fleurs  blanches.    Ulea  Europœa. 

Gv.  iXaiii. 

—  Oulivié  de  loun  grand, 
Caï'agné  de  loun  payre, 
Amourié  qu'as  planta. 

-  Ta  frucho,  que  sié  pebrado  ou  couQdo, 
Eigado  au  fenoun  emé  d'aigo  sau, 
Senso  me^ouioun,  d'anchoyo  farcido, 
Etnbaimo  la  bouco,  e  semprc  faigau. 

Poney. 

— Son  bois  sert  aux  tourneurs, 
aux  ébénistes  et  aux  marque- 
teurs. 

—  Dans  certaines  provinces 
de  la  Chine  les  fleurs  de  l'olivier 
répandent  une  odeur  suave  et 
servent  à  parfumer  le  thé  el 
certaines  liqueurs  de  table. 

—  Sa  flouresoun  Irespiro  une  aleno  de  mèu 
Que  lou  frès  ventoulel  emporlo  sus  soun  alo 
E  dirias  qu'a  mousu  de  soun  goonfle  mamèu 
Lou  la  courous  qu'eœbainio  en  lerro  prouvençalo. 

Gaut. 

-  Ma  sur  que  Iricontavo  enabé  soun  er  sounjairc, 
E  iéu,  qu'avièi  pas  ren  à  faire 

Regardave  landa  li  fiedUo  d'oulivié 

Bigot. 


Onliva,  Il  v.  n.  cueillir  les   olives  sur  les 
Ouliba,       Il  arbres  ou  gauler  celles  qui  sont 
hors  de  portée, 

—  Lei  filio,  lou  panié  sus  l'anco, 
An  poulil  biais  pcr  ooliva  ; 
La  man  culis,  la  iengo  va. 
An  peno  à  mouse  cbasco  branco. 
Gaul,  1869. 

Oulivados  (Lis),  s.  f.  plur.  l'olivaison, 
saison  pendant  laquelle  on 
cueille  les  olives. 


OUL 


-   979 


OUM 


—    Vers  li  set  ouro  s'es  levalo 
A  prés  sa  capo  e  soun  panié, 
Per  despacha  leis  oulivado 
Es  la  promkiio  à  souii  vergié. 

Oulivairo,  Il  s.   f.    oliveuse,     journalière 
Oulivarelo,         |  louée  pour  la  cueillelte  des 
olives  au  mois  de  novembre. 

—  Aqui  Jrole  gaiarJ,  gcnlis  oulivarello 

Tout  en  mousenl  lou  frut  ncgrous  c  beii   maJur, 
Mandon  Jins  lou  cèu  blu  si  cansoun  riserdlo, 
E  lou  cùa  resclaiitls  d'un  cant  galoi  e  pur. 
Sl-R.  Taillandier,  1872. 

Oulivastre,  Il  s.  m.  Iroëiie  commun,  pîiy- 
Okaslre,  |1  laria  à  feuilles  étroites.  — 

Couleur  olive  foncée. — Olivier 

sauvage, 

Onlivcdo,  s.  f.  champ  ou  enclos  d'oliviers. 

—  Per  vignos  e  per  oulivcdos, 
Man  dins  la  mati,  avica  trevat  ! 
N'avien  'scalat  de  rancaredos. 
Au  soûl'  las,  en  hberlat. 
Duls. 

OuIivOj  S.  f.  fruit  vert  ou  noir  à  noyau,  dont 
on  extrait  l'huilJ  de  table.  On 
sait  que  l'olive  n'est  comestibie 
qu'après  avoir  été  débarasséede 
son  amertume  par  une  immer- 
sion prolongée  dans  une  lessive 
alcaline  et  des  lavages  répétés. 
~.  L'olivier  était  l'arbre  sacré  de 
la  Grèce,  qu'il  n'était  permis 
d'arracher  que  dans  de  rares 
circonstances. 
Lat.  et  liai.  oUva.  Gr.  6A«i«. 

—  E  tanihen,  oulivié,  lu  perèu  as  ti  festo  ; 

Quand  d'un  mouloun  de  frut  negrejon  ti  vergié, 
Quand,  d'oulivo  maduro  es  culierlo  la  leslo, 
Uun  venon  li  droulas  carga  de  plen  panic. 
St-B.  Taillandier. 

—  A  la  Toussant  l'oulivo  à  la  man. 

—  Lou  Nord  aura  tout  ço  qu'avié, 
D'ordi,  de  blad  e  de  civado, 
Mai  n'aura  pas  lis  oulivado 
E  gatdarcn  lis  oulivié. 

A.  Dumas,  18!i7. 

Oulo,      S.  f.  marmite,  pot  de  tcrrre. 
O'/io,         Lai.  liai,  et  Esp.  ollu, 

—  Chascuii   sap  co  que  bout  dins  soun  oulo. 

—  L'aigo,  iéu  l'aiine  dedins  l'oulo 
Quand  es  coylo  d'amb'  uno  poulo. 
Goud, 


Oiiin,  Il  s.  m.   ormeau,  bel  arbre  que  l'on 

Ourme,  ll  plante  le  long  des  routes  et  sur  les 

promenades.    Ulinus   campeslris. 

—  Toumban,  levan,  s'agandiguôron 
End'  uno  font  ountc  buguoron  ; 
Ero  à  fintrado  dau  faubour 
E  i  'avié  cinq  ournes  autour. 
Favre. 

Onniado,  s.  f.  ormoie,  berceju  de  verdure. 

Ounibrage,  s.  m.  ombrage,  réunion  de 
branches  ou  d'arbres  qui  inter- 
ceptent les  rayons  solaires.  — 
Défiance,  inquiétude. 

—  biou  couino  nous  aimaren 
Touii  dous  soulo  Toumbrag-s  ; 

Dins  lou  bouscage 
LoM  poiilil  nis  que  farcn. 

—  Aubre  aiinat,  te  fau  mousadius  ! 
Abio  ca'gut  un  siùele  à  Dius 
Per  le  cri'a  rei  de  l'oumbralge  ! 
Mir.  1875. 

Oanibre,  s.  m.  l'ombre  commune,  ombre 
d'Auvergne  ou  des  lacs,  poisson 
des  eaux  vives  et  qui  rivalise 
pour  le  goût  avec  la  truite.  — 
Salmo  umbla,  Tliymahis, 

Ounibrello,  s.  f.  ombrelle,  petit  parasol. 
Esp,  sombrilla.  liai,  ombrella. 

—  La  palho  Iressado  pérèu 

Dou  souléu  assouslo  uno  bello, 
E  se  n'en  pouarlo  un  gran  c.apéu 
De  segur  s'espragno  l'oumbrello. 
liousquel,  1832. 

Ounibrene,  Il  aij.  sombre  ,   ombrageux  , 
Oumbrotis,  ||  peureux,  soupçonneux. 

—  De  la  fam  oumbronco  e  mourrudo 
Ai  scnlit  la  ruslo  mourdudo, 

Ai  sentit  l'alcn  de  la  mon. 
Langlade. 

Onnibrilto,  s.  f.  ombre  légère,   pénombre. 

Ounibro,  s.  f.  obscurité,  —  Retraite,  soli- 
tude. —  Fantôme,  revenant. 
liai,  ombra  du  lai,  timbra, 

—  Vous  parle  franc,  rce  y'  alendiéi 

Ye  icspond  l'oumbro,  mes  voudriei. 
Avant  d'inira,  voudriei  bé  saupre 
Ount'  an  cabit  uno  femno  qu'a\iéi. 
Tandon,  1810. 

Ouitieletto,  Il  s.  f.  omelette,  œufs  battus  et 

Uùu-melats,        ||  cuits   dans  la  poêle  avec  de 

l'huile  ou  du  beurre,  œuf  mêlés 

d'herbes.  liai,  frillata,  tortilla. 


OUN 


-  980  — 


OUN 


Oamenns,  s.  m.  avgm.   de  orne,  grand   el 
vilain  homme. 
Ital.uomaccio.  Esp.homhrazo. 

—  lèu  n'en  souy  qu'un  paure  oumena! 
Que  lou  sort  mcno  per  lou  nas  ; 
Cargal  de  misèro  e  de  pùno  ; 


M  a  gés 


Ouniené. 

Ouminkhot, 


de  noble  de  ma  méno. 
Favre. 

S.  m.  petit  homme,  laid,  con- 
trefait. 

—  Figurat-bous  un  onminichot  aui 
de  1res  piels  e  miey. 

Onmenen,  Il  adj.  m.  et  f.  hommasse,    qui 
OimenencQ,      \\  lient  de  l'homme.  -  Garçon- 
nière, quirecherche  les  hommes. 

Oumera»,  11  5-  m.   etn.  pr.  avgm.  de  oume, 
Olmeras,         H  ormeau,  grand  orme  qui  om- 
brageait autrefois  la  place   d'un 
grand  nombre  de  villages. 

Oumorno  flourido,  s.  f.  don  qui  porte 

bonheur. 
_  Vole  ben,  digue  !ou  chin,  aco's  oumorno  flourido. 
Oumouino,  Il  s.  f.  aumône,  don  volontaire, 
Oumorno,  \\  secours,  libéralité,  bienfait. 

Oamounié,  s.  m.  ecclésiastique  chargé  de 
distribuer  les  aumônes. 
adv.  de  lieu,  où,  en  quel  endroit. 
Ital.  ove.  Esp.  donde. 
Lai.  uhï. 
—  Dezi  la  prado  oun  sauticabi  ; 
Bezi  rillioi  oun  broucailhabi, 
Oun  èy  plourat,  oun  èy  rigut.    ■ 
Jasmin. 

Ounelia,  Il  v.  a.   oindre,  graisser,  huiler, 

LmtOj         II  enduire.  Lat.  ungere. 

—  Ouncho  me  !ou  p6 
T'ouncharai  lou  bé. 

Ouncliuro,  s.  l  graisse,  huile  ou  beurre, 
ce  qui  sert  à  garnir  un  ragoût. 

—  Lou  pan  sens'  ouncburo 
S'en  vai  senso  mesure. 

Ounele,  s.  m.  parent,  frère  du  père  ou  de  la 
mère. 

_  Se  passes  sus  lou  pont  cmbé  lou 
diable,  digo  ié,  moun  ouncle. 


Ounfo, 


s.  /".  phtr.  jointures  des  phalanges. 
Qr.  i>n%,  griffe,  ongle. 
—  Ancien  poids  Valant  31  gram. 


Oand»,  ad/,  onde,  moiré,  formant  des  ondes, 
des  courbes. 

Ouudado,  Il  s.  /".  ondée,  vague,  bouillonne- 

Uevoulm,        1  ment. —Grosse  pluie  d'orage, 

averse,  un  grain. 

—  Qain(o  rambaïouso  journado, 
Que  ds  mau  fagué  soun  ouftdado. 

OundeJajV.n.  ondoyer,  se  soulever,  flotter. 

—  Vé  ;  jà  las  bladariés  oundéjon 
Coumo  au  souledre  lous  eslanci. 

Dulc. 

Oundo,   I  S.  f.  bouillonnement,  flot,  onde. 
Boul,  I  Uni-  onda,  du  lat.  unda.. 

—  Lou  cros  boul  à  grandis  oundo. 

—  Soun  oundo  se  rf-voulumavo 
De  loul  cûusla  lan  n'en  rojivo. 

Onndrw,  v.  a.  orner,  parer,  décorer,  em- 
bellir. 

De  qu'ero  dovengal 

Aquel  lez  de  lerros  oundrados  ? 
Jardms,  pradariés,  troupelados, 
ïoui,  aufoundde  l'abime  aviôdisparcscut. 
Floiet,  1860. 

—  Ero  ac6  lou  diaman  qu'oundrabo  tout  lou  reste; 
Oaneste,  adj.  honnête,  poli,  affable. 

—  .\d:et,  rusa,  tant  que  perfide, 
Mi  prengué  dins  sei  bras  en  dianl  : 
Ai  tant  \àa  que  loun  cur  ui'oublide 
Que  plouri  ren  qu'en  li  pensant  ! 
ku  lou  cresièu  ounoslec  franc, 
lioure,  18!)7. 

Otinlla,  V.  n.  gasc.  renfler,  grossir,  exagérer, 

(Voir  enfla.) 
Oungan,  adv.  cette  année.  Lat.  hoc  annum. 

—  Hiber  d'oungan,  grando  mizèro, 
Mounde  aganit, 
Puple  en  coulèro, 
Castclbutil  !! 
Jasmin. 

Onnslado,  s,  /■.  égratignurc,  coup  d'ongle. 


Ouiifflet, 


Oiinslo, 

Q\).nd, 


m.  onglet,  pli  sur  une  bande  de 
papier,  coup  d'ongle,  assem- 
blage d'angle,  entaille  pour 
placer  l'ongle. 

s.  f.  lame  cornée  et  blanchâtre 
qui  pousse  à  l'extrémité  supé- 
rieure des  doigts.  —  Griffes  de 
plusieurs  animaux.  Ital.  unghia. 
Ëtp.  una.  Lat.  unguis.dim.  mgula. 
Gr.  onl,  ongle  et  onyx,  couleur 
d'ongle. 


OUN 


—  981 


OUR 


—  Soun  ainils  coumo  la  cat  c  l'ounglo. 

—  Boato,  voiras  qu'amai  sièguo  niaUu 

Al  d'oungl'  encaro,  amai  do  boa  queissau. 

—  Tout  d'un  cop  lou  lioun  sus  lou  loup  parligué, 

D'un  lavo  den  l'estourdigué 
E  davan  que.se  ropreiiguesso 
Dins  qualie  cop  de  den  c  d'ounglo,  sans  coalel, 
Criera,  i'  agué  leva  la  pel. 
BIgol. 

Ouiislonii,  s.  m.  enveloppe  cornée  des 
ruminants  et  autres  mammifères 
à  pied  fourchu. 

Oansnen,      s.  m.  médicament  graisseux 
Enguen,  qui  s'applique   à    l'exlérieur 

pour  guérir  les  plaies  ou  les 
tumeurs.  Lat.  unguentum  de 
«ngere,  oindre;  autrefois  huile  ou 
essence  parfumée. 

s.  m.  onguent  mercu- 
riel  pour  détruire  les 
acarus  de  la  gale  ou  toute  sorte 
de  vermine  parasite;  le  mercure 
y  est  divisé  et  vivement  incor- 
poré dans  le  saindoux. 

Oanou,  Il  s.  m.  honneur,  estime,  considé- 

Ounour,     |  ration, réputation, démonstration. 

—  Vertu,  probité. 

—  lèQ  VOUS  vonldrio  prega  de  me  fa  tant  d'ounour 
De  me  da  del  vi  blanc  qu'abcis  en  voslro  cabo. 

Giillard. 

Ounonra,  v.  a.  honorer,  favoriser. 

—  Li  liclie  lonjour  seran  doun  li  riche  ? 
Eici  mémo,  eici  soun  li  préféra, 

Li  mai  encensa,  li  mai  ounoura  ! 

Roumanille,  ISiiS. 


0uni:uen-srÎ8, 

Enguen  de  Aaplo, 


Oan«io, 

Ounço, 


Onnze, 

Vounze, 


I  s.  f.  once,  poids  variable  qui  a  été 
I  la  douzième  partie  de  la  livre 
gallo-romaine  et  du  Midi  de  la 
France ,  représentant  tantôt 
25  grammes  tantôt  32  grammes. 
—  Monnaie  d'or  d'Espagne  et 
d'Amérique. 
Ital.  oncia.  Esp.  onza,  lonza. 

—  Chat  once  ,  quadrupède 
carnassier  du  Brésil  et  de  la 
Perse,  que  l'on  parvient  à  appri- 
voiser et  qui  sert  à  la  chasse. 

nom  de  nombre,  dix  plus  un. 
Lat.  undecim. 
—  Aurai  v'ounz'  an  à  Pasco. 


OapÎRt,  s.  wi.  opiat,  sorte  do  pâte  pour  net- 
toyer les  dents,  oij  il  entre  de 
l'opium.  —  Médicament  narco- 
tique et  calmant. 
Ital.  oppial.  Esp  opiala. 

—  End'  ac6,  maugrat  soun  audaci, 
I'  avion  tant  jilatsus  la  faci 
D'oupialas,  de  lavadens, 
Dolus,  medecinos,  cngucns, 

Favre. 

Onpila  (S'),  t;.  rec.    s'étudier,  s'efforcer, 
s'astreindre,  se  passionner. 

—  M'oupilère  à  bouffa  dins  l'eslrumen. 

—  A  chascan  fasian  gau,  mes  de  marridi  gen 

Do  nosii  plesi  s'oupilèron. 
E    1er  de  rediis  scpareron 
Ce  que  lou  pichol  Dieu  maridavo  (an  bcn. 
J.  Morel,  1826, 

Onpina,  v.  n.  exprimer  son  sentiment,  son 
opinion,  acquiescer.  La/,  opinari. 

—  Oupiné  dos  tés  per  se  mcllre  à  laulo. 

Ou|iiuionit,  s.  f.  avis,  sentiment,   résolu- 
tion, tendance,  croyance. 

—  Eiçô  regardo  un  pau  Icis  ome  en  poulilico 

Que  se  soun  fa  'no  pousicioun, 
Siègue  soulo  lei  Rei  ou  sont  la  Bepublico, 
Uno  fés   qu'an  d'argent  an  plus  gés  d'oupinioun, 
Bourrelly. 


Oupreissa, 


V.  a.  presser  la  poitrine,  ser- 
rer, gêner,  abîmer,  opprimer. 


—  Pode  plus  leni  !  l'aire  de  la  vilo 

Trop  lourd  e  mau  san  oupreissomoun  cor, 
E  d'un  vilajoun  la  vido  tranqoilo. 
De  louti  mi  som  es  lou  faniai  d'or. 
Tavan,  1874. 

Onpalen,  adj.  riche,  orgueilleux. 

—  Lou  pais  ero  riche  e  li  villajouès  oupulons. 
—  Oupulens,  imitas  lou  boun  Paire  del  mounde. 
Donnas,  mes  que  la  mas  se  sarre,  se  roscounde. 

Onpulenço,  s.   f.  abondance  de  richesses 

ou  de  récoltes,  Lat.  opes,   biens. 

—  Soun  bèu  ciel,  soun  climat    soun  er  pur,    santarons. 
Soun  puple,  alor  dins  l'oupulenço 
Votes  9  festivals,  ourféouns  e  counccrs  ; 
Télix. 

S.  m.  mammifère  plantigrade  à  longs 

poils.   Fig.  grossier,    farouche,    mal 

élevé,  Ital.  orso.  Port,  urso, 

—  L'ours  ero  dei  bèu  e  dei  grand, 

AquiJlo  pi!u  vallé  cent  fr^>nc, 

Aleslido,  la  poudien  vendre. 

Quatre  cop  mai,  eisaiomen. 

Bourrelly, 


OUR 


—  982  — 


OUR 


-^  Cé  que  me  Oisié  ?  t'iiou  vau  dire  ; 
Bouto,  m'a  pas  fa  'n  long  discour. 
M'a  du  que  fouillé  pas  vendre  la  pel  do  1  our 
Sans  agudie  d'abord  canarda  lou  bon  sire, 
_   Quand  m'a  parla,  mi  counsèiavo 
De  pas  vendre  la  peu  de  l'ours,  un  aulre  coup 
Avant  de  l'avô  mes  au  son . 
Bourrelly. 

Onraele,  s.  «.réponse  de  la  divinité  con- 
sultée ou  d'une  personne  savante 
ou   sage,  vérité  cachée, 
lot.  orare,  parler,  répondre. 
_  Se  legissiès  un  pau  lei  sanli  predicioun 
Belèu  dilleremmen  farièi  loun  adicioun  ; 
Aven  inleriouga  lei  devin,  lis 'ouraclc, 
Nous  an  dil qu'aquesl'  an  veirian    de   gran  miracle. 
Desanat. 

Oitrasan,  s.  m.  tempête,  orage,  tourmente. 

_  Un  fron  jjla  de  p6u  que  pressen  l'ouragan, 
Un  paure  vanilous  que  se  lai  arrougan. 
Un  nclias  égoïsio  e  que  vous  mando  jaire, 
Lei  paure  mespresa  qu'apelo  de  manjaire. 
Kej'baud. 

Ourase,  ii  s.  m.  grosse  pluie  avec  vent  et 
Awai^e,       1  tonnerres.  —  Agitalion,  tumulte, 
désordre.  Lai.  aura,  vent. 
_  Ebé  !  l'un  dès,  un  jour  d'auralge, 
framboulet,  se  liblei,  acatcl  soun  feiUiaigs 
Lou  col  d'el  n'eu  fusquel  gaslat. 
Jaiinui. 

OuralUo,|  s.  f.  les  bords,  la  lisière  d'un 
Ourièro,       \  champ,  d'un  bois. 
Lat.  ora,  bord. 


Oraiori, 


Oiiraton, 


s.  m.  oratoire,  place,  station 
indiquée  pour  la  prière,  cha- 
pelle, petit  temple. 
Lat.  arare,  parler,  prier. 
liai  et  Esp.  oralono. 
—  Jouyous  de  camina  foulo  Icis  ouralori, 

Qu'avien  laiiha  Ta  tems  nosliarries  grand-pays. 
Hicard. 

;.   m.  orateur,   maître  en  beau 
langage,  avocat, prédicateur. 
_  S'es  ben  dich  d'ambc  gran  razou. 
Que  l'esludi  fa  l'ouralou 
E  la  naluro  lou  pouùio. 

Ourliito,  s.   f.  cavité,  place  de  l'œil.    — 
Course  d'une  planette. 

Ourcaneto,  il  s.  f.  orcanette,  racine   tiuc- 
Recaneio,  1  toriale  d'un  rouge  brun,  pro- 

venant de  VAnchusa  lincloria. 
—  Buglosse  tinctoriale,  grémil 
ou  herbe  aux  perles,  fam.  des 
Borraginées. 


Oapcancto  Jauno,  Il  s.  f.  orcanette  jau- 
Recanelojamo,  \\  ne,  même  famille. 

—  Onosma  arenaria. 

Ourde,  Il  s.  m.  ordre,  arrangement,    dispo- 
Ourdre,     |  sition.  —  Rang,  file. 

Esp.  orden.  Ital.  ordine. 

Oardena,  v.  a.  Uarn.  ordonner,  arranger, 
disposer.  (Voir  ourdouna.) 

Ourdi,  v.a.  disposer  parallèlement  les  fils 
de  chaîne  pour  faire  un  tissu. 
Fig.  tramer  un  complot,  machi- 
ner une  intrigue, 
Ital.  ordire.  Esp.  iirdir. 

Ourdidon,  1  s.  m.  ourdissoir,  moulin  placé 
Ourdissou,        \  verticalement  sur  son    axe, 
ayant  six  lames  ou  ailes  sur  les- 
quelles on  dispose  les  fils  d'une 
pièce  pour  le  tissage. 

Ourdilhos,  s.  f.  plur.  les  rebuts  du  lissage, 
fin  d'une  pièce,  franges,  gue- 
nilles. 

Ourdinari,  Il  s.  m.  nourriture  journalière, 
Ourdenari,  |  ration ,     portion    pour    un 

repas.  liai,  et  Esp.  ordinario. 

—  Aqui  rcbiou  aquel  dous  tems 
Ouni,  à  l'abric  des  pessomens, 
Tout  ero  an  un  ourdmari  ; 
Toutis  lous  bés  eron  enblol, 
E  cadun  preniô  del  pilot 
Co  que  11  ero  necessari. 

Hellies,   1718. 

Onrdou,  s.  m.  rangée,  troupe,  file. 
(Voir  ourde,  ourdre.) 

—   L'eslanc  es  lis  coumo  un  mirai. 
De  muges  belèu  per  aval, 
Quand  vendra  l'ouro  de  la  caumo 
Poudrai!  capita  cauqu'ourdou, 
Que  snparan  se  Diou-z-hou  vôu. 
En  fasen  de  bravos  saulados. 
Langlade. 


Ourdoun.  Il  s.   m.   un  andain,  espace  que 
Ourdre,  1  parcourt  la  faux  d'un  faucheur. 

—  Bande  de  terre  que  chaque 
vigneron  laboure  sans  empiéter 
sur  les  rangs  de  ceux  qui  sont 
à  ses  côtés.  —  Rangée  de  ceps 
de  vigne.  Esp.  orden.  II.  ordine. 
(Voir  andan,  cambado). 


OUR 


—  983 


OUR 


i 


OurdoiiiiR,  Il  V.  a.  ordonner,  commander. 
Ourdena,  ||  —    Arranger,    disposer.  — 

Prescrire,  décider. 
Lat.  et  liai,  ordinure,  mettre  en 
ordre. 
—   Lou  rci  ourdouno 
E  Dioa  perdouno. 

Oiirdouuauço,  s.  f.  ordre,  arrangement, 
injonction  de  l'autorité  supé- 
rieure—  Prescription  médicale. 

—  D'aqui  Ici  bon  rouyau,  per  sousicni  l'assaul, 
Marchavian  sur  Paris,  y  crian  dedin  qu'un  saul, 
Sauvavian  Polignac,  la  Religioun,  la  Franco, 

E  fasian  accoumpli  loi  bellis  ourdounanço  ; 
Tout  oro  déjà  losldins  lei  déparlcmen. 
Desanat,  1830. 

—  S'avias  segui  moun  ourdounani;o 
Lou  malau  forié  'sta  garit, 
L'aviél  ben  jnedi  d'avanço, 
Avés  pas  fa  ço  qu'aviei  dit. 

Oureiètos,  Il  s.  f.  plur.  pâtisserie  de    vil- 
Aurelhetos,        \\  lage,  beignets  secs    saupou- 
drés de  sucre. 

Ourèio,  fi  s.   f.   oreille,  organe    do  l'ouie. 
Aurelho,         Fig.  attention,  intérêt. 

Esp.  oreja.  liai,  orecchia. 

—  Venlre  qu'es  afama  n'ajamai  gés  d'ourelo. 

—  Laissas  me  vous  bouffa  dous  mol  dins    voslo  ourèio. 

Ourela,      v.  i.  ourler,  coudre  le  bord  d'une 
Ourla,  étoffe  en  y  faisant  un  rempli. 

Lat.  orulare,  liai,  orlare. 

Ouresoun,      s.  f.  discours,  assemblage  de 
Orasoun,  phrases    grammaticales.    — 

Prière,   invocation    humble  ou 

mentale, 

Esp.  oracion.  liai,  orazione. 

—  Per  cami  dounc,  lanlos  pregavoD 
Tanlos,  pecaire,  renegavon, 

E  diguéron  pas  l'ourezoun 
Qu'en  arribani  dins  Avignoun. 
Fâvre. 

Ourlet,  s.  m.  dim.  de  orle,  rempli  cousu  au 
bord  d'une  étoffe  pour  retenir 
les  fils. 

Ourfanèu,  s.  m.  et  adj.  orphelin. 

Oursuèno,  s.  f.  sirène,  nymphe  de  la  mer 
et  des  fleuves,  dont  le  chant 
étaii  irrésistible. 

—  Perqué  cantas  coumo  un'  ourguèno 
Aucéu  dins  lis  aubrs  voulant. 

Aubanel. 


Onrvul,  s.  m.  orgueil,  opinion  avanla- 
Oiirguel,  geuse  que  l'on  a  de  soi-même, 
confiance  exagérée  en  ses  pro- 
pres qualités.  —  Fierté,  inso- 
lence, vanité.  liai,  orgoglio. 
Gr.  ciyyi,  passion, orgueil,  of/»/», 
être  enflé. 

—  Ai  agut  trop  d'ourgucl,  mes  aro  souy  guarit, 
Aquélo  malaulié  n'ero  pas  dangeirouso. 
Car  sabcls  que  mo  rcslo  encaro  un    pau   d'esprit. 
Gainer. 

—  Rouhcr  en  l'escoulan,  se  couflJ  dins  sa  pel 
E  lou  fum  de  l'ourgul  it  troublé  lou  cervel. 

—  L'ourgul  Icvo  pas  lou  remor. 

Onriçulhous,  adj.  orgueilleux,  fier,  vani- 
teux, hautain. 

—  L'ourgulhous  e  lou  vanilous, 
Quand  Diou  v6u  abaisse  li  dous. 

—  Mars  venlous 
Abriou  plùujous. 
Fan  lou  païsan  ourguliious. 

Ourièlo,   Il  s.  f.  chardon  étoile,  Centaurée 
Ouruèlo ,       Il  du  solstice. 

(Voir  uuriolo,  auruelo.) 

Ourîzoun,  s.  m.  horizon,  ligne  où  se  ter- 
mine la  vue,  soit  sur  terre,  soit 
sur  mer.  Gr.  ofi^uv,  borner. 

—  AnGn  veson  de  iuen  blanqueja  de  muraio, 

Ni  'a  de  brut,  mai  de  fum,  loul  boulego  e  varaio  ; 
Un  moulounasd'ousiau  parei  à  l'ourizoun 
Se  vei  de  mounumen,  do  gleizo,  de    prisonn. 

Onrjat,  s.  m.  sirop  avec  émulsion  de  diver- 
ses sortes  d'amandes,  de  bulbes, 
d'orge,  etc.  Esp.  orchata. 

—  Vous  ié  faguel  bèure  d'ourjac 
Que  se  trouvel  ben  nn  pau  flao. 

Favre. 

Ourjau,  s.  m.  organeau,  anneau  d'un  cable 
ou  d'une  ancre. 
—   Mossi  drosso  l'ourjau. 

Ourjou,  Il  s.  m.  cruchon,  petite  vase  d'ar- 
Ourjoulet,    ||  gileà  anse  etàbec.  (Voir  crugue/). 

—  Petite  tumeurqui  vient  sur 
la  paupière.  (Voir  ardiol). 

—  Orcholet,  grain  d'orge. 

—  Cliasco  malin  se  Dious  bon  vôu. 
Van  aqui  rampli  soua  ourjôu. 

—  S'en  anavo  à  la  font  en  quilhant  sus  sa  trslo 
Un  pouhl  oufjoulet  que  lenien  sks  dos  mans. 

Bringuier,  i  870. 


OUR 


984 


OUR 


Oiiripel, 

Auripel, 


s.  m.  oripeau,  clinquant,  étoffe 
brodée  d'or  ou  d'argent,  vieilles 
étoffes,  vieux  habits. 


Ourîpela,  v.  a.  dorer,   couvrir  d'or,  cha- 
marer. 


Ourifièlo, 

Ouzipèlo, 

Ourla, 

Moula, 


s,  f.  érysipèle,  tumeur  inflam- 
matoire à  la  peau. 


V.  n.  hurler,  pousser  des  cris. 
liai.  uHare,  ululare.  Esp.  aullar.) 


Ourlado,  s.  f,  hurlement,  cris   désespérés. 

—  Quinte  sabbat,  ai  !  quinl'  ourlaJo, 
Quinl' orre  e  vilen  cliapladis. 

Ouriue,  I   s.  m.  ormeau,  arbre. 
Outne,        I  Dimin.  ourmin,  jeune  ormeau. 
—  Ultnus  campeslris. 

—  Senlour  pougnenlo  di  badasso, 
Aspre  perfum  di  roumanin, 
Frescour  di  nai  soûl  li  bauniasso, 
Oudour  sutilo  dis  ourmin. 

Bagnol,  1878. 

—  Jamay  nou  mu  vej  riais  jouga  de  la  pigasso 
A  l'encounlro  dels  ouruis  m  coolro  lous  garrics. 

Ourineja,      v.  a.  organiser,  installer,  agen- 
Armeja,  cer.  —  Jeter   les  ancres,   se 

cramponner,  se  fixer. 

Ourmillio,  ||  s.  f.  orraaie,  bois  d'ormes. 
Ourmarié,         \\  Esp.  olmedo.  liai,  olmaia. 

Onrua,  t».  a.  orner,  embellir,  garnir,  parer. 
Lat,  elltal.  ornare. 


Onrne, 

Otirdre, 


s.  m.  sillon,  bande  de  terre  rele- 
vée, rangée.  Fr.  cent,  orne,  radical 
de  ornière. 


OarnièiroM,  (\  s,   f,   ornières,    trace  des 

Ourgnèiros,  roues  dans  la  boue  ou  sur 

les  routes.  (Voir  ourne). 

—  Dins  qu'aquel  leras,  de  ^rans  bâchas, 
De  fango,  de  caraus,  d'ourgniè  ros, 
Mounte  carelos  carbougnèiros 
S'enclapavon  jusqu'au  bouloun. 

De    Lafare,  iStâ. 


Ouro, 

Houro, 


s.  f.  heure,  division  de  la  journée  ou 
de  la  nuit,  temps  marqué,  propice. 

Lat.  hora.  Gr.  af». 

—  D'ouro,  adv.  de  bonne  heure, 

bon  malin. 


—  0,  la  pu  gcnlo  dci  paslouro. 
Pos(]ue-ii,  lou  Diou  deis  amour, 
Escampa  sus    louli  leis  ouro 

La  courbcio  de  sei  favoiir. 
More),  182». 

—  Setudo  al  bord  del  riou,  dcliat  d'abelaniis, 
Doumaizelcio,  aqui,  tant  d'ouro,  que  fasès  1 

Jasmin,  1841 . 

—  Plan-plan  mi  bras  le  bressaran  ; 

La  uieu,  lou  jour,  o  lard  e  d'ouro, 
Se  s'endor,  sa  ris  vo  se  plouro, 
Sarai  loujour  'nié  mounenfml. 
Aubanel,  18S1. 

—  Es  pas  lou  loul  de  parti  d'ouro, 
mai  fou  arriva  à  lems. 

—  Es  aqui  que  dis  sis  ouro  (ses  prières). 

Our<|ueste,  s.  m.  orchestre,  partie   basse 
au-dessous  de   la  scène  où    se 
tiennent  les  musiciens. 
—  Ensemble   d'instrumentistes. 
Gr.  tfx>i<rTftt,  danse. 

—  Se  dansavian  un  tantiné  ? 
La  salo  counvido,  brilianto  ; 
L'ourquesle  Irais  si  nolo  éoé 
brihanlo. 

Roamieux. 

Ourquis,  s.  m,  orchis,  variété  de  plantes 
bulbeuses  à  fleurs  remarquables 
et  odorantes. 

—  La  cicourèio  bluio  e  vinl  meno  d'onrquis 
Veloulas  ou  dauras,  rouges,  jaunes  ou  gris  ; 

Quauquos  malos  de  limounelos, 
SIentos,  mélisses  e  flouretos, 
Que,  dau  lems  quête  dise  embaitnavon  lous  prats. 
Félix. 

Oupreasa.  v.  a.  salir,  ternir,  fienter. 

Ourrezio,  s,  f.  ordure,  saleté,  juron,  insulte. 

Ourrias,  s.  m.  filet  à  grosse  maille,  filet  à 
maquereau. 

—  Dins  aquel  lems  nosti  coullego 
En  roudanl  dins  leis  envirouQ 
Avien  déjà  fa  quatre  lego 
Emé  l'ourrlas,  lou  capeiroun. 

Desanal,  1832. 

Oarruàu,     s.  m.  maquereau,  poisson  de  la 
Auruàu,  Méditerranée.  Scomber  auratus. 

—  Auriol,  petite  commune  du 
département  des  Bouches-du  • 
Rhône. 

—  Le  Loriot,  oiseau,  Oriohu 

galbula, 

—  Aïer  rimes  la  soupo,  uèi  braies  tels  ouroôas 
En  pieros  de  frejaa  nous  fas  chanja  leis  u6as. 
Gellol. 


OUR 


—  98»  — 


ous 


Onrsa, 

Orsa, 

Ourisin, 

Oursoun, 

Oiii'Hin, 


V.  ».  tendre  la  voile  au  vent.lendre 
le  câble,   courir  une    bordée    à 
bâbord. 

s.  m.  petit  ours,  bonnet  de  peau 
d'ours. 


m.  espèce  de  coquillage  splié- 
rique  et  recouvert  de  piquants, 
dont  on  ne  mange  que  les  ovaires 
d'un  rouge  orangé. 
—  Eckinus  esculentus, 

—  De  qao  te  plagnes  ?. . .  A  la  fin 
Es  pas  lu  qu'as  cerqua  l'oursin  ? 
Te  disié  ren  dios  saceuquiho. 

—  Tant  dit,  tan  fa,  Tounin,  coumo  s'eto  un  martel 
Coniro  l'oursin  pico  emé  soun  ourtel  ; 

El  crêsié  la  preso  seguro, 
Quand  à  l'onrlel  se  fai  uno  grosso  blassuro. 
Cliailan,  1882. 

Ourtel,  s.  m.  orteil.  (Voir  artel.) 

Oiirteto,  s.  f.  soupe  aux  herbes,  de  orlo, 
poirée,  herbages. 

—  Nons  venon  d'escunla  l'ourtelo. 
Es  bon  de  la  nianja  caudelo. 

Favre. 

Ourtigo,      s.  f.  petite  ortie,  grièche,  brû- 
Ourtic,  lanle  ;  plante  des  lieux  arides, 

des  décombres,  Urtica  urens. 

Grande  orlie,  Urtica  dioica. 

Ortie   à  pilules,  orlie  romaine, 

Urtica  piluUfera,  ourtigo  di  bouleto. 

—  L'urtica  crenulala  cause  des 
douleurs  intolérables. 

—  Les  tiges  d'orties  servent  par- 
fois à  produire  l'urlicalion  dans 
les  paralysies  et  les  rhumatis- 
mes ;  certaines  espèces  fournis- 
sent de  la  filasse. 

—  Ce  que  l'on  appelle  flou  d'our- 

tigo  est  la  fleur  du  lamier  blanc, 

fam.  des  Labiées,  dont  on  fait 

des  infusions  pour  combattre  les 

hémorrhagies. 

—  Gran  camliiomcn  que  m'eslouno  e  m'enlrigo, 
Plus  de  roumets,  d'ourtiis  ri  de  cardons. 
L'or  nai  perlent,  e  de  milo  fayçous 
D'un  sol  rouïnat,  d'uno  torro  en  bouzigo, 
Frnt  e  cabcls,  bignos,  prados,  Iroupels, 
Tout  aco's  riche  a  bous  sinsa  lous  els. 
Jasmin,  18i9. 

Ourtigo  luorto,  ii  s.  f.  lamier  pourpre 
Ourtigo  roujo,  y  ou  galéopsis  versico- 

lore,  plante  fam.  des  Labiées. 
62. 


Ourtiino,  s.  »i.  etarf/',  le  dernier. 

Lat.  ullimum,  le  dernier  moment, 
le  hoquet  de  la  mort. 

Ourtoulaio,  Il  s.  f.  herbes  potagères,  légu- 
Farlttio,  \\  mes. 

—  Lou  rcslo  di!  ma  Mssibr.iVo 
Regrdlavo  lan  l'ourt;iluïo 
Que  rencgavon.  Ions  conquis 
D'ausi  parla  de  soun  pais. 
Favre. 

Ourtoulan,  s.  m.  bruant  ortolan,  oiseau 
de  passage  voyageant  ou  sta- 
tionnant par  petites  troupes  au 
mois  d'avril,  dans  certains 
lieux  de  leur  choix,  vignes  ou 
clairières  ;  ces  oiseaux,  suscep- 
tibles de  s'engraisser  enaulomne, 
deviennent  alors  un  manger 
délicieux.  (Voir  orniprout). 
—  Emberiza  horlolanus. 

—   En  tems  do  Carnaval,  se  voulen  fa  ripaio. 
Nous  passan  per  lou  pié  quauco  bono  voulaio, 
Uno  kbre  de  Crau,  d'ourtoulan  au  gratin. 
Crousillat. 

—  Lou  roustit,  per  coumble  de  joio, 
Seguel  un  parel  d'ourtoulans, 
Uno  lauzelo  e  dous  cuous-blans. 
Favre. 


On«i8et, 

Ausset, 

Ouissèn, 

Aucel, 


s.  m.  troussis,  rempli   fait  à  une 
étoffe. 

s.  m.  oiseau,  volatille  emplumé. 
Itat,  ucello,  avicello. 


—  Cassayèu  eis  oussiu  d'hiver 
Dedins  uno  verdo  cabano, 
SeriJu  ben  vestii  e  couver, 
Per  pas  senti  la  tramountano. 

—  Oumbro  de  meis  ousséu,  apaisa-vous  anfin. 

Quand  me  servias  d'appèu,  m'avias  rendu  service, 
Aivcnja  vosiro  mort, d'un  monstre  ai  vis  la  fin. 
Desanat,  1828. 

Oussi,  adv.  de  même.  (Voir  aussi). 

—  Ero  béu,  ero  gai  ;  aro  lou  vcj'  aqui  : 

Sis  ieul  sounamoussa,  soun  rire  as  mor  oussi. 
Bigot,  18ti9. 

OuMtal,      s.  m,  maison,  logis,  demeure. 
Oustau,  Dim.  ouslalet,  petite  maison. 

Casai,  (Voir  houstau.)  Gr.   a 

établir,  Lat,  stare. 


irriifti, 


Ayci  dedins  n'intro  cap   de  mal  salge, 
Ni  mai  degus  d'aquels  que  vivon  mal  ; 
E  lou  pauret,  à  cadun  demandabo, 
Per  ount  inlrara  doun  lou  meslre  de  l'ousUl  T 
Gaillard,  l!ia9. 


OUS  -  986 


—  La  iiouvicio  léa  se  reviho. 
Mai  n'ausis  ren  foro  l'ouslaa, 
Qu'un  roassignôu  dins  la  ramiho 
Que  canlû  au  frès,  long  dôu  coulau. 
Gounel,  1878. 

—  Souoralo,  un  sagi  de  la  Grùço 

Fasié  basti  'n  pichol  ous'au, 

E  cadun,  per  li  pourta  peco 

Li  Iroubavo  quauque  défaut. 

Bourrelly,  1871. 

—  Croumpo  l'ouslau  baslit  e  la  bigno  planlado. 

—  Dius  l'ou^lau  i'  a  ren 
Sii  de  déforo  noun  ven. 

—    Aci  tnilo  ousialets  rison  sul  bord  d"un  riou, 
Nostro  ciel  es  rizcn,  tout  s'aniuso,  loul  biou. 
Jasmin. 

Onstalado,  s.  f.  famille,  ménage,  tous  les 
gens  de  la  maison. 

Quand  soun  moundo  es  lebat,  lai  qu'un  cbef  de  l'armai. 
D'un  mol  el  dono  l'ordre  à  loulo  l'ouslalado. 
Peyrol,  1780. 


s.  f.  un  hameau,  réunion  de 
quelques    maisons    dans  la 
campagne. 
—  la  foss'  ousialage  dins  la  vau. 

î,  m.  maison  où  les  voya- 
geurs sont  logés  et  nourris 
moyennant  rétribution.  —  Se  dit 
aussi  pour  réunion  de  quelques 
maisons  'dans  la  campagne. 

Oustalns,  s,  m.  grande,  vilaine  maison. 

—  Tout  proche  d'uno  i  laço  à  cent  pas,   iuen  dei  barri 
S'éliivo  un  oustalas  tout  trauquiha  dei  garti. 


Oustalase, 

M  usage, 


Onstalarié, 

Iloustelarié, 


Oustalié, 

Ousialiêro, 

Onstardo, 

An  lard  0, 


adj.  casanier,  qui  reste  au  logis. 
Fem,  bonne  ménagère, 
s.  f.  outarde  barbue  ,  bel 
oiseau  échassier  dont  la  con- 
formation rappelle  l'autruche. 
Olis  larda.  Cet  oiseau  est  très 
défiant  et  ne  voyage  que  la  nuit 
en  s'élevant  très  haut,  malgré  sa 
grande  taille. 

—  L'oularde  canepelière , 
Oth  lelrax,  plus  petite  que  la 
préccdenle,  ne  vient  aussi  dans 
nos  pays  qu'en  hiver  et  se  plait 
dans  les  vastes  plaines,  où  on 
la  poursuit  achevai,  (La  Crau) 
liai,  ottarda.  Esp,  avularda. 

—  Pa.'scroun  dins  la  man  v6u  mai 
qu'ousiardo  en  l'er. 


On  s  tau 

Oustiere, 

Houslié, 


ouv 

La  chair  des  outardes  est 
aussi  délijate  que  celle  des 
faisans. 

Iteiroulaii  ,     s.    m.    maison 

paternelle. 

s.  m.  et  adj.  vaurien,  libertin, 
1  vagabond. 
V.fr.  housle.  Lai.  hoslis,  paysan. 

—  S'un  ousiiere  d'uchci  me  porlo 
Un  fulliet  de  papié  marcat, 
Ei  me  aieimo,  quo  tra  lo  porto, 
Li  cride  que  sei  doiviarda. 
Foucaud. 

Ou»tiho,  s.  f.  hostie,  pain  à   cacheter.  — 
Pain  mince  et  sans  levain  des- 
tiné à  la  consécration. 
Lat.  hoilia,  victime. 
liai,  oslia.  Esp.  hoslia. 

Ontanlien,  adv.  aussi  bien,  tout  de  même. 

Outin,  I  s.  m.  automne,  berceau,   tonnelle 

Aulin,       I   de  plantes  grimpantes. 

(Voir  aulinado.) 

—  Sous  l'oulin  boutaren  la  taulo, 
l'erlout  do  flours  e  de  lampioun. 

Outis,  s.  m.  instrument  de  travail. 
Fr.  cenl.  ulils.  Lat.  utilis. 

Outoana,  v.  n.  passer  l'automne. 

Ouvari,  Il  s.    m.    préjudice  ,     dommage  , 
Auvari,        Il  alerte,  événement,  mésaventure. 

Ouvra,  V.  a.  travailler,   mettre   en  œuvre, 
donner  une  façon. 
Esp.  obrar.  liai,  operare. 

I  s.  m.  travail,  façon,  opération. 
I  —  Production  de  l'art  ou  de 
l'industrie. 


Ouvragée, 

Otibrage, 


—  FJo  counougnet  pla  quand  vrguèt  moun  oubralge 
Que  de  çô  qu'abioi  fach,  abiô  \ist  d'abantalge, 
E  ièu  counouyssib  pla  qu'élo  prenio  plazé. 
Quant  un  lai  rimadon  abiô  pouscut  beié. 
A.  Gaillard. 

—  Car  sové  qu'eis  cnsliuii,  laboniioase  sage, 
Lou  veiré  chasque  jour  partojant  vosl'  ouvrage. 
Vous  (nioura  loujour  de  respels  e  de  souens  ; 
Eh-ben,  ocô  \ôu  pas  lous  escut-  qu'o  de  mens  ? 
Roch  Grivel,  !8U3. 

Ouvrié,  Il  s.  m.  et  adj.  journalier,  celui  qui 
Oubrié,        |1  travaille    dans    quelque  métier 
manuel.  Esp.  obrero.  liai,  operaio, 
—  l 'a  mai  d'ûuvrio  que  de  mesirc. 


OVE 


—  987  -•' 


OZE 


—  Entendes  do  la  soy  lo  molinièiro  onvrèoso 

Que  dins  tout  lou  quarlié  criil  coum'  uno  potéuso 
R.  Grivel. 

—   La  pa!ho,  amis,  serve  iVoasIau 
Ei  gens  d'aquclis  cncounlrado, 
A  l'ouvrié,  un  liocli  h  fa  gau 
Quand  es  bcn  las  de  sa  journado. 

Uousquel,  l8!)0. 
—  A  l'obro  si  counei  l'oubrié. 


Oiizido, 

Auiidû, 


Ove, 

Auve, 


s.  f.  ouïe,  perception  des  sons. 

—  Joues,  organes   des  poissons. 

—  Parti  d'ousido,  partir  promple- 
ment. 

s.  m.  conduit,  petit  canal,  gravier, 
aliuvion. 


Ozel,     s.  m.  bas  Um.  oiseau,  bipède  emplumé. 
Oussèu,      Lai.  avis. 

—  Quôu  e  un  brav'  oziiu. 

Ozelo,       «.Z*.  by rondelle  de  cheminée,   de 
Iroundelo,      fenêtre,   de  rivage.  Lat.  avicella, 

—  Per  lo  darniiSro  vé  l'ozelo  loar  venguet, 
Lo  meicliant'  erbo  frojo  vilo. 

—  Oqn(!u  pilit  oziiu  fogueron  mau  de  riro. 
Quand  l'ozelo,  penden  Irei  vé 

Lour  parlavo  ma  per  lourbé. 
Foucaud. 

Ozenado,  s.  f.  cast.  âuerie,  bêtise,  balour- 
dise. 


P,  seizième  leltre  de  l'alphabet  et  douzième 
consonne,  procède,  ainsi  que  le 
P  latin  du  w  grec,  dont  le  jam- 
bage gauche  était  primitivement 
allongé,  ainsi  qu'en  témoignent 
de  très  anciennes  inscriptions. 
Le  P  prend  quelquefois  la 
place  du  Bel  vice- versa,  comme 
dans 
Pato,paulo.,     Balo. 

Petitgo Betugo, 

Poti Boti. 

Pourloulaigo     Bourtotilaigo. 
Pigre Bigre,  etc. 

Le  Ph  Français  se  rend  par 
F  dans  les  idiomes  méridion- 
naux,  comme  en  Italien  et  en 
Espagnol, 

P»,  part.  nég.  (Voir  pas),  point,  nulle  chose. 

—   Loa  pan  pu  blan,  lou  vin  pu  viel. 
Fan  pas  que  l'on  se  porte  miel  ; 
Et  lou  bonur  a  pas  sa  sourço 
Din  lou  foun  di  pu  grandi  boorso. 
Digol. 

—  Mai,  Ion  darnié  badaa  pa  pu  lèa  nous  escapo, 
Sian  saïa  aperamoun  senso  cr6  ni  palan. 
Gelu. 


Pa, 

Po, 


t.  m.  pain,   principal  aliment,  farine 
pétrie  et  cuite  au  four.  (Voir pan.) 
Lat.  panis,  liai.  pane. 


—  En  lo  portai  da  Belelem, 
Y  en  uno  pobr'  establia, 
Nasque,  com'  lois  bé  lo  saben,     ^ 
Del  ventre  de  santa  Maria, 
Aqueste  Sanl-Pa  consagrat 
Per  fi  noslre  bon  alimen. 
Goig,  1811. 

—  Coumo  cachet  le  baillabi  d'oubralge 
En  t'empriman  sul  la  mico  de  pa. 

Jasmin. 

Paba,  V.  a.  gasc.  paver,  garnir  une  rue  ou 
une  cour  de  pierres  plates. 

Pabana  (Se),  v.  ree.  marcher  fièrement 
comme  un  paon. 

Pabano,  s,    f.    pavane ,  danse   grave   et 
sérieuse ,    danse    de    cour  en 
robes  traînantes.  —  Sonate  qui 
accompagnait  cette  danse. 
liai,  et  Esp.  pavana,  du  lat,  pavo. 

—  Quand  lou  diable  e  lou  lou  garou 

Autres  cots,  jour  e  neit,  y  fazion  la  pabano. 
Jasmin. 

—  Batre  la  pabano,  se  mor- 
fondre, grelotter,  croquer  le 
marmot. 

Pabat,  s.  m,  pavé,  pierre,  grès  ou  basalte 

dont  on  garnit  les  rues  en  dos 

d'âne. 

—  Lous  uns,  loulo  la  nech  van  bat're  lou  pabat 
Per  derauba  quicon  o  per  cerqua  débat, 
E  lur  payre  e  lur  mayre  alaro  se  inrmenton 
De  lous  abé  nouyrits,  qaand  veson  que  non'l  cr«nlOD. 
Auger  Gaillard,   1868. 


PAC 


-   989  — 


PAC 


Pabillionn,      s.  m,    tente  ou    logement 
Pavihoun,  portatif  ,     petit    bâtiment 

carré  terminé  en  pointe  et  placé 
sur  les  combles  d'un  monument. 
—  Dais.  —  Extrémité  évasée 
d'un  instrument  à  vent.  — 
Etendard,  drapeau,  bannière, 
banderoUe.  Esp.  pabellon, 
liai,  padiglione, 

Pabio,  î.  f.  pavie,  alberge,  brugnon.  Espèce 
de  pèche  dont  la  chair  tient  au 
noyau. 

Pabot,  s,  m.  gasc.  pavot  officinal  ou  somni- 
fère, fam.  des  Papavéracées  à 
fleurs  blanches  ou  rosées. 
(Voir  paparrï).  liai,  papavere. 

Pabon,  Il  s.  m.  gasc.  paon,  oiseau  domes- 
Pahoun,      |1  tique.  (Voir  pavoun.) 

—  Dins  l'on  d'uno  richo  campagiio, 

Dejoust  uno  louno  de  fluurs. 
Un  roussignol,  al  ped  de  sa  coumpagno 

Cantourlejdbo  sas  amours  ; 
Un  pabou  lier,  couflat  coumo  lous  de  sa  raço, 
En  s'afaissounant,  pr'  aqui  passo. 
Mir. 

Pa-eà,  Il  adv,  point,  rien,  aucun. 

Pas-cpp,   Il 

—  Deuie  aa  boulangé,  la  renie  toumbado, 
Pa-cà  de  traval  et  fonjè  manja. 

Ijigot. 

Faeaja,  v.  n.  pacager,  faire  paître. 
Ital.  paseolare,  Esp.  pastar. 

Paean,      s.  m.  manant,  rustre,  paysan. 

Pages,  Esp.  pagano,  villageois. 

—  N'agues  pas  crenlo  de  dire  que  ti 
parens  eron  simplamen  de  pacan. 

—  Fôu  vous  dire  qu'un  avoucal 

Ero  enc6  d'un  pacan  per  se  faire  paga 
La  nolo  d'uno  prouceduro. 
Cassan,  1860. 

Pacauarié,  s.  f.  grossièreté,  balourdise. 

Paelia,  l|  v.  n,  elad  contracter,  faire  une 
Pacheja,     l'affaire,    marchander,   pactiser, 
traiter. 

—  Quinto  afecioun.. .   semble  que  pachon 
Etaé  soun  iranchet  à  la  man. 

Gant. 

Paeliaeaire,  s.  m.  qui  fait  marché,  qui 
échange. 


Paeharaeo,    s.  f.  promesse  ,     gageure  ' 
duperie. 


Paelie, 

Pacho, 


s.  m.  et  f.    marché,    convention, 
accord,  pacte.  Ital.  patto. 
Esp.  pacto,  du  lut.  padum. 

—  Avsn  fa  on    bon  pactie, 

—  Paoho  facho,  coonsel  près. 


Paelièro, 

Paissièro, 

Pacliet, 

Paichel, 


s.    f.    batardeau ,     barrage , 
déversoir. 


s.  m.  béarn,  tuteur,  pieu,  échalas. 
(Voir  peje,  tronc). 

Paeltoe,  adj.  lourd,  empêtré,  gauche. 

Paolioeo,  adj.  fem.  babilla  rde,  chipotière. 

Paeholo,  H  s.  m.  mélange,  pâtée  pour  la 

PachouUno,    ||  volaille  ou   les  pourceaux.  — 

Mets  ou  sauces  hétéroclites.  — 

Bourbe,  résidu,  tripotage. 

—  Fouïé  qne  per  amoun,  lous  fourncls  e  lus  œinos 
Nous  emmandessou  pas  lus  sanlos  pacbonlinos. 
Arnavicllc. 

Paehouea,  ji  v.  n.   chuchoter,     caqueter, 
Pachouqueja,      \\  bavarder,  tripoter,    bargui- 
gner ,    tatillonner.  —    Gâter  , 
brouiller,  chipoter. 

Paeliouna,  v^  a.    partager ,     attribuer  , 
départir. 


Paeliouquet, 

Palet, 


adj.  lent,  mou,  flegmati- 
que. —  Vétilleux,  chipo- 


tier,  tatillon. 

—  Car  Plagnôu,  un  pau  pachouquel. 
Perd  un  quart  d'ouro  à  dejunado, 
Ne  manjo  un  autre  à  la  dinado, 

E  dis  à  eau  lou  vôu  charpa  : 
L'y  seren  ben  d'avant  soupa. 
De  Lafare,  1840. 

Paeien,      adj.  patient,  endurant,  souffrant. 
Pacian,  -  Qui  va  au  supplice.  Lat.  pati. 

Paeienf  o,  H  s.   f.    patience,    longanimité, 
Passienço,         ||  sang  froid  ,    tranquillité.    — 
Persévérance. 

—  Pacienço  laissé  brûla  soun  ousiau. 

—  Pacienço  es  la  medecino  di  paure. 

—  Mis  enfant  la  paciecço  es  bono... 
Avié  resoun  ;  mai  quau  la  douo  ?. . . 
Li  rei  ni  mai  li  courJounié, 

En  nourlço  l'an  pastetado. 
Bigot. 

—  Se  parlas  un  pau  trop,  a  plus  gès  de  pacienço. 


PAD 


990  — 


PAG 


—  Car  d'aquelis  quislans  u'abioy  pas  coanoyssenço 
Mas  ièu  preiiguèri  là  tout  moun  mal  en  passienço. 
A.  Gaillard. 

Pacieu^o,  s.f.  patience  ofRcioale  ;  pi.  de 
la  fam.  des  Polygonacées  à  fleurs 
verdâlres,  dont  la  racine  est 
dépurative  el  les  feuilles  comes- 
tibles. Rumex  palienlia. 
(Voir  lengo  de  biôu.) 

Pacieneo,      s.  f.  patience  crépue,  parelle 
topas,  sauvage.  Crumex  crispns. 

Paciflcacion,  s.  f  traiiquililé,  apaisement, 
rétablissement  de  la  paix. 
Rad,  pax. 
—  Lou  mounde  viou  en  pax,  sens  deguno  malicio, 
Perlout  on  fi  valé  lou  drech  de  la  juslicio. 
En  pacificaciou,  do  soun  bé  l'on   jouis 
El  ara  louis  sous  amixs  cadun  se  rcjouïs. 
Aug.  Gaillard. 

Pacoutilio,  S.  f.  polit  paquet  ou  ballot  de 
marchandise  que  chaque  marin 
avait  le  droit  d'emporter  avec 
lui  pour  le  troquer  ou  le  vendre. 
—  Mauvaise   marchandise,  cho- 
ses de  peu  de  valeur. 
—  A  voudre  de  la  bravo  fiiho 
Counla  toulos  las  valeniics, 
S'en  fariô  lalo  pacouiillio, 
Qu'ennegririô  mai  d'un  cahié. 

Paile,  S.  m.  poêlon  à  deux  anses,  casse  à 
confilures. 

Padelado,      s.  f.  une  pleine  poêle  de  fri- 
Padenado,  ture,  de  poisson. 

Padelo,      s.  f.  poêle  à  frire,  à  fricasser. 
Padeno,  (Voir  sarlan.)  liai,   padella,    du 

lut.  patella, 

Aqu«l  que  tcn,  se  dis,  la  cô  de  la  padeno 

Es  loujour  de  riiousUl,  lou  pus  embarassa. 

Padeloun,  s.  m.  creuset  où  l'on  fait  fondre 
les  matières  à  vitrifier. 

Padcna,  v,  a.  frire,  passer  à  la  poêle. 
—  lèu  councyssi  qu'el  n'aurio  pas  gran  peno 
A  mena  l'asle,  o  teni  la  padeno. 

Padoii,  s.  m.  galons  ou  rubans  de  bourre 
de  soie  imités  de  ceux  que  l'on 
fabriquait  à  Padoue. 

Padonen,  s.  m,  béarn.  champ  ou  terre 
communale  où  les  habitants  ont 
droit  de  pâturage. 


Paf,  inlerj.  explosion  des  lèvres,  coup  ; 
tappe.  —  Chute. 

Paf,  s.  m.  jabot,  gésier. 

Paforo,  ttdj.  fou,  extravagant,  ivre,  insensé. 

Paj^aj  V,   a.   payer,    acquitter  une  dette  , 
dédommager,  récompenser,  cor- 
rompre../^</.  payare. 
Esp.  pagar  du  lat,  pacare,  apaiser. 
—  Entre   paga  e  mouri  l'on  i'  es  loujour  à  lems. 
—   V6n  mai  paga  que  dèure. 
—  Moun  camaraJo  on    pol  ben  paga  lard, 
llou  vesen  per  esperienco 
Mes  eau  pago  lard  pago  larg. 
—   L'osle  dis  :  iniras,  camarado, 
Dins  moun  lougis  la  ddjanado 
Se  pago  pas  mai  d'un  cscut. 
Prunac. 

—  L'asle  vire,  coste  que  cosle  ! 
Houslil  brûlant,  frès  malaga  ; 
Se  vole  rendre  urous  mis  oste, 
N'an  qu'à  vcni,  tout  es  paga. 

Caslil-Blaze,  i8S3. 

Pag:adou,  s.  m.  payeur,  caution,  débiteur. 
—  Marri  pagadou  e  cliier    veodeire 
soun  lèu  d'accord. 

Pagaïo,  s,  f.  pagaie,  rame  indienne,  double 
aviron  qu'on  manœuvre  à  deux 
mains,  nageoire  de  poisson. 

—  Diou  douuet  de  cornas  al  brao, 
La  grando  vitesse  al  lebraa. 

As  pèis  dounel  de  pagaïos. 
Flore! . 

Pasaire,  s.  m.  qui  doit  être  payé  ou  celui 
qui  doit  payer. 

PaKainen,     s.  m.  payement  d'une  dette, 
Pagomen,  d'une  renie  honoraire,  salaire. 

Pai^an,  (Voir  païen).  Lat.  paganus,  campa- 
gnard, rebelle  au  christianisme. 

-.•  Es  un  pagan  qu'a  dich  que  loiigo  cordo  liro, 
Tout  home  que  la  mort  de  qualcun  mai  desiro. 

Paganel,  s.  m.  gobie  paganel,  goujon  de 
mer,  petit  poisson  de  la  Médi- 
terranée, qui  vit  au  milieu  des 
rochers  et  dont  la  chair  est  peu 
agréable. 

Pai^e,  s.  m.  page,  servant,  jeune  garçon. 

—  La  reino  que  me  vesio  jouine, 

Fiis,  gaiar,  flourai  coum'  un  moaïne, 
Save  pas  ce  que  se  sounjct. 
Mes,  per  soun  page  me  prengnet. 
Favfe. 


PAH 


091    — 


PAl 


Page!,  s.  m.  pigol  commun,  Spnce  enjlhrin, 
poisson  osseux,  de  couleur  rou- 
geâlre,  à  venlre  blanc,  qui  se 
nourrit  de  moules  et  de  iietils 
leslacés.  Lat.pagriis,  pagellus. 
A  Rome,  fragolino,  couleur  de 
fraise.  A  Venise,  albore,  soleil 
levant. 


Pai^elo, 

Monnlo, 


mesure, 


s.  f.    calibre,    moule, 

taille,  hauteur. 

Gr.  uiiyii),  planté.   Lat.  paxUus. 

—  Do  quejûu  souy  la  fior  qu'aio  ccrqui  querelo 
A  Irenio  coaoïpagnoas  que    seun  île  ma  pagclo. 
Goulouli. 

Pages,  adj.  habitant  d'un  bourg,  d'un  village, 
artisan.  Lat.  pagus,  village. 


Pa-gès, 

Pas-gen, 


adj.-adv,  rien, nulle  chose,  aucun. 


Paghèro,  s.  f.  béarn.  coteau  exposé  au  nord. 

Pagneirnire,  il  s.  m.  vannier,  marchand 
Paneiraire,  ||  ou  raccoraodeur    de  pa- 

niers. (VoirpanJe.) 


Fagiiiéîrailo, 

Pagneirat, 


s.  f.  un  plein  panier. 
(Voir  paneirat.) 


—  S'en  ancl  en  daychan  soun  pagneirou  bidat. 

Pagnoto  ,  subst.  et  adj.  fem.  mannequin 
d'osier,  corbeille  à  pain.  —  Pol- 
tron, couard,  gueux.  It.pagnolto. 

—  Fougue  ben  qu'aqncles  pagnolos 
Aoesson  chanjat  de  culùles. 
Favre. 

Pago,  S.  f.  paye,  salaire  des  ouvriers  par 
sem.iine  ou  par  quinzaine,  solde 
compté  aux  soldats  ou  aux 
marins.  liai,  et  Esp.  paga. 

—  Cau  pago  trop  lèu  pago  dos  Ses, 

—  Per  la  pago  le  Jounarai  un  siblel. 

—  T'hou  dounarai  en  Ires  pago, 

—  Ml  vaqui  losl  II  dis  loH  balelié, 
Tl  pas«arai  ben  voulounlié 
Se  ma  pago  es  assogurado. 
Raymondenc,  i8il. 

Paltoiin,  Il  s.  m.  paon,  oiseau  domestique  à 
Pavotin,        Il  beau  plumage. 

—  Aqucli  damo  soun  de  pahouu 
Pas  bono  que  per  fa  li  Céro. 


Pai,  Il  s.  m.   gasc.  père,  celui   qui  a   un  ou 

Paire,  1|  plusiiursenfanls.  (Voir  pftf/.) 

liai,  qt  Esp.  pndi-e,  du   lat.  paler. 

—  Lou  nialliur  de  clié  lu  s'es  mud.il  clié  nous-aou, 

Abcn  nosiro  pay  biin  nialaou. 
Que  sr.  doffuy  !  que  souIVro,  oli  bay  mouri,    zuu    seuil, 
S'aquel  brabe  moussu  ([iie  sap  la  bien  gari 
Uen  pis  ancy  lou  sccouri. 

.):ismin,  t8(l . 

Paiailo,      s.  f.  belle    de    paille,    couronne 
Palhado,         ou  jonchée  de  paille,   brimade, 
charivari. 

—  Se  fasii5  pas  per  la  vilo  ou  lous  mases 
Gés  de  paiado  ou  de  charivari, 

Sans  que  das  cbanis,  dau  sagan,  dau  chauri, 
Nosires  braïar?  prengresson  l'enlrepreso. 
De  Lafjre,  I8i0. 

Paiaril^s.  m.  et  adj.  qui  couche  sur  la  paille. 
—  Vicieux,  luxurieux. 

Paiaronii,  1  s.  m.  panier  évasé  fait  en  tor- 
Pailharoun,         tillons  de  paille  pour  contenir 
Paiassoun,        1   la  pâte,  ou  dans  lesquels  on 
fait  cuire  les  gros  pains  de  mon- 
tagne. 

Païasso,  I   s.    f,  paille  de  maïs  enfermée 

Pailhasso,     \   dans  deux  toiles  pour  garnir  un 

lit.  Ital.  payliaccia.  Port,  palhaça. 

—  May  d'un  col  dins  la  neit  à  l'entour  de  ma  plaço 
Califouleron  lanl  à  mous  els  enlusils, 
Que  n'abioy  bis  jan^ay,  sur  lan  laido  pailhasso, 
S'eiigailanda  de  rèbes  lan  poidils. 
Jasmin. 

Païassoun,     s.  m.  paille  longue  ou  roseaux 
Palhassoun,  retenus  par  plusieurs  rangs 

de  ficelles  pour  servir  d'abri.  — 

Corbeille  en  paille. 

Paiehel,  s.  m.  pieu,  échalas.  (Voir  paisse/.) 

Gr.  ar«r(r«X(S>\ 

Paielièro,      s.  f.  chaussée,  levée  de  terre, 
Paissièro,  retenue  d'eau  au  bord  d'une 

rivière,  digue. 

—  Aro  chapo  lou  mors,  escumode  coulèro  ; 
Lous  cairous  ajassals  de  la  nobo  paicliiro 

DjsCson  tous  rousfgomens. 
Mir.,  1878. 

Paièiro,      s.  f.  grenier  à  paille  ou  à  foin.  — 
Fenièiro,         Grand  hangar. 

Paien,  1]  s.  in.  et  adj.  sectateur  du  paganisme, 
Pagan,       idolâtre,  impie,  incrédule. 
Ital,  el  Esp,  pagano. 


PAI 


992  — 


PAI 


—  S'escoutes  pas  que  lavoulounla  sics  un  païen. 

—  Quant  Caries  veil  que  luil  snnl  mon  [..-•ïïii, 
Alquant  occis  e  li  plusior  neïet. 

Ch    de  Rolland. 


Paimens, 

Pamen, 


conj.     cependant  ,    loulefois  , 
néanmoins 


Paillia,  fl  V.  a.  béarn.  couvrir  de  paille,  don- 
Palha,  ner  la  paille  aux  bestiaux. 

Paio,      s.  f.  lige  sèche  des  Graminées.   — 
Pailho,     Défaut,  fissure. 
Palho,      liai,  paglia.  Esp.  paja. 

—  S'aloungutl,  per  dourmi,  dejousl  nno  garbièiro, 

Ambë  de  pallia  per  liliéiro 
Ë  d'uao  couberto  se  lapel. 

—  Crotis  de  paio,  juron,  croix 
de  paille. 

—  Lou  cbin  sort   Je  la  paioe  l'eslranglo  net. 

—  La  palllio,  amis,  serve  d'ousiau 
Eis  gens  de  mai  d'uno  counirado, 
A  l'ouvriâ  un  llech    i  fa  gau 
Quand  es  bien  las  de  sa  journado. 

Bousquet,  18S2. 

—  Car  anfln  deis  esculs  souven  l'amour  se  raillio, 

E  perféi  couifo  d'or  prend  Ion  cbopcu  de  pailho. 

Paiolo,  s.  f.  filet  à  petites  mailles.  —  Paillon. 
—  Paillette  de  métal. 
Dimin.  de  paio. 

—  Manco  pas  belo  e  sicelando 

Que  dôu  Martegue,  a  beli  bando, 
S'eovan  'mé  si  paiolo  embourgina  li  peis. 
Mistral. 

—  Gaillard  d'arrière,  payol, 
plancher  d'une  barque,  d'une 
chaloupe. 

Paida,    Il  s.   m.   sol,   aire;  tas  de  paille, 
Patousias,  ||  litière. 

—  Vè,  soQto  aquèu  paioassas  i'a  un 
chin  enterra. 

—  L'erbo  creis  pluj  souto  li  baumo, 

E  li  fedo,  coumo  li  saumo 
Manjon  plus  que  dis  paioussas. 
Aulheman,  18!i7, 

Pairage,  s.  m.  paternité. 


Pairal; 

Pairotdau, 


adj,  qui  vient  du  père. 
—    Oustau    pairoulau ,    maison 
paternelle. 


—   Dins  aquesle  oustau  pairoulau 
Filbos,  barlets,  bouyras  e  pastres. 
l 'aven  de  pan  mai  que  n'en  eau. 
Tandon. 


i'nira««trc,  1  s.   m.  pariilfe,    second   mari 
Peirastre,         \   d'une  femme  qui  a  des  enfants 

d'un  premier.  —  .Mauvais  père. 

Exp.  padrasiro.  Cat.padastre. 

s.  m.  père,  celui  qui  a  un    ou   plu- 
sieurs enfants. 


Paire, 

Pay, 

Paire, 

Pnyre, 

Paire  nourrissië 

nourrice. 


I  s.  m.  maîlre-valet  dans  une  ferme, 
celui  qui  dirige  les  travaux. 

s.  m.  le   mari   de  la 


Paireja,      v.  n.  appeler  son  père,   impor- 
Payreja,  tuuer.  (Voir  maireja.) 

Pairin,  il  j.  m.  parrain,  celui  qui  lient  un 
Payrin,      \  enfant  sur  les  fonts  baptismaux. 
Esp.  pudrino   liai,  palrino. 
—  Quand  l'enfantes  bateja  manco  pas  de  pairin. 

Pairol,  n  s.  m.  grand    chaudron.  —    Maî- 
Peirùu,      ||  tresse  branche  d'un  arbre. 

(Soir  mar.) 
—  Coumo  d'au  tems  d'Esopo  un'  oulo  arab'un  pairou. 

Païs,     s.  m.  pays,  région,  contrée,  province. 
Pays,        —    Patrie,    lieu  de     naissance.  — 

Camarade,  condisciple. 

II.  paese.  Esp.  pais,  du  ht,  pagus, 

canton. 

—  En  nous  counlant  acô  fasio  ben 
veire  qu'èro  de  soun  pals. 

—  Vous   vendrai  d'oli  de  pais,  de 
vin  de  pals. 

Lou  porlon    au   pais  d'ounl  lès 
n'es  revengu. 

—  Mes  soun  el  curious  s'alaindabo 
Per  layra  tout  ço  que  passabo, 
Carboulhô  dire  à  soun  païs 
Las  belos  causos  qu'abiô  bis. 
Jasmin. 


Pa¥sag:e, 

Peïsage, 


s.  m.  étendue  de  pays,  site  pit- 
toresque, —  Représentation  d'un 
certain  lieu  champêtre. 

—  Adessias  parpaioun  vonlagi, 
Genii  floureto,  verd  gazoun, 
Bèu  souléu  d'or,  fres  paysagi, 
Juex  fouligaud,  douci  cansoun. 
Ciousillat. 


Païsan,  s.  m.  gens  de   la   campagne, 
pays,  villageois. 


du 


Esp.  paisano,  Ital.  paesano. 


—  Païsan,  la  patrio  es  en  premié  toun  nis, 

Onnte  an  viscut  tous  viels,  ounte  viouras  la  vido. 


PAI 


—  993  — 


PAL 


Paisniitlarié,  s.  f.  simplicité,  rusticité, 
grossièreté.  —  Dialogue  entre 
gens  de  village. 

Pnisnntnllio,  s.  f.  les  gens  du  village.  — 
Troupe  de  paysans. 

—  Nous  aoires  e  lous  debanciés 
Sion  tralals  coumo  gens  groussiés, 
Slon  pacans  o  paisanlalho. 

Mir. 

Pnigise,  Il  V.  n.  se  nourrir,  manger  l'herbe, 

Peisse,        1  brouter,  mener  aux  champs. 

Esp.  pacer.  liai,  pascere. 

—  Riclie,  ce  iiu'as  île  trop  dono  al  paure  toun  fraire, 
Talo  es  la  voulounlat  de  iioslre  coumun  Paire. 
E  tu  que  par  pâli  seniblos  eslre  uascul, 
Nou  murmures  pas  mai,  paure,  seras  pascul. 
Poyrot,  1778. 

—  Que  de  sei  graci  Dieu  te  paisse. 

—  Vax  le  faire  paisse,  se  dit  avec 

colère  ou  impatience. 

—  Cau  dono  a  naisse  dono  à  paisse. 

—  L'agnel  que  m'as  dounal. 
Se  n'es  anal  paisse  dins  la  prado, 

L'agnel  que  m'as  dounal. 
Se  n'es  anat  paisse  dins  lou  prat. 
Se  n'es  anal  sur  l'orbo,  pecairc. 
Se  n'es  anat  per  cerqua  sa  maire. 


Paisse, 

Paissou, 


s.  m.  pacage,  lieu  de  pâture,  ter- 
rain en  friche. 


—  L'ase  Irobo  lou  paissei  bou 

Ma  gn'  ovio  pa  'n  piau  de  chardou. 
Foucaud. 

Paissejaire,  s.  m.  gardien,  berger. 

Paissei,      s.  m,  échaias,   pieu  auquel  on 

Paichel,  attache  les  plantes   grimpantes 

ou  sarmenleuses.  Gr.  vecTt-a^tç, 

Lai,  paxillus,  paisseau. 

—  Coamo  lous  jardiniés  qu'as  albres  joubencels, 
Per  lous  fa  croisse  drels   lour  baylon  de  payssels. 
Auger  Gaillard. 

Que  souy  bien  dins  ma  bigno  !  oh  !  n'y  bau  jamay  prou, 
Per  elo  me  souy  fey  poèlo  bignairou, 
Daych'i  mémo  las  cansounetos  ; 

Non  rebi  que  paychels,  que  flajos,  que  bidots  ; 
Pel  cami  Irobi  de  peyrelos, 

Las  porti  dins  ma  bigno  e  n'en  fau  de  pilots. 
Jasmin,  iS^S. 

Paissela,  v.  a.  échalasser  la  vigne,  attacher 
les  sarments  avec  des  liens 
d'osier.  Fr.  cent,  paisseler. 

Painseuf  o,  s,  f.  pâturage,  dépaissance. 

63 


Paissièîro,  Il  s.  m.  digue,  chaussée,  levée 

Payssiéro,  \\  de    terre     au    bord    d'une 

rivière  retenue  par  des  pieux. 

(Voir  paichèro.) 

—  Bjlardeau,  barrage,  déversoir 

fait,  par  extensionen  maçonnerie. 

—  Remberso  molos  e  raoulis, 
Uulo  loul  ço  quL-  fa  barriiJro, 
Abal  le  poun,  roump  la  payssiéro 
E  fa  sauta  le  passo-lis. 
Goudouli. 

Pajo,  s.  f.  page,  la  face  d'un  feuillet. 

Lai,  et  liai,  pagina. 
Gr,  OT«v<»,  assemblé. 

—  Li  escribel  de  sa  ma  dios  gr^ndos  p.ijos  plcnos 
De  coumpiiviens,  quo  li  dizjon 
Qu'ero  noumat  d'aquès  que  de  ley  nous  fazion. 
Jasmin. 


Pal, 

Pau, 


s,  m.  barre,  perche,  pieu,  pièce  de 
bois  pointue.  —  Bâton  ferré  servant 
de  défense.  —  Aviron. 
Esp.  et  liai,  palo,  du  lai.  palus. 
—  Pals  sémaliés,  bâtons  à  cor- 
nues, à  comportes. 
Dimin.  palsoii,  petite  perche. 


Palabës, 


Puladan, 

Palalan, 


■.  m.  bêche,  outil  de  jardinier 
muni  d'un  fer  carré  et  d'un  appui 
pour  le  pied. 

n.  pr.  V.  l.  homme  de  peine  qui 
remue  la  terre  à  la  pelle,  ter- 
rassier. 


Palado,  s.  f.  pelletée,  pellée.  (Soir  palo). 

Palafernié,      s.  m.  palefrenier,  celui  qui 
Palafrenié,  avait  soin  des  chevaux,  des 

palefrois.  — Valet  d'écurie. 

Il.paUafreniere  E»p.  palafreniero, 

—  La  forço  del  vi  cla,  digus  nou  pouriô  crcyre, 
Que  de  sa  gran  bounlal  saulabo  dins  lou  veyre  ; 
D'aquels  que  lou  bebion  nou  n'y  abib  pa'n  soûl, 
Laquays,  palifriniés  ne  bebion  lour  sadoul. 
El  quant  iro  lou  lems,  las  laulos  pla  cuberlos 
De  toulo  rouonturo  e  das  aulros  de.<serlos, 
Puey  quant  eron  sadouls  endressabun  un  bal. 
Pet  lai  que  lour  mangia  nou  lour  fOs  pas  de  mal. 
A.  Gain. 

Palafica,    v,    a.   renverser,    bouleverser, 
éclabousser. 

Palai,  s.  m.  grand  hôtel  d'un  haut  person- 
nage, demeure  des  roirf  ou  des 


PAL 


—  994  — 


PAL 


princes. —  Grande  maison  dans 
toutes  les  villes  d'Italie. 
Ital.  palazo.  Esp.  palacio. 

—  Mai,  se  gasUt  pel  glourious  que  Irop  brillio, 
Coumo  el  ilizioy  qn'ey  per  brus  un  palay, 
Fay  beyrc  alor  mas  armos  do  fatnilho  : 
Torno  sourli  biel  diJal  de  mouii  pay. 

Jasmin,  iSii. 

Pnlaiso,  s.  f.  petite  sole,  palée,  espèce  de 
iavaret,  poisson  de  meret  des  lacs. 
— Poule'd'eau,  oiseau  palmipède. 

—  En  veseiit,  coumo  uno  palaigo, 
Soun  capel  u6u  voula  sus  l'aigo. 

Âzaïs. 

—  Lou  pichol  barquel  fendié  l'aigo 
Sens  mai  do  brut  qu'une  palaigo. 

—  Fai  bon  de  te  veiro  sus  l'aigo 
Coumo  lou  ciouru  ou  la  palaigo. 

Que  de  l'alo  ou  dau  pcd  3'aniarino  oanlc  vol. 
Flora,   18C0. 

l'alaisa  (Se),  v.  rec.  se  plaire,  se  prélasser. 

—  Aciou  fdzcn  tout  nayclie  en  graupignan  la  terro. 
Qui  ne  len  soun  brigal  sepalayso  chez  el, 
(in'a   pas  do  picliou  bé  débat  noslre  sourel  !! 

Jasmin,  iSiS. 

PalaiSRÎn,  s.  m.  v.  l.  paladin,  seigneur,  che- 
valier ;  qui  demeure  dans  un 
palais. /(.  paladino.  Esp.  palalino. 

—  A  l'armado,  sa  \o\iès  armouniouso,  forlo, 
Prounabo  au  palaizin,  do  glorio  afallioucat, 
L'amour  de  la  palrio  e  de  l'Iiumanitat. 

Palaniar,  s,  m.  jeu  de  mail.  Adj,  lourdeau. 
//.  palla  martillo,  marteau  à  boule. 

—  Que.  n'en  fagué  mai  per  sa  part 
Que  lou  païasso  palamar. 

•-  Aqui  vesen  souven  de  jougaircs  en  foulo. 
Qu'a  cop  de  palamar  y  fan  couri  las  boules. 
Dom  Gacrin. 

Palauiardié,  s.  m,  loueur  de  boules  el 
de  mails,  celui  qui  les  répare  ou 
qui  fait  jouer.  Esp.  palamallo. 

Palaniidièro,  s.  f.  combrière,  filel  de 
pêclieurs  à  grandes  mailles. 

Palan,  s.  m.  assemblage  de  moufles  et  de 
cordes  pour  soulever  des  lourds 
fardeaux.  Esp.  pahnca, 

—  Soun  ventre  éro  tan  lourd,  soun  csquino  tan  grasso. 
Que  nous  fougue  'n  palan  per  lou  clianja  do  plasso. 

Palanclio,  s.  f.  grosse  dent,  se  dit  d'un 
vieux  (heval.  —  Louve,  levier. 
Esp.  palanca. 


Palanco, 

Planco, 


s.  f.    longue  planche  à  passer 
l'eau,  passerelle  volante. 


—  Bous  ses  belo  coumo  lou  jour, 
Jamay  la  nèti  sera  ta  blanco  ! 
Per  pas.'a  lou  riou  de  l'amour 
Nou  boudrioy  pas   d'aulro  palanco. 
Daubasse,  IdW. 

Painncoun,  s.  m.  palançon,  planche  courte 
et  brute. 

Palandraii,  adj.  héarn.  lourdeau,  mala- 
droit. (Voirfca/anfZuréu.) 

Palangro,  s.  f.  ligne  de  fond  à  laquelle 
sont  attachés  des  hameçons  de 
distance  en  dislance. 

Palaugroto,  dimin.  du  précédent,  ligne 
de  fond  à  deux  ou  trois  hame- 
çons. 

Palaysa  (§e),  v.  rec.  gasc,  (Voir  se  palaisa, 

se  pavaner.) 

—  Uno  bilo,  autres  cols,  fièro  se  palayzabo 
Al  pé  d'un  grau  roc  que  caumabo, 
Aquel  roc  un  |our  s'aluquel, 
E  débat  uno  mer  de  brazo 
La  bilo  d'or  s'abalisquct. 

Jasmin. 

Palay-roun,  s.  m.  cirque,  arènes,  hippo- 
drome. 

—  Toun  btl  oustal  carrât  e  loun  gran  paiay-ronn, 
Toun  famus  palay-roun  d'ambé  sas  milo  arcados, 
Toun  palay-roun  que  n'a  ni  poutros  ni  iculados. 
Jasmin,  184^7. 

Palantoun,  s.  m.  fossette,  jeu  d'enfant, 
jouer  au  petit  palet. 

Palastrage,  s.  m.  penlure  de  porte,  bande 
de  fer  avec  collet  pour  recevoir 
le  gond.  Ety.  pal-astrat,  bande 
en  étoile,  en  griffe. 

Palatino,  s.f.  fourrure  que  les  femmes  por- 
tent en  hiver  autour  du  cou  et 
sur  les  épaules,  mode  venue  de 
Russie  ou  de  Pologne  au 
XVllnie  siècle. 


Uno  damo  de  belle  mino. 
Qu'en  arribant  bon  de  quila 
Sa  pus  moulTudo  palatino, 
A  boslres  cis  espandira 
Lou  iiaut  d'uuo  superbo  esqaino. 
Azaïs. 


Palavessa, 

Palabessa, 


V.  a.  bêcher  la  terre,  la  retour- 
ner par  larges  tranches. 


PAL 


—  995  — 


PAL 


Pale, 

Panle, 


adj.  pâle,  blême,  faible  de   couleur, 
sans  éclat,  débile. 


—  Quand  de  Sizampo  au  Carnavas,  tout  pile 
Scnll  caiil:i  moi  den  dins  moun  fanau, 
E  qu'en   passan  mounte  se  douno  baie, 
Li  vièu  suza  lei  vilro  dou  gros  caud. 

Gelu,  1880. 

Pnleironn,  s.  m.  paleron,  os  triangulaire 
de  l'épaule  de  certains  animaux, 
omoplate  et  chair  qui  la  recouvre. 

Paleissonn,      s.   m.  échalas,  bâton   que 
Paissel,  l'on  enfonce  au  pied  de  la 

vigne  pour  soutenir  les  ceps. 

Paleja,  v.  a.  remuer  la  terre  à  la  pelle. 

—  Tel  banquié  mau  dins  sis  afaire, 

Viou  coamo  se  poudic  paloja  de  milhoua. 

Palejaire,  s.  m.  homme  qui  travaille  à  la 
pelle,  terrassier,  paleyeur  de  sel. 

Palet,  s.  m.  pierre  plate  et  arrondie  avec 
laquelle  les  enfants  visent  un 
but.  Lat.  pala,  pelle. 

—  En  amaganl  lou  bras  que  irairio  loa  palet. 

Paleto,  s.  f.  férule,  lame  de  bois  plat  des 

anciens  maîtres  d'école,  plaque 

mince  de  noyer  sur  laquelle  les 

peintres  tiennent  et  mêlent  leurs 

couleurs.    —     L'omoplate,     le 

paleron.  —  Petite  pelle,  la  main. 

—  Faire  paleto,  jacasser,  gogue- 

narder. 

—  Per  estre  vrai,  sur  ma  palelo 
Aro  boti  d'aulros  coulous. 
Car  déjà  moun  amo  jouynelo 
A  caojbial  sous  rires  en  plous. 

—  S'es  qneslioun  do  manja  quauco  boDO  galeio, 
Saran  pas  lei  demie  d'avança  la  paleto. 

Paleto  lie  iiiotiliii,  s.  f.  lançoir,  vanne, 
porte  à  coulisse  dans  les  moulins 
pourdonnerplusou  moins  d'eau. 

Paleto  de  l'estouina,  s.  f.  le  bréjhet, 
l'os  cartillage  du  sternum. 

Palfer,  g.  m.  barre  de  mine,  long  levier. 

Palflea,  v.  a,  jeter  des  petits  bâtons  dans 
la  boue,  jeu  d'enfants. 

Palhado,  il  s.   f.  jonchée,  litière,    lit    de 
Apaïwje,         y  paille,  couronne  de  paille. 

I 


Palitarasso, .';.  f.  un  plein  paneton. 
Syn.  paiarottn. 

Palliartliso,  Il  s.  f.  irapudicité,  débauche, 

Paiardiso,  \\  dépravation  des  sens. 

Rnd.palho. 

—  Car  quand  soon  grans  nou  vol'  ausi  boussi  par!a 
De'  vioure  saniomcn,  sinoun  que  de  bala, 
0  mcltre  lour  args'n  eu  jocs  e.  paliardisos 
E  tous  autres  lous  mcttou  en  loutos   gourmandises. 
Aug.  Gaillard,  lti68. 

Pallias,   I  $.  m,  pailler,  tas,  meule  de  paille. 
Pathat,        I  Gerbier  dépiqué. 

Palliasso,  Il  s.  f.  paillasse,  grand  sac  de 
Paiasso,  H  toile  que  l'on  bourre  de  paille 

en  guise  de  sommier. 

(Voir  marfego). 
—  Faire  palhasso,  se  vautrer, 

se  coucher. 

—  Se  dounns  trop  de  vioure  à  l'ai 
Quand  es  sadoul  n'en  fai  palhasso. 

—  Lei  fremos  que  lamben  dau  camin  eron  lasso 
Si  couclicron  subran  dessus  uno  pailhasso. 
Cliailan,  1852. 

'-  D'amb'  uno  palhasso  pel  sol, 
Nou  me  chauti  de  lensol  ; 
E  pey  quand  s>.è\  tout  aloungat, 
N'augi  Iroula  ni  cat  ni  rat. 

Goudouli,   1638. 

Palliassonn,  j  s.  m.  panier  sans  anse  fait 
Paiuroun,  \   en  tortillons  de  paille,  dans 

lequel  on  met  la  pâte  à  lever  et 
oià  elle  prend  la  forme  d'un 
gros  pain.  —  Natte  de  paille 
pour  servir  d'abri. 

s.  m.  pailler,  tas  de  paille,  grenier 
rempli  de  paille.  Augm.  palhèiras. 


Pallié, 

Païé, 


Pallieja,  v.a.  remuer  la  paille. 


Pallio, 

Paio, 


Paihôu, 

Paiôu, 


s.  f.  paille,  tige  sèche  des    Grami- 
nées. Lat.palea.  Esp.paja.  U.pnglia, 

—  U»  sol  embegious 
Ressembl'  an  un  gous 
Qu'ero  sus  un  fays 
De  forl  bouno  palho  ; 
Mas  uno  caballio 
Vouliô  soui  repays. 
Aug.  Gaillard. 

1s.  m.  gaillard  garni  de  paille.  — 
Hangar  pour  la  paille.  —  Bou- 
teille ou  flacon  empaillé.  - 


PAL 


-   996  — 


PAL 


—  L'antre  assela  sus  lou  palhôa 
Lous  pés  lanças  au  carcagnôu 
A  rèmo  proun  lùu  se  boulego. 

Langlade. 

—  Brandon  de  paille  que  l'on 
éclaire  pendant  la  nuit.  —  Jalon 
ou  signal  en  paille. 

Palhoun,  il  s.  m.  paillon,  lame  mince  en 
Paiolo,  I  cuivre  coloré  pour  bagues  et 

bijoux.  —  Clinquant. 

P»H,  Il  s.  m.  dais  portatif  des  processions, 
Port,     Il  poêle.  It.  palio.Lat.  pallium. 

—  Ma  Ui\o  es  moun  pâli  d'eslièu. 
En  rtnan  lou  mislrau  l'emporlD, 
E  per  mi  récréa,  que  vièu  1 

Un  bJn  mouloun  de  fuelho  morlo. 
Conslans,  18ÎJ0. 

—  Tant  per  lou  pâli  de  volour. 
Tant  per  lou  drèl  de  U  fabrico. 

—  Vène,  sabe  va  endrè  m'ounte  Icis  euse  vcrd 
A  la  calo  d6u  vent  fan  coum'uii  large  pâli, 
Aqoi,  de  noslre  libre  cnscm  faren  rcgali. 

Crousillal,  18Gi. 

Palié,  Il  s.  m.   aire  plaie,   plate-forme  qui 

Palhé,      Il  termine  un  étage.  —    Lieu  où  l'on 

dépose  un  paillasson.  Ely.  palho. 

—  D'argcn  massi  foù  l'ouslau  de  moun  paire, 
Topaio  en  biô  soran  seis  escaliés  ; 

Tout  en  diaman  la  cambre  de  ma  maire, 
De  queiroun  d'or  calade  Ion  palié. 

Gelu,  1?84. 

Paligot,  Il  s.  m.  castr.  gros  bâton  noueux, 
liabigot,        1  pieu,  échalas.  —  Massue. 

Palina»,  |j  s.  m.   et  fem.  scirpe  des  bois, 
Palinasso,     ||  employé  comme  litière  et  embal- 
lage, Scirpu»  sylvaticus,  fam.  des 
Cypéracées. 

Pali8,  s.  m.  pieux,  échalas  formant  clôture. 
(Voir  pal,  pnu.) 

—  De  flous  à  proufusioun,  en  palis  en  arcados, 
Courounos  e  festouns,  guiilundos,  coulounados. 
De  toutes  lous  climas,  de  (ou  [os  las  scsous. 

Félix. 

Palisisa,  v.  a.  étaler  les  branches  d'un 
arbre  contre  un  mur  ou  sur  des 
pieux. 

s,  f.   arbustes  en  haie,  suite 
de   pieux   formant    clôture. 

,?sj).  palizada.  Ital.  palizzata. 

—  Ven  de  ce  que  lou  poul  es  trop  court  ou  trop  bas 
Coumo  vousaurié  dit  Moussu  de  la  Palisso, 
Oa  coumo  vous  dirien  toutes  lous  avoucas. 
Félix. 


Palisisado, 

Palisso, 


Palistre,  s.  m.  linaire  rayée,  rampante. 
Linaria  slriata. 

Palissou,  s,  m.  coup  de  férule  ou  de  plat 
de  main.  —  Petit  gâteau  que  les 
enfants  font  cuire  sur  la  pelle. 

Palissouna,  v.  a.  assouplir  les  peaux  sur 
un  palisson  ou  cheville  fixée 
horizontalement.  Rod,  pal,  palis. 


Palle, 

Panle, 


adj.    pâle, 
couleur. 


blême,    débile,     sans 


—  Sa  carnaciu  es  bello  amai  es  pallo, 
Semblo  la  roso  à  l'ouro  ount  se  passis 
Sul  jouine  sen  que  li  a  servi  de  nis. 
Floret. 

Palleja,  v.  n.  pâlir,  devenir  blême. 

Fr.  centr.  palezir. 

Pallia,  V.  a.  couvrir,  cacher,  masquer,  dis- 
simuli^r.  Lot.  pallium,  manteau . 

Palniarès,  s.  m.  liste  des  lauréats  dans  une 
distribution  de  prix.  Lat  palma. 

Palmié,  s.  m.  espèce  d'arbres  dont  le  pal- 
mier dattier  est  le  type. 
Esp.  palmera. 

—  Loo  joc  de  paimo  a  lou  palm'é  crescut 
Per  lai  de  vous  o  per  gagna  l'escul. 
Gaillard. 

Palmo,  S.  f.  palme,  branche  de  palmier.  — 

Variété    de    dessins    dans    les 

châles  des  Indes  et  figurant  des 

palmes.  —  Attribut  des  saints 

et  des  martyrs  qui  défilent  dans 

les  processions.  —  Paume   ou 

creux  de  la  main.  —  Jeu    de 

paume  oià  l'on  se  renvoie  la  balle 

avec  des  battoirs.  (Voir  paumo). 

—  Elis  n'avien  dounc  pas  à  la  palmo  jougal. 

Mi  mai  cap  de  mousquet  am  lous  dels  n'an  moucat, 


Palnio, 

Ase, 


s.  f.  gade  lotte,  poisson  de  rivière 
à  corps  allongé  et  serpentiforme, 
qui  aime  les  eaux  claires,  où  il 
guette  entre  les  pierres,  les  vers 
ou  les  petits  poissons  dont  il  se 
nourrit.  La  chair  de  la  lotte  est 
excellente  lorsquelle  est  parve- 
nue à  15  ou  20  décimètres. 
Gadus  Iota.  Le  foie  de  la  lotte  est 
regardé  par  les  gourmets  comme 
un  mets  très  délicat. 


PAL 


—  997  — 


PAM 


Palo,  s.  f.  pelle,  inslrument  de   cuisine  qui 
sert    à    prendre  la  braise.  — 
Pelle  pour  changer  la  terre  ou  le 
fumier  de  place.  Lat.  el  IL  pala. 
—  En  esppratil,  preiiiié  meslro  de  palo 
Bi'ins  lei  four  que  couisiin  nouestre  pan  ; 
Per  teis  amiis  saiivo  quauco  limbalo, 
Quand  te  visiiaran. 
Crousillal. 

Pâlot,  adj.  lourdaud,  pesant,  maladroit. 

—  Débat  uno  casquelo,  en  capel,  en  plumet, 
Mai  d'un  pâlot  se  carro  e  se  crèi  quaucoumel. 

Paloutainen,  adv.  lentement,  à  pas  lents. 

—  Piùi  li  mouloun  lanu  que  van  paloutamen. 

Paloiimbo,      s.  f.  pigeon  ramier,  colombe 
Bisel,  ramier,  oiseau    de   passage 

Pouloumo,  qui  voyage  par  troupes  sur 

les  plateaux  moyens  des  Pyré- 
nées, oià  on  leur  fait  la  chasse  au 
moyen  de  grands  filets  verti- 
caux tendus  entre  les  grands 
arbres,  el  qu'on  nomme  des  pan- 
tières  Columba  palumbus. 

—  D'oun  vénes  ?  ounl'  vas,  paloumljùio  ? 
Las  essenços  e  l'aigo-ros 

Que  degouton  de  toun  alelo, 
Oun  las  as  prèsos? 

Palouso,  s.  f.  raie  bouclée,    poisson    qui 

rampe  sur  le  sable. 
Palp,  s.  m.  le  toucher,  contact.  —  Barbillon. 

Palpaire,  adj.  indécis,  irrésolu,  qui  louche, 
qui  essaie. 

Palpos  (A),      adv.   à   talons,  sans  y  voir, 
Paupos  (A),  I  à  l'aveuglette. 

Palpuira,      V.  a.  palper,  later,  manier,  lou- 
Palpa,  cher.  Lat.  palpare. 

—  f.'enibejo  me  pren  aula-lju 
Do  paipuga  sas  mas  duucolos, 

E  de  sonn  sen  plo  d'amourelos. 
Les  dous  grumicelets  de  néu . 
Goudouli,  163i. 

Palsièiro,  s.  f.  (Voir  paissieiro),  digue. 

Paltrado,  s.  /".couche  de  paille,  fumier. 


Paître, 

Paulre, 

Palan, 

Palus, 


s.  m.  chenil,  grabat,  lit  en  désor- 

dre.  —  Gâchis,  margoulis,  boue. 

s.  m.  marais,  terrains  envahis  par 

la  mer,  ou  à'où  la   mer  se  relire. 

—  Enlemcnen  aqui  dessus 
Un  flascou  do  vin  de  palus. 
Favre. 


Palunaio,  Il  $.  f.  cl  adj.  marais,   maréca- 
Paluselo,  Il  geux. 

—  Mes  yengue  das  Mudaisounen 
l.a  lièlro  que  se  descourd'do, 
Per  alin  din<!  la  palusolo  ; 
Vai  !  n'en  pot  veni  de  foulcan. 
Langlade. 

Palnsene,    adj.    qui   habite     les    marais, 
marécageux. 


PaliiRsa  (Sic), 

Groumiha  (Se), 


V.  rec.  se  pelotonner,  se 
frotter,   se  gratter,  trem- 
bler la  fièvre. 

—  Bello,  sourtels,  çà  disioy  jou, 
E  beyrils  bostre  serbilou 
Que  de  cayiibié  se  palusso. 
Goudouli. 

Pam,  j  s.  m.  portion,   quartier,  palme,  em- 

Pan,      I  pan,  ancienne  mesure  de  longueur 

équivalant  à  25  cent. 

—  Se  lia  eri  estai  là  si'pl  jours  am  lai  troupel, 
Aro  ièu  n'aurio  pas  qn'cis  osses  sus  la  pel, 
E  çô  que  ièu  vous  dic  n'es  pas  bouçi  de  'finto. 
Car  dins  très  jours  d'un  pam  m'èro  loungo  la  cinlo. 
Aug.  Gaillard,  1862. 

Pa-inai,  adv.  nenni,  non  pas. 

Pa-m«n,  adv.  pas  moins,  cependant,  néan- 
moins, vraiment, 

—  Por  ièu,  pamen  es  loujour  fc^to. 
Quand  m'arribo  un  enfant  de  mai. 

Pamoiilo,  Il  ». /".(Voir poumou/o),  paumelle, 
Pabnoulo,        \\  espèce  d'orge. 

Painpaïèto,  Il  s.  f.  paillette  d'or,   d'argent 
Pampiheto,  \\  ou  de  cuivre  ;  petite  lentille 

percée  au  milieu,  que  l'on  coud 
sur  des  étoffes  ou  au  milieu  des 
broderies  pour  les  rehausser. 
—  De  capèu  galouna,  de  niilro  do  .«alin, 
Que  sera   loui  acô,  sinoun  de  pampaiOlo 
Sus  un  laid  viesli  d'arlequin. 
Gelu,  ii^i. 


PantiiaIij|:ou8to, 

Pamparigousto , 


s.  f.  nom  de  pays  ou 
de    ville  imaginaire, 

ou  fort  éloigné,  comme   le  pays 

de  Cocagne. 

Oh  mis  amis,  quanio  voulado  !! 
De  Pamparigousto  se  n'es  vis  lou  fum. 
—   Al  pais  de  Pampaligosso 

Cau  noun  pot  carreja  trigosso. 


Pani|ialu<let, 

Quinsar. 


s.  m.    gros  bec    pinson, 
oiseau  de    passage  d'au- 


tomne dont  le  mâle  se  livre  à  un 


PAN 


—  998  — 


PAN 


doux  ramage  pendant  que  la 
femelle  construit  son  nid  ou 
couve  ses  œufs.  Fringilla  cœtebs. 


Panipana  (Se), 

Batnbana  (Se), 


V.  rec.  se  balancer,  se 
pavaner,  se  balader. 


Pain|ianoun,  s.  m.  moissincs,  faisceau  de 
sarments,  de  branches  retom- 
bantes. 


Paniparacluro, 

Pimparaduro, 


f.   parure,  frivolité. 
■  Toilette  ou  ornement 


de  mauvais  goût. 

Pamparngo,  s.  f,  chevelure,  perruque. 
liai,  parruca.  Esp.  pcluca. 
Gr,  -avffttftl,  à  cheveux  roux. 

—  Sa  pamparugo  dardalhèjo. 

Que  semblo  uno  gineslo  en  flour, 
U  ben  quauqu'  issam  que  fadèjo, 
Raviscoulal  par  la  calour. 
Uulciorclla. 


Pampas, 

Pampo, 


s.  f.  pampre,  feuilage,  branche, 
sarment  garni  de  feuilles. 


—  Un  veutoulet  se  dereviho 
E  fa  boulega  loi  pampas, 
La  lebre  dreisso  leis  auriho, 
E  boundo  fouèro  de  soun  jas  , 
Per  si  sauva  dins  lei  campas, 
lîourrelly. 

liai,  pampino. 
Anara  jusqu'au    louniba  di    pair.  o. 


Painpo, 

Masco, 


s.  f.  vieille  sorcière,  bohémienne, 
entremetteuse,  vieille  cigale  ou 
chanteuse  de  rues. 


Paniponl,  s.  m.  tremblement,  vaciilement 
des  chairs,  de  la  gelée. 

Panipouleja,  v.  n.  trembioller,  vaciller. 
Panipoullio,  s.  f.  noyau  de  cerise. 

Paniponna,  v.  n.     bas   lim.    marmotter , 
grommeler,  bougeonner. 

—   Do  quèu  counle,  pa  vrai,  que  la  moralo  ci  bouno 
l'aube  pa-mens  d'eici  lou  vielh^r  que  pampouno. 
Foucaud . 


s.  m.    pain,    principal    aliment    de 
l'homme  civilisé.  Esp.  pan.  liai.  pane. 


Pan 

Pa, 

—  Es  lou  frul  dis  oume  qu'apelon  de  pan  blan 


—  Long  dou  valà  que  canio  e  plouro, 
Souven,  per  vous  leva  la  fam, 
Avès,  faulo  d'un  flo  de  pan, 
Di  barlas  manja  lis  amouro. 
Uigol,  1861. 

—  Tonto  la  nué,  la  pauro  maire 
Parlùt  ansin  à  soun  enfan .... 
Mai,  au  jour,  soulelo  ptcaire 
Sourligué  per  bousca  soun  pan. 

D'Anselme,  1820. 

—  Taù,  que  de  sei  udenls  illus'retsa  palrio 

S'es  vist,  la  biasso  au  col,  quislar  soun  iros  de  pan 
R.  BcranJ,  18î;2. 

—  Pan  de  labour,  pan  de  sabour. 

—  Aimo  pas  de  manja  toujour  dou   mémo  pan. 

—  D'aul  !  manjo  ç6  que  l'agrado, 

To  !  pességue  e  pruno  en  flour  ! .  . . 
Grami'ci,  biiu  camaraJo, 
N'ai  fam   que  dôu  pan  d'amour. 
T.  Aubanel,  1877. 

Pan,  Il  s.  m,  ancienne  mesure  de  longueur 
Pain,  Jj  équivalant  à  2i  cent.  La  palme 
d'Italie ,  c'est-à-dire  l'espace 
compris  entre  le  bout  du  petit 
doigt  et  le  bout  du  pouce  d'une 
grande  main.  Rad.  palm. 
—  A  pam  de  cal,  à  petite  dislance. 
liai,  panno.  Esp.  pahno. 

Pan,  s.  m   pièce  d'étoffe  pendant  derrière  un 
vêlement,  pan  de  mur.  It.  panno. 

Pan,  s.  m.  coup,  son,  choc.  Panpan,  tambour. 


Pan  blan, 

Erbo  blanco, 


s.  m,  alysson   maritime,    pi. 
fam.  des  Crucifères  à   fleurs 
blanches.  Ahjssum  maritimum. 


Pan  blan  d'ase,  |  s,  m.  chardon  à  cent 
Panecau,  Il  têtes,  panicaut  cham- 

pêtre, fam,  des  Ombellifères. 

—  Sus  aco,  darriè^  la  parel, 
S'esqiiifan,  van  meure  la  laulo 
Dessus  l'herbeto,  eiilre  la  maulo 
E  lou  pan  blan  d'ase  espignous. 
De  Laf?.rc,  1842. 

Pan  de  lebre,  s.  m.  pain  de  lièvre,  oro- 
branche  majeure,  plante  parasite 
sans  usage. 


Pan  froiimen, 

Graisselo, 


s.  m.  samole,  mouron 
d'eau  fam.  des  Primu- 
lacées.  —  Valerianelle  potagère, 
doucette,  mâche.  Valerianella 
olitaria. 


PAN 


—  999  — 


PAN 


Pan  de  passerouii 

Pan  de  tourdre, 


s.  m.  brise  Irem- 

lilanle  ,     amou  - 

relte,  pain  d'oiseau,   fdni.  des 

Graminées. 

Puna,        Il  V.    a.   voler,  dérober,     filoulcr, 

Panouleja,  ||  détourner  sans  ôlre  vu, 

Gr.  axMvfyix,  fourberie. 

—  D'uno  glouriouso   mort  seul  que  li  panon  l'ouro. 

—  Lou  que  joujne  panel,  biel  se  daycho  pana. 
Jasirin. 

—  Tal,    sous    f'cliols    panais,  sousfiro  un  roussinhol. 

—  Desporlos  es   gran  poiilo,  amay  aquel  Rounsard, 
Mes  élis  an  panai  lamben  en  qualque  part. 

Gaillard. 

Pana,  v.  a.  couvrir  de  rapure  de  pain  ce  que 

l'on  veut  faire  cuire. 

—  Aigo  panado,  eau  bouillie  avec 

une  croûte  de  pain  roussi. 
Panaclia,  v.  a.  donner  diverses  couleurs.  — 

Orner  de  panaches. 
Panaclto,  s.  m.  faisceau  de  plumes  ou  de 

feuilles.  Ital.  pennacchio ,  du  lat. 

penna,  plume. 

—  Es  vous  que  menavias  l'afaire, 
Que  sias  veslil  coum'  un  milor, 
Amb'  uno  (an  belo  mouslacho, 
Lou  cappl  ?nnsal,  un  panacho, 
E  vosiro  ca.io  à  poumo  d'or. 

Florel,  IS60. 

Pauadelo,  s.  f.  patience  crépue. 

[\o\rhngo  debiôu.) 
Panado,  s.  f.  soupe  au  pain  mitonné  pour 

les  ptlils  enfants.  F.  cent,  panée, 
Panag;e,  s.  m.  v.  l.  le  paisson  des  pourceaux, 

leur  nourriture  dans  les  bois. 

Panard,  adj.  boiteux,  qui  cloche. 

—  Quand  uno  filho  a  furço  argen, 

A  bel  esire  panardo,  horro  e  michanlo  leslo. 
Se  Irovo  loujour  canqu'un  que  la  pren. 

Panardoja,  v.  n.  boiter,  clopiner,  clocher. 

Panatallio,      s.    f.    pariétaire    officinale, 

Parelage,  pTce  muraille,  pi.  lara.  des 

Urlicées  à  fleurs  verdètres,  qui 

pousse  dans  les  fentes  des  murs 

humides. 

Panatièro,  I  s.  f.  blatte  domestique,  gros 

Babaroto,  \  insecte  nocturne  très  agile, 

qui    pullule     dans     les    lieux 

chauds,  comme  étuves  ou  bou- 

langei  ies« 


Panatori,  s.  m.  voleur,  filouleur. 

Pa'nca,      adw.  pa.s  encore,  tout  à  l'heure. 

Pancaro, 

—  Es  pa  'ncaro  jour. 

Panau,  s.  f,  panai,  mesure  de  capacité  pour 
les  grains.  (Voir  apanau.) 

Pandoul,  adj.  vaurien,  déguenillé. 

-    Lion?  que  me  regardes,  pandoulo  ? 
CrOses  dounc  q»'.ii  perdu  la  boulo  ? 
An  !  paliano,  aJus  vilamen. 
Crousiilat. 

Paneja,  v.  n.  faire  du  pain^  fournir  du  pain. 

Panel,  i|  s.  m.  panneau, bande, coin  d'étoffe. 
Panèu,     Il  —    Basque    d'un     vêtement.    — 

—  Champ  rectangle  en  menui- 
serie. —  Petite  planche  de  chêne 
pour  faire  un  tableau.  —  Piège 
à  lièvres  ou  à  lapins.  —  Panier 
piège  pour  prendre  les  petits 
oiseaux.  —  Claie  à  sécher  les 
châtaignes. 

Panet,      s.  m.  et  f.  petit  pain.  —  Pain  long. 

Panelo,        —  Pain  de  son,  de  seigle.  —  Pain 

de  munition,  ration  des  soldats. 

Pani  (Se),  v.  rec.  pâlir,  se  faner,  s'émou- 
voir. Gr.  zrctt,  ■a»nK7(,  effroi. 

—  Aniau  vivié  sens  se  pani  ; 

Quand  tout  d'un  cop  vegué  veni 
Lou  foulège  voulaire,   alifat,    l'alo  leslo  ; 
Vergougnouso,  la  flou  vile  alapé  sa  leslo. 
Bringuler,  1862. 

Panié,  ||  s.  m.  récipient  à  provisions  ou 
Paijné,  Il  marchandises  en  osier  ou  en  jonc, 
corbeille  à  pain,  à  ouvrage, 
piège  à  poissons,  à  petits 
oiseaux.  It.  panière,  du  lat.  panis, 
pain. 
—  Panre  marchan,  pichol  panié. 

Paneirado,  s.  f.  un    plein  panier,  une 
panerée. 

Panèu,        s.  m.  panais  cultivé,  pi.  à  fleurs 
Pastenurgo,     jaunes,  fam.  des  Ombellifères. 

—  Pastinaca  sativa. 

PI.  potagère  à  racine  charnue 
qui  croît  spontanément  dans  les 
haies  et  les  fossés  ;  on  mange 
cette  racine  comme  le  salsifis  et 
la  scorsonère. 


PAN 


1000  — 


PAN 


Comme  celle  racine  conlienl 

du  sucre,  on  la  fait  bouillir  el 

fermenter  avec  du  houblon  pour 

en  oblenir  une  bière  légère, 

Fauiel  que  mon  de  fret,  toiil  habillai  de  pano, 
Porto  per  s'escaufa  d'agtilhetos  de  lano. 


Panieraire, 

Pagneiraire, 


Panièro, 

Panjas, 


s.  m.  vannier,  ouvrier  qui 
Il  Iraville  l'osier  pour  en  faire 
des  paniers,  des  corbeilles,  des 
hottes. 

Il  s.  f.    panetière,     petit    buffet 
Il  pour   tenir   le    pain,  huche  à 

pain,  claie  étagère,  sac  de  berger. 

Lat.  panarmm. 


—  Vôu  raies  de  pan  à  la  paaièro 
Qu'an  bel  orne  a  la  carricro. 

—  Tout  èfo  bon  lança,  jusqu'à  la  calounièro, 
Cousscja  roundamen,  saulo  sus  la  paniéro, 
A  gran  cop  de  garrot  l'svièu  quasi  dourala, 
Quand  au  granié  tan  lèu,  ceroo  mai  de  mounla. 
Desanal,  1831. 


S,  m.  et  f.  panic  vert,  pi.  fam. 
des  Graminées.  Selaria  viridis. 


Panisset. 

Pamstso, 

Panjo,  s.  m.  caillette,  estomac,  poche. 
Esp.  panza,  ventre. 

Panle,  adj.  pâle,  blême.  {Yo'irpalle.) 

Panlègo,  s.  f.  TÎoleltede  chien.  Viola  canina- 

Panleva,  v.  a,  soulever,  agiter,  émouvoir. 

—  Emb'  el  la  bello  amourouso 
S'arreslo  touio  crentouso 
Lou  cor  panlevat  d'amour. 

Pano,  s.  f.  espèce  de  velour  de  coton  ou  de 
laine  à  tissu  lâche  et  à  long  poil. 

—  Tache  de  rousseur  au  visage. 

Pano,  s.  f.  calme,  immobilité,  repos. 

Panouclio,  s.  f.  chiffon,  torchon,  guenille. 

—  Gueux,  vaurien. 

—  Aquel  endrel  mau  san  per  li  fil  de  famiho. 
Pas  luen  do  Casati,  sur  la  plaço  Necker, 
Qu'èro  lou  randé-vous,  l'esliou  coumo  l'iver, 
Dei  panoactio,  cipouns  qu'amagavo  Marsiho. 
Bellot,  18.51. 

Panouelioun,  s.  m.  nouet,  petit  sachet 
dans  lequel  on  serre  ce  qui  doit 
donner  une  dissolution,  un 
extrait  aromatisé.  —  Petite 
bourse  amassée  petit  à  petit.  — 
Chiffon,  guenille. 


—  As  qu'un    viel  panouchoun  que  le  peso  sus  l'anco  ; 
Te  foù  la  crinoulino  amai  la  raubo  bUnco. 

Panouio,      s.  f.  fanes,  feuilles  ensachées, 
Panso,  gros  sac.  —  Ventre,  bedaine. 

—  Lou  trop  pinta  ié  crebet  la  panouio. 
Paiious,  adj.    tacheté    de     rousseurs,   de 
lentilles. 

Panouteja,  v.  a.  filouter,  escroquer. 
(Voir  pana). 

Panpan,  s.  m.  marteau,  maillet,  tambour. 

Pansatlo,  s.f.  ventrée,  soûlée. 

Pausaru,  aii/.  ventru, pansu. 

Panseio,  s.  f.  pensée,  fleur.  Viola  tricolor. 
(Voir  penseio). 

Panseja,  v.  n.  s'enfler,  prendre  du  ventre. 

Panseto,      s.  f.  poitrine  d'agneau  que  l'on 
Pelelo,  farcit  d'herbes. 

—  Per  nega  lou  chagrin  qu'ouccupo  Isnt  la  Franco, 
Anguen  nous  bèure  un  cop  e  pla  rampU  la  panso, 
Anguen  d'aqueste  pas  cho  'I  couzigné  Sauclet, 
Manja  qualquo  panselo  amay  un  salpiquet. 

Pansiciro,  s.  f.  panne,  pièce  de  bois  pla- 
cée horizontalement  sur  un 
comble  pour  porter  les  chevrons. 

Paniso,  s.  f.  gros  ventre,  bedaine. 
liai,  pancio.  Esp.  panza. 
—  Panso  pleno,   lou  som  meno. 

—  E  d'autro  part  l'on  dis  qu'après  la  pause 
Coumunomen  l'on  vol  abé  ladanso. 

A.  Gaillard. 

—  Ié  baylet  cent  fés  de  pilanso 
Sans  lé  poudé  rampli  la  panso, 
Seguetquicom  d'espetaclous, 
Ce  que  mangeron  louti  dous. 
Favre. 

Panso  de  Damais,  s.  f.  gros  raisin  séché 
au  soleil. 

Pansos,  I  s.  f.  phtr.  raisins  secs  que  l'on 
Passerillm,  a  préalablement  trempé  dans 
Passarilm ,  I  un  chaudron  de  lessive  bouil- 
lante. —  Ceux  de  Provence  et 
ceux  d'Espagne  sont  serrés  dans 
des  petites  corbeilles  d'éclisse  et 
expédiés  dans  le  Nord. 
Esp.  passas, 

—  Lei  rousso  panso  muscado 

Qu'an  tan  bon  gomi,  em'  un  parfum  tria. 


PAN 


—  1001   — 


PAN 


Pantneh,  ».  m.  béarn.  respiration  pénible, 
cauchemar,  mauvais  rêve. 

Pantaeha,  v.  n.  respirer  avec  effort.  (Voir 
pantai).   Angl.  lo  pant,  palpiter. 


Pttntaeonsto, 

Pentacousto, 

Pâques 


f.   Pentecôte,  fêle,   le 
septième  dimanche  après 


—  De  Pasco  a  Pantecousio 
Lou  dessert  es  uno  crousto. 


Pantaeousto, 

Pantecousto, 
Caprifitelh, 


Pantai, 

Paniaiage , 


s.  f.  chèvrefeuille  des 
bois  qui  fleurit  à  Pente- 
côte, arbrisseau  sarmen- 

teux  de  la  fam.  des  Caprifolia- 

cées,  à  fleurs  odorantes. 
—  Autres  noms  :  Sabaloun  , 

Maneto,  Couteto. 

s.  m.  rêve,  songe,  rêverie,  vision. 

Gr.  Ç»tT»l^u^  yniTiirfi», 


—  Coumo  loa  poelo  ou  l'artisto 
N'eolreveson  din  lus  pantai. 

—  Dins  mis  ouro  de  pantayage, 
Mai,  onterin  de  l'ermilage, 
La  campano,  balin-balan, 
Reviho  de  soun  pantaiage 
L'amonrousido  e  bello  enfan. 
Rose  an.  Roum.,  1862. 

Lei  pantai,  dis  aqaèu,  soun  de  gros  mensoungié 

Mai  nous  prevenon  dei  daogié 
Que,  quauqui  fés  courrea  dins  ta  journado. 


Pantaia, 

fanlaha. 


v.a.  et  n.  songer,  rêver.  —  Se 
figurer,  s'imaginer. 


—  F6a  creire  que  souvenli  fés 
L'a  visto  ou  l'a  pantaisado. 

Félix . 

—  Ai  vongn  tenta  la  fourtuno. 
Ai  panlaia  glori,  bonhur. 
Ai  basti  'q  castèa  dins  la  luno  ! 
Ai  rendu  moun  soolèuescur. 

Geofroy,  1868. 

Pantaiaire,  adj.  et  nihst.  artiste,  poêle, 
rêveur,  songeur. 

—  Te  sies  moustrado  ben  de  fés 
A  moun  idéio  paniaiairo, 
A  iravés  la  liounchour  troumpairo, 
Regonlan  dins  tous  verds  rousés. 

Langlade,  1871. 

Pantaloun,  n.  pr.  personnage  bouffe  de  la 
comédie  vénitienne ,  à  larges 
culottes.  Pantaleone. 

—  Tirariés  pulen  trento  diables 
Vielh  nsurié,  double  larronn, 
Respoundel  lou  fier  Pauialoua. 

Favre,  1769. 

63.  I 


Pantaloun,  s.  m.  culotte,  partie  du  vôle> 
ment,  figure  du  quadrille. 
—  Cau  vou<  dira  tous  couiilhouJ, 
Lei  bas,  lei  panlalous, 
Per  ièu  mAs  en  cslrasso  ? 
O'Astros. 

Pantela,      v.  n.  haleter,  palpiter,  respirer 
Pantacha,  avec  effort. 

Pantenaire,  s.  m.  chasseur  au  furet  ou 
au  filet.  Gr.  ir»>i>ifou 

—  Soun  de  cimbels  qu'un  pantenairo 
Dins  sas  pantos  a  cavilha  ; 

Qu'en  vous  vesenl  dins  la  drechiéro 
De  soun  rescoundoun  de  brancun, 
Tiro  à  tout  cop  la  cimbelièro. 
Langlade. 

Panteno,  s.  f.  filet  en  poche,  en  sac,  pour 

la  chasse  au  furet. 

—  Entre  que  las  aigos  soun  plenos, 
Cassaire,  plaço  las  pantenos, 

E  laisso  me  ta  barco  au  pau, 
E  tus  pescadour,  reslo  siau. 
Langlade,  1874. 

Panferno,  ».  /".  éblouissement,  illusion. 
(Voir  parpanlelo.) 

Panti,      adj,  étonné,  stupéfait,  immobile. 

Candi,  liai,  spantare,  étonner. 

Pantièro,  ».  f.  filets  tendus  verticalement 
entre  des  bouquets  d'arbres  pour 
la  chasse  aux  palombes  et  aux 
bécasses  dans  les  montagnes» 

Les  palombes  parcourent  les 
plateaux  inférieurs  des  Pyrénées 
par  vols  considérables  ;  on  les 
attire  au  moyen  d'appeaux  pla- 
cés sur  des  arbres  élevés  à 
l'entrée  des  couloirs  de  monta- 
gnes où  leurs  troupes  ne  man- 
quent pas  de  passer  ;  lorsque  les 
guetteurs  appostés  dans  les 
huttes,  avec  les  appeaux,  les 
voient  venir,  ils  les  signalent  à 
ceux  qui  sont  placés  auprès  des 
61ets  en  les  effrayant  par  leurs 
cris  ;  les  palombes,  en  se  déban- 
dant se  précipitent  contre  les 
filets,  qui,  lâchés  par  des  res- 
sorts, enveloppent  tout  le  vol. 

—  Sentier,  couloir,  issue  pour 
les  pâtres  ou  les  douaniers. 
Ety.  lat.  pendere,  liai,  paniera, 
pendre. 


PAP 


—  1002  — 


PAP 


Panto, 

Pento, 


Pantoufleto, 

Tetarello, 


Pantiina,  v.  a,  former  les  échevaux  de  soie, 
en  isoler  un  certain  nombre  au 
moyen  d'un  fil  lâche,  afin  qu'ils 
ne  se  mêlent  pas  enlr'eux  pen- 
dant les  opérations  de  la 
teinture.    Gr.  riftcm,  apprécier. 

Panto,  adj.  plaisant,  farceur,  jovial. 
—  Tout  panle,  noste  loup  rticulé  de  1res  pas. 
L'espéïas  repelé  'n  aj  uyaii  l'aulrc  panto, 
E  piëi  après,  coumo  un  mantcl, 
Toulo  cando  cargas  ta  pcl. 

Bigot,  1879. 

S.  f.  pente,  ce  qui    pend  autour 
d'un  lit.  —  Bande,  baldaquin.  — 

—  Filet  vertical. 

—  Fig.  plaisanterie,  caprice. 

s.  f.    muflier   à    grandes 
fleurs,     mufle    de    veau, 

gueule  de  lion,  à  fleurs  rouges, 

jaunes  ou  roses. 

Pantouflo,  s.  f.  chausiure  de  chambre. 

liai,  panlofola.  Piémont,  patoflot 

Genev.  patottlle,  pied  à  l'aise. 

—  Voudrièi  estre  anfin  pantoufleto  ; 
Aurics  hia  me  cliauctia,  Lisetlo. 

«-  Un  jour,  uno  pantouflo  enibé  souen  acibaJo, 
Qu'uno  damelo  csperalio  à  l'oustau, 
Dins  so'jn  barquel  se  trouvabo  saussado, 
E  per  miis  l'assoupli,  mauchigado  al  caissau. 
Floiet. 

adj.  calai,  pantois,  penaud, 
étonné,  essouflé. 
—  Piuro  mesquino  pantouquelo, 
Bello  vlerginello  bianquelo. 
Crousillat. 

Pantoastié,  s,  m.  v.  l.  boulanger. 

Panturle,  s.  m.  vaurien,  estafier,  mauvais 
plaisant. 

Paou,  s.  in.    oiseau    domestique    à    beau 
plumage.  (Voir  pa/ioun et  povoKn.) 

Paouat»  i,  m.  béarn.  pavé,  pierre  carrée. 

Papa,  Il  s    m.  terme   enfantin,  père,  petit 
paire,      ||  père.  Gr.  Tr»waccç,  celui  qui  donne 
à  manger. 

Papa,  I  s.  m.  la  poche  d'une  volaille,  ou  pre- 
Pifach,     I  mier  estomac  dans  lequel  les  grains 
ou  Insectes  restent  en  macéra- 
ration  avant  la  digestion  dans  le 
gésier. 


Papa, 

Papar, 


Pantouqnet, 

Panlex, 


V.  n.    manger,  goinfrer,  absorber. 
Lai.  et  liai,  pappare.  Esp.  papar. 

Digos,  abare,  que  l'abanso 
De  tout  le  plagno,  dejona? 
Sabes  que  lou  qu'après  bendra, 
S'amusara,  (ara  boumbanso, 
E  tas  espragnos  papara. 

J.  Azaïs,  1859. 


Papa  blu, 

Bisquerlo, 


Papag:ai, 

Papogai, 


s-  m.  bec  fin  gorge  bleue, 
Sylvia  sueciea,  jolie  fauvette 
de  passage  au  printemps  et  en 
automne,  qui  recherche  les 
stations  humides,  le  bord  des 
rivières  ou  des  marais  où  elle 
trouve  des  insectes  en  abon- 
dance. 

s.  m.  ancien  nom  du  perroquet. 
—  Oiseau  de  carton  pour  servir 
de  but.  Esp.  papagayo. 
liai,  papagallo. 

—  l/aiglo  a  la  forço  e  lou  couragi, 
Lou  ratiè  la  lougètrclà, 

Lou  papagai  a  lou  lengagi 
E  deguns'es  pas  plang  d'esire  ansin  mautrala. 
Bourrelly. 

Paparafiiso,  s.  f.  vieux  papiers,  inutiles. 

Paparel,  Ij  adj.   celui  qui  appâte,  qui  fait 
Papaire,        \\  manger  ou  qui  mange  beaucoup. 

Paparîno,  s.  f.  étoffe  de  soie  chatoyante, 
dont  la  trame  est    de  couleur 
différente  de  la  chaîne. 
Fig,    éblouissement  ,    mirage  , 
Tapeur. 

—  La  lerro  souleto  camino, 
E  vouestro  visto  a  pas  resoun 
Si  perde  dins  lei  paparino. 

—  Vôu  miés  avé  sus  leis  esquino 
La  simplu  raubo  de  coutonn 
Que  de  raubo  de  mousselino. 
De  denlello,  de  paparino, 
Senso  lou  sou  dins  lou  boussoun. 

M.  bourrelly,  1870. 

Paparogno,  |   s.  f.    inule  dyssenterique, 
Paparoiigno,         I   pi.  fam.  des   Composées  à 
fleurons  jaune  orangé.  —  Fan- 
tôme, vision. 

—  Siègue  fado,  démoun  ou  pire, 
Gripé,  paparagno,  vampire. 

Paparot,  J.  m,  ragoût  mal  préparé. 


PAP 


—  1003  — 


PAQ 


Paparry,      s,  m.  grenadier  sauvage,  arbris- 
Baloufié,  seau  à  fleurs  rouges  de  la  fam. 

des  Myrlacées.  —  Papier  mélai- 
lique,  clinquant.  —  On  donne 
aussi  ce  nom  au  pavot  som- 
nifère. 

Paparudo,  s.  f.  morgelline,  steliaire  inter- 
médiaire, pi.  fam.  des  Alsinées 
à  fleurs  blanches.  —  Véronique 
àfiuille  de  lierre. 

Papassar,  v,  n.  v.  l.  papoter,  médire, 
jacasser,  —  S.  wi.  paperasse, 
manuscrit  ennuyeux,  galimatias. 

Pape,  $.  m,  grand- père.  Béarn.  papier. 

Papelino,  ii  s.  f.  papeline,  étoffe  primitive- 
Pspelino,  ||  ment  fabriquée  à  Avignon,  à 
chaîne  soie  et  trame  filoselle  ou 
fleuret.  —  Plus  tard  !a  popeline 
s'est  fabriquée  dans  le  Nord,  en 
soie  et  laine  ou  tout  laine,  et 
même  avec  mélange  de  coton. 
Etym.  papal,  en  pays  papal. 

Papié,      s.  m.  papier,  composition  de  toute 
Pape,  sorte  de  fibres  textiles  réduites  en 

pâle  et  étendues  en  feuilles  pour 
écrire  ,  dessiner,  imprimer  , 
plier,  etc.  Gr.  zmzivfô;,  parce 
que  le  papier  était  fabriqué 
anciennement  avec  les  tigps  du 
souchet  papyrus,  roseau  d'Asie. 

—  En  fel  dii  noubéutals  las  abîô  lou  prémié  • 
Teniô  que  de  boun'  ancro  e  del  milhou  papié, 
E  pourlanl  dins  cinq  ans  se  roainel,  pécaire.' 

—  Ma  fenno,  qu'abiô  la  couslumo 
En  premié,  quand  lous  bers  n'eron  pas  argenlous, 
Da  sara  mon  pape,  de  brigallia  ma  plumo, 
Me  présen'o  louijour,  d'amb'un  ayre  granious, 
La  plumo  la  pu  fino  e  Ion  pape  pu  dous. 

Papié  marea,  s.   m.  papier   timbré  sur 
lequel  on  écrit  les  actes  publics. 
—  Aulrcs  cops,  quand  moun  riou  pauromen  argeniabo. 
Un  de  bostres  papiés  m'arribavo  limhrat  ; 
Oh  !  que  de  pessoraens  aquel  ché  jou  cauzabo. 
Jasmin. 


Papihoto, 

Papilhoto, 


s.  f.  pelit  papier  dont  on  enve- 
loppe les  mèches  de  cheveux. 

—  Bonbon  enveloppé  de  papier 

frisé.  Etym.  papihoun. 


Papo, 


s. 


—  Sièi  ja'ous  do  li  papihoto, 
Sufis  que  locon  loun  col  blan, 
Jalous  dou  ruban  verd  que  flolo 
Sus  toun  coursage  da  quinze  ans. 
bigot,  ISU. 

—  Ob  !  paurot  !  conmo  al  sonn  d'aqnel  Irul  de  campano, 
Aguèri  Ifiu  biarda!  et  renjal  mous  affas  ; 

Piels,  embourrissa-bûus,  papijholos  loumbas  ! 
M'embau  fa  lou  moussu  penden  mèjo  semmano  ; 
Tournarey  dissalle,  adichas. 

Jasmin,  1858. 

Papisto,  s.  m.  nom  que  les  protestants  don- 
naient aux  catholiques  romains. 

—  Car  la  noblo  princesso  aimo  fort  grandomen 

Las  damos  que  counouys  qu'an  de  l'enlendomen, 
Coumbé  qui  slan  papislos  o  ilue  sian  hugounaudos. 
Aug.  Giillard. 

Papihoun,      s.  m.  papillon,   insecte  ailé 
Parpaiottn,  qui  subit  diverses  transfor- 

mations. —  Coiffe  à  larges  ailes. 
—  Epingle  de  cheveux  en  perles 
ou  en  diamants.  Gr.  a^«^^«, 
s'agiter. 

—  Ai  bé  counegut  que  ma  filio 
Vous  avié   preslal  sa  manliho. 
Sa  ganaclio,  soun  papihoun. 
Sa  camiso  o  soun  coutihoun. 

Favre. 

m.  pape,  l'évêque  de  Rome,  le  chef 
spirituel  do  la  catholicité.  — 
Pinson  ou  serin  du  Canada,  bel 
oiseau  à  camail  violet  et  orné  de 
brillantes  couleurs. 
Gr.  -actwactf,  père,' 

—  Quand  expedihet  proumiamen 

Un  ordre  à  vint  soldats  don  Papo, 
Per  anî,  mouyennan  lestapo. 
Sens  aliendre  un  moumen  pus  tard, 
A  Cadarousso,  de  sa  part. 

Favre,  1769. 

—  Nous  sera   pas  poussible  de  faire 
nisa  li  papo. 

Papolo,  s.  /•.pâtée,  bouillie.  F.  cent. papoue. 

—   La  vido  viro  coumo  bolo, 
E  quand  la  car  es  en  papolo, 
Lou  sang,  lis  os  soun  pouveriu. 
Paquet,  s.  m.  paquet,  botte,   faisceau.  — 
Caquetage,  mauvais  propos. 
—  Boutabjn  tout  bourrin-bourran, 
Mallo,  paquel,  tout  ero  en  campo, 
E  jou,  lou  miou  débat  lou  bras, 
Saludi  la  jouino  damcio. 
Que  risio  de  moun  escampeto. 
Jasmin,  1838. 
Paquetié,  adj.  médisant,  piquant. 

Gr.  -anx"!,  grossier. 
Paquo,  s.  f.   faisceau,    assemblage,    éche- 
veau../<.  pacco,  du  ias  lat.pacçus. 


PAR 


1004  — 


PAR 


—  De  flihos,  de  goayais  s'espes'clon  loas  dits 
E  pressadomcn  grumelejoo 
De  paquos  de  liai 
Finél  coumo  pial. 

Jasmin,  1840. 

Par,  S.  f.  partie,  portion.  (Voir  part.) 

Para,  v.  a,  parer,  orner,  embellir,  apprêter. 

—  Fouler  ,    nettoyer  ,  racler  , 

préparer,  encoller. 

—  L'oandade   ie   la   mai,  l'ecô  de  la  tnonntagno, 
Tont  cù  qoe  crido  ou  canto,  ou   paro  la  catnpagno, 
E  la  planio  que  fiucho  ou  verdèjo  ou  Souris. 
Félix. 

Par»,  V.  a.  recevoir,  conserver,  soutenir, 
présenter.  —  Protéger,  préser- 
ver, défendre. 

—  S'un  jour  s'endeben  qu'alge  set, 
Aqueslos  qu'an  para  la  plèjo. 

Me  la  roantenon    fresco  al  founs  d'ua  goubelei. 

—  Paro  la  boalo. 

—  Paro  la  man,  lou  panié. 

Para,  (1  v.  n.  calai,  s'arrêter,  se  reposer. 
Parar,    |)  Esp.  parar,  aboutir. 

—  Los  très  reys  de  mil  y  dia 
Caniinèron  sens  parar, 
Teninl  l'eslrella  per  guia 
Per  poder  lo  adorar, 

E  li  ferrint  de  bon  grat 
Los  sèus  dons  devotamen. 
Ooig,  1734. 

Para  (Se^,  v.  rec.  se  mettre  à  couvert,  se 
garantir.  —  Faire  toilette. 

—  Un  jour  un  viel  jai  se  paravo 
Em'  Ifi  pluKO  qu'oviô  roba 
D'oi  superbe  pan  que  roudavo. 

Foucaud . 

Paraltando,  s.  f.  gardefou,  parapet,  balus- 
trade, rampe. 

—  Car  soun  iroufel  aviô  per  parabando 

La  roundinaire  mar  qu'en  pargue  lous  Kniô. 
Florei. 

Parabas,  adv.  en  bas,  (Voir  perabas.) 

Paraba«ta,  1  v.  a.  bouleverser,  retourner, 
Parabissa,  \  déranger,  secouer. 

Parabafltado,  ii  s.  f.  une  grande  quantité, 
Banastado,  ||  à  pleine  corbeille. 

—  Que  mous  bers  déJA  counescuts 
Fayon  plôure  dins  ma  bouliro 
De  parabasiados  d'esculs. 

Jasmin,  1843. 

Parabelat,  adj.  gros,  formé,  presque  mûr. 
Pambia-paralias,  adv.    dessus-dessous. 


Parabinèto,  s.  f.  groseliier  épineux. 

Parabolo,  s,  f.  allégorie,  sentence   morale, 
comparaison  mystique. 
Gr.  zlUftiiithXài,  comparer. 

—  Enfant,  vous  ai  legi  touto  la  parabolo, 
Perque  seguès  couuteo  de  pas   fourbia  l'escolo. 

Paradelo,  Il  s.  f.  prèle  des  champs,  queue 
Cassàudo,        Il  de  cheval.  Equisetum  arvente, 

pariétaire  officinale,   pi.    fam. 

des    Urticées.    (Voir    e»curelto, 

freladou,  etc.) 

Paradiëro,  s.  f.  filet  à  grandes  mailles. 

{NoiTmascounieiro.) 

Paradis,  s.  m.  jardin  ou  parc  agréable, 
séjour  des  bienheureux.  —  Les 
plus  hautes  galeries  d'un  théâ- 
tre. Esp.  paraiso.  liai,  par adiso, 
du  Gr.  wtcf»hins,  jardin. 
—  Quau  a  pacienso  vai  en  Paradis. 

—  Avès  ben  entendu  parla  dou  Paradis  T 

l'a  pas  géé  de  vivens,  se  sap,  que  l'ajon  vis, 
Aqui  perqué  ctiascun  lou  fai  à  sa  pensado. 
Vie,  1888. 

—  Es  berial  qu'aci  bas  noslr'amo  es  lourmentado, 
Qu'ai  miey  des  pessomens  l'ome  souflro  e  gémis  ; 
Mes,  se  pren  un  poutou  sur  uno  bouco  aimado 
Aquesle  mfer  se  cambio  en  Paradis. 
Jasmin,  1837. 

Parado,  s.  f.  étalage,  montre,  farce,  osten- 
tation ,  exhibilon ,  toilette.  — 
Revue.  —  [Accumulation  de 
nuages.  Ëtp.  parada,  station. 

~  Tabé  te  tenes  en  parado 
Per  estre  toutjour  desirado. 
Gottdouli. 

—  Fai  nine  ;  lou  bal  se  vai  dorbl. 
l'anan,  ièu  vesli  de  parado, 
Migoouoo  em'  uno  raubo  bi- 
garrado. 

Roumieux. 

—  L'esprit  e  la  bèutat  soun  que  per  la  parado, 

La  berlut  soulo  es  de  durado. 

Paradou,  Il  s.  m.  abri,  station,   tonnelle, 

Paredou,         Il  café,  auberge. 

—  Déjà  dou  Paradou  vian  la  blauco  cascado 

Que  bouiouno  eraé  grand  fracas, 
Countournejan  Crapouoo,  enfilaa  Ièu  l'Arcado 
E  nous  vaqui  sus  Ici  roucas. 
CrousiUal,  1848. 

Paradou,  Il  s.  m.  et  adj.  foulon,  foulerie. 
Paraire,         ||  —  Coutel  paradou,   couteau  à 


PAR 


—  1005  - 


PAR 


parer  des  tanneurs,  des  gantiers, 
des  sabotiers. 

—  Moulin  paraire,  moulin  à 
foulon  où  l'on  dégraisse  les 
draps  et  les  grosses  étoffes  de 
laine.  Une  chute  d'eau  fait  mou- 
voir plusieurs  marteaux  dans 
des  auges  avec  un  bruit  parti- 
culier. 

Paradras,  s.  m.  béarn.  bardane   commune, 
Lapya  minor, 

Parafelli,  il  s.  m.  latte  de  sciage,  panneau 
Parafuel,         \\  lambris,   châssis. 

Parafulha,  v.  n.   couvrir  de  lattes,  lam- 
briser,  abriter. 

Paragaro,  s.  f.  réprimande,  algarado. 

Parafe,  s.  m.   côte,     étendue     abordable, 
abri.    —    Pays,     contrée.    - 
Extraction,   naissance.  —  Ra- 
»  clage,  préparation  ;  labour,  sar- 

clage. 

—  Ad  pus  lèu  ropread  toun  oubrage, 
Horous  que  dins  tout  lou  parage 
Rigon  pas  mai  à  loun  despens. 

—  Emé  loun  fres  e  bon  carage 

Toun  esprit  gai,  loun  couar  de  fué, 
Près  dei  damo  de  l'aul  parage 
Pouès-li  manca  d'avé  bèu  jué. 
Crousillat. 

Parai  ?  syncope  de  pas  vrai. 


Paransonn,  s.  m.  comparaison,  exemple, 
modi'le,  étalon.  —  Bijou,  dia- 
mant. 

—  Entre  li  chalo  enribanado 
S'en  trovo  de  pu»  fourtunado. 
Mai,  de  (an  genlo  o  tan  senado, 
Oh  !  pas  uns  à  pousque  li  mettre   en    parangoan. 
Crousillat. 


'aragno,   I 

Tie'iro,  \ 


s.  f.  rangée,   enfilade,    rang, 
sillon. 


Paralîsa,  v.  a.  frapper  d'inertie. 

—   Lou  fré  m'ayié  paralisa, 

Au  sôu,  dins  moun  tarabastage, 
Avièu  dou  lié  loumba  lis  «- 
catage . 

Roomieux. 

Param,  il  s.  f.  haie  vive,  abat  vent,  clôture, 
Parage,       \  abri,  rocher. 

—  Au  ont  dou  roussignàu  qu'alim  dins  la  param, 
Cad'an  çai  vcn  cabi  soun  nitet  sus  lou  ram. 
Langlade. 

Parainen,  s.  m.  parement,  ornement. 
(Voir  faromen.) 

Paramelo,  s.f.  paumelle,  penlurede  porte. 

Farandié,  s,  m.  ouvrier  des  foulons. 


Parapel, 

Parapèu, 


s.  m. 


parapet,  gardefou  d'un 
pont.  Ital.  parapetio,  qui  garde 
la  poitrine. 


—  Sas  lou  camin  qu'es  de  nivel 
Dau  tbrren  e  dau  parapel. 


ParapèU; 

Parpel, 


s.  m.  pavot,  coquelicot,  pavot 
rouge  des  blés.  (Voir  rouselo, 
gatigalin.) 


Per  responso  à  moun  amour  vivo 
Baissères  la  teslo,  pensive, 
E  roujo  coumo  un  parapèu. 
Bigot, 


Paraplojo, 

Paraplèjo, 


s.  m.  ustensile  portatif,  bien 
connu.  Esp.  para  agms. 


—  En  iver  siei  écran  ou  piraplojo 
Quand  ven  i'estioa  sioi  parasol. 

Parasol,  s.  m.  pavillon  portatif  pour    se 
garantir  du  soleil.  Esp,  quitasol. 

—  La  brigado  s  gué  lèu  presto  ; 
Partisson,  un  fifre  à  la  teste, 
Chascun  soun  fusil  sus  lou  col, 
E  munit  d'un  grand  parasol. 

F'avre. 

Paratallio,  s.  f.  pariétaire  (Voir  paretage), 

Para-tron,  Il  s.  m.  paratonnerre,  verge  de 
Paro-tron,         Ij  fer   placée  sur   le    sommet 
d'un  édifice. 

—  Sauvavo  de  la  mouert,  fasiè  fugi  Ion  mau, 
Coumo  lou  para-tron  planta  sus  la  tèubsso 
Dei  casiéu,  dei  palai  e  dei  grandi  bastisso. 

Paravlasso,  s.  f.  grossièreté,  saleté. 


Parauli, 

Paroli, 


s.  m.  babil,  verbiage,  conversa- 
tion, langage,  confidence. 


—  Tant  roso  èro  sa  caro  e  dous  soun  parauli. 
Sa  bouco  ero  tant  fresco  e  soun  rire  pouli. 

Lou  pavoun  si  p'agnié  à  la  bello  divesso 
D'avé  'n  Uid  parauli  ;  pregavo  sa  mestresso 
De  li  donna  la  voués  mémo  dou  roussignôu. 
Bourrelly,  1869. 

Paraulié,  adj.  verbeux,  babillard. 


PAR 


-   1006  — 


PAR 


Paraulo,  s.    f.    parole,  articulation,    sen- 
tence, discours,  — Convention, 
engagement  verbal. 
Esp.  palabra.  Lat.  parabola. 

—  Mai  de  si  plagne  avanco  gaire, 
Paraaio  longo  fan  joar  coarl. 

—  Pîatnos  e  paraulos  lou  vent  leis   enauto. 

Pardi,  interj.  affirmative,  certainement, 
Pardiou,  où-bien.  —  Pardi  pas,  certes  non. 
Pardou,  Il  s,  m.  bas  lim.  pardon,  excuse, 
Perdoun,  \\  rémission.  —  Prières  en  pèle- 
rinage. 

—  Vioure  em'  un  poriei  grifou  ! 
Modamo,  vou  fo  bjpn  pardou  ; 
Quèlo  eiprovo  sirio  iro  rudo. 

Foucaud. 

Paredou,  Il  s.  m.    abri,    tonnelle,     banc, 
Paradou,         ||  siège,  lieu  de  repos  où     l'on 
s'arrête.  —    Plaque    de  foyer, 
âtre.  (Voir  acol.)  —  Petite  mu- 
raille, dim.  de  paret. 

—  .Trop  hurous  quand  sul  paredou, 

0  cap  e-cap  al  courredou 
Vèu  le  disioy  :  Bello  nicstresso, 
Fayme  sourli  de  la  Itistesso 
Que  lou  jour  me  ten  pensaliou. 

Goudouli,  1652. 

—  Soubcn  un  paredou  joui  lou  lerren  succoumbo. 
Quand  a  proun  panscjai,  se  fendillio  pièi  loumbo, 
Descargas  lou  dcl  fais  se  lou  voules  sauva. 
Peyrot,  1778. 

Paredoiino,  s.  f.  sorte  de  châtaigne. 

Pareisee,  Il  v.   n.  paraître,  se  faire    voir, 
Pareche,  ||  intervenir.  —  Sembler,  avoir 

l'apparence,   briller,    ressortir. 

Esp.  parecer.  Lat.  parère. 

—  Noslro  joyo  as  bis  crcclie, 
Quand  luzis  lou  sourel, 
libé.  cado  dimeche, 
Quand  le  bezen  pareche, 
Nous  fas  uiay  plazé  qu'el 

Jamin,  1840. 

Parent,  s.  m.  parent,  membre  de  la  famille. 
Ital.  parente.  Esp.  pariente,  du 
lat.  parère,  engendrer. 

—  ■  Ni  a  pas  milhour  parent 

Qu'ami  fiiéloe  prudent. 

—  Lei  bei  premié  seniiras  Ici  parent, 
T'escarassa  de  sm  dent  de  viijéro. 
Ansin  iei  lou,  quand  la  ragi  Ici  prend, 
Manjon  lei  sien  que  loumbon  en  courrent. 

Gelu,  Iblii. 


Parentatre» 

Parentelo, 


s.  m.  suite  des  aïeux  ou  des 
parents,  descendance,  con- 


Paréeli, 

Paret, 


sanguinité. 

—   Un  lioun  de  gran  parenlage 
Possant  per  un  cerlen  prai, 
Trobo  uno  bergeiro  o  soun  gral 
K  lo  demando  en  niaridage. 
Foucaud. 

—  Proncès  de  tulelo    rouino  parentelo. 

Parergo,  s.  m    discours  diffus.  —  Orne- 
ment de  mauvais  goût. 
Esp.  parergon. 

s.  m.  muraille,  paroi.  —  Côté, 
bord.  —  Paré  de  faisso,  mur  de 
soutènement. 

Parei88oun,s.m.échalas.  (Voir pa/eissoun.) 

Pareissouna,  v.  a.  échalasser.    Rad.  pal. 

Parel,      s.   m.  et  adj.  pareil,     semblable, 
Parelhat,     paire,  couple. 

—  Croumpas   un  parel  de  poulets. 

—  Vaqui  un  pouli  parel. 

Paresso,      s.  f.    et  m.  fainéantise,   négli- 
Pigrige,  gence  de  ses  devoirs,  horreur  du 

travail   et  de  la    peine  ;   non- 

chalence,  lenteur. 

—  Sus  un  lié  d'édredoun. 
Sens  façoun, 
S'estend  émé  moulesso 

Uno  guenoon  ; 
Sens  vous  dire  soun  noutn 
Devignas  la  Paresto. 
Morel,  1S2S. 

Paretage,  I  s.    m.  pariétaire     officinale  , 
Panatalho,       \  perce  muraille,    pi.   parasite, 

fam.  des  Urlicées  à  fleurs  ver- 

ddtres. 

Paretaire,  Il  s.  m.  ouvrier  qui  fait  les  petits 
Mttraiaire,         Il  murs  à  pierres  sèches. 

Parfet-amour,  s.  m.  liqueur. 

—  De  sa  poulido  man,  Amenais  boujavo, 
A  soun  oste  que  II  paravo 
Galantomen  soun  go,  pu  souven  qu'à  sonn  tour, 
Lou  netar,  lou  champagno,  ou  lou  parfet-amour. 

Félix. 

Parft,      conj.  enfin,  en  dernier  lieu,  en  un 
Perp,         mot. 

Parflla,  t;.  a.  défaire  fil  à  fil  de  la  vieille  pas- 
sementerie, des  vieux  galons 
d'or  ou  d'argent. 


PAR 


-   1007  -  PAR 


Parfum,  Il  s.  m.  odeur  ou  vnpeur  aromali- 
Perfum,         I  que.  —  Fumigation  pour  désin- 

fecler.  liai,  profumo. 

Esp,  perfume. 

—  Lei  creslo  dei  mouniagno  eroD  de  jaidin  ver, 
Plouvié  que  de  parfum  sus  lou  jouine  univer. 

Rcjbaud. 

—  Voslro  voués  es  la  flour  qo'escampo  sel  parfum 
Sus  leis  avelanlés  que  bordon  lei  rieu  soumbre, 
Es  lou  gai  prioulel,  sus  lei  riche  déconmbre, 
Qu'en  Mai  l'acacia  balanço  eiroucas  brun. 

Conslans,  18S5. 

Parga,  Il  v.  a.  parquer  un  troupeau  en  plein 

Pargueja,  \\  champ  pour  le    faire   manger   et 

fienter  sur  place. 

Parga  (§e),  v.  rec.  se  camper,  se  pavaner. 

Parsani,  s.  m.  parchemin.  (Soir  pergam.) 

—  Lei  mioérau,  leis  aubre,  e  lei  planio  e  lei  flour, 
E  lei  bèu  pargamin  ei  superbi  coulour. 

Pargamentié,  s.  m.  tanneur  en  parchemin. 

Pargue,  s.  m.  parc  à  brebis,  clôture  faite 
avec  des  claies,  dans  lequel  l'on 
fait  paître  les  bêles  à  laine. 
Esp.  parque. 

—  Un  bouscalié,  dins  la  fourest,  an  pargue, 
Da  sadesirau  a\ié  perdu  lou  margue. 

Bourrelly. 

Pari,  s.  m.  dais  portatif.  (Voir  pâli.) 

—  Per  aquèlo,  m'en  souvendrai  }. . 
Ni  'aura  per  la  vido  dei  gari, 
Avans  qu'eici  me  veguès  mai  ! 
Mi  vpndri,.s  querre  emé  lou  pari. 
Que  jamai  midéciJarai. 

Thouron,    186*. 

Paria,  v.  n.  faire  un  pari,  une  gageure.  — 
Affirmer,  soutenir. 

Parié,  adj.  pareil,  égal,  semblable. 

—  Se  troavarié  pas  sonn  parié, 

—  Moun  enfan,  fai  le  embé  li  parié. 

Parla,  v.  n.  perler,  articuler,  causer,  s'ex- 
primer. Ital.  parlare,  du  ht. 
paraholare. 

—  Quan  Irop  parle,  ren  noun  dis. 

—  Avant  de  parla  coumenço  per   te  regarda. 

—  /'ffWagiou,  parler  bas, 

—  Ac6  s'apelo  parla,   ce  que 
parler  veut  dire. 

—  Patlas-mc  J'Arle  per  li  soucissot. 


—  Car  n'es  pas,  coumo  dit  ma  may, 

La  que  parlo  milhouquesnt  aima  lou  mai. 
Jasmin. 

—  Ma  moulhé  parlo  prou,  se  me  semblo,  per  mi  ; 
Quand  \iu  voli  parla,  dis  que  m'ane  dourmi, 
0  que  m'ane  mayla  de  garda  la  liouligo. 
Aug.  Gaillard. 

Parfaire,  s.  m.   causeur,  parleur,  discou- 
reur,  babillard,   liai,  porlatore. 
—  Grand  parlaire  es  pau  Iravaiaire. 

—   A  Moonpelhé  dins  lou  lems  flourissié 
Un  médecin  coumo  se  n'en  vci  g  ire, 
Franc,  simple,  round,  sabenl  e  pau  parlaire  ; 
Sens  lou  cercà  lou  iraval  li  plouvié. 
Floret. 


Parladisso, 

Parlamen, 


s.  f.  façon  de  parler,  con- 
versation, entrelien,  bavar- 


dage, médisance. 

—  Quant  trouvas  pas  de  Franchiman 

Escapa  de  Hezonço  o  ben  de  san  Ceeari, 
Que  per  avé  passa  quatre  mes  à  Paris, 
Sâbon  pas  pus  parla,  quand  tornon  au  païs, 
Lou  galant  parlamen  que  tenon  de  sa  maire. 
Roumieux. 

Parlouteja,  v.  n.  caqueter,  bavarder, 
conter  des  secrets,  des  confi- 
dences. 

—  Quand  Jau  e  Jano  parloutejon 
E  touti  dous  se  poutounejon, 
Pot  arriba,  s'arribat  n'es. 
Que  dins  n6u  mescs  seran  très. 
Goudouli. 


Parluflé, 

Peloufié, 


s.  m.  blagueur,  médisant^  rap- 
porteur. 


—  Ounte,  coumo  à  Beziès,  trouberi 
E  flanaires  e  parlufiés, 

E  blagaires  e  cancaniés. 
Azaïs,  1882. 

Paro-fio,  s,  m.   garde-feu,   écran,  grillage. 

Paro-fré,  s.  m.    palelol,    manteau,    gros 
vêlement. 

Paroli,  Il  s.  m.  langage  mielleux,  flatteur. 
Parauli,     ||  —  Jeu  sur  parole Carte  mar- 
quée. 

—  Noueslre  esquirôu  force  plus  lest 
Sisauvosus  un  frai.  Maitat  de  l'avanturo. 
L'antre,  pamens,  v6u  fa  bouèno  figuro, 
E  per  sonn  parauh  vôu  mai  l'embabouina. 
Arriès,  dis  l'esqnirôu  ;  maufaian  de  nature  ! 

Uno  liçoun  vAnes  de  mi  donna 
Ti  dirai  à  nioun  tour  nno  causo  seguro  : 
Es  que  fin  conlro  fin  volon  ren  per  doublpro  ! 
D'Astros, 


PAR 


—  1008  ~ 


PAR 


Paronien,  Il  s.   m.  parement,    ornement, 

Paramen,        \\  revers  des  manches.   —  Le 

côté    visible    d'une    pierre  de 

taille.    —  Chaperon,    garantie. 

Ital.  paramenlo. 

—  La  vertu  del  mari  me  sert  de  paromen. 


Paroqaial, 

Parrouquial, 


adj.  qui  appartient  à  la  pa- 
roisse, ou  qui  la  concerne. 


Ital,  parrochiale. 

Parpni,  Il  s.  m.  bas  lim.  sein,  poitrine,  jabot. 

Parpal,       \\  Fr.  cent,  parpet.    (Voir  perpunt, 

perpounl,  pourpoint.) 

—   Moun  parpai 
Âimo  mai 
Dons  ou  trei 
Gru  de  mei. 
Foncaud . 

—  Loa  linol  qu'a  taca  de  rouge    soua   parpolh. 

Parpaiolo,      s.  m.  papillon,  insecte  ailé. 
Parpaioun,  — Coccinelle.  (Voir  papihoun.) 

—  Parpillote,  ancienne  monnaie. 

Ital.  farfalla.  Gr.  w«AA«,  s'agiter. 

—  Ensem  s'espasseja  per  draio  e  per  draiolo 
Voala  de  ilour  en  floar  emé  li  parpaiolo. 

—  Lou  parpaiouo  que  rode  autour  dou  lum, 

Fmis  per  se  rousti  lis  aie. 

—  Rressat  sus  uno  flour  de  maibo 
Per  un  bentoulet  amonrous. 

Un  pichou  parpalhol,  espelit  despëi  l'albo 
Chncabo  lou  mel  sabourous. 
Mir. 

—  Tus  qu'as  foundu  tei  parpaiolo 
A  suceja  pagju  e  solo, 
Loup  e  merlan  ; 
Lei  plonraras  tei  béa  moumen  de  poumpo. 
Gelu,  18B8. 

Parpaiouua,  v.  n.  papillonner,    voleter. 

—  Quant  ni  avié  pas  que  te  belavoo, 
Que  de  longo  parpaiouoavon 

En  vounvouoan  à  toua  enlour. 


S.  f.  béam.  flocon  de  neige, 
plume  ou  papier  emportés 
par  le  vent. 

Parpalheto,  Il  s.  f.  berlue,  éblouissement, 
Il  vertige  passager,    mouve- 
ment rapide  des  yeux. 

Parpalbeja,  Il  v.  n.  papilloter,  remuer  les 
Parporclha,         U  yeux  par  suite  d'affection 
nerveuse  involontaire. 


Parpaioro, 

Parpaliéro, 


Parpantelo, 


Parpalhol,  I  adj.  et  sub.  léger,  volage.  — 
Parpallié,  \  Papillon.  —  Ancien  sermon 

des  Calvinistes  à  cause  de  Perrin 

de  Parpaille,  Calviniste  décapité 

à  Avignon  en  1602. 

Esp.  parpayot,  impie. 

—   E  loun  filhol,  l'amo  laugèro, 
N'aura  jamai  la  bilo  améro  ; 
E  toun  filhol,  grand  faribol, 
Sera  poëto  e  parpalhol. 
Jasmin. 

—  Mas  ièu  veguAri  peys  que  vous,  d'uno  coolero 
Metéreta  dins  Ion  foc  touts  aquels  libres  fols, 
E  lous  fércts  brnlla  coumo  do  parpailhols . 
Aug.  Gaillard,  1868. 


Par  palhoulej  a, 

Parpaiouneja, 


V.  n.  papillonner,  vol- 
tiger, folâtrer. 

—  Parpaioonejo,  vai  !  que  tis  alo  espoampido 

T'adugon  de  flour  en  flottr. 

—  Toujour  fariboulejes 
E  quand  parpalhoulejes, 
La  foulo  que  mestrejes. 
Sur  louD  cami  se  met 
E  te  siét. 

Jasmin. 

Parpaiouna,  Il  v.  n.  percer,  éclore,  pro- 
Parpalhouna,         ||  duire  un   papillon,  se  dit 
des  cocons. 

—  Qu'a  prou  papilhoutat  e  que  bâi  papilhouno. 

Parpantelo,      s.  f.  éblouissement,  mouve- 

Parpaiolo,  ment  involontaire  des  yeux. 

(Voir  parpalheto.) 

—  Quand  ié  vau  ;  à  moun  pensamen 
Que  de  causo  fan  parpantelo  ! 

E  Diou  ssp  quanti  bon  moumen 
Ai  passa  dins  ma  capitelo. 
Reboul,  1881. 

—  Se  cocho,  amousso  sa  candelo . . . 
Mai,  sis  ieul  ié  fan  parpantelo, 

Bigot. 

Parpel,      s.  m.  et  f.   cil,  paupière.  —  La 

Parpelo,        chassie,    cire    qui     suinte   des 

glandes  lacrymales. 

—  Vint  ans  e  lou  visage  frés. 
De  grans  lué,  de  longhi  parpello 
E  sabès  pas  coumo  a'apelio  ? 
Vous  lou  dirai  uno  aotro  fés. 

Ad.  Dumas,  1886. 

—  Loa  ciel  pareisset  ièu  tout  picoula  d'ealellos, 
Aquèn  soaer  avié  mes  soun  viesti  de  l'estièu. 
E  quand  l'ouro  vengué  per  pluga  leis  parpellos, 
Mettet  sei  bras  eu  crous,  fet  sa  priâro  à  Didn. 
CailUt,  1880. 


PAR 


—   1009 


PAR 


Parpeleja,  v.  n.  clignoter,  remuer  les  pau- 
pières. (Voir  parpalheja  ) 

Parpeloiis,  Il  adj.   chassieux ,    qui  a     de 
Lagagnous,         ||  l'humeur  eux    yeux,   qui  a 
les  paupières  grosses. 

Parrabin,  s.  m.  cash:  bruit,  fracas. 

Parabissa,    v.  n.    bouleverser,  déranger, 
renverser. 

Parraniiiiet,    s.   m.  à  cloche  pied,  pour 

péranquet. 
—  Pol  sorl  en  fan  al  parMnqaet. 


Parrasino, 

Perrouiiio, 


s.    f.    poix,   résine   du  pin, 
résidu  de  la  térébenthine. 


—   Lon  souléu  quefasié  bonli  la  p.rrasino 

Sus  la  rusco  ilci  pin,  au  pas  gros  de  l'csllou. 

Parrat,  s.  m.  moineau,  pierrot. 

Parrouquet,  Il  s.    m.    perroquet ,    oiseau 
Perroiiquet,  ||  vert   d'Amérique,     à  gros 

bec  qui  imite  la  voix  humaine, 

Ital.  parrttchetto. 

—  'Cô  d'un  marchan  de  parrouquetJ 
Un  jour,  per  hazard,  me  Iruuvèro 
Bounomen  Iouj  inlerroujére, 
E  chascun,  sans  estre  enireprés, 
En  quatre  mots  sachet  me  dire 
Ce  que,  jouine,  i  'avien  apprés. 
Tandon,  d812. 

Parrosegro,      s.  m.  pipi  farlonse,  pipi  des 
Grasset,  buissons,  alouette  des  prés, 

Cki,  petit  oiseau  de  passage  que 

l'on  chasse  en  automne  dans  les 
prairies  où  il  cherche  les  vers  et 
les  insectes  qui  composent  sa 
nourriture.  Anthus  pratensis. 

Parsounié,  s.  m.  bas  lim.  associé,  co-par- 
tageant. 

Part,  s.  /■.  partie,  portion.  —  Lieu,  endroit. 

'  liai,  parte,  du  lai.  partis. 

—  Per  reslabli  l'égalilat 
N'en  manget  un  moucéu,  e  de  la  part  trop  grosso 
N'en  fagué  lou  pus  pichol  floc. 

—  Car  l'autre  jour,  en  uno  pari, 
Ne  manderi  croumpa  miech  quart. 
Que  loul  lou  mounde  lou  vantabo, 
Quant  per  la  vilo  s'encantabo  ; 
Mas  l'boste  mayssaut  es  estât 
Que  m'a  vendul  de  vi  gastat. 

Aug.  Gaillard,  1S69. 

Pnrtase,  s.  m.  division,  attribution. 

64 


—  Douna  nous  mai  nouestre  froumage, 
So  nnisslas  no-tlre  partage 
Vesen  que  nous  restarié  ren. 
Tliouron. 

—  D'aulri,  si'gu,  moun  Diou  !  volon  pas  lou  jarlagc 
Mai  fan  landa  soun  lioc  di  gavcl  dou  vcjin. 
Digot. 


Partaja, 

Parti, 


V.  a.  diviser  en  plusieurs  paris, 
attribuer,  séparer. 


—  N'aguet  un  que  digiic,  nous  lou  f6u  partaja 
Mai,  quau  put  faire  lou  partage? 
Se  lou  fau,  serHS  pascounteot. 

—  Paràiié  un  peu  en  dous. 

—  Es  lenis,  ou  jamai   noun,  que  s.ungen  au  partage  ; 
Avant  que  d'esire  au  despimpage, 
Parlagen,  e  coumo  sa  déu, 
Per  pas  nous  enfangi  dins  quauquc  picidejago. 
Roumanille, 

Partegro,  s.  f.  perche,  aviron,  croc. 

Lit.  partica. 

—    Es  pas  toujoiir  aqiièu  que  de  longo  vancgo 
Qu'aganto  lou  timoun  e  que  icn  la  partfgo. 


Partenari. 

Parsounié, 


s.  m.  associé  au  jeu,  vis-à-vis. 
Angl.  part  ner,  qui  est  on  part. 


ParteiiHo,  s.  f.  départ,  partance. 

Parterro,  s.  m.  terre-plain,  aire  auprès 
d'une  habitation,  jardin  divisé 
en  compartiments  symétriques, 
partie  basse  d'une  salle  de  spec- 
tacle otjt  l'on  se  tenait  debout. 

—  Lou  vent,  l'ouragan,  lou  lounerro, 
Entendian  tjut  dins  lou  parterro. 

Parti,  V.  n.  partir,  s'en  aller,  quitter  ua 
endroit,  une  place.  {\oir partaja). 

—  T'endourmiras  dau  darnié  som  ; 
Partiras  pci  aquci  quicom, 
M'ounle  i  'a  de  joio  un  abounde. 

Arnavielle,  1876. 

—  Or  sus,  à  veyre  lou  bagage 

Que  pourtas,  Seigne  Jouan,  jou  gage 
Que  venés  dau  Mountebmar. 
Yuu  n'en  partiguey  hier  tout  tard. 

—  Pourvu  qu'aguesse  sa  fricssso 
Quand  voulié  parti  per  la  casse, 
Se  chaulavo  pas  dàu  restant. 

Rouniieux. 

Parti,  Il  s,  m.   condition,  traitement,  avan- 
Partll,     Il  lage,     allocation.    —    Résolution; 

moyen,  expédient.   —  Troupe, 

faction,  ligue. 

—  Marldo-Ie,  se  troves  un  bon  partit. 

—  Fôu  saupre  n'en  prene  soun  parti. 


PAS 


-    1010 


PAS 


—    Lou9  uns  soui)  per,  lous  .lutros  conlro. 
Se  fourrné  Lien  Iju  dous  parii. 

Lacombe,  i7ii. 

Ptirlieulié,  s.   m.   personnage,    individu, 

ôlre  inconnu,  sournois. 

—  Apci  noslris  pailiculiés 
Efculloron  sas  valonlios 
Cadiin  parlel  en  coun?equenço, 

Pna'tido,  s.  f.  parlie,  portion,  état,    occupa- 
lion,  projet,  entreprise. 

—   Tout  aro  joiigaran  la  segoun'Jo  parlido. 

—  N'iaqu'i  forço  de  clianja 
Anjin,  loin  lou  tems  Je  fa  viilo 
E  dVnletnona  cenl  parlido 
Uoron  avant  des'arrenja. 

Uourrelly. 

Partidou..  s.   m.    couperet,    hachereau  de 
cuisine,  couteau  de  boucher. 

Partiisan,  s.  m.  attaché,  dévoué  à  une  per- 
sonne. —  Amateur. 

—  Al  lems  passai  cri  partisan  de  Ronsard, 

Mas  n'y  vau  aroi  pus,  car  niiidal  mo  souy  aros 
Ver  Moussur  DelUarlas  qu'el  milliou  dis  cncaros. 

Partîzou,  s.  /".  division,  séparation,  borne, 
limite.  Lai.  pa^lilio,  partage. 

Paruii,  s,  m.  débris  de  peau,  blanches.  — 
Crème  du  lait. 

Parun,   1  s.  m.    et  f.  parure,     ornements, 

Paruro,       |  atours,  garniture. 

—  Quand  tout  dins  la  nature 
Aiestis  sa  paruro, 
Quand  renais  lou  piinicms. 

Parvel,  5.  m.alysson  maritime,  plante  des 
sables. 

Parteni,  v.    n.  arriver  au   but,  atteindre, 

s'élever. 

—  I  'ai  dit  qu'un  gros  moussu,  bien  ou  mau  parvengo 
Se  trouvavo  pas  mai  que  lou  Jariiii  vcngu. 
Grivcl. 

-  Des  paibcnguls  boudroy  sli'gre  la  mudo  ; 
Hilèu  bou.lroy  glourious,  fierous, 
ICscaugnayoy  lous  grands  signons. 

Jismin,  1836. 

Va»,  s.  m.  pas,  enjambée,  marche,  passage, 
entrée  ,  brêciie  ,  ouverture  , 
détroit  liai,  passa.  Esp.  paso. 

—  Tcn-lc  à  toun  pas,  jamai  brouiicaras. 

—  A  ma  bigno  n'ey  pas  de  porlo. 
Dios  ronniits  n'en  bsrron  lou  pas. 

Jasmin. 
—    Lou  pas  Je  la  porto  es  lou  pu  matrit. 


Pas,      adv.  neg.  piis,  point,  nullement. 

Pa,  Pas-mai,  nenni,  non  plus. 

Pas-cap,  point,  aucun. 

—  Es  pas  prou  ne',i  per  pas  veire 
Que,  sans  s'en  poudre  dispensa 
1  'aura  d'argen  à  despensa, 
Forço  mai  que  ço  que  pourrie  crcire. 
lù'lix. 

—   1,011  rcmo;d  di!vourant(S  coumpagnoun  dou  \ice, 
A  l'Iiivau  es  en  crou|io,  eis  veisseus  rnounto  à  bord  ; 
Cau  fugesoun  pais,  fuge  pis  lou  remord. 
Thouron,  I8ÎJ2. 

Pa8  fl'as<>,      s.  m.  pas  d'âne,  tussilage,  pi. 

Droiiyo,  fam.   des  Composées  dont  les 

fleurs  sont  employées  pour  infu- 
sions adoucissantes. 

Pascado,  s.  f.  omelette  de  Pâques,  repas  sur 
l'herbe,  chômage. 

Pascnio,  s.  f.  oxalide    alléluia,     pain    de 
coucou.  (Voir  crousadelo). 

Paseau,  odj.  et  7t.  pr.  pascal.  —  Qui  se  rap- 
porte à  la  fête  de  Pâques. 
liai,  pascuale.  Esp.  pascual. 
—  Raisins  conservés  dans  l'eau- 
de-vie. 

—  En  passant  Ici  cascarcleto 
Quiclion  lei  gros  grun  dei  pascaa 
Dinirc  sei   labro  risouleto, 

E  si  soulajon  de  la  caud. 
Gaul,  1871. 

Paseo,  Il  s.  f,  Pâques,  fête  de  la  résurrection 
Pttscos,     W  de  J.-C,   fête  du  renouveau,  du 
printemps. 

—  Vcici  Pasco  cmbauscmado, 
Vtici  la  fresco  aleoado, 
l/alenado   dùu  bùu  lenis  ; 
Eu.é  si  galanlis  ouro, 
Veici  la  bello  tempouro 
Qu'aiouncio  lou  gai  prinlems. 

liorel,  181)8. 

—  Fif,os  secos  e  sermouus 
Apr.!:  i'ascos  nou  soun  bouDS. 

Pasfor,  s.  m.  v.  l.  le  printemps,   le  renou- 
veau. 

—  Oh  manlt  jorn!  prats  e  fuelhalge 
Ont  auccllos  cantan  pascor. 
Lais  de  rossinhol  e  boscatge 
Hes  no  pot  te  ligar  lo  cor  ? 
liernard. 

Pasiiuen»  s.  m.  brique,  carreau  en  terre 
cuite,  en  ciment. 

Pasimenta,  v.  a.  carreler,  daller. 
Lat.  pavimenium. 


PAS 


1011 


PAS 


V.  n.  crier,  glousser.  —  Cri  des 
cailles.  —  Sifflet  d'appeau  pour 
ces  oiseaux. 

s.  m.  déversoir  de  canal  ou 
(le    moulin,    trop  plein.  — 
Allée,  gslerio,  promenoir. 

Pnsifliirja,  v.  n.   faire   Pâques,  rompre   le 
Carême. 


Pnspaia, 

Paspalha, 


Pas-perilii. 

Paisolis, 


P«i9f|iieto, 

Jusiauvo, 


s.   f.  narcisse  des  prés,  fleurs 

jaunes   qui   s'épanouissent   à 

Pâques.  —  Narcisse  des  pcëtes, 

{vci\T  anedo)  fam.  des  Amarylii- 

dées  5  fleurs  blanches. 


Pasquctos,  s.  f.  plur.    Pâques    closes,   le 
dimanclie  de  quasimodo. 

Pasfiuié,  s.  m.  pacage,   pâturage,  nourri» 
lure,  gazon  vert  à  Pâques. 

—  Cliarmanlo  p.isloiiro 
Ln  llour  iloii  pasi|uic, 
Digo-mo  ben  qu'ouro 
Sarai  loun  bergiè. 

Crousillat, 

Pasiquiu,  s.  m.  etn.  pr,  pasquin,  bouffon, 
satirique,  valet  de  comédie. 

Passa,  f .  «.  et  act,  traverser,  quitter,  cesser, 
discontinuer,    finir,   mourir.  — 
Préparer,  accommoder,  tamiser. 
—  Employer,  consumer. 
Esp.  pasar.  Ital.  passare. 

—  I.a  fougno  i  'aguc  IcJu  passa. 

—  Pas-a  la  feslo,  aJiou  lou  sanl. 

—  Passo  lé  soun  aguïo. 

—  Nous  pensan  esire  forl  counlens 
Quand  passan  doussouien  le  tems  ; 
Mes  sens  que  n'en  bejcn  la  Irasso 
En  passant  le  teins,  el  nous  passo. 
Goudouli. 

—  Un  auralge  d'amou   sur  es   dus  a  passai, 
Scmblon  forls,  mes  on  bey  que  se  nal  d'es  nou  plouro, 
Abion  pluural. 

Jasmin. 

—  Pecairc,  amie,  que  passam  léii  ! 
Nosiro  vi{lo  es  un  fioc  de  pallio  : 
Dins  qualie  jours  aqui  la  nèu, 
Sem  iransils,  e  la  oiorl  nous  dalbo. 
Florct,  1858. 

—  Fou  pas  dire  de  mau  doa  jour  qoo 
noun  sièguo  passai. 

—  Passavo  foun  lems  pas  qu'a  legi. 

—  l'araulo  passo,  escril  res'o. 


—  Darrieyromrn,  la  socrmano  païsado, 
Lous  cncniiv  1''  sralo  abioii  pausado  ; 
Quand  saugéron  i\w,  jén  oil  ilfdins 
Quiteron  tout  counio  hellis  badins. 

Aiig.  Gairard,  1509. 

Passa  (Se),  v.  rce.  se  passer,  se  priver» 
s'abstenir.  —  Cesser,  suivre  son 
cours.  -  Perdre  sa  fraîcheur, 
se  flélrir. 

—  Oi'i  sumi,  (loi  pe>-onl  n'èro  gairc  bcsonn 
No;is  S'.rian  bi"i  passa  d'aquelo  pougncsaun. 

Uourridly. 

Passa«lis,  s,  )«.  terrain  vague,  jachère. 

Passndo,      s.  f.  un  moment,    intervale  de 
Passadelo,         temps  limité  ;  courte  durée. 
—   I  0  1  inandiant  ravi  do  soun  or 
UilVo  e  niarcbo  uno  passado  ; 
Toul  d'un  cop  li  ven  la  pensado 
D'aumcnla  soun  piclioun  trésor. 
Auberi,  1831. 

-  Vos  paiti  ;  siès  dounc  ben  pressado  ? 
lieslo  mé  'ncaro  uno  passado  ; 

T.i  maire  to  vai  pas  souiia  ; 
Douno-nii,  per  calma  ma  crento 
Un  mot  de  ta  bouco  ri.enio, 
L'n  pouloun,  se  vos  t'en  ana. 
Senes,  i8S2. 

—  Lou   scnlo  ben    qu'a  viouro  ai  pas  qii'uno  passado. 

—  Nosire  avoucal,  sojn  noum  mo  passo, 
Cassaira  al  mounde  ero  vengul. 

Passailoii,  s.  m.  passage,  trouée  à  travers 
un  mur  ou  une  haie. 


Pa  s  s  a  f  1  o  itïro , 

Pussouiro, 


s.  f.  passoire,  ustensile 
de  cuisine,  châssis  à  pas- 
ser la  farine.  —  Passerelle  pour 
passer  un  ruisseau,  un  torrent. 

Passage,      s.  m.  action  de  passer,  voie,  chc- 
PassaUjc,  min,  rue, couverte,  tout  lieu  oîi 

l'on   passe.  —  Changeaient  de 
saison,  moment  de  l'année  où  les 
oifeaux  ou  les  poissons  émigrent 
pour   éviter  les   climats   extrê- 
mes. —  Citation  d'un  ouvrage  de 
liltérature  ou   de   musique.  — 
Court  moment. 
—  Lou   passage  di  caio,    dis  ourloulan. 
—   Siro,  iéu  ey  troub.il  dins  San-Jan  un  passatge 
Que  m'a  poussai  à  vous  escrioure  dahantalge. 
Aug.  llail'ard. 
—   Vai  la  bèu'à  n'a  qu'un  |)assag9 
Counio  leis  oussèu  dou  prinifins  ; 
Lei  charme  de  toun  bèu  visaga 
Se  passiran  dms  pau  de  lems. 
Desanat,    J828, 


PAS 


—  i012  — 


PAS 


Passagié,  adj.  et  suhst.  passant,  passager, 

voyageur  qui  s'embarque. 

—  Un  pasagié  snsprés  dessus  la  grando  piano 
Per  l'aurage,  en  ausent  peu  lei  iron  dins  Ter. 

Pafi«iar,  s.  m.  le  turbot,  la  plie,  poissons  de 
mer. 

—  Lou  passar,  lou  rouget,  U  solo. 

Passarés,  Il  sorte  d'avertissement  que  don- 

Passo-rés,        |  nent  les  servantes  en  jetant  le 

soir  une  potée  d'ordure  et  qui 

signifie    :   Passcrez-vous  ;    ou  : 

Passe-l-il   quelqu'un  ?  —  Vase 

de  nuit. 

—  La  bello  a\iô  responndu  a'n 
aquùlo  galanlarié  en  ié  jelanl  sug  la 
teslo  un  alTtous  passarés. 


PassarillioB, 

Passerihos, 
Pansos, 


s.  f.  plur.  raisins  secs  que 
l'on  prépare  en  les  ébouil- 
lantant dans  une  lessive  et 


en  les  faisant  sécher  au  soleil. 

Passavant,  s.  m.  certificat  de  passage, 
ordre  de  laisser  passer  des  mar- 
chandises qui  ont  acquitté  les 
droits. 

Passegrié,  s,  m.  pécher.  (Voir  pessejrje). 

Passeja,  Il  v,  rec.  se    promener,    aller  et 
Se  passeja,    ||  venir,  parcourir,  tt.  passeggiare. 

—  S'aoavon  passeja  vers  lou  mas  de  Granoun . 

—  Lou  bliJ  jusqu'au  ginouh  mouii'abo 
Dtl  mestre  que  loa  passejabo. 
G.  Azaïs,  t87i. 

Passejado,  s.  f.  promenade.  It.  passeggmla. 

—  A    la    passejado    de  la  Pradarié, 
nous  rencounlrcn  e  i'agradére. 

—  Emé  soun  galanl  biais,  soun  noble  passeja. 

Sa  laio  primo  e  lougeirelo. 
'  Crousillat. 

Passerai,  Il  s.   m.    et  f.    moineau,     petit 
Passera,  |  oiseau  en  général,  bec  fin  ou 

gros  bec.  Lai  passer. 

—  Ambé  grand  suen,  l'un  das  dous  passerais 
Vespt'  e  nna'.i  lous  Icnio  recalais, 
Enlremen  que,  qui  bals  dins  la  lamado, 
L'aulre  faziô  linda  lou  g^rgalhol, 

Pei  réjoui  la  pacien  camarade. 
Floret,  1860. 

Passero,  [I  s.  f.  et  m.  accenteur  mou- 

Trauco-bûuissoun,  (|  chel  ,    fauvette    d'hiver , 

traîne  buisson.  —  Accentor  modu- 


laris.  Petite  fauvette  qui  nous 
arrive  au  commeucement  de 
l'hiver  et  qui  fait  entendre  son 
petit  cri  souvent  répété,  en  sau- 
tillant de  branche  en  branche 
pour  cherche  sa  nourriture  au 
vol  ou  sur  l'écorce  des  arbres. 
—  Passe  inetle. 

—  Canio,  li  dounayas  l'amo  de  la  lourlèro  ; 
Parlo,  li  dounayas  l'esprit  d'un  angelel, 
Danso,  li  dounayas  las  alos  de  passèro  ; 
E  caiitel  c  parlet,  e  dauscl  aquel  sèro, 
Oh  .'  mes  a  fa  bira  lou  cap  al  pu  taget. 
Jasmin,  1840. 

Passeroan,  s.  m.  gros  bec  cisalpin,  variété 
du  moineau  domestique,  plus 
commune  en  Sicile  ou  en  Afri- 
que que  chez  nous.  —  Fringilla 
Cisalpida. 

Passeroun  de  trau.  Il  s.   m.    gros  bec 
Sausin,  \\  friquel  ,    oiseau 

qui  se  perche  sur  les  arbres 
pour  frétiller  et  sauter  avec  des 
mouvements  de  queue  ;  ils 
cichent  dans  les  trous  de  mu- 
raille ou  d'arbres  et  volent  en 
compagnie  des  pinsons,  des 
verdiers ,  chardonnerets ,  etc. 
Fringilla  montana. 

Passeroun    de   tèule  ,    s.  m.  moineau 

franc  ,    gros   bec    domestique  ^ 

Fringilla  domestica,  petit  oiseau 

à   plumage  gris,  qui  niche  dans 

des  trous  de  muraille  ou  sous  les 

toits  des  habitations.  Uim.  passe- 

ronnel.  —  Passeroun  se  dit  aussi 

indistinctement  pour  petit  oiseau 

quelque  soit  son  genre   ou  son 

espèce.  (Voir  passerai). 

—  Lei  gent,  per  s'amusa,  an  besoun  de  mounino, 
,Uc  chis,  de  papagii,  de  cal,  de  passeroun. 
Uourrelly. 

—  Aquel  pople  d'à  mii  saunage 
N'a  gès  de  vdo  ni  vilagc  ; 
Dins  lous  rocs  vous  fan  soun  nizau 
Coumo  de  passerons  de  trau. 
I'"avre. 

Passi  (Se),  Il  v.  rec.  se  faner,   se   flétrir, 
Frounzi  (Se),     Il  ternir,   prendre    des   rides, 
sécher.  liai,  appassire. 


I 


PAS 


—  1015  — 


PAS 


—  Quinlo  vido,  pamens  quanti  plesi  qujgous  ! 
La  paurelo  à  U  lin,  per  Je  plesi  lan  dous 
Vegué  fruuuzi  sa  bi>lla  caro. 
Rcybaud. 

Prssî,      adj.  fané,  flétri,  terni,  desséché. 
Passit,        —  Maladie  des  vers-à  soie,  la  mus- 
cardiue,  la   gattine,  qui  les  fait 
périr  en  les  desséchant. 
—  Paurol  !  bas  accourchi  la  bido  ! 
Lou  malis,  vas  tspeli  flour  ! 
A  la  neil  seras  lleur  passido 
Car  la  roso  duro  qu'un  jour. 
Mir.,  1870. 

Pnssiflo,  Il  s.  f.  savate,    vieille  pantoufle. 
Passifle,         \\  (Voir  grounlo), 

—  Coun  hi  di  laloun  à  l'esquino 
S'iiare  au  foyer  des  IlaUens, 
E  sus  li  (apis  de  la  Cliino, 
Perœene  un  passifle  insoulenl. 

Caslil-LlUze,   18S5. 

Passioun,      s.  f.  passion,  souffrance    de 
Passiu,  J.-C.    avant  sa  mort.  —  Tor- 

tures des  martyrs.   —    Mouve- 
ment de  l'âme  pour  le  plaisir  ou 
pour  la  peine.  —  Désir,  avidité, 
excès  d'amour,  de  colère. 
It.passione,  du  lat.pati,  souffrir. 

—  Flour  de  la  pasitow»,  s.  f  gre- 
nadille  comestible.  Passiflora 
cœrulea,  ainsi  nommée  à  cause 
de  ses  organes  floraux  dans  les- 
quels on  trouve  figurés  les  ins- 
truments de  la  passion. 

--  ICro  drecho,  la  pauro  maite  ! 
Conlro  la  crous  ounic,  pecaire  ! 
Souii  fiéu  ero  pcnduula. 
Aulheman. 

—  Per  nous  canla  la  passioun 
Prenon  leis  arpos  de  Sioun 

Qu'as  viels  sanses  leissavon  pendre. 
Gaul,  1832. 

Passo,  s.  f.  situation,  position,  avantage.  — 

—  Figure  de  dunse,  terme  de 
jeu  ou  d'escrime.  —  Permis  ou 
secours  de  passage. 

Pa^tso-dreit,  s.  m.  injustice,  irrégularité. 

—  Passiounat  per  la  pax,  béni,  earis  amies, 
Puni  luus  passo-droils,  que  sonben  as  pelils 
Fai.  lous  grosses  d'aquesle  moun  le. 
Mir.,  1868. 

Passolis,  Il  s.  m.  rigole  en  bois  à  pente  qui 
Barquetou,      \\  conduit  l'eau  sur  la    roue  d'un 
moulin  radier.  Passelil,  lit  arti- 
ficiel jeté  pour  franchir  un  fossé. 


—  Elo  fumo,  lerapeslo,  luslo, 
Brumo,  iroiino  comr'  nuo  fuslo, 
Bembcrso  raolus  e  moulis  ; 
bal  loul  ço  que  l'y  (a  barrière, 
Abal  le  pouul,  roump  la  paissièro, 
E  fa  saula  le  passolis. 

Guudoali. 

—  D'aqui  Jr  leins  en  lenos,  le  faguen  escaletos 
De  barquetous  e  de  paleios, 
liedoulaues  a  regnssols, 
Per  aîaga  das  orls  l'ourlaleasio  aboundouso  ; 
Lous  balenls  jardinier  abun  l'amo  jouïouso 
Eu  besen  grimpa  lousfabols. 
Mir..  1874. 

Passomenta,  v.  a.  orner,  galonner.  — 
Préparer  des  peaux. 

PasHo-iuuscat,  s.  m.  espèce  de  raisins 
secs  très  doux. 

Passos,  s.  f.  pltir.  les  passes  d'un  ruisseau, 
grosses  pierres  plantées  de  dis- 
tance en  distance,  sur  lesquelles 
passent  les  gens  à  pied  pour  tra- 
verser un  torrent.  —  Raisins 
secs,  (y o\r  passarilhos  ) 

Pas80-|iertout,  s.  m.  passe-parlout,  clef 
commune  à  plusieurs  personnes. 
—  Cadre  à  charnières  pour  des- 
sins ou  pour  gravures.  —  Sorte 
de  hache  de  fendeur  de  bois.  — 
Scie  à  grosses  dents  des  scieurs 
de  long.  —  Carré  de  molleton 
que  les  femmes  du  peuple  font 
p^sser  sous  leurs  jupes  comme 
piège  à  parasites. 

PasHo-roso,  s.  f.  rose  trémière,  mauve 
rose,  plante  do  jardin  à  fleurs 
pyramidales,  Alcea  rosea,  fam. 
des  Malvacées. 

PaRBO-teiiis,  s.  m.  passe  temps,  occupa- 
lion  agréable  et  momentanée, 
jeu,  amusement. 

—  L'oussiîu  (iro  per  la  paurelo 

Un  passo-lems  dei  pu  cliarnians  ; 
Dessus  soun  fronl  èro  une  eigreto, 
Ero  un  jonguil  dedins  sel  n,an. 
Morel,  1828. 

—  Toul  lou  niounde  parlio  counlea 
Pensan  prene  lour  passo-lems, 
E  gagna  l'Espagno  d'ausiJo 
Senso  cop  ni  perio  de  gens. 


PAS 


—  i014  — 


PAS 


Passouer,  Il  s.  m.  et  f.  ustensile  de  cuisine 

Passouiro,        Il  ou  de     pharmacie  percé    de 

trous  pour  écraser  les  farineux 

ou  faire  égoulter   les  herbages. 

PaHSo-vnlat,  s.  m.  défoncementdes  terres. 

Pasta,      V.  a.  pétrir,  détremper  de  la  farine, 

Pestri,         la  manipuler  pour  en  faire  du  pain. 

Presti,        —  Former,  composer,  façonner. 

—  Aco  's  soun  pare  tout  paslal. 

—  S\èa  fier  e  noble  c  île  reqiiisto, 

Quaml  sieu  coume  pasla  |iei-  l.i  man  d'un  arlislo. 
Allegro,  1871. 

—  Anan   fsfla  loa  moorlié. 

Pastado,  s.  f.  farine  pétrie  dans  une  opéra- 
lion,  cuite,  cuisson. 
—  Ni  a  por  uiio  bono  pasIaJo. 

Pastadou,      s.  m.  étuve  près  du  four,  oîi 
Glourielo,  l'on  pétrit  la  pâle  pour  qu'elle 

Paslandléiro,        lève  plus  facilement. 

Pastarot,  Il  s.  m.  ragoût  composé  de  diffé- 
Papurot,         Il  rets  mets.  —  Pâtée  peu  ragoû- 
tante. —Galimatias,  amphigouri. 

Pasteeo,      s.  f.    melon  d'Amérique,    fruit 
Citre,  plus  gros  que  le  melon  ordinaire, 

dont  l'éeoree  est  verte  et  lisse. 

On  en  confit  les  tranches  avant 

sa  maturité   dans  le    sirop    de 

raisin  ou  de  sucre. 

Lat.  pasius,  aliment  végétal, 

S'uvicn  pas  (oui  culhi  Jiri^u  qu'es  ta  louinesso 

Qu'on  passan-..  avicn  soi  ;  mai  lois  an  louli    proso. 
l,oi  vonlur  !  tel  brigand  I    que  vous  an  loul  rauba  ! 
Qu'an  pourla  Ici  pasl  co  o  qu'an  loul  deriaba. 
Thouron,  I8G3. 

Pastel,  S.  m.  crayons  de  diveràes  couleurs 
que  l'on  mélange  par  le  frotte- 
ment des  doigts  ou  des  estompes. 
Gr.  OTWcTTOf,  en  poudre. 

s.  f.  gâteau,   tourteau,  résidu 


des  graines  oléagineuses. 


PaNtellio, 

Pasléii, 

—   Ban  lasla,  mai  d'un  cop,  las  pasiellios    dcl  mel. 

Pasten,  «.  m.  pâture,  pâturage. 

s.  f.  panais  cultivé,  pasle- 
nade.  Pastinaca  saliva,  pi. 
fam.    des    Ombellifères  à 

fleurs  jaunes.  —  Panais  sauvage, 

Pastinaca  sylveslris. 


Pastenargo, 

Paslanaryo, 
Girouio, 


PaBten)ii;a,  v.  a.  béarn.  faire  paître,  mener 
au  champ, 

Pastèii,  s.  m.  tourteau,  résidu  des  noix 
après  l'extraction  de  l'huile.  On 
s'en  sert  pour  engraisser  les 
cochons  et  la  volaille. 

Pasteja,  Il  v.  a.  partager  la  pâte,  la  manier, 

Pastka,        Il  façonner. 

Pastequièro,  s.  f.  melonnièro,  champ   ou 

planche  de  melons. 

—  E.'ian  au  lems  qu'oi  pastcquièro 

La  frucho  es  p;ts  lanl  du  bouen  goust 
Car  (loi  nué  senlian  la  frosquiùro. 
Vidal,  ii^M. 

Pastieiro,  s.  f.  la  huche,  le  pétrin,  coffre 

allongé  qui    sert  à  pétrir  et  à 

serrer  le  pain. 

—  Cin  pos  junlados  en  pasiiéiro 
babni;ani  sus  uno  cadjoiro. 

Pastîlli»,  s.  f.  petites  gouttes  de  sucre  aro- 
molisé.  (Voir  lablelto.) 


Vamtinga. , 

Pastisseja, 


V.  a.    pétrir,    confectionner, 
façonner.     —     Patrouiller  , 


patauger. 

—  Ah  !  se  coumo  vous  pasiéjavc, 
CliasquB  jour  me    benciirias. 

Caslil-Blaze. 

—  L'onclume  pcr  poude  fourja 

Le  grand  sujet  que  ba  pa.<lisseja. 
Ab.  Sarnary,  178i. 


Pastis, 

Poslis, 


s.  m.  pâté,   croûUî  de    pâtisserie 
renfermant    diverses   viandes  ou 


poissons. 
—  lou  v6u,  a  mo  moma,  domanlar  on  posli, 
Un  peti  fricondel,  un  lebielou  ronsli. 
Abbé  Sjge,  1788. 

—  Un  cousinié  quant  a  facli  un  paslis, 
E  que  là  quocb,  alor  el  luu  semis? 
Nou  met  p.as  el  Jodin  lou  trauc,  lou  nas 
Delani  el  mel  la  saiso  de  l'agras. 
Aug.  Gaillard. 

—  Crousla  de  pastis  \6u  ben  p?n. 

—  l'n  pasiis,  à  cousia  d'un  plat  île  causo  dousso, 
Moufle,  sourliédou  four  embo  sa  crousto  rousso. 
Bigot. 

Pastissa,      v.  a.  charger,  enjoliver,  forcer 
Pastisseja,  en  couleurs.  —  Salir,  plâtrer, 

empâter. 

Pastissaire,  s.  »».    médisant,  rapporteur, 
calomniateur. 


PAS 


—  101b  - 


PAS 


PnMtiNiiarit',  s.  m.  pAles  préparées  et 
cuites  au  four.  —  Lieu  où  on  les 
confeclionne,  où  on  les  vend. 

Paii»ti«»sî«*,  s.  m.   pâtissier,  qui  fait  ou  qui 

vend  de  la  pâtisserie. 

—  lé  Irouvares  un  pa  lissio 
Que  sa  ben  faire  soun  nieslié. 

l'niitissoii,  s.  m.  petit  pâté  à  la  viande. 

—  Abalon  sans  bùure  e  mellon  sus  rougnous 
Cenl  quaranlo  paslisfous 
E  vint  e  cint  paiis  de  saucisso. 
J.  Axaïs. 

—   Dins  quaire  jour  pouJrés  pas  pus  vous  Ijoutouna  ; 
Rousigan  paslissoun,  lapin,  (;u.5lssode  dindo, 
K  laissan  l'aigo  au  pou*,  per  lan  quo  sicguo  lindo. 
liigol. 

Pnsto,  s.  f.  farine  détrempée  et  pétrie  pour 
faire  du  pain  ou  des  friandises, 
gâteaux,  etc.  liai,  et  Esp.  pasta, 
du  Gr.  ■aus-rti,  bouillie  de  farine. 

—  Sa  mellre  la  man  à  la  paslo. 

—  Ero  dons  coumo  paslo  de  maulo. 

—  Se  l'on  eroumpo  d'un  merchanl  un  fourmalge, 
L'on  cslitno  lou  croumpadou  mal  salgo 
E  prou  grand  fol,  se  pulëu  non  lou  tasio 
Per  counouysse  s"el  es  de  bouno  paslo. 
Âug.  Gaillard. 

—  Es  un  enfanl  de  bono  paslo. 

—  Es  fa  en  paslo  de  papié. 

—  An  aquel  que  raani^jo    la    paslo, 
proun  ni  en  reslo  ei  dels. 


Pasto-eueito, 

Pato-quècho, 


Pastou, 

Pastre, 


s.  f.  bouillie  de  sarrasin 

ou    de  maïs,  cuite  à  l'eau 

avec  graisse  ou  beurre. 

Pasto-niourtié,  s.  m.  houe  à  corroyer  le 

mortier,   outil  en  fer  emmanché 

d'une    longue     barre    pour    le 

remuer  dans  tous  les  sens, 

s.  m.  berger,  pasteur. 

liai,  pnlore.  Lai.  paslorem. 

—  Bouno  sourcièro 
DojJrioy  cnqiièro 
Que  sus  pasloas 
Sus  las  amous 
Fasque  loèinus   e  causons. 
Jasmin,  \6i6. 

■  Sièu  lou  paslou  de  la  mounlagno, 
N'en  sabi  louli  licouniour  ; 
S'es  béu  lou  Kms.  s'a  la  magagno, 
Coumo  qm  sié  II  siôu  lonjour. 

V.  Bourre.y,  1S70. 

—  Vesièa  escala  la  mounlagno 
Ei  iroupèu  segui  deipastour. 


Pastoiiiro,  s.  f.  torchis,  mélange  fait  de 
terre  grasse  et  de  paille  pour  les 
constructions  légères. 

Pastonn,  s.  m.  morceau  de  pâte  que  soulève 
l'ouvrier  qni  pétrit.  — .  Tas  de 
mortier  que  l'on  corroie  en  une 
seule  fois. 

Pastotina,      v.  n.  manier  la  pâte,  la  pré- 
Paslouneja,  parer  avant  d'enfourner,  sou- 

lever unpâton. 

Pastourado,  s.  f.  pastorale,  scène  de 
bergers, 

—  Ansin  lei  dous  bcrgié  auprès  de  la  cascade, 
Fasicn  redire  ei  baus  sa  lemlro  paslourado, 
E  s'avisavon  pas  que  lou  souMu  couchant 
Dounavo  lou  signau  de  s'eniourna  dou champ. 
Crousillat,  18K6. 


Pastourel, 

Pastourèit, 


s.  m.  dimin.  de  paslre,  paslou. 
Jeune  berger.  Lat.  paslorellus. 


—  E  quand  pi6i  sus  la  saunio  ai  ben  plaça  la  irousso 
Me  dis,  on  nous  quitanl  :  Gran.eci,  pastourèu  ! 
Eli,  coumo  en  lou  diseni,  soun  uiado  ero  douço, 
E  poulldo  sa  rouilo,  e  soun  rire  perèu  ! 

—  En  te  vesent  agi  coumo  un  bon  pastourèu 
Cau  doun  se  pensarié  que  siés  l'orne  terrible 
Que  sus  lou  cavalet  li  lanco  lou  couléu  ? 

Ollivier,  1832. 

Pastourello,  s.  f.  jeune  bergère,  dim.  de 
pastouro.  Figure  de  contredanse. 

—  Sus  la  bruno,  espcrave  cici  sna  pasiourello 
La  vese  plus  veni,  e  d'espcra  siéu  las. 

Crousillat. 

Pastourga,  v.  a.  mener  paître,  faire  paître. 

—  P.islouro,  que  t'en  vas  pnslourga  de  bono-ouro 
Digo,  lu  que  siés  simplo  autant  qu'un  agnelel, 
As  pas  vis  pissa,  digo,  un  bèii  jouvent  soulet. 
Crousillat. 

Pastoureja,  v.  n.  héarn.  fréquenter  les 
bergers,  les  bergères,  parcourir, 
voyager. 

—  Lou  francôs  jou  lou  bol  parla, 
Lou  francès  e  d'autres  lengatgos, 
Dins  las  bilos  e  lous  bilatgis 
Oun  nous-aous  ban  pastouretja, 
Tout  lengatge  nous  cau  parla. 
Béarn . 


Pastonriou, 

Paslurié, 


s.  m.  et  adj.  pâturage,  des- 
tiné au  pâturage. 


Pastouro,  s.  f.  bergère,  paysanne. 

—  Gardas  me  la,  moun  Diou,  ma  galanlo  pastouro 
Puro  coumo  la  rose,  ounour  dou  bùu  printems. 


PAS 


1016  —  PAT 


s.  f.  bergère,  paysanne,  mon- 


tagnarde. 


Pastoiis,  adj.  pâteux,  épaiSj  empâté. 

Pastras,  s.  m.  vieux  pâtre,    rusire,   gros- 
sier. Fr.  centr.  pastrat. 

—  Vesès  aquèu  paslras  plcga  Jins  soun  caban 
Que  garcio  soiin  avé,  iou  basioun  à  la  inao, 
Abandonno  jamai  sei  mouloun  e  soi  fcJo. 

Crousillat. 

Pastre,  s.  m.  berger,  pasteur.   Lat.  paUor. 

—  Lou  pastre  arrivo  urousousomen 
Atn  sa  chino  e  sa  grosso  trico, 

Azaïs. 

—  Lou  bon  pasiro  fai  lou  bon  avé. 

—  Lou  pasire  malinoas  espincho  e  vcsenl  l'aslre 
S'encabano  subraii,  e  ducibe  gaiomen 

La  peucrlo  de  soun  jas  à  la  iroupo  impacienlo. 
Que,  per  seis  belamcns  li  prouvo  soun  allenlo. 
Richard. 

Pastresso, 

Pastouro, 

—  Dins  lou  valoun  d«  RedaresîO 
Vcguêre  un  jour  uno  paslresso 
Que  fasié  paisse  d'assetoun 
Si  bla:i  mouloun. 

—  Rescountré  dins  lou  boues,  en  fen  sa  proamenado, 
Uno  bcllo  paslresso,  au  lengagi  courous, 

Qu'en  parlant  prouvençau  avié  'n  gaubi  tant  dous. 
Bourrelly. 

—  Bergeiro  dci  valoun,  se  vias  uno  paslresso. 
Pu  blanro  que  lou  la,  pu  douço  qu'un  aguèu. 
Es  elo  !  Digas-li  que  l'ame  emé  Isndresso, 
Digas-li  qu'eici  vengue  alarga  >oun  Iroupéu. 

Crousillat. 

Pastriho,  s.  /'.  la  classe  des  pâtres. 

«■■  Emé  ièu  ei  Santi  Mario 

Cau  vàn  veni  de  la  pastrilio  ? 

Pastrou,  Il  s.  m.  petit  pâtre,  aide  berger. 
Pastrihoun,    \\ 

—  Aro's  uno  pilhardo  qu'aven  louga  per  paslroono. 

—  La  paslrouno  en  plouran  fai  rinlra  sous  moulous. 

Pastrouîa,      v.a.  et  n.  patrouiller,  gâter, 
Patrouin,  déranger,  grouiller,  crolter, 

éclabousser. 

Pasiura,  v.  a.  ramasser  la  pâture,  les  feuil- 
les ou  les  fourrages. 

Pastural,  Il  s.  m,  et  adj.  herbage,    pâture, 

Paslurgan,      ||  pacage,  étendue  de  pays   où 

croît  l'herbe  dans  les  montagnes. 

—  Veici  nostre  besliau  que  vcn  del  pastural. 

PaNturya,  v.  n.  pâturer,  paître,  manger  en 
paissant.  —  Faire  manger  un 
enfant. 


—   .Mes  se  palis  au  paslurga 
Lou  vin  es  de  bon  maslega. 
De  Lafare. 

Pasturgrat^e,  s.  m.  droit  ou  permission  de 
pacage,  lieu  où  pâturent  les 
bestiaux,  les  troupeaux. 

—  Mei  fraire  van  ben  Ièu  reveni  dou  scgage, 
E  moun  paire  enlourna  l'avé  dou  paslurgage, 
Crousillat. 

Pasturié,  adj.  et  suhsl.  destiné  au  fourrage. 
—  Bouren  oulençàupasturié,  drap 
de  grosse  toile  dans  lequel  on 
transporte  le  fourrage. 

—  Li  ajudére  a  empli    soun  pasiurié. 

Pasturo,  s.    f.   pâture,   fourrage,     plantes 

fourragères  que  l'on  fait  sécher 

pour  la  nourriture  des  bestiaux, 

des  chevaux.  Esp,  et  //.  paslttra, 

du  lat.  pastiim. 

—  Lou  poslûurel  soupiro  dins  lou  camp 
L'agnel  prés  d'cl  oublido  sa  pasturo. 
Jasmin. 

—  Vénès  briûa  dins  la  verduro, 
Prinés  n'en  ben  per  vojeslr'escol, 
Car  es  bcssaï  lou  derme  cot 

Que  vous  régalis  de  pasturo. 
Olbvier,  1882. 


Pat, 

Pato, 


s.  f.  tique  des  brebis,  des  chiens,  ver- 
mine. Esp.  patio,  garapallo. 


Pata,  s.  m.  double    denier,    petite 

Pata  di  clau,      monnaie  de  cuivre    qui  avait 

cours  dans    le  comtat  vénaissin 

et  était  marqué  au  coin  du  pape 

qui  en  était  le  souverain.  Dira. 

patacoun.  —  On  dit  d'une  chose 

de  nulle  valeur  :  Acô  vôu  pas  un 

pata  d'Avignoun. 

Ital.  patacca.  Esp,  pataca. 

—  De  drolos  que  n'an  pas  un  paia  d'Avignoun, 
DIries,  ma  fé,  que  souu  filhos  de  maquignoun . 


Pata, 

Pataca, 


giffler,  souffleter,  frapper. 
Gr.  7i«T«r«iv,  frapper. 


Patae,  s.m.gasc.  coup, choc,  chute, soufflet. 

Pataebo,  s.  f.  vieille  barque  ou  chaloupe. 
—  Ancienne  voiture  mal  sus- 
pendue. 

Pataelan,  (voir  bataclan),  hardes,  nippes. 


PAT 


1017   - 


PAT 


Pat»elet,  s.  m,  petit  poisson  plat. 

—  La  canclû  à  la  man,  cspéri  la  jiilddû, 

Te  dirai  pas  d'an  thoun,  mai   bcn  d'un  palaclcl. 
Bollot. 

Patado,  (I  s.  f.  claque,  coup  du  plat  de  U 
Paulado,     \\  main,  palmée.  —  Coup  de  pied. 

Patafloula,  v.  a.  baptiser,  bénir  dans   un 
sens  plaisant. 

—  Que  lou  bon  Diou  te  pata- 
fiole,  que  le  bon  Dieu  ouvre  Ion 
intelligence. 

Patalloc,  [1  adv.  onotn,  bruit  d'un  corps  qui 
Patapoun,  tombe.  Eboulement,  écroule- 
Patatrac,       U  ment.  Syn.  pataflèu. 

—  Coumo  fasien  la  firandoulo, 
E  dansavoii  loulis  en  round, 
La  cordo  pelo.  patapoun  ! 

E  lua  cal  II  toumba  d'un  bouud. 
Bourrelly. 

—  Un  vespro,  an  moumen  de  soupa, 
Cargal  d'assièlos,  ven,  s'a\anço, 
Brounco,  toumbo,   las  laissa  ana, 
E  palalrac,  bonjour  fiïanço  !.. . 

—  Quand  viro  lou  canloun,  une  aurasso  se  lévo 
S'acousso  sus  lou  chaîne,  en  bramant  lou  soulevo, 
lé  fai  lou  tour  de  bras  :  aï,  hisso  !  palaflou  ! 
Nosle  chaîne  carnu  fagué  la  uro-passo  ; 
L'auro  l'espandigué  rede-morl  sus  la  plaço. 
Bigot,  1860. 

—  As  pas  ras  bisi  ;   gueilo-me  faire  ; 
Pren  ban,  se  lanço  e  pilaflau 

Petel  coum'un  esclop  sul  cairo  d'un  calhau. 
Mir.,  186S. 

Patanteîno,  i  s.  f.  course  sans  buf,désor- 
Palenteino,  |  donnée.     Fr.    prétentaine  , 

vagabondage. 

—  De  sa  raubode  néu  des]ielho  la  bettaf, 

Se  la  cargo  o  s'tn  ba  rouda  la  patanteino. 
Mir. 

—  Em  soun  lyrse  de  luen  oundrat 
Danso,  rodo  la  patanteino. 

Au  cantfgaloi  d'un  frosc  jouvenl. 
Flore  I,  1846. 

Patapan,  s.  m.  onom,  tambour  des  enfants. 

Patapouf,  s.  m,  gros  homme,  lourd,  épais. 

Patar,  |  v.  a.  et  neut.  frapper  à  tort  et  à 
Pataqueja,  \\  travers,  giffler.  —  Craquer. 

—  Tout  palo,  lineslros,  ponrtals  ; 
Dirion  que  tout  s'esparabisso. 

Fourés. 

Pataras,  ii  adj.  sale  ,  débraillé  ,  taché , 
Pataram,     \\  souillé,  déchiré. 


—  Qu'es  lems  do  n'en  fini,  qu'a  pioun  broucanleja  ; 
Que  fùu  que  Zouné   (larlc. . .  Es  uno  palarasso, 
Uno  grouio,  un  cliauchoun  quo  n'a  ni  biai  ni  biasso.' 
Gasio  tout  ce  que  loco,  e  diyas  quo  l'oustau 

Es  lou  rocilalou  di  bougntto  e  di  trau  ! 
Glaup,  18bl. 
—   La  bello  Agiielo  es  uao  pata'asso  ; 
E  quauque  jour,  la  paslo  e  lou  reprin. 
Que  iui^i  di'gaio  au  bor  de  soun  pcslrin, 
Faran  grand  fjulo  à  soun  levanx^  prim. 
Mistral,   ISSG. 

Pataras,  i.  m.  cordage  de  secours  employé 
dans  les  gros  temps.  —  Coin  de 
fer  emmanché  dont  on  se  sert 
avant  de  calfater  les  joints  des 
bordages  d'un  navire. 

Pataraug:no,  s. /".  guivre,  vampire. 

Pataroeom,      s.  f.  plttr.  chiffons  attachés  au 

Pataioun,  bout     d'une     perche     pour 

balayer  le  four.  —  Ecouvillon. 

Patarot,  s.  m.  motte  déterre,  mamelon. 

Patarri,  s.  m.  ancien  nom  des  Albigeois  et 
qui,  détourné  de  son  sens,  a  été 
employé  pour  vagabond,  songe- 
creux,  rêveur,  fou,  gueux. 

—  Patarri  !  jusqu'à!  jour  nous  as  fay  la  pabano  ! 
As  cantal,  déclamât,  digirn  n'a  ducat  Tel. 

Jasmin. 

Patati-patata,  H  onom.  babil,  jacasserie, 
Patalin-patatan,         Il  raisons  absurdes. 
Esp.  patarala,  sornette. 

Patato,  Il  s.  f.  patate  d'Amérique  ou  de 
Patalûs,      Il  l'Inde,  excellent  tubercule  cultivé 

en  Andalousie  comme  aliment. 

Convolvulus  batatas. 

—  Pomme  de  terre,  topinam- 
bours. 

Pategue,  s  m.  patis,  vaine  pâture,  sen« 
Pasten,  lier,  carrefour,  gile. 

Patelet,  s.  m.  merluchone,  petite  morue. 

Pateleto,  s.  f.  pâte  d'une  poche  ou  d'un 
collet  de  manteau. 

Patelo,  Il  s.  f.  patelle,  genre  de  molusque 
Arapêdo,    \\  univalve  à    coquille  conique,  qui 

s'attache  aux  rochers  et  dont  la 

chair  est  un  peu  coriace,  mais 

pourtant  comestible. 

Lai.  patella,  petit  plat. 
—  Faulo  d'arceli  manjan  de  palelo. 


PAT 


1018  — 


PAT 


Pateiio,  s.  f.  patène,  pelile  assiellequi  sert 
à  couvrir  le  culice. 
Lat.  patena,  petit  plat. 
—  As  oublida  Je  baisa  la  pateno. 

Pater,  s.  m.  prière,  oraison  dominicale  qui 
commence  par  peler  nosler. 
Grains  de  chapelet  que  l'on 
égraine  en  disant  la  prière. 
Intervalle  de  temps.  —  Support 
pour  les  rideaux  de  lit  ou  de 
croisées. 


Paterneja, 

Paterouneja, 


V.   n.   dire   des    patenôtres, 
marmotter  des  prières,  gro- 
gner, grommeler. 

Paterito8ter,s.  m.  lila  de  Perse,  des  Indes, 

arbre  à  chapelet,  Melie  azedarach. 

Paterou,      adj.     béat,   dévot,    dévote.    — 
Pateiouno,        Hypocrite,  mielleux. 

Paternitat,  s.  f.  qualité  de  père.  —  Titre 

donné  aux  religieux,  moines  ou 

confesseurs. 

—  .Avans  de  n'en  liia  veijcnso 
Fas«s  me  sauprc  ço  ijue  pensa 
Toulo  voslro   paleniilal 
D'jfiuol  gros  iracli  it'iinquilal. 
Favre,  1709. 

Patetique,  adj.  décidé,  convaincu,  ému. 

—  Mai,  au  mens  que  cliascun  s'esplique 
D'un  style  nel  e  palel  que, 

E  noun  anés  vousqucrela 
l'er  revesi  eau  ûèa  jaila. 
Fa\re. 

Patet,  n  adj.    lambin  ,    indécis  ,    irrésolu  , 
Patian,       timide,  minutieux,  simple. 
—   Es  patel  dins  loul  cô  que  fal. 

Pati,  V.  n.  souffrir  du  froid,  de  la  faim. 

Lat.  patire.   Gr.  ^ttênv,  souffrir. 

—   Loo  fré,  la  fam,  n'en  fôu  avé  pâli 

Per  saupre  plagno  un  paure  dins  «ei  pèuo. 
Gelu. 

PÂti,  s.  m.  cour,  cloître.  Esp.  patio. 

Pati.  s.  tn.  esplanade,  grande  place,  marché. 

—  Se  tonl  lous  alhs  e  seboj  do  Gaillac 

E  on  en  un  mounl  sul  pal!  de  Calssac. 

Patiaire,  Il  s,  m.  ramasseur  de  chiffons,  de 
Fataire,  \\  papiers,    de    vieux    fers.    — 

Gagne  peti(. 


Patibularî,  s.  m.  gibet,  crochet,  potence. 

Lat.  patibulum.  Esp.  patibuto. 

—  Vei  dreissa  d'avans  d'eu  quauqui  palibularl 
M'ounl  'avieii  pi>n  loula  vml  sorlo  debesliari. 


Patifar, 

Patricot, 


s.  m.  galimatias,  discours  dilfus; 
médisance  ,  commérage  ,  insi- 
nuation. 


Patillious,  adj.  minutieux,  tatillon. 

Patinien,  s.  m.  souffrance,   supplice,  dou- 
leur, peine,  affliction. 

—  Mes  piel,  quand  vogue  de  délai 
Lob  paliincn  que  l'espéra» 0, 
Las  Irigos  qu'amour  11  garJavo, 
E  tout  aquel  mounde  lanl  laid. 
De  Lafare,  1842. 

—  Fai  marril  eslre  viti,  se  disié  'no  macholo  ; 
Mesprés  e  palimen  tenon  couinpagao  cis  ans. 
Boudin. 

Patin,  s.  m.  chaussure  en  bois  et  cuira  arti- 
culation, que  les  femmes  por- 
taient autrefois.  —  Semelle  en 
bois  garnie  d'une  lame  de  fer 
pour  courir  sur  la  glace.  — 
Sabot  d'une  voiture. 
Gr.  ar«T(i»,  fouler,  marcher. 

—  Aura;  meis  ounour  c  moun  trin, 
Se  vos  me  beisa  lou  palin. 


Patina, 

Patineja, 


isser,    racler.  — 


V.  a,  et  neut.  _ 

Traîner  des  savaltes.  —  Manier 
indiscrètement ,  caresser  en 
secret.  —  Pousser,  insinuer. 


Patin  coufln,  adv.  enfin,   bref,  brisons  là 

dessus. 

—   Trop  grèvo  ùron  li  saco  e  trop  iuèn  lou  moulin, 
K  palin  e  coulin  ; 
Tant  i  'agué  que  planté  tournamai  la  barraco. 

Patinelio,  s.  f.  cheval  fondu,  jeu  d'enfant. 

—  De  la  placelo  ounlé,  nisloun  veniéu 
Fa  la  patincho  e  jouga  là-ii  vieu  ! 

Gelu. 

Pati-pata-parés,  adv.  à  peine,   presque 
rien.  Amplification  négative. 

—  •  Lon  papié  marcal  ?  .\h  !  per  moïo  ; 

Lou  croumpan  en  gros,  à  la  fés, 
E  nous  reven  ansiu  la  fluïo 
Presque  à  paii-pata-parés. 

—  Uno  préfaço  es  quauqui  fés 
Prcsqu'un  pali-païa-parés. 
Moquir.-Tandon. 


PAT 


1019 


Patîn-pntonrlo,  Il  onom.  pour  exprimer 
Palali-puiatti,  \\  la  volubilité  d'un  im- 

bécile, jacasseries,    absurdités. 
—  Moquerie. 

Pâtiras,  s.  m.  souffre  douleur,  meurt    de 
faim.  Fr.  cent,  patirat,  chétif. 


Pato, 

Pauto. 


s.f.  patte  d'un  animal,  d'un  insecte, 
des  crustacés,  etc.  —  Petit  crampon 

coude  ou  droit  pour    fixer   un 

montant  à  la  muraille. 


—   Lou  lem  iè  seniblavo  pas  long, 
Li  ferigoulo  seiuien  bon  ; 
Eulre  que  n'en  vesié  'no  inalo, 
Per  faire  aua  si  den  areslavo  si  palo. 
Bgol. 

—  Ablasigal  de  Iruc!,  l'aurelho  endabalado, 
Une  palo  mièjo  Iroussado, 
Azor,  en  ganiilant,  gagnabo  à  ped-ranquci, 
Lou  palhat  de  soun  oualalet. 
Mir. 

Patd,  s.  m.   et  adj.  grosse  brique  à  bâtir. 
Lourdeau. 

Patoe,  s.  m.  béarn.  las,  monceau,  cône. 


Pato  de  gralino, 

Fragoun, 
Grame  rouge, 


s.  f.  potealille  ram- 
pante ,  quintefeuille  , 
plante  à  fleurs  jaunes, 


fam.  des  Rosacées 

Pato  de  lionii,  Il  s.    (.   alchimille     com- 
Cistro,  I  mune,  pi.  même  fam.  à 

fleurs  verdâtres. 

Pato  de  lou,      s.  f.  renoncule  acre,  renon- 
Bûulound'or,  cule    rampante,   fam.   des 

Renonculacées  à  fleurs  jaunes. 

Patoi,  Il  s.  m,  gâchis,  patrouillis,  mare  bour- 
Paioul,     Il  beuse.  Bad.  poi,  pied. 


Pato  d'ours, 

Branco  oursino, 


s.  f.  acanthe  pourpre,  acan- 
the molle,  brancursine. 


Pato  de  iiasseroun,  s.  f.  pied  d'oiseau, 
ornilhope  comestible,  fam.  des 
Légumineuses.  Rliagadiole  co- 
mestible, plantes  qui  se  mangent 
en  salade. 

Patofla,  V.  n.  caqueter,  médire,  babiller. 

{\oiv  petou/îa), 
Patolo,  Il  s.  f.  taloche,  coup  sur  la  tête. 
Patac, 


Pato  «inèolio, 

Pasto  ciicilo, 


PAT 

s.  f.   pâte  de  sarrasin  ou 
de    maïs     bouillie    dans 


l'eau  avec  graisse  ou  beurre. 

—  Car  Ions  voulur  soun  de  lo  gen 
Qu'ainion  lié  bien  l'or  e  l'argen. 
Ma  q'.e  no  mor.jon  pa  souven 
Ni  bigo.TO  ni  pato-qu^clio. 
FoucauJ. 


PMtouès, 

Pat  lies, 
Putois, 


s.  m.  langage  vulgaire  des  per- 
sonnes illettrées,  ouvriers  ou 
paysans. 

11  est  probable  que  les  patois 
so  sont  formés  simultanément 
avec  les  langues,  car  cha- 
que pays  comme  chaque  époque 
historique  a  eu  des  dialectes 
locaux  nés  ou  déformés,  sous 
l'influence  de  la  diversité  des 
prononciations. 

Les  patois  de  langue  d'oc  qui 
ne  sont  que  des  corruptions  des 
langues  qui  se  parlaient  au  pied 
des  Alpes,  des  Apennins  et  des 
Pyrénées,  étaient  le  reflet  de 
celle  langue  romane  qui  avait 
reçu  une  très  grande  culture, 
sous  l'influence  des  poètes  ou 
des  troubadours  du  moyen-âge. 
Quoique  formés  en  même  temps 
que  l'Italien,  l'Espagnol  et  le 
Portugais,  ils  onl  obéi  à  révolu- 
lion  constante  des  prononcia- 
tions locales  en  s'éloignanl  par 
des  règles  qui  leur  étaient  pro- 
pres, de  leurs  patrons  d'origine. 
Us  sont  devenus  plus  lard  le 
Provençal,  le  Languedocien,  le 
Gascon,  le  Béarnais,  l'Auver- 
gnat, le  Limousin,  le  Dauphi- 
nois, incessamment  modifiés  par 
les  frontières  auxquelles  ils  lou- 
chent. Il  en  est  de  môme  pour 
ceux  de  Langue  d'oil,  qui  sont  le 
Normand,  le  Picard,  le  Wallon, 
lo  Lorrain,  le  Champenois,  le 
Bourguignon,  le  Tourangeau,  le 
Saintongeois,  le  Franc  Comtois, 
véritables  corruptions  du  Frari' 
cais. 


PAT 


—  1020  — 


PAT 


—  Bal  mai  parU  [alouès  qu'escourja  lou  francés 
La  Itngo  das  lalis,  de  la  noslro  es  la  mairo, 
E  t'apprendrai,  se  l'en  sios  pas  doutât, 

Que,  del    lali  lou  paloues  Oabalat 

N'a  rplengul  la   lil)erial, 
Coumo  l'italien  qu'es  soun  fraire. 

J.  Azaïs,  18S2. 

—  Tout  en  lous  roignoulan,  lous  fasésian  souna. 
Que  lous  espiandissés  dedins  loulo  la  Franco, 
Al  pun  que  ful  las  flous  que  jièlon  al  patouès 
N'en  rcben  à  l'écd  cent  fés  mai  qu'à  la  bouis. 

Jasmin,  18i3, 


Patonflé, 

Palrifassié, 


adj.  médisant,  paquelier,  insi- 
nuant. 


—  Ta  fenno  es  une  paloufièro. 

—  En  tout  pais  passe  per  plaidejaire, 
Palrifassié;  vous  dirai  pas  de  noun. 
Na\os. 


V.  a.  patauger,  marcher  dans  la 
boue.  —  Bredouiller,  hébiler. 


Fatonia, 

Patoulha, 

Fatouiarîé,  s.  f.  saleté.  —Lieu où  on  lave 
la  vaisselle. 

Patouionn,  adj.  gâcheur,  ouvrier  qui  tra- 
vaille l'argile,  bredouilleur. 

Patouioiis,  adj.  bourbeux,  gâcheux. 


Patoul, 

Patoil, 


s.  m.  bourbier,  gl\chis,  patrouillis, 
eau  sale.  Fr.  cenl.  patouille. 


Patraco,  s.  f.  vieille  machine,  viel  outil, 
objet  détraqué,  personne  de 
mauvaise  santé. 

Patrieots,      s.  m.  pliir.  tracasseries,  com- 
Palrifassi,  mérages,  calomnies,  faux  rap. 

ports,    intrigues. 

Patrieonlia,  il  v.    n.    troquer,  brocanter. 
Pairimila,  ||  —   Dissiper,    gaspiller.  — 

Intriguer,    jacasser,  calomnier, 

médire. 

Patrîeouliaire,  s.  m.  brocanteur,  Iro- 
queur.  —  hilrigant,  tracassier. 

Patrimoni,  s.  m.  patrimoine,  bien  direct, 
héritage  paternel  ou  maternel. 
Esp.  el  Itai.  patrimonio. 

Patrio,  s.  f.  lieu,  pays  où  l'on  est  né,  la  nation. 
Lat.  et  liai,  palria, 

—   Triste  desenlnsit,  torni  prés  de  ma  foun  ; 
Aro,  per  jou,  moussu  Dumoun, 
La  piehouno  pairie  es  bien  abanl  la  grando. 
Jasmin,  1S57. 


—  La  palrio  es  aqui  oun  sias  toati  countent. 
Surtout  quand    perdounas  li  faulo  d'autri  lems. 

Dumas,  tSHS. 

Patri-patra,  adv.   cahin-caha,  clopin-clo- 
pant, de  travers,  par  détours. 

—  Sens  perdre  tems  l'achoufo  e  s'encamino, 

Cûïo  bâsso,  palri'palra, 
Urcch  au  pourlau  re^seguis  lacarrièiro, 
Floret. 

—  Lou  mazélid  que  nous  guétavo, 

Palri-patra,  douçamené 
Coumo  an  calas,  de  nautres  se  sarravo. 
Tandon. 

Patroeina,  v.  n,  parler,  déblatérer,  em- 
brouiller. 

Patrouia,  v.  ».  aller  en  patrouille,  patauger, 
remuer  la  boue. 

—  L'orgue  di  grapau,  di  granouio 
Sens  ié  boutTi  toiijour  brusi, 
Pople  que  jacasso  e  patrouio, 
E  que  fai  pas  loujour  plesi. 

Caslil-Ijlazc,   1880. 

Patroun,  s.   m.   patron^  modèle,    calibre. 

—  Maître  de  maison,  d'atelier,  de 

chaloupe,  —  Maître  spirituel. 

It.  padrone  du  lal.pater,  paironus. 

—   Vous  moussu  lou  bourgés,  coumprenùs  :  lou  patroun 
Cargo  de  vous  adurre  aqucllo  marchandise 
Pol  pas  eslte  fourça,  mardiou  de  h  garda. 
Félix. 

—  Sant  Ounourat,  patroun  de  l'crmilage 
Que  vencran  dins  aquesie  sant  jour. 

—  I.on  lendeman,  sur  l'augo  humido, 
Lou  patroun,  lou  corps  senso  vido, 
Proche  la  ribo  èro  estendu  ; 

Sa  famiho  aviù  tout  perdu. 

Patronnai,  adj.  du  patron,  du  saint  d'une 
localité. 

—   Ero  abant  la  feslo  patrounalo. 


Patronn-fangruet, 

Besucotts, 


adj.      minutieux  , 
mou,  vétilleux,  em- 


Patteja, 

Pacheja, 

Patna, 

Patnsda, 


pétré,  mot  à  mot,  maître  boueur 

V.  n.  pactiser,  faire  un  pacte  ou 
un  accord,  transiger.  (Voir  pache). 

V.  a.  fouler,  courir,  s'enfuir,   esca- 
lader, déguerpir. 


—  Vous  la  fagué  palua  lèu-lëu  per  la  baslido, 
Enco  de  sei  parent,  au  fin  foun  de  la  vau. 

Patun,  adj.  misérable,  triste,  pâle. 

Patus,  s,  m.  patis,  terrain  communal» 


PAU 


—   1021    — 


PAU 


Patut.  n  adj.  pallu,  lourd,  qui  a  des  grosses 
Pautu,     Il  pâlies  ou  des  plumes  aux  pâlies. 
—  S'avançavo  coumo  un  pijoun  palut. 

Pnu,  s.  m.  pieu,  pièce   de  bois  poinlue  que 

l'on  enfonce  dans  la  terre,  gros 

bâton  ferré,  échalas,  pal. 

Ital.  elEsp.  palo.  Port.  pao. 

—  En  Iravaiani,  la  clialo  DiJo, 
Toujour  len  d'amenl  la  cabriJo, 
Qu'cslacado  an  un  pau  lança  dins  lou  ga!Oun 
N'a,  per  loundre  l'erbo  menudo, 
Que  de  soun  licôu  l'eslendudo. 
Crousillat. 

—  Me  meimo  en  quèu  pau  de  rouvei 
Lo  inaiiglièi  l'annaJo  passado. 

Pau,  Il  adv.  et  subst.   peu,  guère,  pas  beau- 
Pauc,   Il  coup.  Esp.  et  liai.  poco. 

—  Entre  Irop  c  pau  mesuro  ié  eau. 
—   Pau  a  pau,  a  cha-pau. 
Dim.  patiquet,  presque  pas. 

—  Tan  pau  quedouno  fôu  qu'a^uel  pause  partage, 
Basio,  vole  eslre  aima  coumo  aimère  toujour. 

Pau,  S.  m.  nom  de  ville,  Pau,  Basses-Pyré- 
nées. 

—  Bilo  de  Pau,  bilo  jouyno  e  floucado 

Bilo  oun  la  poùzio  essentido,  es  aimado,.  . 
Adiou  !  parti  douma,  zou  cal,  mis  podes  creire 

Que  déjà  me  cosles  de  plo:is  ; 
E  quand  le  quillarey,  per  may  lounlems  le  beire. 
M'en  anirey  de  reculous. 

Jasmin,  18i0. 

Pan,  n.  pr.  Paul;  Paulet,  petit  Paul. 

Pau-balé,  1|  s.  m.  castr,   vaurien,  mauvais 
Pau-vau,  sujet,     fripon,     fainéant.    — 

Pau-vaio,        »  Chose  de  peu  de  valeur. 

—  Te  semoundeçô  qu'ai,   s'es  causo  de  pau-vaio, 
Regardo  soulamen  à  la  bono  enleiicioun. 
Se  le  faliè  d'argen,  n'ai  ni  dénié  ni  maio. 
Crousillat, 

Paubre,  adj.  feéarn.  pauvre.  (Voir  paure.) 

Pan  de  sen,  adj.  insensé,  étourdi. 

Pauferre,  s.  m.  levier.  (Voir  pal-fer). 

Pau-liie,  s.  m.  béarn.  pieu,  échalas,  brin 
appointé  pour  tuteur  ou  pour 
palissade.  Hic,ficat,  fiché. 

Pauma,  v.  a.  peloter,  secouer,  maltraiter. 
—  Jouer  à  la  balle. 

—  Lou  pren  a  brasso  corps,  dedins  sous  bras  l'enferro, 

E  de  sa  redo  furco,  à  terro, 
jLou  paumo  débat  el,  cruchit,  estabournil. 
Jasmin,  1840. 


Paumelo,  s.  f.  paumelle,  penture  coudée 
pour  les  portes  légères.  —  Mor- 
ceau de  cuir  des  cordiers  pour 
garantir  les  mains  en  filant  le 
chanvre.  — .  Oulil  de  bois  dos 
corroyeurs  pour  grainer  le  cuir. 

Paniiiilio,  s.  f.  raquette  sur  laquelle  on 
fixe  un  apppau,  une  chouette 
pour  la  chasse  au  filet. 

Pannio,   |  s.  f.  paume,  plat  de  la  main.  — 

Palmo,         I  Balle  à  jouer  que  l'on  renvoie  avec 

la  paume  de  la  main  ou  par  une 

raquette —  Tape,  coup  appliqué 

avec  le  plat  de  la  main. 

—  Ouvrissié  d'iuel  coumo  de  paumo. 

—  Mas  élis  n'an  pas  dounc  à  la  palmo  jougal 

Ni  may  cap  de  mousquet  n'an  am  Ions  dels  moucil  î 
A  la  palmo,  qu'ambé  qu'on  :  glo  houu  couralge. 
On  a  crenio  louijour  dois  els  o  del  vjsalge. 
Augir  Gaillard,  1570. 

Paumoulo,      s.  f.  paumelle,  orge  distique, 
Poumoulo,  à  longs  épis  pour  la  prépara- 

tion de  la  bière.  Hordeum  disti- 
chum.  (Voir  ordi). 

V.   rec.    s'admirer,    faire 
parade ,    faire    la    roue , 
s'étaler.  (Voir  pahoun,  pavoun.) 

Paupa,  I  V.  n.   palper,    loucher,    manier, 
Paupeja,    \  caresser,  épargner,  flatter. 
hal,  palpare. 

—  Es  que  la  mon  noun  paupo  ros 
E  pico  senso  dire  garo. 

—  Aro,  qu'es,  digas-me,  lou  Baile  de  la  maire. 
Que  la  paupo  laul  ben,  coumo  clo  soun   lelaire. 
Le  proutejls  la  nué,  noun  l'oublido  lou  jour, 
Malauto  la  garis,  l'envirôuto  d'amour. 

Crousillat. 

Pauftado,  s.  f.  attouchement,  sensation.  — 
Moment,  instant. 

Pau-parlo,ai/;'.  discret,  sournois,  taciturne. 

—  la  anlin  moussu  Prade!,  un  orne 
drul  e  un  pau-patIo,  que  a  1res  lilio  à 
marida. 

Paupeja,  v.  a.  pincer,  caresser  palper. 

—  Didon  lou  pren  de  las  dos  man 
Lou  soulève,  lou  poutounejo  '. 
L'enfant  l'embrasso,  la  pauptjo. 

Pauperlo8,  s.  f.  plur.  paupières,  cils, 


Paouna  (§e), 

Pavouna  (Se), 


PAU  -  1022  - 

Panpos  (A),  adv.  à  talons,  sans  y  voir. 
Paiir,  peur,  crainte.  (Voir  po«). 

—  Per  aco  itiu  ey  panr  que  se  l'on  me  mariJ.i, 
Que  peys   m'amusarcy  louijour  am  la  moulhé  ; 
Quand  iiSu  voul  Irey  Ifgi  e  fa  do  l'escoulié, 
Elo  se  mclara  de  me  lira  la  briJo. 
Aug.  Gaillard. 

Pauput,  adj.  joufflu,  potelé,  gras. 

Pauralho,  {.  f.    gueusaille,  DDullilude    de 
gens  pauvres. 

—   Aussi,  dins  quéu  quarliè  II  a  que  de  paurallio 

Que  lei  gens  que  soun  drus   oppelon  de  charpalho. 
Uoch  Grivi.1,  1870. 


PAU 


Panronien 


,  adw.naisérablement,  tristement. 

'  ■  '    ■        s'embriaygo 

n  dins  l'ai 
A.  Gaillard. 


—  Car  aqucl  fat  quf-  cado  jour  semuriaygo 
Me  fec  loumba  forl  pauromen  dins  l'aigo. 
A.  r.aill.ird. 


Panrons, 

Pattiuc, 


adj.  peureux,  timide,  craintif, 
poltron.  —  Triste,  effrayant. 


—  Mes  aro  que  Ireni'  ans  sur  acos  an  passât, 
)iegnoi  querre  ché  lu  quauco  islouèro  pauruco 
A  fa  dressa  lous  picis  sul  cap  del  mai  ardit. 
Jasmin,  IbiS. 

Pans  (à),  adv.  en  repos,  en  calme. 


Panras,  adj.  vilain  pauvre,  misérable. 
Ital.  poveraccio, 

—  Jamai  veiras  veni  lou  lucre 

Sa  pausa  5us  loun  del,  car  noun  siès  qu'un  pauras. 
Misiral. 

Paure,  adj.  elsubst.  pauvre,  mendiant,  mal- 
heureux, gueux. 

—  Apey  m'en  anirey  chcl'  medeci  des  paures 
Li  pourla  de  bouquets  c  h  tourna  d'argen. 
Jasmin. 

—  Lou  mes  terrible  de  décembre 
Es  l'eneml  dci  pauri  gens. 

—  Ansin  disié  la  pouro  folo. 
Sa  voués  doulenio  s'onlendié 
Dins  lou  valeun,  dfs^us  la  colo. 
Mal  l'écho  soulet  respoundié. 
Marlelly,  iiU. 

—  Açà  venjaij,  voulés  pas  que  m'endiable 
En  ve-en  qu'eici,  coumo  avau  tamben, 
I.i  riche  soun  tout,  e  li  paure  ren  ?. . . 
Cresès  que  sièu  sourd  ?...  aqueli  campano, 
Per  quau  li  brandas,  per  eu  o  per  ièu. 
Roumanillc. 


Pauret, 

Paurot, 

Paurillio, 

Paurièiro, 
Pauretat, 


adj.  pauvret,  petit  malheureux  ou 
malade. 

s.  f.  pauvreté,  misère,   man- 
que, dénuement. 


—   Sul  caminol  tout   peirous,  al  couslàt 

Des  bords  du  la  Garomio  oun    nny    la  pimparclo, 
Anfiiiperlout  se  vcy  glouriolo  v  paurclal. 
Jasmin,   1849. 

—  Pauretat  mono  lagno. 

—  Creban  de  fam  e  de  pauiilho 
Joui  aqucste  teulal  cscut. 

Gros. 

—  Dansan  davani  la  chiminièiro, 

E  nous  mouquan  de  la  paurièiro, 
Fau  pas  pamin  sVn  mouqua  trop, 
favre. 


Pansa, 

Se  pausa, 


V.  a.  et  rec.  poser,  placer,  mettre, 
quitter,  déposer,  reposer,  établir. 

—  Se    placer,    se    mettre,    se 

reposer.  Ital.  posare.  Esp  posar. 

Port,   pousar,    du  lat.    ponere, 

pausare. 

Sus  ma  testo  que  Iremoulavo 
Pause  sa  man  pleno  de  gran, 
Me  disunl  emé  sa  voués  gravo  : 
Ueu  léu  li  germe  grciaran, 
Uernard. 


—   Dieu  que  jaises  pensatièu 
Sus  lou  loius  blanc  dou  rièa. 
Tu,  de  quau  Iju  del  se  pauso, 
Sempre  sus  ta  bouco  clauso. 

Bon   Wyse,   1867. 

—  Quand  lous  merchans  n'an  ço  que  fa  mestier 
Tant  sabaiiés  se  pauson  quand  n'an  cuer 
Tant  lous  faures  quand  n'un  carbou  ni  fer. 
Auger  Gaillard,  1370. 

—  Anam   pausa  lou  dôu. 

Pansado,  ||  s.  f.  le  repos,  la  reposée,  lieu 
Pauzado,        Il  de  repos    des    animaux,    des 
oiseaux. 

—  Tiraren  à  la    pausado . 

Pansadonien,  adv.  posément,  lentement, 
doucement. 

Pausailon,  s.  ut.  repos,  retraite,  port. 

—  Segnoiir  !  fasùs  qu'arrive  anfin  au  pansadon 
Que  moun  cor  malrassa  Irove  un  refrescadou 
Dins  la  tenilresso  de  ma  liho. 
Tavan,   18C9. 

Pansaire,  s.  m.  poseur,  qui  poic  ou  qu' 
dirige.  —  Homme  d'équipe.  — 
Fig.  affecté,  qui  attire  l'atten- 
tion par  sa  mise  ou  son  main- 
tien. 

Panseto,  s.  f.  petite  pause,  repos, 


PAV 


—   1023   — 


PAX 


—  AssolaJo  ben  à  l'oumbrino, 
A  l'oiiro  ou»  Ion  jour  Jt^clino 
Fasié  pausfto  la  mepquino, 
E  lou  libre  à  la  man,  ii'ausiii  vcni  degun , 
Crouslllal. 


Pausito,  s.  f.  pesée,  parcelle. 


Pauso, 

Patizo, 


s.  f.   séjour,  visite,  pause,  ioter- 
ruption,  repos,  silence.  Esp  pausa. 
liai.  posa.  Gr.  ziaum. 

—  Ui'S  belles  fa  quatre  ou  cinq  pauzos 

Sus  hors  de  la  Gaiono,  as  bès  jours  de  l'esliou 
Bi'yrés  que  lou  Irabal  do  Diou 
En  loi  n'es  (an  bol  coumoaciou. 
Jasmin 

Paiiso-belo,  Il  adv.  et  s.  f.  patience,  tout 
Belo-paiiso,  \\  beau,  attendez,  arrêtez. 

Pantado,   s.   f.   poignée,    griffée,    claque, 
marque. 

—  AquI  devigno  à  las  paulados 
Cau  soun  lous  que  venon  Ireva, 
Couro  se    auso  la  casslho, 
Se  l'a  bono  ou  pauro  manjiho. 
Langlade. 

Pauteja,  v.  a,  tripoter,  manier,  patiner. 
Pauto,  s.  f.  patte.  fVoir  palo.) 

—  Pougiiés  lou  per  deslro  o  seneslro 
Pas  mal  avança  n'en  seros  ; 
Jilas  un  cat  j  ur  lafeneslro, 
Toumba  de  pauto  lou  veirés. 

Castil-Blaze,  1832. 


Pautrado, 

Paulre, 


s.  f.  boue,  bouillie,  margoulis, 
gâchis. 


Pautri,  V.  a.  fouler,  pétrir,  patrouiller. 

Fr.  centr.  pautrer. 

-  Dau  mémo  ped  la  mort  paulris  sens  differenço 
La  cabane  dou  paurn'  e  lou  palai  di  rei. 


Pantu, 


adj.  à  grosses  pattes,  lourd,  lent. 


—  Venié  darriés,  à  la  ca  leno, 
Paiitudomen,  la  bago  au  nas, 
Un  ours  brun,  à  lourdo  degueino. 
Sus  soun  mestre  réglant  soun  pas. 

Paaza  (Se),  v.  lec.  se  poser.  (Voir  pausa). 

—  Mes  tu,  jamai  nou  te  pauzabes  ; 
Ou  belèu  fizioi  trop  de  brut, 

E  quand  me  bczios  t'emboulabes. 
Jasmin,   18^8. 

Pava,      V.  a.  paver,   aplanir,  couvrir  le  sol 
Paua,        avec  des  dalles,  du  marbre,  etc.. 
Lat.  pnvire,  niveler. 

Pavano,  s.  f.  d  -use  de  cour.  (Voir  pabano). 


—  Per  ansindo  jusqu'au  dilus 
Vous  fouhié  balro   la  pavano 
Dous  jours  en  roulo  e  1res  en  pano. 
Lafare. 

Paves,  s.  m.  pavois,  'grand  bouclier,  large. 
—  Tenture,  banderole, 

s.    m.   pavillon,    étendard, 

drapeau  placé  sur    un   lieu 

élevé.    —    Petit     bâtiment 

conique  placé  dans  un  jardin  ou 

sur  un  édifice.  Esp.  pabellon. 

Ital.  padiglione. 

Malur  au  trop  goulut  que,  sens  pauso  à  la  guerro, 
Das  quatre  milo  vents  risco  soun  pavilhoun. 
Florel. 


Pavîllioun, 

Pavihoun, 
Pabilhoun, 


Pavio, 

Sarreto, 
Sagno, 

Pavot, 

Pabot, 


Pavoun, 

Pahûttn, 


s.  f.  massette d'eau  à  larges  feuilles, 
rame  de  jonc,  roseau  des  marais. 
—  Typha  latifolia,  à  fleurs  noirâtres. 
Fr.  centr,  pavas,  paveis. 

s.  m.  pavot   blanc    originaire   de 
Perse,  de   ses  graines  on  extrait 

l'huile  d'œiilette. 

Papaver  somniferum, 

s.  m.  paon  domestique,  bel  oiseau 
à  voix  criarde  et  désagréable, 
originaire  des  Indes  orientales. 
Pavo  cristattts. 

—  Vaqui  coumo  degun  es  countent  de  souii  sort, 
Sian  louli  do  pavoun,  e  tout  acô  si  lagno  ; 

Un  casso  lois  ounour,  l'autre  von  de  trésor  ; 
Leis  ounour,  loi  ticsor  passon  coumo  l'eigagno. 
bourrelly. 

Pavouna  (Se),  Il  v.  rec.  se  présenter,  se 
Pahouna  (Se),  \\  montrer  avec  complai- 

sance, faire  l'orgueilleux  comme 
le  paon  lorsqu'il  fait  la  roue. 

—  As  beu  te  pavouna  glaufido 
De  diamans  e  de   pendens. 

Pax,  Il  s.  f.  paix,  tranquillité,  concorde.  — 
Pats,    Il  Repos,  calme.  —  Silence. 

Esp.  paz.  Ital.  pace.  Gr.    sj«f. 

—   Mas,  siro,  s'el  vous  play ,  daban  que  fa  la  pax. 
Vous  pregan  humblomei,  d'enebi  lous  souldats 
Qu'els  n'agion  poun  à  fa  deguno  courregudo 
Sul  bestial  cabalin,  ni  sut  bestio  cournudo, 
Aug   Gaillard. 

—  Alabets  l'amporur  qu'entrounabo  la  guerro, 
Encrumi.ssiô  lou  noum  das  raay  famus  souldals, 
Faziô  fibla  lous  reys,  batsacabo  la  lerro, 

Apey  li  jelabo  la  pats. 
Jasmin . 


PAY  — 

—  Digas  me  sans  mai  de  facoun 
Coumo  s'apélo  aqueslo  lerro  ; 
Se  i  aymon  lapax  ou  la  guerro. 
Favre. 

Pay,  Il  s.  m.  père,  celui  qui  a  (3es  enfants. 

Payre,  Il  liai,  et  Esp.  paire  du  ht.  pater, 

—  Aqui  lour  payre  e  mayre,  élis  cal  qu'agion  Tel, 
E  se  foun  orfelins,  lour  tilour  o  lour  bel. 
Aug.  Gaillard. 

—  Assès  souven  lou  dimeche 
Quuan  sous  lusens  palays 
Begno,  sans  se  fa  couneche, 
Al  coufiu  de  noslres  pays. 


1024  - 


PEB 


Payasso, 

Palhasso, 


s.  f.   paille  de  maïs 
dans  deux  toiles  en 
sac.  liai,  pagliaccia. 
Port,  palhaça. 


enferaiée 
forme   de 


—  Lou  giiafre  uno  fés  soûl  :  Açà,  m'ounle  lou  nnète, 
Soudis,  aqueslc  argen  ?.  .  souio  lis  escayé  ! 

Dins  la  payasse? au  inié  souyé  ? 
A  forço  de  vira  lou  mes  dins  la  credanço. 
Peilo,  empocho  la  clau,  dou  véiadou  s'avanço. 
Higol. 

Payelièro,  jj  s.  f.  digue,   chaussée.  (Voir 

Payssieyro,        ||  paissièro).  Levée  de  terre  au 

bord  d'une  rivière. 

—  lèu  »ymi  de  boun  cor  unocaimo  ribieyro 
Oue  jaroay  n'aige  pas  roulo  cap  de  payssieyro. 

Payeii,  adj.  et  subst.   idolâtre.  (Voir  paien, 

pagan). 
■ —  Un  paytri  à  nous  touls,  am.iy  à  la  noublesso, 
Kl  cal  que  nous  aprengue  à  dreissa  la  jouinesso. 
Aug.  Gadiard. 


Payrin, 

Pamn, 


s.  m.  parrain,  celui  qui  présente 

un  enfant  au  baptême.  —  Grand 

père.  liai,  patrino.  Esp.padrino. 


—  Porqui^  daycha  de  pichous  que  l'adoron  ? 
Oun  bas  payri  ?  Moun  ûl,  à  l'espital  : 
Aco's  aqui  que  :ous  Jansemins  nioron. 
Jasmin,  1832. 


Pays, 

Péys, 


s.   m.  région,  contrée,  lieu    de  la 
naissance.  (Voir  pois.) 


—  Quand  la  nèu  crnbis  la  mountagao 
Amour  es  frel  al  pays  bas. 
Goudouli. 

Paysan,  i  s.  m.  et  adj.  homme  ou  femme 

Péysan,        \  de  la  campagne,  villageois,  gens 

du  pays.  £sp.paisono  Il.paesano. 

—  Abiô  l'ayre  tan  G,  que  dins  aquelos  pianos, 
Paysano,  ero  damelo  al  miey  de  las  paysanos. 
Jasmin,  18'i2. 

Payrolo,  s.  f.  chaudière,   grand  chaudron. 
(Voir  pairol,  peirou.) 


Pays-aut,  s.  m.  la  montagne,  les  Cevennes, 

d'où  les  cours  d'eau  descendent. 

Pays-bas,  s.  m,  la  plaine,  terrain  uni. 

Paziinenta,    v.   a.    paver,  carreler    une 
chambre. 

Pé,  Il  s.  m.  pied,  terminaison  de   la  jambe. 
Ped,  Il  —  Ancienne  mesure,  le  tiers  du  mètre. 

—  Le  fond  d'un  bain  de  tein- 
ture, d'une  couleur.  —  Support 
d'un  meuble,  d'un  ustensile.  — 
Tronc  d'un  arbre,  le  collet.  — 
Le  bas  d'une  montagne,  d'un 
mur,  d'une  colonne,  d'un  mât 

—  Pé  de  bugado,  sellette,  trépied. 
Porl,  pe.  Esp.  pie.  Ital.  piede,  du 
Lat.  pes,pedis,  du  Gr.  tncSos, 

—  Uno  bono  purjo  l'a  mes  sus  pé. 
—  Pé  nus  c  sans  pan  courrian  sus  l'ennemi. 

—  Se  ié  laissas  prese  un  soûl  pè 

Lou  veirés  lèu  n'en  preude  quatre. 

—  Aqueli  gens  pastals  de  vici 

Per  tems  que  li  rendels  servici 
A  voslrei  peds  si  bontaran  ; 
Pièi,  quand  seran  foucîro  de  pèno, 
Per  vous  pagar  la  bouiino  aubjuo. 
Se  vous  fàu  pendre. . .  liraran. 
Leidet. 

—  Au  lems  de  mei^  amour, 
Me  Irouvère  un  bèu  jour 
Au  pé  du  la  lourrello 
D'un  antique  chastèu. 
Quand  uno  doumeisello 
Me  lancé  soun  cliapéu. 
Monard . 

.—  N'a  per  farda  soun  pouli  nioorre 
Ben  qu'un   marri  Iros  di  mirau  ; 
Dis  que  lei  gla(o  la  fan  courre 
Quand  se  l'y  vei  dei  pés  en  au. 
Cbalvet. 

—  L'ai  sauta  à  pé  jount. 

—  l'anarai  à  pé  couquet,  à  clo- 
che pied. 

—  Pé  de  bourdo,  pied-bot. 

Peberino,  s.  f.  béarn.  vanneau  gris,  oiseau 
de  passage  qui  se  nourrit  d'insec- 
tes et  de  baies.  Vanellus  melano 
gaster. 

Peberôu,  l|  s.  m.   piment  d'Inde,  piment 
Pebrino,  des    jardins.    On  mange    les 

Pcbroun,  petits    poivrons     avant   leur 

Coitral,  1  maturité ,     hachés     menus  , 


PEB 


—   1025   - 


PEC 


comme  condiment  apéritif,  ou 
on  les  confit  au  vinaigre  comme 
les  fleurs  du  câprier. 

Les  poivrons  deviennent  d'un 
rouge  de  corail  en  mlir'issanl,  on 
les  fdit  sécher  alors  en  longues 
liasses  et  on  les  pulvérise  pour 
la  consomaialion  de  l'Espagne. 

s.   m.  et  f.  euphorbe  ôpurge, 

calapiice  j     Enphorbia     latyris, 

espèce  de  lilhymale  acre  et  à 

vertu  purgative.  (Voir  ginousclo). 

hva,  V.  a,  poivrer,  épicer,  assaisonner.  — 
Vendre  cher.  —  Communiquer 
une  maladie  honteuse. 


Peberùii 

Pebereto, 
La  de  ptito, 


i 

^^K      —  Ta  fruclio,  que  sié  pcbraJo,  coulilo, 
^HF  Eigado  au  feiioul  èiné  d'aigo-sou, 

^V  Seiiso  iiKsouioun,  il'anchoio  farci'lo, 

(^"  Embainio  la  bouco,  o  scmpre  fai  gau. 

Jlartelly,  1869. 

Pebrado,  «.  ^.  sauce  au  poivre  et  à  l'huile. 
—  I-a  pebraJo  fasié  lou  fuun 

D'aquel  dina  doa  grand  saloun. 

Pebre,  s.  m.  poivre,  les  baies  noires  du 
poivrier ,  Piper  nigrum  ,  em- 
ployées comme  assaisonnement 
stimulant.  Gr.  asssf», 

—   Es  un  pau  chi-r,  cinquanîo  s6us, 
Pas  que  de  pebre  ;  car  lous  iùus, 
La  car,  lou  gai  el  lou  pouiag  ■, 
Tout  aco's  pas  que  l'enlourago. 

DeLatare,  I8i2. 


Pebre  d'aï, 

Sabruèjo, 


Pebre  d'aijs^o, 

Erbo  de  la  plago, 


s.  m.  sarriette  des  jardins, 
pi.  fam.  des  Labiées  à  Oi'urs 
rougeâtres,  S(i/»re(a  horlensis , 
montana. 

s.  m  renouée  ècre,  pi- 
ment aquatique  ,  persi- 
caire  brûlante,  fam.  des  La- 
biées à  fleurs  verdâtres. 


Pebreja,  v.  n.  avoir  le  goût  du  poivre.    Ce 
qui  est  fort  ou  acre. 

s.f.  nigelle  de  Damas,  barbe  de 
capucin.   Nigelia     cœrulea  ,    pi. 
fam.  des  Renonculacées  à  fleurs 
bleues. 
s.  f.   thym   commun,     sous- 
arbrisseau  fam.  des  Labiées  à 
petites  fleurs  violettes  ou  pur- 
purines. Thymus  vulgaris. 
6S 


Pebreto, 

Barbudo, 


Pebriaiio, 

Ferigoido, 
Prigoulo, 


Pebric  fer,  >.  m.  gallilier  commun,  poivre 
sauvage,  Vilex  agnus-castua,  ar- 
brisseau de  la  fam.  des  Verbe- 
nacées  à  fleurs  violettes. 

Pebrièiro,      s.  f.  boîte  en  bois  pour  mou- 

Pebriero,  dre  le  poivre,  petit  moulin  à 

noix  d'acier  et  à  tiroir. 

—  M  visl  qu'à  la  carrièro 
Avias  tout  fa  pa  sar, 
Tout  fin  qu'à  la  |  cbriéro. 

Pebrino,  s  f.  pébrine,  malaJie  des  vers-à- 
soie;  efflorescenco  brune  sur 
leur  peau  causée  par  un  crypto- 
game. 


Pebroun, 

Pimenlouii, 

Pé  d*aucel, 

Amarelo, 


s.  m.    piment  vert     que 
mange  comme  condiment. 


l'on 


Pé  d'aloncto, 

Péd'alauseto, 


s.  m.  ornithope    comprimé, 
pied  d'oiseau,    pi.  fam.  des 
Papilionacées  à  fleurs  jaunes  ou 

rosées. 

s.  m.  dauphinelle  d'Ajax, 
pied   d'alouette,    pi.  fam. 

des  Renonculacées  à  û.  bleues, 

blanches  ou  roses. 


Pé  «le  biùii, 


m.  grosse  figue  violette. 


Pé  d'escau,  s.  m.  pied  nud,  va-au-pied, 
misérable.  Dans  les  montagnes 
on  désigne  ainsi  le  loup,  qui 
rode  en  traître  et  de  nuit. 

Pé   verd,      s.  m.  chevalier  Sylvain,  cheva- 

Coiirriolo,  valier  guignetle,  échassiers  do 

Pluvieiroto,        passage  au  mois  d'avril,  dont  la 

chair    est    excellente.     Tolanus 

glareola.  Gallinula  porzaiia. 

Pec,      adj.  niais,   imbécile,  sot,  lourd,   per- 

Pech,      dus.  (Voir  pechin,  peg.) 

—  ilan  peco,  mains  engourdies. 

—  Quant  d'esprits  bâton  la  campagiio, 
E  quant  de  pccs  mau  abisais 
En  projets  se  ié  soun  rouinats. 

Peca,      V.  n.  commettre  un  péché,   trans- 
Pecha,       gresser  les  lois  religieuses  ou  mora- 
les. —  Manquer,  faiblir. 
Esp.  pecar.  liai,  peccare. 
—  Cau  perd  pcco  e  cati  raubu  .se  damno. 
—  Cau  dorl  noun  peco. 


PEC 


—  1026   — 


PEG 


Peca,      s.  m.  péché,  faute,  aciion  ou  pensée 
Pecat,        coupable.  —  Dommage,  faute. 
Esp.  pecado.  Uni.  peccato. 

—  Pecal  viel  difficile  à  gari. 

—  Pecal  courifcssal  es  mié  pcrJounat. 
_  Es  pecal  de  ié  douna  quicon. 

_  Es  un  pecal  de  loumba  aquel  aubre. 

—   Quand  nostre  abb(5  nous  dil  de  sa  Iribuno 
Grands  pccadous,  descargi-bous  del  mal  ! 
l'agas  Ion  ciil  !  en  Carùnio  qui  june, 
l'"ai  perdouna  pecal  de  Carnabal. 
Jasmin,  185(1. 

Pecadou,  s.  m.  pécheur,  viveur,  débauché. 

Pecai,    I  s.  m.  et  mlerj.  pécheur,   lerma  qui 
Pecaire,      exprime  la  commisération,  la  sym- 
Pechaire,  \  pathie,   comme  hélas,   l'infortuné. 
liai,  poverino,  poverello. 

—  Car  quand  soun  orne  ero  présent 
De  pôu  de  lou  fâcha,  pecaire, 
Prenié  loujour  un  er  risenl. 

Tandon.  1812. 

—  Dem,mdo-li  ièui  per  loiin  paire, 
De  traval  per  gagna,  pecaire, 

Lou  pan  qu'onscm  manjin  lou  souer. 

—  Quand  desclapèron  la  paurelo. 
Ai  !  fugué  folo,  pec  lire'o. 
Jl.  Girard. 

Peeaii'is,  s.  f.  pécheresse. 

Esp.  pecalriz.  liai,  peccalrice. 


Pcceto, 

Pesselo, 


s.  f,  petite  pièce  de  monnaie.  — 
Pièce  d'Espagne  valant  1  fr.  05. 


—  Quand  vai  veire  tant  de  peccio  ! 
tù  que  disié  loujour  de  iéu 
Qu'ère  bon  que  per  prega  Dieu, 
ben  manja,  ben  bèure  e  ren  faire. 

Roumieux,  18B9. 

—  L'or,  Moussu,  Ion  gardayoy  mal, 

Sabi  pas  soulomen  counserba  do  pe'setos. 
Jasmin. 

Peel»,  s.  m.  béam.  poisson.  (Voir  peis,  pei.) 

Pccli,  n  s.  m.  pic,  montagne,  élévation. 
Pioch,     Il  (Voir  pie,  pitJHcft). 


Pecliau,  s.  m.  la  poitrine,  le  ventre. 

Pèche,  Il  V.  a.  béarn.  paître,  pâturer. 
Pechaure,  1  (Voir  paisse). 

—  ïe  vau  manda  pechaure. 

Peeliede,  s.  m.  béarn.  pâturage,  pâlis. 


Peeliîé, 

Pesseguié, 


Peelia, 

Pechia, 


V.  a.  bas  lim.   fendre,    mettre  en 
pièces,  briser,  casser. 


—  Un  pechia-boi  que  perdel  so  deilrau, 
Vous  aurid  bé  fa  piéia  de  l'entendre, 
l'oucaud. 

Pecliarro,  s.  f.  broc,  vase  conique  pour  les 
liquides. 

Peeliarrado,  s.  f.  un  plein  broc. 


Peeliié, 

Pichié, 


s.  m.  amandier  pêcher,  pêcher 
commun  dont  le  noyau  se  détache 
delà  pulpe  ;  arbre  de  la  fnm.  des 
Amygdalées,  originaire  de  Perse, 
dont  on  cultive  plusieurs  varié- 
tés. Perska  vulgaris. 

s.   m.  chopine,  pinte,  litre,  pot, 
vase  à  contenir  un  liquide. 


—   Escoundé  lou  pecbié   soulo  sa  jargo. 

—  Miello,  uno  baslidano 

Cambo  deliado  e  jarret  prim, 
S'en  anavo  long  dou  camin 
Em'un  pechié  de  là  qudha  subre  la  leslo, 
Per  l'ana  vendre  lou  malin. 
Bourrclly. 

Peeheirado,  s.  f.  un  plein  pot,    un  plein 
broc. 


Peeliin, 

Pechil, 


adj.   sol,  niais,  mesquin,  malin- 
gre, petit,  rabougri. 


Peeliineliiii,  j|  adj.  chiche,  mesquin,  scru- 
Pichkhi,  I  puleux,  vétilleux,  chagrin, 

hargneux,  querelleur. 

Peeliincliinarié,  s.  f.  inquiétude,  mau- 
vaise humeur. 

Peclio,      s.   f.  pêche,  fruit  du  pêcher  com- 
pressée,       mun   dont  les  plus  estimées  sont 
celles  qui  sont  faciles  à  peler. 

—  Senso  coumla  qualque  panié 
D'aquelos  prnnos  lani  presadss. 
De  pechos  d'ilho  pla  flourados, 
Bengudos  ta  neil  pel  courrié. 

Abbé  Nerie,  1825. 

Peco,  Il  s.  f.  faute,  manque,  absence, défaut. 
Pecco,    Il  — Prene  peco,  prendre  mal. 

—  Peco-lebre,  apprenti  chasseur. 

—  Un  paslouril  disi6  ;  qu'ay  feyl  uno  grau  peco 
De  douni  moun  amour  à  qui  nou  lou  bol  pas, 

Pecoro,  Il  subsl.  et  adj.  pécore,  bête,  idiot, 
Pecolo,        Il  lent,  flegmatique. 

Lat.  pecora,  bête  de  troupeau. 


FED 


1027   - 


PEG 


Peronio, 

Petoulo, 


Pecoul,  Il  s.  m.  queue,  pédoncule  d'un  fruit. 
Pecouy,       Il  — .  Pied  d'un  lit,  d'une  table. 

—  l'a  li'esjiigno    au  pecoul  di  roso  alangouriilo. 

—  Eiilro    qua  re    pecouls    d'un    bici  lieil  en  sargolo. 

l'écoaquet,  adv.  cloche  pied,  d'un  seul 
pied. 

s.  f.  crottes,  excréments  durs 
et  arrondis  des  mamnaifères, 
lièvres,  lapins,  chèvres,  mou- 
tons, etc.  Lat.  pecora. 

Peeoura,  v.  n.  faire  du  crottin,  fienter. 

Peeouyet,  Il  s.    m.  et  adj.   pédoncule  des 
Pecoulet,  Il  petits  fruits.  —  Ridé,  flétri, 

desséché. 
—  Anen    cuti   li  figo  pccoulelo. 

Pcctoiiral,  adj.  qui  concerne   la    poitrine, 

bon  pour  la  poitrine,  calmant, 

émolient. 

—  Que  les  ministres  d'Ipoucrato 
Digon  que  le  bi  blous  ta  mal 
Lou  trove  un  sirop  pecloural 
Que  nouyris  lou  cor  c  la  ralo. 
Bign.,  1701). 

Pecunio,  Il  s.  m.   et  f.   espèces,  monnaie, 
Pecugno,  argent  comptant.   Lat.  pecunia, 

Pecun,  Il  du  lat.  peciis,  troupeau,  repré- 

sentant la  richesse  comme  ave, 

—  E  d'en  prumié,  cresent  que  la  rucliosso, 
Soulelo  pôu  proucura  lou  bonhur, 

S'en  van  pica,  per  eslro  pu  segur, 
Eis  ouslau  ounl'  la  pecunio  es  espesso, 
Voulent-à-dire  ei  pono  di  ricbas. 
Gauller,  1830. 

Pe«l,  s.  m.  pied.  (Voirpe).  Bas  lim.  pei. 

Ital.  piede.  Lat.  pedis.  Gr.  za^oi. 

—  De  Conloubriéro,  un  jour  paru  de  grand  malin. 
Un  famous  bracounié  nouaia  l'icrre  Martin, 
Counio  mellet  lou  ped  dms  luu  soumbre  bouscagi, 
Vegué  venir  sns  éa  dous  singlars  pi  ns  de  ragi. 

Fournier,  t8S2. 

Pédalo,  s.  f.  pédale,  levier  en  bois  que  l'or- 
ganiste touché  avec  le  pied  pour 
obtenir  les  notes  basses  et  graves 
des  gros  tuyaux,  et  par  exten- 
sion, les  sons  graves  des  instru- 
ments en  cuivre.  —  Pédales  des 
harpes,  des  pianos  qui  modifient 
les  sons  des  cordes  par  l'effet  de 
la  pression  ou  de  la  tension.  — 
Pédale  de  tour  ou  de  meule. 


Pe  d'alauseto,  s.  m.  pied  d'alouette,  dau- 
phinelle,  f.  des    Renonculacées. 

Pfdas,  s.  m.   pièce,    lambeau    d'étoffe.  — 
Lange,  maillot.  (Voir  pelas.) 

—  L'ai  vougudo,  l'ai  prôso,  ai  fa  lou  bedigas. 
Ah!   vôsc  qu'aurai  pas  pleura  tout  au  pedas. 

PedasBoun,  s.  m.  petit  maillot. 

Pedent,      s.  m.  pédant,  qui  fait  parade  de 
Pédant,  son  savoir.  Ital.  pédante. 

—  k^u  blâme   eici  mai  d<î  gcn  qu'on  nou  penso. 
Tout  botilhar,  lout  ablur,  loul  pédant, 

Diria  que  lOu  boun  Diou  n'o  bencizi  l'ongenço. 
Carde  segur  lou  noumbre  n'ei  plo  grand. 
Foucaud . 


Pé-d'escau, 

Pé'terrous, 


s.  m.   va-nu-pieds,    gueux, 
—  Religieux  -  pénitent,   — 
Le  loup,  le  renard,  le  blaireau. 

Pedestau,      s.  m.  piédestal,  support  d'une 
Piedestar,  statue  ou  d'un  vase. 

—  De  penoui,  sous  fils  apilats, 
Layron,  sul  pé  d'eslal  mj.slals, 
L'homme  que  prcfiSret  la  gloiio  à  la  fourluno. 
Jasmin. 

Pedoii,  s.   m,   béarn.    bruant    proyer, 

Chinchourlo,  oiseau.  Emberiza  miliaria.  On 
l'appelle  aussi  terido  à  cause  de 
son  chant  :  tri,  teri,  tri. 

Pe«louiro,      s.  f.  bas  lim.  vessie,  ampoule, 

Pedouéiro,  gros  ventre. 

—  Elo  s'uflé  coumo  pedouéiro 
Elo  peté  coumo  un  chauve. 
Foucaud. 

Pedoun,   I  s.  m.  dim.  de  pe,  ped,  petit  pied. 
Peloun,  1  —  Piéton,  facteur  rural. 

Pefowna,  v.  n.  plaisanter,  railler,  gausser, 
bouffonner. 


Pegr, 

Pec, 


adj  sol,  emplâtre,  fâcheux,  imbécile, 
désœuvré. 


Pega,  I   V.  a.  etn.  poisser,  enduire  de  poix. 
Empega,  \   —  Un  marque  quelquefois  les  mou- 
tons et  les  brebis  avec  de  la  poix. 

Peg^adou,  s.   m.   marque  pour  les  bêtes  à 
laine. 

Pegal,  I  s.  m.  broc,  mesure  de  vin  de  trois 
Pegau,      \  litres  environ.  Esp,  pozal. 

—  Elo  il  drch  ans  viret  l'esquino 
A  l'ourjôu,  à  la  gourgoulino, 
Per  poutouneja  lou  pegau. 
Roudil,  18i2. 


PEG 


—  1028    - 


PEI 


Pesarelo,  s.  m.  marmite,  pol  à  ragoût. 

—  Nou  sabets  pas  aysso  madouoiaysello 
léu  ey  routo  béleu  la  ptgarello 
E  nous  sabi  cou«si  me  g.iuberna. 
Aug.  Gain. 

Pesas,     Il  s.  m,  emplâlrc  de  poix,  remède 
Pegoumas,  Il  employé   par  les  médicaslres  de 
campagne,  Dim.  pegassou, 

Pegiii,  s.  m.  inquiétude,  tristesse,  mauvaise 
humeur.  —  Perte,  avarie. 

—  Snbran  li  mando  un  cop  de  pato 
E  l'cscarpioo  emé  pcgm ... 

Peyinn;  "•  n.  grogner,  murmurer. 

—    Vn  orne  avié  prcs  uno  fremo 
Que  fasié  renque  pogiua. 

Peso,  S.  f.  poix  noire  provenant  de  la  distil- 
lation des  copeaux  de  pin  et  des 
résidus  de  la  térébenthine.  — 
Poix  jaune  ou  galipol.  Suc 
résineux  qui  découle  naturelle- 
ment de  tous  les  arbres  résineux. 

—  Excrémtnt  noir  cl  épais  qui 
s'atnasse  dans  les  intestins, du 
fœtus  par  l'alimentation  inté- 
rieure, pendant  la  grossesse. 

—  A  fa  la  pego,  se  dit  de  l'enfant 
dans  les  premiers  jours  de  sa 
naissance. 

—  Lo  Ro  de  la  pego,  rochers 
bitumineux  d'où  découle  de 
l'asphalte  lorsqu'ils  sontchauffés 
par  le  soleil  d'été. 


Pego  doiiço, 

Ikgalisso, 


s.  f.  jus  de  réglisse  extrait 
du  glycirrhiza    glabra,  pi. 


Pegot. 

Pegourté, 


sarmenteuse,  fam.  des  Légumi- 
neuses, qui  croît  au  bord  des 
rivières  dans  les  pays  chauds. 

s.  m.  terme  de  dénigrement  appliqué 

aux  cordonniers  parcequ'ils  manient 

la  poix  noire. 

—  Nosie  pogol  coum'  uno  ourguèno, 
Canlavo  en  planlanl  sa  lezèno. 

—  tous  pegols  quo  venien  après, 
Vole  dire  tous  courdouniés. 
Favro. 

—  Accenteur  des  Alpes,  fau- 
vette grise  et  noire  qui  habite 
les  froides  régions  des  monta- 
gnes et  dont  nous  voyons   ici 


quelques  individus,  lorsque  les 
ouragans  des  longs  hivers  les 
dispersent.  Aceentor  alpinus. 

Pesoulado,  5.  f.  promenade  aux  flam- 
beaux, procession  avec  des  tor- 
ches allumées. 

—  La  populasso  à  grsnd  goulado 

Gisclavo  cûunie  i  jour  de  pcgoulado. 

Pe^ouleja,      v.  n.  poisser,  se  dit  de  tout 
Pegueja,  ce  qui  suinte  ou  est  imprégné 

d'une  matière  gluante. 

—  Faire  le  fâcheux,  l'importun. 

Pesoulièro,  s.  f.  marmite  oij  l'on  fait  fon- 
dre la  poix  noire  pour  calfater 
les  barques  et  chaloupes. 

Pegoumas,  s.  m.  emplâtre,  ce  qui  est 
enduit  de  résine.  —  Croûte  sur 
une  plaie. 


Pesonn, 

Pesons, 

Peguin, 


s    m.  torche  de  résine,  môche  de 
chanvre  qui  en  est  enduite. 

adj.  poisseux,  enduit  de  matière 
,  fâcheux, 
désœuvré. 


gluante.    —  Importun,    fâcheux, 
ennuyeux,   parasite, 
Esp.  pegote. 

Pesitesso,  s.  f.  héarn,  sottise,  ineptie. 

Pegueypo,  s.  f.  fourneau  à  poix,  fabrique 
de  térébenthine  dans  les  Landes. 

Peliiis,  s.  m.  pays,  contrée,  région. 

Pei,    I  s.  m.  poisson,  animal  aquatique  pour- 

Pekh,      vu  de  nageoires.  Lat.  piscis,  Esp.  pez. 

Peis,    I   liai,  peste. 

—  Lou  pichoun  pci  manjo  jamai  lou  g'os. 

—   Avien  chascun  darriiS  l'esquino 
Un  grand  panié  rampli  de  peï  ; 
Sa  pesco  n'èro  pas  mesquino, 
Venien  countenl  coumo  de  rei. 
Desanal,  1832. 

—  Lou  pan  gousious  fou  quo  se  gagne, 
Cau  vôu  do  peis,  f6u  que  so  bagne. 

Pei,  s.  m.has  litn.  poux,  vermine. 

Pei,  s.  m.  60s  lim.  pied.  (Voirpe,  ped,) 

—  VeiquI  doun  mei  gen  que  s'en  vao 
Sur  loui  tré  pei  clopin-clopan. 

Foucaud . 


PEI                         —  1029  ~ 

Pei, 

Pm, 
Afïfi 

adv.  puis,  ensuite,  après,   enfin,  du 
lat.  post.  liai,  poi,  poscia. 

Peiral, 

Rouvii, 

—  E  peys  liri  prou  bé,  se  cal,  do  l'arcobuzo. 

Peiran, 

Peiai 

Peilhot 

idros, 

s.  f.  plur.  chiffons,  haillons. 
(Voir  pelhandro,) 

Peiroulau, 
Pelrard 

i'eiclias,  s.  m.  dauph.  bouts  de  fils  d'une 
pièce  de  tisserand,  fin  de  la 
cbatne. 

Peielie,  v.  a.  béarn.  paître,  brouter. 

Pei-esiiaso,  s.  m.  espadon,  poisson  de 
mer,  fam.  des  Scomberoïdes. 
Xtphias  gladius. 

Pei-Judiou,  s.  m.   squale   marteau, 


ros 
de 


Peila, 

Pestela, 
Claba, 


la 


lisse 


poisson    de    mer ,    espèce 
requin.  Zygœna  maliens. 

V.  a.  fermer   à    clef,    pousser 
gâche,  la  barre  ou  la  cheville. 
Gr,  Kras-o-oeAîi/iK,  cheviller. 

Peiladiiro,  s.  f.  serrure,  fermeture. 

Peilc,  il  s.  m.   pêne,   bec  en  fer  qui 
Peslel,     Il  dans  la  serrure. 

Gr.  3;«iro-i«A((j»,  cheville. 

Pei'  no,  part,  nég.   bas   lim.   contraction  de 

pas  une,  aucune,  point. 

—  Din  l'innado  doa  grand  iver 
Son  'vé  gagna  pei'  no  journado 
E  minja  lo  8é  mai  loa  ver. 
Foucaud. 

S.  /.  lambeau,  pièce  d'étoffe,  chiffon. 

Gr.  wtAAa,  écorce,  peau,  raclure. 

Sans  pourla  crous  ni  roujo  pèio, 
L'ounour  dins  soun  cor  èro  viéu, 
Qu'ero  drôle  mesire  Malii-u, 
yuand  suujiavo  souio  sa  tii>io.. 
J.  Bcboul,  \U9. 


Peio, 

Pelho, 


Peiôu, 

Péinun, 

Peiradii^, 

Peiroiis, 

Peirado, 

Roucado, 


Peiral, 

Peirigal, 


s.   m.   pelures,  coque,  enveloppe, 
chiffon.  (^Voir  peloufo  pelhou). 

adj.    pierreux  ,     couvert     de 
pierres,  raboteux. 

s.  f.    montagne  éboulée,  chaos 

près  de  Gavarnie  ou  de  Hôas. 

—  A  dèz   ouro  de  malin  passavian 
la  pcirado. 

S.  m.  pierraille,  cailloutage,  agglo- 
mération de  pierres. 


PEI 

s.  m.  longue  pierre,  margelle  d'un 
puits,  seuil  de  porte,   couverture 
de  fenêtre. 

adj.  paternel,  qui  vient  du  père. 

(Voir  pairal,  pairoulau.) 

Pelrard,  s.  m.  pierre  à  feu,  quartz,  silex. 
Peirastre,  s.  m.   parâlre.  (Voir  pairastre.) 
Peiraubo,  n.  pr.  pierre  blanche. 
Peire,  ».  pr.  Pierre. 

Peiregado,  f>.   f.  chute  de  pierres  ou  de 

grêle,  avalanche. 

Peirelo,  s.  f.  patellaire  parelle,  orseille  de 
terre,  espèce  de  lichen. 
Lecanora  parella. 

Peireto,  s,  f.  petite  pierre,  gravier. 

—  Quand  lou  bounur  li  es  pas,  loul  vous  fai  la  camb3lo. 
Mai  quand  II  es,  mi  dires  ?  es  aulro  cau-o  alor, 
Senienas  de  peirelo  e  reeoullarès  dV.r. 

—  Pei  cami  Irobi  de  peirelos 
Las  porti  dins  ma  bigno  e  n'en  fau  de  pilols. 
Jasmin. 

Peirétié,  s.  m.  aubépine  commune, 

Perié  de Sen  Jan ,     épine   blanche,  arbrisseau 

à    fleurs    blanches     fam.    des 

Pomacées. 

Peirié,  s.   m.  et  adj,  carrier,   ouvrier  qui 
travaille  à  extraire  des  pierres. 

Peirieiro,      s.  f.  carrière,  banc   de  roches 
Peyrieiro,  d'où  les  carriers  ou  les  chau- 

fourniers tirent  leurs  pierres. 

Peirigal,  s.  m.  pierraille,  débris  de  la  taille 
des  pierres,  carrière  épuisée. 

Peirijjçno,  s.  f.  région   pierreuse,  grève  des 
Landes. 

Peiriii,  s.  m.  parrain.  (Voir  pairin).  —  Pis- 
senlit, pi.  fam.  des  Chicoracées. 

Peiro,  n  s.  f.  corps  dur  de  composition  di- 
Peyro,  \  verse  qui  forme  la  croûte  solide  du 
globe  et  que  l'on  tire  du  sol  pour 
bâtir  ou  pour  différents  usages 
industriels.  Esp.  pïedra.  Il,  pietra. 
Gr.  -aiTf». 

—  Basti  à  peiro  seeo,  bien  man- 
ger et  peu  boire. 
—  Cau  ie  jetara   la  premieiro  peiro, 


PEI 


—  1030  — 


PEI 


—  Manda  la  peiro  e  rcscondre  lou  bras. 

—  A  lou  mau  de  la  peiro,  il  aime 

la  bâtisse. 

—  (Juarid  aurès  camina  ceumo  dirian  dos  ouro 
Uins  ii  clapas  de  peiro  c  II  barlas  d'»mouro 
Poudrés  ben  vous  trouva  vers  lou  mas  de    Plasin. 
Digot. 

—  Sus  de  peiro  sonn  asseta 
Ë  reslon  aqui  sens  mula, 
Au  souleiaii  que  venon  bèure. 

Boubaud, 

—  La  peiro  encapado  s'abrivo, 
Pcr  Irissa  lou  gran  e  l'oulivo. 

—  Peiro  à  peiro,  clapié  se  fai. 

—  Cau  manejo  li  peiros  s'esquicho  Ii  dels. 

—  A  Irouva  de  poiios  sus  soun  camin. 

—  Toulo  peiro  iè  fai  cantoun. 

—  Peiro  d'acau,  pierre  calcaire. 

—  Peiro  de  fit),  silex,  pierre  à 
fusil. 

—  Peiro  ficado,    peiro   di   fado, 
pierre  levée  Dolmen,  menhir. 

Peiro-ltate,  v.  a.  béarn.  fracasser,  écraser. 

Peiro  escrieho,  inscription  lapidaire. 

Peiro  frejo,  1]  s.  f.  pierre  calcaire  grise, 

Peiro  marmo,  espèce   de  marbre  pour  la 

lithographie,  pour  le  carrelage. 

Peiro  grrnvado,  s.  f.  pierre  dure   portant 


des    dessins 
relief. 


en  creux  ou  en 


Peiro-inalo,  s.  f.  n.  pr.  de  lieu,  roche 
escarpée,  passage  dangereux, 
montagne  qui  domine  la  ville 
d'Anduze.  —  Passage  dans  les 
Alpines. 

Peiro  de  luolo,  s.  f.  de  moulin,  pierre 
meulière. 

Peiro  negro,  s.  /.  schiste  argilleux  dont  se 
servent  les  maçons  pour  tracer. 
—  Aérolilhe,  pierre  météorite. 


Peirol, 

Peirôu, 


s.  m.  chaudron,  petite  chaudière  à 
anse  qui  sert  à  faire  bouillir 
de  l'eau  ou  d'autres  prépara- 
tions. —  Creux  dans  les  rochers 
011  l'eau  bouillonne  à  certains 
moments,  comme  le  creux  de  la 
Fontaine  de  Niœes. 


—  Cavité  nommée  Ion  Bou- 
lidou  de  Peirols,  près  de  Mont- 
pellier, où  le  dégagement  d'acide 
carbonnique  donne  à  l'eau  un 
semblant  d'ébulition. 

—  Lou  peirùu  vôu  mascara  lasarlan. 

—  C'est  la  parabole  do  la 
poutre  et  de  la  paille  sous  une 
autre  forme. 

Peirôu  parait  dérivé  de  peiro, 
pierre,  parce  que  les  premiers 
récipients  ou  ustensiles  culinai- 
res ont  été  creusés  dans  des 
pierres  ou  fabriqués  en  argile 
cuite. 

Peirolo,  s./",  chaudière,  grand  vaisseau  en 
cuivre  ou  en  tôle. 

Peiro  plantado,  s.  f.  pierre  milliaire, 
cippe  ou  colonne,  limite  de  pro- 
vince ou  de  circonscription.  — 
Poteaux  indiquant  le  tracé  des 
routes  en  temps  de  neige  dans 
les  hautes  montagnes.  —  Pierres 
druidiques,  menhir. 

Peiro  pourrido,  s.  f.  argile  à  polir. 


Peiro  rassieiro, 

Peiro  pastouièro, 


s.  f.  pierre  brute  , 
quartiers  de  pierre 
dure  de  toute  grosseur  qu'on 
emploie  pour  la  grosse  bâtisse, 
les  fondations  et  les  remplissages. 

Peiro  roiijo,  s.f.  sanguine,  argile  ocreuse. 

Peiroiilado,  s.  f.  un  plein  chaudron. 

—   Lou  boul  d'uno  peiioulado. 

—  Matelotle  de   poisson  qu'on 

mange  au  bord  de  la  mer,  après 

une  bonne  pêche. 

—   Dins  la  sezouii  lous  gens  de  cour 
Anavon  alay  faire  un  leur 
Per  if',  maiija  la  peiroulado. 
Favre. 


Peiroulan,  adj 

Peiroulet ,    s.     m 

Augm.  peiroulas. 

—  Mars  aurons 
Abriou  pifjous 
E  Mai  caudel 
Fan  bouli  lou  peiroulet. 


paternel.  (Voir  pairoulau.) 
petit    chaudron.     — 


PEI 


Peîroiileto,  s.  f.  pelil  chaudron.  —  Popu- 
lagc  des  marais,  —  Cnltha  palus- 
tris,  pi.  fam.  des  Renonculacées 
à  fleurs  jaunes.  (Voir  buscasel, 
ardiol). 

Peiroiilié,  s.  m,  chaudronnier,  artisan  qui 
travaille  le  cuivre. 

Peirounene,  adj.  pétrifié,  pierreux. 


-   lOSl    — 

Peissel.  s 


PEI 


Peirouiielo, 

Peiroutouno, 


s.  f.  n.  pr.   de  dénigrement, 
pour  Pierrette,  Perelle. 


—  A  la  cazo  ilo  Peirounello 
CaJuii  l'orto  soun  escudello 

—  En  saulican  lo  Peirouni 
Fogné  sautica  lou  couissi. 

Peirons,      adj.  pierreux,  rocheux.  —  Pro- 
Peyrou,  menjJe  de  Montpellier  établie 

originairement  sur  une    colline 

pierreuse. 

—  Dins  lou  chomi  peirous  qu'o  lo  toumbo  nous  mèno, 
Fosen  perfeis  de  Uours  uiio  pelilo  gif  no. 

R.  Grivel. 

Peis,   I  s.  m,   poisson,    animal    aquatique. 
Peich,     I  (Voirpei,  peisoun.) 

—  Vene  ;  de  peis,  de  couquilhagi 
T'en  pesoarai  loun  plen  foundau. 

Senès. 

—  PIchol  peis  que  dins  l'aigo  lindo 
IJesplegas  d'alelo  d'argenl. 
En  vous  espas.'ejanl  ansindo 
Venès  veire  ma  belio  à  l'aire  sonrrisenl. 
Bourrelly. 

l'èïs,  Il  s.  m.  pays,  contrée,  région. 

Pehis,    Il  (Voir  pais). 

—  Tel  resouno  de  tout  ce  que  n'a  jamai  vis, 
Tel  pren  Rousseau  per  un  péïs 
Ou  rindo  per  un  fliosofo. 

Peïsan,  s.  m.  prysan,   villageois,  habitant 
delà  campagne.  Ital.  paesano. 

—  Lou  qu'ansin  nit  parlavo   ero    un  peïsan    moussu. 

—  Es  un  humble  peïsan 
Que  bénis  la  naluro  ; 
Sourlcii  de  s»  masuro 
El  va  fouire  soun  cham. 

PeÎHHaio,  Il  s.  f  poissonnaille,  menu  fretin, 
Jietil,  Il  Nadelle,  athérine  Joël,   petits 

poissons  de  la  Méditerranée. 

PeisHe,  V.  n.  paî  re,  s'alimenter  et  par  ana- 
logie pousser  sous  la  meule  pour 
faire  écraser  les  olives. 
(Voir  paisse). 


m     petit   pieu,    échalas.   (Voir 
paissel,  peje)  billot,  tronc  d'arbre. 

Peissent,  s.  m.  gite,  auge  circulaire  dans 
laquelle  tourne  la  meule. 

Peissièiro,  s.  f.  petite    chaussée  ,  digue 
formée  ou   maintenue  par  des 
pieux,  claie  d'un  étang. 
(Voir  paichèro,  paissièro). 

—  Cregncs-li  l'arroft  de  quauco  peissièiro, 
Uti  que  la  resclaujo  e  la  mariilièiro 
Desviron  loun  aigo  à  l'aise  ou  |er  saut, 

Dins  lou  recantoun  d'un  proufouii  agau. 
Langlade. 

Pei«)soiiii,  I  s.  m.  poisson  de  rivière  par 
Peis,  \  opposition  à  poisson  de  mer, 

(Voir  pei).  liai,  pescione. 

Port  peixe,  du  lat.  piscis. 

—  D'acô  me  souben  pla,  qu'ùro  un  jour  de  dibendres 
Qu'en  tout  boslreduina  n'abias  bouci  de  carn, 
Soun  que  de  peys  de  roar  e  de  peyssou  de  Tarn. 

Aug.  Gaillard. 

—  Que  la  !>aaco  jamai  coste  mai  que  lou  peis. 

PeisBounarié,  s,  f.  poissonnerie,  marché 
au  poisson. 

—  A  pas  mai  de  credi  qu'un  cliin  à  la  peissounarlé. 

Peissounié,  s.  m.  marchand  de  poissons, 

—  Se  fagné  peissounié  per  la  veilho    de    Pascos. 

Peissonnieiro,^.  f.  poissarde,  harangère, 
femme  mal  embouchée.  —  Plat 
long  à  poissons. 

—  Lei  [icissounieiro,  lei  peirolo, 
Enjusquo  le:  grandi  cassolo. 
Tout  servie  dins  aquèu  moumen. 

Desanal,  1832. 

Peissonnoiis,  adj.  poissonneux  ,  qui 
abonde  en  poissons. 

Peita,  V,  a.  pétrir.  —  Peigner,  étriller, 
maltraiter.  Gr.  wincx. 

Peitonr,  s.  m.  bas  lim.  boulanger,  pétris- 
seur.  Lat.  pistor. 

—  Tout  loui  peitour  ovian  jura 
Sur  l'eiloufoir  e  sur  la  ma 
Qu'ujan,  dingu,  per  loui  Rei, 

M'aurio  de  deirei. 
Foucaud. 


Peitrau, 

Peitral, 


s.  m.  bas  lim.  poitrail,  poitrine, 
estomac,  fanon  des  bœufs. 

Catal.  pitral.  Esp.  petral. 

Ital,  pettorale.  Port,  peitorale. 


PEL 


-    1032 


PEL 


—  Noire  peilrau  n'en  ei  l'eimage, 

E  s'o  cjuauque  dcirfi  loul  lou  cor  s'en  risscn. 

—  A  IVslrerli  caussailo 
As  ruins  [ila  cluglado, 
El  descoulelaJo 
Jusquos  al  polirai. 
Azaïs,  l«tiO. 

Peitrino,  s.  f,  partie  supérieure  du  corps 
contenant  les  poumons  et  le 
cœur. 

—  Esperan  ben  de  vcire  à  loun  retour 
Ijriha  de  liuon  su8  la  fioro  peilriiio 

La  iioblo  crous  de  la  lég:oun  d'hounoar. 

Peje,  I  s.  m.  étai,étançon,  mesure  au  jeu 
Pige,      I  de    boules,    tronc  d'arhre,    grosse 

branche.  —  Massue,  billot. 

(Voir  peisselj.  Lai.  pes.  Gr.  srovi. 

Ital.  piede. 

—  Arma  d'un  pe|e  lourd,  d'un  sapin  ou  d'un  roure. 

—  Aro  Dieu  m'a  douna  l'amour  dei  cacalauso 

Que  dins  de  palais  founs  s'ocoundou  soûl  de  lauso, 
E  soûl  la  mousso  umido,  c  dins  lei  p  ji  asch. 
Car  cregnoo  lou  soulèuque  lei  pou  besuscla. 
Roubaud,  1830. 

S.  f.  peau,  tissu  membraneux  qui 
recouvre  le  corps  de  l'homme  et  des 
animaux. —  Cuir,  écorce,  enve- 
loppe, dépouille,  superficie. 
Lut.  pellis.  Esp.  piel.  liai,  pelle, 
du  Gr.  viXX». 
—  Pel  de  fîgo,  pel  d'irange. 

—   Alboulangié  douni  la  pel 
Par  ne  fa  doubla  soun  mankl. 
Aug.  Gaillard. 

—  Se  noun  Iramblas  per  boslro  pel, 
Moun  jujaœeo  es  sena  appel. 

—  Per  un  os  do  bedigo  azarlas  voslo  pel  ; 
Venés  seru  en.bé  iéu,  aurès  meiour  cousino. 


Pel, 

Peu, 


Pel, 

Pial, 


s.  m.  chevelure,  barbe,  poil  des  ani- 
maux, organes  filamenteux  des  végé- 
taux, liai.  pelo.  Lat.piltis. 
Gr.  Tji^of , 

-    Aqui  de  sas  mas  n<isloulelos 
La  reino  de  la.s  amoureios 
Ka  cenl  imbisibles  sedous, 
D'aquel  pel  frisoulal  e  dous, 
Oun,  qui  s'arresio,  d'un  eilhado 
Y  beisoun  artno  rambalhado. 
Goudouli. 


Pel  de   grapan 

Engrakso.porc, 


s.  f.  porcelle  à  longue 
racine  ,  Hypochœris 
radicata,  pi.  fam.  des  chicoracées 
qui  se  maoge  jeune  en  salade. 


Pel  de  lin,  s.  m.  petite  cuscute,  pi.  fam. 
Pelel,  des  Convolvulacées,  Cuscula 

Peudedamo,         i  trifolii,   qui     s'attache  aux 

plantes  fourragères  et  les  détruit. 

--  Cuscula  major,   cheveux  du 

diable. 

Pel'  pour  per  lou,  pel'  campestre. 

—   Pel'  cami  Irobi  de  peirelos 
Las  porli  diiij  ni.T  bigno,  e  n'en  fau  de  pilols. 
Jasmin. 

Pela,  V.  a.  ôler  le  poil,  la  peau,  le  cuir.  — 
Essarter,  labourer. 
Fig.  tromper,  dérober,  dépouil- 
ler. Esp.  pelar.  11.  pelure,  pellare. 

—  Pûumo  pelado,    le.?lo  pelado. 

Esp.  pelar  la  pava,  tromper  la 
tante,  parler  au  balcon. 

Pelacan,  s.  m.  vautour  blanc,  Catharte 
Perôt  blanc,  alimoche,  Calharles  pernopterus, 
oiseau  rapace  qui  niche  dans  les 
lieux  inaccessibles  des  monta- 
gnes ou  les  bords  des  rivières, 
llétait  considéré  autrefois  comme 
oiseau  sacré  parce  qu'il  déba- 
rasse  les  champs  des  animaux 
morts  ou  nuisibles. 

Pelaclioun,      s.  m.  petit  filet  qui  entoure 

Pielachoun,  la  cosse  des  légumes  verts. 

—  Pellicules  autour  des  ongles. 

Peladet,  s.  m.  bénrn.  crochet  de  fer  em- 
manché pour  retirer  le  foin  ou 
le  fumier. 

Pelado,      s.  f.    écorchure,  éraillure,  éra- 

Peladuro,        flure,  usure.  —  Sorte  de  mala- 

Peladilho,     I  die  qui  fait   tomber  le  poil.  — 

Laine  fine  qui  tient  aux  peaux 

lorsqu'on  va  les  tanner. 

—  Chaco  bugado  emporlo  sa  pelado. 

Pelafons,  adj.  qui  a  les  cosses  épaisses. 
Fig.  riche,  cossu. 

Pelagnas,  s.  m.  embarras,  désordre,  la- 
Embouïoun,  byrinlhe,  chose   embrouillée. 

—  D'au  cop  de  liblo  a  neleja  sa  canebiêro 
De  tout  un  pelagnas  d'oustau. 

Pelai,  s.  m.  tape,  coup  de  fouet,  écorchure, 
égralignure. 


PEL 


—   103Ô  — 


PEL 


Pelagre.  s.  m.  couleur  du  poil,  de  la  robe  des 
chevaux  cl  autres  mammifères. 
—  Système  pilaire,  ratissage  , 


écobuage. 


Pelallios^ 

Peladillws. 


s.  f.   pelures,    épluchures    de 
fruits,  écorces,  Fr.  cent,  pelasse. 

s.  m.  brin  d'osier,  de  saule  dont  on 
a  enlevé  la  peau.  —  Chêne  écorcé. 

—  Galeux. 

Fr.  centr.  pelasse,  écorce. 

Pelardon,  |]  s.  m.  petit  fromage  de  chèvres 
|]  enveloppé]de  feuilles. 
Gr.  zsy,\iiê'ii;,  boueux,  moulé. 

s.  m.   pelletier,     marchand    de 
peaux.  —  Mégissier,  tanneur. 

Pelau,  s.  m.  pilau,  riz  peu  cuit  et  coloré  au 
safran. 


Pelene, 

Devèt, 
Pelhenc, 


s.  m.  pelouse,  gazon,  pâlis,  col- 
line en  fi  iche  où  l'on  fait  paître  le 
bétail. 


Pelar, 

Peint, 


Peraldott, 


Pelatié, 

Peladié, 


Pelan, 

Pielut, 


adj.  avare,  cuistre,  fesse  Mathieu, 
pelé,  rogneux,  Itai,  spilorcio. 


Pelauda,  ii  v.  a.  battre,  maltraiter,  peloter, 
Peleja,  |j  quereller,  disputer. 

Esp.  pelear. 

Pelvi^ai^uero,  s.  f.   béarn.   terre    inculte, 
lande,  friche. 

Fr.  cent,  gagnerie,  terre  cultivée, 
défrichée,  gaignagp,  pâturage. 

Pelegre,  s,  m.  âme  errante^  pèlerin,  pauvre 
hère. 

Pelegrî,   1  s.   m.    v.    l.  étranger,    pèlerin, 
Pelgri,  |  voyageur.  (Voir  roionie»). 

Esp.  peregrino.  Ital.  pellegrino,  du 

lut.  peregrinus. 

—  Tout  d'un  cop  semble  au  pcleiin 
D'enlenJre,  darric  li  sapin, 
Quicon  coumo  un  pas  que  cracino  ; 
S'aplanlo  espavourdi,  se  clino. 
Bouraieux. 

Pelei^rinos,  adj.  plur.  espèce  de  châtai- 
gnes que  l'on  appela  ainsi  lors 
de  leur  importation  d'Italie. 

Peleja,  v.  n.   gronder,  quereller,  attaquer. 

Esp.  pelear, 

—  Lèu  saulicon  s'agarrejon 
So  capignon,  se  pelejon. 
Fan  à  qui  mai  rils. 
JasmiD. 

6b. 


—  Quand,  à  forço  dfl  liras  nn  polf ne  esconrjM 
De  louto  hourdufallio  es  anfin  dcucargat 
Emb'  aquèlo  bronndillio  on  fa  la  fournelado 
E  piéi  on  e.spandis  la  moulo  calcinudo. 
PejTOl,  1778. 

—  I.a  maire  sul  pelbenc  espandissiô  la  ntpo. 

Pelerinagre,  s.  m.  voyage  à  une  chapelle,  à 

un  sanctuaire,  lieu  de   dévotion 

ou  de  fôte  religieuse. 

—   Erian  siei  mesire.?  per  camin 
Emé  dons  \arlets  d'éqiiipagi 
Per  s'emba-ca  dins  lou  pelerinagi, 
Ricard. 

PelerinO)  s.  f.  collet  rabattu  sur  un  vêle- 
ment.   —  Coquille    de  pèlerin, 
peigne  commun. 
—  Lel  muscle,  lei  vicliel,  la  pèlerine  amaro. 

—  Une  damo  de  bello  tnino, 
Qu'en  arriban  ben  dequila 
Sa  fasluouso  pelenno 

A  boslres  els  espausara 

Lou  naul  d'uno  superbo  esquino 

Lou  col,  l'espanlo,  el  ccicra. 

Peleto,  s.  f.  dira,  depel,  pellicule,  épiderme. 

Pelferit,  adj.  engourdi,  perclus,  injensible. 

Pel-foulet,    s.   m.  poil,  duvet  des  petits 

oiseaux. 
PelKami,  s.  m.  parchemin,  peau  de  mouton 

ou  d'agneau.  (Voir  pergami). 

—  Soun  visage  de  pelgami 
S'cncoulouro  loul  réjoui. 

Félix. 

V.  a,   boucher,  calfeutrer,  garnir 
d'éloupes,  calfater. 

s.  m.  chiffonnier,  brocanteur. 
(Voir  fataire). 
—  Lous  pelhaires,  lous  gros  segnonrs 
Se  miran  dins  tei  parabole. 
Foucaud . 

Pelltandro,  Il  s.  f.  chiffon,  haillon,  loque», 
Peyandro,  \\  guenilles.  Esp.  pellejos. 

Pelliai'd,  Il  adj.  grossier,  lourdaud,   rustre. 
Pâlot,  Il  déguenillé,  un  berger. 

Mai,  d'un  palol  craven,  per  faire  un  troubadour 
Ai  pensa  que  foudrié  lou  talisman  di  fado. 

—  Las  crabos  e  lou  bouc  que  sentis  i»  ferun 
Creston,  escalabrats  la  ramo  que  pendoulo. 
Gardais  per  un  pelhard  esppllinsat  e  brun. 

Gteize,1871. 


Pellia, 

Fala, 

Pelliaire, 

Pelharot, 


PEf^  —   1034   — 


PËL 


P«lliero,  s.  f.  fainéanliso,  gouaillerie. 


Pelho, 

Peio, 


s.   f.   chiffon,  vieille  étoffe,  vieux 
chanvre,  robe  usée. 

A  (ligun  aro  fas  cnvèio, 

Jamni  no  mores  loul  cnlié  ; 

F»rlcs  pclhu,  lorncs  papii! 


Lu:cnl  e  lilanc  coiimo  névcio. 
(.liaslcncl. 

—  Au  pus  fort  la  pèio. 
PcIlior«B..      «.  f.  plur.  peaux,  écales,  enve- 
Peloufo!,  loppes  des  fruits  ou  des  légu- 

mes. Gr.  xî>.v<pt>i,  coques. 
(Voir  eulefos.) 

Pelliot,  s.  m.  vieux  chiffon,  magot,  argent 
caché,  poche,  bas. 

—  Es  tout  rejoun  diiis  moun  pelhol. 

Pclh«ta,  S.  m.  coquille  d'œiif,  pelures  de 
châtaignes,  de  noix. 

Pclhous,  a^j.  déguenillé,  pouilleux. 

Pelisan,  s.  m.  pélican,  grand  oiseau  pal- 
mipède dont  le  bec  est  muni 
d'une  grande  poche  pour  rece- 
voir les  poissons  dont  il  se  nour- 
rit, Pelecanus  onocrotalus. 

—  Surnom  de  secte  du  temps 
des  guerres  des  Albigeois  comme 
Manichéen, 

Pelis»n«o,  Il  s.  f.  peau,  membrane  de  la 

Peligousto,         \\  viande    de    boucherie.    — 

Vilaine  peau. 

—  Voudrici  d«  poupe,  aco's  pas 
que  de  pel>ganlo. 

—  De  ré  paurels,  nou  nous  serbis, 
La  duro  peiro  que  cubr  s 

Las  peligouslos  e  les  osses. 

Goudouli,  1040. 


S.  m.  fourreur,  peaussier,   mar- 
chand de  fourrures. 


PelÎMnié, 

Pehgantié, 

Pelisao,  s.  f.  manteau  de  fourrure,  caban, 
veste  garnie  de  peau.  II.  pellicia. 

—  Coumo  a  verma  la  pelisso 
Conme  vous  avez  maigri. 

Pelleea,  v.  a.  choyer,  caresser,  pourlécher. 
Fr,  cent,  perlicher. 

Pelleret»,  s.  m.  p^ttr.  cabrioles,  sauts. 

—  Kl  ressemblai!  aqui,  lan  besinos  del  ciel 
D'anges  catifouletsqu'uD  Diou  rJzen  eniboyo 
Ter  fa  lous  pelkTcls,  tl  nous  pourla  la  joyo. 
Jasmin,  1855. 


Pcloco,  Il  S.  f  peau  des  fruits.  —  Pellicule 
Peluègno,   Il  qui  se  forme  sur  la    bouillie  de 
mais,  gratin. 

Pelo-ltigo,  s.  m.  béarn.  gobe  mouche,  bec 
figue.  —  Musicapa  lucluosa  , 
albkollis ,  oiseaux  insectivores 
qui  nichent  dans  les  trous  des 
arbres. 

Peloto,  s.  f.  tas,  amas.  —  Boule  de  chêne. 
—  Coussinet  à  épingles. 

Pelone,      s.  m.  et   f.  bogue  ,      enveloppe 

Peloufo,  piquante  des  châtaignes. 

Peliofo,  Syn.  pelons. 

—   Dévcnguel  à  plagne,  al  poun 
Qii'aurié  devoural  «Jounc 
Las  peloufos  que  dounavo 
As  porcs  quand  li  gardavo. 
Tandon,  1812. 

Pelouiro,  s.  f.  vilaine  peau.  —  Tendons, 
membranes  des  viandes  de  bou- 
cherie. 

Peloun,  s.  m  peaufine,  peau  d'agneau. 

PelouniEO,  Il  s.  m.  oiseau  échassier,  héron 
Bulor,  Il  rayé,  Ardea  minuta. 

Syn.  routaire, 

Pelou4ue«,  adj.  pauvre,  chétif,  paltoquet, 
rustre,  grossier. 

Pelons,  Il  adj.   poilu,  velu.  —  Sale,  vilain, 
Pelut,         Il  mal  propre.  Esp.  peloso. 

Peltira,  v.  a.  tirer,  tirailler,  détourner. 

Peltiraiiien,    s.   m.     plur.     tiraillement, 
ébranlement.— Peine,  embarras. 

Peluca,v.a.  becqueter,  picoter,  peler,  trier. 

Pelueha,  v.  a.  pelucher,  tirer  le  poil  d'une 
étoffe,  velouter. 

Peu,  adj.  has  lim.  aucun,  nul,  pas  un,  point. 

—  Pen  bri  de  verme,  de  mouscani 
Fôu  plô  que  16  more  de  fam. 

Pen,  S.  m.  suffocation,  cauchemar.  —  Pente. 


Pen, 

Pend, 

Pena, 

Peneca, 


s.  m.  gasc.  élable,  écurie  ;   pente  où 
l'on  met  à  sécher  les  feuilles  de  tabac. 

V.  n.  prendre  de  la  peine,  se  fati- 
guer, peiner. 


PEN 


1035    - 


PEN 


Peiinble,  arf/'.qui  prend  beaucoup  de  peine, 
laborieux. 

—  Gamin  penable,  chemin  mon- 
tueux. 

Penndo,  s.  f.  trace,  empreinte  des  pieds. 

Pennilh,  s.  m.gasc.  petit  balai  de  genêt  ou 
de  plume.  Lat.  penna. 

Penaillio,  s.  f.  béarn.  libellule,  papillon. 


PeiiMÏsto, 

Punaisa, 


s.  f,  punaise,  insecte  de  l'ordre 
des  hémiptères  à  odeur   fétide. 


—  lis  alor  qut",  moustre  eisccrable, 
lia  gdiapachoun  l'avang.inl, 
Agarrissos  lou  misérable, 
E  l'arounJisses  de  soun  sang. 
Dapioti. 

Peiiau,      s.  m.  bas  Im.  genêt,  plante  Légu- 
Gineslo,         mineuse  à  fleurs  jaunes.  —  Buis- 
son, lande,  colline. 

—    Aquel  bru  fugué  lou  signau 
Dà  vile  gigna  sa  tanieio 
Qu'ero  au  bèu  milan  d'un  penau. 
Foucaud . 


Penche, 

Pigne, 
Pienche, 


s,  m.  peigne  à  démêler  les  che- 
veux, peigne  de  tisserand,  de 
cardeur.  Esp.  peine,  liai,  petline, 
du  lat.  pectere.  Gr.  rosi**, 

—  Aco  la  pressavû  un  pauquel, 
E  sans  faire  gés  de  paquel. 
Vue  se  dono  un  co|j  de  penclie. 
Prend  sas  panlouQjs  dou  diincni;lie, 
Cargo  9d  cinluro  d'argen, 
E  s'assiilo  dessus  un  ven. 
Favre,  ISOS 

Pencliiiia,      v.  a.  peigner,  démêler,  arran- 
Pigna,  ger  les  cheveux,  les  crins.  — 

Peigner  le  chanvre,  la  laine.  — 
Arranger,  laver,  polir,  lustrer. 
—  Battre,  prendre  aux  cheveux, 
déchirer  de  la  viande  peu  cuite. 

—  Coumo  si  dent  [jeochinavon. 

—  Quanle  raau  pencbina. 

—  le  sen  arrivais  ounte  louscliisse  pencbinon. 

—  Las  de  se  veire  à  l'abanJoun, 
Se  maridé  'mé  Couloumbino, 
Que  se  penobino  eni'  un  cardoun, 
Que  se  miraiu  à  la  rouLiino. 
Mislral,  I8U0. 

Peneliinado,  Il  s.  f.  volée,  combat,  prise 
Penchenadû,  Il  aux   cheveux,  coup   d'é- 

trillé, de  peigne.  —  Laine  ou 


chanvre  ramassés  sur  le  peigne 

descardeurs. 

Baslim.pentsenado.  It.  pdlinalura. 

—  Gro  marci  de  lo  pcncbenalo 
Quand  \ou  m'uvei  si  bcn  loundu, 
16  ai,  per  lou  s.gur.  mii  gagna  que  perdu. 
Foucaud. 

Peiieliiiiaire,  s.  m.  cardeur,  chanvreur. 
—  Métier  servant  à  carder  les 
matières  textiles. 

Penehinat,  s.  m.  et  n.  pr.  touffe  de  laine 
ramassée  sur  le  peigne  des  car- 
deurs.  —  Grosse  étoffe  de  laine 
dont  on  fait  des  capes  et  des 
couvertures  grossières. 

Penehinedo,  s.  f.  chardonnière,  champ 
de  chardons. 


Pencliinilliat, 

Penchinilho, 


Pendeire 

Pendart, 


s.  m.    barbe  à    vache, 
hydne  hérisson,   cham- 
pignon comestible  qui  vient  sur 
les  branches  mortes  du  chêoe, 
llydnum  srinaceum. 

s.  m.  pendeur,  bourreau.  — 
Ouvrier  qui  suspend  les  mo- 
rues, les  harengs.  —  Cordage 
terminé  par  une  ganse  ou  uu 
croc.  —  Pendard,  vaurien. 

Pendeloto,  s.  f.  pendeloque,   boucle  d'o- 
reille, prisme  d'un  lustre. 

Penden,  s.  m.  boucle  d'oreille. 

—  Emé  d'argen  on  a  cheinos  e  pendons. 

Penden,  durant,  pendant. 

—  Poi  cmbourrissa-bous,  paplllolos  loumbas 
M'en  bau  fa  lou  moussu  pendeu  miejo  scmmtno 
Tournarci  di.°satc,  adichas. 
Jasmin. 

Pendent,  s.  m.  penchant,  pente,  déclivité, 

—  Lou  pople  dou  terraire  aujourd'uei  es  en  feilo 
E  di  pendent  e  di  valoun 
Escalo  a  bel  cime  lou  mounl. 
Bon.  Wyse. 


Pendialoufil, 

Pendillions, 


adj.  penchant,   incliné,  en 
pente,  suspendu. 


—  Dins  un  prat  pendialous,  cafû  de  tlous  poalidos 
Dous  ainourous,  un  souer  venien  si  fresquieira, 
E  tout  en  proumonan,  amour  vrai  si  jura 
Per  toujour  ;  quand  subran,  seis  aurelhos  ravidos 
Auzùron  dms  leis  ers  lou  cant  d'un  routsignôti. 
Serre,  J847. 


PEN 


Pendigonïonn, 

Pendihoun, 

dille.  • 


s.   m.  lanabeau,  vieux 
linge,  chiffon  qui  pen- 


Dégaenillé,  dépenaillé. 

H  pendre,  faire  balancer. 
Fr,  cenlr.  pendoler. 
—  A  l'cnlour  (oui  li  pcndigoulho. 


Pendivoullia»  |  v.    a.  pendiller,    laisser 
Ptnjoula, 


Pendillmdo, 

Penjado, 


Pendillio, 

Pendoulho, 


s.  f.  raisins suspendusdans 
Il  un  fruilif  r.  —  Fruits  sus- 
pendus pour  être  conservés. 

Il  s. /".croc  à  suspendre  la  viande, 
I  barre,  traverse  à  laquelle  on 
suspend  les  animaux  morts  pour 
les  dépouiller  ou  les  dépecer. 


—  Bfcsi  lobraats  à  la  pendillio, 
Bonn  cambsjau  sul  la  grazillio, 
Callios  à  l'asl  e  pordigals 
Per  nous  escura  les  cayssals. 
Goudouii . 


Pendis, 

Pen, 


s.  m.  pente,  inclinaison.  —  Pen- 
dentif, vallée  en  pente,  escarpe- 
ment, versant. 


—  0  jardin  d'oulivié  qu'arroso  la  Durenço, 
Fres  valoun,  fertile  pendis 
0  champ  resplendissent  de  la  basso  Prouvenço 
Psrquè  aoun  sias  lou  Paradis. 
Crousillat,  18«. 

—  Se  Irobon  on  camin ,  uno  draio  pendudo, 
Uno  roco  esirassado  e  dins  Ter  suspendudo, 
Ouiite  vous  li  tendrias  ni  dei  ped  ni  dei  man, 
Lei  cabro  II  van  en  sautant. 
Bourrally. 

PendiN«iou,   s.  f.  pendaison,     exécution 
d'un  pendu,  corde,  poulie. 
—  La  malo  pendissiou  le  prengue. 

Pendouleja,      v.  n.  pendiller,  balancer. 

Se  pendoulia,  v.    rec.   se  suspendre,  se 

balancer,  s'agiter. 

—  Dedins  un  boues,  dessus  un  pin 
D'uno  br^nco  à  l'aulio  saulavo, 
A  »eis  brouls  pièi  si  pcniloulavo, 
E  piei,  loul  coumo  un  biUdin 
Sus  sa  couerdu,  si  ba'ançavo. 
D'Astros. 

Pendonlié,  adj.  incliné,  penché. 
—  Es  un  lerrtn  tout  jendoulié. 

Pendouliëro.  s.  f.  escarpolette,  balan- 
çoire. —  Chaîne  de  coudes  vil- 
lageoises. 


—  1036  —  PEN 

Pendre,      v.  a.  suspendre,  soutenir  en  l'air. 
Pêne,  attacher,  accrocher.   —  Traîner 

Peiija,  '  en  longueur,  être  en  jugement. 
Ital.  pendere, 

—  Aven  penja  l'oulo. 

—  Sonn  enfan  li  es  toujour  penja  après. 

—   Mas  lou  tyran,  el  abiô  conmandal 

Qu'uno  espazo  fous  pengiado  aI  plancal  ; 
Sul  cap  d'aquel  l'espazo  ero  pendudo, 
E  nou  tcnio  que  d'un  piel  loulonudo. 
Augcr  Gaillard,  1S70 

—   Ma  bien  souven  oquiu  qu'ei  lou  pendu 
Es  lou  que  s'y  devio  lou  mens  attendre. 
FoucauJ. 

—  An  la  lei  e  IVngarebi  ;  e  per  fin  que  mai  rende 
Fan  que  li  ague  unoenqueslo  e  que  lou  procès  pende, 
Piùi  quand  lei  dus  soun  fa,  qu'es    l'argent  despondu, 
Souveol  dei  dous  coiisla  lou  prouccis  es  perdu, 
'lliouron,  1801 . 

PendrouilliB,  s.  m.  plur.  béarn.  loques, 
vêtements  déchirés,  tout  ce  qui 
pend.  Fr.  cenlr.  pendilloche. 

Peneca,      v.  n.  peiner,  fatiguer.  —  Roupil- 
Penequeja,      1er,  sommeiller.  —  Traîner  péni- 
blement l'existence.  —  Se  flé- 
trir, se  faner. 


—  Coumo  souffrisse  e  que  peneque 
Foù  que  mo  caufo  e  que  me  seque. 

—  A  moun  castèu  mounte  penacarai 
Su  mci  couissin  calTi  de  loso. 

Gelu,  1892. 

Peneja,  Il  v.  n.  gambiller,  agiter  les  pieds, 
Penouteja,  H  les  jambes. 

Penelo,  s.  f.  héarn.  coureuse,  611e  perdue, 
bonne  à  pendre. 

Penelo,  s.  f.  pinelle,  barque  chaloupe.  (Voir 
pineh.)  Rad.  pin,  arbre  résineux. 

—  Viran  la  proue  su  sei  tristi  penelo 
Jamai  l'Angl's  n'en  pourra  gés  coula. 

Gelu,  ISÎO. 


Pé  de  eau., 

Margarideto, 


s.  m.  chrysanthème  des  blés, 
grande  marguerite,  fam.  des 
Composées  à  fleurs  jaunes. 

Pc  de  lèbre,  s.  m.  dacti'e  pelotonné  pi. 
fani.  des  Graminées,  Dromns 
glomeralHs. 

Pé-négre,  Il  s.m.lraquel  motteux,  bec  fin, 

Qniou  blan,      \\  Saxkola  œnanlhe,    qui    niche 

dans  led  lieux  arides  el  montueux. 


PEN 


—   i037   - 


PEN 


Pé  de  iierdriii,  s.  m.  érodie  bec  de  grue, 
géranium  des  vignes  à  Qeurs  lila. 

Pé  de  ponlo,  s.  m.  trêQe  des  Âlpps,  fausse 
réglisse,  Trifolium  Alpinum,p\. 
fam.  des  Papilionacées  à  fleurs 
purpurines. 

Penetinet,  s.  m.  petit  sommeil,  repos. 

—  Aqu^u  fasenl  soun  i)cniquel 
Li  loumbavo  dessus  ;  mai  digun  caiciimvo. 


Penet, 

Penou, 


s.  m.  dim.  de  pé  pied,  petit  pied, 
pieds  d'agneau. 


Penlioro, 


s.    f.    béarn.    saisie 
avance  d'une  dette. 


garantie  , 


Peniten-blu, 

Cebouioim, 


s.  m.  muscan  a  toupet, 
vacier,  muscari  Ijolroïde, 
ail  des  chiens,  plantes  bulbeuses 
communes  dans  les  vignes,  dont 
la  tige  porte  un  bouquet  de 
fleurs  bleues. 

'PeniteMf  o,  s.  f.  pénitence,  repentir,  expia- 
tion. 

—  Selon  Ion  pecat  la  penitenso. 

Pénitent,  adj.  pénitent ,  repentant.  — 
Membre  d'une  confrérie,  d'un 
ordre  religieux. 

Penja,  I  v.  a.    pendre,  suspendre,   accro- 
Penjoula,     cher,  se  balancer,  s'agiter. 
Pendoula,\\  (Voir  pendre.) 

—  De  la  sartan  grai^souso  au'un  cro  pendouhdo 
De  sa  sorre  del  fiuc,  grasiho  mau   rasclado. 

Penjo-col,  s.  f.  figue  pendante,  mûrie  sur 
l'arbre. 


Penna, 

Pennica, 


V.  n.  gasc.  ruer,  regimber,  jouer 
des  pieds. 

Pinquals  sus  de  cliibais  liar^lils 
Que  pennicon  e  que  rcguinnon. 
Jasmin,  185!). 


Peno,  s.  f.  peine,  souffrance,  souci,  embar- 
ras, difficulté,  punition. 
—  A  malo  peno,  a  grand   peine. 

—  Rcn  de  bun  se  hi    sans  peiio. 

—  Un  jour  de  plesi  iué  jour  de  peno. 

—  Souven  la  peno  passo  lou  plosi. 

—  l)e  ren  noun  vous  meuès  en  pèno 
Auron  toujour  la  biasso  pleno. 

—  S'uii  jour  n'aven  la  péno. 


1  eno,  Il  s.   f.   bas  breton,  cime,  tête,  rocher 
Pdno ,    Il  escarpé,  pic. 

—  La  peiiio  de  Lhicris. 

—  Dins  li  peno 

Que  di  Bans  formoii  la  cadeno. 

—  Chef  de  pièce  des  tisse- 
rands, les  fils  qui  restent  attachés 
à  l'ensuple. 

Penollio,      s./',  pivoine  officinale,  pi.  fam. 
Piouno,  des  Renonculacées    à   grandes 

Roso  d'ase,        fleurs  roses  et  purpurines. 
Pœonin  ofpcinalis,  peregrina. 

—   La  penoibo  poumpouso  cnroujo  lou  Iruquel 

Dcmest  las  tanlos  flous  que  lou  boun  Diou  semcno. 
liarillés. 

Penoun,  s.  m.  pied  d'enfant,  lobe  du  pou- 
mon, foie  de  porc. 

—  Aven  manja  un  penoun. 

Penouteja,  v.  n.   gambiller,  s'agiter,  pié- 
tiner. 

Pensa,  v,  a.  et  n.  penser,  trouver,  imaginer, 

combiner,  supposer.  Lat.  pensare. 

—   Soigner    une   plaie,   panser 

une  blessure. 

—  Aies,  à  prepaos  de  nostro  casso 
Que  pensi-jou  qu'un  lebrau  fasso 
En  mici  de  lant  do  brabos  gens 
A  qui  nou  manco  cap  de  dens  ? 
Goudouli . 

—  L'an  passa,  quand  dessus  l'erbeto 
Dins  lou  bosanavian  dansa 
lèu  vesièi  pas  res  que  Nanelo 
Elo  ero  moun  soulet  pensa. 

Fh.  de  Girard,  I80i. 


Pensado, 

Pensamen, 


s.  f.  pensée,  chose  imaginaire, 
rêverie,  opinion,  projet, souve- 
nir, méditation. 


—  A  monn  aimai  me  soui  dounado, 
Vers  el  vo  lou'o  ma  pensado. 

Fcsquel. 

—  Dins  un  bos  espès,  clafi  d'oumbro 
Menave  moun  ponsonjcn  cla. 
Toul  ero  siau,  e  la  nuiù  soumbro 
Trasié  soun  maniel  csicla. 

Gaussen,  1870. 

Ni  a  que  disbn  que  la  premieiro  pensalo  es  la  milbouno. 

—  Aney,  donma,  toulo  l'annado 
lioli  bous  dire  aici 
Lou  darnié  mot  do  ma  pensado. 
Jasmin. 


PEN 


—  1038  — 


PEP 


—  Tus  me  fas  la  pensado  douço, 
Lou  cor  coimtdil,  et  l'iol  sccat, 
Quand  per  l'ausi,  ai  prés  l'escoussû 
K  de  loun  canl  soui  cmmascal. 
Guiraldonc. 

Penisado,  Il  s.  f.  pensée,  jolie  fleur  à  cinq 
Panseio,  pétales,  violels  et  jaunes.  — 

—  Pensée  sauvage,  Viola  arven- 

sis,  tricolor, 

Pensaire,  s.  m.  et  adj.  sournois,  rêveur. 

—  AU  que  lus  fas  beri  moun  afairc 
Me  sounge  alor,  e  m'adressan 

Au  niaichan 
Quant  n'en  vouliis,  Moussu,  d'aqucl  pen^aire. 
A.  Tandon,  1810. 


Pensadis, 

Pensaliou, 


adj.  soucieux,  inquiet,  préoc- 
cupé, rêveur. 


—  Lèu,  dôu  fonns  d'uno  bjasso,  emé  grand  benvoulenci 
Au  jouvent  pensatieu  pouerpe  sti  prouvisioun. 

Crousillat. 

Peiisanien,  Il  s.  m.  souci,  embarras,  peine, 
Pessomen,  ||  inquiétude,  sollicitude. 

Esp.  pe7isam\etUo,  conlr.  de  pena 

in  menlem. 

—  Besonn  d'ana  devcn  lourmen  ; 
Avié  loujour  de  pensamen, 
E  nuecli  e  jour  revass.javo. 
Houmanllle,   IStia. 

—  Lou  pu  grand    pessomen    que  truque  l'homme  aci, 
Aco's  quand  noslro  may,  bieillio,  feblo  def-fejto, 

S'arremozo  touto,  e  s'alliejto, 
Cuundamnado  pel  medeci. 
Jasmin. 

—  Poudié    pas    se    desfaire  dou  pensamen  de  la  mon. 

Penseio,  Il  s.  f.  pensée  cultivée   dont  on  a 
Panseio,        \\  obtenu  de  nombreuses  variétés. 
Viola  tricolor. 

Pensioiin,  s.  f.  rente,  redevence,  somme 
annuelle  ou  semestrielle  pour 
services  rendus,  somme  donnée 
pour  le  logement  et  la  nourri- 
ture.—  Maison  d'éducation. 
Esp.  pensioti.  liai,  pensione,  du 
lût.  petidere,  estimer,  payer. 

—   Vtiren  sa  nouvclo  fénneto 
Sourlido  de  pcnsioan,  jouino  doumaiselelo. 

Peiisiounat,  adj.  pensionné,  qui  reçoit 
une  pension. 

Pensioiiiiari,  s.  m.  celui  qui  reçoit  une 
pension  de  l'Etal.  —  Elève  d'une 
maison  d'éducation. 


Pensonien,  s.  m.  pansement  d'une  plaie. 

Penti,  V.  a.  punir,  faire  repentir. 

—  Quauqui  fés  soun  ourgui  besllau, 
Per  penli  l'issam  cascaïaire, 
Davanl  sa  barho,  e  sans  coumaire 
Tout  soûl  cuungreio  un  piclioliôu. 
De  Lafare,  tSiO. 

Pcnti  (Si),  V.  rec.  prov,  se  repentir,  avoir 
regret. 

Pciitino,  s.  f.  dim,  de  penlo,  bande,  bal- 
daquin. 

Pento,  Il  s.  f.  pente,   inclinaison,  penchant. 
Pendo,      Il  —  Toit  incliné  sous  lequel  on  met 
à  sécher  les  feuilles  de  tabac. 

—  Bco  que  la  pcnio  siège  forlo 
Es  bon  poussiblc  que,  soudis, 
Ague  camina  de  la  so.'to. 

Itoumleux. 

—  Vese  dii.s  la  piano  inlinldo 

La  (cnlo  de  toun  c'ar  courent, 
Eilai  d'uno  gracdo  espandido, 
liici  pnm  coumo  un  liou  d'argent . 
I.angladc. 


Pento-couMto, 

Pantecousio, 


s.  f.  Pentecôte,  fêle  qui 
se  célèbre  cinquante 
jours  après  Pâques,  en  mémoire 
de  la  descente  du  St-Esprit  sur 
les  apôtres. 

Gr.  7ie»ri)K«îT«,  cinquante. 
—  Eibo  de  pentacouslo,  s.  f.  or- 
chis  mâle.  —  Chèvre  feuille. 

Pentons,  ||  adj.  repentant,  puni,  attrapé, 

Pentit,  Il  étonné. 

—  N'en  soui  tout  pentit. 

Pepeleja,  v.  n.  rabâcher,  ergoter,  bal- 
butier. 

Pepereja,  v.  n.  béarn.  clignotter. 

Peiièit,  s.  m.  pipeau.  (Voir  pipèu). 

Pepezuc,  s.  m.  statue  en  pierre  placée  à 
l'angle  d'une  maison  à  Béziers 
et  à  laquelle  se  rapporte  une 
légende  locale. 

adj.  sot,  imbécile,   vétilleux,  rado- 
teur, avare. 

Fem.  mijaurée,  précieuse. 

Pepiaii^e,  s.  m.  radotage ,  affaiblissement 
d'esprit  ;  par  analogie  du  cri 
des  poules. 


Pepi, 

Pepio, 


PER 


1039 


PER 


Pepido,  Il  s.    f.  pépie,  maladie  des  poules 

Pepidos,       Il  ou  des  oiseaux,  consislanl  en  une 

pellicule     blancliâlre    qui    leur 

vient  au   bout  de  la  langue.  — 

Pltir.    pellicules  nerveuses  qui 

se  soulèvent  à  la  naissance  des 

ongles.  Bas  hl.  pipita.  Angl.  pip. 

—   Save  ben  qu'ai  begul  bùucop, 
Sentisse  cnc.iro  la  pepiilo, 
Ah  !  fai  me  beore  un  aulie  cop. 

Pepidoun,  s.  m.  pou  de  poule. 

Pepig^nèiro^  $.  f.  pépinière,  lorrain  préparé 

pour  les  jeunes  plantations,  pour 

les   semences.    —    Réunion  de 

jeunes  gens,  collection. 

—  Pramo  qu'aimas  (oujuur  nostro  lengo  prumièro, 
M'cnsegnas  des  bicis  mois  la  grando  pepign^ro, 
Jasmin. 

Péoun,  s.  ?n.  péon,  soldat  à  pied,  fantassin. 

—  Fases  beu  resclanti  di  creslen  e  di  coumbo 
Voslis  imne,  o  péoun  valent. 

Peouno,      s.  f.  pivoine  ofâcinale,  pi.  fam. 
Pivoni,  des  Renonculacées.  Angl.  peony. 

Peponli,     I  s.  m.  pas  d'âne,  tussilage  far- 
Paoulo  d'ase,  ||  fara,  pi.  fam.  des  Composées  à 
fleurs  jaunes.  - 


Pequin, 

Pequiou, 


s.  m.  et  adj.  péquin,  mesquin.   - 
Susceptible,  irascible. 
Fr,  cent,  petit  chien. 

Per,  prép.  par,  p^ur,  à  cause  de. 

—   Per  elo  me  souy  fey  poëlo  bignairou. 

Per,  Il  adj.  égal,  semblable. 

Par,    Il  —  Contr.  de  péril,  danger,  perte. 

—  Per  me  qun  iravesse  la  mer 
Sôurai  me  tira  dou  per. 
Foucaud , 

Per  abas,  adv.  par  là-bas,  bien  loin. 

Per  ail  f|ue,  conj.  afin  que,  pour  que. 

Per  aeà,  adv.  poLjrlant,  néanmoins. 


Per  aîssô, 

Per  alau, 


conj.   pour  ceci,  c'est  pour- 
quoi. 


Per  anior  que,  conj.  à  cause,  parce  que, 

afin  que.  Contr.   permo,  pramo. 

—  Lou  prumié  Iros  lou  dev'  ovei 
Per  l'omour  que  soy  votre  rei. 

Per  aqai,  conj.  presque,  par  ci  par  là. 


Peras,  ||  s.    m.   poirier     sauvage  à   fleurs 
l'erus,       Il  blanches.  Pijrus  nmygdaliformis. 

Perasso,  s.  f.  poire  sauvage,  d'élranguillon. 

Perat,  s.  m.  marmelade  de  poires. 

Per  atau,  conj,  pour  cela,  ainsi. 

Per  avanii,  conj,  auparavant. 

V.  a.  gasc.   pourvoir,    fournir, 
munir.  Lat.  providere. 


Perbesi, 

Prouvai . 


Perbost, 

Prebost, 


s.  m.  prévôt,  commissaire,  sur- 
veillant, chef  de  chambrée,  de 
salle  d'armes. 
Lat.  prœpositus.  Esp.  prehoste. 


Péril,  Il  s.m.  et/èm.  perle,  privation,  man- 

Perdo,     Il  que.  (Voir;)er).  7(o/.  perdile. 

Fr.  centr.  parde,  perle. 

—   Lou  courdounié  f6u  que  tout  l'an  s'esquicbe 
De  nieu  de  jour,  d'esiiou  amai  d'iver 
Tan  soulomen  per  se  lira  dùu  perd. 

PerbAHca,  v.  a.  reboucher,  recrépir,  en- 
duire, recréer. 

Perbouli,  adj.  ébouillaalé,  échaudé. 

Percalo,  s.  f,  toile  de  coton  fine  et  serrée 
qui  venait  autrefois  des  Indes 
orientales. 

Perlas,  s.  m.     recherche,     poursuite.   — 

Fréquentation. 

—  Jerusalencos,  se  Iroubas 

L'amie,  causo  de  moun  perças, 
Poudès  li  dire,  qu'amourouso, 
A  caujo  d'el  soui  malurouso. 
Fesquel,  1874. 

Pereassa,      v.  a.  rechercher,  poursuivre, 
Perchossa,  fourrager,  pourchasser,  pico- 

rer. Ital.  procacciare. 
—  N'en  perchaisse   per  cai  per  lai. 

Percassarié,.  s.f.  recherche,  perquisition. 


Pereatori, 

Precatori, 


s.  m,  purgatoire,  lieux  d'ex- 
piation, de  purification. 


Pereepita  (Se),  v.  rec.  se  hâter. 
(Soir  se  précipita), 

—   Vile,  vite,  courrès  vite, 
Dis  Ion  tems  dins  l'armana, 
Avant  que  me  percepite 
Dins  l'oubli  d'ounte  sien  nat. 
Chalvct,  18!i6. 


PER 


_  1040  -  PER 


Pereo,  s.  f.  perche  de  rivière,  poisson  très 
bon  à  manger.  P«rca  ftuviatilis. 
liai,  pescepersico. 

P«rco  fie  niar,  s.  f.  petit  poisson  de  la 

Médilerranée.  Serranus  scriba. 

Pereura,  v.  a.  ijasc.  procurer,  rechercher. 

(Voir  proucura.) 

Percussi,  i;.  a.  frapper,  percer. 

Per  darré,  adv.  par  derrière,  en  traître. 

Perde,  i   v.   a.   perdre,  égarer,  être  privé. 
Perdre,     \   _  Ruiner,  endommager,  gâter. 

Perdeire,  adj.  celui  qui  a  coutume  de 
perdre  ou  d'égarer,  négligent, 
désordonné. 

Perdieioun,  I  s.  f.  perdition,  dégât,  dis- 

?erdesou,  \  parition,  dissipation,  ruine. 

—  Per  qu'a  la  fin  la  veguen  derroucado 
La  que  nous  a  menais  a  perdesou. 

Perdigpaire,      s.  m.  béarn.  faucon  pèlerin. 
Gros  mouissé,  oiseeau  de  proie  qui  habile 

les  régions  escarpées  des  mon- 
tagnes et  qui  fait  la  chasse  aux 
gallinacés,  canards,  perdreaux, 
pigeons.  Falcoperegrinus. 

Pei-iligral,   I  s,  m.  perdrix  rouge,  oiseau  à 

Perdris,  queue  courte,  des  Gallinacés, 

Verne,  \  qui  nichent  dans  les   herbes 

ou  les  broussailles  oii  la  femelle 

pond  une  douzaine  d'œufs. 

Esp. perdu.  Ital.  pernice. 

—  Un  gousset  sabi  jou  pla,  meslre 
Que  nou  ba  gajre  pel  campesire, 
E  pren  calhos  e  perdigals, 
Amay  s'apelo  cranlo  riais 
Goudouli. 
Quand  nous  sert  tout  d'un  cop  de  merlusso  en  brandado, 
iJn  gros  poulet  ronsli,  un  merlan  per  inlrado, 
uno  lino  saladoem'  un  bèu  perdigau. 
Desanat. 
—  A  San-Remy  tout  perdigau  es  gros  perdris. 


Lei  vejaqui  rendiils  deJins  la  capilalo 
M"ounte  lei  penllgiu  loombon  touli  rousli, 
Soun  loul  juste  arrihals  que  n'en  volon  parti. 
Chîilan,  ISiiO. 


Perdijtpal  grig, 

Perdigau, 


g.  m.  perdrix  de  n)on- 
lagne,   petite    perdrix 
qui   voyage   en    troupes   nom- 
breuses. Perdix  cinerea. 
Gai  coum'un  perdigau  ;  tré  que  l'aubo  cliauriho, 
ijarie  en  cansounejan.  1  maire  de  si  fièu, 
J  clialo  di  jouven,  i  fringaire  di  fiho 
Aause  de  nouvelo,...   e  lou  ben-venga  sien. 
Jou  veau,  pedonn. 


Perdij^alhou, 

Perdigat, 


s.  m.  jeune  perdrix,  un 
petit  poussin,  un  jeune 
petite 


enfant.  —  Petit  magot, 
pièce  d'or. 

Pcrtliiçolo,  s. /".  aigrette  ou  duvet  soyeux 
qui  entoure  certaines  semences 
et  les  fait  emporter  au  loin  par 
le  vent. 


Perdij^onleto, 

Catarineto, 
Galineto, 


s.  f.  coccinelle,  bête  du 
bon  Dieu,  petit  scara- 
bée rouge  et  noir. 


—  Coccinella  punctata. 

—  Perdigoulelo  del  boun  Vt'tia 
Ounte  me  niaridarai  ièu, 

En  çai,  en  lai, 
Al  cel  ou  sus  la  lerro  ? 

—  Fai  coumo  uno  perdigoulelo, 
Cerco  'uno  mouio  au  mendro  brut. 

PeiMlisoiino,  adj.  f.  et  subit,  couleur  de 
perdrix.  —  Espèce  de  prune 
rougeâlre  ou  violacée  que  l'on 
fait  sécher,  moins  estimée  que 
les  pruneaux  d'Agen. 

Perdion,  ad;,  chanceux,  sujet  à  perte. 

Perdo,  Il  s.  f.   perle,  dommage,  privation, 
Paio,        Il  destruction,    disparition,    ruine, 

non  payement. 

liai,  perdita.  Esp.  perdida. 

—  Pertont  i'a  si  peno  e  si  perde. 

--  Car  passât  cinquani'  ans  so  qu'on  vion  dabantalge 
Se  passo  en  plours  e  dois  ou  perdos  de  maynatga 
Ou  de  perdos  de  bé,  o  de  cent  inllo  mais 
E  l'on  es  acablat  de  penos,  de  trebals. 

Ang.  Gaillard. 

Perdoun,  s.  m.  pardon,  rémission. 

[Voir  pardou). 
—  Per  gros  pccat,  gios  pcrdoon. 
—  Quand  me  jite  a  si  ped  per  ié  demanda  graci, 
M'escampo  fieramen  moun  perdoun  à  la  f»ci. 
Boumieux. 

—  Toun  amo  avii^s  toulo  engausido 
Quand,  de  ta  plumo  benesido, 
Rajavo  l'or  e  lou  perdoun. 
Crousillal. 


■r^Ê 


PER 


—  1041    — 


PER 


Pertiouna,  v.  a.  pardonner,  excuser,  épar- 
gner, tolérer,  remettre. 

—  Tus,  io  vogues  pas  ma»,  coiiiio  fa<  Diou  fara. 
Se  perJouncs,  un  jour  Diou  le  pordounara. 
Digol. 

Perdris,  s.  /'.  perdrix  rouge.  {\ o'ir  perdigal.) 

—  Noun  d'aqueli  sounet  que  lauson  la  bouaibanço 
Perdris  e  carnbajoun,  lou  soulas  de  la  panso, 

Lou  vin  frés,  calouteu 

\V.  U.  Wjse. 

Perdre,      v.  ad.   et  rec.   égarer,     ruiner. 
Se  perdre,       gâter,  déchoir,  diminuer,   dispa- 
raître. 

—  Cau  perd  peco,  e  eau  raubo  se  damno, 
—  L'aigo  de  loun  fonrnèu  vai  perdre  sa  frejour. 

—  PiiSi  quand  lei  fres  soun  fa,  qu'es  l'argent  despendu, 
Souvcn  de!  dous  cousial  lou  proucès  es  perdu  ; 
Dcgun  s'en  va  counlent,  e  per  enlendre  dire. 
Quand  gagnas  va  pas  ben,  mal  quand  perdes  es  pire. 

Thouron,  1860. 

IcPerdn,      adj.  perdu,  risqué,  avarié,  détruit, 

Perdudo,       disparu.  —  Ecarté,     égaré.    — 

—  Buiué,  deshonoré. 

—  Per  un  cal  perdu  recoubren  un  gous. 

J--  Lei  cable  lei   plus  fort  se  roumpun  i^oum'an  fiou, 
Lou  veissàu  vogo  à  la  perdudo . 

Pereîlalin,  adv.  par  là-bas,  bien  loin. 

^erengo,  s.  f.  biset,  pigeon  sauvage. 

^er-ensen,  adv.  ensemble,  de  concert, 

Pereirado,  s.  f.  buisson  d'aubépine,  haie 
vive. 

Perequita,  Il  v.  n,  péricliter,  être  en  péril, 
Periquita,  \\  courir  un  risque,   être  com- 

promis, en  danger. 
Lnt.  periculum. 

—  Un  jour  un  rei  avié  'n  enfanlounè 
Qn'ero  touljour,  que  mai  malaulouné  ; 
De  mai  eu  mai  l'enfanl  periquilavo, 
Telavogaire  ei  de  longa  plouravo. 

Gautier,  d880. 

Pereto,  il  s.  f.  dim,  de  pero,   petite  poire, 
Poumeto,    Il  fruit  de  l'aubépine. 
—  Li  pereto  de  Sen-Jan. 

Peresiino,      s.  f.  poix  noire,  résidu  de  la 
Perouïno,  distillation  des  résines  de  pins 

lorsqu'on   fabrique    la  térében- 
thine.     Poix  jaune,  poix  sèche, 
la  colophane,  qui  découle  nalu 
rellement  des  pins  sur  pied. 
66 


Pereso,  s.  /'.  paresse,  fainéantise,  noncha- 
lance. Lat,  pigrhia. 

—  nouias  se  me  veses  cici, 
CrfSiîguès  pas  qu'es  per  plcsi, 
Ni  mai  que  siegue  per  pereso  ; 
Demande  faulo  de  Iraval, 
Ai  proun  de  laie  c  de  rambal  ; 
Moun  Diou  que  la  n.isero  peso. 
I^igol. 

Perèu,  adv,  peut-être,  probablement,  aussi. 

—  Marsiho  e  Seloun  mandon  si  cigalo 
,  Sus  mis  amelié  jouga  si  cansoun  ; 
li  d'Ais  ven  perèu,   despleginl  sis  alo, 
A  travès  li  nivo  un  brillant  quinsoun. 
A.  Glaize. 

Perezos,  s.  f.  plur.  cals,  durillons  qui  sur- 
viennent aux  genoux,  aux  cou- 
des ou  aux  autres  parties  expo- 
sées à  de  fréquentes  compres- 
sions. 

Perfeît,  adj.  parfait,  accompli,  réel,  achevé. 
Esp.  perfecto.  liai,  perfello. 


Perferi, 

Groussa, 


V.  a.  crépir  un  mur,  appliquer 
du  mortier  pour  unir  et  boucher 
les  joints. 


Perfl,  Il  conj.  afin  que,  à  cette  fin,  en  dernier 
Par(i,     Il  lieu.  Fr,  centr.  à  la  parfin. 

—  La  rose  à  la  paifin  devient  un  gralccu. 

—  Per  loui  noblei,  per  loui  ricliar 
I.i  0  loujour  'gu  do  corbilhar, 
E  péril  que  degu  n'en  grounde, 
Oro  11  en  o  |.er  tout  lou  mounde. 
Foucaud. 

Perflala,  v.  a.  raconter  minutieusement,  fil 
à  fil,  en  détail. 

Perflla,  v.  a.  effiler,  délisser  une  étoffe   ou 
un  galon,  faire  de  la  charpie. 

Perfoseire,      s.  m.  ouvrier  qui  prend  un 
Prefaché,  travail   à    la  tâche,  à  prix 

convenu. 

Perfum,  s,  »n.  parfum,  odeur  agréable. 
Esp.  perfume.  liai,  profume. 

—  Toun  esprit  es  pas  pus  a  las  planlos  aimalos. 
Au  jardin,  à  la  baumo,  al  perfum  de  tas  flous. 

Florel,  1800. 

—  Brilhaiitû  de  coulous,  boularas  jouis  lou  cel, 
Respirant  de  las  flous  lou  perfum  c  lou  mel. 

Mir. 


PER 


—  1042  — 


PER 


Pei-ruiua,  V.  a.  remplir  de  bonnes  odeurs, 

brûler     des      essences  ,      des 

aromates. 

—  L'anchoio  dou  barriéu,  Je  vinaigre  lavaJo, 
Counservo  sa  coulour.  e  reslo  pc-rfuaia'lo, 
Coumo  se  sourlié  dcis  airesl. 
Crcm. 


P«rg:aiii, 

Pergamin, 


s.  m.  peau  de  mouton  ou  d'agneau, 
préparée      pour     recevoir    des 

encres    ou     des    couleurs.   — 

Charte,  manuscrit,  vieux   litres 

de  noblesse. 

Esp.  pergamiûo,  du  lat.  pergamen. 

—  Car  aulrifés,  cav.nn  diiis  aquelo  masure 

léu  trouvère  un  pcrgam  d'iirio  aniico  escrituro, 
Que  counlenio  l'eslal  de  l'or  c  de  l'argeti 
Que  fuguel  aqui  mes  pour  quauqu'eslranjo  gen. 
Roudd,  1810. 

—  Oh  !  pcr  aquelo,  moun  ami, 
La  tene  dins  un  pt-rgami, 
E  n'en  save  pas  l'e<|iaiidido. 
Car  l'ai  pas  enraro  Icgidu. 
Favre. 


Persaminié, 

Pergamenlié, 


s.  m.  lannourqui  prépare 
ou  qui  vend  du  parchemin. 


Per^o, 

Lato, 


Péri, 

Aureza, 


s.  [.  perche,  bâlon,  baliveau,  brin, 
latte,  échalas. 
Esp.  percha.  liai,  pertica, 
—  Es  coumo  un  grand  pergan. 

V.  a.  salir,  souiller,  tacher,    gâter, 
détruire,  tuer. 


—  Prend    gsrdo  de  peii  raoun  coulihoun. 

Des  franc.  Moussu  liadino, 

Ali  diantre  sié  de  vous,  de  voslro  medccino  ; 
Si  fasé  tant  paga  per  me  ,'aver  péri. 
Quant  vous  faudrio  baila  se  me  l'avia  gari. 
R.  Grivol. 

Perica,  v.  a.  becqueter,  picorer,   grapiller. 


Perîclado, 

Periglado, 


s,  f.  orage,    tonnerre,   gros 
temps,  périlleux. 


Periduro,  s.  f,  salissare,  tache,  boue. 


Perié, 

Perieiro, 


s.  m.   et  f.  arbre  de  la  fam.  des 
Rosacées  dont  on  cultive  un  grand 

nombre  de  variétés. 

Pyrus  commnnis. 


Perié  de  San-Jan, 

Atibrespi, 


s,    m.     aubépine 
commune ,    épine 
blanche,  petit  néflier. 
—  Cralœgus  oxiacantka,  arbris- 
seau qui  fleurit  à  la  fia  d'avril. 


Perié,      s.   m.  le  gésier  des  oiseaux  et  des 

Peine,        gallinacés,  le   second    estomac   où 

l'on    trouve  de  la  chaux  cl   du 

gravier,   ce  qui  leur  facilite  la 

digestion  des  graiuset  baies. 

Perieiro,  s.  f.  carrière  d'où  l'on  extrait  les 
pierres.  (Voirpeiro,  peirieiro). 

Perig^la,  v.  n.  béarn.  tonner,  venter  fort. 

teri^ourdiiio,  s.  f.  danse  ou  évolutions  à 
deux  acteurs. 

—  Vous  veircn  dansa  la  perigourdino. 

Péril,         s.  m.   dévidoir  sur  un    pied  en 

Escoulaire,     pierre.  (Voir  cas<e/e<.) 

•  -  Uins  uno  grando  ciambo,  oun  déjà  biroulejon 
Cent  périls  doublom  u  gjriiils, 
De  fillins,  de  gouyals,  s'esposiclon  tous  dit.», 
E  pressadomen  grumclrjon. 
Jasmin. 

—  Tandis  qu'a  soun  counor.ilh  la  jouino  bourddero 
liiro,  en  se  sourelliani,  la  punjento  filero, 
Sous  drolles,  al  péril  fan  grous.-i  lou  grumel. 

Perillia,  ii  v.   n.  être  en  danger,  risquer, 
Pericolar,     |  péricliter,  s'exposer. 

—  Esten  vint  e  dous  ans  sus  la  mar,  in  galero, 
Sens  pirilha  janiai,  aco  vous  diran  louis. 

Que  se  noguet  un  jour  liran  d'aigo  d'un  pouts. 
.\ug.  Gaillard,  1570. 

Periinen,  s,  m.  mauvais  pas,    lieu  dange- 
reux. —  Salissure.  —  Accident, 

Perlât,  adj.  perlé,  orné  de    perles,  marque 
de  granulations  blanches. 
—   Ordi  perlât,  orge   dépouillé 
de  son  enveloppe. 

Perleja,  v.  n.  briller^  luire.  —   Découler, 
s'égoutter. 

—  Ail  mis  amis  !  queto  clarelo  ! 
S'es  jamai  begu  len  de  tau 
Qu'un  ûou  de  luno  beluguelo 
Que  perlejo  dins  lou  crislau. 

P.  Arène,  1870. 

—  Coumo  à  Iravès  soun  er  riseire 
Peilejavon  si  blanqui  dent. 

Aubanel,  1800. 

Perlet,  adj.  joli,  mignon,  précieux. 

Perleto,  s.  f.  petite  perle  ;  petite  dent. 

—  Se  piei  la  bouco  de  courau 
Desplego  sei  blanqui  perle  0, 
E  tei  vistoun,  poulil  mirau, 
Drihoc  coumo  dos  esleleto. 

CrousiUat. 


Fermés, 

Permettre, 


PER  _  104Ô  - 

—  Sies  benesido  dou  bon  Dieu, 
Lausado  luen,  ben  que  pau  visio, 
Saras,  o  Neno,  crei-mo  lou, 
Uno  perlelo  de  rt>quijlo. 

Perlie,  s.  f.  perdrix  rouge  ou  grise. 

(Voir  perdigal). 
—  Cal  cstre  un  gros  moussu  per  croumpn  la  perlic. 


PER 


l'erlo, 

Perno, 


s.  /".perle,  substance  dure  et  nacrée 
qui  se  forme  en  globule  dans  cer- 
tains coquillages.  —  Emaux 
coloriés  et  étirés  que  l'on  coupe 
de  diverses  longueurs  pour  orne- 
ments ou  amusements  des  en- 
fants.—Chose  précieuse  et  rare. 
Esp.  et  Ital.  perla.  Port,  perola. 
Bas  lat.perna,  pernula. 
—  Siam  pas  cici  per  enfila  de  per'o. 

--   Dison  ben  que  lei  rièu,  susl'erbo  de  sel  bord 
Dei  mouiiiagno  a  la  tnar  carrejon  de  gran  d'or  • 
Uu  aqui  pescon  de  bleu  qu'an  de  perlo  tan  bellô 
gue  d  uno  n'aunan  proun  per  nous  eroumpa  'n  ousiau. 
A.  Bayle,  1875. 

—  Coumo  la  bandissW  de  caire, 
Uno  galino  sa  coumalre, 
Li  dis  :  Li  pensas  plus,  tnoun  rei  ? 
Es  nno  perlo  !  —  M'en  cbau  galre  ; 
D'un  tèu  diaman  que  n'ai  a  faire  ? 
Bourrelly. 

Permena,  n  v.  a.  et  rcc.  promener,  faire 
Se  permena,  ||  aller,  transporter.  —  Abuser, 
lasser,  promettre.  —  Marcher 
par  désœuvrement  ou  par  dis- 
traction. Lat.  prominare,  aller 
devant. 

—  l'cr  mesura  si  ciinibo  e  per  m„rca  si  bras. 

Ta  raan  sus  lou  carloun  pernieno  lou    coumpas  • 
Sies  toul  releni,  siès   loiu  en  aio  ' 

Tavan,  1868. 


Permenado,      s.  f.   marche,    distraction. 

—  Lieu  où   l'on  promène. 

—  Mes  aro  es  l'houro  que  jou  clabe 
Per  unis  1res   o  qualre  jours 
Le  pourianti  de  monn  dis"ours, 
Per  dnilii  pey   la  permenado 
Coumo  l'aben  imagmado. 
Goudouli. 

Moussu,  sul  bel  milan  de  nosiro  permtnado 
Toul  aqucs  ourmes  b.els,  qu'Agen  a  bis  fourma, 
bemblon,  en  nous  iressan  uno  bollo  ennarlado. 
De  géans  arrengals  que  se  locon  la  ma. 
Jasmin,  1837. 


remue, 


s.  m.  nom  de  nombre,  premier. 


a<lj-  et  s.  V.  a.  permis,  non  dé- 
fendu,   toléré,  accordé.  —  Per- 
mission, billet. 
-  Très  siècles  l'in    permès  las  milo  arlequinados. 
Pernio,  m  conj.  bas  lira,  parce  que,  afin  que, 
Per  mour,      à  cause,  pour  l'amour  de. 
Pramo,        \\ 

—  Tu  crezei,  viei  molou,  lo  raço  bien  obilo, 
se  venguel  lou  renar  au  chai, 
Per  mour  que  v'  obiia  lo  vilo  ' 
Nensabe  mai  que  vou,  b'a  cent  tour  dm  moun  sa. 
Foucaud. 


Pep-mo-fico, 

Per-mo-figo, 


adv.  interj.    par    ma  foi, 
tant  pis,  je  m'en   moque. 


Var.  per  mofé. 


—  Se  li  a  caueun  que  s'en  facile 
Per-mo-figo,  elsegralero. 


Pep  nioïo, 

Per  moïsso, 


adv.  et  interj.    certainement, 
par  ma  foi,  vraiment. 


Pei 


-  Quand  vers  miéjour  uno  vièio  raïolo, 
l'enno  de  sen,  qu'ère  anado  à  l'escolo, 
^nlrelo  dis  :  per  moïsso  !  aquèles  1res 
boun  pas  vengiiis  de  lan  iuen  per  pas  rés. 
DeLafare,  1838. 

iMons  c  eols,  adv.  par  monts  et  par 
vaux. 


Perna, 

Esclapa, 


V.  a.  fendre,  diviser,  partager. 
Esp.  pernear,  s'agiter. 
—  F6u  perna  aquel  souc. 
-  L'Aigo  de  toun  besal   en    dous  ribans  perna  Jo, 
Fasi6  de  sa  lapoulejado. 
Trima  dos  rodns,  neit  e  jour. 
Mir. 


Perneto,      s.  f.  cornette,    coiffe   d'enfant, 
Perno,  bavolet,  couvre  chef.  —  Lange 

d'enfant. 

—   Vai  baisa  douçomen  l'amislousel  efan 
Qu'es  alounga  dins  sa  periielo. 

Perno,  s.  f.  bas  Jim.  perle.  Fr.  centr.  prune. 
Esp.  pierna,  jambe. 
—  Perno-batre  ,    se    débattre  , 
mourir,  avoir  des  convulsions. 

Pèro,  s.  f.  poire,  fruit  du  poirier  dont  on 
obtient  une  grande  variété  par 
la  culture.  On  en  fait  des  com- 
potes et  des  confitures  ainsi 
qu'un  vin  nommé  poiré,  qui 
trouve  ses  amateurs  et  «  ses 
détracteurs. 


PER 


—  1044  — 


PER 


Pero,  s.  f,  père.  (Voir  paire,  pay). 


Pero-cnriiie, 

Reynaubi, 


Perot, 

Perrol, 


s.  m.  Iraquet  stapazin,tra- 
quel  oreillard,  cul  blanc. 
Oiseaux  de  passage  qui  voya- 
gent surtout  la  nuit  et  qui 
nichent  dans  les  garrigues  et  les 
lieux  accidentés. 

s.  m.  héarn.  robin   mouton,  bélier 
conducteur,  mâle  de  la  brebis,  le 
père  des  agneaux. 

—  Souy  ben  per  lus  coumo  uno  fedo 
Quii  separon  de  sou  porol. 

Favre. 

—  Scguè  lèu  fa  ;  sis  ieul  lonmberon 
Sus  un  perol  gros  coum'  un  our, 
Qu'avio  gagna   'n  pris  au  councour. 

Bigot. 

Peroutié,  I]  s.  m.  poirier  amandier  à  petits 
Peiréùé,  Il  fruits  non    comestibles,  fam. 

des  Pomacées. 

Perparnilo,      s.  f.  véronique  à  feuille  de 
Paparudo,  lierre,  Veionica  hederœfolia, 

pi.  fam.  des  Scrophularinées  à 

petites  fleurs  bleues. 

s.  m.  propos,  sujet,  motif,  raison, 
discours,  résolution. 


Perpau, 

Prepau, 

PerpelusoS; 

Perpils. 

Perpensa,  v.  a.  méditer,  réfléchir, 
Perpin, 


s.  f.  pltir.    les    paupières, 
les  cils. 


m.  parpaing,  pierre  qui    tient 
toute  l'épaisseur  d'un  mur. 
Bas  lat.  parpamis,  à  deux  pans. 

—  Dan  matin  au  vespre  en  toutes  sasoos 
Derroucanl  perjiins,  bougotse  cairous. 

Perponn,  s.  m,  pourpoint,  ancien  vêtement 

qui  prenait  du   cou  jusqu'à  la 

ceinture.  Esp.  perpunto. 

—  De  malin  davans  l'aubo 
Repasse  lei  cisëu 
O'aqueli  que  fan  raubo 
Ë  perpoun  e  mantéu. 
Saboli . 

Perpreme,  v.  a,  entreprendre,  commencer. 
— Railler,  tourmenter,  critiquer. 

—  Veirès  ben  que  quand  vous  pe'prcnon 
Diou  sap  coua.0  diable  vous  menon. 

Favre. 

Perqué,  conj.  pourquoi,  pour  quelle  raison, 
puisque. 


—  E  vequi  perqué  ma  belio 
N'ai  gis  de  cansouu  per  lu. 

—  Canten,  perqué  siam  ben  sus  l'erbelo  asseta. 
De  vers  qu'aquelei  baus  van  redire  espania. 

Crousiliat. 

Perrec,  s.  m.  gasc  chiffon,  bon  à  rien. 

Perrouquet,  Il  s.   m.    perroquet,     oiseau 
Parrouquet,  ||  grimpeur  à  bec  recourbé, 

qui  imite  la  voix  humitine  et 

divers  cris  d'animaux. 

liai,  parruchelto.  Esp,   periquUo. 

Oiseau  à  capuchon  à  perruque. 

—  Coumo  d'aulres  qu'an  pas  jamai  agu  d'enfans 
Siègue  per  fantaisie  ou  fiblcsso  ou  manio. 
Lus  foù  de  parrouquets  ou  de  chis  ou  de  cals. 

Féli^. 

—  La  provo  qu'ancien  tems  h  bestio  se  parlavon. 
Es  que  li  perrouquels  nous  parlon  quauquifés. 

PePB,  adj.  bleu  clair.  —  Bleu  verdâtre. 

Pepsesre,   j  v.  a.  poursuivre,  courir  après, 
Persegui,  \  rechercher,  persécuter. 

Esp.  persegmr, 

—  N'ey  pas  voulgudb  perdre  unoalmoyno  la  grando 
A  faulo  de  persegrc,  e  do  boun  fa  demande. 
Auger  Gaillard,  1S68. 

Persieno,  s.  f.  jalousie  ou  châssis  à  jour 
imité  de  l'Orient. 

Persilhado,  s,  f.  assaisonnement  de  viande 
oîi  le  persil  domine. 

Perso,  conj.  pour  cela,  parce  que. 

Personnage,  s.  m,  prince  ,  dignitaire , 
homme  important.  —  Indivi- 
dualité fictive,  acteur,  tragédien, 

—  Per  aco  dounc  ey  paur  que  ièu  souy  un  grand  fol 
ll'ab'  cnlrepros  d'escriur'  a  la  grand  persounalge  ; 
Mes,  siro,  que  dirias  que  me  douoo  couralge. 

Persouno,  s.  f.  personne,  individu,  quel- 
qu'un. 

—  Lou  demounla  poussedara 

Beyraii  m6mo  lou  diable  y  pareche  en  persouno 
Ë  lounobie  collouisara. 
Jasmin. 

Pertouea,  v.  n.  toucher ,  concerner  , 
regarder,  avoir  rapport  à. 

—  Ce  que  perloco  sa  bovendo. 
Quand  bèu  que  d'aigo,  es  qu'a  rea  mai. 

Pertout,  adv.  partout,  en  tout  lieu, 

—  Prend  un  ve|e,  e  pin,  pan,  t'espousso  mouo  JaC" 
Que  vesias  de  perloul  voulastreji  de  plumo, 
Cassan . 


PES 

—  Pcrloul  li  peiro  soun  daro. 

—  Clau  d'or  ou\  ris  perlout, 

—  Quau  lengo  a,  perlout  pol  ana. 

Pertraire,  Il  s.  m.  dessiner,  imiter,   pein- 

Pourlratre,        ||  dre,  dépeindre. 

Lat  per  trahere,  traduire,  repré- 
senter. 

—   lèu,  pcr  bous  dire  lib.omen 
Ccjussi  cal  que  si6  per  me  plaire, 
Sur  un  papio  la  bau  pcrlraire  ; 
Car  pcr  lira  riuicom  de  bol 
La  plureo  val  bé  le  pincel. 
Goudouli. 

Pertraeh,  Il  s.  m.  image  d'une  personne  en 
Pourtrat,         Il  dessin  ou    en    peinture,  res- 
semblance,   imitation,   descrip- 
tion.    Lat.     pertrahere,    retirer, 
traduire.  Esp.  retrato:  H.  rilratto. 

—  Aqui  vosie  perirach,  vous  somblo  trop,  e  vole 
t'as  me  quita  flaquil  davans  lanl  do  beulal. 

Roumieux,  )862. 

Perturbatour,  s.  m.  perturbateur,    tapa- 
geur. 

Pertus,  s.  ?n.  Irou,  fente,  issue,  évent. 
Fr.  centr.  pertiau. 

—  Adounc  sa  \ouls  coumo  uiio  corno 
Fai  ressounli  mouiils  e  pcrlus. 
Langlade. 

—  Mau-pertus,  mauvais  trou. 

—  Roco-pertuso,  roche  percée. 
Perus,  s.  m.  poire  sauvage,  d'étranguilion. 

—  D'aqui  lou  capouchin  gounfls  couni'un  perus 
D'au  gros  pegiu  qu'avié  s'en  ané  lout  oounfus. 

Bellot. 

|Perviiico,  Il  s.    f.    pervenche    à    grandes 
Provençale,      \\  feuilles,   pi.   fam.  des  Apocy- 
nées  à  fleurs  bleues  ou  blanches. 
Vinea  mijor. 

?er\ouga,  v.  a.  crépir,  hourder. 
(Voir  perferi.) 

?em,  s.  m.  poids,  masse   d'un  corps  solide, 
mesure  de  gravité.  Ital.  peso. 


res, 

Pats, 

pesa, 

feza, 


s.  f.  paix,  sécurité,  concorde,  repos, 
calme,  réconciliation.  (Voir  paa;.) 
—  Fas^s  en  pès  vosire  camin. 

V.  a.  peser,  examiner,  comparer.  — 
Appuyer,  être  à  charge. 


—  1045  -  PES 

—  Moussur,  bous  lenels  la  balanço 
A  la  segoundo  cour  de  Franco  ; 
Nosiri!  |irouc(!s  s'y  ppsara  ; 
Aco  sera  quand  bous  playra. 

GouJouli. 

Pesado,      s.  f,  pesée,  quantité  de  choses 
Pezado,  pesées.  —  Effort,  poussée. 

—  Foudra  faire  mai  d'uno  pesado. 
Pesadon,    s.    m.    peseur     public,    poids, 

romaine.  —  Peson  à  ressort. 
Pesage,  s.   m.   pesage,    action    de    peser, 
salaire  du  peseur. 

Pesant,  Il  adj.  lourd,  fort,  gros,  lent. 
Pesuc,         Il 

—  Amies  !  moun  amigo  es  raro, 
Vôu  segur  soun  pesanl  d'or. 
Mai  soun  cor  es  lien  encaro 
Lou  muiuur  de  voslri  cor. 
Ta  van,  18GS. 

—  Aboulissen  lei  privilcgi 
Seis  abus  eron  trop  pesant. 

Di'sanal. 

Pesea,  v.  a.  pêcher,  prendre  du  poisson  ou 
quelque  chose  tombé  dans  l'eau. 
liai,  pescare.  Esp.  pescar. 

—  Avien  tout  prés  dedins  un  bou  ; 
Risquavon  de  lampli  la  |)ièlo 
S'aguesson  pesca  eoumofou. 
Oesanal. 

—  Se  pescavo  à  la  ligiio  un  boffi  maigre  ou  gras. 
N'en  fisié  loujuur  duus  repas, 
Dinavo  de  la  car,  soapavo  de  l'espigno 
Bigot. 

Petieaire,  Il  s.  m.  pêcheur  par  métier  ou 
Pescadour,      Il  amateur  de  pêche.  It.  pescatore. 

—  Presque  lonli  li  pescaire 
Au  mas  se  soun  réuni, 
Manco  pas  que  li  rebalaire. 
Mes  de  iuen  li  vesen  veni. 

—  Ai  visl  peréu,  long  di  flot  clar 
Li  pescadou,  la  man  sus  l'anco, 
Pople  revoi  que  noun  assanco 
Lou  revoulun  di  toumplo  amar. 

Rocbctin,   1870. 

Pescarié,  s.  f.  pêcherie,  emplacement  favo- 
rable pour  la  pêche. 

—  Adiou  randrz-vous  dei  rassaire, 
,                Siès  l'aboundouso  pescirié, 

Au  ped  di  mouni,  plen  de  gibié. 

Peseairôu,  s.  m,  marlin  pêcheur  d'Europe, 
Alcedo  ispida,  joli  oiseau  à  brillant 
plumage,  qui  niche  dans  le  voi- 
sinage des  eaux  courantes. 


PES 


1046 


PES 


—  Coumo  nno  folo 
Pesquoirolo 
Toumbo  s'  un  pei,  l'esirasso  e  volo. 
Brunet. 

—  Auziguère  un  mal!  pioula  lou  pesciirôu, 
Lesle,  aviva,  prouprel,  sus  la  gravo  couriou. 

Félix,  1862. 

—  Nom  donné  aussi  à  quel- 
ques échassiers  qui  ne  vivent 
que  de  poisson,  aux  maubechfS 
busards,  etc. 

—  Mes  de  qu'ai  v;s?  d'au  ped  d'un  pivo. 
Un  pi'scair6ii  part  ilins  lou  nivo 

Piei  cabusso  juste  à  Ires  pas. 
Cavallé. 

Peseajon,  s.  ?n.  crêpe,  beignet,  pâte  frite  à 
la  poêle.  Esp.  pestino. 

—  A  l'houro  oun  fan  sauta  lou  pescnjou 
D'un  pay  Ijoussu,  d'uno  may  lorlo, 
Nasquet  un  droite  ;  aquei  drolie  aco's  jou. 

Jasmin. 

Peseo,  s.  f.  pêche  au  filet  ou  à  la  ligne. 

—  S'eici  foulié  vous  debana 
TouU  si  pesco  mirsclouso, 
Pourrias  per  avans  abena 
Toui  lou  cambe  d'uno  lialouso. 
Koumiuux, 

Peseo-borjsne,    s.     m.   métier    inconnu, 
lucratif,  facile. 

—  Es  un  véritable  pesco  borgne  ; 
Es  lou  pater  dis  ase. 

Peseo-inoano,  s.  et  adj.  économe,  égoiste, 
avare,  Gr.  fcovcç,  seul. 

—  La  fournigo  es  pesco-mouno 
Dùno  pas  soun  lard  ei  cal. 

Pesé,  I  s.  m.  pois  cultivé,  pi.  fam.  des 
Peze,  Il  Papilionacées,  dont  les  grains  frais  ou 
secs  servent  de  bonne  et  saine 
nourriture,  et  dont  les  fanes 
sont  consommées  pHr  les  ani- 
maux. —  Pismn  salivum. 
liai,  pisello,  Gr.  zjuror. 

Pesés  lieeutB,  n  s.   m.  plur.  pois  chiches, 
Ceses  bequis,  \\  pois  pointus,  Cicer  arieli- 

tium,    cultivé     dans    les   pays 

chauds. 

Pesé  de  seiitou,  s.  m.  pois  à  fleurs  odo- 
rantes, gesse  odorante  ;   pi.  exo- 
tique,   même     fam.      cultivée 
comme  plante  de  jardin. 
Lalhyrns  odorata. 


Pesé  sauvage,  Il  g.  m.  pois  sauvage,  pois 
Peze  des  cmnps,  ||  de    pigeon  ,    pois      des 

champs.  Pisum  orvense,  fam.  des 

Papilionacées. 

Pesie,  e.  m.  béarn,   griffe,    ongle,     trompe 
d'insecte. 

Pesica,  v.  a.  béarn.  gratter,  faire  démanger. 

Pesoul,  Il  s.  m.  pou,  insecte  aptère  parasite 
Pezoul,       11  de    l'homme  et  de   certains  ani- 
maux. Esp.  piojo.  11.  pidoechio. 

Pesouious,  Il  udj.     pouilleux,     misérable, 
Pezouious,  Il  gueux.  Port,  piolhoso. 

—  Es  lu  rafala  !...  se  l'a 'n  pesouious. 

Es  btn  loujoar  eu  qu'es  lou  mai  (luurious. 
Roumandie,  186b. 

Pesquié,  s.     m.     vivier,     bassin    oià    l'on 
nourrit,  où  l'on  tient  en  réserve 
divers  poissons. 
—  Entre  que  voules  l'abourda 
Crac,  vejà  l'aqui  que  cabusso 
Dins  lou  pesquiB  delà  mcrlusso. 


Fa-  re 


Pessa, 

Pessiga, 


■■-  Soi- 


V.  a.  V.  l.  penser,  songer, 
gner  un  enfant,   emmaillotler.  — 
Casser,  briser. 

Pessaire,  s.  m.  casseur  do  pierres.  —  Petit 
marteau,  maillet  pour  casser  les 
noix  ou  les  amandes.  —  Bû- 
cheron. 

Pessainen,  ||  s .  m.  peine,  souci,  chagrin, 
Pessomen,  ||  inquiétude.  (Voir  pensamen). 

—  Cent  escut  de  pessomen    pagon 
pas  un  dénié  de  deule. 

—   L'ai  lira  d'un  gios  pessomen. 

—  Cor  aiman  a  ranta  mémo  dins  la  Irislesso  ; 
Que  boules,  semblo  qu'iii  canlan 
Lou  fui  des  psssomens  n'amarejo  pas  lan. 
Jasmin. 

Pessainentons,  |j  adj.   inquiet,  songeur, 
Pensaliou,  ||  qui  a  du  souci. 

Pessan,  s.  m.  bloc  de  pierre.  (Voir  pesso). 

Pessei^au,  adj.  fou,  léger,  écervelé. 

Pessegot,  s.  m.  tronc  d'arbre  étêié. 

Pessegne,  ||  s.  m.   fruit  du  pêcher  alber- 

Pessegre,  ',  gier,  pêche  de  vigne  de  mau- 

Pesssec,  il  vaise  qualité,  dont  la  peau  et  le 

noyau  sont  adhérents  à  la  pulpe. 


PES 


1047    - 


PET 


PesseKuïé  ■noiilan. 


Presseguié, 


Pesseto, 

Peçeto, 


pêcher 


commun  dont   la 
peau  el  le  noyau  se  détachent  de 
la  pulpe   (y o\r  precel. 
Amygdalis  persica. 

s.  f.  petite  pièce  de  monnaie.  — 
La  piécette  en  Espagne  vaut 
1  fr.  05. 

—  L'or  il'ailliur  lou  gardayoi  mal, 

SabI  pas  soulomen  counseiba  de  pesselos. 

Pessieiro,  Il  s.  /".   réduit  fermé  avec   des 
Paismiro,         Il  claies  pour  garder  le  poisson 

au  bord  d'un    étang    ou    d'un 

canal. 

PeBsin,  s.  m.  uriae,  excrément  liquide. 

—  Sounro  vies  broassa  toun  pessin, 
Quand  sentira  lou  jaussi;min. 
Gelu. 

PeMso,  Il  s.  f.  pièce,  portion,  morceau.— 
Peço,  Il  Manusciit,  ouvrage  d'imagination. 
—  Vigne,  champ,  propriété.  — 
On  tonneau,  une  futaille.  — 
Petite  monnaie.  —  Bloc  de 
pierre.  Esp.  pieza.  liai,  pezzo. 

Pcsso  doubla,  s.  f.  gras  double, 
la  panse  du  bœuf. 

-    En  caligné  aven  uno  bravo  pesso. 

—  Coupéian  li  pcsso  au  milan. 
Té,  tant  per  lu,  per  iùu  autan, 
E  chacun  nié  <le  soun  caire. 

—  Souven  t'ai  caligna  coumo  pesso  friando, 
E  n'as  agu  per  ièu  qu'un  rire  de  coumando. 
Ricard. 

—  Aro  ai  pas  p6u  d'esire  représ, 
L'ia  digun,  Toni,  bon  couragi, 
Leissar  vint  franc  sérié  doumagi  ! 
Dos  peços  em  aquelo  fan  très  ; 
Aco  dich,  coumo  uno  granoulho 
D'un  bound  si  lanço  dins  loa  gour. 

Aubert. 

Pessu,      s.  m.  jjinçon,  marque  sur  la  peau, 
Pessuc.        meurtrissure.  —  Une  pincée,  pres- 
que rien. 
Gr.  aif|<«,  bord. 
Esp.pecilgo,  morceau. 

—  Un  pichoiin  pessu  de  safran, 
En  plaço  d'aigo,  de  vin  blan, 
De  giroQe  n'en  fôu  pas  gaire, 
Quatre  clavè.i  fa'an  l'afaire. 

Crea>My  1866. 


PeMsuK»,  V.  a.  pincer,  serrer  avec  les  doigts 

ou  les  griffes.  —  Toucher  une 

friandise.  Esp.  pecilgar,  pincer. 

—  Amenlo  pessugaudo. 

—  Figuro  le  lei  car  poupudo, 

Lei  formo  courcbounado  e  drudo 
Dei   lous  cresiii.n  d'ouni,  scnso  lin 
Ièu  pussugue  lou  casaquiii. 
Morel.  1822. 

Pesfiug^aire,  s.  m.  pinceur,  mâchoire  d'ou- 
til, pièce  en  bois  du  chasseur  au 
cimeau. 

Pesta,  V.  11.  pester,  jurer,  crier,  maudire. 

Pestel,  Il  s.  m.  pêne,  petite  tige  en  fer  carré 
Peile,       Il  qui    glisse  dans  la   serrure  et  qui 

entre  dans  la  gâche  pour  tenir 

une  porte  fermée. 

Variante  peslet,  pesclet. 

Lai.  pessulus.  Esp.  peslillo. 

Pestela,      i;.  a.  fermer  à  clef  ou  au  verrou. 

Peila,  Gr.  zn-aniya.,  fixer. 

—   Uno  cisicrno  peslelado 

Un  frés  jardin  tout  enclaosi. 

Peatelli,  ||  s.  m.  v.  l.  pilon,  maillet,  rondin 
Pestil,         Il  de  bois  pour  fouler  les  mottes. 

Pesto,  s.  f.   peste,  fièvre  mortelle,   maladie 
contagieuse,  chose  pernicieuse  ; 
gens  désagréables. 
AU.  pest,  du  ht.  pestis. 

—  Vai-i'en,  ou  t'escrase  la  teslo, 
Vengues  pas  mettre  eici  la  peslo. 

—  La  peslo  sié  dau  maridagi 
Quand  nous  gardode  marri  joDr. 

—  Mi  mandon  de  manans,  de  booyouns  e  de  peslo. 
Mai  que  ce  qu'un  curai  n'en  pourrie  beoesir. 
Richard. 

Pestre,  s.  m.  v.  t.  boulanger,  pâtissier. 


Pestri, 

Presti, 


V.  a.  pétrir,  détremper  la  farine, 
la  mêler  ;  du  bas  lai.  pi$trire. 
(Voir  pasia). 


Pet, 

Peto, 


s,  m.  cat.  vent  qui  s'échappe  avec  bruit, 

petite  explosien  du  bois  qui  se  casse 

ou  qui  brûle.  II.  peto.  fort,  peido. 

—  Se  fonil  la  nèu  di  las  sierras, 
Rumbejan  los  vtolers, 
Esclata  un  axam  de  rosas 
A  cada  pelo  del  vent. 
Mdili,  1873. 


PET 


—   1048  — 


PET 


Pe*,    Il  s.  m.  puy.pic,  montagne,  élévation. 

Pech,  Il 

—  Pels  e  coumbos  se  clauflsson 
De  miles  de  campagnars  ; 
Lous  grans  cainis  se  ramplissoa 
De  pielouns  amay  do  chars. 

Jasmin,  1829. 

Pet»,  V.  n.  lâcher  des  vents  avec  bruit.  — 

Claquer,  éclater.  —  Se  casser,  se 

rompre.  —  Manquer. 

—  De  (iPla  sus  li  banc,  la  iiué,  lou  jour  souspire, 
Qu'ouro  ié  revendrai?  pode  pas  le  ioa  dire. 
Gaslil-Iilaze. 

—  Lou  basioun  pelo  toujour  ai  \m  fible. 

—  Aimo  trop  défaire  pela  soun  fouel. 

—  Lou  loup  disié  que  lou  rcinard 
Li  avié  fa  pcta  'no  galino, 

La  veio  au  sero,  sus  lou  lard 
En  inlranl  dins  l'escuresino. 
M.  Bourrelly,  1870. 

_.  Loclour,  sièu  d'avis,  quant  à  lèu 

Que  deven  pas  pela  pu  niul  que  nosie  quièu 
More! , 

Petaclio,  s.  m.  rapièceur,  cordonnier  en 
vieux. 

Petado,  Il  s.  m.   foire,    fiente    liquide   des 
Petarrado,  ||  vaches  ou  des  chevaux. 

—  Aco's  pas  que  peterros  e  que  fum 

Petadis,  l|  s.  m.  gite,  lieu  que  fréquentent 
Petarèu,       ||  les  lièvres  ou  les  lapins  et  oii  ils 

ont  coutume  de  fienter. 

(Voir  petoulié). 

Petairolo,  s.  f.  digitale  pourprée,  gantelée, 
Digitalis  purpurea,  pi.  fa  m.  des 
Scrophularinées  à  fleurs  roses. 

Petar,  I  «.  m.  boîte  remplie  de  poudre  pour 
Petadûu,  I  produire  une  exp'osion,   coup  de 

pistolet,  canonnière  d'enfant.  — 

Saillie. 

—  S'un  prince  nay,  lou  canou  lou  salado  ; 
Aquel  salut  annoiinço  lou  bounhur  ; 
Mes  jou,  pauret,  fil  d'un  paure  lalhur, 
Nat  peladou  n'announcel  ma  bengodo. 

Jasmin,  1852. 

—  Per  lous  défendre  l'esCdlado 
Poulios  bi-n  layssa  sul  ramparl 
Mostro  gougio  qu'a  buuii  pelarl. 
Aug   Gaillard. 

Pétard»,  v.  a  faire  jouer  la  mine,  enfoncer, 
miner  un  rocher,  une  partie  de 
muraille,  une  porte  assiégée. 


Petardié,  s.  m.  mineur,  artificier. 


Petarrà, 

Poularas, 


s.  m.  broc,  vase  de  terre,   pot  à 
eau,  mesure  à  vin. 


—  Coumo  se  ilisias  qu'à  Maiano, 
léu,  Roumanilio  émé  Mislra, 
.^navian  bùure  au  pelarra 

E  manjaviau  uno  gardiano. 

A.  Dumas,  1857. 

Petarel,      s.  m.  Lychnide  dioïque,  silénée 

Petarèu,  des  prés,  pi.  fam.  des  Silénées  à 

fleurs  odorantes. 

Petas,  s.  m,  pièce,  morceau  d'étoffe,   vieux 
ou  neuf.  —  Dim.  petassou. 
Esp.  pedazo. 

Lengo  de  pe/as,  critique,  coup 
de  langue. 
—  Car  Ioa  Irauqueri  lùu  de  mai  de  quatre  passes 
An  dos  balosdedins,  qu'el  calguec  dous  pétasses, 
Car  d'eslre  espasassiou  es  moun  purmier  estât. 
Aug.  Gaillard. 

Pctassa,      V.  a,  rapiécer,  réparer  un  vête- 
Petossa,  ment.    —    Recti6er,    justifier, 

excuser. 

—  Aco's  petassa  emè  de  fiou  rouge. 

—  Cau  pelasso  soun  tems  passo, 
Cau  repreii  perd  soun  tems. 


Petassarié, 

?etassage, 


!.  f.  et  m.  rapiéçage,  rapié- 
cetage,  réparation. 


—  Coums  Arlequin  lou  letassa 
Qu'en  badinan  disié  la  verila. 

Petassau,  s.  m.  gros  coup  de  poing  ou  de 
bâton,  taloche. 

—  Mes  jugerian  pas  à  prepau 
D'espcra  d'autre   petassan 
Que  nous  aurié  mes  en  coumpote. 
Favre. 

—  I  'aven  ficha  un  rede  petassan. 

Petavet,  s.  m.  martinet,  hirondelle  de  clo- 
cher. —  Engoulevent,  oiseau 
crépusculaire. 

ler-sero  un  petavet  pourtavo  au  clar  de  luno. 

Un  enf?.nl  dessout'  eu  ;  s'ero  voslre  pn'houD, 
Subre  lou  vièu  clouchié  Ion  troubarés  amoua . 
Bourrelly. 

Petavin,  s.  m.  ronce  bleue  des  buissons. 
Amouro  de  rastoul,  le  fruit. 

Pe*   e»  l'er,  s.  m.   vêtement    négligé  de 
femme,  courte  robe  de  chambre. 

Petev»,  V,  n.  travailler,  peiner,  s'agiter. 


PET 


-   1049   — 


PET 


Petegros,  I  s.  f.  plur.  embarras,  inquiélude, 
Petelhos,       \   bruit. —Transe,  élonnemenl. 

Petegou8,      adj.  pollron,  peureux,  foireux. 

Petegoun,  (\  o'ir  petoucho). 

Peteirolo,      s.  f.  terme  de  tisserand,  rup- 
Primacholo,  ture  d'un  ou  de  plusieurs  fils 

de  chaîne,    défaut  ou    inégalité 

d'un  tissu. 

PetejB,  Il  V.  n.  craquer,  pétiller,    éclater, 
Peleneja,    Il  craqueler. 

—  La  San  pctejo  dins  lou  fîoc. 

—  Que  pièi  s'aiele  la  carrelo 
E  que  peirje  dur  Ion  fuDit. 

Girard,  1875. 

-     D'ano  vivo  clarlà  que  brilie  la  cousino, 
Que  la  broundo  pe!eje  au  fioc. 

Petela  (Se),  v,  rec.  rouerg.  s'inquiéter, 
s'impatienter  ,  se  renfrognei'  , 
bouder. 

PeteleKo,  ||  s.  f.  démangeaison,  impatience, 
Petego.  Il  envie,  désir.  —  Peur,  frayeur. 

Peteliu,  I   s.  m   pistachier   térébinlhe,  ar- 
Pudis,  I   brisseau  des  garrigues,  à  petites 

fleurs  rougeâtres.    Pistacia  tere- 
hinthus.  (Voir  petourlin). 

Peteto,  Il  s.  f.  poupée,  personne  mal  ajustée, 

Petilo,       Il  mannequin,  figure  en  plâtre. 

—  A  veire  l'Immoubililal 
D'aqueles  gens,  en  verllal 
Dirlas  de  peleles  de  ciro, 
Loas  prendrias  toutes  per  de  muls. 
G.  Azaïs. 

Petiaire,      s.  m.   vératre  blanc,  ellébore, 
Baraire,  varaire,  pi.  à  fleurs  d'un  jaun-- 

pâle ,  fam    des    Mélanthacées. 

Vératrum  album, 

Petié,      s.  m.  genêt  à  balai,  arbrisseau  de  la 
Sabagol,      fam.    des    Papilionacées    à    fleurs 

Légumineuses  jaunes. 

(Voir  ginesto). 

Petilha,  M  v.  n.    retentir,  énlater,  jeter  un 
Pelrilha,      ||  éclat,  subit.  —  Montrer  de  l'ar- 
deur, de  la  joie. 

—  L'argen  !...  es  que  l'argen  es  quaucoumet  aeô, 

Per  un  ome  que  sent  pelrilha  dins  soua  c6 

La  boulugo  de  poésio. 

Jaaniia,  18S6. 
«6. 


Petima,  j]  y.  a. et  rec.  choyer,  gâter,  mignar- 
Se  petima,  i  der.  —Se délecter,  se  réjouir. 

—  .Mes  canio,  ris,  es  libro,  su  pelirao. 

Petiii,  Il  S.  m.  petite  cu.scute  qui  détruit  les 

fiasco,      Ij  luzernes,  pi.  f.  des  Convolvulacées. 

Cuscutaepitkymuin, 

Petitoiin,  dim.  adj.  très  [dit,  mignon. 

Peto,  s.  f.  crotte,  petit  écliit  de  boue  sur  les 
vêtements.  —  Crollin  ,  fiente  , 
ordure  des  petits  animaux.  — 
—  Peur,  frayeur.  Dim.  petoucho. 

—  Gervais  'anavo  i  pelo  eirié  sa  saumo. 

—   A  loujour  pelo  ou  fouiro. 

Peto-barau,  s.  m.  creux  d'argile  que  font 
claquer  les  enfants. 

Petoufla,      V.  n.   faire  des   mauvais   rap- 
Pitoupeja,  ports,  médire,  accuser. 

Petoflo,  s.  f.  médisance,  billevesée,  bali- 
verne, idée  creuse. 

Petouire,  ||  s.  m.  bruit,  tracas,  embarras, 
Petego,  Il  inquiétude. 


Petolagrano, 

Mourre-pourcin, 


s.  f.  et  m.  pissenlit,  florion 
d'or,  dent  de  lion,  pi.  fam. 

des  Composées  à  fleurs  jaunes. 

Leontodon  taraxacum. 


Petoto,  H  s.   f.  poupée  d'enfant. 
Peteto,       Il  fillette.  —  Mal  au  doigt. 


Jeune 


Petouelio, 

Petego, 

Petoulié, 

Peloiirié, 


s.   f.  et  adj.   peur,  frayeur, 
émoi.    —    Lâche,    poltron  , 
peureux. 

s.  m.  gite,  lieu  que  fréquentent 

les  lièvres  ou  les  lapins  pour 

fienter, 

—  S'enchau  pas  se  sonn  pé  se  councho 
Soun  pé  nus  au  petoulié  frés. 

Petoulo,      s.  f.  crottin,  fiente  des  brebis, 
Pelouro,  des  lièvres  et  autres   quadru- 

pèdes. —  Saleté  qui  s'attache  à 
la  toison  des  bêles  à  laine. 

—   Camarade,  parei  que  vous  pourlas  pas  mau  ! 
Devès  pas  vous  nourri  de  peloulo  de  libre  ; 
Lou  chin  re.^pond  :  Despend  pas  que  de  vous,  foulran, 
D'estre  gras  coumo  iôu,  quilas  vosto  cassino  ; 
Dins  vosti  bos,  gâchas,  manjas  pa  'n  boa  moucel, 
Embè  li  bouscatié  ses  à  cop  de  coutel. 
Bigot,  1802. 


PÈT 


—  lOSO  - 


PEU 


Peloun, 

Penel, 


s.  m.  pelit  pied.  -Pied  d'agneau, 
de  chevreau. 


Petouneja,  v.  n.  regimber,  répliquer,  dis- 
cuter,   murmurer.   —  Pétiller, 
éclater. 
—  L'amoufiè  pelouncj  i  au  fioc, 

Petonrié,  s.  m.    vidangeur,   ramasseur  de 
crottes. 

Pctourliii,  Il  s.   m.  pistachier  lérébinlhe, 

Pudia,  Il  arbrisseau  des  garrigues  sur 

lequel  on  voit  des  longs  cornets 

rouges  remplis  d'insectes  ailés. 

Pistacia  ierebinthus. 

Petonrlino,  s.  f.  cujulier,  mauviette, 
Coulelou,  alouette  des  bois,  lulu. 

Alauda  nemoraUs. 
—  Oiseau  de  plissage  en  automne, 
qui  se  tient  p.ir  petites  troupes 
dans  les  lieux  boisés,  broussail- 
leux, et  nous  quille  au  priniemps 
pour  aller  nicher  dans  les  mon- 
tagnes. 

Pctourroun,  s.  m,  vétille,  bagatelle,  crottin 
des  petits  mammifères. 

Petons,  adj.  péteux,  péteur,  grossier,  incon- 
gru. —  Grêle,  menu. 

—  L'an  coaclia  coumo  un  petous. 

—  Lèu-doun  Jupiter   pren  'iio  baro, 

E  coumo  de  petou, 
Lei  chasse  lou. 

Foucaud. 

Petouflo,  Il  S.  m.  et  adj.  petite  fille,  équi- 
Pelouo,  valant  au   mot   péteuse,    mer- 

Petoué,  Il  deuse.  —  Petit  oiseau,  bec  fin, 

fauvette,   grimpereau,    roitelet, 

troglodyte. 

—   La  pclouc  si  bindousso 

Pendudo  an  uno  vis,  (vigne) 
Pensan  pas  que  la  vido 
le  sera  léu  ravido. 


Peto-vanto, 

Peiet, 


s.  m.  las  lim.  vantard,  or- 
gueilleux. Patelin,  déconfit. 

—  Queu  pelo-vanio 
Olor  se  planlo 
K  dil  tout  bas  ; 
N'en  vouliô   pas. 
Foucaud. 

Petriea,  v.  n.  mendier,  quêter,  glaner. 


Pétrifia,  |l  v.  n.  pétrifier,  changer  en  pierre. 

Sepelri/ia,     \\  Fig.     étonner,    surprendre.    — 
Devenir  pierre.  Lat.  petra  fieri. 

P<>trîlha,      V.  n.  pétiller,  étinceler,  briller  ; 
Petilha,  manifester   de     l'ardeur ,    de 

l'esprit, 

—  Aqucsio,  riche,  en  malbre,  es  pichounelo. 
Et  pel  milan   pctrilho  uno  busquelo 
Oun  justomcn  nous  caufan  un  arlcl. 
Jasmin. 

Petroli,  s.  m.  huile  minérale  à  odeur  forte 
et  bitumineuse.  Lat.  petrœ  oleum, 

Petuerrî,      s.  m.  vacarme,  tapage,  tracas, 
Petouire,  embarras.  {\ oiv  petego.) 

Petiig:o,     s.  f.  huppe,  joli  oiseau  de  passage 
Pupu,  qui  vient  d'Afrique  en  mars  et 

Lipego,  disparait  en  octobre.  Il  est  remar- 

quable par  la  huppe  de  plumes 
droites  sur  la  tête.  Son  plumage 
est  d'un  roux  vineux  avec  l'ab- 
domen blanc.  Les  huppes  fré- 
quentent de  préférence  les  lieux 
bas  et  humides  pour  y  chercher 
les  insectes  ou  les  vers  dont  elles 
se  nourrissent. 

—  E  lou  coche  s'en  va  gai  coanio  uno  pelugo 
Sigueni  lois  esso  de  la  vau. 


Petngo, 

Belugo, 


s.  f.  crochet  de  bois  tournant  sur 
une  vis  et  servant  à  fermer,  lors- 
qu'on ne  veut  pas  employer  un 
verrou  ou  une  serrure. 


Petun,  s.  m.  tabac  à  priser. 

Peu,  I  s.  m.  poil,  chevelure,  filament. 
iel,     I  (Voir  pel,)  Lat.  pilus. 


Piel, 


Peu, 

Pel, 


—  Un  brin,  un  peu, 

—  De  tout  peu  marido  bestio. 

—  Me  coslo  li  peu  de  la  teslo. 

—  Sérié  femno  a  parti  un  peu. 

—  Peu  fouletin  ou  fouladh,  poil 
follet. 

s.   f.    peau,  surface  extérieure     qui 
enveloppe  la   chair,  —  Cuir,  écorce, 
enveloppe,  superficie. 

—  Se  dou  diable  ven  l'agnèu 
Au  diable  s'en  vai  la  pèa. 


PEZ 


—  1051 


PIP 


l'ènlhous,      adj.  pouilleux,  vermineux. 
Pezotilhous, 

Pènlino,  Il  s.  f.  espèce  pouilleuse,  vermine, 
Pezoulino,     \\  engeance. 

Pèulut,  adj.  poilu,  velu. 
Pèutira,  v.  n.  tirer  les  cheveux. 
Pey,  adv.  ensuite.  ( Voir  pei,  pièi). 

—   El  regarilabo  pcys  do  vioure  conmo  cal. 
Pejj  s.  m.  poisson.  (Voirpeis,  peissoun.) 

Peyouii,  s.  m.  enveloppe,  balle  des  grami- 
nées,étuiclesgrains.  (VoirpeiJu). 

Peyrassil,  s,  m.  jasc.  persil  cultivé,  plante 
potagère. 

Peyrenc,  i  adj.      pierreux  ,      rocailleux  , 
l'eyrut,  \   hérissé. 

Peyreto,  s.  f.  petite  pierre. 

(Soir peireto,  peiro.) 

—  Loas  cls  oubers  saanejo, 
El  sans  peyretas  ni  martel 
Se  bastis  un  pichou  casicl. 
Jasmin,  18i0. 

PeyriKOS,  s.  f.   plur.    terrains     pierreux, 
mauvais  chemins. 

Peyrou,   1  adj.  et  subst.  lieu  pierreux,  pro- 
Peirou,         |  menade    de    Montpellier  établie 
autrefois  sur  un  plateau  pier- 
reux. —  Banc  de  pierre. 

—  Quand  ai  mounla  sus  l'Esplanado 
Quand  ai  bisi  luun  famus  Peyrou, 
Touio  ma  pou  s'en  es  anado. 

Jasmin,  18"48. 

—  Lou  vesès  abal  selut  su!  peiruu. 

Peza,  V.  ad.  peser,  déterminer  la   pesanteur 
d'un  corps,  examiner. 

Pezado,  ri  s.  f.  pesée,  quantité  de  denrée  ou 
Pesado,       ||  de    marchandise    pesée.  —  La 
trace,  l'empreinte  du  pied  sur  le 
sable  ou  la  neige  Esp.  pizado. 
Gr.  ^i{»,  pied,  semelle. 

Peza^no,    i  s.  f.  maladie  des  moutons,  bou- 
Pezogno,         \  tons  qui  survienneutaux  pattes, 

maladie  de  peau  produite   par 

un  acarus. 

PeaBe,  s.  m.  pois,  légume.  (Voir  pesé). 


Pezel,  Il  s.  m.  bouts  de  fil  ou  de  cordes.  — 
Peiil,      Il  Peigne,  les  fils  de  chaîne  qui  restent 

sur  l'ensuple,  lorsqu'une  pièce 

de  toile  est  finie. 

—  Les  cordons  d'une  émou- 
cbette  qui  pendent  sur  les  flancs 
du  cheval,  et  terminés  par  des 
nœuds  en  forme  de  pois. 

—  Un  loun  silenço  se  faziô, 
El  debanan  lou  pezd  que  nouzaben 
Nous-aus  seluis  sul  souquel,  escoutabon 
Lous  counles  biels  qu'une  bieilho  diziô. 
Jasmin. 

Pezeft;iio,  s.  f.  l'enveloppe  sèche  des  pois. 

PesKena,  w.  n.  grésiller,  grêler,  comme  s'il 
tombait  des  pois. 

Pezenado,  s.  f.  petite  grêle,  giboulée. 

Pezieiro,  s.  f.  champ  de  pois. 

Pezolo,  s.  f.  terme  de  tisserand,  petit  poids 
accroché  pour  la  tension  des  fils. 

Pezoul,  Il  s.   m.   pou,  insecte  parasite. 

Pouilh,        Il  (Voir  peso»/). 

—  Es  uu  pezoul  revengut,  un  par- 
venu, un  gueux  retapé. 

Pezoulièro,  s.  f.  sale  taudis,  mauvais 
cabaret. 

Pezoulino,  ||  s.   f.   vermine,    race    pouil- 
Peoulino,  \\  leuse,  pucerons  parasites  des 

plantes.  —  Punaises  qui  s'atta- 
chent sur  les  feuilles  ou  les 
liges  de  certains  végétaux. 

Pezuc,  adj.  lourd,  pesant.  (Voir  pesuc.) 

—  Fuguet  I  ezuc,  un  pau  panard 
N'avi6  pu<  soun  ardou  passado. 
Azaïs. 

Pi,  i»in,  s.  m,  pin,  arbre  résineux,  fam.  des 
Conifères,  qii  fournit,  par  une 
incision  longitudinale  sur  le 
tronc,  les  diverses  résines  em- 
ployées dans  l'industrie. 

—  Les  pommes  du  pin  pignon, 
pigne,  renferment  des  amandes 
bonnes  à  manger  et  à  faire 
diverses  friandises. 


PIN 


—  1052  — 


PIA 


Pi, 

Pko-bos, 


Pi  blu, 

Piqué, 


s.  m.  pic,  oiseau  grimpeur  dont  on 
connaît  plusieurs  espèces  qui  se 
nourrissent  d'insectes  et  de  lar- 
ves. Ils  ont  le  bec  fort  et  la  lan- 
gue longue,  et  frappent  l'écorce 
des  vieux  bois  pour  en  faire 
sortir  les  insectes,  delà  leur  nom 
de  famille  :  Picus.  Les  pics  dépo- 
sent leurs  œufs  dans  les  trous 
des  vieux  arbres. 

Il  s.  m.  silelle  lorchepol  ou  d'Europe. 

Il  Sitta  Europea.  Petit  oiseau  grim- 
peur à  plumage  d'un  bleu  cendré 
dessus  et  jdunâ'.re  dessous.  On 
l'appelé  aussi  pic  maçon,  parce 
qu'il  arrange  le  trou  de  son  nid 
avec  de  la  boue.  Cet  oiseau  court 
rapidement  le  long  des  branches, 
comme  les  pics,  et  frappe  l'écorce 
pour  en  faire  sortir  les  insectes, 
il  se  nourrit  aussi  de  noisettes, 
de  baies  et  de  semences  diverses. 


Pi 


Pi  col  de  ser, 

Tiro  lengo, 
Fourmihé, 


s.  m.  torcol  d'Europe, 
oiseau  grimpeur  dans  le 
I  genre  des  pics,  qui  se 
nourrit  d'inssctes  et  de  piéfé- 
ren  e  de  fourmis.  Le  torcol  a 
des  mouvements  onduleux  du 
cou  à  la  manière  des  serpents, 
dépluie  sa  queue  en  éventail  et 
redresse  les  plumes  du  haut  de 
la  tête.  Lat.  yunx  torquilla. 

Pi  nesre,  s.  m.  le  grand  pic  noir  qui  habile 
ordinairement  les  montagnes  où 
il  se  nourrit  de  guêpes,  d'abeilles, 
de  chenilles.  Il  est  tout  noir, 
sauf  la  tête  qui  est  rouge.  La 
queue  des  pics  est  composée 
de  10  à  12  pennes  roides  et  élas- 
tiques qui  leur  servent  de  point 
d'appui  pour  grimper  et  se 
fixer  verticalement,  et  ils  ont 
comme  les  perroquets  deux 
doigts  devant  et  deux  derrière. 
Ils  ont  la  voix  grave  et  forte  qui 
retentit  au  loin  dans  les  bois. 
Picus  martius. 


Piado, 

Pezado, 


,  m.  pic  vert,  Picus  viridis,  bel 
oiseau  vert  dessus,  blanchâtre 
dessous,  avec  culotte  rouge  et 
croupion  jaune.  Cet  oisenu  à  la 
voix  forte  et  pousse  parfois  des 
cris  comme  des  petits  éclats  de 
rire.  Le  chasseur  l'entend  sans 
le  voir,  car  comme  tous  les  grim- 
peurs, il  s'abrite  derrière  les 
branches. 

Il  y  a  d'autres  pics  qui  ont  les 
mêmes  mœurs,  comme  le  pic 
épeiche,  Picus  major. 
Le  pic  mar,  Picus  médius. 
Le  pic   epeichette,  Picus  minor. 

s. /■.  trace,  pas,  empreinte,    vestige 
des   pas  d'un    homme    ou   d'un 
animal. 


Piado,      Il  s.  f.  Bernard  l'Ermite,  crustacé 
Biou  arput,  \\  qui  sert  pour  appât  de  pêche. 

Piaffa,  V.  n.  piaffer,  sauter,  se  réjouir,  faire 

le  beau. 

—   Prumiéromen,  per  pla  piaffa 
Un  manléu  iiôu  me  faré  fa 
D'un  drap  de  bint  esculs  la  cano 
Doublât  de  beluus  o  d»  pano. 
Goudouli. 

Piaffo,s.  f.  ostentation,  s.  m.  vaurien,  noceur. 

Piagna,  v.  n.    béarn.    folâtrer,    gouailler, 
plaisanter. 

Pial,  Il  s.  m.  poil,  cheveu.  Adv.  un  peu,  un 

Piel,     Il  brin.  Lim.  pen  piau,  pas  un  cheveu. 

—   L'ei  bé,  coumo  un  so,  meinogiéro, 
Ua  !o  n'ei  peu  piau  eizuriéro. 
Foucaud, 

Piala,  v.a.  peler,  écorcher.  (\o'\r  pela,  piela.) 

Pialat,  s.  m.  et  n.  pr.  cime  pelée,  sommet  de 
montagne. 

PialUa,      V.  n.  piailler,  gronder,  se  plain- 

Piaula,-         dre,  siffler.   —  Gris  des  petits 

poulets. 

—  Loui  voulur  an  mai  pou  de  mi  que  d'an  arctiei 
Quant  un  me  piaulo  sei  alerte, 
La  porlo  o  bèu  resia  deiberle 
Jomai  no  laisse  entra  d<'gu. 
Boucaud. 

Pialo,  s,  f.  pile,   las,   monceau.  —  Auge  en 
pierre. 


PIB 


1053  - 


PIC 


Pialos,  Il  «.  f.  plur.  auges  en  pierre  du  mar- 
Pielos,        Il  ché  aux  grains  ;    mesures  publi- 
ques et  légales  scellées  pour  la 
garantie  des  acheteurs. 


Pialoun, 

Pieloun, 

Piftnelio, 

Pibouès, 


s.  m  borne  pour  fermer  un  pas- 
sage, pour  garantir  un  mur  ou 
un  angle ,  pilier,  étançon. 

s.  f.  terme  d'argot,  le  vin,  la 
boisson. 


—   Jamai  piancho  sonfisticado 
Nou  me  idvara  la  cuurado. 
GouUouli. 

PiasBO,  S.  f.  hache,  cognée.  [Voir  pigasso.) 

Pinstro,  ||  s.  f.  ancienne  monnaie  d'argent 
Liardo,         \\  espagnole.   —  Pièce    de     deux 

liards,  quatre  ardits,  ou  à  peu 

près  deux  centimes. 

Piastro,  s.  f.  la  bouvière,  petit  poisson  d'eau 
douce  à  corps  plat  et  mince,  qui 
se  tient  dans  la  vase  et  dont  la 
chair  est  amère. 
—  Cyprinus  amarus. 

Piatadons,  adj.  gasc.   compatissant,  sym- 
pathique. 

Piatat,  s.f.  pitié,  compassion. 

Piatgre,  s,  m.  gasc.  péage,  droit  de  passage. 

Piatre,  adj.  masc.   piètre^  chétif,   mesquin, 
misérable. 

Piau,  s.  m  pinte,  mesure.  —  Petite  pie. 

Piblo,  Il  s.  f.  peuplier  blanc,  tremble,  arbre 
Piboulo,  Il  de  haute  futée  dont  le  bois  est  blanc, 

tendre  et  facile  à  travailler. 

-     Populus    Iremula,    fam.    des 

Salicinées. 

Autres   noms  :  pibo,  pivo,  piboul. 

—   Li  mol  ?  crésc  que  lis  ausié 
Cania,  la  niué,  drdiii.s  II  piblo, 
Coumo  lou  vent  de  niar  que  siblo 
Dins  uno  lerro  lie  lausié. 

Ad.  Dumas,  l»b7. 

—  Aro  lou  vent  fai  davala 
Li  fu»io  morto  di  fiiboulo, 
Que  barrulant  en  faramloulo, 
Jaunisson  l'aigo  dl  valat. 
Niviere,  1866. 

Pibot,  |]  s.  m.  pivot.  —  Grosse  racine  ver- 
Pivot,      Il  licale,  appui,  soutien. 


—  Sas  racinos  abion  tanrat 
Milanlos  canos  en  carrai  ; 

Soun  )jibut. . .  dcguii  sap  oDOl'ero. 
Mir. 

Piboulado,  s.  f  champignons  comestibles 
qui  poussent  en  nombre  sur  les 
racines  mortes  des  peupliers. 
Agaricus  altenmtus,  tnelleus,  etc. 

Pibonlièro,  s.  f.  lieu  planté  de   peupliers. 

Pie,  «.  m,  coup,  choc,  coup  de  cloche,  son.  — 
Brocard,  lardon. 

—   E  sut  p'C  de  mièjuur  al  vilage  arribèroii 
Toulis  abtjzigais  per  lou  gran  caliinas. 
J.  Sans. 

—  Coamtes,  baronn?,  rudes  guerriés, 

D'ount  la  laiiço,  a  loul  pic  fa-io  larjos  enlalhos, 
Mousirais  bous  as  inerleis  de  las  brunos  muralhos. 
Mt. 

Pic,  «.  m.  instrument  de  fer  des  carriers, 
bec,  houe.  —  Roche  verticale, 
montagne  inaccessible. 

Pie,  s.  m.  pivert,  oiseau  fourmilier.  (Voir  pi). 

—  Quand  lou  pic  plcassejo 
.\u  bos  plôu  ou  beniejo. 

Piea,  V.  a.  frapper,  heurter,  cogner,  battre. 
Gr.  wuxa,  frapper.    AU.    piken. 

—  Pica  uno  daio,  rabattre  une 
faulx. 

—  Quant'  ouro  pico  f  quelle  heure 

sonne. 

—  L'ermilo  a  souna  la  campano 
L'aubo  a  daura  lou  Luberoun, 
Li  caliro  an  pica  '>e  si  baoo. 
Fou  11  mena  dins  luu  valuun. 
Casiil-tilaze,   IHtiS. 

Piea,  V.  a,  piquer,  faire  des  points  d'aiguille 
sur  plusieurs  étoffes  superposées. 

—  Pica  uno   vano,   piquer  une 
couverture. 

Piea  (Se),  v.  rec.  se  moisir,  s'aigrir.  —  Se 
blesser  avec  un  objet  aigu. 
Fig.   se  sentir  offensé,   prendre 
en  mauvaise  part. 

—  Quau  se  pico  se  fai  mau. 

Pieaeonano,  t.  f.  ipécacuanha,  racine 
exotique  à  propriétés  éméliques. 
Fig.  le  pharmacien. 

—  Lou  picacouano,  lou  tauQiè 
S'ajudoti  à  toun  aguunié. 


Gela. 


PIC 


—  iOU  — 


PicndiH,  «.  m.  coups,  volée,  roulée. 

Piendis,  adj.  frappanl,  battant. 

Pieavn»,  v.  a.  chercher  noise,  picoter. 

Pieagrnoas,  adj.  querelleur,  taquin. 

Pieaio,  s.  f.  argent,  monnaie,  espèces  son- 
nantes. 

—  Quand  fe  ftigur'ron  proun  bâta, 
Aquéu  que  gagné  la  balaio, 
Allé  rambaia  ii  picaio 

Que  tasié  lasi  lou  soulèa. 
Gautier,  18SI. 

Pieaioun,      s.  m.  ancienne   monnaie    du 
Picalhous,  Piémont,  de  peu  de  valeur. 

—  Un  ardit,  un  pata,  un  pieaioun. 

—  Se  Diou  me  dono  un  cor  counten 
E  cauqui  picaioui,  de  resto. 
Vendrai  mai  à  vous  l'an  que  ven, 
So  louriiamai  taès  la  fesio 

Autheuiun,   18     . 

—  Dissatp  hès  de  là  Toulouso, 
CrouDjpére  quatre-ceu  moutons  ; 
Costou  prou  bé  de  picalhous, 
Lano  fîuo  !  coslo  graissouso. 

Glaises,  187^. 

Pieanien,  s.  m,  frappement,  battement, 
claque  des  mains,  coups  de 
marteaux,  de  cloches. 

Pieardan,  s.  m  raisin  noir  dont  on  fait  du 
vin  blanc  estimé,  espèce  de 
muscat. 

Picarel,  s.  m.  picarel  commun,  espèce  de 
sardine,  poisson  de  la  Méditer- 
ranée, gris  dessus  et  argenté 
dessous.  Smaris  vulgaris. 

—  A  Venise  on  l'appelé  menola 
hianca. 

—  Soui  temouen  que  jamai  t'a  pas  escainboulat 
Picarel  de  sus  la  grilho. 


Picarel  blavié, 

Gerle  blavié, 


s.  m.   martin    pêcheur 
de  mer,  ainsi  nommé  à 

cause  des  lignes  bleues  dont  son 

corps  est  orné. 

Pieasfla,  v.  a.  tacheter,  marbrer.  —  Becque- 
ter.— Donner  des  coups  répétés. 

Pieassal,      s.  m.  coup,  claque,  choc. 

Picassau, 

Picasso,  s.  f.  cognée,  hache.  (Voir  pigasso]. 


PIC 

hachette.   —  Petits 


Pieassonn,      s.    m. 

Picolo,  coups. 

—  Endura  lou  picassou,   recevoir 
l'orage,  la  grêle. 

Pirata*  Il  adj.  tacheté,   mouchnté,    grivelé  ; 
Picasso,    j)  se  dit  di'S  plumes  d'oiseaux  ou  de 
la  peau  de^  quadrupèdes. 

Pieayzon,  Il  s.  f.  et  m.  picotement,  prurit, 
Pruzige,  ||  démangeaison  à  la  peau. 

Pieli,  s.  m.  gasc.  pis,  urine.  (Voir  pis.) 

Pieha,  v,  n.  pisssr,  couler,  uriner. 
(Voir  pissa). 

Pîeliarou,      ».  m.  bouteille,  broc,  cruche, 
Pichero,  pinte. 

Piché,  s.  m.  mesure  de  vin,  chopine,  pinte, 
litre,  Esp.  pichel  de  eslaflo. 
Celt.  picher,  pot,  cruche. 


Pieheroan, 

Picharroun, 


s.  m.  petit  broc,  petite  cho- 
pine. Syn.  pichero. 


Picliin,  s.  m.  buveur,  ivrogne. 

Pichols  (à),  aJv.  à  gros  bouillons. 
(Voir  pissol). 

Pieliot,  Il  adj.  et  subst.  petit,  petit  garçon. 
Pichoun.  Il  —  Un  pichot  cantoun,  une  petite 
vigne. 

—  Pou    faire  pichouné,    il  faut 
économiser. 

—  Lou  pichot-ome  tarrapo,  envie 

de  dormir. 

—   Et  Ion  pastre,  qu'avjé  'no  gabio  touto  presto, 
Y  enibaré  .-^an  piatat  lou  croupalas  manchot, 
Per  faire  amusa  .si  pichot. 
Uigot. 

—  Pichoun  fâi  taniben   de  luen  peso. 

Pichot  chaîne,  s.  m.  germandrée  of6ci- 
nale,  sauge  amère.  —  Véronique 
petit  chêne. 

—  Teucrium  chamœdris,  fam.  des 
Labiées. 

—  Veronica  chamœdris.  fam.  des 
Scrophuluriuées. 

Piehoulinos,  s.  f.  plur.  olives  confîtes 
avec  delà  saumure,  mot  dérivé 
de  pichot,  petit  {Ital.  piccolino) 
parce  qu'on  choisissait    en  les 


PIC 


—   1055  — 


PIC 


cueillant,  les  olives  petites  et 
vertes,  tandis  que  pour  l'appa- 
rence et  une  consommHiion 
prompte,  on  choisit  aujourd'hui 
les  plus  grosses. 

Après  la  cueillette,  on  laisse 
tremper  les  olives  de  six  à  sept 
heures  dans  une  lessive  alcaline 
de  soude  ou  de  potasse,  pour 
leur  faire  perdre  leur  amertume, 
après  quoi  on  les  laisse  séjour- 
ner dans  l'eau  claire  pendant 
deux  ou  trois  jours.  On  les  met 
ensuite  dans  une  eau  saturée  de 
sel  où  elles  peuvent  se  conser- 
ver de  cinq  à  six  mois  ;  plus  tard 
elles  deviennent  molles.  C'est 
ce  que  l'on  appelle  dans  le  nord, 
des  olives  pochées. 

Il  y  a  une  variété  de  grosses 
olives  d'Andalousie  que  l'on 
farcit  aux  anchois  ou  aux  câpres. 

Piehonnet,  Il  ad/,  trèspetil,  mignon,  gentil, 
Pichoulin,  ||  gracieux,  délicat. 

Pieo,  s.  f.  pique,  lance,  fer  aigu  emmanché 
sur  un  long  bâton.  —  Une  des 
couleurs  du  jeu  de  cartes.  — 
Brouillerie,  aigreur,  inimitié. 

—  Depico,  He  dépit. 

—  Pico  dardeno  ,  pico-menut  , 
grippe  sou,  escamoteur,  avare, 
serré. 

—  Pico-resto,  qui  reste  en  place 
au  jeu  de  boules. 

—  Degun  boufTo  —  pan  .'  pico-reslo  ; 
Brave  !  cridon  Ici  dous-cint  lesio, 
E  iou  ciucle  si  fermo  mai . 
Poney,  1876. 

—  Car  sabon  hé  que  la  pralico 
Amai  que  jouguesse  de  pico, 
Ailiur  pot  pas  se  prouves!. 

D^-  La  tare,  18^2. 


Pieo-erousto,  s, 

vieille 


m.    mauvais 
lame. 


couteau, 


sous,  leurs  ailes  longues  et  la 
queue  fourchue  les  fait  ressem- 
bler à  uni'  grosse  hirondelle.  Ces 
oiseaux  voyagent  par  troupes  de 
15  à  20  individus,  ils  arrivent 
dans  les  dunes  ou  les  marais  au 
milieu  d'avril  et  y  séjournent 
jusqu'au  mois  d'août.  Ils  frap- 
pent fréquemment  la  terre  de 
leur  bec,  et  tout  en  courant  ils 
piquent  les  insectes  ou  les  vers 
qu'ils  rencontrent. 

Pieolo,  «.  f.  bécbe,  marre,  pioibe. 
(Voir  picoun). 

s.  m.  carrier,  traceur  de 
pierres. 


Pico  rouquié 

Rocassié, 


Pieo-poulo, 

Belicoco, 


—  Dounquos,  cher  Omlinot,  vous  poudès  manda  qaerre 
Quauques  pico-rouqmers  em'  de  palo"  de  ferre. 
Roudil.  iSlO. 

Pieo-pebre,  s.  m.  et  adj.  caustique,  mor- 
dant, piquant,  rabâcheur. 

Pieo-poul,  s.  m.  espèce  de  raisin  noir  à 
petits  grains  dont  on  fait  spécia- 
lement du  vin  blanc. 

s.  f.  micocoule,  fruit  de 
l'alisier  qui  n'a  presque 
que  la  peau  sur  le  noyau  et  que 
les  enfants  sucent  comme  une 
friandise. 

Se  dit  aussi  des  petits  grapil- 
lons  avortés  que  les  vendan- 
geurs abandonnent  sur  les  sou- 
ches. (Voir  falabréguié.) 

PieoisHo,  s.  f.  cognée,  hache   de  bûcheron. 

—  De  marinosièu  cliarpanl'é, 

Lou  malin,  quand  vaa  au  chantié 
Mi  aoun  déplume  aisso  e  ptcosso. 
Gela. 

Pi«ot,  t.  m,  point,  marque,  tache,  repaire, 
épine. 

Picoto,  s,f.  petite  vérole  dont  les  boutons 
causent  des  picottements  et  des 
marques  sur  la  figure. 

Pieomi,  s.  m.  binette,  petite  bêche  dont  la 
lame  est  large  et  se  termine  en 
pointe.  —  Pic,  barre  de  fer 
aciérée  des  mineurs. 


PIE 


—   1056    - 


PIE 


Pîeonno, 

Sounaio,    r 


s.  m.  sonnette  attachée  au  cou 
des  béliers,  des  menons,  clarine. 


Pieoureia,  Il  v.  a.  et  n.  onaraudcr,  butiner, 
Picoureja,  |1  voler.  Du  lai.  pecus. 

—  Res  de  picourpjal  non  voli  veire  .licl, 

El  pej'S,  jeu  nVy  ijue  fa  d'eslrt;  vantât  bouci. 
Ciimcstre  es  pruu  vantai  quant  a  fa  bel  oubralge. 
A.  Gaillard. 

Pîconrèio,  s.  f.  picorée,  maraude,  larcin. 

—  En  loc  de  irabalha  siés  jours,  coumo  DIou  vol 
l/on  s'alend  à  pana,  joiiga  v.  fa  del  fol  ; 

l^ou  dinicnge  on  non  col,  coumo  ma/ido  la  gleyo, 
Aquel  jour  niay  que  cap,  van  à  la  picoiireyo. 
Aug     Gaillard,   1802. 

Pieourelo,  s.  f.  serpettede  bûcheron. 

Picoureynr,  s.  m.  picoreur,  maraudeur, 
voleur  de  fruits. 

—  Quand  des  picoureyurs  pel  trau  bezl  lou  nas 
En  toc  de  nt'arma  d'uno  endorlo 

Me  rebiip,  m'en  bau  per  qu'y  posquen  tourna, 
Lou  que  jouyne  panit,  biel  se  daycho  paoa. 
Jasmin. 

Pieoussa,  v.  n.  becqueter,  picoter  du  grain. 

—  Ona  picoussa  un-o  un  tout  queu  gru. 

Pieoussin,  s.  m.  hachette,  petite  cognée. 

—  Car  pas  pu-léu  l'autre  a  soun  picoussin 
Mai  enmari.'a,  que  dins  la  fourest  courre 
Per  bacria  sus  lei  pLi  e  lei  roure. 

Bourrelly. 

Pieouta,      v.  n.  ad,  et  rec.  picoter,  becque- 
Se  piga,  ter.  —  Agacer,  provoquer,  s'at- 

taquer, se  disputer. 

Pieoutat,  adj.  tacheté,  marqué  de  la  petite 
vérole,  becqueté,  meurtri. 

Pieoutin,  s.  m.  picotin,  petite  mesure  dont 
on  se  sert  pour  donner  l'avoine 
aux  chevaux. 

Pié,  s.  m.  pied,  mesure  qui  équivaut  à 
32  centimètres.  —  Briu,  li^e  de 
chanvre,  base  de  certains  usten- 
si  les. 

pié,       s.  m.  puy,  montagne,  colline, 

Piech,      Lai.  podium. 

Pioch,  '  —  ?iech-aurous,  mont  venteux. 
—   1.011  pié  de  Sen-Loa. 

—  Un  jour  qu'esquichavian,  ver  Ion  pié  de  la  Grnyo, 
Uq  c6  de  saliberno  embé  de  fourmo  bluyo. 

Higot. 
'~  Dimencbe  aoan  gousta  proche  dou  pié  dou  Tbel. 

N.  pr.  ?iech-agut,  Piech-aut. 


Piei,  |iei, 

Apei, 


adv.     puis,     ensuite,    après, 
tantôt,  dans  peu  de  temps. 
(Voir  pci,  apei). 


—   Pièi  sus  la  terraso,  .asscta 

Chiman  la  carlajéno  e  fuman  la  boufar  !o. 
Bigot. 

—   Fasès  veiro  la  pcl  d'abor, 

E  piei  veiren  de  nous  mettre  d'acor. 


Pièi, 

Piêgi, 


adj.  comp.  baslim.  pire,  plus  mauvais. 


Car  n'y  o  ré  de  milhour  coumo  n'y  o  ré  de  pièi 
Per  un  garçou,  'mai  per  no  filho. 
Que  l'eizemple  de  so  famiiho 

Foucaud,  1808. 


Pièi,      s.   m.    ventre,    estomac,    sein.    — 

Pies,         Mamelles  de  la  vache. 

—   Dins  ma  cauno,  à  la  conèlo 
Mangi  maigre,    es    vcrai,  mes  ce  que  me  counsouélo, 
Vivi  segur  e  siau...   irobi  qu'ai-.ô  vau  miès 
Que  touli  li  fricot  que  ti  boutes  au  piès. 
Leydet,  1831. 

Pieyi,  s.  m.  machine  ou  lieu  disposé  pour 
prendre  les  animaux  nuisibles, 
engin  de  chasse. 
Gr.  OT«yx,  piège,  s,!^»,  entrave. 

—  Ei  paï?  fourasiié,  m'oante  li  a,  Dieu  merci  I 
Piegi  ni  trebuquet  à  cen    logo  à  la  rouado. 

Bourrelly. 

Piègre,      s.  m.  mésange  pendulineou  rémiz. 

Pi^re,  (Voir  debassaire). 

Pièja,   I  V.  a.  étayer,  étançonner,  appuyer, 
Pija,         I  soutenir.  Gr.  ans^*,  retenir. 

Pièjo,  Il  s.  f.  étaoçon,  appui,  buttoir. 
Pijo,         Il  Lot.  pes,  pied. 

Piei,  n  s.  m.  poil,  chevelure,  barbe.  — Peau, 
Peu,       Il  écorce.  (Voir  piu  et  pel). 

—  Es  bray  que  jou,  panrecansounejayre, 
Mu  cal   pei  bioure  accoumouda  de  piels. 

Jasmin. 

Piela,  V.  a.  peler,  enlever  la  peau  ou  l'écorce. 

Pielaehoan,  s.  m.  pellicule,  filament. 

Pielat,  adj.   et  s.   m.  pelard  ,   bois   pelé, 
écorcé. 


PielRt, 

Pittlat, 


a.  m.  et  adj.  ciaae  pelée,  sommet 
d'une  montagne. 


I 


PIE 


—   10ÎJ7   - 


PIG 


l'irlo.  Il  s.  f.  auge  en  pierre,   pelil  lavoir.  — 
Piahf      II  Massif  de    maçonnerie  qui  porte  les 

arches  d'un  pool. 

Gr.   =i/iXo?,  nuge,  bassin. 

—  Coumo  li  picio  pran  lo  c  liruto 
Doa  l'onl  espcliiclous  qnVnrambo  loii  Ganloun. 

MIsiral. 


Pieloiin, 

Pialoun, 


s.   m.   colonne, 
bu  le  roue. 


pilier,   borne, 


—   Enire  li  poiro  e  lis  oorligo 
Ai  un  mazel  <lin<  la  garigo, 
Hou  coiisla  ili  quatre  pialonii, 
Dimenclie,  y  'anaren  ilejuna,  sans  façoun. 
Iligol. 

Pieiiclie,  s.  m.  peigne.  (Voir  penche,  pirjne.) 

Pît'Bso,      s.  f.  pièce,  morceau,  fragment.  - 
Pièço,  Lot  de  terrain,  vigne,  champ    de 

blé.  (Voirca«/oMn.)  Ital.  pezza. 

l'iétadons,  adj.  compatissant. 

—  Près  dosa  porlo,  un  béu  malin, 
Enlen  de  brucli  ;  qnicom  gralavo    . . 
Douvris,  fi  vci,..  tout  piéladaus. 
_  Lou  cliingaril  que  ié  menavo 
Un  autre  chin  quMro  bouilous. 

Moquin  Tandon,  18bl . 

Pîétat,  S,  f.  pitié,  compassion. 

—  Se  s'cs  d'aqnelo  santo  raço, 
Coumo  hou  denoio  voslo  faço, 
Acourilas-nous  pur  carilal 
Un  pauquot  de  vo'tro  piétat. 
FaxK. 


Pi 

1" 


piètre,  triste,  chétif. 
s.   m.  petit  cri,  ploiement,  plainte, 


Piètre,  adj. 

Pièn, 

Piou,      Il  appel  des  petits  oiseaux,  des  poussins. 

Lou  pii!u-pièu  d'un  aucèu  se  lagnanl  dins   li   branco 
Semblo  .soûl  me  re.spundre,  e  ieu  doulcn  d'abor, 
Din.s  lou  pcrfum  di  flour  cerquo  l'amo  di  mon. 
Aubanel. 


Pièacelo, 

Pioucelo, 


s.  f.  vierge,  jeune  fille,  chaste) 
pudique.  Lai.  ptiella. 


—  Elo  es  bloundo  coumo  uno  estelo 
E  coumo  en  louti  II  pièucelo, 
Sus  .soun  visage  léu  s'acampo  la  roujour. 
Gras,  1878. 


Piènla, 

Pioulfi, 


V.  n.  piauler,  crier,  gémir. 
Lat,  pipilare. 


Pièulaire,  ii  adj.  et  subst.  piauleur,  crjeur. 

Pioulaire,  ||  —  Se  dit  de  quelques  oiseaux 

aquatiques    qui     poussent    des 

cris  d'appel  en  volant.  —  Canard 

siffleur,  courlis  cendré,  dont  la 

•7 


voix  claire  se  fait  entendre  pen- 
dant la  nuit. 

—  Tout  es  siau  sus  l'aigo  e  dins  l'aire, 
Anfiii  s'ausis  d'^  lioii-on-lioii, 
l.ou  cri»  d'un  oliailol  [)iculaire 
Ouiil'  ailalni  l'autre  ri^sfO  id . 

LanglaOo,  1872. 

Pièiissa,  Il  !'.   a.  pincer,   saisir,    croquer, 
Pkuça,  Il  becqueter,  aviiler.  Arg.  pioncer. 

—   La  lougièro  (iindoulelo. 
En  rasant  lei  vslidouri 
Piôuço  la  diimisclelo, 
E  n'en  gavo  sci  nistouu. 
Crousillal,  iSi'J. 


Pièitteja, 

Pio«(a, 


V.  n.    pioler,    crier,    appeler, 
pépier,  geindre. 


—  Dins  loi  roumias,  Ici  picliots  auceloon 
En  piùuli'jan  Ciiiilavon  .«ci  cansoun  ; 
Lou   viajour  avié  lou  vent  en  poupo. 
Sus  soun  cliivaii  ptega  dedins  sa  roupo. 
Hourrelly. 

Plèuto,  s.  f.  harle  piette,  nonnette  blanche, 
petit  canard  des  étangs. 
Mergus  alhelhs. 

—  Plante  des  sables,  des  marais, 
des  étangs. 

—   Tout  en  pescanl  la  pieulo  amaro 
Per  la  fuulco  tan  bon  moûcel. 

Pif  au.  adj.  gros,  joulflu,  pansu. 

Pifo-pafo,  adv.  subitement,  à  l'improviste, 
d'un  saut,  d'un  coup. 

—  Car,  quand  prou  prei  de  se  Jiosirc  malou  li  sen 

Pifo-pafo,  ma  lestomen, 

Jilan  deidoucousla  la  grifo  en  meimo  ten, 

Ei  le  gobo  e  jujo  leur  j  rouoei  em'  so  den. 

Foucaud,  1810. 

Pifra,  V.  a,  dévorer,  gaspiller,  dissiper. 

Pifre,s.m.  fifre,  flageolet.  —  Gosier,  estomac. 

—  Touca  dau  pifre ,     regarder 
manger. 

—  Onem  !  dourceize!o  bclclo. 

Sein  pifre,  tambour  ni  troumpeto, 
l'renei  lo  poudro  d'escanpeio. 
Foucaud. 


Pigalha, 


V.   a.  tacheter,  marbrer,  éclabous- 
ser, marqueter.  (Voir  piccata). 

Pigal,  adj.  bigarré,  marqueté,  taché. 
Pivassaire,  s,  m.   équarlsseur,  bûcheron. 


PIG 


—  1058   - 


Picasso,  s.  f.  cognée,   hache  de  bûcheron, 

de  sabolier. 

—  Aubre  aimât,  te  faa  mous  arlious  ! 
AI)io  ciljjut  un  siècle  à  Dious 
Pcr  tR  créa  rci  rie  l'oumbratge  ! 
l'cr  le  fa   pilo  il'eslelous 
Qu'a  i-algul. . .  un  jour,   belùu  dons, 
A  la  pigasso  d'un  sallialgc. 

Mir.  1871. 

—  0  noble  rey  sourlil  d'uno  tant  noble  rasso 
Soulïrirès-vou9  que  iè»  roprengue  la  pigasso. 

Aug  Gaillard, 

Pifflay,  s.  m.  gasc.  piverl,  oiseau  grimpeur. 

Pij;:na,      v.  a.  peigner,  démêler  les  cheveux, 
Penchina      coiffer,  lisser,  carder. 

Pisnado,    1  s.  f.  bntt'rie,  dispute  où  on  se 
Penchinndo,     \  prend  aux  cheveux. 

Planaire,  s.  m.  peigneur  de  chanvre. 

Pignastre,  adj.  lêlu,  opiniâlre. 

Pignat,      adj.  peigné,  cardé.  — Serré,  dru, 

Pignelat,        garni  comme  une  pomme  de  pin. 

—   Un  ramcl  bien  pignal. 

Se  dit  d'une    tige    chargée  de 

fruits,  ou   d'un  rameau  chargé 

de  cocons. 

Pignato,  s.  /.  marmite  de  (erre.  (Voir  oulo). 

—  Tus  cregnes  pas  Ion  caud,  l'ai  vis  manda  la  palo 
Per  lira  lou  bouli  souven  do  la  pignalo. 

—  Lou  lendeman  au  jour  eri  déjà  sus  pé, 
Abreri  dousgavels.e  fcri  lou  café; 

N'en  fagiieii  lou  mcii  uno  grosso  pignato, 
Pcr  chascun  n'en  avio  qua~imen  uno  jato. 
Qiailan,  18S2. 

Pigrne,  s.jn.cône,  pomme  de  pin  qui  ren- 
Pignàu,  forme  les  amandes  ou  pignons  sous 
des  écailles  qui  ne  s'ouvrent 
qu'à  la  maturité,  ou  au  moyen  du 
feu  ;  on  en  fait  des  gâteaux  ou 
des  dragées. 

F.,e  gros  pinson  d'hiver  qui 
n'apparait  dans  nos  contrées  que 
pendant  les  plus  grands  froids, 
le  bec  croisé  est  très  friand  des 
amandes  des  pins  pignons , 
que  la  force  de  son  bec  lui 
permet  de  casser. 
—  Peigne  de  tisserand,  (Voir 
pienche,  penche). 

Pigneiredo,  s.  f.  bois  de  pin.  (\o\r pinedo). 


PIG 

Vifsnet,  Il  s.  m.  bouquet  de  fleurs  ou  rameau 
Bro'utel,      |  de  fruits. 

—  l'a  de  serrieiro  a  pignels. 

PiKnen,  l|  s.  m.  agaric,    sorte  de  champi- 
Pignèu,        ||  gnon  comestible  qui  pousse  dru 

au  pied  des  chênes, 

Agaricus  deliciosus. 

Pignoi,  s.  m.  dimin.  depigne,  petit  cône  de 
pin  ou  de  sapin. 

Piitrnoiicliar,  H  s.   m.    qui     mange    avec 
Licaire,  Il  crainte    ou     dédain.    — 

Vétilleux,  qui  lisse  et  polit  trop 

ses  ouvrages. 

Pienoun,  s.  m.  amande  que  l'on  sort  des 
pommes  du  pin.  —  Faîte  d'un 
toit  ou  d'une  porte.  —  Petit 
engrenage  qui  en  commande  un 
plus  grand.  —  Trochet  de  fruits 
ou  de  fleurs. 

Pignoiinat,  s.  m.  gâteau  d'amandes  de  pin. 

—  Car  Moussu  l'adjomt  que  n'attend 
Ni  pignounal,  m  counfiluro, 
Méno  l'affuire  roundomen. 

J.  Azaïs,  18b8. 

Pî^nourié,  s.  m.  galopin,  coureur,  com- 
missionnaire. 

Pigo,  s.  f.  béorn.  pie  ordinaire.  (Voir  margot). 
—  Chandelier  en  fer  des  marins. 

Picolions,  s.  m.  picaillons.  (Voir  picaioun). 
—  Se  jiion  lonl  d'un  van  a  grans  cops  de  bllious 
Sur  quèu  qu'ovio  lel  pigolious. 

Pig;oto,      s.  f.  petite  vérole,  maladie  cula- 
Picolo,  née  épidémique  que  l'on  prévient 

le  plus  souvent  par  inoculation 
du  virus.  —  La  clavelée,  mala- 
die des  brebis. 

Pii^ontons,  adj.  malade  de  la  petite  vérole. 
PiSfPc,  adj.  lent,  paresseux,  inerte. 


Pîgre, 

Débassaire, 


Pigresso, 

Pigrige, 


s.  m  mésange  remiz  qui  vit  dans 
les  plaines  boisées  et  tisse  son 
nid  en  forme  de  bourse,  avec 
toute  sorte  de  filaments,  dans 
les  saules  ou  les  tamaris.  (Voir 
piègre.)  — Parus  pvndulinus. 

s.  f.  paresse,  fainéantise,  non- 
chalance. 


—  Noun  pas  que  per  pigresso  eslesso  dins  lou  liechf 


PIM 


—  1059   — 


PLM 


Pihag^e,  s. m.  pillage,  dévastation,  dégât. 

—  Amounl  la  colo  es  au  pihage 

Se  Diou  lou  lôu,  faren  dous  viage. 
Enfaiil,  ancn  coupa  de  bouis. 
Girard,  1875. 

Piliourea,  v.  a.  béarn.  remuer  la  paille  au 
pieu,  à  la  fourche. 

Pija,  Il  V.  a.  étayer,  étançonner,  rendre  sur, 
Piejtt,    Il  ferme.  —  Epauler. 

Pijoun,  s    m,  pigeon   domestique,    oiseau 
de  colombier  ou  de  basse-cour. 

—  loMocenl,  qui  se  laisse  duper. 

Pijonn  tourrié,      s.  m.  colombe   bizel, 

Bizet,  d'où  sont  sorties,  par 

le    croisement,  plus    de     cent 

variétés.  —  Columba  livia. 

—  MoDStrats-bous  as  merlels  de  las  brunos  muralbos 
Gel,  nizaihés  des  chois  e  des  pijous  lourriés. 
Mir.   187-2. 

Pljouiiié,  Il  s.  m.  colombier,  volière  où  se 
Pijouné,  Il  retirent  les  pigeons    domesti- 

ques, 

—  Lou  pijouné,  semblu  que  me  regardo, 
Dampey  qu'a  prés  lou  biroulet  al  cal, 
E  sous  pijouns. . .  oun  souiit  ?  n'en  besi  nal. 
Faulo  de  grus,  sans  doute,  an  fouragnat. 
Jasmin,  18i9 

Pila,  V,  a.  piler,  écraser,  broyer,  presser. 

Gr.  aiXia,  fouler.  Lat.  pilare. 

Pila,  s.  m.  V.  l.  portant,  pilier,  colonne. 

Gr.  arfAf. 

—  Lou  fila  San-Geli,  la  porte 
Saint-Gilles. 

Pilha,  V.  a.    piller,    emporter,     dévaliser, 
dévaster,  ravager. 

AH.  pliindern.  liai,  prœdare. 

—  Car  dis  sus  camis  demoron  embousquals, 
Per  pilha  lous  que  van  en  fieyros  e  mercals. 
Aug.   Gaillard. 

Pilho,  Il  s.  /".  pillage,  poursuite.  —  Capture, 
Piho,       Il  trouvaille,  prise. 

—  Ai  pas  fa  bono  piho. 

Pilo,  Il  s.  f.  auge  de  pierre,   abreuvoir,  petit 

Pielo,    Il  lavoir.   —  Revers    d'une    pièce    de 

monnaie,    opposé    à     face.  — 

Massif  de  maçonnerie  qui  porte 

les  arches  d'un  pont. 

—  Noan  perabé  panai  à  degus  crous  ni  pilo. 


—   Avien  près  do  becliot  d'anguiùlo, 
D'uno  grousïour  à  faire  pôu, 
Avien  tout  prés  dedins  un  bôa 
S'aguesson  pesca  coumo  f6u 
BisquAVon  lie  lampli  la  pièlo. 
Desanat,  1828. 

Pilot,  s.  m.  tas,  petit  amas,  monceau. 

—  Pi'l  cami  irobi  Je  peyretos 
Las  porli  dins  ma  bigno  e  n'en  fau  de  pilols. 
Jasmin,  1853. 


Piloto, 


m.  pilote  qui  conduit  un  bâtiment 
en  mer. 


petits  pois- 
sons      qui 


Piloun, 

Trissoun, 


Echeneis  rémora, 
Echeneis  uaucrate, 
s'attachent  contre  les  flancs  des 
vaisseaux  ou  aux  squales  qui 
suivent  les  navires. 

s.  m.    pilon,  cylindre  en  bois  dur 
dont  on  se  sert   pour  piler  dans 
un  mortier. 


Pilounèn,  s.  m.  pagel  bogueravel,  Spare 
bogueraveo,  poisson  de  la  Médi- 
terranée. 

Pilonta,  V.  a.  enfoncer  des  pilotis  dans  le 
sable  ou  la  vase  pour  bâtir  sur 
un  terrain  solide.  —  Co.iduire 
un  bâtiment  en  mer.  —  Infor- 
mer, renseigner  un  étranger. 

Piina,  |l  V.   n.   se    fâcher,     suffoquer,     se 
Pilra,       y  dépiler,  se  chagriner. 

—  Ouh  !  mi  diran,  qu'os  que  vous  pimo  ? 
Avès  lou  (ouns,  vous  fôu  la  rinio. 


Pinien, 

Gourai, 


s.  m.  piment,  corail  des  jardins, 
fam.    des    Solanées  ,   condiment 

culinaire.  Tout,  pebrot. 

—  Capsicum  annuum. 


Pimentoun, 

Pebroun, 


s.  m.  piment  vert  que  l'on 
mange   avant   la    maturité 
comme  apéritif.  (Voir  co«roi). 


Pimiia, 

Pinla, 


V.  a.  boire,  humer,  absorber. 
Gr.  -alla,  boire. 


—  En  mémo  lems,  sus  lou  bord  Je  la  lono, 
Enracmat  dins  l'aigo,  un  ploumel  ii  chi'  grol 
l'n  béu  camé  pimpavo  lou  sourd. 
Langlade. 


Pinipa  (S«), 

Pmpara{Se), 


V,  rec.  s'attifer,  se    parer, 
se  pavaner,   (Voir  s'alisca). 


PIM 


—  1060  — 


PIN 


—  Aqni  coubiJailo 
La  (iamo  pimpado 
Tonlo  enrubanlado, 
Per  estre  bailaiio 
Penden  la  besprarlo. 
Per  ioulo  l'annailo 
Rouino  l'ouslal. 

J.  Azaïs,  1S8S. 

—  Sus  la  fin  dau  printems  iino  jouino  aloueto, 
Vouié  se  pimpara  ;  se  tenié  sus  un  pé  ; 
Pounipavo  la  frescour  de  la  naissenlo  erbelo. 
En  pcncliiaan  soun  corp  ,\  picho  cop  de  bô. 
Donnil,  18Sr 

Pinipnllia,  v.  a.  orner,  garnir  de  pailleltes. 


Pinilinllieto, 

Patnpalheio, 


s.  f.  paillelte  d'or  ou  d'ar- 
gent, colifichet,    clinquant 

en  or,  en  argent  que  l'on  emploie 

dans  les  broderies. 


Pinilinratluro,  s.  f.  p.irure,  toilette,  fri- 
volité, nœud  de  rubans. 

—   Do  longo  siciilan  sa  clicrcfcio  nainro, 
En  ié  proudigan  l'or  e  li  [iim[ariduro. 

Piiii|>anelo,  Il  s.  f.  pimprenelle  des    jar- 
Frayssinelo,  \\  dins ,     plante     aromatique 

employée      comme    condiment. 

Sariguisorba  ofpcinalis,   fam.  des 

Rosacées. 

Plinpanelo  (Ciranilo),  s.  f.  pivoine 
officinale,  plante  des  Alpes 
Suisses  à  racine  émétique. 

Pœonla  offmnalh. 


Piniparelo, 

Pimpanelo, 
Briolo, 


s.  f.  marguerite  des  près, 
pacjuerdle  vivace.  BeUis 
parennis,  pi.  fam.  des  Com- 


posées. {Voir  margarideto.) 

—  En  atlendcn,  ma  mu.so  se  rappelo 

Qu'ai  ir.csd'abriou,  quind  bcyron  de  noubcd 
Sul  ber  gazoun  flouri  la  pimparelo, 
Uiben  luurna  dins  loun  poulit  casttl. 
Ja?min. 

Piniparin,  I  s.  m.  petite  mésange,  oiseau 
Lardeireto,  \  de  passage  qui  vient  du  Nord 
au  commencement  de  l'hiver  et 
qu'on  voit  sautiller  de  branche 
en  branche  à  la  recherche  des 
insectes,  des  punaises  et  des 
larves  cachées  dans  les  écorces. 
—  Parus  aler. 
(Voir  saraie,  sinserigaio.) 


—  E  lou  pimparin  pren  soun  vol, 
Pasio  lou  Rhoso  d'un  cop  d'alo  ; 
Lou  seguis!e  de  lluen,  escalo, 
Escalo  dins  l'aire  en  pieutant. 

Rouniieux,  1860. 

Piinpoun  d'or,  s.  m.    boulon  d'or,  fleur 
de  la  renoncule  acre  ou  des  près. 

—  SooD  ressemblens  coumo  soun  dios  eslelos, 

Dios  pimparelos, 
Dus  pimpouns  d'or. 

Jasmin,  18'i6. 

Pinipoana  C^e),  v.  rec.  s'orner  de    pom- 
pons, s'ajuster,  se  dorloler. 

Pin,      s.  ?n.  sou, argent,  monnaie. 
Pata,      iVoir  quatrin.) 

—  S'en  anèron  rasclal  et  sans  avudrc  un  pin. 

Pin,    Il  s.  m.  pin,  arbre   résineux,  dont  les 

Py,       W  diverses  espèces  ont  servi  à  reboiser 

les  montagnes  et  les  landes  ;  de 

la  nombreuse  fam,  des  Conifères. 

—  Annay  li  mandarey  que  lou  py  cl  val  may 

ijue  noun  |as  cap  d'albrel  que  sio  nascut  jamay  ; 
l'ruinlryronen   del  py  ne  .'orl  la  Iremenlino, 
Que  ptr  gari  d'un  pic  es  une  medecino. 
Aug.  Gaiihird. 

—  VoH(lriè:i  Uimben  un  pral   au  pé  d'uno    mounlagno, 
Garnido  de  moulou.s,  de  pins  e  da  laragno. 
Chailan,  iWi. 

Pigncîi'cdo,   I  s.  f.  bois  de  pin,  lande  boi- 
Pinedo,  \  sée.  —  Gratepi«e(/o,  s'enfuir. 

Pinacle,      s.  m.    pinacle,   comble  terminé 
Pinnnt,  en     pointe    et     surmonté   d'un 

ornement  en  forme  de  pin. 

—  Clocheton,     pyramide    d'un 

édifice  religieux. 

adj.  et  sttbst.  serré,  dru,  riche,  bien 


fourni  de  bien  ou  d'argent. 


Pinar, 

Pignat, 

—  Un  peizan  qu'éro  un  boiin  pinar, 
Sur  lou  1  ouenl  do  quila  lo  viilo, 
Tiro  soui  mcinagei  o  pari, 
E  lour  di  :    •  Mous  efiiis,  garda-vou  bien  de  vendre 
Lou  lié  que  io  vou  vô  leissa. 
Fouciud . 

Pinamso,  s.  f.  barque,  (\ o'iv  pinello.) 

liai,  pinaccia. 

Pinatelo,  s.  f.  ancienne  pièce  de  fix  liards 

du  nom  de  Pinatel,  officier  delà 

monnaie,  qui  fut  pendu  pour  en 

avoir  fabriqué  de  fausses. 

—  Quatre  cent  milo  francs  tant  a  pé  qu'a  cbival. 
Sans  counta  tous  niquets,  sieyzenos,  pinatelos, 
Prelingos,  carolus  e  d'auiros  bagalelos. 
Koudil,  1812. 


PIN 


—  1061    - 


PIN 


Pinat,  adj.baslim.sevvé,  dru,  fourni. 

—  Lou   clitrbe  souriiguô  pinat. 
Piiiateu,  s.  m.  jeune  pin,  échalas. 

—  Coumo  un  aubra  courous  entre  do  pinalâii. 

Pin-bastard,  s.  m  pin  maritime,  pin  des 

Landes.   -  Plnus  pinaster-, 

Pin^a,      t;.  a.  pincer,  serrer  fortement  entre 
Pinsa,  deux  doigts.  —  Surprendre. 

Gr.  ■sniiiai, 

Pincardo,      s.  f,  pintade,  poule  d'Afrique, 

Pinhrdo,  oiseau      domestique  ,    (poule 

peinte)  ressemblante  la  perdrix, 

de  la  fam.  des  Gallinacées,   dont 

le   corps  gris  cendré    est    tout 

parsemé  de  taches  blanches. 

—  Las  pincarilos,  moun  clier,  fan  rounlla  lou  leiior, 
Lous  mclars  fan  la  hasso  lallio  ; 
lèu  canli  lous  soies  e  ranforci  lou  cor. 
Mir. 

Pîneat,  adj.  gasc.  perché,  juché. 

—  Fasès  carapaneja  soun  cloiuliô  naul  ijincal. 

Jasmin. 


Pîneel, 

Pincéu, 


s,  m.  poils   fixés  sur  une  hampe 
ou  dans  un  tuyau  de   plume  ser- 
vant à  éteridre  les  couleurs. 
Lat.  penicellns. 


—  Oh  !  boli  bous  pinlra,  lanJis  qu'ey  lou  piiicf  I, 
Nosire  pais  aymal  de!  ciel. 
Jasmin. 

Pini^Iioii,  S.  m.  coup  d'œil  furlif. 

—  Oeilins  soun  blan  lençou  s'eigri'jo  e  de  sa  leslo, 
Fai  pinchou,  ris,  p.r  qu'a  vis  la  raubo  de  feslo 
Que  diiu  aiudre  loin  lou  jour. 
Arnavielli-,  18G8. 

Pinelionna,  v,  a.  épier.  (Voir  espincha). 


Pindonla, 

Pindouleja, 


V.   n.  pendiller,  se   balancer, 
flotter,  être  pendu. 


—  Per  lan  pau  que  trémousse  aussarés  l'hameçoun 
E  vcirés  au  crouquel  pindoula  luu  peissoun. 
Peyrol,  177«. 

—    La  cal  bese  l'iber,  de  nèu  loulo  coumoulo 

Lous  glassous  pindoulanl  à  sous  pu  bicls  ramels. 
Piyrouuel,  1873. 

Pindonlet,  s.  m.  gland,  grelot,  flocon,  clo- 
chette. 
—  Aquestos  fan  al  bcn  dansa  'ours  pindoulels. 
Pindourlo,  s.  f.  pendaison. 

—  Coumo  la»  falos  que    ban  à    la 
piudourlo  garnido  de  binasso. 


Piiiello,  Il  s.  /".  barque   plate  qui    va  à  la 
Pinasso,       ||  voile  et  à  la  rame.  —  En  bois 
de  pin.     •* 

—  Lou  veni  que  bulo  la  pinello 
MiSno  au  porl  ou  mi>no  à  l'eslèu. 

Aubanel 

Pîitjirraulo,  s.f.  petit  saut,  gambade,  ruade. 

—  Quèu  plosci  Peirouno,  em  lo  gaulo 
De  II  fo  faire  lo  pingraulo 

0  cinq  0  sei  pili  vcdèu 

E  de  poudei  dire  :  i  soun  mêu. 

Eoucaud,  1810. 

Piniastre,  adj.  têtu,  opiniâtre,  obstiné. 

-  Un  autre,  qu'ero  un  sarra-piastro 
E  de  l'umou  la  pus  piniasiro. 

Favre. 

—  Quand  lenés,  sias  piiiiaslre  e  lâchas  pas  d'un  cran. 

Pinié,  Il  s.  m.  pin  cultivé,  pin   pignon,  pin 

Pigné,      \\  doux,  Pinuspinea,  dont  les  amandes 

sont  comestibles. 

Pin-pan,  subst.  et  inlerj.  coups,  soufflet. 

—  Lou  mestre  sus  lou  fo 
Pren  un  veje,  e  pin-pan  t'espousso  moun  Jacô 
Que  vesiasde  perlout  voulastr,  ja  de  plumo. 
Cassa  n. 

Pinsan,   i  s.  m.  gros  bec  pinson,  oiseau  de 

Pinsar,  passage    en    octobre.     Fringilla 

Quinsar,         cœlebs.  Les  chasseurs  au  filet  se 

servent  des  mâles  pour  appeaux, 

à  cause  de  leur  ramage. 

Pînso,  s.  f.  pinastre,  pin  sauvage. 

Pinso,  1  s.  f.  pince,   levier  en  fer.  —  Bout 
Pinfo,      Il  du  pied  de  certains  animaux. 

Pinson,  s.  m.  filou,  voleur. 

—  Uins  l'oucasiou,  toulis  en  foulo 
Piiisûus,  jougaires,  fénéans, 
Macari'ls,  pulos  e  brégans, 
Tout  de  ma  raubo  s'amanlon'o. 

llellies,  1718. 

Pinson  ronyal,  ||  s.  m.   gros   bec    nive- 
Gros-bé  di  nejo,  |j  rolle,   pinson   des  nei- 

ges, oiseau  des  montagnes  que 
les  plus  grands  froids  ou  les 
orages  font  descendre  dans  les 
plaines.  Il  se  nourrit  d'insectes, 
de  baies  et  de  semences,  et  sa 
femelle  niche  dans  les  crevasses 
des  rochers  escarpés. 
Fringillanivalis. 


PIN 


—  1062  ~ 


PIO 


Pinta, 

Pimpa, 


Pinta, 

Pintra, 


V.  a.  et  n.  boire  s'énivrer,  boire  à 
la  régalade.  Gr.  »»»•. 

—  Té,  té,  la  lioiouuado  fresco  t 
Coumo  la  pinton  à  galel  ! 

Jasmin. 

V.  a.  peindre,  représenter  une  per- 
sonne ou  un  paysage  sur  toile  ou 
sur  papier.  —  Décrire,  repré- 
senter par  le  discours  ou  par 
écrit  un  sujet  ou  un  site. 
Lat.  pingere.  Esp.pintar. 

—  Aco  's  bessai  uno  chimèro, 
M»i,  vese  un  auge  sus  la  teio 
Dins  toulo  chalu  de  vint  ans, 
Que  iéu  counlemple  en  U  pinlant. 

B.  Laurens,  1888. 

—  Inlras  ;  vcirés  sus  li  nmmio 
De  tablèu  rudomen  pinla, 

Un  gianil  noufrage,  uno  bataio. 
Pans  e  louii  si  bCutat. 
Roumieus . 
—  Car  de  fort  bellos  causes  a  mi  l'on  m'a  ir.ouslrado-, 
Que,  so  m'an  dich,  Madarao,  elo  las  a  pintrados. 
Que  jamay  ré  nVy  vist  que  fous  milhou  pintral, 
Ê  peys  dedms  sa  orambo  ièu  souy  cent  cops  inlcal 
Que  jamay  cap  de  cop  nou  l'ey  IrouDado  en  pauso. 
Aug.  Gaillard. 

Pintaire,  «.  m.  eladj.  ivrogne,  gros  buveur, 
pinteur,  Roger-Boulemps. 

s.  f.   pintade,  pou'e  d'Afrique 
de  couleur  ardoisée  avec  des 

taches  blanches. 

—  Numida  meleagris. 

—  Quand  tout  lou  mounde  seia  '1  leil, 
Anan  toumb»  sus  las  pouhirdos. 
Sus  plots,  sus  canards,  sus  capons 
Sus  las  aucos  e  las  pinlardos. 

Pinto,  Il  s.  f.  pinte,  ancienne  mesure  de  vin 
PtcAe,       I  variant   entre  un  litre  et  demi   à 
deux  litres. 

—  Per  recoumpi'nso  me  mandets 
De  vi  uno  petito  pinio. 

Mes  lèu  gasieri  may  de  tinio 
A  fa  la  rmio  qui;  sabels, 
Que  de  vi  mandai  nou  m'abels. 
Aug    Gaillard. 

Pinto,  Il  s.  f.  prêle  rameuse,  queue  de  che- 

Escureto,  ||  val,  plante  des  fossés  humides. 

Equisetum  urvense. 

Pintoarleja,  V.  a.  peinturlurer,  barbouiller. 

—  Vt'iie,  ma  ùarco  es  armcjailo, 
E  tout  de  nùii  pmiourlejado, 

L'i  ai  mes  l'iiiiagi  dou  bon-Dieu 
Per  la  préserva  dis  ouragi  ; 
Vene,  de  peis,  de  couquilhagi. 
T'en  pescarai  loun  pleii  foudiou. 
Sénés,  18S2. 


Pintardo, 

Pincardo, 


Pintradnro,  «.  f.  peinturlurage,  barbouil- 
lage. —  Marque,  enseigne. 

Pintre,  s.    m.  peintre,   qui     applique    les 

couleurs.  Lat.  pictor. 

—   Laisso  veni  Moussu  Laurens, 
Lou  pintre  dci  prouvencalelo. 
Eu  si,  nous  fara  quaucaren. 
Que  sara  la  flour  dei  brunelo 
Crousillai. 


Pinturo, 

Pintruro, 


s.  f.  peinture,  l'art  de  peindre. 
—  Description  vive  et  colorée. 


—  Débat  lou  rira  ey  bis  1 1  iristesso  en  pinturo  ; 
Talon'cn  ([u'a  parti  d'aney 
Non  Jirai  plus  jamay  :  Es  hurous  coumo  un  rey. 
Jasmin. 

Pioeh,  Il  s.  m.  colline,  élévation. 
Pieu,        I  (Voir  pie,  piec/i). 

—  Après  cado  couinbo  se  tiobo  un  pioch. 

A  toute  chose  il  y  a  sa  peine. 

Pioi,  conj.  ensuite,  après.  (Voir  piei,  apei.) 

Piolo,      s.  f.   hache,  cognée  des  bûcherons 
Destrau,      ou  des  charpentiers. 

Piot,  s.  m.  dindon   domestique.    —   Butor, 
stupide. 

—  l'a  pas  mai  d'une  mesado 
Qu'en  m'en   anan  passeja 
Soulel  dins  l'aprés  dinado, 
Sul  caaii  de  Pal.ija, 
Rencouiiireri  sus  mous  passes, 
Uno  renjeiro  de  piots, 
Cauzigueri  les  pus  grasses 
Eu  pagani  coumo  diriois. 

Samary,  1787. 

Piote,  s.  f.  dinde.  —  Vieille  ridicule,  pim- 
bêche. 

—  En  faço  d'aquel  piot  IruHat 
Qu'ai  Irisie  souluni  m'agiio. 
Jasmin. 

Piou-piou,  Il  s.  m.  piolement,   plainte,  cri 
Piu-piu,  ||  des  moineaux.  (Voir  ptèKj. 

—  Piou-piou  loujour  se  pl»n 

K  loujour  viou. 

—  S'entendié  d'autre  brul  que  lou  pieu-pieu  que  fan 
Lis  aucéu  qu'à  la  nicu  se  coucbon  dins  lis  aubrc. 

Pioucel,  adj.  virginal.  (Voir  pièucel.) 

Pionla,  Il  V.    n.  pioler,    pépier,     crier.  — 
Pmda,       Il  Geindre,   se   plaindre.  —  Siffler, 
appeler. 

—  De  vols  de  passerons,  vengns  s'cnrambaia 
Dins  Ions  aubres  ramas  fan  pas  que  piouleja. 
Félix. 


PIP 

Pioiilaire,      s.  m.   canard   siffleur,  oiseau 
Siblaire,  de  passage  en  automne  que 

l'on  entend  siffler  d'un  cri  clair, 

pendant  la  nuit. 

—  Pieulaircs,  cacharèns,  brusens, 
Gafelos,  sardiiiaiis,   pndens 
Ciilhifirals,  lipègo.  cabrelo, 
Kuniel  cassaire,  gai  pcsquié. 

Pioiilel,  s.  m.  appeau,  sifflet. 

l'ionleta,  v.  n.  attirer,  appeler  les  oiseaux. 

Pioan,  s.  m.  pion,  la  plus  petite  pièce  du 
jeu  d'échec,  jeton,  jalon.  —Sur- 
veillant d'étude. 

Pionno,   I  s.   f.  pivoine    officinale,  pivoine 
Pivouni,       I  femelle.   Pœonia  offidnalis,   fam. 
des    Renonculacées     dont     les 
graines  sont  émétiques. 

Pioutado,  i.  f.  couvée  d'une  dinde. 

Pioutaire,      adj.  oiseau  en  cage,  appeau, 
Pioulaire,  —  Inquiet,  criard. 

Pions,  adj.  pieux,  religieux,  respectueux. 

Piouzo,  s.  f.  puce,  insecte  parasite  de 
l'homme  et  de  plusieurs  mam- 
mifères. Pulex  irritans, 

Pionzons,  adj.  plein  de  puces. 

Pipa,  V.  a.  et  n.  fumer  du  tabac    dans  une 

pipe.    ~   Enivrer ,    fasciner  , 

attirer,  tromper. 

—  Mes  un  soûl  hers  de  bosiro  beno 
Me  pipo  de  milo  douçous. 
Gùudouli. 

Pipado,  s.  f.  une  pleine  pipe  de  tabac. 

Pipalha,  v.  a.gasc.  tacheter,  moucheter. 

Pipardo,  j.  f.  barique,  tonneau,  futaille  de 

600  litres. 

—  Anen,  campagnards,  campagnardes, 
Tuston  assemals  et  pipardos, 
Tuslen,  car  lou  bourrou  de  raay 
;  Pléno  lou  ci-'^ol  el  lou  chay. 

Jasmin,   1837, 

Pipaiidonn,  s.  m.  nouet  de  toile  dans 
lequel  on  renfermait  quelque 
chose  de  sucré  pour  amuser  les 
enfants  au  maillot. 

[Pipejaire,  s.    m.  oiseleur,  chasseur  à  la 


pipée. 


-   1063  -  PIQ 

—  End'un  mirai  o  de  scdou 
Un  pipeiaire  de  clie  nou, 
Trapavo  u:i  jour  dei  oz]liou. 
Fouoaud. 

Pipeto,  Il  s.   f.  une  petite  pipe,   petit  ton- 

Pipot,         Il  neau,  feuillette. 

Pipèw,  s.  m.  pipeau,  flûte  champêtre. 

Pipi,  s.  m.    terme   enfantin,     la    pisselte, 
l'action  d'uriner. 

Pipi,  Il  s.  m.  pipi   farlouse,  pivote  ortolane, 
Cici,      K  oiseau  de  passage  d'automne   qui  va 

nicher  dans  les  montagnes. 

(Voir crasse.)  Anthus  pratensis. 

Pipiëu,  s.   m.     pupille,     enfant    mineur  , 
orphelin. 

—  D'aqni  qu'aguen  lou  dot  loujour  reclamaren, 
Un  pipièu  toujour  pièuto,  e  loujour  li^ularen. 

Thouron,  1862. 

Pipin,  s.  m.  béarn.  parrain.  (Voir  payrin), 

—  Abiey  deguens  la  bilo  un  pipin 
Canounge  que  s'apelavo  Perin . 

Pipo,  S.  f.  pipe  à  fumer.  —  Grande  futaille 
dont  la  capacité  varie  selon  les 
localités  depuis  400  jusqu'à  800 
litres. 
—  Lou  mau  de  pipo,  VWresse. 

—  Aco  vôu  pas  nno  pipo  de  tabà. 

—  De  lai  tronmpur  meslié  nou  me  voli  fica  ; 

Touls  tous  que  fan  aquo  mal  de  pipos  toua  vire. 
Aug.  Gaillard. 

Piquet,  s.   m.  petit  pieu,  bftton,  jalon 

Jeu  de  cartes  à  deux  personnes. 

—  Lou  piquet  e  lou  reversi 

Soun  jouga  per  lei  gen  d'esprit. 

Piqueta,  v.  a.  planter  des  piquets,  des 
jalons  pour  observer  un  aligne- 
ment. 

s.  f.  denai  vin  un  peu  aigre.  — 

Eau  rougie  que  l'on  tire,  après 

ledécuvagedu  vin,  en  versant 

deux  ou  trois  fois  de  l'eau  sur 

le  marc,  et  que  l'on  soutire  à 

mesure. 

Piquièro,  s.  f.  empressement,  acharne- 
ment, hâte.  —  Querelle,  débats. 

—  Urousomen  per  ia  qu'une  Aigio  bonscalièro, 
Coniro  lou  lardaras,  que  meiié  de  piquièro 
A  lou  persêgre,  ven  donna  barro  à  l'aacèn. 

Bourrellyi 


Piqueto, 

Trempo, 
Aigado, 


PIS 


—   1064 


PIS 


Piraniidalo,  s.  f.  campanule  pyramidale 
qu'on  cultive  dans  les  jardins  à 
cause  de  ses  jolies  fleurs  bleues. 

Piran,  Il  s.  m.  raisin  de  table  à  peau  fine. 
Pejrfl»,      Il  (Voir  espiran). 

—  Vùirés  pas  madura  ni  peiran  ni  clareto 
Emb'  aquelis  ouliv'  anarès  pa'  au  muuliu. 

J    GaiJan,  1870. 

Pirato,  s.  m.  écumeur  de  mer,  corsaire, 
pillard,  voleur. 

—  Mai  se  vouliam  que  lou  fassnm 
Douilhesse  iljns  noucsirei  pignalo, 
Auriani  qu'à  faire  lei  piralo 
Coumo  se  n'en  vei  mai  que  (i'un. 
Ciarcin,  t8Hl. 

Pire,  adj.  plus  mauvais,  plus  nuisible. 

—  Lou  pire  dei  proucès 
Es  que  d'un  n'en  ven  Ai\s, 

Pirouea,  v.  n.  gasc.  paraître,  germer, 
percer. 

Pirontelo,  s.  f.  ancienne  pièce  de  monnaie. 

Pis,  s.  m.  urine.  —  Sein,  gorge. 

Gr.  -aizinica),  faire  boire. 

Pisar,  ti.  a,  secouer  les  châtaignes. 
(Voir  pizar). 

Pîseino,  s.  f.  piscine,  bassin,  vivier. 

—  Car  Jesu-Crist  passée  al-prep  de  la  piscino 
Et  i'aguet  lèu  gaarit  sens  aulro  medecino. 

Aug.    Gaillard. 

Piseoutino,  s.  f.  piquette,  mauvais  vin. 

Pisaa,  V.  a.  et  n.  pisser,  évacuer  l'urine, 

jaillir.  AU.  pissen. 

~  Quand  lou  chin  pisso,  la  lebre  gagno  camin. 

—  Esp'ro  que  vau  escoDia  lou  gendre? 

Car  louschis.  quand  sian  monarls  pisson  dessus  l'ovare, 
Coumo  dessus  lei  gens  que  se  soun  fa  pleizir. 
R.  Grivel. 

Pissadou,  ».  m.  urinoir,  vase  de  nuit. 

PiHSsasno,      «.  f.   urine,  liquide  excré- 
Pwifm,  mentiel  qui  sort  de  la  vessie. 


Pîsiitarato,    1 

Ruio-penado,       [j 


chauve-souris  murine,  oiseau 
à  ailes  merabraneusos. 


Piissaîre, 

Vissarel, 


adj.  pisseur,  qui  pisse  au  Ht, 
qui  a  une  incontinence  d'urine. 


Pissarado, 

fxssaroto, 


s.  f.  grande  quantité  d'urine, 
traînée  liquide  ,    tache  sur 
les  draps. 

ri»iM»ràU)  $,  m.  pissoir  public,  coin,  rédait. 


—   Li-'vi6  no  fé  no  pissurolo 
Que  se  cougné  coumo  'iio  solo, 
Dm  l'ouRi.TU  de  soun  enemi, 
lo  vole  dire  din  lo  ni 
De  cauco  ceriaino  helelo 
Que  n'amavo  pi  lo  souri- 
l'oucaud . 

Pisisoean,  1  s.  m.  potiron  rouge,    fausse 
Pissogot,  j  oronge,  anamile    à     verrues, 

champignons  vénéneux. 

Pissocaudo,  s.  f.  mal  vénérien  qui  cause 
une  irritation  brûlante  dans  le 
canal  de  l'urêlre,  blennorrhagie. 


Pisso-fré, 

Pisso- prin, 

Pissol, 

Pissourtet, 


PisBoulié, 

Pisso-au-liech, 
Mourrepourcin, 


adj.   mou,  lent,    flegmatique, 
indécis,  méticuleux. 

s.  m.    jaillissement,     bouillonne- 
ment. —  Petit  jet,  filet  d'eau. 

Pisso-pallio,  s.  m.  tarare,  crible  à   large 
maille. 

s.  m.  dent  de  lion,  florion  d'or, 
espèce  de  chicorée  employée 
comme    apéritive,    fam.   des 
Composées. 

—  Taraxatumdens  leonis. 

—  Enfant  qui  pisse  au   lit  sans 
le  sentir. 

Pissouria,    i  v.  n.  pissoter,  uriner  à  plu- 
Pissourleja,         |  sieurs     reprises,    jaillir    en 
petits  filets. 

Pissons,  I  adj.  mouillé,  trempé  d'urine.  — 
Pissarous,      |   —  Taché,  souillé. 

Pistaeliié,  s.  m.  arbre  qui  produit  les 
pistaches  dont  les  confiseurs  font 
usage  pour  les  dragées,  iista- 
chier  cultivé,  Pntiwia  vera,  fam. 
des  Anacardiacées. 
—  Lou  pislachié  granela  d'amendoun. 

Ftg.    vieux    barbon,    coureur, 
libertin.  (Voir  gourirt,  rou/ïan). 
—  Lei  Diou  de  ia  Miloulougio 
Eron  toHU  de  pisiachiii, 
E  lei  Diveî^so,  dins  l'ourgio 
Vivien  foui:ro  d6u  benichié. 
Bourrelly,  1S58. 

—  Fai-ti  .'ensau  dei  dévot  pislachiè, 
Lou  subre-jour  irevo-DÙ  ben  la  gleizo. 
Gela. 


PIS 


1065   — 


PIT 


Pistaclto,  s.  f.  amande  verle  du  pistachier 
cultivé  en  Provence.  —  Amande 
à  coque  tendre  pour  la  table. 

Pistel.      s    m.   jet,    scion,    pilon,     bâton, 

Pivèu,  jalon,  manche  de  bie. 

—  E  nosie  sauio-lcsle  enfounço  soun  capel 

E  part  sus  lou  mouloun  ude   coumo  un  pistel. 
Bigûl. 

Pisto,  s.  f.  piste,   vestige,  trace.  —  Odorat 

laissé  sur  le  passage  de  certains 

animaux.  Gr.  -avims,  recherche. 

liai,  pisla. 

--  Car,  quand  s'agissié  d'un  repas 
N'avié  pas  besoun  que  dau  nas  ; 
Lou  ciel  en  ié  levan  la  vislo, 
1'  avié  fourtifia  la  pislo. 
Favre. 

Pisto,  adj,  fem,  sèche,  vide,  dépouillée. 

—  Caslagnos  pislos. 

Pi«itolo,  s.f.  pistole,  ancienne  monnaie  d'or 


d'une  valeur  de  10  fr. 


Pistori, 

Pistre, 


s.  m,  V.  l.  boulanger.   Lat.  pistor, 
qui  écrase  le  grain. 
Esp.  pislar,  piler. 

Pis(o«tla«Io,  s.  f.  coup   de    pistolet,  portée 
de  l'arme. 

—  El  sabels-vous  per-qué  '!  elos  d'uiio  lailhaiio 
Sourliguiiron  pel  pral,  leii  d'uno  pislouhido  ; 
lOu  lcni6  douâ  k-brié»,  que  me  pri'guèron  fort 
Que  lous  laissess'  ana  per  lus  douua  la  njorl. 

Pistoiilet,  s.  m.  pistolet,  petite  arme  à  feu 

que  l'on  tire  d'une  seule   main. 

—  Carré  de  moleton   qui    sert 

aux  femmes  du  peuple  comme 

piège  à  puces. 

~-  Emé  lou  fioc  d'un  pisloulet 
Te  parle  d'esclaira  la  salo. 

—  Lou  tambour  k  la  teslo  embé  la  chalamino, 
Fasien,  tout  caminan,  pela  lou  pistoulet. 

PiiBtoun,  s.  m.  soupape  mobile  dans  un 
cylindre.  —  Instrument  en  cui- 
vre dont  on  tire  des  sons  variés, 
au  moyen  de  plusieurs  de  ces 
organes. 
—  Que  nous  faran  alor  sei  beli  micanico  ! 

Sei  bounibo,  sei  veissèu,  sei  globo,  sei  vagoun  ! 
Sei  pisloun,  sei  vapour,  sei  sounaio  eleitrico  .' 
Gelu,  i8îi2. 

—  Es  lou  courné-pisloun  qu'entouno  seun  solo 
Coumo  dins  l'opéra  nounia  Fra-Diavolo. 


Félix. 


Pit,  s.  m.    coupure,     écorchiire,    blessure, 
piqûre,  coup  de  bec. 

—  Trisle,  blassal  c  tout  s.innous, 
N'ey  pourian  pla  soulTerl  paurasso  ! 
Aquel  pit  bengiiei  birenous. 

Jasmin . 

Pita,     I  V,    a.   becqueter,  ouvrir    le    bec, 
IHtassa,  \   piquer  les  grains  ou  les  miettes. — 

Donner  dans  un  piège,  dans   le 

panneau. 

—  Pitosoulet,  il  mange  seul. 
—  Pilassaul  dins  lei  flous,  lei  paifum  e  loa  vaia, 

—  Passi  mci  longbi  matinado 

A  pilassa,  tant  que  noua  sai, 
Lei  verinc  que  lou  caud  coungreio. 
Gaut,  ISfil. 

Pitaduro,  s.  f.  piqûre  de  puce,  de  mouche, 
d'oiseau. 

Pitaneeto,  s.  f.  petit  repas,  faible  nour- 
riture. Esp.  pitancica. 

Pitaneié,  s.  m.  et  adj.  celui  qui  fait  la  dis- 
tribution de  la  nourriture. 


Pitansa  (Se) 

Coumpaneja  {Se), 


V.   rec.   manger  suffisam- 
ment   du    pain    avec     la 

viande,  ménager  les  mets  plus 

chers  que  le  pain. 

—  Ab  !  lou  bèii  toms  passa  !  manjavian  de  pitanço, 
Aro  aven  de  pan  dur  e  sian  dins  la  soutîranço. 

Cliailan,  18bC. 

Pitanso,  Il  s.f.  vivres,  provisions  de  bouche, 
Pitanço,         ||  mets  hors  le  pain  et  le  vin. 
liai  pielnnza.  Esp.  pitanza. 
—  Maiijavo  soun  pan  sans  pilanso. 

—  Sus  la  couelo  erbourouso  acampe  ma  pitanço, 
Aliinen  senso  apprest,  emai  scnso  vérin, 

Proun  d'aubro  saiivagùu  me  pouerjon   ma    suUanço, 
Ai,  coumo  lou  inanja,  lou  bèurc  en  aboundanço  ! 
Crousitlat. 

—  Un  fscoulhé,  qu'apelaren  Fanfan, 
Dou  pas  di  cacalauso  anavo  à  soun  escolo, 

Uedins  sa  pocbo  avié  sa  (iolo, 
D'uno  man  sa  pitanço  e  del'aulro  soun  pan. 
J.  Morel,  1828. 

—  Simoun,  birat  bes  la  paret, 
Tenio  sus  sous  ginouls  un  siéloii  de  falanço 
Oun  nadabo,  sans  sal,  uno  magro  pitanço. 
Mir. 

—  De  traval  gn'avié  à  boudru  e  Je  pitanço  à  péno. 


67. 


Pitit, 

Péliot, 


adj.  et  subst.  petit,  fils,  garçon,  en- 
fant. —  Mousse,  novice,  goujat. 


PIT 


1066   — 


PIZ 


—  Mij,  dovan  lour  pilil  si  se  coumpourlen  niau 
Un  jour  venilr6  que  l'y  aiirô  dou  mau. 
FoucauJ,  L-OS. 

—  Ti  souvènes,  Viihu,  Je  ileseu^î-cen-trenlo  ? 
D6u  lem  qu'éri'S  piloué  dei  p^ilronn   [loscadou  ! 
Ml  courrii^s  à  l'aprè,  luen  d'.uè  p6u  ni  crento 
Dôu  sourcié  mau  pigna,  l 'espouvamau  dau  gou  ! 

Gdu,  iSU. 

—  AJoun,  brave  piloué,  ti  fau  nioun  coumplimen 
Sus  lei  prougrèd  que  fas  cliii-î  la  l^tlro  menudo. 

Ballot,  1831. 

Pito,  s.  f.  V.  l,  pile  poilevine,  petite  mon- 
naie de  cuivre  qui  valait  la 
moitié  d'une  olwle  ou  le  quart 
d'un  denier.  —  Mallea  pictavicia, 
monnaie  de  Poitiers  que  l'on 
frappait  au  marteau. 

Pitonëto,  s.  f.  jeune  fille,  servante,  grosse 
dondon. 

Pitoun,  s,  m.  vis  ou  clou  dont  la  tête  forme 
un  anneau  —  Sommet  d'une 
montagne. 

Pitons,  adj.  pileux,  triste,  malheureux. 

Fr.  centr.  jiilletix,  attendrissant. 

Pitra,  (I  v.  n.  et  act.  se  fncher,  se  dépiter, 

Pima,      Il  endêver,  piétiner.  —  Admonester, 

morigéner,  chapitrer. 

—  Es  vrai,  m'as  fach  pilra,  mai  crezios  per  azar 
Do  la  couqtiinarié  sousla  li  rccoumpcnso. 
Horel,  1840 

Pitraeo,  s, /'.vieille  matrone,  bohémienne, 

Pitrassa,  v,  a.  gâter,  gaspiller,  mal  agencer. 

Pitre,  s.  m.  souffre  douleur,  bateleur.  — 
Le  poitrail  des  bœufs,  le  fanon. 

Pitre,  Il  s.  m.  ploigeoii  i.nbrim,  grand  plon- 
Flau,       Il  geoii,beaii  palmipède  du  nord  dont 

quelques  individus  viennent  en 

hiver  sur  nos  étangs. 

Colymbus  glacialis. 

(Voir  cal-marin). 

Pitrou,  s,  m.  solive,  poutrelle.  {\o\r  cabirou). 

—  Roitelet,  oiseau.  (\oir  ratata). 

—  Bâtonnet,  jeu  d'enfant. 

Pitnito,  s.  /'.  pituite,  mucus  nasal  et  sécré- 
tion visqueuse  provenant  des 
bronches  ou  de  l'estomac. 


Piueelo. 

Pièucelo, 


s.  f.  jeune  fille,  vierge. 
Lat.pmlla.  liai,  pulcella. 


—  Dins  uo  estable  de  Bplléem 
An  bist  j;isen  uno  piuct'lo  ; 
E  nous,  porqu  ;  les  reys  s'y  van 
Adouren  ouey  le  li?l  efan. 
Goudou'.i . 

Pin-pin,  Il  s.  m.  ploiement,  cri  de  joie  des 
Pioupiou,     Il  oiseaux. 

—  De  passerats  uno  laifo  amourouso 
Rejouis  Ter  de  plus  pius  triounfants. 

Florel,  181)0. 

Pivela,  V.  a.  dominer,  fasciner,  attirer. 

—  Vous  que  lentes  nosir'  amo  pivelado. 
Se  voulias  bon,  l'ami'Ur  sarié  pas  mort. 

Boillat. 

Pivello,  s.  f.  brindille,   scion,   jet,  pousse. 

Pîvèn,  I  s.   m.    bout   diirbre,   le  sommet, 
Pistel,       I  cime,  pointe,  jalon. 

l'ivo,      s.  m.  peuplier,  arbre  de  haute    futée 
Pibou,       des    terrains    humides,     fain.    des 

Sjlicinées. 

—  ?opulus  alba,  Vaubo. 

— ■  Populus  tremnla,  le  tremble. 

Pivoni,  I  s.  m.  bouvreuil  commun,  oiseau 
Pivouèno,  du  nord  à  gros  bec  et  à  joli  plu- 
Siblnr,  \  mage,  que  l'on  revoit  en  automne, 
surtout  dans  les  contrées  mon- 
tagneuses, où  il  trouve  les  grai- 
nes et  les  baies  dont  il  se  nourrit. 
Pyrrhula  vulgaris. 
Fr.  centr.  pivune. 

Pivouer,  s.  m.  poitrine,  gosier,  voix,  cri. 
—  En  gounflan  moun  pivouer,  en  fourçan  moun  halen. 


Pivoutonn, 

Cici, 
Pivoueto, 


s.  m.  pipi  farlouse,  pipi  des 
buissons,  oiseaux  de  pas- 
sage   en     automne.     (Voir 


grasse) .  Anthus  pralensis ,  arboreus . 

—  Un  aucelairo  aganlavo  au  miraa 
De  pivoutonn,  de  CQ,  de  rigaa 
E  de  bouscario  ;  arribo  uno  calandro. 
Bourrelly. 

Piza,  V.  a.  battre,  secouer  les  châtaignes 
desséchées  à  la  fumée  ou  à 
réluv(^  pour  en  séparer  la  peau. 
Itd.  pigiare.  Esp.  pisar,  fouler. 

Pizadon,  s.  m.  et  adj.  sac  à  battre  ou  à 
secouer  les  châtaignes. 


PLA 


—  1067  -> 


PLA 


Piznire,  s.  m.  et  adj.  batteur  de  chftta'gnes. 

—  Souc  de  pizaire,  billot  à  battre. 

Pizo,     s.  f.  auge  en    pierre,  bassin    pour 
Pielo,       laver  ou  pour  faire  abreuver. 

Pi»,      adv.  bien,  beaucoup,  certainement. 
Plo,       Lai.  plane,  assurément. 

—   N'ai  pas  lou  letns,  souy  pla  pressado. 

—  0  pla,  oui  bien,  en  effet. 

Plaça,  V.  a.  appaiser,  calmer. —  Appliquer, 

coller  du  bois  mince. 

—  K  la  sor  qu'ero  risouleto, 

^'0  la  vpqiii  dins  lois  plours  !.  . . 
Mai  Didu  [ilacara  seis  rloulours  , 
El   la  laissara  pas  soulello. 

Ciousillat,  18S0. 

Pla^a,  V.  a.  placer,  mettre  en  un  lieu,  don- 
ner un  emploi  à  quelqu'un. 

—  Es  d'urgen  bcn  plaça. 

—   Vcsen  acô  d'aqui,  iéu  lou  laisseri  csia, 
E  di'jousl  un  garric  lou  m'aneri  plaça. 

Placar,  v.  n.  s'enfuir,  courir,  s'échapper. 

—   Pichots  que  iilacals  de  l'escolo 
E  v'escoundels  aperavau. 

Placar,  s.  m  armoire  à  fleur  de  mur  pour 
dissimuler  certaines  irrégula- 
rités. 

—  Conmeiiças  vous  d'abord  per  vous  tene  à  l'escar, 
E  venguès  pas  foutra  lou  nas  dins  moun  placar. 

Placard,      s.  m.  écrit  ou   imprimé    qu'on 

Placart,  affiche  au   coin  des   rues  pour 

avis  ou  information.  AIL  plaçât. 

—  Quant  ey  entendu  pla  qu'ahets  fayt  emprima 

t)e,  placarts,  per  lous  mettre  as   cantous  de  la   plasso 
O'aquesle  Mounlalba,  onn  i^u  niounde   s'amasso, 
Per  lous  veni  legi  quasi  detoulos  parts, 
Per  entendre  et  sabé  que  dison  tais  placarts. 
Aug.  Gaillard. 

Place,  s.  m.  place,  emplacement.  —  Marché, 
comptoir,  ville  de  commerce. 

—  Tabé  sur  isun  placé  tout  l'unlbcr  .s'apilo  ; 

L'or  y  plèude  touts  bors,  per  lous  fils,  per  tous  frays, 
Ta  bdo  es  en  irabal  d'uno  mai  grando  bilo, 
Aplatisses  lous  rocs  et  piaules  de  palays. 
Jasmin,  18-40. 

Placeto,      s.  f.  petite  place. 
Plan,  liai,  piazzeita. 

—  Anarés  au  b.il   de  la  placeto 

Plaeo,  s.  f.  tablette  unie  de  métal  ou  de 
verre.  —  Décoration  de  diffé- 
rents ordres.  AU.  plack. 


Pla^o, 

Plasso, 


s.  f.  espace  libre  dans  une  ville  ou 
un   vill.ige.  —  Charge  ,    emploi  , 
fonction.  Esp.  plaza. 


—  lèu  lou  feri  loumba  quant  et  quant  sur  la  plaço. 

—  Ta  plaço,  imai  siègne  geinanio, 
La  ramplirascmè  passioun, 
Vesli  de  la  raubo  Irenanto 
Te  vcircn  à  la  proucessioun. 
Desanat,  1830, 

—  V6u  mai  amiis  en  plaço  qu'argen  en  bourso. 

Plafoiin,  s.  m  partie  supérieure  d'un  lieu 
couvert.  —  Le  dessous  d'un 
pliincher  garni  de  lattes  et  de 
plâtre.  —  Surface  inféreure  d'un 
canal. 


Pla», 

Plait, 


s.  m.  V.  l.  procès,  plaidoyer,  chicane, 
plainte  en  justice. 


Piagne, 

Plange, 


V.  a.  plaindre,  avoir  compassion, 
avoir  pitié. 


Donner  à  regret. 


—  Sega,  plagne  ben  la  misèro 
Mai,  vé,  pode  pas  faire  mai. 

Helas,  Angié,  de  que  te  planges  ? 

N'abios-lu  pas  un  cent  d'iranges, 
En  que  te  fousses  defei.dut 
Se  l'enemic  fousso  vengul. 
Balado,  1575. 

—   Per  la  coslo  ou  per  la  piano 
Si  bos  maisou  ? 
You  l'olîn  ma  cabano, 

D'ab  liore  aunou. 
En  loc  feras  plagudo 

D'ab  may  d'affeciion 
Ni  tapoc  recebudo 
D'ab  lan  d'amou. 

Despoiirrins,  1760. 

Plaine  (Se),  v.   rec.  se  plaindre,    se   la- 
menter, porter  plainte. 

—  Sa  t'éres  pas  plagnigul 
T'anave  esloufa,  pécaire 
Sans  t'agudre  enlendut. 

A.  Tandon,  1812. 

—  Quant  es  per  mi,  n'ey  pas  loc  de  mo  plange, 
Cadojoiir  ey  la  p-rlic  am  l'irange, 
Amay  lou  tourt  e  la  grosso  alauzello 
Eu  despilan  Moussur  do  la  Valetto. 

Aug.  Giillaid,  1562. 

Plaji^nol,  n.  pr.  complaisant,  compatissant, 
débonnaire. 

Plagnuii,  s.  in.  plainte,  lamentation. 


PLA  -   10G8 

—  Mes  s'airobes  jnmay 
Uno  vieilho,  urio  raay 
Qu'es  cinlado  île  lano, 
E  que  per  niounis  e  piano 
Vai  plouranl  soun  plaj,un, 
E  deman'lo  en  cailiiii  ; 
Sauprias  pas,  per  top  d'aslre 
Un  jouve  e  poulit  pasiie. . . 
Gourdou. 

Plaso,  S.  f.  plaie,  blessure,  entaille. 

Plai,     I  s.  m.   el  f.  bas   lim.  haie  vive,  cl6- 
Plaisso,    I  lure  d'un  champ.  Fr.   centr.  plaix, 

plesse.  Lai.  pkclum,  entrelacé. 

JV.  pr,  Plessis. 

s.  m.  érable,  faux  platane,  sycomore, 
Acer  psetido-platantis,  érable  à  feuilles 
d'osier,  Acer  opulifoluim.  L'éra- 
ble du  Canada,  Acer  saccha- 
rinum,  est  l'arbre  le  plus  pré- 
cieux des  Acérinées  à  cause  de 
la  grande  qaantité  de  sucre 
qu'il  fournit. 

Plniileja,^    v.  n.  plaider,  avoir   procès.  — 
Pleideja,  Hésiter,  lanterner.  V.  l.  plaigar. 


Pian, 

Planié, 


—   (luau  plaidèjo  malaulejo 
E  ce  que  nianjo  i'  amarejo. 

—   Lou  secret,  per  pas  perdre,  es  do  pasjlaideja, 
Counlas-mi  voslr'  afaire,  e  sans  lanl  bourdej-». 
Tlionron. 

Plaijo,  S.  f.    caution,    engagement    écrit, 
transaction. 

—  A'al  sans  s'escrasa  l'on  plaijo  à  la  campagno 
La  iusliço  as  palais,  es  Madamo  Loiingayco. 
l'eyrol,  1778. 

Plaire,  Il  v.  n.  plaire,  agréer,  trouver  bon  ; 

Se  plaire,  ||  v.  rec.  se  plaire,  se  convenir. 

(Voir  plaze). 

—  Solz  lo  cel  negrczit  d'auralge 
Perquc  l'en  vaz,  mci  dolz  amor  ? 
No  le  filalz  paus  sobre  l'erbage, 
Ko  te  l'iaiz  lo  bHÏz  amador? 
Dernard. 

Plajo,  S.  f.  plage,  bord  de  mer,  rivage. 

—  Mai  tu,  luen  de  l'auro  couscnto. 
As  trouva  lou  prinieins  courous 
Alin  su  'no  plajo  ris(  nio 
De  longo  le  châles  iirous. 
Crouzillat. 

Plan,  s.  m.  surface  plane,   superficie,  petite 
place,   aire.   —   Dessin  géomé- 
trique  d'une  ville,    d'un  pays, 
d'un  monument. 
—  Dous  tnaçoon,  sans  traval,  an  plan  de  l'Avesca, 


PL4 

adj.  uni,   tranquille,   horizontal,  — 
Terrain  en  plaine. 


Venion  b,igna  sous  pés  sus  de  fiolhos  planièros. 


Plan, 

Plan  bagasso, 


s,    m.  flegme,  air  tranquille. 
—  Audace,  sang-froid. 


—  E  sul  balcoun,  embé  souii  plan-baga5so, 
Noslc  houlandiis  furno  soun  cachimbau. 
Florel, 

—  Nous  dis  ac6  embé  soun  plan-pan jal. 

Plana,      v.  a.  et  n.    planer,  voler  haut  et 

Planeja,       horizontalement.  —  Niveler,   être 

de  niveau.  —  Unir  à   la  plane. 

Planas,  s.  m.  large  place,  plate-forme. 

—  Mes  tout  en  fasen   la  chamado, 
Toun  aigo  vai  eslre  a'rivado 
A  l'inlrado  dou  grand  planas. 

I.anglade. 

Planasso,  s.  f.  grande  plaine,  plaine  liquide 
peu  profonde. 

—  Quand  en  planasso  navigavon 
Et  qu'au  Grau  d'Aiguomorlo  anavon. 


Plan-plan, 

Plan-pliineto, 


adv.   lentement  ,    tranquile- 
ment,  mollement, doucement. 


—  Souven  ai  vis  de  fiolhos  replrgados, 

Jouguel  dau  vcni,  plan-plan  nada  sus  las  onndaJos. 

—  Gamines  plan-plané  d'uno  cambo  arrampido, 
E  bonfosen  prenen  !i  mounlado  rapido. 

Auberl,  1868. 

—  S'aprocho  en  escirlan  li  branco  tout  plan-plan  ; 

Uo  que  vegué  ras  de  si  man  ? 
Dous  nis  que  quasi  se  toucavon. 

l'.igoi. 

Planeat,  s.  m.  solive,  poutrelle  de  parquet. 
Plancliar,  s.  m.  longue  el  épaisse  planche. 
Planeltic, 


Planché, 

Planclio, 

Planco, 


s.  m.  plancher,  pavé  en  plan- 
ches. 

s.  f.  planche,  bois  refendu  pour 
menuiserie.  —  1  ont  volant  sur 
un  ruisseau. 

Planclio  «le  flèiro,  s.  f.  tréteau  fait  à  la 
hâte,  étal. 

Planciionn,  n.  pr,  petite   planche,    petit 

tréteau. 


Plané, 

Planeto, 


s.  m.  et  f.  une  petite  place  ou  une 
petite  plaine. 


Planeto,  s.  f.  corps    céleste    qui    tourne 
autourdu  soleil. 


PL  A 


-    1069 


PLA 


—  Moiinlan,  tnonnlan  tonjoiir  île  planclo  en  planplo  ; 
Doiicamin  de  San  Ji,|uc  m  phino  ilou  soulèii, 
Lfissan  à  man  senfco  un  cla[m)  d.'  counjelo, 
E  su  chaqu'eslaciouii  siam  pu  fouar  e  pu  bèu. 
Gclu,  1852. 

Planesteii,  s.    m.     grande    plaine,    haut 
plateau,  cime  aplatie. 

—  E  (lesimpi^i,  lou  planesléu, 
Dinlrc  sa  peiro  lisco  e  iluro. 
Es  Irauquiha  coum'  un  crevèu. 
ViJal,  1S64. 

Plan  payii,      s.  m.   la    plaine,    pays    de 
Païs-bas,  vallée,  voisin  de  la  mer. 

Plan-pisso,  s.  m.  imbécille,  nigaud. 

Planli,  s.  m.  plainte,   complainte  populaire. 

Piano,  s.   f.  terrain  plat  et  uni.  —  Plaine. 

—  Lirjo  ero  a')uèlo  jilano  e  vasio  la  counlrado. 

—   Dins  la  piano  e  sus  la  mountagno 
Dins  las  hrugos,  Ions  amargals, 
Cassavo  lourd  ré,  perdigals. 

Piano,  s.  f.  outil  de  charron  qui  sert  à  unir 
et  aplanir  le  bois,  couteau  à 
deux  manches.  —  Colombe , 
instrument  de  tonnelier,  var- 
loppe  renversée  et  fixée  sur  un 
établi  en  pente.  —  Ciseau  de 
tourneur. 

Piano,  Il  s.  f.  la  plie,  la  limande,  poisson 
Plalo,  Il  plat,  rude  au  loucher,  qui  a  les 
yeux  à  droite.  —  Bon  comesti- 
ble à  chair  blanche  qui  abonde 
dans  la  Méditerranée  et  les 
étangs.  —  flatessa  limanda,  fam 
des  Pleuronectes. 


PlaniionnjKT, 

Manal, 


s.  m.  poignée,   abondance, 
quantité,  nombre. 


Plansar, 

Plansou, 


s.  m.  jeune  plant,  scion  d'osier, 
de  saule.  —  Jeune  homme 
imberbe. 


Planta,  v.  a.  planter,  mettre  en  terre  des 
jeunes  arbres  ou  des  plantes  au 
moment  où  la  sève  est  endor- 
mie... —  Ficher,  enfoncer.  — 
Quitter,  abandonner. 
—  Quant  planlesses  lourv  paire,  copo  li  la  leslo. 

—   Noslre  pegot,  coumo  nno  ourguôno, 
Canlavo,  en  planlan  sa  lezéno. 
Bigol. 


-     Darrl(S  la  boclio,  n'i  a  que  fan  do  saut  ilo  cabro, 
D'aulri  rosion  planta  redo  coum' un    piquet. 
Poney . 
—  A  planta  Tesculo  amai  l'ouslau, 

—  T'ai  vis  Tauire  jour  mens  fresquelo. 
Eres  planlado  dini  soun  sen. 

Planta.XSc),  v,  rec.  s'arrêter,  cesser  de 
marcher  ,  discontinuer  son  tra- 
vail. 

Plantado,  s.  ^.  plantation  régulière,  terrain 
planté. 


Plantage, 

Planlalh, 


s.  m,  plantain  à  grandes  feuil- 
les,  plante  à    fl>-urs  blanchâ- 
tres, fam.   des  Plantaginées.  — 
Plnntago  major. 


s.   m.  plantain  lan- 
céolé,  Phntago  lan- 


Pichot  plantaire, 

Lengo  de  biôu, 

ceolala,  même  famille. 

Plantié,  s.  m.  plantation  de  jeunes  vignes. 
—  Escapade  d'un  enfant  indis- 
cipliné. 

—  Lou  viel  reven  de  soun  plantiè 
Veire  soun  einal  que  lavouro. 
Uigot. 


Plantin  ili  mares, 

Plantalh  d'aigo, 
Erbo  de  cinq  coslos, 


s.  m.  plantain 
aquatique  ou  flu- 
teau,  Alisma  plan- 
tage, la  fléchière  ou  sagittaire, 
plantes  à  rhizome  charnu  et 
astringent,  Plantogo  aquatica. 

Planto,  s.  f.  plante,  végétal  herbacé. 

—  De  pknto,  adv.  de  naissance. 

—  Jouino   plaiilo,  planto  embaumado, 
Que  visite  scro  e  matin, 
Te  doutes  pas  que  siés  aimado, 
Coumo  l'ounour  de  moun  jardin. 
Crouzillat. 

Planto-poFto,  s.  m.  dard,    morceau  de 
bois  armé  de  quatre  ailettes  en 
plume      dont     s'amusent     les 
enfants. 
Plantoun,      s.  m.    soldat  de  service.  — 
Plantm,  Jeune  plan  à  repiquer,  plantes 

potagères  que  l'on  transplante  ; 
semis  en   excès  que  l'on  vend 
pour  salade. 
—  Sauprès  que  l'autre  jour. .  .  undilun, 
Aoave  à  barbenl?.no  acheta  de  planlun 
Per  faire  quauqui  'z-ourloulaio. 
Roumanille. 


PLA 


—  1070 


PLA 


Planto-vit,  n.  pr.  vigneron,  planteur   de 

vigne. 
Plannro,  s.  f.    plaine,  étendue  de  terrain. 

—  Vent-.-ié  ;  jouiras  de  veire  la  plaiiuro 

QuVsletiJ  soulilis  iué  si  rai)i|iau  île  verduro. 
Tavan,  1887. 

Plap,s.  m.  béarn.  lâche  de  rousseur,  marque. 

Plasé,  s.  m.  gase.  plaisir,  contentement, 
grâce,  faveur. 

—  Elo  nous  pono  uno  brassado 

De  boti  fago'.  si'C  à  (jlasé, 
Car  sa|j  beri  qu'uno  fliinbadu 
As  paures  biïls  fa  Un  du  bé. 

Plasent,  adj.  aimable,  flatteur,  agréable. 

—  Doua  e  plasent  rs  per  lia  touii  parla. 

—  Un  jour  un  moussor  se  pré-enlo  ; 
L'ouslesso,  quVi  loujour  plaseiilo 
Fai  se  reveranço,  d'abord 

Plasso,  Il  s.f.  place,  espace  libre.  —  Charge, 
Plaço,         I  emploi. 

—  Cau  suivis  la  casse  perd  .«a  plaço 

—  El  segu  reslarié  sus  plasso 
Jusqu'à  la  mon  boun  cbi  Je  lasso 
A  soun  arresl  resio  fidel. 

A  zaïs . 

Plaatroun,  s.  m.,  pièce  de  cuir  rembourrée 
des  maîtres  d'armes. 

Plat,  s.  m.  pièce  de  vaisselle  plus  ou  moins 
plate  pour  contenir  les  mets  sur 
la  table. 

—  Tabé  la  lesco  ensafranado, 
Chonpin,  à  nosire  grau  noumado. 
Qu'ai  founs  del  plal  ou  d'assetous. 
Es  un  quicon  de  lant  goiisluus. 

G.  A  zaïs. 

—  Dion  garde  qu'uno  talo  Iroupo 
Tourobesse  sus  un  plal  ds  soupo  ! 
L'envalarien  bé,  quand  lou  plal 
Sérié  de  la  grandou  d'un  pral. 

Favre. 

Plat,  ai]  plat,  mince,  maigre,  affaibli. 

Platarns,      s.  m.  un  grand   plal,    un  plein 
Platounal,  plal.  —  Dim.  platet,  un    petit 

plal. 
Platelo,  Il  s.  f  escargot  des  vignes  à  chair 
Vère,  Il  amère  et  coriace.    Hélix  Algiru, 

hélice  algérienne. 

Platèu,  s.  m.  tablette  de  bois  ou  de  mêlai 
servant  à  différents  usages.  • 
Madrier,  pièce  de  bois  de  forte 
épaisseur.  —  Terrain  plat  et 
élevé. 


Pintina,  ||  v.  a.  barder  une  volaille,  garnir 

Barda,  ||  de  plaques  de  lard  une  pièce  de 

gibier. 

—  Lou  roasii  segnet   milhou  larda 
que  [ilatina. 

Platino,  s.  f.  organe  servant  à  plusieurs 
outils  ou  à  des  armes.  —  Lan- 
gue, volubilité. 

—   Vlat'ino  peissounieiro,  langue 
poissarde. 

PlatisBou,  s.  m.  coup  de  batte,  de  plal  de 
sabre. 

Plato,  s.  f.  bassin  d'étaim,  prix   que   l'on 

donnait  pour  les  fêles,  les  joules 

ou  autres  jeux.  —  Pièce  de   la 

charrue,  versoir.  —  Vase  plat. 

—  Se  quaucun  aleslis  lanl  ben  emé  sei  palo 

De  bresco  counio  naulri,  e  fai  d'aulanl  b.n  màa, 

Aquèu  aura  gagna  la  plato  ; 
A  la  buèno  salui  !..  .  sara  lanl  iniês  peréu. 
Hourrelly,  1870. 

Platounieo,  adj.   affection    désintéressée, 

qui  recherche  la  perfection. 

—  Mai  moun  amour  rcn  ma'  que  [ilalounico. 
Tan  soulamen  es  pas.\jonn  anisticu. 
LaureDS. 


Plâtra  fié. 

Plastrarié, 


s.  f.     plâtrage,     ouvrage  en 
plâtre.  —  Carrière  ou  moulin 
à  plâtre. 


Plaiiclia,  V.  a.  fouler  la  terre,  s'embouer, 
marcher  lourdement. 

Plaiiclioit,  s.  m.  pigeon  pallu. 

Plaueo,  s.  f.  plongeon,  gros  canard,  oiseau 
palmipède  qui  vole  difficilement. 
(Voir  flau,  pitre). 


Plazé, 

Pied, 


s.  m.  gasc.  plaisir,  satifaction,  bon- 
heur, joie,  contentement. 


—   Lou  pu  pichul  plazé  nie  sembla  uno  abaniuro 

—  Dison  que  lous  burous  al  Paradis  enlendon 
De  musicos  que  fan  nada  dins  lou  plazé. 
Jasmin,  i&i^. 

Plazeiiço,  S.  f.  plaisance,  lieu  agréable, 
maison  de  campagne.  Nom  de 
ville. 

Plaxentarié,  s.  f.  plaisanterie,  raillerie, 
dérision. 


i 


PLE 


—   1071    — 


PLE 


Plé,  Il  adj.  plein,  rempli.  —  Ucpu,  rassasié. 
Pkn,  Il  —  Complet,  eiilier.  Gr.  aXnpis. 

A  plec,     adv.    abondanunenl,  à 

foison . 

Plebi{$:na,  v.  n.  bruiner,   pleuvoir  légère- 
ment. 

—  Tabé  quaml  plebigrio 
N'en  perdes  nal  gioul. 
Ja.-:iiiiii. 

Plebiynado,  s.  f.  ondée,  pluie  fine. 

—  L'ayre  b«n  fret  et  quauco  plebignado 
Ben  enfanga  la  pousco  delcarri. 
Jasnii  1. 

Plec,  Il  s.  m.  pli  d'une   étoffe,    courbure.  — 

Pleg,     Il  Habitude  ,   tournure.   —    Bandeau  , 

échappe. 

Plecha,      V.  a.   plier,  bander,'  envelopper, 
Plega,  cercler,  garnir  un  baril. 

—  Es  revengu  enibé  la  leslo  picchado. 

Pleelio,  s.  f,  cercle,  bande,  cerceau. 

Pleclioun,  s.  m.  douvaia,  bois  de  chêne  ou 
de  châlaigner.  —  Jupe,  fourreau. 

Pleiça,  Il  V.  a.  plier,  doubler.  —  Serrer,  ran- 
Plecha,     Il  ger,  fermer.  —  Fléchir,  courber. 

—  Lou  marclian  a  plega  boutigo. 

—  Pie!  louli  sourlen  à  la  filo, 

La  nue,  quand  lei  gens  an  plega  ; 
Serrian  lel  meslro  de  la  viio 
S'ero  (-as  lei  côuquin  de  cal. 

Thouron,  1866. 

Plega  (Se),  v.  rec.  se  pencber,  se  baisser, 
se  courber. 
—  Cals  àsoun  fray,  André,  Irisle  so  plego. 
Plegadis,  adj,  pliant,  flexible,  articulé. 

—  Tu,  pipg.ilisso  ei  bon  counsèii, 
Noun  demargant  l'tslrado  drecho. 

Plei^adoairo,  s.  f.  outil  à  plier  les  cercles. 

Plegag;e,  s.  m.  pliage,  doublage,  cintrage. 

Plegro,  s.  f  levéo  au  jeu  de  cartes,  tâche. 

—  Mesire,  t'ai  amarra  su  l'ancro  d'isperenço, 
Vai  acaba  ta  plo-  >  enir»-  leis  affiirna, 
E  qujnd  auras  feni  la  >ido  de  iy  iffranço 
Vone  trouva  Cassian  ei  p^ys  embaima. 
GelH,  lf'b2. 
—   Sa  plego,  va  fau  (lire,  es  perfé*  un  pau  lourdo. 


Plego, 

Clugo, 


s.  f.  bandeau,  étui   en   cuir  pour 
les  chevaux  qui  fout  tourner  un 
maiiège. 


Plegonn  (De), 

Ptugoun  [De), 


adv.  avec  les  yeux  ban- 
dés, sans  y  voir. 


Pleideja,  v.  n.  plaider,  contester. 

{\ o\r  plaideja). 

—  So,  quand  avès  lou  drôl  f6u  faire  lant  de  cause 

Pleidej.i  dous,  1res  cops,  senso  uno  ouro  de    pauso,   ^ 
E  faire,  per  gagna  soun  prouc-s,  tant  d'e.«fort, 
Vous  demandi  ço  qu'es,  nioun  Dieu,  quand  avès  tort. 
Bourrelly,  1870. 

Pleidejaire,  s.  m.  plaideur,  chicaneur. 

—  Barrarien  lou  Palais  faulo  de  pleidejaire 
De  jugi,  d'avoucal,  s'enlondrié  plus  [larla  : 
Faudrié  dounc  plus  si  baire  e  plus  si  querela. 
Thouron,  lb60. 


Plejo, 

Plèujo, 


s.  f.  pluie. 

It.  pioggia.  Lat.pluviaàs  a-Ai*. 


—   Acos  égal  ;  moun  ousial  nous  proutéjo 
Comro  lou  ben,  conlro  la  rjlfjo  ; 
Es  bray  que  sul  darré  n'es  qu'à    mitai  coubert. 
Jasmin,  1851 . 

—  PIchoto  plèjo  d'Abrioa  fai  bello  segado  d'estiou. 

—  Pluèio  de  Mai  fai  creisse  encaro  mai. 

—   Liiu  soorel  le  rabino  e  la  pléujo  te  bagno, 
La  pu  pichoto  auro  lo  lagno. 

Plejoire,  ||  s.   m.    averse,    grosse    pluie, 
Plejas,  Il  orage,  ondée. 

—  Levo-li,  soudis,  moun  aimado, 
La  sazou  d'iver  es  pissalo  ; 
Des  plejoïres  si'U  delieurals, 

Li'o  de  flouretos  dins  lous  prals. . . 
Veni,  qu'arc  periout  si  canio. 
Fesquet,  1875. 

Plena,  v.  a.  gasc.  remplir,  accumuler. 
Gr.  aAwsa,  emplir. 

—  Canten,  car  lou  bourrou  de  may 
Pleno  Ion  cabot  et  Ion  chay. 

Plenié,  adj.  ample,  abondant,  entier,  absolu. 

Un  jour  lou  eurat  en  cadlêiro, 
Fai  assaupre  à  cado  filel, 
Qne  Ion  Paiio,  à  la  lerro  entlAiro, 
Acrordo  un  jubilé  nouvel 
Embé  l'iudulgenço  plenieiro. 
Floret,  1861. 


Plénitude, 

Plenou, 


s.  f.   plénitude,  abondance. 


Plento,  s.  f.  plinthe,  plate-bande,  soubas- 
sement. Gr.  wAiv^of. 


Plesi, 

Plasé, 


s.  m.  plaisir,  joie,  contentement, 
bonheur. 


PLO 


—   1072   — 


PLU 


—  Adieu  donne  lei  plesi  de  la  vido  rampistro, 

Lou  cham  n'ts  plus  per  iùu  qu'un  lal.lèu  que  moun  eslre 
Euciidro,  gai  lablèuque  me  fai  gm  loujour, 
Mai,  la  pauro  doulenlo  aro,  a  loui  moun  amour. 
Crousillal,   1864. 

Pleti,  tnt.  plait-il,  que  désirez- vous  ?  Pardon. 

—  Aura  bèu  prcga,  faire  pleli, 

'  Reslara  riblado  à  soun  seli. 

De  Lafare. 

Pleure,  Il  v.  n.  imper,  pleuvoir,  tomber  en 
Plôiire,        Il  abondance. 

—  Oh!  de  flous,  de  laurès  !  courao  se  n'en  plebiô  ; 
Aney,  mai  que  jamay,    per  e),  lou  pais  flambe. 

Jasmm. 


Plènjous, 

Pluejous, 


adj.       pluvieux ,      humide 
mouillé. 


—  Ben  lou  lapavo  ambé  sa  roupo 
S'eroloa  tems  frech  ou  pluejous. 

Plissa,  1  t).  a.  plisser,  doubler,  chiffonner 
Pleca.         I  (Voir  plecha.) 
PIo,      s.  m.  bloc,  billot,  souche  de  bois  sur 
Blo,        laquelle    les   bouchers    dépècent    la 
viande. 

PIo,  Il  conj.  bien,  oui,  cerlainemenl. 

Pla,     Il  Lut.  plane,  assurément. 

—  PIo  counlen  de  l'avei  finado. 

Plo  de  eaviliaire,  s.  m.  rondin,  brin  de 
bois  fixé  dans  le  sol  sur  lequel  on 
place  les  chevilles  pour  étirer  el 
lustrer  les  matières  textiles. 


Ploujous, 

Plouvinous, 


adj.  pluvieux,  qui  amène  la 
pluie. 


—  Mars  venions,  Abriou  pWujous 
Fan  lou  bouvier  jouyous. 

Plouin,  s.  m.  plomb,  métal  pesant. 

Plounia, 

flumi, 

Ploumba,  v.  a.  garnir  de  plomb.  —  Serrer, 
joinler  avec  du  plomb.  —  Sonder. 


V.   a.    plumer,    dépouiller. 
Peler,  écorcer. 


Plonniet,  s.  m.  touffe  de  plumes,  balai, 
plumeau. 

Plounjoan,  s.  m.  bassine  à  tirer  l'huile 
des  jarres.  —  Vase  en  terre 
pour  le  transport  de  l'huile. 

Plounjouu,  s.  m.  oiseau  palmipède. 
{Soir  fiau,  pitre, plauco.) 


Ploumo,  s.  f.  tuyau  garni  de  duvet  qui 
couvre  le  corps  des  oiseaux.  — 
Plume  à  écrire.  —  Pour  orne- 
ment ou  pour  coiffure. 

—  Aro,  m'offro  loujour  emh'un  ayre  gracions, 
La  plumo  la  pus  fino  el  lou  papié  pus  dous. 

Jasrnin. 

—  Li  parles  pas  de  raubo  en  sedo 
Que  vous  sarron  coumo  d'escrou  ! 
Aimo  miès  lei  plumo  de  fedo, 
Que,  quand  marcho,  fan  pas  frou-frou. 
Chalvel. 
Plour,  Il  s.  m.    pleur,    larmes,    affliction, 
Plours,      I  chagrin. 

—  La  maire  alor  à  forço  de  poulous 
Aviè  fini  per  amaisa  sous  plous. 

—   Entendras  dire  : 
Hesi  d'amour 
Finis  en  plour. 

Ploura,  V.  n.  pleurer,  avoir  du  chagrin. 

_  En  naissenl  l'orne  plouro  e  chas- 
quejour  de  sa  vido  dis  lou  perqué. 

Ploitragiio,  Il  s.  f.  moue,  tristesse,  pleurs, 
Plouradisso,  |  lamentations 

—  Alor,  oh  per  alor  1  plouro  que  plouraras  ! 

Sa  plouradisso  lout  escas 
N'éro  en  coumparesou  qu'un  rens,  qu'uno  fougno. 

Plouraire,  s.  m.  et  adj.  pleurard,  importun. 

Ploureja,  v.  n.  pleurnicher,  geindre. 

—  Laisso  lou  ploureja  s'aco  le  fai  plesi, 

Car  per  ièu  me  fai  ren  qu'oquèlo  mita  ploure. 

Ploureto,  s.  f.  moue  enfantine,    fâcherie. 

—  Auras  ben  Ièu  fini  de  f  .ire  la  ploureto. 
Ploure ,  9  V.  n.  pleuvoir,  tomber  en  abon- 
Plèure,        Il  dance. 
Plouvinas,  s.  m.  rosée,  brouillard. 

—  Pièi  dins  lou  plouvinas,  ei  fiô  de  l'aubopanlo, 
Li  vei'aqui  parti,  lou  fusil  sus  l'espanlo. 

'  Bigot,  1868. 

Plouvineja,  v.  n  bruiner.  (Voir  rouzina). 
Plouvînejado,  ||  s.  f.  bruine,  pluie  fine, 
?louvino, 


rosée,  brouillard. 

_  Trimant  per  draio  e  perdraiôu, 
Descaus,  sens  biasso  e  sens  lou  sôu. 
Couchant  à  la  plouvino. 

Plu,  Il  ad«-  ^  <^f^P-  P'us,  davantage. 

?lus.    Il 

Veses,   le  done  per  counsèu 

De  plu  nn  dire  d  .van  eu, 
Se  vos  la  pax  dms  lou  meinage. 
Cassan. 


PLU 


—  1073  — 


POC 


Pliièio. 

Pluéjo, 


s.   f.   pluie,    eau  condensée  qui 
tombe  des  nuages.  (Voir  ple'jo). 


—  Aqui,  passo  jr,iiiai  de  nivo  Jins  lou  oi'mi, 
Gis  (le  iroii  e  il'uiau,  g,H  ilu  plucjo  c  <li'  nèu. 
Uaj!e. 

—     Pourliivo  sciiipre  un  granJ   cajit^u 
Oc  paio  lino  à  largis  alo, 
Qu'es\arlavo  de  sis  espalo 
La  pluèio  aniai  lou  (jranJ  soulèu. 
Rou'iiieux. 

—  Pluùio  mcnuJo  bagno  pu  fort, 

Pluga,  t;.  a.  fermer  les  yeux,  plier. 
(Voir  plega). 

Plugroun  C»*)>  adv.  les  yeux  bandés,  à 
l'aveuglelle, 

Plugrueto,  s.  /'.  assoupissement,  somme. 

Pluma,  V.  a.  arracher  les  plumes,  préparer 
la  volaille.  —  Tricher,  extorquer 
de  l'argent. 

—  Oh  se  dins  la  cour  plumpgiao 
Un  reynar  ero  recauput, 
Toul  naut  diiiey  à  l'aucdino 
Que  per  eslro  rey  cro  nascut. 
Marlin. 

Plumage,  Il  s.  m.   toutes  les  plumes   d'un 
?lumo,  Il  oiseau,  —  Bec  métallique. 

—   Bello  plumo  fai  bel  aucel. 
Pluiiiaekou,  s.  m.  plumet,  panache. 
Pluniaïet,  s.  m.  volant  garni  de  plumes. 

Plumai,  s.  m.  aile  d'oie  dont  on  se  sert 
pour  nettoyer. 

Plnresi,  s,  m.  pleurésie,  maladie  inflamma- 
toire des  membranes  de  l'es- 
tomac. 

Pluvié  daara,  s.  m.  pluvier  doré  dont  la 
chair  est  exquise  ;  oiseau  de 
passage.  —  Charadriuspluvialis. 

Pluvié  «ris,  s.  m.  vanneau  pluvier,  oiseau 
de  passage  en  automne,  peu 
méfiant,  qui  préfère  les  lieux 
marécageux,  et  se  laisse  facile- 
ment approcher  ou  prendre  aux 
pièges.  Vanellus  melanogaster. 


Pinvié  «rand, 

Picho  pluvié, 


s.  m.   grand    pluvier  à 
collier,  petit   pluvier  à 
collier.  (Voir  eouriolo). 
68 


Oiseaux  de  passage  du   prin- 
temps et  de  l'aulomne, 

—  Ckaradrius  hiaticula, 

—  Ckaradrius  minor. 
Picliot  |>luvi«',  j   s.  m.  cl  f.  lourne  pierre 
Pliivieirelo,  |   y  eoliier  qui  ressemble 

au  vannciiu.  —Strepsilascollaris. 
Cet  oiseau  court  sur  la  plage  des 
marais,  des  lacs  et  des  rivières, 
el  retourne  les  pierres  pour 
manger  les  vers  el  les  molus- 
ques  qui  s'y  trouvent;  Buffon 
l'apelle  Gotilonchaud. 

—  Arenarit  interpres.  Roux. 


Pluvierotu, 

Sourdo, 


s.  f.  pluvier  guigtiard  , 
oiseau  des  marais  qui  se 
laisse  prendre  facilement  lors 
du  passage  d'hiver. 
—  Ckaradrius  morinelius. 
Pluvioso,  adj.  et  subst.  pluvieux.  —  Cin- 
quième mois  du  calendrier  repu- 
blioain,  du  20  janvier  au  i9 
février. 

—  Poudrés  veni  pluvioso  o  venloso, 
Passerouneb-,  crésès  que  la  bâtirai, 
A  moun  casléu,  m'ounle  ponicaral 
Su  de  coulssin  loul  poumpouna  de  roso. 

Pluyau,  s.  m.  le  couchant,  le  vent  de  pluie. 

—  Mogia  l'iiulo,  n.ogra  lo  bizo, 
Mogia  lou  pluyau,  l'armonjo. 
Foucaud. 


Poble, 

Ptiple, 


s.  m.  peuple,  gens,  multitude. 
Lat,  plebs. 


—   Que  lestât  es,  so  me  semblo  plus  noMe, 
Car  en  riman  fau  rire  forso  pob'e, 
El  del  dansa  noun  sourlis  que  dibai. 
Aug.  Gaillard. 

Poblican,  j.  m.  terme  injurieux.  Publicain, 
usurier,  financier. 

Pocho,  s.  f.  petit  sac  attachée  un  vêtement. 

—  Grande  cuiller  à  long  manche. 

—  Blouse,  espèce  de  filet  pour  la 
chasse  au  furet. 

—  L'on  pot  pas  lira  de   sa  poclio 
Ce  que  l'on  i'a  pas  mes. 

—  Eli  bon,  gâchas,  aco  fai  veire 
Que  lou  tems  viro,  el  que  l'argen 
Chaiijo  do  pocho  ben  souven. 

Bigot. 


PON  -   1074  — 

Potier,  V.  a.  pouvoir,  être  capable,  surpasser 


POR 


—  S'aprenes,  saupras  ; 
Se  sabes,  auras  ; 
S'as,  pondras, 
Se  poJcs,  balilras. 

—  Que  bos  qu'alengul  le   rcspounde, 
Al  coumba!  de  l'espril  tu  podcs  tout  lou   mounde. 
Jasmin. 

Poilorelo,  s.  f.  patience  officinale. 
ftiiimx  paticntia. 

Poëino, 

Pouème, 


s.   m.   poème,    ouvrage    en  vers 

divisé  en  plusieurs  chants,  récit. 

Gr.  uToi^fi»,  faire,  inventer. 

—  Aussi  percoumcnça,  mi  senti  pas  de  voie  ; 
Igiiouren  lou  francès,  lou  grec  e  lou  latin 
l'ouèJe  vous  débita  qu'un  poemo  mesquin, 
l'ournier,  18S! . 

Poësio,      s.f.  poésie,  ouvrage  d'imagination 
Pouesio,         de  forme  rilhmée  et  cadencée. 
Gr.  710IS1»,  inventer,  façonner. 

—  Tu  qu'an  bi.s,  coumo  jou,  d:ns  Agen  ta  patrio, 
Su!  lauiet  d'un  tailliur  rebi  de  pocsio. 

Jjsmin. 

Poîar,  V.  n,  et  «cf.  v.  l.  monter,  puiser. 
(Voirpouya). 

Poilo,    j  s.  m.  poêle,  voiie,  manteau,  couver- 
Poile,       I  tu re,  caparaçon.  Lat.  pallium. 

—   ICs  l'ouro  d'einhasa  l'asc, 
Bardo  l.irjo,  bel  peilral, 
lîndel  floucal,  lou  viédaso 
Ks  tout  llocs,  poilo  e  moiiscal. 
K   Uleize,  1872. 

Poile,  s.    m.  et  udj.   gueux,  fainéant,  mal 
propre,  pouilleux. 

Poinar,  v.  n.  s'étudier,    s'appliquer,  faire 
effort.  (Voir  pucinar). 

Polge,      s.  m.  et  n.  pr.  tertre,  élévation. 
Ponge,         liai,  poggio. 

Poncu,  Il  s.  m.  grosse  selle  d'âne  bourrée  de 

Bardo,       Il  paile.  Bardelle. 

—  lo  m'occuze,  se  disse. l'an 

Qu'em  'mo  cbarjo  sur  moun  ponèil 
l'o.'-san  ver  un  prj'  de  beguino 
Seniigueri  d'un  cop  dciminja  ma  norino. 
Foucaud. 

Pont-levadis,  s.  ?n.  pont-levis. 

—  Mal  souiijo  qu'à  l'infer  la  porlo  es  proun  espesso 
Que  SI  passo  qu'un  cop  su  .«oun  pont-levadis  ! 

Pon^ullio,  s.  f.  dauph.  balai   de  four,  chif- 
fons fixés  au  bout  d'une  perche. 


Popar,  V.  a.  dauph.  tôler,  sucer,  aspirer. 

Poiielino,  s.  f.  étoffe  à  chaîne  soie  et 
trame ,  fantaisie  fabriquée  à 
Avignon.  (Voir  papalino.) 

Popi,  s.  m.  fourgon,  tisonnier. 


Pople, 

Puple, 


s.  m.  peuple,  gens,  nation. 

Lat.  populus.  Esp.  ptteblo.  It.  popolo. 


—   Es  vous  que  de  loutisei  peno 
Vostre  pople   libérâtes, 
E  tant  lèu  roumpra  sei  cadeno 
Qu'en  bon  draiôu  l'endraiarès. 
Crousillat. 

Poporri,  s.  m.  grenadier  sauvage,  grenade 
aigre.  (Voir paparri). 


PopulaHSo, 

Populaço, 


s.  f.  le  bas  peuple,  la   foule, 
nom  collectif.  Lat. populus. 


—  Entre  que  touquèron  lou  sou, 
Ou  per  poulitesso  ou  de  p6u. 
Princes,  bourgcs  ou  populaço, 
Touli  i'o  céderon  la  plaço. 
Favre. 

—  Se  dou  Irailc  Marmoun  avièu  rampli  la  plaço 
Fasièu  estcrmina  loulo  la  populaço. 
Desanal. 

Pop,      s.  m.  cochon.  (Voir  pouer). 

Porc,       Lat.  porcus.  Ital.  porco.  Esp.  puerco. 

—  Quau  fiibo  gardo  e  por  meno 
Es  pas  lontems  senso  peno. 

—   Voulès  eslre  urous  uno  semmano,  tuas  lou  por. 

Porcatîé,  i   s,  m.  et  adj.  celui  qui   fait  le 
Pourcaiié,       \  commerce  des  cochons. 

Pop  mari,  s.  m.  cochon  d'Inde,  petit 
Porquê  de  mar,  mammifère  rongeur  des  pays 
chauds,  cabiai,  cobaye,  petit 
animal  remarquable  par  sa  fré- 
quente multiplication  (quatre  à 
cinq  portées  par  an)  ;  sa  chair 
est  molle  et  de  mauvais  goût. 

Porfla,  s.  f.   calai,  altercation  ,    querelle , 
dispute. 

—  Tol«  los  que  estan  en  terra 
Pelean  al  gran  porfia, 

En  esia  tant  cruel  guerra 
Que  tenem  en  cada  dia. 

Ooig  ,  1745. 

Porge,  s,  m.  porche,  vestibule,  passage  étroit 
à  l'entrée  d'une  maison. 


POR 


1075  ~ 


POT 


Porre, 

Porri, 
Poueri, 


s.  m.  ail-poireau,  plante  potagère, 
fam.  des  Liliacées  à  fleurs  blan- 
châtres. 


—  Porluscn,  vanlas  vosli  porri. 

Por  singla,  s.  m.  sauglier,  porc  sauvage 
qui  habile  les  grandes  forêts 
montagneuses,  la  portée  de  la 
femelle  est  de  cent-vingt  jours. 

Port,  s.  f.  port;  abri,  anse  de  mer,  lieu  de 
départ  ou  d'arrivée  des  navires. 
—  Passage  entre  deux  monta- 
gnes, col. 
Esp.  puerlo  du  lat.  portus. 

—   Saupras  dounc  qu'aqucu  nial-aJrel 
Ven,  eiuB  soun  iiiasl  de  bùuprel. 
De  m'esvenlra  ma  Caroulinu, 
Que  dins  lou  i,orl  n'iuo  vesino.  . . 
Me  vau  plagiic  au  Consc  tout  dréi. 
P.  liarbe,  1873. 

Port'-aigro,  s.  m.  aqueduc  en  arcades. 

—  Alin,  lusis  la  inar,  e  vers  lou  Iremount  loui 
Lou  potto-aigo  gigaui  dcsroulo  sa  denlello 

Port'-esfrai,  s.  m.  épouvantail,  manne- 
quin, homme  de  paiUe,  personne 
laide  à  faire  peur.  —  Pédant, 
rabat-joie. 

Port'-esiiaiso,  s.  m.    militaire,  spadassin. 

Porto-f'ni,  s.  m.  porte-balle,  crocheleur, 
homme  de  peine. 

—  CuUivalour  e  fourgeiioun 
Grouiihié,  potlo-fai  ou  maçoun 
Que  cuumiiauïas  la  pupulaço, 
liiço  vuui  dono  uno  leiçuun. 

Mord,  1»18. 

—  l'orlo-fals  lerrenau,  veses-li  ren  >e[ii  ? 

Porto-feîg;nan(,  s.  m,  siège  de  charre- 
tier, natte,  hamac 

Porto-fullio,  s.  m.  porte-feuille  pour 
serrer  les  papiers  que  l'on  lient 
dans  la  poche. 

Porto-mourtié,  Ils,  m.  planche  ou  cuvette 
Gamatoun,  ||  des      aides  -  maçons, 

petite  auge. 

Porto,  Il  s.  f.  porte,  entrée,  ouverture. 
Pouerlo,   Il  Esp.  puerta,  du  lat.  porta. 

—   Lou  pus  marri  jja.s  es  aquci  de  la  porlo. 

—   Ai  Irouva,  counio  d'ourdiiiari, 
Uavan  sa  porlu  un  faciouiiari. 


—  Jmre,  pièi  duerbe  uno  aulro  porlo, 
Piùi  uno  autro.  uno  aulro.  . .  de  forlo 
Qu'ai  lafura  l'aparlamen 

Perlout,  n)ai  inulilamen. 

P.  Uarbo. 

Pois,  s.  f.  planche,  ais,  bois  de  sciage. 

Po8,  s.  f.  V.  l.  puissance,  force,  pouvoir. 

Posto,  s.  f.  relai  de  chevaux  pour  le  service 
des  voyageurs.  —  Bureau  pour 
la  réception  et  la  distribution 
des  lettres  et  paquets.  —  I^a 
ponte  d'une  poule,  le  nombre 
d'oeufs  qu'elle  fournil  avant  de 
se  reposer.  ~  Corps  de  g^rde. 

—  A  grand  cop  de  pé  dins  lei  coslo 
Te  ié  faguè  courre  nno  poslo 
Que  se  n'en  pnrlara  loiilems. 

Desanal. 

Pot,  S.  m.  pot,  vase  culinaire,  terrine. 
Phir,  pas.  Lat.  pottis. 

—  Trouvan  de  licli  dins  de  grans  pos 
l)e  lerro  c'e  Scn-Jan  de  Fos, 

E  de  butre  do  bono  iiiino 
Dins  de  banastos  de  jounquino. 
l'avre. 

—   El  quatre  pots,  coubers  dam  de  papii  de  traço, 
Pareclion  daban  joii  ;  jou,  sans  bouiji  de  plaço, 
Lebi  lou  bras  ;  mous  d,ls  d'un  pol  îocoun  lou  bord  ; 
M'alounglii  mal,  liri   pu  fort, 
A  miey  sur  jou  lou  pat  s'abouco, 
Lou  pape  craque,   cl  quaucoumel, 
Mol  et  n.gre  coumo  jayft. 
Sur  mouu  cat  loumbo  etcoulo  à  l'enlour  de  mabodCO. 
Jasmin,  tSô2. 


Pot, 

Pois, 


s.  m.  lèvres,  bouche,  baiser. 
Lat.  potus,  boisson. 


—  D'esprit  et  de  razou  lunlabo  lan  sou3  mot!". 
Que  sa  paraulo  cnsourciHabo  ; 
Pcrios,  musico  el  flous,  loubavon  de  sous  pots  ; 
Jasmin. 

Pot  esse,  adv.  peut  être,  possible. 

—  Liia,  pec.lire  !  douma  pot-esse 
l.a  blanco  flou  del  caste  amour, 
Qu'un  jour  fa  naisse  e  disparesse, 
Se  despaiiara  sens  retour. 

Desjardins,   1878. 

Poti,  s.  m.    et  adj.    lourdeau,     maladroit, 
antithèse  de  poêle. 

Poti,  s.  m.  dclle  faite  au  cabaret. 

—  La  nue  jamai   dmlre  l-ii  loti 
I^assado  ix  béjre  c  fa  de  poti, 

Gelu, 


POU 


1076  — 


POU 


Poto,      s.  f.  méduse  de  mer,  ortie   erranle, 

Poiifre,      espèce  de  pelil  poulpe  qui  Dolle  dans 

les  claiigs  cl  sur  les  bords  de  la 

Méditerranée.    Zoophylc    (fam. 

des    Acalèplie.'-)    gélatineux    en 

forme  d'ombrelle  et  bordé  d'une 

frange  pendante  qui  a  l'air  de  se 

mouvoir   sans  cause  apparente. 

Leur    attouchement     cause    de 

l'cnûuresur  les  muqueuses 

—  Tiron  Ion  jol  qu'es  tant  gousious, 
A  boudre,  umbé  la  caratnoto, 
lioussignôu.  sarguel  vcrinous. 
Tout  es  aqiii,  franc  de  la  po'.o. 
Langlade. 

l'oto,       Il  S.  f.  thym  commun,  sous  arbris- 

Ferigotilo,  |)  seau   fam.  des  Labiées  à  petites 

fleurs  purpurines. 

—  Thymus  vulgaris. 

Potoflo,  s.  f.  bas   lim.  billevesée,  baliverne. 
(Voir  pelofio). 
—  Qaia  counle  n'ei  ija  no  pelofio. 

s.  f,  peur,  frayeur,  crainte. 
Lai.  pavor.  liai,  paiira. 
—  Grand  e  picbol,  su  queslo  lerro 
Oins  lei  palais,  coumo  en  galéro, 
Aven  louli  pùu  do  mouri  ; 
Se  siaui  malaut,  voulen  gari. 

M.  bouriclly,  1S70. 

V.   a.  puiser,  tirer  un    liquide  de 
bas  en  haut,  extraire. 

s.   711.  crabier  roux,   bihoreau, 
espèce  de  héron,  Ardea  nycti- 
corax  ;  corbeau  de  nuil. 

Pouado,  s.  f.  montée,  poussée,  côte. 

Pouaire,  s.  m,  seau  à  puiser  de  l'eau. 
Gr.  ïToiijfioï. 


Pùn, 

Patir, 


Pona, 

Pouza, 

Pouacre, 

Mouac, 


Dins  U>u  ]ioiiairc  Je  niiraio, 
liino  biai  se  fa  lei  be.dèu. 


Poualo, 

Pouèlo, 


Ponan, 

Poucn, 
Pount, 


s.  m.  poêle,  appareil  de  chauffage 
en  brique  ou  en  fonte.  —  Four- 
neau de  cuisine. 

Mci  loul  acô  nous  f,ii  veire 
(Jue  i'a  loujour  de  savan 
(Jue  loudrieu  nous  faire  creire 
Ou'un  pouab  es  une  sarlan. 
A.  liigoi,  1800. 

S.  m    pont,  viaduc  à  arches  bâ.i 
sur  un  cours  d'eau. 


Pouar,   I  s.  m.  dauph.  cochon,  animal  domes- 
Pouer,        I  tique  dont  la    saleté   est  prover- 
biale. (Voir  por). 

—  Lou  mandel  dins  sa  fernio 
Per  ana  garda  lei  pouars. 

Poucanarié,  s.  f,  obscénité,   grossièreté. 

Poucel,  1  s.  m.  petit   pourceau,  cochon  de 
Poucètt,       Il  lait.  Lai.  porcellus. 

—  l'oucou  délicat  veu  jamai  gras. 

Poueela.  v.  n.  cochonner,  se  dit  de  la  Iruie 
qui  met  bas  sa  portée. 

Poucelado,  s.  f.  cochonnée,  portée   d'une 
truie,  de  16  à  18  petits. 

Poueelet,  s.  m.  goret,  petit  pourceau. 

Poueeliero,  s.f.  matrice  de  la  truie,  tétine. 

Poucelo,  s,  f.  une  jeune  truie  qui  n'a  pas 
porté,  femelle. 

Poucet,  s.  m.  suffocation,  maladie  des  brebis. 


Pouelia, 

Pûucheja, 


V.  a.  et  n.  empocher,  tenir  en 
poche.  —  Pousser  sous  le  vent, 
faire  enûer  les  voiles.  —  Reculer, 
lâcher. 


Poiieliado,  s.  f.  une  poche  pleine. 

—  Une  poucliado  d'oulivo,  de  dindoulo. 

Poiieliioti,  s.  m.  gasc.  embarras,  trouble, 

pénurie,  désagrément. 

—  Fugen  de!  Nord  lou  tyran  en  furio  ; 
Becebe-nous  !  bous  faren  pas  poucbiou. 
Son  touts  d'auzels  niaihurous',  sans  patrio. 
Que  l'aigle  lug'e  a  cas  al  de  lour  niou. 
Jasmin,  1832. 


Pouclioii, 

Pouchoun, 


s.  m.  gousset,  petite  poche. 
Petit  vase  à  mesurer  le  via. 


Sus  lou  burèii  luu  paure  ga\ouclioun 
l'foun  à  regret  vejei  loul  souu  pouchoun.. 


Poiiciou, 

Pourciou, 


s.  m.  ctable  à  cochon. 

Lai.  porcinnm. 

—   M.ii  sabes  pas  perquè  s'es  boulydj  en  couliiro 
It  m'a  l;aia  île  loul. .  .  d'escapa  de  galiîro  ? 
ts  que  de  sa  cousino  avièu  fach  un  pouciou, 
En  fasent  escampa  un  pau  de  suun  lessiou. 

Poucioun,      s.  f.   breuvage  pharmaceuti- 
Polits,  que  ,   remède    qui    s'admi- 

nistre à  petites  doses. 


i 


POU 


1077   - 


POU 


l'ouda,  V.  a.  tailler  la  vigne  ou  les  buissons. 
Esp.  podar.  Lat.  piitare. 

—   Mes  que  rl'oulis  prt's  al  rcbés 
Méi  tliie  (lo  liigiios  iinu  |iOUilndas, 
Oue  Je  lircjicos  inau  rebngados 
Kl  que  de  regos  de  Irahès. 
Jasmiii. 

Poiicladonîro,    s,   f.  serpe    à   tailler    la 

vigne  que  l'on  remplace  avanla- 

gcusemenl  par  de  forts  sécateurs 

à  deux  lames. 

—  So  rosigno  a  boiisca  soun  vioure  sauvagèu, 
Loiij;  (loi  nlias,  sus  loi  clapou'ro  ; 
La  lanibrusco  tirassadouiro 
Que  iiQuii  couneis  la  poudadouiro. 
Crousi  lat. 

Pouflnire,  s.  ni.  vigneron,  journalier. 

—   Vole  lan  soulonien 

Que  drayssès  à  moun  noum   un  Hoc  de  moBnumcii 
Ôuiite  pii-liot  e  grand,  goiiulliume  c  poulaire 
Legisque  uno  e|iilafo  en  leiigo  lio  ma  maire. 
Koudil,  1810. 

Poudar  bartassic,  Il  s.  m.  grande  serpe 
Poudas,  Il  emmanchée   d'une 

longue  hampe  qui  sert  à  tailler 
les  haies  et  les  arbustes. 


Ponde, 

Couiel  poudadou, 
Poudic, 

Ponde, 

Poudre, 
Poder, 


s.  m.  serpette  à  greffer  ou 
à  émonder,  couteau  recour- 
bé des  vendangeurs. 

V.  a.  et  subst.  pouvoir,  être  capa- 
ble ou    puissant.   —    Puissance, 
autorité,  crédit,  ascendant,  supé- 
riorité. 

—  Sono  sa  sur,  e  ié  dis 

D'uno  voués  limidu  e  basso 
Pregas  Diou,  qu'en  Paradis 
Un  jour,  pogue  trouva  place. 
Tandon,  1812. 

—  Poudès  pas  sourli   sans  coumpagnoî.  . . 

Pondérons,  adj.  puissant,  fort,  vigoureux. 

PondillioB,  s.  f.  plur.  brindilles,   menues 
branches  émondées. 
(Voir  rebaudun). 

Pondrèja,  v.  n.  tirailler,  user  de  la  poudre, 

tirer  aux  moineaux. 

—  Quand  poadié  d'esroundoun  aganla  lou  fusil 
Anavo  poudrèja  perloul  dins  lou  campesire. 
Bourrclly. 

—  Souvenli-fès  lou  fusil  sus  l'cspanlo 
E  de  l'arloun  lou  carnié  piouvesi, 
M'envau  en  guarro,  e  scnso  pou  dei  balo, 
D'amounI,  d'avau,  poudrèje  à  tout  plesi. 
Crousillal. 


Pondrin,  s.  m,  poussière  des  cribles. 

Pondro,  s.  f.  poudre,  substance  pulvérisée. 
—  Composition  médicale,  pous- 
sière, amidon  pulvérisé  et  par- 
fumé. —  Mélange  détonnant.  — 
Vermoulure. 

—  0.1  bey  labé  d'aulros  fabricos 
D'engu«ns  per  freia  les  crilicos. 
De  poudros  per  faire  bourai, 
De  sirops  per  (aire  dourmi, 
li  de  drogos  per  faire  rire. 

Saïuary,  178i. 

Pondrouer,  s.  m.  boîte  à  poudre,  récipient 
pour  souffrer  la  vigne. 

Poudrons,  adj.  couvert  de  poussière. 

Ponf,  s.  m.  coiffure  ou  appendice  bouffant 
dans  la  toilette  des  femmes.  — 
Sorte  de  siège.  —  Bruit  pour 
simuler  la  chute  ou  l'explosion 
d'un  corps. 


Pouffa, 

Se  pouffa, 


V.  n.  et  ree.  enfler,  souffler.  — 
Se  piquer,    se  dépiter,  bouder, 

éclater.  Bas.  lat.  bvffare,  souffler. 

Esp.  brofar.  liai,  bu/pare. 


Poner,  Il  s.  m.  porc,  cochon,  animal  domes- 
Por,  11  tique.  —  Se  dit  aussi  des   vers-à- 

soie  malades. 

Pem,  pouerco,  truie,  femme  mal- 
propre. 

Pouerge,  v.  a.  remettre,  donner,  présenter. 
(Voir  baila).  Lat.  porgere. 

Ponergo,  s.  f.  béarn.  montagne,  colline. 
{\o]r  pouje,pièch). 


Ponerto, 

Porto, 


s.  f.  prov.  porte,  ouverture  pour 
entrer  ou  sortir  d'un  lieu. 


—  Veici  ce  que  ii  a  ;  lou   jugi    s'es  Ironmpa  ! 
E  per  SI  counsoula  dou  tort  qu'aco  vous  porto, 
l'^au  jassa  per  aqui,  vo  passj  per  la  pouerlo. 
Thouron,  1862. 

Ponfre,  s.  m.  poulpe,  ortie  de  mer. 
.  (Voir  poto.) 

Ces  deux  mots  signifient  aussi 
enflure  parce  que  le  contact  des 
poulpes faitenfler les  muqueuses. 


POU 


—  1078 


POU 


Poujiaa,  Il  s.  m.  congre,  grosse    aa- 

Anguielo  depalun,  |  guille  qui    remonte  dans 

les  fleuves  ou    que  l'on  pêche 

dans  les  étangs.  Ceux  de  l'Océan 

sont  plus  gros  que  ceux  de  la 

Méditerranée. 

Gr.  way»»,  en  forme  de  queue. 

—  Grigrioulavo  dos  ou  Irèj  iiose 
En  espérant  que  h  cabol, 
Li  pougau  ou  II  bouliar  rose 
Vcnguèsson  beca  l'aslicol. 

Roumienx 

Pousn»  CSe),  V.  rec.    has  lim.  se  gorger, 
prendre  à  peignées. 

Pougna,  V.  n.  rouerg.  tarder,  différer,  aller 
lentement. 

Pougnadoresso,  s.  f  nom  de   lieu  près 
d'Uzès.  Bas  ht.  pugna  duritia. 

s.  f.  poignée,  ce  que  peut  con- 
1  tenir  la  main  fermée.  —  Cous- 
sinet pour  tenir  des  fers  chauds. 

larder.  — 


Pongnat 

Pougnado, 


Pougiie 


percer, 


V.  a,  piquer, 

Irriter. 

—   Houissun  que  noiin  pouu  quand  n  i 
Noun  poiignira  j  mai. 


Poii^n*^; 

Pottgneja, 


V.  n.  terme  de  boulanger,  piquer 
la  pâte  avec  les  poings,  la  tra- 
vailler pour  lui  faire  absorber 
de  l'eau. 


Pouf^nèro,      s.  f.  petite  mesure  à    grains 
Pougnadièro,         équivalant  à  une  poignée. 

Pougnesonn,  s.  f.  désir,  ardeur  déman- 
geaison, piqûre. 

Pougrnet,  s.  m.  poignet.  —  Partie  de  la 
chemise  qui  s'arrête  à  la  main. 

Pougueto,  Il  s.  f.  coup  de  poing,  menace, 
Pougnetero,       \\  juron  catalan. 

Poniçnitiuro,  s.  f.  piqûre,  blessure  faite 
par  un  insecte,  un  instrument. 

—  Mo  fai  veire  la  mourdiduro 

En  descubrenl  sei  denl  de  niju   ; 
Dou  inouïs  oun  vièu  la  pougniduro. 
Ma  bouco  la  bassi,.o  léu. 

Gaul,  1852. 

P*ugno,  S. /'.poing,  la  main  fermée, force, 

—  Sorte  de  gâteau,  Urôme. 

—  Quinio  bono  pougno  ! 

—  (  ar  uno  fes  que  Ion  es  mor 
L'on  n'a  plus  ni  pougno  m  cor. 


Pougrnoun,  s.  m.  déception,  amertume. 
Poitîlia,  Il  V.  a.  injurier,  pouiller.   —  Chan- 
Pûulha,        Il  1er  pouilles,  faire  des  reproches. 
Esp.pulla. 

—   Lou  sarraié  qu'ero  un  rusai 
Au  liogo  de  ié  canla  poulhos. 

Pouilli,  s.  m  béarn.  pou,  vermine. 


Pouint, 

Pount, 


adv.  point,  nullement. 
Subsl.   piqûre   dans  une   étoffe, 
coulure. 


Pouinta,  v.  a.    pointer,  viser,  hincer  une 

boule  vers  un  but,    porter    un 

coup  d'épée. 

—  Lei  vièi,  pu  malicious,  que  soun  de  fino-lamo 
l'ouiulon  à  cop  segur,  e  inareon  pu  somen. 
Poney. 


Ponire, 

Pottyre, 

Poiiisouii, 

Pouysou, 


V.  n.  pourrir,  sentir  mauvais. 
S.  m.  pus,  humeur   corrompue. 

s.  m.    poison,    venin,  potion 
nuisible,  substance  délétère. 


—  Ah  1  lou  paure  !  noun  se  doulavo 
Qu'ero  la  mon  qu'engargantavo 
De  U  pouisoun 
Di  cliampignoun. 

Pouitre,  s  m.  grosse  bedaine,  gros   lx»yau. 

Pouja,  V.  a.  pousser,  faire  avancer,  faire 
monter,  aborder,  virer  de  bord, 
cingler.  —  Tourner  le  dos,  se 
désister. 

Poujado,  s.  f.  montée,  pente  rapide,  côte. 

Poiijet,  Il  s.  m.  monticule.  (Voir pie,  pioch). 

Pujel,         Il  liai,  poggiolo. 

—  Malho  poujezo,  petite  monnaie 
du  Puy,  lorsque  les  évêques  bat- 
taient monnaie. 


Poul, 

Galet, 


s.  m.  gasc.  coq,  mâle  de  la  poule. 
Esp.  polio. 


—  Lou  jioul  c.inio  de  fret,  cl  l'Iiibor  en  coulèro 
Gèlo  dnissouii  cami  la  goulo  de  l'ajguùro. 
Jasmin,  18:2b. 

Poulaco,  S.  f.  poulie,  [\o\r poulejo.) 
Esp  polea. 
—   Lauren  fai  passa  la  poulaco. 

Poulaere,  adj.  et  subst.  gros  poulet. 
Lâche,  timide,  qui  craint 
froid,  la  peine. 


le 


POU 


-    1079    - 


POU 


Poiilaio, 

Poulalho, 


s.  f.  volaille,    les    oiseaux     de 
basse-cour. 


OunlVs  Moussu r,  lou  loms  passai 
Quand  iéu  ère  for  pla  Iratat  ! 
Touijour  moun  sailoul  de  |iûulallio, 
Sens  ne  paga  dénié  ni  malho  ; 
Aro  nou  mangi  dins  l'houslal 
Que  forso  sebos  e  fors'  als. 

Aug  Gaillard. 


Poulalhèro, 

Poulassièro, 


s.  f.  poulaillère,  marchande 
de  volailles  et  de  victuail- 


les à  plumes. 

—  Anavo  ver  sa  poulassièro 
Pcr  parla,  car  êro  pas  mut  : 

—  N'as  ren  que  se  gasie  Bouyèro  ? 
Quaui]ue  lourdrc,  un  merle,  un  courlu. 
l'ou?,  ISaii. 

Poulardo,  s.   f.   poularde,    jeune     poule 
grasse. 

—  D'osses  de  poul  e  de  poulardo, 
E  de  lems  eo  lems  de,pinlardo. 

Tandon,   1812. 

Poulas,  \l  S.  m.  gros  poulet. 
Poulaslre,     |)  Esp.  pollaslre. 

Poulet,  s.  m.  poulet,  cochel,  jeune  coq. 

—  Cadun   pourlec  sa  br(-sso  pleno 
De  datils,  d'ious  e  de  poulels. 

Good. 


Poulbeyro, 

Pauverèu, 


s.  f.  rouerg.  poussière,  sable. 
—  Poul  vérin. 


Peulejo,  Il  s.  f.  poulie,  disque  à  gorge  pour 

Tirolo,  H  puiser  de  l'eau  ou  monter  des 

fardeaux.  Cr.  a-«X8<»),  tourner. 

—   La  poulejo  d'un  pons  cava  din^  nn  enclau, 
Poudié  pas  se  mètre  à  l'oubrage. 
Sens  ensourda  (oui  lou  vilage. 
Reboul,  1868. 

Ponleno,  s.  f,  l'avant  d'un  vaisseau. 

—  Que  l'astr'a  l'iol  de  flamb'  esclaire  la  poulèno  ! 
Que  lou  rei  das  zefirs  soûl  le  mène  à  boun  port. 

Ponllio»,  s.    f   plur.    reproches,    injures, 
raisons,  brocard.  Esp.pulla. 

—  Et  peys  quand  II  nn  countal  o  vcrlat  o  mensoungio, 
La  mayre  quant-e-quani,   sens   fosso  de  vergoungio. 
S'en  va  canla  poulhos  al  paure  maridat. 
En  II  disent  :  Maissint,  t'es  la  fort  oublidal 
De  menaça  a  a  fillio  aylal  d'aquèlo  sorto, 
Am  la  bouno  ami^ial  que  la  pauro  le  porto! 

Poulidamen,  adv.  gentiment,    agréable- 
meul. 


Pniilîfli«e,  Il  s.  m.  et  f.  beauté,  gentillesse, 
Poulidesso,  Il  agrément. 

—  La  poulidesso  es  uno  flous 
Que  briho  foueço  passagièro. 

Poulidet,  1  udj.   gentil,     joli,    charmant, 
Potilit,  Il  mignon,  délicat. 

—  Un  jour  .^  la  Capelelo 
Anavi  mi  proumena, 
Uao  filho  poulidelo 

Snr  mon  banc  ven  s'asseln . 
Chailan,  18S0. 

—  La  bculà  d'uno  fiho 
Noun  la  marido  pas  ; 
«  Mai  aco  ié  noui  paii 

•  Respondon  li  poulido.  • 

Poiilin,  s.  m.  poulain,  le  petit  d'une 
jument.  —  Pièce  de  charpente 
pour  faire  glisser  des  fardeaux 
ou  pour  les  traîner. 

—  Cau  noun  Iravaio  poulin 
Risro  de  trima  roussin. 

—  Mounio    soun  blaii  poulin  que  cour  conmo  gazello. 

Poulina,  v.  n.  pouliner,  mettre  bas,  se  dit 
des  juments  et  des  ânesses  qui 
déposent  leur  fardeau. 
Fig.  échapper,  manquer  à  l'ou- 
vrage ou  à  l'école. 

Ponlinado,  ii  s.   f.     escapade     d'écolier, 
Plantié,  H  course  dans   la   campagne, 

école    buissonnière.   —   Peine, 

faute. 

—  Tout  lou  counsel  decreito  en  masso 
Qu'ei  pourtara  la  poulinasso  ; 
Oquéu  molhurous  pcccatà 
Pagué  tout  soûl  l'eicot  dôu  coumità, 
Foucaud. 


Poulit, 

Poulido, 


adj.  joli,  gracieux,  agréable,  plai- 
sant, avantageux. 


—  De  Ions  depans  las  peiros  renoamados 
Ban  ouni  se  fan  de  poulidos  maisous . 
Caslela,   1874. 

Ponlino,      s.  f.  chevalet   des  scieurs  de 
Cabro,  long.  —  Le  baudet,  petite  pou- 

tre qui  soutient  le  rondin  à  scier. 

Poulitesso,  s.  f.  bonne  manière,  civilité. 

—  Su!  toumbani  de  la  neit  brullo  la  poulilesso 
A  soun  viel  picagnous  e,  sans  se  revira 
Gagno  la  prumieiro  travcsso. 
Floret. 


POU 


—   1080 


POU 


Poulitieo,  s,  f.  occupation  ou  connaissance 

des  affaires  publiques. 

Gr.  w«A<?,  ville. 

—  Ren  cfcapo  à  noucslro  crilico, 

Sian  counlen  quo  quanti  fen  do  mau, 
E  nous  mesclan  <le  poulilicu  ; 
Mourden,  estrassan  lei  journau. 
Thouron. 

—  Que  vire  de  c«rr^u,  de  cur,  vo  ben  de  pico, 
N'aven  ren  a  gagna  dcdins  la  poulilico. 
A  lou  ben  réfléchi,  piT  nous  iulri  vôu  mai 
Lou  coumerci,  la  pax,  l'unioun.  lou  iravai. 
Desanal,  1852. 


Poulo, 


domestique  , 


Poulo-d'aîj^o, 

?ii-verl, 


f.     poule-oiseau 
femelle  du  coq. 

Ponlo-d'aigo,  s.  f.  poule  d'eau,  oiseau 
des  lieux  marécageux  qui  ne 
sort  des  fourrés  de  joncs  que  la 
nuit.  Galiinula  chloropus. 

s.    f.    raie   d'eau,    ma- 
rouelle,   oiseau  de  pas- 
sage des  marais. 
Galiinula  porzana. 

Poulouinaa,  s.  m.  ficelle  à  emballer,  lien 
de  sac,  deaoXs*,  tourner,  tordre 

Ponloniiio,  s.  f.  pigeon  ramier,  pigeon 
sauvage. 

—  Darri?s  loun  vel  vese  tous  iels, 
Coumo  lous  iels  de  la  pouloumo. 

Poulprië,     n  s.  m.  pourpier  des  jardins- 
Camho  de  poul,  W  Portulaca     oleracea.     Plante 

potagère  à  fleurs  jaunes. 

(Voir  bourtoulaigo). 

Paulpro,  adj.  et  subst.  pourpre,  rouge. 

Poule,  Il  s.  m  battement  des  artères,  mou- 
Fous,         Il  vement    imprimé  par  l'ondée  de 
sang  qu'y   fait  pénétrer  chaque 
contraction  du  cœur.  —  Souffle, 
haleine,  respiration. 

Poulf),  s.  m  poussière.  (Voir  pousco.) 

Poulsa,  V,  n.  souffler,  respirer,  parler  bas, 
chuchoter. 

—  Fasi6  nègre  ncil,  n'ts  liousjbo, 

El  la  luis  des  lambrels  que  nous  benion  en  biès 

M'abiô  fa  beyre  qu'éren  siès, 
Mes  siès  muts,  car  digan  poulsabo. 
Jasmin. 


PoulaouB,    adj.    poudreux , 
poussière. 


couvert    de 


Puulsieîro,  n  s.  f.   poussière,    sable  (in, 

Po«»co,  I  atomes  qui  se  déposent  sur 

les  meubles. 

—    Nosiri  quatre  chibals  Irepejan  la  carrièiro, 
Sus  loul  lou  gran-camin  soulcvon  la  pouUieiio. 

PouUri,  V.  a.  fouler  aux  pieds.  — Froisser, 
chiffonnier.  —  Pétrir. 

Poultroun,  adj.  et  subsl.  poltron,  lâche, 

liai,  poltrone. 

—   Lis  armo  d'un   poultroun 
An  ni  lai  ni  pounchoun. 

Poum,  S.  m.  poing.  —  Pomme,  fruit. 

It.pugno,  Gr.  ■nvyftn.  Lai.  poma. 

Poiiina,      V.  n.  et  rec.  se  former  en  pomme. 

Se  pouma,       monter,  pousser,  mûrir. 

—  Culisson    d'abord  l'cnsalado, 
l.a  lachngo  qu'us  pla  poumado, 
l.OH  lachugar  dieit  coumo  un  fus, 
E  l'endebioà  rabi  frisado. 
Azaïs. 

Poiiniaiio,  s.  f.  pommade,  préparation 
onctueuse  ou  graisseuse,  mêlée  5 
des  substances  médicinales  ou  à 
des  parfums  ;  on  y  mêlait  autre- 
fois du  jus  de  pomme  ou  de 
pépins  d'autres  fruits. 

Pouiiiairol,  adj.  et  n.    pr.  abondant  en 
pommes. 


Poiiniaredo, 

Voumarèlo, 

Pouniarel,  s. 

Pouiuarajo, 

^oimhrûijo, 
Bledou. 


Poume, 

Poumié, 


s.  f.  plantation    de  pom- 
miers, verger,  pommeraie. 

m.  tas,  monceau  de  pommes. 

s.  f.  ansérine  fétide,  arro- 
che    puante,   patte   d'oie, 
pi.  fam,  des Ghénopodées  à 
fleurs  verdâtres. 

s  m.  pommier,  arbre  à  fruit  faon. 
des  Pomacées  Rosacées. 
Ualus  communis. 

scabieuse  étoilée. 


Poumérello,  s.  f. 

Pouiiietié,  I  s.   m.  aubépine    commune, 
Aubrespi,  \  épine  blanche.  Cratœgus  oxia- 

canlha ,    arbrisseau     fam.    des 
^  Pomacéesà  fleurs  blanches. 


Poumetos, 

Aussanelo, 


s.  f.  plur.  senelles,  baies  de 
l'aubépine. 


(Voir  peretos,  perouli). 


POU 


—  1081   — 


POU 


Pouiuin,  Il  V.  n.  muer,  changer  de  plumes 
Muda,  1  ou   de    peau,    quitter,    poser. 

—  Un  gajcl  arnosca  ilei  pliimo  J'un  pavoun 
Qu'avié  poumia  clins  un  canloun. 

Poumo,  s.  f.  pomme,  fruit  du  pommier. 

—  Aquel  piiïs  os  quasi  loul  mounlagnos 
lèu  y  viouriù  louijour  en  gran  lourraen 
Alay  s'y  fa  forl  peiit  Je  fournien, 

E  n'y  abois  plus  que  poimios  o  casiagnos. 
Aug.  GaJllarJ,   1S80. 

Poitnio  d'amour,  s.  f.  tomate  comestible, 
morelle  pomme  d'amour,  So!a- 
num  lycopersicum,  fruit  potager 
de  couleur  rouge  écarlate,  ori- 
ginaire de  l'Aiinérique  méridio- 
nale, dont  on  fait  un  condiment 
apéritif  très  agréable. 

Pouiuo  d'iiifer,  H  s.   f.  mandragore  offi- 
Poumo  dûu  diable,        ||  cinale. 
(Voir  mandrigoulo.) 

Pouiuo  sidounenco,  s.  f.  orange,  fruit 
à  couleur  d'or. 

—  Que  sié  loun  aie  peifumat 

Coumo  uno  poumo  siiiounenco. 
Fesquet. 


Poumo  de  terro, 

Tuféro, 


s.  f.  morelle  tubé- 
reuse, parmentière, 
patate.  Plante  alime/itaire  ori- 
ginaire de  l'Amérique  méridio- 
nale, qui  fournit  les  tubercules 
féculents  qu'on  a  appelé  le  pain 
des  pauvres. 

—  l'a  d'aiel,  de  poumo  Je  lerro, 
Do  nabet,  de  cebo,  de-  frul, 
lé  manco  pas  qao  la  misèro, 
Ou,  se  i'ès,  mt>no  pas  de  brut, 
f^oumieux. 

Poumoulo,  H  s.  f.  paumelle,  orge  distique 


Paumoulo, 


à  longs  épis. 
Zeocriton  dislichon. 


Ponniouniisto,  adj.  et  suht.  pulmonique, 
phtisique. 

Pouuipi,  V.  a.  heurter,  frapper. 
(Voir  boumbi.) 

Ponmiiido,  s.  f.  coup,  bruit, retentissement. 

Ponnipidou,  s,  m,  petit  bruit,  cboc. 

«8. 


Poumpil,  s,  m  renflement,  mollet,  gras  de 
la  jambe. 

—  Sibragos  de  basin  goufral 
lé  tibavon  sus  poumpils. 

Poumilina,  v.  a.  béarn,  palper,    tripoter, 
froisser. 

Pounipo,  Il  s.  f.  galette  de  ménage,  gâteau 

Pougasseto,     Il  mince    fait  à    l'huile    ou    au 

beurre,    que  l'on    fait  cuire  à 

l'entrée  du  four.   (Voir  (lambado, 

girudo,  coco,  pougno), 

Poumpo,  s.  f.  pompe,  machine  pour  élever 
l'eau  et  la  déverser. 
Gr.  -sc/i-aïuu,  conduire,  lancer. 

Poumpouu  d'or,  Il  s.  m.   bouton    d'or, 
Pimpoun  d'or,  Il  renoncule  des  prés, 

patte  de  loup.  Ranunculus  acris. 
—  l'oumpouns  J'ur  e  matgaiiJelos. 

Poumpouna,  ||  v.    a.  orner,  parer,  faire 
Flouca,  Il  toilette,  farder. 

(Voir  pimpounu). 
—  Mes  aquel  mounJe  à  la  pel  satinailo 
Bon  lèu  pcr  jou  si^  faguei  de  cri-^lal  ; 
Que  de  Irislcsso  en  joio  poumpounado, 
Toul  menlissi6,  lou  palay  e  rousial. 
Jasmin,  18i9 

Poumponneja.  v.  a.  dorloter,  caresser, 
mignarder. 

—  Counio,  alounga  sus  lou  coulonn. 
Se  poumpounejo,  lou  nisloun. 

Poun,  Il  s.  m.  pont,  construction  en  arcades 

Pount,     Il  sur  une  rivière.  -  Point  de  couture. 

Adv.  de  négal.  point,  nullement. 

Pouna,  V.  a,  et  n.  poater,   mettre  au  jeu, 
poser.  —  Boire,  fluler. 

Pouncliado,  s.  f.  coup  de  pointe,  de  pique. 

Pouucliau,  s.  m.  pointe,  bout. 

—  Calariné,  vé!   loun  soullé  s'abeno  ; 
Porge  me  lou  per  li  mellr'un  pounchiu. 

Pounclieira,  v.  a.  appointer,  rendre  aigu. 

Pounclieja,  v.  n.  poindre,  apparaître,  se 
montrer  à  peine. 

—  Jouino   cbalounelo 
Mounle    vas    rouJeloja  ? 

L'eslello   tan  bello 
Tout  béa  just  vai  pouncbtja. 

—  L'aubo  pounchojo,  lou  giu  can'o, 
Ben  lèu  se  levara  lou  jour. 

Gounel. 


POU  -   i082   - 

bout  de  bois. 


Ponncliic,  [1  s.  m  élançon 
Pottnché,  (Voir  travelo). 

Poiiiiclio,  Il  s.  f.  pointe,  bout  aigu,  piquant, 
Fissou,  Il  aiguillon,  épine,  clou  sans  tête. 

—  Pointe  d'étoffe,  gousset. 

—  Donna  un  founchou,  une 
piochée,  défoncer  un  terrain 
durci. 

—  Laissas  ié  (aire  sa  pouncho, 
il  faut  que  jeunesse  se  passe. 

—  Anère  poussa  uno  pouncho 
dins  lou  pays-bas,  dans  la  plaine. 

—  Ma  mairo  au  coulège  in'avié  lengul 
A  la  pouncho  de  souii  aguïo. 

—  I-'asien  vcire  la  pouncho  Je  si  mourc  ver. 

—  Chasco  erholo 
Fal  sa  poiincheli). 


Pouiiiire, 

Poune, 


POU 

V.  a.  pondre,  faire  des  œufs, 
déposer,  lâcher. 


Ponncliouiia, 

Pouncha, 


V.  a.    piquer,    aiguillon- 
ner. —  Secouer,  exciter. 


(\  o\r  pongne,  pouni.) 

—  Agacho  au  mens  que  s'ensouvengue 
Pouncho  lou  rede  jusqu'au  sang. 

Pouneliounado,  s.  f.  piqûre,  blessure, 
coup,  poussée. 

Poiincliu,  adj.  pointu,  aigu,  malin  causti- 
que. —  Vétilleux,  susceptible. 

—     Cau    nai    pounchut    pol     pas 
mourri  carrai. 

Pouneis,  s.  m.  dessin  piqué  sur  lequel  on 
passe  du  charbon  ou  une  cou- 
leur en  poudre.  Ce  nom  s'ap- 
plique par  extension  au  rouleau 
de  feutre  qui  sert  à  tamiser  la 
couleur. 

Pouiicirailo,  il  s.    f.    mélisse    citronelle, 
Limouneto,  \\  plante    officinale  à  odeur 

de  citron,  fa  m.  des  Labiées  à 
fleurs  jaunes.  —  Coquette  par- 
fumée. 

—  A  nostro  bello  pouncirado 

Fouyé  quiuque  gros  de  l'endret, 
Un  jouirie  esvcnla  de  l'armado 
Ou  bon  un  esludianl  en  dret. 
J.  Morel,  1828. 

Poun^o,  adj,  fem.  pumite  lapillaire,  pierre 
poreuse  volcanique  qui  sert  à 
polir  et  à  frotter. 
<—  Sar  soun  liai  passa  la  peiro  pouQCO. 


—  Frèule  u  lusenl  tant  pla  qu'un  i6u 
Que  von  de  puundre  la  galino. 
Fourés. 

Ponnent,  s.  m.  et  adj.  posant,  plaçant.    — 
Le  couchant,  le  sud-ouest. 

—  Li  basilmen  e  II  pinello 
Fusavon  dàu  pounent,  de  l'uba  dou  lovant, 
E  courncn  veja  l'or  pcrioul  à  pleni  nian. 
Uourrelly,  1807. 

Poiini,  V.  n.  et  ad.  piquer.  {\o\r pougne). 

Pounsonn,  Il  s.  m.  poinçon,  petite  pointe 

Poimçoun,  Il  d'acier    qui    sert  à  percer, 

autre    instrument    qui    sert  à 

marquer  les   métaux   précieux 

ou  les  bijoux. 

Poiinsouna,  v.  a.  poinçonner,  marquer. 

Pount,  s.  m.  pont,  construction   en  arcades 
sur  un  cours  d'eau. 
—  Point,  degré,  marque. 

—  Faulo  d'un  pount  Marlin 
PerdegUB  soun  asé. 

Pounta,  I  V.    a.    couvrir     en    forme    de 
Pouna,         I   pont.  —  Viser  une  boule,  cou- 
vrir le  but.   —  Tenir   le  jeu 
contre  le  banquier. 

Pountanado,  s.  f.  intervalle,  interruption. 


Pouutanié, 

Pountié, 


s.  m.  commis  aux  ponts  pour 
de 


percevoir    les     droits 
passage. 

Pountefleat,  s.  m.  puissance,   prospérité, 
dignité  de  pontife. 

-    Tu,  jouine  bartavèu,  que  me  fas  la  bramado, 
Dins  loun  pountefleat  lusisses   e  fas  gau. 

Pountel,  s.  m,  étançon,  bout  de  bois. 


Pountet, 

Pounlil, 


s.  m.  ponceau,  petit  pont.  — 
Morceau  de  bois  formant  poulie 
employé  sur  la  corde  des 
anciens  bacs. 


De  la  terrasse  on  vei  l'arcado 
Que  sousto  lou  pichol  pounlil, 
Ounte  toun  aiguelo  esquichado 
Fai  ressoanii  soun  âous  bresil. 
LftogUde. 


POU 


—  i083  — 


POU 


Pountîn, 

Potin  tis, 


s.  m.    perron,   lillac,  escalier 

extérieur  avec  palier,  parapet, 

balcon. 

—  Ansin  sus  lou  pounlin  de  maubre 
Vcnié  dansa  la  bello  enfanl. 

Pount-levadis,  s.  m.   pont  ievis  sur  un 
fossé,  sur  un  abîme. 

—  Lou  cipelan  le  dis  :  Cantaras  do  gran-messo 
Duran  Ici  semla,  so  vas  en  paradis  ; 

Mai  sounjo  qu'à  l'infer  la  pouerlo  es  pronn  espcs  o, 
E  si  passe  qu'un  cop  sus  sei  pouen-levadis. 
Gelu. 

Poupa,  V.  a.  sucer,  têter,   boire,  aspirer, 
àagr.  ntfinivai,  pomper,  aspirer. 

—  Bous  que  dedins  sons  prals  oun  nay  la   pimparello, 
Abés  poupal  sa  loyi,  marchai  dam  sa  troussello, 
Houpilhat  dins  sous  bras,  rcccbul  sous  poulous, 
Saulat  à  sous  roun.Ieous,  sisclat  à  sasc.ansous. 

Jasmin,  l^iO, 


I  oiipel, 

Poupèu, 


s.  m.   le  bout  du  sein,  mamelon, 
trayon,  letin. 


—  A  pas  pougu  lia  lou  poupèu . 

Poupeto,  s.  f.  dm.  de  poupo,  la  petite  soupe, 
la  bouillie.  —  Joli  sein,  petite 
mamelle. 

—  Ai  d'iàu,  do  farino  e  de  la 

Emai  uno  casscio  ; 
S'aviOu  de  Oô,  li  aurièu  lèu  fa 
Uno  bono  poupeie. 
Saboli 

Poupin,  aJj.  gras,  dodu,  joufflu. 

—   »u  noum  d'uno  jimai  loun  cor  a  Iresana  ; 
Ti  bouco  de  jouven  an  jamai  poul»una. 
Uno  gaulo  roso  e  poupino. 

Tavan,  1869. 

Poupina  (Se),  v.  rec.  s'engraisser,  man- 
ger de  la  viande. 

N'auras  per   cinq  à  sieis  dina, 
E  II  vas  pas  mau  poupina  ; 
Aco  vaa  mai  que  do  \enlresco. 

liourrelly,  1871. 

Poupis,  S.  m,  le  mou,  le  charnu,  le  gras. 

Poupo,  s.  f.  pulpe,  substance  charnue  des 
fruits.  —  Chair  des  animaux,  le 
filet  qui  se  trouve  le  long  de  la 
colonne  vertébrale  des  animaux. 
—  Plur.  les  joues. 

—    Lou  pan,  qunnd  esirop  dur  n'on  poudès  fa  la  soupe, 
Fasi^s  loujour  liouyé  I.ms  ouès  orné  la   poupo 
Quand  voulcs  faire  uu  bon  bouioun. 


—  E  se  calqu'un  li  dis  :  Tu  de  nas  as,pas  gayre, 
Sabels  perque  ?  dis  cl,  la<  poupos  de  ma  mayre 
Kron  tan  duros  alor  quand  iéu  poupabo  trop  ; 
Car  si-ns  aqu6  moun  nas  seri6  conmo  uu  esclop. 
Aug.  Gaillard. 

Poupo,  S.  f.  l'arrière  d'un  vaisseau. 

—  Fôu  ave  de  bounur,  emiS  lou  venl  en  poupo, 

E  se  ii  'ajudas  pas,  lou  vent  e  lou  bouuur 

Venen  j;imai  soûlot. . . 


Poupo-cabro, 

Caprifuelli, 


Poupoio, 

Poupeto, 


Poupoio, 

Poupeto, 

Poupoun, 

Potipar, 


s.  f.    chèvre-feuille   des 
bois,  arbrisseau  fam,  des 
Caprifoliacées  à  fleurs  odorantes. 

s    f    poupée  pour  amuser  les 
enfants,  petit    mannequin.  — 
Figure  qui  sert  de  but  au  tir.  — 
Filasse  sur  la  quenouille. 

s.  f.   la    soupe    des    enfants, 
bouillie  de  maïs. 

s.  m.  et  adj.  enfant  au  maillot, 
grosse  poupée.  —  Gras,  dodu. 


—  Soulo  aqueli  ridclel  Llu 

Qu'es  aqiiéu  poufioun  mita-nud 
Dins  sa  bressolisqueto. 
Crousillal. 

Pouponna,      v.  a.  choyer,  gâter,  dorl'jler, 

Poupouneja,  complaire,  passera  un  enfant 

tous  ses  caprices. 

—  Atal  lountems',  tant  bcn  me  poupounéron, 
Alal  m'an  dii  que  mous  set  ans  bengiioron. 
Jasmin,   1832. 

Poupouna    C**^)>    v-    ''««•    chercher  ses 
aises,  se  traiter  délicatement. 

Poupre,  s.  m.  poulpe,  polype  de  mer,  de  la 
clisse  des molusques. 

Poupulaço,  s.  f.  le  bas  peuple,  la  foule. 

(^oirpopulasso.) 

—  Ere  pas  bon    luen  de  la  plaço 
Ounte  s'ero  pourla  lou  mai  de  poupulaço. 
Félix. 

Poupnlarita.  s.  f,    popularité,   bienveil- 
lance, faveur  publique. 

—  Aro  esi'ouias  la  verlla  : 

Tout  ce  que  dison  me  fai  rire. 
Aime,  lou  pople,  acô  vôu  dire  ; 
Aime  la  poupularila. 

Ad.  Dumas,  1837. 

Ponput,  adj.   charnu,  potelé.    —  Plein  de 
pulpe. 
—  Coudqun  poupul. 


POU 


1084  - 


POU 


Poura, 

Pouria, 


V.  a.  et  n.  croître,  grandir,  réus- 
sir. —  Naîlre,  germer.    —  Mettre 
bas.  De  potere,  poder,  pouvoir. 


Ponrado,      s.    f.  gain,     profit,    bénéfice, 
Ponrrado,  produit.   —    Durée,   réussite. 

—  foire  pourrado,  faire  l'impos- 
sible. 

—  A  pas  fa  longo  pourrado,  il  n'a 
pas  tenu  longtemps. 

Pourcado,  s.  f.    troupeau  de  cochons.  — 

—  Portée,  cochonnée. 


Pourcaio, 

Potircino, 


s.  f.  les  cochons  en   général, 
la  race  porcine.  —  La  crapule, 
la  saleté. 


—   Dinq'aquiMo    cassino, 
lînire  l'asc  e  lou  liiiiu. 
Au  iiiié  lie  1,1  pourciiio, 
Troubarès  11  jassino 
Dau  farfadel  raiôii. 

De  Lafarrc,  1852. 


Ponrcairolo, 

Pourcmij 


s.  f.  et  m.  toit  ou  élable  à 
cochons  ;     marre    oîi   ils 


se  vautrent. 


Poiircarié, 

Pouercarié, 
Pourquige, 


s.  f.  viande  de  porc,  — 
Cochonnerie,  saleté,  ordure. 
—  Obscénité,  sales   propos. 


adj.    et  subst.   gros    pourceau, 
vilain  sale,  malpropre. 


Pourcas 

Pourcat, 

Ponrcatié,  s.  m.  marchand  de  cochons 


Pourehié,  Il  s.    m,  porcher,  qui  garde  ou 
Pourquié,         ||  élève  des  porcs. 

—   Lou  rei  sérié  pas  souii  pourchii!. 
—   N'es  jas  ])Ourquié  que  sous  por  gardo. 


Pourcllin, 

Por  mari, 


s.  ?n.  cochon  d'Inde,  cobaye, 
petit  rongeur  très  prolifique. 


Poureliineln, 

Prouchinelo, 
Pourichinelo, 


s.  m.  polichinelle,  per- 
sonnage bouffon  et  con- 
trefait.     —     Marionelte 

grotesquemeiU  vêtue.  —  Sorte 

de  danse  bouffonne. 


—  Mounilc  à  l'ourcliinelo, 
MouiiJe  au  marcliaii  de  simbclo, 
Mounde  pertout. 

Jasmin,  ISiS. 

—  Quand  avien  cresigu  penja  Pourichinelo 
Toul  au  tcbous,  es  ol  que  pcnjo  lou  bourel. 
Kélix. 


Poitrciii,      s.  m.   pissenlit,    couronne    de 
Pissaulié,  moine,  fJorion  d'or. 

—  Taraxacum  officinale,  pi.  fam. 

des  Composées  à  fleurs  jaunes. 

Pourra,      V.  a.    cribler,    passer,    filtrer, 
Mounda,  tamiser.  Lai.  purgare. 

Pourgri;    I  f.  a.  présenter,  apporter,   faire 
Pourja,        I  passer,  tendre,  avancer. 

P«^ui*oiis,      adj.   peureux,  craintif,  timide, 
Pntirous,  (Voir  paurtic.) 

Poariioiirin,  ndj.   de  pourpre,  haut    en 
couleur. 
—  Ouute  sias  beiii    ferno  e  beu  jour  pourpoarin  ? 


Pourraco, 

Pourraeho, 
Alapedo, 


s.  f.  asphodèle  rameux,  bâton 
blanc,   bâton    royal,  pi.  fam. 
des  Liliacées  à  fleurs  blanches, 
—  Asphodelus  ramosus. 

—  Subrc  lou  païs  di  pourraeho, 
E<nai  dis  amenlo  pislaclio 

Au  irelus  de  Venlour  s'enauro  San-Ternlé. 
I<.  Gras,  187i. 

Poitrretos,      s.   f.  semis    d'arbres,  d'ar- 
Pourrats,  bustes,  de   sarments,   petits 

plants  levés  de  semis  et  mis  en 

pépinière. 

Pourràu,      s.    m.  cruche,  buire,  gargou- 
Ponaire,  lette,  seau. 

—  Al  p6urrou  bevon  al  galel  ; 
Du  que  larien  d'un  goubeict 

l'as  pus   grand  qu'une  cagaraulo. 

Poiiriluet,  s.  m.   petit  cochon  de  lait.  — 
Du  porc  frais,  du  petit  salé. 

Ponrf|ueJa,  v.  n.  faire    des  saletés,  des 

ordures. 

—  Lou  liberlin  pourquejan  dins  lou  vice 
Crei  per  aqui  i-alisfairc  soun  cousr. 

Pourri,  v.  n.  et   ad.  pourrir,  se  gâter,   se 
corrompre,  croupir.  Lat.  putrere. 

—   Vou  mai  langui  que  mouri, 
V6u  mai  soufri  que  pourri. 

—   riede  coumo  un  bilhou,  chascun  s'en  vai  pourri 
Au  boul  d'un  chanii  sens  viiadûs, 
linlre  qualre  pos  mau  junlados. 
Cliasienet,  1874. 

Pourridié,  s.  f.  pourriture,  corruption. 

—  Sa    vi.indd  virara  en   [lourridié. 

Puurriduu,  s.vi,  marre,  fosse  à  fumier. 


POU 


—   1088   — 


POU 


Pourriol,  Il  s.  m.  et  f.  poireau    sauvage, 

Pomriolo,  poireau  des  chiens  —  Ail  des 

Pourrigal,       Il  vignes.  —   Muscari  à  loupel. 

—  Plantes  de  la  f.  des  Liliacées. 

PonrtR,  V.  a.  porter,  soutenir,  transporter, 
produire,  diriger,  conduire, 
élever,  revôtir.  Lat.  poriare. 

—  Vau  pourta  de  bourreio  au  pouslal, 

—  Pourlavo  un  habi  nôu. 

—  Lis  ame!iés  porlon  pas  louti  lis  ans. 

—  Cou  pol  pas  pourta  rcbalo. 

—  Cau  porlo  li  liraio  Jins  a^ucl  ouslau  ? 

—  Li  gens  qu'avOs  lua  se  porlon  pas  Irop  mau. 

Pourt»  (Se),  V.  rec.  se  transporter,  agir, 
être  disposé,  être  en  bonne  ou 
en  mauvaise  santé. 

—   An  agu  sel  enfant  superbe,  loulei  viiiu, 

E  si  porlon  cnca  miùs  que  vous  cmai  que  ièu. 
Ch.  Poney,  1873. 

Ponrtatole,  adj.  portatif,  facile  à  porter. 

Pourtado,  s.  f.  portée,  ventrée,  les  petits 
que  porte  une  femelle.  —  La 
distance  d'un  but,  d'un  objet  à 
atteindre.  —  Impulsion,  force 
élastique.  —  Les  lignes  paral- 
lèles tracées  pour  écrire  la 
musique. 

Pourtadou,  Il  s.  m.  et  ad/',  facteur,  porteur, 
Pourtaire,  \\  homme  ou  cheval.  —  Cour- 

son,  branche  à  fruit. 

Pourtaduro,  s.  f.    rendement,     résultat, 
produit,  rapport. 


Ponrtasno, 

Pourtaduro, 


s.   f.  portée,  ponte,   poste, 
lâche. 


—  La  eanarJo  a  pas   fach   toute  sa  peurtagno. 

Pourtalet,  s.  m.  petite  porte,  guichet,  pas- 
sage voûté,  petite  devanture  de 
boutique. 

Pourtalié,  s.  m.  et  adj.  portier,  gardien 
d'une  porte  de  ville. 


Pourtalièro, 

Pourliéro, 


s.  f.  portière,  rideau    de 
porte,  courtine. 


Pourtainen,  s.  m.  santé,  état,  disposition. 

—  M'a  dit  bonjour,  bon  vcspru,  e 
m'a  demanda  vostre  puurtaïuen. 


Ponrtanel,      s.  m.  guichet,    porte  basse 
Pourlissoun,  qui   fait  partie    d'une  plus 

grande.  —  Préface,   avant-pro- 
pos, introduction. 

—  Pièi  quand  lou  pourlanel  se  drièbo, 
Coumo  uno  encluso  que  se  crcbo. 

Do  Lafare,  18i2. 

—  Mes  arc  es  l'houro  que  jou  clabe 
Per  unis  ires  o  quatre  jours 
Le  pourtanel  de  moun  di.icours. 

Goudouli. 

Pourtau,      s.  m.  portail,  entrée  d'hôtel  ou 
Pourlal,  d'église,  de  cour,  de  ferme. 

—  Mo  disié  !  'nibé  vous  ai  pas  pôu, 
Trouvavé  qu'anavian  trop  vilo  ! 
Anavian  estre  à  soun  ouslau, 

Quand  me  digue  :  Fàu  que  vous  quite  ; 
Moun  paire  es  ilai  au  pourtau. 

Lejris,  1864. 

—  Ièu  douni,  al  inestre  d'houstal, 
Lou  cap  que  mettra  sut  pourlal. 

Pourtié,  s.  m.  portier  d'une  maison,  d'un 

édifice. 

—   Dansaires,  assislens,  pourtiés,  gens  de  musico, 
Descroulurs,  cafeliés,  tout  lou  mound»  es.  m^cat, 
E  caduD  s'emancipo  en  grando  libertat. 
Car  degus  se  couneis  dins  toulo  aqnelo  clico. 
J.  Azaïs,  1800. 

Pourtoulaijço,  s,  f.  pourpier  des  jardins. 
(Voir  bourtoulaigo.) 

Pourtrc,  s.  m.  représentation  d'une    per- 
sonne en  noir  ou  en  couleur. 

—   Li  belli  chato,  onnie  que  vague, 
Moron  d'envejo  que  li  fague. 
Que  ie  tire  un  poulil  pourtré  ; 
Me  bolon,  me  courron  apré. 

Laurens,  1888. 

Pou8,  Il  S.  m.  pouls,  battement  des    artères 

Pouls,     Il  qui  se  fait  sentir  particulièrement 

au  poignet.    Lat.    puhus  ,    du 

gr.  -aaXXa,  boudir.  Ital.  polso, 

Esp.  pulso.  Angl.  puise, 

—  Bonjour  Moussu  :  dis  lou  malau 
CrAso  d'avudro  un  marril  mau  ?. .  . 
Baio  me  ta  nian  per  que  taste 
Toun  pous,  a  per  saupre  ce  qu'as... 
Antoni,  1870. 


Poas, 

Pouls, 


s.  m.  puits,  trou  creusé  profondé- 
ment  dans    la  terre  ou    dans   les 
rochers    pour  y     recueillir  les 
eaux  d'infiltration.  Lat.  puleus. 
Gr.  ^viii.  h,  pozzo. 


POU 


—   1086   ~ 


POU 


—  Divesso  Vcrila,  divesso  encanlarRilo, 

Sies  clavado  p?r  \àa  dins  lou  foiins  de  loun  pous. 
Gaut,  1878. 

—  Péchaire,  l'asc  os  pa  'n  pous  de  scienço 
Mes,  mai  qae  vous  a  besoun  d6  pacienço. 

—  Lou  reinar  Irovo  un  pous  oun  vci  liisi  la  luno. 


PottS-à-ranco, 

Pous  à  raco, 
Pouls  roudié, 


s.  m.  puil.s  à  chevilles, 
vieille  machine  hydrau- 
lique qui  nous  vient  de 
l'Orient,  et  qui  se  compose  d'une 
lanterne  à  jour  garnie  de  che- 
villes, formant  les  vides  dans 
lesquels  viennent  s'engrainer  les 
dents  d'une  grande  roue  verli- 
cale.  (pvyx'i,  bec,  nez,  eujsre- 
nage).  Celte  roue  sert  de  poulie 
à  un  chapelet  sans  fin,  garni, 
de  dislance  en  distance,  de 
godets  qui  vont  puiser  l'eau  au 
fond  du  puits.  Tout  le  système 
est  mu  par  un  cheval,  un  mulet, 
un  chameau,  ou  un  bœuf,  sui- 
vant les  contrées. 

La  moderne  Noria  a  rem- 
placé avantageusement  cet  en- 
combrant appareil. 

—  lèu,  ren  me  gimblo  pas,  sièi  ferme  coum'un  r6 
E  quand  l'auio,  emb'un  bru  de  vièio  pousaranco 

S'acousRO  sus  mi  branco 

lîjgol. 

—  D'aigo  de  la  pous  a  raco 
Dins  un  tinéu,  sus  la  raco 
Fai  da  Irempo  per  (oui  l'an. 

—  S'aqueste  brul  «s  berladié 
Qu'un  nonbel  regimcn  se  dreisse, 
Jaquol  desiro  d'y  |mreissc, 

Sur  un  louâsi  de  pouls-roudié. 
Goudouli. 

PouM  avena,  s.  m.  puits  alimenté  par  les 
sources,  les  évenls. 

Poni»,  Il  s.  m.  et  f.  poussière,  atomes,  efflo- 
Pousco ,  \]  rescences.   Lai.  puluis.   Gr.  iioXhs. 

—  Parle  bisle.  bisie  en  bouéiuro. 
Et  me  semblo  que  nal  segnou 
N'a  fey  tan  de  pousco  que  jou. 
Jasmin. 

Poiitia,  Il  V.  n,  puiser,  tirer   un   liquide  de 
Poutza,      Il  bas  en  haut,  d'une  source,  d'un 
puits. 


—  Fagué  de  tours,  de  minganelos 
Piéi  fûsso  gnmacos  nouvelos 
Qu'avié  pousados  au  fi'^irau, 
Talomcn  que  loj  puple  animau 
Encanta  de  soun  saupre  faire 
Lou  noumet  soun  rei  e  soun  paire. 
Goulet. 

Pousa,  V.  a.  biarn.  poser,  placer  mettre  en 
vue.  (Voir/îousa). 

Ponsaire,      s.  m.  seau,  vaisseau   de   bois, 
Pousadou,  de  zinc  ou  de  cuivre  pour  pui- 

Ferat,  ser  ou  contenir  de  l'eau. 

Gr,  z3-(jT«fioy,  vase,  coupe. 

Pouseo,  I   s.  f.  terre,  atomes  produits  par  la 
Poulsieiro,   \   fumée,  poudre  fine  qui  se  dépose 
sur  les  meubles. 

['oii8i|ue.  Il  V.  n.  pouvoir,    être   à   même, 
Poudre,  Il  être  capable. 

Bas  ht.  potere,  pour  posse. 

—  Au-men,  se  l'on  poudié  s'adreissa'n  quauquVndré 

Per  pousque  reclama  soun  dré. 
Benedit,  18S0. 

—  Quant  sauguôon  que  iiiu  eri  dedins 
Quitùron  tout  couirio  belis  badins. 
En  se  cridan  enlr'els  ;  Salvo  qui  pousco. 

Pousiinîno,  s.  f.  bruine,  vapeur  conden- 
sée, pluie  fine. 

Poussa,  V.  a.  pousser,  faire  avancer,  cho- 
quer, heurter,  irriter,  exaspérer. 
Lai.  pulsare. 

—  Maugrat  l'âge  e  lou  tems  que  bers  louclol  lous  pousse, 

Lous  bicls  bolon  jamai  mouri. 

Poussa,  V.  n.  jeter,  produire  des  bourgeons, 
des  fruits,  croître,  se  dévelpper. 

Ponssatio,  ||  s.  f.    secousse,     bousculade, 
Poussai,  Il  coup  de  coude.  —    Poussée 

des  terres,  d'une  voûte. 

(Voirfrutado.) 

Poussailou,  s.  m.  outil  à  repousser,  chasse, 
matCiir,   coin,  cheville  conique. 

Ponssaire,  ||  s.    m.  et   adj.   provocateur, 
Empusaire,         Il  celui  qui  excile  des  querelles. 


Poussa  rn, 

Poussut, 


adj.  qui  a  de  grosses     ma- 
melles. 


POU 


—   1087   - 


POU 


l'ouBseda,  Il  v.   a.  avoir  en    nriain,  tenir, 

?omsedre,         1|  détenir.    —  Connaître,   bien 

savoir,  être  versé,  —   Profiter, 

jouir.  Lut.  possidere,  du  rad.  pos, 

pouvoir. 

—  Res  sus  laterio,  bon  segur 
De  li  poussedre  n'aura  l'ur, 
Teridro  floureto,  oubjel  lan  pur. 

Ponsseja,  (i  v.n.  soulever  de  la  poussière, 
Pousqueja,        |J  poudroyer.  —  Bruiner. 

Pousisel,  s.  m.  petit  cochon.  (Voir  pouce/). 


?ousco, 


s.  m.  plttr  de  pous,  balle  de  blé, 
enveloppe  des  grains,  menue 
paille  foulée  ou  remuée.  —  Pel- 
licules des  châtaignes  séchées  à 
l'étuvo. 

Pouaseto,  s,  f.  petite  mamelle. 

—  Helas  moua  Dieu  !  lou  bel  ciifaiU  !! 
Coumo  pren  la  poussolo 
Dirlas-ll  pas  que  mon  de  faiii. 
Regarda'  coumo  lelo. 

Ponssi,  adj,  asthmatique,  quinteux. 

Poussiduro,  s.  f.  toux  opiniâtre,  enroue- 
ment, asthme. 

Poussièiro,  s.  f.  poussière.  —  Menu  plomb 
pour  lâchasse  aux  petits  oiseaux. 


Ponssiga, 

Coussiga, 


v.a.  fouler,  pre?ser,  marcher 
sur  le  pied.  (Voir  caussiga). 


—  Perqné  pas  mouri  ?  perquè  de  la  vido 
Ai-ll  poussiga  Ion  trisle  lindau? 
Perqué  dins  lou  dou  moun  amo  agMiido 
S'es  tan  agrimpado  à  moun  cor  malau  ? 
Roumieux,  1860. 

P0U880,  S,  f.  mamelle,  tétine,  partie  glan- 
duleuse qui  sécrète  le  lait. 

P0U88OU8,  adj.  poudreux,  couvert  ou  sali 
par  la  poussière. 

Ponstadet,  s.  m.  petite  soupente. 
Rad.  pos,  planche. 

Pou8tag:no,  ».  f.    poste,   portée,  ponte, 
série  d'œufs. 

Poustan,  $.  m.  planches,  bois  de  sciage. 

Poufltat,   \  s.  m.   soupente,  petit  plancher 

Poustan,  ménagé  dans  la  hauteur  d'une 

Tristet,  I  cuisine  ou  d'une  écurie,  refend, 

—  Dessus  lou  pouslaa 
Li  cOm  baruUaraR. 


Pousteja,  V.  n.  courir  la  poste,  s'enfuir.  — 
Eternuer,  cracher.  —  Répli- 
quer, rétorquer. 

Ponstellio,  s.  f.  éclisse,  planche  mince. 

Poustèiiio,  s.  f.  pus,  humeurs  accumulées. 

Pousterlo,  s.  f.  petite  rue  à  escaliers, 
montée  roide. 

Poustielie,  adj.  postiche,  feint,  déguisé. 

Pouistieiro,  s.  f.  grosse  scie  de  scieur  de 

long. 

s.  m.  petite  planche  épaisse  sur 
laquelle  on  dépèce  la  viande, 
on  la  hache* 


Poustîl, 

Talhadott, 


Poustillioun,  s.  m.  valet  de  poste,  con- 
ducteur de  chevaux.  —  Salive, 
crachat.  liai,  postiglione. 
AU.  postreiler. 

—  Es  aqui  que  lalssen  pouslilhouns  e  vouèturos 
Fer  escala  li  colo  0  franqui  li  coutèu. 

Poustula  ,    V.    a.   postuler ,    demander , 
insister,  représenter. 

Pousturo,  s.   f.  position  du  corps,  de   la 
tête,  altitude,  situation. 

Poutagi,  s.  m.  potage,  bouillon  de  viande, 
soupe  garnie. 

—  Quand  voudriats  louts  mangia,  quai  fariô  lou  poulagi, 
E  tan  d'antres  aCTas  que  cal  dins  un  oustal. 


s.  m.  réchaud  de  cuisine,  petit 
fourneau. 


Poutagrîé, 

Eseattfèto, 

—  Dessus  soun  poutagié  d'argèlo 
El-mcmo  melié  l'escudèlo 
Ou  lou  loupin  ou  la  sartan. 

Poutarado,  s.  f,  une  potée,  un  plein  vase. 

Poutaraei,  Il  s.  m.  grand    broc,  vase   de 
Toupinas,         (|  terre  pour  la  cuisine, 

Poutargro,      s.  f.  œufs  des  muges  salés  et 

Bottlargo,  |j  pressés,  œufs    d'esturgeons, 

espèce  de  caviar  marseillais. 

—  Un  viel  farçor,  Meslre  lacque  Figoun, 
Slié  malelô,  mié  coumis,  miè  segoun, 
Que  dins  lou  tems,  merlussaire  à  Mazargo 
Gagné  bea  cauqui  sôu  en  venden  de  poulargo. 
Gelu,185i. 

Poutaru,   adj.    lippu,  qui  a  des  grosses 
lèvres. 


POU 


—  i088 


POU 


Poutenei,  Il  s,    f.  potence,  gibet,  assem- 
Voulenço,  ||  bbge  de  trois  pièces  de  char- 

pente. 
—  Lou  cour'ége  es  venju  proche  de  la  poutenço 
E  tout  lou  mounde  fai  sileoco  ! 
Car  ea  un  fier  moatnen,  lou  d'aiio  exécucioun  ! 

Pontentat,  s,  m.  souverain,  roi  absolu. 

Poutestat,  s.  f.  puissance,  grandeur. 

Pontet,  s.  m.  petit  pot.  —  Petit  baiser. 

Poutieaire,      s.  m.  apothicaire,  phartna- 
Bouticaire,  cien     dont    ia     profession 

exige  beaucoup  de  pots. 

PoutiKanso,  Il  s.  f.  drogue,  médicament, 
Poutingo,  ||  breuvage,  potion. 

Poutii^no,    s.  f.   chassie ,     humeur   qui 
découle  d'un  œil  malade. 

Poutignoun,  s.  m.   mauvaise  sauce  ou 
pommade. 

Poutignous,  adj.  chassieux,    qui   a    les 
yeux  roages. 

PoHtineJa;  v.    n.     marmoter,     médire, 
insinuer,  caqueter. 

Poutino,  s.  f.  nadelle,  petit  poisson. 
(Voir  meleto). 

Poutiou,  Il  s.  m.  poteau,  bois  de  charpente 
Voulèu,  \\  fiché  verticalement  en  terre. 

Poutira,  ||  t;.  a.  tirer  de  force,   secouer, 
Vèutira,         \\  arracher,  soulever. 

Poutirou,  s.  m.  courge,  potiron. 

—  Se  loQ  bonn  Dieu  que  prevei  tou 

En  plato  de  l'oglian  'gué  mei  lou  poutirou. 
Foucaud. 

PoutilUo,  Il  s.  f.  lie,  résidu,    excrément. 
foutrolho,        I  —  Mauvaise  sauce. 

Poutoun,      s.  m.  baiser,  (de  pots  lèvres), 

foutous,  contact  des  lèvres,  caresse. 

—  Arrivo  dins  lou  mes  de  mai 
Que  quau  se  laiseo,  sus  l'erbelo. 
Faire  un  pouloun  sus  la  bonqueto, 
Refuse  pas  quicon  de  mai. 
Rouslan,  1820. 

Poutonnado,  ||  s.  f.  caresse,  embrassade. 

Poutouno,  I 

—  Aimes  ren  mai  que  mi  brassado, 
Moun  lach  emé  mi  poulounado, 
E  se  te  bresse,  il  la  vihado, 
Coumo  siâs  gai  e  risoulet. 


La  provo  n'en  soun  Ici  chatonno 
Qu'an  lan  poulido  e  blanco  piu. 
Que  lei  manjarias  de  poulouno. 

Crousillat,  1869. 


Pontouneja  ,     v.    a. 

caresser. 


baiser    souvent  , 


—  L'ai  lanl  poulouneja,  miguelo,  que  pecairc, 
Lou  couneitras  pas  pus,  es  lusent  toun  dedau. 


Floret. 


Poiitourlo, 

Poutouras. 


s.  f.  grande  urne,  vase  de 
terre     pour   contenir     des 
iquides. 


PoutraSyS.  m.  dépouille  des  blés,  fonds  de 
l'airée,  poussière.  —  Travail, 
fatigue. 

—  Sen  dins  lou  poutras ,  nous 
sommes  en  pleine  fatigue  de  la 
moisson. 

Poutrassa,  v.  n.  et  acl.  prodiguer,  fripper. 
Poutre,  s.  m.  anon,    lourdeau,    grossier. 

Pentringa  (Se),  v,  rec.  se  droguer,  se 
purger,  se  nettoyer, 

Poutriii^o,  s,  f.  médecine,  purgation, 
remède,  lavement. 

Poutrinsous,  adj.  lymphatique,  caco' 
chyme,  quinteux. 

Ponts,  s.  m.  gasc.  puits.  (Voir  ;)0«s). 

Pontza,  Il  V.  a.  puiser,  tirer  de  l'eau. 

Pouza,         Il  (Voir  pousa). 

Pouzadon,  s.  m.  ustensile  à  puiser,  à 
tirer,  bassine,  broc,  seau. 

Pouverin,  ||  s.  m.  poussière  de  poudre. 
iouverèu,  ||  Ital.  polverino. 

Pouyoun,  interjection  grossière. 
Ital.  coglione. 

—  Tonlis  dins  lou  quartier  à  ma  mouart  farien  feslo 
Mi  mandant  de  malans,  de  ponjouns  e  de  peslo 
Mai  que  nosire  curât  n'en  ponrrié  benesir. 
Richard. 

Pouyre,  |l  s.  m.    pus,   humeur  corrompue 
Poutre,         Il  qui  sort  d'une  plaie. 

Verb.  neut,  puer,  sentir  mauvais. 


PRA 


1089 


PRE 


Prn,      s.  m.  pré,  lerre  nivelée  et  arrosable 
Prad,      pour  la  culture  du  foin. 
Prat,        V.  fr.  prée.  (Voir  prado). 

—  Es  vrai,  car'  amil  Ion  bomir  me  capigno. 
Ai  pas  jamai  agut  ni  pral,  ni  camp,  ni  vigno  ; 
Mes  moun  payre  ounoural,  en  csleni  goujaJct 
Mo  ilounet  per  eslnno  un  poulit  agnelet. 
Langlade . 

Prat  bntnié,  s.  m.  champ  de  bataille. 

Prat-secan,  s.  m.   pré  élevé  et  non  arro- 
sable. 

Praeiou  (A),  adj,  gasc,  par  ici,   dans  ce 
lieu. 

Pradarîé,  s.   f.    prairie,  terrain  au  bord 
d'une  rivière. 

—  Jardins,  pradarié,  Iroupelados 
Tout  au  founj   de   l'abima  abiô  disparcscut. 

—   Sias  vengudos  longlems  avant  lous  jardiniés, 
Fadelos,  habita  lous  bos,  las  pradariés, 
Et  lous  pu  bèus  abris  dou  pais  di  Cévènos. 


Prad as, 

s.  m.  augra.  de  prad.  grande   ou 

Pradinas, 

vilaine  prairie. 

Pradel, 

s.  m.  et  n.  pr.  petit  pré,  coin  de 

Pradèu, 

pré,  nom  de  villages  entourés  de 

Pradou, 

prés. 

Pratel, 

V.  fr.  préau. 

Praiiio,  conj.    parce    que^  conlrarlion    do 

per-nmor. 


Pradelet,  Il  s.   m.   champignon    des  prés, 
Campairol,     \\  agaric     comestible.     Agaricus 
eduHs. 

Pradello,  Il  s.  f.  prairie,   plaine  ensemen- 

Prado,  i)  cée  de  plantes  ou  de  graminées 

pour  la  nourriture  des  animaux. 

—  Avès  de  frut,  de  flous  e  de  verdi  pradello 
E  de  vigno  fegoundo,  e  de  plan  d'amourié, 

A  vés  do  segal,  de  lousello. 
Tant,  que  per  la  meissoun  mancon  li  meissounié. 
Banquet,  iS6i. 

Prado,  s,  f.  prée,  prairie,  plaine  eosemencée. 

—  Sul  margue  flourit  d'uno  prado, 
Sans  respet  per  lous  poumpouns  d'or, 
La  familho  fasiô  grapado  sus  grapado. 
Mir. 

Praire,  Il  s.  m.  pèlerin,  coquillage  bivalve  à 
Preire,       ||  chair  orangée  et  de  bon  goût. 

—  0,  coupi  court,  laissi  de  Caire 
Quanqui  couquihage  assonrii. 
Oursin,  muscle,  clauvisse,  praire, 
Per  un  pau  durbi  l'appeti. 
Poney,  1874. 

69 


Un  mol,  Moussu  lou  couiiiissiii, 
Pr'anior  de  Diou,  fazels  me  drcl. 
Goud. 


Pratica, 

Se  pratica, 


Pratîco, 

Croumpaire, 


V.  n.  pr.iliquer,  opérer,  exercer. 
—  Fié(iuenler.  —  Capter,  su- 
borner ,  attirer.  —  Disposer  , 
établir,  exécuter  un  trou,  una 
ouverture.  —  Etre  en  usage,  en 
pratique. 

s,  /'.  usage,  habitude,  applica- 
tion ,    exercice.    —    Chaland, 
acheteur. 


—  La  pralico  rond  mesire. 

Li  pralico  loujour  fan  la  boulo  de  nèu. 
Se  ieui  n'a  vint,  deman  n'aura  quaranlo. 


Praticous, 

Engincous, 


adj.   industrieux,     remuant, 
laborieux,  prévoyant. 


Prauto,  s.  f.  boue,  gâchis.  (Voir  braulo.) 

Prea  (Se),      t;.  pron.  se  priser,  s'eslimcr, 
Presa  (Se)         |  se   mettre  en  avant ,    faire 
grand  cas. 

Prebendo,  s.  f.  béarn.  prébende,  nourri- 
ture, bénéfice,  ce  qui  doit  être 
fourni.  —  Revenu  ecclésiastique. 
Lat.  prœbere,  fournir. 

—  Quand  sa  prebendo  li  vcnié, 
Ren  ié  mancavosus  la  laulo. 

Prebese,  d.  a,  prévoir,  juger    par  avance. 


Prebouhî, 

Prebouli, 


V.  n.  bouillir,  blanchir,  cuire, 
préparer  d'avance. 


Prebouisset,  n  s.  m.  petit  houx,  buis 
Verbouisset,  piquant,   arbuste  très  bas 

Boui-pougnent,       \[  sur  terre,  à  feuilles  d'un 

vert  brillant  et  à  petites   baies 

rouges. 

Precatori,  fi  s.  m,  purgatoire,  lieud'expia- 
Purgatori,         \\  tien  pour  les  péchés  involon- 
taires. 

—  Ta  maire  ti  disié,  tamben  qu'au  piccalari 

Conelan  nouesiro  bugado.  un  pau  foui  rlo  on  Icssèu 
Per  pousquf,  dau  liniSu,  sourii  né  coum'ivori. 
Digne  de  figura  davan  lis  uei  de  Dièu. 
Gelu,  iWi. 


PRE 


—  1090 


PRE 


Precet,  s.  m.  gasc.  pèche,  gros  fruit  à  noyau. 

—  Bous  bcyan  à  cmlo  miiiuto 
Dfslaca  du  la  brenco  un  bel  precel  founJeii, 

y  planta  bostro  blanco  dcn. 

Jasmin,  iSi'J. 

Preelia,  v.  a.  prêcher,  annoncer  la  parole 
révélée.  —  Publier,  recomman- 
der. (Voir  jiredica.) 

—  lé  prechavo  que  pcnilenço, 
Mouriificacioun.  Ircpas, 
Prcncipalamen  l'absuneiiço 
Mai,  eu  fasic  quatre  iipas. 

Ucsanal. 

Precliaire,  s.  m.  eladj.  prédicateur,  ser- 
moneur,  dominicain. 
—  Vcsiîs,  li  capclan,  soun  toujour    do   prechairo. 

Precions,  adj.  précieux,  d'un  grand  profil. 
—  Affecté,  prétentieux. 

Précipita  (Se) 

Percepila  (Se), 

lancer. 


i'.  pron,  se  précipiter, 
se  hâter,    se   jeter,   se 


—  E  tout  d'un  col  précipitât, 

Jusqu'os  al  foun  de  l'ajgo  améro, 
S'alialis,  son,  lorno  mounla, 
li  lorno  se  précipita. 

Jasmin,  182!) 

Preco  (Be),  adv.  par  cœur,  de  mémoire. 

Precoun,  s,  m.  v.  l.  lecteur,  afficheur, 
publicateur,  trompette. 

Précurseur,  s.  m.  précurseur,  inventeur, 
celui  qui  précède,  qui  vient 
avant. 

—  An?in  lei  précurseur,  acampairc  d'idéit, 
Senlou  lûu  boulimen,  dins  l'cstu  dou  cervùu 


Predica, 

Prêcha, 


V.  a.  prêcher,  parler  en  public 
ou  dans  un  édifice  religieux, 
instruire  le  peuple  par  des 
sermons. 


—  l'Icn  dou  councôu  divin,  Este\e,  gran  zelaiie 
Librauien  ei    Judièu  va  pertoul  predicant. 
Crousillat. 

Prefacli,      s.  m,  prix  convenu,  entreprise 

Prefals,  a  la  lâche,  à  forfait. 

Lat.  prœlhim  faclum. 

—  Tous  lou  lems  qucsegos  durerou 

Ruib,  cado  jour  tournel  à  soun  prefach. 
J.  Aîaïs,  1858. 

Prefachié,  s.  m.  tâcheron,  celui  qui  fait 
les  travaux  de  la  campagne  à 
prix  convenu,  à  forfait. 


-    Dins  li  draiou,  long  di  barragno. 
Déjà,  per  noumbrousi  coumpagno 
Li  prefacliiê  de  U  irounlagno 
Vcnien,  brun  e  poussons,  mcissouna  nosli  camp. 
Mistral. 

Préféra,  V.  a.  préférer,  aimer  mieux,  affec- 
tionner. 

Prefound.      adj.   profond,  bas,    lointain, 
Proufound,  extrême. 

—  Dinire  iou  oèu  prefound  |er  ièu  es  toujour  nué. 


Prefoundat, 

Prefoundit, 

Prefouudre, 

Prefounda, 

Prefuni, 

Parfum, 


part,    englouti,    précipité, 
anéanti,  lancé  en  bas. 

V.  a.  engloutir,  précipiter, 
jeter  dans  un  abîme. 

s.   m.  parfum,  vapeur  aromati- 
que, saine  émanation. 


—  0  creslian,  quand  la  mort  t'emporto. 
Tu  peréu  laisses  après  lu 
Lou  dous  prefum  de  ta  vertu. 

Prega,  v.  a.  prier  ,  s'adresser  à  Dieu  , 
demander  avec  instance  une 
grâce. 

—  Touli  li  souer,  dcspièi    que    pregue  sus  la  loumbo 
M'oonte  ma  maire  dorl,  y'n  'no  vouks  que  me  dis  : 
Vene,  vene,  nioun  béu  !  l'espère  en  Paradis. 
Gautier,  18B0. 

Prej^allios,      s.f.  prières,  exaltation,  éié- 
Preguieros,  valion  de   l'âme   vers  l'être 

suprême. 

Preseiiii,  v.  n.  gémir  beaucoup,  se  plaindre. 

—  .\nas,  sarés  counlen,  avès  proun  pregemi. 

Prego-Dièu,  s,  m.  mante  religieuse,  in- 
secte orlhoptère  qui  a  l'air  de 
prier  en  guettant  sa  proie. 

—  Béu  prego  Dieu,  diguère  alor. 
En  recounipenso,  à  toun  bon  cor 
Que  loujour  prego  e  toujour  lauso. 


Preiçound, 

Preiound, 


adj.    béarn.    profond  ,  bas  ; 
caché,  enfoncé. 


—   N'ey  pas  jaonai  ta  pregound  lou  huec 
Qu'un  nioumen  lou  buni  noun  sailhe. 


Preiero, 

Pregh'iéro, 


s.  f.  prière  adressée  à  Dieu, 
demande,  faveur,  acte  de  sou- 
mission. 


—  Lis  abibo  laissavon  faire 

Tout  bèu  just  s'avien  vounvouna  ; 
Dieu,  i  preiero  de  la  maire 
Aqaèu  miracle  avié  douna. 

].  Canonge,  18C8. 


PRE 


—   1091    - 


PRE 


Prcîre,  s    m.   prêtre,    religieux,   celui   quj 

remplit  la  fonction  de  prier  pour 

autrui. 

—  Ah  !  lou  ilroul:!!',  Wii  que  l'acipe, 
Digue  lou  prciro,  un  bon  malin  ; 
l.'alroubanii  per  eilalin, 
Li  dounarai  île  l)on  principe. 
Bourrelly. 

Preiiuar  (Se),  verb.  pronom,  bas  Wm.  s'ap- 
procher, s'avancer. 
Lat.  proximare. 

—  Preima,  preima  vou  'n  pau  lou  dou, 
Que  peiss'  ausi  voslra  razou. 

Foucauii,  1810. 

Prejita,  v.  n.  çrommeier,  injurier. 

Prejita  (Se),  v.  rec.  se    quereller,  se  dis- 
puter. 

Ppejits,  s.  m.  plnr.   invectives,  reproches. 

Preniare,  Il  adj.  hàtif,  précoce,  prématuré, 
Premaïé,         |J  fruit  de  primeur. 

—  L'ibiT  n'a  pas  fini  sas  ilarnieros  esperos 
Que  la  planio  premargo  azailo  de  flouri. 

Premié,  ii  idj.  hâtif,    précoce,   prématuré. 
Premieiren,  \\ 

—  FruI  premieiren. 

Premié  (En),  adv.  dans    le  principe,  au 
commencement. 

Preiuié  vengu,  premier  venu,   qui  que 
ce  soit. 

—  Touies  lous  animaus  esclaleron  de  rire, 
El  chacun  finigue  per  dire 

Que  d6u  premié  vengiit  l'on  poudié  faire  un  rei. 
Courel,   I8{6. 

Preiido,  s.  f,  v.    l.   récompense,    cadeau, 
compensation. 


Prene, 

Prendre, 


V.  a.  prendre,  dérober,  s'emparer, 
empoigner. 


—  Sérié  ben  caud  se  nouii  lou  poadiéu  prene. 


adj.  imprégné,  pris,  fécondé. 


Prens, 

Preins, 

—   La  saumo  es  preiiso. 

Prensa,      v.  a.  presser,  serrer,  extraire  un 
Deslregne,       jus,  du  vin,  de  l'huile. 

Prensnire,      s.    m.    ouvrier    presseur  de 
Pressaire,  moulin  d'huile. 

Prenso,      s.  f.  l'action  de  serrer,  pressu- 

Pressado,     |  rage.  —  Une  pressée,  une  pile 

de  cabas  avec  la  pâte  à  presser. 


PreiiBo,  s.  f.  presse,  machine  à  presser,  à 
serrer.  —  Instrument  qui  donne 
une  courbure  au  bois  d'éclisse. 
—  Pressoir  à  vendange  ou  à 
huile.  (Voir  deitré.)  E»p.  prensa. 

Preonnil,  adj.v,l.  profond.  (Voir  prejoHnfi), 

Prep,  Il  prépos,  près,  proche,  contre. 

Près,      I 

Prepaii,      s.  m.  propos,  discussion,  désac- 

Prepaus,  cord.    —   Décision,    résolution, 

discours,  récit.  Lat.  proposilum. 

—  Assolo-le  ma  pauro  chaio. 
Amer  d'aco  fau  pas  crida, 
lîs  un  prcpaus  lâcha  dissate 
Ë  que  dimenche  es  oublida. 

Caslil-Blaze,  18-42. 

—  N'aguenjamai  regarni  prepau  risoulel, 

—  Mes  jnjoron  pas  à  prépau 
D'espera  d'autre  pelassau. 

Favre. 

Prepausa,  v.  a.  proposer,  citer,  mettre  en 

avant,  offrir,  promettre. 

Lat.  proponere. 

—  Lou  counsel  jujet  à  bel  ime 
Qu'aquel  avis  cro  sublime  ; 
K  belùu  mémo  aurio  passai 
S'un  grand  l'ajesse  prepausat. 
Favre,  ISOÎi. 

Près,  fart.  prés,  pris,  enlevé,  saisi. 

Près,  Il  s.  m.  prix,  valeur,  estimation. 

Pris,      Il  Ital.  prezzo.  Esp.  precio. 

—  Ta  grando  oliro  es  d'or  e  do  sedo  ; 
Que  m'encliau  un  pau  do  mounedo  ? 
t^a  pagariéu  au  près  de  l'or. 

Gaul,  1878. 

Presa,      v.  a.   faire  cas,  priser,   apprécier, 
Preza,  rechercher. 

—  Filho  que  vôtt  eslre  presado 

DlHi  pas  eslre  trop  visilado. 

Presailo,  s.  f.  prisée,  estimation. 

Presave*  s.  m.  supposition,  conjecture, 
divination,  soupçon. 

Presliiteri,  s.  m.  presbytère,  logement  du 
curé.  —  Le  conseil  des  prêtres, 
des  chanoines. 

—  Pus  aqucl  avis,  en  troupel 
Tuul  s'agandis  au  presbileri, 
Afé  de  se  fair'  ensigna 

La  buuno  draio,   per  gagna 
La  graço  d'un  lau  batisteri. 
Florel. 


PRE 


—    1092    - 


PRE 


Presen,    s.  m.    présent , 
offrande. 


cadeau,    don  , 


—  Alroupa  vous  loiiiis  ensen 
E  pourla  li  de  biju  presen, 

Ppeseinple,  conj.  par  exemple. 

Présenta,  [1  v^  a.  el  rec.  présenter,   offrir, 
Se  présenta,     |  exhiber,  exposer.  —  Paraître, 
se  proposer,    apparaître,    sur- 
venir. 

—  Anas  vous-en,  voub  dieu,  quand  veus  sias  p.-csenta 
Ero  jer  un  counsèu,  o  ben  pcr  ni'insuUa. 
Thouron,  18B*. 

Presentiou,  adj.  présentable,  que  l'on 
peut  offrir,  —  Entrant ,  insi- 
nuant. 

Président,  s.  m.  président,  chef,  magis- 
tral. 

—  Anèrian  d'a^uèu  pas  veire  Ion  presiden 

Mai,  de  que  n'a  servi  ?  e  quo  l'an  fa  ;  pas  ren. 
ïhouron. 

Preso,  s.  f.  prise,  caplation,  détournemeul. 
—  Pincée. 

—  Mes  iéu  nou  cresi  pasqu'el  t^s  lalo  fadeso, 

C  r  cl  sap  que  1'  bestial  ero  de  bouno  preso. 
Auger  Gaillard, 

Presonn,  Il  s.  m.  prison,  lieu  où  l'on   en- 
Prisoun,         y  ferme  les  inculpés  ou  les  cri- 
minels. 

—  En  debanan  aquelo  cscagno 
De  souveni  dms  sa  preeoun, 
Fasié  de  caslèu  en  Espaguo 
D'obros,  do  riinos,  de  cansoun. 

Pressa,  Il  v.  a.  presser,  hâter,  solliciter,  — 
Se  pressa,   \\  Serrer  avec  force  —  Poursuivre, 

attaquer,  accélérer.  —  Se  hâter, 

se  précipiter. 

Pressée,  s.  m.  pêche,  fruit  du  pécher  cul- 
tivé, liai  pesca.  Lai,  persicum, 
fruit  de  Perse. 

Pressegiié,  s.  m.  pêcher,  arbre  des  jardins. 

Presse,  s.  f.  presse,  hâte.  —  Foule,  mul- 
titude. 

Prest,  Il  adj.  et  adv.  prêt,  disposé,  préparé, 
Lest,        Il  vite.  liai  presto. 

Presta,  v.  a.  prêter,  fournir.  —  Attribuer, 
imputer.  —  S'étendre,  se  plier. 
liai,  preslarc. 


—  Vas  presla  lou  baslouo  per  le  faire  ballro. 

—  Jan  crû  moun  ami,  despièi  mai  de  quioz'  an. 
lé  presiére  vint  sôu,  ai  pas  pas  revis  Jan. 

—  Presla  gaslo,  e  donna  perd, 

Ça  me  disiô  la  miou grand-maire. 

Prestaire,  adj.  prêteur,  courtier,  banquier. 

Preste,  s.  m.  prêtre.  Gr.  TupirZis,  ancien. 

—  Aymi  lou  preste  de  campagno, 
Coumo  bu  de  la  bilo,  el  n'a  jamai  besoun 

Per  fa  creire  al  boun  Diou,  per  fa  creire  al  demonn. 
De  masla  soun  esprit  sul  la  santo  mounlagno, 
E  d'estari  sa  forço  a  prouba,  libre  cuber 
Lou  Paradfs  amay  l'Infer. 
Jasmin. 

Presti,  V.  a.  gasc.  pétrir,  presser,  façonner. 

—  Aqui  tant  que  l'home  duro 
Pel  corp  prestis  nourriluro. 

Prestiduro,  s.  f.  pétrissage,   préparation. 

Presto   (En),  adv.  en  prêt,  objet  prêté. 

—  Noste  cerco  pous  es  en  presto 

Pretendut,  s.  m.  prétendant,  amant. 

—  Do  que  vôu  dire  qu'elo  âge  pas  entendut 
L'auboissâdo  c  lou  cant  de  soun  car  prèlendut. 
Langlade. 

Pretentaino,  s.  f.  course  folle,  sans  but. 

—  S'cscapo  e  dins  lou  boucs  courre  la  pretentaino. 

Preveire,  v.  a.  prévoir,  préjuger,  prendre 
des  mesures  ou  précautions. 

—  Aquel  que  tout  preveirié 
Jamai  mau  i'  arrivarié. 

Prevengut,  adj  el  part,  prévenu,  avertit, 
avisé.  —  Présomptueux ,  or- 
gueilleux. 

Prevesen^o,  s.  f.  prévoyance,  précaution. 

Previneo,  s.  f.  pervenche.  (Voir  pervinco). 

Preza,  v.  a.  estimer,  apprécier,  faire  cas. 
—  Prendre  du  tabac  au  nez. 

—  Mai  surlout  n'oublidcnjomai, 
Que  lou  trésor  qu'on  dèu  preza  lou  mai, 

Qu'ei  lou  irobai. 

Foucaud . 

Preziea,  Il  v.   a,  v.    l.    prêcher,    publier, 
Predica,       Il  recommander.  Lat.  predicare. 

Prezo,  s.  f.  prise  d'eau,  baJardeau.  —  Prise 
de  tabac. 


PRl 


Prezurië,  Il  s.  m,  chardonnelle  ou  cardon- 
Cardounelo,     ||  nelle,  espèce  d'arlichaul   sau- 
vage dont  la  fleur  sert  à  cailler 
le  lait. 
Preznro,  Il  s.  f.  présure,  matière  acide  con- 
Presuro,       j|  tenue  dans  la  caillette  du  veau 
et  autres  ruminants,  et  qui  sert 
à  faire  cailler  le  lait.  It.  presura. 
Prièro,  s,  f.  demande,  supplication,  aspira- 
tion de  l'âme  vers  Dieu. 

Siam  de  Iravaiadou  que  laljoartm  la  lerro, 
Jouven  à  louii  autar  diseiii  nosli  priero. 
Boumaniile,  18ii5. 

—  Courlo  priéro  vai  dretanciel. 
PriKonn,  Il  adj.  profond,  enfoncé,  éloigné, 
Prioun,  Il  tortueux. 

—  En  mitan  d'nno  neil  prioundo 
Entendian  coumo  lou  Iron  groundo. 

—  Es  quû  l'ourine  n'abio,  maugral  s.<8  brancos  bieillos, 

Tanl  de  racines  que  de  fecllos 
E  prigouados  à  fa  Irambla 

Jasmin,  18-40. 

Priiii,  adj.  mince,  ténu,  fin,  délié,  allongé 

—  Court,  bref. 

—  Diiis  la  nD?.lo  de  brousso 
Nascut  prim  coum'  nii  fiou, 
M'ounte  vas,  jouine  riou  ? 

De  Lafarc,  18-fO. 

—  Coulillioun  courl  o  soulié  prim. 

—  Lou  Icm,  queu  viei  lairou  qu'o  la  den  primo  e  duro. 

Prima,  v.  a.  primer,    devancer,  surpasser. 

—  Rendre  mince,  user,  élimer. 

—  Avant  que  groussié  siègue  prima 
Ton  bèu  fin  sera  lima. 


—  1093   -  PRI 

—  Le  prinlemps,  prima  vera. 

—  Es  la  primo  que  vcn  carga  loulo  risenlo 
Soun  bel  vcstit  de  flours. 

Primo,  s. /".jeune  truie.  Lat.primi  para. 

Priinomen,  adv.  chichement,  scrupuleu- 
sement, mesquinement. 

Priutnnic,  adj.  qui  est  du  printemps,  qui 

vient  avec  le  prinlemps. 

—  Vene,  venc,  crei-me,  prouliclien  dei  bèu  jour, 
L'iver  se  n'es  ana,  la  frejo  niounlagneiro 
Fai  placo  à  l'Eissero,  douço  auro  prinlaniciro. 
Crouzdial. 

Printems,  s.  m.  prinlemps,  la  première 
des  quatre  saisons  de  l'année. 

—  Lou  prumié  ijarpabou  fai  pas  lou  printems. 

—  En  louti  dou  printems  lou  retour  li  fa  gau. 

—  Es  lou  printems  dis  husperidos 
Que  coumeiiço  e  jamai  Unis. 


adj.  premier,  hâtif,  précoce, 
avancé. 


Primailié, 

Primarg, 

—  Descmpey  sa  sazou  primayo 
Jan  m'abiô  jamai  beugut  d'aigo. 
An  1040. 

Primacliolo,  s.  f.    filandre,   irrégularité 
dans    les   matières    filées.     - 
Plantes  étiolées,  élancées. 

Prim'albo,  s.  f.  l'aube,  la  pointe  du  jour. 

Primayo,  s.  f.  choses  petites,  menues. 

Primejaire,  adj.  avare,  minutieux,  mes- 
quiu. 

Primo,  s.  f.  prime,  la  première  des  heures 
canoniales.  —  Somme  payée  ou 
convenue,  indemnité,  objet  gra- 
tuit ou  à  prix  réduit. 


Priou,  Il  s.   m.   prieur,   premier   dignitaire 
Prièu,      Il  d'un   ordre    religieux,    directeur, 
conseiller. 

—  An  ben  resoun  II  pricu  de  la  coumnno 
De  coundarana  ki  vieis  oume  dou  cours. 

Prioulo,  s.  f.  pipi  rousseline,  alouette  des 
marais,  oiseau  de  passage  eu 
avril  et  jusqu'à  fin  septembre. 
Anthus  rufesceus.  11  niche  dans 
les  garrijjues  ou  dans  le  voisi- 
nage des  marais,  et  il  pousse  en 
courant  son  cri  de  priou,  pri- 
priou,  d'où  son  nom  vulgaire. 

—  Es  lou  gai  prioulel,  l'aucelet  di  palun. 

Que  vesian  se  qudia  en  niiei  di  roucis  brun. 

Prioulo  grosoo,  s.  f.  Pipi  Richard,  oi- 
seau de  passage.  Anlhus  rkhardt. 
Cet  oiseau  courl  très  vite  dans  les 
sillons  el  les  luzernes  en  pico- 
rant, mais  ne  se  perche  pas. 

Prionns,  adv.  d'abord,  sur  le  champ,  pre- 
mièrement. 

Priourat,  s.  m.  prieuré,  communauté  reli- 
gieuse. —  Biens  tenant  à  la 
communauté. 

Priouresso,  s.  /"religieuse  ou  femme  qui 
a  soin  des  ornements  des  autels 
ou  dos  chapelles. 


PRO 


—  1094  — 


PRO 


Pris, 

Prèi, 


s.  m.  prix,  estimation.  —  Récom- 
pense. (Voir  joio.) 

Un  bon  ami,    nn    bon    rasoucr 

n'an  gis  de  pris. 


Prisa,  V.  a.  priser.  (Voir  presa). 

Prisonn,  Il  s  f.  pri-on,  lieu  de   détention. 

Presoun,        \\ 

—  Lï  liberla  n'es  gairc  de  sesoun 
Siam  signala  davan  lnu  conmisfari, 
Se  canlen  mai,  pournren  en  prisoun. 
Desanal. 

Prisoiinié,  s.  m.  captif,  arrêté,  détenu. 
S'escapo  clou   roucas  m'oiinl'  ero  prisounié. 

Priva,  Il  V.  a.  et  rec.  ôter,  dépouiller,  enle- 
Se  priva,  ||  ver. 


Se  priver,  s'abstenir,  se 


passer. 

-    Vrai,  voudrièi  per  tout  au  mounde 
Que  vous  n'en  privessias  pas  per  \ia. 

Privât,  s.  m.  privé,  réservé,  lieu  secret. 

Privât,  s.  m.  v.  l.  ami,  familier,  personne 
de  la  maison,  homme  du  pays 

—  Tant  esirangiès  que  privais 

Privilège,  S.  m,  avantage,  prérogative,  pré- 
férence. 

—  Aboulissen  lei  privilegi 
Seis  abus  eron  Irop  pcsan. 

—  Pribilclges,  eslals  o  d'autres  benefioi, 
Elos  volon  paga,  cadun  de  soun  cousial 
Tout  aquo  qu'es  degut  à  la  sio  Mageslat. 
Au».  Gaillard. 


Priura, 

Prezura, 


V.  a.    employer    de  la  présure, 
faire  cailler  le  lait. 


Prinronn,  Il  s.  f.   caillello,    estomac     des 

Prezurou,         ||  jeunes   ruminants  ,     veaux  , 

agneaux ,    etc.  ,  que  l'on    fait 

aigrir  dans  du  vin  blanc  pour 

faire  présurer  le  lait. 


Pro, 

Prèu. 


s.  m.v.  l.  prudent,  loyal,  preux. 
plur.  pros,  pros- ornes. 


Pro,  s.  f.  proue,  l'avant  d'nn  vaisseau. 
Esp,  proa.  Gr.  wf»/)«. 

—  Tool  naveganl  à  Iruès  lous  esquiols 
Cap  au  proujet,  ciblo  de  ma  pensado 
Ai  neit  e  jour,  avul  la  pro  virado. 
Florel. 


Pro,  prou,  V.  m.  profit,  gain. 

Adv.  assez,  suffisamment. 

(\  o'ir  proun). 

—   Touls  lous  pi  yis,  louis  lous  lem«,  lous  lous  alges, 
N'i'n  poudran  joroai  fa  lour  prou. 

Foucaud,   1810. 

Proar,  v.  l.  essayer,  éprouver.  Lai.  prohare. 

Proehe,  prép.  près,  proche  voisin. 
Gr.  wfos,  à  côié. 

Prbdoul,  s.  m.  renfort,  attelage  supplémen- 
taire. 

Profecli,  Il  s.  m   profit,  avantage,  gain. 

Proupl,  Il 

—    Censo    au    pronfit   de     l'ouslau 
conmo  la  galino  que  fai   l'iou  deforo. 

Proio,  s.  f.  proie,  butin,  vol,  accaparemeol. 

—   La  mon,  em'  sas  arpos  croucudos 
Clavo  sa  proio,  à  soun  lezii. 

Langl  ,   1870. 

Proni,  s.  m.  prône,  sermon,  remontrance. 

Prop,  prep.  près,  auprès,  proche. 

Prou,      adv.  assez,  suffisamment,  beaucoup; 
Proun,        apocope  de  pron^f. 

—  Proun  fai,  eau  fai  ben. 

—  Ansin  s'acaho  nosiro  vido 
Emé  proun  pèno  e  proun  souei. 

—  Ne  sei  pa  d'enguOro  [ro  fou 

per  voulo  me  cara  d'un  couliei  en  moun  c6u. 
Koucaud. 


Proulia, 

[rouva, 

Proubagina 

Cabussa, 


V.  a.  prouver,  démontrer,  mar- 
quer. Lai.  prohare. 

V.  a,  provigner,  coucher 
en  terre  des  ceps  de  vigne 


pour  fairedes  nouveaux  rejetons. 

Gr.    TUfOlUtlHI. 

Proubajo,  s   [.  provin,  rejeton. 
Lai  propago. 


Proubeuco. 

Prouvençalo, 


s.  f  pervenche,  plante  fam. 
des  Apoeinées.  Syr.pervinco. 


—   liesi  de  rocs  toul  beslils  de  proubcncos. 
Un  pau  |ni   n'aul  louli  blanc  de  malencos. 

Proubenço,      s.  f.   Provence  ,    ancienne 
Pronveitço,  Province     de    France    qui 

avait  Aix  pour  chef-lieu. 

—    Henric  (scn|iec  en  doulença 
li  s'en  anec  enla  Hrouliença 
Troulia  Ion  Papo  en  Aliignoun  . 
Goudouli. 


PRÔ 


1095   - 


PRO 


Pronberbî,      s.   m.    maxime,    sentence, 
Prouverbe,  petite  commédio, 

—  Car  lou  prouberbi  \iA  nous  disque  s'un  cf.iii 
Krequanl'  ou  seguis  qualquo  pcrsouno  torlo, 
El  apreridra  pla  léu  d'iina  d'aquùlci  sorto. 

Aug.  Gaillard,  1568. 

Prourès,  s.  m.  procès,  instance,  débat. 

—  Cau  a  proucès,  ié  fôu  d'argen  o  de  pacienso. 

—  Acconmoudamcn  vôu  mai  que  prouc^s. 

—  Sias  iranquilos,  mas  sors,  no  sias  pas  en  proucôs  ; 
La  diambroquo  voulos  loulos  dios  à  l'excès, 

ItSu  la  prene  per  me,  la  \ous  gardorai  bien. 
N'ai  pas  cregu  trouba  de  pu  sigur  mouyen 
Per  fa  fini  dei  bruis  que  dcspoi  Iré  juur  duron, 
Entre  dios  bravos  sors  que  per  aquô  s'enjuron. 
A b.  Sage,  17^0. 

Proiieessiou,  Il  s,  f.   marche    solennelle 
Proucessioun,  y  du   clergé  et  des  fidèles, 

longue   suite,   cérémonie    reli- 
gieuse. 

—  Cau  pot  estre  au  cloucliic  amai 
à  la   proucessioun  ? 

—  Veslil  de  ta  raubo  trenimto 
Te  veiren  à  la  proucessioun. 
Desanat. 

—  Après  reis,  amperurs,  rcinos,  princes,  priiicessos, 
£o  Clo  suvissicii,  coum'  à  la  proucesslou. 
De  niounjos  que  pregavon  Uiou. 

Félix . 


Proneura,  o.  a. 


fournir. 


procurer, 

Es  vous  ilounc  que  m'avès  proucura   l'avaniagi 
De  lou  pouiouncja  dins  sei  poulits  oubragi. 


Proiicliiuelo, 

fourichinelo, 

farces 


s.  m.  et  f.  Polichinelle, 
personnage  grotesque  des 
napolitaines  ,     marion- 
nette à  bosses. 


—  Un'  aulro  fès  ben  miès,  veiras  toon  Prouchinelo 
El  Rousuto  sa  fenno  embé  soun  jouine  efan 
Tolâ  loujour  à  la  mamelu. 
Félix. 

Pi'oueuro,  s.  f.  procuration,  acte,  mandat, 

office  de  procureur. 

—  Medeciiio  e  proucuro 

Fai  le  paga  quand  lou  maa  doro. 

Proudiga,  v.  a,  donner  abondamment, 
répandre,  gaspiller. 

—  Se  lou  vas  proudlga  te  fara  gis  d'usage. 

Prouduwi,  v.  a.  pro  iuire,  présenter,  rap- 
porter ,  engendrer ,  exposer , 
souDiultre. 


Proiifesio, 

Proufeçio, 


s.  f.  prédiction,  conjecture, 
supposition. 


—  Au  lied.'  m'endourmi  dessus  lei  proufessio 
Ccrquc  dins  lei  journau  l'arliclo  Varsovie. 

Desanal. 

—  Prince,  dins  Delolcn  dèu  naisse  lou  Messio  ; 
Ac6  lou  Icgissen  dedius  li  profcsio  ; 

E  se  di  libre  saut  aves  couinpres  lou  sens, 
De  fa  vengudo  aro  sarié  lou  lems. 
Auberl. 

Proufeto,  s.  m.  prophète,  inspiré,  devin. 

Gr.  ai><i<f>itfti,  parler  avant. 

—  De  proufelos  nous  abion  dit  : 
Hyber  d'oungan,  grande  misero. 
Jasmin,  1847. 

Prouflcitous,    adj.   ménager ,    économe, 
chiche. 


s,  m.  profit,  avantage,  gain, 
gratification. 


ProuflePli, 

?roufily 

—  Duvès  avé  de  proufië  clar  e  benezil. 

—  Emplegas  voslre  lems  par  un  milhou  proufit. 

—  L'embegious  es  tal 
Qu'el  li  sap  grand  mal 
Quand  un  fa  proufiecb, 
El  s'el  put,  el  en/pacho 
Uuo  causo  pla  facho, 
Tant  el  n'a  despiech. 

Aug   Gaillard,  1»72. 

Prouflta,  [|  V.  a.  faire  un  gain,  tirer  avan- 
Prouficha,        \\  tage,  être  utile,  faire  des  pro- 
grès. 

—  Ben  mau   acquisl    nonn  prouflto. 

—  De  vespre  prouûchen  de  l'oucasioo  qu'es  bello 
Fôu  que  nous  preparen,  es  besoun  de  gourbello. 
Tbouron. 

—  La  vido  passo,  lou  lems  courre 
Urous  cau  proufilo  dou  lems, 


Pronfeitnda, 

Vrefoundiy 


V.  a,  précipiter,  jeter  au 
fond.  (Voir |)re/bunrfre.) 


ProuKenituro,  s.  f.  les  enfants,  la  des- 
cendance, la  filiation. 

—  Aguès  creis  per  qu'un  |our  vosiro  prougenituro 
Se  posquo  coumpara  eis  estellos  dou  côu. 

Prougrrès,  s.  m,  progrès,  avantage,  avan- 
cement. 

—  Dei  villo  l'habitant  viou  pas  coum'  au  villagi 
Lou  prougrès  li  coumando  un  lassi  générous, 
Leis  usagi  nalau  région  tout,  lou  sauvagi 
Dedins  lou  foun  dei  boues  secounlenloà  soungous, 
Ricard,  18B2. 


PRO 


lOOG 


PRO 


Pronjet,  s.  m.  projet,  dessein,  entreprise, 

intention. 

—  Tan  (le  bei  souhét. 
Tan  de  gr,in  proujél 
Que  s'en  van  en  fum. 
Gelu. 


Prounienailo 

Permenado, 


s,  f.   promenade,    mar- 
che, jardin  ou  cours  où 

l'on  promène.  (Voir  permenado  , 

passejado.) 

—  Aulamben  à  la  isroumcnado 
Quand  ven  cmé  sa  camarado 
Touti  lis  iaé  li  fan  l'amour. 

—  Tabès  fasio  sa  l'esplanado 
Le  plasù  de  la  proumenado. 

PronniesBo,  s.  f.  promesse,    assurance, 

engagement. 

—  Compio  sur  sa  finesso 
A  mai  sur  sa  proumesso. 

—  Bolli  proumesso  fan  li  neci  jouyous. 

—  Proumesso  de  grand  es  pas  ben  paternau. 

ProuiMetre,  v.  a.   promettre,    annoncer, 
s'engager,  prédire. 

—  Cau  proumels  s'cndiiulo. 

—  L'un  proumelio,  l'aulre  donnabo, 
E  mai  d'uno  boui^s  se  croumpabo 
Coumo  las  fedos  al  mercat. 

J.  Azaïs,  1888. 

—  Eh  hé  Moussa  perqué  lan  bous  boa  proumfiteri 
Bous  bau  racounia  tout,  m6mo  conmo  nesqueri. 
Jasmin. 


Pronmié, 

Premié, 


adj.  et  s.  premier,  hâtif,  pré- 
coce ;  le  premier  étage. 


Proumierage,  s,  f.  prémisse,  proposition, 
anticipa  lion. 

Pronn,  at^v.  assez,  suffisamment. 

—  Trop  e  noun  proun  soun  fouero  de  resoun. 

—  Toajonr  l'amour  vous  mêno 
Proun  cbagrin  e  proun  pèno. 

—  Sem  proun  per  manjaço  qu'avem. 


V.  a.  prédire,  juger,  devi- 
ner, conjecturer,  annon- 


Prounestica. 

fromouslka, 

cer. 

—  Ida  laissi  lour  esaro  e  lour  prouneslica 
De  lai  Iroumpur  meslié  nou  mu  voli  fica, 
Touis  lous  que  fan  acô,  mal  de  pipos  lous  vire. 
Aug,  Gaillard  1868. 

Pronnte,    adj.    vif ,  bouillant  ,  emporté, 
brusque. 


Prountitiitlo,  s.  f.  promptitude,  vivacité, 
irritation. 

ProMiionreiou,  s.  f.  proportion,  conve- 
nance. —  Rabais  ,  escompte  , 
convention. 

—    Ounco»,  tarnaiis,  tout  se  complo  au  milhou 
Sans  profourciou,  sans  liouro  «le  dessoulo. 
De  Lafare,  18/tO. 


Prouva, 

Protiba, 


V.  a.  prouver,  établir,   marquer, 
découvrir.  —  Eprouver,  essayer. 


—  Aprùi  Tavudre  prouva,  veiren. 

Proiiven^alo.  Il  s.  /".  pervenche,  plante 
Prouvenco,  ||  et  Qeur.  Vinca  major. 

(Voir  pervinco.) 

—  Baslo,  pronvcncalo  o  viouleto 
Ispiravan  mi  dous  panlai  ; 
Dins  mi  pichol  vers  cantarai 
La  prouvencaloc  la  vioulclo. 

Prouvençaii,  s.   m.  et  adj.  langage  de  la 

Provence,   habitant  de  l'ancien 

comté. 

—  Lou  noumas  un  jargoun  e  loa  tralas  for  mao, 
Respc-cias  lou  putèu  !  caspi  !  lou  prouvençau 
Es  uno  lengo  maire,  e  de  grando  ressourço 
Lei  lengos  d'Ourian  an  pesca  dms  sa  source. 
Guiraud,  1808. 

Prouvenço,  s.  f.  Provence,  ancien  comté. 

—  Entr'  arriba  dins  la  Prouvenço 
Eti  villo  enciano  d'Avignoun, 
Pelrarco  passé  sa  jeuvenço 

A  faire  de  belli  cansoun. 
Bourrelly. 

Ppouverbi,   s.  m.  proverbe  ,    maxime  , 
sentence. 


Prouves!  (Se), 

Prouves!  (Se), 


V.  rcc.  se  pourvoir,   se 
fournir,  se  munir,  s'ap- 
provisionner. 

—  Souventi  fes  lou  fusièu  sus  l'espa'io, 
E  de  l'arlonn  lou  carnié  prouvesi, 
M'envau  en  gucrro,  o  senso  pou  dei  balo, 
D'amount,  d'avau,  poudr6je  à  moun  plesi. 

Crousillal,  1862. 

Prouvidenço,  s.  f.  providence,  suprême 
sagesse,  heureux  destin. 
Lat.pro  videre.  pourvoir. 

—  L'orne  que  dins  soun  ignourenço 
Doniavo  de  la  Prouvidenço, 

Vai  irouva  l'auir'  orne,  e  ié  dis 
Tant  «e  qu'a  vis. 

Bigot. 


PUA 


—  1097 


PUD 


Prouviii^o.  s.  f.  province,  étendue  de 
pays,  contrée  conquise  ou  an- 
nexée à  un  état. 

—  Dous  poplos  séparais  n'eron  qu'un  aquel  jour 

Car  la  nobia  a  promcs  sa  prouviiiçcr  en   berquieiro. 
Arnav. 

—   Genlos  clialounos  prouvençaudos 
Lus  couifés  en  btndêus,  gansas  em  tan  de  biai 
Que  vous  charinavon  que  noun  sai. 
Félix. 

Prouvîsioun,  s.  f.  provision,  réserve  de 
comestibles,  de  linge,  de  hardes. 

Prouveto,  s,  f.  éprouvctte,  pl'se  liqueur, 
cloche,  fiole,  tube  gradué. 

Provo,  s.  f.  preuve,    assurance,    marque, 
témoignage. 

—  Noun  creiras  jaii  ai  que  sus  bono  provo. 

Prud'onie,  s.  m.  prud'homme  ,  expert , 
capable  de  juger,  arbitre. 

Prnnelo, 

Prttgnoun, 


s.    f.   prunelle,     petite    prune 
sauvage.  —  La  pupille  de  l'oeil. 

—  Etoffe  de  laine    de  coijleur 

foncée  ou  noire. 

—  Tous  iols  fach  du  velous,  e  las  nrgros  prunelos, 
I-ou  nacra  de  las  dens  e  sous  coiinlours  rouduts, 
'i'oun  sourire  divin  e  las  longos  parpelos, 
Toun  peu  nègre  e  lusen. 

Prunié,  i  s.  m.  et  f.  prunier,  arbre  à  fruit, 
Prunièro,    \  fam.  des  Rosacées. 

—  Aubre  flouril,  poulido  lièro 

Gai  pcsseguié,  blanqui  prunièro. 

Pruuo,  s.  f.  prune,  fruit  du  prunier. 

—  Fa  béni  sus  prunes  de  pruiios  à  quinlals. 
Prnment,  adj.  irritable, impatient,  hargneux. 

Prusi,  Il  V.  n.  démanger,  picoter,  éprouver 
Pruze,      Il  une  légère  irritation. 

—  Lou  grales  ben  ounle  ié  prus. 

Prasour,  n  s.  m.  elf.  démangeaison,  picot- 
Prusige,         1|  lement ,   impatience  ,     désir  , 
besoin. 

Puado, 

Pujado, 

Puât, 

Puio, 


s.  f.  montée,  côte,  pente  rapide. 

(S'oir  pouj ado,  mountado). 


s.   m.  et  f.   dent,  peigne,  râtelier, 
pointe.  Esp.  pua.  pointe,  épine. 

Paatié,  s.  m.  ouvrier  qui  fabrique   les  pei- 
gnes des  tisserands. 
69. 


Publiea,  v,  a.  publier,  crier,  faire  savoir. 

Piieli,  Il  s.  m.  monticule,  élévation,  colline. 
Puech,     U  Dimin.puchol.  {\'o\rpiech,  pioch). 

Pudeut,  udj.   puant,  qui  a  mauvaise  odeur, 
repoussant,  orgueilleux. 

—  Arrive!  que  dins  aquel  lems 
Milo  barcados  de  pudons 
Anoron  quére  nno  viléno 
Qu'apelavon  Madain'  Ilëléno. 

l'Havre. 
—  De  que  me  toudra  faire  ? 
Presque  pas  rcs,  eaipaclia  qu'un  pndenl 
Se  sarre  irop  de  la  cousine. 
Tandon. 

Pndesisino,      s.   f.    puanteur,     infection, 
Pudentiso,  saleté. 

—  Vile  delivro-le  d'aqncio  pudecino, 
Envalo-lou  n.a  n.igo  o  n'en  paricn  pas  pus. 

Pudi,  Il  f.n.  puer,  sentir  mauvais. 

Pudre,    Il  Gr.  nva.  Lat.  putere. 

—  Soun  iuel  ero  triste  e  sa  lengo  muJo 
Ë  tout  ie  pesavo,  e  tout  ié  pndié. 

bigot,   1862. 

—  Lis  enfai.s  dis  auln  ié  pudien. 

Pudifii,  H  s.  m.  putois,  espèce  de   belette  ou 

Gatpudis,  I  de  martre  qui   exhale  une  odeur 

fétide.  Elle  vit  dans  les  troncs 

d'arbres  et   s'insinue   dans  les 

colombiers.  Muslela  putoria. 

—  Tonmbèron  dessus  la  farlaïo 
Coum'  un  pudis  sus  la  voulaïo. 

Pndis,  Il  S.  m.  térebinthe,  pistachier  sau- 
Pelelin,  ||  vage,  arbrisseau  résineux  qui 
croît  dans  les  lieux  pierreux  et 
exposés  au  soleil,  il  porte  pour 
fruit  des  longs  cornets  rougeà- 
tres  formés  par  la  piqûre  d'un 
puceron  ailé.  —  Bois  puant  , 
Anagiris  fœtida.  —  La  rue,  pi. 
d'une  odeur  très  forte,  fam.  des 
Rutacées. 

Pudour,      s.  f.  pudeur,  retenue,  modestie, 
Pudicital,        appréhension.  Lat,  pudor,  honte. 

—  Santo  pudeur,  lunii^ro  puru 
De  la  vertu  reflet  divin, 
Den  plus  preciouso  alreucadaro 
Que  l'or,  la  sedo  e  lou  salin. 

Crousillat,  1848. 

—  0  quin  parlerro  de  flourelos 
Scran  aquelos  dos  gautelos  ! 
Mes  sur  tout  y  sera  plantai 
Un  broulou  de  pudicital. 

Goudouli. 


PUN 


-   1098  — 


PUR 


Paé,  I  s.  m.   puy,  montagne,  élévation,  du 

Piicch,  lut.  podium.  Gr.  r.  o^io». 

Pech,  Dim.pn^e/,  moindre  élévation. 

Puch,    1  Syn.  pug,puig,  pioch. 

Pugrnal,  Il  s.  m.  gasc.   poignard,  slylel.  — 
Piignau,       y  Coup  de  poing. 

Png^nar,      v.  n.  gasc.  bas  lim.  tarder,  hési- 
Opougna,  ter,  demeurer,  balancer. 

Poina,  Lat.  pugnare,  combattre,    faire 

effort.     Rom.  punhar  ,  ponhar  , 
s'empresser,  se  hâter. 
Esp.  puneto,  coup  de  poing. 

—  E  lou  lioun  coumoom  pot  pla  creire 
Ne  pugne  gro  o  veni  lou  darnieifc 

Foucaud. 

Pngnat,  s.  m.  poignée,  abondance,  quantité. 

—  L'uno  risenio,  sauticabo 

En  pourtant  un  pugnal  Je  flous  ; 
L'aulro,  chagrine  caminabo 
Lou  cat  baychal,  tous  ets  en  ptous. 
Jasmin. 

Piigiiera;  v.  a,  béarn.  prendre   à  poignée. 
—  Saisir,  colleter. 

Pugiièro,  s.  f.  biarn,  prix  de   la  mouture, 
payement  en  nature. 

Pugrni,  V.  n,  poindre,  apparaître. 

Piiiar,  Il  V.  n.  v.  l.  monter,   s'élever,  escala- 
Pujar,       Il  der. 

Puio,  s,  f.  pointe,  dent,  arête. 

—  La  desembouio  embù  las  puios 
Do  sous  cinq  Jélés  arromlis. 
De  Lafare,  «840. 

* 

Pitleii,  adv  au  plutôt,   bien  vile,  de  préfé- 
rence. 

—  Ic'm  voli  dûun  pulèa  acaba  aquesl'  oubralge 
Entre  que  la  mou!hé  nou  me  fa  proun  d'empacli, 
Mas  tout  Inoounlinen  que  moun  libre  si6  facti 
Me  voii  mariJi  pcr  tal  d'abé  maynaige. 

Aug.  Gaillard,  1S62. 

Pulgra  (Se),  V.  ree.   s'épouiller,    chercher 
ses  puces. 

—  Mes  aqucl  sot  se  puigabo  al  soulel, 
E  li  disiô  qu'ero  pus  riche  qu'el. 

Aug.  Gaillard. 


Pnnîaie, 

Puniayre, 


adj.    querelleur ,    pointilleux , 
batailleur. 


Puii, 

Poting, 

Pu  11, 

Ptint, 


s.  m.  poing,  poignet,  main  fermée. 
Lat.  pugntis. 

s.  m.  point,  piqûre.   —  Centre,  lieu 
Point,  rieD. 


fixe.  —  Signe. 


—  Car  nous  vesen  souben  forso  fcnnos  puniaygos 
Que  la  mitai  dil  lems  estan  loiilos  embriaygos 
Et  counouyssen  que  soun  de  fennos  ses  razou, 
Mes  un  home  ses  lenno  el  fa  pauro  maysou. 
Aug.  Gaillard. 

Puntat,  s.  m.   flocon  ,    masse  ,     poignée  , 
écheveau,  gland. 

Piinteja,  v.  n.  poindre,  paraître. 

—  L'albo   punlejo. 
Punteto,  s.  f.  pointe  des  pieds. 


Pupîtlos, 

Pepidos, 


s.  f  plur.  pellicules  qui  se  sou- 
lèvent à  la  naissance  des  ongles. 


Piipla,  V.  a.  et  n.  peupler,  multiplier. 

Pu|ile, 

Pople, 

Pupiit, 

Lipego, 


s.  m.   peuple,   foule,    multitude, 
rassemblement. 


s.   m.   la  huppe,  oiseau  échassier 
qui  nous  arrive  d'Afrique  au  prin- 
temps. —  Upupa  epops. 

Punaisié,  adj.'el  sttbst.  infecté,  garni  de 
punaises.  —  Claie  à  punaises. 

Punaiiso,  s.  f.  punaise.  (Voir  penaiso). 

Pur,  adj.  pur,  sans  mélange,  chaste. 
Lat.  punis. 

Pura,  V.  n.  périg.  pleurer,  verser  des  larmes. 

—  Mes  si  fau  se  quita  dins  quèu  triste  monmen, 
Dissel-elo  en  purant  joui  sa  couèifo  de  telo. 
En  souveni  de  ièu  prends  aco  dau  men. 
Chaslenet. 

Purèio,  s.  f.  purée,  extrait    farineux  des 

légumes  cuits. 

Pnrehel,      s,  m,  montant  qui  supporte  une 
Pounché,  traverse  horizontale  ou  inclinée. 

Puresi,      s.  m.  pleurésie,  inflammation  de 
Pluresi,  la    plèvre     ou    membrane    qui 

tapisse  les  parois  de  l'estomac  et 

des  poumons. 

Puretat,  s.  f.  pureté,  intégrité,  chasteté, 
innocence.  —  Correction,  exac- 
titude. 


Pnrsa, 

Purja, 


V.  a.   purger,  donner    médecine, 
faire  sortir  des  intestins  les  ma- 
tières impures  et  malfaisantes. 
—  Nettoyer,  purifier. 


PUT 


—   1099    - 


PT 


V.  rec.  prendre  une  purga- 
lioD. 


Purga  (Se), 

Purja  (Se), 

Purgfntori,  s.  m.  purgatoire,  lieu  d'expia- 
lion.  {\o\r  préeatori.) 

Pus,  adv.  plus  avec  négalion,  moins,  rieD. 

(Voir/)/»). 

Pus,  s.  m.  malière  corrompue  qui  sort  d'une 
plaie. 

Purgo. 

Purjo, 

Pus-aut,  s.  m.  grenier,   soupente,  galetas. 

Pus-que,  conj.  rien  que. 

Puto,  s.  f.    femme  de  mauvaise   vie,   pros- 
tituée, corrompue. 

Putaîrio,    s.  f.   corruption,  puanteur.    — 
Fig.  prostilulion. 
Gr.  -nua,  pourrir. 

Putanel,  s.  m.ei  aâj.  mauvais  lieu,  quar- 
tier souillé. 


s.  f.  purgation,    niédicamenl    qui 
procure  des  évacuations. 


—  S'enquicon  mai  qoauco  querolo 
Avio  troublai  la  pus  d'au  cor, 
ïoul  finissié  de  bon  accord 
A  la  l'ont  Pulanolo. 


Putani 

«'1 

adj.  masc,    qui   fréquente    les 

Putaasié,        | 

mauvais  lieux,  les  filles  ou  fem- 

mes  de  mauvaise  vie. 

Putis, 

adj.  puant,  corrompu.  Swist.  putois, 

Pudis, 

martre,  animal  carnassier. 

Pu(z,   1  s.  m.  béarn.  puits. 

Pux,      1  Putza,  puiser  de  l'eau. 

Puyar,  ||  v.   n.  monter,    élever,  tirer    en 

Puiar, 

Il  haut. 

Py,  s.  m.  pin,  arbre  toujours  vert  dont  on  tire 

la  résilie,  la  térébenthine. 

(Voir  pin.) 

—  En  tout  lou  Glb;iuda  amai  lou  Lemousi 

Quant  els  volou  fa  lum,  d'un  py  vous  fan  d'estelos, 
E  s'en  serbou  ts  pla  coumo  s'eron  candelos. 
S.-ns  py  l'on  nou  pot  fa  bels  houstals  ni  castels. 
Sens  el  ou  nou  pot  fanabiris  ni  vayssels. 
Aug.  Gaillard. 


Q,  dix-septième  lettre  de  l'alphabet  cor- 
respond au  C  dur  ou  au  K  et 
s'emploie  le  plus  souvent  suivi 
d'un  U  qui  devient  muet. 

Cette  lettre  ,  de  formation 
latine,  provient  de  la  fusion  du 
G  et  de  ru.  Les  latins  écrivaient 
dans  le  principe  cuis,  cucb,  ctiod  ; 
acua  pour  aqua. 

Tous  les  linguistes  connais- 
sent les  débats  et  les  procès  sou- 
levés au  xvime  siècle  à  propres 
de  cette  lettre  prononcée  dans 
qvis,  quamqunm,  ce  qui  donna 
crédit  au  mot  cancan  a  propos 
des  discours  frivoles  el  des 
médisances. 

Qu'atoalîsco,  Il  interj.  que  le  diable  l'em- 

Cavalisco,  ||  porte.  (Voir  abalisco). 

Quadrat,  s.  m.  carré,  terme  d'imprimerie.- 

Quaker,      s.  m.  secte   religieuse   anglaise 
Caker.  qui  n'admet  pas  les  sacrements 

ni  aucun  culte  extérieur. 

Angl.  lo  quake,  trembler. 

Quai,  pron.  relat.  qui,  lequel, laquelle. 

Qitalitat,  s.  f.  qualité,     disposition,  titre, 

mérite. 

—  Abio  tournuro  de  bergeiro. 
Port  de  damo  de  qualilal. 


Qnalfiue, 

Quauque, 


adj.  quelque,   certaine  chose. 
—  Environ,  à  peu  près. 


Qiian, 

Quand, 


conj.  lorsque,  en  quel  temps,  tandis 
que.  Esp.  cuando. 


—  Quand  pièi  cubert  de  si  manlèu 
Li  paslre  van,  la  canibo  lasso, 
Davaus  la  lourre  larjo  e  basso. 
b^rnard. 

Qaantiiiani,    s.    vi.  vacarme  ,    dispute  , 
tapage.    —  Cancan,  médisance. 

—  Cri  des  canards. 

Quant,  adj.  combien,  quel  nombre. 
Lat.  quantum. 

Quante,  pron,  relat.  et  interj.  qui,  lequel, 
laquelle. 

Quaranteii,  adj.  qui  croît  pendant   qua- 
rante jours. 

Quaranteito,  s.  f.    à  peu  près  quarante. 

—  Séjour  passé  au  lazaret 
pour  .éviter  toute  contagion  en 
temps  d'épidémie, 

—  Uins  uno  quaranteno  d'an. 

Se  lou  bon  IMéu  nous  pres.o  vido, 
Aureu  lonii  dons  li  peu  blaii, 
Ltins  uno  quaranleno  d'an. 

Roumieu\,  1866. 

—  Ribejabo  la  quaranteno, 

A  se  farda  perdié  soun  tems  amal  sa  peno. 


QUA 


—  1101   — 


QUE 


Quart,  s.  m.   la    q.uatrièrae  partie.   —  La 
garde  du  bâlimenl  pendant  la 
nuit,    veille,     surveillance.  — 
Petite  mesure  à  boire. 
ItaL  quarto,  du  lat.  quartus. 

Quartano,  adj.  fem.  fièvre  quarte  qui  sur- 
vient tous  les  quatre  jours. 

Quartau,  s.  m.  la  quatrième  partie  d'un 
muidou  67  litres. —Un  petit  fût. 

Quarteirado  ,  s.  f.  ancienne  mesure 
agraire  équivalant  à  20  ares. 

Quarteiroiiu,  s.  m.  le  quart  d'une  livre 
ou  quatre  ouces. 

Qnarra  (Se),  Il  v,  jpron.  mettre  les  poings 

Carra  {Se),  Il  sur  les  hanches,  prendre 

un  air  provoquant. 

Quartié,  s.  m.  quatrième  partie,  certaine 
étendue  de  ville,  des  rues.  — 
Logement  des  troupes. 

—  El  lou  (linna  finit,  el  me  souhin  que  peyssos 

A  vostro  crambo  un  foc  furl  grand  fcrets  basli, 
Que  iôu  penfabi  pla  qi;e  voulgufsscls  rousti 
Qualque  quartié  de  biou  tanl  graaj  lou  foc  cl  ero. 
Aug.  Gaillard 

—  Allcnd,  vau  couvida^li  gens  de  moun  quarlié. 


Quarto, 

Carlo, 


s.  f.  ancienne  mesure  pour  les 

grains.  —    Coup  d'épée  ou   de 

fleuret  par  le  poignet  en  dehors. 


Quarral,  Il  s.  m.  carrelet,  fi'.etde  pêche  en 

Carelet,  ||  forme  de  nappe  et  suspendu  au 

bout  d'une  perche. 

Quarrat,  adj.  carré,  épais,  gros. 

—  Uno  granouio  envisajavo  un  tiôu 
Au  |jé  paulul,  à  la  laio  quarrado, 
t.lo  qu'aurié    dansa  dins  lou  cruvol  d'an  iôu, 
S'on  lrou\ê  mai  qu'umiliudo. 
Tandon . 


Quasi, 

Quasimen, 


adv.  presque,  à  peine,.à  peu  près. 
~  Un  peu,  un  soupçon. 


Quateean, 

Quant  e  quant, 


adv.  tout  aussitôt,  bien  vite,  à 
l'instant,  autant  que. 


—  Augié,  se  vous  vesials  la  que  vous  voulen  da, 
Vous  dinals  quaiil  e  quant  me  voli  marida, 
Kn  tout  aquest  pais  iioun  la  cap  de  tau  bcllo. 

Quaterno,  s.  m.  qui  vaut  quatre  points  ou 
quutre  numéros. 


Quatren,  Il  s.  m.  quatre  vers  faisant  partie 
Quulrin,         ||  d'un  sonnet  ou  d'une  sentence. 
—  Chardonneret  qui  a  quatre 
taches  blanches  à  la  queue. 

—  Mestre  Jan  Carabasso  escriv^s  ié  dedins. 
En  formo  d'epilafo,  aquesti  dous  quatrins. 

Quatr'-ieul,      s.  m.  canard  garrot,  palmi- 
Boui-blan,  pède    plongeur    de    forme 

trapue.  Anas  clangula. 

Quatre  de  oliifre,  s.  m,  piège  à  rats  ou 
à  petits  oiseaux  ayant  le  pro6l 
d'un  4. 

Qnatreto,  s.  f.  sorte  de  jeu  de  cartes  qui 
se  joue  à  quatre. 

Quau,  I  pron.re/.  qui,  lequel. 
Cau,        I   Lat,  qualis.  Syn.  quai. 

Quaucaren,  subst.   indéf.    quelque  chose, 

un  peu. 

—  Urous  lou  paire,  cour  lou  prendre, 
E  vai  ié  dire  quaucaren. 

Quaucouiiiet,  adj.  quelque  petite  chose, 
un  petit  peu. 

Quancnn,  adj.  suhst.  quelqu'un,  une  per- 
sonne. 

Quauque,  adj.  ind.  quelque,    plusieurs,  à 
peu  près. 

—  Despiey  quauquijour  lou  vent  Icrrau  bouffavo. 

—   Li  pouli  pichol,  dins  soun  lié, 
Durbiguèron  si  bé,  pecaire, 
Cresent  d'abor  qu'ero  sa  maire 
Que  i'ailusié  quauque  grihel. 
Hagnol.     ■ 

Quauque  cop,  adv.  quelquefois. 
Jtal.  qualche  volta. 

Que,  pron.  inter,  quoi.  Lat.  quid. 
—  Que  dison  li  viei  croupatas 
Davant  II  crous  dis  ouratori. 

Queeli,  od/.  cuit,  bouilli.  (Voir  couei(.) 

Qneco,  s.  f.  queue,  bout,  appendice. 

Queeou,  s.  m.  vaurien,  gueux,  bohème. 

—  E  vous  counfoundrès  plus  dedins  voneslro  censuro 
Lou  nervi  buen-vivan,  pistachié,  bambouchur, 
E  lou  queeou  duu  port,  maufatan  e  voulur. 
Cbailan,  1852. 


Queirado, 

Vedel, 


s.  f.    mur    écroulé,    télfraltt 
éboulé,  lavange. 


QUE 


H 


Qaeire,  v.  n.    choir,    tomber,    glisser,  de 

cadere. 
Queirié,  s,  f.  vigie,  niche  carrée,  poivrière. 

—  La  lourre  de  la  queirié. 

Qneiro,  ii  s.  f.  bas  lim.  coin,  angle,  niche. 

Queirio,       |  (Voir  cantoun). 

—  Un  suer  d'iver,  Warcoraau  dins  la  queiro, 
Ero  selut  sur  un  sucliou. 
Se  tasiavo  lou  pouls,  se  plagnô  de  la  gleiro, 
En  gueilan  daus  wr6us  qu'entre  cenlre  e  charbon 
Roustissien  dins  la  charainiîio. 

Chaslonel,  187t). 

Queirouii,  s.  m.  quartier,  bloc,   éclat  de 

pierre,  bule-roue,  gros  pavé. 
S'en  marchan,  au  queiroun,  per  nialur  m'embrouncave. 


Queissei, 

Queiçei, 


s.  m.  bas  lim.  branche   morte, 
cheville,  bout  de  bois. 


—  Un  bèu  jour,  meilre  grollo, 
Pausal  dessoubr'  unqueirei. 
Ravel,  1850. 

QueisBoun,      s.  m.  caisson,  coffre  de  voi- 
Caissoun,  lure,  de    charrette,    petite 

caisse. 

Queit,  ad),  cuit,  rôli,  bouilli.  (Voir  cuech,) 

Queitivié,  s.  f.  saleté,  fumier,  ordure. 
Ital,  cattivezza. 

Queli,  s.   m.  habit,    vêlement  de    toilette, 

basque.  AU.  keule,  gigot. 
—  Quii.o  soun  queli  nou  per  se  mettre  en  defenso. 


Quenin, 

Quatrin, 


s,  m.  petite  monnaie.  — Chiffon, 
guenille. 


—  N'en  reçaupras  cent  croquignolos, 
E  l'un  d'eli  d'un  er  malin 
Te  dira,  gardan  tel  pistolos, 
Agues  siuen  de  nosli  quenin. 
Morel,  1828. 

Que-noun-sai,  adv.    beaucoup,    le    plus 

possible,  tant  et  plus. 

—  Ma  maire  dins  souu  llecti  per  lou    moundi^  aclapado, 
Gémissié  que-nouu-sai  ;  per  elo  pregavian, 
Car  l'ouro  de  sa  mort  ero  adèja  sounado. 
Gautier,  1850. 

Qiientino,      s.  /'.cantine,  coffre  à  bouteil- 

Quintino,  les,  boutique  ou  chambre  où 

l'on  vend  des  boissons  ou  des 

comestibles.  Esp,  et  Ital.  cantina. 

Que-que,  Il  c.onj.  quoique,  bien  que,  quoi 
De  que-que,    ||  que  ce  soit. 

—  Que-que  fague  ié  trouvas  à  redire. 


s.  m.  cuir,  peau  tannée  d'un  animal. 
Lat.  corium. 


02  -  QUE 

Que<iueja,  v.  n.  bégayer,  bredouiller. 

Quer, 

Quier, 

Quer,  s.  m.  solive,  pièce    de  charpente  qui 
sert  à  soutenir  un  plancher. 

Quer,  Il  s.  m.  béarn.  vers  du  bois,  vermou- 
Quero,    |  lure,  poudre,  poussière  du  bois. 

Querat,  adj.  piqué,    vermoulu.  (Voir  quU- 
sounat  ) 


4[^uere 

Querre, 


V.   a.    chercher,  aller    prendre. 
Lat.  querere. 


—   Es  ben  eici,  s'es  dit,  que  i'a  set  ans  veguère 
Daniso  dou  Mas-Blan,  que  vuèi  la  vene  quere. 
Gras. 

—  Penso  que  cal,  dins  lou  campcslre, 
Ana  'I  pulèu  querre  lou  mestre. 
Que  lou  saubara  de  la  mort. 
Azai's. 

Querbo,  s.  f.  anse,  queue,  nervure,  ligament. 

—  Tant  à  la  fount  ba  lou  pegal 
Qu'à  la  fin  la  querbo  y  demoro. 


Querela, 

Se  querela, 


V.  a.  et  rec.  chercher  querelle, 
gronder.  —  Se  disputer,  se 
quereller. 


Barrarien  lou  Palai,  se  degua  plaidejavo  ; 
De  jugi,  davoucal  s'enlendrié  plus  parla, 
Foudrié  doun  plus  si  battre  e  plus  si  querela. 
Thouron,  1860. 


Querelo, 

Grabuge, 


s.  f.   querelle,    dispute,  bruit, 
débat,  contestation. 


—  Anas  dire  à  Rounsard  et  al  paure  Desporlos, 
Que  las  querelos  qu'am  am'  Petrarco  sou  mortos. 
Car  ieu  ey  (acii  l'accort  dilus  per  touti  très. 
Aug.  Gaillard . 

Queritiueto,  s.  f.  caresse,  flatterie,  vétille, 
rien. 

Quersado,  s.  f.  travée,  espace  entre  deux 
poutres. 

Qu'es aed,  int,  qu'est-ce  ?de  quoi  s'agit-il? 


Quesar, 

Quetar, 


V.  n.  dauph.  se  taire,  rester  coi, 
tranquille. 


—    Aiien  queso  le  doun,  moun  ange,  raoun  bijou, 
T'adurrai  de  guindouls  dedins  toun  banasiou. 

Quesaa,  |   v.  a.  bourrer,  charger,  presser, 
Quicha,       \  serrer. 

Port,  caixa,  caisse,  liai,  cassa. 
—  Entendes  las  bouitos  quessados  de  poudro. 


QUI 


Question,      s.  f.  question,  demande,  pro- 
Queslmm,  position.  —  Cas,  circonstance. 

—  Supplice,  torture  pour  arra- 
cher des  aveux. 

—  Vonlen  dire  que   cal  vioure  forl  sobramen. 
Quand  se  met  en  quesliou  Je  fa  l'engendromen, 
Car  dins  un  parel   cas,  s'el    payre  es  un  ibrougno, 
Impoassibte  es  an  el  de  fa  bouao  besougno. 

Aug.  Gailard,  1368. 


_  1103  -  QUI 

Qaieha,  v.  a.  serrer,  presser,  écraser. 

—  S'un  bras  es  allassal  quiche  de  l'aulrobras. 
—  Me  soui  quicha  li  dels. 
Qniehaduro,  |  s.  f.    pression,   meurtris- 
Quichado,  i  sure,  blessure,  entorse. 

—  Furnavo  lonli  li  canloan 

Por  li  trouba  quauc'  escladnro, 


Questionna,  v.  a.  questionner,  demander 
indiscrètement. 

Questionna  (Se),  v.  rec.  se  quereller,  se 
disputer. 

Qnesto,  Il  s.  f.  v.  l.  quête,    demande.    — 
Quisto,        Il  Impôt  perçu  à  domicile,  taille. 

Qnet,  adj.  coi,  calme.  Lat.quietus. 

—  Isto  quel  après  dina 
E  permeno  après  soupa. 

Qnet,  Il  s.   m.    quai,  levée  de  terre   ou  de 

Quey,     Il  pierres  au  bord  de    l'eau  ou  d'un 

chemin  de  fer. 

—  De  fés  me  soui  sara  mémo  contro  lou  quel 
Per  les  miel  escoula  quand  soun  au  parapet. 

Qnet,  n  pron.  dém.  quel.  (Voir  quai,  qtiante.) 
Queute,  \\  > 

—  Quel  annour  per  noslro  famiho 
E  quel  bèu  jour  per  nons-aus. 

Qneta,  Il  v.  a.  et  n.  quêter,  demander  l'au- 
Quitta,     Il  mône.  Lat,  qœritare. 

Qnetaire,  j]  s.  m.   quêteur,     demandeur, 
Quistaire,        ||  fureteur. 

—  Fray  quetaire. 

—  Cbin  quistaire. 

Qnets,  Il  s.  m.  plur,  rangée,  file,  ligne. 
Tieiros, 


Qn'houro, 

Qu'ouro, 


adv.  quand  ?  à  quelle  heure  ? 
liai,  a  che  ora  ? 


—  Un  jour,  sabe  pas  qn'ooro,  uno  ralo-penado 
Dins  un  trau  de  mouslelo  intret  desvariado. 

Qniala,  Il  v.  n.  crier,  hurler,  glapir,  piail- 
Quila,         Il  1er.  (Voir  chiscla,  kiala.) 
Gré  x(tXt». 

—  Savié  pluma  la  poulo  sens'  la  fa  quiala. 

Qnialet,  ||  s.  m.  cri,  plainte,  effroi,  peur. 
Quiktf         II  Syn.  quilado.) 


s.  m.  petit  oiseau,  pinson. 
Pringilla  cœlebs.  (Voir  quinsar.) 


De  m'ounle,  senso  quichaduro 
Pourrie  miés  d'alin  s'en  ana. 

Qnichaire,  s.  m.  levier  de  pression,  frein. 

Qniohet,  s.  m.  targette,  petit   verrou  que 
l'on  pousse  avec  les  doigts. 

Quieliié,  ||  s.  m.   et  adj.    importun,  indis- 

QukUero,     ||  cret,  nourrice,  nourricier. 

—  Quand  li  venié  caoqu'un,  qaichié   vo  ben  quichièro, 
Li  fasié  boueno  caro  e  perèu  boueno  chièro 
Autan  ben  que  poudiè. . . 

Leydel. 

Qniehiépo,  s.  f.  caresse,  étreinte. 

Quieho-elau,  s.  m.  guichetier,  geôlier. 

—  S'escapé  sens'  espéra  loo    quicho-clau. 

Qnielion, 

Quinsou. 

Qnicolo,  Il  s.    f.    coquille,   enveloppe    des 
Cruvèu,        Il  marrons,  des  noisettes. 

Qniconi,  ||  pron.  quelque  chose. 
Caucaren  ,    ||  Lat.  quis  ou  qualit  homo. 

-  Embé  li  jouine  saviè  rire, 
Embé  li  viel  ero  sérious  ; 
Avié  toujour  quicon  à  dire 
Per  connsoula  li  maluroas. 

Bigot. 

—  Quicom  ia  quand  lou  gai  canto. 

—  Quicom  ni'houdisiè. 

Quicouiuet,  dira,  quelque  petite  chose. 

—  Presto-me  qnicoumel  vai, 
Ben-segur  te  lou  reudrai. 

Qnièisso,  s.  f.  cuisse,  quartier  de  noix. 

—  Lou  menestrié  pico  de  l'anco. 
Se  copo  la  quièisso  e  lou  bras. 

Qniera,      v.  a.  chasser  aux  petits  oiseaux, 
Chioula,  à  la  pipée,  au  cimeau.  —  Siffler, 

contre  faire,  tromper. 

{\oir  quiala). 

Qoieuebo,  s.  f.  fournée  de  pain,   ouissoD 
au  four. 


QUI  —  noi  ^ 

Qnihot,  s.  m.  motte,  tas,  monceau. 
Quièn,  Il  s.  m.  cul,  derrière,  postérieur,  les 


Quioitl, .    Il  fesses.  Ital,  et  Esp.  culo. 

—  D'orne  urous,  sarié  ben  dificile  d'en  veite, 
Pourrien  tout!  dansa  subre  lou  quièu  d'un  veire. 

Quilado,  s  f.  criaiileries,  clameurs. 

—  ■  De  grougnamens,  de  loDgos  idoulados. 
De  cris,  de  sioules,  de  quialados. 


Quilar, 

Quiela, 


V.  n.  crier,  piailler,  glapir. 
(Voir  quiala.)  Gr.  K<«Ai*,j'appelle. 


—  Per  li  dos  man  pren  la  chalouno 
Que,  d'esfrai  quilo  e  s'amoulouno. 


V.    rec.    se    percher,     se 
jucher,    se     dresser,     se 


Qaillia  (Se), 

Quiha(Se), 

poster,  se  camper. 

—  Dous  bravi  bourgadio  que  venien  d'en  jonruado, 
Chascun  sus  soun  ase  quilhal, 
Trootavon  plan-planel  de  long  di  bouissounado. 
Roomieux,  1889. 

—  D'onnle  venès,  tan  ant  quihado, 
Demandi'  la  cigale  à  la  mousco  pausado 
Sus  li  bano  dou  biôu  qu'anavon  ab'^ura. 
D'ounle  vène?  Perdiou  !  vi-nen  de  laboura. 

Qnilho,  I  s.  f.  quille,     morceau   de    bois 
Quiho,        I   cylindrique   qui  sert  de  but  au 

jeu  de  boules. 

Angl.  heel.  Esp.  quiUa. 

—  Longues  jambes,  guiboles. 

Qnillio-boninbo.  s.   f.  bas   lim.    chute, 
culbute. 

—  Se  souslènes  pas  moun  esfor, 
Ai  pôu  de  fa  lo  quilho-boumbo  ; 
E  pei  lo  mar  sero  mo  toumbo. 
Lacombe,  1748. 

Quilliol,  R  s.  m.  bâtonnet,   bouchon,   jeu 
Quilhou,       Il  d'enfant. 

—  Se  lenio  tan  dré  coamo  nn  quilhol. 

Quin,  Il  pron.  dém,  quel,  lequel,  qui. 

Quinte,   || 

—  Quin  es  aquel. 

s.  m,  quinquina,   écorce   amère 
astringente,  employée  pour  arrê- 
ter les  fièvres  d'accès. 


Etna, 


Quinar, 

Quinaut, 


adj.    penaud,     honteux,    maté, 
gueux,  vagabond. 


—  Ptrqué  mai  que  de  coustumo 
Soun  panles  tous  higanauts? 
Aco's  la  malo  fourtuno 
Qae  lous  len  alal  quinauts. 
RéalmoDt,  1621. 


Quinaredonn, 

Kinm-edoun, 


QUI 

s.  m.  rosier  sauvage  ou 
desh.3ies,  rose  de  chien. 


Rosacanina.  (Voir  galancié.) 

—  Mes  vile  el  manget  de  coudoiia. 
De  soibûs,  de  quinare  loun, 
Qu'eron  à  lu  cimo  d'un  sére. 
Favre . 

Qninca,      v.  n.  sonner,  tinter,    résonner, 
Muta,  souffler,    murmurer,     ouvrir    la 

bouche. 
—  De  lonlcms  ros  quinquel   plus. 

Qnincairolos,  Il  s.  f.   plur.  suprême   de 
Béatilhos,  l  volailles,   abatis,   extré- 

mités, foie,  têie. 

Qnincallio,  s.  f.  quincaillerie,  marchan- 
dise composée  de  toute  sorte  de 
métaux  ouvrés,  ce  qui  résonne, 
ce  qui  fait  du  bruit. 


Qnîiicalié, 

Qiiincalhaire, 

Quincanelo, 

Quinqicinelo, 


s.  m.  quincaillier,  marchand 
de  quincailleries,  d'ustensiles. 


s.  f.  banqueroute,  cession 
de  biens,  abandon  aux 
créanciers.  Lat.  quinque  annum, 
répit  de  cinq  ans,  attente  accor- 
dée par  le  juge  à  des  débiteurs 
insolvables. 

—  Car  boudrioi  pas  que  macfrbelo 
Tournesse  Bie  faquincinelo. 

Flore! . 

QuincarlotH^  s.  m.  plur.  haricots  bariolés. 

Quineba,  v.  a.  viser,  mirer,  tirer  au  but. 

Quinclia  (Se),  v.  rec.  bas  lim.  se  pencher, 
regarder  de  travers. 

—  Ho  pôu  de  perdre  un  cop  de  den 
Se  siquinchouu  pitit  moumen. 

Foucaud . 

Quinobaro,  s.  f.  béarn.  houe  à  fer  étroit 
pour  remuer  profondément  la 
terre, 

Quinebon,  s.  m.  but,  petite  boule. 

f^uinge,  adj.  num.  quinze. 

Qnîngrenado,  ||  $.  f.  quinzaine,  le  salaire 
Quinzèno,  ||  de    deux     semaines    de 

travail  payé  aux  ouvriers. 

^niuO;  s.  f,  litorue,  sorte  de  grive. 


QUI 


—  1108  - 


4[}uin<iuet,  s.   m. 


ruban   de  fil  élroil.    — 


Sorle  de  lampe  qui  porte  le  nom 

de  son  inventeur. 
Quinsur,      s.   m.   gros-bec   pinson,    petit 
Qutchou,  oiseau  de  passage  en  automne, 

Quinsou,  qui  remonte  au  printemps  dans 

les    régions    montagneuses.  — 

FringiUa  cœlels. 
fluiusai*  blaii,  s.  m.   gros-bec    niverole 

qui     habile     spécialement    les 

montagnes.  FringiUa  nivalis. 

Qiiiiisar  roiiciuié,       s.    m.     gros  -  bec 
Quimar  de  Corso,  pinson    d'Alsace  , 

Qiiinsard'Espagno,  il  des  Ardenncs,  des 

montagnes.  —  MoniifringiUa. 

—  Ces  gros-becs  ne  viennent 
dans  nos  contrées  que  lorsque 
la  neige  les  chasse.  Il  s'en 
prend  beaucoup  au  piège  pen- 
dant les  temps  de  neige. 

Qtiînsotin  a  testo  iieg^ro,    1  s.  m.  bou- 
Siblur,  vreuil 

Pivouano  |  commun  , 

charmant  oiseau  siffleur  et  chan- 
teur qui  vient  dans  nos  contrées 
pendant  les  hivers  l;s  plus 
rigoureux.  —  Pyrrhula  vulgaris. 

—  Cardelino,  quinsoun,  verdct,  serin,  rousselo, 
Ligriolo,  n.ountagnar,  lurin  e  bergeirelo. 

Qninta  (**}>      "■  ^'^<^-  se  cabrer,  s'enlêter, 
Quilha  (Se),  s'opiniâtrer,  se  percher. 

Quintal,      s.  m.  quintal,  ancien  poids  de 

Quinlau,  cent  livres  qui  variait,  ainsi  que 

la  livre,  d'une  région  à  l'autre. 

Quintalié,  adj.  et  subst.  acheteur  ou  ra- 
masseur  de  denrées  à  tant  le 
quintal. 

f^uintano,  adj.  fem,  qui  revient  tous  les 
cinq  jours. 

Quinte,  pron.  démonstr.  quel,  lequel. 

Quintino,      s,  f,  cantine,  boutique  ou  l'on 
Quentino,  vend   certaines     denrées   ou 

marchandises  de  première  né- 
cessité aux  soldats,  aux  prison- 
niers ou  aux  ouvriers.  —  Petit 
coffre  divisé  en  compartiments 
pour  y  loger  des  bouteilles. 
70 


Quinzenailo, 

Quinzeno, 


QUI 

s.  f.  quinzaine,  le  tniviiil 
ou    le    salaire  de    deux 


semaines. 


Qnio, 

Qucco, 


s.  f.  queue,  appendice  des  oiseaux  et 
de  certains  mammfères.  —  Manche, 

poignée  de  plusieurs  ustensiles. 

(Voir  co,  couelo). 


Quiou-blan, 

Quillw-monlo, 

Clapeirot, 

lienaubi. 


s.  m.  traquet  motleux  , 
saxicole,  bec-fin  qui  niche 
dans  les  lieux  arides  el 
montagneux.  Ces  oiseaux 
descendent  dans  la  plaine  au 
mois  d'août  et  courent  dans  les 
sillons  pour  y  chercher  leur 
nourriture,  lis  se  placent  sur 
des  pierres  ou  des  mottes  en 
faisant  leurs  mouvements  de 
tête  ou  de  queue. 
Autres   noms:  pé-ncgre,  laureto. 

Quiou-blan  île  riou,      s.  m    béc;isseau 
Pié-vcrd,  de  rivière,  clie- 

vulier  cul-blanc  qui  habite  les 
bords  des  marais  et  les  fossés 
qui  y  aboutissent.  On  en  prend 
beaucoupau  filet, et  leurchairest 
très  délicate,    Tolanus  achropus, 

Quioulau,  s.  m.  le  gros  boyau  des  porcs 
qui  sert  d'enveloppe  pour  les 
gros  saucissons. 

Quiorassaire,  s.  m.  corroycur,  tanneur, 
marchand  de  cuir. 

Quiseabel,      s.  m.  grelot,  boule  creuse  en 

Cascavel,  métal  contenant  une  balle  en 

fer.  —  Plantes  dont  les  capsules 

sont  en  forme  de  grelots  et  qui 

résonnent.  (Voir  cascave/o). 

—  Aro  sur  l'herbeto  dalliado 

Fan  quatre  sauls  dam'  l'agulhado, 
Aro  cercon  de  lonrs  noubels 
Al  bralle  gay  de.s  quiscab.-ls. 
Goudoub,  1636. 

Quissan,  Il  s.  m.  dent  molaire,  chicot,  dent 
Quinsau,        ||  rompue. 

Quissoun,  Il  s.  m.  artison,  ver  du  bois, 
Cussoun,  Il  larve  fam.  des  Gurculionites. 

Quissouna^  adf.  pourri,  rongé,  vermoulu. 


QUI 


—  1106   — 


QUtJ 


Quista,      V.  a.  quêter,  demander,  recueillir 
Quistar,         des  dons,  des  aumônes,    impor- 
tuner, quémander. 
—  De  porto  en  porto  qutsiavo  soun  pan. 

—  L'an  canlan,  l'autre  quisian, 
Per  rebasti  sa  gleizo. 


f^uistaire, 

Quisian, 


s.  m.  frère  quêteur,  qui  de- 
mande, qui  mendie. 


—  Anen  !  digue  nosle  quistaire. 
N'en  sarai  quite  per  !a  pôu, 

E  vers  lou  couven,  sens  mau-traire 
Me  gandirai,  se  Diou  z-ou  vôu. 

Roumieux,  18S8. 

Quiisto,  S.  f.  quête,  demande,  cueillette  des 
fruits  par  les  religieux. 

Quistoan,  s.  m.  importun,  chercheur, 
fureteur. 

Quita,  V.  a.  laisser,  abandonner,  se  défaire, 
se  débarasser,  céder,  se  désis- 
ter, oter  une  partie  de  ses  vête- 
ments, se  retirer. 

—  QailaD  souven  lou  bon 
Per  cerqua  lou  milbou. 

—  Dins  un  moumen  tout  segué  not 
lé  quilciou  pas  un  caulet. 
Favre. 

—  Ebé  dounc,  tu  me  quites  aro, 
Noun  pas  per  cap  bici  ni  taro. 
Mes  per  cô  j^u'un  pijoun  noubel 
S'es  alrapal  à  toun  cimbel. 

Goudouli,  1632. 

Quita  (Se),  v.  rec.  se  quiter,  se  séparer. 

Quitansta,  v.  n.  donner  quittance,  recon- 
naître un  payement  par  écrit. 

4[fuitarro,  s.  f.  guilarre,  instrument  de 
musique  à  six  cordes.  Gr.  xiiaf», 

—  Vaqui  que  d'au  milan   do  louli,  un  jouvent 
Sort  'mé  la  quitarro  liblado. 

Prunet, 

Quite,  adj.  seul.  —  Tranquille,  qui  a  tout 

payé,  libéré,  débarrassé. 

—  Dins  aquel  grand  casai  oun  la  foulo  passèjo 
Ey  passai,  repassai  ;  nou  couneicbi  digun  ; 
Pas  un  quile  ogenés,  la  foulo  noun  es  mudo. 
Mes  digun  toco  ma,  digun  nou  se  saludo. 
Jasmin,  1842. 


—  Pa  'no  quilo  poumo  de  lero, 
Jomai  s'ei  vis  lalo  miséro. 

Quitran,  s.  m.  v.  l.  goudron  dont  on  fait 
divers  enduits  résineux. 

Quitrana,  v.  a.  goudronner,   enduire  un 

bâtiment   avec   du  goudron,  de 

la    térébenthine  ou    de   l'huile 

de  poisson,  faire  des    mèches, 

des  torches. 

—  Per  faire  lume  à  l'entour  dou  balèu, 
L'on  se  prouvis  d'aqueli  long  flambèu, 
Fach  en  estoupo  quinlranado. 
Pelabon . 


Qno-eliaelia, 

Grivo  demountagno 


s.  m.  grive  litorne,  grive 
de  montagne,  oiseau  de 
passage  d'hiver'  qui  fait  entendre 
un  cri  particulier,  surtout  pen- 
dant la  nuit. 

Quonoullio,  Il  s.   f.  quenouille,    canne  à 

Counoulh,  Il  filler  la  laine  ou  la  bourre 

de  soie.  Lat.  colus,  It,  canocchia. 

—  Daichet  sa  quounouibo  de  lano 
E  soun  fusèu  qne  n'ero  charjat. 

y 

Qu«u-rou8,      s.  m.  rossignol  de  muraille, 
Cuou  roussel,  espèce  de  fauvette  dont  le 

croupion  est  d'un  roux  très  vif, 
petit  oiseau  de  passage  qui 
niche  dans  des  trous  d'arbre  ou 
de  muraille.  Sylvia  phœnicorus. 

Quotidièno,'  s.  f.  journal  légitimiste. 

—  Fou  que  de  bon  malin  la  sanlo  quolidièno 
T'aguo  gargalisa  de  qaauco  bono  antiéoo. 
Desanat. 

Qu'ouro,  ativ.  quand,  à  quelle  heure. 

—   0  digo-nous  ben  qu'ouro, 
Entendren  tinda  l'houro 
Oun  l'amistousaras. 


Qu'un, 

Qu'uno, 


pron.  dém.  quel,  lequel.  —  Qu'un, 
qu'une. 

Sera  la  reino  de  la  fcslo 
E  la  reino  de  mis  amour  , 
Ai  pôu  de  n'en  vira  la  teslo  ! 
Qu'le  bonurequ'bèu  jour. 

Castil-Blaze,  18S1. 


x  I 


lIEi 


La  lettre  R  est  la  quatorzième  des  consonnes. 
Elle  a  une  prononcialioii  rude 
qui  l'avait  fait  appeler  lettre 
canine,  à  cause  de  son  émission 
dans  le  grognement  du  chien. 
Elle  présente  en  outre  une  cer- 
taine difficulté  à  l'articulation 
de  certains  gosiers,  ce  qui  fait 
que  les  enfants  et  même  les 
adultes  l'émettent  avec  un  gras- 
sayement  Yariable. 

Il  y  a  quelques  idiomes  pro- 
vençaux et  languedociens  dont 
les  infinitifs  se  terminent  en  r, 
suivant  la  dérivation  latine , 
mais  on  peut  affirmer  que  dans 
la  plupart  des  patois  du  Midi 
le  r  final  n'existe  plus. 

Cette  désinence  romane  de 
l'infinitif  des  verbes  a  bien  pu 
avoir  un  certain  degré  de  géné- 
ralité dans  les  idiomes  du 
moyen-âge,  mais  cette  r  était- 
elle  prononcée  partout?  cela 
devient  douteux. 

Elle  ne  peut  servir  aujour- 
d'hui qu'à  mieux  accentuer  l'in- 
finitif et  à  le  discerner  des  subs- 
tantifs. 

Au  commencement  des  mots 


ou  des  syllabes,  celte  lettre 
garde  sa  prononciation  rude  et 
même  on  la  redouble  dans  bien 
des  cas.  Lorsqu'elle  est  suivie 
de  h  elle  représente  une  aspira- 
ration  qui  dérive  de  certains 
vocables  étrangers  ;  grecs,  espa- 
gnols ou  arabes. 

On  opère  quelque  fois  une 
interversion  dans  les  syllabes 
suivantes  :  bre,  cre,  dre,  pre,  tre, 
en  ber,  der,  jier,  ter  ;  et  r  se 
substitue  à  l  dans  nousera,  mu- 
sela, nouer,  etc. 

Ra,  Il  s.   m.  petii   quadrupède    rongeur    et 
Rat,  Il  parasite  des    habitations.    (Voir  rat.) 

Lot.  vado,  je  ronge.  Fig,  fantaisie, 

caprice,  enfantillage. 

—  Romigo-lard,  grato  coudeno, 
Caolio-nosp.  grignolo-aubeno, 
Y'a  de  ra  de  touti  li  mono 
Que  vivou  à  nosli  despens. 
Bigot,  1860. 


Ra, 

Ras, 


prép.  contre,  auprès,  joignant,  à  niveau. 
—  Ra  de  vous,  auprès  de  vous. 


Rabâcha,  \\v.a,  bearn.  baisser, diminuer  de 
Rabaissa,         Hprix.    Fig.    divaguer,    répéter 
souvent. 


BÂB 


—  1108  - 


B\B 


Rabacié,  Il  s.  m.   porcher   qui  mène    des 
Rabassié,       \\  cochons    à    la    recherche     des 
truffes, 

Raba^na,  Il  v.  ».  grogner,  murmurer,  res- 

Roundina,        ||  sasier.  fuiasia. 

Rabaïa.  v.n.  amasser,  rassembler,  soigner, 
réunir ,  entasser. 

—  Vas  rabaia  l'or  a  pion  pous. 

Rabaïoun,      s.  m.  fourgon,  crochet  en  fer 
Rediable,  emmanché    pour    réunir    la 

braise. 

Rabaja,  v.  a. jravager,  détruire,  raviner. 

Rabal»,  v.  a.  ravaler,  crépir,  restaurer  un 
mur. 

Rabaia  (Se),  v.  ree.    s'abaisser,   s'amoin- 
drir, s'humilier. 

Rabalha,  v,  a.  froisser,  chercher,  tâtonner, 
ramasser,  emporter,   entraîner. 

—  Qoaml  monn  csprii  panlaîho 
E  que  ma  man  rabi.llio 

La  simplo  flour  Jti  cliarr.ps. 

Raballionn,    s.',  m.    rac'ello,    planche    5 
racler. 

Raballiun,  s.    m.  rumassage,     rognures, 
balayures. 

Rabaii,      s.  m.  corde,     amarro,     garcelte 
Rabau,  pour  filet  de  poche. 

Rabanel,  s,  m,  petite  rave.  Esp.  rabanillo, 
rabmo. 

Rabanelo,  [1  s.    f.    raifort     sauvage,    gros 
Ravanelo,  radis,  rave.    Raphamis  rapha- 

nislrum.  Moutarde  des  champs. 

Sinapis  anensis. 

—  Lou  blal  s'esloulTo  onire  la  rabanelo 
Loas  agnilous  palisson  il'herbo  al  prat. 
Jasmin. 


Rabanelo, 

Rubiiielo, 


s.  f.  châlaignes rôties,  grillées. 
Syn.  custagnado. 


Rabanenco ,    s.   f.   ombre ,     poisson    de 
rivière,  variété  de  truite. 


s.  m.  vieux  mouton  à  laine  pen- 
dante. 


Rabas, 

Rabal, 

llabas,  s.  m.  blaireau,  petit  mammifère  car- 
nassier. —  Putois, 


Rabasseja,  v.  n.  biarn,  rêvasser,  penser, 
songer,  méditer. 

Rabassié,  s.  m.  porcher,  chercheur  de 
truffes. 

Rabassièro,  il  s,  f.  truffière,  bois  où  l'on 
Rabaçiero,  ||  trouve  des   truffes.  —  Cor- 

beille à  pommes  de  terre, 

Rabasso,  s.  f.  truffe  noire  ,  espèce  de 
champignon  souterrain  savou- 
reux et  odorant,  sans  feuilles  ni 
racines,  dont  les  cochons  sont 
très  friands.  —  Tuber  cibarium. 

—  Vémlrès  lasta  ma  dindo  adoubaJo  i  rabasso. 

—  Genl  dou  Venlour  cavas  vosli  rabasso. 

Rabasiiot,  it  adj.    courtaud,    trapu,    nain, 
Bouirol,  Il  ragot,  contrefait. 

Rabast,  s.  m.  lutin,  esprit  follet,  apparition. 


Rabastaîre, 

Rabastejaire, 


s,  m.  et  adj.   tracassier,  re- 
muant, chercheur,  farfouil- 


leur. 

Itabasteja,      v.  a.  et  n.    ravauder,  cher- 
Faifoullia,  cher,   fouiller,  mettre    sans 

dessus  dessous,  en  désordre. 

Rabastina,  Il  v.  a.  griller,  rôtir,    risfoler, 
Rabina,  \\  brûler  ;     interversion      de 

barbasto,  gelée. 

—  Las  fi'ilhos  des   canlds  per  la  biso  toucados 
As  calô<  jaunissen  ppnjon  nbasiinados 
D'un  gibre  devouren  Ions  aubrts  soun  poudrais 
Peyroi,  1778. 

—   Layss^s  pas  rabasiina  la  suiço. 


Rabasto, 

Dasto, 


s.  f.  pièce  de  charpente,  som- 
mier ,  lambourde ,  traverses 
d'une  charrette. 


Rabastos,  s.  {.  plur.  restes,  débris,  déchets, 
rebuts  encombrants,  embarras. 


Rabastraire, 

Rambalha, 


V,   a.    persécuter  ,    tour- 
menter, déranger,  impor- 


tuner, troubler,  tracasser. 

—   En  riiiUot  per  un  soupirail. 
Se  dijj'ns  per  aqui  bciiiô  pas  rabaslraire. 
Mir.,  1870. 

Rabat,  s.  m.  petit  plastron  de  toile  que  por- 
tent les  gens  de  robe  et  d'église. 
—  Diminution  de  prix. 


RAB 


—  1109 


RAB 


Rabafagre,  s.  m.  reliage  des  futailles,  ser- 
rage et  réparation  des  tonneaux. 

Raliatos,  s.  m.  plur.   brebis    qu'on   mène 
paître  sur  les  montagnes. 

Rabe,  Il  s.   m-  r.tdis  cultivé,  racine  charnue 
Rabanel,     el  rouge  à  l'extérieur, 
Rafe,       Il  Raphaniis  sativus.  f«<f«»ijf. 

Itnbeirene,  adj.  riverain,  qui  est  du  rivage. 

Rabeii'olo,  i  s,  f.  rahirolle,   hirondelle  de 
Griseto,  \  rivage  ou  des  rochers,  petite 

espace  qui  effleure  la  surface 
des  eaux  pour  en  chasser  les 
insectes  qui  lui  servent  de 
nourriture. 

Rabcïssa,     v.  a.  rccéper,  tailler  un  arbre, 
Rabaissa,  diminuer,  réduire,   déprécier. 

Rabi,      s.  f.  rage,  délire   furieux,   transport 
Enrabi,      de  colère,  passion  violente. 

I!abi,  Il  V.    a.    ravir,    enlever  de   force.  — 
Ravi,      Il  Charmer,  exalter. 

Rabipau,  s.  m.  roquette  sauvpge,  fam.  des 
Crucifères. 


Rabina, 

Se  rabina, 


V.  a.  el  rec.  brûler,  roussir,  ris- 


Rabîdot, 

Rabigot, 


s.  m.  l'os  d'un  gigot  de  mouton, 
manche,  trique. 


Rabiero,  s.  f.  ravière,  champ  semé  de  raves. 

Rabillia,  v.   a,  raccommoder,  rajuster,  re- 
mettre en  état. 

Rabilhaire,  s.  m.  raccommodeur,  ouvrier 
ambulant. 

Rabilhur,  |l  s.    m.    renoueur,    rhabilleur, 
Radoubaire,       ||  chirurgien   de  campagne   qui 
par  suite  d'un   peu  de  pratique 
et  d'adresse  remet  les  os  rom- 
pus ou  disloqués. 

Rabin,  s.  m.  docteur  juif,  chef  de   commu- 
nauté. Heb.  rabb,  maître,  docteur. 

—  Demandes  pas  se  souii  rouge,  blii.  viTfl  ou  blan, 
Ni  s'escuuli  n  rr.hin,   ralnistre  oii  capi'Ian  ; 
Ooumo  il'aucèu  canlan  eiisem  lims  la  ram.lio, 
Fin  pas  qu'un  n  ôme  cor,  qu'uno  mémo  famiho. 
boillai,   1876. 

Rabin  ,  adj.  grognon  ,    revêche  ,    sévère  , 
cuistre,  avare. 


soler,    noircir,    brouir.    —   Su 
brûler,  se  haler. 
All.rabe,  noir,  corbeau. 

—  Lou  pan  quauqui  fes  s'y  rabino 
Tan  lou  caumas  vous  ië  doumino. 

—  La  blancado  a  rabina  la  lieilho. 

Rabinel,  n.  propr.  qui  oublie  sur  le  feu,  qui 
laisse  brûler,  distrait,  mauvais 
cuisinier. 

Rabino-sardo  ,  s.  m.  avare  ,  ouistre , 
meur  de  faim. 

Rabinoiis,  adj.  brûlant,  échauffé. 

Rabi«i,  s.  m.  fanes,  feuilles  des  radis,  des 
raves,  des  pommes  de  terre. 

Rabi«teouIa,  ||  v.  a  et  rec.  ranimer,  ragail- 
Se  7-ebriscoula,      ||  lardir,  refaire,  se  remettre, 
se  refaire. 

Rabi^isano,  l|  s,  f.  nom  vulgaire  de  la  clé- 

Ravissano,  \  matite  des    haies.    Clematis 

vitalba,  plante  vesicante,  ce   qui 

lui  a  fait  donner  le  nom  d'herbe 

aux  gueux. 

itabissent,  adj.  ravissant,  éclatant,  magni- 
fique. 

RabitiHomen,  s.  m,  ravissement,  transport 

de  joie,  d'admiration. 

—  Gtnlilbessos  eu  bal,  permcnailos  en  coche 
l'ortou  uu  amounus  ilins  lou  rabissomen. 
Gouilouli. 

Rabitalha,      v.  a.  ravitailler,    pourvoir  de 
Renbitalha,  provisions,    porter    des    vic- 

tuailles. (Voir  bilulhos). 

Rabla,  ||  ai/J.  fourni,  garni,  doublé,  renforcé. 
Rébla,        Il  —  Gras,  dodu. 

Rable,     s.  m.  rable,  partie  charnue  du  dos, 

Rèble,  ringard.   -  Racine  allongée,  queue. 

£sp.  rabo  queue,  roftero  derrière. 

—  Mie  pan  île  graisso  au  mens  sus  soun  ral)!e  e  sia  anco, 

l.'aurias  fendu  'mbé  l'ounglo. . . . 
Bigot. 

Rable,      s  f.  planchette,  raclelte,  spatule. 
Rablelo, 

Rable,  s.  m.  érable,  arbre  à   violons,    fam. 
des  Acérinées. 


RAB 


-   1110  - 


RAC 


Uableto,  ii  s.  m.  racloire  qui  sert  à  retirer 
Rable,  ||  'a  lie  des  tonneaux,  le  tartre,  le 

~~~  "'""       dépôt  du  vin. 

Rnbo,  f.  f.  rave,  navet  rond,  racine  allongée 

et  charnue  cultivée  à  cause  de 

ses    propriétés    féculentes.    — 

Raphanus  sativus  dor,t  une  variété 

arrondie  se  nomme  radis. 

Esp.  raba.  11.  râpa.  Gr.  f»<pv;. 

—  A  de  gous  coumo  uno  rabo  per  t,ousla. 

_  Me  l'abion  dil,  la  plus  par'  viou  de  rabos 
Quéchos  al  foc,  amay  de  campajirols, 
E  de  fruch  coumo  lou<  esquirols  ; 
A-vci  n'a  pas  ni  biais,  peïBS  ni  fabos. 

Auger  Gaillard,  1882. 

Rabot,  s.  m.  rabot,  outil  de  menuiserie  pour 
dresser  et  applanir  le  bois. 
Bourg,  raibo,  rugueux,  inégal. 

_   Lou  diciounari  de  Us  rimos 
Uu  rabol  emé  qualques  linios, 
Un  gros  cisel  per  degroussi, 
De  pel  de  chagrin  per  pouli. 
Abbé  Samary,  t78i. 

Rabouna,  v.  n.  s'arrondir,  croître  comme 

les  raves. 

RaboHB,  s.  m.  béurn.  taupe.  (Voir  darboun.) 

Rabousaa,  v.  a.  secouer,   agiter.  —  Mal- 
mener, maltraiter. 
Rabouta,  v.  a.  raboter,  unir,  polir,  racler. 

. . .  Aro  lou  menusié 
Eitib'un  pau  de  coupèu  ié  vai  (aire  soun  lié 
Dins  quatre  pos  mau  raboulado. 

Bigot,  J8b9. 

Rabrousteri,  Il  s.  m.  réprimande,  rebuf- 

Rebromdo,  ||  fade,  reproche,   mauvais 

accueil. 

Rabuga,  v.  a.   émonder,  élaguer,   Fig.  se- 
couer, réveiller. 

Rabugage,  s.  m.   brondilles,  branchages, 
émondilles,  buissons. 
—  Lou  Tabugage  pago  lou  traval 


Rabugas, 

Rabrugnt, 


adj,  raboteux,  noueux,  hérissé, 
piquant. 


Rabusa,  v.  n.  radoter.  —  Reculer,  empirer. 

—   Lou  crese  pas  vrai, 
Lou  bonur  que  proumés  la    vièio  que  rabuso. 

—  E  pièi  per  marca  li  repas 
Es  la  (lenduio  que  rabuso  ; 
Quand  sias  urous,  troto  la  guso, 
Ë  se  sias  doulcnt,  \ai  au  pas. 

De  Gagnaud,  1880. 


Raea,  v.  a,  vomir,  rejeter,    rendre,   vider. 

—  Bouder ,  refuser ,  lâcher  , 
caponner.  Alt.  rachen,  gosier. 
Gr.  fiyK»,  souffler. 

—  Rassegura,  lou  fin  quislairo  : 
Ali  !  dis,  n'as  plus  d'armo  sus  lu  ? 
Eli  ben,  alor,  moun  arrestaire 
Li  vas  raca,  li  biius  escut. 

Roumieax,  18S9. 

Raeado,  Il  s.  f.  abreuvage  d'un  tonneau  de 
Mouslado,    Il  vendange,  lavage  à  chaud  d'une 
barrique.  Esp.  racamento,  action 
d'aviner  ou  d'abreuver, 

Raçado,  s.  f.  séquelle  ,  kirielle  ,  suite  , 
parenté. 

Raco-denié,  s.  m.  avare,  qui  est  obligé  de 
contribuer,  de  délier  sa  bourse. 

—  De  fès  la  favo  vai  en  de  raco-denié 
Que  l'avalon,  e  fan  uno   mino  risenlo. 

llaeaduro,  s.  f.  matières  vomies  et  à  moitié 
digérées.  —  Liquide  dégoûtant 
à  voir. 


Racag^e, 

Racagi, 


s.  m.  racage,  chapelet  de  mât  ou 
collier  fait  au  moyen  de  boules 
percées  pour  faciliter  le  mouve- 
ment des  vergues  en  haut  ou  en 
bas. 


i\aeaire,  s.  m.  celui  qui  rend,  qui  vomit  par 
excès  de  boisson  ou  d'indiges- 
tion. —  Grapilleur. 

Racallio,  Il  s.f.   rebut,  lie,  mauvaise    en- 
Rafalalho,      ||  geance.   Gr.  f«»«f,  déguenillé. 
—  E<   pas  que  de  racajo  e  de  c?.ssibrajo. 

Ra-cayé,       ii  s.  m,  loir  commun.  —  Myoxtts 
Ra-dourmetre,    |  glis,   espèce  de   rat  à  queue 

velue  qui  tombe  en  léthargie  en 

hiver. 

Raeet,  n  s.  m.  petit  son,  enveloppe  du  grain. 
Reprin,     ||  (Voir  rasset). 
—  D'un  sac  plen  de  racel  noun  pol  sourii  farino. 

Raeantouna  (Se),  v.  rec.  se  reucoigner, 

se  blottir. 

Raceja,  v.  n.  chasser  de  race,  ressembler 
aux  ascendants. 


BAÇ 


mi 


RAD 


Raeié,  adj.  qui  montre  sa  race,  son  origine. 

—  Peiro  raciero,  pierre  brute, 
telle  qu'elle  vient  de  la  carrière. 

Rach,  rad.  trou,   gouffre,  fissure. 

Gr.  fao-a-a,  déchirer. 
Raelio-ped  (_ne},  adv.  sans  discontinuer, 

avec  acharnement. 
Raehalan,  s.  m.  vigneron,   travailleur   de 

terre.  Angl,  to  rack-land,  déchirer 

la  terre. 

—  L'aubo  lusis,  d'aul  !  raehalan, 
La  blasso  au  col,  l'ase  davaii, 
Camino  vers  la  vigcio  ; 

L'er  es  frés,  lou  ciel  es  bèu, 
El  deman  ploura  bélèu. 

Bigot,   1889. 

—  Sans  agudre  Irop  |  ou  que  lou  pés  lis  escrase 
Li  raehalan  soun  fa  per  mounta  sus  lis  ase. 

Raeinage,  s.  m,  marbrure,  dessins  faits 
par  les  relieurs  sur  les  peaux  et 
qui  imitent  différents  bois. 

Raeinasiso,  augm.  grosse  racine. 

—  Es  qu'aquel  ourme  abiô,  malgré  sas  brencos  bieilhos 
Tan  de  racines  que  de  fieilhos 
E  prigoundos  a  fa  irambla. 
Jasmin. 

Raoino,  1  s.  f.  racine  des  plantes  ou  des 

Soueo,         I  arbres,  des  cheveux,  des  dents. 

—  Carottes,  raves,  betteraves.  — 
Principe ,  commencement.  — 
Mot  simple  qui  sert  à  composer 
une  série,  du  lut.  radix,  radicina. 

—  Farés  jaaiai  ren  dins  lei  boues 
M'ounte  troubas  que  de  racino. 

—  De  l'esprit  n'ai  plus  la  racino  ; 

Mes  que  n'en  prengue  à  sa  mairino... 

Baeo,  Il  s.  f.   rafle,   marc  de  raisins  cuvé, 
RaquOj    \\  résidu.  -  Rosse,  vieille  mule. 

—  D'aigo  do  la  pousoraco, 
Dins  un  tinéu,  sus  la  raco, 
Fai  de  Irempo  per  tout  l'an. 

T.  Aubanel,  1880. 

Raeo,  s.  f.  rosse,  mauvais  cheval  ou  mulet. 

—  Quel  Erculo  n'ei  qu'uno  raco, 
Quèu  Bucofalo  'no  palraco. 

Raço,  Il  s.  f.  race  ,    progéniture  ,  espèce  , 
Rasio,     Il  sorte. 

—  Anas  dire  as  Capouchins, 
Doumiuicans,  Benedlclins, 
Carmes,  anûn  de  toute  raeo 
De  bénéfice  e  de  besaso, 
Qoe  Ions  «spâre  IncessameD» 

Favrei 


—  De  raço  racejo,  telle  mère, 
telle  fille. 

liai,    razza.  Esp.  raza,   du    lat. 
radix,  racine.  AU.   reiza,  lignée. 

Raço  (En),  adv.  en    sorte,  en  bloc,   sans 
choix,  tout  venant. 

Racoitcltet,      s.  m.  béarn.  bond,  ricochet. 

Ratatet,  —  Roitelet    ordinaire    très 

Chi-chi,  vif,  qui  saute  de  branche  en 

branche   pour  faire   la    chasse 

aux   insectes.  Regidus  cristatus. 

Raceoula,  v.  a.  racoler,    enrôler,  engager, 
enjôler.  Ital.  raccogliere. 

Raeeoulur,  s.  m.  racoleur,  recruteur. 

Raeourda,  v.  a.  raccorder,  réunir,  assem- 
bler. 

Raceroe,  s.  m.  coup  de   hazard,  gain  inat- 
tendu. 

Rad,  radie,  de  radere,  raser,  aplanir,   racler. 

Radar,  ||  v.  a.  raser,   toucher  légèrement. 
Rasa,         Il  aplanir,    mettre    de    niveau.  — 
Rayer  parallèlement. 

Radassa,  v.  a.  balayer,  nettoyer,  vadrouil- 
1er,  tamponner. 

Radassa    (Si),    se  coucher,    se    reposer, 

s'étendre,  se  traîner. 

—  Per  se  li  radassa  i'avié  qu'un  lié  de  camp 
Ounte  aurias  pas  vougu  faire  coucha  de  cans. 

BadasHO,  s.  f.  vieille  corde,  vieux  chanvre, 
vieux  chiffon,  vieille  bête. 
—  Aven  pesca  d'oarsin'à  la  radasso. 

Radel,  H  s.  m.    radeau,     pièces    de     bois 
Radèu,      Il  assemblées  pour  porter  des  hom- 
mes et  des    marchandises.  — 
Train  de  bois   qui  descend   le 
courant  d'une  rivière.  Lat.  ratis. 

Radelié,  s.  m.  nocher,  batelier  qui  conduit 
un  radeau. 

Radié,  ||  adj.  dernier,  extrême,  tardif. 

Redié,       \\ 

—  Clavela  per  leis  ans,  un  viel  sns  sa  cadiero, 
V«sié  a  oha  uioumeo  veni  l'ouro  radidio. 


RAF 


—  m 


Radouba, 


Kadoubaire, 

Rispet, 


Rado,  s.  f.  rdde,  grande  étendue  de  mer  ou 
bassin  renfermé  entre  des  ter- 
res, des  collines,  qui  mellontles 
navires  à  l'abri  des  coups  de 
vent.  /te/,  et  Esp.  rada. 

V.  a.  raccomraoder  ,  réparer  , 
radouber.  Lat.  re  ad  operam,  tra- 
vaillera nouveau.  It.raccondare. 
Esp.  réparât: 

s.  m.  rebouteur  ',  rhabil- 
leur,  chirurgien  de  cam- 
pagne qui  remet  les  membres 
disloqués. 

Radouira,  v.  a,  racler,  épousseler,  éplu- 
cher, enlever,  faire  tomber. 

—  Pourlavon  enlre-lems  jusqu'à  lour  jarrolietos 
Lnu  rever  de  lour  niun  [ler  nclouira  lour  niorus. 
Grisel. 

Radouiro,  s.  f.  racloire,  radoire,  règle 
plate. 

Radoulet,  s.  m.  petit  rouleau  de  papier  ou 
de  carton. 

Radouta,  v.  «.radoter,  ressasser, rabâcher. 

Rafalat,  adj.  ruiné  ,  misérable  ,  avili  , 
désemparé. 

Rafalo,  s.  f.  rafale,  coup  de  vent  brusque. 
Esp.  rofagi.  Lat.  repère,  enlever. 

pi.  fam.  des 


Raffanage,  s.  m.   ravenelle, 
Crucifères. 


Rafanelo,      s.  f.  raifort  sauvage,  cranson 
Rahanelo,  rustique.  Colcliearia  armorica. 

Gr.  f»<p*tàf. 

Rafar,  s.  m.  mauvais  raisin.  —  Vieux  garçon 
prétentieux. 

Rafastignous ,   adj.    fantasque,     dédai- 
gneux, difficile. 

Rafataio,  Il  s.  f.  herbages  de  rebut,  restes, 
Rafatun,         ||  mauvaise  qualité,  poison  ava- 
rié, racaille. 

—  Toat  aquel  peis  qn'a  michao  fum 
Qu'aici  disen  de  tafalun. 

Rafegaire,  adj.  fureteur,  chercheur. 

Bafeyo,  t. /'.  schiste  grossier,  espèce  d'ar- 
doise. 


2   —  RAF 

Rafèl,  n.  pr.  Raphaël. 

RaO,  s.  m.    greffe,  petite    branche  coupée 
pour  l'insérer  dans  une  autre. 

Uafl,  s.  m.  domestique  do  ferme,  vigneron, 
portefaix. 

—  Touli  ié  soun,  pichos  e  grans, 
Hafis,  bouiras,  jusqu'as  eiifaiis, 

.     Armius,  qu'au  d'uno  caiiardiùro, 
Quau  d'un  viel  fusd  à  pisloun  ; 
S'en  vci  lauii  que  n'an  à  peiro, 
D'autres  anliii  n'an  qu'un  basloun. 
LanglaJe,  1873. 

Raflduro,  s.  f.  plis,  rides. 

Kafté,  s.  m.  petit  marchand  de  soldes,  de 
vieilleries.  Esp,  rnfez. 

Rafiii,  adj,  fin,  rusé,  railleur. 

Railna,  v.   a,  et  rec.    raffiner;  rendre 

Rufina  (Se)  ,      plus  du  ,     subtiliser  ,    polir  , 

prendre   des    manières  civiles, 

devenir  plus  adroit,  parler  avec 

affectation. 

Raliiiarié,  s.  f.  raffinerie  de  sucre,  épura- 
•lion. 

—  Lou  fabricin  cerco  l'éconoraio, 

Kli  ben,  alor,  qu'es  que  l'einpacbarié 
l)e  fa  desprajjni  cii  brulan  ma  senio 
IV'r  .sei  vapour  c  >i'i  rafinarié. 
Giîlu,  l«b2. 

Ralistoula,  v.  a.  rajuster,  réparer,  remet- 
tre à  neuf.  Fr.  c.  rafistailler. 

Raflt,      adj.  ridé,  ratatiné,  desséché,  havi. 
Rufal,         —  Vieux,  o-oisi,  froncé. 

Rafla,  V.  a.  enlever,    emporter  lestement, 
ramasser,  racler. 

Rafle,  s.  m.  repas,  régal,  ravage  à  table  ou  à 

la  cuisine. 
—  Lou  rafle  duré  ben  quatre  ou  cinq  ouro  au  mens. 

Rafle,      s.  m.  osselet,  jeu  d'enfants,    petits 
Rabidot,     os  des  jointures  du  mouton. 

Raflo,  s.  f.  rafle,  grappe  sans  grains. —Jeu 
de  dés,  ou  aux  osselets. 

Rafo,  s.  f.  état   de   marchand    ambulant, 
tablette,  corbeille,  paquet. 

Rafonla,  v.  n.  raffoler,  être  passionné. 

Rafresqui,  Il  v.  a.  et  rec.   rafraîchir,  cal- 
Se  rafresqui,       \\  mer,  améliorer,   rogner.  — 
Boire  un  coup,  se  restaurer. 


UAI 


1113   - 


RAI 


Kariidn  (Se),  v.  rec.  se  refuser,  se  priver. 

Ilaitraeli,  ||  s  m.  goujat,  valet,    domestique.' 

Ikgas,  Il  liai,  ragazzo,  jeune  garçon. 

!  »Knja;noui«,  adj.  mboteux,  noueux,  inéL;al. 

iUtKas,      s    m.   iroj,   ccvité,   fonte  creusée 
Ragagi,  pnr  le  mouvement   des   eaux,    re- 

traite des  |)ois5ons. 
Gr.  fuyct!,  crevasse,  liai,  ragadi. 

—    Auson  de  brut,   la  (lOU  lei  ^agno, 
E  ditis  lou  ragas  sauton  lèii. 
Oh,  cil  !   .si  (lis  nui'Siro  baniouio, 
Aro  ièii   fan  piij  ei  granoiiio, 
Per  eli  siôu  uii  porlue.-frai  '1 

M.  Doiurclly,    1870. 

Hasneso,  s.  f.  domestique  de  ferme,  din- 
donnière,  servante. 

ltRji;i,  s.  f.  rage,  délire.  (Voir  rabï). 

lî  HKiio,  s   f,  araignée,  insect-.;  bien  connu  qui 

file  sa  toile  à  pièges.  Gr.  icfa^it- 

—  Filet  tendu  dans  les  bois  pour 

prendre  les  merles,  les  grives,  etc. 

—   Vai  pcrioul  l'eiiinuiiç.!,  lua  renoountro  en  clioini 
'Nu  Mgno  que  fai  soraiilelo, 
Se  vo  approiiclia  lio  ptèi  d'elo. 
Foucaud . 

Ilagot,  adj.  trapu,  gros  et  court,  nain. 

UaKouat,  s.  m.  ragoût,  mets  apprêté  pour 
exciter  l'appélit. 

IVagrioule,  Il  s.    m,     rat   d'eau   à   queue 

Garri  d'aigo,      ||  ramée,  surmulot.  Mus  decu- 

manus,  (Voir  ro^) 

Rai,  s.  m.  rais,  r-iyon,  les  pointes  d'une 
étoile,  rail  des  chemins  de  fer. 
Toutes  baguettes  entrant  dans 
un  moyeu. 

Rai,  s.  m.  troupe,  bande,  multitude. 

—  Qu'onro  me  plaise  à  veire  sus  la  coaèlo 
Fûulastieja  mon  rai  de  cabridoun, 
Vo  meis  agnèu  despounctia  l'erbo  mouelo. 
Tout  ea  jougani  péréu  sas  ton  pradoun. 
Crousillat,  1862. 

Rai,  adj.  adv.  facile,  vrai,  aisément.  Contracl. 

de  vrai. 

—  Lou  prnmié  jour  dioet  ou  soapet,  aco's  rai, 
Lou  segoun  nouvel  pas  que  d'osses. 

Raia,  Il  v.  n.  couler,    glisser,     descendre, 
Raya,     \\  circuler,  s'écouler,  s'échapper.    * 
(Soir  raja.) 

70. 


—   luiras  pauri  ;'.iéI  d'ounl  l'amo  se  lagno  ! 
Un  liiiu  Leiiri.eiii  il}  ralo  d'un  gour, 
Ouille  lou  sjuIlmi  ilins  l'azur  so  bagno, 
E  lou  rous-it,'!!!)!!  lé  caoto  loujour. 
A.  Ulcize,  187^. 


Raiatlo, 

Rajado, 


llaîtla, 

Giha, 


s.  f.  un  filet,  petite  quantité  d'un 
liquide  qui  coule. 
-   En;  10  uno  r.ijado  d'oli. 

V.  n.  s'échapper,  so  dérober,   s'in 
aller.        Tondre,  brouter. 


—  Ou  mouiiis  e  colos    Irenpassant 
Coumu  la  gazelo  raidaiit. 
Fesquel. 


Raiiiart, 

Reinard, 


s.  m.  renard,  espèce  de  chien 
sauvage  à  longue  queue  et  re- 
nommé par  sa  ruse.  Canisvulpes. 


—   Per  li  bon  luui  ilo  ruso  es  pas  scnso  rosoun 
Que  luujour  II  lOinardan  agu  lou  reiioun. 

Raiiieto,  s.  f.  raine  verie,  rainette,  petilo 
grenouille  qui  se  pose  sur  les 
feuilles  dans  les  lieux  humides. 
Quelques  personnes  la  croient 
venimeuse  parce  que  sa  peau 
suinte  une  humidité  visqueuse 
qui  fait  cuire  les  yeux.  —  Petite 
crécelle  en  bois  qui  imite  le  cri 
de  1 1  grenouille. 

Rainets,  Il  s.  m.  phir.  petite  joubarde   des 
Raiinels,       1|  toiis ,    sedon  ,    petits    raisins  , 
plante  grasse  à  fleurs  jaunes. 

Raino,  s.  f.  rainure,  raclette.  (Voirreno). 

Raio,  I   s.    f.   raie,  trait,    ligne,    rayon    de 
Rajo,      I  soleil.—  Séparation  des  cheveux. 

—   La  tajo  bcniô  d'espeli. 

Raiol,  Il  adj.  et  subst.  raiol,  dévoué  au  parti 
Raiàu,  Il  du  roi.  Habitant  des  vallées  et  des 
versants  méridionaux  de  la 
Lozère  jusqu'à  St-Ambroix  et 
Mais.  C'est  là  une  contraction 
du  qualificatif  de  royaliste  qui 
leur  fut  donné  pendant. les  guer- 
res de  la  Ligue  au  milieu  du 
XVI"">  siècle,  lorsque  cette  con- 
trée montagneuse  prit  parti  pour 
Henri  (V. 

—  De  vers  Presicailou,  coumo  uno  ganlounado, 
Davalon  lous  Ilalàus,  rago  mau   penchinado. 
En  veslo  cassarelo,  en  guèlos  de  cadis. 
De  Lafare,  1840. 


RAI 


1114 


R\J 


Rniâii  pour  Rnjoti,  s.  m.  jel  d'une   fon- 
taine, tuynu  c;innelle. 

Raiouii;  s.   m.  rayon,    Irait   de    lumière, 

émanation.  —  Planche,   tablette 

hcrizontalo, 

—   Espoussanl  ta  nch  o  criniOro 
Quesemijlo  facho  de  raioun, 
Clines  la  bello  lesto  liéio 
I  ped  d'uno  jouvo,  u  liuun  ! . . . 
Auli:mel,  1878. 

—  Camini  sens  esfrai  ilms  iou  fluvc  Ouci'an 

E,  sens  bi'issa  "n  mounicn  soi  parpolo   Iranquilo, 
Passa  dins  Ici  raiouii  que  jiMilori  de  soiiii  ilo. 
lîoyliacul . 

Raira.  Il  v.  n.    briller,    rayonner,    rayer, 

Haia,        Il  étinceler, 

—  Aco's  un  ebel  t  que  rairo, 
Aco's  un  lum  que  boi  esclairo, 
Dema  s'atudo  al  inendre  benl. 
Cailhùs,    18/8. 

—  Quand  per  soun  ordre  un  jour,  au  niié  de  la  balaio 
Rounflavon  lous  canons,  laiavo  la  niilraio, 
Quand  landivo,  empourla  sii'^re  soun  dilval  blan, 
Enibé  sous  fitrs  souIJats  qu'onlrcinavo  soun  van. 
Ab  rlenc,  187i. 

Rairesteu,  Il  s,  w».  ganince  des  teinturiers, 

Rastélé,  Il  pi.   fam.   des    Rubiacées    à 

fleurs  jaunâtres.  Rubia  tinctoria. 

Rais,  s.  m.  panic  vert,  pl.inle  Graminée.  — 
Setaria  vindis. 

Rais-passî,  s.  m.  euphraise  à  feuille  de 
lin,  pi.  funa.  des  Scrophulari- 
nées. 


Raiïisalhado, 

Rajal, 


s,   f.   ravin,    terrain  dé- 
charné par  les  pluies. 

Raitsseja,  v.  n.  tergiverser,  balancer,  hési- 
ter, rechigner. 

—  T'oucupus  pas  de  ce  que  f6u, 
Sens  rai,<soja  fai  ce  que  dise. 
Se  de  noun  Iou  diible  le  frise. 

Raisso,      s.  (.  averse,  ondée,  orage,  pluie 

Rêvés,  subite.    —    Bagarre ,  aventure  , 

combat.  Gr,  fct^a. 

—  Se  Iou  malliur,  en  lalo  raisso 
,\  plougu  sus  NOUS,  aquesl'  an, 
Que  la  sorre  qu'amavias  tan 
L'an  clavelado  djns  sa  caisse. 

A.  Dumas,  1860. 

—   Venl  de  raisso,  coumo  nous  pren  nous  laisso. 

Raito,  s.  f.  ragoût  de    poisson,  matelolle, 
sauce  au  vin. 


Raîve. 

Rebe, 


Raiva,      v.  a.  rêver,   penser,  se  souvenir, 
Rcba,  déraisonner  ,     souhaiter,     désirer 

ardemment. 

—  Se  st's  nascu'Jo  paslr<'s.«o, 
Se  Iou  cann)es!re  vous  plai, 
Haivès  pas  d'csire  princos.so 
l'er  vioure  dins  un  psliii. 
Houx,  1866. 

S.  m.  rêve,  songe,  suite  confuse  tie 
souvenir  ou  d'invention  pendant  le 

sommeil.  Gr.  fi^Si),  inquiétude, 

chimère. 

—  Faguére  nn  n:\e  h  la  fresquièro 
Mai  un   iai\i.'  ilu  paradis  !... 
Vcsi-'i  iou  roucas  nus  e  gris 

De  mouu  vil:ige  d'Iiigaliéro. 

—   N'a  pas  loujour,  Iou  dni.i  roussignftu, 
Dressa  soun  rai\c  au  niurmnr  di  r.ijdu. 
J.  Gaidan,  1874. 

Raja,  V.  n.  couler,  glisser,  descendre.  — 
Briller,  luire.  Gr.  fnu,  couler, 
^«i»ffl,  arroser. 

—  Kici  vials  l'Arq  que  sVscarallio, 
Mes  eilamoun,  dins  Ici  roucas 

Si  nslngni',  sV'squicbo  o  r:ijo 
En  reinaumian  dins  Iou  ragas. 

bourrelly,  t8!i2. 

—  Un  béa  sourel  de  may  rajabo. 

—  Coumo  la  font  dou  roussignôu. 
Sa  pas  raja  que  quand  plôu. 

—  L'aigo  bulo,  lei  rodo  viron, 
E  l'enduslrio  a  prés  Iou  van, 
Lei  lano  se  cardon,  s'csliron, 
Lou  papié  rajo  en  long  ri  ban. 

Crousillal,  tSSi. 

Rajant,  pari,  coulant,  versant.  —  Rayon- 
nant, brillant. 

Rajentat,  adj.  baigné,  humide. 

—  Se  pol  que  de  plasis  rajenlado 
Sus  Iou  dot  à  péno  tampal, 
D'uno  biergeto  regrelado 
Drubigue  tnoun  sen  embaumât. 

Mir.,  1870. 


Rajeirùn, 

Ra/d«, 


s.  m,  source,  petite  cascade, 
jet  d'eau,  tuyau. 


RaJo, 


—  Se  Iou  grand  rajeirôu 
Begounflo  coumo  fôu. . . 

—  Anaren  dins  un  frés  bouscag» 
Ou  sus  Ici  bor  d'un  rajeirôu. 

S.  f.  folle  avoine,  averon.   plante  fam. 
des  Graminées.  —  Avtna  fatua. 


fUf. 


—  1115  — 


RAM 


Hajolo.      s.  f.  et  m.  le  courant   de  l'eau,  le 
Rajol,         y  fil,  petite  source,  petit  jet,  dim 
rajoulet.  -  Canelle  en  bois. 

—   !ôu  la  sanla  's  ma  Jeni'irolo, 
Al  per  ilauri'io  1»  rajolo, 
E  mi  scr\ici:iu  soiin  mi  iiian  ; 
E  quand  lou  cèu.  per  la  journado 
M'a  f,i  gagna  ma  croucliuunado, 
Wenquràle  pas  dou  leiuleniaa. 
Caul,  18C0. 

—  Aiien  prendre  l'aigo  au    rajèu. 

UmJous,  adj.  enragé,  furieux,  colère. 

liai,  adj.  baslim.  ras,  court,  plat.  (Vois  "-as.) 

l'.al,  s.  ?«  caquet,  babil,  médisance. 

Uale,  s.  m.  raie  d'eau,  espèce  d'échassiers 
Hasclé,  qui  vivent  près  des  marais  et  qui 
n'ont  pas  les  pieds  palmés  ;  ils 
se  nourrissent  de  vers,  d'insec- 
tes, de  petits  molusques  et  de 
plantes  aquatiques  Ils  courent 
avec  une  grande  vitesse  et  par 
des  mouvements  brusques  lors- 
qu'ils sont  poursuivis  par  les 
chasseurs.ou  les  chiens.  liallus 
aqualicus. 

Ualc  de  ginetito,  s.    m.    poule  d'eau  de 
genêt.  (Voir  rei  de  caio). 

Uale,  (Cdj.  corrup.  de  rare,  peu  commun. 

liaient!  (Se},    v.     rec.    se    ralentir  ,    se 

fatiguer. 
Halet,  Il  s.  m.  pelile grenouille  qui  fait  noize 
lianeto,    |1  et   résonne  à  l'entour  des  mares  et 

palus. 
Kaleto,  s.  f.  sablière,  faîte,  grenier. 

—   Oraciu  au  houii-Di,  io  iiii;  fo  glorio 
DV'sse  uti  Oî-cu  0  de  voula 
Em  mi  dus  alo  ;  vezi-la 
Uin  Io  groniei,  sou  la  ralelo. 
Koucuud . 

Rallia,  V.  a.  railler,  plaisanter,  se  moquer. 

Italliarèu,  acij.  railleur,  plaisant,  moqueur. 

Kalltèro,    s.  f.     gorge,     passage    étroit, 
échappée. 

Ualiio,  s.  f.  babil,  entretien  familier,  propos 

joyeux. 
Uallionien,  s.  m.  ralliement,    réunion  de 

troupes,   lieu     désigné  ,    signe 

convenu, 


Itaiu,      s.   m.  V.  I.  branche,  rameau,  feuil- 
Hem,         lago.  —  Longue    perche  évasée  par 
le  bi'iii,  au   moyen  de  laquelle 
on  fait  voguer  une  barque. 

Raina,      v.  a.   it  ».  soutenir  des  plantes 
Rnmar,        grimpantes  avec  des  rameaux.  — 
Se  garnir  de  feuilles.  —  Se  ser- 
vir de  rames  pour  faire  avancer 
une  embarcation. 

—  liejals  quo  pcr  ièu  tout  os  feslo. 
Que  las  rosos  ramon  lou  sol. 
Desjardiii. 

Itaniailan,  ri  s.  m,    sabbat,   bruit   confus, 
Chamatiin,         \\  vact^rme,  interprétation  sin- 
gulière  du  Ramadan  ou  jeûne 
des  Turcs,  des  Arabes. 


s.  /'.    béarn.    ramée,    bran- 


chage, bois  mort. 


Raniadero, 

Rainalho, 

(Voir  ramiho.) 

Rainadeto,    s.   f.  petite     averse ,     petite 
jonchée. 

Rantado,      s.f.  feiiiUéo,  ramée,  branchages 
liamilio,  jelcs  sur  des  bâtons   pour   im- 

proviser un  ombrage,  cabinet  de 
verdure ,  buisson.  —  Dessin 
fuil  sur  étoffe.  Lat.  e  rumis  casa 
frondea  (acla  est. 

—  Fasijs  rcssouuli  la  rarnado, 
Aussc'ls,  ciiilj'  vaulroj  caularal, 
Dh  niocli  mjiidas  voslro  Ijrariado, 
Eml)é  g.iud  vous  escouiarai. 

Langlade,   iSSO. 

—  Dins  lou  Ci?u  Ijlu,  dius  la  ran:iiIio 
Laissas  camu  lis  auceiois. 

Raniado,  |  s.  f.  orage,  averse  subite,  ondée. 
Rumassudo,  Sya.  labechado,  lavasso.  — ïran- 
Bourassado,       chées,  vives  douleurs. 

Rainado,  s.  f.  nmge  ramade,  poisson  de  la 
Méditerranée.  Mitgil  ramada. 

Ramage,  j   s.  m.    ramage,    gazouillement 
Ramalge,       |   des  petits  oiseaux  dans  le  feuil- 
lage.   —    Babil,     conversation 
interminable. 


t'or  faire  assaupre  qui;  l'y  aura  'il  Roumavagi, 
M'ûuiUe  ch^scuii  poudra  jargouna  souu  raraagi. 


Raniajs;noun, 

Ramagnou, 


s.  m.  grognement,   bruit 
confus,  caprice. 


Uii  lau  ramagnou   me    couufoun-J. 


RAM 


_  1H6   - 


RAM 


Rnmaiza,  n  ».  o.  apaiser,  calmer,  adoucir, 
Bamausa,        i  cesser.  (Voir  ammza  ,    acala  , 
remausa.) 

Ilainaja,  v.  n.  chanter  dans  le  feuillage. 

Ramas,  s.  m.  grosse  branche  d'arbre,  balai 
de  ramée,  monceau  de  feuillage. 

—  Car  qu'on ro  quo  li  aiics,  nuùcli  e  jour,  dim  lei  mas, 
Dins  leis  auberjo  qu'an  per  •  n?igno  un  ram&s, 
Quanil  sias  las,  que  la  f.i  n  vous  brigo.... 

Ramassa,  v.  a.  ramasser,  recueillir,  réu- 
nir, traîner  en  voilure  sur  la 
neige  au  moyen  des  ramassas  ou 
branches  d'arbres. 

Ramassai,  s.  m.  volée,  secousse. 

Ramassos,  Il  s.  f.  plur.  branchages,  bron- 

Ramassilhos,       ||  dilles,  b: anches  mortes  sur 

le  sol.  —  Fagots  enfermés  pour 

nourrir  le  bétail  pendant  l'hiver. 

s.  m.  balai  de   ramée,  de 
genêts  Syn.  ramejoun. 

Ramat ,  adj.  et  part,  feuillu  ,  garni  de 
branches. 

—  ■  Lous  amoiiiiés  soun  Lru  r.,niais 


Raniassonn, 

Escouhelo, 


Ramba, 

Se  ramba, 


V.  a.  et  rec.  attirer,  entraîner, 
rassemb'er,  amasser,  réunir.  — 
S'humilier,  se  traîner,  se  rendre. 


—  A  loujour  pôu  d'eslro  raubut, 
E  loulo  lo  neit  es  il.  g;irJo 
Près  de  l'or  e  de  l'argcn  qu'a:ii  l'usuro   a  rambal. 
J   AzmVi,  18îi8. 

—  Nosiro  innoucenço  à  \osli  [w!  se  ran^bo 


Rambaia, 

Rambalha, 


V.  a.  secouer,  ballotter,  agiter 

vivement,  lahrouer,  gronder. 

Gr.  fi/ilai,  tourmenter,  inquiéter. 


—  M^s  monn  Diou  !  l'aragan  es  tant  encaïna 
Fai  cscuma  la  mar  emé  i  iil  de  coulêro, 
Lei  rambaio  1res  cops. .     Iju  venl  affurouna 
Triis  cops  lei  lanço  oniro  lerro. 
Emery,  18S2. 

—    Vejaqui  'n  Rei  !  el  zou,  barn  nn  icul,  lis  ajusio, 
E  d'un  cop  de  laloun  ié  raM.lmo  uno  fusto, 
Qu'éro  à  si  ped,  dessegu,  pfrnz.r. 
I  igoi. 


Ranibaîailo, 

namhalhado, 


s.  f  bouleversement,   con- 
fusion ,  amas.    —    Multi- 


tude, assemblée. 

—  E  vous  que  n'en  sabés,  ami 
Mai  que  louto  la  rainbaïado. 


—    Lou  Gardou  liquo  d'un  er  envejous 
Lou  pé  d'aqueles  vilbjous, 
S'eslajant  à  la   rambaiado, 
Lou  long  de  èa  ribo  laiado. 

De  Lafare,   18i2. 


Raiiibaious, 

Rambalhous, 
Rambulhat, 


adj.  embarrassé  ,  mêlé  , 
embrouillé,  vagabond,  en- 
combrant ,      volumineux , 

querelleur.    Gr.  fifci^a,  errant, 

inquiet. 


Quant  un  casIagntS  coumo  un  rouve 
Dins  sous  brasses  sesis  la  jouve, 
L'entourliviho  dins  lous  nous 
D'un  racinage  rambaious, 
E  pièi  adiou  !  e  bon  vouiage. 

De  Lafare,  1842. 


S.  m.   filasse  de   rebut,  étoupe 
grossière.    —   Remue   ménage, 


Rambal, 

Rambuei, 

tracas,  désordre,  embarras 

—  Diou  mantengue  rambal  per  pesca  'n  aigo  trebo. 

—  Entre  pensomen  e  rambal 
Abarisse  garcoun  e  filho. 

Rambaia,    i  v.    a.    rambarrer,  repousser, 
Rambara,         |  rejeter,  réprimander,  gronder, 
inquiéter.  Gr.  f£^S«^«. 

Rambalha,  Il  v.  a.     remuer ,     brouiller  , 
Rambaia,  ||  chercher,  fouiller.  —  Gron- 

der,  réprimander.  —  Repous- 
ser, renvoyer. 

Rambalhaire,  adj.  l.racassier,  remuant, 
inquiet,  brouillon. 

—  Au  moumen  d'acaba,  touljogoen  rambaiado, 
E  d6u  mai  fan  de  brui,  dôu  mai  la  de  plesi, 
E  ses  charma  de  lous  ausi. 
Félix,  1872. 

Ramberso,  s.  f.  mercuriale  des  bois,  pi. 
fam.  des  Euphorbiacées  à  pro- 
priétés malfaisantes,  feuilles  d'un 
vert  sombre.  Uercurialis  sylvatica. 

Rainbla,  v.  a.  acculer,  accoter,  pousser, 
réduire,  niveler. 

Uamblo,  s.  f.  remblai,  ravin,  fossé,  coars 
nivelé,  promenade. 

Itamboul,  Il  s.   m.  enchevêtrement,  désor- 
Emboul,  Il  dre  ,     mélange  ,    difficulté  , 

gâchis. 

Ramboura,  v.  a.  rembourrer,  garnir  de 
crins  ou  de  laioe, 


RAM 


-   Wil 


RAM 


Ramboustîa, 

Ramboursa 


V.  0.  rendre,  rembourser, 
rendre  gorge. — Acquillor, 


débourser. 

—  Noslf'ome,  per  lou  cop,  cou'nprengué  quèii  lingage, 
L'un  rainbouslilié  lou  fer  e  l'iuitrc  lnu  tneinage. 
Fouca;:d,  1812. 

RanieJ»,  v.  a.  et  n.  cueillir  la  feuille  pour 
les  vers  à  soie  ou  pour  les  trou- 
peaux. 


Rameln, 

Enramela, 


n  V.  a 
I   un  a 


enguirlander  une   porte, 
arceau,  un  mât 


I 


Ramelet,  «.  m.  petit  rameau,  bouquet.  — 
Fêle,  bal  où  l'on  danse  avec  des 
guirlandes  et  des  fleurs. 

llantena,  v.  a.  ramener,  reconduire.  — 
Radoucir,  réconcilier.  —  Hate- 
1er,  herser,  aplanir. 

Ramenda,  Il  v.  a.  provigner,  marcotter.  — 
[iemenda,  ||  Remplacer,  suppléer. 

(Voir  coèusso). 

Ranièu,  Il  s.  m.  balai  de  ramée.  —  Rameau 
Ramel,         il  de  verdure  qui  sert  d'enseigne  à 
un  débit  de  vm,  à  un  cabaret. 


RanicuSjS.  m.  plur.  les  Rameaux,  le  diman- 
che avant  Pâques. 

adj.     mouillé,     trempé,    feuillu, 
garni. 


Rainât, 

Bagnat, 
Ramié, 

Ramassa, 


s.  m.  fagots,  bourrée. 
(Voir  ramado). 
—   Soun  ana  faire    lou  raïuiù 


Ramié,  Il  s.    m.     pigeon    sauvage  ,     grand 
l'aloumbo,  ||  ramier  dont  le  plumage  est  d'un 
cendré    bleuâtre.    —    Colomba 
palumbus. 

—  Les  ramiers  volent  par 
troupes  dans  les  hauteurs  moyen- 
nes des  Pyrénées,  et  leurs  pas- 
sages y  sont  si  fréquents,  qu'on' 
y  a  établi  des  grandes  chasses 
sous  le  nom  de  Pa litières  où  on 
les  prend  par  centaines,  au 
moyen  de  grands  filets  tendus 
verticalement,  entre  des  bou- 
quets d'arbres. 

Raniièro,  s.  f.  oseraie,  saussaie,  buissons. 


Ramilho,  s  f,  menues  branches. 
(Voirramarfo.) 
—  Caii    c  raniilho  per  mariJa  sa  filho. 
Ramo,  Il  s.  f.  feuilles  d'arbre,  ramée,  bran- 
Ramtho,    \\  chages     élagués     et    spécialement 
feuilles  de  mûriers  pour  la  nour- 
riture des  vers  à  soie.  —  Vingt 
mains  de  papier.  Lat.  ratnus. 

—  Anan  faire  de  ramo. 

—  Bello  ramo,  pau  de  rasins. 

—  Noun  sa  plus  que  ramo  tnrsc. 

—   Un  Ul  sera  coumo  un  grand  albre  viou. 
Plantai  al  pô  de  qualque  fort  bel  riou. 
Et  que  soun  fruch  ei  porto  en  sa  culido, 
Oel  quai  sa  ramo  on  nou  vei  pas  blasido 
Ang  Gaillard.  1372. 

Ramo,      s.    f.   longie    perche  terminée  en 
Remo,  ailettes  pour  diriger  les  petites  em- 

barcations sur  les  rivières. 
Lat.  remus.    Gr.   ^sham,  feuille 
plate. 

—    D'un  vira  de  ni.in  l'a  Ir.ivallial  al    poiin 

Que  eau,  pi  r  no  fourina  quuom,    coumo  du  ramos. 

Ramo,  s.  f.  matière  textile  cardée,  laine, 
soie  ou  colon  en  rame,  en  cou- 
ches, en  sorte. 

—  Lott /ru/ en  romo,  sans   choix. 

—  Lou  drap  en  ramo,  non  apprêté. 

—   Al  VLTidu  ma  ccrot-n  r-inio. 

Ranio-counil, 

Espargasso, 
Gavèu  de  tino, 


s,  f.  asperge  sauvage , 
sous  arbrisseau  dont  les 
jeunes  pousses  se  man- 
gent comme  celles  des  asperges 
des  jardins.  Asparagus  sylvestris. 
Elym.  ramo  counil,  buisson  aux 
lapins. 

—  Un  petit  fagot  de  cette  plante 
mis  au  devant  de  la  bonde  du 
tonneau  où  l'on  fait  fermenter  la 
vendange,  sert  de  filtre  au 
moment  du  décuvage. 

—  AquL'Si'  aigo  i\le.-.sius  es  pas  vi  de  Champagne, 
I'^  se  nous  ven  d'eilamoun  la  mounlagno. 

Es  pas  qu'ague  passa  per  la  ramo  couniou. 
l'rlix. 

Ramouchar,  v.   a.    apostropher,   interlo- 
quer, blâmer,  rétorquer. 

—  Lou  premié  que  li  \ei  li  ramouclio  en  disen  : 
Mai,  do  que,  noun  d'un  son,  van  faire  aqueli  geo. 


RAM 


—  1118  - 


HAM 


Ramoali,  v.  a.   ramollir,    rendre    souple, 
loaDiable. 

Ramoun,   |  n.  pr.    Raymond  ,    nom    des 
Moundi,  |  comles  de  Toulouse. 

—    Lous  RamounJins  d'or    lous  seiiaiiis. 

Baïuonn»,  v.  a.   nettoyer,  racler  les  coii- 

duils  de   fumée.  Fig.    gronder, 

réprimander. 

—    Coumo  naulri  de  fes  ramounan  per  la  suéio 
Cresièi  que  li  barbié  rasavon  per  lou  peu. 

Ranioundilho 

Reboundun, 


s.  f.  émondes,  branches 
superflues,    bois    mort, 
drageon,  gourmand. 

RamonnetaKe,  s.  m.  bai  de,  troupe  d'ou- 
vriers. 

—   An  aquel  bruch  loul'iou  ramouoeliige 
Quiio  la  lessio,  e  sus   l'airo,  à  grau   inn 
Vai  fa  la  rudo  e  cisela  soun  refrin. 
Floret. 

Raniounur,  s.  m.  ramoneur  de  cheminées 

au  moyen  d'un  fagot. 

Rttd  ram,  mond.  nettoyer 

—   Fasés  vous  bien  pulèu  raniounur  ou  bergié  ; 
Tout  utile  iravatiJins  lou  besoun  déu  plaire, 
E  lueu  de  uVn  lougir,  fou  crendre  de  ren  fain-. 
H.  Gruil,  I8ti2. 

Ramp,  rad.  de  repère,  ramper. 
Gr.  tfo-a,  reptare. 

Rampa,  v.  n.  ramper,  glisser,  s'humilier, 
s'abaisser. 

RaïupaKiio,  s.   /'.   malaise,     indisposition, 
inquiétude. 

Ranipan.      s.  m.  laurier  bénit  du  dimanche 
Rarnpau,  des  Rameaux.  Ratn  palm,  bran- 

che de  palmier. 

—    Lou  ^rus  rampan  fa  lou  bon  mu 
Se  lou  vifsii  lai   pas  lou  uiouine 

Raïupart ,  s.   m.    rempart ,     muraille    en 

maçonnerie  ou  enceinte  rasante 

qui  sert  de  défense  à  une  ville, 

à  un  château.  /(.  ripuro. 

—   Courron,  Irolon,  balon  l'eigagno, 
Arnbon  soiiio  lou  raniparl, 
CouaieiM;avo  de  si  faire  lard, 
La  vdo  cro  de|a  fennado. 
Thouron. 

Rainpej!i;a,  v.  a.  poisser,  coller,  enduire  de 
résine,  calfater. 


RaïupegrouH,  adj.  gluant,  collant,  visqueux. 

Raïupel,  H  s.  m.   appelant,  appeau,  sifflet 

Rampéu  d'appeau.  —    Itenvi    au    jeu, 

concurrence,  égalité. 

—   A  milo  roussignols  ceiil  pasiou»  fan  rampéu 

E  louis  canio  I  l'amou,  l'ini  mi  nu'es    lonijnur  nèu. 
Jas    III 

Rampela,  v.  n.  battre  le  rappel,  attirer  par 
un  bruit  quelconque,  fanfare  ou 
grosse  caisse.  —  Voleter,  battre 
de  l'aile,  faire  paraître  les  ap- 
[/eaux.  —  Grogner,  murmurer, 

jacasser.    —    Recommencer   le 

jeu. 

—  L'un  eniondi(!  loua  calhaus  brounzina, 
Vilros  ferni,  bon  geses  ruundina, 
Japa  lous  cliiiis  e  rampela  lous  ases, 
Oj  Lafjrc,  I8i0. 

Uanipelado,  s.  f,  battement  d'ailes,  cri, 
appel,  roulement. 

—  Lou  bugle  en  iinial.issan,  luu  Cjr  em' soun    r.iiif.l, 
Lou  tambour  lounguru  que  fai  ^a  ranipelado 

-      Es  l'engabial  verdun  que  fai  ^a  ranipelado. 

Ranipeeoii,  I  s.  in.  grimpereau  familier, 
Escalo-barri,  |  petit  oiseau  de  passage  du 
printemps  qui  grimpe  autour 
des  arbres  à  la  recherche  des 
insectes,  en  s'aidant  de  sa  queue 
comme  les  pics.  —  Cerlhia  fnmi- 
Haris. 

adj.  envieux,  jaloux,  grognon, 
mesquin,  misérable,  coquin, 
chenapan. 


i^ampeu, 

Rampelin, 
Rampelous, 

—   Sonvi'M-io  qui'  lu  moiinde  ts  pupla  di'   n  ■  peu, 
De  gi'ii  que  truubarien  d'ispigiiu  dins  un  U'ii  ! 
Ser'an  br-n  iiialuro'is  fe  n'i'ii  pn-n'an  de  laj;iio. 
Li.iriheleiiij,   ISid. 

I(aini>i|(çna,  Il  v    n,  gronder,    grommeler, 
Rampigneja,         ||  im|)orlui)er,  murmurer,  cri- 
li()uer,  répéter,  ressasser. 

Kainplega,      v.  a.    faire   un    pli  au   bord 

Embèure,  d'une     étoffe  sans    en    rien 

couper,  remplier. 

Kanipli,  Il  v.  a.  remplir,  combler,  complé- 
Rempli,         ||  ter,  abonder,  s'étendre. 

Raïuplinien,      s.  m.  complémeni,    suffi- 
Sadoul,  \  sance,    satiété,  replélion. 


RAN 


i119 


RAN 


liaitipo,      s.  f.  crair.|ie,    lension  suhile  el 

Crampo,  convulsive  d'un    nerf,     ciusnl 

une  vive  dculeur. 

llaiii|tOKno,  Il  s.  f.  noise,  querelle,   diffé- 
Rampougno,  \\  reiit,  ruse,  détour. 

ilanipouKna,  v.  n.  et  ant.  gronder. 
(Voir  ramptgna.) 

Ilaiii|iouiieIio,  s.  f.  campanule  raiponce, 
plante  comestible ,  espèce  de 
navet. 

Ranipous,  adj.  qui  est  sujet  aux  crampes, 
souffrant.  Fig.  négligent,  pares- 
seux, indifférent. 

Ramut,  adj.  alnndaiit  en  branches  et  en 
feuilles.  (Voir  ramat). 

Ran,  n  «.  m.  rocher,  monticule,  élévation. 

Rans,    Il 

—   Val  de  rans  baumelus,  ou  fonnzo  rambaiouso, 
Reniisado  de  loii|  s,  lourrens  d'aigo  quand  plôu. 

Kana,  v.  n.  coasser,  grogner.  (Voir  rena.) 

Rane,      adj.  boiteux,  contrefait,  rachilique, 

Garel,        goutteux.  Gr.  fdyy,,  rupture 

Ranea,  v.  n.  peiner,  fatiguer,  travailler. 

Ranearedo,  s.  f.    rocher   escarpé,  roide, 
fatiguant. 
Gr.  ficKTn,  escarpement. 

luèi  us  loujour  aluba 

Lou  ventre  dau  mount,  mai,   foro,  sa  rancaredo 
Es,  coumo  d'en  davans,  tournado  frejo  e  redo. 
Arnavieille,  18ê8. 


Ranee, 

Rançun, 

Ranelié, 

Ranchié, 


adj,    rance,  fort,  de   haut  goût  ; 
vieille  fille.  Lai.  rancor,  rancidus. 

s.  m.  pieu  mobile,  longues  che- 
villes qui  maintiennent  les 
ridelles  d'une  charrette. 


Raneiduro,  s.  f.  rancidilé,  goût  nauséa- 
bond. 

Raneiô,  s.  m.  vin  cuit,  vin  d'Espagne. 

Ranoioun,  s.  f.  portion,  ration,  mesure; 
de  ratio,  règle. 

Rançouna,  v.  a.  extorquer,  soustraire  par 
force  ou  par  ruse,  faire  contri- 
buer en  temps  de  guerre. 


Itaiieo,  s.    f.    cheville,    bec,   ridelle,   pieu, 
perche.  Angl.  rach. 
Gr.  fvyxa,  bec,  nez. 


Haneountm, 

Rencontre, 


s.   m.    rencontre,    événe- 
ment, aventure.  —  Occa 


sion,  hasard. 

—   Car  lèu  me  souy  troubal  eti  beucop  d'escalados, 
En  rcncoun(ros,  assauts,  cubert  de  pisloulados, 
Amay  me  souy   iroubat  assiejal  fort    soubcn, 
Que  n'abiaT  souaque  d'aygo  e  qualqnc  pauc  de  bren. 
Aug.  Gaillard. 

Raneoulun,    s.   m.     racaille ,    valetaille , 
canaille.  Gr.  f«xof,  guenille. 

lianeour,  s.  f.  amour,    passion,    jalousie, 

ressentiment. 

—  Pièi  moun  Andriou  l'y  porlo  fouar 
Grosso  rancour  dedin  lou  couar. 

Seigne  Heyrr,  1576 


Raneaii, 

Rancuro , 


s.  m.  et  f.  rancune,  haine,  res- 
sentiment ,  plainte  ,  souvenir 
d'une  injure. 


Uaneura,    v.   a.    gasc.  réclamer,    exiger, 
contredire,  reprocher. 

Kand,  de  radollus,  bâton,  pieu.  Ital.  randello. 

Handa,  v.  a.  raser,  racler,  passer  le  rouleau, 
la  radoire. 

Kandal,  i  s.  m.  groupe  d'arbres,  clôture, 
Randuro,      \   pieux,  haie  vive,  buisson. 
(Voir  baragnado). 

—  Ja  las  randuros  risoulejon 

De  nisous  e  de  pignels  blancs. 

Randat,  adj.  rasé,  raclé,  aplani. 

Randisso,  ||  s.  f.  bas  lim.  clôture  faite  avec 
Randissado,       ||  des   pieux    et  des  branches 
entrelacées. 

Rando,  ||  s.  f.  haie  vive,  buisson,  entourage, 
Randuro,    ||  clôture,  rampe. 

Rando  (à),  adv.  autour,  en  cercle. 

—  Un  jour  Mario  e  Jausé 
Eron  setut  per  aqui  à  rando, 
Li  agué  un  avugle  que  passé 
Dins  la  misèro  la  pus  grande. 

Chalamel,  1878. 

Randonl,  s.  m,  coureur,  rôdeur. 
V.  fr.  ranion$r. 


RAN 


1120    - 


RAP 


Randonleja, 

Randotiireja, 


V.   a.     rôder,    tournoyer, 
courir,  vaguer. 

—   Qu'us  aqucsie  labjii,   qu'a  Ions  ik'U  jout  do  culo-, 
Que  ranilouli'jo  lan  ■j\  lour  il'ai)ui  Io^  liulos. 
Peyrut. 

Kandoaleto.  Il  s.  f.  hirondelle,  oiseau  de 
Dindouleto,  ||  passage    qui     arrive    aux 

premiers  jours  du  printemps. 

Kandoun  (à),  adv.  de  suite,  sans  relâche. 

Mandouna,  v.  n.  courir,  faire  des  circuits, 
des  détours.  Pr  cent,  randonnée, 
course,  tournée. 


Handura, 

Randalma, 


V.   a,  environner,    entourer, 
enclore  de  haies,  de  pieux. 


Hanee,  s.  m.gasc.  coassement,  gémissement. 

Kaneto,  s.  f.  peliie  grenouille  verte,  rai- 
nette. 

Uanfort.  $.  m.  augmentation  de  force.  — 
Pièce  de  cuir,  de  bois  ou  de  fer 
qui  sert  à  renforcer.  -  Un  che- 
val de  supplément  pour  monter 
une  côie.  liai.  rinforiM. 

Rangr,  s.  m.  cri,  plainte,  de  roncnre^miauler, 
grogner. 


RaiijKranel, 

^angougnoiis, 


adj.  grognon,  hargneux,  ra- 
bacheur,  rechigneur. 


—  Amen,  anen,  \itfl  rangougnous, 
N'y  aurô  pas  loujour  lan  pur  tous. 
FoucauJ. 

Rangle,  s.  m.  pilier,  poteau,  support. 


Ranjfoal, 

^anguil, 


s.  m.   râle,  difficulté  de  respi- 
signe 


rer 


enrouement 


d'agcmie. 


Rangonleja, 

RanjoBJo, 
'R.angoula, 


V.  n.    râler,    s'enrouer, 

respirer  péniblement,  être 

oppressé,  avoir  le  hoquet. 

—  Zou  loujour  !  dis  lou  viel,  e  l'alen  que  ié  manco 
Rangoulejo  e  brusisdins  soan  gonsier  abrat. 


Rangonlous,  adj.  râlant,  étouffant. 

Raniissat,  adj.  languissant,  maladif. 

Ranima,  Il  f .  a.  et  rec.  rendre  à  la  vie,  re- 
Se  ramma,     ||  conforter,  encourager.  —  Re- 
pi-epcjlre  de  Qouvelles  forces. 


—   Plus  saupre  qu  uque  itms  se  U  icrro  nie  porlo, 
Oiibliila  dinssfi  bras  lui  pcno  uiica  mai  fono, 
K  souio  soun  alun  loujour  ma  ranima. 
Crous. 

Raille,  Il  s.  m.  râle  de  genêt,  oiseau   de  l'or- 
Rusc/^,      )J  dre  des  échassiers,  dont    le   cri 
rappelle  un  râlement. 

Ranoitnelo,      s.  f.  renoncule  des  champs, 
Tirasseto  d'aigo,       grenouilletle.  —  Ranunculus 
aquatilis. 

RanoHH,      adj.  grognon,   mécontent,  grin- 
^enous,  cheux,  inquiet,  malade. 

Syn.  renaire. 

Kanqueja,  v.  n.  boiter,  clocher.   —  Gro- 
gner, geindre. 

Raniiuin,  adj.  grognon,  inquiet,  rustre. 


Kaiitelo, 

Rautialo, 


s.  f.  toile  d'araignée.  Syn.  tala- 
ragno  ,  tararagno.  (Voir     esteri- 

gagno.)  Fr.  cent,  arantele,  araneœ 

tela. 


Rantiala,  v.   a.  secouer  les  toiles  d'arai- 
gnées, épousseter. 

Uanvés,   I  s.  m.  envers  d'une  étoffe,    d'un 
Envés,  I  vêtement,  d'une  feuille. 

Râpa,  V.  a.  gasc.  ravir,  saisir,  prendre. 

Itaparèlo,  Il  s.   f.  gaillelgrateron,  pi.  fam. 
Arrapo-man,     ||  des  Rubiacées  à  fleurs  verdâ- 
tres.  Galium  aparine. 

Rapatèu,  adj.  avare,  rapace.  Rad.  rap. 

—  Per  miès  vous  veire,  vous  enlouron 
Jdoino  chato,  viel  rapalèu. 

Rapel,  Il  S.  m.  appeau,  chasse  à  la  pipée  au 

Rampe/,     |1  moyen  des  oiseaux  placés  sur  un 

cimeau  ou  à  terre.  (Voir  aubret). 


s.  m.  appeau,  oiseau  dressé, 
siflet  de  chasseur. 


Rapelaire, 

Rompe/aire. 

Rapalhoun,  ||  s.  m.  gasc.  roidillon,  petite 
IXampalhoun,         |j  montée  ,    côte     roide    et 
courte. 

Rap«Keaii,  adj.   hérissé,    poilu,  laineux, 
collant. 


Rapequîou, 

Sanno-lengo, 
Rubi, 


i.  m.  garance  des  teintu- 
riers, pi.  fam.  des  Rubia- 
cées à  fleurs  jaunâtres. 


RuMa  tinctoria. 


RAP 


-    1121    - 


RAS 


Rapiho,  s.  f.  pillage,  vol,  grapillage. 

Uaiiîna,  Il  v  a.  rapiiier,  voler  avec  adresse, 
Rupignii,       Il  prendre  injustement,  abuser. 

Rapinau,  s.  m.  gasc.  pio  épeiclielte,  petit 
oiseau  grimpeur  qui  reste  dans 
les  forêts  de  pins  ou  do  chêne  ; 
il  se  dispute  avec  les  mésan- 
ges et  les  fauvettes,  et  vit  de 
larves  et  d'insectes. 

—  Picus  minor, 

Kapinur,  1  s.  m.  et  adj.  pie  grièche  ccor- 
Tarnagas,  \  theur,  oiseau  de  passage  qui 
vit  ilans  les  bois  et  qui  imite  le 
cri  de  plusieurs  petits  oiseaux 
pour  les  surprendre  et  les  dévo- 
rer; elle  s'attaque  aussi  aux 
insectes  et  aux  lézards.  Celte 
espèce  disparait  en  automne. 

—  Lanius  coUurïo. 

—  Toul  fai  crfgne  un  nioiimen  île  gros-so  ileslrussi6u, 
Loiis  auccis  ripinurs,  Jins  lous  ers  Iravessavon, 
D'autres,  d'un  .labrc  à  l'aulreen  pioulan  s'envoulavon. 

Félix. 

Rapantinat,  Il  adf.     rebondi,    enflé,  en- 
Bopoutinat,  \\  graissé,  refait. 

—   Semblo  que  l'on  pr  mliiô  las  rosos  à  maoîJos 
Sur  sas  gaulos  r  ipauiiuados. 

Jasmin,  IbiO. 

Rapidu,  S.  m.  farandole  au  son  du  tambour, 
roulement. 

Rapo-tout,  s.  m.  épervier,  filet  de  pêche. 

—  Filet  dragueur. 

BapusA)  V.  a.  grapiller,  cueillir,  ramasser 
les  grappes  oubliées  pendant  la 
vendange. 

—  Dins  li  vigno  rapugado  e  poiidado. 

Rapusaye,  Ji  s.  m.  et  fem.  petites  grappes 
Rapugo,  |j  de  raisin,  grapillons,   restes. 

—  Vin  de  tapugo. 

—  Me  foudrié  vioare  anQn  de  rapugo  e  d'oumorno. 

BapuKaire,  s.  m.  grapilleur,  ramasseur 
de  grappes. 

R»4ueja,  v.  a,  égrapper,  enlever  les 
rafles. 

71 


itaiiiielo,  s.  (.  raquette,  instrument  dont 
on  M'  sert  pour  jouera  la  paume 
ou  ;  u  volant.  —  Cactus,  plante 
gra'so.  — Sorte  de  piège  pour 
les  nolils  oiseaux. 

Ra(|uin,      s.  m   poisson  de  mer  très  vorace, 
Roucliié,  rou>si'lte.  Scyl  catuhts,  requin. 

—  Sias  prouvciiilo  .i  t  '[uin  se  la  p6;i  vous  de.-amio. 

Rar,  Il  adj.  clair  semé,   ville,  rare.  —  Glai- 
Clar,    Il  rière  dan-,  un  champ  semé. 

Raretat,  s.   f.   rareté,  singularité,  miracle. 

—   Quai  a   i  iilral  aquel  lablùu 
te  facli  I  M  Tardais  ([ue  besi  ? 

Raro,  s.  f.   sentier    laissé  dans  un  champ 

sen'.i'  pour  passage  ou  servitude. 

Ras,  Il  adj.  |)lein ,  comblé,  rasé  jusqu'au  bord. 


Rasle,  Il  Lat.  rasw^,  court,  ras,  tondu 
Ras, 


Rez, 


prép,  près,   à  côté,  contre,  à  niveau, 
à  fleur. 

le  lerro,  de  cuvo,  dàu  sou. 


—   U. 

—  Car  Dem    i^ieno  e  Cieeroun, 

La  flou  do  Roumo  e  do  la  Criîço, 
Se  veira  q  lo,  ras  de  iiîu  soun 
Coumo  ail  vioutoun  un  brut  de  resso. 
J.  lilasi. 

Ras,  S.  m.  pour  rcs,  resl,  tresse,  corde,   ran- 
gée  d'aulx,  chapelet  d'otrnons. 

Rasa,      V,  a.  ras  r,  tondre,  couper  le   poil. 
Se  rasa,      —  Abattre,  arraser.  —  Passer  avec 

rapidité.   -  Niveler,  —  Se  tapir, 

se  cacher. 

—  En  Ti  arribanl,  perque  lou  rase 
Senso  bridoun,  embandis  l'ase, 
Que,  dàu  pral  s'alargo  au  milan 
En  ié  fasen  soun  cbamalan. 

M.  Boatrelly,  1870. 

Rasado,  t.  f.  un  verre  de  vin  plein  jus- 
qu'au bord. 

—   Que  lou  souar,  quand  l'an  a  fa  'no  bono  jourriado. 
L'on  pol  sans  s'empcga  bèure  quauqui  rasalo, 
Que  la  sel  vôu  lou  bèure,  e  qu'un    bon  cnp  de   vin 
Manlen  miel  l'eslonma  que  quinze  médecin. 
iiigoi,  i870. 

Rasado,  n  s.  f.  terrasse.  —  Bord,  rivage, 
Raso,  I  ravin,  digue,  levée,  rigole. 

—  Jouis  uno  raso  de  bint  passes 
Uno  ilouts  nivisible  court, 
Ounl  las  fîlhelos  d'alentour 

Se  seolon  bagna  les  debasses. 
Goudouli. 


RAS 


—   i122 


RAS 


—  Sus  loti  barlas  de  ta  lasado 
S'ailr^ico  lu  fresco  bugiJo, 
Luscnio  coum'un  bbiKt  ridèu. 
Lan^Ude, 

Rasadouiro,  s.  f.  bâton  à  raser  lesgraios. 

Rasai,  s.  m,  épervier,  filet  de  pêche  de 

Capeiroun,       forme  conique,   qui  -^^ s'arrondit 

sur  la  surface  Je  l'eau  lorsqu'on 

le  lance. 

—  Gramecis,  nioas  braves  félibres  ! 
Pur  vous  hou  dire  coumo  cal. 
Me  caidrio,  d'un  cop  de  rasai, 
Pesca  ious  mots  dins  votlres  libres. 
G.  Azaïs,  i»Gi. 

Kagant.  adj.  ras,  plein,    à  plein  bord. 

—  La  soupo  ero  servid'  escudelo  rasairo. 

Raseagna,  v.  a.  égraligner,  ratisser. 

RaBcala,  Il  v.  a.    tondre  ras,  raser  la  tète. 

Rescala,  \\  —  Epuiser,  pressurer.  — 
Racler,  écaler  des  noix  ou  des 
amandes,  raser,  couper  les  che- 
veux, ratisser. 

—  ]'an  lan  fripa,  tan  envala, 
Que  Ténédos  es  ra.scala  ; 
Seniblo  l'ilbo  de  M.  galouno 
Fa\  ro . 

Rascalaii,  s.  m.  petite  prune  violette  com- 
mune et  très  abondante.  — 
Vulg.  à  cochons.  Petites  noix  ou 
amandes  de  mauvaise  qualité. 

Rascas,  Il  adj.  paleux,    teigneux,  vaurien, 
liascûus,      Il  mal  propre,    malingre,   souffre- 
teux. 

Raseasso,  s.  f.  petit  arceau  pratiqué  au- 
dessus  d'une  ouverture  pour 
décharger  le  linteau  du  poids 
supérieur.  —  Arceau  dans  un 
puiis.  —  Mur  en  terrasse  pour 
retenir  les  éboulemenls. 


R 


nseaaso,      s.  f.   scorpene  poisson   de  la 
liaspecoun,  Méditerranée  a  grosse   tête  et' 

à  aspect  dégoûtant  qu'on  appelle 
aussi  diable  de  mer. 
Kn  liulie  pesce  capone,  scrofanello. 
—  Scorpena  porcus. 
—   UiiO  rascasso  un  pau  grosselo, 
Quatre  sarran,  dos  galincto,         • 
Lou  lir;gouslouii  douno  bon  gous, 
ii  l'aurado  rende  courous. 

tjouillab. . . . 


Rascaaao  blaiico, 

Rapecoun, 


s.  f.  poisson  à  chair 
dure  et  de  mauvais 

goût,   r.ipeton   ou    rat  de  mer, 

pesce  prête. 


RasenssoiiH, 

Rascns, 


iidj,  gueux,  galeux,  nieii- 
dianl,   décrotteur.  -  (lus- 


tre, grossier,  vaurien. 

—  Es  que  l'on  pc  parla,  canla,  sibla  m  rire 
Sans  qii'un  la  df  raica»  vous  lro\on  à  redire? 

rtascla,    V.   a.  racler,  ratisser,   enlever    la 

supt  rfivio.     —     I  aser,    frôler  , 

p  s.«rr  à  côlo,  (lisparaiire. 

liai,  tasrhiare. 

—  Quand  Ious  autres  gagnon  lour  litit, 
Eles,  en  nsc'ant  la  nuiralho, 
S'tn  van,  sl^iis,  an  un'  escoundalho, 
Oiinl  souven  re  Ion  jusqu'à!   jour, 
(j.  Azaïs. 

Ra^clatlo,  s.   f,   giiffade,  égralignure.  — 
Volée,  secousse. 

Itaselwduro,    s.  f.    raclure,   débris  qu'on 
enlève  d'une  surface  en  raclant. 

Rasclaire,  s.  m.  racleur,    mauvais  joueur 

(le  violon. 

Rasclauiso,      s.   f.   retenue     de    moulin , 
Rescl.tuso,  chaussée   qui   sert  à  élever 

l'eau  d'un  ruisseau  pour  la  diri- 
ger sur  les  auges  d'un  moulin. 
—  Porte  d'un  canal  qui  sert  à 
retenir  les  eaux  à  un  niveau 
supérieur.  -  Deux  écluses  for- 
mant un  bassin  entre  deux 
niveaux. 

s.  m.  ondée,  petit  orage,  grain. 


Raaele, 

Raisso, 

Rasele, 

Rasclet, 


s,  m.  raie  d'eau,  oiseau,  espëce 
d'échassiers    qui    vivent    sur  le 

bord  des  marais,  dont   la  chair 

est  exquise.  (Voir  raie.) 


Raselet,  m  s.  7n.  racloir,  paroir,  instrument 
Hasclelo,  de  tanneur  ou  de  mégissier.  — 

Rasclo,         Il  Ralissoire.  coupe  pâte,  raclette. 

Raselet,  s.  m.  bouquier,  le  mâle  du  lièvre. 
Adj,  teigneux,  galeux,  fat, 
insolent. 


RAS 


—  1123  — 


RAS 


Kaseleto,  s.  f.  filel  qui  racle  le  fond  de 
l'eau,  Iruble, 

Raseo,  s.  f.  teigne,  maladie  de  la  lêle, 
inflammalion  du  cuir  chevelu 
piocuranl  une  vive  démangeai- 
son à  la  peau,  ei  des  croûtes  à 
odeur  fétide.  —  Petit  fromage. 
—  Maladie  de  l'écorce  des  oli- 
viers, qui  produit  une  exsuda- 
lion  de  sève.  i4ngi.  rasch. 
Esp.  rascar,  gratter. 

llaseo,  «.  f.  cuscute,  plante  parasite,  petit 
liseron  à  fleurs  blanches  qui  s'en- 
lace Gux  tiges  des  autres  plan- 
tes. Esp.  rascalino. 

Rasicoitalho,  s.  f.  gasc.  provision,  vivres, 
grains,  subsistance,   économie. 

—   Dins  ma  bilo  oun  calun  Iraballio 
Dajcha  m'csla  lioun  l'ouiiio  sey, 
Cuilo  csliiu  mai  counli'n  qu'un  roy 
Gagne  ma  picliouno  rascoiialho. 
Ja  niin,   1850 

Itascous,  adj.  galeux,  gueux,  vaurien. 

l^aHeJa,  v.  a.  olJi.  raser,  effleurer, marcher 
au  bord. 

Uaset,  s.  7».  bravade,  course  devant  un 
taureau. 

—    C'iiiro  larnpon  Juan  lou  Ijiou 

En  fasenl  lou  rabct  cuié  .-a  lambrusiiuiùro. 

Uasetaire,  s.  m.    coureur  qui  vient   faire 
une     bravade     au   devant   des 
bœufs,  dans  les  courses. 
Béarn.  cardeur  de  laine. 

—   Sièu  couneigu  per  luu  palruun 
Di  loucailou,  ili  rasulaire  ; 
'i'rdve  la  Caniargo,  ll^ucniru, 
Vauverl,    .Nmie  amai  Ta.ascoun. 
Houmicux. 


Uaisero, 

Raser  ol, 


s.  f.  et  m.  gasc.  petite  charrue  à 
biner  le  maïs. 


Rasin,  e.  m,  raisin,  fruit  de  la  vigne  don  ton 
coniiait  une  grande  variété, 

ftasiin  de  fardo,  s  m.  raisin  d'Améri- 
que, phytolaque,  plante  à  racine 
vivace  dont  les  tiges  rameuses 
s'élèvent  à  hauteur  d'homme,  et 
produisent  des  baies  rouges 
abondantes  en  un  suc  corrosif 
qui  brunit  bientôt  au  contact  de 
l'air.   Phytolaca  decandra. 

Ilasinat,  s.  m.  raisiné,  marmelade  de 
fruits  cuits  dans  le  moût. 

Ravinât  d'espiran  ,  s.  m.  gelée  de 
spirans. 

Itasiiiet,  «.  wj.  grapillon,  Irochet. 

s.  m.  sedum  des   toits  et  des 
li.'ux  incultes. 


Rasinet, 

Fiasin  de  serp, 

Ra««ouiro, 

Radouiro, 

Kasoitn, 

Resoun, 


Raseto,    s.  f.    ratissoire,     ébauchoir    des 
potiers. 

Raseto,  s.  f.  serge,  étoffe  de  laine  croisée. 

Rasil,  s.  m.  clairière,  petit  ravin,  rigole. 


Ra^iniat, 

Enrasimat, 


adj.  couvert  de  fleurs,  de  grap- 
pes,se  dit  des  oliviers  en  fleurs. 


î.  f.  radoire,  racloir,     règle, 
Il  Kime. 

s.  f.  raison,  faculté  de  connaître, 
de  comprendre,  de  juger.  — 
Intelligence,  bon  sens,  devoir, 
opinion.  —  Différent,  contes- 
tation. 

Rasoun,  1   s.  m.  rason  ordinaire,  poisson  à 

Rasour,        \   tête  comprimée  et  dont  la  chair 

est  un  bon  comestible,  fam.  des 

Labroides.   Xirichlus    moracvla. 

A  Rome  pesce  pettine. 

Uasonna,  v.  a.  et  n.  raisonner,  murmurer, 
grommeler,  se  fâcher. 

Rasonnable,  adj.  doué  de  raison,  équi- 
table, convenable. 

—  Anen  sias  rasounable,  e  quiies  pas  toun  fraire. 
Que  sens  tu  mouririô,  peciirc, 

Rasounadou,    s.  m.    défenseur,  prolec- 
teur. 

Rasonnaire,  s.  m.  raisonneur,  moraliste, 
importun,  critiqueur. 

—  Quanil  l'a  lanl  de  rasounaires 
Marchou  pas  miltiou  lousafaircs. 
Aïars,il870. 


RAS 


-   1124   - 


RAS 


Rasonr 

liawuer. 


s.  m.  rasoir,  lime  d'acier  pour 


faire  la  barbe.  Ital.  rasojo. 

—  Tabé,  quand  moiin  rasouer  q  lo  ma  tiîan   counduisiô 
A  la  bimbolo  ssu'm  .bo, 
Que  Je  irabucailiis  fazio. 
}.\".n,i\, 
—  Uno  plumo,  un  razouer,  s'uii!<son  à  mcibeibo. 
Fan  touts  Jus  un  ttal  ul  de  cap, 

Raspa,  V.  a.  racler. 

nasiiaduro,  Il  s.  f,  raclure,  poussière,  co- 
Raspai,  Il  peaux.     Syn.      rasquUho , 

ralissure. 

Rasitaif^na,  Il  v.  a.   et  n.   gratter,  racler, 
liaspigno,  \\  frotter,  érraligner,  écorcher. 

Raspalh,  s.  m.  épis  re&ics  sur  l'aire,  rale- 
lage,  criblue,  ramassis,  débris 
de  pâtissiers. 


Ra«i|ialli, 

Balach, 


s.  m.  vieux  balai  de  genêts  ou 
de  ramée. 


Itaspalha,  ri  v.  a.  balayer,  nettoyer,  racler, 
Raspilha,  \\  gratter.  -  Gémir,  émouvoir. 

Itaspaiaire,  s.  m.    rebouleur,  renoueur, 
rhabilleur. 

Ita^iiallieja,  v.  n.  gratter,  racler  le  gosier. 


ilaspallioun, 

Espurlin, 


s.  m.  sparaillon  ou  petit 
sargue,  poison  de  la  Médi- 
terranée. 

Ilasiiayoun,  s.  m.  petite  rampe,  sentier 
grimpant. 

Itaspela,  r.  n.  couler,  suinter,  se  perdre. 

itasgiet,  s.  m.  coteau,  colline,  monticule. 

^aspignous,  adj.  rugueux,  raboteux, 
rocailleux. 

Haspiiio,  Il  s.  f.  fauchel,  râteau  à  dents  de 
Raslèu,  I)  bois. 

Uaspo,  s.  f.  râpe,  ustensile  do  ménage  pour 
pulvériser  ;  i  Ape  de  boulanger, 
coupe  pâle.  -  Grosse  lime  en 
acier  pour  dégrossir.  —  Mau- 
vais musicien,  joueur  de  violon. 

liasqiieto,  s.  f.  petite  teigne  laiteuse. 

Itaaisado,  s.  f.  lézard  vert,  petit  saurien. 
—  Race,  séquelle. 


Rassaire, 

Religiouso, 


s.  m.  pielte,  petit  harle ,  espèce 
de  canard  des  étangs  à  bec 


Rassega, 

Russeja, 


pointu  el  recourbé,  dont  le  plu- 
mage blanc  et  nuir  lui  a  fait 
donner  le  nom  de  Nonelie. 

V.    a.  prov,  scier,  débiter    du 
bois,  briser,  moudre. 
Gr.  fXTra,  pulvériser. 


Rasseg^aire,  s  m.  scieur  de  long. 
(Voir  ressaire.) 

Rasset, 


Racel, 


s   m   petit  son,  sciure. 


—   D.'l  b.en  a  ilol  rasscl  purgos  pla  la  farino, 
Mel  lou  bespre  uu  brabe  liliai, 
l'Iagnos  pas  vn  paslan,  loiin  brus  ni   toun  esquino. 
J     A  zaïs . 

—  I.o»  rasscl  Irop  lagn.i   li  Joiinavo  la  fouiro, 
Tout  sonné  lou  ino'isi,  avic  plus  gès  de  di'nl. 

Itassié,      s.  m.  chaland,  pratique,  habitant, 
Raeié,  habitué.   —   Moellons  ,     pierres 

brutes. 
—  Noslre  four  a  forco  gros  rassié. 

Rassis,  adj,   rassis,  posé,  calme,   de  sang 
froid. 

Rassiso,  s.  f.  terrain  pierreux,  caillouteux. 

—  Que  n'a  de.sbousiga  de  couiius,  Je  riissisos, 
Ame  soun  gros  bigoi,  quant  cro  joube  e  forl, 
Qu'a  manja  de  pa  bru,  qu'a  susa  (!e  careisos 
l'er  (a  béni  soun  fil,  per  lou  Iraire  del  son. 

.Mir. 


Rasso, 

Raço, 


s.   f.    repos,   chômage.   —   Race, 
espèce. 


—   Aujourd'huèi  la  \apour  Je  pcrloul  pien  la  plaço, 
A  loulei   leis  ouvnés  ara  fa  faire  rasso. 
Chailan,  1882. 

—  Mes  moun  soung'  es  pa,«  de  rasso 
De  lous  qu'bazar  furjo  à  milbés  ; 
Jamai  ma  pauro  caparassu 
N'aurlô  fabrical  de  panés, 
l'I.ret. 


S.  m.  gasc.   le  courant  de  l'eau,  le 
fil,  le  rapide. 


Ilassol, 

Rajol, 

Rassonlaire,  s,  m.    resseineleur    do  sou- 
liers, mauvais  ouvrier. 

RasBoulho,  s.  f.  mare,  eau  dormante. 

Raste,  adj.  vide,    rare,  court,    clair-semé, 
sec,  aride. 

Rastei^a,.  v.  a.  ramasser,  rassembler,  amon- 
celer, râteler. 


RAS 


—   112» 


RAT 


ttafltevairno, 

Rastagagno, 


s.  f  bois  mort,  débris  en- 
trainés  par  les  eaux  et 
qui  marquent  la  hauteur  d'une 
inondiilion,  herbes,  brindilles, 
limon.  Elym.  rasl,  niveau  ; 
agua,  eau 

—  Aquêlo  graniln  dêlionrilajo, 
Ëscampan  à  I&  roculndo, 

Au  liii'ii  (le  l'aciiar  ri'\oulun, 
E  rasi.-igagno  e  remouinliin 
Lai'gla  le. 

Ilnste^no,  s.  f.  actinie,  piilype  rayonné, 
oriie de  mer,  anémone  de  mer, 
rude  au  loucher. 

nastrirne,  Il  adj.    chagrin,    grognon,    har- 
Charnegou,       \\  gr.eux,  bourru. 

Hastel,      s.    m.   râteau   pour    amonceler  le 

nastèn,  foin  ou  la  paille.  Chevalet   de 

cordier,  l'épine  dorsale,  l'échinée. 

Hastel,  Il  s.  m.  espèce  de  filet,  de  Iroubleau 
Ganguii      \\  qui  racle  le  fond  de  l'eau. 

Rastela,  v.  a.  râteler,  réunir  avec  un  râ- 
teau, unir  un  terrain,  épierrer. 

—   Un  avare,  de  longo  e  toiijoiir   acampavo 
D'escuts,  de  pèço  rasirlavo. 
Per  ensaca  'n  Irésor  dins  un  escur  canloun. 

Rastelado,  s.  f.  ramassage,  assemblage,  ce 
que  l'on  accumule  avec  un 
râteau. 

Rastelaire,  s.  f.  râteleur,  faucheteur, 
faneur. 

Rastelet,  «.  m.  garance  sauvage. 
(Voir  oropo-e/o). 

Hastelié,  s.  m.  porte -manteau,  traverse 
garnie  de  chevilles  pour  sus- 
pendre les  vêlements.  —  Râte- 
lier d'écurie  pour  contenir  les 
rations  de  foin  ou  de  paille.  — 
Rangées  de  dents. 

—  l'aura  gis  Js  graa  au  granié, 
Gi.^  d'agi  dlii!,  h  caucadomro, 
Gis  de  fen  dins  lou  raslelié. 

AuUitman,  1857. 

Rastenele,  Il  s.  m.  lenlisque  qui  fourni;  la 
Restincle,  ||  résine     mastic.  —     Piilacia 

lenliscm. 

Rastoubla,  v  n.  sursemer  un  champ,  sur 
chaum.e. 


Rastouble,      s.  m.  chaume,  tiges  desgra- 
Restouble,  minées    qui  reste    en  terre 

après  la  fauch<iison. 

Lnt.  stipula  reslibile.  {V .  estouble) . 

—    I.ous  rMfi.<,  liouirais  c mhi!  «oui  coubles, 
An  desaieli  das  ra.iluubleg, 
Duunanl  vir.nlu  d'ors  l'i-.^lable  ou  l'abouau. 
Linglade. 

Syn.  resloul.  rastouil. 

—   Anas  ilansa  desc.ui  .«us  lou  rasiouil 

Raiîiloulha,  Il  v.  n.  arracher  le  chaume,  le 
Rasioulia,  \\  rassembler    pour    en    faire 

des  fourneaux  d'écobuage. 

Rastouliaire,  s.  m.  ouvrier  qui  arrache 
le  chaume. 


l'astugran. 

Rastagagno 


s.  m.  débris,  détritus,  vase, 
Iraces  d'inondation. 
Syn.  rastegagito. 

—  la  pas  de  doule  que  ié  plôu. 

Su  counoiii  b^'ii  \t'T*  lou  rajôn. 
Au  ristugan  que  l'aigo  emmèuo, 

Rasuro,  s.  f.  rapure,  raclure,    petit  foin. 

Uat,  Il  s.  m.  petit  quadrupède  rongeur. 

Furo,  Il  II.  latto.Esp.  rata.  AU.  ralze. 

—   E  Flaugnar,  liien  plegat  drri*   soun  nianlèu  d'ïrmin», 
Aimavo  à  s'oucupa  de  toui,  si  n'el  laus  rais. 

Rata,  V.  n.  manquer  son  coup,  ne  pas  réus- 
sir. -    Rongé  par  les  rais. 

Rata,  s.  m.  ragnijl  de  mouton  aux  pommes 
de  terre. 

Uataeouna,  v.  a.  raccommoder. 
liai,  aceonàar^. 

Ratad«,  |l  ».  f.  trou,  partie  rongée  par  les 
Raladuro,     ||  rats,  petits  coups  de  dents. 

Ratafia,  s.  m  liqueur  spirilueuse  de  mé- 
nage composée  d'eau-de-vie,  de 
sucre  et  de  certains  fruits. 

—  De.spailia  vjus,  l'aigo  boulido 
En  quatre  moucels  cngoulijo, 
l.a  ronronnan  de  :ai»lla. 

De  Lafare. 

Ratamalo,  s.  f.  vieille  chaloupe  ou  barque, 
carcasse. 

Ratasouiro,  adj.  souillon,  truand,  fai- 
néant, importun. 

—  Tout  boB  cM»  d«  fi*  *en  raUsouiro, 


RAT 


1126 


RAT 


—    I.ou  garri  fer  es  lichouiro, 
E  quand  .'■'apis  rli'  brih. 
Fa  pas  l.jn  <lo  ra'asoiilro, 
K   sVn  «nele  à  sVsirifa 
lii)Urrelly. 

Itatat,  adj.  louché  on  rongé  par  les  vers  ou 
les  souris. 

Batatet,  s.  m.  roitelet  ordinaire,  très  petit 
Beneri,  oiseau    de    passage    en    hiver , 

Ziii,  dont  le  vo!  est  rnpide  et  saccadé, 

et  qui  ne  vil  que  d'insectes.  — 

Hegutus  cnslahis. 

Ratatignat,    ndj.    bas  lim.    ratatiné,    rac- 
corni,  ridé,  flétri 

Katatoaîo,      s  f  mélange  de  cuisine,  res 
Ratatoulho,  les  de  jilusieurs  plats,  sauce 

claire,  salmigondis,  rajjoûi  gros- 
sier  cooiposé  de  viandes   el  de 


léguâtes. 


Rat  eayé, 

Garri  d'aubre. 
Rat  dourmeire, 


s.  m.  le  loir,  le  rat  des  Alpes, 
pelil  rongeur  à  queue  velue, 
qui  a  certains  rapports  avec 
les  écureuils,  el  qui  tombe  (  n 
léthargie.  —  Hyoxusglis. 


Rat  dei  ehanipe. 

Rat  dd  terro, 


Rateirdu, 

Barbojolé, 


s.  m.  campagnol  fau- 
ve ou   pelil  rat  des 
champs,  qui   vil   dans  les  ter- 
rains cultivés    en   céréales.  — 
Arvicola  fulva,  arvensis. 

«.    m.    hirondelle  de   rivage, 

petite  espèce   qui  vil  au  bord 

des  eaux   donl  elle  rase  coiiti- 

nuellemenl  la   surface  d'un  vol 

rapide.  —  Hirundo  riparia, 

—  Lou  rateirôu  le  trevo  e  niso. 

Ratelo,   I  s.  f.  la  rate,  viscère  mou  qui  tienl 
Btesquet,     |  au  foie  près  du  diaphragme. 

Ratet,  I  s.   m.    grimpereau    familier, 

Escato-peroun,  \  petit  oiseau  qui  chasse  les 
insectes  sur  le  Ironc  des  arbres, 
dans  les  bois  ou  au  bord  des 
ruisseaux.  Comme  tous  les 
oiseaux  qui  gravissent  perpen- 
diculairement ,  celui-ci  a  la 
queue  fourchue  el  à  bout  roide 
pour  lui  servir  de  point  d'appui. 
—  Certhiafamiliaris. 


Ratië, 


Ratié. 

Jouisse, 


m.  et  adj    chass'^ur  de  rais.  — 
Rusé,  ailroii.  Ch-igrin,  mo 

rose.  —  (^hieii  ralier. 

s.  m   faucon  crécenlle  d' s  rapaces, 

qui  fnii  Ih  «hrtsse  aux    rats  el  aux 

petits  oi.seaux.  f«/co  tmnunculus. 


ilatièiro,  s.  f.   ratière, 
rats. 


souricière,  piege  a 


llatiilra,  v.  a.  ratifier,  confirmer. 

UatÎKas,  s.  m.  accès,  mauvaise  humeur, 
tremblement.  Maladie  de  la  rate, 
siège  des  caprices,  des  bizarre- 
ries Morsure,  égralignure. 

Itatino,  Il  s.  f.  ratine,  grosse  étoffe  de  laine 
Rmo,  Il  croisée  el  frisée.  Drap  grossier, 

—   Amai  [laguesse  pas  de  mino 

Meslru  Jan  pourlavo  un  graiii!  cur 
Souto  sa  veslo  de  ralino . 
bigut. 

Itatis,  s.  m.  graisse  des  boyaux  de  bœuf. 

itato.  Il  «.  f.  souris,  pelil  mammifère  ron- 
Furo,     Il  geur  plus  pelit  que  le  rat. 

—   Balo  que  n'a  qu'un  trau  es  lôu  pr^so. 


Itato, 

lialouno, 
Raleiû, 


s.  f.  apparition  des  incisives  dans 
la  bouche  des  petiis  enfants,  ce  que 
l'on  compare  à  des  dents  de  rats. 


Itato,  s.  f.  raie,  poisson  de  mer  plat,  cartila- 
gineux et  indigeste. 
Ital  razza.  Ësp.  raya. 

Rato-eauzo,  Il  s.  f.  chauve-souris,   oiseau 
Rato-penado,  nocturne  dont  les  ailes  el 

Rato-peno,  \\  les  oreilles   soûl    membra- 

neuses el  chauves. 
Lai.  rata- pennata,  rai  ailé. 
—  VesterpUio  murinus. 

—  Purlo  en  coarouno  un  casielas, 
Courouuo  un  pau  enlamenado, 
Ounte  creisson  lis  argelas 
E  irevon  li  ralo-penado. 


Rato  eourto, 

Garri  dei  champs, 


s.  f  mulot,  pelil  mammi- 
fère rongeur  d'un  gris  cen- 
dré, qui  vil  dans  les  champs  et 
fait  des  approvisionnements  pour 
l'hiver  dans  les  lieux  peu  fré- 
quentés. 


RAU 


1127 


RAU 


llato-penado  de  iiinr,  Il  $.  f.  raie  ai- 

Ralo-marino,  Il  gle, faucon  de 

mer,  grande  raie  doni  U  queue 

est  armée  d'un  long  dard  defen- 

sif.  (Voir  ferrasso,   glonriouso). 

Ratorî,  s.  m.  cautère,  dérivatif,  plaie. 

Ilatoun,  s,  m.  souriceau,  petit  rat. 


Ratoun, 

Candelou, 


s.  m.  bougie  (îlée  et  peiitonnée 
qui  sert  à  allumer  ou  à  s'éclairer 
dans  la  cave. 


Ratouneja,  v.  n.  fureter,  cbassor  des  rats. 

Katuii,  s.    m.  et  adj.  les  souris,    la  g>>nl 
trotte-menu.  Le  rance,  le  moisi. 

Rau,  adj,  rnuque,  enroué.  —  Sourd,  grave. 
Lut.  rudcus.  Esp.  ronco.  It  rauco. 
—   Lonlems  s'entend  plus  nu.  il  canoua  rau, 
Lou  bos  que  craciuo  e  la  mar  que  biaino. 
Mk^lral. 

Itau,    raut,  adj.    rôli,    cuit  à    la    broche. 

(Voir  rost.) 
Raub,  rad,  cell.  dépouille,  rapine. 

AU.  raub,  rapine. 

Rauba,  Il  v.  a.  voler,  dérober,  escroquer, 
Pana,         |j  ravir  le  bien  d'aulrui,  dévaliser, 
piller.  AU.  ratiben.  Gr.  afzrx^ai. 
Lat.  rapere,  ravir. 
—  Que  freino  ai  caiùla,  quinle  diable  sus  lerro. 
Me  disié  Janel,  l'ouïra  jour, 
Eu  la  rauban  crei-nie,  raubère  la  misèro!... 
Ah,  de  fes  que  coun.«eio  mau  l'amour  !•    . 
Glaup,   l«Bfl. 

—  Sies  gl.iuriouso  ;  mes  ta  bellesso, 
Per  la  croumpa,  d'ount  liraras  ; 
N'as  pas  d'argen,  lou  raubaras?... 
Noa,  sens  rauba  serai  beii  me$so. 

Guiraldenc,  1802. 

Raubadis,  adj  exposé  'i  être  volé. 

Ranbaire,  adj.  voleur,  ravisseur. 

Rauba torî,  s.  m  vol,  larcin,  .soustraction. 

Raubiho,  s.  f.  bardes,  effets,  vêtements. 

—   Uei  nus.',  tillio  ou  castagoo 
La  raubihu  couvris  la  magagno. 

Raubit,  adj.  dérobé,  ravi,  enlevé. 

Raubo,  s./". robe,  jupe,  long  vêtement  des 
femmes,  des  ecclésiastiques,  des 
magistrats  ,  etc.  —  Provision  , 
bagage,  marchandises. 
liai,  rvba.  Etp.  ropa. 


Itaugna, 

Raumiha, 


—  Aven  fa  uno  raubo  mau  laiai!o. 

—   Dins  sa  poulido  raubo  blanco, 
Semblavo  pas  touca  lou  sôu, 
E  parlavo  d'uno  voués  franco 
Un  parauli  qu'^ro  tout  n6u. 

Gleizes,  I87K. 

Kauea,  v.   n.  roter,  renvoyer  des   gaz   de 
l'estomac,  avoir  la  voix  rauque. 

Kaacons,  adj.  rauque,  rude,  enroué. 

Itaudel,s.  m.v  l.  roseau,  plante  aquatique. 

Kaufel,      s.    m.   ràlemeiit  produit   par  les 
lioufel,  mucosités   qui  gênent  la   respi- 

ration. 

Ranfeleja,  v.   n.  racler,    rendre    un  son 

rauque,  agoniser. 

—   Dindo  coumo    uno    campano    raufcloaso. 

ti.  n.  mâcher,  ruminer.  -  Ré- 
fléchir, pressentir.  —  Se  pri- 
ver, retrancher. 

Kaiihari,  Il  s.  m.  brouhaha,  bruit   confus, 
Ravari,  |  tumulte. 

—  Dau  gros  rauhari  que  menavon 
Las  aurelhos  ben  me    cournavon. 

Scigne  Jouan,  1576. 

Banja,      v.  n.  béarn.  enrager,  délirer,   être 
Rauya,  furieux,  quereller. 

KauJouB,  adj.  colère,  furieux,   rageur. 

Kaulet,  $.  m.  roseau,  plante  aquatique. 
(Voir  rouzet). 

Kaunias,    il  s.  m.  rhume,  inflammation  des 
Roumas,  \\  bronches.   Gr.  ftvf*»,  fluxion. 

Rauniatie,  Il  adj.    rhumatismal,  douleurs 
Roumatk,  ||  des  arti.  ulatious. 

Rauinit,  Il  adj.  roussi    par  le  feu,   broui, 
Roumit,         I  flétri  par  la  gelée. 

—  Li  castagoo  soun  raumido  dessus   li  canis. 

Rauqueja,   v.    n.  devenir  rauque,  s'en- 
rouer. 

—  Lou  paloum  qu»  rauquèjo  e  la  douço  lourlouro 
Dessus  l'oume  que  lèn   lou  nivas  toucara, 
L'un  l'autre  roudilbant,  gemiran  à  touto  ouro. 
Fesquet. 

Rauquise,  ».  m.  enrouement,    altération 
de  la  voix. 

B»aiii»,  V.  a.  rogner,  raser,  éoimer. 


RAV 


-    1128 


RAY 


Kansado,  s.f.  rosée,  humidité. 

Kausit,  adj.  flétri,  brûlé,  broul,  rissolé. 

Kaufio,  s.  f    lie,    tartre.  —  G<'lée  blanche. 

KauaouB,  adj  Idrlreux,  boueux. 

Banzat,  Il  adj.    enduil  de    larlre,    c<ndi, 
Greia.  ||  cristallisé. 

Kauzat,  adj.  roussi,  rôti,  trop  cail. 

Kanzel,      «.  m.  roseau  des  marais,    rose- 
Hausièros,     ||  raies   —  Tige,  palme,  cierge. 

D'ors  tVsiani'  (icr  ailaval, 
Dins  Sii>  lausiiros  se  miialho, 
D'un  (iriii'ailir  que  tas  amallio 
A  Ira^ô»  nosir    ciel  seren, 
Grubos,  auco-  en  duuble  ren. 

Rava,  V.  a.  gratter,   secouer.   —  Mesurer, 

.   jauger. 
Ilavaire  de  boutos,  s.    m.  jaugear   de 

tonneaux. 
navaja,      v.  a.  ravager,  détruire,  renver- 
Bttbatja,  ser,  ruiner,  démolir,  raser. 

—  Tan  de  counribai .  lan  de  bataibo, 
Tan  de  beu  pais  ravaja, 

E  lan  il<'  vllos  sens  muralho 

L'an  rendu  que  mai  eniaja. 

Foucaud. 

—  Uns  larmesoulo  rabaijad» 
Di-I  biel  mounarco  bejetal, 
Abiô  funzig^l  un  oiislal 
Ouot  lous  chois  (lassabon  belhado. 

Mir.,  1870. 


ï.  f.   terre  à  terre,    ventre  à' 
terre,  en  rasant. 

«.  f.  petits    poissons,    alevin, 
fretin.— Restes,  rebuts,  débris. 


Ravaleto, 

Rebaleto, 

Ravalho, 

Ravnnilho, 

RavalioH,  j.  m.  récolte  de  raves,  las,  amas 
d'herbages. 

Ravan,      s.  m.  mouton  à  laine  grossière.  — 
havat,  Guenilles ,  débris    de    chanvre , 

rebut,  déchet. 

RavanaaHo,  n  s,   f.  grand  raifort,  raifort 
Rovanelo,  ||  sauvage,  moutarde  des  ca" 

pucins,  pi.  fam.  des  Crucifères. 

—  Cochlearia  armoricia. 

Ravaneneo,  s.  f.  able,  ablette,  petit  pois- 
son blanc  —  Cyprimu  alburnus. 

—  On  arestoan,  un  cabarihaa. 
Un  eslranglo-cal,  uno  lenco, 
Uao  agulho,  uno  ravaneneo. 
G.  AmU.  1866. 


Havaudeja, 

Ravauda, 


Kavanets,  s.  m.  plur.  petits  radis, 

Ravaniscle,  s.  m.  et  adj.  mal  venu,  mai- 
gre, exténué,  chélif,  grêle, 
souffreteux. 

RAvaselado,  s.  f.  averse,  ondée.  (V.  ra'mo). 

Ravasseja,  v.  n.  rêver,  rêvasser,  penser 
vaguement. 

V.  n.   ravauder,   arranger, 
farfouiller,  tournoyer,    tra- 
casser. 

Uavaudia.  i/.  «.  ravager,  faire  des  dégâts, 
marauder,  dérober  les  fruits. 

Havelin,  s.  m.  petit  ravin,   fossé,  rebord. 

Havello,  s.  f.  espèce  de  dorade  de  passage 
au  printemps  dans  la  Méditer- 
ranée. —  Spams  hurla. 

Ra venta,  v.  a.  rebuter,  rejeter,  refuser 

—  Es  miu  marchandISo  raventsdo. 

Ravidas,  adj  et  subst.  rabougri,  hérissé, 
buisson  épineux. 

Ravissano,  H  s.    f.   clématite    des  haies, 
Ruvouerto,  ||  vigne  blanche,  barbe  à  Dieu, 

herbe  aux  gueux.  —  Clemalis 
vitalba.  (Voir  entravadis). 

Ravî^outa,  ||  v.    a.  restaurer,   renforcer, 
havigouira,  ||  donner   de  la   vigueur,   du 

sang,  du  nerf,  de  l'appétit. 

—  Ravigote,  sauce  piquante. 

Ravinase,  s.  m.  fondrière,  résultat  d'un 
débordement,  d'un  orage. 

Raviolo,      s.  f.  rissole,  viande  hachée  ea- 
Raiolo,  veloppée  de  pâte  frite  à  la  poêle. 

En  Italie  on  y  met  de  la  viande 
el  du  fromage.  —  Boulettes  de 
pomme  de  terre  avec  hachis, 
cuites  au  four. 

RaviMConla,  v,  a.  ranimer,  remonter,  ra- 
gaillardir. 

Ravoi,   I  adj.    content ,    gai  ,    vigoureux  , 
Revoi,         I  satisfait.  Lat.  rabidus. 

Ray»  adv.  facilement,    aisément.   (Voir  rat). 

—  Aeo't  roy,  cela  va  bien, 


RAZ 


1129   - 


Uay.  s.  m.  jet,  coulant,  Irait  do  lumière, 
rayon  de  roue,  de  miel. 

—   Lou  vin  lion  prumié  rny. 

Itaya,      V.  n.  couler,  suinter,  fuir,  sVchap 
Rajn,  per,  glisser,  descendre. 

l'.aya,  V.  a.  rayer,  raturer,  pff.iier 
Lat.  radïare. 

Itayado,      s.  f.    filet,   petite  quai.lité  d'un 

Rajado,  liquide  qui  coule. 

Ilayna,  v.  n.  gasc.  braire,  grogner,  geindre. 

ilaynar,   1  s.    m.  renard,  quadrupède  car- 
Bcinar,  \  nassier.  -    Canis  vulpes.  Animal 

rusé   qui  vil  de  chasse  et  de 

rapine. 

Rayoulado,  Il  s.  f.  lourde   facétie,   grosse 
Rayolado,  Il  plaisanterie ,     chanson    ou 

légende  des  montagnes. 

Rayre,  adj.  arrière,  loin,  en  retard,  ancien. 

Raz,  R  adv.  près,   contre,  à   niveau,  à  fleur, 
Ras,     Il  au  bord. 

—   Lou  lendennan,  au  raz  Ae  ma  pauro  basiido, 
Jouis  un  rousié  flourll  l'atroubère  endourmido. 

Raza,  V.  a.     couper  ras,   tondre,   recéper, 

racler.  —  Effliiurer. 
Razadouiro,  Il  s.  f.  radoire,   rouleau  de 
Ravouiro,  \\  bois  qui  sert  à  raser  en 

mesurant  les  grains. 

Razal,       Il  s.  m.  épervier,  filet  de  pêcheur; 

Capairoun,  ||  longue  bourse  conique  bordée 
de  balles  de  plomb,  qui  s'arron- 
dit sur  l'eau  à  mesure  qu'on  la 
lance. 

Razeja,  v.  a.  effleurer,  raser,  côtoyer. 

—   Lou  cer-voulan  razejavo 
Lou  sôu,   lanl  qu'ero  tirai. 
Mes  quand  l'enfant  s'areslavo 
Fouli^  que  loumbesse  à  plat. 
Tandon. 

Razet,  s.  r».  ride,  pli,  frélilllement  de  l'eau. 

—   L'auro  en  siblan  fasié  de  fln  razél, 
Dins  lou  rou.sé. 

Razié,  adj.  rampant,  bas,  traînant. 

Uaziiua,  Il  v.  n.  fleurir,  pousser  des  grap- 
Rima,  |  pes  de  fleurs,  se  dit  particuliè- 

rement des  oliviers. 
Lat.  racemus,  petit  rameau. 
71. 


RE  A 

f.  lambrusque,  vigne  sau- 


llazlinit'îro. 

v.i^^  ■ 

Uazo,  s.  f.  roii.iiiiit-,  rouannette,  instrument 
de  :  hsrpenlier,  de  sabotier. 

Itazou,      s.  /.  1   ison,  intelligence,  bon  sens, 
Rfisoun,         desi  i',  opinion,  justice,    mesure. 

-   !  iffôreiit,  contestation,  argu- 

nu  i.l. 

—   As  mots  que  liiiiicl  abio  daiicliat  touniba, 
Maliro  bij:  «,  pauro  soullrento, 
De  perdre  sa  r  /.  n  per  nou  plus  la  Irouba. 
Jasmin,  18i6. 

Razoïina   (Se),  v.  rec.  se  défendre,  sou- 
tciir  son  droit,  répliquer. 

Razzo,      s.  f.  I  .:ie  ronce,  poisson  plal,  car- 
Raio,  tillapii'.cux,   qu'on  pêche  dans  les 

foiiils  vaseux.  Raia  bicoloi-,  rubiis. 

(Voir  clavelado). 

Re,  iter.  augmiiilation,  répétition. 


Ré,  rés, 

Ren,  gés. 


adv.  lien,  peu  de  chose. 
Lai.  nullares. 


—  E  peys  sap  que  logus  nou  pot  fa  ré  de  bel 
Quand  paurelai  IVsiren  am  soun  inayssan  courdel. 

Ré,      S.  m.  roi,  maître,  souverain. 
Rey,      Lat.  rex.  liai,  et  Esp.  re,  re\i. 

—  Per  acô  dounc,  o  H,  y  magnifie  o  lan  noble, 
Agiats  un  pau  pieiil  du  vostre  paure  poblo. 

A.  Gaillard. 

Reable,      s.   m.  rable,  le  dos  du   lièvre  ou 
Rèble,  du  lajiin,  le  filet,  le  rein. 

Real,  adj.  v.  l.  royal.  Lat.  regalis. 

—   Petite     monnaie   espagnole 
valant  25  cent. 

Réalisa,    v.   a.    réaliser,   rendre  évident, 
certain. 

—  Poudrés  pas  suppausa  qu'uni  argen  réaliso, 
Aquèu  que  des  nmans  espleito  la  souliso. 

Realine,  ||  s.  m.  royaume,  état,  monarchie. 
Rialme, 


Realo, 

Rouzelo, 


s.  f.  coquelicot,  pavot  sauvage  qui 
croit  au  milieu  des  blés  ;  la  fleur 
sèche  est  sudorifique   et    som- 
nifère. 


Realo  Jauno,  s.  f.  pavot  cornu,  coque- 
licot jaune  qui  pousse  dans  les 
décombres. 


REB 


-   il  50    - 


REB 


ReliR,  Il  V.  a.  et  n.  rêver,   songer,   méditer, 
Rêva,      I   désirer.  —  Etre    distrait,    dérai- 
sonner. 
—  Nou  relji  que  paychels,  que  flajos,  que  bidols, 
Pcl  cami  trobi  de  peyrtlos. 
Las  porli  Jiiis  ma  bigno  e  n'en  fau  do  pilota. 
Jasmiu,  ISiO. 

Rebabèu,  adj.  radoteur,  extravagant. 

Itebndis,  adj.  sujet  aux  rêves,  qui  rêve 
habituellement. 

Rebaia,  v.  a,  rabrouer,  gronder,  repousser, 
relever,  eotriiîner. 

Kebaiado,  s.  f.  enlèvement,  accaparement 
de  marchandises.    Réprimande. 

Rebaïre,  s.  m.  et  adj.   rêveur,  distrait. 

Itebais,  s.  m.  long  baiser,  double  baiser. 
—  Rabais. 

Rebaissa,  v.  a,  rabaisser,  diminuer,  dé- 
précier, ébrunoher. 


Rebaia, 

Tiras^a, 
Se  rebaia, 


V.  a.  et  rec.  traîner,  emporter, 
rouler,  mener  de  force,  ramper, 
s'humilier,  se  traîner. 


—  L'iver  raljalo  li  jalaiîo. 

Mai  i'esliuu  meno  luu  lièu  leins, 
Un  pau  de  mau,  un  pau  île  ben, 
E  nos  10  piço  es  débaiiado. 

Uijjol,  1860 

—   Lou  Rei  le  niamlo  querre  el  fou  quo  t'cmmcnen. 
Et  se  vos  pas  marcha,  vei,  le  rebalaren. 

Rebaladis,  l|  s.   m.  embarras,  remue  mé- 
Rehalun,  Il  nage  ,    train  ,    tumulte.   — 

Soucis.    —     Accessoires,   hors- 
d'œuvres,  ragoût  compliqué. 

—   Lou  capiiani  d'au  navire, 
Furious  d'nqutl  rébaladis 
De  brut,  de  nres  c  de  cris. 
Fébx. 
—   l'anaren  dejuna,  naés  n'auren  sus  la  laulo. 
Ni  perdigal,  ni  crèmo,  ni  pasli.?, 
NI  lan  de  délicat  rebalaâis. 

Rebalado,  s.  f.  femme  de  mauvaise  vie, 
coureuse  traînée,  gourgandine. 

Rebalaire,  s.  m.  filet  de  pêche  à  râteau. 
—  Vigue  aranion  dont  le  raisin 
touche  terre,  rnnce  rampante  à 
mures  comestibles. 

—  Pourlcn   tainben  lou  rebalaire, 
D'aqueste  lems  ia  de  béehel, 
Aquèu  De'.at  n'vn  iaisso  gaire, 
Scgoundat  fer  quauqui  bourjairc. 

Liesanat. 


Ilebaleto  (de),    adv.   terre  à  terre,     en 

rampant,  avec  soumission,  avec 

respect. 

—   Lo'.is  gnians  tnancon  pas,  qoand  in«  saupran  souleto 
A  nous  pése.i  vrndran  louli  do  rebalelo. 

Rebarbèu,  s.  m.  barbillon  de  hameçon, 
pointe  à  rebours  qui  retient  le 
poisson  qui  a  mordu. 

Rebardela,  v.  a.  battre  les  gerbes  pour  en 
secouer  les  grains. 

Rebarî,  ||  v.  a.  melire  5  l'abri,  renfermer, 
Recala,        \\  rassembler,  conserver. 

Hebarra,  ||  v    a.   ramasser,    relever,    em- 
Rebak,  Il  porter.—  Rembarrer,  rebuter, 

rabrouer. 


arf;.  courtaud,  r'gol,  trapu. 


iiebasset, 

Rehoiilel, 

Rebasso,  s.  f.  cadre  mouvant  d'un   métier 
de  tisserand. 

Rebasti,  v.a.  rebâtir,  relever,  réparer. 

Rebat,  s.  m.  réverbération  du  soleil,  de  la 

lumière  sur  un    mur  blanc.  — 

—  Contre  coup. 

—   Kegaidas  coumo  trelusis 

Soulo  aquciu  bandéu  de  cuutùlo, 
E  coumo  soun  front  blanc  s'usièlo 
D'un  bèu  rebal  dôu  paradis 

De  Lafare,  lUi. 

Ilebatase,  s.  m.   remontage    reliure  d'un 

tonneau. 

Ilebatre,      v.  a.  hourder,  enduire,   crépir. 

Groussa,  —   Réverbérer  ,    réfléchir,    — 

Refaire,  répéter. 

Rebatun,  s.  m.  rondin,  gourdin,  branche 

gourmande. 

—  Aquel,  maugrat  la  cargo  de  soun  âge 
Dis  que  ié  vai,  aganto  un  rebatan. 

Rebaudin,      s.  m.  argousier    rhamnoïde, 
Agranas,  faux  nerprun,  saule  épineux, 

arbrisseau  de  la  fam.  des  Eléa- 
gnéesà  fleursd'un  vert  jaunâtre, 
Hippophae  rhamnoides,  qui  vit  de 
piéférence  dans  les  dunes  de 
sable. 

Rebausisa,  ||  v.  a.  relever,  retrousser,  éla> 
Rebounda,         ||  guer  un  arbre  du  pied, 


REB 


—   H3i    — 


REB 


Rebansset,  s.  m.  tertre,  montée,  élév&tion. 
Hebe,  ||  s.  m.  l'êve,  songe,  illusion,  imagina- 


Rebadis,  \\  tion.    Gr.  fi/iZn,   songe,  inquiétude. 

—   Lou  prouverbi  n'es  pas  mentur, 
Grauii  rebe  acampo  Ion  bonhur, 
Picho  rebe  louijoiir  l'atliro. 
Jasmin. 

Rebee,      s.  m.  ancien  violon  à  trois  cordes. 

Ribec,  —  MHUvais  violon  de  village,  nasil- 

lard liai,  ribeca   Esp.  rahel. 
—  A  l'exlréniilé  du  manche  du 
rebec    était    souvent    sculptée 
une   figure  grotesque  à  bec  de 
griffon.  Dimin.  rebequet. 

-     Car  d'aulrcs  coiimo  ini  ilemamlabon  l'alnioyiip, 
Nonn  pas  am'  Iju  rebec,  ni  mai  ain  la  sansoyno. 
Aug.  Gaillaril. 

Hebeca,  Il  v-  n.  rétorquer,  répondre,  ouvrir 
Rebrka,       ||  le    bec,  répliquer. 

—   Malur  se  per  le  rebeca 

Ouauqu'iT  ptuilenl  vai  s'embrounca  ! 
Janiai  s'es  visl  eis.-aiu  d';ibilio. 
Tan  pougnonl  e  lan  brnsissent. 
Que  ço  que  iii  fan,  en  risonl, 
Flôure  fimo,  bacèu  e  fibo. 

J.  Canonge,  1870. 

Uebeeoiis,  n  adj.    hargneux  ,  raisonneur  , 
Rebecaire, 


Rebelh, 


répliqueur,  hardi,  insolent. 

m.  réveil,  résurrection.  —  Son- 
nerie de  trompette.  —  Machine 
d'horlogerie. 

Uebelha    (se),    v.    rec.  se   réveiller,     se 


ranimer. 


Itebelhaire, 

RebelhouS) 


s.  m.  veilleur    de  nuit,  ré- 
veilleur  autrefois  chargé  de 

la   sûreté  des  rues  ,    après   le 

couvi'e-feu. 


Rebella  (Se),  v.  rec.  se  révolter,    se   ca- 
brer, résister. 

Uebenant,  s.  m,  fatilôme,  esprit  qui  parait 

'      la  nuit. 
Rebeni,  v.  n.  revenir,  se   remémorer,  se 
rappeler. 

—    liesi  de  gins.  c!"a  islals,  de  nulos,  un  falol  ; 
La  nuçu  nie  ri  lien,  uno  porlo  s'alando, 
Cride  da'jan  un  grand  buri^u  : 
Sen  à  Fougarolus  béléu. 

Jasmin. 

Reberta,  v.  n.  v.  l.  ressemblera,  avoir  du 
rapport. 


itébès    (à),   adv.  à  verse,  en   masse,   en 

foule. 

—  Do  sul  roc  e  do  pel  la  coumbo, 
De  Mountagnal,  Sanio  Couloumbo 

Y  toumbo 
De    Œounde    à   rébus. 

Jasmin,  tSiO. 

HebesHÎna,    v.   n.  relever,   gonfler,    être 
proéminent. 

Rebeti,  Il  v.   n.   rebondir,  tomber  à  revers, 
Reboundi,    ||  éclater,  revenir. 

—  Pan  des  paares  de  l'Evangile, 
0  ma  casi.igno  !  l'aime  iéii, 
Aulanl  que  l'aimavo  Virgile  ; 
Te  canianèu  cou  no  se  dèu, 
S'un  ressoun  de  sa  vouùs  latino 
Venié,  vers  ma  muso  bloundino, 

Esib'  armounio  rebeli 

Arnavielle,  1818. 

Rebias^e,      s.    m.  raccommodage,    répara- 
Rebilhage,         tion  de    vieux    vêtements    ou 
meubles. 

Rebiehouna,  v.  act.  gasc.  peigner,  friser, 
boucler,  attifer. 

Rebifa  (Se),  v.  rec.  regimber,  refuser, 
s'irriter,  se  cabrer. 

Rebilba,  v.  a.  raccommoder ,  rapiéjer  , 
réparer.  —  Lancer,  appliquer, 
relever. 

l\ehilUou.n»t,  adj .  gasc.  enroulé,  retourné, 
recoquillé. 

Rebira  (Se),  Il  v.  rec.  se  reiourner,  reve- 
Ravira  (Se),  ||  nir  sur   ses  pas,  prendre 

un  autre  biais. 


Rebirado, 

Revirado, 


s.  f.  réplique,    répartie,   dé- 
tour. —  Accès,  secousse,  ma- 
ladie, fâcheux  retour. 


Rebiseolo.  s.  f.  détour,  adresse,  subtilité, 
voile -face. 

Rebiscoula,  j    v.  a.  et  rec.  remonter,   ra- 
Serebiscoula,        \  guillardir,  ranimer,   —  Se 

réjouir.    Lat.   reviviscere ,    ravi' 

gorar. 

—  Quau  roulo  uno  glaço  à  la  roso 
Uins  soun  palai  rcbiscoulat. 

—  l'ouden  bé  per  un  jour  rebiscoula  sa  bilo, 
Mé.s,  hèlas  !  aney  biuu  per  s'escanli  douma. 


REB 


—   1132   - 


REB 


Rebla,  v.   a,  remplir  de    blocage,    garnir, 
doubler,  renforcer. 
—  Rebla  li  reiis  il'uno  vonlo. 

Reblage,  s.  m  blocage  on  moellons  ou  en 
briques,  renjpiissage  entre  les 
parements  d'un  mur. 

Reblat,  adj.  dodu,  gras,  fort. 

—  lèu  que  courrisse  lo.i  pais, 
t.ou  diable  sié  se  n'ai  gos  vist 
Que  séguèsson  antau  leblados. 

Favr  . 

Reble,  Il  s.   m.   dos,   rable,  filet,    rein.  — 

Rable,      Il  Caillou,  pierre  brûle,  remplissage. 

—  Es  qu'encaro  degus  aviô  pas,  beu  ou  inau, 
Alrouba  UQ  eslec  per  s'azarla  sens  crento 
Sus  lou  reble  lan  ilac  d'une  inar  Ircboulenlo. 

—  Couysso  dû  lebti', 
Reble  de  lebraui, 
Blanc  de  perdus, 
Soun  loas  milliuus  boucis. 

Reborcat,  adj.  v.  l.  hébété,  obtus. 

Rebosto,  s,  f.  provins,  s.irmenl  couché  en 
terre,  bois  nouveau. 

Rebdn,  s.  m.  masse,  gerbier,  amas,  remous, 
contre  courant. 

—  Mes  coumo  causi  lous  liraires 
Dins  aquel  reb6u  de  c.issaires 
Qu'alin  fan  muralhu  Jo  car. 

Laiiglude. 

Rebouca,  v.  a.  et  neut.  jointer,  enduire, 
cimenter.  —  Refluer,  remonter, 
retourner. 

—  ReboucaJo  coumo  une  tino. 
Au  l'iment  de  la  Valajiliiio, 
Ero  unido  coumo  la  man. 

Reboniclia,  v.  a,  gasc.  couper  en  biais,  en 
talus,  rogner. 


Reboiiielié, 

Reboussié, 


adj.  gasc.  renfrogné,  mécon- 
tent, acariâtre,  contrariant. 


opposant. 

Reboulet,   i  s.  m.  gras-double,  membrane 
Reboiilo,  1  de  l'estomac.  Adj.   courtaud, 

trapu. 


Rebouletaire, 

ilanoulhinre, 


s.   m.  tripier,  qui    pré- 
pare   ou   qui  vend  des 

tripes,  fressures,  têtes  et  oreilles 

de  veaux. 


Rebouli,    1  v.  n.  fermenter,  s'agiter,  rénal- 
Rebouhi,         I  tre,  se  fortifier,  s'échauffer,  fati- 
guer, travailler,    forcer,    s'in- 
quiéter. 

—  Us  afrouii  que  pcr  lu  bevièu  de  rescoundonn. 
Tout  ço  qu'ai  icbouli  per  l'a\udre  per  femo. 

Mi  niuc  veuso  de  som,  mi  jour  plen  de  lagremo. 
Roumieux. 

Rebonlidon,  s.  m.  tourbillon,  gouffre, 
rafale. 

Reboulinien,  s.  m,  tourment,  émotion, 
souci.  —  Effervescence,  effort, 
impétuosité. 

—  Vosie  conte  m'a  fa  passa  de  bon  mounieri  ; 
E  n'aviJu  de  iiesoun,  ami  pode  lou  dire, 
Qu'aquesl'an  ai  agu  proun  de  reboulimen. 

Roumieux,  1878. 

Reboiilo,  s.  f.  aspérule  des  champs.  — 
Aspérule  des  sables,  fam.  des 
Rubiacées. 

Rebounibela,  v.  n.  rebondir,  ressauter, 
faire  des  bonds. 


Rebonnibelat, 

Mouflet, 


adj.  bouffi,  dodu,  enflé, 
pansu,  ramassé,   ragot. 

Reboninbo,  s.  f.  cloche,  sonnaille,  grelot. 

Reboun,  s.  m.   contre-coup,   répercussion. 

Rebounbeto,  s.  f.  bond,  saut,  ricochet. 


Rebounda, 

Se  rebounda, 


V.  n.  et  rec.  retrousser,  rele- 
ver. —  Elaguer,  retrancher. 

—  Retrousser     ses  vêtements, 
relever  la  jupe. 

—  Anan  rebounda   li  souco,   li  gavol. 

—  Avant    d'inira   dins    faigo  fôu  se 
rebounda . 

Rebonndi,    i  v.  n.  rebondir,  revenir,  res- 
Reboumbi,  \  sauter.  —   Hetentir,  éclater. 

—  Un  jour  dins  nostro  bdo  un  crit  reboumbisquel- 
—  Ta  bocho  a  rebounibela    vers  ièu. 

Reboundin,  adj.  revêche,  rétif,  indocile, 
désobéissant. 

Reboundo,    s.     f.    veste  courte,    blouse, 
camisole. 


Reboundre, 

Rescondre, 


V.  a.  ensevelir,  cacher,  en- 
terrer, enfoncer. 


Lat,  reponere. 


REB 


_   1153  -  REB 


—  Per  so  que  Plino  dis  que  lous  del  tems  passai 
Couroinabon  qualqH'uii  quaml  éro  ircspassat, 
Ed'aiiu'lo  fuyssuu  l'anabon  peys  rebouiulre. 

Aiig    Gain.,  !«()«. 

Rebouuflun,  s.  m.  élagago,  branches  re- 
tranchées. 

Reboundiit,  adj.  enterré,  caché,   enfoncé, 
coiivei  l. 

—  Jusqii'os  al  mariîuilhé  que  s'y  d'gjrgaiTnlo 
Pereicai.la  M  riiiscl,  |irouQch  de  la  cap.'lj, 
Qae  sorbis  à  prcgu  pcs  |iaïirn  rehoi  iiduls. 

Cl.  Poyrourict,  1874. 

Rcbonr,  1  adj.  et  adv.  envers,  le  sens  con- 
Rebous,         1   traire;  revêche,  hérissé. 
Lût.  reburrus. 

IteboiiBsié,  |  adj.    contrariant,   opposant, 
Rebouichié,  |  acariâtre  ,    méconlcnl  ,    re- 

vèche. 

—  SuiviSisés  loujour  la  riviiiro; 

Un  aulrc  lé  diguè  :  mes  noun,  la  in,iiiquaria<  ; 

Li  feiino  souii  lan  reboussuMO 
Qu'a  r  vira  camin  ;  vejà-qui  moiin  avis. 
Koiimieux. 

—  Ma  Lh'IIo  amigo  .l'ouiile  siés 
Qu'as  la  leiigo  iaii  rebou'Sièro  ? 

llebouisteri,  s.  m.  dérangement,  héberge- 
ment. —  Kepas  donné  à  ia  suite 
d'un  convoi. 


UeboustilliA; 

Reboustia, 


V.   a.  retrousser,  relever, 
nmonler.    —   Semonccr, 
morigéner,  ru.loyer. 

Rebouta,  v.  a.  remettre,  replacer,  réparer. 

Reboutigna,  il  v.  n.  bouder,  fdire  la  moue, 
Pougna,  ||  rebuffer,     répliquer,    ré- 

sister. 

Rebouto,  s.  /■.digue, barrage,  levée. 

—  Aurias  plus  biu  l'aigù  esfapa.lo 
Quand  li  reboulo  souii  cri  bado. 
MIsIrai. 

Rebree,  s.  m.  v.  l.  haillons,  chiffons,  restes. 

—  De  boun-houro  se  lebon  lou  trafi- 
quant e  souQ  serbidou  ,  de  qui  Us 
iTiarchandisos  à  la  modo  ,  nou  soun 
pas  de  rebrecs  ni  de  rutals. 

Goudouli,  1659. 

Rebresa,  v.  a.  chiffonner,  froisser. 


Uebrica, 

Reboutiga, 


V.  n.  répliquer,  rétorquer,   ré- 
sister. 


—  A  ginools  daban  sa  mesiresso 
Lou  sirben,  sans  reboutiga, 
SVni|iressibo  d'é\écula 
Las  bjulounlats  de  sa  princosso. 
J.  Azaïs,  I8«8. 

Rebricnr,    j  adj.   hardi,    répliqueur,  inso- 
Rebecaire,         |  lent,  raisonneur,  effronté. 
Uebriseoula,  v.  a.  ranimer,   ragaillardir. 

Rebrotar,      v.  n.    cal.  repousser,  revivre, 

Regria,  ren;)îlre,  refleurir,  bourgeon- 

ner. 

Rebroua«lo,  s.  f.  rebuffade,  mauvais 
accueil. 

Uebroufa,  v.  n.  se  moquer,  tourner  en 
ridicule. 

Rebrounda,  v.  a.  émonder,  tailler,  éla- 
guer, ébrancher. 


s.  m,  et  f.  émondes,  fa- 
gots ,   branches    super- 


Hebroundai^e, 

liebroundo, 

ûues. 

Rebrous,  Il  «.  m.  fromage  fort,  refennenté, 
Caclia,  Il  poivré  et    vinaigré,    sorte    de 

régal  des  campagnards. 

Rebuea,  v.  n.  ressauler,  rebondir  ;  de  rebu- 
cudo,  par  coi  Ire-coup. 

Uebufa,  v.  a.  repousser,  brusquer,   décou- 
rager. 

Rebufado,  s.  /',  mauvais  accueil,  aigreur, 
reproche. 

Rebul'al,    s.    m.     brusquerie,    résistance, 
opposition,  mauvaise  humeur. 

Rebuil'ela  (.Se),  v.   rec.    se   hérisser,    se 
uiesser,  se  relever. 

Rebuta,  Il  v.   a.   tailler,  émonder,  relever 

Rebrounda,    ||  .es  branches. 

—  Mes  qur  île  bignos  mal  poudidos, 
Que  de  nreucos  mal  rebugados, 
E  que  de  regos  de  irabès. 
Jasmin. 


Rebugo  barta», 

Boulan, 


s.  m,   croissant,  fau- 
cille emmanchée  pour 


émonder  les  haies. 

Rébus,  s.  m.  assemblage  de  figures,  de 
dessins  ou  de  lettres  exprimant 
des  phrases  ou  des  proverbes. 


BEC 


-  MU  — 


REC 


ftebuM»,  V.  «.réfléchir,  se  recueillir,  penser. 

—  Risièi  loin  soûl,  n'en  rebusave, 
Embé  la  mâmo  idèio  en  leslo,  avièi  fini 

A  la  longo  per  m'enilourmi. 
FéliJt. 

Rebnssa,  v.   a.  frapper  à  coups  redoublés, 
cogner. 

Bebnt,  «.  m.  sans  valeur,   vil,  méprisable. 

—  Sounja  qu'un  di-i  rebut  de  l'univer 
Me  pol  mespreza  de  la  sorlo. 

Rebuta,  Il  v.  a.,  neut.  et  rec.  rejeter,  refuser, 

Se  rebuta,     Il  reculer,  décourager,  se  dégoûter. 

Adonne  voulés  que  lèu  vous  porte  un  brinde 

Quand   von  nioun  leur,  nouu  si'i;   nbula  ; 
Vaqui  moun  got,  vejas-ié  lou   vui  linde, 
Vau  pourla  'n  brinde  à  !a  fralernit» 
Michel,  1870. 

Itebnto,  s.  f.  obstacle,  digue,  batardeau, 
contrefort. 

Hee,  s.  m.  ruisseau,  courant.  Fr.  cent.  riau. 
—  Ligne  droite. 
Recmniral,    ruisseau   principal. 
Recqucl,  pelil  ruisseau. 

—  Long  del  rec  de  Libroun. 

—  Lou  rec  de  ma  basiido. 

Ueea,  v.  a.  porter,  présenter,  aviser,  avan- 
cer. 

Reoabala,  v.  a.  remonter,  minir,  fournir. 

Reeabala  (Ke),  v.  rec.  remonter  ses  ca- 
baux,  s'équiper,  se  remettre,  se 
rattraper,  se  refaire. 

ReeabuBsa,  v.  i<.  rei  buter,  retomber  en 
maladio,  replonger. 

Reeadela,  v.  n.  n-parnître,  reverdir,  bour- 
geon a  ■  t. 

Reeala,  v.  a.  affermir,  assurer,  calmer. 


Recala  (Se), 

Recavala  (Se), 

per,  se  refaire. 


V.    rec.    se    rattraper,    se 
pourvoir,  se  munir,  s'équi- 


Reealeitra.  v.   n.   ri'gimber,  résister,  re- 
pousser. 


Reealiba, 

Hecaliva, 


V.  0.    rHiiumer  ,    réchauffer, 
ranimer,  vivi6er. 


Eilabas,  dins  lou  Iuun5^  '^oii  irau  de  Pajoulivo, 
Troubarés  lou  bonur  sens  fi  que  re.v.livo. 
ArDavielle,  i868. 


Reealibado,  ».  f.  bouffée  chaude,  prinla- 
nière. 

neealioa,    s.  m.  cendre   chaude,    menue 
braise. 

—  Creses-li  donne  qu'en  amoussen  la 
flamo  ié  resio  gés  de  rccaliou  ? 

Recalissi,  s.  f.  reglisse.  (Voir  regalisso.) 

Recaiiibia,!^».  "•  recbanger,  remplacer. 

Itecampa,      v.  a.  ramasser,  recueillir,  ser- 
Acampa,  rer,  réunir,   assembler,  rece- 

voir. 

—  Souy  d'avis  de  pica  lénébros 
Per  fa  reeampa  forço  gens. 

Kecanipa  (Se),  v.  rec.  se  réunir,  se  ras- 
sembler, rentrer. 

—  I.a     fieiro      sera    proun    bono,    il 
marchand  se  recampon  déjà. 

Heeaneto,  s.  f.  orcaneite,  pi.  faiii.  des  Bor- 
raginées  dont  la  graine  fournit 
une  teinture  rouge. 

Reeantoun,      s.    m.   recoin,    lieu    caché, 
Recouen,  écarté,  enfoncement,  ruelle. 

Esp.  ricon.  Port,  recento. 

—  Remarcarés  alor  uno  vastu  cafourno 

IMcno  de  recanloin,  umido,  escuro  e  sonrno, 
E  vous  creirés,  au  found   d'aquel  orre  séjour, 
Eisila,  lueu  de  loul,  de  la  lirro  e  dau  jour. 
Lis  Esptlucos,  187(). 


iieeaiita, 

Rejougne, 


V.  a.  V.  l.   receler,    recouvrer, 
resserrer,  recueillir. 


tieeara,  v.  a.  rétablir,  refaire,   régulariser. 

llecarjBca.      v.  a.  elrec.  charger  de  nouveau 
Se  recarga,        un  f.irdeau,  une  arme,  imposer 

un  ordre,  reprendre  une  charge, 

un  poids. 

—  Noun,  acô  vAu  dire  uno  cau'o, 
E  lou  bon  Dieu  sap  (o  que  fai. 
Jainai  un  orne  se  repaiiso, 
Que  per  miés  recarga  sonn  fai . 
A.  Uumas,  I8!)6. 

Kecassa,  ».    a.    attraper,     recevoir    dans 
la  main,  saisir  au  bond,  au  vol. 
—  L'ai  recassa  k  la  voulado. 

Reeata,  v.  a.  serrer,  cacher,  soigner,  rece- 
ler, recueillir,  recevoir. 


REC 


1155  — 


REC 


Rpcnta  (Se), 

Cabi  (Se), 


V.   rec.  se   vêllr,  se  pour- 
voir, se  rapiécer.  —    Se 

caser,  se  mm  ier,  s'éliiblir. 

Esp.  recalar.  cacher. 

—  Monii  Diou,  SI»  la  mor  me  pregnié, 

Ma  feuno,  mis  eiifan,  i|uau  li  rt-caUirii^. 

Reeatadou,  s.  m.   refuge,    retraite,  asile, 

réunion.  -  Protection,  secours. 

—  Giîsto  tout  ce  que  loco,  o  iliya  que  l'oiislau 
Es  lou  recatadou  di  bougiicto  e  ()i  tr;iu. 
Ulaup,  Wo\. 

Reeataire,  Il  s.  m.  et  adj.  soigneux,  éco- 
Recatous,  |)  nome,  rangé. 

—  Jamai  lêu  nou  sarai  d'aqueles  recalaires. 

Reeate,      s.  m  provisions  de  bouche  qu'un 
Recapte,  journalier  porte  aux  champs. 

Ital.  recare. 

—  Manjas  vosire  recale  et  laissas  me  loa  miou . 

—  A  peno  an  sourti  lou  recale, 
Cervelas,  nnchoio,  missous. 
Qu'on  eni<.a  cruci  lus  Irissous. 

De   Lafare,   \U2. 

Reeauea,  Il  v.n.  achever  de  remplir,  rêve- 
Oulhia,  Il  nir  à    une  chose,  doubler   la 

dose  ,     remettre    par    dessus  , 

cuiller. 

Reeaueadou,    s,  m.    gros   entonnoir  de 
marchand  de  vin. 

Reeaud,  s.  m.  réchaud  ustensile  de  cuisine 
ou  de  table  pour  tenir  les  plats 
chauds. 

Reeaufa,  v.  a.  réchauffer,  ranimer. 

Re^aupre,  Il  v.  a.  recevoir,  accepter,  tou- 
Recebre,  ||  cher  ,  prendre  ,    recueillir  , 

contenir. 

—  Graci  noun   allendudo 
Es  la  miès  reçaupudo. 

Reeauq[uîlha  (Se),  v.  rec.  se  remettre, 
rétablir  ses  affaires,  se  rem- 
plumer. 

Reeava,  v,  a.  recreuser,  approfondir. 

Reeavado,  s.  f.  recherche,  défrichement. 

Reeebut,  Il  adj.    et  port,    reçu,   accueilli, 
Btçuuput,      U  accepté,  choyé. 


-   Mds  loul  abiô  cambial,  fosquel  pas  rocebiu 

KaMluèroi)  loul*  s...  I>lan    i-  nou  pas  lott  couneche, 

La  fluiu  lii-gno  île  p;ir.  rbc, 
E  lou  liiel  flajoulel,  mesiT.zal,  reslel  mul. 
Jasmin. 

Reeélar,  v.act.  recel,  r,  rerevoir  ou  cacher 
un  obj  t  ou  une  valeur,  garder, 
détourner.  -  Contenir  ,  ren- 
fermer. 

Reeélur,  s.  m.  reréleur,  qui  cache  ou  achète 
un  objet  volé. 

—  SV.icroiimpa  la  ■  larchandiso, 
Prés  coiirem    ei  lia  voulur 
Qn'aii  flcira  Mins  ma  rt-mlso 
L'enlrepau  d'un    ecélur. 

Geiu,   1882. 

Recensa,  v.  a.  recenser,  vérifier,  exami- 
ner, constater. 

Reeerca,  v.  a.  rechercher,  lâcher  d'obtenir, 
désirer,  fréquenter. 

—  Quanl  eri  riche,  à  moun  ouslal 

Besprc  e  rrali  la  coumpagno  aboundabo, 
Toul  lou  mounde  me  recercaho, 
Abioi  d'amies,  mai  que  noun  cal. 
Axais,  ISfiO. 

Reeereat,  adj.  recherché,  rare,  exquis, 
cher. 

—  Li  rabasso  soun  un  mis  recercal. 

Reeeta,  v.  a.  recevoir,  admettre,  accepter, 
visiter  en  détail,  vérifier  une 
marchandise. 

Reeeto>  «.  f.  recette,  formule,  procédé.  — 
Recouvrement. 

—  Au  camin  de  la  Joullelo, 
De  Franciol,  de  Breguecian 
Fabricon  la  drogo  secrelo. 
Ne  counouisse  pas  la  recelo. 
Gela,  1882. 

neeevur,|||s.  m.  receveur,  agent  chargé  de 
recevoir  les  deniers  publics. 

Heebanta,  v.  a,  v.  l.  répéter,  faire  écho. 
Ital.  rieantare. 

Reehouneliouii,  s.  m.  régal,  petit  repas. 
■  -Réjouissance.  —  Basse  viande 
ou  morceau  d'os. 

ReehutO;  s.  f.  rechute,  réapparition  d'une 
maladie,  retour  à  une  faute. 


REC 


il36    - 


REC 


Reeima,  v.  a   v.  l.  remonter,  aller  plus  haut, 
Reeit.  s  m.  narration,  réc  1,  relation. 

—   Mes,  que  l'i  nf;inloiinet  que  'lor'    Ims  ■•»  bressolo 
Se  dmvelh"  en  ploiifaiii,  lèii  lo'i  r  cil  s'envolo. 
Toutes  arian  scci  sous  pleurs. 
Kous,   I87(). 


ICeelaea. 

Resclantt, 


V.  n.  retentir,  pmduiredu  bruit, 
claquer  Lai  iinnire. 


—   Dal  mulatié,  qu^rn)  arr  Imvo 

Lou  Jouii.  uianclie  cour!  reclacavo. 

Reelania,  v.  a.  réclamer,  redemander, 
protester,  insister. 

Reelaro,  s.  f.  pèche  au  filet  à  grandes 
mailles,  pour  les  gros  poi.ssons, 
en  clôture. 

Reclaure,   I]  v.  a.  et  rec.    renfermer,   re- 
Se  reclaure,  tourner.   -    Serfcuir,  bêcher 

la  terre,  biner.    —  S'enfermer, 
se  cacher,  se  cloiirer. 

Reelaim,  adj    reclus,  enfermé.   —   Bêché. 

—   Rfc'anso,  arroiisado,  abarkto, 
D'uni,  vivamen    coulour'do, 
Diiis  sei  meno  dlverso  à  meis  uei  fasiin   gau. 

Reelava,  v.  a.  v.  l.    renfermer,   fermer  à 
double  tour. 


Reeobre. 

Recoub'a. 


Reeoîre, 

Recoser, 

Reeolto, 

Recordo, 


V.  a.  V.  l.  recouvrer,  gagner, 
acquérir,  rentrer  en  possession. 
Lat.  recuperare, 

V.  a.  et  neut.  recuire,  cuire  une 
seconde  fois.  —  Piquer,  picoter. 

«.  f.  récolte,  réunion,  amasssage 
des  fruits  ou  des  céréales. 


Reeombolit,  adj.  v.  l.  rétabli,  remis  en 
état,  guéri, 

Reeontre,  n  s.  m.  hazard,  rencontre,  occa- 
Reicûntre,    ,     ||  sion,  aventure. 

—  Faguerian  un  micbaa  recentre. 

Reeor,  s.  m.  recors,  aide  témoin  d'un  huis- 
sier. 

—   Lou  Bei  en  coulèro  d'acô, 
lé  dis  :  as  proun  fa  Ijuno  vido, 
E  moun  argen  me  fai  besouo. 
Zou  recors,  fasès  ié  sesnlo, 
Gendarmo,  méiès-lou  'a  prisoan. 
Bigot. 

^999rr9,  V.  n.  recourir,  avoir  recours. 


Reeoubri,   i  v  a.  béarn.  recouvrir,  cacher, 
Recurbi,  \  masquer,  dissimuler. 

Kecouen,  .S',  m  recoin, enfoncement,  ruelle. 

—    Bu'l  e  cruflill,  l'auiro  siècle  ii'ab  ô 
Qii'jin   pan  I  d'ans  a  passa  soi  1;    Icrro. 
Quand  :il  ri  cuueii  d'uiio  bieilno  carrt^ro, 
Uins  un  ou^>lal  uun  mai  d'un  rai  liibiô. 
Jasmin,  t8!>2. 

Kecotièu,  s.  m.  gasc.  rebut,  sans  valeur. 

Recouide,  s.  m.  tournant,  angle. 

—   Quand  liul  en  un  cup  soun  lioun  fraire 
An  lin  rertouide  i'ei.lrevei 

Reeonia,  v.  n.  roucouler,  gémir,  se  plaindre. 

Heeoulinos,  s.  f.  phir.  déchet  de  chanvre 
ou  de  lin,  étoupes  pour  emballer. 

Recoulta,      v.   a.    récolter,   reeueillir  les 
liecollar,  fruits  ou  les  grains. 

Reeouiiiensa,  v.  a.  recommencer,  repren- 
dre, refaire. 

—  fasien  un  Irin  d'anfer  jusqu'à  la  negre-gnieu, 
E  l'endinian  malin,  lou  irin  recoumençavo. 

Reeouiupenso,  s.  f.  récompense,  dédom- 
magement, salaire. 

—  Mandas  II  de  papié,  cregnés  pas  la  d^spenso; 
Quand  seren  à  la  fin,  aurés  la  recoumpenso. 

ReeoiineiBse,      v.  a.  reconnaître,  consla- 
^ecouneitre,  ter,  observer,  remarquer, 

Recouneche,  considérer,  distinguer. 

—  Lou  mémo  jour  que  lou  cromperi. 
De  suito  ièu  recounegueri 

Qu'ero  sourti  d'un  bon  ousiao. 

Rceounfonrta,  v.  a.  réconforter,  fortifier, 
consoler, 

—  Noslro  fé  brdio  enca  plus  forlo, 
E  Mounipelié  nous  recounforlo 

En  nous  cridanl  :  S'es  escoundul,  mai  noun  es  mort. 
Monné,  1879. 

Reeountra,  v.  n,  réussir,  rencontrer. 

Reeoupa,  v.  a.  reprendre,  redoubler,  re- 


commencer. 


Reooupo, 

Recoupe  to, 


s.  f.  recoupe,  son  qui  contient 
encore  de  la  farine.  (V.  repasso). 


Reeouponien. 

Redoublomen, 


s.  m.  accès  de    fièvre, 
redoul)leraenl,  accroisse- 
ment, augmentation. 

Reeonreliouiia,  v.  a.    entortiller,  rape- 
tisser, recoquiller. 


REC 


1137   - 


RED 


Itrfourda  (Se),  v.    rec.    se  rappeler,    se 
souveoir.  Ital.  recordarsi . 

—   Toiilos  iri.l  .11   iiiisericorilo, 
Mji  il'uno  panieiis  se  n'corJo 
Qu'i'S  pouli'lo,  equ.'  lourrié  bon 
Pri'iiu  un  Gri'c  fjulu  iluii  Troujeii. 

Reeourtiura,  v.  n.  recoudre,    réparer. 
Esp.  recoaer.  liai,  recucire. 

Heeourre,  R  v.  a.   repasser,  parcourir,  re- 
Recoure,  \\  chercher,  examiner.  Réparer 

un  couvert,  vérifier  les  luiles. 
Ramasser  les  châtaignes,  les  oli- 
ves, les  champignons. 

—    F6u  ben  recoure  lou  lerreii    per 
trouva  de  bouleis. 

Ileeouraa,    v.  a.    replier,   relever,   rendre 
plus  court,  retrancher. 

Uecoiirsou,  s.  m.    sentier,   raccourci,  im- 
passe, repli  de  terrain. 

—  Coumo  (lins  la  flour  de  moun  ago 
Mené  la  vido  de   garçon, 
Despei  qu'ai  quil-i  moun  vilage 
Dernoure  dins  un  recoursou. 
Foucaud. 

Heereisse,  v.    n.    recroître,    prendre    une 
nouvelle  croissance,   repousser. 

Reerespî,  v.a.  enduire,  réparer. 

Recrida  (Se),  v.  rec.  se  recrier,  se  fâcher. 

Reerountilhos,  s./',  p/ur.  restes,   reliefs, 
croûtons,  raclures. 

Recru,  adj.  relent,  renfermé,  moisi. 

Reerusa,  v.    a.  recreuser.  —    Reprocher, 
donner  mal  au  cœur. 

Reeneeh,  1  adj.  gasc.  recuit,  brûlé. 
Recoueit,         \  Esp.  recocido.  Lat.  recoclus. 

Reeneebo,  Il  s.  f.  fromage  frais,  caillebotte, 
Brousio,  Il  grumeaux  de  lait  caillé   que 

l'on  mange  avec  du  sucre. 

Reeitelli,  Il  s.  m.  recueil,  collection  de  pië- 
Reculh,  Il  ces  écrites  ou  imprimées. 

Recula,  v.  a.  et  neut.  reculer,  reporter  der- 
rière, ajourner,  différer. 

—  A  soun  paire,  très  cop  ai  vougu  n'en  parla  ; 
Siéa  pas  lâche,  pamea  IrAs  cop  ai  recala, 
Quand  lou  leoi  d'ameiit  per  veire  m'ounic  passa, 
Tr«moli  coanio  an  joonc,  d'abord  qae  l'ai  en  faço. 

n 


Reculiii,  v.a.  nmasser,  recueillir,  rassem- 
bler, recevoir  chez  soi. 

Keeulhi  (Se),  v.  rec.  se  recueillir,  fixer 
son  attention,  ses  pensées  sur 
un  ulijet,  méditer,  prier. 

Reeuloun  (Mf)»  Il  a^"-   à    reculons  ,   en 
Reculons  (De),  ||  arrière,  en  s'éloignant. 

—  li  quand  loquii.u.y,  per  niai  lounlen  le  beyre 
M'en  aiiir.  y  de  reculou.s. 

Ja.'min,  18.40. 

Keoura,  Il  v.  a.  émonder,  tailler  un  arbre, 

Rebrounda,  \\  coup,  r  les   branches   mortes  ou 

parasites. 

—  Siéu  pas  galaboiiiiieiDS,  sabi  fouire,  lauia, 
Sigue,  fau  If-i  cabus,  siei  boa  per  recura  ; 
Ço  que  sabi  pas  lieu,  l'apréac,  ai  bono  leslo, 
E  quand  siéu  au  iraval,  iravaié,  ren  m'arreslo. 
Thourron,  Hlii. 

Reeurado,  Il  s.  f.  émondage,     retranche- 
Recurage,  \\  ment,  nettoyage,  diminution, 

éclaircie. 


Reeurun, 

Poudilhos, 

Rede, 

Rette, 


s.  m.  émondes,  élagures. 
(Voir  recurage). 


adj.   roido,  ferme,  tendu,  froid. 
Adv.  vite,  beaucoup,  vivement. 
—   A  lusla  Irop    rèdc. 


Redenier, 

Se  redimer, 


V.  a.  béarn.  racheter,  délivrer, 
s'affranchir.  Lat.  redimere. 


Redesir  (Se),  v.  rec.  se  roidir,  se  tenir 
ferme,  résister. 

Redeveiiso,  s.  f.  redevance,  dette  à  ter- 
mes fixes.  —  Charge,  rente. 

Rediable,  s,  m,  fourgon,  longue  perche  des 
boulangers  pour  remuer  la 
braise. 

Redié,  adj.  dernier,  tardif,  lent,  en  arrière. 

Redinda,  v.  n,  résonner,  retentirij 

—  Lou  mislrau  rugissié  pu  fort 
E  la  campaao  redinJavo. 
J.  Cancnge. 

Redire,  v.  a.  redire,  répéter,  révéler. 

A  nosli  ped  li  tascalello, 
Semblavon  redire  en  canlan, 
Aqueli  eslrofo  tant  bello 
Qa'Oaraci  i'avié  dicho  anian. 


RED 


Rcdito,  s.  f.  redile,  répôiilion,  faux  rapport. 

—   Ce  qii'aiien  ilii,  de  cor  i.">ii    f.isien  la  ic.lilo. 

Kedorto,  Il  s.  f.    lien  véi.'étal,  gaule,  liane, 
Endorlo,        ||  scion   d'osier.  —  Clémalile   des 

haies. 

Lat,  retortus.  Fr.  cent,  riorte. 

Redou,  s.  m.  suroac  des  corroyeurs, 

Redoul,  roure,  iubrisseau    fam.  des 

Iserto  de  roudoti,      Térébintliacées  à  fleurs  blan- 
châtres, doul  les  baies  conlien- 
neiit  un  poison  sonniiifère. 
Redoubla,  v.   a.    réilcror,  aui;ii;enler,  re- 
mettre une  doublure. 
—   Rtiloiiblés  pas  ma   pino  amaro. 

Rcdouin,      V.  n.  rouler,  glisser,  flégringo- 
Rotida,  1er,  errer,  v.iguer. 

Itedoulat,  adj.  bas  lim.  coureur,  vagabond. 

Rcdonleiit,  adj.  puani,  odorant. 

Redoulesso, 

Redoulelo, 

Redoulet,  s.    m.    roul.uie,    tournoiement, 
glissade. 

Redoulié,  s.  m.  chemin  escarp(^,  en  pente. 

Redouloun    (De),    adv.   en    roulant,    en 
lournani,  en  dégringolant, 


—  H58  —  REF 

Hedrain,  v.  a.  cribler  de  nouveau. 


s.  f.    bas    lim.     traîneau , 
brouette,  glissoire. 


Redonn,  I   adj.   rond,    cylindrique,    circu- 

liedoundo,      j   laire.   liai,  rolondo,   du   lai.  ro- 

tondus.  Esp    el  Port,  redondo. 

—   Grus.'o,   gra'iso,  reljoumliJa 
l'.clouiido  couuio  uii  SLinau. 

Redoiin,  i   »n.  sonnette,  clarine. 

Rrdouiia,  i'.  a,  rendre,  donner  de  nouveau. 

iiedouiido,  s.  f.  anneau  de  joug,  redonde 
de  limon. 

Redouiio,  s.  f.  el  adj.  rebondie,  arrondie, 
dodue.  —  Squale  à  nez  cornu, 
gros  poisson  de  la  Méditerranée. 

Jlcdoula,  V.  a  redouter,  craindre,  appré- 
hender. 

Redouto,  «.  f.  redoute,  réduit  fortifié,   petit 
fort   qji  défend   les    approches 
d'une  porte.  —  Héunion,  club, 
bal  public. 
Uni.  ridotto.  Esp,  reduclo. 


Redressa.  Il  v.  a.cl'ec.  redresser,  relever. 
Se  redressa,  ||  organiser,  remettre  en  bonne 
place  ou  en  bon  chemin.  — 
Corriger,  rectifier.  —  Redevenir 
droit,  se  mettre  debout,  se 
camper. 

—    l'cjs,  qnaii  I  cron  sailuul.',  n  ilri.esahaii  un  tal. 
l'er    lal  que  lou  n'iiiiga    nou  lo'ir  fes  |i.t!  Je  mal. 
Aug.  GaillarJ 

Uedelos,  s.  f.  pltir.  ridelles,  les  côtés  d'une 
charrette  //.  lidollo.Esp.  laderas. 


IledurBi, 

Beduil, 


s.  711.  réduit,    relrailo,    bosquet, 
niche,  petit  logement. 


Redui're,  v.  a.  v.  l.  réduire,  résumer,  di- 
minuer, résoudre. 

Iledut,  mlj.  lassé,  fatigué,  rendu. 

Refncii,  adj.  refait,  réparé,  rétabli,  remonté. 

—    S'aiitf  liriilla  la  cir\elo 

Qii.uiJ  liéic'u  se  .MTié  ri'f^cli. 

Refaire,  v.  a.  refaire,  réi>arer,  recommen- 
cer, remettre  en  bon  é(  t. 

Ilefaire  (f*c),  v  rer,.  se  refaire,  reprendre 
du  crédit,  de  la  sanlé,  se  dédom- 
mager, se  récupérer. 


V.  a.  repasser,  n  taper,  remet- 
tre à  neuf,  rhabiller. 


Reranfa, 

Re(uclin, 

llefaiifa  (Se),  v.  rec.  se  remonter,  s'équi- 
per, se  rajeunir,  se  maquiller. 


RefastigiiOH», 

Refastigous. 


adj.    dédaigneux,    fan- 
tasque,   difficile,  capri- 


cieux. Lal.  faslidium. 

Refaudi  (Se),  v.   rec.  se  réfugier,  se  ca- 
cher, se  blottir. 

—   L'Mi  cap  joiisl  l'alirou,  refauil'l  su!  branquel, 
l.'uuct-l  a  perJu  aoun  caquet. 

Ilcfendre,  v.  a.  refendre,  diviser  en  lon- 
gueur, scier. 

Refernî,  v.  n.  frissonner,  être  ému. 

Refestue,  s.  m.  assert,  friche,  jachère. 

~  Se  tal  camp  es  garach  ou  s'es  un  refesluc. 

Reflnlat)  adj.  refilé,  retordu. 


REF 


-    1139   - 


REG 


Refleeièu,  Il  s.    f.    réflexion,    méditation, 

Heftexiou,         H  considération,  pensée.  —  Be- 

jaillissemeiit,  réverbération. 

—   Remembro  le  sempre,    o  jouv.^nl, 
Que  la  viilû  n'es  qu'un  passage. 
Mis  que  la  reflocièu  renJ  >age 
Conmo  l'esluili  rend  savent. 

J.   Sans,   1870 

Keflouri,  t>.  n.  refleurir,  renaître,  repren- 
dre de  l'éclat.  Ital.  rifiorire. 

Kefln»,  V.  n.  remonter,  revenir,  inonder. 

Lat.  reftuere,  couler  en    arrière. 

Uefoire,  Il  v.  n.  rabâcher,  répéter,  repro- 
Remena,        H  cher.  —  Biner,  fossoyer. 

Ref oudié,  Il  adj.   rabâcheur ,   ressasseur  , 
Refometre,       ||  qui  répète  souvent. 

Itefoufa,      V.  n.  regorger,  abonder,  regon- 
Refounfa,  fler,  remplir  le  fond,  déborder. 

—  Es  lou  (um  que  refounfo. 

—  Tani  que  lou  vi  refoufara 

Do  lous  vaissels  e  de  las  linos. 
De  mai  eu  mai  tout  plaiilara, 
Faralges,  alros,  coundaminos. 
Gleizes,  1877. 


Ilefrejaiiien 

Refreidamen 


s.  m.   rhume  de  poitrine, 
refroidissement,  suspen- 
sion d'amour  ou  d'amitié. 


Refoula,  v, 
Refouleri, 


a.  refouler,  repi^usser. 
s.  m.  caprice,  fantaisie. 


—  Se  quauque  rel,  (jer  escasi  nço, 
De  ièu  vegn'  aniuurous,  pàu  arnba  bessal, 

Subre-loul  s'erojoulne  el  leri, 
Que  senso  lanl  de  refouleri, 
Me  loissesse  per  6a  mena  dins  soun  palai. 
Mistral. 

Refonlun,    s.   m.   surabondance,    grande 
quantité,  reflux. 

Refournia,  v.  a.  réformer,    redresser,  re- 
faire, corriger. 

—  Per  refourma  ce  que  \ai  niau, 
Itegardo  ben  dins  loun  oustau . 

Refourmaîre,  s.  m.  réformateur,  qui  cor- 
rige, qui  rétablit. 

—  Quant  de  refourmaire  d'abus. 
Que   len  counlenlavo  qu'à  mièjo, 

Après  s'esire  engraissa  coumo  nosto  poulcjo, 
Uublidun  lis  anii  que  soun  resta  <lf  gus. 
Rehoul,  1868. 

Refreja,  Il  v.  a.    et    rec.   refroidir,    dimi- 
Se  refreja,    {|  nuer  l'ardeur.   —  Se  refroidir, 
s'enrhumer,   se  calmer,  se  ra- 
lentir. 

—  Laissés  pas  refreja  ta  suuio. 


Refresea,  Il  v  n  el  rec.  rafraîchir,  calmer 
Serefresca,  ||  lii  soif.  —  Nettoyer,  rincer, 
essanger,  plonger  dans  l'eau 
claire.  —  Renouveler.  —  Se  ré- 
parer, boire  un  coup. 
Ital.  infrescare.  Esp.  refrescar. 

—   L.i  biéro  iiililiro  la  bentrcsco, 
E  la?  uni  •u-  crassos  nourris  ; 
Es  pla  raro  i  en  que  refreseo, 
Coulla  lou  benire  e  l'amoulis. 
Azaïs,  1889. 

—   Ero  de  vin  ]icr  refresca  lous  embulj. 

itefrescatlou.  s.  m.  rafraichissoir.  -  Petit 
lavoir.  —  Récipient  à  glace. 

Uefreacadnro,  s.  f.    rinçure,  détrempe, 
lavage,  mauvaise  piquette. 
—  Refrescaduro  de  boulo. 

Refreseaire,  s.  m.  lessive  essangée,  pre- 
mier lavage. 

s  f.  réprimande,  punition, 
châtiment,  correction. 
—  As  agui  la  bono  lefrescado. 

RefreHcainen,    s.    m.    rafraîchissement , 
fruits,  boisson  froide  et  sucrée. 
—  Aiian  cerca  [lu  luen  d'autti  refrescamen. 


Refreseado, 

Refresqueri, 


Refriii,  s.  m.  refrain,   répétition,    ramage, 

ritournelle. 

—  Pièi,  sus  cliaco  refrin  de  nosti  bèu  cantaire, 
Ièu  bramarai  d'un  toun  Grtigorien. 

D'Ortigues,  )8!)2. 

—   Bous  ai  bien  vis  truca  las  mas  à  moun  refrin. 

Refrougnat,  adj.  ridé,  contracté,  refrogné, 
mécontent. 

Refusa,  Il  w.  a.   refuser,  repousser,  rejeter 
Reftida,        l|  une  demande,  une  offre. 

liai,  ri/iuture.  Esp.  rehusar. 

—  Caii  refusa  muso,   s'en  passe. 

—  Counvide  monn  Arabe  à  tasta  noste  vin  ; 
Ero  niué,  refusé,  me  fasent  la  proumosso 
De  veni  nie  reveire  un  jour  qu'aura  lou  tems. 
Roumieux. 

Reg,  ree,  radk.  ligne  droite,  trait,  sillon.  — 
Limite,  frontière. 
Lat.  regere,  régula. 


REG 


H40 


REG 


Regaynous, 

Regagnai, 


l\ega,  V.  a.  rayer,  tracer,  biffer.  —  Planter 
en  lignes  droites.  —  Faire  des 
rigoles. 

Iteg^aclia,  v,  a.  etneut.  regarder  en  arrière 
ou  de  travers,  faire  attention. 

Itegaelioun,  s.  m.  lucarne,  œil  de  bœuf. 

lieg^agna,  Il  v.  a.  rechigner,  grogner,  résis- 

liegaugna,        \\  ter,     montrer    les  dents.   — 

Déborder,  dépasser,  faire  saillie. 

—   Vouleii  1)0  regaugna,  mé»  dtl  parla  natal 
la  dins  noslrc  francés  loujourquaiique  relal. 
C'js'.a. 

Itega^nas,  s.  m.  rire  moqueur,  ironique, 
dédaigneux. 

Ilesagrnoun,  s.  m.  réveillon,  collation  de 
nuit.  —  Froment  barbu. 

adj.    hérissé  ,    chicoteux  , 
brisé.    —    Hargneux  ,  re- 
chigné. —  Hugîrd,  menaçant. 

Rrg;al,  n  s,  m    et  f.  régal,  festin,   plaisir, 
Rcyalo,      ||  mets  préféré.  —  Fête,  divertisse- 
ment. —  Royal. 

—  T'aimarai  conmo  un  |jon  regali 
Après  un  long  nequehmen. 

Resalw,  I  V.  a.  et  rec.  régaler,  servir  un  bon 
Se  regala,    il  repas.  —  Présenter,  faire  un  ca- 
deau. —  Faire  bonne  chère,   se 
délecter,  prendre  plaisir. 

—  Aro,  s'hou  dis,  qu'aven  dîna, 
Dis-me  quau  es  qu'ai  rugala  ? 

—  Te  regales  de  pas  rcn  faire. 

—  Caiun  pren  soun  aucel,  lou  pliinio  e  s'en  regalo. 

Ilegalado,  s.  f.  plaisir,  salisfactiou,  abon' 
dance. 

—  Dèure  à  la  regalado,  à  la  gar- 
galo,  boire  à  volonté,  sans  me- 
sure, en  voyant  couler  le  vin 
dans  la  bouche. 

Regaleja,  v.  n.  suinter,  découler. 
(Voir  regoula) 

Regaict,  s.  m.  rançon,  bonne  main,  étrenne. 

—  Savié  f.iiro  passa  lou  paure 
mounde  per  soun  rpgalel 

RcKitlido,  s.   f.    broussaille ,    arbrisseau, 
taillis.  —  Offrande. 
Fr.  centr,  bois  de  régale,  cimée. 


—  Toute  la  Pniuvençoes  embalauvido 
En  austiil  lerloul  de  g.iloi  rcfrin. 
Loi  galant  jouvenl,  lei  lllio  pouli.lo, 
Dansori  à  l'enlour  de  la  rcgalido, 

Au  soun  (lei  flalmlo  e  dei  tambour. n. 
Mazière,  187K. 

—  Fièi  la  vièio  atubo  au  fougau 
Sa  regalido  de  boureio. 

—    Quand  de  pertoul  lei    genl  de  vilo  e  d'en  bâslido, 
Aro,  ei  bras  de  la  souein   van,  ben  slau  s'a"  aga, 
L'ermilo  diligent  al)ro  la  regalido, 
E  per  rendre  soun  este  à  la  pas,  k  la  vido, 
Lou  paure  es  tout  apciega. 

Crousillal. 

—    Aqnesto  nuecb  a  Beihéicm, 
A   Diou  farai  ma  regalido. 

ReKalîsso,      s.f.  réglisse,  plante  sarmen- 
Regalhesso,  leuse  qui  croit  spontdnément 

au  bord  des  ruisseaux  en  Espa- 
gne, en   Italie,  en  Grèce,  etc., 
fam.  des  Légumineuses. 
Lut.     glycirriza      glabra ,     de 
y^vKvffi^x,  racine  douce. 
liai,  regolizia.  Esp.  regalizia. 

—  Cliascuii  donne  aguet  per  sa  part 
Un  plen  veiru  de  regalisso, 

Per  bèure  à  la  sanla  d'Ulisso. 
Favre. 

—  On  retire  du  bois  le  suc 
noir  dit  jus  de  réglisse  pour  les 
tisanes  pectorales,  et  le  coco, 
boisson  des  enfants . 

—  Emté  dous  liard  de  regalisso, 
Chariot  avié  sachul  agourmandl 
l.ou  fil  ain;il  de  soun  vesi. 

A.  Tandon,  1826. 


Regalisso  saitvajo, 

RegalusHO, 


s.  f.  réglisse  sau- 
vage, de  monta- 

tagne,  astragale  réglisse  à  fleurs 

verdâtres. 


Regan,  s,  m.  courroie,  corde  de  tour,  ligne 
droite. 

Reganelo,  s.  f.  raie  de  soleil,  aspect,  regard. 
Reganèu,  s.  m.  cheneau,  jeune  chêne  droit. 

Reganta,  v.  a.  repasser,  refouler  les  gerbes 
ou  la  paille. 


Regard, 

Regard'idou, 


s.  m.    regard   d'un   canal,  d'un 
puisard,  soupirail  de  cave. 


REG 


—   lUl    - 


REG 


Regarda, 

Regaila, 


V.  a.  regarder,  faire  allenlion, 
1  jeler  les  yeux,  considérer,  exa- 
miner, s'ingérer.   Ital.  guardare. 


—  Trobo  la  fourluno  assclado 
Au  pé  (lou  lié  lie  s. un  ami 
Que  lou  rrgardavo  dourml. 


Re^ardR, 

Lfiigtteja, 


V.  a.  langueyer  un  cochen  pour 
rechercher  au  fond  les  boutons 
de  ladrerie. 


Rejgrnrdaire,  «.   m.    curieux,    inspecteur, 
surveillant,  préposéaux  marchés, 

llegardelo,  s.  f.  mets  imaginaires,   dtner 
des  yeux,       Mâ(  her  à  vide. 

—  E  vosiis  enfant,  g.iloupin. 

Que  in.injaran  ?  ..  do  reganliMo  ?... 
Moussu,  quiimi  Oiou  n.arido  un  lapin 
Fournis   lainbcn  unociir'clo. 
Mistral. 

—   l'cr  lou  repas  n'auran  pas  n,ue  de  rtgardelo, 
E  de  poulous  per  bcnre  quauqui  fés. 

llei^as,  s.  m.  pi.   brebis  el  moutons  trans- 
humants. 


Ileg;aHsa, 

Coubeja, 


V.  V.  regarder  avidement,  con- 
voiter, poursuivre,  importuner. 


—  Se  renconlron  de  neil  de  tais  accoumpagnaires 
Que  rodon  lous  camis,  toujours  à  bels  porels, 
En  regassanl  dois  uels  que  somblon  de  calel-i. 
Peyrol,  1778. 

Reyat,  s.    m.  sentinelle,  ronde,  veilleur  de 

nuit.  —  Surveillant,  défiant. 

—  El  Iroubariô  pulèu  cent  inilo  ornes  armais 
Que  non  fari6  pas  lèu  un  couple  de  reguts, 
Aug.Gaill.,  1S67. 

Reyata,    j  v.  a.  bas  lim.  revendre,  recéder, 

Revendre,     \  regralter,  faire  un  petit  bénéfice. 

Esp.  regatear. 

—  L'u  jour  un  fou  bromavo  per  la  ruo, 
Que  regolavo  la  sagesse 
Au  boun  marcha,  e  de  la  boono  espéço. 
Foucaud. 

Regangna,      v.   n.   rechigner,  faire  mau- 
Regaussa,  vaise  mine,  regarder  de  tra- 

vers, grommeler. 


Reganiirnado, 

Regaussado, 


s.   f.   brusquerie,  rebuf- 
fade ;  grimace,  mauvaise 


mine,  menace. 

—   L.1  inaire  des  catous 
Se  met  dejout    la  iaulo, 
E  fai  de  regtugnpus. 


HeiKe,  adj.  roide,  tendu.  Lat.  rigidus.  (V.  redé). 

lièrent,    s.   m.    instituteur,  maître  d'école, 
professeur. 

—  E  lou  rcgen»  me  crido,  en  fan  un  biroulel  ; 
Poëto,  n'as  aqui  per  loun  .segound  couplet. 


S.   m.  piège  à  ressort  pour  les 
animaux  nuisibles. 


Heiretal, 

Rejetai, 

ttesi.  Il  V,   a.  gouverner,   diriger,  conduire, 
Régir,     ||  administrer.  Lat.  regere. 

Régi  (Se),  v.  rec.  se  tenir  droit,  se  soute- 
nir, se  roidir. 

Regibla,  v.  a.  redresser,  remettre,  rectifier. 

Regrier,  t.  m.  ruad^.  —  Nouvelle  pous.se, 
drageon. 

Regio,  s.  f.  administration  des  impôts  indi- 
rects. —  Travaux  exécutés  sous 
la  surveillance  de  l'Etat. 

Regioun,  s.  f.  grande  étendue  de  pays, 
espace  limité,  déterminé  de  la 
terre  ou  de  l'atmosphère,  pro- 
vince, contrée. 

Regirar,    v.   n.  v.  l,   tournoyer,    biaiser, 

détourner. 
Reifisela,  v.  n.  rejaillir,  éclabousser. 
ReiB^iaclado,  s.  f.  pluie  subite,  court  orage. 
RejKiscle,  s.  m.  éclaboussure,  jaillissement. 

Resissent,  adj.  résistant  ,  fort,  solide, 
nourrissant. 

Regita,  v.  n.   ruer.  —  Vomir,  rendre. 

Re^istenro,    s.   f.   résistance,     difficulté, 

obstacle,  défense. 

—  En  se  vesen  au  bout  de  sa  irislo  esislenço, 
Lei  gros-bé,  lei  verdet,  vouien  fa  registenço, 
Toutis  omplumassa  me  sounan  de  pertoul. . . 

Reiçistel,  s.  m.   garance  des  teinturiers.  — 

Gaillet,  grateron. 

Re^itèu,  (.  m.   avorton,  fruit  tardif,   mai 

venu. 


Resîtoun, 

Jitello, 


Régla, 

Se  régla, 


s.  m.    nouveau  jet  d'un  arbre 
ou  arbuste,  jet  drageon. 
(Voir  sagato}. 

V.  a.  et  rec.   régler,  diriger,    pres- 
crire. —  Se  régler,  se  diriger,  se 
conduire. 


REG 


—   M42 


REG 


Reslndo,  s.  f.  tasseau  en  bois  ou  en  plâtre 

pour  supporter  des  étagères.  — 
Ligne  droite. 

—  Farés  quauqui  regla'Ios  diiis  lou  |>l.<card . 

Reslet^  Il  i.  m.   et  f.   petite  règle,  carrelet 
Regleto,       i  pour  tracer  des  lignes  parallèles. 

—  Transparent  pour  les  enfants, 

guid'âne,  livret. 

Reflo,  Il  s.  f.  règles,  principes,  ordre,  direc- 

Reglot,      Il  tion,  modèle.  —  Flux  périodique 

des  menstrues  chez  les  femmes, 

pendant  l'époque  de  la  fécondité. 

/te/,  menstruale.  Lai.  régula. 

—  Vôu  mal  regio   que  rcnlo. 

—  Seiiso  reglo  e  sonso  coiinipas. 

Reco,  I  s.  f.  raie,  Irace,  rayon,  ligne,  sillon 
Belho,     I  fait  avec  la  bêche  ou  la  charrue. 

Fr.  raige,  rege.  Lat.  riga. 

Esp.  reja.  Gr.  fiy»,  déchirure. 

—  Li  pesés  se  semenon  per  rcgos. 

—  ié  (ou  dûuna  dos  regos. 

—  Teni  la  rego. 

—  Azaiga  a  regos. 

—  Sus  la  bano  d'un  biou  qu'acabavo  sa  rego, 
Un  cigalouii  qu'avié  pis  forço  sen, 

S'ero  quilhal,  e  d'un  er  impourteii, 
Sus  souii  Iraval  lu  vengué  ceiqua  brt-go  ; 

•  Tas  rigos  )ier  ma  fé  soun  faobo  de  iravis, 

•  Se  toun  meslre  es  counlen,  te  vai  douna  lonn  près.  • 

Tandon,  1812 

—  Vci  maire,  un  nis,  dous  ni»,  cridùre 
En  m'aubourant. . .  e  li  mousuére 
Enire  dos  rego,  e  ras  dou  s6a.  . . 

—  Coussi  faire  dires  per  deveni  poëlo, 
Demandas  à  l'esiiou  perquè  lou  blad  jaunis 
E  ptrque  l'.dauzel.)  en  lou  regou  s'asstl», 
Sens  crento  dal  Irauhié,  per  ié  pausa  .soun  nis. 

C.  Laforgue,  1870. 

—  Bé«  al  niiey,  k's  al  founi  d'aquélo  plalo    rego, 
Res  que  d'oumbro  esquissadu  à  brigals  pel  saurai. 
Jasmin, 

Resoli,  Il  s.  m.  petit  régal  composé  des  res- 
Regal,         ||  tes  d'un  festin.    -'Ragoût,   fri- 
cassée, salmigondis. 

—   Veirias  alor  fougasso  à  l'oli 
Il  cacalausu  dins  l'aloli 
Turia  em'  aquèu  bèu  regoli, 
Vin  quieu,  nougat  d'ameiilo  e  frucbo    dou  plantié. 
Slistral,   18(i-2. 

Resolo,  Il  S.  f.  et  m.  rigole,  petite  tranchée 
Regàu,        |  ou  canal  qui  sert  à  conduire  l'eau 


par  sa  propre   pente,  caniveau 

des  rues.  Lat.  ruga,  régula. 

Gr.  fi»,  couler. 

—   Amourousu  de  sa  caro 
Dins  ui.  regàu  d'aigo  claro, 
Uno  roso  de  mai  si'  miraiavo  un  jour. 
Miclifl,   t8Gl). 

—  Es  cici  que  pareil,  dins  aquélo  regolo, 
Coumo  IVnfml  lardié  que  v6u  fourbia  l'escolo. 

Mejcurd,  adj.  tardif,  d'arrière  saison,  agneau 
d'un  an. 

—   (jés  (le  mcsîre,  dis  un  regord, 
l.ou  voulen  pas,  cndo  la  choiirmo, 
De  lous  (|u'li6u  pas  g\r,a  .«;i  ^ournio. 
Az(,ïs,i8S0. 

—  IJialo  e  .se   p!;in  coumo  un  agnel    regord. 


Hem^oubilliat, 

Regoulumat, 


ad},     recroquevillé,     re- 
courbé ,  pelotonné  ,    ra- 


massé, replié. 

Keg;ouIa,      v.  n.  couler,    ruisseler,  refluer, 
Regouira,  glisser,  rouler.  Vomir,  rendre. 

—  Enleud^s  regoula  lis  aigos  du  la  font. 

—  La  susou  lé  regoulo  dou  front. 

—  Farai  di  ped  regoula  li  peirelo. 

Reg^oulet,  s.  m   rouleau,  disque  rond. 


Bomi, 


s.   m.  vomissement,  soulève- 
ment   du    cœur,   envie   de 


rendre. 

Regrouloun,  s.  tn.  ruisseau,  courant,  écou- 
lement. 

—  lui  aqueli  mot,  dou  bel  enfanloUR 
Li  lagremo  fan  un  caudregouloun . 

Ilej^oiinias,  s,  m.   grimace,   mal  façoB  de 
coulure,  mauvais  pli. 

ReKoun,      s.  m.  sillon,  ados,  terre  relevée. 

Regàu,  —  Uuisseau,  rigole. 

itegounaa,  v.  n.  refluer,  déborder,  enfler. 

—  La  r..',sclau<o  fai  regounlla  lou  Visire. 

-     Se  sort,  ren  es  proun  bèu  ;  a  11  dos  nian  Iraucado, 
Heguui.Uo  de  (icliu,  de  raubo,  du  foundau. 
De  couiilioun,  de  couifo  :  é  beri  '.  loat  ié  fai  gau  !... 

Kecourdil,  s.   m.    rogaton,  reste,  graillon. 

Ileirourtillia    (Se),    v.    rec.    s'enrouler  , 
s'entortiller,  se  crêper. 

Regoua,  adj.  rayé,  barré. 


REG 


1143 


REI 


Heicratît', 

Hevendaire, 

Hegrea, 

Recréa, 


s.  m.  revcnleur,  pelit épicier. 
—  Kcrivassier,  compilaleur. 

V.  a.  récréer,    réjouir,   divertir, 
distraire. 


Counio  (lins  la  nioch^  un  roussi^nùu  sauvage, 
Regreo  lou  pasire  i)iie    l'ausis. 

Dnnguier,  1870. 


lteg:rellta, 

Begriha, 


V.  n.  repousser,  germer,  reve- 
nir ,     reverdir  ,    reparaître , 
renaître. 

—    Fôu,  (lins  loun  arao  alilasigado, 
Que  sié  li!u  l'espcr  ri^grelhat. 

—   Kn  moureii  r(^grinn,  l'onie  qiianij  disp.ireisse 
Va  pu|)la  leii  eslelo  en  liaul  ilôn  firmamcn. 
Gelu,  1882. 

Itegrret,  Il  s.  m.  déplaisir,  chagrin,  repentir. 
Regrès,        U  souvei.ir  fâcheux.  — Complainte, 

chanson    hingoureuse,  himenla- 

tion  rhylhmée. 

Regreta,  v.  a.  regretter,  déplorer  une  perte, 
former  un  désir  inutile. 
Lat.  gratum. 

—   Sb  l'esislenço  mVs  raijido 
Me  piagiilrai  pa'i  de  moun  sori. 
Qui  fa  lou  ben  ;cgri5io  à  lorl 
De  qiiita  la  terresiro  hido. 
Mir.,  1872. 

HetreetouS)  adj.  dépilé,  chagriné,  fâché, 
repentant,  sensible. 

—  Per  pau  que  si''gue3  regrctou's, 
ï\eii  sera  facli  e.Tire  mu'  duuï. 

Keyneja,  w.n. 'racer  des  raies,  ouvrir  des 
rigoles,  passer  d'un  sillon  à 
l'autrfi. 

Regnergae,  adj.  rude,  revêche,  hérissé. 
—  Genêt  purgatif.  (Voir  ginesto). 

Keguilliat,      adj.   régaillardi,  réjoui,  re- 
Reguerguilhat,        venu  en  santé,  remonté. 

Regain,  s  m.  pousse  des  foins,  retour  de 
vigueur. 

Regninda,  i;.  a.  recharger,  relever,  hausser, 

Reguingroto,  |  s.   f.    angl.    riding  -  coat , 
Paquino,  y  habit  de  cheval,  redingote, 

tunique  de  ville  qui  couvre  le 

corps  et  les  jambes. 

—  La  reguiiigolo  que  pourtavo 
Se  tarravo  joui  lou  menioim, 
finit)'  :B(io  agufo  de  loutoua. 

F»vre. 


Reguinna,      v.  n.  ruer,  regimber,  lancer 
Regiiignn,  les  pieds  de  derrière,  briser, 

enfoncer.  Gr.  (ityiv». 

—  Mesfia-vous  de  la  vaco  que  reguinno. 

—  Souven  picho  mouissau  fai  reguigna  gros  ase. 

—  Ten  iuon  lou  chiu  que  mord,  e  l'ase  que  rcguino. 

—   Uno  Hiiolo  que  rcguinavo, 

lilassel  lou  pé  drecli  de  davanl 
D'nn  paure  cliiii,  que  giiigoulavo, 
Tenguenl  en  Ter  soun  p(!  sanglant. 
Tandon. 

Reguignad»,  Il  i.  f.  ruade,  emportement 

Reguinado,  i  de  colère  ou   de    gaieté, 

dépit,  résistance,  coup  de  vent. 

—  L'iver  a  fa  sa  darniero  reguinado. 


Reguignèu, 

Reguinèu, 


s.  m.  riblette,  omelette  au 

lard,  friture  qui  gonfle,  qui 

s'emporte. 

—  Nous  fou  un   bon  Iros  dd  ven- 
Iresco  per  faire  nosiro  reguignëo. 

Adj.  maigrelet,  avorté,  mal  venu. 

Reguinaire,  Il  adj.  qui  rue,  qui  regimbe, 
Reguignaire,  ||  hargneux  ,  emporté  ,    ca- 

pricieux. 


Uegussa, 

Se  regussa, 


V.  n  et  rec.  relever,  retrousser, 
se  retrousser,  se  replier. 


—  Dins  nn  cantou  planlo  l'anmnMO, 
Ë  la  EoalaQO  $e  regusso 

Saniary,  1786. 

Reî,  Il  s.  wi.  et  f.  roi,    maître,  chef,   souve- 
Reino,  ||  rain,  le  plus  noble,  le  plus  fort  ;  du 

lat.   rego,  rex.  liai,  rege,  regim. 

Esp.  rey.  Port.  rei. 

—  Vivo  lou  brul,  vivo  la  glori. 
Se  voulen  fa  parla  l'islori. 

Nous  fôa  pas  d'aqael  rei  qu'a  li  cottos  en  long. 
D'A  s Iros. 

—  Uno  venguë,  pièi  dos,  pièi  1res, 
E  pièi  un  mouloun  à  la  fës, 

Regarderon  «oon  rei  qu'avié  lou  ventre  aa  frés. 
bigot,  1878. 

—  Boultijo  ounte  n'as  embéjo. 
Cap  de  Uoii  n'es  sacrât  per  tas, 
E  loun  fissou  tan  pla  fadejo, 

Sal  nas  d'un  rei  cuomo  d'un  got. 
Azaïs,  18B8. 

ReibaMsa,  jj  v.  n.  has  lim.  rêvasser,  médi- 
Reva,  W  ter,  penser  vaguement  à  quel- 

que affaire. 


RAI 


1U4   - 


REl 


Reibelet, 

Ratatet, 


s.  m.  roitelet  ordinaire,  le  plus 
petit  des  oiseaux  d'Europe,   et 
si  vif  qu'il   ne  reste  jamais   en 
place.  —  Régulas  cristatus. 


Rei-bèu,  s.  m.  bas  lim.  gâteau   des  rois,  le 
roi  boit,  fête  des  rois. 

—    Maugrat  ctrlen  areila, 
Liiu  peiioura  présenta 
Te  plen  cubau  de  rei-béu, 
l'I'i  fricau,   mai  j  lo  roussèii. 
Foacaud . 

Reî  eor  (à),  adv.  à  contre   œur. 

Kei  de  eaio,  s.  m.  poule  d'eau  de  genêt, 
Raie  de  gineito,  cet  oiseau  doit  son  nom 
vulgaire  à  ce  qu'il  arrive  et  part 
en  même  temps  que  les  cailles. 
On  le  chasse  dans  les  vignes,  les 
champs  de  luzerne  et  les  prai- 
ries, et  c'est  dans  un  creux  à 
terre  que  la  femelle  fait  son  nid 
—  Gallinula  crex. 

Reidaniea,  Il  adv.  rudement ,    très  fort , 
Redomen,  \\  beaucoup,  brutalement,  vi- 

vement. 


ReiJasHouii, 

Souc, 


s.  m.   bas  lim.  racine  d'un 
arbre  coupé,  cul,  souche. 


Rei  petit,      s.  m.  troglodyte,  roitelet,  petit 
Castagnolo,  Sylvain  qui   passe  l'été  dans 

Trauco-bartas,  les  montagnes  et  arrive  en 
automne.  Il  est  très  familier.  Il 
s'approche  des  maisons  rurales, 
fréquente  les  jardins  des  villes 
en  faisant  entendre  son  petit  cri 
d'appel. 

■teimase,  *.  f.  royauté  de  la  fête  du  6  jan- 
vier. —  Le  gâteau  des  rois  qui 
renferme  la  fâve. 

—  F6a  paga  Ion  reinage. 

Reimo,  t.  f.  aviron,  rame,  longue  perche. 

Reinar,     i.  m.   renard,   animal    qui   ne 
Mandro,  chasse  que  la  nuit,  l'emblème  de 

la  ruse.  Canis  vulpes.  (V.  rainar). 

AU.  reinhard,  rusé,  subtil. 

—  Las  gaiinos  aaran  maa  teins 
S«  tous  reioar  h  connwlhoD. 


Keinnr  carbounic,  s.  m.  renard  char- 
bonnier ,    variété    de     l'espèce 
commune,  dont    le    bout  de  la 
queue  est  d'un  brun  foncé. 
—  Canis  alopex. 


Keino  dei  prat, 

Erbo  is  abeio, 


s.  f.  panicaut  des  Al- 
pes, pi.  fa  m.  des  Om- 
bellifères  qui  croît  spontanément 
dans  les  prairies  montagneuses. 
Eryngium  Alpinum.  —  Spirée 
ulmaire,  fam.  des  Rosacées. 

Reînardièi'o,  s.  f.  tanière  à  renard,  sa 
retraite  de  jour. 

Reînardiou,  adj,  étalé  en  queue  de 
renard. 

Keineto,  s.  f.   petite  reine,   petite  pomme. 

—  Rainettes,  petits  batraciens 
qui  font  des  concerts  importuns 
pendant  les  soirées  d'été. 

—  Hyla  viridis. 

—  Pùa  uno  basfo  e  de  milan, 
lioutas  li  iroubaren  sens  peno 
Graci  li  reinelo  dis  eslan. 

Casiil-Blaze,  1851. 

Reino  marsarido,  Il  s.    f.    reine   mar- 

Pimparelo,  Il  guérite,   chrysan- 

thème de  chine,  Aster  sinensis, 
fam.  des  Composées. 

Reinto,  s.  f.  effort  des  reins,  pente. 

—  A  toulo  reinto,  à  toute  force. 

Reinuro,  s.  f.  rainure,  entaille  faite  dans 
un  morceau  de  bois  ou  de  métal 
pour  assemblage.  Fente,  cavité 
allongée  de  certains  os. 

Reire,  Il  s.  m.  derrière,  arrière.  Lat.  rétro. 
Reyre,       ||  —  Devanciers,  ancêtres,  aïeux. 

— Reire  boutigo,  arrière  boutique. 

—  Leissas  lei  cant  d'amour  à  reire, 
Entounas  l'inné  patriau. 

—  Siéu  viel,  vous  dise,  conm'  un  banc  1 
Mai  li  cansoun  que  nosti  leire 
Caniavon  en  aussant  lou  veiie, 
lèu  li  came  coum'  à  vint  ans. 

Jouveau,  1876. 

—  Reire-gran,  reire-lanlo,    reire-poan. 

Reire-ban,  s.  m.  arrière-ban,  proclama* 
tion  des  milices,  réserves. 


REL 


—  114»  - 


REL 


neîro-aesonn,  s.  f.  arrière  saison,  la  fin 
de  l'automne,  le  commencement 
de  la  vieillesse. 

Iteissalhat,  ad/,  creusé,  raviné. 

I\eis8olo,s.  f.  filet pourla  pêche  aux  anchois. 

Heito,  s.  f.  sauce  au  vin  pour  certains  pois- 
sons, courl-bouillon. 

Rejet,  Il  i.   m,  rejet,   renvoi.   —    Nouvelle 

Regiet,     ||  pousse  d'un  arbre  ou  d'une  plante. 

—  Ruade,  écart. 

Rejetai,    1  «.  m.  piège  en  fer  à  ressort  pour 
Regetal,         \  se  débarrasser  des  animaux  nui- 
sibles. Filet  de  pêcheur  à  poche. 

-   El  se  laissé  guida  pcr  un  rusi  coumpaire 
Vers  un  endrech  ounl'  uu  cassairs 
Avié  mouilla  soun  rejelal. 
Courtil. 

Rejolo,  s.  f.  cheville  en  esse  pour  retenir 
une  rondelle. 


Rejougne, 

Se  rejougne, 


V.  a.  et  rec.  enfermer,  serrer, 
mettre  en  ordre,  recueillir, 
proléger,  engranger.  —  Ren- 
trer, s'enfermer. 

—  Fou  rejougne   lou  besiiari . 

Mes  0  malur,  un  cal  de  la  vesino, 
Veseii  lou  moucèu  mau  rejoun, 
S'elanQO,  e  dins  an  saut  l'ajoun. 
Morel. 


Rejoui, 

Serfoui, 


V.  a.  et  rec.  réjouir,  être  agréable, 
réconforter,  se  réjouir,  se  diver- 
tir, s'amuser. 


—  Mes  tonts  aquels  que  mas  rimos  leglsson 
Petits  e  gr&ns,  loulis  se  rejouisson. 

Aug.   Gaillard,  1S87. 

Rejouini,      v.  a.  et  n.  rajeunir,  redevenir 
Rejouviui,  ji'une,  se  croire  plus  jeune. 

liai,  ringiovenire. 

—  Elo  es  nostro  Prouvenço  —  e  siam  rejouveni 
De  veire  lou  passât   qae  trais  sus  l'aveni, 

Tou  lou  trelus  de  ncsti  reire. 
Monné. 

Bejoun,  adj   rangé,  enfermé,  serré,  caché. 


Belaeba, 

iSe  relâcha, 


V.  a.  et  ree,  détendre,   reposer, 
délivrer,   diminuer,  céder.    — 

S'arrêter,  se  reposer,  se  relâcher, 

s'affaiblir.  Eip.  relajar. 

y* 


A  peno  accoumeiKan  la  premiero  «islenço, 
Digun  que  posqui'  dire  aviéi  déjà  viscu  ; 
Mai  s'un  co  relacliin  ei  port  de  lienurenço, 
Que  d'ami  si  bail  mu  per  nous  voula  dcssu  ! 
Coumo  nous  soinon  Iren  alor  d'aqueste  mounde 
Mount'avian  esiraialei  clau  de  l'aveni  t 
Gélu,    MU. 


Relâcha, 

Relassa, 


adj.  relâché  ,  moins  tendu  , 
affaisé,  sans  vigueur,  qui  a 
une  hernie. 

Relâchant,  edj.  émolient,  laxatif. 

Relai,  s.  m.   rebord,  en  retraite,    parapet, 
tablette,  bordure. 

Relai,  ||  s.  m.   relais,   rechange,     chevaux 
Relés,       Il  frais.    ~  Terrain  délaissé  au  bord 
de  l'eau. 

RelaiMsa,  v.  a.  abandonner  ,  négliger  , 
délaisser. 

Relaisset,  s.  m.  petit  rebord,  tablette, 
étagère.  —  Langue  de  terre. 

Relainbi,  s.  m   relâche,  répit,  pose,  repos. 

—  Aial  :0u  Iroubaré  relambi 

Del  irai  (|ue  tous  uèlliets  me  fan. 
Goudouli. 

Relanquit,  adj.  faible,  débile,   avachi. 

Relarg,  ||  s.  m.  étendue,  dépaissance,  vaste 

Relargue,     \\  terrain.  —  Cour,  enclos. 

i—  Gardant  l'avé  dins  li  relargue, 

Dous  gros  Chili  blanc,  dous  chin  de  pargue, 
Venien  de  fés  beisa  si  ped. 

Ramoun. 

—  Senso  aut  palai  ni  grand  relarg, 
Moun  vilage  es  pichot  sus  lerro, 
Que  m'en  chau  ?  moun  cor  Ion  prèfèro. 

Relarga»      v.  a.  lâcher  le  bétail,  mettre  au 
Larga,  large,  mettre  dehors.  —  Eten- 

dre son  domaine. 

Relarja,      v.  a,    et  rec.  élargir,   évaser, 
Se  relarja,       rendre  plus  large.  —  S'élargir, 
devenir  généreux,  s'adoucir. 

Relaacia  (§e),  v.  rec.  se  donner  une  her- 
nie à  la  suite  d'un  effort  ou 
d'une  fatigue. 

Releba,  ii  v.  e.  et  rec.  relever,   remettre. 

Releva,  rehausser,     rétablir,    ramasser. 

Se  releba,    \\  retrousser.    —   Se    remettre    en 

pieds,  se  rétablir,  reprendre  ses 

forces.  Se  relayer,  se  remplacer. 


REL 


1146 


REL 


—  Ssbcis  que  m'an  pinal  loulis  mous  ferrororiis, 
Talomen  que  (I(.'S|ii'j'S  qu'alw  ri  jjnerro  e  lourrnpiis, 
N'iy  pas  iroiiba  mouyen  ili;  uleba  boutigo. 

Aug.   Gain. 

Keleg;i,  v,  a.  relire,  lire  do  nouveau. 

Relent,  fl  adj.  fuible,   exlônué,  agile,  ému, 

Delcnquit,   Il  en     sueur.  —    Moite,    humide , 

passé.  Lat.  redoLns,  trop  odorant. 

—  Per  mesura  si  cambo  e  p.T  irurca  si  bras, 

Ta  man  suslou  carloun  pronmeno  lou  coump.is  ; 

SaVs  loui  reli  ni   siés  Uiiii  en  aio  ! 
Aganlis  la  masseio,  e  zon  !  a  picbo  Iros, 
En  spgiiisscn  loii  ira,  clim  l^i  peiro  o  lou  bos, 

Toun  cisfiel  laio  e  relaio. 

TavMi,   1869. 

Relé«,  Il  S.  m.  repos,  lerr.iiu   délaissé,  miné. 
helai,       Il  —  Relais,  chevaux  fiais  pour  rem- 
placer ceux  qui  sont  fatigués. 

—  la  de  pcissoiin  souio  a  pipsle  relés. 

—  Quant  sias  d'omc  de  n  l'S  ? 

Relèn,  Il  s.  m.  relief,  sciilplure  en  saillie.   - 
Reliéu,      Il  Eclat,   consid(  r.jtion.    —    Restes 
d'un  repas. 

Relevado,  s.  f.  relevée,  nprès  la  sieste. 

Relevan,  adv.  excepté,  hormis,  si  ce  n'est. 

—   Elo  plonravo  à  loul  moumpn 
Rclevaii  quanti  ero  endourmido. 
l''avre. 

Itelliar  C**)  >    "•   '"«c      v.  l.   s'allier  ,   se 
liguer,  se  plier. 

Rellio,  s.  f.  soc  de  charrue,  fer  qui  ouvre  la 

terre,  bande  de  fer,  rail. 

—  Dos  ap.iriado  e  longo  relho 
S'alongon  «ns  lou  sou  peirous. 

Relia,  v.  a.  lier  de  nouveau,    coudre    un 
livre,  réparer  un  tonneau,  join- 
dre, réunir. 
Ital.  religare,  coudre   ensemble, 

Relîaîre,      s.  m.  relieur  de  livres,  ouvrier 
ndinr,  qui  rebat  les  tonneaux. 

Fr,  centr.  relieux. 

—  Vous  veguerian  inira  encô  do  lous  libraires 
Araai  dins  Ions  Iiousials  de  Ionisions  reliaires. 
Que  fasias  dol  niaichian,  pensan  de  lous  Ironmpa, 
Lour  discii  que  vouliats  forço  libres  croumpa. 

Aug.  Gaillard,  1B67. 


Rclicari, 

Beltquari, 


s.  m.  reliquaire,  chasse  à  reli- 
ques. Lat.  reliquo,  reliquarium. 


Itelieo,  s.  f.  relique,  débris  d'os  ou  de 
vêlements  d'un  saint  vénéré, 
souvenir  que  l'on  conserve  de 
la  jeunesse  ou  d'un  voyage. 

Relig^ionn,  s.  f.  relipinn,  culte  rendu  à  la 
divinité,  croyance,  foi,  piété,  du 
lai.  religare,  relier,  rattacher, 
rapports  entre  l'homme  et  l'in- 
sondahle,  1  inconnu.  —  Théorie 
philosophique  appropriée  à 
chaque  peuf)le  ou  région.  -  Ten- 
dance ou  a.^pirulion  au  bonheur 
des  individus,  ou  au  perfecUon- 
nemcnl  d(  s  sociétés. 

—  Se  Diou  os  a.lau  que  dc^eende.  . . 
Jan-Louis,   la   religioun  défende 
De  roau  I  aria  quand  fai  de  Mous. 

—  Lajssals-lous,  se  vous  play,  vioure  en  lour  religiou. 
Car  de  vous   pla  servi,  els  an  bouno  inlencion, 
Mas  de  lous  fa  mouii,  conmo  vous   fan  eniendre, 
Lous  paures  soun  cousirens,    cailun  de  se  défendre. 

Aug    Gaillard,  1567. 

—  Sabeîs  que  d'aulro  pari  a  fa  f.iire  unu  ctido 
Que  pas  pus  de  .souldal,  à  peno  de  la  vido, 
Sio   papist'i,  s'enlen,  ode  la  religiou, 
N'algio  pus  a  leba  cap  de  couninbuciou. 

1.0  nuîme. 

Reloue,      s.  m.  horloge,  machine  qui  sonne 
Relogi,  ou  indique  les  heures  qui  s'écou- 

lent. —  Personne  systématique, 
réglée  dans  ses  actions. 
Gr.â'fo^oyioi', qui  indique  l'heure. 

Relopi,  adj,  rude,  revêche,  capricieux,  re- 
belle, paresseux,  sale,  méchant. 

Reloiigie,      ».  m,  horloger,    celui  qui  fait 

Ourlougié,  ou   répare    les    montres,    les 

Reloujur,  horloges.  Gr.  *f«  Myin  indi- 

_  quer  l'heure.  Fr.  centr.  relouge. 

Esp.  relox.  liai,  orologio, 

—    Es  Ion  relougié  que  régis  tont  aquel  c(>rs 
Embé  de  conlropés,  de  rodo,  de  ressors, 
Per  lou  raouien  dei  quais  fôu  que  tout  marche  et  vire. 

—  Nous  calhd  pas  d'autre  reloge 
Per  sabé  l'houro  del  dinna. 
En  qaino  carrièro  qu'il  loge. 

Goudoull. 

Reluea,  v.  a.  épier,  observer  avec  indiscré- 
tion. Elym.  re-lucar,  regarder 
souvent. 

—  Elo  en  s'aubouran  relucavo, 
So  rés  aqui  laremarcavo. 


REM 


1147   - 


REM 


Itrlnsi,  V.  n.  reluire,  briller,  élinceler. 
Elym.  re-lucere,  re  briller. 
Fr,  cent   relmer,  reluire. 

Hem,  s.  m.  rame,  aviron. — Branche,  rameau. 

IteniB,  V.  n.  rainer,  glisser,  naviguer.  — 
Rama,  Prendre  de  la  peine,  fatiguer. 

Reinagra,  v.  a.  remanier,  remettre  en 
Hemaneja,  ordre,  repassera  la  main,  chan- 
liemania,        I  ger  de  place  ou  de  disposilion. 

Iteiiiaisa,      v.  a.  cl  rec.  adoucir,  apaiser, 
Se  remauza,        calmer  ,    s'adoucir  ,     devenir 
plus  calme.  (Voir  ((cala). 

—  Car  piT  remais.i  !ou  Ijisbil 
Ploiiiaho  sens  brucli,  sens  babil. 

Itenianda,  v.  a.  renvoyer,  congédier. 

Ileniarclie,  s.  m.  Iruble,  filet  er  forme  ùe 
poche  traversé  par  un  manche. 

Itemarida  (Se),  v.  rec.  se  remarier,  con- 
voler à  de  nouvelles  noces. 

neinasteea,  v.  a.  remftchcr,  repasser, 
redire,  ruminer. 

ieniaseilhos,  s.   f.  restes,  reliefs,  débris. 

rieiMbitalIia.  v.  a.  ravitailler,  pourvoir 
une  pla^e  de  vivres  ou  de  mu- 
nitions. 

l'embouia,  Il  v.  a.  renvoyer,  retourner, 
Renvouya,  H  congédier  ,     remettre  ,     re- 

pousser. 

Itemboursia,  v.  a.  rembourser,    restituer. 

Heniedî,  s.  m.  remède,  médicament,  prépa- 
ration pharmaceutique ,  fah» 
soigner. 

—    Loiis  remeilis  soiin  cbeis,  poudeii  plus  n'en  crolimpa, 
A    peno  aten,  moussu,  per  un  bngal  île  pa  ! 
Jasmin. 

Keniena.   j  v.  a.  et  rec.   redire,  rabâcher. 
Se  remena,      \  ramener,   remuer,  agiter,  sou- 
lever. —  S'élever,  se  manifester. 

—  ni'Tiieiio  sa  fricasso  cm*  un  cuié  il"  bos. 

—  I,a  vlfio  barjo  e  remeno  loujour. 

—    f^dus  que  rimenan  pas  l'argon  ennlî'uno  palo 

l'ouili  n  sousia  pamens  de  bouncor  quauqui  sAii. 

—  Al   cor  lie  gens  J'aquélo  mono, 
Jaiipri's  que  rés  d'humiuj,  rés  do  boute  roiiieiio. 


Remenadis,  n.  m.  remue  ménage,  trouble, 
désordre,  attroupement,    foule. 

Itenienda,  v.  a,  réparer,   remplacer,  faire 
des  provins,  rectifier,  redresser,, 
replanter,  reconstituer. 
Lai.  etnendare.  Esp.  remendar. 

Henieiubranso.  s.f.  soùveoir. 

Esp.  remembranza. 

—   Ii5u  vole  te  canla,  lloureto  bon  aimado, 

De  moan  bounur  fali  remcmbranço  embaimado 
Qn»  jamai  périra. 

Reiueuiouria,  Il  v.  a.  rappeler  au  souve- 
Remena.  \\  nir,    répéter,  rabâcher. 

Lat.  rememorare. 


Reniiauniia, 

Remietiteja, 


V.  n.  ruminer,  remâcher, 
grommeler,  marmotter. 


Remièuteja,  v.  n.  grommeler,  se  plaindre. 


—  Jan  Renosi  remleui^jo  de  longo, 
e  sp  plan  que  Ion  bla  vai  eslrt-  à  dou- 
nacionn. 

ReinilTa,  v.  a  rebuter,  souffler,  égratigner. 

Iteniilliat,  i   adj .    trempé  ,    mouillé  ,     en 
Remoulia,  \   sueur.  Syn.  remulhat. 

R  eiiii  ra,  V.  a.  considérer,  observer,  regarder. 

Remisa,  Il  v.  a.    et  rec.  héberger,     loger, 
Se  remisa.     Il  recevoir. —  Se   mettre  à  l'abri, 
à  couvert. — Evincer,  éconduire. 
—  Nous  anen  remisa  dins  nno  capitelo. 

Remisa,  s.  /".'gîte  du  gibier,  des  perdrix, — 
Hangar  des  voitures. 

Remo,  s.  f.  rame,  aviron.  (Voir  rem.) 

Renioire,  v.  a.  retourner  la  terre,  refouler, 

Reniolin,  Il  s.   m.  gouffre,  tourbillon,   re- 
RemouHn,       Il  mous,  eau  qui  se  détourne. 

Remouo,  s.  m.  remorque,  traction. 

Remônca,  ».  a.  répliquer,  répondre  verle- 
ment.  — Remorquer,  traîner. 

Remoneliinado,  s.  f.  réprimande,  mer- 
curiale, offense. 

Rcnioulado,  s.  f.  sauce  piquante  auK  jau- 
nes d'œuf,  à  l'ail,  persil,  mou- 
tarde, etc.,  bien  brassée  et 
retournée  à  la  cuiller. 


REN 


—  H48  — 


REM 


Renionlaire,  s.  m.  remouleur. 
(Voir  amolaire), 

Reinonli,  v,  a.  rendre  mou.  (Voir  ramouli). 

Remoulina,    v.  n.    lourbilloDuer  ,    tour- 
noyer, glisser. 

Renioulinado,      s.  f.  et  m.  tourbillon  de 
Remoulis,  vent  ou  d'eau,  rafale. 

Renionlissent,  adj.  émolienl,  adoucissant. 


Renioulinien, 

Revoulun, 


s.  m.  ramolissement.  — 
Tournoiement ,  remous , 


tourbillon. 

—  Lou  Rliose  court,  floucal  d'escumo, 
Reben  plé  de  remoulimens. 
De  mournjouls  o  d'avalimens. 
Fourés. 

Reniounda,      v.  a.   émonder,   tailler  les 
Recura,  arbres,  couper  les  branches 

parasites. 

Renioundillio,  s. /'.  émondage,  broussaille 

Reiuoundun,   s.  m.   débris,    bois  mort, 
fagots. 

Remounta,  Il  v.  a.  et  rec.  monter  de  nou- 

Se  remounta.      Il  veau,     réparer,    restaurer, 

rétablir,  refaire.  —  Se  munir  de 

nouveau,  reprendre  des  forces. 

—  Sauprès  que  cent  escu  me  pourien  remounla. 

—  Aviès  besoun  d'un  veire  de  la 
Per  remounla  toun  eslouma. 


v.a.  remoudre,  brasser,  mêler. 
—  Labourer  de  nouveau. 


Reinôure, 

Remolze, 

Remous,  s.  ?n.  remous  ,  tournoiement , 
bouillonnement  des  flots  qui 
s'entrechoquent. 

Rentoustra,  v.  a.  remontrer,  représenter, 
reprochiT. 

Remplaça,  v.  a.  faire  place,  succéder. 

—  Paures  parens  que  iioiis  laissais. 
Que  ses  onblidals  lèu,  que  ses  lèu  remplaçais, 
loux. 

V.  a.    rempiler,    redoubler, 
rentrer  un    bord  d'étoffe  en 
cousant. 

Reniuda,  v.  a.  rechanger,  emmailloter,  re- 
lever, rasseoir.  •-•  Changer  de 
vase,  transplanter. 


Rein|ileg;a, 

Embèure, 


Remndase,  s.  m    remplacement,  change- 
ment. 

—  DoHS  lemudagi  valon  un  ferre  nôu. 

Rcinulhat,  adj.  béarn.  mouillé,  trempé. 

Ren,  Il  s.  m.  rien,  nulle  chose,  peu  de  chose, 

Res,  Il  guère.  Lat.  nulla  res. 

—  Cau  ren  noun  vei,  ren  noun  cren . 

—  Cau  n'a  ren  e  que  àèa  ren  es  pas  riche. 

—  Onnle  ia  ren  la  lei  perd  si  drels. 

—  S'as  ren  dit,  as  counsenli. 


Ren, 

Reng, 


s.  m.  rangée,   disposition    en   ligne 
droite,  place  assignée,  file. 


—   Darrieyronien  Petrarco,  uno  fort  longo  pauso 
El  dibispc  em'  mi,  amai  ci  me  disiô 
Que  Desportos  an  el.   un  grand  tort  li  fasiô  : 
Disiô  qu'el  li  panet  cent  vers,  el  dabanialgc 
Que  lous  a  louls  de  renc  fiquais  eu  soun  oubralge. 
Ang.  Gaillard,  15)70. 

Rena,      v.  a.  racler,   ramener,  entrainer  la 
Rema,        terre  pour  niveler  un  champ,  une 
prairie. 

—  Avian  ben  besoun  de  rena  aquel  l'.amp. 

Rena,  n  v.  n.  grogner,  geindre,  se  plaindre, 
Gespina,  ||  murmurer.  Esp.  renir.  Porl.  rosnar. 

—  Entendes  reiia  lei  poucels. 

Adounc,  se  lou  bon  Diéu  nous  douno  d'oli  fin 

[i  se  d'un  crano  niuust  la  boulo  es  embugado. 
Que  rené ,1a  sarian  !  e  nargo  dau  chagrin  ! 
Buguen  uno  rasado. 

Crousillat,  18i8. 

—  Jan,  que  fai  la  femno  ? 

Cauqui  lés  manjo  e  loujonr  reno. 

Renaire,      adj.    pleurard,   grognon,   gron 
Renous,  deur,  rechigné,  rabâcheur. 

—  Fcmnos,  rodos  e  carrélos 

Se  noun  soun  ounchos,  soun  renarelos. 

Renadiou,    adj.     renaissant,    plante    qui 
repousse  après  avoir  été  coupée  ; 
qui  germe  tardivement. 
Esp.  renadio,  qui  repousse. 
—  A\en    de  boni  cebo  r^nadivo. 


Renais«»e, 

Renaître, 
Regrèia, 


V.  n.  renaître,  reprendre  vie, 
santé  ou  courage.  —  hepous- 
ser,  germer. 

Renaisseran  lei    noble  Cllis  perduls, 
Seran  melhors  qu'en  ta  vido  vivent 
Los  aialz  visl,  mas  encaro  creiguls 
A  milhere  pei  un  cent. 


REN 


1149 


REN 


llenarié,  s./",  grognement,  mauvaisehumeur. 

Uenat,  ad/,  guindé,  tendu  (Voir  arrena.) 

Renaiibi,  adj.  et  suhst.    jasi'ur,  rieur.  — 
Traquel  molleux.   ^V.  reynaubi.) 

Ueneo,  |   s.  f.    bouioir  ou   bouille,     longue 

Ranco,       Il  perche  pour  troubler  l'eau  et  faire 

entrer  les    poissons    dans     les 

filets,  ou  pour  brasser  la  chaux 

des  tanneurs. 

fleneontre,    1  s.    m.     occasion  ,    hasard  , 
Rescontre,  \  événement  fortuit,  accidont. 

Syn.  rancounlro. 

-■  Nnste  licch  es  pas  nôu,  os  de  rencontre. 
—  Quinte  bon  rescuntrc  do  vous  trouva. 


Rencoiintra, 

Se  rescountia, 


V.    a.  et   rec.   rencontrer, 
trouver,    deviner,  réussir. 

—  Se  trouver,  exister,  paraître, 

arriver. 


—  Ai  assês  beii  rencounlra. 

—  Renconnlraré*  jamai  un  cor  coumo  lou  mièu  ; 
Quau  pourrie  >ous  aiiin  coumo  vous  aime,  ièu  ? 

—  Nous  sen  rencounlra  à  la  fieiro  de  Lunel. 

—   Lei  mounlagnos  se  regardon  e  lei  gens  se  renconlron. 

Kencnra,  Il  v.    a.  et  rec.    regretter,    être 
Se  rancura,    \\  fâché  ,    récriminer ,      garder 
rancune. 

—  Ne  rencnrei  pas  vostro  peno, 
Vira  tout  san  dessu  dessou, 
Dessegu  Irouborei  lo  veno, 
Qu'a  io  fi  pot  vou  rendre  urou. 

Foocaud. 

Renenro,  Il  s.  f.    rancune,    ressentiment, 
Rancuro,         ||  souvenir    d'une  injure,    d'un 
tort. 

Rende,  v.  a.  gasc,  rendre,  restituer,  reje- 
Rendre,  ter.  —  Produire,  devenir.  -  Se 
Se  rendre,     rendre,  arriver,  se  transporter. 

—  Soun    canlagril  ié  ren  pas  inés  ié  costo. 

—  M'as  touca,  Mai  le  lou  rendrai. 

—  Rendes  vosli  vinl  ans  se  n'en  savés  ren  faire. 

Rendemen,  s.  m.  produit,  bénéfice. 

—   Venié  di;  courie  li  bourgado. 
E  lournavu  mai  que  rouleii 
Dou  rendemen  de  si  canibado. 
houmieux. 


Hendié, 

Rentié, 


s.  wi.  fermier,  locataire,  celui  qu* 
lient  à  louai^e  une  maison  ou 
une  niéuiirie,  cf  ui  qui  rend  sur 
l'immeuble  |>'êié  en  jduissance, 
tandis  que  celui  qui  prend  de  la 
rente  rcçoil  l'intérêt  sur  la 
capital  qu'il  a  versé. 


Uendîèîreto, 

Canto  perdrix, 


s.  m.  lande,  friche,  désert, 
(Voir  arm-is,  hescan.) 


ItenilisHo, 

Randuro, 


s.  f.  haie  vive,  buissons,    clô- 
ture champêtre  ,     pjlissade. 


—   Unu  juuino  lieulal  nous  pari  tout  d'ahor, 
Eru  plcno  de  graço  e  liluundo  coumo  l"ur, 
Enibé  lou  col  leudul,  dau  bout  de  la  rendisse, 
Avauco  doucoiuen  e  seinblo  peusadisso. 

Kendo,  Il  s.  f.  fermage,  prix  convenu  sur  la 
ReiHo,        Il  jouissance  d'un  champ,  métairie 

ou  maison.  —  llevenu    annuel 

d'un    propriétaire.    Esp.  renta. 

II.  rendita.  AngL  rent.  AU,  rente. 

Lai.  renditiis,  produit. 

—   Avian  peno  a  n'en  paga  la  rento. 


Renebre, 

Rousefbe, 
Reniblet, 


s.  m.  patience  crépue,  parelle 
sauvage.  Patienceaigue,  oseille, 
épinard.  Plante  des  fossés,  des 

lieux  incultes.  (Voir  lapas,  pana- 

delo,  lengo  de  biou). 


Itendut,    adj.    rendu,    fatigué,    barrasse, 
arrivé  au  but.  {\o\r  arredut.) 

Renée,      s.  m.  v.  l.  juron,  blasphème,   im- 
Reneg,  précation.  Esp.  reniego. 

liai,  rinnegamento. 

itenesa,      v.  a.  et  neut.  jurer,  pester,  blas- 
Arnega,  phéiner,  renier,  désavouer. 

—  Renega  sa  vida,  s'emporter. 

—   Amai  ai  bu  razou  de  fa  qu.iuqui  légal 

A  tontes  mous  amics  qun  m'a»  |ias  renégat. 
Roudd,  1812. 

—  Despar  el  cranejo,  lou  pescairc, 
Rcnefc'u  quant  a  rés  à  f.iire, 
Quand   la  fogn  r'  ncgo  mai  ; 
lien  mai,  se  l'ausissias  quand  prego, 
Per  ma  fé,  iliria.s  que  r>-nigo  ; 
De  que  Vuulés,  acù  's  soun  biai. 
Lai.gtade,  1873. 

Renesaire,  s.  m.    et   adj.   qui  jure,    qui 
blasphème. 


BEN 


—  11 SO 


Ren», 

Rengo, 
Henjeiro. 


s.  m.  et  f.  rang,  file,  rangée,  ordre 
sur  une  même  ligne.  —  Disposi- 
tion, suite,  allée. 


-  Li  prenié  dins  si  baumo  e  II  métié  'n  renjc iro, 
E  zou  dlB»  bu  toupin,  ilin«  l'onlo  ou  la  sar'an 
A  van  de  lis  uscla,  noslo  gruio  ûnoctio, 
Avié  toujour  lou  souen  tle  ié  cura  li  poclio. 
Car  à  loui  pris,  bon'  ouro  ou  lar, 
lé  fouie  J'argen  e  de  car. 

Bigot,  1878. 

—  Quinte  régal  de  viure  un'  houro  on  dos 
An  bel  mit:in  de  mous  librels  en  rengos 
D'italian,  J'espagnôu  <le  Uti.... 
Floret. 


S.  f.  baie,  bor  1  des  fossés  ou 
des  chemins,  allée  d'arbres. 


Renyado, 

Rengueirado, 

—   En  peu,  descausso,  e.-péiandrado, 
Barrulantsns  la  grande  esirado, 
Peracaniiii  lel  rengueirado, 
Pièi,  pasluuTO,  gardant  la  cabro  c  lou  cabrit 

ReniKloro,  .s.  f.  lézanl  gris  des   murailles. 

(Voir  angloro,  engrisolo\ 


Reiigruièro, 

Renjado, 


s.  f.  rangée,  enfilade,  suite 
de  plusieurs  objets  ou  per- 


sonnes. 

—   Df^filon  en  longui  ri'ngu'èrn 
Gens,  besllo  e  carreloun  que  regagnon  l'oattau. 

—  Ansin  de  barbajôu  appau'as  on  renjado», 

Au  cteslen  d'une  lourre,  au  bord  d'une  leulado. 
F'éliT. 

RentKueto,      s.  f.  longue  file,  suite  de  jeu- 
Renguilhelo,  nés  gens,  farandole. 

—  Van  ea   renguilhe  o  cals,  a  Sl-Anian. 

Renifla,  v.  n.  reniQ(T,  flairer,   aspirer  des 
narines.  Lai.  re  [iter)  nasiflare. 
—   Vai   renifla  sgi  pas  conmo  un  cbiii  de  cassaire. 

Reno,  s.  f.  traîneau  pour  lran>;porl<>r  Im 
Raino,  lerre  et  niveler  tme  prairie.  -• 
Espèce  de  râteau  qui  sert  à 
entraîner  la  terre  pour  niveler 
ou  les  grains  sur  l'aire  pour  le 
criblage. 

Reno,  I  s.  f.  courroie  pour  tenir  en  main  un 
Renos,     \  cheval  attelé,  pour  le  diriger. 

Ital,  redina.  Port,  redea. 

Esp.  rienda. 

Reno,  s.  f.  plainte,  gémissement,  grincement 

—  Saique  crésos  que  siei  loujour  d'imou 

D'entendre  vostro   reno  e  vous  coumpliire  en  lout. 


nenosi, 

Renous, 


REP 

adj.  pleurard  ,    grondeur  ,    har- 
gneux, bourru. 


Benouj.  coumo  uno  pous  à,  ranco. 


Kennuni. 

Renoumado, 


s.   m.   et  f.  renom,  réputation, 
célébrité. 


Venes  lasla  nioun  vin  claret 
Qu'a  lalomcn  de  renoumado. 
Que  de  bi'n  luonrh  d'eslo  counirado 
M'arribo  mai  de  laslo-mous 
Que  ce  que  mi  ven  d'aiiourous. 
FL'raud,  1856. 


Renonn^a 

Renottncia, 


V.  n.  et  act.  renoncer,  quitter, 
se  désister,  dé.savouer,  renier. 
Esp.  renunciar. 

Ilenonès,  s.  m.  plur.  restes  ,  rogatons  , 
graillon, 

s.  f.  renoncule    aquatique, 
srenoiiillelte.  (Voir  tirasselo 
d'aigo,   tiego-fol.) 

s.  m.    plur.    les  reins,  partie   infé- 
rieure du  dos.  —  Les  cfltés  retom- 
bants (l'un  voûte, 

r.entié,  s.  m.  celui  qui  a  des  rentes  consti- 
tuées sur  l'Etat,  celui  qui  vil  du 
revenu  il?  ses  imtnfubles,  sans 
négoce  ni  industrie. 

l>ento,      s.  /".rente,  revenu  annuel,  fermage, 
Reiido,  prix  convenu. 

—    Douiiavo  per  vint  sou  ce  que  coustavo  trenio, 
l' ro  pas  lien  l'esté  per  s'acampa.dd  rento. 


Ilenonnele 

Ranouncl>;, 


liens. 

Reins, 


Rento, 

Reinto, 


s.  f.  effort  des  reins,  course,  pente 
d'un  chemin,  d'une  colline. 


—   Manjavn  lou  prnnfii,  !ou  panre.  à  loulo  renio, 
A  van  d'agndr.'  fa  la  venlo. 
Bigot. 

n  entraire,  v.  a.    renlraire,  joindre  deux 

bords  d'étoffe  de  façon  à  ce  que 

la  couture  ne  paraisse  pas. 

Iienvoaya,  v.a.  v.  L  renvoyer. 

(Voirremftoujrt). 

Uepaira  (*e),  v.  rec,  se  retirer,  se  réfii- 
g  er,  s'abriter. 

Repaire,    s.    m.     repaire ,   retraite,    trou , 
grotte,  fourré. 

—   Çenfo  pas  naai  qn'aquel  roudaire 
De  neil,  que  niarcho  jamai  soûl, 
Lou  loup  venilr.i.  de  soiin  repmre, 
Per  ne  manja  lout  soun  sailoul. 

G.  Aznïs,  1872. 


REP 


—  i\M   — 


EÈP 


n  épais.  Il  «.  m.    repas,  nourriture    prise  à 
Repasl,        Il  certaines  heures  rég'ées. 

Lat.  pastus,  nourriture,  de  s**, 

manger. 

—  Vai  lion,  fai  l'aulrc,  malapesto  ! 
Per  mas  nariihos  qaiiito  fesio, 
Oli  !  quanle  bon  repais  vau  fa. 

Repaisse  (Se) ,    v.  rec.  se  repaître ,   se 
nourrir,  s'entretenir. 
Gr.  ^xcfitti.  Ital.  respascere, 

—  Aurias  visl  aquel  caniarailo, 

A  l.is  porlos,  coumo  loos  cliis, 
Se  repaisse  Je  la  fumado 
Que  de  las  coiisinos  sourlis 
Prunao,  1863. 

Ilepapia,      v.  n.  radoter,  revenir,  répéter 
Repepia,  sans  cesse,  perdre  la  raison. 

AU.  pappeln. 

—  Repapio  bavo,  Imijour  plouro, 
Languis  que  \ciigiie  soun  ouro 
D'ana  veirc  encô  de  Pliitonn 

Se  l'on  es  niiliiou  qu'aiçaraoun. 
Favre. 

—  Repapio  a. ant  d'eslrn  viel. 

Repapige,  s.  m.  radotage,  rabâchage. 

—   Vieilliige,   repapige. 

Repara,  v.  a.  réparer,  rétablir,  raccommoder. 

RepareisBe,  v.   n.   paraître  de  nouveau, 
renaître,  revenir. 

Repartido,  s.  f.  répartie,  réplique,  saillie. 

—  Graç'  en  aquèlo  ruso  eraai   sa  repartido, 
La  couquino  poosqué  sauva  dos  fes  sa  vjjo. 

Repassa,  v.  a.  et  n.  repasser,  revenir,  tra- 
verser. —  Lisser,  frotter,  polir. 

—  Biner   les   terres.  —  Sasser. 

—  Maltraiter. 

—  Aqui  d'.irgeii,  \ûus  Moussu  l'oste, 
Dins  qtiauqui  jour  repassnrai. 

Se  quii'on  manco  hou  baiarai. 
Bigot. 


S.  f.  réprimande,  correction, 
volée  de  coups. 


Bepassado, 

Espoussado, 

Repassagre,  s.  m.  repassage ,  lissage , 
aiguisage,  cardage. 

Repasso,  s.  f.  repasse,  farine  qui  contient 
du  petit  son.  —  Eau-de-vie  de 
marc.  —  Petit  vin. 

RepnMMonn,  s.  m.  collation,  petit  repas. 

R*p»»sa«o>  I.  f.  repasseuse,  lisseuso. 


Repasta,  v.  a.  repétrir,  refaire,  reconsliloer. 

—  Qnau  sa  s'an  pas  qnauqiio  ruso  nouvelo, 
Qn:iiique  sccrel  per  lepasla   l'argélo 
De  Sen-Quenli  ;  coumo  se  U,  hé  prou 
Dm  ferre  viel  araai  d'au  ferre  roui. 

De  Lafare,  1840. 


V.  rec  se  remplumer,  se 
refaire,  se    nipper,   se 


Repatiha  (Se). 

Reputina  {Se), 

pourvoir. 

—  l.oa  brave-OMio  se  repalihé  coumo  se  dêu. 

Repatria  (Se),  v.  rec.  se  réconcilier,  se 
raccommoder.  —  Retourner 
dans  son  pays. 

Repau,  s.  m.  repos,  cessation  de  mouvement 
ou  de  travail, sommeil,  tranquil- 
lité. Ital.  riposo.  Gr.  ■a»vns. 

—  Sus  torro  de  loul  on  s'alasso, 
Dou  ben  islre  amai  dou  repau. 

Repaiisa  (Se),  v.  rec.  se  reposer,  cesser 
de  travailler.  Ital.  riposarsi. 

Repansoir,  s.  m.  autel  provisoire  sur 
lequel  on  porte  le  Saint  Sacre- 
ment pendant  les  processions. 

Kepantinat,  adj.  rebondi,  refait,  engraissé. 

Kepeta,      v.  a.   et  n.    répéter,  redire.  — 

hepetouria,      Ruer,  regimber.  —  Lancer  les 

pieds,  des  crottes. 

—  Perqne  lou  parrouquet,  tout  ço  qn 'entend  répète, 
[■;  perque  dins  la  mar  la  ribièiro  finis. 
Laforgue. 

nepedassa,  il  v.  a.    rapiécer,  raccommo- 
Repetassa,  |  der,  recoudre    en   ajoutant 

des  morceaux.  Esp.pedazo. 

Repeissudo,  s.  f.  ripaille,  bon  repas. 

Repentenci,  s.  f.  repentir,  regret,  repen- 
lance,  douleur  morale. 

Repenti  (Se),  v.  rec.  se  repentir,  être 
fâché. 

—  Lou  repenti   coumençavo  de  me  pougne. 

—  Cau  soulet  se  counselho,  tout  soûl  se  repentis. 

—  Li  femo  nou  son  gens,  soun  d'orre  fanlasti, 
Que  de  lis  adoura  nous  fan  lèu  repenti. 

Repentous,  adj.  repentant,  regrettant. 
Repepiegn,  v.  n.  murmurer,  se  plaindre. 
Repeti,  v.  a.  redire,  répéter,  recommencer. 


REP 


~    H52 


REP 


Kepetié,  Il  s.  m.  revendeur  de  place  ou  des 

Revendaire,    Il  rues,    celui     qui    répèle,    qui 

attire  raltenlion. 


Repetilho, 

Repeissudo, 


s.     f.     ri\m\\f'  , 
repas,  collation. 


réfection 


—   Après  aquelos  repetiihos 

Chascun  prcn  soun  sac  e  si  quilhos. 


Hepetit, 

Reipetit, 


s.  m.   roitelet   ordinaire,  ou    à 
moustache.  (Voir  chi-clii,  ratatas.) 


—    Aqui   loa  rf[)i>iii,  l'auriol..  lou  ruu  ignol 
Joui  un  iiiiissint  fulhage  uûon  lou  gargalhol. 
Lou  merle,  Uiu  piiisanj,  la  grivo,  la  fauvelo, 
Lou  gacli  que  vol  parla,  l'agas^o  que  caquelo, 
Toui  musicjen  alal  freijouno  à  sa  I'hssou, 
A   l'ounou  tU'l   priiiltiiis,  sa  pichoto  cansou . 
Poyrol,  1780. 

Repie,      s.   m.  ailion  de  répéter,  seconde 

Repig,  sonnerie.   —    Bruit,    carillon.   — 

Repic  au  piquet. 

Repîea,  v,  n.  sonner  de  nouveau,  répéter 
l'heure. 

Repinso,  s.  f.  pince  ou  pli  que  les  ooulu- 
rières  font  aux  étoffes  pour  en 
modifier  les  formes  ou  les  dra- 
peries. 

Repint»,  v.  a.  repeindre,  passer  de  nou- 
velles couleurs. 

Replanta,  v.  a.  replanter,  repiquer,  trans- 
planter. 

Replei!;a,  il  w  a.  et  rcc.  replier,  doubler.  — 
Se  replega,      |  Se  replier,  se  courber,  se  dou- 
bler, se  rouler,  se  retirer. 

Replena,      v.  a.  remplir  une  seconde  fois, 
Repleni,  faire  verser. 

Repliea,  v.  n.  répliquer,  répondre  avec 
humeur. 

«.   m.    campanule  rai- 
ponce,  rave  sauvage. 


Reponnelionn. 

Rampouchotm, 
Rabeto, 


Campanula  rapunculus, 
plante  qu'on    mange  en  salade 
en  hiver. 
Reponpet,  ||  s.  m.   ripopée,    mélange  de 
Ripoupet,  Il  plusieurs  sauces  ou  de  plu- 

sieurs vins,  mauvais  ragoût. 

Repourtié,      s.  m.  celui  qui  a  l'habitude 
Rapouriié,  de  répéter  ce  qu'il  a  vu  ou 

entendu.   —     Journaliste    qui 

prend  des  notes. 


Repousea,      v.  a.  arroser,  asperger,  écla- 
Espousca,  bousser.    —     Produire     un 

contre-coup. 
Repoussadou,  s.  m.  repoussoir,  chasoir, 

ciseau,  cheville. 
Repousso,  s.  f.  bourrade,    attaque,  écla- 

boussure.  —  Bouture. 
Repoutega,   1  v.  n.  marmotter,  répliquer, 
Gespina,  \  pester,  contester  contredire, 

murmurer.  (Voir  rena.) 
Rcpouti,  I   s.  m.  béarn.  reproche,  dispute, 
Repoti,  1  horion,  injures. 

Repoiitîna,  il  v.  a.  et  n.  faire  des  repro- 
Reprovcha,  ||  ches,  blâmer.  —  Causer  des 

renvois  aigres  ounidoreux. 

—  Mas  se  nosire  boun  Rey  Je  Franco  e  de  Ponlongoo 
Me  voulio  secoari,  ièu  farléy  de  besougno, 
Noun  pas  coumo  fan  els,  mas  bé  n'aproucliariù 
NI  mai  Petrarco  pouu  nou  nie  reproucliariô 
Que  ièu  ague  pana^  cap  de  vers  de  sas  obros, 
Car  ièu  n'ey  prou  per  mi,  amav  n'en  faude  sobros. 
Aug.  Gaillard,  1S70. 

Keprazima,  Il  v.  a  elrec.  réprimer,  arrê- 
Se  réprima,  ||  ter,   empêcher.  —  S'arrê- 

ter, se  contenir. 

Reprin,      s.  m.  recoupe,  son  remoulu  dont 
Repasso,  on  a  retiré  la  farine. 

Reproelies,  s.  m.  plur.  reproches,  objec- 
tions ,  raisons.  —  Renvois  , 
aigreurs,  flatlosilés. 

Rfproubat,  adj.  réprouvé,  rejeté,  maudit. 

—  Aljujomen  Ions  reproubals  traidous 

Nou  seran  pas  niesclats  demesl  lous  bous. 

Republieo,  s.  f  chose  ou  intérêts  publics, 
du  lat  respublka.  Etal  dans  lequel 
un  peuple  se  gouverne  au 
moyen  des  députés  élus  par  le 
sulfrage  universel,  et  d'un  pré- 
sident choisi  pour  un  temps 
limité. 

—  Anûu  que  vous  dirai  î  sièu  pas  marrido  leslo. 
Mai,  couniprcnés,  Moussu,  qu'acô  pôu  pas  tent... 
Va  pau  de  Républiro. . .  e  loul  série  fini. 

Thouron,  1862. 

—  Se  Philippe  manten  lei  liberià  publico 
Sera  per  lei  Francés  la  miyou  répuhlico. 

Desanat,  183t. 

—  De  féâ,  quant  on  es  ben,  l'on  ié  sa  pas  resta. . . 
Li  granouïo,  ancien  lems,  se  venguèron  en  odi 

De  vioure  en  Hépubhco.  .  un  vespre,  aprés-soupa, 
Long  doit  Vaiat-dou-Bau,  vous  fasien  un  sinodi  I... 
BIgol,  1876. 


RES 


—  1185  - 


RES 


—  An  embandi  lou  Rey  ;  la  Républico  ven,... 
Es  un  Iri^ie  d'acô,  d'unis  n'eu  sonn  counlen, 
Van  saula  île  (jeriout.   el  faire  farandoulo. 

Keiinest,  adj.  bas  lim.  requis,  recherché.  — 
Abalis  de  volaille,  d'oie,  de  dinde. 

Requinea,    Il  v.  a.  el  rec.  parer,  affubler. 
Requinquilha,         —  Se  dresser,   s'élever,    se 
Se  requinquiha,  Il  parer  prélentieusemenl,  s'af- 
fubler ,    attirer    l'attention,    se 
regaillardir. 

—  Agacho   lou  coussi  se  requinquilio, 
Semble  un  gardian  toujour  dérebclhal. 

—  Aulri  fés  me  requinquibave 
Perço  qu'à  l'ome  qu'airnave 
Acô  poudié  faire  plesi. 

—  Coalias  es  un  pouli  vilage, 
Reqninquiba,  frés,  agradiou. 

—  Elcno  noun  si  requinquiho, 
Noun  cerco  lan  li  couinpiimen. 

llequinqueto,    s.   f.  détour ,   labyrinthe 
d'une  bourdigue. 

Reiiuiocli,  ai;,  recuit,  très  cuit.  Lat.recoctus. 
Etp.  recocido.  liai.  slracoUo. 


Requioula, 

Se  requtoukt, 


V.  a.   et 
arrière. 


rec.     reporter   en 
—    Ajourner,  dif- 


férer. —  S'éloigner,  se  désister. 

Requiouloun  (De),  adv.  en  s'éloignent, 

en  arrière. 

—  Do  requiouioun  li  chin  silot  se  relireron, 
E  dou  liouo  alor  li  crin  s'esfoulisseron. 


Reiiuîst, 

Requiste, 


adj.  recherché,  exquis,  délicat, 
rare,  excellent.  —  Requis,  exa- 
miné, vérifié. 


—  Aurias  fura  perioul,  dedins  cado  carriero, 
Mémo  dins  cad'  oustan;  vous  sérias  desgousia 
De  jamai  ve'ire  en  lioch  lan  requislo  béuta. 
Serre,  18S8. 

—  Lou  boulhabaisse  marséiès 
Douleur,  es  un  roanja  requiste. 

—  Uno  vegado  l'an  lodas  las  mesuros  e  pés 
De  las  mercaderes  seran  requislos. 


Ke», 

Ren, 


s.  m.  rien,  néant,  personne,  peu  de 
chose.  Lat.  ret. 
—  Se  n'es  pas  fougu  de  res . 
—  Savié  ben  qu'un  rei  sans  argen 


Es  pas  capable  de  rés  faire  ; 
Qu'ac6  's  lou  soûl  mouyen  de  gouverna  lei  gens. 

—  Crésegué  cause  fort  ulilo 
D'avudre  per  pas  rés  uno  Usto  civilo. 
Courei,  18i0. 

7t. 


Re»,      s.  m.  tresse,  chapelet,  corde  d'ognons 
Rest,       ou  d'ails    Lai.  reslis  alliorum. 

ïicaaifsa,  v.  a.  arroser  de  nouveau. 

Resauna,  v.  a.  prov.    saigner   do  nouveau. 

Remcalfa,      v.  a.   et  rec.  réchauffer,  exci- 
Se  rescaufa,        1er.   —   Reprendre  de  la  cha- 
leur, s'animer. 

—  Es  de  touto  sezoïiii  e  de  tout!  lis  âge, 
Vous  refresco  l'isiiéa,  vous  rescaufo  l'iver. 

Tout  li  (S  boui'fi  ;  lei  roucas,  lou  sablas  dci  ribage. 
La  piano,  K'i  i:un)n  bourda  dtS  gazoun  vcrd 
Poney,  186t. 

Resean,  s.  m.  réseau,  filet  pour  cheveux. 

Reseata,  v.  a.  ivicheter,  recouvrer,  ratlniper. 

Reseauda  (Sc),  v.  rec,  s'échauffer,  tour- 
ner à  l'aigre,  se  gâter. 

ReHcaussa,  v.  a.  mettre  de  la  terre  au 
pied  d'un  arbre  après  l'avoir 
fumé. 

Resclantî,      :;.   n.  retentir,  résonner,  ré- 
Esclanti,  fléchir,  faire  écho,  produire 

un  bruit. 

—  L'ern'cn  rescl:iiiiira  dins  touto  la  counIraJo, 
De  valoun  en  \alunn  ausiraii  b  bravado. 

—  Lou  canoun  n  seUntis,  an  bissa  lou  signau  ! . . . 
Lei  marin  sus  Iju  port  s'acampon  de  toutcaire. 

—  F6u  que  lou  louca  per  que  dinde, 
Tout  es  ri'sclarilissenl  e  lis. 
Sus  la  manilio  in  cristau  liade 
Un  satyre  s'agruumoulis. 
P.  Arène 

Reselari,  v.  a.  éclairer,  briller. 

Reselaure,  v.  a.  enfermer,  arrêter,  rete- 
nir,  entourer.    Ital.  rechiudere. 


Reselaus, 

Resclatwo, 


s.  m.  et  f,  bassin  ou  parc  aux 

coquillages  pour  les  réserver 

ou  les  engraisser.  (Voir  réserva]. 


Reselausado,  Il  s.   f.  éclusée,    un    plein 
Gourgado,  ||  bassin  d'eau  pour  faire 

fonctionner  un  moulin  pendant 

un  certain  temps. 

Reselauso,    |  s.  f.  écluse  ,    chaussée    de 
Restanco,  \  moulin  ou  de   canal     pour 

retenir  ou  lâcher  l'eau,  barrage, 

digue. 

—  Dins  la  rcsclauso  d'un  moulin 
Poudés  pas  ié  pesra  baleno. 


RES 

—  Cregnes-li  l'arrest  de  qu.iuco  peissièiro, 
Ou  que  la  resclauso  e  l:i  marlelhiéiro 
Desviroii  loun  aigo,  à  i"aise  ou  per  saut 
Oiiis  lou  recanloun  d'un  proufounij  agau. 
Langlade,   1872. 

Keselauza,  v.  a.  et  n.  moudre  par  éclu- 
sées.  —  Clore,  fermer,  arrêter 
l'eau  du  moulin. 


Peselita, 

Reicolar, 


V.   n.    bas  lim.   glisser,  couler, 
laisser  aller.  —  Rejaillir,  écla- 
bousser. 

Rescondre,  Il  v.  a.  cacher,  couvrir,  chan- 

S'escoundre,        \\  ger  de  place,  dissimuler.  - 

Se  mettre  à  l'écart. 


Iteseontre, 

Rencontre, 


s.    m.   rencontre  ,    hasard  , 
occasion.    —     Conjonclure , 
événement,  choc  imprévu. 

—  Bon,  du  enlr' eu,  vaqui  dequé  faire  boumbanço; 
Mi  fouliétau  rescoiilre,  affama  coumosièu. 
IteyiEondenc- 
—  L'achelarai  au  preinié  bon  rencoulre. 


Rescos  (De), 

Rescoundoun  (De), 


adv.    en     cachette  , 

secret,  à  la  dérobée. 

—   L'aulre  s'ero  fourra  vers  luu  foun  dau  tialre, 
Ue  rescos,  e  deiras  un  ridolet  grisaslre. 


en 


—    Quand  es  per  se  dire  quicon  " 
De  rescoundoun  van  à  h  font. 

Reseoumpassa,  v.  a.  enjamber,  sauter, 
empiéter,  s'élancer. 

—  Rescoumpasseri  lou  canal 

Qu'es,  per  ma  fi,lo,  nn  grand  bezal. 
G.  Âzaïs. 

Reeeoundudo,  Il  s.   f.    cligne    musette  , 
Rcscotmdal,  Il  cachette,    les  yeux  fer- 

més, jeu  d'enfants. 
Rescouiidut,  part,    du  verbe    rescomdre  , 
cacher,  couvert,  dissimulé. 

—  Sire,  sav<i  dins  lou  bouscage 
Un  cndrei  rescoundul  que  counlen  un  trésor  ; 
Es  aqui  que  l'avié  'nterrat  un  gros  milor. 
Coulet. 

ResconnsalHo,  Il  s.  f.  chose  cachée,   iré- 
llescomlièro,  j  sor  présumé.  —  Creux, 

silo,  souterrain. 

Reseonntra,    v.  a.   rencontrer,    trouver, 

surprendre. 

—  Noueslo  grano  encapé  de  loumba  sus  la  lerro, 
Aqui  rescounirorian  none.Me  premié  réiès, 
W'ounte  lan  de  doulou  duvien  nous  fa  la  guerro. 
GeItt,    IStiO. 


WU  -  RES 


-  S«lei  loiuTrau  "-Tcai.  jue  siegui  resccntrado, 
t^ourrio  ben  si  saclié  que  leis  aven  nul  a  In. 

—   Alisoas-ious  mi  damiscl'o, 
E  iipoumadas  vosli  ptHi  fan, 
Ali-slis.<é-i  vosti  dcnlcl'o, 
K  |iùi  SI-   rescounira<;  ma  bello. 
Vous  escoundré.s  ibns  vost'  ouîlau. 
A.  Micliel,  18()«. 

Reserida  (Se),  v.  rec.  se  recrier,  s'exeia- 
mer,  s'effarer,  se  fâcher. 

Ilese,        s.  m.  et  fem.  lique  des  chiens,  ixode 

Lingaslo,  ricin,  insecte  apière  de  la  grosseur 
d'un  poids,  qui  s'attache  sur  la 
peau  de  certains  animaux,  pour 
les  sucer  dans  les  parties  du 
corps  oii  ils  ne  peuvent  les 
atteindre.  Gr.  tKo;  ^rfcv,  tout 
veuire. 

Reseeat,  odj.  héorn.  relranché,  émondé, 
rccépé. 

Reseda,  s.  m.  résoda  odorant,  plante  origi- 
naire d'Egypte  dont  les  fleurs 
exhalent  une  odeur  douce  et 
calmante.  —  Le  reseda  luteola  est 
la  gaude  des  teinturiers. 


Réserva, 

Garda, 
Se  réserva, 


V.  a.  et  rec.  réserver,  conserver, 

garder,   attendre,   ménager.  — 

Garder   pour  soi,  manger  peu 

en  attendant  une  meilleure  santé. 

—   Quau  l'aurié  dil  que  lou  diou  dis  amaire 
Te  rcservavo  un  lan  poulil  raoucèu 

Reservo,    I  s.  f,  action  de  réserver,  de  gar- 

Resclaus,        |  der.    —  Discrétion,  retenue 

Bois   ou   chasse  réservée  par  le 
propriétaire.   —  Parc  aux  clo- 
visses ou  aux  huîlres 
—  Lfi  bouen  clôuvisse  de  la  reservo. 

Resoidre,  Il  v.  a.  décider,  arrêter,   lever 
Résoudre,        ||  une  difficulté,  une  opposition. 

—  Vole  que  sias  counlen,  aqui  souy  resoulgut, 
Anen,  vous  pagarai  ce  que  vous  es  degut. 

Resoun,  s.  f.  raison,  bon  sens,  jugement. 

—  Juste    proportion  ,    devoir  , 
équité.  —  Discours,  argument. 

—  Sujet,  cause,  motif. 

—   Vosio  resoun  es  bono,  mes  an 
pau  d'argen  sérié  milhoa. 

—  De  Iraval  n'enfàu  per  resoun, 
E  d'argen,  trove  que  n'ai  proun 
Quand  preoe  pas  moun  pan  a  credi. 
Bigot. 


RES 


-   1155  — 


RES 


Résonna,  v.  a.    répliquer  ,   observer.    — 

Offrir    un     prix    raisonnable , 

modéré. 

—  E  per  qoe  las  gens  d'Avignoon 
Se  Irovon  lant  dins  lou  besoiin, 
Sérié  jusie  que  rançouiiesson, 
El  qu'à  vint  franc  lou  resounesson. 
Favre,  177g. 

Reaounado    (à    la)  ,    adv    convenable- 
Kieot,  raisonnablement. 

—  Alor  après  avé  paga 

La  desp«fiso  à  la  resounado, 
Es   isia  repris  la  voulado 
Vers  leis  abors  dou  vie!  caslôu, 
Ricard . 

Resonnanien,  s.  m.  raisonnement,  obser- 
vation, réplique. 
—  [>e   motin  resounamen  seguissc?  ben  lou  fiou. 

liespalha,      v.  a.  graUer,    froller,    frôler, 
Frisa,  écorcher,  racler. 

lte«ipaIlieto,    s.    f.   ricochet,    saut,    bond, 
traînée. 

Respausaa,  v.  a.  vanner,  cribler,  soulever 
la  poussière. 

Respeit,  Il  s.  m.  respect,  déférence,  égard, 
Respet,  Il  considération  ,    obéissance.    — 

Ficelle  à  fouet. 

—  Cni  que  j.imai  cop  de  fouel 
M'a  pas  louca  de  .soiui  respcl. 

Respîolia  ,  v     a.  relardor,    ajourner.    — 

Admettre,  observer,   pratiquer. 

—    F6u  V  ire  un  pau  soui  II  piboulo 
l.i  Hipslierau  endimenclii  '. 
Toul  t>u  lerraire  es  per  li   boulo, 
Touli  II  jo  soun  respirl)  1 . 

Respieir,      s.  m,   délai,    répit,    grâce.    — 
Respiech,       U  Mauvaise  liqueur,  piquette. 

Respinla,  v.  n.  bas  lim.  rejaillir,  éclabousser 

Respira,  v.  n.  respirer,  prendre,  haleine, 
se  reposer.  Gr.  «■;:  «  mi^«,  aspirer 
l'air. 

-   Flous  que  desiracon  lou  cerbel 
Dit  (halurous  que  Un)  res,iro. 

Respiral,  s.  m,  soupirail,  petite  ouverture. 

Resplandi,  v.  n.  Ixiller  ,  resplendir, 
éclairer. 

As  lou  counienlaiie.,  que  resplendis  en  m 
Quand  vbses  toun  obro  acoumplldo. 


Resplandour,  >.  f.  éclat,  gloire,  lustre. 

Respondre,  v.  a.  et  n.  répondre,  assurer, 
être  caution.  —  Répéter  les 
sons.  —  Correspondre. 

—  Lou  croupalas  tout  moncons, 
Respoandet  dins  soun  langage. 
Qu'un  atrapat  n'en  vôu  dous. 

Responso,  s.  f.  réponse,  répartie. 

Esp.  respuesta.  Uni.  risposla. 

Respons,   1  s.  m.  mépris,   morgue,    arro- 
Respousc,         I  gance,  atteinte.   —  Eclabous- 
sure,  poussière.  Voir  espousc. 
—  Fugiguem  dau  richas  la  croio  e  lou  respons. 

—  Per  pas  reçaupre  lou  respous 
De  pluèio,  d'uiau  e  de  grélo. 
Nous  enconriguen  louti  dous 
Dessouto  nosio  capilèlo. 

J.  Reboul,  18H0. 

—  Dou  jus  que  rend  dedins  la  licofroio, 

Quatre  ou  cinq  fés  fôu  qu'ague  lou  respous, 
Ed  ié  foundenl  d'oli,  d'aiel,  d'anchoio, 
Lou  soupiquel  ié  dono  un  meiour  gous. 
Desanal,  iiZi. 

Respousea,  v.  n.  rejaillir,  éclabousser, 
ressauter,  salir. 

—  Aime    pas  que  li  galejado 

Vengon  mai  sus  ièu  respousea... 

Respoutî,  V.  n.  rétorquer,  afflrmer. 

Resqniha,  v  n.  glisser,  s'abandonner, 
faillir  tomber,  faire  un  faux  pas, 
patiner. 

—  En  tel  lartant  moun  pé  resquillé  sus  l'escorso, 
Mi  revesseri  au  sàu  e  mi  feri  uno  enlorso. 
Thouron,    1805. 

—  Bèu  lems  de   ma  jouinesso. 
Gai  coum'  alléluia. 
Quand  mancave  la  messo 
Per  ana  resquiha. 

Castil-BIaze. 


Resf|uilhado, 

Escarlimpado, 


s.  f.  glissade,  faux  pas, 
chute. 


Resquihadou,  s.  m.    glissoire ,    lieu  où 
l'on  patine. 

Resquihan  (En),  adv.    en  glissant,  en 
s'évadant. 


Resfinillieto, 

Resquiheto, 


s.  f.  glissade,  pente  unie 
ou   boudin  sur    lesquels 

les  enfants  glissent  par  derrière. 

—  Ricochets. 


RES 


—  11S6  — 


RES 


—  Mandavo  leis  eseal,  em'  eli  lei  pecelo, 
De  la  feneslro  en  tas  fasien  la  resquihelo, 
E  leis  aurien  passa,  se  Ion   mcstre  en  inIran, 
Aguesse  pas  mes  fin  à  soun    pichol  iran-tran. 
Bourrelly. 


ReiBquilhoufl 

Resqiiihous 


adj.  glissant,  en  pente.  — 
Mouillé,  glacé. 
—  Au  founs  (Ki    carreirouns  resquitious  coumo    veire, 
Soulo  lei  pislachié  me  semblo  iVnlrevpire. 

llesftuita  (Se),  v.  rec.  se  racquiller,  payer 
une  dette  Bas.  lat,  aquielare,  ren- 
dre tranquille,  quitte,  du  lat. 
quielus.  liai,  acquelarsi. 

liens»,  V.  a.  scier,  refendre,  partager.  (Voir 
serra.  Gr.  farr»,  partager. 

Kessadon,  s.  m.    banc   ou    chevalet    des 

scieurs  de  long. 
Ressnire,  s.  m.  scieur  de  long.  —  Mauvais 

violoniste. 

Ressansoutn,  v.  a.  bas  lim.  rassainir,  ren- 
dre la  vigueur,  ravigotter. 


Ressarra, 

Se  ressara, 


V.  a.  et  rec.  resserrer,  res- 
treindre, rétrécir.  —  Consti- 
per. —  Se  rétrécir,  se  retran- 
cher. —  Devenir  plus  froid. 

ResHo  sagno,  il  s.  f.  fauvette  des  roseaux, 
Boiiscarido,  effervalte,   becfin,  rous- 

Cra-cra,  Il  serolle  très  abondante  le 

long  des  canaux  et  des  marais. 
Cet  oiseau  est  sans  cesse  en 
mouvement  et  fait  entendre  son 
petit  cri  habituel.  —  Sylvia 
arundinacea, 
ResMan,  s.  m.  saillie,  proéminence,  inéga- 
lité, cahol,  contrecoup.  —  Sou- 
bresaut, réveil  subit.    It.  rinalto. 


Ressaupre, 

Recebre^ 


V.   li.    recevoir,    toucher  ce 
qui  est  dû  ou     donné.  — 
Accepter,  faire  accueil. 

Ressauta,  v.  n.  faire  des   ressauts  ou  des 
sursauts,  s'éveiller  en  sursaut, 
éprouver  un  contretemps. 
—  Aquelo  nuavtllo  loa  figuo  ressauta. 

IWsBaiitela,      v.  n.   sursauter,  trépigner, 
Resmulïlha,  bondir,  liai,  risaltare. 

Esp.  resallar. 
Resiseea,  v.  a,  recéper,  émonder,  rogner. 


Resset^a,  Il  v.  a.  scier,  diviser,    écourter. 
Resseja,         ||  —  Chipoter,  rabâcher. 

Ressesado,  s,  f.  coup  de  scie. 

Ressego,  s.  f.  scie  à  débiter. 

Ressejaire,  s,  m.  scieur  de  long. 


ReHseJoun, 

Resset, 


s.  m.  petite  scie,  scie  à  main 
de  jardinier,  de  serrurier. 


—   Ai  un  poudé  per  vosli  griffo, 
Ai  un  ressel  per  vosli  den. 


Ressesre, 

Ressegui, 


V.  a.  repasser,  resuivre,  her- 
ser, grapiller.  —  Rechercher, 
revenir  sur  un  ouvrage. 


Ressembla, 

Se  ressembla, 


V.  n.  avoir  du  rapport,  même 
forme,  même  apparence. 


—  Mas  lous  mayssans,  lou  mémo  ben  n'auran. 
Car  à  la  pallie  eds  ressemblaran. 
Qu'es  forl  nienudo  eque  lou  ven  l'emporlo. 

Resseniblanien,  Il  s.  m.  rassemblement, 
Rassemblamen.  ||  foule  ,    attroupement 

de  personnes. 

Ressemble!!,  adj.  semblable,  pareil,  con- 
forme. 

—  Jou  me  fau  lei  que  souy,  rës  de  mai,  rés  de  mon, 
Se  nou  souy  pas  poulit,  mo  boli  ressemblen  . 
Jasmin. 


ResBe!i!ela, 

RessoiUa, 


V.  a.  mettre   des    semelles 
neuves  à  de  vieilles  chaus- 


sures. 


Re8sen!e!!a, 

Ressamena, 


V.  a.  semer   une    seconde 
fois   pour    remplacer    une 


récolte  peidue. 

Ressenti  (Se),  v.  rec.  se  ressentir,  éprou- 
ver une  contrariété,   une  perle. 

—   Vous  autres  me  parlais  d'une  cause  forl  juslo 
Mas  caiJrià    bien  que  i>!u  fourés  un  tros  de  fusto, 
Ue  gairi(;,  de  nouguii^,  d'alho  ou  bf*  de  fau, 
Per  nou  me  ressenti  de  la  perdo  que  fau. 
Aug.  Gaillard. 


Res8e!isa, 

Ressança, 


V.  a.  laver  et  triturer  le  marc 
des  graines  oléagineuses  pour 

en  retirer  l'huile    qui    y  était 

restée. 


Ressensage,  s,  m.  extraction  des  huiles, 
moulure  et  compression  des 
marcs  en  tourteaux. 


RES 


—   HS7 


RES 


ReHii«nisaire,  s.  m.  ouvrier  qui  manipule 
les  résidus  des  semences  oléa- 
gineuses. 

Resset,  t.  m.  petite  scie  à  main  des  vigne 
rons,  des  charcutiers. 

Ressiho,      s    f.  sciure  de  bois,  débris  de 
Ressun,  la  scie. 

Keaso,  s.  f.  scie,  lame  en  acier  taillée  à  dents 
ou  portions  de  mailles.  Lat.  retia. 

—  UoDO  la  casso  à  la  voulado, 
Ëi  inuusco.  à  la  mouissaladu, 
Que  fai  la  resso,  as  jours  d'esliou, 
Sus  la  riblëro  ou  sus  lou  riou. 

Cavalié . 

Itesson,  Il  s.  m.  retentissement,  bruit,  écho, 
Kenovin,       Il  répercussion. 

—  Un  bèu  soarel  que  se  levavo 
Au  ressoun  d'aquel  gai  refrin. 

Ilessor,  i.  m.  lame  de  métal  qui  se  détend 

lorsqu'elle  cesse  d'être   retenue 

ou  comprimée.  —  Ce  qui  sort  ou 

fait  saillie.   —  Force,    énergie, 

activité.  Esp.  ressorte. 

—  Cercas  aqoi  segur,  li  dis  la  bestio  fine  ; 
L'autre  que  crei  déjà  pousseda  lou  irosor, 
Se  met  à  gralassa,  fai  parti  lou  ressor, 
E  lou  ferre  lou  pren  au  mitan  de  l'esquino. 
Courei,  \U0. 

ResHÔn,  s.  m.  four  tombant ,  chaleur 
modérée. 

ItesHoula,  I   V.  a.  ressemeler,  raccommoder 
Rassoula,  \  les  vieux  souliers,   réparer  le 

bas  d'une  porte,  y  mettre   une 

sole. 
KesBoundi,  |j  v.  n.  retentir,    faire   écho, 
Ressounti,  ||  résonner. 

—  Tus  l'esulesà  l'oumbro,  e  lou  bos  ressoundis 
De  la  c.iii-ou  lau^aiil  la  bellesso  acoumilulo 
De  la  rt'iiio   d'eici,  de  loun  Amarillis. 

Fesquet 

ReSHOunsa.  v.  a    bas  lim.  tailler,  rogner, 

façonner. 

Reaflour^o,  s.  f.  moyen,  expédient,  recours. 

—  >:oumu  l'oHie  airil)at  à  U  ù  de  sa  courso, 
Que  pei  sauva  sa  vido  a  fach  ç6  qu'a  pouscut, 
Levo  lous  els  amoun,  5a  <larrièro  ressourso, 
Segu  de  U  irouva  soun  antro  de  salut. 
J.  Saos,  1876. 

—  Sièu  vengu  l'autre  jour,  maiv'  erias  en  ana 
Ero  per  un  couasdu  ;  sias  toute  ma  ressourco  ; 
Se  dis  que  U  Iwueao  aigo  es  à  la  boueao  aoureo. 


ReHsonrdre,  v.  n.  v.  l.  surgir  de  nouveau, 
s'élancer,  remonter. 

ReHsonrti,  v,  n.  ressortir,  dépendre,  ré- 
sulter. —  Devenir  plus  saillant, 
plus  visible. 

Resta,      V.  n.  rester,    demeurer,  loger.  — 

Louga,         Tarder.  —  Etre  de  reste.  (Voir  isia). 

Lat.  re  stare,  être  derrière. 

—   Lou  bilalge,   Edilo 
D'ouni  boudrios   sourli 
Bal  mai  que  la  bilo  ; 
Crei  me,  rostos-y . 

—  Digas-mé  otite  reslas,  ma  bello  ? 

—   Vous  abandoune  ce  que  me  reslaviasà  dèure. 

—  0  mouii  galant  picliot  ouslau. 
As  gés  d'armarié  ni  de  giinlo  ; 
En  passani,  digun  l'arregardo  ; 

Bés  noun  dis  :  •  aqui  resto  un  tau.  « 
De  Gagnaud. 

flestabla,  v.  a.  rendre  à  l'écurie,  restituer, 
retourner,  ramener  au  logis. 

—  Mai  se  vouliéu  faire  la  noço 

En  vilo,  au  cham,  dins  li  castèo, 
Se  me  plai  de  landa  'n  carosso 
l^er  veni  pu  fres  é  pu  \Aa  ; 
D'cslre  carreja  de  la  .sono, 
Se  me  ii'enchau,  n'ai  qu'à  parla, 
Li  prince  arribon  à  ma  porto 
Me  querre,  e  pièi  me  reslabla. 
Castil-blaze,  18S!5. 

ReHtabli,  ||  v.  a.  et  rec.  remettre  en   bon 

Se  reslabli,      |  état,  guérir.   —  Se  remettre, 

recouvrer  la  santé.  It.rittabilirsi. 

Ilestanea,      v.  a.  retenir  l'eau,  faire  une 
Resclausa,  digue,  un  barrage,  une  écluse. 

Restaneo,  ||  s.  f.  écluse,    di^ue,    retenue 

Resdauso,         ||  d'eau,  barrage. 

—  Aru  sen  deliourats  de  la  bieilho  rcslanco 

Qu'auriô  tout  «ngouli  sens  rslre  mai  esianco. ,  . 

Restinele,  l|  s.   m.   leniisque  ,    pistachier 

Rastincle,  ||  sauvage,  arbrisseau  d'Afrique. 

Pistachia  lentiscus,  fam.  desTéré- 

bintbacées  à  fluurs  rougeâtres. 


Iteatinelîèro, 

Restelièro, 


f.   lande 
Il  genêts,  de  t 
de  lenlisques. 


couverte  de 
hêiies  verts, 


0  roucassiho  e  rcsielièro, 
Serés  plus  un  grasilbadou  ; 
Clôt,  pradarié,  terro  bladiéro 
Anas  béare  à  vostre  sadou. 
Cioasillai. 


BET 


1158  - 


RBT 


ReMtiou,  aij.  rétif,  revftrhe,  qui  reste  en 
place,  difficile  à  conduire. 

Reato,  ».  m.  reste,  surplus/excéilant. 

—   Ua  jour  qu'avièi  d'argen  de  reslo, 
D'aquel  jour  n'en  sera  parla  ! 
Ooumpi'ri^  per  nie  fiiir«  fesio 
Un  goi  lie  veire  escriocela. 

—   Sabels  que  v'  ei  balhal  t«ut  ac6  qu'ei  |jou.scQt.  * 
El  cal  que  m'atter.dats  un  pelil  per  luu  reslo. 

Ilestoble,      »  m.  chauiue,  paille  ou  motte 
Rsstouhle,  qui  reste  après  la  moisson. 

Restolh,  Lot.  stipula. 

—  Bla  de  restouble,  blé  sursemé. 

Uestoli,  s.   m.  restant,  rcsU-.  (Voir  retal). 

ReMtori,  (.  m.    ragoût  ,    pitance  ,    reste  , 

nourriture. 

—   Dei  bon  restori  de  ia  vélo 
Se  ri'galèron  à  niervéïo. 

Restoubla,  il  v.  a.   sursemer   un  ch^mp, 
Rettoulha,  \  semer  sans  le  laisser  reposer. 

—  Arracher  le  chaume. 


Restoublaire, 

Restoulhaire, 


».  m.  celui  qui  arrache  le 
chaume  après  la  moisson. 


ReHtounti, 

Restounti , 


V.  n.  retentir,  résonner,   ré- 
percuter, renvoyer  les  sons. 


—   Davalé  vile  de  soun  yé 

Quand  mlijo-nièu  reslounligué 

RcHtref^ne,  Il  v.  a.  rendre  plus  étroit,  res- 
Detiregne,  ||  serrer,  rétrécir. 

Lai.  restringere. 

Reatrietori,  (.  m.    compresse,    bandage, 
médicament  restringenl. 


Retalha,  ti  v.  a  retailler,  tailler  à  plusieurs 
Retaia,  |(  reprises,  recouper,  rogner. 


Restroup», 

Rebounda, 


V.  a.   retrousser,   relever  la 
jupe,  le  vêlement. 

—  Et  zpu,  resiroupo  sa  suulario 
Part  sui  lou    laire  e  ié  dehaiiu 
Tant  de  mougr.o  e  !]••  lavo-derii. 
Que  rcpiengué  lèu  soun  argent. 

KoumU'U^,   I8G0. 

Ret,  ê.  m.  V.  l.  filet,  réseau,  maille. 

Retal,  Il  s.  m.  débris, rognure,  reste,  bande. 
Retailh,    |  liai,  ritaglio.  Esp.  relajo. 

—  Se  véi  de  lui-n  sa  raubo  blaiico 
Am  de  larges  relais  tousieU. 

—  Soun  lous  relais  dou  déjuna 
Qu'au  cabas  van  s'encafourni. 

Do  Lafare. 


Retalhoun, 

Hetaioun, 


8.  m.  petit  morceau,  petite 
rognure  de  cuir,  dedrap, etc. 


Itetene, 

Se  retene, 


Fr.  cenlr.  rislallon. 

—   Arribon,  la  laulo  es  tnesso, 
Biaferon  de  relaioun, 
Que  sendil.no  uno  escoumeS'^u. 
HouiguAron   luut  p.iu  ou   proun. 

Retaniisa,  t;.  a.  repas.ser  au  tamis,  ressaser. 

Ketapa,  v.  a.  reboucher,  remettre  le  cou- 
vercle. —  Hemonler,  relaper, 
réparer,  lustrer. 

—  Dins   aquil  ou.sialel.  on  blu  do  ciol   marcal, 

Oun  l'amatar  de  la  friziiro 
Se  bay  h  retapa  Ion  eut. 

Jaiuiiin,    <8.53. 

Retapinat,  adj.  rusé,  adroit,  fin 

Retarda,  v.  a.  et  n  relarder,  différer, 
ralentir. 

—    N'ero  pas  jamai  eu  reinr  I 
l'or  faire  ausi  sa  can^ouneto- 

V.  a.  et  rec,  retenir,  garder,  con- 
server ~  Prélever.  —Se  retenir, 
s'accro.  her.  —  Se  modérer. 

—  De  l'aima  maugrà  lii«  iioun  pode  me  relme, 
Car  Ile  iio>iti!  béii  lems  chaco  jour  m'cnsouvene. 

—  L«  moustardii  au  nas  ié  niounlavo, 
Mai    dinq'  aco  se  nlcngué. 

Jiigol . 

Itetevne,  [1  v.   a.    reteindre  ,    retremper  , 
lielinla,  remettre  à  neuf. 

-    Moim  capel  reiinlai,  mouii  frac  blu  du^  Culs  nia 
Kl  ma  cainit«o  en  gros<u  lelo 

Kftenal.  ».  m  retenue,  arrêt  —  Crochet, 
cable,  amarre,  obstacle,  clôture, 
barrage. 

IletenKudo,  ».  f.  retenue,  modéralioa,  dis 
crélion,  pudeur,  sagesse,    pni- 
dence.    —    Punition    scolaire  , 
privation  Je  sortie. 

Retintoun,  s.  m.  refrain,   ritournelle,  son 

répété. 
Retira,  v.  a.  et  rec.  retirer,  tirer  à  soi, 
Se  relira,  ravoir,  reprendre.  —  '-oger,  hé- 
berger, recevoir,  recueillir.  — 
Se  rétrécir,  se  raccornir.  —  Se 
retirer  du  monde,  des  affsires, 
du  bruit. 

—  Chaco  sourr  ce  retiro  au  granjoun. 


RET 


Hettrado,  Il  s  f.  reiraile,  asile,  conchée, 
Retirenço,  |  hospitalité.  -  Sonnerie  de 
clairons  ou  batterie  de  tambours 
pour  annoncer  l'heure  de  se 
retirer.  Pi:  centr,  bonne  reti- 
rance,  bon  voyage. 

—  Per  aquel  tros  de  pan  e  |ier  la  telirado, 
Vésès  vous  II  fasié  Irima  dins  la  journado. 

—  Me  sièi  perdu,  voudriéi  la  rclirado, 
Sabe  pas  quanl  de  lego  ai  fa  de  bon  malin 

Il  élira  iu«n,  s.  m.  coolraction,  raccourcis- 
sement des  nerfs.  —  Recule- 
meat,  diminution. 

—  lé  fôu  duuaa  dous  pouce  lir  relir.>mi'n 

R««eriB,  adj.  tordu  plusieurs  fois,  ccoeb*.  - 
Fin,  raséi 

ItetorMe,  Il  v.  a.  retordre,  tordre  deux  ou 
Retordre,       |  plusieurs  fois.  Ital.rilorcere. 

—  Marlro  autres  cops  fialabo,  aro  relonsais. 

—  Sa  gou;ato  ni  en  dono  à  retordre. 

—  La  veirés  que  lavo,  que  bacélo  ou  retoussis. 

Uetowe»,  V.  a.  retoucher,  corriger,  repasser 
un  travail,  améliorer. 

lletoumba,  v.  a,  recbater,  recommencer. 
—  Décanter  un  liquide. 

Retouinbet,  s.  m.  Euphorbe  cyprès,.  Eu- 
phorbe piquant ,  tithymale  à 
fleurs  jaunes  ou  rougeâttes. 

Retoundils,  Il  s.  m.  plur.  Qocuns  de  laine 
Ploucals.  Il  salis  ou  ramassés  dans  les 

buissons. 

Retour,  s.  m.  retour,  arrivée,  changement 

d«  direction. 

—  Mestrs  Roussel  es-  de  retour  ; 
Que  de  catesjo  e  de  mamour  ! 
L'aBimau  per  ié  faire  festo, 
Japo  e  crido  à  fendre  la  teslo. 
Roumieux. 

Retourna,  v.  n.  retourner,  revenir,  arriver. 

—  Uno  iresièmo  iés  dounc  retournan  au  viagi, 

An  bout  d'un  vira  d'iea,   qu'à  peno  aven  doarmi. 
Nous  râveian  adau,  ben  pu. fier  o  pu  >agi, 
Au  firmamen  de  l'enQni. 


Retra, 

Retrat, 


s.  m.  portrait,  représentation,  res- 
semblance  d'une    personne.    ^ 
iDange,  description. 


-  n59   -  RET 

—  Sas  la  tepo  ffoarrdo  anen  nous  asseta, 

Ë  canieiH  perquê  Diou-  no»»  douno  lou  canta, 
l.a  naluro  fai  gaa  :  dins  nusiro  parladuro 
Kncadren  lou  relra  de  laii  bello  naluro. 
Tavaij. 

Ketra-earto,  ».  m.  carte  portrait. 
Retraeh,  Il  s.  m.  et  f.   drageon,  recépage, 
Retracho,       y  vieux  tronc  qui  repousse,  sar- 

Oient  oublié; 
Retraeh,  Il  s.  m.  et  ad;,  diminution  de   vo- 
Ritrassegut,   ||  lume  par    suite  du  froid,  de  la 

sécheresse.  —  Renvoyé,  ajourné. 

—  Retiré,  rétréci. 

—  FièUo  reiraesegndo  es  miéjp  tenguda. 

RetracBrr,  v.  n.  repousser,  regermer. 

Retraire,  v.  a.  et  «.  faire  le  portrait  de 
quelqu'un,  chercher  la  ressem- 
blance. —  Retracer.  —  R*jeter, 
renvoyer  à  plus  tard-  —  Retirer. 

—  Ressembler,  imiter,  avoir  du 

rapport,  approcher,  rappeler. 

—   Lou  JQJariSs,  s'atrouvas  d'avanturo, 
due  teirais  pas  mau  la.  naluro. 

—  UauTo.que  boufo  e  siblu,  en  rasclani  ti  CQUWiisso 
Reliai-  lou  cbamalan,   relrais  la  cridadisso 
0i  manobro  qu'anlan  vengueron    t'auboura. 
Charvel,   186». 

—   Lou.  loup  davans  elo  s'aculo. 

Mut,  badaiaiil  que  pouerto  esfrai  : 
'Mê  soun  long  bé,  de  l'orro  gulo 
Elo  tout  d'ono  l'oués  relrals 

CïousHmt,  1880. 

Retraaca^  v,  a.  percer  an  nouveatt  trou. 

Retrazer,  v.  a.  cat.  rappeler,  redire,  citer. 

—  Bocca  que  diz,  e  que  vol  retrazer 
Lo'Vielh  ec6  de  no8tra»aberr«iiBM. 

RetreMip»,  n  v.  a.  et  ree.  retremper,  re- 

Se  retrempa,  |  plonger  dans  un  liquide , 
reteindre  une  étoffe.  —  Donner 
de  la  force.  —  Reprendre  de 
l'énergie. 

Retretat,  «.  m.  et  adj.  vieux  'soldat  ou 
fonctionnaire  qui  jouit  d'une 
pension  de  retraite. 

Retreto,  ||  «.  f.  marche  en  arrière.  —  Balte- 
Retràto,       ||  rie  de  tambour  indiquant  la  ren- 
trée des  soldats  au  quartier.  — 
Action  de  se  retirer  du  monde, 
du  affaires,   etc.  —   Refuge, 


RÊU 


1160   - 


REV 


lieu  où  l'on  se  relire    pour  se 

reposer.    —    Pension    accordée 

après   lie    longs    services.     — 

Temps  consacré  à  des  exercices 

pieux.  Esp.  relreta,  liai,  ritirata. 

—   Gercon  Ion  souPr  uno  reireilo, 
Prr  f'ajafsa,  per  sVndournii  ; 
Aco's  naisse,  vionre  c  mouri. 

Retrel,  Il  i.  m.  bëarn.  piessurage,  vin   tiré 
Retrouilh,  ||  du   marc,  résidu   du  pressoir  de 
vendange. 

—   MeUrés  aqui  lou  retrel  per  paga  lou  désiré. 

Retroua,  Il  s.  m.  restes  do  foin,  de  paille, 
Retrouil,        ||  de  comestibles,  ce  qui  se  perd, 
ce  qu'on  remet  au  râtelier. 

—   Nosie  miôu  fai  forço   rctrous. 


Retroussa, 

Bebounda, 


V,  a.  retrousser,  relever,  re- 
monter, retenir  en  haut. 


Retroussa  (Se),  v.   ree.  relever  ses  man- 
ches ou  sa  robe. 


Retrouva, 

Se  retrouva. 


Retroussit,  adj.  flétri,  ratatiné,  rapetissé. 

V.  a.  etrec.  retrouver,  recon- 
naître.— Revenir,  reparaître. 
—  Reconnaître  son  chemin. 

Rettanien,  adv.  v.  /.  extrêmement,  juste- 
ment, sûrement,  vigoureuse- 
ment. 

Rette,  adj,  raide,  tendu,  vigoureux.  (V.  rede). 

Rèusnot,  s.  m.  bas  lim.  bûche,  dîme  préle- 
vée par  les  scieurs  ou  les  mon- 
teurs de  bois. 

Rèumatie,   adj.  qui  a  rapport  au  rhume. 

Réunie,  s.  m.  rhume,  inflammation  des 
bronches. 

Rèunio,  «./".humeur  des  yeux,  cire  qui 
découle  du  coin  des  paupières. 


Réuni, 

Se  réuni, 


V.  a.  et  rec.  réunir,  rejoindre,  ras- 
sembler,^réconcilier.  —  Se  rejoin- 
dre, se  réconcilier,  se  rendre  en 
un  même  lieu. 


Rennioun,  s,  f.  réunion,  assemblée,  rap- 
procbement. 

Bbusos  (à),  adv.  à  reculons,  en  arrière, 
en  fuyant. 


KeuKsi,  I  V.  a.  et  n    réussir,  avoir  du  suc- 
P'ouspera,   Il  ces.  —    Bien  venir,  donner  des 
fruits,  bien  faire,  exécuter  heu- 
reusement.      iJien  tourner. 
V.  fr.  is$ir    Lai  exire.  II.  riuscire, 

—  Un  viel  avoucal  de  Touluuso, 
Home  générouj,  plaidcjet 
Per  nno  fenno  malliurnuso, 
Et  lou  proucès  réu^siguet 

Moq.   Tandon,  1850. 

Reussito,  s.  f.  bon  succès.  —  Combinaison 
de  cartes  que  certaines  person- 
sonnes  essayent  pour  augurer  du 
succès  d'une  entreprise,  d'une 
demande. 

Rêva,    Il  V.  n.  rêver,  délirer,  être  distrait, 
Revasseja,  \\  penser,    méditer.   —  Désirer  ar- 
demment, faire  des  projets. 

—   Aqael  ome  revassejo 

Quand  tout  soulet  se  passejo. 

—  Dins  lou  lemp»  qu'aquel  galejavo 
L'autre  disié  ren,  revassejavo. 

Revaire,  adj.  et  subsl.  rêveur,  songeur  ima- 
ginaire. V.  /.collecleurdela  rêve. 

Revarié,  s.  f.  rêverie,  imagination,  idée 
chimérique,  délire  passager. 

Reveire,  ||  v.  a.  et  rec.   revoir,  examiner. 

Se  reveire,     ||  corriger.  —  Se  voir  de  nouveau, 

se  réunir.  II.  rivedere.  Port,  rêver. 

—  Aquesie  de  longo  panlalo  ; 

Coumo  dôu  tems  ount  ero  viéu, 
Bevei  soud  inh  agradièu, 
Dôu  castéu  lis  auli  murale. 
Roumieux. 

—  S'uno  eslelû  lusis,  subran  nous  ven  l'esp^ro 
Que  l'endeman  malin  reveiren  lou  soulèu. 

Reveia,  ||  v.  a.  et  rec.   réveiller,    exciter. 
Se  revelha,  ||  ranimer.  —  S'éveiller,  se  rani- 
mer, se  renouveler.  II.  riivegliare, 

—  Solo,  ourloulan,    pluvié.  merlan, 
Flatlon  lou  gous  e  reveion  la  faoï. 

—  QuBU  viéu,  dort  sus  la  terre, 
E  quaumort  se  reviho. 

Revéié,  t.  m.  fête  de  nuit,  sérénade  noc- 
turne, aubade,  collation. 

Reveioun,  ii  s.  m.   réveillon,  petit  repas 
Revelhonn,        ||  improvisé  pendant  une  nuit 
de  travail  ou  de  plaisir» 


BEV 


1161    - 


REV 


lle%eif88ina  (Se),  v.   rec.  se    redresser, 

se  relever,  se  hérisser. 

Révéla,   |  v.  a.  révéler,   dévoiler,  déclarer 


Se   révéla 


;l 


une  vérité  cachée,  découvrir  un 
secret.  -  Se  faire  connaître. 


Itcvelh,  s.  m,  réveil,  interruption   du  som- 
meil. —  Horloge  à  sonnerie  qui 
éveille  à  heure  fixe. 
—  A  loun  revelh,  preii  bon  counselli, 
Per  lou  traval  de  la  journado. 

nevelhur,  n  s.   m.   religieux    chargé    de 


Reveyur,  \\  réveiller  les   moines  pendant 

la  nuit.  —  Celui  qui  réveille  les 
ouvriers  dans  certains  ateliers. 

—  Autrefois  garde   de  nuit  an- 
nonçant les  heures  et  le  temps. 

Revelin,  s.  m.  pavillon  avancé,  tonnelle, 
rebors,  saillie. 

Revena,  v.  a.  creuser  ou  approfondir  une 
source,  fouiller. 

Revenant,  s.  m.  revenant,  esprit,  fan- 
Revenen,  lôme,   être  imaginaire,  âme 

en  peine. 

Revendaire,  s.  m.  revendeur  au  petit 
Revendeire,  détail,  épicier,   détaillant, 

Uangounié,  petit  marchand  de  denrées 

alimentaires  ou  de   merceries. 

Ital.   revenditore.  Port,  revendào. 

Revendarié,  s.f.  petit  magasin  de  détail, 
boutique  où  l'on  vend  des  den- 
rées alimentaires. 

Revendeja,  v.  a.  revendre,  brocanter. 

Revenir^;  «  m,  revanche,  dédommagement 

de  la  perte  ou  du  mal  subis. 

Esp.  venganai,  liai,  vendetta. 

—  Loa  German  eovejous,  rena  en  sarrani  lei  dent, 
Car  vei,  l'espaso  en  man,  sus  soun  chival  ardent, 
Vers  el  s'aaboara  loa  revenge. 

Revencu,  s.  m.  revenu,  rente,  pension 
annuelle. 

—  Es  ana  à  Paris  manja  si  revenga . 

Revenant, a^;.  revenu,  retourné,  repoussé. 

—  Ranimé ,   orgueilleux.     — 
Blanchi,  à  demi  cuit* 

—  L'iver  es  revengul  loul  hérissât  de  glasso  ; 
Loa  soul«l  «  la  luao  an  lous  pielses  jalats. 

7S 


Reveni,   I  v  n.  revenir,  revivre,  reparaître. 
Tourna,       j  croîii'e  denouveau,  recommencer 
le  môme  sujet.  —    Se  rétablir, 
se  remettre.  —  Plaire.  —  Arri- 
ver, survenir. 

—  Talèu  q.ic-  lis  fuelhos  rcvenon, 
tilal  s'aiiolon,  eilal  s'avenon 
Lous  auicluus  muis  loul  l'iver. 

HouJ. 

—  Quand  tic  Marselho  revendrai 
Ddvan  s.i   porlo  passarai  ; 

D 'inanilarji  à  sa  vesino 
Coussi  se  porlo  Calarino. 

Reveni  (Faire),  v.  a.  faire  suer  la  viande 
dans  une  casserole,  lui  donner 
une  demi  cuisson  au  beurre, 
sur  le  gril  ou  dans  l'eau  bouil- 
lante, blanchir  des  herbes  ou 
autres  légumes. 

Reveni  (Se),  v  rec.  se  convenir,  s'accor- 
der, sympathiser,  —  Se  rappe- 
ler, se  ressouvenir,  arriver. 

—   Filhos  qu'a  \aiilres  vou  'n  ssuvengue 
De  pôuqu'juMnl  vous  n'en  re\engue. 


Revenja  (Se), 

Resquila  [Se), 


V.  rec.  prendre  sa  re- 
vanche, se  défendre,  se 
venger  de  quelqu'un,  se  racquil- 
ter  au  jeu.  Ital  vendicarsi. 

Reventa,  v.  a.  éventer  de  nouveau,  exposer 
au  vent.  —  Lutter,  fatiguer, 
prendre  de  la  peine. 

Revente,  s.f.  revente,  seconde  vente. 

Reverdeja,  Il  v.  n.  reverdir,  rajeunir,  se 
Reverdi,  renouveler,  se  ranimer,  re- 

Reverdesi,  Il  prendre  vigueur.  —  Hepein- 

dre  en  vert.  Lat.  revirescere. 

Ital.  riverdire.  Esp.  reverdecer. 

—   Plus  gés  de  flour  sus    nosU  colo. 
Plus  gés  J'agnèu  dins  nosti  prat, 
E  dins  lis  er  pus  d'aiiro  niolo. 
Que  reverdigon  li  garât. 

Mathieu,  18S8. 

Reversa  (Se),  Il  v.  a.  v.  l.  se   redresser, 

Revertega  (Se),  ||  se  retrousser,  se  relever, 

se  replier. 

—  S'es  revertega  jusqu'au  couide. 

Reversi,  s.  m.  jeu  de  cartes.  —Toutes  les 

levées. 
Reverta,  v.  n.  ressembler,  rappeler. 

(Voir  retrairej. 


REV 


—  1162  ~ 


REV 


s.  m.  et  f.  revers,  repli  du  drap 
de  lit  sur  la  couverture. 


Rc*ès,   I  s.  m.  envers,   revers,  l'opposé  de 
Envès,       I  l'endroit,  côté  non  exposé  à  la  vue. 

—  Disgrâce,  accident,  mdlheur. 

Lat.  reversus,  retourné. 

Esp.  reverso.  liai,  rovescio. 

Revem,       s.  m.  averse,  ondée,  pluie  d'orage, 

Revessado,      chute,  tourbillon. 

—  CoQDio  an  revès  de  floc  sus   l'eslrangié  louaiberon, 

Revessaduro, 

Revesi,  v.  a.  décider,  arrêter,  déterminer. 

—  Saïqiie  anarès  vous    querela 
Per  revesi  quau  déu  parla  ? 

lievessa,  Il  v.  a.  et  n.  renverser,  boulever- 
Se  reversa,    ||  ser,  jeter  par  terre,  rouler.  — 
Etre  pire,  surpasser. 
—  Lou  paire  es  un  sarral  e  sonn  fil  lou  revesso. 

—  Av(5s  ris  per  calma  soun  affrouso  couleio, 
E  s'es  mai  revessa  per  dourmi  dins  soun  lié. 

Uevesseto  (Oe),  adv.  à  l'envers,  sur  le  dos. 
—  Sabcs  nada  a  la  revesseto. 

Bevesti,  v.  a.  revêtir,  fournir  des  vêtentients. 

liai,  rivestire.  Esp.  revestir. 

Revestidou,  s.  m.  dépôt,  vestiaire,  lieu  de 
réparation,  de  radoub. 

—  Mal,  veici  l'endrë  difficile 
Aprouchan  d6u  reveslidou  ; 
Bèu  chivalas,  anas  Iranqaile, 
E  tenes  ben  Ion  irépadou. 
Delille,  1882. 

Reveatiiiieii;  s.  m.  v.  l.  revêtement,  placage. 
Revieil,  s.  m.  profit,  avantage,  prix  coûtant. 
Revièuda  (Se),  Il  v.  a.  raviver,  renaître, 
Reverdiga,  ressusciter,  se  renou- 

Revioure,  Il  vêler,  rappeler  au  sou- 

venir, à  la  vie,  ravigoter. 
Lat.  reviviscere,  Esp.  revivir. 

—  Regardo  amount,  doulenl  felibre, 
E  lûuii  cor  se  revièudara, 
De  si  pa«sion  devengu  libre, 
Vers  lou  bonhur  s'envonlara. 
Tavan,  1860. 
—    Vai,  per  lou  reviénda  n'as  pas  grand'  cause  à  faire. 

Revihet,  Il  s,  m,  chanson  de  nuit,  aubade, 
Revihoun,      \\  concert  et  collation  qui  s'ensuit. 

—  Li  jouvent,  dintre  si  foulié, 
Coumo  à  vauiri,  emé  si  guitarro, 
lé  canlavon  de  revihet 
La  nieu  quand  la  luno  ero  daro. 
Gleize,  1869. 


Revioure,  Il  s.  m.  regain,  le  foin  d'arrière 

Rouhibre,  |j  saison,    seconde    pousse  des 

feuilles  de  mûrier. 

—  De  segnr  jamai  lou  revioure 
Noun  pol  valer  !ou  fen  maïenc. 

Revira,  Il  v.  a.  et  rec.  retourner,  discuter, 
Se  revira,   \\  traduire,   détourner,     rabrouer, 
relancer,  faire  volte-face. 

—  As  vis  coumo  l'ai  sachu  revira. 

—  Tan  vireron  el  revireion, 
Que  lou  marchan  louca  per  si  pouli  discours 
r  avancé  quinze  sôu  sus  aquèlo  pel  d'ours. 
Bigot. 

—  L'as  pas  bon  revira  de  l'anglés  en  francés. 

Revira  eamin,  v.  n.  rebrousser  chemin, 
remonter,  retourner  en  arrière. 

—  A  revira  caniin,  vpjaqui  moun  avis, 
Dcn  que  la  pento  siégue  forlo 

Es  ben  poussible  que.soudis, 
Aguc  caoïina  de  la  sorlo. 

Rouinieux. 

Revirado,  s.  f.  accès  prolongé  d'une  mala- 
die, revers  de  fortune,  disgrâce, 
maladie. 

—  Se  connoui  qu'a  agul  uno  bono  revirado. 

Reviro-iueinagi,  s.  m.  remue  ménage, 
dérangement,  déménagement. 

Reviro-menut,  s.  m.  asclépiade  blanche, 
dompte-venin.  —  Vincetoxicum 
officinale. 

Reviro-pèu,  s.  m.  rebrousse  poil,  répri- 
mande, reproche. 

Revireula  (§e),  Il  v.  rec.  s'enrouler,  s'en- 

Reviroma  (Se),  U  tortiller,  se  mettre  en 

spirale,  s'attacher. 

Reviroun  (De),  adv.  en  so  retournant, 
en  regardant  derrière. 

—  Eu  lampant,  Ion  reynard  li  dis  de  reviroun  : 
Perquè  m'en  vau  ?  aqui  m'en  dises  uno  bello, 
E  s'aqueli  dous  chin  sabien  pas  la  noubello  ! . . . 
Bourrelly. 

Revis,  pari,  de  reveire,  revu,  examiné,  corrigé. 

Revi8eoto,s.  f.  détour,  subtilité,  volte-face. 

Reviseoula,  v.  a,  ranimer,  raviver,  ra- 
gaillardir, réjouir  le  cœur,  don- 
ner des  forces,  de  la  gaieté. 

—  Respiro  nu  er  que  reviscoulo, 
Cgumo  unoaareto  de  jardin. 


REY 


—   1163  — 


REZ 


Rev«,  Il  s. /'.imposition, octroi,  droit  prélevé 
Reivo,     I  sur  les  fruits  et  sur  certaines  den- 
rées ou  marchandises. 

Kevoi,  Il  adj.  agile,  bien  portant,  leste,  dis- 
Ravoi,      Il  pos,  gai,  content. 

Revolver,  v.  a.  v.  l.  tourner,  mouvoir  en 
rond,  pivoter,  liai,  rivolvere. 

llevôu,  s.  m.  circuit,  tournant,  tourbillon, 
détour. 

—   Lou  vcguorian  loumba  dins  lou  niiose 
E  s'esvali  dins  un  revôu. 

Kevdudeja,  ||  v.  n.   faire  des    tours,  des 
Revoudia,  ||  circuits,  remuer  des  meu- 

bles, des  bardes,  aller  et  venir. 

Revouira,  v.  a.  et  n.  raser,  aplanir,  doler. 
—  Regorger,  déborder. 

Revoulueioun,  s.  f.  révolution,  retour, 
changement  de  direction,  chan- 
gement brusque  dans  le  gouver- 
nement des  étals.  Du  lat.  re- 
volvere,  retourner. 

—  Asire,  nièu,  Iron,  uiau  s'enibouiun  Jii.s  l'espaci 
Trasen  sci  rcvoulun  e  sei  revoulueioun. 

—  Toulo  revoulueioun  semblo  au  puple  une  aubSno, 
Uurous,  se  Iro  souvcn  n'aurneiila  pis  sei  peno. 

Revoulun,  H  s.  m.  vent  impétueux,  tour- 
Revoulidou,        ||  billon  ,    rafale  ,     vacarme  , 
fracas,  tumulte. 
—   Un  tnousirous  revoulun  cnvoùlo  lou  pinas. 

V.  n.  abonder,  se  mettre  en 
monceau  ,   en    foule ,    se 


Revoulnnia, 

Revotiluna, 


rassembler,  refluer. 

—  La  misêro,  la  fouriuno, 
Eieavau  loul  revouluno, 
Ben  s'arrcsio,  ren  n'aUend. 
Chalvel. 

Revoulnniado,  i.  f.   bouffée,   tourbillon, 
retour.  —  Foule,  abondance. 
—  Lou  fum  venié  a  belli  revoulumado, 

Revàuto,  s.  f.  remue  ménage,  révolution, 
tournant,  remous.  —  Les  lacets 
d'ui  e  roule  ascendante. 


Rey, 

Rei, 


s.  m.    roi,  monarque,  prmce  souve- 
rain de  certains  états.  —  La  princi- 
pale pièce  du  jeu  d'échecs. 
Ital.  rege.   Esp.  rey.  Du  lat,  rex. 


—  Jou  ban  troaba  lous  reys  quobenon  pas  me  querrc  ! 
Cal  que  de  l'uniber  loqui  lous  quatre  bouts. 

Cal  guerro  généralo,  ou  liberlat  pi<r  touts. 
Jasmin,  1835. 

—  V6u  mai  un  amoulaire  en  vido 
Qu'un  rey  de  cur  que  l'a  flnido  ; 
Fâu  mouri  lou  pus  tard  qu'oo  pot. 

Favre. 

Vesen  que  m'an  douslals  louis  trous  mouyens  do  viùre, 
liiu  me  souy  azardat,  mounRey,  de  vous  escriùre. 
Aug.  Gaillard. 

Reyal,  adj.  et  subst.  royal.  —  Real,  pièce 
Rial,  espagnole  valant  26  cent. 

Lat.  regalis,  qui  a  rapport  au  roi. 

—  Quînl  s'en  van  guerregia  per  lai  d'empli  lour  bourso, 
D'aquels  doubles  ducats  que  fan  en  Sarragourso, 

E  de  rialles  e  riaU    et  doubles  pislouicts  : 
E  s'i'lis  sonn  mounlats  demayssans  argoulels, 
Aqui  se  mountarion  de  bel  roucis  d'Espagno. 

Aug.  Gaillard,  1870. 

Reynard,  ||  s.  m.  renard,  quadrupède  car- 
Rainarl,  ||  nassier  à  longue    queue.    — 

Canis  vulpes, 

—  Reynard  que  dort  la  malinado 
N'a  pas  la  gorjo  emplumassado. 

—  Un  cop  mestre  reynarl  s'ero  mes  en  campagno 
Enibé  soun  bon  ami  lou  bouc,  grand  banarut  j 

Coumo  sabés,  lou  ii:enoun  es  darut  ; 
Mes  lou  reynard  sap  de  fîno  magagno. . . 

Reynaubi,  ||  s.  m.  cul  blanc,  traquet  mot- 
Quiou-blan,       ||  teux,  oreillard.   —  Saxkola 

aurita,  albicollis.  Jaseur,  bavard. 
Ces  oiseaux  se  perchent  sur 

les  pierres  ou  les  moites  dans  les 

lieux  arides  et  gazouillent  toute 

espèce  de  chants. 

ftey®»  Il  *•  [•  soc  de  charrue,  coutre.  — 
Relho,     Il  Bande  de  fer,  rail. 

Reyot,  s.  m.  bon  roi,  petit  roi. 

Reyre  (à),  adv.    en  arrière,   de  nouveau, 
une  seconde  fois. 

Reze,  Il  s.  m.  la  tique  des  chiens,  ixode  ricin, 
Rese,      y  espèces  d'acarus  de  la  grosseur  d'un 
pois  qui  s'attache  à  la  peau  de 
certains  animaux  et  les  suce. 


Rezel, 

Resèu, 

llezoïi, 

Resotin, 


s.  m.  V.  l.  réseau,  tissu  à  petites 
mailles    croisées.      Lat.    retiolum, 

petit  rets. 
I  s.  f.  raison,  bon  sens,  jugement. 
I  —  Droit,  justice.  —  Argument.  — 

Sujet,  cause. 


RIA 


—  1164  — 


RIB 


Rezouna  (Se),  v.  rec.  se  défendre,  donner 
de  bonnes  raisons,  répliquer. 

Reznl,    Il  s.  m.  reprise,    n'paralion    faite  à 

Sarciduro,  \\  une  éloffe,  en  façon  de  réseau. 

—  Sentioi  qno  moun  debé  n'abiô  pas  tan  de  fautes 
Que  ma  soutano  de  rezuls. 

Rezulat ,   adj.  reprisé,   rappiécé,    réparé. 

—  Aqués  taquins  aro  sabon  bé  prou 
Qu'on  pot  abé  de  bestos    rezulados, 
E  palpita  per  la  glorio  e  l'aunon. 
Jasmin,  i85S. 

Bhose,  n  s.  m.  le  Rhône,  fleuve  qui  nait  en 
Base,         Il  Suisse  el  sejelle  dans  la  Méditer- 
ranée par  plusieurs  bouches. 

Ri,  riou,  s.  m.  bas  lim.  ruisseau,  fontaine. 

—  Si  Ion   Bonn-Di 
Te  faziô  pas  veni  toujour  au  bor  d'un  ri, 
Dôu-men  si  l'oviô'gu  mei  ilin  moun  vesinage. 
Te  cubririô  de  moun  oim.brage. 

Foucaud,  1810. 

Riable,      s.  m.  fourgon  qui  sert  à  balayer  le 
Bediable,        four  des  boulangers,  à  en  retirer 

la  braise. 
Riado,      s.  f.  éclat  de  riro,  moquerie,  risée. 
Risado,         Ital.  risata.  Esp.  risada. 

Rialine,  s.  m  royaume,  monarchie. 

—  Ha!  lou  bel  diflcren  !  o  la  julo  qaerelo, 
Per  »bé  mésaylal  tout  un  riahne  encervelo  ! 
Encaro  s'en  fasiô  la  guerro  à  l'estrangiô, 
Nou  seriô  pas  de  tout  à  voii';  lan  de  dangié. . . 
Au)!.    Gaillard. 

Rias,  S.  m.  épervier,  filet  de  pêche  qui   se 

déploie  circulairement  sur  l'eau. 

RiasHO,  s.f.  laiche  des  marais,  carex,  petit 
jonc,  espèce  de  foin  grossier  qui 
pousse  natui'cllement  dans  les 
lieux  hnmides. 


Riasso, 

Riado, 


s.  f.  bouffonnerie,  facétie,  moque- 
rie, risée,  éclat  de  rire. 


—  De    sei    récit  tonjour  la  valounado  ris, 
Escoutas  lei  riasso  deis  oiili\airis, 

Riatou,  Il  s.    m.   roitelet    ordinaire,    petit 
Racouchet,  Il  oiseau  de  p,iss;ige  très  commun 

en  hiver.  Regulus  cristatus. 

(Voir  beneri,  chi-chi.) 

Rian,      s.  m.  ruisseau,  courant,  canal,   fon- 

Riou,         taine.  Esp.  et  Port,  rio.  Ital.  ruscelto. 

—  Aqucl  riau  que  ris  e  boni 

Entre  frigculeto  e  serpoal. 

De  Lafare. 


Ribairol,  adj.  riverain,  le  long  d'un  cours 
d'eau. 

Ribairôu,  ||  s.  m.  hirondelle  de  rivage,  plus 
Barbajolo.  Il  petite  que  l'hirondelle  de  che- 
minée, vole  continuellement  sur 
leborddes  eaux  pour  chasser  les 
moucherons  et  autres  insectes  ; 
elle  niche  dans  les  trous  et  fentes 
des  rochers  qui  bordent  les 
canaux  ou  les  rivières. 

Ribal,  s.  m.  v.  l.  rivage,  bord,  lisière. 

Ribambelo,  s.  f.  troupe,  suite,  longue  file, 
kyrielle. 

—  Avés  pan  'ca  fini  de  vira  la  parpelo, 
De  faire  lou  darnié  badau 
Que  touto  aquélo  ribambelo 
Arribo  per  cura  l'ousiau. 
liourrelly,    1871, 

Riban,  l|  s.  m.  ruban,  bande  étroite  de  soie, 
Ruban,  Il  de  laine  ou  de  fil  servant  aux  ajus- 
tements de  la  toilette  ou  aux 
distinctions  honorifiques. 
AU.  band.  Angl.  riband,  ribbon, 
Esp.  liston. 

—  Davan  nosti  caslèu,  lou  riban  dis  alleio 
Sera  tou'   tapissa  dei  flous  dis  irangié, 
E  tout  l'an  culiren  de  couffin  de  drageio 
Eis  aubre  de  nosti  vergitt 

Gelu,  18»2. 

—  r  aduse  un  béu  liban  emé  soun  espingolo. 

Ribans,  s.  m.  plur.  copeaux  de  bois  ou  de 
métaux ,  feuilles  de  plantes 
aquatiques. 

Ribas,  s.  m.  talus,  bord  de  route  ou  d'un 
champ. 

Ribasseja,  ||  v.  a.  et  n.  marcher  au  bord, 
Ribeja,  ||  côtoyer.  —  S'approcher.   — 

Marauder,  courir  les  champs. 

—  Foulié  ribeja  la  paret  dou  gran  claas. 

Ribassu,  adj.  escarpé,  raide,  en  pente. 

Riband,  s.  m.  ribaud,  vaurien,  grossier, 
licentieuz. 

Ribauda,  v.  n.  se  livrer  à  la  débauche. 

—   Tout  lou  (limenche  ribaudèron, 
Lijuroun,  li  carlo.  lou  vin 
De  mai  en  mai  lis  endiablèron. 
J.  Canonge. 


RIB 


—  116»  — 


RIC 


Ribanto,  s.  f.  n.  pr.  de  Heu,  Ribaute. 

Lai.  ripa  ai/a.Syn.  de  Rivesaltes. 

Ribeira,  v.  a.  flotter  du  bois,  le  faire  des- 
cendre au  courant  de  la  rivière. 


Ribeirene,  Il  adj.  et  subst.  riverain,  homme 

Hibeiràu,  |  de  peine  desports,  débardeur 

des  rivières. 

—   L\  porlo-fais,  bon  camarado, 
Li  ribeirôu,  bon  prouvençaa. 
Entre  la  veire  dins  la  rado 
Davan  la  barco  fan  1res  saut. 
Mistral,  1860. 

Ribeiro,  Il  s.  f.  rivière,  cours  d'eau  qui  se 

Ribieiro,       ||  jette  dans  un  fleuve.  Lat.   ripa, 

riparia.  —  Collier  de  diamants. 

—   Helas  !  n'abioy  pas  ièu  perdul  IVnlendomen, 
Quand  léu  voulioy  basli  dessus  uno  ribieyro? 
Nou  cerq^abî  pas  iéu  ma  rouynoet  paurieyro, 
De  voulé  &  jua  là  moun    petit  bastlmen  ? 
Aug    Gaillard. 

•  -   Ribidro  e  camin  soun  dous  mari  vesiii. 


Ribièirage, 

Ribeirés, 


Ribla, 

Ripla, 


s.  m.  région  traversée  par 
une    rivière,     productions, 
fruits,  arbres  qui  y  croissent. 

V.  a.  river,  rabattre  la  pointe  d'un 
clou,  aplatir  ou  fixer  une  goupille. 

Fig.  répondre  vertement. 

liai  ribadire.  AU.  reifte»,  lasser. 


Ribloun,  s.  m,  petit  marteau  de  maréchal. 
—  Rognures  de  métal,  fer  de 
rebut.  ~  Caractères  d'imprime- 
rie hors  de  service. 

Riblnro,  s.  f.  rivure  d'un  clou,  d'une  gou- 
pille. 
Ribo,  s.  f.  rive,  bord,  berge,  plage.  Lat.  ripa. 

—  Lou  lendeman,  s\ir    l'augo    humide, 
l)àu  patroun  lou  corp  senso  vido, 
Proche  la  ribo  cro  estenJu  ; 
Sa  famihoavié  tout  perdu. 

B.  Lapom.,  1882. 

—  Se  ia  uno  bono  ribo  es  un  ase  que  la  manjo . 

Riboto,  3.  f.  bombance,  excès  de  table,  de 
boisson. 
—   Fasés  ié  faire  carabalolo. 
De  suiio  ragne  uno  riboto, 
E  lou  champ^gn'  r  lou  hourdèu 
A    toutes    vautres  ilau  veissèu. 
Félin 

Ribenlet,  adj.  et  s.  courtaud,    trapu.    — 

Petit  ruisseau.  IlaL  rivoletto. 
—  Au  bor  des  riboalets  que  courron  dins  loas  prti». 


Ribsun-ribaino,  Il  adv.  coAte que  coûta, 
Riboun-ribeyno,  ||  à  quelque  prix  que 

ce  soit,  bon  gré  malgré,  résolu- 
ment, décidément. 

—  Talomen  que  qui  la  beyra 
Riboun-ribaj  no  l'aioiara. 

—   Dret  coumo  un  I,  bello   digueyno, 
Boun  co,  mes  mechm    cal,    hardit  ; 
Intran  perlout  riboun-nbeyno. 

Jasmin,  ièiO. 

Ribouta,  v.  n.  faire  un  bon  repas,  manger 
ou  boire  à  l'excès.  Bas  lat.  ripo^ 
tare,  faire  bombance. 


Kiboutur, 

Riboutaire, 


s.  m.  gros  mangeur,  noceur, 
cherche  fêles,  débauché. 


—  Vous  diran  riboutur,  ivrougno  egros  fenian, 
Lou  que  si  pauso   on  jour  fai  ren  lou  lendeman. 

—  Ah  !  lou  sabës  que  trop,  ero  un  fran  riboutaire 
Arcavot,  jougaJou,  galabounlems,  dansaire. 


Rie, 

%, 
Uie, 

Rich, 

lUe, 

Piquet, 


t.   m.   pli,  raie,   ligne  sur    la    p«au, 
sillon,  trait,  marque. 

adj.  V.  l.  riche,  puissant,  opulent. 


s.    m.  béarn.  grillon  ,   petit   insecte 
orthoptère  à  cri  strident. 
—  Déjà  tindoo  pertoul  las  timbalos  delric. 

Ricaïno,  Il  s.  f.  bas  lim.  plaisanterie,  rabà- 

Rkouèino,      Il  chage,  rengaine,  malice. 

—   Moun  trobal  vôu  ben  pau  d'argen. 
Mes  ai  toojour  quauco  ricoueino 
Per  fa  rire  lei  bravi  gen. 

Ricana,  Il  v.  n.  ricaner,  se  moquer,  gogne- 
Richouna,    ||  narder.  Lat.  ridere  canere,  rire  et 
chanter,  recanere,  ressasser. 

Iticanaire,  Il  s.  m.  et  adj.  ricaneur,  rabd- 

Ricanoui,  \\  cheur,  moqueur. 

—   Aici  qu'iino  vooès   riiaiiouso 
Mau  courteso  «  rés  amistuuso, 
Li  roundiuavo  après  a  fa  vira  looi  «II. 
Félix . 

Itie  à  rie,   adv.   exactement ,   rigoarense- 

ment,  trait  pour  trait,  ligne  )t 

ligne.  liai.  riga. 

—  Enlanio,  rie  à  rie   pasfo  per  IVslamino 
De  poupo  à  pro  lo'i  garbi,  IVspessou, 
L'iJquilibre  sus  loui  ;  e  i:>n   Ièu  que  l'oundado 
Lou  porto  en  Itiro,  agan'o  un  autissou. .. 

Riehamen,    adv.    richement,  magnifique- 
iDenl. 


RID 


—  1166  — 


jRIG 


Riebe,  Il  adj.   richfi,    opulent.  —  Abondant, 

Riehas,      Il  fertile.  It.  ricco  Esp.  rie,  rico. 

AH.  reich.  Angl  reach. 

—   Anfia  an  jour,  ma  niay  iolro  coum'iiDo  folo, 
Jacquef  bein,  moun  fil,  que   le  men'  à  l'cscolo  ! 
A  l'escolo  !  ma  may,  reprlen  sur;  rJs  ; 
Sen  beniîuls  riches  doun  ?  —  Pauroi,  y  bas  per  rés. 
Jasmin,  1832. 


Riehesso, 

Pourtuno, 


s.  f.  abondance  de  biens  ou  de 
numéraire,   trésor,  fortune. 


—  Couoteniomeii  passo  ricbesso, 
Vioure,  mouri  per  ma  meslrciso, 
Aqai  tout  ce  que  vôu  moun  cur. 
Floret. 

—  Li  a  ren  de  tau  que  la  rie',  -«o  ; 
Mai  la  fourluno  bou  fai  esprés. 
Es  fremo,  e  coumo  uno  mesiresso, 
Coorre  quand  li  anus  après, 
liounelly. 

L«  ricliesso  es   fort   houno  ei  ièu  nou  n'ey  deguno, 

Per  ao  qa'elu  demoro  am  Uadamo  fourluno, 
El  la  donsio  sonlien  al  que  n'en  jouis8i6, 
Per  la  mettre  en  las  mas  d'un  que  n'èro  pas  siô. 
Aug.  Gaillard. 

Riehonneja,  v-  n.  rire  sous  cape,  gogue- 

narder,  se  moquer  en  cachette. 

Rieoneliet,    1  «.  m.  béarn.  bond,  saut,  rioo- 
Ratatel,  |  chel.  —  Roilelel   ordinaire, 

très  petit  oiseau  qui  saule  de 
branche  en  branche  dans  les 
haies  et  buissons.  —  Regultu 
crislalus.  (Voir  chi-chi  ) 

Rida,  V.  a,  causer  des   rides,  produire  des 
plis,  des  ondulations. 
Gr.  pny,  déchirer,  fru,  ride. 

Riilèit,  s.   m.  rideau,  longue  pièce  d'étoffe 

servant  à  garantir  du  soleil. 

Gr,  fVTcs,  tiré,  plissé,  de  fu«. 

—   A  très  liels  fierlangous,    siés  biels  riJèus  de  telo 

Peojabon  pauron:en,  et  quand  eron  barrats, 

Auyon  gouufla  coumo  uno  belu 

Se  lou  tems  et  la  deni  de.i  rais 

Noa  loDi  abion  pas  mes  à  jour  coumo  uno  grelo. 

Jasmin. 

Ridorto,  Il  s.  f.  lien,  gaule,  liane,  sarment. 

Bedorto,        |)  Lat,  rilortus. 

Ridonlet,  1  s.  f.  arbre  à  fraises,  à  pomme 
Darhoussié,  |  épineuse;  arbousse,  fruit  rouge 
très  indigeste.  Arbusius  unedo. 
Arbrisseau  de  la  fam.  des  Eri- 
cinées  à  fleurs  blanches,  qui 
pousse  spontanément  dans  les 
bois  au  bord  du  Gardon. 


Rié,  interjection  des  charretiers,  en  arrière. 

Ki«se,  s.  f.  grille,  grillage  en  barreaux  de 
fer.  -  Treillis  en  mailles  des  cou- 
vents. Esp.  reja.  Lat.  riga,  raie. 

Rieiflso,  $.  f.  regain,  dernier  foin  de  la 
saison.  —  Re  eissir,  sortir  de 
nouveau. 

Riëjo,  s.  f.  pluie  que  l'on  voit  tomber  au  loin 
d'un  nuage. 

s.  m.  ruisseau,  rigole,  courant  d'eau. 


Uièu, 

Riou, 

Riëvo,    j  ».  f.  droit  d'entrée  sur  les  fruits  et 
Revo,        I  denrées,  remplacé  par  l'octroi  des 
villes. 

Rif ,  rad.  rude,  dur,  âpre.  AU.  reif,  frimas. 

Rifanfaro,  s.  f.  ritournelle,  refrain. 

•-  Lei  bourgei  an  ton  cauco  laro 
Quan  fôu  'na  défendre  l'eità  ; 
Tou  joui  an,  meimo  rifanfaro, 
Lei  ricbe  n'an  pus  de  santà. 
Foucaud. 

Rifla,  f.  s.  racler,  ratisser,  aplanir,  effleurer. 

Itiflar,  s.  m.  gros  rabot  en  fer  arrondi  pour 
dégrossir  le  bois.  Ciseau  den- 
telé des  plâtriers. 

Riflo-ventre,  ndv.  a  plein   ventre,  à  plein 

gosier,  à  foison. 

Loo  bestiari  lesiard 

Agroumandi  p^r  aquèu  bon  mèu  clar 
Seiiso  branda  pipavo  à  nflo-venlre, 
Ë  n'en  veiiié  .'  que  de  la  nialo  pari, 
Auria-'  ben  dit  que  semblavi.n  lou  .seiitre. 
F.  li.  V.  1858. 

iUfort,  Il  s.  m.  raifort  ou  radis  cultivé,  pi. 

Reifort,  (j  fam.  des  Crucifères  à  fleurs  blan- 
ches. On  mange  à  la  main, 
comme  hors  -  d'œuvre  ,  celte 
racine  charnue  et  apéritive. 
(Voir  rabe,  rafe.) 

RlfT)  Il  rad.  raide,  droit.  —  Rouge. 
Reg,     Il  Gr.  fiyct,  froid. 

Riga,  V.  a.  v.  l.  arroser.  Jtal.  rigar». 


RÏKanën, 

Reganèn, 


$.   m.  chêne  kenmés  des  bois, 
taillis;  chêne  au  vermillon.  — 

Quercvs  eoccifera.  (Voir  garroulho, 

avau,  abahes). 


RIG 


-  1167  - 


RIM 


IHkrii,    Il  s.  m.  rouge  gorge,  fauvette  dont 

Roubau,  le  chant  se  rapproche  de  celui  du 

Paparous,  Il  rossignol,  et  qui  nous  arrive  en 

octobre,  pour  remonter  dans  le 

Nord  au  mois    de     mars.     — 

Sylvia  rubecula. 

—  M'en  anarai,  pichot  rigaa, 
Ausi  Ils  amourous  prépau 
Di   roussignôu  dins  la  catnpagno. 
Cavalié,    1872. 

—  Es  lou  rigau,  voués    galoio, 
L'esperiloun  de  l'iver, 

Lou  rigau  valenci  e  joio, 
E  dôu  reviéare  l'esper. 
J.  Gaidao. 

RiiTol,  S.  m.  satiété,  réplétion. 

EViso-iuico,  s.  f.  intrigue,  réticence,  arrière- 

pensoe,  embarras. 
—  Sabi  proun  que    lou   monde  es  plen  de  rigo-migo. 

Rîco-raso,  s.  f.  crécelle,  moulinet  de  bois 
qui  fait  un  bruit  strident.  — 
Grognement,  murmure,  dispute. 

—  Que  de  gen  que  per  uno  blago, 
Soun  chaquo  jour  en  rigo-rago, 
Coumo  l'eoclume  el  lou  martel. 

Bigot. 

RiKOU,      ».  f.  rigueur,  dureté,  âpreté,  sévé- 

Ri§our,        rite,  austérité.  Lat.  rigor. 

Gr.  f'Ytt,  froid. 

—  Que  poudrioi  le  manda  dins  aqueslo  sazou, 
Amie  per  n'adouci  la  tan  grande  rigou? 

Ricoudoun,  1'  s.  m.  rigaudon,    sorte  de 

Bourréxo,  ||  danse  à  deux  temps  vive  el 

animée.  —  Rincée,  volée. 

—  Emb'  aqoesle  bastoun 
Te  farai  dansa  un  bdu  rigoudoun. 

—  Daaso  loi)  rigoudoun  d'aunoa 
Toute  soulo  d'amb'  Estieinou . 

Ricoulu,  V.  n.  plaisanter  à  table,  tenir  des 
propos  libres,  boire  et  manger. 
Ital.  rigodere. 

Ricouleja,  v.  n.  ruisseler,  serpenter,  for- 
mer des  rigoles.  Ital.  rigare, 
rigolare,  arroser. 


RÎKoalonn, 

RigouUt, 


s.  m.  petit  ruisseau,  petite 
rigole. 


Rigoau, 


adj.  rond,  enflé,  gros,  dodu. 


Risoiindel,  «.  m.  gftteau  rond  au  beurre, 
en  forme  de  couronne. 


Riho, 

Rilho, 

Rim, 

Roum, 

Rima, 

Rtme;a, 


i.  f.  soc  de  charrue.  (Voir  relho.) 

rad.  de  brûler,  roussir,  rissoler. 

V.  n.  rimer,  s'accorder,  avoir  rap- 
port   -  Faire  des  vers,  chercher 
des  rimes. 

—  C«di  doun,  plus  de  resistenço, 
Toulo  ma  bido  rimarey  ; 
E  sur  un  terren  sens  semenço 
Un  jour  belèu  reconltare; . 
Jasmiu. 

—  N'en  counvene,  tvièi  tort  de  vous  faire  redire 
Uno  proumesso  en  Ter,  que  rimavias  per  rire. 

Rima,  U  «;.  o.  brôler,  roussir,  rissoler,  gra- 
Rtmor,     8  tiner,  charbonner,  enfumer. 
(Voir  rabina). 
—  Rimaras  pa>  ta  caio  à  l'nscle  dôu  soalèa. 


Rimado,  1 

Utelado,        I 

Rimaire, 

^imalhur, 


».  f.  dégât  fait  par  le  feu  ou  la 
fumée,  action  de  brûler. 

$.  m,  rimailleur,  mauvais  poète, 
chercheur  de  rimes. 


—  Se  d'un  viel  rimalhaire  on  pot  pa»  tira  réi 
De  vautres   el  pot  prendre,  au  mens,  un  bon  eitemple. 
Vesy . 

—  Despey  que  souy  amb'  el  souy  assé»  bonn  rimaire, 
S'agis  d'agudre  prou  per  paga  l'emprimaire. 

Rimalièro,  $.  f.  machine  à  rimer,  veine 

poétique,  facilité. 

—  A  forço  de  rimalheja 

D'ustré  monntado  e  remonntado 
Ma  rimalhero  es  demargado. 
Azaïs. 


Rimar, 

Raiima, 

Rimât, 

lioumi, 


V  o.  fleurir,  montrer  beaucoup  de 
fleurs  en  grappes,  comme  font  les 
oliviers. 

adj.  brûlé,  roussi,  rissolé,  gratiné, 

Il  charbonné. 

—  Oh  que  de  beleis  «arboanados 
Aquel  souer  fugueron  rimadoi. 

Rimieiro,  Il  t.  f.  lambrusque,  vigne  sao- 
Roîimjeiro,      ||  vage  qui  grimpe  sur  les  arbres 
dans  les  bois. 

Bimo,  t.  f.  rime,  consonoance,  uniformité. 

—  Lei  felibre  sus  tout  fan  de  belli  cansoun 
Qu'an  de  Ui  boao  rimo  e  (tire  de  reioun. 


iuo 


—  1168  - 


RIP 


—  Qui  me  vol  bUynoa 
QuaiiJ  voli  rima, 
El  rs  un  grand  fol  ; 
Es  coQDio  lioo  liœo, 
Cuiitro  lou  fer  mol. 

Aug.    Gaillard. 

Rimsto,  s.  f.  beignet,  pâle  frite  boursoufflée. 

—  Aco  's  déjà  bran  lil,  et  bi  blanc  el  rimolog 
Toumbon  en  boujoulan  dins  beyres  e  calolos, 
En  lançanl  un  fnnipt  burlen. 
Jasmin. 

Rin,  Il  s.  m.  raisin,  fruit  de  la  vigne. 
Rifw,     Il  Syn.  ringin,  rasin.  Lat.  racemui. 

—  Un  béu  p»nié  de  rins,  dôu  lerradoa  la  flour, 
Qa'avié  ben  embala  per  poun'  a  soun  tulour. 

— Coumo  l'avès  trouba 

Iau  paoié  de  ringins  qu'à  voslre  fil  laisser! . 

Rînard,  ||  s.    m.  renard,  quadrupède  car- 

Reynard,       ||  nassier,  tiès  rusé,  qui  ne  chasse 

que  la  nuit.  Canisvulpes. 

—  Es  lou  chin  de  Janet,  qu'au  liogo  de  lou  prendre 
Es  prés  per  lou  rinard,  un  fin  eslaiisihur. 

Rinçado,  ».  f.  averse,  ondée.  —  Volée  de 
coups.  —  Lavage,  nettoyage. 

Rflntra,  v,  a.  et  n.  rentrer,  revenir,  reculer. 

—  Recommencer,  reprendre  une 

charge,  une  fonction. 

—   Mes  lai  oumbros  s'avaliguéron 
Dins  lou  boues  la  muso  rmtrel, 
Lons  rouves  gigants  frésiguéron, 
La  lano  panio  se  moustret. 

P.   Gaussen,  1878. 

—  Pièi  quand  lorno  lou  lems 
De  rinlrar  en  meioage, 
Se  ié  parlas  mariage, 
Vons  fai  un  cacalas. 

Rintrado,  t.f.  rentrée, retour,  reprise  des 
études.  —  Réapparition  d'un 
acteur  sur  la  scène.  —  Encaisse- 
ment des  rentes  ou  des  comptes. 

Rintradaro,  t.   f  rentrure,  rentraiture. 

—  Etoffe  cousue  en  dedans  sans 
être  coupée.  —  Transport  des 
planches  dans  l'impression  à 
plusieurs  couleurs. 

Riose,  Il  I.   m.  mésentère,    membrane  ou 
Ro^e,        I  repli  du  péritoine  auquel  le  canal 
intestinal  est  suspendu. 

Rloato,  t.  f.  bat  on  que  l'on  passe  sur  une 
in«sure  pour  igaliier  1«  grain. 


—  Contrefiche,  pièce  de  bois 
placée  obliquement  pour  soute- 
nir un  pied  droit. 

Esp.  riostra,  jambe  de  force. 

Rioto,  s.  f.  dispute,  querelle,  rixe,  émeute. 

—  Coin,  carrefour.  Ital.   riotta, 

—  L'ai  vis  souven  au  milan  di  riolo, 
Parla  de  drét,  de  justiço,  de  lei. . . . 

Riou,  interj.  par  hazard,  par  aventure. 

Riou,  Il  s.  m.  ruisseau,  courant  d'eau,  fon- 
Rtau,      Il  taine,  petit  canal.  Lat.  rivulus. 
Esp.  rio. 

—  Lou  riou,  dins  lou  draiôu  proumeno    soun    aigaelo, 
Entre  11  courbidono  e  li   margaridelo. 

Saunier. 

—  Te  lebos  quand  lo  plai,  sourlisses    quand    t'agrado. 
As  de  bUl,  as  de  milh,  de  besso  pla  triado 

El  lou  riou  es  ta  clar  qu'on  y   héu  per  plasé. 
A.  Gallier,  IUO. 

—  Un  frayel,  uno  so,  tan  de  causos  anQn, 

Que  quand  y  saunejan,  cado  i^ero,  al  coufin, 
Senten  un  nou  de  mel  oun  noslro  amo  se  bagno. 
Jasmin,  1857. 

Riou  ehiou  ehioa,  s.  m.  chant  d'oiseau, 
fredon. 

—   Se  me  canlo  ono  cansouneto. 
D'amour  e  de  plasé  soui  fol, 
Lou  riou  chiou  chiou  del  roassignol 
Bal  pas  la  boues  de  serinclo 
Que  sourlls  de  soun  gargalhol 
Azais,   18!S8. 

Riou  pregoun,  nom  de  lieu ,  ruisseau 
profond. 

Rionsset,  s.  m.  petit  ruisseau,  un  filet  d'eau. 

Riouata,  v.  a.  passer  le  rouleau  sur  une 
mesure  de  grains.  —  Pla«er  des 
jambes  de  force. 

Ripalho,  Il  s.  f.  ripaille,  bombance,  repas 
Ripaio,  Il  à  la  campagne  au  bord  de  l'eau, 

de  ripa,  rive. 

—  Aqui  jamai  gis  de  rlpaio, 
Jamai  gis  de  tour  de  bastoun. 

—  Coussl,  vous  qu'avés  l'er  ardit, 
Poudes  soufri  que  du  canaio, 
DIds  \osir'  ouslau  fagon    ripaio. 

Kavre . 

Ripla,  V.  a.  river,  aplatir,  fixer.  (Voir  ri&/a.) 

—  Un  loup  lou  nplet  al  siou  punh, 
Per  te  fa  dinira  coumo  un  cunb, 
Dias  las  r«ogos  languedouciaaos. 
Fouré*. 


RIS 


—  1169  - 


RIT 


lliquet,  Il  s    m.   {>rillon  des  vignes,    petit 

Rie,  I  insecte  orlhoplhère  qui  se  tient  à 

l'entrée    d'un  trou  exposé    au 

soleil,   pour  guetter    les   petits 

insectes. 

Kiquîqui,  s.  m.  la  goutc  d'eau-de-vie,  de 
cognac,  de  rhum,  prise  après  le 
repas. 

Rire,      v.  n.  rire,  montrer  de  la  gaieté,   se 
Rite,         divertir,  railler,  badiner.  Lat.  ridere, 
montrer  des  rides,  des  fentes. 

—  Bison  s'un  lavan  iii  passo  davan 

E  counio  d'eiifani  rison  de  soun    lire. 

—  Oh  que  sian  jouine,  MIounelo, 
Qu'aven  fa  de  lion  cacalas.  . . 

D'un  chin,  d'un  cat,  d'uno  brouquelo. 
De  paren...  rire  que  riras. 
Bgol,  1862. 

—    N'ia  dounl  l'ued  vous  fa  pôa,  lanl  la  coulèro  l'abro, 
D'aulri  que  loujour  rison,  e  sans  saupre  perquè. 
Poney. 

—  Ti  culolo  rison  au  ginoul. 

—  Sa  raubo  lisié  de  peitoul. 


Ui«, 

Hit, 


lUs, 

Rit, 


I.  m.  riz.  lui.  riso.   Lat.  orysa  tativa. 

Gr.  tfv^»  Port,  et  Esp.  arroz. 

Plante  céréale,  fam.  des  Grami- 
nées, que  l'on  cultive  dons  les 
pays  chauds,  en  plaines  arro- 
sées qu'on  appelle  rizières. 

s.  m.  bandes  de  toile  à  œillets  qui  ser- 
vent   à  augmenter    ou   diminuer   la 
surface  des  voiles. 


Risele, 

Areicle, 


t.  m.  caisse  arrondie  qui  entoure 
la  meule  des  moulins  à  farine. 


Riseoas,  adj.  imprudent,  hasardeux,  péril- 
leux. 

Ris  de  vedel,  s.  m.  pi.  glandes  ovoïdes 
du  veau  jusqu'à  la  deuxième 
année;  Thymus,  'corps  oblong 
placé  derrière  le  sternum,  for- 
mant deux  lobes  allongés  qu'on 
suppose  faire  subir  au  sang  cer- 
taines modifications.  Ces  glandes 
constituent  un  manger  assez 
délicat. 

Ri«eire,  ||  adj.  rieur,  plaisant,   facétieux, 
Ritouiet,      g  moqueur. 

75. 


Risouleja,  t>.  n  sourire,  rira  à  peine. 

—   M'ounl    venés  risouleja, 

Uenlu    {loulido  0  grando  falo. 

Risoulet,  Il  adj.  et  subit,  riant,  gracieux, 
Riient,  Il  enjoué,  content;  sourire,  rictus. 

—  Es  baulies,  perlos  de  las  flous, 
Qu'abés  luii  cor  de  l'aniourou», 
Ainay  sa  oaro  rlsoulelo. 

Que  souM'ii  fasés  la  bouquelo. 

—  Paure  bon  viel,  dorioes  encaro, 
Vin  lou  souer  o  dormes  pu  fori, 
Risoul  J'>  la  bruno  caro, 

Ks  lou  lisoa'el  de  la   ui^rt. 

J.  Canonge,  1868. 

Itispet,  s.  m.  icbouteur,  renoueur. 

(Vuii'  adoiibaire). 

Uispo,  s  f.  pelle  pour  remuer  la  terre,  pelle 
à  feu. 

Riapo,  Il  s.  f.  vent  sec  et  froid,  bise  glaciale 
Sisampo,  ||  qui   passe  sur  la  neige  des  mon- 
tajfnes. 

—  La  risj:o  ou  lou  vent  que  fasié 
Nous  loiisiegavo  ounle  voulié  ; 
Dins  miiis  d'uno  houro  aquelo  folo 
Nous  liuii'l  jusqu'encil  d'Eolo. 

Favre,    1810. 

Risqua,  v.  a.  risquer,   hasarder,  exposer. 

—   Cau  ren  nom  ri*quo  noun   pren   peys. 

Rissolo,  s.  /.  viande  hachée  enveloppée  de 
pèle,  sorte  de  beignet  gras  cuit 
dans  la  poêle  et  doré. 

—  Ataulats  jousi  un  marrounié, 
Engulhabou  dins  soun  gousié 
Lou  passar,  lou  rouget,  la  solo, 
L'builro,  lou  graliu,  la  lissolo. 

Azais. 

RisseulR,  V.  a.  rissoler,  rôtir,  dorer  un  mets. 
Riate,  t.  m.  surtout,  blouse,  manteau. 

—  Capilani,  ièu  sony  pus  Irisle 

Que  s'on  m'aliiu  («nat  moun  riste. 
Et  d'aissô  me  resspnlirey, 
Vous  pioumeiti,  tant  que  viourey. 
Aug.  Gaillard,  1B75. 

Riatoun,  s.  m.  garniture  d'une  quenouille 
en  chanvre  ou  en  laine. 

RiteboH,  s.  m.  béaru.  roitelet.  (Voir  rialou). 

Riteliouna,  v.  n.    rire,  goguenarder,     se 

moquer,  railler. 

—  Parel  al  ben  foulel  que  rilcliouno  et  s'escanpo 
Talèu  qu'a  fey  louoiba  l'orne  dius  uu  faogis. 
Jasmio,  18i2. 


m  —   H70 

li\itoii,  s.  m,  curé  de  villai^f,  d'une  paroisse, 

RitoiiFiielo,  s.  f.  ritournelle,    refntin   qui 
suil  ou  qui  précède  un  chant. 

Rivaclioun,  Il  s.  m.  petit  ruisseau,  cours 
Rhoulet,  Il  d'eau  lorscju'ij  pleut. 

Rivnîrenc,  adj.  riverain,  sur    le   bord   de 
l'eau. 

Ilivau,  s.  m.  et  adj.  riv.il,  de    même  rive, 
concurrent,  couipétiteur. 

llivcta,  V.  a.  planter  des  rivets   pour  fixer 
des  semelles. 

Rivieîrolo,  Il  s.  f.  grand   pluvier  à  collier, 
Counolo,  Il  joli    oisciiu  de    passage  au 

printemps  cl  à  l'automne.  Os 
oiseaux  courent  par  petits  vols, 
en  faisant  entendre  un  cri 
perçant,  le  long  des  fossés  ou 
des  berges,  au  bord  du  Gardon 
■  ou  du  Yidouile,  aux  affluents  du 
Jthône  ou  dca  marais;  toujours 
près  des  eaux  où  ils  trouvent 
une  abondante  nourriture. 
Charadrius  hialicula,  minor. 

Rivonerto,  il  s.   f.  clématite    des    haies  , 
Enlrevadis,         ||  vigne   blanche,   plante    sar- 
menleuse.  Ciemalis  vilalba. 

Riz  h»Ht»T,      i.  m.  sédon  à  feuilles  ép<is- 

llasin  de  ser,  ses,  fam.  des  Crassulacées,  à 

fl.  blanches.  Seditm  dasyphyllum. 


ROd 


s 


Riz  des  parets,  Il  s.   m.    sédon  acre,  poi- 

Rasin  de  tèule,  Il  vre des  murailles,  petite 

joubarbe,  même  fam.  à  fl>  jaunes. 

Rizièro,  s.  f.    rizière,  plaine  marécageuse 
disposée  pour  la  culture  du  riz. 

Ro,  roc,  s.  m.  roc,  rocher,  bloc  de  pierre 

fixé  au  sol.  II.  rocca.  Lai.  rupes, 

Esp.   et   Porl.    roca.  Gr.     fa^, 

crevasse. 

—  l'or  counleDla    César,    lous     eaclaus     eaipourlavon 
Lous  rocs  de  Biriilcl  e  \i\6\  lous  tmpielavon. 
Lou  grand  cirque  uaiouaJau  lauuiilavo  à  vistod'Ieul. 
Abtriciic,  1875 

—  Sus  lou  versaiil  d'un  ruc,  au  lullan  di  broussaio. 
D'un  \lirl  lemple  pagan  se  vesoa  li  niuraio, 
ïoul  semblo  abousuuiia,  niés  saupiés  que  lou  Icms 
^'a  pas  lout  rousigd  de  sa  cruello  deil. 
Eaux,  lti76. 


Rocnirol, 

Houcairol, 
Hociisniiiia, 


lioenllio, 

lioiicalho, 


Rueunkbolo, 

Aiel  d'Espagno, 


Les    dérivés  de   roc    sont  le 
noms   (les  lieux  suivants  :  Raca- 
fort,  Uocaplano,  liocaperlus,  Roco- 
dnr,  Roquedols,  Rocavuire. 
s.  m.elndj.  roc.iileux,  héri>sé 
de    rocher-'.    U:'caux  des    ro- 
chers ;  poissons  de  roche. 
Syn.     local ,   roucau  ,   rouquté  , 
roucan. 

s    f.   rocaille,   pierres  percées, 
gercées  ou  tourmentées  dont  on 
se    sert  pour  la  décoration  des 
grottes  artificielles  ou  do.5  bas- 
sins rustiques. 

S-  f.  espèce  d'ail  cultivé, 
f.ioi.  des  Liliacées,  <t  fleurs 
blanches.  Allium.  Alcnlonicum. 
—  Discours  piquani,  épicé,  sati- 
rique; récit  i:rivois,  huile.^que. 
--  El  halotte  d'Espagne,  Allium 
scorvdoprusum,  à  û.    purpurines. 

s.  m.  gros   rocher,   grosse  pierre. 

—  Ecueil,  récif,  falaise. 

—  Eftnara  coumo  siari  diiis  lou 
va- le  Océan  ol  ptr^  uls  sus  un  ruuca» 
iiii  milan  de  l.i  mar,  avuii  giand  jilesi 
quan  I  nous  lencuunlrun,  de  paiU 
pruuxencau. 

S.  m.  ouvrier  carrier  qui 
exploite  les  rochers  pour  les 
constructions  —  C'est  le  nom 
du  traquel  rieur  qui  se  lient 
dans  les  collines  rocailleuses,  où 
il  est  très  difficile  à  aborder  à 
cause  de  son  extrême  méfiance. 
ifoxkola  cachinnans. 

s.  m.   nom  commun  à   plusieurs 
espèces  de  poissons  des  bords  de 
la  Méditerranée,  savoir  : 
Le  paon  de  mer,  Labrus  pavo, 
Le  labre  rayé,       Lubrut,  lineatui, 
Le  labre  livide,  Labrus  livens, 
qui  se  cachent  ou  cherchent  leur 
nourriture  dans  les  rochers. 

Roeo,  s.  f.  roche,  rocher,  récif. 

Lei  mais  soun  afoudrals  !  oh  quinio  nuoch,  grand  Dion, 
Lou  limoun  a  craqua  sus  la  roco  escuundudo, 
Lei  cable  lei  plus  fouerl  se  rounipon  coumo  un  flou, 
Lou  vcissèu  vogo  à  la  perdudo. 

Emery,  IttSS. 


Rocas, 

Roucas, 


Rocassié, 

Roucassié, 


Rocau, 

Rouquié, 


ïiob 


-    1171 


ROI 


Rodaire,  Il  s.  m.  et  adj.  rôdeur,  coureur, 
Roudaire,       y  vagabond,  chercheur  d'avenlu 
res.  —    Panaris,   inflammation 
qui  faille  lourde  l'ongle. 
Fr.  cent,  rodais. 

Ilodar,   I  V.  n.  rouler,  vaguer,  errer  de  lous 

Rouda,        I  côiés.  Esp.  rodar. 

—  Oh  sahe  bé  ppniue  lus  Irèpes  e  tus  roJes. 

Itude,  Il  s.  m.  lieu,   place,  endroit,  circuit, 
Rodoii,     Il  détour. 

—   Lou   paure  biou,  pecaire, 
Bcleni,  ensannousi 
Espincho  d»  loul  cairo 
Un  roilc  per  fugi 

Jlisinl,  t8«0. 

-    Souii  rivengus  nu  mémo  roJe. 

—  Un  quart  il'ouro  ap'ès,  ou   pas  gaire 
De   mal.   au    mile  couiivtngn, 

Lou  m  iriii  loriio...   mai  pécaire  ! 
i\oiiii  l'.uiriis  pas  ri'coiiiieigu  ! 
Avio  la  mino  Irevirailo. 

P    H.rbe,  187*. 

Hodet,      s.    f».  petit   lieu,   petite    place.  — 
Roudel,         Rouel,    pignon,    lanterne,     petite 
roue. 

—  El  la  fliho  iraballio,  et  toulo  la  semmano, 
Eiiiro  lie  glouis  île  m«;l  et  de  (lois  cl«  parfums, 
Soun  roiiilei  biro,  biro,  cl  soun   liiilal  »'atlaiio, 
El  sa  pensa.lo  tresso  auian  il»  jours   sans  crunis, 
Que  sa  boiibmoen  irin  pn-n  de  puiiiais  de  lano, 

Que  soun  aguibu  fay  de  puiis. 
Jasmin,  18(i2. 

Itodié,      s.  m.  charron,  artisan  qui  fait  des 

Roudié,        irains  de  charrettes,  des  brouettes, 

des  roues. 

—   Vous  prcgan  humblomcn  mettre  en  losiro    memotio 
Un  rimayre  noubel,  nouraal  Auger  Gaillard, 
Del  loc  de  Kabastens,  et    roudié  de  soun  art. 

Kodillia,  V.  a.  tourner  autour,  entourer. 

Rodo,  Il  s.  f.  roue,  organe  circulaire  de 
Roudan,  y  rotation  ,  de  mouvement,  ou  de 
translation,  dans  les  voilures, 
dans  les  machines,  les  moulins, 
etc. . .  Lat.  rota.  liai,  ruota. 
Esp.  riieda.  AU.  rad. 

—   L'an  plauo  aliii  sa  rodo  e  la  Sorgo  la  viro, 

l.a  garanço  \eii  poudio  o  lou  coucoun   se  liro. 
Ta\an,    l!<et. 

—    Fa  rodos  ey  appriis,  à  jouga  del   vluuloun, 

El  de  rima  un  houci  .  lou  mal   loms  es  mens  loun. 

Erbo  de  la  rodo,  s.  f.  luzerne  coli- 
uiayou,  f  \oir  lauzerdo.) 


Podonionn,  s.  m.  rodomonl,  fanfaron,  faux 
brave.  Lat.  rodere  inonlem. 

Hodou,  Il  s.  m.  corroyère  à  feuilles  de  myrte, 
Roudou,     Il  aibrissenu  fam.  des  Coriariées  à 
ûeiirs  d'un  jaune  verdâlre.  Coria- 
rla  myrtifolia.  (Voir  redoitl.) 

RodonI,  s.  m.  ensuple  de  métier  à  lisser 
sur  lequel  est  enroulée  la  chaîne 
d'une  pièce. 

nodoiilet,s.  m.  détour,  circuit, petite  place. 
Hogr,  roj-,  rad.  rouge,  éclatant;  feu. 


Roge, 

Rojon, 


s.  m.  fraise,   le  mésantère  du  veau 

ou  de  l'agneau,  grand    repli  grais- 

.seux  qui  se  trouve  autour  des 

bovaux. 


—   Au  moumen  quis  b.idavo  à  se  creba  lou  roge 
Arruo  coumo  un  irti,  e  saulo  per  dardé. 

Rogo,  Il  s.  f.  garance  des  teinturiers,  alizari, 
Roio,  H  Rubia  linctoria,  pi  fam  des  Uubia- 
céos  à  Ceurs  jaunâtres.  (Voir 
rapequioih)  —  Produit  du  chêne 
keiinès  sur  les  feuilles  duquel 
on  récolte  des  pucerons  rouges 
qui  servent  à  la  teinture. 

RogoiM,  s.  m.  V.  l.  rogomme,  eau-de-vie, 
brandevin,  toute  liqueur  forte 
qui  porte  la  rougeur  à  la  face. 


Roi, 

Roy, 


adj.  v.l,  gai.  joyeux,  de  bonne  hu- 
meur, rouge,  rubicond. 


Roio,  s.  f.   V.  l.  débauche,  bamboche,  fre- 
daine, réjouissance. 

—  Quanio  loio,  quinio  malanso  !. . . 
Sauio  aici,  bauto  ailai  ;  lous  osses  fan  cric  crac. 

Roire,  ||  v.  a.  v.  l.  ronger,  mâcher,  manger, 
Rouire,     Il  Lat.  rodere.  Esp.  et  Port.  roer. 

—   Se  poudiéi,  disié  l'ase,  roire  aquèlo 
t'rucbo  qu'es  lan  bouc  à  ma  bouco. 


Roire, 

Rouve, 


s.  m.  chône  à  Irochels,  bel  arbre 
de  la  fam.  desCupulifères,  Quercns 
sesiUiflora,  Quercus  robur,  em- 
ployés comme  bois  de  service  oa 
pour  le  chauffage  des  appar- 
tenieuls. 


ROM 


1172   - 


ROQ 


ISoize,  I  s.  m.  v.  l.  ronce  des  haies  produi- 

Roumels,  |  sanl  les  mures  sauvagfs,  dont  on 

fait  un  sirop  astringent  ou  une 

confiture  qui  resseml)le   à  celle 

des  haies  du  groseiller  rouge. 

Itolniid,  Il  n.  pr.  Rolland,  Roland,  paladin 
Roldan,        \  du   poërae  de    l'Ariosle  dont  le 
bras  et  i'épée  faisaient  des  pro- 
diges de  force. 
Hollar,  Il  V.   a.  et  «.  béarn.  rouler,    faire 
Roula,        Il  avancer  ,   plier,   envelopper.   — 
Errer,  glisser  en  pente,  tourner. 
Lat.  rotulare. 

—   I.a  nèn  sus  las  nnounlagnos 
Que  foun  de  louis  coiislals 
Et  dons  nousies  campngnos 
Itollt'  Jab  grau  friicis. 

K    V.  1?I2. 

Rolle,  s.  m.  affiche,  placnrd,  rouleau,  liste. 

Das   lat.  rotiilum.   F.  c.  roliau. 

—   Couir.o  NOUS  leur  mouslrals    ppr  rolics  et  pir  IcUros, 
Qui'  ptT  louis  Ions  caiilous  yoinii'ion  las  iionnipellos, 
(Ju't'ii  .-'gufss' a  pouilâ  en  lo.Mros  mas  l'argcn, 
Coumo  ilins  lous  placaris  an  iroubai,  en  Irgeii, 
Aiig   Gaillard,  ItiC». 

lloin,  rouni,  rad.  de  Roma,  Rome. 


Uoman, 

Rouman, 


s.  7n.  V.  l.  idiome  roman,  langue 
romane  rustique,  corrompue  du 
latin  lors  des  invasions  germa- 
niques, et  dont  les  divers  dia- 
lectes ont  formé  les  patois  vul- 
gaires, dans  lesquels  furent 
composés  en  prose  ou  en  vers, 
des  récits  feints  ou  vrais,  qui 
ont  depuis  généralisé  ce  nom. 

Uoniansar,  v.    n.  v.   l.   écrire  en  langue 
romane.  Esp.  romancear. 
liai,  romanzeggiare. 

s,  m.  plie  franche  ou  carrelet,  pois- 
son dont  la  chair  est  très  estimée. 
Pleuronecles  platessa. 

s.  m.  Iiirliot  des  rochers , 
(Rhombus  majimus)  c'est  un  des 
poissons  de  mer  les  plus  déli- 
cats, surnommé  le  faisan  des 
mers. 
I  oniinnr,  v.  n.  bas  lim,  ronfler,  ruminer, 
méditer ,  grogner  en  dormant 
comme  les  cbals. 


Il  omis. 

L'i  ho, 


l'oinhAu, 

l' assit  r, 


Itoniossillios,  s.  f.  pi.  bts  lim  t-rancbey 
mortes.  Restes,  rebuts,  reliefs, 
ramassis. 

Ronipednro,  s.  f.  v.  l.  rupture,  fracture. 

n«ndolo,      s.  f.    arontle,   hirondelle   de  la 
Landoto,  Méiiilerranéc ,        Dactyloptère 

Arondo,  commun ,    l*aciyloplèrc    pira- 

peda,  ou  triglia  volilans,  poisson 
volant.  liai,  pesce  rondine 
Eup.  volador.  Sicil.  pesce  falcone. 
Le  DaclylopiAre  a  pour  arme 
offensive  lii  longue  épine  de  son 
préopercule,  pointue  et  dentelée, 
capable  de  produire  des  bles- 
sures dangereuses.  Tous  les  na- 
vigateurs ont  remarqué  ces  pois- 
sons volants,  cl  l'ardeur  avec 
laquelle  ils  sont  poursuivis  par 
les  bonites  et  les  dorades,  les 
efforts  qu'ils  font  pour  leur 
échapper,  en  s'éleva  ni  hors  de 
l'eau,  et  les  nouveaux  dangers 
qu'ils  ont  à  courir  de  la  part  des 
frég.iles  et  des  albatros  ;  enfin  ils 
sont  obligés,  après  de  courtes 
volées,  de  regagner  l'élément 
liquide  à  cause  du  dessèchement 
de  leurs  pectorales. 

Rongasan,  v.  a.  bas  lim.  réprimander, 
gronder,  crier,  grogner,  bou- 
geonner. 


Uonsa  (Se), 

Rounza  {Se), 


V.  rec.   se  jeter,  se  lancer, 
se  précipiter,  se  butter. 


—  Se  ronson  al  Irol  dins  l'aigo, 
E  mosiron  plus  que  lou  cap  ; 
Las  garlhi'scos,  lous  bèu-l'aigo 
Oins  la  moufo  an  Icu  fusai. 

Glc'zes. 

Ronzes,  s.  m  ptur.  ronces,  buissons. 

Ropiola,  Il  adj.  bas  lim.  remplumé,  rétabli, 
Repiola,         |  réconforté,  réchauffé. 

—  Quaiil  se  \ei  un  pau  rupioU. 
Que  >e  stn  bien  reviscoula, 
D'abor  tl  levo  un  pnu  la  leilO, 
Piaulo,  s'eilen.  .se  lo-,  s'areilo. 
E  pren  soun  eilan  pcr  saula. 

Foucaud. 

Roqnedolf,    s.  m.  château   des     pleurs, 
du  deuil. 


ROU 


-   1173  — 


ROU 


RoB,  roufl,  rad,   de  ros,  roris,  rosée,  eau 
nocturne. 

R»s,  rous,  rad  de  rosa,  rose,  fleur. 

Rom,  s.  m,  v.  I.  cheval.  AU.  ros$. 


Rose 

Rliose, 


s.  m.   le  Rhône,   fleuve  rapide  qui 
vienl  des  glaciers  do  la  Suisse. 
Lai.  Hhodanus. 

Rosel    s.  m.  v.  l.  roseau.  —  Rosier. 

Roscto,  H  s.  f.  nœud  de  rubans  en  forme  de 
Rouselo,  Il  rose,  insigne  des  officiers  de  la 
Légion  d'Honneur  —  Pelil  fleu- 
ron guilioché  qui  serlà  fixer  au 
manche,  les  lames  de  couteaux 
ou  de  rasoirs. 

Itnsino,  s.  f.  dim   de  rose,  n.  pr.  de  femme. 

Uoso,  s.  f.  rose,   fleur  dont  on  connaît    un 
grand  nombre  de  v  iriélés. 
Gr.  foioi    Lai.  rosa. 

—    Mai  la  mon,  qiu'  Hk  ro<o  aqui    fasië  cul  il  , 
Pe.-  (oso  la  prciigué,  louio  fre^co  isj iliMo, 
E  l'inipourié,  pecaire,  é.né  li  fluur  de  Mal  ! 
Munné . 

ItoBsado,  Il  s.  f.  rossée,   volée,  coups    de 
Rouslo, 

ItosBnio, 

Rossalho, 


Rossega, 

Haussa, 


bâton,  ainsi  qu'on  traite  les 
rosses. 

».  f.  mauvaise  rosse,  sale  en- 
geance ,  maselte  ,  mauvais 
ouvrier. 

V.  a.    V.  l.   rosser,  assommer, 
maltraiter,   battre    violemment 
pour  faire  avancer. 

RoHse,  Il  s.   f.    et  m.  rosse,  vieux  cheval, 
floctn.       Il  haridelle,    vieille    monture.     — 
Lâche,  sans  vigueur. 

—   Bon  chival  fini'i  per  deveni  rosso. 

RoHte,  adj.gasc.  raide,  dur,  opiniâtre 

Rosto,  s.  f.gasc,  S'iupe,  bouil'on  de  nocr. 

Rot,  rout,  adj.  v.  l.  rompu,  brisé,  cassé. 

Rot,  s.  m.  éruclatioii,  sortie  des  gaz  de  l'es- 
tomac parla  bouche. 
liai,  rutlo.  Lai.  ructus, 

Rouaeho,  s.  f.  lan  qui  a  servi  dans  les  fossps. 

Rouado,  s.  ft  gelée  blanche,  rosée,  humidité. 


lloualo.  Il  s.  f.  pavot   coquelicot.    Papaver 

liouzelo,       Il  rhœas.  Autres    noms  :  rouiareh, 

parapiu,  gougalin. 

Rouan,  s.  m.  bœuf  de  quatre  ans.  -  Tissu 
de  Rouen. 

Ronasto,  «.  f.  sommier,  pièce  de  bois,  solive. 

Uoub,  s.  m.  V.  l.  tronc  d'arbre,  branche 
creuse  pour  conduit  d'eau.  — 
Adj.  rougeâlre. 

i'ouban,  ||  s.  m.    rouge    ^orge     rubielle , 
Higaa,  petite  fauvette  familière  dans  les 

Papa-rous,  [j  vergers  et  les  jardins,  et  dont  le 
chant  matinal  est  agréable. 

Roiibaudo,  s.  f.  espèco  de  figue  rousse  de 

Nice. 

Ronberto,  ||  s.  f.  géranium  bec   de  grue, 

Pé  de  perdrix,  \\  herbe  à  l\ol)ert,  Erodium  cko- 

nium,  pi.  (les  vignes  à  fleqrs  lila. 

Roubi,  V.  a.  frotter    fortement,  frictionner. 

Roubiae,  adj.   hargneux,  (hagrin,  colère. 

RoubilhouB,  adj,  rouilleux,   rougeâlre. 
Lat.  rubidus. 

—  Soun  tuiiis  picals  il   l)iou  d'uno  ardon  genorouso, 
Van  lira  del  fourrèu  la  lamu  ronbilhouso. 

Roubin,  s.  m.  et  adj.  de  couleur  rousse.  — 
Lourd,  blessé,  faible. 

—  Ouau  sap  quant  de  carlins,  per  mei  dents   abrigats 
S'en  van,  luut  de  guingoi,  sus  sa  paio  roubino. 

Roubinholo,  s./',  canal,  rigole,  dim.  de 
roubino. 

—  Qualquei  cops,  dms  un  pral,  conir'  unu  roubiuliolo, 
Avés  vist  chis  cl  loups  se  prendre  à  la  coMinbvIo. 

Roubinet,  s.  m.  robinet,  tuyau  à  clef  qui 
permet  de  retenir  un  liquida  ou 
de  le  faire  couler  à  volonté.  — 
Petit  conduit  pour  retenir  l'air 
o.i  un  gaz  qui  tend  à  s'échapper. 

Roubino,  s.  f.  canal  d'arrosage  ou  de  des- 
sèchement. —  Communicalioa 
entre  les  étangs  et  la  mer. 

—   Cûumo  la  flour  d'or  e  d'argen 
Que  don  sus  l'aigo  di  roubino, 
V«pi  dou  HhoM)  prtigu  Ion  bea 
liou  Qq  baiéu  de  ma  vesino. 

J.Caroog^i  1^68, 


ROU 


ilU 


ROU 


—  Déjà  la    ro'ibino  pro'ifonnJo 
Réflfcliis  1.1  ['onncho  'Ion  jour, 
E  de  sa  coui.hu  vagHliuunilo, 
Phœbiis  sera  tëa  <\e  itMour. 

Uesanal,    1832. 

Roubiquet,  s.  m.    répartie,    plaisanterie, 
rubrique,  détour,  finesse. 

—  Quant  uno  fi>s  agiiei  proun  ris 
C'a*  ronbiquels  que  s'oron  Jils. 

Roubisso,      s.  f.  adonide  d'été,  pi.  fam. 
Rub'tsso,  des    Renonculacées   à    Oeurs 

d'un  rouge  vif.  Adonis  œstivalii, 

arvensis. 

Roubit,  adj  béarn.  frotté,  raulé,  battu. 

Roueairol,  0^7.  rocheux,  qui  vil  dans  les 
rorhers. 

Rouenlhous,  adjl  ro  ailleux  ,    raboteux  , 
inégal,  hérissé. 

Ronean,  udj.  hérissé  de  rochers,  chaos  de 
grosses  pierres. 

—   Avés  passa  au  ruuCdU  do  Mialet 

Roueari^,  *.  f.  mine  de  rochers,  carrière 
de  pierres. 

Roueas,  s.  m.  gros  rocher  isolé,  grosse  pierre. 

—  Au  foun  de  mci  ruucas,  au  n.iian  de  nii  pas  re, 
Faliga  delà  terra,  e.spinche   vers  lis  astre. 

Roueassîé,  s.  m.   ouvrier  carrier,  traceur 
de  pierres. 

Roueassilho,  s.  f.  débris  des  carrières, 
pierrailles. 

Roueat,  adj.  pétrifié,  solidifié,  gelé. 

—  LiOU  gibre  es  per  camis,  las  algos  £Oun  rourados. 

Roueaii,      ad;',  qui   vil  dans  les  rochers. — 
Rouquié,  Nom  commun  à  plusieurs  espè- 

ces de  poissons  qui  cherchent 
leur  proie  dans  les  récifs  où  ils 
trouvent  une  abondante  nour- 
riture de  molusques  et  de  crus- 
tacés. Le  creniiabre  paon  labrus 
lapina,  pavo,  beau  poisson  aux 
couleurs  chatoyantes,  et  très 
recherché  pour  la  table. 
Ital.  papagalh,  papagello. 

Raneanto,  s.  f.  et  nom  pr.  roche  élevée. 


Itouchassié,      s.  m.  traquel  stapazin.  — 
Rorassié,  Fauvette    des    Alpes.     -- 

"S"'»  Accenteur  mouchet  Accen- 

tor  alpmus,  modularis.  —  Jolis 
oiseaux,  chanteurs  des  solitudes 
sauvages  et  accidentées,  qui  ne 
s'éloignent  des  hautes  montagnes 
que  quand  ils  en  sont  chassés 
par  la  persistance  des  neiges. 

Itouehié,    Il  s.  m.  petite  roussette,  chien  de 
Pichet  raquin,\\  mer  ,     poisson    vivipare    très 
vorace.  Scylltutn  calulus. 

Rouei,  s.  m.  monture,  cheval  lourd,  ragot. 
(Voir  roussi.) 

—    Regardats  un  OMiié  .s'el  se  fachio  buuci 

Quant  rouinp  un  aurinril  loumbani  de  s:d  rouci. 

Roucoula,  V.  n.  roucouler  comme  font  les 
pigeons.  —  Chatiter,  murmurer. 

—  De  cops,  soulo,  k  soiin  ai.se,  a'ouiigado  en  Iriivé-, 
l.a  llulo  tignoulcjo  on  b,.'iï/.oiiji'n  runcou  o, 
D'iiulris  cops  es  l'aiiliol  qu'un  pau  pu  furi  bnndoulo, 
De  sa  loue?  do  cigdo  un  amisluu.s  ri'){r(!.s. 

Fé.n,   1870. 

Rouda,      V.  a.  et  n.  roder,  tourner  autour, 
Roudeja,        courir,  errer  çà  ellà. 
Lai.  rotare.  Esp.  rodar. 

—  Lou  mesire   qu'e.s  en  niicch,  amb'  un  fouet  en  la  ma 
Tout  lou  j  lur  autour  d'eis  lous  oubhju  à  lOucU. 

Peyrol. 

—   Alor  se  tncsclon  dnis  la  irotipo 
Que  roudavo  autour  de  la  .'.oupu. 
Favre . 

Kondaire,  s.  m.  et  adj,  rôdeur,  coureur. 
—  inflammation  sous  cutanée 
qui  fait  lelour  de  l'ougic. 

—  Penso  pas  mai  qu'uqucl  roudaire 
De  iieit.  qu'!  marcho  jainai  .soûl, 
l.ou  loup  vendra,  de  .'oun  repaire, 
Per  ne  m  inja  tout  soun  sadoul. 

G     Azaïs,    1870. 

Roudan,  s.  m.  ornière,  trace  de  charrette, 
flaque  dechemin. Mauvaise  roue. 

—  Per  te  fa  passa  dins  l'eslreclio  Irapo 
Qu'un    nioulniié  pigre  à  lésé  deiiiapo, 
b  boUMibi,  bru.'onl  à  (lacgrumejous 

Sus  lou  viel  rouilan  d'un  moulin    pous.sous. 
Laiigladn,    «872. 

Roudau,  s.  m.  gasc.  place  ,  étendue , 
entourage. 

-    Nout  hi'gU"!  lra\e=>3   un  grrtn  roudiu  de  buec. 


ROU 


—  n?»  - 


ROTI 


Itoudeln,  Il  v.a  et  n.  enrouler,  contourner. 

Houdoula,       Il  —  Glisser,  déijringojer,  rouler. 

Uondejn,    1  v.   n.   roiter,    tourner,     épier, 
Ronàouleja,      \  aller   et   venir,    guetter    avec 

inieiilion  secrète. 
-     Lou  gripel  J-il  lios  nègre  enla-praciou  rouilejo. 

Houdel,  s    m.  rouleau    de    parchemin,    de 
gros  papier,  rôle,  liste,  placard. 

Roudelet,  s.  m.  ronde,  rondeau,  refrain 
répété  en  chœur. 

Roudelet,  s.  m.  petite  place,  réunion,  banc 
autour  d'un  arbre. 

Itoudelo,      «./■.  rouelle  de  veau,  de  mouton, 
Roundelo,  de  Ihon,  rondelle. 

Roupie,  s.  m.  charron,  artisan  qui  fait  des 
charrettes,  des  roues,  etc. 

—  lîn  rimaire  noubel,  noumai  Augié   Gail'ard, 
Dil  hoc  lie  B.ibasleiis,  el  rondii}  At  sounail. 

RoudilKa,  h  v.  n,  etn.  regarder  autour  de 
Roudiha,  ||  soi,    tourner  les  yeux,  sur- 

veiller, épier,  guetter. 

—   Maire  lou  cal  mo  roudillio. 
Cal  ruudillius  pas  ma  Qlho. 

Uoiidomeni  do  testo,  Il  s.  m.  lournoie- 
Rûudige,  ||  ment  de    tête, 

vertige,   signe  de  congestion  du 

cerveau. 

Itoudet,  s.  m.  rouet  à  filer,  à  dévider.  — 
Petite  roue.  —  Pièce  tournante 
d'un  feu  d'artifice. 

—  froche  d'uno  laulelo  uno  escoubo  de  brus. 
Un  roudet,  la  fialouso  ounle  pendié  lou  fus, 
E  n'en  falié  pas  laat  per  «enli  U  sourcièro. 

Ilourrelly . 

Hondou,  Il  s.  m.  corroyère    à  feuilles    de 

Redoul,       .  I  myrthe,  sumac  des  corroyeurs, 

roure,  tan.    Corioria  myrtifolia. 

Rhus  coriaritt,  arbrisseau  que  l'on 

emploie  pour  tanner  les  peaux. 

—  Ni  de  Castres  em  soun  Villogoudou, 
Em  lou»  merchans  de  qners  e  de  ruodou, 
Car  ièu  sab:  (jue  louis  soun  gens  rusiics. 
Que  noa  fan  pas  ga^rc  d'aulres  trafics. 

Aug.  Gaillard,  1K78. 

Rouersas»      *-m.  elaôj.  qui  est  du  Rouer- 
Rouergau,  gue.  —  Vent  glacial  qui  passe 

sur    les    neiges    du     côté    de 

l'Avryron. 


RouHa,  v.  a.  ronger,  dévorer.  Gr.  ft<Pf>. 

Roufinn,  s.    m.   enlremelleur,    souteneur, 
boule  donne.  Esp.  rufian. 
liai,    rttffiano,    maquereau,    qui 
vil  au  dépens. 

ltoait**8ma,  ||  v.  a.  ronger,  briser,  dévorer, 
RoHjiga,  Il  racler,  rogner,  écorcher. 

Lat,  rodere. 

-    MiSs  lalùu  que  se  crci  seguro  dins  luu  jas, 
La   laiaragno  sort  d'uuiil  noun  se  Iracho  pas, 
Pièi  l'istroupo  les  pés  e  le  cjp  II  roujjagno. 
Uoudouli,  163St. 

Housairnonn,  ||  s.  m.  v.  2.  morceau,  reste, 
Rougagnou,  ||  rogaton.     —     Racleur , 

vieilleur. 

RougazouM,  (.  f.  plur.  rogations,  invoca- 
tions ,  prières  et  processions 
pour  les  récoltes. 

Rouye,  adj.  rouge  couleur  de  sang,  de  feu, 

de  rouille. 

—   Itouge  don  malin,  l'aigo  es'per  camin. 
Rouge  de  sero,  bèu  mms  espèro. 

Roii|ir«to,  s.  f.  sédon  rouge  à  fleurs  d'un 
blanc  rosé,  fam.  des  Crassula- 
cées.  Sedum  rubens, 

Rouseirolo,  |l  s.  f.  a'.ernle,    petit  fruit 

Rotigirolo,             1  rouge  et  aigrelet  à  deux 

noynux,  dont  on  fait  une  gelée 

d'uD  goût  exquis. 

—  Li  bourg  dièiro  fan  li  folo 
En  sd  j>'tam  de  rougeirolo. 

Roaveja,  v.  n.  paraître  rouge,  tirer  sur  le 
rouge. 

RAuget,  s.  m.  poisson  de  mer  du  genre 
des  muiles.  4/«//«s  surmuletui, 
petit  surmulet.  Streglia  à  Gènes. 
Tria  irigha  di  fango  à  Venise. 
Rouget  barbeau,  tnullus  barhatus, 
fu$ealu». 

Rouvi,  V.  0.  et  n.  colorer  en  rouge,  devenir 

rouge. 

—  Madamo,  zoa  bézès,  à  monn  passât  m'entorni 
Sans  que  moun  froun  n'aige  rougit  ; 
Que  boules  ?  çà  qu'ey  prés  zou  toroi. 
Et  ion  lorni  d'ambd  proufit. 

iaamio,  184B. 


ROU 

n«usina,  V.  ».  grincer,  gripper,  froncer. 
Se  dit  (les  éloffeà  froissées  ou 
des  métaux  lubrifiés. 

—   {'lit  M'iis  giays  l'ais  lie  sa  f»rrelo 
llougin»  mai  qu'uno  trouMi|i>-ici. 

KouxinouM,      adj.  rougeâtre,  qui  lire  sur 
Roiy'asire,  le  rouge.     Syn.     rouginèu, 

rougenc. 

Rouf  iroulié,  Il  s.  m.  aubépine  azerolier, 

Azeroulié,  ||  arbuste  originaire  il'Afri- 

qur,  plus  élevé  que  l'aubépine 

commune  el  à  fruits  plus  gros. 

—  Aiarolus  craloegus. 

Housna,  v.  a.  rogner,  retrancher,  dimi- 
nuer, égaliser,  regratler,  faire 
des  réductions. 

Roagruaduro,  n  «.  /.   rognure ,    raclure , 
Viougnuro,  \   ébarbure,    reste,    excé- 

dent d'étoffe  ou  de  papier. 
noucneto,  i,   f.    renette,  instrument   de 
maréchal  ferrant  pour  rogner  le 
sabot  des  chevaux. 
Hau^no,  Il  «.  (.  gale  invétérée,  maladie  de 
Gûlo,  Il  peau  contagieuse  qui  se  mani- 

feste par  des  érupiions  pustu- 
leuses el  de  vives  démangeai- 
sons. Elles  sont  causées  par  une 
espèce  d'acarus,  le  sarcopte  de 
la  gale  qui  se  multiplie  avec 
une  grande  rapidité.  Les  ani- 
maul  donffistiqaes  ont  aussi  la 
gale  causée  par  divers  acarus. 

Kousnonlet,  aij.  el  tuhit.  trapu,  ragot, 
coartatid.  -  Cheval  nain. 

i.  m.  rognoD,  le  rein  des 
aDioiaax ,  organe  double 
aécrétam  l'urine ,  et  placé  de 
chaque  cdlé  de  la  colonne  ver- 
tébrale dai  8  la  région  lombaire. 
Lat.  rotoniuê,  rond. 

—  lèa  voli  ilounst  se  lour  play, 
Ai  palfriniè  et  A  Uquay, 
Lou  felge  ama;  tous  doas  rouiiious 
Per  to  que  soun  bous  coumpahiotis. 
Attg.  Gaillard. 

Rtt'ttirnottnado,  il  t.   f.  et  m.  longe  de 

Rougnounal,  |  mouton  ou  de  veau  qui 

conlient  les  rognons  et  lei  reins. 


_    1176    -  BOU 

—  Aloyau  de  bœuf.  —  C'est 
dans  les  reins  que  se  fait  la  sf"']).!- 
ralioii  do  l'urine  et  du  sang,  et 
que  la  première  est  portée  dans 
la  vessie  par  les  urétaires. 

Hounrnous,  adj.  galeux,  rogneux. 

Houlianés,  «.  m.  petite  monnaie  que  le 
duc  de  Rohan  faisait  battre  à 
Nimesen  1622. 

Kouisa,  Il  V.  a.  ronger,  griguotter,  couper 

hottïina,       I  avec  les  dents,  môcher,  brouter. 

Lat  rodeie. 

—  T'aviùii  proumés  d'ana  dins  loun  pouli  villa(ie, 
Tuuniba  cuuai'  uuo  boumbo  e  rouiga  toun  froumage. 

liellot 

Kouiiçaduros,  s.  f.  plur.  choses  rongées 
ou  mâchées,  restes,  débris. 

HouisoHn,  s.  m.  trognon,  rogaton. 
RouigouH,  adj.  rongé,  écorné,  criblé. 


Rouillt, 

Rouvil, 


s.  m.  rouille,  oxidalion,  croûte 
métallique.  —  Maladie  des  végé- 
taux, des  blés. 


Houffnoaii, 

RdtinMti, 


Rouina,    |  i^.  a.  et  r«c.    ruiner,  détruire, 
Serouina,      \  démolir,  dévaster,    tomber  en 

ruine.   —     Pt-rdre    son    bien , 

s'user,  se  détériorer. 
-   L'un  basiis  soun  o  islau  quand  l'autre   loa    touino. 

RouinoB,  n  «.  f.  plur.  décombres,  plâtras, 
Eicounibroi,    ||  démolitions,  excavations. 
Lat.  Ilal.BiEtp.  ruina. 

Rouire,  ||  s.  m.  chêne  rouvre,  à  trochets. 
Rouret,        ||  Syn.  roire.  Quercua  robur. 
Ital,  rovere.  Esp.  rohle. 

Rontre,  ■  v.  n.  bat  lim.    ronger,  mâcher, 
Roire,  I  mordre.— Grogner,  bougeonner. 

Rouisso,  Il  t.  f.  busard  harpaye,  des  ma- 
Rutto  d'aigo,  |  rais,  de  couleur  brune  ou  cho- 
colat, oiseau  de  proie  qui  se 
nourrit  de  petits  oiseaux,  de 
grenouilles  et  de  poissons. 
—  Falco  rufus.  Palco  eineraceut, 

Roal(>  I.  m.  rouet,  poulie,  pignon. 


ROU 


1177   - 


ROU 


Rouito, 

Rouilou, 


s.  f.  rougeur,  vermillon  dos  joues, 
incarnai,  couleur  rubiconde. 


—  Lou  lems  que  loujoiir  courre  e  que  priupo  pcrsouno, 
l.i  'empourlet  sa  ii'uial  e  sas  roiiiious  perçu. 
Tout  lou  milhou  panel,  resk*  ren  que  la  laro. 


Ronjolo, 

Senépiou, 


s.  f.  rougeole,  maladie  conta- 
gieuse qui  se  manifeste  par  une 
éruplion  de  petites  taches  rou- 
ges avec  fièvre. 


Ronjoiir,  s.  f  rougeur,  laclies  rouges  sur 
la  peau,  émulion. 

Iloul,     s.m.v   L  rouleau,  cylindre,  rondin, 
Roulh,        fut.  AU.  rolle.  liai,  rullo.  Esp.  rollo. 

—  Va  hia  roulh  Je  iclo  lilanco. 

Roullta,  V.  a,  scier  un  tronc  d'arbre  ou  des 
grosses  branches  pour  en  faire 
des  tronçons  ou  des  rouleaux. 

lloula,  V.  a.  rouler.   (Voir  ro//ar,  tourner.) 

Ronlase,  s.  m.  roulage,  facilité  de  rou'er, 
de  cheminer,  transport  de  far- 
deaux par  voilures. 

Iloulan,  adj.el  s.  qui  roule  aisément,  bien 
uni,  bien  graissé. 

Rouleto,  s.  f.  petite  roue  ou  boule  qui  roule 
sur  un  axe  pour  faire  rouler  un 
meuble.  —  Mesure  métrique. 
—  Instrument  dentelé  pour  les 
pâtissiers,  les  relieurs,  les  cor- 
donniers. —  Jeu  de  hasard  qui 
se  joue  avec  une  boule  d'ivoire. 

Roiili,  Il  s.  m.  balancement  d'un  navire  de 
lîoulis,      Il  gauche  à  droite,  et  vice-versà.    Le 
tangage  est  le  balancement  dans 
le  sens  de  la  longueur. 

—  Pas  l'oumbro  dôu  rouli  do  San-Miquèu  à  Pasco, 
Encà  men  d'ouragan  à  l'efcrasa  lou  poucn  ! 
Vcnl  d'à  poupo  loujour,  semiras  la  bourasco 
Qu'en  paulaïan,  dios  lei  soupn 
Gelu,  18S2. 

Roulièro,  s.  f.  manteau  ou  blouse  de  rou- 
lier,  de  berger. 

Ronlur,  i,  m.  rôdeur,  fainéant,  désœuvré. 

l\outn,rad.  de  roumi,  roumec,  ronce,  piquant. 

74 


Rouni,  s.  m.  rhum,  liqueur  alcoolique  oble- 
nuo,  dans  les  Colonies,  par  la 
distillation  de  la  mélasse  cl  des 
résidus  de  lu  canne  à  sucic. 

—  Alor  s?  daiisabo, 
K   pièi  se  ju;i);alio, 
li  luu  roum  llumbavo, 
Kn  iHWicli  ira^foiinnal. 
Azaïi. 

Roiiinnilnn,      s.    m.   ch.irivari,   vacarme, 

Roumanage,  assemblée  bruyante  de  pô- 

Ramadan,  Icrins ,     miaulement     des 

chats,  bourdonnement.  —  Jeûne 

des   Musulmans,    des    Arabes. 

Itouiiindnu,  s.  m.  cap:  icc,  mauvaise  hu- 
meur, verligo,  folie  momentanée. 

Rouiiinn,      s.  m.    langue  rustique  formée 
Roman,  des    débris  ou  des  corruptions 

du  latin  et  du  grec,  cl  dont  sont 
dérivés  tous  les  patois  du  Midi. 
—  Uonian,  récit  fictif  des  divers 
incidents  de  la  vie,  et  surtout 
des  épisodt's  de  jeunesse,  d'a- 
mour, de  galanterie. 

—  Apcbbon  ma  lengo,  uno  Icngo  roumaiio. 

S'en  ilisioii  ainourous,  me  iiouiriibuii  .-a  iii.iy. 
Sa  30,  ta  cousiiiu  germaiio  ; 
El  jou  n'en  caiiubi  que  mai. 

Jasmi.T,  Mil. 

IXonman,  ad j.  slylc  ou  architeclure  romane, 
règles  ou  ornements  employés 
dans  les  édifices  du  Moyen  Age. 

.—   Davaus  la  lourre  larjo  e  ba.'îso 
Emé  souri  grand  arcèu  roum;>n. 

—  Es  un  brounze  rouman,  un  picliounel  Diou  Terme, 
Sut   punh  d  I  gsz.ilha,  pla  quilli.il,  rcde  e  ferme, 
Semblo  dire  :  ïenels  coundnii  le  camp  graniou. 
A.  Fouriis. 

Rouinaneié,  s.  m.  auteur,  écrivain  de 
romans,  conteur. 

—  Grand  roumancid,  [icliol  rimaire, 
Patroun,  marin,  mus-i,   remairc, 
Slan  II  fiùu  de  la  mémo  inairo. 
Girard. 


Roiiiiianel, 

Dourguet, 
Rotimengal, 


s.  m.  oronge  franche,  cham- 
pignon comestible  dont  le 
dessus  est  orange  vif  et  le 


ROU 


—  !i78  — 


BOO 


dfssous  (le  couleur  jonquille.  — 
On  dohne  que'qucfois  le  môme 
iir.ni  à  la  f<iu?se  oronj^e,  très 
vénrnpuso  lAnnmita  mvscaria), 
qui  resst  mhle  à  la  vraie,  snuf 
que  son  pédoncule  et  ses  Uinellcs 
siuU  blancs.   Anamita  auraniiaca. 

Ilnniiiaiiiô,      s.    m.  ouvrier  (|ui    l'ait    des 
Balnncié,  inslrummls  do   pesage,  îles 

romaines,  des  balances. 

Roiiinnniii.  Il  ,«.  m.  romarin  officinal,  ar- 
lioumuniou,         |  luissean,  fum.    des    Labiées 
à    (leurs    d'un    bleu    |>âie.    — 
liosmnriitus  officinalis. 

Ilonniaiiiseo,  s.  f.  forle  de  danse  libre, 
échpve'ce  ,  d'escholiers  ,  d'élu- 
fliint';,  de  bohôrnes. 

—  f>ti]n  «•op  f|ue  ii^ii  vnn  sniina  la  toiimanisco, 
iVr  lalofa  i]iio  louij  iKiiis  aiiiiin  ri'joui, 

r.ouiiiano,    s.    f,   insirunient     de    pesage 

d'origine   romaine,   qui  consiste 

m    un  levier  gradué  sur  lequel 

glisse   un   rurseur    portant    un 

poids   mobile. 

—   I.'ai  |ias  pi>s»i,  nii.'s  n'y  a  ik'K  qiiinlam   larjomen, 
Ilou  [luilcs  rigir'la,  lu  lais-o  mu  roumaiio. 

noaiiiaii80,  Il  «.  f.  romance,  cbanson  len- 

lloumanço,  \\  dre  et  plaintive   divisée  en 

couplets.    —  Ancienne   légende 

ou  récit  écrits  en  largue  romane 

limée. 

■ —   N'e«  amourons  qu'en  \erf.  d'un  lulli  alTi.'mell 
A  [itT  (l'aiilro  (|iio  lu  ;oi|,ira  la  ruumauso 

—    Casiellaiios,  Ik'IIos  nicsiressos, 

lli'iiils  piisrarlaiiila   ion  Iraini  lîpl    Iroiibaitour, 
(Jiio  rcjuiiiis  Ions  l'ois  i!e  sa  jja'O  rounianço. 
Mir. 

Itouiuatièro,  s.  f.  pôclie  au  turbot  faite 
avec  une  enlrcmaillado. 


Itouiiiatïgnie 

lloutnaiime, 


«•  m.  rhumatisme,  dou- 
leurs continues  ou  inter- 
milleutcs  qui  affectent  les  mus- 
cles et  les  arliculalion». 


l'ouiiinTagrc, 

liuumibalye, 


s.  m.   pèlerinage,  pardon. 

fèlo  patronale,  lieu  de 
dévotion.  Syn.  roumeirage,  rou- 
mioulage. 


—   N'en  lîuves  veirc,  rtins  li  ving-», 
De  casielas,  île  hoc  »auvr.gc, 
D'i'iiilrii  do  toi,  (le  rouiiiavai;e  !■  . 
Nautri  sourien  janiai  Je  noste  |iijiiuni(i. 
Mi>iral. 


itouiaibn, 


V.    n.    gasr.    rouler,   avancer. 
Gr.  fo^Ssai,  faire  tourner. 

s.  m.  barre   on   croisière  de  fer 
hérissée  de  pointes  pour  fermer 
une  petite  ouverture. 

s.  m.  ronce  des  haies,  le  fruit 
mure  sauvage,  fam.  des  Rosa- 
cées à  (leurs  blanches  ou  rosées. 
(Voir  urounze,  roume,  ainouro  de 
b-irtas).  liubus  vulgaris). 

—    A  ma  bigno  n'ey  pas  île  porto 
Dios  rouiiiels  n'en  barroii  lou  pas. 
Jasmin. 

Iloninec*o,  Il  s.  f.  la    sorcière,   l'ogre,  être 
Faramaitco,       Il  imaginaire  des  bois,  des  lieux 
incultes. 


Itoumr 

lioumet, 

Roiiinee, 

Roumest, 
lloumils, 


Rounie-eeunii, 

[ioumiouvo, 


s.   m.  ronce  de  îepin, 
asperge    sauvage.     — 


Asparagus  aculifolim. 


Rounicclîei'o, 

Itoumegas, 
lloumxas, 

bouissounado.) 

RoniMcn,  adj.  et  s.  romain, 
blé  d'Italie. 


s.  m.  et  f.  hallier,  lieu 
rempli  de  ronces,  buissons 
épais    et    touffus.    (Voir 


Froment, 


Ronnieto,      s.  f.  raie  raboteuse,  poisson  de 
llasat,  mer  dont   la  chair  est  filan- 

dreuse et  coiiace. 
Roiiitii,  V.  a.  griller,  roussir,  flamber. 
(Voir  raumi). 

Rouiiii; 

lioumiou. 


s.  7/1  pèlerin  qui  a  fait  le  voyage 
de  Rome. 


—  Ay  !  ilirien,  vejo    nosir'  Infanio, 
Dro  parlulo  emlié  Dian.anio, 
De  maiis  en  aiian  al  riou, 
K  s'en  reiourao  enih'  un  roumiou. 
Favre. 

Rouniii»,  Il  V.   n.   ruminer,   remâcher    les 

fhumiga,       |  aliments.  —  Repenser,  réfléchir. 

—   Eiiiro:!  en  <\ae  vengue  la  raud 
L'agneloa   Irepo  fouligaud, 
La  loilo  rounnu,  meus  cuurriolo . 

—  Panlaiabo    fonven,   routniabo  uuo  pensado, 
bru  à  l'alTiil  d'un  plan  per  iravessa  l'agau. 
Flore! . 


ROU 


—  1179  - 


ROU 


Roumiassado,  s.  f.  égralignure,  déchi- 
rure faite  par  les  ronces. 

Roumiho,  s.  f.  buissons,  hallicr. 

—   K»  l'ouro.  ou  vesés  ben  mu  fillio, 
Uiiis  II  campas,  long  di  roumillio, 
D'aiia  [laisse  la  cabto  <'m<!  «unn  cabrlJoun. 
Crousillat. 

Ronnielw,  v.n.  te /tm.  ôlre  enrhumé,  res- 
pirer avec  gêne. 

Roumo,  t.  f.  nom  de  ville,  Capitale  dos 
pays  latins,  ensuite  des  états 
romains,  Métropole  du  monde 
chrétien  et  résidence  du   Pape. 

IVoniuoulado,  s.  f.  sauce  à  l'ail  avec  épi- 
ces  el  jaunes  d'œuf.  (Voir  remou- 
lado). 

noumpeduro, 

Roumpiduro, 
Roumfnido, 


«.  f.  rupture,  fnicturr, 
harnie.  —  Défrichement, 
terrain  rompu,  brisé, 

m.   échanvroir,   banc  à 


Kounipcire. 

Bregnire,  \\  tenailles.    —    Ouvrier  qui 

brise,  qui  défriche,  qui  ouvre 
la  terre,  piocheur. 

Ilounipc-iiuioul,  s.  m.  Ciisse-cou,  rocher 
à  pic,  montée  rude.  —  Barre  à 
échelons  des  résiniers. 

Rouiupre,  Il  v.  a.  et  fi.  briser,   diviser.  — 
lioumpu,  Il  Défricher.  —  Arrêter,  détour- 

ner, cesser  une  liaison,  battre, 
rouer.  ^\o\r  espessa,  essarta.) 

—  I.»  Icrio  roumpp  Sfi  railfno, 

I.ei   poti  e  s'embrassun  couinent, 
0  jour  (le  0>ou,  quilm  aulwno, 
Qu'bouro  s'i'S  visi  un  |iu  bèu  tem«. 

Roampr«  busqiteto,  v.n.  se  tirer d'af 
faire,  tirer  son  épingle  du  jeu. 

—  Cadiin  crrro  à  roumpre  b«.<qu>-ta 
Knié  suiiu  mestié,  l"U  \u  lanl  ; 

Roumpad,  Il  odj.    rompu  ,    brisî  ,    roué. 

Houmput,  Il  Fig.   homme  vil,    fouibe,  de 

sac  el  de  corde,  en  souvenir  de 
l'ancien  supplice  delà  loue. 

Rvuna,  v.  n.  gasc.  gronder,  grogner. 

Roane,  rad,  de  fiyx*^",  ronfler. 


Roniica, 

liouncha, 


V.  n.  ronfl-r  en  dormant. 

Gr,  fiyKx,  renifler,    sangloller. 


—  Rouncavo  sou!el  coamo  uncanoun. 

—  Ma  lanlo  es  viAio,  e  per  sarci, 
PiT  coiiriliira,  .souu  col   ié  tililo, 
Mùino  luu  sonar,  ijuani!  «au  Irgi 
S'tiiJor  e  rounco  su»  U  bii>lo. 
bigot. 

Rouilla  (Se),     v.  rec.    bas   lim.    se  ruer, 
Wounsa  (Se),  se  lancer,  se  pousser, 

Rouiieadissu,  Il  t.  f.    rondement,     bruit 
Ronncage,  ||  sourd  et  saccadé. 

—   A''0  partis  lou  rouncamenl  Jtl  Jiabe. 


Ronii^o, 

Rounde, 


s.  m.  et/",  roncp.  (Voir  roumesU) 
Bas  Uni.  roitmec,  rounze.) 


—   I.ou  bisoufii  i|«e  Ion!  d.é  lou  guiJo, 
l'tr  U  soun  hi  de  bruuq  iillion, 
l'ani|ui  loniid:'!,  cauqii  bJlion 
l)ou  louCi  uur  q  l'o  na  s.ivo  à  lerro. 
Fuu'^a  id . 

Round,  Il  adj.   rond,   de    fortne  circulaire, 
Redoun,       \\  renflé  en    boule,   relwndi,    gras, 

potelé,  Dim.  ronndelet,  un    peu 

rond,    do  lu. 

—    D.ou  alor  loco  nno  i-siillo 
I)uU  pirlijl  dr'l  sou'ouuii. 
K  la  lumi  ronii  lo  c  b'  liu 
Se  |cim<'iio  au  li  n^nicn. 

—    \i  sonn  |  eoj'.  mignonn,  Ciiu«sa  dn  saiin  b'an, 

Si  br<ts  nus  runn  IcieK.  e  s-i  poul  du  m. in, 

iiasi]  iino  lie  vilO'is   iiigru  à   laio  jiinç.ido  ; 

biubé  d<;  cour  lounel  gtiuiiia  iien  bruud.i  l>  . 

Ftdix. 

Roiiiidaiiien,  ||  aJv.  ronJemciil,  très  vile, 
Roundomen,  ||  sans  tergiverser,  franche- 

ment, prouipleuient. 


Ronndeja,  || 

Rotideja,  I 


».  n.    ro.ler,  épier,   guetter, 
faire  la  ronde. 


Roundelejn,  v.  n.  rod'r  autour,  faire  le 
toor,  errer  çà  el  là. 

Roundeleto,  s.  f.  s  lie  toidue,  arrondie 
par  la  tirsion.  —  Fil  de  soie 
rond.  —  Tojlc  à  voile. 

Roundelo,  s.  f.  aniicau  plat  de  métal,  de 
carton,  de  cuir,  etc.  Rouelle, 
tranche  de  viande  ou  de  poisson. 

Roundèu,  s.  m.  rondeau,  [«ctite  pièce  de 
vers  à  deux  rimes. 


ROU 


1180  — 


ROU 


Ronniicto,      s.  f.  rondelelte,  lierre  terres- 

lioundulo,  lie,  pi.  de  la  f .  des  Labiées  h 

fleurs    d'un    rouge     foncé  et  à 

odeur  forle.  Glechoma  hederacea. 

ronndi,  v.  n.  murmurer,  grincer,  gro- 
liounJina,        gner,   bourdonner,   geindre. 

—   Lou  lion  rounilino  sus  sa  li'slo. 

Itounilin,  s.  m.    rondin,   branche    ronde, 
bois  non  refendu. 

Uounilinaire,  I]  adj.   pleurard,   grognon, 

lioundinous,  |{  inquiet,  méconlenl. 

—  L'otne  es  miclian,  rtar,  rouniLnoire, 
l'eriso  ciu'al  mal,  quanj  n'eu  fai   pas. 

Itounilolo,  s.  f.  hirondelle  de  mer, 
liaiidottlo,  cxrc.'l,  poisson  volunl. 

lUnndonlcto.M  s.  f.  grande  hirondelle  de 
Oahinn,  mer,    oiseau  nux  grandes 

F"incl,  Il  ailes,  fam.  des  Palmipèdes, 

dont  le  vol  est  luiut,  rapide, 
cl  le  cri  perçant.  On  les 
voit  ou  bord  do  la  nier  ou  sur 
les  étangs  plonger  ou  se  balancer 
sur  1rs   vagues.  Slerna  h'nundo. 

rouniloiir,  s.  /".  tirconférence,  rotondité. 
Itoiiiinn,  Ij  i;.  n.  ronfler,  renifler,  râler, 
lloiinca,  Il  s'ébrouer,  tonner,  liai,  ronzare. 

Es]\  roncar. 

—   l'asloiiros,  abi'ls  prou  rounca, 
l)''jà  ilfuri.is  eslre  kliados, 
lén  vou^  crczio  iliTi-liellia.tos, 
l)^-^l:^'y  que  luu  |iûul  a  can'a. 
Daiibian,  1790. 

Rounflaire,  s.  m.  qui  ronfle,  qui  éclate. 

r.onnflant,  adj.  rundant,  bruyant, sifflant. 

lîounnoun,  s.  m.  sabol,  toupie  creuse. 

Uounflngi,  fi  s.  m.  et  f.  ronflement,    bruit 
Uonncûdisso,        \  do   la    respiration.    —   Gro- 
gnement, enrouement. 
Rsunlu,  V.  a.  e.  !/.    rouler,  fiiire   avancer, 
roder.  —  Battre,  rosser. 


ItoHniiiirJn, 

Koiinsa, 


V.   n.    ronfler  en  dormant, 
grogner,    murmurer,  grin- 


Rnunsn, 

liovnz-a, 


cer  Gr.  fitija. 

V.  a.  jclfr,  pousser,  renverser, 
faire  courir,  abattre,  faiie  tom- 
ber, l.mcer. 


—    El    roguinno  e  mnnnlis  qiian)  reslo   dins    IVsiablc, 
Aniay  quaml    es  as  cams,  que  siinitjjo  lou  grau   diable; 
Me  voulias  fa  niounla  sus  aquri  roussi  f.  I 
Que  iii'aurlé  pla  ruunzal  incouriiimn  pel  sol. 

Aug.  Gaillard,  1570. 


nounsndo, 

Dulado, 


s.   f.   poussée,  pressée,  se- 
cousse, choc,  coup  de  poing. 


Hountau,  s.  m.  tertre,  butte,  colline  boisée. 

—  Coumo  à  la  calo  di  rounlau 
\isis  varaia  l'alabreno, 
Drns  II  clapouiro  dou  coulau, 
Péréu  ma  vigno  so  pcrnjeno. 

Mallilcu,    18S6. 


Itouiizas, 

lioumias. 


s.   m.   hallier,   fossé,  bord  de 
chemin,    buisson  de     ronces, 
d'épines. 

Itotinzo  rcbalailotiîro,      s.  /".et  masc. 

Pclavin,  ronce  bleue, 

petite  ronce  des  prés,  des  jachè- 
res, arbrisseau  rampant  do  la 
fam.  des  Rosacées  à  fl.  blan- 
ches cl  à  fruits  noir  bleuâtre, 
dont  on  pi  ut  faire  une  confiture 
ressemblant  beaucoup  à  celle 
de  groseille.  Ruhns  cœsiiis.  (Voir 
aviouroderasloulj,  bien  différente 
de  la  ronce  des  haies.  Rubui 
discolor. 

Roupat,  adj  gasc.  vêtu,  couvert,  cmmanlelé. 

—  lèu,  pasiouro,  la  mau  roupaiio, 
Nou  nicrile  d'aua  dab'  \ous, 
Laicha  'ni'esla  dab  mous  moulous. 


Rou|tilta, 

Roupilha, 


V.  n.  sommeiller,  dorciir  d'un 
sommeil  léger,  ronfler  douce- 
ment, grogner  en  dormant. 


—   Au  lio  de  roupilla    su  la  bauto,  ci  fenièiro, 
l.i  mcndrc  ib  varlel  dourniiran  assousia 
Diiis  de  supcrbi  salo,  à  fenrslro  en  crousièiro, 
Sus  de  lié  pu   nioulbi  qu'aqu^u  de  FoureMa  ! 
(jéiu,    I8Î)2. 

Roiiiiiliado,   i  s.  m.  et  f.  somme,  sieste, 
[ioupikage,  |  sommeil  après  midi. 

—    Vfjaqul    \osli  cent  escu  ; 

Kl  iidés  nie  mi  caiisouu  ei  inoun  bon  roupiliage. 

lil|jUl. 

—   Après  lou  grand  béure,  l'esliéu. 
Quand  loubel  f.isié  scnliiièlo, 
Quinli  roup.liage  ai  fa  ièu, 
E'paudi  dins   ma  capikio. 

J.   Hebuul,  l^Sl. 


ROU 


—  1181   — 


ROU 


noapiho,  s.  f.  guenille,  vieux  vôlement, 
chiffon,  bardes  usées. 

—  Qu'à  la  cimo  ti'un  pal,  quauco  viellho  roopillio 
Vooliigei  al  gral  des  veiils,  aco  Iojs  escampilho. 

l'pyrol. 

Roiipio,  s  f.  Iiumeur  qui  coule  du  cerveau 
])ar  le  nez.  —  Monnaie  des  Indes. 

Foupo,  s.  f.  gros  manteau  de  roulier,   do 
berger,  hal.  pastrano. 
V.  l.  raupa,  robe. 

—  Senso  façoun  cli.irravo,  amag»  clins  sa  roupo, 
D'uno  causo  o  tl'uno  aulro,  in  aiilmuranl  sa  coupo. 

W.  U.  Wjse. 

Rouf|act,  s.  m.  bobine  à  dévider  le  fil,  la 
soie,  etc.  —  Surplis  à  manches 
des  fcclésias-liques.  —  Petit 
chien  enroué.   Fem.  rouquèlo. 

RoiKineto,      s.   f.   roquette  cultivée  dans 
Nastoun,  les  jardins  et  qui  croit  spon- 

tanément dans  les  praiiies  ou 
les  fossés  humides.  Ëruca  ou 
Brasi)ica  saliva,  f.  des  Crucifères. 
Esp.  ruqueta.  Ilal.rucheUa, 

Itontiiicto  sauvaJo,||  s.  /".     roquette   des 
nahïcau, 


vignes,  des  coteaux 
calcaires ,  employée  comme 
épinards  ou  salade,  sisymbre 
roquette.  Drassica  erticastrum, 
même  famille. 


s.  f.  sisymbre  à  peti- 
tes   feuilles  ,      qui 
pousse  sur  les  murs.  Sisymbrium 
tenuifolium,  môme  famille. 

s.  m.  et  adj.  nom  commun  à 
plusieurs  poissons  de  mer  qui 
vivent  dans  les  rochers,  pour  y 
chercher  leur  nourriture. 

—   Lois  auruou,  Ici  fii-ras,  Ici  roiiqnié,  k-i  sartKno, 
t.(;i  loup  que  II  'an   plan'.a  lou  founie  Jins  l'cjiiiiino^ 


Rouqueto  Jattno, 

Rouqueto  d'ase, 


Rouquié, 

lioucau, 


Rouiinié, 

Cono-rousso, 


s  m.  merle  de  roche,  dont  le 

chant  est  aussi  agréable    que 

celui  des    fauvettes,  niche  dans 

les   lieux  inaccessibles  et  môme 

dans  les  trous  des  vieux  édifices. 


Roufiuilhous,  ndj.  rocheux,  rugueux. 
Rèitrat,  adj.  roussi,  lôti,  trop  cuit,  doré. 


Ronre,    1  s.  m.    chêne    blanc,   à    trochels, 
Itouie,        I  chêne  commun,  ÇnercMs  sessf/f'/îora, 

bel  arbre  de  la  fam.  des  Cupull" 

fères,  Quercusrobur. 

Roureelioiîii,  Il  s.    m.    cheneau ,     jeune 
Garbassat,  \\  plan  de    chêne   droit    et 

vigoureux.  (Voir  reganèu.) 

Rotis,  adj.  roux,  couleur  entre  le  jaune  elle 
rouge.   Gr.  fnuinti.    Lot.  tussem.  ' 
—   Herbo   rousso,  Andryaie    de 
Nimes,  fam.  des  Chicoracées. 

Roasa,  v.  a.  rouir,  tremper  le  lin,  le  chanvre. 

Rousado,  s.  f.    rosée,    humidité  de  nuit. 
Dini.  rousadeto. 

I^onsarelo,  Il  s   f.  pavot  coqu;licol,  pi.  des 
Rouselo,  Il  blés,  à  fleurs  rouges.  Pa/niver 

rhœas. 

—  Sas  sa  bouquelo  a  la  rouselo 

Lou  bouloun  d'ur  dins  si  |éu  rous. 

RouMari,  i  s.  m.   rosaire,  grand  chapelet 
Pater,  \   composé  et  récité  en  l'honneur 

de  la  Vierge,  Ave  Maria, 
Ronsau,  s.  m.  vent  du  libône,  qui  suit  le 

courant. 

—  0  senoun,  au  miiijour  fiau 
Qu^iid  s'aaiai>o  lou  rousau 

E  quâ  lou  griliel  nouii  mulp. 

Rou8eiit,ad[/. ardent,  rougissant.  Gr.  fo»riÇ«. 

Rouserg^ue,      s.    m.  racine    de    patience 
Rouserbe,  trépue.   —    Rumex  crispus, 

Serbe,  (Voir  lapas).    —  Moutarde 

des  champs,  moutarde  sauvage. 

Synapisurvensis.  (Voir  laceno). 
Roiiset,  Il  s.  m.  roseau  des  marais,  souchet, 
Triangle,     |]  jonc  triangulaire.  Cyperut  longus, 

plante  fam.  des    Cypéracées  à 

fleurs  jaunes. 
—  Ounle  anau  acjinpa  lous  rouseti. 

Roiiscto,  s.  f.  fleurette,  petite  rose,  nœud 
rouge,  insigne. 

Roupie,  s.  m.  rosier,  ])lante  dont  on  connaît 
un  grand  nombre  d'espèces  ou 
variétés  ,  à  (leurs  blanches, 
I  oses  et  rouges,  odorantes  ou  non . 
Gr.  fthcc. 

—  Touii  1i  roussijjnôu  soun  pas  au  mémo  nis  ; 
Sus  lou  uiômo  rousié  son  pis  louti  II  roso. 


ROU 


1182 


ROU 


Ransis»)  Il  v.  a.  ronger,  miner,  corroder, 

liouzi^,         I  grigooUer,  mordre,  gruger.  — 

Inquiéter,  lourmenler.  V.  l.  rui- 

gar.    liai,  rosecchiare,    rosicare^ 

—  0  ben,  es  verai  qu'encaro 
Dins  Taigo  «a  bello  caro, 
Si  (leiiU'Ho,  si  t'iisoun, 
Roiuiga  perli  peissoun, 
Doa  Rhose  tocoii  lou  foun. 

J.  Caaongf. 

Kffnfliyaire,   I  s.  m.  el  adj.  rongeur,  gru- 
JÎOBw'^u*,  I  geur.   ital,  rosicante. 

RoùAina,  V.  n.  boii  Utn.  bruiner,  la  rosée 
condensée  qui  tombe. 

Rouaaiiri,  s.  m.  pourpre,  maladie  grave  qui 
se  manifeste  sur  la  peau  par 
des  petites  taches  rouges. 

RtfttfiBat,  aif/.  fatigué,  moulu,  endolori. 

—  Sob;  spgaro  que  s'e*  roassado 
Diu  Iraval  d'aquesto  journado. 
Savié  ben  que  disié  pas  vrai. 
Mes  à  la  cour  i<cà  se  fai. 

Favra. 


Roussega, 

Rebalù, 


V.  a.  et  n,  traîner,  tirasser.  — 
Hifceler,  maltraiter. 


—  L'oUrage  roniro  quau  liicliavo 
De^iuoy  1res  jours  loa  roussegavo. 
Favre. 


RouMBCKado, 

Roussegal, 


s.  f.    traînée,  trace,   fiia- 
meiUs    des    plantes    tra- 
çantes, des  gramiaées.  — Volée. 

RduBÉeirolo,  R  s.  f.  bruant  montain,  jolr 
Aovsiéto,  il  oiseau  d'un  plumage  très 

varié,  où  le  roux  el  le  brun 
dominent,  il  est  très  rare  dans 
nos  climats,  puisqu'il  niche  en 
Laponie  en  Sibérie,  au  Groen- 
land, etc.  —  Ce  bruant  est  un 
jwu  plus  gros  que  l'alouelte.  — 
Emberiia  Calcarata.  —  Roussette, 
squale,  requin.  (Voir  rouchié, 
cato  rotlquièro. 

Rousseja,  v.  n,  tirer  sur  le  roux,  paraître 

roux.  Gr.  pva-i^n. 
Roussel,  adj,el  n.pr.  un  peu  roux,  blond, 
mûr.  Lot.  russeus.  Gr.  f«t»-(of. 
—  Loa  mil  que  leis  apèu  jelon    dei  manjadou, 
Lei  tousselo,  lei  cbiC,  isi  vôu  de  coutelou, 
ton  veiiirn  becqueta  dins  lou  jts  eu  cacbeio. 
Diisariat . 


Rousset,  adj.  et  s.  roux,  écru,  cuit  à  point. 
—  Pan  ronssel,  pain  de  deuxième 
qualité.  —  Un  jaune  d'oeuf.  — 
Une  pièce  d'or. 

RouMsèu,  I]  adj.  et  «.  roux,  mûr.  —  Page! 

Arrousséu,  a  dents  aiguës,  beau  poisson 
de  couleur  brun  rouge,  à  grands 
yeux  et  dents  en  scie,  dont  la 
chair  est  délicate.  —  Pmjelhs 
cenirodenlus.  Esp.  bezugo. 

Houssi,  Il  V.  a.  et  n,  roussir,  rissoler,  faire 
Fregi,         |  frire  dans  l'huile  ou  le  beurre.  -» 

Devenir  roux. 
RouNsièiro,  s.  f.    roussette,  verdier    des 

haies,    fauvette  des    bois.    — 

Bruant  ortolan. 


nousaisnolo, 

Sauzerino, 


s.  f.  fauvette  verderolle, 
petit  oiseau  chanteur  qui 
fréquente  le  bord  des  marais, 
des  fossés  et  des  lieux  humides, 
plantés  de  peupliers  et  de  saules. 
Celle  fauvette  arrive  au  prin- 
temps el  repaît  tn  automne, 
comme  ses  congénères.  —  Syl- 
vio  palustris. 
Du  flous,  de  ronssignols  tas  campagrios  soun  pltnos 
Touu  sourel  es  inay  bel  que  luus  auties  iuuteis. 


FioiiBsijKnàii, 

Rousiignoh  fonreslièfo. 


s.  m.  fauvette  rossi- 
gnol, l'oiseau  chanteur 
par  excellence,  qui  vieni  dans  le 
midi  du  15  au  20  avril,  et  part 
fin  septembre.  —  Sylvia  lusctnia, 
^ylvia  phylomela  Esp.  rutseflor. 
liai,  usignuolo.  Lat.  lusciniola. 

—  Souvent  lou  rous^igiiou  s'encanto 
Ue  la  bouscàrido  que  caiito. 

—  Lei  toussignôu  e  lei  bouscarlo 
Se  laisavoii  en  lou  vesenl. 

—  liousiignoulei  que  tant  soupires. 
De  que  i«  lagncs  nufch  e  jour  ? 
N'as-ii  pas  tout  co  que  désire»  î 
Tu  sièi  luu  gasial  de  l'aniou'-. 

Crousillat. 

—  Tourdre,  sausin,  qainsar,  roussignôu,  pimparria, 
Houscandj,   bluiel,  tout  aucèu  que  respiro, 
Menio  «vaut  de  Iringa,  peuso  à  faire  soun  ni*. 

RousBÎgrn«tu,  s.  m.  petite  flule  à  piston 
imitant  léchant  des  fauvettes.  — 
Crochet  pour  ouvrir  loule  sorte 
de  serrures.  —  Marchandise 
vieillie  eu  magasin. 


ROU 


—  1183  — 


ROU 


RouMMÎKiiôu  d'aiso,  |  s.    m.     fauvette 
Rousiignou  depilun,  |  cffervatle  ou  des 

roseaux,  rousserole;  petit  bec 
fin  très  répandu  au  borJ  des 
marais  el  des  cours  d'eau  qui 
s'y  rendent.  Elle  s'annonce,  com- 
me la  précédente,  par  un  chant 
continu  très  agréable  el  par  une 
agitation  incessante.  —  Sylvia 
arundinacea, 

Ronasismun  bavtar.  Il  s.  m.  bouscarle 
Bouscarido,  ||  de      Provence  , 

fauvette  cetti.  Ce  bec  fin  niche 
dans  les  gros  buissons  que  le 
bord  de  l'eau  rend  inabor- 
dables, et  dépose  qu.  Ire  œufs 
dans  un  nid  moelleux  et  bien 
construit.  Sylvia  cetti. 

Roussienouleja,  v.  n.  imiter  le  rossignol, 

chanter. 

—  Foulié  veire  si  drls  quand  ero  au  clavecin, 
1'  avié  gous  de  l'ausi  i|uand   roua^ignoulejivo. 

—   Lûu  jour,  la  n^il,  ile'lins,  fleforo, 
Houssiiînoulcjon  las  caiisous. 


adj.  tout  ce  qui  est  roux, 
tirant  sur  le  roux,  rous- 


RouBsilhous, 

Roussinèu, 

sâtre. 

RouRHin,s.  m.  roussin,  vieuxcheval,gri$oD. 

—  Picliol  poulin  semblo  roussin. 

—  Lous  uns  éion  mounlats  sus  t)el3  roussis  d'Espagno, 
E  lous  aulrcs  abiO!i  de  courciés  d'Alamagiio. 

Ronasin,  s.  m.  gratin  apprêté  avec  de  la 
chapelure.  —  Epinards  roussis 
dans  l'huile  avec  épices  et  écorce 
de  citron. 

Rouaaoul,  n  s.   m.    grand    filet    que    les 

Eseabo,  ||  pêcheurs   traînent  dans     les 

rivières  ,  au  moyen    de    deux 

bateaux ,     pour     enfermer    les 

poissons  dans  un  cercle  réduit. 

Senne,  chalon. 

.—  Aven  f]  uno  bono  roassoulado. 

Rauaaour,  s.  f.  rousseur,  taches  rousses. 

Rouati.  Il  V.  a.  et  rec.  rôtir,  faire  cuire  à  la 
Se  rou$ti,   |)  brochi),  au  four  ou  sur  la  braise. 
—  Se  chauffer,  se  brûler  les  jam- 
bes. AU.  rotten.  liât,  arrottire. 


—  Un  papier  ounehal  d'oli,  amb'  als,  jooberl  •  sil, 
Un  pessugucl  de  pcbre,  un  autre  de  coural, 
Aqui  davant  lou  lioc,  la  raubo  que  ié  cal. 
Ansiii  à  pounl  rouslido  c  servido  pla  caud, 
K»  lan  douço  al  palay  l'anguièlo  de  l'Eraut, 
Q'i'apriJj  lou  prim  bouci   diiés  •  encaro  un  pau.  • 
De   Laveroau. 

Rouatido,  s.  m.  tranche  de  pain  beurrée 
qu'on  fait  rôtir  devant  le  feu.  — 
Tranche  de  gâteau,  de  galette 
passée  au  four. 

—  A  belis  gloups  de  bi  muscat, 
0  seulbut  amb'  uno  rouslido, 
Les  giraniis  de  la  p^pido. 

Gouduali,  1638. 

Rouatina,  v.  a.  réchauffer  de  la  viande  sur 
le  gril  ou  au  four, 

Rouatiaaur,  t.  m.  rôtisseur,  cuisinier  qui 
vend   des  viandes  ou   poissons 
rôtis.  —  Des  marrons  rôtis  dans 
la  poêle  percée. 
—  Cau  n'en  vôu  de  casiagno  roDSIldo. 

Rouatun.  ||  s.  m.  odeur  de  brûlé,  de  roussi, 
Raumit,  |  de  fumée. 

Rout,  Il  adj.   rompu,   brisé,  cassé,    fendu, 

Roump,  I  déchiré.  Lat.  ruplttt.  Ital.  rotto, 

E»p.  el  Port.  roto. 

—  Mande  li  man  dins  moun  coursé, 
Li dous  pouchoun  eron  a  se... 
Dei  braio,  li  pocho  eron  roulo, 
Vaqtii  mai  moun  viage  en  deroulo. 
Autheman,  iStii. 

—  Emé  vautris  cici  li  a  toujour  peyrôu  rout, 

Se  VOUS  créiièu  fourié  chaquo  jour  chanja  tout. 
U'Asiro«. 

—  lèa  ma  dise  courno  Pelrarco 
Quand  sa  Lauro  ié  mourigué. 
Es  ben  temps  de  mouri,  digaé; 
Es  roulo  aro,  es  routo  la  barco. 
A.  Dumas,  IS60. 

Bouta,  «;.  n.  roter,  renvoyer  un  gaz  par  la 
bouche.  —  Grincer,  sursauter. 

—  Pièi  pansarai  d'aplomb  la  peiro  toujour  fjèjo, 
Sabes  que  nous  n'en  coul, 
QutkDd  roto  su  jouu  moui  (moyeu) . 
Hieu . 

Rontaeionn,  s.  f.  rotation,  mouvement 
circulaire  sur  un  axe. 

—  La  terro,  qu'à  sa  vouÂs,  loulo  novo  espeliilo, 
Reçaupegué  lou  van,  la  ruutaciou,  U  vido. 

Routaire,  s.  m.  celui  qui  rote  .souvent,  qui 
a  le  hoquet.  Lat.  eructator. 


ROU 


—  1184  - 


ROU 


Routnire,  ii  s.  m.  héron  crabier,  le  moins 
Esclapaire,  \\  farouche  des  oiseaux  de  cos 
marais  puisqu'on  en  conserve  en 
domeslifilé.  Ardea  Ralloides.  — 
Héron  blongios,  plus  petit  que  le 
précédent.  Ces  oiseaux  font  en- 
tendre un  cri  rauque  comme 
une  éructation  ;  ils  se  nourris- 
sent de  pelils  poissons,  d'insec- 
tes, de  vers  et  de  frai,  Ardea 
minuta.  Us  nichent  dans  les  buis- 
sons et  les  tamaris,  au  bord  des 
eaux  et  des  fossés. 

Routet,  s.  m.  terre  en  défrichement. 
(Voir  rûumpwdo.) 

Boutié,  I.  m.  celui  qui  fréquente  les  routes, 
qui  a  beaucoup  voyagé,  qui  a  de 
l'expérience. 

—  Un  gai  fin  coumo  l'ambre  e  déjà  viel  roaliiS, 
Sus  uno   branco  d'aubre  un  jour  sVspesouiavo, 
Quand  un  reyuard  lural  que  savié  soun  mesUé  . . . 
Mariin. 

Routinat,  adj,  rusé,  rompu,  habitué  aux 
expédients. 

Routinié,  ati/.  routinier,  qui  agit  par  habi- 
tude, en  dépit  des  règles. 

Routimo,  s.  f.  routine,  facilité  de  faire  par 
suite  d'une  longue  habitude. — 
Ancien  usage. 

Routo,  s.  f.  route,  chemin  pratiqué  pour 
aller  d'un  lieu  à  un  autre.  — 
Direction  que  suit  en  mer  un 
navire.  —  Le  chemin  et  le  loge- 
ment des  troupes  en  voyage  ;  de 
rota,  roue.  Angl.  road. 

—  Aulie  luurmen  qu'arrivo  mal   . . 
Mi  pauri  vers  que  van  à  z'ai 
Emé  cinq  sôu  faran  la  roulo  ; 
Mai  ièu,  bon  Dieu,  coumo  faral  ? 
Coumu  me  ié  carrejarai  ?, . . 

Autheman,  1855. 

Routonndo,  s.  f.  rotonde,  édifice  circu- 
laire surmonté  d'une  coupole, 
ornement  de  jardin.  —  Compar- 
timent de  derrière  d'une  dili- 
gence. —  Pèlerine  arrondie. 


Routtiric,  s.  m.  et  adj.  roturier,  ceux  qui 
n'étant  pas  nobles  étaient  obli- 
gés (le  gagner  leur  vie  au  travail 
de  la  terre  ou  par  un  métier 
quelconque. 

Roiituro,  s.  f  condition  passée  de  mode  ; 
qui  n'est  pas  noble,  qui  paie  la 
redevance.  (Voir  roulet,  roum- 
pudo).  Lat.  rupttira,  défriche- 
ment, corvée. 

Roiive,  Il  s.  m.  chêne  blanc,  chêne  commun, 

Rûure,       I  bel  arbre  fam.   des    Cupulifères. 

—  Quercus  robur. 

—  Mes  loul  (l'un  cop,  au  ped  d'un  rouve. 
Au  mié  d'uno  bhnco  clarta, 
Veguere  uno  poulido  jouvo  ; 
Mjugrà  ièu  rcstùre  aplanta. 
Gau.ssen. 

Rouveia,  v,  n.  grogner,  ronfler,  murmurer. 

—  Quand  âgé  proun  rfmemouria, 
1'^  louveia  coumo  uno  resw. 
Velaqui  que  thanjo  d'umour. 
Auilieman,   18S3. 

Rouveirado,  s.  f.  chênaie,  bois  de  chênes. 

Rouveirol,  ir  adj.  et  n.  pr.  petit  bois  de 
Rouveirôu,  ||  chênes.    Syn.    rouvieiredo  , 

rouvieiro.) 

Konvignoun,  s.  m.  trognon,  rogaton. 


Kouvilhat, 

houvUhous, 


adj.  rouillé,  oxidé,  sujet  à  la 
rouille,  jauni,  brûlé. 


Roavilia,  adj.  rouillé,  attaqué  par  la 
rouille,  du  lat.  rubigo.  It.  ruggine. 

—  Plouravo  la  cadcno,  csclavo  coundamnado, 
En  trimant  nieucb  e  jour,  à  resta  rouvlhado  ; 
Li  ferrai,  segound  elo,  eron  de  peresous, 
Uins  lou  found  de  soun  lié  l'aigo  s'escouïandravo, 
Elo  soulo  fasit'  tout  lou  traval  dAu  pous. 

(La  Poulie,  fable).  J.  Reboul,  1866. 

Rouvil,      s.  m.  rouille,  oxide  de  fer  produit 
Rouitt,  par  l'humidité,  croûte  métallique 

Rovil,  V.  l,  qui  recouvre  certains  métaux.  — 
Maladie  des  blés.  —  Margelle  de 
puits.  -  Fig.  oisiveté,  désœu- 
vrement, inaction. 

Rouyal,  adj.  royal,  qui  concerne  un  roi. 
Lat.  regalit. 


ROU 


—  1185  — 


RUB 


Rouyaliflto,  s.  m.   royaliste,  soumis  à  la 
royauté,  partisan  du  roi. 

—  Mécounlcn  el  dévot,  émigra,  rouynlislo, 

Leii  amis   d'Iltnty  cinq,  tout   lou  parti  carlislo, 
Se  nous  réunissian,  qusu  iinus  r^sislnrié, 
Poudilan  ben  desfia  tont  l'univer  entiè. 
Desaiiat,  1851  . 

Itouyalme,   l  s.  m.  royaume,  état  gouverné 

Ronyaume,  \  par  un  roi.  Lat.  regnum. 

Esp.  reino.  Itul.  regno. 

—  Per  estre  urous  largui  la  veto, 
En  poupo  arril)areni  loui  dous, 
Uins  lou  roayaumu  dui  jouyous. 

Rouyna  (§e),  Il  v.  a,  et  rec.  ruiner,  dété- 

Rouvina,  ||  riorer,    démolir.    —   Se 

ruiner,  perdre  sa  fortune. 

—   Car  nou  fa  pis  bel  vese,  entre  dous    valens    princes 
Que  per  guerro  soubeii  se  rouynon  e  se  fan  minces. 

Rouyno,  ».  f.  ruine,  destruction,   dépéris- 
sement, décadence. 

—  Mes  la  bel  lat,  à  moun  amo  alor  jouino, 
Proubel  un  jour,  bêlas,  un  pau  trop   fort, 
Que  se  perfés  la  bilo  e<  un  boun  pori, 
Es,  milo  cois  lou  can  i  de  !a  rouyno, 

Del  desespouer  c  mémo  de  la  mort. 
Jasmin.  18i7. 


S.   m.    routoir ,    bassin    ou 
fossé  où  l'on  met  le  lin  ou  le 


RousEadou, 

Rûu$adoH, 

chanvre  à  rouir. 

Rouzar,  v.  a.  rouir,  arroser.  Lat.rorare. 

—  Un  prat  que  la  rivi>2iro  rouzo, 
Dèu  'vei  l'erbo  plo  sobourouso, 
L'ase  trobo  lou  paissei  b'U. 

FoQcaud. 

Rouzent,  nij.  rougissant,  ardent. 

Rouzet,  Il  t.  m.  roseaux   des  marais,  jonc 
Rousel,        Il  triangulaire.  (Voir  triang/e.) 
Cyperus  longus. 

—  Aici  coumençon  lous  rouzels, 
E  'i  'acampan  la  raslagagno. 

Rouzerlie;  «.  m.  patience  crépue. 
Syn.  rousergue. 

Ronzica,  n  v,  a.  ronger,  entamer,  mordre, 
Rouigar,        ||  mâcher,  manger,  diminuer.  — 
Inquiéter,  tourmenter. 

Rouzil,  s.  m  V.  l.  rouille.  (Voir  rjouvil.) 

Rouzino,  s.  f.  v.  L  résine,  substance  inflam- 
mable qui    découle  de  l'aubier 
des  pins.  Lat,  re$inndnGr.  f>iTi»i. 
7i. 


—  Sur  soun  bisiige  un  flambéu  de  rouiino 
Jeio  sa  luts  et  ben  m'enduulouri. 

Jasmin,  18^9. 

RoazinouM,  adj.  enduit   de    résine,  plein 

de  suif,  de  rouille. 

—  Un  cindelic  tout  roaiinous, 
Vn  mirai  sans  cadre  et  crumoas, 
Quatre  cadiiJiros  dcsclissados, 
Uno  blaço  penjadu,  un  gabinet  sans  clall, 
Uaqai  toul  (à  qn'avian,  et  tout  acos  per  nau. 
Jasmin . 

Rouzolos,  i,  f.  azeroles,  fruit  rouge.  (Voir 
rougirolo). 

Royre,  s.  m.  v.  l.  rouvre,  chêne.  (V.  rouve). 

Rozado,  s.  f.  V.  l.  rosée,  brouillard  du 
malin. 

Rozan,  adj.  v.  l.  rosé,  couleur  de  rose. 

Rubarbo,  $.  f,  plante  médicinale  à  racine 
purgative.  Etp.  ruibarbo. 
liai,  reobarbaro. 

Rubarbo  sauvajo,  s.  f.  ruo  des  prés, 
fausse  rhubarbe,  pi.  fam.  dos 
Renouculacées  à  (leurs  jaunâ- 
tres. Thaliclrum  flavum. 

Rabî,  s.  m.  marrube  blanc,  f.  des  Labiées. 

Rubi,  [j  s.  m.  et  f.  garance  des  teinturiers, 
Garanço,  ||  plante  à  racines  rouges  traçantes, 
de  la  fam.  des  Rubiacées,  que 
l'on  cultive  en  Provence  pour  en 
extraire  la  garancine. 
Lat.  rube.  Esp.  rubia.  Port,  luiva. 

Rubis,  s.  m.  diamant  rouge,  pierre  pré* 
cieuse.  —  Oiseau  mouclie  à  plu- 
mage rouge. 

—  La  coulou  del  rubis  es  la  pus  relebado, 
En  Ter  briibo  dins  l'arc-an-ciel, 

Al  fîoc  dins  la  brazo  allumado, 
Al  foafui  de  la  mar  sul  coural, 
Al  galinit!,  sus  la  creslo  del  gai. 
Azaïs,  t8t>2. 

—  Toun  jas  sabla  menu,  irélusent  mescladii', 

De  grésils  d'or,  d'argen,  de  cristal,  de  rubif. 
De  tout  caire,  de  prats  e  de  flous  e  d'oumbrage. 

Rubrieo,  s.  f.  craie  rouge,  marque  rouge. 
—  Programme,  date  ou  pagina- 
tion. —  Ruse,  finesse,  expé- 
dient. Rubrica  du  lat.  ruher. 

—   Lou  farfanlaire  eu  ûeiro,  à-bout  do  sa  rubrieo, 
A  souD  mounde  fal  faite  un  graui'ur  de  tnaiico. 


RUJ 


-    1183   — 


las 


Illico,  s  /■.  cheiiil!e, 'arve  lie  papillon. 
Lut  eriica.  (WAr  loro). 

n  jflio,  s.  f.  p.inxr  en  forme  d'i  cloche  con- 
icn.ini  un  essaim.  -  Caisse  per- 
(6e  pour  (  onserver  le  poisscn. 
—  Tul!e  ou  étoffe  plissée  pour 
iijuslerrieni. 

Ritdc,  a('j,  rude,  âpre,  raboleu.x,  violcnl, 
rigiJe,  diffici  e. 

llutlrja,  V.  u.  rudoyer,  gronder,  Irailer 
vertt  meiil. 

lluiieia,  j   V.    n.    desccn  Ire  ,   dégringoler  , 
Roudela,       \    louler,  se  précijii;cr. 

Ilitdelo.  s.  f.  V.  l.  dtsccnle,  glissade,  culbute. 

llititiiHciit,  s.  m.  rudinioul,  olcnicnl,  com- 
meucemenl.  Lut.  rH^is,  hrut. 

lluilo,  Il  s.  f.  rue  féUdc,  rue  à  feuilles  olroi- 
Itiilo,       Il  tes,   rue  de  nionlagne,  pi.  fam.  des 

Uulaccps  à  (leurs  jaunâtres. 

Hiila  graieolciis,  anfjust,  moiituna. 

—    L.1  .'^auljiu  bouliilo  ;uii  hi  riulo, 
ICs   uiiu  lisnriu  buuriulo, 

Qu'ullp'  1  il  Kl    lltblIluUK  II  . 

lliKloiMcn,  ((/'.  ruJrni^nl,  bnisqueincnti 
loasidéiablt'inent,  beaucouj). 

llufloitr,  s.  f.  rudesse,  lirusijuirie,  gros- 
sièrtlé,  raideur. 

Ilnfe,  aJj.  lude,  raboteux,  hérissé.  —  Rustre, 
grossier.  liai,  riivido,  bourru. 

RiiftetH,  s.  m.  p/«;-.  îcopeaux  de  menuisier, 
éclats  de  bois. 

UiiflaiijS.  m.v.  l.  mol  \njiii\eux.  It.  rufpuno. 
Esp.  rufian,  enlMmel-leur,  ma- 
quereau. 

liciea, 


/{ 


aca, 


V.  n.  ruer,  sauter,  lancer  les  pieds. 


—   Que  boulcis,   lou  btsli,il  que  rugo 
I  ei  linço!*,  sans  eousia 'ii  ariUl,  . 
Ka  las  fojiicious  de  ii  sangsugj  ; 
l'.s  à  (ou  bwlèii  qii'os  iiiaiidit. 
SJir. 

Uiig;Io,  s.f.  raie  bordée,  poisson  de  mer. 

lU«so,  I  s.  f.    V.  l.    ride,   pli    de    la    peau, 
Uaco,      I  anneau  des  chenilles  ou  des  vers. 


IVuisso,      s.  f.    busard   méridional,    oiseau 
Ruiso,  rapace   d'un    biun    cendré   avec 

lâches  blaiichi:s,  fjui  se  nourrit 
de  |)elits  oiseaux  ou  de  [letils 
mammifères.  Cmm  ou  (ako 
pathdiis. 

UiiisBO  d'aij^o,  [i  s  f.  busard  harpaye,  ou 
Buso  dipaluii,  \\  des  marais,  rapdced'uii 

blanc  jaunâtre  avec  taches  bru- 
nes, se  nouirit  de  [)etil  gibier 
d'eau,  de  grenouilles  ou  de 
poissons    t'ulco  rufus. 

lliijar,  V.  a.  v.  l.  nclioyer,  émonder,  cribler. 

Itulla,      V.  n.  rouler,  dégringoler,  se  préci- 
Ihmla,         piter.  (Voir  baroula). 

—   l'^onno',  raiôu,  loiii  ruiilo  vers  iV-i.Jril 
(Juiil'i.'s  i'aigt'iil,   ci\jsiiil   i'aiia  luiil  Jtel. 

Ilnile,      adj.  plein,   comble,    surabondant, 
Itunle,  repu,  ivre. 

—   Zoij,  l;i   leiin)  Je   las  fluus, 
Al  buii  nioumenl  ({nliot  la  viilo 
liulle  Je  proàens  ei  d'aunous. 
IHorel,  1840. 

Ilullo,  S.  f.  tournant,  mrulc  de  moulin. 

UuiiiaJiiro,  s.  /'.  brûlure,  roussi. 

Uuiuina,      v.  n.    ruminer,    remà.her    les 
Iloumia,  aliments.  —  Réfléchir,  méditer, 

repasser  dans  son  esprit. 

lUiiiiouf,  s.  f.  rumeur,  bruit  sourd,  raécon- 
tenlement. 

Ilufia,  V  a.  V.  l.  dresser,  hérisser. 

llusat,  adj.  rusé,  adroit,  expérimenté. 

Uuse,  s.  m.  bois  recourbé,  cercle  de  tamis, 
archure,  écorce. 


Ruseado, 

Biujuda, 


s.  f.  lessive,  dégraissage,  mani- 
pulation. —  Perle  au  jeu. 


—  Disoii  que  se  gagng  la  bido   .  , 

A  fa  ruscado  tout  uung.^n. 
•        •  boudouli. 

Riiseat*,  V.  a.  v.  l.  tanner,  faire  tremper  les 
p.aux  dans  la  fosse  à  tan, 
lessiver,  essanger. 


Uusiclial, 

Criivel, 


s.  m.  dauph.  écale,  coque,   en- 
veloppe des    noix,     amandes, 
châtaignes,  etc. 


RUS 


1187   - 


RUS 


Hiisele,  s.  m.  appelil  tlévorant,  f.iim  canine. 
—  Averse,  pluie. 

Hiigco,  Il  s.    /".    ôcorce,  enveloppe,    liin  du 


liiikho,     Il  cliône  liège,  lannée. 

—   Li  panre  arampon  ili-  liusco, 
Aitiii  II  ru-ico 
Dis  aubre  p(  r  soiin  foiijj.iu. 
Auliancl 

nu8«|uejn,  V.    n.  ccorccr  un  arbre,  peler. 
IUiafiii«t,  s.  m   coin  à  ccorcer. 
I(iia<iuié,  s.  m.  cuvicr  à  lessive,  à  buée. 
llnsscu,  adj.  roussi,  brûlé,  cuir  brûlé. 

ltns8o  blniieo,  s.  f.  busard  SlMarlin, 
accipitre  qui  vit  de  petits  niveaux, 
de  rats,  de  taupes,  do  iï/.ards, 
de  grenouilles,  etc.  Fulcocyinns. 

î\ummo  d'iiigo,  Il  s.    f.    busard     monlagu, 
Moiimé,  Il  plus  petit  que  le  précé- 

dent cl  des  inènics  mœurs. 
Cirrvs  ou  folco  cinerareiis. 
—  Tous  ces  rapaces   volent  en 
décrivant   des    grands    cercles 
avant  de  fondie  sur  leur  proie. 


re  (|ui  a  fait  adopter  le  nom  de 
cir.  Ksd.ins  certaines  nomencla* 
Inrcs. 

I(u880  iinutnilo,  s  f.  aigle  botié,  Taucon 
p.iliii,  rari!  dans  nos  conirérs 
méridionales.  Fulco  pcnrinliis  , 
fako  l'igopus. 

llusle,  adj.  gro  sicr,  rude.  Lai.  rustiais. 

ituistie,  adj.  simple,  luslitiu",  paysan,  niais, 
grossier. 

—   Car  iiïu  fabi  •\»^  loiiis  «mm   gi  n<  ni^lics 
Que  iioii  fan  ;i.n  gnir.-  il'a.lius  ir  li-.s. 

Itnstîca,  V.  a.  riisliquer,  jeter  un  endu;l 
grosi'cr  sur  un  mur  —  Peiiirr, 
travailler  aux  iliimp'. 

^    fîii*!i''aren  toiijn  ip.  amotirotis  do'i  lerr.iir-', 

Loii  l'avril  lit;  la  '■•no  es  itn  ni)bli;  l't  promi  j;r.iiil. 
Ilai.il'ii  I. 

—   VoïK-niiiri  inesT'.  ai  i^a-:  .i  \ou«  mjaoa 
l)i  iiialiirous  (|ii.'  r.iHîj!  riislica. 

Ilustienge,  s.  m.  travail  des  champs,  prino, 
fatigue. 
—    'iw  pla;i.e  pas  Ion  tusiicngi'. 

RiigtieRÎrv.  .«.  m.  jourmiier,  paysan,  la- 
1  ou  leur. 


s,  dix-neuvième  lellre  àe  l'alphabet  el  quin- 
zième deâ  consonnes,  a  pour 
origine  le  ;  grec  el  en  l'appelle 
consonfie  sifflante.  Elle  esl  quel- 
quefois remplacée  par  le  c  el 
réciproquement.  Elle  prend  le 
plus  souvent  le  son  de  a  lors- 
qu'elle esl  placée  entre  deux 
voyelles. 

S  ne  se  fait  poict  sentir  ou  se 
supprime  à  la  fin  des  pluriels. 
Celte  lettre  est  souvent  pré- 
cédée d'un  e  de  même  qu'en 
italien  et  en  espagnol,  dans  les 
mots  escribir,  escaldar,  especlacle, 
eshtm,  escullnro,  etc. 

P,  pièce  en  fer  en  forme  de  S  pour    resserrer 
des  parties  écartées. 

Sa,  pron.  pois.fem.  de  soun,  son,  sa,  ses. 

Sa,  Il  pron.  dim.  cela.  Sa  dison,  on  dit  cela. 
Ça,  I)  Sa-iil,  il  a  dit  cela,  dit-il. 

Sn,  Il  s.  m.  grande  poche  en  toile  ou  en  cuir 
Sac,  il  pour  contenir  les  grains  ou  autres  me- 
nues   denrées,  sac    de  soldat, 
petite  valise  porlativ?. 

—  Au  foun  dou  sa  l'argen  dindo  e  lusis. 

—  lé  foudra  uu  sa  d'argcn  e  un  sa  de  pacienso. 

—  Ct?rc3uan  tou'j  a  nmpli  nosie  sa. 


("a,  Il  aàj.  sain^   non   malade,  ni   blessé,  ni 
San,  Il  fêlé.  Fig.  judicieux,  droit,  juste, 
Lat.  sanus. 

Sa,      s.  m.  sapin  à  feuilles  d'if.  (Voir  abet). 
Sap, 

Sab,  sap,  rad.  avoir  goût,  force. 

Saba,  adj.  gonflé  de  sévc,  trop  vieux,  trop 
mûr,  mou,  spongieux. 

Saba,      V.  a.  frapper  des  tiges  en  sève  pour 
Sabar,       séparer  l'écorce.  —  Rosser,  assom- 
mer. 

—  Aqacl  ro  que  lou  minur  «alx>, 
Pcr  ne  lira  ferre,  carboun. 

—  Savés  que  sabavo  du, 
Noslre  viel  incslre  d'tscolo 

Digol. 

Sabacha,  v.  a.  bas  lim,  tasser  dans  un  sac, 
secouer,  agiter. 

Sabagol,  s.  m.  genêt  à  balais.  (Voir  gineilo.) 

Sabariiau,    |  s-  m.  savetier,  cordonnier  en 

Sabernau,  vieux  qui  travaille  dans  une 

Groulié,  '  échoppe    ou    une    cave,  de 

sabar,  frapper. 

—   lé  vengué  'n  idéio  :  prtngué 
Cent  escut  dinqu'un  sa  de  lelo 
E  vers  l(>u  sibarnau,  cosus-ctp  s'envcngué. 
tfigol,    1866. 

Sabartés,  v.  l.  nom  d'une  petite  province 
de  l'ancien  comté  de  Foix. 


SAB 


—  1189  — 


SAB 


SMliat,  rad.  bas  lim.  lame,  semelle,  de  sapala, 
soulier. 

Sabat,  Il  adj.   ballu,    assommé.     —    Gelé, 
Saba,       Il  gâlé,  se  dit  des    racines    ou  des 

fruits  où  la   sève  a  été  ai  rêlée 

par  le  froid. 

Sabatar,  v.  a.  v.  l.  fouetter,  battre,  secouer. 

Sabatarié,  s.  f.  nom  de  rue  habitée  par 
les  cordonniers,  les  savetiers. 

Sabatelo,  s.  f.  sabatelle,  gros  champignon 
comestible  d'un  brun  foncé. 

Sabatié,  s.  m.  savetier,  cordonnier,  rapiè- 
celeur.  —  Epinoche  aiguillonné, 
petit  poisson  des  fossés,  des 
ruisseaux. 

Sabato,  s.  f.  soulier,  chaussure,  pantoufle. 
E»p.  lapato    Port,  ciahala. 

Pol  pas  irouba  sabaio  a  soun  pé. 

Toulo  sabalo  devcn  gronnio. 

Sabatoun,  Il  s.  m.  petit   soulier  d'enfant, 
Sabatelo,  \\  petite  pantoufle. 

—  Fins  sabatous  de  marouqui . 

Sabbat,  s.  m.  sabbat,  le  samedi,  jour  de 
repos  des  Israélites.  —  Réunion 
bruyante,  assemblée  nocturne 
des  sorcières  sous  la  présidence 
du  démon.  Bruit,  tapage. 

—  Quand  ma  femiio  dourmis 
Aco  's  l'eofant  que  crido, 
E  quand  l'enfant  s'es  laisa 
Nosiro  ftmiio  Margarido 
Coomenco  soun  sabbat. 

Sabbnteja,  v.  n.  faire  du  bruit,  du  tapage. 

Sabedor,  s.  m.  v.  l.  informé,  savant,  ins- 
truit. 

Sabelin,  adj.  de  martre  zibeline. 

—   Ero  atîubla  d'un  mantel  sabelin. 

Sabenso,  s.  f.  v.  l.  savoir,  science,  instruc- 
tion. 

—  Amai  aguesse  de  sabenso 
N'avié  pas  mai  de  vaniià. 

Sabent,  Il  adj,  sachant,  qui  sait  beaucoup, 

Saberu,       \\  instruit,  informé,  byn.  sabi. 

—  Apreoguéri  qu'aciou,  Ions  sabens,  len  del  brut 
Fasion  la  jouitiesso  satenlo. 


—  Sian  sabent  quand  lou  vouleti  oslte, 
E  Wi  libre  nous  mancon  pas, 
Lei  rouigan  ;  fen  nilùs  quu  sci  meslre. 
Que  leis  an  per  Ici  regarda. 
Tbouron. 


Saber, 

Saupre, 


V.  a.   savoir,    connaître,  être  ins- 
truit, habile,  exercé,  liai,  sapere. 
Esp.  saber. 

—  Aco  es  a  saber. 

—  A»anl  de  prenire  la  fillio 
Saches  (0  qu'cru  la  maire. 

S.  m.  science,  érudition,  raison. 

—  Lou  gai  saber,  la  poéjie,  l'art 
des  vers. 

SMbino,  B  s.  f.  genévrier  sabine,  arbrisseau 
Cade  sabin,  |  conifcre  des  coteaux  exposés   au 

midi.  Jvnipertis  sabinu. 

(Voir  barben). 

Sabla,  V.  a.   sabler,  couvrir    de  sable.  — 
Boire  comme  du  sable,  absorber, 
saturer. 
—  La  roulo  e3[per:out  ben  sablado. 

Sablas,  î.  j».  terrain  sablonneux,  carrière  à 

sable. 

—  Après  uno  l»n  rudo  Irolo 
Abourden  uno  iibo  pirliolo, 
>ûus    y  ajassen  sus  un  sablas. 
Favre 

Sablié,  s  m.  boite  à  contenir  du  sable.  — 
Compteur  ou  horaire  qui  mesure 
le  temps  au  moyen  du  sable  con- 
tenu dans  des  tubes  ou  des 
fioles  de  verre. 

Sablièro,  s.  f.  sablière,  lieu  d'oîi  l'on 
retire  le  sable.  —  Pièce  de  bois 
horizontale  placée  ou  bord  d'un 
toit. 

Sabloun,  s.  m.  sable  fin,  poussière. 

Sablonnons,  Il  adj,  sablonneux,  abondant 
Sablons,  Il  en  sable,  graveleux. 

—  Uno  pero  sablouso. 

Terrcri  sablous  fai  mau  marcha. 

Sabo,  s.  f.  sève,  suc  puisé  par  les  racines  ce 
qui  produit  l'accroissement  des 
végétaux.   Lai.  sapn.  Esp.  savia. 

—  Pol  n'allendio 
Que  d'estre  anfiii,  al  retour  do  la  .sabo. 
Libre  del  son,  per  se  fa  suun  escUbo 
Et  la  fa  fio  . 

Jasmin. 


SAB 


1190  — 


SAC 


Sabot, 

Esclot, 


Sabou, 

Sabotir, 


Sabor,  s.  m.  ouverture  sur  la  muraille  d'un 
vaisseau,  par  laquelle  tire  un 
canon. 

Saborar,  v.  a.  v.  l.  savourer,  goûler  avec 
plaisir,  humer, 

Saboro8oiuen,  adv,  savoureusement,  dé- 
licieusement. 

s.  m.  sabot,  chaussure  en  bois.  — 
Corne  du  pied  des  botes  de  somme. 

—  Plaque  de  fer  ou  de  bois  qui 
fait  glisser  les  roues  d'un  véhi- 
cule. —  Toupie  creus3  qu'un 
enfant  fait  tourner  au  moyen 
d'un  fouet. 

s.  f.  saveur,  bon  goût,  appétit. 

liai,  sapore.  Esp.  sabor, 

—   Kn   mes  coumo  en  amoiir 
Chaiijamcn  mono  sabonr. 

Saboun,    s.  m.  savon,    combinaison    d'un 
alcali   avec  un  corps  gras  pour 
oelloyer  et  blanchir. 
—   La  cour  ero  uno  pos  freindo  de  saboun. 

—  Réprimande,  gronderie. 
liai  sopone.  Esp.  jabon. 

Sabounntlo.  s.  f.  dissilulion  de  savon  dans 
l'eau  chaude.  — Correction,  rossée. 

s  f.  saponaire  officinale,  pi. 
delà  fam.  des  Silénées  à  fl. 
roses,  qui  sert  à  nettoyer  le 
linge.  Saponaria  offtcinalis. 

Sabonneto,  s.  f.  savonnette,  boule  ou  pain 
de  savon  parfumé  pour  la  barbe. 

Saboiinié,  s.  m  etorf;'  ouvrier  qui  travaille 
dans  une  savonnerie.  —  Muge 
labcon,  poisson  de  petite  taille 
dont  la  chair  est  do  médiocre 
qualilé. 

Sabonnous,  ndj.  savonneux,  glissant. 

Sabonra,      v.  a.  savourer,  manger  ou  goûler 

Saboureja.         avec  sensualité Assaisonner, 

Ital.  saporare.  Lnl.  saporire. 

—  Lors  que  mnstegiie  uno  becasso 
Et  que  la  sabonre  à  [ilesi. ,  . 

—  Per  jeu  qu'ei  bis  laol  (lorfja, 
Tanl  scniil,   lant  sabourrja 
Tonn  ramelel,  que  jou  l'ailori, 

Pasiros. 


Sabonnelo, 

Sabouneto, 
Sabounièiro, 


Saboural,  Il  s.  m.  assaisonnement  du  pota- 
Sabourun,         )|  ge,  lard   ou    légume,    os   de 
bœuf,  cochon  salé,  tout  ce  qui 
sert  à  en  relever  le  goût. 

Sabourons,  |  adj.  savoureux,  qui  a  bon 
Gonslous,  Il  goûi,  juteux. /«.saportfo. 

Esp  sabroso. 

Saboutit,  adj.  secoué,  moulu,  ébranlé. 

Sabra,  v,  a,  sabrer,  pourfendre, faire   vile 
et  mal  un  ouvrage. 

Sabraco,  s.  f.  chabraque,    couverture  do 
cheval,  housse. 

Sabraire,  s.  m.  et  adj.  sabreur,  mauvais 
Sabrur,  ouvrier.— Fanfaron,  bravache. 

Sabre,  s.  m.  sabre,  épée  courte  cl  recourbée 
pour  frapper  du  tranchant. 
Ital.  sciabla.  AU.  tabel, 

—   Que  sert  que  lou  .«oiiMai  se  cabrp, 
Que  seil  que  lire  à  niipy  sooii  sabre. 
Jasmin. 

.'^abrièujo,  s.  f.  sarriette  des  jardins, 
Sabnièjo,  savourée  herbe  de  Sl-Julien, 

Sûdrèio,  pi.  de  la  fam.  des  Labiées,  k 

Sajigrièjo,  Oeurs    rougeâtres,  qui    sert 

comme   condiment.    —  Salureia 

hortoisis,  monlana. 

Sabiit,  adj.  gasc.  su,  connu.  Esp.  sabido. 

Sac,   I  s.   m.    sac,  grande   poche,   récipient 

Sa,       I  pour  les  grains  ;  sac    de  soldai,    de 

chasse  ,    poche ,    enveloppe     à 

papiers,  à  procès.  Ital.  sacco. 

Esp.  saco.  AU.  sack,  du  lat.  saccus. 

—  Dins  soun  ousial  en  dol,  un  conscrit  mainrous, 
Jacques,  la  larnno  à  Tel  et  lou  sac  sur  l'esquino, 
Disiô,  d'un  ayre  pièladous..  . 

—   Raubavo  pas,  mes  lénit!  Ion  sac. 


.^aeabelailo, 

Sacado, 


s.  f.    séquelle  ,    kyrielle  , 
grande  quantité,  une  pleine 


sache. 

s,  m.  abondance,  bonne  récolle. 
—  Bouleversement. 


Saeasc, 

Saccage, 

Sacal,  s.  m.  coup,  batterie,  choc. 


Saeanian, 

Sacomnn, 


s.  m.   voleur,   Oibuslier,  bri- 
gand coupe  jarret,  coureur. 


SAC 


1191 


SAD 


Saeainanilo,  s    f.    mendiante,     coureuse, 
enlreiiïclleuse,  folle. 

Saear,  v.    a.    serrer,    fourrer,     iulroduirc, 
cacher,  mettre  en  sac. 

Sacat,  s.  m.  gros  sac,  un  plein  sac. 

—   IIju  crese  iiioun  enfani,  moiinlarios  Jiiis  la  luno 
liiiilj'un  sac.il  ilcsculs  que  vouilnos  eiiipourla, 
L'er  de  l'aris,   sigu  le  fjriô  pla  canla. 
Cotla. 

Saeeado,  11  s.  f.  secousse,   brusque    mouvc- 
Drandida,      1  ment,    agiiution,    rôprimai'de, 
corrcclion. 

Saeearallio,  Il  ».  f.  vive,  poisson   de  mer 
Aragno,  ||  dont  les     épines     dorsales 

sor.l  très  aiguës  et  qui  est  dan- 
gereux à  manier  à  cause  de  cela. 
TracMnus  draco. 

Ce  poisson  vil  assez  long- 
temps, après  avoir  é;é  tiré  de 
l'eau,  et  on, ne  le  met  en  vente 
qu'après  lui  avoir  coupé  sa  pre- 
mière dorsale. 

Sacearal,  ».  m.  amandes  relies  et  sucrées. 

Sacearalliar,  v.  n.  verrouiller,  secouer 
une  serrure,  des  clefs,  etc. 

Sacearan,  iid;'.  desséché,  vide,  creux. 

—   Nose,  amenio  saccarano. 

Saecoelio,  s.  f.  longue  poche,  sache  suspen- 
due en  travers  d'une  bêle  de 
somme, 

—  Conio  l'argen  do  la  saccocho. . . 
Lou  compte  i'és  ;   lourna  se  coclio. 
Uigot. 

Saeeol,  Il  ».  m.  pelit  sac,    poche  pleine  de 
Cabessau,   |  paille  pour  porter  un  f.irdeau  sur 
les  épaules. 

Saeeo^n,  ».  m.  petit  sac,  sachet. 

Saeco-pautrait,  ».  m.    sac   à  fumier.  — 

Ivrogne. 

—  Caio-U',  pauio  foulasse, 
Calo-le,  tacco-paulras, 

Sneerdot,  s.  m.  abbé,  curé,  prêtre. 

Lai.  sacer,  sacré,  vénérable. 


Saeher, 

Saber, 


V.  n.  savoir,  connaître,  être  bien 
informé.  liai,  iapere.  Eip,  taber. 


Sacietat,  s.  /'.  saliélé,  plénitude,  saturation' 
rôpléiion,  dégoût. 

Saera,  Il  v.  n.  jurer,    blasphémer,    pester, 
Sacreja,    f  crier. —  Contrarier,  briser,  abimer. 

—    Au  Hioiis  vcnguessia<!  pis  sacreja  lois  aulin 

U'aqurI  poulii  granjoun  que  fai  ii  lan  bon  vin. 

Saerairc,  s.  m.  jureur,  blasphémateur. 
Snerameii,  Il  s.    m.   signe,   rite   religieuv, 
Sacromeii,  Il  l'ostensoir,    l'eucharistie.  — 

Serment,  jurement. 

—  Chrisliaiis,  lois  de  l)on  gral, 
Caulein  moll  devolamen, 
Por  scmpre  ^ia  lluliat 
Lo  sancll^sml  sacramen. 
Goig,  1811. 

Saere,  ».  m.  autour,  faucon,  oiseau  de  proie. 

Sacrebîou,  Il  inlerj     juron    exprimant  la 
SacredioH,  ||  colère  ou  l'impalience. 

Saerestan,  Il  s.  m.    sacristain,  gardien  des 

Sacrislan,  Il  ornements  religieux,  dans  la 

sacristie. 

—  I)d  la  gleiso  lou  sacreslan 
An.ivo,  un  ser,  barra  la  porlo, 
Quand  snbran  uno  pauro  enfani 
lispéian  Irado,  à  miia  mono, 
Aulaiil  dàu  fré  que  de  la  fam... 
Uucros. 

Sacrestonn,  ».  m.  petit  enfant  de  chœur. 

Saeriflce,  s.  m.  abandon,  privation.  — 
Hommage.  Cérémonie  religieuse. 

—  Mcsfisas-vous  deis  avoucas, 
Vùu  mai  que  fel.s  un  sacriiîci. 
Que  da  vous  mellre  dins  Ion  cal 
D'aver  besoun  de  la  jusilci. 
Thouron. 

Saeripait,  s.  m.  vaurien,  tapageur,  turbu- 
lent, espiègle,  écervelé,  rodo- 
mont,  fanfaron. 

Sa-diii;  Il  inlerj.  imp,  dit-il,  dit-elle. 

Soudis,       il 

Sadoul,  adj.  repu,  rassasié,  saturé. 

—  Touijour  moun  sadoul  de  poulalho. 
Sens  ne  paga  dénié  ni  malho  ; 
Aro  non  mangi  dins  l'ouslal 
Que  forso  sebos  e  forso  als. 

Sadoula,  Il  ».  a.  (t  rec.  rassasier,  remplir, 
Se  sadotila,    H  saturer,  manger  tout  son  saoul. 

—  Se  lasser,  se  dégoûter. 

/(a{.  latollare. 


SAG 


1192 


SA»} 


Sadoulado, 

Venlrado, 


Sagrièjo 

Saflr, 

Saphir, 


s.  f.  repas  copieux,  rassasie- 
ment,   plénitude,    intempé 
rance.  Esp.  saluracion. 

Sadouligre,  s.  m.  dégoût,  écœurrement, 
aversion,  répugnance. 

—  \e  parligupl  pamei.s  qu'un  soril 
Qu'auiié  'gui  loul  l'or  de  l'Espagno, 
l'aïs  qii'alor  n'ero  ooumoul, 

Sens  n'estre  per  acô  sadoul. 
Aiiïs. 

Sadrèio,  s.  f.  sarriette  des  jardins,  fam. 
des  Labiées.  {\o\r  sabruejo.) 

s.  m.  saphir,  pierre  précieuse  b'eue, 
aussi  dure  que  le  diamant. 

—  Disem  que  l'aygueto  Iroumpuro, 
Oun  lou  ilroult'l  beil  sa  figuro, 
Clarpjo  liedins  soDn  cristal 

Mai  qu'un  salir  ourienlal. 
Goudouli. 

Safran,  s.  m.  safran  printanier,  pi.  de  la 
fam.  des  Iridées,  dont  les  slyg» 
mêles,  de  couleur  jaune,  servent 
à  colorer  le  beurre  et  rertaines 
sauces. 

—  Jamai  safran  a  gasla  sauço. 

—  Lou  scrpoul  menudei,  la  .«auviélù  de  pral, 
Lou  saTran  looclii,  qu'espelis  en  aulouno, 

La  girouBado,  l'anonioiino.    . 
la  panselo,  lou  lim,  lous  bluiets  estelas. 

Safras,  Il  s.  m.  sablon  quartzeux,     argile 
Safre.         \\  jaune  couleur  de  sêfran. 

Sag,  s.  m.  V.  l.  saccage,  pillage. 

Sagagna,  v,  a.  briser,  détruire,  tirailler, 
secouer,  déchirer,  houspiller. 

Sagan,  Il  s.   m.     bruit,    vacarme,    sabbat, 
Saganas,    \\  tapage,  tumulte. —  Peine,  souci. 

—  Las  reboumhos,  las  clapardos 
Menon  un  sagan  d'infcr. 

—  Au  sagan  di  bataio, 
Soulo  lou  (ron  di  fort 
Lou  sôu  fr;:ncés  (rantaio, 
Lou  sang  raio  à  desbord . 
Verdol. 

Sagat,    s.   m.    désordre,    confusion,  bris, 

rupture. 

—  Sagat  et  magal  me  crido. 

Sagata,  v,  a.  briser,  charcuter,  tuor,  poi- 
gnarder. —  Couper  les  drageons 
d'olivier. 

Sayntado;  s.  f.  secousse,  ébranlement. 


Sagaiaire  ,    s.   m.    égorgeur  ,   assomeur  , 
boucher  des  juifs. 

Sagataire,  Il  s.  m.  pie-grièche  méridionale, 
Margasso,  il  oiseau  destructeur   des    bec 

fins.  —  Lanius  meridionalis. 

Sagato,  Il  s.  f.  rejeton,  gourmand,  drageon, 
Sagatoun,    \\  gaule.  Lat.  sagitta,  flèche,  sagetle. 

Sayatun,  s.  m.  ensemble  des  surgeons  qui 
croissent  au  pied  d'un  arbre. 

Sage,  D  adj.  sage,  prudent,  judicieux,  réglé, 
Sabi,      Il  obéissant,  modéré,  modeste. 

Lat.  sapius.  Esp.  subio.  liai,  savio. 

—  Sauprés  que  per  louto  nicioun 
S'en  vei  mai  de  fols  que  de  sages, 
Sens  ana cerqua  lous  sauvages. 

Sayel,  s.  m,  sceau,  cachet,  empreinte. 

Lat.  sigillum.  Esp.  sello. 

—  Ci.umo  la  cero  molo  e  que  pnn  louis  sagels, 
Aytal  tout  ço  qu'on  dis  prenon  lous  joub<>iicel9. 
Aug.  Gaillard.  I!$6B. 

Sag;eaao,  g.  f.  prudence,  discrétion,  modé- 
ration, retenue.  Ital.  saviezza. 

—  Vaqui  perquë  vau  réjouïJo, 
Moun  bel  enfant  ;  dins  eslo  vido, 
Es  pas  tout  d'or  ço  qu'as  lusenl  ; 
Ounonr  e  brut  soun  pas  sagesso, 
Counlunlouen  pasjo  ricbesso, 

E  quand  sian  gai  DIou  es  counient. 

caui.,  i^eo. 


Sagi, 

Sagin, 


s.  m.  V.  L  saindoux,  panne  de  porc, 
graisse  blanche.  (Voirsain). 


Sagna,  v.  a,  rempailler  des  chaises. 

Sagneto,  s.  f.  petite  masselte,   souchet. 
Typha  tninima. 


Sagnié, 

Saunié, 

Sagno, 

Sagnas, 


s.  m.  et  n.  pr.  nattier,  ouvrier  qui 
emploie   les  roseaux,  qui  tresse 
des  nattes.  —  Saunier. 

s.  m.  et  f.  marais,  terrains  bas  en- 
vahis par  la  mer,  saignée. 

—  En  passant  proche  d'une  sagno 
r  avié  de  grauouïo  au  soulèu. 

Sagno,  Il  s.f.  masse  d'eau,  roseaux  dont  les 
Bolo,  tiges  servent  à  faire  des  nattes  ou 

Sesco,  Il  à  rempailler  les  chaises,  les  dou- 
ves. —  Typha  lalyfoha,  paluslri$. 
—  Sparaginum  erectum,  ramotum. 


SAL 


—  1193 


SAL 


SniKno  de  rilio,  Il  s.  f.  pi.  laicho  ou  carex 
Singno  de  pnit,  ||  des  rives,   plantes  qui 

croissent     d;ins   les    fossés    ou 
les  terrains  humides. 


S«so, 

Saïo, 

Sagarés, 


Sagougna, 

Sagouti, 


s.  f.  saie,  sayon,   surtout  de  grosse 
laine.  Lat.  sagum,  casaque  militaire. 

s  m.  et  fem.  brouillard,  vapeur. 
(Voir  neblo). 

s.  m.  sagou,  fécule  que  l'on  retire  de 
la  moelle  de  plusieurs  palmiers, 
du  sagus  raphia  orig.   d'Afrique. 

V.  a.  secouer,  tirailler,  bran- 
dir. —  Inquiéter,  tourmenter. 

—  Sagoulit  pei  un  benl  jalat. 

Sayoulia,  v.  a.  secouer,  agiter  un  liquide. 

Sasoutido,  s.  f,  secousse,  ébranlement. 

Sagut,  Il  part,  gasc  su,  connu,  de  saber,  sa- 
Sachut,      Il  cher,  saupre. 

Sagat,  I  s.  m.  sureau  noir,  arbrisseau  de  la 
Stthut,  fam.  des  Caprifoliacées  à  fl.  blan- 
Chagut,      j  ches  et  à  baies  noires.  Sambucus 

nigra.  Syn.     sahulié,  sambuquié, 

sauc. 

Sahin,  ||  s.  m.  saindoux,  graisse  de  cochon 
Sam,        Il  foadue,  panne  de  porc.  Syn.  sagin. 

—  Anas  enco  lion  revendaire 

Me  qtterre  un  moucel  de  saliin 

Saïa,  V.  a.  hisser,  tirer,  élever, 

—  Sus  loun  esquino  escalarai 
E  pièi  te  mandarai  la  traio, 
Ëm'  aco  iôu  te  saïarai , 

Croasillat. 

—  Mai  lOQ  darnié  badal  pas  pu  lèu  nous  escapo. 
Que  sian  saia  'pet  amoun  sen^^o  cro  ni  palan  ; 
Aven  entemena  nostro  spgoundo  elapo, 
Piéi  anan  espeli  sus  un  gloho  pu  grand . 
Gelu,  1882, 

Saï-que,  adv.  que  sais-je,  peut-être,  appa- 
remment,- sans  doute. 

—  S'ero  endènta,  save  pas  coumo 
Saïque  s'ero  aJouna  au  jô. 


Saiaseto, 

Sehseto, 


Sal, 

Sau, 


g.  f.  gros  froment  à  épi  sans 
barbe ,  louselle.  —  Trilicum 
hybernum. 

s.  f.  sel  marin,  chlorure  de  sodium 
tiré  de  l'eaude  la  mer  par  évaporation. 

n 


Salabicoiis,  ||  adj.   piquant,  salé,   savoii- 
Salabrous,  \   reux,    odeur  ou    goût    de 

poisson,  de  marais. 
Sainbido,      s.  f.  petit  poisson  de  la  Médi- 
Sauclet,  terranée.  (Voir  melelo). 

—   Vu  auire  pot  pas  alrapa 
La  mil.'i  d'une  s;ilabido. 

Salabre,  s.  m.  Iruble,  filet  attaché  à  un 
mail  he. 

Saladelo,  s.  f  on  connaît  sous  ce  nom  plu- 
sieuis  plantes  de  la  fam.  des 
Plombaginées  que  l'on  trouve  sur 
nos  rôles  maritimes,  la  slalice, 
la  dcntelaire,  qui  viennent  sur 
!es  terrains  imprégnés   de  sel. 

Saladeto,  s.  f.  petite  salnde  des  champs, 
mâche,  valerianelle,  etc. 

Salado,  |  s.  f.  salade,  jilantes    ramassées 

EnsaladOy  ||  dans  les  champs  ou  que  l'on 
cultive  dans  les  jardins  pour 
être  mangées  crues  et  assaison- 
nées au  sel,    huile  et  vinaigre. 

Salado  fero,      s.  f.  salade  du  printemps, 

Ensalado  de  champ,  menues  herbes  des  fossés 
et  dt  s  vignes,  mâches,  doucettes, 
salsifis,  chicorées,  etc.. 


Salaniandro, 

Luzer  d'aigo, 


s.  f.  salamandre  crélée, 
reptile  batracien  qui  a 
quelque  ressemblance  avec  le 
lézard  et  qui  vit  dans  les  ruis- 
seaux i;t  les  fossés  marécageux , 
—  Trilon  crislalus. 

—  Lasjlamandre  maculée  et 
la  salamandre  noire  sont  terres- 
tres ;    une   humeur  visqueuse 
qui  transude  de  leur  peau  a  fait 
croire  pendant    longtemps   que 
ces  petits  batraciens  pouvaient 
résister  à  l'action  du  feu. 
adj.  salé,  terrains  des  bords  de  la 
mer,  saturé  de  sel. 
—  San  Troupes  e  Frejus  eion  fort  renouma 
Ter  ranclioio  salado  e  lou  tonn  marini. 

Sala  (pielio-),  s.  7n,  viande  de  porc  salée, 
parties  grasses  et  charnues, 
comme  les  joues,  les  oreilles,  la 
ventrée. 

».  m.   et  f.  saloir,  planche    ou 
table  qui  sert  à  faire  les  salai- 
MDS. 


Salan, 

Salât, 


Saladoa, 

Saladouiro, 


SAL 


111) 


i    — 


SAL 


Salari,  s.  m.  salaire,  payement,  récompense  1 

pour  un  travail,  solde. 

ital.  ei  l:sp.  sulaiio  du   bas  lui, 

iuldanum. 

—   nicpp-inc  iluiiiic  ;  lerios  me  Irijjo 
Que  lu  ni'algcs  ilins  lu  bouiigo 
l'tr  m'assi'jjura  '.m  i'  esii«  : 
K  ii'algi's  jùii  (le  tnoui.  salari. 

Udsi  os    11)4!). 

S.ilariat,  adj.  salarié,  lémunéré,   employé 
aLix  iippoiniemeiits. 

S^lat,  adj.  fig.   cl  er,  (  haul,  ex(  essif,  inter- 
dit, impossible. 
S«Iba,  Il  v.a.  rt  rec.   ccst.    auver,   délivrer, 
Si  salba,  Il  ép.irgner,  éviter,    se   sauver,   s'é- 
cbapper,  se  retirer,  fuir. 

SallintfKC,    ndj.    (jnsc.     sauvage,     agreste, 
inculte.  —  Biusque,  bourru. 

Salbajarino,      s. /'.  sauvagine,  nom  collectil 

S'Mvogiiio,  des  oiseaux  d'étangs  ou  des 

animaux     des    bois  ,    à    oJcur 


Sabels  que  li  'a  forso  Je  salbaginos, 
Cuumo  sûun  luups.  layuarls  o  JVsiiuiruls, 
l'^ofo  Ifbriiuls,  siiiglaN  •■  rabiruls  ; 
l)'ac6  i'a  nmi    que  (l'anru<  on  galinos. 
Aui     Ga:liar.l. 


"algar,  v.  a.  v.  l.  saler  l,i  [>Atc  en  pétrissant 


S:tI9iai*, 

Sui/i, 


Salbio, 

S'l!(î')0, 


Salltio  fci'O, 

Sa»vio  demounlagno, 
Sa/&fo  folo 


s.  f.  sauge    oflicinale,  sauge  do- 
mestique, pi.  fam.  des   Labiées  à 
fleurs  d'un    l)leu    violet.  Sahiu 
offîcinalis. 

s  f.  ni.irrube  blanc. 
(Voir  mentaslre). 
—   Pklomis    liclinite,  pi. 
fam.  dos  Labiées   à   11.  jaunes. 

Saleîssié,  s.  m.  charcutier  qui  fait  des 
sauciïses. 

Sal^o,  s  f.  source  d'eau  s.ilée.  —  Le  fort  de 
Sdlcts   (Pyrénées-Orientales). 

Salciro,  j   «  f.  salière,  petit   récipient  pour 
Halero,         |   le  sel  fin.  —  Grand  plat  à  trem- 
per la  .soupe. 

—   Jamai  le  ni<Mc.«  l'as  à   laulo  sans  s.iliéro, 

l.a  .-al,  de  fô  iiu'gii  nianji)  es  la  .^auco  premiùro. 

^u!eiI•àl■,  s.  m.  moi  tier  à  piler  du  sel. 

Snlet»,  s.  m.  salep,  nom  persan  des  tubercu- 
les do  certaines  orchidées  dont 
ou  reUieuue  fécule  alimentaire. 


V.  a.  pousser,  saillir,  envelopper, 
couvrir. 

—  Ions  salhatu  on  insalhals,  œufs 
pochés,  enveloppés.  (V.  ensalhn). 

Salliat,  adj.  couvert,  enveloppé. 

—    Lou  ieiiibiiinia  mali,  un  chi,  dedin.s  la  glaço, 
Airoiibel  un  \iaj(jn  mon  aqui,  vers  lou  |iorl, 
Salhal  ilins  un  Jrapéu. . . 
l'rai. 

Snl!tî«Io,      s.  f.    saillie,  bon  mol.  —  Elan, 
Salido,  boutade.   —  Eminence,    relief. 

—  Sortie,  issue. 

Salière,    I   s.   m.    salsepareille     d'Europe, 
Graine  gros,  \   liseron  épineux. — Smilax  rude, 
pi.    à   fl.    jaune    clair.    Sviilax 
aspern.  Syn.  rin  vierge. 

Salieros,  s.  [  plur.  creux  qui  se  montrent 
sur  les  tempes  ou  dans  les  par- 
ties amaigries  des  hommes  ou 
des  animaux. 

Saligot,  odj.  dégoûtant,  mal  propre. 

—   Li  gu,s  fan  pas   plus   mau  qu'acû 
Fiiu  IV.scusa,  qu'es   un   uriislu, 
K  l'a  J'arlK-ilo  s.iligol , 

Salin,  s.  m.  .'■aloir,  saunière,  petite  caisse  où 
l'on  tient  le  sel  pour  les  appiêls 
culinaires. 

Salinié,  Il  s.  m.  saunier,  Anier,    marchand 
Saniiié,         Il  de  sel  qui  le  transporte  des  lieux 

de  production. 
SalinoB,  s.   f.  plur.  marais  salans,  où  l'on 

obtient  le   sel  par  l'évaporation 

de  l'eau  de  mer. 
Salinoun,  ||  s.  7».  mortier  en  bois  pour  piler 
Mourtié,  |  le  sel.  —  Boîte  à  sel. 

Salitre,      s.  m.  salpître,  nitrate  de  potasse 
Salnilre,         qui  sert  à  faire  la  poudre. 

Saliver,  .s.  m.  dôme,  ciel,  firmament. 
—   Veiras  lei  salivier  Je  l'enfini. 

Salivo,     I  t.  f.  salive,  humeur  visqueuse  qui 
Escupagno,  \  est  sérrélée  par  les  glandes  sali- 

vaires.  Gr.  tnaKoi. 
Saline,      s.  m.  psaume,  cantique  sacré. 
Siflitme,         Lat.  psalmiis.  Gr.  ^*Kf*c(,  chant. 
—  Was  !Ùu  iiou  souni  pas  danses  mi  .'auiarelos, 
Souuque  tslniea  ainay  ctnsou»  «pirîtutloi. 


SAL 


1195 


SAM 


Salnii,  D  s.  m.  mélange  (le  viandes  el  de 
Salmigondis,  ||  légumes.  —  Restes  de  gibier 
ou  de  poisson  accommodés  en 
sauce  au  vin  —  Ami's  d'ucces- 
soires  ou  d'usleusiles  hors 
d'usnge. 

Salinonn,      s   »/i.  saumon,  poisson  de  mer 

Sutimoun,  a    chair   rosée,   qui     rcmonlo 

les  rivières.  —  Salmo  salar.  — 

—  Lingot  de  plomb  ou  d'étain. 

—    D'un  cap  (le  salmourj  fresc  ai  lasla  la  salsi'io. 

Sniir,  Il  V.  n,  sortir,  passer  dehors.  —  Jail- 

Sa/j,        Il  iir,  déborder.   -  Etre  en  relief.  — 

Couvrir  la  jument. 

—    Dt'  forço  ou  (le  boun  gral, 
Salirè.^  pas  tj'iii','!  que  nonn  siague  pagal. 
l'Ion  l. 

Salo,    Il  s.  f  et  m.  salle,  i^rand  salon,  grande 
Saloun,  Il  pièce  de  réception    Hal   salone. 
Angl.  saloon.  AU.  iaal. 

(«alop,  adj  souillon,  malpropre,  ordurier. 

Salopo,  ».  f.    et  adj     sale,    malpropre.   — 

MacliMie  à  draguer  les  ports  ou 

les  canaux. 

—   I.i  vojoii  sus  Sa  raulio  aulaiit  de  pourrarié 
Que  la  salopo  au  porl.  un  jour    iiVn   pesCi-rié. 
Brllol 


Salo  4ou|iiii, 

Jan  fenno, 


s  m.  homme  casanier  qui 
se     mêle  des   détails   du 


ménage,  de  la  cuisine. 

Salouiro,  s.  f  bassin  ou   rigole  dans  lequel 
on  donne  le  sel  aux  brebis. 


Salouparié, 

Poiircarié, 


s.  f.  saloperie,  villenie, 
malpropreté ,  immundices. 
—  Indécence.  —  Mauvaise  mar- 
chandise. 


Salpica, 

Saupica, 


V.  a.  saupoudrer,  jeter  du  sel 
sur  les  viandes  pour  les  assai- 
sonner. 


Sais»,  V.  a.  saucer,  tremper  du  pain  dans 
une  sauce.  Fi§.  gronder. 


Salc<ifl, 

Sarsi/i, 
Barbahou, 


s.  m.  salsifis  blancs,  à  feuilles  de 
poireau,    Tragopogon    poirifo'ium. 
Salsifis  des  prés,  barbe  de    bouc. 
Trngnpogon  pratense. 


Salu,  Il  s.   m.  roiablissementde  la  santé. — 
Sahit,     Il  Cessation  d'un  dangei-.    —    Félicité 
morale  ou  religieuse.  —  Saluta- 
tion, action  de  saluer  quelqu'un. 

—    Las  csni.  r.^uios  p  las  pcrios 
T  iiaissdji  couino  lie  couikrlos  ; 
Pl's  can)[i«  s'y  Irobo  l'or  moulut, 
li  loul.s  y  cfeboii  île  salui. 
Goiiduuli. 

—  Sus  lou  boi  dou  <alal  se  planlii  eoum'un  Icrine, 

I  I  gfi  110  ï)  vegimu  ié  faire  si  salu, 
li  zà,  il'un  co|i  île  lié  II  fasié  l'.iss'  au  blu  : 
N'i'fi  inanjté  Irenic-iiôu  pas  q'i'à  .'oun  luo-voriue. 

Higou 

Sainda,  v.  a.  .^aluer  en  marque  de  riviii  é 

ou  do   déférence.  —  Féliciter. 

liai,  salutare.  Esp.  saludar, 

Aque-l'  un  pau  iiii.i<le  e  pamen*  .sens'  oumbiage, 

En  salutdul  s'af Iio,  e  per  un  sourn  bou.sca^e 

Seguin  .'ou  bon   c.«piliilié. 
Crous. 


ailj.    salutaire  ,     profiiab'e 
utile  à  la  santé. 


Sal«'0, 

Ban, 


Sanilieja 

Hambeia, 


Saluflable, 

Salutari, 

Saludaire,  adj.  salueur,   obséquieux,  (xili. 

«.  f.  salut  militaire  0:1    nav.il.    — 

Tir  successifau  canon  pour  une  fête. 

~  Nombreux  applaudissements. 

V,   n.    coqueter,    parader,    se 
montrer.  —  Convoiter,  désirer, 
—  Attirer   les  oiseaux  avec  un 
appcHU,  appeler  un  essaim. 
—  0,  l'ami^la  pei ii"',  es  pas  nul  qu'uno  fngano, 
L'n  noum  per  --a  obeja  lou  fid»  qui'  l'y  crci. 

Saiiibeiiuic,      s   m.  sureau  noir,   arbris- 
Su7nbuquié,  se.iu  de  la  fam,  des  Capri- 

Sambu,  foliacées    à    fleurs  blanches 

el  à  baies  noires.    (Voir   sahul, 
chagiU). 
—  Au  bor  il'a.iueli  grans  sagiias. 
On  ié  H'>io  chaco  vint  pas, 
l)c  caillés,  do  b'ms  tamaris, 
lî  de  'ain  )  is  lo'Ui  llouris. 
Langlade. 

Saiiibet,  I   s    m.   appeau,     oiseau     dressé 
Sambic,        |   pour  en  appeler  d'autres  au  pas- 
sage. —  Sifflet  pour  coati  efaire 
le  cri  de  certains  oiseaux. 


Sniiibîea, 

Sambilha, 


V.  n   appeler,  attirer  les  oiseaux 
à  la  chasse  au  filet. 


Samboiisiio,  s. /■.  cornemuse,  guimbarde, 
chalumiîuu. 


SAN 


1196  — 


SAN 


Sainbouti,f.  a.  secouer,  ébranler,  brandir. 

Saiiibro,  s.  /.  creux  (ie  rocher,  réservoir 
naturel.  Syn.  cliambro. 

S.iiiibroun,  s.  m.  secousss,   ébranlement, 

écho,  roulement, 

—   Tout  d'un  cop,  à  l'ouro  souiiailo 
La  pensado  es  ilestrus-ouiulo 
Pcr  lou  sambroun  e  U  bourjuu 
Qu'en  barrubn  fai  la  vapoa. 

Langlade. 

Sanibaca,  v.  a.  arrêter,  voler,  attendre  au 
passage. 

Sanibneo,  «.  f.  passage  étroit,  élrangle- 
menl  de  roule,  brèche,  col  dan- 
gereux demo.itagne,  souterrain. 

Sainena,  Il  v.     a.    gasc.    ensemencer    un 

Samoiid,        Il  champ,  répandre  du  grain  sur 

la  terre.  —  Jeter,  disséminer. 

(Voir  scmena.) 

—  Fôu  ben  scmeDa  per  rccnli. 

—   l-,i  nué  dourmié  pa«  forço,  e  de  longo  pcnsavo 
A  semena  d'argen  pcr  faire  vciii  d'or. 

Saniiiallta,  v.  a.  répandre,  éparpiller, 
écarter, 

Sanipo,  s.  f.  égoul,  canal,  fossé. 

—  Emplaslras  lou  surlout  d'aquelo  llmpo  grasso 
Que  la  pMjo  en  Iver  dins  la  saiiipo  raiiiasso. 

Pi- j  roi 

Saiiiponna,  Il  v.  a.  renlruire,  raccommoder. 
Sorti,  Il  rapièceter  un  vêlement. 

—  Me  seniblo  qu'éro  iùr,  e  paiiii'iis  ia  long  temps, 
Moun  frero  dourmiss  é,  ma  iiiOro  sampounavo, 
Dius  noste  paure  fiuc  l'oulivié    pcléjavo. 

Bigol. 


San, 


s.  m. 


sang,  liquide   rouge   qui  circule 
dans    les    arlères    et  dans  les 
veines.  Lat.  sanguis.  Esp.  sangre. 
liai,  sangue. 
—  Souii  San  perloul  rigolo  e  lou  sol  n'es  trempât. 


San, 

Sunce, 
Suiicliié, 


adj.  gasc.  bas  l'un,  sain,  entier,  en 
bon  état.  V.  fr.  sancere.  entier, 
neuf,  sincère. 


—   Quùu  tùupi  de  lero  en  bandiéiro, 
U  MO  iiioralo  bien  sancliiéro. 

SnuRdelo,  s.  f.  oseille  sauvage.  (V.  agradelo). 

Sauaduro,  s.  f,  guérison,  réparation. 


Sanaire,  Il  s.  m.  chatreur  des  animaux  que 
Crestaire,      |j  l'on  veut  engraisser. 

Sananien,  adv.  sainement,  raisonnablement. 

Sandau,  s.  m.  sandal,  bois  odorant  pour 
l'ébénisterie  et  la  teinture,  pro- 
venant des  Indes  ou  de  l'Afrique. 

Sande,  Il  s.  m.  v.  l.  samedi,  jour  de  sabbat. 
Samde,      ||  (Voir  dissate), 

Sanetat,  Il  s.  f.  santé,  propreté,   salubrité. 

Sanita,         ||  Lat.  sanitas. 

—   La  ganelat  del  rors  es  hi  fort  à  laasa, 

Car  tout  cncountJD  n  que  lou  Dial   nous    arrapo, 
La  pauro  sanelat  quant  e  quant  nous  escapo. 

Sanfeli,  s.  m.  phalène,  papillon  nocturne. 

San-fla,  s.  m.  et  adj.  lâche,  indifférent,  sans 

coeur. 

—  Del  pas.'an  m'euchau  pas  de  prendre   l'abihagc, 
Kespoundel  lou  bouisiioun  Amé  l'er  d'un  sanfla. 
Me  counlenle  de  l'esira'isa. 
More!,  1828. 


Sanfloura, 

Esfloura, 


V.  a.  déQorer,  écumer,  choi- 
sir le  meilleur,  ôler  le  dessus. 


—  Aco's  la  soupo,  aigo  grai-souso, 
Qje  loul  lou  n)ati,  lou  eu  hé, 
Sanflouro  |  er  chaco  rouillé. 

San-frecli,  s.  m    calme,  Iranquililé,  pré- 
sence d'esprit. 

—   Al  legil  en  quicon  qu'un  filo«ofo,  un  .«âge 
Qu'ané  mes  in  colero  un  varlel   raau-adrecb, 
N'auzel  pas  lou  pica,  Couino  ero  soun  usage, 
Per  la  .'^oulo  mzou  qu'ero  (las  de  san  frech 
Tandon,   1812. 

San  frusiinin,  s.  m.  argent,  linge,  bar- 
des, meubles,  avoir. 

—  Avié  la  cervelo  un  pau  ba'.irho 
Aquel  drolle  ;  à  soun  san  frusqum 
Agué    proin  li>u  douna  ca  nin, 
Embé  la  braffo  e  lu  débancho. 

Sansagna,  Il  v,  p.  remuer,  .secouer,  bran- 
Tusla,  Il  dir,  agiter,  frapper.  —  In- 

quiéter, importuner. 
—   Li  diable  soun  per  l'er,  e  que  i'enilnu  en  eu, 
Lou  roure  sang:igna  crecino, 
A  soun  fton  dius  li  nivo,  e  soun  ben  founs  si  pé. 

Sangar,  |  s.  m.  petit  cyprin,  gardon, 
Eslranglo-vurlé,  y  meunier,  la  rosse,  poisson  de 
rivière  à  ventre  rougi  âtre  et  à 
corps  comprimé;  c'est  un  mau- 
vais comestible  à  cause  de  ses 
arêtes.  —  Cyprinus  rntilus. 


SAN 


—  1197  — 


SAN 


SanKnrî,  $,  m.   anscrine  bon    Henri, 

Efpinar  bastar,     épiiiard  sauvage,  plante  que 

Bley,  \cs  habitants  des  œontagnps 

mangent  à  l'assaisonnemonl  des 

épifiards.  —  Chenopodium   bonus 

henricus,  fam.des  Salsolacées. 

Sansl»,    V.    a.    sangler,    serrer,    ceindre, 

opprimer,  étouffer. 

—  Aqaelo  pàu  me  sanglu   lou  cd. 

—  Estoufct  unsouspir  dios  soun  amo  sanglado. 
Jasmin. 

Sanglaea  (^e)^  v-   ^ec.  prendre   un  fort 
rhume,  un  froid  subit  au  cou- 
rant  d'air. 
—   L'aigo  fumo  l'iber,  c  l'estioa  sanglacojo. 

SanKlonta,  v.  ».   sanglolter,  pleurer   par 

intermittence,  avoir  le  hoquet. 

—  D'umpèi  que  per  soun  bien  li  ai   tlil  ma    voulounta, 
N'o  pas  cessa  de  geme  oniay  de  sa  glou  a 

Sanyoulia,  v.  n.  saigner,  piquer,  percer. 

Sansu,  Il  s  m.  bas  lim.  hoquet,  mouvement 

Sanglou,    ||  consulsif  de  l'esioinac  qui  produit 

un  son  inarticulé. 

—   Aviéi  lou  sangiout,  Uiou  me  la  rout. 

Sanguin,  ||  a^/'.  sanguin, temp'ramentdans 
Sangumèu,     \\  lequel  le  sang  domine,  est  trup 
actif.     —    Rouge,    couleur    de 
sang.  Lai.  sanguineus. 

Sansain,  s    m.  coumouiller  sanguin,  bois 
punais.  —  Cornus  sanguinea. 
fort,  sanguinho. 

Sanfirninatlo,  s.  f  sanie,  sang  mélangé  de 
pus,  h'imeur  fournie  par  les 
plaies,  les  contusions. 

Sanffuinari,  adj.  sanguinaire,  cruel. 

Sansuineilo,  s.  f.  lieu  où  croissent  les 
cornouillers  sanguins. 

Sang^nino,  s.  f.  sanguine,  oxiJe  de  fer 
dont  on  fait  des  (rayons  rouges. 

Sanicio,  ||  s.  f.    sanicle    d' Europe,   plante 
Saniclet,       ||  .'ulnéraire ,    plante    ombellifére 

qu'on   trouve  dans    les  bois.  — 

Sanicula  Europœa, 


Sanifl,  I  0(2/  sain,  en  bon  état,   non  altéré, 
Sant<o»s,  Il  salubre,  q4;ii  guérit. 

—  0  !  s'hi  la  man  sanio,  es  uiilo 
A  lO'iiu  la  soucielat, 

Sap  manlene  dmscado  vilo 
L'er  saaii  e  la  propretat. 

Peyroues,  18S4. 

—  Aheu  de  rocs  beslils  en  beloiu  que  borlejon  ; 

De  pianos   que  toujnur  dauiejon  ; 
Do  counibos  uun  bebeii  un  ayrc  sanitous, 
Et  quand  nuus  passejau  perlout  traulha  i  de  floua. 
Jasmin,  184S. 

Sanla,  |  v.  a.   envelopper,  couvrir,  entoa- 
Intalla,     j]  rer,  serrer. 

—  Vésè>  aqucio  m  gro  roco 
San^ado  ea  plé  per  un  rounzas. 

Sanli,  n  V.  a,  et  rec  rendre  sale.  —  Blesser 
S«  sanli,  0  l'honneur  ,    la     réputaton.  —  Se 
rendre  sale. 

San»nii(iaca,  $.m.  St-M<cbel,  époque  du 
terme  des  loyers  et  des  démé- 
nagements. 

Sanna,  v.  a.  saigner,  égorger,  étouffer.  — 

Juguler,  pressurer,  exiger. 

—  Uhier  vostu  gro-gri  me  sanné  ma  lapirio, 
Per  dessu!>  iou  mercà  pissé  dins  ma  farino. 
Grivel. 

—  As  oublida  louio  la  ]i<\no 

Que  per  tus  ièu  me  suuy  donnât, 
Car  dins  inuun  cor  n'y  o  pas  'no  beno. 
Que  pei  moun  rey  n'atgê  sannai. 

Sannado,  s  f.  saignée,  écoulement  du  sang 
par  une  veine.  —  Bigole  ou 
canal  fait  sur  un  cours  d'eau.  — 
Somme  exigée  ou  extorquée. 

Sannadou,  $.  m.  et  adj.  banc  sur  lequel  oa 
saigne,  le  bout  saignant,  le  cou- 
teau du  boucher,  la  boucherie. 

Sanno-l«nyo,  sf.  garance  des  teinturiers. 

Sannous,  adj.  saignant,  sanglant. 

—  I£l  lou  trobo  ioumbal   de  sul  l'ecbaf;iu('jge, 

^         Eslendut,  presque  mort,  sul  le  ren    loi  i   saonoas. 
Jasmin,    18iS. 


Sannouso, 

Tirasseto, 

Lengo  de  passeroun, 


s.  f.  renouéa  de  oiseaux, 
traînasse  ,  pla  ite  ram- 
pante f.  des  P  lygonées. 


Polygomim  aviculare. 
Sanjilus,  adv.  uniquement,  beulemeut. 


SAN 


—   1198  — 


SAN 


Sanquet,  s.  tn.  sang  de  poule,  d'oie,  de 
dinde  cuits  à  la  poêle. 

—  Sou-Jis  en  f^scn  un  saulet, 

la  rèj  de  bun  coumo  un  sanquet. 
Favio. 

Samsisuol,  s.  m.  et  adj.  maquignon,  cour- 
tier, agent,  intrigant. 

—  l'er  aqui  passo  un  san-ignol, 
I^xaniino  la  baco,  i  pal|>o  la  coudeno. 

Mir. 

Sanso,  s.  /'.  écope,  pelle  en  bois. 

SansoA^uo,  Il  s.  f.    musique    discordante, 
Sansoyno,  Il  chant     désagréable ,    endor- 

mant. —  Raisonnement  iibsurde. 
—  Vielle,  insirumnt  de  mu- 
sique. 

—  Car  d'aulres  coumo  mi  dcmandabon  l'almojno 
Noui:  (las  am   lo:i  rcbcc  ni  mai  am  la  sansuj'no. 

Sanaon,  s.  /'.  chanson,  refrain  savoyard. 

—  Hrar  l'allueio  m'a  sanla 
Duo  sanson  per  me  soleio, 
Iliar   l'alliiilo  ma  sanla 
Sanson  d'amour  e  degaila. 

Sanseusna^  f-  n.  labâcher,  importuner, 
redire,  répéter  un  refrain. 

SauBonynaire,  s.  m,  rabâcheur,  endor- 
meur.  •-  Joueur  de  vieille,  de 
cornemuse. 

SansoiiKnets,  Il  «.  m. p/ur.  glands  oupen- 
Pendils,  ||  dant   des    chèvres,    des 

brebis.   —  Appendices    rouges 

des  coqs. 

Sansonire,  Il  s.  f.    salicorne     herbacée  , 
Sounsouiro,         ||  casse  pierrej  pi.   fam.    des 

Salsolacées,   fleurs  en  épis.  — 

Halicornia  herbacea. 

—  A  travèj  11  code  et  li  sable 
E  'i  grand  bansouireahi»<'ablu 
Li  canéu,  li  triangle,  ealage  dj  mouisi'Oun. 
Crousdiat. 

Sansoniro,  I  s.  m.  et  f,  plaines  de  laCa- 
Sausouire,  \   margue  qui  se  couvrent  d'ef- 

florescences  salines  pendant  les 

chaleurs  de  l'été. 

Snnsnra,  v.  a.   presser,  importuner,  tour- 
menter.    Lot.  sanguis     sugere 
sucer  le  san^. 


^auaaro,  s.  f.  sangsue,  petite  annélide  qui 

suce   le  sang    au  moyen  d'une 

ventouse,  liai,  tangui  titga. 

—  Cru  couquin  !  hèurici  pas  dons  de^ou   d'aigo    puro. 
Que  voulés,  aurièi  pôu  dVnvala  de  sansuro, 
Chacun  a  soun  idéio,  e  la  miounO'S  ansiii. 


Kigot. 


^ant, 

San, 


s.  m.  saint,  pur,  parfait,  conforme  à 

la  loi  de  Dieu,  à  la  foi,  à  la  piéié,  à  la 

religion    révélée.    —  Digne   de 

respect,  de  vénération. 

Esp.  ellt'jl.  xnnlo  du  lai.  sanctu$. 

—   Jaipai  sani  a  fa  mincie  dins  soun  cndri't. 

—  Precliavo  bon  per  soun  sanl 

—  Tunio  la  sanio  df  la  neil. 

Sania,      s.  f.  santé,  élat  sain  —  Souhait  ou 
Santal,         vœu  que  l'on  fuit  en  buvant. 

•  -    Lon  malaul  espèro  la  sanla 
Qu;ind  l.)u  gaiar  lé   pi-ii^o  pas. 

—    Sanla  sans  argf n  es  mitjo  inalaulijl. 

—  Enircmen  agne?  la  sanla, 
Q  l'es  la  I  u  belle  di  fouriuno, 
Toul  lou  reslo  es  reii  à  cousta. 

Roumifux,  1860. 


Sant»dinr, 

ïiauti  dex, 


inlerj.    o  Dieu  !  hélas  !  cor- 
bleu  !    cènes  !  par  la  morl 


Dieu! 

—  Sanladme  !  aqui  se  laisel, 
E  1res  rasudos  q'ie  bnguet 
Aurien  f  .cb  oublida  l'afaire 
Favre. 

Santadous,  Il  adj.    robuste,   s^in,    vigou- 
Sanlarom,  Il  reux,  en  pleine  santé. 

Santagno,    s.  f.  disscnterie,  inflammation 
des  intestins. 


Saiitaliinen, 

Sanlanimen, 


adv  rien  du  tout,  pas  seu- 
lement, rien  de  plus,  cor- 


ruption de  tant  seulement. 
Santé  batnn,  adv.  tout  le  long,  la  durée. 

—  Toul  le  Siinle  balan    del  jour 
Dabaii  sa  fonestro  jou  rodi 
l'er  II  guigna  de  Tel,  se  podi. 
Car  le  siou  m'aluuo  d'amour. 
Gouduuli. 

Santi  l»elî,      «.    m.    plur.   beaux    saints , 

Simbelo,  comme    certains     mouleurs 

itiiliens  crient  dans  les  rues,  en 

offrant  des  grossières  figures  en 

plâtre, 


SAQ 


1199  — 


SAR 


Sautiften,  v.  a.  sanctifier,  glorifier,  consa- 
crer, célébrer. 

Sauto  nitoueho,  s.  m.  et  f.  hypocrite, 
bon  apôlre,  faux  dévot. 

Santonlino,  ri  s.  f.  santoline  à  feuilles  de 
Gardo  raubo,  \\  cyprès,  plante  odorante  et 

amère  h   fleurs  jaunes  que  l'on 

plante  en  bordure. 

Santoun,  Il  s.  m.  petit  saint,  petites  figures 
Etpiritoun,     \\  en  plâtre  coloriées  que  les  fem- 
mes achètent  pour  les  crèches,  à 
la  fêle  de  Noël. 

Santountems,  t.  m.  bonheur,  satisfaction, 
réussite  ;  par  opposition  à  mou- 
tons lems,  calamité,  désastre. 

Santuari,  ».  m  sanctuaire,  chapelle  sur  la 

montagne,  lieu  saint,   consacré. 

—  Aganlerian  aiifin  la  croilo  que  aubaumo 
l.a  roco  VIVO,  en  II  servent  d'fscaumo, 
E  luu  sanluari  qii'ero  vesin  duu  buuèi. 

Sap,  Il  rad.  du  latin  sapere,  savoir,  connaître. 

Soi,     Il  Esp.  saber. 

Sap,      s.    m.  sapin   blanc,    arbre  résineux 
Sajd,       toujours  vert.  Pinus  picea.Syo.  sapinet. 

Sapa,  V.  a.  saper,  attaquer  par  dessous, 
démolir. 

Sapajou,  s.  m.  petit  sioge  d'Amérique  à 

queue  prenante. 

—  A  mai  môeio,  l>'iiéi',  emb'un  s.ul  n'auritSi  prou. 

Un  siiijoiii:é  (le  rés,   un  picbol  sapajou. 
Qu'au  besuuii,  dii>a  la  pocho   en  pic^que  lOD  r  scoodra. 
Félix . 

Sapieufo,  s.  f.  savoir,  érudition. 
Sapineto,  s.  f.  petit  sapin  à  feuilles  d'if. 

Sapino,  s.  f.  barque,  bateau  plat. 

—   L'agon.niz*-n  al  foun  d'uoo  sapino 
Et  esicnJul  ;  voulen  IVscalouri  ; 
Sur  soun  bizatge  un  flarabèu  do  rouzino 
Jelo  sa  luis  et  ben  m'endoulouri. 
Jasmin. 

SBpoura,v.o.  déguster,  apprécier,  savourer. 

Sapur,  s.  m.  sapeur,  soldat  armé  de  la 
hache  qui  sape,  brise,  démolit. 

Saciueja,  v.  n.  tasser,  secouer  un  plein  sac. 

Saqueltt)  prép.  malgré  cela,  nouobitant. 


Saquetado,  ».   f.   secousse.  —  Une  pleine 
s  iche.  (Voir  sequetudo  ) 

Saqueto,   s.    f.    petit  Sac  à  provisions    à 

denrées. 

—  Japan  après  li  paure  e  mourd«n  si  boulel , 

Quand,  ci>  se  grouinilliaiit  au  sonrel,  vers   la    grdio, 
itfbalon  chin,  ..aijuoio.  e  cougourlo  et  bequdio. 

K  ptii  apri'is,  niarijan,  buven, 
Bud*iau,  acassan  de  oioa^co  e  dourmitsoa. 
Uigot. 

Saquièro,     ».  f.  moites,  chaumes,  brnus- 

Sarqiiièio,  sailles    que    l'on    fait  brûler 

dans  les  champs  pour  écobuer. 

Sarabando,  ».  f.  ancienne  danse  espagnole. 

—  L'Espagnol  perd  cor  e  caqnel 
E  quito  lou  pés  del  mousquet 
l'er  pla  dansa  la  sarabando. 


Saraduegrno, 

Sarojuegno, 
Dindoulièro, 


Saraié, 

Picho  suraié. 


Saraiv  blu, 

Guingaroun, 


».  f.   chelidoine  majeure, 
grande  éclaire,  herbe  aux 
verrues,  pi  f.  desPapavé- 
racées  à  fl  jaune».  —  Chelido- 
niumtnajus. 
».  m.   mésange    charbonnière, 
petit  oiseau  vif  et  toujours  en 
mouvement.  (Voir  «arrai'''). 
—  Parus  major,  parus  ater. 

s.  m.    mésange   bleue   très 
pétulante,  comme  ses  congé- 
nères, et  toujours  à  la  recherche 
des  insectes  ou  des  araignées. 

Saralheja,  v.  fl.  tourmenter  une  serrure, 
s'efforcer  pour  l'ouvrir. 

Sarampie,  Il  s.  m.  gasc.  la  rougeole,  mala- 

Sarampioti,        ||  die  contagieuse  des  enfants, 

qui  se  manifeste  par  dts  taches 

rouges  accompagnées  de  fièvre. 

(Soir  iinépiou). 

Sarasiné,  ii  »    m.  gros   bec  ciai,  serin  de 

Sarrasiné,       \\  Provence,  oiseau  chantaur  que 

l'on  accouple  facilement  avec  le 

serin  des  Canaries.  —  Fringilla 

terinus. 

Sareelado,  ».  f.  petit  filet  de  pèche. 


Sareelo, 

Caneto, 


».  f,  sarcelle  d'été,  espèce  de 
petit  canard  sauvage  très  abon- 
dant dans  les  étangs,  de  passage 
au  printemps  et  qui  niche  dans 
it8  jooci.  —  Ami  qit*tquidul9. 


SÂR 


—   1200 


SAR 


Sareelo  (l»ieli©to),s.  f.  sarcelle  d'hiver, 
petite  sarcelle  qui  reste  toute 
1  ann(^p  dans  les  étangs  ;  elle 
construit  aussi  dans  les  joncs 
des  nids  bien  doux  et  noatelassés 
à  l'abri  de  l'eau. 

Sareèn,    s,  m.    sarcloir,   instrunoeni   pour 

arracher  les  mauvaises  herbes. 

—   Aiiria 'gii  ploiédelou  veirb 
Mcnii)  lo  fourcho,  Ion  raièu, 
Lo  jiuio,  la  <iuitu  sarcèu, 
Ou  foudriô  'vei  \u  per  ou  creire. 
FoucauJ. 

Sarci,  v.  a.  rentraire,  ravauder,  reprendre 
une  couture  ou  un  trou. 

—  L'uno  avié  lou  secret  Je  sarci  ûnoinen 
Toats  lous  ilefauis  ilc  la  naturo. 

Sareidnr*,  s.  f.  couture  ou  tissu  à  l'jiguille 
pour  réparer  une  faute  ou  ud 
accroc  ;  renlraiture  sur  une 
étoffe  déchirée. 

Snreido,  s,  f.  volée,  correction. 

Sareiho,  s.  f.  engin  de  pêche,  poche. 

Sarcla,  v.  a.  sarcler,  enlever  les  naauvaises 
herbes,  trier. 

Sarelado,  s.  f.  bas  lim.  ramassage,  abon- 
dance. 

Sartiinau  (Pialaa),  filets  à  petites  mail- 
les   pour  prendre  les  sardines. 

Sardinié,      s.  m  harle  commun,  bel  oiseau 
Cabrello,  palmipède  que  l'on  peut  chas- 

ser en  hiver  sur  les  étangs  et 
qui  nous  quitte  au  printemps 
pour  aller  nicher  dans  les  ré- 
gions boréales.  Mergut  merganser. 

Sardino,  s.  f.  poisson  de  mer  plus  petit 
que  le  hareng  et  très  commun 
dans  la  Méditertanée.  —  Clupea 
sardina. 

Sardo.  1  t.  f.  espèce  de   petites  sardines, 

Melelo,      I  abondantes  sur  les  côtes  de  Sar- 

daigne  et  que  l'on  sale  et  encaque 

comme  les  anchois.  ClupealaUUus. 

—  Aqael  paure  poëto  es  un  pau  alleiat, 

Noun  pur  ahî  niangiat  canib''jau  do  Bayouno, 
NI  Jiai  trengs  aaiats,  ni  urdus  de  fioalougao> 


Saret. 

Sarro  te>lo. 


s.  m.  bande,  bonnet  de  nuit,  serre 
tôle. 


Sargr,  j   s  m.  sarguet,  poisson  de  la  Médiler- 
Sarget,    \   ranéo  peu  délii'at.  —  Sparus  sargus. 
Ital.  sargone. 

§ar||;aii*c,  s.  m.  sergier,  ouvrier  qui  fait 
l'étoffe  appelée  serge. 

SarjKasBo,  s.  f.  fucus,  plante  marine  dont 
on  retire  l'iode  et  la  soude,  et 
qui    sert    aussi     d'engrais.  — 

Sargassum  vulgare 

Sargeto,  s.  f.  petite  serge,  étoffe  de  laine 

légère. 

—  Arc  lout  me  reben,  sa  graço  de  biergelo, 
Dfbal  la  lelo  ou  la  .«argeti>, 
Sa  p6a  quand  passabo  un  souIJal, 
Me  fasquerun  (jensa  que  la  pauio  Maltrclo 
Autres  cots  aguel  sa  razou, 
E  qu'eio  un  mariire  d'amon. 

Jasmin,  18ti. 


«argo, 

Sarjo, 


Sarjifou  raseas, 

Rat-mari, 


s.  f.  serge,  étoffe  de  laine  croisée, 
serge  moitié  coton,  moitié  laine. 

s.  m.  poisson  de  la  Mé- 
diterranée. 


—  Lei  rascasso,  lei  sarg,  lou  pourpre  sens'  espigno. 
SariçouIIia.  ||  v.  a.   secouer  ,  brandiller, 
Sargoula, 


Jargonner , 


Sargoun, 

Bouy  blanc, 

Siariènjo, 

EntrevadiSy 


verrouiller, 
marmotter. 

s.  m.  canard  garrot  peu  abon- 
dants sur  nos  étangs. 
-  Anas  clangula. 

s.  f.  clématite  des  haies,  vigne 
blanche.  (Voir  ravis$ano.) 


Sarjan,  s.  m.  sous-officier  d'infanterie. 
(Voir  serjan.) 

Sarnalho,  |  s.  f.  rebut  de  papiers  de  cou- 
Sarni/fto,  i  leurs.  —  Lézard  gris. 

(Voir  angloro). 

Sarniha,  v.  n.  fureter,  fouiller,  chercher. 

Sarpananzo,  s.  f.  apogon  rouge,    poisson 
de  la  Médit«rranée,  bon  comes- 
tible. 
Sarpelièro,  Il  «.  f.  serpillière,  grosse  toile 
Serpiliiro,  \\  d'emballage,  vieux  tablier, 

torchon,  chiffon. 


SAR 


—   1201    - 


S4R 


Ssrri»,  Il  v.  a.  el  rec.  serrer,  élreindre, 
Sesarra,  |j  presser.  —  Contraindre,  lourmen- 
ler.  —  Joindre,  réunir,  attein- 
dre, poursuivre,  mettre  en  lieu 
sûr,  cacher,  enfermer.  —  Se 
presser,  se  serrer,  se  cacher, 
s'approcher. 

—  Reliro-le  pnlèa  dinlre  mouo  ermiugo 

D'ount  la  pono  es  jamai  sarrado  au  malurous, 
Veiie  fairo  pauselo  e  re(  rendre  courage  ; 
Davaas  l'aubo,  se  vos,  le  remelra^  en  viagt>. 
Crousillal. 

—  Prit  des  hors  qoe  loa  Lut,  sans  briil,  cade  muunien, 
Poulounejo  fresqueloman 
D'aotbé  soun  aigo  fino  claro, 
Débat  d'oarmis  feilhuls  an  ooslalet  te  sarro 
Jasmin . 

—  Aqai,  moun  Dieu  !  anridi  vougu 
Que  la  plttéjo  durésse  encaro  ; 
Ere  counlen,  ère  esmougu, 
Fraocoun  de  pôu  veis  ièu  se  sairo. 
J   Reboul,  18»0 

Sarrado,  «.  /',  pression,  étreinte,  bouscu- 
lade. —  Enduit  de  mortier  con- 
tre un  mur  mitoyen  pour  ren- 
voyer la  pluie. 

—  Me  vciras  dejout  la  sarrado 
E  d'aqni  prendrai  la  voulado. 


Sarradoiuen, 


\).  V. 


.  étroitement. 


Sarraduro,  ||  s.  f.  serrée,   pression,  con- 
Cachaduro,         |  tusion,  froissement. 

Sarraié,  l|  s.  m.  serrurier,  artisan  qui  fait 

Sarralhé,      ||  des  serrures,  qui  travaille  le  fer. 

—  De  tout  cousta  se  bastissié  ; 
Sarraiés,  macouns,  menuisié, 
Chascun  à  derré  le  mindabo, 
E  le  besougno  s'enianchabo. 
Bouvière. 

Sarraié,  n  s.  m.    mésange   charbonnière , 
Testa  negro,     bec  Gn   de  la  fam.  des  passo- 
Lardièro,      \\  reaux.    Parus    major.  Mésange 
huppée.  Parus  crislatut. 

Sarralha,  ii  v.  n.  tourner  la  clef  dans  la 
Sarraièjp,        ||  serrure  sans  pouvoir  ouvrir, 
remuer  des  ferrures,  des  ver- 
roux. 

Sarramen,  s.  m.  serrement,  oppression, 
inquiétude. 

Sarrar»  v.  a.prov,  &cier.  (Voir  strrar.) 

7K. 


Sarraalu,  ||  s    m.  serin  de  Provence.  Frin- 
Sarrasini,       |  gilla  serinus.  Oiseau  chanteur 
qui  s'accouple  facilement  avec 
le  serin  des  Canaries. 

Sarrasino,  n  s.  f.    aristoloche  ronde,  pi. 
Fauterlo,  ||  des    vignes    et     des    lieui 

incultes. 

Sarrasino,  s.  f.  grille  ou  herse  à  poii.les 
de  fer  s'élevanl  ou  s'abaissant 
dans  des  coulisses. 

Sarrat  (Al),  adu.  en  cachette. 

Sarreta  ,       v.  a.  scier,  couper  maladroile- 
Resseja,  mont,  ébrancher  un  arbre. 

Sarrcto,  t.  f  petite  scie  à  main. 

Sarreto,  ||  s.  (.   masselte   d'eau    à    larges 
Sagno,  ||  feuilles,  roseau  des  marais. 

Typlia  latifolia. 

Sarriiha,  i'.  u.  racler  sur  un  instrument 
n  c  nies. 

Sarrillio,  s.  f.  sciure  de  bois,  débris. 

Smrro,  iuterj.  imp.  desarra,  arrête,  au  voleur. 

Sarro,  s.f.  étreinte,  consolation, satisfaction. 

Sarro-piastro,s.  m.  avare,cuislre,éguïsle. 

Sarrot,  s.  m.  sarrau  de  berger,  de  roulier. 

Sarroan,  s.  m.  petite  faucille  à  mai  i.  — 
Récipient,  baquet  pour  garder 
le  poisson. 

Sarsifl,  s.  m.  salsifî  blanc,  racine  comestible. 

Sartan,  H  t.  f.  poêle  à  frire,  ustensile  de 
Padelo,  cuisine.  Espèce  de  filet  de  pêche- 

—   Dessus  souii  poulagè  d'i>rgèlo, 
El  mémo  melié  l'ejcuilèlo, 
Ou  lou  loupin  ou  la  sartan, 
Es  vous  dire  qu'à  toul  méiié  la  naa. 
Bïgol. 

—  Tenièi  peusioun,  vendièi  soupo  e  lalin  k  (an, 
Uetièi  d'oli  d'infir  au  foun  de  U  sartan. 

Sartanado,  Il  s.  f.  une  pleine     poëlc   de 
Padelado,  ||  châtaignes  ou  d'autres  objets 

comestibles. 

Sartan  eastai^iiièiro,  s,  f.  poêle  percée 

pour  faire  rôtir  les  châtaignes. 

—  La  pigoto  l'avié  triuca  coumo  uno  tartan  ea>lagnetro. 


SAT 


—    1202   — 


SAT 


Snrtî,  V,  a.  sertir,  serrer,  retenir,  rabattre 
un  rebord  sui'  les  pierres  pré- 
cieuses ou  les  (li;imants. 

Sartis,  s.  m.  haulbans,  grosse  corde  pour 
fixer  les  mats. 

SartîsBiiro,  s.  f.  sertissure,  procédé  pour 
fixer  les  pierres  précieuses  sur 
l'or  ou  l'argml. 

Sartre,      s.  m,  tailleur  île  village,   de  cam- 
Saslre,  pagne,  liai,  sarlore. 

Sni^oiin,  Il  s,  f.   saison,  séi  ie  de  plusieurs 

Sesoiin,        Il  mois,  du  lat.  statio. 

—  Une  des  quatre  parties  de 
l'année.  Le  printemps  dure  93 
jours,  l'été  93  jours,  l'automne 
90  jours  et  l'hiver  89  jours. 

Sassi,      I  s.  m.  moment,  occasion.      -    Dé. 
Sas^igado,  \  goût,  satiété. 

Saiiso,      s.  m.  ('cope,  pelle  creuse  dont  se 

Egoutal,       servent  les  bateliers  pour   rejeter 

l'eau  qui  filtre  dans  leur  bateau. 

Sala,  V.  a.  affaiser,  fouler,  tasser. 

Satan,  s.  m.  ennemi,  tentateur,  orgueilleux, 
l'ange  rebelle. 
—   Quand  saian  droini-i  la  gulo. 
Sa  voués,  couoii)  un  Iron  barullo, 
K  inel  li  dialj'c   m  coiri  lioiir  ; 
Dinn  II  valuuii,  ni>  la  colo, 
Kn  l'ausisscn  lout  Iri'molo  ; 
Ven  lie  mau 'i  lou  Tignour. 

—   Se  i'a  ilins  un  ou$laii  dos  ftmo.  es  lia  iiifer, 
QuîiiJ  ni  'a  Irtf,  Ta  Sa!an    lielzplju,  l^ucifcr. 
lîoiimieux. 

Satitnati,  s.  ?n.,  méchant  homme,  démon. 

—  Se  ses  don  diable,  a>alisi'o  satanas, 
Se  !>(5j  de  boiio  causo  parlas. 

Sati,      s.  m.  satin,  étoffe  de  soie  fine  et  lus- 

Satin,       trée,  obtenue     par    une    disposition 

particulière  de  la  chaîne,  imitée 

des  anciens  tissus  importés  de  la 

Chine  Lat.  sela  sinencis. 

—  Mai,  moussu,  doinas  vous  la  péno 
De  veire  dins    lou  magasin; 

Seii  assourli  de  loulo  mi'nio 
IJ'  drap,  de  lelo,  de  salin, 
l'e  bourreto,  de  larlalauo, 
I^!  niadapolain,  de  basin, 
l>e  piT'alino,  d'ourginsin, 
lij  reps,  de  njérinos,  d'indiario, 
l>e  cQuiouii,  de  Ijuu  e  do  lano. 
ttouœieax. 


-      Disnié,  ignal  is  ai|uel  que  pourri6  se  vaiila 
D'accoiimpli  loiis  dcsirs  d'una  fenno  glourlouso, 
l'^oudr  é  loul  lou  velou.»,  lou  sali  de  Toulouse. 

Satina,  v.  a.  satiner,  lustrer  des  étoffes  ou 
des  papiers 

Satinage,  s.  m.  lissage  du  papier,  lustre  du 
salin. 

Satineto,  s.  f.  étoffe  de  soie  très  mince 
imitant  le  satin. 

Satire,  s.  m.  satyre,  dieu  champêtre  à  oreil- 
les et  jambes  de  bouc,  comme  les 
faunes,  les  sylvains. 

—  Au  fûuns  de  sa  cafourno  e  sus  un  lié  de  pampo, 
Uu  satire  assela,  proclii    la  laulo  acampo 
Sa  fremo  e  sei  pichol,  per  maiija  lou  bajan. 

Satiro,  «./'.satire,   pièce  de  vers  qui  a  pour 

but  de  censurer  ou  de   tourner 

en  ridicule  les  vices,  les  passions 

ou  les  ridicules  d'une  époque. 

—   t.a  saliro  qu'abés  logido 

De  ma  closco  n'es  pas  sourlido. 

SatÎBfa,  V.  0.  satisfaire,  contenter,  payer 
complètement  quelqu'un,  indem- 
niser, dédommager. 

—    Veirès  pas  dins  louli  li  classo, 
(luaucuii  salisfa  de  sa  placo  ? 
Siégue  d'en  aut,  sii?gue  d'en  bas, 
l.ii  gens  soun  ben  m'ouiile  sonn  pas. 
Ikiurrelly. 

SatiMf'aclt,      adj.  satisfait,  content,  résigné. 
Salisfeit,  H.  soddisfallo,   Esp.  satisfecho. 

Sau,      s.  f.  sel  commun,   hydrochlorate  de 
Sal,         soude   que  l'on  retire  des  eaux  de  la 
mer  ou  des  sources  salées. 
—  lé  couron  coun  o  li  fcdo  à  la  sau. 

—  Le  sel  gomme  est  le  sel 
solide  decertaines  mines,  (à  Car- 
dona,  Espagne)  (Salies,  France). 

Sanba,  v.  a.  sauver,  conserver,  réserver. 


Saiibadoii, 

Sauvadou, 


s    m.    sauveur,     défenseur, 
libérateur. 


—  S'abioy  la  bouco  d'or,  loun  parli  que  lan   brilho 
Te  diyoy  que  dius  la  grandou 
De  l'eslal,  de  U  gleizo  c  de  cado  fannilho 
Fusqa4rc3  aquel  jour  lou  triple  saubadoa. 

(Jasmin  à  Lamartine). 

Saubatye,  s,  m.  et  adj.  sauvage,  inculte, 
non  civilisé.  Lat,  iîlvalimi. 


SAU 


rios  — 


SAU 


Saubertons,  n  aàj.  obscur,    profond,    ef- 
Souverlous,  |  frayant. 

Sanbio,  s. /".  sauge  officinale.  (Voir  sauvio). 

Sauciaso,  n  s.  f.  saucisse,  boyau  rempli  de 
Satusissot,       Il  viande  crue,  hachée  et  assai- 
sonnée. Lat.  salsus,  salé. 

Saueisset,   1  s.  m.  saucisson,  grosse  sau- 
Saussissol,         \  cisse  dehaulgoûl. 

—  Pioi  devislel  un  saucissol 

E  vous  touniliet  sus  loa  fricol  ; 
l'avié  lan  de  lem»  que  junavo. 
Favro. 

Sauelet,      s.  m.  et  f.  joël  athérine,   petits 
Mdelo,  poissons  que  l'on  prend   sur  les 

Cabassotts,       côtes  avec  des  filets  horizontaux. 
Par  un  temps  calme  ils  se  ras- 
semblent par  masses  et  en  quan- 
tités inombrables. 
Esp.  chucleto.  liai.  laltarina. 
Lat.  alherina  hepselus,' 

Sancletièro,  s.  f.  filet  a  mailles  fines  pour 
prendre  les  petits  poissons. 

Snueleto,  i,.  f.  sarcloir,  pelie  boue  à  long 
manche. 

Sauce,  Il  s.  f.  sauce,  apprêt    culinaire  coni- 
Sausso,      Il  posé  de   plusieurs  condiments   de 
sel  et  d'épices  pour  relever  cer- 
tains mets. 

—  Que  la  sauço  jamai  cosie  mai  que  luu  peïs. 

—  Cliaeo  cjusini(5  fai  gousU  sa  saugo. 

Sauda,  il  v.  a.  souder,  fixer  deux  pièces  de 
Sèuda,       Il  métal  au  moyen  d'un  plus  fusible. 

—   Knibé  d'argeu  (.n  |joI  loul  faire, 
Enibé  d'argen  on  saudo  lout. 
TanJon. 

Sando,     Il  «.  f.  soude  commune,  salicor,  pi. 
Saussoniro,  ||  des  bords  de  la  mer  dont  on  re- 
tire la  soude  du  commerce. 

Lat.  sahola  soda. 

Sauduro,  s.  f.  métal  fusible  qui  sert  à 
joindie  deux  pièces  ensemble  ou 
à  boucher  les  fuites. 

•Saiij^o.  s.  /'.  bateau  de  pêche  ou  pour  le 
transport  du  sel. 


saugras, 

Avelatié, 


s.  m.  gainier  siliqueux,  arbre 
de  Judée,  fam.  des  lé£umineu- 

ses  .*)  ûeurs  rouges.   —   Cercis 

siliqnaslrum. 

Saula,  V.  a.  saturer,  abreuver,  colmater  un 
champ  ou  un  pré  au  moyen  des 
eaux  troubles. 

Saule,  H  s.  m.   saule,   arbre  des  rives,  des 
Sauze,      Il  prés.   —  Salix  alba. 

Sauinado,  s.  f.  salmée,  ancienne  mesure 
agraire  et  de  capacité,  équiva- 
lant à  la  charge  d'une  bête  de 
somme,  <r»yfia.  ;  et  d'autre  part 
a  79 ares  9  cent. 


«.  m.  ânier,   conducteur  do 
bêtes  de  somme. 


Sauinalié, 

Saumié, 

Sauitiastre,    udj,    saamàlre,    de  mauvais 
gcûi,  salé,  marécageux. 

s.  m.    âiion,  petit  âne,  qui 
tète.  —  Adj.  bôteasine. 


Saunietoun, 

Saumin, 

Saumié, 

Sotimié, 


s.  m.  sommier,  paillasse  ou 
caille  à  ressorts  en  tenant  lieu. 
Bnii  de  charpente  qui  supporte 
le  couvert. 


Sanmièro,  /   s    [.  bas  lim.   saumure,  e;iu 
Salmièro,  salée  qui  s'écoule   des    viaii- 

Saumuro,  des  ou  des  poissons  salés. 

Lut.  salmanidus. 

Saumo,  s.  f.  finesse,  1-î  fomellc  de  l'une. 

—   L'aucèu  n'a  pas  toujour  de  que  fa  n'agourjido 
E  Us  Faumos  n'aii   pas  touts  luus  jours  de  civndu, 
Mes  las  liuilius,  mes  les  l'ermis. 
Que  U'aballioii  toulo  l'aiin^do. 
Se  niuqueii  de  l'estlou  couniu  de  la  jaladu. 
Cliasieiiel,  Ib7i. 

—   ("au  MM  faire  sa  fillio  saunielo 
Que  diiis  loun  villago  la  mette. 


S.  m.    sauniun  ,   poisson    de 
l'Océan  qui  remoute  dans  les 
rivières    et    dont    la  chair    est 
rosée  est  li  es  délicate. 
liai,  salmone.  Esp.  salmon. 

V.    a.     saigner,   lirer    du     sang, 

égorger,  couper  la  gorge. 

—  Es  ièu  que  siéu  carga  dii  vous  saunar  deman, 
Mai,  s'es  \ouestre  ileslin  de  peii  de  ma  man, 
l.ou  uiiou  f!  plu  j  Tii.iJ  r  d  d'i  site  loucsin;  jaui  s  ro  . 
DIliMcr,    I«:i2. 


Saunioun, 

Soumoun, 


Sauna, 

Sanna, 


SAU 


1204 


SAU 


SannHde,  I]  s.  /".  saignée,   évacuation  san- 
Sannailo,         1|  guine.  —  Hi,:,o!e. 

Sniinadou,  s.  m.  chevalei ,  banc  sur  lequel 
on  égorge  les  trouions. 

Sauuaire,      s.  m.  chirurgien,  barbier  sai- 
Sannaire,  gneur,  médcTin. 

Etp.  sangrador. 

Saunarié,  s.  f.  saunerie. — Tuerie,  abattoir. 

Sanneja,  n  t».    n.    songer,   rêver,   penser, 

Sounja,  être  distrait,    avoir   intention. 

Efp.  soflar.  liai  sognare. 

—   l'oiilijo  hiuzo  ili-  M.it-clho, 
DoanI  lou  paila  imiMiu<'iHl 
l'Iiiio  l'f.'pril,  r^iiio  i;  raiinllin, 
l'i  r    l'otifri  moïKi  loiiqacl  iKi  [irai, 
A  lu  soutien  ci  saiiiuj  il. 

Jasniiii  il  Méry,  184». 

Saiinrjaire,  adj.  songeur,  rêveur. 

—   Kezi  mai  len  Ion  lius  [iiihut 
(Jun  proclie  d'uiio  fouu  nie  fjzoj  saDDi'jaire. 

Saunié,  s.  m.  saunier,  ouvrier  qui  travaille 

aux  salines   ou  qui   transporte 

le  sel. 

—   1.0U  vaste  peyis  iV.\  >'i>-morlo 
A,  per  vous  cassa  Icui  >aunié'<, 
Tau  tltsubrats  eu  >:r/ijn  iiorto, 
Loos  gondrimaiis,  liii-  rabauiès 
Lai'gl  .'io 

Sanno  g^nrrî,  s.  m.  b.rlion  de  Provence, 
pi.  fam.  d<;.s  Graminées.  — 
Andropogon 

Saupetrièro,  s.  f.  sal,  èirière,  lieu  d'où 
l'on  relire  le  y.ilpêlre,  nitrate  de 
pelasse. 

Saupiea,   I  v.  a.   saupiii  lier,   assaisonner 
ioupica,  I  avec  excès,  meltre  des  épices, 

garnir  un    lou'iûl.  —  Secouer, 

gourmandei 

SaufileaKe,  s.  m.  salure,  action  de  sau- 
poudrer. 

Satipisnagrc»  Il  s-   "i-    jusquiame    noire, 

Saupignustre,  ||  herbe    e.iuiculaire  ,    hyos- 

riantis  nigei.    pi.  fam  des  Sola- 

néesdonl  l'i  .\'r;)U  est  un  poison. 

Saiiitiif  nastre  daurat,  $.  m.  jusquiame 
majeure  ou  dorée  ù  corolle 
pourpre. 


Saupiquet,  I  s.  m.  sauce  ou  ragoût  liquide 
Saupiquet,  |  qui  eXcile  l'appélit. 

Sanpo,  Il  «.  f.  saupe,  poisson  de  mer  peu 
Sopi,         Il  estimé,  Spams  salpa.  liai,  sarpa. 
Esp.  pampano. 

Saupoudra,  v,  a.  jeter  du  sel  ou  du  poivre. 

Sauponse,  s.  m.  secousse,  ricochet. 

—  Se  Ion  saupouse  nous  mando  un  ploun  dins  l'alo, 
Pichot  inalur,  au  coumbal  lou  pus  doui 
Toujour  se  sap,  ia  cauque  cap  saiinous. 

Floret,  1863. 

Sanpre,    v.   a,    savoir ,     connaître ,     être 

exercé,  capable,  savant. 

lat.  sapere,  Esp.  saber. 

—   Iti'S  de  naulri  sérié  proun  for', 
Sl'  nosir'amo  irop  avcriido 
Saviii  Irup  liiu  (0  qu'es  la  mort, 
Uu  sa  savié  ço  qu'es  h  vide, 
l'rous  coumo  lu  eau  l'oublido, 
li  sens  ren  cregrw,  en  Diou  se  fldo. 
J.  CanongP,  1868 

-    Uuvpn  nous  ajuda  louli  coumo  de  fralre, 
K  s'avfn  de  varie!  sauprguen  li  paga. 

—  Piei  mort  coumo  aviéi  prtSs  neii-stoçù, 
Sabe  pas  ben  couoio  ai  viscut  ; 
D'US  lou  souhge  de  l'cisislenco 
Ai  tout  apprOs,  ai   ren  sachm  . 
l'Dussel,   1888. 

^^anpre  niau  (Se),  v.  rec.  avoir   regret, 
être  fâché,  se  repentir. 

^aupre  faire,  s.  m.    adresse,    in(Jastrie, 
habileté,  aptitude. 

—  Tauibi-n  dins  nosti  rcng  Iro  ibaren  uosir'  affaire 
l'ur  esire  cuunséié  fôa  pas  grand  saupre  faire. 


Saupresado, 

l'ourquet, 

Saupudent, 

Samhu  bastar, 


s.  f.   cochon  salé,  cervelas 
épicé,  mortadelle 

s.  m.  hièble,  petit  sureau, 
pi.  f.im.  des  Gaprifoliacées 

à  fleurs  blanches.  —   Sambucus 

ebulut. 


Sauifuèno,  Il  «.  f.    petite    dorade,   poisson 
Saucatielo,  ||  de  la   Méditerranée    ou   des 

étangs  salés.  Sparuê  aurala. 

Saurel, 

Sauret, 


adj.  jaune,  blond,  un  peu  brun  ; 
poisson  salé  et  séché  à  la  fumée. 


G  'nard  sauvage. 


Saurengado, 

Saurhigiido, 


s.   f.    potage     de    divers 
légumes   au  poisson  1 1  de 


haut  goAl. 


SAU 


-    1205    - 


SAU 


Saureto,  1  s.  f.  gnaphale  d'Orient,  immor- 
Sotirelo,        \  telle  jaune. 

Saiiri,  V.  a.  saler  et  sécher  des  poissons. 

Snuro,  s.  /.  picarel,  alcyon,  poisson,  Smart» 
alcedo.  —  Régal. 

Sause,      s.  m.  saule  blanc,  osier  blanc.  — 

Vege,  Salix  alba.  liai,  êalice.  —  Salixvimi- 

Vergan,  nalis,  osier  des  vanniers.  —  Salix 
vitellina,  osier  jaune. 

Sanse  de  paradis,  s.  m.  olivier  de 
Bohême. 

Sansen,  \\  s.  m.    gros    bec  friquet, 

Saustn,  I  oiseau  qui  niche  dans  les 

Pa$seroun  de  trav,  \\  saules  ou  qui  sautille  au 
bord  des  chemins  avec  des  mou- 
vements rapides.  —  Pringilla 
montana. 

Sanse  ploiirous,  s.  m.  saule  pleureur, 
saule  de  Babylone  dont  les 
branches  sont  pendantes  au 
bord  de  l'eau. 

Sanserino,  Il  s.  f.  verderolle,  bec  fin  des 
Douscarido,  Il  saules,  jolie  fauv«lle  (|ue 
l'on  trouve  dans  les  saules  et  les 
peupliers,  dans  le  voisinage  des 
marais.  —  Sylvia  palustrit  , 
luêcinoides 

Sausiho,  il  s.  f.  saussaie,  taillis  de  saules. 
Sausièro,        y  Esp.  salceda. 
Sanssa,  v.  a.  saucer,  tremper  du  pain  dans 
une  sauce.  —  Se  salir  de  boue. 

Sausseto,  ».  f.  trempette,  portion  de  sauce 
ou    de    vin  dans  laquelle  les 

enfants   trempent  du   pain    ou 

du  gâteau. 
SauHsièro,  ».  f.   saucière,  soucoupe   ovale 

à  contenir  la  sauce. 

SaiisBo,      s.    f.   sauce,     préparation    culi- 
Sauço,  naire  liquide,  oià  il  entre  du  sel, 

du  beurre  et  des  épices. 

Saussolo,  I  ».  f.  sauce  abondante,   ragoût 

Chnucholo,      \   liquide  diversement  composé. 

—  Soupe  au  vin. 

Sant,  s.  m.  saut,  action  de  sauter,  bond, 
chute.  Lai.  sallus. 


—  Toul  il'un  cop  lou  rayon  dro  davan  ol  rogardo. . . 
Fiii  1res  pas  en  arriës  el  tnaio  espouvenla, 
(l'un  l'aulre,  em  iré.'saul,  pari  dd  l'aulre  cou<ta. 

Sauta,  t'.  n.  et  ad.  sauter,  s'élever  déterre, 

s'élancer,  franchir. 

—   Mes  la  Ircio  cro  trop  aouto 
K  per  pondre  n'en  lasla 
Fouyc  saupre  ben  sauta. 
Tandon . 

—  Cau  vôa  trop  sauta  un  bèu  jour  icsqnilio. 
Sautado,  ».  f.  pèche  à  la  battue. 

—  Alor  lou  pesoaire  s'arresto 
De  bace'a  sus  l'agoulal  ; 
Tuul  l'escachoon  sautourlejairo 
Dedins  la  b^lo  se  vci  jairo, 
Badalhant    roun  darnié  badsi. 
L'n  cop  finido  la  «auladu, 
Ou  penso  de  douna  virado 
b'or  la  cabano,  qu'es  proun  teins. 
Langlade. 

Sautadon,  ».  m.  fossé,  creux,  précipice. 

^autaire,  Il  s.  m.  el  adj.  sauteur,  baladin, 

Sa»(ur,  Il  charlatan,    vantard.  —  Spare 

sauteur,  poisson. 

Sautarel,  s.  m.  bâtonnet,  jeu  d'enfant; 
morceau  de  bois  conique.  — 
Crevette,   civadelte,    salicoque. 

Santarelo,  ».  f.  insocle  ailé  muni  de  lon- 
gues jambes  et  qui  s'avance  par 
sauts.  —  Sauterelle  ou  fausse 
équerre  à  branches  mobiles 
pour  prendre  l'écartemenl  de 
toute  sorte  d'angles. 

^auteja,  v.  n.  sautiller,  sauter  de  joie. 

—  Quanti  lou  nitslrc  parèl,  saulojan  autour  d'el, 
Lipan  li  man  dou  drôle  cli  ped  de  la  tiho, 
Japan  après  II  piure  c  mourden  fi  boulel. 

Ëigol. 

—  l'as  lieun  d'aqui  végiière  un  labourairc  , 
lion  oine  digas-me,  digns-ine  se  vous  plai  ? 
Quant   aussel  es  aquô  qu'es  tant  viou  e  lant    gai, 
Que  îautejo  tonjour,  que  passo  e  que  repasso  ? 

Id)'lie  de  Bion. 

Sautembareo,  s.  m.   petit  caban,  veston. 


i^antiea, 

Sautilha, 
Sautouneja, 


V.  n.  sauter  ,  sautiller  de  joie, 
à  petits  sauts,  gambader,  folâ- 
trer. 

En  sautican  la  Peirouni, 
Fugué  sautica  lou  loupi. 


—  Baci  loDS  sautican,  dansan  sus  dios    rengados, 
I  alun  jOito  al  cipcl  soun  chifru  «aub.idou. 
Ja'iinin. 


SAU 


—    120C   — 


SE 


—  Utzi  la  [iraJo  oun  suulicsbi, 
Bezi  l'illiol  oun  broucalhalbi 
Oan  ey  ploural,  oun  ey  rigut. 

Santo-bartas,  s.  m.  fauvette  aquatique 
qui  habile  les  jonchâtes  ou  les 
cannaies,  où  le  mâle  chante 
dans   les  beaux  jours   d'hiver. 


Santo-lebre, 

Manourau, 


s.  m.  centaurée  scabieuse, 
|il.  faui.  des  Composées  à 


fleurons  pourpre. 

Sauto-Ioungrin,  s.   m.  saute  tremplin, 
cabriolcur,  saltimbanque. 

Sauto  ren^olo,  Il  s.  m.  jeune  homme  lé^jer, 
Saulo  valut,  Il  frivole,  désœuvré. 


Sauto  roubin, 

CaMo, 


s    m.  orge  queue  de  rai, 
pi.  Graminée.  —  Hor. 
deum  marinum. 

Sauto  vonlame,  Il  s.  m.   chondrille,   pi 
iacheto,  |  f^m.  des  Composées  à 

fleurons  jaunes. 

Sauva  (Se),  v.  rec.  sVnfuir  ,   se    sauver , 
s'échapper,  se  réfugier. 


Sauvadour, 

Hauvaire, 


adj.  et  s.   sauveur,   défen- 
seur, libérateur,  le  Christ. 


—  I.OU  paslre  ariivo  urousoiii.  n 
Ani'  sa  cliMU  e  *i  gro^.-o  Irico, 
'Tié  lûu  ve'rn  lout  lou  irouptl 
Cunrris  le:-leja  soun   faina  re. 
Mémo  à  sa  cliiiio  fa  liel  bel 

Lou  qu'iTO  un  marrit  ra-ouiiaire. 
Aza'H. 

Sauvage,  adj-  sauvage,  agreste,  inculte. 

—   Aimariès  miés  la    vil.i  e  luis  ome  ;  se  vos 
Veni  veire  lou    n  ountle  e  lout  sous  avanlajfi, 
Vene,  laisso  la  cjunoc  li  roucas   souvagi. 
Ley.lot,  1S31. 

Sauvagino,  s     f.    bête   fauve,  gibitr   .les 
bois,  des  étangs. 

—  MéJ  aval,  Jins  Ions  n.gres  pins 
Ounle   Irevo  la  sauvagino, 
.biglas,  croupalas  e  dôuguins 
Gailavon   la  piuio  nie^quinu. 

Laiiglade,  1878. 

Sanvajoun,  s.  m.  sauvageon,  branche   n>>n 
greffée,  lige  venue  de  semence. 

Sauve,  s.   m.   inlérèl,  convenance,  allrail. 
Adj.  saufjcnlier,  hors  de  danger. 

Sauveelaro,  n.  pr.  de  /leii,  belle forèl. 


Sauvert,      adj-  obscur,  sombre,  ténébreux, 

Souvertous,       effrayant. 

—  Counirailo  pu  sauMTio  c  pus  escalabrouso 
Que  Caronovo  e  la  Mialouso. 

Sauvio,  Il  «  f.  sauge  officinale,   pi.   Labiée, 

Saub'to,       Il  qui  vient  dans  les  lieux  arides,  de 

salvare,  sauver,  guérir. 

—   Cau  a  lie  sauvi  dins  soun  jardin 
A  pas  besoun  dt;  niedccin . 

Sauiio    bouseaoiio,  s.  f.     germandréo, 
petit  chêne.  Teucrittm  chamœdris. 

Saveso,  s    f.  senne,  filet    de  pêche  de  la 
Méditerranée. 

Savent,  aaj.  savant,  instruit,  informé. 

—    Vn   I  arbié  que  dison  liibli', 
(Jue  passo  per  un  g. os  .«avini, 
E  que  jujo  qu^nd  sVndevin, 
Li  proucés  li  pus  difQclle. 

Savèu,  s.  m.  sablon,  sable  jaune,  gravier. 

Savi^      adj.  sage,  prudent,  savant. 
SaAt,  liai,  savio.  Esp.  sabio. 

Suviiias,  adj.  ivrogni'',  sac  à  vin. 

Savonr,  s.  f.  saveur,  goût,  agrément. 

Savouyar,  adj.   qui  est  de    la   .Savoie.  — 
Sale,  mal|)ropre. 

Sayoul,  ij  «.  m  sarrau  de  paysan,  blouse  en 
Sarrot,         \\  toile  écrue.   (Voir  «uio,  so^oi. 

Gr.    rxya;, 

Saziat,  adj   rassasié,  lepu,  plein. 

Saxon,  I  s.  /"  saison,  l'une  des  quatre  par- 
Sesou',      Il  ties  de  l'année. 

—   't'ou'o  l'erbo  de  lo   noluru 
El  per  .se  loujour  prou  inpluro 
Et  faucho  de  touio  sozou. 
Kouaud. 

Scèu,      s.  m.  disque  en  métal  sur  la  face  du 

Se//(,  quel  sont  gravés  des  initiales  ou  des 

armoiries.  Esp.   sello.  11.  sigillo. 

Seieniio,  s.  f.  science,   savoir,   instruction. 

'  é,  conj.  si,  pourvu  que,  en  cas 
—   Se  n'en  vos  val  lé,  sinoun,  mando  ié. 

Se,  pron.  si  ou  se,  lui,  cela,  on. 

—  Aco    s'es  dit  au  counstd. 

—  Ses  Liunibi  Jus  fis. 


SEC 


—   1207 


SEC 


Sé,  «ee,  adj.  sec,  aride,  cassaiil,  brusque. 

—  Empipgavo  lou  ver  amai  lou  sé. 
Sé,  «en,  s.  m.  sein,  poitrine,  buste. 

—    l'no  raubo  Je  seJû  fino 
Laissavo  sonn  sé  mila  nus, 
Sa  caro  sernblavo  divino, 
Crésiiii  de  rencountra  Venus. 
Gaussen,  1878. 

Sé,  set,  s.  f.  soif,  envie,  désir,  besoin  de  boire. 

Sebaire,  «.  m.  marchand  de  graines  ou  de 
plants  d'oignons, 
—  Anarés  veire  lou  sebaire. 

Sebas,  s.  m.  ragoût  aux  oignons. 

—  Ti  serviriùi  spgur  un  sébas  Ae  sieuclets 

Que  quand   l'aunès  tasia  l'en  lipariès  lei  dets. 
Chailan,    1852. 

Sebene,  (1  s.    m.    clou,    furoncle,    boulon, 

Sebencou,     |  excroissance,  tutneur. 

Sebenea,  v.  a.  béarn.  ébourgeonner,  retran- 
cher, aveugler. 

Sebencboun,  s.  m.  bourgeon,  pousse 
gourmande. 

Sebettos,  s.  f.  petits  oignons  de  Provence. 

Sebeyouns,    1  jî.  m.  pîur.   petits  poireaux 
Porideviyno,       |  des  vignes.  (Voir  pourrigal). 

Sebisso,  il  s.  f.  haie,  clôture  vive  de  bran- 
Barragnado,  |  chages  ou  d'aï  bustes  épineux. 

Rad.  seb,  sève. 
Sec,      adj,  sec,  sa.  s  humidité,  sans  suc,  cas- 
Sé,         saut,  aride,  stérile.— Brusque,  élique. 

—  Alor  me  veirés  fa  couro  la  lourlourelo, 

Que  quand  la  femo  mori,  Ion  mascle  lourno  fol, 
K  sus  cauque  brin  sec,  s'en  va  mouri  de  dol. 

Seea,  v.  a.  sécher,  mettre  à  sec,  tarir,  épui- 
ser. —  Ennuyer,  fatiguer. 

Seeadoa,  s.  m.  séchoir  pour  les  toiles,  les 
peaux,  etc.  Esp.  secadero. 

Seealh,  s.  m.  bois  mort,  branches  sèches. 

—  Lou  vespre  que  fai  bon  souto  la  clilininelro 
M'ounte  brulo    un  flô  clar  fourni  fer  un  seealh. 

Seean,s.  m.  lieu  sec,  sécheresse.  Esp.  secaral. 

—  lén  qu'ai  ma  bastido  an  secan. 

Seeanso,      s.  f.  et  m.  ennui,  importunité, 
Seccugi,  insistance. 

SeearesMo,      s.  f.  sécheresse  de  l'air,  de  la 
Secado,  terre.   —  Manque  de    dou- 

eeur,  di  lensibilité. 


—  Aquel  brav'  orne  aiecariSio 
Amai  que  plogue  loul  lou  jour. 

Seearoiia,  adj,  sec,  aride,  altéré. 

—  De  long  d'un  mourre  secaious 
VisajanI  de  vers  lis  Aupiho, 
S'estalouiro  fier  e  courous 

Au  gai  souleu  que  lou  grasiho. 

Secatori,  Il  s.   m.    importun ,    ennuyeux  , 
Secafege,         ||  fâcheux.  Syn.  secaire,  secun. 
liai,  seecatere. 

Seco,  a.  f.  écueil,  banc  de  sable  ou  de  roche. 
—  Piège,  chute,  danger. 

Seeoudre,      v.  a.  secouer,  agiter,  ébranler, 
Secoutir,  repousser,   renvoyer,  rejeter. 

Rec.  se  jeter,  se  lancer. 

liai,  saccudire.  Espsacudir. 

—  Enlrelenis  las  flous  creisseran, 
Lous  roussignolss'accourdaran. 
Las  herbos  se  faran  pu  n'aulos, 
E  ièu  m'y  secoutré  de  paulos. 

Goudoali. 

Seeoududo,  s.  f.  bas  lim.  secousse,  ébran- 
lement, agitation,  émotion. 

—  De  la  prenilèiro  seeoududo, 
VeiquI  que  lou  mur  eibercha 
Toombo  emb'  un  trésor  que  l'y  tro  côclia. 
Foucaud. 

Seeoupo,  s.  f.  soucoupe,  sous  tasse. 

Ital.  sottocoppa. 

SeeeuM,  s.  m.  aide,  assistance. 

—  lèu  d.ns  ma  man  tene  l'espaso, 
Fùu  la  guerro  en  aiman  la  pès, 
1  puple  qu'un  tyran  escraso. 
Porte  secous,  me  pause  après. 

Bigot,   1860. 

Secret,      s.  m.  secret,  ce  qui  est  caché,  peu 
Sicret,  connu.  —  Silence,  discrétion,  sor- 

cellerie, prédiction. 
liai,    et    Esp.    seerelo,    datât, 
secretum,  secernere,  cacher. 

—  Menavi  l'escabouet  de  lous  de  la  Verruno, 
Dei  couelo  de  la  Nerto  à  la  Baumo  Bourboun, 
Lou  souer  qu'ai  Hevigna  lei  secret  de  la  iano. 
Sus  la  batarié  de  Niouloua. 

Gela,  i8ti2. 

SeeuKi;  s.  m.  ennui,  importunité. 

Secata,  v.  a.  poursuivre,  importuner. 

Steeutarié,  s.  f,  poursuite,  démarche. 
—  De  mei  tecatarié  noun  siégues  enfeiado, 
Ten  me  conile   puléu  dei  pas  qne  fau  per  lu  ; 
Moan  «ma  vers  la  tiouno  es  de  loogo  butado  ; 
Cerco  loulu  e  forço  ei  rai  de  ta  vertu. 

Crouiillat,  l«tSO. 


SEG 


—   1208  — 


SEG 


Sed,  Il  rad.  de  seta,  soie. 
Sat,     Il  liai,  seta.  Esp.  teda. 

Seda,  Il  V.  a.  ensoyer,  meltre  un  crin  à  un 


Enseda,  j|  ligneul. 

Sedarié,  s.  f.  soierie,  tout  ce  qui  a  rapport 
à  la  soie. 

Sedaa,  ||  s.  m.  lacets  de  crin  ou  de  soie  pour 
Sedou,      Il  pièges.  —  Tissu  de  crin  lendu  sur 
un  cerceau  pour  tamiser. 

§eda«sa,  v.  a.  sasser,  passer  au  tamis,  — 

Examiner,  éplucher. 
Sedat,  adj.  appaisé,  calmé. 
Sedié,  s.  m.  ouvrier  en  soie. 

Sedo,  s.  f.  soie,  fil  délié  et  brillant  produit 

par  le  ver  à  soie.  —  Fil  rude 

du  cochon.  Lat.  seta. 

—  Sur  de  moufles  lapis  coulas  beziadomen 
Ijoslro  bilo  de  sedo  ou  de  mel  on  d'encen 


Sedoum, 

Setoun, 


s.  m.  seton,  petite  tresse  ou  mè- 
che passée  à  travers  la  peau 
pour  établir  une  suppuration 
artificielle. 


Sedons,  adj.  soyeux,  brillant,  léger. 
—  La  loio  s'eadourmis  dina  soua  sedous  coucoun. 

§edut,  I  adj.  assis,  au  repos. 
Setut,       I   (Voir  assetat). 

Seca,  Il  V.  a.  faucher,  couper  les  foins  ou  les 
Dalha,    ||  blés,  moissonner, 

Sesado,  «  s.  f.   fenaison,  moisson.   Saison 
Segazous,     ||  où  l'on  coupe  les  céréales. 

8cK>KC»  *•  ">.  fauchaison,  moisson. 

Secaire,  »,  m.  faucheur,  moissonneur. 

SeKaîrol,  i.m.  faucon  cresserelle,  oiseau  de 
proie  qui  habite  les  vieuxéditices. 

Sevaironii,  s.  m.  épervier,  filet  de  pêche. 
(Voir  ratai). 

.^«cal,  I  s.  m,  seigle  cultivé,  céréale  de  la 
Begol,       Il  fam.  des   Graminées.   Syn.   tigal, 

ieguiol,  segue. 

—  Damori  donn  jouyous  et  paure 

D'auibé  moun  pa  de  spgio  et  l'aigo  de  ma  foua. 

Secala,  fl  s.  m.  terrain  maigre  ou  sablon- 
Segalas,      |  neux  qui  ne  peut  produire  que 
du  Migla. 


Sese,  n.  de  nomb.  seize.  Uno  ugèno. 

—  Me  semblo  qu'es  aier  que  nous  fasian  l'amottr, 
Sfge  ao  !  c  t'aime  vuéi  coumo  lou  premié  jour. 

Segnadou,  s.  m.  bénitier,  grande  coquille. 

Se^nal,  s.   m.  signe    mystérieux,    signal, 
incantation. 

Secnar  (Se),  v,   rec.  faire  un  signe,   un 
mouvement  conventionnel. 


Se^ne, 

Segnour, 


s.  m.  seigneur,  maitre,  chef. 
Lat.  senior,  vieillard.  Esp.  senor. 
Ital.  signore. 


—  Moun  paire  a  soun  caslèu  sus  lei  bords  de  Darenco, 
Es  un  riclie  segaour,  a  gés  d'enfant  que  ièu  ; 
E  sei  cham,  sei  fourest    d'uno  eslendudo   imroenso, 
E  le!  vilo  que  soua  souto  sa  d^pendenço. . . 

Seirne  «ran,  ||  s.  m.  grand-père,  aïeul. 
Senigran,  || 

Se^no,  s.  f.  puits  à  roue.  (Voir  pous  à  ranco). 

8e{?noreJa,  v.  a.  v.  l.    dominer,  s'élever. 

Sego,  £.  f.  moisson,  sillon.  —  Clôture. 

—  D'un  bor  de  sego  à  l'aulro  »ego, 
Sa  loungou  gaire  se  desplego. 

SeKO«8eso,  Int.  chaut  de  cigale. 

—  En  ausissent  soun  sego-scgo. 
Tout  à  l'obro  quau  se  boulego. 

Sesoun,  n.  de  nombre,   second.  —  Selon, 
suivant.  It,  seconda.  Esp.  segundo^ 

Sesounau,  |  s.  m,    ségonnaux  ,   terrains 

Segounèu,  \  submersibles  compris  entre 

les  digues  du  Rhône,  que  l'on 

fauche  à  mesure  qu'il  y  pousse 

du  foin. 

Sesounda,  f .  a.  seconder,  aider,  suppléer. 
Seffoundarî,  i.  m.  suppléant,  remplaçant. 


Secrat, 

Sacral, 

Stegre,      ! 
Segui, 


adj.  sacré,  béni,  terrain  consacré, 
cimetière. 

V.  a.   suivre,  escorter,   accompa- 
gner.—Observer,    épier.— S'aban- 
donner, se  conformer.  liai,  seguire. 
Lat.  sequor. 


—  Aro  es  franqnit  lou  œarri  pas, 
Çô  qu'es  à  faire  coumto  pas, 
N'an  qu'à  segui  lou  ûal  de  l'aigo. 

Ch.  Gleizes. 

—  Digas  me  biste  ounl'  a  passa 
Per  ijue  peiqa*  ugai  M  piitst 


SKI 


—  1209  — 


SEL 


—  Ùli  nio  l  !  cùiiro  bendras  pcr  tini  iiioun  suplice, 
Passa,  marcho  daban,  garo  que  le  seguisso. 

—  Per  sanla  de  valal,  i]er  escala  de  mourre. 
Passa  dins  de  gara,  traversa  Icis  abroués, 
Sanl-omf,  vesés  ben  qu'uiio  canibo  de  Itoaii 
Per  spgui  lou  gibié,  m'ein()ach«rii!  de  courre 

Emery,    IgCO. 

Secre  (Se  faire),    v.  rec.  se   faire  sui- 
vre, être  en  rûl,  en  amour. 

Segren,  il  s.  m,  chagrin,  inquiétude,  afflic- 

Trébau,       ||  lion.  —  Dépit,  colère. 

—   L'ome  n'a  lubr'  aqueslo  lerro 
Mai  que  segren  e  qae  doulour. 

Secrenous,  adj.  sombre,   obscur,  secret. 

Seguen,  [1  s.  m  vent  du  sud-ouest  favora- 
Garbin,        y  ble     aux     moissonneurs     pour 
éventer  le  blé  sur  l'aire. 

î^eyuenoî,  s.  f.  suite,  escorte. 

Secuent,  s,  m.  bas  lim.  jeune   animal  qui 
suit  sa  mère. 

Secueto,  s.  f.  haie,  rebords,  barrière. 

—  Que  la  lauzelo  et  la  mourengio 
Sur  la  seguelo  louis  en  renglo. 
D'Astros. 

Sesuids,  s.  f.  suite,  file,   rang. 

Sesuido  (De},  adv.  de  suite,  sans  inter- 
ruption. 

Secnièro,  s.  f.  v.  l,  courant,  fossé,  canal. 

Secur,  Il  adj.  eladv.  sûr,  certain,  sans  dan- 
Sigur,       H  ger.  —  A  cop  segur,  à  coup   sûr. 

Ital,  tkuro.  Esp.  tegiiro,    sans 

doute. 

—  Se  voules  vioure  bé  segnr 
Vous  cal  pas  dire  à  digon 
Qu'avès  boa  vi  e  femno  belo, 
Ni  forço  argeii  dins  l'escarcello. 

Securaire,  s,  m.  assureur,  garant. 

Se^uranfo,  s.  f,  assurance,  garantie. 

Sesareto  (A  la),  H  adv.  en  toute  sûreté. 
Seguramen, 

—  Vàa  mai  anar  à  la  scguro  qu'à  l'avanlaro. 

Seifner,  ||  s.  m.  v.  l.  seigneur,  sire,  sieur. 
Seignor,        ||  Angl.  sir.  Lai.  stnior,  senex. 

V,  l,  mossen,  tnesser,  messire, 

Seignièro,   ».  f.  enseigne,    bannière  du 
seigneur. 

78 


SeiynoreMso,  s.  /'.  r.  /.  femmo  duseigneu''. 

Seisnoril,      adj.  v.  I.  seigneuria',  domaine 
Seignouriau,         noble,  priviléi^ié. 

Seffurtat,  s.  f.  r.  L  s.'curité,  sûretés 

8eiado,  ||  ».  f.   un  plein   soau,    un  plein 
Selhado,      ||  baquet. 
—  L'eliou  s'atabo,   briho,  el  lan  liJu  amoussa. 
Tout  ce  qu'alor  «'es  ama«sa 
D'aigo.  escapo,  davalo  en  longos  eourde'ados, 
lit  las  gens  de  se  dire  :  Aro  plôu  à  seiado'. 
Félix. 

Seio,  n  t.  f.  givre,  frimas,  brouillards,  tour- 
S^o,     Il  billon  de  neige. 

SeÏB,  aieys,  n,  de  nombr.  six. 

SeÎB,  I  pron.  poss,  ses,  les  siens. 
Si»,       I   liai.  suoi.  Esp.  sus. 

Seisaanto,  n.  de  nombr.  foixanlo. 

SeÎHse,  s.  f.  sexe,  différence  physique  entre 

le  maie  et  la  femelle,  liai,  sesso. 

Esp.  sexo,  du  kl.  sexus,  sectio, 

division;  du  Gr.  s|(?. 

—  Save  que  vous  siis  nn  Fr;  ncés   dins  l'amo, 
Per  loa  bèu  seisse  avé*  un  cor  de  llamo. 

Seisseto,  s.  f.  froment.  (Voir  saisselo.) 

—   Aven  fa  la  seisselo  fer  lou  |.a;i 
ralenrlau. 

Seitaire,  i.m.  scieur  de  bois,  faucheur.  — 

Secliiiro,  d'une  secte. 

Seize,      v.  a.  el   rec.  asseoir,  s'asseoir.  — 
S'assela,     Fonder,  se  poser,  se  placer. 

Seizen,  adj.   sixain,  sixième  partie. 

Seje,  n.  de  nombr.  seize. 

Séjourna,  v.  n.  séjourner,  demeurer  quel- 
ques jours  en  un  lieu,  s'arrêter, 
se  reposer,  faire  escale. 

Selh,  Il  pron.  dém.  v.  l.  celui  qui,  celui-là. 
Aquel,   Il  —  Sceau,  empreinte.   (Voir  seèu). 

Selhado,  $.  f.  bat  lim.  un  plein  seau. 

Selbo,     f.   m.  et  f.   baquet,  seau,  vase  à 

Selhoun,      traire  le  lait,  cruche.  Syn.  ferrât, 

Seioun,        lachouiro. 

—  Ero  Janeto  la  lacheiro 

Que  s'enlournavo  d'un  bon  pas, 
Soun  sclhounet  sus  la  testiéiro, 
Lou  drapel  mes  en  bandouliéiro, 
Au  grat  dau  vont,  Qoacjii  délrai. 
Langlade. 


SEM 


—  i210 


SEM 


Sellar.  v.  a.  v.  l.  seller,  placer  une  selle  sur 

un  cheval,  sur  une  mule. 

—  Touts  cops  que  sello  brido  pas, 
-,  ou  Part  pas  Inu  jour  qu'embaslo  ; 

se  dit  de  quelqu'un  coulutnier 

d'indécision. 
Selleto,  Il  s.  f.  petit  banc,  pelil  siège  por- 
Seleto,         Il  talif.  —  IJanc  des  accusés    au 

Palais  de  Justice.   —  Appui  du 

limon  d'une  charrue. 

—  A  la  gli'iso.  jusqu'au  |iouriaa, 
l/avien  pourtailo  à  la  sellelo, 

E  lie  la  glei*o  à  soiin  ousiau, 
La  vièio  cami  :6  sonlelo. 

A.  Outnas  18CI. 

Sello,  s.  f.  selle,  pelil  siège  en  bois  et  cuir 
qu'on  met  sur  le  dos  d'un  che- 
val ,  autrefois  chaise  percée, 
garde  robe.  Lat.  sella,  sedula,  de 
sedere,  s'asseoir. 

—  A  tout  cliivil  ié  fou  sa  sello. 

—   I.ou  mestre  douno  Kisl  à  qiiau   vou  pas  «ello. 

Selen,  Il  prep.  selon,  suivant,  eu  égard. 
Seloun,     I  Lai.  secundiitn.  (Voir  segoun.) 

—  ,1eloun  lou  du  de  la  senlenco 
N'en  fubiguti  la  counséfiucnço. 

Selouiro, 

Contre, 

Soloiin.  .<;. 


s.  f.  espèce  de  charrue    qui 
déverse  la  terre  d'un  seul  côté. 


m.    petite  ville  de    Provence, 
patrie  de  Noslradamus. 

Selvo,      s.{.  bois,  forôl.  Lal.sylva. 
Seiivo,         Sylvereal,  forôl  royale. 

Srni,  pr.  pers.  ind.  de  estar,  nous  sommes. 
—  Si'm  ooumo  lo:is  aussels  de  pahage, 
lèai  sap  sem,  d  man  sai  setn  plus, 

Seni,      adj.  privé,  dépourvu,  vide,    maigre. 
Seine,        —  Calme,  paisible.  Lat.  semaliis. 
liai,  scemare,  diminuer. 
—  Sian  en  vislo  d'uno  aigo   semo 
K  lusento  coumo  un  mirau. 

Sema,  v,  a.  v.  L  diminuer,  retrancher,  sous- 
traire, tirer  un  liquide,  le  moût 
d'une  cuve  trop  pleine. 
liai,  scemare. 
Semai,  s.  m  cuvier,  baquet,  tinette,  réci- 
Semav,  pient  en  bois  pour  la  vendange  ou 
la  lessive  Uim.  semaloun, 

—   Prénés  hanaslos  e  desquelos, 
Lcvadous,  semais  c  tinelos. 


Semnnado,  Il  .>:.  f.  durée   de  la  semaine, 
Semmamdo,        ||  paie  des  jours  de  lra»ail. 

Seiiianîé,  s.  m.  semainier,  ce  qui  indique 
les  jours  de  la  semaine. 

Seniano,      s.  f.  semaine  composée  de  sept 
Semmano,         jours.  Lai.  septimana. 

—  Dins  qu'un  jour  a  manja  sa  semmano. 

—  Un  lebrië  de  itii  ramarado 

ICs  mon  d'endigoslioun  la  semano  pa^sado  ; 
Sa  plaço  es  loulu  caudo,  c  loa  rainplac^rés, 
NVu  sérés  pa^  lâcha  Tami,  e  pièi  vcirés. 
Uigol. 

—  l''resco  bilolp  de  la  piano. 

Qu'as  per  Iroiio  un  sieli  de  lluus, 
Qu'nouro  doun   bendra  la  gonnu.no 
Uun  ma  muso  poiiyra  le  souiia  dnis  canwm. 
Jasmin,  18i7. 

Semhel,  Il  s.   m.    bas  lim.  appeau,    oiseau 
Cimbel,        |  atlachôsur  une  baguette  mobilf. 

Sembla,  v.  n,  ressembler,  avoir  du  rapport, 

paraître.  Lat,  simulare. 

—   Me  semble  que  loumbavo  de  neijo. 

—   t'ii  auraige  d'aniou  sur  es  dus  a  passai, 
Semblun  fotls,  m.  s  on  liey  que  se  nal  des  nou  plouro, 
Abion    plourat. 

Jasmin. 

Semblant,  s.  m.  ressemblance,  comparai- 
son, apparence,  feinte. 

—   !é  faguiire  pas  que  lou  semblant. 

Semclage,  s.  m.  assemblage  d'une  semelle. 

Semeiia,  n  v.  a.  ensemencer,  répandre  du 
Samena,         |  grain. //aL  seminore. 

Esp.  setnbrar.  Port,  semeur. 

~  Mes  la  foulié  deslimbourlado, 
Un  pau  pcriout  r»i  scmenado  ; 
Uiris  ma  leslo  aro  fji    beii  siiu. 

Laiiglade,    1871. 

—  Lou  sourel  apereilalln 

Kmé  SI  tai  d'or  ennimbavo, 
Un  giganl  vers  la  lerro  aclm, 
Qii'iimii  si  granii  br.is  semenavo  ; 
E  lagraniho  que  jii.ivo 
S'esvalissic  'm'  un  brul  d'aram. 
Iternard. 

—  L'on  rcculls  ce  qu'on  semeno. 

—  Perqné  a?  semena  ma    vido  de 
la  ni  i!c  soucis  e  de  penosî 

—  Quau  someno  Irop  espès 
Uouydo  suun  granic  dos  Sis. 

Semeiiadon,  s.  m.  sac  a  ensemencer 
Semenaire,  s   m.  semeur.   —    Dépensier, 
perdant,  insouciant. 


SEN 


—  1211    - 


SEN 


Sentenari,      s.  m.  fiéminaire,  collège   des 

Seminari,  jeunes  ecclésiastiques, 

Lat.  semtnarium,  pépinière. 

—  Soulo  lis  oulire  seculari, 
Dins  la  souliludo  c  la  pas. 
Un  pan  pu  Ijucn,  Ion  semenari  • 
Es  asselat  sus  li  roncas. 

Malignon,  1878. 

Semenat,  adj.  et  part,  semé,  ensemencé, 
répandu,  couché,  enterré. 

—  Ça,  que  d'un  Irnc  desleimenat, 
I6n  le  bire  del  semenat, 
Sounqne  me  demande  la  bilo. 
Goudouli. 

Seineneîllos.  s.  f.  plur.   menues  graines, 

Esp.  semenlilla. 

Senien^o,  s.  f.  semence,  graines,  causes  de 
naissHnre,  sperme. 

Semen  contra,  n  s.  m.  barboline,  poudre 
Barboulino,  |  contre  les  vers  produite 

par  diverses  espèces  d'armoises, 
—  Artemida  vulgaris,judaica. 

Seniie,  s.  m   béarn.  punaise  des  lits. 

(Voir  snmi). 

Semo,  ad/,  calme,  Iranquilc,  serein. 

—  Snr  sa  figuro  vicrjo  p  semo 
Perlejon  de  douci  lagremo. 
AuLerl,  1868. 

Semoulo.  Il  s.   f.  semoule,  pâle   à   grains 

Soumoulo,       Il  fins,  faile  avec   la   plus   belle 

farine,    Ital.  semola,  semoHno. 

Senionn^o,  s.  f.    avertissement  ,  somma- 
tion, réprimande,  Lat  submonitio. 

Senionndre,  v,  a.  v.   l.  avertir,  inviter, 

convier,  offrir,  proposer, 

Lat.  submonere, 

—  To  femounde  ço  qn'ai  ;  s'es  causo  de  pau-valho, 
Regarde  soulomen    à  la  bonu  iiilencion.'i  ; 
Se  te  falhé  d'argent,  \é  n'ai  dénié  ni  malho. . . 
Crouiillat. 

Senipre,  adv.  v.  L  toujours,  sans  cesse. 

Lat.  semper, 

—  Prince,  l'amonr  ilôu    grand  me  méno. 
Ma  devise  ei  :    •  Semprc  plus  ant.  > 
Kxcfisior, 

Sen.  s.  m.  contr.  di)  segne,    mossen,  monsei- 
gneur. 

Sen,  s.  m,  sein,  poitrine,  gorge.   —    Fond, 
concavité.  Lat.  sinus. 
ItaL  et  Esp,  seno. 


Sen,   I  s.  m.  sens,  jugement,  appréciation. 
Sens,    I  raison,  sagesse.   Lat.  sensus.  It.  senso. 

—  Grosse  lesio  pau  de  sen , 

—  Lo  major  .«on  qn'om  pot  aver, 
Es  ainar  Dieus,  fort  cl  Icmer, 
Gardar  lots  ses  soman<lamens  ; 
Mai  ar'  es  ^erdut  aqael  sens, 

P.  Cardin.ll,  li27. 

—  Avic  segnr  la  barbo  avant  Ion  jen. 

—  Cau  perde  soun  bon  perde  soun  son, 

Sen,      adj.  saint,  pur,  parfait,  admis  au  boii- 
Sant,       heur,  à  la  gloire  éternelle. 

Lat  sanctus.  Esp.  san.   It.  saiilo, 

Sena,  v.  a.  secouer  la  tête,  opiner,  approuver. 

Sénat,  n  adj.  sensé,   sage,  prudent,   raison- 
Senut,      Il  uable,  modeste, 

Senclio,  s.  f.  ceinture,  filet  pour  enclore  le 
poisson,  seine. 

Sendnl,  s.  f.v.  l.  drapeau,  banderolle,  jalon. 

Sendcro,  N  s.  f.  sentier,  trace,  bande,  ru- 
Sendo,  \   ban.  Fr.  cent.  sent-;. 

Sendic,  s.  m.  syndic,  agent,  chargé  des 
intérêts  d'un  corps,  d"uno  com- 
munauté ,  d'une  réunion  de 
créanciers.  Gr.  ruv  hKyi,  avec 
justice. 

Séné,  s,  m.  seaé  d'Arabie  ou  de  Syrie,  Cossin 
lanccolatd,  senna,  arbustes  do  la 
fam,  des  Légumineuses,  dont 
les  follicules  ou  les  gousses  sont 
purgatives, 

Scné  linstar,      s.  m.    globulaire  lurbitli, 

Gallinelo,  pi.  des  coteaux,   dont  les 

feuilles    jouissent    d'une  vertu 

purgative,  —  Globularia  alypum. 

Seneeo  (A),  adv.  à  gauche,  do  travers. 

—  Un  coclie  lirassa  p-r  quatre    gros  cbivau, 
Au   milan  d'un  nièu  de  pous.*ii>iro, 
Viravo  la  senec    en  uiouniau  dins  la  vaii , 
Bourrelly. 


Seneiflsonn, 

Senissou, 
La'-.heto, 


I  s.  m.  séneçon  commun, 
pi.  de  la  fam.  des  Compo- 
sées corymhifères  dont  les 
fleurs  jaunes  s'épanouissent  en 
aigrettes  ;  syn.  lachelet,  herbo  di 
canari,  di  cardclino,  parce  que 
ces  oiseaux  en  sont  très  friands. 


SEN 


—   1212   ~ 


SEN 


— Senecio  lulgaris.  Ely,  senescere, 

blanchir  en  aigrelles  qu'emporte 

le  vent. 

—  Sie*  à  la  ralo  dis  iver, 
Ui  vent  terrau  c  ili  jalado  ; 
As  loujour  de  frtsco  casalailo, 
Ut)  biu  ;rneissoun  jnine  e  verd. 
Mailiiiu. 

Seniyret,  il  5.  m.  trigonelle  Tenu  grec,   pi. 

Fenigré,  jl  fam.  des  Papi  ionacécs  à  fleurs 

d'an  jaune  pâle.  Elym.  foin  grec 

pour  les  bœufs. 

adj.  gaucher.  Lat.  sinisiT,  qui 


Senecinié, 

Senestrié, 

Senepîou, 

SarrampioH, 


se  sert  de  la  main  gauche. 


»s.  m.  rougeole,  maladie  in- 
flamoiatoiro  de  la  peau,  se 
manifestanl  par  des  lâches  rou- 
ges avec  accompagnement  de 
fièvre. 

s.  f.   clou  à   souliers.   —  Pièce 
d'argeut,  monnaie.  —  Tache. 

».    m.    bien  ,    argent , 
avoir,  patrimoine,  bar- 
des ;  de  frmliis,  frucha,  produire. 

—   Duu»  bous  oints  reslan  au  Vonumuiapa, 
S'siroavou  île  bouno  unuiia 
L)>-  tout  lour  seii  fru«qncii  ■  e  fogian  de  iiuiu. 
l'oucau  J , 

SenKln>  (1  v.  a.  sangler,  serrer,  ficeler,  cor- 
Senglouna,  ||  der,  emballer. 

—    Voslro  plaço  es  douii  roiiiigudo 
K  vostro  malo  founzrlii  1o 
lis  scnglonnado  per  paru. 


Senepo, 

Tacho, 

Sen  fruequîn, 

Senfrusquen, 


Senhoreja,  v.  n.  v.  l.  commander,  domi- 
ner, gouverner. 


Senylnr, 

Sin^'ar, 


».  m.  sangUcr  commun,  mam- 
mifère de  1,1  fam.  des  Pachi- 
dorincs,  tri'.î  rare  aujourd'hui 
dans  le  Midi.  —  Ely.  singulus, 
qui  vil  seul. 

Seni^lo,  «.  f.  sangle,  courroie,  bande. 
Lai.  cingula,  ceinture. 
Esp.  cincha, 

s.  jn.  hoquil,   étreinte,  spasme 
de  l'estomac.  Lat.  tingiiltiis. 
liai,  singhioiio. 

SeMSounaîre,  s.  m.  rsi)ccede  filet. 

Seuhil,  Il  s.    m.    béarn.  gros   bec    verdier, 

Cini,  \\  serin,  oiseau   chanteur  d'un  vert 

jaunâtre,  que  l'on  peut  accou- 
pler avec  le  serin  jaune  des 
Canaries.  —  Fringilb  Morts. 


Senglon, 

Scnglnt, 


Seni-gran, 

Seigne  gran, 


s.    m.    grand-père,    doyen, 
ancien. 


—  Souries  mi  mon  capôu,  nici  debas  de  ninkin, 
Monn  cour.'é  de  coulouno  émé  mei<  escarpin, 
Voueli  sur  moun  tient'  un  esire  tout   d'uno  peco. 
Fou  tonjour  faire  ounour  an'  une  poulilesso, 
Di.sié  moun  fcni  gran,  dins  lou  paradis  sic. 
Chaildn,  li<52. 

Sciiiho,  S.  f.  atome,  poussière,  corpuscule. 

—   Aciucli  sant  de  pacoulilu 
Oarisseire,  médecin  fer, 
S'esvarlon  coumo  la    sinilio 
Souio  lou  vent,  dins  Ui  deser, 
Uourrelly, 

Senieelet,  s.  m.  ansérine  fétiile,  arrocbe 
puante,  pi.  de  la  fam.  des  Sal- 
solacées  à  Heurs  verdâlres.  — 
Chenopodium  vulvaiia. 

S«nodi,  Il  s.  m.  brouhaha,  tumulte.  —  Ac- 
3»nodJ,        Il  ceplion    injurieuse   donnée   par 
les  papistes  aux  assemblées  des 
reformés.  —  Assemblée  d'ecclé- 
siastiques ou  de  pasteurs. 

Seus,  R  prép.  sans,  marque  do  privation. 

Senso,    I  Lat.  sine.  liai,  ser.za.  Esp.  sin. 

—    Si'n'o  fourest  moun  foug.iu  fimio, 
Sins'  oli  moun  calou  f'alumo, 
Meissôune  scnso  s  mena, 
Sensû  tcrro,  ai  loujour  de  renlo, 
Es  prouh  riche  quau  fe  counieiilo 
De  la  part  que   IJiou  l'a  douna. 
Caul.,  18(50. 

—  Sens'  argen  lou   capelan  canio   pas  ncsso. 

—  Se»so  bioi,  maladioil. 

—  Senso  son,  élourdi. 

Seiisal,  s.  m.  courtier,  maquignon,  domes- 
tique. Ital.  iensale. 

—   Kiifan  d'un  varié  d'eslable, 
Senwl  dei  carreliiJ, 
Ml  sièu  iirassa  minable 
Lon  tems  coumo  rasselié. 
Gelu,  18!>2. 


Sensat, 

Sentit, 

Sensio, 

Sienço, 


adj,  scns^,   qui  a   du  l)on  sens, 
conforme  au  bon  sens, 

«./■.  savoir,  e.xpérience,   adresse, 
science. 


—   Et  cap  de  louts  n'an  pas  d'cspf  ril  ni  ci'rbelo 
P(T  .<ouna,  ni  per  fa  caji  de  rimo  noubilo, 
iXi  la  s.nsio  per  fa  de  rodos  coumo  ii^u. 
Au,'.   Gaillard. 


SEN 


1213  — 


SKP 


Srnaitivo,  s.  f.  acacia  sensilive,  arbrisseau 
de  la  fam.  des  Légumiocuses 
qui  replie  ses  feuilles  lorsqu'on 
les  louche.  —  Mimosa  pudica. 

Senao,  ii  s.  f.  cens,    redevance,  servitude, 
Senço,       Il  obligalion. 

Aro  per  lo  recoum(ivusar 
IJ'aqiu'Io  sciico  qu'es  pas  trasso, 
As  Jrccli  de  pesco,  as  drccli  do  casso 
Sus  li&  cslancs  e  sus  la  inar. 
Laiiglailu. 

Senteuci,  s.  f  seiilence,  pensée  morale, 
proverbe,  jugement,  verdict. 


Senteno, 

Sentino, 


s.  f.  senline,  lieu  bas  où  se  ra- 
massent  les     immondices. 
Partie  basse  d'un  navire. 


Sent  Esprit,  s.  m.  lu  troisième  personne 
delalrinité  procédant  du  père 
cl  du  fili.  —  Ordre  de  chevale- 
rie institué  sous  Henri  III,  et 
rétabli  à  la  Restauration.  —  Pa- 
rure en  or  sous  forme  do  colom- 
be, suspendue  à  plusieurs  tours 
de  chuîne,  à  l'usage  des  femnr.es 
de  la  campagne. 

—   Aquesle  v6u  per  MargatiJo 
Cddeno  d'orc  Scri^-Espril. 

Senti,  I  V.  a.  cl  n.  senlir,  comprendre,  cn- 
Sesenli,  \  Icndre,  éprouver,  êlre  ému,  louché, 
flairer,  exhaler,  répandre  une 
odeur  quelconque. —  Connaître, 
découvrir.  —  Connaître  ses  l'or- 
ces,  son  tempérament. 

Sentieous,  adj.  quinleux,  pointilleux,  sus- 
ceptible, jaloux,  envieux. 

Sentido,  s.  f.  odorat,  appréciation,  pres- 
sentiment. 

irentinien,  s.  m.  faculté  de  sentir,  de  com- 
prendre. —  Opinion,  avis,  pro- 
jet, décision. 

—  Mes  ai  clianji  de  senlimen 

Dempiey  que  baie  la   caïupagno  ; 
1.^  Ilbarla  que  perlout  m'accompagiio, 
M'a  dt^ji  dit  cent  e  ceni  lés 
Qu'ïiiib'  t|j  lou  Ijonliur  resido,  e  se   fai  vcire. 
Tjiilon,  1812. 


Sentinelo,  s.  f  soldat  qui  garde,  qui  fait  le 

guet.  Esp.  centinela    Lai.  senttre, 

veiller,  liai,  senlinella, 

—    Jamay  per  h  garda  nou  farey  spnllnelo 
U'elo  me  lisarai  mai  que  d'uno  pus  belo, 
\éu  couneisse  fan  pla  d'Iiomes   qualques  mllliés 
Uuu  soun  louijour  en  peno  à  garda  lonrs  nauthlés. 
Aug.   Gaillard. 

—  La  lobre  va  coumo  Ion  venl  ; 
Dxi  cam|i  m'adurra   de  nuuvello 
I)ou  lems  que  farai  scniini'llo. 
Uourrilly,  18G«. 

Sentit,  aJj.  fendu,  cassé,  ébranlé. 

Scntour,  s.   {.  senteur,  odeur  agréable. 

Senut,  Il  adj.   sensé,  conforme  au  bon  sens 

Sensat,      ||  commun. 

-  Mari  la-vou3  farés  l'obro  d'un  oino  sag", 
Li  d'un  oiuu  senul,  il'   pus  ;  mai  srguun  iùu, 
Se  vous  mari  Ijs  pas  faivs  rncaro  raièu. 

Sèo,   I  s.   f.    cal.    siège  épiscopal,    évêché, 
Sèu,     I  calhédnilo.  Lai.  sedia.  liai,  seggio. 

Sèon,  siou,  pron.  pots,  sien,  à  lui. 

Sëou,  adv.  gasc.  a\i-àe£sus,   plus  haut. 

Sèou,  Il  s.  /'.  et  m.  suif,  graisse  de   mouton 

Séu,       Il  dont  on  failles  chandelles. 

—  Se  It'i  va|>our  aduen  dou    Langiiodo 
Milo  besliau  per  nuesiro  iiourriluro, 
lirulan  lou  !cou,  mai  gardan  Iri  g'^'ul. 
Uelu,  1859 

Seitn,      V.    a.    recéper,  couper,  retrancher, 

Siipa,         étéler    Rad  sup,  tôle. 

Sepadel,  s.  m.  lacel  fait  de  lianes,  de  scions 
d'osier. 

Separn,  M  v.   a.    cl  rec.  séparer,  désunir. 

Se  sépara,    \\  ôtcr,   déplacer,     diviser.    —  Se 

désunir,  s'éloigner,  se  partager, 

se  détacher.  Lai.  et  II,  separarc. 

Separti,  v.  a.  diviser,  séparer,  détacher. 

Sepio,  Il  s.  f.  seiche  commune,  espèce  de 
Supio,  Il  Céphalopode  muni  de  bras  qui  lui 
servent  de  suçoirs  et  do  moyens 
de  locomotion.  —  On  la  recher- 
che aulant  pour  sa  chair  qui  est 
comestible,  que  pour  sa  coquille 
(l)iscuil  de  mer)  et  sa  bourse  à 
encre,  <iui  fournit  ce  qu'on 
appelle  dans  le  commerce  In 
sepia,  pour  lavis  et  aquarelle. 
Dim.  sefnoun,  petite  seiche. 


SER 


1214 


SER 


^ept.  Il  n.denomb  sept. 

Set,        Il  Lat.  seplen  du  gr.  tnit. 

Septembre.  |  s.  m.  seplemlire,    neuvième 

Setembre,  \  mois  de  l'année  el  septième 

sous  l'empire  romain. 

—  S'es  agoust  que  l'eniemcno. 
Es  selemhre  que  remcieno. 

Sepultnro,  s.  f.  sépulture,  inbumalion. 

Séquello.  ».  f.  séquelle,  suite,  mulliluieeii 

terme  de  mépris,  kyrielle. 

Lat.  sequi.  Itat.  sequela. 

—  Carn,  saucissoi,  jsmbouns   et    lard, 
Vin,  aigarilen  et  la  .«cqucllo, 
Passavo  lie  plusi-n  plus  hrllo, 
Senso  jamai  paga  d'un  dard. 

C.-isielin,    I8K6. 

Sei|uèro,  s.  m.  el  f.  béarn.  lieu  sec,  séche- 
resse. 
Se«|ae8tra,  ||  va.  elrec.  renfermer,  éoitr- 
Se  séquestra,      ||  1er,  meiire  a  part.   —  S'iso- 
ler,   se  séparer    de  la    .«ociélé 
Ety.  se  caslrare,  se  reirancher. 

Scquet»,  f.  a.  bas  lim.  .secouer,  brandir, 
frapper.  It.  scuoterr.  AU,  sakken 

—   Vai  .sequi  la  lou  sa    coumo  clulogno  seclio. 
l'jponii  lou  Ecr|  en  coumo  urio  puumo  qucclio 
Foucaud. 

Sequetado,  s.  f.  bas  Um.  choc,  hfurl,  mal- 
heur, secousse. 

.—  Nou  foudrio  qu'uno  stquelado 
IVt  meure  loul  en   Itrounddhou 
Foucaud . 

Seqaiit;  s.  m  sequln,  monnaie  d'or  valant 
environ  12  fi .,  que  l'on  frappait 
à  Venise  dans  laZecra,  sur  la 
place  St  Marc,  el  qui  avait  cuirs 
dans  tout  le  levant.  /(  zecihino 

Ser,      s.  f.  serpent,   couleuvre  l'i  collier,  an- 

Serp,      guiile  des  haies  qui  se  pUit  (h.ns  les 

champs  humides,  el  d'aulressiir 

les  côleaux   arides.     Couleuvre 

lisse,  verte,  jnune,  etc. 

—   Saoprës  que  lools  Ions  gouyals  ner  roe  (ilayre, 

Auyon  marclia  \iéf.  nuls,  jiisqu'al  niou  de  la-  sers. 

Ser  d'aiso,  s.  f.  couleuvre  vipérine  que 
l'on  trouve  dans  les  mares  ou 
les  fo.ssés,  où  elle  naj^e  avec 
agililé  pour  y  chercher  sa  nour- 
riture. 


Ser.  s.  f.  soirée,  les  dernières   heures 

Serado,         du   jour,   le  soir,  le  coucher  du 
Vesprado,      soleil 

—    I.ou  lioun  Diou  que  dil  cifl  dins  noslrcs  c6s  legl«. 
Roi  nous  entraîna  louis  ;  aciou  bous  a  mnndado, 
El  nous  faz's  gousla  dins  aqueslo  serado, 
La  musico  d'araou  que  fan  al  Paradis. 
Jasmin,  18S0. 

SeraHn,  s.  m.  ange  de  la  première  hiérar- 
chie, ange  de  lumière,  de  feu, 
(le  seraph,  brûler. 

—   Es  quand  parlcn  d'aquoslo  icrro 
Qu'anan  au  céa  unn  i.ous  espéro, 
E  nous  sarriin  dei  seraûii. 

^eranipîou,  s.  m  la  rougeole.  (V.  senepiou.) 

erbaye.    |  s.  m.    servage,  es  lavage,   sou- 

6ervage,         \  mission,  dépendance. 

Lat.  servus,  servire. 

—   Souy  pas  qu'un    petii    coumpaguoun, 
Paun-  seigiiurol  île  lulaige  ; 
Mo-  l)'ili  ilemuur.i  luuljuun 
De  lins  buslro  niai  >erhalge. 

Guy,  I71C. 

erbc,  Il  s.  m   moutarde  officinale  a  graines 
Laceno,     ||  noires.  Synupis  tiigra. 

Serbi,      t;     a.    servir,    fi^urnir,   avoir  des 
Servi ,         attentions,  faire  la  cour. 

—   l'er  fi  le  jenli  coumpagnou 
Serbis  nno  doumaizeleio 
Que  nou  l'aimo  ni  pau  ni   p'ou 
Guudoiili. 

Serbiei.  |l  s.    m.   seivice,  fonction  de  do- 

Servke,        ||  me.siique  d'employé,   de  soldat. 

—  Nombre   de  plais  diins    un 

repas.  —  Bons  oftiies,  secours, 

assistance. 

—    Ey  bis  .serbi,  sans  res  enleniena, 
Trenio  diniias  dun  aquel  soûl  dinna. 

Serbi«inl,  Il  s.  m.  et  f    servante  à  la  jour- 
Serfcict/tt,         Il  née  ,  garde    malade  ,    garde 
couches. 

Serbidou,  s.  m.  serviteur,  amoureux  zélé, 
fidèle. 

—  Adiou.  00  de  iigresso,   pasionro  sens  aniou, 
'Jambio  ;  I  os  l>é  camhia  de  serbidou  ; 
Jainai   nou  'u  Iroubara-  un  lau  conm  jou. 
Uespourrnis,  I7b7 

Serbièto,      s.  f,  linje  qui   fait  partie  d'un 
Servielo,  couvert   à   table,  liige  de  toi- 

lette.     Enveloppe  en  cuir  pour 
renfermer  les  papiers  d'affaires. 


SER 


ISIS 


SER 


f.a  laulo  l's  messu  à  l,i  grando  ^liqui5(o, 
rial«  r.slrangt>s,    iloquelus  de  parfum, 
Tr-^s  g.,ubcl'is  en  cti-hil  per  cadnn, 
Kl  carlu  noum  escnl  siil  'a  scrbii^o. 
Jasmin,    l^iH. 

Serilin,  s.  m.  genévrier  de  Lycie,  arbris- 
seau île  la  fam.  des  Conifèics. 
—  Jiiniperus  lycia. 

Serbo,  s.  f.  réfsive,  bdssin,  réservoir  à 
poisson,  vivier. 

—  Aven  iranguielo  ilins  la  serbo. 

Serho-niaire,  Il  s.    f.    chèvrefeuille    des 
Maire'sièuvo,  i|  hsies,  des  jardins,  arbris- 

seau à  fleurs  odorantes  ,  faui. 
des  Caprifoliacées. 

Sere.  |j  s.  m.  colline,  lerlre,  monticule. 

Serre,    il  Bas' ht.  serretum.  Esp.  sierra. 

Port,  serra.  Dim.  seriehou,  colline. 

—  Oh  !  vpjo-lou  coucha  coumo  un  gigam  boussu 
l.oii  serre  ;  an  nivou  blanc  cencho  soun  nègre  su  ; 
A  Roun grand  pé  dinsl'oumbro  c  «oun  frontdinslou  nion 

Seren,    ii  ».  m,  serein,  vapeur  froide  et  mal- 
Aigognau,  \\  saine  qui  se  faii  sentir  au  coucher 
du  soleil. 

—   San»  lou  seren  e  la  fresqnièiro, 
Annan  pa^^a  la  nei'  eniièiro 
Dnij  luu  biinnui',  dins  lou  r^pau. 

Seren,  adj.  clair,  doux,  calme. 

—  Ce  que  lan  plai  e  lan  eslouno, 
Ks  que,  soulo  Un  decourouno, 
Toun   fruni  dimore  lan  seren. 

Serena  (Se),  v.  rec.  s'exposer  au  serein, 
à  l'bunnidité. 

Serenado,  s.  f.  sérénade,  concert  de  nuit 
d'un  amant  s»us  les  fenêtres  de 
sa  maîtresse. 

Sereno,  n  s.  f  sirène,  être  fabuleux  à  voix 
Sera  verdo,  ||  harmimieuse,  famille  de  Mammi- 
fères marins  —  Guêpier  vul- 
gaire ,  joli  oiseau  qui  quille 
l'Afrique  au  mois  d'avril  ;  très 
friand  des  guêpes,  abeilles  et 
mouches.  —  Uerops  apiaster. 

—   Dioa  garde  la  nau  del  canl  de  la  screno 
Et  del  rencontre  de  la  bilena. 

—  E  sereno  de  n,ar,  dins  sa  glori  agradivo. 
Venus  en  s'aubourant  fé  veire  qu'èro  divo. 
Car  soao  front  trelusié  dei  rai  de  la  bénla . 
Gant. 


Serpnto,      s   f  épicéa,  sapin  rouge,  pesse. 
Abet,  Abies  exceUa,  fam.  des  Conifères. 

Serceto,   |  «.  f.  petite 'serge,  étoffe  croisée 
Serjeto,         \  en  laine. 

SerÏKat,  Il  s.  m.  buse  palue,  oiseau  de  proie 
liimo,  Il  qai  se  tient  dans  les  lieux  soli- 

taires des  montagnes,  et  les 
bois  situés  près  des  étangs.  Elle 
refuse  toute  nourriture  en  capti- 
vité, et  son  instinct  féroce  ne 
l'abandonne  jamais. 

Serigot,  s.  m.  rancune,  ressentiment,  fâ- 
cherie, bouderie,  gravité 

Serineto,  s.  f  si  rinelte,  petit  orgue  à  ma- 
nivelle pnur  exciter  à  chanter 
les  oiseaux  captifs,  ch.»nieuse 
de  rues  qui  répète  le  même  air. 

—  Mal  toujour  bresiltiani  la  ii'èmo  consonneto, 
S«  pàu  brn  qu'à  la  fin,  couoiu  uiio  serineto 
U'enoeye  emé  sa  bello  voués. 
Cronsillal. 

Sering^a,  t;.  a.  seringuer  ,  injecter  un 
liquide,  donner  un  lavement. 

Serinyott  s.  m.  seringat  odorant,  arbris- 
seau de  la  fam.  ues  ilyrtacées. 

Seriolo,  s.  f.  caranx,  joli  poisson  de  la 
Méditerranée .  et  d'un  goût 
exquis.  —  Seriola  Dumerili, 
rafînesq.  fam.  des  Scombéroïdes. 


Serions,  adj.    sérieux,    grave, 
cère,  non  simulé. 


vrai,  sm- 


Serjaii.  Il  s  wi.  sergent,  serviteur,  officier 
Sarjan,       \\  de  justice.         Sous-officier  d'in- 
fanterie. —  Main  de  fer  propre 
à  serrer  'es  pièces  de  bois  pour 
les  travailler  ou  les  assembler. 

Serjo,  Il  s.  f.  étoffe  de  laine  croisée,  à  chaîne 
Sargo,      ||  coton. 

Serina,  v.  a.  tremper  le  vin,  y  ajouter  de 

l'eau.  Affaiblir,  modifier. 

Ital.  scemare,  diminuer. 

—  Aquèu  que  noun  jouis  de  nous    veire  chima, 
Fau  que  loutu  sa  vido, 
N'agae  begu  que  d'aigo,  ou  que  loa  vin  lerma 
O'ono  Iwuto  pour-  du 

Mistral,  IStSO. 


SER 


1216 


SKR 


Seriuoun,  s.  m.  sermon,  discours  prononcé 
ea  chaire  pour  l'inslruclion 
morale  du  public.  —  Remon- 
trance importune. 

—  Fai  Ion  bail,  fugis  lou  n-au, 
D'auire  sermoan  noun  !e  fau. 

Serniounari.  s.  m.  sermonnaire,  recueil 
de  sermons.  Moraliste  ennuyeux. 

—  T'ai  eiivouya  lou  tnilhou 
Sermounari  iiu'ai  trouva. 

Seriia,  v.  a.  sasscr,  lamiser  (Voir  aedassa). 
Semallio,  s,  f.  lézard  gris  des  murailles. 
Sernudo,  t.  /.  rebut,  restes  du  tamisage 
Stero,  s.  f.  béarn,  selle  de  cheval,  de  mulet. 


Sero, 

Serado, 


s.  f.  soir,  soirée,  veillée. 

—  Lou  ser  de  la  vido,  la  vieillesse. 


—  Bouge  (le  sero,  t  eu  lems  cspéro, 
Rougi-  (lou  malin  arroso  Ion  vesin. 

—  p.  nden  qu'un  gran  coumbal  s'apresto, 
Un  sero  (Je  poulido  ney, 
André  blassat,  garil  a  miey, 
Se  fai  soulel  foro  del  can, 
E  Tel  il  ciel,  aial  se  plan. 
Jasmin. 

Sero,  Il  s.  f.  grive  draine,  oiseau  de  passage 

Sesero,   |j  en  automne  et  au   printemps,  que 

l'on  peut  conserver  en  cage.  — 

Turdus  viscivorus. 

Sero..  s.  f.  paon  de  mer,  labre  louche,  labre 
saxatile,  poissons  de  la  Méditer- 
ranée,   nommés    aussi   vieilles 
de  mer. 
flero  cavoto,    ||  s.   f.   merle   litorne  qui 
Grivo  de  mounlagno,     nous  visite  en  novembre 
Quo-chacha,  \\  pour  passer  l'hiver  dans 

les  plaines  ou  les  champs  d'oli- 
viers, remonte  en  été  dans  le 
Nord.  —  Turdns  pilarii, 

Serondelho,  H  s.  f.  seigle  de  mars  cultivé 

Serroudelho,  \\  dans  les  montagnes  (serre). 

Serp,  Il  $  771.  et  f.  nom  commun  à  tous  les 

Serpe»,  i  petits  serpents  et  aux  couleuvres, 

Lat.  serpere,    ramper.  Gr.  ifstt, 

—  Instrument  à  vent  ondulé, 

en  usage  dans  les  églises  pour 

renforcer  les  chœurs. 

—  Oh  !  pftDre  iéu  !  m'an  prés  per  on  troabaire  ; 
Uo,  ehanire  de  lalriD,  embé  moun  groi  serpen. 
D'OriiguM,  184S. 


Serpatan,  ||  s.  m.  et  /.    charlatan,  boiié- 
Sierpalano,        \\  mien,    femme    de    mauvaiss 
vie,  entremetteuse, 

Serpatas,  s.  m.  gros  serpent  qui  effraie. 

Serpatié,      s.    77».  butor ,    grand    héron  , 
Galejoun,  héron   pourpré,  oiseaux  ordre 

Bilor  d'atiro,  des  échassiers  qui  se  nourris- 
sent de  poissons,  de  grenouilles, 
lézards  et  petites  couleuvres. 
Leur  voix  est  grave  et  s'entend 
de  loin  pendant  la  nuit.  — 
Ardea  purpurea,  stellaris. 

Serpatiero,  s.  f,  trou  à  serpent,  repaire 
à  gueux,  antre,  caverne. 

Serp  de  luar,  s,  f.  serpent  de  mer,  nom 
commun  à  plusieurs  espèces  de 
serpents  ou  poissons  de  mer, 
qui  ont  la  forme  ondulatoire. 
Hydrides,  platuret,  hydrophis,  etc. 

Merpeja,  v.  a.  serpenter,  contourner. 

—  Serpfjan   li  mouni,  iravessan  li  prado. 

N'en  trouvirian   de  ri^u  dins  aquAlo  countralo. 


Serpelheiro, 

Serpihèro, 
Serpias, 


s.  m.  et  /".    grosse    toile 
d'emballage  ,      guenille  , 
chiffon,  de  serp,  traîner, 
ramper. 

—   Ailà  su  'n  serpias  ia  'no  chalo  malauto, 
La  febre  ia  passi  li  rnso  de  si  gaulo. 
Sa  mair  ed'escoundoun  fai  que  se  desoula. 
Roumaoïlle,  1860. 

Serpentino,  s.  f.  branle,  chaîne,  farandole. 

—  l'avié  l  I  jour  nno  belle  gaudino 
Que  me  fasiô  jouga  la  serpenlino. 
En  lani  que  iéu  n'eri  loun  de  dex  p»«. 
Que  devon  fa  quand  las  tenon  pes  bras. 
Aug    Gaillard. 

—  Pierre  fine  tachetée  comme 
une  peau  de  sirpent,  ophite 
vert,  jaune  et  noir.  —  Sorte  de 
plante  fam.  des  Apocynées. 

Serpige,  s.  m.  dartre,  efOorescencc. 


Serpoul, 

Sarpoulet, 


s.  771.  thym  serpolet ,  thym 
bâtard,  sous  arbrisseau  fam. 
des  Labiées.    Thymui  ierpillum. 


■•rr»ir»i  «.m.  scieur  de  long(reMatr«). 


SKIl 


-    1217   — 


SKS 


Serran. 

Uerou, 


s.   m.   holocenire    marin,    Perça 
marina  ;  holocenire  jaune,  Purca 
cabrilla,  poissons  de  la  Méditer- 
ranée fam.  des  Percoïdes. 


Serrât,  \\  s.    m.  labre  plombé,  labre  noir, 

Girelo,       ||  Labrus   livens,    rnerula  ;   poissons 

delà  Méditerranée  appelés  aussi 

vieilles     de    mer,   à  cause    de 

leurs  lèvres  et  de  leurs  dents. 

Serre,  s.  m.  cime,  colline,  nionlicule. 
Eip.  sierra.  Port,  serra. 
Gr.  nif»,  chaîne, 

—   Bosi^  garrigo,  f-f  rre  venlous, 
Toul  me  rcmembro  aqui  la  viJo, 
Mi  Irobixin  lus  quand,  regrt'luus, 
Vau  (lins  la  draio  qu'as  segaido 
G.  Azaïs. 

Serreiredo,  s.  f.  montagne  escarpée  près 
de  l'Aigoual  audessus  de  Valle- 
raugue. 

Serreiro,   i  s,  f.  crête  dentelée,  chaîne  de 
Serriero,  |  petites  collines.  Port,  serrania. 


Serrilho, 

Ressun, 


s.  f.  sciure  de  bois  qui  tombe 
sous  le  trait  de  la  scie. 


Serro,  i.  f.  serre,  action  de  serrer,  de  pres- 
ser, d'enfermer.  —  Les  griffes 
d'un  oiseau  de  proie,  —  Lieu 
clos  et  vitré  dans  lequel  on  en- 
ferme des  plantes  pendant 
l'hiver. 


Il  s.  f.  scie,  lame  d'acier  taillée  à  dents 
Il  pour  diviser  le  bois,  le  fer. 

s.  m.  vent  du  couchant,  occident. 
Lut.  circius. 


Serro, 

Re$to, 

Sera, 
Cert, 

—  Quand  lou  cet  eu  plen  jour  s'amanloulo  d'oumbratge, 
E  le  sers  e  l'aula  se  gourmoa  louti  dous, 
Le  bestial  espanrit  d'un  la  rabent  auraige, 
Se  cour  agourruda  dins  sous  amagadous. 
Goudoati,  163». 

Serti,  V.  a,  servir,  faire  usage.  (Voir  $ervi.) 
—  A  de  que  tertis,  à  quoi  bon. 

Sertit,  adj.  enchâssé,  fixé,  incrusté. 

Servase,  ».  m.  soumission,  servitude. 

—  Poudièi  las  autramen  nouni  de  moun  servage, 
M  irauba  'n  lioc  un  Dion  mai  qu'aquel  amistous. 

70. 


Ser»i,      V.   a.  n.  et  rer.    servir,  ôtre    aux 

Seieni,      oidns    d'un    maître.   —    Kendre 

giiVv,   oblij.'aiion,  bons  offices. 

—  l'.iire  l'iiimable,  faire  la  rour. 

—  Agir    par   soi-même  ,    faire 
usage. 

—   L'argcu  ei  facli  fer  s'en  servi. 

—  Il  de  counsel>  la.i  lois  que  f^u  jas  s'en  servi. 

—  Cau  «e  ;erl  dùu  .-iou  fai  Url  à  l'ijun. 

—  A  la  fin  un  \\A  :>inge,  cspcrl  dins  soun  n  «slié, 
Que  de  grimaças  savié  fusso, 
Per(0  qu'avié  sci  v<l  un  mesire  baladin . 
Coorei,  1840. 

S«r«'ieiRlo,  ||  s.  f.  servante  dâ  campagne, 

Goiiyato,  U  domestique. 

—  Mil  arriljo  uno  servicialo 
Eiii'uno  grand'  tesio  de  lou. 
Que  dju  datias,  e  si'nso  escalo, 
D'un  ioulcl  cap  va  brusti  toul. 

Servician,    s.    f.    garde-malade ,   garde- 
couches. 

Seriitour,  s.  m.  serviteur',   domestique. 

—  Or,  vin,  ami  e  serviteur, 
Lou  pu  viel  ei  lou  mciour. 

Servo,    Il  s.  f.  réserve  de    chasse    ou    de 

Resclauso,  ||  pêcho,   garenne,    bassin,    grand 

réservoir,   caisse. 

—   Aro  las  servos  lous  snrrounj, 
Soon  davnbs  ilas  carrclouns, 
Cbufos  e  Taiciaus,  tout  se  sarro, 
Pasbcn  iiieu  dau  debarcadou. 

Langlade,  1S78. 


Sea, 

Sens, 


prép.  sans,  manque,  privation. 
Lat.  sine.  Esp.  sanza 


SeacA,  Il  «.  /".  I 
Sagno,      \  d'eau. 


t.  f.  roseau  des  marais,   massetle 

au.  (Voir  sarrelo,  bolo,  massugo). 
—  Typha  lalifolia. 

Seaeo  negro,  ||  s.  f.    scirpe    holosquène, 

Sesco  douço,  ^  rubanier  dressé,    pi.  des 

marais,  fam.  des  Thyphacées  à 

fl.  blanches.  Sparganium  erectum. 

Seaeo  di  tounayé,      s,  f.  massette  d'eau 
Grosso  sagno,  à  larges    feuilles, 

Bouiso,  rame  de  jonc,  ro- 

seau des  tonneliers,  des  pipo- 
liers,  (pipo  tonneau.)  —  Typha 
latifolia. 


SES 


—   1218  - 


SET 


ScHeri»,  Il  s  7/1.  gros  hoc  siserin  ou    pelile 

Lucre,  |  linolle,  oiseau    do   passage    au 

commencemcnl  de  l'hiver,  sern- 

iilahle     PUS   fuuvelles  ou    aux 

rrésangos   pour    la    gaielé  cl  la 

'  vivacité  des  mouvemcnls. 

—  Fringilla  linaria. 

Sesero,      s.  f.  merle  draine  ou  grive  draine, 
Grivo,  oiseau  de  passage  ou  sédentaire, 

d'uQ  clianl  gai  et  relenlissanl, 
auquel  on  apprend  à  siffler  des 
airs  en  caplivilé;  ils  se  nourris- 
sent de  fruits  sauvages  ,  de 
haies  et  d'insectes.  —  Tvrdus 
visch'orus, 

Sesîdo,  Il  s.  f.  saisie,   cunfiscation  ou   gage 
Sezido,       Il  en  faveur  d'une  dette,  d'un  délit. 

—  Marclij  i-li:  scsulo  en  sesiilo, 
Despioi  luu  malin  j  isiju'au  soucr, 
Ainiarié  niiès  [nrilreU  \ii!o, 
Qno  de  laissa  soiin  argiMi    tnoiior. 

Sesilio,      s.  f.    calme,    repos,     constance, 
Seziiho,         patience.    —   Séance  ,   réunion  , 
assemhlée.  —  V.  l.  setzer,   s'as- 
seoir de  seJere. 

—  Teni  sesilio,  rester  Iranquile. 

—  Alur  la  sc.'ilio  fugiié  chuso. 

—  So  riin(ini  l.ulo  luxa-sino 
S'cnliii  ïoii5-m:in  cnii*  lou  c;i, 
(Jli  !  piT  alor,  l'Ius  (le  scsilio, 

Aiavèu  mai  garJa  cctil  cabro  qii'uno  lilio. 


resissanieu, 

Sezissomeii , 


s.  m.  saisissement,  impres- 
sion   suhile   causée  par  le 
froid.  —  Emotion,  agitation. 

—  ICnlre  sourîi  île  Taigo  al  senti  un    scsissamen. 

SesouH,      s.  f.  saison,  l'une  des  quatre  par- 

Sozoun,  tics  de  l'année.  Lat.  slatio. 

liai,  slagione  Esp.  estacion. 
—  Temps  propice  pour  les  tra- 
vaux de  la   campagne   ou  pour 
les  Ironsaclious. 

—  La  farço,  aiutl  moumen,  ero  pas  île  sesoun. 

—   Pamciis  cliasqu'an  renouvello 
Li  st'fouii,  li  tnés,  Il  flour. 


Sesquil, 

Rouzet, 
Canovèio, 


s.  m.  roseau  commun,  pi.  fam. 
des  Graminées  à  fleurs  violettes. 
—  Arutido  phragmiles.  Syn.  canèu, 
canabièro,  carbeno. 


S«iiiiiuil  flii,  s.  m.  petite  massette  d'eau, 

Sagnelo,  plante    qui  croît  dans    les 

Paviû  blanco,  fossés  au  hord  des  étangs. 

—  Typha  atigmlijolia, 

Sesselogo,  s.  f.  chatouillement,  tressaille- 
ment, mouvement  convulsif. 

Sesson,  s.  m.  gousset  de  chemise,  petite 
pièce  d'étoffe. 

Sestaicado,    \s.  f.   séterée,  ancienne  me- 
Sesleirado,  I  sure  agraire,  variant  selon 

les  contrées,  mais  qui  représen- 
tait en  général  l'étendue  de  ter- 
rain susceptible  de  recevoir  un 
septierde  blé  de  semence. 

Scsteiral,  s,  m.  v.  l.  mesure  de  grains, 
servant  d'étalon,  fixée  sur  le 
marché.  Ancienne  mesure  pour 
les  liquides  équivalant  h  trois 
quarts  de  litre. 

Sesiic,  s.  m.  v.  L  sétier,  mesure  de  grains 
qui  était  égale  au  quart  de  la 


charge!  d'une  ânesse  ou    de  la 

salmée,  à  peu  près  30  kilog. 

Set, 

n.  de  nombre,  sept.  —  Carie  de  sept 

Sept, 

piques  ou  trèfles. 

Set,  s.  /'.soif,  désir  ou  besoin  de  boire. 

Ital.  sete.  Esp.  sed,   du  lai.  silis. 
—  Se      10  cpcliis   embé   la   set   le 
levaras  emlié  la  »ai,la. 

Setaiito,  s.  m.  adj.  numéral,  sept  dizaines. 

—  Ai  bessai  seissan'o  ans,  eniai  la  pla  selanio  ; 
Suns  que  riou  n'a\isi'n  lou  vieilliun  nous  aganio. 
Se  n'aviui  coumo  vous,  coumiario  mous  esculs. 
Sabi   pip.  quant  ij"agne!s  oungan  me  sou  na?culs. 

G.  Azaïs,   1872. 

Setar,      v.  rec.  v.  l.  asseoir,  poser  quelqu'un 

Se  selre,      ou   quelque  chose  sur  un    siège, 

Setzer,        établir,  fonder,  s'asseoir.  Lai.  sedere. 

Esp.  ser.larse, 

—   Et  lou  jonjne  furel  fay  set  e   soun  aroigo, 
Soun  rire  fanbol  tout  d'un  cop  &'amaligo. 
Jasmin. 

Seteuitorc,  s.    m.   septembre,  le  huitième 

mois  de  l'année 

—   A  selembre,  lou  calèu  a  prendre. 

—  ICro  un  jour  île  selembre,  abio  plougul  la  bcillio, 

E  lous  nous  loul  plé  d'aigo  eron  couberis  de   fellho, 
Tant  lou  ben  que  faziù  meBabo  de  ratnbal. 
Serre. 


SEU 


—  1219 


SI 


Se(i:e,  s.  m.  v.  l.  siège,  banc,  coussin.  — 
Inveslissemenl  d'une  ville  , 
d'une  place  de  guerre, 

Seti,  Il  s.  m.  siège,  banc,   tabouret,  trépied, 

Sieli,    Il  pierre  plate,  bloc  de  bois. 

Ital.  sedia.  Lai.  sedile. 

—   Vés,  soun  seli  J'osliou,  de  panipo  rccubert  ! 
Vés,  la   baumo  ouiite  von  se  sauleia  l'iver  ! 
Lou  ciprés  loungaru  que   tluuli'jij  clins  l'auto  ! 
La  cabano  pounchudu  e  que  bu  soulèu  dauro 
Crousillat. 

Setino,      s.  f.  trépied  en  fer  formant  demi 

Seitino,         cercle    pour  appuyer     les    pois 

devant  le  feu.  Petit  siège  portatif. 

Seto-enoa,  s.  m.  casse-cu',  chûle  de  dessus 
une  chaise. 

SetoH,  s.  f.  plur.  étroites  chaussées  établies 
dans  les  étangs   et  les   marais 
salans,  petites  élévations  à  ûeur 
d'eau. 
^etoun,  [1  s.   m.  petit  cordon  fait  de  plu- 
Sedoun,  sieurs  brins  de  coton,  de  lin  ou 

de  soie  passés  à  travers  la  peau 
ou  la  chair,  pour  former  et  en- 
tretenir un  exutoire,  un  écoule- 
ment d'humeurs  Esp.  sedal,  du 
ht.  seta,  soie. 

Sèu,  Il  j.  f,  calai,   siège    épiscopal,   évèché, 
Seo,     Il  cathédrale,  Lat.  sedium. 

—   La  Ualir»    vai  se  perdre  dins  la 
Segro  soulo  la  s<iu  J'Uigel. 


Sèn, 

Sèou, 


s.  m.  et  f.  suif,  graisse  de  mouton, 
dont  on  fait  la  chandelle  et  des  bou- 
gies, tache.  Lat. 


bum. 

—   Eiiregislravo  \usiro  plaço 
Sus  un  brouiard,  rnounle  la  sèu 
Eiiibé  l'ancro  fabié  rampéu. 

De  Lafire,  1840. 

Senela,  v.  p.  sarcler,  arracher  les  mauvaises 
herbes  dans   les  champs  ense- 
mencés. Lat.  sarculare. 
Seueladour,      s.  m.  sarcloir,  petit  instru- 
Saucleto,  meut  qui  sert  à  arracher 

les  herbes  parasites  des  récolles. 
Lat.  sarculum. 
Sëuda,  Il  V  a.  joindre  ensemble  des  pièces 
Sauda,      ||  de  métal  au  moyen  du  feu,  rendre 
solide,  réuni,  assemblé. 
Lat.  solidare. 


—  A  tous  ayres  que  raffresquisson, 
A   tous  graiis  rocs  seudals  al   ciel, 
A   las  algos  qu'escaluurisson, 
A  las  couuiLos  plenos  de  tiiel. 
JiiSmin. 

Scudouniinr,    s.  m.   pseudonyme ,    faux 
nom  ou  nom  supposé. 

ScoTo,  s.  f.  bois,  forêt,  Lat.  sylva. 

—   La  glorio  n'en  dèu  csire  au  venlas   majourau 
Que  derabo  li  seu\o  e  brandis  li  caiau. 
W.  non  Wjse. 

Sevadièro,  s.  f.  civadière,  voile  de  beaupré. 


Severè», 

Ëstianglo  boumian. 


s.  m.   celerin,  espèce  de 

sardine,  petit  maquereau 

à  quatre  rangs  d'arêles. 

Seyrc  (Se),  n  v.  rec.  s'asseoir,  se    placer 

Selre  {Se),  ||  sur  un  siège,  sur  une  pierre, 

se  reposer,  siéger. 

Sejott,    I  s.  m.   sillon,  longue  raie  que  fait 
Silhoun,    I  le  soc  de  la  charrue.    —  Trace, 

rainure,  strie.  Ital.  tolco. 

Esp.  sulco,  du  lat.  sulcus. 

—   Coui  prou  counlcn,   soudis  de  la  besougno. 
As  farh  aqui  prou  lu  n  oauciui  scjous 
Travaiés  ein'  assés  de  gous. 

A.  Tandon,  1812. 

Seyoun,  Il  s.  m.  vase  ovale  destiné  à  traiie 
Lachouiro,    \\  le  lait,  grand  pot  à  la!t. 

Seze,      s.  m,  pois  chiche,   pois    pointu,  fam, 

Ceses,       des  Papiliunacées  à  fl.   blanches  ou 

purpurines.  (Voir  béquisybécudel.) 

Sezcn,  Il  s.   m.  sixain,  pièce  de  poésie.  — 
Seizen,      ||  Paquet  do  six. 

Si,  adv.  oui,  assurément,  tellement,  certaine- 
ment, autant,  aussi.  Lat.  sic. 
—  Embé  lou  si  e  lou  mes, 
entre  la  coupe  et  les  lèvres. 

Si,  conj.  si,  pourvu  que^  à  moins  que. 

—  Si-ou-;)let,  se  vous    p'ai. 

Si,  pron.  poss.  plur.  ses,  les  Ieu:s,  les  siens. 

—   Am}s  pas  vis  SI  lerlossi  diaJiaiis. 

Si,    1  s.  m.  vice,  tare,    basse,  nœud,    tache, 
Sin,  Il  infirmité. 

—  Apcys  quand  seran  grau?,  mas  qu'élis  mu  Couhiilun, 
Lour  mouitrarcv  cojssi  oaidra  que  se  maridon, 
Uu'aurcy  legii  briisac,  que  nous  aprend  coussi, 
.Nous  cal  prene  mou, lié  q  le  n'aigo  mauLiis  sj, 


SIB 


—   1220  — 


SIB 


Siait, 

Sinuo, 


.' ia-«iegfuc,  Il  fon;.    soit,   Iroisième    per- 
Fiigiie,  Il  sonne    du    subj.  prés,    du 

verbe  esser,  que  cela  soit,  tant 

soit  peu,  très  peu. 

adj.  calme,  tranquile,  taciturne, 
doux,  serein,  suave.  —  Adv.  douce- 
ment, sans  bruit.  Lai.  si'ere,  gar- 
der le  silence.  Cr.  ruesr,,  calme, 
tranquilité. 

—  Entend  reîjonnli  dins  Ion  slau, 

Un  cop  sourd  qu'es  loiijour  mourlau. 

—  Lou  temps  ero  trop  sia  i  pi  r  dura. 

—   (lado  ouinbro  en'rj  soos  bras  pourlavo 
l'ri  libre  que  tnlusissié. 
Moun  cor  que  se  dl•spoul^'ll'a^o, 
Soulct  dins  lou  siau  s'anniÀfiic . 

P.  Gaussrn,  11173. 

—  Parla  stau,  parler  bas. 

—  Jou  sabi    bé  que  lou  bngiige 
Qu'es  en  bogo  dedins  l'ans, 
S'es  fdjrl  loul  siavel  un  passalge 
A  l'aproubaciou  des  Muundis  , 
Mes  lou  ciel  nou  li  a  pas  doun  «t 
Deparaulelos  la  a.lt<:auJoj 
Ni  d'ospressious  la  rouiinaudo^ 
Coumo  al  nostre  q  l'is  soun  aynat. 
Guuduuli,  iSi^tS. 

Siauine,  ».  m.  psaume,  cantiques  religieux 
attribués   à    D.ivid,  le  roi  pro- 
phète, né  à  Belîi'écm. 
Lit.  fs'dlmm.  Gr.  ^uWai,  chan- 
ter, pincer. 

—  En  le  vesen,   viel  slanni",  cre^e 
(Ju'cs  assetado  à  mouii  cousia  ; 
Coumo  lis  auirifé  ,  li  >o-u 
Su<  nulto  eyrelo  tricouia 
Bigot. 

Sibillo,  s.  f.  sibylle,  sorcière,  devinere.'ise. 

Gr.  rii'^XK». 

—  Del  sibillo  n  islerio;  »o 
Vcsian   Ion  icmple  .-oufne  e  mut, 
U'un  mouoasiié  la  rroU'  piouso 
Mountavo  ainoun  dihs  lou  ci^u  blu. 

Slbla,  V.  a.  et  n.  sifOer,  proJuire  un  son 
aigu.  —  Chanter  un  air  en  sif- 
flant. —  Dét  approuver.  —  Tin- 
ter, bourdonner,  grincer. 
Lit,  cl  Ital.  iibilare,  Esp.  silbar. 

—   Aqui  l'un    sib!o,  l'autre  ranlo, 
Aquel  councer  es  ben  fljtous  ; 
Mes  dins  ta  bouqutto  cbarmanio 
Cauton  tous   tendris  auzelous. 

Germain,    17C6. 

—  Auras  bèu  à  sibla  se  l'a;*  i.ojn  \oa  béuie. 


Sîblaîre, 

Pioulaire, 


Siblaire, 

Bergeireto, 


—  Quant  lou  iroupel  es  lieun  se  siblan  forlarocn 

Siblan  alor  pu  doussomcu 
Quai.d  las  beslios,  moussu,  se  trobon  près  de  naulrrs. 

J.  Azaïs,  1883. 
Sibladis,  |  s.  m.  sifflement,  chant  d'oiseau, 
Siblamen,        ||  son  aigu.    —  Protestation    de 
colère,  de  mépris. 

—  Ausissès-là  !  dînas,  galoio,  amalinado, 
Perdudo  dm»  lous  ers,   caiita  la  couquibaJo, 
Quand  soun  prin  sibladis  a:,fin  s'es  arredul 

E  que  de  per  amoun  vou<  semblo  que  davilo. 
Félix,  1872. 

S.  m.  siffleur.  —  Canard  siffleur 
des  étangs  dont  le  cri  perçant 
lui   a  fait   donner    ces    divers 
noms.  (Voir  bout.)  Anas  Pénélope, 
canard  tête  rousse. 
s.  m.  bergeronnette  printanière, 
hoche  queue,  oiseau  de  passage 
du   printemps,    Molacilla  (lava, 
flaveola.    Bergeronnette  flaveole. 
Ces  oiseaux    ne    craignent  pas 
l'approche  de    l'homme  et  des 
animaux,  car  on  les  voit  souvent 
voleter  dans   les  pâturages  au 
milieij  des  troupeaux. 
Siblaire,      Il  j.  m.  merle  mauvis,  oiseau 
Tourdre  rouge,  \\  de  passage  au  printemps  et 
en   automne  qui   fréquente   les 
bois  d'oliviers,  les  haies  et    les 
buissons,  à  la  poursuite    des 
insectes,  des  larves,   des  baies 
et  des  graines  de  genévriers. 
Siblaire,  s.  m.  on  a  donné  aussi    ce  nom 
à  certains  poissons  de  la  Méditer- 
ranée qui    font  entendre    une 
petite  explosion  des   lèvres.  — 
Le  luljan  ou   crenilabre  rougeâ- 
tre,  le   lutjan    verdâlre,   colta, 
lamarck,  etc. 
Siblarelo  blaneo,  Il    s.    f.   chevalier 
Charlotino  griso,  ||  aboyeur,  barge  va- 

riée, chevalier  aux  pieds  verts, 
grand  palmipède  à  plumage 
varié  de  gris,  de  brun  et  de 
blanc.  Sa  voix  est  forte  et  rau- 
qne,  ce  qui  l'a  fait  assimiler  à 
l'alioiemenld'un  petii  chien.  Les 
chasseurs  tachent  d'imiter  ce 
cri  pour  attirera  leur  portée  ces 
oiseaux,  d'ailleurs  peu  défiants. 


SIC 


1221 


SIË 


Siblet,  Il  (.  m.  sifflet,  petit  tube  en  bois  ou 
Sublel,  U  en  métal,  percé  de  trous,  qui  sert 
à  produire  un  son  plus  ou  moins 
aigu  ;  instrument  d'appeau.  — 
Improbation ,  méconlenternent. 
(Voir  fioulel). 

Siblo,  Il  t.  f.   cible,  but  sur  lequel  on  lire 
CiWo,      Il  avec  une  arme  à  feu,  disque,  rond. 

Gr.  rKpXcs,  raillerie. 

AU.  scheibe,  but. 

Siblur,  s.  m.  bouvreuil  commun,  char- 
Pivoueno,  mant  oiseau  à  gros  bec  et  beau 
p!uinage  qui  ne  vient  dans  le 
Midi  que  chassé  par  la  neige. 
En  captivité  on  lui  apprend  à 
siffler  des  airs  et  à  roucouler 
ceilains  sons  agréables. 
—  Pyrrhula  vulgaris. 

Siea,  I  (.  m.  jugement,  libre  arbitre,  esprit, 
Sicap,    Il  chef,  tête.  Ely.  ioun  cap,  suo   capite, 
de  sa  tête. 

Sieelando,  s.  f.  espèce  de  barque  cotlière 
d'Italie  ou  de  Sicile.  Gr   «rocifio». 

Sielnire,  s.  m.  bas  lim.   mesureur  de  bois. 

Siele,  $  m.  bas  lim.  mesure  de  bois  compo- 
sée de  quatre  barres  en  fer  pour 
le  retenir  en  masse  cubique. 
Gr.  kvkXk,  circonférence. 

Sieo-sneo,  $.  m.  et  f.  une  grande  quantité, 
une  masse,  des  pleins  sacs,  en 
grand  nombre. 

—  Veiiés  uno  sico->aco   dVslcIos. 

Sieoareio,  s.  f.  chicorée  sauvage.  (V.  cicori). 

Sieret,  ||  s.   m.  secret,  ce  qui  est  caché,  in- 
Secret,       Il  canlation,   discrétion.    —    Moyen 
connu  d'une  seule  personne.  — 
Ressort,  leviers  de  serrure. 
liai,  et  Esp,  secreto, 

—   Es  esta  gari  dau  sici'^l. 

—  Quand  tout  bas,  em'  sa  paraulo 
Yen  interroiija  la  maulo 
Sus  lou  graa  sicrei  del  cros. 

De  Lafare,  18i0. 

—  Dei  prepau  dei  moussu,  dei    cansoiiii  dni  fumelo, 
Dci    queslioun  dei  nisloun,  surloul  uio  situ  nourii , 
Tant  qu'un  secret  nouvèu  couiijo  sa  cerxciu, 
Lou  ()aiir<)  gran  vôu  pas  inouri. 
Gclu,  i85(. 


Sidounen,  adj.  de  Sidon,  ville  et  port. 
-  Poumo  sidounenco,  orange  de 
Pbéiiicie. 

Sié,        adv.  et  conj.  que   cela  soit,  j'y  con- 
Siéche,     sens.  Troisième  personne  du  sing.  du 
présent  du  subj»  du  verbe  esse, 
estre.  (Voir  «t'a,  siègue.) 

Siècle,  s.  m.  espace  de  cent  ans,  ou  long 
intervalle. 

—   Eh-bé  !  Moussu,  perquè  lan  bous  hou  prometeri, 
Itous  bau  racounta  tout,  irdmo  coumo  nasqueri, 
Did  e  cruchit,  l'autre  siècle  n'abiô 
Qu'un  pare!  d'ans  a  paissa  sur  la  terro. 
Jasmin. 

Sîeiri,  Il  s,   m.  les  opérations  d'une  armée 

Sieli,       Il  devant  une   place    de   guerre.  — 

Chaise,    fauteuil,    banc,  trdne. 

—   Fresco  biloto  do    la  piano 

Qu'as  per  Irono  un  sieli  de  flous. 

Sieirre,  v.  a.  suivre,  aller  et  venir.  Lat.  sequi. 


Sièi, 

Siés, 

Siei, 

Souy, 


11.  denomb.  six.  Syn.  siey,  $iez. 
Lat.  sex.  liai.  sei. 

première  pers.  du  prés,  de  l'ind. 
verbe  estre,  (Voir  sié,  sieclie). 


du 


Sieire  (Se), 

Sie/ar  (Se), 


V.  rec.  bas  lim.  s'asseoir,  se 
poser,  se  placer,   s'établir. 


—   Rodilhar  sieial  sur  soun  eu, 

Restavo  cauco  vé  tout  un  jour  à  l'offu. 
FoucanJ. 

Sièirôus,  s.  m.  plur.  vrilles  de  la  vigne    qui 
servent  à  fixer  les  sarments. 

Sier,  s,  m.  v.  l.  sieur,  seigneur. 

Siesto,  s.  f-  siesie,  court  sommeil  fait  après 
midi.  Esp.  sietta.  Lat.  sexta  hora. 

Sîetado,  s.  f.  une  pleine  assiette. 

Sièto,  s.  f.  assiette,  vaisselle  de   table  qui 
désigne  la  place  des  convives. 
Dim.  iiétoun,  soucoupe. 

SlealB.  n  V.    n.  crier,    chanter,    moduler, 

Sio«/a,       Il  glapir,  siffler. 

—  Embé  ta.,  de    gau  cascalbejts, 
Embé  lan  d'amuur   pos  siëula, 
Emlé  tan  de  pluurs   raspalhijes. 
Que  MS  lus  digun  vôu  quiala. 

Guiraldeoc,  tSiO. 


SIG 


—   1222   — 


SIL 


Sieule,  s.  m.  cri,  son,  musique. 

—    Kntende  un  siAule  de  la  chat  a 
Qui',  vergougnoMSO     vile  acalo 
bm'  sa  niancio,  soun  se  nus, 
Espincbo,  aies  vèi  pas  iigiis. 
Cavalié,  1874. 

Sieapre,  s.  m.  soufre,  minéral  fusible. 

Sifei,  adv.  oui,  en  cffel.  Lut.  sic  faclnm. 


Sigalas, 

Sisal, 

Sial, 


adj.  ni.iis,  godelureau,  lôte  légère. 
(Voir  cigalas).  Syn.  sigau. 

s.  m.  seigle  cultivé  fum  des  Grami- 
nées. Syn.  seyal,  segol,  seguiol. 


Sise  marrit,  s.  m.  taminier  commun, 
pi.  fam  des  Dioscorées  à  ûeurs 
verdàlres  el  pulpe  éméliqje  el 
purgative.  —    Tamus  communis. 

Signa,      ti.  0   et  rec.  signer,  affirmer,  s'en- 

Se  signa,      gager,  mettre    son    seing  sur  un 

acte  ou  une  lettre.  —  Ecrire  son 

nom,  sa  signature.  —  Faire  le 

signe  de  la  croi.x. 

—   Senso  ligi  signes  pas    reii, 
Senso  l'y  vcire  mauves  ren. 

Signau,  s.  m.  signal,  moyen  de  communica- 
tion télégraphique,  —  Avertis- 
sement. 

—  L'uno  ilei  dos  v(.ués,  fado  eslrang!', 
Per  soun  apui  cerco  lou  iiiau, 

E  l'aulro,  puro  coum'  un  ange 
Oau  ben  fai  lusi  lou  signau. 
II.IJ..  I8SI. 

Signe,  I  s.    m.   indice,     marque,    preuve, 
Smne,      ||  tache,  démonstration,   lat.  signum. 
Esp.  senal. 
—   SoUvBn  loû  signe  vôu  lou  top. 

—  Jouilie  que  \eilho  C  vici  quo  dori, 

Soun  casi  signe  de  mon. 

—    Noui)  se  ssuvon  qu'un  bras  prr  .'ini  c  de  la  crouz. 

Signet,  s.  m.  marque,  luban  attaché  à  un 
livre. 

Signoeo,  Il  s.  m.  et  f.  nœud,   faille,  fénle 

Signoun,        |  provenant  de  la  naissance  d'une 

branche.  (Voir «t/i). 

—  Ferouj,  del  puiih  asc  o  'no  roco, 
Gar'aqui.  q'ie  de  la  -ignoco, 
Sul  cop  rajo  'u  gnfoulel  viou. 

Foutes,  1877. 


Sigo  eendrouso,  il  s.  tn.  et  f.  bruant  fou, 
Chic  cendrous,  ||  oiseau  de  passage  en 

hiver.  Emberiza  cœsia,  cia. 
Sigo  de  niountagno,    I  s.  f.  bruant  des 
Cliic  mounlen,  \  neiges,  joli  oi- 

seau à  plumage  noir  mêlé  de 
l)lanc  roussâtre,  très  rare  dans 
nos  contrées,  car  il  habile  les 
l)ays  froiils  el  montagneux  de  la 
Russie,  l'Allemagne  et  de  la 
Suisse.  Emberiza  nivalis,  laponica. 

Sigrtour,  Il  s.  m.  seigneur,   possesseur  d'un- 
Segnour,         \\  fu-f.d'un  château,  d'un  domaiùe. 
Lai.  senior,  vieillard. 

—  Saupres  qu'un  signou  de  |  apié 
Maiijarit'  un  péjsan  d'acié. 

—   E  quand  lou  vei  d':   luen  parle  conm'  un  canoun 
l'er  i'ana  demanda  s'avié  fa^h  un  bon  viage, 
S'avié  visl  lou  signour.      Ii  respounde  que  noun, 
Qu'aMP  Uuuba  que.  soun  piehiinn. 
Hoybiul,    1-50. 

Sigolen,  adj.  v  l  puant,  crasseux. 

—  Lano  sigolento,  laine  en  suint. 

Sigougna.  Il  v  a.    brandir,  ébranler,   trS' 
Cigougna,         Il  casser,    inquiéter,    faire    un 
bruil  intermittent. 

—  Gripé,  paparangiio,  vampire, 
Lou  .'igoiignar.in  'au  renior 
Knjusqu'a  l'ouro  de  sa  mor. 

Félix . 

S.  m  bruant  mitilène  qui  est  rare 
dans  le  Midi.  —  Bruant  des 
roseaux    moins    rare. 

—  Emberiza  lesbio. 


Sigoiin, 

aie, 


Siguèron,  Il  troisième  personne  du  préle- 
Ftiguéron,        ||  rit  du  verbe  être  ;  ils   furent. 
Silefïei,  s.  m.  calme,  cessation  de  bruit  de 
voix,  de  son,   de  lettres,  de  re- 
lations. Gr.  nyn-   Lat.  silcnliumf 
de  silere.  se  (aire. 

—   Largo    me  li  doun,  Sllend  ! 
Ë  laigo  ne  lei  au  noum 
De  l'ausiiire  San-Hrunoun, 
Que  buU-qué  la  quléludo 
lii   pus  aspri  soulitudi. 

lien  Wjse,  18C7. 

Silha,  V.  a.  tracer,   sillonner,    marquer   le 
passage  du  soc. 

—  Quilu  soun  ou  Uu,    sa  palrio, 
Vogo,  sillio,  se  d(Kvario, 
Sens  poj'Jre  aganla  mousso  en  Fioc. 
Fioul,  1840. 


SlM 


—    122 


,->    — 


SIN 


Siliiado, 

Sillio, 

Silhoiin, 

Bego, 


s.  f.  sillage,  Iracc   ou    vitesse 
d'un  ïiavirc. 

s.  m.   sillon,  longue  Irace  que 
fait  le  soc  de  la  charrue. 


—   Rison  qu'en  nioarenl  Irissan  gii*  cl.;  iraço 
De  noucslro  camin  ;  quesiam  oulilMa, 
Quo  m'oiinlc  passam,  nouesire  \iet\  sVsfaço, 
Coumo  lou  silhuun  rtou  pois  qu'a  ueda. 
Maurel,  1830. 

Siinn,      V.  a.  boire  à  petits  coups,  avec  sen- 

Chima,       sualilé,  siroter.    Fr.   centr.   simer, 

s'inGllrer,  boire. 

—  Mes  se  jouvegnen  pas  di  bon  veire  li'assenlo, 
Di  bonleio  de  biero,  e  di  cop  de  vin  eau 
Qu'avien  sirta  mau  à  prèpau, 
Dau  lems  que  ilarlo  finlavo. 

Uigot,  18(i8. 

Siniai^rèio,  s.  f.   simagrées,  minauderies, 

manières  affectées. 

Lat.  simius,  singe. 

—  Toula  sa  simagreio  sogué  seguido 
D'un  gran  bel  cacalis. 

Sinibel,      s.  m.   appeau,   oiseau    empaillé, 

Rampel,  enseigne  de  cabaret. 

(Voir  cimie/,  ramèn.) 
Lat.  similis,  semblable. 

—  Un  autre  ii)  mes  uno  boulelho, 
D'aulres,  per  servi  de  simbel, 
Nouo  y  luellon  ren  qu'un  ramel. 

—  Vé,  ço  qn'alisso  la  lempcsto, 
Es  l'aulirc  gelant,  fier  e  bel, 
La  lourré  qu'isso  trop  la  Icsto, 

Lou  grand  pieu  qu'au  Iron  fai  simbcl. 
Floret,  18ÎÎ2. 

Sintbela,  i  v.  ».  être  en  l'air,  être    perché, 
Cimbelar,       |  exposé  au  vent,  au  froid.     - 
Attendre  quelqu'un,  languir. 

Simbelo,  ».  f.  poupée,  pigeon  en  plâtre. 
(Voir  santi  beli). 

—   Mounde  à  Pourch  nelo, 
Moande  al  marchan  de  simbelo, 
Mounde  periout. 

Jasmin,  18^2. 


Sinièa, 

Cimèu, 


s.  m.  arbre  isolé  sur  lequel  les 
oiseau.v  viennent  se  percher. 


Siiuilor,  s.  m.  alliage  de  zinc  et  de  cuivre 

auquel  on  donne  l'apparence  de 

l'or.  Lat.  similis. 

—  Ramplls  per  elo  ras  dau  bor 
IJo  large  but  de  slmilor. 


Sinions, 

Orle, 


s.  m.  rempli,  lisière,  bord  d'une 
pièce  d'(^aoffe,  le  bout,  la  cime. 


SiiiiouBso,  $.  f.  lisière  de  tisserand,  le  bout 
(l'une  pièce  de  drap,  de  toile,  etc. 
—  IDs  llac  coumo  une  simouMO. 

^^îiniiatie,  aij/.  sympathique,  attractif, 
amical. 

—   Ai  l'album,  libre  simpali, 
Ounle  ai  acaropa  vosil  caro, 
Touti  vaiiiti  que  vese  enoaro, 
Vautri  tamberi  ipie  sias  p:irii. 

De  Gagnauil,  1880. 

SiiMplas,  adj.  dépréc.  niais,  crédule,  benêt. 

Simple,  adj.  simple,  non  composé,  seul, 
unique,  facile,  innocent. 

Siinplesso,  Il  s.  m.  et  f.  simplicité,  inno» 
Simplicitat,        ||  cence,  ignorance. 

—  Ra(0  forto,  pasire,  paslresto, 
A  clar  visage,  à  parla  fran. 
Moundo  bounias,  plen  de  simpUtsp 
Que  porlo  soun  cor  sus  la  man. 

Bagnol,  1878. 

Siiuplige,  s.  m.  niaiserie,  bêtise,  nullité. 
(Voir  néàge). 

Sin,  n  s.  m.  nœud  dans  le  bois  provenant  de 
Sinne,  ||  la  naissance  des  branches. 

—  Voadiias  bélèu  uno  plancbo  sjiis  sin  ? 

Sina,  Il  V.  a.  bas  lim.  flairer,   aspirer  forte- 
Sinsa,    ||  ment.  —  Epier,  fureter,  chercher. 

—  El  s'en  meifio  d'obor,  oprèi  d'ocô  la  sino, 

Oprei  lo  viro  sur  l'ekhiDO, 
Opiei  lou  sen  dessou  lou  nà. 
Foucaud . 

Sinagoso,  s.  f.  église  ou  temple  des  juifs, 
lieu  de  réunion  pour  les  prières 
ou  conférences  religieuses. 

—  La  sinagogo  douno  eizemple 
A  la  sequèlo  dei   moutoun  ; 
Balle  inounedo  dins  lei  temple 
Embc  lou  pater  de  Pluloun. 

—  T'aspère  coumo  ni  'a  qu'esperon  l'amnislio, 
Coumo  la  sinagogo  espero  lou  Messio, 
Coumo  vautr'  espéras  vosire  pijoun  panar. 

Sinégré,  ||  s.  m.    trigonelle  fena-grec,  pi. 
Senigret,       ||  fain.  des  Papilionacées  à  fleurs 

jaune  pâle.  Médecine  vétérinaire. 

Trigonella,  fanum  grœcum. 


SIN 


—   1224 


SiO 


SinKc  II  s.  m.  animal  qua'irumane   qui   a 
Mounïno,  ||  certains  rapports  avec  l'homme  el 

qui    est    surtout    imitateur    et 

grimacier. 

—  Te  (lounara  mouncdu  de  singe, 

—  D'enlremtn  fôa  nourri   loulo  aquelo  nisado 
De  singes  man  aisis  per  tous  assadouU  ; 

Lons  vendra  pas  tan  bien  coumo  soun    ctiocoula. 
Félu, 

—  MVn  dira»  tint  qu'aro  II  sien  ; 

As  piés  segur  lou  singe  per  moan  fiéa. 

Sinylar,  Il  s.  m.  sanglier,  cochon  sauvage. 
Cingla,         IJ  La(.  sin^u/am,  qui  marche  seul. 
liai  cinghiale, 

—  Sabels  que  li  a  forso  de  salbaginos, 
Coumo  soun  loups    raynars  el  esquirols, 
Forso  lebraus,  singlars  e  cabirols, 
D'acO  n'y  a  mai  que  d'aacos  ou  galinos. 

Aug.    Gaillard. 

—  Quand,  sut  causse  amé  sous  lébriés, 
Cassavo  cervis  e  slngliés 

Sus  l'Andalous,  fier  sous  sa  cargo. 
Gleizes,  187i. 

Sinsloan,  $,  m.ba$  lim.  petite  sangle. 
SiiiJ»rié,  $.  f.  singerie,  grimace,  malice. 
Sinna,  v.  a.  signer,  parapher,  faire  un  signe. 

—  Guida,  tiinquen  e  siiinen-nous. 

Sinne,  R  s.  m.  seing,  signature.  —  Geste, 

2igne,       g  mine,  mouvement.  Signet,  marque. 

—  ^'en  rougisses  ;  aro  's  un  sinne, 
Que  prouvo  qu'avian  ben  résoun. 

Sinnons,  aij.  noueux,  bossu,  taché. 

Sinoun,      conj.  sinon,  sans  quoi,  à  défaut 
^noun,  de,  autrement,  si  ce  n'est. 

Simsa,      v.  a.  timbrer,  cacheter,  marquer. 

Sina,  —  Eblouir,  brûler,  éclairer,  rem- 

plir. —  Sentir,  humer,  savourer. 
—  Chercher,  sonder,  flairer. 

—  Per  moDS  amits  bau  faiiga  la  posto, 
E  de  bilhets  aro  la  sinsarey . 

—  F  ruts  e  cabels,  bignos,  prados,  troapels, 
Tout  acà  's  riche  à  bous  liusa  tous  eis. 

—  Loa  président 

Aqui  l'assèlo,  e  piéi  'mé  s'  connfraiie 
SiDio  QDO  prèso,  en  parlait  d'autr'afaire. 

Sinaaire,  t.  m.  et  aij.  chercheur,  jeune 
homme  qui  frappe  à  plusieurs 
portes  pour  sa  marier. 


Sjnsillio. 

Sinserignio, 
Giiingaioun, 


s.   f.   bis  lim.  mésange  bleue, 

oiseau  de  passage  en   octobre 

qui   voltige  dans    les  haies  et 

les  jardins  jusqu'au  printemps, 

en  faisant  entendre  son  petit  cri. 

(VoWbluiet).  —  Paru$  cœruleus. 

—   Car  la  sinserigaio 
Pu  fino  qu'uno  paio 
Couin'  un  biôu  pesara. 
Du  LaFare. 

Sinso,  Il  s.  f.  linge  à  demi  brûlé  qui  servait 
Esco,       Il  autrefois  à  donner  du  feu  à  l'aide 
du  briquet.   ~   Boulet  amadou- 
vier  —  Boletusigniariu$. 
Syn.  campairol  amadou. 

Sintilba,  v.  n.  briller,  élinceler,  reluire. 

—  Abiô  la  tallio  facho  al  tour, 

Lous  els  nègre  que  sinUlhabon, 

Niés  que  la  lengo  me  parlabon 

Lou  dous  lengalge  de  l'amour. 

Aiaïs,  18t)8. 

Sinze,  Il  s.  m.  et  f.  punaise  de  lits,  insecte 
Sumi,       Il  parasite  de  l'homme.  (Voir  chincho, 

cinzé).  Fr.    centr.     cinsé,  sale, 

dégoûtant. 

Sioto,  s.  f,  lame  de  fer  emmanchée  qui  sert 
à  tracer  le  marbre  en  ligne 
droite  à  l'aide  du  sable. 

Siou,  Il  pron.  pois.  sien,  sienne. 

Sioiine,  ||  Lat.  suus,  sua,  suum. 
—  A  cadun  Ion  sioa. 

Siouela,  ||  v.  a.  sarcler,  arracher  les  herbes 
Sèucla,         Il  parasilesd'un  champ  ensemencé. 

Siouelan,  s.  m.  sarclage,  mauvaises  herbes. 


Sioula, 

Siic/a, 


V.  n.   glapir,   pousser  des    cris, 
siffler,  crier. 


—  Foulé  nous  veire  alor  coumo  escarpinavian, 
Coumo  arpalejavian,  badavian,  sioulavian. 
En  nous  espandissen  sus  la  pus  n'auto  placo. 
De   Lafare,  18iO. 

Sioulet,  s.  m.  sifflet  d'oiseleur,  de  chasseur. 

Sioure^  ||  t.  m.  écorce  du  chêne  liège   qui  ] 
Suve,         Il  sert  à  faire    des    bouchons.  - 

Quercus  $uber.  Ptov.  subrié. 

(Voir  cioure,  lèuge.  liai,  tughero. 

Sioata,  v.  a.  tracer  le  m.  rbre  avec  le  sable 
et  la  sciotte  (lame  d'acier). 


SIS 


122! 


SOB 


Sî-wii-|ile4. 

Se  vous  plui, 


iitteij.  s'il  Vdus   pliiil,  il  volie 
voloiil*^. 


A^ilro  hiillKiiU  ('.  |iiirile  l.t  cioiiUit  niniimliiui 
l'enJoiinariis,  si-oii-ple:  à  nui  muso  niuiinn 
Aijiii'l  aiiarginl  houlaili». 
Mir,   \»7i. 


Sirlieiito, 

Sirvento, 


s.  f.  servanlo,  domeslique, 
Pelilclable,  consolo. 


i 


—   lis  bûsiro  voii'Vs  coiimpaiissento. 
Qu'en  courisoul.uil  boslro  sirbonio, 
Jusqu'à  soun  cor  a  ponelral. 

J.  Azaïs,  li:'58. 

Siriiteii,  s.  m.  sarment,  le  bois  des  ceps  de 
vigne.  —  Branches  sèches  réu- 
nies en  faisceau  pour  allumer  1« 
feu.  Esp.  sarmiento.  II.  sermento^ 

Sirop,  s.  m.  sirop,  li(iueur  composée  de 
sucre  cl  du  suc  de  diverses 
substances,  vin  doux. 

—  Touii  5irop  lie  qualre  ans  revelho  moun   esprit. 

—    Moussu  Relioul  es  licourisio, 
Despiéi  lon'erns  en  gran  renoun, 
Fai  (le  licc'U  |ier  lis  ailislo, 
E  soun  sirop  es,   |  cr  ma  fisio, 
Dous  coumo  loun  dernié  louloun. 

Sirnnta,  v.  a.  et  fi.  siroter,  boire  à  petits 
coups,    humer  avec   sensualité. 

Sisaïuiio,  Il  s.  f.  grand  froid,  vent  du  nord- 
Sizampo,         Il  ouest,  (emps  de  neige. 
Syn,  cisampo. 

-  Helas  !  lout  es  perdu;  noslre  bonhur  flesuampo 
Coumo  un  nivo  l.iugié,  couch.i   per  luu  mislrau, 

E  iiosl'  amour  que  pèrissié  de  cauil, 
Fai  soun  darnié  baJal,  piéi  mort  de  la  sizampo. 
Worel,  i82C. 

—  Sus  la  massugo   e  dins  la  pampo, 
Fugissent  connglas  e  sisanipo, 
Das  pais  d'aut  as  lous  ivers, 
D'aucels  d'aigo  à  helos  cenlenos, 
Ç'ai  venon  de  Iras  las  Cevenos 
Cerca  beccago  e  caud  souiel. 

L;.nglade,  l!j78. 

Sisela,  v.  n.  pousser  des  cris  de  joie,  crier 

en  chanlanl.  Gr.  m^ai,  sifûer, 

—  Nùs'ros  faribûlos 
Pel  las  caminolos 
Ban  coumo  de  folos 
Touljour  en  sisclan. 

Siacle,  s.  m,    martinet  noir,    criard. 
(Voir  balustrié). 

Siselet,  s,  m.  cri  de  joie,  cri  perçant.  — 
Loquet  de  porte. 

77 


Kici8olo,  s  f.   p.intoulle  sans  quartier. 

—   E  viineu  ballredii  .-is.«olo 

l.ci    'n.'-so  don  ijr.in-scignour, 
Uur  j  "igariin  dei  casiagnoio. 

Sistonii,  Il  s.  m.  et  adj.    quêteur,   piteux, 
Quisloun,      Il  iMiuffe,  mendiant. 


Sistouiin,  V.  Il 
Sistre 


geindre,  gémir,  se  plaindre. 


Sistre, 


m  (loudingue,  congiomcrat  argi- 
hux.  — Cailloux  engagés  dans 
uno  espèce  de  mortier  sablon- 
neux. 

m.  mcum  alhamalique,  fenouil 
des  Alpes,  pi.  fam.  des  Ombelli- 
foics  à  (leurs  blanches. 


Sitto,  Il  s.  f.    sitcllc    torchepol,   oiseau  de 
Pï  Mu,    Il  l'ordre  des  passereaux  d'un  cendré 
blouAtre,qui  grimpe  le  long  des 
arbres  comme  les  pics. 

—  Silta  Europœa, 

Siveco,      s.  f.   vent    do   bise,    air    glacial, 
Cizampo,     ,  vent  du  nord-est.  —  Impatience. 

—  Prendre  la  siveco,  faire  le  pied 
de  grue,  attendre  inutilement. 
Fr.  cent,  civot,  couleur  verte, 
espér;ince. 

Sizo,  s.f.  assise,  rangées  de  pierres  sur  une 
bâtisse. 

Si»,  flJv.de  cette  manière,  de  celte  façon,  ainsi. 

—    .Mas  vous  m'i'scusarcif,  quand  cl  fs  de  la  sorlo 
\\é  pus  nou  s'y   put  S-t,  lou   Urradou  so  porlo, 
l'iu  souy  eounio  InU  cain  que  n'es  pla  labourai, 
Qu'el  jello  miclianlo  licrbo  e  noun  pas  de  boun  blal. 
Aug,  (jaillar.l. 

Sô,    I  pron.  dém.  ce  que,  ce  qui,  cela. 

Ço,     I  Angl.  Ihat  Efp.  lo.  liai,  queslo. 

—  Aco  's  la  Icy  coumnno,  à  sô  qu'a  do  valou, 
La  fourluno  fanlasco  escraso  dal  lalou, 
E  pey  d'un  tour  de  rodo  etnporto  vers  la  glorjo. 
Laforgue. 

Su,  S.  m.  abréviation  de  sorre,  sœur. 

—   Cadû  jour,  gauzan  pas  lo  zoj-d  le, 
Coumo  uno  sô 
Me  zou  diziô. 

Jasmin. 

Sobrar,  ||'  v.  n.  surmonter,  être  de  reste, 
Soubra,        ||  de  trop,  abonder,  ménager. 

Sobravinen,  adj.  v.  l.  très  avenant,  très 
convenable. 


SOF 


—  4226  — 


SOL 


Sebre,      prép.   v.  l.    sur,  dessus,  surplus, 
Soiro,  trop.  Lof.  s«pro, 

—  Vôu  mai  n'avè  de  sotiro  que  Je  manco. 
Sobre,  adj.  sobre,  discret,  lempéranl. 

Sobre  cAber,  v.a.  v.  l.  remplir,  surpasser. 

Sobre  eavgo,    s.  f.  charge    en    surplus, 
en  excès. 

Sobre  eilli,  s.  m,  v.   l.  sourcil. 
Lai.   supercUium. 

Sobre  dieh,  adj.  v.  L  sus  dit,dit  ci-dcssus. 

Sobre  nouni,  s.  m.  v.  l.  surnom,  sobriquet. 

Soc,  s.  m.  soc,  pointe.  Lat.  soccus. 

—  Lou  soc  d'un  viel  araiie  ero  mes  en  oubli 
Tant  soun  ferre  ero  enrouveli. 

Morel. 

Soci,  s.  m.  et  adj.  ami,  compagnon,   cama- 
rade intime,  associé. 

—  L'argen  e  la  beula  vaii    pas  toujour  d'accor 
E  l'esperit  souven  es  pas  soci  de  l'or . 

Soeors,  s.  m,  impie,  sans  cœur,  dur. 

—  La  !A  pcr  l'ome  es  nccessari, 
Candis  inipio  dis  soeurs, 
La  naiiiro  a  sei  drel  e  siinpre  le!  reclamo  ; 
Lou  pan  es  la  \i<lo  don  cors, 
!■;  la  lé,  la  \ido  de  l'amo. 
liourrelly. 


So-tllH, 

Sûu-dis, 


pari,  el  interj.  dil-il,  il  dit  cela, 
c'est-à-dire. 


—  Aquel  dicli  iiou  l'ju  irobi  forl  sa'ge. 

Que  n'y  a  que  duus  jours  de  bous  en  maridalge  ; 
Lipu  jour  de  las  nossos  es  un  des  bous,  so-Jis, 
E  l'aulre  pcys  apiop  quand  la  fenino  mouris. 
Anj;.  Gaillard. 

Sofa.  s.  m.   lit  de  repos  à  trois  dossiers  ou 
accoudoirs. 
Arab.  so/fak,  estrade,  trône. 

—  Dins  lj  falû  à  nianja  l'or  e  l'argen  brilbabon 
Sus  l.ilourés  "US  laululs,  sul  sofa, 
iN'on  bezio  que  sali,  bclous  e  falTela. 
J.   A  2/18,1800. 


Sofi, 

Snfto  plalo. 


s.  m.  el  /'.  poisson  blanc  de  la 
fam.  des  Cyprins,  ablettes,  vau- 
doises,  meuniers;  ces  poissons 
sont  communs  dans  le  Gardon, 
le  Vidourle  ,  la  Sorgue ,  etc. 
—  Cypriniis  idtis,  bipunctatus, 
ulburnus. 


Sol, 

Soûl, 

Sol, 

Soù, 


—  La  rabanenco,  la  soufielo, 
Aliscado  doumaiselelo. 
Qu'à  flou  d'aigo  mostro  souven 
Souu  ventre  blanc  e  trelusen. 
Felij. 

adj.  seul,  solitaire.  Lai.  solus. 

liai,  el  Esp.  solo.  Porl.  so. 

s.  m.  sol,  aire,  terrain,  fond. 
Pr.  cenlr.  solage. 


—  El  n'abels-vous  pas  visto  uno  pilo   jamay 

Korl  grando  sus   lou  sol  quand   on  l'abiô  mountado, 
Que  pelilo  veniô  quand  ero  pla  ventado. 
Aug.  Gaillard. 

Sol,       s.  m.  soleil,  astre  de  lumière,  de  cha- 
Soulel,     leur.    liai,  el  Esp.  sol,  sole. 
—  Dins  lou  jour  perloul  s'esparpaio, 
Dou  bèu  souleu,  la  resplandour. 

Sol,  s.  m.  sol.  —  Note  de  musique. 

—  Tout  a  sa  prière,  soun  cris, 
Soun  sol,  sa  noto  de  musico, 

Soun  cani,  soun  himne,  soon  cantico, 
Toulo  la  créaclou  a  soun  alléluia. 
Félix. 

Solar,  V.  a.  V.  l.  salir,  tacher,  souiller. 

Soladuro,  s.  f.  v.  l.  souillure,  ordure. 

Solassar,  v.  a.  v.  l.  distraire,  amuser. 

Soler,    I  s.  m.  v.  l.  galetas,  chambre  haute, 
SoUer,      I  verbe,  avoir  coutume. 

Solo,  s.  f.  sole  commune,  poisson  plat   dont 
la  chair  est  très  délicate. 
Lat.  solea,  semelle. 

—  Pleuronectes  solea  ou  vulgaris. 
On  donne  le  même  nom  à  d'au- 
tres poissons  de  la  même  famille. 

—  Pleuronectes  lascaris,  jaune, 
ocellé,  etc. 

Solo,  s.  f.  sole,  plante  du  pied  d'un  cheval 
ou  d'un  âne.  —  Pièce  de  bois 
posée  à  pial,  dans  les  travaux  de 
construction,  pour  recevoir  les 
pièces  verticales  ou  inclinées.  — 
Jante  des  roues.  —  Vérin,  cric, 
machine  à  vis  et  à  créœalière 
qui  sert  à  mouvoir  des  lourds 
fardeaux. 

Solô,  s.  m.  passage  de  musique  qu'un  ins- 
trument  doit  jouer  seul. 

—  Per  ausi  lou  sol6  del  meslra 
Tout  se  calo  dins  lou  campestre. 

Soloumbra,  f.  a.  v.  L  ombrager,  orner, 

dominer. 


SOR 


1227  — 


SOU 


8om,  I  s.   m.  et  f.  sommeil,  songe,  assoii- 

Souem,  I  pissement.  Lai.  tomnus.  Itat.  sonno. 

■     Vene  soin,  vene  lou  preniiro, 
Vene  sora  per  l'emlourmi. 

Sono,  Il  (.  f.  V.  l.  hisloirp,  conte,  chanson 
Sogto,     il  monotone.  (Voir  samoyno). 

Sor,      «.  f.  V.  L  sœur,  du  lat.  soror. 
Sorre,     Religieuse  d'nne  communauté. 

Sorbes,      s.  m.  gasc.   sorbier  domestique, 
Source,  cormier   qui    produit    un     fruit 

âpre  et  astringent. 

—  Sorbus  domestica. 

Sorbeireto,      s.  f.  aigremoine  Eupatoire, 
Sourbiiireto,  pi.  fam.  des  Rosacées    des 

lieux  humides.  Agrimonia  Eu- 
patoria.  Aigremoine  sauvage  , 
polenti!Ie  anserine,  même  fam. 
à  fleurs  jaunes. 

Sorbet,  i.  m.  breuvage  glacé  fait  avec  du 
citron,  du  sucre  et  de  l'ambre. 
liai,  sorbetto. 

Sorbir,  v.  a.  v.  l.  avaler,  absorber. 

Sorbo,      s,  f.  corme,  sorbe,  fruit  du  cor- 
Souerbo,       mier,  très  âpre,  que  l'on  fait  mûrir 
dans  le  son. 
—  Eici  tombo  la  pèro,  &lai  la  soiboisprouso. 
Sordeiat,  adj.   v.  L  empiré,  avili,  sali. 
Sordeja,  v.  a.  v.  l.  souiller,  gâter,  salir. 

Sorser,  v,  /».  v.  l.  sourdre,  surgir,  jaillir, 
sortir,  s'élever. 
liai,  sorgente  du  lat.  surgeo. 

Sorso,  s.  f.  source,  ruisseau,  eau  courante. 

—   L«  sorgo  fresco  e  puro,  en  caressant  si  (lour, 
Poulouno  vint  enijr^  dins  si  milo  counlour. 
Tavan . 

—  Teni  sorgo,  tenir  tête. 

Sorn,  n  adj.  v.  l.  sombre,  obscur,  sournois, 
Sourne,  |  dissimulé,  caché. 


Sorreto,  s.  f.  petite  sœur. 

Sort,  s.  m.  sort,  destinée,  falalilé,  Lazard. — 

Sortilège,  divination. 

Du  lai.  sortis.  Esp.  suerte. 

—  Débat  d'ourmes  fcllbuts  un  ousliilol  se  sarro  ; 
E  dins  aqnel  oustal,  un  bel  inali  d'abriou, 
A  l'ouro  oun  duis  Toonens  niio  jouincsso  ardiJo 
AUendiàquu  lou  sort  marquesse  sa  cauzido, 
Uno  tilho  pensabo  ;  apey  prégabo  Uiou  ; 
Apcy  nou  sabiô  plus  que  fa,  coumo  se  mettre, 
S'asséliô,  se  lebabo,  e  lournabo  s'asseire. 
Jasmin,  ISiU. 

Sorto,  ».  f.  sorte,  espèce,  genre,  rang,  con- 
dition. Entorto,  adv.  sans  choix, 
tout  mêlé. 

Sos,  Il  prép.  V.    l.   sous,   du  lut.  sub,  sublus. 
Sots,   Il  Marque  ,     subjeclion  ,     infériorité  , 
dépendance. 

SoBtaneio,  s.  f.  v.  l.    substance,  matière, 

essence. 
Sostener,  v.  a.  v.  l.  soutenir,   supporter. 


Sorrastro  , 

Sourastro, 


s.  f.   sœur  de  père  ou  de 
mère  ,   sœur     consansuine 


ou  uteriae, 

Mes  la  guerro  se  fa.  Ion  Gl  contre  lou  payre, 
Lou  payre  coniro  'I  filh,  lou  frayre    conlr  'I  frayre, 
La  sur  coniro  U  sor.  couzi  coniro  couzi, 
Neboul  coniro  nebout,  bezi  coniro  beïi. 
Aug.  GailUrd. 


Sot, 

Neci, 


adj.  sol,   inepte,  confus,  embarrassé, 
penaud,  interdit,  honteux. 


—   En  disent  mal  de  mi  lou  paure  sol  se  ponso 
Que  toulis  lou  creiran  un  orne  de  talent. 

Sotaras,  adj.  sournois,  dissimulé. 
Soterrar,  v.  a,  v.  l.  enterrer,  enfouir. 
SotiKe»!.  M»,  défaut  de  jugement.  (Wsonttso.) 
Sotil,  adj.  V.  l.  subtil,  mince  délié. 

Soto,  s.  f.  et  prép.  sous,  en  bas.  —  Sabot, 
corne  du  pied  des  bêles  cic 
somme. 

—   Alor  vai  amourousomen, 
Lcvo  uno  soto  touio  uzado 
E  la  poilo  fort  lourdonii-n 
Souto  lou  mentuun  de  Uadamo. 


S.  m.  restes,  dépôt  de  soulirage, 
vase,  effondrilles. 


pron.  poss.  son,  sien,  sienne,  a  un. 
Plur.   sotis. 


Sotoluii, 

Soutourtm, 

Sou, 

Soun, 

SAu,  s.  m.  sol,  terrain,  superficie.  Lat.  soluin. 

liai,  et  Esp.  snolo,  suelo. 

—  Quand  sorti  de  l'unslau,  ai  presque  loujour  pùu 
De  faire  de  fau  pas  o  de  boisa  lou  sou. 


Sén, 

Sol, 


t.  m.  sou,  monnaie  à  l'effigie  du  soleil. 

liai,  soldo.  Esp.  sueldo. 

—  Ero  bravelo,  ero  mislouno 
E  poultdelo  coum'  un  sàu. 


sou 

—   Qiianil  fujué  qnpsiioun  de  paga, 
Agucri.in  l)éu  à  bonrseja 
Tous  liés  n'avian  ni  «ou  ni  maïo, 
Voulian  fila  vers  la  moraïo, 
IVr  soiirii.  .  l'agué  p£s  mouïen. 
Loi)  nieslre  nous  lenié  d'amen. 
Itenedit,  1858. 

Soua,  adj.  fém.  béarn.  sienne. 

SauajB;nou8,  aiij.  soigneux,  allenlif,  rangé. 

Sonniii,  Il  s.    m.   prov.    sommeil,     somme, 
Soin,  y  assoupissement. 

—  A. or  adiou  lou   souani  ornai  lous  soumilhous. 

S»uar,  n  s.  m.  soir,  les  dernières  heures  du 

Soner,       Il  jour.  liai,  la  sera. 

—   Oli  que  de  bclli  caibounado 
Aqui'l  souar  fugueron  rimado. 

Souliatega,  v.  a.  secouer,  ébranler,  laper. 

Soubngno,  s.  f.  vache  bigai  rée. 

Soubar,  s.  m.  menlonnet,  pièce  saillante 
qui  fail  son  arrêt  sur  une  autro 
pièce.  —  Jambe  de  force. 

Soiibay,  s.  m.  héar.  bœuf  bigarré  roux  et  noir- 

Sonbeîrnii,      n.  pr.  souverain,  supérieur, 
Soubiran,  principal.  Esp.  soberano. 

Lai.  mperare,  surpasser. 

—  Pral  soubeiran,  pré  plus  élevé. 

—   An-eriles,  li  dis,  de  ^eni  goiivornaiie 

{),■  gi'nl  ;  lene  cmé  ièu  à  la  cour,  e  deman 
Ti  mellrai  à  n;a  plaço,  c  saras  soubeiran, 
Houirclly,  li<70. 

Saubeii,  ndv.  gasc.  souvent,   fréquemment. 

—  Amay  me  «ony  Iroubal  a^siejal  forl  souben 

Que  n'iibia  i  suuiniue  d'aigo  e  qiialquo  pauc  de  bren. 
Aug.  Gaillard. 

Saubei'so,  s.  m.  garrigue,  paysmontagneux. 

Ssubra,  t'.  «.  el  n.    garder,    économiser, 
ménager,    mettre  de  côté.    — 
fiesler,  être  t  n  surplus. 
-     Aqui  loul  l'y  subro. 
—   l'iiis  rouigon  do  lard  qu'amie  soubra  d'aïer. 

SoubrRt,  ndj,  el  n.  pr.  ai?é,  fortuné,  étayé_ 

Sdiibraxa,  v.  a,  fourgonner,  exciter,  en- 
flammer. 

—    Sus  la  car  fino  d'enfanlou 

Ks-Ii  luu  loc  rongenc,  mannado, 
Qu'a  soubrazal  ta  poulounado 
De  (jualqut  amourous  fjulcloii. 
Uul.c. 


—   1228  — 

Soubrelia, 


SOU 

V.    a.    attacher ,    échalasser, 

soutenir,  réunir. 
Soubresaut,      s.   m.  soubresaut,  mouve- 
Tressaiil,  ment  brusque  involontaire, 

sursaut.   Jlal.    sopra    sallo,    du 

lat.  sub  salins. 
Soubrié,  s  m.  aide,  remplaçant. 
—   Ai  be?oun  d'un  soubrié,  quau  vos-li  que  cauzigue. 

Soubriquet,  ||  s.  m.  surnom  tiré  de  quel- 
Ësquinoum,  ||  que    défaut    physique   ou 

moral,     terme   d'injure    ou   de 

mépris. 
Soubro,  s.  f.  reste,  de  trop,  abondance. 
—  Vous  fai  bounour  quand  ia  de  soubros. 

Soue,  Il  s.  m   bûche,  souche,  racine,  billot, 

Soucau,  Il  collet  de  l'arbre  qui  lient  aux  racines. 

—  La  luno,  gros  soucau  !  un  nièulas  l'a  tapado, 
Ab  ben  !  cresièu  que  l'aguesse  avalado. 

Soucado,  s.  f.  quantité  de  raisins  que 
porte  un  cep  de  vigne. 

Soucau,  s.  m.   nom    collectif  des  souches, 

des  vignes. 

—  Un  ome  pic  de  biais  a'rouhi»!  en  cercan 
Lou  véritable  csiec,   rcinedi  salulari 
Coutio  l'oidion,  flèu  de  noslre  siiucan. 
J.  Sans,   1870. 

Souei^i',  V.  a.  (marine)  serrer  un  nœud, 
arrêter. 

SoucarcI,  adj.  nom  collectif  des  champi- 
gnons qui  poussent  sur  le  Irono 
des  arbres,  sui'  la  souche  morte. 

Soucas,  s.  m.  grosso  souche,    grosse  racine. 

Souclio  de  IVadal,  s.  f.  bas /tm.  la  bûche 
de  Noël,  gros  tronc  pour  le  feu. 

Souclioun,   I  s.  »n.   petite  souche,  racine, 
Sitcho,  \  billot.  Nom  propre. 

Souci,  s  m.  inquiétude  ,  préoccupation  , 
chagrin.  Lai.  soUicilus. 


Souci, 

Gauchet, 


Soucia  (^c). 

Souci  la  (Se), 


s.  m.  souci  des  jardins  5  C   jaunes 
radiées  et  à  odeur  forte. 

Lai.  sol  seqiii,  qui  suit  le  soleil. 

—    Calendula   officinalis. 

V.  rec.  se  soucier,  se  mettre 
en  peine,  s'inquiéler,  être 
indifférent. 

Hcn  ie  fiii  gaud,  se  .soucilo  de  ren . 


â 


sou 


122!) 


SOU 


I 


Soueii'tn,      s.   f.  sociélô,  réunion    d'hom- 
Soucklat,  ini's,    de    gens,    union    pour 

affaires  ou  inlérâts,  pour  le  jeu 
ou  la  conversation   —  Relations 
agréables,  association. 
Lui    socius,  compagnon. 

—   Tant  i]uo  caiiuii  ponsquel  de  souii  cou«lal 
Assadoula  secis  Ijrudi  su  fam   hruialo, 
Tout  aiicl  Li'n.    .  e  la  souciùtal 
De»  1res  Lrigatis  (Iciiiourel  amicalo. 
G.   Azaïs. 

Soncietari,  s.  m.  et  «(//.  sociétaire,  qui  fait 
partie  de  quelque  association 
littéraire  ou  musicale. 

Sonvîrrii,  v.  a.  bas  litn.  ennuyer,  impor- 
tuner, inquiéter. 

—  S'iinocauJO  loii  soucirro 
Qu'anû  pas  coumo  il(  siro, 
Se  repeto  la  leiçou  !. .  . 
Pirngiien  Ion  lems  co'imo  biro 
E  lai  giTS  lalos  (pic  son. 
Villi^,  1W70. 

Soueo,  s.  f.  souche,  pied  de  vigne. 

—   A  inaii  Je  cor,  oli  de   souco. 

—  Pka  la  souco,  conjurer  le  sort. 

Sùueo,  s.    f.  sillon,  rigole.  —  Suite,  troupe. 

SoticlH,  V.  a.  solder,  acquitter  un  compte, 
une  dette. 

Soudnilièt'o,  s.  f.  coureuse  de  bas    étage, 

prostituée  de  casernes. 

Soiidar,      s    m.  soldat,  homme  de  guerre  à 
Sonidat,  la  solde  d'un  étal,  militaire  infé- 

rieur, sans  grade,  vieux  troupier. 

—    A    la    rioblo  palrio  as  counsarra  la   viilo, 

K  puc'o  e  soudard,  do  dous  Ijlais  l'as  serM  lo 
lin  couTibalcnl  per  elo,  en  la  fasenl  aima. 
Jouvean. 

—   A  miej.inui:  ère  de  j,'ardo, 
A  la    porlo  don  gouvcrnour, 
Ai  visllusi  rnoiui  alal):irdo 
l'oui  coumo  s'èro  en  p'.en  inii^jour, 
Siiîu  llauli'zar,  Ion  buii  soudard , 
l,ou   soudird  de  la  lei  uo'uello. 
IJoud  11 . 


Sùutle, 

Pouciou, 

Sou-dîs, 

S  ou- [ai, 


s.  m.  toit  à  cochon,  élablc,  taudis. 
—   Passage  élroil,  défilé. 
Lut.  suilliis.  (Voir  soitiro.) 


interj.  il  dit  à  part  soi. 
il,  dil-il.  pensc-l-il. 


Fait- 


—  Din  qu'aquèlo  saquelo 
la  cent  i^scu  per  vons,  se  lou  cur  vous  n'en  dis  ; 
l.ou  piSgo',  sus  soun  nas  rbbaissé  si  luneto  : 
Ceiil  escu,  ceni  cscu,  sou  dis  !.  .. 
UigoL,  li«fl6. 

Sèudo,  ,1.  f.  soude,  alcali  végétal  extrait  des 
cendres  des  plantes  marines 
{Sahola  soda)  ou  de  l'eau  de  mer. 

—  An  irouva  lou  biais  de  lira  la 
sôudo  di  roucas  de  Seplènio  per  li 
Sahounièro  nursiihéso. 

Sùudiiro,  s.  f.  soudure,  métal  fusible  ou 
alliage  qui  sert  à  fixer  les  par- 
ties que  l'on  veut  réunir 


Soiièî, 

Sahut, 


s.  m.    bas   lim.  .sureau,     arbre   à 
moelle,    à     fleurs     blanches   et    à 
baies  noires. 


El  a  tu  coumo  d  pol  soun  mccbaii  fai  d  bouci, 
Oun  li  orio  mai  de  nieilà  souri. 


Souèiu,  Il  s.   m.    sommeil 
So7n,  Il  Syn.  souam. 


assoupissement. 


.Souèn,  s.  m.  soin,  précautiou,    prévoyance. 
Souèr,  s.  m.  soir.  (Voir  souar,  sero), 
Soiièi'O, 


Souèto, 

Machoto, 


s.  f.  bass.  alp.  semelle,  sole  du  pied. 
Esp.  suela.  liai.  suoh'. 

s.   f.  chouette  chevêche,     oiseau 
nocturne  qui  sert  d'appeau  pour 

la  chasse  aux  alouettes, 

—  Strix  passerina. 


Sonfila,  V.  a.  el  n.  souffler,  pousser  de 
l'air  ou  du  vent  par  la  bouche, 
respirer  avec  force,  reprendre 
haleine,  prendre  peine.  —  Par- 
ler bas  à  quelqu'un.  —  Enlever, 
escamoter, /t.  so[fiare  Esp.  soplar, 

Sourflet,  I   s.  m   soufflet,  coup   sur  la  joue 
Gautado,        \  donné  du    plat  de   la  main.  — 

Injure,  morlificalion. 

(Voir  emplastre). 

Soiirileta,  V.  a.  appliquer  un  ou  plusieurs 
soufflets,  indigner,  exaspérer. 

—   Vosiro  félicita,  vosiro  folo  ilespenso 

Ensulio  lou  malur,  >ou((leio  lYndigenso. 

Seiiffli'tado,  s.  f.  batterie,  plusieurs  souf- 
flets appliqués. 


sou 


—  1250  — 


SOU 


Soufflets,  Il  s.  m.  plur.  sourûet,  instrument 

Bou/fels,  Il  de  cuisine  qui  aspire  l'air  pour 

le  renvoyer  par  un  mouvement 

inverse    sur     les    combustibles 

que  l'on  veut  attiser. 

Soufflar,  s.  m.  soufQeur  de  théâtre,  celui 
qui  est  chargé  de  secourir  la 
mémoire  des  acteurs.  —  Ouvrier 
verrier. 

Soufflur,  1  s.  m.   souffleur,    nom  commun 
Dou/in,  Il  à  plusieurs  petits  cétacés  de  la 

Méditerranée.  On  voit  sortir  de 
leurs  évenisdes  petits  jetsd'eau, 
lorsqu'ils  nagent  à  la  surface  de 
l'eau.  —  Delphinus  tursio,  Risso, 
Demaresl,  etc. 

Soufflaro,  s.  f.  bulles  d'air  qui  sont  res- 
tées dans  le  verrC)  dans  la  fonte 
ou  le  cuivre,  et  qui  par  leur 
dilatation  y  laissent  des  trous 
ou  des  fentes. 

Soufrayna,  v.n.  jeûner,  pètir,  rogner. 
Soufraito,  l|  s.  f,   souffrance,  faute,  man- 
Soufracho,         \\  que,  besoin. 

SoufFrenço,  ».  f.  douleur,  peine,  suspen- 
sion, tolérance. 

—  Es  pas  jnsie  que   l'iiinouccnso 
Visque  toujour  diiis  la  souflrinço. 

Soufl'ri,  V.  (1.  et  «.  ressentir  de  la  douleur, 

éprouver  de  la  peine,  endurer. 

supporter,  résister. 

Ital.  soffrire.  Port,  soffrer. 

—   Aloungaren  la  n  a  i   f-er  lei    mdlrr  à  lalui, 
Alor  à  sei  despens  autan  senli  la  proio 
Que  l'ome  es  ren  s'a  |>as  soiitT:!. 

Trou\as  que  lous  I6u  mau,  I.elèu  ? 

Mes  foù  sculTri  per  vcni  bèu. 

Soufrièiro,  «.  f.  étuve  à  soufre  pour  blaa- 
chir  les  tissus.  —  Filons  à 
soufre  près  des  volcans. 

Soubet,  s.  m.  souhait,  vœu,  désir,  aspira- 
tion au  mieux. 

Soulieta,  V.  a.  souhaiter,  désirer,  faire  un 
vœu  favorable.  Lot.   suh  oplare. 


Sonia  rd, 

Soinihard, 


adj.  sale,  malpropre,  cochon. 
Lai,  suillus. 


Souîardo,      s.  f.   et  adj.  petit  réduit  de 
Souyardo,  cuisine  où  se  lave  la  vaisselle. 

Sonido,  s.  f,  repas  donné  aux  ouvriers  d'un 
moulin  à  huile  à  la  fin  d'un 
travail.  —  Régal  de  nuit. 

Souié,  Il  s.  f.  soulier,  chaussure  du  pied  qui 
Sonihé,     Il  s'attache  par  dessus. 
Lat.  solea,  solarium. 

—  Cau  espèro  li  soulhé  d'un  mort 
A  pédcscau  loanleons  camino. 

—  Mi  Uraio  mancon  de  bon'.oun, 
M.i  bluilo  es  louto  esteiandrado. 
Mi  suuié  soun  sans   conrejoun, 
Ma  cainisu  es  endatalado. 

Uigol. 

Souiro,  s  f.  antre,  trou,  creux  à  fumier. 
—  Truie.  Lat.  suilla 

—   Mos  qnauque  gripet  rafala 

Sourtis  phii-planot  de  sa  souiro, 

E  dins  soun  got  rn^iourcela 

Me  fai  bèure  d'endourmidouiro. 


^OUtSSO, 


Soul, 

Sol, 


Souisse,  s.  m.  suisse,  soldat  mercenaire. 
—  Domestique  de  grande  mai- 
son en  livrée.  —  Bedeau  d'église 
qui  précède  les  enterrements  ou 
les  processions. 

s.  m.  soleil,  foyer  de  lumière  et  de 

chaleur. 

—  Se  Ion  sont  e'o  prou  fort 
Per  .seca  noslros  démons, 
NosTos  vala's.  loslros  boros, 

Soul,      adj.  seul,  unique,  simple,  sans  aide, 

Soiilel,      sans  appui. 

—    L'abiho,  la  pichoiino  abilio 

Que  vounvounpjo  dins  lou  vcnl, 
E-né  si  lougeiris  alelo, 
Fai  mai  de  brul  lunlo  soulelo 
Que  touti  II  César  ensem. 
C.  Hugues. 

Soula,  V.  a.  ressemeller,  garnir  une  roue. 

Soulado,  s.  f.  airée,  grains  sur  le  sol.  — 
Provision,  iibondance,  dégât. 


Soulairat, 

Soulairàu, 


'Soulaja, 

Soula  tja, 

Sonlami, 

Soulomi, 


ad),  et  s.   ensoleillé,  éclairé, 
exposé  au  soleil.  —   Pavillon, 
vestibule,  abri, 

V.    a.   soul,iger  ,    débarrasser  , 
diminuer  la  peine,  le  souci. 

s.  m.  psalmodie,  chant  triste  et 
monotone,  fredon,  sol  la  mi. 
Gr.  K-.XtvTft»,  chant  des  rameurs. 


à 


sou 


—  1231   — 


SOU 


—  Aa  lioc  de  me  calma,  loun  soalami  tn'enc»rro, 
Es  que  l'ai  proun  ausi  despuey  desévué  mes. 

—  Entendian  alla  bas  Ion  soolomi   di  pasire . 

SoulRU,  S.  m.  pente  exposée  a  a  soleil. 

Soular,  adj.  ivrogne,  gorgé  de  vin. 

Soulari,  ad),  solaire,  qui  a  rapport  au  soleil. 
Lou  giraflor  es  pianto  soulari. 

SouiRS,  Il  S.  m.  soulagement,    consolation, 
So/os,         Il  diminution  de  douleur,  aide,  pro- 
tection, distraction    Ang.  solaee, 
allégement.  Esp.  solaz. 

—  Pélrarco,  grand  poëlo,  o  soubeiran  soûlas  ! 
Descato  mé  loun  cor,  car  loun  cor  es  un  vas 

Ounie  l'amour  au  founs  clarèjo. 

Monné,  1872. 

—  [.a  casso  ero  soun  grand  soûlas, 
Parlavo  pas  lora  que  cassavo. 
De  n'en  parla  ero  p.is  las, 
E  la  neil  n'en  revassejavo  ; 
Toul  endourmil  fasiô  'n  varal 
A  desirassoun»  tout  l'ouslal. 
G.   Azaïs. 

Soulassia  (Se),  v.   rec.  se   récréer,    se 
distraire,  se  reposer. 


Soulassiou, 

Soulalièu, 


adj.  soulageant, 
tant,  consolant. 


réconfor- 


—  S'es  bon  lou  mèa  don  cémenléri, 
Es  que  dins  si  flour  an  pas»a 
Li  vertu,  soulalièu  misieri, 
Di  sant  qu'eici  an  repausa. 

J.  Canonge,  1868. 

Soulat,  s.  m.  bns  lim   terrain  vacant,  lieu 
sale.  —  Seuil  de  porte. 

Sonlbut,  adj.  savoureux.  Esp.  sabroso. 


Souldat, 

Sourdat, 


s.    m.    soldat,    militaire    sans 
grade.  It.  soldato,  de  solda,  paye. 


—  Soulomtn  Ions  picbous  que  de  rés  n'an  pielat 
Que  rison  de  lonl  çô  qu'es  Irisie, 
Li  cridabon  :  Mallro,  un  %ov,ldat  ! 
E  Mallro  qu'abiô  pôu  des  souldals,  fugiô  bisie. 
Aro  sabès  perque  tramblabo  an  aque»  mois. 
Jasmin,    1848. 

Sonldatalho,  s.  f.  troupe  de  soldats,  sol- 
datesque. 

Sonledre,  s.  m.  vent  d'ouest,  vent  de  pluie. 

—  Mai  se  de  la  mort,  lou  souljdre 
M'emporlo  amouni,  ai  pôu  d'av^dre 
La  languitudo  en  Caradis. 

ArnavieiUe,  1868. 


SouleiouH,  adj.   exposé  au  soleil. 
Fr.  cenlr.  sokitlant. 

—  Ah  !  vivo  lou  céu  clare  dous, 
E  li  valouii  e  li  cnusiiéro, 
E  11  virl  calanc  souleiou!) 
De  moun  vibged'Eigalléro. 


Soalel, 

Sourel, 


».  m.  soleil,  l'astre  qui  nous  éclaire 
et  nous  échauffe. 


—  L'esiiou,  dou  Icms  dou  garbeirage 
Toujourovans  soulèo  leva. 
Arribe  à  l'i^ro  émé  mu  un  viage 
Que  fai  li  bano  o  qu'es  clava. 
Rieu. 

—   Vesié  veni  la  niué,  belèu 

Coumo  l'aucèu  dessus  la  branco, 
Que  fai  pièu-piëu  vers   lou  souléu, 
E  s'endor  quand  la  voues  ié  manco. 
Ad.  Dumas,  18ti8. 


t>.  rec.   s'exposer  au  so- 
leil, se  réchauffer. 


Soulelha  (^e), 

Soureia  (S«), 

Soulelhado,   |  s.  f.  rayon  de  soleil,  coup 
fjoureiado,  \  de  soleil,  chaleur,  élaircie. 

Sonlelliet;,  R  s  m.  dim.  bon  soleil,  agréa- 

Souréiet,  \\  ble,  bienfaisant. 

—  LoD  soulrlhet  al  ciel  de  nilios  s'escorcis, 
E  sus  lerro  la  roso  es  d'espignos  cargado  ; 
Perqué  le  plagniriés,  orna  bello  afflijado? 
A  touli,  la  naturo  a  douna  sous  soucis. 
Laforgue,  187!». 

Sonlen,  adj.  abâtardi,  avorté. 
Souleiteo,    1  s.  f.  fête  de  la  moisson,  repas 
Palhado,  \  fait  au  soleil  couché,  au  mois 

d'août.  —  Jeux  sur  la  paille. 
—  Mes  eici  lou  giand  jour,  lou  jour  de  lasoulenco. 


Soulensue, 

Soulinguet, 


s.  m.  le  filet  de  la  langue, 
membrane  inférieure  qui  lui 


sert  de  frein. 

Soulèa,  Il  s.  m.  hélianthe  annuel,  tournesol, 
Sou/et,        Il  pi.  à  fleurs  jaunes  fam.  des  Com- 
posées. Syn.  tourne  $ouléu. 

Soulflna,  V.  a.  et  n.  flairer,  sentir  bon. 

Fig.  prévoir,  pressentir. 

—  Pau  à  pau,  en  effet  lou  loup  vers  el  s'approche, 
Ven  embé  soun  musel  li  soul&ua  la  pocho. 

Sonlliardarié,  s.  f.  malpropreté,  salissure. 

Soulboan,  ||  s.  m.  et  f.  servante  de  vais- 


SouJoun,  Il  selle.  —  Sale,  malpropre. 

Svnlid»)  V.  0.  rendre  solide.  (V.  amulidtii. 


sou 


—   1252    - 


SOU 


Soulidità,  s.  f.  solidité,  rcsislance. 

—  Unissié  l'esplanJour  à  la  souliililà, 
Jamai  rcn  de  Un  bi-ii  sus  niar  sVs  avajla. 

Sonliero.  s.  f.  bas  Hm.  vent  du  midi. 
Soulipo,  s.  f.  bévue,  sottise. 
Soulis,  s.  m.  seul  de  porte,  entrée. 
—  Trouvère  bon  pu  dous  soun  liai  e  soiin  aspel 
Desplèi  qu'a  soun  soulis  aviéi  pausa  lou  pe.l. 

Soulitari,  I]  s.  m.  merie  do  roche,  oiseau 
Merle  rouquié,  de  passage  du  printems  qui 
nous  quitte  en  automne  et  qui 
vit  dans  les  lieux  pierreux  , 
les  rochers  ou  les  vieux  édifices. 
Turdus  saxalilis, 

Soulitarî,  s.  m.  solitaire,  anachorète.  — 
Vieux  sanglier.  —  Diamant 
monté  seul. 

—  Ganlo-le  moun  enfant,  responJ  lou  soulilari, 
De  l'ana  dins  lou  boues  engaja  lout  soulet. 

Soulitudo,  g./",  solitude,  lieu  désert,  éloigné. 

Soullieitn,  v.   a.    demander  instamment, 

prier.recommaiider,  persécuter. 

—  Boli  qu'a'iuelos  doumaiselos, 
Ptr  nii  desiren  tslre  belos, 

E  nou  me  sorion  d'aleniour, 
Sens  me  soulliciia  d'amour. 
Goudouli. 

Soullieîta  C^e),  v.    rec.   s'empresser,   se 

dépécher. 

—  Es  pas  que  noun  ainne  la  vido, 
Es  pas  que  s'ero  à  moun  causi 
Me  sojllirile.<se  de  mouri  ; 
TroNfc  loun  ouio  un  pau  perûJo, 
Mes  me  i'  atende,  e  la  veiral 
Hou  dise  ansin,  d'un  esprit  gai. 

Tandon,  1812. 

Soaloumbra,    v.   a.  ombrager,    couvrir, 
obscurcir.  Ital.  ombreggiare. 
Esp.  sombra,  ombre. 

—  Tout  d'un  cop  devisie  à  l'abri 
D'un  sauze  que  lou  sou'oumbravo. 

Un  moulas  de  gazoun  que,  fresquel  vcrdejavo. 

Soulounibrado,  s.f.  b.  lim.  Heu  ombragé. 

Souloambrous,    adj.  sombre,  ombragé, 

obscur ,  noir. 
—  Peraifoave  soulet,  un  jour  moun  imou  trislo 
Dins  Tort  d'un  viel  casiel  abouri,  souloumbrous. 
Quand,  virant  uno  andano  ;  oh  la  poulido  veslo  ! 
Veguère  uno  eslatuo  au  mitan  des  bouïssous. 
M.  Faure,  1878. 

—  Es  que  d'un  amour  senao  taco 
l.'eure  es  l'image  suuloumbruus  1 
Car  vièu  e  mort  ouute  s'estaco. . . 

Brunet. 


Snuiu,  Il  s.    VI.   fomin.'il,     iissoupissemenl, 
Som,        Il  inertie.  Lat.  somnus. 

Soum,  s.  m.  sommet,  cime,  bout. 
Lnl.  summus. 

Sonma,  v.  a.  sommer,  signifier,  obliger. 

Souniari,  adj.  rêveur,    distrait,    endormi. 

Sonnilii-a,  v.  n.  sombrer,  couler  à   fond. 

I.ei      ats  soun  afoudriits    Oh  quinio    nuecb   gran  D.ou? 
Lou  limoun  a  craca  sus  la  roco  escoundudo, 
L  i  cables  lei  plus  forts  sh  roumpun  connio  un  (ièu 
Lou  veisséu  souipbro  à  laperJuJo. 
Emery,  1832. 

Soninbre,  adj.  sombre,  obscur.  (V.  sottrne.) 

Sotinibreja,     ":.  devenir  sombre,  orageux. 

—    La  luiio  s'scouend  e  tout  ^oumbrejo 
A  l'inlour  de  naulri 

.^ouniei^sa,  V  a  provigucr.  (Voir  cafeussa.) 
Soitiuelb,  Il  s.  m.  rase,  sommeil,  assoupis- 
Som,  I)  sèment    des'    sens ,     inertie , 

inactivité. 
Soiiniés,  s.  m.  pis  de  vache  ou  de  chèvre. 

—  L'orne   qu'ain:o  lou  lajl  vous  liro  del  sounoés, 
t'erdés  souven  la  vido  avant  d'avuJre  un  mes. 
Peyrot. 

Soumés,    adj.    soumis,  obéissant,    respec- 
tueux, rangé,  réduit. 
—  Fai,  moun  Dieu,  que  lou    perfnm 
De  moun  cant  noun  siégue  fum, 
E  que  ma  fiéro  jouinesso 
Reste  sempre  a  lu  soumcsso. 

W.  Don   Wysc,  186G. 

Sonmesso,  «  f.  provin,    rejeton  d'un  cep 

de  vigne. 

—  Nous  cal  ana  bés  las  sab'gnos. 
Fa  de  soumessos  pcr  las  vignos, 
Pièi  derraba  quauquis  espignos 
Que  soun  per  l'esparcet,  al  founze  del  salenc. 
Gleizes. 

Soumettre  (Se),  v.  rec.  se  ranger,  se 
conformer.  Lai.  sub  mitlere,  con- 
sentir, 

Souniié,  s.  m.  bois  de  charpente,  poutre 
placée  au  sommet  pour  supporter 
le  toit.  —  Matelas  de  crin  ou  à 
ressorts  pour  remplacer  la  pail- 
lasse. —  Linteau  de  porte  ou 
de  croisée. 

Soamiha,  1   v.  n.  sommeiller,  dormir  d'un 
Sotimilha,        j   léger  sommeil,  être  inactif.  — 
Rèvaiiser. 


sou 


—   1235 


SOU 


Soiiinilious,  Il  adj.  endormi,  nssoupi,  rè- 
Soumilhoiis,  Il  veur,  dislrait.Syn.soHmari. 

Souiiiillioii,  s.  m.  petit  sommeil,  sieste. 

Soiinio,  s.  f.  somme ,  quantité  d'argent , 
prix.  —  Ensemble,  poids. 

—  la  \'ii\   que  voulus  fa   notii'  viiM  ,i  (kh  gran  soinio. 

Soiiitioiilo.  s.  f.  semoule,  pâte  à  gmins  fins. 

—    Tai  pippara  de  bon»  boulhouns 
Sauj  oaJrals  de  fino  soumoulo. 

SounioustR,  );  n.  ôter  le  moùl  avant  qu'il 
ait  fermenté  pour  en  faire  des 
liqueurs  ou  des  confitures. 

SoHiiioiiHto,  Il  s.  f.  offre,  proposition,  ar- 
Soumotisl,  I  rangement.  —  Surmoût. 

Sonn,  ad},  poss.  son,  à  lui,  à  elle. 

—  Siiiin  ironpi'l  es  liengiil  Ion  mai  frot  il.'S  truiipeli 

E  n"a  plus  al  lour  dVI  qu'un  pugual  de  fili-lj. 

Soiiii,  s.  m.  son,  bruit  perçj  par    l'ouie.  — 

Eclat   de  voix    ou    moilu'ation 

d'instruments. 

—   Abarrejas  al  foun  de  bostro  fino  voués 
Lou  brut  de  l'esqnirol  |i:it'inOs. 
J.isiidn. 

Soiiiin.  V.  a.  et  «.rendre  un  son,  agiter  une 
sonnette ,  jouer  d'un  instru- 
ment. —  Appeler,  crier,  annon- 
cer, chanter. 

—  I^ou  pasiou-lourriet    doun  elles  aquels  qu'abio  b:s 
Tan  Iruca  de  las  mas  quand  sounabo  qnauque  ayre  ; 
Mes  loul  abi6  cambul,  fusquel  pas  rpcebul. 

Jasmin. 

Sonnado,      s. /".  appel,  cri,  inierpellation, 
Sonnarié,  son  de  plusieurs  cloches,  res- 

sort et  timbre  d'une  pendule. 

Sounaire,  [j  s.  m.  sonneur  de  cloches,  ca- 

Campanaire,     ||  rillonneur,  veilleur  de  clocher. 

Se  falié  souna 

Quand  un  paure  mon  oa   qu'es  coarouna? 
Kh  gros  gargaméu,  aurlan  trop  à  faire  , 
Troubarian  degun  per  fslre  sounaire. 

Houmaiiille,  l86a. 

Sounalha,  ||  v.   n.  et   act.  sonnailler,  en- 
Campaneja,       \\  nuyer  importuner  en  sonnant. 

Sounalho,   |  s.  f.  sonnaille,  clochette  des 
Sounaio,  |  bêles  à  laine  pour  les  empê- 

cher de  s'écarter  ou  de  se  perdre. 

—  S'aquel  drôle  piT  mi  rauba 
Escalavo  sus  la  lîguieiro. 


La  sounaïo  farié  dia  din. 


77. 


Souiiei,      V.  n.  fouler,  i^rosser.  Fip-,   g(''mir' 
Trepiha,  se  [)1  liiidre. 

!Soiineiilo,  s.  /'.   pression.    iVoir   quichado]. 

Sonni*,  s.  m.  prtil  sommeil,  sieste. 

Soniirt.  s.  m.  [uiii  sujet  de  poésie  renfermé 
dans  quatorze  vers,  ou  qii.itre 
strophes.  On  sail  que  Pétrarque, 
a  composé  de  nombreux  sonnets 
sur  ses  rêveries  amoureuses  et 
ses  tourments  imaginaires. 
/(.  Miiello  de  suono,  son,  cadence. 

—  Poijîo,  av.in  dr'i'i  fai.nous  un  gai  .«ounel  ? 

A  pcno  aurai  hi  lemus  do  cerci  moun  sujel. 

Souneto,  |  s.   /".    sonnette    d'app?rlemcnl, 
Campanelo,    ||  elo(  iicttc  pour  appeler  les  gens 
(le  s-rvice. 

Soiingro,  s.  m.  s  rige,  rêve,   pensée    seerèle. 

I  lit.  >0,7iM/l«. 

—  l'er  ri'«  ni  i  pas  d.'  Imno  |  lac  , 
Dii  bi'M  q  i  ■  noun  clnn^'!  de  man, 
I'.  por  lo  'tr  II  VI. lo  pas.-o 
Co.imo  II  1  siun^'o  d'iuoi  à  donian . 

Souiija,      V.  a.  <  I  n.  rêver,  songer,   penser, 
Pantaiza,        se  rappeler,  réOécliir. 

—  L'aulro  neil  ai  >oan;al    l'n  pai  vc«e"t  ma    lilbo, 
Que  quanqiie  gia  1 1  iniliir  fojnlriô  sur  ma  farnillio. 

Sounjaîre,  adj.  lèveur,  préoccupé, 

—    Din*  Ici  l)Oiii<  que  carosso  l'aire, 
linfanl,  ss  nie  vésès  passa, 
L'iui'l  en  plour  o  lou  l'ronl  baissa, 
Oli  !  drivibés  pas  lou  sounjaîre. 
Gausscn,  I8()(;. 

Sounjo-f'esto,    s.  m.   et   adj.   paresseux, 
fainéant.  Syn.  cerro-fcslo, 

—   Souiijo  feslo  aqui  repauso  ; 
Ajimai  fa  n'  aulro  causo. 

Sonnlèu,  s.  m.  soulèvement,  soupir,  émotion. 

—  La  bono  viiio,  eaib'un  sounl'u 
Vous  manda  dire,  vénès  lùu. 

Sounqiie,  adv.  excepte,  si  ce  n'est,   au  lieu 
de,  sauf  que.  Lai.  sine  qm. 

—  Tool  se  ve..del  à  la  crid  .do 

Quand   fuguol  mort,  sjiin'in'un  couissi 
Milat  verl,  inilal  cremeii, 
Que  vougiiet  pas  croiiiniia  'n  pelliaire 
G.  Azaïi. 

—  Vous  la  cal  oubli  la,    car  boun  siben  uno  aulro 
Qu'es  cscarabilbado,  e  n'a  so  mq  le  viiil  an--. 

li)  (|ue  vous  pourtara  cent  escuts  toul.s  counUns. 


sou 


-   1254 


SOU 


—  r.ûiissi  ?  quailo  liûun   ronmi'.ignim 
Aura  n  eslresso,  foiirique  jou  ? 
Quadun  traubara  sa  qnaili^r.o, 

K  jou  nom  iroubaré  pas  uno. 
Gouiluuli. 

Sonnnr,  s.  m.   sonneur,   chanteur,  joueur 
d'instrument. 

—  Rabelès  disque  sonnurs  d'eslurmens 

M 'a  11  lasjamay   las  goulos  à  las  deiis  ; 
Nou  parla  pas  contro  lous  gens  oaneslos 
Sounque  d'aquols  que  van  scgui  las  feslos. 
Ang   Gaillard,  ISCC. 

Soupa,  V,  n.  prendre  le  repas  da   soir  pré- 
cédé de  la  soupe. 

—  lieslés  pas  mai  à  Ver,  so»p:is  ■  m  d'eiisalado, 
bu\ès  quauqui  bon  rop  de  liliul  eau  c  duus, 

Riniras  bcn  lèu  e  couclia  vous. 

—  Lor  que  la  femno  \ôu   ço  que  l'ome  vôu  pas, 
Quaud  la  foupo  es  pas  leslo  c  que  voudiié  soapa, 
Per  si  melre  d'accord   l'on  a  bon  proun  de  pcno  ; 
B  (au  crci  coumanda  que  si  femno  lou  mèno. 

Thuuion. 

Soupailo,  s.  f.  lieu  où  l'on  soupe  en  voyage. 

—  Souper   dextra  lorsqu'on  a 

des  invités. 

—   Vei  aqucl  nis  d(^  ron'|uibado, 
l'.emarro  bcn  lou  rode  ounl'  es  ; 
Li  vendras  quéro  diiis  un  nifs, 
K  n'auras  ben  per  la  .scupado. 
l'aignol . 

Sonpnpo,  s.  f.  soupape,  languette  d'instru- 
ment ;i  veut,  tampon  conique 
qui  sert  à  boucher  un  trou,  cou- 
vercle de  luy.  u  qui  laisse 
échapper  un  liquide  ou  qui  le 
relient,  suivant  qu'on  l'abaisse 
ou  qu'on  le  soulève. 
Gr.  irn»a,  aspirer,  imbiber. 

s.  f.  petite  soupe,  bouillie  pour 
un  enfant  ou  pour  un  malade. 


Soupeto, 

Poupeln, 

SoniiÏKnnstre, 

Erbo  de  moii, 


s.  m.  jusquiame  noire, 
herbe   caniculaire  ,    pi. 

fam.  des  Solanées. 

—  Uyosciamus  niger, 

Soupinago  blaiico, 

Endourmidouiro , 


s.   f.    jusquiame 
blanche,  pi.  fam. 


des  Solanées.  Hyosciamus  albus. 
i^oupiiiiiet,  s,  m.  sauce  piquante,  épicce. 


Sotipiraili, 

Espiial, 


s.  m.  soupirail,  ouverture  en 
talus  pour  éclairer  une  cave 


Souple,  (Il/y.  souple  ,    flexiltle.  Docile  , 

accomodanl.  —  Leste,  &gi!e. 

Soupleeh,  H  s.   m.  abri    contre    la   pluie, 
Souploeh,  Il  couvert,  hangar, 

Soupo,  s.  f,  potage,    aliment   composé  de 
bouillon  et  de  tranches  de  pain. 
Esp.  sopa.  Itat.  zuppa, 
AU.  suppe,  de  saufen,  boire. 

—  Vous  vesfu  proun  de  fés  touniba  dliis  lou  fricoi 
Ou  vous  nega  souien  dins  \:>  soupo   bouieiilo  ; 

Loi  iiiou<co  sias  louli  pudentu. 

Bourrelly,   1870. 

—  Kl  reiidcc   l'un  guunnan,  l'.iulre  bon  |or  la  casko, 
K  pcys  lour  fcc  pourtar  al  milan  de  la  plas^o 
Amb'  uno  lebre  vivo,  e  de  soupus  un  plal, 

Là,  oun  bri-cop  de  inounde  ero  loul  assemblai  ; 
Peys  el  fec  luut  pau<a  dabaiit  aquèlo  troupo  ; 
Mas  lou  gous  malapré-i  s'arrcsiec  sur  la  soupo, 
Ë  l'autre  qualequaiii  la  lebru  scguisquet. 

Aug.   Gaillard,   1SC8. 

Souquet,  s.  m.  dim.  de  souc,  banc,   petit 
siège,  bûche. 

—  Mes  loul  l'iber  moun  souquet  reslel  bide. 

—  Surplus,  petit  morceau,  la 
réjouissance,  ce  que  donne  un 
marchand  par  dessus  le  poids 
pour  attirer  le  chaland. 

Soiiqneto,  s.  f.  souche,  bûche,  racine. 

—    Pels,  esclapous,  brincos,  souquelos  morlos, 
Soun  acalsals  eniremiey  d  o.s  endorlos . 
Jasmin. 

s.  m.  morceau  de  racine,  cros- 

sette,  cep  de  vigne. 

adv.    dauph.    seulement , 
pas  môme. 

—  M'avès  pas  soaquomen  doana  'n  cbabri 
Per  me  réjoui  embé  meis  amis 

Sour,  Il  adj.   sourd,  qui  ne  peut  entendre. 
Sourd,    Il  Fig.     insensible ,      inflexible.     — 
Obscur,  caché, 

Souracftro,  s.  f.  sœur  d'un  autre  lit. 

Sourbié,      s.  «i.  et  f.  sorbier  domesUque, 
Sourbièro,         cormier,  arbre  fam.  de*  Poma- 
cées,  à  fleurs  blanches. 

Sourbièireto,  s.  f.  aigremoine,  pt.  fera, 
des  Kosacées. 


Souqnîl, 

Souquilhoun, 

Souqnomen, 

Soulotnen, 


ou  une  cuismc. 


Sourbin, 

Monrvede, 


s.  m.    genévrier  de   Phénicie, 
arbrisseau  des  garrigues,  fana, 
des  Cupressinées» 


à 


sou 


—  1255  - 


SOU 


SoureejR,  v.  n  couler,  suinter,  s'exhaler, 
s.  m.  sorcier,  devin,  chercheur 


roiircie, 

Deviynairt, 

Sônrcié, 


de  sources,  hydroscope. 

.  m.  aproB  ,  petit  poisson  du 
Rhùne  à  chair  blanche  et  de  bon 
goût.  Apro  vulgaiis,  fa  m.  des 
Percoides. 


Soureièîro, 

Masco, 


s   f.    sorcière  ,  devineresse , 
cartomancienne. 


Sour^o,  Il  s.  f.  source,  eau  qui  sort  de  terre. 
Sourgo,       Il  —  Origine,    principe. 

—    I.i>u  pan  pu  bl.in,  lou  vin  pu  vicl. 
Fan    pas  que  l'on  .se  porlr  miil  ; 
li  luu  boiiur  .1  pas  sa  sourço 
Uins  lou  Toun  di  pu  g-andi  bourso. 
Hijrot . 

Sourdaii,  nilj.  un  peu  sourd,  distrait. 

Sonrdat,  «.  m    soldat,  niiiilaire    de   grade 
inférieur.  (Voir  sonldal). 

Sourdet,    I  ,<;.    m    et  f.    petite    bécassine, 

Sourdo,  oiseau  des  niarai.s  qui  se  laisse 

Berassoun,      '  surprendre   facilement  par    les 

chasseurs.  —  Scolopax  gnllinuln. 

Sourdine,  s.  m   Siirdité,  privation  plus    ou 
moins  complèledu  sensde  l'ouïe. 

'  ourdino,  s  f.  ce  qui  fait  rendre  un    son 
sourd  dans  un  instrument. 

—    Do  fés  08  lou  ba«souii,  que  rono  à  la  sourdino. 
Ou  l'allô,  vioTi'.oucié,  ly  e  sus  ciii)  courdillious 
li-liras,  au  glr.s.sa  de  l'arquol  que  caniino 
Coumose  pot  pjs  niiés,  charino  tous  ausidous. 

VéU\. 

Sourdo,  ».  f.  pluvier  guignard  qui  se  laisse 
facilement  approcher. 
—  Charadrius  morinellus. 

Sourdo,  I  s.  f.  combattant  variab'e, 

Gabideulo  sourdo,  Il  machette,  oiseau  échassier 

qu'on  a    désigné    ainsi    parce 

qu'il  ne  fait  entendre  aucun  cri. 

Sourdre,  v.  n.  surgir,  sortir  de  terre. 

Sourel,  Il  s.  m  soleil,  .source  de  lumière  et 
Soulel,        Il  de  ciialiur. /(■</,  elEsp.  sol,  sole. 

—   Hichis    boulas  quicoin  en  roserlio  poi  el, 

Vé*  g'aui  fteis,  quan  I  n'a  plus  ni  muino  ni  .soufel, 
lii   M  lot»  litne'.iis,  ei  loulo  la  .'-omuiai.o 
I|i  iouli.)ié»  d'jMiou  d'uu'-ia'ri  en  cali.inu. 
Ja^niiii.  |8t!). 


Sourelha  (Se). 

Soutek  (Se), 


V.  rcc.  se  placer  au  soleil, 
se  réchauffer. 


—   I.ou  cal  se  sourellio 
Lou  cal  es  au  s6u 
Se  sourelln  fa<  quand  picbu. 

—   Faulo  de  Iwy  in'anabi  soureilha 
En  csp.rani  l'ouro  d'ana  beilha. 

Sdureneo,  s  f.  brebis  de  quatre  ans. 

Souret,  Il  s.  m.   filet  de  pêche  des  étangs 
Sourin,       jj  que  l'on  étend  pendant  la  nuit. 

Sdureto,  ||  s.  f  immortelle  jaune,  gnaphale 
Saurelo,        |j  d'Orient,  fum.    des  Composées. 


Sourgrueto, 

Sourcelo, 


s.  f.  petite  source,  filet  d'f  au. 
y  o\r  sourgent.) 


—  Fados  vcngueton    loun  de  toutes  lous  canloas, 
Avesinals  île  nous,  d^  lon(,'  des  dous  (iirdous, 
Pral.s  e  vais  re.scoun  Im.s,  bezilcs  e  sourcetos, 

Lus  souples  souluurnînous,  Ijs  bouquels,  lus  twameios. 
Ieli\. 

—  I,a  laisse    (|ue  li'ii  piu,  counio  per  \ùuto  nro, 
IJu.i'i  1  vau  l.iva  bj'i  linge  à  la  sourguelo  riaro, 
Çouire  nui  lieiro  .'iii  four,  v.ii  Ire  mei    froumijoun. 

Crousillat. 

Sourillio,  S.  /  résidu  du  petit  lait. 

Sourit,  Il  adj.    ,';om!)re,   obscur,   noir,  pro- 

Soiirne,     \\  fond,  morne,  couvert. 

—    Des  lise  ç6  qu'i'  dit,  lé  lou  djsiéi  per  rire 
Tan  vou  esiro  gnlié,  sourne,  laid,  maigrii  ô  i. 
Que  galan  parpaioun  e  de  mouri  laii  lèu. 
Gautier,  1851. 

—   Sus  animais  de  mène  paciGco, 

Leva  soun  ilèum  >,  ero  de  nostres  gus 
Sempre  abrjimts,  la  sourno  poulilico. 
G.  Azaïs. 


,  Il  adj.  sournois,  d 
I   turne,  bourru. 


issimulé,  laci- 


Surnarut, 

Sourneco, 

—  Lou  paure  mas,  aro  es  ben  sourne 
A  jourfili,  quand  mo  i'entourne 
Vése  plus  ros  sus  lou  lindau. 

Sourneto,  s.  f.  conte  frivole,  niaiserie. 

—  T'dspcri,  lou  vespre,  al  saloun, 
Oun  le  I'  gissioi  las  sournetos 
Qu'aiei  suu  'scrichos  tout  de  loun, 
G.  Aiaïi,  1872. 

—   Per  r.oun  langui  bug  dou  camin 
Conio  me  doun  cauco  sourneio 


rourniero, 

Sournuro, 


s.   f.    obscurité,     privation 
d'éclat,   de  lumière,  ombre. 


Vé,  U1.1  vertu  n'es  ([Uo  de  veiro, 
K  que  suuruiéru  tna  riisoun. 


sou 


t:236 


sou 


—   La  sournicro  cspolis  ailojà  ilins  la  piano 
La  macboio  a  sibia,  voutivoiinoii  II  lavan, 
I  a  naluro  es  en  Hôa  e  li  (las  di  cannpano 
Kan  reslouiili  Us  ers  de  «oiin  balin-balan. 
Crrin,   l«ùl. 

Sournugi,  s.  m.  Irisiesso,  sauvagerie,  mé- 
lancolie, misantropie. 

Souri'o,  s  f.  sable,  terre,  gravier. 

Sourrouii,  s.  m.  sac  de  cuir,  sacoche. 

Sourti,  V.  n.  sorlir,  s'éloigner,  se  séparer, 
s'écarter.  —  Pousser,  naître. 

—   Toun  bilalge,  E.lilo, 
D'oiint  bo'.jJrius  fourli 
l'ai  mai  que  la  bilo  ; 
Crei-nie,  reslo<!-y. 
Azaïs. 
—    Siès  niés  apey  al  scnn.inarl 
Iiiirabi  per  rés,  \ou!ounlari  ; 
Siés  mes  apry  ab.zonrdii 
^Vn  sour'.ioy  ca^.«:ll  e  maudit. 
Jasmin,  I8S0. 

Sourtido,  «.  f.  sortie,  issue,  allée,  passage. 

Sons, 

Jout, 


prép.    sous ,    dessous.   —    Marque 
subordination,  dépendance. 


adj.  sale,  malpropre. 

Ital.  sucio,  sucido.  Port,  soez. 


Sous, 

Souce, 

Sousea,  Il  v.    n.    gasc.     réfléchir,    penser, 
Souscha,      I  rêver,  être  distrait. 

Sonsela,  v.  n.  sangloter,  soupirer,  geindre. 
—    Perque  souscles  loujuur  ma  janro  e  bcno  amigo. 

Souserifli,  adj  souscril,  approuvé,  con- 
senti, confinné. 

Souspesa,  v.  a.  soulever  un  fardeau,  éva- 
luer un  poids. 

Soitsinalo,  s.  m.  danph.  soutien,  pilier, 
appui,  proleclion. 

_  Se  de  »osl'  unionn  \ous  pays  de   marmolious 
Que  sn'joii  ben  focias  c  s:i,'.  s  coumo  vous, 
(Jue  du  \oslns  licous  faSMn  luiijour  luui  Ijalo 
K  Ju  vosteis  ^iè  s  ans  q  :e  >  èjon   lo  si  i,>(iialo. 
l'uili  Grivel. 

adj.   scupçonneux  ,     dé- 


fiant, ombrageux. 


Sotiiipîclious 

Suspkhous, 

Sonsiiir,   s.  m.  soupir,  respiration,  souffle, 
émoiion.  Il  sospiro.  Esp.  suspiro. 

•  -   Sjbes  ç6  que  lou  vcnl  cunlo  .  i   inei-sotin  .  brounzido, 
(".ô  que  dis  lou  soupir  di  cuIj  rfliouscassiJo. 

(j  .>1>S>  u. 

Son«»|(ira,  v.  n.  soupirer,  pleurer,  regret- 
ter, désirer  ardemment. 

—   Fols  suusjiiruii,  sages  acampun 


Souspiralh,  [j  s.  m.   soupirail,  ouverture 
Espiralh,  ||  de  cave  en  talus  pour  don- 

ner de  l'air  el  du  jour.  —  Ou- 
verture de  tonneau,  de   foudre. 

Souspirant,  udj.  el  iubsl.  amant,  sigisbée. 

Soiissela,  v.  a.  chatouiller,  gratter. 

Sousselegue,  «.  m.  chatouillement. 

Sonsta,      V.   a.    el  rec.  assister,   secourir, 
Se  sottsta,       garantir,   ;if(ranchir,     dispenser, 
pardonner,  faire  grâce.  —  Sou- 
tenir, appuyer,  protéger. 
Lai.  snb  slare,  se  mettre  sous. 
—  S'abriter,  se  mettre  à  couvert. 
—   De  touio   ]'art  l'aulourilà  decbno. 
De    loulo  pari  la  souciela  cracino. . . 
E  s'ero  jias  l'ounourable  barrèu 
(Jue  ten  sousià  la  veuso  e  l'ourfanèu, 
E  que  n'eu  l'.i  guihoutina  de  béu, 
Ah  !  de  perloul  n'en  veirian  lèu  de  bando. 

Misual,  18bi. 
—  De  la  lerrasso  on  vei  l'aicado 
Que  sousio  lou  pictiol  pounlil. 
—  Es   moun  acliviià  que  ma  sonsto  dou  mau. 


Soustat,    adj.   el  part. 
gardé. 

Soustene, 

Soiisleni, 
Se  soustene, 


soutenu,    garanli. 


V.  a.  et  rec.  soutenir,  suppor- 
ter, appuyer,   résister,  secou- 
rir. —  Assurer,  confirmer,  se 
maintenir.  Esp.  sostener. 

—   tlison  que  lou  vin  sousien  l'onie 

E  mai  n'eu  buve  e  mens  me  podu  sousicni. 

Sou»tclo,  S,  \.  subtilité,  ruse,  finesse. 
Sousteneire,  s   m  souteneur.  Es/),  rw/îan. 

SouBtet,  Il  s.  m.  petit  appentis,  petit  hangar, 

TTK'-é,  1  /.«/.  JH^  (ec^Kin,  sous  toit. 

Sousteto,  Il  s.  /■.  cale,  fond  de  barque,  coin, 
Soustilho,        Il  coffre,  soutien,  support. 

SouHtino,  Il  s.   f.    Iwquel,   tinelte,  auge  de 
Camaloun,       |  maçon,  de  plâtrier. 

Sousto,  !..  f.  abri,  hangar.  —  Dessous,  à 
couvert.  —  Pardon,  impunité, 
grâce,  ménagement. 

—   Agrado  au  pasireanial  ei  fcdo, 
Que  plougue  ou  néve,  i  'es  fgau  ! 
Au  luun»  dou  jas,  d.nlre   lui  cleJo, 
Trovo  la  sousio  lou  rigau. 

Gaui,  186t. 

—  Prendre  à  sousio,  prendre    à 

ciédil. 


sou 


—   1237  — 


SOU 


SoHStOS,    j 

Soiistrat, 

Souslrach, 


f.  plur.   cordes  pour  lier  une 
chara;e,  supports. 

s.    m.  soustrait,    morceau  de 
muraille     fait     par    épaulée, 
bâtisse  en  sous  œuvre. 


Souatre,      s.  m.  gasc.  litière  d'étable,  paille, 
Sousie,  roseau.  Lat.  sub  s<ernere, étendre. 

Soiistreci,  s.    m.  plur,   planches,  bordages 
des  auges  à  foulons. 


Sout, 

Sous, 


prép.  sous,  dessous. 
Lat.  subtus,  baissé  incliné. 


—  E  pièi  per  un  gran  pous  garda  per  de  gritTouns 
Passation  sout  la  lerro  e  dins  si  draiôuii  founs. 

—  Tuj  vai  plan  de  pas  Irop  parla, 
Car  se  ta  lengo  es  en  derouto, 
D'un  cop  d'arpioun  ti  mette  soulo. 

Sout  areiita,  v.  a.  sous  louer  un  appar- 
tement. 

Soutn,  V.  n.  plonger,  pêcher,  nager  entre 
deux  eaux.  —  Coucher,  couder 
une  crossetle,  un  provin. 

—  En  souiaii  d'oursin,  tems  passa, 
Cuien  per  aqui  quauqui  muscle, 
Nous  arribavo  d'amoussa, 

^osl^e  gousié  quand  «tntié  l'uscle. 
Gélu,  18»2. 

Soutado,   I  s.  f.  petit  payement,  faible  gage, 
Semmanado,    \  salaire  de  la  semaine. 

—  Sabtîs  per  vioure  ansia  n'avian  que  1?.  soulado, 
Nosie  \iesli  i.in  beii  fasié  pas  grand  jarado. 

Suutanelo,  s  /".  dira,  courte  soutane. 

Soutano,  s.  f.  soutane,  longue    robe  bou- 
tonnée des  ecclésiastiques. 
Klym.  qui  va  sous. 

—  A  ma  soulano  apey,  jeu  pensabi  souben, 
Muun  pay  dibiô  béni  per  m'en  prene  mesure, 

Méa  lou  diable,  aquul  malfaras, 
Abi6  dit  de  sa  boues  impuro  ; 
Tu  jamai  noa  la  pourlaras. 

Jasmin,  1852. 

Soutîou,  adj,  dangereux,  peu  sur,  subtil. 
F.  fr.  soslel.  Lat.  sublilis. 

Soutiao,  s.  /'.  sottise,  faute,  maladresse, 
injure. 

—  De  fouiisos,  se  .«a,  on  n'eu  (ai  à  tout  »ge  ; 
l'no  aulro  fés  sérès  pus  urous  ou  pu  sage. 

—  Crese  bon  que  faren  chacun  uno  soutito, 
Tus^n  le  maridan,  ii"u  in  re>(;in  garçoun, 


Sonto,  s.  f.  soute  de  navire,   magasin  des 
i>grés,  des  munitions,  des  vivres. 

Souto  eapo,  adv.  h  part  soi,  en  soi  même. 

—  Doimet  encaro  un  cop  la  pas  grosso  dei  Jo«, 
E  soulo  capo  si  regalo 
De  veire  que  ni  'a  gés  d'egalo. 
Thouron. 

Souto  iiian,  adv.  en  cachette,  en   secret. 

Soutoul,  s.  m,  cave,  cachette,  silo. 

—  Soun  assemblas  dinsnn  soutoul 
Onn  fan  festin  de  Capitoul 
D'uno  en  alado  ou  d'uoo  anchuio. 
Hellies,  1718. 


Soutourniou, 

Soutaras. 


adj.    sournois,    sinistre, 
taciturne,   pensif,  caché. 


Soutonrun,  s.  m.  reste,  dépôt,  bourbe. 


Souven, 

Souventi  fés, 


adv.  souvent,  plusieurs  fois,  fré- 
quemment. Lat.  subinde. 
liai,  sovente. 


—  En  vérità,  IravaiuD  pas  souven  '. 
Mai,  per  aco,  fO>u-li  que  manjen  ron  î 

Lou  fioc  iiegre  de  fum,  em'  peno  s'enlusi» 
E  louven  la  clariat  per  l'oumbio  es  atapado. 
Laforgue,  1878. 


Souvenen^o, 

Sonvenenso, 


s.  f.  souvenir,  faculté   de 
la  mémoire,  réminiscence. 


—  Lors,  me  donné  sa  flour  d'amour. 
Sa  blanco  flour  de  souvenenso  ; 
Deis  amour  de  oostro  jouvenso, 
S'un  cop  s'atnoussavo  l'ardour. 
Me  disié  :  Vei  aquelo  flour. 

De  Villen   Erclap,  1872. 


Souvi 


(Se),    V.  rec. 
rappeler. 


se    souvenir,    se 


—  Oh  !  lous  viels,  viven  pas  que  per  nous  souveni, 
E  quand  nou  'n  fan  parla,  n'avcn  jamai  fini, 
Félix. 

—    Nous  parlavo  de  la  Prouvenço, 
Mai  ié  poudié  plus  re\eni  , 
Cercavo  do  se  souveni, 
E  il)  manqué  la  souvenenso. 

A    Dumas,  1858. 

Souverèn,  s.  m.  s.iurei.  (Voir  SMvar^.j 


Souvertous, 

Souloumbrous, 


adj.  sombre,  obscur,   sau- 
vage ,    effrayant ,    désert , 


agreste.  (Voir  saubertous  ) 

Sonyardo,  Il  s.  f.  évier,  pierre  ou  pièce  où 
riouirasso,         y  on  lave  la  vaisselle. 

Adj.  fem.  sale,  malpropre. 


SUB 


1238 


SUB 


Soyo,  n  interj.   ou   impér.  que  les  mariniers 
Saio,      Il  empioyent  pour  régler  leurs  mou- 
vements. —  Tire,  pousse. 
Gr.  »XKit  roi/f,  courage. 

Spet,  I  «.  m.  sphyrène   de  la  Médilerranée, 
Ësfet,    Il  poisson  dont  la  chair  est  assez  com- 
mune, liai,  lucio  di  mare. 

Su,  sus,  prép.  Lat.  super,  sur,  dessus. 

Sn,  g,  m.  suc,  jus  de  viande,  extrait,  sève. 

Su,  s.  m.  tête,  crâne.  (Voir  sup). 

—  Sas  dos  manetos  escarl^ion 
Un  malas  de  buuis  calonssa, 
E  Ires  oumbros  n'en  sourliguèron, 
Emb'  uno  flimo  sus  Ion  su. 

Uausiin,  I87!j. 

Suau,  Il  adj.  adv.  et  subst.  doux,  suave,  sou- 
Suat,       Il  pie.  —  Doucement,  tranquillement. 
Lat.  suavis. 

—  Cuir  doux  préparé  au  suif. 

Snb,  prép.  sous.  Lat.  siibtus.  Gr.  va»,  It.  $otto. 

Snbasta,  v.  a,  v,  l,  mettre  à  l'encan,  enché- 
rir. Lat.  iubhasta. 

Subannia,  v.  a  et  n.  surplomber,  dominer, 
couvrir. 

—  Aganterian  anfln  la  ciotio  que  subaiitno 
La  roco  vivo,  e  que  li  seri  d'e.°caumo. 
Ricard. 

Subenca,  v.  a  ébourgeonner.  (V.  esbrouta). 

Suberan,  Il  adj.  qui  a  plus  d'un  an.  Anon 
Subran,  ||  ou  mulet. 

Subi,  V.  a.  subir,  supporter,  souffrir. 

Subie,  adj.  supérieur,  plus  élevé. 
Lat.  superius. 

—  Val  subie,  vallon  élevé. 

Subit,  adj.  prompt,  vif, agile,  soudain. 

—    Aqueslo  fugué  plus  bcllo  ; 
Uo  ange  foundel  en  bas 
Plus  i.ubit  qu'uno  Iroundello 
Se  pausel  sua  un  r^uca». 

Saboli,  1660. 

Subitonien,  (ic'r.  subitement,  tout-à-coup. 

Sublaire,  s.  m.  (Voir  sit/aire.)  Siffleur. 

Snblaire,  s.  m.  sublet  rougrâlre,  d'un  goût 
savoureux,  que  l'on  trouve  toute 
l'année  sur  les  côtes  rocheuses  et 
peu  profondes. 


Sublet,  s.  m.  sifflet,  gosier,  conduit. 

Sublime,  adj.  sublime,  élevé,   supérieur. 

—   Moun  Oiou,  de  loun  «ublimi  esUri 
Sus  la  chalounoagues  Icis  ué, 
Lou  mounle  es  pieu  d'achapalori, 
Gardo  la  de  jour  e  de  nué. 
Crouslllat. 

Subran,  adv.  soudain,   sur  le   champ,  de 

suite,  aussitôt. 

Lat.  tuper  annum,  dans  l'année. 

—  El  s'oulieisses  pas  subran, 
Vé,  te  mande  jougne  ti   sant. 

—  A  Irespassa  subran,  e  quand  lou  médecin 

Es  arriba  'n  courent,  i  'avié  pins  rcn  à    faire. 

Snbre,  prép.  sur,  dessus,  proche.  —  A  l'im- 
provisle,  avant  le  temps. 

—  Sian  arrivais  un  béu  mail 
Subre  la  roco  avignounenco 

SnbreearKo,  s.  m.  fondé  de  pouvoir,  man- 
dataire qui  opère  la  vente  et 
fait  les  retours  dune  cargaison. 
Esp.  subrecarga. 

Snbreeel,  s.  m.  ciel  de  lit,  dais. 

Snbredent,  s.  m.  surdiint,  dent  qui  pousse 
en  dehors  de  l'alvéole  des  autres 
dents,  dent  avortée. 

Subr'eseot,  s  m.  extra,  en  sus  de  service. 

Subrejour,  s.  m.  au  milieu  du  jour. 

Snbrenneeh,  s.  m.  au  milieu  de  la  nuit. 


Subr'onro,  s  f.  avant  l'heure. 

s.  m.  surplis,  tu 

ment  des  prêtres  officiants. 


Subre|i 

Surpelis 


ipelis,  H  s.  m.  surplis,  tunique,  vêle- 


SubrepèM,s.  m.  surpoids,  excédant  depoids, 
surplus. 

Subresaut,  s.   m.    sursaut  ,    mouvement 

rapide,  nerveux. 

•-  l.ei  doumeslico,  en    subresaut, 
D'rnlen're  ana  In  cacipaneio, 
Sauton  dô»  lié,  fan    luzi  ta  brouquelo, 
E  d'aul  tn  bas  tioun  fan  qu'un  saut. 
Thourou,   1867. 

Subre  seniano,  s.  m,  sur  semaine. 

Subretout,      adv.  surtout,  principalemenl. 

Susioul, 

—   Se  boulet  dins  lou  cap  désire  un  «ibnn 
E  subrcloul  d'at  udre  forço  cspril. 


suc 


—   1239  — 


SIÎF 


Subrié,      s.  m.  chêne  liège,  bel  arbre  de  la 
Suve,  f.  desCupellifères    Quercui  luber. 

SubroB,  $.  m.  tumeur  osseuse  qui  survient 
sur  un  os  fracturé,  exoslose. 

Subrounda,  v.  n.  surabonder,  surpasser. 
—   Dins  louii  viel  itias  li  iloulour  qiii>  .«ubroumlo. 

Subruniat,  adj.  couvert,  enveloppé  de 
brume,  sombre,  obscurci. 

Sue,  H  s  m.  tète,  caboche,  courge,  citrouille. 
Cap,    Il  liai,  zucca. 

Sue,  ».  m.  suc,  jus,  liqueur,  sève,  saveur, 
liquide  exprimé  ou  découlant 
des  plantes,  des  fruits  ou  des 
viandes.  —  Substance  nutritive. 

Sue  e  mue.  Il  adv.  suo  et  morve,  ni  bon  ni 
Ni  suc  ni  mue,   \\  mauvais  —Indécis,  irrésolu, 
incertain. 


Suf», 

Chuca, 


V.   a.  sucer,  soutirer  par  les  lèvres, 
pomper,    boire,     gruger,    soutirer, 

pressurer.  Esp.  chupar. 

Ital.  succiare,  succhiare. 


Su^aire, 

Suçarel, 


s.   et    adj.  suceur,     gourmand. 

—  Hochet  d'enfant.-  Importun, 
qui  soutire,  qui  soustrait. 

—  fîrancosHcarc/o,  drageon. 


Sueado,  s.  f.  choc,  coup  de  tête. 

Sueal,  s,  m.  faite,  sommet,  hauteur. 

—  Coumo  la  flèjo  que  loumbo, 
Rajo  pcriout  à  bel  lai, 
Tant  pcr  abéura  la  coombo 
Qao  leis  autres  del  sucal . 

Villie,  1870. 

Sueardo,  s.  f  lessive  forte  pour  débarras- 
ser la  laine  du  suint. 

Sue«i  rous,  s  m,  succin,  ambre  jaune, 
espèce  de  bitume  qui  surnage 
dans  les  mers  du  Nord  et  qui 
provient  des  intestins  des  ca- 
chalots. 

—  Partis  nno  fino  eitaluo 
Talhadu  dins  lou  !ucci  rous, 
A  sus  l'anquié  'no  peco  bluo. 
Fourés. 

Sueeous,  adf,  plein  de  suc,  de  jus. 

••  Lono  iuccouto,  laine  en  suint. 


Suée*, 

Suçopego, 


Sueet, 

Lainpiè, 


Suehou, 

So«c, 


».  m   échénéi'ie  rémora,  naucrate, 
poisson  qui  se  cramponne  par  la 

bouche  sur  les  rochers  ou  contre 

les  parois  des  navires. 

s.  m.  pelromyzon  sucet,  petite  lam- 
proie des  fleuves,  des  rivières,  qui 
s'attache  aux  pierres,    aux  bois 
submergés  et  aux  poissons  dont 
elle  fait  sa  nourriture. 

s.  m.  tronc,  petite  souche,  bloc, 
collet  de  racine. 

Sueo-ineu.  Il  ».  m.  muOier  des  jardins,  des 
Susso-mèu,        Il  vieux  murs  ou  des  toits. 
{Voir panloiifleto,  lelarel.) 

gnerarié,  s.  f.  douceurs,  bombons,  confi- 
tures, dragées. 

Suerat,  adj.  sucré,  très  doux.    -  Mielleux, 
doucereux,  affecté. 

Saere,  s.  m  sucre,  provenant  de  la   cristal- 
lisation des  sucs  de  la  canne  à 
sucre,  de  la  betterave,  de  cer- 
tains fruits  et  végétaux, 
liai,  zucdiero.  Esp.  azucar. 
Angl.  sugar.  Arab.  sekkar. 

Suere  candi,  ».  m.  sucre  cristallisé  des 
confiseurs. 

Suèio,  s.  /.  prov.  suie,  sueur  du  bois  brûlé. 
(Voir  sujo). 

Suèio,  Il  ».  f.  cloaque,  fumier,  immondices, 
Huelho,     Il  litière,  étableà  cochons. 

—  S'en  vai  trouva  lou  chin  d'un  mas 
Que  roupibavo  sas  sa  suèio. 

Suen  ,   I  ».  w».  soin,  précaution,  prévoyan- 
Souen,      I  ce,  adresse,  attention,  application. 

Suegnat,  adj.  peigné,  soigné,  lissé. 

—  Un  mot  tabô  per  aquèlos  filbelos 

Al  pie)  suegnal,  al  sourire  amistous. 
Al  côu  pincal,  a  las  gaulos  fresqueloi, 
As  els  flumbens  coumo  de  luquetous. 
Castela. 

Suf  fi-que,  conj.  parce  que,  par  la  raison  que. 

Suffisent,  adj.  sufSsanl.  hautain,  insolent, 
arrogant. 

§ufro,  ».  f.  surdos,  dossière,  large  courroie 
qui  porte  sur  la  sellette  du  che- 
val. Lat.  tuffrago. 


SUP 


Sus,  <*<ij-  ''•  ^-  sec,  net,  essuyé. 

Sus«,  V.  a.  essuyer,  sécher. 

Sugié,  s.  m,  leinlurier  en   brun,  barbouil- 
leur qui  emploie  la  suie. 

Suyo,  Il  s.  f.  suie,  matière  noire  qui  s'attache 
Sujo,       ï  au  tuyau  de  la  cheminée.  —  Sueur 
du  bois  brûlé.  Lat.  sudor. 

—  Couleur   bistre   qui  provient 
d'une  combustion  imparfaite. 
Prov.  iuèio. 

Suillio,  s.  f.  V.  l:  truie,  la  femelle  du  porc. 

Sninta,  v.  n.  suinter,  s'écouler  lentement, 
exsuder. 

§nita,  V.  u,  continuer,  donner  suite. 

Saito,  t.  f.  suite,    continuation.  —  Petite 
chouette,  chat  huant.  (V.  souèto). 

—  Sirix  patserina. 


-   1240   -  SUS 

Supela,  V.  n.  broncher,  heurter  en  montant. 
Superbi,    $.    m.    merlan    printanier.    — 


Suivi, 

Suivre, 


f.  0.  suivre,  aller  après.  —Epier, 
observer,    escorter,   accompagner. 


—  Ob  mon  !  couro  hendraa  per  ti.ii  moun  suplice, 
Marcho,  passo  davan,  anam,  te  vau  suivi . 

llillet,  17^6. 

—  Quauquis  uni  s'en  aprouehAron, 
E  pièi  d'aulri  li  suiviguèron, 
Gii'agué  mémo  que  lou  louqucron. 

Bigot. 

Sul,  sync.  de  sur  lou,  sus  lou. 

—  Car  plani  de  sul    lap  oun  ma  bigno  s'cnlrouno 
Sul  paradis  d'Agen,  la  coumbo  de  lierouno. 

Jasmin. 

—  Lou  cal   dort  snl  teulat. 

Sumi,  Il  s.  f.  punaise  des  lits.  Béarn.  semk. 

Cinte,      Il  —  Cimex  lectularia, 

—  Es  a  ta,  degoustanlo  sumi. 
Que  s'adreisson  aquesli  vers. 

Sumouatat,  s.  m.  surmoût,  jus  de  raisin 
avant  la  fermentation. 

—  1  'a  de  tri's  erbo  de   mounlagoo 
E  lou  sumousiat  que  ii  bagno. 

Snno,  s.  f.  gasc.  mine,  visage,  air. 
Sup,  (.  m.  tête,  toupet,  crâne. 
Snp,  Il  adj.  et  tubit.  myope,  qui  a   la  vue 
Supi,    Il  courte,  qui  cligne  les  yeux.  (V.  tuclé). 

Supa,  V.  a.  couper  les  hautes  branches  d'un 

arbre. 
Swpel,  «.  m.  tertre,  c6leau.  (Voir  truquel.) 


Merlangus  vernalis. 

Superbi,  s.   m.  et  adj.  orgueil,  v.<nilé.  — 
Superbe,  fier,  orgueilleux. 

Supio,  Il  s.  f.  seiche   commune,  espèce  de 
Sepio,        Il  céphalopode  muni  de  bras  qui  lui 

servent  de  suçoirs. 

—  Sepia  oj/idnalis. 

Supioun,  s.  f.  petite  sèche.  (Voir  louleno). 
Supli,  V.  a.  accorder,  adhérer,  consentir. 
Suplo,  s.  m.  .ibri,  toit.  Gr.  <rvz>*,  sous. 

Suppliée,  s.  m.  supplice,  tourment,  douleur. 

—  Lou  mau  d'aaiour  es  un  supplice 
(îounjo  l'infer  hissai  n'a  gis, 
Mai  le  (liran  qu'es  un  délice 
Coumo  ii'i  a  gaire  en  paradis. 
Marielli,  18ti7. 


Sur, 

Su«, 

Sur, 

Sorre, 


Surye, 

Surjo, 


s.  m,    petite   source,     rejeton 
d'une  racine. 


prép.  sur,  dessus,  au-dessus. 
Syn.  snbre,  sobre. 

s.  f.  soeur.  —  Religieuse,  fille  d'une 
communauté. 

Surdaura,  t;.  a.  redorer,  dorer  doublement. 

».  m.  et  f.  suint,  sécrétion  grais- 
seuse des  botes  à  laine. 

—  Fiala  de  lano  surjo. 

Surgent, 

Surjoun, 

Surjet  ,      I  «.  m.  surjet,  point  de  coulure 
Svrget,  |  pour  réunir  deux  étoffes  l'une 

sur  l'autre. 

Surjeta,  v.  a.  coudre  deux  étoffes  en  surjet. 
Etym.  jeter  sur. 

Snrmounta  (So),  t;.  rec.    se  surmonter, 
se  maîtriser,  se  vaincre. 

Surmountat,  jj  s.  m.  livêche   officinale. 

Api  bastar,  ||  ache    de   montagne,   pi. 

fam.  des  Ombellifères  à   fleurs 

jaunes.  —  Levisticum  officinale. 


SurpréiB, 

^usprés, 


adj.  surpris,  trompé,  abusé.  — 
Brûlé  par  un  feu  trop  vif. 

Sursaut,  s.  m,  sursaut,  réveil  brusque. 

Sus,  Il  prép.  sur,  au-dessus.  —  En  sus. 
Sur,     Il  —  De  sus  en  sut,  eu  choisissant. 


sus 


—  1241    — 


SUZ 


Sasa,      V.   n.   su«r,  travailler,  s'agiler,  se 
Suza,         fatiguer.  —  Se  donner  de  la  peine. 

—  La  larlugo  ero  au  »6u,  plalo   Coum'  uno  lourlo 

Fa?i(*  jouga  si  pato  courlo, 
S'entacliavo  (an  que  pouilié, 
E  s'esliravo  e  susa\o  e  boufivo. 
lligol. 

—   I.OU  biùu  e  lou  chabal,  en  «usanl  arribêron, 
Diseol  qu'es  al  Irabal  qae   s'eron  retardais. 

Snsaire,  adj.  qui  sue,  qui  transpire. 

Susarent,  Il  adj.  suant,  en  sueur,  qui  sue 
Sutent,  Il  facilement,    liai,  sudante, 

SuMari,      s.  m.  suaire,  linceuil  dans  lequel 
Suzari,  on  enveloppe  un  mort  pour  l'en- 

sevelir. Lat.  sudarium, 

—  E  pièi  la  plegaras   dins  soun  su'arl  blan, 
Senso  su  crinouiino  e  scnso  si   voulan, 
Per  l'adurre  à  la  gran  ftsio. 

Aulliemati,   1858. 

—  Véjire  loulo  uno  journarlo 
Moun  suzari  dins  chaqu'oundado. 
Un  Dion  me  faguet  abuurda 

Car,  gramecis,  savièi  nada. 
Favre. 

Suaflla,  v.a.  faufiler,  bàlir  par  un  pieinier 
point  de  couture, 

SuHfloura,  v.  a.  écrémer,  choisir. 

Susino,  s.  f,  sorte  de  prune  rougeâlre. 

Suaou,      s.  f.  sueur,  humeur  sécrétée  par 
Suzou,  les  pores.  Ital  sudore. 

Esp,  sudor.  Port,  suor. 

—  A  moun  cor  parlo  la  razou, 
Soui  connien,  se  irabalhe  e  mange 
Lou  pan  gagnai  per  ma  suzoa. 

Peyroues. 

SuspeMa,    V.   a.     soulever    un     fardeau  , 
essayer,  apprécier. 

-  Coumo  tout  bon  crézenl  que  sap  que    sei  pensado 
Per  lou  DIou  d'eilamoun  sempre  soun  suspesado. 

Suspeta,  V-  a-  suspecter,  soupçonner. 

SuMplanta,  v.  a.  supplanter,  prendre  la 
place,    remplacer. 

SuMploamba,  v.  n.  surplomber,  avancer. 

Susqaetoat,  adv.  par  dessus   tout,  prin- 
cipalement. 

78 


SuMfleleKo,  s.  /.   chalo'iillemeDt,  sensation 
ngrôahle. 

Sustenta,  v.  a    nourrir,   entretenir  la   vi(. 

—    Aqui  lei  gnind  paiimitS  (lespli'iton  di-  'o'il  Caire 
Sei  rainp.aii  vcrd  rnrgi  de  daii  .siisli:nl;iire, 
Bayle. 

Sutile,  adj.  fin,  délié,  agile,  mince. 

Sutta,  V.  a.  h<llcr,  activer,  presser. 

Gr.  <nva,  chasser,  poursuivre. 

—  Savon  que  de  l>  vigno,  avant  que  de  pirti 
Cal  rampli  les  s  mais  |)>'l  lendeniaii  mati, 

E  que  per  aco  fi,   n'an  pas  de  tems  de  ri'Sto, 
Alabd  sutton  rcdi',  e  las  cargos  soun  prcsio. 
Peyrot,   1778. 

—  Tant  suite  à  las  ojnous  l'oiie  courrij  tabé. 

Suvarèu,      s.  m.  saurel  commun,  maque- 
Suverèu,  reau  bâtard,  poisson  fa  m.  des 

Laurel,  Scomberoïdes    à    chair    fade. 

Caranx  trachurus.  Rom.  suaro. 
Esp.  jttrel.  Angl.  horse  macrell. 
Le  corps  du  saurel  est  d'un  bleu 
plombé  dessus  et  argenté  des- 
sous. 

Sitvarèu,      s.   m.   saurel  magnifique  d'un 
SauTèti,  bleu  d'azur  foncé,  argenté    et 

nacré  sous  le  ventre  avec  tache 
noire  à  l'opercule  et  d'un  goût 
plus  délicat.  —  Caranx  Itina. 
—  Trachurus  imperiaiis.  —  Sicil 
tauru  imperiali. 

Suve,      s.  wi.  écorcedu  chêne  liège. 
Cioure,      Lat.  suber.  Gr.  ru<p<tf,  vieux  cuir. 

Suverelo,  s.  f.  plantation  de  chênes  lièges. 

S 


•uvrie, 

Su6ne, 


Snzoun, 

Suzelo, 


s,  m.  chêne   liège,  arbre    de  la 
f.  des  Armanlacées  dont  l'écorce 
détachée  fournit  le  liège  à  bou- 
chons. —  Qttercus  suber. 

n  pr.  diminutif  de  Susanne. 


—  Pensavian  pas  alor,  que  la  vièïesso 
Nous  virarié  tout  dcssoalo  dessus.  . 
U'ounte  a  passa  noslo  bello  jouinesso, 
Digo  Suzoun,  l'en  souviaes  pas  pus. 


T,  vingtième  lellre  de  ralphabet  et  la  seizième 
des  consonnes,  dont  la  forme 
est  une  croix,  sans  le  trait  supé- 
rieur ou  remplacé  par  une  anse. 

Le  T  est  rarliculalion  forte 
qui  correspond  à  l'arliculalion 
sonnante  D,  ce  qui  explique 
l'échange  qui  a  souvent  lieu, 
autant  dans  nos  idiomes  que 
dans  l'allemand  et  l'anglais. 
Nous  écrivons  vert  espero  au 
lieu  de  verd  cspiro,  (jrant  orne 
au  lieu  de  grand  orne. 

Nous  ne  donnons  pas  au  T,  à 
l'exemple  des  Latins,  le  son  de 
S  ou  C  devant  la  voyelle  I  ; 
nous  disons  pacient,  naciottn, 
embkious,  etc. 

Le    T  euphoniqne    s'emploie 

dans  nos    idiomes  méridionaux 

pour  atténuer    la   rencontre  de 

deux  voyelles  (hiatus),  et  nous 

aimons  à  le  supprimer  lorsqu'il 

ne  sonne  pas  à  la  prononciation, 

Moun  \etilour,  pour  âîountj  etc. 

Ta,  pron.  poss.  fem.  de  ton,  loun. 

-     Ounl'  es  la  lanlo  ? 

—  Mrsirp,  l'ai  amarra  su  l'ancro  d'esperanço, 
Vai  acaha  la  pli'go  eniro  l.eis  afTaina. 
K  qiianil  aurôs  tliii  la  vji1u  de  sualfranço, 
Vone  irouva  Cassian  ei    païs  embaima . 
Gelu. 


Ta,  adv.  tant,  autant,  aussi  bien. 

—   Justico    |iel  l'ouslal  U  bien  que  pel  pal.ii. 

Ta,  tap,  s.   m.  bouchon.  —  Véhicule,  cab. 

Ta,  tas,  s.  m.  amas,  monceau.  (V.  mouloun.) 

Taba,  s.  m.  tabac,  nicoliune,  herbe  à  la  reine 
qui  ne  fut  employée  dans  le 
principe  que  comme  plante 
(1561)  médicinale.  £'sp.  lahaco. 
liai,  labacco. 

TaliRcaîre,  s.  m.  vendeur  de  tabac.  — 
Fumeur  ou  priseur. 

Taliaean,      s.  m.  tabagie,   fumoir,  estami- 
Tubet,  net.  Fr.  centr.  tabater,  faire  du 

bruit. 

Taban,  s.  m. hanneton,  taon,  grosse  mouche. 


Tabaquièro, 

Tabatiero, 


s.    f.  tabatière,    boîte   à 
tabac  à  priser  ou  à  fumer. 


Tabar,  s.  m.  gros  surtout  sans  manches. 

Tabas,      s.  m.   bruit,    esclandre,    tapage, 
Tapage,        cris,  désordre.  (Voir  (alabasl). 

Gr.  TtuTicyif,  par  transposition 

du  71  au  T. 

Tabassa,      v.  a.  frapper  à  grands  coups, 
Tahouissa,         faire  du  bruit,  marteler. 

Gr.    -n^Tuttu,    frapper ,    même 

transposition  de  lettres. 

Fr.     cenlr.     tabater,     labouler , 

gronder,  batlr*. 


Tabossi,  ii  s.  m.  el    adj.  ragot,  courtaud, 
Taboitisset,     ||  conlrtfrfil.  —  Engoulevent. 
(Voir  nkhoulo). 

l'aboulado,  s.    f.  bas  lim.    volée,  roulée. 
—  Préoccupation  ,    inquiétude. 


Tabonrar, 

'ïamboiirina. 


V.  H.  frapper  sur  le  tambour, 
jouer  du  lainbourin. 


-     Arrthel   un  one  ilm  'l'eil 

(Jue  iiuus  apprengiiel  qu'au  MoiiUil 
fouchon  louJDur  la  lainljourino. 
Siig.   l'iyri!,    157G. 

Tabouret,  s.  m.  escjbenu,  pplii  siège  sans 
dossier.    —   Pelil   tambour.  — 

Dol.  —Port,  laborele. 

« 
-     Ls  (la»  bello  miis  a  un   poulil  lalwunl. 


Tnbasta, 

Tabula, 


ÏAB  -   1243  — 

—  Lou  diable  lou  laba«!e . 

—  De  qu'arriho  gran  Diùu, 
Quau  labasso  à  m»  porto  ?. . . 
L)o  que  volon  Ae  iùu. . . 

Roumieux . 

labaseaire,  s.  m.  et  adj.  qui  frappe  avec 

force,  qui  fait  du  bruil. 

Fr.  c.  tabule,  labateur,  tapageur. 

Tabasiel,  ii  s.  m.  el  (em.  bas   lim.  marteau 

Inbastelo,        ||  de   porte,  crécelle,  ballant  de 

cloche,  moulinet,  tourniquet. 

Tabé,  Il  adv.   aussi,  également,  aussi  bien, 
Tamben,  ||  pareillement. 

—  Al  prumié  cop  d'el  on  bi'y  h' 

Qn'aquèloa  Jm-s  lou  c6  de   pess^imen»  labc. 

Taberno,  s.  f.  taverne,  cabaret,  restaurant, 

'labié    e    boe,    adj.    sans     ordre,     sans 

réflexion.  —  Ab  lue  el  hoc,  sans 

savoir. 

Tabla,  |  v.  n,  compter  sur,  décider,  résou- 
Eslabli,     Il  dre,  faire  fond,  se  proposer. 

—    Amc  l.ibla  i1l>  nVn  pas  laissa  gés. 

Tableto,  s.  f.  p.istille  au  sucre,  goutte  de 
sirop  cristalisée  sur  une  table  de 
marbre. 

Tablèu,  s.  m.  t;d)leau,  pointure  exécutée 
sur  panneau,  sur  car'on  ou  sur 
loile.  —  Plaque  de  bois  noircie 
pour  démonstration  dans  les 
écoles.  Feuille,  liste,  catalo- 
gue, Lat.  tabula. 


TAF 

Tnboasea.  v.  n.  fuir,  déguerpir,  s'envoler. 


V.  n.  V.   l.  frapper,    tempêter, 
faire  tapage. 

Tabut,  s.  m.  bruit,  querelle,  tapage. 

Tae,     Il  omm.  battement  automatique  d'une 
Ik-tac,  Il  montre  ou  d'une  pendule. 

Taea,      v.  a.  el  rec.  tacher,  salir,  souiller. 
?c  tara,      —  Taclier  ses  vêtements. 

Taean,  adj.  rustre,  fourbe,  coquin. 

Taeandarié,  s.  f.  fourberie,  taquinerie. 


Taelia, 

laehouna, 

Taeheto, 

Tacho, 


V.  a.  garnir  de  clous  à  têtes.  — 
Viser  à,  faire  effort. 

s.   f.  petits    clous,    broquetics. 
-    Marque,   tache  sur  le  cuir. 


Taeo,  s.  f.  tache,  empreinte  d'huile,  de 
gr.-iisse  ou  d'encre,  souillure, 
salissure.  —  Défaut,  imperfec- 
tion, lare. 


—   Cé  que   \c!<i^s  qii'i'S  fa  fiuumo  uno  laco 
Sera  bélèu  lu  i  coulas  que  m'eslac». 


Tac 


leoiiii, 

"lachoun, 


«.   m   blaireau,  mammifère   qui 
se  creuse  un    terrier    profond. 
—   Unus   mêles.  Mêles  laxtis. 
(Voir  tai,  taissoun). 

Taeonn,  s.  m.    hausse  en  cuir,  épaisseur, 
coin,  chicot,  souche. 

Taeouna,  v.a.  réparer  des  talons,  rapiécer. 


Tacnasèu, 

Tocossoun, 


.«.  m.  niais,  idiot,  sonneur  de 
cloches. 


—   Aplanio  le,  Il  crilo,  es  gran-lcms,  lacusséu, 
De  s'assela  sus  1,  rho  e  de  prendre  un  moucèu. 
Dellol. 

-    Toco«M.iin    djis  il  Tarlimbaut 
Que   la  ;<il  c  e  le  Icbraul 
l..e  teii  n  en  laulo  dos  liourns. 
Ooiid. 

Taf,  onom.  pelil  bruit,  frôlement,  écume. 

Taf'agrnnun.  s.    m.   chagrin,    inquiolude, 

mauvaise  humeur,  misère. 
Tafanari,  s.  m.  les  fesses,  le  derrière. 

—   Hrigiiu  de  soun  tafanari, 
L:<rgiio  quauciren  de  ciul 

TafatHire.  s,  m.   ouvrier  lisscur  d'étoffes, 
du  taffetas. 


TAl 


—   1244  - 


TAL 


—  Pierolo  cmbé  Sezé,  lafalaiie  i  Bourgailo, 
Despièi  1res  semmano  avieii  acnba  ; 
Avien  li  den  longo  o  lou  boursoun  pla. 

Un  déule  au  boulangé,  e  la  r.  nlo  loumbado  ; 
Pas-cà  de  Iraval,  e  fouyé  nianja. 
Bigot. 

Ta  fêtas,  s.  m.  taffetas,  étoffe  de  soie  tissée 
en  toile  et  apprêtée. 

—  Soun  rire  faribol  tout  d'un  cop  s'amatigo, 
Desplrgo  flnomen  un  brigal  de  pelas 

Luspnl  coumo  de  lafélas  ; 
E  las  cartos  talèa  blanqu^jon  dins  sas  mas. 
Jasmin,  ISiS. 

Tafignonn,  s.  m.  petit  soufflet  sur  la  joue. 

Tafo,  (.  f.  écume,  flocon,  éclat,  blancheur. 

—  La  tafo  de  la  nèa  parèi  sus   soua  visage. 

Tafori,  s.  m.  bruit,  tapage,  roulement. 

Tafnra,  v.  n.  fureter,  chorcber,  retourner 

les  objets.  Lat.  furari. 

Gr.  T*(Pftoai,  creuser. 

—  L'istouèro  que  vau  dire,  un  jour  la  légiguêre 
Dinqu'uD  picho  librel,  qu'en  lafuran,  IrOQvère. 

Bigot. 

Tafaraire,  s.  m.   chercheur,  fureteur. 

Lat.  furator, 

Tafurel,  adj.  gai,  éveillé,  ahuri. 
Tahino,  n  s.  f.  tourment,  inquiétude,  im- 
Taïno,         f  patience,   enlêlemenl,   acharne- 
nement. 

—  Pcr  orto  s'espasso  l'abellio, 
Avalitico  labino  e  coumbour! 
Es  l'issam  que  se  dercvelho. 
Es  la  primo  blounJo,  es  l'amour. 
Uulc... 

Tallut,  s.f.  bière,  cercueil,  caisse. 

—  0,  rils  dins  le  tahui,  bourr^a  des  Albigèses, 
Un  des  tieus  es  vengut  matullia  les  Francises. 

S.  m.  tranchant,  fil  d'un  instrument  ou 
d'une  orme  blanche. 

—  lé  veiras  tamben  lou  rusie  trimaire, 

Gimblat  sus  lou  lail,  lou  couiro  e  l'araire. 

S.    m     blaireau,  mammi- 
fère   d'Europe    è   odeur 
fétide,  qui  ne  sort  que  la 
nuit  de  son  terrier,  pro- 
fondément  caché.    —  La  chair 
du  blaireau   ett  bonne  à  man- 
ger ;    on    en   trouve   quelques 
individus  dans  les  bois  qui  bor- 
dent le  Rhône  ou  le  Gardon,  etc. 
—  On   fabrique  avec  son  poil 
des  brosses  Dues  et  des  pinceaux . 


Tai, 

Tail, 


Tai  pourcin, 

Toi  chinen, 
Tehioun, 


Tays, 


Taia,  H  v.  a,  tailler,  couper,  retrancher,  dis- 
Ta/Ao,    Il  poser,  diviser.  —  Tenir  les  caries. 

—  Sus  Tourne  verd  la  vlgno  es  à  mita  laiailo. 

—  Agantus  ta  masselo,  e  zou  !  a  picho  tros, 

En  seguissen  lou  trat,  dins  la  peiroo  lou  bos, 
Toun  ciselet  laio  e  rolaio. 

Tavan,   18t)9. 

Taiado,  s.  f.  taillisi  (Voir  lalhadis.) 

Taifo,  «.  f.  troupe,  bande,  nombre. 

—  Cap  à  la  plajo  uno  taifo  adraiado, 

Dins  mens  d'un  lés  a  d'aigo  jusqu'au  col. 
Kioret,  18iO. 

Taio,  Il  s.  f    taille,  ceinture,   stature,  bau- 

Talho,    Il  leur.  —  Coupe,  incision,  gravure. 

—  Mes  per  la  mino  e  lous  altrés, 
La  taio,  e  ce  que  ven  après, 
La  reino  n'èro  distingado 
Coumo  lou  VI  l'es  de  l'aigado. 

Favre . 

—  Coum'  un  brau  avié  l'er  malin. 
Sa  grando  taio  s'aubouravo, 
Negro  su  'n  céu  rouge  e  belin, 
Su  'n  cèa  cremant  coumo  de  lavo. 

Bernard,  1883. 

Taio-eebo,  s.  m.  taupe-grillon,  courliliëre. 

Taiolo,  1  s.  f.    écharpe,   ceinture,    bande 
Talholo,     Il  d'étoffe  pour  retenir  le  pantalon. 

—  Ia  taiolo  de  sedo  autour  de  la  eeinturo, 

Per  ié  cencha  lei  rens,  ié   donna   de  cambruro. 

Taïoun,  s.  m.  petit  morceau    de    viande 
taillé  dans  un  plus  gros. 

Taiiia  (Se), 

Calha, 


V.  rec.  se   taire,  garder  le 
silence,  rester  coi, sans  bruit. 


—  Es  un  sant  lou  que  se  laisj, 
Ou  béléu  es  que  panlaiso. 

—  De  long  moumen  nous  taisavian. 
Et  tout  soulet,  l'amour  parlavo. 


Taisaounièro,    s. 

terrier. 


f.  trou  de   blaireau , 


Taïto,  s.  f.  faiblesse,  débilité,  balancement. 

—  Bande,  lisière. 

—  Fasié  soun  tour  de  Franco,  e  coumo  ero  sans  plaço, 
Fasié  la  taiio  ;  aurié  vougu  manja  'n  moucel, 
Mai  fouie  de  mounedo,  e  lis  aigo  eron  basso. 
Bigot. 

Tai,  adj.  et  adv.  pareil,  semblable,  tellement. 

—A  bel  tai,  à  foison,  en  quantité. 

Tai,  s.  VI.  tranchant  d'un    outil.  (Voir  (alh). 

—  Pensarés  a  nosle  lerrairo 

Qu'es  escaraugna  de  tout  caire, 
Eiuù  la  rcio  à  lai  pounchu. 

Chil.ei,  lg()9. 


TAL 


—  1245  — 


TAL 


Talabnr,      s.  m.  gasc.  entrave,  morceau  de 
To/oc,  bois  suspendu  au  cou  des  porcs. 

Talabassié,  s,  et  adj.  lourdeau,  grossier. 

Talabast,  Il  s.  m,  vacarme,  tapage,  linta- 
Talabust,         ||  marre,   brouhaha,  bouioverse- 

ment    (W o\r  tarabast). 
Talabrèno,  ||  s.   f.  salamandre  commune, 


BUnto,  I  reptile  amphibie   à   quatre 

pattes   qu'on  trouve    dans    les 
lieux  humides,  dans  la  vase  des 
marres,    lent  dans  ses    mouve- 
ments ettrès  inoffensif. 
(Voir  luzer  d'aigo,  alabréno). 

Talaflssa,      v.    a.  aiguillonner ,    exciter  , 
Tarabusta,  inquiéter,  impatienter. 

Talaniazié,  s.  m.  v.  l.  boulanger,  pâtissier 
qui  fait  des  brioches  ,  des 
talamouses. 

Talamen,  n  adv.  tellement,  assurément,  de 
Talomen,  telle  sorte.  —  Beaucoup. 

TalamouBO,  Il  s,   f.  tas  de  fiente  de  bœuf 
Bousas,  Il  ou  de  vache.  —  Espèce  de 

brioche. 
Talan,  s.  m.  talent,  aptitude,  biais. 

Talar,  v.  a.  v.   l.   couper,   tailler,  abimer. 
—  A  foDgo  talar  la  vigno  à  mort. 

TaleiretB,  Il  «.  m.  pi.  pâte    travaillée    en 

Talharim,  ||  forme  de  vermicelles  aplatis, 
espèce  de  lazagne  des  Basses- 
Alpes. 

Talen,   I  s.  m.  v.  l.  faim,  appétence,  envie. 

Talan,        \  —  Gotil,  volonté,  disposition. 
Gr.  rXita),  trimer,  souffrir. 
—  Nous  entaulan,  c.ir  moaren  de  talen. 

—  Pendcn  Irenio  ans  el  bist  l'innoncenlo  paurelo 
A   nosiro  carilat  para  las  mas,  soubeo, 

DIns  Agen  dision  quand  passabo, 
Mallro  sort,  diou  abé  talen. 
Jasmin. 

Talentat,  adj.    actif,  empressé,    désireux, 

Talèu,      adv.  aussitôt   que,  à  peine,  aussi 
Tan  lèu,       bien,  dès  que. 

—  Talèu  npyt,  dins  lous  cams  digun  plus    s'atardabo, 

Trisia,  cadun  i'atonfinabo 
Al  lour  des  grans  fuis  caraïbes. 
Jasmin,  1840. 
—  Aciou  digun  n'es  espaurit, 
Taiéu  uialau,  talt-u  gatil. 


Talh,  H  «.  m.  tranchant,  le  fîl  d'un  outil.  — 
Tai//t,     Il  Blessure,  coupure,    tranchée    dans 
la   pierre,  ouverture. 

—  Aici  s'agis  d'uno  balalho 

Cal  tnsta  d'esloc  e  du  lalho, 
E  que  snl  front  de  IVnemic 
Lou  sang  resquillie'à  cado  pic. 
.Mir,  187S. 

—   LoD  vi  blous  on  lou  farlabico, 
E  vous,  del  tailh  de  la  barrico, 
Lou  me  mamlats  quand  on  l'a  trach 
L)e  la  sorto  que  V>  ou  l'a  fach. 
Aiig    GaiHarl. 

Talba,   1  v.  a.  et  rec.  tailler,  entailler,  cou- 

Se  laia,      \  per,  trancher,  disposer,  préparer, 

diviser.  —  Tenir  les  cartes,  être 

banquier  au  jeu.  —  Se  blesser. 

liai,  tagliare.  Esp  tajar. 

—  Ero  un  bousquel  lalhat  en  cintre. 

—  Pertoutouote  i'  abiô  de  trabal  maa  talliat. 

Talhado,  Il  t.  f.  et  m.  taillis,  petit  bois  où 
Talhadis,        ||  l'on  fait  des  coupes  par  périodes 

réglées. 

—  Talhado  de  pan,   tranches  de 

pain. 

—  Charro  touto  la  matinado 

La  bousea'lo  diiis  l'aubcspin, 
E  dôu  ciire  de  la  lalhado 
LoD  quinsoun  canio  dins  lei  pin. 
Bourrelly. 

—   Ponrian,  dins  lou  bos  que  berdejo 
Lou  roussignol  que  cansounèjo 
A  bel  esire  pel  lalbadi.s, 
Glitsan  sur  la  lerro  Iriouzado, 
Sans  que  moun  pi  dayche  de  piado, 
Quand  l'cy  bouigui  beyre,  l'ey  bis. 
Jasmin,  tSiS. 

Talhadou,  Il  s.  m.  tranchoir,  hachoir,  ins- 
Partidou,  y  trument  de  cuisine,  de  bou- 

cherie. 

Talhadaro,  s,  f.  entaille,  coupure,  bles- 
sure, 

Talhandarié,  s.  f.  atelier  d'outils  et  d'ins- 
truments tranchants  pour  tous 
métiers. 


Talhan, 

Taian, 


s.  m.  tranchant,  outil  de  tailleur 
de  pierres,  de  maçon. 


TalheroB,  s.  f.  ridelles  de  charrette,  grands 
râteliers  pour  retenir  le  char- 
gement. 


TAL 


—   1246 


TAM 


Talha,  Il  s.  f-  taille,  coupe  des  arbres,  des 
Taio,  Il  pierres,  d'une  étoffe.  —  Hauteur 
du  corps  humain,  longueur  du 
dos  dans  un  vêlement.  — •  Ba- 
guette de  bois  fendue  en  deux 
parties  égales,  sur  lesquelles  le 
vendeur  ou  l'acheteur  font  des 
coches  pour  marquer  la  quantité 
de  pain  livrée  en  compte. 

Talho,  «./".  V.  l.  taille,  imposition  qui  était 
levée  sur  les  personnes  non 
nobles,  ni  d'Eglise. 

Talhonn,  Il  s.  m.  morceau  de  viande,  de 
Taiott»,  Il  gâteau,  de  pâtisserie. 

—  Alignavo  sus  la  grasiho 

Per  lèu  dous  uïouii  >le  l>ou<]in. 

—  lèa  tastpri  de  cailan  un  lalhou, 
Per  coiineisse  qaai  cro  Ion  milhou. 

Aag    Gai. 

Talhnea,  v.a.  couper  à  petits  morceaux, 
déchiqueter,  diviser. 

Taltaur,  Il  s.  m.  tailleur  d'habits,  artisan  ou 
Tatur,         Il  maître  qui  confeclionnc  les  vête- 
ments. Fem.  lalhuso. 

—   D'un  pay  lalliur,  lu  lou  soûl  liirelHigc, 
Paure  didal,  qu'ey  sagm  onccup.i, 
(.'ounio  cachet,  te   bail  abi  d'ouhra'ge 
En  t'emprlman  nul  la  mico  de  pu 

Jasmin,   1?^8. 

—  Talhur  de  li  nos,   lalbur  de  peiro. 

Talibourno»,  ».  f.  pJur.   fariboles,  bouf- 
fonneries. 
Taleeho,  Il  s.  f.  taloche,  coup  de  main  sur 
Caloto,  Il  la  tête.  Bass.    lat    talore,   tabti- 

lare,  battre.  Fr.  cent,  tabottler, 
caloller. 
Talos,  Il  s.  m.  gasc.  gros  ver  de  trrie.  — 
Talabar,  |  Morceau  de  bois  suspendu  au  cou 
d'un  cochon,  d'une  vache  pour 
entrave.  Fig.  nigaud,  slupide. 

—   L'ii  jouine  enfant  proun  galavar 
E  qu'èro  pa«  des  niuns  lalos»es, 
Troa\el  en  nisiejan,  un  picho  Louioumar. 
A.  Tandon,  1812. 

Taloun,  s.  m.  to'on,  partie  postérieure  du 

pied   et  partie  de   la  chaussure 

sur  lequel   il    porte.    —  Cartes 

qui  restent  sur   la  lablc   après 

celles    reçues  par   les  joueurs. 

—  Crossolle,  chicot,  racine. 


—   An  aquel  mol  toulo  la  bande 
Que  se  caufavo  lous  laluus, 
Se  lève,  e  déu  l'eslable  lando. 
G .  Azaïs. 

Talonna,  v.  n.  et  rec.  reculer,  donner  du 
Se  lalouna,  derrière,  toucher  le  fond  ou  le 
bord  de  la  mer.  —  Poursuivre, 
presser,  importuner.  — Se  trom- 
per, se  moquer,  plaisanter, 
attraper. 

—  Vésès  un  pau  coussi  lou  pu  fin  se  laloano. 

Talounado,  s.  f.  vanterie,  fanfaronnade, 
bourde,  défaite,  mensonge. 

—  Touli  rision  que  mai  d'aquelo  talounado. 
_   lîaste  si.'gue  pas  el,  emlé  sas  lalounados 

Talpa,  V.  a.  fouiller  comme  les  taupes. 

Talpat,  adj.  brun,  noir  comme  une    taupe. 

Talpièïro,  s.  f.  piège  à  prendre  les  taupes. 

Talpinado,  M  s.  f.   taupinière,  petit  mon- 

l'ulpa^o,  Il  ceau  de  terre  qu'une  taupe 

a  élevé  en   fouillant.  — •  Petite 

construction  dans  la  campagne, 

basse  ou  provisoire. 

Tal  iiount,  adv.  dès  que,  aussitôt  que. 

Tains,  s  m.  talus,  pente  donnée  à  la  sur- 
face verticale  d'un  mur  ou  d'un 
terrain.  Bas  lai.  lalnlum,  petit 
talon 

Talnsaa,  v.  n.  avoir  de  la  pente,  obliquer. 

Talvirat,  adj.  émoussé,  faussé. 


conj.  bas  lim.   alors,  aussiidt, 
là-dessus,  en  ce  lemps-là. 


l'ani  (Ab) 

Temî  (AI), 

—   Se  vou  fuziô  loumo  nautii, 
l.i  disse  ab  lam  lou  chi, 
Vuu  Joria  la  gra  coumo  mi 


Tamarin,  s.  m.  tamarin,  pulpe  acide  et 
laxalive  contenue  dans  les  sili- 
ques  du  lamari  ier.  Arbre  de 
la  fam.  des  Légumineuses  qui 
croît  en  Orient. 

—  Tamnrindus  indica. 

Tamaris.  Ij  s.  m.  et  f.  arbrisseau  des  bords 
Tamarisso,       Il  de  la  mer  ou  des  étangs   dont 
les  fleurs  sont  en  épis. 

—  'înmarix  qnlhna,  afr'vona. 


TAM 


1247   - 


TAM 


—  Calo  Ici  las  ;  dei  Tamaris 
Çai  vai  \eiii  de  casso  blanco, 
Ooumo  home  viou  n'a  pa  'nca  vis. 
UngUde,  187b. 

TaniRBelo,  s.  f.  gasc.  motte  de  (erre,  tran- 
che de  gazon. 


Tainben, 

Ta-pla, 


adv.    aussi    bien,     également, 
soit,  tout  de  même. 


—  YaquI  perque  lamben  demore  loul  crenloos, 
Coomo  un  pichot  enfant  cscapa  de  l'escolo. 

Tnmbouio,  s.  f.  provisions,  vivres,  festin. 

—  Lei  tranclio  que  se^^ieIl  d'assiélo, 
Loa  gros  flasiiae,  tout  ié  passé, 
Kin  qn'à  la  darriéro  briguèio, 
La  tambonïo  dispareissé. 

Tambour,  s.  m.  tambour,  caisse  cylindri- 
que en  cuivre  dont  les  fonds 
sont  garnis  de  peau  d'âne  forte- 
ment tendue.  —  Coussin  pour 
faire  de  la  dentelle,  des  brode- 
ries, Ital.  lamburo.  Esp.  iambor, 
du  Gr.  TticTxirra,  je  frappe. 

Tambour  de  basco,  s.  m.  espèce  de 
double  cercle  en  bois  d'éclisse 
entre  lesquels  est  tendue  use 
peau  et  orné  de  grelots  el  de 
disques  métalliques. 
Ety.  basca,  biiscayna,  de  Biscaye, 
instrument  primitif  des  bohé- 
miens. 

Tambourin,  s.  m.  tambourin  de  Pro- 
venco  étroit  et  allongé  sur 
lequel  on  ne  bat  qu'avec  une 
seule  baguette  en  s'accompa- 
gnant  du  flageolet. 

Tambourina,  v.  a.  et  n.  battre  le  tam- 
bour ou  le  tambourin.  —  Répan- 
dre bruyamment  une  nouvelle, 
divulguer  un  secret. 

—  Al  loc  des  tambouris  nou  je  pren  lebre. 

—  Dôa  mai  Lramo  lou  charlalan, 
I)ôu  mal  lis  anlri  s'enverinon, 
E  dàa  mai  cl  tampi'slo,  e  dôu  mai  lambonriuon. 

Tambourinado,  $.  f.  bruit  importun  e*^ 

prolongé. 

—  Loacant  dou  galoubet  c  la  tambourinado. 

Tamboarinet,  s.  m.  petit  tambourin. 

—  Pastous  de  la  razo  piano. 
Al  soun  del  lambourioet 
Ab«ti  riaoquit  toDJos  e  brtmoi. 


Tanibourinet,    adj.  et  i.  enfant    vif   et 
emporté,  impatient. 

Tambonro,  s.  f.  réduit  vitré  qui  garantit 
du  vent,  portique,  vestibule. 

— '  Ségnet  Ion  iendeœan  que  .lou 
campanié  descubrigui!  l'alumaire  dins 
la  grosso  tambouro,  oon  s'dro  en- 
douro'il. 

liir. 

Taniia,  v.  a,  prov.  tamiser,  passer  la  farine. 


Tamîadoniro, 

Passadouiro, 


s.    f.    tamis,  châssis    à 
sasser  remplacé  aujour- 


d'hui par  le  blutoir. 

Tamis,  Il  (.  m.  double  cercle  en  bois 
Estamino,  \\  d'éclisse  sur  lequel  est  tendu  un 
tissu  de  crin,  de  soie  ou  de 
métal  et  servant  à  passer  les 
grains,  les  matières  pulvérisées, 
les  sirops,  les  conBtures,  etc. 
Du  Gr.  ttfuet,  séparer. 
Gr.  mifnif,  tissu.  Lat.  stamen, 

Tamisié,  $.  m.  boisselier,  qui  fait  des  tamis. 


Tamisié, 

Volour, 


Tamiso, 

Tamito, 


».  m,  vautour  fauve,  griffon  â 
grandes  ailes.  VuUur  fukut. 
—  On  appelle  ainsi  ces  rapaces 
parce  qu'ils  paraissent  immo- 
biles dans  les  airs,  ou  qu'ils 
semblent  tamiser  en  battant 
des  ailes  pour  guetter  leur  proie. 

s.  f.  réseau,  résille,  filet,  chaîne 
de  tisserand. 


—  Teloa,  deotelos  e  tamitos. 

Tamous,  s.  m.  dorycnie  sous-frulescenle, 
pi. -  delà  faiii.  des  Papilionacées 
à  fleurs  blanches. 


Tampa, 

Topo, 


V.  a,  boucher,  fermer,  arrêter. 
(Voir  tança). 


Tampadour, 

Tancadou, 


s.  m.  bouchon  conique  en 
bois  formant  soupape. 


Tampal,  «.  m.  vacarme,  bruit,  carillon. 


Tampino, 

Tampouno, 


s.  f.  bruit,  vacarme,  débauche. 
— Paire  tampino,  faire  du  train. 


—  K  quand  eici  toati  doarmen, 
Ktl  bevoo  «  lin  tampino. 


ÎAN 


—  1248  — 


TAN 


Ti»inpo,  Il  s.  m.  bouchon,  vanne,  soupape. 
Tanco,         ||  (Voir  gourjo).  Bassin,  réservoir. 

Tampoun,  t.  m.  tampon,  bouchon  d'étoupe, 
de  linge,  charpie,  amadou. 

—  Tête  rembourrée  pour  amor- 
tir les  chocs. 

Tampoun»,  *.  o.  tamponner,  boucher. — 
Frotter,  polir. 

Tan,  Il  adv.  tant,  autant,  aussi.  Lat.  tantum. 

Tant,    Il  Ital.  et  Etp.  tanto. 

—  Es  que  l'ourme  abiô   inaogra  sas  breneos  bieilhos. 
Tan  de  racino»  que  de  fi.  illios, 
E  prigoandos  a  fa  trambla . 
Jasmin. 

—  Jamai  s'est  vist  eissam  d'abihoi 
Tant  poagneiil  e  tant  brusissent 
Que  çb  que  fan  loul  en  risenl 
flôure  femo,  bacèu  e  &hos. 
J.  Canonge. 

Tan,  s.  m.  tan,  écorce  de  chêne  pulvérisée. 

Tana,  v.  a.  tanner,  préparer  les  cuirs  avec 
le  tan,  pour  les  rendre  flexibles 
et  imperméables.  Fig.  ennuyer, 
fatiguer,  rosser,  battre. 

Tanarido,  Ij  s.    f.      tanaisie    commune , 
Barboulino,      l  herbe  aux  vers,  pi.  fam.  des 
Composées  à  fleurs  jaunes. 

—  Tanacelum  vnlgare. 

Tanarido,  |l  s.  f.  tanaisie  balsamile,  grand 
Baume,  |  baume,  même  famille  à  fleurs 

jaunes,  à  odeur  forte. 

Tanarié,  s.  f.  tannerie,  fosse  à  tan,  atelier 
de  tanneur. 

Tane,  rad.  qui  fixe,  qui  arrête,  obstacle, 
chicot  d'arbre,  racine,  roche. 

—  A  rancoDnira  un  tanc  que  l'a  fach  toumba. 

Tanea,  jj  v.  a.  et  rec.  arrêter,  fixer,  retenir, 

S«  tança,  ||  fermer.  —  S'arrêter,  se  fixer. 

Ital.  ttangare,  barricader. 

—  Qui  troubara  la  porto  tancado, 
Deforo  pouiia  démoura, 
M'en  souy  jusiomen  en  anado. 
Se  troubas  que  noan  y  soo;  pa. 
Goud. 

—  An  rauba  l'aï,  tanco  l'eatablc. 

Taneado,  «.  f,  station,  pose,  attente,  arrêt. 

Tancadonr,  H  ».  m.  bouchon  en  bois  ser- 
Tap,  I  vaut  de  soupape. 


Taneaduro,  s.  f.  la  sole  du  pied  de  cheval 
blessée  par  un  corps  étranger. 

Tanease,  s.  m.  action  de  fixer,  d'arrêter, 
de  fermer,  de  boucher. 

Taneat,  ||  s.  et  adj.  barrage,  écluse,   rete- 
Tanquet,      ||  nue.  Fig.  étonné,  interloqué. 

Tanebo,  ||  s.  f.  tanche  d'eau   douce  à  fines 
Tanco,  |  écailles  dont  la  chair  est  un  peu 

fade.  —  Tincn  vulgnris, 
Taneo,  s.  f.  barre  de  fer  ou   de  bois,   arc- 

boulant.  Ital.  stanga,  barre. 
—  Lou  fenesiroun  renous  coumo  uno   pousaranco, 
E  Ion  vent  dôu  pourtau  fai  boulega  la  tanco. 

Taneo-biôu,  n  s.  m.  ononis    des  champs, 
Arresto-biôu,  bugrane  commune,  arrête 

Agavoun,  ||  bœuf,   pi.  de  la  fam.  des 

Papilionacées  à  fleurs  roses. 

—  Ononitcampestris. 
Taneonna,  v.  a.  fixer,  consolider,   étan- 

çonner. 
Tandignen, 
Tandirian, 


tan 


adv.  tant    vaut  dire, 
s'en  vaut. 

Tan  fa  «an  ba,  adv.  ce  qui  vient  par  la 
flûte  s'en  va  par  le  tambour. 

Tantgage,  $.  m.  mouvement  alternatif  d'un 
navire  de  l'arrière  à  l'avant. 

Tanoe,  |   s.  m.  épi  de  maïs    dépouillé,   tro- 
Ca/o»,        I  gnon,  chichot,  racine,  cœur  d'un 

fruit. 
Tanpan,  ||  adv.   pas  plus,  aussi   peu  que, 
Tapo«,  Il  rien  que  cela,  pas  davantage. 

Tanqnet,  ».  m.  petite  barre,  chevillette. 
4(fy.  courtaud ,  bout  d'homme. 

Tanqaetan,  |l  adv.     bat     lim.    aussitôt  , 
Tateean,  |  d'abord,  à  l'instant. 

Syn.  catecan,  sur  le  champ. 

Tansipau,  adv.  un  petit  peu,  tant  soit  peu, 

un  tantinet. 
Tant,      adj.  et  adv.  tant, autant,  aussi  grand, 
Tant,         tout  cela.  Lat.  tantum. 

—  Es  tant  bon  qae  sa  ren  réfuta. 

—  Mangé  tant  que  n'en  crébé. 

—  Bél^u  jamai  pus  de  ma  vido 
A  fenno  n'etcriourey  pus  ija. 
Tant  que  soun  marlt  aéra  vidu. 

Aug.  Gain. 

—  Tani  s'«n  teria,  autant  en  arrive-t-il. 


TAN 


—   1249   — 


TAP 


Tautnlori,  iidj.  el  s.  rôveur,  poêle,  séduc- 
teur, mystique,  enlhousiaslc. 

—  Quau  vouilrié  (ler  soiin  calignaire 
Quaucun  sens  or  ni  sens  casteu, 
Un  Lèu  tanlalori,  un  Iroubaire, 
Paure  e  vagant  mai  que  l'aucùu. 
Dulc,  l!?7S 

—  La  glori  m'a   dii  :  tanlalori, 
Itcslo  Iranquile  diis  la  bori, 
lèu  grallgno  meis  amuurous. 
Tavan,  1860. 


Tantaravel, 

Ouheloun, 


Tantaro, 


Tampino , 


s.  »i.  houblon  des'jhaies, 
vigne  du  Nord,  pi.  grim- 
pante, fam.  des  Cannabinées,  à 
fleurs  jaune  verdâtie. 

s.  f.  bruit,  sauts,  ébats.  —  Ins- 
trument culinaire  en  ébulilion. 


—  Kn  pa\  aro  poudrés  dourmi 
Ainai  que  fague  pas  lanlaro. 

Azaïs. 

—  Aco  's  le  loc  oun  may  que  may 
Lou  petit  Diou  pountié  se  play, 
Sounque  se  ha  fa  la   lanlaro 
Su!  pu  bel  moble  de  la  caro. 
Goudouli. 

Tant  à  tant,  adv.  à  égalité,  à  parité. 

Tant  e  mai,  adv,  encore  plus,  beaucoup. 

—  N'en  couneisse  din  moun  vilage 
Que  voudrien  bé  per  tant  o  mai 
Abandouna  lou  bourdeirag' 
Qu'ei  tenen  de  lour  paubre   pai. 

Fuucaud,  1808. 


adv.    en    attendant,    pendant 
ce  temps-là. 


Tanterin, 

Ententerin, 

Tantîneja,  v.  a.  tracasser,   pousser,   per- 
sécuter, talillonner,  exciter. 
Lai.  tanlum  agere. 

■  -  M'an  lalomen  lantincjal 
D'ana  beyre  Paris,  que  n'en  burli  d'embejo. 
Jasmin,  18i2. 

Tan  l«n,  aiv.  sitôt,  dans  peu  de  temps. 

Tant  y  a  que,  conj.  de  sorte   que,  après 
tout,  enfin,  en  un  mot. 

Tanto,  s.  f.  tante,  sœur  du  père  ou  de  la 
mère.  —  Vieille  fille. 


Tantos, 

lanloch, 


conj.  el  s.  tantôt,  un  moment  ou 
l'aulre,  l'après  diner,  sur  lo  soir. 


—  Aro  ma  fenno  sios  charmanto, 
Insupounablo  un  pau  aprc^s, 
Tanlos  sirèno,  lanios  ganio, 
Tantos  as  l'esprit  juste  e  tanlos  de  trahis. 
Azais,  1850. 

78. 


s.  f.  sparo  canliiône,  poisson  do 
la  Méditerranée  à  chair  délicate. 
—  Spams  canlliarus. 

s.    m.  tanneur ,   corroycur ,  qui 
tanne  ou  qui  vend  des  cuirs. 


Tnnutlo, 

C  an  te  no, 

Tanur, 

Coiralié, 

Tap,  s.  m.  tertre,  coteau,  butte. 

—  Ma  bigno  os  un  sièli   d'aunou. 

Car  plani  de  siil  lap  oun  la  groio  s'entrouno 
Sul  l'aradis  d'Agen,  la  coumbo  île  Uérouno. 
Jasmin,   li^iS. 

Tap,  Il  s.  m.  bouchon    de  lit'ge  ou  de    bois, 
Tomp,  Il  boadon.  Esp.  Utpon.  liai,  tappo. 

—  Argile  jaune  ou  bleuâtre  qui 

sert  à  boucher  à  cause  de  son 

imperméabilité. 
Tapa,      V.  a.  boucher,  fermer,  couvrir.  — 
Boucha,      Frapper.    Gr.  6xnr;a,  cacher. 

Esp.  tapar.  liai.  Inppare. 

—   La  blanco  nèu  a  lajia  tout  Km  sùu. 

—  D'uno  peu  de  berbis  tapo  soun  rasaquin, 
llougno  sout!  rastflié,  coupo  ^ci  dos  auidbos. 

Tapa  (Se),    v.  rec.  so  couvrir,    se   vôlir, 
s'enfermer,  se  garantir. 

—  L'iver  dins  s.'i  nian  rni  caufavo, 
La  nuo  dins  soun  lié  mi  lipavo, 
Si   revibavo   à  tout  nioumiii 

En  sursaut,   por  teni  d'amen, 
S'aviiSu  lou  som  dous  e  Irariquile 
|:enodit,  1850. 

Tapado  ,     s.  f.  hélice  naticoïMc,  rycloslome, 
Tapel,  cspèceà    île     colimaçons    dont 

l'ouverture  est  munie  d'un 
opercule  qu'ils  ferment  à  vo- 
lonté; fam.  des  TrochoïJes. 

Tapaduro,  s.  f.  bouchage,  fermeture,  cou- 
vercle. Esp.  lapadura. 

Tapaipe,    s.    m.   bruit,    vacarme,    tapage, 
esclandre,  reproches,  coups. 
Gr.  w»T»yùi,   par  transposition 
de  T  en  ■a-. 

Tapaire,  s.  m.  et  aij.  ouvrier    qui   bout  he 
les  bouteilles,  qui  frappe. 


Tapairùu, 

laparrot, 


s.   m.  gasc.  monticule,  tcrlre, 
mameloi!,  laupinée. 


Tapajur,  s.  m.  et  aJj.  tapageur,  querelleur. 

Tapantlro,      s.  f.  jeu  d'enfant,  boîte   d'ar- 
Meritapo,  gilc  qu'ils  font  taper   sur  la 

pierre.  Syn.   chicarrol,  pimpàu, 

tipo-lapo. 


TAP 


—   12S0   - 


TAR 


Taiiaras,  Il  s.  m.    poudingue,  conglomérai 
Cislre,  ||  ou  concrétion  l'orméi;   de   pi  lils 

cailloux  réunis  pur  un  ciment 
pierreux.  Syn.  lap  de  roc,  ce  que 
l'on  trouve  au-dessous  de  la 
terre  végétale. 

Taparcl,  s.  ?«,  battoir,  maillet,  niasse. 
Tapasiau,  adj.  sournois,  caché,  dissimulé. 

Tapau,  adv.  alors,  aussi,  également. 

—  Feslejal  e  floucal  n'cri  plus  jou  lapau, 
E  (lins  mous  pr.ils  quand  m'entourneri, 
Me  disioi  douçoinen  :  lou  poelo  gascon 
Es  lan  urous  que  lou  pa?tou  !. . . 


Tapérié, 

Tapenié, 


s.  m.  câprier  épineux  arbris- 
seau rampant  cultivé  en  Pro- 
vence, fam.  des  Gapparidées  à 
fleurs  bleues.  Gr.  tx^hvs;,  ram- 
pant. —  Le  câprier  croit  natu- 
rellement en  Espagne  dans  les 
lieux  incultes,  ainsi  qu'eu  Italie, 
en  Grèce,   etc.  Capparis  spinosa. 


Xapero, 

'ïapeno, 


Tapi, 

lîapio, 


s.  f.  boulon  des  fleurs  du  câprier 
que   l'on  confit  dans  le   vinaigre 
pour  condiment  et  sauces. 
Esp.  tapara.  Hat.  cappero. 

s.  f.  boue,  turchis,  argile,  mortier. 

Hutte,  cachelte,  caverne.  £sp.  tapia. 

Urous  lou  nieinagié  qu'escounJu  dins  sa  lapi, 
A  la  gardo  de  Diou. . . . 


Tapi  (à),  adv.  en  secret,  en  cachette. 

Tapiii,  s.  m.  taloche ,  calotte,  coup  de 
tambour. 

Tapiua,  v.  a.  frapper,  tapoter,  donner  des 
coups,  tambouriner. 

—  Un  jour  s'escrioura  dins  l'islori 
Que  Caderousso  a  lapiiul 

Las  troupos  d'un  \ice  Irnal. 
l-'avr'!.  1779. 

Tapis,  s,  m,  forte  étoffe  dont  on  recouvre 
une  table,  un  bureau,  un  par- 
quet; àuGr.  rcctstjs.  Lai.  tapetis. 

—  Sur  de  moufles  iapis  coulas  beziad-men 
Bostro  biio  de  sedo,  c  de  mel  e  d'enccn. 
Jismin. 

—  Quand  sur  un  lapis  de  flouretoa 
On  nou  pcnso  qu'as  amourolos," 

Goud. 


Tapissa,  v.  a.  tapisser,  couvrir  les  murs  de 

lissus  en  couleurs  ou  de  papiers 
peints.  Esp.  tapezar.  II.  tapezzare. 
—   Nobles  murs  tapissas  en  lissus  do  serjeto. 

Tapissarié,  s.  f.  tapisserie,  étoffe  en  cou- 
leur, cuir  ou  papiers  peints  dont 
on  couvre  les  murs  d'un  appar- 
tement. Hat.  tapezzeria. 
—   Li  sofvien  de  courlino  o  de  lapissarié. 


Ta  pla, 

Tabé, 


adv.  aussi  bien,  tout  de  même. 


—   Vous  nou  reslarets  pas  d'el   prene  eu  bouno  pari 
Tapla  que  se  venio  de  Peyres  de  lîounsart. 
Aug.  Gail. 

Tapo,  s.  f.  lape,  petit  coup,  caresse. 

Tapoe,  adv  non  plus,  pas  d'avantage. 

Tapo-cal,  s.  m.  bas   lim.  Irébuchet,  piège 
à  rats.  —  Bascule,  tournure. 

Tapo  CHOU,   I  s.  m.   fruit    de    l'égîanlier 
Gralo  quioul,         \  dont  le  duvet  séminal  pro- 
duit de  l'irritation  à  la  pean. 

Tapouii,  n  s.  m.  petit  bouchon.  —  Nabot, 
Tapouchoitn,  \\  bout  d'homme. 

Tapouna,  v.  a.  boucher,  bondonner. 

Tapoussat,  adj.    lassé,    serré,  comprimé. 

Tapouta,  v.    a.    tapoter,  frapper  à  petits 
coups.  — Agiler. 

Tapoutejado,  s.  f.  clapolement,  agitation. 

—  Fasiô  de  sa  lapoutejado 
Trima  dos  rodos  neil  e  jour. 
Qu'au  un  ramai  d'oubriés  dounabou  la  pilanso. 
Mir. 

Tapurlet,    s,  m,  (jase,  tertre,   revers   de 

fossé.  Syn.  taparrot. 

Taquet,  s.  m.  tasseau,  support,  cheville. 

Taifueto,  s.  f.  petite  tache,  salissure. 

Taquina,  v.  a.  taquiner,  contrarier,  exciter. 

Taquinarié,  s.    f.   taquinerie,    querelle, 
avarice.  liai,  taccagno,  avare. 

Tar,  rad.  du  gr.    tit^xh,    tourner,  trouer, 
grincer,  diminuer. 

Tara,  v,  a,  gasc.  percer,  faire  un  Irou. 


TAR 


—  1251 


TAR 


Tnra,  v.  a,  rabaU>'e,  causer  do  la  tare,  du 
déchet,  avarier  une  marchan- 
dise. —  Peser  un  vase  vide,  afin 
de  savoir  le  poids  des  denrées 
qu'il  doit  contenir. 

Tarnbast,      s.  jn.  crécelle,  petit  moulinet 
Tairabas,  en  bois   pour  faire  du  bruit. 

Gr.  êtfvisa,  faire  du  bruit. 

—  Suun  Ici  frairo  quisloun  emé  si  liir.ib.iil. 


Taraboatado, 

Parabastado, 


s.  /".    uno  grande  quars- 
tilé,  une  pleine  corbeille, 
une  batelée,  une  charretée. 

—   Vous  pronielen   uno  t.ir;ibAsla  lo  île  ransoun  . 

Tarnba«ite1,      s.  m.    polit    bAton,  entrave 
Tantaravel,  que  l'on    mi  t  au   cou    des 

oies,  des  cochon .,  etc.,  pour  les 
empêcher  do  pnssrr  à  travers 
les  haies. 
Taraba»!tteja,  v.  n.  tarabuster,  boulever- 
ser,  ravauder,  importuner, 
agiter,  secouer. 


Tarabasto, 

Tarabusle'o, 


s   /■.  bruit,  tapage,  vacarme. 
—   Crécelle   remplaçant    les 


cloches. 

—   I.as  l'arcù.s  saii-i  piclal,  liiron  Ion  ilcbaiiel, 
Uaii  coumo  uno  t-uab:isli'lo. 

Tarabasto,    1  s  wi.  cl  f.  tracaS,  embarras, 
Tarabasteri,         j  rncombremenl  ,    vieilleries. 

Tarabero,  j   s.  f.  gasc.  tarière,  outil  à  per- 
Taraouèvo,        |   cer  des  trous  ronds.    —  Or- 
gane de  certains  insectes    qui 
percent  le  bois.  Gr.  rifia,  percer. 

Tarabin-tarabast .    aàv.     cou|)    d'ici, 

coup  de  là. 
Taraboitl,      s.  m.  dévidoir    pour    les  ma- 
Trnboul,  tièr<^s  textiles.  (V.  dctonaire). 

Tarabusta,      v..i.  bouleverser,  renverser, 
Tarnbasicja,  remuer,   déplacer  des  meu- 

bles, f.iire  du  bruil,  agiter. 
Gr.  rctpcc^tio-a-ai,  troublcr. 


Tarabiistevi. 

Tarabasteri, 


s.  m.   bruit,  tumulte,  va- 
carme,    embuT.is,     cla- 


meuts,  train.  Gr.  tofvloç,  bruil. 

—   Cro-'ôs  l"anlri:  rcs|o..il,  crosiîs  il.  un  limiani' n 
Qui-  iou  van  me  raigi  il'.Kinc  I    larabu'li'n  ? 
l'u   \i\i   loul  viou,  la   niar  t'slri-  niouii  ccn)orUcri. 


—   IVûun  snui'ili  aquel  be'i;,'an 
(Juo  f.i  l.iiil  (le  larabusIeriT 
(J'ialqu'escapal  do  Sanl-Uberi. 
A  zaïs . 

Taradel,  Il  s.  m.  Phillirea  <i  grandes  feuil- 
Taradèu,       {|  les,  arbrisseau  fam.  des  Oléa- 

cées  à  (leurs  blanchâtres. 

Phillirea  iatifoHa. 

Taradoniro,  s.    f.   grande   tarière,    bon- 
donnière. 


Tarancag^no, 

Taranino, 


s.  f.  gasc.  araignée,  insecte 
à    huit    paites.     —  Toile 


d'araignée. 

—  Ton  1)011,  ir.ouico,  len  bon,  qu'a  lesaro  beyns 
Lou  broc  .que  ilcl  trauquel  liro  la  laragagno. 

Taraire,  s.  m.  tarière,  cuiller  à  creuser 
les  sabots. 

Tai-airân,  s.  m.  panier,  corbeille,    manne. 

Taralliw,  s  m.  potier  de  terre,  marchand 
f!c  poteries. 

Taranino,  n.  f.  maladie  de  Tolivier,  fila- 
niclsqui  envciojtpenl  les  bou- 
tens  à  fleurs.  Lut.  araneiim, 
eriosama  oleœ. 

Tarante,  s.  f.  gecko  des  murailles,  petit 
reptile  de  l'ordre  des  sauriens, 
que  l'on  trouve  fréquemment 
dans  le  Var  et  les  Alpes-Mariti- 
mes. Ital.  tarenlola.  Lacerta 
maiirit.  Plalydactylns  fascicularis, 

TarantuIo,|  s.  f.  espèce  d'araignée  qu'on 
Tarenlolo,  j  trouve  dans  l'Italie  méridionale, 
(jui  a  donné  lieu  à  certaines 
f.ibles,  basées  sur  l'effet  de  soa 
venin.  —  La  lycose  tarentule 
de  Narbonne  ,  de  Nimes ,  est 
|)lus  petite  que  celle  d'Italie. 

Tararajçno,  Il  s.  f.  araignée  ou  toile  d'arai- 
Taranino,  |j  gnée,  tissu  de  ces  insectes. 

Taraseo,  s  f.  larasque,  animal  fantastique 
(\m  selon  une  légende  monacale 
jetait  la  désolation  en  Provence. 
Gr.  r«p«;K)),  trouble,  épouvante. 

Tarascoun,  s.  m.  petite  ville  des  Bouches- 
du-Rhône,  en  face  de  Bcaucaire, 


TAR 


—   1252   — 


TAR 


Taraspi, 

Dramo-fam, 


Taravel, 

Taradouiro, 

Taravel, 

Balarel, 


E  Tarafcoun  ?  l'anas  li  \circ  bon  souvcn  ? 
Toiil(S  li's  jours,  c  po  1  li's  crciro 
Qii'is  Ion  niillio  1  ilo  mous  amis. 

—   Kniic  Hèuci're    o  Tarasconti 
Nouu  se  ié  |aïj  fcilo  ou  mouloun, 

S.  m.  ibéride  pinnée,   pi.  fam. 
do.s  Crucifères  n  fl.  blanches. 
—  Ibeiis  pinnala. 
Tarât,  mlj.    tara,  gâlo,  véreux,  terni.   — 
Taré,  dont  en  a  déduit  la  tare. 

Tarantla,  v.  a.  tarauder,    percer  du  bois 
ou  du   mclal  en  forme  d'iiélice, 
pour  y  recevoir  une  vis. 
Tifia,  percer. 

s.  m.  et  f.  tarière,  vrille,  forêt, 
môthe  à  percer,  à  trouer. 
Gr.  jîpiTfioï,  tarière. 

I  s.  ni.   ela.'iuet    de     moulin.  — 
I  Fig.  étourdi,  écervelé,  bavard, 

médisant,  cancanier. 
Taravela,  v.  a.  percer,  trouer,  tarauder. 

Fig.  imporluner,  fatiguer. 

Taravclage,  s.  m.  Iravelage,  rebut  des 
soies  torduesou  dévidées,  vrilles. 
Fig.  niaiseries,  inutilités. 

Taravc'Iat,      adj.  percé,  détraqué,  toqué, 
DeUimbourlal,    \  presque  fou. 

Taravelo,  s.  f.  lillot  qui  sert  à  tourner 
l'encliqurtage  d'une  charrelle 
pour  serrer  le  chargement. 

—  Loi  pa?lre,  li  i  varîcl  |  renon  de  (aravolo, 

l'c  fjurco,  de  lanrlic,  d'oulame,  de  Itisloun. 

Taravcloun,  Il  s.  m.  vrille,  lige  en   a^ier 
Biroiin,  Il  Icniiincc    en    vis    aiguë 

pour  peri  cr  des   Irous  dans  le 

lois,  foict. 

Tard,  adu.  tard,  le  M)'r.  Esp.  et  liai,  larde. 

—  N'es  pas  iroj)  lard  ipirnl  Diou  ajudo. 
Tarda,  u.  n.  différer,  aller  lentement. 
Tardanso,  s.  /.  v.  I.  retard,  lenteur. 


TardarasNO, 

Nichoiilo, 


s.  f.  crapaud  volant,  en- 
goulevent d'Europe,  oiseau 
de  l'ordre  des  passereaux  à  bec 
plat  et  court,  qui  arrive  iïu 
printemps  et  pari  à  l'approche 
de  l'hiver. 


Tardiv,      adj.  tardif,  qui  vient    tard,  qui 
Tardiou,         mûrit  tard.  —  Lent,  indolent. 

Tardotinièro,  s.  f.  brebis  qui  fait  un 
second  agneau  au  printemps, 
lorsqu'elle  en  a  déjà  fait  un  à 
l'automne. 

Tarèirou,  s.  m.  panier  grossier  en  osier 
non  pelé  pour  charrier  la  terre, 
le  fumier  et  certaines  racines. 

Targa,  v.  n.  jouter,  gagner  le  prix  des  joules, 
combattre  à  la  lance. 

Targua  (Se),  v.  rec.  se  larguer,  se  préva- 
loir, s'enorgueillir,  se  flatter,  se 
dresser. 

—   D'un  aire  de   mesprOs,  sus  gallious  se  larganl, 
Craiionn'ii  ici  jilo  lou  gaiil. 

Un.,  18C9. 

TariBragno,  Il  s.  f.  aiaignée,  insecte  et  toilo. 

Tarlogno,  \\  Ségestrie  perfide. 

—  Ucsi  la  ii.ousco,  apei  la  lariagno  bourfudo 

'J'arjçaîrc,  s.m.  jouteur,  marin,  combattant. 

Tarii^asso,  s.  f.  araignée  faucheuse,  pha- 
langiste à  longues  pattes. 

Targeto,      s.  f.   targette,  petit  verrou  plat 
Quiche,  qu'on  pousse  du  doigt  au  moyen 

d'un  boulon. 

l.at,  trahere,  pousser. 

Targo,  s.  f.  gasc.  façon,  démarche,  minois. 
Lat.  terguin,  dos. 

—  Ancm  bci'e  les  cls  d'aqucîlo  douinaizelo. 
Sa  largo  pcr  darré  me  labis  gaïrébé. 

GouJouli,  1032. 

Targo,  s.  f.  prestance,  maintien,  défi.  — 
Joule  sur  l'eau,  combat  à  lance 
et  boucl'er.  —  Y.  /r.  large, 
tergum  bovis,  peau  de  bœuf. 

—  Un  dimeiiclie  que  .'au  ero  la»  de  sa  peu 
Veiiguo  veire  à  'l'ouluiin   la  largo  c  lei  regalo, 
Lou  meslié  de  marin  li  paroisse  lan  bêu 

Que  s'embarque  l'er  l'indo  abord  d'uno  frcgaio. 
l'oiicy,  1880. 

Targossou,  ndj.  sale,  taché,  troué. 

Tari,  v.  a.  tarir,  mettre  à  sec,  cesser,  arrêter. 

Gr.  Sifm,  sécher. 

—    PlèguOià  Diou  que  la  (iarono  fousiarido, 

Ou  qne  n'agutîs  pas  mai  d'aigo  souniju'i.!  ginoul. 
Tapa  11  iiiocli  l'OJdioy  m'en  rc'.ourna  lout  soûl. 


TAR 


—   t2S3  — 


TAR 


Taribusterj, 

Tari-mari, 


Tarin, 

Tarjo, 

Tarin, 

Ceserir., 
Lucre, 


s.  m.  bruit,  lumuUe,  lin- 
tamare.  -  Tapageur,  es-' 
pièi;le,  bruyant. 

Tarimen,  s.  m.    v.  l.   tarissement,  épui- 
sement, sécheresse. 

s.  m.  V.  l.  tarin,  vieille  monnaie, 
gros  sou,  billon. 

s.  m.  gros-bec  sizerin,  petite  linotte 
des  vignes,  espèce  de  chardonne- 
ret,   oiseau  de    passage  d'hiver 

dont  le  ramage  se  rapproche  de 

celui  des  fauvettes 

—  Fringilla  linaria. 

Tarlatano,  s.  f.  mousseline  de  laine  claire. 

Tarniena,  v.    n.    temporiser,    perdre  du 
temps. 

—    Toujour  larnicno  e  noun  finis. 

Tarna^as,  Il  s.  m.  pie  grièche  écorcheur  ; 
Rapinur,  [|  cet    oiseau    arrive  en  avril 

pour  repartir  on  automne. 

—  Laiiius  collurio. 

—  Fig.  nigaud,  crédule,  slujjidc. 

—  De  rjtt'es  ac6  ?  crùsori  qa-  Pan-Gcrman 
Ks  pas  pupb  que  fier  do  larnagas  ; 
CriJo  uno  fonno,  en  relroussint  sei  bras 
De  Lafarr. 


Tarnau, 

Tcrnau, 


Tarnajças, 

Hargasso, 
Sagataire, 


Il  s  m.  pie  grièche  méridionale 
qui    hnbito     les    bois  ,     les 

il  collines,  les  lieux  pierreux  cl 
ar'dcs  où  elle  fait  la  chasse  aux 
I)elits  oiseaux,  ce  qui  lui  a  fait 
donner,  jiar  les  chasseurs,  le 
nom  d'assassin. 


—  Ma  maire   laisse  mo    barra  la  porto  au  nas 
An  aquùu  v6u  de  lariiagis. 

Itoumaiiille. 


TarnaiB;H8  (Picli»), 

Margasselo, 


s.  m.  pie  grièche 
à  poitrine  rose, 
pie  grièche  d'Italie,  vient  nous 
visiter  d'avril  à  septembre,  elle 
fréquente  la  lisière  des  bois,  les 
parcs,  les  jardins  et  se  nourrit 
d'insectes  et  de  petits  mammi- 
fères. —  Lanius  minor. 

Alor  un  gros  ratiiS  qnc  passo, 
Kn  lou  crouonl  lé  dis  :  moun  [>aure  tediga!, 
Vus  faire  l'aigle  c  siiis  qu'un  lainagis. 
More!. 


S.  m.  un  gros,  un  petit  poids, 

une  petite  quantité,  un  scrupule. 

Lat.  ternalis,  troisième  partie. 

Lon  mau  ven  a  quinlau 
K  s'en  vai  à  larnau  . 


J'arni  (Se),  v  rec.  se  ternir,  perdre  son 

éclat,  s'obscurcir. 

Taro,  s.  f.  tare,  déchet,  déduction  de  poids. 

—  Vice,  défectuosité,  faute. 

—  Vigno  en  taro,  vigne  en  sève. 

—    I,,!u  ou  lard,  loul  si  s;.p  ;  [ler  aro  file  dous, 
Un  jour  seran  posca  l.'ls  amour  de  la  laro, 
La  jusiiço  vendra  plus  tard,  sVs  pas  peraro. 
Thourpn,  18G3. 


Tarrabiistclo, 

Terribustelo, 


s.  f.  fumeterre  en  épi, 
pi    fam.   des  Pumaria- 

cées  à  fleurs  purpurines. 

—  Pumariii  spicala. 

Tarrado,  s.  f.  jonchée,  abatis,  branchages. 

Tarradoniro,  s.  f.  cheville  d'attelage,   de 
charme. 

Tarral,  s.  m.  molle  de  terre,  terrain,   sol. 

J'arrallioun,  s.  m.  terrassier,  journalier. 


Tarrani^oulatlo, 

Tarabaslado , 


Tarrassan,   |  s.  m.  héli 
Cagaraulelo,         Il  la  chair  e: 


s.  f,  grande  quantité, 
g.rgée,  ventrée. 

ice  némorale    dont 
est  comestible. 


Tarrastoullio,   s.  f.  violette    de    chien, 
/leurs  d'un  bleu  pâle. 

TarrciroH,  s.  »n.  corbeille  de  terrassier. 

Tarribustado,  s.  f.  querelle,    secousse, 
bruit,  ébranlement. 

Tarrinado,  s.  (.  terrinée,  une  pleine  sou- 
pière. 

Tarrissa,  ii  v.  a.  battre,   fouler  la  terre  ou 
Terrissa,  |  l'argile  pour  faire  des  murs  en 

pisé. 

Tarron,  s.  m.  urne,  jarre,  cruchon. 

—  Oun  portes  aqucl  larron, 
Qu'usp^ndis  tan  bono  audou  ? 

Tarsa,  v.  a.  elv.  gasc,  tarder,  différer.  — 
Labouter  à  l'arrière  saison. 

Tarseladiiro,  s.   f.   bas    lim.   rousseurs, 
mouchetures,  marbrure^ 


TAR 


1234   - 


TAS 


Tarselat,  adj.  taché,  marqué,  grivolé. 

Tartalli,  s.    m.  gasc.    gazouillement,    bé- 
gayemcnt,  trouble. 

Tartallia,  v.  n.  v.  l.  !::azouiller,  brerlouiller. 
Ital.  tarlagliare.  Esp.  tarlalear. 


Tartalièjsre, 

Tarlariege, 


s.  m.  crête  de  coq,  Rhinan- 
Ihe  majeur,    pi.  fam.    des 
Serophulariacées  à  fleurs  jaunes. 

—  Rhinanthus  crista  galli. 
(Voir  quiscabel.) 

Tartanas,  Il  s.  m.  et  f.  nom   de  plusieurs 
tartarasso,       ||  oiseaux  de  proie,  milans,  fau- 
cons, buses,  éperviers. 

Tartano,  s.  f.  lartane,  petite  chaloupe 
plate  à  voile  triangulaire,  ser- 
vant à  la   poche  ou  au  cabotage. 

—  Grand  filet  à  manche.    — 
Chariot  couvert  et  non  suspendu. 

Tartanoiin,  ?.  m.  filet  de  pèche  à  mailles 
fines  pour  les  petits  poissons, 

Tartarasso,  s.  f.  milan,  geifaul,  faucon, 
oiseau  de  proie  qui  se  nourrit  de 
proies  vivantes  ou  mortes. 

—  Fako  milvus. 

—  Alor  inçaval  davalij 

Pus  vile  qu'uno  larlarasso 
Que  plounjo  sus  un  nis  il'ag.is^o 
Kavrc. 

—  Per  coussaia  la  lail.irasso 
Arrapis  louli  lou  fusièu. 

Tartavèu,  adj.  étourdi,  tracassier. 

Tartclctn,  s.  f.  petit  gâteau,  petite  tarte. 

Tartifle,  s.  m.   pomrre  de  terre,  topinam- 
bour. 
Tarto,  Il  s.  f.  tarte,  gâteau   plat  renferniani 
Tourto,     Il  de  la  crème  ou  de  la  confiture.   — 
Pâte  feuilletée. 
Lat.  tracta,  lorta,  étirée,  tordue. 

Tartre,  s.  m.  dépôt  salin  déposé  contre  les 
douves  par  la  fermentation  du 
vin  dans  les  tonneaux.  —  Sédi- 
ment qui  se  forme  au  collet  des 
dents. 

Tartufai'ié,  s   m.    hypocrisie,  affectation. 

Tartufeja,  v.  n.  flatter,  cajoler,  faire 
l'hypocrite. 


Tartngro,  s.  f.  tortue  d'eau  douce,  reptile 
amphibie  à  quatre  pattes  et 
recouvert  d'une  dure  écaille. 

—  Tesludo  lutaria,  grœca. 

—  Noslo  tartugo  on  l'er,  lout  ieul  «  lont  ourôio, 
Oiiljliilavo  la  se,   la  faligo  0  la  fam. 

—  F6u  s'csiouna  de  ren,  mai  veiro  ilins  lis  er 
Lei  larlugo  voula,  lan  dire  lei  cougourlo, 

Digot. 

Tartug^o  «le  niar,  s.  f.  tortue  caouane 
commune  dans  la  Méditerranée. 

—  Chelonia  caouana. 

Tas,  s.  m.prov.  renoncule  en  faulx. 

Tas,  s.  m.  monceau,  amas.  —  Billot  de  fonte. 

Tas  (à),  adv.  en  quantité  ,  abondamment. 

Tasco,  s.  f.  ancien  droit  seigneurial,  ter- 
rage  ou  champart.  —  Cens, 
redevance,  impôt. 

Tascouleja,  v.  a.  cogner,  heurter,  frapper. 

Tasconn,  Il  s.   m.   coin  en  bois  qui  fixe  le 
Tacoun,  ||  soc  de  la  charrue. 

Tasqueto,  s.  f.    poche,    besace,  corbillon. 

Tassa,      v.   a. 
Taussa,        tas.  - 

Tasselat,  adj.  tacheté,  marbré,  moucheté. 

Tasseto,  s.  f.  petite  tasse,  petit  gobelet. 

Tassèu,  s.  m.  tasseau,   support   d'étagère. 

lassié,  s    m.  souche   mère   de  châtaignier 
franc,  drageon  à  greffer. 

Tasso,  s.  f.  tasse,  polit  vase  à  boire,  épren- 
dre le  café  ou  le  thé. 

—  Aprouûlpn  l'ouro  que  posso, 
Pûulil  anjoun  blanc  coumo  nôu, 
baillio  me  ma  pus  hcllo  tasso 

Tasso,  Il  s.  f.  tâche,  mesure,  travail  imposé 
Tausso,      Il  dans  un  certain  temps. 
Gr.  ra^is,  taxe. 

Tasta,      V.  a.  et  rec.  goûter,   manger,   cs- 
Se  tasta,      sayer  ,    éprouver  ,      déguster.  — 
Sonder.  —  Se  tâtcr,  s'examiner, 
se  toucher,  se  palper, 

—  Aquesie  n'en  lasio  c  l'autre  s'en  passo. 

—   Filho  d'oslc  ou  figuieiro  de  c.imin, 

Fs  lastado  lou  vesjirc,  se  noun  lou  malin. 


tasser,    presser,  mettre  en 
-  Taxer,  fixer.  Gr.  rasça. 


TAU 


12S5  - 


TAU 


Tttstnirr,  s.  m.  goûte  sauce,  aide  cuisinier. 

Tatiiteja, 

Taslouni'ja, 

Tnstejaire, 

Tastounaire, 


V.  a.  palper,  manier,   chercher, 
lambiner,  talonner,  hésiter. 

s.  m.  el  adj.  talonneur,  irré- 
solu, lambin,  qui  essaie,  qui 


touche,  qui  palpe. 

Tnsto,  s.  f.  dégustation,  échantillon  de  vin, 
d'huile,  de  fromage,  de  me- 
lon, etc. 

—   Vé  que  bôu  frut  Jins  la  baiiaslo, 
Ou'en  passant  prendrés  à  la  laslo . 

Tastu-moust,  adj  soiffeur,  buveur. 

Tasto  *iii,      s.  m.  tâle  vin,  petit  flacon  ou 
Tiro-vin  tube  que  l'on  fait  plonger  par 

la  boude    pour   gouUcr  le  vin 

d'un  tonneau. 

Tastoun  (à),  adv.  à  tâtons,  à  la  sourdine. 

Tastouna,  v.  n.  lâtonner,  chercher  dans 
l'obscurité,  marcher  avec  pré- 
caution. 

Tastiifineja,  v.  n.  tàter  avec  dédain,  pigno- 
cher,  manger  sans  goût,  avec 
crainte. 

Tatarot,  s.  m.  petit  pol,  petit  trou,  fos- 
sette à  jouer  aux  billes. 

Tateeant,    adv.  incontinent,   aussitôt,  sur 

ces  entrefaites. 

—  D'ouigul  e  de  plesi  la  lusetlc  n'en  bavo 
E  trovo  talecant  quo  dins  aquel  endret 
Sei  talent  soun  trop  à  l'eslret. 
Morel,  1828. 


Tatié, 

Tatinié, 


s.  m.  viorne  cotonneuse,  arbrisseau 
fam.  di.s    Caprifoliacées    à   fleurs 

blanches  el  baies  rouges. 

—  Vibttrnum  lanlana. 


Tatino,  i.  f.  fleurs  el  baies  de  la  viorne. 

—  Coumo  li  grano  de  latino 
Que  s'escampon  au  ventoalet. 
P.  Arène. 

Tatarèu,  adj.  nigaud,  niais,  stupide. 

Tau,  «al,  adj.  lel,  pareil,  semblable,  quel- 
qu'un. 

Taulado,  s.  f.  tablée,  nombreux  convives. 

Tauleja,  v.  n,  banqueter,  s'attabler^fesliner. 


Taulejairc,  s.  m.  ami  de  la  table,  gai 
convise. 

—  D'aici  \enJrai  de  lems  en  tems 
M'hazutila  de  Innca  cmhi  li  taulejairc. 

D'OrlIgucs. 

Tanlet,  |  s.   m.   tréteau,  établi,  banc,    la- 

Taulié,        Il  blette.  —  Etal  de  marchande  aux 

halles. 

—  Soulilo  sus  soun  taiiyé 
l'iiu  lilieiQ  ûahivo 
ICt  loul  en  fi  laii  canI:i\o, 
l<î  loul  en  canlan  illsié, 
Que  siôs  urouso,  iroundèlo. 
BIgi.l. 

Taulissa,  v.  a.  couvrir  en  planches,  faire 
un  toit.  (Voir  tèuHssa), 

Tanlissoun,  s.  m.  hangar,  logea  cochons, 
à  lapins,  poulailler. 

Taulo,  s.  f.  table,  meuble  en  bois  à  quatre 
ou  six  pieds,  servant  5  différents 
usages.  Lat  tabula.    liai,  lavola. 

—  l^'umc  n'a  ren  que  sa  paraulo, 
Quo  vôu  may  qu'argcn  dessus  laulo. 

—   lica  vrai,  davan  ioa  plazé  de  la  laulo. 
Tout  autre  dèu  niaina  soun  pavillioun, 
Aco  '.s  lou  soûl  que  toutes  nous  enjaulo. 
Florel. 

Taupièro,      s.  (.  taupière,  taupinière,  trou 
Darbounièro,        à  ta^jpe. 
Taupo,  Il  s.  f.  taupe  commune,  petit  mam- 
Darbonn,       inifcre  qui  habite  snus  terre  et  qui 
Ralo,         Il  passe  pour  aveugle,  parce  qu'il  a 
de  très  petits   yeux  recouverts 
de  poils.    La  taupe  creuse  de 
longues  galeries  à  l'aido  de  sou 
museau    en   boutoir   et  de  ses 
pattes  antérieures    armées   de 
grirfes  en  pelles.  Les  taupes  sont 
douées  d'une  faim  insatiable  el 
consomment  une  quantité  pro- 
digieuse de  larves,  de  vers  et 
d'insectes  nuisibles  à  l'agricul- 
ture. —  talpa  Europœa. 
Esp.  tapo.  liai,  talpa, 
—  Sies  doun  avugio  coumo  uno  laupo  î 

Taural,  s.  m.  bas  Alp.  planche  inclinée, 
bord  d'un  champ  ou  d'un  fossé. 

Tauro,  «./'.  génisse,  femelle  du  bœuf. 
—  Fier  o  tancat  coumo  un  lucbairo 
De  l'iol  seguis  la  teuro  que  fugis. 
Langitde. 


TAV 


—   1256 


TEB 


TauMSR,  : 

Tanteno, 

Supioun, 


Tansièro,  s.  f.  plantation  de  chênes   noirs. 

Tausin,  s.  m.  chêne  tauzin  à  racines  tra- 
çantes qu'on  emploie  à  fixer  les 
dunes  de  , sable  sur  les  côtes  de 
la  Méditerranée  et  de  l'Adriati- 
que. —  Quereus  tauza. 

.  0,  taxer,  régler,    fixer  un  prix. 
Gr.  rectsa,  évaluer,  liai,  tassare. 

1i.  f.  sèche  calmar,  sépiole,  mo- 
lusque   qui    abonde    dans  la 
Méditerranée,  et  dont   la  chair 
est  peu  comestible  ou  indigeste. 
-  Sepiola  vulgaris.  Gr.  Tivia. 

Tavan,      s.   m,    hanneton,     insecte  à    vol 

lavot,  bourdonnant    [dis    tonus ,    bruit 

Escarbot,       d'ailes),  ces  scarabées  vivent  cinq 

à  six  semaines  à  l'état   parfait, 

mais   les  larves    qu'on   appelle 

vers  blancs  restent  deux  ou  trois 

ans  dans  la  terre. 

Lat.  tabanus,  taon. 

—   I.a  roso  ts  Len  amalugaJo  ; 
Sa  cour  cargara  loti  dou. 
Ai  !  uo  gros  lavan  l'a  liis^aJo 
Touli  si  faeillio  souii  au  sôu  ! 

A.  Boudin,  1870. 

Tavan,  il  s.   m.   taon,   grosse    mouche  qui 
Taban,       ||  pique  les   bœufs,   les    bêtes   de 
somme.  —  Tabanus  bovinus, 

—  Ero  nn  tavot,  bélèu  duo  mouscasso. 

—  Udo  mousco  ié  semblo  un  tavan. 

Tavan  bauaru,  s.  m.  capricorne,  insecte 
coléoptère  qui  vil  sur  le  tronc 
des  vieux  arbres. 

Tavan  nierdaneié,  s.  m.  bousier,  co- 
prophage,  gros  scarabée  qu'on 
trouve  fréquemment  sur  les  che- 
mins et  roulant  des  boules  de 
fiente  dont  il  se  nourrit. 
Scarabœus  stercorarius. 

Tavaneja,  n  v.  n.  tournoyer,  roder  autour, 

Habaneja,  |  bourdonner,  voler  avec  bruit. 

—  Une  troupe,  davan  sei  pé 
Tavanejo,  saulo,  babibo 
Se  vièutouto  ou  jogo  ei  goubiho. 
Reybaud. 

Tavardoun,  s.  m.  frelon,  grosso  mouche. 


Tavayolo,  s.  f.  serviette,  lange   de  parade 
pour  le  baptême  des  enfants. 

Tavel,  s.  m.  pile  de  bois,  de  planches. 

Tavel,   I  s.  m.  Tavel,  village  du  département 
Tat;è«,       |  de  Vaucluse  dont  les  environs  pro- 
duisent un  vin  clair  et  capiteux. 

—  Au  gauLi  de  la  vilo  aleslis  soun  langage 
Entre  la  carbounado  e  lou  vin  de  Tavèu. 

Tavelât,  adj.  barré,  bariolé,  par  bandes. 

Tavelo,  s.  f.   bâton  arrondi,     manche.  — 
Asple  pour  dévider.  Lat,  tabella. 

Tavelu80,  s.  f.  devideusede  soie. 

—  Save  |)as  bon  s'èro  uno  laveluso, 

Uno  lirairo,  uno  esliruso, 
Ou  la  chambrièiro  que  savés. 

Tayan,      s.  m.  taillant,  outil    d'acier  avec 
Ta/tion,         manche  pour  tailler  les  pierres. 

—  Tranchant    d'un  couteau , 

d'une  hache.   (V.  talhan,  taian.) 

—  Anein  J'aut,  avan 
l.i  dcslrau,  li  rabot,  Il  marlet,  li  layan., 

Tayolo,      s.  f.  ceinture  en  laine  ou  en  soie, 
Taiolo,  bande    d'étoffe    qui    entoure    la 

taille.  Esp.faja. 

Tayoun,  s.  m.  petit  morceau  de  viande. 

—  Un  bon  tayoun  de  fricasséio 
I  'a  ren  de  :au  per  ben  dina. 

Tay»,  s.  m.  blaireau.  (Voir  teissoun.) 

Té,  pron.  personnel,  le,  toi.Excl.  tiens,  écoute, 

—  N'abios-lu  pas  un  cent  d'iranges 
En  que  te  fousses  défendu!, 

Se  l'ennemie  fousse  vengul  ? 
Aug.  Gail. 

Té,  prép.  tiens,  voilà.  Gr.  ni,  prends. 

—  Te  tus,  té  iiu,  h  toi,  à   moi. 

Té,  thé,  s.  m.  infusion  chaude  des    feuilles 
de  thé,  arbrisseau  du  Japon. 

Téatre,  il  s.    m.  théâtre,  comédie,  tréteau 
tiatre,        ||  élevé.  Gr.  Harfn,  enceinte  réser- 
vée. 

—  N'ai  Dion  merci  prou  fréquenta 

De  tiatie,  que  slOgue  à  Lioun,  à  Marseio, 
A  Toulouse,  à  Hoordèus  et  surtout  à  Paris, 
Suffis  qua  la  musico  on  ague  un  pau  l'ouiéio 
Per  n'estre  catliva,  créses  mé,  mous  amis. 
Félix. 

Tébeja,  v.  n.  tiédir,  devenir  tiède. 

V.  l.  tebeiir. 


TEI 


1257  — 


TEL 


Tebès,  adj.  tiède,  peu  chaud    Lat.  iepidiis. 
Esp.  tibio. 

—   Monn  vesi  qoe  soiitié  rcgoula  dins  soun  col 
Un  rajûulel  lebtfs  de  quicom  que  lou  liagno, 
SVsgroumiliavo  prou,  gulavo  couin'  un  fol. 
Fiilix. 

Tee,  adj.  slupide,  idiot. 

Tech,  s.   m.  morceau,     fragment,    portion, 
goutte.  (Voir  îesco.) 

—  Voudrici  un   tecli  de  mi;ilusso. 

Teeliinié,  s.  m,  teinturier,   Esp.    tintorero. 

—  Lons   sarles  e  lom  Irecli'nés. 

Techo,  s  f.  coup,  bosse,  contusion,  soufflet. 

Teeo,  s.  f.  gousse,  enveloppe.   Gr.  6>ik»i. 
Lai,  légère,  couvrir. 

Teeou,  s.  m.  truite  saumoiiée,  petit  saumon. 

Tedo,  ».  f.  torche,  bois  résineux. 
E&p.  ledero,  chandelier. 

Telle,  Il  s.   m.    quignon,   gros   morceau    de 
Techou,  Il  pain.  —  Adj.  lourdaud,  balourd. 

Tegue,  Il  V.    a.  teindre,  fixer   une    couleur 
Tenchura,  \\  sur  une  étoffe  par  immersion. 

It.  ligr.ere.  Port,  {ingir.  Esp.  Unir. 

Tesniduro,    |  s.  f.  teinture,  décoclion    des 

Tenchttro,  \  matières     colorantes.       — 

Art.  de  teindre. 

Tei,  Il  s.  m.  cercueil,  bière,  caisse  mortuaire, 

Tuei,  I  fosse.  —  Coffre,  réceptacle.  V.  l.  tecl. 

—   Quel  que  davalo  au  tel  quand  sa  vido  coumcnço 
Fai  coumo  lou  jilou  quo  Irauco  sa  somenço. 


Teiro, 

Tièifo, 


s.    f.  V.  l.   rangée,  sillon,    série, 
allée. 


J'eihous, 

Telhous, 


adj.   filandreux,     filamenteux, 
coriace,  nerveux. 


Téiëiro,  s.  f.  théière,  cafetière  à  Ihé. 

Teilli,      s.  m.  tilleul  à  grandes  feuilles,  ar- 
Tilhot,        bre    fara.    des  Tiliacées   à  fleurs 
blanc  jaunâtre  qui    fournisseul 
une  infusion  sudorifique. 
Syn.  tilhul,  tiol. 


Teilha, 

Teiha, 
Destelha, 

Teïo, 

Telho, 


V.  a.  teiller,  briser,  détacher  les 
filaments  de  chanvre  ou  de  lin, 
en  brisant    la     çhenevotle.    — 
Purger,  nettoyer. 

s.  f.  teille,  tille,   fibre  ligneuse  du 
chanvre  ou  du  lin.  —  Filasse  brute. 
79 


Teisse,  v.   a.  tisser,  fabriquer  une  étoffe. 
liai,  tesserc.  Esp.  léger. 

—   A  la  macliino  que  lisso 
Tels  0  fiOlo,  vcn  o  val 
Eu  rfspoiid  de  canladis.-o 
Que  rajiiilon  au  Iravui. 
Rouniii'ux. 


l'eîsseire, 

Teissedor, 


s.  m.  V,  l.  tisserand,  ouvrier 
qui   tisse  la  toile  ou  diverses 
étoffes.  Port,  tecedor.  11.  tessilore. 


Teimmié,      s.  m.  v.  l.  tisserand,  ouvrier  qui 
Telatié,  pousse  la  navette  sur  le  métier  à 

tisser. 

—   Talliurs,  niouniés,  leissivSs  de  lelos. 

Teissoun,  s.  m.  taisson,   bliiireau. 
(Voir  lai-chinen.) 

Teissouuièro,  s.  f,  terrier  du  blaireau. 

Teissiit,  ady.  lissé,  fabriqué  sur  le  métier. 

Teit,  s.  »n.  toit,  abri,  m liso;),  demeure. 

Teito,  s.  f.  bas  /r».  tête,  sommet. 
(Voirca/),  teilo.) 

—  JiiUas  si  quôa   discour  'car    nret 
Marléu  en  lei^o. 

Telado,  s.  f.  rouleau  de  toile  sur  le  métier 
de  tisserand.  —  Lcngueur  à 
blanchir  sur  le  pré. 

Telngc,  s.  m.  la  tissure,  le  degré  de  force 
d'uiie  étoffe. 


Telandro, 

Telasso, 


I  s.  f.  loili 
1  ba liage  , 


e  grossière  pour  em« 


jjc  ,    mauvaise    étoffe  , 
vieux  chiffon. 


Telarié,  s.  f.  toilerie,  marchandise  ou  ma- 
gasin de  toiles. 

Teleto,  s.  f.  loile  mince,  légère,  membrane, 
pellicule,  obscurcissement  de  la 
vue.  —  Toilette  des  marchands 
do  drap. 

Teleto,  s.  f.  petite  toile,  fin  tissu,  petit 
Toualelo  ,  tapis  orné  de  franges  ou  do  den- 
telles que  l'en  étend  sur  une 
table  pour  y  déposer  tout  ce 
qui  sert  à  l'ajustement  des  fem- 
mes, et  par  extension,  acii  n  de 


TEM 


1258  — 


TEM 


se    parer  ,    lie    s'habiller  pour 
paraîlre  en   public,  en  sociélé. 

—  Au  souliiu  II  flour  nsoiilolo 
Drouvis  si  labro  de  salm, 

K  di  plé  fin  de  sa  lolelo 
Perlejoii  de  plour  diani;iiilin. 

—  Sanlo  loualclo  !  loi  fih  to 
Urulon  jier  tu  de  canddelo 
Qu'usclon  de  cliaquo  Ijout. 

Gaul, 

Telieros,  s.  f.  plur.  ridelles,  bàlons  de 
chanelle  qui  supportent  une 
loile,  une  bâche. 

Telo,  Il  s.  f.  ci  pi.  loile  de  lin  ou  do  chanvre, 
'ïeios,  Il  voile  de  navire,  le  rideau  d'un  théâ- 
tre. -  Filets  tendus  sur  la 
terre  pour  la  chasse  aux  petits 
oiseaux.  —  Panne  de  porc  fixée 
aux  rognons. 

—  ïelo  cruso,  bono  lelo  d'ouslau. 

—  Toi!e  préparée  pour  la  pein- 
ture à  l'huile. 

—  Einai  lu  sies  felibre,  o  noble  CourJouan, 

Vene   douii  le  louca  l.i  rran  ; 
Tu  faspria  li  icio  c  iùu  patla  mi  libre, 
liuumani'ile. 

Teni,      s.  «i.  temps,  durée,  période,  délai, 
Teins,        terme.  —  Saison,   température.  — 

Occasion,  conjoncture. 

Lai.  temptis.  Lsp.  tiempo. 

liai,  el  Povl.  tempo. 

—  Lou  tems  que  pasjo  iioun  reveii  |  lus. 

—  la  faî  miclian  lenis  que  noun  passe. 

—  Selon  Ion  lom  la  \clo 

Tenie,  ||  v.    a.   craindre,     redouter,    avoir 

'ïeiner,     ||  peur.  Lat.  leme.  Esp.  el  Port,  temer, 

Teiiicnso,  s.  f.  crainte,  peur,  faiblesse, 
lâcheté. 

Tciiioueii,  I  s.  m,  témoin,  présent,  spec- 

Teslimoni,  \  taleur.  Lat.  testis,  présent, 
qui  affirme. 

—  I.aiisarguo,   endrecli  de  uia  naissenço, 
ïemouen  de  ma  folo  jouveiiço, 

Lie  mous  bèus  jours  dispaiesculs. 

Lauglade,  1870. 

Tenipeira,  v.  a.  tremper  la  terre,  abreu- 
ver la  terre,  pleuvoir  abondam- 
ment. 

Tempérât,  adj,   tempéré,  modéré,   douxi 


Teniiicri,  s.  m.  humeur,  tempérament, 
caniclère.  —  Malheur,  calamité, 
éclat.  —  Verbe  modérer, 

Teniiiesta,  Il  v.  .n.   faire    du   bruit,  gron- 

Tempesteja,        |  der,  menacer,  tonner. 

—  Sa  grosso  bjiiés  lempcslejavo  coumo 

Uiio  marlillitro  duu  bassin  de  San-Ferriol. 

—  Ilelas  !  médirai  iiu,  plôu,  fai  neil  e  lempesto. 
Qui  sip  se  muun  fraire  se  dol, 
Qui  sap  s'es  triste  ou  se  fui  festo. 

Teiupesto,      s.  f.  agitation  de  l'air,  vent 
Aurige,  violent,     pluie,    grêle,    ton- 

nerre. —  Bruit,  fracas. 

—   Très  loupisdisoii  qu'es  fi:»to, 
E  très  feniios  fan  la  lempesto. 

—  Soun  yatagan  luscnl  coumo  uiau  de  tempeslo, 
Uuu  peiraslie  jalons  a  davula  la  testo. 
F.  Gras. 

Tenipestous,  adj.  tempétueux,  orageux. 

Teiupié,  s.  m.  pluie  fine  el  continue,  humi- 
dité du  soi. 

Temiiiouu,  i   s.  m.  peigne  dont  se  servent 
lemploun,  \   les    tisserands  pour     tenir 

récartemenl   du     tissu    sur  le 

métier. 

'l'einiile,  s.  m.  temple,  édifice  consacré  au 

culte,  aux  prédications. 

—   1,'anarès    trouva  dins  lou  leraple. 
En  miedi  de  IVncens  dei  perfunis. 


Teinpouras, 

'iempouro, 


s.  m.  et  f.  tempête,  gros 
temps  ,    orage  ,    mauvais 


temps. 

Gigant  à  ped  d'aram,  afrountant  loi  tempouro, 
Siéu  lou  pople,  l'antique  e  lou nouvèu  Allas. 


Tenipoura, 

Tempourisa, 


V.  n.  temporiser,   retarder, 
différer,  attendre,  patienter. 


Teiu|iourau, 

Tempouriou, 
lempourous. 


s.  m.  et  adj.  saison,  temps 

propice    pour    semer  ou 

planter. 

—  Nièu  semo,  douço  e  tempourivo 
Pleno  d'oslelo  e  de  belu. 

Tempourel.  adj.  et  s.  temporel,  périssa- 
ble, propriété  ou  autorité  sécu- 
lière de  l'église. 

Teiupraduro,  s.  f.  v.  l.  adoucissement, 
diminution  de  froid  ou  de  mau- 
vais temps. 


TEN 


1239   - 


TEN 


TenipraiiBO,  s.  f,  v.    l.  tempérance,  mo- 
dération, sobriété. 
Teniprat,  adj.  v,  l.  tempéré,  adouci. 
Tenis,  Il  s.    m.   temps,  dé'ai,   terme,  occa- 
Tem;>,       ||  sion,  saison,  état  de  l'atmosphère. 
—  Quau  a  toujours  lenis,  lou  lems  \&  m.inco. 

—   Lou  tenis   es  un  granj    meslre, 
e  loujour  nous  aprenJ. 

—    r  a  loujour  mai  d'oljro  que  de  lems, 

—  Lou  lems  a  bèu,  rude  segairc, 
Sega,  ressega  Ici  nîi'ioun  ; 
Soulo  souri  riai  desverdrgairo 
RegreioM  lei  gencraciouii. 
Crous. 

Tenal,  s.  m.  clou,  crochet,  pince. 

Tenainen,      s.    m.     grande     étendue    de 

tenemen,  terre  ,    domaine  ,  métairie  , 

propriété  rurale. 

Tenancîé,  s.  m.  tenancier,  celui  qui  culti- 
vait les  terres  d'un  seigneur 
auquel  il  payait  des  droits  et 
redevances.  —  Fermier  d'une 
petite  métairie. 

Teneli,  part,  du  verbe  legne,  teinl. 

Tenelia    (Se),    v.   rec.    se   teindre ,     se 
colorer. 
—  Vcsian  loun  aiguelo  lindo,    sano  e  clarino 
Que  se  Icncliavo  lèu  d'uiio  coulour  sanguino. 

Tencliié,  s.  m.  pot  a  encre,  seau  à  marquer. 

Teneliura,  v.  a.  teindre  une  étoffe. 

Teneliui*o,  s.  f.  teinture,  décoction  colorée 

Temco,  s.  f  tanche,  poisson  d'eau  douce  à 
fines  écailles  qui  abonde  dans  les 
lacs  et  les  étangs,  où  il  se 
tient  dans  la  vase,  ce  qui  rend 
sa  chair  un  peu  fado. 
Itnl.  tinco.  Esp,  et  Port,  tenca, 
Gr.  nm'/os,  vase,  limon. 

Tenda,  Il  v.  a.  tapisser,  tendre  des  toiles, 
Tenta,  |1  des  draperies  contre  les  murs, 
sur  le  passage  d'un  cortège, 
d'une  procession,  bâcher,  cou- 
vrir un  chargement,  se  garantir 
du  soleil  ou  delà  pluie, 

—  Au  pont  do  Novo,  ai  vist    1res  carrelo  lendado, 
Vcnleu  di;  Sani-Amliou,  de  la  Peiro-planiaJo, 
Ou  vcnien  di  quatre  canioun. 
Dumas. 


Tcadeire,  s.  m.  teridoir,  tout  co  qui  sert  5 
tendre.  Eip.  lendedor. 

Tendeict,      s    m.  petite  lento,  petit  pavil- 
lendoulel,  Ion  de  chaloupe.    —    Petit  ri- 

deau.  Ven.  falpe.  Esp,  tendnl. 

Tendîl,      s.    m.     piège,    petit   filet    pour 
Teco,  prendre   le.^  petits  oiseaux,  ba- 

guettes. 

Tendilha,  v.  a.  tendre,  tirer,  bander,  dis- 
poser un  filet.  —  Présenter, 
avancer,  suspendre. 

—  Sian  al,  r  an  cur  do  i'esilou, 
l.'aire  cro  frc  se,  me  regilabi, 
LVl  e  l'aurellio  lendilhal)!. 
Mes  riis  al  lour  pareissiô  bioti. 
A.  Oleizes,   187C. 

Teudilliern,  s.  f.  ar.orçoir,  petite  larièra 
des  charpentiers. 

Tendillin,  s.  f.  lige  en  fer  qui  sert  à  fi.xerle 
soc  de  la  charrue.  —  Suspension. 

—  Anas  veiro  dins  Ion  jirlin 

Nosiros  tindilhos  de  rasin  . 

Tendo,      s.  f.    tente,  p.iviilon   de   campe- 
Tenlo,  meiii,tnile  tendue  pour  s'abriter 

du  soleil.  —  Bikhe,  couverture 
imperméable.  Ital.  tenda. 
Esp,  tknda,  lendal. 

Tentloun,  ||  s.   m.  tendon,   partie  fibreuse 
Ner,  Il  qui     forme     l'extrémité   des 

muscles. 

Tendre,  Il  v    a.  tendre,  tirer,  bander,  dé- 

Bendar,        Ij  ployer,  disposer,  poser,  avancer. 

—  Lou  rei,  per  niés  deima,  do  cadeno'î  fo  tendr', 
l'er  lom  |0uiis  o  per  louscamis. 
Fesquet. 

Tendre,  adj.  tendre,  mou,  mûr,  léger,  sen- 
sible, liai,  lenero.  Esp.  lierno. 


Tendreiiso, 

Tendrour, 


s.  f.   affection,  caresse,  ten- 
dre    sentiment    d'amour  , 


sensibilité. 

—  Couneisses  louii  li  Icr.dresso 
Di  bouicarido  c  di  quinsoun  ; 
Çô  que  pieulon  dins  si  cansoun, 
Ç6  que  dcson  dins  si  cares?o. 

Kouinieux,  1877, 

Tendret,  Il  adj.  mollet,  délicat,     douillet, 
Tendrin,         Insensible,  susceptible. 


TEN 


-    1260   - 


TEN 


Tentlroun.  s.  m.  et  f.  bourgeon,  rejeton. 
—  Jeune  fille  ou  garçon. 

Tenditt,  adj.  tendu,  élire,  déployé. 

Tene,  v.  a.  cl  n.  tenir,  garder,  saisir, 
Tener,  serrer,  conserver.  —  Posséder, 
Tcni,  occuper  un   lien,  une  profession. 

—  Se  coutno  avant  vos  hen  manja 
Teti-le  I  rosic  à  loin  carr^  j-». 

—  Cadun  8elui  sus  sa  cadiôiro, 
Tenon  la  grandu  cliiinnii^iro 
KIoucado,  c  sens  giis  de  p  elal, 
Gupit.'in  Ion  inaicli..n  de  cousiat, 
Penson  ;  as  a  ié  fa  re  |iliiço. 

G    A  zaïs . 

—  Qui  loi  vol  tenir,  loi  lo  ferd. 

Tenebrons,     adj,    ténébreux  ,      sombre , 
obscur. 


Tenenso, 

Tenso, 


s.  f.  maiiilien,   tenue.  —  Ten- 
sioi,  résistance,  force. 


—  Fai  ressali  pcr  sa  voio  e  sa  Icnso 
Li  muscle  di  bras  luouvcnçiu. 

Tenent,  adj.  tenace,  collant,  gluant. 

Tenents,  s.  m.  phir.  tenants,  confins, 
confronls. 

Tenesoun,  s.  f.  fermeté,  solidité,  résis- 
tance des  fibres  des  matières 
textiles. 

Teng;oun-tensuèto,  adj.  et  adv,  liens 
et  prends,  tenant-tenu. 

'J'eiigneiro,  s.  m.  le  berger  qui  lient, 
qui  garde. 

—  Pièi  dins  lou  lc:ii-  (|iie   sns  IViro 
Lous  ornes  fan  Im  moulai, 

Lou  lenguèireàli  rd)ieirj, 
Abùuro  lou  lrou|i  lai. 

IC.  Gleizes. 

Teniçudo,  j  s  f.  Iciiue,  maintien,  fermeté, 
Sesiho,  constance,  persévérance,  du- 

Tengiidos,  pi.  \  rée.  —  Capacité,  contenance. 
—  Séance,  réunion.  —  Habi- 
tude, fréquentation,  cercle,  café. 

—  Apprenès-mi5  oanU  foun  si  lenguJo. 

'l'eiisut,  adj.  tenu,  assidu,  obligé. 

Teiisutlo  Cl'^)^  "dv.  avec  suite,  de  durée. 

—  Coumo  sabeis  que  lous  cfins 
iN'an  pas  couli-ro  do  Icugudo. 
(joud. 


Teni,  v.  a.  tenir,  saisir,  pos.séder,  occuper. 
Lat.  et  liai,  tenere.  Esp.  tener, 

Teni  (Se),  ; .  rec.  se  tenir,  ne   pas  varier, 
rester  ferme. 


Teni  tl'nnient, 

Tent  à  l'ieul, 


V.  a.  surveiller,  opter, 
suivre,  observer,  pren- 
dre garde.  —  Tenere  ad  msntem, 
ad  oculum. 

—  l'a  de  darboim  que  nous  labou- 
ron  noslis  ourlou'aios  c  sièi  lici  que 
li  tene  d'ament. 

—    L'ai  visl  inouri  doujour  au  lendoman, 
E  Ion  lenenl  d'amcnl  e  io  prencnl  la  mai), 

S.ib'R  pas  ço  que  ié  digut'ro  ? 
Lou  bon  Diou  prend  li  bon  e  laisso  li  marri, 
Es  lou  bon  Diou  que  vous  ven  querre. 
Dumas,  1860. 

Sabo  dins  lou  bouscas  un   nis  de  lonriourelo, 
Inoucenlo,  genlouno,  c  coumo  lu  fldelo, 
l'a  dous  pouli  picb6  qu'an  lou   fit  fouiclin, 
Li   lendrai    lan    d'.imenl,  boulo,  qu'un    bèu    malin, 
A\anl  que,  vouladis,   s'etc-ipon  dnis  lis  aire, 
Vole  te  lis  adurre,  e  n'en  seras  la  mair(!. 
Crousillat, 


Tenilio, 

Tenilho, 


s.  f.  petit  poisson,  petit  crustacé, 
arénicole  des  pécheurs,  espèce 
d'annélide  de  couleur  rougeâlre, 
qui  vil  sous  le  sable.  Tellina 
incarnata.  [  Voir  verme). 

Cau  casso  cardounilios 
K  que  pe'co  Icnilio', 
Dis  un  prouverbi  ancian, 
Croumpo  ni  cjms  ni  vignos, 
li  \iou  coumo  nn  boumian  , 
Azjïs. 


Tenillio, 

TeniliO, 


s.  f.  telline,  petit  coquillage  qui 

vil  dans  les  sables,     fam.  des 

Cardiacés. 

—    Vesias  pis  mai  qnc  de  roucaïo, 
li   pcr  aqui  quauqui  buscaïo  ; 
A  l'ciiibas  pir  se  refresca, 
Pas  U'io  lenilio  .à  pc'ca. 
l'avre. 

Tenoun,  s.  m.  extrômilc  d'une  pièce  de 
bois  ou  de  fer  taillée  du  manière 
à  pouvoir  entrer  dans  une 
mortaise.  —  Cheville,  clavette. 

Tensonar,  v.  n.  v.  l.  disputer,    contester. 

Tensoun,  s.  f.  tenson,  pièce  de  vers  dialo- 
guée  sur  une  question  d'amour, 
du  lai.  conteiilio,  dispute . 


TER 


1261 


TER 


—  Aqui  jamai  n'a  (a  calanno 
Lou  sirvenles,  o  la  lonsouii 
Toajoiir  rmpiiro,  au  fouus  ilia  &mo. 
Sa  gi'iilo  mt'sclo  (le  caiisoun. 
Gaul. 

Tentn,  t».  o.  essayer,  éprouver,  hasarder. 

—    E  pamen?,  avani,  sempre  lenlo  e  relenio 
D'acipa  ion  llj  pur  e  h.u  fru  (]ue  Ion   lenlo, 
K  siiniiro  maucoura,  iJi\oro  sa  iloiilour. 

Tentn  tori,  adj,   lentanl,  tentateur. 

Tento, 


Tendn, 


s.   f.   lente,  abri,    pavillon,   petit 
filet.  —  Tendon,  norf,  attache. 


—   PiiX  senic  que  nioun  cor  Ircmôlo 
Quanii  soungo   qu'oisamt'ii  se  pôu, 
yu'en  courren  Ici  mounl  e  Ici  colo 
Te  roumpes  Ici  tenilo  ilou  côu. 
Morel. 

Te|ia.  V.  a.  gazonner,  appliquer  des  mottes 
de  gazon. 

Tepet,  s.  m.  petit  coteau  gazonné. 
S\n..  leparrot. 

Tepo,  s.  f,  motte,  gazon,  herbe,  pelouse. 
Lat.  siipes, 

Terceirolo,      s,  f.  tierçon,  pelilo   mesure 
Tercié,  ancienne.  —  Le  tiers  d'une 

futaille. 
Terceja,  v.   a.    liercer,     diviser    en   trois 

parties. 
'l'ergiversa,  v.    n.    tergiverser  ,    varier , 

changer ,  hésiter. 
'lericlo,         s.  /.   bruant    proyer  ,      oiseau 
Trirfo,  chanteur    sédentaire    dans    le 

Chinchourlo,     .Midi,  très  remuant,  et  qui   se 

jette  contre  les  obstacles  si  on 

veut  le  priver  de  sa  liberté. 

—  Emberisa  miliaria. 

—  S'ausisses  la  IriJo  canla, 
Cerco  l'oustau  pcr  l'abriga, 
li  Je  boi  pcr  le  caufa . 

ïerigo,      s.  f.  embarras,  ennui,  importu- 
Trigo,  nité,  tracas,  déplaisir. 

'1  erigolos,  s.  f.  pi.  terrains  ravinés,  creu- 
sés par  la  pluie. 

Terlintintin,  o^.om.  bruit  confus,  refrain 

dérisoire. 
Terine,  s.  m.  limite,   borne     d'un    ehamp, 

pierre  plantée.  —  Temps  i\xé, 

date,  délai.  —  Mol,  désignation, 

expression  juste. 


—  Resté  aqoi  planla  coumo  an  terme. 

—  Cau  a  terme,  ren  noun  àéa. 

Termenal,  Il  adj.  qui  termine,  qui  6xe  les 
Terminau,         \\  confins,  les  limites. 

Teriiientiiin,  s.  f.  térébenthine. 

(Voir  lotirmentino.) 

Termina,  v,  a.  Irrininer,    limiter,    finir, 
achever,  ôlreà  la  fin. 

—  Aqui  lou  \i3i{c  m;  Icrmino, 
leui  es  per  i<>u,  deman  pcr  lu. 

—  Ensin  charmais  ilc  la  partido, 
M'ounic  tout  s'éio  lien  passa, 
Lou  \oulag('  ero  icrmina, 
Que  sinni  lesl  a  recoumença. 

Terne,  Il  adj.  terne,  sans  éclat,   sans  bril- 
Ternit,      \\  lant.  Fig.  obscur,  diffus. 

Terne,  s.  m.  terne,  trois  numéros  sortis  à 
la  fois. 

Terneneo,  s.  f.  génisse  de  trois  ans. 

Terra,  Il  v.  a.  répandre  de  la  terre  sur  un 
lerraja,    Il  champ  ,     la   changer    de    place  , 
ameublir. 

Terrado,  s.  f.  terre  ensemencée  ou  plantée. 

Terrasai**lo,  s.  f.  sauvegarde,  défense. 

Terra^nas,  s.  m.  rocher  efQorescenl,  cal- 
caire ou  schisteux  qui  se  délite. 


Terrai, 

'['errot, 
Terralado, 


s.  m.  et  f.  terreau,  terre  de 
bruyère  de  feuilles  mortes,  d'al- 
luvion. 


Terraioun,      s.  m.  terrassier,  piooheur, 
Terralhoun,  journalier     qui    transporte 

les  terres.  —  Gourtilière,  taupe, 

grillon. 

Terraire,  Il  ».    m.  territoire,  étendue   de 
terradou,        {|  pays    autour    d'une  ville  ou 
d'un  village,  région,  contrée. 

—  Ûli  !  vene  lèu  ;  ai  per  le  plaire 
Ç6  qu'as  aiini  duis  loun  pais, 
Uespiéi  Touloun  jusqu'à  Ucucairo 
Moun  terraire  es  un    paradis. 

Aberlonc,  1871. 

—  Tus  qu'adores  tanl  loun  pais, 
Val,  prccho  dins  loul  lou  lerrairo 
Ta  lengo,  que  pauro,  languis. 

Uaussen. 

Terrallia,  v.  n,  remuer  de  la  vaisselle . 


TER 


—   4262   — 


TER 


Terrnlhé, 

Terraié, 


s.  m.  marchand    de  poteries, 
polierde  terre.  Syn.  terralhaire. 


—   Lou  m^slié  (jue  fasio  nioun  paire 
Lou  fan  ièu,  cnr  sioy  lerralhé. 

Terralho,  fl  s.  f.   poterie,   vases  el  usten- 
Terraio,  Il  siles    culinaires    en    grès    ou 

en  terre  cuite. 

Terrassa,  v.  a.  terrasser,  niveler,  accu- 
muler de  la  terre.  —  Jeter  par 
terre,  fouler,  accabler. 

Terrasso,  Il  s.  f.    terrasse,  levée  de  terre, 
lerro-pkn,       Il  plate-forme    retenue  par  des 

murs. 
Terraw,  Il  s.  m.  terreau,  terre  formée  par 
Terrai,         ||  des  débris    organiques,    fumier 

décomposé.  —  Vent    de    terre, 

du  nord-ouest. 

—    Paure  aufèu,   senso  riis  |i;èulni]l  ilins  1,1  raiiiiho, 
Sus  li  bor  iloa  Verdoun  que  fouïto  lou  Icrrau. 

'f  erreja,  v.  n.  toucher  la  terre,  se  salir. 

Terren,  ».  m.  terrain,  fonds,  superficie, 
certain  espace  destiné  à  la  cul- 
ture ou  à  des  constructions. 

Terrenal,      adj  ce  qui  lient  de   la   nature 
Terrenc,  de  la  terre,  ce  qui  concerne  le 

sol,   le   pays. 
Terret,  t.  m  espèce  de  raisin  de  garde. 

Terreto,  !   s     f.    petit   champ,   petite   pru- 
Cantoun,       \   priélé.  —  Lierre  terrestre. 
(Voir  roundeld). 

Terribnstado,  s.  f.  tracasserie,  poussée, 
espièglerie. 


Terribasteri, 

TarrahuslelOy 


s.  m.   embarras,  tracas, 
déménagement.    —    Fu- 
meterre  en  épi. 

Terrié,  s.  m.  trou,  cavité  dans  la  terre. 

Terrilho,  1   s.  /.  terre  ou  poussière  rejetéo 
Pous,  I   par  les  crit)les  ou   les  blutoirs. 

Trrrin,  ||  s.    m.  gasc.    petit  vase  de  terre, 
petit  pot  de  chaufferette. 

s.  f,  terrine,  plat  évasé  muni 
d'un  couvercle  dans  leqiicl  on 
prépare  dos  mets,  et  où  l'on 
conserve  certaines  provisions 
d'hiver.  (Voir''/a«(ia(/o). 


Tes, 

Terrino, 

TerrisiOHfi, 


Terro,  s.  f.  le  sol  qui  nourrit  les  végétanx, 
champ,  domaine,  propriété,  sol 
aralile,  alluvion,  détritus  des 
pierres  el  des  végétaux.  — 
—  Pays,  contrée. 

—   Avant  eio  euro,  se  fngmi  médecin, 

.Mando  mai  que  jamai  lou  paurc  moundo  en  lerro. 

—   lil  ^u'a  l'ausi  parla  c  lou  vcirc,  crogniii 
Ni  Ici  chiri  ni   Ici  cal,  ni  rcii  sulire  la  lo  ro, 
Fusécouino  un  uiau,  quand  vegué  lou  dangié, 
E  dfgiin  sache  plus  uiouiii'eio. 
Uourrelly. 

—   Uegun  es  jamai  salisfa 

Sus  lerro,  dou  nieslié  que  fa. 

Terro-Krepo,  Il  s.   f,    piéride  commune  , 

Escarpoulelo ,  \\  plante    qu'on    mange  en 

salade,  fam.  des  Composées,  à 
fleursjaunes.  " 

Terro-lremo,  s.  m.  tremblement  de  terre. 

'l'erros  baitsseiicos,  s.  f.  villages  et 
hameaux  qui  dépendaient  au- 
trefois des  possessions  des  sei- 
gneurs des  Baux. 

Terroun,  s.  m.  motte  de  terre,  tertre. 


'l'erroiis. 

Poussons, 


adj.  terreux,  sali   par  la  terre, 
couvert  de  poussière. 


Quind  \ei  vci.i   d-His  el,  am  la  teslo  sannouso 
Lous  dous    flancs  esquinsals,  sa  bello  pcl  lerrouso, 
Soun  c'Iii  loul  ma'rassa. .     el  d-.inuro  à  l'esearl. 


S.   m.  le   tiers,    la  troisième  partie, 
petite  mesure  pour  les  liquides. 


Ters,  adj.  nettoyé,  essuyé.  Lai.  lenus. 

Tcrs, 

Tercie, 
Tersan, 
Tersa,  v.  a.  v.  l,  nettoyer,  frotter,    essuyer, 

Tersaii,  Il  adj.    fièvre  tierce,    qui    revient 
Tersano,       ||  tous  les  trois  jours. 

Tersol,  s.  m.  bas  llm.  la  troisième  farine. 

Tés,  Il  s.  m.  petit  pot   de  terre.  —  Tesson, 
lest,    Il  débris  de  pots  ou  de  bouteilles. 

Tés,  (I  adj.  V.  l.    et   s.  étendu,  touché.    — 

Estes,      Terro  ou  sable  déposés  au  bord  des 

eaux. 

—   Kn  seuvo,  en  té.*,  dins  lou  sauvage, 
l'erioul  palirc'S  dou  rarnafe 

Tesa,  V,  a.  tendre,  ban  1er,  roidir,  résister. 
Esp.  tesar.  Portentesar, 
—  De  que  reven  de  lari  icsa  IVsquino, 
S'aviù  plrg.a,  eau  .s'imagino 
Lous  ans  qu'éncaroaurié  viscm. 
I.anglado. 


TES 

Teseo,  t.  f.  orâne,  lêle,  cxjue. 

Teaeoun,  s.  m.  coin,  hausse.  (Voir  tascoun.) 

Teso,  s.  f.  allée  d'arbres,  guirlande  de  feuil- 
lages, buissons  à  Hlels,à  lacets. 
—  Cinrie,  sonuiiel. 

—  Ai  diiis  inouii  jarJiii   uno  verdo  Icso  ; 

L'aura  pouiieiiUso 
lu  cailla  à  l'cniaur. 
Mislral. 

—    Di  Icso  en  flour,  li  prouvcnçalo 

Fasien  liiiguelo  i  parpaïoim 

Que  li  fruslavon  de  sis  aie, 

Beluguejaiilo  de  pallioun. 

Houniieui. 

Te8o,  S.  f.  thèse,  proposition  soutenue, 
preuve    écrite  ,     dispute  ;    du 

gr.   6l(r:;. 

TesouireD,  s.  m.  p/.  gros  ciseaux  à  tondre. 

Tesquîèro,  Il  g.    f.    têtière,   pivot     d'une 
teslièiro,  \\  porte  rustique,  d'une  claire- 

voie.  —  La  traverse  supérieure. 

Teaseyre,  s.  m.  tisserand.  (Voir  tdtsié.) 

—  S'un  tessejre  faben  no  fa  que  d'esloupas, 
NVs  pas  piesal    coumo  el  que  fa  la  lelo  primo. 

Tessio,  s.    f.  repas   du    matin,     premier 

déjeuner. 
—  An  aquel  bruch  loules  les  Irabalhaires 
Quiion  la  lessio,  e  sus  l'airo,  à  grand  Irin, 
Van  fa  la  rodo,  e  canlon  lus  rcfrin. 

TeMSOun, 

Nourridotin, 


s.  m.  cochon  de  lait,  petit  pour- 
ceau d'un  an. 


TesHonuRdo,  s.  f.  cochonnée,  portée  d'une 

truie. 
TeBt,  s.  m  crâne,  coque,    écaille,    coquille. 
Testa,  f .  K.  lester,  écrire  ou  dicter  ses  der- 
nières volontés. 
Lat.  teslis,  témoin . 
Teistttire,  ».  m.  testateur,   qui   a    fait  son 

testament. 
Teatamen,  I]  s.  m.    testament,   acte   par 
Testomen,  lequel  on  exprime  ses  der- 

nièr«s   volontés.   —  Les  livres 
consacrés  qui  ont   précédé  ou 
suivi  la     naissance   de    Jésus- 
Christ. 
—  Miis  tout  acà  ri  e  fasiô  pensamen, 

Peys  que  n'abiô,  iéu  pas  fach  testamon  ; 
D'acô  Umbé  ièu  me  fachabi  fort, 
Met  Dion  voulguet  que  revengtteri  al  bord,  i 
Aug.  Gail, 


1263  —  TES 


—  t.ou  paire  moucrl,   van  encô  don  nooiari. 
Si  f,i  legi  (OUI  un  long  Itslamen  ; 
L'onie  d>'  léi,  dins  aciuel  coumenlari, 
M  diguii  mai,  n'y  cuumprenguii  pas  ren. 

Tetitar,     I  adj.  el  t.  têtu,  revêche.  —  Gros 
leslaidoun,  \   marteau.   —    Larve    aquatique 

des   grenouilles.    —     Muge    à 

grosse  tête,  grondin. 

'resturdeja,  Il  v.    n.    s'opiniâtrer ,    tenir 
Testeja,  \\  tête,  soutenir.   —   Remuer 

la  tête,  nier  ou  approuver, 

Teatardiso,  s.  f.  entêtement,  obstination, 
opiniâtreté. 

festarut,  adj.  têtu,  lourd,  épais,  à  tête  dure. 

Testasso,  «.  f.  grosse  lêle,  mauvaise  lêle. 

TeMte,  s.  m.  texte,  paroles   ou  écrits  vrais, 
certains.  —    Un    passage    des 
livres  consacrés  par  une  religion. 
Lat.  texius,  tissé,  tracé. 
Ital.  lesto.  Esp.  texfb. 

—  Diou  nous  a  dil  Moussor  en  qualque  lesle, 
Qu'ils  pas  Un  mal,  coumo  luu  pensas  vous. 

Testeto,  »,  f.  petite  tête,  petit  esprit.  — 
Tête  d'agneau  ou  de  chevreau. 

Testièro,    1  «.  /.  têtière,  courroie  de  bride. 
Testieiro,         |  —  Chevêl,   côté  du  lit  où  se 

place  l'oreiller.  —   Petite  coiffe 

d'enfant. 
Xestilli,  s.  m.  v.  L  rognon,  glande,  testicule. 

'f  eistintoni,  s.  m.  témoin,  celui  qui  rend 
compte  en  justice  de  ce  qu'il  a 
vu  ou  entendu.  —  Témoignage, 
déposition,  affirmation. 

TeMto,  s.  f.  tête,  la  partie  supérieure  de 
l'homme  ou  des  animaux.  — 
Sens,  esprit,  raison.  — Individu, 
personne,  animal.  —  Sommet, 
souche.  Lat.  testa,  tesson,  crâne. 

—  Ero  coumo  lis  aïet,  iravaïavo  de  tuslo. 

—  L'as  enteuda  quand  parlavo  de  teilo  ! 

—  Se  trases  de  peiro,  le  louxbaran  sus  la  teato. 

—  Se  l'un  s'en  vai,  se  l'autre  resto. 
Me  foudra  doun  parti  demao, 
Foudra  mai  revira  la  lesto. 
Après  s'estre  touca  la  man. 

Dumas. 

—  Ce  que  disié  ma  gran  dins  ma  tetto  es  resta. 

Se  vos  qa«  t«  loa  conte,  «h  b«n,  ilioo  Vta  coanta. 


TES 


1264  — 


TES 


Testo  d'ase, 

Cabussolo, 


s.  f.   têtard,  larve  aquati- 
que de  la  grenouille  ou  du 


crapaud. 

TefBto  bluïo,  Il  s.   f.  mésange   bleue,  joli 
Saraïé,  ||  oiseau  qui  arrive  en    au- 

tomne et  repart  en  janvier, 
—  Parus  cœrulem. 


Testo  duro, 

Testouriat, 


s.    f.    personne    d'intelli- 
gence   obtuse  ,     stupide  , 


entêté. 

—  Cau  dis  qa'a  grosso  teslo  fauto  loa  sen, 
N'a.iiienli  ben  .-oaieiii. 

Testo  de  loup,  s.  f.  houssoir,   araigaoir. 


Testo  negro, 

Boutcarido, 
Ca-negre, 


Testo  negrro, 

Pimparin, 
Pichot  taraié. 


s.  f.  fauvette  à  tête  noire, 

oiseau  chanteur  d'autonnne 

et  de  printemps, qui  vient 

nicher  dans   les  grands  jardins 

des  propriétés  rurales,  dans  les 

bois  et  les  broussailles. 

—  Sylvia  atracapilla. 

s.  f.  petite  mésange  char- 
bonnière de  passage  en 
automne.    --    Parus  ater. 

—  Se  nourrit  d'insectes  et  de 
graines,  mais  on  peut  la  garder 
en  cage.  —  Espèce  de  jonc  des 
marais  à  fleurs  brunes. 

Teato  isouto,  s,  f.  tète   basse,  hypocrite, 
sournois. 

Te«to  verdo,  s.  f.  gros  bec  verdier. 
Fig.  étourdi,  évaporé. 

Testoalo,  t.  f.  le  fatte,  la  chaîne  du   toit. 

TeBtoun,    s.    m,    calotte  ,     taloche.     — 
Gasc.  teton,  mamelle. 

Testoun,  s.  m.  teston,  ancienne  pièce  de 

monnaie  à  l'effigie  de  Louis  Xll  ; 

le  leston  de  cuivre  valait 48  cent. 

et  le  lésion  d'argent  4  fr.  50. 

—  Disecqu'el  me  bailliéa  cent  escuts  del  soulel, 
E  lèu  de  cinq  lestous  li  fasio  la  demando  ; 
Car  noa  voulioy  pas  d'el  une  soamo  ta  grando. 
Aug.  Gain. 

—  Gougiat,  te  darey  miech  testou  ; 
Vai  cerça  mestrc  Jan  Boulou, 
Qae  vengae  preoe  l'estrumen 
D'uQ  qae  vol  fa  soun  testamen  • 


Testnt, 

l'esludo, 


udj.  et  s,  têtu,  à  grosse   tête,  tête 
dure.  —  Gros  marteau  de  maçon. 
—  Hache  à  marteau. 


Tet,  Il  ç.  m.  toit,  abri,   couvert.  Lat.  tectum. 
Ted,   Il  fr.  cent,  le  tel  aux  oies,  aux  cochons, 
aux  vaches,  etc. 


Teta, 

Poupa, 


V.  a.  têter,  sucer  le  lait  des  mamel- 
les d'une  femme  ou  d'une  femelle 
d'animal.  -  Sucer  des  châtai- 
gnes bouillies.  —  Se  toucher, 
s'appuyer. 

—  Au  mai  lou  lirai rc  n'en  pico, 
Au  mai  lou  pouintuire  s'aplico 
A  faire  lela  lou  bochuun. 

Poney. 

Tetado,  I  s.  f.  traite  de  lait,  repas  d'un  en- 
Atessado,     \  fant  à  la  mamelle. 

—   l'avié  douna   uno  michanlo  lelado. 

Teta-dou8,  «.  m.  caresse  intéressée,  flat- 
terie, hypocrisie. 

—  Lei  graci  île  soun  tela-dous, 

Soi  gestes  caressant  c  scis  ièus  amistuus. 

Telanos,  s.  m.  tétanos,  contraction  violente 
des  muscles,  rigidité. 

Tetarel,  ||  s.  m.  hochet  des  petits  enfants, 
Tetaire.         |[  nourrisou  qui  tête  beaucoup. 

Tetarelo,  ||  s.  f.  flacon  disposé  pour  l'alai- 

'ietarel,  \\  lement  artificiel.   —  Biberon. 

—  Tige  gourmande  qui  pous.se 

au  pied  des  arbres.  P.  c.  teterole, 

Tetarelo,      s.  f,  muflier   à  grandes  fleurs 


Gulo  de  loup, 
Pantou/leto, 


qui  vient  sur  les  vieux  murs, 

plante    fam.    des    Scrophula- 

riacées  à  fleurs  rouges,  blanches 

ou  jaunes.  Anihirrinum   majus. 


Tetin,  e.  m.  le  sein  d'une  femme.  Syn.  tetoun. 

Tetiu,  s.  f.  mamelle  des  mammifères.  — 
Le  pis  de  la  vache  ou  de  la  truie. 
—  Lampsane  commune,  herbe 
aux  mamelles. 


Teto-Iebre, 

Cauliehoun, 


s.  m.  lychnide,  fleur  de  cou- 
cou, œuillet  des  prés,  coque- 


lourde.  Lychnii  ftos  cuculi,   alba. 


TÈU 


—   1265  — 


THO 


Tetos,  s.  f.  plur.  chôlaignes  bouillies,   cas- 

taneœ  molles. 

—   Ai  de  fresco  ramaflo,  ai  de  frucho  mailuro, 
De  lelos,  de  calliailo  ;  e  vii,  Jéji  souriis 
Lou  fuin  de  la  masado,  alai  dessus  l'aussuro, 
E  l'oumbro  dcl  iiaul  mounl  paii-i-pau   s'espanJis. 
Fesquel. 

Tèu,  j]  ipron.  pers.  Ion,  le  tien. 
Tiou,    Il  Plur.  tèus,  tious.  Esp.  tuyo. 

TëuKne,      adj.  pâle,  blême,  décoloré,'  mai- 
liune,  gre,  mince,  maladif. 

Lai.  tenuis,  Angl.  thin, 

Tènla,  Ij  v.  a.  couvrir,  faire  un  loit,  placer 
Téulùsar,  Il  des  tuiles  en  pente. 

Tèulase,  m  «.  m.  et  f.    toiture,  abri,  cou- 

tiulado,  vert,  hangar.  Syn.  tèulisto. 

Tiulat,  1  Ital.  letlo.  Esp.  tscho. 

—   Uno  eslelo  d'un  grand  esclal 
Passel  drecli  sus  noslre  tèulal, 
E  nous  mouslrel  embé  sa  couèto 
Lou  camin  de  la  descaœpelo. 
Favre. 

—  Las  pareîs  soun  d'argen,  aci,  là  Las,  de  lay 

L'or  biiltio  de  perloui,  l'or  grimpo  dins  las  ruyos 
Jusquo  sul  las  tèulados  bluyos. 

Jasmin,  iU2. 

Tèule,  Il  ».  m.  tuile,  goutière  en  argile  cuile 
Tiouk,  Il  pour  couvrir  les  habitations.  En 
Italie  on  se  sert  encore  des 
tuiles  plates  à  rebords  recou- 
verts par  des  tuiles  creuses. 
Lat.  tegula  de  légère,  couvrir. 
liai,  legola.  Esp.  teja.  Angl.  tile. 

—  Quand  lou  gai  segué  mon,  litamen  lou  plumèron  ; 
Lou  viiïen  nieire  à  cuire  e  lou  manja...   dessegu 
Que  la  viéïo  n'uurié  pas  mai  vis  que  de  blu, 
Mai,  diguiron,  es  viel,  belèu  sérié  trop  du... 

E  sas  li  léule  l'esuampèron. 
Uigot. 

Tëulié,   I  s.  m.  tuilier,  ouvrier  qui  fait  des 
Cûurnaire,  1  tuiles,  des  rigoles,  des  cornières. 

Tèulièro,  Il  s.    f,    tuilerie,     briquelterie, 

tèuliéiro,        ||  atelier  et  four  oîl  l'on  travaille 

l'argile. 

—  Eh  Jben  Rousct,  que  fasés  doun  ! 
Digué  'n  iulran  dins  la  lënlidro, 
A  sa  chalo  qu'jro  sus  l'ièro  ;... 
Lou  vésè-,  paire,  de  roaloun, 
Dd  téule,  de  bournèu,  de  brico, 
£  de  goigo  pcr  li  fabrico. . . 
Jouveau. 

T]>aliuo,  *.  f.  carreau,  pavé  d'appartement. 

7». 


Tëuliasa,    v.    a,    couvrir  de    tuiles    une 
construction. 

TènlisHo,  s.  f.  toiture,  couvert,  abri. 

—  L'autre  qu'a  \is,  au  bor  dj  la  lèulisso, 
Un  toupinas  planta  de  basali, 
Musc  doo  paÏ8an  o  raïou  patchouli. 

De  L?.fare,  tSiO. 

'f  èume,  s.  m.  couvert,  tillac,  pavillon. 

Lat.  legmen. 

—  Dins  uno  birco  senso  léunie 
Faren  la  guerre  is  allcbran. 
Coye. 

Tëane,  adj.  pâle,  blême,  mince,  timide. 

—   De  sas  lounos  flous,  las  sourrelos, 
An  lou  tniSmo  parla  courous, . . 
Sus  toun  clol  las  pausi,  pleurons  ! 
G.  Azaï:i,  1870. 

TëuneMÎ,  v.  n.  baslim.  maigrir,  se  débiliter. 

Tënnezo,  s.  f.  v.  l.  maigreur,  pâleur. 

Të*,  I  s.  m.  tesson.  —   Petit  plat  en  terre 
Tè»,     Il  pour  recevoir  de  la  braise. 

Tezat,  adj.  prov.  étendu,  tendu,  étalé. 

Tezo,  s.  f.  chasse  au  filet. — Torche,  ûambeau. 

Tezuro,  ».   f.  :'.  l.  piège,  engin  tendu  eu 
bandé. 

Tboun,  I  «.   r».   thon   commun,  gros  pois- 
toun,  I   sons  dont  la   chair  ressemble  à 

celle  du  veau,  et  dont  on  fait  des 
conserves  à  l'huile.  —  Thynnut 
vulgaris.  Ital,  lonno.  Esp.  alun. 
Arab.  loun. 

Thounairo,  ||  s.  f.  tbonaire,  grands  filets 
Madrago,  ||  de  pêche  que  l'on  déploie 

dans  la  mer  au  moyen  des  bar- 
ques, en  les  fixant  à  la  pointe 
avancée  d'un  rocher,  sur  le  pas- 
sage des  scombrts  que  l'on  veut 
pêcher.  —  La  madrague  est  un 
labyrinthe  de  filets  terminé  par 
le  Garpou  ou  chambre  de  mort, 
où  on  pousse  les  poissons  en  les 
effrayant. 

Tliouu  blanc,  ».   m.  germon  à     longues 

pectorales,  delà  même  fam.  des 

Scombéroïdes,  dont  la  chair  est 

plus  blanche  que  le  précédent. 

-  Orcynus  alalonga. 


TIB 


—  1266  — 


TIF 


Thouno,      s.  f.  auxide,  poisson  plus  petit, 
Tottno,  de  la  même  fam.  Auxis  bitus. 

Ti,      pron.pers.  deuxième pers.  toi,  à  toi. 
Te,      Lai.  libi. 

—  Ti  farai  veire,  ti  levaras,  etc. . . 

Tia,  Il  V.   a.  tuer,  faire  mourir,  ôler  la  vie, 
Tuia,   Il  assommer,  détruire,  fatiguer, 

Tiadou,  s.  m.  abattoir,  boucherie. 
(Voir  tuadou). 

Tiamoun,  1  s.  m.    terrine,  cassole    dans 

lianoun,  \   laquelle  on  fait  cuire  au  four 

des   ragoûts  montagnards,  des 

hachis,  des  pâles  aux  œufs  ou 

au  poisson. 

Tian,  s,  m,  terrine  pour  faire  cuire  certains 
mets  au  four,  pour  gratins  ou 
viandes  rôties.  —  Grande 
écuelle  ,  soupière,  liai,  tegame. 

—  Anas  tasia  lou  lian  de  Carpeniras. 

—  Eici  lou  boa  tian  de  merlusso. 

—  N'es  pas  per  un  lau  tian  que  prendrièi  ma  fourcheto. 

—  A  rout  lou  tian,  a  fa  un  mancamen. 

Tiano,  1   s.  f.  grande  terrine  évasée  pour 
Cassolo,     I   laver  les  petits  linges.  Syn.  tinoim. 

Tiatre,      s.  m.    théâtre  forain,    tréteau  de 

Triate,  saltimbanque. 

—  Veguen  lou  mounde  s'acampa 
A  l'enlour  d'uu  piclio  tiaire. 
Mouilla,  noun  pas  en  biai  d'ousiau, 
Erobé  de  peiros  e  d'acau. . . 

Tiba,  I  V.  a.  tendre,  tirer,  raidir,  allonger. 
Tibia,     Il  —  Gonfler,  remplir. 

Tibaduro,  s.  f.   tension,  force,    pression. 

Tibage,      s.  m.  plénitude,  réplétion,  excès 
Couflige,         de  nourriture. 

Tibauèu,      s.  m.  lente,    abri    improvisé, 
TubanèUf  chaumière,  cabane  en  planche 

ou  en  toile. 

Tibel,  s.  m.  fouace,  nourriture  lourde  qui 
g.nfle. 

Tibio,  s.  f.  boulon  ou  cheville  qui  passe 
dans  une  boutonnière. 

Tibia,  n  V.   a,  tendre,   étirer,  allonger.  — 
Tt6a,        Il  Remplir,  serrer.  Trotter,  marcher. 
— >  lutré  ùtt,  jariet  tiblantp  lou  na*  en  l'er» 


Tiblado,  s.  f.  une  pleine  truelle  de  mortier. 

—  Quanio  liblado  de  soopo. 

Tiblo,  s.  f.   truelle,  outil  de  maçon  ou  de 

plâtrier    servant   à    prendre  le 

mortier,  à  l'étendre  et  l'unir. 

Esp,  trubla.  Port.  Irolha. 

—  Siés  ben  nueslre,  siés  ben  la  joio  dôu  terraire, 
T'aprenen  ben  avant  de  mena  tiré  l'araire, 
Avant  de  maneja  la  tiblo  ou  la  destrau. 
l'oncy. 

Tibonn,  s.  m.  tison,  morceau  de  bois  allumé. 

Tibouna,    v.    a.    tisonner ,    remuer    les 
charbons. 

Tic,  Il  s,  m.  habitude   vicieuse,  mouvement 
Tis,     Il  nerveux,   manie,  caprice,    grimace, 
geste  contre  nature.  Ital.  ticchio. 
—  L'a  prés  à  tic  que   pot  pas  loa  veire. 

Tic-tae,  ||  g.  m.  battement  du  pouls,  d'une 
Tico-laco,    Il  montre.    —    Palpitation,     batte- 
ment déréglé. 

Tieh,  s.  m.  savoyard,  décroteur. 

Ticoiiaueo,  s.  f.    bas  lim,     chiquenaude, 
petite  caresse. 

Tieous,  adj.  capricieux, hargneux, quinleux- 

Tieoiitarié,  s.   f.    mesquinerie,  niaiserie. 


Tièi, 

Tiex, 


s.  m   coque,  coquille,  cupule,  étui. 
—  Goutière,  canal,  rigole. 


Tièiro,  U  s.  f.  rangée,  enfilade,  sillon,  ligne, 
Tièro,         I  rigole,  troupe.  Syn.  canso. 

—  Uno  tièiro  de  vignos. 
—  Uno  tièiro  de  gats  en  aut  se  penchinavon. 

Tiercelet,  ||  2.  m.éperviermâle,  plus  petit 
Mouissé,  Il  que  la  femelle.  —  Palco  nisus, 

Tièu,      pron.  pots,  le  tien,  ce  qui  est  à   toi. 
Ttou,         Lat.  tuus.  Ital.  tuo.  Esp.  tuyo. 

Tièure,  ||  s.  m.  tuf,  pierre  dure  et  poreuse 

lioure,        |1  qui    se  trouve    sous  la     terre 

végétale. 

—  Soun  aigo  de  cristal  nays  aqui  sout  lou  tièuie 
Tan  fresco,  que  quand  sort  tout  escas  se  pot  bèare. 

Tifasnoun,  s.  m.  chignon,  cheveux  réunis 
derrière  la  lôte< 


TIL 


—  1267  — 


TIM 


Tifo, 

Tifou, 


s.  m.  el  f.  colère,  mauvaise  humeur, 
chagrin,  marotte,  caprice,  dépil. 
Ital,  tifolo,  cris,  tapage. 


Tignasso,  s.  f.  chevelure  mal  peignée, 
éloupe,  filasse,  perruque. 

Tigno,  s.  f.  engelure,  inflammalion  atoni- 
que  de  la  peau,  gonflement  et 
démangeaisons  causés  par  le 
froid.  —  Teigne  blanche,  mala- 
die du  cuir  chevelu. 

TiynouH,  adj.  teigneux  ou  qui  a  des 
engelures. 

Tigrat,  aij.  tigré,  moucheté  comme  un  tigre. 

Tii^re,  s.  m.  tigre,  bêle  féroce  à  peau  mou- 
chetée, type  des  félins. 

—  Cadun  paili'l  en  counscquenço, 
Lou  tigre   vanict  sa  bountal, 

L'ase  soun  sauprc  faire  e  soun  espcrienço. 
M.  Barlhés. 

Tigresso,  s.  f.  femelle  du  tigre. 

Fig.  cruelle,  inexorable. 

—  Traspourla  per  sa  folo  ivrcsso, 
Lou  paurc  Tony  jouïssié  ; 

Mai  la  bello  ero  uno  tigresso 
Que  de  sa  flamo  s'en  risié. 

Dosanat,  1828. 

Tilh,  s.  m.  V.  l.  glu,  résine  visqueuse  tirée 
de  l'écorce  ou  de  la  sève  du  houx. 
—  tjluau,  branche  enduite  de 
glu,  pour  prendre  les  petits 
oiseaux. 

Tilba,  V.  n.  filer  comme  de  la  glu.  — 
Plier,  fléchir. 

Tilhent,  Il  adj.  gluant,    visqueux,     filant, 
']ilhous,        Il  glissant,  suintant.  —  Fantasque, 
capricieux. 

Tilhol,      s.   m.     tilleul  à  grandes    fleurs, 
Tilhul,  arbre   à  bois  blanc  ei  à  moelle, 

Tiyeul,  lam.  des  Tiliacées  à  fleurs  jaunâ- 

tres, dont  on  fait  des  infusions 
sudorifiques.  Esp.  lilo, 
Ital.  liglio  du  lat.  tiliola. 
Autres  noms  :  tiol,  tiot,  tièi,  lil, 

—  Von  de  passa  sus  lui  lilhus 
La  lourdu  capo  de  l'aurage. 
Conslans . 


Tiiii,  iin,  H  s.  m.  thym  commun,  sous  ar- 
Ferigoulo,        \\  brisseau  de  la  fam.  des  Labiées, 

à  petites  fleurs    purpurines  et 

très  odorantes. 

—  Quinte  atreit  a  per  lus  lou  lim 
Que  te  vèseansin  apegado. 
Tandon. 

Timbalo,  s.  f.  timbale,  sorte  de  tambour 
d'orchestre.  —  Gobelet  ea  ar- 
gent. —  Petite  raquette  pour 
jouer  au  volant,  à  la  balle.— 
Gâteau  rond,  couronne. 
Ital.   limballo,   du  lat.  tympam, 

du  gi',  TVfiTuttoy. 

—  tous  aulres  an  représ  au  cop  de  la  limbalo, 

Lou  bugle  en  quialassaut    lou  cor  em  soun  raufel, 
E  dôu  mai  fan  de  bru,  d6u  mai  l'cr  seinblô  bel. 

Tintboal,  adj.  prov.  courtaud,  ventru. 

Tiiiibonleja,  v.  n,    pencher,    chanceler, 
dodeliner,    balancer. 

Tiiubourlo,  s.  f.  grosse  sonnaille. — Vessie. 


Timbrât, 

Timbrous, 


adj.  timbré,  toqué,  capricieux, 
maniaque,  fou,  écervelé,  inégal. 


—  Me  caura  mai  d'un  jour  rebala  n>as  pesados. 
Servi  'n  meslre  limbrous  c  fini  mas  annados. 

Tinioan,  s.  m.  flèche  de  voiture,  de  charrue. 
—  La  barre  du  gouvernail  dans 
un  bateau  ou  un  navire. 

—  Es  un  palroun  pilolo,  e  Dion  segur  lou    mando 
Per  que  lei  noufraja  revegon  soun  pais, 
Aganlo  lou  limoun  désempara,  coumando 
D'enaussa  lou  gran  foc  ;  la  fregato  oabéVs. 

Poney. 

Tiniounié,  s.  m.  timonier  d'un  vaisseau 
qui  manœuvre  le  timon  sous  les 
ordres  d'un  pilote. 

—  Vidau,  i'a  qualorze  ans  parties  coamo  noavica 
A  boid  dou  Suuvcren,  révénèa  timounié  ; 

Un  marin  de  l'Eslat  dèu  avé  de  judice. 
En,   que  sus  tan  d'esièu  a  vist  la  broufounié. 
Gelu,  IStiO. 

Tiniour,  s.  f.  crainte,  respect,  déférence. 

Tinipan,  s.  m.  cavité  irrégulière  du  fond 
de  l'oreille. 

—  Coumo  parlave  ansin,  dou  naul  de  sa  guerlto, 

Jacoumar  émù  soun  pimpam, 
Oei  gens  turlavo  lou  linipan, 
Per  averti  dou  terni,  de  i'ouro  e  de  sa  fuilo. 
Maurel. 


TIN 


—  1268  — 


TIN 


Tiniplat,  adj.   bas   Um.  tendu,    élargi.  — 
Calmé,  tempéré. 

Tin,     Il  s.   m.  son,  tintement  d'une  cloche, 
Tin-(tn,  Il  d'un  métal,  d'un  instrument. 
Lat.  iinniUis. 

—  Lon  gibach  niosiro  5a  bourseto, 
E  fai  faire  a-,  cscuis  lii.-lm. 

—  0  pla  sondis,  iéu  pagne  ansin  ; 

Me  counlente  de  la  fuiiiado, 
Moussu,  counUnlas  vous  dou  lin. 
Prunac,  1802. 

Tinado,  ||  s.  f.    une  pleine  cuve  de  linge, 
Tinalado,      \\  de  vendange,  etc. 
Tinal,  ||  j.  m.  cuvier  à  lessive,  cuve  vinaire. 
Tinfltt,      I  —  Bassin  de  tanneur.  Syn.  Hno. 
Ital.  tino.  Esp.  tinoja. 

Tineirouii,  s.  m.  petit  cuvier.  Syn.  tineto. 
Tindn,  ||  v.  n.  linler,  résonner,  sonner, 
Itnla,        H  jouer  un  air. 

D'unpey  lou  mes  de  may,  quand   lou  bel  liras  s'alindo, 
PcnJen  siéi  mes  dins  Tayre  uno  musico  Hudo  ; 
A  milo  roussignols  cent  paslous  fan  rampèu 
E  louts  canton  l'amou,  l'amou  qu'es  loujour  nèu. 
Jasmin,  Ib^S. 

_  Car  coumo  dis  lou   conle,  aquèu  es  nioun  cousin, 
Que  fai  lima  la  bourso  e  pago  lou  bon  vin. 
Aibrairl. 

_  Es  Socralo  que  dis  dtdins  sa^  pouliliros. 

Que  lous  que  p:»rlon  luiil  senbloii  bigios  barricos. 
Que  lindon  b.'l-cop  mai  quand  n'an  pas  rés  dedins. 

Tindal,  s.  m.  tenle,  tonnelle,  abri. 

Tindalli,  s.  m.  Lruil,  sonnerie,  coup    de 

cloche. 
Tindelo,  s,f.  trébuchel,  piège,  fossette. 


Tindinna, 

Ti«/tnna, 


11.  u.  tinter,  résonner,  reten- 
tir. Syn.  tinda,  tinta. 


—  Cai  cent  milo-railliés  enquèro  y  passaran 
Amay  sounaran  e  lirulinnaran. 
Jasmin. 

Tindouls,      s.  m.  plur.  pièces  de  bois  évi- 
TindoMî,  dées    pour  recevoir    les  ton- 

neaux dans  la  cave,  paillassons, 
appui. 

_  Vous  fau  présen  d'un  meloun  dins  un  sac, 
Coonserva  sur  dous  liudous  à  Galhac. 

Tineirol,  s.  m.  cellier,  lieu  où  l'on    tient 

les  tonneaux. 
Tinel,  s.  m.  cuvier,  auge.  —  Cuvette,  petit 

fossé. 


Tinel  de  moulin  d'oli  ,  «.  m.  petit 
bassin  qui  reçoit  l'huile  et  l'eau 
bouillante  pressées  dans  les 
cabas. 

Tinelado,  s.  f.  un  plein  bassin. 
Tinelet,   |  s.  m.  dimin.  de  tinel,  petite  cuve, 
Tineloun,      I  petit  bassin. 
Tineto,  s.  f.  cuveau  à  ordures,  eaux  saies. 

Tino,  s.  f.  cuve  à  lessive  ou  à  vendange. 
Ilal.tina.  Esp,  iinaja. 

Pcr  compléta  l'eiTel  de  sa  vilcno  mino 

Aurias  dil  que  sa  voués  mounlavo  d'uno  lino. 
R.  Grivel. 

Tino  de  moulin,  s.  f.  cuve  de  moulin  à 

farine  dans  laquelle    tourne  la 

roue  horizontale. 

Tinol,  Il  s.  m.  fcasHm.  cuvier  à  lessive,  cuve 

Tinoun,    ||  à  saler  le  cochon.  —  Réservoir  à 

huile.  Dim.  iinoloun. 

Tinta,  v.  a.  teindre.  V.  n.  tinter,  résonner. 
Tintaina,  v.  a.  tèter,  questionner,  sonder. 

Tintaino,  s.  f.  échelelle  horizontale  dres- 
sée à  l'arrière  des  bateaux  pour 
joutes.  —  Grande  femme  dégin- 
gandée, fille  de  joie. 
—  Hanca  la  tintaino,  perdre 
l'équilibre. 

Tintamare,  s.  m.  tintamarre,  bruit,  fracas. 

—  Car,  dive,  amies  vous  counfessa 
Qu'en  sounge  crcse  de  cassa, 
Dison  que  f6u  gran  linUmaro, 
Qu'à  mous  chis  sone  la  fanfarro. 

Tintamarado,  s.    f.    caprice,    boutade, 
fantaisie. 

—  Fôu  lou  veire  quand  sa  linlamarado  loupren. 

Tinteino,  s.  f.   fantaisie,  caprice,    soins 
exigés  par  un  nourrisson,  veille, 
,   embarras,  tracas. 

La  linleino  me  mouniet  al  cap. 

_  Faren  linleino  alor,  festin  e  farandonlo. 

_  Se  fas  linleino  la  nicnchado 
Finiren  per  loumba  malaut. 

Tintineja,  |  v.  n.  résonner,  tinter,  sonner 
Oinda,  I   souvent,  le  son  des  cloches 

ou  des  espèces. 


TIP 


Tintln    martin,    s.  m.    son   métallique, 
espèces  sonnnntes. 

—  I,ou  houi:hiè  n'a  l'amo  alupido, 
Voudriù  be  prou  fa  lou  malin, 
Coiilro  el  a  trop  forlo  ^.ariido, 
E  lou  pago  tiniin-mariin. 

G,  Azaïs, 

Tintinterro,    s.   m    panic  sanguin   fam. 
des  Graminées. 
—  Panicum  sanguinale. 

Tinto,  s.  f.  noir,  encre  J»  écrire.  Esp.  tinta. 

—  Car  Un  gasleri  mai  do  tinio 
A  fa  la  rin  o  i]uc  vcseiz 

Quo  de  VI  mandat  nou  m'abelz. 
Aug.  Gaill. 

—  NVy  pas  mai  de  papiô  ni  linlo. 
Mes  ai  51  bé  de  culoqumlo. 

Gou'l. 

Tintonlia,      v.  a.  et  n.  chanceler,    !)alan- 
Trantalha,  car.       Dorloter,  bercer,  faiie 

Tintourleja,  sauter  un  enfant. 

—  M'a  liniourla  dins  moun  enfanço. 

—  Nouii  !  sarai  jamai  as.'oulado, 
0  muun  rei,  de  te  liiituurla  ! 
Tant  qu'aurai  un  digout  de  !a, 
Te  n'en  dounarai  la  goulado. 

T.  Aubauel,  1850. 

—  Quand  porlo  au  bras  souii  pichoi  fraire. 
Quand  lou   ilniou.lejo  en  riseni , 

Tintoun,   s.  m.    bruit ,    bourdonnement , 
embarras. 

Tintoarleto,  s.  f.  balancement,  balançoire. 

—  Fai  noiiO,  moun  bel  enfjnloun, 
Dins  la  liressoiu  fai  neneto  1 
T'ai  beo  piouu  fa  la  tiiiiuurloto, 
Endourniis  le,  moun  angtloun. 

Tîntaro,  s.   f.    teiniure,  liqueur  préparée 
pour  teindre. 

—  Marcel  al  cap  de  tout»  mmo  tout,  sa  lîguro 
A  del  secret  plazé  la  licento  linluro. 

Tiou,  Il  pron.  poss.  le  lien,  à  toi, 
lieu,      I 

—   Tout  ce  qu'os  miou,  un  jour  dcvenJra  tiou. 

Tionre,  s.  m.    tuf,    incrustation  ,     dépôt 
calcaire. 

Tipa,  V.  n.  gasc.  enrager,  bouder. 

Tape,  s.  m,  modèle,  forme,  échantillon. 
Esp.  et  liai.  dagr.  rvats. 

—  Aqui  de  la  Prouvenco  csludiartis  Ici  lipo, 
Fouèço  brun,  quanqui  rons,  de  blan  coumo  un  lençôu. 


—  1269  -  TIR 

Tipejn,  V.  a.  laper,  fustiger,  frapper. 


—   Fa<i'S  pi'la  sus  dils  la^  furlos  à  l'esrolo, 
Tipejas,  casiigHi,  plaidas  per  bostro  idolo, 

Lou  piiplv  ndi'l  à  sa  niay, 
Seia  gascuu  toujour  e  Fraiiciman  jamay. 
Jasmin,  1»37. 

Tipo-tapo,  s.  f.  argile  calcafre  qu'on 
trouve  à  Nimessous  le  tuf  et  quo 
les  enfants  font  éclater  sur  la 
pierre. 

Tiponta,  H  v.  a.   chipoter,   manier    mala- 
Tipouteja,      ||  droilement  ou  indiscrètement, 

véiiller. 

Tira,  v.  a.  tirer,  amener  à  soi.  —  Oter, 
enlever,  soustraire.  -  Retirer, 
faire  sortir,  puiser,  étendre, 
allonger.  —  Ob'enir,  recevoir. 
Esp.  lirar.  liai,  tiiare,  trarre,  da 
lat.  trahere, 
—   Mai  tiro  amour  que  cordo. 

—  L'an   plaço  alin  sa  rodo  c  la  Sorgo  la  viro, 
La  garanço  ven  poudro  e  Ion  coucoun  se  liro. 

Tavan. 

—  En  an  mot  Ion  niounlan  d'oquel  cnieromen, 
Quand  lou  cura  l'uguét  ;ira  de  sa  memori, 

Li  deviô  proucura  la  glori 
D'en  ovei  ptr  sj  part  un  boun  fo  de  Uourdéa. 
Foucaud . 

—   Se  me   vend  d'ious,  ai    p6u  que 
n'en  lire  lei  rousseis. 

Tira  (Se).  Il  v.  rec.  se  dégager,  se  délivrer, 
Tiro  (.S'en),       ||  se  diriger,   se   ranger,    sortir 
heureusement  d'une  affaire. 

—   Tiro  l'on  l'ai. 

Tira  d'avan,  v.  n.  marcher  en  lète,  con- 
duire. 
—  A('  snen  suivisses  iéu  vaa  lira  d'avan. 

Tirado,  s.  f.  traite,  action  de  tirer,  d'allon- 
ger, suite  de  vers  ou  de  prose, 
enSIée. 

Tiradou,  s.  m.  tiroir,  petite  caisse  ajustée 
à  coulisse  dans  un  meuble,  qui 
se  lire  au  moyen  d'un  bouton  ou 
d'une  clef.  ~  Demandeur,  sol- 
liciteur. 

—  Ai  pièi  fini  per  desloosca 
Dins  loQ  tiralou  d'un  armarl, 
l'no  micjo  pu'lo  d'escu 
Que  nosio  fuio  avié  'scounda 
Per  11  cas  eslraourdinari. 

Aulheman,   185i. 


TIR 


1270 


TIR 


Tira  en  terro,  v.  a  tirer  un  bàti^au  sur 
la  grève,  échouer,  s'engraver. 

Tirndis,  adj.  sujet  à  être  lire,  ce  qu'on  tire. 

'l'irafound,  ».  m.  lirefoud,  oulii  de  tonne- 
,        lier,  crochet  à   levier  qui     fail 
entrer  la  dernière  douve    ddus 
le  jable. 

Tirasa«8o,  t.  f.  mélodie  lr<i)nante,  pleurs, 
criaillerie,  récitation  monclone. 

—  Patnrin  aquatique,  renouée, 
plant,  rampantes  ou  grimpantes, 

—  Uno  lousco  (le  iiragasso, 
OuQli;  grinn|>u  loJ  rous,s>giiôu, 
Ouii  se  crauipuunu  e  sVntrlgasso 
Ben  miés  que  sus  II  clapeirôu. 

Tirage,  ».  m.  devidage  de  la  soie.  —  Ate- 
lier où  l'on  file  la  soie  des 
cocons.  —  Etirage  des  métaux. 

—  Résistance ,  difficulio.  — 
Tirage  au  sort  pour  le  recru- 
tement. 

—  Tamben  dms  iiosie  ve.<inage, 

I  'agué  la  niairt-  d'un  coiiscri, 
L'auir'an,  qu'à  l'ouru  ilou  tirage 
Semulava  qu'anavo  moun. 
CasA&n . 

Tiraire,  I]  ».  m.    et  f.     tireur,  cha.'seur, 

lirairo,        |  joueur  aux  boules.    -    Mulet  ou 

cheval  de  trait.  —  Tireuse  desoie. 

—  Lou  tiraire  a  pas  (un,  es  luu  bon  Uiuu   que    inanco, 
Vous  juru  a  fa  iramiila  lui  sani  dôu  puradis. 

Tira  larigot,  adv .  avec  excès, sans  retenue . 

Tiralha,  v.  a.  tirailler,  tirasser,  importuner. 

Tiralhur,  s.  m.  soldat  de  l'infanterie  légère 

Tira-longo,  »■  f.  délai,  retard,  longueur. 
—  Aco  fai  irop  la  lira-loiigo. 

Tiran,   adj,   sévère ,     exigeant  ,    fâcheux. 

Tirana,  n  ».  m.  plur.  cordons  qui  servent  à 
Ttreto»,        I  ouvrir  ou  fermer   un  sac,  à  rele- 
ver une  jupe.  — Ganses,  galons. 

Tirant,  ».  m  barre  de  fer  qu'on  place  pour 
prévenir  l'écartemeut  d'un  mur. 

Tiranteino,  Il  ».   m.    tiretaine,    droguet, 
lelandro,  U  étoffe    grossière    en    laine 

dont  la  chaîne  est  de  61.  —  Mau- 
vaise étoffe.  Syn.  tirmlin. 


Tirassa,  Il  v.  a.  tirasser,  tratner    par  se- 

Rebala,  ||  cousses,  traîner  en  longueur.  — 

iMalirailer,  secouer.  —  Mener 
après  soi. 

—  Cau  pot  pas  ponrla,  tirasao. 

TirnsHa  (Se),  Il  v.  rec.  se  traîner,  se  salir, 
Tiryomsa  [Se),         ||  se  battre  ,  se  tirailler  . 

—  Jusquo  dins  lou  salouii  vesin 
Emé  grand  pèiio  se  lirasso. 

l'irassado,  Il  s.  f  traînée,  secousse,  trace 
Espottssado,        1  d'objets  répandus,  dispute, 

batterie. 
'lirasseto,  Il  s.  f.    plusieurs  plantes  ram- 
Ttrasso,  ||  panles  ou  grimpantes  portent 

ces  noms,  comme  le  liseron  des 
haies  ou  des  champs,  le  polurin 
aquatique,  fain.  des  Graminées, 
la  renouée  des  petits  oiseaux, 
la  véronique  h  feuilles  de  lierre. 

Tirassièro,  s.  /  traînée  d'objets  couchés 
ou  répandus,  blé,  poudre,  cen- 
dres, etc.  —  Plantes,  rampantes. 

—  Imaglno-lé  qu'oi  nouvêu  quariié, 
Ve  ras  ben  lèu  de  longu  lirassiéro. 
De  grus  rouiidcl  coumo  de  Mslourlié, 
Qu'aciapon  de  siei  pan  dessoulo  lerro. 

TirasBO,  s.  f  Irainasse,  filet  de  chasse  pour 
les  perdrix,  lescailles.  —  Filet 
de  pêche  que  l'on  traîne  sur  le 
sable.  —  Herse,  traîneau. 

—  Capeiroun,  sarian  e  lirasso 
Leis  adoube  entre  qu'ai  lezé. 


Tîrasso, 

Amouro  de  rasloul, 


s  f-  ronce  bleue,  petite 
ronce  des  prés  ou  des 
vignes,  à  fruits  bleuâires  (mure 
de  ren^ird)  doni  on  fait  un  sirop 
ou  confilure  ressemblant  à  ceux 
de  groseille.  —  Bubtis  cœsius. 
(\o\r rounzo  rehaladouiro]. 

Tirassoun,  s.  m.  traînelle,  filet  en  forme 
de  sac  que  l'on  traîne  sur  le 
sable  pour  prendre  des  lançons, 
des  ammodyles  ,  qui  servent 
d'appât. 
Tirassoun,  il  ».  m.  poussée,  dispute.  — 
Tiropéu,  ||  Polisson  de  rue,  peiit  gueux. 

TirasBoun  (Ue),    adv.  en  poussant,  en 
traînant. 


TIR 


_   1271    - 


TIS 


Tirât,  adv  gasc.  hormis,  oxcppté. 

Tirelo,  s  f.  boni,  fin  de  pièce  d'éUiffe. 

Tireto,  Il  s.  f.  secousse,   poussée.  —  Mor- 

Tiroun,       Il  ceau  de    ficelle  ou  de    fil  df  fer 

ayant  à  chaque  bout  une  cheville 

et  qui  sert  à  diviser  les  pains  de 

savon  en  barres  ou  en  carrés. 

—  Li  bloiin.li  loco  f.in  si  freio, 
Li  counlounie  fan  .si  lireto. 
Sus  lou  riou  que  cascaio  e  ns. 

Tiro,  s.  f.   différence,  manque,  mésaccord. 
—   De  qu  inl  sias  de  liro  t 

Tiro-bîon,  s.  m.  centaurée  rude,  fam.  des 
Composées.  —  Genêt  joncier, 
faiD.  desPapilionacées. 

Tiro-brazo,  Il  «  m.  fourgon  de  boulancer, 
Rediable,  ||  longue  lige  de  fer  recourbée. 

Tiro-laelio,  s.  m.  tirer  et  lâcher,  indécision. 
Tiro-Iengo,  Il  s.  m.  torco!  ordinaire,  oi-eaa 
Pourmihé,  Il  de  passage  voisin  des  mer- 

les   et  des  pies,    qui   est  très 
friand  de  fourmis. 


Tiro-lisnoii, 

Courdounié, 


t.  m.  cordonnier.  —  Pu- 
naise à  aviron,  hydromè- 


tre des  étangs  que  l'on  voit  cou- 
rir sur  les  eaux  stagnantes 

Tirolo,  Il  s  f.  poulie  de  puits,  de  grenier  à 
Carrela,     ||  foin.   Syn.  poulèjo. 

—  Quialavo,  qu'aiirias  du  lou  cris  il'uno  lirolo 

TÎFo-niandil,  ||  adj.  et  g.  négligent,   dé- 
Pko-mandil,  J|  braillé  ,    déchiré ,    men- 

diant, insensé. 

Tiro-meleto,  s.  f.  goûte  sauce,  gourmand. 

Tiro-pé,  s.  m.  lanière  de  cuir  avec  laquelle 
les  cordonniers  fixent  les  peaux 
sur  leur  genou  pour  les  coudre. 

Tiro-pousao,  s.  m.  balancement  de  pen- 
dule, d'escarpolette. 

-     Ero  aqu' li  liro  poussa 
Que  largavon  aquëusuun. 

Tiro»pëa,  s.  ot.  lampourde,  bardane  com- 
mune   Adv.   à  l'envie,  à  la  gri- 
bouillette. 
—  Pilhe,  pilho»  k  llro-MU*pet« 


Tf  *•»»,  ».  f.  ptnr.  \es  pennx  et  les  tendons  de 

la  viande  de  boucherie. 

Tiro-snnff,  s.  (•  sangsue,  ventouse. 
TÉro-tB,  s.  m.  lire  bouchon,  vis  len  acreî. 
Tirou,  ».  m.  canard   sauvage.  (Voir  guitou.) 
Tiroun,  ».  m.   petite  corde,  grosse  ficelle, 
toron. 
—   Ai  (lôu  que  lou  tiroun  pèle. 
Tirounado,      i.  f.   lemna,  lentille  d'eau, 
Nodoun,  plante  des    fossés   et   des 

mares,  fam.  des  Pisliacées. 

Tiro-viro,  s  m.  biribi,  jeu  de  hasard. 

Tirur,    î.  m.  tireur,  chasseur,  tireur  aux 
boules. 

Ti»,  «isflo,  s.  m.  aversion,  caprice,  grippe. 

Ti«,  Il  ».  m.  filet  de  pêche  à  petites  mailles, 


lys,  Il  verveux,  tramail.  —  Tissu,  filet,  du 
lat.  texere.  Esp.  tijido. 

—  Pren  sei  lenci  e  sei  lys, 

E  descend  sus  loa  rivage . . . 

—  Ks  un  mariegau  qu'à  la  vesperado 
A  fa  la  caasoun,  en  olan  si  lis. 

tlisUal 

Tisaire,  s.  m.  fourneau  à  recuire  le  verre. 

Ti«ano,  s,  f.  décoction  d'herbes,  de  fruits 
ou  de  grai  es  dans  Peau  bouil- 
lante, du  gr.  vTtT»ni,  décoction 
d'orge, 

Tisoan,  s.  m.  tison,  bncbe  enflammée. 
liai,  tizzo.  Esp.  iiion, 

—  Viel  amour  e  viel  tisunn 
Pruunio".en  ralluma  soon. 

Tisounia,  ||  v.    n.   tisonner,    remuer   les 

lizouca,  1  charbons  ou  les  cendres  par 

passetemps. 

—  Quand  moiin  cs|  ril  se  faligo,  s'oufasto. 
Desfay,  refay,  noUM  pas  1res  cops,  mes  bint  ; 
Alur  que  jou,  rancougiial  al  coufln, 
Giinçiiil  lias  dense  Itzoucnnina  bnseo, 
Uaudissi  tout  :  glorio.  bers  e  destin. 
Jasmin,  1829. 

TisBouB  ,  adj.  importun  ,  ionommode , 
capricieux. 

—  La  mon«co  es  srdido  e  tissouso, 
E  mVsiouni  que  Goudouli, 

Luu  viel  iroubaduur  de  Toulauso, 
La  b«ol«  dins  soud  paranli. 

uir.»  isr». 


TOC 


1272   — 


TOR 


Ti«<«»lli>  ».  m.gnitc.  nasse,  pifege  en  osier  ou 
en  jonc,  serv;inl  à  prendre  les 
poissons  de  fonlitine  ou  de  rivière, 

Tiatet,      n.  pr,    d'enfant,    abréviation    de 
li$loun,        Balistet,  petit  Baptiste. 

Tité,  Il  ».  m.  figure,  image,   poupée,  enfant 
litei,     Il  au  maillot. 

—  Ero  aqui,  aachen  plus  que  faire, 
Si  reviravo  de  loul  caire, 
Quanil  P'-r  az.ir  aperçiigiié, 
Uno  grarido  u  inaiitro  liié 
Dessus  la  mursiu  pjniado. 

Achard 

—  Aco's  l'enfani  de  quauque  rei, 
D'ahord  qu'aiisiii  el  me  parci  ; 
E  lou  vesent.  brib ml  litei, 
Dins  l'or  e  dins  la  sodo. 

Titet,  t.  m.  poulet.  Tito,  $.  f.  poulette. 

Titi,  t.  m.  petit  oiseau.  Gr.  rtnt. 

Titonlet,  s.  m.  point,  signe,  marque,  accent. 

—   D.ns  l'axur  eiiflni,  de  qu'ai  visl  np^treja, 
Escoumo  un  liioulel  qu'à  pèno  se  dotriho. 
AroBvieille. 

TiulRt,  I.  m.  toiture,  couvert. 

—  }iet\i6  Crlsl6u  en  furou  conrriguel  ; 
Mes  la  niacaco  degourdido, 
Deforo,  e  sul  liulat  en  quatre  saui  fouguet. 
Floret. 


To, 

Souc, 


Toecnr, 

Touca, 

Toeeat, 

loucat. 


».  m.   racine,   souche  d'arbre,  bûche, 
quartier,  aiorceau.  quignon. 
—  As  pôa  de  deveni  un  to  de  branco  morto. 

Toe>  «.  m.  coup,   heurt,    marque,  tache.  — 
Coup  de  marteau,  graia  de  folie, 

Toe  &  toe,  adv.  joignant,  tout  près. 

V.  a.  V.  l.  loucher,  mettre  la  main 
dessus,  tfiier,  manier.  —  Battre, 
châtier. 

ad}.  V.  l.  toqué,  capricieux,  un 
peu  fou,  insensé,  chagrin, 

T*eb,  Il  adj.    imbécile  ,    hébété,     nigaud  , 

TocW,     |,  abruti,  balourd. 

—  Lous  panres  tochous  me  sounavoQ 
A  norsuro  que  s'eu  anavon, 
Mes  digas  me  s'ere  pruu  hau 
Per  lous  segui  din.s  aquel  Irau. 
Favre. 

ToeO)  I.  f  but,  terme,  point  de  départ  ou 
d'arrivée. 
•^  Mou  e«nnoris«nd«  loDgo  toeo. 


ToeoMBen,  H  i.  m.  bruit  de    cloches,  cla- 
Tonuen,  \\  meurs,  effroi  produit    par  le 

lorsin 

—    Lou  loro^sen  qu'es  pês  clouchiés 
Es  beii  pus  foit  dins  lous  jouquiés. 
Quand  lott  reinard  ten  la  rampagno. 
Goud. 

Todi,  Il  s.  m.    petit    réduit,     maisonnette, 
To/i,       Il  capilèle,  petit  cabaret,  vide  bouteille. 

Toisni,  Il  nom    déprécialif     d'Antoine.    — 
Tegno,       1  Adj.  grossier,  butor,  stupide. 

Ital.  tonio.  Syn  iouias,  toniai. 

—  Per  ie  faire  grand   plesi 
Vi's  aqui  cinquanio  loni. 
Que  ra.«clon  à  II  gausi 
l,a  coido  de  xi  fanfonj. 
Aulheman. 

Tolo,  t.  f.  fer  réduit  en  feuilles  minces  par 
ie  laminoir. 

Tolo-tolo,  onom.  du  bruit  du  fer  en  tôle, 

tumulte,   cancan. 

—    Aco  faziô  perlout  un  bien  gran  tolo-lolo 
Que  brounzinet  lounten  apey 
De  catiano  en  ouatai  e  de  prals  enbarey. 

Tolzan,  adj   v.   l.  toulousain,   monnaie  de 
Toulouse.  Syn.  touliat. 


Toupa, 


V.  a.  et  n    toper,  frapper  dans  la 
main  en  signe  de  consentement  ou 

pour  accepter  une  proposition. 

Rud.  top,  coup.  i 

Topazo,  s.  f.  pierre  précieuse  de  couleur 

jaune,  chrysolithe. 

—   Tus  parles    de  l^aris,  de  sel  lume  d'agazo  ? 

Deis  Indo  e  dei  trésor  de  la  Califournié  !  j 

Lei  tiatre  de  courau,  lei  palai  de  topazo 
Serien  nosli  poueiou,  se  lasian  de  fomiè.  , 

Gelu,  18»i. 

Tor,  ».  m.  gelée,  grand  froid.  > 

e 

—  Tabè  quand  l'alo  del  priulems,  i 

beii  eysuga  les  prals  goulous  < 

E  cassa  le  tor  e  la  bizo.  < 

Toreli>  Il  adj.  tordu,  roulé,  de  travers,  bossu,  \ 
Tort,         I  contrefait.  Syn.  tort.  ^ 

Toreo,  Il  s.  f.  torchon,  chiffon  roulé,  lortil-  | 
lorcho,     I  Ion,  tresse,  p&iisserie  de  campagne.  ^ 
feuillage,  guirlande.  —  Flam- 
beau de  résina. 


TOR 


—  1273 


TOU 


—  r  anra  Je  lorco  amai  de  gimbclelo. 

—   I^oa  baslimen  ven  de  MaïorcOi 
Emé  d'arangi  un  cargomeii  ; 
An  courouna  de  verdi  torco 
L'aubre  meslro  dou  baslimen. 
Mistral,  18S9. 

Tordre,  il  v.  a.  tordre,   tourner,   tortiller, 
St  tordre,    |  plier,  détourner.  —  Se  tourner, 

se  contourner.  Syn.  torse,  tosse. 

Esp.  forcer. 

—  Image  don  michan  qu'on  vei  loujour  se  lordre, 
Per  lou  malin  plesi  ou  de  pougno  ou  de  mordre. 

TornadÎH,  adj.  v,  l.  tournant,  qui  peut 
tourner. 

Torn'  atrae,  int,  retourne-toi,  recule-toi. 

Tornar,  Il  v.  a.  et  n.  v.  l.  tourner,  façonner 
Tourna,       ||  au  tour.  —  Mouvoir  en  rond. 
—  Donner  en  retour. 

Toro,  «.  f.  chenille,  larve  des  papillons.  — 
Sorbier  des  oiseleurs,  fam.  des 
Pomacées. 

Toro,  Il  ».  f.  acomil  napel,  pi.  fam.  des  Re- 
Touèro,  y  nonculacées  à    fl.   bleues;    plante 
vénéneuse. 

Torou,  n  s.  m.  tronçon,  rondin,  billot.  — 
Torrou,        Bourrelet,  toron. 

Torrado,  t.  f.  v.  l.  forte  gelée. 

t.  f.    torsion,  déformation, 
entorse.  —  Torsade. 


adj.  tordu,  tortu,  contrefait,  con- 
tourné, déformé,  détourné,  de 
travers. 


Toraeduro, 

Torsiduro, 

Torsut, 

Tourdu, 
lort, 

—  Sabié  tan  ben  moustra  lei  leis  à  fau, 
E  sus  soun  ban  pica  tant  à  prépau. 
Qu'en  ié  pourtant  la  causo  la  pn  lorto, 
Se  faste  bon  de  n'en  tira  redorto. 
Mistral,  188S. 

Tort,  «.  m.  tort,  dommage,  préjudice. 

Ital.  torto,  du  lai.  torlus,  tordu. 

Tortejaire,  t.  m.  .boiteux,  contrefait. 
Tortel,  t.  m.  v.  l.  tourteau,  gâteau,  galette 
Tortieoli,  >.  m.  torticolis,  douleur  au  cou. 


Tortilhado, 

Tourtilhoun, 


s.  m.  et  f.  gâteau  au  sucre 
fait  avec  de   la    fleur   de 

farine  et  des  œufs,  tordu  ou 

tressé  eo  rond. 

80 


Tortissa, 

Tourtissa, 


Tortis,  Il  s.  m.  bas  lim.  torchis,  mortier  fait 
Tourlts,      Il  avec  do  la  terre   grasse   et  do  la 
paille.   —  'Gros  cordon  de  laine 
de  plusieurs  couleurs. 

V.  a.  et»,  bâtir  en  torchis,  en- 
trelacer delà  paille  et  du  mor- 
tier dans  une  charpente  garnie 
de  traverses. 

ToruBa,  v.  n.  baguenauder,  battre  le  pavé. 

ToB,  adj,  tordu,  déformé,  de  travers. 

Tost,  adj.  V.  l.  rôti,  roussi,  brûlé. 

Tostems,  adv.  toujours,  constamment. 

ToBto,  s.  f.  rôtie,  tartine  de  beurre,  tranche. 

—  Perdounats-mc,  cl  manget   un  pan  caud 
De  quatre  sôus,  quand    fouget  !<rribal. 
Tout  en  tostos,  am  de  vi  dins  un  plat. 
Aug.  Gaill. 

Tôt,  adj.  gasc.  tout,  chaque,  Adv.  bientôt. 


Ton, 

Toure, 


s.  m.  tour,  fortification  de  ville  ou  de 
château.  —  Prison,  phare,  clocher. 


—  Ey  bist  toun  triple  Poun!  al  mioy  de  la  campagno, 
Ey  bist  ta  granrio  ïou  sul  cap  de  la  mountagno, 

Toun  viel  'IVinple  e  ta  bello  Fount, 
E  toun  Oastal  Carrât  c  toun  gran  l'alay  round. 
Jasmin,  1847. 

Touallio,      S.  m.  nappe,  serviette,    linge 

Tomïo,  pour  s'essuyer  les  mains. 

liai,  tovaglia. 

—   A  l'entour  de  la  loualho  blanco 
Espandido  per  un  festin, 
Qu'empliî  M  cors  do  joio  franco. 
Qu'emplis  li  veire  de  bon  vin. 

Roumanille,  18G8. 

Toualhoun,  s,  m.  petite  nappe,  serviette. 

Touat,  Il  s.  m,  égoût,  fossé,  puits    perdu, 
Touc,        Il  puisard,  aqueduc  souterrain. 

Tou-bëa-Ju8t,  ait;  tout  juste,  précisément. 

Touea,  ||  v.  a.  toucher,  manier,  lâter,  bat- 
Tûcar,       Il  tre,  châtier,    chasser  devant.  — 

Jouer  d'un  instrument  à  touches. 

Jtal.  toccare,  Esp.  tocar. 

—  Nosli  dct  casi  flonrejavon, 
E  nosti  gauto  se  clinavon 
L'uno  vers  l'autio,  e  se  loocavon 
Quasimen  en  se  coulouran. 

—  Un  brave  Bouissounen,  vpngu  dins  Avignoun 
Per  touea  quauqui  sou  vers  soun    orne  d'afairc, 
Yougé,  quand  sgué  fa,  prendre  de  distracioun. 


TOU 


—   1274.  — 


TOU 


—    Ai  un  rouquel  qu'ts  un  trésor, 

Un  chin  que  vôu  soan  [esanl  d'or  ; 
lé  manco  pas  que  l.i  (araiilo  ; 
Enlreque  locon  ma  cnilaulo, 
Dou  biai  que  jiipo,  s,  ns  drûuvi, 
Save  s'es  ou  noun  un  ami. 

HoumiouN,  1^6:2 

Toueado,  Il  s.  f.  poignée,  marque  de  sym- 
Touchado,        Il  paihie,  d'iipprobalioii.   —  Ma- 
nie, incliDalion,  propension. 

Toncadou,  Il  s.  m.  bMon,  aiguillon  à  bœufs. 
loucadour,         i  —  Marchand  de  bœufs,  me- 
neur de  bétail. 

—  Quan'.l  cadrio  laboura,  carnji  qnaucou'iet, 

La  palolo,  Iristu,  niourrudo. 
Débat  lou  toucadou  reslayo  louijour  mud.', 
E  daycbayô  lous  boues  esnlli  lur  couplet, 
Sans  dire  soulomcn  :  à  Cnubct,  à  Bermet  ! 
Jasmin,     1850, 

—  Un  cazai  milal  en   rouino 
Oun  pourcatiés  c  loucadous. 
Quand  veson  lou  Icms  aur.ijous 
S'i'U  vau  cerca  li  relirado. 
G.    Azaïs. 

Touoairc,  s,  m.  celui  qui  touche,  qui  ma- 
nie indiscrèlement.  qui  touche 
d'un  instrument. 

Toiicaiit,  adj.  proche,  voisin,  mitoyen.  — 
Qui  louche  ,  qui  émem.  — 
Adv.  Concernant. 

Toucha,      V.  a.  bas  lim.  mener  devant  soi, 
ToKco,  chasser  ,  conduire  ,     fouetter , 

battre. 

Toucliin,  s.  m.  v.  l.  luchin,  coquin,  pillard. 

Touehinaric,  s.  f.  coquinerie,  rébellion. 

Touclio,  s.   f.  dattpli.  baie,   clôture,  sépa- 
ration. 

Toudo,  s.  f.  oiseau  de  proie. — Buse,  dinde, 

—  Bondrias  que  n'aguessian  qu'un  bel  trou(el  de  loados. 
En  loc  d'aquel  mannat  de  loussignols  qa'aben. 

Touerco,  Il  s.  f.  prov.  couronne,  tortillon, 
Torcho,  Il  f^âLeau.  —  Chiffon  tortillé  pour 

coussin     de     tête.    —   Essuie- 
mains.  Syn.  force. 

Touero,  s.  f.  prov.   chenille.  (Voir  toro), 

Touci'se,  Il  V.  a.  prov.  tordre,  donner  une 
Torse,  |1  torsion  aux   matières   textiles. 

—   Giibler,     doubler,      ployer, 

ûéchir.  Syn.  tordre* 


ToulTo,  Il  s.  f.  touffe,  bouquet  d'arbres, 
'Touisso,  Il  assemblage  d'herbes,  de  buis- 
sons, de  ûeurs,  de  plumes,  de 
rubans.  —  Bouffée  de  chaleur, 
exhalaison.  Gr.  T«i;uof,  haie. 
Gr.  Tv(piis,  fumée. 


ToufTourasso. 

Auro-caudo, 


s.  f.  courant  de  chaleur 
occasionné  par  le  vent 


du  sud,  vent  d'orage 

ToufTut,  adj.  touffu,  feuillu,  épais,  serré. 

Toui,  Il  adj.  gros,    joufflu,    réjoui,    épais, 
ToMisso,  Il  rebondi.  —  Grosse  réjouie. 

Syn.  toulhau,  Fem.  toulhaudo. 

Toujaso,  Il  s.  f.  gasc.    genêt   anglican     à 
Toujo,  Il  fl.  jaunes,  f.  des  Papilionacées. 

—   Paslous  de  la  razo  plaro, 
Al  soun  del  tambourinel, 
Abès  fr.inquil  toujos  e  brano 
Per  beyre  nostre  Hrnriquet. 
J.asmin,  1829. 

Toujonr,  ||  adw.  toujours,  sans  cesse,  conli- 
Toutjour,        Il  nuellemeni,  en  toute  occasion. 

—  Se  savias  Leu  ce  que  vou  rariemiso, 
K'aurias  loujour  enire  car  e  camiso. 

—  E  lu,  pamens,  fasiis  la  fiéro  ; 
lèu  sûupirave  !..  es  ben  verai  ! 
Siès  tu  qu'aimèri  la  prcmièro, 
Siés  lu  que  loujour  aimarai. . . 

Fh.  de  Girard,  180*. 

—  !èu  le  ceiqui  ;  c.dun  cerco  ç6  que  i'agrado 
Cadun  es  cniraina  loujour  per  soun  plesi... 
Ve,  regarde  !  ben  léu  l'esielo  vai  lusi... 
Mery,    1860. 

Toulipan,  s.  m.  gasc,  tulipe  sauvage,  pi. 
fam.  des  Liliacées  à  fl.  jaunes. 

Toulipo,  s.  f.  tulipe,  pi.  fam.  des  Liliacées 
à  fleurs  rouge  pourpre. 

Touniba,  v.  a.  et  n.  tomber,  se  laisser 
choir,  se  jeter,  se  précipiter, 
succomber,  périr,  s'anéantir.  — 
Arriver,  écheoir. —  Atteindre, 
attraper,  cesser,  disconliDuer. 

—  Lou  venta  loumba  tout  d'un  cop. 

—  Intrcn  dins  Perpignan  coumo  la  niué  toumbavo. 

—  Ai  toumba  moun  libre  per  la  fenestro. 

—  lé  pode  pas  pus  toumba. 

—  FAsié  un  caud  que  (loas  toumbsvo» 


TOU 


-   1275    - 


TOU 


—   Saïo,  liro  !  a  pas   prouii   de  forço  —  à  la  riscousso, 
Ven  Scmian  ;  lou  balf'u  ci  rourbo  couma  un    joun, 
Fa  scmblanl  (!«  loumba,  li  lioublo  la  sccousso  ; 
Oh  !  que  crid  !  ..  louti  dous  avi  n  fa  lou  plouiijoun  1 
l'oncy,  1870. 

Tounibado,  s.  f.  afûuence  de  chalands, 
vogue,  débit.  -  Chule,  excès  de 
poids  dans  l'un  des  bassins  d'une 
balance.  —  Abatis  des  jeunes 
animaux. 

'J'oanibaduro,  s.  f.  chute,  contusion, 
meurtrissure. 

Toumbant,  s.  m.  terrain  en  penle,  pen- 
chant. 

—  Moun  tendre  ami,  tu  siés  nascul 
Sur  lou    toumbani  de  h  mounlaguo 
Ounte  maduro  la  clmsiagno. 

Chaslcnct,  1876. 

Tonnibaiil-leTant,  adv.  de  succès  en 
chule,  cahin  caha,  tant  bien 
que  mal. 

Tonnibarel,      adj.  et  s.  sujet  à  tomber,  à 

Toumbarèu,  chavirer.    —    Tombereau, 

charrette  que  l'on  décharge  en 

lui  faisant  faire  la  culbute.  — 

Piège  à  rats. 

—  Loi  bas,  lei  pantalouii  fer  ièu  rncs  en  psirasso 
Anarien  pas  dins  quatre  toumbariSu. 

—  Se  serviguë  de  quauqui  bioco  lounibarelo. 

Tounibareleto,  s.  f.  culbute,  saut  fait  la 
tête  en  bas. 


'l'ounibo, 

Toumbèu, 


s.  f.    fosse    recouverte    d'une 
grande  dalle,  monument  funé- 
raire, liai,  et  Esp.  tujnba,  tumuh. 
Gr. 


TVftZt;, 


—  Mes  ngaidas  counio  aco  's  béo, 
la  Cent  ijople  dins  la  mesclado  ! 
Touti  dins  aqueiis  isclado 
DIson  que  gardon  soun  lounibèa. 

(IlomerL-).  Dumas,  t8b7. 

Proamcnon  as  loumbèus  basiis  on  carcirôus, 
Cuumo  )ier  cscouia  gemi  d'amos  en  i^ôno. 


Tounibo-Ievo, 

Uountodavalo, 


s.  m.  grand  filet  trian- 
gulaire qui  s'élève  et 
s'abaisse  alternativement  par  le 
courant  de  l'eau,  sur  plusieurs 
rivières.  -  Espèce  d'écope  dont 
le  manche  en  goulière  est  fixé 
sur  un  pivot,  et  qui  sert  à  l'irri- 


Toiimeto, 

Toumo. 


galiîn.  Grand  seau  auquel  fait 
équilibre  une  grosso  pierre 
fixée  au  bout  opposé  d'une 
traverse  en  bois. 

s.  f.  petit  pavé  hexagone  en 
terre  cuite.   —  Petit  fromage 
frais.  Gr.  rofta,  petit  morceau. 
—  Toumo  blanco,  tourne  fresco. 


Touinicro, 

Faicelo, 


s,  f.   petit  vase  cylindrique 
dans  lequel  on  met  le  lait  à 


cailler. 

Toumo  eufeiindo,  s.  f   bas  lim.  petits 
fromages  emballés  dans  du  foin. 

Toumple,  Il  s.    f.   amas     d'eau,     gouffre, 

Gour,  Il  abîme,  bas-fond,  écueil. 

Gr.  (fjftcç,  tourbillon. 

—  Siiji  sus  la  niar  lindo  o  proufoundo, 
Vau  \eire  au  found  dou  toumple  amar, 
Oun  la  perlo  e  la  nacro  aboundo. 
Ce  qiies'oufrns  mai  au  regatd. 

Toun.  pron.  poss.  ton,  le  tien,  à  loi. 

Toiin,  s.  m.  thon  commun,  gros  poisson. 

Toundeire,  1  s,  m,  et  adj.  tondeur  de  bre- 
Toundur,  Il  bis,  de  chiens,  de  chevaux, 

des  gazons,  des  draps,  etc. 


s.  f.  la  tonte  des  hrebis 
ou  la  saison    oii  on  les 


Tonndezoïiii, 

Toundezous, 

tond. 

Tonndi,  v.  n.  bas  /tm.  enfler,  gonfler. 

Toundre,  I  v.a  tondre,  couper  la  laine  ou 
Toune,  I   le  poil  aux  animaux,  tailler  les 

cheveux,  les  haies,  les  buissons. 

—  Raser  les  draps,  les  feutres, 

velours,  etc    —  Fig.  tirer,  faire 

profit,  dépouiller. 

—  Mai  iéu  que  vole  ron  per  mousc  ni  per  toundre, 
Sièi  segur  que  domaii  un  bregin  de  bouchié 
l'endoiilara  moun  lard,  per  mostro,  à  soun  cronchié, 
Adessi;is  mou»  pouciou,  ma  piOlo  o  ma  gamalo  ! 

Aulbcman. 

—  Cbaiijen  nous,  car  eici  h  pas  pu  ren  à  toundie. 

—   Jouine  on  \iel,  quand  la  mort  arribo, 
Coumo  un  ase  que  sego  'i  ribo, 
Val  loundre  loji  à  soun  enlour. 

—  Ansin  vai  lou  niounJe, 
L'un  fai  la  baibo  c  l'autre  se  fai  loundre. 


TOU 


—  1276  - 


TOU 


Tonndado, 

Milhado, 


s.  f.  petit  pain  de  millet  ou 
de  maïs.  —  Gaude,  gâteau 


montagnard.  Syn.  mislras, 

Touuflur  de  napo,  s.   m.  parasite,  qui 
mange  à  la  table  d'autrui. 

Tonnel,  ||  s.  m,  grand  vaisseau  cylindrique 
lounèu,       I  construit     en    douves    arquées, 

pour  contenir  des  liquides    ou 

des  marchandises. 

Esp.  et  Port,  tonel. 

—  Se  mo  la  dais,  tant  quo  ii5u  peys  la  tengue, 
lèu  prcgarey  tan  bon  lou  Rica  del  cel 
Qu'algias  louljour  ij'cscuts  un  pion  lounel, 
E  que  jamay  degun  mal  vous  avenguo. 

Aog,  Gaill. 

Tonnelié,      s.  m.  celui  qui  fait  ou  qui  ré- 
Tounaié,  pare  les  tonneaux. 

Syn.  baricaire. 

—  Me  drovcïaras  inoun  enfant... 
Bon  lounaïé  piques  pas  tant  ?. . , 
El  sns  si  bos  toujour  tustavo. 

Toiinrlonii,  s.  m.  petit  tonneau,  baril. 
Syn.  béarn,  iounet,  tounelot. 

Tonnelo,  s.  f.  treillage,  berceau  de  verdure. 

—  Y'  aurey  un  ouslalel  o  de  lounelos   frescos, 
Cado  aniil  à  soun  lonr  y  sara  feslcjat  ; 

Et  quand  bregnos  bondran  nioun  chay  sara  barrât  ; 
D'anibé  louis  mous  amils,  sans  panes  o  sans  descos, 
Aurcn  d'abancû  loulbrcgnat. 

Jasmin,  iii'o. 

Tounerro^  |  ».  m.  tonnerre,  bruit  éclatant 
trouneirc,         ||  qui  accompagne  la  foudre. 

Fr.  cent,   lounarre,    interjection 

et  juron. 

—  Mai  la  pluùjo  K.iijour  loumbavo 
R  lou  lounerro  dins  kis  er, 
l''asi6  soun  vacarme  d'infer. 

I.cjourdan,  18Si8. 

—  L'amilie  d'un  omo  fons  fé 

Es  un  fléu  que  fai  <us  la  lerro 
Mai  de  mau  quo  lou  lounerro. 

Touiio,  S.  f,  tonnelle,  berceau  de  verdure. 

—  Dins  Tort  d'uno  richo  canipagno, 
Dejont  uno  touno  de  lions. 

Un  roussignol,  al  ped  de  sa  coumpagno, 
CanlourUjabo  sas  amous. 
Slir.,  1869. 

Toniin,  V,  n.  consentir.  (Voir  topa), 

Toniict,  s.  m.  t.upet,  touffe  de  cheveux  sur 
le  front.  Fig.  audace,  hardiesse. 


Toapeto,  s,  f.  petite  fiole  cylindrique  des 
pharmaciens  ou  des  confiseurs. 

Tonpîn,  «.  m.  pot  à  queue,  pot  au  feu. 

—  Très  loupin  au  fioc,  marqu'  uno  feslo, 
Très  femno  dins  un  ousiau,  bateslo. 

—  Sarrié  d'aqlièli  cabucèlo 
Que  n'alrovon  ges  de  toupin  ! 

—  Vé  ma  femno,  noslro  galino  jaune 

Es  trop  viéio,  dcman  la  mettras  an  loupin. 
A.  Pichol. 

Toupinado,  Il  s,   f.   un  plein   pot,     une 
Gerlado,  ||  pleine  gamelle. 

—  Aven   uno  loupinado  de  biou  e  de  merlusso 

Toupinaïubonr,  Il  s.   m.    topinambour, 
Pero  de  terro,  \\  hélianthe    lubéreux, 

artichaut  du  Canada,  de  Jérusa- 
lem, pi.  delà  fam.  des  Compo- 
sées, originaire  du  Brésil  et  cul- 
tivée comme  aliment,  pour  les 
moulons,  vaches,  chevaux,  etc. 

Toupinas,      s.  m,  vase  en    terre  à  deux 

Toupinal,  anses  pour  conserver  l'huile, 

le  miel,    la  graisse,  pour  faire 

bouillir  les  châtaignes. 

—  Dempiéi    lou  plat-gamolo  e  lou  b°l  toupinat 

Que  fai  per  lou  rayôu  coïre  lou  cousinat. 

Jusqu'au  cagaraulel,  quo  de  l'éfan  que  telo, 

Fai  de  sucre  e  de  pan  gargoula  la  soupeto. 

De   Lafare,  1840. 

Toiipîneja,  v.  n.  faire  des  petits  travaux 

culinaires. 

Toupinel, 

Bajanel, 


crédule,     ruslre. 


adj.    sot, 

montagnard,  mangechâtaignes. 

Toiipinet,  s.  m.  petit  pot.  Fig.  emporté, 
impatient. 

Touiiueja,  v.  a.  toucher,  manier,  tripoter. 

Tour,  i,  m.  rang,  ordre.  —  Ronde,  tournée, 

voyage,  mesure,  biais,  tournure. 

—  Se  level,  s'csiirci,  e  d'aqui  partiguet, 
Per  ana  fa  »oun  lour  de  Franco, 

Tour,  «•  m.  tour,  établi  de  tourneur  pour 
travailler  le  bois  ou  les  métaux, 
l'ivoire,  etc.  —  Rouet  à  filer 
la  soie.  Gr.  rtfmf. 


Toura, 

Se  toxirra, 


V.  n.  elrec.  geler,  causer  du  froid, 
être  froid,  roidi. 


—  Car  soun  cor  es  tourral  e  non  pot  plus  aima. 


TOU 


1277  — 


TOU 


Tonral, 

Tourral, 


s.  m.  tertre,  coteau,  éminence. 
—  Berge,  gazon. 


—  Un  cabril  estacat  sul  pendenl  d'un  tourral 
A  forço  de  iiianja  de  Ircfoul,  d'aniargal. 

—  Vese  un  pichol  fialat 
Sus  sas  dos  fourcadelo:*, 
Long  vl'un  toural  calât. 

Tourrado,  s,  f,  gelée,  bise,  froid  cuisaiil. 


Toarradoitiro, 

Loubo, 


s.   f.   passepartout  des 
scieurs   de  long    dont 
les  dents  n'ont  pas  de  voie. 

Touraa,   I  s.  m.  fièvre  éphémère  des  nou- 
Tourras,        \  vclles  accouchées. 

Tourrasso,  s.  f,  grosse  ou  vieille  tour. 

—   Quand  davalas. . .  uno  lourrasso, 
Glooriouso  de  sa  verdo  crasso, 
Vous  fai  veite  m'ounl'  es  Moussa 
De  Lafare. 

Tonrbi,  Il  s.  m.  toupie,  jouet  de  bois  qui 
Baudufo,      Il  tourne  au    moyen  d'une  corde 
enroulée. 


Tonrbilhonn, 

Re.'oulun, 


s.  m.  tourbillon,  vent 
impétueux  qui  fait  tour- 
noyer la  poussière.  —  Passions 
qui  entraînent  l'homme. 

Tourbilliouna ,  v.  n.  tourbillonner, 
tournoyer. 

Toarbo,  s.  f.  tourbe,  amas  de  végétaux 
pourris  et  pénétrés  par  des 
liquides  bitumineux  qui  en  ont 
rendu  la  combustion  possible. 

Tonrea,      v.  a.  torcher,    frotter,    bouchon- 
lourcha,         ner, essuyer.  Lai.  torquere,  tordre. 

Tourchadar,  v.  a.  bas  lirn.  faire  un  tor- 
chis, garnir  une  cloison. 


Tourehonn, 

Freladour, 


s.  m.  torchon,   linge   gros- 
sier qui    sert  h  frotter  les 


meubles,  la  vaisselle. 

Toureidnro,  s.  f,  torsion,  tortillage,  en- 
roulement. 

Tour  de  pous,  s.  m.  treuil  placé  sur  un 
puits  pour  enrouler  la  corde. 

Tour  de  rein»,  s.  m.  foulure  des  reins 
occasionnée  par  un  effort,  une 
chute. 


Tourdou,  s.   m.  prov.  merle-grive. 
(Voir  tourdre). 

Tourdou  d'aigro,  s.  m.  prov.  cremilabre- 
merle,  joli  poisson  de  la  Médi- 
terranée. —  Crenilabrui   merula. 

Tourdou  bln  ,  «.  m.    prov.   labre    bleu, 
poisson  de  la  même  famille. 
—  Labrus  cœruleut, 

Tonrdouria,  v.  n.  prov.  tournailler,  flaoer, 
roder.  —  Voleter,  voltiger. 


Tourdonrèn, 

Tourdoulow: , 


s.   m.   prov.  labre-lourd, 
poisson  de    la    Méditer- 


ranée. .—  Flâneur,  rôdeur. 

Tonrdre,  |  s.  m.   merle-grive,  oiseau   de 
Chicaire,         \\  passage  dont  le   mâle  chante 

très  agréablement  au  printemps. 

—  Turdui  tnuiicus. 

—   Tourdro,  sausin,  quinsar,  roussignôu,  pimparin, 
l*ouscarido,  bluWl,  loul  aucôu  que  respiro, 
Mômo  avant  du  ftinga,  penso  à  faire  soun  nis. 
Bouuiieux. 


Tourdre  gavot, 

Merle  de  mountagno, 


s.  m.  merle  à  plastron 
qui  habile  les  pays 
montagneux  el  d'où  il  ne  des- 
cend que  chassé  par  les  plus 
grands  froids  ;  son  ramage  est 
très  agréable. 
—  lurdus  torqualns. 


Tourdre  rougre, 

Sibkire, 


s.  m.  merle  mauvis, 
oiseau  de  passage 
d'automne  dont  la  chair  est  d'un 
goût  exquis,  à  cause  des  baies  el 
des  raisins  dont  il  se  nourrit. 
—  Turdus  iliactis. 
—  De  mousl  loo  tourdre  embriai  sont  la  jouco  tranlalho. 

Tourello,  Il  s.  f.  petite   tour,   pigeonnier. 

Tourilho,  ||  —  Syn.  tournelo. 

—   Au  lems  de  meis  amour, 
Me  trouvère  un  béu  jonr 
Au  ped  de  la  louri'llu 
D'un  an'ique  chasl-'u, 
Quand  uijodoiimeiselo 
Me  lanrci  soun  chapi)u. 

Touret,  s.  m.  rouet,  petite  roue.  —  Sorte 
de  dévidoir  des  cordiers.  — 
Petit  tour  pour  l'ivoire,  pour  la 
gravure. 


TOU 


1278  — 


TOU 


Toariho,  s.  f.  moulin  h  tourille,  à  roue 
horizontale. 

Tonril,  s.  m.  toril,  loge  ou  réduit  où  l'on 
enferme  les  taureaux  destinés 
aux  courses  Esp.  toril. 

Tourmairno,  s.  f.  grande  tour,  haute  tour. 

—  Vous  ai  coiinquis  l'Aquiiani  o  rKspagno, 
Que  i'a  per  ièu  ?  —  lou  fil  de  Karle  magno 
Bespoundegué  :  Per  tus,  i'a  la  Tourmagno, 
E  lis  Arèno  e  Nime  ;   rooun  cou-in, 
Vai-l'eD  li  prene  i  Moresarasin. 
Gjidan. 

Lai.  turris  magna. 

l'oarnien,  s.  m.  tourment,  peine  morale. 

—  Douleur,  snpplice. 

—  Perfés  lou  malrimoni  es  un  afrous  tourmen, 
Caa  si  marido  pas,  souvcn  soufris  pis  incn. 


Tourmenta, 

Se  tourmenta, 


V.  a.  et  rec.  tourmenter, 
causer  de  la  douleur,  har- 
celer, importuner.  —  S'agiter, 
se  remuer,  s'inquiéter. 

—  Uno  passioun  sourno  c  couscnlo, 
Toul  l'an  lou  mino  c  luu  lourmenlo, 

—  Nou  \ous  tourmenle^s  pas,  car  se  la  mon  bou  'n  meno 
Vous  anals  en  repaus,  et  sourlisseis  de  peno, 
Nou  vous  alcndals  pus  à  (o  qu'cl  moundc  di.s  ; 
Vous  serels  milo  cops  milliour  en  Para  lis. 
Aug.   Gaill. 

Tourmentau,  Il  adj.  exigeant,  inquiétant, 
Tourmentari,  ||  bruyant,    Iracassier,  ta- 

pageur   Syn.  tourmento-ereslian. 

—  Aqui  li  bdsoun  ié   soun  pas  lant  tourmenlari, 
L'aigo  i' es  ben  pu  claro  e  lou  pan  pugousious. 

Tournientillto,  s.  f,  potentille  terme  > 
tille,  plante  de  la  fum.  des  Rosa- 
cées à  racine  astringente  et  à 
fleurs  bleues.  —  Tormentilla 
erecta,  sylveslris. 


Tourmentiii*, 

termcntino, 


s.  f.  térébenthine,  suc, 
sève  qui  découle  des 
arbres  résineux,  tels  que  pins, 
sapins,  mélèzes,  et  dont  on  retire 
l'essence  et  les  vernis. 


Tonrmeiito, 

Tempesto, 


s.  f.  tempête,  orage,  bou- 
rasquc,  vent  violent. 


—  Crentavo  ni  venl  ni  lourmenlo, 
Mes  à  pèno  es  sourlll   del  port, 
Que  bouflo  un  eissalop  tan  fort, 
Qu'ai  vaissel  derrabo  l'empente. 
G.  Azaïs. 


Tourna,  Il  v.  a.  tourner,  façonner  au  tour 

Tornar,         Il  d*s  ouvrages  de  bois,  d'ivoire  ou 

des  métaux.  -  .Mouvoir  en  rond. 

—  Diriger,  manier.  —  Remettre 
sa  place.   -—  Donner  en   retour. 

—  Rendre,  traduire.  -  Revenir. 

It.  torniare.   Esp.  volver  in  torno. 

Lat,  lornare,  du  gr.  rofHva. 

—  M  'S  l'amoii  nou  perd  rés   s'un    mounien  l'on  se  quilo, 
Quand  on  se  torno  beyre  apcy  l'on  s'aimo  mai. 

—  I.as  hiioundelos   soun  lournados, 
licsi  mas  dios,  al  mou  lassus. 

—   Madame  zou  bézès,  à  moun  jiassal  m'enlorni. 
Sans  que  moun  frounl  ii'alge  rougit  ; 
Que  boulé»  ?  ç6  qu'ey  prés  zou  lorni, 
E  zou  lorni  d'ainbé  iiroufii. 

j'asmin,  1846. 


'J'ourna, 

Tourna-mai, 


adv.  encore,  de  nouveau,    une 
autre  fois. 


—  Mes  lournamai  au  bout  d'un  pan, 
Sus  soun  lié  se  levo  en  sursaa. 

—  Lou  solas  a  lourna  toumba. 

Tournado,  s.  f.  tournée,  voyage  d'affaire 
ou  de  plaisir,  visite,  course, 
ronde    aux  buvettes. 

Tournairc,  s.  m.  tourneur  de  roue.  — 
Dévidoir  qui  tourne  sur  un  pivot. 

Tournai,      s.  m.  tambour  de  courroie  mo- 
Tournau,  trice.  —   Meule     qui    tourne 

par  l'eau. 
—  Des  tournais  de  Creissel  veirès  lèu  las  cascades. 


Tournasin, 

Tournezin, 


s.    m.  oulil  de    fayencier, 
ébauchoir ,    racleite    pour 


polir  l'aigilesur  la  tournette 

Tourneja,  v.  a.  façonner  au  tour,  entourer. 

—    ïournejo-mé  'no  damo-jmo. 
lingot  que  siô  pas  brico  esquer. 

—   Dedins  un  p'al  lournegat  de  nonrallios. 


Tournejaire, 

1  ournur. 


s.  m.  artisan  qui  fait  des 
ouvrages  sur  le  tour.  — 

Celui    qui     tourne    rapidement 

sur  lui-même. 


Tournet,  s.  m  rouet  à  filet  ou  à  tordre. 
Esp.  tornillo. 

Tournéii,  s. m.  tournoi,  fête  militaire. 

Esp.  et  Jtal.  torr.eo.  Port,  lorneio. 


roLi 


127!) 


TOU 


—  Te  (lirai  Ifi  feslo,   Ici  ilaiiso 
Dt'i  (lanio  érné  li'i   il>iriii<èii, 
Lei  cliivaliè  roumpcnl  Je  laiiço, 
Loi  loiirnés,  jiis^o  u  caiou-cSu. 

Crous. 

Tourneto,  s.  f.  pelil  plale<iu  tournant  de 
fayencier  ou  de  porcelainier  qui 
sert  à  façonner  ou  à  peindre 
les  pièces  rondes. 

Tourniquet,      s.  m.  croix  mobile  pour  le 
Biroulet,  passage    d'une    personne 

après  l'autre.  —  Cercle  en  bois  à 
divisions  chiffrées,  que  l'on  fait 
tourner  au-dessous  d'une  ai- 
guille qui  indique  le  gagnant.  — 
Houleau  qui  tourne  pour  ména- 
ger les  frottements. 

TourniH,  Il  s.  m.  tournoiement  de  tête,  ma- 
Viramen,        \\  ladie   des  moulons,     affection 
du  cerveau. 

Tourno-vent,  s.  m.  abat-vent,  paravent. 

Tournaro,  s.  f.  manière  d'être,  de  tour- 
ner, de  se  présenter.  —  Taille, 
appendice  bouffant. 

Touroun,  s.  m.  bas  dp.  auge  en  bois.  — 
Billot,  tronçon  de  bois. 

'fourra,   I  v.  a.  et  n.  rôtir,  griller,  torréfier. 
lourri,         I  — Percher^  guetter  sur  une  tour. 

—  Donner  des  tours  à   la  pâte 

avec  un  rouleau. 

—   Toumbo  un  soulôu  d'aploun   que    lourrariiji  de  favo. 

Tourral,  s.  m.  tertre,  coteau,  mamelon. 

—  Souven,  de  darriès  un  lourral 
L'aivist  i.rcne  d'aigo  au  canal 
Per  azaga  sa  marchaiidiso. 

G.  Azaïs. 

Toarre,  «.  f.  tour,  construction  ronde  ou 
carrée  dont  on  flanquait  les  forti- 
fications des  villes  ou  des  châ- 
teaux. Lai.  tttrris.  H.  elEtp.  torre. 

Tourreto,  s.  f.  petite  tour,  vigie. 

—  Aalri  lems,  sas  lei   hors  de  mar. 
En  davalant  de  la  Toatrelo, 
Senso  ana  irup  courre  à  l'escar 
Nadavian  émé  de  braïèlo  ; 
La  pouliço  nous  disié  ren, 
La  marcro  de  tout  lou  moande. 
Boarrelly. 


Tonrri^,  adj.  habitant  d'une  tour. 

—   Aco  soun  de  pij  uns-iouriès. 

Tourril,  s.  m.  soupe  aux  oignons  roussis. 

Tourrou^at,  s.  m.  monceau,  meule,  pile. 

Tourroun,  s.  m.  touron,   nougat  fait  avec 
des  amandes  grillées. 

Toursi,  V.  0.  tordre,  rouler.  (Voir  torMe.) 

Toursougnu,  s.  m.  béarn.  bûche  tordue, 
souche,  racine. 

Toursut,  adj.  tordu,  tortillé,  contourné. 

Tourtado,  s.(.  tourteau,  gâteau,  galette. 

Tourtrja,!!;.  n.  boiter,   clocher,   clopiner. 

—  Es  que  Jano  la  lourlejairo 
Es  uno  aimablo  debinairo. 

Tonrteîroun,  s  m.  entonnoir.  (Y.  embut). 

Tourtel,      s.  m.  tourteau  de  marc  de  noix, 
Jourléu,  d'olives,  d'arachides.  —  Gâteau, 

TouTleio,  beignet,  galette.  — iMolte,  traa* 

che  déterre  ou  de  gazon. 

—   Forço  liréron  de  sa  biasso. 

Du  lonriels,  de  pan,  de  fougasso. 
Favre. 

Tourtelhèro,  Il  s.  f,  longue  corde  servant 
lourtouhèro,  ||  à  fixer  la   charge  sur  le 

bât  des  bêtes  de  somme. 

Tourtièro,  Il  s.  f.  tourtière,  grande  cloche 
Picho-four,  ||  ordinairement  en  cuivre  pour 
faire  cuire  dessous  et  dessus  les 
Iourtes  de  ménage,  espèce  de 
vol- au- vent  copieux  qu'on  pré- 
sente à  table  dans  l'appareil  qui 
a  servi  à  le  cuire. 

—  Ai  bel  mitan,  sur  soun  sieli  clanlut 
Bezen  trouna  la  gloariouso  tonrtiiro. 

-  -  Reino  des  plats,  qu'apèno  paresqnet, 

Un  crit  d'aiiiou*lalèu  la  saludet. 
Jasmin. 

Toartiha,  [1  v.  a.  tortiller,  tordre.  —  Man- 
Tourtilha,        \\  ger  de  bon  appétit. 

—  L'animau  surprés,  se  lonrliho, 
Viro,  96  tourmenlo,  freliho... 

—  Peilan  la  porto  e'iourlihan   Iranqoile. 

Tourtibado,  n  t.  f.  gâteau  en  eouroono 
Tourtilhadû,  Q  tressée  ou  roulâe. 


TOU 


—  1280  - 


TOU 


T*artivillia, 

Tourtouira, 

Tourte, 

Tourtel, 


Tourtilbons,  s.  m.  plur.  gôleaux  tor- 
tillés, pâtisserie  de  montagne. 

Tourtis,  «.  m.  torchis,  colombage,  replêi- 
trage.  —  Guirlande  de  fleurs  et 
feuilles.  —  Gros  cordon  de  plu- 
sieurs couleurs. 

Toartissa,  v.  a.  faire  un  torchis,  enduire, 
replâtrer. 

».  a.  tortiller,    entourer, 
garnir  de  cordes,  garrotter. 

s.  f.  pièce  ronde  en  pâtisserie 
feuilletée,  dans  laquelle  on  étend 
diverses  préparations  soit  au 
sucre,  soit  au  gras,  que  l'on 
recouvre  de  pâte  en  formant 
tout  autour  un  rebord  à  cou- 
ronne. 

—  De  calhos,  un  lébraat,  de  budel  nno  pièco, 
Bint  boulelhos  de  bi  de  difTerento  espiço, 
Sieis  joubes  perdigals,  uno  tourlo,  nn  pasiis, 
Que,  segur,  n'a  pas  l'er  d'eslre  farcil  de  riz. 
Martin,  1772. 

—  Sabe  ben  que  per  ièu  loa  four  coui  pas    de  lourlo. 

Tourtoun,  sm.  petit  gâteau,  fougasse  ronde. 

—  Veoe  amie,  quand  couyrai,  un  lourtoan  te  farai. 

Tourtonro,      (.  f.  tourterelle  des  champs, 
Tourlourelo,  des  bois,  qui  arrive  d'Afri- 

Tourlero,  que  au  printemps  pour  re- 

partir en  septembre. 
liai,  tortora.  Esp.  tortola. 

—  Alor  es  morlola  (ourtonro 
Qu'aimaves  tant,  o  paure  ami  I 
La  tourtourelo  qu'en  tout'  ouro 
A  touo  entonr  venii  geoii. 
Mistral,  1886. 

—  Dos  alos  se  fec  fa  de  telo,  dins  Paris, 

E  peisees  el  œonntec  dessus  la  Tour  de  Nelo, 
Disent  qn'el  voulariô  coumo  uno  tourtourelo. 
Aog.  Gaill. 

Xourtoarelo  à  eeulhé,  «.  f.  tourte- 
r  elle  de  Barbarie,  columha  risoria. 

—  Yii  sus  lou  brés  de  soun  nisloun 
Vèi  nôu  poulidi  tourtourelo 

Que  ié  fasien  cent  caressoan. 

—  Nostr'  imprudente  tourtourelo 
D'un  pauquet  mai  se  laissavo  gagna, 
Mes  lou  désir  de  voyaja 

Ero  trop  ben  inira  dins  sa  cervelo. 
TtodoD,  1810. 


V.  n.  tousser,  toussoter,  appe- 
ler en  toussant. 


Tous,  s.  f.  toux,  forte  expiration  occasionnée 
par  l'irritation  de  la  trachée 
artère. 

Tonse,  adj.  liède,  peu  chaud.  Syn.  tébét. 

Tonsco,  s.  f.  buisson,  cépée,   broussaille. 

—  I'  avié  très  ouros  que  bouicavon. 
Un  après  l'autre  repassant 

Clapié,  tonsco,  baus  ;  s'enquietavon. 
Car  lou  jour  baissavo  au  couchant. 
Bagnol. 

Tauselo,   1  s.  f.  touzelle,     froment   d'au- 
Touzelo,         I  tomne  à  barbe  courte. 
—  Spica  tousa. 

Touisaant,  s.  f.  tous  saints.  //.  ogni  ianti. 

Tousseja, 

Totwst, 

Toussit,  adj.  tordu,  de  travers,  déformé. 

—  Quand  d'un  cop  de  Irissou  sus  l'iol 
Cabusso  e  se  toussis  lou  col. 
Favre. 

Toufita,  V.  a.  gasc.   favoriser,  souhaiter  du 

bonheur. 

Toustems,  adj.  toujours,  de  tout  temps. 

—  Bon  toustemt ,   bonheur  , 
chance. 

—  Mau   toustems ,  malheur  , 
accident. 

—  Se  vei  dins  soun  regard  counteat. 
Que  la  fai  urouso  toul-aro, 

Per  la  rendre  urouso  tous-tems. 

Toustonn,  adj.  gâte,  mignon ,  gentil , 
aimable. 

Tout,  adj.,»ubs.6l  adv,  tout,  entier. —En- 
tièrement. Ital,  iutto.  Etp.  todo. 
Plur.  touts,  touti. 

—  Tout  es  triste  dins  la  natnro. 
Tout  lou  regrèto,  tout  Ion  plan. 

—  L'argen  gagno  tout, 
Lou  tems  counsumo  tout. 

—  Car  s'elo  de  soun  cors  me  fasià  qualqae  tort. 
Se  la  vouUà  castia,  noo  crentariô  pas  gaire 
Qii'aaesse  counla  tout  à  sa  folo  de  maire. 

Xont-aro,  adv.  tout  à  l'heure.  Tôt  ad  horam. 

Tout-arrtU)  adv.  sans  cesse. 

Tout  bëu  Ju8t,  adv.  tout  juste  ,  préci- 
sément. 

Toat-e«ea8»      adv,  il  n'y  a  qu'un  moment, 
Tout-iteat,  un  tant  soit  peu. 


TRA 


—  1281    — 


Tout  d'uno, 

Tout  à  tems, 
Tout  arrcu. 


adv,  tout  aussilot,  à  l'ins- 
Innl,  sans  cesse,  inconti- 
nciil,  sur  l'heure. 


L'aiibre  |ilùgo,  e  vest'iil  s'omôure  la  lempeslo, 
Sounjlire  loiU  à  loms  du  ben  IVnlourquela  ; 
Liscllo  à  plen  gourbiii  pourra  l'en  ri'gala. 


Toute  jo, 

lourloun, 


s.   f.  daiiph,   Iranche,    tartine. 
(Voir  lesco,  lourtel.) 


—  Que  jomai  lou  dcygous  suupouJre  d'amarun 
Las  touleios  de  iiiiiu  que  fainonr  vous  prépare, 
R.  Grivel. 

Touteuo,  ï./.  calmar.  (Voir  teu(eno.) 

—  Venié  de  inauji  de  l6uleno 
Que  ié  rcslé  sus  reslouma. 


Tout  obro,  s.  m.  à  tout  faire,  journalier, 
honnme  de  peine. 

—   Au  Vacarés,  au  foun  de  la  Camargo, 
Jan,  per  tout  obro  cro  ana  se  louga. 


Touto  bono, 

Bourracho  sauva jo, 


s.  f,  sauge  sclarée,  orvalc; 

sauge  des  prés,  sauge 
verveine;  pi.  de  la  fam.  des 
Labiées,  à  odeurs  aromatiques, 
qui  jouissent  d'une  réputation 
exagérée  dans  la  médecine  rus- 
tique. —  Salvia  sclarea ,  pra- 
tensis,  etc. 

Tra,  adv,  a  travers,  au-delà.  Lat.  tra'.s. 


Tra,  [1  s.   m.   trait,  corde  ou  courroie     au 
Troi,     I  moyen  desquelles  les  chevaux  tirent. 
liai,  et  E$p.  tira,  tira,  iratlo. 

Trab,  rai,  solive.  Lai.  trabs,  poutre. 


Traba, 

Entrava, 


V.  a,  entraver,  mettre  en  travers, 
barrer,  embarrasser,  charger.  • 

—  S'es  dit  qu'un  cliol  es  arribat 
Sut  mouli-de-ben  trabal, 

Per  ana  croumpa  dios  oulivos 
Al  port  de  mar  de  Foansagrivos. 
Goud. 

Trabaeou,  s.  m.  tartane  de  pêche  qui  porte 
un  filet. 

—  L'un  seguis  l'asle  dau  Irabscou, 
Assoulido  lous  paux  que  flacou. 

Si 


Trabado, 

Trabal, 

Traval, 


TRA 

s.  f.  travée,  espac«  entre   deux 
poutres.  —  Galerie  supérieure. 

s.  m.  travail,  ouvrage,  peine  ou 
lalig'ie  qui   en  résulte.  —  Tra- 
cassârie,  Iribulalion. 

trabajo.  Uni.  Iravaglio, 


Es  p. 


—  L»  mounlaguo  in  irabal  .'•.ccouclié  d'uno  ralo. 

—  De  mous  irabals  do  la  journado 
Ailalimc  ï.ibl  repausa. 

—  Mes  lienes  f  i  quatre  ou  cinq  pausos 
Chezjou,  im  pau  avant  l'cslluu, 
Ueyres  quo  lou  irabal  de  Diou, 

Eu  lio.c  n'us  tan  bel  coumo  acioa. 
Jasmin. 

Trabalha,      v  a  ,  n.  et  rec.  travailler,    se 
Travaïa,  donner  de  la  peine,  produire, 

Se  trabalha,  créer,  exécuter  des  mains  ou 
de  l'esprit,  façonner.  —  Se  tour- 
menter, se  déjeter,  s'entr'ou- 
vrir,  fermenter. 

—  A  forço  de  cerq'ii  as  saupul  débina 

Que  lou  Secret  dil  ciel,  dins  la  lerro  embarral, 
Uezumpey  diès  milo  ans  que  l'ome  la  trabalho, 
N'ero  sourtil  pel  mounde,  enquéro  qu'a  tnilat. 

—  Tant  l'ome  se  irabaibo  e  noun  sap  lou  perqué. 

Traballtairc,  s.  m.  travailleur,  laborieux. 

—  Mt's  s'es  tant  bouno  et  piéiadouso  ; 
Kn  bas,  lasius,  précbas  lou  bé, 
Aimas  l'Iiome  à  la  vito  hurouso 

Et  lou  irabaihaire  labé. 
Jasmin. 

Trabatelo,  s.  f.  solive,  poutrelle.  —  Croc 
en  jambe.  Dim.  de  trabado. 

Traboul,  s.  m,  dévidoir.  Syn.  taraboul. 

—  Soun  treboul  biro,  biro  e  souu  didal  s'affano. 

Traboulba,  v.  a.  dévider,  mettre  en  pe* 
lotie  ou  en  bobine,  du  fil,  de  la 
soie.  Fr.  cenlr.  travouillcr. 


Trabue, 

Trebuc, 


s.  m.  culbute,  chute.  —  Sarba- 
cane, tromblon,  arme  de  guerre 
ou  de  chasse. 


Trabuea,  Il  v.  a.  et  n.  renverser,  'culbuter. 
Trebuca,         ||  —  Trébucher,   broncher,  faire 

un  faux  pas,  perdre  l'équilibre. 

Tra  dans,  bue  Ir.u.  (Voir.irMCo). 

—  Lou  qu'a  pas  trabuea  dins  la  tnarrido  roulo 
Couneis  pas  loulo  peno'el  malur  eici-bas. 


TRA 
Trabneado,  s.  f.  chule,  faux  pas. 

-    PtT  un  boiin  pas,  lie/.i  r.ni  Iraimciilo*, 
Per  un  sourire  aco  soin    nilo  (.lou', 
Per  un  mounia,  bizi  cni  dcbalu^lu-. 

Trae,  s,  m.  v.  l.  bruit,    petit  coup,    ressort 
détendu.  Gr.  rufuxyi,  (rouble. 


1282   -  TRA 

Traeliel,  j  s.  m.   polotun,    flocon,     fuseau 
Trachèit,         |  garni.  —  Trochet,  bouquet. 

'i'raeliel:!,  v.  ti.  treujbler.  se  pelotonner. 


Traça, 

Traisa, 


V.  a.  et  n.  Ir^iccr,  tirer  des  ligues, 
esquisser,   maniuer,  indiquer.  — 

Ramper,  pousser  des  racines. 

Lai.  trahere.  liai  Iraccia'e. 

Traçaire,  s.  m.  traceur  qui  exploite,  qui 
extrait  les  pierres  de  taille  des 
carrières.  —  Tracerel,  marteau 
ou  pic  des  carriers. 

—    Lous  gipiés,  Iraçairi's     maçouns, 
Meslres,  nianobrei  e  garçouns. 

Traean,  s.  m.  marche,  cours  fi'une  affaire. 

Traeaua,  v.  a.  dévider  d'une  bobine  sur 
une  autre,  renvider. 

Tracanet,  «.  m.   petite  occupation,    train, 
courant  du  jeu,   du  commerce, 
de  la  vente.  —  Marche  lente   et 
prudente. 
—  Suivissié  douçomen  souri  picbol   li.cané. 

Tracas,  ».  m.  tracas,  souci,  embarras. 

—  Ounl'es  la  femiio  finainio  pas 
Lou  canlbouii  e  li  Irac  s? 

—  Doune   au  diabii'  nu  nuu  Jo  lusl')  b  mi  iracas. 

Tracassa,  Il  v.   a.    tracasser  ,      incjuiéler  , 
Tara6i;«/a,        ||  tourm>  nier  ,   déranger,     fati- 
guer, importuner. 
Gr,  TXf:i!rira,  eiubrouilief. 

Tracnssarié,  s.  f  tracasserie,  chicane, 
dispute,  impoiluniié. 

Tracnssié,      adj.     brouillon  ,     indiscret  , 
'iracassaire,  rapporteur,  agité,  tourmenté, 

remuanl,  intrigant. 

—   Aijuiîs  flots  Iraoajsiés  nou  sabon  oun  se  niellre; 
E,  sans  pôi,  ilabanl  e-f,  lu  (!aiiziî"'s  l'asseUre, 
E  J'unpcy  1rs  niilo  ans  cscarauKuon  lous  pé«.     ' 

Traeli,  adj.  lancé,  jeté,  ti'é.  Lat.  tractus. 

—  Païaulo  dicho  ts  pciro  Iraobo. 

Traeli,  s.  m.  v.  l    liait,  coup,   jet,    traite, 

distance,  espace.  Soin,  occasion. 

—   Dau  dicli  au  fach 
i  a  un  grand  Irach. 


—    Ploù.   fai  fn^  ;    s.èi    malau  e  Iri.-tc  coumo  un  sauso, 
Au  oanloiin  de  iiiouu  fio^;  Iracliele  agremouh 

Traelielet,  il  s.  m   petit  flocon,  petit  pelo- 
Tracheu,  |j  ton,  tresse,  petite  lige. 

—   Toun   pi'-u  disuena  ilavalo 

Ue  loun  pii-nche  à  I  iiij;  irachéu. 

Traebi,  v.  n.  jeter,  pousser,  croître,  gran- 
dir, profiter. 

—  LVspril  ii'nno  nacioun  gisclo  de  fouu  parla, 
Su^luul  Iracliis  IVnfanl  que  leto  de  lion   la, 
Veire  Ici  li.Hi  d'acor  I  fji  gau  e  reco'iuforlo. 
Mai  lou  ri'sjjel  di  \ièi  lin  la  fa'Miho  forlo. 
Tavan. 

Traço,      «.    f.  trace,    vestige,    empreinte, 

Trasio,      |j  marque,  sillon,   raie,    exemple  à 

suivre,  liai.  Iraccia,  Esp.  trata. 

—   Lis  abor  lo  en   lé   dimandan 
Se  ilou  cor  de  sa  feicno  an  |!a  'uca  vis    la  Iraço, 
Pas  geii,   ié  respond    lun,  niés  cercas  la  pu  bas. 
Suivisses  loujour  la  rivièiro. .  . 
ltou:iiieu\. 

Tradiiiien,  s.  m.  v.  l.  trahison,  perfidie, 
méchanceté.  liai.  Iradimenlo. 

Tradueh,  adj.   v.  l.    traduit,     interprété, 
expliqué. 


Tg-ndiiîre, 

Iradurre, 


V.  a.  traduire,  changer,  tour- 
ner, expliquer,  commenter. 


—  L'ai  iraducb  d'au   ialin  lan  ben  que  l'ai  pouscut. 

Trafee,  Il  s.  m.   trafic,  intiigue,   industrie. 
Trayî,  y  —  Tracas,  sollicitude. 

—  Moussu  lou  marséiès,  vostro  sanlo  danriio. 
En  roulo  m'a  douna,  mai  que  n'avés  idéio. 
D'eu  odi,  d'embarras,  de  trafi,  de  souci, 
En  toul  ûcô,  pau  de  prouQ. 
Félii. 

'J'rafega,  v.  a.  brouiller,  bouleverser, 
tourmenter. 

Trafcgous  ,  adj.  brouillon  ,  inlrigaul , 
indiscret. 

Traflea,  v.  a.  et  n.  trafiquer,  commercer, 
échanger,  fréquenter,  voyager, 
ravauder.  Bas  lat.  traficare , 
troquer. 


TRA 


1283   — 


TRA 


Trafleace,      «.  m.  et /".  commerce,   indus- 
Irafico,  trio,    affaires  ,    mouvement , 

occupation,  échange. 

—  Amie  uno  eiiibcjo  mo  pico, 
De  010  gila  Jins  la  traflro. 

Trafleaire,    adj.     remuant  ,     changeant , 
empressé. 

Trafleant,  Il  t.  m,  et  aij.  trafiquant,   mar- 
Iraficous,  Il  chand, troqueur,  industrieux, 

intrigant. 

Trafleho,  t.  f.  gros  clou  à  crochet. 

Trafl^a,  \v.  a    percer,  Iraver.  er,    trans- 
Trafura,        ||  percer,  blesser.  Lai.  Ira  figere. 

—  Aro  Mu'as  l'amo  Irafigado, 
Que  la  ilouluur  l'a  iiiaJuraJo 
Uins  souii  ousiau  poiles  Inlri, 
E  podon  n'en  tlouri  la  porlo  ; 
Per  eslre  fcmo  siès  pruun  forlo. 

Roumaiiille,  1856. 

—  Em'  aquel  Ireil  ben  apounclia 
L'ané  Irauca,  mai  Irafura. 

Trafusa,  v.  a.    étendre,    éparpiller,    dé- 
brouiller, démêler. 
—   Asen  à  Irafusa  forço  escagno. 
Trarusage,  %.  m.  débrouillage,  éclaircie  du 
fils,  recherche,  mise  en  ordre. 

—  Mes  lournamai,  au  bout  il'un  pau. 
Sus  foun  lié  se  le^o  en  5ur.^au  ; 
Zou  de  luu  e  de  Irafusage, 
Espoussii  jusqu-eis  (CaUge. . . 
bigot. 

Trag,  [|  s.  m.  v.  l.  trait,  corde,  courroie.  — 
Trat,  Traite ,  train  ,    allure.    —   Dard  , 

Iraxl,      il  arme  de  jet. 

Tragita,  v.  h.  t).  /.  jongler,  bateler. 

Tragitaire,  s.  m.  sauteur,  baladin,  esca- 
moteur. 

Tragoun,  Il  s.    m.    armoise  estragon,  pi. 

Etlragoun,  ||  potagère  excitante  et  aromati- 
que. Coudimenl  des  salades. 

—  Artemisia  dracunculus. 

Tralii,  v.  a.  trahir,  trora|)er,  abuser.  — 
Ronger,  mâcher,  couper. 

Traliina,  v.  a.  charrier,  voilurer,  traîner. 

Traîna,  Il  v.  a.  et  n.  traîner,   tirer  à  soi, 
Trei'na,         ||  faire  rouler.  —  Languir,  dépérir. 

—  Parler  lenlenienl.  —  Allon- 
ger, différer,  —  Pendre,  oublier. 


Trainfja, 

Rebala, 


l'raïno, 

Traïsso, 
Tragino, 


V  a.  et  n.  mener  lentement 
une  affaire,  lanterner,  lan- 
guir, ôire  malade  depuis  loog- 
tem|)s. 

s.  f.  traînasse,  long  Blet  de  pêche 
dont  on  entoure  les  poissons,  et 
que  l'on  ramène  au  bord  en  le 
faisant  traîner. 


Traio,  Il  s.  f.   cable,  corde  tendue  en  tra- 

Tralho,     \\  vers  d'une  rivière,  coidede  puits, 

chapelet  sans  fin  d'un    puits  à 

roue.  (Voir  triau).   Lai.  Irahere, 

—  Sus  Ici  liaiio   ni'aubourarai, 
D'.iqui  déforo  saularai, 

E  piéi  te  iiiandarai  la  traio. 

Traire,      v.  a.  gatc.   traire,  presser  la  ma- 
Trojt,  melle,  faire  couler  le  lait. 

Traire,  v.  a.  jeter,  lancer,  répandre,  tirer, 
mener,  entraîner,  enlever,  arra- 
cher, porter.  Lai.  Irahere. 
Esp.  Iraer. 

—  Ne  siilis  lin  au  sôu,  l'escampo, 
Dcx  Uii  lou  Irais,  dci  fés  l'acampo, 
Lou  fai  linda,  tant  qu'à  la  Qii 
Louincstre  ié-Jis  :  Camarado, 
Couru  me  pagis  la  dinado  ?. . . 

Pranac. 

—  Cadun  gardo  siis  ans,  »en!  poudre  s'en  desfaira 
Moussu  pagarias  pla  lou  que  vendrié  vou  'n  traire. 
Mes  aco  se  pot  pxs, . .  cal  doun  vioura   counteni 
E  coumo  Diou  zou  \ul,  laissa  couric  lou  lems. 

Azaïs. 

—  Ere  '.oui  csmuugul,  Irefouli,  respirave 

l,ou  porfuin  aiiii.stous  qu'à  soun  entour  Irajié. 

—  Quand  noun  vijnù-i  \ers  ièu  gtan  mal  mi  fasii  Iraire. 

—  Es  alor  que  Iragiièie  p6u  per  moun  amo. 

Trait,  Il  s.  m.  trait,  flèche.  —  Corde,  cour- 
Treit,       ||  roie.    train,    allure,   jet,    portée, 

ligne  tracée,  action,  fait  hiïlori- 

que.  (Voir  Ira,  trag.) 

Traite,  adj.  traître,  perfide,  dangereux. 

—   L'uundo  la  pus  traite  es  aqudio  que  dort. 

TraiteMSo,  s.  f.  trahison,  inSdélilé,  trom- 
perie, fraude. 

—  Te  lagm^s  d'un  ami  que  l'aurlé  fa  traitetso, 
Ou  de  la  durela  du  ta  liera  inesiresso. 

Traliica,  Il  v.  n.  éclairer,  éblouir,  percer 
"îreluca,         ||  le  nuage   en  parlant  du  soleil 

ou  de  la  lune. 

m.  tran$lucere,  briller. 


TRA 


1284  — 


TRA 


Trama,  v.  o.  lisser,  passer  la  trame  entre 
les  fils  de  chaîne  au  moyen 
d'une  navelle.  —  Ourdir,  ma- 
chiner une  intrigue. 


Tramalhado 

Entremalhado, 

Trambla, 

Iramhoiila, 


s.  f.    filet  de  pêche  à  po- 
ches, ii  plusieurs  réseaux. 

V.   n.    trembler  ,    frissonner  , 
être  agité,  avoir  peur,  osciller, 


chanceler. 

—  Roso,  qae  le  disi6  dins  sonn  poulit   loiigalgo  ? 
Bélêu  que  l'adourabo,  e  l'aimiriô  louijour  ? 
Per  ço  que  lus  fasios  Irambuula  loun  feilhalge 
Pus  amonrousomen  que  iioun  fas  dins  lou  jour. 
Barbe. 

Tramblaire  ,   s.    m.    et  adj.  trembleur  , 
craintif,   prudent,    circonspect. 

Tramblanto,  s.  f.  gelée  de  viande  ou  d'os, 


Tramble, 

Tremouli 

Tramble, 

Tramblomen, 
Iramblun, 


$.  m.  peuplier  tremble  à  feuil- 
lage tremblant.  Populus  Iremula. 

s.  m.  tremblement,  frisson, 
agitation,  vive  émotion,  révo- 
lution, émeute. 


—  Mai  vendra  ben  Ion  lraml)lomen 
Per  nous  lira  de  la  misèro. 


Tramblouta, 

Trampela, 
Irampaleja, 


V.  n.  trembler,  grelotter 
de  froid,  vaciller,  tituber. 
—     Languir ,      attendre 


avec  impatience, 

—  Tontis  an  uargal  la  raounino, 
Si  fan  un  aJiou  amical, 

E  caJun  devers  soun  ousial. 
En  trampalejan  s'aeamino. 
G.  Azaïs. 

—  Me  fagué  Irampala  dos  ouros. 

Trametre,  v.  a.  envoyer,  faire   parvenir. 

—  Al  [innt  oun  l'albo  se  rebeilho. 
Un  poul,  en  se  gralian  l'aurcilho, 
Tramelec  aquesie  psquel, 

A  soun  amie  lou  bourriquel. 
Goud. 

Trambloinen  de  teri-o,  s.  m.  secousse 
subite  du  sol  produite  par  la 
chaleur  centrale  ou  l'électricité. 

Tramo,  s.  f.  fil  de  soie  ou  de    laine,   de 

coton,  etc.,  destiné  aux  espou- 

lins  de   la  navette,  pour  tisser 

une  étoffe. 

—  Jonvent  proufilas  vosll  ben  jour 
Qae  soun  la  Iramo  de  la  vido. 


Tramonntano,      s,  f.  tramontane,   côté 
Tremounlano,  du  nord,  vent  du  nord, 

l'étoile  polaire.  —  Fig.  vanité, 

présomption. 

—  Gagnavo,  counlent  soun  ousial. 
Quand  un  grand  vent  de  Iramounlano 
lé  lou  mando  dins  lou  canal, 
Del  naut    de'  pount  de  Founsérano. 
Aiaïs. 

Tramitalh,  s.  m.  tremblement,  vacillement. 


Trampalbeja, 

Trantalha, 


V.  n.  vaciller,  chanceler, 
remuer,  s'agiter. 

Trampelun,  s.  m.  attente,  impatience, 
frisson,  effroi. 

Trampol,  s.  m.  tumulte,  tapage. 
Tran,  s.  m.  train,  allure,  suite,  voie. 

Trana,  v.  a.  traîner,  tirer.    —   Traverser, 

nager.  Lat.  tranare. 

—  Dins  la  fonlo  Iranavo  fiéro, 
Semblavo  pas  louca  lou  sôu. 

Tranca,  v,  a.  couper,  tronquer,  déchirer, 
briser,  navrer. 

—  Si  cris  me  Irancavon  lou  cor. 

Trancha,  v.  a.  trancher,  couper  court, 
ras,  tailler.— Décider,  résoudre, 

Tranehado,  s.  f.  tranchée,  fossé  creusé 
pour  l'écoulement  des  eaux.  — 
Coupe  de  terrain  pour  y  faire 
passer  une  route  ou  un  chemin 
de  fer.  —  Fossé  sinueux  pour 
l'approche  de.s  places  fortes. 

Tranchet,      s.    m.    lame  d'acier  dont     le 

Trinchet,  tranchant  en    biseau  sert    à 

couper  le  cuir. 

—  Noslr'ome  un  bel  mati  l'agsnlo  lou  Irinchet, 
Ero  aguzal  de  fresc,  couni'  un  r»zouer  lalhabo. 

Tranebo,  s.  f.  tranche,  morceau  coupé 
mincci  —  Ciseau  ou  burin  pour 
couper  le  fer. 

Tranebo-lard,  s.  m.  couteau  de  cuisine  à 
large  lame. 

Traneho-le^co,  s,  m.  grand  couteau  à 
lame  mobile  pour  tailler  la  soupe. 

Trancina,  languir,  s'ennuyer,  s'inquiéter. 


Trandol, 

Trandotd, 


TRA 

t.   m.  balancier 
échappement.    - 
escarpolelle. 


1285 


de    pendule, 

-    Balançoire, 


—  Ranquino  fa  h  dolicado 

E  nou  la  baiso  pas  qui  bol, 
Soun  se  la  rend  alal  sucrado 
Que  ne  bal  couino  bel  iraiidol  • 
Goud. 

TrRndoula,  v.  a.  balancer,  mouvoir,  faire 

pencher. 

—    Mes  tu  non  tramblf  j  pas  quand  nay  un  gros  auralge, 
Regayios  irandonla  lous    milo  basiimens. 

Tranlero,  s.  f.  joie,  imprévoyance. 

Tranleto,  s.  f.  et  adj.  coureuse,  légère, 
évaporée. 

—  Fagucs  pas  coumo  forso  fan, 

De  nosti  chalo  un  pau  Iranlelo. 

Traniiuile,  adj.  calme,  sans  reproche. 

—  Se  sentes  loun  anio  iranquilo 
Siés  sus  lou  camiu  dou  bonhur. 

— .    Mai  pagaren  e  mai  seren  Iranquile, 
Demandan  pas  qu'ac6  ; 
Tranquilila  vôu  mai  que  liberla. 

Transailho,  s.  f.  Irémois,  menus  grains 
que  l'on  sème  au  mois  de  mars 
pour  produire  du  fourrage  vert. 
—  Trilicum  Irimense, 

—  Yéu  cneilhere  ben  do  transailho 
Touis  lous  ans  may  dedous  sesliers, 
E  d'aglans  dous  couinoul»  entiers . 

Seigne  Peyre,  1576. 

Transido,  s.  f.  saisissement,  surprise. 

Transir,  v.  a.  et  h.  transir,  saisir  de  peur, 
serrer,  engourdir  de    froid, 

Tranflit,  adj.  engourdi,  saisi  de  froid,  de 
peur,  d'émotion.  Faible,  débile. 

—  Mes  ièu  ey  fach  »iss6  per  lai  de  counsoula 
Moun  paure  cor  Iransile  ma  pauro  ccrbelo, 
Ucl  irai  que  m'a  donnai  aquelo  doumaiselo. 

Transo,  s.  f.  crainte,  appréhension. 

Trantaia,  Il  v.  n.  chanceler,  vaciller,  être 
Iranlnlhn,        ||  en  balance,  en  hésilation. 

Barro  un  ieul,  pièi  n'eu   barro  dous, 

Clino  sa  leslo  que  Irantaio, 
E  s'entlor  coumo  un  benurous. 

Trantalhèro,  s.  f.  pierre  branlante,  ter- 
rain mouvant. 


Trantanel, 

Vergne  nègre, 


Tranteja, 

Traiitel,  Il 

Trantol,         | 
Tranto.  s. 


TRA 

s.   m.    nerprun    bourdaine, 
aulne  noir,  arbre   fam.  des 

Uhammées   à    fleurs  verdàtres. 

lihnmmus  frangula. 

V.  n.  hésiter,  ânonner  en  lisant. 

s.  m.  solive  ou  poutre  formant 
bascule.  —  Balançoire,  hamac. 
f.  hésitation ,  indécision.  — 
Balance,  instrument  de  pêche. 
—  Corbeille  à  poisson,  réserve. 

—   Maugral  qu'aguesson  prés  do  pèno, 
Souu  iranlo  n'cro  gaire  plen, 
Trouveron  pas  la  boucno  véno. 
Pas  mémo  émé  lei  bourloulon. 
Desanal. 

Trantoul,  Il  s.  m.  étagère  suspendue  au 
Brandoid,         ||  plafond  pour  y  tenir  le  pain, 
tréteau,  balançoire. 

Trantoula,  v.  n.  balancer,  tituber,  chan- 
celer, pencher. 

—  Pesant  e  Iranloulenl,  sus  la  terro  el  camino, 
Soun  cor  es  cscrancat  ;  al  bouissou  que  llouris, 
Al  traite  que  lou  fl.ito  el  se  bbro  e  péris  ! .  . . 
Bonnefous. 

Traii-tran,  s.  m.  train  ordinaire,  occupa- 
tion journalière,  besogne  du 
ménage.  —  Marche  lente,  amble 
d'une  monture,  cahots. 

Au  Iran-Iran  dei  revoulueioun, 
Que  de  reïaume,  que  d'emperi, 
A  l'oumbro  dei  couslitucioun, 
Soun  enlerrals  au  cementeri. 
Gaul. 

Trantu«i,  s,  m.  balancement,  mal  de  mer, 

roulis,  agitation. 

—  Es  lou  Iranlus  que  lous  «llanco. 


Trapa, 


a.  attraper, 
trouver. 


saisir,  rencontrer, 


—    Lou  loniloma  dos  fouguiiron  Irapados 
Pas  mai  qn'auibé  lous  osses  e    la  pel. 

Trapailelo,  s.  f.  sourricière,  piège  à  rats. 

—   Dous  lardons  Uuissicn  dins  uno  Irapadelo, 
Caduno  enfilo  lou  irauqupt. 
M>r. 

V.   n.  piétiner,    fouler,  s'agiter 
sur  place.  —  Froisser,  déchirer. 


Irapeja, 

Trepeja, 


Se  coHchon  ren  qne  per  veïa  : 
A  gcinl  passon  la  niué  picno, 
Sei  nian  fan  que  lavancja, 
Sei  p'i  fan  pas  que  Irapeja. 
Maure!. 


TRA 


1286 


TRA 


Trapelo,  s.  f.   marchepied  en  talus,   pelil 
plancher, 

Trapet,  s.  m.  lulin,  esprit   fullel,  drac. 
—   Maire,  lou  Irapet  me  fai  )j6u  ! 

Trapo,      s.  f.  trappe,  ouverture  horizontale 
Trnppo,         ou   de    niveau.  —   Abal-foin,  — 
Piège  dissimulant    un  trou.  — 
Petite  porte  à  coulisse. 

Trapou,  s.  m.  trou,  soupirail,  évent. 

Trapounièro,  ii  s,  f.  trap[)e,    ouverture 

Irappolièro,  \\  sur  un    plancher,    abal- 

foiu.  II.  trabocchetto.  Esp.  trompa. 

—   Pièi  qu.ind  a  vis,  de  la  cavo  au  palhié, 
Chaco  feiieslro,  arqiiiéiro,  Ir.ipuunièiro, 
Coutiio  en  pleii,  coumo  uoo  pépiniéiro.  . 

Traqneja,  v.    a.     poursuivre,    tracas3er, 
harceler,   fatiguer. 

Traquet,  s.  m.  ressort,  va   et  vient,  piège. 


Traquet, 

Bistratra, 


s.  m.  traquet  rubicole,    bec-fin 

qui   habile   les  bois  et  les  pays 

montueux.  —   Saxicola  ruhkola. 


Traquo,  ».  f.  trace,  culture,  plaine. 

—   De  la  lîiuio  de  la  coualo 
La  mar  pareil  dins  lou  lucn, 
E  lou  ugaid  s'arrégalo 
Su  leis  aigos,  su  lou  ben 
D'uno  Uaquo  pa^touralo 
Hicard. 

Tra»pour  tranH,  rad.  au  delà,  après,  der- 
rière. 

—   De  tras  en  trat,  adv.^peu  à 
peu,  pelil  à  pelil. 

—  PiT  fa  soun  gousiadet,  {ai  \en  de  Iras  en  tras. 

Tras,  I  adj.   mauvais,  usé,    vieux,   faible, 
Trasso,   \  malade,  débile. 

Trasana,  v.  n.  palpiter.  (Voir  tresana.) 

Trasealan  Jaune,  Il  s.  m     millepertuis 
Casso-diable,  1  perforé,    pi.    fam. 

des  Hypéricinées  à   fl. jaunes; 

vulnéraire  et  fébrifuge. 

Trasealan  rouge,  i  s.   m.    petite   cen- 
Fel  de  terro,  \  taurée ,      gjutiane 

centaurée  à  fleurs  blanches. 

—  Gentiana  centaurium 


Traaeoula, 

Jre$coulii, 


V.  n.  dispaïaître,  passer  au 
delà.  Lat.  trans  collem. 


Trasrournia,  []  v.  a.  et  rec.    changer  la 

Se  lru7ufounnn,       \\  forme,    le    caractère,    se 

changer,  se  déguiser,  se  refaire, 

—  Souiijivc  qu'un  sabuun,  un  ban 
Tra>;foijriiiarion   hen  la  paurt-ssu, 
Kmb'un   pau  il'ur  iuùi  ou  d'Hisn, 
N'en  pourriiii  faire  uno  duquesso. 
Dauriac. 

Trasport,  s.   m.  changement   de    lieu.   — 

Chariot,  camion,  âne,  mulet.  — 

Exaltation,  enlhousiasme. 

—   Es  alor  qup  nosie  aubtTgi>lo 
Nous  11:6:. é  .sus  luu  cop    scis  liesiio  de  irasporl. 


Traaia 

Trapo, 


,   \  V.    a.   tracer,  percer,   pénétrer, 
I  sillonner,  tirer  des  pierr«s  d'une 


carrière. 


Trassegue,      «.  m.  charme,  philtre  amou- 

Irassegun,  reux,    breuvage    qui      fait 

suivre,  qui  attire. 

—   D'au    secret  Ira'Sigun  voulés  saupre  lou  goust  ? 

Trasseja,  v.  n.  ravauder ,  réparer  ,   rap- 
piéceter. 


Trasteti, 

Trassaiiés, 


s.  m  plur.  restes,  débris,  gue- 
nilles, fumier,  loques. 


Trasaimafli ,  s.  m.  proposition  ,  projet , 
caprice,  idée. 

—   Lors  vous  dirai  entre  nous  dous, 
Quauquo  Irassimas  qu'ay  vn  testo 
Oc  luiiifo  mail  ;...  un  jour  de  fe  lo 
Qu'auren  la  semmano  que  ven. 
Seigue  Joan. 

Trastoulino,  s.  f.  terrain   pierreux,  argi- 
leux, lande  maigre. 
{Noir  Irestoulièro.) 

—    .Narbouiié»,  quai    l'arreslara 
Dins  la  draio  uunt'  ara  caniioos  7 
Se  ven  pas  lou  filoussera, 
Kaspa  vigiials  e  Irasloulino^. 
Gleiies,  1>S77. 

Tras  virât,  adj.  iroublé,  bouleversé,  effrayé. 

Trata,  v.  a.  traiter,  négocier,  discuter. — 
Recevoir,  héberger.  —  Régaler, 
donner  à  manger.  —  Qualifier, 
reconnaître. 

-   lèu  vous  ai  dit  qu'eici  souy  |ila  Iralal. 

Trataire,  s.  m,  courtier,  négociateur. 


TRA 


-   1287 


TRA 


Trntninen, 

'ïralomen. 


*    m.    l)onne    réception,  ac- 
cueil. —  Indemnité,  appoin 


lennenl. 

—    .Mai  o.iilcin  richurniMi  me  Inlalio. 
Acô  ■l'aqui  n'es   (ms   ('ucaiiiunieii, 
Kl'js  à  mi  fiisioii  un  ira'oiiicn 
Williou  rciil  coiisqu'aeù  11(111  miriljbo. 
Ang.  Cdill. 

Tratat,  s.  m.  accorJ,  convention— Mélbode. 

—  Lou  tigre,  l'ours  e  lou  lioon,  un  jour 
F.'ijufron  eiKemble  un  Iralat  il'.iniiMaiiso, 
l'ousquet  finnat,  e  caJnn  à  fuun  io;ir, 
l'aiosul  cor,  ne  jurcl  l'ousstrvanso. 

0.  Aziïs. 

Tratnr,  fl  s.  m.  traiteur,  cuisinier,    restau- 
Iretur,         ||  râleur.  —  Négociateur,  intermé- 
diaire. 

Trau,  I   s.  m.  trou,  petite  ouverture,  creux, 
Trauc,     ||  blessure,   cavité.   —  Petile  habita- 
tion, mauvais  gite,  laid  village. 
Gr  Tfcta,  percer,  ivf»  porte,  valve. 

—  Dins  tous  rocs  vous  fan  soun  nizau, 
Coumo  de  passcrouns  de  Iran. 

-    Lou  brau  sus  el  d'un  soûl  bound  s'élançanl 
Lou  Irai  al  sol  emb'un  Iraucdms  la  panso. 

—  Car  la  murai'o  es  tan  esposso, 

Lou  Irau  lan  prim  ;    .  lan  verinous, 
Lou  dard   gn rdian  do  la  rirlieso 
Que  d'approtlia  n'es  dangeirous. 

J.  Canonge,  I86G 
—  Sens  besouii  de  faire  escalado 
Passeron  per  un  pichol  Irau, 
?ouio  la  porlo  d.-riubado. 

—   Lou    rai  es  pas  lanl  bau 

l>e  se  bza  ren  que  d'un  Irau. 


Trauea, 

Iràuca, 


V.   a.  trouer,   percer,  pénétrer, 
miner,  forer,  mettre  en  perce 


—  Quand  la  mar  fai  mounlagno  à  louca  lou  nualge, 
Eque  de  caisi  lu  dins  sa  coulero  ben, 

Li  dises  fieromen,  d'amb'un  rizen  bizalgo. 
As  bel  IraucD  moui  pés,  n'aniras  pas  may  Via. 
Jasmin,  iSSU. 

—  Nous  dones  de  resouns  Iraucados. 

—  Mes  boli  dire  loui,  daban,  à  gaucbo    à  drélo, 
Bezi  mai  d'uno  sijjo  espresso  qu'ny  iraucat; 

Mai  d'un  poumié  qu'ey  debreneal. 

Traaeadero,  s.  f.  gasc.  percée,  conduite 
d'eau  dans  un  champ  ou  un 
jardin  potager. 

Traueadouira,  «.  f.  vrille,  percerelle, 
forêt. 

Traaeaire,  ».  m.  perceur,  foreur* 


Trauearië,  i.  f.  assemblage  de   irous. 

—    I.oii   i-op  que  ri'Sclaulis    ois    autri  donno  p6u 
IC  dins  SOI  Iraucarit*  louli  cuurron    »'escouiidre. 

'l'raucas,  ».  m.  grand  trou.  Trauquet,  petit 
trou. 

Traneat,  adj.  troué,  percé,  criblé. 

—    Vai    lira  d'aigo  omb'un  panie  Iraucat. 


S  m.  maraudeur, 
pillard ,      perce 


'Iraiieo-baragnado, 

Sattlo-barlas, 

haies,  saute  buisson. 

'1  rauco-bartas,  Il  ».  m.  troglodyte  ordi- 

Caslagnolo,  \\  naire ,     petit    Sylvain 

très  vif  qui  sautille    dans    le» 

haies  en  poussant  son  petit  cri 

d'appel.  (Voir  bouscarido). 

Traueo-nèu,  ».  f.  nivéole  printanière , 
perce  neige,  pi.  fam.  des  Araa- 
ryllidées  à  fleurs  verdâlres. 


Traaeo  peirau, 

Clabelado, 


».  f.  Iribule   terrestre, 
croix    de     Malte,   pi. 

rampante,  fam.   des    Zjgophyl- 

lées  à  fleurs  jaunes. 

Ti'aueo-peiro,  n  ».  f.   blennie    vivipare» 
Bavarelo,  ||  lièvre     marin  ,  poisson 

qui  se  retire  dans  les  fentes  ou 
les  trous  des  rochers. 

Traneo-Ma,  Il  s.  m.  brome  stérile,  pi.  fam. 
Bauco,  Il  des  Graminées.  —    Bromut 

stérilis. 

Traulin,  ||  v.  a.  fouler,  piétiner,  so  rouler 
Uroulha,        il  dans  l'herbe,  sur  le  gazon. 

—  Aben  de  rocs  beslits  en  belour  que  berdcjoo. 
De  pianos  que  touijour  daurejon. 
De   coumbos    oun    beben    un  ayre  sanilous, 
E  quand  nous  passejaa,  (erloul  traulian  de  flous. 
Jasmin,  iUH. 


Trauqnillia, 

Artizouna, 


V,  a.  faire  des  petits  trous, 
cribler  de  trous,  perciller. 


—  Tout  proche  d'uno  plaço,  à  quauquij  pas  del  Iwrri, 
S'élévo  un  viel  oastau  tout  trauquilba  dai  garri. 

Trava,  v.  a.   arrêter,  attacher    mettre  en 
travers. 

Travado,  ».  f.  travée,  espace  entre  deux 

poutrelles. 
—   A  la  clartat  d'un  lum  penjat  à  la  Iravado, 
Sut  baue  qu'es-à  J'enlour  s'«s«eto  rhoasl«l«d9. 


TRA 


—   12S8   — 


TRÉ 


Travaî,  Il  s.  m.  travail,  ouvrage,  fatigue. 
traval,        |  (Voir  Irabal). 

—   Vai-l'en    il'eici,  lou  Iraval  us  foursa, 

E  li  bras  soun   pas  prouii  forl  pir  lou  faire. 

—    Vésès,  nous-aulrl  rlous 

Siaiu  pas  coussu,  mal  s'am  de  travaiairo, 
E  rusliquçm  ;  lou  iravai,  ben  ségur 
E  la  santa   fan -il  pas  lou  bonliur. 
Gaulier, 

—  lèu  à  moun  pichotpas,  m'enlorne  d'or  ma  borio 
Onnle  ai,  per  moun  iraval,  lou  pan  ilt;  cada  jour. 
Oui)  Irobi  liberlat/in'  la  pals  e  l'araour. 

Travaïadou,  s.  m.  journalier  qui  travaille 
aux  champs,  aux  vignes. 

—  Lei  Iravaïailou  soun  plus  sagi, 
Soun  bon  paure,  mai  m'es  egau, 
Relourni  mii  dins  moun  vilagi, 
Vole  mai  veire  moun  oustau. 

Thouron,  1803. 

TravaVaire,  s.  m.  travailleur,  laborieux. 

—  Mes,  créses  que  siéi  pas  sonlomen   qu'un  sounjaire  ; 
lèu,  semène  lou  gran  que  fai  vioure  l'aucel  ; 

Cade  jour  fau  ma  rcgo,  e  siéi  un  iravaïaire  ; 
Siéi  gimbla  sus  la  lerro  e  regarde  pa  'au  cel. 

Travaieja,  v   n.  Irimer,  faire  un  ouvrage 
peu  productif. 

—  En  travaj'cjan,    mange  encaro. 
Tombe  ou  levo,  de  baisso  en  grès, 
Viveu  pas  qu'un  jour  a  la  fés. 

Travala,  v.  n.  descendre,  abaisser. 
—  Fai  (ravala  la  boulo  à  la  cavo. 

Travalha,  Il  v.  n.  faire  de  l'ouvrage,  exé- 
Travaya,  \\  cuter  quelque  chose,  s'occu- 

per, produire. 

—  Vas  plus,  lou  long  dou  biau,  amourous  de  la  plego, 
Travaïa  sus  lou  vegc  ou  lou  joun  que  se  plego. 

Méry. 

—  Ben  Iiavaibo  c«n  fai  lou  ben. 

—  Toan  cizel  fa  l'image  en  iravalbant  l'ivori, 

—  Dimcnche  ou  feslenal,  jamai  dins  Maurelha, 
Quand  tout  se  brauziriô,  dins   aquelo  journado, 
Degas>  naui,  degus  n'a  voulgut  iravalha. 
J.  Sans. 


Travasa, 

Traveja, 


V.  a.  transvaser,  soutirer,  dé- 
canter, verser  doucement. 


Traversino,  «,  f.  pièce  de  bois  employée 
dans  les  fondations  ou  dans 
l'eau  pour  retenir  les  terres. 

Travéa,  Il  s,  m.  travers,  le  biais,  le  flanc, 

Traoués,         la  largeur.  —  Colline,  hauteur. 
Troft««,       Il  Lat,  trans  versus.  (Voir  triviés.) 


—   I,ei  poscain^  île  bono  classo, 

Aqueli  que  soun  pas  palel, 
Au  grand  lra^ès  que  prengon  place 
Vis  à  vis  lou  Ma?  de  Moût  l. 
Desanal,  1851. 


Travé»  (Oe), 

Rebottssié, 


adj.  contrariant,  bizarre, 
capricieux,  vicieux. 


Fr.  centr.  travarsieux. 

Travessa,  v.  a.  traverser,  passer  à  travers. 

—    Lous  aucfis  rapinurs  dins  lous  ers  s'en  aussabon, 
D'aulres  d'un  aubre  à  l'aulre,  en  quialan  iravessavon. 

Travesiliado,  «.  /■.  traversée,  trajet  par  mer. 

Traversai!,  «.  m.  raccourci,  à  travers 
champ,  —  Pièce  de  bois,  assem- 
blage horizontal.  P.  c.   travarse. 

Travessièro,  s.  f.  raie  traversière,  sillon 
dans  un  pré. 

Travessin,  s.   m.  oreiller  qui  s'étend  sur 

toute  la  largeur  du  lit. 

—   Es-li  verai  Bellot,  fastoun  som,  viel  canlaire 
Dessus  loun  iravcssin  de  terre  e  de  frejau. 
Gaul. 

TraveBsié,  Il  s.  m.  filet   de   pêche   qu'on 
Travessau,  ij  place   en  travers  d'un  petit 

cours  d'eau. 

TravesBo,  s.  f.  rue  secondaire,  raccourci. 
Dim.  travesseto,  ruelle. 


Travesti, 

Se  travesti, 


V.  a.   déguiser,  contrefaire.  — 
Parodier,  rendre  burlesque.  — 
Se  travestir. 


Travetoun,  s.  m.  soliveau,  pièce  de  bois 
refendue. 

Travetto,  s,  f.  solive,  pièce  de  bois  carrée 
qui  porte  d'une  poutre  à  l'autre 
et  qui  soutient  le  plancher. 

Travira,  v.  a.  v.  l.  bouleverser,  mêler. 
—  Effrayer. 

Travoul,  s.  m.  petite  corde.  Syn.  tiroun. 

Trazag  (à),  adv.  gasc.  à  travers. 

Trazeyre,  adj.  gasc.  qui  jette,  qui  lance. 

Tré,  H  prép.  dès,  depuis,  à  partir,  aus- 

Entre  que,  ||  sitôt  que. 


I 


TRE 


—  1289  - 


TRE 


—   Tré  que  l'aiicéu  es  espcii 
Li  iiKiirc  biïo  la  bccailu. 

—  Detnan  ccrc.iri  J«  loul  raire, 
Tré  que  lou  j'ur  sera  lengii, 
U'ouvragi;   per  elo,  pecaire  ! 

Du  |jan  per  lu. 

D'Anselme,  1820. 

Treba,  Il  v,  a.   fréquenter,    hanler,    prali- 
Treva,       |j  quer,  visiter,  examiner,  s'agiter. 

—  I.ous  que  l'abarecio  lous  pico 
E  qu'ai'  abson  île  gratis  trésors. 
Les  amaguii  illns  la  burrieo 

Per  y  Ireba  quand  seran  morls. 

—  0  bous  que  irebats  la  sc;ei!ÇO  préciso, 
0  uoblu  amie,  le  proubl.  me  escur 

liiru  à  boslri)  gui.«u. 

Uourdou. 

Trebal,  Il  s.    m.   pro».    peine  ,    tourment  , 
Irebau,       ||  souci,   trouble,    fatigue,  travail. 

—  Ei  Irebau  de  l'amour  as  respounilu  de  noun. 
En  gés  de  chato  as  dit  :  Cliaiouiiu  à  lei  gmoun 
Laissu-ine  bèure  l'alle^resso. 
Tavaii. 

—  M'esiransioe  loujour,  e  vese  à  bellis  ouro 
Dins  un  trebau  sens  6d,  ma  vida  s'abena. 

Trebasta,  v,  a.  et  n.  frov.  détruire,  démo- 
lir. —  Trébucher,  s'écrouler, 
tomber,  rouler,  disparaître. 

—  Quand  César  moungué,  que  sa  Roumo  do  mabre 
'Trébaslé  per  lou  sôu,  e  inilo  pople  alabre 
lé  passeron  dessus,  e^crllchant  soûl  si  peu 
Lou  front  dou  pople  rei . . . . 

Bagnol. 

—  Dariiès  lou  mount    lou  soulèu  Irebasiavo. 


Trebe, 

Irehle, 


ai},  trouble,   qui  n'est  pas  clair, 
obscurci. 


—  Aigo  irebo  noun  faimirau. 

Trebelit,  ndj.  gasc.   usé,  déchiré,  affaibli. 
Gr.  T(iiSi}.  usure. 

Trebira,  Il  v.   a.    bouleverser,  mêler,    re- 
Iravira,        |)  tourner.  Lat.  trans-girare. 

Trebla, 

Treboulha, 


V.  a.  bai  lim.   et  prov.  troubler, 
biouiller,  agiter,  remuer,  inquié- 
ter, tourmenter.  Bas  lat.  Irebolar. 


—  Aigo  fado,  licou  maudilo, 
Flaco  i.ourrisso  des  moulis 
Nou  ircbli-s  jamay  nosires  bis, 
Que  quand  seren  las  de  la  bito. 
Bign.,  1709. 

81. 


—  Quand  l'ai  mes   sus  la  lerro,  cro-li  pas  pouliJo  ? 
Umi',  d.iliiis  ciiri  lions  as  Uissa  lii  fanisido. 

As  inboula  lou  iiiouiide  '.  es  ièu  qu'ai  fa  la  yi  !u 
E  tus  lonj  lur  cerqiie»  la  mort. 
Uarcin. 

—  Tus  sentes  pas  l'.cno  r  que  Irttoulo  loun  amo. 

Trebo,      «.    f.   trêve  ,   reiftclie  ,    cessation 
Trevo,  d'hobtilités,  de  dispute,   de  com- 

pliments. 

—   Dab^n  d>  fa  la  pa\  fasels  un  pau  de  trelio. 

Car  à  lous  paures  gens  lou  cor  a  inuts  lour  crebo. 
Quand  els  veson  pana  lou  besiial  del  pages, 
E  per  aco  la  pax   nou  la  relardart'i 
A.  Gatll. 

Trebolaiiien.      s.  m.  v.  l,  agitation,  lem- 
Ureboulun,  pèle,     iDUibilloii,     effroi, 

trebouleri,  inquiéiuilo,  chayrin. 

Treboul,  adj.    il  subst.  trouble,    nuageux. 
AV.  centr    trebou   ouragan. 
Esp.  tiirbio.  Ital.  lorbido. 


Treboulino. 

Treboulun, 


s.  f.   fond,  lie.  —  Brouil- 
lard, brume.  —  Alarme, 


effroi,  frayeur. 

—   Airco  miés  souto  d'uuo  lino 
Un  marrit  |  ignoun  d'aubr:cui 
Que  louli  loi  ragous  mescla  do  tieboulino. 
Tbouron. 

—    Lei  Houman,  csloiina   d'ausi  dins  l'asseinblado 
Un  ome  que  disié   crudamen  sa  pen-^ailo, 
Coumo  aqueu.  srnso   pàue  senso  trelunlm, 
b.n  lue  do  l'emin^Mida  lou  noumoron   Iniinn. 
bourrelly. 

—   La  lingousto  palndo  o  lou  peis  Iri'boulmo. 

Treboulit,      ad},    troublé,   agité,    vaseux, 
Entrebouli,  fermenté,  aigri. 

Trebue,  s.  m.  faux  pas,   ressaut,    point  de 
mire.  Ely.  Ire  au-delà,  bue  trou. 

Trebnea,  ».   n.  trébucher,  broncher,  faire 

un  faux  pas. 

Lat.  Ira  buccare,  sur  le  trou. 

f-  El  bulo  li  roucas,  per  li  viu,  per  11  colo, 
A  la  forço  d6u  poun,  en  irehucant  regolo. 
Mistral. 

Trebueliet,    \  s.  m.  Irébuchet,    petit  piège 
Irebuquet,  \  en     foniie    de    cige  ou  do 

boîte  pour  prendre  les  oise.nux 
ou  les  souris,  basé  sur  un  Doau 
h  bascule.  —  Petite  balance 
très  sensible. 

—    1  'aven  pas  demanda  peiqué 
S'es  laissa  prendre  .lU  Irebuquel. 


TRE 


1290   -  TRE 


Trecol, 

Irecouel, 


s.  m.  le  point  culminant,  le  haut 
du  col,  le  bout  de  i;i  montée.  - 
Passage,  défié. 

Trecoula,      v.  7i.  arriver   au  sommet,  s'en 

Irascoula,  aller,  (lisp.irdître,  se  précjpiter. 

Irtscoula,  Lai.   trans  collem,  au  delà   du 

mont. 

—  Lou  soulèu  toul  lirblous,  dintre  Ion  granj  valal- 
Dôii  Caire  do  l'idni 


venié  '11'  Iroeuul.i. 
Serre. 


Trefel  de  prat, 

Trefoul, 
trèule, 


s.  m.  trèfle  commun, 
grand  trèfle  rouge,  pi. 
fani.  des  Pepiliona- 
cées  à  fleurs  d'un  rouge  violet. 
—  Trefolium  pratense. 
Trefouli,  v.  n.  sursaulor,  tressaillir,  gril- 
ler, désirer  ardemment,  mourir 
d'envie,  folâtrer,  jouir. 
—  Auzès  aquel  parla  que  \uus  fal  licfouli. 

—  Sa  maire,  àsoiin  cousia,  coiinluravo  en  cantanl, 
Trefoulissié  d'amour  ren  qu'eu  la  lugaidaiit. 
—    Mes  ly  veyrias  loiar  la  leslo 

Quand  ly   parloii  de  M)slr'  AnJriou, 
li  ly  njounk",  mi  pirduune  D.ou, 
Uao  coiilour  en  cliasquo  jauio  ; 
Kilo  \ous  ry,  ello  vuus  saiilo, 
Que  dînas  ([iio   vay   irefouli. 

Jotian,  |376. 


Tre^ran, 

Gobi, 

Trege, 

Treje, 


s.  m.    goujon  do   rivière,  lotte, 
gardon.  —  Cyprinus  gobio. 

nom  de  nombre,  treize. 
—  Iregen,  troisième. 

Trcsiii,  s.  m.  transport,  Irafic,    trajet. 

Tpeginié,s.  m.  voilurier,  messager,  roulier. 

—  Es  yuci  Moussu,  li  dis-e  juu. 
Que  pir  Lious  réjoui  milliou, 
Lou  iréginie  de  tfouan  bous  porto 
Mar^io  de   ca  luiio  sorlo. 
Guud. 

Tregirat,  adj.  troub'é,  effrayé,  ému. 
Tregit,  s.  m.  jet.  —  Traget,  passage. 
Trcgita,      v,  a.  jeter  à  travers,  par  dessus. 
Se  tregila,        —Gesticuler,  s'agiter,  se  remuer. 
Tregitaife,  $.  m.  sauteur,  baladin. 
Treî,  très,  nom  de  nombre,  trois, 
Treillia,  v.  n.  bas  Hin.  yriniper,  s'étendre, 
s'étaler.   —  Gioiser,  entrelacer. 


1  reio, 

Trelho, 


s     m.   treille,    ceps    de    vigne  en 
berceau  soutenu  par  un  treillage. 
—  Ceps  en  espalier. 


—   Asscla  louli   1res  soulo  uuo  granjo  irèio, 

Cliicun  dou  Frounligfian  louiiibavo  sa   bonti^io. 

Treissa,  v.   a.   égruger,   piler,  pulvériser. 

TreiNsoiin,    s.    m.    pilon  de   cuisine, 
(Voir  trissoun). 

Trejala,  v.  n.  trembler  de  froid,   greloller. 

—    Vésés  l'eiifant  que  rebalo 
Qu'aco  broco  d  ■  bos  se, 
Dius  l'ouslau  lou  vie!  trejalo, 
Lou  lias  ié  coulo  de  hé. 

liouslan,  1820. 


Trèjo, 

Trègw, 

Trel, 

Triot, 


s.  f.  truie,  la  femelle  du  porc. 
(Voir   trnijo) 

s.  m.  bas  lim.  treuil,   vis   de  pres- 
soir,   pressoir    a   vendange,  à  huile. 

Lat.  torcultun.  Bas   lat.  troltum. 

—    Trel     courredis ,      pressoir 

ambulant. 


Trelepa, 

Trelima, 


V.  n.  frétiller,   démanger,    gril- 
ler, tressaillir,  s'impatienter. 


—   Klis  vûulien  s.i  pari  de  nosires  canis  de  festo 
K  leris,  Ire'c'pa,  quand    nauUes  les  dirian. 

Treillage,  s.  m.  treillage,  assemblage  de 
lattes  formant  berceau,  tonnelle. 
Lat.  trichila. 


Trelliat, 

Irelïar, 


s.  m.  bas  lim.   treillage,  tonnelle, 
berceau  de  verdure.  (V.  trihard.) 


Trelliau,  Il  s.  m.  corde  de  jonc  ou  despar- 
Treiau,  ||  terie  ,  de     vigne   sauvage, 

(Voir  Iriau). 

—  Pcr  l'en  sourli  n'ai  ren,  ni  treiau  ni  carrelo. 


Trelliero, 

Lambrusco, 


s.  f.  vigne  sauvage,  qui  grimpe 
aux  arbres.  Syn.  trellms. 


Trellii»,  s.  m.  treillis,  grillage  en  fil  de  fer 
ou  en  lattes  de  bois  pour  former 
des  clôtures. 

Trelliissa,  v.  a.  Ireillisser,  griller,  mailler. 

Trcllio,      s  f.  treille,  ceps  de  vigne  grim- 

Tréio,  pant  sur    un    arbre  ou  sur  des 

poteaux.  Lai,  trichilum, 

—  La  trelho  ti  auto 
Moun  rcinar^sauto, 
Sattio  que  saularaa. 


TRE 


—   1291    — 


TWK 


Trelintnn,  adj.  empressé,  ardent,  dévoué. 

—  \in  farièu  por  tu,  Irdiman 
La  courso  île  Soloun  eo  A  rie, 
Emé  II  sabalu  >  la  man. 

ViTllol. 

Treliiisa,  v.a.  Irélinguer,  lier  à  plusieurs 
cordes,  fixer  un  rable  à  triple 
liure. 

Trelis,  s.  m.  Irélis,  grosse  toile  gommée. 

'Freine,  Il  s.  m.  rayon  de  soleil,  éclat,  splen- 

Trelus,         ||  deur.  Lat.  translucere,  briller. 

—  Pièi  n'ai  plus  xis  que  lou  souliSu 
E  SI  Irélus  sus  Paigo  amaro. 
Aubaiifl. 

Treluea,  v.  n.  briller,  percer  le  nuage. 
Trelnsent,  adj,  brillant,  éclatant,  luisant. 

—  Coum'  un  grand  [eis  vesiil  d'escaumo, 
Es  Irelusi'nt  de  loul  cousial. 

Trelusi,  v.  n.  briller,  percer  le  nuage. 

—  Cado  ounibro  cnlrc  >ous  bras  pourlavo 

Un  libre  que  trelusUsié. 

—  Alci  la  niannadvj  J.incio, 
iJ'ouf]  l'i'lh  arnislou<ol  e  biou 
Trelusis,  coum'  uno  eslelelo, 
La  iieit  dms  uu  clar  col  d'csliou. 

'l'remarcha,  v.a  changer  de  voie,  détour- 
ner, dérouter,  égarer,  soustraire. 

Trembla,      v.  n.  v.  l.  trembler,  frissonner, 
Iremoula,  grelotter.  liai.  Iremolare. 

Esp.  temblar. 

—  Canriiné  vers  lèu,  nvraclanlo, 
Soun  pas,  à  pèno  renlendiéi  ; 

En  prengucn'.  ma  iiian  Ircmoulanlo, 
Me  digué,  fraire,  l'allci.diôi. 
Gau.-scn. 

—   Lou  \\<:\  que  vers  ièu  caminavo, 
Sus  ma  W'Slo  que   Irennouiavo, 
l'ausé  sa  inan  pteiiu  ilegran, 
Wedjsenl,  émo  .«a  voués  gravo, 
lien  lèu  II  germe  gièïaran. 
Ikriiard. 

Treniblour,  11  s.    f.    tremblement,    peur, 
Tremblun,  ||  frisson,  émotion. 

Syn.  tremour. 
Tremblarello,  s.  f.  vesce  des  haies,  des 

buissons. 
Treniejo,  [1  s.  /'.  trémie,  auge   conique  qui 
'ïremiéjo,        ||  fournil   le  blé  aux  meules.  — 

Boilo  qui  dislriiiue  le  grain  aux 

pigeons,  aux  faisans,  etc. 

—  l'er  coumoula  la   Iremiijo 
Anan  vcja  loul  lou  sac. 


Trenienti,  v,   n.   trembler,     frissonner, 

frémir. 

—  Qu.nnd  le  veso  de  )il<'jo  coullido 
Fas  Iremenii   II  vit',o  arado 

Treineiitino,  n.f.  téréb"nlhine. 
(Voir  lourmentino). 


Tremol, 

TremouUs, 


s.  m  tremblement,  secousse. 
Syn    Iremotir. 


Treinoul,  s.  m.  peuplier  tremble,  fam.  des 
Salii'inées  à  feuilles  tremblantes. 
—  Populiis  tremula, 

Trenioiilniit.  adj.  tremblant,  ému,  agité. 

—    Sens  muza  se  gandis  lien  plan 

Vers  la  rambro  ounle  crci  qu'Elviro 
Es  eslromado  em'  .«oiin  galant  ; 
Escoulo  aqni  tout  Iremoulanl. 


Treinoulino 

Dourmilhouso , 


Tremoiiliin. 

Irambliin, 


s.  f.  raie  torpille,  poisson 
à  bouche  transversale,  qui 

dégage   de   l'électricité    comme 

moyen  de  défense. 

Esp,  trimielga,  Iremoisii, 

s,  m,   frémissement,  agita- 
tion, émotion,  frisson. 


l'reinonnt,  s.  m.  et  adv.  la  crête,  le  som- 
met, au  delà  du  mont. 
PorI,  Ira  os  montes, 
Lat.  Iransmoiilem. 

—    Veiidie  1  il  soulèu  tremounl. 

Treniouiita,  v.  n.  passer  outre,  aller  au 
delà,  se  coucher,  se  sauver. 

Trémoussa    (Se),    v.    rec.    s'agiter,    se 
remuer,  se  secouer. 

Trempa,  Il  v.  a.  et  r.,  tremper,  mouiller, 
Bagna,  jj  (ilonger     dans     l'eau   où    tout 

autre  liquide. 

Lat.  et  Ital.  tcmperare. 

—  Après  lou  signe  de  la  erous 
Dms  luii  Mn  irempavo  sa  Icsco, 
E  lesle  couino  un  amourous 
Lou   \aqui  [  arti  p^-r  la  pesco. 
Houmieux. 

Treini>ntlon,  s.  m.  bassin,  cuvier. 
Trempassa,  v.  a.  sauter,  traverser. 

—  Cal  en  iiadaiil  lou   lrabes.sa, 
Oa  d'un  linse  lou  tremp.'',ssa. 
Ilartbcs. 


TRE 


—   1292   - 


TRE 


Trempe,  adj.  mouillé,  trempé  par  la  pluie. 

—  Arriven  louli  ircmpe  à  l'onstau. 
Treiniiic,  adj.  destiné  à  la  piquette. 

—  l'oiilo  irempièiro. 


Trein|io, 

Aigado, 

Treniuda, 

Se  tremuda, 


s.  f.  demi  vin,  lisane  vineuse 
que  l'un  obiipnt,  en  faisant  pas- 
ser de  l'eau  sur  le  marc. 

V.  a,  et  rec.  changer,  trans- 
former ,  convertir.  —  Se 
transformer,  changer  de  vête- 
ments ou  de  lieu. 

Treii,  1  s.  m.  prov.  fourche,  trident  pour 
Trin,  |  traîner  ou  tourner  le  fumier.  — 
Train,  bruit,  tapage,  allure.  — 
Suite  de  domestiques,  de  che- 
vaux, de  voilures.  —  Radeau 
de   bois  flotté. 

Trena,  v.  a,  et  n.  tresser,  natter.  —  Se 
lamenter,  faire  traîner  la  voix. 
Lat,  Irahere. 

—  Vé  !  lou  bc'U  roudilul  de  fiho 

Que  babiho 
ICn  Irenam  di-  tés  d'aié. 

Trcna  (Se),     r.  rec.  se  traîner  avec  peine, 
Treiiaisa  {Se),  ramper,  se  glisser. 

—  iN'ts  j)as  sans  faire  d'oui  e  d'ai, 
CJue  lou  pauri-l  te  lé  iniiasso  ; 
S'i'tliro,  e  de  guingoi  lé  vai. 

buudiii. 

Trennisse,  v.  a.  irriter,  impatienter. 
Treiiat,  adj.  tressé,  tortillé,  natté. 

Treiica, 

Trtdca, 
Jrenqueja , 


V  a.  couper,  trancher,  rompre, 
fendre,  diviser.  —  Travailler  la 
terre  à  la  bêche. 

—  Voslcis  |ieds  d'ouliviù,  n'en  slouciaral    l'crbage, 
Tioi  co|is,  cmi|    cojjs  de  l'an  vous  lois  Ireuqmjarai, 
.E  cuiilio  l'aspre  géu  vous  lei<  acaiarai. 
.Visual,   1852 

Treneatliiro,  s.  f.  coupure,  fracture. 

Treiicha,  v.  a.  bas  liin.    trancher,   diviser, 

Trcneo,  I  s.  f.  pioche,  liouo,  bêche. 
TreneLo,      |   Lat,  iruncare,  diviser. 

—   Vai  fa  juga  lou  pi,  lo  irunclio  oniai    l'oplei. 

'J'venco  l'aig;o,  s.  m,  lambre  de  la  Médi- 
terriinée,  espèce  de  crabe  qui 
rampe  dans  le  sable  ou  sur  les 
rochers. 


Trenco  taio,  il  s.   f    Trenquetaille,  fau- 

Trinco  taio,  ||  bourg  d'Arles  à  la    pointe 

de  la  Camargue. 

—  l'a  plus  ni  piéla  ni  remor  ; 

Soulo  lou  i-loumb  que  Iraucoe  motd 
Lou  bèii  novi  de  Trenco-iaio, 
t)s  loumba  fiança  'iné  la  morl. 
Vfrdol. 

Trenello,  s.    f.   tresse  de    cheveux,    de 

rubans. 

—  Es  per  me  scdurro,  o  Venus,- 
Es  per  m'abasima,  crudelo. 
Que  laisses  ti  longlii  irenelo 
Toumba  sus  louri  sen  mlla  nus. 

Trenellos,      s.  f.  commandes,    bouts  de 
Gansettos,  corde  tressés  et  bouclés. 


Treneto, 

Cadeneto, 

Treno,  s. 


s.   f.  petite  tresse  de  cheveux 
sur  les  tempes  ou  sur  la  nuque. 


f.    tresse.  —  Ceinture,  cordage 
qu'.n  laisse  Irainer  dans  l'eau. 

—  Tresse  en  sparterie  pour  les 
pressoirs.  —  Claie,  traîneau. 

Trenquejaire,  s.  m.  piocheur,   pionnier. 

Trenquièi'o,  s.  f.  crevette  des  ruisseaux, 
pelii  crusiacé  qu'on  trouve 
dans  certaines  sources.  —  Gam- 
marus  pulex,  puce  d'eau. 

Trensouu,  s.  m.  repasse,  résidu  je  la 
tarine. 

Treiitanel,      s.    m.  nerprun    bourdaine, 
Veigne  nègre,         aune  noir  fam.    des  fiham- 
nées  à  fleurs  verdâtres. 

—  lihamntis  frangula. 

Trenten,  adj.  trentième. 
Trei»,  rad,  piétinement,  saut,  tour. 


Trepa, 

Trepia, 


V.  a.  et  n.  piétiner,  fouler,  sauter, 
courir,  tourner  surplace. 
Gr,  Tfiwùi. 


Aiman  la  lucbo  au  mitaii  dis  Arèno, 
Lou  biôii  que  bramo  e   Irepo  djns  lou  roun. 
Mai  lou  Iraval  nous  fai  pas  janial  peiio, 
E  quand  ié  sian,  lan  Len  n'en  fasin  proun. 
lîigol. 

—  Counio  escuniavo  de  coulero, 
De  si'i  ped  lrepa\o  la  lerro. 
Si  dous  leul  fasien  qu'un  ecler. 


TRE 


—   1293  — 


TRE 


Trepadis,  adj.  vif,  hardi,  audacieux. 

—  L'idèio,  ongi'ni  Irepaiiis, 

Oonni'  Hii  granii  gaudre  que  s'escoulo, 
Embriso  lis  entrevailis, 
E  camino  en  lesio  cii  foulo. 
Bernarii. 

Trepadon,  s.  m.  palier,  liliac,  petite  place. 
AU.  treppe,  marche  d'escalier. 

—  Ero  brounza.  mai  puulii  orne. 
Quand  Ja\alé  i!ou  Ircpailou  ; 
Raulié  la  fiho  d'un  pruirome. 
D'un  viel  prud'ome  pescadou. 

Mistral. 

Trépan,  s.  m.  trépan,   instrument  de  chi- 
rurgie enferme  de   villebrequin 
pour  percer  les  os  du  crâne. 
Gr  Tfvnaai,  percer. 

Trépana,  v.  a.  et  «.  trépaner,  percer, 
pénétrer,  briser. 

—   Ané  proun  s'assousia  sonl  leis  ôubre  d'un  bos, 
La  pluoio  Iri'prini;  lei  p.impo  aniai  seis  os, 
E  l'aurisire  passa,  s'espoussé  niai  U'is  alo, 
L'ermeiio  l'apeli»  ;  li  douui  la  fnngalo. 
tîourrelly . 

Trépassa,  v.  a.  et  n.  trépasser,  passer 
outre,  enjamber,  franchir,  être 
plus  grand. 


Trepeja,      v.   a.    et   n.    fouler, 
ïrepi/io,  sauter,  folâtrer. 

—  En  palus,  en  plajo,  en  salan, 
Toui  acô  iiadoamai  irepiho. 

—  Emé  sei  laubo,  à  la  carriéro. 
En  iregiejan  dins  la  poussiéro, 
Ac6  fai  dire  emé  resoun 

Que  lei  damo  soun  de  pa\oun. 


piétiner, 


Trep«*jaire, 

Trepiaire, 


adj.  qui  foule,  qui   piétine, 
qui    danse,   qui    saute    ou 


folâtre. 

Trepindo,  s.  f.    piétinement,    trace,  em- 
preinte des  pas. 

Trépigna,  v.  n.     trépigner,    frapper    du 
pied,  s'agiter. 

Trepo-eliival,  Il  s.  m.    Echinope  à    lêle 
Trigochival,  ||  ronde  ,    Centaurée     de 

Malte  â  ûeurs  jsunes,   pi.   fam, 

des  Composées. 

Trepo-trepo,  Il  adv,  et  s.  impatience,  dé- 


Trelepo, 


sir,  envie,  démangeaison. 


Trepongne,  v.  a.  piquer,  coudre  ensem- 
ble, contrepointer  des  cuirs  ou 
de  la  toile. 

—  Apiés  lou  teissftran  vniguel  un  courdounié; 
Vai  l'en  irepougne  loun  soulié 
Marrit  pegoi,  Il  dich  ;  as-ii  douii  lou  couragi 
De  me  demaiidar  en  mariagi  ? 

Diouloufei,  1810. 

Treponneli,  ndj.  piqué  ,  conlrepoinlé  , 
cousu  ensemble. 

Trepountin,  s.   m.    charlatan,  bateleur. 

Très,  adj.  numéral,  trois.  —  Particule  qui 
sert  souvent  à  renforcer  la  signi- 
fication de  certains  mots  ou 
verbes. 

—  Faire  Irés-trés,  claquer  des 
dents,  grelotter. 

—  Lou  nombre  1res  à  lei  cb:)ncn  pu?  bello, 
Horaço  nous  l'a  du  ;  lei  Uiou  aimon  l'impers. 

Tresana,  v.  n.  pousser  des  cris,  pleurer, 
se  lamenter,  palpiter,  tomber  en 
syncope.  Gr.  ^p>)>i*,  se  lamenter, 
crier, 

—  Oiou  fague,  s'uno  fés  vm  a  lus!  lou  jour 
Ounle  loun  pauie  cor  ire-anara  d'amour, 

Que  posques  per  loujoiir  leni.  blaiico    nouvièlo, 
Aquéu  que  l'ainiara,  qu'amiaras  a  loiiii  tour. 
Roumieux,  UCl. 

Treaealan  Jaune,  Il  s.    m.    millepertuis 
Gasso  diable,  \\  officinal,  plante  as- 

tringente, fébrifuge,  vulnéraire, 
fam.  des  Hypericinées,  à  fleurs 
jaunes.  — Hypericum  perforatum. 

—  Jano  avio  'n  broui  de  irescalans, 
Liso,   un  de  brugo  à  soun  coursage, 
Marlrelo,  emb'un  liri  sauvage  ; 
Margarido  à  sous  delous  blans 
Ten  sa  roso  fresco  espandido. 

Trescalan  (Pichot),  s.  m.  millepertuis 
couché,  mêmes  propriétés  et 
même  famille. 

Trescanipa,  v.  a,  laisser  un  champ  en 
jachère. 


Tresean, 

Armas, 


s.   m.    lande,    pacage,  terrain 
vague.  Syn.béarn.  treyto. 


Tredcar,  v.  ».  sauter,  bander,  fouler. 

Treseo,  s.  f.   branle,    bond,    saut,  frétille- 
ment. Esp.  Irisca. 


Trescol. 


TRE 

s.  m.    point 
moulée. 


culminant, 


-    1294    - 
haute 


TRE 


TreBeoula,  |  v.    n.  s'en  aller,  disparaître, 
Irecoula,  Il  se  précipiter. 

Trese^o.  s.  f.   héarn     lien    d'osier,    tresse, 
courroie,  corde. 

Tresen,  aij   troisième  personne  ou  chose. 

—  Se  \i\és  ben  ensem,  lesus  en  leslo-à-ltslo 
Scnso  ana  querre  loii  Iresen  ; 
Li  ireseii  soun  souven  de  reslo. 


Tresilhoun, 

Iresihoun, 


s.  m.  trésillon,  cheville  qui 
sert  à  fixer  les  nœuds  des 


cordages.  —  Grillage. 

—    Dtis  arsenau  louli   lei  forjo 
Nous  preparon  de  Iresihoun  ; 
NoDs  meiran  lei  pc  .sus  la  gorjo, 
N'esperon  pus  que  l'oucasioun. 
Desanal,   \)mQ. 

TrrHnmda,  v.  a.  transformer,  transfigurer. 

Trésor,    s.  m.    amas     de    choses    ou    de 

métaux   précieux.    Esp.  tesnuro. 

liai,     lesoro.    Du   gr.    6tirxvfos , 

cachette. 

—  La  Icrro  dins  sei  flan  es  loulopleno  d'o., 
l'a  ren  que  (ou  iraval  per  fourni  soun  trésor. 

TresiinsHB,  v.  a,  (Voir  trépassa,  Irempassa.) 

TreB|ied,  r  s.  m.  trépied,  ustensile  de  cui- 

Trepeti,  sine  à  trois  pieds,    support  des 

plats.  —  Pièje  à  petits  oiseaux. 

Trespir,  ».  m.  infiltration,   pénétration  en 
dehors,  suintement. 

Trespira,  v.  n.  suinter,  découler,  suer. 

—  Sa  floureroun  trespiro   uiio  alètio  de  mèu. 
Treaplouniba,  v.  n.  surplomber,  avancer. 

Trespourta,  |]  v.    a.  irimsporter,  changer 
Traspourta,  ||  de    lieu,    faire  passer  ail- 

leurs. —  Fig.  exciter,   iriiler. 
enlrainer. 

—   Touli  II  po|ile  liespourla, 
Soun  esta  &iau  |er  l'escoula. 


Tressa, 

Tressega, 


V.  a.  tresser,  entrelacer,  enlor- 
liller. 


—    La  [allio  Ires^ado  on  raniin 
Vous  assuusio  dou  \.iil  murin. 

Tressant,  s.  m.  ressaut,   bond,  tressaille- 
ment, surprise,  élonnement. 


'l'ressaiita,  v.  n.  rebondir,  tressaillir,  être 
surpris,  ému. 

—    De  si  dou<  liras  ié  fai  lanl  feslo, 
Qu'en  s'csca|jan  a  ir.'ssauta. 

J.  Canonge,  1867. 

Tressol,  s.  »n.  froment  roux  .  (Voir  «etMe/o.) 

TresMuza,  v.n.  être  ému,  troublé  à  sueur 
froide,  avoir  peur. 

TresBuzou,  $.'  f.  sueur  subite,  cauchemar, 
frayeur,  terreur. 

Trestonlo,  s.  f.  tesson,  fragments  de  tuiles. 


Trestoulièro, 

Iraitoulino, 


s.  f.  terrain  argileux, 
champ  voijin  d'une  an- 
cienne tuilerie  dans  lequel 
abondent  les  cailloux  et  les 
débris. 

Trestouiiilia,  v.  n.  rebondir,  dégringoler. 

Trel,  Il  s.  m.  Irait,  action,    fait,  événement. 
Tral,      Il  —  Ligne,  trace.  —  Effort,   gorgée. 
[\o\Ttrag,  Irai.) 

Tretur,  s.  m.  traiteur,  restaurateur. 
(Voir  tralur). 

Trcule,  i   s.  m.  trèfle  des  prés,  grand  trèfle 
Irioule,  ronge,   pi.  f.  des  Prfpiiionacées, 

Trefiol,         \   fourrage  à  trois  feuilles. 

—  Trifolium  pralense. 

Treulonn,      s.    m.   trèfle     ties    champs , 
'ïrioulet,  trèfle  rampant,  même    fara. 

à    fleurs  jaunes.     —    Trifolium 

agrarium,  repens. 

—  Ornement   d'arcbiteclure   et 
figure  noire  des  jeux  de  cartes. 

Trevn,      v.  a.  hanter,   fréquenter,   visiter. 

Tn»a,  — Courir,  sauter. 

Digo-me  eau  liéves,  sauprai  eau  siés. 

—   Mes  aro,  counio  l'alrouva 

l'ins  lis   endré  qu'a  tant  Ireva. 

—   Escoulas,  tous  ie  ciu  mania 
Un  d'aquesics  des  pus  aierlo, 
l'er  ana  fi  la  de.'cou^erlo 
Ue  çô  que  Irevo  per  aici. 
Fa\re. 

Trevadis,    adj.   habitué,    qui    hante,   qui 
fréquente. 

—    La  irouclio,  l'anguièlo  e  Ion  chambre, 
D'aqiii^ii  rliriin  soun   irevalis. 


TRI 


-   12i)5 


TRI 


1  revasno,  s.  f.     fréquenlalion  ,     relalion 

familière. 
Trevala,  v.    n.    surpasser  ,    surplomber  , 

domin(r. 
'i'revan,  Il  s.  m.  eladj.    habilaril,    passant, 
Trevaire,       ||  coureur  de  nuit,  qui  court,  qui 

vole,  qui  sautille. 

—  Rigau,  Irevan  do»  boui's.  roussigiion    ilu   l'aulonno, 

Chanjo  toun  lais  piélous  eu  galoi  riuuchioui'liiou. 

Trevareaao,  s.  f.  earlioe  acaule  h  fl  jaunes. 

Treveljt,  adj,  usé,  élimé.  (Voir  trebelit.) 

l'reTiés,  s.  m.  terrain  vague,  lande. 

Treiira,      i;  a.  ut  rec.  bouleverser,  mettre 
Se  trevira,        en    désordre.    —     S'alarmer  , 
s'émouvoir. 

Trevo,  s.  f.  lutin,  farfadet,  ombre,  drac. 

Tria,  n  v.  a,   et  rec.     trier,  choisir,   éplu- 
Se  tria,  ||  cher  ,    séparer    le    bon    du    mau- 
vais, se  choisir,  faire  bande  à 
part.    It.  schegliere.   Lai.  trahere, 
—  Ai  souven  iria  de  grame  il  scrmoun  dou  eu  a 

Triaeo,  s.  f.  ihérijque  ,  ancien  mélange 
pharmaceutique,  élecluaire  aux 
propriétés  merveilleuses. 

Triado,  Il  s.  f.  choix,  séparation,  triage  des 

Triage,        ||  matières  textiles,  des  légumes. 

—  A  i'ouro  oun  dins  Coulras  uno  jouinesso  aimado 
AUt-ndià  que  lou  suri  marquéssu  sa  triado. 

Triallio,      s.  f.  et  m.  restes,  rebut,  éplu- 
trihun,  chures,  dernier  choix. 

Triangle,  Il  ».  m.  souchet  long,  jonc  trian- 

Sagneto,  |  gulaire,  pi.  fam.  des  Cypéra- 

céesà  ûeurs  jaunes.  —  Cypertts 

longus.  —  Scirpe  littoral,  acirpe 

maritime,  même  famille. 

Trian,  Il  s.  m.  corde  de  jonc,  de  sparlerie 
Trethau,    |  pour  puiser  de  l'eau. 

Ety.  trelho,  vigne  sauvage. 

Triba,  l  v.  n.  bas  lim.  marcher  vile,  Irolter, 
Trima,      \  courir,  se  fatiguer,  trimer. 
Gr.  TfiSai,  harceler. 

s.  m.  carrefour,  croisière,  passage 
en  travers.  Syn.  Iribiés,  tribet. 

Gr.  T^i€»f,  chemin.   liai,  trebbio. 

Lai.  trivium. 


Tribés, 

Triviei, 


Tribord,  s.  m.  le  côté  droit  d'un    vaisseau- 

Triboulet,  s.  m.  morceau  de  bois  ou  de  fer 
conique.  —  Petit  mandrin  des 
orfèvres. 

Tribulat,  ad},  affligé,  tourmenté,    châtié. 

Tribunau,  s.  m.  siège  ou  juridiction  d'un 
magistrat. 

—  Dôu  lems  que  la  puerlo  es  daberto 
Si  précipiio  à  luulo  alerlo, 

DIns  la  sallu  dàu  Inburiau. 

Trie,  s  m.  v.  l.  intrigue,  embarras.  —  Coup, 
bâton.  Lat.  tricœ,  riens. 
Angl.  trick,  ruse. 

Trica,  v.  a.  rompre,  dénouer,  disloquer. 

Tricauta,  v.  n.  feindre,  finasser,  intriguer. 

—  Orsus,  \ésés,  nous  fôu  sali 

Au  premié  jour  J'aquesl'  afTaire, 
Ëscoulas  beii  se  voulés  faire, 
Sans  tanl  iina  ni    tricauta. 
Es  lou  noulari  tout  pourta. 

S.  Peyre,  1876. 

Trieha,  v.  n.   tromper  au    jeu,  diriger  le 

hazard,  biaiser. 
TricUaire,  s.  m.  tricheur,  mauvais  joueur. 
Trieo,  y  s.  f.  gros  bâton,  gourdin,  trique. 
Tricot,      Il 

—  El  marchavo  sans  quinca  mol, 
Ben  appuia  sus  soun  tricot. 

Trieo-nieo,  s.  f.  machine  disloquée. 

Trieouta,  v.  a.  tricoter,  faire  des  mailles 
avec  des  aiguilles.  —  Faire  des 
petits  pas. 

Trido,  ».  f.  bruant  proyer.   (Voir  terido.) 

—  Es  l'esliou,  lou  lems  di  cansoun, 
Jouvo,  amassas  de  inaigarido, 
Enfant,  ili  mouiit  venon  II  trido, 
Cercas  de  nis  dins  li  bouissoun. 
GausseQ,  187IS. 

Tridoala  ,  v.  n.  frissonner  ,  grelotter , 
trembler  de  froid. — Se  plaindre. 

—  Rés  plus  nott  mo  lusis,  œangra  lou  floc  Iridoli. 

Tridoulet,  ».  m.  cri,  plainte,  gémissement. 

—  Qu'ouro  auras  fini  toun  n  audit  tridoulet. 
Trieujo,  t.  f.  truie.  (Voir  trèjo,  truijo), 
Triga,  V.  n,  tarder,  désirer,  être  impatient. 

—  Que  me  trigo  d'ana  sur  la  berdo  pelouso, 

Flouca  de  pimponns  d'or  lou  clol  de  Goudoali» 
Jumio. 


TRI 


1296 


TRI 


Tris»  (Se}9  v.  rec.  se  hâter,  s'impatienter. 

—  Ay  !  beirai  jou  jamay 
L'ouro  que  lanl  me  Irigo. 

Trignoala,  v.  n.  sonner,  carillonner. 

Xrigo,  s.  f.   impatience,    angoisse,  retard, 

délai.  Lat.  triga,  iribulalion. 

—  Escalen  amonmlaul  ounl'  oublidaren  tout, 
Li  viilo  e  sas  Irigos,  car  dins  un  long  poutou 
Nous  foreo  louti  dous  uiio  vido  nouvello. 


train,   murmure 


Triyoulet,  s.  m.  course, 

de  l'eau. 

—  Tus,  dins  aqiiel  lems,  fas  toun  Irigoulel, 
Reviscoules  flou?,  grel,  fiolho,  aubre  (hnlo, 
Abéures  rauci-l  qu'au  bord  dou  nis  carilo. 
Langlade. 

TrigrouMsa,  ii  v. 


secouer , 


lirgoutsa, 


Il  battre,  houspiller. 
rier,  eotrainer. 


tirailler , 
-  Char- 


—  Per  souni  d'aquel  pessonien 
Que   11  Irigosso  e  que  l'aboundo, 
Un  béujour  se  chanjo  en  hiroundo, 
Ë  d'un  cop  de  bagueUo  s'en  val. 

De  Lafare,  1t<40. 

—  L'une  dins  l'aulro  s'embronchèrou, 
Deçai  dtiaj  louli  liriTun; 

Més  agiit'ron  bèu  tirgoussa, 
CouiiiO  p|i  s'acourdavon  pas. 
Ni  cor  ni  cô  ne  pouguèrun  passa. 
Foucaud. 

Trisousisa  (Se),  v.  rec.  se  traîner,  se  re- 
muer, s'agiter,  se  gratter  le  dos. 

—  Dins  aqueste  mounrte,   vésés 
Nautres,  coumo  las  gen<,  aven  irigos  o  pèno. 
Tout  se  Irigosso  e  vai  coumo  Diou  soul,,lou  mèno  ; 
luèi  per  l'un  e  deman  per  l'autre  tous  rêvés. 
Félix. 

—  La  pauro  beslio,  mièjo  morlo. 
Cahin-caha,  daban  la  porlo 

De  la  fburinlc  se  Ingoussec, 
Piëi  d'un  loun  doulent  li  dissec. 

Trisouaaado,  (.  f.   raclée,  volée,  égrati- 

gnure  ,  poussée. 

—  Aué  cerca  garrouio  au  cal 
Que  lé  douné  idi  iriguussado. 


Trihard, 

Irilhai, 


g.  m.  treillage,  berceau  de  ver- 
dure, tonnelle,  charmille. 


—  Lei  danso  qu'au  Irilhat  mëno  emb'an   tambourin. 

Triho,   I  t  f.  treille,  ceps  de  vigne  en  ber- 

Tr^to,        I  ceau  ou  en  espalier. 

(Voir  trelho,  trilho). 

—  La  palrio  es  aqni,  Maïano  o  San-Roumié, 

U'ounle  v6se  de  liuen  moun  mouloun  de  fumié, 
Ma  potlo,  Dioun  banc  e  ma  inho. 

A.  Domai,  1888. 


—  Manjant  de  blad,  manjani  de  séio, 
Avié  fa  soun  nis  Qà:i  à  tiôu  !... 
Qu'nro  drôle  meslre  Maliou, 
Quand  suupavo  souto  sa  inho, 

J.  Heboul,  1849. 

Trima,  v.  n.  travailler,  se  fatiguer,  courir, 
rouler,  trotter,  traîner,  prendre 
de  la  peine. 

—  El  Irimavo  vespre  e  matin, 
Menavo  un  lau  ta>abaslage, 
Enibé  soun  picadis  sens  fin. 
Que  s'en  plagnô  lou  vesinage. 

—  Trimabi  de  louis  hors,  legitsioy  las  ensegnos, 

Cado  afiîcho,  calo  escriièu  ; 
Lou  régeni,  lou  dilus  m'appelabo  un  ftambiu. 

Triinaire,      s.  m.  et  at/;'.  travailleur,   mar- 
Trimarèu,  cheur,    coureur,     empressé, 

agité,  ardent. 

—  lé  veiras  tamben  lou  rusle   trimaire 
Giinblul  sus  lou  lalh,  lou  contre  e  l'araire. 

Langlade. 

—  Pramo  qu'on  bey  sur  mar  de  grans  oustals  Irimaires, 
Glilsa^sul  l'aigo  moilo  ou  sul  flot  amalii, 

E  dios  un  autre  mounde  emporta  l'homme  ardit. 
Jasmin. 

Trimai,  s.  m.  labeur,  travail  fatigant. 

—  El  a  fa  reflf\ioun  qu'ai  trimai    de  la  terro, 
Ero  milhou  dreissat  qu'ei  chanço  de  la   guerro. 

Trin,  ».  m.  allure,  mouvement,  action.  — 
Voie,  ornière  —  Suite  de  voi- 
tures ou  de  wagons.  —  Bruit, 
tapage,  dispute. 

—  Aurièi  dourmi  jusqu'au  matin. 
Ce  que  m'arnvH  p,is  pus  gaire. 
Quand  un  sot  enfant  vengué  faire 
Davant  ma  porto  quauque  trin. 

—  Fai  mai  de  Irin  que  de  besougno. 

—  Lou  lendeman  malio  lou  trin  recoumentavo. 

Trinea,  Il  v.  a.  couper,  rompre,  briser,  — 

Trinqua,      1  Trinquer,  boire  en  choquant  le 

verre /li/.  trinken.  Angl.  lo  drinh. 

—  El  tonmbé  coumo  un  sac,  sens  mai  prene  soun  vol, 
E  se  pen.'é  trinqua  li  cambo  amai   U.u  col. 

—  Illuminèron  touls,  e  tant  de  fés  Irinquèron, 
Qu'avan  de  se  coucha  qoasimen  barulléron. 

Trîneaire,  s.  m,  briseur,  casseur. 

Trineament,  s,   m.   inquiétude  ,   peine  , 

souci. 

Trineo-tallio^  s.   f.  renouée  des    petits 
oiseaux.   —  Faubourg  d'Arles. 


TBI 


—  1297  — 


TRI 


Trineo-Teire,  ».    m.    finaire   renoncule , 
petite  chéli'lnine  à  fl.  Jaunes. 

—  Deman  es  la  f.'sio  Saui|ii(l  ; 
Te  (ioile  Iriis  flous,  v.nli  vcire. 
Un  baralel,  un   lrrnco-\èire, 
Uoo  embriagu  ;  aqui  loun  bouquet. 
KIoret. 

f «"ineo-friiiiço.  s.  f.  impatience,   frémis- 
sement, déiniingeaison. 
Gr-  (Pfi^,  frémissement. 

—  Ai  un  pi'il  que  me  dôu, 
L'auire  'fii   la  tri"gii-fringo. 
Al  un  [leil  que  aie  <lôu 
L'autre  fai  la  fring"  au  sôd. 
Fiïes,  1078. 

Trinquet,  s.  m.  tarare,  mai  hineà  nettoyer 
le  grain.  —  Rame,  aviron. 

—  Auren  un  balelel,   lou  trinquet  o  la  \plo, 
Emb'un  bon  mi^lralol,  la    pesco'sera'b'-lo  ; 
Deis  ilos  tirant  drech  els  calancus  l'Ensen, 
Veiras  que  lou'gangui  nous  arnbira  pieu. 

Cbaih.n,   li<33. 

Trin*«neIo,  Il  s.     f.     Daphné    paniculé  , 
Canto  perdris,       \\  garr.u,  arbrisseau   fam.  des 
Thymélées,  à  fleurs  blanches. 

Trin-tran,  ».  m.   habitude,   usage,   cours 
ordinaire. 

—   A  soun  mémo  Inn  Irin  pau  à  pau  revengué. 

—    Avant  d'enlentiena  lou  trin-lran  de  l'esliou  , 

Meslre,   ièu  .-léi  d'avis  que  nous  pausen  un  brou. 

Trin-trin,  (1  ».   m.   mésange  à  moustache, 
Sarraié,  ||  joli  oiseau  des  mirais    dont 

le  cri  répété  lui  a  fait  donner 

son  nom  vulgaire. 

—  Parus  biarmicus. 
Triol,  ».  m.  treuil.  iVoir  trel.) 

Trioulet,  ».  m.  vers  h  répétitions  par  trois. 

—  Plaçirés  amb'uno  autre  aquestes  Irioulets. 

rriounfant,  adj.  heureux,  glorieux,  vic- 
torieux, content. 

—  Sus  Ion  bord  fargous  oiin  la  fuulo    IVsperavo, 
Dins  sei  Ira»  (ripunfain  mourenio  l'adugué. 

TriouB,  Il  adj.  trituré,    pilé,  broyé,    plus 
Tri»,  Il  léger,  ameubli, 

—    Béléu  que  moan  darnié  cibel, 
Maugra  terri  iriouzo  e|«onr  I, 
Kou  sara  que  selgln  ou  gruussagno 
Jasmin. 

Tripnibo,  ».  f.  ensemble  des  boyaux. 

82 


Tripar,  Il  ndj.  dodu,  ventru,  gras,  pansu, 
Triput,        Il 

Trîparîé,  s.  f.  triperie,  lieu  où  l'on  pré- 
prépare, où  se  vendent  les  tripes. 

Tripetoa,  ».  f.  plur.  les  boyaux  préparés 
des  jeunes  animaux. 

Triplé,  ».  m.  tripier,  marchand  de  tripes, 
de  fressures. 

Tripla,  v.  a.  tripler,  rendre  triple. 

'-  Cordo  irijilado  es  de  durado. 

Tripo,  ».  f.  tripe,  boyau,  estomac  des  rumi- 
nants préparés  pour  la  table. 
Ital.  tripa.  Esp.  tiippa. 
Gr.  Tfvaa,  creux. 

Tripo-eulan,  n  s.  f.  gros  boyau,  intestin 
Tripo  quioulau,       \\  droit,  qui  oboulil  à  l'anus, 

qui  sert  dVnveloppe  aux  grosses 

andouilles. 

Tripo  grraaso.  s.  f.  gras  double,  la  panse 
du  bœuf,  du  veau. 

Tripo>Ii80,  s.  f.  le  boyau  supérieur,  le 
colon,  gros  intestin  dont  on  en- 
veloppe la  chair  des  saucissons. 

Tripot,  ».    m.  maison  de  jeu.  —  Dénigre- 
ment, commérage. 
Lnt.  Iripndium.  saut. 

Tripouli,      s.  m.  substance'minérale  pul- 
Tripoli,  vérulente,   renfermant    de   la 

silice  impalpable,  mêlée  d'ar- 
gile et  qui  sert  à  polir  les  glaces 
et  les  métaux. 

—  Agué  béo  se  fréta  d'oli/de  tripouli, 
Per  neieja  .«oun  moure  e  lou    faire  lusi. 
De  mai  en  mai^segué  frounzido. 
Raumieux. 

Tripoun,  ».  m.  petit  boyau,   petit  boudin. 

Tripouta,  \  v  a.  et  n.  tripoter,  embrouil- 
Tripoaleja,  \  ler  des  affaires,  souffler  des 
calomnies,  intriguer.  —  Tou- 
cher, manier  avec  maladresse 
ou  indiscrétion,  froisser,  chif- 
fonner. 

Tripoutage.  Il  g.   m.    tripotage,  intrigue, 

Tripouladis,  \\  calomnie  Mélange  de 

choses  qui  ne  s'accordent  pas. 


TRI 


—   1298 


TRO 


Tripontaire,  s.  m.  inliiganl,  joueur  en 
bourse.  —  Brouillon  ,  calom- 
niateur. 

Trifiuetos,      s.   f.  plur.    morceaux   d'as- 
Cliquelos,  sielles  que   les  enfants  mel- 

tenl  entre  leurs  ilojols  pour  imi- 
ter, en  les  sccouanl,  le  bruit  des 
castagnettes. 

—  Enire  lus  diMs  de  clmco  maii 
Faran    ljrounzln:i   lus  Inquelos. 

Tris,  R  adj.^  pilé,    broyé,     pulvérisé,     fin, 
Irissal,  |  menu.  Syn.  Irions. 

—  £oun  fil  qu'ero  csial  inalinié, 
Lou  Iroiivel  fie  long  l'i^scilié, 
Alouiigal  sus  la  jjalu  trisso. 


Trissa. 

Iriouza, 


V.   a.  broyer,   écraser,    moudre, 
briser  menu.  Gr.  Tp<r»,  piler. 


—  En  ié  jougni'nl  lei  reslos   d'un  pasiis 
Aven  Inssa   la  darniéro  boumhinço. 

Trissadou,  Il  s.  m.  petit  pilon,  (les  dents), 
Irissoun,  ||  ustensile  de  cuisine   ou  de 

pharmacie. 

Trissaire,  s.  m.  celui  qui  pile,  qui  mange 
beaucoup. 

Trîsseto,  Il  s.  f.    le  mourron    blanc    des 
ilourrelou,      |{  oiseaux,     morgeline,     steliaire 

pi,   fam.  des  Alsiiiées. 

—  Stellaria  média. 

Trisso  inouto,  s.  m.  brise  mottes,  rouleau. 

Tristas,      adj.   triste,    préoccupé,     affligé, 
Triste,  abattu,  mélancolique.   —  Som- 

bre, obscur. 

—  L'amour  es  luu  boidiur  sus  (erro,    a'men  nous  ben, 
Car  sens  amour  Irouv.ii;  la  vido  aniaro  e  tnslo. 

Tristesso,    s.    f.   afOiclinn  ,    abattement , 

déplaisir,  mélancolie,  spleen. 

—   Li  jour  li  pus  urous  an  si  nuti  de  Irislcsso, 
E  lou  brès  de  l'amour  es   perfés  soun  lounibèu. 
A.  tiivjére. 

—  Allas  !  la  rose  embaimo  o  pouii, 
Li  douçour  an  soun  amaresso  ; 
La  liino  de  mèu  duro  proun. 
Mai  paciens   fiuis  en  Irisiesso, 
Gleize. 


Tristet, 

Trastel, 


s.  m.   soupente,  étage  bas  em- 
prunté djus  un   autre,  ou  situé 

dans  les  combles. 

Gr.  Tfurriyov,  troisième  étage. 


Trîva,  1]  V.  a.  bas  Uni.    hanter,  fréquenter, 
Ireva,       \\  visiter,  pratiquer. 

Triviés,  4-.  m.  croisière,  carrefour,  travers. 


Tro, 

Trop, 

Trd, 

Tros, 


Fer 

Trobnire, 

Trobador, 


adv.  trop,  beaucoup,  en  excès. 

Enire  lr6  e  pau,     me-;uro  ié  eau. 

S.  ?n.  gros    morceau,  portion,   quan- 
tité, fragment.  Esp.  Irozo. 

—    I.on  prumié  lr6  lou  deve  avèi 
mor  que  sei  voln- 


rei. 
Foucaud. 

S.  m.   V.   l.  trouvère,  trouba- 
dour, poêle,   conteur,  artiste. 


Trobar,      s.    m.  v.    l.     trouver,    inventer, 
Trovar,  créer,  composer     comme   poëie 

ou  romancier. 

—  Quai  plesir  (rolics  ilnun  dins  la  vido  esmarrado  ? 

Trobo,    s.     f.  trouvaille,    objet    perdu    et 
retrouvé,  découverte. 

—  Se  quaucnn  a  irouha  moun  fil, 

Que  me   l'en^ègiie  e  pagarai   las  Irobos, 
lé  Tarai  un   poulou  qualqui'  sié  que    lou    Irobe, 
Es  un   picho  gatçoiin  anval  i-  genlil. 
Hier  ilins  luu  bus  ieu   luu  perJérc, 
S-iis  poudre  lou  irouba,  loui  lou  jour  lou  cerquèrc. 
Id,  de  tSion. 

Troc,  s.  m.  marché,  échange.  Angl.  ta  truck. 

—  E  vuéi  que  Ion  mariage  es  toul  béu  jusl  un  Iroc, 

Filho  sens  dol  se  cabis  la  daruièro. 
Se  reslo  pas  jienjado  al  croc. 
A  zuïs . 

Troco,      s.  /.  trousseau,   paquet,  gros  rou- 
'îrol,  leau  de  toile.  Syn.  trouch,  rouleau 

de  bois,  tronc. 

Troïno,  s.  f.  chiendent  rampant  (V.  grame). 

Trojèlo,  I   s.  m.  crevette  de    mer,    petits 

trouéjeto,     \  crustacés  qui    nagent    dans  la 

vase.  —  Crevette  des  ruisseaux 

ou  puce  d'eau,  abondant  dans 

la  vase  des  fontaines. 

Trolltado,  s,  f.  foulée,  pressée. 


Tron, 

Troiin, 


s.  m.  le  tonnerre,  la  foudre,  dégage- 
ment d'électricité  dans  les  nuages. 


—  As!eto-;é,  risques  pas  res,  Annelo, 

Dau  meu  ire  Uon  ;  au  loun  d'aquesle  roc 
A   pas  jaiiiai  esclaU  la    Iroumpelo. 

—  Lou  grand  pic  au  lion  fai  simbel . 


TRO 


—   1299    - 


TRO 


Trôna,  fl  v.  n.  tonner,  éclater,  faire  du  bruit, 

'Trouna,      I  parler  avec     colère.     -    Trôner, 

dominer.  Lai  tonare.  Esp.  tronar. 

liai,  tuonare. 

—   Ei  pufile  qu'un  lirao  escraso 
Poilf  spcous,  mi'  paufB  après. 
Di'ssus  ma  tosio  ïauv^o  e  irono, 
Ai   pas  p6u,  vau   loujour  avani, 
S'un  cris  de  liberià  me  sono, 
liigol. 

Tronacio,  Il  s.  f.  éclat  du  tonnerre,  orage, 

Trounado,        |  grosse  pluie. 

—   Lou  irin  es  on  vislo.  .    a  passa  !! 
A  passa  coumo  la  ironado  ; 
Ai  quanU  van  !  quanio  braniado. 


Tronc, 

Tronck, 


s.  m.  le  corps  d'un  arbre  sans  les 
branches.  —  Fut  de  colonne.  — 

Boîte,  coffre,  cippe. 

Fr.  centr.  tronce,  pied  de  chêne. 

—  Aqnol  aiibro  que  vous  agrado. 

Es  lou  picou  que  l'a  cavado  ; 
léu  II  'ai  VIS'  faire  aquel  iral.al, 
Jour  oulirin  >■  jour  fcslen»l  ; 
Auihij  soun  Ih'C  ponncliul  lusla'o 
Corilro  lou  tronC  e  Ion  Irau'-aio. 
G.     Azaïs. 

Trône,      s.    m.  esquille,   épine,    écharde, 
'IVoK»,  petit  éclat  de  bois  qui  entre  dans 

la  chair.  (Voir  esleio). 

—    Nous  vouidrian  alauibé  esire  pouyss^ms  e  foils, 

Mas  que  nous    cal  à   nous  jur  nous  fa  béni    toris  ? 
Encaro  bé  que  nous  agian    las  cauibos  vrossos, 
Un  pelil  Irunc  al  \ié  nous  fara  pourla  crossos. 
Aug.    (jadtard. 

i'rontta,  v.  a.  tronquer,  couper,  retrancher. 

Tron  de   Uiou. 

Tf  on  de goy, 

Vulcain. 

—  On  eniiii  que   de  iron  e  d'uiau. 

Trône,  s.  m.  trône,  grand  siège. 

■»   Ero  un  foulas  qut;   viravo  à  lool  \enl, 
(^ouuio  ^au!S,  e  que   passé  souvent 
DdU  jour  à  l'ounibio  c  dou  irune  au  couvenl. 

Trop,      adv.  trop,  plus  qu'il  n'en  faut,  beau- 
Trou,         coup,  en  excès.  —  S.  m.  troupeau. 

—    Es  lusenlo  couni'  un  diauian, 
Plus   rrs  la  pciu  leva  de  pliço, 
Es  Irop  lourdo  per  nosli  nian. 
1  ernard. 

—    Un  Irop  d'avé. 

Tro|ian,  j|  s.  m.  basihn.  une  grande  quaii- 
Tropi»,  Il  lilé,  beaucoup. 

—   Soun  vcnguts  iropis. 


int  jurons  provençaux, 
Jupiter,  Dieu  vengeur, 


TroB,      s.   m.  morceau,  fragment,    un  bout, 
Troués,      uni-  pièce.  Syn.  honci,  flo. 
liai.  Iroizo.  Esp.  trozo. 

—  Aven  a  f-iiie  un  bon  Iros  dé  catnin. 

—  Caminavo  e  piii  s'asseiavo 
Davanl  II  porlu,  sus  li  ban, 

E  cleman  !avo  un    Iros  de  pan, 
E  lou  uianjavo  o  piëi  canlavo. 
Dumas. 

Trossar,      v.  a.  trousser,  replier,  relever, 
Troussa,  parer,     habiller,     rattacher, 

plier    en    deux.    —  Expédier 

vivement. 

—  Anas  Iroussa  la  dindo. 

—   Nosiro  Peiiouno  enlau  tronssado, 
Coirip',0  d.jj  dins  sa  pensado, 
L'argen  de  soun  loupi  do  lacli. 

Trosscl,  S.  m.  trousseau,  paquet,  rouleau, 
bardes,  linge. 

Tro88o,  Il  s.   f.    trousse,   faisceau,  rouleau, 
Troi,  Il  paquet,  étui,  portefeuille. 

—  ('.ardc  driss». 

Fr.  certlr.  troche,  faisceau,  botte. 

Trot,  s.  m.  trof,  allure  du  cheval  entre  le 
pas  et  le  galop. 

Troto,  s.  f.  longue  traite  à  pied,  course. 

—   Ah  !  que  me  s  né  'siado  uno  esiirado  ansin, 
Quand  nieis  ans  s'escrivien  de  vinl  à  vini-cinq, 
Uno  pichuiMio  iroio,  un  saut,  uno  voulado. 
Crous. 

Trotoir,  s  m.  trottoir,  banquette  élevée 
sur  les  côtés  d'une  rue  ou  d'un 
pont,  pour  les  piétons. 

Trâa,  s.  m.  doviiioir  rustique  composé  d'un 
moulant  el  de  deux  chevilles. 

Trouba,  ||  v.  a.   trouver,   rencontrer,    in- 

Trouva,         \\  venter,  juger,   estimer.  —  Faire 

des  vers,  composer  des  histoires. 

—  Telomen  que  la  brigandalho. 

Pas  wii  dins  la  piano  qu'amonni, 
Tronbei  pas  à  faire  ripallio. 
G.  Azaïs. 

—  tJn  pinsan,  prés  liins  uno  aliropo, 
Quand  trobo  un  picliul  Irau  s'embolo  pos  bimés  ; 
Èbé,  coumo  l'.iuzel,  Françouneio  s'cscapo, 

E  Laurent  11  euurl  à  irabés. 

Jasmin,  18iO. 


TRO 


—  1300  — 


TRO 


Troubadour,  s.  m.  poëte  ou  improvisa- 
teur du  rroyen~5ge,  de  la  langue 
d'oc    Ital   trovatore. 

Les  poêles  provençaux,  au 
xi"">  el  xii"""  siècles,  introduisi- 
rent la  rime  dans  leurs  compo- 
sitions à  l'exemple  des  Arabes 
d'Espagne. 

—  Mai  lu,  jouiiie  e  bèu  troubadour, 
Que  nous  esrampes  lanl  de  Qour 
De  ta  pus  tiolio  c.ineslelo, 
Ti  margariilo  flouritiin, 
Aulan  lonlems  que  lusiran 
Aperamouniiau  lis  eslelo. 
Mathieu. 

—  Sont  un  rou^signoulel  que  le  bosc  amagabo 
Timide  Iroubadou,  dab'  la  rose  counlabo 
Soun  amour  immourlal   auiini  que  maluroas, 

barbe. 

Troubaire,  s.  m.  trouvère,  poëte  ou  im- 
provisateur de  la  langue  d'oil 
au  moyen-âge. 

—  Lou  tene  sque^iio  fés,    eici  sus  lou  contau  ! 

Eh  lien,  lou  quiic  plus,    fin  que  vi'ngue  à  l'oustau. 
En  la  presenç'  aqui  de  nioun    paira  e  ma  maire. 
Me  jura  lout  l'amour  d'un  sensible  troubaire. 
Crcuzillat. 

—  An  aquel  cri!  ei  respoundut, 
Ei  boulgut  lieire  lou  Iroubaire 
Qu'un  artislo  nous  a  rendul. 


Trouballio, 

Trouvaio, 


s.  f.  trouvaille,  objet  trouvé 
par  hazarci.   -    Découverte, 
expédient,  repartie. 


Troubla,      v.   a.   et   rcc.  troubler,  agiter, 
Se  trottbln,        inquiéter,     secouer,    interrom- 
pre. -    Devenir  trouble,  s'em- 
barrasser, se  déconcerter. 
Syn.   Ireboula. 

Trouble,   |  adj.   troublé,  brouillé,  agité. 
Treboul,  |  S.  m.  émeute,  mouvement  po- 

pulaire. 

—  Lis  anguièlo  se  prenon  dins   l'algo   Iroublo. 

Tronblo  repau,$.  m.  brouillon,  turbulent. 

—   Vaulri  sias  de  Irou^ilo  repau, 
Sias  d'aqiiesti  batur  d'rslrado. 
Que  souiijas  ren  qu'à  faire  mau, 
Adiou-sias,  ma  purio  es  narrado. 
Saboli,  1664. 

Trduea,  v.  a.  trouer,  percer.  (Voir  trauca.) 


Trouea, 

Troca, 


V.  a.  troquer,  échanger  un  objet 
contre  un  autre. 


Troueha,  v.  a.  v,  l.  trousser,    relever, 
replier,  parer. 

Trouchado,  s.  f.  omelette  au  lard. 

—   Troueha  !o  à  la  ineissouniero. 

Troucbo,  Il  s.  f.  truil?,  poisson  des  lacs  el 

Troueto,         Il  des  sources,  à  teinte  grise  et  à 

taches  rougeâlres,  du  genre  Sal- 

mones.  Lat.  trucla,  Eip.  trueha. 

—  Lon  prumié  peis  que  noumarai 
Sera  Id  trouclio  bricanado. 

—  Qui  me  fa  serbi  la  Ironèlo, 
Le  luup,  la  solo,  le  sal.pou, 
Salisfa  ben  à  moun  huniou, 

Uoudouli. 


Troues, 

l'ros. 


s.  m.  mcceau,  fragment,  pièce, 
tronçon,  brin   Esp.  Irozo. 


—  Avié  'no  longo  couél  toulo  reqninquihado. 
En  piurio  de  cuulour,  qu.-  seniblav^n  pintade 
De  rouge,  de  jaune,  de  bliuc, 
Em'  un  irouès  de  peu  sus  la  lesto. 
bourrelly. 

—  Ai  un  Iros  d'oulivié  qu'es  dins  la  roucassibo . 


Trougna,^ 

Pougna, 


V.  n.  h  uder,  faire  la   moue, 
moiilrer  de  l'humeur. 


Trou^trno,  s.  f,  trogne,  face  enluminée, 
moue,  mauvaise  humeur. 

Troujpnoun,  s.  in.  trognon,  tronçon  de 
chou,  de  salade,  lej  cœur,  le 
milieu. 


Trouia, 

T  roui  ha, 


V.  a.  fouler  les  raisins,  piétiner 
la  vendange.  Gr.  rfuyat,  vendan- 
ger. (Voir  treboulha,  agiter  . 


—   lé  roliro  la  fusio  e  lé  m^ii  !o  uno  gruio. 
Qu'es  un  fouirau  de  pa=seroun. 
Que  quand  marchu  sembla  que  troaio, 
E  i|u'a  lou  bé  long  e  l'arpiouii  du. 
Bigot. 


Trouilliadou. 

Irouilhadouiro, 


s.  m.   cuve   à  fouler  la 
vendange,  fouloir. 


Troulliaire,  «  m.  fouleur,  piétineur. 

—  Joui  lou  pé   tiiousious  ilel  troulliaire, 
Lou  jus  que  rajo.rougiiious 
Uins  la  boulo,  avant  que  f-\é  gaire. 
Si  cambiaro  enib'  de  vi  bious. 
Que  begui  anibé  h>s  castagiios 
halegrarô  nostros'malagnos 

l'^abre  d'Ohvet,  1803. 

Troumbloun,  s.  m.  tromblon  ,  ancien 
fusil  de  gros  calibre  h  canon 
évasé. 


TRO 


—  1501 


TRO 


Troumbo,  Il  ».  f.  Irappo,  abat-foin,  ouver- 
Irapo,  Il  lureà  niveau  du  sol,  piège. 

Troumlio,  ».  f  gros  nunge  en  louibilioii 
conique,  de  rfinv,  luuiner. 

— .  De  mar  ns  coiirajou   que  salioii  luui  brava, 

La  gr.  lu,  lous  tliuus,    las  Ui.iirnbus,   la  lempeslo, 
Que  requiouion  pas  davan  rés. 

Tronnibonire,  Il  s.  m.   narcisse  odorant, 

Irompoun,  \\  narcisse     des     prés    à 

fleurs  éméliques  el  vénéneuses. 

Troumbono.  s.    f.     grande    Ironipelle  à 
tuyau  qui  s'allonge   ou    se   rac- 
courcit ;     instrument  remplacé 
_par  les  trompettes  à  clef. 

—   Dilus  que  \cn  faren  la  nosso, 
E  ië  sia.s  louli  counda, 
Ainici,    venés  ié  à   plen  carosso, 
Fouilés   pas  miés  nous  agrada  ; 
Ll  Iroumbiiio    li  clirineio, 
Flulo,  cournel  e  lanihourin, 
Li  girçoun  auiai  li  filulo, 
Vous  anaran  qu.rre  •»  lamin. 
Ca^lil-blazo,    1850. 

Troampa,  lli'.  o.  et  n  sonner  delà  Irompe. 

Se  troumpa,  i—  Tromper,  abuser,  mentir. 
—S'abuser,  f^ire  erreur  d'heure, 
de  roule.  Gr.  t/iso*,  changer, 
varier,  liai.  Irombare, 

Tronnipaire,  s.  m.  et  cdj.  trompeur, 
menteur,  fraudeur. 

—  N'cnsouy  bien'rebcngui  d'aquel  nioundc  irounipaire. 

Troumpeîrou,  Il  s.   m    morille,  champi- 
Mirgoulo,  ||  gnon  come.stible. 

Syn.  maurigo.  Mochella  e$culenta^ 

Trouinpeta,  v.n.  sonner  de  la  trompette, 
faire  u;ie  publi  ation. 

—   Sa>en  pa<  b'-n  de  quir.io  auUiuriia 
Nosire  couiisel  lavié  fa  IrouiDpt-la. 

Troumpetaire,  s.  m.  trompette,  crieiir 
public.  —  Indiscret. 

Troainpeto,  s.  m.  ^irompelle,  instrument 
à  vent  à  son  éclatant. 

—  Conmo  vous  lour  niou<lrats  pir  rolli  s  o  piT  leKros, 
Que  peT  louis  liius  cariluus  soum'ron  Uis  iruuinpeltos. 
Qu'on  ajjués' à  p  lUrla  on  vo>iros  ma-    l'argenl, 
Coumodms  Iouj  placarls  an  iroubai,  en  li'genl. 

Aag.  Gaill. 


Troumpeto, 

Becasso  de  mar, 
Cardalino, 

I  a  11(8 


«    f.    centrisque    bécasse, 
poisson  à  museau  allongé, 
commun  dans  la    Méditer- 
Cenlriscui  scolopax. 


'l'rounipil,».  m.  sabutque  l'on  fait  tourner 
à  coups  de  fouet,  —  Qui  siffle, 
qui  ronfle.  —  Nez,  [appendice. 

—  Mé<  nou  sera  $i>ns  iju'cl  nou  bay.^e 
t.r  Birniounei,  loul  a  suun    ayse. 
De  qui  It;  CHp  le',  eganiil 
D.-c.irnis!un  petit  iroumpil. 

OouJ. 

Troumpo,  s.  f  cornet,  petite  trompette. 
—  Trompe  de  l'éléphant,  suçoir 
de  certains  insectes.  —  Coquille 
de  mer  en  spirale. 

—   Anan  faire  crida  la  pas  il  soun  do  troumpo. 

Tronnipo-eassaire,  i   ».    f.     sorte     de 
Troumpo  pastre,  \   poire '[verte    qui 

ne  paraît  pas  mûre  quoique  fon- 
dante el  douce. 

Tronn,  Il  s.  m.  le  tonnerre, ',1a  foudre. 
Trouneire,  \\  liai,  tuono.  Esp.  trneno. 

—   Mai  a|Ti>s  uno  nué  il'aunge  e  de  trouneire 
Se  gisclo  "Il  raïoun  d'or,  vaqui 
Que  loui  es  fiés  e  gai,  e  tout  deven  ritcir*. 
Crou.slilal. 

Trouna,  v.  n.  tonner  (Voir  trôna.) 

Troanatlo,  »  f  orage  subit'  accompagné 
de  tonnerres. 

—  M'ensonveiir  quVmbé  Françoun, 
Que  Uiuu  OM  rci   l'ai   e'<pou^ado  ! . . . 
Mai  alur  siaii  film  e  garcoun, 
Seguen  prés  pcr  uiio  l  ounado- 

J.  tteboul,  I8S0. 

Tronne,  Il  s.  m   tronc,  bloc  de  Iwis,  la  (tige 
Tronc,  ||  s.ins  les    branches.  —  Gipoe.  — 

Boiie  placée  dans  certains  lieui 
publics  pf.ur  recevoir^des  aumô- 
nes, des  dons. 

—  Alor  sièi  vengudo,  e  l'ai  messe 
Dins  aquel  truunc,  e  me  siéi  dit  : 
Deinan   nialin,  après  la  messo, 
Sus   lis  alo  duu  Saut  lispril, 

Ma   lellio  Hra   parveiigudo, 
Affranqui.lo  per  lou  cura, 
E  lou  bon  Uiou  inc.respoundra. 
A    Duero.s,  1870. 


Troanelie, 

Trounfle, 


s.  m  citrouille,  chose  grosse 
et  difforme, gros  montagnard. 


TRO 


—    1302    - 


TRO 


Trenniiiieja. 

Broucalha, 


V.   n.    ramasser    du   bnis 
mon,    des     liûc^hes,    des 
racines. 

Trounquilhonn,  s.  in.  bucholle,  racine. 


Troupel, 

Trottpèu, 


s.  m.  troupe  d'animaux  domes- 
tiques engraissés  pour  la  nour- 
riture ou  le  travail.  —   Foule, 
multitude. 


—  Beigfiro  iei  valoun,  fe  vias  uiin  pasiresso 

Pu  liliijcu  que  lou  la,  |iii  iluuço  qu'un  «giiAii, 
Fs  flo  !  iliga--li  quh  l'aimi-  fm<*   ii-mlri'sso, 
Digas-li  qu'eici  vejigue  alarga  .«outi  irou|ièu. 
Crousillal. 

—  Qu'i  i   me  meimo  que  ganlorai 
Quèu    |)iui  lrou|iSu  qnaiiO  l'orai, 
E  lie  si'gur    l'imieiilarai. 

Touls  luus  ans,  l.nl  que  io  poclrai. 
Foucaud. 

—  Filhos  que  soun  à  marida. 
Pas  lro|i  bon  lrou|)i'l  a  garda. 

Troiipelado,  s.  /■.  bande,  rassemblement. 

Troapo,  s.  f.  nombre  deeens  assemblés.  — 
Corps  mililiire,  gens  de  guerre. 

Trous,  s.  m.  pli,  bris,  casse. 

Tronsiiuil,  s.   m.    ibarriol,  char,   voilure 
basse. 

—    Mes  piT  ijiounla  la  coslo  ti.al  |nbailo 
Mous  cal  |>ous>a  lou  irciu>quil  pcr  darrë. 
Jasmin. 

Tronsaa,  v.    a.   trousser,   relever,  replier, 
tordre,  préparer. 

—  Coumo  "ell'l  lou  ped  diiis  lou  sounilirc  bou'Cagi, 
Vtgué  venir  sus  tu  dou    sangiiés  phiis  de  ragi 
Qu'en  chaco  Cop  de  deiil  lrou--aion   un  bruga  , 

Toul  autre  que  MarKn  si  sané  Ireboiila. 
Fouriiier,  1><S2. 

Trnusear,  s.  m.  gros  morceau,  trognon. 

Troussât,  adj.  troussé,    ércinlé,    boiteux. 

Troussel,  1   s.  m.  liouss.au,   paquet, har- 
Trousièu,         1  des,    provision  de  linge  d'uae 
jeune  fille  ou  d'un  garçon. 

Trousselo,  «.  f    lange,    lisière,    ceinture 
d'enfant. 

—  lîous  quededins  luus  ptats  onn   nay  la    piuipanlo, 
Alieis   p„upa  sa  leyl,  inarcba  daiu'  sa  irous?eKi, 
Roupiilia  dins  sous  bias,  nc.bul  sous  poulous, 
Saulal  à  sour  rouiidcus,  si.-ci.i  à  .«as  ransous. 

Jasmin,    I83t>. 

Troussis,  s   m.  bande  d'étoffe  relevée  par 
une  couture. 


Trousso,  s.  f.  trousse,  suite.  (Voir  trofto, 
portefeuille,  élui.)  —Charge  de 
foin  ou  de  légume. 

—  Kl  si  fcc  bé,  lou  mel  qu'es  uno  iicour  dousso, 
Car  un  jour  me  jouguec  uno  maynsanto  Irousso. 

Aug.    li:lill. 

Trousso  salant,  s.  f.  courante,  indispo- 
sition subite,  choléra. 

TrouMSos,  s.  f.    pliir.   culotle.5,  jupes  re- 
troussées. 
Trouta,      «.  n,  trotter,  aller  au  trot,   mar- 
Trota,  cher  vite,  faire  des  courses. 

AU.  trelen.  Gr.  ^fX",  courir. 

—  Aquel  biol    abouiat  ne  bal  cent  per  blaga, 

Sa   engo  Iroio  coU'Tio  mo  ego 
Que  lou  fouèl  del  gardian  cesso  pas  de  fissa . 
J.   Azaïs,  1838. 

Troutaire,  s.  m.  trotteur,  coureur. 

Troutié,  adj.  coureur,   Oaneur,  «lislrait. 

—   Filbo    iroulièro  pu  fenesirêro. 
Sera    pis  bono    iieinagiéro. 

'l'rouva,      V.  a.   trouver,  rencontrer,  sur- 

Se  trouva,        prendr.-,     examiner,    recevoir, 

découvrir,   estimer,    juger.    — 

Etre  satisfait  ou  mécontent. 

It.  Irovare  Lai.  terebrare,  fouiller. 

—    I.ou  bonbiir  es  per  aquel  que    Ion  irovo 
E  noun  pcr  aquel    que  lou  f,erqv.o. 

—  [.ou  venl  avié  laissa  la  mar  coumo  un  mirai, 
L'aulre  jour,  dins  la  mar,  eb  lien  !   u.i    regardèri, 
K  foiço   plus  pouii  que  Dauni>  mi  trouver!  ; 

Se  la  mar  troumpo  pas,  lus  n'en  pourasjuja. 
.\lery,   18(iO. 

Trovatlor,  s.  m.  poêle,  conteur,  félibre. 

_    La  terra  la   mas   regalado 

Qui'  y  puKi  biber  tu  Io  mond, 
t^onV  11  lù'i  non  y  a  Iroveuza  ; 
Cel   mas  biau  ni  in.>s  heimos, 
Ni  n.as  [lerfuniadas  flors. 
Ni  mas  se   ucluras  ninas, 
Ni  mas  dolces  Irovailnrs. 
liilaguer. 

Trouvalho,  Il  s   /'.trouvaille,   chose  Irou- 
l'iouvaïo,  Il  vée  par   hazard,  égarée    et 

retrouvée. 

—   A  vint  e  cinq  ans  chausis, 
A  Innio  a  fa  sa  liouvaio. 

S.  m.  habitude,  facilité,  tour  de  main, 
biais.  —  Machine,  appareil.— Tertre, 

monticule.  Angl.   trik,  adresse, 

ruse. 

—   Do  p6u  de  quauque  michaii   Iru, 
Dins  soun  oustau  cadun  licmoro. 


TRU 


1303   — 


TRU 


Trunn,  s.  m.  mcndi.inl,  vagabond,  fainéanl. 
i'rubés,  s.  m.  escabeau,  tabouret,  banc. 

—  Tapla  louis  y  cl.iiiran,    far  aqiii  lou  sabiis 

l.as  (irailos  y  Si-rhon  île  cranibo 
K  !ous  lapurlois  lie  iruias. 

Jasmin,  I8i0. 

Truble,  s   m.  truble,  filet  de  pêche. 

'I  rue,  I]  s.   m.    coup,  choc,  obstacle,  pierre, 

Trucal,       maillet  (Voir /ru/).  — Coteau,  tertre. 

Gr.  Tfvx",  briser. 

—  Sus  un  bel  irue,  cm  e  cour  e  janlin, 
Un  ousialel  parcis  diiis  lou   riilliage. 

—  Se  sonn  ilouna  (rues  e  ;  aises. 

—  Reirouvë  soim  irucal  loa  lendenian  matin. 

True»,  ».  0.  frapper,  battre,  heurter. 

—   liezi  de  fiers  sould,.ts,  de  dames,  de  moussus, 
Qu'aplaudisson   à  niorl  d'esclabos  que  se  irucon. 

'rrueomen,  s.    m.   battement   des    mains, 
applaudissement. 

—  Loii  canlane  a  fini,  la   irmipo  salisfeyio 

Crjdo  en  s'acounipagnaiil  de  irucumens  de  mas. 

Tmeo-taulié,  «,    m.     batteur   d'estrade, 
fainéant.  Syn.  lusto-bari. 

—    Qui  non  senlis  qu'es  la  niouralo 
Ue  la  founiiic  e  la  cigalo, 
.^1  gran  ile<aui;0u  des  fenlans, 
ïruco-laulié*  c  behgans. 

Trueli,      s.  m   travail,  adresse,  aptitude.   - 
Truc,  Plateforme    montée    sur     roues  , 

servant  à  transporter  des  véhi- 
cules.—  Appareil  qui  fait  mou 
voir  fies  décors. 

—  Aïo  que  la  lerro  es   passado 
Di'  la  birdièro  al    delahal, 

E  que  d'amb"  es  peds  es  pa*lado, 
Lou  pruuiié  Iruch  es  acabal. 
Foures. 

Trnt^Iiié,  s.  m.  ûauph.  coffre,  garde  manger. 

—   N'ai  plus  dins  ii.oun  liuchié  ni  soy  ni  mai    ranuro. 

Trnelli,  il  s.   m.  pressoir  à  vendange,  fou- 
Truil,  Il  loir.  Bas  ht.  troHum. 

Trnëjo,  ».  f.  truie,  la  femelle  du  porc. 

Trney,  s.  m.  creux,  fosse  de  tanneur. 

Trafa  (Se),  ».  rec.  se  moquer,  railler,  nar- 
guer. Esp.  l'iiftir,  mentir. 

—  Gavol,  raiôu,  Auvergnat,  se  fan  1res 
Farai  pas  quatre,  de  vi.us-au  prou  me  Irufi, 

Souy  Vivarés. 

—  E  per  nii  Irufa  il'èu  fôu  faire  quaucaren, 
Li  digaéri  bonjour  e  mi  respouadé  ren. 


Tpu  faire. 

Trufaiidié, 


s.  m.  moqueur,  menteur,  mau- 
vais plaisant. 


Trufai-îé,  s.  f.  moquerie,  raillerie,  bourde. 

—    Eh  l)en,   vous  hmi  dirai  ?  n'es  pas  per  irufané, 
Es  lou'.  vosire  puurirel  !   caduu  s'y  lroum|>.''rlé  ; 
Vous  ressemblas,  moussu,  cuuuio  dus  guuios  d'aigo. 
liellot. 

Trnfnniando,  Il  î. /■.  garde  robe,  santoline 
Encens  gros,  1|  à   feuilles  de  cyprès,   à 

fleui  s  jaunes. 

'i'rnfo,      s.  f.  truffe,  champignon  souterrain 
Habasso,        savoureux    et  odorant  qui  n'a   ni 
lige,  ni  racine.  — Tafcer  ciharium, 
Gr.   Tfvifvi ,     sensualité ,    gour- 
mandise. 

-     Se  desumpey  lanl  de  gourmans. 
De  palebns  e  de  lariulTus 
Flaion  lous  ricbes  e  Inus  grans, 
N'es  que  per  se  bourra  lie  IrufciS. 
Jasmin,   1S28. 

TruTo,  s.  f.  pomme  de    terre.  (Voir  iufero). 

Trujado,  1   s.  f.   cochoiiDée,   portée   d'une 
Triièjado,        |   truie. 

Trulle,  ».  m.  boudin,  boyau.  Adj.    ventru. 

Truiiuel,  Il  s.  m.  coteau,  tertre,  monticule, 
Trucal,  ||  bulte  Syn.  béarn.  tucoulet. 

—  De  Iras  Gardou.  sus  lou  Irncal, 
Un   villajuu,  coumo  un  mouscal 
Penjouio,  e  Si  mldo  faire  feslo 
Au  castel  que  n'en  len  la  leslo. 

'l'rnquet,  s.  m.  petit  coup,  choc. 

Truc|ueto,  s.  f.   mesure  de  liquide,   petit 
verre,  petit  flacon. 

—  Mes,  fases  me  pourla  iruquelo 
Que  l'envale  à  la  gargaïeio. 

Favre. 

Trum,  adj.  obscur,  troublé,  nuageux. 

—  La   lielo  que  liouidra   ma  lelo 
Lugrejara  cuumo  uno  e.sielo. 
Que  pel  lrabé>  de  l'ayre  Irum 
Fa  nostro  de  soun  bralie  lum. 

Goudouli. 

Truinado,  s.  f.  tonnerre,  orage. 

"Irumentaire,  s.  m.  trouble  repos,  per- 
sécuteur. 

Trumèu,  e.  m.  espace  entr*^  deux  fenêtres. 
—  Le  jarret  de  bœuf. 

Trussa,  v.  n.   peiner,    fatiguer,   bêcher  la 
terre. 


TUB 


Tmsqnln,  Il  s.  m.  Irusqnin,  outil  de  me- 
Troustequin,       |j  nuisier  servant  à  tracer,  sur 

le  bois,  des  lignes  parallèles. 

Gr.  Tfv%a,  user,  fret  1er. 

Trut,'  ».  m.  gatc.  coup,  choc,  rencontre. 

—  Toiin  bras  île  fer.  qiifilins  U  guerre, 
Conlro  rennemil  à   len|;ul, 
Lanco  la  mort  à  cadu  Irut. 
Jasmin. 

Ta,  pron.  deuxième  personne,  lu,  loi. 

—  Tu  me  du,  es  la  foiin  otin  lu  le  bns  plounja. 
Tu  me  dis,  es  Ion   tiech  oun  lu  l'en  bas  .'^ounja, 
£  fas  emiiierbt'llia|louis  aquels  que  tVscoulon. 

Chamboii. 

Ta»,  H  I'.  a.  et  rec.  tuer,  égorger,  assommer, 
Se  lua,  Il  se  fatiguer,  s'éreinter. 
Gr.  *!«»,  immoler. 

—  Es  iéa  que  sièu  carga  île  vous  luardeman  ; 
Mes  s'es  vcsire  dei-lin  île  muurri  de  ma  man, 
Lou'mioa  es  plu  marri  d'eslre.voslre'saunaire. 

Taadoa,(.  m.égorgeoir,  abattoir,  boucherie. 

—  Trou|>éu.  quand  per  camin  au  relonr  siés  tadou, 
E  que  lou  calabrun  loumbo  "US  la  naturo, 
Mesfiso-ie  dau  jas  que  semblo  uno  sournuro. 

Aco  sera  touj  tuadou 

Ollivier,  1882. 

Taaïre,  i.  m.  tueur,  égorgeur,  assassin. 


—   1504  —  TUN 

Tue,  ».  m.  le  vin.  —  La  tête.  —  Bon  sens. 


Taba, 

luheja, 


V.  n   fumer,  jeler,  produire  de  la 
fumée.  Fig.  avoir  du  dépit,  del'im- 
patienre.   —  S'éihapper,  s'éva- 
der. Gr.  Tv0âi, 


Tabado,  ».  f.  fumée,  vapeur  épaisse. 


Tabanèu, 

Tibanèu, 


t.  m.  chaumière,  cabane,  pelil 
abri  oii  l'on  voit  de  la  fumée. 


Tabassièro,».  f  chambre  enfumée,  étuve. 

Tnbau,  adj.  niais,  nigaud,  crédule. 

Tabèio,  t.  f.  brume,  vapeur,  brouillard. 

TaberuHO,  s.  f.  tubéreuse,  pi.  el  fleur  de 
la  fam.  des  l.iliacées  à  odeur 
pénétrante.   Polynnthes  tuberosa. 


TuberaHO  fero, 

Tub  tauvajo, 


s  f.  asphodèle  blan- 
che qui  croît  sur  les 
coteaux  exposés  au  soleil  el 
dans  les  bois.  —  Asphodeltis  albut. 

Tubet,  »,  m.  tandis,  cassine.  (Voir  capitelo, 
battidoun,  granjoun). 


—  Lo»  lue  alourigo  la  vieillesse 
E  revi>eoulu  la  >aiiiat. 

Tucle,  Il  s.  m.  et  ndj.  myope,  louche, 
Calu,        1  Gr.   rvipxof,    aveugle.    Lat.  torvu$ 
ocnlus,  regard  de  travers. 

Taeo,  ».  f  courge,   citrouille.   —   Sommet, 
hauteur. 

Tudel,  ».  m.  tuyau.  Syn.  tuièu,  canel. 

—  Anibé  sous  chis  ven  s'esirema 
Dins  l'auberjo  la  pus  vesiuo. 
D'outil  a  VIS  lou  ludel  fuma. 


».  m.  tente,  abri.  —  Bière,  cercueil. 


Tneî, 

tuech, 

Tuerta,  Il  v.  a.  heurter,   choquer,  cesser, 
Tumo,         Il  frapper,  donner  de  la  lêie. 
—   Lei  eabrii   fan  luerlo-bano. 
—  Tout  drei  as  pounis  coumo  un  brau  tomo. 

Tuerto>barri,  a(/y.  et»  écervelé,  évaporé, 

Tufat,  adj.  huppé,  coiffé,  paré. 

—    Ven  uno  conquihado 
Ain  sa  lesio  lufado 
Qu;'  viro  soun  vision, 
Crenli'Uso,  de  lout  Caire, 
E  se  sarro  pas  gaire 
Del  iraile  abèuradou. 
G.    AzaVs. 


Ta  fero, 

larliflo, 


s.  f.  pomme  de  terre,  plante  dont 
les  racims  sont  garnies  de  tuber- 
cules bons  Ji  manger. 
—  Solanum  tuberomm. 


Tufo,  s.  f.  touffe  de  cheveux,  toupet,  coif- 
fure relevée.  —  Air,  mine. 

Tai-tai,       Il  ».  m.  bfc  fin  siffleur,  bec  fin 

Trauco  bartat,  Il  veloce,    petites  fauvettes   qui 

sautillent   dans  les  buissons  en 

pou«sani  leur  petit  cri. 

Sylvia  sibi'otrix,  rufa,  trochilut. 

Talipan,  ».  m.  tulipe  sauvage,  pi.  fam.  des 
Liliacées. 


Tulin, 

Tarin, 
Lucre, 


».  m.  gros  bec   tarin,    charmant 
oiseau  de  p.issage  qui  s'habitue  en 
cage  et  s'accouple  avec  le  chardon- 
neret,   le    canari,  el  qui    sert 
d'appeau.  —  FringiHa  tpintit. 


Tanaire,  t.  m.  bat  lim.  buveur,  ivrogne. 


Tuiiuié, 

Coujarasso, 


Turbar, 

Turbin, 

Tourbi, 


vrée,  vigne  du  diable,  plante 
qui  pousse  dans  les  décombres, 
fam.  des  Cucurliilacées,  à  fleurs 
d'un  blanc  jaunâtre. 

V.   a.  prov.    troubler,  agiter  dé- 
ranger. Ital.  turbare. 

s.  m.  jouet  d'enfant,  toupie  qui 
tourne  au  moyen  d'une  corde 
enroulée.  Lai.  turbinis. 

Turbino,  s.  f.  turbine,   roue  en  hélice  qui 
tourne  au  courant  d'une  rivière 
pour  donner   le    mouvement  à 
d'autres  machines. 
—  De  touD  bufai  fasios  boulmga  sel  lurbinos 
E  cinq  rodos  dins  las  usinas. 
S'aprestabo  de  drap?,  se  fasio  de  farino, 
E  se  canlabo  cent  cansous. 
Mir. 

Tarelaro,  «.  f.  refrain  de  chanson. 

-     K  per  acô  h  pas  voua  nou  resta  rés  gés 
De  la  fiire  entreian,  e  quo  sin   pla  si-guro, 
Noun  pas  d'aquelo  pax  qu'on  fa  de  lureluro. 
Aug.  Oaill. 

Turet,   I  s.  m.   petit  plateau  sur  une  émi- 

luroun,     I  nence,  vieux  camp  sur  un  rocher 

escarpé. 

83. 


Tnerf^o, 

T«rffo, 

Turlu, 

Lulu, 


TUR  _  130S  — 

Tnnar,  v.  a,  boire  avec  excès. 
Tuntli,  V.  n.   bas  lim.  résonner,  retentir. 

—   Ks  alor  lou  moumon  que  lou  lloun  s'enr.ijo, 
De  sa  lerriblo  cuo  a  fa  tumli  soun  flanc. 

Tundi,  ad/,  enflé,  gonflé,  bouffi,    {bas  lim.) 

—   For  lundido  ik  vanità 
Trùbo  oquci  parti  Iro  cheili  île  raelià. 

Tunieo,  s.   f.  vêtement,  courte  redingote, 

enveloppe  de  certaines  plantes 

ou  fleurs. 

—  LoQ  narcisse  dei  prats  emè  la  meniiguolo, 

Flous  que  senlon  tan  bouen  ;  puéi  emé  fouèço  gousl, 
Oins  sa  lunico  d'erbo  a   ronja  chasco  flous. 
Méry,  1860. 

Tup,  rad.  coup,  choc,  rencontre. 

Tupi,  V.  a.  calmer,  modérer,  effleurer. 

Tnquet,  Il  s.  m.   hibou,   petit  duc,  oiseau 
Dugou,         Il  nocturne  qui  se  rapproche  des 
habitations.     -  Sliix  scops. 
—    Dins  lou  douché  la  brezago  nuirmuro, 
E  lou  tuquet  succf-do  al  roussignol. 
Jasmin. 

S.   m.  bryone    dioïque,   couleu- 


TUR 


Turcan,  s.  m.  lotte,  poisson  de  rivière. 

—   Lou  cabot,  lou  lii-jjan,  la  longo  e  liso  anguiélo, 
Indouleiiio,  0  presque  toujour 
Souto  lous  raciiias  enligaTs  tlms  l'argùlo. 


».    f.   chèvre  ou  brebis  stérile, 
qui  n'a  jamais  porté. 

s.  m.   nom   vulgaire  du  cujelier, 
alouette  des  bois,  de  la  farlouse, 
du  courlis  cendré.  —  Onomato- 
pée du  cri  de  ces  oiseaux. 

Turlu  burlu.  I|  s.  m.  et  adj.  étourdi,  tête 

Hurlu-burlu,  \\  légère,  cerveau  fêlé. 

—   Moun  triste  sort  dèu  vous  apprendre 
Que  tout  ausscl  que  vai  turlu-burlu. 
Péris  per  lou  niouVsset,  lou  fjalas  ou  la  glu. 
Tandon,  1812. 

Turluea,  v.  n.    regarder    de    travers,  se 
moquer.  Syn.  treluca. 

Turlupina,  v.  a.  se  moquer,  berner. 

—   Lou  jour,  la  niué  nous  turlupino. 
Turlurou,  s  m.  petite  Qute,  conscrit. 
Turlnta,  v.  n.  siffler,  crier,  chantonner. 

Turnienta,  v.  a.  béarn.  tourmenter. 
(Voir  tourmenta). 

—  De  poude  debisa  lou  pastou  se  counlento 

De  sas  caro<  arnous  que  lou  fan  tout  Iransl  ; 
E  tout  poulidomen  cl  fanto  per  aici, 
.4  trabés  de  rasiouils,  lou  fec  que  lou  turmento. 
Chambon,  l!i70. 

Turiuentino,    s.  f.     térébenthine.   (Voir 

totirmeritino), 

—  Sul  char,  qu'abiô  freiat  d'oli  de  lurmentino, 

Lou  Diou  su  lariço,  ^rmat  d'un  flaiiibùu  de  rouzilio, 
Met  lim  fet   as  panéus.  e  coumandant  al  bent, 
Lou  forço  à  segouuda  soun  zclo  impacicot. 
Jasmin,  183!(. 

Turnio,  s.  f.  troupe,  multitude. 

Turno,  s.  f.  taudis,  bouge,  caverne. 

—  Proche  de  la  turno,  ounie  nosle  gnafre, 
En  tiran  loa  lignàu,  s'esgousiavo  à  noort. 

Turques,  adj.  turc,  blé  turc. 

Turquèso,  s.   f.   turquoise,     pierre     pré- 
cieuse bleu  opaque. 

Turqueto.    |  ».    f    herniaire   t;l«brp,    lur- 

BlcnquelOf  \  quelle,  herbe  au  ''ancer,   aux 

hernies,  à  la  gravelle,  fam.   des 

Paronychiées  à  fleurs  verdàtres. 


TUS 


—   1306 


TUV 


Tnrrns, 

Turro, 


s.  m.  et  f.  moUu  de  terre,  butte, 
éoiinence.    (Voir  lurel.) 


—  Lou  gril  rofaiiilil  joui  sa  turro. 

Tnrta,  v.  a.  coudoyer,  pousser,   heurter. 

—  En  lei  turlaiil,  moun  poil  res(]uilié  sus  l'oscorço, 
Ali  rcvesseri  au  sùu,  c  mi  ftri  ui.o  cnlor-o. 

Turtado,  s.  f.  poussée,  coup  de  coude. 

Turtan,  [1  s.  m.  coup  de  poing,  bourrade, 
TusUiu,        Il  choc,  ballerie. 

Tus,  fron.  fers.  toi.  Plur.  vos,  vous. 


Tusco, 

Tusquelo, 


s.  f.  léarn.  moUc  de  terre  ou  de 
gazon,  touffe  de  hruyère. 


Tusseire,  ai),  lousseur,  cracheur,  malade. 


s.  m.  choc,  coup,  heurt,   rencontre, 
bourrade,  secousse. 


Tust, 

Tuslet, 

Tustal, 

—  A  forço  de  luslals,  quand  la  g  aiio  es  .-aliilo, 
La  palho  Jins  la  granjo,  amlio  soiicn  es  cabiJo. 
Pfyrol,  17"t>. 

Tusta,  V.  a     frapper,  heuricr,   chercher  à 
tâtons,  hésiter.  (Voir  ttirla.) 

—  Masses  de  fer  lusias, 
C.arriolos  oarrincas 
Voslro  rusio  ir.usico 
Aney  es  un  caniico. 
Jasmin. 


—   Anas  tusia  la  ctdaulo 

De  l'onslau  d'un  bourgadié, 
Vcirés   lotijour  sus  sa  laulo 
Un  fricul  de  cugarauln, 
E  de  \''n  de  soun  planlié. 
Bousion,  ISifO. 

Xusteja,  V.   a.  tutoyer,    parler  familière- 
ment. —  Goûter  une  liqueur. 

—    Avié  ]ias  taiil  crenio  il  jà  ; 

E  quand  Sfgu^  n  souls,  sus  la  roulo, 
Coumcncé  de  me  luslcja. 
Lcyris. 


Tusto-buato, 

Tusto  baluitre, 


adv.     à     l'élourdie  ,    au 
hasard,  inconsidérément, 
à  l'aventure. 

—  Un  pau  tusto  l)alu«lre  ai  enireprés  l'islouéro 
D'Alés,  de  soun  Gardou  e  de  sa  pradarié  ; 
Sounjave  pas  qn'aiço  tan  iuèn   me  ménarié. 
Félix. 
—  Mal  lou  tertis,  aquel  rambalhé 
Qu'a  tiislos  e  busios  travalho. 
Que  matrasso  tout  de  sa  dalho. 
L'a  mes.^o  iliiii  l'escoubilhé. 

G.  Azaïs,  1864. 

Tnssilajçi,  1   s.  m.  tussilage,  pas  d'àne,  pi. 

Pauto  d'ase,  \  fatn.  des  Composées  à  fleurs 
jaunes,  pectorale,  qui  chasse  la 
toux. 

Tuto,  s.  f.  gite,  trou,  tanière. 

—   Ccrcj  ilins  niinos  on  dins   Uilos 
l.ou  bcsinilgi'  do  l'infiT. 

Tutour,  s.  m.  tuteur,  protecteur. 
Tuve,  s.  m,  tuf,  pétrification,  croûte. 


V,  cinqniënie  des  voyelles  et  vingt  et  unième 
lettre.  —  U  est  employé  pour  oh 
après  une  autre  voyelle  ;  lors- 
qu'il est  surmonté  d'un  tréma  il 
se  prononce  séparément  sans 
devenir  diphlhongue.  Ce  n'est 
guère  qu'en  France  que  Vu  ne 
se  prononce  pas  ou.  U  avait 
autrefois  une  grande  similitude 
avec  le  v,  et  ce  n'est  qu'au 
xvi""'  siècle  qu'il  a  été  arrondi 
par  le  bas  pour  le  distinguer  du 
V  consonne. 

V,  subst.  numéral,  un.  Plur.  us,  les  uns. 

IJb»,  Il  s.  m,  V.  l.  le  nord,  le  revers  septen- 

Ubac,    I)  Irional.  Lat.  opacus,  épais,  obscur. 

—   Se  lou  couginu  canto  à  Tuba 
Pluio  denian  auras, 
Se  canio  à  l'adrech, 
B6u  lems  aurés. 

—    Dins  lis  nba  de  Luro,  esirange  c  negri  monre 
S'auhouron  sonverlous,  coutno  II  grandi   lourre 
D'un  caslelas  niaiidi 

IJlia  (Erbo  d'),  l|  s.  f.  Lauréole,    laurier 
Lauriolo,  \\  purgatif.   Daphné  Lau- 

reola,    pi.   fam.   des  Thymélées 
à  fleurs  d'un  vert  jaunâtre. 

Uba^ouH,  adj.  septentrional. 


Vbert, 

Dubert, 


adj.  gasc.  ouvert,  exposé,    étalé. 
—  Franc,  sincère. 


IJboI,  s.  ?ft.  ».  l.  luette,  morceau  de  chair 
saillant  au  fond  du  voile  du 
palais.  Jtal.  ubola,  petit  grain. 

—   Le  morccl   no  ma  tocca  l'ub'jl. 

Vbri,      V.  a.  ouvrir,  percer,  creuser.  fVoir 
Dtibri,       ouvri)    Débarrasser,  désobstruer. 

/  ni.  aperire.  F.  c.  ovrir.  II.  oprire. 
—  Risirn  à  bouco  duberlo. 

IJbriae,      adj.  ivrogne,  pris  de  vin. 
Embriay,         Lat.  eb'-'ius,  ebriacus. 

Ilbria^o,  s.  f  plusieurs  plantes  à  fl.  d'un 
rouge  vineux  portent  ce  nom. 

l^a  fumeterre  officinale,  Fèn  de 
(erro. 

La  valériane  rouge,  VaJeriana 
rubra. 

I  e  glayeul  commun,   Glaujol. 

La  gesse  à  larges  feuilles, 
Lnlhyrm  lalifolius. 


IJcIiar, 

Ussa, 


Uehan, 

Huchau, 


V.  a.  appeler,  héler,  crier  dans  les 
deux  mains  ou  dans  une  corne. 

Bas  lat.  hucciare,  vocare. 

Fr.  centr.'^hucher. 

s.  m.  V.  L  huitième,  petite  mesure 
de  vin.  —  Nom  d'un  village  au 

huitième  milliaire  romain,  route 

de  Nimes  à  Montpellier. 

Lat   oclavum.  Bas  lat,  hochavum. 


UFF 


1308   — 


UMl 


—  A  la  fi  (Is  très  ucliaus 
Yèu  rlpmaruli  Ib  rci'aus, 
Tiilii*  la   <orii   me  pT'  n 
l)ini|uii:'i   qui'  I"  jiiiir  hen  . 

(joimIi'uIi.    ICÔ9 

UclKtii.  S.  m.   bas  'im.  sifflet,  Hjipel. 

Udoula,      V.    n.   hurler,    i^eindre,   gémir, 
Idoula,  roucouler.  Lat.  ululare. 

Uèclio,  ||  s.  m.  et  f.  pupille  de  l'œil,  pru- 
Visloun,     Il  nelle  où  se  concentrent  les  rayons 
solaires. 

Uef ,  Il  s.  m.  V.  l.  œuf.  —  Excrément. 

Uàu,    \\  Syii   ueilh,  toi. 

—   A   |,arli,  vay   fain'  Wiba, 

Uei,  adv,  v.  l.  aujourd'hui.  Lat.  hodie. 

Uèi,  Il  «.  m.  œil,  organe  de  la  vue.  Plttr.  ui, 

Veilh,  Il  uèi.  Lat.  octtlus,  Esp.    ojo.  Hal.  occhio. 

Port.  olho.  (Voir  ieul,  huilk.) 

—  M'ounle  l'i  a  de  varlot  fôu  avé  pôu  dei  Mesire 
E  lou  noslre  a  leis  uci  darrié  coumo  davan, 

Laisso  ren  escapa 

Bourrelly. 

—  A  loan  famous  lierna  voiicli  crcba  leis  ui. 

—  An  uèi  gran,  nègre,  plan  de  lus, 
E  brun  velut  en  lur  chivus. 


Iliau, 

Uilhau, 


s.  m.  éclair,   subile  apparition  de 
lumière,  explosion  électrique  dans 


les  nuages. 


Il,  batler  d'occhio  del  cielo. 

—  Si  dous  iuel  Irason  lou  ir.emo  uiau. 

—  A  cinq  cent  milo  lego  au  dessus  dei  tounerro 
Se  nous  pren  fanleisié  de  durlii  l^i  journau, 
Ly  veiren  lei  travai  que  nouesiro  ancièno  lerro 
Fara,  per  si  servi  dei  forco  do  l'uiau. 
Gelu,  1832. 

—  Es  despiéi  qu'aimi  la  lempesto, 
Lou  iron  qu'en  barrulant  csciaio  sus  ma  teslo, 
L'uilhau  que  luse  au  firmament 
Rolland. 

lierre,  s.  m.  grenier.  Lat.  horreum. 

—  Adounc  lei  cauco  eroii  d.irniôro, 
Lei  tardiiju  vouUen  lèu  fini 
D'empli  seis  uerri  e  sci  paiiiro. 
Vidal. 


IJfanouis, 

Uftat, 


adj.  fier,  orgueilleux,  présomp- 
tueux, brillaiil,  magnifique. 


—  Despei  qu'a  visl  lous  passerais 
U'aquelo  couniraJo  ufaiiouso. 

Vffla,  V.  a.  bas  lim.  enfler,  gonfler,  remplir 
de  vent. 


llflage,  I  s.  m.  bas /im.  répletion,  ripaille, 
Cotiflige,      ||  bombance. 

_   Cadun  pri'ngné  loujonr 
Sa  |p<rl  d'un  lion   uflage. 

Uganau,  .■!.  m.  huguenot.  (Voir  tganaa.) 

—  Es  pas  sourd,  diiu  esire  lou  chin  d'un  uganau. 

U§;ner,  v,  a.  v.  l.  oindre,  enduire. 
Syn.  ouncha. 

Ugno,  Il  s.  f.  œillade,  espèce  de  raisin  à  gros 

Uyado,    Il  grains  allongés.  Syn.  ulhado,  ulhat. 

—  C-uïès  l'ugni  per  Ici  pendre, 
Que  sien  seco  avant  la  iiué. 

—  Nous   pourlarés  l'ulti-jl  que  craco  joui  la  dent. 

IJiauBsa,  v,  n.  faire  des  éclairs.  Syn.  iaussa. 

UJan,   I  adv.    bas  lim.   cette  année,  anlan, 
Otingan,  \  l'année  dernière. 

Ullia,  V.  a.  emplir,  remplacer  dans  un  ton- 
neau le  liquide  consommé  ou 
évaporé, 

lllhiassonn,  s.  m.  congre  à  gros  yeux. 
—  Grondin. 

Ulhero,  s.  f.  œuillère.  (Voir  clugo.) 

—  Tout  ero  flocs  poilu,  croupièro, 
liardo,  lenos,  bridcl,   uHièro, 
Do  la  cougo  jusqu'al  frounlal. 
Gleizos,  1870. 

UlUet,  s.  m.  petit  trou  fait  dans  une  étoffe 
pour  y  passer  un  lacet. 

lllhet,  s.  m.   œillet  mignardise,  plante 

Mignouneto,     et  fleurs  cultivés  dans  les  jardins, 

fain.    des   Caryophyllées.   Dian- 

thus  plumaritis.  (Voir  girouflado.) 

IJlnieiIo,  s.  f.  V.  l.  ormoie,  bouquet  d'or- 
meaux. 

Ultimar,  ti.  a.  v.  l.  terminer,  mettre  fin. 

Ultramar,  adj.  v.  l.  outremer,  bien  loin. 

mtrainount,  adj.  outremont,  au  delà. 

Unianitat,  s.  f.  v.  l.  humanité  ,  nature 
humaine,  bonté,  compassion. 

Vnibrino,  s.  f.  v.  L  petite   ombre,    vision. 

Uniiditat,      s.    /.  v.   l.    humidité,  brume, 
Umour,  pelite  pluie,  humeur. 

IJnielitat,  s.  f.  humilité,  résignation,  sou- 
mission. 


URi 


1509  - 


UST 


ITmne,  s.  m.  hyrane,  chant  sacré.  (V.  imne). 

IJn,  nno,  adj.  un,  unité    Plur.  us,  les  uns, 
d'aucuns.  Lat.  unus. 

IJnen,  adj.  le  même,  unique,  seul. 


Uni, 

S'uni, 


r.o.  el  rec.  unir,   joindre.   —  Appla- 
nir,  rendre  égal.   —  Former  union, 
s'associer. 


Unimen,  adv.  uniment,  simplement. 

Universitat,  s.  f.  université,  corps  de 
professeurs  établi  officiellement 
pour  enseigner  les  langues,  les 
sciences,  le  droit,  la  méde- 
cine, etc. 

—  Creïi  que  nouos  ro   mijourailo 
Aurié  vougiil  en  vi-rital. 
Un   esludiant  Je  l'univer-ilat. 
Bessai  qu'adoonc  si  sarié  decidado. 

Unuque,  s.  m.  eunuque,  privé  des  organes 
génitaux.  Gr.  fvtovxn. 

llou,  Il  s.  m.  œuf,  corps  organique  arrondi 
lou,  il  qui  se  forme  dans  l'intérieur  (ovaire) 
des  femelles  de  plusieurs  ani- 
maux. Embrion  propre  à  re- 
produire l'espèce  «près  féconda- 
tion préalable.  Lat.  ovum,  du 
gr.  aici.    liai.  uovo.   Esp.  huevo. 

—  Ma  malie  m'a  fach  eij  canlaiil, 
Soui  riascu  loul  vesli  de  blanc. 

Up,  adv.  en  haut.  Angl.  upon,  sur. 

l'pat,  adj.  fier,  riche,  puissant. 

—  Dos  poulos  de  las  pus  upados, 
Qu'avien  loiijour   visciil  forl  ben, 
Aro  soun  en  dispuio  inscm, 

l',  sti  doiiuii  milo  bc''ado<. 

Roudil,  1812. 

Ur,  t.  m.  bonheur,  hasard,  chance. 

—   Après  aquel  tusial,  fs  ur 

Que  siègue  encà  dinq'tsie  moundc. 

Vrnt,  adj.  heureux,  prédestiné. 

—    Viel  ural  !  près  del  riou,  devers  la  founl  sacrado 
Qu'ai!  vUl  toujour  raja,  lus  K'  souluurubraras. 

IJrbanitat,  s.  f.  urbanité,  politesse,  civilité, 
par  opposition  à  rusticité. 

l'rdi,      V.  n.  v.  l.  ourdir,  disposer  les  fils  de 
Ourdi,       chaîne  pour  lisser  une  étoffe. 
Esp.  urdir   liai,  ordire. 

Drinau,  s.  m.  urinai,  vase  à  col  incliné. 


Uriado,  «.  f.  hurlement,  appel  désespéré. 

Urma,  v.  o.  gasc.  humer,  flairer,  sentir. 

Urous,    adj.    heureux,     chanceux,     riche, 

satisfait,  bon,  excellent. 

—   Voulès  eslrc  urons  un  an  ?  manda-vous. 

—   Qu'as  agu  ben  resoun 

De  prcne  uuo  coanipagno  !... 
l'er  que  siogtien  urous 
Diou  vAu  que  fugiicn  dous. 
Kuunianille. 

Urpo,  g.  f.  bénrn.    griffe,  ongle,  empreinte. 

Urta,  V.  a.  béarn.  heurter,  frapper. 

l'rtieo,  s.  f.  ortie  brûlante,  (Voir  ourtic). 

Usage,      s.  m.  usage,  coutume,  manière  de 

Uzatge,        se  servir,  de  vivre,  de  penser. 

—   Tout  il  sonn  sens  anavo  mal, 
E  voulié  del  pople  animal 
Refourma  lous  niarrilti  uzagcs. 
G.   Azaïs. 

—    Nautrc'S.  bonnamcn,   tout  passant 
l'renen  U  vilo,  la   pdban, 
E  jiisiomen,  cuumo  es  d'usage, 
l)au  butin   nglaa  lou  parUigc, 
Vole  dire  qu'au  'liai  faguel 
La  pus    picliuto  part  aguel. 

Favrc,  1810. 

llfi,        Il  S.  m.    et  f.   plur.  usage,  coutume, 

Usanço,  Il  les  êtres  d'un  lieu.  —   Habitude, 

délai.  —  Déchet. 


IJtiela, 

Hima, 


V.   a.    brûler  ,    flamber  ,    griller  , 
roussir. 


—   Lou  vesen  delras  lou  fioc,  la  fumado 
D'un  endrecb  rasât,  d'une   vdo  usclado. 

Uselado,  s.  f-  brûlure,  flambée. 

Usèu,  s.  m.  versoir  de  charrue  poli  par  le 
frottement. 

Usaa,  ti.  a.  fermer,  bondonner. 

Usset,  s.  m.  bonde,  petite  ouverture    d'un 
tonneau. 

Usfiié,  ».  m.  huissier,  gardien  de  porte. 

Uiiso,  s.  m.  sourcil,  arcade  sourcillière. 

Usiiol,  s  m.  V. /.  issue,  guichet. 

rstansilho,  ||  s.  f.  ustensile,  chose  indis- 
Ustensile,  Il  pensable,  petits  meubles  ou 

outils.  —  Pitance   fournie  obli- 
gatoire ou  convenue. 


usu 


-    1310 


UZE 


—   Dedins  un  quarlié  retira 
l'avié  «a  moudeslo  chambteto 
blanco  coumo  un  ile,2Ci[irouprelo, 
M'ounle  li  moble  eron  cira 
E  lis^uslansile  escura. 
Aubert. 

Ustre,  Il  ».  m.  huitre,    inolusque  à  coquille 

Ijstri,      Il  bivalve  irréguiière.  Lat.  ostreum. 

Ital.  ostriea.  E$p.  et  Port,  osira. 

—  Es|pa'n^manjâ  de  grand    renlié   (la'caguauloî 
Dou  journalié  que  s'en  regalo, 
Soun  lis  usir.',  noun  de  Cancalo, 
Mai  di  muraio  sans  mourtié. 
Reboul. 

Usurié,  Il  s.  m.  celui  qui  prêle  de  l'argent  à 

Uznrié,        Il  gros  intérêt,   ou  qui    profite'  des 

besoins  d'aulrui  pour  s'enrichir. 


—  Nègre  usurié,  coumo  la  snmi 
Vives    dins  l'aire  sonlounribrous, 
K  Iriilamen  fas  l<i  vendunii 
Emé  Ion  sang  doi  in»lurou$, 

Daproti. 

IJtiM,  S.  m.  outil,  instrunnent  de  travail. 

—    Dojonis  Vllloiiovo  un  foulchaire, 
En  relaient  un  bessairou, 
D'aiibé  l'uiis  a  niés  en  l'aire 
Un  viel  bonlliou  que  peso  prou. 
Fourés 

Uvernîn,  adf.  d'hiver,  qui   vient  en  hiver. 

—  Eibo  uveriiino,  picliol  chaîne. 

IJzeto,  Il  s.  f   luette  ,  épiglotle  ,  appendice 
Ubol,       Il  charnu  et  mobile  du  voile  du  palais. 


V,  vingt-deuxième  lettre  de  l'alphabet,  qu'on 
appelait  autrefois  u  consonne, 
parce  qu'il  procédait  de  Y  up- 
silon ^rec,  ou  du  f,  dont  il  a 
l'articulation  affaiblie. 

Dans    les   idiomes   castrais , 
reuergois  ou  gascons,  la  lettre 

V  prend  la  place  du  6  et  réci- 
proquement. 

La  lettre  v  représente  l'arti- 
culation   soufflante  faible,  dont 
^est  la  semi-labiale  forte,   ce 
qui  a  fait  substituer  quelquefois 
l'une  à  l'autre,  comme 
Bacant,  vacant. 
Bendemio,  vendetnto 
Eau,  vau. 

Bantarrol,  vanlariol. 
Biatge,  viage. 
Dira,  vira, 
Bizatge,  viscye. 

Chez  les  grecs  modernes  le 
b  est  souvent  remplacé  par  le 

V  et  les  Latins  écrivaient  Danu- 
bius  et  Danuvius,  Bixit  ou  Vixit, 
il  vécut. 

Employé  comme  chiffre  ro- 
main V  vaut  cinq,  et  il  ne  vaut 
que  quatre  lorqu'il  est  précédé 
d«l. 


V  se  change  en  g  dans  vetpo, 
guespo. 

On  devra  chercher  à  B  les 
mots  qu'on  ne  trouve  pas  à  V. 

V»,  contraction  du  pronom  relatif  le,  cela. 

—  Va  vesi,  je  le  vois. 

-  Esopo  v'a  nous  dis  :  Per  fa  voslis  afaire 
Vous  Qsis  en  diguD,  se  li  voulés  ben  faire. 

Tabre,  ii  s.  m.  ravin,  lit  d'un  torrent. 
Valabre,     | 

Yabrilio,  s.  f.  petit  vallon,  creux  pierreux. 

Vaea,  v.  n.  vaquer.  (Voir  vaqua). 

Vaeaei«u,  Il  t.    f.    vacation  ,    profession  , 

Bacaciou,         ||  occupation,   fonction,    temps 

pendant    lequel   une     fonction 

publique  est  exercée. 

—  L'ideio  de  pourla  mous  serbieis 
en  Toulonso  m'a  gilat  dins  uno  baca- 
ciou que  me  fai  aima  del  moonde  d« 
tout  reog. 

Gottdouli . 

Vaeairiou,  [1  s.  f.  plur.  giboulées  de  mars 

Yacarials,  et  d'avril,  tempêtes  de  vent 

Vacheiriou,         "  qui  ont  lieu  lorsque  le  soleil 

entre  dans  le  signe   du  taureaa 

(équinoxe    Au    printemps)   ce 

qu'on  estime  à  sept  jours. 

-    Uent  pat  lou  prouverbe  di  reire, 
Metfius-voui  dl  vacbeirioa. 


VAG 


—  1312   — 


VAI 


—  Aco  doré  d'aqui  qu'arrivo  un  vacairioa 

Talomeii  foi  que  dins  la  piano 
D'en  magisirau  en  Ircmounisno 
Jamai  s'ero  vi»!  soun  lunti. 
Langlade. 

Vaean,  s.  m.  terrain  sans  culture,  grève. 

Vaeanço,  s.  f.  temps  de  chômage  des  éco- 
les, des  Collèges,  des  tribunaux. 

Vacaréfl,  ».  m.  pâturage  des  vaches,  étang 
situé  au  bas  de  la  Camargue, 
dans  le  voisinage  des  troupeaux 
de  bœufs,  de  vaches,  de  che- 
vaux. 

—  Es  amoupous  d'uno  gardiano 
D'ego  e  de  hiôu  dou  Vacarés  ; 
lînire  que  l'a  visl   d'amour  prés 
La  paisano  a  dit  après. .  .    . 
Saral  &  vous  en  maridage, 
Mal  me  fôu  njilo  liesans  d'or. 

—  Sabi  le!  Vacarés  Ici  pu  bèu  dou  pals, 

L'erbo  li  es  de  loui  lems d'uno  lan  bello  auluro. 

Vaearin,  s,  m.  sorte  de  fromage  en  boules. 


Vacarme, 

Chamatan, 


s.  m  grand  bruit,  querelle. 
Lat.     bacchari ,    être      ivre  , 
bacchus. 

—  Mai  la  plejo  loujour  loumbavo, 
E  Inu  lounerro,  dins  lis  er, 
l'asré  soun  vaearme  d'infer. 

Lejouidan. 

Vaeharino,  s.  f.  petit  oiseau.  (V.  bacharino). 

Vaelieiràu,  n  s.   m.  vacher,    berger,  gar- 
Vaquier,  |j  deur  de  bœufs  el  de  vaches. 

(Voir  gardian.) 

Vaeheto,  Il  s.  f.  raie  giorna,  poisson  cartil- 
Vaqueto,        \\  lagineux.  —  Crenilabre  ocellé, 
petit  poisson. 

Vaeiou,  t.  m.  troupeau  de  vaches. 

Vaeoy^s.  f.  vache,  femelle  du  taureau. 

—  Tant  liro  vaco  coumo  biôu. 

—  Per  passa  la  plai.o  de  Mounbel, 
Vôn  mai  nno  capo  qu'un  coulel  ; 
E  per  manja  la  car  de  vaco, 
Vôn  mai  un  cnulel  qu'uno  capo. 

—  Per  que  sachon  lou  goust  de  la  vaco  enrabiado, 
Lei  ricbas  'marri-cor  gardaran  lei  moutonn, 
Li  faren  souspita  louio  uno  semmanado 
Un  platelé'd'espéulo,  un  pan  senso  conrchoon. 
Gelu,  18S2. 

Vaga,  n  V.  n.  vaguer,  aller  çà  et  là,  errer, 
Vagtu^a,  y  courir  saos  but. 


Vagi^aboun  ,     ii  s.  m.  et  adj.  coureur,  er- 
Vaganati,  \\  rant,  déréglé,  désordonné, 

sans  domicile,  mendiant. 

—    De  la  cascado  anfin,  que  m'a  charma  la  vislo, 
S'encaro  un  Drioo  mal  \olj   siegre  la  pisio, 
Vcse  que  fieromen  va  prr  snuls  e  per  bounds 
Fixa  dins  1res  moulissous  escarts  vagabounds 
Peyrol,  1780. 


Vago, 

Erso, 


s.  f.  vague,   masse  d'eau  soulevée 

parle  vent  ou  par    un  tremblement 

de  terre.  Angl.  wave.  Port.  vaga. 


Vagoun,  B.  m.  voiture  de  chemin  de  fer. 

—  Que  nous  faran  alor  sel  belli  mecanico  ! 

Sei  bouii  bo,  sei  veissëu,  seiglobo,  sel  vagoun. 
Sel  pisloun,  sei  vapour,  sei  sounaïo  eleilrico, 
Tant  de  jouguetde  mon  dins  li  man  dei  pichoun. 
Gelu,  18&2. 


Vatrue  une  vag^ue, 

Valgue  que  valgue, 


adv.  à  tout  hasard, 
quoi   qu'il  en  soit. 


Vaille  que  vaille. 

Vai,  imp.  de  verbe  vader,  anar.  Lat.  vadere. 
Va,  allons,  sois  tranquille. 

—  Un    S()u  vai  e  l'aulre  ven. 

—  Vai  coumo  sa  leslo  ié  dis. 

Vai-e-ven,  s.    m.  organ^  de    machine  à 

excentrique  ou  à  engrenage.  — 

Cordage  de  bac,  mouvement  en 

deux  sens. 

—  Li  parp.iioun    que  tle    tout  cairo 
Fau  sus  li  Qour  lou  \ai-e-ven. 
J,    Canonge. 

—  De  tout  un  puple  eici  l'on  vei   lou  vai-e-ven. 

Vai  que  trai  ,   adv.   quoi  qu'il  ea    soit , 

arrive  ce  qui  pourra. 

—  Mes  quand  de  dos  rccollos.  uno 
Es  bono,  ma  fé  ;  vai  que  irai 
Acô  nous  countenio  e  nous  plai. 
Gros. 

VaiftuÎKe,  s.  m.  nonchalence,  paresse. 


Vaihanso, 

Vaihantié, 


s.  f.  vaillance,  courage,  ac- 
tion d'éclat. 


Yairat, 

Veirat, 


s.  m.  scombre  maquereau,  pois- 
son de  passage  orné  ^le  belles  cou- 
leurs, bleu   et   verts,  à    reflets 
métalliques.  Lat.   variegalus. 


Vair»,  V.  n.  tourner,  mûrir,  prendre  cou- 
leur. 


VAL 


—  1513   — 


VAL 


Vikire,  adj.  v.  l.  et  s.  m.  veri,  verdâlre,  vair, 
fourrure  bUnche  el  grise. 

Vaissel.  |   s.  m.    vaisseiui,    vase,   tonneau. 
Nau,  I    — Mesure  de  liquide.  (V.  tieisse/). 

Vaisselado,  s.  f.  quaniilé  de  vin  que  con- 
tient une  futaille. 

Yaisflelo,  Il  s.  f.  vaisselle,  plats  ou  assieltes 

Vaysselo,         \\  pour  le  service  de  la  table. 
Esp.  vajilla.  Pori.  baxelln. 

Yaissivo,  s.  f.  brebis  maigre.  (Voir  hedigo). 
Fr.  cenlr.  vassive,  jeune  brebis. 

Val,      s.  m.    val,   étroit  vallon  dont  les  com- 
Vau,        posés   sont  va/ubrego,     valaraubo,    val 
borgno,  vaucroko,  valreas,  etc. 

Valada,  v  n.  fossoyer,  cieuser  des  fossés. 


n.  pr.  el  adj.  qui  creuse  des  fos- 
sés, fossoyeur. 

s.   f.  vallon,  vallée,   espace   de 
lerriiin  entre  deux  Hionlagnes. 


Valadié, 

Valejaite, 

Valado, 

Valengo, 

—   L'aulre  jour  m'ariifcanl  ilins  lei  dangic  ilei  baus, 
Ai  Jescuben  au   louiis  d'aiiu  esirecho  valado 
Dous  (;icbuuii  cabnl  blanc  que  n'uii   pas  la  mesada  ; 
La  fedo  Iti  nourris,  e  li  kl.jn  loiijonr, 
En  i  'agouianl  loi  pousso  au  mens   dous  cops  per  jour. 
Mery,    IbUI. 

—   Noslre  coche,  balin-balan, 
Escalavo  dins  U  vakngo, 
Per  Ici  irau  el  per  U  i  roudan. 
Uuurrelly. 

Yala-dou-bau,  s.  m.  creux,  fossé  du  fou. 

—  Crebo  lou  ciel  coumo  uno  lelo, 
En  passant  se  dourdo  eis  eslelo, 
E  houri,  cabusso  d'amuundau 
Au  milan  dou  valu  dou  bau. 

Bigol. 

Valaraubo,      «.  f.    Valleraugue  ,     petite 

Vatoraugo,  ville  du  Gard  à  la  naissance 

de  l'Hérault,   au  pied  de  l'Ai- 

goual.  Lut-  vallis  rauca. 

—  De  Valoraugo  aici  vau  franchi  l'allo, 
E  de  fanabrego  en  liasallo, 
Per  de  carois   de  lebre  arrivarai. 

ValRt,     Il  S.  m.   fossé,  rigole  creusée  pour 
Valadoun,  \\  l'écoulement  des  eaux. 

—  Me  Irou^aras  sus  la  mouniagno 
Dins  lou  bos,  ou    luug  ''ou  vulal, 
Dins  lou  jarMin,  per  la  canipagno, 
Amai  dios  lou  cèu  estelal. 

Gleizes. 

8S 


Valat-rati<^,  s.  m,  empierrement  souter- 
rain, espèce  de  drainage  qui 
sert  à  l'écoulement  des  eaux  dans 
les  prairies  marécageuses. 

V^alboliers,  «,  pt\  eatal.  vallée  des  cham- 
pignons. 

Valborurno,  s.  f.  nom  de  lieu,  vallée  bor- 
née, cbscure,  resserrée. 

Vnlen^o,  1   s.  f.  vaillance,  ardeur,  activité, 
Valhenso,       \   courage. 

Valent,      adj.  vaillant,  courageux,   ardent, 
Valhent,         hardi,  entreprenant,  laborieux. 
Lai.  vakre,  valoir. 

—  Car  ièu  coiiniisse  à  sa  niino 
Qu'el  a  uno  lilho  valhenl 

E  que  s'accoarJaraa  cnseni. 
SeignB  Peyre. 

Valeiio,      s.  f.  b  ileine,   gros  cétacé  mam- 
Baleno,  mifère  dont  le  lail  a  une  grande 

analogie  avec  le  laii  de  vache. 

—  Aquo  d'aqui  ero  ma  pus  grai  peno  ; 
Peys  ab:6i  p.iur  qu'un  ilalli  o  v«lenO 
Me  iruubessoii,  o  bé  qu.iique  coulac 
Per  mo  loulja  .ludiiia  lour  eslouniac. 

Aug.  (jaillari) . 

Valentige,  s.  m.  action  d'éclat,  ardeur. 

Valer,  v.  n.  valoir,  être  d'un  certain  prix. 

—  Agnel  nascui.  val  un  escu'. 

—  Fin  conlro  flii  val  pas  ris  per  doubluro. 

—  Sap  pas  faire  valo   soun  ben. 

—  A  pas    un  sou  valhenl. 
Valeriano,  Il  s.  f.    valériane     officinale  , 
Baleriano,  ||  herbe  aux  chats,  pi.  à  fleurs 

blanches  ou  rosées. 

Valerisclo,  nom  de  lieu,  frais,  riant  vallon. 

Valinic,  Il  s.  m.  viorne  cotonneuse,  arbriss. 
Tatinié,        ||  fa  m.   des  Caprifoliacées  à  fleurs 
blanches. 

Valiguièro,  nom  de  lieu,  vallon  aqueux, 
humide. 

Valoun,  «.  w»  petite  vallée,  nom  de  lieu, 
vallon,  petite  ville  de  l'Ardèche, 
près  le  pont  d'Arc. 

—  La  vllo  es  siluailo  al  milan  del   valoun, 

En  un  endtech  qu'es  plan  couino  joc  de  baloun. 

—  En  un  fré<  valoiin  dis  Anpibo, 
Sus  lou  vespre  d'un  jour  d'esllou, 
Caminavian  embé  ma  Hbo. . . 


VAN  —   131 

Valounado,  s.  f.  longue  vallée. 
Valsa,  V.  n.  valser,  tourner  en  rond. 


4  — 


VAP 


AU.  walzen.  Lai   vohilare. 


—  Dcforo  enlendian   ren   . .   pus  rés  valsavo, 
Soulel  iiosle  couble  se  balaiiçavo. 


Van, 

Dral, 


s.  m.  van,  crible,    instrument   pour 
nettoyer  le  blé  et  autres  graines. 


Van,  troisième  personne  ind.,  ils  vont. 
Van,  s.  m.  élan,  saut,  essor,  entrain. 

—  A  prés  lou  van  de  saula. 

—  Grand  van,  pichol  cop. 

—  Soun  lougis   es  loul  J'un  van. 

—  Es  un  garçoun  qu'a  pas  gés  de  van. 
Van,  adj.  vain,    inutile,   frivole,   présomp- 
tueux, orgueilleux,  léger. 

Vana,  n  y.  a.  vanner,  cribler,   nettoyer  les 
Dratja,     ||  grains,  les  céréales, 

Syn.  vaneta,  vaneja. 
Vanado,  s.  f.  toit,    couverture,    hangar  où 

l'on  tient  les  cabaux  de  ferme. 

—  Quaa  v6u  d'eslable,  de  vanado, 
Per  loujachival,  miolo  ou  biôu  ? 

Vanaire,  s.  m.  vanneur,  cribleur  de  grains. 

Vandomo,  s.  f.  jeu  de  caries,  hasard. 

—  Au  cabaret  laiavi  la  Vandomo 
E  pa  'n  briquet  ro'aujavomanteni  ! 
A   moun  emour  vesièi  certen  fanlomo 
Qu'avitn  tout  l'er  de  me  voulé  chabi. 
Gelu. 

Vanegra,  v.  n.    vaguer,    circuler,  s'agiter, 

travailler,  naviguer. 

—  Faliô  veire,  lou  front   beissa, 
Vauega  soun  pouli  visage  ; 
Leis  \\xé  sus  soun  libre  fîssa 
Per  chasco  hgoo  fasien  viage. 

Mathieu. 

—  D'ounle  ven  que  ses  per  camin 

De  tant  bou  malin  ? 
Perquo  vanegas  d'equesl'  ouro  î 
Koumanille. 

Vauegraire,  adj.  laborieux,  travailleur. 

Vaneja,  v.  n.  plaisanter,  badiner. 

Vnnelo,  Il  s.  f.  et  m.  vanneau  huppé,  bel 
Vanèu,  |(  oiseau  de  passage  d'hiver,  au 
plumage  éclatant  et  surtout 
d'un  goût  exquis  sur  une  table 
bien  servie.  —  Vanellus  cristalus. 
liai,  vannello.  Fr.  centr,  vanniau. 


Vaneloufl,    adj.     nonchalent ,   paresseux  , 
inaclif — Amoureux,  iusouciant. 


Vanesso, 

Vanelo, 


Vanilho, 

Vaniho, 


s.  f.  vacuité,  faim,   besoin  de 
manger,  faiblesse,  défaillance. 
Vanié,  s.  m,  vannier,  ouvrier  qui    fait  des 
cribles,  des    claies,    des    cor- 
beilles. 

s.  f.   gousse  de  la  vanille  aro- 
matique, pi.  sarmenteuse  delà 
fam.  des  Orchidées. 
Ely.  vaina,  gaine,  gousse, 
Vanitous,  adj.  vaniteux,  orgueilleux. 
Vano,  *.  f.  couverture  de  lit   (Voir  flassado). 
Vanonn,  |  s.  m.  et  f.  courtepointe,  petite 
Vanelo,  |j  couverture  de  lit  ou  de  berceau. 

Vantaire,  Il  s.  m.  et  adj.  flatteur,   flagor- 
Banlariol,        \\  neur  ,    présomptueux  ,    glo- 
rieux, fanfaron. 
Vantai,  s.  m.  tablier  de  femme.  Syn.  davantal. 
—   E  Kuth  de  suilo  s'appruuchel, 
E  quand  se  s>-guei  assetado, 
boos  sul  vantai  li  meiiet 
l)e  blai  roustit  uno  faudado. 

J.  Azaïs,  ti<S6. 

Vantar,  Il  j;.  a.  et  rec.  vanter,   louer  outre 
Se  vanla,     ||  mesure,  priser  une  chose,  prôner. 

—  Se  glorifier,   se  louer  outre 

mesure. 

—  Tout  ce  que  se  van'.o  v6u  gaire . 

—  N'aulrl  sans  nous  vanta  fasian  proun  bono  mine. 
Vantarié,  I  ».  f.  jactance,  louange  person- 
Vanlanço,        \   nelle,   vanlerie,  présomption. 

—  EU'  es  galhardoà  touto  oultranço, 
E  poudés  vous  douna  vanianço 
D'aver  un  valent  filhan. . . 

Vanteja,  v.  a,  prov.  doler,  aplanir  les  dou- 
ves sur  les  côtés. 

Vantouar,  ii  «.  m.  éventail,  cadre  suspendu 
Vanlouer,  |J  et  mobile  pour  donner  de  l'air. 

Vapoar,  Il  s.  f.    vapeur,  fluide  aériforme 
Bopou,         1)  qui  s'élève  par  la  chaleur  solaire 
ou  par  l'ébulilion   de   l'eau.  — 
Affection  nerveuse,  hystérique, 

—  I.ei  fihelo  dourmien,  lou  nas  dins  la  servielo, 
E  Ici  frenio  dt'jà  si    plagnicn  dei  vapour. 

—  Force  expan'-ive  de  la  va- 
peur d'eau  qui  met  les  machines 
en  mouvement. 

—  Allendien  louts  aqui  lou  bachel  à  vapou. 


VAR 


—  ISi 


Vapourons  ,    adj.    vaporeux  ,  nébuleux, 
sujet  aux  vapeurs, 

Vaqna,  ii  v.  n.  vaquer,  êlre  libre.  —  S'oc- 
Vaca,         Il  cuper,  s'appliquer. 

Vaqueiras,      s.  m.  étable  à  vaches,  le  mas 
\aqueirolo,  des  vaches,  pacasje. 

Vaqneja,  l|  ».  ».  louvoyer,  passer  d'un  lieu 
\agueja,         ||  à    un     autre ,   traverser.    — 
—  S'ébouler.  liai,  varcare. 

Vaqui,  Il  prép.  et  adv.  voici,  ici,  maintenaDt. 
\tjaqui.    Il  Syn.  ve  veici. 

—  Ami  leiiour  vaqui  tout  l'escar  de  m»  muso, 
La  fagelles  pas  trop,  l'aulour  demando  escuso. 

—    Vaqui  de  bon  Iraval,  saïque  «erés  counteni. 
Yaqnîé,  ».  m.  vacher,  gardeur  de  vaches. 
Var,  ».  m.  rivière  de  France  et  département. 
Varaye,      s.  m    embarras,   bruil,    remue 
Varoi,  ménage,  tracas,  désordre. 

Syn.  varalh. 

—  L'ase  se  metoguel  a  mena  grand  varal, 
Voulié  vpni  chival  on  bé  fini  sa  vido  ; 
Mes  n'aguel  pas    tasia  la  moulelo  e  la  brido 
Qu'aimé  mai  de  bon  cor  esir'ase  qua  chival. 
D.  Guerin,  179-1. 

Varai,  Il  ».  m.    litière,    débris,  varage,  pi. 
\arat,      \\  marines  rejelées  par  les  vagues. 

—  Lou  sero,  lei  varlel  venguéron 
Adurre  d'erbo,  de  varai 

Per  lou  manja,  fer   la  lichiéro, 
Coumo  fasien  louli  lei  sero. 

Bourrelly,  1870. 

Varaia,  |j  v.  n.  roder,  fureler,  fouiller,  sur- 
\aralha,     ||  veiller,  farfouiller,  mettre  en  ordre. 
—  Es  uno  femno  que  variio  loujour  de  nieUch 

—  Revei  lou  Cous  onie  varaio 
Uno  jouinesso  vivo  e  gaio  ; 
Entend  lis  erso  dou  grand  riou 
Qu'à  la  mar  drtvaio  caiiou, 
Suuio  lou  souléu  que  dardaio. 

Itoumieu\. 


Varaionn, 

Sagno, 


Yaraire, 

Baraire, 
Litnborôii, 


s.   m.    fluctuation ,  balance- 
ment. —  Hubanier   rameux 

pi.  des  marais,  fam.  des  Typha- 

cées  à  fleurs  blanches. 

—  Sparganium  ramosum. 

s.  m.  ellébore  blanc,  vératre, 
pi.  fam.  des  Colchicacées  à  fl. 
jaunes  el  à  propriétés  véné- 
neuses. —  Veratrum  album. 


5  —  VAR 

Varalhaire,  t.  m.  fureteur,  surveillant. 

Vardeja,  v.  n.  verdir.  (Voir  verdeja.) 

Vareja,  v.   n.   vaciller,   errer,    chanceler, 
louvoyer,  s'écarter. 

—  Vese  veni  d'eiçai  un  e'cabouel  d'ibroogno, 
Pouedon  plus  se  régi,  fan  ren  que  vareja. 

Varenslo,  ».  f.  gaule,  boussine. 

Varet,  s.  m.  morceau,  bande,  lisière. 

Yargan,  ».  m.  baguette.  (Voir  vergan.) 

Varsié.  s.  m.  verger,  enclos.  (Voir  verg'ié.) 

Vargue,  ».  m.  bâton  d'étendage  des  tein- 
turiers, grosse  canne,  roseau. 

Vargueto,  ».  (.  baguette.  (Voir  vergueto). 

Varia,  v.  a  et  n.  varier,  changer,  chanceler. 

Varlaeo,  1  s. /■.  molène  méridionale,  bouil- 
Malerbo,        \  Ion  blanc,   plante  à  fleurs  jau- 
nes, qui  pousse  spontanément 
au     bord   des    fossés    ou   des 
chemins. 

Varlet,  ».  m-  valet,  domestique,  aide.  — 
Presse  en  fer  des  menuisiers.  — 
Contrepoids  qui  fait  fermer  une 
porte. 

—  Jamai  varlel  cerco  à  remounta  mestre. 

—  Coumo  varlel,  un  paisan 

Me  servissié...  per  moun  martire, 
Ero  amoutit  coumo  n'y  a  tant. 
Entreprés  que  se  pot  pas  dira. 
Fredol . 

—  Quau  à  varlel  se  fiso,  varlet  deven. 
Varletaio,  s.  f.   valetaille,  domesticité. 
Yarnienons,  ndj.  véreux,  vermoulu. 


Varniielielaire, 

Ftdelié, 


».  m.  ouvrier  qui  fa- 
brique  le  vermicelle, 


les  pâles  dures. 

Varo,  s.  f.   barre,  traverse,  mesure  en  bois. 

Varonn,  ».  m.  bouton,  pustule  causés  par 

la  piqûre   d'une  mouche,   d'un 

taon.   —  Hypoderme  du  bœuf, 

œstre  du  cheval. 

—  La  porlo  es  duberto, 
L'esquino  cuberto 
D'un  vôu  de  varoun  ; 
La  basiio  furouno 
Sort  de  souii  androuno 
E  part  dins  lou  roun . 

Mistral,  IStSO. 


VAU 


—  1316  — 


VED 


Vartad,  Il  *./'.  fcas /j»n.  vérité,  sincérité,  r6a- 
^ertat,        |J  Ijié,  bonne  foi,  pcincipe  certain. 

—  Moun  amitié  per  vous  e  per  vosiro  meila 
Coumando  uno  fDiico  varia. 

Yartadié,  adj.  véridique,  certain. 

Vas,  s.  m.  vase,  pot  à  fleur,  à  parfum. 

Vasèu,      s.  m.  planche  de  semis  en  terre 
Taulo,  légère,    bande    de    terre  pour  le 

jardinage. 
—  Aven  aqui  un   vaseu  d'eiisalado. 

Yassau,  s,  m.  vassal,  paysan  qui  relevait 
d'un  seigneur. 

Yatan,  ».  m,  départ,  fuite,  congé. 

—  nen  jouine  prongniS  soun  valan, 
Piaulé  lou  bécliar  e  l'araire. 

—  Marchandiso   de  vatan,  paco- 
tille, rossignol.  (Voir /bures). 

Van,  s.  f.  vallon.  (Voir  val,  vaîoun). 

Vau,  Il  V.  preni.  pers.  ind.  jevais,  àevadere. 
Yo«,     Il  V.  trois,  pers.  ind.  il  vaut,  de  valere. 

Yaueluso,  s.  f.  vallon  et  fontaine  de  Vau- 
cluse. 

—  Aujourd'uéi  s'anas  à  Vaucluso 
L'y   veirés  de  roucas  loul  nus, 
l'no  aigo  fri'sco,  liudo  e  cruso, 
Mai  de  Pelrarco  n'y  a  plus. 

Vau  de  viro,  s,  m.  sorte  de  chanson, 
petite  comédie  avec  airs  chantés. 

Vaufero,  nom  de  lieu,  vallée  sauvage. 

Yauiuagrno,  s.  f.  nom  de  lieu,  Valmagno, 
grande  vallée. 

Yannial.0,  s,  f.  nom  de  lieu,  vallon  solitaire, 
triste,  malavnl. 

Vaiiiuasco,  s.  f.  vallon  des  sorciers,  des 
démons,  vallée  du  Luberon,  des 
Alpines. 


Vauren, 

\ùurien, 


s.  m.  vaurien,  bon  à  rien,  fripon, 
débauché,  vicieux,  voleur. 


Vautres,  j  pron.  poss.  vous  autres. 
yaulri,  I   Syn.  vous  aulri. 

—   Oli  !  la  pauro  marrido  !  ausira  vosleis  feinos, 
Qu'euié  v'aulr'  à  l'aiiion,    galos  s'enlournaran. 
Mistral. 


Vauverd,  Il  s.   f.  Vauverl,    petite  ville  du 
Vauverl,  \\  déparlement  du  Gard. 

—  Vallis  viridis. 

—  Aqui  Vauverd,  lou  bèu  psïs, 
Lou  gai  païs  de  Mous-u  Si5lro, 
Que  sus  lou  ribfrriis  dou  Vislre 
Hetrais  un  picliot  Paradis. 

Ruumieux. 

Vayrat,  s.  m.  verrat,  gros  porc  mâle. 

Vaysselo,  s.  f.  vaisselle.  (Voir  vaisselo),  — 
Barrique  moisie,  vieux  tonneau. 

—  Tant  l'Iioste  mayisaiit  ,çs  estât 
Que  m'a  vendui  de  vi  gasiat, 
K  que  sent  fon  à  la  vaysselo. 


Ve/'o, 


inlerj.  vois,  voyez,  impér.  pour  attirer 
l'allenlion.  V.  l.  vec,  voici. 


Veel>,$.  m.  fois,  moment,  intervalle.  Syn.  veg. 
Vecliic,  s.  m  chagrin,  mélancolie. 

Veehigra,  v.  a.  tourmenter,  chatouiller. 

—  Mes  au  milan  del  mau  que  lou  rousigo 
Enlra»essal,  un  doute  luu  vechigo. 


Yeeliijçous, 

Bechigous, 


adj.    fantasque,  capricieux, 
vétilleux  ,    hargneux  ,   im- 


Yedel, 

\edèu, 


portun. 

s.  m.    veau,    petit  de  la  vache.  — 
Eboulument  d'un  mur. 
llal.vitellodu  lat.  vitellus, 

—   De  viéio  vaco  lai  vedëu. 


Muraios  eu  vedel,  nbos  enibousinados 
Dins  mens  d'un  viro.pen  de  inans. 


Ycdela, 

\ela, 


V.  n.  vêler,  une   vache  qni  met 
bas.  —  Un  mur  qui  s'écroule. 


Vedelo,  s.  f.  veau,  femelle,   petite  génisse. 

—  Uno  vedclo  enfurounado 

S'aubonro  dirriés   la  malado. 

Vedeto,  s.  f.  sentinelle  à  cheval  qui  guette. 
—  Tourelle  ou  guérite  de 
guetteur. 

Vedeu  marin,  s.  m.  veau  marin,  dauphin. 

Vedigano, 

Bedigano, 


s.  f.  vigne  sauvage,  gros  sar- 
ment, bâton,  de  vilis,  vilicana. 


Tunl  pauri'  ase  que  sièn,  biîléu   la  vedigano 
Me  fané   rcgumm  ;  niés  lires  la  caus^a•lO 
Emi  tant  de  douçour,  niisire,  que  pode  bon 
Te  laissa  lu  farjno,  urous  d'avé  lou  liren. 
Am.  Pichol,  18b8. 


VEI 


—  1317  — 


VEI 


Vedilho, 

yediho, 


s.  /".paupière.  —  Bande,  ruban, 
lien.  —  Cordon  ombilical. 


—  Duuço  e  l'uro  sus  \èu  brillio 
Ta  u'ilillio, 
Coumo  un  rai  \eiigu  dau  cèu. 

Vegado,  s.f.  fois,  intervalle,  moment,  tour. 
Gasc.  faute,  délit. 
Adv.   à    vegados,    de  temps    en 
temps. 

Ve^e,  Il  s.  m.  osier  blanc,  espèce  de  saule  en 
yige,       Il  buisson     dont     les    jels    sont   très 

pliants  pour  la  vannerie. 

Lat,  vegere,  croître,  végéter. 

Vei,  iinp.  de  veire,  voir,  vois,  écoute. 

\ei,  bas  lim,   contr.   de  ovei,    avorr,    verbe 

auxiliaire. 

—  Oprèi  'vei  bien  countesla, 
Replica,  crida,  tempesla. 


Yèia, 

Belha, 


V.  a.  veiller,  passer  la  nuit,  la  veil- 
lée au  travail,  auprès  d'un  malade. 


—   Faulo  di:  boy   m'.mabi  sourdha, 
En  esperaii  l'ouro  il'an.i  bellia. 
Jasmin. 

—  Méllé  jamai  lou  lendeman 
Du  lï  vèio  même  riban. 


Veîado, 

Belhado, 


s.  f.  assemblée  de  gens  de  village 
pour  travailler  ensemble. 


—   Quand  per  lu  passe  mi   vi'iado 
A  lima  de  ver  prouverçau. 

Veîaire,  Il  s.  m.  lampion,  petite    veilleuse. 
'Se'tadou,        ||  —  I  a  lampe  et  le  globo  du  save- 
tier. Syn  veiholo,  veiélo, 

—  Soun  veiadou  '.-cranca.  s.i  margoi,  si  lezeno, 
Vie!  ié,   vièio  credançoe  v  el  fuundau  gr^  za. 

Veici,  adv.  voici.  Veici  que,  voici  que. 


Veira, 

Viro, 


V.   n.    rougir,  mûrir,  tourner    par 
le  soleil. 


—   D'uno  forlo  calou,  l.i  (jiapc  penelrado, 

Dins  nicns  de  quinze  juur-  sera  luulo  veirado. 

Veirado,  s.  f.  un  plein  verre. 

Veiral,      s.  m.   verrière,     vitrail,    châssis 
\eirial,  vitré.  —  Faux  diamant. 

Veirarié,    i  s.  f.  lieu  où  l'on  fait  les  articles 
\eirieiro,         \  de  verre,    les     ouvrages    en 
verrCj  vitrail. 


Veirat,  |  s.  m.  scombre  maquereau,    pois- 

Auruou,     Il  son  de  mer,  varié  de  vert  el  de 

bleu   /(.  cavallo.  Rom.  macarello. 

Veire,  Il  v.  a.  voir,  apercevoir,    considérer, 
\eser,       \\  observer,  être    témoin,    dominer, 
avoir  vue.  (Voir  beyre,  bese), 
Lat.  videre.  Esp.  et  Port.  ver. 
liai,  vedere. 

—  Ah  pprque  voulcs  pas  creire, 
(^baiouno,  qu'es  dang"irous 
t)i  belloio  eslre  amourous, 

E  trop  aima  di'  ?e  vfire. 

J.  Canonge,  1866. 

—  Oh  !  coiimo  fasié  gau  de  veire 
Toul  aqiièu  pei  fresc  ag<in>a, 
D'uf,  d'argeni,   de   rouge    tinta, 
Kmé  d'utils  lusens  «lai  qu'un  veire. 

H.  Lapom.,   1882. 

—    Ounte  seras,  fa  coumo  veiras. 

—   Mêles  jamai  loun  nas  ounte  n'as  ren  à  veira. 

—    Quand  passe,  emé  respel  cuuniemple 
Soun  uusiau,  quoique  pas   ben  bèu  ; 
E  coumo  SI  vesièu   un   temple, 
lé  tire  d'abord  inuun  capéu. 

%'eire,  s.  m.  verre,  lames  ou  feuilles  trans- 
parentes produites  par  la  fusion 
des  quartz  ou  sables  siliceux, 
avec  certains  alcalis  et  oxides 
métalliques.  L'invention  du 
verre,  due  sans  doute  au  ha- 
sard, remonte  à  une  très  haute 
antiquité.  Lut.  videre,  voir. 
Ital.  vedere. 

Veire,  l|  s.  m.  verre,    vase   à    boire,  ou  la 
Got,  Il  liqueur  que  contient  un  verre. 

—    Quand  vos  as  Ion    plesi    de   veire 
Lou  l^lianp.gno  e  lou    Malaga 
Soiirli  lie  sa   prisoun   de   véire, 
l'er  charma  loun  gous  e  toun   na. 
J.   Mor.l,    1826-. 

Veire-veui,  s.  m.  espérance,  prévoyance. 

—  Se  l'ume  me  nourris,  lou  p;igue  eu  bon  eisemple. 
De   Iravai,  de   vene  veni, 
Que  souveii  valon   mai  que  li  sermoun  dou  lem|ile. 
boudin,  liSUO. 

Veiriau,  s  m.  panier  à  verres. 

Veirié,  S.  m   ouvrier  qui  travaille  le  verre. 

Teirièro,  s.   f.  verrerie,    atelier  où   l'on 

travaille  te  verre. 


Veii'olat, 

\euoulal, 


adj.   creusé,  marqué    par    les 
boutons  de  la  variole. 


VEL 


-  15<8  - 


VEL 


Teirolo, 

Pigoto, 


».  /'.variole,  petite  vérole,  mala- 
die éruplive  et  contagieuse  dont 
on  garantit  les  enfants  par 
l'inoculation  du  vaccin. 


Teirolo, 

Marri  mau, 

Veirouleto, 

Senepiou, 


s.   f.  maladie   sypliylitique,  vé- 
nérienne 


Teiroun, 

Bergne, 

Veissel, 

Sahsel, 

Teîfiselo, 

yaisselo. 


s.  f.  rougeole,  petite  vérole 
volante ,      maladie    conta- 
gieuse des  enfants. 

».  m.  vairon,  petit   poisson  de 
rivière.  —  Fretin,  alevin. 

».  m.  ancienne  mesure  pour  les 
vins,  barrique,  petit  tonneau, 
bâtiment  pour  la  navigation. 

».  f.  vaisselle   pour  la  table  ou 
la  cuisine. 


Veissigro,  s.  f.  vessie,  ampoule. 

"VeJ»,  V.  a.  verser,  répandre,    vider. 

Vejai  (Fa),  Il  v.  n.  feindre,  faire  semblant. 
\'ejar,  H  —  Sembler,  être  d'avis. 

—    Mignoio,  mVs  vejaire 
Que  lornes  à  l'ouslau. 

Vejaire,  s.  m.  veilleuse,  petite  lampe. 

VeJ'aqai,  prép.  voici,  vois  ici. 

—  Oui,  cent  escu,  moun  camarado  ; 
Vous  II  doiiL',   Il  vej'aqui. 
Mai  emb'uno  courulicioun  :  fascs  me  lou  plesi 
De  me  laissa  dourmi  la  grasso  mallnado. 
Bigot. 

Veje  blan,  s.  m.  osier.  (Voir  vege,  vige.) 
Vejo,  imp.  de  vezer,  veire,  vois,  regarde. 
Vel,  rad.  voile,  banderole,  bande. 

Vel'aîei, 

\el'aqui, 

Velamen,    s.   m.  v.  l.  voile,    couverture, 
abri,  toile,  tente. 

Veleso,  ».  f.  crottin  durci  des  bêtes  à  laine, 

boue,  ordure,  saleté. 

—  L'autre  jour  un  farcur,  tout  barbouia  de  ppgo, 
E  lou  viesti  couvert  d'uiio  espi'sse  veligo, 
Renouma  dins  loueur  de  Me.ssiei  lei  g.oulié--, 
Si  fldiavo  d'aver,  per  faire  loi  souliiSs, 
Descubert  tout  soulet,  une  nulodo  unico. 
Que  voulié  fouesso  mai  ij'ie  louio  mecanico 
Uerenlié. 


adv.  le  voici,  voyez-le  venir. 
Svn.  vé  lou. 


Velet,  ».  m.  petit  voile,  mousseline  flottante. 

Velha,  Il  V  n.  veiller,  ne  pas  dormir,  passer 
Beika,      I)  la  soirée,  la  nuit.  — Prendre  garde. 

—  JouiH'  que  \elhoe  viel  que  dort, 
Soun  proches  de  la  mort. 

Velliado,  il  ».  f.   veillée,   so'rée   que  plu- 
\eiado,  ||  sieurs    personnes     passent    à 

travailler, 
—    Onnle    rnaren  passa  la  vciado  T 

Yelhadon,  |  s.   m.  petite   table  ou    établi 
Seinïre,  I  sur    lesquels  les   bourreliers 

ou    les     cordonniers     déposent 

leurs  outils. 
—   E    lou  Irinchtt  en  man,  sttudo  au  vtihadon. 


¥«•1110, 

\eio, 


s.  f.  veille,  absence   de  sommeil, 
intervalle  pendant   lequel   les  sens 
sont  en  action. 


Yelliolo,  Il  »  f.  petite  lampe  pour  veiller  ou 
Veio/o,  Il  pour  circuler. 

Velhotos,  ».  f.  petits  tas  de  foin    qui    veil- 
lent sur  le  pré. 


Velhuio, 

Vejè/o, 


s.  f.  veilleuse,  petite  lampe  et 
réchaud  pour  tenir  la  tisane 
chaude. 


Velié, 

Callebo, 


».  m.  voilier,  qui  porte  voile,  arbre 
de  voile.  ~  Bascule  de  puits. 
—    [.ou  velié  fiblat  souspiro. 


Velin,  s.  m.  velin,  peau  de  veau  préparée 
pour  recevoir  des  dessins  ou  des 
peintures.  —  Papier  fort  et  uni 
imitant  le  velin. 

Veto,  Il  ».  f.  voile,   dentelle    ou    mousseline 

ydos,    Il  dont   les    femmes    se   couvrent     le 

visage.   —   Pièce  de   toile  forte 

que  les  matelots  attachent  aux 

vergues  pour  recevoir    le    vent 

dans    diverses    directions.     - 

Toiles  des  mo':lins  à  vent. 

—  Selon   lou  lems  la   vélo. 

—   Desp»cho-té    moua  fiéu,  mounlo  sus  lis  enteno, 
E  senso  [lerdre   alen 
Fiiu  melre  vélo  en  plen. 
Rieu. 

Vélon,  interj.  vois  le,  le  voilà. 


VEN 


—   1319 


VEN 


Veloueipede,  s.  m.  appareil  de  locomotion 
au  moyen  duquel  on  vnyagt^  en 
faisant  mouvoir,  par  les  pifids, 
un  levier  ou  un  excentrique. 

—  Vai  passes    loul,  veluiicipiiie 
An-  n,  courro  que  cou rn ras 

Au  bout  clou  i]  outille  ariibaras. 
Vidal. 

Veloueipedîsto,  s.  m.  lourisie  en  vélo- 
cipède. 

—  Coumo  un  v6u  de  ralo-penado, 
Sus  li  catniii,    Il   p>^rinenado, 
D'amounI,   d'avau,  dVic,  d'eilà, 
De  loiigo  vesen  barrula 
.Mtssiés  li  veloucipeJislo. 

Vêlons,  I  «.    m.    velours,  étoffe     de    soie, 

\elour,        Il  colon  ou  laine  bouclée  et  tondue, 

qui  ne  laisse  pas  voir  le  tissage. 

—   Coniro  les  ricir  s  gens  iéu   non  si  noi  jalous. 
Se  me  vezioi  coumo  els  habilhil  de  vêlons. 

—    Per  Iéu  que  sony  soun  amiguèto, 
Trône  de  sedo  ou  de  vêlons 
Val  pas,  quand  lé  sem  touii  dons, 
Sa  gondole  de  la  Placeto. 

Veloula,  Il  adj.   velouté,    moelleux,  qui    a 
Veloussa,      ||  l'apparence  du  velours. 

Yelnt,  adj.  velu,  couvert  de  poils.— Velours. 

Lat  vUlotus. 

—  Es  un  lin  ruban  de  velul, 
Oius  aich  vus  qu'éio  loursut. 

Velvoto  fero,  5.  f.  linaire  bâtarde,  lin 
sauvage,  pi.  fam  des  Person- 
nées  à  il.  jaunes.  Linaria  tpuria. 

Yen,  trois,  pars,  de  i'ind.  il  vient.  Lat.  ventre. 

Yen,  trois,  pers.  de  I'ind.  il  vend.  Lat.  vendere. 

Yen,  Il  f.  m.  vent,  mouvement  de  l'air  occa- 


Ven(,  Il  sionné  par  la  dilatation.  —  Gaz  qui  se 
forment  dans  le  corps  de  l'hom- 
me ou  des  animaux,  —  Odeur, 
émanation. 

—  Es  per  counible  de  poulilesso 
Que  liro  un  grus  ven  de  sa  fesso  ; 
E  s'ajesse  bnlîa  loujour 
Eren  au  paï^  dins  un  jour. 
Favre. 

Yenador,  s.  m.  v.  l.  chasseur. 

Yenal,  adj.  qui  peut  se  vendre.  —  Com- 
moD,  vil,  à  bas  prix. 


Vennsou,  «.  f.  venaison,  chair  de  bêle  fauve 
ou  de  gibier. 

—  Jamai  n'ey  visl  en  loc  tan  b"lo  venasou 
llouiuo  NeguiTi  mono  eni  .iqntSIo  tnaisou  ; 

E  la   pesco  lie  niar,  per  n  angia  lous  dibcndres 
l'er  fin  l'e  counlenla  lou<  grans  amay  lous  mendres. 
Aug.    Gaill.,  ItiHO. 

Venat,  adj.  veiné,  marbré,  bigarré.  —  Chan- 
ceux. 

Yeneer,  ||  v  a.  v.  l.  vain'  re,  remporter  un 
Venci,  Il  avantage,  surpasser,  surmonter, 

triompher.     —      Consommer , 

achever. 

—  Per  venei  sa  reslslemjo, 

Lou  poire  un  moumcn  sourlls. 

Yeneinien,  i.  m.  v.  {.  victoire,    gain,  des- 
truction. 

Vendable,  adj.  de  bonne   vente,    de   boa 
débit,  de  recelte. 

Yendeniia,  |l  v.  a.  et  n.  vendanger,    cueil- 
Sendumia,         ||  lir  les  raisins  pour  en  faire 
du  vin. 

Vendémiaire,  R  s.  m.   vendangeur,  jour- 
Vendumiaire,  \\  nalier,  montagnard. 

—   Panié  veudemiadour. 

—  E  li  vendumiaire  en  cantaii, 
Quand  s'es  ben  fa  de  marri  san, 
Ramplisson  tinoun  e  cournudo. 
Souspir  fai  p<.s  poussa  lou  bla. , . 
De  que  sert  de  se  chagrina. 

Higol . 

Vendeniio,  jj  s.  f.    vendange,   récolte   de 
\endumi,  |J  raisins  pour  faire  le  vin.  — 

Le  temps  des  vendanges. 

(Voir  bregnos.)  Esp.  vendimia. 

liai,  vendemmia. 

—  La  vendemio  es  tiniîn  pel  coussoul  anouncitdo 
E  louio  la  niounlagno  es  déjà  davalado. 

—  Se  Pascos  o  vendurai  eron  dons  cops  l'an, 

Adiou  leis  ases  e  lei  capelan. 

Vendre,      v.  a.  etrec.  vendre,  aliéner,  rece- 
Se  vendre,     voir  en  payement.  —  Révéler  ua 
secret.       Se  livrer,  se  trahir. 

—  Trop  demanila  fal  pas  vendre. 

—  Quau  croumpo  {à  que  nouo  pAu, 
Vende  Iéu  cÀque  iioun  vàu. 

—  Pan  à  pau  loas  vendrès,  se  n'avjs  miel  à  faire  ; 

Ce  que  n'en  tira  é?,  aunieu  ajudara 
A  paga  dau  brésil,  ta  que  reelamara. 
Kilix. 


VEN 


-    1320 


VEN 


s.  f.  aigremoint  eii- 
patoirti  ,    lam.     des 


—  Per  un  pessu    d'or  li  nino  don  joni 

Vcn'loii  SI  ri'ganl,  vi'nJon  s.  sourire, 
Vendon  si  pouiomi,  viniljn  sis  amour. 
Tavan. 

Vendur,  Il  s.   m.  vendeur,   marchand,  col- 
Nendeire,      ||  porteur. 

Venent,  adj.  venant,  qui  vient. 

—  A  tout  venent,  au  premier  venu. 

—  Tout  d'un  venant,  sans  façon. 

Venerap,  v.  a.  vénérer,  honoier,  eslimer. 

Venerelo  (Erbo) 

Grimoino, 

Rosacées  à  Qeurs  jiiunes 
Vengudo,  g.  f.  venue,  arrivée. 

—   lé  fagiitron  la  ben    vengudo. 

Venî,  V,  n.  venir,  arriver,  s'approcher.  — 
Naître,  dériver,  procéder, 
réussir. 

—  Aqui   ié  Vfnon  lien  li  fedo. 
Car  pir  lesiiou  an  la  pinedo 
E  per  l'hiver  U  claparedo. 

—  Se  levé  doun  o  vengiiei  vers  soun  |)airc. 

—  Chaqu'an  \ai  (ii  démens. 

—  Pichoi  dîna  bt-n  allindul, 
Quanl  es  douiia  es    ben  vengut. 

—  De  lou  veire   manja  me  fai  veni  la  lam, 

—   Vendrai  mai  à  vous  l'an  que  ven, 
Se  tourna  mai  fasés  la  feslo. 

Venja,  H  t».  a.  et  rec.  venger,  tirer  satisfac- 
Se  venja,  Il  tion,  se  venger,  punir. 

Venjatiou,  adj.  vengeur,  vindicatif. 

Veno,  s.  f.    veine,    vaisseau     sanguin.     — 

Verve,  heureux  hasard,  fortune, 

chance.  —  Filon  métallique. 

—   Aurié  per  lou  bonur    public 
Versa  loul  lou  sang  de  sei  veno. 

Veno,    Il  ».  f.  gousse,  tête,  caïeu,  bulbe. 
Bezegno,   |J 

—  Pelas  bon  connio  fôn,  dès,  vinl  veno  d'alet. 
Trissas  lei,  en  virant  d'uuo  man  pouderouso, 
Enlerin  que  Babêu,  en  se  lipani,  urouso, 
Plan  planel  fai  raja  l'oli  dins  lou  mourlié. 

VenouR,  adj.  veineux,  plein  de  veines. 

Vent,  Il  s.    m.    vent,   mouvement  plus   ou 
Ben,       Il  moins  rapide  de  l'air,  de   l'aimos- 

phére.  liai,  et  Port,  venta. 

Etp.  viento. 


-.    Viras  li-is  alo  dou  moulin. 
Don  caire  que  lou  vent  aleiu. 

—   Lou  Iravai,  crèse  pas  que  le  fague  gran  pèno, 
la  (iruun  d:!   teins  qu'aven  ren  fa. 
Laisse  veire  lou  vent  bouffa. 
Kieu. 

—   A  vent  ilrcch  gis  d'abri, 
A  [lauie  ome  gés  d'ami. 

■ —   Touio  tiho  qui"  sort  souvent 
Kai  trop  vfiri!  soun  cap  au  vent. 

—   toumo  f.tire   per  accourda  li  quatre  vtiit  ? 

Venta,  ii  v.   a.    et  n.  venter,  fa  re  du  venl, 
Benta,       ||  éventer   le  blé,   le  jeter  au    vent 
pour  en  séparer  la  balle. 

—   Quand  la  douvso  auro  venio. 
Devers   iioslro  païs, 
Somblo  que  l'esprit  sento 
(Jdor  de!  l'ara 'is. 

li.  de  Vent, 

Ventabren,  s,  m.  nom  de  lieu.  —  Qui 
évente  le  son. 

Ventadis,  adj.  exposé  au  vent. 

—   léiii  nosiro  airo  es  pas  ventadisso. 

Ventado,  s.  f  bouffée  de  vent.— Tas  de  blé. 

Ventadouiro,  s.  f.  évenloir,  outil  pour 
éventer  le  grain,  tarare ,  fourche, 
van,  ventilateur. 

Ventadonr,  ii  s.  m.  {«as  Jtm.  aire,  lieu  pro- 
\entaire,  ||  pice  exposé   au  vent,  celui 

qui  évente. 

Ventarolo,  s.  f.  petit  tourbillon  de  vent. 


Ventarau, 

Venlas, 


s.   m.   gros    vent,    tempête, 
vent  désat^réable. 


Ventan,  s.  m.  contrevent,  abat-vent. 


Venteiar, 

\enteja, 


V.  n.  faire  un   peu   de   venl, 
éventer  au  gré  du  vent. 


Ventilatoup,  s.  m.  ventilateur,  m»chineà 
rotation  rapide  qui  sert  à  renou- 
veler l'air. 


Vento, 

^'endo, 


s.  f.  vente,  transmission  de  mar- 
chandises  ou   d'immeubles  à  prix 
d'argent,  débit,  contrat. 

—   De  tout  aquel  beaiidu  qu'ouro  farés  U  vento  î 
Pen.sas  que  per  cainin  m'a  douua  proun  souci. 

Ventoula,  |]  t».  a.  ventiler,  agiter,  éven- 
yentoura,         ||  ter,  produire  un  courant  d'air. 


YEN 


—  1321 


VER 


Ventoulas,  s.  m.  vent  impétueux,  tempête. 

Ventoalet,  g.  m.  dim.  veut  léger,  zéphir. 

—  La  roso,  qii'eroiiu'un  bouloun, 
An  voiiloi-k'l  sVs  cspaudiJo, 

A  n^çaupii  forço  poiitoun, 
E  pièi,  pécôiri',  sV'S  passido. 

Gleizes,   1869. 

Véntonr,  Il  adj.  exposé  au  vent  ou  qui  pro- 
Venlourious,    |  cure  le  vent.  —  Venteux. 

Ventour  (ITIoun).  venluri,  MonlVenloux, 
Haute  montagne  escarpée  au 
nord-est  d'Avignon,  à  1900  met. 
au-dessus  du  niveau  de  la  mer, 
et  couronné  de  neiges  pendant 
six  mois  de  l'année. 

—  Sièu  nascu  dins  uno  bouigado 

Qu'es  mémo  au  (ind  dovi  moun  Veoloor, 
E  que  sus  la  roco  empcgado. 
N'a  que  de  colo  à  soun  enlour. 

A.   Michel,  1868. 

—    l'avlé  sus  lou  Ventour  un   aubre  majestou', 
Que  vers  lou  cùu,  superbe  eiwuravo  sei  braiico, 
E  pourlavo  Dour  siavo  eiiiai  frut  melcous. 
Fer  Ils  abiho  d'or  e  li  paloumbo    blanco. 
J.  Wonné. 

Ventoureso,  s.  f.  la  brise  du  côté  du 
Venteux. 

—  La  venloureso  fasié  boulega  li  fau. 

Ventousitat,  s,  f.  ventosité,  ga/  qui  se 
produisent  dans  les  intestins. 

Ventouso,  s.  f.  ventouse,  dilatation  de 
l'air  sous  la  peau  pour  produire 
une  irritation  locale.  —  Vessie, 
cloche  produite  par  la  chaleur. 

Ventrado,  s.  f.  ventrée,  repas  copieux. 
—  Portée  d'une  femelle. 

—  Lou  mouaarco  à  soun  arribado. 

De  graaoulhos  d'abor  faguet  uno  ventrado. 

Ventraio,  s.  f.  entrailles  ,  viscères  des 
animaux. 

Ventre,      t.  m.  ventre,  abdomen,  estomac. 

Ventrilh,        —  Le  siège  de  la  conception.  — 

Partie  d'un  mur  hors  d'aplomb. 

—  Vtnlre  plen  danso  milhon  que   raubo  novo. 

—  Loa  reinard  a  souvent  loo  ventre  à  l'espagaolo, 
El'estouma  coamo  an  fanaa. 

83. 


Ventreseo,  s.  /".  ventrée,  panse,  bedaine. — 
Petit  lard  qui  recouvre  le  ventre 
etla  poitrine  ducochon,  du  thon. 

—   Es  prouii  carga  de  venlresco. 

Ventrièro,  s.  f.  ventrière,  sangle  qui  passe 
sous  le  ventre  du  cheval  attelé. 

Ventriloco,  s.  m.  ventriloque,  se  dit  de 
ceux  qui  savent  modifier  leur 
voix,  en  produisant  des  sons  qui 
paraissent  sortir  d'un  puits  ou 
d'une  cave. 

Ventrouu,  s.  ?n.  petit  ventre.  Dim.  àe  ventre. 

Ventru,  adj.  ventru,  pansu,  repu,  les  dépu- 
tés monarchiques  en  1828-29. 

—  Dins  sei  discour  u'auyen  pas  vis  de  crime 
S'avié  sieja  sus  luu  ban  dei  ventru. 

Desanat,  i828. 

—  Mes  en  dcspii  des  courdouns  blus 
La  liberlit    .<e  rebiscolo, 
E  les  vflnlru.s  n'cscorron  plus 
Lott  temple  dil  mal  que  iratnbolo. 
Jasmin,  1828. 

Vent  terrau,  s.  m.  vent  de  terre,  le  mis- 
tral, du  nord-ouest. 

Venturo,  s.  f.  hasard,  bonne  fortune. 

V^enturoun,  s.  m.  filet  de  pêche. 
(Voir  capelroun), 

Venturoun,      s.  m    gros  bec,  turin,  ven- 
Vioulounaire,  turon  de  Provence.  —  Frin- 

gilla  cilrinella. 

Oiseau  de  passage  en  hiver, 
qui  fait  entendre  un  petit  cri 
strident  et  répété,  comme  un 
son  de  chanterelle.  11  s'accouple 
aisément  avec  le  serin  des 
Canaries. 

Veciui,  prép.  adv.  voici.  (Voir  vejaqui.) 


prép,  près,  vers,  à  côté,  environ. 


Ver, 

Vers, 

—  Quand  vsr  nautri  segué,  me  bailé  sa  manelo, 
E  sus  l'anel  de  soun  dotou 
Faguère  moun  segoun  pouiou. 
Leyris. 


Ver, 

Verd, 


adj.  vert,'couleur  des  feuilles  et  des 
herbes. 


VER 

—  Qnand  vegué  quo  de  giiprto  lasso 

Leis  aurié  pas,  lou  Jis.-.vt'rl, 
S'en  ano  \da  "mé  la  coui  i  Ivisso, 
Kii  si  liisent  :  Soun  ttuà  ver.l. 
Bouitelly. 

—  Nosie  paure  orne,  lom  en  aio, 
AJugué  'n  gros  fai  il,-  huscaio 
A  mita  sec,  à  miia  vtiI. 

AuIhti.  I8S7. 

Ver,  s.  m.  aulne  glulineux    (Voir  vergne.) 

Ver  (à),  adv.  a  voir,  pour  voir. 

s.  m.  vers,  lignes  de  mots  cadencés 
suivant  certaines  règles.  Gasc.  ber. 

Lai.  versus,  rangée. 

liai,  et  Esp  verso. 

—  Li  ver  que  vous  vau  dire  cici 
Lis  aviéu  fa  pcr  lasse ailjlado. . . 

—  Arribi  d'aqiii  per  vo\is  ilire. 
Qu'une  fés  qu'avés  loii  iléfan 
De  faire  <le  vers  proui  erçiu, 
Ren  |iô  vous  gari  (l'a.niéu  niau. 

Ver,  adj.  v.  l.  vrai,  vériinhio.   Syn.  verai. 

Verantent,  adv.  en  vérité,  terlainenient. 


-   1322   -  VER 

Verdngitre,  adj.  verdfltre,  tirant  sur  le  vert. 
Vertiau 


Ver 

Vers, 


Verbal, 

Verbau, 


adj.    verbal,  dit  et    convenu   de 
vive  voix.   —  Procès-verbal,  acte 

par    lequel   on  constate  un   fait 

dans  tous  ses  détails. 


D'aquesie  pral  sian  pas  lei  meslri-, 
\i  se  venen  d'aniouiii,  d'avau, 
Per  parcouri   loul   Ion  campesue, 
Anan   culi    fjrço  verbau. 


Verbouîsset, 

Verbui, 
Prebouisset, 


V'erclieiro, 

Verquieiro, 


s.  m.  fragnn  piquant,  petit 
houx,  rnyrlhe  épineux, 
I  arbuste  toujours  vert,  de 
la  fam.  des  Smilacécs,  à  baies 
rougps.  -    Rusais  aculenlus. 

s.   f.   dot  d'une  jeune   fille 
qu'on  veut  marier,  en  nature 
ou  en  argent. 


Per  miL's  t'encournja,  d'uno  rlcli(.  eirilieiro 
Volo  le  faire  un  jour  pousfeda  la  verchèiro. 
11.  Grivcl, 


Wrdnclio, 

Ver«laj[i;iio, 

Verdeirolo, 


s.  f.   bouillon 
commune. 


blanc,     molène 


s.  f.    bruant  jaune  ,    oiseau 
d'hiver  chassé  des  montagnes 
parla  neige.  Emberiza  citrinella. 

Verdalo,  s,  /".  verdâtre,  nom  d'une  espèce 
d'olive,  de  figue  verte. 


,  s.  m.  espèce  de  raisin.  —  Canard 
sauvage.  —  Martin  pécheur. 


Verdaulo, 

Verderin, 
Verdun, 


Verdeja, 

Verdeia, 


s.  m.  et  f.  gros  bec  verdier, 
oiseau  chanteur  de  cage  ou  de 
volière,   qui    s'accouple  i.vcc 

le  serin  (l"S  Canaries. 

—  Fringila  chloris. 

V.  n   verdoyer,  devenir  ou  pa- 
raître vert. 


—   Liselo,  de  perloul  li  pradello  verdejon, 
Venc,  le  culirai  la  proumiei/enco  flour. 


Verdellian, 

Verdihan, 


adj.   et  n.    pr.    verdoyant, 
tirant  sur  le  vert. 


Verdet,  s.  m.  verdet,  vert  de  gris  ou  acé- 
tate de  cuivre,  qui  cause  de  fré- 
quents empoisonncHienls  et  que 
l'on  combat  au  moyen  des  bois- 
sons albumineuses. 

Verdeseo,  s.  f.  charmille,  toil  en  feuillages- 

—    Crin  pe  à  la  cimu  de  l'ou^lall, 
Oiiiil'e.s  dessus  nno  verdesfo, 
lin  i\er  cauJo,  en  esiiou  fiesco. 


S.  /.   bec  fin  sifûour,  fau- 
vette  svlvicole,  oiseau  de 


Verdeto, 

Trauco  bouissoun, 

passage  au  printemps,  d'un 
beau  vert  jaunâtre  et  le  dessous 
blanc.   -  Sylvia  sibilatrix. 


Verdilhonn,  s.  m.  gaule, 


branche  verle. 


Yerdoun, 

Verderin, 


s.  m.  gros  bec  verdier.— Labre 
vert,  labre    mêlé.   —  Squale 
glauque,  poissons   de  la  Médi- 
terranée. 


—  Anet  loumba  dessus  lou  nis 
De  verdouns  à  pêne  espelis, 
Lou  paire  prenguel  la  voulado 

Verduro,  s.  f.  verdure,  couleur  des  herbes, 
des  feuilles  d'arbre,  des  plantes 
potagères ,  etc. 

—  Vénès  briffa  dins  la  verduio, 
Prenès  n'en  proun  (  er  vosir'escol, 
Car  es  bes^ai  iou  demie  cot 

Quo  vous  regalas  de  pastaiOt, 
Ollivier . 


VER 


—  1323  - 


VER 


Vere,  Il  t.  m.  espèce  d'escargot  des  vignes, 

Platelo,  Il  non  comestible.  —  Hélix  algira. 

—  Eli  sorton  liau  jas 
Pus  vite  qu'uno  vero. 
S'en  van  d'un  autre  las. 
Saboli. 


Ver»,  $.  m   bas  lim.  poison  du,  lat.  virus. 

—  Ta  lengo  n'ei  tl  pas,  en  piquant  qui  que  siô, 
Pu  verenonso  que  la  mio. 

Versa,  v.  a,  rayer,  barrer,  tracer  des  lignes. 


Veruradelo, 

Labrut, 


s.  f.  muge  à  grosses  lèvres, 
poisson  à  couleurs  brillantes. 


Lat.  vergatus,  rayé.  (Voir  chaîne.) 
Vercado,  t.  f.  raie,  baode,  coup  de  fouet. 


s.  m.   et  f.   rameau,   baguette, 
bftton,  brin  flexible. 


Yersan, 

\erguèlo, 

—   Bagno  lou  peil   dei  vedigano, 
Dei  lambrusquiéro  e  dei  vergan. 


Verrat,  adj.  vergé,  barré,  rayé. 

Vergraa,  s.  m.  verveux,  filet  en  entonnoir 
pour  pêcher  les  muges,  etc. 

Vergeno,  s.  f.  vierge,  représentation  de 
Marie.  —  Las  vergenos  fados,  les 
vierges  folles.  —  Esp.  virgen. 


Verg^eto, 

blspousseto, 


s.  f.  vergette,  faisceau  de  bran- 
ches flexibles,  brosse,  houssoir. 


Vergié,    s.    m.   jardin  d'arbres   fruitiers , 
enclos.  Lat.  viridis. 

—  D'aubre  de  touio  mono  e  de  riche  vergié, 
Atliroa  dins  un  lems  de  inilhé  d'esirangié. 

Ero  lou  meinagié 
Que  s'oro  leva  d'ouro, 
E  qu'en  nMaa  labouru 
Un  bon  iros  de  vergié. 


Vergue, 

Yerno, 


s.  m.  et  f.  aulne  glutineux,  ar- 
bre fam.  des  Bélulacées  à  fleurs 
verdâlres.  —  Almus  ylutinosa. 


Vergueiro,      s.  f.    loche,    petit    poisson 
Dourmiho,  d'eau  douce,  peu  comestible, 

fam.  des  Cyprinoïdes. 

Vergougno,  s.   f.  hoiUe,  titnidité. 

Ital.  vergogna.   Esp.  vergona, 

—  Traval  de  nuech,  vergougno  de  jour. 

—  De  voas  la  demanda  iâu  n'ev  pas  de  vergougno . 


s.  m.  suinter,  distiller  du  poi- 
son, des  matières  fécales. 


Vergougnous,      adj.  honteux  ,    timide  , 
Bergounjous,  confus,  pudique. 

—  Amourous  vergougnous  a  jamii  bello  amigo, 

—  Souven  lous  jouines 'amourous, 
Couiiio  toujour  prou  vergougnous. 
Quand  es  per  se  dire  quicom, 

De  rescouniloun  van  à  la  font. 

Verqueja,».  n.  vibrer,  se  plier,  se  balancer. 

—  Davan  mis  iuel  verguejavo  la  redorlo. 

Verguelo,      s.  f.  baguette,   gaule  flexible, 
Vergueto,  petit  bâton,  fléau  de  balance. 

Veri,  I  s.  m.  amer,  venin,  poison. 
Vere  ,    ||  —  Veri  de  nose,  brou  de  noix. 

Vérin,      s.  m.  venin,  poison.  —    Malice, 
Beren,  haine  concentrée,  rage,  dépit. 

—  Sa  de  venin,  sac  à  malices. 

—  Chasco  be^lio  a  soun  vérin. 

Verinado,  s.  f.  bouton,  pustule,  maléfice. 
Euphorbe  des  blés.  (V.  lantreso.) 

Verinat,  adj.  empoisonné,  infesté. 

Verineja, 

Trespira, 

Verânous,  Il  adj,    vénéneux,     venimeux, 
Berenims,         \\  méchant,  emporté,  irascible. 
Syn.  verenous. 
—  Fenno  jalouso,  serp  verinouso. 

Veritat,  s.  f.  vérité,  maxime  ou  principe 
certains.  — Sincérité,  bonne  foi. 

—  Savés,  per  estre  ben  iralat, 
Fôu  pas  ilin;  la  vérilat 

A  de  gens  que  soun  mai  que  vautres. 
Favre. 

—  Te  nioustrarai,  dins   sa   draio  seguro, 
La  veritat  à  l'orne  tati  escuro. 

—  La  veritat  mau  dicho  ouflenso  ben  souven. 

VerJ»,  V.  a.  gasc.  jauger,  mesurer  avec  une 
verge  graduée. 

Vcrjaudo,  s.  f.  bas  lim.  soupe  aux  choux 
et  autres  légumes  verts,  avec 
jambon  et  ventrée. 

Verjus,  s.  m.  verjus,  suc  de  raisin  vert 
employé  dans  les  sauces. 

Verma,      v.  a.  et  n.  diminuer,  baisser  en 
Aberma,         prix  eu  en  quanlitté.    —  Rac- 
courcir, rapetisser. 

—  Es  de  iuey  qu'an  verma  lou  pan. 

—  Plouvié  pas  pus,  l'aigo  vermavo. 


VER 


1324  — 


VER 


Vernieian, 

\ertneilh, 


Verme,  s.  m.  ver,  nom  commun  à  plusieurs 
genres  d'insectes  à  corps  mou, 
sans  membres  articulés  el  divisés 
par  anneaux  coniracliles. 
Angl.  worm.  AIL  wurm,  du  lat. 
vermis. 

—  Veja-l'aqui  qu'à  Iravés  dou  jardin, 
Per  rousiga  lou  caulet   dou  vesiii, 
Lou  verms  emé  grand  peno  se  tirasso. 
—  Guilhaumé,  levo  té. . . 
Pcr  que  fa  ? 
Vene  lua  lou  verme. . . 
Sièi  leva. 

—  Voudrian  ben  de  malin  faire   lua  lou  verme, 
Mes  aven  pas  grand  causo  a  fjire  crousUha. 

Vernie  blan,  s.m.  larve  des  groshannelODS^ 

Verineiaa,  s.  m.  olivier  saurin. 

s.  et  adj.  vermeil,  rouge, 
écariale,  couleur  de  vermil- 
lon. —  Composition  chimique 
qui  donne  de  l'éclat  aux  articles 
dorés. 

—  S'avièu  de  Cellini  lou  gaubi  c  lou  burin, 
Se  Ditu  m'avié  donna  jenio  amp.i  richesso, 

Dins  lou  TermeiUi  luseni  ou  dms  l'or  lou  pus  fin, 
Ciselari^u  encuei  enib'amour  e  lendresso, 
Un  jouièu  merveious,  un  magnifiqu'escrin. 
Clialamel. 

Verniellio,      s.  et  adj.  f.  vermeille,  rouge. 

Yermifto, 

—  Yé,  sus  sa  bouco  de  vermiho 
Severo,  bouio  soun  delou. 

Vermenat,  adj,  bas  lim.  véreux,  vermoulu. 

Vernienous,  Il  aâj.  allaqué  par  les  vers, 
\ermmous,  y  véreux     en    pariant    des 

fruits  sujets  aux  vers. 

s.  m.  et  adj.  petit  ver,  vermis- 
seau.— Méprisable,  rampant,  vil. 

s.  m.  vermicelle,   espèce  de 
pâle  d'Italie  longuement  tra- 
vaillée  et  passée   à  la   filière, 
pour  potages  et  ragoûts. 
Ital.  vermkelli,  du  lat.  vermictili, 
petits  vers. 
Vermillionn,   s.    m.  vermillon  ,    sulfure 
rouge    de    mercure    réduit   en 
poudre.    —    Kermès ,     graine 
d'écarlale  que  l'on  recueille  sur 
le  ihêne  vert.  Petit  ver. 
Elym.  vermkulum  ,  cochenille  , 
petit  insecte  du  figuier  nopal. 


Vernièu, 

\'ermenoun, 

Veriiiieelî, 

Ftdèu, 


Verniino,  1  s.  f.  vermine,  non  commun   h 
Pesoulino,        |   tous  les  insectes  nuisibles  ou 
incommodes,  ainsi  qu'aux  para- 
sites de  l'homme,  des  animaux 
et  des  végétaux. 

—  Coumo  un  aubre  agarl 
Per  la  vermino, 
Lou    liran    abouri 
Lèa  s'enfrcmino  ; 
De  soun  irouo  envessa 
Lou  mouslre  a  cabnssa 
E  la  patrio 
Enfin  regrio. 
Tavan . 

V.    l.   vilain   ver,  vilaine 


Vernassal,  adj. 
bête. 


Vemedo, 

yernièro, 


s.   f.  aulnée,  aunaie,  lieu   où 
croissent  les  aunes.  (Y.  vergne). 


—   Enlend  lou  bru  que  ié  succedoî 
Es  quauque  cbic  dins  la  vornedo. 

Vernissa,  v.   a.    vernir,  passer  un  vernis. 

Vernissolo,  s.  f,  auge  en  bois  d'aune. 

—  lèu  NOUS  fazioi  ben  propramen 
Heure  dins  uno  vernissolo. 


Verno  negro, 

Trantanel, 


Vcronl, 

Berotil, 


s.  f.  el  m.  nerprun  bour- 
daine,  aune    noir,  fam. 

des  Hhamnées,  à  fl.  Terdftlres. 

—  Rhamnus  frangnlu. 

s,   m.  verrou  pour   fermer  une 
porte,  une  ouverture. 


—  Quaucun  a  rascla   la  muralo. 
Entende  louca  lou  veroul. 

Verounico,    1  s.    f.     véronique    officinale, 

Berounico,  \  pi.  fam.    des    Scrophulari- 

nées,   commune    dans  les  bois 

montagneux.  Les  moutons  et  les 

vaches  la  broutent  avec  plaisir. 

Verounico  fl'aigo,  Il  s.     f.     véronique 
Creissoun  bastar,  |  aquatique,   becca- 

bonga,  véronique  cressonnée, 
même  fam.,  à  fleurs  bleues. 

Vcrquieiro,  Il  s.  f.  dot  d'une  fille  à  marier, 
yercheiro,  ||  bien,  produit,  capital,  mou- 

tons, brebis,  linges  ou  meubles. 
—  Mai  d'uno  fés  ta  recounèigut  sa 
terquieiro,  il  a  battu  sa  femme. 

—   Se  baion  per  moun   lacb,  moun  curalhal  en  flèiro 
S'enlevo  ;  labc,  fier  d.^  lan  bello  verquièiro 
M'en  crese  aulanl  qu'un  rei,  e  deve  rès  qu'a  Diou. 
Lauglade . 


VER 


1325  - 


VER 


Verrat,  «.  m.    pourceau   mâle   destiné  à  la 
propagation  de  l'espèce. 


Verrn)|:o, 

Berugo, 


Vers, 

Ves, 


s.  f.   petite  excroissance  indo- 
lente qui  se  forme  à  la  surface 
de  la  peau. 
Lat.  verruca.  Esp.  verruga. 

prép.  près  de,  contre,    du  côté  de, 
chez,  auprès.  —  Endroit,  époque. 
Lat.  versus.  liai,  verso. 


—   Qaand  passaras  vers  moun  oiislau 
Te  baiarai  ti]i  gran  do  fau. 

I.ou  laissarès  ana,  se  vous  plai,  vers  sa  borJo, 
Maugral  que  vesi  ben  que  oierilola  cordo. 
Aug.  Gaill. 


Versa, 

Envessa, 


V.  a.  et  n.  verser,  répandre,  épan- 
cher, transvaser,    prodiguer.    — 
Chavirer,  faite  tomber. 


Versano,  s.  f.  sillon,  fossé,  versoir. 
"Versât,  adj.  versé,  instruit,   expérimenté. 

Verset,  s.  m.  assemblage  de  petits  vers, 
strophes  de  cantiques ,  de 
psaumes. 

Vers»  (à),  adv.  a  seaux,  par  ondées,  en 
abondance. 
—  l'Iouvié  à  verso  sellio. 

Vert,  Il  adj.  de  couleur  verte,    couleur  des 
Ver,       H  feuilles  et  des  herbes. 


Vertaflïé, 

Yerdadié, 


adj.  véritable,  véridique. 
Esp.  verdadero.  Lat.  verax. 


—  De  loul  lems  noun  as  ausil  dire 
Que  tounges  nou  sjun  verlaliés  ! 

Vertat,      s.  /".  vérité,    sincérité,    maxime 
Bertat,  constante,  principe  certain,  mora- 

lité, bonne  foi. 

—  Ç6  qu'es  veilat  es  quejamii  plus  ièu 
N'enlendi  pas  de  passar  un  tel  rièu. 

—   Ièu  pense  qu'es  vertat  ço  que  dison  lous  saiges, 
Qu'en  lous  pus  nauis  niomit»  souu  lous  grans  vens, 

[lous  auratges. 


Vertel, 

Serlèu, 


s.  m.  tournant,  poson  de  fuseau, 
petit  volant  pour  donner  ou  conti- 
nuer l'impulsion.  —  Brouillard, 
nuage,  tourbillon.  Lat  verticulum. 


—  Es  que  de  nioch,   l'orre  vertel, 
A  coDssit  la  verdo  matado. 


Vert-espero,  s.  m.  faux  espoir,  rien  du 

tout  ,    la    semaine  des  quatre 

jeudis. 

—  Vous  mouslrarai  pas  liucn  d«    vous, 
Lous  pus  baus  de  louto  la  icrro, 
Que  vivon  que  de  verl-espéro, 
E  qu'an  lou  sort  lou  pus  afrous. 
G   Azaïs,  1878. 


Vertelet, 

\ettoulet, 


«.  m.  truble,  filet  de  pêche  à 
cerceaux.  (Voir  bignoun,  bour- 
loule^:.) 


—  Oh  !  mai,  se  tu    te  f.n  pescalre, 
Ti  \erloulct  quand  jitaras, 
Ièu  me  farai  l'aucôu  voulaire, 
M'envoutirai  djns  li  campas. 
Mistral,  1839. 


S.  m.  caprice,  fantaisie,  mouve- 
ment insolite,  lubie,  folie. 


Vertlgo, 

yertigau, 

—  Coumo  lei  peis  soun  fouligau  ! 
Lei  dirias  près  de  verligau 
Per  la  voulounia  d'uno  fado. 

Gaut,  18B2. 

Vertavîoun,  s.  m.  tourbillon,  lournanl. 
—  Escalier  de  jut)é. 

Vertuelo,      s.    f.   bas  lim.    petit    barrage 
Gruelo,  construit  le  long  d'une  rivière 

pour  faire  passer  le  poisson  par 
une  étroite  ouverture. 

Xertnronm,  adj .  vertueux,  chaste,  honnête. 

—  Quai  es  aquel  que  se  pot  dire  hurous, 

l'er  lan  riche  que  siô,  se  n'es  pas  verturous. 

Vertnrievs,  adj.  ro'iuste,  fort,  vigoureux. 

—  Sus  ti  cousiiéiro  souleiouso 
Creis  l'ouhvié,  l'aubre  de  pax, 
E  de  U  vigno  verturlouso 
S'enourguiifson  li  campas. 

Mistral,  18!)6. 

Vertut,  s.  f.  vertu,  disposition  au  bien,  au 
vrai,  au  juste.  —  Pudeur,  chas- 
teté. Force,  vigueur,  puissance. 

—  Pcrsô  qu'eU  an  iroubal  en  lour  paure  bon  sens 
Qne  grandeur  e  vertut  nou  van  pas  fort  ensnns  ; 
Mes  Diou,  couoio  sabets,  à  la  noblo  l'rincesfo 
A  dados  prou  vertuts,  grandour  amai  sagesso. 
Aug.    Gain. 


Vervèito, 

Berbèno, 
Erbo  crousado, 


s.  f.  verveine  officinale,  herbe 
sacrée    employée    dans    plu- 
sieurs rites  religieux,  herbe  à 
tous  les  maux.  Vei'bena  offlcinalis, 
pi.    fam.    des   Verbenacées,   à 
petites  fleurs  violacées. 


Ife 


VES 


1326   — 


VES 


—  Un  douj  perfum  de  rouman'ioa. 
De  faligoulo  e  de  vcrveno, 
S'escapoen  iiiounlanl  dins  li  iiiou. 

Vé»,  S.  m.  fois,  intervalle,  moment.   (V.  fés). 

—  A  eado  vés,  a  chaque  fois. 

—  A  la  vez,  tout  à  la  fois. 

Vese,      «.  m.  gui  blanc,  gui  des  Druides, 

Embesc,      arbiisseau  parasite  de  la  fam.    des 

\hc,  Loranthacées  à  fleurs  jaunâtres,  qui 

s'attache    au    Ironc    des  vieux 

arbres  ;  on  en  retire  la  glu  par 

macération  (Voir6e«c.) 

VeHedovr,      adj.   visible,    évident,  mani- 
Seiible,  feste,  qui  peut  être  aperçu, 

Vés-eiei,  conj.  voici.  (Voir  vejo  eià). 

Vesent,  part.  prés,  voyant,  facile  à  voir. 

Vcsiadomen,  adv.  amicalement,  noncha- 
lamment. 

Vesi»,  adj,  et  s.  voisin,  proche,   louchant. 

—  S'eJ  pas  las,  sérié    pas  quaucun  de  lis  ami, 
Souvcii  nosU  \tsia  souu  uoslis  enmnii 

—  Enlendias  lojli  li  malin, 
Per  carriéiro,  quauco  \csino. 
Dire  eu  cuuléroà  bouii  vesin  : 
AVer  an  chimarra  ma  porlo. 

Roumieax. 

Vesina,  |  v.  n.  voisiner,  visiter,  fréquenter 
Ve<ine;'4,      |  les  voisins. 

Veainafe,  Il  s.    m.    voisinage,  le  quartier, 
\esinat,  |j  les  environs,  les  voisins. 

—  Per  fa  bese  sa  bello  cambu. 
Joui  sa  iiobo  raubo  de  crambo, 
Qa'esirenabo  diiis  aquel  jour, 

Uoulgucl  pel  besiiial    ana  fa  qual>|ue  lour. 
Samary,    1790. 

Vesitour,  s.  ntf.  visiteur,  flâneur. 

—  Wés  anas  perdre  vosire  leras 

•  Nous  arribû  acô  proun  souvenl, 

•  Tout    vesitour  n'us  pas  croumpaire. 

'Vespertin,  adj.  v.  l.  du  soir,  attardé. 

Vespié,  Il  s.  m.   guêpier,  ruche   à  guêpes 
Guespié,      ||  formée  de  rayons  horizontaux  et 
garantis  de  la  pluie  par  le  plus 
haut  rang,  en    forme  de  cham- 
pignon. 
—  Es  jamai  bon  de  maure  lou  guc.^pi.' . 


Vespo,  Il  s.   f.  guêpe,   insecte     fam.     des 
Guespo,      Il  Hyménoptères,      porte     aiguillon 
qui  ne  produit  pas  de  miel. 

Vesprado,  ||  s.   f.  soirée,   la   veillée,    les 
\esprenado,       |J  dernières  heures  du  jour.  — 

Assemblée    de     femmes    pour 

travailler. 

—   Nosie  ru.'iat  ccrco  grabiig.-, 
Per  fin  d'enfluençà  lou  juge, 
A  la  vispra^lo  e  d'e.scoundourr, 
lé  vai  seinoundre  un  bùu  dmdoun. 
Da(Tiily . 

—  Y  a  lan  de  caissairol,  sus  lel  mouni,  dins  lei  vau. 
Que  n'en  foudrié  pas  q  l'un,  pécaire,  à  la  vcsprado. 
Fer  l'agania  dins  l'aire  e  coupa  sa  vuulado. 

bonrrelly,  1870. 

—    Li  pral  d  i  qua're  seslieiralo 
M'an  j,imai  pouscu  fa  re  pôu  ! 
Toujour  avans  la  vesperailo, 
Lou  founiienlau  ero  p  r  s6u. 
Cb.  Rieu. 

\empre,  s.  m.  le  soir.  —  La  prière  du  soir. 
Esp.  vuperas.  liai,  vespri,  du 
lat.  vesper. 

—  Quand  aguerian  parlj  de  loulo  la  famiho, 
Me  digue  :  S'anavian  \eire  la  coumedio  ?    . 
Jouga\oii  aquiiu  vesprf  un  suiierbe  ojiera. 
Lou  cousin  n-ouiilagnôu,  cspauli,  rej;ard.ivo. 

Cassa n. 

—  Aquesle  vesprc,  à  lauio,  à  moun  cousla 
Vole,  digué  lou  Hei,  que  \cnguts  l'assela. 

Aiibinvl. 

Vessano,  s.  f.  revers,  pente,  fossé. 

Vessar,  l|  i;.  o.  et  n.  verser,  se  répandre,  se 

S'envesia,    |)  renverser,  s'épancher,  abonder. 

—  Tout  vesso  dins  l'ouslau,  e  de  jour  e  de  nu(' 
Y'a  de  psn  sus  la  masUo  e  de  boues  dins  lou  fué. 

Vessarado,      s.   f    vesce  à  fleurs  jaunes, 
Carnabiou,  vesce    hybride ,    fam.  des 

Viscia  lutea. 


Légumineuses 


Tessarudo, 

Azeludo, 


s.  f.  vesce  velue,  plante  pa- 
rasite des  champs  de  luzer- 


ne Légum.  —  Cracca  minor. 

VeMsîjsa,      V.   n.  vesser,  lâcher    un    vent 

Yessa,  puant  et  sans  bruit.  Syn,  vessina. 

Gr.  ZiiTO),  puer. 

Vessiji^o,      s.  f.  vessie,  réservoir  qui  con- 
Bouffigo,  tient  l'urine.  —   Cloche,  petite 

ampoule.  Lat.  vescia.  Esp.  vegtga. 

liai,  vessica, 


VES 


1527  — 


VI 


Vessilhoiin,  Il  >     m.    vessigdii  ,    enflure 
Vessigoun,  |j  molle  qui  vient  en  dedans 

du  jarret  des  chevaux. 


Tesso, 

Besso, 

Bessaro, 


s.  f.  venlosilé  puante  qui  échappe 
sans  bfuit.  Dim.  bessino. 

s.  f.   vesce  des  haies,  vesre  sau- 
vage, pi.  fam.  des  Légumineuses. 

Syn.    besso    de  sego,  trembiarelo. 

—  Vicia  sepium. 


Vesso  (le  loup, 

'^essigo, 
Lof  fi  de  lott, 


s.  f.  vesst  lie  loup, 
Lycoperdon,  pi.  de  la 
fam.  des  champignons, 
formant  une  vessie  charnue  qui 
laisse  échapper  un  jet  de  pous- 
sière fétide. 


Veasona,      s.  m.  et  f.   petite  vesce    d«s 

\'etsoto,  moissons.    —     Vicia   segetalis , 

angustifolia. 

—   M'en  souvtne  pas  pus,  mes  as  vis  loul  aco. 
Quand  lou  puple  ii'abiO  que  do  pan  de  vossous. 

Vest,  Il  rad.  du  lat.  vestis,  vêlement,  habille- 
\esti,     Il  ment  en  général. 

—  Lou  vesli  (]'i\cr. 

Vestasso,  s.  f.  grosse,  vilaine  veste. 
Dim.  vesteto. 

Vesti,      V.   a.  et  rec.  vêtir,   habiller,  cou- 
Sevesti,       vrir.  — Se  couvrir,  s'habiller. 

Lat.  et  Itak  vestire.  Esp.  veslirse. 

—  Quau  vou  |,is  sembla  lou  loup. 
Que  de  sa  pel  noun  se  veslisse. 

—   Lou  sultan  que  se  moslro  cubé  sous   graos  segnous 
Veslisd'or  c  d'argent,  e  Irelusens  de  crous. 
Felis. 

—  Chaiijis  en  de  veslils  de  sedo. 
Se  nourrission  pas  que  d'aglans. 


Vestiduro, 

\e8timen, 


s.  f.  V.   l.   vêtement,  robe, 
enveloppe,  fourreau.  —  Re- 


liure, couverture. 

—  An  vestiduro  genl'  e  gavolo, 
Mes  dos  soun  un  pan  pu  faroto. 

—  Cargo  soun  pu  bel  veslimcn 
Dal  vaissèu  sens  muza  davalo  ; 
Es  al  palai  dins  un  inoumen. 

Azaïs. 

Y«mto,  n  «.   f.  veste,    vêtement  court  et   à 
Vestoun,  |  poches.  —  Vêlement  des  orientaux. 
Gr.  triiit,  habit,  vêtement. 


—  Vourlt'i  que  vfngucssins  piT   me  causi  'no  veslo 
Kiicù  d'un  jasiou    rich'  e  qu'a  de  pouli  drap, 

Ml's  es  dissale,  e  vole  pas, 
Coumo  sicM  pas  pressa,  l'i  ana  iroubla  sa  fcsio. 


S.  f.   petite     veste    d'enfant, 
courte  veste,  veston. 


VestoniiA, 

Nestelo, 

Vetat,  adj.  barré,  bigarré,  mal  teint. 

Veterinari,  s.  m.  médecin    des  chevaux. 
Lat.  veterina,  bêle  de  Irait. 

—   Aganio  acô,  pauro  ooussari  ! 
Un  aulre  cop,  ler  loun  gonver. 
Paras  \M>i  lou  veterinari 
Quand  siés  que  manescauesper. 
fiourrolly. 

Veto,  Il  s.f.  ruban  de  fil  étroit,  fleuret  padou, 
Cabihé,  |J  bande,  6lon,  veine.  Esp.  veta. 
Dim.  vetoun,  vetouloun. 

—   Oublidaras  pas  la  clavelo 
Se  la  penjoules  per  la  vélo. 

Vez,  prép.  vers,  auprès,  chez,  à  côté. 

Vezat,  adj.  v   L  accoutumé,  habitué,  exercé. 


Vezenobre, 

Benobre, 


n   pr.   de    lieu,  Vezenobre, 
village  élevé  qui  domino  un 


ravin. 
Veaiî,  s.m.v.   l.  voisin,  proche.  (Voir  tiesin.) 

—  S.'gnour,  nbiéro  ograns  camis, 
Soun  louts  Ires  marri  vezis. 

Veziaduro,  $,   f.    mignardise,  gentillesse 
affectée. 

—  Çô  qu'en  elo  es  tan  plasent 

K.«  soun  gaubi,  quand  sus  l'auluro 
Danso  e  irepo  embé  veziaduro. 
Fesquel. 


Veziat, 

Beziat, 


adj.  gâté,  douillet,  mignard,   flat- 
teur. Ital.  vezzoso,  mignon. 


V'hui,  adv.  aujourd'hui.  (Voir  iuèi.) 

Vease,  s.  m.  et  adj.  veuf.  Lat.  viduus. 

—   Entre  femo  e  chivau  se  n'en  vei  gés  sans  vici 
Fasés  vostr'ami  veuse  e  ié  rendrès  .servici. 


Vi, 
Bi, 


t.  m,  vin,  boisson  tirée  du  raisin. 
Lat.  vinum.  Ital.  et  Esp.  vino. 

—  Sabets,  quand  lou  vi 
Sur  la  lerro  alwuiido, 
A  labels  lou  mounde 
Se  porto  à  rabi. 

—  Mes  l'oste  mayssant  es  estât, 
El  m'a  vendut  de  vigastat 
Que  sentiô  fort  à  ta  vayuelo. 
Aug.  Otill. 


VIB 


~   1328  ~ 


Via  d'ase 

Vie  d'aie, 


s.  m.  et  interj.  face  d'âne, 
peste,  vraiment.  —  Auber- 
gine, morelle  mélongène  à  cause 
de  sa  forme  allongée. 

—  D'uno  aubo  à  l'aulro,  ali  !   n'avien  fa  de  pas, 
Tamben,  via  d'afe  ;  avicn  la  famarasso, 

E  per  dessus  lei  cambos  eron  lasso. 

Yiagre,  ii  s.  m.  voyage,  course.   —  Allée  et 
yiatge,     J|  venue,    séjour.     —    Relation   des 
incidents.   —  Une  fois,  un  cer- 
tain temps  Ital.  viaggio. 
Esp.  viage,  du  lat.  viam  agere. 
—  Faguet  un  viage  blanc. 
Esp.  volverse  en  blanco. 

—  Uai,  ièa,  bon  Diou,  coumo  faral, 
CoaniO  me  ié  carrfjarai  ? 
Vaqui  mai  inonn  viage  en  derouto. 
Aulbeman. 

—  Si  eoanlavonTcadnn  ço  que  dins  sei  long  viagi, 
Avien  vis  de  curious,  au  pais  dei,sauvagi. 

YiaHdalfel»,  Il  s.  f.  les  viandes  en  général, 
Viandaio,  ||  en    excès  ,    de     mauvaise 

qualité. 

Viandar,  V.  n.  décamper,  brûler  politesse. 

Yiando,  R  s.  f.   viande,  chair   pour  nourri- 

Cam,  Il  ture.  Bas  lat.  vivanda,  de  vivere, 

—  Chanjamen  de  viando  mes  en  appelit. 

—   Y'a   gés  .le  viando  sans  os. 

—   Noun   aurés.'conlro  la  famino. 
Ni  viando,  niblad,  ni  farino. 
Favre. 

—  Vouestro  vido  es  de  plagne,  e  voueslre  sorl   calicu, 
Vouestro  viando  nourris  la  lerro  nequelido  ; 
Moureis  utilamen,  voueslro  morl  fai  la  vido, 

Mourels coumo  lou  Qea  de  Dieu. 
Oilivier. 


Viat, 

Vtate, 

Vibou, 

Pouciou, 


adv.    promptement, 
plutôt,  sur  l'heure. 


vivement,    au 


s.  m.  serpe  emmanchée,  petite  fau- 
cille pour  couper  les  broussailles. 


Viboureto,  s.  f.  petite  serpe,  faucilloD. 


Vibra, 

Frémi, 

Vibre,  ». 


V,  n.  vibrer,  vaciller,  s'agiter. 
Esp,  vibrar,  AU.  virben. 

m.  castor,  bièvre.  quadrupède 
mammifère,  de  l'ordre  des  ron- 
geurs, qui  n'habite  que  le  long 
des  rivières  peu   fréquentées. 


Vie 

On  en  trouve  encore  quelques 
uns  sur  les  bords  du  Gardon  ou 
dans  le  bas  Rhône. 

Vibp»,  s. /■.  vipère,  reptile  venimeux. 

Vieari,  s.  m.   vicaire,  délégué,  remplaçant 
de    l'évêque.    Lat.    vicarius,  de 
vicis,  tour,  alternative. 
V.  f.  viguier. 

Vi«e,  j   s.  m.  vice,  défaut,  imperfection,  dis- 
\ici,      I  position   au  mal,  débauche,   liberti- 
nage. —  Ruse,  finesse,  malice. 
liai,  vizio.   Esp.   vido,    du   lat. 
vitium,vetitum,  défendu. 

—  Se  vos,  aquesto  fés  ié  mellren  gés  de  vici, 

Perque  degun  siègue  Iroumpa 
Nous  lou  van  panaja  per  davan  la  juslici. 

Viebet,    ~s.  m.  violet,  zoophiteéchinoderrae, 
Bichu,  espèce    de   poisson  peu   estioné, 

semblable  à  un  tronçon  d'an- 
guille, holothurie  lubuleuse  à 
chair  coriace.  —  Holot.  lubulosa. 
—  Le  irepan,  Holothuria  edulis, 
trouve  cependant  des  amateurs 
fanatiques. 
Viehou,  s.  m.  prov.  roitelet,  petit  oiseau 
d'hiver.  (Voir  zizi,  chichi,  benerï). 

Vieiat,  ad;,  vicié,  gâté,  altéré.  —  Nul. 

Vieinau,   adj.  vicinal,  chemin    qui    réunit 
deux  villages  ou  hameaux. 

Vieions,  adj.  vicieux,  méchant,  ombrageux. 

Vietimar,    v,   a.    sacrifier  ^    tourmenter  , 
accabler,  frapper. 

Vietimo,  s.  f.  victime,  dupé,  trompé,  souf- 
fre-douleur. 
Lat.  viclits,  trompé,  lié. 

—  0  jouguet  de  l'amour,  de  l'engeni,  doa  sort, 
0  divin  Camouëns,  noblo  e  fièro  victime, 
Toun  païs  enver  lu  vôu  repara  si  tort 
Dins  uno  apotéosi  eternalo  e  sublimo. 
Jouveau. 

Vietori,   1  s.  f.  victoire,  gain  d'une  bataille, 
Vitouéro,      |  avantage  remporté,  triomphe. 
Lat.  et  Esp.  Victoria. 

Angl.  victory,  de  vincere,  vaincre. 

—  Nous  autres  aquel  jour  gagnaben  la  viclori, 
E  voûlguet  esire  soûl  à  ne  pourla  la  glori, 
Amay  peys  se  vantet  qu'el  abio  prés  lou  fort, 
E  de  nostre  butin  nous  faguet  ungran  lori. 

Aug.  Gaill. 


VIE 


—  1329 


VIG 


VletuRlli«M. 

Bilalhos, 


Vîdass* 


s.   f.  plut:    victuailles,  vi- 
vres, aliments,    provisions 
de  bouche   pour  campagne    ou 
pour  traversée.  Esp.  vilualla. 
Ital.  veltovaglia. 

1s.  f,  vie  pénible,  vie  de  misère, 
de  déliauche,  de  fatigue, 

—  Quau  s'en  souvcn  iliiis  lou  païs. 
Pourra  vous  ilire  la  vidasso 
Que  menavo  mon  gros  catgris  ; 
Quand  Hourniié  pas,   fasié  fricasso, 
E  la  nué,  forço  catiibo  lasso. 

Vida,  ».  f.  vie,  existence,  nourriture,   mou- 

venjent.  Lat.  et  /(.  vila.  Esp.  vida. 

—  Dins  iéa  i'a  'no  voues  qno  roe  crido, 
Maiijes  en  erbo  loun  bon  lems, 

Baio  me  ce  que  me  revt'ii, 
léu  vole  joui  de  la  vidj. 

—  De  que  saben  de  nostro  vido 
Tant  que  noun  l'aven  pas  finido. 

Vido-vidanto,  s.  f.  longue  vie. 

—  Do  sa  vido-vidanlo  orne  viel  n'a  tan  vin. 

—  Vidoun-viilau  selon  la  vido  Ion  jouruau. 
"Videlo,  s.  f.  couteau  de  confiseur  pour  vider 

les  fruits. 

Viéd'ase,  interj,  face  d'âne,  peste.  Via  d'ase. 

—  Coumo  dessus  ey  dich  ;  ièu  sony  filh  d'Albig  z 
E  dins  aqurl  païs  d'Alby  e  J'aulros    vilos. 
Vie  d'ase,  fuutiinas,  dison  funnos  e  filbos. 
Aug.  Gaill  ,  1578. 


Vièi, 

\iel. 
Biel, 


s.  m.  et  adj.  vieux,  avancé  en  âge, 
expérimenté,  ancien,  usé,  décrépit, 
Lat.  vêtus.  Ital.  vecchio.  Esp.  viejo. 


—  Un  viel  banquié  nega  dins  l'or, 
Jaune  e  maigre,  darriès  si  b^u  lidèu  de  sedo. 

—  Ai  ansi  qu'un  bon  viel  a  reçu  d'amonnd'aut 
LoQ  sant  poudé  de  garri  II  malaut  ; 

Resto  ku  fin  founsd'un  désert,  coque  dison, 
E  id  mancopas  gens,  m'andit, que  se  ie  tison, 

Vieiouugre,  s.  m.   vieillesse,  décrépitude. 

—  A  sei  dets  tremouleus  leis  espigo  escapèron, 

E  lou  front  vergougnous,  per  la  proumiéro  fés 
Maadiguè  lou  vieiounge  e  l'outrage  e  lou  pés. 
Mistral,  i8!i2. 

—  Ai  bessai  sessanto'ans  amai  la  pla  selanlo. 
Sens  que  nou  'n  avisen  lou  vieilhun  nous  aganlo. 

Vielan,  s.  m.  et  adj.  vilain,  rustre,  taquin, 

avare. 
Vielhan,  Il  s.  m.   vieilleries,   vieux    meu- 
yièîun.  Il  blés,  bardes,     vêtements  su- 

rannés. 
^^^Vie»,  «,  m.  espèce,  sorte.   —   Larve,  œufs 
^H  déposés  par  les  mouches. 

I 


Viergi.  Il  s.f.eladj.  jeune    vierge,  jeune 

\ieryiuelo,  \\  fille.  —  Neuf,  non  jircssé. 

—  Tout  a'O  la  veirni  la  douço  vii'rginelo. 

Que  me  dira  bon  vespre,  e   bessai  revendra. 

Viesti,  s.  m.  vêlement,  habillement. 

—  Ben  le  siet  d'envéji  la  voués  dou  roussignou, 
Sies-li  pas  chamarra  sus  touli  lei  courduro? 
As  un  viesti  clafi  d'argent  e  de  daururo. 

Viewja,  v.  a.   vider,  verser,  transvaser. 

Vièuta  (Se),      v.  rec.  se  rouler,  se  vau- 

\ieutoula  (Se),         trer,  se  traîner,  se  pavaner. 

Lat.  volutare,  tourner. 

—  Coumo  se  vieutoulavo  ei  raïoun  dou  souléu. 

—  Un  bèu  malin    revassejave, 
E  dins  moun  lié  me  vieuloulave, 
E  si   fdiii  lou  dire  sens  far, 
Fasiéu  un  puu  lou  galavar. 

J.  Morel,  1828. 

Vigeiro,      *.  f.  oseraie,  saussaie,  bords  de 

Sauzedo,  rivière  plantés  d'osiers. 

Lat.  vigere,  croître. 

—  Me  semble  veire  f  ncaro  au  bord  do  la  ribiéiro, 

De  Iras  sa  lono  de   vigéiro, 
Soun  terraire    de  pradariés, 
Garni  de  cai  de  lai  déspés  sauses  laliés. 
Félix. 

Viges,  Il  s.  m.  plur.  brins  ou  rejetons  d'osier 

\igets,      W  pour  tresser,  entrelacer. 

Vignau,  il  adj.  etn.  pr.  amateur  ou  habi- 
yignairou,    \\  tant  des  vignes,  garde-vignes. 

Visno,  s.  f.  la  plante  qui  produit  le  raisin, 
f.  des  Ampélidées..  —  Terre  ou 
coteau  planté  de  ceps  de  vigne, 

—  Dins  la  vigno   de  ma  lanto 
Tout  lou  mounde  i'a  sa  part, 

—  Ai  une  vigno  en  Pisso-vin 
Qu'es  uno  di  miel  acoulrado  ; 
Moun  ase  n'en  sa  lou  camin, 
Lou  fai  tant  de  fés  dins  l'annado. 
Reboul,    tSBl. 

Viyneirëdo,  ij  s.  m,  et  f.  vignoble,  champ, 
yignarés,  |  terrain  de  vignes, 

Syn,  finie, 
—  S6u  peirié,  terren  vinié. 


Vigneto, 

Mignolo, 


s.  f.  petite  vigne,  petit  produit, 
—  Ornement  de  page,  frontis- 
pice qui  était  orné  de  pampres 
et  de  raisins. 


Vigno  fero, 

Vigno  sauvajo, 


s,  f.  Lambrusque ,    vigne 
sauvage. 


—  Le  sarment,  bedigano. 


VIL 


1330  — 


VIN 


Vigno  di  Jndiuu,  s.  (.  morello  douce- 
amère,  fam.  des  Solanées,  à 
fleurs  violelles. 

Yîg^no  dou  Diable,  f.  f.  fougère  com- 
mune. —  Pteris  aqutlina. 
(Voir  flèuche.)  —  Bryono  dioïque, 
navet  du  diable,  fam.  des  Cucur- 
bitacées.  (Voir  covjnrasso.) 

Vignoble,  s,  m,  élendue  de  pays  planté 
en  vignes.  Eup.  vinedo. 

Vigou,  s.  f.  vigueur,  force,  fennelé, 

Vigonrous,  adj.  vigoureux,  robuste,  fort. 

Viguié,  s,  m.  et  n.  pr.  vii;uier,  juge    royal, 
ancien  titre  et  fonction  conservés 
dans  la  vallée  d'Andorre. 
(Voir  dcari,  représentant,  rem- 
plaçant.) 

Viha,  V.  a.  veiller.  (Voir  velhà). 

Ville,  Il  s.  m.  bascule  de  puiis  pour  arroser 
\elié,     Il  les  jardins.  Syn.  belié, 

—  D'une  mao  (aogeiro  e    sens  peno 
Cabusso  la  tusio  cacltruo 
D'un  vihé,  naut  coumo  un  gigani 
Que  reno  e  cnJo  en  linssi'jaut. 

I,anglarl.',    ItiyO. 


Vilaj^e, 

Vilajoun, 


s.  m.  village,  assemblage  de  mai- 
sons de   pnysans.  Ital.  villaticum. 


—  Pode  plus  Ifni  !  l'aire  de  la  vilo 

Trop  lourJ  e  niau  san,  ouprcist^o  nioun  cor, 
E  iVun  vilajoun   la  vulo  iratjquilo. 
De  louli  Dii  sum  es  luu  panlai  d'or. 
Tavan. 


Vilagné, 

\'ilunié, 


s.  f.  saleté,  oidure,  grossièreté. 
—  Populace,  canaille. 


—  Sonn  [nesire  la  luet,  l'ouvris  e  l'i  Izamino, 
Ë  fcguel  sol  cauino  un  panié. 
De  ié  Irouva  un  que  du  vilanié. 
Tandon. 

Vilnjas,  s.  m,  grand  et  laid  village. 
Vilan,  Il  s.  m.  et  adj.    villageois,  paysan, 
yUen,       Il  rustre,  du  village   ou   propre  au 

villïge.  —  Vilain,  sale,  fâcheux, 

ladre. 
—  Avcs  jamai  vis  un  vilen    quand  s'aUrgo. 
Vilaiidrié,  s.  m.  coureur,    piéton,  batteur 

d'estrade. 
Vilaret,  s.  m.  et  n.  pr.  petit  hameau. 

Lat,  villula. 
Yilars,  s.  m.  et  n.  pr.  village  ou  hameau 

brûlé.  Bas  lat.  villa  arsa. 


Vilasso,  s.  f.  gronde  ville,  laide   ville   mal 

percée  ou  mal  peuplée. 

—   La  vilasso  me  Icn,  n'ai  de  gous  p'r  pus    rès, 
Tout  en  elo  ir'es  car,  lincos  à  somi  si'nodi, 
Taloinen  qu'au  vil  go  aro  irovc  l'ejiodi. 


Vilati^e, 

Mayne, 


Vilesso, 

Vi//a/, 


Vilo, 

Bilo, 


s.  m.  village,  réunion  d'un  cer- 
tain nombre  de  maisons  de 
paysans.  (Voirwi/nge.) 

Me  disié,  n.oun  cnfaii,  \ai,  laisso  isU  l'ainour, 
ts  un  mau  que  muus  |i.in  loulis  à  noslre  tour, 

l'auri  lilhi'lo  dou  vilsige.  . . 
Juron  de  nous  aima,  njus  fan   de  couni(dimeu«, 
Prei,  >e  n"avcn  gis  d'or,  adinu  lei  serromeu»  ! 

Van  cerca  de  riche  mariage. 

S.  f.   bassesse,  lâcheté,  grossiè- 
reté, iniquité.   —  Avilissement, 
bas  prix, 
s.  f.  ville,  assemblage  de  maisons  et 
de  rues.  Lai.  et  Itat.  villa. 

—  Las  gens    de  la  bilo, 
An  per  evangdo 

La  cupidilat. 

—  I.ou  silalge,  Edilo, 
D'ounl  boudrios  sourti, 
Bal  mai  que  la  \ilo, 
Crei-me,  reslos-y. 

A  zaïs . 

Viiiie,  s.  m    osier.  (Voir  vige.) 

Vin,  Il  s.  m.  vin,  boisson  jlcoolique  produite 

Bin,     Il  par  la  fermentation  des  raisins. 

Lat.  vinuin.  liai,  et  Esp.  vino. 
—  Al  joc  0  al  vin  l'orne  deven  couquin. 
—   Emé  que  beves  pas  de  vin,  dis  soun  counfrairo. 
Eu  respoiid  en  risent  :  —  Emé  l'aigo  coumpaire, 
—   Mai  se  souvegnen  pas  di  bon  veire  d'assenio, 
Di  bouièio  de  bièro  el  di  cop  de  v.njcau, 
Qu'avien  sima  niau  à  prépau, 
Dou  lems  que  Mario  fialavo. 
Higot. 

Vinaellié,      s.  m.   ouvrier  employé  à  la 
yinassié,  distillation  du  vin. —Sac  à  vin. 

Vinaelious,  jj  adj.  riche  en  vin.  —  Taché 
Yinous,  Il  de  vin,  qui  sue  le  vin. 

Vinado,  Il  s.  f.   petit  vin    produit  par   le 
Aigado,        \\  marc,  après  le  premier  soutirage. 
(Voir  trempo,  piquelo.) 

Vinado,  s.  f.  production  ou  provision  devin. 

—  Anaren  ensemble  à  la  vinado. 

Vinage,  s.  m.  vinage,  addition  d'alcool  aux 
vins  faibles.  —  Marché  conclu 
sur  les  vins. 

—  M'en  sérés  per  paga  Ion  vinagi. 


VIO 


—  1351  - 


VIO 


VinnKre,      ».  m.  vinaigre,  vin  aigri  par  la 

Vinaigre,  fermentation  acide. 

—  PrenJrès  mai  île  mousco  eni'uii  culhii  do  ir.èu 
Qu'emt'uno  lino  de    vinaigre. 

—  As  pas  besonn  de  crida    loun  vinaigre. 

Vinnigrreto,  s.  f,  sauce  au  vinaigre,  huile, 

persil  ,    ail  ,    ciboule,    etc.    — 

Petite  chaise  h  deuK  roues. 

—  Pren  l'ensalado  amai  lou  peis 
Embé  lou  cro  de  sa  fourcheto, 
E  lous  manjo  à  la  vinaigreto. 

Vinnisri^»      «•  "»•  et  f,   vinaigrier,  fabri- 
yiuaigriéro,  cant   do  vinaigre,    récipient 

qui  le  contient. 

Vinaire,  i,  m.  eUadj.  celui  qui    manipule 
les  vins,  qui  les  mélange. 

Vinasso,  i,  f.  vinasse,  mauvais  vin,  lie  des 
tonneaux,  résidu  de  distillation. 

Vinataric,  s,  f.  trafic    du  vin,    manipula- 
tion, lieu  où  l'un  s'en  occupe. 

Vinele,  s.  m.  v.  l.  lien,  pacte,  obligation. 
Lat.  vinculum. 

Yindiniiio,    s.  f.  venJange ,   récolle    des 

raisins. 

—  Ks  plasé  d'espincha,  diiis  lou  lems  di  segado, 
Varaja  lous  vonlams, 
E  |icr  vciidimio  as  camps,  ainai  pcr  oulivado, 
S'esiripa  lous  efans. 

Vindonl,  s.  m.  dévidoir.  {\ oir  guindre.) 


Vinétié, 

\inegrelo. 


s.  m.   berberis    vulgaire.  (Voir 
agradelo,  épine,  vinetle.) 


Vîngrt,   I  nom  de  nombre,   vingt,  deux  fois 
Vin/,         I  dix,  nombre  indélermmé. 

Port,  vinle.  It.  venli.  Esp.  veinle. 
—   Vous  hou  z'ai  («s  dil  viul  fés  ? 

Vinons,  Il  adj.  vineux,  qui  a  la  couleur  du 
Sinachous,   ||  vin,  qui  sent  le  vin. 

Syn.  envinassat. 

—  Boulet  vinous,  champignon. 

Vinoiiteja,  v.  n.  boire  souvent,    buvotter. 

Vinteno,  «.  f.  vingt  ou  à  peu  près. 
Violo,     Il  s.   m.    instrument  de  musique  à 


Sioulouné,  \\  cordes  et  à  archet.  —  Alto,   un 
peu  plus  gros  que  le  violon . 


—  De  fés  es  lou  bassoun  quo  reno  h  la  sourdino, 
Ou  l'allo,  vioulouiii!,  que  sur  cinq  courdillious, 
Esliras,  au  glissa  d»  l'arquet  que  camiiio, 
Embé  laii  de  plasé  cbarmo  lous  ausidous. 
Félix. 

Vi«a,  adJ.  vif,  prompt,  ardent^  alerte. 


Vioula, 

\ioulenta, 


V.  a.   violer,  faire   violence,   en- 
freindre, forcer,  contraindre. 


Vioulet,  adj,  violet,  couleur  obtenue  par  le 
mélange  du  pourpre  et  du  bleu. 
—  Espèce  de  zoophile,  holothu- 
rie. (Voir  vichet.) 


Viomicto, 

Bièuklo, 


I  s.  f.  violette  odorante,  violette 
I  de  Mars.  Gasc.  mamoy. 
—   Viola  odorala. 


Viouleto  blanco, 

"Siouklo  jaiino, 


s,  f.  variété  blanche 
ou  jaune,  que  l'on 
trouve  dans  les  bois  et  les  jar- 
dins. Viola  oalcarata,  à  éperon. 


Vienlîc, 

\iouyé, 


».  m.  violier  giroflée  qui  vient 
sur  les  murs,  fam.  des  Crucifè- 
res, à  fl.  Jaunes.  —  Cheiranthus. 


Yionlonn,  ».  m.  instrument  de  musique  à 
quatre  cordes.  —  Prison  muni- 
cipale. 

—  Restas  un  pau  eici,  \au  cerca    moun  viouloun, 
fer  vous  ad:ninislrar  un  adiou  de  sourlido. 

—   Preslas-me  'n  pau  vostre  viouloun 
Jamai  n'agutri  tan  besuun. 

Lacombe. 

VioHlounaire,  Il  s.  m.  celui  qui  joue  du 
Wioulounislo,  ||  violon.     —    Gros    bec 

venturon,  oiseau  de  passage 
ainsi  nommé  à  cause  de  son  cri 
perçant  comme  la  chanterelle. 
Fritigilla  cilrinella.  (V.  sarosin.) 

Vioulounié,  ||  ».  m.  érable    de  Montpel- 

Auzero,  ||  lier,  arbre  de  la  fam.  des 

Acérinées    à     fleurs  jaunâtres, 

dont  le  bois  est  employé  pur  les 

luthiers. 

Vioure,  ».   m.   vivre,    exister,    subsister, 
respirer.  —   Se  conduire  régu- 
lièrement, durer.  Port,  viver. 
Lat.  et  It.  vivere.  Esp.  viver. 


i 


VIR 


—   1332   - 


VIR 


—  Vioure  a  dous  es  la  lei  de  grand  maire  naturo, 
Vioure  soûl  es  nega  li  sanlis  E'criluro, 

Foro  l'ordre  de  Diou  es  voulé  vioare  en  van. 
Tavari. 

—  Es  fidelo  ei  meissoun  loumbado,    la  cig^ilo 
Amiiso  sa  cansoun,  s'endor,  pièi  viro  t'alo. 
Lasso  d'avé  viscu,  fiéro  d'avé  canta, 

M.  Faure,  1878. 

.—  Povdias  pas  vioure  eMenI  soulet, 
Coumo  farés  quand  sérës  quatre. 

—  Perque  ténes  tant  pau  à  vioure 
Auras  pas  graud  peno  à  mouri. 

Vionres,  s,  m.  pi.  aliments,  vivres,  nour- 
riture. 

— Lei  baou  an  pas  proun  vièure,  e  mandats  ie  n'en  mai, 
Anas  quère  de  fen  à  d'aat  à  la  faièro. 

Viontonla  (Se),  v.rec.  {\ o\r  tivieuta). 


Viperino, 

Bourracho  fera, 


s.  f.   vipérine  vulgaire,  pi. 
fam.  des  Borraginées  à  fl. 


bleues.  —  Echitim  vulgare. 

Vipère,  Il  s.  f.  reptile  ophidien,  petit  ser- 
\ibro,  I  pent  venimeux  qui  habile  les 
coteaux  élevés  de  l'Hérault,  du 
Gard,  sur  le  Mont-Yenloux  et 
les  Alpines,  oià  il  mord  fréquem- 
ment les  chiens  de  chasse. 
Lat.  vivipara.  Uni,  vipera, 
Etp,  et  Port,  vibora. 

Vira,  V,  a.  tourner,  changer  de  face,  d'opi- 
nion ,  interpréter  ,  expliquer  , 
changer  le  sens.  Jl.elEsp.girar. 

—  Mes  maugré  sa  sim|ilicili , 

Tan  pla  coumo  aro,  soun  counfraire, 
Lou  rusai  sabio  'n  loulo  afaire, 
Vira  l'aigo  de  souii  coustat, 
G .    A  zaïs . 

—  L'ouncle  mouris,  mni  dins  soun  lestamen  a  mes, 
Drt  que  que  vire  e  quant  que  cosle, 
Done  tout  à  Suzoun  qu'a  fa  ml  bouyoun  fr^is. 

Vira  (Se),  v.  rec.  se  tourner,  se  changer. 

—  Aquel  tire  de  plan,  coomcieejo,  carculo. 
Se  viro  de  biai,  esfecuto. 

Viradis,  adj.  ce  que  l'on  peut  ou  doit 
tourner.  Esp.  girante. 

Virado,  s.  f.  tournant,  tour  de  roue,  tour- 
née. —  Emotion,  leconsse. 
Lat.  gyru$. 
—  Lou  cbival  a  mau  prés  la  virado. 


Viradono,  s.  f.  cours  d'eau,  fontaine. 

—   Viradono,  'iés  ben  noumado, 
Se  d'aquel  noum  t'an  batejado. 
Es  que,  de  ta  sourço  eiçaval, 
En  passant  la   dono  se  viro, 
S'aresto,  s'espincbo  e  l'admiro. 
De  la  beutat  siés  lou  mirai, 

Langlade,  1870. 

Viradouiro,      s.  f.  petite  pelle  ou  spatule 
Giradouiro,  pour  tourner  la  friture. 

Virasaut,  s.  m.  revers  demain,  soufflet  sur 
la  joue,  insulte,  affront, 

Virage,  «.   m.    action  de  tourner,  de    re- 
tourner. 

Viragna,  v.  a,  tourner  sans  dessus  dessous. 

Viraire,  s.  m.  tourneur  de  meule,  de  pompe, 
dé  tour  à  filer. 

Viramen  de  testo,  (.    f.    vertige,  con- 
gestion. 

ViraHt,  s.  m.  tournant,  meule  qui   tourne. 


Virauta, 

\irouia, 


V.  n.  tourner  vivement.  —  En- 
vironner, entortiller,  tournailler. 


—  Vai  querre  un  cerco-pous,  veici  coumo  f6u  faire, 
Yirouiés  jusqu'à  l«n  que  l'agaes  acrouca. 

Viravôut,  Il  s.  m.  tour,   contour,   tournant 
yirovùu,  l  de  route.  —  Cabestan.  —  Dé- 

tour, changement  d'avis. 
—  Aven  UQ  camin  plen  de  viravôn. 

Viret,  s.  m.  petit  volant  adapté  au  fuseau. 

Viro,  s.  f.  la  tourne  des  cartes.  Adv.  viro 
cotitno  viro ,  vire  que  vire,  comme 
qu'il  eu  soit. 


Viro  bouquet, 

\iro  bouquin, 


s.   m.     bilboquet ,    jeu 

d'enfant  qui   consiste  à 

recevoir   une   boule  percée  sur 

la    pointe   ou  sur  le  plat  d'un 

manche  tenu  à  la  main. 

En  aquel  jour  quau  jogo  ei  boulo, 
Quau  s'smuso  au  viro  bouquet. 
On  culhis  flous  per  un  bouquet. 


Viro  bréfinin, 

Berbequin, 


s.  m.  vilbrequin,  outil 
qui  sert  à  faire  des 
trous  dans  le  bois  ou  la  pierre. 
—  Arbre  coudé,  ou  moyen  du- 
quel on  obtient  un  mouvement 
de  va  et  vient. 


VIR 

—  Fagnen  n'en  vile  un  fioc  de  joio. 
Ou  d'un  cop  de  virobrequin 
Kegatden  ce  que  l'a  dcdin. 
Favro. 


Viro  passa, 

Se  viro  passa, 


V.  a,  et  rec,  tourner  sans 
dessusdessous,  bouleverser. 


1333  —  VIS 

Yiroundelo,  t.f.  hiroDdelle.  Sy.  giroundeh. 

Viroanièro,  «.  /".  tarrière  à  percer  le  bois. 

ViràuB,  (.  m.  plur.  bas  litn.  marrons  rAtis, 
grosses  châtaignes. 


Viro  pasMo,  s.  f.  culbute,  tour,  saut,  chute. 

—  S'aimara  pas  pus  lèa  tout  autre  passo  lems, 
Qu'un  singe  que  fara  rés  que  de  viro  passos, 
De  vilagnés  e  de  grimatos. 

Viro-peis,  s.  m.   cuillier  plate,    truelle  à 
poisson,  à  friture. 

Viro-fiaut,  s.  m.  folie,  défaillance,  vertige. 

—  Pasire,  vosti  nouvelo 
Parlon  d'uno  cervelo 
Qu'a  fa  lou  viio  saul. 

J.  Canongo,  18S0. 


Viro-sonrel, 

Biro-soulel, 


s.  m.  hélianthe  annuel,  pi. 
fam.   des  Composées  à  fl. 
jaunes.  Syn.  giroflor. 

Viro-tour,  t.  m.  volte-face,   changement 

de   main,  d'iillure,  d'opinion. 

—  E  coumo  soun  esta  de  longo  ben  après 
A  lout  ce  que  se  fai,  ié  niancara  pas  lAs, 
Lou  vifo-iour,  lou  vai,  lou  ven,  la  revirado, 
L'enavan-dus,  lou  tour  de  maii,  U  balandrado. 
Félii. 

Viro  trouelio,  s.  f.  couvre-plat,    tourne 
omelette. 

Vironioun,  s.  m.  tourbillon  de  vent. 
Syn.  virtoul,  revoulun, 

Vironla,      v.  n.  tournoyer,    tourbillonner, 

\irouleja,         s'agiler,  voler  en     faisant  des 

grands  cercles. 

—   DIns  l'aire  sourno  e  frejo 
Un  grand  Iron  reslounli]  ; 
La  biiico  viroulejo, 
K  la  mar  que  blanquejo 
boumbis  e  rebounbis. 

Viroulet,  il  s.  m.  pièce  d'arlifice  qui  lance 

Diroulet,         |  des  étincelles  en  tournant.  — 

Girouette  d'enfant. 

Virouleto,  Il  s.  f.  vérolelle  ou   varicelle, 
'Vairouleto,        ||  petite  vérole  volante,  maladie 

éruplive  des  jeunes  enfants. 

Syn.  gairouleto. 

Viroun,  s.  m.  tournée,  ronde,  surveillance. 
—  Géranium,  bec  de  grue. 
(Voir  aguiîto.) 


—  Dins  la  cendre  avance  nu  pautou, 

E  lai  sourli  'n  viràu  dau  charbon. 

—  Sièi  malaul,  met  ai  dins  l'idèio 
Que  quels  vlrôus,  fé  de  quinard, 
Garriran  moun  mau  sens  retard . 

Cbasienet,  1876. 

Viro-viro,      t.  m.  moulinet  d'enfant  qu'on 
\iret,  fait  touiner  avec  une  ficelle 

enroulée.  —  Petit  volant. 

VirtuoMo,  s.  m.  bon  joueur  d'instrument, 
chanteur  italien. 

Vis,  ».  f.  vis,  lige  en  spirale,  vrille  de  la 
vigne.  —  Escalier  tournant  sur 
un  axe.  —  Visage. 

Visa,  V.  a.  regarder  de  côté,  viser  un  but. 

Visado,  s.  f.  direction  de  la  vue,  dessein, 
intention.  —  Branche  de  vigne 
portant  grappes. 

Visage,  t.  m.  visage,  face,  figure,  phy- 
sionomie. 

—  Uno  man  lavo  t'auiro  e  11  dos  lou  visage. 

—  Vei  Leade  darriés  lan  genio  de  coursage, 

Mes  fôu  pas  de  Iro  près  espincha  soun  visage. 


Visaja, 

Se  vtsaja, 


V.  a.   êlre  en  face,  vis-à-vis,  se 
faire  face,  se  rencontrer. 


—  Vous  souïénés  bélèu  qu'a  laulo, 
M'ounle  loujour  visajavian, 
Senso  gés  gausi  de  paraulo, 
Coumo  des  uèi  nous  cbarravian. 

Vise,  Il  s.  m.  gui  blanc,   arbrisseau  parasite 
Besc,      Il  dont  on  relire  la  glu.  (Voir  vesc.) 

Viselan,  s.  m.  bâton  englué  pour  prendre 
les  petits  oiseaux. 

Viseeus,  adj.  visqueux,  gluant,  épais. 

'Vise,  s.  m.  brin  de  sarment,  de  vigne. 
—  Avés  !iga  lou  vise  sus  l'aulin . 

Tiseto,  <.  f.  rampe  d'escalier,  rangée  tour- 
nante de  marches  pour  chaque 
étage. 


VIS 


1334  - 


VIV 


Vistelro, 

Visiiro, 


$.  f.  plaque  en  cuir  qui  protège 

le  front  et  la  vue.  —  Plaque 

supérieure  d'un  casque  qui  se 

baissait  à  volonté  sur  les  yeux, 

Viaioun,  s.  f-  vision,  apparition,  chimère. 

Visita,  ».  a.  visiter,  aller  voir,  explorer. 
Ital.  vi$ilare.  Lat,  videre,  voir. 
—  Ero  Ion  jour  do  visita  li  gleizo. 

Visitaire,  «.  m.  celui  qui  aime  à  faire  des 
visites,  importun. 

Visito,  ».  f.  visite,  fréquentation,  tournée. 

—  As  gés  d'ami,  gés  de  visito, 
Sabes  pas  se  lou  mounde  viAn, 

As  proun  de  leuis  per  prf  ga  Dieu  !  — 
Vene  ao  Irouva    dins  la  vilo. 

Visouii,  I  ».  m.  prunelle  de  l'œil,  la  pupille 
Vw/oim,        i  qui  reçoit  les  rayons  lumineux 

Visonn  i-isa,  adv.  à  vue  d'œil,  en  présence. 

—  Nous  ié  Irouven  ;  ounte  dirias?... 
Jamai  noun  hou  dévignarias  ! 
Visoun-visu,  dau  roc  d'Eolo, 
Amay  sian  vengus  per  bricole. 
Favre. 

Viaplo,  ».  f.  hache,  cognée. 

— .  Mai,  van  nn  bouscalié,  la  viipto  sus  l'e-panlo. 
Que  tranco  la  jilello  amariiiouso  e  paiilo, 
E  l'emporlo  per  faire  un  manche  à  sa  desliau. 

Tispre,  ad/.èpre,  rude.  Lat.  asper. 
Syn.  bitpre,  bisprous. 

Vispronn,  s.    m.    petit   méchant,    lufn, 
volontaire,  hargneux. 

Vist,  adj.  et  part,  vu,  reconnu,  accepté. 
—  Passo   que  l'ai  vis. 

Vistallio,  s.  f.  inventaire,  saisie. 

—  Alal  n'arrivarié,  car  l'emplega  dei  Tailhos, 
Dins  uno  pagesié,  riniraot    per  fa  vislalhos, 
Fai  emporta  crémal,  ferrai,  oulo,   pairul. 

Visto,  ».  f.  vue,  regard,  aspect,  étendue. 

—  Per  la  proumiéiro  fes,  quand  vegueri  la  mar. 
En  arribant  d'Azai  dôu  pus  haut  de  la  visto, 
Durberi  de  gros  uèl  sus  aquèu  grand  relarg  ; 
Ero  per  iëu  causo  reqmslo. 
bourrelly. 

Vistre,!.  m.leVistre,  ruisseau.  Lat.vitreu$. 

—  Un    Priéu  que  s'apelavo  Sisire, 
Naliou  de  Vauvert,  su»  lou  Vistre, 
Prôchavo  quatre  fés  per  an. 

Favre. 


Vistrene»,  *.  /'.la  plaine  traversée  par  le 
Yistre  à  Nimes. 

—  De  me  touca  la  man  fasés  me   lou  plesi. 

Me  dis,  sièi  un  enfant  nascu  dms  la  Vislrenco. 
Roumieux. 

Vitallio,      s.   f.    provisions     de    bouche , 
Bitalho,  vivres.  Syn.  vivando. 

—  La  viialho  adéja  mancavo, 

Lou  gaiar  mounde  qu'aqui  siim 
Anavian  It^u  mouri  de  fam. 

'Vitanien,      adv.    promptemenl ,    au  plus 
yitomen,  vite.  Esp.  corriendo. 

—  Disien  as  gens  que  l'y  courrien 
Lou  pu  viiomen  que  pou. lien. 
Do  tout  caire  e  touio  carm^ro. 
Surtout  devers  la  Canehiôiro. 

Vite,  adj.  et  adv.  vite,  prompt,  rapide,  léger. 
—   Lou  mau  ven  pau  à  pau  e  s'en  vai    pas    pu  vile. 

Vitrarié,  s.  f.  vitrail,  châssis  en  verre. 

—  Vei  lou  cur  esclaira  fer  lan  de  Mlrarié. 

Vituperi,  ».  m.  v.  L  blâme,  reproche. 


Vivandié, 

yivandiero, 

Vivarés,  s. 


adj.  et  ».  celui  ou   celle  qui 
suit  un  régiment  pour  vendre 
des  vivres,  des  boissons. 


m.   habitant  près  de  Viviers; 

côtedu  Rhône,  dép.  del'Ardèche. 

—  Souy  Vivart's,  embé  furial  Lu  di.«e  ; 
Quinte  que  siè  fau  aima  soun  endrct. 

Vivent,  adj.  vivant,  parlant,  frappant. 

—  Aurai  ansia  counseiva  sinso  rido 
Aquuli  que  fuguérou   lan  poulido, 
Car  moun  créïoun,  vivenio  fji  resta 
La  jouveulu,   la  gracl,  la  lieuta. 

J.-U.   Laurens. 

Vivié,  n  ».  m.  bassin,   pièce    d'eau  où   l'on 
Pesquié,  ||  conserve  Its  poissons  vivants. 

—  Prés  d'un  faubourg  de  JJouiipelié, 
Autres  fés  un  grand  personnage, 
Dins  un  agréable  bouscage, 
Fagué construire  un  grand  vivié. 

Guiraud,  18U8. 

Vivo,  S.  f.  trachine  vive,  poisson  de  mer. 
Vivournet,  adj.  vif,  pétulant,  alerte. 

_   Ueilhs  brilhants,    tailho   misloulino. 
Gai,  vivournet,  un   esquirôu 
Au  peu  lusenl,  à  couei   raniado. 


Vivouta, 

\ivouteja, 


V.   n.  vivoter,  vivre  avec  peme, 
gagner  difticilemewl  sa  vie. 


VOL  -   1535 


Viyeto.  s.  f.  veilleuse,  lampion 

—    D  n»  lin  jarJiii  uno    Uizcllto 
[jrih^ivo  coiimo  uno  viycllo, 
1,'escl.ii  ri'ero  pas  gran.l,  n'iniporlo,  siif6sié 
Per  faire  lume  k  lotit  un  fourmiguié. 
Mord. 

Vo,  conj.  ou,  ou  bien.  —  Oui. 

—   Es  que  m'enctiau  qu'un  pasire  de  Prouvenço, 
Vo  qu'un  cassaire,  is  iscio  clo  Durenço, 
Alulie  un  fioc  lie  banco  vo  de  pin, 
E  qu'a  >oun  fine  fague  rire  un  loupin. 

Vocable,  s.  m.  mol,  terme,  nom,  patronage. 


Voga, 

Sauga, 


V.  a.  voguer,  naviguer,  glisser,  cou- 
rir à  force  de  rames. 


—  Alor  \ous  voguen  lucn  vouga  din.s  la  niar  sourno, 
V'ounic,  quand  disparei,  lou  sourd  s'encafuurno. 

VoKo,  Il  s.  f.  vogue,  crédit,  réputation.  — 
yoto,      I  Grand  concours,  fête  patronale. 

—  Dins  Nimes  l'avië  pas  uno  vogo,  uno  feslo. 

Que  noun  Mrstre  Itouiniou,  galoi  counio  un  quinsoun, 
l'anes.^e  faire  ealuodre  un  er  de  sa  facoun. 

Vojf  o-èiIïi6,  s.  m.  et  adj.  incertain,  irrésolu. 

V«io,  s.  f.  volonté,  activité,  ardeur,  vigueur. 
liai,  voglia. 

—  L'aspre  gi'U  nous  levo  la  voio. 

Mes  lou  prinlems  nous  rend  la  joio. 

Voia,  s.  m.  voix,  son  produit  dans  Te 
\outs,  larynx.  —  Conseil,  avertissement. 
\'ouèt,       —  Suffrage.  Ital.  voce.  Esp.  uot. 

—  Aven  dos  voujs  dins  la  naturo 
Que  nous  parlon  diCfereinmenl, 
L'uno  ven  d'uno  souiço  imporô, 
L'aulro  dôu  ciel  es  lou  présent. 

—  Veni,  qu'aro  pertout  si  c:into, 
Enlai  s'ausis  la  vouls  louranto 
De  h  tonriouro  al  rècanlou. . . 

Voivoy,  Il  s.  m.  rèle-bailloD,  poule  d'ean  ; 

Boiboy,  Il  son  nom  est  une  onomatopée  de 
son  cri  habituel  ;  sa  chair  est  un 
manger  délicat.  Les  chasseurs 
la  nomment  aussi  crebo-chin. 

Vol,  s.  m.  rapt,  détournement,  larciQ. 

Vol,  Il  (.  m.  le  vol  d'un  oiseau,  troupe,  bande, 
Vôu,   Il  essaim.  Ital.  volo.  Esp.  vuelo. 

—  Tou'.o  la  baodo  a  prés  soun  vol. 

Volant,  (.  m.  volant  de  machine.  —  Masse 
pesante  animée  d'un  mouve- 
ment de  rotation,  destinée  à 
régler  l«s  écarts  de  vitesw. 


VOT 

Volcan,  Il  ».  m.  volcan,   gouffre  de  feu  ou- 
Voulcan,      |  vert  sur  une  montagne.  —  Dan- 
ger imminent.  Hal.  vulcano. 
Lot.  vulcanuê,  séjour  de  Vulcain. 

—  De  la  Tamiso  au  Rliio  e  di»  Alpo  ei  Balkan, 
D'aquesi'ouro  l'Europo  es  un  vaste  volcan, 
Lou  jour  que  laucara  seis  esfraiouso  lavo,^ 

Lei  cheiiio  se  roumpran  per  un  milhar  d'esclavo. 
Desanat,  1831. 

—   San  prés  qu'un  filo-<ofe  ancian, 
Tropcurious  de  trouva  lei  secret  d'un    voulcan, 

Empédocle,  testo  proumiêro, 
Ané,  d6u  garragai  pica  dins  la  brasiéro. 
Bourrelly. 

Voler,  Il  ».  a    vouloir,    désirer,    souhaiter, 
\oudre,       avoir  l'intet^tion,  la  prétention.  — 
\oulé,     Il  Commander,  consentir. 
liai,  volere.  Esp.  voler. 

—  On  fai  ce  que  l'on  pot  e  noun  ce  que  l'on  v6a. 

—   Manjo  tant  bas  que  voudras 
Mes  cocho  tant  naut  que  poudras. 

—  Pren  la,  la  prengues  pas,  faras  ço  que  voudras, 
Marido-te  vo  noun,  te  n'en  repentiras. 

—  Kn  aqueile   mounde  you  nou  désire 
Que  de  lou  veire  marida, 
E  vpudrièu  saber  si  voudria 
Li  dounar  vosiro  Caiarino, 
Car  iéu  couneis  e  à  sa  roino 
Que  l'y  a  uno  filho  valhen 
E  que  s'accourdarien  eosen 
S.  Peyre,  1H68, 

—  Lous  hugonaus  vouldrion  Toulouso  amay  Paris, 
Lous  papislos    vouldrion  Monnlalba,  la  Rochello  ; 
Coumo  (le  cade  cap  fan  bouno  senlinello, 

l'er  ac6.  s'el  voua  play,  voua  demandan  la  pa»» 
Aug.  Gaillard,  ItSiS. 

Volto,  Il  «.  f-  fois,  tour,  rang.  —    Ronde, 
\àuto,     Il  danse.  —  (Euvre,  façon. 
Lat.  volvere,  tourner. 

—  Sabets  donn  pas  que  lous  bralles  e  volios. 
L'en  causo  soun  de  forso  de  révoltes. 

VoB,  pron,  pert.  vous,  vous  autres. 

—  Pcrqué  lots  me  fazés  vos  altrtis  mala  cara, 

Vostres  cans  e  vostres  pasiors. 


Vo«, 

Vu, 

Voto, 

Boto, 

Votonr, 

youlour. 


t.  m.  vœu,  désir,  promesse,  offrande, 
souhait.  Lat.  votum. 


t.  f.  fête  votive,  de  village,   de  ha- 
meau. —  Dévotion. 

s.   m.     vautour    arian,   vautour 
griffon,  oiseaux  f.  des  Rapaces, 

qui  se  nourrissent    de    proies 

vivantes  ou  mortes. 

•'-  VuUur  dnertuê,  ftUm. 


vou 


—  1336 


VOU 


Vouatwro,  Il  s.  f.  voiture  pour  transporter 
Boueturo,         ||  gens  ou  marchandises. 

Jtal.   velltira,      du    lut.  vectura, 
vehere,  porter,  traîner. 

—  Per  malar,  lou  vagouii  ié  dounavo  la  maire, 
La  voualuro  iê  soulevavo  li  vapou, 

E  quand  vésié  'n  balAu  avié  li  1res  suzou. 
Bigot. 

—  Se  m'embilon  à  festo,  et  qu'algi  prou    d'argen 

Parti  biste.  mount'  en  bouèluro. 
Et  me  sembio  que  nat  Segnou, 
N'a  fey  tan  de  pousco  que  jou. 

Jasmin,  1838. 
—  Alor  laissen  dins  la  carrieiro 
Lei  vouaturagi  du  ressort, 
Per  escala  la  Santo  baumo. 

Yoiteaeioun,  s.  f.   vocation,    disposition, 

inclination,  appel  intérieur. 

Vougne,  Il  V.  a.   oindre,  huiler,    graisser, 

Ouneha,       \\  imprégner,   frotter.  Lat.  ungere. 

Jt.  ugnere.  Esp,  untar,  ungir. 

—  Onnl'cs  l'ome  qu'atrouvé 
L'art  de  vougne  l'ensalado, 
E  lis  api  de  Nouvé, 
Que  manjan  à  la  pebrado. 

Aullieman. 

Vouvaet,  s.  m.  petite  boule,  but. 

VoiiidA,  H  V.    a,  vider,  renverser,  creuser, 
Youjar,        ||  découvrir  un  secret,  répandre. 

—  Sus  Ions   jouvents  qu'enguirlandon  de  flous, 
Youjo  en  canlant  las  pu  doui;os  senlous. 

Vouide,      adj.  vide,  creux,  dégarni,   privé. 
Bouide,  Lat.  viduus. 

—  Moun  esprit  es  souven  pu  vouide  que  ma  bourso. 

Vouibro,  s.  f.  vipère,  serpent  fantastique 

qui  avait   une  plaque  brillante 

sur  la  tète. 

Vouiag^e,  H  ».    m.    voyage,     déplacement, 

\ouyage,        ||  chemin  parcouru.  Lat.  viaticum. 

Ital.  viaggio.  Esp.  viage. 

—  Dous  jours  après  aquel  aurage 
Countinuen    nostre  vouiage  ; 
L'er  ero  siaa  ;  lizo  la  mar 
Coumo  es  un  tapis  de  bilhar. 
Favra. 

Yonla,  Il  ».  n.  voler,  se  soutenir,  se  mou- 

yolar,      W  voir  au  moyen  d'ailes.  —  Courir 

vite,  se  précipiter. 

—  Sus  sei  dets  voulejavo  un  pichot  aucelet. 
—  Tout  d'un  cop  auzis  lou  voun  voun 
D'ano  guespo  que  baralhavo, 
Dins  l'ort  que  lou  sourel  caufavo. 
Que  sus  soan  cap  vonlavo  en  roon. 
6.  Aiab. 


Vouladis,  ad/,  prêt  à  voler,  à  quitter  le  nid. 


Voulado, 

Alado, 


s,  f.  vol,  coup  d'aile,  essor.   — 
Volée,  bande  d'oiseaux. — Coups. 


—  Lou  troubairc  que  canio  es  un  aucel  que  volo. 
Un  eslrumen  divin  que  charmo  e  reviscolo. 

Voulallio,  «.  f.  volaille,  oiseaux  de  basse- 
cour.  Ital,  pollame. 

Voulante,      ».  m.  faulx,  faucille  à  couper 
Oulame,  les  blés  ou  autres  céréales.  — 

Vou/an,  La  faulx  du  temps. 

—  Cerque  de  jour  en  jour 
Moui  ïiels  amis  que,  pecaïre 
Lou  voulan  dou  grand   segaire 
Esclaris  à  moun  enlour. 

De  Lafare . 

—  Lou  viel  s'ero  taisa  ;  seis  uei  lonjour  fissavon, 
Mai  soun  corp  couni'un    marbre,  ero  devengu  blan  ! 
E  muls,  lei  meissouuiàs,  lou  voulame  à  la  man, 

A  meissouna  se  dospachavon. 
Car  un  mislrau  terrible  espousfavo  lou  gran. 
Mistral,  1833. 

Voulant, 


Volant, 


s,  m.  jeu,  bouchon  de  liège  garni 
de  plumes  que  deux  personnes 
se  renvoient  au  moyen  de  raquet- 
tes. —  Garniture  froncée  au  bas 
d'une  robe  de  femme. 


Voulastreja, 

Youlateja, 


v.n,  voleter,  papillonner, 
faire  des  petites  volées. 


—  Mes  .'us  la  hranco  la  pus  auto, 
Voulaslrèjé  lèu  l'auceloun. 
Gaut. 

Voulatiho,  s.   f.  petits  oiseaux   que  l'on 
mange.  Esp.  volatil. 

Vouleanisa,  v.  a.  et  adj.  volcaniser,  souf- 
frer. —Ardent,  emporté,  excessif. 

Voulent  à  dire,  eonj.  c'est-à-dire. 

—  Per  faire  alor  counro  avié  dit  lou  viêi, 
De  tout  cousta  parton  li  gen  dou  Rei, 
E  d'en  proumié  cresent  qu3  la  richesso, 
Souleto  pôu  proucura  lou  bonhur, 
S'en  van  pica,  per  eslre  pu  segar, 
Aqui  m'ounte  la  pecunio  es  espesso  ; 
Voulenl-à-drre  eis  ousiau  dei  richas. 
Gautier,  1851. 

Vouliëro,  s.  f.  volière,  grande  cage  où  l'on 

nourrit    des    oiseaux    ou    des 

volailles. 

—  l'avié  déjà  1res  mes  qu'éron  plus  en  voulièro, 
Avien  sacbu  gagna  per  sei  boni  maniôro, 
L'estifflo,  l'amilié  de  touti  lei  ves  n, 
En  imitant  perfés,  quan  eron  ben  entrin, 
Ctnaris,  onrtonlans,  roastignôuon  serin. 


vou 


-  1337  — 


VUE 


Voulountnri,  s.  m.  volontaire,  soldat  de 
bonne  volonté. 

Voulonntat,  s.  f.  volonté,  faculté  de  vou- 
loir.  Lai.  volitnlas. 

—  Urous  aquèu  qu'a  gés  de  meslre 
E  que  viou  à  sa  voulounlat. 

Voulountar,  Il  v.  a.  et  rec.  satisfaire,  con- 
Sevoulountar,        |j  tenter, s'aimer,  se  préférer. 

—  OuirauJ  e  Françouneio  an'.an  se  vouloantabon. 

—  Pasires  il'aquesl'  eiicounlraJo, 
Se  vouleis  mi  voulounUr, 
Parlats  mi  de  moun  uimado. 

Voulountous,  adj.  zélé,  appliqué,  inten- 
tionné, assidu  au  travail. 

—  D'au  lems  que  II  pus  voulounlous 
Esploilaraii  la  grau  Roubino, 
D'aulri  van  faire  la  cousino, 

Au  Mas  de  la  vëuso  Ginoua. 
Oesanal. 

Voulume,  s.  m.  volume,    du    lat.  volumen, 

rouleau. — Livre  relié  ou  broché. 

—    La    place,    l'élondue    d'un 

corps,  le  développement. 

Lat.  volvere,  envelopper. 

—   Ma  llbrarié  sera  garnilo 
De  VMulume  e  do  lilirihouu, 
E  trouliarés,  dins  si  raioun, 
De  roman  e  d'obro  tiuido 
ViJal. 

—  Las  obros  de  Moussu  d'Arcy, 
Emprimados  sus  papié  fi, 
Vestidos  en  daurat  couslume, 
A  vint  e  cinq  sôu  lou  voulume, 
Seran  vendudos  en  enlié, 

Dins  soun  ousiau,  plan  del  Lanrié. 
Iloret,    1860. 

—  Au  voulume  que  fan  embé  lour  crinoulino, 

Lons  fôu,  pertout  oun  soun,  la  plaço  d'uno  lino. 
R.   Grivel. 

Vouluptat,  s.  /.plaisir  des  sens,  charnel. 

Lat.  voluptas.  liai,  voluttà. 

—  L'orne  souben  en  feslo  o  pla  Iratat 
N'ou  déu  pas  mai  eerca  que  vouluplat  ; 
E  d'aulro  part  se  dis  qu'après  la  panso 
CoamuQomen  l'on  vol  abé  la  danso. 
Aog.  Gaillard. 

Voulur,  adj.  voleur,  extorqueur,  rapineur. 

—  Un  menlar  es  mai  de  cregne  qu'un  voului . 

—  Lei  voulur,  lei  brigan  que  vous  an  tout  rauba. 
Qu'an  pourla  lei  pasleco  o  qu'an  tout  dcrraba. 
Thouron. 

Voun-voun,  s.  m.  bourdonnement  (onom.) 

—  Parpaïoun,  pavonn,  de  tout  caire 
Accoumenceron  de  ié  faire 

Si  salât,  ai  vonn-voan  d'amoar. 

M. 


Vounvount'Jn,  v.  /».  boordonner,  bruire. 

—  Onnl'  ana?  ounle  fuge  î  à  sauii  enlour  déjà 
Un  v6u  (II'  giloupiii  vénié  vounvoiinejii. 

Raybaud,  183B. 

—  Aquelo  lorro  es  noblo  e  forlo, 
Si  flaur  an  <le  parfum  tan  fln 
Que  l'eissiiai  vounvounani  n'«raporlo 
Uo  que  n'oîi  faire  un  mèu  divin. 

J.  Canonge,  1867. 


Vonnvounejnjre, 

Vottnvounaire, 


adj.    bourdonnant , 
bruissant,  grognant. 


Tant  liJulqne  la  vei  lou  cassaire, 
Cerco  pas   pus  de  parpalhous, 
N'a  prés  de  loulos  la»  coulous  ; 
Vôu  la  gucspo  vounvounejairo. 
G.    Aza'H. 


Vourmcl, 

Gourmel, 


s.  m.  la  morve,  maladie  conta- 
gieuse des  chevaux,   écoule- 
ment   de    mucosités    par    les 
naseaux.  Esp,  muermo. 


Vous, 

Vos, 


pron.  pers.  vous,  pluriel  de  tus. 


Voûta,  V.  n.  vottr,  donner  son  suffrage. 

—   Vesin,  mai  qi.in'o  auro  vous  roéno  ? 

Celèu  lis  cicccioun    .  sen  au  lenis  de  voiil», 
Fer  faire  un  couse  ou  députa.  .  . 

Voûta  (Se),  v.  rec.  se  voûter,  se  courber. 

Vouto,f||  s.  f.    voûte,   arc,  cintre,  berceau 
Croto,       y  souterrain,  aqueduc. 

Vouyaja,  v.  n.  voyager,  se  déplacer. 

—  Car  vouié  vouyaja,  veire  Bourdéu  e  Naulo; 
E  la  lielgiCO  e  lou  Poitou, 
Paris    que   tout    lou   mounde    vanto, 
Paris  d'abord,  e  piji  Loandro  surtout. 
Digol. 

Vouyage,    s.  m.    voyage ,    déplacement , 
pèlerinage. 

—  Fôu  que  ié  vague  au  Iloumavag<J, 

Ma  bello  chatù  dàu  bon  Dieu 

Ce  que  tus  voudras,  amai  iâu, 

Farea  ensemble  lou  vonyage. 

Autbeman, 

Vonyant,  adj.  voyant,  visionnaire.  —  Bril- 
lant, éclatant. 


Vue, 

Huech, 


nom  de  nombre,  huit.  Lat. 

Syn.  vuech,  ioch,  vuéit. 

M'a  escrit  la  semmano  derniéro, 
Despièi  vue  jour  siam  afficha, 
Nous  an  jita  de  la  cadièro, 
Veséi  se  me    fàu  despacha. 
Caslit-BIaze,  18tiO. 


octo. 


Vaida, 


Vueja, 


VUE  —   1338  — 

Vuege,  adj.  vide,  plat,  libre. 

Vaëi,  I  adv.  aujourd'hui,  le  jour  actuel. 
luèi,       I  Syn.  yoi,  yeui. 

—  Se  vuei  sias  jouino  e  se  canlas. 
Se  sias  amailo  e  se  sias  bello, 
Denan  sarès  passido,  ai-las  ! 
La  negro  mort  déjà  vous  belo. 
Gleize. 

—  Après  cent  an,  se  siam  en  vide, 
Saras  per  ièu  autant  poulido 
Qae  vuèi,  dins  toun  béu  mes  de  Mai. 
Tavan. 


VUL 


V.  a,  vider,  enlever,  faire  écouler, 
transvaser,  évacuer. 

Vuida  (Se),  v.  rec.  se  vider,  aller  du  corps. 

Vulg^ari,  s.  m.  et  adj.  commun,  trivial.  — 

Le  commun   des    hommes,    le 

peuple. 

—  Alor  tout  charlatan  que  s'adreisso  au  vnigari 
Dêu  jomai  emplega  lou  lengage  onrdinari, 
Es  lou  clinquant,  pulèu  que  la  valour  dei  mots. 
Qu'a  la  proprièta  de  fa  badar  lei  sots. 
R.  Grivel. 


X,  vingl-lroisième  lettre  de  l'alphahet,  qui 
correspond  au  |  grec  pour  la 
prononciation  et  au  X  pour  la 
forme.  Celte  lettre  se  prononce 
iks,  comme  en  français,  et  son 
emploi  au  commencement  de 
quelques  mots  ne  s'élend  guère 
au-delà  de  l'Aveyron  et  du 
Tarn  et  elle  est  remplacée  dans 
les  divers  patois  par  J.  G.  ch, 
S,  ou  Z.  L'X  latine  fut  formée 
dit-on  à  l'origine  par  deux  C 
dos  à  dos  ou  par  le  A'  modifié  ; 
toutefois  celte  lettre  a  disparu 
du  sol  italique,  oiielle  est  rem- 
placée par  Sou  C,  comme  dans 
esilio,  eccelenza,  etc. 

L'X  en  espagnol  prend  le  son 
guttural  de  la;  ou  kha  arabe  ou 
du  X  grec. 

C'est  en  mathématiques  le 
terme  ordinaire  des  quantités 
inconnues,  et  elle  exprime  dix 
en  numération. 

Xabal,      s.  m.  ca«/r.  cheval,  animal  dômes- 
Ghabal,         tique.  —  Exclamation.  —  Estomac 

d'une  volaille  découpée. 

Lang.  carcasso,  cabrioulet. 

Xabalet,  H  s.  m.  chevalet,  outil  de  menui- 


Chabalet, 


sier,  de  serrurier,  etc. 


Xabouta, 

Chabouta, 


s.  m.     gargouiller,     tremper, 
égayer,  laver,  rincer. 


Xagrina  (Se), 

Chagrina  (Se), 


V.  rec.  se  chagriner,  s'at- 
trister, s'affliger. 


Xaltre, 

Chastre, 


s.  m.    alouette  d'Afrique,  bruant 
proyer.  —  Emberiza  miliaria. 


Xantignolo, 

Chantignolo. 


s.  f.  chantignole,  pièce  de 
bois  ou  de  fer  qui  fixe  l'es- 
sieu contre  l'échelle  d'une  char- 
rette. 


V.  n.  grogner,    gronder,  grom- 
meler. 


Xapina, 

Charpina, 

Xar^ou,  s.  m.  jargon,  patois,   langage   in- 
compréhensible. 


Xaunisso, 

Jaunisso, 


s.  f.  jaunisse,  maladie  causée 
par  la    bile  mêlée  au  sang, 
ce  qui  jaunit  la  peau.  Ictère. 


Xens, 

Gens, 


s,  f.  plur.  gens,  personnes,  domesti- 
tiques.  —  Race,  nation,  peuple. 

—  Selon  las  xens  lou  salut. 


XeB,  adv,  castr.  rien,  point,  personne,  aucun. 

(Yoir^efj. 

Xi,     Il  s.  m.  eastr.  chien,  animal  domestique, 
Gous,  Il 

Xibre,  s.  m.  givre,  brouillard  congelé. 


XIS 


1340  — 


XUS 


Xico, 

Chic, 


s.  f,  et  m.  bruant  des  haies,  oiseau 
de  passage    d'automne    qui    niche 

dans  !es  haies  et  les  broussailles. 

—  Emberiza  cirlus. 


Xico  marîno 

Chic  i' Auvergne, 


s.  f.  bruant   fou,   oiseau 
de   passage    d'hiver  qui 

descend  des  montagnes  pendant 

la  saison  des  neiges. 

—  Emberiza  cia. 


Xilet,  s.  m.  gilet,  veste  courte  sans  manche, 
camisole. 

Xîlolito,  s.  m.  bois  pétrifié.  Gr.  |wXov,  bois. 

X4niliel,  s.  m.  vrille,  gibelet,  petit  foret. 

Xinibeleto,  s  f.  gimblrlle,  petite  pâtisserie 
rustique  en  forme  d'anneaux 
enfilés. 

Xîmelets,      s.  m.  plur.   Irochels,     petites 

Pérou,  poires  à  bouquets 

Xîiiest,  s.  m.  genêt,  arbrisseau  à  fl.  jaunes. 

Xinonl,  il  s.  m.  genou,  articulation  entre  la 

Geinoun,      ||  cuisse  et  la  janibe.  (\o\rginouL) 

—   Luus  (lous  .< inouïs  on  lerro, 
Lou  souy  ana  picg), 
De  nous  pas  fa  la  gaerro. 

Xirou,  H  s.  m.  béton,  mélange  de  chaux,  de 

Beloun,     Il  sable  et  de  gravier  que  l'on  jette 

dans  les   fomlemenls  des  murs. 

Xirouna,  v.  a.  bâtii  en  belon,  en  pisé, 

Xispa,  Il  V.  a.  appliquer  'lu    plâtre  avec   la 
Gipa,        Il  truelle,  enduire   un  mur  ou     i;n 
plafond. 


Xiste,  s.  m.  portique  couvert,  promenoir. 

Xiusses,  s.  m.  et  f.  grande  absinthe,  ar- 
Giussano,  moise  absinthe  dont  les  feuilles 
Eissens,  sont  la  base  de  la  liqueur  de  ce 

nom,  et  dont  l'action  délétère 
peut  ê(re  attribuée  à  l'alcool  ou 
au  sulfate  de  cuivre,  qui  lui 
donne  le  plus  souvent  la  couleur 
verte.  —   Artemisia  Absinihium. 

Xouca  (Se),  v.  rec.  se  jucher,  se   percher. 


Xoiine, 

Joun, 


s.  m.  jonc,  plante  droite  et  flexi- 
ble dont    on  se  sert   pour    lier 
diverses  choses. 


Xoiincailo,   j  s.  /.  jonchée  de  fleurs  qu'un 
Jouncado,  \  amoureux  répand  devant   la 

porte  de  sa  maîtresse. 

Xonrnal,  |j  s.  m.  journal,    mémorial,    rela- 

Journnl,  ||  lalion  jour  par  jour  de  ce  qu'on 

f.iil    ou  de  ce  qui  se  passe.  — 

Mesure  agraire,  500  souches  de 

vigne. 

Xoust,  Il  prép.  sous,  d'une  chose  supérieure 
Joust,        Il  à  une  autre   inférieure.       Dépen- 
dance. Lut.  suh.  Gr.  vTio. 

Xouziou,  s.  m.  juif,   âpre  au  gain,  avare. 

Xuc,  s.  m.  suc,  jus,    liquide  substantiel   des 

viandes. 

Xunta,  î;.  a  joindre,  appliquer,  approcher, 
réunir. 

Xust,  adv.  juste,  oxaclement. 


Y  ,    vingl-qualrième     lettre    de    l'alphahet. 

Y  placé  entre  deux  consonnes 
a  le  son  de  i,  mais  entre  deux 
voyelles  cette  lettre  sonne  comme 
deux  i.  Dans  les  lettres  numé- 
rales Y  valait  150.  Elle  répond  à 

V  grec,  prononcé  i. 

Y  remplace  quelquefois  le  j 
comme  dans  yech,  you,jou,  moi. 

Y  initial ,  qu'on  nomme  i  con- 
sonne, est  employé  dans  plu- 
sieurs mots  d'origine  étrangère, 
comme  yatagan  ,  yole ,  yucca  ; 
en  béarnais  il  remplace  le  g,  y, 
yen%,  gens,  et  alors  il  devient 
consonne  avec  aspiration. 

y,  Il  adv.  là,  ici,  en  ceci,  en  cela,  à  cette 
Yé,  I  chose.  Lat.  ibi.  liai,  vï,  ivi.  Esp.  alli,en. 

(Voir  te,  li  ) 

—  Fisa  vous  y . 

—  May  do  ccnl  cops  l'on  m'y  a  voulgul    mena, 
Mes  jamay  iôu  n'y  souy  voulgul  ana. 

Ya-que,  adv.  puisque,  vu  que,  dès  que. 


Yaser, 

Jaire, 


V.  n.  béarn.  coucher,  se    coucher, 
s'étendre. 


Ybroujcna  (S'), 

S'embriaiga, 


V.  rec.  s'enivrer,  boire 
outre  mesure.  —  S'é- 


tourdir, s'aveuglcr,  s'exalter. 


Ybroni^no, 

Embriay, 


s.   m.   et  adj.  ivrogne,  sou, 
pris  de  vin. 


Y«lre,  s.  m.  seau,  cruche. 


Li, 

Yé, 

Yech, 
Liech, 


art.  lui,  à  lui.  —  Ye  dirai,  je  lui  dirai, 
s.  m.  lit,  couche  (Voir  lié,  leit). 


Yeli, 

Yeri, 

Eli, 

Liri, 


LViicafourno  Oins  >a  payasse, 
llcg.itilû  soulo  lou  yé, 
Ta,  o  lou  Irau  do.  l'iyé. 

S.  m.  lis,  plante  bulbeuse  qui  porte 
des  fleurs  blanches  à  six  folioles,  qui 
ont  été  les  armoiries  des  Bourbons  et 
de  la  France.  —  Lilium  candidum. 
Gr.  Aii^iov.  Esp.  lirio. 

-    Oh  !  prendrias  sa  blanco  courneto 
Per  un  bel  yeli  do  salin, 
Que  jamai  l'ousseloun  bequeto. 
Gaut,  1846. 

Yemal,  adj.    v.  l.  hyvernal.    Lat.   yemalis, 
d'hiver. 

Yens,  s.  m.  plur.  gens,  peuples.  Lat,  gentes. 

Yer,  Il  adv.  hier,  le  jour  précédent.  Ital.  ieri. 

1er,      Il  Esp.  ayer. 

Yen,  pron.pers.  moi.  (Voir/ou). 

—  Vay,  crei-me  yèu, 
Per  csire  hurous,  fôu  eslre  dons. 


YOC  -    1342 

Yeoi,  s.  m,  aujourd'hui.  (Voir  ioy,  vuey.) 

YenI,      s.  m.  œil,  organe  de  la  vue. 
Yol,  (Voir  iol,  ueilh). 

—  L'yenI  dou  mestre  cngraîsso  lou  chival . 

Yèume,  ».  m.  heaume,  casque.  —Gourme, 

croûte. 
Yènn,      ndj.    loin,    éloigné,   à  grande  dis- 
Lieunch,      lance.  —  L'avenir  ou  le  passé. 
Lhion,         Ital.  lungi,  du  lat.  lonje. 
—  Maire  yeuncho  fai  l'enfan  bon. 
—  Dins  un  pays  ben  yeun,  non  ,sabi  pas  agoun. 
—  Au  sourel  de  la  souvenonço, 
Co  qu'es  yeun  scinblo  pu  pouli. 

Ylier,  s.  «t.  héarn.  enfer,  en  bas,  au  fond. 
Yinbre,  «.jn.«. /,  pluie. 
Ynde,  aij .  v.  l.  bleu. 
Yo,  vdv.  béarn,  oui. 


YUM 


Yô, 

lôu, 
Uàtt, 


s.  m.  bas  lim.  œuf  de  poule.  Lat.  ovum. 
Angl.  yolk. 


—  Gn'y  oviô  pcr  vinlo  quatre  sô, 
Le  nVn  dcvio  'chola  Irei  doujeno  de  yô, 
Lou  forai  couba,  se  digiol-elo. 
Foucaud. 


nom   de   nombre,   huil,  huilième. 
Lat.  octo.  Gr.  oxr*.  (Voir  beit.) 


Yoeli, 

Yeuch, 

Huech, 

—  D'aul  !  qu'ouro  parleii?..,    -  Quand  voudras 
—  Dimenche  alor.  —  Dimenche  siiigue, 
A  la  Font  enlre  yeucb  e  n6u. 

Rigol. 


Yolo,  s.  /".   yole,    bateau  léger    des  côtes, 
allant  à  la  voile  ou  à  la  rame. 

—  Es  longo  e  lalhado  on  biséu. 
Ma  blanco  yolo,  e  tan  leugiéro, 
Que  fend  l'aigo  coum' un  coutèu 
E  pot  remounla  la  riviéro. 

Mathieu,  i858. 

Yolié,  s.  m.  matelot,  rameur  de  yole. 

—  Li  yolic  soun  de  fort    garçoun, 
Toutis  en  pleno  forço  d'agi, 
Per  bala  sus  leis  aviroun 
An  lou  bras  fort  e  boucouragi. 

Yon,       s.  m.  loin,  là-bas.  AnyL  yon,  là-bas. 
Lnench, 

You,  pron. per«.  je,  moi.  (Voir  ;ott,  yiu). 

—    Yousouy  counlen  de  vous  hou  dire, 
Dounques  davan  qu'you  me  relire, 
Oespieys  que  you  vous  veye  aver. 
Si  gran  lalen  do  vou  saber. 

S.  Peyre,  1S68. 

Yoiineas,      s.  m.  béarn.  jonc,  jonohère. 

Jomcas, 

Yoiilier,  s.  m.  béarn   hiver. 

Yoy,   i  adv.  aujourd'hui 

Yeui,     I  Syn.  iuey,  ioy,  vuey. 

Yragro,  Il  s.  m.  et  f.  ivraie  enivrante,   mau- 

Jttel,  Il  valse  herbe,  fam.  des  Graminées. 

(Voir/o/.) 
Yronndo,  s.  f.   hirondelle.   Syn    giroundo. 
Yasarta,  v.  a.  v.  l.  essarter,  enter, 
Yssir,  V.  n.  v,  l.  sortir.  Syn.  eissir. 
Yunipar,  v.  a.   béarn.  bercer,  balancer. 


Z,  Dix-neuvième  consonne  et  vingt-cinquième 
lettre  de  l'alphabet,  a  la  forme 
du  ^  grec  qui  s'articule  à  peu 
près  comme  l's  ou  comme  dz  ou 
tz,  ainsi  qu'on  le  prononce  en 
Italie. 

Zanibougno,  Il  s.  f.  instrument  à  cordes, 

Outre,  Il  vielle. 

—  Cha  ;  taisa-vous,  vai  coumença  ; 
A  l'espa.'o  ben  amonlado 
E  la  zambougno  ben  tiblado. 
Brunet,    18«0. 

—  Nonn  sièu,  paare  do  ièa,  qae  lou  pasire  asseia 

A  l'oumbro  de  vosl'anbr",  e  sens  voués  ni  zambougno, 
Loa  cor  lout  esmougu,  vous  ansisse  canta. 
S.  Aresjy,  1878. 

Zan>  interj.  élan,  petite  explosion,  coup,  jet, 
choc,  vlan,  pan. 

Zatamen,  adv.  exactement,  justement. 

—  Qaatre  o  cin  moanino   escri  lout  d'un  tenen. 
En  nonmbre  au  lue  de  mot  sépara,   zatamen. 

Zelat,  adj,  zélé,  fervent,  appliqué,  affec- 
tionné. Gr,  ^«Atf,  jalousie. 

Zeflrj  s,  m.  petite  bise  froide.  —  Soldat 
d'infanterie  légère.  Ital.  zefiro. 
Gr  ^*<p«fn,  vent  d'ouest. 

Zero,«  s.  m.  nul,  rien. 

Zest,  interj,  famil,  aussitôt,   vivement,  par- 
ci,  par-là,  comme-ci,  comme-çà. 
—  Es  «Dire  Ion  zist  e  loa  zesl. 


Zeste,  s.  m.  zeste,  pellicule  extérieure  des 
oranges,  des  citrons  qui  con- 
tient une  essence  aromatique. 
—  Neroli. 


Zfen, 

Zou, 


interj.  allons,  houp,  en   avant,  voici 
que,  de  suite.  Go  away. 


—  Pièi,  vejo  aqni  que  s'en  anavo. 
On  savié  pas  d'ounle  passavo, 
Pièi,  tout  d'un  cop,  zèn,  révengué  ; 
En  soarisen  me  regardavo. 

Félix,  1872. 

Ziir-zair>  Il  s.  m.  lignes   brisées,  sinuosités, 
ZigO'zago,    ||  inflexions,   jeu   d'enfant,  lames 
articulées. 
—  Fai  loa  zig-zag^  a  trop  bega. 

—  L'tilefan  ven,  dreisso  sa  tronmpo, 
E  li  fa  faire  un   zigo-zago. 

—  DIns  las  dos  maissos  de  baadroy, 
La  lengo  facho  eu  zigo-zago, 
YoQltijavo  coumo  uno  dago. 

Favre . 


Zin  zin, 

Zoun  zoun. 


onom.  imitant  le  bourdonne- 
ment des  moucherons  ou  des 
abeilles. 


Zinso-zango  ,    adv.  en    louvoyant ,    en 
biaisant. 

Zinzonlin,  n  s,  m.  et  adj.  violet,  rougeâtre. 

Ginjoulin,         ||  —  Brillant,   chatoyant,    ar- 
dent. Ital.  giangtlino. 
Etp.  CtlUOttMO. 


zou 


\ZU  — 


ZUT 


Zistoun-zest,  s.  m  geste  rapide,  mouve- 
ment des  bras.  —  Paraphe, 
ligne  ondulée  à  la  plume. 

Zizanio,  Il  ».  f.  ivraie,  mauvaise  herbe.  ~ 
Irago,  ||  —  Désunion,    haine,  mésintelli- 

gence. —  Cette  plante  parasite 
est  l'emblème  du  vice. 
(Voir;ue/A,  gel.) 

—  Mespreso  lei  redil  afrous 
Envenla  per  la  caloumnio, 
Lei  fau  rapport  eotr'amourous 
Engeodronqne  la  zizanio. 
Oesanal. 

i.  m.  bruant  des  haies,  oiseau  de  pas- 
sage d'automne.  —  Emberiza  cirlus. 

Zizouna,  adj.  empêtré,  embarassé,  hésitant. 

Zoa,  Il  pron.  démorutr.  cela.   Angl.  that,  thi». 
Lou,     Il 

—  Que  boDiés  ?  co  qu'ey  prés  zou  torni, 
E  zou  lorni  d'ambé  proufit. 

Jasmin,  18i8. 

Zonba,  ||  v.  a.  relever,  corriger,  interpeller, 

Zoubar,     \\  frapper.  Pr.  centr.  zupper,  secouer. 

—  Emb'un  basioun  Ioh  zoubavo, 
Qn'aguesse  Ion  vo  resoun . 

Bourrelly,  18S0. 

—  Quand  l'aguéron  zouba  counio  un    mandian  suspet. 


Zizi, 

Chie, 


Zouec,  Il  s.  m.  béarn.  pinson,  oiseau  de  pas- 
Qttinsar,   \\  sage.  —  Fringilla  cœlebs. 

Zounzoun,  s.  wi.  onom.  du  bruit  des  abeil- 
les, bourdonnement.  —  Ginglage, 
coup  de  verge. 
—  Zodn-zoun,  en  avant  la  fluto  e  lou  viouloun. 
—  Siavo  coumo  un  zoun-zoun  d'aureto. 

Zonnzonna,   |  v.  n.  bourdonner,    bruire, 
Vounvouna,  \  fredonner  ,      chantonner  , 

chucholter,  grommeler. 

—  Pièi  Irelusento  que  fas  gau, 
Coumo  la  fîbo  galanlouno, 

Que  d'utio  voués  douco  zounzoano 
De  caut  d'amour  sus  soun  lindao. 

Zozo,  ».  m.  bouffon,  pitre  de  parade,  saltim- 
banque, serin,  imbécile. 

Zue,  s.  m.  V.  l.  suc,  jus,  sève.  Syn.  sue. 

Zufiiiet,  Il  i,  m.  v.  l,  nuque,  toupet. 
Suquet,        I 

Znrto,  Il  s.  f.  désordre,  hasard,  indiscrétion. 
Zverto,     Il 

—  Lou    gouhilelà  toulo  zuerio. 

—  Nous  a  parla    micj'ouro  a  touto  zuerio. 

Zut,  interj.  bst,  je  m'en  moque,  non,  va-l-en 
dehors,  etc.  Zut  marque  toujours 
l'ironie  ou  le  dédain. 


Boucoiran,  Louis 

Dictionnaire  analogique 


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